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Dim 21 Oct 2018 - 17:39
Quand Elisabteh découvre son nouvel environnement
Feat Elisabeth Kawakami, Shinji Tsukishima & Kei Manaku (Libre)
Alors que nous marchions le long de l’allée, j’écoutais avec une légère attention les propos de l’étrangère. Celle-ci me répondait mais mon esprit ne pouvait s’empêcher de n’être focaliser que sur le regard du jeune homme, derrière nous. C’est irrespectueux pour elle mais le fait est là : elle aurait pu rien dire que cela aurait été au même. J’étais bien trop concentrée sur la petite flamme. Et je sentais bien que c’était réciproque. Le pouvoir d’un regard, si puissant. Au point de le sentir sur soi comme un contact.
Nous arrivâmes au niveau des boutiques et la dénommée Elisabeth se dirigea de suite vers l’une d’entre-elle, pour se renseigner, surement. Autant dire que nous étions plus là, Tsukishima-san et moi. En parlant de l’homme, me regard se glissa sur lui et je pus voir que mes propos l’avaient perturbé. Ça ne se lisait pas seulement sur son visage, mais aussi sur sa flamme. Elle semblait reprendre un peu d’ampleur. Comme si cette discussion avait été une bouffée d’oxygène qui venait la ranimer, l’espace d’un instant. Rien de transcendant, cependant.
A son tour, Shinji avait dû sentir mon regard car sa tête se tourna vers moi. Il s’approcha afin de continuer notre discussion et posa une nouvelle question qui me fit sourire. Il ne perdait pas le nord. Je devais avouer avoir choisi la manière de l’intrigué. Peut-être que cette manière de faire me permettra de le mettre plus en confiance. Si je peux voir qu’il y a un problème, je ne peux apporter de solution seule. Même si je voulais te tout cœur rendre son âme à nouveau fière et belle, je ne pouvais le faire sans sa permission et son aide.
L’homme m’invita à déjeuner afin de discuter. J’acceptais d’un signe de tête avant de le laisser commander. Je ne tardais pas à aller à sa suite. Toutefois, je jetais d’abord un coup d’œil aux alentours afin de trouver Elisabeth-san. Mais je ne voyais plus cette dernière. Elle devait être partie plus loin. Ce qui en soit, n’était pas plus mal. Nous pourrions avoir l’intimité d’une conversation.
Une fois attablés devant deux tasses de thé fumantes et deux petits déjeuner – j’avais simplement opté pour tamago kake gohan et du nori – nous commençâmes à manger, dans les règles de l’art. Je pris une petite boulette de riz avant de poser mes baguettes pour reprendre la conversation.
Je repris une boulette de riz. Ce déjeuner me faisait décidément bien plus de bien que je l’eusse pensé au départ. Cette rencontre m’avait tout simplement fait oublier mon cauchemar de ce matin et à quel point je m’étais levé tôt et n’avait presque rien mangé, au final. Je ne m’en rendais absolument pas compte, j’étais bien trop concentré sur ma pauvre âme du jour. Oubliant volontairement ce qui me faisait mal, ce qui me blessait. Aider les autres, mon échappatoire.
Nous arrivâmes au niveau des boutiques et la dénommée Elisabeth se dirigea de suite vers l’une d’entre-elle, pour se renseigner, surement. Autant dire que nous étions plus là, Tsukishima-san et moi. En parlant de l’homme, me regard se glissa sur lui et je pus voir que mes propos l’avaient perturbé. Ça ne se lisait pas seulement sur son visage, mais aussi sur sa flamme. Elle semblait reprendre un peu d’ampleur. Comme si cette discussion avait été une bouffée d’oxygène qui venait la ranimer, l’espace d’un instant. Rien de transcendant, cependant.
A son tour, Shinji avait dû sentir mon regard car sa tête se tourna vers moi. Il s’approcha afin de continuer notre discussion et posa une nouvelle question qui me fit sourire. Il ne perdait pas le nord. Je devais avouer avoir choisi la manière de l’intrigué. Peut-être que cette manière de faire me permettra de le mettre plus en confiance. Si je peux voir qu’il y a un problème, je ne peux apporter de solution seule. Même si je voulais te tout cœur rendre son âme à nouveau fière et belle, je ne pouvais le faire sans sa permission et son aide.
L’homme m’invita à déjeuner afin de discuter. J’acceptais d’un signe de tête avant de le laisser commander. Je ne tardais pas à aller à sa suite. Toutefois, je jetais d’abord un coup d’œil aux alentours afin de trouver Elisabeth-san. Mais je ne voyais plus cette dernière. Elle devait être partie plus loin. Ce qui en soit, n’était pas plus mal. Nous pourrions avoir l’intimité d’une conversation.
Une fois attablés devant deux tasses de thé fumantes et deux petits déjeuner – j’avais simplement opté pour tamago kake gohan et du nori – nous commençâmes à manger, dans les règles de l’art. Je pris une petite boulette de riz avant de poser mes baguettes pour reprendre la conversation.
Kei ▬ « Vous m’avez demandé ce que j’entendais par petite flamme vacillante, Tsukishima-san. C’est simplement ce que je vois en vous. Je pense que vous êtes au bout, même si vous ne le montrer pas. Vous êtes blessé intérieurement mais vous n’en montrez aucun signe. »
Je repris une boulette de riz. Ce déjeuner me faisait décidément bien plus de bien que je l’eusse pensé au départ. Cette rencontre m’avait tout simplement fait oublier mon cauchemar de ce matin et à quel point je m’étais levé tôt et n’avait presque rien mangé, au final. Je ne m’en rendais absolument pas compte, j’étais bien trop concentré sur ma pauvre âme du jour. Oubliant volontairement ce qui me faisait mal, ce qui me blessait. Aider les autres, mon échappatoire.
