Page 1 sur 2 • 1, 2
Invité
Invité
Jeu 8 Oct 2020 - 17:26
C’était une journée comme les autres à bien des égards. En tout cas elle avait commencé comme d’habitude. Les balles avaient commencé à siffler dès les premières lueurs du jour un peu comme le ferait de gentils et doux oiseaux se préparant et mettant en joie avant de voler çà et là dans les parages. Pour remplacer cette sensation de rosée du matin, douce et agréable au contact, nous avions la sueur et suie, celle qui vous défonce la peau comme si on la frottait avec du papier de verre. Le vent soufflait l’odeur de la poudre et du sang au son de lourdes et terribles explosions lointaine un peu comme le battement de cœur d’un supra-organisme duquel nous ferions tous partie.
La guerre était un petit coin de paradis et ce réveil savait me mettre en joie pour le reste de la journée. Nous étions au début du mois de décembre et les nuits étaient plus longue que jamais dans ce petit coin de France où les boshs avaient maintenant leur ligne principale de front. C’était bain de sang après bain de sang, comme si rien ne pouvait arriver à assouvir leur soif de tuerie. De véritables bêtes sauvages et sanguinaires, un vrai délice. Je ne pouvais pas vraiment cacher mon excitation chaque jour alors que mes poings ou mes balles venaient à déchirer la chair des humains sur mon chemin comme un esprit de fureur faisant d’un front entre deux idéologies son terrain de jeu.
Peu importait ce qui pouvait être dit ou non. Quoi qu'on dise, les humains étaient destinés à répéter encore et encore leurs erreurs. Les vampires faisaient de même, mais en dirigeant les mortels en restant dans l’ombre. Ça non plus ça ne changeait pas. Cela faisait un paquet d’années que j’étais dans ce coin du monde maintenant, sur ordre de mon père tout ça pour savoir si c’était un coup de Von Reizel pour étirer son influence sur l’Europe. C’était en tout cas une chose à laquelle mon vieux croyait dur comme fer, mais c’était aussi une véritablement bonne excuse pour m’envoyer loin de notre territoire dans le but de m’éloigner.
Mais aujourd’hui allait être un jour nouveau. Les gars en avaient plein le cul de rester dans leurs tranchées et de se faire repousser un peu plus chaque jour. C'était donc à moi d'intervenir pour saisir l'occasion qui se présentait à moi. J'en avait tout autant ras le cul qu'eux et je voulais bien prendre quelques années loin de ce merdier et pourquoi pas aller glander sur Paris jusqu’à la fin de la guerre.
Il y avait une commandature dans la ville à quelques kilomètres et si elle tombait le front pouvait changer drastiquement. C’était donc mon objectif et ça bousillait des nazis au passage ce qui était simplement jouissif de faire autant de carnages gratuits. En réalité, la guerre était vraiment une période agréable peu importe ce qu’on en dit.
Je me suis rué à travers les tranchées, suivit par mes hommes, galvanisé par mon gout du sang, mais aucun d'entre eux ne reviendraient jamais chez eux en me suivant. Je me suis frayé un chemin en évidant les canons et les mitrailleuses. Il faut bien dire que la vitesse de ces balles est telle qu’il est compliqué de les éviter comme un prince, alors je courais en zigzag à travers les champs les empêchant de viser jusqu’à arriver au contact et faire un carnage. Les têtes volaient autant que les flocons commençaient à tomber. Lorsque j’arrivais au centre de commandement, j’étais couvert de sang humain, comme un démon venu de l’Enfer pour faucher les âmes damnées de ces militaires.
En me ruant à l’intérieur le massacre continuait de plus bel et je ne pouvais plus m’arrêter jusqu'à tomber dans une salle de réunion avec des officiers allemands. C’est alors que tous se retournèrent vers moi que j’en reconnu un. L’espace d’un instant figé sur place le temps de me souvenir d’où je l’avais rencontré que je me pris une balle dans l’œil.
Ma main en réflexe attrapa le visage de celui qui venait de tirer et j’utilisais dans l’instant mon don de guérison empathique. Son œil commença à se liquéfier tandis qu’il poussa de terrible hurlements alors que ça arrivait avec que son crâne ne s'ouvre à l'arrière et qu'il ne tombe au sol. J'étais totalement remis de ma blessure et les officiers en invoquaient déjà les forces occultes.
Bradley ▬ Thor ! M’écriais-jeC’était lui ! L’être qu'à ce jour je n’avais pas vraiment identifié. Je me rappel de ce combat mémorable où il a pris la forme d’un grand dragon tout d’énergie étant et de moi lui lançant des troncs d’arbres à la tronche. C’était le bon vieux temps, de celui qui donnait encore naissance à des légendes épiques comme Sigurd et Fafnir. Je n’aurais jamais cru revoir cet être un jour et surtout pas ici.
Bradley ▬ C’est toi j’te r’connais !Un nazi essaya de partir, mais d’un revers de la main, sans même le regarder, je lui fis voler la tête à travers la fenêtre.
Bradley ▬ Merde alors... c’est fou ça !
:copyright: Etilya sur DK RPG
Raiden Kaminari#104902#104902#104902#104902#104902#104902
Aberration
Race : Dieu de la foudre
Couleur : #fffde5
Avatar : Laxus Dreyar (Fairy Tail)
Date d'inscription : 23/10/2019
Nombre de messages : 108
Yens : 27
Couleur : #fffde5
Avatar : Laxus Dreyar (Fairy Tail)
Date d'inscription : 23/10/2019
Nombre de messages : 108
Yens : 27
Jeu 15 Oct 2020 - 20:10
La guerre. Un concept purement humain qui évolue au fil de la mentalité et de la maturité de ses créateurs. A chaque âge majeur ses caractéristiques militaires pour chaque civilisation. Il fut le temps du fer. Il fut le temps de la poudre à canon. Et aujourd'hui est l'ère des armes à feu. De toutes les évolutions de l'être humain et de ses inventions, c'est probablement cette nouvelle belligérance qui me déplait le plus. Il ne s'agit plus, aujourd'hui, d'aller confronter son ennemi pour croiser le fer et démontrer ses talents d'escrimeurs ou d'archer. Non. Aujourd'hui, on creuse, on vise, on tire, et on abat. Un beau carnage sanglant sans saveur dans lequel l'honneur et la satisfaction personnelle se noient.
