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Sam 19 Déc 2020 - 17:30
De mon côté, ce ne serait pas particulièrement pour me déranger d'aller interroger un loup-garou. Il était vrai qu'un être humain normalement constitué d'un point de vue émotionnel n'irait pas impunément s'y frotter sans prendre ses dispositions à moins qu'il ne tienne pas particulièrement à sa vie ou qu'il soit trop sûr de lui. Je ne pouvais pas réellement m'identifier à ces deux causes. Pas que je ne tenais pas spécifiquement à la mienne mais dans mes travers, il me manquait cette notion d'instinct de survie. La peur restait une alerte généralement assez fiable pour s'éviter des dangers pouvant aller jusqu'à nous détruire, néanmoins je n'en éprouvais aucune. Aucune. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir tenté de la ressentir en me cambrant par-dessus le vide en haut d'un immeuble par exemple. Pourtant, tout ce que j'avais pu traduire à cet instant, n'était que le fruit d'une excitation bien palpable au creux de mon ventre. J'avais également provoqué des circonstances visant à m'effrayer en traquant les frayeurs les plus atroces recensées sur internet, mais je n'en ressortais que de la contrariété au pire ou sinon une vive dose d'adrénaline au mieux. En quelque sorte, cela me confortait dans l'idée que cet aspect de mon fonctionnement m'offrait une sensation de puissance supérieure ou à son contraire, une marque d'un délire déraisonné.
Cependant, ce n'était que dans ces moments que je me sentais véritablement vivant et entier lorsque je me trouvais au bord de mon existence prête à se déverser dans le noir absolu mais qui dans un sursaut, revenait s'ancrer dans la réalité pour ma plus grande frustration. C'était une chose que peu de monde parvenait à comprendre ou même concevoir. Mais je savais qu'un jour, je ne me limiterais pas seulement à ces petites expériences sans intérêts. Cette bête noire me basculerait davantage à la nourrir dans des actions qui ne valaient mieux pas imaginer. Un jour, il me faudrait un exutoire assez fort pour me contenir et ce ne seront pas quelques maquettes qui feront l'affaire ni même des pirouettes mesquines pour obtenir ce que je voulais. Ce serait pire, bien pire et au fond de moi, j'avais presque hâte de voir ce dont j'étais réellement capable à l'avenir. Quand est-ce exactement que j'imploserais ? C'était encore trop tôt pour répondre alors en attendant, je m'attardais sur cette discussion avec cette camarade qui valait encore le détour.
-C'est une façon de voir les choses mais qui reste très représentative effectivement. Il ne serait pas étonnant que ces créatures possèdent leur propre organisation, façonnée selon les capacités propres à chacun de ces êtres dans la notion de pouvoir ou d'influence. La hiérarchie est largement envisageable même si je pense que les plus vulnérables seront partout, sauf en haut de l'échelle. Ca me paraît plus probable. Généralement ce sont les plus forts, les plus riches ou les plus influents qui prennent le contrôle pour diriger les autres et pour ce faire, le noyau du pouvoir doit savoir s'imposer pour dominer et donc posséder des atouts indéniables. Enfin, ça ne diffère pas tellement de notre société finalement. Je dirais même qu'il s'agirait de la loi de la nature.
Si on faisait miroiter au peuple qu'il avait le pouvoir, c'était seulement parce qu'une entité lui faisait croire pour mieux le manipuler. Il était dans l'ordre des choses, depuis la nuit des temps, que les plus puissants parvenaient davantage à leur fin que les plus faibles. Et quand bien même le pouvoir se renversait parfois, il y aurait toujours quelqu'un pour prendre sa place, le remplacer et se couronner à son tour. Nous fonctionnons ainsi, même dans un cercle familial ou d'amitié. Il y avait toujours un leader, une organisation naturelle à travers les tempéraments ou capacités de chacun.
En tout cas, ces suppositions avaient le don d'attiser -voir de brûler-, la curiosité de Taichi-san. De nouveau, elle se vautra dans des théories plus étoffées les unes que les autres avec un enthousiasme et une énergie toujours débordante.
-Ce doit sûrement être plus complexe que ça, mais pourquoi pas. Tout est possible comme tu dis. Les vampires, les loups-garous, les fées, les elfes, les magiciens, les sirènes, les harpies, les kitsune... Je crois que je n'aurais même pas assez de ma salive pour tous les citer ha ha ! D'ailleurs à ce propos si ça t'intéresse, des cours optionnels sur les croyances et légendes sont proposés à l'Université. Apparemment le prof qui les donne a déjà voyagé aux quatre coins du monde dans cette optique alors peut-être que ça t'intéresserait.
Il n'avait pas très bonne réputation à cause de ces manières mais j'étais pratiquement certain que Taichi s'en ficherait éperdument vue le phénomène. Je pensais même qu'elle l'adorerait. Rhodes-sama était, à sa façon, un atypique également.
-Temporairement ? L'apprentissage se fait sur toute une vie Taichi-san ! Hm d'ailleurs... Si tu avais le choix, quel Kami souhaiterais-tu rencontrer ? Et si tu devais être l'une de ces créatures, laquelle aimerais-tu incarner ?
Je lui lançais un petit sourire en coin entraîné également par les ondes enjouées de la geekette. Je me demandais bien vers lequel son souhait se dirigerait avant qu'elle ne parte encore dans toutes les directions possibles comme je pouvais m'y attendre. Il était certain qu'elle aurait des choses à redire. Toutefois, la manifestation de sa satisfaction quant à ma venue me fit légèrement rire. S'amuser ensemble hein ? Je n'avais aucun doute là-dessus même si je ne savais pas encore où ça pourrait m'entraîner cette histoire.
-Personnellement, j'espère seulement ne pas avoir à le regretter au moment où tu me feras une clef de bras. Mais je suis content aussi.
Je me voyais déjà me tordre dans tous les sens, torturé par ma camarade qui tenterait de m'apprendre à me défendre alors que je gesticulerais comme un vermisseau. Étonnamment, cette perspective m'amusait désormais plus qu'elle ne m'inquiétait. Enfin peut-être le devrais-je ? Elle était si imprévisible. En tout cas, je n'aurais pas pu espérer mieux comme premier contact même si au fond je le savais, sa confiance ne serait pas chose aisée à obtenir.
Cependant, ce n'était que dans ces moments que je me sentais véritablement vivant et entier lorsque je me trouvais au bord de mon existence prête à se déverser dans le noir absolu mais qui dans un sursaut, revenait s'ancrer dans la réalité pour ma plus grande frustration. C'était une chose que peu de monde parvenait à comprendre ou même concevoir. Mais je savais qu'un jour, je ne me limiterais pas seulement à ces petites expériences sans intérêts. Cette bête noire me basculerait davantage à la nourrir dans des actions qui ne valaient mieux pas imaginer. Un jour, il me faudrait un exutoire assez fort pour me contenir et ce ne seront pas quelques maquettes qui feront l'affaire ni même des pirouettes mesquines pour obtenir ce que je voulais. Ce serait pire, bien pire et au fond de moi, j'avais presque hâte de voir ce dont j'étais réellement capable à l'avenir. Quand est-ce exactement que j'imploserais ? C'était encore trop tôt pour répondre alors en attendant, je m'attardais sur cette discussion avec cette camarade qui valait encore le détour.
-C'est une façon de voir les choses mais qui reste très représentative effectivement. Il ne serait pas étonnant que ces créatures possèdent leur propre organisation, façonnée selon les capacités propres à chacun de ces êtres dans la notion de pouvoir ou d'influence. La hiérarchie est largement envisageable même si je pense que les plus vulnérables seront partout, sauf en haut de l'échelle. Ca me paraît plus probable. Généralement ce sont les plus forts, les plus riches ou les plus influents qui prennent le contrôle pour diriger les autres et pour ce faire, le noyau du pouvoir doit savoir s'imposer pour dominer et donc posséder des atouts indéniables. Enfin, ça ne diffère pas tellement de notre société finalement. Je dirais même qu'il s'agirait de la loi de la nature.
