Eiko Tsukishima
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Eiko Tsukishima#99170#99170#99170#99170#99170#99170
Sorcier Sang-pur - Spécialiste
Race : Sorcière Sang Pur
Avatar : Yennefer de Vengerberg (The Witcher 3 )
Date d'inscription : 29/10/2018
Nombre de messages : 32
Emploi/loisirs : Détective Privé
Yens : 35
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Lun 29 Oct 2018 - 19:07
Eiko Tsukishima
« Si l'on veut parvenir à ses fins, il faut savoir faire des sacrifices »
feat Yennefer de Vengerberg (The Witcher 3 ) | Fiche d'identité
|
Physique
« La beauté pure et dure »
La ressemblance entre elle et son frère est assez frappante, l’on pouvait même les confondres lorsqu’ils étaient encore enfant. Le temps fit son oeuvre, Eiko est alors devenue une magnifique jeune femme. Un minoi digne de son sang, pur, qui attise bien trop d’attention comme la jalousie ou l’envie. Elle est comme intemporelle en adéquation avec sa magie de prédilection.
Ses prunelles - prunes brune - tachées d’éclats d’or rappellent le doré de celles de son cadet mais dégagent une immense froideur. Très peu peuvent prétendre y avoir vu autre chose d’ailleurs. Sa longue crinière de jais dévoile un visage sans âge. Lorsqu’elle daigne sourire, de légères rides marquent ses pommettes saillantes et le coin de ses lèvres pulpeuses. L’on retient de son teint pâle un certain contraste avec ses boucles noires. La beauté d’Eiko est glaciale bien trop souvent soulignée par une ombre, n’offrant alors aucune chaleur à ceux qui pourrait s’y perdre en l’observant. Il existe pourtant des simple d’esprits se surestimant qui osent l’aborder. Un simple regard suffit à calmer leurs ardeurs. Cependant, il se peut qu’à l’inverse, ses iris vous envoûtent si tel est son souhait.
Sa silhouette est des plus flatteuses, en sablier, la taille étroite, les jambes fines ni trop courtes ni trop longues, des formes voluptueuse, un corps musclé tout en finesse digne de Vénus. De par le style des Tsukishima, Eiko n’a pas eu d’autres choix que d’apprendre à mettre ses atouts en valeurs. Elle se doit de toujours paraître parfaite. Des rumeurs prétendent même qu’elle utilise ses illusions pour se parfaire, en tout temps. C’est évidemment faux. Elle sait jouer avec l’art de la mode et les tendances même si, elle a une préférence pour marier le noir et le blanc. Elle porte souvent un long coat noir, donnant l’illusion d’une bien longue chevelure, lorsqu’elle travaille. De par son maintien et le sérieux qu’elle dégage dans sa posture et sa démarche, il lui est aisé d’imposer le respect autour d’elle, surtout dans le cadre de son travail.
Elle a un tatouage sur le poignet gauche, représentant un pentacle dans une lune de ténèbres. L’astre lunaire représentant symboliquement son frère adoré. Il est cependant caché lorsqu’elle est en public puisqu’elle porte des gants afin de contrôler son pouvoir de télépathie.
Ses prunelles - prunes brune - tachées d’éclats d’or rappellent le doré de celles de son cadet mais dégagent une immense froideur. Très peu peuvent prétendre y avoir vu autre chose d’ailleurs. Sa longue crinière de jais dévoile un visage sans âge. Lorsqu’elle daigne sourire, de légères rides marquent ses pommettes saillantes et le coin de ses lèvres pulpeuses. L’on retient de son teint pâle un certain contraste avec ses boucles noires. La beauté d’Eiko est glaciale bien trop souvent soulignée par une ombre, n’offrant alors aucune chaleur à ceux qui pourrait s’y perdre en l’observant. Il existe pourtant des simple d’esprits se surestimant qui osent l’aborder. Un simple regard suffit à calmer leurs ardeurs. Cependant, il se peut qu’à l’inverse, ses iris vous envoûtent si tel est son souhait.
Sa silhouette est des plus flatteuses, en sablier, la taille étroite, les jambes fines ni trop courtes ni trop longues, des formes voluptueuse, un corps musclé tout en finesse digne de Vénus. De par le style des Tsukishima, Eiko n’a pas eu d’autres choix que d’apprendre à mettre ses atouts en valeurs. Elle se doit de toujours paraître parfaite. Des rumeurs prétendent même qu’elle utilise ses illusions pour se parfaire, en tout temps. C’est évidemment faux. Elle sait jouer avec l’art de la mode et les tendances même si, elle a une préférence pour marier le noir et le blanc. Elle porte souvent un long coat noir, donnant l’illusion d’une bien longue chevelure, lorsqu’elle travaille. De par son maintien et le sérieux qu’elle dégage dans sa posture et sa démarche, il lui est aisé d’imposer le respect autour d’elle, surtout dans le cadre de son travail.
Elle a un tatouage sur le poignet gauche, représentant un pentacle dans une lune de ténèbres. L’astre lunaire représentant symboliquement son frère adoré. Il est cependant caché lorsqu’elle est en public puisqu’elle porte des gants afin de contrôler son pouvoir de télépathie.
Caractère
« Le succès ne s'imite pas, il se crée »
Depuis l’enfance, ses parents se sont donnés le soin de lui inculquer la meilleure des éducations. La plus parfaite. Ainsi, Eiko excelle dans tout ce qu’elle entreprend. Non pas parce que le succès lui est acquis, mais parce qu’elle acte pour atteindre son but, quoiqu’il lui en coûte. Elle ne recule devant rien et est prête à tout sacrifier s’il le faut. C’est d’ailleurs ce qu’elle fit lorsqu’elle dénonça l’humaine de son frère. Elle ne partage jamais ses avis ou ses idées lorsqu’ils entrent en contradictions avec “ce qu’un Tsukishima doit penser”. Même si le lourd fardeau de l’héritage n’est plus le sien depuis l’arrivée de Shinji, elle a quand même dû subir toute sa vie la pression d’être une sang pur. Malgré les représailles, elle a toujours protégé Shinji et fait en sorte de le soulager du poid de l’immense privilège qui l’incombe d’être l'héritier mâle de la famille.
