L'Enfant et la Bête 13/04/2018
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Taichi Tomoe Lizenko#96590#96590#96590#96590#96590#96590#96590
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Mar 13 Mar 2018 - 0:13
L'Enfant et la Bête
Feat Vilhelm A. Jarlsonfel & Tachi Tomoe Yukimura
L’agacement.
Voilà le sentiment qui anime à l’heure actuelle Taichi Tomoe.
Elle regarde son précieux wakizashi, ébréché et –de fait- inutilisable comme arme de défense. La lame a souffert c’est certain. Trop d’année d’utilisation, et malgré le soin qu’elle donne à son arme fétiche, le temps gagne la partie. Elle le sait, même si se l’avouer revient à accepter son échec dans la préservation de son arme, sa lame est irréparable.
Elle soupire. Assise en seika sur un coussin, face à la table basse lui servant à la fois de bureau et de table à manger, son arme posée hors de son fourreau posée dessus. Elle ne bouge pas, ayant du mal à trancher le cas de cette arme devenu obsolète. La logique dicte qu’elle doit s’en débarrasser et s’en procurer une nouvelle, meilleure et intacte. L’affect affirme qu’il faut tenter la réparation chez un artisan spécialisé. Le choix s’avère être cornélien, car pour elle la question financière n’entre pas en ligne de compte. Les yeux fermés, elle délibère avec elle-même pour que l’un des deux partis –l’affect ou la logique-, remporte la bataille intérieure. En les rouvrant, sa décision est prise : elle refuse de se séparer de son arme.
La jeune adolescente attrape alors son outil de travail, à savoir son ordinateur portable. Avec célérité, elle l’allume puis lance une recherche internet pour trouver dans le secteur un spécialiste en arme blanche. Elle écume donc des dizaines de sites sans trouver son bonheur, jusqu’au moment où, elle trouve ce nouveau venu. D’après le site que la fillette consulte, et qui regroupe tous les maîtres-forgerons ainsi que la localisation de leurs échoppes sur le territoire nippon, il y aurait une nouvelle forge à proximité. C’est une véritable aubaine pour elle et son arme préférée.
Sans plus attendre, elle ferme son ordinateur, le fourre dans son sac bandoulière en même temps que son wakizashi, enfile son manteau, puis ses chaussures une fois dans l’entrée et comme à son habitude, bloque sur la porte d’entrée. La main sur la poignée, elle ne peut empêcher son corps de trembler. Sortir de chez elle, affronter le monde extérieur plein de danger représente toujours un défini de chaque instant. Elle prend son courage à deux mains, et quitte sa maison, son refuge.
Grâce à son téléphone, et à une bonne carte, elle trouve rapidement l’atelier qu’elle cherche. Durant quelques instants elle reste dehors, observant cette nouvelle enseigne. « Le Cercle », elle trouve ce nom étrange et atypique. La vitrine lui inspire confiance et lui donne envie de rentrer, toutes ces lames disposée en vitrine lui donne envie de s’en offrir une nouvelle. Elle secoue brusquement la tête, elle n’est pas venue acheter, mais faire réparer.
Taichi Tomoe passe alors la porte de l’échoppe, un peu timidement. Au fond elle est impressionnée par la diversité des armes proposées et leur qualité visible. C’est un Maître-forgeron qui les forge, c’est une évidence même. Le travail, est d’une finesse inégalable pour ses yeux de connaisseuse. Belles, équilibrés, certaines gravées … venir ici est une excellente décision, elle s’en félicite. Si quelqu’un peut sauver sa compagne affûtée, c’est bien le propriétaire du lieu où elle se trouve. L’arrière-salle l’intrigue au plus haut point et elle s’avance vers elle sans hésitation.
Quand elle y pénètre, c’est l’émerveillement qui prend place dans ses yeux. C’est l’image même de la forge ancienne qu’elle voit devant elle. Elle apprécie l’atmosphère qui se dégage de ce lieu. Elle le sait, y rester des heures, près du feu sur son ordinateur, ou à manier sa lame ou encore juste à observer les merveilles en cours de création.
C’est dans un sursaut qu’elle tombe nez à nez, ou plutôt nez à abdominaux, face au Maître-forgeron dont elle a besoin.
L’enfant doit pencher la tête en arrière pour arriver à voir le visage de cet homme. Une aura animale l’entoure, le rendant encore plus intimidant si on l’associe à sa hauteur. Deux cicatrices barrent ses yeux, mais il est clair pour la petite que son activité de forge n’est pas responsable de ces marques. Il a probablement vécu beaucoup de choses pénibles dans sa vie avant d’arriver en ville. Sa stature, aussi haute que large, donne la sensation à la jeune fille d’être encore plus petite qu’elle ne l’est.
Au fond d’elle, la peur rôde, prête à s’emparer d’elle en un claquement de doigt. Pourtant, Taichi Tomoe réussit à se maîtriser, elle recule d’un pas pour mieux le voir et surtout pour être vu. Elle le sait, sa taille peut la faire disparaitre dans le décor, surtout vu la taille de son futur interlocuteur. Alors de sa voix, pense-t-elle, la plus forte –alors qu’elle est en réalité toute fluette-, elle s’adresse à lui après s’être inclinée comme le veut les usages nippons.
« - Ohayo gazaimasu. Monsieur le Maître-forgeron, je viens vous voir parce que … »
L’homme la regarde seulement, et elle sent sur elle tout le poids de ce regard. Ce qui la bloque temporairement dans sa phrase. Mais elle est une Yukimura, elle ne peut pas -ne doit pas- se laisser aller à la frayeur. Courageusement, elle reprend alors sa demande. C’est important pour elle de voir sa lame restaurée et retrouver son lustre passée.
« - Je … j’aimerai louer vos services pour … restaurer ma lame fétiche. »
Sans brusquerie, elle sort alors de son sac bandoulière son wakizashi dont la lame est toujours dans son fourreau. Limite avec cérémonie, elle tend l’arme au à l’homme, dont l’aura lui fait penser à une bête. Une bête dangereuse mais gentille au fond d’elle.
Voilà le sentiment qui anime à l’heure actuelle Taichi Tomoe.
Elle regarde son précieux wakizashi, ébréché et –de fait- inutilisable comme arme de défense. La lame a souffert c’est certain. Trop d’année d’utilisation, et malgré le soin qu’elle donne à son arme fétiche, le temps gagne la partie. Elle le sait, même si se l’avouer revient à accepter son échec dans la préservation de son arme, sa lame est irréparable.
Elle soupire. Assise en seika sur un coussin, face à la table basse lui servant à la fois de bureau et de table à manger, son arme posée hors de son fourreau posée dessus. Elle ne bouge pas, ayant du mal à trancher le cas de cette arme devenu obsolète. La logique dicte qu’elle doit s’en débarrasser et s’en procurer une nouvelle, meilleure et intacte. L’affect affirme qu’il faut tenter la réparation chez un artisan spécialisé. Le choix s’avère être cornélien, car pour elle la question financière n’entre pas en ligne de compte. Les yeux fermés, elle délibère avec elle-même pour que l’un des deux partis –l’affect ou la logique-, remporte la bataille intérieure. En les rouvrant, sa décision est prise : elle refuse de se séparer de son arme.
La jeune adolescente attrape alors son outil de travail, à savoir son ordinateur portable. Avec célérité, elle l’allume puis lance une recherche internet pour trouver dans le secteur un spécialiste en arme blanche. Elle écume donc des dizaines de sites sans trouver son bonheur, jusqu’au moment où, elle trouve ce nouveau venu. D’après le site que la fillette consulte, et qui regroupe tous les maîtres-forgerons ainsi que la localisation de leurs échoppes sur le territoire nippon, il y aurait une nouvelle forge à proximité. C’est une véritable aubaine pour elle et son arme préférée.
Sans plus attendre, elle ferme son ordinateur, le fourre dans son sac bandoulière en même temps que son wakizashi, enfile son manteau, puis ses chaussures une fois dans l’entrée et comme à son habitude, bloque sur la porte d’entrée. La main sur la poignée, elle ne peut empêcher son corps de trembler. Sortir de chez elle, affronter le monde extérieur plein de danger représente toujours un défini de chaque instant. Elle prend son courage à deux mains, et quitte sa maison, son refuge.
Grâce à son téléphone, et à une bonne carte, elle trouve rapidement l’atelier qu’elle cherche. Durant quelques instants elle reste dehors, observant cette nouvelle enseigne. « Le Cercle », elle trouve ce nom étrange et atypique. La vitrine lui inspire confiance et lui donne envie de rentrer, toutes ces lames disposée en vitrine lui donne envie de s’en offrir une nouvelle. Elle secoue brusquement la tête, elle n’est pas venue acheter, mais faire réparer.
Taichi Tomoe passe alors la porte de l’échoppe, un peu timidement. Au fond elle est impressionnée par la diversité des armes proposées et leur qualité visible. C’est un Maître-forgeron qui les forge, c’est une évidence même. Le travail, est d’une finesse inégalable pour ses yeux de connaisseuse. Belles, équilibrés, certaines gravées … venir ici est une excellente décision, elle s’en félicite. Si quelqu’un peut sauver sa compagne affûtée, c’est bien le propriétaire du lieu où elle se trouve. L’arrière-salle l’intrigue au plus haut point et elle s’avance vers elle sans hésitation.
Quand elle y pénètre, c’est l’émerveillement qui prend place dans ses yeux. C’est l’image même de la forge ancienne qu’elle voit devant elle. Elle apprécie l’atmosphère qui se dégage de ce lieu. Elle le sait, y rester des heures, près du feu sur son ordinateur, ou à manier sa lame ou encore juste à observer les merveilles en cours de création.
C’est dans un sursaut qu’elle tombe nez à nez, ou plutôt nez à abdominaux, face au Maître-forgeron dont elle a besoin.
L’enfant doit pencher la tête en arrière pour arriver à voir le visage de cet homme. Une aura animale l’entoure, le rendant encore plus intimidant si on l’associe à sa hauteur. Deux cicatrices barrent ses yeux, mais il est clair pour la petite que son activité de forge n’est pas responsable de ces marques. Il a probablement vécu beaucoup de choses pénibles dans sa vie avant d’arriver en ville. Sa stature, aussi haute que large, donne la sensation à la jeune fille d’être encore plus petite qu’elle ne l’est.
Au fond d’elle, la peur rôde, prête à s’emparer d’elle en un claquement de doigt. Pourtant, Taichi Tomoe réussit à se maîtriser, elle recule d’un pas pour mieux le voir et surtout pour être vu. Elle le sait, sa taille peut la faire disparaitre dans le décor, surtout vu la taille de son futur interlocuteur. Alors de sa voix, pense-t-elle, la plus forte –alors qu’elle est en réalité toute fluette-, elle s’adresse à lui après s’être inclinée comme le veut les usages nippons.
« - Ohayo gazaimasu. Monsieur le Maître-forgeron, je viens vous voir parce que … »
L’homme la regarde seulement, et elle sent sur elle tout le poids de ce regard. Ce qui la bloque temporairement dans sa phrase. Mais elle est une Yukimura, elle ne peut pas -ne doit pas- se laisser aller à la frayeur. Courageusement, elle reprend alors sa demande. C’est important pour elle de voir sa lame restaurée et retrouver son lustre passée.
« - Je … j’aimerai louer vos services pour … restaurer ma lame fétiche. »
Sans brusquerie, elle sort alors de son sac bandoulière son wakizashi dont la lame est toujours dans son fourreau. Limite avec cérémonie, elle tend l’arme au à l’homme, dont l’aura lui fait penser à une bête. Une bête dangereuse mais gentille au fond d’elle.
"Petite souris face au Grand Ours"
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Vilhelm A. Jarlsonfel#96748#96748#96748#96748#96748#96748#96748
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Dim 8 Avr 2018 - 0:33
L'Enfant et la Bête
Feat ~ Taichi Tomoe
La journée avait bien commencée, un beau soleil brille et le temps est splendide, ce qui concours à ma rare bonne humeur matinale. Aujourd’hui je reçoit d’un fournisseur un nouvel alliage TA6V spécial trempe, que je rêve depuis longtemps de posséder. Ses qualités élastiques et résistantes dépassent de loin l’acier standard que l’on peut trouver dans le commerce, à tel point qu’il est même utilisé dans l’industrie et l’aéronautique. J’ai mis la main sur une centaine de kilo de cette merveille, de quoi réaliser quelques oeuvre et retaper mes vieilleries. Je monte donc dans mon fourgon et part pour une petite virée dans une ville voisine.
Quelques heures plus tard, de retour à ma boutique, je décharge la quantité de ferraille que j’ai récupéré. Près de 300 kilo d’alliage de fer-carboné et de tungstène, presque 100kg de laiton, et tout autant de mon nouveau joujou. Le tout rangé dans la réserve, je conserve juste une barre d’alliage pour m’amuser un peu. La forge flambe déjà depuis mon arrivée, et le four est bien chaud. Le charbon crépite lorsque l’acier pénètre ses braises ardentes, et en une dizaine de minutes la barre est chauffée à blanc.
Après quelques passages au marteau-pilon, la lame prend forme peu à peu. Apres une énième chauffe je passe sur l’enclume. Le tintement régulier du marteau sur l’acier rouge résonne dans l’atelier, et chaque coup envoie voler des centaines d’étincelles. Je ne cherche pas la splendeur pour cette lame, je cherche à tester les qualités que l’on m’a tant vanté sur ce produit. Elle sera simple, mais robuste.
Deux heures plus tard, après plusieurs trempes dans l’huile et l’eau, l’affutage et l’emmanchement, la Falcata est enfin terminée. J’ai choisi une épée de style Ibérique pour cette première, c’est une lame à la fois robuste et brute, et pourtant sa prestance ne laisse pas de marbre. L’acier nervuré revoit sur les murs la lumière du soleil qui passe par la fenêtre entrouverte de l’atelier. La couleur argentée est plus claire que pour un acier standard, ça rend vraiment bien. Passant le tranchant de la lame sur ma peau, je me rase presque complètement le poignet gauche. Un sourire satisfait illumine mon visage, et je décide d’aller tester cette lame sur-le-champ. Mais c’était sans compter sur la porte d’entrée du magasin que j’entend s’ouvrir. Je n’attendais pas vraiment de client, il est presque midi, personne ne vient jamais à cette heure. En plus de ça je ne suis pas vraiment présentable, ma tenue de forge n’est pas adaptée pour recevoir quelqu’un. Je suis torse nu, couvert uniquement d’un tablier de cuir descendant de mes épaules jusqu’en-dessous de mes genoux, mon pantalon en kevlar est noirci par la suie et les brûlures. Qu’importe, à défaut d’être présentable j’aurai au moins de la crédibilité comme forgeron. Foulant le sol bétonné de mes bottes de sécu, je me dirige vers la boutique, avant de m’arrêter net à deux mètres de la porte grande ouverte.
Une jeune fillette vient de pénétrer dans mon atelier, les yeux brillants d’excitation semble-t’il. Si je n’avais pas fait attention j’aurai bien pu la renverser, tant sa présence est faible. Peut-être déjà à cause de sa taille car pour la voir il me faut baisser les yeux. Elle ne semble pas m’avoir encore remarqué, son épaisse crinière sombre me cache surement à sa vision.
Je me demande quand même ce qu’une enfant vient faire dans ma boutique, c’est pas un endroit pour une gosse ici. D’autant plus une gamine… ça touche à tout, ça pause des questions sans cesse, ça fait conneries sur conneries, et plus encore.
Voilà bien une vingtaine de secondes qu’elle observe ma forge sans même prêter attend attention à ma présence, ce qui cours légèrement sur mes nerfs. Je fais une enjambé dans sa direction, écrasant bruyamment mon pied sur le sol à quelques centimètres d’elle, ce qui la fait sursauter et se retourner vers moi. De près, sa taille me semble d’autant plus minime que sa tête arrive à peine au niveau de la plus basse de mes côtes. Son visage se lève vers moi, découvrant ainsi deux prunelles violacées, voilées par une appréhension soudaine et une sorte de sentiment de peur. Son visage fin et enfantin semble me scruter.
Elle reste là un instant, sans bouger, à me regarder. Comme paralysée par la peur ou un sentiment qui s’y apparente, elle semble luter pour ne pas s’enfuir à toute jambe. Comme si j’allais la bouffer. Cela dit je la comprend, ma tronche ne revient pas à tout le monde, et je ne suis pas vraiment très populaire auprès des mioches à cause de ma gueule de tueur.
Elle fait doucement un pas en arrière et s’incline respectueusement. Un chose est sûre, la petite semble bien être éduquée. La coutume japonaise veut que l’on rende un salut il me semble, et même si je ne suis pas vraiment familier avec la chose, j’incline tout de même la tête pour faire bonne figure. Les respects échangés, elle entame la conversation.
« - Ohayo gazaimasu. Monsieur le Maître-forgeron, je viens vous voir parce que … »
Je lève un sourcil. Mon visage inexpressif semble la troubler, à moins que ce ne soit le regard soutenu dont je la leste depuis son arrivée. Il est vrai que c’est une première pour moi, qu’une gamine vienne dans ma boutique, et je suis pressé de savoir ce qu’elle me veut. Elle semble perdue, timide peut être ? Ou alors impressionné, possible aussi. Toujours est-il qu’elle parvient à poursuivre, la voix tremblante, le ton surjoué, feignant une assurance évidemment inexistante.
- Je … j’aimerai louer vos services pour … restaurer ma lame fétiche. »
Je lève mon second sourcil. Qu’est-ce qu’une gosse de son âge fout avec une arme blanche ? C’est inconscient de la part de ses parents de la laisser se balader avec, à son âge on parle fringue avec ses copines, on commence à peine à faire quelques soirées entre potes avec un verre de limonade et une putain de bière sans alcool. En aucun cas on se balade armé !
Enfin bon, je m’emporte peut être un peu vite. Il peut tout à fait s’agir d’une sorte de porte bonheur ou de cadeau qu’elle aura fait tomber et qui sera écaillé. Je l’observe alors retirer son sac bandoulière, y fourrer la main pour la voir en sortir…. Un katana ?! Non, plus court, un tantô ou un ninjatô ? Le fourreau légèrement recourbé m’éclaire enfin sur la nature de l’arme en question : Un Wakizashi.
Par Odìn qu’est-ce qu’elle branle avec ça ?! C’est pas un jouet ! Elle pourrait tout autant se blesser que blesser quelqu’un avec une arme de cet acabit. A moins de savoir parfaitement le manier - comme toute arme par ailleurs - ce sabre est un véritable danger.
Elle me tend alors l’arme, cérémonieusement, avec un profond respect apparent. Mes doutes s’intensifient, j’ai vu des Yakuza faire de même avec leurs armes quand ils me les apportent, c’est une marque indéniable de compétence et de convictions. Cette fillette m’intrigue de plus en plus.
Délicatement, j’empoigne l’épée par le fourreau et la porte à hauteur de mes yeux, en silence. Plaçant ma main doucement sur le Tsuka, je tire d’un coup sec, et la lame coulisse hors du Saya. Je la dresse devant moi, examinant le tranchant et le plat de la lame, les nervures et le teint. Mes yeux s’éclairent d’une étincelle d’admiration et d’excitation devant le travail magnifique de cette lame splendide, d’une rareté et d’une beauté unique. Un authentique Tamahagane, le must du sabre japonais traditionnel, une oeuvre de maitre. Mais mes yeux se voilent à la vue de l’état de cette lame. Elle est à deux doigts de se briser, un coup de plus et elle éclate en morceaux pour ainsi dire. L’acier rigide de damas est impossible à réparer, cette lame est purement et simplement foutue. Ca me fout un coup au moral immense, après la joie d’avoir découvert une telle merveille. Mais plus que tout, cela me soulève quelques questions. Comment cette lame à pu arriver entre les mains de cette jeune femme ? Et comment bordel a-t-elle pu la mettre dans cet état ?! A moins de s’en servir de manière régulière dans des combats effrénés, je ne vois pas d’autres explications. Il est temps de vérifier mes boutes.
Remettant la lame dans son fourreau, je la pose sur le plan de travail à côté de moi et empoigne un bâton qui traine juste à coté, de longueur et poids à peu près égal au wakizashi et le jette à la gamine, qui l’attrape maladroitement. Elle à l’air perdu, son regard interloqué m’indique qu’elle ne comprend pas ce qu’il se passe. J’empoigne Hecatomb, qui était pendue sur le mur avec mon manteau. Je la brandit vers elle, et la toise du regard intensément.
« Une seule touche. Montre moi ce que tu vaux. »
Je connais mon arme par coeur, je ne peux pas en dire de même pour la gamine. Si c’est le cas, et qu'elle réussit à me toucher ne serais-ce qu'une seule fois, alors je me serai trompé sur son cas, et j’envisagerai de trouver une solution pour son sabre. S’il s’avère qu’elle me déçoive, alors elle rentrerait chez elle, son sabre détruit dans son sac et mon pied au cul. Si elle me touche une seule fois, j’ai perdu. Mais qu’en est-il si je la touche en premier ?
Dans un battement de cil, ma hache fend l’air et s’arrête à un centimètre du visage de ma jeune cliente potentielle. Son regard interloqué laisse place à des yeux écarquillés par la peur, elle tremble. Je suis sûr qu’elle ne s’attendait pas à ça en venant ici, loin de là. Mais si elle désire revoir son arme en un seul morceau il faut qu’elle me prouve sa foi, sa compétence, sa force. Je veux apprendre à la connaitre, pas avec ses mots mais avec ses actes. Rien de mieux qu’un combat pour apprendre à se connaitre. Et avec de la chance, j’arriverai à la libérer de cette peur qui l’anime, ce que je veux c’est qu’elle reprenne assez de confiance pour affirmer ses convictions et ses choix. Je veux qu’elle me hurle ce qu’elle désire, sentir au plus profond de moi que son plus profond souhait est de voir son arme briller et trancher de nouveau.
Je retire mon arme de sa face, la fait vriller et tourner autour de moi avant de la saisir en garde, dans mes deux mains, en position défensive.