J'observe d'un oeil las les quelques flash de mitraillettes qui me parviennent, ne prêtant qu'une attention relative à la réunion stratégique qui se tient entre officier. Voilà trois ans que je suis libre. Il me reste encore beaucoup à découvrir et redécouvrir. On ne rattrape pas quatre siècles en un millier de jours. Mais j'ai déjà l'impression d'avoir fait le tour de cette guerre. Alors certes, aujourd'hui c'est le monde entier qui s'affronte et se déchire à coup de balles, d'obus et d'ogives. Mais cette nouvelle stratégie de bataille peine à m'intéresser. Je m'y suis retrouvé mêlé quelque peu malgré moi. J'étais de passage en Allemagne lorsque j'ai assisté aux premiers éclats de ce monde en mal d'action. J'avoue avoir été curieux et m'être laissé volontier embarqué dans cette soif de conquête, mais j'attends toujours qu'on me surprenne. Il faut bien l'avouer : je m'ennuie fermement.
Une soudaine agitation m'extirpe à la contemplation morbide de la guerre. Je tourne lentement la tête vers l'origine de cette perturbation sonore, les sourcils froncés. Qu'est-ce donc qui secoue autant la milice, au beau milieu du centre de commandement allemand ? Les autres officiers autour de moi se jettent des regards interloqués. Une attaque de l'ennemi ? Comment aurait-il franchi nos tranchées armées jusqu'aux dents ? Enfin, je ne vais me plaindre. Enfin un peu d'action.
Un fou furieux aux longs cheveux noirs fait irruption dans la salle, m'arrachant haussement de sourcil. Eh bien, voilà un ennemi farouche et audacieux. Aurais-je enfin de quoi profiter d'un affrontement intéressant, même court ? Autour de moi, les officiers se lèvent brusquement, leurs armes braquées sur l'ennemi. Je suis le seul à demeurer impassible, les yeux rivés sur l'individu dont le visage me semble familier. Ce dernier s'immobilise en m'apercevant. Un interlude dont Emrich profite pour lui tirer une balle dans l'oeil. Ouh, joli tir, je le reconnais.
Malheureusement il s'attire la hargne de sa cible, qui bronche à peine et lui saisit le visage à plein main. Son geste a le mérite de me faire réagir. Je me redresse sur mon siège en voyant ses blessures guérir à toute vitesse, alors que mon camarade récupère semble-t-il les dommages qu'il vient de lui infliger. J'assiste à la scène, interloqué, totalement indifférent à ses hurlements d'agonie.
"Qu'est-ce que vous faites, General Blitzmann ? Bougez-vous!"
Je roule des yeux, me retenant de le foudroyer, avant de consentir à me lever et braquer mon arme sur l'ennemi. Juste par principe. Mais je ne tire pas. J'ai bien cerné la véritable nature de notre agresseur. Je parie qu'il s'agit d'un vampire, et à juger de sa rapidité, qui égale la mienne, je dirais un sang-pur. Je suis bien le seul ici à conserver mon sang-froid ; les autres officiers sont soient horrifiés, soit stupéfaits face aux aptitudes surnaturelles de l'intrus.
Je m'apprête à invoquer la foudre lorsque l'ennemi s'adresse à moi par un de mes vieux surnoms : Thor. Je plisse les yeux. Personne ne m'a appelé ainsi depuis l'âge des vikings. Il est vrai qu'en arrivant ici, j'ai pris l'apparence de cette ancienne identité, par nostalgie, ou par malice, peut-être. Sans risque que quiconque puisse me reconnaître. Alors qui est-il donc pour se souvenir de moi ? Les sorciers ont pourtant effacé toute trace de mon passage dans l'histoire. Puis son expression sauvage et son imposante silhouette se superposent dans mon esprit à l'image d'un guerrier de l'ancien temps. Mes yeux s'illuminent -littéralement.
"Sigurd ?"
Ma surprise laisse place à une brève hilarité. Mon rire rocailleux couvre les détonations de la guerre pendant quelques secondes. Quelles sont les chances pour qu'on se retrouve si longtemps après, par pur hasard, de nouveau dans des camps opposés ? Ceci dit, nous sommes deux êtres nés pour guerroyer. Ce n'est pas si détonant. Mon sérieux retrouvé, je rengaine mon révolver. Il ne me sera d'aucune utilité contre un adversaire de cette trempe. Cette réaction m'attire les regards médusés des derniers officiers, mais je les ignore royalement, obnubilés par l'illustre personnage qui me fait face. L'un d'entre eux se reprend toutefois et tente de s'échapper. Mais il se prend un revers de Sigurd qui lui décroche la tête, projetant au passage du sang sur la manche de mon uniforme.
"ça fait quoi… mille ans ?"
Arman pousse un hoquet de stupeur en réalisant que je ne suis pas vraiment humain, moi non plus. Je lui jette un regard amusé. Eh oui, les apparences sont trompeuses mon cher. Il ouvre la bouche et la referme sans parvenir à prononcer le moindre mot, totalement dépassé par la situation. Pathétique performance.
"Nous nous retrouvons encore une fois dans le camp adverse. Clin d'oeil amusant, n'est-ce pas ?"
J'attrape un torchon pour essuyer négligemment l'hémoglobine qui macule mon costume. C'est fou ce que les humains sont salissants lorsqu'ils meurent. Je ne prends pas la peine de demander à ma vieille connaissance ce qui l'amène cette fois. Je connais déjà la réponse : la guerre. Il adore ça, lui aussi. Et clairement il a décidé d'en découdre avec les têtes couronnées, aujourd'hui.
"Tu as toujours autant soif de sang à ce que je vois."
J'esquisse un sourire espiègle, alors qu'il est le seul pour l'instant à pouvoir saisir le double jeu de mot. Ah, cette bonne époque m'avait bien manqué.
Invité
Invité
Ven 16 Oct 2020 - 16:12
Il était là, habillé comme un nazi, un gradé de l’armée de toute évidence, comme un haut placé viendrait ici pour s’assurer du bon déroulement de la situation sur ce front. La commandature, comme disait les français, était dans une petite ville à quelques kilomètres des combats qui étaient en faveur des allemands jusqu’à présent, progressant toujours plus loin dans le territoire français.