Elle n’est pas expressive et garde enfouie en elle toutes ses émotions au combien puissent-elle être fortes. Shinji est l’un des rares qui puisse la voir au naturelle, telle qu’elle est quand celle-ci se retrouve seule avec lui. En temps normal, Eiko est très loin d’être chaleureuse ou bien même souriante. Elle porte constamment un masque glacial, lui donnant même un air hautain. Oui, c’est une sorcière de sang pur et elle en est très fière et nul ne mérite de lire autre chose que cela en elle. C’est son armure. Elle protège cette partie d’elle qui désire seulement rendre ses parents fiers, se soucie du bien être de son frère et de ce qu’il pense d’elle. Elle endosse alors le rôle de bouclier, s’obligeant à être parfaite pour l’image des Tsukishima. Au risque de faire souffrir Shinji.
Cela ne l’empêche pas de vivre comme elle l’entend. C’est une femme gourmande des plaisirs de la vie. Elle aime les bons vins, les bons repas, la musique, la culture, l’art (jusqu’à un certain point) et les hommes. Bien que ces derniers sont bien moins glorifiés que le reste dans l'ordre de ses priorités. C’est une amante redoutable, sans attache, qui file avant le petit jour sans laisser une trace. Elle n’aime guère se sociabiliser c’est vrai, avec n’importe quelle race d’ailleurs. Sorciers, vampires, lycans, humains... Créer des liens, c’est tout simplement avoir plus de faiblesses et bien entendu, Eiko est tout sauf faible.
Elle est même impitoyable dans ses relations. Trop exigeante, elle n’a jamais désiré s’entourer ni s’attacher à qui que ce soit. Elle fait souvent face aux réflexions récurrentes de ses clients qui la surnomment la Reine de Glaces. Elle aime ce titre, elle s’affaire même à l’entretenir. Être ainsi considérée, à la fois admirée et crainte est la plus belle flatterie que l’on puisse lui faire. Elle ne le rendra en aucune façon cependant, ou bien peut-être en vous considérant un minimum à son tour. Elle est là pour son efficacité et les sentiments ou autres distractions ne sont pas admissent.
En plein action, elle parvient à s’extraire du monde qui l’entoure pour ne ressentir que le temps. Le présent, le passé. Ses pouvoirs sont ses secrets et pour rien au monde elle ne le partagerait avec ces petits humains. Obligée de collaborer avec eux dans ses enquêtes, elle se fait un malin plaisir à les mettre mal à l’aise par son comportement souvent qualifié d’étrange. Elle ne s’est jamais trompée. Pas une seule fois. Et la perfection fait peur au genre humain. Certains inspecteurs la suspectent même parfois. Il faut dire qu’après une simple visite des scènes de crimes, la détective est capable de conter ce qui s’y est passé, à n'importe quel moment. Elle a hérité de plusieurs surnoms que personne n’ose utiliser devant elle comme à son grand plaisir, Sherlock. C’est le seul et unique flatteur, quant aux autres, elle les a déjà oublié. Un jour peut-être leur dira-t-elle à quel point ils étaient à côté de la plaque mais en attendant, c'est amusant de les voir la détailler du regard pour la voir exceller.
Mais d’où lui vient ce mépris pour les humains me direz-vous? Outre le fait que ce sont juste des humains et qu’ils ont traqué les sorciers jusqu’à les réduire à l’état de mythes, de contes pour enfants… il faudra attendre de lire son histoire.
Histoire
« Impossible de revenir en arrière.»
Eiko sortis de son bureau après avoir bouclé son dernier rapport d’enquête. Élégamment apprêtée comme toujours, la sorcière se dirigea vers la cuisine lorsqu’elle sentit une présence dans son immense appartement. Un léger rictus naquit sur ses lèvres avant de disparaître aussi vite qu’il n’était apparu. Fujibayashi-san. Le Secret était bien la seule à avoir le culot d’entrer aussi impunément chez elle. Sans même adresser une oeillade sur son indésirable invitée, la détective s’offrit un verre de Saint Julien. Il était inutile d’en proposer à son mentor, cette dernière avait déjà trouvé la bouteille de vodka.
Ce n’était pas un mensonge, ni la vérité d’ailleurs. Eiko n’appréciait tout simplement pas d’être ainsi dérangée, même par celle avec qui elle avait partagé sa carrière de sentinelle à ses débuts dans l’Enclave.
C’était inutile en effet. Elle s’installa près de la neurochirurgienne sur son sofa couleur crème et s’alluma une cigarette. Une fois encore, elle n’eut pas la courtoisie de lui en proposer une. Après tout, elle n’était pas la bienvenue, sa présence à l'improviste n’était pas aussi anodine qu’il n’y paraît et la détective le savait. La russe bien installée sortie la sienne avec sa grâce et profita de la flamme pour l’allumer.
La Tsukishima estima qu’elle avait été assez aimable pour laisser tomber les usages et la bienséance. Elle considéra enfin la russe d’un coup d’oeil, le verre aux lèvres et posa la question dont elle connaissait déjà la réponse.
La réaction du Secret fût immédiate, elle bu son verre d’une traite. Eiko esquissa intérieurement un sourire, elle était si prévisible, tout comme le regard qu’elle lui lança. La sorcière ne montra aucun signe d’excuse ou de remords.
Là, voici l’excuse pour avoir laisser une petite humaine lui glisser entre les doigts. Elle n’avait sans doute pas tort, en toute amitié, Eiko aurait dû lui confier ce secret, mais elle ne l’avait pas fait pour la simple est bonne raison qu’un secret s'étouffe plus rapidement lorsqu’il manque d’air, quand personne ne peut attiser les braises.
Il y a quelques années, Eiko s’était rendue redevable auprès du Secret en se servant de leur relation passées chez les sentinelles afin d’obtenir une faveur. Devoir plier l’échine était uniquement supportable parce qu’il était question de son frère, et parce qu’elle savait qu’Irina était digne de sa confiance, jusqu’à un certain point. Le médecin le confirmait d’ailleurs, si elle s’était tue après avoir découvert que Shinji avait participé au duel, ce n’était que pour une raison tout simple. Les sentiments. L’affection. L’amitié. Des faiblesses qu’Eiko n’avait aucun scrupule à exploiter. C’était d’ailleurs des armes bien efficaces.
