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Jess Duchannes#100011#100011#100011#100011#100011#100011#100011
Vampire Level B - Clan di Altiero
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Ven 8 Mar 2019 - 0:19
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
Pourquoi n’avais-je tout simplement pas su me dominer et m’expliquer en privé plus tard avec Kenji? Sérieusement? Je me demandais alors si je n’avais pas dépassé les limites en étant aussi sèche avec mon futur beau-frère. J’étais sous son toit après tout, quand bien même j’étais destiné à devenir la femme de son aîné, pour l’instant, tout comme lui, je devais rester à la place. Je me rattatinais alors dans ma chaise alors que la mère de famille remettait les pendules de tout le monde à l’heure. Malgré ses paroles encourageantes et bienveillantes à mon égard, je n’étais tout de même pas moins embarrassée. Je l’avais bien cherché. J’essayais alors d'être aussi honnête que possible et finir ce que j’avais commencé avec plus de diplomatie, cela va s’en dire.
« Pardonnez-moi Aoki-sama mais Kenji-san n’a pas besoin de s’excuser. Je préfère qu’il se montre franc, je suis toute disposée à répondre aux questions que n’importe lequel d’entre vous pourrait avoir. Je suis une étrangère, c’est une vérité, et ma situation peut en gêner certains, je le conçois. Tout ce que je peux dire, c’est que j’aime profondément Sachio et que je veillerais à toujours agir dans son intérêt, dans le vôtre. Je suis prête à faire les efforts nécessaires pour mériter ma place parmis vous et à ses côtés. C’est à moi de m’excuser, je n’aurais pas dû être sur la défensive, il s’inquiète pour son frère, c’est tout à fait naturel. Je suis désolée. »
Au combien j’avais pu être entière et sérieuse pendant mon monologue, je ne pouvais résister à parsemer le tout d’une petite touche d’ironie même si j’avais profondément incliné la tête. Sous ses interrogations intéressées, tout comme celles d’hier soir, le vampire était à l'affût d’un quelconque échec de son frère. C’était en tout cas ce qu’il dégageait. Je pouvais comprendre le déséquilibre entre eux, mais Sachio n’avait-il pas suffisamment faire amende honorable à ses yeux? Akahime était sans doute partie par sa faute mais qu’est-ce qui l’empêchait de revenir? De simplement montrer signe de vie aux siens? Elle était tout aussi coupable que lui puisait-il l’être. Je doute que Kenji soit aussi remonté contre sa soeur. Où l’était-il peut-être et mon fiancé accusait le coup pour deux? Rien n'était impossible.
« Laissons-nous le temps de nous apprivoiser, est-ce que tu es d’accord, Kenji-san? »
Ce dernier me toisait en silence avant de légèrement hausser la tête, cela ne serait pas facile mais nous étions sur la bonne voie, enfin je l’espérais. Avec un peu d’énergie et beaucoup de patience, arriverais-je aussi un jour à réconcilier ces deux-là? Heureuse de sa réponse, je glissais ma main sur le bras de mon aimé et lui glissais un léger sourire. Je n’étais pas parfaite, loin de là mais j’étais prête, pour lui, à y mettre du mien. C’était ça, être une famille non? Des montagnes russes émotionnelles partagées ensemble, chacun à sa façon mais ensemble.
Et alors que je pensais sincèrement avoir enterré ce moment indésirable, une mine sombre demeurait toujours sur ses traits, je m’attendais au pire lorsqu’il quitta sa chaise pour venir se présenter à moi, la main tendue vers moi, en attente de la mienne. Hésitante, je lui cédais et attendait de voir la suite.
« Pardonnez-moi si je vous ai froissée, Miss Duchannes. J’espère pour vous que vous savez dans quoi vous mettez les pieds. »
Oh, ça s’était étonnant mais pas complètement, je savais lire entre les lignes et ce “dans quoi vous mettez les pieds” était un énorme sous-entendu quant à cette histoire entre Sachio et Akahime. Bon sang, s’il n’en tenait qu’à moi, je remuerais ciel et terre pour leur ramener leur soeur si c’était leur seul remède. L’espace d’un instant, je me suis même demandé si elle n’était tout simplement pas partie en quête de réponses quant à la disparition de leur père. Mais il m’était impossible de supposer quoique ce soit à ce stade. Ils étaient peut-être tous à côté de la plaque, qui pouvait savoir? Est-ce seulement avec Sachio qu’elle avait coupé les ponts ou le reste de sa famille était des victimes collatérales? Bonne question. Difficile de demander la réponse cependant. Pas maintenant en tout cas..
« Absolument, merci de ta sollicitude, mon fiancé s’en est bien assuré mais je suis une créature plutôt têtue alors... »
Un sourire en coin naquit sur ses lèvres même si je pouvais lire le choc dans ses iris. Il était clair pour tous que je n’avais pas lâché une telle affirmation sans connaissance de cause. Ainsi, cette question ne viendrait jamais sur la table. Etais-je au courant? Oui. Basta.
« Bienvenue dans la famille. Jess. »
Si je m’attendais à un tel retournement. Mince alors. C’était un retournement de situation plus qu'inattendu. Alors pour être digne de cette surprise, je lui retournais le compliment, lui serrant la main, mon faux air sérieux au visage, histoire de calmer le jeu une bonne fois pour toute. J’avais déjà atteint ma limite pour aujourd’hui.
« Merci. Toi aussi Kenji-san. »
C’est entendre Taro pouffer dans sa barbe, à deux doigts de craquer pour de bon, qui m’arracha un rire maintenant que nous semblions tous nous détendre. Je posais les yeux sur l’homme de ma vie, espérant le voir au moins quelque peu amusé par mon humour qui, je le sais, parfois laissé à désirer.
« Pardonnez-moi Aoki-sama mais Kenji-san n’a pas besoin de s’excuser. Je préfère qu’il se montre franc, je suis toute disposée à répondre aux questions que n’importe lequel d’entre vous pourrait avoir. Je suis une étrangère, c’est une vérité, et ma situation peut en gêner certains, je le conçois. Tout ce que je peux dire, c’est que j’aime profondément Sachio et que je veillerais à toujours agir dans son intérêt, dans le vôtre. Je suis prête à faire les efforts nécessaires pour mériter ma place parmis vous et à ses côtés. C’est à moi de m’excuser, je n’aurais pas dû être sur la défensive, il s’inquiète pour son frère, c’est tout à fait naturel. Je suis désolée. »
Au combien j’avais pu être entière et sérieuse pendant mon monologue, je ne pouvais résister à parsemer le tout d’une petite touche d’ironie même si j’avais profondément incliné la tête. Sous ses interrogations intéressées, tout comme celles d’hier soir, le vampire était à l'affût d’un quelconque échec de son frère. C’était en tout cas ce qu’il dégageait. Je pouvais comprendre le déséquilibre entre eux, mais Sachio n’avait-il pas suffisamment faire amende honorable à ses yeux? Akahime était sans doute partie par sa faute mais qu’est-ce qui l’empêchait de revenir? De simplement montrer signe de vie aux siens? Elle était tout aussi coupable que lui puisait-il l’être. Je doute que Kenji soit aussi remonté contre sa soeur. Où l’était-il peut-être et mon fiancé accusait le coup pour deux? Rien n'était impossible.
