Thé à la menthe, larmes et confidences [14/06/2018]
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Taichi Tomoe Lizenko#103502#103502#103502#103502#103502#103502#103502
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Sam 21 Mar 2020 - 19:00
Thé à la menthe, larmes & confidences
Feat Farah Neferet Assaad & Taichi Tomoe Yukimura
Fatiguée. Épuisée.
Voilà comment se sent Taichi Tomoe ce matin. Elle ne s’était pas levée, vu qu’elle ne s’était pas couchée la veille au soir. Assise dans son lit, malgré les conseils de Zuko-kun et de la magnifique Blanchet-san, les jambes recroquevillées contre sa poitrine, l’adolescente avait pleurer une large partie de la nuit. Fermer les yeux avait comme effet de la ramener immédiatement à ce soir, quelques jours plus tôt où sa vie entière avait basculée.
Impossible pour elle d’y échapper, son cerveau veillait jalousement à lui le rappeler à chaque moment de chaque heure de la journée et de la nuit. Son estomac avait choisi son camp, il était avec son esprit et de fait refusait d’avaler quoi que ce soit. La petite se forçait donc à manger, sans appétit et sans envie. Juste pour survivre. Mais en avait-elle seulement envie ? Même vivre ne lui donnait plus de motivation particulière.
L’adolescente se sentait couler, sans espoir de remonter.
Malgré tout, la vie -sa vie- continuait, tout autant que les cours à l’université. Et c’est en pleurant et trainant les pieds qu’elle y était allée. Elle n’avait même pas tenue jusqu’à la fin de son cours de robotique, elle était partie avant, s’enfermant dans un placard pour pleurer à sa guise et finir par s’endormir un peu. Lorsque la petite ressort, l’heur du déjeuner est déjà bien entamé. Cependant, comme depuis deux jours, elle saute ce repas sa peine lui coupant tout appétit. La journée promet d’être encore longue pour elle, et Taichi n’espère qu’une chose : sortir de là et retrouver sa meilleure amie Farah chez elle. La veille, après avoir vu son état, cette dernière lui avait proposer de venir prendre un thé à la menthe chez elle et de lui expliquer ce qui n‘allait pas. La petite sorcière avait accepté d’un simple hochement de tête.
Son esprit reprit soudainement vie, tâchant de mettre en lien les interrogations entre elles. La première, et non des moindres, était comment expliquer la situation à son amie ? Taichi Tomoe n’avait encore rien dit sur sa condition de sorcière à Farah-chan. Mais pour qu’elle comprenne la situation, elle ne voyait pas comment le lui cacher non plus. Oserait-elle briser, sciemment, le secret en sachant que sa ... que Le Secret gardait un œil sur elle ? Pourquoi pensait-elle à cette femme encore même alors qu’elle allait voir sa meilleure amie ? La vie était injuste. Elle n’avait rien demandé elle ! Certainement pas d’avoir une vie bâtie sur un mensonge aussi énorme. Rien n’était vrai dans sa vie, elle ne savait même plus qui elle était elle-même.
Son cerveau amena une nouvelle question sur le tapis. Tout aussi insoluble que la première. Farah-chan allait-elle la croire lorsqu’elle allait lui expliquer les choses ? C’était une histoire peu crédible, elle ne pouvait que l’admettre. Même elle, si elle ne vivait pas ce cauchemar n’y aurait pas cru.
Ne risquait-elle pas de perdre sa meilleure amie si celle-ci croit qu’elle lui ment ? Non ... Farah-chan ne lui ferait pas ça. Elle était comme Zuko-kun, quelqu’un de bien. Peut-être qu’elle allait pouvoir l’aider un peu. Elle ne pourrait pas la soulager mais peut-être comme son meilleur ami changelin lui dire ce qu’elle pouvait faire ?
Sans même s’en rendre compte, la petite était arrivée devant la porte d’entrée de son amie et se stoppa nette. Est-ce que tout allait bien se passer ? La peur, sa bonne vieille compagne, s’insinua dans ses veines comme un serpent rampant vers sa proie. Impossible de s’en défaire et cette sensation lui nouait l’estomac. L’idée qu’elle ne serait peut-être pas capable d’avaler la moindre gorgée de thé traverse son esprit et les larmes recommencent à pointer le bout de leur nez aux coins de ses yeux. Cela aussi commençait à l’énerver prodigieusement. Quand l’adolescente arrêterait-elle de pleurer à tout heure du jour et de la nuit ?
Taichi Tomoe se sentait faible et perdue. Pas mieux qu’une souris devant un chat.
Sauf que le chat n’est autre que le destin, qui lui impose sa volonté avec la plus grande des violences.
La petite frappe à la porte doucement, presque imperceptiblement, angoissant plus que de raison. Sa meilleure amie, Farah-chan lui ouvre la porte en souriant pourtant et l’invite à entrer. Taichi ravale ses larmes pour le moment, elle sait que ça n’est que partie remise malheureusement.
« Bonjour Farah-chan, merci de ... de m’avoir invité chez toi pour ... pour un thé. Sumimasen pour ... pour mon état je ... je suis pitoyable. Sumimasen. »
Voilà comment se sent Taichi Tomoe ce matin. Elle ne s’était pas levée, vu qu’elle ne s’était pas couchée la veille au soir. Assise dans son lit, malgré les conseils de Zuko-kun et de la magnifique Blanchet-san, les jambes recroquevillées contre sa poitrine, l’adolescente avait pleurer une large partie de la nuit. Fermer les yeux avait comme effet de la ramener immédiatement à ce soir, quelques jours plus tôt où sa vie entière avait basculée.
Impossible pour elle d’y échapper, son cerveau veillait jalousement à lui le rappeler à chaque moment de chaque heure de la journée et de la nuit. Son estomac avait choisi son camp, il était avec son esprit et de fait refusait d’avaler quoi que ce soit. La petite se forçait donc à manger, sans appétit et sans envie. Juste pour survivre. Mais en avait-elle seulement envie ? Même vivre ne lui donnait plus de motivation particulière.
L’adolescente se sentait couler, sans espoir de remonter.
Malgré tout, la vie -sa vie- continuait, tout autant que les cours à l’université. Et c’est en pleurant et trainant les pieds qu’elle y était allée. Elle n’avait même pas tenue jusqu’à la fin de son cours de robotique, elle était partie avant, s’enfermant dans un placard pour pleurer à sa guise et finir par s’endormir un peu. Lorsque la petite ressort, l’heur du déjeuner est déjà bien entamé. Cependant, comme depuis deux jours, elle saute ce repas sa peine lui coupant tout appétit. La journée promet d’être encore longue pour elle, et Taichi n’espère qu’une chose : sortir de là et retrouver sa meilleure amie Farah chez elle. La veille, après avoir vu son état, cette dernière lui avait proposer de venir prendre un thé à la menthe chez elle et de lui expliquer ce qui n‘allait pas. La petite sorcière avait accepté d’un simple hochement de tête.
Son esprit reprit soudainement vie, tâchant de mettre en lien les interrogations entre elles. La première, et non des moindres, était comment expliquer la situation à son amie ? Taichi Tomoe n’avait encore rien dit sur sa condition de sorcière à Farah-chan. Mais pour qu’elle comprenne la situation, elle ne voyait pas comment le lui cacher non plus. Oserait-elle briser, sciemment, le secret en sachant que sa ... que Le Secret gardait un œil sur elle ? Pourquoi pensait-elle à cette femme encore même alors qu’elle allait voir sa meilleure amie ? La vie était injuste. Elle n’avait rien demandé elle ! Certainement pas d’avoir une vie bâtie sur un mensonge aussi énorme. Rien n’était vrai dans sa vie, elle ne savait même plus qui elle était elle-même.
Son cerveau amena une nouvelle question sur le tapis. Tout aussi insoluble que la première. Farah-chan allait-elle la croire lorsqu’elle allait lui expliquer les choses ? C’était une histoire peu crédible, elle ne pouvait que l’admettre. Même elle, si elle ne vivait pas ce cauchemar n’y aurait pas cru.
Ne risquait-elle pas de perdre sa meilleure amie si celle-ci croit qu’elle lui ment ? Non ... Farah-chan ne lui ferait pas ça. Elle était comme Zuko-kun, quelqu’un de bien. Peut-être qu’elle allait pouvoir l’aider un peu. Elle ne pourrait pas la soulager mais peut-être comme son meilleur ami changelin lui dire ce qu’elle pouvait faire ?
Sans même s’en rendre compte, la petite était arrivée devant la porte d’entrée de son amie et se stoppa nette. Est-ce que tout allait bien se passer ? La peur, sa bonne vieille compagne, s’insinua dans ses veines comme un serpent rampant vers sa proie. Impossible de s’en défaire et cette sensation lui nouait l’estomac. L’idée qu’elle ne serait peut-être pas capable d’avaler la moindre gorgée de thé traverse son esprit et les larmes recommencent à pointer le bout de leur nez aux coins de ses yeux. Cela aussi commençait à l’énerver prodigieusement. Quand l’adolescente arrêterait-elle de pleurer à tout heure du jour et de la nuit ?
Taichi Tomoe se sentait faible et perdue. Pas mieux qu’une souris devant un chat.
Sauf que le chat n’est autre que le destin, qui lui impose sa volonté avec la plus grande des violences.
La petite frappe à la porte doucement, presque imperceptiblement, angoissant plus que de raison. Sa meilleure amie, Farah-chan lui ouvre la porte en souriant pourtant et l’invite à entrer. Taichi ravale ses larmes pour le moment, elle sait que ça n’est que partie remise malheureusement.
« Bonjour Farah-chan, merci de ... de m’avoir invité chez toi pour ... pour un thé. Sumimasen pour ... pour mon état je ... je suis pitoyable. Sumimasen. »
"Besoin d’aide"
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Farah Neferet Assaad#103548#103548#103548#103548#103548#103548#103548
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Dim 29 Mar 2020 - 18:59
Thé à la menthe, larmes et confidences
feat Taichi
Je sursaute sur ma chaise lorsque mon téléphone sonne. J’étais tellement absorbée par mes révisions que je me suis laissée surprendre. Je cligne plusieurs fois des yeux avant de les poser sur l’écran. C’est l’alarme qui me rappelle que je dois me mettre aux fourneaux. J’ai invité ma meilleure amie, Taichi, à prendre le thé cet après-midi. J’ai bien senti ces derniers jours que quelque chose ne va pas. Mais hier, ses yeux étaient si rouges et si creusés par le manque de sommeil, que je n’ai pu me résoudre à la laisser plus longtemps dans cet état. Je ne lui ai guère laissé le choix, ma proposition n’en était pas vraiment une.
Pour lui changer les idées, j’ai donc décidé de sortir le grand jeu aujourd’hui. Je vais lui préparer un thé à la menthe maison, à la façon de mon pays. Avec cela, j’ai prévu de la basboussa, une sorte de gâteau à la semoule de chez moi, préparée hier en rentrant, car c’est toujours meilleur ainsi, bien imbibée du sirop de sucre. C’est un dessert très apprécié des étrangers, aussi je pense que ça devrait lui convenir, mais j’ai aussi prévu des cookies, au cas où -et aussi parce qu’elle adore ça. J’ai donc réglé mon alarme pour m’y mettre à temps, histoire de bien m’appliquer. Je veux que tout soit parfait pour aider Taichi à se sentir mieux ! Je rebouche donc mon stylo, range proprement mes fiches dans le tiroir de mon bureau, puis je me lève, l’expression déterminée.
Je m’équipe de mon tablier pour préparer la pâte à cookie, le sourire aux lèvres. J’ai toujours adoré cuisiner. C’est un sujet de conversation qui revient régulièrement entre Taichi et moi, d’ailleurs. Elle m’apprend des recettes locales, et en échange, je lui montre celles de mon pays. Tiens, ça me fait penser que nous n’avons pas travaillé son arabe depuis un moment, il faudra s’y remettre quand elle ira mieux. Je pense à son état dégradé, tandis que je coupe le chocolat pour faire des pépites. Je me demande ce qui peut la plonger dans une telle tristesse. Elle qui est d’ordinaire si difficile à déstabiliser -c’est même souvent elle qui prend les autres au dépourvu.
La bonne odeur des cookies dans le four a tôt fait d’envahir la maison. Mama n’est pas là, elle est sortie au parc avec Shani. Je pense qu’elle souhaite me laisser seule avec mon amie. J’apprécie cette preuve de considération. Je sors la basboussa du placard, pour lui faire prendre un peu l’air, et vérifier si elle est suffisamment imbibée en sirop de sucre. Le constat est satisfaisant. Je jette un œil à l’horloge. Taichi ne devrait plus trop tarder. Je peux commencer à préparer le thé. Je vais donc cueillir la menthe qui pousse sur la terrasse. Deux feuilles fraîches suffisent. Je fais chauffer de l’eau pendant que je préparer la bonne quantité de thé vert, environ deux cuillères à café. Je m’arme d’un verre, qui me permettra de récupérer la première infusion, servant à évacuer l’amertume de la plante. Je jette le premier liquide, puis je verse cette fois toute l’eau chaude dans la théière. J’y ajoute aussitôt les feuilles de menthe, en les noyant bien pour éviter qu’elles prennent un goût de brûlé. Puis viennent les morceaux de sucre, un par un ; il en faut une trentaine.
C’est alors que la sonnerie retentit ; ce doit être Taichi ! J’abandonne ma pince à sucre pour me précipiter vers l’entrée, en essuyant mes mains sur mon tablier. Il serait inconvenant de la saluer avec les paumes sales. Je remets mes cheveux en place, proprement coiffés avec mes bijoux habituels, avant de lui ouvrir, le sourire aux lèvres.
Je m’écarte pour lui laisser libre passage. Mais la voilà qui se noie en excuses. Elle n’a pas l’air mieux qu’hier… Ses traits sont encore plus creusés, et je devine à ses yeux rouges qu’elle a pleuré récemment. La voir ainsi me fait mal au coeur, mais je ne laisse rien paraître, en dehors d’un plis soucieux sur le front.
Je pose une main entre ses omoplates, tandis que l’autre ferme la porte. Je la guide vers le salon tout en lui frottant le dos.