Sans ciller, d’une caresse du pouce, elle gomma la fêlure du cristal. Il n’était pas nécessaire de s’emporter pour si peu après tout. D’humeur joueuse cependant, elle mena sa partenaire d’antan sur une piste glissante. Pour seulement tester ses réactions peut-être et sa franchise sans doute.
Eiko ne pouvait mettre le talent du Secret en doute, c’était bien là l’une des seules certitudes qui l’avait poussée à solliciter son aide. Irina était la meilleure dans son domaine même si l’échec n’était pas proscrit pour les meilleurs. Et puis, appeler cela un échec était un peu exagéré, il n’y avait pas mort d’homme. Pas encore. Eiko voyait cela comme le commencement d’une nouvelle partie. Elle s’était retrouvée face au même dilemme alors que son petit frère avait été plongé dans le coma après le duel contre l’un des membres de leur famille rivale. Sakamaki Natsuo. Ce petit moins que rien. L’aînée des Tsukishima s’était assurée qu’il ne dévoile jamais qui était son adversaire. Elle était déjà très puissante à l’époque, peu de temps après sa sortie de l’académie. La sentinelle à l’époque avait tout simplement illustré sa menace et s’était assurée qu’elle reste à jamais dans l’esprit de Sakamaki.
Appuyer là où ça fait mal. Une technique des plus cruelles qu’elle maîtrisait à merveille. La réponse glaciale d’Irina résonna dans le salon.
Eiko frémit, non le meurtre n’était pas une option. L’idée lui avait frôlé l’esprit mais elle n’était pas sans coeur, malgré les apparences, ni une meurtrière. Elle était payé pour faire enfermer ces gens-là, pas pour être comme eux. Son cadet vivait en sursis depuis le départ de sa belle, la savoir morte l’aurait anéanti. Alors qu’elle rétorquais la proposition de sa supérieur, la sorcière récupéra la bouteille de vodka et remplis le verre de la russe, elle goûta la liqueur et grimaça.
Face à l’ironie de la situation, la jeune femme empoisonna une nouvelle fois ses poumons et lâcha un lourd soupir.
Shinji n’était pas elle, il avait un coeur chaud, battant à s’en rompre sous l’air stoïque qu’elle lui avait transmis. A l’époque l’éloigner de l’humaine était à son sens la seule chose à faire pour lui éviter le pire, pourtant elle n’avait jamais eu en effet le courage d’en finir complètement. Faire disparaître l’humaine une bonne fois pour toute aurait été bien plus simple. Mais non. La jeune fille était… une carte qu’elle avait gardé dans sa main et c’est par mégarde qu’elle l’avait posé sur la table. Elle n’était pas contre pour assumer les conséquences de ses actes. Bien au contraire, cela donnait du piment au jeu. Que Shinji en paye le prix était son seul regret.
Sans délai, Eiko éclata de rire face à l’absurdité de cette remarque. C’était bien pour éviter cela qu’elle avait manigancé toute cette histoire. Shinji se verrait surement déchu de tous privilège de leur famille si leurs parents avaient vent de l’affaire.
C’était bien le but depuis le début. Elle n’avait pas jeté son frère adoré dans les griffes du Secret pour rien. Visiblement, il était temps de payer sa dette. Vendre son âme au diable avait un coût et pour l’instant, elle n’avait rien payé. N’est-ce pas pour cela que tout partait à volo?
Les deux femmes se turent un instant, sirotant leur boisson et fumant leur cigarette en silence. L’aveu d’Irina sur l’amour de ses enfants ébranla quelque peu l’enquêtrice. Elle utilisa l’humour pour chasser son malaise.
Décidément, Mirage n’avait guère perdu de son talent pour bouleverser sa cadette. D’ordinaire, cette dernière aurait éclipsé le sujet avec une pirouette mais ce soir, elle n’y arriva pas. Elle s’alluma même une seconde cigarette après avoir écrasé la première dans le cendrier.
La Reine des Glaces avait elle aussi un lourd secret. Tout comme son frère, elle était en amour avec… un humain durant ses années dernières à l’académie mais elle avait été bien plus vigilante et personne n’avait découvert cette idylle. Même lorsqu’elle était au service de l’enclave pour le précédent Secret, elle n’avait jamais laissé la moindre trace. Pourquoi s’arrange-t-elle pour séparer Shinji d’Alyssa me direz-vous? Pour la simple est bonne raison que les humains sont faibles et que la mort les fauchent en une seule et unique seconde.
Et elle le savait mais malgré cela, malgré tous les signes, elle avait été assez faible pour se laisser prendre. Sa romance interdite avec Tomohiro était un jeu, pour l’un comme pour l’autre, rien n’était sérieux, mais le temps passa et les choses se compliquèrent. Les sentiments prirent le dessus, sans qu’ils ne s’en rendent compte. Faire semblant de ne pas aimer la personne que l’on aime fini par nous détruire. Eiko était restée sur ses positions, il lui était interdit d’éprouver de l’amour pour cet humain et pourtant, jamais elle n’avait eu le courage de le quitter et de passer à autre chose. Tomohiro, lui n’était pas aussi fort. Aux premières impressions, il donnait l’impression d’être stable, il étudiait pour devenir avocat, il semblait avoir l’avenir devant lui mais la froideur de sa douce était de plus en plus lourde à porter. Une violente dispute les rapprocha, brisant la glace. Il avait promis… Il avait promis que tout irait bien, qu’il ne dévoilera jamais son secret, qu’ils trouveraient une solution pour vivre leur histoire et protéger l’enfant qu’elle portait. Émotionnellement et physiquement, jouer cette mascarade l’épuissait. Tenir jour après jour une illusion sur sa silhouette était tout simplement néfaste, mais l’optimiste de Tomohiro lui donner l’envie d’y croire. Garder cette grossesse secrète, à ses parents, à Shinji était insupportable mais elle n’avait pas le choix. C’était là les conséquences de ses sentiments.
