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Lun 28 Oct 2019 - 20:35
Beaucoup de membres du conseil on a haussement de sourcil ou roulent des yeux lorsque le sorcier s’exprime de façon aussi chaleureuse envers John. Il est clairement affiché sur le visage de Seto une expression significative, celle du “bien entendu il a encore une longueur d’avance”.
Abraham garde le silence et écoute avec attention la façon avec laquelle s’exprime le sorcier devant lui et surtout ce qu’il a à répondre à son avertissement et aux questions de ses conseillers. Il n’est chef que depuis peu, mais justement il est particulièrement à l’écoute de ceux qui maîtrisent bien mieux que lui la région toute entière et les préoccupations des changelins qui vivent ici. On a beau dire qu’il n’y a pas de représentant en particulier d’un type d’animaux, Rhodes n’a pas totalement tort en se présentant comme tel vis-à-vis des rapaces. Les changelins de naissance d’un certain type d’animaux ont tendance à davantage s’adresser à un conseiller en particulier partageant les mêmes origines bien que ce ne soit en rien une sorte de représentant pour autant.
Abraham affiche un air intéressé à chaque fois qu’il s’adresse ainsi à ses conseillers, mais surtout lorsqu’il identifie et fait les liens entre les faits et les identités de chacun. Nassim est un homme connu à cause de son grand professionnalisme. En tant qu’especteur de talent, il est dans la tourmente médiatique sur l’affaire lycan. Mais ce sorcier se maintient informé, voilà ce qu’on dû penser ceux qui restent silencieux.
Abraham sourit lorsque Sebastian reprend ses questions, d’autant plus lorsqu’il se fait un peu rappeler à l’ordre par Nassim. Toutefois il fait un signe de tête lourd de sens envers Sebastian. Il est assez d’accord avec ses dires et ses questions-ci, cautionnant totalement de bousculer un peu ce sorcier.
Après l’intervention de John, une nouvelle fois, Seto affiche une mine terriblement lourde de sens à son encontre, mais c’est Yumi qui afficha sa volonté de parler.
“Je dois dire que vous êtes toujours très informé Smith-san, à croire que vous vous méfiez autant de nous que des étrangers. Dit-elle avec beaucoup d’esprit et un air mutin. Elle resta néanmoins attentive à la démonstration du sorcier. Il sait invoquer le pouvoir de la rosée du soir, soyons tranquille alors, l’avenir est paisible face au danger. Le cynisme de la jeune femme n’était en rien surprenant pour ses collègues. Ne le prenez pas mal Tel-san, je suis persuadé que vous êtes aussi puissant que séduisant. ”
Derrière les moqueries ou le cynisme de Kurobara se cache souvent une façon de faire avancer le dialogue d’une façon très insidieuse. Le fait est qu’elle sous entendait la futilité de devoir faire preuve de l’état de sorcier ou non de ce diplomate car s’il n’en était pas un, ce serait un homme mort avant qu’il ne révèle le secret et c’était une pique moqueuse lancé à Sebastian sans que cela ne soit clairement visible du point de vue du sorcier.
Abraham fit un léger signe de tête pour autoriser Nassim à poser une question supplémentaire et il ne se fit pas prier.
Ce fut alors le cerf qui avait l’air de bouillir intérieurement mais qui pris la parole avec froideur et un calme extrême dépassant presque le flegme que pouvait avoir John. N’attendant même pas la réponse de ce sorcier vis-à-vis de ses autres pouvoirs.
” C’est génial il sait manipuler l’eau et peut être peut-il fait d’autres choses. Vous dites vouloir nouer de lien avec nous, très bien. Prouvez-le. Si les sorciers sont nos alliés dans cette affaire j’ai une preuve de votre loyauté envers nous à vous suggérer. Il y a deux changelins cerf en prison depuis plus de dix ans maintenant pour avoir assassiner un chasseur ayant tué leur fils. Si vous êtes si fort, vous n’aurez aucun mal à les faire sortir de là et qu’on oublie tout non ? Il avait un ton grinçant malgré la nonchalance évidente qu’il avait à provoquer le sorcier en faisant fi du savoir vivre. Cependant, la condescendance avait cessé, il était juste pragmatique.
Contrairement aux autres membres du conseil, Nawel ne sembla pas agacée. Forcément, puisqu’elle était présente le soir de l’inauguration du sanctuaire et connaît donc déjà Thomas. Sous forme de serpent, elle écouta avec attention ce que Thomas avait à dire. Elle ne perdit pas une miette de la scène qui se déroule sous ses yeux. Elle resta silencieuse, sifflant simplement pour appuyer les remarques pertinentes des siens. Puis après l’intervention de son chef, elle se délogea de son rocher pour se rapprocher de Thomas. Elle adressa un regard à Abraham, avant de faire le tour du sorcier, comme si elle le jaugeait, puis elle se plaça entre Sebastian et John. Elle se dressa de toute sa hauteur avec une petite impulsion et prit forme humaine. Une belle femme, la quarantaine passée, les cheveux longs et noirs, les yeux bruns. Elle posa une main sur l’épaule de Sebastian et sourit à John. Elle adressa à Thomas un bref sourire en coin, quand il la reconnut. Après avoir obtenu l’aval d’Abraham, elle s’exprima d’une voix douce, calme et posée.
" Salaam alaikum, Tel-san. Je suis Nawel Assaad. Comprenez les interrogations de mes camarades. Après ce qu’il vient de se passer avec l’un des vôtres -elle frissonna en repensant au serpent de la chimère que John leur a décrit- nous avons toutes les raisons de vous craindre. Nous avons besoin de gage de votre bonne foi ; une preuve irréfutable que nous pouvons vous faire confiance. Elle adressa un regard à Nassim puis à Yumi. Et que vous nous démontriez en quoi vous seriez apte à nous défendre lorsque la situation l'exigera.
Le loup se mis alors à grogner férocement au bout d’un moment d’attente alors que tous n’avaient peut-être pas fini de parler. Il se mis debout sur ses pattes arrière tout en amorçant sa transformation vers une forme humaine. Maintenant affichant un homme d’une trentaine d’année, un japonais mais d’un bon mètre quatre-vingt-douze et assez musclé, expliquant bien mieux la grande taille du loup. Il porte une veste à manche courte laissant à la vue certain tatouages, explicites, de gang.
“ Nan mais je rêve ! Que ce soit ou pas des paroles sincères ! Moi j’veux savoir ce qu’il a à dire à propos des rapts de loup y a un siècle ! M’sieur se donne des grands airs avec le fait qu’il est plus vieux qu’Seb ! Ok, alors répond moi et dit moi, prouve-moi que les sorciers n’ont rien à voir avec ça ! Et...”
D’un signe de la main, Abraham appela au calme pour reprendre le droit de parole sur les autres et affirmer sa position avant de lui-même parler avec calme et sérénité. Impossible à Hiro de poursuivre sans courroucer le géant d’ébène. Pourtant, on pouvait lire l’incompréhension sur beaucoup de visage, beaucoup ne sachant pas de quoi il pouvait bien parler.
“Comme vous pouvez le voir Tel-san. John ne peut pas tout pour vous aider. Beaucoup des nôtres sont interrogatif quant à votre volonté de nouer des liens et je partage leurs inquiétudes.
Pour ce qui est de vos aptitudes, je ne saurais dire si cela m’intéresse, mais la question de mon conseiller reste pertinente. Toutefois, je suis bien plus intéressé par la demande de mon autre conseiller vis-à-vis d’une preuve de bonne foi de la part des sorciers. Savoir que des membres de notre peuple sont en prison pour avoir venger la mort de leur fils de la main d’un chasseur est une douleur insupportable.
Vous avez beaucoup de preuves à faire pour conquérir le cœur de mes conseillers et le mien.
Parlez juste, Tel Thomas. .”
Telle résonna la voix grave du chef du conseil, laissant pleinement le temps au diplomate de répondre à toutes les accusations ou interrogations ou requêtes, bref, à tout ce qui avait été dit jusque-là. Ce n’était pas très juste de laisser ce sorcier devoir répondre à tout ce qui avait été dit, mais les lois changelines sont loin d’être justes...
Abraham garde le silence et écoute avec attention la façon avec laquelle s’exprime le sorcier devant lui et surtout ce qu’il a à répondre à son avertissement et aux questions de ses conseillers. Il n’est chef que depuis peu, mais justement il est particulièrement à l’écoute de ceux qui maîtrisent bien mieux que lui la région toute entière et les préoccupations des changelins qui vivent ici. On a beau dire qu’il n’y a pas de représentant en particulier d’un type d’animaux, Rhodes n’a pas totalement tort en se présentant comme tel vis-à-vis des rapaces. Les changelins de naissance d’un certain type d’animaux ont tendance à davantage s’adresser à un conseiller en particulier partageant les mêmes origines bien que ce ne soit en rien une sorte de représentant pour autant.
Abraham affiche un air intéressé à chaque fois qu’il s’adresse ainsi à ses conseillers, mais surtout lorsqu’il identifie et fait les liens entre les faits et les identités de chacun. Nassim est un homme connu à cause de son grand professionnalisme. En tant qu’especteur de talent, il est dans la tourmente médiatique sur l’affaire lycan. Mais ce sorcier se maintient informé, voilà ce qu’on dû penser ceux qui restent silencieux.
Abraham sourit lorsque Sebastian reprend ses questions, d’autant plus lorsqu’il se fait un peu rappeler à l’ordre par Nassim. Toutefois il fait un signe de tête lourd de sens envers Sebastian. Il est assez d’accord avec ses dires et ses questions-ci, cautionnant totalement de bousculer un peu ce sorcier.
Après l’intervention de John, une nouvelle fois, Seto affiche une mine terriblement lourde de sens à son encontre, mais c’est Yumi qui afficha sa volonté de parler.
“Je dois dire que vous êtes toujours très informé Smith-san, à croire que vous vous méfiez autant de nous que des étrangers. Dit-elle avec beaucoup d’esprit et un air mutin. Elle resta néanmoins attentive à la démonstration du sorcier. Il sait invoquer le pouvoir de la rosée du soir, soyons tranquille alors, l’avenir est paisible face au danger. Le cynisme de la jeune femme n’était en rien surprenant pour ses collègues. Ne le prenez pas mal Tel-san, je suis persuadé que vous êtes aussi puissant que séduisant. ”
Derrière les moqueries ou le cynisme de Kurobara se cache souvent une façon de faire avancer le dialogue d’une façon très insidieuse. Le fait est qu’elle sous entendait la futilité de devoir faire preuve de l’état de sorcier ou non de ce diplomate car s’il n’en était pas un, ce serait un homme mort avant qu’il ne révèle le secret et c’était une pique moqueuse lancé à Sebastian sans que cela ne soit clairement visible du point de vue du sorcier.
Abraham fit un léger signe de tête pour autoriser Nassim à poser une question supplémentaire et il ne se fit pas prier.
Ce fut alors le cerf qui avait l’air de bouillir intérieurement mais qui pris la parole avec froideur et un calme extrême dépassant presque le flegme que pouvait avoir John. N’attendant même pas la réponse de ce sorcier vis-à-vis de ses autres pouvoirs.
” C’est génial il sait manipuler l’eau et peut être peut-il fait d’autres choses. Vous dites vouloir nouer de lien avec nous, très bien. Prouvez-le. Si les sorciers sont nos alliés dans cette affaire j’ai une preuve de votre loyauté envers nous à vous suggérer. Il y a deux changelins cerf en prison depuis plus de dix ans maintenant pour avoir assassiner un chasseur ayant tué leur fils. Si vous êtes si fort, vous n’aurez aucun mal à les faire sortir de là et qu’on oublie tout non ? Il avait un ton grinçant malgré la nonchalance évidente qu’il avait à provoquer le sorcier en faisant fi du savoir vivre. Cependant, la condescendance avait cessé, il était juste pragmatique.
Contrairement aux autres membres du conseil, Nawel ne sembla pas agacée. Forcément, puisqu’elle était présente le soir de l’inauguration du sanctuaire et connaît donc déjà Thomas. Sous forme de serpent, elle écouta avec attention ce que Thomas avait à dire. Elle ne perdit pas une miette de la scène qui se déroule sous ses yeux. Elle resta silencieuse, sifflant simplement pour appuyer les remarques pertinentes des siens. Puis après l’intervention de son chef, elle se délogea de son rocher pour se rapprocher de Thomas. Elle adressa un regard à Abraham, avant de faire le tour du sorcier, comme si elle le jaugeait, puis elle se plaça entre Sebastian et John. Elle se dressa de toute sa hauteur avec une petite impulsion et prit forme humaine. Une belle femme, la quarantaine passée, les cheveux longs et noirs, les yeux bruns. Elle posa une main sur l’épaule de Sebastian et sourit à John. Elle adressa à Thomas un bref sourire en coin, quand il la reconnut. Après avoir obtenu l’aval d’Abraham, elle s’exprima d’une voix douce, calme et posée.
" Salaam alaikum, Tel-san. Je suis Nawel Assaad. Comprenez les interrogations de mes camarades. Après ce qu’il vient de se passer avec l’un des vôtres -elle frissonna en repensant au serpent de la chimère que John leur a décrit- nous avons toutes les raisons de vous craindre. Nous avons besoin de gage de votre bonne foi ; une preuve irréfutable que nous pouvons vous faire confiance. Elle adressa un regard à Nassim puis à Yumi. Et que vous nous démontriez en quoi vous seriez apte à nous défendre lorsque la situation l'exigera.
Le loup se mis alors à grogner férocement au bout d’un moment d’attente alors que tous n’avaient peut-être pas fini de parler. Il se mis debout sur ses pattes arrière tout en amorçant sa transformation vers une forme humaine. Maintenant affichant un homme d’une trentaine d’année, un japonais mais d’un bon mètre quatre-vingt-douze et assez musclé, expliquant bien mieux la grande taille du loup. Il porte une veste à manche courte laissant à la vue certain tatouages, explicites, de gang.
“ Nan mais je rêve ! Que ce soit ou pas des paroles sincères ! Moi j’veux savoir ce qu’il a à dire à propos des rapts de loup y a un siècle ! M’sieur se donne des grands airs avec le fait qu’il est plus vieux qu’Seb ! Ok, alors répond moi et dit moi, prouve-moi que les sorciers n’ont rien à voir avec ça ! Et...”
D’un signe de la main, Abraham appela au calme pour reprendre le droit de parole sur les autres et affirmer sa position avant de lui-même parler avec calme et sérénité. Impossible à Hiro de poursuivre sans courroucer le géant d’ébène. Pourtant, on pouvait lire l’incompréhension sur beaucoup de visage, beaucoup ne sachant pas de quoi il pouvait bien parler.
“Comme vous pouvez le voir Tel-san. John ne peut pas tout pour vous aider. Beaucoup des nôtres sont interrogatif quant à votre volonté de nouer des liens et je partage leurs inquiétudes.
Pour ce qui est de vos aptitudes, je ne saurais dire si cela m’intéresse, mais la question de mon conseiller reste pertinente. Toutefois, je suis bien plus intéressé par la demande de mon autre conseiller vis-à-vis d’une preuve de bonne foi de la part des sorciers. Savoir que des membres de notre peuple sont en prison pour avoir venger la mort de leur fils de la main d’un chasseur est une douleur insupportable.
