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Mar 4 Aoû 2020 - 20:19
Anzu émergea à la lueur des rayons de soleil qui filtraient à travers les fenêtres. On ne pouvait pas avancer que ce fut une nuit de repos car malgré la fatigue, son sommeil n'avait été que superficiel, l'esprit branché sur le câble de l'alerte au moindre pas, au moindre frottement de tissu, au moindre souffle. La présence des sœurs nouvellement arrivées dans leur existence, maintenait le levier de son instinct tout éveillé tel un animal qui malgré ses yeux clos, pouvait bondir sur ses pieds en une fraction de seconde en cas d'inconvénient. La discussion avec les jumelles avait été longue pour leur permettre d'éclairer la situation au maximum. Toutefois, il leur restait bien des étapes à franchir pour incarner ces nouvelles origines qui s'étaient imposées à elles, malgré la bonne volonté de leurs créateurs, et elles ne seraient certainement pas des plus agréables. L'épreuve la plus éprouvante dormait encore dans leur métabolisme qui abritait la bête, prêt à sortir les crocs et les griffes, dans une souffrance colossale. Inconsciemment, la jeune Alpha se tenait parée à cette éventualité, les sens tout ouverts bien qu'elle sache que ce ne serait pas pour tout de suite. Mais c'était plus fort qu'elle.
Ses prunelles glissèrent sur ces deux corps frêles qui dormaient profondément, secoués par moment de petits spasmes animés sûrement par des rêves qu'elle espérait plus doux que cette soirée qu'elles avaient enduré. Puis dans un petit soupir, son dos se redressa afin de pouvoir se lever et mettre les deux pieds à terre. Sa silhouette silencieuse comme une ombre s'avança vers les jeunes filles qu'elle toisa un moment avant de s'en détourner pour rejoindre son ami qu'elle devinait déjà au travail grâce aux effluves qui dansaient dans ses narines.
A vrai dire, elle n'avait pas fait que penser aux petites, elle s'était également repassée les informations partagées lors du Sommet entre les chefs de meute. Elle n'y avait pas appris grand chose, si ce n'était que ses deux consœurs possédaient des contacts qu'elle n'avait pas sous le coude comme ces mystérieux alliés dont elles ne souhaitaient pas prononcer les noms suite à une promesse. Anzu avait bien tenté de retourner cette donnée dans tous les sens, elle n'était pas parvenue à mettre le doigt dessus et cela la frustrait énormément. Elle ne connaissait même pas l'identité de ceux qui accepteraient potentiellement les aider, si ce n'était pas un comble ! Mais au delà de cet ennui, elle s'en trouvait également très curieuse et il était certain qu'elle se chargerait de se documenter à ce propos, même si les indices restaient fort maigres. Et puis il y avait eu cette altercation entre son partenaire et l'espagnole. Oh bien-sûr, elle se serait bien doutée que cet épisode devait arriver mais ce n'était qu'en s'exprimant sur l'instant que la lycane avait pris conscience de l'état d'esprit de son congénère vis à vis de cette tête brûlée. A son départ et suite à ses paroles, un déclic s'était invité dans sa tête. Évidemment, Anzu ne méprisait pas Mia Ogawa autant que son partenaire, elle ne pouvait décemment pas aller au devant de sa compassion d'une certaine façon. Néanmoins, les propos d'Ôkamio l'avait conduite tout droit à une logique irréfutable et complètement justifiée : Mia Ogawa, ne méritait pas sa confiance. Pas encore. Elle avait donc fini sur cette conclusion franche, manifestant toute sa compassion et ses encouragements à l'égard de la brune, mais qu'elle n'était pas encore digne pour acquiescer à une alliance pouvant potentiellement la discréditer aux yeux de sa cause qui consistait à mener la voie du pacifisme, en plus d'ouvrir une potentielle menace sur sa meute. Ogawa s'attirait bien trop les foudres des vampires. Mais plus évocateur encore, elle n'était pas prête à sceller un serment à n'importe quel prix. Pas au prix de la confiance que lui portait les deux hommes, qu'elle avait entendu et compris. Ces deux personnalités, bien que compliquées à suivre parfois, valaient bien plus aux yeux de la jeune femme. Ils passaient donc indéniablement avant. Et cela, il fallait qu'ils le sachent.
Ils n'en avaient pas reparlé, après l'épisode d'Anya et Kaiya, et la louve avait préféré laisser de l'eau couler avant d'aborder le sujet. Pensive, elle descendait alors les marches pour se rendre au comptoir et rejoindre Ôkamiro occupé à vivre sa passion. D'un pas discret, sa présence s'invita dans la pièce dans une aura à la force tranquille, mais dont on pouvait deviner une place imposante. Néanmoins, il faudrait nécessairement un temps à son ami pour lever les yeux vers elle, trop absorbé par son travail. Comme une plume légère, Anzu se déposa sur un siège pour attendre patiemment qu'il la remarque. Cela lui permettrait au moins d'arranger ses pensées, toutefois, elle ne savait pas de quelle manière convenable aborder le thème du jour. La demoiselle n'était bien douée lorsqu'il s'agissait de tourner autour du pot, elle était plutôt du genre à rentrer dans le vif sans faire de détour. Les ronds de jambes, ce n'était pas sa tasse de thé mais elle ne voulait pas non plus le mettre en colère, lui qui avait l'air détendu en cuisinant. Ses doigts tapotèrent donc le comptoir, toujours aussi silencieuse, avant de s'arrêter tout en le fixant de son regard teinté d'une ambiance un peu lointaine, mais qui n'en restait pas moins pénétrant.
-J'ai refusé.
Elle aurait pu dire bonjour, lui demander comment il allait, mais cela n'aurait pas changé grand chose au final. Toutefois, avant qu'il ne se demande de quoi elle pouvait bien parler de but en blanc de cette façon, elle répéta plus précisément :
-Pour Mia Ogawa, j'ai refusé. Je tenais à te le dire.
Elle expédia donc le fond de sa pensée d'un coup. La louve ne savait pas trop comment exprimer ses émotions, cela la rendait mal à l'aise. Avait-elle seulement besoin de s'expliquer ? Le plus important était qu'il le sache, non ? C'était tout ce qu'elle avait à dire après tout, mais au delà de cette information, c'était surtout lui faire comprendre qu'elle était de son côté. Qu'elle comprenait sa réaction et l’acquiesçait, c'était cela, l'important. Elle espérait que le message soit bien reçu, dans ces simples mots, dans cette courte phrase qui en disait beaucoup pour elle. Néanmoins, Anzu préférait tout de même ne pas s'éclipser de suite dans l'attente d'une réaction qu'elle appréhendait le coeur un peu lourd, malgré son calme.
Ses prunelles glissèrent sur ces deux corps frêles qui dormaient profondément, secoués par moment de petits spasmes animés sûrement par des rêves qu'elle espérait plus doux que cette soirée qu'elles avaient enduré. Puis dans un petit soupir, son dos se redressa afin de pouvoir se lever et mettre les deux pieds à terre. Sa silhouette silencieuse comme une ombre s'avança vers les jeunes filles qu'elle toisa un moment avant de s'en détourner pour rejoindre son ami qu'elle devinait déjà au travail grâce aux effluves qui dansaient dans ses narines.
A vrai dire, elle n'avait pas fait que penser aux petites, elle s'était également repassée les informations partagées lors du Sommet entre les chefs de meute. Elle n'y avait pas appris grand chose, si ce n'était que ses deux consœurs possédaient des contacts qu'elle n'avait pas sous le coude comme ces mystérieux alliés dont elles ne souhaitaient pas prononcer les noms suite à une promesse. Anzu avait bien tenté de retourner cette donnée dans tous les sens, elle n'était pas parvenue à mettre le doigt dessus et cela la frustrait énormément. Elle ne connaissait même pas l'identité de ceux qui accepteraient potentiellement les aider, si ce n'était pas un comble ! Mais au delà de cet ennui, elle s'en trouvait également très curieuse et il était certain qu'elle se chargerait de se documenter à ce propos, même si les indices restaient fort maigres. Et puis il y avait eu cette altercation entre son partenaire et l'espagnole. Oh bien-sûr, elle se serait bien doutée que cet épisode devait arriver mais ce n'était qu'en s'exprimant sur l'instant que la lycane avait pris conscience de l'état d'esprit de son congénère vis à vis de cette tête brûlée. A son départ et suite à ses paroles, un déclic s'était invité dans sa tête. Évidemment, Anzu ne méprisait pas Mia Ogawa autant que son partenaire, elle ne pouvait décemment pas aller au devant de sa compassion d'une certaine façon. Néanmoins, les propos d'Ôkamio l'avait conduite tout droit à une logique irréfutable et complètement justifiée : Mia Ogawa, ne méritait pas sa confiance. Pas encore. Elle avait donc fini sur cette conclusion franche, manifestant toute sa compassion et ses encouragements à l'égard de la brune, mais qu'elle n'était pas encore digne pour acquiescer à une alliance pouvant potentiellement la discréditer aux yeux de sa cause qui consistait à mener la voie du pacifisme, en plus d'ouvrir une potentielle menace sur sa meute. Ogawa s'attirait bien trop les foudres des vampires. Mais plus évocateur encore, elle n'était pas prête à sceller un serment à n'importe quel prix. Pas au prix de la confiance que lui portait les deux hommes, qu'elle avait entendu et compris. Ces deux personnalités, bien que compliquées à suivre parfois, valaient bien plus aux yeux de la jeune femme. Ils passaient donc indéniablement avant. Et cela, il fallait qu'ils le sachent.
Ils n'en avaient pas reparlé, après l'épisode d'Anya et Kaiya, et la louve avait préféré laisser de l'eau couler avant d'aborder le sujet. Pensive, elle descendait alors les marches pour se rendre au comptoir et rejoindre Ôkamiro occupé à vivre sa passion. D'un pas discret, sa présence s'invita dans la pièce dans une aura à la force tranquille, mais dont on pouvait deviner une place imposante. Néanmoins, il faudrait nécessairement un temps à son ami pour lever les yeux vers elle, trop absorbé par son travail. Comme une plume légère, Anzu se déposa sur un siège pour attendre patiemment qu'il la remarque. Cela lui permettrait au moins d'arranger ses pensées, toutefois, elle ne savait pas de quelle manière convenable aborder le thème du jour. La demoiselle n'était bien douée lorsqu'il s'agissait de tourner autour du pot, elle était plutôt du genre à rentrer dans le vif sans faire de détour. Les ronds de jambes, ce n'était pas sa tasse de thé mais elle ne voulait pas non plus le mettre en colère, lui qui avait l'air détendu en cuisinant. Ses doigts tapotèrent donc le comptoir, toujours aussi silencieuse, avant de s'arrêter tout en le fixant de son regard teinté d'une ambiance un peu lointaine, mais qui n'en restait pas moins pénétrant.
-J'ai refusé.
Elle aurait pu dire bonjour, lui demander comment il allait, mais cela n'aurait pas changé grand chose au final. Toutefois, avant qu'il ne se demande de quoi elle pouvait bien parler de but en blanc de cette façon, elle répéta plus précisément :
-Pour Mia Ogawa, j'ai refusé. Je tenais à te le dire.
Elle expédia donc le fond de sa pensée d'un coup. La louve ne savait pas trop comment exprimer ses émotions, cela la rendait mal à l'aise. Avait-elle seulement besoin de s'expliquer ? Le plus important était qu'il le sache, non ? C'était tout ce qu'elle avait à dire après tout, mais au delà de cette information, c'était surtout lui faire comprendre qu'elle était de son côté. Qu'elle comprenait sa réaction et l’acquiesçait, c'était cela, l'important. Elle espérait que le message soit bien reçu, dans ces simples mots, dans cette courte phrase qui en disait beaucoup pour elle. Néanmoins, Anzu préférait tout de même ne pas s'éclipser de suite dans l'attente d'une réaction qu'elle appréhendait le coeur un peu lourd, malgré son calme.
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Mer 5 Aoû 2020 - 3:11
La journée précédente avait été vraiment éprouvante pour tout le monde. Nous sommes rentrés minuit passé de la réunion avec d’autres meutes et en rentrant au Fangtasia, les jumelles n’ont pas tardé à se réveiller. S’en est suivit une longue journée à leur parler à de nombreuses reprises de ce que cela impliquait d’être devenues des lycanes. Fort heureusement la nuit qui s’en était suivi avait pu être reposante au plus haut point. Nous n’avions pas dormi ou quasiment entre le moment où nous avions mordu les filles et leur réveil après tout. Oh merde ! Mais nous sommes déjà le 30 ce matin ?! Putain mais ça voulait dire que si nous les avions mordus le 26 dans la nuit, peu avant minuit... cela voulait bien dire que nous n’avions pas dormi plus d’une poignée d’heure pendant plus de trois jours !
Autant dire que nous avions dormi comme un ours hiberne. Déconnecté de tout ce qui nous entourait avec la certitude qu’Anzu elle n’arriverait pas à faire de même. Ce n’est pas comme si nous l’utilisions ou pensions à mal, mais si nous étions pleinement ragaillardis par une nuit de sommeil bien mérité, nous pourrions la soulager durant la journée en l’invitant à prendre plus de repos.
Quand nous ouvrîmes les yeux les yeux en premier, nous passâmes à proximité des jumelles pour nous assurer de leur sommeil. Elles avaient l’air en paix. Il faut dire qu’entre leur réveille en pleine nuit, la conversation qui s’en était suivie, puis la journée qu’il y avait eu derrière, avec le transfert de quelques-unes de leurs affaires ici, plus nos travaux pour accélérer un peu ces derniers et leur permettre de s’installer, on n’avait pas chômé. Le tout en les gardant à l’œil pour éviter qu’elles ne fassent du grabuge.
Nous ne savions pas trop quand elles feraient l’expérience de leur première transformation physique intégrale, mais ce ne serait pas de tout repos. Qu’elles dorment encore pour leur tranquillité, le reste pourrait attendre.
La salle de bain avait été la première chose que nous avions fait en sorte d’achever le plus rapidement possible après la chambre d’Anzu. Il faut dire que si nous faisions en sorte de faire habiter tous les lycans de notre meute avec nous ici, comme une sorte de famille bien étrange, il nous fallait de la place. L’avantage que représente un appartement prenant tout l’étage d’un grand restaurant de plein pied, c’est qu’il y a de la surface également à l’étage en quantité.
Ainsi nous entrions dans la salle de bain pour l’utiliser. Il y avait une immense baignoire à l’orientale que l’on pouvait partager à trois, peut-être quatre en se serrant maximum, ce n'était pas non plus un onsen après tout. Une douche à l’italienne avec quatre pommeaux dans l’hypothèse de quatre personnes voulant se laver simultanément. Au final, l’avantage était un gain de place énorme à fonctionner comme ça, avec le peu de pudeur que le style de vie des lycans impliquait. Il faut bien dire que la transformation déchirant les vêtements si on les portait ne fait que plaider pour le naturisme d’une certaine manière.
Une fois la douche terminée, nous descendîmes à la cuisine par l'escalier qui ne pouvait que descendre ici de toute façon. Il nous fallait faire les quelques récoltes de produit frais pour la mise en place du service du midi et du soir. Nous prîmes le pickup pour passer à nos champs de l’autre côté de la ville avant de revenir et de passer dans la serre derrière le restaurant pour des herbes fraiches. Enfin seulement nous pouvions vers 10h nous mettre au travail et préparer tout le nécessaire pour accueillir les treize couverts du midi. Contrairement à ces derniers jours, le midi n’allait donc pas être désert. C'était une bonne chose, après tout le restaurant pouvait à plein régime accueillir une trentaine de couverts.