« Bats toi. »
Quelques heures plus tard, de retour à ma boutique, je décharge la quantité de ferraille que j’ai récupéré. Près de 300 kilo d’alliage de fer-carboné et de tungstène, presque 100kg de laiton, et tout autant de mon nouveau joujou. Le tout rangé dans la réserve, je conserve juste une barre d’alliage pour m’amuser un peu. La forge flambe déjà depuis mon arrivée, et le four est bien chaud. Le charbon crépite lorsque l’acier pénètre ses braises ardentes, et en une dizaine de minutes la barre est chauffée à blanc.
Après quelques passages au marteau-pilon, la lame prend forme peu à peu. Apres une énième chauffe je passe sur l’enclume. Le tintement régulier du marteau sur l’acier rouge résonne dans l’atelier, et chaque coup envoie voler des centaines d’étincelles. Je ne cherche pas la splendeur pour cette lame, je cherche à tester les qualités que l’on m’a tant vanté sur ce produit. Elle sera simple, mais robuste.
Deux heures plus tard, après plusieurs trempes dans l’huile et l’eau, l’affutage et l’emmanchement, la Falcata est enfin terminée. J’ai choisi une épée de style Ibérique pour cette première, c’est une lame à la fois robuste et brute, et pourtant sa prestance ne laisse pas de marbre. L’acier nervuré revoit sur les murs la lumière du soleil qui passe par la fenêtre entrouverte de l’atelier. La couleur argentée est plus claire que pour un acier standard, ça rend vraiment bien. Passant le tranchant de la lame sur ma peau, je me rase presque complètement le poignet gauche. Un sourire satisfait illumine mon visage, et je décide d’aller tester cette lame sur-le-champ. Mais c’était sans compter sur la porte d’entrée du magasin que j’entend s’ouvrir. Je n’attendais pas vraiment de client, il est presque midi, personne ne vient jamais à cette heure. En plus de ça je ne suis pas vraiment présentable, ma tenue de forge n’est pas adaptée pour recevoir quelqu’un. Je suis torse nu, couvert uniquement d’un tablier de cuir descendant de mes épaules jusqu’en-dessous de mes genoux, mon pantalon en kevlar est noirci par la suie et les brûlures. Qu’importe, à défaut d’être présentable j’aurai au moins de la crédibilité comme forgeron. Foulant le sol bétonné de mes bottes de sécu, je me dirige vers la boutique, avant de m’arrêter net à deux mètres de la porte grande ouverte.
Une jeune fillette vient de pénétrer dans mon atelier, les yeux brillants d’excitation semble-t’il. Si je n’avais pas fait attention j’aurai bien pu la renverser, tant sa présence est faible. Peut-être déjà à cause de sa taille car pour la voir il me faut baisser les yeux. Elle ne semble pas m’avoir encore remarqué, son épaisse crinière sombre me cache surement à sa vision.
Je me demande quand même ce qu’une enfant vient faire dans ma boutique, c’est pas un endroit pour une gosse ici. D’autant plus une gamine… ça touche à tout, ça pause des questions sans cesse, ça fait conneries sur conneries, et plus encore.
Voilà bien une vingtaine de secondes qu’elle observe ma forge sans même prêter attend attention à ma présence, ce qui cours légèrement sur mes nerfs. Je fais une enjambé dans sa direction, écrasant bruyamment mon pied sur le sol à quelques centimètres d’elle, ce qui la fait sursauter et se retourner vers moi. De près, sa taille me semble d’autant plus minime que sa tête arrive à peine au niveau de la plus basse de mes côtes. Son visage se lève vers moi, découvrant ainsi deux prunelles violacées, voilées par une appréhension soudaine et une sorte de sentiment de peur. Son visage fin et enfantin semble me scruter.
Elle reste là un instant, sans bouger, à me regarder. Comme paralysée par la peur ou un sentiment qui s’y apparente, elle semble luter pour ne pas s’enfuir à toute jambe. Comme si j’allais la bouffer. Cela dit je la comprend, ma tronche ne revient pas à tout le monde, et je ne suis pas vraiment très populaire auprès des mioches à cause de ma gueule de tueur.
Elle fait doucement un pas en arrière et s’incline respectueusement. Un chose est sûre, la petite semble bien être éduquée. La coutume japonaise veut que l’on rende un salut il me semble, et même si je ne suis pas vraiment familier avec la chose, j’incline tout de même la tête pour faire bonne figure. Les respects échangés, elle entame la conversation.
« - Ohayo gazaimasu. Monsieur le Maître-forgeron, je viens vous voir parce que … »
Je lève un sourcil. Mon visage inexpressif semble la troubler, à moins que ce ne soit le regard soutenu dont je la leste depuis son arrivée. Il est vrai que c’est une première pour moi, qu’une gamine vienne dans ma boutique, et je suis pressé de savoir ce qu’elle me veut. Elle semble perdue, timide peut être ? Ou alors impressionné, possible aussi. Toujours est-il qu’elle parvient à poursuivre, la voix tremblante, le ton surjoué, feignant une assurance évidemment inexistante.
- Je … j’aimerai louer vos services pour … restaurer ma lame fétiche. »
Je lève mon second sourcil. Qu’est-ce qu’une gosse de son âge fout avec une arme blanche ? C’est inconscient de la part de ses parents de la laisser se balader avec, à son âge on parle fringue avec ses copines, on commence à peine à faire quelques soirées entre potes avec un verre de limonade et une putain de bière sans alcool. En aucun cas on se balade armé !
Enfin bon, je m’emporte peut être un peu vite. Il peut tout à fait s’agir d’une sorte de porte bonheur ou de cadeau qu’elle aura fait tomber et qui sera écaillé. Je l’observe alors retirer son sac bandoulière, y fourrer la main pour la voir en sortir…. Un katana ?! Non, plus court, un tantô ou un ninjatô ? Le fourreau légèrement recourbé m’éclaire enfin sur la nature de l’arme en question : Un Wakizashi.
Par Odìn qu’est-ce qu’elle branle avec ça ?! C’est pas un jouet ! Elle pourrait tout autant se blesser que blesser quelqu’un avec une arme de cet acabit. A moins de savoir parfaitement le manier - comme toute arme par ailleurs - ce sabre est un véritable danger.
Elle me tend alors l’arme, cérémonieusement, avec un profond respect apparent. Mes doutes s’intensifient, j’ai vu des Yakuza faire de même avec leurs armes quand ils me les apportent, c’est une marque indéniable de compétence et de convictions. Cette fillette m’intrigue de plus en plus.
Délicatement, j’empoigne l’épée par le fourreau et la porte à hauteur de mes yeux, en silence. Plaçant ma main doucement sur le Tsuka, je tire d’un coup sec, et la lame coulisse hors du Saya. Je la dresse devant moi, examinant le tranchant et le plat de la lame, les nervures et le teint. Mes yeux s’éclairent d’une étincelle d’admiration et d’excitation devant le travail magnifique de cette lame splendide, d’une rareté et d’une beauté unique. Un authentique Tamahagane, le must du sabre japonais traditionnel, une oeuvre de maitre. Mais mes yeux se voilent à la vue de l’état de cette lame. Elle est à deux doigts de se briser, un coup de plus et elle éclate en morceaux pour ainsi dire. L’acier rigide de damas est impossible à réparer, cette lame est purement et simplement foutue. Ca me fout un coup au moral immense, après la joie d’avoir découvert une telle merveille. Mais plus que tout, cela me soulève quelques questions. Comment cette lame à pu arriver entre les mains de cette jeune femme ? Et comment bordel a-t-elle pu la mettre dans cet état ?! A moins de s’en servir de manière régulière dans des combats effrénés, je ne vois pas d’autres explications. Il est temps de vérifier mes boutes.
Remettant la lame dans son fourreau, je la pose sur le plan de travail à côté de moi et empoigne un bâton qui traine juste à coté, de longueur et poids à peu près égal au wakizashi et le jette à la gamine, qui l’attrape maladroitement. Elle à l’air perdu, son regard interloqué m’indique qu’elle ne comprend pas ce qu’il se passe. J’empoigne Hecatomb, qui était pendue sur le mur avec mon manteau. Je la brandit vers elle, et la toise du regard intensément.
« Une seule touche. Montre moi ce que tu vaux. »
Je connais mon arme par coeur, je ne peux pas en dire de même pour la gamine. Si c’est le cas, et qu'elle réussit à me toucher ne serais-ce qu'une seule fois, alors je me serai trompé sur son cas, et j’envisagerai de trouver une solution pour son sabre. S’il s’avère qu’elle me déçoive, alors elle rentrerait chez elle, son sabre détruit dans son sac et mon pied au cul. Si elle me touche une seule fois, j’ai perdu. Mais qu’en est-il si je la touche en premier ?
Dans un battement de cil, ma hache fend l’air et s’arrête à un centimètre du visage de ma jeune cliente potentielle. Son regard interloqué laisse place à des yeux écarquillés par la peur, elle tremble. Je suis sûr qu’elle ne s’attendait pas à ça en venant ici, loin de là. Mais si elle désire revoir son arme en un seul morceau il faut qu’elle me prouve sa foi, sa compétence, sa force. Je veux apprendre à la connaitre, pas avec ses mots mais avec ses actes. Rien de mieux qu’un combat pour apprendre à se connaitre. Et avec de la chance, j’arriverai à la libérer de cette peur qui l’anime, ce que je veux c’est qu’elle reprenne assez de confiance pour affirmer ses convictions et ses choix. Je veux qu’elle me hurle ce qu’elle désire, sentir au plus profond de moi que son plus profond souhait est de voir son arme briller et trancher de nouveau.
Je retire mon arme de sa face, la fait vriller et tourner autour de moi avant de la saisir en garde, dans mes deux mains, en position défensive.
« Bats toi. »
"Convictions disparates"
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Taichi Tomoe Lizenko#96771#96771#96771#96771#96771#96771#96771
Sorcier Sang-Pur - Initié - Apprenti
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Lun 16 Avr 2018 - 19:48
L'Enfant et la Bête
Feat Vilhelm A. Jarsonfel & Taichi Tomoe Yukimura
Suite à la requête de Taichi, le forgeron lève un sourcil. Clairement il s’interroge sur les motivations de la jeune fille. Peut-être même qu’il jauge son âge en fonction de sa faible taille. La jeune nippone en est persuadée qu’il la considère comme une enfant de 10 ou 11 ans au mieux. De fait posséder une arme blanche à cet âge-là est du domaine de l’inconscience pour n’importe quel humain.
Logique.
Sauf que Taichi n’est pas une humaine, mais une sorcière. Que posséder une arme blanche, dans sa formation de ninja est une base, et qu’elle a eu sa première arme à l’âge de 5 ans. Cela ne l’émeut donc pas d’avoir une lame à 15 ans, c’est même la normalité à ses yeux.
Cependant le regard de l’homme, oscillant entre la surprise et l’incompréhension –on ne peut lui en vouloir-, lui prouve que sa possession est loin d’être une norme.
Pourtant le forgeron prend délicatement son arme fétiche dans ses grandes mains et la porte au niveau de son regard. Taichi Tomoe se redresse alors, espérant qu’il lui offre une réponse positive à sa demande. L’examen de sa lame s’avère plus long qu’elle ne l’espère. L’homme est d’abord très enthousiaste, une étincelle s’allume dans son regard liée à l’excitation et à l’admiration du travail bien fait.
Elle le sait son wakizashi est un véritable Tamahagane, une œuvre d’art parmi les sabres traditionnels.
Il y a largement de quoi s’enorgueillir de posséder une telle lame. L’étincelle aussitôt arrivée, disparait rapidement lorsque le regard aguerri du maître forgeron détaille la lame abîmée.
Taichi sait au fond que c’est un mauvais signe, elle n’est pas experte, mais sa fidèle compagne l’a souvent tirée de mauvais pas. Sa lame, jadis si effilée ne possède plus son lustre d’antan. Et le regard voilé de son interlocuteur lui indique sans l’ombre d’un doute que l’affaire va être plus complexe que prévu. Des interrogations toutes plus importantes les unes que les autres fusent à travers les yeux de l’homme. Elle suit du regard ses mouvements.
Il range la lame dans son fourreau, puis la pose sur son plan de travail. Suite à quoi il empoigne un bâton qui traîne à proximité et le jette dans les mains de la petite. Sous la surprise et l’incompréhension, elle l’attrape maladroitement. Le regard qu’elle lance à son interlocuteur en dit long sur ce qu’elle comprend de l’action, à savoir peu de chose pour une fois.
Son esprit, tout aussi brillant qu’il est, ne parvient pas à assembler les pièces du puzzle face à elle. Et il bloque encore plus lorsque l’homme empoigne une hanche à double tranchant, gigantesque et semblant terriblement solide.
Toisée par l’homme, elle croise son regard, le sien est plein d’incompréhension.
« - Une seule touche. Montre-moi ce que tu vaux. »
Aucun sens.
Les paroles de cet homme n’ont pas de sens pour elle. Une touche ? Une touche de quoi ? Montrer ce qu’elle vaut ? Dans quel but ? Quel intérêt ? Quel objectif ? Pourquoi elle devrait le faire ?
Il n’y a aucune raison de montrer ce qu’elle vaut à cet homme. Après tout, elle venait pour lui demander un travail, pas une leçon.
Soudain, sans crier gare, la hache fend l’air et s’arrête à une distance infime de son visage. Sous le coup de l’émotion –surprise et peur mêlées-, Taichi Tomoe se met à trembler.
Cet acte … non attaque vient d’où ? Pourquoi ? Les yeux écarquillés, elle regarde le maître forgeron avec la plus grande des appréhensions. Au fond que lui veut-il ? La tuer ? Alors qu’elle ne vient que pour demander un service.
Toute cette situation est grotesque et illogique.
L’arme s’éloigne, vrille avant d’être empoignée à deux mains par le forgeron, montrant par ces gestes qu’il est rompu au combat. Sa position est une posture défensive claire et nette. Sans la moindre fioriture. C’est un homme de guerre, cette évidence s’impose dans l’esprit de la jeune sorcière. Un soldat, un guerrier.
« - Bats-toi. »
Deux mots.
Un ordre implicite. Plus aucun doute sur ce qu’il veut faire et obtenir d’elle. Le puzzle se met enfin en place de lui-même. Ce qui, plus tôt, ne possède pas de sens, est tout à fait clair maintenant. Il juge sur sa taille l’âge qu’elle possède, et veut maintenant juger son art du combat. Dans quel but ? Elle ne vient pas pour se battre, mais pour réparer son arme.
Le coup de peur passé, Taichi Tomoe cesse de trembler et se calme rapidement. Laissant voir pour la première fois depuis son entrée dans l’échoppe, le visage d’une jeune femme mature et se maîtrisant jusqu’au bout des doigts. Avec une aisance nouvelle aux yeux de son adversaire, elle soupèse le bâton. Il est de poids équivalent à celui de son arme, mais est légèrement plus grand. Un handicape potentiel ou un avantage léger ? A son tour elle jauge son vis-à-vis à sa taille, son allure, sa posture et surtout sa hache.
Il la manie avec aisance visiblement, ce qui signifie qu’il use d’elle régulièrement. Les cicatrices qu’il arbore font sens à présent dans le raisonnement de la sorcière. Elles sont les récompenses –les séquelles- des combats âpres qu’il a menée. Sa stature ne doit donc aucunement le gêner, ni le handicaper. Dire qu’il doit être rapide peut-être pas, mais il n’est certainement pas lent. Ses réflexes doivent être très vifs pour lui assurer cette confiance en lui écrasante. Pour lui, aucun doute, elle ne sait pas manier son arme. Elle doit seulement représenter une relique importante sentimentalement, rien de plus. Il pense gagner avec facilité.
Taichi Tomoe pense tout le contraire. Elle sait qu’elle peut mettre à profit sa petite taille contre ce géant, utiliser sa force à lui pour le vaincre. Elle est une ninja, sa force elle la connait sur le bout des ongles.
Bâton de bois contre Hache faite dans un alliage robuste.
Potentiellement risqué, mais pas impossible.
L’agilité est l’un de ses points forts, la réflexion avec l’anticipation aussi. Son regard embrasse d’un rapide coup d’œil sûr le terrain de cette bataille.
Terrain très encombré, qui jusqu’à il y a peu la plongeait dans le plus grand émerveillement.
Aucune chance de faire sortir ce colosse de cette pièce où le mouvement est égal à de la contorsion ou … de la danse ? Oui c’est exactement ça. L’idée dans son esprit la fait sourire largement. Pas un de ses sourires d’enfants contents devant un gâteau, non un sourire mutin, celui qui annonce la bêtise.
Ils allaient danser ou plutôt elle va danser.
A son tour elle se met en garde, le bâton appuyé contre sa hanche droite à la manière des samouraïs. Droite, Taichi défie du regard ouvertement son adversaire. Ne pas être touchée. C’est la seule règle ici, même si au fond elle ignore les dégâts suites au fait ce qu’elle soit touchée elle. Mais après tout … quelle importance ? C’est aussi ça qui rend un combat excitant et passionnant !
En y repensant maintenant qu’elle attendait l’attaque de son adversaire, concentrée sur ses mouvements, Taichi Tomoe sait où est la faille dans le premier ordre. « Une seule touche. », nulle part cet homme ne précise comment elle doit le toucher, ni même où.
Soudain il fait un pas en avant et sa hache décrit un large moulinet avant de s’abattre sur elle avec une grande célérité. Aucune trace de surprise dans le regard de la jeune fille, elle ne porte pas non plus sa main gauche à son arme de fortune. Non, elle se contente d’attendre le dernier moment pour esquiver d’un pas en arrière suivit d’un saut pour se mettre hors de portée temporairement. La voilà maintenant juchée en équilibre sur la pointe des pieds, sur le bord d’un des établis de la forge. Comme si le combat ne démarre pas, elle attrape dans sa besace un élastique et commence à attacher ses longs cheveux. Un peu de praticité.
Ce geste, agace visiblement son interlocuteur. Après tout c’est comme si elle préférait l’ignorer, que de combattre.
On s’approche –dangereusement- de l’injure.
Une nouvelle attaque, un estoque cette fois, visant sa hanche gauche. Glissade dans le bon timing, retour sur le sol. Deux petits sauts arrière et la voilà une nouvelle fois à une distance de sécurité minimal de la hache. Entre elle et le forgeron ne se trouve qu’un établis de bois massif, mais nul doute que cette hache peut le découper en deux parts si besoin.
Taichi Tomoe termine de faire son chignon. Seul ses mèches de devant et sa frange en dépasse. Maintenant elle le sait, elle peut se permettre de riposter et d’aller au contact. Cependant elle compte d’abord sur son esquive, pour se sauvegarder contre cette arme de premier ordre. Ensuite elle n’oublie pas la prudence, elle n’a pas le temps –ni le loisir- de découvrir tout le potentiel du maître forgeron. La japonaise ne s’autorise que la matinée pour résoudre ce problème avant d’aller en cours, déjà qu’elle sèche sans regret ceux du matin pas nécessaire de louper une journée complète.
Au lieu de frapper l’établis de sa compagne au tranchant effilé, l’homme-ours l’écarte d’un geste rapide et sans efforts visibles. La petite s’étonne, de ce geste, mais remarque de suite la formidable ouverture que cela lui procure. Son adversaire ne souhaite donc pas abîmer le mobilier. Finalement, ce terrain qui semble inhospitalier depuis le départ est peut-être bien son meilleur atout.
Il avance, elle recule.
Sans qu’il ne s’y attende, Taichi s’élance vers lui et glisse entre ses jambes, juste avant que la hache ne s’abatte sur elle. Chanceuse, c’est ce qu’elle pense car quelques centimètres ou quelques secondes de plus pour sa glissade lui aurait très surement coûtée très cher. Elle est derrière lui et en profite pour se retourner, dégainer son bâton pour la première fois et tenter une touche.
Echec.
Le grizzly est aussi rapide qu’elle, il lui fait déjà face et du plat de son arme repousse le bâton avec aisance. Elle jure dans un murmure, elle vient de rater une superbe occasion. Puis elle se dit que des occasions, il va y en avoir d’autres. Tel une acrobate, elle se hisse sur des étagères proches. Pendant ce temps, du coin de l’œil elle capte un rapprochement léger entre les deux jambes de son compagnon de danse.
Tant pis la glissade n’est plus une option.
La voie des airs peut, elle, être exploitée pleinement et donner la touche voulu. Tenant fermement son bâton de sa main gauche, se retenant à l’étagère de la droite, elle s’offre une légère poussée avant de lâcher ses appuis et de passer juste au-dessus de son adversaire.
Durant ce gracieux mouvement, elle lui assène un coup de bâton sur l’épaule juste au moment où elle passe dans son dos. Touché. Un grand sourire naît sur ses lèvres. Elle possède sa touche mais … maintenant elle veut s’amuser un peu avec ce grand gaillard. Toujours en l’air, elle se sert du bâton pour se repousser vers les hauteurs et s’installer avec aisance sur les épaules de son partenaire de jeux.
Une jambe de part et d’autre de la tête de l’homme, le bâton en équilibre entre ses épaules à elle et ses poignées. D’un geste ample, elle lâche partiellement son arme temporaire pour donner une petite tape amicale sur le haut du crâne du géant. Seconde touche, voir troisième si elle compte son positionnement.
« - Acceptez-vous de voir ce que vous pouvez faire pour mon compagnon de combat ? »
Sa petite voix possède un accent mutin, traduisant sans peine le sourire qu’elle arbore. Elle espère que cette démonstration, suffira à ce gentil géant. Parce qu’au final, elle l’a bien compris, l’écart de force est nettement plus important que l’homme ne l’a laissé voir. Outre la frustration –lié à la sensation qu’on l’a laissé gagner-, l’excitation d’avoir rencontré un adversaire bien plus haut niveau qu’elle, l’emporte.
Taichi Tomoe sait que ce n’est pas le moment mais … après tout pourquoi pas lui proposer de l’entrainer par la suite ? Ce grizzly géant doit être un rudement bon professeur !
