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Mar 25 Fév 2020 - 19:11
Il semblait qu'avoir admis complètement que tu avais eu tort sur sa compréhension du japonais avait mis fin a sa colère. Cela allait t'arranger grandement lorsque tu allais devoir arriver a la partie sérieuse de la conversation, si elle avait été en colère elle t'aurais fui sans poser de questions et honnêtement tu l'en aurais pas blâmé, t'étais même pas sûr qu'elle allait rester a tes côtés quand allaient arriver les révélations.
Tu la regardes se mouvoir avec un oeil que tu n'avais encore jamais utilisé, certes jusque la tu ne l'avais regardé que comme un homme regardait une femme a son goût mais une chose commençait a te frapper en tant qu'artiste martial pratiquant depuis près d'une quarantaine d'années et pas que de manière pacifique... elle avait une agilité que tu n'avais encore jamais pu constater chez un humain normal, ses pieds ne brisaient pas les branches et tu ne pensais pas être capable de pouvoir la faire trébucher sauf si tu l'attrapais et la lançait au sol. Etrange.
Encore une fois son comportement la désarçonne elle a tout d'un comportement enfantin et tu n'avais qu'une envie soudainement, c'était de la prendre a nouveau dans tes bras... envie que tu réprimes aussi soudainement qu'elle était venue, forcer les gens au contact n'était vraiment pas ton genre et surtout tu n'avais jamais vraiment éprouvé quelque chose comme cela auparavant, cette façon d'être désarçonné par le sexe opposé. Sa voix te tire a nouveau de ta réflexion t'amenant sur LE sujet glissant:
"T'as du le remarquer mais je viens de la ville. J'ai besoin de toi parce que je ne connais pas la forêt. On m'a dit que des gens disparaissaient en forêt et je suis venu voir. Donc je pensais pouvoir passer plusieurs jours en forêt pour tenter de démêler tout ça."
Tu décides de rester loin, te mettant ta jambe se relevant afin que ton pied vienne se placer sur l'écorce. Prenant une voix soudainement bien plus sérieuse que tout ce que tu avais pu dire auparavant auprès d'elle:
"On se connait depuis peu, tu ne me dois rien et je comprendrais que tu refuses. Ce n'est pas sans danger Elämehiel... sous le vernis de la civilisation existe un monde surnaturel et mortel dont tu n'as pas idée, des êtres d'une extrême puissance qui jouent avec nos vies. Prends ma main et tu sauras toute la vérité que je sais, refuse la et je te laisserais en paix, mais rien ne te protégeras de ces êtres qui sillonnent la ville et les montagnes. Sans toi, je ne pourrais protéger les gens dans cette montagne que je ne connais pas."
Croire que tu pouvais protéger quelqu'un des vampires était peut être arrogant, mais tu te pensais capable de la protéger face a des vampires moyens. Tu te devais néanmoins devenir aussi fort et terrifiants que les lycans que t'avais vu au laboratoire...
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Mer 26 Fév 2020 - 11:30
C'est pas difficile de remarquer quelqu'un d'autre n'est pas en cohésion avec la nature. S'il avait vraiment connu les lieux, il ne se serait surement pas retrouvé à manger le sol après y avoir été convié par les sangliers. Cependant des disparitions en forêt, hormis celles qui ont pu être liée à des chutes que j'ai causé volontairement par accident.... Pour protéger mon secret. Rien ne m'est venu aux oreilles.
En le voyant aussi dévoué dans sa tâche, je l'écoute avec une grande intention. Me protéger ? Protège-toi déjà toi-même. Je croise les bras en me relevant avec souplesse.
« Protège. Toi. D'abord. »
Le monde surnaturel hein. Je pense qu'il parle de ces capacités hors du commun. Il me prend pour une simple humaine. Je porte ma main à mes lèvres pour étouffer un petit rire. Je me détourne en lui faisant signe de me suivre, grimpant avec aisance le long du sentier, lorsque la partie devient plus rocailleuse, je lui laisse le soin de marcher sur le ridicule bout de sentier, dansant contre la paroi comme un funambule marche sur un fil.