Et pour la punir de ses mensonges, le destin lui arracha le coeur puis l’âme sans aucune pitié. Un beau matin d’été, alors qu’il sortait du tribunal, Tomohiro se fit tout simplement assassiné par un client et Eiko n’avait rien pu faire, assise devant le journal télévisé dans la demeure Tsukishima, sa mère assise à ses côtés. Stoïque, la sorcière avait quitté la pièce et la maison sans dire un mot. Sans vraiment savoir comment, elle s’était rendue au tribunal. L’affaire sur laquelle travaillé Tomohiro avait été grandement médiatisée, c’était pourtant qu’une bête histoire d’héritages lui avait-il dit… Le coupable s’était donné la mort après avoir commis son crime. Lâche… Eiko n’aurait pas sa vengeance. Pire encore, alors qu’elle entamait la moitié de sa grossesse, elle perdit l’enfant. Seule dans son mutisme, la sorcière ne pleura pas une seule fois, elle n’avait pas le droit de soulager sa peine, elle ne pouvait faire le deuil, ni de cet homme qui l’avait poussé à l’aimer pour se faire simplement tuer, ni pour ce petit garçon qui ne serait jamais le sien. Malgré la douleur abrutissante, son pragmatisme la guider dans cette épreuve. Plus jamais elle ne laisserait la vie se jouer d’elle, plus jamais elle ne laisserait son coeur à nu.
Pourtant, Shinji se voyait récolter ses marques d’affections et ses attentions et sa surveillance. On l’avait peut-être déchue de tout autre rôle, elle n’en restait pas moins la fille Tsukishima et une soeur. Elle se consacrait donc uniquement à cela, chassant toute distraction. Perdue dans ce douloureux et lointain souvenir, Eiko n’avait jamais laissé tomber son masque. Après tout, c’était de l’histoire ancienne. Le passé n’étant plus. Sans doute étais-ce pour cela qu’Irina ne remarqua pas le chagrin caché dans ses yeux prunes.
Non, Eiko n’avait rien oublié de tout cela. Apprendre de cette femme de l’Est avait été une chance pour elle. En revanche, elle ne l’admetterait jamais et Irina le savait parfaitement. Elle ignorait bien des choses sur la jeune femme mais elle savait lire en elle et c’était quelque chose qu’Eiko laissait passer. Après tout, elle aimait en jouer. Elle se pencha alors vers la sorcière à la chevelure d’or et la toisa sans vergogne, un léger rictus au coin des lèvres.
La japonaise tira un prospectuse de sa table basse, l’air faussement surpris par les intentions de sa compagne alors qu’elle fumait encore sa cigarette. Il y avait toujours eu ce dynamisme entre elles deux. Même si Eiko n’avait jamais été attiré par les femmes, Irina était une exception. Jamais elle n’avait laissé les choses évoluées, bien que l’envie était bien présente mais c’était un choix. Irina n’était pas une personne qu’elle était prête à sacrifier pour une expérience sexuelle, aussi prometteuse puisse-t-elle être. Cela n’empêcha pas la native de Russie de lui faire les yeux doux et de ronronner.
L’une comme l’autre s’amusait de cette moquerie. Pour ainsi dire, Eiko, assise lascivement désormais, fit mine de se nettoyer la lèvre inférieur du bout de l’index avant de le lécher.
Le choc du cristal fit écho, les sorcières trinquèrent en s’échangeant un dernier brûlant regard. Non, Irina ne l’emporterait pas cette fois. Sans doute est-ce pour cela qu’elle aimait tant jouer cette comédie avec son ancienne subordonnée.
Ce n'était pas la peste qui s'était abattue sur Nakanoto, c'était bien pire.
Eiko ▬ Ne t’ai-je pas dit Vendredi? Que fais-tu ici?
Irina ▬ Vendredi ou ce soir, quelle importance tant que nous buvons un verre ensemble? demanda-elle le ton suave, confortablement installée.
Eiko ▬ Je suis sur une affaire, je n'ai pas de temps pour toi maintenant.
Ce n’était pas un mensonge, ni la vérité d’ailleurs. Eiko n’appréciait tout simplement pas d’être ainsi dérangée, même par celle avec qui elle avait partagé sa carrière de sentinelle à ses débuts dans l’Enclave.
Irina ▬ Voyons très chère... tu sais bien que déjà à l'époque tu ne parvenais pas à me duper, cela n'a guère changé. Annonça-t-elle l’air incrédule alors qu’Eiko débarrassait la boutique d’alcool.
Eiko ▬ Visiblement. Et bien évidemment, nous n'allons pas boire qu'un seul verre. Je me trompe, très chère?
Irina ▬ Je suis russe, ai-je vraiment besoin de confirmer ?
C’était inutile en effet. Elle s’installa près de la neurochirurgienne sur son sofa couleur crème et s’alluma une cigarette. Une fois encore, elle n’eut pas la courtoisie de lui en proposer une. Après tout, elle n’était pas la bienvenue, sa présence à l'improviste n’était pas aussi anodine qu’il n’y paraît et la détective le savait. La russe bien installée sortie la sienne avec sa grâce et profita de la flamme pour l’allumer.
Eiko ▬ Allons droit au but, veux-tu? Comment va Shinji?
Irina ▬ Il va bien, je l'ai déféré en aide sur l'enquête sur les lycan sous demande de la Sagesse. Il est donc très occupé depuis Halloween dernier.
Eiko ▬ Les lycans. J'ai eu une enquête intéressante dernièrement. Ces choses en étaient cause, il m'est compliqué de mettre toute cette histoire de côté. Il serait temps d'arranger cela avant que d'autres ne s’emmêlent.
Irina ▬ Je vois, c'est une histoire compliquée pour tout le monde on dirait.
La Tsukishima estima qu’elle avait été assez aimable pour laisser tomber les usages et la bienséance. Elle considéra enfin la russe d’un coup d’oeil, le verre aux lèvres et posa la question dont elle connaissait déjà la réponse.
Eiko ▬ Et l’humaine?
La réaction du Secret fût immédiate, elle bu son verre d’une traite. Eiko esquissa intérieurement un sourire, elle était si prévisible, tout comme le regard qu’elle lui lança. La sorcière ne montra aucun signe d’excuse ou de remords.