Kei ▬ « Il y a quelque chose chez vous qui est blessé et qui reste comprimé à l’intérieur. Quelque chose qui pourrait bien s’effondrer plus encore. La prochaine bouffée d’oxygène pourrait, je pense, être salvatrice comme destructrice. »
"Familier"
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Shinji Tsukishima#99508#99508#99508#99508#99508#99508#99508
Sorcier Sang-pur - Spécialiste - Sentinelle
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Sam 15 Déc 2018 - 18:40
Le sorcier porte les baguettes à sa bouche et retient un soupir de soulagement en sentant le riz collant sur ses papilles. Il devrait éviter de sauter trop souvent des repas, ça ne lui réussit pas. Il est vraiment affamé. Toutefois, il mange avec retenu, soucieux de ne pas s’empiffrer devant une inconnue et de passer pour un glouton. Il suspend ses baguettes en entendant le discours de Manabu-san. Il pose sur elle un regard perplexe. Est-ce réellement ce qu’elle voit en lui ? Une âme blessée, suffocante, au bord de l’implosion ? Et n’a-t-elle pas raison au final ? Oui, il souffre. L’absence de son amie lui pèse, tout autant que l’impossibilité de la retrouver. Leur séparation représente l’épreuve la plus dure qu’il ait eu à traverser.
D’où provient cette clairvoyance ? Ce détail le perturbe, assez pour l’interrompre un moment dans sa dégustation. C’est surtout l’idée qu’elle lise en lui comme un livre ouvert qui l’inquiète. Il a l’impression, en cet instant, de ne pouvoir rien lui cacher. Qu’elle peut, d’un simple regard, creuser au plus profond de lui pour lui dérober le moindre de ses secrets. Pourtant, il sent que ce n’est pas dans sa nature. Ce flux de pensées contradictoires l’arrache quelques secondes à la réalité. Il doit se faire violence pour garder les pieds sur terre. Le silence s’est installé entre eux, il ignore depuis combien de temps. Cependant, il ne sait pas quoi répondre à ça. Sa situation est bien trop délicate pour se confier à une inconnue. Une humaine, de surcroît.
▬ Vous avez sans doute raison… hasarde-t-il.
Il sait qu’elle a raison. Peut-être plus qu’il ne veut l’admettre. Est-il réellement sur le point d’exploser ? S’il ne s’en rend pas compte lui-même, comment peut-il être sûr qu’elle dit vrai ? Il ne met pas sa parole en doute, mais son sens de la déduction. Le voilà dans une position inconfortable. Que peut-il répondre à ça ? Comment doit-il réagir ?
▬ Il est vrai que j’ai traversé des moments difficiles, cependant je ne pense pas être si près du précipice…
D’où lui vient cet élan de confession ? C’est comme si la simple présence de la miko l’influençait jusqu’à sa nature profonde de taciturne. Shinji finit par reprendre la dégustation de son déjeuner. Plus par souci de combler le vide que pour se nourrir, même si son estomac salue cette initiative. Il se sent mal à l’aise. Il se surprend à craindre qu’elle puisse le percer à jour, en tant que sorcier. Mais il écarte cette hypothèse ridicule. Une simple humaine n’aurait aucun moyen d’en arriver là. N’est-ce pas ?
▬ Est-ce votre statut de miko qui vous donne cette clairvoyance ?
Elle a éveillé son intérêt. Lui qui se laisse rarement distraire, qui ne porte de l’importance aux faits et au savoir sorcier, le voilà qui en vient à se poser des questions sur une simple humaine. Peut-être parce qu’Alyssa l’a influencé par le passé. Il doit être plus réceptif qu’avant. Il engouffre une nouvelle bouchée de riz avant de poursuivre.
▬ Je suis désolé. Je ne sais pas ce que vous disent les fidèles d’habitude, mais je ne suis pas de nature à me confier au premier venu. Je ne mets pas en doute vos valeurs, simplement, je n’ai jamais été doué pour les discours.
Il se sent un peu ridicule. Ne devrait-il pas mettre un terme à cette conversation, la saluer et partir, l’oublier, faire comme si de rien n’était ? Pourtant, le voilà toujours assis sur ce banc, avec son bol entre les mains. Peut-être qu’il a besoin d’évacuer, même s’il refuse de l’admettre. Mais il ne peut pas dialoguer avec une humaine. Quel cruel dilemme.
D’où provient cette clairvoyance ? Ce détail le perturbe, assez pour l’interrompre un moment dans sa dégustation. C’est surtout l’idée qu’elle lise en lui comme un livre ouvert qui l’inquiète. Il a l’impression, en cet instant, de ne pouvoir rien lui cacher. Qu’elle peut, d’un simple regard, creuser au plus profond de lui pour lui dérober le moindre de ses secrets. Pourtant, il sent que ce n’est pas dans sa nature. Ce flux de pensées contradictoires l’arrache quelques secondes à la réalité. Il doit se faire violence pour garder les pieds sur terre. Le silence s’est installé entre eux, il ignore depuis combien de temps. Cependant, il ne sait pas quoi répondre à ça. Sa situation est bien trop délicate pour se confier à une inconnue. Une humaine, de surcroît.