« Pas. Avoir. Vu. Danger. Moi. Pas. Pouvoir. Aider. Toi. »
Alors que je grimpe un peu plus haut, je m'assois sur le rebord de mon perchoir en le fixant de là. Le regardant littéralement de haut.
« Toi. Vouloir. Protéger. Moi ? Moi. Vivre. Là. Moi. Connaître. Toi. Aider. Pour. Quoi ? »
Je pense interroger les quelques chèvres de montagnes et les rares aigles que je pourrais croiser à ce sujet. J'ai un peu de mal avec les volatiles de la région, ils sont globalement assez malpolis. Ce sont des activités étranges qui ont dû se diffuser comme une traînée de poudre dans les sphères du monde animal. Je garde le secret de mes rencontres précédentes.
Je ne pense pas pouvoir faire confiance à ce loup. Comment quelqu'un qui est plus une proie pour lui, pourrait lui faire confiance. Cela serait bien inapproprié au petit chaperon rouge de faire confiance au grand méchant loup.
Mon regard est intense et la douceur du soleil d'avril réchauffe ma peau blafarde. Je me penche un peu en avant, posant mes coudes sur mes cuisses pouvoir appuyer ma tête sur mes mains.
« Toi. Penser. Moi. Demoiselle en détresse ? Toi. Mal. Connaître. Monde. »
Un sourire espiègle s'affiche sur mon visage, alors que je le fixe avec intensité.
« Toutou. Idiot. »
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Mer 26 Fév 2020 - 13:26
Ton sourcil s'arque en entendant sa réponse, tu restes perplexe vraiment... Son agilité tu l'avais mise sur le compte d'un entraînement des plus intenses mais si elle n'avait vu ta dangerosité face aux sangliers, le fait que tu aurais pu en finir en deux coups si les tuer avait été ton souhait... Un sourire naît sur tes lèvres, elle te sous estimait grandement, bien plus que tu ne l'aurais cru. Cela ouvrait désormais une nouvelle question? Comment avait elle une agilité de chat si elle n'avait pas eu d'entraînement poussé? La réponse était simple... elle était une chose dont tu ignorais l'existence.
Cela expliquerait aussi pourquoi elle tenait de retenir un rire, elle savait pertinemment ce que tu es et peut être avait elle déjà reconnu le fait qu'Himetsuki était une arme faite pour tuer les vampires et donc elle savait déjà pourquoi tu es la. Tu t'étais laissé abuser par le fait qu'elle ait une élocution difficile et son apparence pour ne pas la soupçonner. Fermant les yeux quelques secondes tu les rouvres avec un sourire confiant:
"Crois moi Elämehiel tu n'as encore rien vu de mes capacités"
Une sauvageonne dans la forêt d'une extrême beauté qui t'aidais tout en étant nue comme un ver... l'absurdité de la situation commençait a t'arriver au cerveau et cela pouvait être aussi bien la réalité que le jeu pervers d'un vampire s'ennuyant jouant avec ta solitude. Elle te plaisait, beaucoup, énormément et la était le hic, habituellement le sexe opposé ne te sautait pas aux yeux et surtout cette apparence de scénario d'eroge de seconde zone commençait a te mettre la puce a l'oreille.
"De la concentration anormale de vampire dans cette ville, de l'ordre de chevaliers fêlés voulant tuer tout ce qui est surnaturel, de la présence de mes semblables qui sont bien moins civilisés... Je ne connais pas bien le coin, j'ai surtout vécu dans les grandes villes européennes c'est pour ça que je te demande ton aide."
Tes doigts passent machinalement sur la cicatrice et si elle était aussi maligne que tu le pensais a ce moment la elle devrait comprendre que tu l'avais cataloguée comme faisant parti de ce monde. Tu la suis sagement sur le petit sentier qu'elle franchissait avec une adresse que même un lycan a demi transformé ne pouvait avoir, définitivement elle est aussi anormale que toi. Tu te déterminais a savoir la vérité et cette détermination arrivait a te faire passer cette envie de la serrer contre toi a nouveau, cette envie de vouloir goûter a ses lèvres, ces pulsions qui ne te traversaient en temps normal jamais.
