Page 2 sur 2 • 1, 2
Invité
Invité
Mar 22 Jan 2019 - 0:14
L’ivresse du moment commençait à doucement se partager de l’un à l’autre sans que je ne fasse usage de mon pouvoir pourtant. Il y avait quelque chose dans le regard de cette jeune femme qui m’étonnait, me charmait. Elle n’était pas pour se poser au calme, ce n’était clairement pas son genre pour l’heure, bien au contraire. Une promenade serait donc de mise, sur les bords de Seine jusqu’à ma péniche.
Je l’ai regardé, surplombant la jeune et frêle demoiselle du haut de ma forte stature. Je savais bien qu’il y avait quelque chose d’imposant chez moi, qui effraie ou fascine à l’excès au contraire.
Bradley ▬ Pour vous ce soir Jess, rien ne vous sera refusé.Elle s’accrochait à moi, à moins qu’elle ne se soit blotti tout simplement. Ce n’était pas le genre de geste dont je pouvais avoir l’habitude avec une de mes congénère, mais ce n’était pas des plus désagréable. Il y avait quelque chose chez elle qui me faisait peu à peu oublier l’idée même de partager ma couche avec elle cette nuit. Plus nous passions du temps ensemble, plus j’en apprenais sur elle et plus j’avais envie de lui venir en aide. C’était aussi simple que ça. J’ai commencé à mettre le doigt dessus. Il lui fallait un protecteur neutre en un sens, quelqu’un qui ne faisait pas parti de son clan, un illustre inconnu qu’elle oublierait bien vite. Moi en revanche, jamais je ne pourrais oublier la belle Jessica, du clan Di Altiero.
J’ai commencé à nous faire avancer sur les bords de la Seine, ce fleuve qui avait la couleur de l’encre malgré la lumière de la lune. La vieille ville était toujours aussi charmante que depuis la dernière fois où j’étais venu. Ces pavés se déchaussant ici et là et tombant à l’eau, véritables pièges pour les hommes ayant trop bu. Les colonnes de fumées clair qui s’envolaient au dessus des toits se dessinant péniblement dans l’obscurité de la nuit mais qui donnaient un charme fou à la capitale. Oh bien sûr, ce n’était pas forcément ce qu’on pouvait aimer le plus dans une grande ville, Paris était terriblement sale, mais malgré la crasse, on pouvait y faire de belles rencontres.
Moi ? J’avais osé ne pas lui apporter de réponse à ses questions ? Voulait-elle vraiment savoir qui je pouvais bien être ou était-ce seulement l’alcool qui provoquait chez elle un vague intérêt ? Ce n’était pas facile à deviner et je ne pouvais pas forcément lui raconter l’ensemble de ma vie, loin de là. Elle avait en tout cas suffisamment de force pour plaisanter, ou plutôt pour se forcer à plaisanter. Je savais parfaitement faire la différence entre des sourires sincères et ceux de convenances. Je n’aimais pas vraiment l’idée que mon titre d’héritier d’un clan puisse se mettre entre nous deux, j’appréciais les rapports plus francs, sans fioritures d’aucunes sortes.
Bradley ▬ Je vous en prie Jess… vous pouvez rester vous-même. Avec moi, pas besoin de protocole, de mondanité ou ce genre d’idioties, je laisse ça pour ceux qui vont dans à la Cours ou au Sénat. Ici, il n’y que Bradley et Jessica, le reste, ça n’a pas d’importance...Je préférai être clair, car de toute évidence, l’absence d’alcool depuis plusieurs dizaines de minutes commençait à faire faiblir son ébriété. Je ne voulais vraiment pas que notre discussion aussi sincère et libre puisse en souffrir. Toutefois, elle demeurait prompt à faire usage de l’humour en me parodiant. C’était une imitation tout à fait flatteuse et assez juste en plus du reste, même si j’aurais pu lui faire la remarque d’un manque cruel de fatalisme dans la voix. Mon père et ma mère sont connus de tous les vampires du monde, mais pas dans le bon sens du terme. Si je pouvais lui faire une fleur, je tuerai mes parents sur le champ si cela pouvait ramener les gens bien qu’avaient l’air d’être ceux de ma nouvelle amie. C’était cependant pas comme ça que ça marchait et il faudrait bien qu’elle arrive à faire son deuil comme j’ai été obligé de faire le mien pour beaucoup de gens bien. J’avais une pensée pour ma soeur qui venait sans doute d’arriver en Angleterre pour rejoindre sa future belle-famille, ou encore pour mon cousin qui était partit en exil en Alaska pour ne pas subir le courroux de mon père. Celui-ci avait enfin compris que le fils de mon cousin était parti en France pour fonder une famille avec une humaine et voir ainsi la pureté du sang Dwight Hodgkin s’affaiblir était une honte pour lui.
J’étais un mystère pour elle, mais j’étais un mystère pour moi-même. Je ne savais pas vraiment ce que je pouvais bien faire dans ce pays. J’étais là pour voir si les Von Reizel ne remettaient pas leur grain de sel pour faire éclater une nouvelle guerre vampire et détruire le Sénat. Mais dans un sens, je me demandais si je ne devais pas également mettre la main sur la descendance de mon cousin qui serait en France.
J’esquissais un large sourire tout en laissant échapper un petit rire caverneux étouffé.
Bradley ▬ Ainsi soit-il alors. Je ne sais pas trop quoi vous répondre sur le mystère que j’ai l’air d’être pour vous. J’essaye encore malgré l’âge de savoir qui je suis. Je crois qu’au fil du temps, j’ai un peu perdu de vue cette émotion, cette lumière qui vous fait savoir pourquoi vous vivez un jour de plus. C’est ainsi que va la vie des très vieux vampires je suppose...Je commençais à assombrir l’ambiance de cette soirée et je n’y tenais pas plus que cela, après tout, elle en avait déjà assez bavé comme ça la pauvre chérie. Il valait mieux que je ne cherche pas trop à philosopher pour ce soir et juste répondre à ses demandes. Je songeais à une histoire qui m’avait marquée il y a longtemps et que je n’oublierai jamais.
Bradley ▬ Il y a bien quelque chose que je pourrais vous dire. Ma rencontre avec Ṣalāḥ ad-Dīn Yūsuf, en 1187. C’était le commandant de l’armée sainte qui voulait débarrasser Jérusalem de l’occupation chrétienne. Je l’avais vu traiter avec le roi en personne, son ennemis et lui apporter conseil pour la maladie qui le rongeait. Deux ennemis, mais qui se respectaient mutuellement. Aujourd’hui, c’est une qualité qui s’est perdue à la guerre. En y repensant, je n’aurai peut-être pas dû inventer les armes à feu… Cela a définitivement tuer le peu d’honneur qu’on pouvait trouver sur un champ de bataille. Mais pour en revenir à cet homme, ce qui m’a le plus étonné fut de voir le respect pour ses adversaires qu’il avait eu. Il a permis aux chrétiens de quitter la cité sans qu’aucun mal ne leur soit fait jusqu’à retourner en territoire chrétien. Mais… ce n’était peut-être pas un souvenir de Croisade que vous vouliez avoir...Je n’étais pas le genre d’homme à m'épancher sur des sujets passés, mais pourtant j’avais décidé de lui répondre d’une façon très précise sur ma vie de l’époque. Je lui avais décrit les paysage du royaume de Jérusalem de l’époque ainsi que les tenues du roi et des soldats de l’époque ainsi que des traditions de ces peuples bien étranges d’un point de vue occidental. Sans même m’en apercevoir, j’avais occupé le temps de la conversation en histoire futiles jusqu’à arriver au niveau de ma péniche.
Mon capitaine arriva sur le pont pour me toiser du regard. Ne lançant rien d’autre qu’un oeil sur la compagnie que j’avais et avec un regard convenu, me signaler qu’il avait soif. Je lui fit juste rapidement signe de se mettre à la barre et de nous faire faire un tour de Seine.
Bradley ▬ Désolé pour mon capitaine, il a du mal avec les convenance, c’est un vampire issu d’une autre époque… Nous allons pouvoir faire ce petit tour de Seine que vous vouliez.J’ai marqué une pause tandis que je la conduisis jusqu’au bout de la péniche pour admirer la ville depuis la proue et voir devant elle, le fleuve sombre reflétant une image distordue de la lune et de sa lumière. Je m’assurai qu’elle n’avait pas froid avec les embruns venant sur elle avant de lui poser à mon tour une question.
Bradley ▬ Je sais que ça ne me regarde pas, mais y-a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous venir en aide ?
“Une proposition d'aide”
© Etilya sur DK RPG
Jess Duchannes#99825#99825#99825#99825#99825#99825#99825
Vampire Level B - Clan di Altiero
Race : Vampire Level B
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Dim 10 Fév 2019 - 22:08
Paris peinte en noir et rouge
Feat Bradley Dwight Hodgkin & Jess Duchannes
Alors que nous marchions au clair de lune parisien, je l’écoutais me contait sa rencontre avec un illustre commandant de l’armée sainte. Sa voix m’apaisait quelque peu, j’avais presque l’impression de pouvoir parfaitement l’imaginer en ces temps de Croisade. Mais il avait raison sur un point. J’étais simplement curieuse d’en savoir plus sur lui, sur l’homme, ce qui pouvait le rendre fou de colère ou doux comme un agneau. Je gloussais un instant à cette idée. J’appréciais cependant énormément son récit sur sa vie à Jérusalem, ce n’était pas tous les jours que l’on pouvait rencontrer un vampire suffisamment accessible ayant vécu tant de siècles. Brad était différent pour un être de son rang. Il n’avait pas, disons… ce ballet dans le cul comme tous les autres. C’était sans doute bien plus confortable pour s’assoir… Sur cette note d’humour muette, je ne remarquais la fin de notre marche qu’en ressentant la présence d’un autre de nos congénères.
Je frémis, mes mains agrippées au bras de mon compagnon devinrent des griffes sur sa manche. Je n’appréciais aucunement son regard, c’est alors que l’espace d’un instant je voyais la scène suivante. J’avais finalement été éconduite et ce cher Bradley m’avait apporté pour que, sans doute lui et son vampire de compagnie puisse se nourrir, qu’il se repaisse de mon sang jusqu’à la dernière goûte. Je me voyais déjà envoûtée par le baiser vampirique du level A, parfaitement consentante et préparée à mon dernier souffle douloureux. Mais cette seconde d’égarement s’étiola pour que je découvre finalement l’allure sécurisante du haut rang face au capitaine de la péniche. J’hésitais encore entre la déception ou le soulagement. Ne serait-ce pas une belle mort après tout que de s’éteindre sous les lèvres d’un homme comme Bradley Dwight Hodgkin ?
J’hochais simplement la tête lorsqu’il me rassura sur le comportement du vampire. Je préférais ne pas me retourner et l’ignorer, c’était la première fois que je me sentais dans la peau d’une proie, c’était déconcertant pour un prédateur comme moi même si pour ma part, je n’avais jamais touché au sang humain, pas à la source directement du moins.
Le pas plus léger, soulagé du poid de l’ivresse, je suivais le prince américain jusqu’à la proue du bateau. Le spectacle qui se jouait en face de moi était d’une rare beauté. Malgré sa stature de berserker, le clair de lune éclairait ses traits avec une telle finesse, illuminant à la perfection sa condition d'immortel au sang-pur. Une légère vague de crainte et d’admiration me saisir, mon instinct me rappelant la puissance qui dormait là sous sa peau. Toutes ces émotions contradictoires étaient presque aussi enivrantes que les litres d’alcool que j’avais pu boire. Je devais bien être honnête, je n’étais pas loin de complètement lâcher prise et de faire comme il me l’avait demandé plutôt. Laisser de côté les étiquettes.
La brise nocturne caressa mes cheveux, déposant une goutte d’eau sur la joue. Je la chassais élégamment du bout du doigt et fis un pas de plus vers mon hôte, le dépassant pour observer la ville endormie, écoutant ses mots presque inquiets et sincères . Ma première réponse fut plus rude que je ne l’aurais voulu.
