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Ven 11 Jan 2019 - 15:20
Maria secoua son éventail devant son visage pâle encore quelques secondes. Il faisait chaud même à la nuit tombée, à cette période de l'année. Assise derrière cette table, elle se sentait un peu ridicule. Elle n'était pas un objet précieux que les gens pouvaient venir regarder. Mais ce soir, le théâtre n'était pas animé pour les mêmes raisons que de coutume alors elle ne pouvait pas s'éclipser du côté cours une fois que son rôle serait terminé, et puis elle devait être bonne joueuse pour rester dans les bonnes grâces de son public non ? Finalement, elle s'était départie d'un masque pour en enfiler un autre, heureusement qu'ils avaient droit à trente bonne minutes de pause ...
Tout cela c'était un coup de l'attaché presse et du mécène principal de leur art ; une soirée organisée pour rencontrer les artistes et avoir l'occasion de leur poser quelques questions ou d'obtenir une dédicace toute particulière ou même une photo avec leur star préférée. Histoire de montrer qu'ils n'étaient pas inaccessibles, pas si différents du peuple, ou quelque chose dans ce sens là. Ouais ... Maria n'était pas dupe, c'était plutôt pour lancer de la poudre aux yeux. Vendre, voilà ce qui était important. L'argent et le pouvoir s'étaient toujours affronté, aussi loin que remontait l'histoire, jusqu'à devenir les seuls dieux réels pour une grande partie de la population. De son côté, la vampire savait une chose : elle était l'une des rares qui brillait vraiment par passion et non par simple rêve de percer un jour sur la grande scène de Hollywood ou autre farce similaire. La preuve ? Elle n'avait que des collègues ici. Pas de véritables amis. C'était déplorable, mais c'était comme cela. A la première occasion, quelqu'un n'hésiterait pas à lui piquer son rôle. Maria n'était douée que parce qu'elle savait s'imprégner facilement de toutes ces émotions qui avaient trop souvent navigué sa vie en eaux troubles.
Elle entendait déjà plusieurs voix d'ici. Il y avait toutes sortes de raisons pour être venu. La curiosité. L'appât du gain. On vient alors leur annoncer que la soirée allait commencer. Maria soupira et replaça son éventail dans son sac. Elle n'était pas asociale et pédante, loin de là ! Le problème, c'était que tout était mesuré et encadré, dans ce contexte, c'était ennuyeux au possible. La sécurité était au plus haut niveau et cela la mettait mal à l'aise. Elle préférait une discussion paisible loin du flash des caméras lorsqu'elle pouvait dédier toute son attention à l'autre personne. Là, ils n'avaient que quelques minutes, puisqu'il y avait autant de monde. En plus, cela avait tendance à lui brûler les yeux plus qu'autre chose. Elle se força à rire aux blagues qui lui faisaient grincer les dents. Elle répondit posément aux rares questions qui lui étaient posées. Elle ignora la plupart des regards un peu trop insistants sur ses courbes au lieu de pouvoir choisir entre un commentaire acéré ou bien plus joueur. Tout devait être parfait.
Maria releva enfin les yeux de son stylo plus que quelques secondes lorsque les gens commencèrent plutôt à se diriger vers les apéritifs qui avaient été préparés en leur honneur pour discuter et rire entre eux. Pourtant, quelqu'un venait de l'approcher, la dernière personne de cette file interminable ! Et il faut dire que ce n'était pas des moindres. Il n'était pas rare que des personnes âgées viennent au théâtre, mais la plupart avaient le dos voûté. Cet homme avait certes quelques rides, mais le sourire qui se devinait derrière ses traits légers suffisait à lui donner plutôt l'allure de quelqu'un de fier qui ne laisserait pas la vie édicter ses lois. Il devait en avoir vu, des choses intéressantes ... Maria se para d'un sourire de convenance pour faire taire cette touche d'envie. Allez, ce serait bientôt fini.
« À qui ai-je l'honneur messire ? »
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Sam 12 Jan 2019 - 16:15
Je n’étais pas vraiment un amateur de ce genre de célébration grotesques créé dans l’unique but de satisfaire l’ego de quelques fans meurtris par le fait de n’être personnes rencontrant ce qu’ils estimait être un être suprême. Bien entendu cela allait dans les deux sens et il était évident que certain de ces acteurs n’avaient qu’une seule envie, gagner une scène de Tokyo au plus vite pour se propulser par la suite à Hollywood ou Dieu-sais-je encore où. Toutefois, j’avais appris que pour cette soirée spéciale, Miss Blanchet allait faire parti des acteurs qui seraient présent. Je devais bien avouer que j’avais une attache particulière à cette jeune femme après l’avoir vu jouer son premier rôle sur la scène de Nakanoto. Elle avait dû interpréter plusieurs petits rôles au pied levé, mais ce n’était pas ça le plus important, car ce n’étaient alors que de menues prestations sans gloire qui n’étaient que des tremplins pour atteindre le sommet au fil des représentations. Non, ce qui m’avait interpellé était la profondeur de son jeu, comme si chaque fois qu’elle avait décidé de jouer un autre rôle, elle l’habitait totalement. C’était un talent rare que j’avais pu constater chez les meilleurs espions notamment et j’étais donc naturellement très intrigué par la jeune demoiselle et ce qu’elle pouvait cacher. A Nakanoto, par les temps qui courent, tout le monde est suspect, même celles qui ont l’air les plus ingénues pour peu qu’elles soient aussi talentueuse au théâtre. De plus elle avait une rare beauté qui certes chez la gente féminine de son âge pouvait être courante, mais qui après ma rencontre avec monsieur Ryan me laissa perplexe lorsque je la vis pour la première fois. Je n’avançai encore aucune hypothèse farfelue, mais cela avait plongé mon esprit dans une forme de veille permanente des plus revigorante après quelques années de retraite pantouflardes.
J’ai décidé de garder mes distances d’avec miss Blanchet tout au long de la soirée, guettant le meilleur moment, celui où il n’y aurait plus que moi à vraiment trouver encore intérêt à venir quérir un peu de son temps. Je me suis avancé avec élégance vers la jeune femme lorsque beaucoup partirent au buffet, me présentant à elle, droit dans mes bottes, avec assurance. Son sourire, de circonstance à n’en pas douter, était des plus accueillant et invitait à une présentation rapide dans l’espoir d’avoir vite fini avec le nouveau fan qu’on pouvait supposer que j’étais.