Sa démonstration d'escalade était ce qui t'acheva de te convaincre, elle était bien trop, bien trop agile. Tu dois admettre que t'es un peu piqué au vif et tes griffes apparaissent sur tes doigts et tes pieds semblaient plus griffus que précédemment. Tu n'avais pas son agilité mais tu serais capable de grimper cette petite paroie tout en puissance tu en es persuadé. Un sourire ironique apparaît sur tes lèvres:
"Si je te pensais incapable de gérer ces dangers la je ne te demanderais pas ton aide. J'ignore comment les règles fonctionnent ici tu l'as bien vu mais tu me sous estime grandement."
Ton sourire s'agrandit légèrement lorsque tu l'entends t'insulter, ce n'était pas dit méchamment et il fallait bien plus, bien plus que ça pour te vêxer. Tes griffes s'enfoncent avec force dans la paroie et tu commences a la grimper rapidement, te créant plus les prises que tu n'en usais. Sur une longue distance tu te rendais compte que tu ne tiendrais pas la cadence mais la n'était pas le but, tu voulais juste te rendre a sa hauteur...
"Et si c'était a toi de me dire la vérité ma belle Elamehiel? Qu'es-tu donc? Tu es trop agile et rapide pour être une simple humaine."
Tu avais gardé ton sourire joueur et amusé mais tes yeux étaient durs comme l'acier, t'avais coupé la distance entre vous pour l'empêcher de s'enfuir, si elle s'élançait dans les parois tu n'allais pas pouvoir suivre le rythme de la jeune femme longtemps. Tout cela semblait sonner faux lorsque l'on prends le tableau dans l'ensemble.
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Mer 26 Fév 2020 - 14:24
Je secoue négativement la tête alors qu'il dit que je le sous-estime. Alors qu'il me rejoint sur mon perchoir. Je pose mon doigt sur son nez.
« Toi. Toi. Sous-estimer. Moi. Inverse. Pas. Rôles. Toutou. »
Je bondis du support rocailleux, dansant de nouveau avec les prises en me déplaçant. Il pensait réellement pouvoir m'empêcher de me déplacer. Ce n'est pas en gonflant le poil qu'il allait m'effrayer. J'ai vu des ours écraser la tête d'un loup jusqu'à ce que celui-ci couine de douleur qu'il abandonne le combat. Je suis assez insensible à ses histoires de vampires.
« Toi. Vouloir. Mêler. Moi. Tes. Histoires. Moi. Pas. Vouloir. »
Je grimpe la montagne avec aisance, m'éloignant de lui pour m'asseoir un peu plus loin. Il me demande ce que je suis. Qui je suis ? Si tu venais à le savoir. Crois-moi petit loup. Je trouverais un moyen de te réduire au silence. Quelle que soit la manière. Je me contente de sourire.
« Moi ? Être humaine. Vivre. Montagne. Connaître. Par. Coeur. Toi. Mauvais. Escalade. Veut. Pas. Dire. Tous. Être. »
Je me mets à grimper utilisant les prises les plus fines où mes doigts s'imbriquent dans une certaine perfection. Il veut connaître mon secret parce qu'il a donné le sien ? Son secret ne semble pas si important à cacher. Il n'a pas l'air d'avoir besoin d'éliminer ceux qui le voient ainsi.
Je me demande s'il serait une menace pour les autres changelins. De toute façon, tout le monde pense mon espèce éteinte. J'ai un rictus satisfait. Même si je lui disais, il ne comprendrait pas de toute façon. En équilibre sur le bord de la falaise je me laisse aller à un rire.
Le toutou me menace alors que c'est lui qui m'observe comme un morceau de viande depuis tout à l'heure. Je reste en équilibre un peu plus loin sur le rebord.
« Moi. Pas. Appartenir. Toi. Toutou. Idiot. »
Je souris de toutes mes dents, une explosion de joie et d'innocence.
« Moi. Libre. Toutou. Moi. Appartenir. Moi ! »
Je le fixe avec un petit sourire subsistant.
« Toutou. Lent. Escalade. Moi. Savoir. Pas. Sous-Estimer. Moi. Savoir. Pas. Gagner. Combat. Mais. Moi. Plus. Rapide. Montagne. »
Je perds mon sourire reposant ma tête sur mes mains de la même façon qu'auparavant.
