Comme une famille {Chloris, Jess & Sachio} [18/06/2018]
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Raphaël de La Roche#101636#101636#101636#101636#101636#101636#101636
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Mer 11 Sep 2019 - 20:58
Je m'eveillai d'un sommeil paisible, arraché de force au royaume des songes par le réveil juché sur ma table de chevet. J'ouvris un œil vitreux pour toiser le responsable de ma journée écourtée. Celui ci affichait quatre heure de l'après midi. D'ordinaire, je ne me levais pas si tôt-car je dormais le jour, pas la nuit- cependant, depuis que Chloris avait refait surface, j'avais quelque peu changé mes habitudes pour pouvoir passer un peu plus de temps avec elle, qui était une créature diurne. Et aujourd'hui plus que tout autre jour, il me fallait m'activer sans tarder. Car, quelques jours plus tôt, j'avais invité ma meilleure amie Jess à passer à la maison, pour revoir Chloris. Elle l'avait connue, à l'époque, bien que peu, et je savais que les deux s'entendaient plutôt bien. Pour le moment, je ne lui avais encore rien dit sur l'arrivée prochaine de Jess et de son fiancé. Mais je ne doutais pas que la surprise la ravirait.
Je m'extirpai de mes couvertures et passai une main dans mes cheveux en bataille, dans une tentative bien vaine de les discipliner. Puis j'enfilai une robe de chambre et filai aussitôt dans la salle de bain. Il me fallait avant tout une douche tiède pour chasser les dernières brumes de Morphée. Une fois l'esprit alerte, je m'habillai assez sobrement d'un jean marron et d' une chemise trois-quart beige. Je pris ensuite la seconde direction de mon quotidien : la cuisine, où un verre de sang tiède m'attendait. Seito ne manquait jamais de le réchauffer lentement au bain-marie pour le faire monter à température corporelle. Si je ne me nourrissais qu'occasionnellement à la source, je ne pouvais me passer des trente-sept degrés du fluide vital. Je croisai justement mon majordome qui préparait la maisonnée pour la visite de mes amis.
- Bonjour Raphaël-Sama. J'espère que Raphaël-sama a bien dormi. Chloris ojo-sama est allée faire un tour, elle ne devrait pas tarder à rentrer. Je lui avais demandé de revenir à temps pour la visite de Jess-sama et Sachio-sama.
- Très bien, merci Seito.
Il s’inclina respectueusement avant de retourner à ses activités. Que ferais-je sans mon fidèle gouverneur ? Il avait déjà commencé à mettre de l’ordre dans la villa. Il n’usait même pas de la célérité vampirique pour parvenir à ses fins. Je l’en aurais presque admiré, tant gérer la maisonnée devait demander du travail. Enfin, en attendant, je pouvais mettre en ordre mes affaires personnelles, qu’il ne touchait jamais par respect. J’entrepris donc d’ordonner un peu mon environnement habituel, mettant également un peu de Mozart en fond sonore.
Comme l’avait prédit Seito, Chloris ne tarda pas à rentrer de sa petite promenade en solitaire. Je l’entendis de loin grâce à mon ouïe surhumaine. Enthousiaste, je vins à sa rencontre dans le hall pour la saluer d’une étreinte brève mais chaleureuse.
- Bonjour Chloris, comment vas-tu aujourd’hui ? Ta ballade s’est bien passée ?
Elle devait certainement se demander ce qui me mettait de si bonne humeur, alors que depuis la mort d’Emeraude, j’étais plutôt morose -quand bien même le retour de Chloris m’avait apporté un nouveau souffle. Alors que je m’activais, histoire de ne pas laisser la totalité des préparatifs à mon majordome, je surpris son air inquisiteur.
- Tu te demandes sans doute ce qui me rend si souriant. Je jetai un rapide coup d’oeil à l’horloge. Ils ne devraient plus trop tarder à présent. J’offris un sourire espiègle à ma jeune protégée, qui n’était toujours pas dans la confidence. Tu ne vas pas tarder à le savoir.
Je bifurquai dans le salon pour déposer des verres sur la table. Puis je m’approchai de la baie vitrée pour écarter d’un doigt le lourd rideau sombre qui me préservait de la lumière du soleil, encore vive en cette fin de journée estivale. J’aperçus au loin les silhouettes familières de mes amis. Un nouveau sourire en coin étira mes lèvres. Je laissai Chloris jeter un oeil à son tour pour satisfaire sa curiosité. Je ne savais pas si elle se souvenait clairement de ma meilleure amie, mais nul doute que son visage lui paraîtrait familier, au moins. J’allai ouvrir moi-même à mes congénères, pressé de voir la réaction de Chloris. Je devais avouer qu’organiser cette petite réunion me changeait les idées, ce qui n’était pas un mal.
- Bonjour Jess. Merci d’être venue.
Je la pris affectueusement dans mes bras avant de déposer un baiser amical sur sa joue. Puis je me tournai vers Sachio et m’inclinait selon la coutume locale.
- Bonjour Sachio. Je suis content que tu ai pu venir également. Je vous en prie, entrez !
Je leur fis signe d’avancer d’un geste ouvert de la main. Après avoir refermé la porte, je me tournai vers Chloris.
- Tu te souviens de Jess, Chloris ? Ma meilleure amie. Et voici Sachio Aoki, son fiancé, et un ami également. Sachio, voici Chloris Dyodake, ma jeune protégée.
Je guettai sa réaction, l’expression espiègle. J’espérais qu’elle serait heureuse de la revoir. Même si je craignais en même temps qu’elle ne paniquât en sentant autant de vampires dans la même pièce. Mais, je comptais sur la confiance qu’elle me portait pour croire en leur bienveillance. Elle devait savoir que je n’admettrais aucune agressivité à son égard, et surtout pas dans ma… notre demeure.
Je m'extirpai de mes couvertures et passai une main dans mes cheveux en bataille, dans une tentative bien vaine de les discipliner. Puis j'enfilai une robe de chambre et filai aussitôt dans la salle de bain. Il me fallait avant tout une douche tiède pour chasser les dernières brumes de Morphée. Une fois l'esprit alerte, je m'habillai assez sobrement d'un jean marron et d' une chemise trois-quart beige. Je pris ensuite la seconde direction de mon quotidien : la cuisine, où un verre de sang tiède m'attendait. Seito ne manquait jamais de le réchauffer lentement au bain-marie pour le faire monter à température corporelle. Si je ne me nourrissais qu'occasionnellement à la source, je ne pouvais me passer des trente-sept degrés du fluide vital. Je croisai justement mon majordome qui préparait la maisonnée pour la visite de mes amis.
- Bonjour Raphaël-Sama. J'espère que Raphaël-sama a bien dormi. Chloris ojo-sama est allée faire un tour, elle ne devrait pas tarder à rentrer. Je lui avais demandé de revenir à temps pour la visite de Jess-sama et Sachio-sama.
- Très bien, merci Seito.
Il s’inclina respectueusement avant de retourner à ses activités. Que ferais-je sans mon fidèle gouverneur ? Il avait déjà commencé à mettre de l’ordre dans la villa. Il n’usait même pas de la célérité vampirique pour parvenir à ses fins. Je l’en aurais presque admiré, tant gérer la maisonnée devait demander du travail. Enfin, en attendant, je pouvais mettre en ordre mes affaires personnelles, qu’il ne touchait jamais par respect. J’entrepris donc d’ordonner un peu mon environnement habituel, mettant également un peu de Mozart en fond sonore.
Comme l’avait prédit Seito, Chloris ne tarda pas à rentrer de sa petite promenade en solitaire. Je l’entendis de loin grâce à mon ouïe surhumaine. Enthousiaste, je vins à sa rencontre dans le hall pour la saluer d’une étreinte brève mais chaleureuse.
- Bonjour Chloris, comment vas-tu aujourd’hui ? Ta ballade s’est bien passée ?
Elle devait certainement se demander ce qui me mettait de si bonne humeur, alors que depuis la mort d’Emeraude, j’étais plutôt morose -quand bien même le retour de Chloris m’avait apporté un nouveau souffle. Alors que je m’activais, histoire de ne pas laisser la totalité des préparatifs à mon majordome, je surpris son air inquisiteur.
- Tu te demandes sans doute ce qui me rend si souriant. Je jetai un rapide coup d’oeil à l’horloge. Ils ne devraient plus trop tarder à présent. J’offris un sourire espiègle à ma jeune protégée, qui n’était toujours pas dans la confidence. Tu ne vas pas tarder à le savoir.
Je bifurquai dans le salon pour déposer des verres sur la table. Puis je m’approchai de la baie vitrée pour écarter d’un doigt le lourd rideau sombre qui me préservait de la lumière du soleil, encore vive en cette fin de journée estivale. J’aperçus au loin les silhouettes familières de mes amis. Un nouveau sourire en coin étira mes lèvres. Je laissai Chloris jeter un oeil à son tour pour satisfaire sa curiosité. Je ne savais pas si elle se souvenait clairement de ma meilleure amie, mais nul doute que son visage lui paraîtrait familier, au moins. J’allai ouvrir moi-même à mes congénères, pressé de voir la réaction de Chloris. Je devais avouer qu’organiser cette petite réunion me changeait les idées, ce qui n’était pas un mal.
- Bonjour Jess. Merci d’être venue.
Je la pris affectueusement dans mes bras avant de déposer un baiser amical sur sa joue. Puis je me tournai vers Sachio et m’inclinait selon la coutume locale.
