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Jeu 15 Mar 2018 - 22:30
Doigts au menton, Elena regarde devant elle attentivement. Entre la soie, la crêpe, l’organdi, le satin ou le shantung en soie ?
Entre la broderie ou la dentelle fait main trouvé dans une grande maison de luxe ?
Entre les couleurs chaudes ou les couleurs froides ?
Un casse-tête connu uniquement des maniaques de l’apparence, de la beauté du vêtement, des amoureuses du luxe au détriment du synthétique, de l’envie de se mettre en valeur plutôt que de se cacher et du souhait que tout s’harmonise parfaitement pour éviter la faute de goût.
Elle fronce d’avantage les sourcils, ça devient vraiment un dilemme de la plus haute importance. Elle ne sait pas du coup quel choix faire. Elle hésite tout d’abord entre une robe près du corps, longue, rose pâle en mousseline brodé dans le dos jusqu’en bas des reins. Raffinée et intemporel, elle va parfaitement à l’occasion. Il y a pourtant cette robe lazuli. Simple mais, unique de par son tissu noble en organdi, coupé aux genoux, elle apporte une touche de simplicité et d’allure. Enfin, cette robe longue, bordeaux en soie, fendu à la jambe droite avec un haut bustier qui lui donnerait une sacrée allure de chasseuse – blague à part, elle était vraiment sexy.
Elle se masse la ride du lion en marmonnant. Elle se regarde d’un bref coup d’œil dans le miroir sur sa gauche, elle regarde l’apparence du jour de ses cheveux qui ont décidés de se rebeller un peu, long, raide, elle voit ici et là quelques mèches qui lui donne envie de boucler ses cheveux blonds, ou de les coiffer dans un chignon sophistiqué ou dans une queue de cheval raide. Encore un souci.
Elle regarde ensuite son fin visage toujours aussi parfait, sa peau qui ne lui demande aucune attention, ses cils déjà long et courbé naturellement, sa bouche légèrement rosé, son teins porcelaine. Elle ne va finalement pas trop se toucher, maquillage ou pas ? Rouge à lèvre ou pas ? Rouge, bordeaux, prune, vieux rose, rose gris ou encore rose violet ?
Aucune réponse, aucune solution, aucune idée, le temps ? Elle rit sous cape, elle n’en a que faire. Les invités ? Ils ont tout leur temps. Va-t-elle se montrer ? Tous ses problèmes lui donne bien envie de rester dans sa grotte, de sortir un livre pour se moquer de l’imagination humaine et ne plus sortir d’ici. Pourtant, cette soirée était son idée. Elle souhaite faire son petit bout de chemin, faire ses preuves, ne plus laisser les « grands » décider – que pouvait-elle réellement faire à vingt ans ? – montrer, tout simplement, qu’elle en a sous le coude. Elle sait donc que, pour cela, elle doit commencer par tisser un réseau. Son nom la suit et impose forcément crainte et respect. Elle doit donc s’en montrer digne et lui rendre toute la gloire qu’il lui apporte automatiquement.
Elle doit donc trouver une solution le plus rapidement possible. Après réflexion, une apparition d’une heure ou deux peut faire l’affaire. C’est le minimum syndical et le maximum vital.
Elle soupire, prend la première robe qui lui vient sous la main. Après tout, elles étaient toutes parfaites. Chaque essayage de robe de soirée lui prenait des heures, heures pendant lesquels elle trouvait tous les défauts possibles et inimaginable sur le tissu – de quoi donner des envies de meurtre aux vendeuses de luxe – elle s’arrangeait ensuite pour avoir toutes les retouches nécessaires pour coller parfaitement à sa silhouette. La robe était, fondamentalement, la pièce maitresse. Le reste venait alors la compléter pour la mettre en valeur.
Elle pose les yeux sur le miroir, la robe devant elle. Le distinct avait choisi la bleu. Ce n’était pas une mauvaise chose, cette couleur lui va forcément à la perfection. Blonde et pâle, c’est le coloris adéquat. Il ne lui faudra que quelques minutes pour l’enfiler.
Dans le reflet, on remarque tout de suite la simplicité presque maladive de la robe. Pourtant, c’était ce qui avait plus à la jeune sang pur.
Elle passe lentement sa main sur le tissu, yeux fermés pour savourer le contact. C’était vraiment indiscutable. La robe de coupe droite épousait parfaitement sa silhouette, elle passe la main sur ses hanches, le miroir renvoi chaque mouvement, elle sourit. Approbation silencieuse. La robe remonte jusqu’au cou dans un col rond classe, sa poitrine se retrouve légèrement enfermée, ce n’était pas vraiment la meilleure forme pour les mettre en valeur mais, aussi étrange cela soit dit, elle n’était pas d’une humeur très tendancieuse. Elle regarde doucement la légère fente en fin de robe qui lui permet de marcher sans se sentir prisonnière du tissu. Elle inspire, attrape des escarpins au talon ni trop fin, ni trop épais qui lui rallonge d’avantage les jambes mais, également à bout rond pour cacher aux yeux des autres ses orteils – elle n’était pas très friande des pieds.
Dans un bâillement légèrement ennuyé, elle se pose devant sa coiffeuse pour se regarder attentivement. Aucune servante n’était assez compétente pour lui donner le résultat qu’elle souhaite, et puis, de toute manière, elle aimait se débrouiller par elle-même. En quelque coup de main, elle réussit à faire un chignon qui épouse harmonieusement le style de la robe, elle laisse quelques mèches folles devant pour entourer son fin visage et donner un peu de volume au tout. Elle prend un mascara pour augmenter le volume de ses sils et un rouge à lèvre basique des années 50 pour habiller ses lèvres.
D’un geste habitué, elle attrape de fine boucle d’oreille pendante devant et derrière. Elle se relève, la voilà fin prête pour l’événement. Elle ne sait pas encore si ça allait être une réussite, allait-elle revenir dans sa chambre satisfaite de ses trouvailles ?
Elle avait, en tout cas, choisit un manoir annexe de la famille pour l’événement, certaine comme cela de n’avoir personne pour la déranger. Peut-être que quelques fripons de la troupe allaient venir montrer leur nez mais, cela ne lui faisait ni chaud, ni froid. Elle passe les yeux sur l’horloge, le bal a commencé depuis maintenant deux heures, il était donc midi. Moment parfait pour faire son entrée en toute tranquillité.***
J’ai toujours considéré qu’on pouvait deviner le caractère d’une personne au son de ses pas. Une personne douce et calme va forcément marcher d’un pas aérien, les paresseux vont assurément caresser le sol de leur chaussure – un peu trop même parfois – les enjoués vont, à tous les coups, marcher rapidement d’un pas saccadé voir rythmique, on peut deviner la danse intérieure qui guide la personne. Puis, on trouve, les insupportable sûr d’eux-mêmes, ce caractère qu’on ne préfère jamais avoir en face de soi, le pas est ferme, ni trop rapide, ni trop lent, assuré et fort. D’un sourire narquois, Elena incarne parfaitement cette dernière personne. Tout ouïe fine pouvait savoir qu’elle arrivait, les serviteurs de la famille lui ouvre les portes bien avant qu’elle ne cligne des yeux.
Enfin, la musique d’ambiance lui parvient à l’oreille, d’un hochement de tête, elle savoure. Elle valide son choix. Elle aimait ce petit groupe qui rajoutait un charme particulier à la soirée. On lui ouvre la dernière porte, elle regarde devant elle. Elle ne s’attarde sur personne en particulier mais, on s’attarde sur elle. Ce n’est ni agréable, ni dérangeant, elle s’en délecte tranquillement. Elle s’y attendait, c’était tellement prévisible que ça en devenait ennuyeux. M’enfin.
Elle finit par balayer l’assistance pour accepter les salutations, tout en les rendant. Elle note d’un regard qui peut lui être utile ou non, chaque inconnu se présente en ventant ses mérites, en omettant forcément ses incompétences mais, d’un sourire, Elena se retient de tout commentaire. Elle garde dans sa tête les intéressants et se contente d’ignorer les autres d’un hochement de tête – c’était ni trop polie, ni pas assez.
Elle tourne la tête et finit par sentir une aura beaucoup plus écrasante et enivrante que la sienne. Elle cligne des yeux, seul signe de sa surprise, l’une de ses invitations avaient donc fonctionnées.Mais laquelle ?
Alessio O. Di Altiero#96637#96637#96637#96637#96637#96637#96637
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Jeu 22 Mar 2018 - 2:02
J’observe avec le plus grand soin les costumes, dont je dispose, pour le bal où j’ai été invité. Je devrais plutôt dire très fortement convié par la fille de Metusalah Shidara, mon homologue. Dans un bal, le plus importe réside dans les apparences et dans le respect des rangs de chacun, à plus forte raison au milieu d’une bande de vampire plus ou moins inconnus.