▬ Vous avez sans doute raison… hasarde-t-il.
Il sait qu’elle a raison. Peut-être plus qu’il ne veut l’admettre. Est-il réellement sur le point d’exploser ? S’il ne s’en rend pas compte lui-même, comment peut-il être sûr qu’elle dit vrai ? Il ne met pas sa parole en doute, mais son sens de la déduction. Le voilà dans une position inconfortable. Que peut-il répondre à ça ? Comment doit-il réagir ?
▬ Il est vrai que j’ai traversé des moments difficiles, cependant je ne pense pas être si près du précipice…
D’où lui vient cet élan de confession ? C’est comme si la simple présence de la miko l’influençait jusqu’à sa nature profonde de taciturne. Shinji finit par reprendre la dégustation de son déjeuner. Plus par souci de combler le vide que pour se nourrir, même si son estomac salue cette initiative. Il se sent mal à l’aise. Il se surprend à craindre qu’elle puisse le percer à jour, en tant que sorcier. Mais il écarte cette hypothèse ridicule. Une simple humaine n’aurait aucun moyen d’en arriver là. N’est-ce pas ?
▬ Est-ce votre statut de miko qui vous donne cette clairvoyance ?
Elle a éveillé son intérêt. Lui qui se laisse rarement distraire, qui ne porte de l’importance aux faits et au savoir sorcier, le voilà qui en vient à se poser des questions sur une simple humaine. Peut-être parce qu’Alyssa l’a influencé par le passé. Il doit être plus réceptif qu’avant. Il engouffre une nouvelle bouchée de riz avant de poursuivre.
▬ Je suis désolé. Je ne sais pas ce que vous disent les fidèles d’habitude, mais je ne suis pas de nature à me confier au premier venu. Je ne mets pas en doute vos valeurs, simplement, je n’ai jamais été doué pour les discours.
Il se sent un peu ridicule. Ne devrait-il pas mettre un terme à cette conversation, la saluer et partir, l’oublier, faire comme si de rien n’était ? Pourtant, le voilà toujours assis sur ce banc, avec son bol entre les mains. Peut-être qu’il a besoin d’évacuer, même s’il refuse de l’admettre. Mais il ne peut pas dialoguer avec une humaine. Quel cruel dilemme.
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Ven 4 Jan 2019 - 14:01
Quand Elisabteh découvre son nouvel environnement
Feat Elisabeth Kawakami, Shinji Tsukishima & Kei Manaku (Libre)
Un léger silence s’installa entre nous. Rien de bien particulier, j’en avais l’habitude. Les sujets difficiles étaient légions quand on travaillait comme Miko. Et nos mots étaient capables de causer de grands bouleversements… surtout s’ils étaient justes.
Quoi qu’il en soit, je ne m’alarmais pas plus que ça. Je laissais le temps au jeune homme de se plonger dans ses réflexions en prenant une nouvelle bouchée de mon plat. Pourtant, mon attention reste focalisée sur lui et son aura qui s’agite. Pour la première fois, j’ai l’impression de jouer avec le feu, d’être dur une corde raide. J’étais loin de me sentir à l’aise. Et c’était peut-être ça qui me donnait encore plus envie de faire quelque chose pour lui.
Finalement, le silence se brisa. Ni une confirmation, ni une infirmation… Un doute… Un doute qui allait toutefois dans mon sens, un aveu à demi-mot. Finalement, cela rejoignait ce que je disais plus tôt. Un problème à l’intérieur mais aucun indice extérieur. Sauf pour moi, qui disposait d’un indice supplémentaire à l’insu de tous… Et puis, toujours ces aveux à demi-mot. Lui-même ne venait-il pas de dire qu’il se trouvait au bord d’un précipice ?
Mon sourire s’effaça. Le ton de la conversation était bien plus sérieux encore. Trop peut-être. Ma corde devenait glissante. Et je devais avancer sans tomber… Ou le faire tomber.
Diversion… Il se met à parler de moi. Il fuit et je n’aimais pas le nouveau sujet de conversation. Enfin… il y avait pire. Mais cela impliquait de parler de moi. Je devais rester forte en cet instant. Je pris le temps de prendre une nouvelle boulette de riz pour me concentrer sur moi-même et la réponse. Tant mieux, car mon interlocuteur se remet à parler. Un sourire revint sur mon visage. Mais impossible de dire s’il est dû au léger stress que provoquait la tournure de la discussion ou de la dernière révélation de l’homme.
Je fis une courte pause. Devais-je réellement confier cette part de moi ? Cela me permettrait peut-être de le mettre un peu plus en confiance. Et puis, il semblait se douter de quelque chose. C’était des plus raisonnable. Hélas, au moment où je repris mon récit, je flanchai en détournant la tête et en portant mon regard ailleurs.
Un sourire doux vint sur mon visage. Nul doute qu’elle serait fière de sa petite fille si elle la voyait à l’instant. Je repris vigueur, évitant de glisser de ma corde. Mon regard se porta à nouveau sur Tsukishima Shinji. J’allais l’aider à remonter la pente, à s’éloigner de son précipice.
Quoi qu’il en soit, je ne m’alarmais pas plus que ça. Je laissais le temps au jeune homme de se plonger dans ses réflexions en prenant une nouvelle bouchée de mon plat. Pourtant, mon attention reste focalisée sur lui et son aura qui s’agite. Pour la première fois, j’ai l’impression de jouer avec le feu, d’être dur une corde raide. J’étais loin de me sentir à l’aise. Et c’était peut-être ça qui me donnait encore plus envie de faire quelque chose pour lui.