« Laissons-nous le temps de nous apprivoiser, est-ce que tu es d’accord, Kenji-san? »
Ce dernier me toisait en silence avant de légèrement hausser la tête, cela ne serait pas facile mais nous étions sur la bonne voie, enfin je l’espérais. Avec un peu d’énergie et beaucoup de patience, arriverais-je aussi un jour à réconcilier ces deux-là? Heureuse de sa réponse, je glissais ma main sur le bras de mon aimé et lui glissais un léger sourire. Je n’étais pas parfaite, loin de là mais j’étais prête, pour lui, à y mettre du mien. C’était ça, être une famille non? Des montagnes russes émotionnelles partagées ensemble, chacun à sa façon mais ensemble.
Et alors que je pensais sincèrement avoir enterré ce moment indésirable, une mine sombre demeurait toujours sur ses traits, je m’attendais au pire lorsqu’il quitta sa chaise pour venir se présenter à moi, la main tendue vers moi, en attente de la mienne. Hésitante, je lui cédais et attendait de voir la suite.
« Pardonnez-moi si je vous ai froissée, Miss Duchannes. J’espère pour vous que vous savez dans quoi vous mettez les pieds. »
Oh, ça s’était étonnant mais pas complètement, je savais lire entre les lignes et ce “dans quoi vous mettez les pieds” était un énorme sous-entendu quant à cette histoire entre Sachio et Akahime. Bon sang, s’il n’en tenait qu’à moi, je remuerais ciel et terre pour leur ramener leur soeur si c’était leur seul remède. L’espace d’un instant, je me suis même demandé si elle n’était tout simplement pas partie en quête de réponses quant à la disparition de leur père. Mais il m’était impossible de supposer quoique ce soit à ce stade. Ils étaient peut-être tous à côté de la plaque, qui pouvait savoir? Est-ce seulement avec Sachio qu’elle avait coupé les ponts ou le reste de sa famille était des victimes collatérales? Bonne question. Difficile de demander la réponse cependant. Pas maintenant en tout cas..
« Absolument, merci de ta sollicitude, mon fiancé s’en est bien assuré mais je suis une créature plutôt têtue alors... »
Un sourire en coin naquit sur ses lèvres même si je pouvais lire le choc dans ses iris. Il était clair pour tous que je n’avais pas lâché une telle affirmation sans connaissance de cause. Ainsi, cette question ne viendrait jamais sur la table. Etais-je au courant? Oui. Basta.
« Bienvenue dans la famille. Jess. »
Si je m’attendais à un tel retournement. Mince alors. C’était un retournement de situation plus qu'inattendu. Alors pour être digne de cette surprise, je lui retournais le compliment, lui serrant la main, mon faux air sérieux au visage, histoire de calmer le jeu une bonne fois pour toute. J’avais déjà atteint ma limite pour aujourd’hui.
« Merci. Toi aussi Kenji-san. »
C’est entendre Taro pouffer dans sa barbe, à deux doigts de craquer pour de bon, qui m’arracha un rire maintenant que nous semblions tous nous détendre. Je posais les yeux sur l’homme de ma vie, espérant le voir au moins quelque peu amusé par mon humour qui, je le sais, parfois laissé à désirer.
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Lun 11 Mar 2019 - 22:01
Eh bien, il semblerait qu’en fin de compte, aucune intervention extérieure ne serait nécessaire pour que ma fiancée et mon frère cessent de se regarder avec animosité. J’étais tout aussi surpris de la tournure qu’avait pris les événements, cependant, je crus comprendre que Kenji s’était finalement demandé si je m’étais jeté à l’eau, comme si ses sous-entendus de la nuit dernière ne suffisaient pas. Je crois qu’en un sens, il cherchait à mesurer l’affection qu’elle me portait, ou pour voir si ses épaules étaient assez fortes pour supporter une pression qui ne pourrait être éviter : mon déshonneur serait aussi le sien. Mais sur ce point, mon frère n’avait point à s’inquiéter. Jess était sans doute la femme la plus forte de caractère que j’avais rencontré. Nous ne nous serions pas disputés, dans le cas contraire, que ce soit à propos de ce piano que j’avais décidé de vendre dans une dernière tentative de sauver notre image d’aristocrate, ou quant au fait que je n’avais pas à être un parfait prince charmant pour lui plaire. Nous partagerions nos joies comme nos tristesses et c’est ainsi que nous pourrions survivre à la cruauté du monde. Ensemble. Après tout, les heures les plus sombres précèdent souvent l'aube ... Je ne dis donc rien, me contentant de sourire devant cette poignée de main digne de militaires, satisfait de la situation, même si cela voulait dire que ce serait maintenant le moment de parler de moi, encore une fois. Toutefois, avant cela, un pouffement de rire se fit entendre sur ma gauche, ce son si caractéristique du plus jeune qui s'empêchait de rire ouvertement de la situation, pour éviter de fâcher à nouveau son grand frère.
« Pouaaah ! Cette conversation est trop sérieuse pour le petit déjeuner ! Essaie de ne pas le transformer en statue de sel Jess. Si Kenji ne veut pas de bisou, je me porte volontaire. »
Il l’affubla d’un superbe clin d’œil, un peu moqueur. Vu la façon dont il l’avait accueillie, on aurait pu se demander s’il n’était pas sérieux. Heureusement, j’avais appris à ignorer ses commentaires et ses réactions un peu à côté de la plaque. En fin de compte, Taro tentait seulement d’alléger l’atmosphère un peu lourde qui s’était installée dans la pièce. Je ne sais pas s’il était bien avisé de discuter du lien tout particulier qui m’unissait à notre frère bien plus taciturne, dans ce cas. Je ne mourrais pas pour un jour de plus ou de moins. Alors que je réfléchissais à tout cela, je remarquai tout à coup à quel point mère s’était montrée silencieuse, malgré le ton autoritaire qu’elle avait pris pour s’adresser à nous, il n’y a que quelques minutes. Je me retournai en sa direction, ignorant les commentaires soulignant que si quelqu’un devait recevoir un bisou de la femme de mes rêves, en toute logique, cela devrait être moi l’heureux élu. À temps pour voir Sae-sama repousser quelques mèches de ses cheveux de son visage, les yeux fermés. Inquiet, en une seconde, je fus à ses côtés pour l’empêcher de vaciller en cas de besoin. Je portai simplement la main à son front : il n’était pas brûlant, mais il était couvert de sueur. Cela ne m’étonnait même pas ! Mère n’avait pas l’habitude de se lever avec les rayons du soleil, comme plusieurs représentants de notre espèce. Tout cela n’était pas bien raisonnable ...