Si on faisait miroiter au peuple qu'il avait le pouvoir, c'était seulement parce qu'une entité lui faisait croire pour mieux le manipuler. Il était dans l'ordre des choses, depuis la nuit des temps, que les plus puissants parvenaient davantage à leur fin que les plus faibles. Et quand bien même le pouvoir se renversait parfois, il y aurait toujours quelqu'un pour prendre sa place, le remplacer et se couronner à son tour. Nous fonctionnons ainsi, même dans un cercle familial ou d'amitié. Il y avait toujours un leader, une organisation naturelle à travers les tempéraments ou capacités de chacun.
En tout cas, ces suppositions avaient le don d'attiser -voir de brûler-, la curiosité de Taichi-san. De nouveau, elle se vautra dans des théories plus étoffées les unes que les autres avec un enthousiasme et une énergie toujours débordante.
-Ce doit sûrement être plus complexe que ça, mais pourquoi pas. Tout est possible comme tu dis. Les vampires, les loups-garous, les fées, les elfes, les magiciens, les sirènes, les harpies, les kitsune... Je crois que je n'aurais même pas assez de ma salive pour tous les citer ha ha ! D'ailleurs à ce propos si ça t'intéresse, des cours optionnels sur les croyances et légendes sont proposés à l'Université. Apparemment le prof qui les donne a déjà voyagé aux quatre coins du monde dans cette optique alors peut-être que ça t'intéresserait.
Il n'avait pas très bonne réputation à cause de ces manières mais j'étais pratiquement certain que Taichi s'en ficherait éperdument vue le phénomène. Je pensais même qu'elle l'adorerait. Rhodes-sama était, à sa façon, un atypique également.
-Temporairement ? L'apprentissage se fait sur toute une vie Taichi-san ! Hm d'ailleurs... Si tu avais le choix, quel Kami souhaiterais-tu rencontrer ? Et si tu devais être l'une de ces créatures, laquelle aimerais-tu incarner ?
Je lui lançais un petit sourire en coin entraîné également par les ondes enjouées de la geekette. Je me demandais bien vers lequel son souhait se dirigerait avant qu'elle ne parte encore dans toutes les directions possibles comme je pouvais m'y attendre. Il était certain qu'elle aurait des choses à redire. Toutefois, la manifestation de sa satisfaction quant à ma venue me fit légèrement rire. S'amuser ensemble hein ? Je n'avais aucun doute là-dessus même si je ne savais pas encore où ça pourrait m'entraîner cette histoire.
-Personnellement, j'espère seulement ne pas avoir à le regretter au moment où tu me feras une clef de bras. Mais je suis content aussi.
Je me voyais déjà me tordre dans tous les sens, torturé par ma camarade qui tenterait de m'apprendre à me défendre alors que je gesticulerais comme un vermisseau. Étonnamment, cette perspective m'amusait désormais plus qu'elle ne m'inquiétait. Enfin peut-être le devrais-je ? Elle était si imprévisible. En tout cas, je n'aurais pas pu espérer mieux comme premier contact même si au fond je le savais, sa confiance ne serait pas chose aisée à obtenir.
Taichi Tomoe Lizenko#105227#105227#105227#105227#105227#105227#105227
Sorcier Sang-Pur - Initié - Apprenti
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Avatar : Akatsuki de Log Horizon
Date d'inscription : 09/02/2018
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Emploi/loisirs : Hackeuse
Yens : 269
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Ven 29 Jan 2021 - 2:09
L’adolescente opine aux observations de son voisin. Ils sont sur la même longueur d’onde et cela lui fait plus que plaisir. Des cours optionnels ? Taichi Tomoe pose un instant son index sur ses lèvres en regardant le ciel. Est-ce qu’il est encore possible de caser quelque chose dans son emploi du temps, pourtant si bien rempli ? Elle n’en est pas certaine. L’envie d’aller y jeter un coup d’œil est pourtant très forte. Des tas de possibilités se dessinent dans son esprit. Quelques-unes sont éliminés d’un revers de la main mental, parce qu’elles ne sont pas réalisables physiquement parlant. D’autres idées s’avèrent bien trop farfelues, ou dangereuses pour être envisagées sérieusement. Cependant, une ou deux hypothèses peuvent présenter une faisabilité potentielle et, par extension, l’accès à de nouvelles connaissances. Il ne reste plus qu’à examiner avec plus de soin leur viabilité, et soumettre la meilleure option au recteur en suivant.
Tout ce manège, si long pour la jeune sorcière, n’a en réalité pas duré plus de quelques secondes. Elle repose donc son attention pleine et entière sur Nakida-kun.
« Ca m’intéresserait oui, très clairement. Maintenant il va falloir que je réfléchisse soigneusement à la meilleure option pour éventuellement aller y assister. Et toi ça ne t’intéresse pas ? A moins que tu sois déjà inscrit dans cette option ? »
Une question en appelle toujours une autre dans le monde de Taichi.
« Bien sûr temporairement ! Je ne suis jamais à l’arrêt quand il s’agit d’apprendre pour qui me prends-tu Nakida-kun ! Seulement avoir des réponses à certaines des questions, plus ou moins existentielles, pourraient être une source de calme et d’une nouvelle vision du monde autour de nous.
Tu sais, un peu comme l’œil d’un cyclone. Tu vois de quel moment de grâce je te parle ? »
La comparaison, elle en a conscience, est un peu osée mais c’est le fond de sa pensée sur ce point précis Un instant de satisfaction avec un sourire béat sur le visage lié à la découverte bienvenue. Pourtant, son esprit ramène sur le tapis la question à laquelle, elle n’a pas répondu. Elle souhaiterai en rencontrer tellement ! Comment faire un choix parmi tous les Kamis ? Lequel privilégié par rapport aux autre ? Peut-être … Un choix probablement, terriblement même, commun, Taichi en est persuadée. Néanmoins c’est le choix qu’elle fait.
« Je crois que … si je ne pouvais parler qu’à un seul kami … je désirerai discuter avec Izanami. Elle est la créatrice de l’Univers et la déesse de la mort. Qui mieux que celle qui connait à la fois le côté lumineux et le côté sombre de la vie pour en discuter ?
Je veux dire, que bien sûr je serai tentée de pouvoir avoir un entretien avec Tenshin, après tout c’est le dieu de l’érudition mais … Izanami-no-mikoto me semble plus pertinente. Elle ne fait pas de conjectures, n’y n’émet d’hypothèses parce qu’elle sait. Soit parce qu’elle a participé à sa création, soit parce qu’elle le vie désormais au quotidien.
Quelque part … je crois qu’elle seule pour répondre à certaines de mes interrogations de mortelle. Néanmoins j’ignore si elle accepterai de me répondre. Il faut être digne de la parole des kamis pour l’entendre et je ne sais pas si j’en suis digne pour autant.
Quant à la seconde partie de ta question, j’avoue que j’hésite beaucoup ! Comme je pratique bons nombres d’arts martiaux, Saruto Hiko le roi de la Terre et surtout dieu des arts martiaux me tenterai bien. Mais ça pourrait aussi être Fujin, le frère de Raiden, la divinité du vent, pour la liberté dont il dispose d’aller où bon lui semble sans contrainte. Ou encore Inari, la déesse du commerce et protectrice des femmes, toujours accompagnée de son fidèle messager le kistune. C’est difficile de choisir en fait quand on y réfléchit juste un peu.