Vous avez beaucoup de preuves à faire pour conquérir le cœur de mes conseillers et le mien.
Parlez juste, Tel Thomas. .”
Telle résonna la voix grave du chef du conseil, laissant pleinement le temps au diplomate de répondre à toutes les accusations ou interrogations ou requêtes, bref, à tout ce qui avait été dit jusque-là. Ce n’était pas très juste de laisser ce sorcier devoir répondre à tout ce qui avait été dit, mais les lois changelines sont loin d’être justes...
:copyright: Etilya sur DK RPG
Thomas Tel#102147#102147#102147#102147#102147#102147#102147
Sorcier - Enclaviste de la Sagesse
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Mar 5 Nov 2019 - 10:31
Pourparlers & Alliance ancestrale
Feat Nassim Essaadi, Sebastian Rhodes, John Smith & Thomas Tel
Les réactions furent vives de la part de Sebastian Rhodes. Thomas était certain qu’il serait dur à convaincre. Il ne serait pas le seul, d’ailleurs. Il était évident que la plupart étaient réticents à l’idée d’un nouveau lien entre changelins et sorciers. Pouvait-il leur en vouloir ? Pas vraiment. C’était compréhensible. Toutefois, certains étaient plus ouvert à la discussion, comme John Smith et le lieutenant de police. Cela rendait la chose plus agréable. Et intérieurement, il les remerciait. Il se tourna vers Sebastian.
Il était maintenant temps d’une démonstration. Thomas savait qu’il n’allait pas y couper. Il haussa toutefois un sourcil, amusé, par l’intervention de John. Ainsi, il connaissait Irina. Voilà qui expliquait bien des choses. Il se demanda comment ces deux-là pouvaient bien être liés. Mais ce n’était pas la question pour le moment. Et puis, peut-être était-ce d’un point de vue personnel, et cela ne le regardait pas. Aussi, il comprenait un peu mieux le comportement du jeune américain. Si ce dernier avait bel et bien rencontré Irina, il y avait peu de chance que celle-ci se soit bien passé.
Quoi qu’il en soit, il sourit. Nul besoin de bouteille en cet instant. La nuit tombant, il commençait à avoir de quoi être dangereux.
D’un mot, Thomas rassembla les gouttes de rosées devant lui, formant une sphère bien lisse. Il n’y avait pas besoin de montrer la pleine puissance de ses sorts. Thomas se pouvait se montrer très dangereux avec de l’eau à proximité. Encore plus, couplé à la sagesse dont il pouvait faire preuve.
D’un autre mot, la sphère se congela et il la laissa tomber au sol. Celle dernière n’éclata pas, restant à ses pieds. Cela suffit pour l’instant. Les Conseillers en avaient assez vu. Certains semblait quelques peu émerveillé. D’autres plus irrité qu’autre chose. Les réactions fusèrent. Pour toute réponse, il se contenta d’adresser un sourire sournois à Nassim. La veuve noire faisait preuve d’un cynisme qui plaisait énormément à la Sagesse. Mais cette dernière n’était pas dupe. Sa réponse fut une simple révérence de la part du Sorcier. Le Cerf, lui, s’adressa d’une voie froide et calme, proposant une manière de faire « preuve de loyauté ». Voilà qui était bien osé de sa part. Il n’eut pas le temps de répondre. Le serpent, qui ne s’était pas encore transformé jusque-là, sembla demander la parole. Il rampa jusqu’au sorcier pour tourner autour de lui. Elle finit par reprendre place et se retransformer. Il eut le plaisir de découvrir une autre tête familière. Il nota donc dans un coin de sa tête l’intervention. Les changelins pouvaient être certain que la Sagesse allait y répondre.
Il lança une œillade au cerf à ces mots.
Un grognement se fit entendre. Le loup, cette fois. Il se tranforma et s’emporta pour le champ. Raft de loup ? La réponse étaient déjà toute trouvée. Mais celle-là non plus, elle n’était pas sûr qu’elle plaise au concerné.
Abraham calma directement le jeu. Il reprit d’une voix calme exposant ses attentes envers le Sorcier. Il était sûr qu’il n’allait pas être déçu.
La Sagesse se tourna vers le changelin loup.
Thomas se tourna ensuite vers le cerf. Il adressa d’abord un regard d’excuses à tous les autres conseillers, surtout à John, Nawel et Abraham.
Le Sorcier se tourna vers le chef.
Thomas marqua une courte pause avant de reprendre.
Il était maintenant temps d’une démonstration. Thomas savait qu’il n’allait pas y couper. Il haussa toutefois un sourcil, amusé, par l’intervention de John. Ainsi, il connaissait Irina. Voilà qui expliquait bien des choses. Il se demanda comment ces deux-là pouvaient bien être liés. Mais ce n’était pas la question pour le moment. Et puis, peut-être était-ce d’un point de vue personnel, et cela ne le regardait pas. Aussi, il comprenait un peu mieux le comportement du jeune américain. Si ce dernier avait bel et bien rencontré Irina, il y avait peu de chance que celle-ci se soit bien passé.
Quoi qu’il en soit, il sourit. Nul besoin de bouteille en cet instant. La nuit tombant, il commençait à avoir de quoi être dangereux.
Thomas ▬ « Je vous remercie de votre sollicitude, Smith-san. Je pense pourvoir faire la démonstration tant demandée. »
D’un mot, Thomas rassembla les gouttes de rosées devant lui, formant une sphère bien lisse. Il n’y avait pas besoin de montrer la pleine puissance de ses sorts. Thomas se pouvait se montrer très dangereux avec de l’eau à proximité. Encore plus, couplé à la sagesse dont il pouvait faire preuve.
D’un autre mot, la sphère se congela et il la laissa tomber au sol. Celle dernière n’éclata pas, restant à ses pieds. Cela suffit pour l’instant. Les Conseillers en avaient assez vu. Certains semblait quelques peu émerveillé. D’autres plus irrité qu’autre chose. Les réactions fusèrent. Pour toute réponse, il se contenta d’adresser un sourire sournois à Nassim. La veuve noire faisait preuve d’un cynisme qui plaisait énormément à la Sagesse. Mais cette dernière n’était pas dupe. Sa réponse fut une simple révérence de la part du Sorcier. Le Cerf, lui, s’adressa d’une voie froide et calme, proposant une manière de faire « preuve de loyauté ». Voilà qui était bien osé de sa part. Il n’eut pas le temps de répondre. Le serpent, qui ne s’était pas encore transformé jusque-là, sembla demander la parole. Il rampa jusqu’au sorcier pour tourner autour de lui. Elle finit par reprendre place et se retransformer. Il eut le plaisir de découvrir une autre tête familière. Il nota donc dans un coin de sa tête l’intervention. Les changelins pouvaient être certain que la Sagesse allait y répondre.
Thomas ▬ « C’est un plaisir de vous revoir, Assad-san. J’espère que votre fille se porte bien. Je comprends et c’est pour y répondre que je suis ici… »
Il lança une œillade au cerf à ces mots.
Thomas ▬ « Et soyez sûr que le but de cette rencontre et de former une alliance sûre afin de se protéger les uns les autres, et ce sur le long terme. Pas question que cela ne se retrouve en sens unique. Mais, avant d’aborder ce point, si vous le voulez bien, pouvez-vous me parler de cet incident ? Vous avez dit qu’il s’était passé quelque chose avec l’un des nôtres. Je pense qu’il serait bon d’en discuter pour mettre à plat notre potentielle relation future et partir sur de bonne base… »
Un grognement se fit entendre. Le loup, cette fois. Il se tranforma et s’emporta pour le champ. Raft de loup ? La réponse étaient déjà toute trouvée. Mais celle-là non plus, elle n’était pas sûr qu’elle plaise au concerné.
Abraham calma directement le jeu. Il reprit d’une voix calme exposant ses attentes envers le Sorcier. Il était sûr qu’il n’allait pas être déçu.
Thomas ▬ « Je vais vous répondre. Commençant par le Raft. J’ai l’impression que beaucoup d’entre vous ne savent pas de quoi il est fait mention. Toutefois, j’ai bien une idée qui me vient en tête. A vrai dire, je suis même prêt à parier mes pouvoirs dessus. »
La Sagesse se tourna vers le changelin loup.
Thomas ▬ « Des hommes capables de se transformer en loups, cela vous parle ? Oui, vous pensez aux changelins. Mais je pense plutôt aux lycans. Une race très jeune, de ce que je sais, elle ne doit pas dépasser la centaine d’années pour en avoir discuté un peu avec l’une des leurs. Tout droit échappée des laboratoires. Voyez-vous où je veux en venir ? Oui, je pense que les deux choses sont liées. Je suis certain que les rafts ont été fait pour avoir des cobayes pour les expérimentations. Cela serait une trop grosse coïncidence, sinon.
Si vous voulez, je peux vous introduire auprès de Metuselah Shidara. Il se proclame lui-même père des lycans et ne nie en rien son implication à ce sujet. Si effectivement, les deux éléments sont liés, il pourra facilement le confirmer. Mais je vous préviens déjà que ce sera à vos risques. Shidara ne donne rien sans rien avoir en retour. Et il est bien plus intransigeant et vil que moi en termes de négociation.
Quoi qu’il en soit, les sorciers n’ont rien à voir avec ceci. Dirigez-vous vers les vampires si vous voulez avoir plus de réponses. »
Thomas se tourna ensuite vers le cerf. Il adressa d’abord un regard d’excuses à tous les autres conseillers, surtout à John, Nawel et Abraham.
Thomas ▬ « En ce qui les vôtres qui sont en prison, je peux comprends que le mort de l’enfant ait terriblement blessé les parents. Mais je ne pense pas que ce soit une raison de s'abaisser au niveau des chasseurs et de devenir des meurtriers. N'était-il pas possible de s’arranger pour porter plainte contre les meurtriers de leur enfant ? Ces derniers devaient aussi avoir famille et enfants qui ont été blessés par leur morts. Cette famille aussi devraient demander réparation. Si on part dans votre sens, ils auraient peut-être dû même ôter la vie des vôtres pour obtenir justice, non ? Et puis, quand bien même, pourquoi demander notre aide ? Vous avez bien un lieutenant de police. N’avez-vous pas d’autres changelins bien placés qui pourrait user de leur pouvoirs et influence pour les sortir de là ?
Comprenez bien où je veux en venir. Je n’aime pas le principe de « Œil pour œil ». La violence appelle la violence et ce la finit en un cercle vicieux et sans fin. C’est le serpent qui se mord la queue. »
Le Sorcier se tourna vers le chef.
Thomas ▬ « Vous m’avez demandé de parler juste, Tutanga-san, voici donc la réponse de la Sagesse. Je comprends votre douleur. Mais je considère qu’en vengeant la mort de leur fils de cette manière, ils n’ont fait que devenir des meurtriers eux-mêmes et ont fait autant de mal qu’ils en ont eu. Je pense que votre lieutenant comprend ce que je veux dire. Surtout s’il est à la hauteur de ce qu’on m’a vendu de lui.
Si c’est ainsi que fonctionne la justice changeline, comprenez que j'ai des difficultés à adhérer à cela. Toutefois, si la justice humaine ne peut vous soutenir, la justice sorcière pourra prendre le relais, si alliance il y a. Entre-temps, peut-être sera-t-il possible de convaincre la Justice d’agir. Après tout, il y a circonstance atténuante et elle sera plus apte à le comprendre. »
Thomas marqua une courte pause avant de reprendre.
Thomas ▬ « Je sais que ma réponse ne vous plait guère. Mais je sais aussi qu’une alliance ne se fait pas en une soirée et qu'il n'est pas possible d'être d'accord sur tous les points. Je suis aussi à votre écoute de vos retours sur ce point parce que je suis bien conscient que nous avons des différentes manières de penser, par nos races, origines et notre éducation. Nous avons, aussi, encore beaucoup à dire et à faire. Revenons d’ailleurs à ma question. Que s’est-il passé entre les changelins et sorciers il y a quelques temps ? »
"Juste"
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Mar 5 Nov 2019 - 14:40
Je me doutais bien que notre Sage n'aurait pas pris la peine de présenter cet homme à notre nouveau chef s'il n'avait pas vérifié ses sources juste avant. Après tout, il maîtrisait le sujet sur le bout des doigts, et ne rigolait pas concernant la véracité de ses données. Mais la méfiance régnait encore beaucoup trop et j'estimais qu'une démonstration directe rendrait le dialogue plus apte. Les changelins de ce demi cercle pourront s'assurer par eux-mêmes de sa magie. Quant à moi, je pourrais satisfaire ma curiosité cuisante en espérant intérieurement qu'il ne nous fasse pas seulement le coup de la bouteille.
Mais John finit par me surprendre quand il annonça ma rencontre avec le « Secret ». Cette diablesse qui portait ce masque hideux était bien une pointure comme le laissait supposer son extravagance écrasante. Cette découverte ne m'étonnait pas plus que ça. Après tout, son pouvoir impressionnant était de manier l'esprit à sa guise. Rien de tel pour préserver leur communauté.
-Je vois. Répondis-je en souriant en coin. Une charmante dame. Très aimable !
Évidemment, je ne lui en tenais pas véritablement rigueur. Mais je songeais que la Sagesse ne manquerait de relever mon cynisme s'il la connaissait bien. Après tout, je me doutais qu'elle devait se montrer aussi agréable avec ses collègues, vue la personnalité du calibre.
Je restais quand même sérieux, quand John me suivit dans la discussion. Après tout, il ne s'agissait plus là de notre passé mais de notre avenir. L'enjeu pointait dans cette direction. Les séquelles de la Grande Chasse gisaient encore dans nos blessures où fermentaient une sensation de trahison et d'abandon. Il fallait réparer ce pont entre nous, en estimant que les deux partis soient d'accord. Un pont, basé sur la confiance et le soutien mutuel. Voilà un souhait qui restait bien périlleux.
Mais mon enthousiasme se renfrogna quand Essaadi intervint, avec le soutien du rhinocéros en plus ! Ca me faisait une belle jambe. Mais qu'est ce qu'il me voulait à la fin ?
Si la famille n'avait que peu de valeur à mon cœur rouillé, je savais Nassim particulièrement attaché à cette vision. Par noblesse, je préférais donc ne pas relever son sarcasme pour m'éviter une brimade au passage. Pour autant, je lui lançais un regard impliquant de me lâcher la grappe. Je m'évertuais seulement à assurer une bonne marche en rassurant les troupes avant de passer véritablement aux choses sérieuses. L'important, c'était que l'entente puisse suivre son cours, le hochement de tête de notre meneur confirmant cette réplique.
J'attendais donc la suite du programme qui ne tarda pas à se prononcer quand cheveux bleus fit condenser l'humidité autour pour la travailler d'une façon très poétique avant d'en changer les propriétés et la faire geler. Ce gars était donc un élémentaire de type eau, la souche primaire même de la base des magies. Je voyais bien que Nassim s'agitait, émerveillé par cette démonstration et j'aurais presque été tenté de l'imiter. Mais autre chose me dérangeait. Leurs pouvoirs restaient indubitablement puissants. S'il leur venait l'idée saugrenue de s'en prendre à nous, nous aurions tôt fait d'y passer. Nous ne possédions pas cette envergure, et cette perspective me laissait sur mes gardes. Pour une fois, je contenais ma curiosité avide de grandes sensations en restant impassible et pragmatique face à ce spectacle. D'ailleurs, la veuve noire ne manqua pas de souligner cette réflexion toujours avec son cynisme légendaire. Cette femme était une saleté, mais en soi, elle visait dans le mil à chaque fois. Même si j'avais bien senti sa pique, j'optais pour l'ignorance.