Cela fit bien longtemps que je n’ai pas croisé le chef du clan Shidara, encore plus en ce qui concerne sa femme. Par contre je crois n’avoir encore jamais eu l’occasion –plaisante ou non- de rencontrer leur progéniture. Ce sera une première, par conséquent de ma tenue à mon attitude, tout doit être sans défaut. Le moindre faux-pas pourrait être interprété comme un signe de faiblesse, et donc donner l’idée qu’il est aisé de prendre l’ascendant sur moi.
Je devrais choisir un costume sobre avant tout, je ne suis pas là pour faire étalage de la fortune à ma disposition, mais pour mettre en avant mon rang et mon rôle. Cependant un peu d’opposition avec mes cheveux couleur rubis sera la bienvenue.
Costume trois pièces –pantalon, veston et veste- couleur bleu royal en lin, coupe italienne, une chemise dont la teinte est parme pour adoucir sans casser le contraste avec ma chevelure. Pour compléter l’ensemble une pochette en soie couleur ciel pour faire écho à mes yeux, nœud papillon assortis à la pochette. Une ceinture noire, sobre avec une boucle mât. Pour terminer ce look, une paire de chaussure de ville noire aussi mâte, aucune brillance. Une fois habillé, je penche la tête sur le côté en m’observant dans le miroir et décide finalement d’enlever mon nœud. Il faut trop formel et guindé, je n’aime pas le rendu qu’il donne avec mon ensemble. Sans lui, c’est parfait.
Satisfait du rendu, je quitte donc mon dressing et me dirige dans mon bureau récupérer l’invitation. Elle symbolise mon laissé-passé jusqu’à cette fameuse dépendance. Je serai très étonné si, sans montrer mon invitation, je pouvais entrer chez les Shidara comme bon me semble. J’ouvre l’enveloppe et en tire la précieuse missive, la relisant une dernière fois, plus par automatisme que par nécessité.
Cela fit bien longtemps que je n’ai pas croisé le chef du clan Shidara, encore plus en ce qui concerne sa femme. Par contre je crois n’avoir encore jamais eu l’occasion –plaisante ou non- de rencontrer leur progéniture. Ce sera une première, par conséquent de ma tenue à mon attitude, tout doit être sans défaut. Le moindre faux-pas pourrait être interprété comme un signe de faiblesse, et donc donner l’idée qu’il est aisé de prendre l’ascendant sur moi.
Je devrais choisir un costume sobre avant tout, je ne suis pas là pour faire étalage de la fortune à ma disposition, mais pour mettre en avant mon rang et mon rôle. Cependant un peu d’opposition avec mes cheveux couleur rubis sera la bienvenue.
Costume trois pièces –pantalon, veston et veste- couleur bleu royal en lin, coupe italienne, une chemise dont la teinte est parme pour adoucir sans casser le contraste avec ma chevelure. Pour compléter l’ensemble une pochette en soie couleur ciel pour faire écho à mes yeux, nœud papillon assortis à la pochette. Une ceinture noire, sobre avec une boucle mât. Pour terminer ce look, une paire de chaussure de ville noire aussi mâte, aucune brillance. Une fois habillé, je penche la tête sur le côté en m’observant dans le miroir et décide finalement d’enlever mon nœud. Il faut trop formel et guindé, je n’aime pas le rendu qu’il donne avec mon ensemble. Sans lui, c’est parfait.
Satisfait du rendu, je quitte donc mon dressing et me dirige dans mon bureau récupérer l’invitation. Elle symbolise mon laissé-passé jusqu’à cette fameuse dépendance. Je serai très étonné si, sans montrer mon invitation, je pouvais entrer chez les Shidara comme bon me semble. J’ouvre l’enveloppe et en tire la précieuse missive, la relisant une dernière fois, plus par automatisme que par nécessité.
- Spoiler:
- InvitationAlessio O. Di Altiero
Vous êtes invité par Elena Ayumi Shidara,
héritière du clan Shidara,
dans la dépendance Amaryllis située au Manoir Shidara,
pour participer au Bal organisé en son honneur.
Je la range dans la poche intérieure de ma veste et me mets en route pour le Manoir Shidara et surtout la dépendance Amaryllis. Drôle de nom pour une résidence d’ailleurs. Il me semblait que cette famille était plutôt du genre à avoir des noms moins … ostentatoires pour leurs résidences. Si mes souvenirs, sur le language des fleurs, sont exactes : l’amaryllis signifie victoire et puissance.
C’est un peu … comment dire … exagéré ? Prétentieux ?
Oui c’est tout à fait ça.
En y repensant, cela fait étrangement écho à cette invitation que j’ai reçue. Absolument rien de personnalisé. Un texte impersonnel, adaptable à tous les invités en ne changeant que le nom dans l’intitulé ainsi que celui sur l’enveloppe d’envoi. Une couleur crème pour le papier à lettre et l’enveloppe, basique et sans imagination. Une encre noire de chine pour la calligraphie, simple et sans fioriture donnant la sensation qu’elle a été faite à la chaîne. Toute cette invitation, me fait penser à une convocation froide. Comme si on me demandait de venir assister à une session du Sénat. Le type que l’on ne peut pas ignorer sans que cela engendre des complications relativement fâcheuses. N’ayant pas signalé au préalable aux Shidara que je venais ici, ils sont donc très bien informé pour m’envoyer ainsi cette requête de présence.
Plus j’avance vers la demeure plus je tente de m’imaginer l’hôtesse de la soirée. De ce dont je me souviens de son père, je suppose qu’elle possède un teint pâle et une chevelure blanche comme l'écume. Une attitude altière, liée à son rang et son éducation de fille de bonne famille et de femme du monde. De la sophistication, avec une pointe de raffinement, contrebalancée par une puissance naturelle. Peut-être un peu hautaine, level A et héritière oblige, sans pour autant que cela soit dans la démesure.
Enfin à quoi bon imaginer une personne dont j’ignore l’apparence ? Je verrais bien qui est cette jeune Elena Ayumi Shidara, qui invite à un bal en son honneur. Rien que ce petit détail en dit long sur l’importance qu’elle peut se donner … ou qui lui a été donné. Pourtant si je me rappelle correctement les informations sur les naissances parmi les autres clans, elle n’est pas fille unique. Loin de là même. Cette suffisance –transparaissant jusque dans son invitation- est-elle une façon pour elle d’attirer l’attention de son père ? Celle de sa mère ? Se démarquer de ces frères et sœurs ?
Cette jeune fille m’intrigue donc beaucoup et pourtant tout ce qu’elle dégage –à travers le sésame reçu- m’agace au plus haut point. La rencontrer n’est probablement pas l’idée du siècle.
Pourquoi déjà me rendais-je au bal en son honneur ? Par correction, éducation et surtout par devoir de présentation. Je ne suis pas sur mes terres, je savais qu’il me faudrait présenter mes hommages aux deux clans fermement ancré sur le sol nippon, à savoir ; les Shidara et les Backloy Ryan. Ce bal est donc une parfaite occasion de le faire auprès du clan Shidara. Je n’ai aucune obligation de rester jusqu’au bout de la nuit avec une horde de courtisant, cherchant uniquement quelques faveurs.
En y repensant, il est possible que ce bal me soit finalement bien plus utile que je ne l’imaginais d’un prime abord. Qui dit courtisans, dit relations potentielles et par extension fournisseurs ou partenaires commerciaux hypothétiques. Cette jeune fille a dû inviter du beaux mondes, de quoi satisfaire sa curiosité –si elle en possède une- ou étendre son pouvoir –plutôt celui de son père-. Rien ne m’interdis de profiter de l’oreille attentive de ces personnes pour obtenir informations, rendez-vous ultérieur et accords commerciaux.
Je me stoppe un instant devant les grilles délimitant l’entrée du Manoir Shidara. La bâtisse exsude la richesse et le pouvoir. Statue dans le jardin, qui ressemble plus à un parc, donnant sur une forêt, dans lequel on trouve différentes bâtisses. L’impression de retrouver à l’entrée d’un piège géant me fait soudain hésiter à passer les grilles. Pourtant … les pièges sont souvent de très grands moments d’apprentissage.
D’un bon pas, je rejoins la file des invités qui s’étend sur une certaine distance. Au moins, ignorant la localisation précise de la dépendance, je suis certain de la trouver ainsi. Rapidement j’arrive devant le lieu du bal. Deux ‘gorilles’ vérifient les invitations. Honnêtement, il aurait fallu les vérifier aussi à l’entrée du domaine et pas seulement à celle de la dépendance Amaryllis. Enfin bon, je suppose que personne n’oserai venir troubler la quiétude de ce clan …
La salle est richement décorée, et comme je me le représentais, les courtisans sont tous sur leur 31. Un serviteur m’offre un verre de sang, visiblement frais, dans un verre en cristal. Je l’accepte puis commence à déambuler parmi les autres invités.