Je n’avais pas vu ce curieux personnage depuis l’unification des tributs scandinaves, majoritairement norvégiennes en prévision des raids dirigés vers l’Angleterre. C’était bien lui, quasiment à l’identique ou presque, mais c’était bien lui, Thor, ce dieu du tonnerre et de la foudre qui guidait son peuple de guerrier. A dire vrai, quelque part il y avait une certaine logique à sa présence ici. Ces allemands étaient peut-être guidés par plus que Von Reizel vers la guerre, peut-être était-il derrière tout ça et que mon père se trompait. Après tout, ces allemands vouaient un culte aux blonds comme lui, mais aussi à la croyance d’une venue lointaine d’un peuple vivant au nord de ce monde et lui ressemblant. Donc en effet, cela remontait sans doute au bas mot à mille ans.
Bradley ▬ Mille ans au moins oui ! La vache. Quelle était la probabilité qu’on se retrouve tous les deux-là ! Dis-je en allemands.J’étais assez approximatif encore sur cette langue, cette dernière étant plus du prussien à l’ancienne encore.
L’assistance était encore circonspecte, incrédule devant ce qui se déroulait devant elle. Nous étions encore une fois dans deux camps opposés et il le soulignait bien. Toutefois, son sourire et le miens se retrouvèrent sur la même pensée intérieure. Nous nous foutions du camp dans lequel nous nous trouvions. Il n’y avait que l’intérêt pour la guerre qui nous amenais là et dans une autre guerre nous serions peut-être dans le même camp.
Bradley ▬ Les camps dans les conflits c’est un concept bien humain.Je le regardais essuyer son costume tâché de sang rapidement et avec soin. Alors que je ne faisais pas vraiment attention, un autre allemand décida de s’approcher de moi et je ne manquais pas de me saisir de lui avant de planter mes crocs dans sa gorge. Je le vidais de son sang chaud qui ruisselait de sa blessure et sur son bel uniforme. Les blessures cicatrisées sur moi disparaissaient totalement comme si elles n’avaient juste jamais été là à mesure que chaque fibre de mon être se ressourçait en énergie. Je lâche ce pauvre bougre qui tomba au sol et me décidais à me passer la manche sur le visage en guise de serviette pour essuyer le sang et me refaire une “beauté”.
Bradley ▬ Que veux-tu. Une semaine que je crevais la dalle dans la tranchée à me retenir de saigner les gars. Il fallait que je me lâche et que je change un peu de vie ahah ! Autant se faire un bon repas avant.Après ces quelques mots je décidais d’arracher un long morceau de la chemise de celui qui venait de mourir afin de véritablement m’essuyer un peu mieux. J’avais tellement de sang en train de sécher sur mon que cela deviendrait presque inconvenant pour parler à une vieille connaissance.
J’invitais d’un regard entendu les autres bombonnes de sang sur patte à s’assoir avant qu’un autre d’entre ne meurt précipitamment. Bon, il était peu probable qu’ils ne passent la nuit mais bon.
Bradley ▬ Tu sais, en mille ans, je ne crois pas avoir revu un être tel que toi avant mon vieux. Mais dis-moi un peu. C’est toi qui es derrière cette guerre ? Simple curiosité.Mon père était convaincu que Von Reizel était derrière la guerre et avait murmurer à ce Hitler de relancer celle-ci afin d’étendre son pouvoir et de gouverner un peu plus de territoire que le sien par l’intermédiaire des hommes. C’était toujours comme ça en fin de compte. Il n’y avait qu’à voir Izbranova qui régnait sur toute l’URSS. Elle avait un territoire qui dépassait bien les limites de son propre territoire vampire et c’était le jeu que menait notre espèce depuis un moment. Si l'Allemagne s’emparait de toute la France, il obtiendrait des territoires des Ryans dans certain sens et en tirerait profit. Depuis le sénat qui est apparu le siècle dernier, les vampires ne se combattaient plus directement, mais par moyen détournés et conflits humains plus que jamais. Mais il était possible qu’un être comme Thor soit aussi derrière tout ça.
Etilya sur DK RPG
Raiden Kaminari#105004#105004#105004#105004#105004#105004
Aberration
Race : Dieu de la foudre
Couleur : #fffde5
Avatar : Laxus Dreyar (Fairy Tail)
Date d'inscription : 23/10/2019
Nombre de messages : 108
Yens : 27
Couleur : #fffde5
Avatar : Laxus Dreyar (Fairy Tail)
Date d'inscription : 23/10/2019
Nombre de messages : 108
Yens : 27
Lun 26 Oct 2020 - 10:47
Mille ans plus tôt, je croisai la route de cet individu sanguinaire, fort comme cent hommes, plus rapide que le son, aux sens surpassant de loin ceux de ses congénères vampires. Ce fut ma première confrontation avec cette race. Et quel affrontement ! Je ne m'étais jamais autant amusé. Fuujin, alias Loki, avait presque eu peur pour moi. Nous avions conclu par un match nul, aucun ne pouvant dominer son adversaire. Et nous avions fêté ça à la scandinave, avec des pintes, des chants et des femmes. La belle époque.
Sigurd me répond dans un allemand approximatif. Je souris. Ha, les probabilités sont bien faibles en effet. Ce petit coup du destin n'est pas pour me déplaire en vérité. Je commençais à m'ennuyer fermement aujourd'hui. J'aurais probablement lancé une offensive sauvage sans grande raison juste pour tromper mon ennui.
- Quasi nulle je pense. On dit que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit, et pourtant…
Je lâche un rire rocailleux. Le jeu de mot est tellement propice. Puis mon ami de guerre de l'ancien temps me lance un regard entendu. Certes, pour nous autres immortels, qu'importe le camp que nous occupons. Finalement, il n'y a que nos intérêts qui entrent en jeu. Et les nôtres sont communs : le divertissement. Mes lèvres se parent à nouveau d'un sourire mesquin.
Puis un autre camarade semble pris d'une folie passagère et s'approche dangereusement du vampire. ça ne loupe pas. Ce dernier l'attrape fermement pour planter ses crocs dans son cou et le vider de son sang en quelques secondes, avant de relâcher son corps flasque qui chute au sol dans un bruit mat. Je soupire de lassitude en suivant des yeux le mouvement du cadavre. Décidément, ils ne comprennent rien.
- Je te comprends. Cette guerre des tranchées… C'est d'un ennui. Il a fallu que je vienne jusqu'ici pour que ça avance.