-T'inquiètes Nassim-san, si t'es sage, on t'offrira un bouquin « Sorts d'Enclavistes pour les Nuls » à la fin de notre entrevue. Lâchai-je un brin sarcastique pour lui renvoyer l'ascenseur. A la bonne franquette.
Cet homme se limitait peut-être à son élément mais il pouvait en découler bien des sorts conséquents, où l'imagination débordait sur la réalité. Fallait pas être devin pour le suggérer. L'humidité qui se soulevait autour de nous, restait en soi, une arme massive dont il pouvait user. Si ce sorcier se décidait à lancer les hostilités sans crier gare, il aurait tôt fait de nous surprendre et de nous atteindre. Il lui suffisait juste de souffler son sort et d'invoquer une pluie de piques de glace. D'ailleurs, je me demandais s'il était assez doué pour manipuler l'eau qui constituait un organisme tel que le nôtre. Si c'était le cas, c'était d'autant plus flippant. On avait de quoi les craindre.
Mais ma plaisanterie mesquine fut vite taillée par Seto-san qui s'offusquait littéralement sans détour, avec une froideur digne d'une prison. J'avais trouvé mon maître en qualité de tête brûlée, on pouvait dire qu'il n'empruntait pas de détour non plus. Mais sa proposition était à occulter. Une preuve en volant au secours de deux des nôtres ? Ça pourrait être une forme d'engagement de leur côté, effectivement.
C'est alors que se mouvait dans la pénombre, les courbes serpentines de Nawel-san qui n'avait pas prononcé mot. Elle fit le contour du sorcier avant de faire son apparition entre John et moi, avec élégance et finesse. Sa présence apaisa un temps soit peu les tensions tandis qu'elle s'adressait avec douceur au sorcier. Au moins je savais à coup sûr de qui tenait Farah. La métisse tendait expressément à lui faire comprendre les inquiétudes qui nageaient à la surface de nos incertitudes, plus délicatement que nous autres.
Sauf qu'un grognement féroce inattendu surgit de la gueule d'Hiro qui se mit à partir en vrille au sujet d'il y a cent ans, des loups... Mais de quoi il voulait bien parler ? Abraham reprit les manettes d'un geste symbolique pour remettre tout le monde dans les rangs. Il est vrai que ça devenait vraiment le bazar mais notre capitaine savait résumer la situation avec calme et flegme. Ce qu'il nous fallait, c'étaient des preuves de leur bonne foi. Un geste de leur part, qui nous conforterait dans l'optique de leur attribuer un semblant de confiance. Certes, rien n'était gagné d'avance. Nous réclamerons plus qu'un sauvetage mais notre vive exigence révélait notre ferme appartenance à notre communauté et cette volonté de la protéger.
Je souhaitais bien du courage à cet Enclaviste, le débat commençait à se montrer assez houleux pour lui. Sachant qu'en plus, il se retrouvait seul face à cette situation, confronté à un panel de personnalités exacerbées.
Evidemment, concernant cet incident entre les changelins et les sorciers, il était normal d'exposer la situation avant de pouvoir en juger. A son expression étonnée, on pouvait presque croire qu'il n'avait pas été mis au courant. Pourtant, Smith-san n'avait-il pas eu une entrevue avec l'un des leurs ? Cette « sentinelle » dont il avait parlé, n'avait donc pas rapporté les faits à ces supérieurs ? Mes sourcils se froncèrent, suspicieux. Il ignorait vraiment tout ou était-ce du déni ? Je préférais laisser cette partie à John, qui saurait y répondre avec beaucoup plus de tact et de connaissances. Après tout, il avait été aux premières loges, il s'en sortirait beaucoup mieux que moi.
C'est alors qu'il énonça un sujet pour le moins intéressant, au sujet de cette fauche aux changelins loups il y a cent ans. Moi qui ne voyais pas du tout où voulait en venir Hiro, cet éclaircissement restait le bienvenu. Même si concrètement, la nouvelle n'était pas bonne à avaler, ni à digérer. Je comprenais beaucoup mieux l'emballement de mon congénère à ce titre. Quelle affreuse subordination. J'hôchais la tête à l'écoute de ces révélations, partageant intimement le point de vue de ce sorcier. La coïncidence était impossible, à ce stade. Mais quelques zones d'ombre restaient à éclaircir, comme l'identité de cet homme qui se revendiquerait dieu de l'abomination qu'il avait entrepris. Quelle espèce d'enfoiré pouvait à ce point se montrer fier que de manipuler la vie à sa guise, sans se soucier des répercussions ?
Plus on aurait de renseignements à son sujet, mieux ce sera si nous souhaitions lancer une offensive. A ce niveau, les négociations pouvaient être difficilement envisageables avec un connard pareil. Si nous devions nous diriger vers les vampires, voilà qui remettait sur le tapis l'idée énoncée par John dans notre petite discussion : il nous faudrait potentiellement trouver des alliés de ce côté là. A la bonne heure. Mais avant les alliés, une enquête devra être ouverte.
-Je vous remercie, pour ces informations Tel-san. Mais si j'peux m'permettre, j'pense qu'en guise de dons, on a largement rentabilisé notre quota dans toute l'histoire des changelins.
Je laissais sous-entendre que la clémence ne serait pas de rigueur dans cette affaire. Si cette histoire était liée à la création des lycans, quel toupet que de quémander un échange alors que nous réclamerons certainement réparation. Intransigeance ou pas, il devait bien répondre de ses actes de la même façon dont il avait usé de nos congénères comme de vulgaires marionnettes. Voir même pire. J'entendais déjà Hiro grincer amèrement des dents, derrière moi. Il allait falloir calmer le jeu rapidement avant qu'il ne se mette à étrangler quelqu'un ou qu'il ne se lance à corps perdu à la recherche d'un coupable.
Mais quand il repartit sur l'affaire des cerfs, mon œil s'écarquillait de stupeur quand il énonça son point de vue. Ce malheureux ne savait décemment pas de quoi il en retournait véritablement, même si au fond, il ne pouvait pas réellement savoir que le petit avait été tué sous forme de faon. Mais j'en venais à me demander si je ne lui proposerais pas de choisir son endroit favori pour un enterrement. Je regardais en coin vers mes collègues, dont les expressions se transformaient à mesure qu'il parlementait. Ça n'allait pas passer du tout. Du tout.
Je passais frénétiquement ma main derrière ma nuque, manifestant en soi un énorme malaise entre nos rangs et cet homme. Si je ne réagissais pas de manière subtile à son monologue pour lui faire passer le message, un autre s'en chargerait à ma place. Seto-san se ferait un plaisir de le piétiner après ce discours qui serait loin d'être partagé par tous. Je n'étais même pas certain que notre lieutenant puisse partager son point de vue en totalité. Sa nature première restait d'être un changelin, malgré tout le bon cœur qu'il mettait à l'ouvrage à l'égard de son statut dans le monde des humains.
-Aux dernières nouvelles, les lois humaines ne prennent pas en charge l'assassinat d'un faon. Posais-je simplement pour lui faire comprendre que cet enfant avait été arraché à sa famille sous forme animale.
Néanmoins, je partageais son engouement pour la non violence. Je n'en étais pas apte du tout. Mais les lois changelines n'étaient pas là pour être justes ou clémentes. Nous ne faisions de cadeaux à personne, pas même aux nôtres dans un certain contexte. Je ne pouvais que comprendre sa position. Plus on faisait couler le sang, plus se répandait la haine dans une danse macabre qui ne s'arrêterait jamais. En tant qu'homme, je restais enclin à le suivre dans cette logique. Mais en tant que changelin, l'opinion personnelle n'avait pas sa place face à notre système, si ce n'était le verdict du chef, arrangé par l'intervention du Sage.
-La sentence a été rendue. Un de nos membres, innocents de surcroît, nous a été retiré. Nous leur prenons le coupable. S'il s'avère qu'ils recommencent, notre Loi invoquera qu'ils en paient le prix. Nous fonctionnons ainsi. On ne vous demande pas de comprendre, ni même d'y adhérer.
Cette perspective ne me plaisait pas tellement. Mais nos règles étaient strictes et encourageaient un prix à payer pour ce type d'affront. Un prix qui coûtait très cher. Ce ne serait pas demain la veille que l'on modifierait notre mode de fonctionnement parce que ça faisait froncer du nez notre invité.
Mais j'éprouvais quand même le besoin de soulever un point à notre diplomate concernant l'importance de l'évocation d'une requête.
-Nous avons, en effet, des changelins plutôt bien placés, à commencer par notre lieutenant. Mais ce que Seto-san souhaite, est un reflet d'un premier pas vers la fiabilité. En d'autres thermes : une sorte de baptême. Un gage de bonne foi. Faites comme vous voulez, parlez-en à votre Justice si vous estimez que ce sera votre meilleure carte. Mais voilà, cette requête, considérez la comme la première marche à suivre vers une alliance, et pas, « s'il y a ».
Je le fixai d'un air sévère, pour qu'il puisse bien imprimer nos intentions. Cette démonstration servirait à travailler notre confiance, pas à la confirmer. Il était essentiel qu'il puisse le comprendre.
Le choc des cultures restait un facteur difficilement manipulable. Moi qui avais eu connaissances de bons nombres de civilisations complètement opposées en terme d'éducation ou de bien d'autres choses, je ne pouvais pas le blâmer, simplement le mettre sur la bonne voie, à ma façon.
A notre façon.
Nous ne lui fermions pas la porte pour autant. Mais pour ce qui était de lui expliquer ce qu'il s'est passé entre les changelins et les sorciers, je laissais les choses entre les mains d'un expert.
Mais John finit par me surprendre quand il annonça ma rencontre avec le « Secret ». Cette diablesse qui portait ce masque hideux était bien une pointure comme le laissait supposer son extravagance écrasante. Cette découverte ne m'étonnait pas plus que ça. Après tout, son pouvoir impressionnant était de manier l'esprit à sa guise. Rien de tel pour préserver leur communauté.
-Je vois. Répondis-je en souriant en coin. Une charmante dame. Très aimable !
Évidemment, je ne lui en tenais pas véritablement rigueur. Mais je songeais que la Sagesse ne manquerait de relever mon cynisme s'il la connaissait bien. Après tout, je me doutais qu'elle devait se montrer aussi agréable avec ses collègues, vue la personnalité du calibre.
Je restais quand même sérieux, quand John me suivit dans la discussion. Après tout, il ne s'agissait plus là de notre passé mais de notre avenir. L'enjeu pointait dans cette direction. Les séquelles de la Grande Chasse gisaient encore dans nos blessures où fermentaient une sensation de trahison et d'abandon. Il fallait réparer ce pont entre nous, en estimant que les deux partis soient d'accord. Un pont, basé sur la confiance et le soutien mutuel. Voilà un souhait qui restait bien périlleux.
Mais mon enthousiasme se renfrogna quand Essaadi intervint, avec le soutien du rhinocéros en plus ! Ca me faisait une belle jambe. Mais qu'est ce qu'il me voulait à la fin ?
Si la famille n'avait que peu de valeur à mon cœur rouillé, je savais Nassim particulièrement attaché à cette vision. Par noblesse, je préférais donc ne pas relever son sarcasme pour m'éviter une brimade au passage. Pour autant, je lui lançais un regard impliquant de me lâcher la grappe. Je m'évertuais seulement à assurer une bonne marche en rassurant les troupes avant de passer véritablement aux choses sérieuses. L'important, c'était que l'entente puisse suivre son cours, le hochement de tête de notre meneur confirmant cette réplique.
J'attendais donc la suite du programme qui ne tarda pas à se prononcer quand cheveux bleus fit condenser l'humidité autour pour la travailler d'une façon très poétique avant d'en changer les propriétés et la faire geler. Ce gars était donc un élémentaire de type eau, la souche primaire même de la base des magies. Je voyais bien que Nassim s'agitait, émerveillé par cette démonstration et j'aurais presque été tenté de l'imiter. Mais autre chose me dérangeait. Leurs pouvoirs restaient indubitablement puissants. S'il leur venait l'idée saugrenue de s'en prendre à nous, nous aurions tôt fait d'y passer. Nous ne possédions pas cette envergure, et cette perspective me laissait sur mes gardes. Pour une fois, je contenais ma curiosité avide de grandes sensations en restant impassible et pragmatique face à ce spectacle. D'ailleurs, la veuve noire ne manqua pas de souligner cette réflexion toujours avec son cynisme légendaire. Cette femme était une saleté, mais en soi, elle visait dans le mil à chaque fois. Même si j'avais bien senti sa pique, j'optais pour l'ignorance.
-T'inquiètes Nassim-san, si t'es sage, on t'offrira un bouquin « Sorts d'Enclavistes pour les Nuls » à la fin de notre entrevue. Lâchai-je un brin sarcastique pour lui renvoyer l'ascenseur. A la bonne franquette.
Cet homme se limitait peut-être à son élément mais il pouvait en découler bien des sorts conséquents, où l'imagination débordait sur la réalité. Fallait pas être devin pour le suggérer. L'humidité qui se soulevait autour de nous, restait en soi, une arme massive dont il pouvait user. Si ce sorcier se décidait à lancer les hostilités sans crier gare, il aurait tôt fait de nous surprendre et de nous atteindre. Il lui suffisait juste de souffler son sort et d'invoquer une pluie de piques de glace. D'ailleurs, je me demandais s'il était assez doué pour manipuler l'eau qui constituait un organisme tel que le nôtre. Si c'était le cas, c'était d'autant plus flippant. On avait de quoi les craindre.
Mais ma plaisanterie mesquine fut vite taillée par Seto-san qui s'offusquait littéralement sans détour, avec une froideur digne d'une prison. J'avais trouvé mon maître en qualité de tête brûlée, on pouvait dire qu'il n'empruntait pas de détour non plus. Mais sa proposition était à occulter. Une preuve en volant au secours de deux des nôtres ? Ça pourrait être une forme d'engagement de leur côté, effectivement.
C'est alors que se mouvait dans la pénombre, les courbes serpentines de Nawel-san qui n'avait pas prononcé mot. Elle fit le contour du sorcier avant de faire son apparition entre John et moi, avec élégance et finesse. Sa présence apaisa un temps soit peu les tensions tandis qu'elle s'adressait avec douceur au sorcier. Au moins je savais à coup sûr de qui tenait Farah. La métisse tendait expressément à lui faire comprendre les inquiétudes qui nageaient à la surface de nos incertitudes, plus délicatement que nous autres.
Sauf qu'un grognement féroce inattendu surgit de la gueule d'Hiro qui se mit à partir en vrille au sujet d'il y a cent ans, des loups... Mais de quoi il voulait bien parler ? Abraham reprit les manettes d'un geste symbolique pour remettre tout le monde dans les rangs. Il est vrai que ça devenait vraiment le bazar mais notre capitaine savait résumer la situation avec calme et flegme. Ce qu'il nous fallait, c'étaient des preuves de leur bonne foi. Un geste de leur part, qui nous conforterait dans l'optique de leur attribuer un semblant de confiance. Certes, rien n'était gagné d'avance. Nous réclamerons plus qu'un sauvetage mais notre vive exigence révélait notre ferme appartenance à notre communauté et cette volonté de la protéger.