Sans un bruit ou presque, nous entendîmes pourtant Anzu se lever et commencer à descendre rapidement après s'être apprêter. Elle ne voulait visiblement pas faire trop de bruit, mais son aura d’alpha parlait pour elle. Nous étions dans nos préparations pour le moment et concentrer, mais nous avions parfaitement saisi qu’elle s’était assise de l’autre côté du comptoir sur une chaise haute donnant sur notre côté.
C’est alors qu’elle lacha avec un aplomb déconcertant, ou presque, le fait qu’elle avait finalement refusé l’alliance avec Ogawa. Nous n’avions pas écouté ce qu’elle avait dit aux deux autres alphas et nous n’avions pas parlé de ça en rentrant.
Alors qu’elle avait la bouche pleine, donc doublement surprise, nous pouvions nous lancer dans notre répartie.
Autant dire que nous avions dormi comme un ours hiberne. Déconnecté de tout ce qui nous entourait avec la certitude qu’Anzu elle n’arriverait pas à faire de même. Ce n’est pas comme si nous l’utilisions ou pensions à mal, mais si nous étions pleinement ragaillardis par une nuit de sommeil bien mérité, nous pourrions la soulager durant la journée en l’invitant à prendre plus de repos.
Quand nous ouvrîmes les yeux les yeux en premier, nous passâmes à proximité des jumelles pour nous assurer de leur sommeil. Elles avaient l’air en paix. Il faut dire qu’entre leur réveille en pleine nuit, la conversation qui s’en était suivie, puis la journée qu’il y avait eu derrière, avec le transfert de quelques-unes de leurs affaires ici, plus nos travaux pour accélérer un peu ces derniers et leur permettre de s’installer, on n’avait pas chômé. Le tout en les gardant à l’œil pour éviter qu’elles ne fassent du grabuge.
Nous ne savions pas trop quand elles feraient l’expérience de leur première transformation physique intégrale, mais ce ne serait pas de tout repos. Qu’elles dorment encore pour leur tranquillité, le reste pourrait attendre.
La salle de bain avait été la première chose que nous avions fait en sorte d’achever le plus rapidement possible après la chambre d’Anzu. Il faut dire que si nous faisions en sorte de faire habiter tous les lycans de notre meute avec nous ici, comme une sorte de famille bien étrange, il nous fallait de la place. L’avantage que représente un appartement prenant tout l’étage d’un grand restaurant de plein pied, c’est qu’il y a de la surface également à l’étage en quantité.
Ainsi nous entrions dans la salle de bain pour l’utiliser. Il y avait une immense baignoire à l’orientale que l’on pouvait partager à trois, peut-être quatre en se serrant maximum, ce n'était pas non plus un onsen après tout. Une douche à l’italienne avec quatre pommeaux dans l’hypothèse de quatre personnes voulant se laver simultanément. Au final, l’avantage était un gain de place énorme à fonctionner comme ça, avec le peu de pudeur que le style de vie des lycans impliquait. Il faut bien dire que la transformation déchirant les vêtements si on les portait ne fait que plaider pour le naturisme d’une certaine manière.
Une fois la douche terminée, nous descendîmes à la cuisine par l'escalier qui ne pouvait que descendre ici de toute façon. Il nous fallait faire les quelques récoltes de produit frais pour la mise en place du service du midi et du soir. Nous prîmes le pickup pour passer à nos champs de l’autre côté de la ville avant de revenir et de passer dans la serre derrière le restaurant pour des herbes fraiches. Enfin seulement nous pouvions vers 10h nous mettre au travail et préparer tout le nécessaire pour accueillir les treize couverts du midi. Contrairement à ces derniers jours, le midi n’allait donc pas être désert. C'était une bonne chose, après tout le restaurant pouvait à plein régime accueillir une trentaine de couverts.
Ôkamiô ▬ Mais on doit bien admettre que rien que cinq couverts par jour nous suffisent à être rentable ! AhahCe n’était même pas exagérer de sa part de penser ça en plus. Nous ne faisions pas payer autant que nous méritions de l’être, ce qui défiait toute concurrence au niveau stricte d'étoile. Si on ajoute le fait que nous en cumulions des dizaines et des dizaines à travers le temps sans compter nos concours remportés tous plus prestigieux les uns que les autres, autant dire que c’était donné comme tarif. Si on ajoutait le fait que nous avions investi une grande, très grande partie de notre fortune accumulée au court de toute une vie dans des champs pour faire produire nos produits par des travailleurs locaux, ou les produits chassés, nous étions rentables pour un rien.
Sans un bruit ou presque, nous entendîmes pourtant Anzu se lever et commencer à descendre rapidement après s'être apprêter. Elle ne voulait visiblement pas faire trop de bruit, mais son aura d’alpha parlait pour elle. Nous étions dans nos préparations pour le moment et concentrer, mais nous avions parfaitement saisi qu’elle s’était assise de l’autre côté du comptoir sur une chaise haute donnant sur notre côté.
C’est alors qu’elle lacha avec un aplomb déconcertant, ou presque, le fait qu’elle avait finalement refusé l’alliance avec Ogawa. Nous n’avions pas écouté ce qu’elle avait dit aux deux autres alphas et nous n’avions pas parlé de ça en rentrant.
Ôkamiô ▬ J’arrive pas à y croire putain ! Elle a fait ça pour nous tu crois ?! Je l’savais ! Depuis l’début j’le disait qu’on devait s’allier à elle pour une meute !Intéressant, moi qui pensais que l’idée était surtout venue d’elle à la base en un sous-entendu un peu blagueur et qu’il n’avait fait que prendre ça au sérieux.
Ôkamiô ▬ Rooo tu m’saoule c’est pareil !Je terminais d’un geste rapide et délicat ce que j’étais en train de faire avant de relever d’un seul coup la tête après un moment de silence à ses mots. Avec une paire de baguettes je portais à ses lèvres, les forçant presque pour y mettre le fruit de notre labeur de la matinée. C’était un ravioli, tendre et cuit à la perfection. La pâte maison, la même que pour des udons, avec du seigle et des épices préalablement torréfiées avec une huile neutre et de l’extrait de sakura et de violette. La garniture était à base de longe et de cœur de bœuf de Kobe, les parties les plus tendre et ferme de l’animal au goût exceptionnel. La viande a été hachée à la main par nos soins et réservé au frais avec des herbes fraîches et des fleurs comestibles en marinades toute la nuit avant d’être assemblée ce matin dans les pâtes. Pour finir, nous avions cuit le ravioli dans un bouillon au miso blanc dans lequel avait infusé en plus des pétales frais de sakura et de l’écorce de citronnier. Une explosion de saveur variées en bouche, mais toutes complémentaire, pour délivrer une symphonie de parfum au palais aussi explosive que douce, comme si on tenait une flamme dans une main de de glace dans un jardin floral.
Alors qu’elle avait la bouche pleine, donc doublement surprise, nous pouvions nous lancer dans notre répartie.
Ôkamiro ▬ Tu m’en vois ravi... totalement extatique, même si je ne le montre pas facilement... ce sentiment est largement partagé par Ôkamiô...Je croisai son regard dans le nôtre avant de poursuivre dans un soupire.
Ôkamiro ▬ Je tiens à t’assurer que nous n’avions pas décidé de rejeter cette alliance... ce n’était pas non plus une façon de passer notre énervement à cause de la conversation que nous avions débuté avec Rosalie sur notre santé... mais Ogawa est venu ici et a pété un câble à la vue de deux vampires gentiment attablés... Si Ôkamiô n'avait pas fait en sorte qu'on sorte se battre le restaurant aurait été méconnaissable... en plus elle se vante de chasser les vampires... que ce soit les level E qui sont hors de contrôle passe encore... mais ce n’était pas son insinuation lors de notre réunion et tu le sais bien... elle est une menace pour n’importe quel vampire passant sur son territoire et ne fait aucune distinction entre eux et des bêtes... ce qu’elle reproche à tous ceux qui critique notre espèce en plus de ça... je sais bien que la réflexion d’Ôkamiô, la comparaison avec un nazi a pu te paraître extrême, mais je suis d'accord avec lui sur ce point... je n'arriverai pas plus que lui à lui faire confiance et je ne pense pas qu’une alliance sérieuse soit possible sans confiance... je suis solidaire à 100% avec mon partenaire et je suis honoré de savoir que tu l’ais avec nous...Je joignis le geste à la parole en nous inclinant en signe de respect tout comme de pardon. Après tout, nous l’avions mis dans l’embarra devant deux autres alphas.
Etilya sur DK RPG
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Mer 5 Aoû 2020 - 20:49
A son grand étonnement, elle reçut pour première réponse de sa part, un ravioli cuisiné savamment dans la bouche qu'il engouffra sans demander son reste à l'aide de baguettes. Anzu se vit pratiquement obligée de l'accueillir bien qu'elle ne s'y attendait pas du tout. Sa mâchoire se mit donc machinalement en mouvement, encore plus songeuse, jusqu'à ce que ses pupilles s'éclairent d'un éclat suite à la saveur qui se déversa sur sa langue. Les notes très florales, se mêlaient parfaitement à une viande exquise, s'accompagnant d'une pâte épicéejustement. Encore une fois, c'était bien le meilleur moyen de la garder silencieuse un moment, ainsi il en profita donc pour se lancer à son tour.
Alors qu'elle mâchait joyeusement sa petite mise en bouche, la louve fut sensible à la réaction de son ami. Il promettait que leur discours n'était en rien de la mauvaise foi, ni une façon de manifester leur colère suite à l'épisode de la révélation sur leur état de santé avec Rosalie, ni même un exutoire. L'alpha fut presque surprise qu'il mette un point d'honneur à se justifier autant, mais elle comprenait qu'il préférait être au clair pour indiquer qu'il ne lui en voulait pas, que ce n'était pas une petite crise égoïste. Cette attention la soulagea, elle qui craignait qu'ils lui en veuillent d'avoir pu compatir au cas d'Ogawa. Il lui expliqua donc dans les plus grandes lignes ce qu'il s'était réellement passée avec l'espagnole, son désir de destruction massive avait pris le dessus en voyant deux vampires en train de manger, ce qui l'entraîna un élan de colère avec la ferme volonté de passer cet endroit à tabac. Anzu savait à quel point son partenaire tenait à son restaurant qui laissait libre court à sa passion de la cuisine, en plus d'allier des valeurs fondamentales auxquelles il était attaché, c'est à dire un lieu de paix et d'échange, où tout le monde était les bienvenues sans jugement de race. Pas étonnant qu'Ôkamio se soit interposé pour la virer dehors, ils avaient dû passer à deux millimètres d'une confrontation musclée. Mais au delà de cette mésaventure qui aurait pu très mal tourner, la mentalité de leur congénère posait un énorme problème qu'Anzu avait déjà bien identifié. Sa mentalité lui faisait penser à celle d'une nazie, qui ne ferait aucune distinction entre les vampires : leur seule origine suffisait à les condamner. Les principes respectifs rentraient alors en totale contradiction, menant à une rupture certaine.
La demoiselle notait également que cette comparaison de « nazie », avait l'air de lui tenir à cœur étant donné qu'il l'avait déjà mentionné à la réunion. Son associé ne s'étendait jamais sur son passé, mais s'il relevait principalement cette notion historique, cela signifiait que cette définition le touchait énormément et elle en devinait les raisons. A la fin de son raisonnement, Ôkamiro finit même par se pencher devant elle pour lui signifier son respect, ce à quoi elle se mit à cligner des yeux, l'air étonné. Il était vrai que cette situation s'était montré plutôt embarrassante mais elle avait assumé son choix d'autant plus qu'elle ne s'était pas avancée sur un oui ou sur un non d'emblée, préférant attendre l'avis de son collègue de meute.
-Je sais bien... J'admets que si Ogawa avait été un vampire s'amusant à décortiquer des lycans par vengeance, je me serais sûrement montrée intransigeante, avec l'envie de la casser en deux au passage. Alors je comprends ton état d'esprit et c'est également après avoir médité à tes propos que j'ai choisi de décliner l'offre. Après tout, il était primordial pour moi de te privilégier tout en sachant qu'elle n'est pas fiable non plus.
Effectivement, Ôkamiro lui ne se laissait décemment pas influencer par l'espèce alors qu'Anzu éprouvait encore quelques difficultés pour prendre du recul sur ce plan. Elle y travaillait encore, mais le fait même que Mia soit une alpha, l'influençait énormément dans sa tolérance. A cette pensée, elle laissa échapper un soupir. Anzu restait tout de même légèrement ennuyée malgré tout. Bien-sûr, elle ne regrettait pas du tout son choix, le plus important demeurait de préserver sa meute et la confiance de son ami. Mais dans un coin de son esprit, sa conciliation ne la quittait pas pour autant. Elle était persuadée que ce n'était pas en rejetant ou en blâmant Mia Ogawa qu'elle pourrait évoluer. Elle souhaitait tout de même lui laisser la chance de changer dans la bonne direction, quasiment certaine qu'avec le temps et des efforts, elle pourrait ouvrir ses prunelles noires de haine sur un horizon plus lumineux. Elle voyait pour elle une lueur d'espoir à saisir.
-Mais même si j'ai refusé la proposition, ce que je ne regrette pas, je continue de penser que ce n'est pas en l'écartant complètement qu'elle changera, bien au contraire, cela ne ferait que renforcer sa rage. Je sais pertinemment que tu n'es pas conciliant sur son cas, mais chacun gère ses épreuves à sa manière, le tout est aussi de montrer la bonne direction à emprunter, et prendre conscience qu'on a dépassé les limites et de s'arrêter rapidement. Chacun peut décider de son sort, en acceptant de se remettre en question, même si c'est beaucoup prétendre dans son cas. Et puis, tu as vu comme moi le petit nouveau qu'elle a accueillie, il serait vraiment déplaisant qu'elle déteigne sur lui en l'embarquant dans ses meurtres gratuits. Il est jeune et influençable, je ne peux pas non plus l'ignorer.
Et puis il y avait encore ce Vilhelm. Quel rôle allait bien pouvoir avoir ce type ? Ironiquement, c'était sûrement l'élément qui serait capable de conduire Mia sur un meilleur chemin. Après tout, elle l'avait accepté en son sein alors qu'il a pourtant assassiné l'un des siens. Bon évidemment, ce n'étaient pas directement leurs affaires mais il était définitivement trop compliqué pour Anzu d'ignorer pleinement la situation.
-Je ne lui ai donc pas claqué la porte au nez. J'ai fait passer le message qu'elle devra sérieusement se remettre en question pour être acceptée. Je lui ai donc précisé que lorsqu'elle serait prête à changer, elle pourrait venir m'aborder. Si non, que ce n'était catégoriquement pas la peine.
De toute façon, la meute Taena-Lacroix avait déjà un lourd potentiel grâce aux deux alphas présents, sans parler de l'alliance avec Dwight Hodgkin. Ils auraient très bien pu se passer d'une alliance mais par conscience de groupe, s'affilier à la meute Hirano ne la dérangeait pas une once de seconde, voyant également ses propres intérêts. Plus de contacts, plus d'informations, plus de réseau, plus de force.
La jeune femme baissa tout de même le regard sur ses mains, l'air soudainement attristé.
-Ne te fâche pas... D'une certaine façon elle me fait beaucoup penser à mon père. Mais contrairement à lui qui est irrécupérable, je ne pense pas qu'elle le soit. Disons que j'ai choisi de lui laisser une fenêtre d'ouverture plutôt que de la chasser totalement. A elle de tracer sa route ensuite, avec ses conséquences.
Anzu ne forcerait pas le destin, elle savait bien que cela se révélerait inutile. Mais elle pouvait au moins le provoquer, un petit peu. Parce que si elle continuait à agir de cette façon, Anzu se verrait peut-être contrainte à se dresser contre elle en tant que chevalière des ombres si elle devait retracer ses agissements sur une mission qui tomberait entre ses mains. Si elle commettait un faux pas considérable, elle se retrouverait seule, devant les conséquences.