Irina ▬ Et bien jouons carte sur table veux -tu ? Si tu m'avais dit dès le début que Shinji était impliqué, j'aurais fait les choses différemment.
Là, voici l’excuse pour avoir laisser une petite humaine lui glisser entre les doigts. Elle n’avait sans doute pas tort, en toute amitié, Eiko aurait dû lui confier ce secret, mais elle ne l’avait pas fait pour la simple est bonne raison qu’un secret s'étouffe plus rapidement lorsqu’il manque d’air, quand personne ne peut attiser les braises.
Il y a quelques années, Eiko s’était rendue redevable auprès du Secret en se servant de leur relation passées chez les sentinelles afin d’obtenir une faveur. Devoir plier l’échine était uniquement supportable parce qu’il était question de son frère, et parce qu’elle savait qu’Irina était digne de sa confiance, jusqu’à un certain point. Le médecin le confirmait d’ailleurs, si elle s’était tue après avoir découvert que Shinji avait participé au duel, ce n’était que pour une raison tout simple. Les sentiments. L’affection. L’amitié. Des faiblesses qu’Eiko n’avait aucun scrupule à exploiter. C’était d’ailleurs des armes bien efficaces.
Irina ▬ Un humain de mon service de psychiatrie à fini par la prendre en pitié et l'a fait sortir. Le temps que j'apprenne la nouvelle, il y a eu Halloween justement. Les effectifs étant réorientés et ne pouvant transmettre son signalement complet, elle est passée entre les mailles du filet...Oui, elle avait eu vent de l’évasion de cette Alyssa, elle n’avait cependant pas su comment elle était parvenue à s’échapper. La bonne affaire, ces humains n’étaient donc pas capables de faire mieux que cela? La magicienne remercia amèrement ses parents de lui avoir inculqué la haine et le mépris des Hommes. Il était bien plus facile de les haïr d’avantages. Sa propre expérience scellant le tout. Sans doute, était-ce pour cette bonne raison qu’elle n’avait nullement chercher à la retrouver plutôt. Les humains avaient le don d’être coriace et d’une façon ou d’une autre, pour des raisons parfaitement nébuleuses, ils parvenaient toujours ou presque à leur fin. S’acharner à l’éloigner de son petit frère ne la pousserait que plus dans ses bras. Shinji avait le coeur brisé,oui, mais il attendait son heure et Eiko le savait. Puisqu’elle avait, elle aussi, ressenti cet immense espoir un jour, pour finalement se retrouver broyée dans le crocs du désespoir et de la fatalité. L’humanité était faite pour être sans saveur, fade et éphémère et malgré cela, elle arrivait à s'immiscer sinueusement dans le coeur pour mieux finalement s’en extraire en le déchirant. Maudits humains.
Eiko ▬ Ces humains sont insupportables.... Gronda la sorcière aux cheveux de jais avant de briser le verre entre ses doigts.
Sans ciller, d’une caresse du pouce, elle gomma la fêlure du cristal. Il n’était pas nécessaire de s’emporter pour si peu après tout. D’humeur joueuse cependant, elle mena sa partenaire d’antan sur une piste glissante. Pour seulement tester ses réactions peut-être et sa franchise sans doute.
Eiko ▬ Es-tu en train de me dire qu'elle est dans la nature et qu'elle pourrait retrouver Shinji? Pourquoi ne m'as tu pas prévenue plutôt?
Irina ▬ Elle le croit mort, n'a pas de papiers, pour ses parents et son pays elle n'existe pas, Shinji est sous surveillance éloignée pour le cas où elle ne serait pas loin. Je ne sais pas qui la cache, mais son ancienne maison est sous surveillance ainsi que l'appartement d'une certaine Lindiya Juhel qui a été aperçue à la maison O'Brien. J'ai personnellement confirmé que cette fille l'avait vu, mais elle ne sait pas où elle est, sa mémoire ne ment pas.
Eiko ne pouvait mettre le talent du Secret en doute, c’était bien là l’une des seules certitudes qui l’avait poussée à solliciter son aide. Irina était la meilleure dans son domaine même si l’échec n’était pas proscrit pour les meilleurs. Et puis, appeler cela un échec était un peu exagéré, il n’y avait pas mort d’homme. Pas encore. Eiko voyait cela comme le commencement d’une nouvelle partie. Elle s’était retrouvée face au même dilemme alors que son petit frère avait été plongé dans le coma après le duel contre l’un des membres de leur famille rivale. Sakamaki Natsuo. Ce petit moins que rien. L’aînée des Tsukishima s’était assurée qu’il ne dévoile jamais qui était son adversaire. Elle était déjà très puissante à l’époque, peu de temps après sa sortie de l’académie. La sentinelle à l’époque avait tout simplement illustré sa menace et s’était assurée qu’elle reste à jamais dans l’esprit de Sakamaki.
Eiko ▬ As-tu assez d'effectifs pour la retrouver?De ce détail, elle n’en avait finalement cure. Elle s'impliquerait personnellement dans les recherches s’il le fallait. N’est-ce pas ce qu’elle avait, à l’insu de tous commencé à faire? Son frère était sa seule faiblesse, le seul capable de faire renaître en elle des émotions si douloureusement étouffées. Ses humeurs sans contraste l’avaient faite douter. Elle s’était donc peu à peu mise en quête de faire retrouver cette gamine avant de prendre sa toute finalement décision quant à les séparer définitivement ou laisser le destin de jouer d’eux. Ses doutes ne l’empêchèrent pas de cracher son venin. Dans les deux cas, Shinji en souffrirait un jour et c’est Irina qui en accusait le coût ce soir.
Eiko ▬ As-tu conscience que c'est pour le protéger si je ne t'ai rien dit à l'époque? M'aurais-tu aidée dans le cas contraire? Puisque tu veux jouer cartes sur table, je t'en pris. Mais commence par me dire que tu n'es pas affectée par cette évasion. L'aurais-tu laissé filer?
Appuyer là où ça fait mal. Une technique des plus cruelles qu’elle maîtrisait à merveille. La réponse glaciale d’Irina résonna dans le salon.