Cependant si je dois trancher, le kami dont je serai la plus proche et dont je serai honorée de pouvoir la représenter, c’est Omoikane, la divinité de l’intelligence. Il est le maître du conseil avisé et juste. Celui à qui on accorde aussi bien la sagesse que la réflexion. Ca serait une expérience exceptionnelle et un privilège de pouvoir être lui juste un instant. »
Une pause dans son long discours pour reprendre son souffle et Taichi Tomoe repart à l’assault.
« Et toi alors Nakida-kun ? Lequel des kamis souhaiterais-tu interroger si tu le pouvais et lequel aimerais-tu pouvoir être ? Je suis curieuse de le savoir ! Et pas de tricherie hein ! Juste ce que tu penses sans filtre. Entre nous, il n’y en a pas besoin, on est suffisamment intelligent pour savoir quand l’autre n’est pas sincère, tu ne crois pas ? »
Oui la confiance vis-à-vis de Nakida-kun est encore très relative et fragile. L’adolescente sent, plus qu’elle ne le sait, qu’il cache quelque chose de sombre. Elle l’a vu à la lueur présente dans son regard un peu plus tôt. Juste impossible de savoir de quoi il s’agit et encore moins à quel point le sombre peut-être sombre. Internet fait des miracle pour cela, et son subconscient n’oublie pas de noter dans un coin de son esprit d’aller jeter un œil sur ces traces numériques pour en découvrir plus. Son cerveau le décrète : ce point sera fait en parallèle avec l’apprentissage normal de connaissance entre deux personnes. Du moins … normal selon les normes de Taichi.
« Une clé de bras ? Mais je n’en ai pas. Et puis on n’en a pas besoin pour que je t’apprenne à te défendre voyons ! Il te faudra juste deux ou trois … protections on va dire. »
Elle le détaille du regard en partant de la tête et en descendant jusqu’à ses hanches. Hochant la tête, comme si elle acquiesçait à un verdict dont elle-seule pouvait entendre le son.
« En fait plutôt trois. En tout cas si tu ne désires pas avoir une voix plus aiguë que la moyenne et pouvoir procréer un jour, peut-être lorsque tu te seras intéressé à une fille pour ce point-là. Ce qui impliquera de l’intimité, de la confiance réciproque, même pour tes noirs dessins, ainsi qu’un minimum d’écoute et d’attention.
D’ailleurs je dis ça mais … Tu as une petite-ami Nakida-kun ? »
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Lun 22 Fév 2021 - 1:10
Bon à ce stade, inutile effectivement d’être devin. Il était certain qu’elle me renverrait la balle concernant l’option que je venais de lui proposer. Pour toute réponse légitime, je hochai seulement la tête de gauche à droite pour lui signifier que je n’y participais pas.
-Je m’intéresse à peu près à tout, mais mon planning reste assez chargé.
Quoique depuis quelques temps, je n’avais pas énormément de nouvelles de ma psychiatre. Il me serait bien étonnant qu’elle ait pu me lâcher aussi soudainement sans même un contrôle de routine derrière pour s’assurer que mon attitude se fondait bien dans cet environnement. J’avais tout fait pour que ce soit le cas mais cette femme restait particulièrement méticuleuse. Après tout, elle m’avait quasiment éduquée. Si elle était habilement secrète, elle ne m’était pas inconnue pour autant. Je trouvais donc ce silence radio plutôt étrange de sa part.
Mais l’insatiable Taichi Tomoe finit par me faire recouvrir la conversation. Mon cerveau avait totalement été distrait par mes propres pensées à tel point que j’atterrissais sur le passage « œil d’un cyclone » dont je ne tenais clairement pas le tenant de cette formulation. La grâce ? Encore heureux que j’avais encore un peu de savoir pour me raccrocher aux branches mais je n’en eus pas tant besoin. Elle était déjà partie dans une contemplation niaise de sa référence qui me fit souffler seulement du nez dans un léger sourire. De toute manière, le train était déjà parti dans une vitesse avoisinant les quarante syllabe par seconde tant mon interrogation sur les kamis l’inspirait.
Enfin, dites-moi, qu’est ce qui ne l’inspirait pas au juste au point qu’elle ne sache rien dire du tout ?
Son choix se porta donc sur Izanami même si je n’aurais pas parié sur cette divinité en premier lieu, même si cela ne m’étonnait guère. Le côté lumineux et le côté obscur hein. Pour ma part, il s’agissait d’une vision bien binaire alors qu’un monde régnait entre ces deux extrémités. Mais pourquoi pas. Je n’osais même pas lui demander à quelles interrogations elle faisait allusion, je risquais encore une avalanche de mots, où elle tentera j’en suis certain, d’y répondre elle-même avant de ponctuer : mais qu’en savons-nous finalement ? Rien que de l’imaginer, je préférais encore me taire et l’écouter alors qu’elle s’étendait sur la notion de mérite comme si elle pouvait avoir réellement cette occasion. Tu partais vraiment trop loin pour moi camarade. La dignité restait encore un terme dont la définition changeait d’une bouche à une autre, selon un contexte, un intérêt particulier, un objectif… Enfin soit, je commençais à prendre le pli dans la réflexion à rallonge mais j’y mettais bien vite un terme. Il m’était plus important d’avoir les idées claires plutôt que de m’étendre sur des sujets dont le silence sera la seule réponse possible.
Toutefois, je reconnaissais là son désir d’étendre son esprit au-delà même de l’incertain. D’ailleurs, elle se montrait déjà plus confuse concernant l’incarnation potentielle d’une figure divine bien que j’eusse mentionné une créature, cela pouvait être encore n’importe quoi dans le folklore. En soi, ses facettes variaient tellement que ses commentaires reflétaient seulement sa diversité. Son goût pour les arts du combat, donc sa passion. La liberté dont nous discutions l’instant d’avant par rapport à sa famille, je supposais. Les femmes, les animaux… Enfin autant de souhaits qui la déterminaient d’une manière ou d’une autre. Puis évidemment, la sagesse. La justesse d’esprit. Je n’étais pas persuadé que la sagesse puisse réellement exister non plus, sauf si la divinité elle-même reconnaissait qu’elle ne pouvait pas l’incarner entièrement. Une ironie certes, mais une ironie juste. Pour ma part, cette figure lui conviendrait plutôt bien même si elle restait encore trop expéditive dans ses dires. Même elle de son côté devait reprendre une inspiration pour reprendre la suite de la conversation qui tendait à se diriger de nouveau vers moi.
Mes propres neurones reprirent également une bouffée d’oxygène tandis qu’elle me priait de ne pas mentir. Qu’est ce que je pensais sans filtres ? En fait, rien ne me vint réellement dans l’immédiat. Je ne réfléchissais même pas à comment organiser mon mensonge, un vrai comble en soi, seulement je ne savais pas me décider. Mais si je devais réellement choisir un symbole que je souhaiterai véritablement rencontrer… Un dieu de la malice ? Un dieu du divertissement ? Après tout, tout m’ennuyait ici, à peu près. Je me sentais vide, quelque part je sentais qu’il me manquait quelque chose que je ne saurais trouver qu’en cherchant. Mais comment ? De quelle façon ? Fujibayashi-sama faisait en sorte que je puisse me gérer tout en expulsant la frustration à travers divers moyens comme l’organisation de tournois purement pervertis par la bassesse humaine profonde. Mais cela ne me comblait plus, rien ne me convenait et je peinais à cultiver des émotions qui sachent me remplir. Si la psychiatre s’évertuait à m’expliquer les origines de cette différence comme à un adulte qui comprend, cet habit m’étouffait.
-Peut-être Uzume ? La divinité de la gaieté. Elle semble bien se moquer de l’Univers entier, elle ne se pose pas de questions tout en s’amusant éternellement. J’aurais aimé avoir sa vision sur cette philosophie de vie. Mais peut-être qu’elle se moquerait de moi aussi. Après tout, je pense qu’elle doit être capable de rire de tout sans jamais s’ennuyer.