Les yeux fermés, sans affronter le regard du vampire, je fini par carrément lui raconter ce qu’il s’était exactement passé. Je n’avais pas eu à le faire jusque là, je n’avais pas eu à poser des mots. Personne ne m’avait demandé de le faire. Je racontais alors la première réaction qu’avait eu Père. Comme s’il savait que ce jour viendrait, et ce bureau dans lequel il m’avait enfermé dans la cave… Je m’étais toujours demandé pourquoi avoir une telle pièce dans l’humidité des fondations de cette vieille demeure. Bon sang, Père… qu’as-tu fais pour que je doive en payer le prix si durement? Il n’avait pas cherché à protéger Mère, alors que je l’entendais déjà ordonner aux serviteurs de quitter les lieux. Le dernier son que j’entendis d’elle était un cri de terreur, sans doute avait-elle vu Père mourir… avant qu’elle ne soit à son tour anéanti. Quelqu’un avait rapidement essayer de forcer la porte blindée mais abandonna l’idée d’ouvrir très rapidement. Même si la seconde d’après je parvenais à me libérer de ma prison et que je sentais les intrus dans les murs de ma maison personne n’est venue finir le travail. J’étais restée à genoux devant le tas de cendre de mon paternel adoré, les sillons de larmes qui ne cessaient de couler sur mes joues. Et comme pour me ramener au présent, je sentis le vent bannir les perles qui s’échappaient de mes yeux.
Sans pouvoir m’arrêter, j’expliquais à Bradley pourquoi l’on m’avait conduite à Paris et qu’elle serait la prochaine étape de mon exil. Je n’allais pas rentrer chez moi de sitôt, si un jour le courage me venait d’y retourner.
Je lançais un regard à Bradley même si j’étais assez gênée par mon comportement. Il ne pouvait rien faire pour moi… enfin si, il actait déjà pour me faire oublier la douleur assourdissante de mon coeur et comme pour m'assurer que mon esprit malade n’avait pas imaginer ce nouvel ami, je posais délicatement ma main sur son torse, contre son coeur, simplement pour m’assurer que je n’avais pas tout à fait sombrer dans la folie… ou peut-être aussi pour ressentir un peu de chaleur et autre chose que le trou béant dans ma poitrine.
Je frémis, mes mains agrippées au bras de mon compagnon devinrent des griffes sur sa manche. Je n’appréciais aucunement son regard, c’est alors que l’espace d’un instant je voyais la scène suivante. J’avais finalement été éconduite et ce cher Bradley m’avait apporté pour que, sans doute lui et son vampire de compagnie puisse se nourrir, qu’il se repaisse de mon sang jusqu’à la dernière goûte. Je me voyais déjà envoûtée par le baiser vampirique du level A, parfaitement consentante et préparée à mon dernier souffle douloureux. Mais cette seconde d’égarement s’étiola pour que je découvre finalement l’allure sécurisante du haut rang face au capitaine de la péniche. J’hésitais encore entre la déception ou le soulagement. Ne serait-ce pas une belle mort après tout que de s’éteindre sous les lèvres d’un homme comme Bradley Dwight Hodgkin ?
J’hochais simplement la tête lorsqu’il me rassura sur le comportement du vampire. Je préférais ne pas me retourner et l’ignorer, c’était la première fois que je me sentais dans la peau d’une proie, c’était déconcertant pour un prédateur comme moi même si pour ma part, je n’avais jamais touché au sang humain, pas à la source directement du moins.
Le pas plus léger, soulagé du poid de l’ivresse, je suivais le prince américain jusqu’à la proue du bateau. Le spectacle qui se jouait en face de moi était d’une rare beauté. Malgré sa stature de berserker, le clair de lune éclairait ses traits avec une telle finesse, illuminant à la perfection sa condition d'immortel au sang-pur. Une légère vague de crainte et d’admiration me saisir, mon instinct me rappelant la puissance qui dormait là sous sa peau. Toutes ces émotions contradictoires étaient presque aussi enivrantes que les litres d’alcool que j’avais pu boire. Je devais bien être honnête, je n’étais pas loin de complètement lâcher prise et de faire comme il me l’avait demandé plutôt. Laisser de côté les étiquettes.
La brise nocturne caressa mes cheveux, déposant une goutte d’eau sur la joue. Je la chassais élégamment du bout du doigt et fis un pas de plus vers mon hôte, le dépassant pour observer la ville endormie, écoutant ses mots presque inquiets et sincères . Ma première réponse fut plus rude que je ne l’aurais voulu.
Jess ▬ M’achever me semble être un bon début.Aussitôt le venin sorti, une grimace déchira les traits de mon visage pâle. L’air navrée, je me retournais pour lui faire face, m'adossant au bord de bois, le pouce et l’index frottant nerveusement mon front.
Jess ▬ Je suis désolée. Je… Je ne le pensais pas. Pas tout à fait.Je poussais un soupir las. Si je le pensais complètement mais il y avait un petit je-ne-sais-quoi qui me poussait à envisager ce que pourrait être demain, puis le jour d’après… C’était terriblement flippant et à défaut d’en finir avec cette douleur infernale, j’étais presque partante pour profiter de la compagnie de Bradley, je me sentais en sécurité malgré tous mes sens à l'affût. Et face à la gentillesse qu’il avait eu à mon égard depuis le début de notre rencontre, je décidais d’être un peu plus coopérative.
Jess ▬ Je… Je ne sais pas quoi faire. Il y a quelqu’un qui s’occupe d’enquêter sur ce qu’il sait passé mais… je ressens ce malaise, ce pressentiment comme si nous étions sur la mauvaise piste mais que faire d’autre? Mes parents étaient des gens sans histoire, mon père a bien réussit dans ses affaires c’est vrai mais rien ne justifie… ça. Mère, elle s’est toujours éloignait de la cour et du sénat… Je suis complètement perdue. Je ne comprends tout simplement pas pourquoi eux !Ma colère trahissait le calme que j’affichais, mes mains tremblaient de rage. Pourquoi, pourquoi m’avait-on arraché ma famille?
Les yeux fermés, sans affronter le regard du vampire, je fini par carrément lui raconter ce qu’il s’était exactement passé. Je n’avais pas eu à le faire jusque là, je n’avais pas eu à poser des mots. Personne ne m’avait demandé de le faire. Je racontais alors la première réaction qu’avait eu Père. Comme s’il savait que ce jour viendrait, et ce bureau dans lequel il m’avait enfermé dans la cave… Je m’étais toujours demandé pourquoi avoir une telle pièce dans l’humidité des fondations de cette vieille demeure. Bon sang, Père… qu’as-tu fais pour que je doive en payer le prix si durement? Il n’avait pas cherché à protéger Mère, alors que je l’entendais déjà ordonner aux serviteurs de quitter les lieux. Le dernier son que j’entendis d’elle était un cri de terreur, sans doute avait-elle vu Père mourir… avant qu’elle ne soit à son tour anéanti. Quelqu’un avait rapidement essayer de forcer la porte blindée mais abandonna l’idée d’ouvrir très rapidement. Même si la seconde d’après je parvenais à me libérer de ma prison et que je sentais les intrus dans les murs de ma maison personne n’est venue finir le travail. J’étais restée à genoux devant le tas de cendre de mon paternel adoré, les sillons de larmes qui ne cessaient de couler sur mes joues. Et comme pour me ramener au présent, je sentis le vent bannir les perles qui s’échappaient de mes yeux.
Sans pouvoir m’arrêter, j’expliquais à Bradley pourquoi l’on m’avait conduite à Paris et qu’elle serait la prochaine étape de mon exil. Je n’allais pas rentrer chez moi de sitôt, si un jour le courage me venait d’y retourner.
Jess ▬ Pardonnez-moi… Je ne suis pas de celles qui dévoilent leur vie d’ordinaire. Peut-on mettre ça sur le compte de l’alcool? Vous voulez bien?Je lâchais un rire amer, consciente que mon ivresse y était pour rien. Même si je sentais les vapeurs me libéraient, je pressentais un immense mal de crâne à mon réveil, si je parvenais à m’endormir sans tomber dans le coma. Tiens, c’était possible ça? Un vampire dans le coma?
Je lançais un regard à Bradley même si j’étais assez gênée par mon comportement. Il ne pouvait rien faire pour moi… enfin si, il actait déjà pour me faire oublier la douleur assourdissante de mon coeur et comme pour m'assurer que mon esprit malade n’avait pas imaginer ce nouvel ami, je posais délicatement ma main sur son torse, contre son coeur, simplement pour m’assurer que je n’avais pas tout à fait sombrer dans la folie… ou peut-être aussi pour ressentir un peu de chaleur et autre chose que le trou béant dans ma poitrine.
“Amertume”
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Mar 12 Fév 2019 - 19:48
Elle n’avait pas été des plus rassurée en voyant l’intervention de mon capitaine de péniche et son comportement des plu déplacés. Ce n’était pas étonnant avec les moeurs qui avaient les siennes quelques siècle auparavant. Je ne suis même pas certain que sur le coup, si je lui avais donné son nom, Edward Tatch, le célèbre pirate barbe noire, elle l’aurait cru. Elle qui m’avait demandé de lui livrer un peu de ma personne c’est par ça que j’aurais du commencer finalement. J’étais un grand passionné de l’époque de l’âge d’or de la piraterie et n’ayant rien eu d’autre à faire, j’ai même longtemps eu un navire sous mes ordres et bourlingué à travers le monde et les mers dans le but de régner en maître.
C’était moi à l’époque qui avait généré le mythe de Davy Jones en un sens à cause de mon navire composé d’un équipage de vampire et d’humain en cage pour nous nourrir. Nous faisions toujours des prisonniers, mais dont le sort était mille fois pire que la mort en fin de compte. Mais que cette époque était simple. Jamais les humains s’étant lancé dans la pirateries n’avaient jamais eu autant de liberté qu’avec la vie en pleine mer. Pour un vampire c’était plus compliqué, clairement, car des mois en mer signifiait qu’il fallait trouver de la nourriture pour se sustenter. Ma tâche se compliqua avec un level D à gérer après la mort présumé de son lui humain. Mais fort heureusement, ma vitesse était d’un grand secours.
C’était là celui que j’étais finalement, une sorte de pirate ou de cowboy sans coeur, fasciné par les carnages et les bains de sang. Devais-je lui livrer quelques unes des fois où j’étais tellement resté sous le soleil que la faim m’avait conduit à laisser des villes fantômes derrière moi dans l’ouest ? Ou encore que j’avais été celui qui avait créé les premières armes à feu de l’histoire et perfectionné le principe avec le temps, transformant les guerres d’honneur en véritables boucherie dénuées de raisons ? Il est certain qu’avec autant de morts sur la conscience par effet domino n’était pas forcément fait pour tout le monde, mais je m’en accomodais fort bien en réalité. J’avais mes préférences alimentaires orienté sur les hunters ou la vermine humaine commettant des atrocités, mais ce n’était pas par élan de bonté que je le faisais. C’est juste qu’il était beaucoup plus sportif de traquer un tueur en série humain qu’une femme au foyer. Je ne voyais pas les vampires d’un bon oeil, et vertueusement parlant, nous ne vallions pas mieux qu’eux, mais d’un point de vue de la chaîne alimentaire… c’était pour ainsi dire du bétail.
Je sentais bien que j’avais répondu à côté de ce qu’elle aurait souhaité savoir de moi, mais je ne pouvais pas lui dire que j’étais si vieux maintenant que j’avais tout simplement perdu goût à la vie. Si quelqu’un comme moi, avec mon expérience, lui disait cela, elle qui était dans un état pas possible alors s’en était fini de son existence. Non, définitivement il ne fallait pas qu’elle puisse se douter du rustre que j’étais devenu avec l’âge, mue par le carnage qui était encore la seule et unique chose à me faire prendre conscience que j’étais en vie et me donnais une raison de le rester.