« Mère, je vous en prie. Ne vous surmenez pas pour nous. Nous sommes tous entre adultes, nous saurons discuter sans nous sauter à la gorge. »
« Pour cette fois, je dois me ranger à l’avis de Sachio. »
« Nous sommes deux pour les garder à l’œil, de toute façon ! »
« Oui ... Vous avez raison. Je suis navrée. Ce fût un plaisir, miss Duchannes. »
Elle prit appui sur mon bras, son sourire rayonnant témoignant que tout ceci n’était qu’un peu de fatigue. Son esprit était fatigué, alors son corps l’était tout autant. J’adressai un petit sourire à Jess, espérant qu’elle ne m’en voudrait pas trop de l’abandonner quelques instants avec mes frères. Cependant, j’avais déjà fait ma part du rangement. Puisqu’ils s’étaient mis d’accord pour au moins faire une trêve, le temps de se connaître, je ne craignais pas que les choses dégénèrent à nouveau. Le pire qu’il pouvait faire, c’était me médire parce que je n’étais plus présent, mais il avait promis à mère de se tenir à carreau, donc peut-être était-ce le bon moment pour commencer à s'apprivoiser, comme ils l'avaient dit. Je montai donc à l’étage avec elle, refermant les portes doubles de sa chambre derrière nous pour m’assurer qu’il n’y aurait pas trop de bruit.
Les deux hommes Aoki s’activèrent pour ranger les restes de nourriture et les assiettes sales. Les tabliers abandonnés sur le dossier d’une chaise furent remis dans les tiroirs. La cafetière fut vidée et le journal fut mis à la corbeille. Ils insistèrent tous les deux pour que Jess n’ait pas à lever le petit doigt. Kenji cherchait un peu maladroitement à s’excuser de son comportement, quant à l’autre, c’était un mélange d’éducation et aussi pour compenser son absence, la veille. Le calme avait pleinement repris ses droits dans la petite cuisine et tous trois purent finalement s’asseoir, bien qu’il restait une petite pointe d’angoisse quant à l’état de Sae-sama. Ils ne quitteraient pas la maison avant de la savoir au repos et en bonne santé, à moins d’en être absolument obligés. Mais si le jeune médecin devait préparer son matériel, leur aîné le leur ferait savoir. Il n’était pas irresponsable à ce point-là. Après quelques secondes et de petits regards discrets vers la fiancée de Sachio qui n’était peut-être pas encore tout à fait à l’aise dans un contexte pareil, il finit par reprendre la parole, aussi sérieux que toujours bien que l’on pouvait sentir que ses intentions étaient différentes.
« Il est vraiment très amoureux de vous. Je ne le croyais pas trop moi-même, au début, mais en vous voyant ensemble, c’est évident. »
« Finalement, je ne suis pas le seul qui n’agit pas tout à fait comme un adulte dans cette famille. »
Il aurait pu y avoir un peu de ressentiment caché derrière les paroles de Taro, pourtant, il conservait un grand sourire sur son visage, insouciant comme à son habitude. Il ne faisait que se moquer gentiment du comportement de ses aînés, qui étaient parfois un peu idiots. Le second frère en avait conscience. Il remonta ses lunettes sur son nez et détourna le regard, embarrassé.
Pendant ce temps ...
Bien que j’aurais pu porter mère sur mes épaules ou dans mes bras pour lui éviter d’avoir à faire des efforts supplémentaires, j’avais aussi conscience que sa fierté ne la laisserait jamais accepter. Je m’étais donc contenté de rester à ses côtés, patient, jusqu’au haut de l’escalier avant d’ouvrir les portes de la chambre des maîtres. C’était en soi une pièce standard. La décoration était sobre et rien n’avait été déplacé au cours des dernières années. Sae retira ses chaussons et glissa sous les couvertures. Pendant qu’elle se préparait, pour éviter de la gêner, je ne pus m’empêcher de regarder en direction de l’armoire qui se trouvait à l’opposé de la chambre. Il y avait encore là-dedans la plupart des effets personnels de notre père. Pour la première fois, je me dis que nous encouragions peut-être sa démence. Cela faisait plus de dix ans que nous n’avions eu aucun signe de vie de son époux. Mais elle irait mieux. C’était un mensonge que je me répétais inlassablement. Je soupirai doucement, puis je me relevai du matelas pour me diriger vers la porte, pour éviter de la déranger plus longtemps. Une main sur mon poignet m’arrêta bien vite.
« Reste un peu, Sachio. »
Eh bien alors, tout cela n'avait-il été qu'un numéro pour attirer mon attention ? Non, il restait un peu de fatigue sur ses traits. Il est vrai néanmoins que cela faisait un petit moment que nous n’avions pas discuté ainsi, rien que tous les deux. Le moment s’y apprêtait bien. Je ne souhaitais juste pas l’embêter avec mes tourments ou mes responsabilités. Elle avait déjà suffisamment de quoi s’inquiéter ainsi. Mais ses paroles confirmèrent ce dont je me doutais vraiment : mère n’était pas dupe. Elle avait constaté, elle aussi, que je n’allais pas très bien, ces derniers temps.
« Tu crois qu'en restant caché, le monde se calmera tout autour de toi et qu'ils oublieront ta faute. Mais ils verront en toi un faible. Ils continueront peut-être de rire quoique tu fasses. Alors sois heureux, Sachio. Saisis la vie qui te tends les bras. Tu n’as pas besoin de changer qui tu es, tu ne peux qu’espérer pour le mieux. »
« J’ai essayé. Mais j’ai échoué tant de fois … »
« Oh, mon chéri … Ils me manquent aussi terriblement, tu sais. Mais cette distance ne signifie pas forcément que nos êtres chers ne nous aiment plus et qu’ils nous ont oublié. J'aurais dû te donner tout cela lorsqu’elle est partie. J'espère simplement que tu sauras me pardonner. »
Bien sûr. Akahime avait confié ce qui troublait son cœur à sa maman. Cela me semblait tellement évident, maintenant. Je déposai un baiser sur son front pour la rassurer : je ne pourrais jamais lui en vouloir. J’avais beaucoup trop de respect et d’admiration envers elle pour cela. Pourtant, j’avais l’impression qu’elle n’était pas encore tout à fait convaincue, devant son sourire un peu triste. Ses mains délicates quittèrent les miennes et mère se tourna vers sa table de chevet où se trouvait un petit coffre. J’avais toujours supposé qu’il contenait des bijoux ou d’autres objets de femme similaires, alors je n’y avais jamais vraiment fait attention, mais il semblerait que je me sois trompé puisqu’elle me remit la clé avec un air solennel sur le visage. J’hésitai pourtant. Lorsqu’on ouvre la boîte de Pandore, on ne peut plus retourner en arrière. Et si jamais je ne trouvais pas ce que j’espérais, là-dedans … ? J'avais surtout l'impression d'envahir son intimité, mais ses mains guidèrent les miennes. Ensuite, elle s’allongea à nouveau et ferma les paupières. Je remontai les couvertures pour la border, puis je m’installai dans un fauteuil pour examiner le contenu. J’aurais pu quitter la pièce et le faire dans le salon, mais je ne savais pas à quoi je devais m’attendre.