Sur ces mots je me précipite vers la cuisine pour ajouter les derniers morceaux de sucre. Je dispose ensuite la théière et deux verres sur un plateau. J’y ajoute une assiette de cookies, et une autre avec quelques part de basboussa découpée en petits carrés. Je m’attèle ensuite au mélange : pas de cuillère, il faut le faire au verre ! Je verse du thé dedans, puis le reverse dans la théière, et ainsi de suite pendant une minute. Je n’ai plus qu’à rapporter mon fardeau dans le salon, pour le déposer sur la table basse.
Sur ces mots, j’attrape son verre pour la servir, en élevant largement la théière au dessus. Verser de haut permet de faire “mousser” le sucre et améliore d’autant la saveur. Je me serre ensuite avant de m’asseoir à côté d’elle. Je lui tends son verre, en le prenant par le haut pour ne pas me brûler.
Pour le moment je n’ose pas briser la glace et lui demander ce qui ne va pas. Je préfère la laisser faire le premier pas. De toute façon, je sens bien qu’un torrent d’émotions négatives couve. Bientôt le barrage cédera. Mais je serai là pour la sauver de la noyade.
Pour lui changer les idées, j’ai donc décidé de sortir le grand jeu aujourd’hui. Je vais lui préparer un thé à la menthe maison, à la façon de mon pays. Avec cela, j’ai prévu de la basboussa, une sorte de gâteau à la semoule de chez moi, préparée hier en rentrant, car c’est toujours meilleur ainsi, bien imbibée du sirop de sucre. C’est un dessert très apprécié des étrangers, aussi je pense que ça devrait lui convenir, mais j’ai aussi prévu des cookies, au cas où -et aussi parce qu’elle adore ça. J’ai donc réglé mon alarme pour m’y mettre à temps, histoire de bien m’appliquer. Je veux que tout soit parfait pour aider Taichi à se sentir mieux ! Je rebouche donc mon stylo, range proprement mes fiches dans le tiroir de mon bureau, puis je me lève, l’expression déterminée.
Je m’équipe de mon tablier pour préparer la pâte à cookie, le sourire aux lèvres. J’ai toujours adoré cuisiner. C’est un sujet de conversation qui revient régulièrement entre Taichi et moi, d’ailleurs. Elle m’apprend des recettes locales, et en échange, je lui montre celles de mon pays. Tiens, ça me fait penser que nous n’avons pas travaillé son arabe depuis un moment, il faudra s’y remettre quand elle ira mieux. Je pense à son état dégradé, tandis que je coupe le chocolat pour faire des pépites. Je me demande ce qui peut la plonger dans une telle tristesse. Elle qui est d’ordinaire si difficile à déstabiliser -c’est même souvent elle qui prend les autres au dépourvu.
La bonne odeur des cookies dans le four a tôt fait d’envahir la maison. Mama n’est pas là, elle est sortie au parc avec Shani. Je pense qu’elle souhaite me laisser seule avec mon amie. J’apprécie cette preuve de considération. Je sors la basboussa du placard, pour lui faire prendre un peu l’air, et vérifier si elle est suffisamment imbibée en sirop de sucre. Le constat est satisfaisant. Je jette un œil à l’horloge. Taichi ne devrait plus trop tarder. Je peux commencer à préparer le thé. Je vais donc cueillir la menthe qui pousse sur la terrasse. Deux feuilles fraîches suffisent. Je fais chauffer de l’eau pendant que je préparer la bonne quantité de thé vert, environ deux cuillères à café. Je m’arme d’un verre, qui me permettra de récupérer la première infusion, servant à évacuer l’amertume de la plante. Je jette le premier liquide, puis je verse cette fois toute l’eau chaude dans la théière. J’y ajoute aussitôt les feuilles de menthe, en les noyant bien pour éviter qu’elles prennent un goût de brûlé. Puis viennent les morceaux de sucre, un par un ; il en faut une trentaine.
C’est alors que la sonnerie retentit ; ce doit être Taichi ! J’abandonne ma pince à sucre pour me précipiter vers l’entrée, en essuyant mes mains sur mon tablier. Il serait inconvenant de la saluer avec les paumes sales. Je remets mes cheveux en place, proprement coiffés avec mes bijoux habituels, avant de lui ouvrir, le sourire aux lèvres.
- Bonjour, Taichi-chan ! Vas-y, entre !
Je m’écarte pour lui laisser libre passage. Mais la voilà qui se noie en excuses. Elle n’a pas l’air mieux qu’hier… Ses traits sont encore plus creusés, et je devine à ses yeux rouges qu’elle a pleuré récemment. La voir ainsi me fait mal au coeur, mais je ne laisse rien paraître, en dehors d’un plis soucieux sur le front.
- Mais non, Taichi-chan, tu n’es pas pitoyable. Ne t’excuse pas pour si peu. Viens avec moi.
Je pose une main entre ses omoplates, tandis que l’autre ferme la porte. Je la guide vers le salon tout en lui frottant le dos.
- Installe-toi sur le canapé, je termine rapidement la préparation du thé !
Sur ces mots je me précipite vers la cuisine pour ajouter les derniers morceaux de sucre. Je dispose ensuite la théière et deux verres sur un plateau. J’y ajoute une assiette de cookies, et une autre avec quelques part de basboussa découpée en petits carrés. Je m’attèle ensuite au mélange : pas de cuillère, il faut le faire au verre ! Je verse du thé dedans, puis le reverse dans la théière, et ainsi de suite pendant une minute. Je n’ai plus qu’à rapporter mon fardeau dans le salon, pour le déposer sur la table basse.
- Je t’ai préparé du thé à la menthe maison, de chez moi, avec de la basboussa, c’est une sorte gâteau à la semoule, et bien sûr des cookies. Tu m’en diras des nouvelles !
Sur ces mots, j’attrape son verre pour la servir, en élevant largement la théière au dessus. Verser de haut permet de faire “mousser” le sucre et améliore d’autant la saveur. Je me serre ensuite avant de m’asseoir à côté d’elle. Je lui tends son verre, en le prenant par le haut pour ne pas me brûler.
- Attention, c’est très chaud.
Pour le moment je n’ose pas briser la glace et lui demander ce qui ne va pas. Je préfère la laisser faire le premier pas. De toute façon, je sens bien qu’un torrent d’émotions négatives couve. Bientôt le barrage cédera. Mais je serai là pour la sauver de la noyade.
"Je serai ta bouée de sauvetage"
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Taichi Tomoe Lizenko#103898#103898#103898#103898#103898#103898#103898
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Jeu 23 Avr 2020 - 18:25
Thé à la menthe, larmes & confidences
Feat Farah Neferet Assaad & Taichi Tomoe Yukimura
Farah-chan laisse l’adolescente rentrer chez elle avec enthousiasme. Elle balaye même ses excuses comme un fétu de paille et la pousse doucement vers le salon. La main de son amie contre son dos, le lui frottant doucement, apaise légèrement la plus petite. Elle ne saurait absolument pas quoi faire sans ses amis aujourd’hui. Et elle réalise qu’elle a de la chance de pouvoir compter sur ces rares personnes, puisqu’elle n’a pas de famille ... Ou plutôt qu’elle n’en avait pas, puisqu’elle doit compter maintenant avec cette femme. Cette mère venue de nulle part.
Docilement, comme demandé, elle s’installe sur le canapé pendant que sa meilleure amie retourne précipitamment en cuisine. Terminer la préparation du thé ? La curiosité abritée dans l’esprit de la petite sorcière s’éveille légèrement, comme à demi-assoupis par l’angoisse de se remettre à pleurer. Quel thé spécial son amie avait-elle pu choisir ? Peut-être un thé de son pays natal, l’Égypte ? Le temps joue parfois des tours et la petite a l’impression d’être dans le salon depuis une éternité, alors que sa montre n’affiche fièrement qu’une petite minute passée en solitaire.
La réponse à ses questions ne tarde donc pas, apprenant au retour de Farah-chan, qu’elles vont déguster un thé à la menthe maison, des cookies et de la basboussa. Taichi ne connait pas ce dernier, mais son aspect donne envie de goûter, ce qui pour elle relève de l’exploit au vu de son appétit fuyant. Comme hypnotisée, elle regarde le thé couler de la théière d’une hauteur vertigineuse pour aller mousser dans le verre, à l’image d’une cascade. Son regard ne quitte se spectacle qu’une fois que les deux verres sont prêts. Avec précaution, puisqu’on lui précise qu’il est très chaud, elle prend celui que sa meilleure amie lui tend.
« Merci Farah-chan. »
Des petits mots tout simples, mais qui en dise bien plus qu’il n’y parait. Taichi Tomoe ne la remercie pas seulement pour le thé, mais aussi pour son invitation et sa présence. Elle sait qu’elle va devoir briser le silence qui s‘est installé comme pour les couvrir de sa douceur. Pourtant ... l’adolescente a l’impression d’étouffer. Le silence est un ennemi presque mortel pour ses sens engourdis par la peine, la douleur et la désorientation.
Mais par où commencer ? Cette histoire était si irréelle pour la sorcière qu’elle est, à l’instar d’un vieux conte dont on oublie la moitié des aventures. Où se trouvait le début ? Y en avait-il seulement un ? Où débutait son histoire à elle, entremêlée dans celle de cette femme ? Taichi l’ignorait. Ce constat mental eu pour effet immédiat, en se conjuguant avec l’angoisse et la peur prêtent à bondir, de lui faire monter les larmes aux yeux. Elle n’aimait pas pleurer devant des gens, encore plus devant ses deux meilleurs amis.
Pourtant elle se savait incapable de réfréner ses larmes si jamais elles venaient à se manifester vraiment.
Pour gagner un peu de temps, elle boit une gorgée de son thé. Chaud, il l’est encore, très même, néanmoins il est bon et malgré le sucre très agréable. La chaleur qui la parcourt de sa bouche jusqu’à son cœur, en passant par sa gorge l’aide momentanément à museler les chasseurs tapis en elle. Une seconde gorgée la renforce dans cette sensation et l’aide à oser prendre du gâteau qu’elle ne connait pas. Le goût est légèrement sucré, tout en étant très parfumé à l’amande, la noisette qui garnie le dessus donne un changement de texture bienvenue avec son croquant. Surprise par ce mélange de saveur, qui malgré tout se marie à merveille, elle mange avec plaisir la petite pâtisserie. Cet instant sucré et doux est une vraie parenthèse agréable dans le tumulte qui régit sa vie.
« C’est très bon Farah-chan, j’adore. Encore merci beaucoup. »
Taichi Tomoe est pleine de gratitude pour son amie, qui sans le moindre mot réussi à l’apaiser un peu. Le calme prend ses droits dans son esprit, obligeant tous les sentiments négatifs à retourner dans leur antre pour un instant. Ce moment de grâce, lui permet de mettre en place un commencement de début d’explication. Sa meilleure amie a le droit de savoir, parce que même si elle le cache très bien, Taichi Tomoe sait que son allure actuelle inquiète Farah-chan. Comment ne pas l’être en même temps ?
« Sumimasen de t’inquiéter Farah-chan ... c’est juste que ... j’ai rencontré une femme ... qui ... je ne la connaissais pas avec de la voir chez moi. Enfin si mais que de nom, et de fonction, parce que c’est le Secret. Elle est belle ... grande, blonde avec des yeux magnifiques ... sauf que ... elle m’a dit être ma .... ma ... »
Les mots restent bloqués dans sa gorge, refusant obstinément de sortir. Ce n’était pas la première fois que ça le lui fait, déjà avec Zuko-kun ça s’était produit. L’information est toujours aussi difficile à verbaliser pour la petite et les larmes se rappellent à son bon souvenir en venant envahir sa vision. Malgré sa volonté normalement forte, le barrage de ses émotions se fissure et se rompt dans un flot de parole et de sanglot.
« Le Secret c’est ... c’est ma mè ... elle dit être ma mère biologique. Mais ... mais ... c’est impossible et possible en même temps. Ma vie n’a été qu’un mensonge ... tout le temps ... ma famille n’est pas ma famille mais c’est quand même ma famille. Mais du coup je ... je suis qui moi ? Tu ... tu comprends ? J’suis plus ... plus per-personne parce ... parce que je-je ne suis p-pas ... la fille de mes parents, mais je ne su-suis ... pas non plus sa ... sa fille à elle ! Pa-parce que ... parce que ... parce qu’elle n’a ja-jamais été là ... et qu’elle ignore t-tout de ... de moi ou de mes pouvoirs.
Mais je sais qu’elle ... qu’elle ne me ... me ment pas pa-parce que je ... je connais son parfum et que les-les souvenirs qu’elle m’a montré étaient si ... réels, si vrai ! Mais co ... comment on peut ... peut faire ça ? Mo-modifier l’esprit de ... de tout le m-monde sauf ... sauf le mien pour qu’on ou-oublie que ... que elle ? Si elle m ... m’aime vrai-vraiment comme ... comme elle le dit a-alors pourquoi elle ... pourquoi elle .... elle m’a laissé ?
Je ... je suis per-perdue ... Farah-chan .... j’ai tel-tellement mal ... et et ... ma vie repose que sur ... sur des ... des men-mensonges ... Co-comment je .... je peux .... peux seu-seulement ... vi-vivre avec ... avec ça ? »
Les larmes naissent avec aisance dans ses yeux, dévalent en torrent ses joues, avant de sauter de son menton dans le vide en s’écrasant sur ses mains et pour certaines de se fondre dans le thé. Ses épaules tremblent sous les pleurs, ses yeux fixent comme ils le peuvent la tasse de thé. Ses propos sont incomplets et même incohérent pour certains. Elle se répète, bégaye et peine à parler.
Taichi Tomoe se sent à nouveau brisée comme une poupée de porcelaine ayant rencontré un sol trop dur. En mille morceaux, elle ne voit pas et n’envisage même pas de pouvoir se reconstruire. La petite ne voit que le négatif, incapable de voir le positif de la situation.
Son cerveau le sait, il dissimule l’information cruciale dans un recoin sombre. Après tout, le positif est qu’elle n’est plus vraiment seule et sans famille ... elle a une mère.