Peut être qu’en un sens j’impactais la situation quand je vis la façon qu’elle a eut de répondre à ma demande. Une phrase rude et abrupte trahissant le fond véritable de sa pensée. Cherchait-elle donc à ce point un prédateur capable de la saigner intégralement sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit pour lutter contre ? Oh bien entendu, tout ça n’était que du venin sortant pour son plus grand bien. Elle était beaucoup trop jeune pour être aussi aigri que moi et c’était là le deuil qui s’exprimait plus que tout autre chose. Je me demandais juste pour quelle raison j’étais si gentil avec elle en particulier. Ce n’était pas vraiment dans mes habitudes que de frayer avec des vampires de rangs inférieurs au mien et encore moins avec ceux qui appartenaient au clan du rouquin. Je ne l’avais jamais rencontré lui-même en personne, mais j’avais pu connaître au sens biblique du terme sa grande soeur qui n’était contre toute attentes pas devenus la chef de clan à la disparition du père de famille. Mais il y avait un petit je ne sais quoi dans ses yeux, une lueur que je n’avais pas vu depuis plusieurs siècle dans les miens. Elle avait terriblement envie de vivre, sans doute pour se venger, mais elle était perdu sur le sentier de sa propre existence et ne savait pas encore quel devait être son but. Elle naviguait maintenant sur un océan obscur sans raisons et je me retrouvais sans doute un peu en elle malgré le fait que j’aurais volontier fait partir sa souffrance.
Elle commença doucement à me raconter alors en détail comment on s’était introduit dans le manoir où sa famille vivait, mais la réaction de son père avait été tout à fait surprenante à dire vrai. Selon ses dires, c’était à croire qu’il s’attendait à la venu des agresseurs. Son père avait eu le temps de placer sa fille dans une pièce de sécurité qui avait tenue bon aux assauts de ceux qui avaient investi les lieux. Ce n’était pas étonnant en réalité car peu de vampires avaient développé comme moi une force colossale et des portes de coffres forts pouvaient me donner beaucoup de fil à retordre. Sa mère n’était qu’à peine dans la cours Di Altiero et son père avait juste bien réussi dans les affaires, mais sans doute pas à un énorme point, sans quoi j’aurais sans doute plus de connaissance à son sujet.
La brise légère de la Seine me donnait à réfléchir tandis que je commençais à assembler doucement les morceaux du puzzle dans ma tête. Le pouvoir du Sénat était grand et donc cela n’avait rien à voir avec un conflit entre clan, c’était sans doute beaucoup plus personnel. C’était une chose que la mère ignorait, mais dans la vie de vampire, les affaires sont affaires de famille et je ne doutais pas du fait qu’elle devait en savoir long sur la gestion de leurs biens et sociétés. Toutefois, c’était une fin à laquelle s’attendait le père depuis longtemps visiblement et que sa mère ignorait. Toute cette histoire commençait à prendre l’apparence d’un drame romantique bien commun, mais je me doutais bien que cela ne devait pas être la piste que celui qui enquête a dû privilégier. Les drames conjugaux et affaires de triangles amoureux étaient davantage l'apanage des humains que des vampires en fait. On aurait pu penser que j’allais bien vite en besogne, mais le rouquin n’était pas connus pour être un homme à poigne de fer, donc je l’imaginais bien mal faire disparaître un opposant politique et créer une orpheline juste pour le plaisir. Il ne restait vraiment que la piste du triangle amoureux, le père devait avoir une maîtresse.
Bien entendu, je n’ai rien dit de tout ce qui me passait par la tête à ce moment-là. Il était inutile de l’accabler davantage en lui donnant le résultat de mon analyse de la situation. Dans son état, elle aurait de toute façon pris la défense inconditionnelle de son père. Je supposais que de son point de vue, un point de vue normal, son père devait être un peu comme son héro, une sorte de chevalier en armure blanche étincelante de vertu. Il valait bien mieux que je ne dise rien de trop pompeux.
Bradley ▬ Je dois bien avouer, que c’est une affaire qui n’est pas banale… même si je suppose que votre enquêteur doit, je l’espère, avoir quelques pistes.Elle s’approcha de moi après avoir demandé à ce que l’on mette son égarement sous le coup de l’alcool. C’était une demande inutile de mon point de vue. Je préférai les personnes honnête même si cela voulait dire se mettre à nue dans la déchéance la plus totale. Ce n’était pas par plaisir de me délecter de la détresse des gens, pas du tout même, mais j’étais le genre de personne à récompenser l’honnêteté toute nue.
Bradley ▬ Vous n’avez rien à vous faire pardonner très chère amie.Je posai ma main sur la sienne étant venu sur mon torse. J’avais décidé de l’aider un peu grâce à mon pouvoir de guérison empathique. C’était un principe assez simple en fin de compte. Je prends les blessures des gens sur moi pour les guérir ou transmets les miennes sur d’autres gens pour me guérir. Ici l’effet serait donc bien évidemment temporaire, mais je pouvais la soulager un peu de sa peine en en prenant une partie pour moi. C’était un peu comme s’abandonner à l’autre et laisser une partie de lui entrer en vous et dans ce cas, j’étais en proie au doute soudainement, à l’incertitude et à la peur, mais aussi plein de regret que je projetai alors sur ma famille. Son deuil en moi devint une sorte de regret profond que ma famille m’ait tant rejeté au point que je ne connais pas ma soeur.
Bien entendu, je fis en sorte de rester digne tandis que je prenais en moi une partie de sa profonde et terrible détresse émotionnelle pour la soulager de sa peine immense.
Bradley ▬ Si un jour vous trouver l’assassin de votre famille, soyez assuré de mon soutien pour lui régler son compte… et à défaut, je garderai les yeux et les oreilles ouverts à ce sujet entre temps.
“Une proposition d'aide”
© Etilya sur DK RPG
Jess Duchannes#100003#100003#100003#100003#100003#100003#100003
Vampire Level B - Clan di Altiero
Race : Vampire Level B
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Mar 5 Mar 2019 - 21:58
Paris peinte en noir et rouge
Feat Bradley Dwight Hodgkin & Jess Duchannes
Alors que je devinais la chaleur de sa main sur la mienne, mon coeur cessa de battre douloureusement, je ne saurais l’expliquer mais… je n’étais plus autant abrutie par mon deuil, comme si très légèrement mais suffisamment pour que je le remarque, ma peine s’estompait. Je posais un regard surpris sur nos mains liées, est-ce lui? Les vampires de sang pur détenaient des capacités inimaginables même pour quelqu’un comme moi, faisant partie de la même race que ces créatures. C’était extrêmement fugace mais je cru reconnaître mon fardeau dans la profondeur de ses yeux. L’espace d’un instant, le réflexe de lui arracher ma main secoua mon bras mais je restais immobile face au seigneur d’Amérique, acceptant simplement son aide et son soutien. Et comme pour remplacer l’absence irréelle de ma douleur, une douce chaleur m'enveloppa, m’arrachant presque un sourire, un vrai que l’on pouvait même lire quand l’étincelle de mes yeux noirs.
C’est alors que sans rien ajouter de plus, je m’étirais sur la pointe des pieds, essayant un temps soit peu de prendre de la hauteur et déposais très chastement un baiser sur le coin de ses lèvres. Les yeux clos, je reposais mon front contre sa mâchoire carré, savourant simplement le répit qu’il m’avait offert. Il était aussi évident que je manquais cruellement de contact humain, depuis quand avait-on simplement poser sa main sur la mienne? Ce cruel manque prit alors racine et me poussa à relever mon visage vers le vampire. La proximité. C’était tout ce que je demandais et pourtant cet innocent échange ne me suffisait pas.
Bien entendu, mon ébriété était une vil traîtresse, une illusion, alors que je pensais taire ce manque, c’est une soif bien plus naturelle et dévastatrice qui enflamma mes veines. J’étais incapable de me souvenir de mon dernier repas. Celui digne d’un vampire. Comment pouvais-je lutter face à ce chant si tentant sous mes lèvres? C’était mal, pour de multiples raisons, la première étant simplement parce qu’un vampire de mon statut n’avait aucunement le droit de simplement s’imaginer goûter un nectar aussi pur que celui-là. Pourtant, je n’avais pas la force de lui résister. Sans doute était-ce immorale mais, je crois bien qu’au fond, n’importe quel sang aurait fait l’affaire pour me rassasier ce soir. Bradley, qu’il l’ait souhaité ou non, avait réveillé finalement chez moi une faim intense de tout ce que je manquais en cet instant.
Jess ▬ Merci, Bradley. Pour tout.Oui pour tout, pour l’épaule qu’il me prêtait ce soir ainsi que sa galanterie, je doutais sincèrement que tous hommes de son rang aient la même décence qu’il avait su faire preuve depuis qu’il était entré dans ce bar. Notre rencontre était peut-être le fruit du hasard, ou peut-être était-ce le destin, qu’importe, j’étais reconnaissante. Cette reconnaissance était suffisamment puissante pour étouffer l’incohérence de mon état second. A contrario, voir le reflet de mon chagrin noircir la lueur dans le regard du vampire m’était pourtant très insupportable. Alors sans vraiment réfléchir, je laissais tomber mon armure pour de bon, j’appréciais l'empoisonnement total de la quantité indécente d’alcool mélangée dans mon sang. Même si, sur ce point là aussi, je pouvais goûter à une légère amélioration de mon état. Même si amélioration n'était pas le mot...
C’est alors que sans rien ajouter de plus, je m’étirais sur la pointe des pieds, essayant un temps soit peu de prendre de la hauteur et déposais très chastement un baiser sur le coin de ses lèvres. Les yeux clos, je reposais mon front contre sa mâchoire carré, savourant simplement le répit qu’il m’avait offert. Il était aussi évident que je manquais cruellement de contact humain, depuis quand avait-on simplement poser sa main sur la mienne? Ce cruel manque prit alors racine et me poussa à relever mon visage vers le vampire. La proximité. C’était tout ce que je demandais et pourtant cet innocent échange ne me suffisait pas.
Jess ▬ Bradley… Repoussez-moi...C’est dans ces mots murmurés que mon contrôle mourut une bonne fois pour toute. Cette fois-ci, ma main glissa contre son cou et après quelque secondes pour lui permettre de m’éconduire, je l'attirais à moi, dégustant le goût du whisky encore présent sur ses lippes. De sa deuxième main, je la guider à ma taille et l'accompagnait contre mon dos en recherche d’une étreinte. Là encore, ce n’était pas suffisant, le vide à l’intérieur de mon être subsistait. Abandonnant la légèreté de mes gestes, j’emprisonnais presque goulûment sa bouche de la mienne, le suppliant silencieusement de m’accorder cette faveur. Jamais, en temps normal, je n’aurais ainsi voler un baiser, encore moins à un vampire comme l’était Bradley mais je vivais un enfer alors pourquoi ne pas attiser les flammes qui me dévoraient l’âme afin que je ne me consume plus vite et ainsi peut-être abréger mes souffrances plus rapidement?
Bien entendu, mon ébriété était une vil traîtresse, une illusion, alors que je pensais taire ce manque, c’est une soif bien plus naturelle et dévastatrice qui enflamma mes veines. J’étais incapable de me souvenir de mon dernier repas. Celui digne d’un vampire. Comment pouvais-je lutter face à ce chant si tentant sous mes lèvres? C’était mal, pour de multiples raisons, la première étant simplement parce qu’un vampire de mon statut n’avait aucunement le droit de simplement s’imaginer goûter un nectar aussi pur que celui-là. Pourtant, je n’avais pas la force de lui résister. Sans doute était-ce immorale mais, je crois bien qu’au fond, n’importe quel sang aurait fait l’affaire pour me rassasier ce soir. Bradley, qu’il l’ait souhaité ou non, avait réveillé finalement chez moi une faim intense de tout ce que je manquais en cet instant.
“Soif de vie”
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Mer 6 Mar 2019 - 16:28
A mesure que je prenais pour elle un peu de sa peine, la mienne grandissait. J’étais tourné vers le passé à ce moment-là et je voyais la honte dans le regard de mon père qui ne voyait qu’une crevette sans pouvoirs devant lui. Je voyais mon frère de presque six cent ans mon cadet qui développait des pouvoirs psychiques hors du commun sans que pour ma part je n’eus plus que des sens surdéveloppés pour un vampire. Je faisais le bilan d’une longue vie passé dans l’ombre de mon petit frère, étant une honte pour mes parents, pariat au point de ne pas connaître ma propre soeur. Je revivai le jour où mon père a chassé mon cousin, fils de son propre cousin, pour avoir laissé mon petit cousin s’amouracher d’une humaine. Il avait été chassé et s’en était allé en France. Aujourd’hui, j’ignorai tout d’où pouvais se trouver mon cousin ou son fils et si ce dernier avait eu une descendance entre temps.
La lumière pétillante revenant dans le regard de ma belle compagnie de ce soir était en soi un formidable réconfort. Cela valait bien un petit peu de mélancolie soudaine.
