Quasi come una famiglia [24/06/2018] [-18]
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Alessio O. Di Altiero#105704#105704#105704#105704#105704#105704#105704
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Sam 17 Avr 2021 - 16:35
Quasi come una famiglia
Feat Metuselah Shidara
J’observe sans réellement voir le jardin de ma demeure. Ces derniers jours, les évènements se sont enchaînés à une vitesse à une vitesse folle. Je n’ai pas eu l’occasion de revoir Vil depuis cette fameuse nuit. Je sais par mon alliée, Asuna Hirano, que sa plaie est sous contrôle. Il s’en tire avec une nouvelle cicatrice, profonde, mais ne mettant étonnamment pas ses jours en périls.
Cette arme qu’il a vaguement mentionné … je ne la pense pas de sa facture. Elle n’y correspond en aucun point. Je ne peux pas occulter qu’il fait encore parti de cette fichue organisation qu’est l’Ordre Renfield. Peut-être est-ce un de ses membres qui lui a confié pour … pour quelle raison ? En vérifier la solidité ou la manufacture ? J’en doute. La meilleure hypothèse est pour la tester sur le terrain. Parce que c’est bien le rôle de mon vieil ami que d’être dans l’action, sur le terrain, à la chasse. Sauf que cette fois-ci, la chasse aurait pu très mal tournée.
Ce n’est pas la première, et certainement pas la dernière fois. Il suffit de noter toutes les cicatrices qu’il arbore pour en être convaincu. En revanche, il n’a pas l’habitude d’affronter des lycans, ce n’est pas plus mon cas puisque je préfère la diplomatie de toute façon. Je suis mitigé sur le devenir de cette arme … La détruire est tout indiqué, mais d’un autre côté le potentiel d’équilibre qu’elle laisse présager n’est pas à négliger. Néanmoins, la laisser entre les mains de l’Ordre Renfield est un danger que je ne suis pas convaincu de vouloir prendre.
Du coin de l’œil j’aperçois mon majordome, Hiroaki, entrer dans le salon où je me trouve. Je quitte alors mon observation pour lui accorder toute mon attention.
« Qu’y a-t-il mon ami ?
- Votre invité vient d’arriver au domaine, comme prévu. Souhaitez-vous que je l’accompagne jusqu’ici ?
- Oui merci. Préviens tout le monde que je ne souhaite pas que l’on nous dérange, d’accord ?
- Entendu. »
Il me salue d’une révérence avant de retourner chercher mon invité du jour. Cette joute verbale promet d’être enrichissante, mais loin d’être reposante pour autant. Tant de sujet à aborder avec lui, aussi bien concernant la dernière session du Sénat, que le cas particulier de Jess. Sur ce point d’ailleurs, il faudra que je reste vigilant à ne rien révéler et tenir ma parole donnée. Ne serait-ce que pour la sécurité dont elle peut jouir, et qui s’envolerait si l’information remontait dans le camp adverse.
Je profite du temps d’attente, pour sortir une carafe, contenant un liquide vermeille, et deux verres du petit bar présent dans ce salon. Je les dépose sur une petite table, entre les fauteuils qui vont nous accueillir. La porte du salon s’ouvre sans heurt, sur mon majordome. Il s’écarte d’ailleurs pour laisser entrer mon invité du jour, avant de refermer la porte derrière lui. Je m’approche donc de mon homologue, et lui offre une accolade comme à chaque fois que nous nous voyons en privé.
« Benvenuti Metuselah. Cela fait un moment que nous n’avons pas eu l’occasion de discuter tranquillement ensemble. Comment tu te sens après ce qui est arrivé ? Pas trop ébranlé ? »
Cette arme qu’il a vaguement mentionné … je ne la pense pas de sa facture. Elle n’y correspond en aucun point. Je ne peux pas occulter qu’il fait encore parti de cette fichue organisation qu’est l’Ordre Renfield. Peut-être est-ce un de ses membres qui lui a confié pour … pour quelle raison ? En vérifier la solidité ou la manufacture ? J’en doute. La meilleure hypothèse est pour la tester sur le terrain. Parce que c’est bien le rôle de mon vieil ami que d’être dans l’action, sur le terrain, à la chasse. Sauf que cette fois-ci, la chasse aurait pu très mal tournée.
Ce n’est pas la première, et certainement pas la dernière fois. Il suffit de noter toutes les cicatrices qu’il arbore pour en être convaincu. En revanche, il n’a pas l’habitude d’affronter des lycans, ce n’est pas plus mon cas puisque je préfère la diplomatie de toute façon. Je suis mitigé sur le devenir de cette arme … La détruire est tout indiqué, mais d’un autre côté le potentiel d’équilibre qu’elle laisse présager n’est pas à négliger. Néanmoins, la laisser entre les mains de l’Ordre Renfield est un danger que je ne suis pas convaincu de vouloir prendre.
Du coin de l’œil j’aperçois mon majordome, Hiroaki, entrer dans le salon où je me trouve. Je quitte alors mon observation pour lui accorder toute mon attention.
« Qu’y a-t-il mon ami ?
- Votre invité vient d’arriver au domaine, comme prévu. Souhaitez-vous que je l’accompagne jusqu’ici ?
- Oui merci. Préviens tout le monde que je ne souhaite pas que l’on nous dérange, d’accord ?
- Entendu. »
Il me salue d’une révérence avant de retourner chercher mon invité du jour. Cette joute verbale promet d’être enrichissante, mais loin d’être reposante pour autant. Tant de sujet à aborder avec lui, aussi bien concernant la dernière session du Sénat, que le cas particulier de Jess. Sur ce point d’ailleurs, il faudra que je reste vigilant à ne rien révéler et tenir ma parole donnée. Ne serait-ce que pour la sécurité dont elle peut jouir, et qui s’envolerait si l’information remontait dans le camp adverse.
Je profite du temps d’attente, pour sortir une carafe, contenant un liquide vermeille, et deux verres du petit bar présent dans ce salon. Je les dépose sur une petite table, entre les fauteuils qui vont nous accueillir. La porte du salon s’ouvre sans heurt, sur mon majordome. Il s’écarte d’ailleurs pour laisser entrer mon invité du jour, avant de refermer la porte derrière lui. Je m’approche donc de mon homologue, et lui offre une accolade comme à chaque fois que nous nous voyons en privé.
« Benvenuti Metuselah. Cela fait un moment que nous n’avons pas eu l’occasion de discuter tranquillement ensemble. Comment tu te sens après ce qui est arrivé ? Pas trop ébranlé ? »
"Discussion privé"
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Metuselah Shidara#105801#105801#105801#105801#105801#105801
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Mer 28 Avr 2021 - 21:26
Apercevant la demeure des Di Altiero dans sa vision, le vieux vampire emboita le pa dans la direction de la porte. Il était venu une partie du chemin à pied, trouvant que l'environnement s'y prêtait et que, de toute façon, il avait le temps de s'offrir ce petit plaisir. Son chaffeur le prendrait probablement à la sortie de la demeure une fois la conversation finie, à moins qu'il ne mentionne son déplaisir, mais une venue en marche lui semblait à la fois plus serein et plus agréable. A une époque aussi avancé, marcher se perdait de plus en plus, et c'était quelque chose que lui-même s'engageait à faire autant que possible.
Comblant ainsi le chemin l'amenant vers la porte métallique cloisonnant la demeure, Metuselah, d'un coup de canne habile, appuya sur la sonnette pour annoncer son arrivé.
De sa taille, il avait un peu varié ses plaisirs visuels, éclaircissant la couleur de ses cheveux et de ses yeux. Bien que ces dernières avaient toujours cette lueur semblable à une flemme, caractéristique de sa personne, ils étaient plus rosés, alors que ses cheveux étaient devenus blonds, coiffés en catogan. Vêtu d'une chemise blanche, d'un pantalon bleu et d'un pull de la même couleur au col remonté, seul sa canne semblait manifester une marque d'âge et de noblesse parmi ses atours.
Peu de temps après avoir mentionner son nom, quelqu'un vint lui ouvrir. Un majordome qu'il s'engagea à suivre, profitant de l'occasion pour admirer un peu les alentours. Il y avait un certains temps qu'il n'avait pas vu Alessio ainsi, en privé, et par conséquent, il prenait un petit plaisir à noter les petits changements dans le lieu. De nouvelles fleurs dans le jardin, soigné comme attendu par une main experte. Un style européen parfaitement entretenu, malgré l'âge de la demeure, présente pourtant depuis des siècles. Une manifestation d'une époque ou cela avait peur du dépaysage. Enfin, il se souvenait de certaines périodes ou cela avait été orientalisé, mais cela était une autre histoire. Plus en lien avec la doyenne qui adorait le style orientale quand elle venait rendre visite à un vieil ami.
L'intérieur de la demeure, en tout cas, était toujours aussi bien conservé, avec des objets provenant de deux cultures. La présence d'un objet datant de l'époque romaine le fit sourire dans son trajet, songeant que la Vénérable avait du le placer la exprès.
Fort heureusement, il n'eut guère à attendre d'avantage. Le faisant rentrer dans un salon, le majordome disparut, le laissant seul avec son égal.
Enfin, égal...
Retournant l'accolade à Alessio, le vieux serra le jeune contre lui un peu plus fort que d'habitude, appréciant le contact entre eux. Petit Al avait bien grandi, c'était indéniable. Même si il pouvait dénoter un manque certains de muscle. Enfin, il n'était peut-être pas une bonne comparaison, étant lui-même doté d'un corps très dense forgé par le temps et l'expérience, mais il était certains que Alessio manquait un peu de … Comment dire. De Consistance ?
Signore Alessio. Un plaisir de te revoir. Tu m'excuseras, je l'espère, car cette fois-ci, j'ai manqué d'amener un cadeau pour fêter cela.
Se séparant de son accolade, il lui tapota l'épaule, souriant à une vieille connaissance.
Ca dépend... En ce qui te concerne, je suis plus fier qu'ébranlé. Tu deviens chaque jours plus proche d'un vrai leader, tout en gardant la tête sur les épaules.
Lointaine semblait l'époque -qu'il trouvait pourtant amusante- ou le jeune homme lui envoyait des missives afin d'avoir son avis sur une façon de gérer quelque chose. Souvent politique. Quand ce n'était pas indirectement par la Vénérable.
Une période amusante, qui s'était cessé au fur et à mesure, alors que le vampire mûrissait.
Même s'il savait que ce n'était pas le but de la question. La réponse, toutefois, n'était malheureusement pas facile à donner. Parce que cela lui rappelait une forme d'échec personnel, en un sens, lié à ses propres enfants.
Mais.... Non. Ebranlé n'est pas le terme. Mécontent, plutôt. Toutefois, m'as-tu vraiment invité pour parler de mon humeur, petit feu follet ? Tu m'en verrais enchanté et flatté, mais tu as tes propres soucis, n'est-ce pas ?
Dis-moi tout. Cela me fera plaisir et me détendra.
"Toujours Fidèle"
Alessio O. Di Altiero#105899#105899#105899#105899#105899#105899#105899
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Mer 12 Mai 2021 - 12:11
Quasi come una famiglia
Feat Metuselah Shidara
« Tu es tout excusé vieux renard. Et puis ne nous mentons pas, les circonstances nous empêchent de penser à tout. »
De toute façon, je ne m’attendais pas à ce qu’il apporte quoi que ce soit. Et ce n’était en rien le but de mon invitation. Contrairement à ce qu’il affirme, je vois et sais que ce qui s’est passé la bien plus secoué qu’il ne veut bien l’avouer. Fier de moi hein ? Cela en fait au moins un sur deux dans la pièce.
« Disons que j’ai été à bonne école avec ma grand-mère, et toi. Elle continue de me conseiller et de me donner son avis, tu sais ? Certes j’ai cessé de t’envoyer une missive dès que je rencontre un obstacle. J’ai grandi, et mûris … un peu du moins. Cependant, je suis content de te rendre fier. »
Je lui offre un sourire chaleureux et lui désigne les fauteuils. Je nous sers un verre à chacun et lui en offre un.
« Non c’est vrai je ne t’ai pas invité pour parler uniquement de cela. Mais c’était important que je te le demande, tu avais l’air vraiment secoué lors de l’annonce au Sénat. Et guère mieux après, tu ne peux pas le nier.
Asuna a apprécié ta sincérité, même si elle ne souhaite pas pour autant t’accorder la moindre confiance pour le moment. »
Je m’assois face à lui dans un autre fauteuil, mon verre en main.
« C’est vrai, j’ai d’autres choses en tête. Néanmoins elles ne sont pas toutes si éloignées que cela de ce qui est advenu dans la nuit de mercredi à jeudi. Je doute de beaucoup te détendre. »
C’est un aveu facile à lui faire, et qui ne me coûte rien. Cependant maintenant la question qui s’impose est par où commencer ? J’aimerai autant que faire ce peu différer le sujet Jess. Peut-être mentionner ce qu’il s’est passé avec mon frère alors ? Il faut bien commencer quelque part et ce sujet est tout de même le moins épineux du moment. Quoique … cela implique l’Ordre Renfield.