Finalement, le silence se brisa. Ni une confirmation, ni une infirmation… Un doute… Un doute qui allait toutefois dans mon sens, un aveu à demi-mot. Finalement, cela rejoignait ce que je disais plus tôt. Un problème à l’intérieur mais aucun indice extérieur. Sauf pour moi, qui disposait d’un indice supplémentaire à l’insu de tous… Et puis, toujours ces aveux à demi-mot. Lui-même ne venait-il pas de dire qu’il se trouvait au bord d’un précipice ?
Kei ▬ « Cela est très subjectif. Pour reprendre l’image du précipice, certaines personnes situer à cinq mètres se trouveront trop près tandis que d’autres à trois centimètres considéreront qu’ils ne le sont pas tant que ça… La question, toutefois, n’est pas là. Il faudrait plutôt se demander si vous n’allez pas tomber avec la prochaine fois que le rebord s’érodera… Ou s’effondrera ! »
Mon sourire s’effaça. Le ton de la conversation était bien plus sérieux encore. Trop peut-être. Ma corde devenait glissante. Et je devais avancer sans tomber… Ou le faire tomber.
Diversion… Il se met à parler de moi. Il fuit et je n’aimais pas le nouveau sujet de conversation. Enfin… il y avait pire. Mais cela impliquait de parler de moi. Je devais rester forte en cet instant. Je pris le temps de prendre une nouvelle boulette de riz pour me concentrer sur moi-même et la réponse. Tant mieux, car mon interlocuteur se remet à parler. Un sourire revint sur mon visage. Mais impossible de dire s’il est dû au léger stress que provoquait la tournure de la discussion ou de la dernière révélation de l’homme.
Kei ▬ « Eh bien… Si toutes les Mikos étaient douées de dons extrasensoriels et de clairvoyance, je suppose que cela se saurait.
Quant à ce que me dise les autres, fidèles ou non, cela dépend de la personne. Cela peut-être le strict minimum, une version altérée des faits mais fidèle à leurs ressentis. Certains m’ont aussi confié tous les détails de ce qu’ils avaient sur le cœur. En général, je ne fais que constater que quelque chose ne va pas… »
Je fis une courte pause. Devais-je réellement confier cette part de moi ? Cela me permettrait peut-être de le mettre un peu plus en confiance. Et puis, il semblait se douter de quelque chose. C’était des plus raisonnable. Hélas, au moment où je repris mon récit, je flanchai en détournant la tête et en portant mon regard ailleurs.
Kei ▬ « Il est vrai que j’ai des facilités pour voir quand les gens vont bien ou non… Et… Et cela me fait énormément de peine quand je vois une personne aller mal… Beaucoup de personnes me comparent à ma mère, disent que j’ai sa beauté, sa grâce… On m’a toujours dit qu’elle était capable de faire des miracles rien qu’en discutant… »
Un sourire doux vint sur mon visage. Nul doute qu’elle serait fière de sa petite fille si elle la voyait à l’instant. Je repris vigueur, évitant de glisser de ma corde. Mon regard se porta à nouveau sur Tsukishima Shinji. J’allais l’aider à remonter la pente, à s’éloigner de son précipice.
Kei ▬ « Je ne veux pas entendre un discours de votre part. Ce n’est pas mon but. Ce que j’aimerais, c’est raviver la flamme en vous et faire en sorte qu’elle ne risque plus jamais de s’éteindre. »
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Shinji Tsukishima#99687#99687#99687#99687#99687#99687#99687
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Dim 13 Jan 2019 - 0:27
Shinji pose sur Kei un regard indéchiffrable tandis qu’elle rebondit sur l'image du précipice. Comment en est-il arrivé à utiliser cette métaphore d'ailleurs ? Se sent-il à ce point à deux doigts de dégringoler ? Il baisse les yeux sur son petit-déjeuner pour se concentrer dessus et engouffrer une nouvelle poignée de baguette. Elle n'a pas tort, la notion de proximité est relative et dépend du point de vue de chacun.
▬ Eh bien… Si toutes les Mikos étaient douées de dons extrasensoriels et de clairvoyance, je suppose que cela se saurait.
Le sorcier relève la tête, plissant subtilement les yeux. L'usage du terme “don” lui apparait peu anodin, surtout dans une ville si… mixte que Nakanoto. Mais plus que tout… ne vient-elle pas d'avouer qu’elle possède effectivement une sorte de don ? Sauf qu’un don, lorsque le surnaturel est une réalité, n'est pas à prendre à la légère. Elle pourrait très bien être plus qu’une simple humaine ; une vampire, probablement. Il va lui falloir rester prudent pour la suite.
La miko dérive ensuite sur sa propre personne. La sincérité et la peine dans sa voix troublent Shinji, qui baisse de nouveau les yeux sur son repas. Elle doit être dotée de hyperempathie. Il a déjà lu quelques cas sur ce sujet. Certains guérisseurs chez les sorciers en bénéficient également. Est-ce réellement un don, quand le monde souffre en continu ? Dans le fond, il pourrait presque la plaindre. Un long silence suit la dernière déclaration de Kei. Shinji mâche en silence son repas tandis qu’il cherche quoi répondre à ça.
▬ C'est louable de votre part. Et j'apprécie votre intention.