Logique.
Sauf que Taichi n’est pas une humaine, mais une sorcière. Que posséder une arme blanche, dans sa formation de ninja est une base, et qu’elle a eu sa première arme à l’âge de 5 ans. Cela ne l’émeut donc pas d’avoir une lame à 15 ans, c’est même la normalité à ses yeux.
Cependant le regard de l’homme, oscillant entre la surprise et l’incompréhension –on ne peut lui en vouloir-, lui prouve que sa possession est loin d’être une norme.
Pourtant le forgeron prend délicatement son arme fétiche dans ses grandes mains et la porte au niveau de son regard. Taichi Tomoe se redresse alors, espérant qu’il lui offre une réponse positive à sa demande. L’examen de sa lame s’avère plus long qu’elle ne l’espère. L’homme est d’abord très enthousiaste, une étincelle s’allume dans son regard liée à l’excitation et à l’admiration du travail bien fait.
Elle le sait son wakizashi est un véritable Tamahagane, une œuvre d’art parmi les sabres traditionnels.
Il y a largement de quoi s’enorgueillir de posséder une telle lame. L’étincelle aussitôt arrivée, disparait rapidement lorsque le regard aguerri du maître forgeron détaille la lame abîmée.
Taichi sait au fond que c’est un mauvais signe, elle n’est pas experte, mais sa fidèle compagne l’a souvent tirée de mauvais pas. Sa lame, jadis si effilée ne possède plus son lustre d’antan. Et le regard voilé de son interlocuteur lui indique sans l’ombre d’un doute que l’affaire va être plus complexe que prévu. Des interrogations toutes plus importantes les unes que les autres fusent à travers les yeux de l’homme. Elle suit du regard ses mouvements.
Il range la lame dans son fourreau, puis la pose sur son plan de travail. Suite à quoi il empoigne un bâton qui traîne à proximité et le jette dans les mains de la petite. Sous la surprise et l’incompréhension, elle l’attrape maladroitement. Le regard qu’elle lance à son interlocuteur en dit long sur ce qu’elle comprend de l’action, à savoir peu de chose pour une fois.
Son esprit, tout aussi brillant qu’il est, ne parvient pas à assembler les pièces du puzzle face à elle. Et il bloque encore plus lorsque l’homme empoigne une hanche à double tranchant, gigantesque et semblant terriblement solide.
Toisée par l’homme, elle croise son regard, le sien est plein d’incompréhension.
« - Une seule touche. Montre-moi ce que tu vaux. »
Aucun sens.
Les paroles de cet homme n’ont pas de sens pour elle. Une touche ? Une touche de quoi ? Montrer ce qu’elle vaut ? Dans quel but ? Quel intérêt ? Quel objectif ? Pourquoi elle devrait le faire ?
Il n’y a aucune raison de montrer ce qu’elle vaut à cet homme. Après tout, elle venait pour lui demander un travail, pas une leçon.
Soudain, sans crier gare, la hache fend l’air et s’arrête à une distance infime de son visage. Sous le coup de l’émotion –surprise et peur mêlées-, Taichi Tomoe se met à trembler.
Cet acte … non attaque vient d’où ? Pourquoi ? Les yeux écarquillés, elle regarde le maître forgeron avec la plus grande des appréhensions. Au fond que lui veut-il ? La tuer ? Alors qu’elle ne vient que pour demander un service.
Toute cette situation est grotesque et illogique.
L’arme s’éloigne, vrille avant d’être empoignée à deux mains par le forgeron, montrant par ces gestes qu’il est rompu au combat. Sa position est une posture défensive claire et nette. Sans la moindre fioriture. C’est un homme de guerre, cette évidence s’impose dans l’esprit de la jeune sorcière. Un soldat, un guerrier.
« - Bats-toi. »
Deux mots.
Un ordre implicite. Plus aucun doute sur ce qu’il veut faire et obtenir d’elle. Le puzzle se met enfin en place de lui-même. Ce qui, plus tôt, ne possède pas de sens, est tout à fait clair maintenant. Il juge sur sa taille l’âge qu’elle possède, et veut maintenant juger son art du combat. Dans quel but ? Elle ne vient pas pour se battre, mais pour réparer son arme.
Le coup de peur passé, Taichi Tomoe cesse de trembler et se calme rapidement. Laissant voir pour la première fois depuis son entrée dans l’échoppe, le visage d’une jeune femme mature et se maîtrisant jusqu’au bout des doigts. Avec une aisance nouvelle aux yeux de son adversaire, elle soupèse le bâton. Il est de poids équivalent à celui de son arme, mais est légèrement plus grand. Un handicape potentiel ou un avantage léger ? A son tour elle jauge son vis-à-vis à sa taille, son allure, sa posture et surtout sa hache.
Il la manie avec aisance visiblement, ce qui signifie qu’il use d’elle régulièrement. Les cicatrices qu’il arbore font sens à présent dans le raisonnement de la sorcière. Elles sont les récompenses –les séquelles- des combats âpres qu’il a menée. Sa stature ne doit donc aucunement le gêner, ni le handicaper. Dire qu’il doit être rapide peut-être pas, mais il n’est certainement pas lent. Ses réflexes doivent être très vifs pour lui assurer cette confiance en lui écrasante. Pour lui, aucun doute, elle ne sait pas manier son arme. Elle doit seulement représenter une relique importante sentimentalement, rien de plus. Il pense gagner avec facilité.
Taichi Tomoe pense tout le contraire. Elle sait qu’elle peut mettre à profit sa petite taille contre ce géant, utiliser sa force à lui pour le vaincre. Elle est une ninja, sa force elle la connait sur le bout des ongles.
Bâton de bois contre Hache faite dans un alliage robuste.
Potentiellement risqué, mais pas impossible.
L’agilité est l’un de ses points forts, la réflexion avec l’anticipation aussi. Son regard embrasse d’un rapide coup d’œil sûr le terrain de cette bataille.
Terrain très encombré, qui jusqu’à il y a peu la plongeait dans le plus grand émerveillement.
Aucune chance de faire sortir ce colosse de cette pièce où le mouvement est égal à de la contorsion ou … de la danse ? Oui c’est exactement ça. L’idée dans son esprit la fait sourire largement. Pas un de ses sourires d’enfants contents devant un gâteau, non un sourire mutin, celui qui annonce la bêtise.
Ils allaient danser ou plutôt elle va danser.
A son tour elle se met en garde, le bâton appuyé contre sa hanche droite à la manière des samouraïs. Droite, Taichi défie du regard ouvertement son adversaire. Ne pas être touchée. C’est la seule règle ici, même si au fond elle ignore les dégâts suites au fait ce qu’elle soit touchée elle. Mais après tout … quelle importance ? C’est aussi ça qui rend un combat excitant et passionnant !
En y repensant maintenant qu’elle attendait l’attaque de son adversaire, concentrée sur ses mouvements, Taichi Tomoe sait où est la faille dans le premier ordre. « Une seule touche. », nulle part cet homme ne précise comment elle doit le toucher, ni même où.
Soudain il fait un pas en avant et sa hache décrit un large moulinet avant de s’abattre sur elle avec une grande célérité. Aucune trace de surprise dans le regard de la jeune fille, elle ne porte pas non plus sa main gauche à son arme de fortune. Non, elle se contente d’attendre le dernier moment pour esquiver d’un pas en arrière suivit d’un saut pour se mettre hors de portée temporairement. La voilà maintenant juchée en équilibre sur la pointe des pieds, sur le bord d’un des établis de la forge. Comme si le combat ne démarre pas, elle attrape dans sa besace un élastique et commence à attacher ses longs cheveux. Un peu de praticité.
Ce geste, agace visiblement son interlocuteur. Après tout c’est comme si elle préférait l’ignorer, que de combattre.
On s’approche –dangereusement- de l’injure.
Une nouvelle attaque, un estoque cette fois, visant sa hanche gauche. Glissade dans le bon timing, retour sur le sol. Deux petits sauts arrière et la voilà une nouvelle fois à une distance de sécurité minimal de la hache. Entre elle et le forgeron ne se trouve qu’un établis de bois massif, mais nul doute que cette hache peut le découper en deux parts si besoin.
Taichi Tomoe termine de faire son chignon. Seul ses mèches de devant et sa frange en dépasse. Maintenant elle le sait, elle peut se permettre de riposter et d’aller au contact. Cependant elle compte d’abord sur son esquive, pour se sauvegarder contre cette arme de premier ordre. Ensuite elle n’oublie pas la prudence, elle n’a pas le temps –ni le loisir- de découvrir tout le potentiel du maître forgeron. La japonaise ne s’autorise que la matinée pour résoudre ce problème avant d’aller en cours, déjà qu’elle sèche sans regret ceux du matin pas nécessaire de louper une journée complète.
Au lieu de frapper l’établis de sa compagne au tranchant effilé, l’homme-ours l’écarte d’un geste rapide et sans efforts visibles. La petite s’étonne, de ce geste, mais remarque de suite la formidable ouverture que cela lui procure. Son adversaire ne souhaite donc pas abîmer le mobilier. Finalement, ce terrain qui semble inhospitalier depuis le départ est peut-être bien son meilleur atout.
Il avance, elle recule.
Sans qu’il ne s’y attende, Taichi s’élance vers lui et glisse entre ses jambes, juste avant que la hache ne s’abatte sur elle. Chanceuse, c’est ce qu’elle pense car quelques centimètres ou quelques secondes de plus pour sa glissade lui aurait très surement coûtée très cher. Elle est derrière lui et en profite pour se retourner, dégainer son bâton pour la première fois et tenter une touche.
Echec.
Le grizzly est aussi rapide qu’elle, il lui fait déjà face et du plat de son arme repousse le bâton avec aisance. Elle jure dans un murmure, elle vient de rater une superbe occasion. Puis elle se dit que des occasions, il va y en avoir d’autres. Tel une acrobate, elle se hisse sur des étagères proches. Pendant ce temps, du coin de l’œil elle capte un rapprochement léger entre les deux jambes de son compagnon de danse.
Tant pis la glissade n’est plus une option.
La voie des airs peut, elle, être exploitée pleinement et donner la touche voulu. Tenant fermement son bâton de sa main gauche, se retenant à l’étagère de la droite, elle s’offre une légère poussée avant de lâcher ses appuis et de passer juste au-dessus de son adversaire.
Durant ce gracieux mouvement, elle lui assène un coup de bâton sur l’épaule juste au moment où elle passe dans son dos. Touché. Un grand sourire naît sur ses lèvres. Elle possède sa touche mais … maintenant elle veut s’amuser un peu avec ce grand gaillard. Toujours en l’air, elle se sert du bâton pour se repousser vers les hauteurs et s’installer avec aisance sur les épaules de son partenaire de jeux.
Une jambe de part et d’autre de la tête de l’homme, le bâton en équilibre entre ses épaules à elle et ses poignées. D’un geste ample, elle lâche partiellement son arme temporaire pour donner une petite tape amicale sur le haut du crâne du géant. Seconde touche, voir troisième si elle compte son positionnement.
« - Acceptez-vous de voir ce que vous pouvez faire pour mon compagnon de combat ? »
Sa petite voix possède un accent mutin, traduisant sans peine le sourire qu’elle arbore. Elle espère que cette démonstration, suffira à ce gentil géant. Parce qu’au final, elle l’a bien compris, l’écart de force est nettement plus important que l’homme ne l’a laissé voir. Outre la frustration –lié à la sensation qu’on l’a laissé gagner-, l’excitation d’avoir rencontré un adversaire bien plus haut niveau qu’elle, l’emporte.
Taichi Tomoe sait que ce n’est pas le moment mais … après tout pourquoi pas lui proposer de l’entrainer par la suite ? Ce grizzly géant doit être un rudement bon professeur !
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Jeu 29 Nov 2018 - 11:21
L'Enfant et la Bête
Feat ~ Taichi Tomoe
Mon injonction ne laisse pas mon adversaire de marbre, elle semble avoir compris où je voulait en venir. Elle ne mit que quelques secondes à reprendre son calme, et mon impression changea subitement. Un léger sourire se dessine au coin de mes lèvres. Finalement, elle va se battre semblerait-il. Du moins, je ne ressent plus sa peur, mais sa sérénité. mais surtout, c’est son regard qui m’interpelle : elle me jauge. Elle soupèse quelque peut son arme de fortune et semble analyser l’utilisation potentielle qu’elle pourrait en faire. A vrai dire, je suis assez étonné que le résultat de ma provocation se fasse sentir aussi rapidement. Je ne reconnait plus la timide petite fille qui avait passé la porte de mon échoppe, je vois là une jeune femme experte. De quoi ? Je ne le sait pas encore, mais ça ne tardera pas.
Après moi, c’est mon atelier qui aspire son regard. Grande erreur que de détourner les yeux d’un ennemi potentiel lors d’un combat, mais sans pour autant l’attaquer je suis du coin de l’oeil son regard. J’étais en plein travail quand elle est arrivée, c’est un véritable foutoir ici. Mes établis sont tirés dans tous les sens et la forge brule à plein régime. Ça et là trainent outils et matériaux que j’ai utilisé depuis la matinée et que je n’ai pas encore prit le temps de ranger. Qu’importe, chaque chose en son temps, mais la gamine semble particulièrement sûre d’elle tout à coup, comme ayant une idée de génie en voyant le bazar omniprésent. Elle affiche un sourire, ce genre de sourire que font les enfants qui ont une connerie en tête, celui qui annonce la catastrophe.
Je renforce ma garde, et face à moi la jeune femme fait de même. Je suis interloqué une fraction de seconde par la posture qu’elle adopte. Le sabre de bois sur la hanche, comme les guerriers samouraïs de l’ère précédente. Ce n’est pas une école très répandue, ce style n’est que rarement pratiqué si mes souvenirs sont exact. Mais trêve de spéculation, voyons voir ce que la gamine a dans le ventre !
D’une fente droite j’abat rapidement ma hache sur mon adversaire sans prendre le temps de la ménager, contrôlant chaque fibre de mon corps dans l’unique but d’arrêter mon coup s’il s’avérait qu’elle ne puisse esquiver. Je ne dis pas que j’ai retenu mon coups pour autant, j’ai volontairement augmenté l’amplitude nécessaire à mon attaque pour pouvoir évaluer sa réaction.
Quelle n’est pas ma surprise lorsque je vois la gamine reculer d’un pas nonchalant juste après le paroxysme de la parabole décrite par mon mouvement. Comme s’il lui eut fallu moins de temps pour esquiver qu’il m’en a fallu pour préparer mon attaque. Je suis sidéré par sa rapidité et ses réflexes, mais aussi par son agilité. La voilà maintenant perchée sur mon établi de soudure. Je remarque aussi qu’elle n’a pas encore dégainé, chose commune lorsque l’on considère qu’il est inutile de s’armer pour se défendre ou attaquer. Je veux bien savoir que j’y suis allé à mi-mesure, pour la tester surtout, mais ce dépit me fait pousser une veine sur le front. Je ne laisserait pas passer cette insolence impunément, surtout maintenant qu’elle prend le temps de s’attacher les cheveux comme si de rien n’était. Son flegme me sidère tout autant que son habileté, il y a plus à découvrir sur cette gamine que les apparences qu’elle donne à voir.
Ma patience ayant des limites relativement facile à évincer, je lance sans réfléchir un coup droit visant à la déstabiliser, ou tout du moins à la bousculer. Une fois de plus cependant la voilà qui telle une anguille se faufile sous le tranchant aiguisé de mon arme. Elle se meut de manière si fluide, et pourtant avec une telle maitrise que le temps nécessaire pour enclencher mon mouvement suivant lui laisse largement de quoi se positionner en retrait.
Entre elle et moi trône ce même établi qu’elle occupait seulement quelques secondes auparavant. Hors de question d’abimer du matériel aussi cher, certes elle est en bois mais un bois robuste et surtout ignifugé, et Odin sait a quel point ce traitement m’a coûté la peau du cul. J’empoigne alors le meuble de ma main libre et le pousse dans un geste franc et fort, faisant crisser sur le sol de béton les pieds dont les patins sont très certainement trop usés. Ce geste a cependant le mérite de faire apparaitre un sourire malicieux sur le visage de ma jeune adversaire. Quelle en est la raison ? A-t-elle enfin décidée de se battre sérieusement comme je l’espère ? Il n’y a pas milles façon de le savoir, j’avance d’un pas sûr vers elle à mesure qu’elle recule jusqu’à ce que, sans crier gare, elle fonce sur moi. J’abat mon arme d’une main, prenant bien gare à contrôler ma force pour arrêter le tranchant avant même qu’elle soit à portée. C’était sans compter sur cette glissade sortie de je ne sais où qui la mène à disparaitre entre mes deux jambes dont l’espace, pourtant étroit par ma garde, lui permet de passer dans mon dos. Sans plus réfléchir j’élance mon poids dans la continuité de ma frappe pour me retourner à pleine vitesse, de justesse pour interposer mon arme entre son bâton et mon flanc. Ouf, sauvé. Et qui plus est, j’ai la satisfaction de l’entendre grommeler. La voilà qui s’éloigne de nouveau, repli stratégique pour revoir ses plans j’imagine. Je ne lui laisserait pas le luxe de m’avoir une seconde fois et resserre donc ma garde.
Perchée sur mes étagères, elle observe et ma posture et la pièce environnante. Son regard ne trompe pas, elle concocte une nouvelle stratégie. Je suis assez impressionné à vrai dire, à l’heure qu’il est mes préjugés à son encontre sont presque tous tombés en désuétude. Une gamine normale serait partie en courant il y a des lustres, et là ou son calme et sa sagacité brillent, d’autres m’auraient déjà saoulés par leurs braillements et leur médiocrité. J’ai vu qu’elle sait manier son arme, reste à voir si elle peut me battre à mon propre jeu.
Elle bondit alors sans crier gare, d’un bond prodigieux la faisant presque voler à travers la pièce avec la grâce d’un cygne. Tant je suis subjugué par cet acte délibéré et fantasque que j’en oublie de parer le coup que je vois pourtant arriver à mesure qu’elle survole ma tête.
« Et ‘chier…. »
Le bâton tape sèchement sur mon épaule, elle a gagné. Mais non contente de son coup la voilà qui virevolte à la manière d’un petit singe, jusqu’à se retrouver à califourchon sur mes épaules. Une tape au sommet du crâne plus tard, la voilà qui revendique maintenant ses droits sur un ton railleurs, limite satisfait et pourtant nullement hautain.
« Acceptez-vous de voir ce que vous pouvez faire pour mon compagnon de combat ? »
Je pause mes fesses sur le même établi de bois que je repoussais plus tôt, me frottant les cheveux au passage. Me faire avoir par une gamine, Ah ! C’est rudement bien joué, et je ne peux que dire que je suis satisfait. J’affiche désormais un grand sourire, plus nuls doute sur ses capacités.
« Prends pas trop la confiance gamine, mais c’est bien joué. Bienvenue dans la clientèle prisée du Cercle. »
J’attrape la jeune femme par les hanches avant de la soulever de mes épaules et de la reposer à terre.
« Tu veux que je jette un oeil à ton wakizashi, mais j’imagine que tu sais déjà ce qu’il en est, je me trompe ? »
Reprenant un air sérieux, je vois la tristesse depuis longtemps déjà redoutée et acceptée se peindre sur les traits de la jeune femme.
« Je vais être plus clair, et tenter de t’expliquer d’où j’en tire ma conclusion. Premièrement, il faut savoir qu’une lame de wakizashi traditionnel (comme le tient) est composé de trois parties de résistances et de souplesse différentes. La première partie est l’extérieur de la lame, partie plate et non tranchante. Elle est rigide, dure et peu souple. Elle sert surtout à la robustesse de l’arme. La seconde partie est le coeur de la lame, la partie que l’on ne voit pas sauf lorsque on la brise, elle est plus tendre et souple et sert à alléger et améliorer le maniement de la lame tout en lui conférant une certaine souplesse. La troisième partie est le tranchant, la plus dure de toute pour lui assurer une longévité sans faille. Je vais être franc, ta lame est irréparable. Le trancheant est fracturée par endroit jusqu’au centre. Impossible pour qui que ce soit de la rattraper, mais il existe une solution pour que tu puisse en conserver « une partie ». »
Je me retourne pour attraper l’épée, laissée là depuis le début de notre affrontement. Après l’avoir dégainée j’arrache le tsuka et le tsuba afin de dévoiler la lame nue. La partie occultée dans le manche, entretenue semble-t-il, me confirme que la petite prend soin de son arme.
« La solution que je peux te proposer est la suivante. Tu sais maintenant que ton arme est irrécupérable en temps que tel, mais je peux conserver le tsuka et le tsuba et reforger une nouvelle lame à partir des restes brisés en la faisant fondre. Qu’en dis-tu ? J’y ajouterait ma touche, ta lame sera plus robuste, plus légère et durera bien plus longtemps malgré les mauvais traitements que tu pourras lui infliger. »
Avec l’approbation de ma cliente, je prend les deux bouts de l’épée et commence à la cintrer, jusqu’à ce qu’elle se brise d’elle même en trois parties inégales. Il ne fait aucun doute que si je l’avais affrontée avec son arme en main la lame se serait brisée au contact de ma hache. C’est mieux ainsi. Je remarque tout de même les remords et le regard sentimental que cette vision abrupte suscitent chez la jeune femme. Je l’attrape par la taille une fois de plus et l’assied sur le rebord de la table avant de ramasser les trois morceaux éparpillés sur l’établi.
Briquet en main, j’enflamme le gaz de ma fonte. Dans le creuset je dispose les reste du wakizashi ainsi qu’une certaine quantité du nouveau métal que je me suis procuré, et met le tout à fondre à très haute température. J’utilise le laps de temps nécessaire pour atteindre le « melting point » pour nous préparer à elle et moi un bon thé vert bien chaud, et au passage faire les présentations.