Tiens, l'entendre parler de repas m'a donné faim. Mon regard dérive sur le luminaire au-dessus de nos têtes. J'irai probablement faire un tour dans la ville française pour récupérer un peu d'électricité publique. Il serait fâcheux de priver la kommandantur de son énergie. Elle peut encore être utile aux officiers… du moins, s'ils survivent à cet assaut. Je capte le jeu de regard entre Sigurd et les quelques survivants de la table. Je roule des yeux.
- En quelle langue faudra-t-il vous expliquer qu'il ne sert à rien de fuir ni d'attaquer ? En yiddish ?
Leur expression outrée, à l'énoncé du langage parlé communément par les juifs, m'arrache un rire sarcastique. Ah, quelle belle brochette d'imbéciles. A présent que le message est passé, je me cale sur la table. La question de mon interlocuteur me fait hausser un sourcil.
- Moi ? Haha, vil flatteur. ça pourrait. Après tout, j'ai la mauvaise réputation de semer le chaos sur mon passage. Mais j'avoue en toute modestie m'être retrouvé impliqué un peu malgré moi dans cette guerre.
Je me suis éveillé un peu tard pour être responsable du climat belliqueux qui a conduit les grandes puissances à s'affronter. Il m'a déjà fallu une année entière pour remettre la main sur mon amulette, en Russie. Le conflit s'était déjà engagé alors. Ce n'est qu'en revenant à l'ouest que j'ai constaté la montée en puissance de l'idéologie nazie, avant d'apprendre que la guerre avait éclaté.
- En toute honnêteté, ça fait à peine deux ans que je m'intéresse à ce conflit. Je n'ai pas cherché à savoir qui en était vraiment à l'origine. Pourquoi cette question ? Toi aussi tu penses que quelqu'un tire les ficelles dans l'ombre ?
Parce que je vois mal un chien galeux comme Hitler être assez intelligent pour contrôler lui même son parti et le gouvernement entier. Il est charismatique, oui. Son esprit n'est pas dénué de stratégie. Mais il ne ferait pas long feu face à nous, toute mortalité exclue. Il tient plus du pantin que du marionnettiste, n'en déplaise à mes camarades allemands.
Invité
Invité
Sam 31 Oct 2020 - 18:04
Il était d’accord avec moi, c’était très improbable et pourtant nous étions face à face ici et maintenant après des siècles. Sa boutade ne manqua pas de me faire rire à gorge déployée, me renvoyant à des souvenirs d’un combat qui a dû rester dans les légendes des gars du nord. Un adversaire aussi rapide que moi, qui m’avait offert un magnifique combat et de véritable blessures dignes de ce noms grâce à la magie qui parcours son être.
La guerre des tranchées était barbare et sanglante, mais peu stimulante à cause du peu d’action finalement qu’il y avait. Chacun tirait pour donner le ton chaque jour, mais rares étaient les opérations dignes de ce nom en fin de compte. Les coups d’éclats n’étaient pas de cette guerre pour le moment et les batailles avaient au final perdu de leur superbe. Moi qui étais impatient de voir les nouvelles armes qui pourraient voir le jour dans ce cadre, j’étais déçu. Peut-être que je pourrais plancher sur d’autres armes dignes de cette guerre.
Que quelqu’un tire les ficelles étaient pour moi une véritable évidence. Les humains bougent rarement sans aucune raison. Ce petit moustachu n’était rien du tout. Un peintre raté de ce que j’avais compris ayant écrit un livre en prison après avoir échoué à son projet pour décrire ses idées et ses objectifs. Tout le monde pouvait être au courant en Europe de ce que planifiait ce gars. Il était curieux de voir comment tout s’était agencé ensuite en sa faveur, comme un alignement parfait des étoiles pour que ses idéaux prennent corps. Non. Pour moi, tout était trop parfait et il y avait clairement une personne qui a manipulé les humains en coulisse pour créer une guerre. Si ce n’était pas Thor, alors c’était Von Reizel, qui en avait clairement avantage. De plus, c’était sans doute celui que le Sénat emmerdait le plus.
Bradley ▬ Comme quoi il ne faut jamais dire jamais !Je ne manquais pas d’afficher une certaine satisfaction en tout cas. C’était comme retrouver un vieil ami, chose qui ne m’était jamais arrivé par le passé. Je n’avais aucune confiance dans les vampires, si ce n’était mon cousin. Je ne pouvais pas dire que je connaissais ma sœur, j’ai dû la voir une fois, lors de sa présentation officielle aux autres nobles et ensuite je suis parti pour l’Europe. Thor était vraiment comme un vieux pote qu’on rencontre par hasard dans un saloon.
La guerre des tranchées était barbare et sanglante, mais peu stimulante à cause du peu d’action finalement qu’il y avait. Chacun tirait pour donner le ton chaque jour, mais rares étaient les opérations dignes de ce nom en fin de compte. Les coups d’éclats n’étaient pas de cette guerre pour le moment et les batailles avaient au final perdu de leur superbe. Moi qui étais impatient de voir les nouvelles armes qui pourraient voir le jour dans ce cadre, j’étais déçu. Peut-être que je pourrais plancher sur d’autres armes dignes de cette guerre.
Bradley ▬ Il est vrai que j’ai vu plus passionnant, j’aurais pensé que les humains auraient eu plus d’imagination pour la faire...Il était dommage de constater qu’à sa réponse il n’y avait que peu de chance pour qu’il ne mente. Il n’était donc là que par hasard et malgré lui. C’était décevant dans le fond, car je me serais déjà bien vu reprendre le bateau avec mon fidèle barbe noire qui m’attendait non loin, à la fois pour ça et pour sa dose de sang. Rentrer aux States était pour moi une idée qui jamais ne me quittait. J’étais devenu fatigué d’arpenter le monde encore et encore, sans aucune raison, fatigué des carnages et complots en tout genre qui se ressemblaient tous.
Que quelqu’un tire les ficelles étaient pour moi une véritable évidence. Les humains bougent rarement sans aucune raison. Ce petit moustachu n’était rien du tout. Un peintre raté de ce que j’avais compris ayant écrit un livre en prison après avoir échoué à son projet pour décrire ses idées et ses objectifs. Tout le monde pouvait être au courant en Europe de ce que planifiait ce gars. Il était curieux de voir comment tout s’était agencé ensuite en sa faveur, comme un alignement parfait des étoiles pour que ses idéaux prennent corps. Non. Pour moi, tout était trop parfait et il y avait clairement une personne qui a manipulé les humains en coulisse pour créer une guerre. Si ce n’était pas Thor, alors c’était Von Reizel, qui en avait clairement avantage. De plus, c’était sans doute celui que le Sénat emmerdait le plus.
