Voyage à travers l'Histoire (18/06/2018)
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Eiko Tsukishima#99653#99653#99653#99653#99653#99653
Sorcier Sang-pur - Spécialiste
Race : Sorcière Sang Pur
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Jeu 10 Jan 2019 - 11:01
Voyage à travers l'Histoire
Feat Shinji Tsukishima & Eiko Tsukishima
C’était une belle journée malgré la fraîcheur mordante du matin. Cela n’avait guère empêcher la sorcière de sortir à l’aube, étroitement couverte par son long manteau et son écharpe noire. Cette dernière avait clos une enquête la veille, une affaire très quelconque mais qui avait eu l’attrait d’une belle rémunération. Il lui était donc possible de prendre un peu de temps pour son plaisir et d’ainsi en profiter. Eiko sortait alors d’un petit salon de thé qu’elle appréciait dans le quartier commerçant, un sac en papier d’une certaine taille appuyé contre elle. L’odeur du thé à la menthe chaud qui s’en dégageait suffisait à lui réchauffer les os ainsi que et surtout la perspective de voir son bien-aimé petit frère. Oh combien, depuis qu’elle savait Alyssa en liberté, un point lui pesait sur l'estomac et qu’elle avait alors quelque peu éviter Shinji, elle était tout à fait capable de prendre sur elle et de ne rien laisser transparaître quant à ses immenses craintes. Le retour de flammes dans cette histoire serait désastreux, qu’importe son issus. Il était tout de même assez cruel de savoir lire le temps sans pour autant être capable de modifier le cours des choses. Tout serait tellement plus aisé, d’un simple retour en arrière elle aurait pu offrir à son frère adoré la vie qu’elle rêvait pour lui. Elle lui aurait épargné la souffrance de s’attacher à un être aussi éphémère que cette humaine. Mais c’était aussi ce qu’elle aimait, le risque, miser tout ce qui lui tenait à coeur afin de se sentir vivante, de ressentir un soupçon d’angoisse chaque seconde.
Une chose était certaine, au combien la détective avait une certaine manie du contrôle, la situation lui avait complètement échappé bien qu’elle l’avait sans doute volontairement laissé le destin s’amuser un peu. Certes, ce sort était extrêmement cruel pour Shinji. Ne serait-elle pas pardonnée un jour d’avoir agit dans le seul intérêt de le protéger? Elle était l’aînée et savait les tourments dans lequel l’attachement du coeur pour un humain pouvait être terrible. Aux yeux de leurs parents mais aussi et surtout pour l’âme.
Le pas léger, Eiko laissa derrière elle cette pointe de regret et se dirigea vers Les Mystères du Monde, la boutique d’antiquité que tenait Shinji. N’est-ce pas subtile? La soeur et le frère engageaient d’une façon ou d’une autre dans l’histoire, le passé, le temps qui passe. Sans doute était-ce pour cela qu’elle aimait rester des heures entières s’il lui permettait dans son repère. Comme à son habitude et avant même de lancer un regard à l’intérieur de la boutique, la sorcière se perdait dans la contemplation des dernières trouvailles qu’avait pu faire le propriétaire.
Ils n’étaient peut-être plus aussi proche qu’elle l’aurait souhaité, puisqu’elle avait elle-même fait en sorte de mettre cette distance entre eux, elle reconnaissait pourtant le talent de son cadet dans son art. Après tout, elle serait toujours fière de lui, qu’importe ce qu’il entreprenait. Après plusieurs minutes dehors, elle poussa enfin la porte du magasin. La clochette retentit discrètement mais suffisamment fort pour que l’on puisse l’entendre de l’arrière boutique. D’un seul coup d’oeil, la jeune femme devinait que son benjamin était dans l'antichambre, certainement en train de faire un inventaire.
Elle flâna alors vers le bureau pour y laisser son paquet, le son de ses pas sur le parquet brun résonnait. Elle n’avait nullement besoin de faire connaître sa présence, il savait que c’était elle. Avant même qu’il ne la rejoigne, la sorcière découvrait les petites merveilles sur les étalages. Quel dommage d’avoir d’aussi beaux objets chargés d’histoire alors que la race humaine ne les méritaient tout pas par le simple fait qu’ils n’avaient pas conscience de la richesse de ceux-ci. Mais la véritable richesse de cet endroit n’était en aucun cas à la vue de tous. Dans la pièce derrière se tenait les véritables trésors. Des objets magiques, parfois même dangereusement puissants s’ils tombaient entre de mauvaises mains. Un rictus naquit sur ses lèvres à la simple illusion que des babioles à premières vues pouvaient receler. Et c’est enfin que Shinji lui apparut, le nez plongeait dans un registre, tapotant l’index sur son stylo, très concentré sur son travail.
Une chose était certaine, au combien la détective avait une certaine manie du contrôle, la situation lui avait complètement échappé bien qu’elle l’avait sans doute volontairement laissé le destin s’amuser un peu. Certes, ce sort était extrêmement cruel pour Shinji. Ne serait-elle pas pardonnée un jour d’avoir agit dans le seul intérêt de le protéger? Elle était l’aînée et savait les tourments dans lequel l’attachement du coeur pour un humain pouvait être terrible. Aux yeux de leurs parents mais aussi et surtout pour l’âme.
Le pas léger, Eiko laissa derrière elle cette pointe de regret et se dirigea vers Les Mystères du Monde, la boutique d’antiquité que tenait Shinji. N’est-ce pas subtile? La soeur et le frère engageaient d’une façon ou d’une autre dans l’histoire, le passé, le temps qui passe. Sans doute était-ce pour cela qu’elle aimait rester des heures entières s’il lui permettait dans son repère. Comme à son habitude et avant même de lancer un regard à l’intérieur de la boutique, la sorcière se perdait dans la contemplation des dernières trouvailles qu’avait pu faire le propriétaire.
Ils n’étaient peut-être plus aussi proche qu’elle l’aurait souhaité, puisqu’elle avait elle-même fait en sorte de mettre cette distance entre eux, elle reconnaissait pourtant le talent de son cadet dans son art. Après tout, elle serait toujours fière de lui, qu’importe ce qu’il entreprenait. Après plusieurs minutes dehors, elle poussa enfin la porte du magasin. La clochette retentit discrètement mais suffisamment fort pour que l’on puisse l’entendre de l’arrière boutique. D’un seul coup d’oeil, la jeune femme devinait que son benjamin était dans l'antichambre, certainement en train de faire un inventaire.
Elle flâna alors vers le bureau pour y laisser son paquet, le son de ses pas sur le parquet brun résonnait. Elle n’avait nullement besoin de faire connaître sa présence, il savait que c’était elle. Avant même qu’il ne la rejoigne, la sorcière découvrait les petites merveilles sur les étalages. Quel dommage d’avoir d’aussi beaux objets chargés d’histoire alors que la race humaine ne les méritaient tout pas par le simple fait qu’ils n’avaient pas conscience de la richesse de ceux-ci. Mais la véritable richesse de cet endroit n’était en aucun cas à la vue de tous. Dans la pièce derrière se tenait les véritables trésors. Des objets magiques, parfois même dangereusement puissants s’ils tombaient entre de mauvaises mains. Un rictus naquit sur ses lèvres à la simple illusion que des babioles à premières vues pouvaient receler. Et c’est enfin que Shinji lui apparut, le nez plongeait dans un registre, tapotant l’index sur son stylo, très concentré sur son travail.
Eiko ▬ Alors monsieur le chasseur de trésor, rien ne manque à l’appel?Avant qu’il ne puisse lui dire quoique ce soit, elle s’avança vers lui et l’enlaça tendrement dans ses bras, mais pas trop longtemps. Elle se dégagea ensuite pour l’observer minutieusement. Il avait tout de même l’air lâs. Comme toujours. La sorcière fit mine de lui arranger une mèche de ses cheveux et d’ajuster sa tenue, comme leur mère avait l’habitude de faire, même si venant d’Eiko, malgré les apparences, ce geste envoyait bien plus d’affection.
Eiko ▬ Comment vas-tu?
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Shinji Tsukishima#99688#99688#99688#99688#99688#99688#99688
Sorcier Sang-pur - Spécialiste - Sentinelle
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Dim 13 Jan 2019 - 0:29
D’un air déterminé, Shinji se dresse devant les rayons de l’arrière-boutique. Trop longtemps il a négligé son travail ici, laissant le stock s’accumuler sans en noter les références. Il faut dire qu’entre ses devoirs de Sentinelle, la filature d’un vampire, et son investissement dans l’affaire des lycans, il n’a pas eu beaucoup de temps pour s’occuper de sa boutique, dernièrement. Résultat, il a favorisé la clientèle. Et l’inventaire, lui, attend sagement depuis des mois. Aujourd’hui, il doit bien se rendre à l’évidence : il ne peut plus attendre. Certains objets ici sont de précieuses et puissantes reliques d’un ancien temps. S’ils tombaient entre de mauvaises bien, les conséquences pourraient être désastreuses. Il doit donc noter scrupuleusement chaque antiquité surnaturelle qui entre et sort par cette porte, et faire le compte tous les mois. Et justement, ça doit bien faire trois ou quatre mois qu’il n’en a rien fait. Et maintenant, la tâche lui paraît colossale. Misère.
Il tient dans son bras gauche le lourd registre des Mystères du Monde ; celui-ci est d’ordinaire soigneusement entreposé dans un coffre-fort, protégé lui-même par un enchantement. Il l’a ressorti pour s’atteler au travail scrupuleux qui l’attend. Dans son autre main, il sert son fidèle stylo. Avant toute chose, il note la date du jour en haut de la page. Le sorcier prend une profonde inspiration pour se donner du courage et rassembler l’énergie qu’il va devoir dépenser. Puis il s’avance jusqu’à la première rangée. Après un rapide coup d’oeil à l’étiquette, il reporte le nom de l’article, puis sa provenance, la date de son arrivée ici et son degré d’importance -de commun à légendaire, pour les plus rares. Puis il passe à l’objet suivant, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il en perde la notion du temps.
Une sonnette retentit dans la boutique principale, l’obligeant à lever le nez de son ouvrage. Tiens, il pensait avoir verrouillé la porte… Il a dû oublier, l’esprit tourné vers le travail qui l’attendait. Le dos tourné à l’entrée, il n’a pas de visuel sur la personne qui fait son entrée. Il se serait retourné, s’il n’avait pas reconnu aussitôt le pas de la visiteuse. Assuré, posé et dynamique. Il ne peut s’agir que de sa soeur, Eiko. Elle fait une pause, probablement au niveau de son bureau, puis il l’entend se rapprocher de l’arrière-boutique. A présent rassuré sur l’identité de l’intruse, il se reconcentre sur son travail. Son index tapote machinalement le stylo qu’il tient, un vieux tic qu’il tient de ses études à l’école de magie. La voix de sa soeur, claire et un soupçon taquine, chasse le silence qui régnait jusqu’à présent en maître dans la pièce. Il n’a pas le temps d’ouvrir la bouche qu’il sent son étreinte se refermer sur lui.
L’espace d’un instant, son expression sérieuse et concentrée s’estompe, au profit d’une pointe de tendresse. Ainsi prisonnier des bras de son aînée, il se détend légèrement, réalisant qu’il était jusque là un peu raide. Il lui aurait rendu son étreinte s’il n’avait pas les bras chargé. L’instant ne dure que quelques secondes ; ni l’un ni l’autre n’a jamais été très tactile ; ce genre de démonstration d’affection, ils ne se le permettent qu’en privé. Il se tourne alors vers elle pour poser son regard doré dans le sien. Elle ne peut s’empêcher de le recoiffer et de le rhabiller, ce qui lui arrache un sourire en coin.