Caché sous le couvercle, c’est tout un trésor qui m’était offert. Il y avait une petite pile d’enveloppes violettes, toutes adressées au manoir, qui avaient été ouvertes et lues. Je pouvais sans difficulté imaginer leur contenu. Akahime savait-elle que ses lettres n’étaient lues que de mère ? Ou bien croyait-elle, elle aussi, que nous étions en colère contre elle et son départ précipité ? Tout cela était troublant. À côté des lettres, il y avait une relire que je ne reconnaissais que trop bien. Mes épaules tressaillirent et les larmes menaçaient de refaire surface. Des partitions. Mes partitions. Je les avais remis à mère pour qu’elle les brûle dans la cheminée. Moi, je n’en aurais pas eu la force. Mais j’étais venu à regretter ce geste, quelques semaines plus tard. Je les croyais perdues à jamais. Je soulevai délicatement la pile de feuilles pour m’assurer de leur état, mais je n’étais pas au bout de mes surprises.
À première vue, j’aurais pu croire que ce n’était qu’une lettre de plus. Toutefois, le papier était différent, il semblait usé, de plus, c’était une simple enveloppe blanche. Mon cœur resta coincé dans ma gorge en reconnaissant la signature que j'avais vu tant de fois dans ce bureau qui était devenu mien. Père. Nous n’avions jamais eu connaissance qu’il ait laissé quoique ce soit derrière lui. Peut-être l'avait-elle oublié ? Mais étant donné les autres secrets qui avaient été gardés dans cette boîte, j’avais comme un doute, comme si elle avait voulu nous protéger à sa manière ... Combien de choses avait-elle enfoui en son cœur ? Il y avait une photo aussi, une vieille photo jaunie où mes parents souriaient tout simplement. Je ne pouvais m’empêcher de comparer ce bonheur au mien. J’espérais que Jess et moi pourrions à nouveau sourire librement, au lieu des sourires de convenance. Il y avait aussi les négatifs des clichés qui avaient été pris hier, sans doute pour les protéger en attendant qu’elle puisse les faire développer. J’hésitai à jeter un coup d’œil dans l’enveloppe, mais j’avais passé suffisamment de temps dans la pièce. Je ne voulais pas troubler le sommeil paisible de ma mère si l’émotion devenait trop forte.
Des rires me parvinrent avant même que je n’atteigne la dernière marche et je me sentais un peu coupable de les interrompre. Hélas, je ne pouvais pas cacher ma présence bien longtemps et ce n’était pas correct non plus de les laisser attendre plus longtemps que nécessaire pour les rassurer sur l’état de Madame Aoki. Ma promesse ne se limitait pas à la femme de mes rêves, j’en étais conscient, à présent. Si j’avais cherché appui auprès de l’un de mes frères, pour leur confier la confusion qui avait régné si longtemps en mon cœur, les choses n’auraient peut-être pas dérapé ainsi. J’avais laissé le tabou et la peur de l’abandon l’emporter sur ma raison et maintenant, eux aussi devaient supporter les conséquences de mes actes, alors que notre nom était trainé dans la boue.
« Mère va bien. Mais j’aimerais profiter de ce moment où nous sommes tous réunis pour dire quelques mots. Je crois que je ne l’ai jamais dit aussi clairement. Je suis désolé d’avoir causé tant de discorde. Je comprends que vous soyez en colère contre moi. Les choses ne se calmeront sûrement pas avant un petit moment mais … Je prendrai toute la faute, si nécessaire. J’en suis responsable et j’en suis conscient. »
Une main s’abattit sur mon épaule. Taro et son enthousiasme habituel. Je ne m’inquiétais pas vraiment de son soutien. Je risquai une œillade vers Kenji : les yeux plissés, il avait l’air sur la défensive, ou au moins pensif, toutefois, son sourire n’avait plus rien de mauvais. Je me faisais peut-être des idées, mais je crois qu’il était fier de moi, pour le coup. Un peu perdu, je leur racontai enfin à tous ce qui venait de se passer. Je les laissai examiner le contenu du coffre. Quant à Jess, je lui tendis un bout de papier en lui expliquant un peu timidement que c’était ce que j’aurais aimé lui dire, si son tuteur ne m’avait pas mis au pied du mur. Elle verrait donc que je n’avais pas tenu à la tenir complètement dans l’ignorance. Je n’avais simplement pas eu l’occasion de le faire sous mes conditions. Je la laissai à sa lecture, feuilletant de mon côté le recueil de partitions qui n’avait pas quitté mon coude. C’était un sentiment étrange, un peu comme l’on retrouvait un vieil ami. Toute cette musique qui avait été écrite par Akahime pour moi. Pourtant, malgré mon état d'esprit, je finis par remarquer bien vite qu'il y en avait quelques-unes que je ne connaissais pas. Elle m’en offrait toujours une pour mon anniversaire et il semblerait qu’elle ait continué cette tradition. Je ne savais pas encore si elle m'avait pardonné ... Mais c'était un pas en cette direction. Un nouveau sourire s’étira sur mes lèvres. Maintenant, nous pourrions peut-être cesser d’agir les uns contre les autres pour savoir à qui revenait la faute. Bien sûr, cela prendrait du temps, cela ne signifiait pas que tout serait simple à l’avenir, entre nous ou dans la vie en générale, mais l’espoir avait repris racine dans mon coeur ...
« Jess.
Je n’ai pas été entièrement honnête envers toi et je m’en veux. Je ne savais pas si je serais capable de t’expliquer la situation de vive voix, alors j’ai décidé de t’écrire cette lettre. Lis-la jusqu’au bout avant que nous en discutions, s’il te plait. C’est très important pour moi.
Je t’ai confié que j’avais beaucoup souffert du rejet d’une autre femme, mais je ne t’ai jamais dit son nom. Nos n’en avons jamais reparlé non plus. Peut-être qu’une part de toi s’en doutait déjà mais ... Il s’agit d’Akahime. Sa disparition est entièrement ma faute. J’étais perdu à cette époque. J’étais seul et vulnérable. Je l’ai embrassée quelques jours avant que je ne te rencontre. C’est en partie grâce à toi que j’ai compris jusqu’à quel point j’avais commis une erreur. Ne t’es-tu jamais demandé pourquoi je jouais une musique aussi triste dehors, ce jour-là ? Pour la même raison que je t’ai demandé de te méfier de moi. J’étais tellement malheureux. J’ai tout fait pour obtenir son pardon. Le soir de ce fameux bal, je crois qu’elle a compris que ce n’était qu’une question de temps avant que le secret n’éclate et qu’il valait mieux qu’elle prenne ses distances.