L’inconvénient était que je ne serai jamais comme ça. Sauf si je parvenais à mettre le doigt sur ma nature véritable, humaine au possible, destructrice. Mais je n’étais pas prêt. Pas encore. Tout me paraissait si insipide et morne certes. Mais si je devais aller au pallier suivant, si je parvenais à mettre des couleurs sur ces nuances de gris, à quel prix ? Quel coût ? Je n’en avais aucune idée. Cela me rendait un peu triste, au fond.
-Hm, si je devais choisir d’être une créature surnaturelle…
Un dragon ? Un Tanuki ? Un autre Yokai ? Non, trop simple. Par contre, si je n’avais pas d’idées précises sur la variété, je savais bien ce qui pourrait m’être commode.
-J’aurais aimé contrôler les dimensions et ses infinies possibilités de manier les réalités. Mais aussi prendre connaissance ou découvrir des vérités alternatives comme une sorte de multivers.
Cela faisait un peu le mortel qui se prenait pou un Dieu vivant mais j’aurais pu tout autant dire, contrôler l’esprit des gens bien qu’au bout d’un moment, même cette hypothèse me paraissait ennuyeuse. Alors que se donner l’accès à des mondes potentiellement parallèles et moduler l’infini et la destinée de vos propres doigts, cela devenait déjà plus fascinant. Peut-être que Dieu était quelqu’un qui s’ennuyait, finalement ?
Je ne réagissais pas particulièrement aux remarques de ma camarade de classe alors qu’elle mentionnait que des protections pour mon gabarit ne serait pas de trop, jusqu’à désirer préserver mes parties intimes. Procréer un jour hein… Elle n’y allait pas par quatre chemins. Mais cela n’était pas dans mes projets encore. D’ailleurs, elle me faisait penser que je n’y avais jamais réellement songé.
-Maintenant que tu le dis, je ne pense pas m’être… intéressé aux filles une fois.
Je les voyais évidemment, elles étaient là, devant moi. Mais je ne les avais jamais vraiment… considérées. Enfin, comme à peu près tout le monde en fait. Je fronçais des sourcils, tout à coup préoccupé. Mon père me parlait souvent de descendance. J’arrivais sur un âge où déjà, les parents songeaient à faire marier leurs enfants en faisant des recherches entre bonnes familles. Évidemment, durant les rencontres de la haute, je me trouvais parfois dans une position délicate où je me devais de rester poli et courtois, avec un sens de l’élégance ainsi que de délicatesse avec des filles de bonne appartenance. Mais en soi, il ne s’agissait que d’un rôle comme un autre qui parfois, dérapait alors que je leur chuchotais des horreurs à l’oreille dans un sourire angélique. Un moyen comme un autre d’avoir la paix tout en s’amusant de ces commodités traditionnelles.
Qu’est-ce que cela pouvait m’apporter de m’intéresser à une… Fille ? Pour faire quoi ? Des enfants ? Cette idée ne m’inspirait pas vraiment. Enfin j’imaginais qu’on pouvait faire d’autres trucs avec… Du genre, les couples qui se baladaient main dans la main. Mais je ne pus m’empêcher de réprimer une petite grimace. Ce genre de choses ne me… -erf- ne me correspondaient vraiment pas, sauf si j’y trouvais évidemment mon propre intérêt.
-Je vois ce que c’est d’avoir une petite amie mais… dis-je en me grattant la tempe.
Enfin si, je l’étais si je le voulais en donnant tout ce dont une personne pouvait avoir besoin comme l’attention, l’affection ou des petites attentions. C’était même d’ailleurs plutôt simple. L’inconvénient était que cela ne restait qu’un petit manège pour mieux resserrer son étau sur quelqu’un comme cela finissait habituellement par se produire quand je m’intéressais à quelqu’un. Se sentir vivant en possédant ou en retournant. Puis finir par vider la personne pour se remplir soi-même et la laisser tomber. J’aurai certainement dû être un vampire. Mon affection n’était en rien de l’attachement, seulement un vice, incapable de me relier émotionnellement à quelqu’un si ce n’était moi-même comme un appel au sang. Du coup, je ne pouvais pas forcément dire que j’étais très doué dans le domaine.
Je me penchais un peu en avant pour murmurer en plissant du nez :
-Je ne suis pas trop doué avec ces choses-là. Mes parents me présentent des filles mais elles ne m’intéressent pas tellement. Je sais qu’il s’agit de l’honneur de la famille, ainsi ils anticipent sur ce terrain. Mais je ne sais même pas ce qui me conviendrait en fait.
Je surjouais le petit garçon innocent même si au fond, j’étais seulement incapable d’accorder de l’amour ce qui faisait de moi en soi, un vrai débutant.
-Mais tu as l’air de t’intéresser au sujet, Tomoe-san, ponctuais-je d’un sourire espiègle.
Ha ha ha si ça se trouve, elle s’étendrait en me donnait des conseils. Il s’agirait de la situation la plus comique de mes dix dernières années assurément.
-Je m’intéresse à peu près à tout, mais mon planning reste assez chargé.
Quoique depuis quelques temps, je n’avais pas énormément de nouvelles de ma psychiatre. Il me serait bien étonnant qu’elle ait pu me lâcher aussi soudainement sans même un contrôle de routine derrière pour s’assurer que mon attitude se fondait bien dans cet environnement. J’avais tout fait pour que ce soit le cas mais cette femme restait particulièrement méticuleuse. Après tout, elle m’avait quasiment éduquée. Si elle était habilement secrète, elle ne m’était pas inconnue pour autant. Je trouvais donc ce silence radio plutôt étrange de sa part.
Mais l’insatiable Taichi Tomoe finit par me faire recouvrir la conversation. Mon cerveau avait totalement été distrait par mes propres pensées à tel point que j’atterrissais sur le passage « œil d’un cyclone » dont je ne tenais clairement pas le tenant de cette formulation. La grâce ? Encore heureux que j’avais encore un peu de savoir pour me raccrocher aux branches mais je n’en eus pas tant besoin. Elle était déjà partie dans une contemplation niaise de sa référence qui me fit souffler seulement du nez dans un léger sourire. De toute manière, le train était déjà parti dans une vitesse avoisinant les quarante syllabe par seconde tant mon interrogation sur les kamis l’inspirait.
Enfin, dites-moi, qu’est ce qui ne l’inspirait pas au juste au point qu’elle ne sache rien dire du tout ?
Son choix se porta donc sur Izanami même si je n’aurais pas parié sur cette divinité en premier lieu, même si cela ne m’étonnait guère. Le côté lumineux et le côté obscur hein. Pour ma part, il s’agissait d’une vision bien binaire alors qu’un monde régnait entre ces deux extrémités. Mais pourquoi pas. Je n’osais même pas lui demander à quelles interrogations elle faisait allusion, je risquais encore une avalanche de mots, où elle tentera j’en suis certain, d’y répondre elle-même avant de ponctuer : mais qu’en savons-nous finalement ? Rien que de l’imaginer, je préférais encore me taire et l’écouter alors qu’elle s’étendait sur la notion de mérite comme si elle pouvait avoir réellement cette occasion. Tu partais vraiment trop loin pour moi camarade. La dignité restait encore un terme dont la définition changeait d’une bouche à une autre, selon un contexte, un intérêt particulier, un objectif… Enfin soit, je commençais à prendre le pli dans la réflexion à rallonge mais j’y mettais bien vite un terme. Il m’était plus important d’avoir les idées claires plutôt que de m’étendre sur des sujets dont le silence sera la seule réponse possible.