John ▬ Johnathan Smith. Miss Blanchet, c’est un honneur que de vous rencontrer.J’ôtai mon feutre pour la saluer avec toute la convenance d’un vieux britannique gentleman tout en veillant à marquer l’intérêt que j’avais pour elle dans cette première entrée en matière. Toutefois, une nuance subtile pouvais aisément m’identifier comme n’étant pas véritablement un fan à proprement parlé, mais juste quelqu’un appréciant le savoir vivre d’antan.
Je m’étais largement documenté sur la jeune femme, mais mis à part une boutique ouverte comme étant un salon de thé, je n’ai rien trouvé sur la jeune femme. Elle n’avait pas l’air d’avoir fait d’école de théâtre dans la région ou en France pour ce que pouvait laisser entendre son nom. Cela avait participé à mon intérêt pour la jeune femme, car en temps que passionné de théâtre ou d’opéra comme je pouvais l’être, elle m’intriguait à sortir de nul part avec un si grand talent. Pas que je devenait paranoïaque, mais si un talent si rare avait émergé de nulle part, il fallait reconnaître celui-ci.
John ▬ Je dois vous dire mademoiselle que je trouve chez vous un rare talent qu’on peut pas accorder aux natifs de la région à n’en pas douter. Ayant une petite fille voulant devenir actrice, peut-être pourriez vous me dire où vous avez appris à être si douée ?Bien évidemment, tout était faux. Je n’avais pas de petite fille pour ce que m’avait dit mon fils en tout cas. Mais j’étais un excellent acteur moi également dans mon genre. Ce soir, j’avais opté pour le rôle le plus confortable pour moi aujourd’hui, celui du gentil grand-père un peu instruit et passionné d’art. C’était en partie une facette de mon véritable personnage évidemment, mais les meilleurs mensonges, sont ceux qui flirtent de près avec la vérité après tout.
“Smith, just Smith”
© Etilya sur DK RPG
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Dim 20 Jan 2019 - 0:46
Johnathan … John Smith ? Vraiment ? Elle du retenir le rire qui menaçait d'échapper à ses lèvres, esquissant malgré tout un sourire moins figé. C'était un nom anglais tellement ... cliché ! Pendant quelques secondes, elle l'imagina comme un vieil espion qui aurait remonté la trace jusqu’à la Maîtresse des corbeaux. Ah décidément elle avait passé trop de temps à regarder tous ces films que son oncle lui recommandait ... Et puis quand on savait qu'elle avait vite préféré de loin les aventures de personnages tels que Sherlock Holmes aux romans des grands romanciers que les jeunes filles s'arrachaient, était-ce vraiment surprenant ? Mais Maria n'était pas tout à fait l'héroïne d'une fiction non plus, juste une demoiselle un peu délurée qui n’avait pas trouvé d’autre moyen de vivre les grandeurs promises par son héritage. Enfin, ça, ce n’était qu’une version de l’histoire parmi tant d’autres …
En tout cas, cet homme plutôt sympathique avait certainement les manières impeccables d’un British d’âge mûr. Maria lui adressa un signe de tête en réponse à son salut théâtral, puisqu’elle ne pouvait pas se lever encore. Il avait bien sa place ici, en fin de compte ! Monsieur Smith n’était pas le premier étranger qu’elle croisait dans la ville, mais alors pourquoi … pourquoi avait-elle cette étrange impression au fond du ventre qui se manifestait chaque fois qu’un simple détail pouvait suffire à défaire toute une histoire ? Quelque chose clochait. Mais quoi ? D’abord, il y avait cette fameuse petite-fille. Si c’était pour elle qu’il était venu, alors pourquoi ne l’accompagnait-elle pas ? Était-elle restée en Angleterre ? Mais alors, pourquoi était-il ici, si loin de chez lui, alors qu’il devrait probablement à la retraite pour déguster un bon thé et des scones dans la chaleur de son foyer ? N’était-ce pas justement le moment idéal dans la vie des mortels pour passer un peu de temps en compagnie de sa famille avant que la grande faucheuse ne passe ? Mais qu’en savait-elle. Maria ne pouvait pas vraiment prêcher par l’exemple. Elle s’en voulait même un peu de remettre en doute les paroles d’un admirateur. Alors elle cessa de le scruter, se décidant enfin à répondre à ses questions et à jouer le jeu. S’il la prenait pour une petite idiote qui ne se satisfaisait que de ses rêves de grandeur, eh bien …
« Vous savez monsieur Smith, il y a aussi une grande part de chance derrière mon succès, comme dans chaque chose de la vie. Par exemple, si je n'avais pas ce physique atypique, on aurait eu tôt fait de m'oublier, vous ne croyez pas ? »
Elle se mit à rire doucement, peu soucieuse que cela attire peut-être à nouveau les regards vers sa personne, où ne se reflèterait que l’envie sous tant d’autres noms différents. Oui. Maria préférait écouter que parler d’elle-même, alors elle avait un peu détourné la conversation. Mais n’était-ce pas la vérité ? Elle était intéressante parce qu’elle était différente. Ses cheveux blancs, à son âge, ses formes juste assez généreuses pour sa petite taille … À moins que ce ne soit ses jambes. Sans tout ceci, on lui aurait vite montré la porte, puisqu’elle n’avait aucune expérience dans le milieu. Peut-être devait-elle empêcher quelqu’un d’autre de se retrouver happé dans ce monde qui pouvait gober toute forme d’innocence, si on n’était pas suffisamment prudent, ou réaliste. Maria vérifia d’abord qu’il n’y avait pas quelqu'un d'important dans les parages, puis elle se pencha un peu plus vers l’avant pour le mettre dans la confidence. Mauvaise idée lorsqu’on porte un décolleté plongeant. Foutue robe qu’on lui avait imposée ! Mais voyons le bon côté des choses. Si John Smith n’était finalement qu’un vieux pervers, et que c’est pour cela que son histoire ne tenait pas debout, ils seraient bien vite fixés.
« Je ne vais pas vous mentir. Être acteur n'est pas tout rose. Mais si c'est ce que souhaite vraiment votre petite-fille, alors ... Alors je suis heureuse de voir que vous l'encouragiez. Allez-vous souvent lui rendre visite ? »
Elle reposa son dos droit contre la chaise. Allons bon. Elle n'allait pas se mettre à pleurer, tout de même ? Alors, oui, elle avait parfois le sentiment d'être un peu seule au monde. Elle comprenait bien mieux pourquoi on racontait que les vampires ne pouvaient pas survivre bien longtemps sans l'appui de leur clan : il y avait de quoi devenir fou. Sans doute aurait-elle flanché, elle aussi, si elle ne s’était pas trouvé quelques amis, et si son père n’était pas si influent. Mais elle s'était jurée de ne plus s'apitoyer sur son sort. Et puis tout ceci n'était pas tout à fait vrai ... Son forfait de téléphone lui permettait des appels à l'international. D’un simple bouton, la voix de ses parents pouvaient la réconforter. Mais elle n’aimait pas les déranger inutilement. Ah. Voilà ce qui l’avait troublée, dans toute cette histoire. Maria n’avait jamais rencontré son propre grand-père. C’est à peine si on lui en avait parlé, des bribes de conversations échappé ci et là, ou encore parce qu’elle insistait un peu trop. Maria pouvait comprendre ; s’il était encore en vie, ce devait être un de ces vampires anciens et coincés dans leurs croyances toutes aussi anciennes. Il ne l’aurait probablement pas aimée. Aurait-il seulement reconnu son existence ?