Je croise plusieurs connaissances, prends des contacts qui pourront –dans un futur plus ou moins proche, s’avérer utiles et profitables. Ainsi, je profite de cette soirée, oubliant presque qu’il me faut trouver la jeune Shidara pour la saluer. Je note, cependant, à l’attitude de mes camarades de fortunes, qu’elle ne semble pas être encore arrivée. Manque de savoir vivre, un hôte se doit d’être présent avant ses invités et de les saluer un à un, les connaissant tous par leur titre et noms. Cette demoiselle n’a visiblement pas énormément de considération pour nous autres. Serait-elle égoïste et –à l’extrême- imbus d’elle-même ?
Soudain, comme si l’acte était parfaitement minuté et planifié, les portes au fond de la salle s’ouvrent et laisse ainsi passer une jeune femme. Elle est blonde et relativement grande. Elle porte une robe, arrivant au niveau de ses genoux, de couleur bleu et dont le tissu me semble très noble. Aucun doute possible c’est bien la fille du Maître des Lieux. Même port de tête mais l’arrogance et la suffisance en plus qui émane d’elle. Sur son visage fin, je peux voir sans peine un sourire narquois, comme si l’attente qu’elle venait de nous imposer n’avait été qu’un petit jeu.
Un attroupement se forme sur son chemin. Tous veulent la saluer, se présenter et quémander un faveur ou une quelconque attention de sa part. Il est évident, en ce qui me concerne, qu’elle va devoir venir jusqu’à moi. Je ne m’abaisserai en aucun cas à suivre le chemin tracé par ces courtisans.
Je m’écarte donc légèrement de la foule soudainement massée en un point et déguste sobrement –et sans quitter le reste des invités du coin de l’œil- mon second verre de sang frais. Il est de qualité et très appréciable de ce fait. Je dois bien le reconnaitre, la provenance de ce nectar est parfaite.
Ce qui fait au moins un bon point pour cette jeune fille. A voir si il y en a d’autres.
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Dim 29 Avr 2018 - 12:24
Elena n’avait jamais été une hôte très attentive, ni même aimante. En soit, la raison était simple et tellement logique qu’on pouvait – pendant un très cours instant, je l’accorde – comprendre et accepter son ressentis.
La sang pur avait appris très tôt, à travers les propres membres de sa famille, les joies de la « pureté ». C’était un monde de faux-semblants, de ruse et de sang. Rien de bien glorieux en soit, ni de très envieux à y réfléchir de plus prêt. Qui aurait rêvé d’une vie pareille ? Elena ne s’en plaignait pas, loin de là, elle avait appris. Appris à regarder de haut toutes les bouches qui s’ouvraient devant elle pour lui verser de doux compliment mielleux, appris à se méfier de la plus adorable gentillesse. Elle savait dorénavant qu’elle n’avait devant elle que… rien. Rien que des morceaux de viande potentiel.
Elle souriait par convenance, pour afficher sur son visage un semblant de politesse. Tout juste de quoi répondre aux bonnes manières japonaises. Le suffisant pour être acceptable. En gros, le strict minimum.
A croire que c’était devenu sa marque de fabrique, Elena afficha un sourire narquois en posant ses yeux sur la chevelure flamboyante de son invité. Il correspondait parfaitement à la description qu’on faisait de lui. On le reconnaissait surtout au contraste saisissant entre ses cheveux et ses yeux. Elena devait reconnaitre que c’était… enivrant à voir. Il regardait de loin l’attroupement, en était-il dégoûté ? Non. Il devait connaitre mieux qu’elle cette ambiance de faux semblants. Les vampires ne devaient pas changer tant que cela dans le monde… Ils étaient tous pareils. Pitoyable.
Leurs regards se croisèrent, la jeune femme ne pouvait décrypter ses pensées. Il résidait dans cet être beaucoup plus de tenue et de maintien qu’elle n’en possédait. Elle n’était pas dingue de l’accoutrement, elle aurait préféré une tenue beaucoup plus classique pour mettre en avant le contraste magnifique de son visage. Cet homme, ce vampire, - pire - ce chef de famille, était à tomber. Plus que cela, Elena était envoutée par l’aura qu’elle ressentait. Que faisait ce monde autour d’elle ? Ce n’était que le nom de Shidara qui lui valait tout cela. En effet, cette masse aurait dû être concentrée autours de cet homme qui respirait plus de pouvoir et de puissance qu’elle n’en avait dû haut de ses 20 ans. Elle se mit à ricaner discrètement.
Un serveur se décida enfin à approcher : c’était pas trop tôt ! Elle prit donc une flute et la releva pour saluer Alessio Di Altiero. Le sang était exquis et elle ne se retient pas de soutenir le regard du chef de famille. Il était l’un des seuls à avoir répondu à l’invitation on dirait. Tant mieux, trop de sang pur c’était limite trop à supporter pour les petites créatures qui les accompagnaient. Elle soupira avant de poser les yeux sur l’une d’elle. Elle n’écoutait pas vraiment. Elle se contentait d’hocher la tête en répondant dès « bien-sûr », « il faudra en discuter », « je n’ai malheureusement pas ce pouvoir », c’était tellement ennuyant. Comment son père faisait-il pour supporter tout cela depuis des millénaires ? Le monde vampirique avait-il toujours été aussi répugnant et dégradant à regarder d’en haut ? Mariage. Elle venait vraiment d’entendre ce mot ? C’était. Elle grogna… non envisageable.
C’était de trop. Elle en avait assez supportée. Sans aucun remord, elle se détacha du groupe. Elle était agacée. Pourquoi avait-elle organisée cela déjà ? Ah oui. Pour étendre ses relations. Elle devait évoluer, grandir, prendre en puissance, en assurance. Si intérieurement, elle ne pensait qu’à sortir d’ici pour partir s’abreuver… avec qui ? Elle ne savait pas, elle trouverait, elle était de mauvaise humeur. Deux minutes de bains vampiriques avait suffis à la rendre sombre.
Extérieurement, elle affichait juste un regard plus confiant et un sourire de plus en plus suffisant. Chaque mauvaise parole qu’elle trouvait presque insultant à sa personne, augmentait la pression sur sa mâchoire qui devait sourire encore et encore. Pouvait-elle leur faire exploser la cervelle ? Oui, elle en avait le pouvoir. Le droit ? C’était une autre question. Au fil des pas, elle se rapprochait de son invité convoité.
D’une traite elle vida sa coupe avant d’en récupérer une nouvelle. A ses côtés, les paroles continuaient. Elle n’écoutait même plus. Ils avaient déjà épuisés le peu de patience qu’elle avait. Elle ne respirait qu’à une chose, retourner dans son antre. Peut-être avec un noble ? Elle regarda celui à ses côtés qui parlaient… de… ah ! De marchandise. Il voulait un accord commercial avec les Shidara. Shidara par-ci, Shidara par-là. Elena ne concluait aucun accord pour son chef de famille, elle ne concluait que pour elle-même. Quel idiot.
Enfin elle venait d’arriver à bon port.Enchanté Di Altiero. La réception vous convient-elle ?
Se présenter ? Et pourquoi donc ? Comme s’il ne savait déjà pas qui elle était.
Alessio O. Di Altiero#97601#97601#97601#97601#97601#97601#97601
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Sam 16 Juin 2018 - 22:53
Tout en buvant mon verre, j’observe le balai se jouant devant moi. Des courtisans, et des courtisanes, autour de notre hôtesse, l’abreuvant de parole sans importances ou de compliments ne dissimulant en rien leur véritable intérêt. Lorsqu’on fait partis de ceux et celles qui dirigent, ou qu’on y est apparenté, les vautours ne sont jamais loin. Leur désir est de plaire, et d’obtenir un semble de pouvoir surtout. Le devoir alors qu’on possède envers ces hyènes est de leur faire croire qu’ils ont ce pouvoir tant convoité, sur nous ou autre sujet, alors qu’il n’en ait rien. Décidément les apparences sont les masques qui dissimulent les véritables buts.
Soudainement, mon regard croise celui de mon hôtesse. Hautain et suffisant au possible. Sans même s’en rendre compte, elle m’exaspère déjà. L’idée même de m’approcher pour la saluer m’ennuie. Je préfère donc la laisse à son cirque mondain et patienter. Il est évident que je vais la laisser venir à moi. Elle lève le verre qu’elle vient de prendre en ma direction. Je suppose que l’idée est de me saluer de lui. Alors, sans le moindre entrain et sans pour autant le montrer, je lève le mien en sa direction en inclinant légèrement la tête.
Pour lui sourire, comme j’aurai pu le faire, il aurait encore fallu que je sois enthousiaste à l’idée de la rencontrer. Ce qui n’est finalement pas le cas.