Elle voulait que je la repousse, mais pour quelle raison ?
Avec une lassitude presque enfantine elle s’est étirée sur la pointe des pieds pour pouvoir saisir mes lèvres dans les siennes. Je n’avais pas connu la chaleur d’une femme depuis un moment déjà et tel un vieux loup de mer, je ne pouvais résister à l’appel de ses envies sur le moment. Elle saisit ma main pour la passer sur sa taille. Je tentais un mouvement vers le bas pour profiter un instant de ses formes voluptueuses, mais sa main poursuivit bien vite de la faire monter dans son dos comme pour chercher une tendre étreinte.
L’étreinte passive de ma part fut bien vite de l’histoire ancienne, lui rendant son baiser avec fougue et envie, lui renvoyant ainsi le désir latent qui était le mien lorsque je l’ai vu pour la première fois ce soir. Je pouvais laisser librement cours à mon envie et pour le moment, j’avais diablement envie d’elle. Abandonnant son autre main, je la saisi par la taille pour la soulever de terre et encourager ses jambes à venir s’arnacher autour de ma taille tandis que je l’appuyais contre une cloison. Je me laissais envahir par une pulsion ardente pour elle que je ne voulais pas réfréner.
Puis j’ai commencé à sentir en elle la faim, une faim dévorante, mélangée à cette envie de se sentir moins seule. Elle voulait me mordre, goûter à ce sang pur qui coulait dans mes veines.
J’ai ramené la main qui se trouvait dans son dos au niveau de sa gorge, sans pour autant la saisir, mais laissant planer le danger. Ma main monta jusqu’à pouvoir saisir son visage comme on tient celui d’une personne à qui on va expliquer quelque chose.
Mon regard se séparation du sien pour lui signifier que cela était une erreur que d’aller plus loin ensemble dans cet état. Elle savait néanmoins qu’elle était désirable à tout point de vue pour le vieux vampire alpha que j’étais. Cela serait une maigre consolation, mais c’était toujours ça à prendre. Elle allait devoir comme moi apprendre à vivre en s’accrochant à chaque chose qui pouvait lui donner le sourire aussi fugace pouvait être l’instant qu’il durerait.
En revanche elle avait réveillé quelque chose en moi soudainement, une faim terrible, aussi terrible que son envie de punir ceux qui avaient fait ça à ses parents. C’est là que j’avais compris une chose très simple. Il fallait qu’elle expulse cette colère en elle, celle qui était masquée derrière le chagrin. Vivre avec trop de colère allait être nuisible pour sa vie et sa santé mentale, mais la faim qui la tenaillait avait été réveillée par le désir et ce dernier n’était qu’un autre masque de colère.
Si elle avait envie de se sentir vivante, il y avait une méthode très simple et diablement bonne. Chasser de l’humain… La péniche continuait son chemin sur la Seine, nous gratifiant de la vision de la banlieue parisienne maintenant et de la vermine refoulée jusqu’ici pour ne pas déranger ceux qui vivaient dans la ville de lumière. D’un sifflement, je donnais l’ordre à mon capitaine d’accoster sans tarder. Je me suis tourné vers ma partenaire de jeu pour qu’elle prenne une nouvelle fois ma main, mais cette fois c’était pour lui suggérer un jeu bien plus sanglant que celui sur lequel elle m'emmenait avant.
Les fauves étaient lâchés dans les rues maintenant et rien ne pourrait nous arrêter et nous allions mettre le quartier à feu à sang cette nuit. Il n’y avait pas de raisons de se priver. Avec nos tenues, ce seraient les humains qui viendraient mourir en pensant pouvoir nous détrousser.
Les rues étaient froides et sinistre et un premier groupe ne se fit pas tarder à sortir de l’ombre comme pour nous prendre par surprise. L’un d’eux avait une baramine à la main dans le but de se montrer intimidant. Au premier coup qu’il a essayé de me porter j’ai saisi son arme d’une main et l’ai soulevé avec son porteur avant qu’il ne lâche prise. J’ai plié l’acier sans aucun mal avant de laisser tomber au sol ce jouet. D’un revers de la main je lui fit sauter la tête qui vola à plusieurs mètres dans une gerbe de sang volant dans tout les sang, signalant à mon amie qu’il était vraiment temps de commencer à s’amuser. Ce soir, chaque voyous connaîtrait une terrible faim, chacun d’eux serait autant de coupables de substitution pour qu’elle libère sa rage.
C’était devenu pour moi une seconde nature déjà que de tuer des raclures et de chasser les humains sous un regard sportif. C’était la seule chose qui me faisait me sentir encore en vie et non pas une coquille vide. J’espérais que pour elle, libérer un peu de sa sauvagerie serait salutaire et qu’elle ne deviendrait pas comme moi.
La lumière pétillante revenant dans le regard de ma belle compagnie de ce soir était en soi un formidable réconfort. Cela valait bien un petit peu de mélancolie soudaine.
Elle voulait que je la repousse, mais pour quelle raison ?
Avec une lassitude presque enfantine elle s’est étirée sur la pointe des pieds pour pouvoir saisir mes lèvres dans les siennes. Je n’avais pas connu la chaleur d’une femme depuis un moment déjà et tel un vieux loup de mer, je ne pouvais résister à l’appel de ses envies sur le moment. Elle saisit ma main pour la passer sur sa taille. Je tentais un mouvement vers le bas pour profiter un instant de ses formes voluptueuses, mais sa main poursuivit bien vite de la faire monter dans son dos comme pour chercher une tendre étreinte.
L’étreinte passive de ma part fut bien vite de l’histoire ancienne, lui rendant son baiser avec fougue et envie, lui renvoyant ainsi le désir latent qui était le mien lorsque je l’ai vu pour la première fois ce soir. Je pouvais laisser librement cours à mon envie et pour le moment, j’avais diablement envie d’elle. Abandonnant son autre main, je la saisi par la taille pour la soulever de terre et encourager ses jambes à venir s’arnacher autour de ma taille tandis que je l’appuyais contre une cloison. Je me laissais envahir par une pulsion ardente pour elle que je ne voulais pas réfréner.
Puis j’ai commencé à sentir en elle la faim, une faim dévorante, mélangée à cette envie de se sentir moins seule. Elle voulait me mordre, goûter à ce sang pur qui coulait dans mes veines.
J’ai ramené la main qui se trouvait dans son dos au niveau de sa gorge, sans pour autant la saisir, mais laissant planer le danger. Ma main monta jusqu’à pouvoir saisir son visage comme on tient celui d’une personne à qui on va expliquer quelque chose.
Bradley ▬ Je ne suis pas certain que vous souhaitiez partager autant d’intimité avec moi Jessica...Nous aurions sans doute pu nous laisser être amener jusqu’à une couche accueillante pour se lancer dans un ébat torride, mais cela n’aurait été qu’un amalgame d’alcool et de manque de son côté. Il n’était pas judicieux que je laisse les choses aller jusque là. Partager le sang entre partenaire était un acte tellement intime, une réelle fusion entre les deux amants. Je n’avais été jusque qu’avec une seule vampire dans ma vie, aujourd’hui morte et je ne tenais pas à ce qu’elle fasse cela par dépit.
Mon regard se séparation du sien pour lui signifier que cela était une erreur que d’aller plus loin ensemble dans cet état. Elle savait néanmoins qu’elle était désirable à tout point de vue pour le vieux vampire alpha que j’étais. Cela serait une maigre consolation, mais c’était toujours ça à prendre. Elle allait devoir comme moi apprendre à vivre en s’accrochant à chaque chose qui pouvait lui donner le sourire aussi fugace pouvait être l’instant qu’il durerait.
En revanche elle avait réveillé quelque chose en moi soudainement, une faim terrible, aussi terrible que son envie de punir ceux qui avaient fait ça à ses parents. C’est là que j’avais compris une chose très simple. Il fallait qu’elle expulse cette colère en elle, celle qui était masquée derrière le chagrin. Vivre avec trop de colère allait être nuisible pour sa vie et sa santé mentale, mais la faim qui la tenaillait avait été réveillée par le désir et ce dernier n’était qu’un autre masque de colère.
Si elle avait envie de se sentir vivante, il y avait une méthode très simple et diablement bonne. Chasser de l’humain… La péniche continuait son chemin sur la Seine, nous gratifiant de la vision de la banlieue parisienne maintenant et de la vermine refoulée jusqu’ici pour ne pas déranger ceux qui vivaient dans la ville de lumière. D’un sifflement, je donnais l’ordre à mon capitaine d’accoster sans tarder. Je me suis tourné vers ma partenaire de jeu pour qu’elle prenne une nouvelle fois ma main, mais cette fois c’était pour lui suggérer un jeu bien plus sanglant que celui sur lequel elle m'emmenait avant.
Bradley ▬ Vous n’aurez plus besoin d’appeler la mort très chère… nous sommes trop vieux pour mourir jeune… ce soir, nous allons récupérer votre pouvoir...
Les fauves étaient lâchés dans les rues maintenant et rien ne pourrait nous arrêter et nous allions mettre le quartier à feu à sang cette nuit. Il n’y avait pas de raisons de se priver. Avec nos tenues, ce seraient les humains qui viendraient mourir en pensant pouvoir nous détrousser.
Les rues étaient froides et sinistre et un premier groupe ne se fit pas tarder à sortir de l’ombre comme pour nous prendre par surprise. L’un d’eux avait une baramine à la main dans le but de se montrer intimidant. Au premier coup qu’il a essayé de me porter j’ai saisi son arme d’une main et l’ai soulevé avec son porteur avant qu’il ne lâche prise. J’ai plié l’acier sans aucun mal avant de laisser tomber au sol ce jouet. D’un revers de la main je lui fit sauter la tête qui vola à plusieurs mètres dans une gerbe de sang volant dans tout les sang, signalant à mon amie qu’il était vraiment temps de commencer à s’amuser. Ce soir, chaque voyous connaîtrait une terrible faim, chacun d’eux serait autant de coupables de substitution pour qu’elle libère sa rage.
C’était devenu pour moi une seconde nature déjà que de tuer des raclures et de chasser les humains sous un regard sportif. C’était la seule chose qui me faisait me sentir encore en vie et non pas une coquille vide. J’espérais que pour elle, libérer un peu de sa sauvagerie serait salutaire et qu’elle ne deviendrait pas comme moi.
“Sur les traces du Moi intérieur”
© Etilya sur DK RPG
Jess Duchannes#100176#100176#100176#100176#100176#100176#100176
Vampire Level B - Clan di Altiero
Race : Vampire Level B
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Lun 1 Avr 2019 - 23:56
Paris peinte en noir et rouge
Feat Bradley Dwight Hodgkin & Jess Duchannes
La crainte aurait dû me tordre les tripes lorsqu’il approcha ses doigts de ma gorge et pourtant, dans une prière silencieuse, je priais inutilement qu’il ne finisse par m’arracher le coeur, offensé par mes envies non dissimulées. Comme une tendance dans ma vie, je fus déçue, même si entendre mon nom dans un souffle aussi chaud me fit frémir. Décidément, je ne tournais pas rond. Etais-je si faible? Avais-je déjà atteint le point de non retour? Quel dommage… Je ne fus pas blessée par le refus soudain du vampire, aucun doute n’était permis quant à son attirance pour mes jolis yeux. C’était une maigre consolation, mais s’en était une, l’une des seules.
L’unique sensation de soif au fond de ma gorge m’empêchait de dire quoique ce soit. Du coin de l’oeil, il m’était difficile d’ignorer mon instinct mais le prince d’amérique avait raison. Boire le sang d’un autre vampire ou le laisser planter ses crocs dans votre cou était un act des plus intimes bien plus encore qu’un échange charnel. Saleté de romantisme et de sentimentalisme.
Emmurée dans ma coquille, je remarquais à peine que mon hôte avait fait amarré notre carrosse flottant. J’entendais cependant ses mots délicieux et remplient d’une funeste vérité. Sans réfléchir, je me saisis de sa main tendue avec impatience. Ses intentions étaient limpides, fabuleusement excitantes. Je n’avais jusque là jamais laisser mon instinct prendre de dessus et j’aurais d’ordinaire trouvé cette idée affreuse mais rien n’était plus comme avant et rien ne le redeviendrait.