Oh, Maria n’était pas dupe. Son existence avait créé un grand bazar et un sacré casse-tête. Ils avaient toujours eu un nombre très restreint de domestique à la maison, pour éviter que le secret s'ébruite. Et si l'un d'eux devait les quitter ... Julien Blanchet avait sans doute trouvé un moyen pour qu'ils ne parlent jamais. D'ailleurs, peut-être était-ce pour cela qu'on insistait pour qu'elle rentre à la maison. Être actrice, ce n'était pas très discret. En dehors des membres immédiats de leur famille, on l’avait toujours tenue loin du monde extérieur. Que ce soit par amour ou honneur, le résultat était le même. Ses mains tremblaient. Elle en échappa son stylo qui roula, roula, roula jusqu’au bord, tanguant dangereusement, menaçant d’être hors d’atteinte si personne ne le rattrapait. Mais c’était toujours moins grave que d’avoir des traces d’encre sur la main et de l’étendre à son visage ou à ce bout de tissu hors de prix.
« Ah ! Excusez-moi ! Je dois être plus fatiguée que je ne le croyais. Je ne sais même pas combien de temps il nous reste. Désiriez-vous un autographe ? »
Oui … Voilà la grande question. À qui devait-elle l’adresser, d’abord ? Ce n’était pas voulu, mais c’était finalement un moyen de démêler le vrai du faux. De toute façon, s’il y avait un motif particulier derrière cette rencontre, elle finirait bien par l’apprendre, sinon il ne risquait pas d’obtenir ce qu’il voulait. Du moins pas si facilement …
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Dim 20 Jan 2019 - 13:25
Comme souvent, “John Smith” était un nom qui donnait lieu à des sourires fugaces, mais ce n’était pas un mal. C’était un nom assez vieux et très commun, ce qui rend une identification très lente au final. Toutefois, je me demandais bien ce que ce nom avait pu engendrer comme schéma de pensé dans son esprit au delà de l’amusement.
Cette petite est très maline, mais impossible de savoir au travers de son attitude qui ou ce qu’elle est vraiment. Elle irradie d’une rare beauté, certes, mais son charisme général est auréolé d’une force peu commune. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir sous entendu qu’elle avait un grand talent. Pourtant elle pensait que cela était surtout dû à sa grande beauté et à rien de plus que cela. Je n’étais pas du tout d’accord avec ce qu’elle venait d’avancer, car la beauté est un outil, certes, très utiles et affûté chez elle, mais je qui n’était qu’une arme de plus dans tout son arsenal à sa disposition.
John ▬ Miss Blanchet, je ne suis pas d’accord avec vous sur ce point, je le crains. Vous avez un physique atypique je vous l’accorde, mais à mon sens l’essentiel de votre charisme est un savant mélange entre votre beauté, votre attitude, votre présence. Enfin, vous m’avez compris.Je rehaussai cette palabre avec un sourire des plus sincère. Toutefois, je gardais à l’esprit le fait qu’elle pouvait être une créature de la nuit comme Sir Ryan ou Sir Dwight Hodgkin, les seuls vampires dont j’avais eu connaissance. C’était aussi possiblement une jeune femme tout à fait ordinaire ayant eu pour elle la chance de naître avec un certain avantage sur les autres. Il était en revanche nécessaire que j’en sache plus sur elle car j’avais vu certaine photos dans les journaux locaux traitant du fait qu’elle avait été aperçu à la soirée d’Halloween de la ville. Ce n’était pas étonnant en tant qu’étoile montante de la scène locale. C’était un trophée de choix à exhiber de la part du maire de Nakanoto lors de ses soirées. Mais à cette soirée, le sort avait fait arrivé un lycan qui a déchiqueté des gens innocents. Avant cet incident, des vidéos sur le net avaient fuité de la ville montrant un affrontement entre les deux espèces de la nuit. Il me fallait avancer dans mon enquête et pour le moment, je n’avais pas encore confiance dans les Chevaliers des Ombres pour ce qui était d’alliés potentiels. Mon premier contact avec Sir Ryan était selon moi de bon augure pour l’avenir et si cette femme était une vampire, je me demandais pourquoi une actrice ?
Il y a certaine constante dans la vie, sans doute également pour un vampire. Si elle était si bonne actrice, elle pouvait être une excellente espionne. Toutefois, qu’avais-je à apporter à une vampire peut-être millénaire doublé d’une espionne potentiel ?
Sa question me fit tout de suite me mettre en alerte. C’était une question anodine en apparence, mais pour un espion, c’est une vérification logique d’une histoire qui nous est soumise. Elle était peut-être incrédule au sujet de mon histoire. Il fallait que j’apporte du grain à moudre et fort heureusement, je pouvais largement broder dans la vérité de ma vie.
John ▬ Et bien non Miss Blanchet. Je dois bien avouer que je ne la vois pas comme je le voudrais. Je me suis fâché avec mon fils il y a des années de cela. J’ai toujours eu la fibre du voyage et cela a causé du tort à ma vie de famille malheureusement. Aujourd’hui, les cours que je donne à la prestigieuse université de Nakanoto m’empêche une fois de plus de la voir, mais tout conseil est bon à prendre de votre part pour elle.Tout cela était en parti vrai et on pouvait sentir tout la tristesse que la brouille entre moi et mon fils m’inspirait au plus profond de moi. En tant qu’espion on peut voyager souvent, mais lorsqu’on est le meilleur espion du pays pendant près de trente ans, autant dire que sa maison est un environnement presque inconnu. Mon fils n’avait jamais pu comprendre comme sa soeur qu’il fallait que je bouge autant pour leur offrir tout ce qu’ils ont pu avoir dans leur vie. Ce n’était pas facile tout de même de pouvoir financer des études à l’université d’Oxford sans s’endetter et pourtant je l’avais fait pour des jumeaux. Mais ce qu’il voulait, c’était un père et non un banquier. Aujourd’hui, maintenant qu’il sait la vérité depuis ma retraite, il a commencé à me reparler, mais je n’ai toujours pas serré dans mes bras mes petits enfants. Je mettais à profit cette véritable peine intérieure pour nourrir mon mensonge envers l’actrice de nacre.