« Désolé de me présenter si tard, je suis Vilhelm. Pardonne moi pour mon injonction si sèche de tout à l’heure, mais j’ai la mauvaise réputation de choisir ma clientèle. Si la boutique est ouverte à tous, mon atelier n’est ouvert qu’à une poignée de privilégiés. J’espère que tu peux comprendre. »
La jeune femme se présente sous le nom de Taichi Tomoe, un nom composé donc, qui plus est masculin et féminin à la fois. Etrange, ça ne courre pas les rues. Ceci dit je ne suis pas apte à en juger, connaitre son nom n’est déjà pas si mal, on peut repartir sur de bonnes bases.
Tout en la laissant siroter sa boisson, je m’en vais remuer le mélanger qui est presque intégralement fondu. A l’aide d’une barre d’acier je retire la pellicule d’impureté, ce qui me donne une idée. J’attrape deux pots sur une étagère, l’un contenant du Borax qui est une poudre permettant le mélange et l’accroche des aciers entre eux, l’autre contenant les cendres d’un vampire que j’ai tué dans une ruelle lors de ma rencontre avec un jeune homme singulier. Je n’avais pas tenter d’expériences pour créer des armes anti-vampire depuis un certain temps, et c’était là l’occasion rêvée. Comment n’y avais-je pas pensé avant ?
Les deux poudres versées dans le mélange, je le brasse jusqu’à obtenir un liquide argenté uniforme que je coule sous la forme d’un lingot allongé. Il me faudra près d’une heure pour arriver à une lame fine et légèrement courbée, entre le refroidissement, le martelage au marteau et à l’enclume, les chauffes successives et les trempes avec de l’argile selon la tradition. Les affutages longs et successifs me prennent eux aussi une heure de plus, jusqu’à arriver à la toute dernière trempe. Il est environ onze heure et demi lorsque je remis le tsuka à sa place. Observant les reflets bleutés de la lame flambant neuve à la lumière, je suis on ne peut plus satisfait de mon travail. Un vrai wakizashi dans le plus pur style tamahagane, amélioré par mes soins. Je ne sais pas s’il peut tuer du vampire, mais ce qui est sûr c’est que je dois tester la lame. Sans hésiter une seule seconde, j’empoigne hecatomb et frappe les deux lames l’une contre l’autre avec force. Aucune des deux armes ne cède, et bientôt le bruit cristallin du choc s’estompe dans l’atelier. Un sourire nait aussitôt sur mon visage. Anti-vampire ou non, elle est parfaite !
Je me retourne vers Taichi, fier, et lui tend son sabre.
« Voici mademoiselle, Maneskiven ou Tsukinoha en japonais : La lame-lune. Elle est parfaite, tranche comme un rasoir et légère comme une plume. Que dirais-tu de l’essayer, de me montrer comment tu t’en sers ? »
La lame entre les mains de la jeune femme, je me dirige vers la porte arrière de mon atelier qui mène sur une petite cour dans laquelle trône des mannequins d’entrainement en sac de jute. Apres cette démonstration de savoir faire, à son tour de me montrer de quoi elle est capable avec une vrai lame.
Après moi, c’est mon atelier qui aspire son regard. Grande erreur que de détourner les yeux d’un ennemi potentiel lors d’un combat, mais sans pour autant l’attaquer je suis du coin de l’oeil son regard. J’étais en plein travail quand elle est arrivée, c’est un véritable foutoir ici. Mes établis sont tirés dans tous les sens et la forge brule à plein régime. Ça et là trainent outils et matériaux que j’ai utilisé depuis la matinée et que je n’ai pas encore prit le temps de ranger. Qu’importe, chaque chose en son temps, mais la gamine semble particulièrement sûre d’elle tout à coup, comme ayant une idée de génie en voyant le bazar omniprésent. Elle affiche un sourire, ce genre de sourire que font les enfants qui ont une connerie en tête, celui qui annonce la catastrophe.
Je renforce ma garde, et face à moi la jeune femme fait de même. Je suis interloqué une fraction de seconde par la posture qu’elle adopte. Le sabre de bois sur la hanche, comme les guerriers samouraïs de l’ère précédente. Ce n’est pas une école très répandue, ce style n’est que rarement pratiqué si mes souvenirs sont exact. Mais trêve de spéculation, voyons voir ce que la gamine a dans le ventre !
D’une fente droite j’abat rapidement ma hache sur mon adversaire sans prendre le temps de la ménager, contrôlant chaque fibre de mon corps dans l’unique but d’arrêter mon coup s’il s’avérait qu’elle ne puisse esquiver. Je ne dis pas que j’ai retenu mon coups pour autant, j’ai volontairement augmenté l’amplitude nécessaire à mon attaque pour pouvoir évaluer sa réaction.
Quelle n’est pas ma surprise lorsque je vois la gamine reculer d’un pas nonchalant juste après le paroxysme de la parabole décrite par mon mouvement. Comme s’il lui eut fallu moins de temps pour esquiver qu’il m’en a fallu pour préparer mon attaque. Je suis sidéré par sa rapidité et ses réflexes, mais aussi par son agilité. La voilà maintenant perchée sur mon établi de soudure. Je remarque aussi qu’elle n’a pas encore dégainé, chose commune lorsque l’on considère qu’il est inutile de s’armer pour se défendre ou attaquer. Je veux bien savoir que j’y suis allé à mi-mesure, pour la tester surtout, mais ce dépit me fait pousser une veine sur le front. Je ne laisserait pas passer cette insolence impunément, surtout maintenant qu’elle prend le temps de s’attacher les cheveux comme si de rien n’était. Son flegme me sidère tout autant que son habileté, il y a plus à découvrir sur cette gamine que les apparences qu’elle donne à voir.
Ma patience ayant des limites relativement facile à évincer, je lance sans réfléchir un coup droit visant à la déstabiliser, ou tout du moins à la bousculer. Une fois de plus cependant la voilà qui telle une anguille se faufile sous le tranchant aiguisé de mon arme. Elle se meut de manière si fluide, et pourtant avec une telle maitrise que le temps nécessaire pour enclencher mon mouvement suivant lui laisse largement de quoi se positionner en retrait.
Entre elle et moi trône ce même établi qu’elle occupait seulement quelques secondes auparavant. Hors de question d’abimer du matériel aussi cher, certes elle est en bois mais un bois robuste et surtout ignifugé, et Odin sait a quel point ce traitement m’a coûté la peau du cul. J’empoigne alors le meuble de ma main libre et le pousse dans un geste franc et fort, faisant crisser sur le sol de béton les pieds dont les patins sont très certainement trop usés. Ce geste a cependant le mérite de faire apparaitre un sourire malicieux sur le visage de ma jeune adversaire. Quelle en est la raison ? A-t-elle enfin décidée de se battre sérieusement comme je l’espère ? Il n’y a pas milles façon de le savoir, j’avance d’un pas sûr vers elle à mesure qu’elle recule jusqu’à ce que, sans crier gare, elle fonce sur moi. J’abat mon arme d’une main, prenant bien gare à contrôler ma force pour arrêter le tranchant avant même qu’elle soit à portée. C’était sans compter sur cette glissade sortie de je ne sais où qui la mène à disparaitre entre mes deux jambes dont l’espace, pourtant étroit par ma garde, lui permet de passer dans mon dos. Sans plus réfléchir j’élance mon poids dans la continuité de ma frappe pour me retourner à pleine vitesse, de justesse pour interposer mon arme entre son bâton et mon flanc. Ouf, sauvé. Et qui plus est, j’ai la satisfaction de l’entendre grommeler. La voilà qui s’éloigne de nouveau, repli stratégique pour revoir ses plans j’imagine. Je ne lui laisserait pas le luxe de m’avoir une seconde fois et resserre donc ma garde.
Perchée sur mes étagères, elle observe et ma posture et la pièce environnante. Son regard ne trompe pas, elle concocte une nouvelle stratégie. Je suis assez impressionné à vrai dire, à l’heure qu’il est mes préjugés à son encontre sont presque tous tombés en désuétude. Une gamine normale serait partie en courant il y a des lustres, et là ou son calme et sa sagacité brillent, d’autres m’auraient déjà saoulés par leurs braillements et leur médiocrité. J’ai vu qu’elle sait manier son arme, reste à voir si elle peut me battre à mon propre jeu.
Elle bondit alors sans crier gare, d’un bond prodigieux la faisant presque voler à travers la pièce avec la grâce d’un cygne. Tant je suis subjugué par cet acte délibéré et fantasque que j’en oublie de parer le coup que je vois pourtant arriver à mesure qu’elle survole ma tête.
« Et ‘chier…. »
Le bâton tape sèchement sur mon épaule, elle a gagné. Mais non contente de son coup la voilà qui virevolte à la manière d’un petit singe, jusqu’à se retrouver à califourchon sur mes épaules. Une tape au sommet du crâne plus tard, la voilà qui revendique maintenant ses droits sur un ton railleurs, limite satisfait et pourtant nullement hautain.
« Acceptez-vous de voir ce que vous pouvez faire pour mon compagnon de combat ? »
Je pause mes fesses sur le même établi de bois que je repoussais plus tôt, me frottant les cheveux au passage. Me faire avoir par une gamine, Ah ! C’est rudement bien joué, et je ne peux que dire que je suis satisfait. J’affiche désormais un grand sourire, plus nuls doute sur ses capacités.
« Prends pas trop la confiance gamine, mais c’est bien joué. Bienvenue dans la clientèle prisée du Cercle. »
J’attrape la jeune femme par les hanches avant de la soulever de mes épaules et de la reposer à terre.
« Tu veux que je jette un oeil à ton wakizashi, mais j’imagine que tu sais déjà ce qu’il en est, je me trompe ? »
Reprenant un air sérieux, je vois la tristesse depuis longtemps déjà redoutée et acceptée se peindre sur les traits de la jeune femme.
« Je vais être plus clair, et tenter de t’expliquer d’où j’en tire ma conclusion. Premièrement, il faut savoir qu’une lame de wakizashi traditionnel (comme le tient) est composé de trois parties de résistances et de souplesse différentes. La première partie est l’extérieur de la lame, partie plate et non tranchante. Elle est rigide, dure et peu souple. Elle sert surtout à la robustesse de l’arme. La seconde partie est le coeur de la lame, la partie que l’on ne voit pas sauf lorsque on la brise, elle est plus tendre et souple et sert à alléger et améliorer le maniement de la lame tout en lui conférant une certaine souplesse. La troisième partie est le tranchant, la plus dure de toute pour lui assurer une longévité sans faille. Je vais être franc, ta lame est irréparable. Le trancheant est fracturée par endroit jusqu’au centre. Impossible pour qui que ce soit de la rattraper, mais il existe une solution pour que tu puisse en conserver « une partie ». »
Je me retourne pour attraper l’épée, laissée là depuis le début de notre affrontement. Après l’avoir dégainée j’arrache le tsuka et le tsuba afin de dévoiler la lame nue. La partie occultée dans le manche, entretenue semble-t-il, me confirme que la petite prend soin de son arme.
« La solution que je peux te proposer est la suivante. Tu sais maintenant que ton arme est irrécupérable en temps que tel, mais je peux conserver le tsuka et le tsuba et reforger une nouvelle lame à partir des restes brisés en la faisant fondre. Qu’en dis-tu ? J’y ajouterait ma touche, ta lame sera plus robuste, plus légère et durera bien plus longtemps malgré les mauvais traitements que tu pourras lui infliger. »
Avec l’approbation de ma cliente, je prend les deux bouts de l’épée et commence à la cintrer, jusqu’à ce qu’elle se brise d’elle même en trois parties inégales. Il ne fait aucun doute que si je l’avais affrontée avec son arme en main la lame se serait brisée au contact de ma hache. C’est mieux ainsi. Je remarque tout de même les remords et le regard sentimental que cette vision abrupte suscitent chez la jeune femme. Je l’attrape par la taille une fois de plus et l’assied sur le rebord de la table avant de ramasser les trois morceaux éparpillés sur l’établi.
Briquet en main, j’enflamme le gaz de ma fonte. Dans le creuset je dispose les reste du wakizashi ainsi qu’une certaine quantité du nouveau métal que je me suis procuré, et met le tout à fondre à très haute température. J’utilise le laps de temps nécessaire pour atteindre le « melting point » pour nous préparer à elle et moi un bon thé vert bien chaud, et au passage faire les présentations.
« Désolé de me présenter si tard, je suis Vilhelm. Pardonne moi pour mon injonction si sèche de tout à l’heure, mais j’ai la mauvaise réputation de choisir ma clientèle. Si la boutique est ouverte à tous, mon atelier n’est ouvert qu’à une poignée de privilégiés. J’espère que tu peux comprendre. »
La jeune femme se présente sous le nom de Taichi Tomoe, un nom composé donc, qui plus est masculin et féminin à la fois. Etrange, ça ne courre pas les rues. Ceci dit je ne suis pas apte à en juger, connaitre son nom n’est déjà pas si mal, on peut repartir sur de bonnes bases.
Tout en la laissant siroter sa boisson, je m’en vais remuer le mélanger qui est presque intégralement fondu. A l’aide d’une barre d’acier je retire la pellicule d’impureté, ce qui me donne une idée. J’attrape deux pots sur une étagère, l’un contenant du Borax qui est une poudre permettant le mélange et l’accroche des aciers entre eux, l’autre contenant les cendres d’un vampire que j’ai tué dans une ruelle lors de ma rencontre avec un jeune homme singulier. Je n’avais pas tenter d’expériences pour créer des armes anti-vampire depuis un certain temps, et c’était là l’occasion rêvée. Comment n’y avais-je pas pensé avant ?
Les deux poudres versées dans le mélange, je le brasse jusqu’à obtenir un liquide argenté uniforme que je coule sous la forme d’un lingot allongé. Il me faudra près d’une heure pour arriver à une lame fine et légèrement courbée, entre le refroidissement, le martelage au marteau et à l’enclume, les chauffes successives et les trempes avec de l’argile selon la tradition. Les affutages longs et successifs me prennent eux aussi une heure de plus, jusqu’à arriver à la toute dernière trempe. Il est environ onze heure et demi lorsque je remis le tsuka à sa place. Observant les reflets bleutés de la lame flambant neuve à la lumière, je suis on ne peut plus satisfait de mon travail. Un vrai wakizashi dans le plus pur style tamahagane, amélioré par mes soins. Je ne sais pas s’il peut tuer du vampire, mais ce qui est sûr c’est que je dois tester la lame. Sans hésiter une seule seconde, j’empoigne hecatomb et frappe les deux lames l’une contre l’autre avec force. Aucune des deux armes ne cède, et bientôt le bruit cristallin du choc s’estompe dans l’atelier. Un sourire nait aussitôt sur mon visage. Anti-vampire ou non, elle est parfaite !
Je me retourne vers Taichi, fier, et lui tend son sabre.
« Voici mademoiselle, Maneskiven ou Tsukinoha en japonais : La lame-lune. Elle est parfaite, tranche comme un rasoir et légère comme une plume. Que dirais-tu de l’essayer, de me montrer comment tu t’en sers ? »
La lame entre les mains de la jeune femme, je me dirige vers la porte arrière de mon atelier qui mène sur une petite cour dans laquelle trône des mannequins d’entrainement en sac de jute. Apres cette démonstration de savoir faire, à son tour de me montrer de quoi elle est capable avec une vrai lame.
"Nouvelle lame"
© Etilya sur DK RPG
Taichi Tomoe Lizenko#99580#99580#99580#99580#99580#99580#99580
Sorcier Sang-Pur - Initié - Apprenti
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Avatar : Akatsuki de Log Horizon
Date d'inscription : 09/02/2018
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Emploi/loisirs : Hackeuse
Yens : 269
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Dim 30 Déc 2018 - 1:47
L'Enfant et la Bête
Feat Vilhelm A. Jarlsonfel & Taichi Tomoe Yukimura
« - Prends pas trop la confiance gamine, mais c’est bien joué. Bienvenue dans la clientèle prisée du Cercle. »
Taichi Tomoe est contente, elle obtient ce qu’elle souhaite. Son attention pour son arme. Le gentil géant la prend par les hanches et la pose sur le sol, juste avant de reprendre un air bien plus sérieux. Elle se doute que son regard ne trompe pas, elle connait déjà le verdict.
« - Je vais être plus clair, et tenter de t’expliquer d’où j’en tire ma conclusion. Premièrement, il faut savoir qu’une lame de wakizashi traditionnel (comme le tient) est composé de trois parties de résistances et de souplesse différentes. La première partie est à l’extérieur de la lame, partie plate et non tranchante. Elle est rigide, dure et peu souple. Elle sert surtout à la robustesse de l’arme. La seconde partie est le cœur de la lame, la partie que l’on ne voit pas sauf lorsqu’on la brise, elle est plus tendre et souple et sert à alléger et améliorer le maniement de la lame tout en lui conférant une certaine souplesse. La troisième partie est le tranchant, la plus dure de toute pour lui assurer une longévité sans faille. Je vais être franc, ta lame est irréparable. Le tranchant est fracturé par endroit jusqu’au centre. Impossible pour qui que ce soit de la rattraper, mais il existe une solution pour que tu puisses en conserver ‘une partie’. »
Une lueur d’espoir s’allume dans son regard. Une solution pour en préserver une partie ? Même une infime lui va. Elle suit le mouvement de l’homme-ours. Il prend dans ses mains son épée, puis arrache le tsuka du tsuba, laissant la lame à nue. L’acte extirpe un petit cri de surprise et de supplice à l’adolescente, ainsi qu’un écarquillement de ses yeux.
« - La solution que je peux te proposer est la suivante. Tu sais maintenant que ton arme est irrécupérable en tant que tel, mais je peux conserver le tsuka et le tsuba et reforger une nouvelle lame à partir des restes brisés en la faisant fondre. Qu’en dis-tu ? J’y ajouterai ma touche, ta lame sera plus robuste, plus légère et durera bien plus longtemps malgré les mauvais traitements que tu pourras lui infliger. »
L’offre est plus que tentante. Sa lame, sa première amie, peut avoir une seconde vie et ainsi continuer de partager son quotidien. Même si donner son accord lui brise le cœur, Taichi sait que c’est pour le meilleur. Alors sans ouvrir la bouche, elle acquiesce doucement.
Malgré toute sa volonté, la sorcière n’arrive pas à retenir ses larmes lorsque le forgeron géant brise la lame. Son cœur lui fait mal de voir ce morceau de son passé céder aussi rapidement et disparaitre en un claquement de doigt. D’un geste, elle enlève ses larmes, ne comprenant qu’une fois que le géant l’attrape par la taille et l’assois sur l’établi, qu’elle va suivre tout le processus. Parfois la mort apporte la vie, et c’est tout à fait le cas ici.
Assis sur l’établi, c’est avec un regard maintenant curieux que la petite porte sur les gestes de son aîné. Une flamme sort de la fonte, prête à lécher tout ce qui passe à sa porter. Cette dernière accueille ainsi, en son sein, un creuset contenant les restes de son arme ainsi qu’un mystérieux métal. Alors que Taichi Tomoe regarde avec la plus grande des attentions les métaux quitter leur tenue solide pour une liquide, le forgeron lui tend une tasse de thé bien chaude. Elle la prend en souriant un peu, le remerciant d’un signe de tête avant de porter la tasse à ses lèvres.
« - Désolé de me présenter si tard, je suis Vilhelm. Pardonne-moi pour mon injonction si sèche de tout à l’heure, mais j’ai la mauvaise réputation de choisir ma clientèle. Si la boutique est ouverte à tous, mon atelier n’est ouvert qu’à une poignée de privilégiés. J’espère que tu peux comprendre. »
Une nouvelle fois, c’est un hochement de tête qui répond, le temps qu’elle termine sa gorgée.
« - Oui je comprends. Je suis désolé d’être entrée sans permission mais ... vos armes sont si belles que je n’ai pas fait attention. Je m’appelle Taichi Tomoe et je suis ravi de faire parti de votre clientèle privilégiée, Vilhelm-san. »
Le thé est chaud et bien dosé, il est bon, même si la petite préfère quand le tanin est plus fort. Son observation reprend et déclenche des interrogations quand aux gestes faits. En effet, ce maître forgeron ajoute aux métaux déjà presque entièrement fondus, deux poudres dont l’une ressemblant à des cendres. Bizarre comme technique de forge. A quoi peuvent bien servir ces poudres ? La question persiste, malgré l’émerveillement qu’elle éprouve en voyant le lingot de métal prendre peu à peu la forme d’une lame.
Le temps n’a aucune importance, aucun impact sur elle, comme hypnotisée par les mouvements répétitifs du marteau cognant l’enclume. Quand le lingot a la forme d’une lame, le gentil géant commence à l’affûter. Lentement le tranchant dévoile son lustre et sa dangerosité futur. Une fois toutes les étapes terminées, la lame s’intègre à nouveau au tsuka. Elle possède des reflets bleutés, la rendant magnifique et faisant penser à la lune pour la petite. De là où Tachi se trouve, la lame ressemble comme deux gouttes d’eau à l’ancienne et rien ne laisse penser que ce n’est plus le Tamahagane d’origine.
La sorcière esquisse un mouvement de recule sous la surprise que vient de lui procurer Vilhelm-san. En effet, ce dernier a heurté sa hache gigantesque avec la toute petite lame. Le bruit cristallin, qui résulte de leur entrechoquement, raisonne dans l’atelier soudain devenu silencieux. Le son et ce qu’il en résulte est tout simplement magique. Sa lame autrefois morte, revit et paraît plus éclatante que jamais.
Le sourire du forgeron la renseigne sur sa satisfaction. Il lui tend son sabre et elle l’attrape, trépignant d’impatience de le tester ... ou de l’admirer durant encore plusieurs heures. Rien n’est très définit dans l’esprit de la jeune fille.
« - Voici mademoiselle, Maneskiven ou Tsukinoha en japonais : La lame-lune. Elle est parfaite, tranche comme un rasoir et légère comme une plume. Que dirais-tu de l’essayer, de me montrer comment tu t’en sers ? »
C’est avec des étoiles dans les yeux que la sorcière suit le forgeron vers la porte arrière. Cette dernière donne sur une petite cour où se trouve des mannequins d’entrainement en sac de jute. Sans se faire prier outre mesure, Taichi se met en position et mobilise toute sa formation de ninja pour attaquer les sacs de jutes.