Je souhaitais bien du courage à cet Enclaviste, le débat commençait à se montrer assez houleux pour lui. Sachant qu'en plus, il se retrouvait seul face à cette situation, confronté à un panel de personnalités exacerbées.
Evidemment, concernant cet incident entre les changelins et les sorciers, il était normal d'exposer la situation avant de pouvoir en juger. A son expression étonnée, on pouvait presque croire qu'il n'avait pas été mis au courant. Pourtant, Smith-san n'avait-il pas eu une entrevue avec l'un des leurs ? Cette « sentinelle » dont il avait parlé, n'avait donc pas rapporté les faits à ces supérieurs ? Mes sourcils se froncèrent, suspicieux. Il ignorait vraiment tout ou était-ce du déni ? Je préférais laisser cette partie à John, qui saurait y répondre avec beaucoup plus de tact et de connaissances. Après tout, il avait été aux premières loges, il s'en sortirait beaucoup mieux que moi.
C'est alors qu'il énonça un sujet pour le moins intéressant, au sujet de cette fauche aux changelins loups il y a cent ans. Moi qui ne voyais pas du tout où voulait en venir Hiro, cet éclaircissement restait le bienvenu. Même si concrètement, la nouvelle n'était pas bonne à avaler, ni à digérer. Je comprenais beaucoup mieux l'emballement de mon congénère à ce titre. Quelle affreuse subordination. J'hôchais la tête à l'écoute de ces révélations, partageant intimement le point de vue de ce sorcier. La coïncidence était impossible, à ce stade. Mais quelques zones d'ombre restaient à éclaircir, comme l'identité de cet homme qui se revendiquerait dieu de l'abomination qu'il avait entrepris. Quelle espèce d'enfoiré pouvait à ce point se montrer fier que de manipuler la vie à sa guise, sans se soucier des répercussions ?
Plus on aurait de renseignements à son sujet, mieux ce sera si nous souhaitions lancer une offensive. A ce niveau, les négociations pouvaient être difficilement envisageables avec un connard pareil. Si nous devions nous diriger vers les vampires, voilà qui remettait sur le tapis l'idée énoncée par John dans notre petite discussion : il nous faudrait potentiellement trouver des alliés de ce côté là. A la bonne heure. Mais avant les alliés, une enquête devra être ouverte.
-Je vous remercie, pour ces informations Tel-san. Mais si j'peux m'permettre, j'pense qu'en guise de dons, on a largement rentabilisé notre quota dans toute l'histoire des changelins.
Je laissais sous-entendre que la clémence ne serait pas de rigueur dans cette affaire. Si cette histoire était liée à la création des lycans, quel toupet que de quémander un échange alors que nous réclamerons certainement réparation. Intransigeance ou pas, il devait bien répondre de ses actes de la même façon dont il avait usé de nos congénères comme de vulgaires marionnettes. Voir même pire. J'entendais déjà Hiro grincer amèrement des dents, derrière moi. Il allait falloir calmer le jeu rapidement avant qu'il ne se mette à étrangler quelqu'un ou qu'il ne se lance à corps perdu à la recherche d'un coupable.
Mais quand il repartit sur l'affaire des cerfs, mon œil s'écarquillait de stupeur quand il énonça son point de vue. Ce malheureux ne savait décemment pas de quoi il en retournait véritablement, même si au fond, il ne pouvait pas réellement savoir que le petit avait été tué sous forme de faon. Mais j'en venais à me demander si je ne lui proposerais pas de choisir son endroit favori pour un enterrement. Je regardais en coin vers mes collègues, dont les expressions se transformaient à mesure qu'il parlementait. Ça n'allait pas passer du tout. Du tout.
Je passais frénétiquement ma main derrière ma nuque, manifestant en soi un énorme malaise entre nos rangs et cet homme. Si je ne réagissais pas de manière subtile à son monologue pour lui faire passer le message, un autre s'en chargerait à ma place. Seto-san se ferait un plaisir de le piétiner après ce discours qui serait loin d'être partagé par tous. Je n'étais même pas certain que notre lieutenant puisse partager son point de vue en totalité. Sa nature première restait d'être un changelin, malgré tout le bon cœur qu'il mettait à l'ouvrage à l'égard de son statut dans le monde des humains.
-Aux dernières nouvelles, les lois humaines ne prennent pas en charge l'assassinat d'un faon. Posais-je simplement pour lui faire comprendre que cet enfant avait été arraché à sa famille sous forme animale.
Néanmoins, je partageais son engouement pour la non violence. Je n'en étais pas apte du tout. Mais les lois changelines n'étaient pas là pour être justes ou clémentes. Nous ne faisions de cadeaux à personne, pas même aux nôtres dans un certain contexte. Je ne pouvais que comprendre sa position. Plus on faisait couler le sang, plus se répandait la haine dans une danse macabre qui ne s'arrêterait jamais. En tant qu'homme, je restais enclin à le suivre dans cette logique. Mais en tant que changelin, l'opinion personnelle n'avait pas sa place face à notre système, si ce n'était le verdict du chef, arrangé par l'intervention du Sage.
-La sentence a été rendue. Un de nos membres, innocents de surcroît, nous a été retiré. Nous leur prenons le coupable. S'il s'avère qu'ils recommencent, notre Loi invoquera qu'ils en paient le prix. Nous fonctionnons ainsi. On ne vous demande pas de comprendre, ni même d'y adhérer.
Cette perspective ne me plaisait pas tellement. Mais nos règles étaient strictes et encourageaient un prix à payer pour ce type d'affront. Un prix qui coûtait très cher. Ce ne serait pas demain la veille que l'on modifierait notre mode de fonctionnement parce que ça faisait froncer du nez notre invité.
Mais j'éprouvais quand même le besoin de soulever un point à notre diplomate concernant l'importance de l'évocation d'une requête.
-Nous avons, en effet, des changelins plutôt bien placés, à commencer par notre lieutenant. Mais ce que Seto-san souhaite, est un reflet d'un premier pas vers la fiabilité. En d'autres thermes : une sorte de baptême. Un gage de bonne foi. Faites comme vous voulez, parlez-en à votre Justice si vous estimez que ce sera votre meilleure carte. Mais voilà, cette requête, considérez la comme la première marche à suivre vers une alliance, et pas, « s'il y a ».
Je le fixai d'un air sévère, pour qu'il puisse bien imprimer nos intentions. Cette démonstration servirait à travailler notre confiance, pas à la confirmer. Il était essentiel qu'il puisse le comprendre.
Le choc des cultures restait un facteur difficilement manipulable. Moi qui avais eu connaissances de bons nombres de civilisations complètement opposées en terme d'éducation ou de bien d'autres choses, je ne pouvais pas le blâmer, simplement le mettre sur la bonne voie, à ma façon.
A notre façon.
Nous ne lui fermions pas la porte pour autant. Mais pour ce qui était de lui expliquer ce qu'il s'est passé entre les changelins et les sorciers, je laissais les choses entre les mains d'un expert.
Invité
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Mar 5 Nov 2019 - 18:35
Les esprits s’échauffaient vraiment vite dans notre petite assemblée de conseillers. C’est une chose qui était à prévoir depuis le début. Comment aurait-il pu en être autrement ? Nassim avait souhaité qu’il fasse une démonstration de ses pouvoirs et cela fût accordé. Le sorcier avait décidé de regrouper la rosée et l’humidité ambiance en une sphère mystique parfaitement lisse et stable.
Cela n’a pas manqué, Yumi s’est sentie obligée de faire une réflexion sarcastique sur l’utilité de la rosée, soulignant qu’on se fiche de ce qu’il peut faire lui en tant que sorcier. C’est une femme pragmatique avant toute chose et ce qu’elle veut c’est du concret. Et l’air renfrogné de Sebastian à ce moment me fit me demander combien de temps encore elle allait le chercher. Sans doute jusqu’à ce qu’il affiche des réactions aussi fortes lorsqu’elle parle.
Nassim et Sebastian se prenaient le bec encore une fois bien qu’il semblait qu’en fin de compte notre tête brûlée a obtenu le soutien de notre chef. Si Abraham rentre dans ce petit jeu, nous n’avons pas fini de voir notre harpie se prendre pour un paon pendant des lustres.
Celui qui m’a surpris en réalité, c’est bien Seto. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi direct avec le sorcier. Il a demandé à ce que les sorciers fassent sortir les parents de Chloris. Il n’a pas dit leur nom, mais c’était évident. Il a donc toujours en tête la petite et veut faire en sorte de lui venir en aide malgré sa froideur. L'engagement envers son peuple est admirable même s'il renvoie cette image d'un homme froid et calculateur.
Je ne m’attendais pas à ce qu’Hiro prenne la parole à vrai dire et ce fût surprenant. Il nous parla d’une chose étrange sur des rapts de changelins loup ayant eu lieu un siècle plus tôt sans qu'on ne sache pourquoi. Il semblait en savoir vraiment long sur le sujet bien que tout restait très sous-entendu dans sa bouche. Avant que je ne puisse lui en demander davantage, Thomas pris la parole pour lui répondre. Il évoqua alors les lycans et leur création tout en nous invitant à considérer l’idée de porter notre regard vers les vampires sans plus d’explication que cela.
Je savais que je pouvais lui faire confiance, mais Hiro, rien qu’à son visage, je voyais que c’était très insuffisant comme explication, car nous n’avons que la parole de ce sorcier pour nous convaincre que les siens ne sont pas responsables. Je me suis résolu à intervenir pour éviter une escalade de mauvaises paroles.
Je pense qu'il doit se dire que c'est étonnant que l’issu d’un meurtre d’enfant soldé par la mort du coupable ait eu comme issue l’inculpation des parents sur une scène de crime. C’est ce que j’imagine dans son esprit en tout cas lorsqu’il s’apprete à répondre à la solicitation de Seto qui a été largement appuyée par Sebastian.
Cela n’a pas manqué, Yumi s’est sentie obligée de faire une réflexion sarcastique sur l’utilité de la rosée, soulignant qu’on se fiche de ce qu’il peut faire lui en tant que sorcier. C’est une femme pragmatique avant toute chose et ce qu’elle veut c’est du concret. Et l’air renfrogné de Sebastian à ce moment me fit me demander combien de temps encore elle allait le chercher. Sans doute jusqu’à ce qu’il affiche des réactions aussi fortes lorsqu’elle parle.
Nassim et Sebastian se prenaient le bec encore une fois bien qu’il semblait qu’en fin de compte notre tête brûlée a obtenu le soutien de notre chef. Si Abraham rentre dans ce petit jeu, nous n’avons pas fini de voir notre harpie se prendre pour un paon pendant des lustres.
Celui qui m’a surpris en réalité, c’est bien Seto. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi direct avec le sorcier. Il a demandé à ce que les sorciers fassent sortir les parents de Chloris. Il n’a pas dit leur nom, mais c’était évident. Il a donc toujours en tête la petite et veut faire en sorte de lui venir en aide malgré sa froideur. L'engagement envers son peuple est admirable même s'il renvoie cette image d'un homme froid et calculateur.
Je ne m’attendais pas à ce qu’Hiro prenne la parole à vrai dire et ce fût surprenant. Il nous parla d’une chose étrange sur des rapts de changelins loup ayant eu lieu un siècle plus tôt sans qu'on ne sache pourquoi. Il semblait en savoir vraiment long sur le sujet bien que tout restait très sous-entendu dans sa bouche. Avant que je ne puisse lui en demander davantage, Thomas pris la parole pour lui répondre. Il évoqua alors les lycans et leur création tout en nous invitant à considérer l’idée de porter notre regard vers les vampires sans plus d’explication que cela.
Je savais que je pouvais lui faire confiance, mais Hiro, rien qu’à son visage, je voyais que c’était très insuffisant comme explication, car nous n’avons que la parole de ce sorcier pour nous convaincre que les siens ne sont pas responsables. Je me suis résolu à intervenir pour éviter une escalade de mauvaises paroles.
John ▬ Tôyama-san. Je sens que cette histoire est importante pour vous. Vous devriez nous compter vos sources. Toutefois, bien que je comprenne votre réponse, nous ne faisons pas plus confiance aux vampires qu’aux humains chez nous. Je ne vais pas me mettre contre vous Tel-san, mais mon confrère souhaitait sans doute une preuve que les sorciers n’ont rien à voir là-dedans. Comment un vampire auraient pu avoir des informations sur notre peuple au point de créer les lycans avec sans l’aide de sorciers ?Je reste silencieux alors que j’entends la réponse du sorcier à cette demande. Il n’est pas vraiment facile de comprendre la situation.
Je pense qu'il doit se dire que c'est étonnant que l’issu d’un meurtre d’enfant soldé par la mort du coupable ait eu comme issue l’inculpation des parents sur une scène de crime. C’est ce que j’imagine dans son esprit en tout cas lorsqu’il s’apprete à répondre à la solicitation de Seto qui a été largement appuyée par Sebastian.
John ▬ Si je puis me permettre Tel-san. Il n’y a rien qui puisse aider ces gens à par vous... ou nous. On ne soutient pas des gens défendant la mort d’un faon tué par un chasseur comme l’a dit mon confrère. C’est le risque à se faire tuer sous sa forme animale. Vous n’êtes pas obligé de cautionner notre façon de fonctionner. Mais comprenez que nous n’avons pas le luxe nous autre changelin de pouvoir effacer un souvenir dérangeant d’une mémoire comme on souffle sur une bougie.L’allusion à sa collège, ma très chère Irina était évidente et je comptais bien à ce que cela soit compris. Nous autres ne pouvons pas aller et venir à notre guise dans le monde comme n’importe quel sorcier pouvant compter sur l’existence d’un frère capable d’effacer les erreurs qu’il a commis.
John ▬ Comprenez encore une fois que je ne suis pas contre vous. Contrairement à mes camarades, depuis quelques jours, je mesure pleinement l’avantage que nous avons à une alliance avec votre peuple.Je lançais un regard entendu à notre chef pour qu’il ramène un peu le calme dans nos rangs, mais je voyais bien à son visage qu’il appréciait que le sorcier se fasse malmener par les notres. Abraham est plus que tout le genre d’homme à aimer la figure de style du “Oeil pour Œil" alors autant dire que l’incompréhension du sorcier pour ce mantra est compliqué.
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Jeu 7 Nov 2019 - 12:37
Pourparlers & Alliance ancestrale
Feat Thomas Tel , Sebastian Rhodes, John Smith & Nassim Essaadi
Les esprits s’échauffaient. Peut-être que les choses n’allaient pas assez vite à leurs goûts. Le Conseil ne voulait pas de veine paroles, mais des actes, des preuves. Nassim comprenait cette volonté. Mais peut-être était-ce un peu prématuré ? Après tout… A part qu’il était un sorcier, on ne savait pas vraiment ce qu’il avait à proposer, cet homme. Surtout que, comme l’avait soulignée sa camarade Yumi, cet homme était puissant. La démonstration n’était que minimaliste, si bien que personne ici ne savait à quel point il pouvait être dangereux. Et puis, de quoi était capable les autres sorciers ? Les changelins étaient excellent au corps-à-corps. Mais nul doute qu’ils ne le seraient pas face à un être capable de les prendre de cours de loin. S’il n’y avait pas d’alliance, il ne fallait pas non plus déclarer la guerre. Le lieutenant avait le présentiment que cela se finirait mal.
