Tempête (01/07/2018) - Feat Enclave
4 participants
Thomas Tel#104450#104450#104450#104450#104450#104450#104450
Sorcier - Enclaviste de la Sagesse
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Dim 5 Juil 2020 - 17:24
Tempête
Feat Miyuki Arisugawa, Noor Naram-Din, Riven Donazya, Altaïr Arafa-Nazari, Irina Fujibayashi, Greed & Thomas Tel
La discussion avançait et Thomas écoutait attentivement sans pouvoir vraiment tirer de conclusions correctes et définitives sur ce qui pourrait être les auteurs d’un potentiel incendie dans ce lieu sacré et intouchable qu’était l’Enclave de Nakanoto. Il aurait peut-être dû les laisser tomber, surtout avec les éléments qu’avait apportés Irina en ce qui concernait l’état mental du Savoir. Il n’arrivait pas à ne pas s’empêcher de s’en inquiéter. Il y avait toujours un « Et si… » qui trainait dans sa tête. Après, Prudence était mère de sureté. Ses pensées allaient, venaient, s’imbriquaient, alors que chacun de ses collègues prenait la parole. Une fois que le Bouclier eut fini de parler. Thomas prit la parole pour résumer tout ce qui avait été dit.
Thomas laissa la main à Miyuki pour la suite de la conversation. Il n’était pas impatient de remettre le sujet de Wishmaker sur le tapis. Il savait que cela tenait à cœur à Riven. Il faisait confiance à l’intuition de ses collègues et il savait que celle histoire la taraudait. Il avait toutefois peur que cela relance des tensions dans l'assemblée. Il attendait, par contre, avec impatience les deux derniers points. Tout d’abord parce que l’idée de mettre le nez dans les archives de Renfield le tentait terriblement. Il y avait aussi une possibilité de trouver une preuve de culpabilité quand à cette histoire de rafles de changelins loups. Et cela pourrait apaiser un peu les tensions entre Changelins et Sorciers. Ensuite, il avait hâte de découvrir le proposition d’Irina. Cela lui piquait sa curiosité.
Thomas ▬ « Cette discussion a l’avantage d’être loin d’être stérile. Si vous permettez que je résume. Nous avons donc affaire à une vision qui pourrait être faussé par l’état de santé du Savoir. Il est donc urgent de vérifier si nous pouvons nous y fier aussi. Il nous faut donc faire appel à d’autres devins pour savoir si nous pouvons y apporter une attention particulière ou non.
Toutefois, je rejoins l’avis du Bouclier. La prudence est de mise. Après tout, nous avons, comme l’ont si bien souligné le Secret et le Bouclier, d’autres Enclaves sur le dos et les plus vieux vampires ont toujours en tête que nous avons existé à un moment donné avant de nous cacher dans l’ombre. Il reste aussi la possibilité, je dis bien possibilité, qu’il puisse s’agir d’aberrations.
Contre les sorciers, nous avons déjà les sécurités mis en place. Encore une fois, je tâcherai de prendre connaissance des meilleurs conseils du Secret pour la rencontre avec la délégation. Toutefois, Bouclier, vos conseils pourraient, eux aussi, être avisé, à la vue de la situation. Si vous acceptez toutefois de me consacrer un peu de temps pour cela. En ce qui concerne les vampires, je vous fais confiance aussi.
Sur ce, il est donc temps de passer au point suivant. Il restait sur la liste, si ma mémoire est bonne, Tibalt Wishmaker, les actions que l’Enclave allait prendre ou non à l’encontre de Renfield et la proposition du Secret quant à la gestion de crise une fois le remède au virus lycan trouvé. »
Thomas laissa la main à Miyuki pour la suite de la conversation. Il n’était pas impatient de remettre le sujet de Wishmaker sur le tapis. Il savait que cela tenait à cœur à Riven. Il faisait confiance à l’intuition de ses collègues et il savait que celle histoire la taraudait. Il avait toutefois peur que cela relance des tensions dans l'assemblée. Il attendait, par contre, avec impatience les deux derniers points. Tout d’abord parce que l’idée de mettre le nez dans les archives de Renfield le tentait terriblement. Il y avait aussi une possibilité de trouver une preuve de culpabilité quand à cette histoire de rafles de changelins loups. Et cela pourrait apaiser un peu les tensions entre Changelins et Sorciers. Ensuite, il avait hâte de découvrir le proposition d’Irina. Cela lui piquait sa curiosité.
"Point suivant"
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Dim 12 Juil 2020 - 16:00
Naram-Din-san présenta ses excuses. Il fallait croire que les aberrations était encore un sujet sensible à travers le monde. Grâce à nos lois actuelles, cela faisait bien longtemps que les sorciers n’avaient pas vu la création d’une telle créature – même s’il était tout à fait possible qu’il en fût créée dans l’ombre, les récents évènements rapportés par une sentinelle le prouvant – mais dans l’imaginaire collectif, ils restaient l’équivalent du grand méchant loup des humains, en plus tangible car beaucoup de nos ancêtres en avaient souffert. Et force était de constater que les sorciers n’étaient pas les seuls capables de créer des aberrations. Après tout, les lycans en étaient une forme aboutie bien qu’ils ne fussent pas uniques. Vampires et humains avaient créé des aberrations à la chaîne en mêlant magie et science. Et l’histoire se répétant, cela nous mettait aujourd’hui tous en danger.
Je considérais tout à fait la possibilité que la vision de notre Savoir fut véritable, comme elle le disait, tout comme celle qu’elle fût faussée. Mais dans cette situation de crise, nous devions choisir sur quoi concentrer notre attention. Même si elle s’avérait réelle, il n’y avait aucun marqueur temporel dans ce qu’elle m’avait raconté. Cela pouvait se passer demain comme dans dix ans. Sans certitude, nous ne pouvions nous permettre de disperser nos ressources sur plusieurs fronts, pas en ce moment.
Pour ce qui était d’un autre négamage, il ne nous serait utile que s’il était passé maître dans l’art de brider la magie des vampires. J’ignorais si cette personne existait aujourd’hui. Peu de sorciers choisissaient de se spécialiser dans des sortilèges si précis, qui n’étaient utiles que dans de rares situations. Peut-être pourrions-nous lancer une campagne pour recruter des volontaires parmi les élèves de l’école qui étudieraient ce domaine sous la tutelle du Bouclier et du Savoir ?
Je hochais la tête avec approbation pour appuyer le discours de Fujibayashi-san. Ce n’était pas pour rien le maintien du Secret était la plus haute de nos lois. Il me paraissait extrêmement dangereux de la négliger au profit des vampires, d’autant qu’il s’agissait de prédateurs naturels de notre espèce. De plus, à notre connaissance, les vampires étaient organisés en Sénat mondial depuis le siècle dernier. Il suffirait que notre existence y fût abordée lors d’une séance de cette assemblée pour que toute leur aristocratie fût au courant. Et à partir de ce moment, ce ne serait plus qu’une question de temps avant qu’ils ne sussent tous que leurs proies favorites étaient de retour.
L’ajournement du sujet, comme le prônaient le Secret et le Bouclier m’allait, en tout cas, tant que nous faisions appel aux autres devins. Nous ne pourrions rien faire de plus pour le moment. L’idée d’une potentielle guerre entre les Enclaves était inquiétante. Je pensais que nos Enclaves orientales avaient dépassé ce genre d’enfantillages, mais après tout, leur manière de venir se plaindre de la crise était tout à fait mesquine. Il allait falloir jouer finement pour déceler leurs véritables intentions.
« J’aimerais soumettre une dernière idée avant de passer au point suivant, Bouclier. Notre école regorge de jeunes sorciers prometteurs. Il serait peut-être bon de recruter parmi eux un futur expert en négamagie vampire et de le former afin qu’il puisse nous aider à renforcer notre défense contre les buveurs de sang. »
Le Bouclier acquiesça et je clôturai ce point sur le compte-rendu.
« Bien, comme l’a mentionné la Sagesse, le prochain sujet concerne Monsieur Wishmaker. Voudriez-vous bien réexposer les faits avec le plus de précision possible, Donazya-san ? »
Invité
Invité
Lun 13 Juil 2020 - 19:56
Oh oh. Irina semblait furibonde. Il était assez rare de la voir sortir de ses gongs, d'autant plus qu'elle retirait son masque pour faire face à la foule. Quelle ambiance électrique mes amis. Elle s'évertuait à se ranger du côté du Bouclier tout en tenant un discours qui, ma foi, portait son sens. Même si je trouvais cela assez incongrue qu'une aberration puisse franchir nos barrières avec l'aide d'un sorcier. Quoique, pas que tant que ça quand on y réfléchissait. Il arrivait que des mages se fassent la guerre pour des questions d'intérêt ou des divergences d'opinions. Comme si nous n'avions que ça à faire que de nous tirer une balle dans le pied en nous massacrant les uns et les autres. C'était d'un ridicule tellement grotesque. Tellement affligeant que je pourrais presque en rire. Evidemment, il se pouvait tout aussi bien que ce soit des vampires qui lancent l'opération. Nous n'en savions strictement rien. Nous ne savions pas grand chose en fait. Et là était le trou noir de notre affaire.
Qui étaient donc réellement ces personnes qui nous voulaient du tort et pourquoi ? Je supposais que nos opposants pouvaient avoir largement leurs raisons, qu'elles nous paraissent étranges ou valables, cela restait des motifs.
Les mieux placés sur le podium seraient les sorciers, si nous souhaitions suivre une directive terre à terre vue la situation. La seconde logique verrait les vampires et la troisième nous murmurait celle des aberrations. Aucune piste n'était négligeable à ce stade. Bien-sûr, le point imminent à soulever était la véracité de la vision du Savoir, ce que ne manquait pas de mentionner cet amour de collègue en perdant quelque peu patience. Mais je concevais amplement son raisonnement. Nous devions commencer par le début, avant d'envisager de parfaire des défenses alors même que nous manquions d'informations concrètes. Nous ne pouvions pas agir sur une base encore branlante et j'applaudissais mentalement l'initiative de passer enfin à autre chose. Le problème ne résidait pas chez le Bouclier, pas encore en tout cas, pas tant que nous n'étions pas fixés.
Je fus néanmoins étonnée que celui-ci se montre de nouveau aussi serein malgré tous ces commentaires, lui qui s'était montré quasiment agressif un instant plus tôt. Mais il traita l'information avec calme et mieux encore, j'eus même le droit à des presque excuses auxquelles je ne m'attendais pas. Quelle charmante attention. Je répondis d'un geste de la main, lui intimant que je ne lui en voulais pas.
-Par le feu des damnées, je vous en prie Bouclier. Je ne pointais en aucun cas vos compétences, je sais à quel point votre magie est remarquable. Mais comme vous l'avez si bien dit, je ne possède pas la science infuse, comme aucun parmi nous ici, ce qui invoque malgré tout une vigilance entière. Là était mon sarcasme. Néanmoins, vous m'avez impressionnée par votre fougue !
Je me mis à sourire en coin avant de reprendre plus sérieusement. Soyons raisonnables.
-J'accepte de reconnaître autant que vous que mes propos étaient déplacés. Mettons cela sur la pression. Il est important que nous soyons sur une même longueur d'onde dans notre collaboration, malgré nos opinions respectives. Nous sommes l'Enclave Japonaise et nous luttons contre un même danger potentiel. Tâchons plutôt de converger nos talents et notre énergie sur ce point. Le rappel du Secret est légitime, tout comme les conclusions du Bouclier. Inutile de persister à parfaire des défenses alors que nous n'avons aucune information concrète à apporter pour les sacraliser davantage. Dans un sens, cela démontre à quel point nous sommes bien trop ancrés dans nos méthodes qui consistent à nous parquer, avant même de savoir véritablement ce qui nous attend. Le monde tourne, et il nous est déjà passé dessus une fois avec cette histoire de lycans, qui est la raison de notre présence ici d'ailleurs. Je ne sais pas pour vous, mais ce genre de réunion n'est pas ma tasse de thé alors il est temps de sortir de notre tanière, tout en restant évidemment sur nos gardes. Nous devons suivre le mouvement et anticiper les pistes qui s'offrent à nous quand bien même certaines peuvent vous sembler illogiques ou incongrues, il est de notre devoir de les exploiter. Faisons donc les choses dans l'ordre en approfondissant ces possibilités par vigilance et peut-être que nous pourrons envisager d'apporter une assurance supplémentaire à nos défenses. En attendant, comme le mentionne notre collègue, le premier point à vérifier au plus vite reste celui de la vision du Savoir. Néanmoins, cela ne nous épargne pas d'être alerte en commençant à ratisser les différentes perspectives de menace en passant en priorité nos soupçons sur les sorciers et les vampires si vous le souhaitez. Il est vrai que nos relations n'ont pas toujours été au beau fixe avec nos confrères et la situation actuelle fait de nous une cible de choix quand on sait qui souhaite s'entretenir avec nous. Il ne serait pas étonnant également que notre existence se soit propagée comme une traînée de poudre chez ces suceurs de sang, qui peuvent potentiellement nous convoiter. Quant aux aberrations... Une apparition qui a eu lieu récemment n'est pas non plus négligeable dans l'équation actuelle. N'omettons aucune carte dont nous disposons entre les mains.