Toutefois, je reconnaissais là son désir d’étendre son esprit au-delà même de l’incertain. D’ailleurs, elle se montrait déjà plus confuse concernant l’incarnation potentielle d’une figure divine bien que j’eusse mentionné une créature, cela pouvait être encore n’importe quoi dans le folklore. En soi, ses facettes variaient tellement que ses commentaires reflétaient seulement sa diversité. Son goût pour les arts du combat, donc sa passion. La liberté dont nous discutions l’instant d’avant par rapport à sa famille, je supposais. Les femmes, les animaux… Enfin autant de souhaits qui la déterminaient d’une manière ou d’une autre. Puis évidemment, la sagesse. La justesse d’esprit. Je n’étais pas persuadé que la sagesse puisse réellement exister non plus, sauf si la divinité elle-même reconnaissait qu’elle ne pouvait pas l’incarner entièrement. Une ironie certes, mais une ironie juste. Pour ma part, cette figure lui conviendrait plutôt bien même si elle restait encore trop expéditive dans ses dires. Même elle de son côté devait reprendre une inspiration pour reprendre la suite de la conversation qui tendait à se diriger de nouveau vers moi.
Mes propres neurones reprirent également une bouffée d’oxygène tandis qu’elle me priait de ne pas mentir. Qu’est ce que je pensais sans filtres ? En fait, rien ne me vint réellement dans l’immédiat. Je ne réfléchissais même pas à comment organiser mon mensonge, un vrai comble en soi, seulement je ne savais pas me décider. Mais si je devais réellement choisir un symbole que je souhaiterai véritablement rencontrer… Un dieu de la malice ? Un dieu du divertissement ? Après tout, tout m’ennuyait ici, à peu près. Je me sentais vide, quelque part je sentais qu’il me manquait quelque chose que je ne saurais trouver qu’en cherchant. Mais comment ? De quelle façon ? Fujibayashi-sama faisait en sorte que je puisse me gérer tout en expulsant la frustration à travers divers moyens comme l’organisation de tournois purement pervertis par la bassesse humaine profonde. Mais cela ne me comblait plus, rien ne me convenait et je peinais à cultiver des émotions qui sachent me remplir. Si la psychiatre s’évertuait à m’expliquer les origines de cette différence comme à un adulte qui comprend, cet habit m’étouffait.
-Peut-être Uzume ? La divinité de la gaieté. Elle semble bien se moquer de l’Univers entier, elle ne se pose pas de questions tout en s’amusant éternellement. J’aurais aimé avoir sa vision sur cette philosophie de vie. Mais peut-être qu’elle se moquerait de moi aussi. Après tout, je pense qu’elle doit être capable de rire de tout sans jamais s’ennuyer.
L’inconvénient était que je ne serai jamais comme ça. Sauf si je parvenais à mettre le doigt sur ma nature véritable, humaine au possible, destructrice. Mais je n’étais pas prêt. Pas encore. Tout me paraissait si insipide et morne certes. Mais si je devais aller au pallier suivant, si je parvenais à mettre des couleurs sur ces nuances de gris, à quel prix ? Quel coût ? Je n’en avais aucune idée. Cela me rendait un peu triste, au fond.
-Hm, si je devais choisir d’être une créature surnaturelle…
Un dragon ? Un Tanuki ? Un autre Yokai ? Non, trop simple. Par contre, si je n’avais pas d’idées précises sur la variété, je savais bien ce qui pourrait m’être commode.
-J’aurais aimé contrôler les dimensions et ses infinies possibilités de manier les réalités. Mais aussi prendre connaissance ou découvrir des vérités alternatives comme une sorte de multivers.
Cela faisait un peu le mortel qui se prenait pou un Dieu vivant mais j’aurais pu tout autant dire, contrôler l’esprit des gens bien qu’au bout d’un moment, même cette hypothèse me paraissait ennuyeuse. Alors que se donner l’accès à des mondes potentiellement parallèles et moduler l’infini et la destinée de vos propres doigts, cela devenait déjà plus fascinant. Peut-être que Dieu était quelqu’un qui s’ennuyait, finalement ?
Je ne réagissais pas particulièrement aux remarques de ma camarade de classe alors qu’elle mentionnait que des protections pour mon gabarit ne serait pas de trop, jusqu’à désirer préserver mes parties intimes. Procréer un jour hein… Elle n’y allait pas par quatre chemins. Mais cela n’était pas dans mes projets encore. D’ailleurs, elle me faisait penser que je n’y avais jamais réellement songé.
-Maintenant que tu le dis, je ne pense pas m’être… intéressé aux filles une fois.
Je les voyais évidemment, elles étaient là, devant moi. Mais je ne les avais jamais vraiment… considérées. Enfin, comme à peu près tout le monde en fait. Je fronçais des sourcils, tout à coup préoccupé. Mon père me parlait souvent de descendance. J’arrivais sur un âge où déjà, les parents songeaient à faire marier leurs enfants en faisant des recherches entre bonnes familles. Évidemment, durant les rencontres de la haute, je me trouvais parfois dans une position délicate où je me devais de rester poli et courtois, avec un sens de l’élégance ainsi que de délicatesse avec des filles de bonne appartenance. Mais en soi, il ne s’agissait que d’un rôle comme un autre qui parfois, dérapait alors que je leur chuchotais des horreurs à l’oreille dans un sourire angélique. Un moyen comme un autre d’avoir la paix tout en s’amusant de ces commodités traditionnelles.
Qu’est-ce que cela pouvait m’apporter de m’intéresser à une… Fille ? Pour faire quoi ? Des enfants ? Cette idée ne m’inspirait pas vraiment. Enfin j’imaginais qu’on pouvait faire d’autres trucs avec… Du genre, les couples qui se baladaient main dans la main. Mais je ne pus m’empêcher de réprimer une petite grimace. Ce genre de choses ne me… -erf- ne me correspondaient vraiment pas, sauf si j’y trouvais évidemment mon propre intérêt.
-Je vois ce que c’est d’avoir une petite amie mais… dis-je en me grattant la tempe.
Enfin si, je l’étais si je le voulais en donnant tout ce dont une personne pouvait avoir besoin comme l’attention, l’affection ou des petites attentions. C’était même d’ailleurs plutôt simple. L’inconvénient était que cela ne restait qu’un petit manège pour mieux resserrer son étau sur quelqu’un comme cela finissait habituellement par se produire quand je m’intéressais à quelqu’un. Se sentir vivant en possédant ou en retournant. Puis finir par vider la personne pour se remplir soi-même et la laisser tomber. J’aurai certainement dû être un vampire. Mon affection n’était en rien de l’attachement, seulement un vice, incapable de me relier émotionnellement à quelqu’un si ce n’était moi-même comme un appel au sang. Du coup, je ne pouvais pas forcément dire que j’étais très doué dans le domaine.
Je me penchais un peu en avant pour murmurer en plissant du nez :
-Je ne suis pas trop doué avec ces choses-là. Mes parents me présentent des filles mais elles ne m’intéressent pas tellement. Je sais qu’il s’agit de l’honneur de la famille, ainsi ils anticipent sur ce terrain. Mais je ne sais même pas ce qui me conviendrait en fait.
Je surjouais le petit garçon innocent même si au fond, j’étais seulement incapable d’accorder de l’amour ce qui faisait de moi en soi, un vrai débutant.
-Mais tu as l’air de t’intéresser au sujet, Tomoe-san, ponctuais-je d’un sourire espiègle.
Ha ha ha si ça se trouve, elle s’étendrait en me donnait des conseils. Il s’agirait de la situation la plus comique de mes dix dernières années assurément.