- Bonjour Sachio. Je suis content que tu ai pu venir également. Je vous en prie, entrez !
Je leur fis signe d’avancer d’un geste ouvert de la main. Après avoir refermé la porte, je me tournai vers Chloris.
- Tu te souviens de Jess, Chloris ? Ma meilleure amie. Et voici Sachio Aoki, son fiancé, et un ami également. Sachio, voici Chloris Dyodake, ma jeune protégée.
Je guettai sa réaction, l’expression espiègle. J’espérais qu’elle serait heureuse de la revoir. Même si je craignais en même temps qu’elle ne paniquât en sentant autant de vampires dans la même pièce. Mais, je comptais sur la confiance qu’elle me portait pour croire en leur bienveillance. Elle devait savoir que je n’admettrais aucune agressivité à son égard, et surtout pas dans ma… notre demeure.
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Invité
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Jeu 12 Sep 2019 - 16:25
C’est une journée magnifique, comme d’habitude, en cette chaude saison. Quelques rayons de soleil s'engouffrent dans ma chambre pour me surprendre dans mon sommeil si profond et si doux, mais comment refuser cet appel de la nature à qui vous manquez tellement qu’elle cherche à vous extirper de votre lit ? Mes activités de la matinée étaient toutes tracées, comme à mon habitude, je me lève alors immédiatement pour commencer une petite séance d’étirement, avant de prendre un bon bain. Un bras tiré par-ci, une jambe tirée par-là… Une fois bien réveillé et échauffé, je m’extirpe de ma chambre en catimini, munie de mes vêtements du jour, pour ne pas tirer Raphaël de son activité du moment : dormir. Une fois dans la salle de bain je laisse couler doucement l’eau dans un seau posé dans la baignoire dans la baignoire, le temps de retirer mon pyjama et de me laver prestement à l’aide de ce seau d’eau bien chaude comme je l’aime, pour ensuite me rincer, et enfin m’étendre dans le bain pour m’y détendre quelques dizaines de minutes avant de finir par sortir, m’habiller et partir en balade solitaire dans la forêt du jardin. C’est un moment que j’apprécis énormément et dont je me délecte chaque matin depuis que je suis revenue dans cette magnifique maison qui est celle de la famille De la Roche.
Je ne suis pas lié à cette famille par le sang, mais depuis quelque temps il me plaît d’imaginer que je suis la fille de Raphaël. Cet homme est si bon avec moi, si doux et protecteur que je ne peux le voir autrement, et je suis certaine qu’il en est de même pour lui.
Lors de ma descente dans le salon Seito m'arrêta dans ma lancé pour me prévenir de ne pas rentrer trop tard.
Seito ▬ “Ne tardez pas trop aujourd'hui, mademoiselle Chloris, Raphaël à une petite surprise pour vous et il espère vous retrouver avant le dîner pour cela.”
Je lui souris, lui signifie d’un signe de la tête que je l’ai bien entendu puis repart de plus bel en direction de la forêt, pour me changer en biche à peine ai-je fais un pas dans les ténèbre de celle-ci. Il n’y a rien de plus agréable que de se balader en forêt par une matinée ensoleillé, les rayons de soleil encore pâles essayent de se frayer un chemin au milieu des branches d’arbres ce qui donne une multitude de couleurs, de nuances, et de forme au sol et sur les troncs. Chaque jour j’assiste à ce spectacle, et chaque jour je m’en émerveille. Je ne me lasserais jamais de ce décor qui change au jour le jour et tout au fils de la journée.
Après quelques heures de balade sous forme animal, une petite rentrée furtive entre midi et deux pour sustenter quelques peu et retourné en balade pour quelques heures, je finis par lever le nez en direction du soleil, voyant ce dernier osciller un peu, pour me donner une idée approximative de l’heure. Nous approchons de la fin de journée, il vaudrait mieux que je rentre, je ne souhaite pas décevoir Raphaël ! Pendant mon cheminement en direction de la maison, je reprends peu à peu mon apparence humaine, pour ne pas être vu par qui que ce soit et faire de moi une bête de foire. Ne sait-on jamais, je sais que peut de personne se balade près de cette forêt mais il vaut mieux prévenir que guérir.
Je m’avance en sautillant comme une enfant en direction de la porte d’entrée, Raphaël est déjà là, à m’attendre. Ce doit-être vraiment important et magnifique pour m'accueillir de la sorte. Il me prend dans ses bras, chaleureusement mais de manière brève, me souhaitant le bonjour, pour ensuite me demander comment je vais et si ma balade avait été bonne.
Chloris ▬ “Oh oui ! J’ai vu de belles choses pendant ma promenade !”
Raphaël eu l’air tout excité, comme s’il avait hâte de me montrer quelque chose, mais quoi !? Je penche la tête de côté, montrant que son attitude m’intrigue. Je le sais plus heureux depuis que je suis de retour mais je me souviens qu’il y a peu, il était encore fortement attristé de sa perte passé, alors le voir ainsi est… bien, agréable mais… étrange pour moi. Puis je le vois repartir pour préparer quelque chose, mais que peut-il bien me préparer !? Ce n’est pourtant pas mon anniversaire ! enfin pas que je le sache… Je tourne mon visage en direction de Seito pour chercher une explication dans son regard, mais rien n’en est ressorti juste une mine renfrogné surement dû au faite de voir son maître préféré préparer lui même la surprise. Je le comprends, Seito à toujours aimé tout faire… Et puis, si j’ai bien compris, c’est son métier ! Raphaël Finit par se tourner de nouveau vers moi, un énorme sourire au lèvre, et m’annonce que la surprise ne va pas tarder à arriver.
Je penche de nouveau la tête, comme un petit animal qui ne comprend pas ce que son maître vient de lui dire.
Il s’en va poser des verres sur la table, plus que le nombres de personnes ici présent et c’est à ce moment là que je commence à comprendre : nous avons des invités ! Mais qui ? Qui pourrait bien venir en tant que surprise pour moi ? Je ne connais pas beaucoup de monde… Aurait-il retrouvé mes parents ? Ou a-t-il invité M. Smith pour de plus ample connaissances ? Il se dirige alors vers la porte d’entrée pour regarder par la fenêtre de celle-ci en soulevant le rideau que la cache. De nouveau un grand sourire surgit sur son visage, il se pousse, m’invitant à regarder à mon tour, que je puisse savoir de quoi il s’agit.
Un homme portant de long cheveux dorée, et une femme aux cheveux incroyablements longs et sombres avance doucement en direction de la porte. Une odeur me vient dans les narines, à la fois familière et terrifiante, qui cela pourrait-il bien être !? Des frissons parcouru mon corps puis je pris une grande bouffée d’air avant de reculer un peu pour laisser entrer les invités. Se sont des vampire, comme Raphaël, d’autre prédateur qui me paraissent au premier abord terrifiant ! Mais Raphaël ne les aurait jamais invité s’ils avaient été un réelle danger pour moi. “Allé petite biche délicate ! ne te laisse pas prendre par l’instinct de survie qui apparemment ne te sera d’aucune utilité dans cette situation !” J’avais besoin de courage et je fis un énorme effort pour ne pas crier et partir en courant mais je ne pu m'empêcher de me cacher dernier Raphaël ne laissant entre voir qu’une petite partie de mon visage à nos invités.
Raphaël les salue bien aimablement et avec douceur, il à l’air de beaucoup apprécier ces personnes, surtout la femme aux cheveux noires, puis il finit par me les présenter.
Je connaitrais cette personne ?
Je sors un peu plus le visage des jupons de Raphaël pour mieux la regarder. La tête penchée j’essaye de me remémorer son visage… Mais oui ! Jess ! mon amie de jeu d’enfance ! Comment ai-je pu ne pas m’en souvenir ? Certainement parce que la peur des prédateurs a pris le pas sur ma logique, comme toujours...
Chloris ▬ “J… Jess ?”
Ai-je prononcé timidement, les larmes aux yeux.
"Une magnifique retrouvaille"
:copyright: Etilya sur DK RPG
Jess Duchannes#101775#101775#101775#101775#101775#101775#101775
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Mer 2 Oct 2019 - 23:32
Nous nous promenions tranquillement avec mon aimé dans le parc pour nous rendre chez Raphaël. La fin de journée se voulait douce, ce qui donné à notre moment une aura plutôt paisible et agréable. Pour le début de la saison des pluies, il ne faisait pas encore trop chaud ou trop humide. Nous avions aussi le droit de flâner dans un magnifique décor. Les hortensias multicolors étaient en fleures, et d’une brise légère, le vent faisait gracieusement voler quelques pétales ici et là autour de nous, presque comme dans un rêve. Il existait comme une paix sereine dans ce parc, c’était aussi pour cela que j’avais préféré prendre mon appartement tout près d’ici. Et aussi parce que je savais mon meilleur ami pas très loin. C’était d’ailleurs lui qui m’avait glissé l’idée de le visiter. Je m'obstinais, à l’époque bien que cela n’ait guère changé, à vouloir faire les choses seule et par moi-même.