« Alors commençons par le problème le plus trivial disons. Te souviens-tu de Daegan, mon petit frère ? Tout comme moi, il a vengé la mort de son compagnon, Isaiya, un level B de mon clan. Sauf que la différence entre sa vengeance et la mienne, réside dans le fait qu’il a laissé un témoin.
Il s’est attaqué à un hunter, qu’il a achevé devant son fils. Ce dernier a donc, étonnamment, juré sur le cadavre encore chaud de son père de traquer et tuer le responsable. Pour ce faire, il a rejoint l’Ordre Renfield. Tu les connais bien n’est-ce pas ? »
Cette question, mon homologue le sait, est purement rhétorique. Après tout, il sait ce que je pense que l’alliance momentanée qui avait vu le jour lors de la création des lycans. S’allier avec les Izbranov, c’est douteux mais à la rigueur. Le faire avec des fanatiques voulant nous exterminer en revanche … c’est une volonté d’en finir déguiser. La preuve, les Alpha nous dameraient le pion si nous n’avions pas nos pouvoirs pour compenser.
« Bien sûr, cela a eu lieu il y a plusieurs décennies. C’est donc, logiquement, que ces descendants ont repris le flambeau. A force d’efforts, ils ont fini par retrouver sa trace, ici au Japon. Sans se poser trop de questions, un fait récurrent dans cette organisation si tu veux mon avis, ils l’ont pris en chasse jusqu’ici.
J’ai bien pensé à envoyer mon frère sur les roses mais … tu sais ce que c’est, la famille, difficile de s’en défaire ainsi. Les hunters étant sur mon bout de terrain, donc chez moi, et bien … Ça faisait très longtemps, trop peut-être, que je n’avais pas éliminé de Hunter. Etrange aussi de constater que je n’ai pas perdu la main depuis le temps. Comme quoi, comme dise les humains de quelque chose qu’ils pensent avoir oublié, c’est comme le vélo.
J’ai renvoyé mon frère en Europe suite à cet incident, sous le contrôle directe de La Vénérable. L’Ordre Renfield me foutait littéralement la paix, depuis plusieurs dizaines d’années, ce dont je me méfie furieusement venant d’eux d’ailleurs.
Tu m’as appris à me méfier de ce qui n’arrive pas, et de toujours garder un œil attentif sur mes ennemis par précaution. Ce que je fais notamment avec ces fanatiques. je n’ai pas besoin de plus de soucis à gérer que ceux qui existent actuellement. Bien que Daegan en soulève un relativement épineux. »
Je laisse ma phrase en suspend et avale une gorgée de ce nectar vermeil d’exception. Je vois bien dans son regard qu’il est intrigué et s’interroge sur le problème que mon frère peut me causer. Difficile de dire si le déshonneur qui résulte de cet état de fait est pire que les faits en eux-mêmes. Il est évident que diplomatiquement parlant, cela sera une question épineuse, sans parler du fait de l’ascendance et de l’héritage.
« De fait, toi qui est fort ingénieux, dis-moi, comment lui faire rentrer un peu de plomb dans le crâne ? Tu dois avoir l’habitude avec tes deux plus jeunes. »
De toute façon, je ne m’attendais pas à ce qu’il apporte quoi que ce soit. Et ce n’était en rien le but de mon invitation. Contrairement à ce qu’il affirme, je vois et sais que ce qui s’est passé la bien plus secoué qu’il ne veut bien l’avouer. Fier de moi hein ? Cela en fait au moins un sur deux dans la pièce.
« Disons que j’ai été à bonne école avec ma grand-mère, et toi. Elle continue de me conseiller et de me donner son avis, tu sais ? Certes j’ai cessé de t’envoyer une missive dès que je rencontre un obstacle. J’ai grandi, et mûris … un peu du moins. Cependant, je suis content de te rendre fier. »
Je lui offre un sourire chaleureux et lui désigne les fauteuils. Je nous sers un verre à chacun et lui en offre un.
« Non c’est vrai je ne t’ai pas invité pour parler uniquement de cela. Mais c’était important que je te le demande, tu avais l’air vraiment secoué lors de l’annonce au Sénat. Et guère mieux après, tu ne peux pas le nier.
Asuna a apprécié ta sincérité, même si elle ne souhaite pas pour autant t’accorder la moindre confiance pour le moment. »
Je m’assois face à lui dans un autre fauteuil, mon verre en main.
« C’est vrai, j’ai d’autres choses en tête. Néanmoins elles ne sont pas toutes si éloignées que cela de ce qui est advenu dans la nuit de mercredi à jeudi. Je doute de beaucoup te détendre. »
C’est un aveu facile à lui faire, et qui ne me coûte rien. Cependant maintenant la question qui s’impose est par où commencer ? J’aimerai autant que faire ce peu différer le sujet Jess. Peut-être mentionner ce qu’il s’est passé avec mon frère alors ? Il faut bien commencer quelque part et ce sujet est tout de même le moins épineux du moment. Quoique … cela implique l’Ordre Renfield.
« Alors commençons par le problème le plus trivial disons. Te souviens-tu de Daegan, mon petit frère ? Tout comme moi, il a vengé la mort de son compagnon, Isaiya, un level B de mon clan. Sauf que la différence entre sa vengeance et la mienne, réside dans le fait qu’il a laissé un témoin.
Il s’est attaqué à un hunter, qu’il a achevé devant son fils. Ce dernier a donc, étonnamment, juré sur le cadavre encore chaud de son père de traquer et tuer le responsable. Pour ce faire, il a rejoint l’Ordre Renfield. Tu les connais bien n’est-ce pas ? »
Cette question, mon homologue le sait, est purement rhétorique. Après tout, il sait ce que je pense que l’alliance momentanée qui avait vu le jour lors de la création des lycans. S’allier avec les Izbranov, c’est douteux mais à la rigueur. Le faire avec des fanatiques voulant nous exterminer en revanche … c’est une volonté d’en finir déguiser. La preuve, les Alpha nous dameraient le pion si nous n’avions pas nos pouvoirs pour compenser.
« Bien sûr, cela a eu lieu il y a plusieurs décennies. C’est donc, logiquement, que ces descendants ont repris le flambeau. A force d’efforts, ils ont fini par retrouver sa trace, ici au Japon. Sans se poser trop de questions, un fait récurrent dans cette organisation si tu veux mon avis, ils l’ont pris en chasse jusqu’ici.
J’ai bien pensé à envoyer mon frère sur les roses mais … tu sais ce que c’est, la famille, difficile de s’en défaire ainsi. Les hunters étant sur mon bout de terrain, donc chez moi, et bien … Ça faisait très longtemps, trop peut-être, que je n’avais pas éliminé de Hunter. Etrange aussi de constater que je n’ai pas perdu la main depuis le temps. Comme quoi, comme dise les humains de quelque chose qu’ils pensent avoir oublié, c’est comme le vélo.
J’ai renvoyé mon frère en Europe suite à cet incident, sous le contrôle directe de La Vénérable. L’Ordre Renfield me foutait littéralement la paix, depuis plusieurs dizaines d’années, ce dont je me méfie furieusement venant d’eux d’ailleurs.
Tu m’as appris à me méfier de ce qui n’arrive pas, et de toujours garder un œil attentif sur mes ennemis par précaution. Ce que je fais notamment avec ces fanatiques. je n’ai pas besoin de plus de soucis à gérer que ceux qui existent actuellement. Bien que Daegan en soulève un relativement épineux. »
Je laisse ma phrase en suspend et avale une gorgée de ce nectar vermeil d’exception. Je vois bien dans son regard qu’il est intrigué et s’interroge sur le problème que mon frère peut me causer. Difficile de dire si le déshonneur qui résulte de cet état de fait est pire que les faits en eux-mêmes. Il est évident que diplomatiquement parlant, cela sera une question épineuse, sans parler du fait de l’ascendance et de l’héritage.
« De fait, toi qui est fort ingénieux, dis-moi, comment lui faire rentrer un peu de plomb dans le crâne ? Tu dois avoir l’habitude avec tes deux plus jeunes. »
"Suspense & conseil"
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Metuselah Shidara#105965#105965#105965#105965#105965#105965
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Mer 16 Juin 2021 - 18:37
Aaaah, le passé. S'en souvenir ainsi, se rappelant de la petite tête flamboyante qui lui courait après, à l'époque, en l'appelant « tonton » puis « papy » , était de bons souvenirs. C'était vrai, en un sens, qu'il avait participé à l'éducation d'Alessio de part le lien privilégié qu'il avait avec la Vénérable.
Une des seuls personnes qu'il était capable de considérer comme une amie, aussi surprenant cela soit-il comme concept venant de vampires aussi vieux et expérimentés qu'eux deux.
Le jeune homme était comme un lien, une possibilité que les deux ne s'avoueront probablement jamais. Et Metuselah devait le reconnaître, avec une partie du meilleur des deux. Une partie seulement, manquant son génie naturel et sa supériorité sur la moyenne des individus peuplant ce monde, ainsi que la faculté à mettre la main à la patte sans distinction.
Enfin, ce n'était que certains des défauts qu'il trouvait au Di Altiero, et très honnêtement il y avait pire. Au moins avait-il une capacité rare que lui, le doyen, ne possédait pas :
la confiance d'autrui.
S'asseyant dans le fauteuil que lui tendait le rouquin, déposant sa canne au bord croisant la jambe droite sur la gauche, il s'empara délicatement du verre que lui tendait Alessio.
Au départ, il failli le corriger. Ce n'était, après tout, ni un soucis, ni une éventualité : bien que il ne saurait pas nier cela, il serait malvenu que cela soit su en-dehors de cette salle. Même si, avec sa réputation bien instauré, il aurait été curieux de connaître le résultat, il trouvait cela... beaucoup trop tôt.
Ahren n'était pas encore prêt. Il lui manquait encore quelque chose.
Il ne put s'empêcher de pousser un petit ricanement en l'écoutant toutefois, moqueur au possible.
Je suis navré de te dire que je ne me sens absolument pas surpris. Mais c'est bien. Ca prouve que elle a la tête sur les épaules.
Et si elle désire que cela reste le cas, il vaudra mieux pour elle de n'accorder sa confiance à personne pour le moment...
Sur ses propres dires, il fixa un instant le bordeaux de son verre, réalisant à quel point cela était correct. La situation actuelle était trop étrange, et les motivations de chacun ne collaient pas... Hormis pour Bradley.
Il détestait cet homme autant qu'il le respectait. Et l'honnêteté de l'américain était quelque chose qu'il savait apprécié à sa juste valeur. Même si son hypocrisie lui posait parfois problème, c'était un moindre mal en sa présence comparé aux autres chefs de famille. De fait, il était probablement le moins hypocrite du lot.
Même si c'était une considération qu'il ne lui accorderait jamais de vive voix.
Pour la suite, il se décida d'écouter, sans le couper, sur la petite histoire que Alessio lui avait concocter.
Il avait été en partie au courant. Un membre d'une des Grande Famille présent au Japon se faisant agressé par des Hunters sur son territoire était loin d'être un acte passant inaperçu dans leur société, d'autant plus que le doyen mettait un point d'honneur à toujours connaître les noms des membres, au cas ou ils auraient la politesse élémentaire de venir lui rendre visite lui présenter ses respects.
Je les connais bien, en effet... Tout les deux. Un rustre et une bande de... Hum. Ancien collègues, on va dire.
Après tout, il ne pouvait pas nier que l'Ordre avait participé, plus ou moins, à la création de lycans... Une tentative de créer une arme biologique capable de tuer sa propre espèce. C'était une des raisons qui avait amené les deux camps à travailler ensemble.
Et à se séparer peu de temps après, Metuselah ne supportant guère de voir ses chef-d'œuvre, la preuve de son miracle devant les dieux, traité comme des sous-êtres alors que il avait voulu en faire quelque chose de supérieur.
Quand à Daegan... Que le petit frère d'Alessio ne lui rendre même pas visite était excusable, surtout au vu de sa situation, mais tout de même fort malpoli. Enfin, ce n'était pas comme s'il lui en voulait pour cela.
Pour tout dire, si il appréciait fortement le rouquin, il connaissait largement moins son frère. Un défaut qu'il n'avait jamais véritablement cherché à combler, manquant singulièrement d'intérêt.
Toutefois, il commençait à comprendre le soucis d'Alessio.
Il trouvait toutefois amusant que Alessio lui-même ne voit pas l'ironie de la situation. Il décida donc de lui donner son opinion.
C'était ce que son semblable désirait, après tout.