▬ On dirait Mère quand tu fais ça. Finalement, tu ne lui es pas si dissemblable que ça.
Bien évidemment, il s’agit d’une petite pique, de celles qu’il s’accorde rarement, et uniquement avec sa fraternelle. Eiko ressemble physiquement à leur mère, bien sûr ; mais d’un point de vue personnalité, ils sont différents de leurs parents. Là où leur mère est froide et rigide, Eiko est somme toute distante, mais toujours chaleureuse avec son frère, et se permet de temps en temps un peu de plaisanterie. Quant à leur père, un homme sévère et intransigeant, si Shinji se montre aussi sociable que lui, il n’a en revanche pas hérité de son autorité écrasante. Bien sûr, le maître des ténèbres sait se faire obéir, s’il en a besoin. Mais il n’a jamais cherché à s’imposer, ni ne le fait naturellement.
Si le geste d’Eiko épouse les habitudes de leur mère, il n’y a pas la même dimension affective. Tandis que la première y transmet un amour fraternel irréfutable, la seconde s’était toujours contenté de ce qu’il convenait de faire. Ajuster sa veste pour qu’il soit présentable. Le recoiffer pour qu’il ne fasse pas négligé. Tout pour l’apparence et la convenance, rien n’a jamais été affectueux. C’est là la triste réalité, Eiko et Shinji n’ont jamais bénéficié, de la part de leur parent, d’un amour chaleureux qui paraîtrait pourtant normal aux yeux des autres. Le sens du devoir, l’honneur, l’excellence ; c’est tout ce que leur parent leur avait transmis de mieux.
▬ Pour répondre à ta première question, non, il ne manque rien, pour l’instant du moins, et j’espère bien que ça va continuer ainsi. Il ne manquerait plus qu’on m’est subtilisé une relique… Je cherchais juste le pays de l’Enclave qui m’a échangé cet artefact -il désigne un objet ressemblant fortement à une serpe-, il m’échappe depuis le début.
En parler suffit à lui rappeler ; il reporte aussitôt l’origine de l’objet sur le papier, de peur de l’oublier à nouveau. Il relit la page en cours. Ce n’est que la deuxième depuis qu’il a commencé son inventaire ; et d’un regard vers le fond de la pièce, il constate qu’il a encore plusieurs étalages à parcourir avant d’en avoir terminé. Il retient un soupir excédé. Il ne faut pas montrer de découragement devant sa soeur. Il reporte donc son regard sur elle.
▬ Sinon, je vais bien… Autant que possible, compte tenu de la situation actuelle.
C’est faux ; du moins, en partie. Oui, la situation est compliquée, en tant que Sentinelle affairé sur une enquête qui remue la ville entière. Mais non, il ne va pas bien. Il n’a plus assez de temps pour lui, il dort peu la nuit, et mal, en général. Car ses songes sont hantés par son souvenir. Celui d’Alyssa. Mais il ne veut pas en parler avec Eiko. Le sujet est devenu tabou entre eux avec les années.
▬ Et toi ? Tu t’en sors avec ton cabinet de détective privé ?
Shinji fait un pas vers le rayon suivant. Malgré tout l’amour qu’il porte à sa grande soeur, le travail n’attendra pas la fin de leur conversation pour s’effectuer par lui-même...
Il tient dans son bras gauche le lourd registre des Mystères du Monde ; celui-ci est d’ordinaire soigneusement entreposé dans un coffre-fort, protégé lui-même par un enchantement. Il l’a ressorti pour s’atteler au travail scrupuleux qui l’attend. Dans son autre main, il sert son fidèle stylo. Avant toute chose, il note la date du jour en haut de la page. Le sorcier prend une profonde inspiration pour se donner du courage et rassembler l’énergie qu’il va devoir dépenser. Puis il s’avance jusqu’à la première rangée. Après un rapide coup d’oeil à l’étiquette, il reporte le nom de l’article, puis sa provenance, la date de son arrivée ici et son degré d’importance -de commun à légendaire, pour les plus rares. Puis il passe à l’objet suivant, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il en perde la notion du temps.
Une sonnette retentit dans la boutique principale, l’obligeant à lever le nez de son ouvrage. Tiens, il pensait avoir verrouillé la porte… Il a dû oublier, l’esprit tourné vers le travail qui l’attendait. Le dos tourné à l’entrée, il n’a pas de visuel sur la personne qui fait son entrée. Il se serait retourné, s’il n’avait pas reconnu aussitôt le pas de la visiteuse. Assuré, posé et dynamique. Il ne peut s’agir que de sa soeur, Eiko. Elle fait une pause, probablement au niveau de son bureau, puis il l’entend se rapprocher de l’arrière-boutique. A présent rassuré sur l’identité de l’intruse, il se reconcentre sur son travail. Son index tapote machinalement le stylo qu’il tient, un vieux tic qu’il tient de ses études à l’école de magie. La voix de sa soeur, claire et un soupçon taquine, chasse le silence qui régnait jusqu’à présent en maître dans la pièce. Il n’a pas le temps d’ouvrir la bouche qu’il sent son étreinte se refermer sur lui.
L’espace d’un instant, son expression sérieuse et concentrée s’estompe, au profit d’une pointe de tendresse. Ainsi prisonnier des bras de son aînée, il se détend légèrement, réalisant qu’il était jusque là un peu raide. Il lui aurait rendu son étreinte s’il n’avait pas les bras chargé. L’instant ne dure que quelques secondes ; ni l’un ni l’autre n’a jamais été très tactile ; ce genre de démonstration d’affection, ils ne se le permettent qu’en privé. Il se tourne alors vers elle pour poser son regard doré dans le sien. Elle ne peut s’empêcher de le recoiffer et de le rhabiller, ce qui lui arrache un sourire en coin.
▬ On dirait Mère quand tu fais ça. Finalement, tu ne lui es pas si dissemblable que ça.
Bien évidemment, il s’agit d’une petite pique, de celles qu’il s’accorde rarement, et uniquement avec sa fraternelle. Eiko ressemble physiquement à leur mère, bien sûr ; mais d’un point de vue personnalité, ils sont différents de leurs parents. Là où leur mère est froide et rigide, Eiko est somme toute distante, mais toujours chaleureuse avec son frère, et se permet de temps en temps un peu de plaisanterie. Quant à leur père, un homme sévère et intransigeant, si Shinji se montre aussi sociable que lui, il n’a en revanche pas hérité de son autorité écrasante. Bien sûr, le maître des ténèbres sait se faire obéir, s’il en a besoin. Mais il n’a jamais cherché à s’imposer, ni ne le fait naturellement.
Si le geste d’Eiko épouse les habitudes de leur mère, il n’y a pas la même dimension affective. Tandis que la première y transmet un amour fraternel irréfutable, la seconde s’était toujours contenté de ce qu’il convenait de faire. Ajuster sa veste pour qu’il soit présentable. Le recoiffer pour qu’il ne fasse pas négligé. Tout pour l’apparence et la convenance, rien n’a jamais été affectueux. C’est là la triste réalité, Eiko et Shinji n’ont jamais bénéficié, de la part de leur parent, d’un amour chaleureux qui paraîtrait pourtant normal aux yeux des autres. Le sens du devoir, l’honneur, l’excellence ; c’est tout ce que leur parent leur avait transmis de mieux.
▬ Pour répondre à ta première question, non, il ne manque rien, pour l’instant du moins, et j’espère bien que ça va continuer ainsi. Il ne manquerait plus qu’on m’est subtilisé une relique… Je cherchais juste le pays de l’Enclave qui m’a échangé cet artefact -il désigne un objet ressemblant fortement à une serpe-, il m’échappe depuis le début.
En parler suffit à lui rappeler ; il reporte aussitôt l’origine de l’objet sur le papier, de peur de l’oublier à nouveau. Il relit la page en cours. Ce n’est que la deuxième depuis qu’il a commencé son inventaire ; et d’un regard vers le fond de la pièce, il constate qu’il a encore plusieurs étalages à parcourir avant d’en avoir terminé. Il retient un soupir excédé. Il ne faut pas montrer de découragement devant sa soeur. Il reporte donc son regard sur elle.
▬ Sinon, je vais bien… Autant que possible, compte tenu de la situation actuelle.
C’est faux ; du moins, en partie. Oui, la situation est compliquée, en tant que Sentinelle affairé sur une enquête qui remue la ville entière. Mais non, il ne va pas bien. Il n’a plus assez de temps pour lui, il dort peu la nuit, et mal, en général. Car ses songes sont hantés par son souvenir. Celui d’Alyssa. Mais il ne veut pas en parler avec Eiko. Le sujet est devenu tabou entre eux avec les années.
▬ Et toi ? Tu t’en sors avec ton cabinet de détective privé ?
Shinji fait un pas vers le rayon suivant. Malgré tout l’amour qu’il porte à sa grande soeur, le travail n’attendra pas la fin de leur conversation pour s’effectuer par lui-même...
Eiko Tsukishima#99761#99761#99761#99761#99761#99761
Sorcier Sang-pur - Spécialiste
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Mar 22 Jan 2019 - 23:56
Voyage à travers l'Histoire
Feat Shinji Tsukishima & Eiko Tsukishima
Eiko esquissa un sourire forcé et lui lança un regard plutôt expressif. Elle détestait être comparée à sa maternel, bien qu’elles puissent se ressembler sur bien des égards, ce n’était qu’en surface. Aussi glaciale pouvaient-elle être l’une comme l’autre, la fille excellait dans l’air du paraître, bien plus que la mère. Son éducation était une réussite. C’était d’ailleurs étonnant qu’un lien comme celui des enfants Tsukishima puisse exister, ils n’avaient pourtant jamais eu un exemple favorable à l’affection, ils avaient développé une certaine pudeur avec les années mais étaient bien différents de leurs parents.
La jeune femme avait vécu l’arrivée de son petit frère comme une bénédiction, elle doute encore aujourd’hui qu’il en soit conscient mais d’une certaine façon, son statut d’héritier mâle lui avait offert à elle un bouclier, un soutien contre la discipline implacable de leur pureté de sang. C’était bien pour cette même raison qu’elle s’était promise de toujours le protéger en retour. Contre-lui même s’il le fallait. Peut-être même contre elle-même parfois mais c’était là un exercice bien plus difficile et Eiko n’était pas du genre à l’avouer.
L’aînée observa son frère attentivement pendant qu’il répondait hâtivement à ses questions. Oui, il avait beaucoup de travail, elle le savait fort bien, elle était responsable, de loin en collaboration avec le Secret, de ce surmenage. C’était une bonne chose, ainsi il n’avait pas le temps de se perdre dans des pensées tournées vers la petite humaine. La sorcière craignait secrètement le retour inévitable de ce nuisible dans la vie de son cadet, mais comme l’avait souligné Irina-san, il n’avait qu’une seule solution pour éviter leurs retrouvailles et c’était bien là une ligne que la détective ne franchirait jamais.
Alors qu’il porta son attention sur la suite de son inventaire, Shinji ne manqua pas de l’interroger sur son activité. Il n’avait pas perdu de temps avec les questions formelles, il en connaissait déjà les réponses. Le regard attiré par un objet en bronze tibétain, à vu d’oeil, elle répondit brièvement.