Pardonne-moi, je t’en supplie. Je suis fou amoureux de toi, depuis le tout premier jour, même si c’est toi qui a dû faire le premier pas. Ce ne serait pas si dur, sinon. Je ne souhaite pas faire les mêmes erreurs avec toi, tu comprends ? Je ne me le pardonnerais jamais. Tu me regardes toujours avec tellement d’admiration que c’est parfois difficile de m’en sentir digne, mais … Je ferai des efforts, à l’avenir, si tu ne me chasses pas de ta vie. Je ne souhaite pas que l’un ou l’autre se sente aussi mal que je ne l’ai été tout ce temps. Il est parfois sain d’avoir ses propres secrets, mais si nous souhaitons nous marier, nous devons pouvoir avoir confiance l’un envers l’autre.
Je ne t’oblige à rien, évidemment. J’aimerais juste que tu me donnes une seconde chance. »
Je me serais mis à genoux pour implorer son pardon, mais aujourd’hui, ce n’était plus nécessaire. Non, décidément, rien ne s’était passé comme prévu, une fois de plus, mais je crois que j’avais réussi à limiter les dégâts. La voix de mon frère me tira hors de mes pensées.
« Sachio. Cette lettre de notre père ... Elle n’est adressée à aucun d’entre nous. Elle porte le sceau de Yesfir Vasilisa Nikolaievna Izbranova. »
Je fronçai les sourcils, saisissant le papier qui m’était tendu pour le lire à mon tour, bien que je laissai suffisamment d’espace pour que ma bien-aimée puisse y jeter un coup d’œil si elle le désirait. Qu’est-ce que tout cela signifiait ... ? Tout ce que j'arrivais à comprendre, c'est qu'il avait quelque chose à se faire pardonner. Je crois que tout le monde était tout aussi confus que moi. Comme si à chaque fois que le voile était levé sur un mystère, c'était pour en révéler deux de plus.
Bon sang ... J'espérais bien que ce ne serait pas ainsi chaque fois que j'inviterais Jess à la maison ... Nous étions passés par beaucoup trop d'émotions et je crois que nous en étions tous les deux trop épuisés pour en venir à des conclusions particulières. Si ce n'est que j'avais vu juste : la princesse de Russie avait eu sa part à jouer dans l'histoire, quelle qu'elle soit.
Jess Duchannes#100232#100232#100232#100232#100232#100232#100232
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Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
Fort amusée, je pointais du doigt le jeune Aoki, nul besoin de parler, il comprit que je l’avais pris au mot. Et puis même si la tension n’était plus ce qu’elle était avec Kenji, je préférais de loin une embrassade amicale avec le cadet. Pouvait-on m’en vouloir? Ainsi, notre échange silencieux suffit à ancrer la bonne entente encore fragile du moment. J’échangeais alors quelque tirades provocantes avec mon futur beau frère, l’informant que le seul Aoki bénéficiant de mes affections était mon bel ange blond. Je ne le qualifiais pas de ce terme, Taro n’aurait pas manqué une seconde pour me le faire regretter.
A ma grande honte, je ne compris pas tout à fait la précipitation de mon aimé auprès de sa mère. Ce n’est qu’après coup que mon esprit revint à la réalité. Aoki-sama était aussi pâle que la mort, quand bien même parvenait-elle à sourire légèrement, l’inquiétude sur les traits de Sachio n'arrangeait rien. Au moment où je fis un pas vers eux pour la soutenir, la maîtresse de maison prit congés, soutenue par son premier né. Je remarquais à peine les tacles amicaux des deux jeunes hommes, c’est d’un coup d’oeil lancé à Sachio que je l’interrogeais. Qu’étais-je censé faire ? Visiblement, leur donner un moment était une bonne idée et son sourire quelque peu faible semblait aller dans ce sens. Dans un profond respect, je m’inclinais devant la matriarche et me redressais qu’une fois cette dernière sortie.
Je n’avais pas pris les avertissements de Sachio aux pieds de la lettre, disons que je n’avais pas su imaginer le faible et lunatique état de sa mère. Il avait tendance à être plutôt pessimiste ces derniers temps, je pouvoir enfin deviner sa tourmente supplémentaire. Perdue dans mes pensées, je priais pour avoir la force de le soutenir dans toutes ses épreuves.
« Ne t’en fais pas, Jess. Un peu de repos lui fera du bien. »
« Est-ce que cela arrive souvent? »
« Définissez souvent. »
Je lançais un regard triste vers ceux qui deviendront bientôt mes frères. Prétextant commencer à débarrasser la table, je glissais une main réconfortante sur l’épaule de Taro. Sa joie et sa bonne humeur était le meilleur masque qu’il avait à porter. J’étais impatiente de découvrir la personnalité de ce jeune garçon à l’allure excentrique mais qui au fond ressemblait bien trop à son aîné. Une nouvelle fois surprise, les doigts de Kenji repoussaient délicatement les miens de la pile de vaisselle que j’avais commencé à faire.
L’on m’obligea presque à retourner à ma place. Ce qui évidemment ne fut pas une mince affaire mais je respectais leur demande, dans peu de temps je n’aurais plus à jouer aux invités. Même si un long silence s’était installé entre nous trois, ce n’était pas pour alourdir l’ambiance. Je m’étais permise de récupérer le journal de Kenij pour lire les nouvelles du jour, bien que je ne pouvais rien retenir, j’étais inquiète pour Madame Aoki.
Il me fallut un instant pour redresser la tête lorsque Kenji brisa le silence. Je ne m’étais pas attendu à l’entendre prononcé de tels mots. C’était étrange, comme s’il s'assurer que je sois bien au courant des sentiments de son frère. Ou peut-être le dire était plus bénéfique pour lui. Confuse, je me voyais incapable de lui répondre quoique ce soit, Taro profita de cette ouverture pour plaisanter. Ce dernier réussit à embarrasser le médecin qui détourna le regard. A défaut de leur répondre, je fini par rire avec le jeune Aoki gardant mes secrets pour moi.
C’est à cet instant qu’un frisson balaya ma peau légèrement. Très subtile, je penchais la tête vers l’entrée de la cuisine m’attendant à retrouver les traits de mon aimé. Ses joues étaient pâles, pourtant une petit étincelle brillait dans son magnifique regard.
C’est alors, le ton lourd et chargé d’émotions, que Sachio s’exprima. Je connaissais suffisamment mon fiancé pour ne pas ignorer l’effort qu’il avait fait en se dévoilant de la sorte. Je lâchais alors un faible sourire pour le réconforter et avant que je ne puisse quitter mon assise pour le rejoindre, le jeune Taro réconfortait son aîné.