C'est amusant, en un sens... Fort bien. J'ai deux réponse à te fournir. Celle du savant et celle du poète.
Il lui adressa un grand sourire, échangeant un regard avec le jeune homme. Si jeune... Et pourtant si grand.
Le poète dirait qu'il ne mérite pas sa punition. Plus l'on est jeune, moins la vengeance s'embarrasse de raison. Preuve en est le fait que tu ai attendu, toi et ta famille, des décennies plus tart pour songer à sa punition.
Le soucis, ce n'est pas son acte, c'est ce à quoi sa négligence à donner naissance. Une négligence qu'il est hypocrite de critiquer, surtout venant de ceux qui auraient commit potentiellement la même erreur.
L'option du poète serait de régler cela avec l'Ordre. Bien qu'ils soient... Disons, eux-mêmes, ils ont leur propre intérêt plus à cœur que celui de ton frère. Trouve ce qu'ils désirent, et offre a Daegan une forme de... rédemption ?
Son regard ne l'avait pas quitté. En ces temps avancés, les vampires éprouvaient de plus en plus de pitié pour la gente humaine, et c'était quelque chose de fréquent quelque soit les époques selon certains. Kjell Manhaneim en était la quintessence.
La pensée fit vaquer une ombre de tristesse sur son visage. Il avait souvent du des désaccord avec le nordique, mais... Il avait apprécié Kjell en tant que personne. Une espère rare, sans aucun doute, avec un cœur d'or, manquant à la communauté.
Le type de personne qu'il aurait désiré être, en un sens.
Toutefois, il se reprit, offrant la seconde moitié de la réponse, qui lui demanda... Un peu plus de réflexion.
Il passa la main sur son menton, tel un penseur, décidant de mettre son cerveau en branle sur les tenants et aboutissant.
La solution la plus logique était le sacrifice. Une dette de sang, offerte a l'Ordre pour les pêchés d'une famille. Le moyen le plus stable, indéniablement, pour mettre fin à un conflit naissant et croissant.
Offrir Daegan était la meilleur solution, mais c'était aussi la moins acceptable. Lui-même n'accepterait jamais de vendre un membre de sa famille pour la paix. C'était hors de question.
D'un autre coté, il comprenait le soucis d'Alessio. L'Ordre avait les doigts longs et les ongles crochus, une attente de leur part ne pouvait signifier qu'un problème à venir... Et avec la naissance des lycanthropes pendant ce temps, plus qu'un problème.
Le savant est plus mitigé... La meilleur option serait le sacrifice. Mais cela, tu le sais déjà, et ce n'est pas ce que tu désires. Non, la réponse du savant serait de le former à tuer les Hunter spécifiquement. Tu seras incapable de le surveiller constamment sans que l'Ordre ne remette un jour la main sur lui, et il a déjà une cible sur son front en s'étant sali les mains.
Apprend-le à tuer les humains. Sans fioriture, sans débâcle, sans égo. A se défendre. A survivre. J'ignore ce qu'il désire faire de son avenir, ou ce qu'il aime faire, mais fais-lui faire une pause. Sacrifier des décennies pour des siècles de survie. Si l'Ordre est une menace pour lui, qu'il devienne une menace pour l'Ordre. Et à force de mettre sa vie en danger, et d'abattre autrui... On dit souvent que ce qui ne te tue pas te rend plus fort. Il réalisera peut-être certaines choses par ce biais.
Quand à mes propres méthodes...
Puis, il lui vint une idée.
Un plutôt, une suggestion.
La demande d'Alessio était précise. Et n'était pas lié aux hunter mais à la croissance de Daegan. Fort bien.
Tu as bien apprit mes leçons, mais tu saisis encore mal comment prendre un problème dans le bon angle.
Tu es un leader, à présent, Alessio. Un jeune leader, certes, mais compétent, et formé par les meilleurs.
Tu ne peux pas te permettre de le couvrir. Cela te met en danger, et pire encore, en porte-à-faux. Renfield s'adaptera à la menace, passant d'un rang B... à un rang A.
Et nous connaissons tout deux la prochaine étape dans le processus. Ta mort déclencherait un conflit ouvert. Ils sont incapable d'y aller sans préparation... Et oublis de la part de certains. Ou plutôt, de placement hors contexte pour éviter rétaliation.
Le vieux vampire soupira sur ses mots.
Il ne connaissait que trop bien l'Ordre, et Alessio lui-même. Si Daegan était le problème, alors...
Je comprend ton soucis, mais... Cela n'est pas réellement une question d'ingéniosité que de responsabilité. Si cela était un de mes enfants dans cette situation, et crois-moi cela l'a été.
Soit je l'aurai supporté dans son épreuve, en en faisant sa responsabilité... Par le sang ou la diplomatie, ramener la paix. Lui offrir les clés et les moyens, mais lui retirer sa sureté. Accorder ce dont il a besoin, mais refuser ce qui n'est pas en ce but.
Méthode aurait été sienne. Je juge qu'il ne m'appartient pas, en tant que père, d'enfermer mes enfants dans une cage. Ils seraient incapable de croître.
Mais dans ton cas, Alessio: C'est ton frère. L'un de vous deux devra résoudre ce conflit sans que l'autre n'intervienne directement. Tu n'as pas le droit de tout risquer... Et même si je sais que tu ne supporte pas cela, encore moins pour un vampire de rang inférieur.
Sinon... J'aurai « tué » Daegan.
Son regard s'assombrit.
Il l'avait vraiment fait, après tout. En quelque sorte. Les deux possibilités.
Sur son propre fils.
Cela étant dit, tu n'es pas moi, Alessio. Et c'est sans doute mieux ainsi.
Si tu as des idées ou une méthode entre-deux, et que tu désires mon opinion, je t'en prie. Un peu de moralité et de prévention me changera de ma frustration actuelle.
"Toujours Fidèle"
Alessio O. Di Altiero#106142#106142#106142#106142#106142#106142#106142
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Lun 12 Juil 2021 - 16:17
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Je ne peux pas nier que Daegan peut être un rustre par moment. A plus forte raison s’il n’est pas aller présenter le bonjour à mon homologue dont c’est le territoire. Il faudrait que je lui en touche deux mots mais… ce point dépendra de ce que je vais décider concernant son sort. A ce stade, sa survit comme sa mort sont deux options parfaitement envisageable et envisagé pour ma part. Cela faisait fort longtemps qu’il ne m’avait pas fait le coup de la réponse du savant et de celle du poète pour répondre à l’une de mes interrogations. Cela augure un avis des plus intéressants sur la question. Reste à voir s’il m’aidera à trancher entre les options s’offrant à moi.
Soit.
Il est vrai que je n’ai pas, à l’époque, sanctionné sa vengeance. Je dois bien admettre que je suis, par ailleurs, fort mal placé pour le faire. J’ai moi-même vengé ma défunte épouse du level E responsable directement de sa mort, et que je ne me suis pas vraiment embarrassé des hunters le traquant sur mon chemin, ni de ceux qui furent des obstacles. Lorsque Daegan a assouvi sa vengeance, je reprenais seulement mon rôle au sein du Clan. Son acte ne faisait pas parti de mes priorités de l’époque, mais à ce moment-là il y avait un élément du puzzle que je ne possédais pas encore. L’option du poète se tient. Cependant ces fanatiques n’accepteront certainement pas n’importe quel prix. Parmi ceux qu’ils seraient disposés à accepter, il y a la tête de mon petit frère. Traiter avec ces fanatiques n’apporterait rien de rédempteur in fine.
Je conserve le silence pendant que le vieux renard réfléchit sur la réponse du savant, que je devine bien plus crue que celle du poète.
Ma pensée n’est pas détrompée le moins du monde. Moi entrainer Daegan à devenir un tueur ? Pour cela il me faudrait du temps, une patience infini dont je ne dispose pas et surtout le faire revenir ici. Si j’exclus ces points-ci, reste moi fratello à convaincre de se mettre en sourdine quelques dizaines d’années, du moins pour le public. Ce qu’il n’est pas disposé à faire pour ce que j’en sais, puisqu’il envisage de relancer sa carrière de mannequin international. Triste bilan de constater qu’il possède un instinct de survis proche du poisson rouge, et qu’il est encore le petit garçonnet avec qui je partageais des moments de jeux enfant.
Son avis est intéressant pour gérer les futurs escarmouches avec des hunters, mais il ne répond pas à ma réelle question pour autant. Je souris légèrement à sa phrase. Oui j’ai appris mes leçons, et les applique, mais il est vrai que souvent je mets du temps à trouver le bon angle pour résoudre un soucis épineux. Je fronce les sourcils. Il est vrai que, de par mon statut, j’ai une cible dans le dos. Aussi bien au sein même de mon clan, que pour ceux de l’extérieur. Ces fanatiques ne seraient que trop heureux de se débarrasser de moi, et ainsi de déstabiliser mon clan durant la passation de pouvoir vu que je n’ai aucun héritier de mon sang à aujourd’hui.
Eliminer mon petit frère … C’est en effet, malheureusement, l’une des solutions qui s’ouvre à moi. Je ne sais ce qui m’inquiète le plus, savoir que cette hypothèse est peut-être la plus viable ou que je suis capable de le faire moi-même. Je sais que mon expression s’est obscurci, parce que l’issue envisager ne me plaît pas, mais qu’il est probable qu’elle soit l’unique pour maintenir cette paix fragile. Enfin cette non-agression ouverte plutôt. Des hunters traquant des membres de mon clan et appartenant à cet Ordre, il y en a légion. Il se passe difficilement une semaine sans avoir une note à ce sujet, m’informant de l’échec ou de la réussite de l’affaire.
« J’apprécie ta réponse, tes réponses. Le poète est je le crains trop doux pour la situation, et j’ignore si le savant aurait un réel impact sur Daegan. Dans son esprit, il est encore un enfant. Je crois qu’il est grand temps qu’il grandisse, surtout qu’il a prouvé par le passé qu’il était parfaitement capable d’agir en adulte.
En revanche, mon ami, tu te trompes sur un point. Daegan est un level A. L’Ordre Renfield est donc déjà adapté à la menace potentielle, même si en terme de puissance et de réflexion, mon frère m’est inférieur. »
Mon principal problème se situe donc dans la zone d’ombre, dans ce secret conservé jalousement par ma vipère de mère. La décision d’éliminer Daegan n’aura pas que des impacts sur ma famille et mon clan, mais aussi sur un autre. Et cela peut s’avérer tout aussi dangereux dans le futur.
« Tu as raison, je ne peux pas me permettre de m’exposer trop, même pour ma famille proche. Je n’ai pas de descendance encore, donc pas d’héritier direct. Ma vipère de mère ferait tout pour récupérer la place, alors qu’elle n’en a pas les compétences, Vittoria serait alors en danger et je ne souhaite pas faire endurer une autre perte à ma grand-mère.
Daegan doit grandir. Pour son propre bien d’abord, pour le mien et celui du Clan. Je ne suis pas son père, n’ai jamais pris cette place non plus. De fait, ce n’est pas mon rôle que de nettoyer derrière lui. Les hunters que j’ai éliminé, m’ont attaqué dans le jardin, bien qu’ils poursuivaient à la base mon frère. Je suis une cible bien plus prestigieuse au final. Les éliminer, malgré ma compassion pour les humains, n’a pas été complexe. Ils n’étaient pas préparé et pas au niveau.
Cependant, c’est la dernière fois que je prendrai la défense de Daegan. Il va devoir apprendre à réfléchir avant d’agir et à survivre. Je vais suivre ton conseil, peut-être le moduler légèrement. Néanmoins, bien que cela soit certainement la solution la plus sûre, je ne peux pas me permettre non plus de le tuer. »
C’est malheureusement un constat. Jess en serait sévèrement affectée, son situation est déjà bien trop précaire pour que j’agisse sans la prendre en compte. Vittoria n’y verrait rien à redire, comme Sergio. Ma vipère de mère serait certainement folle de rage, puisqu’elle possède malgré tout encore un ascendant certains sur lui. Pourtant, bien que ces considérations sentimentales soient non négligeable, c’est bien l’aspect diplomatique qui me préoccupe le plus. Je ne suis pas certain que l’information est fait la traversée, mais dans le doute, mieux vaut d’abord éclairer cette zone d’ombre.
« Je sais que tu n’apprécies pas ma mère, que tu ne l’as jamais apprécié d’ailleurs de mémoire, tout comme la Vénérable. Sache que j’ai terminé de démanteler tous ces réseaux et manigances, il ne me reste plus qu’à lui offrir son dû en public. Cela me permettra de mettre les choses aux clairs au sein de mon Clan, pour tous ceux qui me pensent plus faible que je ne le suis.