La Sagesse en vint alors à cette même conclusion et proposa également d'avancer. Je devrais peut-être me réjouir qu'il mentionne ce Tibalt Wishmaker mais je ne pus que faire la grimace. Si Irina était certaine de son statut, alors je me trouvais verrouillée et face à un mur, quand bien même je n'avalais pas cette façon de rabaisser mon intuition. Mais ce n'était pas mon rôle de remuer la terre, je n'étais pas taillée pour ce genre de mission contrairement à son service ou celui de la Puissance. Le mien se limitait à faire du tri sélectif et à faire tomber des sentences mesurées ou des mises en garde musclées. La plupart du temps, les affaires houleuses étaient traitées d'ailleurs par le Secret selon le degré d'implication ou par la Puissance, selon le motif de magie controversée. Moi, je n'intervenais qu'en dernier recourt si aucun des deux ne pouvaient assumer, sachant que la mort attendait bien souvent au bout. J'étais donc peu sollicitée. Mon dernier jugement remontait assez loin et cela me fit penser que je devrais préparer celui de Shinji Tsukishima face à l'échec d'Irina sur cette gamine. Mais soit, c'était un autre sujet. Pour conclure, cela ne relevait donc pas de mes compétences premières que de déceler des mystères et je ne me permettrais pas de douter de ses capacités par simple respect, malgré cet épisode au sujet du Savoir ou O'Brien. De plus, ce Tibalt avait déjà connaissance que je ne le portais pas dans mon cœur, il pouvait bien se montrer encore plus prudent. Je pouvais potentiellement admettre que ma fierté était touchée, puisqu'il était assez rare qu'un humain puisse me tenir tête. Comme le Secret le disait, je pouvais toujours le brûler vif mais mon interrogatoire intensif avec l'un de ses « négociants » me laissait encore perplexe. Lorsque j'avais abordé le point culminant de notre entrevue, à savoir en apprendre plus sur son identité, j'avais cru l'espace d'un instant qu'il allait se liquéfier sur place d'une façon que je n'avais pas eu l'occasion de connaître durant toute ma carrière. La réaction avait été irrévocablement violente, au point même que j'en avais été surprise. Un mortel pouvait toujours lutter contre mon sort, sous peine effectivement d'en crever la bouche ouverte s'il ne me donnait pas la réponse mais ce n'était pas aussi immédiat. En l'occurrence, dans mon cas, ma démonstration magique s'était heurtée à autre chose. Je ne savais plus tellement où me positionner désormais, même si j'appréciais le soutien de la Sagesse. Je n'étais même pas certaine que cela vaille la peine de s'y attarder même deux minutes. Même si à mon humble avis, cette incohérence avec mes interrogatoires passés pouvaient se révéler importante, même si tout restait encore trop évasif.
Mais le Temps m'invitait à en dire plus, après avoir soumis l'idée de former un sorcier sur la négamagie vampire -j'étais presque jalouse- alors j'obtempérais malgré l'avalanche de soupirs que je pouvais sentir approcher.
-Comme vous le savez déjà, cet homme est un criminel haut de gamme, bien prompt à se jouer des règles et des lois. Son territoire s'élargit de plus en plus depuis son arrivée et malgré le fruit de nos efforts et de nombreuses enquêtes, impossible de le faire glisser de son piédestal. Il a le bras long et son influence est également palpable. Cela ne sort pas tellement de l'ordinaire me direz-vous, si ce n'est peut-être ma frustration que d'être contrainte à le laisser à ses manigances. Disons que je me suis intéressée à son cas, de un, parce que je suis offusquée de me faire effectivement balader et deux, parce que son trafic commence à prendre trop d'ampleur pour que je le cautionne.
Je m'accoudais à mon siège, l'oeil ouvert sur mes collègues. J'avais des contacts qui me permettaient d'avoir une main capable de subtiliser des informations ô grand besoin dans les familles clandestines originelles. Mais elles ne m'avaient rien apporté comme substance.
-J'ai réussi à attraper dans mon service, un procureur véreux directement affilié à Tibalt Wishmaker dans une histoire de trafic d'armes. Une aubaine que je voyais comme une opportunité de lui compliquer la vie. L'entretien se déroulait parfaitement bien sous le vœux de mon Serment et j'obtenais toutes les réponses dont j'avais besoin. A savoir, que ce type vous offre bonne grâce à travers la réalisation de vos envies. Cela reste tout à fait bénin dans ce genre de milieu, je le conçois. Toutefois, la suite s'est quelque peu corsée. Un être humain est capable de tenir tête à mon sort, sous peine cependant de se condamner lui-même dans une mort lente et douloureuse s'il résiste trop longtemps. Au début, lorsque j'ai abordé l'identité de cet étranger, l'ancienne tête d'ampoule m'a seulement dressée le prototype parfait du criminel ordinaire. Et quand j'ai insisté sur sa nature, sur ce qui le terrifiait autant pour vouloir se taire à ce point, le mortel s'est mis à... Comment vous expliquer ? A suer comme un cochon prêt à passer à l'abattoir, jusqu'à s'étouffer dans son propre vomi sur mon bureau. Les yeux lui sortaient littéralement de la tête. Comme je vous l'ai dit, vous pouvez résister à mon sortilège à vos risques et périls mais pas au point d'avoir une réaction aussi violente en seulement quelques secondes. La plupart du temps, je préfère faire durer le plaisir haha ! En l'occurrence, cela ne m'était jamais arrivée durant ma carrière. C'était comme s'il faisait une attaque ou un rejet très virulent, comme heurté à autre chose. J'étais tellement surprise que j'ai préféré arrêter tout de suite l'enchantement. Vous vous doutez bien que je n'ai rien pu tirer davantage de cet homme. Vint alors la suite et vous la connaissez. Je suis allée à la rencontre de ce bandit et cela ne s'est pas révélé lumineux.
Je marquais un temps de pause.
-Cet homme d'affaires n'a peut-être rien à voir avec nos préoccupations actuelles, certes. De plus, si le Secret déclare avoir déjà établi ses recherches alors je suppose que je n'ai pas à en douter. Après tout, j'ai la fierté sacrément enracinée il est vrai. Toutefois en attendant, le comportement de l'interrogé face à mon sort était anormal et cela, je peux vous le certifier.
Je balayais l'air de la main d'un geste presque désinvolte. J'espérais seulement qu'ils ne me fassent pas le même coup qu'avec le Bouclier, à savoir, me gaver sur la maîtrise de mes propres sorts. Il ne manquerait plus ça.
-Je ne pense pas qu'il y ait besoin de tergiverser davantage. Je n'ai pas plus de matière à apporter. Simplement, gardez cela à l'esprit. Il n'est pas rien de brandir une armure quelle qu'elle soit contre mon serment.
A moins que le détenu ne possède une protection naturelle qui amenuiserait mon sort, comme Irina avec Alyssa. Mais là encore, ça ne tenait pas debout puisque tout se passait très bien, en dehors de la mention de ce qui l'effrayait tant. Je ne savais pas vraiment où cette information pouvait me mener mais je préférais conserver mes billes. J'avais l'intérêt de la Sagesse et je la prenais en compte pour le moment. Et comme le disait si bien Irina, un blocus militaire pouvait largement jouer en sa faveur et je pourrais potentiellement en tirer mon partie. Il n'était pas encore question de le calciner. Malgré tout, sur l'échelle de son ascension, il maintenait le marché noir sous contrôle. S'il venait à disparaître, ce serait la porte ouverte à tous les excès. Tout deviendrait davantage incontrôlable et j'en avais bien conscience. Le mieux serait de lui infliger mon serment mais je ne voulais pas prendre ce risque ou bien envoyer Irina lui traiter le cerveau mais après ses remarques, je préférais la mettre en veilleuse. Même si en soi, ce n'était pas une priorité là de suite. C'était seulement pour l'instant... une épine sous mon talon.
-On peut continuer, dis-je simplement en tapotant ma griffe dorée sur ma tempe.
Qui étaient donc réellement ces personnes qui nous voulaient du tort et pourquoi ? Je supposais que nos opposants pouvaient avoir largement leurs raisons, qu'elles nous paraissent étranges ou valables, cela restait des motifs.
Les mieux placés sur le podium seraient les sorciers, si nous souhaitions suivre une directive terre à terre vue la situation. La seconde logique verrait les vampires et la troisième nous murmurait celle des aberrations. Aucune piste n'était négligeable à ce stade. Bien-sûr, le point imminent à soulever était la véracité de la vision du Savoir, ce que ne manquait pas de mentionner cet amour de collègue en perdant quelque peu patience. Mais je concevais amplement son raisonnement. Nous devions commencer par le début, avant d'envisager de parfaire des défenses alors même que nous manquions d'informations concrètes. Nous ne pouvions pas agir sur une base encore branlante et j'applaudissais mentalement l'initiative de passer enfin à autre chose. Le problème ne résidait pas chez le Bouclier, pas encore en tout cas, pas tant que nous n'étions pas fixés.
Je fus néanmoins étonnée que celui-ci se montre de nouveau aussi serein malgré tous ces commentaires, lui qui s'était montré quasiment agressif un instant plus tôt. Mais il traita l'information avec calme et mieux encore, j'eus même le droit à des presque excuses auxquelles je ne m'attendais pas. Quelle charmante attention. Je répondis d'un geste de la main, lui intimant que je ne lui en voulais pas.
-Par le feu des damnées, je vous en prie Bouclier. Je ne pointais en aucun cas vos compétences, je sais à quel point votre magie est remarquable. Mais comme vous l'avez si bien dit, je ne possède pas la science infuse, comme aucun parmi nous ici, ce qui invoque malgré tout une vigilance entière. Là était mon sarcasme. Néanmoins, vous m'avez impressionnée par votre fougue !
Je me mis à sourire en coin avant de reprendre plus sérieusement. Soyons raisonnables.
-J'accepte de reconnaître autant que vous que mes propos étaient déplacés. Mettons cela sur la pression. Il est important que nous soyons sur une même longueur d'onde dans notre collaboration, malgré nos opinions respectives. Nous sommes l'Enclave Japonaise et nous luttons contre un même danger potentiel. Tâchons plutôt de converger nos talents et notre énergie sur ce point. Le rappel du Secret est légitime, tout comme les conclusions du Bouclier. Inutile de persister à parfaire des défenses alors que nous n'avons aucune information concrète à apporter pour les sacraliser davantage. Dans un sens, cela démontre à quel point nous sommes bien trop ancrés dans nos méthodes qui consistent à nous parquer, avant même de savoir véritablement ce qui nous attend. Le monde tourne, et il nous est déjà passé dessus une fois avec cette histoire de lycans, qui est la raison de notre présence ici d'ailleurs. Je ne sais pas pour vous, mais ce genre de réunion n'est pas ma tasse de thé alors il est temps de sortir de notre tanière, tout en restant évidemment sur nos gardes. Nous devons suivre le mouvement et anticiper les pistes qui s'offrent à nous quand bien même certaines peuvent vous sembler illogiques ou incongrues, il est de notre devoir de les exploiter. Faisons donc les choses dans l'ordre en approfondissant ces possibilités par vigilance et peut-être que nous pourrons envisager d'apporter une assurance supplémentaire à nos défenses. En attendant, comme le mentionne notre collègue, le premier point à vérifier au plus vite reste celui de la vision du Savoir. Néanmoins, cela ne nous épargne pas d'être alerte en commençant à ratisser les différentes perspectives de menace en passant en priorité nos soupçons sur les sorciers et les vampires si vous le souhaitez. Il est vrai que nos relations n'ont pas toujours été au beau fixe avec nos confrères et la situation actuelle fait de nous une cible de choix quand on sait qui souhaite s'entretenir avec nous. Il ne serait pas étonnant également que notre existence se soit propagée comme une traînée de poudre chez ces suceurs de sang, qui peuvent potentiellement nous convoiter. Quant aux aberrations... Une apparition qui a eu lieu récemment n'est pas non plus négligeable dans l'équation actuelle. N'omettons aucune carte dont nous disposons entre les mains.