Seto lui, s’énerva. Même s’il ne le montra pas dans sa voix, Nassim le connaissait maintenant assez pour deviner ce qu’il en était intérieurement. Libérer les changelins. Oui, ça pouvait être une idée. Mais le sorcier allait-il y adhérer ? Il n’était pas des leurs, il n’avait pas leur culture. Et même si Nassim ne cautionnait pas les meurtres, son envie de crier justice primait. Il leur était impossible de faire appel à celle des humains, c’était donc la dure loi changeline qui avait été appliqué. Et les pauvres avaient été pris.
Nawel prit forme humaine, tempérant un peu le jeu. Elle mit sur le tapis l’histoire sur laquelle John avait enquêter avec un sorcier, justement. La Sagesse, elle, affichait de l’incompréhension. Et le policier était quasiment sûr quelle n’était pas feinte. Les années d’entrainement à interroger les suspects l’avaient assez bien entrainé à lire les réactions des autres. Toutefois, il était bien conscient qu’il n’était pas infaillible.
Ce fut au tour d’Hiro de prendre la parole, troublant les autres changelins de l’assemblée. Personne ne semblait savoir de quoi il parlait. A part le dénommé Thomas Tel. Celui-ci avança un lien entre les rafts dont parlait le loup et les lycans. Voilà qui paraissait plausible. John en profita pour calmer Hiro et pour demander quelques précisions, afin de donner une chance aux sorciers de se disculper une bonne fois pour tout.
Voilà qui suffisait à faire froid dans le dos du géant magrébin. Le portrait dépeint n’était pas des plus rassurant. Si effectivement il existait des vampires assez vieux pour connaitre leur existence, c’était un problème.
Nassim acquiesça. Des témoins de l’époque, en dehors des sorciers, pourrait avoir une certaine valeur. Il fallait toutefois voir ce que les autres en disaient.
Arriva le moment où Thomas répondu à la requête de Seto, bien sûr, la réponse fit grincer des dents. Mais la réponse était logique. Comme il le disait, il y avait une différence de culture. La loi changeline était cruelle et les changelins avaient du mal à faire valoir leurs revendications auprès de la justice humaine.
Sebastian répondit, cette fois-ci, avec plus de mesure et de modération. Ce revirement était un peu surprenant. Ce dernier avait-il trouvé des avantages à une alliances ? John, lui, était plus au courant encore une fois. Encore une longueur d’avance.
Quoi qu’il en soit, la remarque masquée derrière l’humour de la harpie eut le mérite de faire comprendre un peu mieux la situation à l’invité du jour. Ce dernier fronça les sourcils avant d’écarquiller les yeux sous la surprise, une fois qu’il eut la question muette.
La phrase était dite dans un murmure, plus comme plus réflexion pour lui-même. Mais elle était suffisamment audible pour que toutes les personnes présentes comprennent.
Il se tourna vers le lieutenant pour s’adresser directement à lui.
Il était peut-être maintenant temps de parler de l’incident. Mais Nassim préféra laisser John ou Abraham répondre. Ils étaient les mieux parler pour en parler, vu que présent en cet instant.
Seto lui, s’énerva. Même s’il ne le montra pas dans sa voix, Nassim le connaissait maintenant assez pour deviner ce qu’il en était intérieurement. Libérer les changelins. Oui, ça pouvait être une idée. Mais le sorcier allait-il y adhérer ? Il n’était pas des leurs, il n’avait pas leur culture. Et même si Nassim ne cautionnait pas les meurtres, son envie de crier justice primait. Il leur était impossible de faire appel à celle des humains, c’était donc la dure loi changeline qui avait été appliqué. Et les pauvres avaient été pris.
Nawel prit forme humaine, tempérant un peu le jeu. Elle mit sur le tapis l’histoire sur laquelle John avait enquêter avec un sorcier, justement. La Sagesse, elle, affichait de l’incompréhension. Et le policier était quasiment sûr quelle n’était pas feinte. Les années d’entrainement à interroger les suspects l’avaient assez bien entrainé à lire les réactions des autres. Toutefois, il était bien conscient qu’il n’était pas infaillible.
Ce fut au tour d’Hiro de prendre la parole, troublant les autres changelins de l’assemblée. Personne ne semblait savoir de quoi il parlait. A part le dénommé Thomas Tel. Celui-ci avança un lien entre les rafts dont parlait le loup et les lycans. Voilà qui paraissait plausible. John en profita pour calmer Hiro et pour demander quelques précisions, afin de donner une chance aux sorciers de se disculper une bonne fois pour tout.
Thomas ▬ « Laissez-moi vous répondre en trois points, Smith-san. Cela vous expliquera qu’il est parfaitement possible pour des vampires de réaliser cet exploit sans l’aide des sorciers.
Tout d’abord, quand on pense vampires, on pense surtout vitesse, force, et régénération hors du commun. Si c’est effectivement le cas pour une majorité d’entre eux, ce n’est pas tout à fait vrai. C’est une question, selon les dire d’un des leurs, de pureté de sang. Ainsi, plus un vampire sera « pur », plus il sera puissant. Ainsi, une petite partie des vampires disposent d’un pouvoir. Et les vampires comme Metuselah Shidara en possèdent plusieurs. Ce n’est toutefois pas comme la magie sorcière. Je ne saurais pas dire comment elle fonctionne. Quoi qu’il en soit, il peut se téléporter, léviter, se transformer en animal. Une de mes collègues aurait même croisée une demoiselle dont le pouvoir serait la chance même.
Ensuite, il faut savoir que les vampires sont immortels. Si mon apparence est déjà trompeuse ; du haut de ma cinquantaine, je suis qu’un bébé – voire même un fœtus – face à Metuselah Shidarah. Il dispose, au moins, de 2 millénaires d’expérience et d’existence. Il serait même possible de trouver des références à son nom dans des ouvrages dans des ouvrages qui ont traversé l’histoire. Comprenez donc bien qu’il était là bien avant que changelins et sorciers se cachent. Il n’est donc pas étonnant qu’il connaisse notre existence. Je ne sais pas si mes ancêtres ont tenté de lui modifier la mémoire. Mais si tel est le cas, ils ont échoué et je comprends par expérience pourquoi. Cet homme s’est arrangé pour être inatteignable.
Pour finir, il faut savoir que c’est un homme de Sciences. Il possède d’ailleurs plusieurs entreprises dans ce domaine. Il est évident que cet homme s’est construit une petite fortune, assez pour financer des laboratoires de recherches. La création des lycans est purement génétique, pour moi. Chose pour laquelle les sorciers n’auraient pas pu aider. Beaucoup de mes congénères n’apprécie pas la technologie humaine et font leur possible pour ne pas y avoir recours. »
Voilà qui suffisait à faire froid dans le dos du géant magrébin. Le portrait dépeint n’était pas des plus rassurant. Si effectivement il existait des vampires assez vieux pour connaitre leur existence, c’était un problème.
Thomas ▬ « Pour ce qui est de notre innocence, je n’ai aucune preuve que les sorciers n’y étaient pas. Toutefois, je connais deux lycanes qui ont connu les labos. Celles-ci pourraient peut-être plaider en notre faveur. »
Nassim acquiesça. Des témoins de l’époque, en dehors des sorciers, pourrait avoir une certaine valeur. Il fallait toutefois voir ce que les autres en disaient.
Arriva le moment où Thomas répondu à la requête de Seto, bien sûr, la réponse fit grincer des dents. Mais la réponse était logique. Comme il le disait, il y avait une différence de culture. La loi changeline était cruelle et les changelins avaient du mal à faire valoir leurs revendications auprès de la justice humaine.
Sebastian répondit, cette fois-ci, avec plus de mesure et de modération. Ce revirement était un peu surprenant. Ce dernier avait-il trouvé des avantages à une alliances ? John, lui, était plus au courant encore une fois. Encore une longueur d’avance.
Quoi qu’il en soit, la remarque masquée derrière l’humour de la harpie eut le mérite de faire comprendre un peu mieux la situation à l’invité du jour. Ce dernier fronça les sourcils avant d’écarquiller les yeux sous la surprise, une fois qu’il eut la question muette.
Thomas ▬ « Je vois. Vous n’avez pas vraiment le choix… »
La phrase était dite dans un murmure, plus comme plus réflexion pour lui-même. Mais elle était suffisamment audible pour que toutes les personnes présentes comprennent.
Thomas ▬ « Je comprends mieux. J’en parlerai avec la Justice. Elle sera la mieux placée pour agir. »
Il se tourna vers le lieutenant pour s’adresser directement à lui.
Thomas ▬ « Si vous le permettez, je lui demanderai de venir vous trouver directement. Vous serez le plus à même de lui dire quelles sont les personnes qu’il faudra faire sortir. »
Il était peut-être maintenant temps de parler de l’incident. Mais Nassim préféra laisser John ou Abraham répondre. Ils étaient les mieux parler pour en parler, vu que présent en cet instant.
"Développement"
Etilya sur DK RPG
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Mer 13 Nov 2019 - 9:16
L’ambiance devient vite électrique au sein du conseil. Les réponses de Thomas ne semblent pour l’instant pas avoir séduit l’assemblée qui n’a pour le moment fait que des reproches. À la question de Nawel restée sans réponse, appelant même une interrogation de la part de Thomas, le conseil s’est comme figé dans l’attente d’une explication de la part du nouveau Chef qui a géré cette histoire avec John. Il faut dire que cela avait attisé les passions du conseil cette sombre nuit de changement de pouvoir.
Abraham décida de garder le silence pour le moment, préférant déjà en entendre plus de la part d’Hiro qui a lâché cette bombe comme ça sans demander son reste et sans plus d'explication. L'invitation de son Sage à en savoir plus suivait bien son envie. Il jeta donc un regard lourd de sens envers son conseiller.
L’homme musclé n’ayant pas la langue dans sa poche n’était pas plus convaincu que ça par les explications du sorcier vis-à-vis de cet événement.
“C’est une histoire qui se passe de génération en génération depuis mon arrière-grand-père. Il y a plus d’un siècle, des changelins loup se sont mis à disparaître mystérieusement. Peut-être pour les raisons que vous évoquez. Mais rien ne prouve que les sorciers n’aient pas frayé avec les vampires et les humains ! Surtout après ce qu’il s’est passé dernièrement !”
Seto ne semble pas du tout satisfait pour le regard habitué à lui des conseillers. Il semble tout à fait impassible à la réponse de Thomas, mais ce n’est qu’une apparence. Son regard glaçant est sans équivoque ; Si les sorciers ne font rien pour nos changelins enfermés, alors le sang des hommes sera versé pour ça. Il jeta un regard en direction de Yumi qui lui répondit d’un signe de tête sombre avec un visage fermé. Le message était très clair pour les autres conseillers.
Il se tourna vers Thomas.
” Si vous passez par la voie des humains, alors nous nous débrouillerons sans vous."
Abraham décida de prendre à nouveau la parole à son conseil pour cette fois-ci réagir à ce qui s’est dit. La mine sévère il croisa son regard droit dans celui de Thomas.
“Cette histoire que vous semblez ignorer. Ce sont des ressortissants de votre espèce qui ont enlevé le tigre de Kozakai dans le but de s’en servir pour créer une chimère. Voilà pourquoi tout le monde ici a du mal à croire à votre bonne fois sur l’histoire de ces loups disparus. Les vampires sont un fléau, mais quand on voit les actes de certain des vôtres, on peut se poser des questions.
Je ne remets pas en doute votre bonne foi à vous en tant que personne. Je connais ce regard que vous avez. Trop peu de personnes l’ont.
Nous savons que les sorciers peuvent accomplir des miracles avec la magie. Pourquoi ne pas accepter de rendre service à notre communauté en les faisant sortir en une nuit ? Cela me questionne. Pourquoi à ce point se plier aux lois humaines quand on sait à quel point ils sont dans l’erreur et à quel point ils en ont commis ?
Pourquoi devrions-nous faire preuve de retenue envers les humains alors qu’ils n’en ont aucune pour la nature et leur expansion toujours plus grande ? .”
Abraham décida de garder le silence pour le moment, préférant déjà en entendre plus de la part d’Hiro qui a lâché cette bombe comme ça sans demander son reste et sans plus d'explication. L'invitation de son Sage à en savoir plus suivait bien son envie. Il jeta donc un regard lourd de sens envers son conseiller.
L’homme musclé n’ayant pas la langue dans sa poche n’était pas plus convaincu que ça par les explications du sorcier vis-à-vis de cet événement.
“C’est une histoire qui se passe de génération en génération depuis mon arrière-grand-père. Il y a plus d’un siècle, des changelins loup se sont mis à disparaître mystérieusement. Peut-être pour les raisons que vous évoquez. Mais rien ne prouve que les sorciers n’aient pas frayé avec les vampires et les humains ! Surtout après ce qu’il s’est passé dernièrement !”
Seto ne semble pas du tout satisfait pour le regard habitué à lui des conseillers. Il semble tout à fait impassible à la réponse de Thomas, mais ce n’est qu’une apparence. Son regard glaçant est sans équivoque ; Si les sorciers ne font rien pour nos changelins enfermés, alors le sang des hommes sera versé pour ça. Il jeta un regard en direction de Yumi qui lui répondit d’un signe de tête sombre avec un visage fermé. Le message était très clair pour les autres conseillers.
Il se tourna vers Thomas.
” Si vous passez par la voie des humains, alors nous nous débrouillerons sans vous."
Abraham décida de prendre à nouveau la parole à son conseil pour cette fois-ci réagir à ce qui s’est dit. La mine sévère il croisa son regard droit dans celui de Thomas.
“Cette histoire que vous semblez ignorer. Ce sont des ressortissants de votre espèce qui ont enlevé le tigre de Kozakai dans le but de s’en servir pour créer une chimère. Voilà pourquoi tout le monde ici a du mal à croire à votre bonne fois sur l’histoire de ces loups disparus. Les vampires sont un fléau, mais quand on voit les actes de certain des vôtres, on peut se poser des questions.
Je ne remets pas en doute votre bonne foi à vous en tant que personne. Je connais ce regard que vous avez. Trop peu de personnes l’ont.
Nous savons que les sorciers peuvent accomplir des miracles avec la magie. Pourquoi ne pas accepter de rendre service à notre communauté en les faisant sortir en une nuit ? Cela me questionne. Pourquoi à ce point se plier aux lois humaines quand on sait à quel point ils sont dans l’erreur et à quel point ils en ont commis ?
Pourquoi devrions-nous faire preuve de retenue envers les humains alors qu’ils n’en ont aucune pour la nature et leur expansion toujours plus grande ? .”
Etilya sur DK RPG
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Jeu 14 Nov 2019 - 11:41
Pourparlers & Alliance ancestrale
Feat Nassim Essaadi, Sebastian Rhodes, John Smith & Thomas Tel
La tension était électrique. Thomas pouvait le sentir. Il en était au point de se demander ce qu’il faisait ici. Sa parole ne semblait n’avoir aucun poids ici. Et si c’était effectivement bien le cas, il n’avait rien à faire ici. Ce serait dommage. Après tout, une alliance aurait été bénéfique pour les deux races, sur le très long terme. Mais il semblerait que cela ne se ferait pas pour l’instant. Après, il resterait à l’écoute si les changelins avaient envie de renouer le dialogue.