Néanmoins, sa perfidie est allée jusqu’à tromper mon père avant son décès prématuré. Il avait ces défauts, j’en ai conscience et ne le nie pas malgré l’amour que j’ai pu lui porter. Cependant j’estime que le mariage est quelque chose de sacré et qu’il demande une réelle fidélité malgré les dissensions d’opinions. Daegan n’est pas mon frère, contrairement à ce qu’elle a fait croire, mais seulement mon demi-frère.
J’ignore encore si son père biologique est au courant de son existence, et s’il s’en soucie d’ailleurs. Malheureusement, il n’est pas de mon Clan, il faut donc que je reste prudent pour ne pas mettre en péril mes relations diplomatiques avec le Clan concerné. Une fois que j’aurai éclairci ce point, et selon l’évolution de Daegan, il sera toujours possible de réfléchir à son élimination.
Je pense que tu comprends mon raisonnement n’est-ce pas ? »
Soit.
Il est vrai que je n’ai pas, à l’époque, sanctionné sa vengeance. Je dois bien admettre que je suis, par ailleurs, fort mal placé pour le faire. J’ai moi-même vengé ma défunte épouse du level E responsable directement de sa mort, et que je ne me suis pas vraiment embarrassé des hunters le traquant sur mon chemin, ni de ceux qui furent des obstacles. Lorsque Daegan a assouvi sa vengeance, je reprenais seulement mon rôle au sein du Clan. Son acte ne faisait pas parti de mes priorités de l’époque, mais à ce moment-là il y avait un élément du puzzle que je ne possédais pas encore. L’option du poète se tient. Cependant ces fanatiques n’accepteront certainement pas n’importe quel prix. Parmi ceux qu’ils seraient disposés à accepter, il y a la tête de mon petit frère. Traiter avec ces fanatiques n’apporterait rien de rédempteur in fine.
Je conserve le silence pendant que le vieux renard réfléchit sur la réponse du savant, que je devine bien plus crue que celle du poète.
Ma pensée n’est pas détrompée le moins du monde. Moi entrainer Daegan à devenir un tueur ? Pour cela il me faudrait du temps, une patience infini dont je ne dispose pas et surtout le faire revenir ici. Si j’exclus ces points-ci, reste moi fratello à convaincre de se mettre en sourdine quelques dizaines d’années, du moins pour le public. Ce qu’il n’est pas disposé à faire pour ce que j’en sais, puisqu’il envisage de relancer sa carrière de mannequin international. Triste bilan de constater qu’il possède un instinct de survis proche du poisson rouge, et qu’il est encore le petit garçonnet avec qui je partageais des moments de jeux enfant.
Son avis est intéressant pour gérer les futurs escarmouches avec des hunters, mais il ne répond pas à ma réelle question pour autant. Je souris légèrement à sa phrase. Oui j’ai appris mes leçons, et les applique, mais il est vrai que souvent je mets du temps à trouver le bon angle pour résoudre un soucis épineux. Je fronce les sourcils. Il est vrai que, de par mon statut, j’ai une cible dans le dos. Aussi bien au sein même de mon clan, que pour ceux de l’extérieur. Ces fanatiques ne seraient que trop heureux de se débarrasser de moi, et ainsi de déstabiliser mon clan durant la passation de pouvoir vu que je n’ai aucun héritier de mon sang à aujourd’hui.
Eliminer mon petit frère … C’est en effet, malheureusement, l’une des solutions qui s’ouvre à moi. Je ne sais ce qui m’inquiète le plus, savoir que cette hypothèse est peut-être la plus viable ou que je suis capable de le faire moi-même. Je sais que mon expression s’est obscurci, parce que l’issue envisager ne me plaît pas, mais qu’il est probable qu’elle soit l’unique pour maintenir cette paix fragile. Enfin cette non-agression ouverte plutôt. Des hunters traquant des membres de mon clan et appartenant à cet Ordre, il y en a légion. Il se passe difficilement une semaine sans avoir une note à ce sujet, m’informant de l’échec ou de la réussite de l’affaire.
« J’apprécie ta réponse, tes réponses. Le poète est je le crains trop doux pour la situation, et j’ignore si le savant aurait un réel impact sur Daegan. Dans son esprit, il est encore un enfant. Je crois qu’il est grand temps qu’il grandisse, surtout qu’il a prouvé par le passé qu’il était parfaitement capable d’agir en adulte.
En revanche, mon ami, tu te trompes sur un point. Daegan est un level A. L’Ordre Renfield est donc déjà adapté à la menace potentielle, même si en terme de puissance et de réflexion, mon frère m’est inférieur. »
Mon principal problème se situe donc dans la zone d’ombre, dans ce secret conservé jalousement par ma vipère de mère. La décision d’éliminer Daegan n’aura pas que des impacts sur ma famille et mon clan, mais aussi sur un autre. Et cela peut s’avérer tout aussi dangereux dans le futur.
« Tu as raison, je ne peux pas me permettre de m’exposer trop, même pour ma famille proche. Je n’ai pas de descendance encore, donc pas d’héritier direct. Ma vipère de mère ferait tout pour récupérer la place, alors qu’elle n’en a pas les compétences, Vittoria serait alors en danger et je ne souhaite pas faire endurer une autre perte à ma grand-mère.
Daegan doit grandir. Pour son propre bien d’abord, pour le mien et celui du Clan. Je ne suis pas son père, n’ai jamais pris cette place non plus. De fait, ce n’est pas mon rôle que de nettoyer derrière lui. Les hunters que j’ai éliminé, m’ont attaqué dans le jardin, bien qu’ils poursuivaient à la base mon frère. Je suis une cible bien plus prestigieuse au final. Les éliminer, malgré ma compassion pour les humains, n’a pas été complexe. Ils n’étaient pas préparé et pas au niveau.
Cependant, c’est la dernière fois que je prendrai la défense de Daegan. Il va devoir apprendre à réfléchir avant d’agir et à survivre. Je vais suivre ton conseil, peut-être le moduler légèrement. Néanmoins, bien que cela soit certainement la solution la plus sûre, je ne peux pas me permettre non plus de le tuer. »
C’est malheureusement un constat. Jess en serait sévèrement affectée, son situation est déjà bien trop précaire pour que j’agisse sans la prendre en compte. Vittoria n’y verrait rien à redire, comme Sergio. Ma vipère de mère serait certainement folle de rage, puisqu’elle possède malgré tout encore un ascendant certains sur lui. Pourtant, bien que ces considérations sentimentales soient non négligeable, c’est bien l’aspect diplomatique qui me préoccupe le plus. Je ne suis pas certain que l’information est fait la traversée, mais dans le doute, mieux vaut d’abord éclairer cette zone d’ombre.
« Je sais que tu n’apprécies pas ma mère, que tu ne l’as jamais apprécié d’ailleurs de mémoire, tout comme la Vénérable. Sache que j’ai terminé de démanteler tous ces réseaux et manigances, il ne me reste plus qu’à lui offrir son dû en public. Cela me permettra de mettre les choses aux clairs au sein de mon Clan, pour tous ceux qui me pensent plus faible que je ne le suis.
Néanmoins, sa perfidie est allée jusqu’à tromper mon père avant son décès prématuré. Il avait ces défauts, j’en ai conscience et ne le nie pas malgré l’amour que j’ai pu lui porter. Cependant j’estime que le mariage est quelque chose de sacré et qu’il demande une réelle fidélité malgré les dissensions d’opinions. Daegan n’est pas mon frère, contrairement à ce qu’elle a fait croire, mais seulement mon demi-frère.
J’ignore encore si son père biologique est au courant de son existence, et s’il s’en soucie d’ailleurs. Malheureusement, il n’est pas de mon Clan, il faut donc que je reste prudent pour ne pas mettre en péril mes relations diplomatiques avec le Clan concerné. Une fois que j’aurai éclairci ce point, et selon l’évolution de Daegan, il sera toujours possible de réfléchir à son élimination.
Je pense que tu comprends mon raisonnement n’est-ce pas ? »
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Mar 20 Juil 2021 - 1:52
]Durant la réflexion d'Alession, Metuselah but une gorgée de vin, ses doigts fins tapotant la tête de sa canne. En un sens, ce que soulignait son camarade dirigeant était une confirmation d'à priori sur Daegan que le vieux vampire ne parvenait pas à prendre aux sérieux. En un sens, il était bénéfique pour lui qu'il n'ai jamais été influencé par le Shidara. Peut-être, alors, les choses auraient été différentes.
En revanche, il ne put s'empêcher de pousser un petit rire, presque moqueur, quand le roux songea à le corriger. Même s'il était vrai qu'il s'était trompé... Il y avait une raison à cela. Donc en un sens, c'était en partie volontaire. Certains le verrait comme une insulte voilée , mais pour Metuselah, c'était un point intéressant à soulever, à présent.
Alessio avait lui-même souligné que la troupe qu'il avait mis à bas était pas prêt à l'affronter . Bien que cela soit compréhensible, étant donné la force nécessaire à prendre les rênes d'une Maison, quelque chose ne collait pas. Et ce quelque chose était diablement enfantin :
Jamais, au grand jamais, le vieux vampire ne sous-estimerait les informations de l'Ordre. Et plus important encore, jamais il ne serait capable de sous-estimer les humains. Ils possédaient des qualités et une force que Metuselah Shidara lui-même ne pouvait que respecter, à défaut d'apprécier. La plus grande force, supérieur à toute la communauté vampirique, et la raison même du Secret.
La Malice.
Si certains animaux pouvaient égaler la Malice humaine, aucune ne pouvait égaler leurs efficacité à l'appliquer, que ce soit à petite, moyenne ou grande échelle. Heureusement, leur générosité, parfois, se révélait le parfait pendant opposé.
Même si, Metuselah devait être honnête, Anna Lena von Reizel était probablement la plus sainte personne qu'il ai croisé en cette ère.
En revanche, il déposa son verre pour écouter la suite, qui devait s'avérer être une forme de... conclusion, pour ainsi dire. Il croisa les mains sur son ventre, son regard se fixant sur le jeune homme, sans se départir de son éternel sourire.
Sereinement, il écouta, sans l'interrompre. Et au fur et à mesure qu'il parlait, nul réaction physique n'apparut. Seul les flammes brillant dans ses yeux, insigne caractéristique de la branche familiale de sa famille, manifestaient par leur mouvement erratiques les émotions que les dires du petit Feu Follet pouvaient faire mouvoir en lui.
En un sens, il avait raison. Daegan devait grandir. De fait, l'ensemble de sa conclusion, du point de vue de Metuselah, était correct. Pas forcément celle que lui aurait décidé, mais juste et justifiée. Peut-être même la meilleure à sa disposition, à vrai dire. Et il était vrai que les Di Altiero, une fois une décision prise, était relativement enclin à ne rien changer ni compromettre.
A un détail prêt.
Un détail que Alessio ne souleva jamais. Il nota cela dans un coin de sa tête pour plus tart, alors même que le roux manifestait son dégout pour le meurtre.
Confirmant de par ce fait un petit détail dont le vieux aurait pu douter .
Le point intéressant était la mention de la Vénérable sur le sujet. Néanmoins, il était le premier à savoir pourquoi Vittoria était encore en vie.
Une raison aussi simple et aussi dure que le diamant.
Quand à son appréciation personnelle...
Hum. J'ignorais que ma vision sur ta mère était aussi clair de ton point de vue. Mais cela n'a pas toujours été le cas. Qui plus est, Sonja reste une très belle femme. Quel dommage de ne pas avoir été l'heureux père de Daegan.
Un clin d'œil amusé accentua sa remarque. Son coté libidineux, même si soigneusement contrôlé, n'était méconnu de personne, et certainement pas d'un d ceux qu'il a aidé à éduquer. Et puis, il s'amusait toujours à séduire la Vénérable de temps en temps, en sachant tout à fait que le processus était voué à l'échec.
De préférable pas sous les yeux de Lilith, tout de même.
Reprenant le vif du sujet, toutefois, il corrigea un point soulevé plus tôt.
Malheureusement, ce n'était pas tant une erreur de ma part. Contrairement à toi, ton demi-frère n'a jamais brillé pour avoir été formé pour tuer. Malgré la différence d'âge, je ne suis guère certains que mes propres filles ne soient pas plus dangereuses que lui.
Que cela soit vrai ou faux, entre un rang A qui n'a pas été formé et un rang B à la lame aiguisée, un bon Hunter pourrait presque trouver le vampire de rang inférieur plus dangereux...
Daegan a ses talents, et détail qui va te surprendre, Ahren est le premier à combler le jeune d'éloge -j'en suis moi-même surpris, à vrai dire-, et personnellement, je trouve que c'est un bon garçon. Mais la soif de sang ne fait pas partie de ses dons, soyons honnête. J'ai été plus surpris par sa volonté à tuer jusqu'au bout que sa capacité à le faire, c'est te dire.