La Sagesse en vint alors à cette même conclusion et proposa également d'avancer. Je devrais peut-être me réjouir qu'il mentionne ce Tibalt Wishmaker mais je ne pus que faire la grimace. Si Irina était certaine de son statut, alors je me trouvais verrouillée et face à un mur, quand bien même je n'avalais pas cette façon de rabaisser mon intuition. Mais ce n'était pas mon rôle de remuer la terre, je n'étais pas taillée pour ce genre de mission contrairement à son service ou celui de la Puissance. Le mien se limitait à faire du tri sélectif et à faire tomber des sentences mesurées ou des mises en garde musclées. La plupart du temps, les affaires houleuses étaient traitées d'ailleurs par le Secret selon le degré d'implication ou par la Puissance, selon le motif de magie controversée. Moi, je n'intervenais qu'en dernier recourt si aucun des deux ne pouvaient assumer, sachant que la mort attendait bien souvent au bout. J'étais donc peu sollicitée. Mon dernier jugement remontait assez loin et cela me fit penser que je devrais préparer celui de Shinji Tsukishima face à l'échec d'Irina sur cette gamine. Mais soit, c'était un autre sujet. Pour conclure, cela ne relevait donc pas de mes compétences premières que de déceler des mystères et je ne me permettrais pas de douter de ses capacités par simple respect, malgré cet épisode au sujet du Savoir ou O'Brien. De plus, ce Tibalt avait déjà connaissance que je ne le portais pas dans mon cœur, il pouvait bien se montrer encore plus prudent. Je pouvais potentiellement admettre que ma fierté était touchée, puisqu'il était assez rare qu'un humain puisse me tenir tête. Comme le Secret le disait, je pouvais toujours le brûler vif mais mon interrogatoire intensif avec l'un de ses « négociants » me laissait encore perplexe. Lorsque j'avais abordé le point culminant de notre entrevue, à savoir en apprendre plus sur son identité, j'avais cru l'espace d'un instant qu'il allait se liquéfier sur place d'une façon que je n'avais pas eu l'occasion de connaître durant toute ma carrière. La réaction avait été irrévocablement violente, au point même que j'en avais été surprise. Un mortel pouvait toujours lutter contre mon sort, sous peine effectivement d'en crever la bouche ouverte s'il ne me donnait pas la réponse mais ce n'était pas aussi immédiat. En l'occurrence, dans mon cas, ma démonstration magique s'était heurtée à autre chose. Je ne savais plus tellement où me positionner désormais, même si j'appréciais le soutien de la Sagesse. Je n'étais même pas certaine que cela vaille la peine de s'y attarder même deux minutes. Même si à mon humble avis, cette incohérence avec mes interrogatoires passés pouvaient se révéler importante, même si tout restait encore trop évasif.
Mais le Temps m'invitait à en dire plus, après avoir soumis l'idée de former un sorcier sur la négamagie vampire -j'étais presque jalouse- alors j'obtempérais malgré l'avalanche de soupirs que je pouvais sentir approcher.
-Comme vous le savez déjà, cet homme est un criminel haut de gamme, bien prompt à se jouer des règles et des lois. Son territoire s'élargit de plus en plus depuis son arrivée et malgré le fruit de nos efforts et de nombreuses enquêtes, impossible de le faire glisser de son piédestal. Il a le bras long et son influence est également palpable. Cela ne sort pas tellement de l'ordinaire me direz-vous, si ce n'est peut-être ma frustration que d'être contrainte à le laisser à ses manigances. Disons que je me suis intéressée à son cas, de un, parce que je suis offusquée de me faire effectivement balader et deux, parce que son trafic commence à prendre trop d'ampleur pour que je le cautionne.
Je m'accoudais à mon siège, l'oeil ouvert sur mes collègues. J'avais des contacts qui me permettaient d'avoir une main capable de subtiliser des informations ô grand besoin dans les familles clandestines originelles. Mais elles ne m'avaient rien apporté comme substance.
-J'ai réussi à attraper dans mon service, un procureur véreux directement affilié à Tibalt Wishmaker dans une histoire de trafic d'armes. Une aubaine que je voyais comme une opportunité de lui compliquer la vie. L'entretien se déroulait parfaitement bien sous le vœux de mon Serment et j'obtenais toutes les réponses dont j'avais besoin. A savoir, que ce type vous offre bonne grâce à travers la réalisation de vos envies. Cela reste tout à fait bénin dans ce genre de milieu, je le conçois. Toutefois, la suite s'est quelque peu corsée. Un être humain est capable de tenir tête à mon sort, sous peine cependant de se condamner lui-même dans une mort lente et douloureuse s'il résiste trop longtemps. Au début, lorsque j'ai abordé l'identité de cet étranger, l'ancienne tête d'ampoule m'a seulement dressée le prototype parfait du criminel ordinaire. Et quand j'ai insisté sur sa nature, sur ce qui le terrifiait autant pour vouloir se taire à ce point, le mortel s'est mis à... Comment vous expliquer ? A suer comme un cochon prêt à passer à l'abattoir, jusqu'à s'étouffer dans son propre vomi sur mon bureau. Les yeux lui sortaient littéralement de la tête. Comme je vous l'ai dit, vous pouvez résister à mon sortilège à vos risques et périls mais pas au point d'avoir une réaction aussi violente en seulement quelques secondes. La plupart du temps, je préfère faire durer le plaisir haha ! En l'occurrence, cela ne m'était jamais arrivée durant ma carrière. C'était comme s'il faisait une attaque ou un rejet très virulent, comme heurté à autre chose. J'étais tellement surprise que j'ai préféré arrêter tout de suite l'enchantement. Vous vous doutez bien que je n'ai rien pu tirer davantage de cet homme. Vint alors la suite et vous la connaissez. Je suis allée à la rencontre de ce bandit et cela ne s'est pas révélé lumineux.
Je marquais un temps de pause.
-Cet homme d'affaires n'a peut-être rien à voir avec nos préoccupations actuelles, certes. De plus, si le Secret déclare avoir déjà établi ses recherches alors je suppose que je n'ai pas à en douter. Après tout, j'ai la fierté sacrément enracinée il est vrai. Toutefois en attendant, le comportement de l'interrogé face à mon sort était anormal et cela, je peux vous le certifier.
Je balayais l'air de la main d'un geste presque désinvolte. J'espérais seulement qu'ils ne me fassent pas le même coup qu'avec le Bouclier, à savoir, me gaver sur la maîtrise de mes propres sorts. Il ne manquerait plus ça.
-Je ne pense pas qu'il y ait besoin de tergiverser davantage. Je n'ai pas plus de matière à apporter. Simplement, gardez cela à l'esprit. Il n'est pas rien de brandir une armure quelle qu'elle soit contre mon serment.
A moins que le détenu ne possède une protection naturelle qui amenuiserait mon sort, comme Irina avec Alyssa. Mais là encore, ça ne tenait pas debout puisque tout se passait très bien, en dehors de la mention de ce qui l'effrayait tant. Je ne savais pas vraiment où cette information pouvait me mener mais je préférais conserver mes billes. J'avais l'intérêt de la Sagesse et je la prenais en compte pour le moment. Et comme le disait si bien Irina, un blocus militaire pouvait largement jouer en sa faveur et je pourrais potentiellement en tirer mon partie. Il n'était pas encore question de le calciner. Malgré tout, sur l'échelle de son ascension, il maintenait le marché noir sous contrôle. S'il venait à disparaître, ce serait la porte ouverte à tous les excès. Tout deviendrait davantage incontrôlable et j'en avais bien conscience. Le mieux serait de lui infliger mon serment mais je ne voulais pas prendre ce risque ou bien envoyer Irina lui traiter le cerveau mais après ses remarques, je préférais la mettre en veilleuse. Même si en soi, ce n'était pas une priorité là de suite. C'était seulement pour l'instant... une épine sous mon talon.
-On peut continuer, dis-je simplement en tapotant ma griffe dorée sur ma tempe.
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Ven 17 Juil 2020 - 13:36
J’étais agréablement surprise par le fait que tout le monde se calme aussi vite après l’intervention de notre Sagesse. Le simple fait que Riven pouvait entendre raison et se recentrer était un signe que les choses pouvaient à nouveau avancer dans le bon sens et peut-être que cette réunion pourrait se terminer avant que la nuit ne tombe.
L’intervention du Bouclier était néanmoins préoccupante. Le simple fait que nous manquions de ce genre d’experts en magie vampire pour lutter contre eux et protéger nos installations m’énervait au plus haut point. Il fallait en effet encourager les jeunes sorciers encore en formation à se plonger dans les écrits laissés par leurs prédécesseurs pour combler nos lacunes stratégiques. Nous ne pouvions pas être aussi vulnérables face à ces créatures.
J’acquiesçais en silence lorsque le Temps vint faire une réflexion éclairée au Bouclier. Elle en était venue également à la même conclusion que moi. Je n'avais donc point à devoir soulever ce problème et me contentait alors d’attendre le sujet suivant. Le silence de Greed commençait à devenir légèrement inquiétant également. Il n’appréciait pas vraiment de se faire moucher et un rappel à l’ordre derrière était de surcroit quelque chose qu’il avait en horreur. Toutefois, peut-être que le fait que cela émane de la Sagesse aurait su le convaincre de ne pas surenchérir à nouveau.
Quoiqu’il en fût, le sujet suivant vint à venir sur la table. Le cas Tibalt Wishmaker. C’était à mon sens un ordre du jour bien inutile, mais si la Justice avait jugé bon d’en tenir mot auprès de cette assemblée, pourquoi pas.
Il n’était qu’un homme, mais après tout, les hommes s’étaient lancés à nos trousses pour nous exterminer. Il faut toujours se méfier d’eux. Comme c’était son sujet, elle fût invitée à prendre la parole directement.
Comme nous avions discuté de ce sujet quelques jours plus tôt entre deux interventions au sein de l’école de magie, je fus rapidement prise à partie par Riven. Elle s’inquiétait de ce qu’il se passait en ville et dans ses services. Je pouvais très bien comprendre ses inquiétudes en réalité. Je travaillais moi aussi avec beaucoup d’humains dans le cadre de mon emploi civil et ils sont vraiment vulnérables à bien des égards. Ils ne forment que rarement des communautés aussi soudées que les sorciers d’une même enclave.
Je pris la parole tout en restant assises bien confortablement dans mon siège et sans retirer mon masque cette fois-ci, calmée que j’étais.
L’intervention du Bouclier était néanmoins préoccupante. Le simple fait que nous manquions de ce genre d’experts en magie vampire pour lutter contre eux et protéger nos installations m’énervait au plus haut point. Il fallait en effet encourager les jeunes sorciers encore en formation à se plonger dans les écrits laissés par leurs prédécesseurs pour combler nos lacunes stratégiques. Nous ne pouvions pas être aussi vulnérables face à ces créatures.
J’acquiesçais en silence lorsque le Temps vint faire une réflexion éclairée au Bouclier. Elle en était venue également à la même conclusion que moi. Je n'avais donc point à devoir soulever ce problème et me contentait alors d’attendre le sujet suivant. Le silence de Greed commençait à devenir légèrement inquiétant également. Il n’appréciait pas vraiment de se faire moucher et un rappel à l’ordre derrière était de surcroit quelque chose qu’il avait en horreur. Toutefois, peut-être que le fait que cela émane de la Sagesse aurait su le convaincre de ne pas surenchérir à nouveau.
Quoiqu’il en fût, le sujet suivant vint à venir sur la table. Le cas Tibalt Wishmaker. C’était à mon sens un ordre du jour bien inutile, mais si la Justice avait jugé bon d’en tenir mot auprès de cette assemblée, pourquoi pas.
Il n’était qu’un homme, mais après tout, les hommes s’étaient lancés à nos trousses pour nous exterminer. Il faut toujours se méfier d’eux. Comme c’était son sujet, elle fût invitée à prendre la parole directement.
Comme nous avions discuté de ce sujet quelques jours plus tôt entre deux interventions au sein de l’école de magie, je fus rapidement prise à partie par Riven. Elle s’inquiétait de ce qu’il se passait en ville et dans ses services. Je pouvais très bien comprendre ses inquiétudes en réalité. Je travaillais moi aussi avec beaucoup d’humains dans le cadre de mon emploi civil et ils sont vraiment vulnérables à bien des égards. Ils ne forment que rarement des communautés aussi soudées que les sorciers d’une même enclave.
Je pris la parole tout en restant assises bien confortablement dans mon siège et sans retirer mon masque cette fois-ci, calmée que j’étais.
Irina ▬ Bien, comme vous l’aurez compris suite au discours de notre chère Justice, j’ai mené quelques recherches sur cet individu.Cela tenait bien plus de la mise au point, histoire que tous nos collègues puissent ainsi savoir de quoi il retournait en ville. Je ne doutais pas une seule seconde que Greed ait pu déjà s’offrir une soirée dans ce night club qu’est le Hell’s Night, mais pour Miyuki, j’avais bien plus tendance à me dire qu’elle pouvait totalement ignorer l’existence d’un tel personnage. Ceux qui n’avaient pas pour habitude de sortir et se mêler aux hommes en dehors de leur travail pouvant en impliquer ne devaient pas vraiment s'intéresser à ce genre de choses après tout.