A dire vrai, Kei est probablement la seule qui s'inquiète pour lui -Eiko exceptée bien sûr. Parce que c'est l'impression qu’elle renvoit. Elle éprouve de l'inquiétude quant à ce qu’elle a perçu en lui. Il ignore quoi exactement, ni jusqu'où porte sa clairvoyance. Dans un sens, ça l'effraie. Qu’on puisse lire en lui, et surtout découvrir ses plus grands secrets. Dans un autre… ce serait presque réconfortant, de céder à cette soudaine voie de facilité qui s'ouvre devant lui. Lui qui n'a jamais pu parler vraiment ouvertement à quelqu'un, à part Alyssa et Eiko, il n'aurait pas tant d'effort que ça à faire pour se faire comprendre, qu’on l'écoute au moins une fois. Mais… Mais il y a ce gouffre qui les sépare, sans rien pour le traverser à part cette corde si fine qu’elle pourrait craquer au moindre souffle. Et ce gouffre, c'est l'allégorie de leurs mondes. Shinji pose à côté de lui le bol désormais vide, les yeux rivés sur le sol, fixant un point inexistant.
▬ Si seulement c'était si simple.
L'amertume pointe dans le ton de sa voix. Il regrette tellement en cet instant toute cette haine qui sépare les humains des sorciers. Il aimerait vraiment pouvoir tout lui raconter, lui montrer à quel point sa situation est inextricable et qu’elle ne peut rien faire pour lui, car le fin de l'histoire ne dépend pas d'une humaine, mais de deux peuples tout entiers. Mais il ne peut pas. Il n'oubliera jamais le presque génocide perpétré contre ses ancêtres. Il ne risquera jamais d'exposer les siens pour son propre bien. Et en tant que Sentinelle, ce serait une faute bien trop grave. Son devoir est de faire perdurer le secret, pas de le briser. Il pousse un long soupire avant de poursuivre.
▬ Malheureusement, quoique vous puissiez dire, je ne vois pas dans quelle mesure ça pourrait m'aider. Ma situation est bien trop complexe et vous dépasse complètement. Je doute que ne vous livrer qu’une portion de l'histoire vous sera utile en quelque manière pour en comprendre sa globalité. Et je ne suis pas en mesure de vous l'expliquer dans sa totalité.
Shinji ramasse les emballages de leurs déjeuners pour les froisser entre ses doigts. Ce geste, bien qu’à l'origine fait pour diminuer leur volume, lui permet d'externaliser un soupçon de sa frustration. Si seulement ils n'appartenaient pas à deux mondes incompatibles...
▬ Eh bien… Si toutes les Mikos étaient douées de dons extrasensoriels et de clairvoyance, je suppose que cela se saurait.
Le sorcier relève la tête, plissant subtilement les yeux. L'usage du terme “don” lui apparait peu anodin, surtout dans une ville si… mixte que Nakanoto. Mais plus que tout… ne vient-elle pas d'avouer qu’elle possède effectivement une sorte de don ? Sauf qu’un don, lorsque le surnaturel est une réalité, n'est pas à prendre à la légère. Elle pourrait très bien être plus qu’une simple humaine ; une vampire, probablement. Il va lui falloir rester prudent pour la suite.
La miko dérive ensuite sur sa propre personne. La sincérité et la peine dans sa voix troublent Shinji, qui baisse de nouveau les yeux sur son repas. Elle doit être dotée de hyperempathie. Il a déjà lu quelques cas sur ce sujet. Certains guérisseurs chez les sorciers en bénéficient également. Est-ce réellement un don, quand le monde souffre en continu ? Dans le fond, il pourrait presque la plaindre. Un long silence suit la dernière déclaration de Kei. Shinji mâche en silence son repas tandis qu’il cherche quoi répondre à ça.
▬ C'est louable de votre part. Et j'apprécie votre intention.
A dire vrai, Kei est probablement la seule qui s'inquiète pour lui -Eiko exceptée bien sûr. Parce que c'est l'impression qu’elle renvoit. Elle éprouve de l'inquiétude quant à ce qu’elle a perçu en lui. Il ignore quoi exactement, ni jusqu'où porte sa clairvoyance. Dans un sens, ça l'effraie. Qu’on puisse lire en lui, et surtout découvrir ses plus grands secrets. Dans un autre… ce serait presque réconfortant, de céder à cette soudaine voie de facilité qui s'ouvre devant lui. Lui qui n'a jamais pu parler vraiment ouvertement à quelqu'un, à part Alyssa et Eiko, il n'aurait pas tant d'effort que ça à faire pour se faire comprendre, qu’on l'écoute au moins une fois. Mais… Mais il y a ce gouffre qui les sépare, sans rien pour le traverser à part cette corde si fine qu’elle pourrait craquer au moindre souffle. Et ce gouffre, c'est l'allégorie de leurs mondes. Shinji pose à côté de lui le bol désormais vide, les yeux rivés sur le sol, fixant un point inexistant.
▬ Si seulement c'était si simple.
L'amertume pointe dans le ton de sa voix. Il regrette tellement en cet instant toute cette haine qui sépare les humains des sorciers. Il aimerait vraiment pouvoir tout lui raconter, lui montrer à quel point sa situation est inextricable et qu’elle ne peut rien faire pour lui, car le fin de l'histoire ne dépend pas d'une humaine, mais de deux peuples tout entiers. Mais il ne peut pas. Il n'oubliera jamais le presque génocide perpétré contre ses ancêtres. Il ne risquera jamais d'exposer les siens pour son propre bien. Et en tant que Sentinelle, ce serait une faute bien trop grave. Son devoir est de faire perdurer le secret, pas de le briser. Il pousse un long soupire avant de poursuivre.