Ce petit jeu dura sans doute un très long moment, c’était presque agréable, pendant un instant, Eiko s’était vue éloignée de l’ombre qui pesait sur sa relation future avec son frère. Ainsi, à multiples reprises, Eiko voyagea dans les civilisations passées à travers les âges, partageant ses visions avec Shinij, l’aidant alors à récolter des informations susceptibles de lui échapper pour les cas les plus anciens comme d’autres plus modernes. Cependant, user ainsi de sa magie avait quelques inconvénients, minimes mais parfois inconfortables. Certaines antiquités étaient peut-être insignifiantes et sans le moindre sceaux de protections mais d’autres se montraient plus puissantes, par leur propre sorcellerie ou bien celle insufflée par leurs anciens propriétaires. Eiko ne laissa aucunement ces légères complications transparaître. Elle ne répondait pas aux questions de l’antiquaire avec la même aisance mais le résultat restait le même, elle parvenait toujours à se glisser dans les casses-têtes mystiques pour obtenir ce qu’elle désirait savoir.
Il était inutile de préciser que la plupart du temps, Shinji l'interrompit, énonçant les faits avant qu’elle ne pose le moindre geste. Il était dans son élément et même s’il semblait toujours aussi grognon à chaque fois, il dégageait une certaine fierté sous l'étendu de son savoir. Eiko attendait presque qu’il insiste sur le fait qu’elle usait de la facilité avec son pouvoir et que cela gâtait presque le plaisir. Et il n’aurait pas tort mais sa soeur était une jeune femme impatiente par moment et elle aimait détenir le savoir.
Après l’expertise parfaite de Shinji faite d’une pendule de Neuchâtel datant du dix septième siècle, Eiko se retourna vers lui d’un geste fluide l’obligea à fermer le recueil pour un temps.
La jeune femme avait vécu l’arrivée de son petit frère comme une bénédiction, elle doute encore aujourd’hui qu’il en soit conscient mais d’une certaine façon, son statut d’héritier mâle lui avait offert à elle un bouclier, un soutien contre la discipline implacable de leur pureté de sang. C’était bien pour cette même raison qu’elle s’était promise de toujours le protéger en retour. Contre-lui même s’il le fallait. Peut-être même contre elle-même parfois mais c’était là un exercice bien plus difficile et Eiko n’était pas du genre à l’avouer.
L’aînée observa son frère attentivement pendant qu’il répondait hâtivement à ses questions. Oui, il avait beaucoup de travail, elle le savait fort bien, elle était responsable, de loin en collaboration avec le Secret, de ce surmenage. C’était une bonne chose, ainsi il n’avait pas le temps de se perdre dans des pensées tournées vers la petite humaine. La sorcière craignait secrètement le retour inévitable de ce nuisible dans la vie de son cadet, mais comme l’avait souligné Irina-san, il n’avait qu’une seule solution pour éviter leurs retrouvailles et c’était bien là une ligne que la détective ne franchirait jamais.
Alors qu’il porta son attention sur la suite de son inventaire, Shinji ne manqua pas de l’interroger sur son activité. Il n’avait pas perdu de temps avec les questions formelles, il en connaissait déjà les réponses. Le regard attiré par un objet en bronze tibétain, à vu d’oeil, elle répondit brièvement.
Eiko ▬ Je ne m’ennuis jamais même si je suis très sollicitée par la Criminelle, ces dernier temps. Il y a de plus en plus d’affaires liées aux créatures surnaturelles, les humains sont dépassés.La sorcière lança un regard devant elle avant qu’elle caresse délicatement le métal fort du bout des doigts, l'irresistible envie de découvrir l’histoire de cet artéfact mais elle ne céda pas. Pas tout à fait. Sans dire un mot, la jeune femme abandonna son manteau quelque part, soigneusement plié et verrouilla la porte de la boutique, au passage elle récupéra une paire de gants, en coton, noire, qu’elle enfila. Toujours silencieuse, elle retourna auprès de son cadet, jetta un oeil sur son précieux registre et s’empara avec une infime délicatesse de la relique qu’il étudiait à l’instant. De là, la sorcière pu conter avec une précision déconcertante l’histoire de la médaille qu’elle tenait dans ses mains délicates. Évidemment, pour cette première fois, elle exagéra et donna des détails inutiles mais finit par conclure que ce n’était finalement pas ce qu’elle semblait être, ce n’était pas la médaille le trésor, mais plutôt ce qu’elle ouvrait puisque c’était une clé.
Ce petit jeu dura sans doute un très long moment, c’était presque agréable, pendant un instant, Eiko s’était vue éloignée de l’ombre qui pesait sur sa relation future avec son frère. Ainsi, à multiples reprises, Eiko voyagea dans les civilisations passées à travers les âges, partageant ses visions avec Shinij, l’aidant alors à récolter des informations susceptibles de lui échapper pour les cas les plus anciens comme d’autres plus modernes. Cependant, user ainsi de sa magie avait quelques inconvénients, minimes mais parfois inconfortables. Certaines antiquités étaient peut-être insignifiantes et sans le moindre sceaux de protections mais d’autres se montraient plus puissantes, par leur propre sorcellerie ou bien celle insufflée par leurs anciens propriétaires. Eiko ne laissa aucunement ces légères complications transparaître. Elle ne répondait pas aux questions de l’antiquaire avec la même aisance mais le résultat restait le même, elle parvenait toujours à se glisser dans les casses-têtes mystiques pour obtenir ce qu’elle désirait savoir.
Il était inutile de préciser que la plupart du temps, Shinji l'interrompit, énonçant les faits avant qu’elle ne pose le moindre geste. Il était dans son élément et même s’il semblait toujours aussi grognon à chaque fois, il dégageait une certaine fierté sous l'étendu de son savoir. Eiko attendait presque qu’il insiste sur le fait qu’elle usait de la facilité avec son pouvoir et que cela gâtait presque le plaisir. Et il n’aurait pas tort mais sa soeur était une jeune femme impatiente par moment et elle aimait détenir le savoir.
Après l’expertise parfaite de Shinji faite d’une pendule de Neuchâtel datant du dix septième siècle, Eiko se retourna vers lui d’un geste fluide l’obligea à fermer le recueil pour un temps.
Eiko ▬ Tu as bien avancé, Otōto, accorde-toi une pause. Sois fier de toi.Même pour Shinji, elle ne parvenait à lui faire un compliment digne de ce nom alors depuis leur plus tendre enfance elle avait trouvé un moyen d’exprimer ses pensées de cette façon, c’était comme un code entre eux, le jeune homme sachant parfaitement lire entre les lignes. Sans que ce dernier ne puisse vraiment refuser, Eiko récupéra le paquet qu’elle avait abandonné sur le comptoir et en sortit deux thés. Bien entendu, à son contact, les boissons avaient retrouvé leurs chaleurs passées.
Eiko ▬ Dis-moi, je ne t’ai jamais posé la question mais est-ce que tu aimes travailler pour le Secret? Si on peut employer ce mot. Es-tu satisfait ?En effet, cela ne venait de nul part mais sous son air distant, elle était profondément soucieuse pour lui et au combien il lui était facile de connaître ses moindres faits et gestes, il lui était impossible de lire en lui. Au fond, ce qu’elle cherchait à savoir était s’il avait le moindre soupçon sur ce qu’était devenu son humaine. Elle n’obtiendrait sans doute pas les réponses en cet instant mais elle devait doucement parvenir à se glisser dans sa tête, après avoir laisser une certaine distance s’installer entre eux, la sorcière oeuvrait pour reconstruire ce pont avant qu’il ne soit définitivement détruit par ce qu’elle avait fait.
Eiko ▬ Aller, Shinji, je n’ai de tes nouvelles que par elle.
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Sam 16 Fév 2019 - 16:21
C’est sans surprise qu’elle lui apprend avoir beaucoup de travail sur des affaires lié au surnaturel. Le contraire aurait été étonnant ; avec des lycans fous et la vérité sur les vampires qui s’étend progressivement chez les humains, c’est un sujet de discussion qui agite les esprits. Shinji ne serait même pas surpris d’entendre que certains sollicitent sa soeur par suspicion que leur voisin soit un être surnaturel, sans fondement. La paranoïa gagne peu à peu les habitants de la ville. C’est un problème en soit, car les sorciers doivent redoubler de prudence. Ce qui lui fait par conséquent beaucoup de travail en plus, en tant que Sentinelle.
▬ Ce n’est pas étonnant. Les humains se croient malins, mais dès qu’ils sont confrontés à l’inconnu, ou à une situation inhabituelle, ils perdent leurs moyens. ça se ressent aussi du côté des Sentinelles ; ces derniers temps, nous passons notre temps à signaler des témoins gênants. Et les sorciers qui vivent parmi les humains m’ont déjà exprimé leurs craintes. Certains songent à revenir au plus près de la communauté.
Sa soeur s’éloigne quelques minutes, le temps de se mettre à l’aise et de verrouiller la boutique. Shinji l’en remercie silencieusement ; il serait dommage d’être dérangé en plein inventaire magique par un client impromptu. Il lui jette un regard en coin lorsqu’elle revient, les mains gantées. Elle se saisit délicatement de la relique qu’étudie Shinji et commence à lui conter son histoire, avant de conclure sur sa véritable nature : une clé. Shinji note silencieusement ces informations, un sourcil levé. Il ne le dit pas, mais l’aide de sa soeur lui est précieuse, et il lui en est reconnaissant.
Elle l’assiste ainsi pendant une heure ou deux ; parfois, il n’attend même pas qu’elle commence son analyse, ayant déjà conclu de lui-même grâce à ses propres connaissances. Il se surprend à apprécier ce moment de partage avec sa soeur, presque intime. Cela fait bien longtemps qu’ils n’avaient pas passé autant de temps ensemble de cette façon. ça lui fait d’autant plus de bien qu’il a souffert de la distance qui s’est installée entre eux ces dernières années. Shinji termine l’enregistrement d’une vieille pendule et s’apprête à enchaîner sur la suivante, lorsque sa soeur pose une main ferme sur la quatrième de couverture pour fermer le registre. Le cadet lève les yeux sur elle, l’air interrogateur, avant de sourire légèrement en entendant le surnom affectueux.
▬ Tu as raison, Onee-san. Je vais faire du thé…
Il n’a pas fini sa phrase que sa soeur s’en va récupérer deux tasses, réchauffées par son pouvoir temporel. Il retient un sourire en coin. Comme d’habitude, elle a tout prévu. Il repose l’ouvrage volumineux sur la petite table qui meuble l’arrière-boutique et rejoint sa soeur à son bureau. La question qui suit le prend de court. Il s’immobilise à deux centimètres de son fauteuil, sans la regarder. Pourquoi lui demande-t-elle ça ? pourquoi maintenant ? C’est la première fois qu’elle s’en soucie ouvertement. Sur le moment, il ne sait comment répondre. Il reste silencieux assez longtemps pour forcer la patience de son aînée. Il finit donc par s’assoir, enjoignant Eiko a faire de même en désignant la chaise à proximité.
▬ C’est une grande chance pour moi de travailler pour Fujibayashi-sama. Nombre de sorciers tueraient père et mère pour en arriver là sans avoir besoin de faire leurs preuves pendant de longues années. Je sais qu’elle me considère comme un élément prometteur, et j’en suis fier.