Il s’est implanté en ville en début d‘année en achetant des bâtiments du centre-ville afin de construire un énorme complexe qui regroupe un night-club, un casino et un hôtel. Son nom est Tibalt Wishmaker, mais il n’en a pas été toujours ainsi. D’après mes recherches, il aurait grandi en Louisiane et aurait vécu à la rue dès ses 10 ans suite à la mort de ses parents dans un accident de voiture. De là il aurait rejoint des gangs de rue tout en plongeant de plus en plus dans le crime organisé en grandissant. Il passe sous les ordres d’un grand ponte de la mafia caribéenne implanté aux Etat Unis et finit par lui voler le pouvoir. C’est là qu’il décide de changer de nom pour Wishmaker. Avec son nouvel empire de casinos et de boîte de nuit, il conforte son assise et son pouvoir et a commencé à s'implanter partout dans le monde.
Ça c’est pour la face publique du personnage on va dire. Mais comme le dit notre Justice, il trempe dans des magouilles assez importantes. Trafic d’armes, de drogue, d’humains, dans les grandes lignes.
Il ne représente selon moi pas plus de danger pour notre enclave que n’importe quel homme en soi. Toutefois, il reste un baron du crime qui a su en s’implantant ici donner le ton dans le milieu criminel. Il est plus puissant que n’importe quelle famille de Yakuza implantée dans cette région reculée qu’est la péninsule où nous nous trouvons. De fait, en seulement quelques mois, il est devenu l’acteur principale du crime local tout en flirtant avec la légalité la plus stricte. Je comprends donc l’énervement de ma collègue.
Autant, je n’ai rien trouvé d’inquiétant directement venant de lui, autant je ne puis que relever l’inquiétude de ma collègue en me posant une simple question. Peut-être trempe-t-il également avec des vampires qui lui rendraient ce petit service en neutralisant ceux qui veulent parler de ses affaires. Ce n’est pas impossible.
Pour conclure sur cela, je ne pense pas qu’il soit nécessaire plus que de mesure de s’inquiéter de cet homme. Il ne représente pas plus un danger pour notre communauté que n’importe quel grand criminel humain. Tant que notre secret reste bien gardé, je ne vois pas pourquoi rester sur ce sujet. Nous pouvons sans doute passer à la suite.
Etilya sur DK RPG
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Mar 25 Aoû 2020 - 18:17
Après plusieurs demandes de passer au sujet suivant, ainsi que la continuité du sujet qui fâche à de maintes reprises, finissant par faire monter dans les tons ce Secret si calme par nature. Thomas Tel, fit enfin comprendre qu’il fallait passer à la suite une bonne fois pour toute. Tout en résumant et donnant son avis sur la discussion précédente. Il choisit par la suite d'énumérer,le plus simplement possible, les graves sujets qui devront suivre. Rien de plus agréable que le précédent, quoique probablement moins houleu. La Justice s’y plonge la première, juste après qu’Arisugawa-sama propose au Bouclier, de chercher un élève en négamagie, pouvant se pencher un peu plus sur la protection face au sort de type vampirique.
Noor tourne le regard en direction de sa consoeur. L’observant décrire son histoire avec ce Tibalt “Wishmaker” sous des airs passionné et montrant une certaine haine envers cette homme des plus intriguant. Apparemment cette Riven Donazaya, n’a pas la langue dans sa poche, ni ses émotions. Cela rappelle à la princesse,sa soeur si émotive et prompte à lui voler dans les plumes, dès que Noor trouvait le moyen de lui faire une petite blague des plus innocents… Bien Sûr, d’après la vision de notre Babylonienne biaisé par ses attitudes enfantins de l’époque, et toujours un peu présent au jour d’aujourd’hui. Cette réaction, apportant de si bon souvenirs, ne manqua pas alors de détendre un peu la princesse, bien trop énervé par l’attitude du Bouclier.
Cette humain, assez horripilant dans certaines de ses actions, reste un humain et n’attirer pas forcément l’attention de Noor. Plus ou moins devrions nous dire. Elle se demande pourquoi tant d’aversion de la par de la Justice envers de Tiblat ? Certe, il est bien plus influent que les Yakuza du coin, ce que ne manque pas de souligner le Secret, mais pas plus dangereux qu’un autre à leur égard… Serait-ce son influence qui déplait tant ? Ses actions ? Ou cette autre humain qu’elle a interrogé et qui s’est littéralement vider dans son bureau, à peine elle avait commencé les hostilités ? Certe sa réaction fut bel est bien trop rapide et impressionnante par rapport à la normal mais… Serais-ce une mauvaise réaction au final ? Ou bien le résultat d’un autre sort lancer pour l'empêcher de parler quoi qu’on lui face ? Après toutes ces réflexions, Noor commença à comprendre l’énervement de la Justice flamboyante qu’elle fixe depuis un moment maintenant. Cette homme ne trempe pas dans de l’humain uniquement, il a obligatoirement un lien avec d’autres créatures. Avec du “surnaturel”. Et malgré ce qu’il est, ce Tibalt, s’il est réellement lier à d’autres créature tel que les vampires dont ils se méfient, ou autre chose de tout aussi mauvais, il devient alors potentiellement dangereux pour leur communauté.
Noor hausse un sourcil à cette réflexion désagréable qu’est de se dire qu’un humain pourrait devenir une menace pour les sorciers. Elle ne les a jamais trouvé bien intéressant, tout comme la plupart de ses congénères. Le seul intérêt qu’elle ne leur a jamais porté jusqu’à aujourd’hui, reste leur création informatique. Les intelligences artificiels, étant devenu sa plus grande passion et raison de se lever tôt le matin.
D’après les dire d’Irina, cette humain porte une histoire tout à fait banal pour son rang. Parents morts d’un accident de voiture, vivant dans les rues en bas âge, rentrant dans un gang, plongeant dans le crime organisé, et grimpant les échelons on fils des années pour finir où ils se trouve aujourd’hui à l’heure actuelle. Rien de très reluisant, ni de très choquant pour son rang, pensa encore une fois Noor.
Le Secret posa alors le doigt sur la question que c’était justement posé la princesse au moment de la description de la Justice. Ce moment d’interrogation qui avait mal tourné. Un vampire pourrait-être derrière cette histoire et c’est ce qui reste le plus inquiétant. Irina trouve alors les mots pour rendre rapidement sa sérénité, à peine perdue, à la Babylonienne en expliquant que : tant que le secret de leur existence reste ce qu’il est “un secret” il n’y a pas d’inquiétude à avoir.
Noor ▬ Il n’y a donc rien de particulièrement alarmant venant de cette homme, si je comprends bien… Mais… S’il trempe avec un vampire, lui permettant de ne pas divulguer ses secrets, ne serait-ce pas un risque malgré tout pour prendre connaissance de notre existence ? Après tout..., il y a des vampire assez âgés pour nous avoir connu avant notre “disparition”, il y a même des vampire qui nous connaissent encore aujourd’hui, comme dis précédemment… Mais, y aurait-il vraiment un intérêt pour ce… “Wishmaker” de porter atteinte envers nous après tout… ? Je ne pense pas en effet qu’il soit une quelconque menace pour nous.
A surveiller, donc, à mon avis.
Noor n’avait rien de vraiment concret à rajouter vis à vis de ce sujet qu’elle connaît si peu. Elle n’a pas trempé dans les recherches concernant ce Tibalt et étant nouvelle dans l’enclave, elle n’en avait entendu parlé que très peu et de loin, s’en y porter réellement d'intérêt.
Greed#105018#105018#105018#105018#105018#105018#105018
Sorcier - Enclaviste de la Puissance
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Sam 31 Oct 2020 - 17:19
Tempête
Feat ~ Miyuki Arisugawa, Noor Naram-Din, Riven Donazya, Altaïr Arafa-Nazari, Irina Fujibayashi, Greed & Thomas Tel
Alors que mes yeux ne dérivent pas un instant de ceux du Bouclier, j’entend au loins l’éternelle incarnation de la modération m’appeler au calme. Thomas-san, je suis bien trop loin de vous en cet instant pour écouter vos suppliques, bien trop aspiré par le défi présent. Au diable le bien-être et la bienséance, la sécurité est primordiale, et je ne compte pas en démordre si facilement. Impossible d’être assuré de ne rien risquer si personne ne remet en cause nos prétendues défenses. Malgré le respect que j’ai pour l’enclaviste dont le regard imperturbable croise le mien, trop de zèle m’enrage et me pousse à croire qu’une déculottée publique lui remettrait les idées en places, et à re-questionner ses méthodes.
Malgré ma concentration altérée par la soif de sang qui m’a envahi il y à déjà de longues minutes, j’entend d’une oreille discrète le monologue le la Sagesse, et ne peut m’empêcher de souffler d’exaspération en mon fort intérieur. Des bouquins et des bibelots, voilà les archives du Temps ! Rien qui ne puisse être accessoire dans notre univers, et rien qui ne puisse protéger les nôtres contre les nombreux ennemis qui sont à nos portes. Qu’elles brulent, ainsi verront-ils peut-être enfin la réalité et se focaliseront sur l’inextricable omniprésence des dangers qui nous guettent. Peut-être enfin verront-ils que leur laxisme nous conduit vers une extinction inexorable !
Ma rage s’intensifie encore lorsque j’entend de sa bouche le mot d’Aberration. Pire que les sang-mêlés, pire encore que les humains, ces anomalies crées des mains des sorciers doivent retourner dans le néant, disparaitre à jamais sous peine de nous évincer ! Un tel danger, pris avec tant de légèreté, ça me révulse !
Mon sourire s’esquisse d’avantage lorsque le sorcier de l’eau évoque l’existence de l’un de ces monstres qui serait capable d’outrepasser les défenses du pompeux Bouclier, me confortant dans ma position revancharde, mais il se rassoit aussitôt en disant ne remettre aucunement le grand défenseur de notre peuple en doute concernant ses capacités. Ce manque de hargne dans le discours, ça me débecte, et d’une douce colère opposante mon ire évolue en une rage vindicative. Ne serais-je donc soutenu par personne ?! Est-ce là toute la ferveur dont mes prétendus collègues sont capables ?!
Puis vient le sujet des sorciers renégats, ceux-là même qui nous ont en horreur et rêvent de nous renverser. Ah ! Un briseur de sorts ?! Qu’on me fasse rire, je les écraseraient tous autant qu’ils sont ! Si eux peuvent passer, alors je le peux sans une once d’écueils ! Raison de plus pour me laisser agir à ma guise, pour une putain de fois !
Et ne parlons pas des vampires, que notre chère Sagesse cite désormais comme une menace potentielle. A moins qu’une des plus puissantes de ces créatures ne veuille nous sucer jusqu’à la moelle aucune de ces sangsues ne foutra un pied ici ! Conneries que tout ça ! Et aucun vampire ne peut posséder une puissance de feu suffisante pour faire trembler le moindre sorcier. Mon instinct me pousse à croire en Altaïr jusqu’au bout, je sens quelque chose, et je ne m’arrêterai pas avant d’avoir tiré cette situation au clair !
Ce fut au tour de Arisugawa-chan de me rappeler à l’ordre, avec la mesure tranchante qu’elle assène comme un délicat coup de katana entre les côtes. Simple, précis, efficace. Il est à noter que sa personnalité, sa personne entière en réalité, ne me laisse pas de marbre. Dans un certain sens, elle peut être un garde-fou des plus efficace, et même si mon esprit embué par la colère et les voix ne désirent pas l’écouter, ses mots affutés comme une lame d’argent percent au travers du brouillard de mes pensées tordues. Le coup de grâce fut porté lorsqu’elle évoqua les capacités en négamagie d’Abel, un élément pourtant primordial que j’avais oblitéré dans mon accès belliqueux, et c’est fâcheux. Extrêmement fâcheux. Un seul sortilège de ce type venant de sa part et c’en est fini de moi, n’étant maintenu en vie que par la magie qui me lie aux âmes que j’ai absorbé. Privé de mes pouvoirs, je ne suis qu’un cadavre animé depuis plus de 70 ans, et j’ai encore trop à faire pour mourir maintenant. C’est … plus qu’irritant, plus que rageant même. La haine que je tente de ravaler par correction commence à prendre le dessus, et les voix reviennent à la charge une nouvelle fois.
Tu vois ? Même contre tes prétendus « paires » tu vaux rien. T’es un boulet. Ils te tueront dès qu’ils en auront l’occasion. Tu te prétend tout-puissant mais un simple coup tordu et tu disparait, quelle belle merde tu es !« Taisez-vous bordel ! »
Je commence à haleter, mon regard soudainement agité ne parvient plus à toiser directement celui du Bouclier qui ne semble pas fléchir un seul instant. Il avait Irina de son côté, voila que Miyuki s’y rajoute. C’est bien trop d’honneur pour un connard pompeux qui désormais se sentira invincible d’être autant soutenu de ses pairs, contrairement à moi. Le coeur battant, les dents serrées, je tourne mécaniquement, par à-coups, le regard vers Riven. S’il y en avait une, juste une seule, qui pouvais me soutenir, ce serait bien elle ! Mais en posant les yeux sur elle, je ne constate aucun mouvement de sa part, aucune injonction protestante. Jambes croisées, mondaine, elle reste là sans réagir.