Je préférais ne pas relever ce décolleté plus que provocateur qu’elle avait affiché en se penchant. Est-ce que cela avait été une recommandation de l’organisateur de la soirée ? Je n’ai pas donner suite à cette vue, préférant réajuster mon gilet en détournant le regard le temps qu’elle se redresse tout en lui répondant. Je n’ai pas bien compris à ce moment-là ce qui lui arrivait, mais elle était sans doute troublée par quelque chose. Ses mains se sont mises à trembler encore et encore jusqu’à ce qu’elle en lâche son stylo qui a commencé à rouler encore et encore lui aussi jusqu’à pratiquement tomber. Je pris soin de le ramasser, l’époustant un peu avant de mettre le bouchon à sa place dessus pour le refermer.
John ▬ Miss Blanchet, je vous remercie, mais je n’accorde pas vraiment d’intérêt aux autographes, je laisse ce genre de choses à la jeunesse matérialiste. Pour ma part je préfère les discussions stimulantes.Je pris le temps de lui rendre son stylo tout en lui souriant. Je commençais à être très intéressé par son cas, mais je ne savais pas encore si j’allais pouvoir approfondir la conversation et à quel point. Elle avait évoqué le fait que nous puissions manquer de temps et ce n’était pas faux. J’avais cru comprendre que la soirée avait été très soigneusement préparée et dans ce genre de circonstances, rien n’est jamais laissé au hasard, tout étant minutieusement chronométré.
John ▬ Si nous n'avons pas plus de temps, je m’en voudrait de l’accaparer.
“On prend la température”
© Etilya sur DK RPG
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Mer 23 Jan 2019 - 22:25
Maria n’était pas trop fière d’avoir mis ce gentleman mal à l’aise autant avec ses paroles que ses gestes. Ce n’était pas volontaire. C’était l’apanage du métier qu’elle avait choisi, tout comme celui qui lui servait en quelque sorte de couverture ou d’alibi, simple question de point de vue. Parfois, il devenait tout simplement difficile de faire la différence entre le vrai et le faux. Chez elle-même comme chez les autres. Peut-être était-ce pour cela que Maria avait posé une question malgré le malaise grandissant en son cœur, pendant qu’elle nageait dans ces eaux troubles. Cet homme … Il discutant sans retenue apparente, mais restait en surface. Par exemple, il avait mentionné qu’il travaillait à l’université et que cela lui demandait plusieurs heures même en dehors du travail, mais qu’enseignait-il exactement ? Nul doute qu’il possédait un grand nombre de connaissances. Il aurait sans doute fallu des heures à la Level B pour le faire parler un peu plus, ou surtout pour décrypter son langage corporel. Pour le moment, elle voyait peut-être un peu de tension dans ses épaules, mais c’était le seul indice qui lui mettait la puce à l’oreille comme quoi il ne lui disait pas tout. Peut-être parce qu'il ne le pouvait pas, devant tous ces gens. Alors, puisqu’elle ne comprenait pas bien ce qu’il cherchait en se présentant ici, Maria avait posé la première question qui lui avait traversé l’esprit, rien que pour tenter d'alléger son trouble.
Suffisamment anodine, il semblerait, pour qu'un léger faux pas soit commis, à moins que ce soit l’embarras qui lui avait fait détourner le regard. Ainsi donc, l’autographe, s’il y avait eu un, aurait été plus pour lui que pour cette petite-fille dont il lui parlait. Peut-être l’Anglais n’était-il vraiment là que pour tenir une discussion passionnante, comme il le disait si bien, mais alors pourquoi autant de mystère, autant de faux semblants alors que toutes ces autres personnes ne se gênaient nullement pour faire connaître leur admiration ? Des artifices matériels pour la nouvelle génération, hein ? Cela ne s’appliquait-elle pas à elle aussi, dans ce cas ? Sauf s’il se doutait de la possibilité d’une plus longue longévité. Sauf s’il connaissait l’existence de toutes les créatures qui hantaient les rues de leur ville. Sauf s’il était lui-même un membre de la communauté surnaturelle. Au milieu de toutes ces personnes, ce n’était pas bien facile de se concentrer sur une odeur particulière, encore moins lorsque plus de la moitié des convives s'était aspergé de parfums ou d'eau de cologne bon marché. Elle était en désavantage, une fois de plus, et cela ne lui plaisait pas. Au lieu de le montrer, elle secoua l'air de la main, comme pour faire disparaître toutes ces paroles qui venaient d'être prononcées.
« Balivernes. J’aimerais beaucoup m’entretenir plus longtemps avec vous, monsieur Smith. Je suis sûre que vous auriez un tas d’histoires à me raconter en échange de ces quelques conseils. En attendant que l’occasion se présente, prenez tout de même ceci. Pour votre petite-fille. »
L'albinos appuya sur le dernier mot en lui tendant un bout de papier, le regardant droit dans les yeux, comme si c'était un mot de code, ou plutôt une façon de lui signifier clairement qu'elle avait percé à jour ce petit mensonge, même si elle ne savait pas bien jusqu'où il pouvait s'étendre. Ce n'était finalement pas un simple autographe qu'elle lui donnait, mais plutôt une invitation. C'était risqué. En temps normal, Maria l'aurait surveillé un peu avant d'établir un contact. Mais s'il s'agissait d'un professionnel, alors, nul doute que même la plus innocente des corneilles n'échapperait pas à son regard. Non, puisqu'il était venu jusqu'à elle, sur son territoire, aussi bien tenter de tirer tout cela au clair. Un risque calculé pouvait lui rapporter gros. Et puis … Elle n'était peut-être pas aussi puissante que tous les vampires, mais elle pouvait maîtriser ce gentil grand-père s'il s'avérait être une menace. De plus, il lui fallait trouver de nouveaux alliés, maintenant plus que jamais. Elle s’était peut-être fait une nouvelle amie en allant à cette soirée de vampires, seul l’avenir saurait le dire, mais combien de cibles s’étaient peintes sur son dos ? Les temps étaient durs, à Nakanoto. Un électron libre comme elle, qui n’était pas une loyaliste répondant du Sénat, cela n’était sûrement pas très rassurant … Sans parler du danger que pouvaient présenter les lycans et les sorciers.