C’est ainsi que les yeux luisants, les crocs sortis nous nous sommes engagés dans les ruelles de la banlieu parisienne en chasse. Sans trop se faire attendre, notre instinct nous dévoilait nos premières victimes. Très bien. Nulle surprise lorsque le premier malheureux essaya en vain de s’attaquer à mon partenaire de ce soir. J’esquissais un sourire en coin tout en me léchant les lèvres lorsque le sang jaillit, c’était là un spectacle fort appréciable.
A moi s’offraient deux possibilités et je décidais de les marier. L’un de nos assaillants ne m’avait pas quitté du regard malgré la tuerie semée par le puissant vampire. J’arquais alors un sourcil, offrant à ma première proie une mine indescriptible. Ainsi je l'invitait à venir à moi du bout de l’index, tout en inclinant la tête sur le côté. Ce dernier, bien trop sûr de lui, sorti un couteau de son manteau et commença à déblatérer toutes sortes d’obscénités à mon encontre. Pauvre créature, ce n’était pas si mal après tout de s’imaginer toutes ces obscénités avant de mourir. Alors qu’il arma sa première attaque, la pointe de sa lame tendue vers moi, je m’amusais simplement à esquiver ses pitoyables tentatives. Je pouvais presque entendre son coeur battre de rage. Quel délice. Cependant, il n’arriva pas à me distraire comme je l’aurais souhaité, c’est donc agacée que je décidais de mettre fin à ce petit jeu. D’un geste vif, je m’emparais de son bras et lui arracher tout simplement son couteau de ma main libre avant de le lancer dans la cuisse de l’un des leurs. D’une clé experte, je tordais ce misérable en deux, enroulant son propre bras autour de sa nuque et d’un coup sec, lui brisait. Je le laissais choir sur le sol, posant mon premier pas sur la carcasse. Lui ne me plaisait guère en revanche celui assez fou pour croire qu’il pouvait m’échapper… Sans précipitation, je le suivit dans une étroite ruelle dans laquelle il tentait de se cacher. Avant qu’il ne se retourne une énième fois dans ma direction, je lévitais de quelques mètres, avant de retomber gracieusement dans son dos. Mmmh.
Le pauvre ne pu comprendre ce qu’il se passait quand je plongeais alors dans sa gorge, mordant profondément dans la chair chaude. Une seconde après avoir croquer l’humain, je me suis amusée à le laisser filer, l’obligeant à retourner sur ses pas, vers mon compagnon de chasse avant de finalement laisser ma soif m’embraser et guider chacun de mes gestes. Une fois ma proie étroitement enfermée dans l’étau de mes bras, je mordrai une nouvelle fois sans aucune délicatesse ni grâce. Le sang coulait sur mes lèvres, mon menton, dévoilant ainsi à la face de la lune mon vrai visage, celui d’un monstre sanguinaire. Le nectar sur ma langue me plongea dans une délicieuse transe, aussi lugubre d’intense. Pour dire vrai, après avoir complètement vidé l’homme de son sang, j’avais le sentiment exploser de l’intérieur, je devais dépenser cette toute nouvelle puissance en moi de peur qu’elle ne me consume. Ce qui arriva finalement. Le monstre que j’étais m’habiter sans vergogne, réveillant cette part de moi, cruelle, violente et inhumaine.
Cette sinistre valse qu’avions entamé Bradley et moi détruisait mon âme, alors que je ne m’étais jamais sentie plus vivante qu’envahie par l'excès de rage, de colère et surtout de tristesse. Dans ma sanguinaire passion, je ne laissais pas le puissant alpha m'approcher, ni même mes proies. Pouvait-il m'être supérieur, rien ni personne ne pouvait arrêter cette créature assoiffée de mort. Ce n'est que satisfaite que je nous autorisais un travail d'équipe.
Par les anciens, cette nuit, bons nombre de corps joncheront les pavés parisiens.
L’unique sensation de soif au fond de ma gorge m’empêchait de dire quoique ce soit. Du coin de l’oeil, il m’était difficile d’ignorer mon instinct mais le prince d’amérique avait raison. Boire le sang d’un autre vampire ou le laisser planter ses crocs dans votre cou était un act des plus intimes bien plus encore qu’un échange charnel. Saleté de romantisme et de sentimentalisme.
Emmurée dans ma coquille, je remarquais à peine que mon hôte avait fait amarré notre carrosse flottant. J’entendais cependant ses mots délicieux et remplient d’une funeste vérité. Sans réfléchir, je me saisis de sa main tendue avec impatience. Ses intentions étaient limpides, fabuleusement excitantes. Je n’avais jusque là jamais laisser mon instinct prendre de dessus et j’aurais d’ordinaire trouvé cette idée affreuse mais rien n’était plus comme avant et rien ne le redeviendrait.
C’est ainsi que les yeux luisants, les crocs sortis nous nous sommes engagés dans les ruelles de la banlieu parisienne en chasse. Sans trop se faire attendre, notre instinct nous dévoilait nos premières victimes. Très bien. Nulle surprise lorsque le premier malheureux essaya en vain de s’attaquer à mon partenaire de ce soir. J’esquissais un sourire en coin tout en me léchant les lèvres lorsque le sang jaillit, c’était là un spectacle fort appréciable.
A moi s’offraient deux possibilités et je décidais de les marier. L’un de nos assaillants ne m’avait pas quitté du regard malgré la tuerie semée par le puissant vampire. J’arquais alors un sourcil, offrant à ma première proie une mine indescriptible. Ainsi je l'invitait à venir à moi du bout de l’index, tout en inclinant la tête sur le côté. Ce dernier, bien trop sûr de lui, sorti un couteau de son manteau et commença à déblatérer toutes sortes d’obscénités à mon encontre. Pauvre créature, ce n’était pas si mal après tout de s’imaginer toutes ces obscénités avant de mourir. Alors qu’il arma sa première attaque, la pointe de sa lame tendue vers moi, je m’amusais simplement à esquiver ses pitoyables tentatives. Je pouvais presque entendre son coeur battre de rage. Quel délice. Cependant, il n’arriva pas à me distraire comme je l’aurais souhaité, c’est donc agacée que je décidais de mettre fin à ce petit jeu. D’un geste vif, je m’emparais de son bras et lui arracher tout simplement son couteau de ma main libre avant de le lancer dans la cuisse de l’un des leurs. D’une clé experte, je tordais ce misérable en deux, enroulant son propre bras autour de sa nuque et d’un coup sec, lui brisait. Je le laissais choir sur le sol, posant mon premier pas sur la carcasse. Lui ne me plaisait guère en revanche celui assez fou pour croire qu’il pouvait m’échapper… Sans précipitation, je le suivit dans une étroite ruelle dans laquelle il tentait de se cacher. Avant qu’il ne se retourne une énième fois dans ma direction, je lévitais de quelques mètres, avant de retomber gracieusement dans son dos. Mmmh.
Le pauvre ne pu comprendre ce qu’il se passait quand je plongeais alors dans sa gorge, mordant profondément dans la chair chaude. Une seconde après avoir croquer l’humain, je me suis amusée à le laisser filer, l’obligeant à retourner sur ses pas, vers mon compagnon de chasse avant de finalement laisser ma soif m’embraser et guider chacun de mes gestes. Une fois ma proie étroitement enfermée dans l’étau de mes bras, je mordrai une nouvelle fois sans aucune délicatesse ni grâce. Le sang coulait sur mes lèvres, mon menton, dévoilant ainsi à la face de la lune mon vrai visage, celui d’un monstre sanguinaire. Le nectar sur ma langue me plongea dans une délicieuse transe, aussi lugubre d’intense. Pour dire vrai, après avoir complètement vidé l’homme de son sang, j’avais le sentiment exploser de l’intérieur, je devais dépenser cette toute nouvelle puissance en moi de peur qu’elle ne me consume. Ce qui arriva finalement. Le monstre que j’étais m’habiter sans vergogne, réveillant cette part de moi, cruelle, violente et inhumaine.
Cette sinistre valse qu’avions entamé Bradley et moi détruisait mon âme, alors que je ne m’étais jamais sentie plus vivante qu’envahie par l'excès de rage, de colère et surtout de tristesse. Dans ma sanguinaire passion, je ne laissais pas le puissant alpha m'approcher, ni même mes proies. Pouvait-il m'être supérieur, rien ni personne ne pouvait arrêter cette créature assoiffée de mort. Ce n'est que satisfaite que je nous autorisais un travail d'équipe.
Par les anciens, cette nuit, bons nombre de corps joncheront les pavés parisiens.
“Soif de sang”
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Sam 6 Avr 2019 - 13:16
Ce quartier calme des faubourgs parisien connaissait un brusque sursaut d’activité grâce à nous. Il n’avait pas fallu attendre longtemps pour que la belle demoiselle qui m’avait suivi pour cette folle viré ne se révèle en tant que furie sanguinaire.
La voir bouger d’une façon aussi agile tout en brisant les bras d’un voyou sans envergure était d’une rare beaucoup, il y avait de la classe dans la façon qu’elle avait de gérer ses assaillants et de les inviter à tenter leur chance avec elle. Je m’occupais moi-même d’un autre homme qui voulait nous fausser compagnie avant d’avoir servi d’apéritif pour notre plaisir morbide. En un battement de cil, je me suis retrouvé devant lui, le dominant de stature, fauchant sa nuque avec mes crocs, vidant son corps en un temps records. C’est là que j’ai vu qu’elle était en train de changer et développer un côté frénétique à sa chasse.
Le goût du sang est comme une chanson entraînante qui fait resté sur la piste jusqu’à totalement s’abandonner au rythme. On peut devenir la marionnette de notre soif sans faire attention et c’était exactement ce qu’elle était en train de devenir. Toutefois, je jugeais qu’il était préférable de la laisser évacuer sa haine et sa colère. Elle était une noble vampire après tout, il n’y avait aucun risque qu’elle ne devienne de façon définitive une simple bête voulant du sang et toujours plus de sang. C’était totalement impossible.
Néanmoins je connaissais un peu les tréfonds de sa personnalité que j’entrevoyais un peu plus à chaque fois que je la regardais. Elle était si douce, si vulnérable, si jeune.. Elle allait regretter de se laisser aller à tuer ainsi encore et encore sans s’arrêter. C’était bien pour ça que nous étions ici. Le taux de criminalité la nuit par ici est exceptionnel et ce, malgré la présence de la prison toute proche de nous.
La prison, voilà qui était une excellente idée en fait. Je me suis tourné dans sa direction, ses haut murs dépassant des basses maisons du quartier un peu comme une forteresse dépassant des arbres. Elle aurait beaucoup moins de scrupules et de regrets à massacrer des hommes qui ont déjà eu leur chance et ont refusé de faire le bien. C’était de cette façon que je me nourrissais le plus souvent au pays, en chassant ceux qui avaient été condamné à mort pour leurs crimes. C’était ma foi bien plus amusant de chasser un humain qui se prenait pour un véritable monstre ou qui en était un au travers de certains de ses actes.
La jeune était prête à me sauter à la gorge si je l’approchais d’avantage. J’aurais pu me laisser tenter et la maîtriser sans mal avec ma force, mais j’ai préféré lui faire un petit signe de tête pour lui montré la prison derrière moi. C’était une invitation à plus de barbarie encore, sans le moindre ménagement de notre part pour ces humains. Je commençais à courir en direction de la prison, bien convaincu qu’elle allait me suivre. Quelques baffes bien placées ont suffit à nous ouvrir la voie vers l’intérieur de ces murs renfermants les pires criminels de tout Paris. Nous allions pouvoir juger un peu qui d’eux ou nous étaient vraiment les plus dangereux. Je laissais ma compagne de jeu entrer dans la prison tandis que j’usais de ma vitesse pour aller rapidement jusqu’aux commandes pour ouvrir les cellules et déclencher une émeute dans les murs de ce bâtiment sombre et froid.