« Dis Toutou. Toi. Avoir. Être. Libre. Un jour ? Toi. Être. Triste. Tourmenté. »
Si je semblais me jouer de lui et me moquer. En réalité, je me suis surtout amusée de sa naïveté visible quant à ma personne. Comme si ce loup pouvait être un quelconque danger pour moi dans les montagnes. Il est sur mon terrain. Ici. C'est moi qui gagne et je le sais. Je ne pousse même pas dans mes retranchements et je danse sur les différentes prises avec aisance. C'est le niveau facile encore.
Pense-t-il que je suis son ennemi ? La cause de son tourment. Pensive je tapote mon menton. Me préparant à me déplacer de nouveau, si je ne lui laisse pas un peu de temps pour suivre le pauvre sera vite largué. Une fois à un point assez haut, d'où l'on peut voir le petit trou de forêt où se situe le petit lac d'eau claire je murmure.
« Toutou. Toi. Pas. Oublier. Affaires. Toi. »
Je souris. Une petite pique pour lui rappeler que lui aussi il était nu. Et sans ses précieux équipements.
« Moi. Pas être. Ce. Que. Toi. Chercher. Moi. Espérer. Que. Toi. Trouver. Mais. Moi. Permettre. Toi. Tout. Voir. »
D'un geste du bras je désignais la forêt visible jusqu'à perte de vue alors que le vent gonfle ma chevelure pâle, m'arrachant un léger frisson, bien vite calmé par la chaleur timide du soleil. Je lui souris. Je l'ai aidé, c'est ce qu'il voulait, non ?
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Mer 26 Fév 2020 - 20:58
Ton sourire reste, non tu pensais vraiment qu'elle sous estimais les vampires mais bien heureusement... si elle en avait déjà vu ou subi une confrontation avec l'un d'entre eux elle ne serait pas entrain de sous estimer et être insensible a tes dires. Dans le cas ou elle ne comprends pas tes mots tu n'y pourrais rien. Néanmoins elle a raison sur un point, t'étais entrain de l'entraîner dans tes histoires, si de ton côté tu n'avais de soucis a dissimuler ton état surnatuel, tu n'as pas d'obligations de garder le secret.
"En effet c'était ce que j'étais entrain de faire. Je ne pouvais pas répondre a tes questions sans te le proposer. Je comprends que tu ne veuilles pas t'en mêler."
Puis tu avais une autre raison, plus secrète dont tu n'avais pas vraiment pris conscience jusque la et que son refus avait fait ressurgir... tu l'appréciais. Contrairement aux citadins elle ne se posait pas toutes ces questions embêtantes et l'un d'entre eux tu serais déjà avec la police aux fesses si tu n'avais par mégarde dévoilé ton secret. Tu ne pouvais pas le lui dire non plus comme ça elle allait te trouver étrange. Sa tirade sur l'escalade néanmoins était une jolie réponse, si tu continuais tu passais pour celui qui forçait alors qu'il avait déjà eu sa réponse et si tu t'arrêtais la elle conserve son secret. Réfléchissant, tu te dis que tu préfères conserver ce voile de mystère vis a vis d'elle.
"Tu as raison, ce n'est pas parce que je ne suis pas doué pour escalader dans la nature que tout le monde l'est. Je te rejoins deux secondes."
De nouveau tu te met a escalader en puissance, créant plus qu'utilisant les prises, a un moment tu seras loin de ton équipement si ça continue et tu espérais qu'aucun animal sauvage aurait l'idée de venir grignotter ce que tu avais apporté a manger. Enfin tu ne pensais pas t'éterniser réellement ici, pas de quoi finir par chasser la nuit quoi.
De nouveau tu l'entends rire, la ou elle continuait de se payer ta tête, beaucoup auraient perdu leur sang froid face a elle mais elle te rappellait ces moments ou tu pouvais vraiment te lier a des gens sans craindre le dégoût... toi qui a été chassé par ta famille de par ta malédiction, te voila plus accepté par une inconnue parlant difficilement ta langue, qu'est ce que c'est paradoxal.