Tantôt en feinte, tantôt d’estoc ou encore par derrière. Chaque mouvement est millimétré, fluide et gracieux. C’est une danse que l’adolescente maîtrise à la perfection. Pour son plus grand plaisir, Tsukinoha prolonge son bras comme une extension d’elle-même. A la fois légère et résistance, elle entaille sans bruit ou presque les sacs. Arme mortelle dans tous les sens du terme : à la fois dans son sens premier, mais aussi dans le second. Preuve que la petite est fan de cette nouvelle amie de métal.
Quand elle termine sa danse, de légères gouttes de sueur perlent sur son front, mais le petite est ravie. Cette nouvelle lame, son arme restaurée, est l’œuvre d’un artiste et plus seulement d’un maître forgeron.
« - Elle est magnifique Vilhelm-san. Vous n’êtes pas seulement un maître forgeron, mais un véritable artiste. Je ne sais comment vous remercier de pour ce travail si majestueux ? Je vous suis redevable. »
C’est au fond d’elle-même ce qu’elle ressent. Taichi Tomoe possède une dette envers cet homme et elle ignore comment la rembourser. Cependant, comme toujours, une idée en chasse une autre. Et la question qu’elle s’apprête à poser promet d’être explosive.
« - Je sais que vous m’avez laissé gagner tout à l’heure. Accepteriez-vous de devenir mon maître d’arme ? J’aimerai devenir aussi forte que vous. »
Taichi Tomoe est contente, elle obtient ce qu’elle souhaite. Son attention pour son arme. Le gentil géant la prend par les hanches et la pose sur le sol, juste avant de reprendre un air bien plus sérieux. Elle se doute que son regard ne trompe pas, elle connait déjà le verdict.
« - Je vais être plus clair, et tenter de t’expliquer d’où j’en tire ma conclusion. Premièrement, il faut savoir qu’une lame de wakizashi traditionnel (comme le tient) est composé de trois parties de résistances et de souplesse différentes. La première partie est à l’extérieur de la lame, partie plate et non tranchante. Elle est rigide, dure et peu souple. Elle sert surtout à la robustesse de l’arme. La seconde partie est le cœur de la lame, la partie que l’on ne voit pas sauf lorsqu’on la brise, elle est plus tendre et souple et sert à alléger et améliorer le maniement de la lame tout en lui conférant une certaine souplesse. La troisième partie est le tranchant, la plus dure de toute pour lui assurer une longévité sans faille. Je vais être franc, ta lame est irréparable. Le tranchant est fracturé par endroit jusqu’au centre. Impossible pour qui que ce soit de la rattraper, mais il existe une solution pour que tu puisses en conserver ‘une partie’. »
Une lueur d’espoir s’allume dans son regard. Une solution pour en préserver une partie ? Même une infime lui va. Elle suit le mouvement de l’homme-ours. Il prend dans ses mains son épée, puis arrache le tsuka du tsuba, laissant la lame à nue. L’acte extirpe un petit cri de surprise et de supplice à l’adolescente, ainsi qu’un écarquillement de ses yeux.
« - La solution que je peux te proposer est la suivante. Tu sais maintenant que ton arme est irrécupérable en tant que tel, mais je peux conserver le tsuka et le tsuba et reforger une nouvelle lame à partir des restes brisés en la faisant fondre. Qu’en dis-tu ? J’y ajouterai ma touche, ta lame sera plus robuste, plus légère et durera bien plus longtemps malgré les mauvais traitements que tu pourras lui infliger. »
L’offre est plus que tentante. Sa lame, sa première amie, peut avoir une seconde vie et ainsi continuer de partager son quotidien. Même si donner son accord lui brise le cœur, Taichi sait que c’est pour le meilleur. Alors sans ouvrir la bouche, elle acquiesce doucement.
Malgré toute sa volonté, la sorcière n’arrive pas à retenir ses larmes lorsque le forgeron géant brise la lame. Son cœur lui fait mal de voir ce morceau de son passé céder aussi rapidement et disparaitre en un claquement de doigt. D’un geste, elle enlève ses larmes, ne comprenant qu’une fois que le géant l’attrape par la taille et l’assois sur l’établi, qu’elle va suivre tout le processus. Parfois la mort apporte la vie, et c’est tout à fait le cas ici.
Assis sur l’établi, c’est avec un regard maintenant curieux que la petite porte sur les gestes de son aîné. Une flamme sort de la fonte, prête à lécher tout ce qui passe à sa porter. Cette dernière accueille ainsi, en son sein, un creuset contenant les restes de son arme ainsi qu’un mystérieux métal. Alors que Taichi Tomoe regarde avec la plus grande des attentions les métaux quitter leur tenue solide pour une liquide, le forgeron lui tend une tasse de thé bien chaude. Elle la prend en souriant un peu, le remerciant d’un signe de tête avant de porter la tasse à ses lèvres.
« - Désolé de me présenter si tard, je suis Vilhelm. Pardonne-moi pour mon injonction si sèche de tout à l’heure, mais j’ai la mauvaise réputation de choisir ma clientèle. Si la boutique est ouverte à tous, mon atelier n’est ouvert qu’à une poignée de privilégiés. J’espère que tu peux comprendre. »
Une nouvelle fois, c’est un hochement de tête qui répond, le temps qu’elle termine sa gorgée.
« - Oui je comprends. Je suis désolé d’être entrée sans permission mais ... vos armes sont si belles que je n’ai pas fait attention. Je m’appelle Taichi Tomoe et je suis ravi de faire parti de votre clientèle privilégiée, Vilhelm-san. »
Le thé est chaud et bien dosé, il est bon, même si la petite préfère quand le tanin est plus fort. Son observation reprend et déclenche des interrogations quand aux gestes faits. En effet, ce maître forgeron ajoute aux métaux déjà presque entièrement fondus, deux poudres dont l’une ressemblant à des cendres. Bizarre comme technique de forge. A quoi peuvent bien servir ces poudres ? La question persiste, malgré l’émerveillement qu’elle éprouve en voyant le lingot de métal prendre peu à peu la forme d’une lame.
Le temps n’a aucune importance, aucun impact sur elle, comme hypnotisée par les mouvements répétitifs du marteau cognant l’enclume. Quand le lingot a la forme d’une lame, le gentil géant commence à l’affûter. Lentement le tranchant dévoile son lustre et sa dangerosité futur. Une fois toutes les étapes terminées, la lame s’intègre à nouveau au tsuka. Elle possède des reflets bleutés, la rendant magnifique et faisant penser à la lune pour la petite. De là où Tachi se trouve, la lame ressemble comme deux gouttes d’eau à l’ancienne et rien ne laisse penser que ce n’est plus le Tamahagane d’origine.
La sorcière esquisse un mouvement de recule sous la surprise que vient de lui procurer Vilhelm-san. En effet, ce dernier a heurté sa hache gigantesque avec la toute petite lame. Le bruit cristallin, qui résulte de leur entrechoquement, raisonne dans l’atelier soudain devenu silencieux. Le son et ce qu’il en résulte est tout simplement magique. Sa lame autrefois morte, revit et paraît plus éclatante que jamais.
Le sourire du forgeron la renseigne sur sa satisfaction. Il lui tend son sabre et elle l’attrape, trépignant d’impatience de le tester ... ou de l’admirer durant encore plusieurs heures. Rien n’est très définit dans l’esprit de la jeune fille.
« - Voici mademoiselle, Maneskiven ou Tsukinoha en japonais : La lame-lune. Elle est parfaite, tranche comme un rasoir et légère comme une plume. Que dirais-tu de l’essayer, de me montrer comment tu t’en sers ? »
C’est avec des étoiles dans les yeux que la sorcière suit le forgeron vers la porte arrière. Cette dernière donne sur une petite cour où se trouve des mannequins d’entrainement en sac de jute. Sans se faire prier outre mesure, Taichi se met en position et mobilise toute sa formation de ninja pour attaquer les sacs de jutes.
Tantôt en feinte, tantôt d’estoc ou encore par derrière. Chaque mouvement est millimétré, fluide et gracieux. C’est une danse que l’adolescente maîtrise à la perfection. Pour son plus grand plaisir, Tsukinoha prolonge son bras comme une extension d’elle-même. A la fois légère et résistance, elle entaille sans bruit ou presque les sacs. Arme mortelle dans tous les sens du terme : à la fois dans son sens premier, mais aussi dans le second. Preuve que la petite est fan de cette nouvelle amie de métal.
Quand elle termine sa danse, de légères gouttes de sueur perlent sur son front, mais le petite est ravie. Cette nouvelle lame, son arme restaurée, est l’œuvre d’un artiste et plus seulement d’un maître forgeron.
« - Elle est magnifique Vilhelm-san. Vous n’êtes pas seulement un maître forgeron, mais un véritable artiste. Je ne sais comment vous remercier de pour ce travail si majestueux ? Je vous suis redevable. »
C’est au fond d’elle-même ce qu’elle ressent. Taichi Tomoe possède une dette envers cet homme et elle ignore comment la rembourser. Cependant, comme toujours, une idée en chasse une autre. Et la question qu’elle s’apprête à poser promet d’être explosive.
« - Je sais que vous m’avez laissé gagner tout à l’heure. Accepteriez-vous de devenir mon maître d’arme ? J’aimerai devenir aussi forte que vous. »
"Merveille"
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Jeu 28 Fév 2019 - 16:45
L'Enfant et la Bête
Feat ~ Taichi Tomoe
C’est sans se faire prier que la jeune demoiselle se met en position, et d’un bond entame une danse étrange aux allures mortelles. Elle bouge avec tant de grâce et de dextérité qu’il est difficile de ne pas en être ébahi. Adossé au mur de pierre les bras croisés, je la regarde bondir en tous sens, tranchant net tout ce qui se trouve dans l’allonge de son bras. Ses mouvements sont précis, maîtrisés, il ne fait aucun doute qu’ils sont le résultat d’un entrainement ardu et régulier. Il s’agit là d’un art tout à fait différent de celui que je pratique, plus subtil, plus vif, nul doute qu’en poursuivant sur cette voie elle finira par devenir une redoutable bretteuse. De même il semblerait que sa dextérité comble à merveille son manque de puissance. Je ne lâche pas Taichi des yeux jusqu’à ce qu’elle ait finit, et rengainé son sabre. Un sourire m’échappe lorsqu’enfin elle prit la parole pour faire les éloges de son arme nouvelle.
" Elle est magnifique Vilhelm-san. Vous n’êtes pas seulement un maître forgeron, mais un véritable artiste. Je ne sais comment vous remercier de pour ce travail si majestueux ? Je vous suis redevable. "
Un artiste ? Oui, c’est probable, de tout ce que j’ai pu accomplir dans ma vie les armes que je forge sont la seule chose que je fais avec grâce. Il y à dans chaque lame une partie de mon âme, mais aussi une partie de celle de son manieur. La personnalité, l’apparence, les gouts, l’esprit, tout cela m’inspire et influence mes mouvements lorsque je forge, afin de créer l’arme parfaite pour chacun. C’est de l’art certes, mais au-delà de ça c’est une vocation à part entière.
Je transpire donc la fierté du devoir accompli, le fait que la gamine soit satisfaite est un remerciement tout a fait adéquate et suffisant, je ne demande rien de plus. Après tout, je gagne assez bien ma vie avec 2 boulots cumulés pour avoir le coeur a faire payer une enfant. Et puis j’aurai eu l’occasion et de tester ce nouveau métal - dont je retient une entière satisfaction - et d’avoir expérimenté une nouvelle recette sur ma route du secret des armes anti-vampire. Pour tout cela, je peux bien lui faire cadeau de cet lame.
" Je sais que vous m’avez laissé gagner tout à l’heure. Accepteriez-vous de devenir mon maître d’arme ? J’aimerai devenir aussi forte que vous. "
Une phrase pareil sortie si soudainement à le mérite de me laisser pantois. Je tourne mon regard vers la jeune femme et constate à sa mine résolue qu’elle est sérieuse. Je ne sais quoi répondre à cela, et je ne peux nier le fait que notre affrontement n’était qu’une mascarade pour la tester. Mais je dois aussi avouer avoir été bluffé par son aptitude au combat, ainsi que par sa capacité à faire face et planifier sa riposte face à une menace de mon envergure. Mon sourire s’estompe et laisse place à un visage sérieux, mais cependant ouvert. Sans dire un mot je fais volte face et rentre dans mon atelier. Là, je me dirige d’un pas rapide vers mon arme et l’empoigne avant de revenir dans la cour extérieure. Mes mannequins sont bien abimés, mais peuvent encore accomplir leur rôle, alors je me décide à faire une petite démonstration de ma puissance à la gamine.
Devant son regard sans doute interloqué, je me met en position comme elle quelques instants plus tôt, jambes écartées en appuie de garde, et prend une grande inspiration. 5 adversaires, distance 4 à 6 mètres, assez espacés pour une manoeuvre large. Je prends appuie sur ma jambe arrière et m’élance d’un bond. Ma hache frappe le premier mannequin, tranchant net son cou fait de bois et envoyant sa tête voler dans les airs. C’est de mon talon droit que je réceptionne la tête coupée en faisant un grand écart et l’envoi à toute vitesse frapper la face du second adversaire de jute. Au moment même ou les deux crânes de paille entrent en collision, je les fends en deux de haut en bas d’un large coup droit, avant d’éclater le troisième mannequin d’un coup de revers dans le dos.
Mes mouvements sont amples mais rapides, et ne laissent aucun espace dans une garde pourtant à découvert. Mon allonge s’étend à presque deux mètres de mon tronc, et dans une farandole de coups plus puissants les uns que les autres je finis par arracher de terre jusqu’a la dernière des poupées d’entrainement, qui viennent s’étaler sur le sol au moment où je cale mon arme sur mon épaule. Au final, l’assaut aura duré quelques secondes, et il ne reste à terre que des morceaux déchiquetés de pantins. En comparaison avec les coups précis et mortels de la demoiselle, je n’ai fait que semer un carnage de petite ampleur, mais l’efficacité n’est plus à démontrer.
« Je ne suis pas un maitre d’arme gamine, je suis forgeron. Je ne prends pas d’élèves.»
Faisant volte face, ma hache toujours juchée sur mes épaules, je ne m’arrête qu’une fois sur le palier de la porte de mon atelier. Je tourne mon regard vers elle et fiche mes yeux d’aciers au fond de ses pupilles.
« Mais s’entrainer seul à la longue devient ennuyeux. Je te préviens, je suis un adversaire coriace et ça risque d’être intensif. Si tu n’as pas peur, ce soir, 18h, ici même. Tâche d’être à l’heure. »
Sur ces mots, je rentre dans mon échoppe en fermant la porte derrière moi. L’arrière-cour possède un portillon menant sur une ruelle, la gamine peut s’en aller par là. Je pense en avoir peut-être fait un peu trop dans le genre bourrin, mais montrer a la petite qu’elle me fait un honneur inimaginable en voulant faire de moi son maitre ne serait pas digne de moi. Après tout, il faut aussi penser à sauver les apparences, même si j’imagine sans difficulté que la jeune femme aura lu à travers ma mise en scène improvisée. Soit, c’est avec un plaisir non dissimulé que j’affiche un grand sourire. Mon premier élève, mon premier cour, suis-je vraiment prêt ? La réponse ce soir, avec autant de hâte que d’appréhension !
" Elle est magnifique Vilhelm-san. Vous n’êtes pas seulement un maître forgeron, mais un véritable artiste. Je ne sais comment vous remercier de pour ce travail si majestueux ? Je vous suis redevable. "
Un artiste ? Oui, c’est probable, de tout ce que j’ai pu accomplir dans ma vie les armes que je forge sont la seule chose que je fais avec grâce. Il y à dans chaque lame une partie de mon âme, mais aussi une partie de celle de son manieur. La personnalité, l’apparence, les gouts, l’esprit, tout cela m’inspire et influence mes mouvements lorsque je forge, afin de créer l’arme parfaite pour chacun. C’est de l’art certes, mais au-delà de ça c’est une vocation à part entière.
Je transpire donc la fierté du devoir accompli, le fait que la gamine soit satisfaite est un remerciement tout a fait adéquate et suffisant, je ne demande rien de plus. Après tout, je gagne assez bien ma vie avec 2 boulots cumulés pour avoir le coeur a faire payer une enfant. Et puis j’aurai eu l’occasion et de tester ce nouveau métal - dont je retient une entière satisfaction - et d’avoir expérimenté une nouvelle recette sur ma route du secret des armes anti-vampire. Pour tout cela, je peux bien lui faire cadeau de cet lame.
" Je sais que vous m’avez laissé gagner tout à l’heure. Accepteriez-vous de devenir mon maître d’arme ? J’aimerai devenir aussi forte que vous. "
Une phrase pareil sortie si soudainement à le mérite de me laisser pantois. Je tourne mon regard vers la jeune femme et constate à sa mine résolue qu’elle est sérieuse. Je ne sais quoi répondre à cela, et je ne peux nier le fait que notre affrontement n’était qu’une mascarade pour la tester. Mais je dois aussi avouer avoir été bluffé par son aptitude au combat, ainsi que par sa capacité à faire face et planifier sa riposte face à une menace de mon envergure. Mon sourire s’estompe et laisse place à un visage sérieux, mais cependant ouvert. Sans dire un mot je fais volte face et rentre dans mon atelier. Là, je me dirige d’un pas rapide vers mon arme et l’empoigne avant de revenir dans la cour extérieure. Mes mannequins sont bien abimés, mais peuvent encore accomplir leur rôle, alors je me décide à faire une petite démonstration de ma puissance à la gamine.
Devant son regard sans doute interloqué, je me met en position comme elle quelques instants plus tôt, jambes écartées en appuie de garde, et prend une grande inspiration. 5 adversaires, distance 4 à 6 mètres, assez espacés pour une manoeuvre large. Je prends appuie sur ma jambe arrière et m’élance d’un bond. Ma hache frappe le premier mannequin, tranchant net son cou fait de bois et envoyant sa tête voler dans les airs. C’est de mon talon droit que je réceptionne la tête coupée en faisant un grand écart et l’envoi à toute vitesse frapper la face du second adversaire de jute. Au moment même ou les deux crânes de paille entrent en collision, je les fends en deux de haut en bas d’un large coup droit, avant d’éclater le troisième mannequin d’un coup de revers dans le dos.
Mes mouvements sont amples mais rapides, et ne laissent aucun espace dans une garde pourtant à découvert. Mon allonge s’étend à presque deux mètres de mon tronc, et dans une farandole de coups plus puissants les uns que les autres je finis par arracher de terre jusqu’a la dernière des poupées d’entrainement, qui viennent s’étaler sur le sol au moment où je cale mon arme sur mon épaule. Au final, l’assaut aura duré quelques secondes, et il ne reste à terre que des morceaux déchiquetés de pantins. En comparaison avec les coups précis et mortels de la demoiselle, je n’ai fait que semer un carnage de petite ampleur, mais l’efficacité n’est plus à démontrer.
« Je ne suis pas un maitre d’arme gamine, je suis forgeron. Je ne prends pas d’élèves.»
Faisant volte face, ma hache toujours juchée sur mes épaules, je ne m’arrête qu’une fois sur le palier de la porte de mon atelier. Je tourne mon regard vers elle et fiche mes yeux d’aciers au fond de ses pupilles.
« Mais s’entrainer seul à la longue devient ennuyeux. Je te préviens, je suis un adversaire coriace et ça risque d’être intensif. Si tu n’as pas peur, ce soir, 18h, ici même. Tâche d’être à l’heure. »
Sur ces mots, je rentre dans mon échoppe en fermant la porte derrière moi. L’arrière-cour possède un portillon menant sur une ruelle, la gamine peut s’en aller par là. Je pense en avoir peut-être fait un peu trop dans le genre bourrin, mais montrer a la petite qu’elle me fait un honneur inimaginable en voulant faire de moi son maitre ne serait pas digne de moi. Après tout, il faut aussi penser à sauver les apparences, même si j’imagine sans difficulté que la jeune femme aura lu à travers ma mise en scène improvisée. Soit, c’est avec un plaisir non dissimulé que j’affiche un grand sourire. Mon premier élève, mon premier cour, suis-je vraiment prêt ? La réponse ce soir, avec autant de hâte que d’appréhension !
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Taichi Tomoe Lizenko#100001#100001#100001#100001#100001#100001#100001
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Mar 5 Mar 2019 - 17:23
L'Enfant et la Bête
Feat Vilhelm A. Jarlsonfel & Taichi Tomoe Yukimura
L’homme-ours perd son sourire et arbore un visage des plus sérieux. La petite sorcière ignore ce qu’elle doit en penser. Est-ce un bon ou un mauvais signe pour sa demande ? Il refuse sa demande ? Non impossible, il possède un sourire même si ce dernier vient de s’estomper. Pourtant le voilà quittant l’arrière-cour et rentrant dans sa forge sans le moindre petit mot, ni geste pour elle. La déception est prompte à prendre place, tel un guépard courant vers sa proie, dans sa tête. Ne peut-elle donc pas s’améliorer à ses côtés ? D’un pas lent, et légèrement désabusé, elle s’écarte des pantins de jute, se retrouvant proche du mur extérieur de la forge.
Un bruit très léger, d’une arme quittant son emplacement, venant de l’intérieur de l’atelier l’alerte. C’est ainsi, sous un regard plus perdu que la petite voit le géant revenir dans la cour et se mettre en position.
Sa position semble simple, mais transpire la force et la maîtrise. Dans son regard, elle le voit jauger la situation. Les mannequins de chiffons sont des ennemis ... de ennemis qu’il faut terrasser. Taichi Tomoe le sait, elle le ressent jusqu’au fond d’elle-même, cette fois-ci il n’y a plus de demi-mesure.