J’aurai compris sa réaction - ou plutôt son manque de réaction - si mon esprit n’était pas autant entaché de rage. Son choix de persister dans le mutisme me répugne pourtant, comme un aveux de faiblesse au moment où se battre aurait pu faire la différence. Mais non, rien ne vient, et autour de moi la conversation se continue comme si j’étais invisible. Il en vont de leur avis bien pomponnés sur la vision d’Alta, sur nos défenses ou sur nos tactiques à aborder, tous jouant de son petit lexique hypocrite. Tss, à lécher des culs tout le monde fini par dire de la merde, comme c’est lassant.
Voilà maintenant Irina qui sors de ses gonds, inattendu mais cependant édifiant. Il existerait donc une âme derrière ce masque ? Ha ! Elle est bien bonne celle-là ! Autant j’ai d’admiration pour cette femme, autant j’ai de dédains à l’écouter déblatérer sa science et sa suffisance. Et comme si cela ne suffisait pas, Abel se réveille à son tour, portant un coup de grâce à l’instabilité menaçante qui malmène ma conscience. Il me balaye d’un simple revers de main, comme une poussière sur son épaule, avant de m’oublier complètement en s’adressant aux autres.
Ce fut l’affront de trop, et c’est dépossédé du contrôle de mes mouvements que je titube en arrière, chancelant, maintenu debout par la seule force de mes membres invisibles toujours ancrés aux 4 coins de la pièce. Un rictus fou tique aux coins de mes lèvres pincées, barrant d’un sourire maniaque un visage déformé par la frénésie. Les yeux braqués sur le Bouclier, mon corps agités de petits spasmes saccadés reculait toujours plus, pas après pas, vers mon siège. Un goût ferreux caresse doucement mes papilles à mesure que mes dents s’enfoncent dans la chair de mes joues, empêchant tout mot de sortir. Au prix d’efforts incroyables, je réussissais à museler en moi toute l’horreur de mes envies. Je l’aurait tué, sur l’instant, sans hésiter. Je l’aurai démembré avant qu’il ne puisse réagir, je l’aurai dévoré. Je.. je ne peux pas me laisser aller, et pourtant je sens le contrôle m’échapper doucement. Alors je recule plus encore, je met entre nous le plus de distance possible, aussi vite que je le peux. Cependant ma conscience s’estompe un peu plus à chaque secondes, et quelques dents serrées transpercent aux commissures de cette grimace difforme que je porte comme un masque. Bientôt je n’aurai plus d’emprise sur ma volonté, et ce n’est pas de la distance qui y changera quoi que ce soit, il sera toujours à ma portée. Alors mes pieds décollent lentement de la table et je m’élève dans les airs, les bras ballottant mollement le long du corps. Montant de plus en plus vers le plafond, caché aux yeux de tous par la pénombre des hauteurs, je ne lâche pas des yeux celui qui a réussi à attiser ma haine jusque’à son paroxysme. Entre mes mâchoires crispées siffle un léger filet d’air, sonnant comme un écho, résonnant comme une multitudes de voix mêlées en une.
« Abelll… »
Je ne contrôlais plus rien, mais la pénombre cachait la bête du regard des autres enclavistes. Rampant dans les ténèbres, j’étend mes doigts osseux vers le bouclier, comme si j’avais pu l’étrangler. Les mains sur les murs glissaient lentement dans sa direction, plus menaçantes à mesure qu’elles s’approchent du prétentieux personnage. Seuls mes yeux répondaient encore à mon contrôle, et dans un dernier effort contre moi-même je les clos.
J’ai depuis longtemps appris à gérer les crises, à les juguler, mais j’ai conscience que le moment est mal choisi. Les voix se font plus présentes, plus fortes, plus oppressantes. D’ordinaire j’aurai fui dans la forêt, j’aurai détruit autant d’hectares qu’il le faudrait pour calmer mes nerfs, j’aurai tué tant que la frénésie ne se serait pas calmée. Mais piégé dans cette salle mythique je ne peux laisser libre cours à ma fureur, et je ne peux pas non plus la garder en moi. Une seule solution me parait envisageable, même si à cette altitude je risque gros.
Mon corps commence alors à convulser, prit de spasmes douloureux et saccadés. Mes maigres muscles dorsaux sont tendus à tel point que mes os émettent des crissements sonores. Puis vinrent les hauts-le-coeur, et pour taire tous ces bruits je porte une main à ma bouche tel un bâillon. Dans ma gorge se forme une boule, plus grosse à chaque instant, et chaque spasme la fait remonter. Bientôt la voila dans ma bouche, se débattant comme un animal sauvage en cage que je crache dans ma main. Une lumière bleuâtre se recueille au creux de ma paume, couverte de salive qui lentement quitte cette sphère devenue fantomatique, cette âme que je viens de recracher à grand peine.
Ce n’était que la première, je dus recommencer l’opération six fois pour extraire d’autres âmes de mon corps. Transpirant, à bout de souffle et de forces, je m’agrippe autant que faire se peut aux murs autour de moi, avec les deux seuls membres qu’il me reste. La manoeuvre était simple mais risquée : j’expulse le surplus d’âmes de mon être et les voix s’éteignent dans ma tête. Moins j’en absorbe, moins j’en entend, mais c’est à double tranchant. Moins j’en ai, moins je peux manipuler de bras, et plus je me fatigue vite et je consomme de magie. Je suis dépendant de ces saloperies qui me ruinent la vie, bordel…
Ceci étant dit, ma folle entreprise à réussi, et juguler une seule voix se fait presque sans efforts, ce qui me permet de reprendre mon souffle doucement. J’ouvre lentement les yeux, autour de moi flottent comme des étoiles bleuâtres les autres sphères éthérées. Enfin un instant de répit, ce n’est vraiment que trop demander.
Je ne sais combien de temps j’ai perdu -une fois de plus- mais les autres semblent continuer comme si de rien n’était leur petite conversation. Thomas semble s’être déjà exprimé, et c’est au tour de Riven de prendre la parole. De ce que j’entend, la voilà frustrée, ce qui ne change pas de l’accoutumée. La raison cependant accapare toute mon attention, un seul homme : Wishmaker.
Un voile de mystère aussi épais que le masque d’Irina entoure cet humain, et le fait que la Justice et le Secret se penchent sur son cas n’est que plus suspect encore. J’ai comme un mauvais pressentiment, si seulement les autres daignaient m’écouter !
Irina pris la suite de notre collègue pour nous faire un exposé sur le-dit « parrain » du crime qui fait tourner toutes les têtes. Drogue, armes, humains, que de trafic ! Mais le plus important, c’est cette histoire de Club. Pourquoi est-ce que ça ma parle ? Wishmaker, Wishmaker… Attendez, mais ce serait pas…
« Hell’s night »
Les astres flottant autour de moi murmurent ce nom, qui leur a tant fait d’effet. Hell’s Night, Wishmaker, tout ça n’avait aucun sens il y a encore une seconde, avant que la mémoire ne me revienne. Je me fou bien du nom de tout les endroits où je traîne ma carcasse, mais j’y ai déjà mis les pieds dans ce bouge ! Le paradis du péché, même en enfer on fait pas mieux, l’endroit idéal pour faucher quelques minutes et profiter de la décadence de l’humanité.
Un large sourire s’affiche sur mon visage perlant de sueur, et la petite flamme au fond de mes yeux se rallume. Non seulement je sais où c’est, mais je connais les lieux. Trouver son boss, c’est qu’un jeu d’enfant ! Et cette perspective me regonfle à bloc.
Retrouvant toute ma contenance, reprenant mes esprits, je pense pouvoir affirmer que mon absence n’a été que bien trop longue. D’un geste de la main, je ré-absorbe toutes mes âmes, puis me laisse lentement descendre jusque’à mon trône. Une fois en contact avec l’assise froide, je penche lentement la tête vers la droite, faisant craquer mes vertèbres, puis expire dans un léger souffle. Avant de prendre la parole, détendu, j’enfonce mes mains dans les poches de ma blouse et appuis mon dos contre mon dossier, visiblement serin.
« Pardonnez mon absence momentanée, j’avais besoin de faire un peu « le point ». »
Je lève les yeux vers mes collègues. J’ai sauté un tour de parole me semble-t-il, autant tout rattraper d’un coup, qu’on en finisse.
« Que les défenses soient parfaites ou non, c’est pas de mon ressort. Vous faites confiance au système en place ? Très bien. C’est pas mon cas. » Je braque mon regard sur le Bouclier « Pas que je te considère comme un incapable, mais moi j’fais confiance à Altaïr. Un danger c’est un danger, et plus il nous menace et plus ça me concerne. Je lâcherai aucune piste, aussi insignifiante soit-elle. Wishmaker, sorciers, vampires, y’a quelque chose qui se trame et je mettrais le doigt dessus, avec mes méthodes. »
Et mes méthodes sont loin d’être aussi indirectes que celles de Riven ou d’Irina. Parlant d’elle, je toise maintenant le Secret et poursuit mon monologue.
« Tu sais aussi bien que moi que ce sont les fous qui serrent les noeuds, et que ce sont les sages qui les dénouent. J’aurais jamais cru que tu serais de ceux qui préfèrent couper la corde. »
Comprenne qui pourra, mais dénigrer Altaïr pour ses troubles c’est une insulte que je prends personnellement. Je ne suis pas vraiment objectif, mais si je ne crois pas en elle je n’aurait plus aucune raison de croitre en moi.
« Le sujet est clos, on embraye. »
Malgré ma concentration altérée par la soif de sang qui m’a envahi il y à déjà de longues minutes, j’entend d’une oreille discrète le monologue le la Sagesse, et ne peut m’empêcher de souffler d’exaspération en mon fort intérieur. Des bouquins et des bibelots, voilà les archives du Temps ! Rien qui ne puisse être accessoire dans notre univers, et rien qui ne puisse protéger les nôtres contre les nombreux ennemis qui sont à nos portes. Qu’elles brulent, ainsi verront-ils peut-être enfin la réalité et se focaliseront sur l’inextricable omniprésence des dangers qui nous guettent. Peut-être enfin verront-ils que leur laxisme nous conduit vers une extinction inexorable !
Ma rage s’intensifie encore lorsque j’entend de sa bouche le mot d’Aberration. Pire que les sang-mêlés, pire encore que les humains, ces anomalies crées des mains des sorciers doivent retourner dans le néant, disparaitre à jamais sous peine de nous évincer ! Un tel danger, pris avec tant de légèreté, ça me révulse !
Mon sourire s’esquisse d’avantage lorsque le sorcier de l’eau évoque l’existence de l’un de ces monstres qui serait capable d’outrepasser les défenses du pompeux Bouclier, me confortant dans ma position revancharde, mais il se rassoit aussitôt en disant ne remettre aucunement le grand défenseur de notre peuple en doute concernant ses capacités. Ce manque de hargne dans le discours, ça me débecte, et d’une douce colère opposante mon ire évolue en une rage vindicative. Ne serais-je donc soutenu par personne ?! Est-ce là toute la ferveur dont mes prétendus collègues sont capables ?!
Puis vient le sujet des sorciers renégats, ceux-là même qui nous ont en horreur et rêvent de nous renverser. Ah ! Un briseur de sorts ?! Qu’on me fasse rire, je les écraseraient tous autant qu’ils sont ! Si eux peuvent passer, alors je le peux sans une once d’écueils ! Raison de plus pour me laisser agir à ma guise, pour une putain de fois !
Et ne parlons pas des vampires, que notre chère Sagesse cite désormais comme une menace potentielle. A moins qu’une des plus puissantes de ces créatures ne veuille nous sucer jusqu’à la moelle aucune de ces sangsues ne foutra un pied ici ! Conneries que tout ça ! Et aucun vampire ne peut posséder une puissance de feu suffisante pour faire trembler le moindre sorcier. Mon instinct me pousse à croire en Altaïr jusqu’au bout, je sens quelque chose, et je ne m’arrêterai pas avant d’avoir tiré cette situation au clair !
Ce fut au tour de Arisugawa-chan de me rappeler à l’ordre, avec la mesure tranchante qu’elle assène comme un délicat coup de katana entre les côtes. Simple, précis, efficace. Il est à noter que sa personnalité, sa personne entière en réalité, ne me laisse pas de marbre. Dans un certain sens, elle peut être un garde-fou des plus efficace, et même si mon esprit embué par la colère et les voix ne désirent pas l’écouter, ses mots affutés comme une lame d’argent percent au travers du brouillard de mes pensées tordues. Le coup de grâce fut porté lorsqu’elle évoqua les capacités en négamagie d’Abel, un élément pourtant primordial que j’avais oblitéré dans mon accès belliqueux, et c’est fâcheux. Extrêmement fâcheux. Un seul sortilège de ce type venant de sa part et c’en est fini de moi, n’étant maintenu en vie que par la magie qui me lie aux âmes que j’ai absorbé. Privé de mes pouvoirs, je ne suis qu’un cadavre animé depuis plus de 70 ans, et j’ai encore trop à faire pour mourir maintenant. C’est … plus qu’irritant, plus que rageant même. La haine que je tente de ravaler par correction commence à prendre le dessus, et les voix reviennent à la charge une nouvelle fois.