Il a éludé sa vraie question et il en a parfaitement conscience. Et Eiko également, pour sûr. C’est une Tsukishima, après tout. Mais il ne souhaite pas s’étaler sur le sujet. Il est peut-être satisfait d’un point de vue professionnel, mais il ne l’est pas dans sa vie personnelle. Et au fond, il se doute que sa soeur le sait. Elle cherche simplement à le tester. Cependant, si elle souhaite vraiment lui faire cracher le morceau, elle devra faire plus d’efforts que ça. Il porte le thermos de thé à ses lèvres pour en apprécier les arômes fins et variés. Eiko a toujours su faire de bonnes préparations. Puis il détourne habilement le sujet de la conversation.
▬ Il ne tient qu’à toi de venir prendre de mes nouvelles plus souvent, si tu n’en as que par Fujibayashi-sama. Ce n’est pas un reproche, Onee-san. Ceci dit, outre notre charge de travail respective, j’ai l’impression que tu as pris tes distances... Mais tant mieux si je me trompe.
S’il a raison, il ne lui fera pas l’affront de lui demander pourquoi. Il a déjà sa petite idée. Il sait qu’elle a fortement désapprouvé ses escapades avec Alyssa. Pourtant, même si aujourd’hui il souffre de son absence au quotidien, il ne regrette rien. Il n’aura jamais passé de meilleurs moment qu’en la compagnie de l’humaine. Et si elle vient à l’oublier un jour, lui gardera toujours à l’esprit son magnifique sourire, la seule chose qui ait jamais pu le rendre heureux.
▬ Ce n’est pas étonnant. Les humains se croient malins, mais dès qu’ils sont confrontés à l’inconnu, ou à une situation inhabituelle, ils perdent leurs moyens. ça se ressent aussi du côté des Sentinelles ; ces derniers temps, nous passons notre temps à signaler des témoins gênants. Et les sorciers qui vivent parmi les humains m’ont déjà exprimé leurs craintes. Certains songent à revenir au plus près de la communauté.
Sa soeur s’éloigne quelques minutes, le temps de se mettre à l’aise et de verrouiller la boutique. Shinji l’en remercie silencieusement ; il serait dommage d’être dérangé en plein inventaire magique par un client impromptu. Il lui jette un regard en coin lorsqu’elle revient, les mains gantées. Elle se saisit délicatement de la relique qu’étudie Shinji et commence à lui conter son histoire, avant de conclure sur sa véritable nature : une clé. Shinji note silencieusement ces informations, un sourcil levé. Il ne le dit pas, mais l’aide de sa soeur lui est précieuse, et il lui en est reconnaissant.
Elle l’assiste ainsi pendant une heure ou deux ; parfois, il n’attend même pas qu’elle commence son analyse, ayant déjà conclu de lui-même grâce à ses propres connaissances. Il se surprend à apprécier ce moment de partage avec sa soeur, presque intime. Cela fait bien longtemps qu’ils n’avaient pas passé autant de temps ensemble de cette façon. ça lui fait d’autant plus de bien qu’il a souffert de la distance qui s’est installée entre eux ces dernières années. Shinji termine l’enregistrement d’une vieille pendule et s’apprête à enchaîner sur la suivante, lorsque sa soeur pose une main ferme sur la quatrième de couverture pour fermer le registre. Le cadet lève les yeux sur elle, l’air interrogateur, avant de sourire légèrement en entendant le surnom affectueux.
▬ Tu as raison, Onee-san. Je vais faire du thé…
Il n’a pas fini sa phrase que sa soeur s’en va récupérer deux tasses, réchauffées par son pouvoir temporel. Il retient un sourire en coin. Comme d’habitude, elle a tout prévu. Il repose l’ouvrage volumineux sur la petite table qui meuble l’arrière-boutique et rejoint sa soeur à son bureau. La question qui suit le prend de court. Il s’immobilise à deux centimètres de son fauteuil, sans la regarder. Pourquoi lui demande-t-elle ça ? pourquoi maintenant ? C’est la première fois qu’elle s’en soucie ouvertement. Sur le moment, il ne sait comment répondre. Il reste silencieux assez longtemps pour forcer la patience de son aînée. Il finit donc par s’assoir, enjoignant Eiko a faire de même en désignant la chaise à proximité.
▬ C’est une grande chance pour moi de travailler pour Fujibayashi-sama. Nombre de sorciers tueraient père et mère pour en arriver là sans avoir besoin de faire leurs preuves pendant de longues années. Je sais qu’elle me considère comme un élément prometteur, et j’en suis fier.
Il a éludé sa vraie question et il en a parfaitement conscience. Et Eiko également, pour sûr. C’est une Tsukishima, après tout. Mais il ne souhaite pas s’étaler sur le sujet. Il est peut-être satisfait d’un point de vue professionnel, mais il ne l’est pas dans sa vie personnelle. Et au fond, il se doute que sa soeur le sait. Elle cherche simplement à le tester. Cependant, si elle souhaite vraiment lui faire cracher le morceau, elle devra faire plus d’efforts que ça. Il porte le thermos de thé à ses lèvres pour en apprécier les arômes fins et variés. Eiko a toujours su faire de bonnes préparations. Puis il détourne habilement le sujet de la conversation.
▬ Il ne tient qu’à toi de venir prendre de mes nouvelles plus souvent, si tu n’en as que par Fujibayashi-sama. Ce n’est pas un reproche, Onee-san. Ceci dit, outre notre charge de travail respective, j’ai l’impression que tu as pris tes distances... Mais tant mieux si je me trompe.
S’il a raison, il ne lui fera pas l’affront de lui demander pourquoi. Il a déjà sa petite idée. Il sait qu’elle a fortement désapprouvé ses escapades avec Alyssa. Pourtant, même si aujourd’hui il souffre de son absence au quotidien, il ne regrette rien. Il n’aura jamais passé de meilleurs moment qu’en la compagnie de l’humaine. Et si elle vient à l’oublier un jour, lui gardera toujours à l’esprit son magnifique sourire, la seule chose qui ait jamais pu le rendre heureux.
Eiko Tsukishima#100051#100051#100051#100051#100051#100051
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Lun 11 Mar 2019 - 20:10
Voyage à travers l'Histoire
Feat Shinji Tsukishima & Eiko Tsukishima
La sorcière perçu l’hésitation chez son frère, il finit tout de même par lui répondre, l’invitant à s’installer avec lui à son bureau. Elle n’en attendait pas moins, ni plus d’ailleurs. Sans doute lui aurait-elle répondu qu’elle n’avait malheureusement guère eu besoin de commettre parricide ou matricide pour obtenir l’attention du Secret. Aujourd’hui encore, Eiko savait qu’une place auprès d’Irina-san lui était gardée bien au chaud, elle n’avait qu’un mot à dire mais seulement fallait-il qu’elle le désire. Plus maintenant. Shinji savait reconnaître avec lucidité l’inestimable chance qu’il avait, seulement il ignorait le lourd prix qu’il avait dû payer pour cela. Mais bientôt, oui très bientôt avant qu’il ne soit trop tard, la détective n’aurait d’autre choix que de le laisser retrouver son humaine. Pour la première fois, Eiko avançait totalement aveuglée par l’inconnu, guidée par une violente colère. Pour, son visage ne traduisait en rien son ressentiment. Jusqu’à entendre la remarque de son cadet. Un sourire amer orna ses lèvres alors qu’elle portait sa tasse à ses lèvres, savourant un court instant la chaleur aromatisée, le temps de poser ses prochaines paroles, la carte facile de l’engagement professionnel n’était plus la sienne. Son regard glaciale fixé sur le visage de Shinji, elle pouvait lire entre les lignes. Il était bien trop intelligent et respectueux pour dévoiler le vrai fond de ses pensées.
La sorcière poussa un soupir las, fatiguée de jouer cette comédie avec le seul digne de son affection. Son petit frère adoré. Dommage que son coeur à elle soit aussi asséché qu’une pierre. Être pragmatique, c’était ce que leurs parents s’étaient évertués à lui transmettre. Ils avaient réussi au point tel que leur propre fille était parvenue à se détacher d’une quelconque affection envers eux. Les sentiments. Sans doute aurait-il était mieux pour elle comme pour Shinji qu’elle ne le chérisse pas autant qu’elle le faisait. Sans cela, la sorcière n’aurait jamais pris tant de risque pour le séparer de son humaine. Il était bien plus facile de ne rien ressentir que de nager dans les tumultes des océans d’émotions.
Eiko s’en rendait bien compte, le mensonge avait fini par prendre racine et elle ne pouvait faire marche arrière, pourtant plus elle s’enlisait dans ces illusions plus elle présentait que le résultat serait le même. Elle allait perdre.
Eiko ▬ C’est vrai. Tu n’es pas dans le faux.Sans doute ne s’attendait-il pas à ce qu’elle se montre franche avec lui. Pas aussi clairement. Elle se tenait pourtant là, la fière allure, profondément concentrée sur lui et lui seul. Que pouvait-elle dire cependant? En restant à ses côtés, à le voir se battre en vain pour un combat qu’elle avait déjà mené et perdue avant lui?
Eiko ▬ Tu avais besoin d’espace. Je t’en ai donné. Mais j’ai l’impression que cela ne t’as pas tant dérangé que cela. Je me trompe?Elle lui avait emprunté le même ton qu’il avait utilisé un instant plus tôt. Calme, presque froid mais dénué de venin. Ne l’avouera-t-elle jamais mais elle aurait souhaité qu’il la visite ne serait-ce qu’une fois, qu’il vienne lui chercher du soutien.
Eiko ▬ Dis-moi, je ne t’ai jamais posé la question mais est-ce que tu aimes travailler pour le Secret? Si on peut employer ce mot. Es-tu satisfait ?En effet, cela ne venait de nul part mais sous son air distant, elle était profondément soucieuse pour lui et au combien il lui était facile de connaître ses moindres faits et gestes, il lui était impossible de lire en lui. Au fond, ce qu’elle cherchait à savoir était s’il avait le moindre soupçon sur ce qu’était devenu son humaine. Elle n’obtiendrait sans doute pas les réponses en cet instant mais elle devait doucement parvenir à se glisser dans sa tête, après avoir laisser une certaine distance s’installer entre eux, la sorcière oeuvrait pour reconstruire ce pont avant qu’il ne soit définitivement détruit par ce qu’elle avait fait.
Eiko ▬ J’ai, sans doute, fait une erreur en m’éloignant. J’en suis consciente.Ce n’était pas peu dire car certaine de ses arrières assurées par le Secret, elle s’était laissé distraire par les aléas de la vie et n’avait pas vu l’évasion, de l’humain, venir. Plus de vigilance ne l’aurait mise dans cette situation, à se demander si l’irréparable était déjà arrivé. Maudit Secret. Sans elle, sans le lien inflexible qu’elle avait su noué entre elles, Eiko ne lui aurait jamais fait suffisamment confiance pour une pareille tâche. N’aurait-elle, peut-être, pas eu plan pour pousser Shinji à tourner la page. Si tant soit peu lui-même s’était-il décidé à la tourner…
La sorcière poussa un soupir las, fatiguée de jouer cette comédie avec le seul digne de son affection. Son petit frère adoré. Dommage que son coeur à elle soit aussi asséché qu’une pierre. Être pragmatique, c’était ce que leurs parents s’étaient évertués à lui transmettre. Ils avaient réussi au point tel que leur propre fille était parvenue à se détacher d’une quelconque affection envers eux. Les sentiments. Sans doute aurait-il était mieux pour elle comme pour Shinji qu’elle ne le chérisse pas autant qu’elle le faisait. Sans cela, la sorcière n’aurait jamais pris tant de risque pour le séparer de son humaine. Il était bien plus facile de ne rien ressentir que de nager dans les tumultes des océans d’émotions.