L'actrice fit un signe discret de la main à son agent. Sa décision était prise. Plus rien ne la retenait ici et elle voulait enlever ses chaussures qui lui faisaient mal aux pieds ainsi que cette maudite robe dans laquelle elle n'était vraiment pas à l'aise, avant qu’elle ne décide d’utiliser ce stylo pour autre chose que d’apposer sa signature élégante sur du papier. En plus, elle avait soif. Si quelqu’un tentait de l’intercepter, il pouvait être sûr de se faire fusiller du regard ! Heureusement qu'un regard ne pouvait pas tuer ... Après avoir capté le signal, Owen-sensei s'approcha du conservateur du théâtre qui se racla la gorge avant de faire une grande annonce.
« Bien ! Messieurs dames, nos artistes vont à présent se retirer. Joignez-vous à moi pour les remercier ! Vous pourrez bien entendu continuer à vous restaurer par la suite et le personnel reste disponible pour répondre à toutes vos questions. »
C'est sous un tonnerre d'applaudissements qu'ils quittèrent la salle. Monsieur Smith aurait bien besoin de sa carte maintenant s'il voulait passer la sécurité. D'ici une heure tout au plus, tout le monde serait parti, sauf le personnel essentiel. Ce John Smith pouvait tout aussi bien rentrer chez lui et remettre tout cela à plus tard, mais elle sentait qu’ils étaient animés de la même curiosité. En attendant, elle pourrait au moins se changer et remettre sa petite robe bleue et blanc bien plus simple, sans froufrous ni dentelle. Sur la pointe des pieds, elle récupéra une pile de vieux disques, choisissant de mettre la Flûte enchantée sous l’aiguille du gramophone reposant dans un coin de la pièce, un objet qui lui rappelait la maison et qui devrait plaire à son invité. Après tout, on peut en apprendre beaucoup plus sur une personne lorsqu’on la met dans un cadre qui rassemble au moins quelques éléments connus. Ses mouvements la firent toutefois grimacer. Son pied lui faisait un mal de chien. Alors elle y appliqua un peu de glace et ferma les yeux quelques secondes, sa main libre lissant les plumes de l’oiseau blessé qui sautillait encore un peu maladroitement dans la petite cage derrière le sofa luxueux, mais clairement prêt à reprendre son envol. Bientôt, elle pourrait lui rendre sa liberté ...
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Lun 28 Jan 2019 - 12:36
Je dois bien avouer que tout cela m’a laissé des plus perplexes pour ce qui était de me forger une impression sur la demoiselle. Soit elle avait un don de voyance, soit elle avait une façon des plus étrange de marquer ses intonations lorsqu’elle parlait. Aussi je ne me formalisai en rien de l’étrange impression, puisqu’il lui était parfaitement impossible de savoir quoi que ce soit sur moi et de la vérité.
Oh bien sûr la vérité était de toute façon une notion des plus floues pour ce qui était de ma personne, mais je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qu’elle avait voulu signifier par sa phrase. Elle faisait peut être des conclusion hâtives qui s’avéraient juste, mais si tel était le cas, elle avait la chance de son côté. Je décidais de prendre sa carte tout de même en souriant, sans rien laisser transparaître. Puis je feins de recevoir un coup de fil à l’improviste tout en m’excusant du bout du doigt. Moment qu’elle a par la même saisi pour effectué un geste discret vers un homme qui engendra une suite de domino jusqu’à ce qu’on appel l’assemblée à faire des salutations aux artistes.
Pour ma part, je profitais de ce faux coup de fil pour tester une chose en parlant suffisamment fort pour que miss Blanchet puisse m’entendre.
John ▬ Monsieur Ryan ? … Oui tout à fait plaisante comme soirée en effet. Je suis seulement désolé de ne pas vous y avoir vu comme convenu… Oui… Très bien oui, faisons comme cela… Passez le bonsoir à Monsieur De la Roche pour moi alors...Je feins à nouveau de terminer mon appel tout en faisant un sourire à la demoiselle qui s’était levé pour recevoir les applaudissements contenus de l’assemblée. Je serrai mon chapeau entre mon index et mon pouce de la main droite pour la saluer comme un gentleman avant de l’observer en train de quitter la pièce avec ses confrères.
J’ai tout de même décidé de rejoindre miss Blanchet, peu importe les raisons qui l’aient motivé à me donner cette carte m’ouvrant la voie royale jusqu’à là où elle se trouvait. En soi, j’espérai que ma mascarade avait eu son effet. Je ne savais pas encore à quel point Junya Ryan avait le bras long, mais j’avais bien compris que c’était une pointure qui dont l’aura rayonnait bien au delà de ceux qui l’avait rencontré. Une fois devant sa porte, je frappai, puis entrai.
Elle portait une petite robe bleu et blanche sans fioritures d’aucune sorte, comme si tout n’était que masque d’ordinaire même hors de la scène.
John ▬ Bonsoir à nouveau miss Blanchet, heureux, bien qu’intrigué, de vous revoir.Je n’étais pas encore dans le domaine de la certitude, mais il me paraissait de plus évident que seul des êtres se sentant supérieurs à ce point pouvaient estimer un proto-jugement comme une valeur de confiance. Cette invitation était selon moi la plus grande des preuves qu’elle avait quelque chose à cacher et qu’elle pensait que j’étais sur la bonne piste. La seule explication à vrai dire qui lui permet de penser que j’ai pu lui mentir est de toute évidence qu’elle me connaît d’une façon ou d’une autre, mais je garde toujours des arguments sous le coude pour prouver ce que je dis. Avec une photo de Taichi Tomoe dans mon portable, je peux “prouver” l’existence de ma petite fille.
Son secret devait être important pour faire une erreur de manoeuvre pareil, ou alors elle se sentait terriblement sûre d’elle, auquel cas ma remarque vis à vis de Junya passerait surement très bien dans son esprit et elle prendrait la situation avec plus de précautions. Dans un sens comme dans l’autre donc, mes arrières étaient assurés pour cette rencontre, rien n’étant laissé au hasard.
“tel est pris qui...”
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Jeu 31 Jan 2019 - 6:02
Maria ouvrit les yeux dès qu'elle ressentit une présence de l'autre côté de la porte, avant même que la poignée ne soit tournée. Elle ne souhaitait pas apparaître dans toute sa vulnérabilité. Alors elle glissa les glaçons dans deux verres siégeant autour d'une bouteille quelconque. Elle ne l'avait pas payée mais ce serait dommage de la gaspiller. Boire pour faire parler les hommes ... C'était une tactique vieille comme le monde qui pouvait se retourner contre vous, si vous n'étiez pas bien prudent. Plus encore si l'alcool était empoisonné. Mais offrir un verre était l'apanage de tout bon hôte ! Maria resta assise devant la porte qui s'ouvrit, offrant un sourire à son invité en guise de réponse à ce salut impeccable une fois de plus au niveau de la politesse. Comme si c'était elle qui était honorée de sa présence et non l'inverse. Elle était belle et savait en jouer lorsque cela s'avérait nécessaire, bien qu'il soit plutôt évident à cause de l'incident plus tôt que cela ne suffirait pas ! Si c'était son esprit qui l'intéressait bien davantage, elle se ferait un plaisir de le divertir. Les femmes n'étaient plus toutes de faibles choses naïves depuis longtemps.