Irina ▬ Son évasion est un résultat inattendu. Elle dispose d'un esprit perméable à mes sorts pour une raison obscure. Sache que j'ai été contrainte à la maintenir dans un hôpital humain... la nomination d'une Sagesse et d'un Savoir...plus progressistes joue contre moi à ce niveau. Maintenant ne crois pas que cela ne représente rien pour moi, c'est le plus grand échec de ma carrière . Je prend cela très au sérieux...
Eiko ▬ Je voulais juste m’en assurer. Un détail me chiffonne cependant, une fois que nous l’aurons retrouver, qu'adviendra-t-il? Elle a su s'enfuir une première fois, elle y parviendra encore.
Irina ▬ Le problème est que je n’ai plus autant d'alliés au sein des neufs, peut être que l'option la plus simple serait de faire définitivement disparaître, mais le meurtre d'humains pour le Secret n'est plus permis... Et il reste la mémoire de ton frère qui demeure intacte.
Eiko frémit, non le meurtre n’était pas une option. L’idée lui avait frôlé l’esprit mais elle n’était pas sans coeur, malgré les apparences, ni une meurtrière. Elle était payé pour faire enfermer ces gens-là, pas pour être comme eux. Son cadet vivait en sursis depuis le départ de sa belle, la savoir morte l’aurait anéanti. Alors qu’elle rétorquais la proposition de sa supérieur, la sorcière récupéra la bouteille de vodka et remplis le verre de la russe, elle goûta la liqueur et grimaça.
Eiko ▬ Que personne ne pose la main sur lui ! Et il n'est pas question de la tuer ! On devrait les laisser se retrouver, c'est ça l'option la plus simple.
Irina ▬ Si c'était la plus simple, tu aurais opté pour à la base non ?
Eiko ▬ A l'époque, mon frère ne portait pas cette joie de vivre débordante.
Face à l’ironie de la situation, la jeune femme empoisonna une nouvelle fois ses poumons et lâcha un lourd soupir.
Eiko ▬ Je ne regrette pas ma décision mais quelque chose me dit que nous n'arriverons pas les séparer indéfiniment. Il faut être lucide.
Shinji n’était pas elle, il avait un coeur chaud, battant à s’en rompre sous l’air stoïque qu’elle lui avait transmis. A l’époque l’éloigner de l’humaine était à son sens la seule chose à faire pour lui éviter le pire, pourtant elle n’avait jamais eu en effet le courage d’en finir complètement. Faire disparaître l’humaine une bonne fois pour toute aurait été bien plus simple. Mais non. La jeune fille était… une carte qu’elle avait gardé dans sa main et c’est par mégarde qu’elle l’avait posé sur la table. Elle n’était pas contre pour assumer les conséquences de ses actes. Bien au contraire, cela donnait du piment au jeu. Que Shinji en paye le prix était son seul regret.
Irina ▬ Hum.. soit. Mais à une condition. Pour le bien du secret, Shinji devra porter la responsabilité pour Alyssa dans l'avenir.. une sorte de contrat de mariage en sommes.
Sans délai, Eiko éclata de rire face à l’absurdité de cette remarque. C’était bien pour éviter cela qu’elle avait manigancé toute cette histoire. Shinji se verrait surement déchu de tous privilège de leur famille si leurs parents avaient vent de l’affaire.
Eiko ▬ Tu n’es pas sérieuse? Il en est hors de question. Notre père ne le permettra jamais.
Irina ▬ Tu ne veux pas toucher au libre arbitre de ton frère et de l'autre côté, je ne peux pas toucher à la mémoire de la fille, mais j'ai besoin de garantie dans mon travail, tu dois le comprendre, Eiko.
Eiko ▬ Quelle est sa garantit à lui? Oh seigneur, pourquoi a-t-il fallu qu'il s'amourache autant d'une humaine? Entre toutes?
Irina ▬ Sa garantie, c'est ma parole . Si l'amour se contrôlait je n'aurai pas épousé mon ex mari..
Eiko ▬ Apprend de tes erreurs et n'épouse plus personne. C'est une source d'emmerdes l’amour. Shinji sait que je garde un oeil sur lui. Il arrivera à me cacher ses projets s'il apprend qu'elle est ici. Nous nous sommes assez éloignés comme ça, je ne veux pas le perdre pour de bons.
Irina ▬ Ne t'en fais pas pour ça, c'est pas en projet. L'amour que je portais à mes filles m'aurait permis d'accomplir n'importe quoi. Je ne suis donc pas certaine qu'il soit en cause, seules les conventions sociales sont le vrai problème. Le fait est qu'à moi il ne peut rien me cacher...
C’était bien le but depuis le début. Elle n’avait pas jeté son frère adoré dans les griffes du Secret pour rien. Visiblement, il était temps de payer sa dette. Vendre son âme au diable avait un coût et pour l’instant, elle n’avait rien payé. N’est-ce pas pour cela que tout partait à volo?
Eiko ▬ Retrouvons là dans un premier temps, nous aviserons ensuite.
Les deux femmes se turent un instant, sirotant leur boisson et fumant leur cigarette en silence. L’aveu d’Irina sur l’amour de ses enfants ébranla quelque peu l’enquêtrice. Elle utilisa l’humour pour chasser son malaise.
Eiko ▬ Je me souviens, à l'époque tu étais vraiment insupportable. Pourquoi me suis-je mise à mon compte à ton avis? Tu étais une plaie.
Irina ▬ Désolée, mais c'étaient la deuxième et troisième fois que je devenais mère et à l'inverse de la première fois, je pouvais rester le rester. Je te souhaite d'éprouver un jour la joie qu'apporte de tenir son enfant dans ses bras... et surtout de ne jamais endurer sa perte…
Décidément, Mirage n’avait guère perdu de son talent pour bouleverser sa cadette. D’ordinaire, cette dernière aurait éclipsé le sujet avec une pirouette mais ce soir, elle n’y arriva pas. Elle s’alluma même une seconde cigarette après avoir écrasé la première dans le cendrier.