Je restais respectueuse de cet échange, spectatrice d’un renouveau pour cette fratrie désoudée. Les trois hommes se penchèrent sur le coffret mais avant de complètement s’y plonger avec ses frères, Sachio tendit la main vers moi, une note entre les doigts. Avant qu’il ne m’informe du contenu de cette lettre, je sentais les tripes se tordent avec violence, m'attendant à un autre secret. Mais tout naturellement ce ne fut pas le cas, et l’héritier Aoki avait donc couché ses pensées sur papiers pour les partager avec moi. Cela me ramena au passé, lointain mais pas tant, lorsqu’il avait pris ses distances et que nous correspondions à l’ancienne.
A peine avais-je lu ses premiers mots que je lui lançais un regard évident avant de poursuivre ma lecture. Je pouvais parfaitement le revoir, le soir de notre rencontre, le coeur si mélancolique, angélique, plongé dans une peine et un tourment que je n’avais pas su voir à l’époque. Mes yeux luisaient au fur et à mesure de ses dires, je me retrouvais partagée entre le soulagement et la tristesse. Sa voix tremblante de peur que je ne l’abandonne résonna dans mon esprit comme un écho.
Nous nous étions tous dis la veille mais j’étais prête à répéter chacunes de mes paroles et plus encore s’il le fallait pour qu’il accepte mon amour dans sa totalité, sans demi-mesure, aucune. A défaut de pouvoir alors poser la voix sur ce que je ressentais, je lui offrais un rictus discret et sincère. Cette petite bulle éclata lorsque le vampire à la chevelure cordeau capta son attention. Yesfir… Izbranova. Un nom qui à l’instar de l’un de ses homologue me fit frémir de dégoût. Etrange quand l’on connaît pourtant son “charisme”.
Sachio semblait inquiet, l’expression de son visage balaya toutes autres pensées de mon tête et repliant la note comme un des plus précieux secrets, je me glissais à ses côtés, pour découvrir le contenu de cette missive.
J’étais bien loin de comprendre le sens de cette prière de leur père et malheureusement les trois vampires aussi, même si la conclusion quant à l’implication de la maîtresse du clan de L’Est était limpide. Je n’avais jamais vraiment été intéressé par cette princesse, ni aucune autre d’ailleurs, ce que je savais de cette noble vampire était ce qu’Elliot m’avait appris. Comme la plupart d’entre nous, il craignait les levels A et il avait qualifié les Ibranove à la même image que les Shidara, même si dans son discours j’avais devinait qu’il ne parlait particulièrement que de la femme de mon ennemi juré alors que les méthodes de ce dernier étaient de notoriété publique…
En attendant, je sentais mon fiancé noyé de questions auxquelles aucun d’entre nous pouvaient répondre.
« Je comprends l’importance de cette lettre mais Sachio, tu devrais prendre un peu de recul. Chacun d’entre nous d’ailleurs. »
Je ne rentrais pas dans les détails mais entre la soirée mouvement d’hier au musée qui s’était fini ici et notre confrontation de matin, il ne fallait pas s’emballer. Personne ne semblait comprendre le contenu de cette lettre pour le moment, et, je regrettais d’y penser mais, en saisir le sens ne pourrait pas ramener leur paternel.
Sans doute par peur de me faire envoyer sur les roses, je glissai mes prunelles sur le carnet dans la main de mon main. Une feuille dépassait et je pu distinguer des partitions. Curieuse, j’enroulais mes doigts autour du poignet de Sachio afin de pouvoir voir de plus près ce qu’il tenait. Bon, j’étais près mauvaise en lecture musicale c’était un fait mais j’avais gardé les bases du solfège et je cru reconnaître le morceau qu’il avait mentionné dans ses aveux manuscrits. Enchantée, j’ai fini par lui prendre le recueil pour l’ouvrir pour parcourir ses mystères. Il devait être important pour mon adoré, à en juger par l’étincelle dans ses yeux.
« Pouvons-nous nous retirer? » Lui demandai-je dans un souffle.
J’avais besoin de m’isoler, de laisser tomber le masque et d’un peu d’intimité. Je remarquais que je n’avais jamais eu à partager les moments passés avec Sachio et je devais l’avouer, j’avais, égoistement, envie de l’avoir pour moi toute seule à l’instar de plutôt à notre réveil.
Après avoir pris congés, la première, auprès de mes futurs beaux-frères, je filais dans ses appartements et m’assis pensive sur le matelas de plume en attendant l’arrivée presque immédiate du résident de la chambre. Lorsqu’il entra, j’avais le nez plongé dans sa lettre, je redressais alors la tête et nos regards se sont croisés, reflétant la pression passée des dernières heures.
« On dirait bien que le pire est passé. » Dis-je en haussant les épaules.
C’était sans doute très faux et sur tous les plans, nous le savions l’un comme l’autre mais c’était tout de même réconfortant de me l’entendre dire. Je tendais la main pour l’inviter à me rejoindre et quand il s'exécuta, je l’attirai vers moi tout en me laissant tomber sur le dos. Ainsi sa longue silhouette planant au dessus de moi me protéger du monde. Cette petite parenthèse était la bienvenue.
« J’ai hâte de faire partie de ton monde. A part entière. »
C’était ma réponse à tous les souhaits qu’il avait pu émettre à mon encontre depuis notre douloureuse rencontre avec Sir Williams. Les yeux brillants d’émotions, je passais mes doigts dans ses cheveux d’or pour qu’ils ne forment pas un rideau autour de son visage et me priver de sa beauté. Il était miné par son père mais il avait l’air plus calme, quant bien même las. Alors pour lui accorder un maigre réconfort, je m'emparais de ses lèvres tendrement. Notre étreinte resta muette et hors du temps, nul mot n’était nécessaire en cet instant.
Le temps lui n’attendait pas et j’allais devoir bientôt quitter mon beau prince pour reprendre le cours de cette partie de ma vie sans lui. A contre coeur, je m'efforçais de libérer son visage en pleurnichant presque, loin d’être distinguée.
« Je pourrais passer le reste de ma vie ainsi mais...je dois rentrer avant mon service, j’ai quelques… affaires à régler avec Williams. »
J’avais inconsciemment mis de côté Elliot et son comportement de la veille mais je ne pouvais laisser les choses ainsi, une conversation en tête à tête était inévitable autant qu’elle puisse être indésirée.
Au combien je rêvais qu’il ne me garde prisonnière de ses bras, nous nous redressions calmement. Je lâchais un lourd soupire, tout en m’étirant pour récupérer ma robe de cocktail, abandonnée non loin du lit. Nous entamions ensuite une vraie discussion pour la simple et bonne raison que je ne voulais pas le quitter sitôt. La moindre excuse pour repousser l’heure de mon départ était bonne à prendre, je n’en manquais pas une. Je l’interrogeais sur sa mère, soucieuse de son état, puis lui donner mes premières impressions sur ses frères, soulignais la différence entre eux … Bref, j’avais de l’imagination et je soupçonnais son envie de me garder encore un peu.