Et ça vient de moi. Même s'il est vrai que je ne suis pas très au fait de ses pouvoirs.
Un détail qui ne manquait jamais de le surprendre, d'ailleurs. Connaissant Sonja, il était impressionnant qu'elle n'ai pas imposé à son fils une formation martiale un minimum complète, tel que l'on pourrait s'attendre d'un éventuel héritier de clan en cas de perte. Peut-être le fait qu'il ne soit que le troisième enfant, et trop jeune, ou qu'il n'avait jamais été envisagé comme tel ?
Ou peut-être à cause des changements des mœurs ? Bien qu'il était vrai que les chefs de clan se devait d'avoir la force de tenir leur hommes, cela était une coutume ancienne, et même les hommes les plus sereins, tel que Alessio ou Kjell, avaient la Poigne nécessaire.
Une pensée mitigée passa sur son visage en repensant au nordique. Kjell faisait partie des vampires qu'il appréciait le plus de par sa bonté naturelle.
Cependant, les temps changeant, il n'était plus forcément nécessaire de développer les talents martiaux et le meurtre. De fait, quand il avait apprit la vengeance de Daegan, ironiquement, ce n'était même pas sa faculté à le faire qui l'avait surpris. Enfin, si, en partie. Mais ce qui l'avait surpris le plus, c'était que le jeune Di Altiero avait eu la capacité à franchir le pas et à abattre sa cible.
Les vampires étaient des prédateurs, mais trop peu l'oubliait par les temps changeants
Mais son dernier commentaire était le plus parlant.
Plus que quiconque, plus que tout autre chez les nobles vampires, Metuselah savait ce qu'était la vengeance. Marcher, ramper pendant des siècles jusqu'à finalement frapper sa proie pour venger celle qu'il aime, c'était quelque chose qu'il ne connaissait que trop bien.
Beaucoup trop.
En un sens, il continuait à désirer sa vengeance. Et de fait, pendant un instant, un court instant, son jugement envers Daegan avait été altéré par ce simple fait.
La morsure de la jalousie d'un homme qui était parvenu à sa vengeance personnelle. Comme Alessio. Ils avaient eu la chance qu'il n'avait jamais eu.
Il était en même temps heureux pour eux mais aussi dévorer par le désir.
Plus tart, Metuselah se demandera avec regret si c'était pour cette raison...
Toutefois, je tiens à soulever une petite faille dans ton plan...
... Qu'il avait craqué ainsi.
Metuselah Shidara était un homme digne d'être craint pour beaucoup. Il était parfois cruel et sans pitié, et l'avait prouvé maintes et maintes fois.
L'homme de pencha vers son ancien disciple, un grand sourire aux lèvres.
Un sourire mauvais. Cruel. Ses deux canines luisants alors que sur son visage, une certaine forme de plaisir pouvait se lire. Un plaisir perceptible dans sa voix, d'ailleurs. Comme si pointer les problèmes lui procurait une forme de joie.
... Tu en es incapable.
Abattre Sonja. Empêcher Daegan de périr. L' ignorer. Tu en es incapable. Toi comme la Vénérable.
Parce que quoi que vous en disiez, c'est la Famille, et rien n'est plus important à vos yeux que la Famille. Peut-être même plus que moi-même. Ce n'est pas ton rôle, à aucun de vous, mais vous ne pouvez pas vous empêcher de veiller l'un sur l'autre. De vous sacrifier l'un sur l'autre. Toi, Jessica, la Vénérable... Vous êtes pareils.
C'est pour ça que tu me demandes. Parce que ton rôle de leader s'oppose à ce que vous êtes. Parce que tu SAIS ce que tu devrais faire, mais tu es incapable de t'y résoudre.
Ne pas pouvoir est une chose. Ne pas vouloir en est une autre. Tant qu'il vivra à vos chevets, vous serez incapable de le laisser. Au même titre que tu seras incapable d'abattre ta mère à moins qu'on te force la main, « faible » ou pas. MÊME si on la force, d'ailleurs. Parce que malgré ses vœux brisés, elle reste ta mère.
Et c'est d'autant plus vrai que, de mes souvenirs, je t'ai enseigné à ne jamais mélanger force et virulence. Ni à céder face aux faibles.
Etre impitoyable, c'est une chose. C'est mon rayon. Mais tu n'es pas moi, et ta mère, aussi garce soit-elle, reste ta mère. Donc si offrir son dû en publique vient des autres: envoie les paître. Tu n'en tireras rien de bon. Crois-moi, il n'y a rien de pire que de punir quelqu'un qui nous aime. Encore plus dans votre clan.
C'était dur. Sur certains points, inutilement cruel. Parce que c'était quelque chose de tellement ancré chez les Di Altiero que le vieux vampire n'était même pas sur qu'ils en aient conscience.
Toutefois, Alessio était venu pour ses conseils. Donc...
Ton raisonnement est bon. Mais sa mise en place, impraticable.
Donc, rend-la praticable. Si vous êtes incapables de le faire, vous devrez confier Daegan a ceux qui peuvent le conseiller, le pousser ou le former à cet égard. Le retirer de vos griffes protectrices dans une situation ou lui-même ne pourra jamais quémander votre support. Le placer entre les mains d'entités qui vont lui apprendre à vivre seul. Des personnes qui ont votre confiance et sont capable de le dominer.
Et moi mis à part, je ne vois que deux candidats assez bon pour ça : Bradley Dwight Hodgking et Albericht von Reizel. Junya Ryan veillera sur lui du coin de l'œil, les Izbranova en fera un toutou obéissant. Quand au Manheneim...
Ce constat établi, il recula un peu, en soupirant. Il avait fait une pause avec le dernier nom car, à nouveau, une vague de tristesse l'avait envahi.
Une chose, cependant, lui revint en mémoire.
... Kjell serait meilleur conseiller que moi pour une solution pacifique temporaire. N'hésite pas à le contacter à ce sujet, il est extraordinairement bon pour cela... Et pour te donner un moyen de prouver ta force sans heurt inutile.
Il est après tout l'un des vampires les plus puissants que cette terre n'ai jamais porté... Et l'homme le plus bon, généreux et honnête que je connaisse.
Il t'aidera beaucoup, je pense.
De fait, à l'heure actuelle, la seule personne probablement comparable à lui devait être Anna Lena Von Reizel.
Quel ironie.
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Lun 9 Aoû 2021 - 16:16
Quasi come una famiglia
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Ce qui est bien avec ce vieux renard, c’est qu’il me laisse toujours aller jusqu’au bout, avant de m’envoyer son retour de flamme. Je le vois dans ses yeux, cette lueur si caractéristique. Que dire de sa remarque sur sa paternité hypothétique ? J’aurai préféré que cela soit le cas dans les faits. Cela aurait rendu les choses nettement plus aisées à résoudre, sans prendre le moindre risque d’incident diplomatique derrière.
J’hoche simplement la tête. J’ai en effet déjà eu l’occasion de discuter avec Ahren de Daegan, et en effet il ne tarit presque pas d’éloge le concernant. En revanche, je ne peux nier que ces pouvoirs, bien que pouvant être fort utiles, ne sont en aucun cas des armes. Il le sait aussi bien que moi. Quant à sa capacité à tuer… je ne peux qu’être d’accord avec Metuselah, c’est plus sa volonté de le faire qui l’a fait tenir qu’autre chose.
Je sais que ma mère a négligé tout un pan de son éducation, parce qu’à cette époque elle pensait pouvoir avoir suffisamment de pouvoir sur moi. J’étais sa cible privilégié, le chef de notre Clan en titre et je n’avais que 7 ans. Dans son esprit tordu, me contrôler et faire de moi sa marionnette n’était en rien une tâche complexe. Elle avait, cependant, grandement négligé l’enseignement de mon père, ainsi que sous-estimé ma grand-mère et Vittoria. J’étais trop jeune pour agir sans conseil, mais plus suffisamment pour ne pas comprendre.
Daegan n’était qu’un autre jouet à ses yeux, un jouet de remplacement. A qui d’ailleurs elle n’a accordé de l’importance que lorsque j’ai eu fini de lui échapper totalement. A ce moment-là, il était un peu tard pour revenir sur des années de permission passive.
Sa mention d’une faille dans mon plan m’arrache à mes pensées. Une faille ? Je serai bien curieux de savoir laquelle. Son sourire carnassier, littéralement mauvais, et la lueur de plaisir dans ces yeux ne me trompent pas. Je me contente donc d’arquer un sourcil dans l’attente de sa jubilation.
Incapable ?
J’étouffe le soupire qui me brûle pourtant les lèvres. Ne voit-il donc toujours que l’enfant que j’ai pu être ? Il est vrai que l’idée d’éliminer mon demi-frère ne me plaît guère. Cependant concernant ma mère, l’idée est une envie, presque un besoin en réalité. Ce n’est pas pour mon clan que j’ai besoin de l’éliminer, c’est pour moi et moi seul. Cette vipère n’a jamais vraiment été de mon Clan. Elle est restée fidèle aux préceptes de son ancien Clan et son allégeance ne va qu’à elle-même. Jamais elle n’a tenu le rôle de mère me concernant, mais plus celui d’une instructrice et encore une fort mauvaise. Je ne peux nier le lien de sang qui m’unit à elle, à mon plus grand dam, cependant y mettre un terme ne me pose aucun cas de conscience.
La réelle question qui me vient à l’esprit est : est-ce que sa mort ne serait pas trop rapide, trop clémente, pour être à la hauteur de la trahison qu’elle a commise ? A méditer.
Confier Daegan à Dwight Hodgkin ? L’idée est plus que séduisante. Après tout, en un sens, il sera comme chez lui. Mais évoluerait-il pour autant ? Je n’en suis pas convaincu. De toute façon, c’est la moins pire option que de l’envoyer chez ce vieux fou de Von Reizel. Il serait capable de croire que je l’envoie l’espionner ou je ne sais quelle autre ineptie encore. Bien qu’il soit dans le vrai, étant donné que j’ai effectivement des espions chez lui, mais implanté depuis un bon moment sans qu’il les notes tous.
Les Izbranov sont exclus par définition, tout comme les B. Ryan ou encore les Shidara. Pour diverses raisons, mais toutes valables. Manenheim ? Si seulement il pouvait m’aider. Sauf que lors de notre discussion sur le sujet, il m’a juste dit qu’il fallait que jeunesse se fasse. Qu’une bonne explication, valait bien mieux qu’une terrible dispute, que mon frère comprendrait. Néanmoins cette réponse ne résout rien, et n’apporte aucune piste. Sachant que l’explication a déjà eu lieu et qu’en face de moi je n’avais qu’une petit garçon apeuré.
« J’ai déjà demandé son opinion à Kjell sur le sujet justement. Malheureusement cela ne m’aide en rien à débloquer la situation à maintenant. Je vais toute fois lui laisser une chance supplémentaire et retenter l’explication avec Daegan. Peut-être sera-t-il plus réceptif maintenant que le danger immédiat est écarté ? J’en discuterai probablement aussi avec mon ex-fiancée, elle saura peut-être être moins aveugle que moi.
Quant à l’idée de le confier à quelqu’un d’autre… c’est envisageable. Dwight Hodgkin est certainement le meilleur candidat pour cela, encore faut-il réussir à le joindre le bougre. Pire qu’une anguille ! Son cousin pourra peut-être m’offrir une réponse, je dois régler des affaires avec lui sous peu. »
Je bois une gorgée de mon verre, avant de toucher au problème maternel.
« A dire vrai, concernant ma génitrice, tu n’as pas totalement tort dans le sens où je ne dois le faire pour personne d’autre que pour moi. Elle reste ma mère, même si je le déplore, et oui parmi les miens la Famiglia est une valeur au-dessus de bien des autres.
A ce titre, je m’interroge depuis plusieurs semaines sur sa mort. Parce que ce point est indiscutable, puisqu’elle a commis un crime envers le Chef de son Clan, et par extension envers celui-ci. Néanmoins, je me demande si la sentence n’est pas trop clémente, en comparaison de son crime. Ainsi la tuer physiquement n’est pas suffisant. Pour le Clan oui, mais pas pour moi. Peut-être que la tuer au sens large du terme serait plus approprié.
Je sais que tu peux comprendre Metuselah, parce que tu le vis encore jour après jour. Et si je le peux, et que tu le souhaites, je t’aiderai dans ta quête. Cependant, je dois d’abord terminer la mienne. Je parle bien sûr de vengeance, ma tâche n’est pas tout à fait terminer contrairement à ce que tu penses. En vérité, elle ne pourra l’être qu’une fois ma mère achevée. »
Je sais que je peux paraître plus dure actuellement, mais il est plus que temps pour elle de payer sa note envers le Clan et surtout envers moi.