Des lumières rouges tournaient ici et là dans les couloirs, tranchant l’obscurité des couloirs de la prison, habillant étrangement de rouge et de noir en guise de nouvelles teintes pour définir tout ce que nous pouvions voir. Les prisonniers étaient littéralement déchaînés dans les couloirs, se ruant sur les gardiens qui se retranchaient derrière des portes sécurisées. Je me demandais si ma compagne de jeu prenait du plaisir en ce moment là où elle était dans la prison. Pour ma part je me suis avancé au milieu des gardiens pour ouvrir la porte au prisonniers affichant déjà un rictus sinistre en me voyant botter le cul de leurs geôliers. Toutefois ils ont déchanté lorsqu’avec un sourir carnassier j’avais presque séparé la tête du corps de l’un d’eau d’un revers de griffes nonchalant. Certain se sont enfuis, mais fort heureusement, beaucoup plus sont restés, armés de tout ce qu’ils avaient pu trouver dans leur révolte. L’un d’eux avait même un flingue dont il vida le chargeur sur ma personne. S’il avait visé la tête, il aurait au moins pu donner quelques minutes de répit à ses amis. Mais ce ne fut pas le cas. J’ai saisi et arraché son bras tenant encore le pistolet avant de le jeter derrière moi. J’ai saisi un de ses camarade évadés et j’ai utilisé mon soin empathique. Le corps de cet homme s’est troué tout seul pendant que mes plaies par balles ont disparu, le faisant se vider de son sang sur le sol.
Il me fallait retrouver Jessica dans les couloirs de cette prison dont nous peignons les murs avec le sang de ses pensionnaires. Allais-je la retrouver comme une furie ?
Peut-être que mon envie de rassasier sa soif de sang et de vengeance de la sorte n’était pas la bonne idée en fin de compte. Après tout, j’allais peut être la faire vraiment basculer dans une vie sombre et remplie de remords à lui faire tuer autant de gens comme ça. Mais j’étais convaincu que tuer des meurtriers serait très cathartique pour elle.
Ce soir, il n’y aurait aucune limite à notre soif et Paris se réveillerait avec l’un des carnage les plus inexpliqué de son histoire...
La voir bouger d’une façon aussi agile tout en brisant les bras d’un voyou sans envergure était d’une rare beaucoup, il y avait de la classe dans la façon qu’elle avait de gérer ses assaillants et de les inviter à tenter leur chance avec elle. Je m’occupais moi-même d’un autre homme qui voulait nous fausser compagnie avant d’avoir servi d’apéritif pour notre plaisir morbide. En un battement de cil, je me suis retrouvé devant lui, le dominant de stature, fauchant sa nuque avec mes crocs, vidant son corps en un temps records. C’est là que j’ai vu qu’elle était en train de changer et développer un côté frénétique à sa chasse.
Le goût du sang est comme une chanson entraînante qui fait resté sur la piste jusqu’à totalement s’abandonner au rythme. On peut devenir la marionnette de notre soif sans faire attention et c’était exactement ce qu’elle était en train de devenir. Toutefois, je jugeais qu’il était préférable de la laisser évacuer sa haine et sa colère. Elle était une noble vampire après tout, il n’y avait aucun risque qu’elle ne devienne de façon définitive une simple bête voulant du sang et toujours plus de sang. C’était totalement impossible.
Néanmoins je connaissais un peu les tréfonds de sa personnalité que j’entrevoyais un peu plus à chaque fois que je la regardais. Elle était si douce, si vulnérable, si jeune.. Elle allait regretter de se laisser aller à tuer ainsi encore et encore sans s’arrêter. C’était bien pour ça que nous étions ici. Le taux de criminalité la nuit par ici est exceptionnel et ce, malgré la présence de la prison toute proche de nous.
La prison, voilà qui était une excellente idée en fait. Je me suis tourné dans sa direction, ses haut murs dépassant des basses maisons du quartier un peu comme une forteresse dépassant des arbres. Elle aurait beaucoup moins de scrupules et de regrets à massacrer des hommes qui ont déjà eu leur chance et ont refusé de faire le bien. C’était de cette façon que je me nourrissais le plus souvent au pays, en chassant ceux qui avaient été condamné à mort pour leurs crimes. C’était ma foi bien plus amusant de chasser un humain qui se prenait pour un véritable monstre ou qui en était un au travers de certains de ses actes.
La jeune était prête à me sauter à la gorge si je l’approchais d’avantage. J’aurais pu me laisser tenter et la maîtriser sans mal avec ma force, mais j’ai préféré lui faire un petit signe de tête pour lui montré la prison derrière moi. C’était une invitation à plus de barbarie encore, sans le moindre ménagement de notre part pour ces humains. Je commençais à courir en direction de la prison, bien convaincu qu’elle allait me suivre. Quelques baffes bien placées ont suffit à nous ouvrir la voie vers l’intérieur de ces murs renfermants les pires criminels de tout Paris. Nous allions pouvoir juger un peu qui d’eux ou nous étaient vraiment les plus dangereux. Je laissais ma compagne de jeu entrer dans la prison tandis que j’usais de ma vitesse pour aller rapidement jusqu’aux commandes pour ouvrir les cellules et déclencher une émeute dans les murs de ce bâtiment sombre et froid.
Des lumières rouges tournaient ici et là dans les couloirs, tranchant l’obscurité des couloirs de la prison, habillant étrangement de rouge et de noir en guise de nouvelles teintes pour définir tout ce que nous pouvions voir. Les prisonniers étaient littéralement déchaînés dans les couloirs, se ruant sur les gardiens qui se retranchaient derrière des portes sécurisées. Je me demandais si ma compagne de jeu prenait du plaisir en ce moment là où elle était dans la prison. Pour ma part je me suis avancé au milieu des gardiens pour ouvrir la porte au prisonniers affichant déjà un rictus sinistre en me voyant botter le cul de leurs geôliers. Toutefois ils ont déchanté lorsqu’avec un sourir carnassier j’avais presque séparé la tête du corps de l’un d’eau d’un revers de griffes nonchalant. Certain se sont enfuis, mais fort heureusement, beaucoup plus sont restés, armés de tout ce qu’ils avaient pu trouver dans leur révolte. L’un d’eux avait même un flingue dont il vida le chargeur sur ma personne. S’il avait visé la tête, il aurait au moins pu donner quelques minutes de répit à ses amis. Mais ce ne fut pas le cas. J’ai saisi et arraché son bras tenant encore le pistolet avant de le jeter derrière moi. J’ai saisi un de ses camarade évadés et j’ai utilisé mon soin empathique. Le corps de cet homme s’est troué tout seul pendant que mes plaies par balles ont disparu, le faisant se vider de son sang sur le sol.
Il me fallait retrouver Jessica dans les couloirs de cette prison dont nous peignons les murs avec le sang de ses pensionnaires. Allais-je la retrouver comme une furie ?
Peut-être que mon envie de rassasier sa soif de sang et de vengeance de la sorte n’était pas la bonne idée en fin de compte. Après tout, j’allais peut être la faire vraiment basculer dans une vie sombre et remplie de remords à lui faire tuer autant de gens comme ça. Mais j’étais convaincu que tuer des meurtriers serait très cathartique pour elle.
Ce soir, il n’y aurait aucune limite à notre soif et Paris se réveillerait avec l’un des carnage les plus inexpliqué de son histoire...
“Le Rouge et le Noir”
© Etilya sur DK RPG
Jess Duchannes#100347#100347#100347#100347#100347#100347#100347
Vampire Level B - Clan di Altiero
Race : Vampire Level B
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Dim 14 Avr 2019 - 12:18
Dominée par mon instinct et cette personnalité chez moi que je ne connaissais pas, je suivis mon partenaire d’un pas lent, visiblement il avait un plan et j’étais plus que ravie de le rejoindre dans cette nouvelle partie de chasse. Dans la prison? Alors que j’avançais calmement, un sourire des plus mortels étira mes lippes rouges. Je me moquais bien du sort qu’il réservait aux gardes, même si je remarquais qu’ils étaient encore en vie alors que je les enjambai, nonchalante, avant de pénétrer dans le sanctuaire des condamnés. Bradley s’était arrangé d’une manière ou d’une autre à semer la zizanie dans les couloirs. Les bras croisés en spectatrice, je le laissais nous débarrasser des hommes en fonction, j’étais encore assez respectueuse de l’espèce humaine pour ne pas faire de mal aux gardiens, au combien il m’était difficile de me contenir. Alors que Bradley semblait prendre un malin plaisir à nous ouvrir la voie dans l'effervescence agitée des prisonniers, je cherchais les cellules où devaient être enfermés les plus nuisibles de l’espèce humaine. J’hésitais à faire demi tour lorsqu’une série de coup de feu résonna dans l’édifice, je restai immobile une seconde avant de reprendre ma route pendant que des cris d’effroi reprirent, rythmèrent mes pas dans les couloirs sinueux.
Bien entendu, j’eu le droit à quelques rencontres fortes agréables en chemin. Le premier évadé m’avait mal jugée et pensait pouvoir me défaire à main nue. Je claquais ma langue contre mon palais tout en secouant la tête. Abjecte créature, lui ne méritait pas ma miséricorde, ni même le plaisir de sentir mes lèvres contre sa peau souillée. Je me contentais alors de tout simplement d’un coup de poignet pour envoyer valser son crâne contre le mur de pierre. Au suivant? Dans cette danse macabre, je me retrouvais je ne sais où, dans une intersection cruciforme à empiler les meurtriers, pédophiles et autres monstres de la société sans oublier de prendre mon dû pour la majorité d’entre eux. Contrairement à ceux que j’avais le plus en horreur, je laissai, pour ma part la majorité de mes victimes en vie, inconscient et dans un état pitoyable, c’était clairement cruel de ne pas leur répondre à leur prière pathétique mais je n’étais pas un ange de la mort, j’étais un démon de la pire espèce et je n’avais aucune trace de magnanimité en moi. Pour la plupart, je voulais qu’ils se souviennent de l’horreur qu’ils avaient vu, de la peur qui avaient paralysée leur corps alors que je me mouvais tel un phantasme sinistre à la lueur du soir, qu’ils se confondent en victime pour subir le même sort que les leurs.
J’avais pourtant toujours ce désir latent, juste là, sous ma peau qui n’était pas satisfait et dans ma folie sanguinaire, j’étais incapable de déterminer son souhait. Que me fallait-il de plus? L’adrénaline dans mes veines était encore trop fade. Hmm. Ce n’est qu’une fois un colosse immense au fond du couloir que je pu mettre le doigt sur ce besoin indescriptible. J’avais semé le chaos autour de moi mais en réalité, mon âme ne voulait que s’exprimer, bien que restaurée, je n’étais toujours pas suffisamment vivante. Et pour y remédier, je n’avais qu’une seule chose à faire, craindre de mourir et ce pour de bon cette fois.
Je fis signe de l’index à mon nouvel ami de s’approcher et bien entendu, ce fou était comme tous les autres, éblouit et éconduit par mon allure esseulée et fragile. Sans faire tomber mon regard, je déchirais un pan du côté de ma robe, qui était miraculeusement encore intacte, afin de libérer mes jambes de l’étau du tissu noir. Je remarquais sans mal l’oeillade lugubre de l’évadé sur ma silhouette. Sérieusement? Il n’avait pas remarqué que j’avais d’un coup de main balayé les corps de part et d’autre de l’allée? Agacée, je levais les yeux au ciel avant de porter le premier coup, alimenté par ma colère. Il esquiva. Bien, lui semblait une technique plus approfondie que les autres et malgré sa stature imposante, il était assez rapide dans ses gestes. J’étais bien évidement plus fluide que lui mais sa force brute pouvait peut-être prétendre à celle d’un vampire lamba. Ce que je n’étais pas, dommage pour lui. Nous échangions quelques coups, tous de plus en plus puissant et précis mais sans vraiment réussir à atteindre l’autre. Quel ennui… Moi qui n’avait jamais eu à me battre, je m’en sortais haut la main contre ce criminel. Quelle déception… Alors que j’étais déjà prête à lui donner le coup finale car déjà lassée, il me surprit par une clé de bras, bloquant l'articulation de mon coude, encore un peu et il me cassait le bras. D’un bon, je pris appuis contre le mur en face de nous pour le pousser de toute ma force contre celui opposé. Il ne lâcha pas mon bras mais je pu cependant me replacer dans un angle suffisamment confortable pour bouger. Au même moment, il entoura son bras autour de mes côtés et serra d’un coup sec pour me couper douloureusement le souffle avant de me repousser sur le sol. Grosse erreur. En me redressant, j’envoyais mon poing directement contre sa mâchoire. Je devinais ses os se fracturer sous mes phalanges au moment de l’impact. Après cet unique coup, le colosse s'effondra dans la poussière. Quoi c’était tout?