Tu vois ? Même contre tes prétendus « paires » tu vaux rien. T’es un boulet. Ils te tueront dès qu’ils en auront l’occasion. Tu te prétend tout-puissant mais un simple coup tordu et tu disparait, quelle belle merde tu es !« Taisez-vous bordel ! »
Je commence à haleter, mon regard soudainement agité ne parvient plus à toiser directement celui du Bouclier qui ne semble pas fléchir un seul instant. Il avait Irina de son côté, voila que Miyuki s’y rajoute. C’est bien trop d’honneur pour un connard pompeux qui désormais se sentira invincible d’être autant soutenu de ses pairs, contrairement à moi. Le coeur battant, les dents serrées, je tourne mécaniquement, par à-coups, le regard vers Riven. S’il y en avait une, juste une seule, qui pouvais me soutenir, ce serait bien elle ! Mais en posant les yeux sur elle, je ne constate aucun mouvement de sa part, aucune injonction protestante. Jambes croisées, mondaine, elle reste là sans réagir.
J’aurai compris sa réaction - ou plutôt son manque de réaction - si mon esprit n’était pas autant entaché de rage. Son choix de persister dans le mutisme me répugne pourtant, comme un aveux de faiblesse au moment où se battre aurait pu faire la différence. Mais non, rien ne vient, et autour de moi la conversation se continue comme si j’étais invisible. Il en vont de leur avis bien pomponnés sur la vision d’Alta, sur nos défenses ou sur nos tactiques à aborder, tous jouant de son petit lexique hypocrite. Tss, à lécher des culs tout le monde fini par dire de la merde, comme c’est lassant.
Voilà maintenant Irina qui sors de ses gonds, inattendu mais cependant édifiant. Il existerait donc une âme derrière ce masque ? Ha ! Elle est bien bonne celle-là ! Autant j’ai d’admiration pour cette femme, autant j’ai de dédains à l’écouter déblatérer sa science et sa suffisance. Et comme si cela ne suffisait pas, Abel se réveille à son tour, portant un coup de grâce à l’instabilité menaçante qui malmène ma conscience. Il me balaye d’un simple revers de main, comme une poussière sur son épaule, avant de m’oublier complètement en s’adressant aux autres.
Ce fut l’affront de trop, et c’est dépossédé du contrôle de mes mouvements que je titube en arrière, chancelant, maintenu debout par la seule force de mes membres invisibles toujours ancrés aux 4 coins de la pièce. Un rictus fou tique aux coins de mes lèvres pincées, barrant d’un sourire maniaque un visage déformé par la frénésie. Les yeux braqués sur le Bouclier, mon corps agités de petits spasmes saccadés reculait toujours plus, pas après pas, vers mon siège. Un goût ferreux caresse doucement mes papilles à mesure que mes dents s’enfoncent dans la chair de mes joues, empêchant tout mot de sortir. Au prix d’efforts incroyables, je réussissais à museler en moi toute l’horreur de mes envies. Je l’aurait tué, sur l’instant, sans hésiter. Je l’aurai démembré avant qu’il ne puisse réagir, je l’aurai dévoré. Je.. je ne peux pas me laisser aller, et pourtant je sens le contrôle m’échapper doucement. Alors je recule plus encore, je met entre nous le plus de distance possible, aussi vite que je le peux. Cependant ma conscience s’estompe un peu plus à chaque secondes, et quelques dents serrées transpercent aux commissures de cette grimace difforme que je porte comme un masque. Bientôt je n’aurai plus d’emprise sur ma volonté, et ce n’est pas de la distance qui y changera quoi que ce soit, il sera toujours à ma portée. Alors mes pieds décollent lentement de la table et je m’élève dans les airs, les bras ballottant mollement le long du corps. Montant de plus en plus vers le plafond, caché aux yeux de tous par la pénombre des hauteurs, je ne lâche pas des yeux celui qui a réussi à attiser ma haine jusque’à son paroxysme. Entre mes mâchoires crispées siffle un léger filet d’air, sonnant comme un écho, résonnant comme une multitudes de voix mêlées en une.
« Abelll… »
Je ne contrôlais plus rien, mais la pénombre cachait la bête du regard des autres enclavistes. Rampant dans les ténèbres, j’étend mes doigts osseux vers le bouclier, comme si j’avais pu l’étrangler. Les mains sur les murs glissaient lentement dans sa direction, plus menaçantes à mesure qu’elles s’approchent du prétentieux personnage. Seuls mes yeux répondaient encore à mon contrôle, et dans un dernier effort contre moi-même je les clos.
J’ai depuis longtemps appris à gérer les crises, à les juguler, mais j’ai conscience que le moment est mal choisi. Les voix se font plus présentes, plus fortes, plus oppressantes. D’ordinaire j’aurai fui dans la forêt, j’aurai détruit autant d’hectares qu’il le faudrait pour calmer mes nerfs, j’aurai tué tant que la frénésie ne se serait pas calmée. Mais piégé dans cette salle mythique je ne peux laisser libre cours à ma fureur, et je ne peux pas non plus la garder en moi. Une seule solution me parait envisageable, même si à cette altitude je risque gros.
Mon corps commence alors à convulser, prit de spasmes douloureux et saccadés. Mes maigres muscles dorsaux sont tendus à tel point que mes os émettent des crissements sonores. Puis vinrent les hauts-le-coeur, et pour taire tous ces bruits je porte une main à ma bouche tel un bâillon. Dans ma gorge se forme une boule, plus grosse à chaque instant, et chaque spasme la fait remonter. Bientôt la voila dans ma bouche, se débattant comme un animal sauvage en cage que je crache dans ma main. Une lumière bleuâtre se recueille au creux de ma paume, couverte de salive qui lentement quitte cette sphère devenue fantomatique, cette âme que je viens de recracher à grand peine.
Ce n’était que la première, je dus recommencer l’opération six fois pour extraire d’autres âmes de mon corps. Transpirant, à bout de souffle et de forces, je m’agrippe autant que faire se peut aux murs autour de moi, avec les deux seuls membres qu’il me reste. La manoeuvre était simple mais risquée : j’expulse le surplus d’âmes de mon être et les voix s’éteignent dans ma tête. Moins j’en absorbe, moins j’en entend, mais c’est à double tranchant. Moins j’en ai, moins je peux manipuler de bras, et plus je me fatigue vite et je consomme de magie. Je suis dépendant de ces saloperies qui me ruinent la vie, bordel…
Ceci étant dit, ma folle entreprise à réussi, et juguler une seule voix se fait presque sans efforts, ce qui me permet de reprendre mon souffle doucement. J’ouvre lentement les yeux, autour de moi flottent comme des étoiles bleuâtres les autres sphères éthérées. Enfin un instant de répit, ce n’est vraiment que trop demander.
Je ne sais combien de temps j’ai perdu -une fois de plus- mais les autres semblent continuer comme si de rien n’était leur petite conversation. Thomas semble s’être déjà exprimé, et c’est au tour de Riven de prendre la parole. De ce que j’entend, la voilà frustrée, ce qui ne change pas de l’accoutumée. La raison cependant accapare toute mon attention, un seul homme : Wishmaker.
Un voile de mystère aussi épais que le masque d’Irina entoure cet humain, et le fait que la Justice et le Secret se penchent sur son cas n’est que plus suspect encore. J’ai comme un mauvais pressentiment, si seulement les autres daignaient m’écouter !
Irina pris la suite de notre collègue pour nous faire un exposé sur le-dit « parrain » du crime qui fait tourner toutes les têtes. Drogue, armes, humains, que de trafic ! Mais le plus important, c’est cette histoire de Club. Pourquoi est-ce que ça ma parle ? Wishmaker, Wishmaker… Attendez, mais ce serait pas…
« Hell’s night »
Les astres flottant autour de moi murmurent ce nom, qui leur a tant fait d’effet. Hell’s Night, Wishmaker, tout ça n’avait aucun sens il y a encore une seconde, avant que la mémoire ne me revienne. Je me fou bien du nom de tout les endroits où je traîne ma carcasse, mais j’y ai déjà mis les pieds dans ce bouge ! Le paradis du péché, même en enfer on fait pas mieux, l’endroit idéal pour faucher quelques minutes et profiter de la décadence de l’humanité.
Un large sourire s’affiche sur mon visage perlant de sueur, et la petite flamme au fond de mes yeux se rallume. Non seulement je sais où c’est, mais je connais les lieux. Trouver son boss, c’est qu’un jeu d’enfant ! Et cette perspective me regonfle à bloc.
Retrouvant toute ma contenance, reprenant mes esprits, je pense pouvoir affirmer que mon absence n’a été que bien trop longue. D’un geste de la main, je ré-absorbe toutes mes âmes, puis me laisse lentement descendre jusque’à mon trône. Une fois en contact avec l’assise froide, je penche lentement la tête vers la droite, faisant craquer mes vertèbres, puis expire dans un léger souffle. Avant de prendre la parole, détendu, j’enfonce mes mains dans les poches de ma blouse et appuis mon dos contre mon dossier, visiblement serin.
« Pardonnez mon absence momentanée, j’avais besoin de faire un peu « le point ». »
Je lève les yeux vers mes collègues. J’ai sauté un tour de parole me semble-t-il, autant tout rattraper d’un coup, qu’on en finisse.
« Que les défenses soient parfaites ou non, c’est pas de mon ressort. Vous faites confiance au système en place ? Très bien. C’est pas mon cas. » Je braque mon regard sur le Bouclier « Pas que je te considère comme un incapable, mais moi j’fais confiance à Altaïr. Un danger c’est un danger, et plus il nous menace et plus ça me concerne. Je lâcherai aucune piste, aussi insignifiante soit-elle. Wishmaker, sorciers, vampires, y’a quelque chose qui se trame et je mettrais le doigt dessus, avec mes méthodes. »
Et mes méthodes sont loin d’être aussi indirectes que celles de Riven ou d’Irina. Parlant d’elle, je toise maintenant le Secret et poursuit mon monologue.
« Tu sais aussi bien que moi que ce sont les fous qui serrent les noeuds, et que ce sont les sages qui les dénouent. J’aurais jamais cru que tu serais de ceux qui préfèrent couper la corde. »
Comprenne qui pourra, mais dénigrer Altaïr pour ses troubles c’est une insulte que je prends personnellement. Je ne suis pas vraiment objectif, mais si je ne crois pas en elle je n’aurait plus aucune raison de croitre en moi.
« Le sujet est clos, on embraye. »
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Etilya sur DK RPG
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Vieux sage
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Sam 31 Oct 2020 - 18:13
Le Bouclier écouta avec attention ce qu’il se dit autour de la table à propos de cet individu, bien que figé dans une moue trahissant l’avis dubitatif qui était le sien à ce sujet. Il écouta également les quelques réponses qui se firent entendre de la part de ses collègues, la façon dont Irina avait de balayer cela avec une argumentation détaillée et au contraire son alter-ego et opposant Greed faire savoir qu’il ne laisserait pas être souiller le nom d’Altaïr autour de cette table.
Lorsqu’on attendit son avis, il fut alors très laconique.
Bouclier ▬ Sans jeter la pierre à Altaïr, il est vrai que si elle est tourmenter par des visions de son esprit pouvant être fausses, il ne faut pas prendre pour acquis la certitude d’une menace. Nos défenses sont fortes, mais nous pouvons bien essayer de recueillir l’avis d’autres devins en leur demandant de se pencher sur l’avenir d’Arisugawa-san et des archives. En attendant d’avoir plus d’information, je propose en effet que l’on passe au sujet suivant.
Etilya sur DK RPG
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Thomas Tel#105054#105054#105054#105054#105054#105054#105054
Sorcier - Enclaviste de la Sagesse
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Mar 10 Nov 2020 - 15:16
Tempête
Feat Miyuki Arisugawa, Noor Naram-Din, Riven Donazya, Altaïr Arafa-Nazari, Irina Fujibayashi, Greed & Thomas Tel
Thomas avait donc fait le point et lancé le sujet Wishmaker. Ce qui, sembla-t-il, était loin de réjouir sa collègue la Justice. Il comprenait le fond du problème. L’altercation avec Irina Fujibayashi. Il savait que ce sujet allait exploser. Il se demandait juste quand et comment. Déjà que le sujet précédant avait presque mis le feu aux poudres. Enfin soit.
Riven prit donc la parole, réexposant la situation depuis le début. Un bref rafraichissement de ce qu’il savait déjà, puisqu’ils en avaient déjà discuté calmement tous les deux en amont de cette réunion, mais qui ne faisait pourtant pas de mal, puisqu’un peu plus détaillé. Il se passa toutefois d’imaginer la scène. Non pas qu’il était du genre sensible. Mais il préférait ne pas laisser son esprit vagabondé à des visions très peu appétissantes. Il retenait surtout le principal : la réaction obtenue n’était pas normale. Cela cachait en effet quelque chose. L’Enclaviste prit appui sur le dossier de sa chaise, croisa les bras et ferma les yeux, se mettant à réfléchir.