Et rien ne la protégerait. Rien du tout. Pas même des circonstances atténuantes. Anzu ne désirait pas arriver à cette extrémité mais si elle devait s'y trouver un jour, elle ne reculerait pas, l'ayant déjà avertie avec son partenaire.
Alors qu'elle mâchait joyeusement sa petite mise en bouche, la louve fut sensible à la réaction de son ami. Il promettait que leur discours n'était en rien de la mauvaise foi, ni une façon de manifester leur colère suite à l'épisode de la révélation sur leur état de santé avec Rosalie, ni même un exutoire. L'alpha fut presque surprise qu'il mette un point d'honneur à se justifier autant, mais elle comprenait qu'il préférait être au clair pour indiquer qu'il ne lui en voulait pas, que ce n'était pas une petite crise égoïste. Cette attention la soulagea, elle qui craignait qu'ils lui en veuillent d'avoir pu compatir au cas d'Ogawa. Il lui expliqua donc dans les plus grandes lignes ce qu'il s'était réellement passée avec l'espagnole, son désir de destruction massive avait pris le dessus en voyant deux vampires en train de manger, ce qui l'entraîna un élan de colère avec la ferme volonté de passer cet endroit à tabac. Anzu savait à quel point son partenaire tenait à son restaurant qui laissait libre court à sa passion de la cuisine, en plus d'allier des valeurs fondamentales auxquelles il était attaché, c'est à dire un lieu de paix et d'échange, où tout le monde était les bienvenues sans jugement de race. Pas étonnant qu'Ôkamio se soit interposé pour la virer dehors, ils avaient dû passer à deux millimètres d'une confrontation musclée. Mais au delà de cette mésaventure qui aurait pu très mal tourner, la mentalité de leur congénère posait un énorme problème qu'Anzu avait déjà bien identifié. Sa mentalité lui faisait penser à celle d'une nazie, qui ne ferait aucune distinction entre les vampires : leur seule origine suffisait à les condamner. Les principes respectifs rentraient alors en totale contradiction, menant à une rupture certaine.
La demoiselle notait également que cette comparaison de « nazie », avait l'air de lui tenir à cœur étant donné qu'il l'avait déjà mentionné à la réunion. Son associé ne s'étendait jamais sur son passé, mais s'il relevait principalement cette notion historique, cela signifiait que cette définition le touchait énormément et elle en devinait les raisons. A la fin de son raisonnement, Ôkamiro finit même par se pencher devant elle pour lui signifier son respect, ce à quoi elle se mit à cligner des yeux, l'air étonné. Il était vrai que cette situation s'était montré plutôt embarrassante mais elle avait assumé son choix d'autant plus qu'elle ne s'était pas avancée sur un oui ou sur un non d'emblée, préférant attendre l'avis de son collègue de meute.
-Je sais bien... J'admets que si Ogawa avait été un vampire s'amusant à décortiquer des lycans par vengeance, je me serais sûrement montrée intransigeante, avec l'envie de la casser en deux au passage. Alors je comprends ton état d'esprit et c'est également après avoir médité à tes propos que j'ai choisi de décliner l'offre. Après tout, il était primordial pour moi de te privilégier tout en sachant qu'elle n'est pas fiable non plus.
Effectivement, Ôkamiro lui ne se laissait décemment pas influencer par l'espèce alors qu'Anzu éprouvait encore quelques difficultés pour prendre du recul sur ce plan. Elle y travaillait encore, mais le fait même que Mia soit une alpha, l'influençait énormément dans sa tolérance. A cette pensée, elle laissa échapper un soupir. Anzu restait tout de même légèrement ennuyée malgré tout. Bien-sûr, elle ne regrettait pas du tout son choix, le plus important demeurait de préserver sa meute et la confiance de son ami. Mais dans un coin de son esprit, sa conciliation ne la quittait pas pour autant. Elle était persuadée que ce n'était pas en rejetant ou en blâmant Mia Ogawa qu'elle pourrait évoluer. Elle souhaitait tout de même lui laisser la chance de changer dans la bonne direction, quasiment certaine qu'avec le temps et des efforts, elle pourrait ouvrir ses prunelles noires de haine sur un horizon plus lumineux. Elle voyait pour elle une lueur d'espoir à saisir.
-Mais même si j'ai refusé la proposition, ce que je ne regrette pas, je continue de penser que ce n'est pas en l'écartant complètement qu'elle changera, bien au contraire, cela ne ferait que renforcer sa rage. Je sais pertinemment que tu n'es pas conciliant sur son cas, mais chacun gère ses épreuves à sa manière, le tout est aussi de montrer la bonne direction à emprunter, et prendre conscience qu'on a dépassé les limites et de s'arrêter rapidement. Chacun peut décider de son sort, en acceptant de se remettre en question, même si c'est beaucoup prétendre dans son cas. Et puis, tu as vu comme moi le petit nouveau qu'elle a accueillie, il serait vraiment déplaisant qu'elle déteigne sur lui en l'embarquant dans ses meurtres gratuits. Il est jeune et influençable, je ne peux pas non plus l'ignorer.
Et puis il y avait encore ce Vilhelm. Quel rôle allait bien pouvoir avoir ce type ? Ironiquement, c'était sûrement l'élément qui serait capable de conduire Mia sur un meilleur chemin. Après tout, elle l'avait accepté en son sein alors qu'il a pourtant assassiné l'un des siens. Bon évidemment, ce n'étaient pas directement leurs affaires mais il était définitivement trop compliqué pour Anzu d'ignorer pleinement la situation.
-Je ne lui ai donc pas claqué la porte au nez. J'ai fait passer le message qu'elle devra sérieusement se remettre en question pour être acceptée. Je lui ai donc précisé que lorsqu'elle serait prête à changer, elle pourrait venir m'aborder. Si non, que ce n'était catégoriquement pas la peine.
De toute façon, la meute Taena-Lacroix avait déjà un lourd potentiel grâce aux deux alphas présents, sans parler de l'alliance avec Dwight Hodgkin. Ils auraient très bien pu se passer d'une alliance mais par conscience de groupe, s'affilier à la meute Hirano ne la dérangeait pas une once de seconde, voyant également ses propres intérêts. Plus de contacts, plus d'informations, plus de réseau, plus de force.
La jeune femme baissa tout de même le regard sur ses mains, l'air soudainement attristé.
-Ne te fâche pas... D'une certaine façon elle me fait beaucoup penser à mon père. Mais contrairement à lui qui est irrécupérable, je ne pense pas qu'elle le soit. Disons que j'ai choisi de lui laisser une fenêtre d'ouverture plutôt que de la chasser totalement. A elle de tracer sa route ensuite, avec ses conséquences.
Anzu ne forcerait pas le destin, elle savait bien que cela se révélerait inutile. Mais elle pouvait au moins le provoquer, un petit peu. Parce que si elle continuait à agir de cette façon, Anzu se verrait peut-être contrainte à se dresser contre elle en tant que chevalière des ombres si elle devait retracer ses agissements sur une mission qui tomberait entre ses mains. Si elle commettait un faux pas considérable, elle se retrouverait seule, devant les conséquences.
Et rien ne la protégerait. Rien du tout. Pas même des circonstances atténuantes. Anzu ne désirait pas arriver à cette extrémité mais si elle devait s'y trouver un jour, elle ne reculerait pas, l'ayant déjà avertie avec son partenaire.
Invité
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Sam 8 Aoû 2020 - 4:46
Anzu était pleine de compassion, bien plus qu’elle n’accepterait jamais sans doute de l’admettre, mais force était de le constater. Ogawa avait du crédit à ses yeux, méritait qu’on lui laisse une chance de changer en tout cas, bien que nous n’en ne fussions pas convaincus nous-même. Enfin, je n’étais pas totalement fermé à l’idée. Après tout, notre original avait bien rencontré cette fille au début et à mesure que les jours, les semaines, les mois passaient, la flamme dans ses yeux s’éteignait. Pas celle de sa combativité, contrairement à nous, mais celle de son humanité.
Elle avait refusé l’alliance qui fut proposée, mais laissait une chance à l’espagnole pour changer et faire que cela soit possible. Cela fut suffisant pour me faire lever les yeux en l’air comme s’il s’agissait là d’une nouvelle incroyablement stupide, mais après tout, pourquoi pas. Anzu nous avait bien accepté comme amis, mais plus encore comme partenaire pour diriger une meute. Alors même que chaque fibre de son être l’avait poussé à se rendre à cette entrevue pour monter une alliance lycane, elle l’avait refusé.
Anzu renonça à cette alliance à cause de la façon dont nous nous étions comportés et des mots que nous avions choisis. C’était donc de notre responsabilité de faire que ce fut le bon choix. L’air de rien tout en préparant d’autre raviolis et à demi-mot,
Anzu se livre un peu en comparant Ogawa à son père, pensant que contrairement à elle il est totalement irrécupérable, mais je n’en suis pas persuadé.
Je soupirais devant la conversation très complexe qui commençait entre nous. Mais il fallait bien que nous mettions au clair le fond de notre pensée vis-à-vis d’Ogawa. Je me grattais notre tête tandis que de l'autre main, je plaçais devant elle un petit bol avec les raviolis.
Elle avait refusé l’alliance qui fut proposée, mais laissait une chance à l’espagnole pour changer et faire que cela soit possible. Cela fut suffisant pour me faire lever les yeux en l’air comme s’il s’agissait là d’une nouvelle incroyablement stupide, mais après tout, pourquoi pas. Anzu nous avait bien accepté comme amis, mais plus encore comme partenaire pour diriger une meute. Alors même que chaque fibre de son être l’avait poussé à se rendre à cette entrevue pour monter une alliance lycane, elle l’avait refusé.
Anzu renonça à cette alliance à cause de la façon dont nous nous étions comportés et des mots que nous avions choisis. C’était donc de notre responsabilité de faire que ce fut le bon choix. L’air de rien tout en préparant d’autre raviolis et à demi-mot,
Ôkamiro ▬ Ogawa est libre de venir ici comme n’importe qui tant qu’elle respecte les règles du restaurant...Nous n’étions pas hostiles à sa présence tant qu’elle savait se tenir. Sans quoi, cela ne ferait que donner plus d’eau à notre moulin.
Anzu se livre un peu en comparant Ogawa à son père, pensant que contrairement à elle il est totalement irrécupérable, mais je n’en suis pas persuadé.
Ôkamiô ▬ Son père est une vraie loque ! Incapable de faire quoi que ce soit ! Il a été invité à la réunion aussi et n’a pas bougé son cul ! Elle a p’être raison !Son père n’est pas vraiment ce que j’appellerais quelqu’un d’irrécupérable. Il porte juste le deuil. De ce que j’ai compris les parents d’Anzu ont été parmi les premiers lycans libérés. Ils étaient donc dans le même laboratoire que nous. S’ils se sont aimés immédiatement et que la mère d’Anzu est morte alors qu’elle était en âge de la pleurer et la regretter autant... comment ne pas comprendre qu’il est difficile de perdre un être cher qu'on a connu et aimé pendant toute une vie humaine alors que certains humains vivant se drame sont capables de se laisser mourir pour rejoindre leur moitié disparue.
Je soupirais devant la conversation très complexe qui commençait entre nous. Mais il fallait bien que nous mettions au clair le fond de notre pensée vis-à-vis d’Ogawa. Je me grattais notre tête tandis que de l'autre main, je plaçais devant elle un petit bol avec les raviolis.
Ôkamiro ▬ Je ne sais pas si ton père est si perdu que cela... en réalité personne n’est surement irrécupérable... Ogawa non plus. Et non... nous ne sommes pas fâchés contre toi...Je vis un léger volte-face dans le but d’ouvrir une petite porte dissimulée dans une poutre se trouvant être un placard à bouteilles. Celles-ci sont sous bonne garde en un sens et isolées de la cave à bouteilles dans seul but de leurrer les voleurs, à supposer que cela soit possible. J’en sortis une bouteille qui avait de l’importance, faisant partie de toute une caisse de sœurs. Une cuvée mise en bouteille de cognac aussi vieux que nous. Notre père était friand de cet alcool et avait acheté une caisse entière lors de notre naissance. Je me retournais vers notre amie pour la servir et nous servir dans la volée.
Ôkamiro ▬ Je tiens à m’excuser pour notre comportement à tous les deux en fait... tu sais... ce n’est pas simple d’aller à une telle réunion pour nous... faire confiance aux autres, tout ça... tu as bien vu ? Le “Demi Alpha”... la plupart des nôtres nous appellent comme ça depuis aussi loin que remonte notre libération... Alors on a montré les dents, comme toujours...C’était peut-être un peu dur à entendre pour elle qui avait envie que nous donnions une chance à Ogawa, mais comment le pouvions nous ?
Je pense que la parole a dépassé la pensée... Ogawa n’est peut-être pas une nazie... mais il faut comprendre que notre original a connu la guerre... pas directement, mais ses conséquences et l’exode de toute une partie d’une nation, de notre nation, poussée par un envahisseur à la pensée absolue... Alors que nous l’entendons parler... nous repensons forcément à ce que les radios rapportaient en ce temps-là et que cela nous semble tristement similaire...
Mais tu sais... même les meilleurs peuvent devenir les pires... je ne dirais pas que nous avons connu la même chose qu'elle car nous avons été transférés de son laboratoire à un autre... à cause de notre condition qui passait pour un premier raté dans l’expérimentation de transformation de lycan... nous avons pu fuir en étant enfermé dans une cellule pour omega... ce qui a conduit à la libération de beaucoup d’autres... Ogawa elle est resté dans un laboratoire pendant des décennies donc et je n’essayerais même pas d'imaginer les sévices qu'elle a pu subir... mais tous ceux qui subissent ce genre d’épreuves traumatisantes ne deviennent pas de nouveaux bourreaux pour autant...
Nous sommes ce que nous sommes... Ôkamiô et moi sommes des êtres issus d’un unique brisé... et Ogawa est une bête féroce dénuée d'humanité... ce sont des faits pour nous deux...
Etilya sur DK RPG
Invité
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Sam 8 Aoû 2020 - 18:57
Anzu reçu un haussement de regard vers le ciel, comme si les mots qui sortaient de sa bouche n’avaient aucun sens, se révélant d’un ennui ou d’un ridicule sans nom. Ses rétines bleues océanes se levèrent, un air penaud, vers son partenaire. Elle avait appréhendé une réaction hostile étant donné qu’il avait bien du mal à tolérer l’attitude de Mia Ogawa. Alors qu’on fasse preuve de compassion à son égard… Elle redoutait qu’il ne puisse pas la comprendre ou pire encore, qu’il la juge et rejette en bloc ses émotions vis-à-vis de cette louve problématique, surtout après le discours qu’il avait fait retentir à l’assemblé. Mais il n’en fut rien, malgré son désarroi prononcé. Il n’était pas contre la possibilité de l’accueillir à son restaurant, sous la condition évidente qu’elle devait se tenir à carreau, ce qui détendit quelque peu la jeune femme tout en la confortant dans la perspective que son acceptation restait possible, bien qu’il lui faudrait faire ses preuves, malgré la réticence de son ami. Mais c’était mieux que de la refouler totalement et de rejeter même la possibilité qu’elle puisse changer un jour. Bien-sûr, ils étaient d’accord sur l’optique même que ce n’était même pas la peine qu’elle pointe le bout d’une griffe ici pour y faire son bordel psychopathique, sous peine de se faire démolir purement.