Choquée et déçue, je restais plantée là, à le regarder perdre connaissance. Bon décidément, il n’était pas le bon candidat. Frustrée, je rebroussai chemin en quête de Bradley quand un nouvel assaillant me plaqua sans ménagement au sol. Après avoir réalisé que j’étais avec le monstre là bas, il poussa un cri aigu avant de m’abandonner pour prendre la poudre d'escampette. Un autre en profita pour bondir sur moi avant que je ne me redresse. Diantre qu’il était lourd celui-là. Avant qu’il ne lève la main sur moi, je l’envoyais se fracasser contre le plafond d’un coup de genou bien placé. Hilare, je restais couchée, prise d’un rire dénuée de gaîté alors que je pouvais sentir la présence du level A tout près de moi. Je tendais la tête en arrière et découvrais sa hauteur… à l’envers… Merde alors. C’était marrant de le voir la tête en bas.
Une chose étant certaine, si j'avais découvert plutôt les effets d'une surconsommation de sang, je m'y serais noyée bien avant.
Bien entendu, j’eu le droit à quelques rencontres fortes agréables en chemin. Le premier évadé m’avait mal jugée et pensait pouvoir me défaire à main nue. Je claquais ma langue contre mon palais tout en secouant la tête. Abjecte créature, lui ne méritait pas ma miséricorde, ni même le plaisir de sentir mes lèvres contre sa peau souillée. Je me contentais alors de tout simplement d’un coup de poignet pour envoyer valser son crâne contre le mur de pierre. Au suivant? Dans cette danse macabre, je me retrouvais je ne sais où, dans une intersection cruciforme à empiler les meurtriers, pédophiles et autres monstres de la société sans oublier de prendre mon dû pour la majorité d’entre eux. Contrairement à ceux que j’avais le plus en horreur, je laissai, pour ma part la majorité de mes victimes en vie, inconscient et dans un état pitoyable, c’était clairement cruel de ne pas leur répondre à leur prière pathétique mais je n’étais pas un ange de la mort, j’étais un démon de la pire espèce et je n’avais aucune trace de magnanimité en moi. Pour la plupart, je voulais qu’ils se souviennent de l’horreur qu’ils avaient vu, de la peur qui avaient paralysée leur corps alors que je me mouvais tel un phantasme sinistre à la lueur du soir, qu’ils se confondent en victime pour subir le même sort que les leurs.
J’avais pourtant toujours ce désir latent, juste là, sous ma peau qui n’était pas satisfait et dans ma folie sanguinaire, j’étais incapable de déterminer son souhait. Que me fallait-il de plus? L’adrénaline dans mes veines était encore trop fade. Hmm. Ce n’est qu’une fois un colosse immense au fond du couloir que je pu mettre le doigt sur ce besoin indescriptible. J’avais semé le chaos autour de moi mais en réalité, mon âme ne voulait que s’exprimer, bien que restaurée, je n’étais toujours pas suffisamment vivante. Et pour y remédier, je n’avais qu’une seule chose à faire, craindre de mourir et ce pour de bon cette fois.
Je fis signe de l’index à mon nouvel ami de s’approcher et bien entendu, ce fou était comme tous les autres, éblouit et éconduit par mon allure esseulée et fragile. Sans faire tomber mon regard, je déchirais un pan du côté de ma robe, qui était miraculeusement encore intacte, afin de libérer mes jambes de l’étau du tissu noir. Je remarquais sans mal l’oeillade lugubre de l’évadé sur ma silhouette. Sérieusement? Il n’avait pas remarqué que j’avais d’un coup de main balayé les corps de part et d’autre de l’allée? Agacée, je levais les yeux au ciel avant de porter le premier coup, alimenté par ma colère. Il esquiva. Bien, lui semblait une technique plus approfondie que les autres et malgré sa stature imposante, il était assez rapide dans ses gestes. J’étais bien évidement plus fluide que lui mais sa force brute pouvait peut-être prétendre à celle d’un vampire lamba. Ce que je n’étais pas, dommage pour lui. Nous échangions quelques coups, tous de plus en plus puissant et précis mais sans vraiment réussir à atteindre l’autre. Quel ennui… Moi qui n’avait jamais eu à me battre, je m’en sortais haut la main contre ce criminel. Quelle déception… Alors que j’étais déjà prête à lui donner le coup finale car déjà lassée, il me surprit par une clé de bras, bloquant l'articulation de mon coude, encore un peu et il me cassait le bras. D’un bon, je pris appuis contre le mur en face de nous pour le pousser de toute ma force contre celui opposé. Il ne lâcha pas mon bras mais je pu cependant me replacer dans un angle suffisamment confortable pour bouger. Au même moment, il entoura son bras autour de mes côtés et serra d’un coup sec pour me couper douloureusement le souffle avant de me repousser sur le sol. Grosse erreur. En me redressant, j’envoyais mon poing directement contre sa mâchoire. Je devinais ses os se fracturer sous mes phalanges au moment de l’impact. Après cet unique coup, le colosse s'effondra dans la poussière. Quoi c’était tout?
Choquée et déçue, je restais plantée là, à le regarder perdre connaissance. Bon décidément, il n’était pas le bon candidat. Frustrée, je rebroussai chemin en quête de Bradley quand un nouvel assaillant me plaqua sans ménagement au sol. Après avoir réalisé que j’étais avec le monstre là bas, il poussa un cri aigu avant de m’abandonner pour prendre la poudre d'escampette. Un autre en profita pour bondir sur moi avant que je ne me redresse. Diantre qu’il était lourd celui-là. Avant qu’il ne lève la main sur moi, je l’envoyais se fracasser contre le plafond d’un coup de genou bien placé. Hilare, je restais couchée, prise d’un rire dénuée de gaîté alors que je pouvais sentir la présence du level A tout près de moi. Je tendais la tête en arrière et découvrais sa hauteur… à l’envers… Merde alors. C’était marrant de le voir la tête en bas.
Une chose étant certaine, si j'avais découvert plutôt les effets d'une surconsommation de sang, je m'y serais noyée bien avant.
“Le Noir et le Rouge”
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Jeu 18 Avr 2019 - 12:35
C’était une de ces nuit qui allait marquer l’esprit des gens. Le bain de sang sinistre que nous laissions derrière notre passage était à n’en pas douter un sens précédent dans l’histoire de cette petite et c’était presque amusant de voir enfin qu’elle pensait à autre chose cette nuit. C’était sans doute la première fois depuis l’assassinat de ses parents qu’elle devait se sentir véritablement en vie sans l’once d’un remord quelconque et futile à l’esprit.
Il y aurait sûrement un nom pour ce qu’elle traverse. Je ne doutais pas que des gens comme ce Freud finirons par trouver un qualificatif et à décrire le mécanisme qui faisait qu’elle se sentait coupable d’avoir survécu et pas ses parents en ayant été présente lors d’une même carnage. Ici, il n’y avait plus de parents, juste elle et des assassins, ainsi que l’appel du sang qui battement le rythme de ses pas et celui des fracas de ses poings contre les prisonniers en fuite dans ces couloirs sombres et glauques.
La valse des gerbes de sang était entamée depuis déjà longtemps, appuyée par la symphonie des os brisés et des hurlements bestiaux. Les humains avaient dû déjà faire en sorte qu’on envoie des renforts à la prison et il nous fallait donc partir, sans quoi devrions tuer des gardiens sans aucune raisons chose qu’elle se refuserait à faire et qui détruirait sans aucun doute la fête que nous avions déclenché ici.
Je mis la main sur la petite dans un couloir, elle me regardait la tête en bas et semblait presque sans amuser. Elle était radieuse. Enfin c’était mon avis, car beaucoup d’autre aurait vu en elle une véritable furie avec du sang partout sur elle et autour de la bouche, comme un monstre assoiffé de sang, mais pas moi. Je voyais très bien en elle la bête blessée qui avait besoin d’extérioriser sa colère un bon coup pour franchir le cap du deuil douloureux et ne plus tenter de s’autodétruire.
Comme je l’avais prévu, l’alarme extérieure qui se mit à retentir m’indiquait que les humains allaient bientôt prendre d’assaut la prison. Je saisi Jessica pour la remettre droite sur ses jambes devant moi, essuyant du bout du doigt ses lèvres maculées de sang frais. Nous étions à l’ouest de la prison, ce qui signifiait que le mur qui nous séparait du dehors nous séparait surtout d’une chute dans la Seine.
D’un ton amusé, je prise de l’élan pour abattre le mur et faire un grand trou de sorti avant de me retourner vers elle avec malice.
Pendant cette chute libre qui ne dura pas longtemps, j’eus l’audace nouvelle de lui voler un baiser sanglant, moins passionné, plus tendre, plus sentimentale peut-être qui cessa à l’impacte brutale avec l’eau. C’était comme une douche froide, mais avec beaucoup plus de force, un réveil soudain de notre rêve, de cette soirée funeste où tant de gens méritant la mort l’ont connu de la pire des façons qui soit.
Nous étions là, dans l’eau froide d’un fleuve dédié aux amoureux dans cette ville célèbre et magnifique. Nous dérivions portés par le courant lent et immuable, un peu comme le symbole de nos propres existences du moment. Nous étions deux à déambuler sans comprendre pourquoi dans un monde devenu tellement vaste qu’il donnait le vertige lorsqu’on prenait un moment pour s’arrêter et faire le point. Il n’y avait pas grand chose à dire maintenant que nous avions donné libre cours à notre sauvagerie profonde, l’eau lavant notre péché comme une absolution de la nature elle-même acceptant ce que nous avons fait par nature.
Je ne savais pas encore trop comment cela allait finir, mais la soirée était déjà trop amorcée pour éviter un dénouement prochain. Nous pouvions commencer à voir que le ciel connaissait un lent éclaircissement. Nous étions loin de l’aube, mais d’ici deux petites heures, riens n’était moins sûr.
Il y aurait sûrement un nom pour ce qu’elle traverse. Je ne doutais pas que des gens comme ce Freud finirons par trouver un qualificatif et à décrire le mécanisme qui faisait qu’elle se sentait coupable d’avoir survécu et pas ses parents en ayant été présente lors d’une même carnage. Ici, il n’y avait plus de parents, juste elle et des assassins, ainsi que l’appel du sang qui battement le rythme de ses pas et celui des fracas de ses poings contre les prisonniers en fuite dans ces couloirs sombres et glauques.
La valse des gerbes de sang était entamée depuis déjà longtemps, appuyée par la symphonie des os brisés et des hurlements bestiaux. Les humains avaient dû déjà faire en sorte qu’on envoie des renforts à la prison et il nous fallait donc partir, sans quoi devrions tuer des gardiens sans aucune raisons chose qu’elle se refuserait à faire et qui détruirait sans aucun doute la fête que nous avions déclenché ici.
Je mis la main sur la petite dans un couloir, elle me regardait la tête en bas et semblait presque sans amuser. Elle était radieuse. Enfin c’était mon avis, car beaucoup d’autre aurait vu en elle une véritable furie avec du sang partout sur elle et autour de la bouche, comme un monstre assoiffé de sang, mais pas moi. Je voyais très bien en elle la bête blessée qui avait besoin d’extérioriser sa colère un bon coup pour franchir le cap du deuil douloureux et ne plus tenter de s’autodétruire.
Comme je l’avais prévu, l’alarme extérieure qui se mit à retentir m’indiquait que les humains allaient bientôt prendre d’assaut la prison. Je saisi Jessica pour la remettre droite sur ses jambes devant moi, essuyant du bout du doigt ses lèvres maculées de sang frais. Nous étions à l’ouest de la prison, ce qui signifiait que le mur qui nous séparait du dehors nous séparait surtout d’une chute dans la Seine.
D’un ton amusé, je prise de l’élan pour abattre le mur et faire un grand trou de sorti avant de me retourner vers elle avec malice.
Bradley ▬ Il me semble que tout à l’heure il était trop tôt pour un bain dans la Seine, mais maintenant...Sans crier garde, je me saisi de la demoiselle avant de nous précipiter tout les deux dans le vide vers l’eau tout en faisant en sorte de la prendre tout contre moi pour lui épargner le choc contre l’eau et le prendre pour moi.