« Asseyez-vous, cher John, je vous en prie. Discutons. »
Hm. Peut-être pas la meilleure façon d'entamer les choses. Prendrait-il mouche en pensant qu'elle se moquait de sa vieillesse ? Mais il avait bel et bien une canne, et sa démarche avait ce son caractéristique de quelqu'un qui mettait un peu plus de poids sur une jambe que sur l'autre. C'était imperceptible pour la plupart des gens, mais il ne pouvait pas duper une créature de la nuit aux sens exacerbés. D'autant plus lorsqu'elle se demande si elle n'est pas finalement menacée derrière tous ces ronds de jambe ... Dans cette loge modeste, ils étaient en quelque sorte coupés du reste du monde. La jeune femme pouvait donc étudier un peu plus attentivement cet étrange personnage qui était sorti de nulle part et qui pourtant avait toute une flopée de noms sous le coude pour la provoquer. Quelque chose dans l'air était assez ... Perturbant. Une odeur comme on en trouvait dans la forêt, ou l'homme et la bête se mêlait. Rien de précis, comme si tout était brouillé. Cela lui rappelait vaguement quelque chose, mais ce n'était probablement pas assez similaire pour déclencher ses souvenirs, puisqu'elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Elle préféra donc entamer les hostilités, pour mettre à plat au moins une chose : inutile de tourner autour du pot pendant des heures. Ils n'avaient pas toute la nuit.
« Junya Ryan. Est-ce que c’est lui qui vous envoie ? Ne pouvait-il pas s'abaisser à venir en personne ? À moins que vous ayez insisté. Vous êtes sous sa protection, peut-être ? Ah, laissez-moi deviner … Si je vous le disais, il faudrait que je vous tue. »
Elle pointa l'index vers sa propre poitrine, un rictus déformant un peu son visage. « Bang ! » Elle jouait beaucoup sur la théâtralité et l'absurde, plutôt que d'imiter à la perfection ces vieux films d'espion un peu trop sérieux où on pouvait entendre ce genre de réplique. Par exemple, tout ce qu'elle racontait pouvait semblé être un peu tiré par les cheveux, mais certaines réactions ne peuvent être entièrement camouflées. Parfois, il fallait parler pour faire parler et devant cet adversaire à la volonté inébranlable, elle aurait besoin de toutes ses cartes. Elle avait retenu quelques leçons de ces soirées mondaines observées en tant que tierce personne tout comme de ses premières séances de négociations qui ne s'étaient pas très bien déroulées, pour personne.
« Si vous décidiez vraiment de me tirer dessus ou de me poignarder, personne n’entendrait rien du tout. Mais mon manager a une excellente mémoire. Et je ne pense pas que vous soyez ici pour cela, sinon vous auriez déjà agi. Votre petite-fille serait tellement déçue, monseigneur ! Vous ne m'avez toujours pas dit comment elle s'appelait, d'ailleurs, ce qui est bien étrange lorsqu'on cherche à se faire bien voir. »
Il était bien obligé, vu le chèque qu’il recevait chaque mois de la part du père pour garder un œil sur la fille. Du reste, rien ne garantissait à cet homme qu'il n'y avait pas un micro ou une caméra quelconque dans la pièce, ou même un couteau pour se défendre. Il y avait certainement assez de cachettes dans les moindres recoins pour cela. Maria se demandait si une balle suffirait à mettre fin au fil ténu de sa vie … Cela ne semblait pas trop coller avec le style du dandy qui lui faisait face, mais peut-être cachait-il juste très bien son jeu. Cela ferait une belle jambe à son agent tout de même s’il devait expliquer comment il avait laissé un assassin seul en compagnie de la jeune femme. La sécurité n’en mènerait pas large non plus. Un rire bien trop léger lui échappa, en s’imaginant la scène. Ce serait une tragédie digne de ce théâtre ! Il ne pouvait pas la toucher et l'inverse était tout aussi vrai. Peut-être était-ce ce qui l'avait poussée dans ses derniers retranchements. Alors, s'il effectuait un geste brusque, elle le ferait danser comme un pantin avant qu'il ne s'éclate lui-même la cervelle ou quelque chose dans ce ton là. Le message serait clamé haut et fort non ? Une vie pour une vie. Enfin si on pouvait éviter de déclencher une guerre entre les clans qui avaient déjà du mal à s'entendre, ce ne serait pas mal non plus. Diantre ... Pourquoi fallait-il toujours qu'elle s'imagine les pires scénarios ?
« Je suppose que tout le monde se pose la question maintenant. Qui diable est Maria Blanchet ? »
Et surtout jusqu'où seraient-ils tous prêt à aller pour le découvrir ? Il n'aurait pas de réponses s'il ne donnait rien en retour. Allons, messire, c'est la première règle du jeu. Tout homme, ou femme, à son prix, il suffit de trouver le bon. Qu'est-ce qui l'avait vraiment conduit ici, au delà d'un penchant pour le théâtre ? Que voulait-il savoir ? Monsieur John Smith. Une énigme à lui seul. Qu'il l'impressionne, sinon ! Qu'avait-il déduit ? Mieux, que savait-il ? Elle était toute ouïe.
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Jeu 31 Jan 2019 - 9:59
Lorsque je suis rentré, elle était tout à fait pleine d’assurance, comme si elle avait déjà gagné, mais comment lui en vouloir de s’être fait berné ? Elle ne devait finalement pas être bien vieille pour se faire duper par l’expérience d’une vie humaine. Lorsqu’elle m’invita à m’asseoir, je ne pu m’empêcher de prendre cela pour une gentille pique vis à vis de mon âge, mais c’était encore un égarement de son jugement. Je m’avançais en claudiquant, mais je fini mes pas sans ma canne et sans boîter, révélant un peu plus de mon personnage avant de m’asseoir.
Elle entra de suite dans le vif du sujet, sans perdre un seul instant. Junya était-il mon supérieur ou était-je sous sa protection ? A vrai dire, ni l’un ni l’autre si je devais choisir, mais çà, elle ne devait pas le savoir. Si l’aura du vampire qu’était Junya amenait une réaction aussi théâtrale, c’est bien que j’eus raison de le citer pour me protéger.