Le temps qu’elle met à s’approcher, j’en profite pour détailler son attitude. Clairement, cela me saute aux yeux, elle n’a aucune envie d’être ici et pourtant c’est elle qui a organisé ce bal. Encore une gamine qui ne sait pas ce qu’elle veut. Je sens que la soirée va être d’une longueur infernale. Elle ricane aussi discrètement que possible, elle doit trouver la situation amusante je suppose. Elle rira moins quand je partirai après lui avoir présenté mes hommages.
La voilà qui soupire, ouvertement, aux charognards autour d’elle qui lui parlent. Manque de savoir vivre évident. Cela m’étonne de la progéniture de Metuselah Shidara. Lui qui est plutôt traditionaliste pour beaucoup d’aspect, je le vois mal éduquer ses enfants sans leur inculquer le respect et la bienséance. A moins qu’il ne soit pas impliqué dans leur éducation et délègue ça à son épouse, voir à une gouvernante.
Autre hypothèse : la fille a mal tourné alors qu’elle a reçu une bonne éducation de base.
Visiblement une des paroles dont on l’abreuve, semble lui déplaire au plus haut point. Je devine un grognement suite au froncement de son nez. Suite à ça, elle tente de quitter le groupe autour d’elle. Sa direction ne laisse aucun doute sur son but : me rejoindre. Il me parait donc évident que je ne vais pas pouvoir l’éviter plus longtemps.
D’une traite elle vide son verre, et en attrape un autre sur le plateau qu’un serveur lui tend. Je sens, et sais, qu’on a de forte probabilité de ne pas s’entendre. Son esprit me donne l’impression de s’intéresser déjà à la suite de la soirée, celle sans invités. Plus la jeune Shidara s’approche de moi, plus son sourire paraît crispé et faux. Je réprime un soupire et un grognement d’agacement. Pourquoi organiser une fête donnée en son honneur, si c’est pour ne pas vouloir y être ?
Une fois face à moi, son sourire est plus faux et de façade que jamais. Je porte mon verre à mes lèvres, sachant que ça me laissera quelques secondes de réflexion.
« - Enchanté Di Altiero. La réception vous convient-elle ? »
J’hallucine là … Et tu ne te présentes donc pas petite insolente ? Tu ne m’appelles que par mon nom de famille sans titre, ni reconnaissance ? Tu penses qu’on se connait suffisamment pour te permettre ce type de liberté ? Grave erreur. Je ne te connais pas, et ton attitude ne m’encourage pas à le vouloir non plus. Tu n’es que la fille d’un chef de clan, tu n’es même pas l’héritière en titre. Tu n’es donc pas grand-chose au fond. Seulement une enfant gâtée pensant que tout le monde va tourner autour de toi. Sauf que je ne suis pas tout le monde, et que contrairement aux chiens errants qui nous entourent maintenant, je suis chef de clan. Je ne te dois rien, même pas mon respect, alors que toi tu me le dois par déférence vis-à-vis de mon rang et de mon titre.
Je termine ma gorgée et fronce légèrement les sourcils. Comment lui répondre alors que l’envie de lui donner mon verre et de quitter le bal est aussi forte ? Oh si je sais ! Tu veux jouer petite ? Nous allons jouer.
« - Je ne me prononcerai point pour la réception. Elle ne semble pas avoir réellement commencée puisque notre hôtesse n’est point encore arrivée. Mais, pardonnez mon interrogation jeune dame, mais vous êtes ? »
Puisque tu estimes ne pas avoir besoin de te présenter, je peux tout à fait te demander de décliner ton identité.
« - Vous avez l’avantage de connaitre mon nom de famille. Mais savez-vous à qui vous parlez vraiment ? »
Petite piqure de rappel pour la gamine face à moi. Quand on s’adresse à une personne, on ne balance pas juste le nom de famille. Même en japonais il existe des suffixe pour s’adresser aux personnes.
Soudainement, mon regard croise celui de mon hôtesse. Hautain et suffisant au possible. Sans même s’en rendre compte, elle m’exaspère déjà. L’idée même de m’approcher pour la saluer m’ennuie. Je préfère donc la laisse à son cirque mondain et patienter. Il est évident que je vais la laisser venir à moi. Elle lève le verre qu’elle vient de prendre en ma direction. Je suppose que l’idée est de me saluer de lui. Alors, sans le moindre entrain et sans pour autant le montrer, je lève le mien en sa direction en inclinant légèrement la tête.
Pour lui sourire, comme j’aurai pu le faire, il aurait encore fallu que je sois enthousiaste à l’idée de la rencontrer. Ce qui n’est finalement pas le cas.
Le temps qu’elle met à s’approcher, j’en profite pour détailler son attitude. Clairement, cela me saute aux yeux, elle n’a aucune envie d’être ici et pourtant c’est elle qui a organisé ce bal. Encore une gamine qui ne sait pas ce qu’elle veut. Je sens que la soirée va être d’une longueur infernale. Elle ricane aussi discrètement que possible, elle doit trouver la situation amusante je suppose. Elle rira moins quand je partirai après lui avoir présenté mes hommages.
La voilà qui soupire, ouvertement, aux charognards autour d’elle qui lui parlent. Manque de savoir vivre évident. Cela m’étonne de la progéniture de Metuselah Shidara. Lui qui est plutôt traditionaliste pour beaucoup d’aspect, je le vois mal éduquer ses enfants sans leur inculquer le respect et la bienséance. A moins qu’il ne soit pas impliqué dans leur éducation et délègue ça à son épouse, voir à une gouvernante.
Autre hypothèse : la fille a mal tourné alors qu’elle a reçu une bonne éducation de base.
Visiblement une des paroles dont on l’abreuve, semble lui déplaire au plus haut point. Je devine un grognement suite au froncement de son nez. Suite à ça, elle tente de quitter le groupe autour d’elle. Sa direction ne laisse aucun doute sur son but : me rejoindre. Il me parait donc évident que je ne vais pas pouvoir l’éviter plus longtemps.
D’une traite elle vide son verre, et en attrape un autre sur le plateau qu’un serveur lui tend. Je sens, et sais, qu’on a de forte probabilité de ne pas s’entendre. Son esprit me donne l’impression de s’intéresser déjà à la suite de la soirée, celle sans invités. Plus la jeune Shidara s’approche de moi, plus son sourire paraît crispé et faux. Je réprime un soupire et un grognement d’agacement. Pourquoi organiser une fête donnée en son honneur, si c’est pour ne pas vouloir y être ?
Une fois face à moi, son sourire est plus faux et de façade que jamais. Je porte mon verre à mes lèvres, sachant que ça me laissera quelques secondes de réflexion.
« - Enchanté Di Altiero. La réception vous convient-elle ? »
J’hallucine là … Et tu ne te présentes donc pas petite insolente ? Tu ne m’appelles que par mon nom de famille sans titre, ni reconnaissance ? Tu penses qu’on se connait suffisamment pour te permettre ce type de liberté ? Grave erreur. Je ne te connais pas, et ton attitude ne m’encourage pas à le vouloir non plus. Tu n’es que la fille d’un chef de clan, tu n’es même pas l’héritière en titre. Tu n’es donc pas grand-chose au fond. Seulement une enfant gâtée pensant que tout le monde va tourner autour de toi. Sauf que je ne suis pas tout le monde, et que contrairement aux chiens errants qui nous entourent maintenant, je suis chef de clan. Je ne te dois rien, même pas mon respect, alors que toi tu me le dois par déférence vis-à-vis de mon rang et de mon titre.
Je termine ma gorgée et fronce légèrement les sourcils. Comment lui répondre alors que l’envie de lui donner mon verre et de quitter le bal est aussi forte ? Oh si je sais ! Tu veux jouer petite ? Nous allons jouer.
« - Je ne me prononcerai point pour la réception. Elle ne semble pas avoir réellement commencée puisque notre hôtesse n’est point encore arrivée. Mais, pardonnez mon interrogation jeune dame, mais vous êtes ? »
Puisque tu estimes ne pas avoir besoin de te présenter, je peux tout à fait te demander de décliner ton identité.
« - Vous avez l’avantage de connaitre mon nom de famille. Mais savez-vous à qui vous parlez vraiment ? »
Petite piqure de rappel pour la gamine face à moi. Quand on s’adresse à une personne, on ne balance pas juste le nom de famille. Même en japonais il existe des suffixe pour s’adresser aux personnes.
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Mar 23 Oct 2018 - 19:10
Vous avez l’avantage de connaitre mon nom de famille. Mais savez-vous à qui vous parlez vraiment ?
Elena pencha la tête sur le côté. Voyez-vous cela…
Il n’avait pas apprécié son approche. Et pourtant, elle était tout de même venu jusqu’à lui le saluer. Chose qu’elle ne faisait que très rarement et pour les êtres d’exceptions – notamment les chefs de famille. Elle soupira doucement en affichant un petit sourire faussement innocent et idiot. Elle ne pouvait pas se permettre d’être insultante, elle en avait parfaitement conscience. Cependant, elle trouvait la façon de faire du chef de famille Altiero… enfantin.