Ses derniers temps ne nous n’avaient pas épargné et je doutais que cela soit fini. Nous avions encore une longue route à faire avant de pouvoir enfin partager nos voeux. J’envisageais la scène sous tous les angles, une chose était certaine, lui sera parfait. Un léger sourire en coin naquit sur mes lèvres, il était facile de l’imaginer debout devant l’hôtel, droit et fier, les yeux brillants. Dans cet soupçon d’élan de créativité, je posais ma tête sur son épaule, libérant sa main pour glisser la mienne dans son dos et le tenir tout contre moi. Il nous restait encore quelques minutes avant d’arriver à la villa Amamiya, c’était sans dire que nous profitions de cet instant tous les deux pour avoir une discussion légère, sans grande importance peut-être, j’aimais nos échanges, les bons comme les mauvais.
Lorsque nous progressions dans l’allée principale, ma main au creux de son bras, je luttais contre l’envie d'accélérer le pas, juste pour gagner quelques secondes, comme si quelque chose pouvait arriver dans ce court lapse de temps. Qui sait? Il faut dire aussi que depuis… depuis la mort prématurée d’Emeraude, je harcelais mon meilleur ami de sms ou d’appels tous les jours. C’était notre façon de veiller l’un sur l’autre depuis des années.
Nous avions à peine eu le temps de nous arrêter sur le seuil de la demeure que la porte l'ouvrit à grande volée. Raphaël semblait tout aussi enjoué que moi par cette petite réunion informelle. Dans les coutumes de chez nous, bien plus démonstratives qu’au pays du soleil levant, nous montrons notre joie partagée de nous revoir. Je le tenais à bout de bras et étudiais ses traits. Il semblait aller doucement de l’avant, il ne se laissait pas dépérir, c’était déjà un grand pas vers la guérison. Envahie par l’émotion, je n’avais pas vraiment fait attention à la présence d’une tierce personne.
Après avoir saluer mon aimé, notre hôte nous invitait à franchir la porte. Je restais sans voix un instant lorsqu’il hela la jeune fille cachée. Sacré Raphaël, il avait tout prévu ! Je n’avais vu la petite depuis quelques années, alors que fût un temps où je m’étais attachée à elle et elle à moi sans doute, mais peut-être m’avait-elle oublié, c’était normal après tout. Je me penchais légèrement en avant, la main tendue vers elle, un sourire chaleur aux lèvres alors que notre ami commun confirmer mon identité et présenta Sachio. Je comprenais facilement les raisons qui la pousser à se protéger derrière son protecteur, elle avait toujours eu une grande crainte des vampires et des inconnus, tout particulièrement.
Je lâchais un léger rire lorsqu’elle marmonna timidement mon nom, incertaine, confuse sans doute. J’hochais la tête et tendait la deuxième main vers elle, l’invitant dans mes bras. Ni une, ni deux, bien que doucement, elle finit par s’approcher de nous, lançant une oeillade craintive derrière moi, avant de se détendre et d’accepter mon étreinte. Je lui caressais les cheveux d’un geste tendre, comme lorsqu’elle était petite. Elle était désormais une jeune femme.
-Chloris ! Ma petite chérie ! Mais qu’est-ce que tu fais ici?
Je m’adressais indirectement à mon meilleur ami, le petit cachotier, même je savais qu’il avait continué à veiller sur la jeune fille. Il avait toujours eu cette grandeur d’âme et de coeur. Je me reculais légèrement pour mieux la regarder et la laisser en faire de même, elle ressemblait à une poupée, comme depuis toujours. Pauvre petite chose, elle ne semblait quand même pas très à l’aise, j’en déduisais qu’elle n’avait pas complètement surpasser ses angoisses. L’idée de nous réunir n’était pas pour la perturber davantage, surtout en lui présentant un vampire qu’elle ne connaissait pas. Gardant un bras autour d’elle, j’invitais Sachio à nous rejoindre afin de poursuivre les présentations entamés par mon ami de presque toujours.
Enfant, Chloris avait été difficile à apprivoiser, il m’avait fallu beaucoup de patience et d’imagination pour parvenir à percer sa carapace. J’utilisais alors une technique similaire, en lui montrant simplement qu’elle n’avait rien à craindre. Il fallait juste lui présenter les choses sous le bon angle.
Cette fois-ci, je retournais mon attention vers mon cher et tendre, l’attirant tout contre moi, restant toujours entre eux deux et me hisser sur la pointe de pied pour déposer un baiser sur sa joue. Il n'était pas nécessaire de lui dicter une quelconque conduite, en parfait gentleman il su saluer la jolie demoiselle sans qu’elle ne s’effraie plus que de raison.
Encore une fois, j’échangeais un regard complice avec Raphaël, lui nous plus n’avait pas besoin que je lui exprime le fond de ma pensée. Presque exaltée, j'encourageais la paire à m’en dire plus et à nous raconter un peu ce qui lui était arrivé ses derniers mois.
"Surprise"
Etilya sur DK RPG
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Sam 5 Oct 2019 - 16:58
C'était une journée agréable en tout point. Jess et moi pouvions profiter des derniers rayons de soleil avant d'arriver à la demeure de son meilleur ami. J'aimais moi aussi cet endroit. Le mélange de la nature et des gens m'offrait souvent de nouvelles scènes d'inspiration, et cela me rappelait les jardins de la maison. J'avais appris à vivre au rythme des mortels, même si je me mêlais peu à leur monde, en dehors de mon art. Je me contentais de les observer, curieux, sans oser approcher : semblables et pourtant si différents, c'était un fossé qui nous séparait. Ajouter à cela que je n'étais pas doué pour faire la conversation ... Je leur ferais probablement peur.
Parfois, je souffrais de cette solitude, je devais l'avouer, mais il me suffisait d'un regard de ma fiancée, d'un simple toucher comme sa tête contre mon épaule, dans ce moment de pure tendresse qu'elle m'offrait aujourd'hui, et tous mes soucis s'envolaient. Je pointai du doigt une fleur dont le nom m'était encore inconnu sur le chemin menant à la villa Amamiya. Bien sûr, mère avait plusieurs livres sur le sujet, mais il y en avait de nouvelles à chaque passage des saisons et je n'avais pas le temps de les lire. C'était bien plus agréable et intéressant quand c'était la voix douce de Jessica qui me racontait ce qu'elle savait sur le sujet : nous avions tous les deux des connaissances qui nous étaient propres, que nous pouvions partager à l'autre, et c'était parfait ainsi. Et je ne parlais pas que de la culture : au niveau des émotions, j'avais beaucoup de choses à apprendre pour m'épanouir un peu davantage chaque jour. On ne se refait pas, pas entièrement, mais les gens peuvent changer et je commençais à prendre plus d'assurance, tout doucement.
Mais aujourd'hui, notre moment privilégié de simple paresse en tête à tête ne pourrait pas s'étirer beaucoup plus longtemps, car les deux vampires complices vivaient tout près l'un de l'autre. S'il m'avait invité, c'était qu'il avait quelque chose de très important à nous dire. D'habitude, je n'aimais pas trop les surprises, mais pour une fois, je n'étais pas inquiet, juste très intrigué. À moins que ce soit Jess qui ait insisté pour que je l'accompagne. Je l'en savais parfaitement capable si elle sentait que Raphaël et moi avions besoin d'un petit coup de pouce pour développer notre amitié, surtout après cette dure épreuve qu'il avait traversé.
Nous avions à peine eu le temps de mettre le pied sur le porche que la porte s'ouvrit devant nous. L'odeur d'une tierce personne me frappa tout de suite, mais je les laissai à leur petit manège, souriant simplement en m'inclinant en retour. Je n'allais pas laisser tout ça me déstabiliser, Raphaël avait l'air radieux, donc quelle que soit cette surprise qu'il nous avait préparé, ce n'était sûrement rien de bien méchant. Une jeune fille suivait le vampire aux cheveux de blé et aux yeux verts de près, n'osant pas se montrer davantage. Tiens donc ? Qui était-ce ? Sa protégée ? Je la détaillai du regard pendant que Jess la prenait dans ses bras en riant. C'était une humaine, non ? J'espérais que je ne ferais rien, ou que je ne dirais rien de trop maladroit. Un regard incertain à mes deux amis fit taire mes doutes : ils me faisaient confiance. En tout cas, on pouvait dire que la surprise était très réussie, pour tout le monde !
« Je suis désolé si on t'a un peu effrayé. »
Ou plutôt, si je l'avais effrayé. Elle connaissait Jess et Raphaël, après tout, mais pas moi, et je pouvais parfois avoir l'air un peu intimidant ... Plus encore si elle savait que nous étions des vampires, ce qui n'était pas improbable, si elle les connaissait depuis longtemps. Quoi qu'il en soit, c'est pour cette raison que j'avais abandonné le vouvoiement habituel. Elle me faisait penser à une enfant qui avait besoin d'être mise en confiance. Ça me replongeait dans de vieux souvenirs, sans mes frères et ma sœur, en ma qualité d'aîné, je doute que j'aurais réussi à surmonter ma grande timidité.