John ▬ Miss Blanchet… Vous savez bien que Monseigneur Ryan est quelqu’un de très important et de très occupé en ce moment et par les temps qui courent.Elle ne démordait pas de l’idée que je puisse venir pour la tuer, à croire qu’elle attendait cela avec beaucoup d’attente. Bien que tuer un vampire me semble une tâche bien compliquée, cela n’aurait pas été trop difficile de s'enrôler chez les chevaliers des ombres dans le but d’obtenir le moyen d’arriver à cette finalité. Elle était d’un grandiloquente sans pareil, à l’image de Cléopâtre la grande reine d’Egypte qui affronte et appel sa mort de tous ses voeux.
John ▬ Soyez certaine que si j’avais voulu vous tuer Miss Blanchet, ce serait chose faite, vampire ou non, peu importe où dans ce lieu dont vous pouvez deviner ma connaissance.Evidemment que je connaissais chaque recoin de l’endroit par coeur pour l’avoir étudié avec soin au travers des plans de sécurité et du cadastre de la ville. Ce n’était pas non plus première fois que je venais, tout simplement. Un rat sait se faufiler un peu partout sans se faire voir et emprunter des chemins détournés.
Il fallait maintenant que je tente un habile coup de poker pour en savoir un peu plus sur elle et surtout sur les vampires en général. Je me remémorai ainsi ma rencontre avec Junya Ryan, tout endimanché et me parlant de débats interminables. Il était possible que les vampires avec les événements se réunissent tous pour discuter et convenir de choses à faire pour sortir de cette crise que vivait la ville. Il me fallait savoir où tout cela en était et surtout si cette vampire représentait un danger.
John ▬ En réalité, puisque la question de ce que vous êtes a été évacuée, la question est plutôt, pourquoi ne participez vous pas aux débats sur le problèmes des loups-garous en ville et dans la région ?
“tel est pris qui...”
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Dim 10 Fév 2019 - 23:17
Oui … Nulle doute que si John Smith avait voulu la tuer, il n’aurait pas été bien difficile pour lui de se procurer une arme, puisqu’il était pareil orateur. Cet Anglais sorti de nulle part s’était très bien préparé, comme si rien ne pouvait le troubler, comme s’il connaissait tout. Ce n’était alors pas bien étonnant qu’il soit professeur, c'était le type de personnes qui pouvaient modeler l'esprit parfois bien influençable des adolescents, bien qu’il aurait aussi fait un excellent vendeur, à n’en pas douter. Non, elle cherchait juste à gagner un peu de temps, en vérité. Trouver une faille, un hameçon à lui lancer, peu importe, tant qu’elle apprenne ses véritables desseins et s’il était véritablement un envoyé des hauts gradés. Mais pourquoi s’intéresser à elle ?
Les lycans ? Vraiment, c’était cette soirée-là qui l’intéressait entre toutes ? Certes, sa présence était de connaissance publique, tout comme celle de Raphaël, sans aucun doute. Qu’ils soient vampires n’y avait rien à voir : ils étaient ni plus ni moins les petites célébrités locales qui nourrissaient une partie des ragots de la ville et permettaient au journal de survivre tout en empêchant certains citoyens de mourir d’ennui. Maria ne put s’empêcher d’éclater de rire. Un rire de mauvaise augure, sans doute, du point de vue de l’homme, mais franchement … Quelle simplicité. C’était ridicule, pourquoi lui poser des questions pareilles s’il était relié à Junya Ryan ? De plus, John Smith devait bien deviner le fond de sa pensée, du moins la teneur de leur conversation pouvait le laisser croire. Elle s’essuya le coin des yeux, retenant avec un peu de peine le sourire qui était né sur ses lèvres pleines.
« Excusez-moi, vraiment … Je ne m’attendais pas à cela. »
Les loup-garous pouvaient aussi bien tous crever que cela ne la laisserait qu’indifférente : c’étaient des monstres. Elle en avait été témoin, aux premières loges. Voilà la réponse qu’elle lui aurait sorti, sans réfléchir. Sans doute n’aurait-il pas été satisfait, mais cela aurait été la simple vérité. Sauf qu'il y avait Ôkamirô … Et même s'il l'avait un peu effrayée, il avait aussi réussi à la faire rire, avec son cirque. Ça lui écorcherait peut-être un peu la langue de l'avouer, mais elle ne le détestait pas comme elle aurait dû le faire. Maria espérait vraiment pouvoir tenir sa promesse et retourner le visiter à son restaurant, même si pour le moment, elle avait des affaires plus urgentes à régler. D’autres auraient sans doute trouvé plus intelligent de chercher appui et protection auprès de ses proches. Mais elle n’était pas une princesse fragile qui devait être sauvée, du moins, elle se plaisait encore à croire qu’elle pouvait tromper le destin qui lui avait été réservé à la naissance. Elle voulait tenter de se sortir de ce guêpier par ses propres moyens, même si lutter était vain, puisqu’on avait remonté sa trace, apparemment.
N’était-ce pas ce qu’elle souhaitait ? Pourquoi cela lui laissait-il alors un goût amer au fond de la bouche ?
« En quoi cela me concerne-t-il ? Au-delà du fait que j'étais présente à une soirée qui a mal tourné ... Je préfère me concentrer sur ma carrière, vous savez. Oh, bien entendu, j’écoute ce que l’on veut bien me confier sur ce qui se passe dans les grandes réunions, mais … Ne suis-je pas supposée simplement faire des courbettes devant les maîtres et les laisser régler le merdier qu'ils ont créé ? Que pourrais-je bien faire de plus qu’eux ? »
Elle joignit le geste à la parole, ne pouvant retenir son amertume. Elle se riait d’elle-même. N'en déplaise à sir Ryan s'il lui rapportait mot pour mot ces paroles, c'était simplement le fond de sa pensée. Son esprit aurait beau être aussi affûté que celui d’un petit génie, Maria n’avait pas grand-chose à offrir au Sénat, autre que ses yeux. Mais entre les meurtres de plus en plus nombreux et l’apparition de ces chevaliers des ombres, qui semblaient se soucier bien moins de la loi du secret, n’importe qui était au courant des faits. N’était-ce pas justement ce qui avait poussé les vampires à enfin prendre la situation au sérieux ? Ces créatures vivaient sous leur nez depuis tant d’années ! Maria ne comprenait rien ... Pourquoi envoyer un bon petit soldat comme John Smith jusqu’ici, si tout le monde était aussi préoccupé qu’il le disait ? C’était un antidote, qu’il fallait trouver, pas une malade de plus, et encore moins une espèce de … mutante. Pour un autre homme, elle aurait pu simplement lui enserrer la gorge et le soulever de terre jusqu’à ce qu’il parle, ou qu’il trépasse. Mais elle avait bien compris son petit jeu, quand il avait arrêté de faire semblant que sa jambe lui était douloureuse, et qu’il lui avait dit qu’il connaissait très bien les moindre recoins du théâtre. Au moins, il n’insultait plus son intelligence, donc sa question était calculée. Elle lui retournerait cette faveur.