Taichi Tomoe Lizenko#105336#105336#105336#105336#105336#105336#105336
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Jeu 4 Mar 2021 - 17:42
Taichi est un peu surprise qu’il ne suive pas le cours dont il lui vante les mérite. Néanmoins elle doit admettre qu’il n’y a pas beaucoup d’élève comme elle, suivant autant de matière sans voir leur niveau baisser globalement.
Bien sur son esprit note le soupire nasal de son camarade face à sa référence, et peut-être à son … rythme ? Non cela ne pouvait être le cas. Après tout, il suivait bien la conversation. Il était donc grotesque de la part de l’adolescente de supposer que sa diction et sa logique le semaient. Néanmoins, il ne nota pas l’absence de questionnement de Nakida-kun, alors qu’elle expliquait son choix de divinité. Son cerveau étant à ce moment-là, bien trop occupé à dérouler sa pensée pour noter ce détail insignifiant.
La réponse de son camarade la surprend un peu. Uzume ? Elle ne voyait clairement pas Nakida-kun comme quelqu’un de festif, ni d’hyper enjoué. Au contraire, il lui semblait blasé et vide. A l’opposé donc de la divinité désignée. Ces arguments étaient presque étrange pour l’adolescente. Cependant pourquoi pas ? Après tout, il pouvait choisir qui il souhaitait pour discuter. Et qui savait, peut-être que Uzume lui rendrait le sourire vrai qu’il ne savait pas faire ?
Taichi Tomoe se mordille la lèvre inférieure. Encore cette idée de contrôle ? C’était décidément une idée fixe chez lui, voire limite une obsession à ce niveau. Il ne pouvait décidément pas juste laisse faire et découvrir où cela pouvait le mener ? Elle était persuadée qu’en ce moment précis, c’était encore au-dessus des forces dont il disposait. Ce qui ne signifiait pas qu’il ne le pourrait jamais, juste que là … Là il en était encore très loin.
L’aveu qu’il lui fait ne la surprend pas réellement. Même en posant sa question, elle n’était pas convaincue qu’il sache de quoi elle voulait parler. Enfin plus exactement, il ne savait que la théorie et encore les très grandes lignes. La grimace que Nakida-kun arbore fait rire légèrement la petite sorcière. Bien sûr, étant encore en cours, elle l’étouffe, mais son rire étant très discret, elle n’en avait pas forcément besoin. Cela ne l’empêche pas d’entendre le reste du développement de son camarade. Son cerveau note qu’il surjoue le petit garçon innocent … Innocence dont elle doute de plus en plus fortement. Néanmoins, elle le croie sur parole lorsqu’il affirme ne pas être doué pour ces choses-là.
Taichi penche la tête sur le côté. Elle s’intéresser au sujet ? Avoir un petit copain et tout ? Si seulement …
« A vrai dire … non. J’étais seulement curieuse de savoir si tu avais quelqu’un ou non Nakida-kun. Personnellement j’ai renoncé au sujet depuis bientôt quatre ans.
Je suis trop jeune pour certains, trop grande pour d’autre, pas assez disponible, trop intelligente, trop de hobbies et pas les bons. La vérité c’est que je fais peur aux garçons en générale, ils préfèrent être amis ou camarades avec moi, qu’être plus. Alors j’ai laissé tomber l’affaire. Ça me tombera dessus, quand ça le devra. Je n’ai pas plus de temps à perdre à chercher vainement quelqu’un, que je pourrai ne jamais trouver.
Je n’ai donc aucun conseil à te donner, à part peut-être d’être vrai avec celle que tu choisiras. Entièrement vrai. Pas de secrets ni de mensonges, sinon inévitablement cela capotera et tu en payeras les frais … d’une façon ou d’une autre. Du coup, je pense qu’il te faut quelqu’un comme toi. Comme ça, vous vous comprendrez sans efforts et sans jugement. »
La petite sorcière est totalement transparente sur ce point. Elle a cherché, elle ne cherche plus. Peut-être parce que la recherche la frustrait bien trop au final, puisqu’aucun résultat tangible n’en sortait.
« En revanche, je peux te conseiller des personnes qui s’y connaissent bien et pourraient répondre à tes questions. »
A commencer par le club de rencontre de l’université. Il y avait vraiment des clubs qui ne devraient pas exister selon Taichi Tomoe.
Invité
Invité
Dim 7 Mar 2021 - 22:38
Aussi étrange que cela puisse paraître, je comprenais son sentiment. En définitive, Taichi Tomoe ne rentrait pas dans les cases que la société voulait pour elle. Si elle se mettait en couple selon nos traditions, cela impliquait pour elle devoir changer, mutiler une partie de sa personnalité au point de n'être que l'ombre d'elle-même pour remplir les exigences des autres. Un exercice que j'appliquais chaque jour qui malgré mes efforts, commençait à me blesser et à me frustrer. D'autant plus que mes séances chez Fujibayashi-sama n'étaient plus aussi régulières qu'avant. Je sentais toujours un peu plus ce mécontentement qui ne faisait que grandir et s'étendre pour étaler ses tentacules autour de mon cou au point de m'étouffer.
Elle naviguait alors que l'idée qu'elle trouverait quelqu'un quand l'occasion se présentera. Quelqu'un qui saurait la prendre comme elle, avec ses qualités et ses défauts. Pourtant, en mon for intérieur, je me disais que ce ne devait pas être aussi horrible d'avoir la main d'une fille comme ma camarade justement pour ses traits de caractère. Alors certes, elle était usante et fatigante mais elle ne manquait ni d'esprit ni de fantaisie. Si je devais sortir avec une fille effacée et sans personnalité, j'aurai l’impression de sortir avec un cadavre, c'était franchement moins stimulant.
-Ne te fatigue pas sur ce point, effectivement, c'est inutile.
Ce fut alors sur cet instant qu'elle soulignait que je devais seulement rester vrai. Entièrement vrai. Je savais pourquoi elle insistait sur cette notion. Sa réflexion me fit donc allonger mon regard sur elle, moins tendre, plus perçant. Payer les frais ? Je me fichais pas mal de la note à régler. Quelqu'un comme moi ? Ce ne serait pas de l'amour ni de l'attachement, seulement de la confrontation de tous les jours à celui ou celle qui réussira à vider l'autre entièrement jusqu'à friser la mort, peut-être même l'y pousser. Une danse macabre, rempli de mensonges et de trahisons. Qui réussira à tirer plus vite que l'autre ? Un jeu mortel. Il y avait toutefois de l'idée, une idée intéressante.
-Personne n'aimerait quelqu'un comme moi, Taichi-san.
Je me surprenais d'autant de franchise mais je n'éprouvais plus l'envie de me cacher.
-Ils aiment l'image que je leur donne. Est-ce que cela fait de moi forcément quelqu'un de faux ? Oh, sûrement même. Mais personne n'est tout à fait plein et entier. Je ne fais que jouer le rôle qu'on attend de moi. Cela semble convenir à tout le monde. Mais un jour je montrerai mes véritables traits. Les gens chercheront à m'étrangler, m'éloigner, me réduire au silence. Je ne peux pas tellement leur en vouloir d'ailleurs. Ma propre mère a peur de moi. Mon père me déteste. Et mon frère m'évite. Est-ce que cela me rend triste ? Pas particulièrement.
Cela me faisait plus jubiler qu'autre chose.
-Non ce qui m'affecte, c'est de devoir me tenir pour espérer exister tranquillement. Mais il est vrai que chaque jour qui passe, j'ai l'impression de mourir à petit feu. Mais je veux pouvoir être libre. C'est ce que mon masque m'offre. Pourtant, cela fait aussi de moi un prisonnier quelque part.