Bradley ▬ Clairement oui. Je suis sûr que quelqu’un tire les ficelles et je suis un peu là pour ça en fin de compte.Je détaillais un instant le costume qu’avait mon interlocuteur. Il était de ceux des hauts, même très haut gradés visiblement. Bien plus que ceux qui se trouvaient là en un sens. Il devait avoir ses entrées à Berlin et devait se trouver ici pour inspecter le front sans doute.
Bradley ▬ D’ailleurs, à ce sujet. Tu n’aurais pas entendu le nom Von Reizel dans le haut commandement à tout hasard ?
Etilya sur DK RPG
Raiden Kaminari#105080#105080#105080#105080#105080#105080
Aberration
Race : Dieu de la foudre
Couleur : #fffde5
Avatar : Laxus Dreyar (Fairy Tail)
Date d'inscription : 23/10/2019
Nombre de messages : 108
Yens : 27
Couleur : #fffde5
Avatar : Laxus Dreyar (Fairy Tail)
Date d'inscription : 23/10/2019
Nombre de messages : 108
Yens : 27
Dim 15 Nov 2020 - 11:44
A son discours, je devine qu'il partage ma lassitude pour ce conflit qui s'embourbe -littéralement. Nous sommes tous deux des guerriers, versés dans l'art du combat et de la stratégie militaire. Nous sommes des hommes d'actions, des agents du terrain qui sont stimulés par les mouvements des adversaires. Alors une guerre qui consiste à creuser un trou pour s'y terrer et attendre le meilleur moment pour faire la razzia de la semaine, nécessairement, on s'ennuie vite.
Pourtant, de l'imagination, les humains n'en manquent pas. Ils ont inventé beaucoup de choses, ma préférée étant, nécessairement, l'électricité. Moi qui, jadis, plongeais progressivement en état de léthargie si je ne dévorais pas quelque orage, je n'ai plus qu'à tendre le bras aujourd'hui pour avoir mon compte. Bon, pour passer inaperçu, je me limite aux villes traversées par les conflits. Qui s'interrogerait d'une coupure de courant ou d'une dégradation des installations électriques après le passage d'un raid ou lors d'un bombardement ? Non, cette époque est mon époque. Seulement, elle a aussi ses travers.
Je discerne une certaine déception dans son regard. Il aurait souhaité que je sois l'instigateur de cette guerre mondiale ? Comme c'est amusant. J'aurais pu, après tout j'ai déjà été à l'origine de plusieurs affrontements dans l'Histoire. Malheureusement, je me suis éveillé bien tard, seulement un an avant la déclaration de guerre. Les prémices étaient semés depuis bien des années.
"Ah, tu es donc en Europe pour tirer au clair toute cette histoire. En t'offrant quelques divertissements au passage."
Comment le blâmer ? J'aurais réagi exactement de la même façon. Il serait dommage de laisser filer une occasion de s'amuser. Et bien que l'eau ait coulé sous les ponts en un millénaire, je me doute qu'il n'a pas beaucoup changé. A l'époque nous étions animés sensiblement par les mêmes objectifs. Je peux donc avancer que je le comprends pour certaines choses. Son regard sombre m'ausculte pendant quelques secondes. Je devine qu'il note les détails de mon uniforme. L'insigne cousue sur mon épaule affiche clairement mon appartenance à l'infanterie, au rang de général d'infanterie, et ça ne lui a pas échappé. Un seul autre officier général se trouve ici, Frederik, celui qui m'a invectivé tout à l'heure. Il n'aurait jamais osé sinon me parler sur ce ton.
"Von Reizel ? Là, comme ça, ça ne me dit rien."
Si je ne m'abuse, c'est un nom de la grande noblesse. Cependant j'ai beau fouiller ma mémoire, il ne me revient pas. Il n'a pas été prononcé en ma présence pendant les réunions auxquelles j'ai assisté. Je m'en serais souvenu. En revanche, à force de solliciter mes souvenirs, l'un d'entre eux me revient.
"Par contre, j'ai déjà entendu des généraux mentionner "Son Eminence". Certainement un nom de code. Il n'est pas impossible que ce soit la même personne."
J'observe son visage en silence. J'ai l'impression qu'il connait ce Von Reizel, au moins de nom et de réputation. De là à le relier aux origines du conflit, il n'y a qu'un pas.
"J'en déduis que tu suspectes ce Von Reizel d'être responsable de cette guerre."
Je jette un coup d'oeil à Frederik et aux quelques sous-officiers survivants. Je ne souhaite pas en dire trop en leur présence. Je ne voudrais pas me sentir obligé de rester les bras croisés pendant que Sigurd les élimine pour leur clouer le bec. Il va donc me falloir parler par énigme, pour l'instant du moins. Même s'ils ont déjà des doutes sur mon humanité.
"Serait-ce un illustre personnage ?"
J'entends par là, une connaissance de son milieu. De sa trempe. Un autre vampire. Certainement de son rang. Je n'ai que peu d'informations sur le fonctionnement de leur race, je me souviens surtout de ce que le chef japonais Shidara avait pu me dire il y a des siècles de ça : sept clans, un pour chaque originel, chacun dirigé par un descendant. Je mettrais ma main à couper que ce Von Reizel est intimement lié à ces familles dirigeantes -et ça n'a rien à voir avec mes capacités de régénération.
Invité
Invité
Mer 2 Déc 2020 - 16:21
Ouai, en Europe pour tirer tout ça au clair. C’est en tout cas la version officielle. Je sais bien que mon père n’espère qu’une chose depuis la naissance de mon frère, que je trépasse dans un conflit entre vampire. Dommage pour lui, j’suis tout sauf facile à tuer maintenant.
J’aurais pu dire à cette vieille connaissance sortie tout droit d’un lointain passé que je n’avais absolument rien à faire de qui peut être le responsable d’un nouveau conflit d’humains. Que les humains s’entretuent ou que ce soit du fait d’un vampire, dans tous les cas le résultat était le même. J’étais là pour tuer le temps jusqu’à ce que ce soit lui qui me tue à son tour, mais rien ne voulait vraiment se décider à se pointer pour le moment. De toutes les guerres auxquelles j’avais participé, force était d’admettre que c’était celle qui avait le moins de charme avec ces foutues tranchées. De quoi vous déprimer un véritable guerrier qui se respecte. Pourtant avant tout était tellement plus beau, plus inventif, plus fougueux et innovant. Aujourd’hui, il n’y a que désolation et paresse. Je n’ai jamais vu un si mauvais usage des armes à feu de toute mon existence. C’était presque à regretter d’avoir inventé bon nombre d’entre elle et suivi cette avancée auprès des hommes.