C'est en arrivant a son niveau, le souffle un petit peu court que tu décides de lui répondre:
"Oui... et non. Si un vampire veut te tuer la fuite n'est pas toujours possible. Mais s'ils ne sévissent pas en forêt mon aide est inutile et je te mettrais en danger pour rien, reste en loin en fait. C'était égoïste de ma part."
Tes yeux se portent vers le vide et heureusement que tu n'avais pas le vertige, vraiment puisque même la tu ne te sentais pas vraiment a l'aise. Reportant ton attention sur la jeun femme, elle te surprends a nouveau, avec une question qui piquait surprenamment juste. Est il normal qu'un être aussi libre qu'elle aie remarqué sans mal les chaînes qui t'entravaient et les boulets qui te retenaient? Tu restes a la fixer surpris sans comprendre, avant de relâcher un profond soupir qui prouvait a quel point tu avais été touché par cette question:
"Ce monde ne m'a jamais laissé la possibilité d'être libre une seule seconde Elämehiel. Les créatures que je chasse sont responsables de massacres, si je ne les arrête pas trop peu le peuvent... J'aimerais bien pouvoir être libre un jour et être comme toi, mais je ne peux pas. Certains comptent sur moi."
Tu viens t'assoir près du rebord, laissant tes jambes se balancer dans le vide pensif. Non tu n'as jamais été libre, ton père, les vampires en avaient veillé comme si un grand écrivain derrière sa plume n'avait fait que de te créer des tourments. Tu fixes ta paume perplexe, ton oreille se dressant en te rappelant ses paroles... T'avais oublié que t'étais aussi nu qu'elle dans tout cela et que tu ne cachais rien depuis plusieurs minutes... si elle n'était pas nue comme toi elle aurait pu hurler a l'exhibitioniste la.
Tes joues prennent une teinte tomate venant parfaitement contredire tes paroles:
"Ce n'est pas grave hein..."
En soi non ce ne l'était pas, si c'était elle qui pouvait te voir en tout cas. Il y avait vraiment rien qui ne te dérangeait vu qu'elle était une des rares personnes qui ne jugeait pas les gens. Elle ne jugerait pas tes cicatrices, rien. Passant une main sur tes joues, tu la regardes quelques secondes alors que le vent se joue de sa chevelure, suivant la courbe de son bras pour regarder la forêt en contre bas. Venir voir en hauteur pouvait sembler être une bonne idée, mais les vampires n'agissaient pas de jour et il t'aurais fallu une piste olfactive... enfin tu penses maintenant que l'ivrogne a abusé quelques accidents de montagne. Toi même avait pu constater que la faune et les dénivelés étaient dangereux après tout.
"Oui et non. Tu n'es pas ce que je cherchais de prime abord mais j'ai découvert quelqu'un que j'apprécie cotoyer c'est rare. La forêt me semble être en paix je me concentrerais sur la ville désormais, merci de ton aide."
Te redressant, tu décides sans réfléchir de poser une question qui te passais par la tête:
"Elämehiel je peux te poser une question personnelle? Tu as quelqu'un dans ta vie?"
Soudainement tu prends conscience de l'absurdité de ta question, tu la connais que depuis une heure, elle sait que tu es un lycan, que tu peux être extrêmement dangereux et toi sans réfléchir tu la dragues soudainement encore plus lourdement qu'un lycéen de seize ans... t'es sûr d'aller bien avec les coups que t'as pris sur la tête? Qu'espères tu? Qu'elle n'ait personne et te saute de suite dans les bras? Abruti de loup.
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Jeu 27 Fév 2020 - 9:48
Je ne le lâche pas du regard, ma confiance est toujours émoussée. Je n'arrive pas à faire confiance au loup. Rien à faire. Je fronce le nez. Pense-t-il que l'on m'amadoue avec des leçons et des bonnes paroles ? J'ai peut-être l'air innocente, mais je suis loin d'être une idiote. Et il y a aussi ce sentiment étrange. C'est écrit sur son visage que ses ailes sont retenues par des chaînes aussi invisibles qu'elles le sont.