Il y avait encore tant à dire pour le rassurer sur tout son histoire avec Akahime ou pour simplement lui rappeler que j’étais loin d’être blanche comme neige moi aussi. Car je ne l’étais pas, pas tout à fait. C’est sans cérémonie, l’air de rien que je quittais le confort du pantalon que je lui avais emprunté pour la nuit. Je me retrouvais, ingénue, très peu couverte par sa chemise qui cachant à peine ma modestie. Il fallait bien que je me change après tout, je ne pouvais pas rentrer chez moi en pyjama tout de même !
Au fond de moi, il m’était quand même difficile de ne pas rougir sous son regard brûlant mais j’étais bien trop fière pour faire machine arrière et puis, ce n’était pas comme si c’était une première. Je devais bien admettre que la présence des autres vampires dans la maison mettait un frein à mon audace mais je ne me dégonflais pas pour autant. Et puis ce n’était pas si nous nous étions promis l’un à l’autre… Sérieusement, c’est l’un des nombreux avant-goûts que je m’amusais à lui donner dans l’attente interminable avant que l’un de nous cède. Maintenant que nous avons levé le voile sur tous les non-dits, je n’avais aucune raison de faire preuve de retenue. J’étais donc debout à un mètre de lui, dans une pose qui se voulait plus attrayante que maladroite mais j’étais celle que j’étais. Légèrement timide mais téméraire.
« Sachio? »
Je ne m’attendais pas ce qu’il perde son contrôle, loin de là, je voulais seulement qu’il sache que ce nouveau chapitre de notre vie ne présentait pas que des inquiétudes et des parts d’ombre. Il y aurait aussi de beaucoup lumière et d’amour.
A ma grande honte, je ne compris pas tout à fait la précipitation de mon aimé auprès de sa mère. Ce n’est qu’après coup que mon esprit revint à la réalité. Aoki-sama était aussi pâle que la mort, quand bien même parvenait-elle à sourire légèrement, l’inquiétude sur les traits de Sachio n'arrangeait rien. Au moment où je fis un pas vers eux pour la soutenir, la maîtresse de maison prit congés, soutenue par son premier né. Je remarquais à peine les tacles amicaux des deux jeunes hommes, c’est d’un coup d’oeil lancé à Sachio que je l’interrogeais. Qu’étais-je censé faire ? Visiblement, leur donner un moment était une bonne idée et son sourire quelque peu faible semblait aller dans ce sens. Dans un profond respect, je m’inclinais devant la matriarche et me redressais qu’une fois cette dernière sortie.
Je n’avais pas pris les avertissements de Sachio aux pieds de la lettre, disons que je n’avais pas su imaginer le faible et lunatique état de sa mère. Il avait tendance à être plutôt pessimiste ces derniers temps, je pouvoir enfin deviner sa tourmente supplémentaire. Perdue dans mes pensées, je priais pour avoir la force de le soutenir dans toutes ses épreuves.
« Ne t’en fais pas, Jess. Un peu de repos lui fera du bien. »
« Est-ce que cela arrive souvent? »
« Définissez souvent. »
Je lançais un regard triste vers ceux qui deviendront bientôt mes frères. Prétextant commencer à débarrasser la table, je glissais une main réconfortante sur l’épaule de Taro. Sa joie et sa bonne humeur était le meilleur masque qu’il avait à porter. J’étais impatiente de découvrir la personnalité de ce jeune garçon à l’allure excentrique mais qui au fond ressemblait bien trop à son aîné. Une nouvelle fois surprise, les doigts de Kenji repoussaient délicatement les miens de la pile de vaisselle que j’avais commencé à faire.
L’on m’obligea presque à retourner à ma place. Ce qui évidemment ne fut pas une mince affaire mais je respectais leur demande, dans peu de temps je n’aurais plus à jouer aux invités. Même si un long silence s’était installé entre nous trois, ce n’était pas pour alourdir l’ambiance. Je m’étais permise de récupérer le journal de Kenij pour lire les nouvelles du jour, bien que je ne pouvais rien retenir, j’étais inquiète pour Madame Aoki.
Il me fallut un instant pour redresser la tête lorsque Kenji brisa le silence. Je ne m’étais pas attendu à l’entendre prononcé de tels mots. C’était étrange, comme s’il s'assurer que je sois bien au courant des sentiments de son frère. Ou peut-être le dire était plus bénéfique pour lui. Confuse, je me voyais incapable de lui répondre quoique ce soit, Taro profita de cette ouverture pour plaisanter. Ce dernier réussit à embarrasser le médecin qui détourna le regard. A défaut de leur répondre, je fini par rire avec le jeune Aoki gardant mes secrets pour moi.
C’est à cet instant qu’un frisson balaya ma peau légèrement. Très subtile, je penchais la tête vers l’entrée de la cuisine m’attendant à retrouver les traits de mon aimé. Ses joues étaient pâles, pourtant une petit étincelle brillait dans son magnifique regard.
C’est alors, le ton lourd et chargé d’émotions, que Sachio s’exprima. Je connaissais suffisamment mon fiancé pour ne pas ignorer l’effort qu’il avait fait en se dévoilant de la sorte. Je lâchais alors un faible sourire pour le réconforter et avant que je ne puisse quitter mon assise pour le rejoindre, le jeune Taro réconfortait son aîné.
Je restais respectueuse de cet échange, spectatrice d’un renouveau pour cette fratrie désoudée. Les trois hommes se penchèrent sur le coffret mais avant de complètement s’y plonger avec ses frères, Sachio tendit la main vers moi, une note entre les doigts. Avant qu’il ne m’informe du contenu de cette lettre, je sentais les tripes se tordent avec violence, m'attendant à un autre secret. Mais tout naturellement ce ne fut pas le cas, et l’héritier Aoki avait donc couché ses pensées sur papiers pour les partager avec moi. Cela me ramena au passé, lointain mais pas tant, lorsqu’il avait pris ses distances et que nous correspondions à l’ancienne.
A peine avais-je lu ses premiers mots que je lui lançais un regard évident avant de poursuivre ma lecture. Je pouvais parfaitement le revoir, le soir de notre rencontre, le coeur si mélancolique, angélique, plongé dans une peine et un tourment que je n’avais pas su voir à l’époque. Mes yeux luisaient au fur et à mesure de ses dires, je me retrouvais partagée entre le soulagement et la tristesse. Sa voix tremblante de peur que je ne l’abandonne résonna dans mon esprit comme un écho.