▬ Malheureusement, quoique vous puissiez dire, je ne vois pas dans quelle mesure ça pourrait m'aider. Ma situation est bien trop complexe et vous dépasse complètement. Je doute que ne vous livrer qu’une portion de l'histoire vous sera utile en quelque manière pour en comprendre sa globalité. Et je ne suis pas en mesure de vous l'expliquer dans sa totalité.
Shinji ramasse les emballages de leurs déjeuners pour les froisser entre ses doigts. Ce geste, bien qu’à l'origine fait pour diminuer leur volume, lui permet d'externaliser un soupçon de sa frustration. Si seulement ils n'appartenaient pas à deux mondes incompatibles...
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Mar 19 Fév 2019 - 11:10
Quand Elisabteh découvre son nouvel environnement
Feat Elisabeth Kawakami, Shinji Tsukishima & Kei Manaku (Libre)
Je remarque bien le regain d’attention de l’homme en face de moi lorsque je me suis mise à parler de dons. Son regard avait changé, devenant légèrement plus méfiant. Sa flamme, elle, se ravisa légèrement, comme si être en alerte dissipait un temps ce qui l’étouffait. Toutefois, quoi qu’il pense en cet instant, il ne fit aucun commentaire. Il me fallut un temps, d’ailleurs, pour avoir une réponse. Après mon épanchement personnel, nous restâmes en silence à manger notre repas.
Finalement, il déposa un instant ses baguettes afin de reprendre la conversation sur un compliment. C’était plutôt engageant pour la suite. Enfin… C’était ce que je pensais au départ. Hélas, il se ravisa bien vite. Ce n’était pas si simple ? Trop complexe ? Me dépasse complétement ? Voilà qui me semblait bien radical.
Je fis une courte pause. En réalité, je savais bien que je mentais un peu. Je m’étais bien rendue compte qu’il se passait quelque chose en ville. Je pouvais l’entendre aux propos que me tenait les visiteurs du temps. Quand il me parlait, c’était plus flou, plus vague. Mais cela ne m’empêchait pas de les aider.
J’adressai un nouveau sourire et regard doux à l’homme qui se trouvait en face de moi avant de me mettre à terminer mon plat. Il ne restait plus qu’à attendre sa réponse. S’il n’était pas disposé actuellement, je l’inviterai à passer au temple me voir une fois qu’il le serait.
Finalement, il déposa un instant ses baguettes afin de reprendre la conversation sur un compliment. C’était plutôt engageant pour la suite. Enfin… C’était ce que je pensais au départ. Hélas, il se ravisa bien vite. Ce n’était pas si simple ? Trop complexe ? Me dépasse complétement ? Voilà qui me semblait bien radical.
Kei ▬ « Sans vouloir paraitre dédramatisante, je suis certaine qu’il est possible de parler et de mettre des mots sur ce que vous vivez et ressentez, même si vous pensez ne pas en être capable. C’est la même chose si vous n’avez pas la permission de dire ou de dévoiler quelque chose. L’éloquent a toujours à moyen de transmettre son message de manière détourner. Vous ne pouvez les nommer les choses ? Ce n’est pas grave ! Après tout, « Qu’y a-t-il en un nom ? Ce que nous nommons rose, sous un autre nom, sentirait tout aussi bon ».
Vous n’êtes pas le premier que je viens trouver. Vous ne serez pas non plus le dernier. Tout être qui ressent des émotions peut à un moment aller mal. Et beaucoup me tiennent le même discours que vous. Pourtant, à force de discussions, nous finissons toujours par trouver une solution. Sachez que je ne m’intéresse pas à vos secrets. Je ne veux que vous permettre d’aller mieux. Vous permettre de raviver la flamme en vous. Parce que ça me fait mal de vous voir dans cet état. »
Je fis une courte pause. En réalité, je savais bien que je mentais un peu. Je m’étais bien rendue compte qu’il se passait quelque chose en ville. Je pouvais l’entendre aux propos que me tenait les visiteurs du temps. Quand il me parlait, c’était plus flou, plus vague. Mais cela ne m’empêchait pas de les aider.
Kei ▬ « Je ne peux vous en vouloir si vous ne voulez pas de mon aide. Sachez simplement que je suis là si vous en sentez le besoin et que je ferai mon possible pour vous. Bien sûr, il sera plus aisé d’avancer ensemble sur ce qui vous met dans cet état avec des indices, même si vous les dissimulés sous les voiles mystiques de la rhétorique et de l’éloquence. »
J’adressai un nouveau sourire et regard doux à l’homme qui se trouvait en face de moi avant de me mettre à terminer mon plat. Il ne restait plus qu’à attendre sa réponse. S’il n’était pas disposé actuellement, je l’inviterai à passer au temple me voir une fois qu’il le serait.