La réponse du loup confirma que plus le ressenti. Bien. Il ne prit même plus la peine de répondre à cela. Pour lui, la raison de ses rafts étaient liées à la création des lycans mais il n’était pas prêt à payer le moindre prix de Shidara pour en avoir la réponse. Peut-être l’aurait-il à un moment où à un autre avec l’affaire du virus lycan. Les autres chefs de clan avaient l’air plus ouvert au partage d’informations. Mais leurs agendas étaient tellement complets qu’il n’avait pas eu l’occasion de rencontrer Alessio Di Altiero depuis sa rencontre avec Tsukishima.
Le cerf parla à nouveau. Cette fois-ci, il avait une réponse. Mais il ne répondit pas. Il allait se contenter d’accéder à la requête. De préférence sans même en danger le secret des changelins et celui des sorciers, ni permettre d’’émettre le moindre soupçon quant à la nature des prisonniers.
Pour finir, il eut enfin la réponse à sa question. Des sorciers avaient tenté de créer des aberrations ? Voilà qui violait une autre de leurs lois. Oui, il n’avait pas été au courant. S’il y avait eu rencontré Shinji dans les derniers jours, il aurait pu être mis au courant par se dernier. Mais cette affaire était sous la responsabilité de Riven Donazya. Et nul doute que cette dernière s’y affairait déjà personnellement.
Il regarda une dernière fois tous les conseillers avant de reprendre la parole, sans leur laisser le temps de répondre.
Le tout avait été dit posément, comme toujours. Pas la moindre trace de reproche ou de colère. Thomas était juste un peu déçu. Puisqu'il avait l'impression que cette conversation n'avait servi à rien. Il valait mieux donc la laisser en suspens et reprendre à un autre moment si les changelins le désiraient.
La réponse du loup confirma que plus le ressenti. Bien. Il ne prit même plus la peine de répondre à cela. Pour lui, la raison de ses rafts étaient liées à la création des lycans mais il n’était pas prêt à payer le moindre prix de Shidara pour en avoir la réponse. Peut-être l’aurait-il à un moment où à un autre avec l’affaire du virus lycan. Les autres chefs de clan avaient l’air plus ouvert au partage d’informations. Mais leurs agendas étaient tellement complets qu’il n’avait pas eu l’occasion de rencontrer Alessio Di Altiero depuis sa rencontre avec Tsukishima.
Le cerf parla à nouveau. Cette fois-ci, il avait une réponse. Mais il ne répondit pas. Il allait se contenter d’accéder à la requête. De préférence sans même en danger le secret des changelins et celui des sorciers, ni permettre d’’émettre le moindre soupçon quant à la nature des prisonniers.
Pour finir, il eut enfin la réponse à sa question. Des sorciers avaient tenté de créer des aberrations ? Voilà qui violait une autre de leurs lois. Oui, il n’avait pas été au courant. S’il y avait eu rencontré Shinji dans les derniers jours, il aurait pu être mis au courant par se dernier. Mais cette affaire était sous la responsabilité de Riven Donazya. Et nul doute que cette dernière s’y affairait déjà personnellement.
Thomas ▬ « Je vois, des sorciers ont tenté de créer une aberration. Le sorcier qui a mené l’enquête avec vous à surement prévenu la Justice. Et la connaissant, nul doute qu’elle se trouve personnellement sur l’affaire avec les forces de la Puissance. Nous allons nous charger de retrouver les coupables et ils auront des comptes à rendre avec l’Enclave. La création d’aberrations est un crime grave à nos yeux.
Merci de m’avoir mis au courant à ce sujet. Je transmettrai que cette affaire doit être traité avec la plus grande importance. Si vous pouvez me transmettre une description des Sorciers en question, je transmettrai aussi.
En ce qui concerne l’évassion. Oui, nous pourrions les faire évader en une nuit. Mais vous n’êtes pas sans savoir que le monde surnaturel est à la limite d’être découverte entièrement. Les Vampires et les lycans sont déjà sous les projecteurs. Mais je pense que comme les sorciers, vous désirez plus que tout préserver le secret de votre existence autant que possible. Surtout que, pour les sorciers, révéler notre existence à des humains vient à aller à l’encontre d’une de nos lois, donc punissable.
Si des personnes viennent à disparaitre sans explications, il est fort probable qu’une enquête se fasse. Et nul doute que le couple en question serait à leur tour le principal intérêt des enquêteurs. Voulez-vous réellement prendre le risque que quelqu’un découvre votre secret ou préfériez-vous préparer le terrain et choisir la meilleure solution pour faire sortir vos deux changelins tout en éviter que le secret fuite ?
Quant à votre dernière question, je dirais qu’il ne tient qu’à vous de rendre justice au votre avec les moyens dont vous disposez. Mais comprenez qu’il n’est pas possible de comprendre vos actes sans tous les détails. Merci encore Rhodes-san. »
Il regarda une dernière fois tous les conseillers avant de reprendre la parole, sans leur laisser le temps de répondre.
Thomas ▬ « Sur ce, sommes-nous arrivés au bout de cette discussion ou avez-vous d’autres requêtes auxquelles vous voulez que nous répondions ? Si pas, je pense qu’il sera temps pour moi de voir ma collègue pour répondre à celles que vous avez déjà posés. »
Le tout avait été dit posément, comme toujours. Pas la moindre trace de reproche ou de colère. Thomas était juste un peu déçu. Puisqu'il avait l'impression que cette conversation n'avait servi à rien. Il valait mieux donc la laisser en suspens et reprendre à un autre moment si les changelins le désiraient.
"Agir"
Etilya sur DK RPG
Invité
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Jeu 14 Nov 2019 - 21:52
Malgré que notre doyen sache faire preuve de tact en plus d'épauler ce sorcier sans trop se mouiller, je sentais une certaine appréhension. Lui aussi, en traduisant les dires d'Hiro plus posément, souhaitait une preuve concrète que les sorciers n'étaient pas liés expressément à cette histoire de traque aux loups il y a un siècle.
Bien qu'il s'empressait de répondre à cette suspicion, son explication ne faisait pas du tout l’unanimité. Alors certes, ces vampires possédaient des moyens et des capacités notablement incroyables et musclées. Mais il n'y avait clairement rien de surprenant et n'ajoutait pas d'éléments complémentaires à notre interrogation collective concernant ces enlèvements. En d'autres termes : ce discours ne les innocentait pas le moins du monde. Malgré sa bonne foi évidente, nous ne pouvions décemment pas nous fier à ces propos sans exiger du concret plutôt que des mots.
Je le regardais s'évertuer à se débattre devant tous ces changelins réunis, la mine songeuse. Parce que c'était de bien ça dont il s'agissait : un débat, où il subissait les puissantes vagues de colère de mes camarades qui tendaient à l'emporter loin de la rive. Pour une fois, je préférais ne rien ajouter de plus, estimant que je me devais d'attendre la tournure qu'allait prendre la suite de ce tumulte.
Mais je notais, tout de même, dans un coin de mon ciboulot toutes ces informations précieuses au sujet de ces vampires mais surtout de ce grand Shidara. Il paraissait réellement terrifiant. Si nous devions lui tirer les vers du nez, je présageais d'avance que nous prendrions un risque terrible et qu'il faudrait faire preuve d'une extrême vigilance. J'envisageais cette possibilité hallucinante, parce qu'il fallait bien devoir entreprendre des démarches pour dissiper nos doutes, plutôt que d'acculer ce garçon, s'il n'avait pas les moyens de prouver leur innocence. J'avais l'impression qu'on n'oubliait bien vite le but de cet entretien, finalement. Nous lui sautions à la gorge, comme des chiens enragés, alors qu'il venait à nous en respectant nos conditions.
Le comportement des changelins était parfois redoutable lorsqu'il s'agissait de son peuple. Nous défendions nos marques becs et griffes, quitte à négliger les autres et parfois même, les nôtres. Mais j'étais assez curieux de connaître l'identité de ces deux lycans sortis des laboratoires pour à l'avenir, aller à leur rencontre. Une information précieuse, qui nous éviterait de passer entre les crocs de ce Shidara, bien que ça restait des dents aiguisées quand même. J'avais plus foi en des lycans, victimes de leur propre sort, que ce type. Le dialogue serait certainement plus opportun, bien qu'à prendre avec des pincettes. Mais j'avais l'impression que cette donnée était passée totalement à la trappe, si ce n'était qu'un signe léger de tête de la part de Nassim. Oy oy, je voulais savoir moi, mais je n'eus pas le temps d'en placer une qu'on passait déjà à autre chose.
Je lui servirais plus tard.
En attendant, je me demandais encore en quoi cette Justice pouvait bien avoir comme atout dans sa manche. Après tout, il s'agissait d'une prison humaine et pas d'un bagne de sorciers. Elle faisait quoi dans la vie de tous les jours ? Pourquoi ne pas directement demander à ce Secret d'agir sur le ciboulot des personnes aptes à libérer les parents de ce faon ? Il y avait un truc qui m'échappait.
Alors oui, j'étais pour que ces sorciers fassent un pas vers nous en nous prouvant leur fiabilité. J'étais tout à fait à l'aise avec cette perspective, mais encore fallait-il que ce soit d'une dimension qui visait à entendre leur bonne foi.
Réfléchis Sebastian, réfléchis. Je pinçais l'arrête de mon nez, tandis que notre loup ne daignait pas se calmer. Bien au contraire, il était encore plus énervé, repassant encore le même disque. Je pensais que les loups avaient une bonne oreille, apparemment je me trompais lourdement. Ce sorcier avait bien précisé ne pas pouvoir démontrer leur non appartenance à cette histoire d'expériences.
Et puis clairement, le cerf n'en démordait pas non plus au sujet de ses deux compagnons.
Réfléchis, réfléchis.
Je devais faire vite, car déjà, je voyais ses traits se fermer avec une intonation plutôt amère coincée au fond de sa gorge. Il perdait patience, ça se lisait clairement sur son visage suite à l'intervention de notre chef de rang.
Evidemment, nous pouvions nous poser des questions. Les événements liés à ce qu'il se nommait les aberrations, les mettait quelque peu directement dans la case coupable. Même si Abraham s'évertuait à se montrer conciliant, souhaitant se montrer bienveillant à son égard parce qu'ils n'étaient pas à mettre dans le même panier, ça ne suffisait pas à le convaincre.
Apparemment, cet autre Enclaviste bossait déjà sur le dossier de ces expérimentations douteuses. Enfin, de ce que je traduisais, il n'en était même pas certain. Notre organisation était peut-être moins bonne que la leur mais au moins, nous ne manquions jamais de nous tenir informés entre membres du Conseil. Mais c'était un point important à prendre en compte également.
Mais je suivais son point de vue concernant le sauvetage des nôtres. Leur Justice sera décemment obligée de faire jouer je ne sais quelle prouesse sur les humains, dans une société humaine. Mais je comprenais ce challenge : il y avait également un risque pour eux, donc une satisfaction pour nous. Jusqu'où leur peuple serait-il prêt à aller pour s'allier ? Toutefois, il ne fallait pas oublier que leur identité devait aussi, restée dissimulée au même titre que la nôtre. Enfin si la Justice se chargeait de cas, pas besoin d'être puni, c'était l'avantage. Mais dans le genre compassion au cœur de notre communauté, on se situait à moins cinquante. Nous ne nous mettions pas à leur place. Mais si nous nous évertuons à nous entêter à réclamer, ils finiront par nous cracher dans la figure. Un peu comme quand une femme vous demande tous les jours de faire des efforts, que vous faites ces efforts demandés mais que ce n'est jamais suffisant. Bah à un moment donné, vous vous cassez.
Et je craignais que ça ne se produise à la longue. Nous ne devions pas perdre de but l'enjeu ultime de toute cette merde : une alliance. Il fallait suggérer une sorte de compromis ou une autre requête pour montrer convenablement leur fidélité mais aussi, faire preuve d'une légère souplesse.
Ca prenait une tournure vraiment boueuse. A la fin de sa tirade, un court silence s'ensuivit, avant d'insinuer clairement une fin de conversation.
Mais moi, j'en avais pas terminé. Je pris une grande respiration et jeta un coup d'oeil derrière mon épaule sur Abraham. J'allais sûrement m'attirer ses foudres mais après, tout, je m'étais bien trop retenu et je n'étais pas reconnu pour mon silence. On me connaissait, en bien pour certains en mal pour d'autres, pour mon franc parler et mon manque de forme.
-A vrai dire, j'aurais encore quelques petites choses à vous demander.
En espérant que ça passe.
-Êtes-vous dans la possibilité de décliner l'identité de ces deux lycans ?Si vous n'avez pas les données qui prouvent votre innocence, ça nous sera utile.
Je criblais de nouveau mon regard argenté dans ceux de l'infortuné du moment.
-Par rapport à notre requête, je ne sais pas quel rôle prend la Justice dans la société humaine, mais j'ai cru comprendre que votre Secret savait manipuler la mémoire et influencer le courant des pensées. Seto-san tient énormément à l'idée d'aller sauver nos deux congénères en passant par votre ordre, en guise de bonne foi. J'ai bien conscience que nous partageons ce même point commun, que de camoufler nos identités respectives mais je suppose que ses compétences achèveront les risques. Comme vous pouvez le constater, le cerf ne lâchera pas le morceau. Notre chef non plus. Aussi, je vous remercierai de soutenir cette demande.
Je me mis à soupirer brièvement. Je me devais d'être du côté des miens mais aussi élargir notre champ d'action. Un exercice houleux. Néanmoins, je voyais les choses sous un autre angle en tant qu'être vivant et j'espérais que les membres ne m'en tiendront pas rigueur pour ce que je comptais dire.
-Pour tout vous dire, je pense que la confiance s'établit à travers des actes mais également grâce au temps qu'on s'accorde pour la faire grandir. C'est un processus qui doit se faire naturellement, en s'accordant sur une même longueur d'onde, sur un même chemin. Malheureusement, nous manquons cruellement de temps et les éléments mis sur la table continuent de jouer sur notre méfiance.
On y va en douceur.
A ce moment précis, je vous parle juste en tant qu'homme ayant sillonné des civilisations entières, dans leur Histoire passée, comme dans leur Présent, habitué à cette coutume d'échange.
Mais si vous nous autorisez à prendre contact avec votre Justice et que celle-ci nous tient informée en permanence au sujet de ces aberrations, j'estime qu'il s'agit déjà d'un pas vers la fiabilité. Si je peux me permettre Abraham-san, une collaboration est d'autant plus convaincante. Une relation, doit d'abord s'imprégner de cet intérêt commun qui vise à nous réunir, soit notre sécurité dans le cas présent. Si vous l'acceptez Tel-san, je vous demande alors de laisser accéder notre chef ou notre Sage à votre monde en totalité. Ils jugeront par eux-mêmes de vos agissements par le passé comme dans le présent. Vos archives, par exemple, ça me semble un bon début. Je sais que vous avez tout un régiment dédié à la documentation que vous gardez jalousement. Nous avons tout à apprendre de vous et vous également. Votre peuple est bien plus puissant que le nôtre, en terme de facultés, nous craignons donc pour notre parti, habitué à rester caché, sans parler de votre implication douteuse au sujet de ces créations. Ce qui est compréhensif, vous l'admettrez. Mais je vous demande d'ouvrir votre porte sur votre Enclave. Ne le prenez pas comme une intrusion, mais comme un partage, même si j'ai conscience qu'en guise de partage, les changelins possèdent quelques réserves.