Il en vint ensuite à aborder un sujet encore sensible pour la demoiselle, qu’elle s’était contentée de survoler rapidement dans le but de lui faire comprendre son sentiment bien plus profond qu’il n’y paraissait. Ôkamiro soupira, sachant pertinemment que ce thème n’était pas évident. A sa surprise, il pensait même que son père n’était pas si irrécupérable que cela. Comment pouvait-il seulement le supposer ? Personne n’était irrattrapable ? Comment ? Anzu aurait bien voulu avoir la réponse à cette interrogation. Kayl était si emmuré dans sa douleur, qu’il avait même fini par délaisser sa propre fille, son second joyau. La souffrance avait été si violente, qu’il en était devenu irraisonnable et ne laissait personne l’aider. L’alpha comprenait largement à quel point cela lui était difficile, puisqu’il s’agissait de sa mère bien aimée dont elle avait encore du mal à faire le deuil. Mais elle en voulait à son paternel, elle lui en voulait d’être autant noyé dans ses démons, accusant sa fille de traitresse et de soulever la honte. Mais elle était là. Elle était encore là, elle. Pourquoi n’en prenait-il pas conscience ? La détesterait-elle jusqu’à la fin de ses jours ? Était-ce une manière d’évacuer sa tristesse infinie, ne sachant comment se résoudre à la perte de sa femme ?
Comment pouvait-elle lui faire prendre conscience qu’il fallait avancer et surtout, qu’elle n’était pas une traitresse ? Comment lui faire prendre conscience, que malgré les confrontations, il tenait à elle ? Anzu se sentait tellement désemparée et pourtant, avec Mia, elle y croyait car elle avait aperçu une brèche, une ouverture, contrairement à lui qui restait totalement imperméable. La bouteille qu’Ôkamiro lui sortait fut donc la bienvenue, le remerciant intérieurement pour cette initiative.
-Suite à la mort de maman, j’ai vécu avec lui toutes ces années… Au fond, j’espère simplement qu’il ait un déclic en s’apercevant que je me suis éloignée, puisque j’ai décidé de vivre ici. Peut-être que mon absence lui fera quelque chose… Peut-être qu’il se posera des questions… Peut-être qu’il ressentira la peur de me perdre à mon tour… Je ne sais pas… Je ne suis pas certaine que ma disparition ne l’affecte vraiment au final. Je ne sais pas du tout.
Son cœur se serra soudainement à cette évocation. Qu’est ce que cela pouvait s’avérer douloureux, [b]formulé à voix haute… Anzu eut bien du mal à trouver du réconfort dans son verre, bien que très bon. A son tour, son partenaire en vint à éclaircir ses propres pensées que ce soit concernant l’espagnole, la réunion et même son vécu… Il ne s’était jamais vraiment confié. Alors la louve écouta d’une oreille attentive, laissant ses états d’âme nager ailleurs. Ce fut donc avec un étonnement
notoire qu’il lui révéla comme un complexe de par sa nature spéciale, d’où son agressivité.
-Je conçois que cette remarque soit pesante, comme si vous n’étiez pas… Légitime. Mais à mon sens, je ne vous ai jamais considérés de cette façon.
Loin de là, même. Il n’y avait pas de « demi » à ses yeux. Et cela lui apparaissait tellement logique qu’une pointe d’énervement la pinça.
-Je comprends. Indirectement, Ogawa reproduit ce schéma de dictature infâme, sous prétexte que ce sont des vampires, ils sont forcément mauvais de nature. Elle n’a aucune prise de recul et est incapable même de concevoir une autre réalité que sa souffrance, que son vécu, enfermée pendant des années dans des supplices ignobles et injustes. Pour ces raisons, elle a commis des actes qui ne sont pas tolérables.
Il était délicat de concevoir qu’un vampire pouvait être bien, alors même que ses ravisseurs demeuraient des suceurs de sang. Son conscient a intégré qu’ils étaient le mal incarné et elle ne savait pas se défaire de cette vérité qui était la sienne. Pourtant, dans cette expérience terrible, il y avait aussi des humains. Mais il lui avait fallu trouver des irresponsables à la figure inhumaine pour se protéger et évacuer sa colère, sous peine de se retrouver vide comme une coquille avec des convictions brisées, perdant une part même de son identité sur laquelle elle s’était construite durant tout ce temps.
-Vous provenez peut-être d’un unique brisé mais vous êtes parvenus à vous construire autour de cette spécificité pour en faire votre force. Il vous était même compliqué d’envisager de vous investir autrement que dans votre duo et pourtant, vous êtes avec moi, maintenant.
Les gens pouvaient changer, en fonction des rencontres ou des épreuves, dans le bon comme dans le mauvais sens. Pour ces deux-là, le futur se révélait plus paisible, mais parce qu’ils y avaient mis des efforts et de l’énergie. Ils s’étaient reposés l’un sur l’autre, mais ce n’était pas donné à tout le monde. Ogawa avait besoin, malgré tout, d’une main tendue. Elle trouvait que l’expression « dénuée d’humanité » était un peu forte.
-Elle me fait penser à une enfant recroquevillée sur ses souffrances, incapable de se sortir de la muraille qu’elle s’est forgée pour se protéger. Elle tient sa force de sa haine, parce qu’elle s’est construite autour de ce schéma nocif. C’était la façon qu’elle estimait la plus efficace pour survivre et ne pas s’effondrer. Ce sont ses seuls repères. C’est la raison pour laquelle je ne l’ai pas rejetée totalement, estimant qu’elle aura besoin d’être guidée sur une voie plus paisible et profitable à tous. Elle a besoin d’être bousculée, confrontée à la vérité, pour écailler ses convictions et ainsi, la sortir de sa carapace pour l’ouvrir au monde. Grâce à ton intervention, ça a d’ailleurs déjà commencé. Vous avez déjà su l’ébranler un peu. Et si elle devait venir à moi pour éclairer ses pensées, je ne me vois pas refuser. Si elle persiste toutefois à répandre la misère dans le monde vampirique, j’espère seulement que je n’aurais pas à croiser son chemin, je ne pourrais pas me permettre de me montrer aussi indulgente en vue de mon statut de chevalier mais aussi, de notre pacte avec Dwight Hodgkin.
Je ne perds pas de vue mes devoirs et surtout, je ne perds pas de vue la priorité première qui consiste au bien-être de notre meute. Néanmoins, je souhaite au moins lui laisser une petite chance.
Anzu ne mêlerait pas son ami à ces entretiens, si jamais Mia devait se pointer. Elle ne forcerait pas du tout son partenaire à y prendre part, sauf s’il tenait à être présent, et ne souhaitait pas lui imposer cet investissement. Ce qu’elle désirait, c’était seulement qu’il tolère l’idée, sans lui faire des reproches derrière. Cela lui suffisait. Enfin, nous n’étions pas à l’aube d’une telle visite et la jeune alpha ne forcerait pas l’invitation de toute façon. De un parce que ce n’était pas sa préoccupation première et de deux, c’était à Ogawa de décider. Libre à elle d’emprunter la voie qu’elle souhaitait, dans la lumière ou les ténèbres.
-En attendant, nous devons nous occuper de nous, principalement. Et toi, tu dois t’affairer à quelque chose de primordial.
Ses sourcils froncèrent, l’air sérieux.
-Mon dessert !
Il en vint ensuite à aborder un sujet encore sensible pour la demoiselle, qu’elle s’était contentée de survoler rapidement dans le but de lui faire comprendre son sentiment bien plus profond qu’il n’y paraissait. Ôkamiro soupira, sachant pertinemment que ce thème n’était pas évident. A sa surprise, il pensait même que son père n’était pas si irrécupérable que cela. Comment pouvait-il seulement le supposer ? Personne n’était irrattrapable ? Comment ? Anzu aurait bien voulu avoir la réponse à cette interrogation. Kayl était si emmuré dans sa douleur, qu’il avait même fini par délaisser sa propre fille, son second joyau. La souffrance avait été si violente, qu’il en était devenu irraisonnable et ne laissait personne l’aider. L’alpha comprenait largement à quel point cela lui était difficile, puisqu’il s’agissait de sa mère bien aimée dont elle avait encore du mal à faire le deuil. Mais elle en voulait à son paternel, elle lui en voulait d’être autant noyé dans ses démons, accusant sa fille de traitresse et de soulever la honte. Mais elle était là. Elle était encore là, elle. Pourquoi n’en prenait-il pas conscience ? La détesterait-elle jusqu’à la fin de ses jours ? Était-ce une manière d’évacuer sa tristesse infinie, ne sachant comment se résoudre à la perte de sa femme ?
Comment pouvait-elle lui faire prendre conscience qu’il fallait avancer et surtout, qu’elle n’était pas une traitresse ? Comment lui faire prendre conscience, que malgré les confrontations, il tenait à elle ? Anzu se sentait tellement désemparée et pourtant, avec Mia, elle y croyait car elle avait aperçu une brèche, une ouverture, contrairement à lui qui restait totalement imperméable. La bouteille qu’Ôkamiro lui sortait fut donc la bienvenue, le remerciant intérieurement pour cette initiative.
-Suite à la mort de maman, j’ai vécu avec lui toutes ces années… Au fond, j’espère simplement qu’il ait un déclic en s’apercevant que je me suis éloignée, puisque j’ai décidé de vivre ici. Peut-être que mon absence lui fera quelque chose… Peut-être qu’il se posera des questions… Peut-être qu’il ressentira la peur de me perdre à mon tour… Je ne sais pas… Je ne suis pas certaine que ma disparition ne l’affecte vraiment au final. Je ne sais pas du tout.
Son cœur se serra soudainement à cette évocation. Qu’est ce que cela pouvait s’avérer douloureux, [b]formulé à voix haute… Anzu eut bien du mal à trouver du réconfort dans son verre, bien que très bon. A son tour, son partenaire en vint à éclaircir ses propres pensées que ce soit concernant l’espagnole, la réunion et même son vécu… Il ne s’était jamais vraiment confié. Alors la louve écouta d’une oreille attentive, laissant ses états d’âme nager ailleurs. Ce fut donc avec un étonnement
notoire qu’il lui révéla comme un complexe de par sa nature spéciale, d’où son agressivité.
-Je conçois que cette remarque soit pesante, comme si vous n’étiez pas… Légitime. Mais à mon sens, je ne vous ai jamais considérés de cette façon.
Loin de là, même. Il n’y avait pas de « demi » à ses yeux. Et cela lui apparaissait tellement logique qu’une pointe d’énervement la pinça.
-Je comprends. Indirectement, Ogawa reproduit ce schéma de dictature infâme, sous prétexte que ce sont des vampires, ils sont forcément mauvais de nature. Elle n’a aucune prise de recul et est incapable même de concevoir une autre réalité que sa souffrance, que son vécu, enfermée pendant des années dans des supplices ignobles et injustes. Pour ces raisons, elle a commis des actes qui ne sont pas tolérables.
Il était délicat de concevoir qu’un vampire pouvait être bien, alors même que ses ravisseurs demeuraient des suceurs de sang. Son conscient a intégré qu’ils étaient le mal incarné et elle ne savait pas se défaire de cette vérité qui était la sienne. Pourtant, dans cette expérience terrible, il y avait aussi des humains. Mais il lui avait fallu trouver des irresponsables à la figure inhumaine pour se protéger et évacuer sa colère, sous peine de se retrouver vide comme une coquille avec des convictions brisées, perdant une part même de son identité sur laquelle elle s’était construite durant tout ce temps.
-Vous provenez peut-être d’un unique brisé mais vous êtes parvenus à vous construire autour de cette spécificité pour en faire votre force. Il vous était même compliqué d’envisager de vous investir autrement que dans votre duo et pourtant, vous êtes avec moi, maintenant.
Les gens pouvaient changer, en fonction des rencontres ou des épreuves, dans le bon comme dans le mauvais sens. Pour ces deux-là, le futur se révélait plus paisible, mais parce qu’ils y avaient mis des efforts et de l’énergie. Ils s’étaient reposés l’un sur l’autre, mais ce n’était pas donné à tout le monde. Ogawa avait besoin, malgré tout, d’une main tendue. Elle trouvait que l’expression « dénuée d’humanité » était un peu forte.
-Elle me fait penser à une enfant recroquevillée sur ses souffrances, incapable de se sortir de la muraille qu’elle s’est forgée pour se protéger. Elle tient sa force de sa haine, parce qu’elle s’est construite autour de ce schéma nocif. C’était la façon qu’elle estimait la plus efficace pour survivre et ne pas s’effondrer. Ce sont ses seuls repères. C’est la raison pour laquelle je ne l’ai pas rejetée totalement, estimant qu’elle aura besoin d’être guidée sur une voie plus paisible et profitable à tous. Elle a besoin d’être bousculée, confrontée à la vérité, pour écailler ses convictions et ainsi, la sortir de sa carapace pour l’ouvrir au monde. Grâce à ton intervention, ça a d’ailleurs déjà commencé. Vous avez déjà su l’ébranler un peu. Et si elle devait venir à moi pour éclairer ses pensées, je ne me vois pas refuser. Si elle persiste toutefois à répandre la misère dans le monde vampirique, j’espère seulement que je n’aurais pas à croiser son chemin, je ne pourrais pas me permettre de me montrer aussi indulgente en vue de mon statut de chevalier mais aussi, de notre pacte avec Dwight Hodgkin.
Je ne perds pas de vue mes devoirs et surtout, je ne perds pas de vue la priorité première qui consiste au bien-être de notre meute. Néanmoins, je souhaite au moins lui laisser une petite chance.
Anzu ne mêlerait pas son ami à ces entretiens, si jamais Mia devait se pointer. Elle ne forcerait pas du tout son partenaire à y prendre part, sauf s’il tenait à être présent, et ne souhaitait pas lui imposer cet investissement. Ce qu’elle désirait, c’était seulement qu’il tolère l’idée, sans lui faire des reproches derrière. Cela lui suffisait. Enfin, nous n’étions pas à l’aube d’une telle visite et la jeune alpha ne forcerait pas l’invitation de toute façon. De un parce que ce n’était pas sa préoccupation première et de deux, c’était à Ogawa de décider. Libre à elle d’emprunter la voie qu’elle souhaitait, dans la lumière ou les ténèbres.
-En attendant, nous devons nous occuper de nous, principalement. Et toi, tu dois t’affairer à quelque chose de primordial.
Ses sourcils froncèrent, l’air sérieux.
-Mon dessert !
Invité
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Ven 14 Aoû 2020 - 20:20
La mère d’Anzu était un sujet vraiment délicat et le simple fait de poursuivre sur son père avait été une sorte de mauvaise idée, bien qu’il serait bon pour elle comme pour nous de faire sortir les vieux démons de leurs cavernes.
Je pris la main d’Anzu à l’évocation de ses craintes sur les sentiments de son père pour elle avant de croiser son regard. Bien que mon timbre était toujours laconique, monocorde, parfois interprété comme mou, parfois de façon cynique ou dénuée d’émotion.
Nous balayions d’un revers de la main sa remarque de compréhension au sujet de la façon dont les nôtres pouvaient nous traiter depuis des décennies. Nous étions habitués à cela. Tous les lycans ou presque que nous avions rencontré ne pouvaient pas comprendre ce qui nous touchait comme maladie mentale. Mais s’ils savaient que c’était grâce à selon que nous avions pu nous libérer de notre prison et avec nous tout un bloc de cellule d'omega qui se propagèrent vers celui d’alphas et ainsi les libérer à leur tour...
Elle n’en défendit pas moins Ogawa en trouvant qu’elle reproduisait donc le seul schéma qui avait gouverné sa vie. Mépriser les autres pour parvenir à s’élever au-dessus des autres ? Peut-être.
Il était évident qu’Anzu avait beaucoup de compassion pour beaucoup de monde, peut-être parce que peu de gens en ont eu pour elle par le passé. Voir Ogawa comme une enfant recroquevillée sur elle-même et sa haine n'était pas stupide du tout. En tout cas, pas complètement.
Comme le ravioli avait des notes légèrement florales, mais présentes, il nous avait semblé tout à fait légitime et logique de lier le plat et le dessert grâce aux fleurs. Le sirop de sakura issu d’une longue fermentation de sucre naturels avec des pétales et de l’écorce de cerisier avait été mélangé à du lait de soja et d’amande ainsi que de la crème pour faire une glace maison.