"Rhétorique et Eloquence"
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Shinji Tsukishima#100009#100009#100009#100009#100009#100009#100009
Sorcier Sang-pur - Spécialiste - Sentinelle
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Yens : 129
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Mer 6 Mar 2019 - 22:56
Le discours défaitiste de Shinji n'affecte en rien la détermination de la miko. Elle semble presque plus obstinée qu'avant. Il reconnaît même une citation de Shakespeare, de son œuvre Roméo et Juliette, pour illustrer ses propos. Elle est loin d'imaginer à quel point c'est de circonstance… Il ne comprend pas en quoi le mal être d'un parfait inconnu peut l'affecter autant. Surtout de la part d'une humaine. C'est si différent de ce qu'il a entendu, comme quoi les humains sont des êtres cupides et égoïstes, prompt à l'autodestruction. Serait-elle, elle aussi, une exception comme sa chère Alyssa ? Manabu-san parle d'éloquence, pourtant, elle se trompe sur ce point. Il n'en a jamais été doué et ce n'est pas prêt de changer.
▬ La rhétorique et l'éloquence ne font pas vraiment partis de mes atouts. Enfin soit…
Shinji ferme les yeux. Comment peut-il arriver à s'exprimer, sans faire mention des détails cruciaux de son histoire ? Lui qui ne se confie jamais, même pas à ses proches, même pas à sa sœur ces derniers temps. Pourtant… Il sait, il sent qu'il a besoin de parler. Que ça le soulagerait. Quoiqu'on puisse lui dire, ou même ne pas dire. Ça lui est parfois arrivé de se confier à son amie la corneille, et ça le soulagerait déjà même un peu. Donc à un être vivant doué de conscience et de réflexion profonde… et puis, qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ?
▬ Il y a des années de cela, j'ai fait la connaissance d'une amie. Cependant je m'en suis caché, car nous venons de deux milieux totalement opposés. Incompatibles.
C'est un bon début. Il ne révèle aucun détail compromettant sur sa nature tout en allant droit au but. Désormais lancé, il se sent plus assuré. Les mots s'alignent plus facilement dans son esprit et il se détend légèrement.
▬ Il y a 6 ans, j'ai eu un… accident, très grave. J'en ai réchappé de justesse, mais…
Une forte vibration contre sa jambe le fait sursauter, l'interrompant dans son élan. Il pose une main sur sa poche avant de comprendre qu'il reçoit un appel sur son téléphone, resté en mode vibreur. Il s'excuse brièvement auprès de Manabu-san et s'éloigne de quelques pas pour répondre. Il revient une minute plus tard, la mine sombre, et le regard las. La nouvelle d'un sorcier qui s'est fait repérer par un humain vient noircir cette journée. Il l'a coupé dans son élan. Résultat, sa coquille se referme aussi sec et il n'est plus disposé à la confession. Il en est curieusement déçu. De toute manière, il doit partir de toute urgence.
▬ Sumimasen, Manabu-san. Je vais devoir vous quitter, le devoir m'appelle. Merci pour votre écoute.
Il s'incline selon la coutume locale pour la saluer, sincère. C'est alors que quelques mots franchissent les lèvres de la demoiselle. Shinji reste un instant à la fixer, avant d'hocher la tête.
▬ Le temple Kazuhide, je saurai m'en souvenir. Portez-vous bien d'ici à notre prochaine rencontre.
… Si nous nous recroisons un jour… Shinji n'en est à vrai dire pas certain. Il ne sait pas ce que l'avenir lui réserve. Mais peut être qu'il ressentira de nouveau le besoin impérieux de parler. De poursuivre son histoire pour aller jusqu'au bout des choses. D'ici là… il va devoir vivre avec ses démons. Il s'éloigne sur ces pensées mitigées, poussé par le devoir, mais le cœur lourd et l'âme en peine.
▬ La rhétorique et l'éloquence ne font pas vraiment partis de mes atouts. Enfin soit…
Shinji ferme les yeux. Comment peut-il arriver à s'exprimer, sans faire mention des détails cruciaux de son histoire ? Lui qui ne se confie jamais, même pas à ses proches, même pas à sa sœur ces derniers temps. Pourtant… Il sait, il sent qu'il a besoin de parler. Que ça le soulagerait. Quoiqu'on puisse lui dire, ou même ne pas dire. Ça lui est parfois arrivé de se confier à son amie la corneille, et ça le soulagerait déjà même un peu. Donc à un être vivant doué de conscience et de réflexion profonde… et puis, qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ?
▬ Il y a des années de cela, j'ai fait la connaissance d'une amie. Cependant je m'en suis caché, car nous venons de deux milieux totalement opposés. Incompatibles.
C'est un bon début. Il ne révèle aucun détail compromettant sur sa nature tout en allant droit au but. Désormais lancé, il se sent plus assuré. Les mots s'alignent plus facilement dans son esprit et il se détend légèrement.
▬ Il y a 6 ans, j'ai eu un… accident, très grave. J'en ai réchappé de justesse, mais…
Une forte vibration contre sa jambe le fait sursauter, l'interrompant dans son élan. Il pose une main sur sa poche avant de comprendre qu'il reçoit un appel sur son téléphone, resté en mode vibreur. Il s'excuse brièvement auprès de Manabu-san et s'éloigne de quelques pas pour répondre. Il revient une minute plus tard, la mine sombre, et le regard las. La nouvelle d'un sorcier qui s'est fait repérer par un humain vient noircir cette journée. Il l'a coupé dans son élan. Résultat, sa coquille se referme aussi sec et il n'est plus disposé à la confession. Il en est curieusement déçu. De toute manière, il doit partir de toute urgence.
▬ Sumimasen, Manabu-san. Je vais devoir vous quitter, le devoir m'appelle. Merci pour votre écoute.