Je me tournais vers les autres membres du Conseil, devinant que ma prise de parole en déplairait à plus d'un. Le venin de la veuve s'immisçait déjà dans mes veines.
-Mais nous n'avancerons pas si nous continuons à conserver nos positions. Nous avons peur, certes. Nous avons la rage, la haine, la tristesse. Depuis des siècles et des siècles. Je ne néglige pas notre douleur, bien au contraire.
Toutefois, je n'oubliais pas nécessairement ma condition, même à ce stade de mon emportement. Je me rapprochais lentement de lui, juste quelques pas, avant de relever le menton.
-Cependant, en tant que changelin, Thomas Tel, Sagesse de l'Enclave, sachez qu'il y a du chemin à parcourir et que rien ne garantit le résultat. Nous n'avons pas encore décidé si cette alliance en vaut la peine ou pas. Gardez bien en mémoire que cette situation peut s'étaler aussi sur le reste de la planète. Parce qu'il ne s'agit pas seulement de notre territoire mais du monde entier dont l'équilibre peut être bouleversé, de notre côté comme du vôtre. Et croyez-moi, il ne fait pas bon vivre d'être un changelin dans certains endroits du globe quand un sorcier se trouve dans le secteur.
A moins qu'à l'avenir, si un jour cette alliance voit le jour, nous puissions matérialiser nos deux communautés en une unité symbolique, en remodelant les règles à cette nouvelle union et la diffuser dans le monde entier.
Mais on en était pas encore là. Voir même, pas du tout.
Bien qu'il s'empressait de répondre à cette suspicion, son explication ne faisait pas du tout l’unanimité. Alors certes, ces vampires possédaient des moyens et des capacités notablement incroyables et musclées. Mais il n'y avait clairement rien de surprenant et n'ajoutait pas d'éléments complémentaires à notre interrogation collective concernant ces enlèvements. En d'autres termes : ce discours ne les innocentait pas le moins du monde. Malgré sa bonne foi évidente, nous ne pouvions décemment pas nous fier à ces propos sans exiger du concret plutôt que des mots.
Je le regardais s'évertuer à se débattre devant tous ces changelins réunis, la mine songeuse. Parce que c'était de bien ça dont il s'agissait : un débat, où il subissait les puissantes vagues de colère de mes camarades qui tendaient à l'emporter loin de la rive. Pour une fois, je préférais ne rien ajouter de plus, estimant que je me devais d'attendre la tournure qu'allait prendre la suite de ce tumulte.
Mais je notais, tout de même, dans un coin de mon ciboulot toutes ces informations précieuses au sujet de ces vampires mais surtout de ce grand Shidara. Il paraissait réellement terrifiant. Si nous devions lui tirer les vers du nez, je présageais d'avance que nous prendrions un risque terrible et qu'il faudrait faire preuve d'une extrême vigilance. J'envisageais cette possibilité hallucinante, parce qu'il fallait bien devoir entreprendre des démarches pour dissiper nos doutes, plutôt que d'acculer ce garçon, s'il n'avait pas les moyens de prouver leur innocence. J'avais l'impression qu'on n'oubliait bien vite le but de cet entretien, finalement. Nous lui sautions à la gorge, comme des chiens enragés, alors qu'il venait à nous en respectant nos conditions.
Le comportement des changelins était parfois redoutable lorsqu'il s'agissait de son peuple. Nous défendions nos marques becs et griffes, quitte à négliger les autres et parfois même, les nôtres. Mais j'étais assez curieux de connaître l'identité de ces deux lycans sortis des laboratoires pour à l'avenir, aller à leur rencontre. Une information précieuse, qui nous éviterait de passer entre les crocs de ce Shidara, bien que ça restait des dents aiguisées quand même. J'avais plus foi en des lycans, victimes de leur propre sort, que ce type. Le dialogue serait certainement plus opportun, bien qu'à prendre avec des pincettes. Mais j'avais l'impression que cette donnée était passée totalement à la trappe, si ce n'était qu'un signe léger de tête de la part de Nassim. Oy oy, je voulais savoir moi, mais je n'eus pas le temps d'en placer une qu'on passait déjà à autre chose.
Je lui servirais plus tard.
En attendant, je me demandais encore en quoi cette Justice pouvait bien avoir comme atout dans sa manche. Après tout, il s'agissait d'une prison humaine et pas d'un bagne de sorciers. Elle faisait quoi dans la vie de tous les jours ? Pourquoi ne pas directement demander à ce Secret d'agir sur le ciboulot des personnes aptes à libérer les parents de ce faon ? Il y avait un truc qui m'échappait.
Alors oui, j'étais pour que ces sorciers fassent un pas vers nous en nous prouvant leur fiabilité. J'étais tout à fait à l'aise avec cette perspective, mais encore fallait-il que ce soit d'une dimension qui visait à entendre leur bonne foi.
Réfléchis Sebastian, réfléchis. Je pinçais l'arrête de mon nez, tandis que notre loup ne daignait pas se calmer. Bien au contraire, il était encore plus énervé, repassant encore le même disque. Je pensais que les loups avaient une bonne oreille, apparemment je me trompais lourdement. Ce sorcier avait bien précisé ne pas pouvoir démontrer leur non appartenance à cette histoire d'expériences.
Et puis clairement, le cerf n'en démordait pas non plus au sujet de ses deux compagnons.
Réfléchis, réfléchis.
Je devais faire vite, car déjà, je voyais ses traits se fermer avec une intonation plutôt amère coincée au fond de sa gorge. Il perdait patience, ça se lisait clairement sur son visage suite à l'intervention de notre chef de rang.
Evidemment, nous pouvions nous poser des questions. Les événements liés à ce qu'il se nommait les aberrations, les mettait quelque peu directement dans la case coupable. Même si Abraham s'évertuait à se montrer conciliant, souhaitant se montrer bienveillant à son égard parce qu'ils n'étaient pas à mettre dans le même panier, ça ne suffisait pas à le convaincre.
Apparemment, cet autre Enclaviste bossait déjà sur le dossier de ces expérimentations douteuses. Enfin, de ce que je traduisais, il n'en était même pas certain. Notre organisation était peut-être moins bonne que la leur mais au moins, nous ne manquions jamais de nous tenir informés entre membres du Conseil. Mais c'était un point important à prendre en compte également.
Mais je suivais son point de vue concernant le sauvetage des nôtres. Leur Justice sera décemment obligée de faire jouer je ne sais quelle prouesse sur les humains, dans une société humaine. Mais je comprenais ce challenge : il y avait également un risque pour eux, donc une satisfaction pour nous. Jusqu'où leur peuple serait-il prêt à aller pour s'allier ? Toutefois, il ne fallait pas oublier que leur identité devait aussi, restée dissimulée au même titre que la nôtre. Enfin si la Justice se chargeait de cas, pas besoin d'être puni, c'était l'avantage. Mais dans le genre compassion au cœur de notre communauté, on se situait à moins cinquante. Nous ne nous mettions pas à leur place. Mais si nous nous évertuons à nous entêter à réclamer, ils finiront par nous cracher dans la figure. Un peu comme quand une femme vous demande tous les jours de faire des efforts, que vous faites ces efforts demandés mais que ce n'est jamais suffisant. Bah à un moment donné, vous vous cassez.
Et je craignais que ça ne se produise à la longue. Nous ne devions pas perdre de but l'enjeu ultime de toute cette merde : une alliance. Il fallait suggérer une sorte de compromis ou une autre requête pour montrer convenablement leur fidélité mais aussi, faire preuve d'une légère souplesse.
Ca prenait une tournure vraiment boueuse. A la fin de sa tirade, un court silence s'ensuivit, avant d'insinuer clairement une fin de conversation.
Mais moi, j'en avais pas terminé. Je pris une grande respiration et jeta un coup d'oeil derrière mon épaule sur Abraham. J'allais sûrement m'attirer ses foudres mais après, tout, je m'étais bien trop retenu et je n'étais pas reconnu pour mon silence. On me connaissait, en bien pour certains en mal pour d'autres, pour mon franc parler et mon manque de forme.
-A vrai dire, j'aurais encore quelques petites choses à vous demander.
En espérant que ça passe.
-Êtes-vous dans la possibilité de décliner l'identité de ces deux lycans ?Si vous n'avez pas les données qui prouvent votre innocence, ça nous sera utile.
Je criblais de nouveau mon regard argenté dans ceux de l'infortuné du moment.
-Par rapport à notre requête, je ne sais pas quel rôle prend la Justice dans la société humaine, mais j'ai cru comprendre que votre Secret savait manipuler la mémoire et influencer le courant des pensées. Seto-san tient énormément à l'idée d'aller sauver nos deux congénères en passant par votre ordre, en guise de bonne foi. J'ai bien conscience que nous partageons ce même point commun, que de camoufler nos identités respectives mais je suppose que ses compétences achèveront les risques. Comme vous pouvez le constater, le cerf ne lâchera pas le morceau. Notre chef non plus. Aussi, je vous remercierai de soutenir cette demande.
Je me mis à soupirer brièvement. Je me devais d'être du côté des miens mais aussi élargir notre champ d'action. Un exercice houleux. Néanmoins, je voyais les choses sous un autre angle en tant qu'être vivant et j'espérais que les membres ne m'en tiendront pas rigueur pour ce que je comptais dire.
-Pour tout vous dire, je pense que la confiance s'établit à travers des actes mais également grâce au temps qu'on s'accorde pour la faire grandir. C'est un processus qui doit se faire naturellement, en s'accordant sur une même longueur d'onde, sur un même chemin. Malheureusement, nous manquons cruellement de temps et les éléments mis sur la table continuent de jouer sur notre méfiance.
On y va en douceur.
A ce moment précis, je vous parle juste en tant qu'homme ayant sillonné des civilisations entières, dans leur Histoire passée, comme dans leur Présent, habitué à cette coutume d'échange.
Mais si vous nous autorisez à prendre contact avec votre Justice et que celle-ci nous tient informée en permanence au sujet de ces aberrations, j'estime qu'il s'agit déjà d'un pas vers la fiabilité. Si je peux me permettre Abraham-san, une collaboration est d'autant plus convaincante. Une relation, doit d'abord s'imprégner de cet intérêt commun qui vise à nous réunir, soit notre sécurité dans le cas présent. Si vous l'acceptez Tel-san, je vous demande alors de laisser accéder notre chef ou notre Sage à votre monde en totalité. Ils jugeront par eux-mêmes de vos agissements par le passé comme dans le présent. Vos archives, par exemple, ça me semble un bon début. Je sais que vous avez tout un régiment dédié à la documentation que vous gardez jalousement. Nous avons tout à apprendre de vous et vous également. Votre peuple est bien plus puissant que le nôtre, en terme de facultés, nous craignons donc pour notre parti, habitué à rester caché, sans parler de votre implication douteuse au sujet de ces créations. Ce qui est compréhensif, vous l'admettrez. Mais je vous demande d'ouvrir votre porte sur votre Enclave. Ne le prenez pas comme une intrusion, mais comme un partage, même si j'ai conscience qu'en guise de partage, les changelins possèdent quelques réserves.
Je me tournais vers les autres membres du Conseil, devinant que ma prise de parole en déplairait à plus d'un. Le venin de la veuve s'immisçait déjà dans mes veines.
-Mais nous n'avancerons pas si nous continuons à conserver nos positions. Nous avons peur, certes. Nous avons la rage, la haine, la tristesse. Depuis des siècles et des siècles. Je ne néglige pas notre douleur, bien au contraire.
Toutefois, je n'oubliais pas nécessairement ma condition, même à ce stade de mon emportement. Je me rapprochais lentement de lui, juste quelques pas, avant de relever le menton.
-Cependant, en tant que changelin, Thomas Tel, Sagesse de l'Enclave, sachez qu'il y a du chemin à parcourir et que rien ne garantit le résultat. Nous n'avons pas encore décidé si cette alliance en vaut la peine ou pas. Gardez bien en mémoire que cette situation peut s'étaler aussi sur le reste de la planète. Parce qu'il ne s'agit pas seulement de notre territoire mais du monde entier dont l'équilibre peut être bouleversé, de notre côté comme du vôtre. Et croyez-moi, il ne fait pas bon vivre d'être un changelin dans certains endroits du globe quand un sorcier se trouve dans le secteur.
A moins qu'à l'avenir, si un jour cette alliance voit le jour, nous puissions matérialiser nos deux communautés en une unité symbolique, en remodelant les règles à cette nouvelle union et la diffuser dans le monde entier.
Mais on en était pas encore là. Voir même, pas du tout.
Invité
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Ven 15 Nov 2019 - 10:08
Finalement rien n’allait dans le meilleur des mondes. Abraham avait décidé de faire sa tête de bourricot pour une raison qui m’échappe et se ligue avec joie aux propos rapidement orientés contre les sorciers.
Seto ne démord pas de l’idée de faire évader ces deux changelins dont il se souvenait à peine il y a encore quelques jours lorsque nous sommes venus le voir avec Chloris. Ces deux changelins se trouve dans une prison loin de notre territoire et il ne s’est jamais fait violence pour porter cette affaire aux oreilles de qui que ce soit avant ça ou à un autre conseil se trouvant sur la région de la prison. Il aurait pu prévenir tout le monde, comme Nassim par exemple et lui demander de faire en sorte de se renseigner depuis le temps. Mais la nonchalance avec laquelle il avait annoncé leur incarcération me porte plutôt à croire qu'à par lui, moi et Chloris, peu de changelins doivent être au courant de ça. La vérité, c'est qu'il s'intéresse sans doute à eux dans l'idée de récupérer trois membres de plus dans sa harde tout en se faisant un peu mousser au conseil devant un sorcier venant négocier. Leur libération n’est qu’un moyen de pression.
Je ne peux pas désavouer un conseiller devant un étranger, cela ferait mauvais genre. Mais il ne pert rien pour attendre celui-là.
L’accusation est terrible. Hiro ne mâche pas ses mots et est convaincu visiblement que les sorciers sont impliqués dans les actes ayant mené à la création des lycans. Il est vraiment étrange d’amener une telle affaire finalement sur le tapis. N’était-ce pas là simplement pour être un levier contre les sorciers et rien d'autre ? C’est un argument fallacieux. Et en plus qui vient pour rajouter une couche à cette histoire en demandant des preuves ? Rhodes évidemment ! Nous voilà en réalité extrêmement mal parti.
Je me tournais vers notre chef et le reste de notre assemblée ensuite pour prendre la parole.