« Je veux qu’elle souffre autant que j’ai souffert, et souffre encore de la mort de mon épouse. C’est elle qui est l’architecte de sa mort à bien des égards. Elle a soigneusement planifié chaque détail, chaque moment de ce funeste jour pour obtenir précisément le résultat qu’elle voulait.
L’unique point qu’elle a négligé, c’était moi et l’amour que je portais à Irys. Elle n’avait pas prévu que je traquerai et tuerai le level End qui était l’arme choisi par ses soins pour atteindre ma bien-aimée. Elle l’avait créé dans cet unique but. J’ai toutes les preuves nécessaires de sa fourberie pour la tuer aux yeux du Clan. Mais j’ignore si cela sera seulement suffisant pour finir de consumer ma vengeance.
Tu m’as enseigné un jour, qu’il n’y a pas pire trahison que celle d’un membre de la famille. Tu as raison, il n’y a rien de pire. J’avais de l’affection pour ma mère, maintenant je n’éprouve plus que de la haine et une farouche envie de la faire souffrir. J’ai besoin de la détruire, Metuselah. »
Je n’ai été que rarement aussi franc et cru avec lui, mais je pense qu’il saisira mieux ainsi la raison qui me pousse à vouloir la mère de celle qui fut un jour ma mère, et la pire plaie pour mon Clan.
J’hoche simplement la tête. J’ai en effet déjà eu l’occasion de discuter avec Ahren de Daegan, et en effet il ne tarit presque pas d’éloge le concernant. En revanche, je ne peux nier que ces pouvoirs, bien que pouvant être fort utiles, ne sont en aucun cas des armes. Il le sait aussi bien que moi. Quant à sa capacité à tuer… je ne peux qu’être d’accord avec Metuselah, c’est plus sa volonté de le faire qui l’a fait tenir qu’autre chose.
Je sais que ma mère a négligé tout un pan de son éducation, parce qu’à cette époque elle pensait pouvoir avoir suffisamment de pouvoir sur moi. J’étais sa cible privilégié, le chef de notre Clan en titre et je n’avais que 7 ans. Dans son esprit tordu, me contrôler et faire de moi sa marionnette n’était en rien une tâche complexe. Elle avait, cependant, grandement négligé l’enseignement de mon père, ainsi que sous-estimé ma grand-mère et Vittoria. J’étais trop jeune pour agir sans conseil, mais plus suffisamment pour ne pas comprendre.
Daegan n’était qu’un autre jouet à ses yeux, un jouet de remplacement. A qui d’ailleurs elle n’a accordé de l’importance que lorsque j’ai eu fini de lui échapper totalement. A ce moment-là, il était un peu tard pour revenir sur des années de permission passive.
Sa mention d’une faille dans mon plan m’arrache à mes pensées. Une faille ? Je serai bien curieux de savoir laquelle. Son sourire carnassier, littéralement mauvais, et la lueur de plaisir dans ces yeux ne me trompent pas. Je me contente donc d’arquer un sourcil dans l’attente de sa jubilation.
Incapable ?
J’étouffe le soupire qui me brûle pourtant les lèvres. Ne voit-il donc toujours que l’enfant que j’ai pu être ? Il est vrai que l’idée d’éliminer mon demi-frère ne me plaît guère. Cependant concernant ma mère, l’idée est une envie, presque un besoin en réalité. Ce n’est pas pour mon clan que j’ai besoin de l’éliminer, c’est pour moi et moi seul. Cette vipère n’a jamais vraiment été de mon Clan. Elle est restée fidèle aux préceptes de son ancien Clan et son allégeance ne va qu’à elle-même. Jamais elle n’a tenu le rôle de mère me concernant, mais plus celui d’une instructrice et encore une fort mauvaise. Je ne peux nier le lien de sang qui m’unit à elle, à mon plus grand dam, cependant y mettre un terme ne me pose aucun cas de conscience.
La réelle question qui me vient à l’esprit est : est-ce que sa mort ne serait pas trop rapide, trop clémente, pour être à la hauteur de la trahison qu’elle a commise ? A méditer.
Confier Daegan à Dwight Hodgkin ? L’idée est plus que séduisante. Après tout, en un sens, il sera comme chez lui. Mais évoluerait-il pour autant ? Je n’en suis pas convaincu. De toute façon, c’est la moins pire option que de l’envoyer chez ce vieux fou de Von Reizel. Il serait capable de croire que je l’envoie l’espionner ou je ne sais quelle autre ineptie encore. Bien qu’il soit dans le vrai, étant donné que j’ai effectivement des espions chez lui, mais implanté depuis un bon moment sans qu’il les notes tous.
Les Izbranov sont exclus par définition, tout comme les B. Ryan ou encore les Shidara. Pour diverses raisons, mais toutes valables. Manenheim ? Si seulement il pouvait m’aider. Sauf que lors de notre discussion sur le sujet, il m’a juste dit qu’il fallait que jeunesse se fasse. Qu’une bonne explication, valait bien mieux qu’une terrible dispute, que mon frère comprendrait. Néanmoins cette réponse ne résout rien, et n’apporte aucune piste. Sachant que l’explication a déjà eu lieu et qu’en face de moi je n’avais qu’une petit garçon apeuré.
« J’ai déjà demandé son opinion à Kjell sur le sujet justement. Malheureusement cela ne m’aide en rien à débloquer la situation à maintenant. Je vais toute fois lui laisser une chance supplémentaire et retenter l’explication avec Daegan. Peut-être sera-t-il plus réceptif maintenant que le danger immédiat est écarté ? J’en discuterai probablement aussi avec mon ex-fiancée, elle saura peut-être être moins aveugle que moi.
Quant à l’idée de le confier à quelqu’un d’autre… c’est envisageable. Dwight Hodgkin est certainement le meilleur candidat pour cela, encore faut-il réussir à le joindre le bougre. Pire qu’une anguille ! Son cousin pourra peut-être m’offrir une réponse, je dois régler des affaires avec lui sous peu. »
Je bois une gorgée de mon verre, avant de toucher au problème maternel.
« A dire vrai, concernant ma génitrice, tu n’as pas totalement tort dans le sens où je ne dois le faire pour personne d’autre que pour moi. Elle reste ma mère, même si je le déplore, et oui parmi les miens la Famiglia est une valeur au-dessus de bien des autres.
A ce titre, je m’interroge depuis plusieurs semaines sur sa mort. Parce que ce point est indiscutable, puisqu’elle a commis un crime envers le Chef de son Clan, et par extension envers celui-ci. Néanmoins, je me demande si la sentence n’est pas trop clémente, en comparaison de son crime. Ainsi la tuer physiquement n’est pas suffisant. Pour le Clan oui, mais pas pour moi. Peut-être que la tuer au sens large du terme serait plus approprié.
Je sais que tu peux comprendre Metuselah, parce que tu le vis encore jour après jour. Et si je le peux, et que tu le souhaites, je t’aiderai dans ta quête. Cependant, je dois d’abord terminer la mienne. Je parle bien sûr de vengeance, ma tâche n’est pas tout à fait terminer contrairement à ce que tu penses. En vérité, elle ne pourra l’être qu’une fois ma mère achevée. »
Je sais que je peux paraître plus dure actuellement, mais il est plus que temps pour elle de payer sa note envers le Clan et surtout envers moi.
« Je veux qu’elle souffre autant que j’ai souffert, et souffre encore de la mort de mon épouse. C’est elle qui est l’architecte de sa mort à bien des égards. Elle a soigneusement planifié chaque détail, chaque moment de ce funeste jour pour obtenir précisément le résultat qu’elle voulait.
L’unique point qu’elle a négligé, c’était moi et l’amour que je portais à Irys. Elle n’avait pas prévu que je traquerai et tuerai le level End qui était l’arme choisi par ses soins pour atteindre ma bien-aimée. Elle l’avait créé dans cet unique but. J’ai toutes les preuves nécessaires de sa fourberie pour la tuer aux yeux du Clan. Mais j’ignore si cela sera seulement suffisant pour finir de consumer ma vengeance.
Tu m’as enseigné un jour, qu’il n’y a pas pire trahison que celle d’un membre de la famille. Tu as raison, il n’y a rien de pire. J’avais de l’affection pour ma mère, maintenant je n’éprouve plus que de la haine et une farouche envie de la faire souffrir. J’ai besoin de la détruire, Metuselah. »
Je n’ai été que rarement aussi franc et cru avec lui, mais je pense qu’il saisira mieux ainsi la raison qui me pousse à vouloir la mère de celle qui fut un jour ma mère, et la pire plaie pour mon Clan.
"Vengeance"
Etilya sur DK RPG
Metuselah Shidara#106325#106325#106325#106325#106325#106325
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Mar 7 Sep 2021 - 0:59
Arquant un sourcil, Metuselah prêta toute son attention à la réponse de Kjell offerte au jeune homme. Une réponse l'ayant apparemment déçu, néanmoins, pour un vampire aussi vieux que lui, la graine de sagesse qu'avait l'homme paisible, aimant et diplomate de Scandinavie valait sont pesant d'or.
Le soucis que Alessio semblait avoir avec cet avis, apparemment, était le manque flagrant de résultat direct. Un défaut que le chef de famille pouvait aisément comprendre : En revanche, il ne put empêcher le coin de son sourire de se crisper, lui-même stoppant son rire au dernier moment.
Sérieusement, petit feu follet, une blague sur la vision de ton ex ? C'était bas, mais heureusement pour lui, l'homme la connaissait bien. Et il parvenait même à deviner, dans une certaine teneur, son avis sur la question. Si elle était dix pour cent de ce qu'il la pensait être, bien peu serait ses réponses.
Mais ce n'était pas à lui de les lui offrir, le fait que Alessio ai besoin d'un avis neutre était une aide supplémentaire pour sa décision, et Anna Lena avait un point de vue sur son monde des plus uniques.
Cela lui offrirait un chemin supplémentaire, quelque chose que Metuselah ne pouvait qu'entériner.
Fixant un instant son verre, toutefois, il profita de la petite pause du jeune homme pour apporter son avis personnel sur la question du Dwight Hodgking.
C'était un homme envers qui il avait des sentiments mitigés, mais il connaissait le moyen d'aider Alessio par son biais. Tout du moins, de l'entamer. Si ce dernier avait du mal à le joindre, alors il fallait joindre ses sens
Ce qui voulait dire...
Rentre en contact avec Rosalie Archet. C'est sa représentante au Sénat, ses oreilles, sa voix... Et oserais-je le dire ? Une partie de son cerveau.
C'est une vampire de bas rang raciale, mais de haut rang d'éducation, intelligente, et qui, elle, a accès à son chef de famille. Elle saura le contacter pour toi, te conseiller, et si tu la convaincs elle, le convaincre lui.
Un détail qui ne manquait pas de surprendre autrui, mais dans leur rencontre au Sénat, la vivacité d'esprit et la réflexion de la jeune femme l'avait impressionné. Il avait, pour ainsi dire, une forme de respect, voir même de considération à son égard.
Pour atteindre Bradley, elle avait prouvée, démontrée qu'elle était une méthode. Il ignorait la relation exacte les liant tout les deux, et à dire vrai, elle pourrait être son bouche-trou que le résultat serait le même pour lui. Toutefois, au sénat, elle fut la seule membre des Dwight Hodgking à ouvrir réellement la bouche pour dire des choses réfléchies.
Et considérant son bas rang, il doutait fort que le cow-boy l'ai placé par hasard. Les deux vampires avaient un point commun après tout : méritocrates.
Et le mérite, elle avait fait ses preuves au fil des réunions du Sénat.
Qui plus est, elle lui avait fournie un échantillon de sang de Lycan contaminé, un acte que Bradley n'aurait jamais fait de lui-même, il en était certains. Ce faisant, cependant, gagnant encore un cran dans le respect de l'homme. Et, même s'il ne l'avouerait pas ouvertement...
Une forte reconnaissance également.
Il but un peu de son verre, alors que Alessio reprenait la parole, cette fois focus sur sa mère.
Il semblait avoir considéré ce point, apparemment, mais il y avait une différence entre le désir, le dire, et le faire. Un blocage qui pourrait vite arriver pour le Di Altiero.
Il disait agir sur son clan... Pourtant il comprenait que c'était pour lui qu'il devait le faire. Un bien étrange paradoxe, songea le doyen en buvant encore un peu.
Avant de s'arrêter dans son geste.
…
Il n'avait quand même pas osé.
…
Si.
Si, il avait osé.
Par réflexe, peut-être par un certains ressentiment encore sous-jacent en lui, il fixa les yeux d'Alessio.
Le verre qu'il tenait en main explosa, faisant couler la liqueur écarlate entre ses doigts, alors même qu'il s'imagina, l'espace d'un court instant, égorger la gorge de son interlocuteur.
Un court instant ou la lueur de sentiments longtemps refoulés avait jailli de nouveau, et ou il failli perdre le contrôle de lui-même.