La Reine des Glaces avait elle aussi un lourd secret. Tout comme son frère, elle était en amour avec… un humain durant ses années dernières à l’académie mais elle avait été bien plus vigilante et personne n’avait découvert cette idylle. Même lorsqu’elle était au service de l’enclave pour le précédent Secret, elle n’avait jamais laissé la moindre trace. Pourquoi s’arrange-t-elle pour séparer Shinji d’Alyssa me direz-vous? Pour la simple est bonne raison que les humains sont faibles et que la mort les fauchent en une seule et unique seconde.
Et elle le savait mais malgré cela, malgré tous les signes, elle avait été assez faible pour se laisser prendre. Sa romance interdite avec Tomohiro était un jeu, pour l’un comme pour l’autre, rien n’était sérieux, mais le temps passa et les choses se compliquèrent. Les sentiments prirent le dessus, sans qu’ils ne s’en rendent compte. Faire semblant de ne pas aimer la personne que l’on aime fini par nous détruire. Eiko était restée sur ses positions, il lui était interdit d’éprouver de l’amour pour cet humain et pourtant, jamais elle n’avait eu le courage de le quitter et de passer à autre chose. Tomohiro, lui n’était pas aussi fort. Aux premières impressions, il donnait l’impression d’être stable, il étudiait pour devenir avocat, il semblait avoir l’avenir devant lui mais la froideur de sa douce était de plus en plus lourde à porter. Une violente dispute les rapprocha, brisant la glace. Il avait promis… Il avait promis que tout irait bien, qu’il ne dévoilera jamais son secret, qu’ils trouveraient une solution pour vivre leur histoire et protéger l’enfant qu’elle portait. Émotionnellement et physiquement, jouer cette mascarade l’épuissait. Tenir jour après jour une illusion sur sa silhouette était tout simplement néfaste, mais l’optimiste de Tomohiro lui donner l’envie d’y croire. Garder cette grossesse secrète, à ses parents, à Shinji était insupportable mais elle n’avait pas le choix. C’était là les conséquences de ses sentiments.
Et pour la punir de ses mensonges, le destin lui arracha le coeur puis l’âme sans aucune pitié. Un beau matin d’été, alors qu’il sortait du tribunal, Tomohiro se fit tout simplement assassiné par un client et Eiko n’avait rien pu faire, assise devant le journal télévisé dans la demeure Tsukishima, sa mère assise à ses côtés. Stoïque, la sorcière avait quitté la pièce et la maison sans dire un mot. Sans vraiment savoir comment, elle s’était rendue au tribunal. L’affaire sur laquelle travaillé Tomohiro avait été grandement médiatisée, c’était pourtant qu’une bête histoire d’héritages lui avait-il dit… Le coupable s’était donné la mort après avoir commis son crime. Lâche… Eiko n’aurait pas sa vengeance. Pire encore, alors qu’elle entamait la moitié de sa grossesse, elle perdit l’enfant. Seule dans son mutisme, la sorcière ne pleura pas une seule fois, elle n’avait pas le droit de soulager sa peine, elle ne pouvait faire le deuil, ni de cet homme qui l’avait poussé à l’aimer pour se faire simplement tuer, ni pour ce petit garçon qui ne serait jamais le sien. Malgré la douleur abrutissante, son pragmatisme la guider dans cette épreuve. Plus jamais elle ne laisserait la vie se jouer d’elle, plus jamais elle ne laisserait son coeur à nu.
Pourtant, Shinji se voyait récolter ses marques d’affections et ses attentions et sa surveillance. On l’avait peut-être déchue de tout autre rôle, elle n’en restait pas moins la fille Tsukishima et une soeur. Elle se consacrait donc uniquement à cela, chassant toute distraction. Perdue dans ce douloureux et lointain souvenir, Eiko n’avait jamais laissé tomber son masque. Après tout, c’était de l’histoire ancienne. Le passé n’étant plus. Sans doute étais-ce pour cela qu’Irina ne remarqua pas le chagrin caché dans ses yeux prunes.
Irina ▬ "Et toi dis moi, toujours pas intéressée pour rejoindre ma cohorte de sentinelles ? Toujours à travailler aussi bien avec les humains que les sorciers à droite à gauche ? La brune lâcha un franc rire cette fois.
Eiko ▬ Être à son compte à certains avantages. Comme ne pas t'avoir comme patronne. Irina étouffa sa réaction.
Irina ▬ Oui je vois que tu n'a pas changé à ce niveau, j'aurai au moins essayé encore une fois. Mais réfléchi au moins à l'idée de collaborer par les temps qui courent.
Eiko ▬ Allons Irina, demande-moi directement mon aide plutôt que d'insinuer que j'aurais besoin de toi. A cela, la russe afficha une légère mou boudeuse avant de lui répondre.
Irina ▬ Te souviens-tu de tes premiers jours en tant que sentinelle ? Et comment je t'ai appris les bases et ce que je t'ai dit alors ?
Irina & Eiko ▬Admettre avoir besoin de quelqu'un est un signe de faiblesse. dirent-elle d’une seule voix.
Non, Eiko n’avait rien oublié de tout cela. Apprendre de cette femme de l’Est avait été une chance pour elle. En revanche, elle ne l’admetterait jamais et Irina le savait parfaitement. Elle ignorait bien des choses sur la jeune femme mais elle savait lire en elle et c’était quelque chose qu’Eiko laissait passer. Après tout, elle aimait en jouer. Elle se pencha alors vers la sorcière à la chevelure d’or et la toisa sans vergogne, un léger rictus au coin des lèvres.
Eiko ▬ Courir après quelqu'un est aussi un signe de faiblesse. Tu t'es mise sur ton 31 pour m'offrir un job alors ou est-ce pour autre chose?
Irina ▬ Oui tu n'as pas tord non plus, mais c'est toi qui le dit, pas moi. Et qui te dit que je ne me suis pas mise sur mon 31 pour mieux me faire déshabiller ? Le Secret lâcha un rire des plus séducteurs et poursuivit. Tu as toute de même bien le temps de manger un peu ?
Eiko ▬ Ha vraiment? Et qui est censé te déshabiller? Le livreur? Tiens, ce soir c’est moi qui offre.