Eiko ▬ S’il te plait, pour une fois, n’élude pas ma question. Où en es-tu? Après… après tout ça. Les ténèbres ont-ils fini par ensevelir aussi ton coeur ?Malgré la dureté de ses mots, sa voix était douce presque tendre sur le bord de la rupture. Elle se pencha légèrement en avant, enroulant délicatement ses doigts autour de ceux de son frère. Elle ne lui laissait aucunement le choix, elle avait posé une question, il devait y répondre.
Eiko s’en rendait bien compte, le mensonge avait fini par prendre racine et elle ne pouvait faire marche arrière, pourtant plus elle s’enlisait dans ces illusions plus elle présentait que le résultat serait le même. Elle allait perdre.
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Dim 24 Mar 2019 - 11:40
Ainsi donc, il a vu juste. Elle s’est volontairement éloignée ces dernières années. Est-ce à cause de l’histoire avec Alyssa ? Sans doute. Mais il ne comprend pas en quoi. Parce qu’elle aurait plutôt dû, en toute logique, resserrer sa surveillance sur lui, pour l’empêcher de la retrouver. Pour éviter que ça ne se reproduise. A moins qu’elle ne s’en veuille d’avoir fait croire à l’humaine que Shinji est mort ? ça ne ressemblerait pas à Eiko... Il a la fâcheuse sensation qu’un élément lui échappe. Cependant, le sujet est trop tabou pour qu’il ose lui poser la question.
Bien sûr, elle lui renvoie ses reproches à la figure. Certes, il aurait pu faire en sorte d’éviter cet éloignement. Il aurait pu trouver une heure ou deux dans son agenda serré pour lui rendre visite, de temps en temps. Mais il n’en a rien fait. Et il sait très bien pourquoi ; il craint son regard, son jugement. Il souhaite lui cacher son mal être, autant qu’échapper à sa vigilance. Finalement, ils ne sont pas frère et soeur pour rien.
▬ Tu te trompes, One-chan. Cette distance entre nous… elle ne m’est pas bénéfique. Parce que tu es la seule qui m’ait toujours soutenu et protégé.
Excepté Alyssa. S’il le pense très fort, il garde le silence. Mais voilà qu’Eiko reconnait à voix haute qu’elle a fait une erreur. Ce n’est pas anodin ; dans la famille, on déteste admettre ses torts. Shinji relève le regard pour la fixer de ses yeux dorés si uniques. Il réalise que, s’il a toujours été plutôt transparent avec sa soeur, incapable de lui mentir ou de lui cacher des secrets -à quelques exceptions près- ce n’est pas réciproque. Il y a toujours cette part d’ombre chez Eiko qu’il n’arrive pas à percer.
▬ Mais j’aurais pu aussi y remédier. Nous avons tous les deux nos torts.
Voilà qui rétablit l’équilibre ; il n’y a pas un plus coupable que l’autre. Ils sont quittes, et ils peuvent clore ce sujet. Le maître des ténèbres porte sa tasse à ses lèvres pour boire une gorgée de thé. La chaleur se répand doucement dans son organisme, ce qui lui confère un certain confort. C’est alors qu’elle revient à la charge ; Eiko n’est pas dupe, elle a compris qu’il tentait d’éluder sa question. Elle la reformule en l’exortant d’y répondre cette fois. Il plonge son regard dans sa tasse. Il frissonne quand elle enroule ses doigts autour de ses mains. Pendant un long moment, il reste silencieux et immobile, fuyant son regard, incapable de l’affronter.
Cette situation lui rappelle étrangement ce jour au campus, où son chemin a croisé celui d’une miko. Cette humaine avait tout fait pour le soulager de ce poids qui l’étouffe. Elle avait presque réussi, mais c’était sans compter sur l’appel du devoir. Et depuis, il n’avait pas cherché à lui reparler au temple Kazuhide. Il y avait pensé, plus d’une fois, mais sans jamais s’exécuter. Peut-être qu’il aurait dû ; si court que leur conversation avait été, il avait ressenti, l’espace d’un court instant, un peu de soulagement. Alors, à nouveau poussé à la confession… Même si c’est sa soeur, cette fois, il se dit que, peut-être, il retrouvera, l’espace d’une seconde, cette impression d’apaisement.
Il relève les yeux pour les poser dans ceux de son aînée. Cette fois, il ne masque plus sa détresse. Il n’a jamais été doué avec les mots, alors, à défaut, l’expression corporelle parlera mieux que lui.
▬ J’en suis... nulle part.
C’est exactement ça ; il ne sait plus où il est. Il est perdu, au milieu de ses ténèbres. Peut-être qu’un jour, comme le craint sa soeur, elles finiront par l’engloutir totalement. Et il deviendrait alors ce que ses parents avaient toujours souhaité ; un puissant sorcier, dénué de sentiments, qui n’oeuvre que pour l’Enclave. A présent qu’il est lancé, il ne peut plus reculer. Il a ouvert une porte ; et ses barrières s’abaissent une à une. Il détourne à nouveau le regard.
▬ Je n’arrive pas à me réjouir de ma situation. Je ne peux pas m’en contenter…
Shinji ferme les yeux et vient soutenir son front de la main gauche. Il peine à contrôler le torrent d’émotion qui rugit furieusement dans son coeur. La gorge serrée, il a du mal à s’exprimer.
▬ Il ne se passe pas un jour sans que… que je pense à elle. Comment elle va, ce qu’elle devient, si elle me pleure encore…
Il n’a pas besoin de préciser de qui il parle. Eiko le sait très bien. Il a abordé ce sujet tabou, après des années de silence. Elle a voulu le pousser dans ses retranchements, elle a réussi. A présent, elle peut constater de ses propres yeux ce qu’il en est réellement ; la détresse qui l’habite au quotidien. A quel point il est, tout simplement, malheureux.
Bien sûr, elle lui renvoie ses reproches à la figure. Certes, il aurait pu faire en sorte d’éviter cet éloignement. Il aurait pu trouver une heure ou deux dans son agenda serré pour lui rendre visite, de temps en temps. Mais il n’en a rien fait. Et il sait très bien pourquoi ; il craint son regard, son jugement. Il souhaite lui cacher son mal être, autant qu’échapper à sa vigilance. Finalement, ils ne sont pas frère et soeur pour rien.
▬ Tu te trompes, One-chan. Cette distance entre nous… elle ne m’est pas bénéfique. Parce que tu es la seule qui m’ait toujours soutenu et protégé.
Excepté Alyssa. S’il le pense très fort, il garde le silence. Mais voilà qu’Eiko reconnait à voix haute qu’elle a fait une erreur. Ce n’est pas anodin ; dans la famille, on déteste admettre ses torts. Shinji relève le regard pour la fixer de ses yeux dorés si uniques. Il réalise que, s’il a toujours été plutôt transparent avec sa soeur, incapable de lui mentir ou de lui cacher des secrets -à quelques exceptions près- ce n’est pas réciproque. Il y a toujours cette part d’ombre chez Eiko qu’il n’arrive pas à percer.
▬ Mais j’aurais pu aussi y remédier. Nous avons tous les deux nos torts.
Voilà qui rétablit l’équilibre ; il n’y a pas un plus coupable que l’autre. Ils sont quittes, et ils peuvent clore ce sujet. Le maître des ténèbres porte sa tasse à ses lèvres pour boire une gorgée de thé. La chaleur se répand doucement dans son organisme, ce qui lui confère un certain confort. C’est alors qu’elle revient à la charge ; Eiko n’est pas dupe, elle a compris qu’il tentait d’éluder sa question. Elle la reformule en l’exortant d’y répondre cette fois. Il plonge son regard dans sa tasse. Il frissonne quand elle enroule ses doigts autour de ses mains. Pendant un long moment, il reste silencieux et immobile, fuyant son regard, incapable de l’affronter.
Cette situation lui rappelle étrangement ce jour au campus, où son chemin a croisé celui d’une miko. Cette humaine avait tout fait pour le soulager de ce poids qui l’étouffe. Elle avait presque réussi, mais c’était sans compter sur l’appel du devoir. Et depuis, il n’avait pas cherché à lui reparler au temple Kazuhide. Il y avait pensé, plus d’une fois, mais sans jamais s’exécuter. Peut-être qu’il aurait dû ; si court que leur conversation avait été, il avait ressenti, l’espace d’un court instant, un peu de soulagement. Alors, à nouveau poussé à la confession… Même si c’est sa soeur, cette fois, il se dit que, peut-être, il retrouvera, l’espace d’une seconde, cette impression d’apaisement.
Il relève les yeux pour les poser dans ceux de son aînée. Cette fois, il ne masque plus sa détresse. Il n’a jamais été doué avec les mots, alors, à défaut, l’expression corporelle parlera mieux que lui.
▬ J’en suis... nulle part.
C’est exactement ça ; il ne sait plus où il est. Il est perdu, au milieu de ses ténèbres. Peut-être qu’un jour, comme le craint sa soeur, elles finiront par l’engloutir totalement. Et il deviendrait alors ce que ses parents avaient toujours souhaité ; un puissant sorcier, dénué de sentiments, qui n’oeuvre que pour l’Enclave. A présent qu’il est lancé, il ne peut plus reculer. Il a ouvert une porte ; et ses barrières s’abaissent une à une. Il détourne à nouveau le regard.
▬ Je n’arrive pas à me réjouir de ma situation. Je ne peux pas m’en contenter…
Shinji ferme les yeux et vient soutenir son front de la main gauche. Il peine à contrôler le torrent d’émotion qui rugit furieusement dans son coeur. La gorge serrée, il a du mal à s’exprimer.
▬ Il ne se passe pas un jour sans que… que je pense à elle. Comment elle va, ce qu’elle devient, si elle me pleure encore…
Il n’a pas besoin de préciser de qui il parle. Eiko le sait très bien. Il a abordé ce sujet tabou, après des années de silence. Elle a voulu le pousser dans ses retranchements, elle a réussi. A présent, elle peut constater de ses propres yeux ce qu’il en est réellement ; la détresse qui l’habite au quotidien. A quel point il est, tout simplement, malheureux.
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Dim 7 Avr 2019 - 20:51
Voyage à travers l'Histoire
Feat Shinji Tsukishima & Eiko Tsukishima
Elle entendait la détresse de son petit frère, elle pouvait la sentir toute autour de lui. Au fond, c’était pour éviter ce genre de scène qu’elle avait aussi essayé de mettre un peu de distance entre eux. La culpabilité était juste là, son goût amer sur le bout de langue. La sorcière resta flegmatique devant sa mine défaite et sombre pendant un moment. Elle ne s’attendait pas à la mention d’Alyssa aussi vite. Elle s’était même préparé à un échange bien plus tendu entre eux, mais pas à sa reddition, pas comme ça, pas aussi brutalement. Après sa propre conversation avec Irina-sempai, Eiko s’était convaincue de lui dire la vérité sur l’humaine mais pour la première fois de sa vie, elle n’eut pas le courage d’affronter les ténèbres de colère de son frère. Pour l’instant.
La dernière fois que Shinji avait laissé tomber le masque remontait au départ supposé de sa chère et tendre. Auparavant, l’ainée lui aurait soufflé avec dédain qu’elle ne le méritait pas et qu’il devait passer à autre chose. Rien n’avait changé son avis mais le néant dans lequel il se noyait un peu plus pour elle était un spectacle bien trop cruel à regarder, se sachant responsable en partie de son triste état.