Anzu est une passionnée de pâtisserie et de confiserie, une idolâtre du sucre en somme. Mais nous cuisinons avec un panel subtil d’ordinaire et il n’est pas dans nos habitudes de trop sucrer, mais nous pouvions essayer d’apporter une puissance en sucre supérieure à notre genre, tout en gardant une harmonie certaine. Des fruits confit offriraient assurément une bonne puissance en sucre. Nous avons donc pris des fruits confit hors saison, que nous accompagnions avec des fruits frais de saison en une rosace artistiquement parfaitement calculée. La précision artistique dans la cuisine froide était ma spécialité de nous deux. À la fin de notre propre tirade de réponse, nous avions fini et la sorbetière avec terminé son ouvrage nous permettant de conclure le dessert en déposant une boule de cette glace à l’arôme florale au centre de l’assiette devenue une toile.
Ôkamiô ▬ Son père est un faible et un couard de bas étage qui abandonne sa fille pour un souvenir !Je me suis tourné d’un coup à ses mots en direction de l’inox des casseroles suspendu pour croiser le regard de mon partenaire s’y reflétant.
Ôkamiro ▬ C’est un homme brisé ayant perdu un amour d’une vie humaine entière... tu pourrais au moins tenir ta langue sur ce genre de sujet à défaut de dire quelque chose d’intéressant...Il n’était pas rare que nous échangions l’un l’autre. De plus en plus souvent, nous nous lâchions à répondre à voix haute à l’autre parlant de l’intérieur devant Anzu, parfaitement au courant de ce que nous vivions. Cela n’aidait pas vraiment notre dissociation de personnalité à se résorber, mais était vraiment salvateur en un sens.
Je pris la main d’Anzu à l’évocation de ses craintes sur les sentiments de son père pour elle avant de croiser son regard. Bien que mon timbre était toujours laconique, monocorde, parfois interprété comme mou, parfois de façon cynique ou dénuée d’émotion.
Ôkamiro ▬ Je suis persuadé qu’il préférerait se faire empaler par l’arme capable de nous tuer que de risquer de te perdre... rares sont ceux qui ont vécus les mêmes choses que nous dans les laboratoires et de pouvoir les comprendre... à l’échelle de sa vie la disparition de ta mère est bien récente en comparaison du temps qu’il a passé avec elle je suppose... mais ce que tu prends pour de l’indifférence de sa part est peut-être sa façon à lui de te laisser vivre ta vie sans l’ombre de son deuil...Vivre le temps de toute une vie humaine n’était pas simple, pour aucun de nous en réalité. Nous sommes nés dans les années 20, tout comme Rosalie. Autant dire que tout ceux de notre génération sont en train de tendre vers le siècle de vie ou sont déjà partis. C’est un tournant dans la vie des gens comme nous et pour notre part, cela faisait maintenant presque soixante-dix ans que nous vivions ainsi, avec cette nouvelle nature. Pour peu que les parents d’Anzu se soient connus à cette époque également, cela faisait donc sans doute dans les cinquante ou soixante ans de vie commune. Tout un monde.
Nous balayions d’un revers de la main sa remarque de compréhension au sujet de la façon dont les nôtres pouvaient nous traiter depuis des décennies. Nous étions habitués à cela. Tous les lycans ou presque que nous avions rencontré ne pouvaient pas comprendre ce qui nous touchait comme maladie mentale. Mais s’ils savaient que c’était grâce à selon que nous avions pu nous libérer de notre prison et avec nous tout un bloc de cellule d'omega qui se propagèrent vers celui d’alphas et ainsi les libérer à leur tour...
Elle n’en défendit pas moins Ogawa en trouvant qu’elle reproduisait donc le seul schéma qui avait gouverné sa vie. Mépriser les autres pour parvenir à s’élever au-dessus des autres ? Peut-être.
Ôkamiro ▬ Le problème avec Ogawa... c’est qu’elle est restée toute sa détention dans le laboratoire de Shidara alors qu’il a fini par nous transférer dans celui des Renfields, ses associés de recherches... elle n’a même pas conscience ou de souvenirs du fait qu’il y avait plus d’humains que de vampires à travaillés à cette abomination que furent les expériences menées là-bas...Il était en tout cas fort agréable en effet que d’avoir fait la rencontre d’Anzu, après tant d’année de vie en duo solitaire. Nous avions aujourd’hui une meute, et même deux louveteaux à charge maintenant qui dépendaient totalement de nous.
Notre “naissance”... cette brisure qui nous a créé... c’est ce qui nous a sauvé, car j’étais la personnalité dominante et donc pour eux un échec, le tout premier échec à la transformation originelle... ils avaient créé un omega et non alpha... j’ai donc été envoyé au rebut et Ôkamiô a lentement fini par se faire entendre en nous et ce fut sa prise de contrôle qui nous a permis de nous sauver et avec nous beaucoup d'autres de frères de l’époque... à commencer par Asuna-san par exemple...
Ôkamiô ▬ C’est clair que c’est une bénédiction cette fille ! Si on n’était pas déjà avec Rosy maintenant faudait se faire un truc !Je me retournais à nouveau vers la casserole géante reflétant mon ami. Un sourire étrange para notre visage alors, comme signe d’approbation à ses dires qui dans un premier temps m’avait révolté.
Il était évident qu’Anzu avait beaucoup de compassion pour beaucoup de monde, peut-être parce que peu de gens en ont eu pour elle par le passé. Voir Ogawa comme une enfant recroquevillée sur elle-même et sa haine n'était pas stupide du tout. En tout cas, pas complètement.
Ôkamiro ▬ La haine n’a rien de bon... je sais que c’est cliché, mais c’est un fait... et il ne faut pas venir faire de comparaison entre Ôkamiô et ses colères... cela n'a rien à voir... il est de la colère pure lorsqu’il explose, mais ce n’est jamais dirigé comme Ogawa le fait... et si elle décide de continuer et fait des victimes vampires qui comptent pour nous... crois moi Anzu-san que je ne ferai rien pour arrêter Ôkamiô dans l'accomplissement de la menace qu‘il a lancé lors de l’assemblée... Je crois que la seule personne qui serait à l’abri de sa vendetta connaissant Ogawa serait Lucy, l’apprentie humaine qui vient souvent que tu as déjà vu...Il avait été néanmoins amusant de la part d’Anzu à la fin de sa longue tirade sur Ogawa de réclamer son dessert, invoquant une nécessité bien plus importante et primordiale que notre affaire. Cela nous avait fait sourire. Pendant toute notre réponse, nous nous étions donc mis au travail en manipulant encore et encore les éléments à notre disposition, sans même évoquer ce que nous faisions.
Je sais que c’est monstrueux de le dire comme ça...
Tu parlais de notre engagement avec Dwight Hogkin... mais si Rosy meurt des griffes d’Ogawa il est certain qu’il la fabriquera l’arme tueuse de loup qu’il t‘as dit connaître le secret... et il se lancera dans une vendetta sanglante... J’ai discuté un soir avec le cousin de Dwight Hogkin et Rosalie et il nous a raconté que la dernière level D qu’il avait perdu des suites d’une attaque surprise des Renfield.... il avait traqué les tueurs jusqu’à la ville voisine et tué absolument tous les humains qui s’y trouvaient avant de laisser les corps atrocement mutilés des chasseurs derrière lui en guise d’avertissement...
Ogawa joue à un jeu dangereux à se montrer aussi buté, haineuse... monstrueuse...
Comme le ravioli avait des notes légèrement florales, mais présentes, il nous avait semblé tout à fait légitime et logique de lier le plat et le dessert grâce aux fleurs. Le sirop de sakura issu d’une longue fermentation de sucre naturels avec des pétales et de l’écorce de cerisier avait été mélangé à du lait de soja et d’amande ainsi que de la crème pour faire une glace maison.
Anzu est une passionnée de pâtisserie et de confiserie, une idolâtre du sucre en somme. Mais nous cuisinons avec un panel subtil d’ordinaire et il n’est pas dans nos habitudes de trop sucrer, mais nous pouvions essayer d’apporter une puissance en sucre supérieure à notre genre, tout en gardant une harmonie certaine. Des fruits confit offriraient assurément une bonne puissance en sucre. Nous avons donc pris des fruits confit hors saison, que nous accompagnions avec des fruits frais de saison en une rosace artistiquement parfaitement calculée. La précision artistique dans la cuisine froide était ma spécialité de nous deux. À la fin de notre propre tirade de réponse, nous avions fini et la sorbetière avec terminé son ouvrage nous permettant de conclure le dessert en déposant une boule de cette glace à l’arôme florale au centre de l’assiette devenue une toile.
Ôkamiro ▬ Mais voilà donc très chère...
Etilya sur DK RPG
Invité
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Mar 18 Aoû 2020 - 16:03
La jeune femme se trouvait une nouvelle fois spectatrice de leur conversation. Il leur arrivait souvent de communiquer de cette manière et si cela l'avait étonnée au début, elle n'y faisait plus vraiment attention. Ôkamiro s'agaça en tournant vivement la tête vers les casseroles pendues au mur, certainement parce que son acolyte avait dû dire une bêtise aux yeux de l'omega. En tout cas, c'était ce qu'Anzu pouvait en conclure en vue de la réponse de son ami qui fusa dans l'air, devinant pourquoi il avait eu cette réaction. Ôkamio n'était pas réputé pour faire dans la dentelle et s'exprimait de façon très vive et directe, sans forcément prendre en compte les émotions de l'autre en face. Elle se doutait qu'il n'avait pas tenu des propos très conciliants à l'égard de son père, contrairement à l'omega qui lui était plus compréhensif.
La louve se mit donc à soupirer devant cette confrontation, ne sachant que penser de sa relation compliquée avec son paternel. Elle ne savait pas si elle devait se sentir triste ou en colère. Sûrement un peu des deux. Et comme si le cuisinier avait lu dans ses pensées, il se montra étrangement réconfortant dans des mots qui se voulaient rassurants, tout en lui tenant la main. Anzu se laissa faire, l'air pensif. A bien y réfléchir, il avait raison. Ses parents s'étaient rencontrés dans les laboratoires et avaient évolué ensemble durant toute cette période sinistre. Lorsqu'ils s'étaient enfuis, ils avaient décidé de vivre ensemble dans l'isolement total pour au final, fonder une famille malgré les maigres chances de fécondation. Ils avaient même réussi. En d'autres thermes, ils ne s'étaient jamais quittés, jusqu'à ce que le sort les sépare. Cela recensait bien cinquante années d'existence passée à deux et même si à l'échelle d'une vie lycane cela ne reflétait qu'un petit quartier, à l'échelle d'une vie normale, cela représentait beaucoup.
-Il a vécu près de cinquante ans à ses côtés. Dix années sont passées depuis... Depuis sa mort.
Et pourtant, le souvenir de sa femme restait encore bien vif comme si elle les avait quittés hier. Toutefois, Anzu ne savait pas ce qu'elle devait réellement croire. A écouter son ami, peut-être que son père tentait seulement de l'éloigner pour la protéger et éviter de lui faire subir ses blessures. Mais au fond, elle savait que la raison principale pour laquelle il s'entêtait à la blâmer, concernait les vampires et les humains. Enfin. C'était ce qu'elle pensait puisque le conflit avait explosé au moment où elle lui avait tenu tête alors même qu'il repeignait les murs d'une vieille bâtisse en bon fléau anti-vampire qu'il était à l'époque. Au moins, la mort de son aimée l'avait fait cesser de tuer impunément, ne trouvant plus la force de la rage. Toutefois, cela lui faisait du bien d'entendre que sûrement, il n'hésiterait pas à se sacrifier pour sa fille en cas de danger imminent, même si cela lui paraissait trop beau pour être vrai. Qu'est ce qu'elle en savait ?
-Je vais le laisser seul un moment et un jour viendra où nous ferons le point.
Pour le moment, elle n'en avait pas le courage et elle préférait le laisser mariner dans sa solitude profonde pour lui faire les pieds et ensuite, elle irait lui rendre visite pour mettre le poing sur la table. En attendant, Ôkamiro poursuivait de développer son point de vue par rapport à la louve problématique. Au moins son père ne faisait pas de différence entre les vampires et les humains, il était déjà plus cohérent dans sa haine. Mais qu'importe, autre chose suscitait bien plus son intérêt dans cette conversation finalement que Mia Ogawa. Dans son discours, il y incorporait également de son vécu ce qui réveilla chez Anzu une envie d'en savoir davantage. La jeune alpha n'avait jamais vraiment osé aborder cet épisode qui continuait de toucher cet homme, craignant de le mettre mal à l'aise ou de raviver des mauvais souvenirs. Il était assez silencieux à ce sujet. Elle se contentait de prendre des bouts d'information qu'il voulait bien lui confier avant de passer à autre chose, comme s'il ne voulait pas non plus trop s'étendre à ce propos. C'était peut-être le moment de crever cet abcès là aussi. Après tout, c'était important pour eux, et pour elle aussi.
-Dis-moi Ôkamiro... Je me suis toujours demandée comment ça s'est passé pour toi... Enfin. Comment est-ce que tu as atterri dans ce laboratoire ? Qu'est ce qu'ils... t'ont fait ? Comment c'était, là-bas ? J'ai déjà eu le discours de mon père mais... c'est peut-être indiscret mais ça me semble important de connaître cette partie de ton histoire. Bien-sûr, je ne t'y force pas non plus...
Une mèche de cheveux vint s'entortiller autour de son doigt, un peu nerveuse. Elle ne voulait pas le froisser non plus, alors elle préférait lui laisser le choix de parler ou non. Néanmoins, elle remarqua ce sourire bizarre glisser sur son visage alors qu'une nouvelle fois il se tournait vers ses casseroles, ce qui la fit froncer des sourcils d'un air perplexe. Qu'est ce qu'ils mijotaient encore ceux-là ?
En fin de compte, il comprenait tout de même son point de vue même si ce n'était pas tellement à son goût. Mais de là à comparer Ogawa et Ôkamio... Il ne fallait pas non plus pousser, cela n'avait même pas effleuré l'esprit de la jeune femme qui fit la moue à cette évocation.
-Loin de moi cette réflexion stupide. Je sais encore faire la différence. Et j'ai bien compris l'avertissement d'Ôkamio, ne t'en fais pas, même si ça me paraît bien extrême de faire pâtir des innocents.
Cette idée lui déplaisait même fortement. Quitte à abattre quelqu'un, autant abattre la coupable directement mais de là à faire payer sa meute entière... Anzu ne put s'empêcher de froncer du nez. Elle voulait bien le laisser écraser cette femme si jamais elle passait à l'action mais elle ne saurait déterminer si elle s'interposerait ou non pour préserver sa meute. L'inconvénient cependant à les laisser vivre, était qu'ils chercheraient forcément une revanche. Au moins, quand tout le monde est mort, personne ne peut se venger. Elle pouvait comprendre cette logique même si sa nature tolérante trouvait cela intolérable. Anzu n'était pas encore assez solide pour entreprendre des initiatives aussi monstrueuses même pour ceux qui comptaient, comme Dwight Hodgkin l'avait mentionné lors de leur entretien. « Il faut se battre et mettre le prix pour ceux qui sont importants, le reste n'a aucune valeur ». Elle trouvait cela encore bien trop extrême, sûrement parce qu'elle n'avait pas vécu encore assez longtemps pour prendre le recul nécessaire. Néanmoins, elle avait envie d'un monde paisible et cette attitude allait directement à l'encontre de ses principes. Elle se sentait divisée entre ses émotions et la raison, en permanence. Le problème, était qu'elle ne pouvait pas sauver tout le monde, même avec la plus vive des volontés et cela, c'était difficile à admettre pour la louve. Riku lui avait donné le conseil de suivre ce qui lui semblait la voie la plus juste mais dans son esprit, cela restait encore difficile car elle se trouverait confrontée à des facteurs embarrassants. Si elle prenait la défense de la meute Ogawa lors de la boucherie de son ami, il était certain qu'elle perdrait son statut de cheffe de meute Taena-Lacroix comme d'une trahison et perdrait leur amitié. Elle n'en avait pas envie, pas du tout. Mais serait-elle capable de fermer les yeux sur des morts innocents qu'elle aurait choisi de laisser crever ?