J’aurais pu dire à cette vieille connaissance sortie tout droit d’un lointain passé que je n’avais absolument rien à faire de qui peut être le responsable d’un nouveau conflit d’humains. Que les humains s’entretuent ou que ce soit du fait d’un vampire, dans tous les cas le résultat était le même. J’étais là pour tuer le temps jusqu’à ce que ce soit lui qui me tue à son tour, mais rien ne voulait vraiment se décider à se pointer pour le moment. De toutes les guerres auxquelles j’avais participé, force était d’admettre que c’était celle qui avait le moins de charme avec ces foutues tranchées. De quoi vous déprimer un véritable guerrier qui se respecte. Pourtant avant tout était tellement plus beau, plus inventif, plus fougueux et innovant. Aujourd’hui, il n’y a que désolation et paresse. Je n’ai jamais vu un si mauvais usage des armes à feu de toute mon existence. C’était presque à regretter d’avoir inventé bon nombre d’entre elle et suivi cette avancée auprès des hommes.
Bradley ▬ Il y a plus palpitant que ce conflit. Je dois bien avouer que je préférai participer aux conquêtes de l’ancienne Corée avec leurs arquebusiers que de me trouver dans la boue d’une tranchée à attendre la fin des tirs de canons.Il n’avait jamais entendu parler de “Von Reizel”, mais il y avait eu mention d’une éminence, ou plus de “Son Eminence”, comme si cela était un titre ronflant mentionné au sein même du cœur nazi de la nation. J’ai entendu beaucoup de racontars sur ce fameux petit moustachu nerveux. Il n’était pas du genre à se laisser faire et encore moins voler la vedette. Alors pour qu’il y ait mention d’un tel titre sans que ce soit pour le Führer c’est que c’était peut-être ça.
Bradley ▬ Tu n’as pas l’air d’être très au courant de comment ça s’passe chez les vampires j’me trompe ?C’est vrai qu’avec sa longévité et le reste, j’en avais oublié presque qu’il n’était pas comme moi. Pire encore. Je ne pouvais pas percevoir quoi que ce soit. Pas de pouls qui s’agite dans tous les sens ou même calme comme celui d’un moine en méditation. Je dois l’avouer, même encore aujourd’hui, je ne suis pas des plus éduqué, pas des plus érudit et encore moins sage. Beaucoup de choses m’échappaient et m’échappent encore, mais une chose était déjà certaine à l’époque grâce à ma rencontre avec ce personnage, c’était bien que le monde regorge de mystères que les vampires ignorent.
Bradley ▬ Pour faire simple sans avoir à te faire un petit cours d’histoire... disons que cette enflure est un des vampires les plus important, puissant et influent en ce monde. Qu’il ne soit pas impliqué alors que le pays déclarant la guerre est sur son territoire serait plus honteux pour lui que d’être le responsable.Von Reizel est une diva comme Shidara. Il veut que tous puissent voir à quel point il est puissant. Depuis la fin des jours sombres de l’obscurantisme, les vampires se font beaucoup plus discrets, mais avec l’avènement du Sénat des Vampires, ce fut celui des manigances encore plus perfides les unes que les autres. Von Reizel fait partie de ceux dont il est primordial de se méfier en raison du simple fait qu’il souhaite régner sur tous les autres clans.
Etilya sur DK RPG
Raiden Kaminari#105143#105143#105143#105143#105143#105143
Aberration
Race : Dieu de la foudre
Couleur : #fffde5
Avatar : Laxus Dreyar (Fairy Tail)
Date d'inscription : 23/10/2019
Nombre de messages : 108
Yens : 27
Couleur : #fffde5
Avatar : Laxus Dreyar (Fairy Tail)
Date d'inscription : 23/10/2019
Nombre de messages : 108
Yens : 27
Dim 27 Déc 2020 - 11:49
Palpitant. C'est en effet le dernier adjectif que j'emploierais pour qualifier ce conflit armé qui oppose le monde entier. Ce que j'apprécie dans la guerre, c'est la confrontation directe, l'adrénaline, les compétences des belligérants, l'esprit stratégique, les retournements de situation, les défis. Ici, les combattants se cachent derrière des tranchées pour tirer sur l'ennemi lorsqu'il est de sorti, et sortent occasionnellement pour tenter de gagner quelques mètres de terrain. Non, clairement, cela ne me stimule pas. Et l'ennui est bien ma pire ennemie après la captivité.
Sigurd mentionne le fonctionnement des vampires. Je ne dirais pas être un spécialiste en la matière. J'ai eu quelques notions des siècles auparavant, alors je suis un peu rouillé aujourd'hui, si je puis dire. Je doute que ce peuple d'immortels change en quelques centaines d'années, mais il y a pu y avoir des évolutions majeures à côté desquelles je suis passé pendant ma léthargie. Sigurd est le premier vampire que je croise depuis mon réveil.
"Hum, j'ai eu l'occasion d'en discuter avec l'un des tiens au Japon, après notre première rencontre, mais je ne suis pas un spécialiste, et mes connaissances sont probablement obsolètes, depuis le temps."
Il se hâte donc à m'expliquer le statut de ce Von Reizel est un des plus puissants vampires qui existent sur cette terre. Mes conversations avec Shidara remontent progressivement à la surface de ma mémoire. Lui-même était un chef de clan, celui de l'Asie orientale, dont le Japon est le siège. Les autres sont répartis géographiquement ; Europe de l'Ouest, Europe de l'Est, Europe du Nord-Est, Europe du Nord-Ouest, Europe méditerranéenne, Europe centrale. Il n'y en a aucun, ou presque, dans les pays chauds, pour une raison évidente : la plupart d'entre eux, ceux de basse extraction, supporte mal le soleil et l'évite comme la peste.