J'étais sûrement ce qu'il y avait de plus humain sur terre : destructeur. Impatient. Sauvage. Un jour je deviendrai accompli, sans limites et sans conditions. Je ne serai plus forcé de faire semblant et je m'arrangerai toujours pour que rien ne puisse m'arrêter si ce n'était la mort. Mais j'avais encore des choses à faire, à monter, à concevoir, à méditer pour être au point culminant de ma réelle personnalité. Cette découverte sera sûrement l'une des plus excitante de mon existence.
-Tu as sûrement déjà une place auprès de quelqu'un. Des personnes qui t'aiment et que tu aimes en retour. Tu n'es pas de ceux qu'on déteste. Je n'ai pas cette particularité. Je ne l'aurais jamais, sauf si j'entretiens l'illusion. Et aussi triste que cela puisse paraître, ça ne le sera que pour les autres. Pas pour moi.
Je lui donnais un sourire, qui n'avait rien d'une émotion adéquate à la conversation.
-Mais peut-être que la solution effectivement serait de trouver une personne comme moi.
Par la suite, elle me proposait d'être guidé par d'autres personnes. A ce stade, je ne pouvais qu'en rire.
-Bientôt tu me demanderas de m'inscrire sur un site de rencontres, c'est ça ?
Elle naviguait alors que l'idée qu'elle trouverait quelqu'un quand l'occasion se présentera. Quelqu'un qui saurait la prendre comme elle, avec ses qualités et ses défauts. Pourtant, en mon for intérieur, je me disais que ce ne devait pas être aussi horrible d'avoir la main d'une fille comme ma camarade justement pour ses traits de caractère. Alors certes, elle était usante et fatigante mais elle ne manquait ni d'esprit ni de fantaisie. Si je devais sortir avec une fille effacée et sans personnalité, j'aurai l’impression de sortir avec un cadavre, c'était franchement moins stimulant.
-Ne te fatigue pas sur ce point, effectivement, c'est inutile.
Ce fut alors sur cet instant qu'elle soulignait que je devais seulement rester vrai. Entièrement vrai. Je savais pourquoi elle insistait sur cette notion. Sa réflexion me fit donc allonger mon regard sur elle, moins tendre, plus perçant. Payer les frais ? Je me fichais pas mal de la note à régler. Quelqu'un comme moi ? Ce ne serait pas de l'amour ni de l'attachement, seulement de la confrontation de tous les jours à celui ou celle qui réussira à vider l'autre entièrement jusqu'à friser la mort, peut-être même l'y pousser. Une danse macabre, rempli de mensonges et de trahisons. Qui réussira à tirer plus vite que l'autre ? Un jeu mortel. Il y avait toutefois de l'idée, une idée intéressante.
-Personne n'aimerait quelqu'un comme moi, Taichi-san.
Je me surprenais d'autant de franchise mais je n'éprouvais plus l'envie de me cacher.
-Ils aiment l'image que je leur donne. Est-ce que cela fait de moi forcément quelqu'un de faux ? Oh, sûrement même. Mais personne n'est tout à fait plein et entier. Je ne fais que jouer le rôle qu'on attend de moi. Cela semble convenir à tout le monde. Mais un jour je montrerai mes véritables traits. Les gens chercheront à m'étrangler, m'éloigner, me réduire au silence. Je ne peux pas tellement leur en vouloir d'ailleurs. Ma propre mère a peur de moi. Mon père me déteste. Et mon frère m'évite. Est-ce que cela me rend triste ? Pas particulièrement.
Cela me faisait plus jubiler qu'autre chose.
-Non ce qui m'affecte, c'est de devoir me tenir pour espérer exister tranquillement. Mais il est vrai que chaque jour qui passe, j'ai l'impression de mourir à petit feu. Mais je veux pouvoir être libre. C'est ce que mon masque m'offre. Pourtant, cela fait aussi de moi un prisonnier quelque part.
J'étais sûrement ce qu'il y avait de plus humain sur terre : destructeur. Impatient. Sauvage. Un jour je deviendrai accompli, sans limites et sans conditions. Je ne serai plus forcé de faire semblant et je m'arrangerai toujours pour que rien ne puisse m'arrêter si ce n'était la mort. Mais j'avais encore des choses à faire, à monter, à concevoir, à méditer pour être au point culminant de ma réelle personnalité. Cette découverte sera sûrement l'une des plus excitante de mon existence.
-Tu as sûrement déjà une place auprès de quelqu'un. Des personnes qui t'aiment et que tu aimes en retour. Tu n'es pas de ceux qu'on déteste. Je n'ai pas cette particularité. Je ne l'aurais jamais, sauf si j'entretiens l'illusion. Et aussi triste que cela puisse paraître, ça ne le sera que pour les autres. Pas pour moi.
Je lui donnais un sourire, qui n'avait rien d'une émotion adéquate à la conversation.
-Mais peut-être que la solution effectivement serait de trouver une personne comme moi.
Par la suite, elle me proposait d'être guidé par d'autres personnes. A ce stade, je ne pouvais qu'en rire.
-Bientôt tu me demanderas de m'inscrire sur un site de rencontres, c'est ça ?
Taichi Tomoe Lizenko#105431#105431#105431#105431#105431#105431#105431
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Mar 16 Mar 2021 - 17:15
Le regard plus pénétrant que Nakida-kun lui adresse ne touche absolument pas Taichi Tomoe. Elle se fichait éperdument qu’il n’apprécie pas sa perspicacité sur le sujet. Elle le sentait depuis le début qu’il n’était pas totalement vrai avec elle, et vu son comportement globale, et leur discussion … il lui semblait qu’il ne l’était que très rarement. Toujours avec un masque à vouloir tout contrôler. Cette réalité était d’un ennuie pour la jeune fille.
Son affirmation la fait lever les yeux aux ciel. Que de certitude alors que la vie était une incertitude à elle seule.
« Tu n’en sais absolument rien Nakida-kun. Et tu le sais d’autant moins que tu ne laisses personnes te connaître suffisamment pour faire ce choix-là. Tu pourrais être surpris justement. Peu importe tes … défauts on va dire même si je ne suis pas convaincue que cela soit le bon terme.
Tu reconnais que faire semblant, avoir ton masque, être ce que l’on attend de toi commence à te tuer petit à petit. Alors pourquoi t’obstiner à avancer sur cette voie qui n’est visiblement pas pour toi ? J’apprécie vraiment franchise du moment, ça me laisse entrevoir quelque chose d’autre de toi. »
L’adolescente avait toujours deux poids, deux mesures. Elle écoutait attentivement les dernières paroles sombres de son camarade et reçu sans sourciller son sourire, ainsi que sa question hilare. Pourquoi donc lui non plus ne la prenait-il pas totalement au sérieux ? Sur l’instant, la petite sorcière détesta sa taille et son allure d’enfant sage.
« Et si tu étais honnête, vraiment honnête avec quelqu’un ? Rien qu’une fois. Pourquoi pas avoir moi pour commencer ? Je peux tout entendre, ça ne veut pas dire que je cautionnerai tout pour autant, du moins je ne te jugerai pas. Je peux seulement te promettre que cela restera entre nous. Si jamais cela peut te faire du bien, ou t’aider un peu n’hésite pas.
Ca pourrait le site de rencontre. Mais pas un classique non … je pense qu’on doit pouvoir en trouver ailleurs, dans un recoin plus secret d’internet, si tu suis ma pensée. Ca pourrait être amusant de regarder ça ensemble, tu ne crois pas ? »
La question était rhétorique puisque dans l’esprit de l’adolescente, ce projet est déjà acté. Nakida-kun n’avait plus qu’à bien se tenir parce qu’il n’y couperai pas. Cependant le mouvement de foule autour d’eux avait pour conséquence de distraire totalement Taichi. Elle regarda donc autour d’elle, pour constater que le cours était terminé, et par conséquence qu’elle était déjà virtuellement en retard pour le suivant qu’elle avait.