« Su ... sumi .... sumimasen Fa-Farah-chan ... je ... je ... s-suis pa-pas .... claire ... Et ... et su ... sumimasen de ... de pleurer. »
Docilement, comme demandé, elle s’installe sur le canapé pendant que sa meilleure amie retourne précipitamment en cuisine. Terminer la préparation du thé ? La curiosité abritée dans l’esprit de la petite sorcière s’éveille légèrement, comme à demi-assoupis par l’angoisse de se remettre à pleurer. Quel thé spécial son amie avait-elle pu choisir ? Peut-être un thé de son pays natal, l’Égypte ? Le temps joue parfois des tours et la petite a l’impression d’être dans le salon depuis une éternité, alors que sa montre n’affiche fièrement qu’une petite minute passée en solitaire.
La réponse à ses questions ne tarde donc pas, apprenant au retour de Farah-chan, qu’elles vont déguster un thé à la menthe maison, des cookies et de la basboussa. Taichi ne connait pas ce dernier, mais son aspect donne envie de goûter, ce qui pour elle relève de l’exploit au vu de son appétit fuyant. Comme hypnotisée, elle regarde le thé couler de la théière d’une hauteur vertigineuse pour aller mousser dans le verre, à l’image d’une cascade. Son regard ne quitte se spectacle qu’une fois que les deux verres sont prêts. Avec précaution, puisqu’on lui précise qu’il est très chaud, elle prend celui que sa meilleure amie lui tend.
« Merci Farah-chan. »
Des petits mots tout simples, mais qui en dise bien plus qu’il n’y parait. Taichi Tomoe ne la remercie pas seulement pour le thé, mais aussi pour son invitation et sa présence. Elle sait qu’elle va devoir briser le silence qui s‘est installé comme pour les couvrir de sa douceur. Pourtant ... l’adolescente a l’impression d’étouffer. Le silence est un ennemi presque mortel pour ses sens engourdis par la peine, la douleur et la désorientation.
Mais par où commencer ? Cette histoire était si irréelle pour la sorcière qu’elle est, à l’instar d’un vieux conte dont on oublie la moitié des aventures. Où se trouvait le début ? Y en avait-il seulement un ? Où débutait son histoire à elle, entremêlée dans celle de cette femme ? Taichi l’ignorait. Ce constat mental eu pour effet immédiat, en se conjuguant avec l’angoisse et la peur prêtent à bondir, de lui faire monter les larmes aux yeux. Elle n’aimait pas pleurer devant des gens, encore plus devant ses deux meilleurs amis.
Pourtant elle se savait incapable de réfréner ses larmes si jamais elles venaient à se manifester vraiment.
Pour gagner un peu de temps, elle boit une gorgée de son thé. Chaud, il l’est encore, très même, néanmoins il est bon et malgré le sucre très agréable. La chaleur qui la parcourt de sa bouche jusqu’à son cœur, en passant par sa gorge l’aide momentanément à museler les chasseurs tapis en elle. Une seconde gorgée la renforce dans cette sensation et l’aide à oser prendre du gâteau qu’elle ne connait pas. Le goût est légèrement sucré, tout en étant très parfumé à l’amande, la noisette qui garnie le dessus donne un changement de texture bienvenue avec son croquant. Surprise par ce mélange de saveur, qui malgré tout se marie à merveille, elle mange avec plaisir la petite pâtisserie. Cet instant sucré et doux est une vraie parenthèse agréable dans le tumulte qui régit sa vie.
« C’est très bon Farah-chan, j’adore. Encore merci beaucoup. »
Taichi Tomoe est pleine de gratitude pour son amie, qui sans le moindre mot réussi à l’apaiser un peu. Le calme prend ses droits dans son esprit, obligeant tous les sentiments négatifs à retourner dans leur antre pour un instant. Ce moment de grâce, lui permet de mettre en place un commencement de début d’explication. Sa meilleure amie a le droit de savoir, parce que même si elle le cache très bien, Taichi Tomoe sait que son allure actuelle inquiète Farah-chan. Comment ne pas l’être en même temps ?
« Sumimasen de t’inquiéter Farah-chan ... c’est juste que ... j’ai rencontré une femme ... qui ... je ne la connaissais pas avec de la voir chez moi. Enfin si mais que de nom, et de fonction, parce que c’est le Secret. Elle est belle ... grande, blonde avec des yeux magnifiques ... sauf que ... elle m’a dit être ma .... ma ... »
Les mots restent bloqués dans sa gorge, refusant obstinément de sortir. Ce n’était pas la première fois que ça le lui fait, déjà avec Zuko-kun ça s’était produit. L’information est toujours aussi difficile à verbaliser pour la petite et les larmes se rappellent à son bon souvenir en venant envahir sa vision. Malgré sa volonté normalement forte, le barrage de ses émotions se fissure et se rompt dans un flot de parole et de sanglot.
« Le Secret c’est ... c’est ma mè ... elle dit être ma mère biologique. Mais ... mais ... c’est impossible et possible en même temps. Ma vie n’a été qu’un mensonge ... tout le temps ... ma famille n’est pas ma famille mais c’est quand même ma famille. Mais du coup je ... je suis qui moi ? Tu ... tu comprends ? J’suis plus ... plus per-personne parce ... parce que je-je ne suis p-pas ... la fille de mes parents, mais je ne su-suis ... pas non plus sa ... sa fille à elle ! Pa-parce que ... parce que ... parce qu’elle n’a ja-jamais été là ... et qu’elle ignore t-tout de ... de moi ou de mes pouvoirs.
Mais je sais qu’elle ... qu’elle ne me ... me ment pas pa-parce que je ... je connais son parfum et que les-les souvenirs qu’elle m’a montré étaient si ... réels, si vrai ! Mais co ... comment on peut ... peut faire ça ? Mo-modifier l’esprit de ... de tout le m-monde sauf ... sauf le mien pour qu’on ou-oublie que ... que elle ? Si elle m ... m’aime vrai-vraiment comme ... comme elle le dit a-alors pourquoi elle ... pourquoi elle .... elle m’a laissé ?
Je ... je suis per-perdue ... Farah-chan .... j’ai tel-tellement mal ... et et ... ma vie repose que sur ... sur des ... des men-mensonges ... Co-comment je .... je peux .... peux seu-seulement ... vi-vivre avec ... avec ça ? »
Les larmes naissent avec aisance dans ses yeux, dévalent en torrent ses joues, avant de sauter de son menton dans le vide en s’écrasant sur ses mains et pour certaines de se fondre dans le thé. Ses épaules tremblent sous les pleurs, ses yeux fixent comme ils le peuvent la tasse de thé. Ses propos sont incomplets et même incohérent pour certains. Elle se répète, bégaye et peine à parler.
Taichi Tomoe se sent à nouveau brisée comme une poupée de porcelaine ayant rencontré un sol trop dur. En mille morceaux, elle ne voit pas et n’envisage même pas de pouvoir se reconstruire. La petite ne voit que le négatif, incapable de voir le positif de la situation.
Son cerveau le sait, il dissimule l’information cruciale dans un recoin sombre. Après tout, le positif est qu’elle n’est plus vraiment seule et sans famille ... elle a une mère.
« Su ... sumi .... sumimasen Fa-Farah-chan ... je ... je ... s-suis pa-pas .... claire ... Et ... et su ... sumimasen de ... de pleurer. »
"Ne plus rien contrôler"
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Lun 27 Avr 2020 - 16:47
Thé à la menthe, larmes et confidences
feat Taichi
Ma meilleure amie brise le silence qui s’installe avec des remerciements. Quelques mots, tout simples, qui m’arrachent pourtant un grand sourire, sincère et chaleureux. Malgré la tristesse qui ternit son regard, je lis dans ses yeux que mes attentions la touchent et lui font plaisir. J’espère alors qu’elle aimera le goût du thé et des petits gâteaux qui l’accompagnent. Quand ça ne va pas, ma mère me prépare mes plats préférés. Si bien que même lorsque j’ai l’estomac noué par l’émotion, les bonnes odeurs m’allèchent et je me laisse tenter par une ou deux douceurs. Mon intention est très clairement d’obtenir le même résultat pour Taichir, car j’imagine qu’elle ne s’est pas beaucoup alimentée ces derniers jours.
Je la fixe en silence tandis que ses lèvres trempent prudemment dans le thé. Elle s’y reprend une nouvelle fois, signe que ça lui plaît, en dépit de la température élevée. Tant mieux, car c’est un thé qui se boit assez sucré, et il me semble que les japonais agrémentent peu le leur, déjà bien riche en arômes. Elle tend ensuite une main pour attraper une part de basboussa. Mes yeux pétillants ne perdent pas une miette de la scène, et je l’observe en me mordant légèrement la lèvre inférieure. Je guette sa réaction lorsqu’elle croque dedans. D’abord la surprise, puis le ravissement se peignent sur ses traits. Et lorsqu’elle a fini de mâcher, elle s’exprime enfin.
Me voilà comblée. Déjà, j’ai réussi à la mettre un peu plus à l’aise. Et en plus, elle aime mes gâteaux et ça lui met du baume au coeur. Je bois une gorgée de thé, la mine satisfaite. ça atténue un peu mon inquiétude vis-à-vis d’elle. Mais je ne me pose pas moins de questions. Qu’est-ce qui l’a mise dans cet état ? A quel point est-ce grave ? y’a-t-il mort d’homme ? Pourquoi ne dit-elle rien depuis des jours ? Je reste pourtant silencieuse, dégustant ma boisson en attendant qu’elle s’ouvre à moi. C’est lorsque je mords dans un cookie que sa langue se délit.
Je tourne la tête, le cookie piégé entre mes dents et ma main, attentive. Ses mots m’interpellent. Le secret ? Quel secret ? Elle en parle comme s’il s’agissait d’une personne… Une femme, un secret ? Ces paroles sibyllines et confuses me laissent plus d’interrogations qu’elles n’en résolvent. D’autant qu’elle bloque sur la fin. Il y a un mot qui ne semble pas passer. Je l’encourage du regard à poursuivre. Et puis soudain, le barrage cède et un flot de larme jaillit par la brèche de son coeur. Je lâche aussitôt le dernier morceau de cookie pour me rapprocher et la serrer contre moi, tandis que les mots s’échappent par intermittence.
Je fronce ses sourcils. Sa mère biologique ? Mais je croyais qu’elle était décédée… Sa mère naturelle serait donc une autre ? J’imagine à quel point cela doit être bouleversant. Elle a grandi dans un environnement précis, avec une famille aimante, et tout cela s’avère être un mensonge. Enfin, pas totalement, mais disons que ce n’est pas la réalité qu’elle s’imaginait. Je comprends mieux désormais le trouble qui l’habite. Taichi est une adolescente très sensible, c’est l’un de nos nombreux points communs. Je tique toutefois sur certains mots. Ses pouvoirs ? Et elle lui a montré des souvenirs… et vu comment elle le formule, j’ai la désagréable impression qu’elle ne parle pas de photo ni de vidéo.
Elle ne serait pas humaine ? C’est probable. Après tout, je n’en suis pas une, bien que je me fasse passer pour. Je sais en tout cas que ce n’est pas une changeline. Je l’aurais senti, depuis le temps. Malheureusement, je ne peux pas lui poser ouvertement la question. Même si, comme la quasi totalité des humains de Nakanoto, je suis confrontée de loin au surnaturel, je risquerais d’en parler comme en faisant partie intégrante de ce monde. Et nos règles l’interdisent, il en va de notre survie à tous. Je vais donc devoir me montrer maligne pour assembler les pièces du puzzle.
Mais avant de poser des questions sur les zones d’ombre de ses explications, je dois d’abord m’occuper du premier problème : son état de choc émotionnel. Je lui frotte le dos d’une main, l’expression compatissante et désolée. Je dois réfléchir soigneusement à mes mots pour qu’ils l’atteignent et l’apaisent.
Je prends ses épaules dans mes mains et lui souris avec bienveillance.
Je la lâche ensuite, soucieuse de ne pas envahir son espace vital trop longtemps.
Je ne sais pas si ça suffira. Je nage en mer inconnue. Il me manque beaucoup d’éléments pour comprendre la globalité du problème. Néanmoins, cela devrait la faire réfléchir sur le plus important. Je laisse quelques instants de silence entre eux tandis que je lui caresse la tête pour la consoler un peu. Cela me laisse le temps d’organiser mes pensées pour la seconde phase. Elle m’a parlé de secret. Enfin, Secret. Elle m’a parlé de souvenirs qui paraissaient très réels. Et… d’esprit modifié ? Mais d’abord, sa mère.
Cette rétrospective sur l’amour d’une mère conduit mon esprit jusqu’à Shani. Que suis-je pour elle ? Je devrais être sa mère, mais je suis sa soeur. Il y a ma mère pour lui accorder cet amour que tout enfant mérite. Mais moi j’ai du mal rien qu’en tant que soeur… Elle apprendra certainement la vérité un jour… Et elle aussi, elle en aurait le coeur tout retourné… Est-ce qu’elle m’en détesterait ? Elle aurait tous les droits… Cette réflexion génère un profond sentiment de malaise. Trouvant l’air soudain glacial, je saisis mon verre pour me réchauffer. J’ai besoin de ce contact physique pour me raccrocher à la réalité et chasser ces pensées noires. Taichi. Je dois m’occuper de Taichi.
Je pose alors mon regarde céleste sur elle. Je fais bien sûr allusion à ces détails perturbants ; pouvoirs, modification d’esprit, Secret… Il y a quelque chose qui me chiffonne d’ailleurs dans cette histoire. J’ai l’impression que la clé du mystère est juste là, sous mon nez, mais je suis aveugle. C’est frustrant !
Je la fixe en silence tandis que ses lèvres trempent prudemment dans le thé. Elle s’y reprend une nouvelle fois, signe que ça lui plaît, en dépit de la température élevée. Tant mieux, car c’est un thé qui se boit assez sucré, et il me semble que les japonais agrémentent peu le leur, déjà bien riche en arômes. Elle tend ensuite une main pour attraper une part de basboussa. Mes yeux pétillants ne perdent pas une miette de la scène, et je l’observe en me mordant légèrement la lèvre inférieure. Je guette sa réaction lorsqu’elle croque dedans. D’abord la surprise, puis le ravissement se peignent sur ses traits. Et lorsqu’elle a fini de mâcher, elle s’exprime enfin.
- Vraiment ? Je suis heureuse que ça te plaise !