D’un geste délicat, elle captura son menton d’une main et glissa l’autre contre son coeur meurtri.
Sans réponse à cette question, la jeune femme laissa la tendresse qu’elle éprouvait pour son frère prendre le dessus. Son étreinte toujours très raide s’adoucit, elle recula légèrement sans pour autant le lâcher et dévoilait son visage. Un faible sourire orna ses lèvres tremblantes et d’un geste maternelle, elle arrangea ses cheveux comme précédemment avait-elle pu le faire.
La dernière fois que Shinji avait laissé tomber le masque remontait au départ supposé de sa chère et tendre. Auparavant, l’ainée lui aurait soufflé avec dédain qu’elle ne le méritait pas et qu’il devait passer à autre chose. Rien n’avait changé son avis mais le néant dans lequel il se noyait un peu plus pour elle était un spectacle bien trop cruel à regarder, se sachant responsable en partie de son triste état.
D’un geste délicat, elle captura son menton d’une main et glissa l’autre contre son coeur meurtri.
Eiko ▬ Je ne peux pas te dire que ce que tu ressens, là, va bientôt s’estomper. Je n’ai même pas besoin de te le dire, tu le sais déjà. Un jour, je l’espère de tout mon coeur, Otōto, tu arriveras à tourner la page. En attendant…La sorcière quitta sa léthargie et enlaça tendrement son cadet, le barçant presque comme elle le faisait lorsqu’ils étaient enfant. Si Shinji tentait de la repousser, elle s’assurait qu’il ne puisse lui échapper.
Eiko ▬ Cela ne soulagera pas ta peine mais sache que je suis là, je ne t’abandonnerais jamais plus, je te le promets. Tu peux compter sur moi, n’importe quand. Tu sais que tu es une priorité pour moi, aucune affaire, rien ne passa avant toi. Je ferais tout mon possible pour revoir ton joli sourire, mon petit chat noir.Derrière ces mots se cachait un serment qui engageait la sorcière au delà des souhaits du jeune homme. Eiko serait à ses côtés dans l’ombre et la lumière, qu’il ne veuille ou non. Shinji l’ignorait encore mais plutôt que tard, il ne voudrait plus avoir affaire à sa soeur, sa elle en avait conscience. Pour cette même raison, pour les quelques moments que le destin lui accordait avec lui, elle s’enracinerait dans le coeur de son frère, plus encore qu’elle ne l’était déjà. Elle n’avait personne d’autre que lui, le Secret étant une exceptionnelle exception. Alors que lui arriverait-il, une fois son amie retrouvée? Quel serait sa place dans toute cette histoire?
Sans réponse à cette question, la jeune femme laissa la tendresse qu’elle éprouvait pour son frère prendre le dessus. Son étreinte toujours très raide s’adoucit, elle recula légèrement sans pour autant le lâcher et dévoilait son visage. Un faible sourire orna ses lèvres tremblantes et d’un geste maternelle, elle arrangea ses cheveux comme précédemment avait-elle pu le faire.
Eiko ▬ Je suis tellement désolée, tu n’as rien fait pour mériter toute cette tragédie. Je le répète, je suis là pour toi.L’espace d’un instant, un soupçon de sa magie mental chatouilla le bout de ses doigts. Lui faire oublier le fardeau qui été le sien en le replongeant dans quelques souvenirs agréables aurait pu être bénéfique mais ce ne serait qu’illusion et le retour à la réalité n’en serait que plus douloureux. Combien de fois s’était-elle elle-même perdue dans ces souvenirs pour ne mordre que la poussière à son retour. Non décidément, ce n’était pas une bonne idée. Cependant, d’un élégant coup de poignet Eiko fit apparaître deux jeunes enfants, aux cheveux aussi noirs que nuits, jouant ensemble avec leur pouvoir respectifs. Ce n’était pas un vestige de leur passé, c’était plutôt un souhait émis par la détective. Que l’un comme l’autre retrouve un peu de leur innocence, de leur candeur, avant qu’il ne soit définitivement trop tard.
"Famille"
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Shinji Tsukishima#100361#100361#100361#100361#100361#100361#100361
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Dim 14 Avr 2019 - 19:50
Shinji ne s’est jamais senti autant vulnérable qu’en cet instant. Se dévoiler face à sa soeur, la seule qui n’ait jamais compté pour lui en dehors d’Alyssa, celle dont le jugement importe autant que son affection, celle qui l’a toujours soutenu et a toujours méprisé son attachement pour l’humaine, quand bien même elle ne disait rien. Faire tomber le masque, en sachant qu’elle risque, une fois de plus, de lui faire la morale. A part son amitié avec Alyssa, il n’a jamais eu de secret pour elle avant. Et aujourd’hui, il doit accepter de rétablir ce statut entre eux. Il n’ose même plus la regarder dans les yeux. Il craint cet air réprobateur, il craint la déception, il sait à quel point il est misérable.
Pourtant, c’est avec douceur qu’elle réagit. Pas de reproche, pas de commentaire désobligeant, juste un contact chaleureux sur son menton, de sa main ferme, mais délicate. Forcé de croiser son regard, il pose ses iris dorés sur le visage de sa soeur. Contrairement à ce qu’il pensait, ses mots se veulent réconfortant. Elle est affectée par sa détresse. Et bientôt, elle l’entoure d’une étreinte protectrice, maternelle, celle qu’il n’a jamais pu avoir de la part de leur mère. Surpris par cet élan de tendresse, il a pour premier réflexe de se tendre, n’étant pas tactile. Mais elle l’emprisonne fermement, et il n’a aucun moyen d’y soustraire.
Mais progressivement, il se laisse aller. Il cale sa tête sur l’épaule de son aîné, touché par sa réaction. Ses mains quittent la tasse chaude pour enlacer Eiko et se bénéficier de sa chaleur. Pour la première fois depuis longtemps, il ressent un soupçon de soulagement. Il avait tellement craint qu’elle se soit éloignée à cause de lui. Qu’il l’ait désappointée au point de ne plus mériter son attention. Ses émotions, positives comme négatives, sont trop vives. Malgré tout l’enseignement que son père a pu lui inculquer dans le crâne, il finit par céder, et des larmes commence à couler sur ses joues.
Quand elle met un terme à leur étreinte, il lève une main pour essuyer une larme, l’air stupéfait. Comme s’il avait oublié que pleurer lui était possible. Puis elle le recoiffe, comme une mère, ce qui en d’autres circonstances aurait pu lui arracher un sourire. Puis, usant de sa magie mentale, elle projette dans son esprit une image d’eux, enfants, en train de s’exercer. Son expression se peint de nostalgie mêlée à la tendresse.
▬ Arigato, Ane...
La gorge serrée par l’émotion, il lui faut du temps pour se reprendre. Il avale difficilement sa salive et il baisse le regard sur sa tasse.
▬ Etre là, c’est déjà bien, tu sais. Je… Je suis soulagé. Je pensais que je t’avais déçue et que tu ne voulais plus me voir à cause de toute cette histoire.
Ses doigts viennent enlacer la tasse fumante. Malgré l’étreinte rassérénante de son ainé, il sent toujours un grand froid dans son coeur. Il cherche à le chasser, quitte à se brûler. Il boit une gorgée de thé, ne cillant même pas lorsque le liquide chaud lui tiraille la gorge. Ce n’est qu’un prix bien mince à payer pour regagner un semblant de sérénité. Il passe sa langue sur ses lèvres humides.
▬ Il m’arrive de regretter les différents entre nos deux peuples. De m’interroger sur la finalité. Si la grande chasse n’avait jamais existé, à quoi ressemblerait notre vie aujourd’hui ? Si nous ne nous haïssions pas tant, tout ceci ne serait probablement jamais arrivé…
Shinji ferme les yeux. Il sait à quel point c’est absurde. Avec des si, on referait le monde. Et ses paroles pourraient sonner comme un sacrilège aux oreilles des plus conservateurs. Et ces larmes rebelles qui refusent de se tarir. Il est si pathétique, à s’apitoyer sur son sort… pourtant… étrangement, ça fait du bien. “Un homme ne pleure pas, Shinji.” Les remontrances de son père sonne comme un marteau sur l’enclume, dans son esprit. Il lui répétait ces mots sans arrêt, chaque fois qu’il pleurait, suite à une blessure, ou un échec. Mais au diable son paternel. Pour une fois qu’il peut évacuer.
▬ Excuse-moi. Je ne devrais pas dire ça. C’est juste que… c’est tellement compliqué, j’aimerais tellement que ça soit différent.
Il peine à trouver les mots juste, lui qui n’a jamais été un grand orateur. Et pour parler de lui encore moins. Mais, sa soeur l’a toujours mieux compris que quiconque. Il sait que ses pouvoirs y sont en partie pour quelque chose. Mais, dans un sens, n’est-ce pas plus simple ?
Pourtant, c’est avec douceur qu’elle réagit. Pas de reproche, pas de commentaire désobligeant, juste un contact chaleureux sur son menton, de sa main ferme, mais délicate. Forcé de croiser son regard, il pose ses iris dorés sur le visage de sa soeur. Contrairement à ce qu’il pensait, ses mots se veulent réconfortant. Elle est affectée par sa détresse. Et bientôt, elle l’entoure d’une étreinte protectrice, maternelle, celle qu’il n’a jamais pu avoir de la part de leur mère. Surpris par cet élan de tendresse, il a pour premier réflexe de se tendre, n’étant pas tactile. Mais elle l’emprisonne fermement, et il n’a aucun moyen d’y soustraire.
Mais progressivement, il se laisse aller. Il cale sa tête sur l’épaule de son aîné, touché par sa réaction. Ses mains quittent la tasse chaude pour enlacer Eiko et se bénéficier de sa chaleur. Pour la première fois depuis longtemps, il ressent un soupçon de soulagement. Il avait tellement craint qu’elle se soit éloignée à cause de lui. Qu’il l’ait désappointée au point de ne plus mériter son attention. Ses émotions, positives comme négatives, sont trop vives. Malgré tout l’enseignement que son père a pu lui inculquer dans le crâne, il finit par céder, et des larmes commence à couler sur ses joues.
Quand elle met un terme à leur étreinte, il lève une main pour essuyer une larme, l’air stupéfait. Comme s’il avait oublié que pleurer lui était possible. Puis elle le recoiffe, comme une mère, ce qui en d’autres circonstances aurait pu lui arracher un sourire. Puis, usant de sa magie mentale, elle projette dans son esprit une image d’eux, enfants, en train de s’exercer. Son expression se peint de nostalgie mêlée à la tendresse.
▬ Arigato, Ane...
La gorge serrée par l’émotion, il lui faut du temps pour se reprendre. Il avale difficilement sa salive et il baisse le regard sur sa tasse.
▬ Etre là, c’est déjà bien, tu sais. Je… Je suis soulagé. Je pensais que je t’avais déçue et que tu ne voulais plus me voir à cause de toute cette histoire.
Ses doigts viennent enlacer la tasse fumante. Malgré l’étreinte rassérénante de son ainé, il sent toujours un grand froid dans son coeur. Il cherche à le chasser, quitte à se brûler. Il boit une gorgée de thé, ne cillant même pas lorsque le liquide chaud lui tiraille la gorge. Ce n’est qu’un prix bien mince à payer pour regagner un semblant de sérénité. Il passe sa langue sur ses lèvres humides.