S’il voulait la remettre à sa place… avoir fait semblant de ne pas la reconnaitre avait fait tout rater. Elle savait parfaitement que son nom était sur toutes les lèvres, que son aura de sang-pur ne pouvait trahir personne – à moins que le vieux chef de famille du clan Altiero est perdu son odorat avec le temps et là, ça aurait été vraiment pathétique de le montrer.
En somme, on pouvait se tromper sur son prénom mais certainement pas sur son appartenance. Son aura transpirait la famille Shidara, son port de tête souligné celui de sa mère. Ce qu'elle possédait de son père... Elle se mit à sourire. Il n'avait pas envie de le découvrir.
Il savait donc qui elle était. Réagir de la sorte venait de le ridiculiser aux yeux de la jeune femme. Elle avait devant elle une pâle imitation d’un chef de famille.
Un seul chef de famille donnait des sueurs à la jeune femme, un seul chef de famille savait la remettre à sa place sans prononcer un mot, sans lever une main, sans lui accorder trop d’attention. Et cet idiot faisait pâle figure à côté. Elle se demandait presque comment il avait pu accéder à ce statut tellement l’écart était grand entre Alessio Di Altiero et Metuselah Shidara aux yeux de la jeune femme.
Pour conclure, il venait de l’ennuyer. Elle savait sa famille au-dessus des autres mais à ce point-là… c’était presque… embêtant.
« Oh… Excusez-moi ! dit-elle sur un petit ton innocent. Je n’ai toujours pas réussis à me faire aux coutumes japonaises… Je suis beaucoup trop européenne de naissance je crois bien. Gloussa-t-elle sciemment. Effaçons donc mon erreur… et reprenons de zéro ».
Elle se mit à sourire pour se mettre en mouvement sans pour autant réussir à effacer dans ses pensées l’image humiliante qu’elle avait de l’homme qui partageait les mêmes fonctions que son père.
Cela aurait surpris tous les membres de la famille Shidara et pourtant… Elena mit une main sur le côté de sa poitrine pour faire une légère révérence - très satirique dans son esprit – au chef du clan Di Altiero.
« Je me présente à vous. Je suis Elena Ayumi Shidara, la fille de Metuselah Shidara et Lilith Shidara. Excusez-moi pour mon approche sûrement brutale. Je voulais juste vous faire part de mon plaisir de vous rencontrer dans cette réception… Di Altiero-kun. »
Elle se redressa en mettant sa main devant sa bouche.
« J’espère mettre bien souvenu du bon suffixe ! Elle se mit à glousser. Il me semble que c’est une marque de respect. »
Oups. Elle n’avait pas pu s’empêcher de faire l’enfant. Après une dernière marque de respect complètement forcé, elle retourna à ses autres invités. Elle devait tout de même remplir un minimum d’obligation.
Alessio O. Di Altiero#99536#99536#99536#99536#99536#99536#99536
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Jeu 20 Déc 2018 - 17:32
Voilà un sourire de circonstance, vide de sa substance. Décidément cette jeune femme s’enfonce un peu plus à chaque battement de cils. Elle ne se prend définitivement pas pour une miséreuse. Ton faussement innocent, gloussement en prime. De mieux en mieux ... ou de pire en pire, ce n’est qu’une question de point de vu je suppose. Clairement, sans même tenir compte pour l’instant du flux de paroles quittant sa gorge, son attitude complète m’informe que je l’ennuie et ne lui fait point peur. Je ne prétends pas être un chef de clan intimidant, ni même être de ceux qui font peur ou que l’on craint. Après il est vrai que vu son paternel ... il est logique qu’elle se sente tout permis et surtout qu’elle croit bénéficier d’une immunité et d’une impunité. Sauf qu’elle oublie un léger détail, qui a néanmoins son importance : elle n’est pas Metuselah Shidara et ne lui arrive même pas à la cheville.
Aucun esprit ne peut rivaliser avec celui de son père concernant la perfidie et l’ennuie. Peut-être la chef Russe ... et encore ce n’est point sûr.
A présent je me recentre sur les paroles sorties de ses lèvres. Réussi à se faire aux coutumes nippones ... N’est-elle pas japonaise elle-même ? Certes sa naissance et celle de sa jumelle, ainsi que le bal de cadeau qui l’a suivi, n’est point passé inaperçu. Pour une fois que les Shidara se trouvaient à portés de nous autres européen. Cependant, invoquer que sa naissance en Europe, justifie à elle seule son manque de respect ... il ne faudrait pas charrier. Je la soupçonne d’oublier, ou de ne pas apprendre, les bases qui ne l’arrange point. En effet, de part chez nous, il y a l’utilisation de préfixe voir de mots précédant le nom de famille. Il n’est nu qu’en de rares occasions, très rares même.
Sa révérence, tentative hypocrite et satirique, suivit par ces mots beaucoup trop mielleux sans oublier l’emploi du mauvais suffixe maintenant. Je ne sais même plus si je dois m’en offusquer, en pleurer ou être blaser. Face à moi je n’ai pas une jeune femme en réalité, mais une enfant croyant que le monde lui doit tout. Pauvre petite sotte, personne ne te doit rien. Je crois bien que ses gloussements m’insupportent. A bien y réfléchir, son père me donnerait même l’impression d’être un homme charmant en comparaison. Enfin ... presque.
Elle me tourne le dos nonchalamment comme pour aller s’occuper de ses autres invités. Nous savons pourtant elle comme moi, qu’elle n’a rien à faire de ses invités. Ce n’est qu’une occasion de se montrer, de jouer à la femme en n’en étant qu’une pâle copie. Au fond, elle me fait juste pensée à una ragazza (une fille) ayant enfiler les affaires de sa maman pour jouer. Pathétique.
De plus je ne suis pas dupe, certes ici je suis sur le territoire des Shidara, mais de part mon rang et le sien, tous ici nous ont regardé. Piccolo sciocco (petite sotte) ... Le fait d’être chez toi, ne te mets en rien à l’abri d’une correction ni même d’un rappel l’ordre bien piquant. Comme mon père me l’a souvent dit : Il fallimento e l'umiliazione sono molto più formativi dei cucchiai d'argento. (L’échec et l’humiliation sont bien plus formateur que les cuillères d’argent)
Un sourire, à la fois carnassier et totalement condescendant, orne mon visage à présent. Je sens mes yeux virer au rouge grenat en parallèle, un petit coup de chaud ne lui fera pas de mal. Il est plus que temps de la remettre un peu à sa juste place : à la table des enfants.
Alors, je pose ma main droite sur son épaule provoquant son retournement vers moi. Là sans crier gare, d’un coup ma main gauche, légèrement rougis par mon agacement et ma maîtrise du feu, s’abat sur sa joue dans un claquement sonore. Je ne perçois plus le moindre mouvement autour de nous, juste des murmures de surprises, voire certains de désapprobations ce qui ne comptent donc pas.
En revanche, l’air de surprise qui se peint sur le visage de cette piccola sciocca ragazza (petite écerevelée) possède quelque chose de magique. Sa joue arbore maintenant une superbe teinte rose-rouge s’accordant à la perfection avec sa tenue. Elle porte lentement sa main sur sa joue, la bouche légèrement ouverte sous la stupéfaction de l’action.
Sans me départir de mon sourire, je m’adresse à elle avec tout autant d’ironie et de condescendance qu’elle a pu utiliser. Tu es trop européenne hein ? Fort bien, je vais te rappeler les bonnes manières de cette bonne vieille Europe mon enfant.
« - Vous vous êtes encore trompée Mademoiselle Shidara pour le suffixe. Étant votre aîné de plusieurs siècles et un homme que vous connaissez fort peu, il vous aurait fallu utiliser le ‘san’. Cependant, vous l’avez souligné vous êtes née en Europe. Je ne puis imaginer que vous ayez, en si peu de temps, oublier toutes vos bonnes manières ! Vous n’ignorez ainsi pas qu’au vu de votre naissance sur le sol britannique, c’est le mot ‘Lord’ que vous auriez dû utiliser pour vous adresser à moi. »
De nouveaux murmures, plus approbateurs, cette fois-ci s’élèvent légèrement. Pourtant ils n’ont pas plus d’importance que les précédents. Avec un sourire plus doux, presque enfantin même, je lui offre une référence aussi satyrique que la sienne, bien que sans la moindre fausse note.