Il ne peut pas être libre ? Il n'est pas libre uniquement parce qu'il ne le veut pas. J'inspire profondément. Ceux qui comptent sur lui peuvent attendre. Se cache-t-il derrière les autres parce qu'il a peur de la liberté ? N'est-il pas animé par ce besoin sauvage de côtoyer la nature ? Ce besoin primaire de sentir toute les fragrances de la nature ? L'odeur des conifères, les effluves de l'herbe grasse, la douceur de la mousse. Comment peut-il s'enfermer dans la conviction qu'il n'est pas libre quand il a la possibilité, sans revêtir sa robe animale de sentir toutes ces fragrances ?
Tu respires et te meus comme un prisonnier. Un prédateur qui se fait toiser de haut par une proie. Une proie qui le perce à jour et qui voit sur son visage qu'il se fait désarçonner. Je garde mon sourire. La situation m'amuse en un sens. Le loup s'avère plu intéressant qu'à première vue, tout s'affiche sur son visage. On lit en lui comme dans un livre ouvert. Je reporte mon regard sur l'horizon quand lui vire couleur tomate.
« Grave ? Moi. Pas intéressée. Par. Toi. Nu. Moi. Pas. Comprendre. Panique. Toi. Normal. Pas. Fausse. Peau. »
Je m'étire prête à entamer la descente. Le loup m'arrête en me désignant comme quelqu'un d'agréable à côtoyer.
« Toi. Connaître. Moi. Une heure. Toi. Parler. Moi. Comme. Amis. Des années. »
Je me rends compte que cette rencontre fait écho avec celle que j'ai eu avec Devdan deux ans auparavant. Cependant ni l'un ni l'autre n'a montré de secret. C'est comme si le loup allait plus vite. J'arque un sourcil. L'écho se limite à la vitesse d'attache d'un parti pour l'autre.
Il semble alors prendre tout son courage et poser une très étrange question. Dans ma vie ? Quelqu'un ? Dans quel sens dit-il ça ? Il y a bien Devdan et mes amis de la forêt dans ma vie. Ce sont tous de très belles connaissances. Je reste figée à la question. Je ne vois pas du tout où il veut en venir. C'est pourquoi je fais confiance à mon instinct.
« Oui ! Moi. Avoir. Quelqu'un. Dans. Vie. Moi. Pas. Toute. Seule ! »
Je me contente de sourire, sans même avoir une once de conscience que ma réponse ne sera surement pas interprété comme moi je l'ai imaginé. Je me relève avant d'entamer la descente en le contournant avec aisance.
« Redescendre. Avant. Animaux. Prendre. Affaires. Toi. »
Je lui souris de nouveau en descendant avec aisance le long de la paroi. Sans plus me compliquer la vie.
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Ven 28 Fév 2020 - 13:03
"Non je voulais dire par la que tu l'es tout autant que moi. Je n'allais pas me rhabiller et ma veste est trop déchiquetée pour que tu la portes. Cela me paraissait normal. Je ne suis pas du tout paniqué c'est pas vrai!"
Tu croises les bras dans une moue boudeuse, réussissant a oublier ta gêne dans ton agacement, lui tirant la langue d'un réflèxe enfantin. Tes lèvres laissent passer un soupir agacé exagéré. Néanmoins tes yeux repartent se promener sur la vaste forêt, oui tu ne t'y étais pas pris de la bonne manière et la seule solution semblait d'être de retourner chez toi, chose qui ne t'emballais pas réellement.
Tu penches la tête sans comprendre sa réflexion, tu ne lui avais pas dit qu'elle était la femme de ta vie, juste qu'elle avait été une bonne compagnie l'heure qu'ils avaient passé ensemble. Tu la regardes sans comprendre une seconde, avant de te demander comment elle voyait les relations sociales de son côté? Etait elle le genre de personnes que tu es habituellement, laissant les gens au loin malgré leurs tentatives. Riant légèrement tu prends une inspiration avant de reprendre:
"Pas du tout j'ignore encore beaucoup de choses de toi. Mais j'aime bien discuter avec toi finalement. C'est tout simple, rien de compliqué."
Pourquoi... pourquoi avais tu posé cette question la? Voila qu'elle allait te cataloguer, t'envoyer balader et... Ou pas. Certes sa réponse te fait mal, vraiment mal mais quelque chose dans sa voix, ou son attitude te laisse penser qu'elle n'a absolument pas compris ce que ta phrase sous entendait. Peut être était ce toi qui voulait y croire et que tu ne te faisais que des illusions? Cette réflexion tirée par les cheveux t'empêche de te sauver dans la seconde en tout cas.