Rangeant rapidement ses affaires, elle sert la main de Nakida-kun en souriant.
« Ce fût un réel plaisir de discuter avec toi Nakida-kun pendant le cours. On remet ça quand tu veux ! Je t’enverrai un mail prochainement pour voir quand on peut prévoir ton premier cours de self-défense ensemble. A très vite ! »
Sans attendre plus, la voilà quittant l’amphithéâtre en courant pour ne pas accumuler plus de retard. Son esprit échafaudant déjà de multiples plans pour apprendre à son nouveau camarade à se défendre un peu.
Invité
Invité
Sam 20 Mar 2021 - 17:21
Voilà l'exemple même d'une situation où je rencontrais la magnificence même des limites de la compréhension humaine. Elle pouvait bien lever les yeux au ciel, elle ne pouvait pas mesurer ma position ni même les conséquences. Pourtant, elle n'était pas stupide. Non, juste qu'elle ne possédait pas toutes les cartes en main pour juger de mon cas. Je ne pouvais pas tellement lui en tenir rigueur. Il n'y avait donc que ma psychiatre pour avoir conscience de tous les tenants de ma situation.
La logique de ma camarade restait incontestable dans les faits. Je ne pouvais pas forcément le nier. Si je n'étais jamais réellement Moi, comment pouvais-je affirmer que personne ne voudrait même me fréquenter ? Enfin, il y aurait sûrement des profils types qui n'y verraient aucun inconvénient, c'est à dire, des cas qui ne seraient pas plus fréquentables que moi finalement. Était-ce une opportunité dont j'avais envie ? Pas nécessairement. Elle avançait son incompréhension quant à mon côté manique du contrôle qui tendait à me nuire toujours plus. De toute évidence, cette interrogation restait le point épineux de l'histoire.
Je sentais vibrer les pires noirceurs de mon être tout au fond de mes entrailles.
Elle me proposait donc, avec son naturel déconcertant que j'avais fini par bien vite absorbé, de commencer par être honnête avec elle. Je soufflais du nez sur un léger rire. Je n'avais pas de doute sur sa capacité à ouvrir ses sens pour chercher à comprendre plutôt qu'à juger même si elle ne cautionnait pas tout. Mais cela ne faisait que renforcer l'idée que je ne serai pas totalement accepté.
Il y aurait toujours des limites quelque part. Mais sa bienveillance éveilla un éclat sur la pénombre de mes prunelles noisettes. Peut-être que derrière votre écran, cela pouvait vous paraître bien anodin. Mais pour moi, cela restait bien la première fois que quelqu'un me proposait une main tendue aussi propre sans passer par des médicaments, des séances de psy ou un internement régulier. Mais est-ce que cela pouvait réellement m'aider à me dévoiler en limitant des conséquences glauques ? Je n'en étais pas sûr. Toutefois...
-J'en prends notes, Taichi-san. J'en prends notes.
Si mon verbe était sale, sa parole restait d'or. Elle ne pouvait pas mentir ou plaisanter sur un tel sujet. J'espérais seulement qu'elle serait prête à en assumer les conséquences parce que je ne regretterai jamais rien de mes actions. Je ne connaissais pas ce type de manifestations. Je haussais toutefois les épaules alors qu'elle continuait sur son avis de m'inscrire sur un site de rencontres. Cela pouvait être amusant, effectivement mais seulement si...
-Soit, mais tu n'y échapperas pas non plus.
Je ne voyais pas pourquoi je serai le seul à subir cette étape ingrate. Sur ces mots, le cours annonça sa fin et Taichi finit par émerger alors que je rangeais déjà mes affaires tranquillement. Elle fit ensuite volte face pour s'y mettre à son tour et me serrer la main directement. Je lui servais seulement un hochement de tête pour lui signifier que j'étais du même avis. Effectivement, cette rencontre avait porté ses fruits, même plus que je ne l'avais imaginé à l'initial. Un schéma qui se reproduirait dans un autre cadre puisque ee toute façon, elle s'était déjà mise dans le crâne qu'elle me ferait son cours d'auto-défense. Cela m'ennuyait farouchement mais si je faisais le mort, elle ferait de mon existence un enfer. Enfin, peut-être même que ce serait ce qu'il se passerait. Taichi était cette petite tornade infernale qui devait mettre sans dessus dessous votre vie bien malgré vous.
Elle s'esquiva peu de temps après, se précipitant sûrement vers son prochain cours. Quant à moi, je me mis à bailler à bouche déployée.
J'avais vraiment besoin de dormir.
La logique de ma camarade restait incontestable dans les faits. Je ne pouvais pas forcément le nier. Si je n'étais jamais réellement Moi, comment pouvais-je affirmer que personne ne voudrait même me fréquenter ? Enfin, il y aurait sûrement des profils types qui n'y verraient aucun inconvénient, c'est à dire, des cas qui ne seraient pas plus fréquentables que moi finalement. Était-ce une opportunité dont j'avais envie ? Pas nécessairement. Elle avançait son incompréhension quant à mon côté manique du contrôle qui tendait à me nuire toujours plus. De toute évidence, cette interrogation restait le point épineux de l'histoire.
Je sentais vibrer les pires noirceurs de mon être tout au fond de mes entrailles.
Elle me proposait donc, avec son naturel déconcertant que j'avais fini par bien vite absorbé, de commencer par être honnête avec elle. Je soufflais du nez sur un léger rire. Je n'avais pas de doute sur sa capacité à ouvrir ses sens pour chercher à comprendre plutôt qu'à juger même si elle ne cautionnait pas tout. Mais cela ne faisait que renforcer l'idée que je ne serai pas totalement accepté.
Il y aurait toujours des limites quelque part. Mais sa bienveillance éveilla un éclat sur la pénombre de mes prunelles noisettes. Peut-être que derrière votre écran, cela pouvait vous paraître bien anodin. Mais pour moi, cela restait bien la première fois que quelqu'un me proposait une main tendue aussi propre sans passer par des médicaments, des séances de psy ou un internement régulier. Mais est-ce que cela pouvait réellement m'aider à me dévoiler en limitant des conséquences glauques ? Je n'en étais pas sûr. Toutefois...
-J'en prends notes, Taichi-san. J'en prends notes.
Si mon verbe était sale, sa parole restait d'or. Elle ne pouvait pas mentir ou plaisanter sur un tel sujet. J'espérais seulement qu'elle serait prête à en assumer les conséquences parce que je ne regretterai jamais rien de mes actions. Je ne connaissais pas ce type de manifestations. Je haussais toutefois les épaules alors qu'elle continuait sur son avis de m'inscrire sur un site de rencontres. Cela pouvait être amusant, effectivement mais seulement si...
-Soit, mais tu n'y échapperas pas non plus.
Je ne voyais pas pourquoi je serai le seul à subir cette étape ingrate. Sur ces mots, le cours annonça sa fin et Taichi finit par émerger alors que je rangeais déjà mes affaires tranquillement. Elle fit ensuite volte face pour s'y mettre à son tour et me serrer la main directement. Je lui servais seulement un hochement de tête pour lui signifier que j'étais du même avis. Effectivement, cette rencontre avait porté ses fruits, même plus que je ne l'avais imaginé à l'initial. Un schéma qui se reproduirait dans un autre cadre puisque ee toute façon, elle s'était déjà mise dans le crâne qu'elle me ferait son cours d'auto-défense. Cela m'ennuyait farouchement mais si je faisais le mort, elle ferait de mon existence un enfer. Enfin, peut-être même que ce serait ce qu'il se passerait. Taichi était cette petite tornade infernale qui devait mettre sans dessus dessous votre vie bien malgré vous.
Elle s'esquiva peu de temps après, se précipitant sûrement vers son prochain cours. Quant à moi, je me mis à bailler à bouche déployée.
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