La solution restait donc de gérer Ogawa pour éviter que toute cette merde se produise.
-Raison de plus pour ne pas l'écarter totalement. Si d'une façon ou d'une autre elle parvient à temporiser sa haine en cessant de tuer pour un oui ou pour un non, cela nous éviterait de mettre à exécution les menaces de ton acolyte chaud bouillant.
Anzu vint se masser les tempes tout en soupirant à nouveau avant de relever le nez.
-Je ne veux pas d'un drame, disait-elle en agitant son ravioli au bout de sa fourchette, et c'est bien pour ça que je souhaite lui accorder une petite chance de sortir de cet état paranoïaque et psychotique. Ça la garderait sous contrôle, pour le bien de tous. Et si par malheur il devait arriver quoique ce soit et bien Ôkamio a été, je pense, assez clair sur les conséquences alors... Soit. Quand on joue, il faut savoir perdre je suppose.
A demi-mot, elle confirmait qu'elle ne chercherait pas à s'interposer, malgré que sa conscience s'en trouverait ébranlée férocement. Ôkamio avait ce rôle de la tornade menaçante qui mettait un point d'honneur à ce que tout soit bien clair sous peine de représailles. Ôkamiro se faisait ressentir comme son catalyseur, qui ajustait ses réactions grâce à son caractère plus terre à terre. S'il estimait que sa moitié avait raison, alors il laissait faire. S'il avait tord, il temporisait de son mieux. Anzu avait encore du mal à trouver sa place dans cette équation qui s'était forgée entre ces deux-là, se trouvant à l'écart de ces interprétations. Il demeurait encore compliqué parfois de s'immiscer, dans une sensation d'être un peu exclue sans qu'ils en aient vraiment conscience. Évidemment ils avaient eu l'habitude d'opérer à deux durant toutes ces années, il n'était donc pas évident d'accueillir un autre tempérament, plus dans la retenue et l'observation, même si elle savait se faire entendre quand elle avait quelque chose à dire.
Elle supposait que le point d'équilibre se trouverait avec le temps même si ce n'était pas chose aisée que de concilier ces trois personnalités encore plus avec deux Alpha à prendre en compte.
-D'ailleurs, en parlant de Lucy-san, qu'est ce qui t'a donné envie de la prendre comme apprentie ? Est-ce qu'elle sait au moins dans quoi elle s'embarque avec les vampires et les lycans ?
Il était vrai qu'elle l'avait croisé de temps en temps mais sans vraiment s'attarder sur elle. Il mettait bien qui il voulait derrière son fourneau même si elle aurait voulu être tenue informée plutôt que de le découvrir de but en blanc. Après tout, il s'agissait d'une mortelle, n'était-ce pas un peu dangereux ? En tout cas, le message pour son dessert était au moins lui, bien passé. Cela aura au moins le mérite d'apaiser toute cette tempête qui s'agitait dans sa tête à chaque fois qu'ils abordaient des thèmes épineux, mais pas au point de lui couper l'appétit. Elle avait gober ses raviolis pendant la conversation et réclamait maintenant sa dose de sucre. Ôkamiro s'affairait toujours avec plaisir pour la satisfaire et y mettait chaque fois toute son âme, que ce soit dans les saveurs ou dans le visuel. Parfois, c'était même tellement joli que cela lui faisait de la peine d'engloutir son assiette. Mais généralement, elle n'hésitait jamais trop longtemps à la finir.
Un éclat émerveillé s'invita dans les prunelles célestes d'Anzu, à la vue de sa gourmandise copieuse qui eut l'effet de la mettre sincèrement en joie, mettant de côté ses ressentiments négatifs. Il lui arrivait par moment d'avoir des réactions enfantines, rappelant une période lointaine et insouciante de sa courte histoire,
-Merci !
La louve se mit donc à soupirer devant cette confrontation, ne sachant que penser de sa relation compliquée avec son paternel. Elle ne savait pas si elle devait se sentir triste ou en colère. Sûrement un peu des deux. Et comme si le cuisinier avait lu dans ses pensées, il se montra étrangement réconfortant dans des mots qui se voulaient rassurants, tout en lui tenant la main. Anzu se laissa faire, l'air pensif. A bien y réfléchir, il avait raison. Ses parents s'étaient rencontrés dans les laboratoires et avaient évolué ensemble durant toute cette période sinistre. Lorsqu'ils s'étaient enfuis, ils avaient décidé de vivre ensemble dans l'isolement total pour au final, fonder une famille malgré les maigres chances de fécondation. Ils avaient même réussi. En d'autres thermes, ils ne s'étaient jamais quittés, jusqu'à ce que le sort les sépare. Cela recensait bien cinquante années d'existence passée à deux et même si à l'échelle d'une vie lycane cela ne reflétait qu'un petit quartier, à l'échelle d'une vie normale, cela représentait beaucoup.
-Il a vécu près de cinquante ans à ses côtés. Dix années sont passées depuis... Depuis sa mort.
Et pourtant, le souvenir de sa femme restait encore bien vif comme si elle les avait quittés hier. Toutefois, Anzu ne savait pas ce qu'elle devait réellement croire. A écouter son ami, peut-être que son père tentait seulement de l'éloigner pour la protéger et éviter de lui faire subir ses blessures. Mais au fond, elle savait que la raison principale pour laquelle il s'entêtait à la blâmer, concernait les vampires et les humains. Enfin. C'était ce qu'elle pensait puisque le conflit avait explosé au moment où elle lui avait tenu tête alors même qu'il repeignait les murs d'une vieille bâtisse en bon fléau anti-vampire qu'il était à l'époque. Au moins, la mort de son aimée l'avait fait cesser de tuer impunément, ne trouvant plus la force de la rage. Toutefois, cela lui faisait du bien d'entendre que sûrement, il n'hésiterait pas à se sacrifier pour sa fille en cas de danger imminent, même si cela lui paraissait trop beau pour être vrai. Qu'est ce qu'elle en savait ?
-Je vais le laisser seul un moment et un jour viendra où nous ferons le point.
Pour le moment, elle n'en avait pas le courage et elle préférait le laisser mariner dans sa solitude profonde pour lui faire les pieds et ensuite, elle irait lui rendre visite pour mettre le poing sur la table. En attendant, Ôkamiro poursuivait de développer son point de vue par rapport à la louve problématique. Au moins son père ne faisait pas de différence entre les vampires et les humains, il était déjà plus cohérent dans sa haine. Mais qu'importe, autre chose suscitait bien plus son intérêt dans cette conversation finalement que Mia Ogawa. Dans son discours, il y incorporait également de son vécu ce qui réveilla chez Anzu une envie d'en savoir davantage. La jeune alpha n'avait jamais vraiment osé aborder cet épisode qui continuait de toucher cet homme, craignant de le mettre mal à l'aise ou de raviver des mauvais souvenirs. Il était assez silencieux à ce sujet. Elle se contentait de prendre des bouts d'information qu'il voulait bien lui confier avant de passer à autre chose, comme s'il ne voulait pas non plus trop s'étendre à ce propos. C'était peut-être le moment de crever cet abcès là aussi. Après tout, c'était important pour eux, et pour elle aussi.
-Dis-moi Ôkamiro... Je me suis toujours demandée comment ça s'est passé pour toi... Enfin. Comment est-ce que tu as atterri dans ce laboratoire ? Qu'est ce qu'ils... t'ont fait ? Comment c'était, là-bas ? J'ai déjà eu le discours de mon père mais... c'est peut-être indiscret mais ça me semble important de connaître cette partie de ton histoire. Bien-sûr, je ne t'y force pas non plus...
Une mèche de cheveux vint s'entortiller autour de son doigt, un peu nerveuse. Elle ne voulait pas le froisser non plus, alors elle préférait lui laisser le choix de parler ou non. Néanmoins, elle remarqua ce sourire bizarre glisser sur son visage alors qu'une nouvelle fois il se tournait vers ses casseroles, ce qui la fit froncer des sourcils d'un air perplexe. Qu'est ce qu'ils mijotaient encore ceux-là ?
En fin de compte, il comprenait tout de même son point de vue même si ce n'était pas tellement à son goût. Mais de là à comparer Ogawa et Ôkamio... Il ne fallait pas non plus pousser, cela n'avait même pas effleuré l'esprit de la jeune femme qui fit la moue à cette évocation.
-Loin de moi cette réflexion stupide. Je sais encore faire la différence. Et j'ai bien compris l'avertissement d'Ôkamio, ne t'en fais pas, même si ça me paraît bien extrême de faire pâtir des innocents.
Cette idée lui déplaisait même fortement. Quitte à abattre quelqu'un, autant abattre la coupable directement mais de là à faire payer sa meute entière... Anzu ne put s'empêcher de froncer du nez. Elle voulait bien le laisser écraser cette femme si jamais elle passait à l'action mais elle ne saurait déterminer si elle s'interposerait ou non pour préserver sa meute. L'inconvénient cependant à les laisser vivre, était qu'ils chercheraient forcément une revanche. Au moins, quand tout le monde est mort, personne ne peut se venger. Elle pouvait comprendre cette logique même si sa nature tolérante trouvait cela intolérable. Anzu n'était pas encore assez solide pour entreprendre des initiatives aussi monstrueuses même pour ceux qui comptaient, comme Dwight Hodgkin l'avait mentionné lors de leur entretien. « Il faut se battre et mettre le prix pour ceux qui sont importants, le reste n'a aucune valeur ». Elle trouvait cela encore bien trop extrême, sûrement parce qu'elle n'avait pas vécu encore assez longtemps pour prendre le recul nécessaire. Néanmoins, elle avait envie d'un monde paisible et cette attitude allait directement à l'encontre de ses principes. Elle se sentait divisée entre ses émotions et la raison, en permanence. Le problème, était qu'elle ne pouvait pas sauver tout le monde, même avec la plus vive des volontés et cela, c'était difficile à admettre pour la louve. Riku lui avait donné le conseil de suivre ce qui lui semblait la voie la plus juste mais dans son esprit, cela restait encore difficile car elle se trouverait confrontée à des facteurs embarrassants. Si elle prenait la défense de la meute Ogawa lors de la boucherie de son ami, il était certain qu'elle perdrait son statut de cheffe de meute Taena-Lacroix comme d'une trahison et perdrait leur amitié. Elle n'en avait pas envie, pas du tout. Mais serait-elle capable de fermer les yeux sur des morts innocents qu'elle aurait choisi de laisser crever ?
La solution restait donc de gérer Ogawa pour éviter que toute cette merde se produise.
-Raison de plus pour ne pas l'écarter totalement. Si d'une façon ou d'une autre elle parvient à temporiser sa haine en cessant de tuer pour un oui ou pour un non, cela nous éviterait de mettre à exécution les menaces de ton acolyte chaud bouillant.
Anzu vint se masser les tempes tout en soupirant à nouveau avant de relever le nez.
-Je ne veux pas d'un drame, disait-elle en agitant son ravioli au bout de sa fourchette, et c'est bien pour ça que je souhaite lui accorder une petite chance de sortir de cet état paranoïaque et psychotique. Ça la garderait sous contrôle, pour le bien de tous. Et si par malheur il devait arriver quoique ce soit et bien Ôkamio a été, je pense, assez clair sur les conséquences alors... Soit. Quand on joue, il faut savoir perdre je suppose.
A demi-mot, elle confirmait qu'elle ne chercherait pas à s'interposer, malgré que sa conscience s'en trouverait ébranlée férocement. Ôkamio avait ce rôle de la tornade menaçante qui mettait un point d'honneur à ce que tout soit bien clair sous peine de représailles. Ôkamiro se faisait ressentir comme son catalyseur, qui ajustait ses réactions grâce à son caractère plus terre à terre. S'il estimait que sa moitié avait raison, alors il laissait faire. S'il avait tord, il temporisait de son mieux. Anzu avait encore du mal à trouver sa place dans cette équation qui s'était forgée entre ces deux-là, se trouvant à l'écart de ces interprétations. Il demeurait encore compliqué parfois de s'immiscer, dans une sensation d'être un peu exclue sans qu'ils en aient vraiment conscience. Évidemment ils avaient eu l'habitude d'opérer à deux durant toutes ces années, il n'était donc pas évident d'accueillir un autre tempérament, plus dans la retenue et l'observation, même si elle savait se faire entendre quand elle avait quelque chose à dire.
Elle supposait que le point d'équilibre se trouverait avec le temps même si ce n'était pas chose aisée que de concilier ces trois personnalités encore plus avec deux Alpha à prendre en compte.
-D'ailleurs, en parlant de Lucy-san, qu'est ce qui t'a donné envie de la prendre comme apprentie ? Est-ce qu'elle sait au moins dans quoi elle s'embarque avec les vampires et les lycans ?
Il était vrai qu'elle l'avait croisé de temps en temps mais sans vraiment s'attarder sur elle. Il mettait bien qui il voulait derrière son fourneau même si elle aurait voulu être tenue informée plutôt que de le découvrir de but en blanc. Après tout, il s'agissait d'une mortelle, n'était-ce pas un peu dangereux ? En tout cas, le message pour son dessert était au moins lui, bien passé. Cela aura au moins le mérite d'apaiser toute cette tempête qui s'agitait dans sa tête à chaque fois qu'ils abordaient des thèmes épineux, mais pas au point de lui couper l'appétit. Elle avait gober ses raviolis pendant la conversation et réclamait maintenant sa dose de sucre. Ôkamiro s'affairait toujours avec plaisir pour la satisfaire et y mettait chaque fois toute son âme, que ce soit dans les saveurs ou dans le visuel. Parfois, c'était même tellement joli que cela lui faisait de la peine d'engloutir son assiette. Mais généralement, elle n'hésitait jamais trop longtemps à la finir.
Un éclat émerveillé s'invita dans les prunelles célestes d'Anzu, à la vue de sa gourmandise copieuse qui eut l'effet de la mettre sincèrement en joie, mettant de côté ses ressentiments négatifs. Il lui arrivait par moment d'avoir des réactions enfantines, rappelant une période lointaine et insouciante de sa courte histoire,
-Merci !
Invité
Invité
Mer 19 Aoû 2020 - 0:14
La louve enchaînait les moues et les attitudes opposées, comprenant les différentes opinions qui allaient et venaient dans nos deux esprits. Elle ne peut pas approuver tous les arguments ou toutes les idées que nous pouvions avoir. Mon camarade n’était des plus tendre à l’égard de ceux qu’il ne porte pas dans son cœur, quant à moi, c’était le sceau de l’indifférence pour ces gens.
Le sort d’Ogawa était exclusivement entre ses mains, mais en tant que cheffe de meute elle devait mesurer les conséquences de ses décisions. Un chef et le gardien, le berger de son troupeau, le parent, le protecteur, le formateur de ses ouailles. Si elle haït quelque chose ou quelqu’un ou toute une race, alors il y avait fort à parier que ses omegas en feraient de même dans un jour prochain. S’ils tuent, si elle tue, c’est la même chose. Ôkamiô ne perdra pas de temps à réagir face à la mort d’un ami, la réponse sera fulgurante et expéditive. Quant à moi, je pense qu’il n’y a aucune raison d’arrêter son châtiment s’il doit s’abattre. Que ce soit sur elle ou sur ses omegas. S’ils tuent ce sera de sa responsabilité à elle et si elle tue alors il faut effacer son empreinte pour éviter qu’il n’y ait davantage de lycans comme elle dans la nature. C’est un peu comme brûler une forêt pour être certain d’avoir tué le prédateur qu’il nous fallait dans le doute raisonnable.