La japonaise tira un prospectuse de sa table basse, l’air faussement surpris par les intentions de sa compagne alors qu’elle fumait encore sa cigarette. Il y avait toujours eu ce dynamisme entre elles deux. Même si Eiko n’avait jamais été attiré par les femmes, Irina était une exception. Jamais elle n’avait laissé les choses évoluées, bien que l’envie était bien présente mais c’était un choix. Irina n’était pas une personne qu’elle était prête à sacrifier pour une expérience sexuelle, aussi prometteuse puisse-t-elle être. Cela n’empêcha pas la native de Russie de lui faire les yeux doux et de ronronner.
Irina ▬ Trop aimable, mais j'avais peut-être dans l'idée d'une vieille amie pas farouche.
Eiko ▬ J'ai toujours apprécié ton ouverture d'esprit mais de là à parler gérontophilie... tu me surprends.
Irina ▬ Plait-il ? C'est moi que tu traite de vieille ? Mais je suis dans la fleur de l'âge voyons, il me reste encore un siècle avant d'être considéré comme tel, mais c'est peut être parce que tu as enfin essuyé le lait que tu avait au coin du bec que je me sens toute chose.
L’une comme l’autre s’amusait de cette moquerie. Pour ainsi dire, Eiko, assise lascivement désormais, fit mine de se nettoyer la lèvre inférieur du bout de l’index avant de le lécher.
Eiko ▬ “ Ce n'était pas du lait. Tu sais ce qu'il t'en coûtera si tu t'embarques là dedans, je ne te l'ai que trop dit. A toi de voir si tu veux continuer sur cette voie. Eiko leva son verre contre sa bouche comme pour montrer un mur entre elles.
Irina ▬ Ahah oui j'imagine bien. Aller trinquons à nous et à un amusement bien trop coûteux pour être consommer un jour.
Le choc du cristal fit écho, les sorcières trinquèrent en s’échangeant un dernier brûlant regard. Non, Irina ne l’emporterait pas cette fois. Sans doute est-ce pour cela qu’elle aimait tant jouer cette comédie avec son ancienne subordonnée.
Irina ▬ Mais dit moi, qu'est-ce que ça fait d'être à la fois la plus saluée et la plus détestée des privés ?
Eiko ▬ Ho tu sais, c'est distrayant. Tu devrais voir un jour l'expression de leur visage lorsque je "vois". J'en perdrais presque mon sérieux.
Irina ▬ Oui je visualise la chose en effet, les humains sont navrants... pourquoi tu enquêtes sur des affaires de ce style franchement ?
Eiko ▬ Au début, je l'avoue, c'était pour mieux les comprendre. Quoi de mieux que de les étudier au pire instant? Sans surprise, ils m'ont déçu et je n'aspire désormais qu'à les aveugler et pour mieux me hisser au dessus d'eux.
Irina ▬ Je t'avoue que je ne te comprend pas... à quoi bon se hisser au dessus de porcs ? Ils ne sont même pas assez évolués pour comprendre à quel point tu leur es supérieure
Eiko ▬ Comme tu y vas. Le chèque qu'ils me versent à la fin d'une enquête me dit qu'ils ne sont pas si stupides... ou alors, si, ils le sont plus encore que je ne le pense
Irina ▬ Hmm je suis peut-être un peu vieux jeu alors, mais quand je vois les ravages que fait l'espèce au monde, je me dis que même les animaux ne sont pas aussi stupide. Tu sais, je les ai bien étudié aussi, et ce qu'il m'apparaît c'est que lorsqu'il m'est nécessaire de les qualifier, c'est très simple. Ils se multiplient sans cesse, détruisant leur environnement de vie avant avant de déporter le peuple jusqu'à un autre point et recommencer encore et encore et il n'y a que les virus qui ont ce genre de fonctionnement... Non, le genre humain ne vaut pas le coup qu'on s'y attarde, il faut juste les laisser mourir et prier pour renaître dans leur cendres..
Eiko ▬ Je vais te dire ceci : si l'Enclave ne nous enchaînait pas à l'anonymat, nous serions des reines et les humains nos esclaves. Est-ce que cette vision des choses te conviendrait? Parce que moi, cela me plait.
Irina ▬ Hmm non, pour ma part je préférait que 75% de l'espèce s'éteigne suite à la peste noire
Eiko ▬ Et les 25% restant?
Irina ▬ Des esclaves, tu as raison !
Eiko ▬ A la peste noire alors.
Ce n'était pas la peste qui s'était abattue sur Nakanoto, c'était bien pire.
- Spoiler:
- Merci Irina pour ta plume :3
Et toi, mon enfant ?
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Mar 30 Oct 2018 - 12:10
ENFIN EIKO AHHHHHH
Tu sais tout le bien que je pense de toi.
Je suis tellement contente qu'elle soit prise et enfin là Q.Q
Tout ce que j'ai lu est sublime jajdjkdlflf
Trop pressée d'avoir la suite et de rp avec toi olala
Bon courage pour l'histoire !
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Sam 3 Nov 2018 - 20:10
Otôto
J'ai fini la fiche :3
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Invité
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Sam 3 Nov 2018 - 20:48
Alors... Euh... Rebienvenue ! Et Euh... Ah oui !
Un double arc-en-ciel est un phénomène produit par la réfraction, la réflexion et la dispersion des radiations colorées composant la lumière blanche du soleil par des gouttes d'eau. Vous comprenez ?
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Alessio O. Di Altiero#99216#99216#99216#99216#99216#99216#99216
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Sam 3 Nov 2018 - 20:52
Et bien ... bienvenu Eiko.
J'ai adoré ta fiche, même si j'avoue que ta relation avec Irina est limite flippante.
Je ne dirai pas mieux que Kei pour le coup.
Félicitation pour ta validation ! ^^
J'ai adoré ta fiche, même si j'avoue que ta relation avec Irina est limite flippante.
Je ne dirai pas mieux que Kei pour le coup.
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Heeeey Macarenaaaaa !
Te voilà validé(e), enfin ! Félicitations ! Maintenant que tu fais partie intégrante de la famille, tu vas pouvoir profiter pleinement du forum et de toutes les merveilles (ou dangers fufu) qui sillonnent Nakanoto.
Mais, ne t'inquiète pas ! Tu ne seras pas seul(e) dans cette aventure. Voici notre petit guide rien que pour toi ♥
Enjoy !
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