De fait, si cela avait été quelqu'un d'autre que Kjell, la Vénérable, Alessio ou un de ses propres enfants, le coup de griffe serait probablement partie.
Oh, vieille bique, pourquoi lui avoir raconté son passée à ce jeune inconscient ?...
Les dents d'un coup crispés, les muscles tendus, alors même que ses souvenirs remontèrent avec la virulence d'un fer rouge appliqué sur sa peau, la lumière autour de Metuselah se distordit violemment.
Une sphère lumineuse apparut dans son autre main, alors que son regard fixa Alessio comme s'il n'avait que l'envie de faire sauter sa tête dans l'instant. Ce qui, quelque part, était vrai.
La lumière palpa quelques instants entre ses doigts, il répondit.
Sa voix, cette fois, n'avait absolument rien de charmeur. De fait, elle était basse, vrombissante.
... Tu as bien du courage aujourd'hui, pour mentionner ainsi Akasha en ma présence...
Oh, il le comprenait. Cet envie de détruire quelqu'un, il ne le comprenait que trop bien.
De fait, la maintenant tout de suite, lui-même ressentait le désir pur et simple de ravager le corps de son protégé pour lui apprendre de se mêler de ce qui le regarde seulement.
Et au diable les conséquences.
Très sérieusement, l'idée lui trotta dans la tête quelques secondes, pendant lequel il imagina Alessio périr d'une centaine de manière différente en se demandant laquelle serait la plus douloureuse à appliquer.
Sur son cou, une petite veine était apparu, pulsante.
C'était TRES tentant.
Pourtant, il retint ses ardeurs, son amitié pour la Vénérable prenant le pas sur le reste, et libéra la lumière de son emprise, avant de prendre son visage dans les mains, faisant fi des morceaux de verres.
Inspiration, expiration. Inspiration, expiration.
Profondément.
Très bien. Je vais t'aider. Si tu as besoin de moi pour lui offrir un châtiment, si tu veux que je la détruise pour toi, je le ferais.
Je vais t'offrir la même réponse que à ta grand-mère : je ne veux pas de ton aide. Ou plutôt devrais-je dire...
A moins que tu ne sois capable de me rappeler ses jours passées, Alessio, tu ne peux pas m'aider.
Une voix qui finit brisé, trahissant ses véritables sentiments à ce sujet.
Il était un génie, avec une Mémoire Parfaite. Mais Lilith, elle avait prit soin de... détruire ses souvenirs passées. Il ne se souvenait que du sang, de la souffrance, de la tristesse et de la rage.
Ses meilleurs qualités retournés contre lui.
A chaque fois qu'on lui rappelait Akasha, ces derniers remontaient. Violemment.
Dis-moi de quoi tu as besoin. Redemande-moi encore, si tu l'as déjà fait, ce que tu désires pour ta mère.
Tu ne peux pas m'aider... Mais si je le peux, je le ferais, petit feu follet.
"Toujours Fidèle"
Alessio O. Di Altiero#106455#106455#106455#106455#106455#106455#106455
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Sam 2 Oct 2021 - 19:09
Quasi come una famiglia
Feat Metuselah Shidara
Bien entendu contacter la Senatore Archet fait partie de mes options pour obtenir une information de son Chef. Aucun doute qu’elle a su se faire sa place à ses côtés sous bien des aspects, notamment celui des conseils. Peut-être que je finirai par utiliser cette voie, peut-être la plus sûre d’ailleurs pour atteindre mon homologue. Il faut probablement que je réfléchisse encore un peu sur le problème Daegan.
Je ne cille pas lorsque Metuselah me fixa dans les yeux, et ne bronche pas plus lorsque le verre dans sa main explose. Je sais pertinemment que je viens de franchir d’un pas une ligne invisible.
Une ligne qui sépare le Chef des Shidara de Metuselah. Une ligne derrière laquelle se trouve tapis ses pires instincts et qu’il maintient cela sous clef avec le plus grand des soins.
Dans son regard je perçois sans difficulté sa première pensée, la plus violente de toute : la volonté de me sauter à la gorge. Pourtant, il se retient. J’ai conscience que ça n’a rien à voir avec les rangs que nous occupons, mais uniquement due au fait qu’il me connait depuis ma plus tendre enfance. En un sens, il tient à moi comme à ma grand-mère. C’est bien cet unique détail qui le fait se contenir.
Je ne bouge pas de mon siège. En fait je n’esquisse pas le moindre geste. J’aperçois du coin de l’œil une sphère de lumière dans sa main libre et non celle encore serrée sur les débris du verre. Son regard ne cille pas, toujours fixé sur moi. Le silence est momentanément de mise me concernant. Il est plus sage d’attendre de savoir ce qu’il va me répondre, ou ce qu’il va finir par faire, plutôt que de hâté une fin qui n’est pas encore définie.
Sa voix est bien plus basse qu’à l’ordinaire lorsqu’il s’adresse à nouveau à moi. Elle n’a rien de charmeur, ni de taquin. Non elle est chargé d’avertissement, de rancœur, de douleur. En effet, vieux renard, j’ai du courage probablement même de l’inconscience en ce moment. Mais qu’importe, j’ai toujours eu cette tendance à la témérité qui ne m’a par ailleurs pas forcément été bénéfique à chaque fois.
Je découvre donc le nom de celle qu’il désire si ardemment venger. Celle dont il a été fou amoureux il y a si longtemps, celle qui n’a jamais pu oublier. Ma grand-mère ne m’avait jamais révélé son nom, elle est d’ailleurs restée relativement vague sur la situation en question. Elle s’est juste contentée de m’affirmer, après l’assassinat de mon épouse adorée, que s’il y avait bien une vampire sur terre capable de comprendre ma douleur et mon désir, c’était Metuselah.
Jusqu’à maintenant, je n’avais pas pu mesurer moi-même à quel point sa vengeance le hantait.
Le temps donne la sensation de s’étirer infiniment. Néanmoins, il finit par reprendre le dessus sur la rage qui l’habite. Il prend à présent quelques instants pour respirer profondément, certainement pour retrouver tout son contrôle et calme. Maintenant, que le danger immédiat est écarté, je pose mon verre et lui en serre un autre, le déposant sur la table à sa droite avant de regagner ma place.
Que je ne sois capable de lui rappeler ses jours passés ? Il aurait… oublié ? Je fronce malgré moi les sourcils. C’est étrange, ma grand-mère m’a pourtant vanté nombre de fois son excellente mémoire. A moins que… Sa voix, brisée, trahissait bien plus qu’il ne le voudrait j’en suis certain. A présent, que je devinais la profondeur de sa blessure, ainsi que son impossibilité à être refermée, je ne pouvais que regretter mon audace précédente.
Cependant, une hypothèse se forma dans mon esprit. Je n’avais pas ce pouvoir. Ma seule capacité était d’accéder à une souvenir à travers une goutte de sang, mais je n’avais pas de prise sur ce dont je serai le témoin. Vittoria avait concentrée ses dons sur moi, pour des raisons qu’elle me taisait mais que j’avais fini par deviner avec le temps. En revanche… oui c’était envisageable. Potentiellement il était possible … Il y avait des risques, aucune garantis. Toutefois… c’est une option intéressante et surtout concevable… Peut-être était-ce pour cela qu’il s’était proposé ?
A son visage, je sais qu’il n’y a que de la douleur qui revient, rien d’heureux. Etrange, il y en a pourtant forcément eu. Ce qui me conforme dans mon raisonnement. Cette hypothèse, bien que me semblant à la limite de l’impossible, est bizarrement la seule paraissant viable.
« Je désire qu’elle souffre et qu’elle paie. Sa mort serait trop douce et insuffisante pour expier ses crimes. Je ne souhaite pas que tu la détruises pour moi, c’est quelque chose que j’ai besoin de faire par moi-même. Pourtant tout tes conseils en matière de fourberie sont les bienvenus. »
J’ai ainsi évacué rapidement le sujet qui me semble devenu presque le plus triviale. Ce qui est étrange, vu l’importance qu’il revêt à mes yeux. Comme quoi, les priorités peuvent rapidement changer quand la situation l’exige. Maintenant, il fallait que je pèse mes mots avec le plus grand soin, il faut que ma formulation ne puisse pas engendrer une seconde perte de contrôle.
« J’ignore ce qui a pu arriver à cette époque ancienne, j’ignorai même son nom. Ma grand-mère est restée très évasive sur le sujet. L’unique chose dont j’étais certain, c’est que tu savais parfaitement ce que j’ai pu vivre en perdant Irys. Rein de plus. Je suis navré de t’avoir fait revivre de pénible souvenir. Je n’aborderai plus ce sujet, sauf si tu y es disposé. Tu en as ma parole.
Pour répondre à ta question cachée… je n’ai, hélas, pas cette capacité mon ami. Seulement… je pense que je peux tout de même t’apporter une aide. J’ignore si cela pourrait réellement te rendre ce que tu sembles avoir perdu. Toutefois, cela vaut le coup d’essayer je crois.
En ce but, je peux te confier Daegan en garde durant un an. Ce qui devrait te donner du temps pour cette affaire. Je n’ai pas les aptitudes nécessaires, mais lui si. Ou du moins, il a bien plus d’aptitude susceptible de t’aider. Ma seule demande, si tu l’acceptes, est que personne ne sache pourquoi il est auprès de toi. J’espère qu’il pourra t’être utile dans ta quête et adoucir peut-être ta peine.
Suite à quoi, je m’occuperai de son entrainement pour qu’il soit apte à se débrouiller seul et à se défendre sans mon aide directe. Il est en Italie, mais le faire revenir ne sera pas complexe. »
Je le laisse assimiler ma proposition. Je n’ai pas la moindre idée des chances de succès de cette hypothèse. Mais sait-on jamais, si cela pouvait fonctionner même un tout petit peu, je crois qu’il en serait apaisé. Les souvenirs sont bien les seules choses restantes de ceux qu’on aime que l’on peut encore chérir après leur départ. Je n’ose même pas imaginer ce que je ferai si les seuls qui me restaient, n’étaient que les pires…
Je ne cille pas lorsque Metuselah me fixa dans les yeux, et ne bronche pas plus lorsque le verre dans sa main explose. Je sais pertinemment que je viens de franchir d’un pas une ligne invisible.
Une ligne qui sépare le Chef des Shidara de Metuselah. Une ligne derrière laquelle se trouve tapis ses pires instincts et qu’il maintient cela sous clef avec le plus grand des soins.
Dans son regard je perçois sans difficulté sa première pensée, la plus violente de toute : la volonté de me sauter à la gorge. Pourtant, il se retient. J’ai conscience que ça n’a rien à voir avec les rangs que nous occupons, mais uniquement due au fait qu’il me connait depuis ma plus tendre enfance. En un sens, il tient à moi comme à ma grand-mère. C’est bien cet unique détail qui le fait se contenir.
Je ne bouge pas de mon siège. En fait je n’esquisse pas le moindre geste. J’aperçois du coin de l’œil une sphère de lumière dans sa main libre et non celle encore serrée sur les débris du verre. Son regard ne cille pas, toujours fixé sur moi. Le silence est momentanément de mise me concernant. Il est plus sage d’attendre de savoir ce qu’il va me répondre, ou ce qu’il va finir par faire, plutôt que de hâté une fin qui n’est pas encore définie.
Sa voix est bien plus basse qu’à l’ordinaire lorsqu’il s’adresse à nouveau à moi. Elle n’a rien de charmeur, ni de taquin. Non elle est chargé d’avertissement, de rancœur, de douleur. En effet, vieux renard, j’ai du courage probablement même de l’inconscience en ce moment. Mais qu’importe, j’ai toujours eu cette tendance à la témérité qui ne m’a par ailleurs pas forcément été bénéfique à chaque fois.
Je découvre donc le nom de celle qu’il désire si ardemment venger. Celle dont il a été fou amoureux il y a si longtemps, celle qui n’a jamais pu oublier. Ma grand-mère ne m’avait jamais révélé son nom, elle est d’ailleurs restée relativement vague sur la situation en question. Elle s’est juste contentée de m’affirmer, après l’assassinat de mon épouse adorée, que s’il y avait bien une vampire sur terre capable de comprendre ma douleur et mon désir, c’était Metuselah.
Jusqu’à maintenant, je n’avais pas pu mesurer moi-même à quel point sa vengeance le hantait.
Le temps donne la sensation de s’étirer infiniment. Néanmoins, il finit par reprendre le dessus sur la rage qui l’habite. Il prend à présent quelques instants pour respirer profondément, certainement pour retrouver tout son contrôle et calme. Maintenant, que le danger immédiat est écarté, je pose mon verre et lui en serre un autre, le déposant sur la table à sa droite avant de regagner ma place.