« - Malgré tout j’accepte de bonne grâce vos excuses, après tout vous n’êtes encore qu’une enfant. C’est aussi le rôle des adultes de rappeler les bases aux enfants et de leur faire la leçon quand cela s’avère nécessaire. Ainsi je vous prierai d’au moins avoir la décence de ne pas donne ostensiblement à vos invités l’impression qu’ils vous ennuient ou vous agacent. Ils sont venus pour vous voir, il est de votre devoir de leur faire passer une bonne soirée. Sur ce, veuillez m’excusez un instant, mais je vais reprendre un verre de cet excellent cru. »
Après un baisemain, je m’éloigne d’elle toujours souriant. Ce petit moment de jeu, agrémenté de ce silence et de sa tête déconfite était vraiment divertissant ! Je vais donc rester un peu plus longtemps ... après tout c’est un bal, autant en profiter.
Metuselah Shidara#99639#99639#99639#99639#99639#99639
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Mer 9 Jan 2019 - 0:55
Ah la la...
Depuis deux salles, Metuselah lisait tranquillement. Ce bal l'ennuyait à souhait, et dans les faits, il ne l'avait autorisé que pour autoriser sa petite fifille adorée à se lancer dans le monde des adultes.
Même si bon, sans se leurrer, il savait qu'elle était loin d'être prête.
Toutefois, apprendre de la bouche d'un serviteur la liste des invités l'avait fait ricaner. Alessio Di Altiero, vraiment ?
Bon, en soit, c'était sans nul doute le moins pire du tas. Bradley serait arrivé en lui collant deux claques pour calmer son égo, le Ryan et le Reizel l'aurait tout bonnement ignoré, la Ibranov l'aurait entraînée dans ses combines, et … ouai bon, le Manhaneim aurait sans nul doute été une meilleur option.
Certes.
Mais tout de même, un chef de famille dès son premier bal publique ? Sérieusement ?
C'est pour cela qu'il avait donné l'ordre d'être prévenu dès son arrivé, afin de pouvoir réagir.
Se doutant que le conflit ne serait pas direct, il avait patienté cinq minute tranquillement avant de finalement terminer son chapitre, déposer son ouvrage, et se lever pour se diriger vers la salle.
En rentrant, au beau milieu de la cohue, il nota que son entrée, non annoncé, fut des plus discrets. Et pour cause.
L aura des deux sang-pur suintaient jusqu'au mur, attirant l'attention de quasiment tout le monde.
Toutefois, son grincement de dent , si sa bouche avait été ouverte, aurait pu résonné encore plus fort. Toutefois, il ne coupa pas la discussion. Il était partiellement curieux de voir le résultat. Après tout, si il se manifestait maintenant, elle n'apprendrait rien.
…
…
…
ouai bon.
Elle manquait réellement d expérience. C'était un fait.
Sa mère avait vraiment une carence en diplomatie... ça se voyait à présent... Sa fille en avait hérité.
Malheureusement elle n'avait pas su détenir ses crocs aiguisées de Lilith Shidara...
En soupirant , Metuselah , a l'instant même ou son invité se sépara d'eux, claqua dans ses mains.
Une fois suffit. Résonnant dans toute la salle, coupant court à toute discussion, la voix du Chef de Famille s’élança, enjoué.
Fabuleux ! Je vois que ma fille et notre invité d'honneur ont déjà fait connaissance !? Je suppose que vous serez des plus disposés pour ouvrir la danse?après tout, il s'agit d'un bal en l'honneur de ma fille et de sa rentrée dans le monde des adultes !
Sieur Di Altiero, en tant qu' égal et invité, cet honneur vous revient bien évidemment !
Terminez donc ce Cheval Blanc 1961, bien sûr, je m'en voudrais de vous retirer le pain de la bouche.
Si les chaines vituels auraient eu un son, celles-ci auraient résonnées dans la salle avec un claquement sec.
A moins de l'offenser, ouvertement, Di Altiero et sa propre fille ne pouvait refuser cette invitation. L'ironie étant que il n'avait pas précisé de qui il était l'égal. Et soit il s'agissait de sa fille, auquel cas il était effectivement le seul digne de commencer sous peine d'insulter le sang, soit lui même, auquel cas sa fille elle-même était ferrée.
Un second claquement força le mouvement, musiciens se préparant et les yeux faisant de la place, isolant les deux jeunes gens.
Mais il n'en avait pas finit. Avec un air enjoué en apparence, Metuselah, presque fredonnant, se rendit auprès de sa fille et lui prit la main.
En passant, il lui murmura quelques mots. A l'antithèse de son air enjoué.
Ne te trompe plus jamais sur ton masque, ma fille. Tu n'es pas ta mère, et cet homme t'es supérieur en rang, ne t'en déplaise.
N'oublie jamais que les chefs de familles sont des égaux avec plus d'anciennetés que toi. Et que l'un d'entre eux pourrait devenir ton mari.
Je me moque de ce que tu penses d'eux, ni de la relation que tu veux avec. Mais en insultant ton éducation, c'est moi que l'on insulte.. ne l'oublie jamais. Nous avons des défauts, mais l'hospitalité est sacrée, ma fille.
Si tu veux des égaux un jour à tes côtés, commence dès maintenant. Ou enterre-toi à jamais. Est-ce clair ?
Puis, comme s'il ne s'était rien passé, il s'empara de sa main et se tourna vers Alessio, afin de l'y amener.
Bien évidemment, comme le voulais la tradition, il la lacha à quelques pas, avant de s'incliner devant le chef de famille, ayant calculé son temps pour qu'il ai put se rafraichir... ou le forcer à déposer son verre.
Monseigneur, si vous voulez bien vous donnez cette peine...
Cependant, quand il quitta la « piste », ce ne fut pas sans s'être glissé à coté de lui et s'être arrêté quelques secondes.
Je saurais me souvenir de qui est l'éducateur quand vos petites souris fauteront à nouveau... C'est noté...
Merci de l'autorisation. C'est très gentil à vous.
Enfin, je suppose que ce n'était qu'un coup de sang, n'est-ce pas ? Il n'y a nul rancoeur vu que vous avez pardonnez... n est-ce pas ?
Une faute ne reste qu'une erreur passable, n'est-ce pas ?
Une voix douce. Calme. Sereine.
Veloutée.
Un ronronnement de chat. Menaçant et plein de sous-entendus. Et si il était un minimum conscient, il devait avoir compris ce que cela signifiait.
Enfin, il n'insulterait pas son intelligence. Il serait bien indigne de son statut sinon.
Il fit quelques pas de plus, et se retournant avec la prestance d'un présentateur.
Allez ! Un chef et une héritière, dansant sous le même pas !
Symbole de paix et de fraternité ! Prouvez-moi donc, très cher Alessio, que les Di Altiero savent danser, et vous, ma fille, faites-lui le plaisir du charme et de l'élégance !
Il serait triste de se séparer sur une mauvaise note. Nous autres Shidara avons toujours une corde à notre arc, n'est-ce pas ma fille.
Toujours.
Un petit rire venant de la foule, alors que la musique débutait.
Le regard brillant, le sourire aux lèvres, le Shidara ne les quittaient pas du regard.
Et il devint clair que il n'avait pas spécialement envie d'intervenir à nouveau.
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Lun 4 Fév 2019 - 21:45
Contact physique imprévu. Ne pas réagir. Se retrouver de nouveau face à son invité. Un problème ? Ne surtout pas formuler à voix haute ce questionnement.
Un son. Plus que reconnaissable. Ne surtout pas hausser les sourcils. Une légère sensation de brûlure. La claque ou autre ? Non important. Bien réagir. Se toucher la joue, pas suffisant. Ouvrir la bouche avec une tête de poisson rouge perdu dans son bocal. Réussis. Réaction de l’adversaire ? Coup d’œil, oui, son égo semble combler. Il savoure. Mais que savoure-t-il ?
Elena se mit à retrouver la faculté de penser convenablement. Elle fronça les sourcils, elle était loin d’avoir mal. Elle regardait le petit numéro du chef de famille en gardant sur son visage, cette expression choquée. L’était-elle ? Pas le moins du monde. Par contre, elle était surprise de se rendre compte qu’Ayumi possédait des dons incroyables.
Elle lui avait, en effet, déjà infligée pire lors d’une dispute tout en étant beaucoup plus discrète. C’était même du grand art au fond. Aucune marque, aucun bruit, la douleur avait fusé dans tout son corps sans qu’elle ne puisse formuler un mot.
En comparaison, cette petite claque… lui avait permis de faire circuler le sang. Tout le monde connait l’importance de la bonne circulation après tout. Elle était déçue d’elle-même… Elle avait oublié le lord. Il avait bien réussi son coup verbalement. Au fond, il avait peut-être un peu de jugeote. Pas beaucoup tout de même pour se permettre de la corriger physiquement devant témoin. Mais cela ne lui posait aucun problème.
Il était simple d’humilier Elena. Elle le savait. Il suffisait de mentionner son âge. Voir, l’intensité de son pouvoir, encore mince. Mais, cela était loin de la toucher. Quelle était la pire des humiliations ? La sociétale, la honte vu par autrui ou celle vécu de l’intérieur. Car si, c’était celle de l’intérieur la plus meurtrière, tout allait très bien dans le petit cœur de la vampiresse capricieuse.