Me voilà comblée. Déjà, j’ai réussi à la mettre un peu plus à l’aise. Et en plus, elle aime mes gâteaux et ça lui met du baume au coeur. Je bois une gorgée de thé, la mine satisfaite. ça atténue un peu mon inquiétude vis-à-vis d’elle. Mais je ne me pose pas moins de questions. Qu’est-ce qui l’a mise dans cet état ? A quel point est-ce grave ? y’a-t-il mort d’homme ? Pourquoi ne dit-elle rien depuis des jours ? Je reste pourtant silencieuse, dégustant ma boisson en attendant qu’elle s’ouvre à moi. C’est lorsque je mords dans un cookie que sa langue se délit.
Je tourne la tête, le cookie piégé entre mes dents et ma main, attentive. Ses mots m’interpellent. Le secret ? Quel secret ? Elle en parle comme s’il s’agissait d’une personne… Une femme, un secret ? Ces paroles sibyllines et confuses me laissent plus d’interrogations qu’elles n’en résolvent. D’autant qu’elle bloque sur la fin. Il y a un mot qui ne semble pas passer. Je l’encourage du regard à poursuivre. Et puis soudain, le barrage cède et un flot de larme jaillit par la brèche de son coeur. Je lâche aussitôt le dernier morceau de cookie pour me rapprocher et la serrer contre moi, tandis que les mots s’échappent par intermittence.
Je fronce ses sourcils. Sa mère biologique ? Mais je croyais qu’elle était décédée… Sa mère naturelle serait donc une autre ? J’imagine à quel point cela doit être bouleversant. Elle a grandi dans un environnement précis, avec une famille aimante, et tout cela s’avère être un mensonge. Enfin, pas totalement, mais disons que ce n’est pas la réalité qu’elle s’imaginait. Je comprends mieux désormais le trouble qui l’habite. Taichi est une adolescente très sensible, c’est l’un de nos nombreux points communs. Je tique toutefois sur certains mots. Ses pouvoirs ? Et elle lui a montré des souvenirs… et vu comment elle le formule, j’ai la désagréable impression qu’elle ne parle pas de photo ni de vidéo.
Elle ne serait pas humaine ? C’est probable. Après tout, je n’en suis pas une, bien que je me fasse passer pour. Je sais en tout cas que ce n’est pas une changeline. Je l’aurais senti, depuis le temps. Malheureusement, je ne peux pas lui poser ouvertement la question. Même si, comme la quasi totalité des humains de Nakanoto, je suis confrontée de loin au surnaturel, je risquerais d’en parler comme en faisant partie intégrante de ce monde. Et nos règles l’interdisent, il en va de notre survie à tous. Je vais donc devoir me montrer maligne pour assembler les pièces du puzzle.
Mais avant de poser des questions sur les zones d’ombre de ses explications, je dois d’abord m’occuper du premier problème : son état de choc émotionnel. Je lui frotte le dos d’une main, l’expression compatissante et désolée. Je dois réfléchir soigneusement à mes mots pour qu’ils l’atteignent et l’apaisent.
- Ma pauvre Taichi. Je comprends un peu mieux ton état. C’est un choc d’apprendre que la femme qui t’a élevée n’était pas ta mère biologique… Mais toute ta vie n’est pas un mensonge pour autant, tu sais.
Je prends ses épaules dans mes mains et lui souris avec bienveillance.
- Ta famille reste ta famille, même si tu ne partages pas les mêmes liens de sang comme tu le pensais. Qu’est-ce qui fait une famille d’après toi ? Ce sont les liens affectif entre les gens. Et ça ne changera jamais.
Je la lâche ensuite, soucieuse de ne pas envahir son espace vital trop longtemps.
- Certaines choses sont vraies. Tes parents, ceux qui t’ont élevée, t’aimaient. Comme on aime une fille. On n’invente pas ces sentiments. Le coeur ne ment jamais, lui.
Je ne sais pas si ça suffira. Je nage en mer inconnue. Il me manque beaucoup d’éléments pour comprendre la globalité du problème. Néanmoins, cela devrait la faire réfléchir sur le plus important. Je laisse quelques instants de silence entre eux tandis que je lui caresse la tête pour la consoler un peu. Cela me laisse le temps d’organiser mes pensées pour la seconde phase. Elle m’a parlé de secret. Enfin, Secret. Elle m’a parlé de souvenirs qui paraissaient très réels. Et… d’esprit modifié ? Mais d’abord, sa mère.
- Et si ta mère t’a laissée, il doit y avoir une raison. Quelque chose d’assez grave pour en arriver à ce sacrifice. ça lui a certainement brisé le coeur, comme toi maintenant.
Cette rétrospective sur l’amour d’une mère conduit mon esprit jusqu’à Shani. Que suis-je pour elle ? Je devrais être sa mère, mais je suis sa soeur. Il y a ma mère pour lui accorder cet amour que tout enfant mérite. Mais moi j’ai du mal rien qu’en tant que soeur… Elle apprendra certainement la vérité un jour… Et elle aussi, elle en aurait le coeur tout retourné… Est-ce qu’elle m’en détesterait ? Elle aurait tous les droits… Cette réflexion génère un profond sentiment de malaise. Trouvant l’air soudain glacial, je saisis mon verre pour me réchauffer. J’ai besoin de ce contact physique pour me raccrocher à la réalité et chasser ces pensées noires. Taichi. Je dois m’occuper de Taichi.
- Taichi... Je n’ai pas tout compris de tes explications. Est-ce que tu pourrais reprendre depuis le début ?
Je pose alors mon regarde céleste sur elle. Je fais bien sûr allusion à ces détails perturbants ; pouvoirs, modification d’esprit, Secret… Il y a quelque chose qui me chiffonne d’ailleurs dans cette histoire. J’ai l’impression que la clé du mystère est juste là, sous mon nez, mais je suis aveugle. C’est frustrant !
"Je serai ta bouée de sauvetage"
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Taichi Tomoe Lizenko#104055#104055#104055#104055#104055#104055#104055
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Dim 24 Mai 2020 - 4:23
Thé à la menthe, larmes & confidences
Feat Farah Neferet Assaad & Taichi Tomoe Yukimura
Serrée contre sa meilleure amie, se laissant réconforter comme une toute petite fille, Taichi ne cesse pourtant de pleurer. Les larmes continuent de rouler le long des courbes de son visage. La cohérence n’a presque plus sa place dans son esprit fatiguée et la raison peine à y conserver la sienne. Le temps n’a plus de prise sur l’adolescente qu’elle est, comme si elle était dans une bulle loin de tout.
Isolée et seule. Voilà comment elle se sent.
Vaguement, l’ouïe dans du coton, les paroles de sa meilleure amie parviennent difficilement à son cerveau. Les premières glissent sans rien déclencher réellement, mais celles parlant de sa vie qui ne serait pas un mensonge choquent avec violence son esprit. Pas un mensonge ? Ce mot tourne en rond, revenant sans cesse marteler son cerveau, comme s’il pouvait ainsi le persuader de cette véracité. Mais la petite s’y refusait obstinément pour le moment, la vérité n’était pas encore supportable.
Prise par les épaules, ses yeux embués regardent le sourire sur les lèvres de Farah-chan sans véritablement le voir. Les liens affectifs font une famille. Cette affirmation se transforme bien vite en interrogation dans son esprit. Se souvient-elle de liens affectifs avec les Yukimura ? Non ... pas réellement. Même avec sa sœur à qui elle était attachée, le lien n’était pas réellement présent. Ses parents, du moins ceux qu’elle nommait ainsi, ne lui accordaient de l’intérêt que pour ses capacités hors normes rien de plus. Pouvait-elle considérer cela comme un lien affectif ? Taichi Tomoe en doute fortement. Les grands-parents Yukimura, qui avaient cautionné le secret absurde sur son sexe, ne l’avaient jamais considéré comme leur petite fille légitime, Sakura passant toujours avant.
Suite à ces réflexions, l’adolescente se demande si elle n’a jamais eu un semblant de famille au final. Des tréfonds de sa mémoire, le vieil homme qui l’avait soigné et recueillis s’impose comme l’évidence. C’était lui sa famille, la seule qu’elle avait eu. Alors qu’il n’y avait pas eu de lien de sang entre eux, mais Farah-chan avait raison, il y avait eu un lien affectif puissant et indéfectible. Quelque part ce constat la rend encore plus triste, parce qu’elle n’a donc rien pour se définir avant ses sept ans. La petite n’est personne, venant de nulle part et sans personne à qui se raccrocher.
Sa vie n’est qu’un champ de ruine.
Le cœur ne ment jamais ... Est-ce une vérité absolue ou juste une croyance ? Est-ce que les Yukimura l’ont réellement aimé pour ce qu’elle était ? Taichi n’en a aucune certitude, et les larmes continuent de rouler sur ces joues. Au fond d’elle, elle le sait les Yukimura, peut-être sa sœur exceptée, ils ne l’aimaient que pour ce qu’elle représentait. Autrement dit pour ses capacités et les retombés positives pour la famille.
Une raison de l’avoir laissé ? Oh oui bien sûr ! Sa précieuse vengeance liée à la trahison de celui qu’elle aimait, clairement plus importante que ces enfants. Taichi Tomoe regarde Farah-chan avec des yeux ronds. Irina-san, le Secret, aurait eu le cœur brisé ? Le cerveau de l’adolescente freeze. Il refuse d’admettre que c’est en effet le cas, qu’il l’a vu dans les souvenirs qu’on lui a partagé brièvement. Pire il nie l’évidence pour préserver le peu de logique et de réflexion dont il dispose encore. La vérité est trop difficile à encaisser pour le moment, la sorcière n’est pas prête.
Reprendre ses explications depuis le début ? La jeune fille baisse le regard, elle se doutait qu’elle n’allait pas être compréhensible. Pourtant elle n’est pas certaine d’en avoir le courage. Qu’est-ce que sa meilleure amie pouvait ne pas avoir compris ? Peut-être qui était le Secret. Dans le fond, la petite sait ce qui pose problème. Son amie ignore qu’elle est une sorcière, et donc ce que cela implique. C’est ce point qu’elle doit expliquer, avant de remettre les choses dans l’ordre ... et de tenter une ré-explication avoir moins de pleurs. Même si la demoiselle en doute, elle sait et sent que les larmes ne sont pas loin.
Pour tenter de se calmer un peu plus, elle avale un peu de thé encore chaud et prends un cookie qu’elle grignote délicatement. Elle n’a pas faim, mais les cookies sont bons et lui offre un petit instant de repos. Après avoir finis son petit gâteau, elle s’efforce de sourire un peu à Farah-chan, tout en essuyant ses larmes avec le dos de sa main libre, l’autre tenant la tasse de thé à moitié remplis à présent.
« Sumimasen je ... j’étais pas claire. C’est ... J’ai du mal à ... à réfléchir en ... en ce moment. A ... organiser ma pensée. Tout est si ... si compliqué. Je ... et je suis ... tellement ... tellement perdue. Sumimasen Farah-chan d’être .... d’être si peu claire aujourd’hui. »
Taichi Tomoe reprend une gorgée de thé à la menthe, pour se donner un peu de courage. Elle ne doit pas flancher et elle ne s’interroge même plus sur les conséquences de ses actions. La petite est au-delà de ça, ses nerfs sont à vif, la fatigue l’épuise et tout cela impacte son jugement.
« Je ... je vais te dire ... dire un secret Farah-chan ... j’ai .... j’ai confiance en toi et je sais que ... que je peux te le dire. Je t’en pris crois-moi ... je ... je ne te mens pas même ... même si tu ... tu trouves que c’est ... c’est absurde. »
L’adolescente se frotte les yeux, tentant par ce geste d’apaiser les picotements qui les lui tiraillent.
« Je suis une ... une sorcière. Une vraie sorcière. Je ... je ne suis encore qu’une initiée ... je ... j’ai encore beaucoup à apprendre. Je suis ... un peu douée avec ... avec l’électricité et la magie spatiale. Je ... je peux faire des boules d’électricité, une ... une sorte de cage électrique aussi. Et ... et un portail pour ... pour passer d’un ... d’un endroit que je ... je connais bien à ... à un autre.
J’ai pas ... pas le droit normalement de ... d’utiliser mes pouvoirs mais ... mais le portail je m’en ... m’en sers beaucoup. Ca m’évite de ... d’être trop trop ... confronté aux gens .... Tu sais que j’ai ... j’ai peur des ... que je suis agoraphobe. Mon portail m’aide à ... à ne pas avoir tout le temps peur. »
Une nouvelle gorgée de la boisson pour la réchauffer de l’intérieur. Encore un peu de courage pour expliquer la suite.
« Les sorciers sont ... sont dirigés par ... par l’Enclave. Qui est composée de ... de 9 enclavistes. Des sorciers très puissants et très respectés. Ils ont ... ont tous une ... une fonction. Ma ... m ... ma mère bio ... biologique est l’Enclaviste du ... du Secret. Son ... son rôle est de ... de s’assurer que les humains ne sachent pas pour les sorciers et que les sorciers ne trahissent pas le secret de ... de notre existence. Elle ... elle se nomme Fujibayashi Irina.
Elle ... elle devrait me faire peur ... mais ... mais j’ai pas peur d’elle. Elle ... elle m’a détruit. Je ne suis plus ... plus rien ... ni ni pe-per ... personne. J’ai ... j’ai pas ... pas de vr-vrai pa-passé. Tout ... tout est ... est faux. Per ... personne m’a ... m’a vraiment ... je ... j’étais pas ... pas imp ... So ... Sofu c’est ... c’est le seul ... »
Les pleurs reprennent et semblent même redoubler. Le fils de sa pensée redevient confus pour elle-même, l’empêchant de rester cohérente dans ses paroles. Taichi Tomoe hoquète en essayant de reprendre la parole, sans y parvenir. Le souvenir de cette nuit est encore brûlant dans sa mémoire et la bloque au sens propre du terme.
Son impuissance lui offre un sentiment de honte, qui s’ajoute à sa peine, engendrant de nouvelles larmes. Ces dernières semblent intarissables, comme une cascade. L’adolescente réussi à poser son verre sur la table pour ne pas le renverser. Presque un geste de désespoir, elle tente d’essuyer ses yeux avec ses mains. Finalement elle arrive à articuler un dernier mot au travers de ce rideau d’eau salée.
« Sumimasen ... »
Isolée et seule. Voilà comment elle se sent.