"Ce Von Reizel est donc le chef d'un clan européen. Europe centrale, avec siège en Allemagne, si j'en crois son patronyme. Dans ces circonstances il est effectivement peu probable qu'il ne soit pas impliqué dans ce conflit. De ce que je me souviens, vous aimez particulièrement vous affronter, et les grands conflits de l'Histoire résultent souvent de vos querelles à plus grande échelle. Cela explique peut-être pourquoi vous êtes si peu nombreux. "
J'esquisse un sourire. Effectivement, s'ils passent leur temps à s'entretuer, leur population va difficilement croître. Mais d'un côté, je les comprends. L'ennui nous guette tous, immortels que nous sommes, et il faut bien trouver de quoi passer le temps.
"Outre le fait que les naissances sont rares, en particulier chez les plus nobles lignées."
Dans un sens, heureusement. Si nous devions vivre éternellement et semer des descendants à tout va, le monde imploserait. Et pour les vampires, une surpopulation serait synonyme de famine, car il n'y aurait sans doute plus assez d'humains pour les nourrir. Il n'empêche que ce serait un spectacle intéressant…
"Et donc, tu es ici seulement pour profiter du bain de sang, ou tu cherches à freiner ses ardeurs de conquête ?"
Un raclement de chaise me rappelle que nous ne sommes pas seuls. J'adresse un regard distrait à Arman, qui nous observe, hébété. Je déduis, à son attitude et son manque soudain d'activité, qu'il ne croit pas à ce qu'il voit et entend. Il doit probablement croire qu'il fait un mauvais rêve, après avoir trop abusé de la boisson. Cette pensée m'arrache un rictus. Qu'il y croit donc, ça me donnera une raison pour le décrédibiliser s'il a des doutes sur mon humanité après cet épisode. Je ne voudrais pas l'éliminer. Je n'ai aucune affection pour lui, mais il est difficile aujourd'hui de s'entourer de gens compétents, et lui est probablement le moins mauvais du lot.
Invité
Invité
Mar 29 Déc 2020 - 18:12
L’un des miens au Japon ? Voilà qui était intéressant. En même temps vu son âge relatif, il devait avoir pris le temps de voyager à travers le monde. Pour un humain, rencontrer un vampire une fois est rare. Mais pour un immortel, on multiplie les chances que cela n’arrive, d’autant plus lorsqu’on navigue dans les hautes sphères.
J’esquissais un petit ricanement alors qu’il en vint à se dire que ses connaissances étaient sûrement obsolètes depuis le temps. S’il savait à quel point notre peuple peut être décadent et terriblement ancré dans ses traditions millénaires. C’est à pleurer. Je ne pouvais pas vraiment savoir à quand remontait son entrevue avec un vampire au Japon, mais il était clair que nous n’avions pas changer depuis lors, pas dans le fond en tout cas. Mis à part peut-être... le Sénat évidemment. C’était de loin le plus gros coup de pieds dans les couilles de tous les chefs de clan, mais en même temps ils étaient tous bien content de pouvoir être enfin tranquille et serein. Quelque part, on pouvoir dire que tout avait changé avec le Sénat, mais ce n’était que la forme et non le fond des choses qui s’était adapté.
Vif comme l’éclair encore une fois, il comprit la simplicité évidente de la nature de Von Reizel et de ses probables intensions dans ce conflit. Mais encore une fois il m’arracha un rictus se transformant bien vite en un rire assez gras de ma part.
Bradley ▬ Ah ahah... Oui en effet, on peut le dire ainsi. Les vampires passent leur temps à s’entretuer pour des histoires de pouvoir, un peu comme les humains finalement. Mais nos conflits aujourd’hui sont bien moins ouverts qu’avant mon ami.Je déclipais une attache de ma tenue militaire profilée pour faire entrer un cigare dedans. C’est comme ça, uniforme d’officier. Comme quoi la passion du cigare a toujours été marqué chez les hommes de pouvoir ou se voulant ainsi. Je sortis une grosse allumette que je craquais nonchalamment sur la joue d’un des officiers nazis ici présent.
Bradley ▬ Mais pour te renseigner, on a arrêté justement de se faire la guerre de façon aussi évidente qu’avant. Aujourd’hui tout passe par des conflits humains. C’est un peu comme une guerre propre. Ce sont les humains qui meurent à la place des nôtres et notre pouvoir est maintenant établi sur les contrées humaines contrôlées.Enfin propre. Autant dire que c’est propre de notre point de vue. Mais depuis le sénat, il n’y a qu’à voir les conflits derrière lesquels ont se trouve. Ils sont d’une ampleur toujours plus importante dans le seul but de redéfinir les cartes en main. L’URSS est contrôlé par les Izbranov et la région d’influence de Von Reizel, Maneheim ou même Di Altiero et Shidara ont reculé avec son apparition là où Izbranov ou Dwight Hodgkin se sont diablement renforcé. Ce conflit implique tous les grands pays de ce monde ou presque et ce peut être une façon habile pour Von Reizel de semer le chaos partout et de planter ses griffes au-delà de ses dernières frontières en date. Même si les nazis sont arrêtés et que tout se fige à nouveau, les conséquences de cette guerre mondiale vont redonner un nouveau jeu à beaucoup de clans.
Bradley ▬ Ce bain de sang n’est pas vraiment à la hauteur de mes attentes, bien qu’il y ait quelques batailles valant le coup. Quant à freiner les ardeurs d’un chef de clan ? Non, je ne m’aventurerai pas sur ce terrain-là. En réalité faut plutôt me voir comme un observateur envoyé pour récolter des informations sur le terrain pour servir de plus grands intérêts. Je suis dans cette région du monde depuis les prémisses de la précédente grande guerre et je dois dire que c’est assez intéressant de voir ce qu’il se passe. Mais quand bien même j’aurais la preuve concrète des agissements de Von Reizel, ce n’est pas ce qu’il fait qui compte, mais comment il le fait. C’est en sachant où se trouvent les ficelles du marionnettiste qu’on peut comprendre ses possibilités de mouvement.Cela aurait pu être terriblement plus simple si vous aviez daigné me dire tout cela père plutôt que de simplement me donner l’ordre de vous faire parvenir des rapports détaillés d’absolument tout ce que je pouvais percevoir dans mon exil en Europe. Encore une fois j’avais été envoyé ici pour disparaître malencontreusement tout en pouvant au passage servir d’informateur.
Bradley ▬ Mais alors si tu n’es pas impliqué dans le conflit, qu’il t’ennuie en plus de ça, qu’est-ce que tu fais là ?