▬ Il m’arrive de regretter les différents entre nos deux peuples. De m’interroger sur la finalité. Si la grande chasse n’avait jamais existé, à quoi ressemblerait notre vie aujourd’hui ? Si nous ne nous haïssions pas tant, tout ceci ne serait probablement jamais arrivé…
Shinji ferme les yeux. Il sait à quel point c’est absurde. Avec des si, on referait le monde. Et ses paroles pourraient sonner comme un sacrilège aux oreilles des plus conservateurs. Et ces larmes rebelles qui refusent de se tarir. Il est si pathétique, à s’apitoyer sur son sort… pourtant… étrangement, ça fait du bien. “Un homme ne pleure pas, Shinji.” Les remontrances de son père sonne comme un marteau sur l’enclume, dans son esprit. Il lui répétait ces mots sans arrêt, chaque fois qu’il pleurait, suite à une blessure, ou un échec. Mais au diable son paternel. Pour une fois qu’il peut évacuer.
▬ Excuse-moi. Je ne devrais pas dire ça. C’est juste que… c’est tellement compliqué, j’aimerais tellement que ça soit différent.
Il peine à trouver les mots juste, lui qui n’a jamais été un grand orateur. Et pour parler de lui encore moins. Mais, sa soeur l’a toujours mieux compris que quiconque. Il sait que ses pouvoirs y sont en partie pour quelque chose. Mais, dans un sens, n’est-ce pas plus simple ?
Eiko Tsukishima#101313#101313#101313#101313#101313#101313
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Emploi/loisirs : Détective Privé
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Dim 4 Aoû 2019 - 19:37
Voyage à travers l'Histoire
Feat Shinji Tsukishima & Eiko Tsukishima
Le spectacle que lui offrait Shinji lui brisait le coeur. Hier encore, la sorcière n’aurait cru cela possible, elle avait appris avec le temps à se détacher émotionnellement du monde qui l’entoure mais voilà que depuis une certaine discussion avec le Secret en personne, elle se retrouvait plus… réceptive aux émotions de son frère et ce dès son arrivée dans la boutique. Avec cette tendresse inhabituelle, elle tenta de le soulager d’une caresse sur la joue.
A quelques étagères d’eux, un ancien manuscrit datant de la dite grande chasse reposait. L'apothicaire s’interrogeait sur le “et si…” en pensant savoir ce qu’il s’était vraiment passer en ce temps-là, principalement en Europe du Nord. L’idée d’Eiko était sans doute un peu dure mais au fond d’elle, la sorcière espérait qu’un petit voyage dans le temps anétésieraient les interrogations de son cadet.
Sans prononcer un mot, elle enfila de nouveau les gants et s’empara d’un recueil, une main délicatement posée sur la couverture et l’autre tendue vers son frère, elle lui fit signe de la prendre. Elle ne cacha pas ses intentions, son minoi laissait percevoir ses intentions. Elle espérait seulement qu’il accepte de jouer le jeu et de voir l’Histoire, la Chasse aux Sorcières comme avaient nommés les humains le meurtre d'innocents. Dans leur ignorance et leur bétises, ils n’avaient pas seulement assassinés des sorciers, ils avaient aussi tué bons nombres des leurs. Pas assez visiblement. Décidément, dès qu’il était question d’éradiquer la vermine, ces misérables n’y arrivaient jamais.
Quand Shinji noua ses doigts autour de ceux de sa soeur, celle-ci usa de sa magie, laissant son petit frère apprécier le changement de décor, d’époque. Dans de rapides mais compréhensibles sortes de flashbacks, la fratrie découvrait de leurs yeux de tragiques événements du passé de leur ancêtres. Des bûchers, des noyades, des pendaisons, de la torture sur des hommes, des femmes et même des enfants. Si elle l’avait voulu, Eiko aurait pu amoindrir la réalité de la vision mais elle n’en fit rien. Elle resta silencieuse, observant le visage bouleversé de l'apothicaire. La visite du passé durant quelques instants avant qu’Eiko ne lui libère l’esprit en douceur. Le retour à la réalité était en fin de compte rassurant. L’horreur était une chose que l’on cachait de nos jours, elle était toujours là mais simplement maquillée, presque transparente.
Le jour où elle rencontra cet avocat humain qui lui avait brisé le coeur. Le sauver de la mort n’aurait pas sauver son bonheur, l’inexistence de ses sentiments pour lui en revanche lui aurait épargné bien des nuits seule, rongée par le mensonge et la culpabilité de ne rien regretter.
Et depuis quelques temps, elle aussi s'était perdue dans le "et si...". Et si elle avait eu le cran de se débarrasser d'Elle comme l'avait proposée Irina, ou si elle avait simplement accepté de permettre au Secret d'effacer la mémoire de la sentinelle... Et si...
Eiko ▬ Je ne suis pas nos parents. Tu ne pourras jamais me décevoir, petit frère.Elle ne laissa pas son frère lever les yeux sur elle avant qu’elle ne le serre dans ses bras. Elle ne pouvait que trop bien comprendre ce qu’il ressentait après tout. Dommage qu’elle ne trouverait jamais le courage de lui dire qu’elle aussi avait fauté, après tout, elle s’était même engagée avec un humain. Pauvre Shinji. Pourquoi l’amour ne lui offrait pas la paix à laquelle il aspirait tant? Il ne méritait pas ça, était-ce si compliqué d’obéir à leurs parents? Le coeur n’a de place que pour les sang-purs, rien ni personne d’autres. Comment deux personnes aussi insensibles avaient-ils pu donner naissance à des enfants si émotifs?
A quelques étagères d’eux, un ancien manuscrit datant de la dite grande chasse reposait. L'apothicaire s’interrogeait sur le “et si…” en pensant savoir ce qu’il s’était vraiment passer en ce temps-là, principalement en Europe du Nord. L’idée d’Eiko était sans doute un peu dure mais au fond d’elle, la sorcière espérait qu’un petit voyage dans le temps anétésieraient les interrogations de son cadet.
Sans prononcer un mot, elle enfila de nouveau les gants et s’empara d’un recueil, une main délicatement posée sur la couverture et l’autre tendue vers son frère, elle lui fit signe de la prendre. Elle ne cacha pas ses intentions, son minoi laissait percevoir ses intentions. Elle espérait seulement qu’il accepte de jouer le jeu et de voir l’Histoire, la Chasse aux Sorcières comme avaient nommés les humains le meurtre d'innocents. Dans leur ignorance et leur bétises, ils n’avaient pas seulement assassinés des sorciers, ils avaient aussi tué bons nombres des leurs. Pas assez visiblement. Décidément, dès qu’il était question d’éradiquer la vermine, ces misérables n’y arrivaient jamais.
Quand Shinji noua ses doigts autour de ceux de sa soeur, celle-ci usa de sa magie, laissant son petit frère apprécier le changement de décor, d’époque. Dans de rapides mais compréhensibles sortes de flashbacks, la fratrie découvrait de leurs yeux de tragiques événements du passé de leur ancêtres. Des bûchers, des noyades, des pendaisons, de la torture sur des hommes, des femmes et même des enfants. Si elle l’avait voulu, Eiko aurait pu amoindrir la réalité de la vision mais elle n’en fit rien. Elle resta silencieuse, observant le visage bouleversé de l'apothicaire. La visite du passé durant quelques instants avant qu’Eiko ne lui libère l’esprit en douceur. Le retour à la réalité était en fin de compte rassurant. L’horreur était une chose que l’on cachait de nos jours, elle était toujours là mais simplement maquillée, presque transparente.
Eiko ▬ Comment cela peut-il être pardonner? Je sais bien que ton humaine n’y était pas mais… ils ont massacrés tellement de personnes. C’est difficile d’oublier surtout lorsque que nos années s’étirent plus longtemps, regarde notre famille, nos propres parents. La haine se cultive, notre société nourrit les atrocités du passé. Une malchance pour nous d’être si bien nés.Aucun trace de sarcasme ne joignait ses propos, leur éducation aurait été bien différente s’ils n’étaient pas les héritiers d’une longue lignées de sorciers. L’un comme l’autre n’aurait eu cette habitude de la pudeur et des non-dits quand rien ni personne ne les empêchait d’être simplement une sœur et un frère.
Eiko ▬ Mais tu sais tout cela déjà. Et je n’essaye pas de te convertir à quoique ce soit. Essaye seulement de ne pas te torturer ainsi. Tu verras… si c’est ce que tu souhaites vraiment tu parviendras à comprendre comment vivre avec.L’aînée ne le réalisait pas, elle qui pourtant d’ordinaire ne laissait rien passer, mais elle avait à plusieurs reprises avouer à demi-mots qu’elle parlait d’expériences. Il était bien plus facile de mentir et de camoufler ses véritables avis sous un “ce qu’on attend d’elle”.
Eiko ▬ Le passé ne peut être changé. C’est impossible. J’ai essayé, encore et encore jusqu’à l'épuisement. Et quand je pensais y parvenir, ce n’était qu’un rêve. Tu ne peux défaire ce qui a été fait, crois-moi. Je suis navrée d’être obligée de te dire tout ceci. Je préférerais te redonner espoir et te guider sur un chemin de lumière. C’est ton choix de rester dans les ombres, Otōto.Cette fois-ci aucun mot n’était dit au hasard. A l’entendre, elle avait essayé de trouver un moyen de changer le passé pour lui, mais ses recherches remontées à bien avant, quand… quand tout changea pour elle.
Le jour où elle rencontra cet avocat humain qui lui avait brisé le coeur. Le sauver de la mort n’aurait pas sauver son bonheur, l’inexistence de ses sentiments pour lui en revanche lui aurait épargné bien des nuits seule, rongée par le mensonge et la culpabilité de ne rien regretter.
Et depuis quelques temps, elle aussi s'était perdue dans le "et si...". Et si elle avait eu le cran de se débarrasser d'Elle comme l'avait proposée Irina, ou si elle avait simplement accepté de permettre au Secret d'effacer la mémoire de la sentinelle... Et si...
"Et si..."
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Shinji Tsukishima#101552#101552#101552#101552#101552#101552#101552
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Dim 1 Sep 2019 - 18:20
D’un geste affectueux et d’une voix inhabituellement douce, Eiko chasse les doutes de Shinji quant à ce qu’elle pense vraiment de lui. C’est vrai, sa soeur ressemble à leurs parents, tout en étant différente. Elle a hérité d’eux son impassibilité, sa rigueur et sa sévérité. Mais elle possède également une tendresse interdite, qu’ils n’auraient jamais pu lui léguer, étant dépourvus de tout soupçon d’affection. Shinji se demande s’ils savent ce que c’est d’aimer. Ils n’ont jamais fait montré quoique ce soit s’en rapprocher, que ce soit entre eux, ou envers leurs enfants. Qui ont pourtant eux développé cette capacité pourtant ordinaire.
Leur étreinte fraternelle s’éternise encore quelques secondes avant que l’aînée Tsukishima ne se dégage pour se déplacer jusqu’à une étagère et en sortir un recueil. Le jeune sorcier la suit du regard, sans prononcer un mot, s’interrogeant sur sa soudaine envie de lecture. Elle tend alors une main vers lui, l’enjoignant à la saisir. Que cherche-t-elle à faire ? S’il fronce les sourcils, il ne proteste pas et fait quelques pas pour la rejoindre et toucher sa paume ouverte. S’il y a bien quelqu’un en qui Shinji a une confiance aveugle, c’est sa soeur. Toutefois, une fois arrivé à sa hauteur, il croise son regard déterminé et il croit deviner son intention, volontairement exposée. C’est donc avec appréhension et hésitation qu’il touche la peau d’albâtre de son aînée.