John ▬ Je comprends l’inquiétude et le passif de votre famille Toyama-san. Toutefois, je porte à votre attention à vous, comme à tout le monde ici que votre demande est surréaliste. S’il échoue à prouver qu’il y eut des sorciers ayant travaillé avec les vampires, vous le désavouez. Si les Lycans donnent leur avis, vous pourrez argumenter du comment ils peuvent être sûr qu'il n'y avait pas de sorcier car on ne peut les différencier et ils n’étaient pas vraiment capable de faire ce qu’ils souhaitent à l’époque je suppose.Je me tournais alors à nouveau vers Thomas pour regarder de bas en haut l’homme présentement en train de faire tout sauf l’unanimité dans cette discussion bien houleuse. J’en profitais pour alors orienter subitement mon regard vers Seto avant de revenir sur le sorcier.
Vous voulez faire d’un homme de paille une cible digne de votre colère, mais vos arguments ne peuvent tenir. On ne peut pas prouver qu’une chose est fausse, mais échouer seulement à prouver qu’elle est vrai. Vous avancez donc qu’il y avait des sorciers. Prouvez-le mes chers camarades, car ce que vous faites là en lui demander de prouver l’inverse n‘est autre qu’une inversion de la charge de la preuve et c’est à mon sens assez bas.
John ▬ Pour ces deux changelins. Votre aide serait appréciable, mais en dépit de ce que semble soutenir mon estimé collègue, leur libération prochaine était déjà un projet personnel que je nourrissais pour une jeune fille.Ils voulaient voir à quel point ce qu’ils imagine être un vieux bonze, décrépit en dépit de ma forme évidente, peut être informé de ce qu’il se passe et des ramifications diverses et variées à percevoir en ville ? Pas de soucis.
John ▬ Si cela peut vous motiver, je tiens à porter à votre attention que cette jeune fille est la protégée d’un vampire également, monsieur Raphael de la Roche, résidant en ville. Faire retrouver ses parents à une petite fille perdue, parent qui ont été jeté en prison il y a plus de dix ans maintenant et sont oubliés de tous, ou du moins tant que cela ne peut les servir, ne peut être que profitable à votre communauté si un vampire apprécie le geste.La dernière partie de ce plaidoyer était clairement dirigé à l’encontre de Seto, il suffisait de lire entre les lignes. Je ne sais plus depuis combien de temps Nassim est dans le conseil, de combien il me précède. Toutefois, si Seto ne l’a pas mis au courant, chose que je ne peux savoir, il est étrange qu’il se montre aussi féroce à l’idée de les voir sortir.
Il y avait toujours cette histoire de sorciers commettant l’innommable. La création d’êtres fusionnés, assemblés ensemble dans le but de créer une nouvelle créature de façon artificielle. Visiblement, ma très chère Irina avait au moins autant que moi le goût du secret et d'une information partagée au meilleur moment pour appuyer un propos et faire l’effet d’une bombe. Je ne sais pas trop de qui il peut bien parler en évoquant la Justice, mais il semblerait qu’il ne sache pas que Shinji Tsukishima a essayé de contacter sa supérieure pour livrer les auteurs et qu’elle s’est déjà occupée du dernier survivant. Sans doute a-t-il été déféré à cette Justice après, mais il est venu le moment de certifier qu’il n’agissait pas sous la direction de leur société.
John ▬ Je dois avouer que pour ce qui est de cette terrible histoire de créature immonde créé par des sorciers, c’est déjà une affaire classée par vos service. Il semblerait de ce que je sais que ce fussent des sorciers ayant repris les travaux tués dans l’œuf d’un sorcier déjà condamné à mort il y a bien des années. Il n’est pas impossible que ce soit la situation explosive qui ait accéléré leur lubie.Pourquoi diable Rhodes souhaite-t-il que moi ou Abraham nous nous rendions dans ces archives ? En plus de ça, a-t-il conscience de ce qu’il demande à ce sorcier ? Avoir un accès total à leur monde ? Quelle réponse donnerait-il à part “non” si ce sorcier demandait à ce qu’on lui donne accès à tous les sanctuaires, lieux de réunions, ou endroits où travaillent les changelins de la région ? C’est une proposition incroyablement candide pour quelqu’un de la trempe de Sebastian.
La tournure de la conversation est vraiment sur le déclin de l’intérêt pour tout le monde. Thomas Tel est à deux doigts de partir sans se retourner et les autres l’encourage avec des coups de bottes. C’est invraissemblable.
John ▬ Excusez la candeur de la demande de mon camarade. Je me doute que cela est impossible et à vrai dire je n’y tiens pas particulièrement. Rhodes-san est un homme avant tout mue par l’intérêt historique et la curiosité. Il se questionne beaucoup sur l’idée de rassembler l’ensemble des savoirs passés des changelins pour les condenser et les transmettre.Je me tourne vers mes confrères. Je maîtrise mal le sujet car Irina n'a pas eu le temps de développer énormément le propos, toutefois il faut que je restitue au maximum l’intérêt incroyable de faire une telle alliance.
Toutefois, il semble que vous ayez délibérément fait en sorte d’oublier un point d’importance pour une alliance entre nos peuples Tel-san. Il existe un rituel permettant de lier un sorcier à un changelin. Chose qui fait de lui ce que vous nommez “familier” il me semble.
John ▬ Cela permet de protéger changlin et sorcier, tous deux liés à vie et partageant celle-ci. En tout cas si je ne me trompe pas Tel-san.Il faut qu’il utilise cette carte maîtresse pour convaincre les autres conseillers bien contre lui encore. En tout cas, j’espère qu’il saisira cette chance.
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Nassim Essaadi#102266#102266#102266#102266#102266#102266#102266
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Jeu 21 Nov 2019 - 11:25
Pourparlers & Alliance ancestrale
Feat Thomas Tel , Sebastian Rhodes, John Smith & Nassim Essaadi
La discussion battait son plein. Enfin, si on pouvait appeler ceci une discussion, ce qui était loin d’être le cas aux yeux du lieutenant. A vrai dire, il commençait tout doucement à se croire dans un tribunal et l’accusé n’était autre que le sorcier invité par eux. N’était-ce donc point pour discuter d’une possible alliance qu’ils étaient ici ? Finalement, il y avait peu de raison de le croire. Si c’était pour faire le procès des sorciers, ça ne valait pas la peine de demander à Thomas Tel de venir. Encore plus que sa parole ne semblait pas avoir un minimum de poids parmi les changelins.
La chauve-souris commençait à bouillonner intérieurement. Et ce, malgré la dernière intervention de Sebastian. Celui-ci était un peu plus modéré, pour calmer le jeu. Mais il appuyait la demande du Cerf que le policier trouvait vraiment de mauvaise foi. Après tout, c’était effronté de demander à d’autres de faire une chose que lui-même n’avait pas fait pour des changelins dont il ne semblait pas s’inquiéter en temps normal puisque le sujet n’était pas des plus récurrents lors de leurs différentes rencontres. Sans compter qu’il faisait une demande de plus, même si Nassim pouvait comprendre que c’était l’âme d’historien qui parlait tout au fond du jeune homme. Le coup de grâce fut tout de même la demande de preuve. Comment diable Sebastian voulait prouver ceci ? Cette demande était totalement irréalisable ! Autant que nous ne pouvions pas prouver que les sorciers étaient impliqués dans l’histoire.
Alors que Nassim s’apprêtait à exploser, il en fut empêché de justesse par John. Ce dernier pointa toutes les demandes et reproches illogiques et irréalises que ce conseil avait fait. Il remettait l’église au milieu du village, ce qui faisait un grand bien dans ce qui était sensé être un dialogue pour un mieux entre deux races. C’était d’ailleurs un tel soulagement que le lieutenant ne put s’empêcher une remarque, faisant clairement signifier qu’il était de l’avis du Smilodon.
Surement qu’il allait s’attirer quelques foudres. Mais il s’en inquiétait bien peu pour l’instant. John avait bien résumé ce que la chauve-souris pensait. En tout cas, il était plus calme et s’autorisait même un sourire. Tout n’était pas perdu dans cette histoire et il était maintenant tant au sorcier de sortir de son mutisme. Surtout que John avait encore une fois démontré qu’il avait une longueur d’avance. D’un coup d’œil, Nassim pouvait d’ailleurs voir que Thomas n’était plus, d’après ce que disait sa posture et son expression, sur la défensive.
Voilà donc une bonne chose, du point de vue de l’homme. Cette histoire avançait et cela se ferait dans l’optique du meilleur pour les deux prisonniers et leur fille. C’était ce qu’aimait le policier. Le bien-être des changelins avant tout.
La, avait-il dit ? Voilà une information bien intéressante. La justice serait… Elle ? Voilà qui était intéressant. La convocation qu’il avait eu quelques jours plus tôt ne seraient pas une coïncidence, mais une tentative de premier contact… Le sourire de Nassim ne se fit que plus grand. Il ne pouvait pas en être certain, encore. Mais son instinct lui disait qu’il était sur la bonne voie.
L’homme aux cheveux bleu se tourna vers Rhodes, avec un sourire.
Nassim regarda avec stupeur John. Ce dernier était-il déjà au courant de cela où l’apprenait-il comme tous les autres en cet instant. Il n’arrivait pas à croire qu’à cause des autres, ils avaient failli rater à côté de ça. Enfin, vu les conditions requises, il doutait que certains butés puissent se lier à un sorcier un jour.
La chauve-souris commençait à bouillonner intérieurement. Et ce, malgré la dernière intervention de Sebastian. Celui-ci était un peu plus modéré, pour calmer le jeu. Mais il appuyait la demande du Cerf que le policier trouvait vraiment de mauvaise foi. Après tout, c’était effronté de demander à d’autres de faire une chose que lui-même n’avait pas fait pour des changelins dont il ne semblait pas s’inquiéter en temps normal puisque le sujet n’était pas des plus récurrents lors de leurs différentes rencontres. Sans compter qu’il faisait une demande de plus, même si Nassim pouvait comprendre que c’était l’âme d’historien qui parlait tout au fond du jeune homme. Le coup de grâce fut tout de même la demande de preuve. Comment diable Sebastian voulait prouver ceci ? Cette demande était totalement irréalisable ! Autant que nous ne pouvions pas prouver que les sorciers étaient impliqués dans l’histoire.
Alors que Nassim s’apprêtait à exploser, il en fut empêché de justesse par John. Ce dernier pointa toutes les demandes et reproches illogiques et irréalises que ce conseil avait fait. Il remettait l’église au milieu du village, ce qui faisait un grand bien dans ce qui était sensé être un dialogue pour un mieux entre deux races. C’était d’ailleurs un tel soulagement que le lieutenant ne put s’empêcher une remarque, faisant clairement signifier qu’il était de l’avis du Smilodon.
Nassim ▬ « Dieu merci ! La voix de la raison ! Merci, John. Je m’étais cru un instant dans une comédie absurde ! »
Surement qu’il allait s’attirer quelques foudres. Mais il s’en inquiétait bien peu pour l’instant. John avait bien résumé ce que la chauve-souris pensait. En tout cas, il était plus calme et s’autorisait même un sourire. Tout n’était pas perdu dans cette histoire et il était maintenant tant au sorcier de sortir de son mutisme. Surtout que John avait encore une fois démontré qu’il avait une longueur d’avance. D’un coup d’œil, Nassim pouvait d’ailleurs voir que Thomas n’était plus, d’après ce que disait sa posture et son expression, sur la défensive.
Nassim ▬ « Si je peux me permettre, John, autant s’y attaquer tous ensemble. S’il y a un moyen de libérer les parents de cette petite en toute légalité, cette dernière pourra bien plus librement profiter d’eux. »
Thomas ▬ « Je serais charmé par l’idée, Essaadi-san. Raphaël de la Roche est aussi un de mes amis, d’ailleurs. Je suis sur qu’il serait ravi pour sa protégée. »
Voilà donc une bonne chose, du point de vue de l’homme. Cette histoire avançait et cela se ferait dans l’optique du meilleur pour les deux prisonniers et leur fille. C’était ce qu’aimait le policier. Le bien-être des changelins avant tout.
Thomas ▬ « Encore une fois, la Justice doit être mise au courant. Mais comme je n’ai pas eu de contact avec cette dernière récemment, je ne peux pas vous l’affirmer. Je suis par contre certain qu’elle veillera à ce que personne d’autres ne mettent la main sur ces travaux pour éviter que d’autres décident de les reprendre. »
La, avait-il dit ? Voilà une information bien intéressante. La justice serait… Elle ? Voilà qui était intéressant. La convocation qu’il avait eu quelques jours plus tôt ne seraient pas une coïncidence, mais une tentative de premier contact… Le sourire de Nassim ne se fit que plus grand. Il ne pouvait pas en être certain, encore. Mais son instinct lui disait qu’il était sur la bonne voie.
Thomas ▬ « Et je ne tiens pas rigueur à Rhodes-san. Je sais aussi comment on peut être quand la passion parle. »
L’homme aux cheveux bleu se tourna vers Rhodes, avec un sourire.
Thomas ▬ « Je crains, en effet, que nous ne puissions pas accéder à votre demande pour l’instant. Toutefois, si votre amour de l’Histoire équivaut à celui d’Essaadi-san pour la Justice, je suis certain que vous apprécierez la compagnie du Temps, notre historienne. Je peux glisser un mot à votre sujet. Je suis sûr que cela ne manquera pas de lui piquer son intérêt.
Quand aux familiers, je tiens à dire que je n’ai pas vraiment oublié. Je préférai d’abord clore les autres discussions avant d’entamer le sujet.
Le lien de familier est un vieux rituel qui permettait de lier un sorcier et un changelin. Pour faire simple, il y a un mélange des « énergies » pour entrer en synergie. C’est un rituel assez puissant que n’importe quel sorcier peut réaliser, mais il demande du temps pour la préparation et de la rigueur, car très complexe. Il ne peut pas être lancé ainsi, puisqu’il requière quelques conditions sine quibus non.
Tout d’abord, il est nécessaire que les deux protagonistes s’apprécient à un certain niveau, puisque les deux, une fois liés, seront amenés à partager leurs vies. Il doit aussi y avoir une confiance totale l’un en l’autre. Sans ça, le lien ne peut avoir lieu. Il est aussi nécessaire que les deux ne s’éloignent pas trop l’un de l’autre, sinon, la synergie d’affaiblit jusqu’à disparaitre… et le lien n’est plus.
Bien sûr, vous vous doutez bien que si nos ancêtres faisaient ce genre de liens, c’est qu’il y avait des bénéfices quelques parts. Tout d’abord, un changelin bénéficiera de la même longévité qu’un sorcier. A côté, le sorcier pourra disposer des cinq sens de son familier.
Ce n’est pas tout : une fois liés, il est possible de s’appeler mutuellement à l’aide. Et tant que les deux sont en vie et proches l’un de l’autre, il est impossible de mourir, même d’une blessure létale. Le blessé tombera dans le coma et la personne liée, d’un simple contact. Bien sûr, il faut que cela soit fait le plus rapidement possible pour éviter que le lien faiblisse et se rompe. »
Nassim regarda avec stupeur John. Ce dernier était-il déjà au courant de cela où l’apprenait-il comme tous les autres en cet instant. Il n’arrivait pas à croire qu’à cause des autres, ils avaient failli rater à côté de ça. Enfin, vu les conditions requises, il doutait que certains butés puissent se lier à un sorcier un jour.
Nassim ▬ « Merci pour ses précisions, Tel-san. J’espère que mes semblables se montreront un peu moins… bornés suite à cette révélation. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut refuser ainsi, surtout pas les temps qui courent. »
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