"T'as raison surtout que j'ai de la nourriture dans mon sac, ça risque d'attirer des animaux"
Comment être plus clair que tu l'avais été? L'escalade ne te laissa pas plus de temps pour réfléchir, ta descente ressemblant plus a une chute a la limite du contrôlé risquant de te faire plus tomber dans le vide qu'arriver en bas sans risques. Honnêtement, si tu n'avais été un lycan, tu serais sûrement mort de cette descente a haut risques. Dans un soupir de soulagement, tu sens le sol ferme sous tes pieds.
De nouveau ton cerveau repars méditer sur ton problème de clarté, elle t'avais certes envoyé balader mais tu avais du mal a admettre ton échec, tellement que tu mettais ça sur le dos qu'autre chose. T'étirant pour détendre tes muscles, t'en arrives a une conclusion simple, très simple, peut être trop. Les mots étaient difficiles a manier pour la jeune femme étrangère, mais une chose était universelle, c'était les gestes. Cette fois t'en auras le coeur net oui... tu t'approches d'elle doucement:
" Excuse moi Elämehiel je n'ai pas été totalement clair avec toi."
Ton coeur manque un battement alors que ta conscience te criait d'arrêter ce que tu te préparais a faire. A nouveau tu étreins la jeune femme mais différement cette fois, tes mains écartant sa chevelure pour sentir sa peau contre la tienne alors que tu approches ton visage du sien pour lui voler un long baiser. T'essayais de te convaincre intérieurement que c'était pour lui faire comprendre tes dires que tu avais fait ça mais tu ne pouvais me mentir, c'était ce que tu voulais.
"C'était de ce genre de personnes que je parlais"
Tes prunelles d'or se plongent dans ses yeux violacés, t'attendant soudainement au pire.
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Sam 29 Fév 2020 - 10:28
J'arque un sourcil. Oui ? Et donc ? Quel est le problème ? Je pense qu'il n'a pas imprimé que je lui ai rappelé cela pour lui montrer, l'absurdité de se poser la question. Je roule des yeux, il est un peu lent celui-là. S'en est presque attachant. Comme un enfant qui a du mal que tu as envie d'encourager.
Simple de discuter avec moi ? Oh tu me considérerais pas là quand même comme une simple d'esprit ? Certes, je ne suis pas familière avec le monde qui t'a porté, mais de là à dire que c'est simple de parler avec moi... Je dirais même plutôt que c'est tout l'inverse avec mon incapacité à prononcer correctement certaines phrases.
Pourquoi faut-il toujours que l'on se juge. Le jugement de l'un entraîne celui de l'autre. Et l'on continue ainsi dans un cercle vicieux, c'est assez idiot, mais à se juger, on se jauge et on cherche les limites de l'un et de l'autre. Je m'étire une fois arrivée en bas. Regardant le loup finir sa descente avec beaucoup moins de grâce que moi. Il est aussi gracieux qu'un éléphant dans un tutu rose. Il serait tombé de là ça aurait peut-être même été plus élégant.
Il s'approche et je veux m'éloigner du prédateur. Trop près. Trop près. TROP. PRES. Mes sens sont en alerte et je me contiens pour ne pas crier, restant stoïque. Il me tient entre ses griffes que je sens légèrement appuyée sur ma peau alors qu'il force mon corps contre le sien. Il se prend pour qui ! ? Il y avait écrit open bar sur mon front ou bien ?
Ses lèvres se scellent aux miennes et le premier réflexe que j'ai c'est de le mordre. Mon action me permettant de lui échapper une gifle sonore vient claquer son visage. Je crache sur le sol en m'essuyant la bouche. Mon expression étant de nouveau déformée par la rage.
« Pour. QUI. TOI. TE PRENDRE ! »
C'est plus clair dans ma tête à présent. Cette façon de me dévisager comme un morceau de bœuf au rayon promo, sa tendance à vouloir me coller comme si j'étais une peluche. Tout était clair à présent. Ma voix redevient le murmure habituel, le calme reprenant de manière glaciale possession de mon petit corps.