Il s'incline selon la coutume locale pour la saluer, sincère. C'est alors que quelques mots franchissent les lèvres de la demoiselle. Shinji reste un instant à la fixer, avant d'hocher la tête.
▬ Le temple Kazuhide, je saurai m'en souvenir. Portez-vous bien d'ici à notre prochaine rencontre.
… Si nous nous recroisons un jour… Shinji n'en est à vrai dire pas certain. Il ne sait pas ce que l'avenir lui réserve. Mais peut être qu'il ressentira de nouveau le besoin impérieux de parler. De poursuivre son histoire pour aller jusqu'au bout des choses. D'ici là… il va devoir vivre avec ses démons. Il s'éloigne sur ces pensées mitigées, poussé par le devoir, mais le cœur lourd et l'âme en peine.
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Sam 9 Mar 2019 - 19:50
Quand Elisabteh découvre son nouvel environnement
Feat Elisabeth Kawakami, Shinji Tsukishima & Kei Manaku (Libre)
En apparence, mes mots avaient touché le jeune homme. J’en étais même certaine étant donné qu’il semblait enfin prêt à se confier. Je ne fis aucune remarque, toutefois, quand au fait qu’il se disait peu doué en éloquence et en rhétorique. Tout le monde savait le faire depuis leur tout jeune âge. On en avait juste pas conscience. Pourtant, l’euphémisme, la comparaison, l’hyperbole sont déjà monnaie courante chez les enfants. N’oublions pas aussi ces petites phrases assonnantes ou allitérée qu’on apprend aux plus jeunes pour les entrainer à prononcer… Enfin… Ce n’était pas le moment de faire une remarque, à part pour fermer l’huitre qui commençait seulement à s’ouvrir.
Si les premiers mots étaient hasardeux, la suite était déjà un peu plus fluide. Il lui fallait du le temps pour formuler ce qu’il voulait me dire sans pour autant tout me confier. Toutefois, ce qu’il dit reste des plus intéressants, puisque je comprends qu’il y a une demoiselle dans toute cette histoire. Demoiselle a qui il doit tenir beaucoup, si pas plus.
Il commence à me parler d’un accident. Mon sourire disparait. Voilà qui était fâcheux. Hélas, la vie est parfois cruelle et elle ne semble pas lui faire de cadeau, pour ce début de portrait dressé. Portrait, qui n’allait pas avancer aujourd’hui. Puis que le jeune homme recevait en cet instant un appel. Voilà une autre belle démonstration de combien la vie était cruelle. Il avait une chance de soulager son cœur de son histoire et elle volait en fumée. Mais cela n’allait pas s’arrêter là. Je lui fournirais autant de chance qu’il le faudra.
Je me levais pour lui dire au revoir et lui souhaiter une bonne journée. Mais je pensais surtout à lui confier un endroit où me trouver.
Le jeune homme acquiesça. Je ne pouvais pas être certaine qu’il viendrait par la suite. Mais la balle était entre ses mains. J’espérais sincèrement qu’il accepte de prendre la main que je lui tendais. Je ne voulais pas qu’il sombre.
Je le regardai partir avant de me rassoir et de prendre mes baguettes. Je terminais mon repas seule, mes pensées vaguant jusqu’au jeune homme qui venait de me quitter il y a quelques instants. Tiens… Cette fameuse Elisabeth était-elle encore dans le coin ? Peut-être allais-je la recroiser sous peu… Ou peut-être pas…
Si les premiers mots étaient hasardeux, la suite était déjà un peu plus fluide. Il lui fallait du le temps pour formuler ce qu’il voulait me dire sans pour autant tout me confier. Toutefois, ce qu’il dit reste des plus intéressants, puisque je comprends qu’il y a une demoiselle dans toute cette histoire. Demoiselle a qui il doit tenir beaucoup, si pas plus.
Il commence à me parler d’un accident. Mon sourire disparait. Voilà qui était fâcheux. Hélas, la vie est parfois cruelle et elle ne semble pas lui faire de cadeau, pour ce début de portrait dressé. Portrait, qui n’allait pas avancer aujourd’hui. Puis que le jeune homme recevait en cet instant un appel. Voilà une autre belle démonstration de combien la vie était cruelle. Il avait une chance de soulager son cœur de son histoire et elle volait en fumée. Mais cela n’allait pas s’arrêter là. Je lui fournirais autant de chance qu’il le faudra.
Je me levais pour lui dire au revoir et lui souhaiter une bonne journée. Mais je pensais surtout à lui confier un endroit où me trouver.
Kei ▬ « Je comprends que le devoir vous appelle. Vous être un homme respectable d’y faire attention et de vous en acquitter. Cependant, si un jour vous êtes disponible pour reprendre cette conversation, n’hésitez pas à passer au Temple Kazuhide. C’est à ce temple que je travaille. »
Le jeune homme acquiesça. Je ne pouvais pas être certaine qu’il viendrait par la suite. Mais la balle était entre ses mains. J’espérais sincèrement qu’il accepte de prendre la main que je lui tendais. Je ne voulais pas qu’il sombre.
Kei ▬ « Prenez soin de vous aussi ! Quoi que vous pensiez, vous êtes importants pour votre entourage. »
Je le regardai partir avant de me rassoir et de prendre mes baguettes. Je terminais mon repas seule, mes pensées vaguant jusqu’au jeune homme qui venait de me quitter il y a quelques instants. Tiens… Cette fameuse Elisabeth était-elle encore dans le coin ? Peut-être allais-je la recroiser sous peu… Ou peut-être pas…
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