« Je pourrais peut-être jouer un peu de musique pour que tout le monde se détende. Est-ce que tu veux m'accompagner, Raphaël ? »
Je frappai doucement mes mains l'une contre l'autre dans un geste spontané, enthousiaste par mon idée. J'offris ensuite un sourire calme et apaisant à notre hôte : je n'essayais pas de lui mettre la pression ni de lui imposer un moment de malaise juste pour me faire plaisir. Il ne devait pas se sentir obligé d'accepter. J'avais juste cru comprendre que cela faisait un moment qu'il n'avait plus touché à son violon, ce qui était dommage. Il y avait une différence évidente pour moi entre simplement écouter de la musique et me concentrer uniquement sur les notes pendant un petit moment et je crois que sur ce point, nous étions semblables. Si c'était pour la petite Chloris, peut-être qu'il accepterait ? Sinon, il pouvait juste me montrer le piano - si ma mémoire ne me faisait pas défaut, mais ce n'est pas comme si un instrument avait déjà su garder ses mystères très longtemps pour moi, donc on se débrouillerait d'une façon ou d'une autre - et rester pour discuter. Sinon, on mettrait un disque et tant pis. Cela laisserait un peu de temps aux filles pour rattraper le temps perdu, en attendant qu'ils soient prêts à nous raconter toute l'histoire. Mon sourire s'élargit un peu plus malgré moi sur mon visage, je n'avais pas l'impression d'être de trop et c'était sans contredit une première ...
Raphaël de La Roche#101868#101868#101868#101868#101868#101868#101868
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Mar 15 Oct 2019 - 20:55
Je ne pus m’empêcher de sourire en voyant ma protégée se précipiter derrière moi pour se soustraire à la vue de mes amis. La jeune fille avait toujours fait preuve d’une grande crainte à l’égard des étrangers. D’autant que, j’en avais conscience, ils avaient l’odeur d’un vampire. Chloris avait mis du temps à me faire confiance, à l’époque, en dépit de mon aura de prédateur que je dégageais. J’imaginais facilement que c’était ainsi qu’elle nous percevait, et en réalité, elle n’avait pas vraiment tort.
Ma meilleure amie afficha une surprise non feinte en aperçevant la jeune femme. Elle avait de quoi ! Cela faisait bien dix ans qu’elle ne l’avait pas vue, et après la disparition de Chloris, j’avais cessé de parler d’elle. J’avais gardé secrète son retour en ville ; au début, parce que je craignais qu’elle ne s’éclipsât à nouveau. Puis, j’avais décidé d’organiser des retrouvailles émouvantes avec la principale concernée. Je n’avais rien laissé transparaître de mes intentions jusqu’au dernier moment. J’échangeai un regard avec Jess et me contentai de sourire en haussant les épaules. Eh oui, je confessais, je lui avais fait des cachotteries. Mais je ne regrettais pas, l’instant était trop bon pour s’en passer !
Après quelques instants de stupeur, l’une comme l’autre se reconnurent. Chloris hasarda un regard par-dessus mon flanc, puis osa prononcer le prénom de mon amie, bien qu’avec un peu d’hésitation. La pauvre enfant en avait les larmes aux yeux. Et à l’humidité qui naissait aux coins de ceux de Jess, je me doutais que la Duchannes était aussi émue que la plus jeune. Finalement, elles s’étreignirent chaleureusement, sous mon sourire bienveillant. Cela me faisait grand plaisir de les voir ainsi, toutes les deux, comme au bon vieux temps.
- Eh bien, c’est une longue histoire, mais nous avons toute la soirée pour te la conter !
Bien que la question ne m’était pas adressée, j’avais préféré répondre à la place de la concernée. La connaissant, elle qui peinait déjà habituellement à s’exprimer, elle devait être trop submergée par l’émotion pour retrouver si vite l’usage de la parole. Une fois leur embrassade terminée, Jess invita son fiancé à se joindre à nous, gardant un bras protecteur autour des épaules de Chloris, ce qui m’arracha un sourire. Après un chaste baiser sur la joue de Sachio, ma meilleure amie m’adressa un regard entendu. J’affichai une expression faussement innocente.
Ce fut au tour de Sachio de saluer ma protégée. Connaissant son tempérament solitaire, je me doutais qu’il craignait de faire un faux pas. Mais je lui faisais confiance ; par ailleurs, cette demeure était un lieu sécurisant pour Chloris. Il y avait peu de chance qu’elle prît ses jambes à son cou, si bien entourée. La rencontre se déroula sereinement. Sachio proposa même de jouer un peu de musique.
Cependant, la fin de son intervention me crispa légèrement. L’accompagner au violon ? Je n’avais pas joué un seul morceau depuis la mort de ma fiancée. Je n’avais pas réussi, en réalité. Chaque fois que mes yeux se portaient sur l’instrument, je repensais aux leçons dispensées à Emeraude et j’en tirais une sorte de blocage. Pour l’instant, je n’avais pas su dépasser ça. Je ressentais même de l’angoisse à l’idée de jouer devant autrui, même mes plus proches amis. Je n’osais leur dire que j’étais incapable de produire un son en ce moment, même pour le plaisir de Chloris. Heureusement, le hasard faisait bien les choses ; deux jours auparavant, j’avais confié mon fidèle Stradivarius à un artisan pour son entretien annuel. Voilà qui m’éviterait de tisser un mensonge ; d’autant que Jess risquait de le sentir.
- Ah, ç’aurait été avec plaisir, cependant mon violon est en entretien actuellement. Mais je t’en prie, le piano est dans le salon, fais comme chez toi !
Je le guidai jusqu’au séjour. L’instrument trônait près de la fenêtre. C’était un piano à queue d’une belle facture, qui malheureusement servait assez peu souvent. ç’avait toujours été Mickaël le pianiste. Je savais bien sûr en jouer, mais je n’avais pas le talent unique de mon défunt jumeau. Je l’accordais toutefois régulièrement, pour qu’il ne perdît pas de sa superbe. Je serais ravi que Sachio lui rendît un peu honneur.
Les mains dans les poches, je m’arrêtai à deux mètres de l’instrument, observant en silence le pianiste s’installer. Je tournai la tête vers Jess en lui adressant un sourire. Je devinais une question muette dans ses prunelles ocres. Elle n’était pas dupe ; cependant, ce n’était pas le moment de m’expliquer. Nous aurions l’occasion de reparler de mon incapacité musicale. Je préférais profiter de la douce mélodie que nous offrait son fiancé. L’espace d’un moment, je me revoyais de longues années en arrière, à Versailles, dans la demeure familiale. Mon frère jouant du piano, moi l’accompagnant au violon et Alice à la flûte. Cette époque me manquait ; nous étions si heureux, si insouciants, naïfs vampires que nous étions.
La dernière note de musique s’évanouit dans l’air et je repris contact avec la réalité. Il avait déjà terminé ? J’aurais bien apprécié une minute supplémentaire, voire deux. Me rappelant de sourire, je levai les mains pour applaudir mon ami.
- Magnifique performance, Sachio. Tu n’as pas perdu la main.
Je proposai ensuite à mes invités de s’installer devant la table basse autour d’un verre. Seito avait déjà préparé une bouteille de vin, un grand cru de vingt ans d’âge, ainsi qu’un verre de jus de pomme pour Chloris. Je pris place sur le fauteuil, en face de ma protégée, la laissant profiter de la présence de Jess à ses côtés.
- Bien, Jess nous a posé une question tout à l’heure. Est-ce que tu veux leur raconter ?
Je savais qu’elle avait du mal à parler, surtout devant plus d’une personne. Mais peut-être désirait-elle cette fois prendre les devant. Il s’agissait après tout de son histoire. Pendant qu’elle se décidait, je nous servis en vin avant de lever mon verre pour trinquer à nos heureuses retrouvailles.
Ma meilleure amie afficha une surprise non feinte en aperçevant la jeune femme. Elle avait de quoi ! Cela faisait bien dix ans qu’elle ne l’avait pas vue, et après la disparition de Chloris, j’avais cessé de parler d’elle. J’avais gardé secrète son retour en ville ; au début, parce que je craignais qu’elle ne s’éclipsât à nouveau. Puis, j’avais décidé d’organiser des retrouvailles émouvantes avec la principale concernée. Je n’avais rien laissé transparaître de mes intentions jusqu’au dernier moment. J’échangeai un regard avec Jess et me contentai de sourire en haussant les épaules. Eh oui, je confessais, je lui avais fait des cachotteries. Mais je ne regrettais pas, l’instant était trop bon pour s’en passer !
Après quelques instants de stupeur, l’une comme l’autre se reconnurent. Chloris hasarda un regard par-dessus mon flanc, puis osa prononcer le prénom de mon amie, bien qu’avec un peu d’hésitation. La pauvre enfant en avait les larmes aux yeux. Et à l’humidité qui naissait aux coins de ceux de Jess, je me doutais que la Duchannes était aussi émue que la plus jeune. Finalement, elles s’étreignirent chaleureusement, sous mon sourire bienveillant. Cela me faisait grand plaisir de les voir ainsi, toutes les deux, comme au bon vieux temps.
- Eh bien, c’est une longue histoire, mais nous avons toute la soirée pour te la conter !
Bien que la question ne m’était pas adressée, j’avais préféré répondre à la place de la concernée. La connaissant, elle qui peinait déjà habituellement à s’exprimer, elle devait être trop submergée par l’émotion pour retrouver si vite l’usage de la parole. Une fois leur embrassade terminée, Jess invita son fiancé à se joindre à nous, gardant un bras protecteur autour des épaules de Chloris, ce qui m’arracha un sourire. Après un chaste baiser sur la joue de Sachio, ma meilleure amie m’adressa un regard entendu. J’affichai une expression faussement innocente.
Ce fut au tour de Sachio de saluer ma protégée. Connaissant son tempérament solitaire, je me doutais qu’il craignait de faire un faux pas. Mais je lui faisais confiance ; par ailleurs, cette demeure était un lieu sécurisant pour Chloris. Il y avait peu de chance qu’elle prît ses jambes à son cou, si bien entourée. La rencontre se déroula sereinement. Sachio proposa même de jouer un peu de musique.