Vaguement, l’ouïe dans du coton, les paroles de sa meilleure amie parviennent difficilement à son cerveau. Les premières glissent sans rien déclencher réellement, mais celles parlant de sa vie qui ne serait pas un mensonge choquent avec violence son esprit. Pas un mensonge ? Ce mot tourne en rond, revenant sans cesse marteler son cerveau, comme s’il pouvait ainsi le persuader de cette véracité. Mais la petite s’y refusait obstinément pour le moment, la vérité n’était pas encore supportable.
Prise par les épaules, ses yeux embués regardent le sourire sur les lèvres de Farah-chan sans véritablement le voir. Les liens affectifs font une famille. Cette affirmation se transforme bien vite en interrogation dans son esprit. Se souvient-elle de liens affectifs avec les Yukimura ? Non ... pas réellement. Même avec sa sœur à qui elle était attachée, le lien n’était pas réellement présent. Ses parents, du moins ceux qu’elle nommait ainsi, ne lui accordaient de l’intérêt que pour ses capacités hors normes rien de plus. Pouvait-elle considérer cela comme un lien affectif ? Taichi Tomoe en doute fortement. Les grands-parents Yukimura, qui avaient cautionné le secret absurde sur son sexe, ne l’avaient jamais considéré comme leur petite fille légitime, Sakura passant toujours avant.
Suite à ces réflexions, l’adolescente se demande si elle n’a jamais eu un semblant de famille au final. Des tréfonds de sa mémoire, le vieil homme qui l’avait soigné et recueillis s’impose comme l’évidence. C’était lui sa famille, la seule qu’elle avait eu. Alors qu’il n’y avait pas eu de lien de sang entre eux, mais Farah-chan avait raison, il y avait eu un lien affectif puissant et indéfectible. Quelque part ce constat la rend encore plus triste, parce qu’elle n’a donc rien pour se définir avant ses sept ans. La petite n’est personne, venant de nulle part et sans personne à qui se raccrocher.
Sa vie n’est qu’un champ de ruine.
Le cœur ne ment jamais ... Est-ce une vérité absolue ou juste une croyance ? Est-ce que les Yukimura l’ont réellement aimé pour ce qu’elle était ? Taichi n’en a aucune certitude, et les larmes continuent de rouler sur ces joues. Au fond d’elle, elle le sait les Yukimura, peut-être sa sœur exceptée, ils ne l’aimaient que pour ce qu’elle représentait. Autrement dit pour ses capacités et les retombés positives pour la famille.
Une raison de l’avoir laissé ? Oh oui bien sûr ! Sa précieuse vengeance liée à la trahison de celui qu’elle aimait, clairement plus importante que ces enfants. Taichi Tomoe regarde Farah-chan avec des yeux ronds. Irina-san, le Secret, aurait eu le cœur brisé ? Le cerveau de l’adolescente freeze. Il refuse d’admettre que c’est en effet le cas, qu’il l’a vu dans les souvenirs qu’on lui a partagé brièvement. Pire il nie l’évidence pour préserver le peu de logique et de réflexion dont il dispose encore. La vérité est trop difficile à encaisser pour le moment, la sorcière n’est pas prête.
Reprendre ses explications depuis le début ? La jeune fille baisse le regard, elle se doutait qu’elle n’allait pas être compréhensible. Pourtant elle n’est pas certaine d’en avoir le courage. Qu’est-ce que sa meilleure amie pouvait ne pas avoir compris ? Peut-être qui était le Secret. Dans le fond, la petite sait ce qui pose problème. Son amie ignore qu’elle est une sorcière, et donc ce que cela implique. C’est ce point qu’elle doit expliquer, avant de remettre les choses dans l’ordre ... et de tenter une ré-explication avoir moins de pleurs. Même si la demoiselle en doute, elle sait et sent que les larmes ne sont pas loin.
Pour tenter de se calmer un peu plus, elle avale un peu de thé encore chaud et prends un cookie qu’elle grignote délicatement. Elle n’a pas faim, mais les cookies sont bons et lui offre un petit instant de repos. Après avoir finis son petit gâteau, elle s’efforce de sourire un peu à Farah-chan, tout en essuyant ses larmes avec le dos de sa main libre, l’autre tenant la tasse de thé à moitié remplis à présent.
« Sumimasen je ... j’étais pas claire. C’est ... J’ai du mal à ... à réfléchir en ... en ce moment. A ... organiser ma pensée. Tout est si ... si compliqué. Je ... et je suis ... tellement ... tellement perdue. Sumimasen Farah-chan d’être .... d’être si peu claire aujourd’hui. »
Taichi Tomoe reprend une gorgée de thé à la menthe, pour se donner un peu de courage. Elle ne doit pas flancher et elle ne s’interroge même plus sur les conséquences de ses actions. La petite est au-delà de ça, ses nerfs sont à vif, la fatigue l’épuise et tout cela impacte son jugement.
« Je ... je vais te dire ... dire un secret Farah-chan ... j’ai .... j’ai confiance en toi et je sais que ... que je peux te le dire. Je t’en pris crois-moi ... je ... je ne te mens pas même ... même si tu ... tu trouves que c’est ... c’est absurde. »
L’adolescente se frotte les yeux, tentant par ce geste d’apaiser les picotements qui les lui tiraillent.
« Je suis une ... une sorcière. Une vraie sorcière. Je ... je ne suis encore qu’une initiée ... je ... j’ai encore beaucoup à apprendre. Je suis ... un peu douée avec ... avec l’électricité et la magie spatiale. Je ... je peux faire des boules d’électricité, une ... une sorte de cage électrique aussi. Et ... et un portail pour ... pour passer d’un ... d’un endroit que je ... je connais bien à ... à un autre.
J’ai pas ... pas le droit normalement de ... d’utiliser mes pouvoirs mais ... mais le portail je m’en ... m’en sers beaucoup. Ca m’évite de ... d’être trop trop ... confronté aux gens .... Tu sais que j’ai ... j’ai peur des ... que je suis agoraphobe. Mon portail m’aide à ... à ne pas avoir tout le temps peur. »
Une nouvelle gorgée de la boisson pour la réchauffer de l’intérieur. Encore un peu de courage pour expliquer la suite.
« Les sorciers sont ... sont dirigés par ... par l’Enclave. Qui est composée de ... de 9 enclavistes. Des sorciers très puissants et très respectés. Ils ont ... ont tous une ... une fonction. Ma ... m ... ma mère bio ... biologique est l’Enclaviste du ... du Secret. Son ... son rôle est de ... de s’assurer que les humains ne sachent pas pour les sorciers et que les sorciers ne trahissent pas le secret de ... de notre existence. Elle ... elle se nomme Fujibayashi Irina.
Elle ... elle devrait me faire peur ... mais ... mais j’ai pas peur d’elle. Elle ... elle m’a détruit. Je ne suis plus ... plus rien ... ni ni pe-per ... personne. J’ai ... j’ai pas ... pas de vr-vrai pa-passé. Tout ... tout est ... est faux. Per ... personne m’a ... m’a vraiment ... je ... j’étais pas ... pas imp ... So ... Sofu c’est ... c’est le seul ... »
Les pleurs reprennent et semblent même redoubler. Le fils de sa pensée redevient confus pour elle-même, l’empêchant de rester cohérente dans ses paroles. Taichi Tomoe hoquète en essayant de reprendre la parole, sans y parvenir. Le souvenir de cette nuit est encore brûlant dans sa mémoire et la bloque au sens propre du terme.
Son impuissance lui offre un sentiment de honte, qui s’ajoute à sa peine, engendrant de nouvelles larmes. Ces dernières semblent intarissables, comme une cascade. L’adolescente réussi à poser son verre sur la table pour ne pas le renverser. Presque un geste de désespoir, elle tente d’essuyer ses yeux avec ses mains. Finalement elle arrive à articuler un dernier mot au travers de ce rideau d’eau salée.
« Sumimasen ... »
"Secret"
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Sam 6 Juin 2020 - 11:29
Thé à la menthe, larmes et confidences
feat Taichi
Malgré la sincérité de mes paroles, je sens qu'elles n'ont qu'un effet limité sur mon amie. Je me sens triste de ne pas arriver à la consoler comme je le devrais. Il me manque certainement des éléments essentiels pour la compréhension de cette histoire. J'ai la sensation de n'avoir vu que la partie émergée de l'iceberg. Le reste est certainement beaucoup plus gros, beaucoup plus lourd que je ne l'imagine. Je n'ai déjà pas tout compris de ce qu'elle m'a raconté. C'est pourquoi j'espère qu'elle se sentira capable de tout reprendre depuis le début. J'aurai peut-être les pièces manquantes du puzzle.
Il s'écoule plusieurs secondes de silence après ma question. Taichi baisse le regard avant de prendre un cookie pour le grignoter sans véritable appétit, mais cela semble lui faire tout de même du bien. Je sens qu'elle rassemble tout son courage. Je lui laisse tout son temps, fixant mon regard sur ma propre tasse pour éviter de la mettre mal à l'aise avec ma curiosité.
Mes encouragements semblent l'atteindre car elle reprend la parole peu après. Cette fois, je darde mes yeux bleus sur elle, intriguée. Un secret ? Quelque chose qui me paraîtrait absurde ? Je ne vois pas pourquoi je ne la croirais pas. Elle est si dévastée, actuellement, si mal, que je ne vois pas comment elle pourrait inventer une histoire. J'ai suffisamment confiance en elle pour la croire.
Néanmoins, la vérité me coupe le souffle. Une… sorcière ? Je cligne des yeux, incrédule, la bouche entrouverte. Comme ceux des histoires de Mama ? Mais, si j'en crois ses récits, je croyais ils ont disparu vers le dix-septième siècle ! Mais, nous aussi, changelins, sommes censés nous être éteints, si toutefois quelques se souvient que nous avons existé… Est-ce possible que les sorciers aient survécu dans l'ombre ? S'ils sont capables de si grandes prouesses, selon les légendes, il n'est pas impossible qu'ils aient fait croire à leur disparition.
Dans ses histoires, ma mère me racontait que certains sorciers avaient des familiers. Des animaux dont ils étaient très proches, qui se comprenaient mutuellement, et qui les suivaient un peu partout. Selon la légende, certains étaient des changelins. Ce serait incroyable quand même que nous ayons chacun survécu sans le savoir.
Je bois une gorgée de thé pour aider à avaler cette histoire. Pourtant je sens au fond de moi que c'est la vérité. Elle n'a aucune raison de me mentir, dans son état. Je ferme les yeux en inspirant, tandis que j'écoute la suite de son histoire. Sa mère biologique serait donc la personne chargée de maintenir le secret de leur existence ? Mais… à ses yeux, à leurs yeux, je ne suis qu'une humaine. Et je ne peux assurément pas révéler ma vraie nature. Le conseil ne le permettrait pas. J'imagine qu'elle s'expose à des sanctions en me disant tout ça… J'espère qu'il n'y aura pas de conséquences fâcheuses pour elle. Enfin, il n'y a pas de raison que ça sorte d'ici.
Elle finit par éclater en sanglot. Je pose aussitôt ma tasse pour la prendre à nouveau dans mes bras et la consoler du mieux que je peux. Je me sens dépassée par la situation. Je ne m'attendais pas à tout ça. Comment aurais-je pu prévoir ? Taichi, une sorcière… Petit à petit, les pièces manquantes commencent à se mettre en place.
M'aperçevant qu'elle a du mal à sécher ses joues, je me lève brièvement pour aller chercher la boîte de mouchoir sur la table du salon. De mon autre main, je saisis la poubelle pour la rapprocher du canapé. Je me rassois bien et dépose la boîte sur la table basse, devant mon amie, à portée de ses mains, tandis que la poubelle prend place à mes pieds. Je prends un mouchoir moi-même et commence à lui essuyer les joues. ça me rappelle les moments où j'étais seule avec Shani quand elle faisait un gros chagrin.
La poubelle se remplit vite de mouchoirs usagés. Pauvre Taichi, elle me fait tellement mal au coeur. Je me surprends à en vouloir un peu à la personne qui l'a mise dans cet état. Elle ne mérite pas d'être si malheureuse. J'ai cru comprendre qu'il est déjà arrivé quelque chose de terrible à sa famille, enfin, ceux qu'elle croyait être sa famille. Et Sofu, ce gentil vieil homme qui l'a en partie élevée, avant de s'éteindre. Enfin, c'est difficile de porter un jugement, quand on ne sait pas tout… Je profite d'une accalmie de ses pleurs pour m'exprimer, les mains sur mes genoux.
Je réfléchis un instant, pour me rappeler de ses premières explications. Elle a mentionné des souvenirs qui semblaient réels. Et des esprits modifiés. Si j'en crois les légendes raconté parmi les changelins, les hommes qui maîtrisaient la magie pouvaient faire ce genre de chose. Je commence donc à prendre conscience de ce que ça implique.
Je guette sa réaction, à l'affût d'un signe positif ou négatif. Sa réponse ne tarde pas, pour confirmer ma compréhension de son histoire. Je baisse la tête. J'ai du mal à comprendre comment elle a pu faire une chose pareil. Se séparer de son enfant, pour l'abandonner à des gens qui ne sont rien pour elle. Il faudrait vraiment une bonne raison. Ou, peut-être qu'elle n'en voulait pas ? Mais, pourquoi serait-elle revenue dans sa vie, pour lui montrer des souvenirs qu'elles ont partagés ? Il semblerait que sa mère l'ait élevé au moins quelques années. Sinon, il n'y aurait pas de souvenirs. J'en viens à une question, difficile, qu'il me faut pourtant poser. Je saisis ses mains dans les miennes, sachant que ce sera dur.
Et je sers fort ses petits doigts dans mes paumes. Je suis désolée d'avoir à lui demander ça, mais j'en ai besoin pour comprendre.
Il s'écoule plusieurs secondes de silence après ma question. Taichi baisse le regard avant de prendre un cookie pour le grignoter sans véritable appétit, mais cela semble lui faire tout de même du bien. Je sens qu'elle rassemble tout son courage. Je lui laisse tout son temps, fixant mon regard sur ma propre tasse pour éviter de la mettre mal à l'aise avec ma curiosité.
- Ne t'inquiète pas Taichi-chan. J'ai tout mon temps.