D’un appuie arrière, il se donne l’élan nécessaire au bond couvrant la distant entre lui et le premier mannequin. Sa vitesse de frappe souffle la plus jeune. Elle le sait, dans un combat véritable, jamais elle n’aurait pu parer cette attaque. Le doute d’en être capable un jour s’impose, elle ne possède pas suffisamment de force pour. La tête du pantin retombant, récupère son attention. Ainsi elle constate, celui qu’elle considère déjà comme son mentor, faire le grand écart, réceptionner le bout de bois et l’envoyer, tel un boulet de canon, sur le second adversaire.
Taichi sursaute lorsque les deux morceaux de bois s’entrechoquent et se retrouvent fendu en deux sans autre forme de procès. Le mouvement qui suit lui semble flou, tant sa fluidité est grande. Le troisième mannequin succombe d’un revers dans le dos. La bouche légèrement ouverte et le frisson qui lui parcoure l’échine, prouve à quel point elle est ébahie par ce qu’elle observe. Elle qui se croit rapide, se trouve soudainement aussi lente qu’un escargot dans ses enchainements de coups qu’elle maîtrise pourtant.
L’allonge de cet adversaire est encore pire que ce qu’elle a eu l’occasion de voir lors de leur petite joute. Comment un tel colosse peut-il être aussi souple et rapide ? Les pantins d’entrainement sont maintenant tous à terre, dans l’incapacité totale de pouvoir resservir un jour prochain. L’adolescente ne peut s’empêcher de dévisager le maître-forgeron. Son assaut n’a guère été plus long que le sien, cependant il est bien plus dévastateur.
« - Je ne suis pas un maître d’arme gamine, je suis forgeron. Je ne prends pas d’élèves. »
Les mots claquent d’un coup et sortent de sa stupeur la plus jeune. La première question qui lui vient à l’esprit est : Comment ça il ne prend pas d’élève ? Et la raillerie la suit de près, lorsqu’en son fort intérieure elle ajoute « C’est une blague ?! ». Il pense réellement lui faire gober qu’il n’est QUE forgeron ? Sa démonstration prouve tout le contraire ! C’est un homme d’arme, aguerri au combat, dont le maître mot est évidemment carnage. Sans même parler de sa maitresse : cette hache à double tranchant, aussi belle que dangereuse.
Intérieurement la sorcière boue de colère, cela peut se voir dans son regard améthyste. Pour qui la prend-il ? Pour une demeurée sans cervelle ? Comment peut-il reconnaitre son habilité à elle, tout en balayant d’un revers de main tout éloge sur ses propres talents à lui ?
« - Mais s’entrainer seul à la longue devient ennuyeux. Je te préviens, je suis un adversaire coriace et ça risque d’être intensif. Si tu n’as pas peur, ce soir, 18h, ici même. Tâche d’être à l’heure. »
Sur ces paroles, le voilà pénétrant dans l’atelier de la forge et ferme la porte donnant sur la courette. Taichi Tomoe est déconcertée, elle ne sait plus vraiment quoi penser. Il veut ou ne veut pas accéder à sa requête d’être son maître d’arme ? C’est à n’y plus rien comprendre. Comme souvent dans ce genre de situation, elle s’abîme en elle-même pour réfléchir plus posément.
Tout d’abord, il ne peut pas totalement rejeter la proposition et ce pour deux raisons. La première est qu’il n’aurait pas fait de démonstration si la demande ne le touchait pas. La seconde est ce rendez-vous impromptu en fin de journée pour visiblement un entrainement. Ainsi il devient évident que sa première phrase ne sert qu’à masquer sa joie et préserver les apparences. La colère se retire définitivement, laissant sa place à une joie indescriptible.
Des étoiles dans ses yeux, elle se met à sautiller sur place tout en tenant fermement Tsukinoha. Sans se pressée, elle quitte l’arrière court et rentre chez elle.
Aujourd’hui c’est décidé, elle ne va pas en cours. Taichi Tomoe en est persuadée, elle a besoin de se reposer et de se préserver en vu de l’entrainement à venir. Ainsi, elle pose avec révérence sa nouvelle compagne sur son présentoir dans le salon, avant de monter dans la salle de bain pour se faire couler un bain. Un bon bain chaud va l’aider à dénouer ses muscles qui ont été sollicité un peu avant. Pendant que l’eau remplit la baignoire, l’adolescente se prépare un casse-croûte. Pas n’importe lequel non : un dorayaki. L’un de ses pêchers mignons.
A peine a-t-elle le temps de finir de préparer la pâte, que son bain est prêt à la recevoir. Sans accorder la moindre attention à son reflet dans le miroir, elle se déshabille avant d’entrer dans le cocon de chaleur que représente l’étendue d’eau. Durant une bonne heure, elle s’y prélasse avant de sortir et de se sécher. La tâche la plus ardu consiste, maintenant, à se faire une coiffure de combattante. Autrement dit, attacher ses longs cheveux en chignon. Ce qui, en tenant compte de leur longueur presque exagéré, lui prend une bonne heure et demi. Suite à quoi, elle s’habille avec une tenue décontractée, faite pour la détente. Enfin elle retourne terminer sa pâtisserie en cuisine.
Tout en dévorant ses gâteaux, la sorcière regarde des vidéos de combat à la hache. L’idée étant pour elle de mieux comprendre ce style de combat, et par voie de conséquence, mieux l’appréhender. Il s’agirait de ne pas finir trancher en deux dès le premier assaut. L’après-midi s’écoule donc au rythme des vidéos qu’elle regarde.
Prévoyante, la petite se prépare une heure et demi avant l’heure du rendez-vous. Elle enfile sa petite tenue de ninja. Bien sûr, elle a compris que ce n’est pas la maigre épaisseur du cuir bouilli, teinté en rouge, ni celle des quelques plaques de métal qui va la protéger. Non. Elle doit compter sur sa rapidité, son analyse et faire confiance à son maître d’arme. Il connait ses forces, elle ose penser qu’il saura au besoin s’arrêter à temps.
Taichi Tomoe quitte, pour la seconde fois de la journée, sa maisonnée. A la différence de la première, elle part avec pour seul bagage Tsukinoha, tout le reste est superflu pour l’activité à venir. Sans même s’en rendre compte, tellement l’excitation est élevée et l’adrénaline présente dans ses veines, elle coure jusqu’à la forge. Une fois sur place, elle entre directement dans l’arrière cours.
Machinalement elle jette un coup d’œil à sa montre : 17h45.
Parfait.
Elle est à l’heure.
Rien de mieux pour prouver sa motivation que d’arriver avec un peu d’avance.
Un bruit très léger, d’une arme quittant son emplacement, venant de l’intérieur de l’atelier l’alerte. C’est ainsi, sous un regard plus perdu que la petite voit le géant revenir dans la cour et se mettre en position.
Sa position semble simple, mais transpire la force et la maîtrise. Dans son regard, elle le voit jauger la situation. Les mannequins de chiffons sont des ennemis ... de ennemis qu’il faut terrasser. Taichi Tomoe le sait, elle le ressent jusqu’au fond d’elle-même, cette fois-ci il n’y a plus de demi-mesure.
D’un appuie arrière, il se donne l’élan nécessaire au bond couvrant la distant entre lui et le premier mannequin. Sa vitesse de frappe souffle la plus jeune. Elle le sait, dans un combat véritable, jamais elle n’aurait pu parer cette attaque. Le doute d’en être capable un jour s’impose, elle ne possède pas suffisamment de force pour. La tête du pantin retombant, récupère son attention. Ainsi elle constate, celui qu’elle considère déjà comme son mentor, faire le grand écart, réceptionner le bout de bois et l’envoyer, tel un boulet de canon, sur le second adversaire.
Taichi sursaute lorsque les deux morceaux de bois s’entrechoquent et se retrouvent fendu en deux sans autre forme de procès. Le mouvement qui suit lui semble flou, tant sa fluidité est grande. Le troisième mannequin succombe d’un revers dans le dos. La bouche légèrement ouverte et le frisson qui lui parcoure l’échine, prouve à quel point elle est ébahie par ce qu’elle observe. Elle qui se croit rapide, se trouve soudainement aussi lente qu’un escargot dans ses enchainements de coups qu’elle maîtrise pourtant.
L’allonge de cet adversaire est encore pire que ce qu’elle a eu l’occasion de voir lors de leur petite joute. Comment un tel colosse peut-il être aussi souple et rapide ? Les pantins d’entrainement sont maintenant tous à terre, dans l’incapacité totale de pouvoir resservir un jour prochain. L’adolescente ne peut s’empêcher de dévisager le maître-forgeron. Son assaut n’a guère été plus long que le sien, cependant il est bien plus dévastateur.
« - Je ne suis pas un maître d’arme gamine, je suis forgeron. Je ne prends pas d’élèves. »
Les mots claquent d’un coup et sortent de sa stupeur la plus jeune. La première question qui lui vient à l’esprit est : Comment ça il ne prend pas d’élève ? Et la raillerie la suit de près, lorsqu’en son fort intérieure elle ajoute « C’est une blague ?! ». Il pense réellement lui faire gober qu’il n’est QUE forgeron ? Sa démonstration prouve tout le contraire ! C’est un homme d’arme, aguerri au combat, dont le maître mot est évidemment carnage. Sans même parler de sa maitresse : cette hache à double tranchant, aussi belle que dangereuse.
Intérieurement la sorcière boue de colère, cela peut se voir dans son regard améthyste. Pour qui la prend-il ? Pour une demeurée sans cervelle ? Comment peut-il reconnaitre son habilité à elle, tout en balayant d’un revers de main tout éloge sur ses propres talents à lui ?
« - Mais s’entrainer seul à la longue devient ennuyeux. Je te préviens, je suis un adversaire coriace et ça risque d’être intensif. Si tu n’as pas peur, ce soir, 18h, ici même. Tâche d’être à l’heure. »
Sur ces paroles, le voilà pénétrant dans l’atelier de la forge et ferme la porte donnant sur la courette. Taichi Tomoe est déconcertée, elle ne sait plus vraiment quoi penser. Il veut ou ne veut pas accéder à sa requête d’être son maître d’arme ? C’est à n’y plus rien comprendre. Comme souvent dans ce genre de situation, elle s’abîme en elle-même pour réfléchir plus posément.
Tout d’abord, il ne peut pas totalement rejeter la proposition et ce pour deux raisons. La première est qu’il n’aurait pas fait de démonstration si la demande ne le touchait pas. La seconde est ce rendez-vous impromptu en fin de journée pour visiblement un entrainement. Ainsi il devient évident que sa première phrase ne sert qu’à masquer sa joie et préserver les apparences. La colère se retire définitivement, laissant sa place à une joie indescriptible.
Des étoiles dans ses yeux, elle se met à sautiller sur place tout en tenant fermement Tsukinoha. Sans se pressée, elle quitte l’arrière court et rentre chez elle.
Aujourd’hui c’est décidé, elle ne va pas en cours. Taichi Tomoe en est persuadée, elle a besoin de se reposer et de se préserver en vu de l’entrainement à venir. Ainsi, elle pose avec révérence sa nouvelle compagne sur son présentoir dans le salon, avant de monter dans la salle de bain pour se faire couler un bain. Un bon bain chaud va l’aider à dénouer ses muscles qui ont été sollicité un peu avant. Pendant que l’eau remplit la baignoire, l’adolescente se prépare un casse-croûte. Pas n’importe lequel non : un dorayaki. L’un de ses pêchers mignons.
A peine a-t-elle le temps de finir de préparer la pâte, que son bain est prêt à la recevoir. Sans accorder la moindre attention à son reflet dans le miroir, elle se déshabille avant d’entrer dans le cocon de chaleur que représente l’étendue d’eau. Durant une bonne heure, elle s’y prélasse avant de sortir et de se sécher. La tâche la plus ardu consiste, maintenant, à se faire une coiffure de combattante. Autrement dit, attacher ses longs cheveux en chignon. Ce qui, en tenant compte de leur longueur presque exagéré, lui prend une bonne heure et demi. Suite à quoi, elle s’habille avec une tenue décontractée, faite pour la détente. Enfin elle retourne terminer sa pâtisserie en cuisine.
Tout en dévorant ses gâteaux, la sorcière regarde des vidéos de combat à la hache. L’idée étant pour elle de mieux comprendre ce style de combat, et par voie de conséquence, mieux l’appréhender. Il s’agirait de ne pas finir trancher en deux dès le premier assaut. L’après-midi s’écoule donc au rythme des vidéos qu’elle regarde.
Prévoyante, la petite se prépare une heure et demi avant l’heure du rendez-vous. Elle enfile sa petite tenue de ninja. Bien sûr, elle a compris que ce n’est pas la maigre épaisseur du cuir bouilli, teinté en rouge, ni celle des quelques plaques de métal qui va la protéger. Non. Elle doit compter sur sa rapidité, son analyse et faire confiance à son maître d’arme. Il connait ses forces, elle ose penser qu’il saura au besoin s’arrêter à temps.
Taichi Tomoe quitte, pour la seconde fois de la journée, sa maisonnée. A la différence de la première, elle part avec pour seul bagage Tsukinoha, tout le reste est superflu pour l’activité à venir. Sans même s’en rendre compte, tellement l’excitation est élevée et l’adrénaline présente dans ses veines, elle coure jusqu’à la forge. Une fois sur place, elle entre directement dans l’arrière cours.
Machinalement elle jette un coup d’œil à sa montre : 17h45.
Parfait.
Elle est à l’heure.
Rien de mieux pour prouver sa motivation que d’arriver avec un peu d’avance.
"Parée à l'apprentissage !"
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Jeu 21 Mar 2019 - 1:36
L'Enfant et la Bête
Feat ~ Taichi Tomoe
Je jette un oeil par la fenêtre et constate que la petite ne bouge pas. Son visage devenu inexpressif reste figé comme si elle était perdue dans ses pensées. J’y suis peut être allé un peu fort, j’espère qu’elle comprendra que je l’attend de pied ferme ce soir. Ce qui semblerait finalement être le cas au vu de ces soudains sautillements de joie, et la voilà qui quitte la cour. Bien ! Maintenant je dois tâcher de ne pas la décevoir, mais comment ? J’ai jamais donné de cours, je sais même pas par où commencer. Les bases peut être ? Non, elle en possède déjà de solides en combat elle me l’a démontré.
Je me creuse la tête, et me repasse en mémoire le déroulé de notre affrontement. Son agilité est incroyable, indéniablement elle utilise sa petite taille et son poids plume de la meilleur des manière avec une balance à toute épreuve. Ses gestes sont d’une précision chirurgicale, la létalité de ses frappes ne laisse aucun doute non plus. Finalement elle possède des atouts certains, et un entrainement correct pourrait lui permettre de passer maitre dans l’art du combat au sabre.
Si je me souviens bien, elle veut devenir aussi forte que moi, n’est-ce pas ? Elle n’est clairement pas faite pour la puissance, son style lui convient infiniment mieux, mais il est des choses que le forgeron que je suis peut lui apprendre. Le Hunter prendra peut-être le relais si elle montre les capacités suffisantes, et pour être fixé il me faut la tester.
Avec un sourire, un éclair de génie me frappe. Je tient l’entrainement parfait ! Elle ne risque pas d’être déçue, et j’espère qu’elle est prête à mouiller la chemise parce que je ne vais pas y aller de main morte.
Je sors de la poche de mon tablier une clef, et me dirige à grand pas vers l’escalier qui mène à mon appartement. Sous celui-ci se situe une petite porte dérobée, fermée à double tour. Faisant sauter le verrou, j’ouvre le passage menant vers ma cave. C’est ici que j’entrepose tout mon matériel de combat, mes équipements en tous genre, à l’abri des regards indiscrets. Dans un coin de la pièce se trouve cependant quelques malles dans lesquelles sont rangées de vieilles créations qui n’ont pas abouties ou qui étaient trop abimées pour être réparées. Elles forment en quelque sorte ma collection de « projets à remettre plus tard », et voilà enfin le moment de leur confier une dernière utilité.
Remonter tout ce bazar me prend une bonne heure, mais le plus long est de leur redonner une petite jeunesse en camouflant leurs imperfections. Je me mis aussi en tête de lui réserver un défi supplémentaire, une sorte de boss final à cet entrainement, et me mis à forger.
L’après-midi passa donc à vitesse folle et l’heure du rendez-vous approche à grand pas. A une heure de la session prévue, je cesse mes activités et embarque toutes les armes que j’ai pu finir, ce qui porte leur nombre à douze. Toutes ces lames, des armes totalement différentes, sont éparpillées par mes soins dans la petite cour qui nous servira de dojo. La plupart d’entres elles se retrouvent plantées dans la terre meuble comme dans un cimetière d’épées, d’autres sont plantées dans les deux arbres qui peuplent cet espace de verdure. Leur positionnement totalement aléatoire fait ressembler le paysage à un champ de bataille déserté, et l’idée me plait !
Je file ensuite à la douche en quatrième vitesse, enfile ma tenue de combat et redescend dix minutes avant l’heure convenue pour être sûr de ne pas être en retard au rendez-vous que j’ai moi même donné. Je constate avec un certain soulagement que la petite est déjà arrivée.
Elle semble m’attendre de pied ferme, et est effectivement équipée pour le combat. Son armure traditionnelle de cuir et sa coiffure, sans oublier l’arme à ses côtés, la font ressembler à une véritable guerrière. Ce tableau me fait sourire et me gonfle à bloc, et sans plus attendre je pénètre dans l’arène.
« Content que tu sois venue. Tu es prête ? »
Pour toute réponse, un hochement franc et affirmatif plein de détermination. Parfait, je n’en attendais pas moins de la jeune femme. Je prend place face à elle à deux mètres de distance, la surplombant de toute ma hauteur et l’engouffrant dans mon ombre.
« Je ne suis qu’un forgeron, mais je peux t’enseigner quelques trucs utiles. Tu es vive, précise, et tu possède un oeil aguerri, ta capacité d’analyse est un atout à ne surtout pas sous-estimé. Ton défi ce soir sera de pousser ces qualités à leur maximum. »
J’arrache de terre une épée bâtarde de style européen et pose le plat de la lame sur ma paume, puis fait tourner l’arme comme pour l’observer sous toutes ses coutures. Elle semble de bonne facture, mais un oeil expert aurait tôt fait de remarquer la légère fissure qui zèbre la lame en son milieu.
« Toutes les armes autour de nous ont un défaut, un seul point faible. Trouve les, affrontes moi, et le combat ne s’arrêtera que lorsque tu auras brisé jusqu’à la dernière de mes armes. Pas de temps mort, pas de répit. Et interdiction de toucher aux armes que je n'ai pas en main, de quelque façon que ce soit »
J’observe la jeune femme avec un regard ferme, l’affrontement ne tarderait pas à commencer alors je lui laisse un court instant pour observer notre champ de bataille. Parmi toutes les armes, la dernière que j’utiliserai est fichée dans le tronc d’un des arbres : une hache à double tranchant de style et de poids comparable à Hecatomb, mal forgée par mes soins cet après-midi même. Si elle réussit à me forcer à la prendre en main, je considèrerai le défi comme réussi, mais au fond de moi j’espère la voir me battre sur mon propre terrain. Je ne lui ferait pas de cadeau cependant, et me battrait sans retenir mes coups. Je compte lui imposer un rythme soutenu, l’empêchant de se concentrer sur autre chose que sur moi et l’arme que je tiendrait.
« Débarrasse toi de ton fourreau, tu ne sera autorisée à rengainer que lorsque l’on aura finit. »
Joignant le geste à la parole, je salue mon adversaire et me met en garde. Qu’elle ne s’abuse pas en croyant que je ne sais manier que la hache, ces lames je les ai forgées, et je sais très bien m’en servir.
Je me creuse la tête, et me repasse en mémoire le déroulé de notre affrontement. Son agilité est incroyable, indéniablement elle utilise sa petite taille et son poids plume de la meilleur des manière avec une balance à toute épreuve. Ses gestes sont d’une précision chirurgicale, la létalité de ses frappes ne laisse aucun doute non plus. Finalement elle possède des atouts certains, et un entrainement correct pourrait lui permettre de passer maitre dans l’art du combat au sabre.
Si je me souviens bien, elle veut devenir aussi forte que moi, n’est-ce pas ? Elle n’est clairement pas faite pour la puissance, son style lui convient infiniment mieux, mais il est des choses que le forgeron que je suis peut lui apprendre. Le Hunter prendra peut-être le relais si elle montre les capacités suffisantes, et pour être fixé il me faut la tester.
Avec un sourire, un éclair de génie me frappe. Je tient l’entrainement parfait ! Elle ne risque pas d’être déçue, et j’espère qu’elle est prête à mouiller la chemise parce que je ne vais pas y aller de main morte.
Je sors de la poche de mon tablier une clef, et me dirige à grand pas vers l’escalier qui mène à mon appartement. Sous celui-ci se situe une petite porte dérobée, fermée à double tour. Faisant sauter le verrou, j’ouvre le passage menant vers ma cave. C’est ici que j’entrepose tout mon matériel de combat, mes équipements en tous genre, à l’abri des regards indiscrets. Dans un coin de la pièce se trouve cependant quelques malles dans lesquelles sont rangées de vieilles créations qui n’ont pas abouties ou qui étaient trop abimées pour être réparées. Elles forment en quelque sorte ma collection de « projets à remettre plus tard », et voilà enfin le moment de leur confier une dernière utilité.
Remonter tout ce bazar me prend une bonne heure, mais le plus long est de leur redonner une petite jeunesse en camouflant leurs imperfections. Je me mis aussi en tête de lui réserver un défi supplémentaire, une sorte de boss final à cet entrainement, et me mis à forger.
L’après-midi passa donc à vitesse folle et l’heure du rendez-vous approche à grand pas. A une heure de la session prévue, je cesse mes activités et embarque toutes les armes que j’ai pu finir, ce qui porte leur nombre à douze. Toutes ces lames, des armes totalement différentes, sont éparpillées par mes soins dans la petite cour qui nous servira de dojo. La plupart d’entres elles se retrouvent plantées dans la terre meuble comme dans un cimetière d’épées, d’autres sont plantées dans les deux arbres qui peuplent cet espace de verdure. Leur positionnement totalement aléatoire fait ressembler le paysage à un champ de bataille déserté, et l’idée me plait !