Cependant, la fin de son intervention me crispa légèrement. L’accompagner au violon ? Je n’avais pas joué un seul morceau depuis la mort de ma fiancée. Je n’avais pas réussi, en réalité. Chaque fois que mes yeux se portaient sur l’instrument, je repensais aux leçons dispensées à Emeraude et j’en tirais une sorte de blocage. Pour l’instant, je n’avais pas su dépasser ça. Je ressentais même de l’angoisse à l’idée de jouer devant autrui, même mes plus proches amis. Je n’osais leur dire que j’étais incapable de produire un son en ce moment, même pour le plaisir de Chloris. Heureusement, le hasard faisait bien les choses ; deux jours auparavant, j’avais confié mon fidèle Stradivarius à un artisan pour son entretien annuel. Voilà qui m’éviterait de tisser un mensonge ; d’autant que Jess risquait de le sentir.
- Ah, ç’aurait été avec plaisir, cependant mon violon est en entretien actuellement. Mais je t’en prie, le piano est dans le salon, fais comme chez toi !
Je le guidai jusqu’au séjour. L’instrument trônait près de la fenêtre. C’était un piano à queue d’une belle facture, qui malheureusement servait assez peu souvent. ç’avait toujours été Mickaël le pianiste. Je savais bien sûr en jouer, mais je n’avais pas le talent unique de mon défunt jumeau. Je l’accordais toutefois régulièrement, pour qu’il ne perdît pas de sa superbe. Je serais ravi que Sachio lui rendît un peu honneur.
Les mains dans les poches, je m’arrêtai à deux mètres de l’instrument, observant en silence le pianiste s’installer. Je tournai la tête vers Jess en lui adressant un sourire. Je devinais une question muette dans ses prunelles ocres. Elle n’était pas dupe ; cependant, ce n’était pas le moment de m’expliquer. Nous aurions l’occasion de reparler de mon incapacité musicale. Je préférais profiter de la douce mélodie que nous offrait son fiancé. L’espace d’un moment, je me revoyais de longues années en arrière, à Versailles, dans la demeure familiale. Mon frère jouant du piano, moi l’accompagnant au violon et Alice à la flûte. Cette époque me manquait ; nous étions si heureux, si insouciants, naïfs vampires que nous étions.
La dernière note de musique s’évanouit dans l’air et je repris contact avec la réalité. Il avait déjà terminé ? J’aurais bien apprécié une minute supplémentaire, voire deux. Me rappelant de sourire, je levai les mains pour applaudir mon ami.
- Magnifique performance, Sachio. Tu n’as pas perdu la main.
Je proposai ensuite à mes invités de s’installer devant la table basse autour d’un verre. Seito avait déjà préparé une bouteille de vin, un grand cru de vingt ans d’âge, ainsi qu’un verre de jus de pomme pour Chloris. Je pris place sur le fauteuil, en face de ma protégée, la laissant profiter de la présence de Jess à ses côtés.
- Bien, Jess nous a posé une question tout à l’heure. Est-ce que tu veux leur raconter ?
Je savais qu’elle avait du mal à parler, surtout devant plus d’une personne. Mais peut-être désirait-elle cette fois prendre les devant. Il s’agissait après tout de son histoire. Pendant qu’elle se décidait, je nous servis en vin avant de lever mon verre pour trinquer à nos heureuses retrouvailles.
J'écris en #00cc66
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Ven 18 Oct 2019 - 17:10
Mes yeux sont encore embués de larmes lorsque Jess me prit dans ses bras. J’avais peur de l’homme qui la suit, mais j’étais si heureuse de la revoir après toutes ses années, qu’elle se souvienne de moi, et qu’elle ne soit pas fâchée de ma fuite, que j’en oublie presque cette inconnu. Je me sent redevenir une enfant dans ses bras, elle me caressant les cheveux et moi pleurant pour une raison futil, j’ai toujours incapable de montrer mes émotions, du moins dans mon regard, les expressions faciales était pour moi quelque chose d’étrange et d’inutile vu que les biche en sont dépourvu et les présentent de tellement d’autres façon mais… Avec Jess cela à toujours était différent, étrangement elle a toujours eu la capacité de me faire avoir ces réactions typiquement humaine, enfin… Pas depuis toujours, bien entendu au début j’avais peur d’elle, comme avec Raphaël, elle à cette odeur âcre et significative de la prédation mais au fil du temps je finis par lui faire confiance et pas seulement parce que Raphaël me signifiait qu’elle est une bonne personne, non ! J’avais fini par le sentir : Jamais une seule animosité, ni un regard méchant, juste une jeune femme, aimante, douce et agréable à regarder et c’est à cette instant qu’elle réussit à me soutirer ce que même Raphaël ne pouvait me faire tiquer.
Je ne sais pas pour quel raison d’ailleurs… Peut-être parce qu’elle est un femme, ou pour sa douceur si différente… Ou peut-être ressemble-t-elle à ma mère dont j’ai oublié même le visage...Quoi qu’il en soit elle était là, blotti contre moi, avec cette homme blond que je ne connais pas le moins du monde, “encore un prédateur d’après son odeur” ai-je pensé. Puis ce dernier se penche vers moi pour s’excuser de m’avoir effrayé. Ses yeux son doux dans la manière de me regarder et je vis cette lueur étrangement différente d’un oeil à l’autre, chacun porte une couleur totalement différente de l’autre, c’est intrigant pour moi et je le fixa quelques instant avant de me blottit un peu plus derrière Jess, méfiante malgré, mes deux ami, de cette personne qui pour moi n’était pas encore analysable comme prédateur réel ou ami. Il n’y peut rien au fond, il ne peut savoir à quel point je suis capable de sentir ce qu’il est, il ne me voit seulement en tant qu’humaine et rien de plus.
Jess me posa alors une question, qu’est ce que je fais ici ? Que veut-elle dire par là ? Elle se demande surement comment il est possible que je sois de retour !
Chloris ▬“Euh… Je…”
Raphaël me coupa en lui signifiant qu’il s'agissait d’une longue histoire, me connaissant, il préféra surement coupé court à ma réponse pour m’éviter de me sentir mal et me forçant à parler beaucoup, ce dont je suis toujours aussi mal à l'aise. J’avais d’ailleurs presque porté ma main à mon cahier avant qu’il ne me frêne.
C’est alors qu’il proposa à Raphaël de faire un duo piano et violon pour m'adoucir et gagner ma confiance, enfin pour me détendre de cette situation qui, je dois bien l’avouer, était peut reposante malgré la joie des retrouvailles.
Mes yeux se mirent à briller en direction de Raphaël, espérant qu’il accepte enfin de jouer à nouveau. Que ne fut ma déception lorsqu’il refusa catégoriquement l’invitation… Il avait pourtant une excellente raison de ne pouvoir accompagner son ami, son violon était en réaccordement annuel, il ne l’avait donc pas en sa possession, j’ai pourtant tellement envi de l’entendre à nouveau, après toutes ses années de disparition, et malgré mon retour depuis un moment, je n’avais pu l’écouter à nouveau, et ne n’osait pas lui demander pourquoi d’ailleurs… De peur d’ouvrir une plaie déjà bien saignante.
Le fameux Sachio, cette homme blond dont je me méfie avec parcimonie, fini par se diriger vers le piano juste après la longue étreinte que Jess nous a assigné, heureuse de cette réunion “familiale”. S'ensuivit alors une farandole de notes musicals qui s’élevaient majestueusement du piano si habilement manié par son maître actuel. Je ferme les yeux pour apprécier au mieux la musique pendant de longue minutes pour ensuite l’entendre s'arrêter avec brio. J'acquiesce face à la remarque de Raphaël puis le suivi, avec les autres, à la table pour apprécier le délicieux jus de pomme pressé avec soin par Seito aux côtés de Jess, bien plus petite que dans mes souvenirs. Je lui souris et Raphaël rompit cette instant en me proposant de raconter mon histoire à Jess. mes mains se pressêrent contre mes jambes, je ne me sentais pas de parler autant devant cette personne que j'appréciais tant et cette inconnu. Mes lèvres se pressêrent l’une contre l’autre avant que je n’essaye d’engager l’histoire de ma fuite...
Chloris ▬ “Et bien… Je… ”
Mon cahier était tout près, juste là dans mon petit sac, mais je sent que Raphaël souhaite que je compte mon histoire et non que je l’écrive, je pris alors une grande inspiration nerveuse avant de me lancer de nouveau, pressant ma main contre mon petit carnet.
Chloris ▬ “Pendant… le temps où j’ai… disparue pour vous, j’ai trouvé un endroit, loin dans la forêt,... un… petit village tranquil. Une vieille Dame, grand-mère Kikyo, m’y a adopté et enseigné l’art floral… Elle m’a même trouvé un magnifique nom de famille ! Puis...”
Je ferme les poings, toujours appuyé sur mes cuisses, le regard dans le vide, dirigé vers mes chaussures.
Chloris ▬ “Elle est morte… Alors j’ai fais en sorte de retrouver Raphaël mais… J’avais peur qu’il m’en veuille de l’avoir abandonné, c’est d’ailleurs pour ça que... je ne suis pas revenu avant des années...”
Je pince mes lèvres à nouveau.
Chloris ▬ “Je… je suis désolé.”