« Toi. Connaître. Moi. Depuis. Pas. Longtemps. Toi. Pas. Écouter. Moi. Avoir. Demandé. Distance ! Toi. Penser. Qu'à. Toi. »
J'ai appris que c'était mal poli de s'approcher trop près de quelqu'un que l'on ne connaît que peu. Et lui il vient poser des lèvres contre les miennes et me coller à lui comme si je pouvais lui appartenir et que je n'allais pas lui résister. Si je me savais bien plus faible que lui, je ne pouvais pourtant pas me résoudre à me laisser faire comme si je n'étais qu'un vulgaire objet. Mon innocence et ma non connaissance de ce monde, ne font pas que j'accepte d'être utilisée comme un objet.
Je me détourne avec une certaine haine, le guidant tout de même jusqu'à ses affaires dans un silence de marbre. Me faufilant dans la forêt avec aisance. Je me fiche de ses explications. Je pensais m'être fait un ami. Mais lui... Lui il me voit juste comme une femme de son monde, comme quelqu'un qui peut lui appartenir. Pourtant je l'ai dit. Je suis libre. Je n'appartiens à personne.
Au moins il aura eu le mérite de me faire hausser la voix plusieurs fois. Moi qui d'habitude ne fais que murmurer, mes rencontres ne font que me rendre folle ces temps-ci. Me faisant hausser la voix et me mettre hors de moi.
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Sam 29 Fév 2020 - 13:26
Pendant une seconde, tu avais naïvement cru qu'elle venait de comprendre ce que tu voulais dire et ne pensais pas qu'elle réagirait avec une telle violence, elle ne te fit pas vraiment mal dans tes gestes mais c'était plus la violence elle même qui t'aurais arraché une larme si tu n'avais été aussi surpris. Tu comprenais qu'elle te refuse ça tu pouvais l'intégrer mais pourquoi comme ça...?
Le pourpre monte a tes joues alors que tu la regardais sûrement pour la dernière fois. Tu ne voyais pas comment vous pourriez bien vous entendre avec ça. Ta main se pose par réflèxe sur sa joue alors que tu détournes tes yeux de honte, tu étais désarçonné par cette attirance et tu voulais qu'elle te remarque, que tu lui plaises et tu t'y prenais mal... très mal. Tes yeux se posent sur elle de nouveau et le silence suivent son cri.
C'était surement la vérité de ses paroles qui te firent le plus mal, oui tu n'as pas respecté sa demande de distance et tu n'avais pensé qu'à toi et l'attirance que tu ressentais. Tu en avais vaguement conscience avant, mais dit de son ton calme cela ne faisait qu'empirer les choses. Prenant une inspiration tu dis d'un ton aussi calme qu'elle:
"Pardonne moi Elämehiel. J'ai été égoïste, j'ai pensé qu'au chamboulement que tu provoques en moi... Je n'avais jamais ressenti ça avant et j'ai voulu aller trop vite sans faire attention réellement a toi. J'avais espéré qu'on soit plus que des amis"
Et au final, vous n'en serez même pas des amis au final. Son silence était pesant et très vite, trop vite tu comprends a quel point dire quelque chose de plus servirait a rien. Tu regrettais l'absence de tes poches désormais tu ne pouvais pas y metttre tes mains dedans désormais. Fermant les yeux tu soupires avant de les rouvrir, tes affaires étaient encore la, surprenamment ta nourriture était instacte. Peut être que ton odeur avait repoussé les animaux sauvages?
"S'il te plaît Elé... pardonne moi. Je te laisse mon adresse si tu as besoin de mon aide."
Tu la regardais s'éloigner, alors que tu remettais tes vêtements. Ils sont déchiquetés et tu devrais t'en procurer de nouveaux désormais. Tu décides de sortir le repas que tu avais prévu pour toi et dépose un papier ou il y avait écrit l'adresse de ta maison dans le cas idyllique ou elle déciderais de te revoir malgré votre séparation en mauvais terme... bon tu n'y croyais pas vraiment mais bon...
C'est avec un soupir lourd que tu décides de la laisser partir, reprenant le chemin qui allait te mener a ta jolie maison en ville.
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