Elle aurait presque aimé un peu plus de « sang », ça aurait pu rajouter un peu de spectacle. Dur de se contenir de rire, de soupirer ou de lever les sourcils. Cependant, si elle devait garder son air de petite idiote sans cervelle, il valait mieux qu’elle ne dérape pas de la voie comme elle avait pu le faire quelques instants auparavant.
Elle avait levé les yeux au ciel beaucoup trop tôt mais, son comportement lui avait permis de retrouver le blason de l’enfant perdu dans le grand monde de la noblesse.
« - Malgré tout … […] »
Cet entrainement n’était pas vraiment une réussite. Elle sentait bien qu’elle avait fauté à certain moment. Elle allait devoir demander conseil, étudier et se reprendre en main. Mais pour cela, elle avait des siècles devant elle. Donc au fond, tout aller pour le mieux.
« […] mais je vais reprendre un verre de cet excellent cru. »
Sans un mot, Elena laissa sa main dans celle du chef de famille adverse. Au fond, n’avait-elle pas réussis son devoir d’hôte ? Regardez-le donc repartir fier et heureux de son coup. Sans son comportement, il n’aurait jamais pu obtenir pareil satisfaction. Oui décidément, on ne pouvait pas non plus la traiter de mauvaise hôtesse.
Un petit sourire tout innocent de l’extérieur naquit sur ses lèvres, il se mourut cependant très rapidement dès qu’elle entendit un claquement de main de mauvaise augure. Il était là. Avait-il vu la scène ? Le tout devenait subitement beaucoup moins drôle. En un instant, l’atmosphère avait évolué. On n’entendait plus rien. Aucun murmure – même si l’envie brûlait sûrement sur toutes les lèvres – aucun soupir, même les respirations s’étaient tuent.
« Fabuleux ! Je vois que ma fille et notre invité d'honneur ont déjà fait connaissance !? Je suppose que vous serez des plus disposés pour ouvrir la danse? Après tout, il s'agit d'un bal en l'honneur de ma fille et de sa rentrée dans le monde des adultes !
Sieur Di Altiero, en tant qu'égal et invité, cet honneur vous revient bien évidemment !
Terminez donc ce Cheval Blanc 1961, bien sûr, je m'en voudrais de vous retirer le pain de la bouche. »
C’était décidé… Ne pouvait-elle juste pas retourner dans ses appartements ? Si Di Altiero avait tenté, tant bien que mal, d’humilier et de dresser la jeune femme, il n’en était de rien face à l’aura de son chef de famille qui prenait à lui tout seul tout l’espace. Comment ne pas voir la différence ? Elle jeta un rapide coup d’œil vers le chef italien, la voyait-il lui ?
Elle ne le remerciait pas du tout pour ceci. Car là, elle la sentait la claque mentale. La bonne, la forte, l’autoritaire qui ne demandait aucune réponse et encore moins aucuns affronts. Vous savez, celle qui vous fait tomber par terre sur le coup ou tu ne te mets pas la main sur la joue de surprise mais, de douleur vive et pure.
Elle savait parfaitement qu’il n’aimait pas du tout la situation. Cependant, s’il était non loin, c’était qu’il avait prévu le coup. Ce n’était qu’une enfant dans la cour des grands, et l’intervention du chef de famille Shidara venait confirmer le tout. Elle était sûrement allée trop vite. Soit, elle apprendrait de cette erreur.
« Ne te trompe plus jamais sur ton masque, ma fille. Tu n'es pas ta mère, et cet homme t'es supérieur en rang, ne t'en déplaise.
N'oublie jamais que les chefs de familles sont des égaux avec plus d'anciennetés que toi. Et que l'un d'entre eux pourrait devenir ton mari.
Je me moque de ce que tu penses d'eux, ni de la relation que tu veux avec. Mais en insultant ton éducation, c'est moi que l'on insulte.. ne l'oublie jamais. Nous avons des défauts, mais l'hospitalité est sacrée, ma fille.
Si tu veux des égaux un jour à tes côtés, commence dès maintenant. Ou enterre-toi à jamais. Est-ce clair ? »
Comment cela pouvait-t-il ne pas l’être ? Elle ferma les yeux pour acquiescer. Elle ne pouvait qu’accepter de toute façon et surtout, ne plus la ramener. Elle apprendrait à travailler son « masque » et on ne lui reprendra plus. Elle prit une grande inspiration alors que son père l’emmenait vers son invité d’honneur, après une révérence de ce dernier et une petite démonstration de ces talents de présentateur, Elena posa l’une de ses mains sur l’épaule du chef de famille italienne et l’autre dans la main de ce dernier.
« […] Nous autres Shidara avons toujours une corde à notre arc, n'est-ce pas ma fille. Toujours. »
Elle n’écoutait qu’à moitié alors qu’il commençait tout juste à fouler le parquet de la salle de balle de la famille Shidara. Justement, en avait-elle des cordes à son arc ? Est-ce cela qu’elle avait oublié de préparer avant le grand jour ? Des plans de secours. Ou cela venait-il de sa transparence ? Pourtant, elle se savait pas trop mauvaise… pour son âge tout du moins.
Ironiquement, dans cette situation, elle ne pouvait que danser. Cela ne la gênait pas. Elle avait toujours apprécié les danses de salon. Même si la coutume voulait que les danseurs bougent corps et âmes ensemble, elle se savait parfaitement maîtresse d’elle-même en la matière pour se laisser porter. Le chef du clan Di Altiero savait danser que cela n’en déplaise. Au moins, il avait cela pour lui. C’était un bon début.
Il n’était pas rare qu’Elena se renferme dans un profond mutisme. C’était même très courant. Moins elle parlait, moins on lui parlait. Et souvent, cela lui allait fort bien. Ce n’était peut-être pas convenable. Surtout dans cette situation, elle n’en avait aucune idée. Au moins, elle dansait. Elle n’était pas forcément emballer, il en était certain, et il était également de même pour Di Altiero. Cependant, il fallait mieux qu’elle tourne sur ce parquet avec un petit sourire, plutôt qu’elle n’ouvre la bouche de nouveau. Elle devait réfléchir et mettre au clair ses erreurs. Plus elle en saurait, plus elle pourrait régler cet insupportable moment et éviter que cela ne se reproduise de nouveau.
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Lun 4 Mar 2019 - 0:45
Dans la famille Shidara, après la fille, je demande le père. Parfait, pourquoi diable suis-je venu à ce bal ? Ce n’est même pas son claquement de main qui m’a alerté, ni même son aura quasiment imperceptible compte-tenu de celle de sa fille et de la mienne. Non c’est cette petite voix intérieure, celle qui a tendance à ne se manifester que lorsqu’il y a un souci. Vittoria me soutient que c’est juste de l’instinct. Enfin si c’était réellement cela ... il ne m’aurait pas laisser venir dans cet endroit, même pour un bal supposé inoffensif.
C’est donc, sans surprise que j’écoute ses paroles, pleines d’ironie à peine dissimulée. Son sous-entendu sur le fait d’ouvrir le bal, ne m’enchante guère. Il me dit égal à sa fille ? J’ignorai qu’Arhen n’était plus son héritier. Elle n’est pas mon égale, mais je n’ai vraiment pas envie de croiser le fer avec lui. Qu’il pense ce qu’il souhaite, bien qu’il ait le même poste que moi, que je le sache dangereux au possible, il est usant comme vampire. Rien de plus. L’idée de devoir danser avec sa fille au bras m’ennuis d’avance, même si je ne doute point de son éducation dans le domaine. Quant à sa, soi-disant, entrée dans le monde des adultes ... Je vais seulement penser que c’est encore une enfant, voulant jouer à l’adulte.
Finir mon verre ? Même cette idée ne me tente pas. Mais ai-je seulement le temps, et plus important le choix, de le faire ? Visiblement non pour les deux. Puisque mon homologue enclenche déjà les hostilités en ordonnant d’un claquement de main, sec et rapide, aux musiciens de se préparer. Le reste des invités, s’écartant pour laisser la place de danser, nous nous retrouvons donc tous trois au milieu d’un cercle d’yeux attentifs. Je n’aime pas danser, je haïs danser et ce quel que soit la danse concernée. Cependant de par mon rang, et mon poste, j’ai dû apprendre à le faire, jusqu’à être un bon danseur, excellent selon les dire de Vittoria. C’est bien par curiosité, et uniquement par cela, que je suis ici ce soir. Ma curiosité finira par me perdre un jour.
Lorsqu’il prend la main de sa fille, je le soupçonne de lui toucher deux mots dans la foulée. Après tout s’est parée d’une pâleur toute nouvelle qu’elle s’approche de moi en compagnie de son père. Ce vieux de la vieille semble lui faire presque peur je crois bien. Dire que ma petite voix me hurle qu’il me parlera avant de s’en aller ... et que je suis on ne peut plus en accord avec elle sur ce point.