"Comment le dire ?"
Etilya sur DK RPG
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Lun 16 Déc 2019 - 0:00
J’appréciais que Sachio se sente suffisament à l’aise dans cette demeure, le temps faisait son oeuvre et rapproché ces deux hommes précieux à mon coeur. Je lançais cependant une oeillade suggestive à mon ami aux cheveux de blé à son refus, il me mentait pas, je le sentais même soulagé de n’avoir son instrument sous la main. Raphaël avait ses habitudes quant à l’entretien de son antique Stradivarius, je restais pourtant septique un instant mais n’insistais pas.
Je les suivais en silence, mes prunelles encore brillantes d’avoir retrouver la petite Chloris toute aussi déçue que moi de ne pouvoir entendre le talent français de notre hôte. Pourquoi avait-il gardé la présence de sa protégée secrète? J’étais certes peu présente ses derniers temps, même après… la disparition d'Emeraude c’est un fait, mais j’étais là, toujours prête à répondre à l’appel. J’essayais de conjuguer tous les évènements autour de moi mais je devais bien avouer qu’une pause ne serait pas de refus. Mais pas pour l’instant. Les êtres chers à mon coeur, ceux donnant un sens à mon existence avaient besoin de moi. C’était aussi ce qui me faisait avancer.
Nous échangeâmes en silence Raphaël et moi, comme nous savions si bien le faire depuis tant d’années et d’épreuves après qu’il n’est guidé mon fiancé au salon. Inutile d’insister pour le moment, la thérapie n’était pas pour maintenant. Sachio chassa la légère tension par sa musique, il n’avait jamais été avare et me faisait toujours l’honneur de jouer pour moi et même après tout ce temps, mon âme frémissait encore. Comme la première fois, puis la fois suivante et celle d’après... Je souris en découvrant notre petite Chloris charmée par le musicien, elle avait toujours aimé la musique, celle jouée du coeur. Mon aimé leva ses prunelles singulières vers moi, à notre tour avec des mots silencieux, nous partagions nos sentiments.
Cette mélodieuse parenthèse éteinte, nous nous sommes confortablement installés autour d’une bien belle bouteille. Naturellement, chacun pris sa place, notre hôte président notre petite assemblée. Pendant qu’il invitait sa pupille à se livrer, je lui glissais tendrement ses cheveux derrière l’oreille afin de pouvoir redécouvrir les traits fins et délicats de son doux visage. Elle n’était définitivement plus la petite fille que j’avais connu, mon coeur se serra à l’idée de la vie éphémère des humains. Un battement de cils pour quelqu’un comme moi.
Elle sentait en conflit avec elle-même, je ne la brusquais donc pas, attendant patiemment qu’elle trouve la force de parler. Pauvre petite chose. Un rictus attendrit naquit sur mes lèvres, mon regard rassurant pour l’inviter à retrouver la confiance qu’elle avait en moi. J’inspirais profondément lorsqu’elle commença son récit, roulant mes doigts contre la paume chaude de mon fiancé.
J’essayais de coller les morceaux du puzzle, elle avait vécu bien des épreuves, la vie n’avait eu aucune pitié pour elle. Je mordais ma langue à plusieurs reprises avant que ne s'échapper des remontrances affectueuses que je pense avait déjà dû lui faire Raphaël. Elle s’excusa même.
- C’est moi qui suis désolée que tu ais dû en passer par là.
Cette fois-ci, je délaissais la chaleur de mon futur époux pour envelopper Chloris dans mes bras, comme pour la protéger, le temps de mon étreinte des peines du passé. Je la berçais tendrement contre moi. Mille et une questions brûlaient mes lèvres mais je me contentais dans un premier temps de la réconforter.
- Tu sais bien qu’il t’adore. Il est plus facile de se faire pardonner quand le temps n’a pas durci le coeur. Mais tu l’as trouvé, c’est tout ce qui importe. Depuis combien de temps tu es revenue?
Je la sentais se blottir un peu plus dans le refuge que je lui offrais, elle s’était toujours caché derrière une barrière presque inviolable. Je constatais qu’elle n’avait pas encore su s’en défaire. Alors que je lui caressais doucement les cheveux, je me concentrais sur l’une des petites douceurs présentées sur la table et en fit voler une devant son petit minoi pour attirer son attention. C’était une technique que nous utilisions souvent pour l'apprivoiser lorsqu’elle était enfant. J’étais ravie de voir que cela marchait toujours. Je la laissais se redresser et libérer l’appât dans le creux de ses mains.
- Cette grand-mère ne t’as-elle pas montré qu’il ne fallait plus avoir peur?
C’était là le grand mystère autour de cette petite. D’où lui était venue cette peur du monde ? C’était sans aucun doute des suites de la disparition de ses parents...
"Passé"
Etilya sur DK RPG
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Mer 25 Déc 2019 - 15:45
.
J'aurais sûrement mieux fait de me taire ...
Je n'avais jamais été très habile avec les mots ou pour tisser des liens avec les autres. Cela me jouait de mauvais tours, encore aujourd'hui, même si j'avais fait quelques progrès. Je crois. Manque d'expérience, ou différence profonde ? Être spontané ne me réussissait pas très bien, c'est tout. La preuve étant que tout le monde semblait un peu mal à l'aise après que j'ai pris la parole, entre Raphaël qui déclinait mon invitation et la jeune fille qui restait sur ses gardes et même cachée derrière les autres. Par conséquent, je ne pouvais m'empêcher de me sentir fautif, et mal à l'aise, à mon tour. Je soupirai discrètement. J'aurais essayé ... Espérons que mes intentions, qui étaient pures, sachent être atteintes et calment un peu tout le monde. Sinon, eh bien, je m'en irais. Je ne souhaitais pas imposer ma présence, si elle n'était pas désirée. Il suffisait de trouver une excuse suffisamment crédible pour que les deux autres complices ne voient pas clair dans mon petit jeu. Surtout alors que Jess ne savait que trop bien lire en moi, et dans mes silences. Je ne devais pas être peiné pour si peu. Il y aurait d'autres occasions de faire preuve de meilleur jugement.
Prenant place au piano, je restai immobile encore un instant. Si je faisais mine de simplement étirer mes mains avant de les déposer sur les touches immaculées, en vérité ... J'avais un peu le trac ? Ce n'était pas exactement ça mais ... Je voulais leur faire plaisir et remettre un peu de bonne humeur. Mais je ne connaissais pas beaucoup de musiciens français. Heureusement, ma fiancée avait pas mal de disques dans sa collection, si elle ne jouait pas souvent. Lorsque je passais à son appartement, il y avait presque toujours de la musique, même à volume bas, pour créer une ambiance particulière. Les styles étaient variés, avec du rythme ou des paroles percutantes, je suppose que c'était la musique d'aujourd'hui qui voulait ça et certains de ses goûts m'avaient peut-être parfois fait haussé un sourcil, laissé perplexe même, alors que bien d'autres découvertes avaient su trouvé mon approbation, critique éternel ... mais il y avait bel et bien un peu de classique aussi ... Après, je ne lui avais jamais demandé si c'était une simple coïncidence ou si elle cherchait à me faire plaisir et à m'amadouer un peu plus, étant donné que c'était de loin ce style de musique, ou tout simplement de l'instrumental, que je préférais entre tous. Son regard doux et rempli d'amour suffit à me redonner la force de partager l'inspiration, comme un instant de tendresse secret entre nous. Allez. Un peu de concentration ! Quelques secondes suffirent à me remémorer une mélodie qui me semblait suffisamment légère pour nos coeurs meurtris. Bien que chacun pouvait se laisser aller à ses pensées et ses souvenirs, l'espace d'un moment paisible, tout en douceur.
Le piano retrouva son silence pendant que moi, j'étais la cible d'une vague d'applaudissements inattendus. Ils allaient me faire rougir, ou même rentrer la tête dans les épaules pour marmonner, ce n'était rien, voyons ... Je n'étais même pas musicien professionnel dans le sens strict du terme. On aurait pu se demander pourquoi ... Simple concours de circonstance, je suppose. J'avais préféré me consacrer au dessin et à la peinture, jusqu'à présent. Cela ne m'obligeait pas à sortir de ma zone de confort pour me produire devant une foule. Mais je ne doutais pas une seule seconde que l'on finirait par reparler de ma maîtrise de la musique ; Jess et Raphaël étaient terribles. Même si la taquinerie ne serait pas méchante, jamais.
Sur l'invitation de notre hôte, j'enchainai le pas à la compagnie pour m'installer sur l'un des fauteuils, cessant de réfléchir à tout ceci. Si je devais être honnête, j'étais un peu dépité de ne pas pouvoir m'asseoir aux côtés des deux demoiselles, mais soit. De toute façon, je ne suis pas certain que miss Chloris l'aurait permis. Pourtant, la simple présence de son amie devait lui offrir du réconfort. La scène était véritablement attendrissante, à l'image même d'un salon chaleureux. Elles étaient adorables, toutes les deux. Il était évident que Jess avait beaucoup d'affection pour cette personne. J'avais entendu parler de quelques moments de ce passé bienheureux, toutefois, je restais attendri et presque étonné de cette fibre maternelle qui émanait de ma fiancée envers cette demoiselle timide. Je ne regrettais pas de l'avoir accompagné, au moins pour ce moment gravé dans ma mémoire. J'échangeai un sourire entendu avec Raphaël. Il avait eu une excellente idée de préparer cette surprise, cela leur ferait beaucoup de bien à toutes les deux, à n'en pas douter. Avec tout ce qui se passait, ces derniers temps, nous avions tous besoin de quelques bonnes nouvelles ... Même si, encore une fois, tout le monde ne le montrait pas de la même façon.