Que je ne sois capable de lui rappeler ses jours passés ? Il aurait… oublié ? Je fronce malgré moi les sourcils. C’est étrange, ma grand-mère m’a pourtant vanté nombre de fois son excellente mémoire. A moins que… Sa voix, brisée, trahissait bien plus qu’il ne le voudrait j’en suis certain. A présent, que je devinais la profondeur de sa blessure, ainsi que son impossibilité à être refermée, je ne pouvais que regretter mon audace précédente.
Cependant, une hypothèse se forma dans mon esprit. Je n’avais pas ce pouvoir. Ma seule capacité était d’accéder à une souvenir à travers une goutte de sang, mais je n’avais pas de prise sur ce dont je serai le témoin. Vittoria avait concentrée ses dons sur moi, pour des raisons qu’elle me taisait mais que j’avais fini par deviner avec le temps. En revanche… oui c’était envisageable. Potentiellement il était possible … Il y avait des risques, aucune garantis. Toutefois… c’est une option intéressante et surtout concevable… Peut-être était-ce pour cela qu’il s’était proposé ?
A son visage, je sais qu’il n’y a que de la douleur qui revient, rien d’heureux. Etrange, il y en a pourtant forcément eu. Ce qui me conforme dans mon raisonnement. Cette hypothèse, bien que me semblant à la limite de l’impossible, est bizarrement la seule paraissant viable.
« Je désire qu’elle souffre et qu’elle paie. Sa mort serait trop douce et insuffisante pour expier ses crimes. Je ne souhaite pas que tu la détruises pour moi, c’est quelque chose que j’ai besoin de faire par moi-même. Pourtant tout tes conseils en matière de fourberie sont les bienvenus. »
J’ai ainsi évacué rapidement le sujet qui me semble devenu presque le plus triviale. Ce qui est étrange, vu l’importance qu’il revêt à mes yeux. Comme quoi, les priorités peuvent rapidement changer quand la situation l’exige. Maintenant, il fallait que je pèse mes mots avec le plus grand soin, il faut que ma formulation ne puisse pas engendrer une seconde perte de contrôle.
« J’ignore ce qui a pu arriver à cette époque ancienne, j’ignorai même son nom. Ma grand-mère est restée très évasive sur le sujet. L’unique chose dont j’étais certain, c’est que tu savais parfaitement ce que j’ai pu vivre en perdant Irys. Rein de plus. Je suis navré de t’avoir fait revivre de pénible souvenir. Je n’aborderai plus ce sujet, sauf si tu y es disposé. Tu en as ma parole.
Pour répondre à ta question cachée… je n’ai, hélas, pas cette capacité mon ami. Seulement… je pense que je peux tout de même t’apporter une aide. J’ignore si cela pourrait réellement te rendre ce que tu sembles avoir perdu. Toutefois, cela vaut le coup d’essayer je crois.
En ce but, je peux te confier Daegan en garde durant un an. Ce qui devrait te donner du temps pour cette affaire. Je n’ai pas les aptitudes nécessaires, mais lui si. Ou du moins, il a bien plus d’aptitude susceptible de t’aider. Ma seule demande, si tu l’acceptes, est que personne ne sache pourquoi il est auprès de toi. J’espère qu’il pourra t’être utile dans ta quête et adoucir peut-être ta peine.
Suite à quoi, je m’occuperai de son entrainement pour qu’il soit apte à se débrouiller seul et à se défendre sans mon aide directe. Il est en Italie, mais le faire revenir ne sera pas complexe. »
Je le laisse assimiler ma proposition. Je n’ai pas la moindre idée des chances de succès de cette hypothèse. Mais sait-on jamais, si cela pouvait fonctionner même un tout petit peu, je crois qu’il en serait apaisé. Les souvenirs sont bien les seules choses restantes de ceux qu’on aime que l’on peut encore chérir après leur départ. Je n’ose même pas imaginer ce que je ferai si les seuls qui me restaient, n’étaient que les pires…
"Proposition"
Etilya sur DK RPG
Metuselah Shidara#106464#106464#106464#106464#106464#106464
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Mar 5 Oct 2021 - 0:23
WARNING: le post qui va suivre touche à ses sujets sensibles, et ne s'accordent en rien aux opinions de l'écrivain.
Ames sensibles s'abstenir.
Qu'elle souffre ? C'était donc cela qu'il demandait à Metuselah Shidara ? Des conseils, des méthodes ? Avait-il seulement conscience de ce qu'il avait juste réveillé, demandé, quémandé ?
Si la Vénérable avait su qu'il lui aurait demandé conseil pour une vengeance, elle lui aurait fortement déconseillé de le faire, de cela le leader des Shidara en était certains.
A le voir souriant constamment, si tolérant par les temps modernes, trop de personnes oubliaient le monstre qui pouvait se cacher derrière son beau visage, qui lui avait valu sa réputation d'homme craint, d'impitoyable salopard.
La mort était une douceur comparée aux milles supplices que Metuselah Shidara pouvait infliger à un individu. Un présent, offert à ceux qui avait gagné, par leur abnégation et leurs volontés, une once de respect venant du doyen, alors même que ce dernier se calmait dans ses représailles.
Mais la mort d'un être chère était d'un ton différent. Un membre de sa famille était toujours sacré, un être aimé était une atteinte à sa moitié.
Et lui quémendait-il le degré maximum de fourberie possible, alors même que son état actuel était empli de rage.
Que cela était intelligent.
Prenant sa tête entre ses mains, l'homme songea quelques instants seulement au cas qui lui était présenté. Contrairement à lui, Alessio avait moyen de réaliser pleinement ce que Metuselah lui-même avait du limiter pour ne pas détruire l'esprit des siens.
... Sais-tu pourquoi Lilith est toujours là ?
La question était étrange, mais le vieux doyen savait pourquoi il la posait. Pour tout ceux qui savaient qu'il avait autrefois aimé, cette question restait une véritable énigme. Seul la Vénérable savait, et Albericht dans une certaine mesure. Ahren aussi, même si lui l'avait deviné plutôt que demandé.
Le ton de Metuselah était étonnamment calme. Trop calme, tel un lac cachant un monstre innommable en son sein, la Tarasque reposant au fin fond de l'eau limpide.
Il y a deux raisons à cela... déjà, malgré ses actes, son affection pour moi est réel. Elle s'est efforcée de compenser son crime et ma perte en tout ses siècles, trouvant satisfaction dans ma rage, acceptation dans mon dépits, mais son amour pour moi, bien que tordu, bien que vicié, est aussi fort que celui qui m'était autrefois porté.
La seconde, c'est que Lilith est plus puissante que moi. Si elle le désirait, elle pourrait prendre ma place sans aucun problème... Mais elle déteste beaucoup trop ce monde pour en prendre le contrôle sans le détruire.
Mais cela, tu vois, ce sont deux problèmes que tu n'auras pas...
Il sourit.
Son sourire n'avait jusque la rien à voir avec le reste de la conversation. C'était un rictus immense, empreint de cruauté et de sadisme pur.
Les yeux légèrement agrandis, la flamme résidant dans ses pupilles vacillaient dangereusement, ses canines frôlèrent ses lèvres alors qu'un son sourd résonna dans sa gorge. Un simulacre de rire dénué de joie, mais voilé de plaisir.
Prend-la. En publique. Réduit ses pouvoirs à néant, ses membres également. Fais-en une femme tronc dans son plus simple appareil, avant de t'emparer de ta propre mère pour relâcher cette affection que tu n'as jamais pu donner à celle que tu as perdue !
Prends-la, puis « laisse » ses amants la prendre, un par un, du plus haut rang au plus bas rang.
Fais-en en putain gratuite de bas étage, une sang-pure réduite au statut d'exutoire à foutre sans aucun autre intérêt que celui de détendre sa propre famille...
Metuselah était vieux.
Très vieux.
Il ne songeait pas à la mort. Mais à briser. Et le plus dérangeant était que certaines choses dit ici... Il les avait déjà fait.
Et une fois que cela sera au seuil ou cela sera accepté... Offre-lui un petit tunnel de sauvetage. Un petit con, charmé et pris de pitié pour la sauver, laisse donc les choses se faire, la libérer, la sortir de cet environnement exécrable. Ne t'inquiète pas trop pour la loyauté plausible. Il y en a toujours un épris de pitié, et la connaissant, elle usera probablement de ses charmes pour ça dans le pire des cas.
Et quand elle aura gouté à sa liberté, quand elle aura le sourire aux lèvres, en face de la porte de sortie de l'enfer, soit bon prince accorde lui... de voir le pauvre hère qui t'aura trahit griller sous ses yeux. Fais-lui manger ses cendres.
Après, il te suffira de lui ouvrir le ventre... le savais-tu ? Les vampires ont une remarquable résistance à la mort.
Ouvre lui le ventre. De l'utérus à la clavicule. D'abord, retire lui les ovaires. Tu peux y aller à main nue, ce n'est pas très difficile. Un coup sec de la main. Veille juste à ne viser aucun point vitale, un peu de sang pour vivifier le tout après.
Puis tu pourras passer à l'écorchement. Je te conseille un spécialiste du couteau si tu n'as pas. Retirer sa peau, tout en écorchant les muscles pour forcer ses capacités de régénérations à se focus dessus, mais sans retirer sa peau entièrement. Elle se la reconstruirait.
Après, cloue-la. Sur un mur, façon Jesus Christ. Supportée par chacun des pans de sa peau de tel sorte à ce que jamais elle ne tombe, mais tirant juste assez pour exploiter sa régénération. Bien sur, un peu de sang de temps en temps, il ne faudrait pas la dépérir trop.
Si tu as un vampire apte à jouer avec les sensations, profites-en. Du plaisir de temps en temps, de la souffrance continuellement. Je te recommande l'utilisation des rats pour manger ses tripes de temps en temps, c'est remarquablement efficace.
Mais le plus intéressant a lieu après. Tiens-la bien au courant de ce qui se passe. De chacune de ses possessions retirés, de chacun de ses amis séparés, de ses organisations et entreprises démantelés et déplacés. Retire-la, petit à petit, tout ce qu'elle possède, et ne dis rien... de son second fils capable de la sauver, qu'elle va espérer qu'il la sauve. Le temps que tu convainc Daegan de se retourner contre elle à son tour.
Et enfin, le jour ou tu auras pitié d'elle... le jour ou tu voudras mettre fin à ses souffrances...
Il plaça son index en haut de sa boite crânienne, la tapotant comme pour bien lui indiquer l'endroit.
Alors il sera temps de la lobotomiser. Un coup précis, ajusté pour un vampire de son rang, pour lui retirer le reste de sa volonté. La velléité de haine et le désir de vengeance. Qu'il ne reste que la causalité de sa désobéissance, pour lui garantir une soumission totale.
Après, seulement après, tend-lui la main. Offre lui un grain de douceur pour trois sel de souffrance, et sa crainte se mélangera en désir de te plaire...
le vieux vampire finit par se stopper.
La conclusion de cette histoire appartenait au petit feu follet.
Qu'il désire une servante à vie ou une morte ne lui appartenait pas. Il était quasiment certain que sa vieille amie, si Alessio appliquait ses conseils, l'engueulerait un peu pour l'occasion. Enfin, elle savait aussi quel en aurait été le résultat.
Il accepta donc les excuses d'Alessio avec un petit hochement de tête, sans répondre de suite. Akasha était un sujet qu'il n'abordait quasiment jamais, pour d'évidentes raisons. Pour tous, Lilith avait toujours été son véritable amour.
Une des raisons qui faisait que les gens étaient toujours surpris de le voir compatir à la perte d'un amant. C'était personnel, pour lui, la sensation de voir sa souffrance partagé. En revanche, la proposition de Alessio le fit arquer un sourcil.
Ce qu'il présentait avait du mérite, mais aussi des complications.
Ce n'est pas aussi simple... Je suis hypermnésique, petit feu follet. J'en ignore le comment, mais mes souvenirs sont... floutés. Confus. Voir béants dans certains cas, des trous noirs dans mes rêves. C'est pour cela que malgré le fait d'être repassé... je n'ai jamais pu ne serait-ce que récupérer ses cendres..
Je donnerai tant pour cette si petite chose, petit feu follet, si tu savais... Conserver un fragment d'elle...
J'ignore les facultés de Daegan. Tu les connais mieux que moi. Mais le crois-tu réellement capable de me rendre ce que j'ignore ?
La question la plus inquiétante, à ses yeux, était le qui.
Quelqu'un avait-il détruit ses pans de sa vie ? Ou avait-il lui-même décidé d'oublier ?
Si tu l'en penses capable... Pourquoi pas ? Je trouverai bien une raison pour Daegan. Une formation martiale pour le soustraire aux chasseurs et le protéger en ces lieux éloignés, par exemple, cela peut être une option.
S'il y parvient, Alessio... J'aurai une Dette envers lui.
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