Je file ensuite à la douche en quatrième vitesse, enfile ma tenue de combat et redescend dix minutes avant l’heure convenue pour être sûr de ne pas être en retard au rendez-vous que j’ai moi même donné. Je constate avec un certain soulagement que la petite est déjà arrivée.
Elle semble m’attendre de pied ferme, et est effectivement équipée pour le combat. Son armure traditionnelle de cuir et sa coiffure, sans oublier l’arme à ses côtés, la font ressembler à une véritable guerrière. Ce tableau me fait sourire et me gonfle à bloc, et sans plus attendre je pénètre dans l’arène.
« Content que tu sois venue. Tu es prête ? »
Pour toute réponse, un hochement franc et affirmatif plein de détermination. Parfait, je n’en attendais pas moins de la jeune femme. Je prend place face à elle à deux mètres de distance, la surplombant de toute ma hauteur et l’engouffrant dans mon ombre.
« Je ne suis qu’un forgeron, mais je peux t’enseigner quelques trucs utiles. Tu es vive, précise, et tu possède un oeil aguerri, ta capacité d’analyse est un atout à ne surtout pas sous-estimé. Ton défi ce soir sera de pousser ces qualités à leur maximum. »
J’arrache de terre une épée bâtarde de style européen et pose le plat de la lame sur ma paume, puis fait tourner l’arme comme pour l’observer sous toutes ses coutures. Elle semble de bonne facture, mais un oeil expert aurait tôt fait de remarquer la légère fissure qui zèbre la lame en son milieu.
« Toutes les armes autour de nous ont un défaut, un seul point faible. Trouve les, affrontes moi, et le combat ne s’arrêtera que lorsque tu auras brisé jusqu’à la dernière de mes armes. Pas de temps mort, pas de répit. Et interdiction de toucher aux armes que je n'ai pas en main, de quelque façon que ce soit »
J’observe la jeune femme avec un regard ferme, l’affrontement ne tarderait pas à commencer alors je lui laisse un court instant pour observer notre champ de bataille. Parmi toutes les armes, la dernière que j’utiliserai est fichée dans le tronc d’un des arbres : une hache à double tranchant de style et de poids comparable à Hecatomb, mal forgée par mes soins cet après-midi même. Si elle réussit à me forcer à la prendre en main, je considèrerai le défi comme réussi, mais au fond de moi j’espère la voir me battre sur mon propre terrain. Je ne lui ferait pas de cadeau cependant, et me battrait sans retenir mes coups. Je compte lui imposer un rythme soutenu, l’empêchant de se concentrer sur autre chose que sur moi et l’arme que je tiendrait.
« Débarrasse toi de ton fourreau, tu ne sera autorisée à rengainer que lorsque l’on aura finit. »
Joignant le geste à la parole, je salue mon adversaire et me met en garde. Qu’elle ne s’abuse pas en croyant que je ne sais manier que la hache, ces lames je les ai forgées, et je sais très bien m’en servir.
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Taichi Tomoe Lizenko#100285#100285#100285#100285#100285#100285#100285
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Lun 8 Avr 2019 - 21:08
L'Enfant et la Bête
Feat Vilhelm A. Jarlsonfel & Taichi Tomoe Yukimura
Taichi Tomoe prends le temps d’observer la cour arrière, vu qu’elle est en avance, dont l’aspect à bien changé.
Plusieurs heures avant, des mannequins trônait dans l’espace. Maintenant elle trouve une sorte de cimetière d’armes, comme lors des grandes batailles de jadis. Il y a une douzaine d’arme, dispatchée aléatoirement. Des épées pour la plupart, de taille et d’aspect divers et nombreux. Cependant dans l’un des troncs d’arbre bordant la courette, c’est la hache à double tranchant du forgeron qu’elle voit. Malgré elle, une sueur froide coule le long de son dos. Cette hache lui fait peur et encore plus dans les mains de son maître. Secrètement, elle espère ne pas avoir à l’affronter.
Son sensei sort alors de la forge et elle s’incline respectueusement devant lui.
« - Content que tu sois venue. Tu es prête ? »
Elle hoche la tête, déterminée. Même si elle doit se l’avouer, elle ignore si elle est prête à faire face à ce qui peut l’attendre ... maintenant qu’elle a détaillé le champ de bataille. L’homme-ours se place à deux mètres d’elle, et la surplombe de sa stature de géant. Taichi se sent encore plus petite qu’à l’ordinaire et pour cause : elle et son ombre sont dans celle du Maître Forgeron.
« - Je ne suis qu’un forgeron, mais je peux t’enseigner quelques trucs utiles. Tu es vive, précise, et tu possèdes un œil aguerri, ta capacité d’analyse est un atout à ne surtout pas sous-estimer. Ton défi ce soir sera de pousser ces qualités à leur maximum. »
Que veut-il dire par là ? Comment peut-elle pousser encore ses capacités ? Elle est rendue au point où elle ne peut le faire seule. Alors comment ? Pendant que cette interrogation traverse l’esprit de la plus jeune, l’homme arrache de terre l’une des épées plantées. L’épée n’est ni courte, ni longue, et ne ressemble à rien de ce qu’elle connait. Comment utiliser une arme qu’elle ne connait pas ? C’est impossible. Pourtant voilà le forgeron qui pose le plat de la lame sur sa paume et l’observe. Est-ce qu’il sous-entend qu’il n’utilise pas seulement la hache comme arme ?
Taichi Tomoe prend alors conscience qu’elle a peut-être légèrement, complètement, sous-estimé son sensei. Et par voie de fait la difficulté de l’entrainement à venir.
« - Toutes les armes autour de nous ont un défaut, un seul point faible. Trouve les, affrontes moi, et le combat ne s’arrêtera que lorsque tu auras brisé jusqu’à la dernière des mes armes. Pas de temps mort, pas de répit. Et interdiction de toucher aux armes que je n’ai pas en main, de quelque façon que ce soit. »
Sur l’instant, l’adolescente écarquille les yeux. Elle en a conscience jamais elle n’aura l’endurance pour un tel affrontement ! Surtout que le colosse face à elle peut l’envoyer valser tel un fétu de paille à l’autre bout de la cour. Comment va-t-elle pouvoir se tirer de cet entrainement surréaliste ?
Douze armes bon sang ! Pas de repos ni répit en plus !
La panique est prête à bondir sur l’adolescente. Un coup d’œil à Tsukinoha ne la rassure pas pour autant, rendant presque folle de joie sa vieille amie Panique. Sa nouvelle compagne est solide et surtout parfaite, elle ne se brisera pas. Mais résistera-t-elle longtemps si d’aventure elle doit encaisser des coups d’une force inimaginable ?
Est-ce que son œil de novice, va réussir à trouver la faille de ces armes ? Elle sait maintenant que la vitesse ne sera pas un atout, mais une base. Son aîné est au moins aussi rapide qu’elle, il lui en a fait la démonstration plus tôt. De plus, il lui semble évident qu’elle va devoir se focaliser sur lui pour s’en sortir. Il est donc exclu de prévoir une stratégie sur le long terme, puisqu’il lui est impossible de prévoir l’arme qu’il utilisera quand la première cèdera ... si elle cède. Rien n’est moins sûr. L’anticipation n’est pas une option ici. La seule viable est la réaction.
« - Débarrasse toi de ton fourreau, tu ne seras autorisée à rengainer que lorsque l’on aura fini. »
Voilà ça y est, Taichi en est persuadée, elle vient de toucher le fond. Une fois hors de son fourreau, son sabre sera mort. Aucune surprise possible donc venant d’elle. En contrepartie son adverse est une surprise ambulante. Elle inspire avant d’expirer lentement. Déjà elle sait qu’elle doit impérativement se calmer, combattre activement la panique menaçant de la submerger, et chasser la sensation désagréable qu’elle ne possède aucun contrôle sur la suite. C’est faux qui plus est : il ne tient qu’à elle de le pousser dans ses retranchements ... aussi loin soient-ils.
Lentement, elle sort Tsukinoha de son fourreau et le dépose à l’intérieur de la forge, sur une table à proximité de l’entrée de la cour. Quand elle revient, son adversaire la salue et se met en garde. Les choses sérieuses commencent donc. Si la petite a bien une nouvelle certitude c’est que son sensei doit savoir manier ces différentes lames. A partir de ce postulat, elle se rassure en se disant que tout n’est pas perdu. Les films et documentaires qu’elle a regardé durant l’après-midi sont de véritables mines d’informations.
Il va lui falloir garder la tête froide ... cela s’avère essentielle. Elle sait à présent que la moindre erreur peut avoir des répercussions très ... douloureuse pour elle. Bien sûr elle se doute qu’elle ne partira pas sans bleus, aucune chance même. Mais son objectif est de repartir uniquement avec des bleus et rien de plus grave.
Doucement, sans lâcher le colosse des yeux, elle s’accroupie et plante sa lame dans le sol. Simplement, elle prend un peu de terre et la frotte entre ses mains. Aucune précipitation dans ses mouvements, elle préfère imposer son timing sachant que bientôt elle devra subir celui de son adversaire. Ce dernier a l’attention de lui offrir ce moment de calme ... avant la tempête qui se prépare. Taichi reprend entre ses doigts Tsukinoha.
Pour les heures à venir, son meilleur atout va être son observation, suivit de prêt par sa réactivité. Bien qu’imparfaites toutes ses armes n’en restent pas moins dangereuses. Elle a eu la bêtise de sous-estimer le Maître Forgeron en supposant qu’il ne manie que la hache à double tranchant, et elle n’a pas l’intention de recommencer sa bêtise.
Après s’être redressée, à son tour, elle le salut. Il n’y a plus aucune possibilité de reculer maintenant. Sans bouger, elle force son esprit à devenir uniquement analytique. Plus de sentiment, plus de peur ni de panique, tout doit disparaitre pour que seul l’adrénaline à venir domine.
La concentration va être le maître mot de cet affrontement. Réfléchir au prochain coup, anticiper les mouvements de son adversaire à venir et les réactions à adopter en retour. Plusieurs mouvements, plusieurs options, plusieurs réactions. Choisir la plus adapté, utiliser son environnement au maximum, éviter les armes disposées.
Utiliser au besoin l’énergie adverse pour appuyer son propre coup. Riposter sans peur, parer avec fermeté. Exploiter les angles morts, surprendre sans cesse. Feinter autant que possible. Prendre en compte sa fatigue, son endurance, ses réserves d’énergie ... mais aussi la fatigue et les faiblesses de son adversaire.
Fatiguer son ennemi de l’instant plus qu’elle-même, calculer ses coups. Aucune erreur de jugement. Toujours frapper pour toucher l’arme, jamais l’homme. L’arme est la clef de voûte de cet entrainement. L’adolescente voit très clairement son objectif maintenant.
La scène semble surréaliste, le temps donne la sensation de ne plus avoir de prise. Plus aucune trace d’innocence ou de naïveté dans le regarde de la jeune fille, seul sa concentration et sa détermination sont présentes.
L’adolescente esquisse son premier mouvement : position accroupie comme pour sauter et se projeter en avant. L’homme-ours se met en mouvement et lance un estoc. Changement brusque de position, à genoux et de profil, elle esquive au dernier moment le coup. Poussant le vice jusqu’au bout, elle prend appuie sur le mollet de son adversaire en accompagnant son mouvement de retour pour se redresser vivement et bondir tel un chat. Dans son saut, tête en bas, elle pare l’attaque haute de son adversaire.
Premier choc entre l’épée bâtarde et Tsukinoha.
Aucune ne cède.
Cependant le reflet du soleil sur la lame ennemie, dévoile une différence notable de réflexion entre le centre et les côtés. Une piste ? Reste à confirmer. Toujours en l’air, l’adolescente fait une pirouette et retombe sur ses pieds. Juste à temps pour parer un nouveau coup en grimaçant. La puissance de son sensei dépasse de très loin la sienne. Rapidement elle comprend qu’elle ne pourra physiquement pas encaisser beaucoup de coup comme celui-ci. Ne parer qu’en ultime recours donc et préférer l’esquive.
Brusquement, elle s’évade de ce duel de force, reste contre le bras musclé du forgeron et l’utilise pour obtenir l’impulsion nécessaire à sa glissade entre les jambes.
Cartouche grillée.
Elle le comprend cela ne fonctionnera pas une seconde fois. Tant pis, elle trouvera d’autres parades. Le géant n’a plus l’air gentil. Oh elle se doute bien entendu que son attitude d’anguille y est pour beaucoup. Cependant c’est son unique rempart. Autour d’elle il y a trop d’armes potentielles pour la suite, aucun moyen d’orienter le choix de son adversaire.
Elle doit bouger et choisir elle-même la prochaine arme à affronter.
Deux mètres les séparent et en un battement de cils cette distance est réduite à néant par la shinobi. Action surprenante, car pas sans son intérêt en termes de puissance, sauf que tout est calculé. L’épée rencontre une nouvelle fois Tsukinoha avec force. L’angle nouveau de l’assaut n’a qu’une utilité : offrir une nouvelle opportunité au soleil de ferme briller la lame imparfaite. Comme si le géant devine le but, il rompt le baiser des lames lui-même et tente une nouvelle attaque.
Trop tard, la faille révélée par l’éclat fracturé a été capté par l’œil de la fillette.
Esquive à gauche, suivit d’une à droite puis saut arrière. Dos à l’un des arbres et prenant garde à ne surtout pas toucher la lame à proximité, elle attend le dernier moment pour grimper et jouer les funambules pour finir par se servir du bout de la branche comme d’un tremplin pour retourner sur le sol, hors de danger.
Nouvel espace d’attaque, mais une seule épée courbe à porter de main. Elle sera la prochaine cible de Tsukinoha avec un peu de chance. Nouvel assaut du géant avec un coup de taille, souple la jeune fille se cambre en arrière, laissant l’épée frôler son plastron de cuir sans la blesser.
Montée d’adrénaline.
En position de petit pont, elle fait un mouvement de bassin pour se redresser et utilise cette énergie pour offrir plus de force à son coup. C’est la pointe de Tsukinoha qui attaque et non son tranchant, tel un serpent sortant de sa boîte. La parade est fulgurante et le choc métallique qui suit fort.
Cependant le mal est fait. L’épée bâtarde rend les armes face à la lame-lune. La pointe du wakizashi a frappé non pas le tranchant, mais le plat de son adversaire et a eu l’effet voulu par sa maîtresse. L’épée entre les mains du géant se fend sur toute sa hauteur.
Rapide, l’anguille qu’est la petite assène elle-même le coup de grasse en tapant sèchement contre le torse du Maître Forgeron avec son pied le plat de la lame. Cette dernière se brise sans cérémonie supplémentaire.
Taichi utilise sans vergogne son adversaire pour se propulser un peu plus loin. Voilà la première qui a cédée. Un coup d’œil sur Tsukinoha lui tire un sourire carnassier : aucune marque, aucun ravage sur elle. Son regard se reporte sur son géant-sensei et son sourire s’élargit.
Elle va adorer cet entrainement.
Plusieurs heures avant, des mannequins trônait dans l’espace. Maintenant elle trouve une sorte de cimetière d’armes, comme lors des grandes batailles de jadis. Il y a une douzaine d’arme, dispatchée aléatoirement. Des épées pour la plupart, de taille et d’aspect divers et nombreux. Cependant dans l’un des troncs d’arbre bordant la courette, c’est la hache à double tranchant du forgeron qu’elle voit. Malgré elle, une sueur froide coule le long de son dos. Cette hache lui fait peur et encore plus dans les mains de son maître. Secrètement, elle espère ne pas avoir à l’affronter.
Son sensei sort alors de la forge et elle s’incline respectueusement devant lui.
« - Content que tu sois venue. Tu es prête ? »
Elle hoche la tête, déterminée. Même si elle doit se l’avouer, elle ignore si elle est prête à faire face à ce qui peut l’attendre ... maintenant qu’elle a détaillé le champ de bataille. L’homme-ours se place à deux mètres d’elle, et la surplombe de sa stature de géant. Taichi se sent encore plus petite qu’à l’ordinaire et pour cause : elle et son ombre sont dans celle du Maître Forgeron.
« - Je ne suis qu’un forgeron, mais je peux t’enseigner quelques trucs utiles. Tu es vive, précise, et tu possèdes un œil aguerri, ta capacité d’analyse est un atout à ne surtout pas sous-estimer. Ton défi ce soir sera de pousser ces qualités à leur maximum. »
Que veut-il dire par là ? Comment peut-elle pousser encore ses capacités ? Elle est rendue au point où elle ne peut le faire seule. Alors comment ? Pendant que cette interrogation traverse l’esprit de la plus jeune, l’homme arrache de terre l’une des épées plantées. L’épée n’est ni courte, ni longue, et ne ressemble à rien de ce qu’elle connait. Comment utiliser une arme qu’elle ne connait pas ? C’est impossible. Pourtant voilà le forgeron qui pose le plat de la lame sur sa paume et l’observe. Est-ce qu’il sous-entend qu’il n’utilise pas seulement la hache comme arme ?
Taichi Tomoe prend alors conscience qu’elle a peut-être légèrement, complètement, sous-estimé son sensei. Et par voie de fait la difficulté de l’entrainement à venir.
« - Toutes les armes autour de nous ont un défaut, un seul point faible. Trouve les, affrontes moi, et le combat ne s’arrêtera que lorsque tu auras brisé jusqu’à la dernière des mes armes. Pas de temps mort, pas de répit. Et interdiction de toucher aux armes que je n’ai pas en main, de quelque façon que ce soit. »
Sur l’instant, l’adolescente écarquille les yeux. Elle en a conscience jamais elle n’aura l’endurance pour un tel affrontement ! Surtout que le colosse face à elle peut l’envoyer valser tel un fétu de paille à l’autre bout de la cour. Comment va-t-elle pouvoir se tirer de cet entrainement surréaliste ?
Douze armes bon sang ! Pas de repos ni répit en plus !
La panique est prête à bondir sur l’adolescente. Un coup d’œil à Tsukinoha ne la rassure pas pour autant, rendant presque folle de joie sa vieille amie Panique. Sa nouvelle compagne est solide et surtout parfaite, elle ne se brisera pas. Mais résistera-t-elle longtemps si d’aventure elle doit encaisser des coups d’une force inimaginable ?
Est-ce que son œil de novice, va réussir à trouver la faille de ces armes ? Elle sait maintenant que la vitesse ne sera pas un atout, mais une base. Son aîné est au moins aussi rapide qu’elle, il lui en a fait la démonstration plus tôt. De plus, il lui semble évident qu’elle va devoir se focaliser sur lui pour s’en sortir. Il est donc exclu de prévoir une stratégie sur le long terme, puisqu’il lui est impossible de prévoir l’arme qu’il utilisera quand la première cèdera ... si elle cède. Rien n’est moins sûr. L’anticipation n’est pas une option ici. La seule viable est la réaction.
« - Débarrasse toi de ton fourreau, tu ne seras autorisée à rengainer que lorsque l’on aura fini. »
Voilà ça y est, Taichi en est persuadée, elle vient de toucher le fond. Une fois hors de son fourreau, son sabre sera mort. Aucune surprise possible donc venant d’elle. En contrepartie son adverse est une surprise ambulante. Elle inspire avant d’expirer lentement. Déjà elle sait qu’elle doit impérativement se calmer, combattre activement la panique menaçant de la submerger, et chasser la sensation désagréable qu’elle ne possède aucun contrôle sur la suite. C’est faux qui plus est : il ne tient qu’à elle de le pousser dans ses retranchements ... aussi loin soient-ils.
Lentement, elle sort Tsukinoha de son fourreau et le dépose à l’intérieur de la forge, sur une table à proximité de l’entrée de la cour. Quand elle revient, son adversaire la salue et se met en garde. Les choses sérieuses commencent donc. Si la petite a bien une nouvelle certitude c’est que son sensei doit savoir manier ces différentes lames. A partir de ce postulat, elle se rassure en se disant que tout n’est pas perdu. Les films et documentaires qu’elle a regardé durant l’après-midi sont de véritables mines d’informations.
Il va lui falloir garder la tête froide ... cela s’avère essentielle. Elle sait à présent que la moindre erreur peut avoir des répercussions très ... douloureuse pour elle. Bien sûr elle se doute qu’elle ne partira pas sans bleus, aucune chance même. Mais son objectif est de repartir uniquement avec des bleus et rien de plus grave.
Doucement, sans lâcher le colosse des yeux, elle s’accroupie et plante sa lame dans le sol. Simplement, elle prend un peu de terre et la frotte entre ses mains. Aucune précipitation dans ses mouvements, elle préfère imposer son timing sachant que bientôt elle devra subir celui de son adversaire. Ce dernier a l’attention de lui offrir ce moment de calme ... avant la tempête qui se prépare. Taichi reprend entre ses doigts Tsukinoha.
Pour les heures à venir, son meilleur atout va être son observation, suivit de prêt par sa réactivité. Bien qu’imparfaites toutes ses armes n’en restent pas moins dangereuses. Elle a eu la bêtise de sous-estimer le Maître Forgeron en supposant qu’il ne manie que la hache à double tranchant, et elle n’a pas l’intention de recommencer sa bêtise.
Après s’être redressée, à son tour, elle le salut. Il n’y a plus aucune possibilité de reculer maintenant. Sans bouger, elle force son esprit à devenir uniquement analytique. Plus de sentiment, plus de peur ni de panique, tout doit disparaitre pour que seul l’adrénaline à venir domine.
La concentration va être le maître mot de cet affrontement. Réfléchir au prochain coup, anticiper les mouvements de son adversaire à venir et les réactions à adopter en retour. Plusieurs mouvements, plusieurs options, plusieurs réactions. Choisir la plus adapté, utiliser son environnement au maximum, éviter les armes disposées.