Une fois proche, il laisse quelques pas nous séparer sa fille et moi lui laissant le temps de faire une révérence. Ainsi reculer n’est plus possible et je dépose mon verre, à présent vide, sur le plateau d’un serviteur passant par ici. Sa formule de politesse me laisse de marbre, et c’est uniquement par réflexe et habitude, que je prends la main de sa fille dans la mienne. Avant de s’éclipser, comme je m’y attendais, il s’adresse à moi. Je ne sais quoi en penser, ou plutôt j’oscille entre la lassitude, l’incompréhension de ses phrases et l’ennuie.
Qu’attend-il concrètement ? Une bénédiction ? Un regard noir ? Un sursaut d’orgueil comme ne tolérant aucune menace venant de lui ? Cet homme me fatigue dans les faits ... je ne peux nier qu’il est maître dans l’art de la dissimulation et des palabres. Ni même qu’il inspire des sentiments extrêmement divergeant au sein de notre vaste communauté. Mais présentement ... il ne m’inspire rien de plus qu’un léger intérêt concernant mes soi-disant « petites souris ». Me suppose-t-il omniscient ? Découvrir de quoi il retourne occupera largement plus mon esprit, de cette misérable danse programmée en compagnie de sa « fifille adorée ».
Je me contente donc d’un léger, très léger, mouvement de tête pour lui signifier que je comprends. Ainsi il va me lâcher un peu, et retourner dans le trou dont il est venu, à savoir une autre pièce de son manoir. Sauf que, comme de bien entendu, avant il utilise sa théâtralité si particulière pour déclencher la danse avec des formules de politesses qui sont tout bonnement usantes. Déjà parce qu’il sait, pour m’avoir déjà vu danser, que je sais le faire et je ne doute pas que sa fille le sache aussi.
Alors que j’engage la danse avec ce bébé vampire, je croise le regard du père une dernière fois. Il est évident qu’il ne désire pas réintervenir le moins du monde. Parfait, je n’ai pas l’intention de m’attarder plus que de raison ici. Je ne supporte pas cette gamine, qui n’a de respect que pour elle-même.
Cette danse a au moins le mérite d’apaiser les esprits, si je puis dire. La gamine suit le mouvement et ne pipe mot. J’émets l’hypothèse qu’elle réfléchit à ce que son paternel a pu lui dire comme remontrance en son fort intérieur, tout en affichant un sourire de façade pour donner le change. Comme lui en vouloir ? Mon propre sourire est faux et sonne creux, enfin pour ceux qui me connaîtraient réellement. Donc personne dans cette assemblée.
Nous tournons donc sur cette piste de danse, au milieu de vautour avide du spectacle dont le pire de tous est il signore Shidara. La musique n’est pas désagréable, mais pas tellement motivante non plus, elle me semble plate mais je pense que c’est surtout mon manque d’entrain qui implique ce ressentis. Heureusement pour moi, rapidement d’autres couples se joignent à nous sur la piste, tournant au rythme des coups d’archets et des notes volatiles.
Quel ennuie ce bal.
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Mer 17 Avr 2019 - 11:54
D’un pas mesuré, légé et calculé, Elena tourne aux bras du vampire sur la piste de danse. Elle avait toujours dansé par automatisme et éducation, elle ne se souvient d’aucune danse effrénée et instinctive. Souvent, dans ses romans comme dans les films, Elena avait déjà remarqué que les humains ne voyaient pas la danse comme une marque d’éducation, ils avaient d’avantage l’habitude de sauter de partout – en petite culotte, écouteur et téléphone en micro ou en soirée dans des boîtes de nuit nuisible à la santé de leurs oreilles – pour se défouler plutôt que pour exprimer leur appartenance à une famille importante.
Cela semblait beaucoup plus intéressant que le petit numéro qu’Alessio Di Altiero et elle exécutaient devant cette petite assemblée.
Elle n’avait pas aimé que son paternel intervienne, comme si elle était encore une enfant en couche culotte qu’il faut relever à chaque petite chute. Elle n’avait pas craint la claque, ni même la honte qu’elle aurait engendré dans son esprit – puisqu’elle n’en avait reçu aucune de honte, bien au contraire – cependant, voir intervenir Metuselah Shidara en personne. C’était humiliant. C’était agaçant. C’était de trop. Et cela n’avait aidé personne : même Di Altiero semblait ennuyé par la situation.
Ce bal était un joli fiasco. On ne se souviendrait que d’une chose : Elena ; la jolie capricieuse remise à sa place par son gentil papounet. Parfait. C’était totalement ce qu’elle avait eu en tête en envoyant toutes ses invitations, bien évidemment.
Elle ferme les yeux tout en laissant le chef des Di Altiero mener la danse. Il savait très bien le faire, elle n’avait donc pas vraiment besoin de réfléchir, elle devait juste se laisser porter. Elle devait calmer son esprit en ébullition, remettre en place les idées qu’elle avait en tête pour ordonner et clarifier la situation. Elle ne pouvait pas se laisser aller à l’impulsivité.
Fermer les yeux, s’abandonner à une danse, lui permettrait de mettre son corps sur pause, de calmer les battements de son cœur pour se concentrer sur son subconscient.
A quoi c’était-elle attendu en organisant ce bal ? En soit, elle n’avait même pas établis un plan d’action. Elle voulait juste vivre son premier bal au feeling. C’était probablement une mauvaise idée mais, de toute façon, quoi qu’elle fasse comment pourrait-elle être à la même hauteur que les autres ? Comment se placer sur une place d’égalité au côté de ses frères ? C’était presque impossible, c’était comme si faire des erreurs et agir sous l’impulsivité était la seule chose qu’on pourrait bien attendre d’elle.
Elle ne savait même pas ce qu’elle souhaitait accomplir dans sa longue vie, ni même comment se rendre utile dans sa famille qui était déjà au sommet de sa gloire bien avant sa naissance.
Chacun apportait sa pierre à l’édifice, sauf elle.
Elle aimait sa solitude, elle ne pouvait le nier. La tranquillité était source de bien être pour la jeune femme qui appréciait très peu de compagnie. Son éducation la poussait de temps à autres à faire des efforts, mais c’était souvent le strict nécessaire. Sa froideur et son manque d’attention aux autres lui valait cette image de jeune adolescente imbue d’elle-même. Ce n’était probablement pas faux. Elle se sentait constamment lasse de tout, comment pouvait-on lui en vouloir de ne pas avoir de sourire alors que rien ne l’aidait à le faire naturellement ?
Il lui arrivait de sourire, voir même d’être agréable, c’était rare – il fallait bien l’admettre – mais, cela arrivait. On lui reprochait donc, en réalité, son authenticité.
Tout en suivant une nouvelle courbe dans la danse, Elena hausse les épaules. Soit. Elle devait donc travailler son masque – comme son père venait si gentiment de lui faire remarquer. Mais quel masque attendait-on d’elle ?
La danse allait toucher à son terme et les pensées de la jeune femme étaient loin d’être totalement remis en ordre.
Elle soupira instinctivement. Que devait-elle donc améliorer pour comprendre le jeu du monde vampirique ? Quelle pierre pourrait-elle bien apporté à l’édifice familial ?
« Il faut sûrement mentir mieux. »
Elle murmura ses mots à elle-même, profondément prises par le flot de réflexion qui la transportait. Elle releva les yeux sur son hôte, méditative.
« Est-ce cela que vous faites, vous ? Mentir pour respecter les convenances en mettant de côté tout ce que vous pouvez ressentir ? Sauf la colère, vu la gifle, on peut donc exprimer ça, sa colère ? Mais le reste ? »
Elle fronça les sourcils.
« On joue une comédie, en fait ou une tragédie grecque, on va dire que ça va dépendre de la fin ou non de la famille. Et moi dans tout cela ? Je dois regarder au loin ou montrer un intérêt pour être acceptable ? »
Elena ne mentait jamais. Elle détournait la vérité ou, il pouvait lui arriver de faire de l’ironie. Mais sinon, elle disait toujours et montrait également constamment ce qu’elle pensait ou ressentait. Elle trouvait cela presque… beaucoup plus loyale que de se cacher derrière un sourire.
Metuselah passait son temps, au fond, à animer une pièce de théâtre imaginaire. Il suffisait de voir son intervention, pleine de bonne humeur feinte, de théâtralité bien calculé et de sourire meurtrier.
« Faut-il que je sourisse, Di Altiero-Sama pour me présenter dans la cour des grands ? Et si ce n’est pas moi, si je m’ennuie, si je suis lasse de jouer la comédie, que dois-je faire ? Le cacher derrière un nouveau sourire. C’est si triste, si ennuyant, si lasse… » Elle fit une pause en soupirant. « Qu’avez-vous décidé de faire de votre côté ? Car je suis perdue. »
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