Comme il s’y était attendu, Irina embraya de suite pour minimiser l’histoire, en apportant les informations qu’elle possédait. Elle souligna aussi au passage, la raison qui pourrait engendrer ce type de réactions au Serment de Riven. C’était une possibilité. Mais, il y en avait d’autres. Existait-il une capacité magique sorcière qui pouvait provoquer tout cela ? Il n’en avait pas la moindre idée. Thomas regretta l’absence d’Elena et l’incapacité de continuer la réunion d’Altaïr. Elles, elles auraient pu lui apporter la réponse à son interrogation. Ou autre chose ? Encore une fois, si c’était le cas, la Sagesse serait loin d’être surpris. Mais c’était, encore une fois, peu probable selon lui. Noor intervint à son tour. A surveiller, dit-elle. Et bien, c’est ce qu’il ferait avec Riven, sans l’ombre d’un doute.
Finalement, l’explosion eut lieu, de la part de Greed. Ce ne fut pas aussi impressionnant qu’il ne l’imaginait. Mais, il n’avait aucun doute du fait que la Justice prenait sur elle en cet instant. Il n’avait pas besoin d’ouvrir les yeux pour le savoir.
Donc, la Puissance rattrapa le train en marche. Exposant à son tour son point de vue. Ce fut court. Ce fut concis. Ce fut bref. Mais ce fut surtout révélateur du fond de sa pensée avec, en prime, une pique envoyée directement vers Irina. Thomas se retint de rire, d’ailleurs. Il ne voulait pas se mettre qui que ce soit à dos. Ce qu’il retient surtout, c’était que l’homme était de son avis. La situation était une situation de crise est étaient loin de s’améliorer. Même en sachant que l’Altruisme allait se mettre à la conception d’un vaccin, le surnaturel avait été bien trop exposé pour que tout rentre à la normale comme si de rien était. Et l’Enclave devait en être bien conscient. Ils n’étaient pas, non plus, les seuls concernés par tout ceci. Combien d’organisations de l’ombre avaient été mis à la lumière à cause de cette histoire ? Bien trop, assurément. Les prochains jours, même si une éclaircie approchait, risquaient d’être fort tourmentés.
En tout cas, Thomas prévoyait déjà certaines choses. Il ouvrit un œil, un sourire sur le visage, lui donnant un air espiègle. Son regard croisa celui de Riven avant de se diriger vers Greed. La Sagesse était en train de se dire qu’il allait devoir rediscuter avec la Justice dans les jours à venir. Mais aussi qu’il y avait un moment qu’il n’avait plus reçu la Puissance. Ils étaient habitués à se voir tous les deux au Manoir Tel pour passer une simple soirée ensemble. Peut-être pouvait-il en profiter pour faire une pierre, deux coups. Il ne savait pas si les deux intéressés avait compris ce qu’il se passait actuellement dans sa tête. En coup cas, cela allait faire des étincelles. Dire que son pauvre salon venait à peine d’être remis à neuf suite à la magnifique démonstration de puissance de Shinji. Bon, il n’avait pas encore eu le temps de refaire sa collection. Tant mieux, d’un côté. Et, vu que c’était prévu, il pouvait toujours sauver ce que Shinji n’avait pas détruit.
C’était maintenant à lui de reprendre la parole. Il n’avait pas grand chose à rajouter. Et tous semblaient prêts à passer au dernier sujet.
Son regard se posa une nouvelle fois vers Riven et Greed, pour leur faire comprendre qu’il ne comptait pas non plus rester passif. Récolter les informations, prendre du recul, émettre des hypothèses, examiner toutes les possibilités imaginables et suivre toutes les pistes, c’était la manière d’agir de la Sagesse.
Riven prit donc la parole, réexposant la situation depuis le début. Un bref rafraichissement de ce qu’il savait déjà, puisqu’ils en avaient déjà discuté calmement tous les deux en amont de cette réunion, mais qui ne faisait pourtant pas de mal, puisqu’un peu plus détaillé. Il se passa toutefois d’imaginer la scène. Non pas qu’il était du genre sensible. Mais il préférait ne pas laisser son esprit vagabondé à des visions très peu appétissantes. Il retenait surtout le principal : la réaction obtenue n’était pas normale. Cela cachait en effet quelque chose. L’Enclaviste prit appui sur le dossier de sa chaise, croisa les bras et ferma les yeux, se mettant à réfléchir.
Comme il s’y était attendu, Irina embraya de suite pour minimiser l’histoire, en apportant les informations qu’elle possédait. Elle souligna aussi au passage, la raison qui pourrait engendrer ce type de réactions au Serment de Riven. C’était une possibilité. Mais, il y en avait d’autres. Existait-il une capacité magique sorcière qui pouvait provoquer tout cela ? Il n’en avait pas la moindre idée. Thomas regretta l’absence d’Elena et l’incapacité de continuer la réunion d’Altaïr. Elles, elles auraient pu lui apporter la réponse à son interrogation. Ou autre chose ? Encore une fois, si c’était le cas, la Sagesse serait loin d’être surpris. Mais c’était, encore une fois, peu probable selon lui. Noor intervint à son tour. A surveiller, dit-elle. Et bien, c’est ce qu’il ferait avec Riven, sans l’ombre d’un doute.
Finalement, l’explosion eut lieu, de la part de Greed. Ce ne fut pas aussi impressionnant qu’il ne l’imaginait. Mais, il n’avait aucun doute du fait que la Justice prenait sur elle en cet instant. Il n’avait pas besoin d’ouvrir les yeux pour le savoir.
Donc, la Puissance rattrapa le train en marche. Exposant à son tour son point de vue. Ce fut court. Ce fut concis. Ce fut bref. Mais ce fut surtout révélateur du fond de sa pensée avec, en prime, une pique envoyée directement vers Irina. Thomas se retint de rire, d’ailleurs. Il ne voulait pas se mettre qui que ce soit à dos. Ce qu’il retient surtout, c’était que l’homme était de son avis. La situation était une situation de crise est étaient loin de s’améliorer. Même en sachant que l’Altruisme allait se mettre à la conception d’un vaccin, le surnaturel avait été bien trop exposé pour que tout rentre à la normale comme si de rien était. Et l’Enclave devait en être bien conscient. Ils n’étaient pas, non plus, les seuls concernés par tout ceci. Combien d’organisations de l’ombre avaient été mis à la lumière à cause de cette histoire ? Bien trop, assurément. Les prochains jours, même si une éclaircie approchait, risquaient d’être fort tourmentés.
En tout cas, Thomas prévoyait déjà certaines choses. Il ouvrit un œil, un sourire sur le visage, lui donnant un air espiègle. Son regard croisa celui de Riven avant de se diriger vers Greed. La Sagesse était en train de se dire qu’il allait devoir rediscuter avec la Justice dans les jours à venir. Mais aussi qu’il y avait un moment qu’il n’avait plus reçu la Puissance. Ils étaient habitués à se voir tous les deux au Manoir Tel pour passer une simple soirée ensemble. Peut-être pouvait-il en profiter pour faire une pierre, deux coups. Il ne savait pas si les deux intéressés avait compris ce qu’il se passait actuellement dans sa tête. En coup cas, cela allait faire des étincelles. Dire que son pauvre salon venait à peine d’être remis à neuf suite à la magnifique démonstration de puissance de Shinji. Bon, il n’avait pas encore eu le temps de refaire sa collection. Tant mieux, d’un côté. Et, vu que c’était prévu, il pouvait toujours sauver ce que Shinji n’avait pas détruit.
C’était maintenant à lui de reprendre la parole. Il n’avait pas grand chose à rajouter. Et tous semblaient prêts à passer au dernier sujet.
Thomas ▬ « En ce qui me concerne, je dirais que la prudence est mère de sûreté. Surveillons-nos arrières et ceux des sorciers à notre charge. C’est la tâche qui nous incombe. N’écartons aucune possibilité tant que nous ne sommes pas sûr de le pouvoir. Je rejoins donc l’avis de Noor, à surveiller. »
Son regard se posa une nouvelle fois vers Riven et Greed, pour leur faire comprendre qu’il ne comptait pas non plus rester passif. Récolter les informations, prendre du recul, émettre des hypothèses, examiner toutes les possibilités imaginables et suivre toutes les pistes, c’était la manière d’agir de la Sagesse.
Thomas ▬ « Bien. Temps, avez-vous quelque chose à rajouter à tout ceci ? Qu’en pensez-vous ? Ou pouvons-nous passer au dernier sujet de cette réunion et, par conséquent, laisser la parole au Secret ? »
"Prudence est mère de sureté"
Etilya sur DK RPG
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Dim 28 Fév 2021 - 17:25
Intervention PNJ
« Le Temps »
feat artwork original de Erise | Description PNJ Le Temps - Réceptacle de la mémoire :
- Projection mémorielle :
Description générale : Miyuki est devenue enclaviste il y a bientôt cinq ans, à 50 ans, le jour de son anniversaire, après six mois où la place est restée vacante, mais durant lesquels elle était régulièrement consultée. En effet, sa mère, la précédente enclaviste, a dû voir toute sa mémoire effacée après trente-quatre ans de bons et loyaux services, car le poids de ces siècles de souvenirs et d'émotions provoquaient de graves dégâts à son cerveau. On dit que le clan Arisugawa, très ancienne famille japonaise, tire son nom de la maison Arisugawa-no-miya, une branche de la famille impériale supposée être éteinte depuis 1913, mais ses membres n'ont jamais confirmé ni infirmé la rumeur. La sorcière est l'image-même de l'aristocrate japonaise, aux traits fins, au maintien très droit et à la silhouette gracile. Sa peau a la blancheur des asiatiques qui sortent rarement, et jamais sans une ombrelle. De longs cheveux lisses d'un noir de jais sont noués en chignon sur sa nuque. Ses yeux gris semblent froids et distants. Elle s'habille de vêtements traditionnels aux couleurs sobres. Elle dégage à la fois noblesse et rigidité et elle se comporte exactement comme tel. Peu de monde sauraient vraiment dire à quoi elle pense. Elle parle peu et garde ses distances. Elle semble avoir un code d'honneur ancien qu'elle cherche à respecter à la lettre, un bushido rétabli au goût du jour. Cependant, ce code ne concerne que ses homologues sorciers, car les humains lui sont au mieux très indifférents. Elle les perçoit comme une race inférieure qui a malgré tout perpétué un génocide sur son peuple il y a plusieurs siècles. Les souvenirs de cette époque sont encore vivaces dans son esprit à cause du sortilège. Miyuki prend à cœur son rôle d'enclaviste. Si elle donne rarement son avis en dehors des votes, elle montre systématiquement tout souvenir important lié à une discussion de l'Enclave, afin que ses collègues puissent tenir compte des réussites et des erreurs du passé dans leurs décisions. Elle prend également en note les procès-verbaux des réunions. Elle vit au Sekidozan et travaille avec le Secret et le Bouclier afin que les touristes qui visitent ce monument historique ne se doutent de rien quant à ce qui se trouve sous leurs pieds. Elle passe beaucoup de son temps libre à jeter sur le papier les anciens souvenirs qui n'existent plus que dans sa tête, afin qu'ils ne soient pas perdus si elle meurt accidentellement ou ne trouve pas d'héritier avant sa mort. |
Miyuki afficha clairement une forme d’agacement malgré son flegme habituel dans ce genre de situation. Son visage ne fléchit à aucun moment que ce soit, mais son regard se portant à plusieurs reprises vers le plafond lorsque certain ou certaine se sont mis à parler était bien plus éloquent en l’occurrence.
Elle prit un grand soin à se tourner vers Greed, car il était question de rebondir en partie sur ses dire afin d’appuyer son propre avis tout en restant assez pragmatique dans ce débat. « J'ai une grande confiance dans les visions de notre estimée Savoir. Toutefois, je peux comprendre l’inquiétude de certain d’entre nous. J’inscrit donc dans le procès-verbal de cette réunion que l’Enclave sollicite officiellement la contribution des différents sorciers devins du territoire afin de confirmer les visions du Savoir. » Tant et tant de choses ont déjà été dites autour de cette table sacrée de l’Enclave, mais il restait encore quelques sujets à voir pour la journée. Le Secret avait certes fait une demande au début de la séance pour prendre la parole librement, mais Miyuki avait rédiger très précisément au début de cette assemblée du jour la liste des sujets à aborder.
Elle se tourna en direction de Thomas qui venait de soliciter son avis avant de pouvoir poursuivre. «En réalité Sagesse, il y a un autre sujet à l’ordre du jour avant de laisser la parole au Secret. Nous devons discuter, même si cela a été déjà débattu hors des clous tout à l’heure, si nous devons agir et comment contre cet Ordre Renfield. Je suppose que vous aurez à vous prononcer également sur le sujet Sagesse étant donné votre volonté de nouer des alliances avec vampires et lycans. Quoi qu’il en soit, la parole est à la Justice sur cette question.