Pendant cette chute libre qui ne dura pas longtemps, j’eus l’audace nouvelle de lui voler un baiser sanglant, moins passionné, plus tendre, plus sentimentale peut-être qui cessa à l’impacte brutale avec l’eau. C’était comme une douche froide, mais avec beaucoup plus de force, un réveil soudain de notre rêve, de cette soirée funeste où tant de gens méritant la mort l’ont connu de la pire des façons qui soit.
Nous étions là, dans l’eau froide d’un fleuve dédié aux amoureux dans cette ville célèbre et magnifique. Nous dérivions portés par le courant lent et immuable, un peu comme le symbole de nos propres existences du moment. Nous étions deux à déambuler sans comprendre pourquoi dans un monde devenu tellement vaste qu’il donnait le vertige lorsqu’on prenait un moment pour s’arrêter et faire le point. Il n’y avait pas grand chose à dire maintenant que nous avions donné libre cours à notre sauvagerie profonde, l’eau lavant notre péché comme une absolution de la nature elle-même acceptant ce que nous avons fait par nature.
Bradley ▬ Si cela vous va Jessica… vous serez mon hôte pour ce soir.. je ne vais pas vous laisser rentrer chez vous avec une robe trempée.Nous avons nagé vers la berge et avec ma force, malgré l’eau, je l’ai doucement pris par les fesse pour la pousser d’un coup et la faire bondir sur le haut du trottoire avant de m'accrocher à un anneau et bondir à mon tour à ses côtés.
Je ne savais pas encore trop comment cela allait finir, mais la soirée était déjà trop amorcée pour éviter un dénouement prochain. Nous pouvions commencer à voir que le ciel connaissait un lent éclaircissement. Nous étions loin de l’aube, mais d’ici deux petites heures, riens n’était moins sûr.
“Game Over”
© Etilya sur DK RPG
Jess Duchannes#101348#101348#101348#101348#101348#101348#101348
Vampire Level B - Clan di Altiero
Race : Vampire Level B
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Dim 11 Aoû 2019 - 20:01
Paris peinte en noir et rouge
Feat Bradley Dwight Hodgkin & Jess Duchannes
Noyée dans l’euphorie du sang, j’étais littéralement dans un état second. Le retour du sang pur en accentua l’effet, comme si mon instinct le plus bestiale avait pris le dessus, reconnaissant et se soumettant ainsi à la créature supérieur qu’il était. Sans doute était-ce la douleur qui m’avait fait franchir cette ligne, la séparation entre moi et le monstre en sommeil tout au fond de mon être, mais par la seule présence de Bradley, je n’étais pas complètement incontrôlable. Je ne luttais pas contre cette voix démoniaque dans ma tête, l’appel du vampire, cette douce mélodie me guidait dans les ténèbres.
Malgré ma mine, je ne manquais pas le regard de l’homme sans âge. Sans doute avais-je le même à son égard. Encore une fois je suppose, j’éprouvais ce profond respect et presque cette crainte à son encontre, guidée par ma nature. Son visage était taché de sang, ses lèvres et son menton laissaient deviner qu’une certaine quantité de sang y avait coulé. Ses yeux assombris brillaient dans la pénombre du couloir, à l’instant de ceux d’un animal sauvage. C’était enchanteur d’assister à un tel spectacle, c’était… un privilège. Un terrible honneur.
La sirène incessante de l’alarme allait me rendre folle, pourtant, j’éclatais de rire, ravie d’avoir pu semer la panique dans le bâtiment. Inconsciente du temps perdu dans mes pensées, mes esprits me reviennent sous la prise puissante de sa main sur mon bras afin de me redresser. Ivre, je chancelais tout de même un peu, je n’avais jamais autant goûter au sang humain, était-il possible que je n’en sois rendue malade? Un peu comme avec l’alcool pour les humains? Je n’avais pas manqué non plus son geste presque trop tendre dans un moment pareil. Je l’observais, les cils battants, sans comprendre immédiatement, comment il était parvenu à détruire le mur qui nous séparer de notre liberté. Je frémis d’anticipation lorsqu’il se retourna vers moi, un dangereux sourire aux lèvres.
Avant que je ne puisse dire un mot, il me plaqua contre lui et nous jetait dans le vide. L’air frais sur mon visage était délicieusement accueilli, tout comme son baiser volé. Ce n’était pas un démonstration de sentiments d’un homme pour une femme, non, c’était plus comme une conclusion, un accord scellé, un plaisir ajouté à cette tuerie laissée derrière nous.
L’impact puissant dans l’eau m’arracha à ses bras, brisant notre échange maculé. Entièrement immergée, le froid de la Seine mordait ma chair, réveillant chaque nerf de mon corps engourdi, chassant d’un claquement de doigts le démon en moi. Pourtant, même après son retrait, je le sentais toujours tapis dans un coin de ma tête, comme si le monstre attendait que je baisse ma garde pour qu’il puisse reprendre le contrôle de nouveau. Remonter à la surface fût pour moi plus brutale que le choc du fleuve. L’air brûlait mes poumons, nourrissant la douleur que j’avais tenté d’étouffer depuis des jours. C’était néanmoins supportable, je parvenais peut-être un peu mieux à y faire face, je me sentais plus forte devant cette guerre qui m’avait tenue à genou jusque là.
Nous dérivions en silence, non loin l’un de l’autre, sur nos gardes malgré tout. Mes sens étaient décuplés, je n’avais aucun mal à rester vigilante et paradoxalement, l’ivresse de la boisson restait latente. Et qu’importe les horreurs que je venais de commettre, cette baignade improvisée était une récompense, le berceau de mon âme. Je me sentais si légère même si mon coeur lui aurait eu tendance à me faire couler au fond du fleuve.
Assez éloignés, Bradley m’aida à sortir de l’eau et d’un geste me porta sur le haut quai, me permettant de retomber sur mes pieds avec élégance malgré notre situation. Alors que je retournais pour lui tendre une main, il bondit avec aisance à son tour sur la rive. Bien évidemment trempée, je tordais distraitement mes cheveux tout en découvrant les alentoures. Sa proposition était plus que bienvenue, je ne voulais pas rester seule, pas encore. Mon heure n’était plus très loin, je voulais savourer cette rencontre autant qu’il m’en était possible. Je voulais ressentir… la vie avant que de finir par céder sous la force noire du deuil pour plusieurs décennies.
Nous avons pris la route pour rejoindre sa péniche, n’importe qui nous croissant ne pourrait s’imaginer nos actes tout juste passés, le fleuve parisien nous avait lavé de nos péchés, nous n’étions que cette femme sauvée de la noyade par cet homme. Je m’accrochais fermement à son bras, en quête de réconfort et ironiquement d’humanité.
Comme deux vieux amis, attendant simplement que la vie nous guide à la mort en arrachant notre âme, pièce par pièce, jusqu’à n’en rien laisser.
Malgré ma mine, je ne manquais pas le regard de l’homme sans âge. Sans doute avais-je le même à son égard. Encore une fois je suppose, j’éprouvais ce profond respect et presque cette crainte à son encontre, guidée par ma nature. Son visage était taché de sang, ses lèvres et son menton laissaient deviner qu’une certaine quantité de sang y avait coulé. Ses yeux assombris brillaient dans la pénombre du couloir, à l’instant de ceux d’un animal sauvage. C’était enchanteur d’assister à un tel spectacle, c’était… un privilège. Un terrible honneur.
La sirène incessante de l’alarme allait me rendre folle, pourtant, j’éclatais de rire, ravie d’avoir pu semer la panique dans le bâtiment. Inconsciente du temps perdu dans mes pensées, mes esprits me reviennent sous la prise puissante de sa main sur mon bras afin de me redresser. Ivre, je chancelais tout de même un peu, je n’avais jamais autant goûter au sang humain, était-il possible que je n’en sois rendue malade? Un peu comme avec l’alcool pour les humains? Je n’avais pas manqué non plus son geste presque trop tendre dans un moment pareil. Je l’observais, les cils battants, sans comprendre immédiatement, comment il était parvenu à détruire le mur qui nous séparer de notre liberté. Je frémis d’anticipation lorsqu’il se retourna vers moi, un dangereux sourire aux lèvres.
Avant que je ne puisse dire un mot, il me plaqua contre lui et nous jetait dans le vide. L’air frais sur mon visage était délicieusement accueilli, tout comme son baiser volé. Ce n’était pas un démonstration de sentiments d’un homme pour une femme, non, c’était plus comme une conclusion, un accord scellé, un plaisir ajouté à cette tuerie laissée derrière nous.
L’impact puissant dans l’eau m’arracha à ses bras, brisant notre échange maculé. Entièrement immergée, le froid de la Seine mordait ma chair, réveillant chaque nerf de mon corps engourdi, chassant d’un claquement de doigts le démon en moi. Pourtant, même après son retrait, je le sentais toujours tapis dans un coin de ma tête, comme si le monstre attendait que je baisse ma garde pour qu’il puisse reprendre le contrôle de nouveau. Remonter à la surface fût pour moi plus brutale que le choc du fleuve. L’air brûlait mes poumons, nourrissant la douleur que j’avais tenté d’étouffer depuis des jours. C’était néanmoins supportable, je parvenais peut-être un peu mieux à y faire face, je me sentais plus forte devant cette guerre qui m’avait tenue à genou jusque là.
Nous dérivions en silence, non loin l’un de l’autre, sur nos gardes malgré tout. Mes sens étaient décuplés, je n’avais aucun mal à rester vigilante et paradoxalement, l’ivresse de la boisson restait latente. Et qu’importe les horreurs que je venais de commettre, cette baignade improvisée était une récompense, le berceau de mon âme. Je me sentais si légère même si mon coeur lui aurait eu tendance à me faire couler au fond du fleuve.
Assez éloignés, Bradley m’aida à sortir de l’eau et d’un geste me porta sur le haut quai, me permettant de retomber sur mes pieds avec élégance malgré notre situation. Alors que je retournais pour lui tendre une main, il bondit avec aisance à son tour sur la rive. Bien évidemment trempée, je tordais distraitement mes cheveux tout en découvrant les alentoures. Sa proposition était plus que bienvenue, je ne voulais pas rester seule, pas encore. Mon heure n’était plus très loin, je voulais savourer cette rencontre autant qu’il m’en était possible. Je voulais ressentir… la vie avant que de finir par céder sous la force noire du deuil pour plusieurs décennies.
Nous avons pris la route pour rejoindre sa péniche, n’importe qui nous croissant ne pourrait s’imaginer nos actes tout juste passés, le fleuve parisien nous avait lavé de nos péchés, nous n’étions que cette femme sauvée de la noyade par cet homme. Je m’accrochais fermement à son bras, en quête de réconfort et ironiquement d’humanité.
Jess ▬ Je n’ai rien à offrir… répétai-je pour la seconde fois ce soir, bien que le message était bien plus explicite que plutôt… J’ai une dette envers vous, Bradley. Je ne l’oublierais pas. Je ne vous oublierais pas.Arrêtant notre course un seconde, je scellais ma promesse par un baiser que je lui volais à mon tour. Peut-être lui aurais-je succombé, dans une autre vie. Je ne lui permettais pas d'approfondir mon geste. Reprenant mes pas, je pinçais les lèvres, une nouvelle ombre sur le visage, je venais de le dire, je n’avais rien à offrir, alors que pourrait-il bien vouloir d’une aristocrate opheline, inconnue, d’un autre clan? Je resongeais à notre étreinte plutôt passionnée sur le pont de son bâteau. C’était, certes, une façon de le remercier et ne serait-ce finalement une immense faveur que de me donner pour la première fois à cet être supérieur? Si, si j’ avais attaché une réelle importance à ce genre de chose. C’était plutôt l’inverse. Je n’étais pas complètement… inexpérimentée, mais je n’avais jamais trouvé celui qui parviendrait à pénétrer mon armure. Et Bradley n’était, malheureusement, pas cet homme. Un lien s’était pourtant né ce soir, c’était étrange, indéchiffrable pour moi en mes heures les plus sombres, mais comme une chaîne invisible, le destin nous avait réuni dans notre dérive.
Comme deux vieux amis, attendant simplement que la vie nous guide à la mort en arrachant notre âme, pièce par pièce, jusqu’à n’en rien laisser.
“Même si cela prend toute la nuit ou cent ans...”
Etilya sur DK RPG
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|