« Pourquoi me posez-vous vraiment ces questions ? Vous ... Vous qui ne me connaissez point. Cela ne devrait même pas vous concerner, vous non plus. »
Elle tapota ses lèvres, faisant mine d’être pensive tout à coup. Elle ne croyait pas aux coïncidences. D’ailleurs, il n’avait pas même besoin de lui répondre. Elle se leva, se rapprochant de lui, posant un regard presque doucereux sur ce visage imperturbable, ses doigts délicats et glacés allant rejoindre la peau rugueuse de son menton pour le regarder de plus près, comme on le fait lorsqu’on est intéressé par une chose étrange et mystérieuse. Tout prenait bien plus de sens, à présent. Bon, c’était aussi un peu osé et dangereux, mais qu’est-ce qui ne l’était pas, à ce stade-ci ?
« La vérité, c'est que vous n'êtes pas plus humain que moi, mon cher monsieur. N'est-ce pas ? »
Elle se prit à imaginer, l’espace d’une seconde, ce qui pourrait bien se passer si tous deux se lassaient enfin de leur masque, pour répondre en toute honnêteté. Mais sans doute ne lui paraitrait-elle plus bien intéressante, ensuite ... Elle n’était pas comme les siens. Tout dépendrait de la réponse, sans doute. Sa tête était vide, elle n’avait pas de plan, rien à lui offrir sur un plateau d’argent, si ce n’est son identité toute entière, et cela, cela réveillait une terreur sans nom dans son cœur d’enfant, parce qu’elle avait beau être une femme dans toute sa splendeur, pour un vampire, elle était beaucoup trop jeune. Ce qu’elle reprochait aux anciens, eh bien, elle en ressentait l’effet inverse. Elle était peut-être douée, mais l’inexpérience lui faisait toujours commettre quelques impairs et elle ne serait pas vraiment surprise si le vieil homme finissait par se moquer d’elle à son tour.
Pouvait-on lui reprocher de rester à distance et de ne pas vouloir s’impliquer personnellement alors ? D’être constamment sur la défensive ? Ce n’était qu’une réaction instinctive envers les cadeaux empoisonnés que la vie lui avait donnée et les exemples de plus en plus nombreux qu’elle ne pouvait avoir confiance qu’en elle seule.
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Jeu 14 Fév 2019 - 16:08
Je gardai le silence tandis que la jeune vampire éclatait de rire devant moi après ma question sur les lycans. Visiblement la question était sans doute chargée d’humour, à croire que je m’étais fourvoyé sur le sérieux possible de cette femme. Elle devait penser que la question était idiote, quel dommage que j’eus donc fait une légère erreur qui pourrait laisser à désirer. Je pris sur moi pour ne rien laisser paraître de cela et conserver ce flegme britannique qui était le mien.
Elle finit tout de même par répondre à ma question. Elle n’aurait donc été qu’une témoin parmis tant d’autre lors de la soirée qui a mal tournée et ne s’était donc pas lancé dans une quelconque enquête sur le sujet. Je ne pouvais que me demander comme une vampire comme elle pouvait rester aussi détachée de la problématique qui devait sans doute inquiéter tout le monde. Après tout, les disparitions répétées depuis l’incident ne faisaient qu’accentuer l’idée que les vampires pourraient exister eux aussi et encore plus avec la venu des chevalier des ombres. Comment ne pas se sentir concernée par tout ça ? Cela me dépassait.
Toutefois, elle me livra une informations des plus intéressantes en réalité sur la nature du problème, ou en tout cas son origine. Elle avait parlé des maîtres et du problème qu’ils avait créé. Les loup-garous étaient-ils en conflits avec les vampires à cause d’eux ? Toutefois d’après ce que mes recherches m’avaient menés à croire, c’était la possible forme de folie dont seraient atteint certain loup-garous. De fait, serait-ce une sorte de maladie créé par les vampires ? Il y avait beaucoup de nouvelles pistes à explorer, mais un seul mot d’ordre, les vampires étaient la cause de toute cette histoire, j’avais donc un nouvel axe de recherche à mener.
Tout cela ne devait en effet pas me concerner si j’étais le simple humain que je prétendais être devant elle, même lié à monsieur Ryan d’après ce que je lui avait laissé entendre. Il me fallait juste une simple parade pour ne pas dire que j’étais aussi humain qu’elle comme elle le sous-entendis très directement juste après s’être rapprochée dans un geste bien trop tactile pour moi.
D’un geste souple de la main je détournais ses doigts de mon menton sans laisser transparaître une quelconque émotion.
John ▬ Libre à vous de penser ce que vous voulez Miss Blanchet. Mais si vous n’êtes pas capable de sentir que je suis humain, c’est que votre odorat de vampire n’est pas ce qu’il devrait être.J’esquissais un léger rire étouffé dans ma moustache, avec un air malicieux sur le reste du visage, lui rendant bien son hilarité précédente pour égaliser les comptes.
John ▬ Dans mon travail, je m’intéresse à tout les vampires occupants des position médiatiques et vous êtes l’une des plus médiatisé de la ville à l’exception de Monsieur de la Roche bien entendu.J’ai tenté le coup, c’était une idée comme une autre après tout, mais je savais déjà qu’il y avait 95% de chance pour que monsieur de la Roche soit un vampire. J’avais retrouvé chez l’homme beaucoup trop d’incohérences subtiles et avec quelques recoupements, c’était une évidence. Elle pourrait donc me confirmer la chose grâce à mon ton très sûr de moi. Toutefois, jamais elle ne pourrait savoir que je n’étais pas un véritable humain, rien ne leur permettait de nous reconnaître nous les changelins. J’avais beaucoup trop de latitudes pour lui mentir, je n’allais pas lui vendre l’existence de mon espèce aussi facilement. C’était quelque chose que j’étais prêt à emporter dans la tombe comme secret.
John ▬ Mais je ne manquerai pas de faire part de votre point de vue à Monsieur Ryan en effet si c’est ce que vous désirez. Chacun est libre de penser ce qu’il veut sur cette affaire. Ce qui est plus perturbant serait de ne pas partager d’informations sur cette histoire, car on est en droit de penser qu’une des témoins, pour ne pas dire victimes de l’incident d’Halloween, pourrait se lancer dans une enquête personnelle.
“Un secret bien gardé”
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