« Ne la brusque pas, Jess ... »
Je m'étais attendu aux regards un peu étonnés des autres. Il n'était pas dans mes habitudes de me dévoiler ainsi, ni de m'immiscer dans une conversation qui ne me concernait pas du tout. J'entremêlai mes doigts contre mes genoux, un peu gêné, en attendant que la surprise passe et soit remplacée par de nouveaux sourires. Sans doute n'était-ce pas ma place mais ... Je ne connaissais que trop bien ce sentiment pour me taire. La méfiance n'était pas que mauvaise. Je sais, nous étions supposés être entre amis. C'était pour cette raison que je m'étais laissé un peu emporter. Pourtant, je n'avais pas réussi complètement à faire ma place et à effacer les craintes. Une fois le gâteau englouti, elles reviendraient sûrement au galop.
« Enfin, en ce qui concerne Raphaël, je suis d'accord. Il s'agit sans aucun doute du meilleur d'entre nous tous. Mais pour le reste ... C'est normal de réagir ainsi. Elle ne me connaît pas. »
La protégée de Raphaël avait eu l'air de buter réellement sur ses mots pour raconter son histoire, bon, c'était peut-être à cause des émotions que cela ramenait à la surface, mais ... Je ne pouvais m'empêcher de me demander, en toute clairvoyance, si elle avait bel et bien compris qui j'étais et ce que je représentais pour ces êtres chers à son cœur. Certes, les regards échangés et la tendresse de ses gestes ne laissaient planer aucun doute quant à l'importance que je pouvais avoir pour la vampire, pour ceux qui savaient les déchiffrer. J'avais aussi été brièvement présenté en tant que fiancé et ami. Mais je demeurais un étranger dans son esprit, une menace potentielle, au regard et la stature un peu effrayante, peut-être même, combiné à mon silence, pour cet enfant couvée. Je jetai un regard à Raphaël, cherchant en quelque sorte la permission de continuer. Je l'avais déjà blessé. Je ne voulais pas le faire une nouvelle fois. Je pesais donc mes mots attentivement.
« Jess et moi ... nous nous aimons profondément. Elle n'aurait pas choisi n'importe qui pour partager sa vie. Mais si ça ne suffit pas à te rassurer, je peux répondre à quelques questions, à mon tour. »
J'avais pris l'une des mains de ma douce entre les miennes, le diamant à son doigt me rassurant quant au fait que j'avais le droit de prendre ainsi la parole, moi aussi. Il était plus rare encore que je fasse l'étalage ainsi de mes sentiments ! Je ne voulais pas détourner l'attention sur moi alors que j'avais la chance d'assister à ces retrouvailles inespérées, mais si cela pouvait apaiser un peu cette petite ... Je me sentirais aussi un peu moins mal à l'aise, si je n'étais pas ici juste pour écouter les autres, sans vraiment savoir quoi dire. À quoi bon découvrir les différentes facettes de l'amitié et de la famille, si c'était pour n'en être qu'un pâle figurant, au mieux, et au pire, un copain trop envahissant ?
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Dim 5 Jan 2020 - 17:13
Les nocturnes de Chopin était un excellent choix pour adoucir l’atmosphère et lui donner un ton chaleureux. Outre la mélodie douce de l’opus neuf numéro deux, son rythme tranquille et guilleret à la fois remplissait parfaitement l’effet voulu. C’était bien pour ça que beaucoup de gens appréciaient ces morceaux. Et par ailleurs, ils me rappelaient mon frère, Mickaël, qui adorait les jouer. Son plus grand regret était d’être nés trop tard pour le rencontrer de son vivant, le compositeur s’étant éteint jeune, un an avant notre avènement. Bref, les notes de piano, sous les doigts de Sachio, me procuraient une agréable sensation de sérénité. Lorsque ce fut terminé, tout le monde se réunit autour de la table basse, moi sur un fauteuil, et Jess entre Sachio et Chloris sur le canapé. J’étais heureux de voir les deux femmes aussi proches que dans mes souvenirs. Le temps n’avait pas effacé l’affection qu’elles se portaient mutuellement.
Nous trinquâmes avec entrain à ses touchantes retrouvailles. Et j’étais plutôt content que Sachio se joignît à nous ce soir. Etant le fiancé de ma meilleure amie, j’avais nécessairement de l’affection pour lui, bien qu’il nous prît du temps pour faire connaissance. Le vampire était un homme très secret, qui parlait peu et se mêlait rarement aux autres. Ainsi, l’inclure dans cette réunion familiale, si j’osais dire ainsi, était un bon moyen pour lui de nouer des liens. Et, je l’espérais, se sentir à sa place. Nous échangeâmes d’ailleurs un regard, puis un sourire entendu. Nous pensions exactement la même chose ; cette surprise arrivait à point nommé.
Sur mes encouragements, Chloris prit alors la parole, avec hésitation, pour conter les événements qui avaient suivi notre séparation. Jess semblait impatiente de l’entendre ; et elle commença à lui poser des questions, tout en la reprenant sur la peur qui l’habitait quotidiennement. Mais, chose surprenante, Sachio intervint en la faveur de ma pupille. La surprise passé, je lui adressai un regard satisfait. C’était un signe qu’il se sentait bien parmi nous, lui qui ne participait que peu aux discussions d’ordinaire. Je fis un geste de la main en entendant la remarque de Sachio. Le meilleur d’entre nous ? Peut-être… mais j’avais aussi mes mauvais côté.
- Eh bien, Sachio, que de compliments. Tu me ferais presque rougir. Ceci dit, tu vois juste. Chloris a toujours été craintive. Donc il n’est pas étonnant qu’elle se montre aussi timide au début. Mais ce n’est qu’une question de temps. Jess et moi l’avons vite apprivoisée, donc ton tour viendra prochainement, ajoutai-je avec un sourire en coin.
Je me doutais que sa peur du monde avait un rapport avec ce passé qui échappait à sa mémoire. Ce ne pouvait qu’être ça ; quoi d’autre, sinon, pour provoquer une amnésie traumatique ? Elle avait dû traverser de terribles épreuves, ce qui m’étreignait le coeur ; une âme si généreuse et sensible ne méritait pas ça. Je tournai ensuite la tête vers ma protégée pour lui adresser quelques mots rassurants.
- Et tu sais très bien que je ne t’en voudrais jamais d’être partie. Tout ce qui importe, c’est qu’il ne te soit rien arrivé de grave, et que tu sois là aujourd’hui.
Je passai sous silence la raison de son départ ; à savoir, moi. Elle m’avait surpris en train de m’alimenter sur un cerf, après une séance de chasse. Elle qui se transformait en biche avait aussitôt pris peur. Le pire, c’était que je ne m’étais aperçu de rien ; le vent soufflait dans le mauvais sens, aussi je ne l’avais même pas sentie. Nous aurions sans doute l’occasion d’y revenir, si jamais Jess ou son fiancé s’interrogeait sur les circonstances de notre séparation. En attendant, ce fut Sachio qui reprit la parole. Décidément, il ne cessait de me surprendre aujourd’hui. Et il avait bien choisi ses mots qui plus est ; jouer sur la confiance qu’elle portait à Jess, c’était finement trouvé. Mais pour aller jusqu’à lui proposer de répondre à ses questions… Il faisait vraiment beaucoup d’efforts pour la mettre à l’aise.
Mon regard glissa sur Chloris ; d’un signe discret de la tête, je l’encourageai à suivre la proposition de Sachio, si elle avait effectivement quelque chose à lui demander. Je pouvais toujours la mettre sur la voie, cependant, je préférais garder le silence pour le moment. Sachio s’adressait à elle, c’était donc à elle de répondre. Je n’interviendrais qu’en cas de réelle nécessité… Encore que, Jess était là également pour la supporter. Alors, je pris une gorgée de Médoc, tandis que je dressais l’oreille, curieux de connaître la suite de la conversation.
Nous trinquâmes avec entrain à ses touchantes retrouvailles. Et j’étais plutôt content que Sachio se joignît à nous ce soir. Etant le fiancé de ma meilleure amie, j’avais nécessairement de l’affection pour lui, bien qu’il nous prît du temps pour faire connaissance. Le vampire était un homme très secret, qui parlait peu et se mêlait rarement aux autres. Ainsi, l’inclure dans cette réunion familiale, si j’osais dire ainsi, était un bon moyen pour lui de nouer des liens. Et, je l’espérais, se sentir à sa place. Nous échangeâmes d’ailleurs un regard, puis un sourire entendu. Nous pensions exactement la même chose ; cette surprise arrivait à point nommé.
Sur mes encouragements, Chloris prit alors la parole, avec hésitation, pour conter les événements qui avaient suivi notre séparation. Jess semblait impatiente de l’entendre ; et elle commença à lui poser des questions, tout en la reprenant sur la peur qui l’habitait quotidiennement. Mais, chose surprenante, Sachio intervint en la faveur de ma pupille. La surprise passé, je lui adressai un regard satisfait. C’était un signe qu’il se sentait bien parmi nous, lui qui ne participait que peu aux discussions d’ordinaire. Je fis un geste de la main en entendant la remarque de Sachio. Le meilleur d’entre nous ? Peut-être… mais j’avais aussi mes mauvais côté.