Anzu ne voulait pas écarter toute possibilité que Mia puisse changer. C’était louable de sa part, mais peu convaincant. Personne ne changeait à ce point sans une bonne raison. Nous pouvons tous faire le bien ou le mal dans ce monde, mais jamais éprouver une telle haine du jour au lendemain ou l’effacer sans un événement important. Tout comme on ne fracture pas un esprit sans les mêmes extrêmes. C’est pour cette raison que nous peinons à croire qu’elle puisse changer.
On dit souvent qu’il ne faut pas se fier à la première impression, mais c’est faux. On ne revient jamais totalement sur sa première impression.
Nous soupirions tout en l’écoutant nous répondre en finissant ses raviolis alors que nous nous afférions déjà à faire son dessert. Elle nous avait demandé entre deux interventions de sa part dans notre monologue ce qu’il s’était passé dans les laboratoires et comment nous en étions arrivés là, mais sans obtenir de réponse pour l’instant. En même temps, c’était bien son genre de ponctuer ses interventions, mais cela faisait partir la conversation dans tous les sens. Un exercice en soi vraiment très fatigant de mon point de vue.
Anzu commençait à savourer un peu plus son dessert alors que nous avions lancé un thé parfumé en infusion ainsi que quelque mignardise d’une cellule de refroidissement pour l’accompagner. Elles pouvaient se réchauffer tout doucement à la température ambiante pendant que les feuilles aromatisaient l’eau et que notre amie très chère savourait la fin d’un repas rapide. Avec le temps nous avions saisi parfaitement comment Anzu aimait son thé et c’était donc un thé tout pour elle que nous préparions. Ce qui nous laissais le temps de revenir sur les événements ayant conduit à notre condition actuelle.
Le sort d’Ogawa était exclusivement entre ses mains, mais en tant que cheffe de meute elle devait mesurer les conséquences de ses décisions. Un chef et le gardien, le berger de son troupeau, le parent, le protecteur, le formateur de ses ouailles. Si elle haït quelque chose ou quelqu’un ou toute une race, alors il y avait fort à parier que ses omegas en feraient de même dans un jour prochain. S’ils tuent, si elle tue, c’est la même chose. Ôkamiô ne perdra pas de temps à réagir face à la mort d’un ami, la réponse sera fulgurante et expéditive. Quant à moi, je pense qu’il n’y a aucune raison d’arrêter son châtiment s’il doit s’abattre. Que ce soit sur elle ou sur ses omegas. S’ils tuent ce sera de sa responsabilité à elle et si elle tue alors il faut effacer son empreinte pour éviter qu’il n’y ait davantage de lycans comme elle dans la nature. C’est un peu comme brûler une forêt pour être certain d’avoir tué le prédateur qu’il nous fallait dans le doute raisonnable.
Ôkamiô ▬ C’est sympa de comprendre l’idée !Mais ce n’est pas pour autant que nous laisserons passer une vendetta injustifiée et les cibles devront avoir été sous l’influence de la haine de la louve incontrôlable. Nous ne sommes pas des tueurs aveugles et nous ne descendrons jamais au point d’atteindre la bassesse de l’espagnole.
Anzu ne voulait pas écarter toute possibilité que Mia puisse changer. C’était louable de sa part, mais peu convaincant. Personne ne changeait à ce point sans une bonne raison. Nous pouvons tous faire le bien ou le mal dans ce monde, mais jamais éprouver une telle haine du jour au lendemain ou l’effacer sans un événement important. Tout comme on ne fracture pas un esprit sans les mêmes extrêmes. C’est pour cette raison que nous peinons à croire qu’elle puisse changer.
Ôkamiô ▬ Jamais elle ne changera ! Il faudrait qu’elle se retrouve dans une merde noire et qu’un vampire lui sauve le cul à elle et à ceux à qui elle peut tenir pour ça !Il n’y avait aucune raison pour qu’elle change si ce n’était un stimulus hors du commun pouvant bouleverser ses convictions. Et encore. Rien n’était moins certain. Anzu comme la blondinette se berçaient d’illusion l’une comme l’autre si elles pensaient pouvoir la changer à coup de belles martelées encore et encore envers l’espagnole. Peu importaient les arguments que ces deux-là lui mettraient sous le nez. Ça nous l’avions compris lors de notre rencontre avec Ogawa le soir de sa venue au restaurant.
Ôkamiro ▬ Précisément... Répondis-je à mon acolyte tout naturellement à voix haute.
On dit souvent qu’il ne faut pas se fier à la première impression, mais c’est faux. On ne revient jamais totalement sur sa première impression.
Nous soupirions tout en l’écoutant nous répondre en finissant ses raviolis alors que nous nous afférions déjà à faire son dessert. Elle nous avait demandé entre deux interventions de sa part dans notre monologue ce qu’il s’était passé dans les laboratoires et comment nous en étions arrivés là, mais sans obtenir de réponse pour l’instant. En même temps, c’était bien son genre de ponctuer ses interventions, mais cela faisait partir la conversation dans tous les sens. Un exercice en soi vraiment très fatigant de mon point de vue.
Ôkamiô ▬ Aaaah Lucy ! Quelle sacrée nana celle-là ! Si jeune mais avec un sacré potentiel ! On devrait vraiment lui suggérer de se convertir !Encore cette idée de sa part ? Ce n’était jamais que la septième fois de la journée qu’elle allait venir sur le tapis. C’était quelque chose que nous évoquions régulièrement entre nous, mais sans aborder le sujet avec l’intéressée ou même Anzu. Nous avions bien assez maintenant des jumelles pour ne pas à nouveau tenter de transformer une personne. Sans compter que ce n’était pas certain de réussir. Elle pouvait aussi mourir en tentant sa chance et nous aurions mis un terme à une vie pleine de promesses.
Ôkamiro ▬ Lucy-san nous a reconnu... sans doute lors du festival d’été avec le concours de cuisine... elle nous a suivi à la fin d’une journée jusque dans les bois et nous avons discuté... elle a de la suite dans les idées et une véritable passion pour la cuisine ce qui nous a plu... c’est une amie d’Ogawa... je crois qu’elle lui a sauvé la vie ou un truc du genre et raconté que les vampires et lycans existaient déjà... on lui a expliqué le Fangtasia et elle s’en fiche... au contraire elle veut que tout le monde puisse manger au même titre et avec la même attention... voilà...C’était la manière la plus courte et la plus claire d’expliquer la situation de notre rencontre et de sa venue ici au restaurant pour son apprentissage. Le fait est qu’elle a un potentiel énorme en elle. Elle n’a pas d’étincelle de génie pour la cuisine et beaucoup de ses gestes sont très maladroits à cause de l’absence de formation ayant aboutie et le manque de pratique dans nos exigences. Toutefois elle a une passion pour la pratique et c’est ce qui lui permettra de devenir une grande cuisinière un jour. Si on ajoute le fait qu’elle partage notre idéal centré sur le partage justement, elle est une héritière digne d’apprendre la cuisine et tout ce que nous pourrions lui enseigner.
Ôkamiô ▬ Elle restera limitée par sa condition humaine et ses sens humains, ça va lui coûter notre talent à nous ! Mais elle pourrait faire des étoiles où qu’elle passe en tout cas putain !Je me tournais vers mon comparse pour lui esquisser un sourire significateur. Je partageais son avis. C’était assez étonnant de me voir sourire, mais avec lui et Anzu maintenant, cela m’arrivait. A moins que ce ne fut à cause de mon état incertain.
Anzu commençait à savourer un peu plus son dessert alors que nous avions lancé un thé parfumé en infusion ainsi que quelque mignardise d’une cellule de refroidissement pour l’accompagner. Elles pouvaient se réchauffer tout doucement à la température ambiante pendant que les feuilles aromatisaient l’eau et que notre amie très chère savourait la fin d’un repas rapide. Avec le temps nous avions saisi parfaitement comment Anzu aimait son thé et c’était donc un thé tout pour elle que nous préparions. Ce qui nous laissais le temps de revenir sur les événements ayant conduit à notre condition actuelle.
Ôkamiro ▬ En 46 après la guerre notre grand-père maternel est décédé... nous sommes venus au Japon avec mes parents pour lui rendre hommage... j’avais vingt-deux ans à l’époque... enfin le nous d’avant...La taule froissée, le sang de nos parents qui se rependait dans l’habitacle de la voiture s’étend retourner dans le fossé sur les bords de la route.
Un camion a percuté la voiture et nous ne sommes jamais arrivé à destination... c’est arrivé un peu plus au nord d’ici sur la route principale qui monte vers la pointe de la péninsule... des gens sont arrivés... nous avons cru qu’il s’agissait des secours, mais ils n’ont pris que nous....
Ôka² ▬ On pensait véritablement à ce moment-là que c’était des gens qui venaient pour nous sauver la vie et que lorsque nous nous réveillerions, nos parents seraient là avec nous. C’est à notre réveil que la réalité nous a sauté aux yeux. Nous étions bandés et soignés pour nos blessures issues de l’accident et les scientifiques voulaient tester le traumatisme physique comme catalyseur à leur formule. Nous avons passé des semaines à endurer les injections dans le laboratoire principal de Shidara, avec tout un tas de vampires, mais aussi des humains en petit nombre de présent. Le traitement visant à transformer un humain en lycan était de loin la pire souffrance qui soit au monde.Nous ne nous sommes pas aperçus de ce passage à l’unisson une fois encore, comme s’il n’y avait eu que moi aux commandes ou qu’Ôkamiô tout en étant spectateur de l’autre.
Ôkamiro ▬ Comme nous nous sommes séparés nous avons été catalogués comme un échec expérimental... aucun humain n’a jamais été transformé en omega via le sérum... Nous avons été transférés dans le laboratoire des Renfield sous l’impulsion de l’envie de Shidara de se débarrasser à l’époque de nous... c’est ainsi que nous avons attérit dans le laboratoire qui a été détruit dans les années cinquante... j’ai totalement collaboré, me transformant pour accomplir les tâches qu’on me demandait d’accomplir pour éviter les sévices physiques n’en finissant plus... c’est aussi pour ça que certain comme Ogawa nous détestent en fait... et puis ensuite Ôkamiô s’est fait connaître à moi... comme il pouvait alors se transformer en Alpha et que nous étions dans une cellule bâtie pour des omega, nous avons pu briser nos chaines et la porte... de cette fuite a découlé celle de tous ceux de ce laboratoire vers la surface et la destruction de l’œuvre Renfield locale... je ne sais pas trop si tu as d’autre choses à demander ?...
Etilya sur DK RPG
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Ven 21 Aoû 2020 - 22:26
Anzu ne savait pas précisément ce que ces deux-là échangeaient mais elle n'en restait pas moins dupe. Malgré sa bonne volonté, pour eux, il s'agissait simplement d'une illusion peu encourageante dans le cas de leur collègue. A cette conclusion, la louve but une gorgée de la boisson qui lui était offerte, estimant qu'elle n'avait pas besoin de s'étendre encore sur le sujet. Il avait le point de vue de sa congénère et elle avait le leur. Désormais, ce n'était plus elle qui décidait même si cela ne l'empêcherait pas de méditer à un moyen pour amener Ogawa à perturber ses certitudes. Qu'est ce qu'elle pourrait bien inventer sans prendre de risque ? Sa première idée, celle qui lui paraissait la plus logique et la plus raisonnable en fin de compte, serait déjà de faire le point au sujet de son nouvel omega, le fameux Vilhelm. Elle devait déjà consulter le chef des chevaliers des ombres à ce propos pour s'assurer de sa fiabilité, elle pourrait peut-être s'obtenir une invitation avec cet homme dans la foulée. Pourquoi pas ? Le level A a mentionné une potentielle « relation » entre Mia et ce type, bien qu'il soit resté bien évasif, Anzu savait au moins de source sûre que la lycane avait bien conscience que son protégé fricotait avec des vampires et pourtant, elle le tolérait. Il devait bien y avoir des raisons et son petit doigt lui intimait qu'elle pourrait faire en sorte d'influencer cette corde sensible.
Mais nous n'y étions pas encore et la jeune femme devait encore y réfléchir. Elle ne voulait pas non plus se montrer intrusive ou même attirer des événements fâcheux sur sa meute. Même si cela n'engageait qu'elle, elle avait désormais des responsabilités et chacune de ses décisions pouvaient avoir des conséquences en tant que cheffe de meute.
Toutefois, Ôkamiro ne répondit pas tout de suite à son interrogation concernant les laboratoires, préférant s'expliquer sur le cas de Lucy. Anzu avait le chic pour piquer des points de conversation qui l'intéressaient alors même que son interlocuteur ne terminait pas ses phrases. Elle espérait seulement qu'il puisse y revenir, sans qu'elle n'ait à se répéter. Ce fut néanmoins intéressant pour elle de connaître les circonstances de leur rencontre. Cette humaine les avait reconnus lors du concours de cuisine ? Comment cela se faisait ? La demoiselle ne jugeait pas franchement utile d'avoir cette information finalement, concluant rapidement qu'il avait dû s'emporter pour un motif ou un autre. Ce n'était pas quelque chose qui saurait l'étonner à ce stade... Par contre, ce qui restait surprenant était le lien qu'elle entretenait avec Mia, ce qui la fit hausser un sourcil. Alors Lucy avait été sauvée par cette louve, qui avait fini par lui confier des mystères du monde surnaturel.
-Hm... Je suppose que le plus important est qu'elle rejoigne vos convictions en plus de partager votre goût pour la cuisine. Mais aussi d'avoir quelqu'un en plus à exploiter pour mon estomac !
Cette dernière remarque la fit rire, bien consciente qu'elle se montrait parfois capricieuse envers son partenaire quand il s'agissait de son ventre. Une nouvelle fois, la jeune femme fut spectatrice de leur échange bien que celui-ci soit silencieux, Ôkamiro avait souri, ce qui la fit sourire à son tour. C'était une réaction qu'il fallait savourer mais cela démontrait qu'ils semblaient tous les deux fortement ravis d'accueillir cette humaine dans leur restaurant pour la former. Comment ne pas l'être en retour ?
Il était toutefois temps d'aborder le passé de son ami, un thème encore lourd et sensible à bien des égards. Ses deux coudes se posèrent donc sur le comptoir, attentive et respectueuse à l'histoire qu'il allait lui narrer qu'elle ne savait pas évidente même encore à ce jour. Et cela se comprenait amplement. Il s'était vu invité aux hommages de son grand-père au Japon, une épreuve déjà bien désagréable à encaisser, puis la malchance avait frappé de plein fouet sous forme d'une voiture. Anzu restait silencieuse, ses prunelles azures traduisant une attention particulière en attendant la suite du discours, quand elle remarqua de nouveau cette manifestation étrange dans leur regard devenu améthyste. Ce n'était pas la première fois et elle aurait voulu lui demander à quoi était due cet éclat ponctuel mais elle n'en fit rien. Elle écoutait, tranquillement. La suite n'en fut pas moins cruelle... Alors même qu'il pensait se faire secourir, il ne s'agissait que du sort funeste qui jetait son ombre sur sa destinée. La situation ne faisant qu'empirer lorsqu'il remarqua qu'il n'était en rien dans un lit d'hôpital mais dans un laboratoire, ce qui était radicalement différent. Il lui cita ainsi ses souffrances. Les injections. Des injections qui visaient à déformer le métabolisme pour faire d'un humain un immortel lycan. Que c'était effroyable. La lèvre inférieure se mit à trembler sensiblement d'une forme de rage qu'elle contenait de toute ses forces. Puis le regard de son ami redevint terne et morne comme à son habitude, tout en poursuivant sa macabre aventure. La mention de Shidara fit frissonner Anzu, sans parler de cette démonstration de mépris ultime pour la vie d'autrui... Comment pouvait-il se permettre ? Comment pouvait-il se jouer de l'existence des gens sans éprouver une once de remord ? Il expliqua ainsi avoir collaboré pour satisfaire leur demande dans le seul et unique but d'éviter des tortures supplémentaires, ce que la jeune femme pouvait amplement comprendre. Parfois, la raison invoquait des solutions pour éviter de souffrir et la soumission était devenue le moyen de leur épargner d'autres souffrances. A cette réflexion, les dents de la demoiselle vinrent se planter hargneusement dans sa langue à la mention d'Ogawa et de la réaction des autres. Chacun faisait ce qu'il pouvait pour survivre dans la douleur et ils étaient blâmés pour cette raison si médiocre ? De quoi s'agissait-il au final ? De fierté ? Dignité ? Résistance ? Quelle valeur avait-il à prouver à ce moment là, quand l'horreur parcourait son corps ? Anzu n'en revenait pas.