Mes encouragements semblent l'atteindre car elle reprend la parole peu après. Cette fois, je darde mes yeux bleus sur elle, intriguée. Un secret ? Quelque chose qui me paraîtrait absurde ? Je ne vois pas pourquoi je ne la croirais pas. Elle est si dévastée, actuellement, si mal, que je ne vois pas comment elle pourrait inventer une histoire. J'ai suffisamment confiance en elle pour la croire.
Néanmoins, la vérité me coupe le souffle. Une… sorcière ? Je cligne des yeux, incrédule, la bouche entrouverte. Comme ceux des histoires de Mama ? Mais, si j'en crois ses récits, je croyais ils ont disparu vers le dix-septième siècle ! Mais, nous aussi, changelins, sommes censés nous être éteints, si toutefois quelques se souvient que nous avons existé… Est-ce possible que les sorciers aient survécu dans l'ombre ? S'ils sont capables de si grandes prouesses, selon les légendes, il n'est pas impossible qu'ils aient fait croire à leur disparition.
Dans ses histoires, ma mère me racontait que certains sorciers avaient des familiers. Des animaux dont ils étaient très proches, qui se comprenaient mutuellement, et qui les suivaient un peu partout. Selon la légende, certains étaient des changelins. Ce serait incroyable quand même que nous ayons chacun survécu sans le savoir.
Je bois une gorgée de thé pour aider à avaler cette histoire. Pourtant je sens au fond de moi que c'est la vérité. Elle n'a aucune raison de me mentir, dans son état. Je ferme les yeux en inspirant, tandis que j'écoute la suite de son histoire. Sa mère biologique serait donc la personne chargée de maintenir le secret de leur existence ? Mais… à ses yeux, à leurs yeux, je ne suis qu'une humaine. Et je ne peux assurément pas révéler ma vraie nature. Le conseil ne le permettrait pas. J'imagine qu'elle s'expose à des sanctions en me disant tout ça… J'espère qu'il n'y aura pas de conséquences fâcheuses pour elle. Enfin, il n'y a pas de raison que ça sorte d'ici.
Elle finit par éclater en sanglot. Je pose aussitôt ma tasse pour la prendre à nouveau dans mes bras et la consoler du mieux que je peux. Je me sens dépassée par la situation. Je ne m'attendais pas à tout ça. Comment aurais-je pu prévoir ? Taichi, une sorcière… Petit à petit, les pièces manquantes commencent à se mettre en place.
- Ne t'inquiète pas, Taichi-chan, je rétorque à ses dernières excuses. Tu n'as pas à t'excuser.
M'aperçevant qu'elle a du mal à sécher ses joues, je me lève brièvement pour aller chercher la boîte de mouchoir sur la table du salon. De mon autre main, je saisis la poubelle pour la rapprocher du canapé. Je me rassois bien et dépose la boîte sur la table basse, devant mon amie, à portée de ses mains, tandis que la poubelle prend place à mes pieds. Je prends un mouchoir moi-même et commence à lui essuyer les joues. ça me rappelle les moments où j'étais seule avec Shani quand elle faisait un gros chagrin.
- Là, tout va bien. Je suis là.
La poubelle se remplit vite de mouchoirs usagés. Pauvre Taichi, elle me fait tellement mal au coeur. Je me surprends à en vouloir un peu à la personne qui l'a mise dans cet état. Elle ne mérite pas d'être si malheureuse. J'ai cru comprendre qu'il est déjà arrivé quelque chose de terrible à sa famille, enfin, ceux qu'elle croyait être sa famille. Et Sofu, ce gentil vieil homme qui l'a en partie élevée, avant de s'éteindre. Enfin, c'est difficile de porter un jugement, quand on ne sait pas tout… Je profite d'une accalmie de ses pleurs pour m'exprimer, les mains sur mes genoux.
- Je te crois, Taichi-chan. Tout ce que tu m'as dit, être une sorcière, ces choses que tu peux faire, et tout le reste. Tu n'aurais pas inventé tout ça, surtout dans ton état. Je te fais confiance. Et c'est vrai que, même si ça paraît incroyable, ça explique certaines choses.
Je réfléchis un instant, pour me rappeler de ses premières explications. Elle a mentionné des souvenirs qui semblaient réels. Et des esprits modifiés. Si j'en crois les légendes raconté parmi les changelins, les hommes qui maîtrisaient la magie pouvaient faire ce genre de chose. Je commence donc à prendre conscience de ce que ça implique.
- Si je comprends bien… Ta mère biologique, cette… sorcière de… euh, je ne sais plus comment tu as dit. Elle a modifié l'esprit des gens ? Pour qu'ils l'oublient et qu'ils croient que tu étais la fille des Yukimura ? Et elle est revenue récemment dans ta vie, t'apprenant la vérité ?
Je guette sa réaction, à l'affût d'un signe positif ou négatif. Sa réponse ne tarde pas, pour confirmer ma compréhension de son histoire. Je baisse la tête. J'ai du mal à comprendre comment elle a pu faire une chose pareil. Se séparer de son enfant, pour l'abandonner à des gens qui ne sont rien pour elle. Il faudrait vraiment une bonne raison. Ou, peut-être qu'elle n'en voulait pas ? Mais, pourquoi serait-elle revenue dans sa vie, pour lui montrer des souvenirs qu'elles ont partagés ? Il semblerait que sa mère l'ait élevé au moins quelques années. Sinon, il n'y aurait pas de souvenirs. J'en viens à une question, difficile, qu'il me faut pourtant poser. Je saisis ses mains dans les miennes, sachant que ce sera dur.
- Taichi-chan… est-ce que… tu sais pourquoi ? Est-ce qu'elle t'a expliqué son geste ?
Et je sers fort ses petits doigts dans mes paumes. Je suis désolée d'avoir à lui demander ça, mais j'en ai besoin pour comprendre.
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Ven 10 Juil 2020 - 19:03
Thé à la menthe, larmes & confidences
Feat Farah Neferet Assaad & Taichi Tomoe Yukimura
De nouveau dans les bras de sa meilleure amie, l’adolescente se laisse consoler sans broncher. Elle aimerait tellement être capable de reprendre un peu de contrôle sur elle-même. Il s’avère que cela est, pour le moment, peine perdue. C’est avec un demi-sourire que la petite accepte que Farah-chan lui essuie les joues comme aurait pu le faire une mère aimante. Mais qu’est-ce qu’une mère aimante ? Celle qu’elle a connu ne l’était pas plus que cela, quand elle avait un baiser sur le front c’était bien plus dû à un automatisme qu’à une réelle envie.
L’esprit de la petite sorcière la ramène à ce sourire doux, apaisant et aimant que lui avait offert le Secret. Ce même sourire qui l’avait toujours soutenu, provenant des tréfonds de sa mémoire de bébé. Devant une telle évidence, il était très compliqué à son cerveau de nier les faits : le Secret devait ressentir de l’affection pour elle. L’hypothèse sous-jacente refusait d’être formuler, sachant qu’elle fragiliserait encore plus la petite bien qu’étant très certainement véridique. Pour apprendre à marcher, il fallait d’abord mettre un pied après l’autre. Pour se reconstruire, se redécouvrir, Taichi allait avoir besoin d’avancer pas après pas, d’assimiler à son rythme chaque information et de s’apaiser.
Le calme reviendrait en son temps, après la tempête le soleil brillait toujours.
A cet instant précis, entendre sa meilleure amie lui affirmer qu’elle était là, que tout allait bien, lui faisait un bien fou. Même si les larmes peinaient à se tarir le long de ses joues. Tout comme savoir qu’elle la croit, qu’elle lui fait confiance. Ces petites choses sont si précieuses pour la sorcière qu’elle est. La sensation, erronée, d’être seule et abandonnée s’efface un peu, laissant place au doux réconfort. Elle n’avait peut-être plus de famille, ne savait plus réellement qui elle était, mais elle a des amis qui sont sa famille.
D’un simple hochement de tête, Taichi Tomoe confirme la compréhension de Farah-chan sur cette histoire. Elle pourra ne pas recommencer du début. Les larmes se font plus rare, à mesure que la jeune fille reprend un peu de contrôle sur elle-même. Sa meilleure amie lui prend les mains dans les siennes et les serre doucement. L’esprit de l’adolescente fragilisée sait que c’est pour la rassurer, et en déduit que les prochaines paroles vont faire mal. L’intention n’étant pas d’obtenir ce résultat, au fond d’elle, elle le sait pertinemment. Mais elle a aussi laissé trop de zones d’ombres et d’obscurité pour que des questions de compréhension ne soient pas nécessaires.
Le cerveau de la petite bloque en entendant la question. Non pas parce qu’il ne possède pas la réponse, mais bien au contraire parce qu’il la possède ! Cependant cela va demander de retrouver le souvenir, de raviver encore une fois ce traumatisme et d’agrandir encore la faille qu’il engendre. Peut-il le permettre ? Le cœur lui souffle qu’il ne le peut, mais qu’il le doit. Il n’est pas toujours facile d’accepter en toute connaissance de cause de se faire du mal, même si c’est pour un bienfait à plus long terme.
La pression sur ces doigts aide Taichi à rester ancrée dans le présent. Son regard est un peu absent, luttant intérieurement contre ce démon qui l’a envahi depuis quelques jours. Elle refuse de mentir à sa meilleure amie, mais avouer la vérité lui semble terrible. Doucement, d’abord quasiment imperceptiblement puis de manière bien plus perceptible, elle sert à son tour les mains de son amie. Un instant, elle ferme les yeux, bloquant les larmes qui menaçaient à nouveau ses joues de leur torrent. Enfin ses lèvres s’entrouvrent et après un instant de silence, le brise dans un murmure à la limite de l’audible. Comme si le dire à haute voix pourrait tout emporter sur son passage.
« - Elle … elle m’a … montré pourquoi. L’homme qui … qui est responsable de … de tout ça. Il a … il a trahit les … les sorciers et … et elle aussi. Le … le Secret est … parti le traquer … parce qu’il … il devait être puni. J’ignore le … le sujet de sa tra-trahison. Mais pour … pour que ce soit … le Secret qui s’en charge ce … c’est gr-grave. Je … je ne sais p-pas qui … qui il est … ou pu être.
Mais il … il m’a volé ma vie … il m’a tout volé en … en trahissant. Ma … ma mè … le Secret … je … je crois qu’elle ne … pouvait ou ne voulait pas … nous emmener av-avec ma sœur. »
Ce dernier point n’était pas aussi limpide qu’il l’aurait dû, et pour cause !, les souvenirs partagés étaient un peu flou encore pour elle. Surtout qu’ils n’étaient que des images, elle n’avait pas le ressentis associés, bien qu’elle puisse le déduire plus ou moins. Sa confusion mentale n’aidait certainement pas à la compréhension de ces derniers, son esprit était encore trop choqué pour faire la part des choses. Elle n’avait aussi pas assez de recul par rapport à la situation pour.
Son regard se relève un peu, toujours perdu, croisant les orbes de son amie. Elle renifle un peu avant de reprendre la parole, toujours en murmurant, sans lâcher les mains de Farah-chan.
« - Elle … quand elle … quand elle nous a …. Laissé chez les … les Yukimura … Elle était … si … le Secret sem-semblait si … si déchirée. J’ai eu ... l’impression que … qu’on lui arrachait … ce qu’elle avait de … de plus pré-précieux.
Mais si … c’est la vérité … pourquoi l’avoir fait ? Ce … c’était il y a 15 ans … elle aurait pu … elle aurait dû !, revenir avant. Pou-pourquoi maintenant ? »
La fin de sa phrase est nettement plus audible, comme un reproche que l’on fait en connaissance de cause pour obliger une personne à se poser la même question. Pourtant Fujibayashi-sama n’était pas là pour entendre ce reproche. Peut-être même que Taichi Tomoe n’aurait jamais le courage de le lui faire en face. Sa colère ne s’avère pas uniquement porter contre elle d’ailleurs, mais aussi contre cet homme dont elle ignore tout.
La confusion mettra du temps à se dissiper, Taichi le sait. Néanmoins, en attendant, elle devra composer avec elle et ce qu’elle engendre.
L’esprit de la petite sorcière la ramène à ce sourire doux, apaisant et aimant que lui avait offert le Secret. Ce même sourire qui l’avait toujours soutenu, provenant des tréfonds de sa mémoire de bébé. Devant une telle évidence, il était très compliqué à son cerveau de nier les faits : le Secret devait ressentir de l’affection pour elle. L’hypothèse sous-jacente refusait d’être formuler, sachant qu’elle fragiliserait encore plus la petite bien qu’étant très certainement véridique. Pour apprendre à marcher, il fallait d’abord mettre un pied après l’autre. Pour se reconstruire, se redécouvrir, Taichi allait avoir besoin d’avancer pas après pas, d’assimiler à son rythme chaque information et de s’apaiser.
Le calme reviendrait en son temps, après la tempête le soleil brillait toujours.
A cet instant précis, entendre sa meilleure amie lui affirmer qu’elle était là, que tout allait bien, lui faisait un bien fou. Même si les larmes peinaient à se tarir le long de ses joues. Tout comme savoir qu’elle la croit, qu’elle lui fait confiance. Ces petites choses sont si précieuses pour la sorcière qu’elle est. La sensation, erronée, d’être seule et abandonnée s’efface un peu, laissant place au doux réconfort. Elle n’avait peut-être plus de famille, ne savait plus réellement qui elle était, mais elle a des amis qui sont sa famille.
D’un simple hochement de tête, Taichi Tomoe confirme la compréhension de Farah-chan sur cette histoire. Elle pourra ne pas recommencer du début. Les larmes se font plus rare, à mesure que la jeune fille reprend un peu de contrôle sur elle-même. Sa meilleure amie lui prend les mains dans les siennes et les serre doucement. L’esprit de l’adolescente fragilisée sait que c’est pour la rassurer, et en déduit que les prochaines paroles vont faire mal. L’intention n’étant pas d’obtenir ce résultat, au fond d’elle, elle le sait pertinemment. Mais elle a aussi laissé trop de zones d’ombres et d’obscurité pour que des questions de compréhension ne soient pas nécessaires.