- Eh bien, Sachio, que de compliments. Tu me ferais presque rougir. Ceci dit, tu vois juste. Chloris a toujours été craintive. Donc il n’est pas étonnant qu’elle se montre aussi timide au début. Mais ce n’est qu’une question de temps. Jess et moi l’avons vite apprivoisée, donc ton tour viendra prochainement, ajoutai-je avec un sourire en coin.
Je me doutais que sa peur du monde avait un rapport avec ce passé qui échappait à sa mémoire. Ce ne pouvait qu’être ça ; quoi d’autre, sinon, pour provoquer une amnésie traumatique ? Elle avait dû traverser de terribles épreuves, ce qui m’étreignait le coeur ; une âme si généreuse et sensible ne méritait pas ça. Je tournai ensuite la tête vers ma protégée pour lui adresser quelques mots rassurants.
- Et tu sais très bien que je ne t’en voudrais jamais d’être partie. Tout ce qui importe, c’est qu’il ne te soit rien arrivé de grave, et que tu sois là aujourd’hui.
Je passai sous silence la raison de son départ ; à savoir, moi. Elle m’avait surpris en train de m’alimenter sur un cerf, après une séance de chasse. Elle qui se transformait en biche avait aussitôt pris peur. Le pire, c’était que je ne m’étais aperçu de rien ; le vent soufflait dans le mauvais sens, aussi je ne l’avais même pas sentie. Nous aurions sans doute l’occasion d’y revenir, si jamais Jess ou son fiancé s’interrogeait sur les circonstances de notre séparation. En attendant, ce fut Sachio qui reprit la parole. Décidément, il ne cessait de me surprendre aujourd’hui. Et il avait bien choisi ses mots qui plus est ; jouer sur la confiance qu’elle portait à Jess, c’était finement trouvé. Mais pour aller jusqu’à lui proposer de répondre à ses questions… Il faisait vraiment beaucoup d’efforts pour la mettre à l’aise.
Mon regard glissa sur Chloris ; d’un signe discret de la tête, je l’encourageai à suivre la proposition de Sachio, si elle avait effectivement quelque chose à lui demander. Je pouvais toujours la mettre sur la voie, cependant, je préférais garder le silence pour le moment. Sachio s’adressait à elle, c’était donc à elle de répondre. Je n’interviendrais qu’en cas de réelle nécessité… Encore que, Jess était là également pour la supporter. Alors, je pris une gorgée de Médoc, tandis que je dressais l’oreille, curieux de connaître la suite de la conversation.
J'écris en #00cc66
Invité
Invité
Mar 21 Jan 2020 - 14:21
Jess avait l’air immédiatement de ma situation, de ce qui m’était arrivé par le passé, comme si j’avais vécu les pire horreur du monde réunit au sein de ma si petite en insignifiante vie. Pourtant, les premier instant de ma vie son pour moi si inexistant que je n’en ai aucun souvenir, je ne sais donc pas le moins du monde si cela était affreux… Ils l’étaient, s’en est certain, sinon je n’en aurais pas oublié les moindres instant, mais vu qu’ils sont oubliés, je n’en ai pas la moindre idée, et ne me sens pas si mal lotie. J’ai rencontré Raphaël, et elle aussi ! Je me suis enfui comme une ingrate, puis j’ai rencontré ma grand-mère qui à était tout aussi chaleureuse et bienveillante à mon égard… Je devrais considérer que ma vie à plutôt était bonne avec moi jusqu’ici ! Même si grand-mère Kikyo est morte cela m’a permis de retrouver mon “père” et Jess, de rencontrer M. Smith, et de probablement par le futur, connaitre mieux ce que mon “espèce” est et ce que je suis réellement… Non décidément la vie est bonne avec moi et je ne lui revault pas assez.
Jess s’excuse alors pour tout ce que j’ai pu vivre et j’agite la tête en signe de négation à son égard. Elle n’avait rien fait de mal, elle ne pouvait pas savoir et être là à tout moment. Je comprends qu’elle est désolé de ce que j’ai pu vivre mais… Il n’y a pas besoin, du moins pas pour l’instant. Elle me réconforte ensuite en me prenant dans ses bras de nouveau et m’expliquant que j’avais réussi à trouver Raphaël et que c’est ce qui compte le plus. Puis elle me questionne par la suite sur la date de mon retour. Je ne me rappelle plus précisément de la date puis je me concentre un peu plus sur la situation et les jours passé… Surtout sûr la toute première rencontre avec M. Smith qui me mena généreusement aux portes du manoir de Raphaël ! cela devait être il y a un peu plus d’une semaine… neuf jours plus précisement, le 9 de ce mois si et nous sommes… le 18 ? Oui ce doit être ça !
Chloris ▬ “Ca fait un peu plus d’une semaine que je suis là. ”
Ai-je répondu d’une traite à mon propre étonnement. J’avais si mûrement réfléchis à la réponse, qu’elle était sortie d’elle même pour une fois, c’est si rare de ma part que même Raphaël doit être surpris. Jess fit voler, comme dans mon enfance, une douceur jusqu’à moi pour détourner mon attention des choses qui m’inquiètes ou me terrifie. J’atttape alors délicatement, du bout des doigts, cette friandise pour la regarder fixement avant de l’engouffrer dans ma bouche.
C’est alors que Jess finit par me poser une question étrange, ma grand-mère ne m’aurait-elle pas appris à ne plus avoir peur ? En vérité elle n’en avait pas vraiment eu besoin, car lorsqu’il s'agissait de fleur, de les présenter, les mettre en valeur et les vendre j’était une tout autre personne, ce qu’elle m’avait surtout appris était la politesse envers les autres, une chose apparemment très importante au Japon.
J’entre ouvrit à peine la bouche, pour lui donner ma réponse, que le dénommé Sachio haussa presque le ton, comme outré de la question que m’avait posé Jessica. Elle ne devait pas me brusquer d’après lui, il est vrai que la question était un peu forte ou peut-être étrange pour moi mais je ne me sentais pas brusqué ou pas totalement. Mes points se resserrent alors sur la robe de Jess, je me sens mal et ne souhaite pas que l’on soit fâché par ma faute, je redresse alors le visage vers lui et lui adresse pour la première fois depuis notre courte rencontre, un sourire, même s’il n’est pas encore lumineux ou chaleureux, dû à mon soucis de savoir faire pointer l’émotion dans mon regard, cela devrait lui faire plaisir…
Chloris ▬ “Je ne me sens pas… Brusqué… ne vous... inquiétez pas... ”
Je dirige à nouveau mon visage face à celui de Jess.
Chloris ▬ “Non... elle n’en avait pas... vraiment besoin, lorsque je suis au contacte des fleurs… Je suis une toute autres personne. Elle m’a juste appris… à être polie, très polie… pour être mieux accepté.”
Je souris à nouveau lorsque Sachio finit par ajouter qu’il comprenait ma position, en vérité ce n’est pas que le faite que je ne le connaisse pas, c’est cette odeur… Je suis entouré de cette odeur de prédation et surtout d’une odeur inconnue à laquelle je n’ai pas encore associer le mot dans mon esprit “ami ou ennemi ?”.
Raphaël tente à son tour de rassurer Sachio en lui précisant qu’il est normal que je réagisse de la sorte, j’ai toujours était timide et méfiante, Raphaël se rappelle très bien de notre première rencontre, de ma panique, de mon évanouissement, et mes nombreux recules à son égard, chaque fois qu’il entré dans la grange pour s’occuper de moi. Suite à cela il ajoute alors que je ne devais pas me sentir fautive, qu’il ne m’en voudra jamais d’avoir disparu de la sorte. Tant que je vais bien et que je suis de retour tout est bien qui finit bien d’après lui. Un large sourire vient alors fendre mon visage, suivit par de grosses larmes de joie en l’entendant dire de si douces paroles, je suis si heureuse qu’il ne m’en veuille pas, je savais au fond de moi que c’était le cas mais l’entendre est tellement agréable.
Après quelques instant de larme de joie, je fini par essuyer mon visage avec un mouchoir, et c’est alors que Sachio ce décide de proposer de répondre à quelques une de mes questions, pour me rassurer, tout en précisant que Jess ne l’avait pas choisi pour rien. Il n’a pas tord, Jess est une personne douce et aimante qui ne doit certainement pas choisir n’importe qui, même si je ne sais pas vraiment ce qu’est l’amour, et Raphaël… n’accepterait certainement pas une personne mauvaise dans sa maison. Je ne sens pas dans tous les cas, dans ses effluves, de ressentiment, ou d’agressivité, mais cela ne m'empêche pas d’être inquiète lorsque je rencontre un vampire que je ne connais pas, et je pense que Raphaël préfère que je me méfie de la sorte, plutôt que de me jeter dans la gueule du loup à bras ouvert.
Je pris alors une grande inspiration
Chloris ▬ “Qu’est ce qu’aimer ? Je veux dire… l’amour profond dont vous parlez… qu’est ce que cela signifie ? depuis quelques temps… j’entends ces mots… mais je sais que ce que j’en comprenais est tout autres… diss comme vous le faites… et je ne comprend pas pourquoi...”
Il fallait bien que je pose cette question un jours, et en cette instant, je me suis dis que c’était le meilleur moment pour le demander.
"Aimer ?"
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