Devons-nous agir et si oui comment ? »
PNJ Staff
Invité
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Lun 1 Mar 2021 - 0:14
Un vampire ? Cet homme aurait le bras assez long pour aller jusque-là, à moins qu'il ne soit qu'un pantin sur le marché pour le compte d'un vampire. L'hypothèse se tenait même si elle ne me plaisait pas nécessairement. Ma question était : pourquoi maintenant ? Il y avait toujours eu de la contrebande sur Nakanoto mais depuis son arrivée en ville, les mauvaises mœurs avaient explosé. Etait-il responsable totalement ou est-ce que quelqu'un aurait vu un potentiel en lui pour grossir son trafic au point de protéger ses sbires grâce un pouvoir inconnu ? Une collaboration entre un humain et un vampire, cela ne restait pas impossible mais tout cela me paraissait encore bien flou et beaucoup trop suspect. Néanmoins, je préférais laisser ceci de côté. Peut-être que je m'alarmais encore pour rien ou n'était-ce que la frustration qui parlait au point de m'acharner sur cet étranger. De toute manière, il me fallait me concentrer sur l'important du moment et laisser les missions secondaires de côté. Mais la Ruse finit par rétorquer en posant exactement la même analyse que la mienne finalement. Je sentais au fond que j'allais devoir garder un œil sur lui même si cela ne m'enchantait pas du tout. Si ce petit roi du marché noir n'était pas une menace directe et s'il fricotait bien avec un vampire, je ne pouvais pas prendre le risque d'être aussi négligente. Nous l'avions déjà été bien assez. Les ennemis prenaient toujours grand soin de se dissimuler dans l'ombre de quelqu'un d'autre.
Je tournais ensuite un œil en direction de Greed qui s'occupait de régler sa crise dans un relent de noirceur évident. La tension était à son paroxysme et cela se marquait sur son corps comme s'il tentait vainement de s'extraire de lui-même. Je plissais mes paupières, quelque peu songeuse sur cet état. Ce spectacle, nous le connaissions tous pour l'avoir déjà vu faire plusieurs fois mais je ne pouvais m'empêcher de froncer du nez en le voyant cracher une sorte de boule bleue électrique. Personne ne semblait se soucier de son instabilité mais cette frénésie dont il faisait preuve se faisait plus intense ces derniers temps. Cette réunion n'arrangeait rien.
A vrai dire, je me méfiais de ces sautes d'humeur plus que de coutume. Il était clairement affolant que personne n'y fasse guère attention. Si l'assemblée accusait du doigt l'instabilité mentale du Savoir et sa vision encore nébuleuse à notre sens, le petit groupe devrait plutôt s'interroger sur celle de Greed bien plus que de raison à mon sens. Si cela n'était pas mes affaires avant, cela pourrait devenir l'affaire de tous si son contrôle lui échappait. Malheureusement, il ne semblait écouter que la Sagesse alors peut-être qu'en passant par lui... Mes poumons se chargèrent d'une inspiration lente dont je tentais de retenir le soupir. Même en interne, notre organisation battait de l'aile à un point qui me dépassait.
Finalement, il finit par pouvoir aligner des mots dignes de composer des phrases. Des phrases pour évidemment cracher sa rancœur vis à vis de nos défenses -enfin surtout du Bouclier, en fait. A mon grand damne, il avait raison. Nous ne savions pas à quoi réellement nous attendre et si nous étions parés contre ce que nous connaissions parfaitement, nous étions vulnérables face à l'inconnu. Nous traversions un brouillard noir et épais qui ne faisait que grossir. Il ne lâchait pas le morceau concernant la vision de la petite Altaïr et semblait bien plus que prêt à en découdre. Par évidence, je ne pouvais que saluer cette volonté que je partageais même si je me demandais bien comment il comptait procéder. Je ne voulais faire les choses efficacement, pas créer une tempête infernale qui nous balaierait tous sur la seconde. A voir donc. Mais selon moi, nous aurons grand besoin des moyens de la Puissance à l'avenir. Encore fallait-il faire les choses correctement.
Le Bouclier semblait d'avis effectivement d'assurer le crédit de cette manifestation venant tout droit de l'esprit du Savoir. Nous avions cette obligation, nous ne pouvions pas l'ignorer aussi imprudemment. Quant à la Sagesse, il était de l'opinion qu'il nous faudrait surveiller une menace vampirique, qu'importe qu'elle vienne par le biais de Wishmaker ou d'ailleurs.
A mon étonnement, notre Temps nous montrait un visage qu'elle n'arborait que... Jamais. De l'agacement. Mais elle ne manquait pas de tact pour autant. Toutefois, je n'étais pas en mesure d'être aussi calme que ma collègue alors qu'elle abordait le sujet épineux des alliances. Il était vrai qu'une lycane était déjà au courant pour nous. Bonté divine. Ce simple fait me faisait encore grincer des dents. Et de ce que je comprenais, ce désir de se tenir main dans la main ne semblait pas s'arrêter à copiner avec les loups mais aussi les chauves-souris. Mais... Oh non... Ne me dites pas qu'il comptait se rapprocher de ce... Dwight Hodgkin que nous avions mentionné un peu plus tôt ? Mais je fus vite tirée de mon désarroi alors que Miyuki-san reversait la conversation vers moi. Qu'est ce que j'avais bien à rajouter concernant l'Ordre ?
Je sciais l'assemblée du regard dans un air mutin.
-Nous pouvons tous constater à quel point notre intertie a été efficace, n'est-ce pas ?
Évidemment que nous devions ENFIN mettre du mouvement dans cette affaire si nous ne souhaitions pas nous noyer dans notre somnolence.
-Le Secret a déjà mis sur la table une stratégie qui vise à épingler l'Ordre Renfield grâce à son élève. Je n'aurais aucun mal à les localiser si j'ai à disposition un nom et un visage d'une personne encore existante. De plus, étant donné notre... discrétion, dira t'on, sur cette merveilleuse année passée et que ce groupe est à l'origine de ce désastre, cela ferait très mauvaise figure de rester inertes auprès de nos confrères, qui je vous le rappelle, attendent des résultats de notre part. Notre crédibilité est en jeu, peut-être même plus d'ailleurs. Nous ne savons pas ce qu'ils ont derrière le crâne. Alors tâchons de prendre les rênes afin d'éviter d'autres dégâts malheureux.
Je craignais des représailles de leur part plus graves que ce que nous croyons. Nous devions absolument rattraper cette erreur. La menace pouvait tout aussi bien surgir des nôtres.
-Je vois ainsi deux solutions dès que nous en saurons assez pour les débusquer. Nous pouvons toujours intervenir par le biais de la Puissance à qui, j'en suis certaine, cela ferait très plaisir de leur arracher la tête. A moins que nous ne préférerions livrer cette future information à une meute de loups affamés de vengeance qui ne manqueraient pas de sortir les crocs afin de ne pas nous tâcher les doigts, nous garantir une discrétion et de manifestement, entretenir notre lien avec les lycans. Dans tous les cas, nous devons les neutraliser dès que nous en avons l'occasion.
J'espérais seulement que cela fonctionne et vite pour que nous puissions lancer l'assaut en détruisant leur nid jusqu'à atteindre leur reine des abeilles et pulvériser tout leur réseau, qu'importe la façon utilisée.
Je tournais ensuite un œil en direction de Greed qui s'occupait de régler sa crise dans un relent de noirceur évident. La tension était à son paroxysme et cela se marquait sur son corps comme s'il tentait vainement de s'extraire de lui-même. Je plissais mes paupières, quelque peu songeuse sur cet état. Ce spectacle, nous le connaissions tous pour l'avoir déjà vu faire plusieurs fois mais je ne pouvais m'empêcher de froncer du nez en le voyant cracher une sorte de boule bleue électrique. Personne ne semblait se soucier de son instabilité mais cette frénésie dont il faisait preuve se faisait plus intense ces derniers temps. Cette réunion n'arrangeait rien.
A vrai dire, je me méfiais de ces sautes d'humeur plus que de coutume. Il était clairement affolant que personne n'y fasse guère attention. Si l'assemblée accusait du doigt l'instabilité mentale du Savoir et sa vision encore nébuleuse à notre sens, le petit groupe devrait plutôt s'interroger sur celle de Greed bien plus que de raison à mon sens. Si cela n'était pas mes affaires avant, cela pourrait devenir l'affaire de tous si son contrôle lui échappait. Malheureusement, il ne semblait écouter que la Sagesse alors peut-être qu'en passant par lui... Mes poumons se chargèrent d'une inspiration lente dont je tentais de retenir le soupir. Même en interne, notre organisation battait de l'aile à un point qui me dépassait.
Finalement, il finit par pouvoir aligner des mots dignes de composer des phrases. Des phrases pour évidemment cracher sa rancœur vis à vis de nos défenses -enfin surtout du Bouclier, en fait. A mon grand damne, il avait raison. Nous ne savions pas à quoi réellement nous attendre et si nous étions parés contre ce que nous connaissions parfaitement, nous étions vulnérables face à l'inconnu. Nous traversions un brouillard noir et épais qui ne faisait que grossir. Il ne lâchait pas le morceau concernant la vision de la petite Altaïr et semblait bien plus que prêt à en découdre. Par évidence, je ne pouvais que saluer cette volonté que je partageais même si je me demandais bien comment il comptait procéder. Je ne voulais faire les choses efficacement, pas créer une tempête infernale qui nous balaierait tous sur la seconde. A voir donc. Mais selon moi, nous aurons grand besoin des moyens de la Puissance à l'avenir. Encore fallait-il faire les choses correctement.
Le Bouclier semblait d'avis effectivement d'assurer le crédit de cette manifestation venant tout droit de l'esprit du Savoir. Nous avions cette obligation, nous ne pouvions pas l'ignorer aussi imprudemment. Quant à la Sagesse, il était de l'opinion qu'il nous faudrait surveiller une menace vampirique, qu'importe qu'elle vienne par le biais de Wishmaker ou d'ailleurs.
A mon étonnement, notre Temps nous montrait un visage qu'elle n'arborait que... Jamais. De l'agacement. Mais elle ne manquait pas de tact pour autant. Toutefois, je n'étais pas en mesure d'être aussi calme que ma collègue alors qu'elle abordait le sujet épineux des alliances. Il était vrai qu'une lycane était déjà au courant pour nous. Bonté divine. Ce simple fait me faisait encore grincer des dents. Et de ce que je comprenais, ce désir de se tenir main dans la main ne semblait pas s'arrêter à copiner avec les loups mais aussi les chauves-souris. Mais... Oh non... Ne me dites pas qu'il comptait se rapprocher de ce... Dwight Hodgkin que nous avions mentionné un peu plus tôt ? Mais je fus vite tirée de mon désarroi alors que Miyuki-san reversait la conversation vers moi. Qu'est ce que j'avais bien à rajouter concernant l'Ordre ?
Je sciais l'assemblée du regard dans un air mutin.
-Nous pouvons tous constater à quel point notre intertie a été efficace, n'est-ce pas ?
Évidemment que nous devions ENFIN mettre du mouvement dans cette affaire si nous ne souhaitions pas nous noyer dans notre somnolence.
-Le Secret a déjà mis sur la table une stratégie qui vise à épingler l'Ordre Renfield grâce à son élève. Je n'aurais aucun mal à les localiser si j'ai à disposition un nom et un visage d'une personne encore existante. De plus, étant donné notre... discrétion, dira t'on, sur cette merveilleuse année passée et que ce groupe est à l'origine de ce désastre, cela ferait très mauvaise figure de rester inertes auprès de nos confrères, qui je vous le rappelle, attendent des résultats de notre part. Notre crédibilité est en jeu, peut-être même plus d'ailleurs. Nous ne savons pas ce qu'ils ont derrière le crâne. Alors tâchons de prendre les rênes afin d'éviter d'autres dégâts malheureux.
Je craignais des représailles de leur part plus graves que ce que nous croyons. Nous devions absolument rattraper cette erreur. La menace pouvait tout aussi bien surgir des nôtres.
-Je vois ainsi deux solutions dès que nous en saurons assez pour les débusquer. Nous pouvons toujours intervenir par le biais de la Puissance à qui, j'en suis certaine, cela ferait très plaisir de leur arracher la tête. A moins que nous ne préférerions livrer cette future information à une meute de loups affamés de vengeance qui ne manqueraient pas de sortir les crocs afin de ne pas nous tâcher les doigts, nous garantir une discrétion et de manifestement, entretenir notre lien avec les lycans. Dans tous les cas, nous devons les neutraliser dès que nous en avons l'occasion.
J'espérais seulement que cela fonctionne et vite pour que nous puissions lancer l'assaut en détruisant leur nid jusqu'à atteindre leur reine des abeilles et pulvériser tout leur réseau, qu'importe la façon utilisée.
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