Le cerveau de la petite bloque en entendant la question. Non pas parce qu’il ne possède pas la réponse, mais bien au contraire parce qu’il la possède ! Cependant cela va demander de retrouver le souvenir, de raviver encore une fois ce traumatisme et d’agrandir encore la faille qu’il engendre. Peut-il le permettre ? Le cœur lui souffle qu’il ne le peut, mais qu’il le doit. Il n’est pas toujours facile d’accepter en toute connaissance de cause de se faire du mal, même si c’est pour un bienfait à plus long terme.
La pression sur ces doigts aide Taichi à rester ancrée dans le présent. Son regard est un peu absent, luttant intérieurement contre ce démon qui l’a envahi depuis quelques jours. Elle refuse de mentir à sa meilleure amie, mais avouer la vérité lui semble terrible. Doucement, d’abord quasiment imperceptiblement puis de manière bien plus perceptible, elle sert à son tour les mains de son amie. Un instant, elle ferme les yeux, bloquant les larmes qui menaçaient à nouveau ses joues de leur torrent. Enfin ses lèvres s’entrouvrent et après un instant de silence, le brise dans un murmure à la limite de l’audible. Comme si le dire à haute voix pourrait tout emporter sur son passage.
« - Elle … elle m’a … montré pourquoi. L’homme qui … qui est responsable de … de tout ça. Il a … il a trahit les … les sorciers et … et elle aussi. Le … le Secret est … parti le traquer … parce qu’il … il devait être puni. J’ignore le … le sujet de sa tra-trahison. Mais pour … pour que ce soit … le Secret qui s’en charge ce … c’est gr-grave. Je … je ne sais p-pas qui … qui il est … ou pu être.
Mais il … il m’a volé ma vie … il m’a tout volé en … en trahissant. Ma … ma mè … le Secret … je … je crois qu’elle ne … pouvait ou ne voulait pas … nous emmener av-avec ma sœur. »
Ce dernier point n’était pas aussi limpide qu’il l’aurait dû, et pour cause !, les souvenirs partagés étaient un peu flou encore pour elle. Surtout qu’ils n’étaient que des images, elle n’avait pas le ressentis associés, bien qu’elle puisse le déduire plus ou moins. Sa confusion mentale n’aidait certainement pas à la compréhension de ces derniers, son esprit était encore trop choqué pour faire la part des choses. Elle n’avait aussi pas assez de recul par rapport à la situation pour.
Son regard se relève un peu, toujours perdu, croisant les orbes de son amie. Elle renifle un peu avant de reprendre la parole, toujours en murmurant, sans lâcher les mains de Farah-chan.
« - Elle … quand elle … quand elle nous a …. Laissé chez les … les Yukimura … Elle était … si … le Secret sem-semblait si … si déchirée. J’ai eu ... l’impression que … qu’on lui arrachait … ce qu’elle avait de … de plus pré-précieux.
Mais si … c’est la vérité … pourquoi l’avoir fait ? Ce … c’était il y a 15 ans … elle aurait pu … elle aurait dû !, revenir avant. Pou-pourquoi maintenant ? »
La fin de sa phrase est nettement plus audible, comme un reproche que l’on fait en connaissance de cause pour obliger une personne à se poser la même question. Pourtant Fujibayashi-sama n’était pas là pour entendre ce reproche. Peut-être même que Taichi Tomoe n’aurait jamais le courage de le lui faire en face. Sa colère ne s’avère pas uniquement porter contre elle d’ailleurs, mais aussi contre cet homme dont elle ignore tout.
La confusion mettra du temps à se dissiper, Taichi le sait. Néanmoins, en attendant, elle devra composer avec elle et ce qu’elle engendre.
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Ven 24 Juil 2020 - 23:57
Thé à la menthe, larmes et confidences
feat Taichi
Je me doute que ma question risque de relancer la crise de larme de mon amie. Cependant, j'ai besoin de comprendre pour ensuite la consoler, et la conseiller du mieux que je peux. En plus, même si c'est douloureux, elle a besoin d'en parler. Il faut que ça sorte. Elle ne peut plus garder ça pour elle. Elle en souffre trop. Il suffit de voir dans quel état ça l'a mise pendant des jours. Elle n'en mangeait presque plus. Alors oui, je lui pose une question délicate, épineuse, en toute connaissance de cause. Mais je la soutiens aussi. Mes mains serre les siennes, avec la volonté de lui transmettre tout le courage que mon coeur peut contenir.
Je sens finalement une faible étreinte répondre sur mes doigts. C'est plutôt encourageant. Puis elle brise le silence, d'une voix si faible que je me penche légèrement pour mieux l'entendre. Si je comprends bien ce qu'elle raconte, c'est un homme, un sorcier, qui a trahi son peuple, et sa mère biologique par la même occasion. Je fronce les sourcils. Quel crime peut-il avoir commis pour que cette femme en soit arrivée à une telle extrémité ? Ce doit être en effet très grave. Cela me rappelle les histoires d'avertissement de ma mère. Le sort réservé aux changelins qui se montrent imprudents et mettent en péril toute notre communauté. Il n'est pas enviable.
Je comprends que cela la hante. Cet homme, par son acte, a entraîné une succession de cause à effet qui ont irrémédiablement changé le cours de la vie de Taichi. Je sens le ressentiment dans sa voix. Il est bien légitime. Mais elle me semble aussi hésitante, confuse. Le conflit qui l'habite est palpable. Elle sait que sa mère a beaucoup souffert de cette décision, mais elle n'arrive pas à comprendre pourquoi elle l'a prise. Suis-je la mieux placée pour lui apporter une réponse ? Je ne pense pas.
Pourtant, mon amie n'attend pas de nouvelles questions. Elle a besoin de réponse. Je ne peux vraiment lui en apporter, mais peut-être puis-je l'aider à y voir plus clair ? Je suis désemparée par la situation. Il m'est difficile de juger, de comprendre quelqu'un que je ne connais pas. Je ne peux que m'appuyer sur ce qu'elle m'a appris. Mais, et si j'étais à la place de sa mère ? Pourquoi, et comment l'aurais-je fait ? Mes pensées dérivent vers Shani. Mais sont-elles légitimes ? Après tout, je ne me suis jamais comportée en mère avec elle... Je baisse la tête pour fixer nos mains entremêlées.
J'échaffaude des hypothèses à mesure que je parle. Mais il s'agit plus de réflexions prononcées à hautes voix que de certitudes. Je fronce le nez.
Je ferme un instant les yeux. Je parle en connaissance de cause. Je ne peux me proclamer m… mère de Shani. Pour autant, je n'en désire pas moins le mieux pour elle. J'estime pour le moment que le mieux, c'est une femme qui l'aime vraiment, pour ce qu'elle est, qu'elle ne subisse pas les origines de sa conception. Peut-être ai-je tort. Peut-être m'en voudrait-elle au point de ne pas me pardonner, si elle le savait. Mais, refuser d'élever un enfant en tant que mère ne signifie pas qu'on ne l'aime pas. Simplement qu'on ne s'estime pas à la hauteur pour ce qu'il mérite vraiment.
Je repense à la sinistre histoire qu'elle m'a raconté un jour. Le sort funeste de sa famille, qui l'a traumatisée au point de ne pouvoir franchir la même route. Sa soeur a péri à cause de ces loups. Taichi s'est perdue quelque part. Tout le monde devait la croire morte.
Je lui adresse un regard entendu avant de poursuivre.
Je ne sais pas si mes hypothèses la réconfortent. J'espère au moins qu'elles lui donneront quelques pistes tangibles pour l'aider à mettre de l'ordre dans ses idées et découvrir le pourquoi du comment. Je pose une main sur son dos et le frotte doucement.
Je lui offre un sourire triste. Puis j'attrape l'assiette de cookie et la lui tend, espérant qu'un biscuit pourrait l'aider à se ressourcer. Elle en a bien besoin actuellement.
Je sens finalement une faible étreinte répondre sur mes doigts. C'est plutôt encourageant. Puis elle brise le silence, d'une voix si faible que je me penche légèrement pour mieux l'entendre. Si je comprends bien ce qu'elle raconte, c'est un homme, un sorcier, qui a trahi son peuple, et sa mère biologique par la même occasion. Je fronce les sourcils. Quel crime peut-il avoir commis pour que cette femme en soit arrivée à une telle extrémité ? Ce doit être en effet très grave. Cela me rappelle les histoires d'avertissement de ma mère. Le sort réservé aux changelins qui se montrent imprudents et mettent en péril toute notre communauté. Il n'est pas enviable.
Je comprends que cela la hante. Cet homme, par son acte, a entraîné une succession de cause à effet qui ont irrémédiablement changé le cours de la vie de Taichi. Je sens le ressentiment dans sa voix. Il est bien légitime. Mais elle me semble aussi hésitante, confuse. Le conflit qui l'habite est palpable. Elle sait que sa mère a beaucoup souffert de cette décision, mais elle n'arrive pas à comprendre pourquoi elle l'a prise. Suis-je la mieux placée pour lui apporter une réponse ? Je ne pense pas.
Pourtant, mon amie n'attend pas de nouvelles questions. Elle a besoin de réponse. Je ne peux vraiment lui en apporter, mais peut-être puis-je l'aider à y voir plus clair ? Je suis désemparée par la situation. Il m'est difficile de juger, de comprendre quelqu'un que je ne connais pas. Je ne peux que m'appuyer sur ce qu'elle m'a appris. Mais, et si j'étais à la place de sa mère ? Pourquoi, et comment l'aurais-je fait ? Mes pensées dérivent vers Shani. Mais sont-elles légitimes ? Après tout, je ne me suis jamais comportée en mère avec elle... Je baisse la tête pour fixer nos mains entremêlées.
- Peut-être qu'elle était la seule à pouvoir traquer cet homme. A pouvoir le débusquer, et lui donner son châtiment. Tu me dis qu'elle a des fonctions importantes chez vous. Son devoir a dû lui demander cet immense sacrifice pour le bien de sa communauté. Elle pensait certainement que tu méritais d'avoir une vie normale pendant ce temps. Ce pourquoi elle t'a confiée à une autre famille, une qu'elle estimait méritante, capable de t'apporter tout ce qu'elle n'aurait pu pendant sa mission.
J'échaffaude des hypothèses à mesure que je parle. Mais il s'agit plus de réflexions prononcées à hautes voix que de certitudes. Je fronce le nez.
- Une mère veut toujours le meilleur pour son enfant. Sa conception du meilleur était peut-être erronée, mais son intention restait la même.
Je ferme un instant les yeux. Je parle en connaissance de cause. Je ne peux me proclamer m… mère de Shani. Pour autant, je n'en désire pas moins le mieux pour elle. J'estime pour le moment que le mieux, c'est une femme qui l'aime vraiment, pour ce qu'elle est, qu'elle ne subisse pas les origines de sa conception. Peut-être ai-je tort. Peut-être m'en voudrait-elle au point de ne pas me pardonner, si elle le savait. Mais, refuser d'élever un enfant en tant que mère ne signifie pas qu'on ne l'aime pas. Simplement qu'on ne s'estime pas à la hauteur pour ce qu'il mérite vraiment.
- Pourquoi maintenant… elle a dû mettre des années à trouver cet homme pour lui faire payer ses crimes. Peut-être ne s'est elle plus sentie en droit de te reprendre à son retour, parce qu'elle s'en voulait au fond d'elle. Et aussi…
Je repense à la sinistre histoire qu'elle m'a raconté un jour. Le sort funeste de sa famille, qui l'a traumatisée au point de ne pouvoir franchir la même route. Sa soeur a péri à cause de ces loups. Taichi s'est perdue quelque part. Tout le monde devait la croire morte.
- … elle te pensait sans doute disparue. Voire pire.
Je lui adresse un regard entendu avant de poursuivre.
- Dans ces circonstances, elle n'aurait pas pu venir te récupérer, jusqu'à ce que quelque chose, ou quelqu'un, te mette sur sa route si longtemps après.
Je ne sais pas si mes hypothèses la réconfortent. J'espère au moins qu'elles lui donneront quelques pistes tangibles pour l'aider à mettre de l'ordre dans ses idées et découvrir le pourquoi du comment. Je pose une main sur son dos et le frotte doucement.
- ça fait beaucoup de peut-être, je sais… Je ne peux pas vraiment t'aider. Tu es mieux placée pour tirer cette histoire au clair.
Je lui offre un sourire triste. Puis j'attrape l'assiette de cookie et la lui tend, espérant qu'un biscuit pourrait l'aider à se ressourcer. Elle en a bien besoin actuellement.
"Hypothèses"
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Taichi Tomoe Lizenko#104563#104563#104563#104563#104563#104563#104563
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Sam 8 Aoû 2020 - 0:41
Thé à la menthe, larmes & confidences
Feat Farah Neferet Assaad & Taichi Tomoe Yukimura
Farah-chan reprend la parole doucement, le regard fixé sur leurs mains serrées. Taichi Tomoe l’écoute avec toute l’attention dont elle est encore capable avec la fatigue qui la guette, tapis dans l’ombre. Comment son esprit peut contrer une affirmation aussi pleine de bon sens ? Bien entendu que si le Secret y est allé elle-même, c’est parce qu’elle était la mieux placée pour le châtier.
Le devoir … une notion assez abstraite au final pour la petite sorcière qu’elle est. Il n’avait pas la même valeur pour tous. Il semble qu’il soit au-dessus de tout pour le Secret, y compris de ses enfants. Peut-elle le comprendre sans avoir vécu pareil choix ? L’adolescente sait pertinemment que non. Tout ce qu’elle peut faire c’est essayé d’appréhender cette nécessité et s’en approcher le plus possible.
Oui les Yukimura était une noble et ancienne famille de sorciers de sang pur. Tout ce qu’il y avait de plus respectables dans leur communauté. Taichi doit bien le reconnaitre, elle n’a manqué de rien chez eux … si ce n’est d’affection réelle. Cependant à ce moment-là, elle le leur pardonnait parce qu’ils étaient sa famille. En revanche, maintenant elle ne sait plus si elle ne leur en veut pas un peu, au fond d’elle-même. Cela a-t-il seulement de l’importance ? Le cerveau de la petite sait que non. Cela fait parti de son passé, elle ne peut en rien le changer et devra vivre avec.