Etilya sur DK RPG
Raiden Kaminari#105198#105198#105198#105198#105198#105198
Aberration
Race : Dieu de la foudre
Couleur : #fffde5
Avatar : Laxus Dreyar (Fairy Tail)
Date d'inscription : 23/10/2019
Nombre de messages : 108
Yens : 27
Couleur : #fffde5
Avatar : Laxus Dreyar (Fairy Tail)
Date d'inscription : 23/10/2019
Nombre de messages : 108
Yens : 27
Sam 16 Jan 2021 - 12:51
Le rictus du vampire confirme mes suppositions. Ce Von Reizel fait donc partie des quelques seigneurs qui dirigent son peuple. Je hausse un sourcil lorsqu'il part en éclat de rire, avant de le rejoindre. Ce que j'aime bien avec Sigurd c'est qu'on peut rire de tout avec lui. Nos premières discussions, un millénaire auparavant, étaient déjà bien animées, pavées de piques, d'allusions lourdes et de rires gras. J'aime autant converser avec lui que l'affronter. Je dois bien avouer qu'en dehors de Shidara, je n'ai pas rencontré d'adversaire aussi valeureux. Le seul qui soit d'un niveau égal au moins, sinon plus.
"Ah vraiment ?"
Leurs conflits se déroulent donc dans l'ombre, désormais ? Voilà qui me surprend. Pour un peu, je penserais presque aux sorciers, ces misérables vermisseaux qui s'estiment supérieurs aux autres races. Mais les vampires n'ont jamais cherché à nous éliminer, eux. Je leur accorde donc volontiers plus de crédit qu'à mes ennemis séculaires. J'observe mon interlocuteur dégainer un cigare d'excellente facture et gratter une allumette sur la joue d'un nazi, lui laissant inévitablement une marque conséquente. Ce dernier étouffe un cri de surprise et de consternation en portant une main à sa blessure. La nonchalance du vampire m'arrache un sourire amusé.
"Si tu pouvais éviter de trop me les abîmer, il est difficile de s'entourer de gens relativement compétents de nos jours."
Je ne les considère guère plus que des humains lambdas en réalité. Je suis bien au dessus de leurs querelles sans fondement. Ce qui m'intéresse au final, c'est le défi d'un conflit singulier. Même si j'en attendais trop en fin de compte.
"En somme… Le monde est votre échiquier, et les humains sont vos pions."
Cette métaphore amusante est toute trouvée. Cela me rappelle un peu les pratiques des sorciers juste avant mon emprisonnement. Je me garde toutefois de les mentionner. D'autant que tout le monde semble avoir oublié leur existence, ou les croit morts. Je sais qu'il en est tout autre. Celui qui a verrouillé ma cage dorée s'est montré bien bavard sur leurs intentions. Effacer toute trace des sorciers et de la magie de l'esprit des humains, pour leur faire croire à leur inexistence, ou disparition. De ce que j'ai pu constater, ce mal s'étend aujourd'hui au surnaturel en général. Plus personne ne porte du crédit aux histoires de vampires. Et c'est tant mieux. Tant que les sorciers pensent que tout le monde les oublie, leurs regards se détournent de moi.
Tandis que Sigurd détaille ses motivations, je sors à mon tour un cigare de la boîte qui trône sur la table en chêne massif. Je gratte une allumette sur le meuble pour allumer le mien. Un informateur, hein ? Je trouve cela bien dégradant. C'est même du gâchis. Un potentiel comme le sien, réduit à celui d'un vulgaire messager. Il mentionne une autre grande guerre. J'ai entendu des officiers allemands en parler, mais étant encore en léthargie à ce moment-là, cet ancien conflit mondial m'est totalement étranger. Je sais juste que c'est la guerre la plus sanglante que l'histoire humaine ait connu. De quoi rassasier un régiment de vampires.
"Je vois. J'espère que ces "plus grands intérêts" sont à la hauteur de ton potentiel. Ce serait dommage de gâcher ton talent dans un conflit qui s'embourbe."
Criminel, même. Personnellement je l'aurais mal pris. Et d'ailleurs je crois distinguer un sentiment similaire dans ses prunelles carmin. M'est avis qu'on ne lui a pas vraiment laissé le choix. Il enchaîne sur une question qui ne me surprend guère. Je tire sur mon cigare pour libérer ensuite un nuage de fumée, qui s'élève en volutes gracieuse jusqu'au plafond. Mon regard suit leur parcours quelques secondes avant de revenir sur le vampire.
"Eh bien… Au risque de te décevoir, je suis ici pour apprendre. Vois-tu, j'ai été isolé pendant quelques temps, et le monde a bien changé depuis. Le problème avec les mortels, c'est qu'on les laisse quelques décennies tout seuls et on se trouve plongé dans l'inconnu total. Les mœurs, les mentalités, les cultures, jusqu'au comportement, tout ce qui est propre à l'humain évolue avec autant d'assiduité. Il me faut donc mettre à jour mes connaissances, et j'avoue qu'un esprit curieux comme le mien n'en a jamais assez."
C'est probablement le seul trait que je partage avec ces humains. Cette avidité de savoir. Car la connaissance, jusqu'aux secrets les plus sournois, est la véritable source de pouvoir, en cette ère de l'information.
"Mon chemin a croisé celui des nazis et leur mentalité singulière a attisé ma curiosité. Cependant j'en ai vite fait le tour, et rester assis derrière un bureau d'officier à analyser des cartes stratégiques a eu vite raison de ma patience. J'ai donc décidé d'élargir mon champ de connaissance en explorant de nouveaux horizons, tout en gardant mon statut qui, je dois l'avouer, est bien complaisant. Quel meilleur moyen, donc, que se déplacer en personne sur le terrain pour apporter un nouveau souffle à ce conflit qui s'enlise ?"
Je n'adresse pas un seul regard aux officiers survivants qui, je le devine, me fixent avec consternation. Et non, je ne suis pas un vulgaire mouton qui suit aveuglément l'idéal d'un Reich défectueux avec ferveur et obéissance. Je pose mon regard électrique sur mon cigare.
"S'il y a bien une chose, une seule, que j'admire chez les humains, c'est leur potentiel évolutif et leur capacité d'adaptation. Tu ne trouves pas ? On ne s'ennuie jamais avec eux."
Je relève les yeux pour les planter dans ceux de mon égal, un rictus déformant mes traits.
"Et l'ennui, mon ami, est mon plus grand ennemi."
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|