Utiliser au besoin l’énergie adverse pour appuyer son propre coup. Riposter sans peur, parer avec fermeté. Exploiter les angles morts, surprendre sans cesse. Feinter autant que possible. Prendre en compte sa fatigue, son endurance, ses réserves d’énergie ... mais aussi la fatigue et les faiblesses de son adversaire.
Fatiguer son ennemi de l’instant plus qu’elle-même, calculer ses coups. Aucune erreur de jugement. Toujours frapper pour toucher l’arme, jamais l’homme. L’arme est la clef de voûte de cet entrainement. L’adolescente voit très clairement son objectif maintenant.
La scène semble surréaliste, le temps donne la sensation de ne plus avoir de prise. Plus aucune trace d’innocence ou de naïveté dans le regarde de la jeune fille, seul sa concentration et sa détermination sont présentes.
L’adolescente esquisse son premier mouvement : position accroupie comme pour sauter et se projeter en avant. L’homme-ours se met en mouvement et lance un estoc. Changement brusque de position, à genoux et de profil, elle esquive au dernier moment le coup. Poussant le vice jusqu’au bout, elle prend appuie sur le mollet de son adversaire en accompagnant son mouvement de retour pour se redresser vivement et bondir tel un chat. Dans son saut, tête en bas, elle pare l’attaque haute de son adversaire.
Premier choc entre l’épée bâtarde et Tsukinoha.
Aucune ne cède.
Cependant le reflet du soleil sur la lame ennemie, dévoile une différence notable de réflexion entre le centre et les côtés. Une piste ? Reste à confirmer. Toujours en l’air, l’adolescente fait une pirouette et retombe sur ses pieds. Juste à temps pour parer un nouveau coup en grimaçant. La puissance de son sensei dépasse de très loin la sienne. Rapidement elle comprend qu’elle ne pourra physiquement pas encaisser beaucoup de coup comme celui-ci. Ne parer qu’en ultime recours donc et préférer l’esquive.
Brusquement, elle s’évade de ce duel de force, reste contre le bras musclé du forgeron et l’utilise pour obtenir l’impulsion nécessaire à sa glissade entre les jambes.
Cartouche grillée.
Elle le comprend cela ne fonctionnera pas une seconde fois. Tant pis, elle trouvera d’autres parades. Le géant n’a plus l’air gentil. Oh elle se doute bien entendu que son attitude d’anguille y est pour beaucoup. Cependant c’est son unique rempart. Autour d’elle il y a trop d’armes potentielles pour la suite, aucun moyen d’orienter le choix de son adversaire.
Elle doit bouger et choisir elle-même la prochaine arme à affronter.
Deux mètres les séparent et en un battement de cils cette distance est réduite à néant par la shinobi. Action surprenante, car pas sans son intérêt en termes de puissance, sauf que tout est calculé. L’épée rencontre une nouvelle fois Tsukinoha avec force. L’angle nouveau de l’assaut n’a qu’une utilité : offrir une nouvelle opportunité au soleil de ferme briller la lame imparfaite. Comme si le géant devine le but, il rompt le baiser des lames lui-même et tente une nouvelle attaque.
Trop tard, la faille révélée par l’éclat fracturé a été capté par l’œil de la fillette.
Esquive à gauche, suivit d’une à droite puis saut arrière. Dos à l’un des arbres et prenant garde à ne surtout pas toucher la lame à proximité, elle attend le dernier moment pour grimper et jouer les funambules pour finir par se servir du bout de la branche comme d’un tremplin pour retourner sur le sol, hors de danger.
Nouvel espace d’attaque, mais une seule épée courbe à porter de main. Elle sera la prochaine cible de Tsukinoha avec un peu de chance. Nouvel assaut du géant avec un coup de taille, souple la jeune fille se cambre en arrière, laissant l’épée frôler son plastron de cuir sans la blesser.
Montée d’adrénaline.
En position de petit pont, elle fait un mouvement de bassin pour se redresser et utilise cette énergie pour offrir plus de force à son coup. C’est la pointe de Tsukinoha qui attaque et non son tranchant, tel un serpent sortant de sa boîte. La parade est fulgurante et le choc métallique qui suit fort.
Cependant le mal est fait. L’épée bâtarde rend les armes face à la lame-lune. La pointe du wakizashi a frappé non pas le tranchant, mais le plat de son adversaire et a eu l’effet voulu par sa maîtresse. L’épée entre les mains du géant se fend sur toute sa hauteur.
Rapide, l’anguille qu’est la petite assène elle-même le coup de grasse en tapant sèchement contre le torse du Maître Forgeron avec son pied le plat de la lame. Cette dernière se brise sans cérémonie supplémentaire.
Taichi utilise sans vergogne son adversaire pour se propulser un peu plus loin. Voilà la première qui a cédée. Un coup d’œil sur Tsukinoha lui tire un sourire carnassier : aucune marque, aucun ravage sur elle. Son regard se reporte sur son géant-sensei et son sourire s’élargit.
Elle va adorer cet entrainement.
"Plus que onze"
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Dim 2 Juin 2019 - 17:19
L'Enfant et la Bête
Feat ~ Taichi Tomoe
Lentement, la jeune femme semble réaliser que je ne lui laisse aucune échappatoire. Elle réalise qu’elle va devoir m’affronter sur mon propre terrain, sans avantage. Il est donc tout à fait normal que je lui accorde le minimum de temps requis pour qu’elle se concentre, bien que si second entrainement il y a je ne lui laisserai pas cette chance. Le but aujourd’hui est de lui apprendre comment désarmer son adversaire, et plus globalement comment identifier les failles de ses opposants et en tirer parti au maximum. La finalité cependant est de la préparer à toute éventualité, et de rendre son habileté au combat aussi naturel que de respirer.
Le temps qu’elle s’absente pour déposer son fourreau dans la forge, j’inspire avec force et bloque mon souffle, retenant ma respiration, puis souffle longuement comme pour expulser tout stress et mauvais esprit. Je recommence l’opération alors qu’elle saisit rituellement un peu de terre pour s’en frotter les mains, puis prendre à nouveau fermement sa nouvelle lame. Son regard et le mien ont changés drastiquement, empreints de concentration et d’esprit guerrier palpable. Je m’étonnerai toujours de voir une si jeune femme changer en si peu de temps, d’un visage enfantin et incertain à celui d’une femme affirmée et sûre d’elle.
C’est par un premier coup droit d’estoc que j’ouvre le bal, habilement esquivé latéralement par la jeune qui pour autant ne s’arrête pas là et montre l’audace de se servir de ma jambe comme tremplin pour bondir avec une grâce animale. Ne restant pas figé par cette esquive, je brandit ma lame en direction de son plastron, maitrisant mon coup pour ne pas la blesser, mais finalement la manoeuvre est vaine car ma lame est sèchement repoussée par la ninja, sans pour autant s’ébrécher plus encore. A cet instant je suis certain qu’elle n’a pas encore perçu la faille dans mon épée, le coup était lancé à l’aveuglette dans un but purement défensif. Le chemin sera peut-être long jusqu’à ce qu’elle n’attaque plus que pour blesser et détruire, et dans cette optique j’intensifie encore le rythme. Alors qu’elle retombe à peine à terre je lui assène un coup de massue avec une puissance redoutable bien que mesurée, qu’elle pare avec une grimace. Si elle s’évertue à persister dans la défense, jamais elle ne tiendra cet affrontement, j’aurai raison de sa résistance avant qu’elle ne brise la moindre lame.
J’en oublie cependant son extraordinaire habileté, et il ne lui faut qu’une seconde pour glisser sous ma prise et se faufiler dans mon dos par l’ouverture entre mes jambes. Putain de merde ça fait deux fois, la troisième ne verra jamais le jour ! Mon volte face est violent, mon regard menaçant, pour autant la gamine ne se démonte pas et charge, traversant les deux mètres qui nous séparent d’un bond. Ne comprenant pas la manoeuvre dans un premier temps, je lance un coup ascendant qu’elle s’empresse de parer. Que cherche-t-elle à accomplir en chargeant de la sorte ? A ce que je la fende en deux ? Je suis ravi qu’enfin elle se mette à attaquer, mais s’il y avait un but ce serait mieux non ?
C’est lorsque le soleil frappe ma rétine par le reflet sur mon acier que je comprends. La petite renarde ! Je romps instantanément le contact et tente un coup descendant cette fois-ci. Futée la gamine d’utiliser la lumière pour faire reluire le relief de la lame et ainsi déceler l’imperfection tant recherchée !
Une fois de plus elle esquive agilement le coup et celui qui suit pour bondir contre l’un des arbres et l’escalader, hors de portée de mes attaques. Ce court répit lui permettra peut-être de revenir à la charge avec un plan cette fois.
Son retour à terre est des plus bref, flottant au-dessus du sol pour éviter mon coup transversal, ma lame frôle la protection thoracique de la jeune femme. Aussi vive que déterminée, elle se redresse comme un ressort et me prend de court par son coup d’estoc, que je pare comme je peux du plat de la lame. Le choc est sec, précis, et sans pour autant faire preuve de puissance ou de violence, la pointe de Tsukinoha transperce ma lame de part en part en plein sur la fissure, faisant grincer désagréablement l’épée bâtarde. Elle ne résistera pas à un choc de plus c’est certain, mais j’étais loin de m’attendre à ce que la fillette la brise sur mon propre torse avec un coup de pied. La lame scindée en deux tombe mollement sur l’herbe piétinée, ne laissant dans ma main qu’une garde brisée, et sur mon polo la trace du petit pied de mon opposante.
Ma mine renfermée s’éclaire d’un coup par un grand sourire ravi, embrasant la flamme du défi qui brule depuis toujours en moi. Elle a un potentiel hors norme, c’est une adversaire de grande valeur à n’en pas douter ! J’observe mon élève qui semble tout à fait satisfaite d’elle, et dont le rictus m’annonce qu’elle est prête à en découdre. Soit !
J’empoigne la lame la plus proche, bien conscient que je n’ai pas pu la choisir car la gamine m’a poussé vers elle. Quelque part, je redoute un peu sa capacité d’observation et de planification, pour me pousser à suivre son plan il faut qu’elle soit d’une perfection sans accrocs. Tant de capacités latentes qui ne demandent qu’à s’exprimer, et moi qui ne demande qu’à la pousser à bout pour les éveiller. Je l’admet, cet entrainement me plait de plus en plus !
Ainsi donc, une de mes lames fut vaincu sur les douze d’origines. Bien, très bien. Augmentons encore d’un cran la difficulté, voulez-vous ?
Ma main droite se resserre sur la poignée de ma nouvelle arme tandis que je me ramasse sur moi-même pour prendre l’impulsion nécessaire à mon bond, et clos la distance entre elle et moi en un seul saut. Arme brandie au ciel, je frappe avec célérité. La gamine lève son sabre, ne pouvant cette fois pas esquiver, et tombe dans mon piège. Je dévie au dernier moment ma lame pour la plaquer sur mon flanc, et assène un violent coup d’épaule à ma chère élève qui l’envoie s’écraser sur le tronc qu’elle escaladait quelques instants plus tôt. Sans lui laisser reprendre son souffle après ce choc, elle relève la tête juste à temps pour sentir l'onde de choc de mon épée qui s’empale à quelques centimètres de son visage. Je l’ai lancée avec force et précision, faisant éclater l’écorce robuste sous l’impact. Non content de mon assaut brutal, je relance la charge en une enjambée pour écraser mon poing sur le bois ou se trouvait la tête de la gamine, qui esquive d’une glissade en catastrophe. Sans lui laisser le moindre répit j’arrache la lame du tronc et assène un coup retourné à l’aveugle qu’elle pare de sa lame, la faisant vibrer si fort qu’elle tremble quelques instant entre ses petites mains.
Je n’ai jamais dit que je ne l’attaquerait qu’avec mes armes, tous les coups sont permis, sa talonnade démontre bien qu’elle accepte ces conditions. Et qui plus est, je lui réserve une autre surprise qui ne risque pas de l’enchanter : je suis ambidextre.
Alors qu’elle se ressaisit et raffermit sa prise sur sa lame-lune, je la dévisage avec un sourire sadique, puis fait glisser mes yeux vers une seconde lame plantée dans l’arbre d’où elle vient de s’enfuir, en m’assurant bien sûr qu’elle suive mon regard. Plantée superficiellement, une autre lame reluis à la lumière du soleil sans pour autant laisser paraitre la moindre malfaçon.
J’arrache cette seconde arme, un Kukri -ou Khukuri népalais pour les puristes- et l’empoigne de ma main gauche, suite à quoi je fais quelques moulinets avec mes deux épées de fortunes tout en avançant lentement vers la jeune Taichi Tomoe, la menaçant de toute ma stature.
J’ai créé ce grand coutelas il y a 25 ans, une tentative soldée par un échec cuisant, et pour cause : la partie tranchante et la partie rigide existent bel et bien, mais les alliages utilisés ne sont pas compatibles. Résultat ? Une friabilité extrême de la partie affutée, que j’ai renforcé pour évité qu’elle ne se brise au premier contact. Il faudra qu’elle mette beaucoup de force pour l’entamer, mais trois ou quatre coups seront suffisant pour mettre sa faiblesse en évidence. Pas ma meilleure oeuvre j’en convient, mais la seconde en revanche -une épée de style templier- est tranchante comme un rasoir et ne rompra que si elle réalise que le manche n’est que partiellement soudé à la lame, une erreur de débutant mais bien difficile à remarquer pour un oeil novice.
Je lance alors l’assaut, écrasant la jeune femme sous une pluie de coups de mes deux armes, tentant de la pousser dans ses retranchements afin de voir ce qu’elle cache réellement sous le capot. Je ne serai pas surpris si elle me sortait une nouvelle combine de dernière minute, quelques chose d’extraordinaire, quelque chose d’inattendu. Qu’elle me surprenne je n’attend que ça, car je suis loin d’avoir tout donné.
Le temps qu’elle s’absente pour déposer son fourreau dans la forge, j’inspire avec force et bloque mon souffle, retenant ma respiration, puis souffle longuement comme pour expulser tout stress et mauvais esprit. Je recommence l’opération alors qu’elle saisit rituellement un peu de terre pour s’en frotter les mains, puis prendre à nouveau fermement sa nouvelle lame. Son regard et le mien ont changés drastiquement, empreints de concentration et d’esprit guerrier palpable. Je m’étonnerai toujours de voir une si jeune femme changer en si peu de temps, d’un visage enfantin et incertain à celui d’une femme affirmée et sûre d’elle.
C’est par un premier coup droit d’estoc que j’ouvre le bal, habilement esquivé latéralement par la jeune qui pour autant ne s’arrête pas là et montre l’audace de se servir de ma jambe comme tremplin pour bondir avec une grâce animale. Ne restant pas figé par cette esquive, je brandit ma lame en direction de son plastron, maitrisant mon coup pour ne pas la blesser, mais finalement la manoeuvre est vaine car ma lame est sèchement repoussée par la ninja, sans pour autant s’ébrécher plus encore. A cet instant je suis certain qu’elle n’a pas encore perçu la faille dans mon épée, le coup était lancé à l’aveuglette dans un but purement défensif. Le chemin sera peut-être long jusqu’à ce qu’elle n’attaque plus que pour blesser et détruire, et dans cette optique j’intensifie encore le rythme. Alors qu’elle retombe à peine à terre je lui assène un coup de massue avec une puissance redoutable bien que mesurée, qu’elle pare avec une grimace. Si elle s’évertue à persister dans la défense, jamais elle ne tiendra cet affrontement, j’aurai raison de sa résistance avant qu’elle ne brise la moindre lame.
J’en oublie cependant son extraordinaire habileté, et il ne lui faut qu’une seconde pour glisser sous ma prise et se faufiler dans mon dos par l’ouverture entre mes jambes. Putain de merde ça fait deux fois, la troisième ne verra jamais le jour ! Mon volte face est violent, mon regard menaçant, pour autant la gamine ne se démonte pas et charge, traversant les deux mètres qui nous séparent d’un bond. Ne comprenant pas la manoeuvre dans un premier temps, je lance un coup ascendant qu’elle s’empresse de parer. Que cherche-t-elle à accomplir en chargeant de la sorte ? A ce que je la fende en deux ? Je suis ravi qu’enfin elle se mette à attaquer, mais s’il y avait un but ce serait mieux non ?
C’est lorsque le soleil frappe ma rétine par le reflet sur mon acier que je comprends. La petite renarde ! Je romps instantanément le contact et tente un coup descendant cette fois-ci. Futée la gamine d’utiliser la lumière pour faire reluire le relief de la lame et ainsi déceler l’imperfection tant recherchée !
Une fois de plus elle esquive agilement le coup et celui qui suit pour bondir contre l’un des arbres et l’escalader, hors de portée de mes attaques. Ce court répit lui permettra peut-être de revenir à la charge avec un plan cette fois.
Son retour à terre est des plus bref, flottant au-dessus du sol pour éviter mon coup transversal, ma lame frôle la protection thoracique de la jeune femme. Aussi vive que déterminée, elle se redresse comme un ressort et me prend de court par son coup d’estoc, que je pare comme je peux du plat de la lame. Le choc est sec, précis, et sans pour autant faire preuve de puissance ou de violence, la pointe de Tsukinoha transperce ma lame de part en part en plein sur la fissure, faisant grincer désagréablement l’épée bâtarde. Elle ne résistera pas à un choc de plus c’est certain, mais j’étais loin de m’attendre à ce que la fillette la brise sur mon propre torse avec un coup de pied. La lame scindée en deux tombe mollement sur l’herbe piétinée, ne laissant dans ma main qu’une garde brisée, et sur mon polo la trace du petit pied de mon opposante.
Ma mine renfermée s’éclaire d’un coup par un grand sourire ravi, embrasant la flamme du défi qui brule depuis toujours en moi. Elle a un potentiel hors norme, c’est une adversaire de grande valeur à n’en pas douter ! J’observe mon élève qui semble tout à fait satisfaite d’elle, et dont le rictus m’annonce qu’elle est prête à en découdre. Soit !
J’empoigne la lame la plus proche, bien conscient que je n’ai pas pu la choisir car la gamine m’a poussé vers elle. Quelque part, je redoute un peu sa capacité d’observation et de planification, pour me pousser à suivre son plan il faut qu’elle soit d’une perfection sans accrocs. Tant de capacités latentes qui ne demandent qu’à s’exprimer, et moi qui ne demande qu’à la pousser à bout pour les éveiller. Je l’admet, cet entrainement me plait de plus en plus !
Ainsi donc, une de mes lames fut vaincu sur les douze d’origines. Bien, très bien. Augmentons encore d’un cran la difficulté, voulez-vous ?
Ma main droite se resserre sur la poignée de ma nouvelle arme tandis que je me ramasse sur moi-même pour prendre l’impulsion nécessaire à mon bond, et clos la distance entre elle et moi en un seul saut. Arme brandie au ciel, je frappe avec célérité. La gamine lève son sabre, ne pouvant cette fois pas esquiver, et tombe dans mon piège. Je dévie au dernier moment ma lame pour la plaquer sur mon flanc, et assène un violent coup d’épaule à ma chère élève qui l’envoie s’écraser sur le tronc qu’elle escaladait quelques instants plus tôt. Sans lui laisser reprendre son souffle après ce choc, elle relève la tête juste à temps pour sentir l'onde de choc de mon épée qui s’empale à quelques centimètres de son visage. Je l’ai lancée avec force et précision, faisant éclater l’écorce robuste sous l’impact. Non content de mon assaut brutal, je relance la charge en une enjambée pour écraser mon poing sur le bois ou se trouvait la tête de la gamine, qui esquive d’une glissade en catastrophe. Sans lui laisser le moindre répit j’arrache la lame du tronc et assène un coup retourné à l’aveugle qu’elle pare de sa lame, la faisant vibrer si fort qu’elle tremble quelques instant entre ses petites mains.
Je n’ai jamais dit que je ne l’attaquerait qu’avec mes armes, tous les coups sont permis, sa talonnade démontre bien qu’elle accepte ces conditions. Et qui plus est, je lui réserve une autre surprise qui ne risque pas de l’enchanter : je suis ambidextre.
Alors qu’elle se ressaisit et raffermit sa prise sur sa lame-lune, je la dévisage avec un sourire sadique, puis fait glisser mes yeux vers une seconde lame plantée dans l’arbre d’où elle vient de s’enfuir, en m’assurant bien sûr qu’elle suive mon regard. Plantée superficiellement, une autre lame reluis à la lumière du soleil sans pour autant laisser paraitre la moindre malfaçon.
J’arrache cette seconde arme, un Kukri -ou Khukuri népalais pour les puristes- et l’empoigne de ma main gauche, suite à quoi je fais quelques moulinets avec mes deux épées de fortunes tout en avançant lentement vers la jeune Taichi Tomoe, la menaçant de toute ma stature.
J’ai créé ce grand coutelas il y a 25 ans, une tentative soldée par un échec cuisant, et pour cause : la partie tranchante et la partie rigide existent bel et bien, mais les alliages utilisés ne sont pas compatibles. Résultat ? Une friabilité extrême de la partie affutée, que j’ai renforcé pour évité qu’elle ne se brise au premier contact. Il faudra qu’elle mette beaucoup de force pour l’entamer, mais trois ou quatre coups seront suffisant pour mettre sa faiblesse en évidence. Pas ma meilleure oeuvre j’en convient, mais la seconde en revanche -une épée de style templier- est tranchante comme un rasoir et ne rompra que si elle réalise que le manche n’est que partiellement soudé à la lame, une erreur de débutant mais bien difficile à remarquer pour un oeil novice.
Je lance alors l’assaut, écrasant la jeune femme sous une pluie de coups de mes deux armes, tentant de la pousser dans ses retranchements afin de voir ce qu’elle cache réellement sous le capot. Je ne serai pas surpris si elle me sortait une nouvelle combine de dernière minute, quelques chose d’extraordinaire, quelque chose d’inattendu. Qu’elle me surprenne je n’attend que ça, car je suis loin d’avoir tout donné.
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