Toujours le meilleur pour son enfant ? Objectivement, son cœur sait que la placer chez les Yukimura était ce qu’il y avait de mieux à faire, mais sa tête ne l’entend absolument pas de cette oreille. Elle reste obstinément axée sur l’abandon dont elle a été victime. Il était évidement exclus de prendre en compte que la décision était la bonne sur l’instant, elle s’avère être mauvaise sur la durée. Et bien que la petite sorcière soit très ouverte d’esprit, ce dernier se révèle extrêmement fermé concernant cette affaire.
L’hypothèse de la longue durée de recherche est plausible. Les sorciers savent se cacher, aussi bien des humains que des leurs. Néanmoins 15 ans de recherches … Le Secret ne pouvait pas être aussi mauvaise que cela. Non il y avait autre chose, une durée de traque moindre mais un retour complexe peut-être ? Qu’en a-t-elle à faire ? Le résultat est le même, sa mère biologique l’avait laissé tomber durant toute sa vie. Mais voilà que les paroles de sa meilleure amie se fraient un chemin royale : Fujibayashi-san la pensait peut-être morte.
Ce qui expliquerait cette absence, ce retour au moment où elle réapparait chez les sorciers. Tout le monde avait perdu sa trace après l’attaque des loups. A minima elle devait être portée disparue, voire présumée morte. Qui irait chercher un mort ? Personne. Le Secret n’avait peut-être pas mis de mauvaise volonté sur les huit ou neuf dernières années du moins. Son esprit n’accepte cette hypothèse, uniquement parce qu’elle est d’une logique implacable. Il n’est pas encore prêt à la considérer plus en avant.
L’adolescente s’efforce de sourire un peu à Farah-chan. Elle l’aide, peut-être pas autant qu’elle le voudrait, ni qu’elle le souhaiterait, mais cela n’avait pas d’importance. Non ce qui comptait c’est qu’elle est là pour elle. Taichi prend un des cookies qu’elle lui tend, et le grignote comme les précédents. Elle n’a toujours pas d’appétit, mais elle n’a plus forcément envie de pleurer à torrent. D’un revers de sa main, elle essuie une nouvelle fois ses yeux, qui la piquent à cause des pleurs et de la fatigue.
« - Mer … merci Farah-chan de … de m’avoir é-écouter. Je … je sais que … que tu as … probablement raison. C’est … c’est logique mais … mais j’y arrive pas. J’arrive pas à … à accepter que … que c’est certainement ça. C’est au-dessus de … de mes forces.
Zuko-kun me dit … pareil que toi à peu près. Vous êtes … mes … mes meilleurs amis. Je … je vous suis … vous suis tellement reconnaissante de-d’être là pour … pour moi. »
Taichi Tomoe termine son cookie, puis en reprend un autre, en profitant pour terminer sa tasse de thé au passage. Elle a encore une question qui lui brûle les lèvres à poser à son amie. Même si elle ignore dans quelle direction cela va bien pouvoir la pousser.
« Farah-chan … qu’est-ce que … tu ferai si tu étais … à ma place ? Tu … tu lui donnerai … une chance ou … ou pas ? »
Le devoir … une notion assez abstraite au final pour la petite sorcière qu’elle est. Il n’avait pas la même valeur pour tous. Il semble qu’il soit au-dessus de tout pour le Secret, y compris de ses enfants. Peut-elle le comprendre sans avoir vécu pareil choix ? L’adolescente sait pertinemment que non. Tout ce qu’elle peut faire c’est essayé d’appréhender cette nécessité et s’en approcher le plus possible.
Oui les Yukimura était une noble et ancienne famille de sorciers de sang pur. Tout ce qu’il y avait de plus respectables dans leur communauté. Taichi doit bien le reconnaitre, elle n’a manqué de rien chez eux … si ce n’est d’affection réelle. Cependant à ce moment-là, elle le leur pardonnait parce qu’ils étaient sa famille. En revanche, maintenant elle ne sait plus si elle ne leur en veut pas un peu, au fond d’elle-même. Cela a-t-il seulement de l’importance ? Le cerveau de la petite sait que non. Cela fait parti de son passé, elle ne peut en rien le changer et devra vivre avec.
Toujours le meilleur pour son enfant ? Objectivement, son cœur sait que la placer chez les Yukimura était ce qu’il y avait de mieux à faire, mais sa tête ne l’entend absolument pas de cette oreille. Elle reste obstinément axée sur l’abandon dont elle a été victime. Il était évidement exclus de prendre en compte que la décision était la bonne sur l’instant, elle s’avère être mauvaise sur la durée. Et bien que la petite sorcière soit très ouverte d’esprit, ce dernier se révèle extrêmement fermé concernant cette affaire.
L’hypothèse de la longue durée de recherche est plausible. Les sorciers savent se cacher, aussi bien des humains que des leurs. Néanmoins 15 ans de recherches … Le Secret ne pouvait pas être aussi mauvaise que cela. Non il y avait autre chose, une durée de traque moindre mais un retour complexe peut-être ? Qu’en a-t-elle à faire ? Le résultat est le même, sa mère biologique l’avait laissé tomber durant toute sa vie. Mais voilà que les paroles de sa meilleure amie se fraient un chemin royale : Fujibayashi-san la pensait peut-être morte.
Ce qui expliquerait cette absence, ce retour au moment où elle réapparait chez les sorciers. Tout le monde avait perdu sa trace après l’attaque des loups. A minima elle devait être portée disparue, voire présumée morte. Qui irait chercher un mort ? Personne. Le Secret n’avait peut-être pas mis de mauvaise volonté sur les huit ou neuf dernières années du moins. Son esprit n’accepte cette hypothèse, uniquement parce qu’elle est d’une logique implacable. Il n’est pas encore prêt à la considérer plus en avant.
L’adolescente s’efforce de sourire un peu à Farah-chan. Elle l’aide, peut-être pas autant qu’elle le voudrait, ni qu’elle le souhaiterait, mais cela n’avait pas d’importance. Non ce qui comptait c’est qu’elle est là pour elle. Taichi prend un des cookies qu’elle lui tend, et le grignote comme les précédents. Elle n’a toujours pas d’appétit, mais elle n’a plus forcément envie de pleurer à torrent. D’un revers de sa main, elle essuie une nouvelle fois ses yeux, qui la piquent à cause des pleurs et de la fatigue.
« - Mer … merci Farah-chan de … de m’avoir é-écouter. Je … je sais que … que tu as … probablement raison. C’est … c’est logique mais … mais j’y arrive pas. J’arrive pas à … à accepter que … que c’est certainement ça. C’est au-dessus de … de mes forces.
Zuko-kun me dit … pareil que toi à peu près. Vous êtes … mes … mes meilleurs amis. Je … je vous suis … vous suis tellement reconnaissante de-d’être là pour … pour moi. »
Taichi Tomoe termine son cookie, puis en reprend un autre, en profitant pour terminer sa tasse de thé au passage. Elle a encore une question qui lui brûle les lèvres à poser à son amie. Même si elle ignore dans quelle direction cela va bien pouvoir la pousser.
« Farah-chan … qu’est-ce que … tu ferai si tu étais … à ma place ? Tu … tu lui donnerai … une chance ou … ou pas ? »
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Dim 30 Aoû 2020 - 20:47
Thé à la menthe, larmes et confidences
feat Taichi
Petit à petit, je sens que mes paroles touchent à leur but. Taichi m'offre même un sourire, triste, mais véritable. J'aimerais pouvoir faire plus pour elle. Je sais que c'est difficile d'entendre tout ça. Sa colère, légitime, est dirigée contre sa mère biologique, parce qu'il lui fait bien trouver un responsable pour la tournure que sa vie a pris. Elle lui en veut d'avoir bouleversé sa vie. De l'avoir abandonnée si petite pour une raison qui lui semble si futile. Comment ne pas être perturbée par toute cette histoire ? Je pousse un soupire, impuissante.
Puis mon amie vainc les larmes et retrouve la parole pour un temps. Je baisse le regard, sincèrement désolée pour elle. Je conçois parfaitement que son esprit refuse d'admettre la vérité, quelle qu'elle soit. Ce n'est pas une réalité plaisante, pour une adolescente. Surtout une personne si sensible qu'elle. De par son génie, supérieur au mien, elle est de fait plus facile à déstabiliser sur le plan émotionnel. Je suis peinée de la voir dans cet état. Mais puis-je en vouloir à cette femme de l'avoir ainsi attristée ? Non. Je ne la connais pas, je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans sa vie pour en arriver à une telle extrémité. Je n'ai personne à blâmer, sinon le destin.
Je redresse la tête. Zuko-kun ? Ai-je bien entendu ? S'agit-il du même Zuko de ma connaissance, le changelin loup rencontré au Fior Nadhur ? Quelle coïncidence ! Ses deux meilleurs amis, des changelins, sans qu'elle le sache, et qui se connaissaient sans le savoir… Mais, ce n'est pas le moment pour lui faire remarquer. Je dois me concentrer sur son bien-être.
C'est alors qu'elle me pose une question difficile. Que ferais-je à sa place ? Voilà qui demande réflexion. Elle veut ma réponse en tant que Farah, pas en tant que Taichi, pour aiguiller son raisonnement. Je prends une inspiration avant de baisser le regard sur mes mains. Il faut que je réponde en étant sincère, sans me laisser influencer par ce que je souhaiterais qu'elle fasse. J'attrape la coupole d'une main, la tasse de l'autre, par l'anse, pour la porter à mes lèvres, m'octroyant un temps supplémentaire pour organiser mes pensées. Je la repose ensuite, conservant l'assiette sur mes genoux, et j'observe le thé encore fumant à l'intérieur.
Je laisse mûrir sa réflexion tout en buvant une gorgée de mon thé. J'attrape ensuite un cookie et croque un morceau.
Je réalise que je n'ai pas répondu directement à sa question. Compte-tenu des éléments en ma disposition, lui laisserais-je une seconde chance dès à présent ? Finalement si, par un chemin détourné je lui ai répondu. Comment juger une personne sans avoir toutes les cartes en main ? Lui laisser l'occasion de s'expliquer, c'est le début d'une seconde chance. Je repose ma tasse sur sa coupelle.
Je lève les yeux pour guetter la réaction de Taichi, tandis que mes paroles résonnent profondément dans mon âme, en écho à ma propre situation. Je ne sais pas si c'est la réponse qu'elle attend. La réponse qu'elle souhaite entendre. Mais au moins, j'ai parlé franchement. Suis-je trop gentille, trop tolérante ? Peut-être. Mais il vaut mieux regretter une fois d'avoir accordé une seconde chance, plutôt que regretter toute sa vie une issue qu'on n'aura jamais connu.
Sait-elle présentement ce qu'elle doit faire pour son propre bien-être ? ça, c'est une autre histoire.
Puis mon amie vainc les larmes et retrouve la parole pour un temps. Je baisse le regard, sincèrement désolée pour elle. Je conçois parfaitement que son esprit refuse d'admettre la vérité, quelle qu'elle soit. Ce n'est pas une réalité plaisante, pour une adolescente. Surtout une personne si sensible qu'elle. De par son génie, supérieur au mien, elle est de fait plus facile à déstabiliser sur le plan émotionnel. Je suis peinée de la voir dans cet état. Mais puis-je en vouloir à cette femme de l'avoir ainsi attristée ? Non. Je ne la connais pas, je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans sa vie pour en arriver à une telle extrémité. Je n'ai personne à blâmer, sinon le destin.
Je redresse la tête. Zuko-kun ? Ai-je bien entendu ? S'agit-il du même Zuko de ma connaissance, le changelin loup rencontré au Fior Nadhur ? Quelle coïncidence ! Ses deux meilleurs amis, des changelins, sans qu'elle le sache, et qui se connaissaient sans le savoir… Mais, ce n'est pas le moment pour lui faire remarquer. Je dois me concentrer sur son bien-être.
C'est alors qu'elle me pose une question difficile. Que ferais-je à sa place ? Voilà qui demande réflexion. Elle veut ma réponse en tant que Farah, pas en tant que Taichi, pour aiguiller son raisonnement. Je prends une inspiration avant de baisser le regard sur mes mains. Il faut que je réponde en étant sincère, sans me laisser influencer par ce que je souhaiterais qu'elle fasse. J'attrape la coupole d'une main, la tasse de l'autre, par l'anse, pour la porter à mes lèvres, m'octroyant un temps supplémentaire pour organiser mes pensées. Je la repose ensuite, conservant l'assiette sur mes genoux, et j'observe le thé encore fumant à l'intérieur.
- Et bien, à ta place, j'aimerais comprendre. J'aurais besoin qu'elle s'explique sur son geste. J'aurais besoin d'entendre les réponses aux nombreuses questions que je me pose. Ce n'est qu'avec les pièces manquantes du puzzle que je pourrais compléter l'histoire. Et alors seulement je pourrais juger. A-t-elle eu raison ? A-t-elle eu réellement le choix ? Y'avait-il une autre solution ?
Je laisse mûrir sa réflexion tout en buvant une gorgée de mon thé. J'attrape ensuite un cookie et croque un morceau.
- Il me faudrait éclaircir toutes ces zones d'ombre pour décider si je peux lui laisser une seconde chance. Et pour cela, je devrais lui laisser la chance de se justifier jusqu'au bout.
Je réalise que je n'ai pas répondu directement à sa question. Compte-tenu des éléments en ma disposition, lui laisserais-je une seconde chance dès à présent ? Finalement si, par un chemin détourné je lui ai répondu. Comment juger une personne sans avoir toutes les cartes en main ? Lui laisser l'occasion de s'expliquer, c'est le début d'une seconde chance. Je repose ma tasse sur sa coupelle.
- A sa place, j'aimerais avoir une seconde chance. Alors, oui, je lui en donnerais une.
Je lève les yeux pour guetter la réaction de Taichi, tandis que mes paroles résonnent profondément dans mon âme, en écho à ma propre situation. Je ne sais pas si c'est la réponse qu'elle attend. La réponse qu'elle souhaite entendre. Mais au moins, j'ai parlé franchement. Suis-je trop gentille, trop tolérante ? Peut-être. Mais il vaut mieux regretter une fois d'avoir accordé une seconde chance, plutôt que regretter toute sa vie une issue qu'on n'aura jamais connu.
- Mais, Taichi-chan, bien que les conseils aident à prendre des décisions, tu dois faire ce qui est le mieux pour toi.
Sait-elle présentement ce qu'elle doit faire pour son propre bien-être ? ça, c'est une autre histoire.
"Seconde chance"
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