Il scella enfin son discours avec l'apparition d'Ôkamio, la personnalité féroce et flamboyante ayant mis à sac leur prison sinistre. Le plus ironique était que cette transformation avait même permis à d'autres de s'évader alors même qu'ils le jugeaient. Détestable.
L'alpha resta un bon moment sans dire un mot malgré l'amorce de son ami, prenant le temps de remettre de l'ordre dans son esprit et surtout ses émotions contrariées qui se révoltaient. Toute cette histoire l'avait fait passer par tous les stades.
-Je pense que ça suffit amplement. Je te remercie de m'en avoir parlée, Ôkamiro.
Le silence plana un instant.
-Vous revenez de loin et pourtant malgré cette épreuve, vous avez réussi à en soutirer des ressources pour vous construire et aller de l'avant. Vous avez su en faire une force fusionnelle pour vous accomplir et nourrir le souhait que les vampires et les lycans puissent cohabiter dans un même environnement malgré tout. Vous vous êtes également accomplis dans votre passion, que vous utilisez aussi pour confectionner la tolérance entre les races. Vous vous êtes battus et vous vous êtes élevés malgré les difficultés. Très peu peuvent en dire la même chose. Très peu en sont même capables.
Il était assez rare d'entendre ce qu'ils pouvaient inspirer pour la jeune femme, pudique de nature. Mais elle le pensait. Elle pensait qu'ils avaient énormément de mérite et que le chemin parcouru faisait d'eux des personnes bien plus nobles que la plupart. La louve se sentait bien petite à côté, s'estimant toutefois chanceuse de ne pas avoir subi toutes ces atrocités. Cette expérience leur apportait une dimension plus profonde et grande, suscitant le respect.
-Vous savez, je vous admire beaucoup.
Elle lui offrit ensuite un petit sourire timide sur un visage tendre avant de devenir plus espiègle.
-Et l'aventure ne s'arrête pas là !
Il fallait désormais qu'il la supporte en plus d'avoir deux omegas à éduquer. Pourrait-on qualifier cela comme une forme de torture ? Rien n'était moins sûr.
Mais nous n'y étions pas encore et la jeune femme devait encore y réfléchir. Elle ne voulait pas non plus se montrer intrusive ou même attirer des événements fâcheux sur sa meute. Même si cela n'engageait qu'elle, elle avait désormais des responsabilités et chacune de ses décisions pouvaient avoir des conséquences en tant que cheffe de meute.
Toutefois, Ôkamiro ne répondit pas tout de suite à son interrogation concernant les laboratoires, préférant s'expliquer sur le cas de Lucy. Anzu avait le chic pour piquer des points de conversation qui l'intéressaient alors même que son interlocuteur ne terminait pas ses phrases. Elle espérait seulement qu'il puisse y revenir, sans qu'elle n'ait à se répéter. Ce fut néanmoins intéressant pour elle de connaître les circonstances de leur rencontre. Cette humaine les avait reconnus lors du concours de cuisine ? Comment cela se faisait ? La demoiselle ne jugeait pas franchement utile d'avoir cette information finalement, concluant rapidement qu'il avait dû s'emporter pour un motif ou un autre. Ce n'était pas quelque chose qui saurait l'étonner à ce stade... Par contre, ce qui restait surprenant était le lien qu'elle entretenait avec Mia, ce qui la fit hausser un sourcil. Alors Lucy avait été sauvée par cette louve, qui avait fini par lui confier des mystères du monde surnaturel.
-Hm... Je suppose que le plus important est qu'elle rejoigne vos convictions en plus de partager votre goût pour la cuisine. Mais aussi d'avoir quelqu'un en plus à exploiter pour mon estomac !
Cette dernière remarque la fit rire, bien consciente qu'elle se montrait parfois capricieuse envers son partenaire quand il s'agissait de son ventre. Une nouvelle fois, la jeune femme fut spectatrice de leur échange bien que celui-ci soit silencieux, Ôkamiro avait souri, ce qui la fit sourire à son tour. C'était une réaction qu'il fallait savourer mais cela démontrait qu'ils semblaient tous les deux fortement ravis d'accueillir cette humaine dans leur restaurant pour la former. Comment ne pas l'être en retour ?
Il était toutefois temps d'aborder le passé de son ami, un thème encore lourd et sensible à bien des égards. Ses deux coudes se posèrent donc sur le comptoir, attentive et respectueuse à l'histoire qu'il allait lui narrer qu'elle ne savait pas évidente même encore à ce jour. Et cela se comprenait amplement. Il s'était vu invité aux hommages de son grand-père au Japon, une épreuve déjà bien désagréable à encaisser, puis la malchance avait frappé de plein fouet sous forme d'une voiture. Anzu restait silencieuse, ses prunelles azures traduisant une attention particulière en attendant la suite du discours, quand elle remarqua de nouveau cette manifestation étrange dans leur regard devenu améthyste. Ce n'était pas la première fois et elle aurait voulu lui demander à quoi était due cet éclat ponctuel mais elle n'en fit rien. Elle écoutait, tranquillement. La suite n'en fut pas moins cruelle... Alors même qu'il pensait se faire secourir, il ne s'agissait que du sort funeste qui jetait son ombre sur sa destinée. La situation ne faisant qu'empirer lorsqu'il remarqua qu'il n'était en rien dans un lit d'hôpital mais dans un laboratoire, ce qui était radicalement différent. Il lui cita ainsi ses souffrances. Les injections. Des injections qui visaient à déformer le métabolisme pour faire d'un humain un immortel lycan. Que c'était effroyable. La lèvre inférieure se mit à trembler sensiblement d'une forme de rage qu'elle contenait de toute ses forces. Puis le regard de son ami redevint terne et morne comme à son habitude, tout en poursuivant sa macabre aventure. La mention de Shidara fit frissonner Anzu, sans parler de cette démonstration de mépris ultime pour la vie d'autrui... Comment pouvait-il se permettre ? Comment pouvait-il se jouer de l'existence des gens sans éprouver une once de remord ? Il expliqua ainsi avoir collaboré pour satisfaire leur demande dans le seul et unique but d'éviter des tortures supplémentaires, ce que la jeune femme pouvait amplement comprendre. Parfois, la raison invoquait des solutions pour éviter de souffrir et la soumission était devenue le moyen de leur épargner d'autres souffrances. A cette réflexion, les dents de la demoiselle vinrent se planter hargneusement dans sa langue à la mention d'Ogawa et de la réaction des autres. Chacun faisait ce qu'il pouvait pour survivre dans la douleur et ils étaient blâmés pour cette raison si médiocre ? De quoi s'agissait-il au final ? De fierté ? Dignité ? Résistance ? Quelle valeur avait-il à prouver à ce moment là, quand l'horreur parcourait son corps ? Anzu n'en revenait pas.
Il scella enfin son discours avec l'apparition d'Ôkamio, la personnalité féroce et flamboyante ayant mis à sac leur prison sinistre. Le plus ironique était que cette transformation avait même permis à d'autres de s'évader alors même qu'ils le jugeaient. Détestable.
L'alpha resta un bon moment sans dire un mot malgré l'amorce de son ami, prenant le temps de remettre de l'ordre dans son esprit et surtout ses émotions contrariées qui se révoltaient. Toute cette histoire l'avait fait passer par tous les stades.
-Je pense que ça suffit amplement. Je te remercie de m'en avoir parlée, Ôkamiro.
Le silence plana un instant.
-Vous revenez de loin et pourtant malgré cette épreuve, vous avez réussi à en soutirer des ressources pour vous construire et aller de l'avant. Vous avez su en faire une force fusionnelle pour vous accomplir et nourrir le souhait que les vampires et les lycans puissent cohabiter dans un même environnement malgré tout. Vous vous êtes également accomplis dans votre passion, que vous utilisez aussi pour confectionner la tolérance entre les races. Vous vous êtes battus et vous vous êtes élevés malgré les difficultés. Très peu peuvent en dire la même chose. Très peu en sont même capables.
Il était assez rare d'entendre ce qu'ils pouvaient inspirer pour la jeune femme, pudique de nature. Mais elle le pensait. Elle pensait qu'ils avaient énormément de mérite et que le chemin parcouru faisait d'eux des personnes bien plus nobles que la plupart. La louve se sentait bien petite à côté, s'estimant toutefois chanceuse de ne pas avoir subi toutes ces atrocités. Cette expérience leur apportait une dimension plus profonde et grande, suscitant le respect.
-Vous savez, je vous admire beaucoup.
Elle lui offrit ensuite un petit sourire timide sur un visage tendre avant de devenir plus espiègle.
-Et l'aventure ne s'arrête pas là !
Il fallait désormais qu'il la supporte en plus d'avoir deux omegas à éduquer. Pourrait-on qualifier cela comme une forme de torture ? Rien n'était moins sûr.
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Sam 22 Aoû 2020 - 16:21
Anzu était du genre changeante, autant que nous presque. Elle pouvait verser dans la profonde mélancolie et d’un coup se montrer impertinente comme une enfant le ferait. C’était peut-être ça le secret de cette alchimie si particulière qui nous a rapproché au point de fonder une meute sans doute bien plus solide que nulle autre.
Il était évident qu’elle ne pensait pas qu’à son estomac, encore moins à exploiter une jeune fille comme Lucy pour son bon plaisir. C’était une boutade comme elle était capable d’en faire des milliers. En aucun cas elle ne pouvait penser cela de la jeune Lucy qui venait depuis vraiment peu de temps ici.
Les jumelles sont totalement abimées parce qu’elles viennent de vivre, mais il y avait déjà quelque chose avant sans doute. Une forme d’apathie pour le moment les caractérisait, mais bientôt elles seraient taraudées par des pulsions les dépassant leur dictant de chasser. Lucy ne sera peut-être pas en totale sécurité ici, bien que nous veillions à cela.
La louve écouta avec la plus grande attention ce que nous avions à lui raconter au sujet de notre passé dans le laboratoire. Il était facile de lire dans son esprit à ce moment précis tant elle avait un visage expressif en nous écoutant. Elle était étonnée parfois, ou intriguée en tout cas, pour une raison qui nous échappait cela semblait très étrange comme façon de réagir. Mais elle était aussi évidemment emplie d’une forte colère intérieure qui bouillonnait dans son sang. Sa lèvre pincée tremblait.
Inutile d’être un fin psychologue pour comprendre qu’elle éprouvait de la colère pour Shidara, mais aussi et surtout pour ceux qui nous ont traité ainsi.
Toujours avec cynisme et un ton monocorde, je repris donc à la suite de son avis sur ce que nous venions de lui livrer comme données sur nous. C’était toujours touchant d’entendre ce genre de compliments sur soi, mais le méritions nous ?
Il était évident qu’elle ne pensait pas qu’à son estomac, encore moins à exploiter une jeune fille comme Lucy pour son bon plaisir. C’était une boutade comme elle était capable d’en faire des milliers. En aucun cas elle ne pouvait penser cela de la jeune Lucy qui venait depuis vraiment peu de temps ici.
Ôkamiô ▬ Vu ce qu’il se passe par ici elle devrait faire attention ! On des petites cheloues !Mon ami n’avait pas tort à ce sujet. Les jeunes lycans sont toujours très instables, d’autant plus une fois qu’ils font l’expérience de leur première transformation. Pour le moment, les jumelles avaient échappé à ça. Mais elles finiraient par en faire l’expérience.
Ôkamiô ▬ Ces petites ont un pet au casque ! Franchement, j’sais d’quoi j’parle !Nous sommes bien placés pour sentir les troubles psychologiques chez les gens que nous rencontrons. C’est un peu comme un sentiment étrange de rencontrer quelqu’un de familier ou de semblable.
Les jumelles sont totalement abimées parce qu’elles viennent de vivre, mais il y avait déjà quelque chose avant sans doute. Une forme d’apathie pour le moment les caractérisait, mais bientôt elles seraient taraudées par des pulsions les dépassant leur dictant de chasser. Lucy ne sera peut-être pas en totale sécurité ici, bien que nous veillions à cela.
La louve écouta avec la plus grande attention ce que nous avions à lui raconter au sujet de notre passé dans le laboratoire. Il était facile de lire dans son esprit à ce moment précis tant elle avait un visage expressif en nous écoutant. Elle était étonnée parfois, ou intriguée en tout cas, pour une raison qui nous échappait cela semblait très étrange comme façon de réagir. Mais elle était aussi évidemment emplie d’une forte colère intérieure qui bouillonnait dans son sang. Sa lèvre pincée tremblait.
Inutile d’être un fin psychologue pour comprendre qu’elle éprouvait de la colère pour Shidara, mais aussi et surtout pour ceux qui nous ont traité ainsi.
Toujours avec cynisme et un ton monocorde, je repris donc à la suite de son avis sur ce que nous venions de lui livrer comme données sur nous. C’était toujours touchant d’entendre ce genre de compliments sur soi, mais le méritions nous ?
Ôkamiro ▬ C’est gentil... Dis-je laconiquement en me grattant la tête. Des lycans comme Ogawa sont nombreux et on se fiche bien de ce qu’ils peuvent penser... Ôkamiô a parfois envie de leur mettre une branler comme il dit, mais cela n’a finalement que d’intérêt... nous savons qui nous sommes et leur mépris glisse sur nous... Nous n’éprouvons pas vraiment de colère envers ceux qui nous traitent ainsi en réalité, mais de la pitié... Ogawa est pour nous une sorte de gamine qui ne voit pas plus loin que sa truffe et qui ne devrait pas avoir d’omega avec elle... à beaucoup d’égard nous comprenons qu’elle a souffert, mais comme nous le disions... toutes les victimes ne deviennent pas des bourreaux à leur tour et on aura beau dire... la comparaison avec les nazis ou les racistes extrêmes des États-Unis... mais le silence qui a plané après était sans équivoque pour nous comme pour elle à mon avis... vous étiez tous d’accord mais seul Ôkamiô avait le cran de lui dire en face les yeux dans les yeux... certes sans formes et avec méchanceté surement...Mia devrait faire un sacré travail sur elle-même pour pouvoir avoir une chance de nous faire changer d’avis à son sujet.
Ôkamiro ▬ Je reviens là-dessus car je ne suis pas certain que nous méritions ton admiration... nous avons la rancune tenace et on sera intransigeant avec Ogawa... Lucy la défend bec et ongle, elle n’a pas cru cette dernière capable de faire preuve de cruauté envers les vampires et d’avoir voulu faire des siennes ici... elle sera tellement déçue si elle assiste à ça de ses yeux elle qui a juré de ne jamais laisser passer ce genre de comportement...
Comme tu le dis aussi nous avons une nouvelle aventure qui continue... raison de plus pour serrer la vis à l’espagnole à notre avis... qu’elle vienne ici si elle en a envie pourquoi pas Anzu... tu as parfaitement le droit de lui autoriser la venue... mais il ne faut pas qu’elle fasse n’importe quoi alors que nous avons des jeunes...
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