Aussitôt, la magie d’Eiko le projette dans le passé, jusqu’à cette sinistre époque où de nombreux sorciers ont péri au fil des décennies. Il assiste impuissant à plusieurs épisodes d’arrestation, de traque, de condamnation à mort et de larmes. Sa respiration s’accélère à mesure que l’atrocité des événements prend de l’ampleur. Des hommes trépanés. Des femmes brûlées sur le bûcher. Des enfants ligotés avant d’être jeté dans un fleuve, des poids attachés à leurs chevilles. Shinji n’est pas très démonstratif. Il n’est pas non plus particulièrement empathique, ou sensible aux émotions des autres. Mais toute cette horreur, qui pourrait y rester indifférent ? Même leurs parents ne resteraient pas impassibles.
▬ Arrête…
C’est plus une supplication qu’un ordre, prononcé d’une voix fébrile alors qu’il assiste au démembrement d’une famille. Elle accède à sa requête et son esprit revient brutalement dans son magasin. Il cligne plusieurs fois des yeux, bouleversé, avant de prendre une grande inspiration pour expirer longuement, comme s’il pouvait chasser ces sinistres souvenirs. Il l’écoute en fixant l’étagère à la gauche d’Eiko. Il sait très bien ce qu’ont traversé leurs ancêtres. Avait-elle réellement besoin de le lui montrer ? Par ailleurs, il n’apprécit pas la façon qu’elle a de désigner Alyssa. “Ton humaine”, comme s’il s’agissait d’un vulgaire animal de compagnie. Si ses traits se crispent, il ne la reprend pas. Il sait que c’est inutile. Sa soeur nourrit elle aussi trop de ressentiments et de préjugés à leur égard pour les considérer autrement que des nuisibles. Ce qui lui fait de la peine par rapport à son amie.
Shinji fronce les sourcils en entendant le deuxième discours. Son regard scrute le visage impassible de son aînée. Elle semble parler d’expérience… Mais comment peut-elle savoir ce qu’il traverse ? Et ce qu’il convient de faire pour tenir debout quoi qu’il arrive ? Il ne pose aucune question, incertain de ses impression, toutefois, il garde en lui la sensation que sa soeur en sait bien plus qu’elle n’en dit. Finalement, quand elle a terminé, il pousse un soupir las.
▬ Je sais… Le passé est immuable, c’est une loi fondamentale que même la magie ne peut transgresser. Tant mieux, dans un sens, sinon ce serait un sacré chantier...
Oui, on ne peut changer ce qui a été fait. On peut seulement agir pour réparer les torts, rien de plus. L’histoire de la Grande Chasse est enseignée aux sorciers dès qu’ils ont l’âge d’entendre et de comprendre de quoi il s’agit. C’est le fondement même de leur société actuelle, cachée des humains. Les sorciers sont tellement accrochés au passé qu’il se demande parfois s’ils n’en sont pas prisonniers. Il est bien de se rappeler le passé. Mais il ne faut pas y vivre non plus. Et sur ce point, le maître des ténèbres est dubitatif. Ont-il jamais avancé ?
Shinji récupère délicatement l’ouvrage de la main de sa soeur pour le refermer et le replacer dans l’étagère, son index poussant la tranche. Il retourne ensuite à son bureau pour contempler sa tasse froide et vide.
▬ Tu reveux un peu de thé ? J’ai de quoi en faire.
C’est un prétexte pour changer de sujet et s’occuper l’esprit sur une activité manuelle. Sans attendre la réponse de l’autre Tsukishima, il remplit la bouilloire avec une bouteille d’eau minérale et la met en route. Il sort ensuite une boîte de thé comprenant différents arômes. Après avoir rempli son infuseur des feuilles séchées de celui au jasmin, il glisse la boîte vers sa soeur afin qu’elle fasse son choix, avec un deuxième infuseur individuel. Puis son regard dérive sur les antiquités qui peuplent son modeste établissement, et aux résidents officieux qui se cachent dans l’entrepôt. Ce qui lui rappelle soudainement une discussion avec un ami.
▬ Tu sais que la famille de la Sagesse, en France, a mis la main sur le trident de Poséidon ? Teru-san m’a même proposé d’y jeter un oeil cet été. J’ai beau avoir quelques reliques en stock, aucune n’égale une telle puissance. Un artéfact légendaire, se sera une première...
ça arrive comme un cheveux sur la soupe, mais ça a au moins le mérite de changer de sujet. Il ne souhaite pas s’éterniser sur les vestiges d’une société autrefois prospère.Et penser à Thomas suffit à le regonfler un peu ; son timbre est posé. Ces derniers mois, il a beaucoup fréquenté l’enclaviste, majoritairement pour le travail, mais également pour des sujets un peu plus personnels. Il a l’impression de mieux le connaître de jour en jour. Peut-être même qu’il le considère comme un ami. Le seul, sans doute, autour de lui. Le claquement sec de l’interrupteur de la bouilloire le tire de sa rêverie et il se charge de les servir en eau bouillante.
▬ Et si tu me parlais un peu de ta dernière affaire ? A moins que ce ne soit confidentiel.
Il a bien assez parlé de lui, il est temps que sa soeur en fasse autant. Même s’il a conscience que ce d’eux deux, ce n’est pas lui le plus secret.
Leur étreinte fraternelle s’éternise encore quelques secondes avant que l’aînée Tsukishima ne se dégage pour se déplacer jusqu’à une étagère et en sortir un recueil. Le jeune sorcier la suit du regard, sans prononcer un mot, s’interrogeant sur sa soudaine envie de lecture. Elle tend alors une main vers lui, l’enjoignant à la saisir. Que cherche-t-elle à faire ? S’il fronce les sourcils, il ne proteste pas et fait quelques pas pour la rejoindre et toucher sa paume ouverte. S’il y a bien quelqu’un en qui Shinji a une confiance aveugle, c’est sa soeur. Toutefois, une fois arrivé à sa hauteur, il croise son regard déterminé et il croit deviner son intention, volontairement exposée. C’est donc avec appréhension et hésitation qu’il touche la peau d’albâtre de son aînée.
Aussitôt, la magie d’Eiko le projette dans le passé, jusqu’à cette sinistre époque où de nombreux sorciers ont péri au fil des décennies. Il assiste impuissant à plusieurs épisodes d’arrestation, de traque, de condamnation à mort et de larmes. Sa respiration s’accélère à mesure que l’atrocité des événements prend de l’ampleur. Des hommes trépanés. Des femmes brûlées sur le bûcher. Des enfants ligotés avant d’être jeté dans un fleuve, des poids attachés à leurs chevilles. Shinji n’est pas très démonstratif. Il n’est pas non plus particulièrement empathique, ou sensible aux émotions des autres. Mais toute cette horreur, qui pourrait y rester indifférent ? Même leurs parents ne resteraient pas impassibles.
▬ Arrête…
C’est plus une supplication qu’un ordre, prononcé d’une voix fébrile alors qu’il assiste au démembrement d’une famille. Elle accède à sa requête et son esprit revient brutalement dans son magasin. Il cligne plusieurs fois des yeux, bouleversé, avant de prendre une grande inspiration pour expirer longuement, comme s’il pouvait chasser ces sinistres souvenirs. Il l’écoute en fixant l’étagère à la gauche d’Eiko. Il sait très bien ce qu’ont traversé leurs ancêtres. Avait-elle réellement besoin de le lui montrer ? Par ailleurs, il n’apprécit pas la façon qu’elle a de désigner Alyssa. “Ton humaine”, comme s’il s’agissait d’un vulgaire animal de compagnie. Si ses traits se crispent, il ne la reprend pas. Il sait que c’est inutile. Sa soeur nourrit elle aussi trop de ressentiments et de préjugés à leur égard pour les considérer autrement que des nuisibles. Ce qui lui fait de la peine par rapport à son amie.
Shinji fronce les sourcils en entendant le deuxième discours. Son regard scrute le visage impassible de son aînée. Elle semble parler d’expérience… Mais comment peut-elle savoir ce qu’il traverse ? Et ce qu’il convient de faire pour tenir debout quoi qu’il arrive ? Il ne pose aucune question, incertain de ses impression, toutefois, il garde en lui la sensation que sa soeur en sait bien plus qu’elle n’en dit. Finalement, quand elle a terminé, il pousse un soupir las.
▬ Je sais… Le passé est immuable, c’est une loi fondamentale que même la magie ne peut transgresser. Tant mieux, dans un sens, sinon ce serait un sacré chantier...
Oui, on ne peut changer ce qui a été fait. On peut seulement agir pour réparer les torts, rien de plus. L’histoire de la Grande Chasse est enseignée aux sorciers dès qu’ils ont l’âge d’entendre et de comprendre de quoi il s’agit. C’est le fondement même de leur société actuelle, cachée des humains. Les sorciers sont tellement accrochés au passé qu’il se demande parfois s’ils n’en sont pas prisonniers. Il est bien de se rappeler le passé. Mais il ne faut pas y vivre non plus. Et sur ce point, le maître des ténèbres est dubitatif. Ont-il jamais avancé ?
Shinji récupère délicatement l’ouvrage de la main de sa soeur pour le refermer et le replacer dans l’étagère, son index poussant la tranche. Il retourne ensuite à son bureau pour contempler sa tasse froide et vide.
▬ Tu reveux un peu de thé ? J’ai de quoi en faire.
C’est un prétexte pour changer de sujet et s’occuper l’esprit sur une activité manuelle. Sans attendre la réponse de l’autre Tsukishima, il remplit la bouilloire avec une bouteille d’eau minérale et la met en route. Il sort ensuite une boîte de thé comprenant différents arômes. Après avoir rempli son infuseur des feuilles séchées de celui au jasmin, il glisse la boîte vers sa soeur afin qu’elle fasse son choix, avec un deuxième infuseur individuel. Puis son regard dérive sur les antiquités qui peuplent son modeste établissement, et aux résidents officieux qui se cachent dans l’entrepôt. Ce qui lui rappelle soudainement une discussion avec un ami.
▬ Tu sais que la famille de la Sagesse, en France, a mis la main sur le trident de Poséidon ? Teru-san m’a même proposé d’y jeter un oeil cet été. J’ai beau avoir quelques reliques en stock, aucune n’égale une telle puissance. Un artéfact légendaire, se sera une première...
ça arrive comme un cheveux sur la soupe, mais ça a au moins le mérite de changer de sujet. Il ne souhaite pas s’éterniser sur les vestiges d’une société autrefois prospère.Et penser à Thomas suffit à le regonfler un peu ; son timbre est posé. Ces derniers mois, il a beaucoup fréquenté l’enclaviste, majoritairement pour le travail, mais également pour des sujets un peu plus personnels. Il a l’impression de mieux le connaître de jour en jour. Peut-être même qu’il le considère comme un ami. Le seul, sans doute, autour de lui. Le claquement sec de l’interrupteur de la bouilloire le tire de sa rêverie et il se charge de les servir en eau bouillante.
▬ Et si tu me parlais un peu de ta dernière affaire ? A moins que ce ne soit confidentiel.
Il a bien assez parlé de lui, il est temps que sa soeur en fasse autant. Même s’il a conscience que ce d’eux deux, ce n’est pas lui le plus secret.
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