Nous nous étions tous dis la veille mais j’étais prête à répéter chacunes de mes paroles et plus encore s’il le fallait pour qu’il accepte mon amour dans sa totalité, sans demi-mesure, aucune. A défaut de pouvoir alors poser la voix sur ce que je ressentais, je lui offrais un rictus discret et sincère. Cette petite bulle éclata lorsque le vampire à la chevelure cordeau capta son attention. Yesfir… Izbranova. Un nom qui à l’instar de l’un de ses homologue me fit frémir de dégoût. Etrange quand l’on connaît pourtant son “charisme”.
Sachio semblait inquiet, l’expression de son visage balaya toutes autres pensées de mon tête et repliant la note comme un des plus précieux secrets, je me glissais à ses côtés, pour découvrir le contenu de cette missive.
J’étais bien loin de comprendre le sens de cette prière de leur père et malheureusement les trois vampires aussi, même si la conclusion quant à l’implication de la maîtresse du clan de L’Est était limpide. Je n’avais jamais vraiment été intéressé par cette princesse, ni aucune autre d’ailleurs, ce que je savais de cette noble vampire était ce qu’Elliot m’avait appris. Comme la plupart d’entre nous, il craignait les levels A et il avait qualifié les Ibranove à la même image que les Shidara, même si dans son discours j’avais devinait qu’il ne parlait particulièrement que de la femme de mon ennemi juré alors que les méthodes de ce dernier étaient de notoriété publique…
En attendant, je sentais mon fiancé noyé de questions auxquelles aucun d’entre nous pouvaient répondre.
« Je comprends l’importance de cette lettre mais Sachio, tu devrais prendre un peu de recul. Chacun d’entre nous d’ailleurs. »
Je ne rentrais pas dans les détails mais entre la soirée mouvement d’hier au musée qui s’était fini ici et notre confrontation de matin, il ne fallait pas s’emballer. Personne ne semblait comprendre le contenu de cette lettre pour le moment, et, je regrettais d’y penser mais, en saisir le sens ne pourrait pas ramener leur paternel.
Sans doute par peur de me faire envoyer sur les roses, je glissai mes prunelles sur le carnet dans la main de mon main. Une feuille dépassait et je pu distinguer des partitions. Curieuse, j’enroulais mes doigts autour du poignet de Sachio afin de pouvoir voir de plus près ce qu’il tenait. Bon, j’étais près mauvaise en lecture musicale c’était un fait mais j’avais gardé les bases du solfège et je cru reconnaître le morceau qu’il avait mentionné dans ses aveux manuscrits. Enchantée, j’ai fini par lui prendre le recueil pour l’ouvrir pour parcourir ses mystères. Il devait être important pour mon adoré, à en juger par l’étincelle dans ses yeux.
« Pouvons-nous nous retirer? » Lui demandai-je dans un souffle.
J’avais besoin de m’isoler, de laisser tomber le masque et d’un peu d’intimité. Je remarquais que je n’avais jamais eu à partager les moments passés avec Sachio et je devais l’avouer, j’avais, égoistement, envie de l’avoir pour moi toute seule à l’instar de plutôt à notre réveil.
Après avoir pris congés, la première, auprès de mes futurs beaux-frères, je filais dans ses appartements et m’assis pensive sur le matelas de plume en attendant l’arrivée presque immédiate du résident de la chambre. Lorsqu’il entra, j’avais le nez plongé dans sa lettre, je redressais alors la tête et nos regards se sont croisés, reflétant la pression passée des dernières heures.
« On dirait bien que le pire est passé. » Dis-je en haussant les épaules.
C’était sans doute très faux et sur tous les plans, nous le savions l’un comme l’autre mais c’était tout de même réconfortant de me l’entendre dire. Je tendais la main pour l’inviter à me rejoindre et quand il s'exécuta, je l’attirai vers moi tout en me laissant tomber sur le dos. Ainsi sa longue silhouette planant au dessus de moi me protéger du monde. Cette petite parenthèse était la bienvenue.
« J’ai hâte de faire partie de ton monde. A part entière. »
C’était ma réponse à tous les souhaits qu’il avait pu émettre à mon encontre depuis notre douloureuse rencontre avec Sir Williams. Les yeux brillants d’émotions, je passais mes doigts dans ses cheveux d’or pour qu’ils ne forment pas un rideau autour de son visage et me priver de sa beauté. Il était miné par son père mais il avait l’air plus calme, quant bien même las. Alors pour lui accorder un maigre réconfort, je m'emparais de ses lèvres tendrement. Notre étreinte resta muette et hors du temps, nul mot n’était nécessaire en cet instant.
Le temps lui n’attendait pas et j’allais devoir bientôt quitter mon beau prince pour reprendre le cours de cette partie de ma vie sans lui. A contre coeur, je m'efforçais de libérer son visage en pleurnichant presque, loin d’être distinguée.
« Je pourrais passer le reste de ma vie ainsi mais...je dois rentrer avant mon service, j’ai quelques… affaires à régler avec Williams. »
J’avais inconsciemment mis de côté Elliot et son comportement de la veille mais je ne pouvais laisser les choses ainsi, une conversation en tête à tête était inévitable autant qu’elle puisse être indésirée.
Au combien je rêvais qu’il ne me garde prisonnière de ses bras, nous nous redressions calmement. Je lâchais un lourd soupire, tout en m’étirant pour récupérer ma robe de cocktail, abandonnée non loin du lit. Nous entamions ensuite une vraie discussion pour la simple et bonne raison que je ne voulais pas le quitter sitôt. La moindre excuse pour repousser l’heure de mon départ était bonne à prendre, je n’en manquais pas une. Je l’interrogeais sur sa mère, soucieuse de son état, puis lui donner mes premières impressions sur ses frères, soulignais la différence entre eux … Bref, j’avais de l’imagination et je soupçonnais son envie de me garder encore un peu.
Il y avait encore tant à dire pour le rassurer sur tout son histoire avec Akahime ou pour simplement lui rappeler que j’étais loin d’être blanche comme neige moi aussi. Car je ne l’étais pas, pas tout à fait. C’est sans cérémonie, l’air de rien que je quittais le confort du pantalon que je lui avais emprunté pour la nuit. Je me retrouvais, ingénue, très peu couverte par sa chemise qui cachant à peine ma modestie. Il fallait bien que je me change après tout, je ne pouvais pas rentrer chez moi en pyjama tout de même !
Au fond de moi, il m’était quand même difficile de ne pas rougir sous son regard brûlant mais j’étais bien trop fière pour faire machine arrière et puis, ce n’était pas comme si c’était une première. Je devais bien admettre que la présence des autres vampires dans la maison mettait un frein à mon audace mais je ne me dégonflais pas pour autant. Et puis ce n’était pas si nous nous étions promis l’un à l’autre… Sérieusement, c’est l’un des nombreux avant-goûts que je m’amusais à lui donner dans l’attente interminable avant que l’un de nous cède. Maintenant que nous avons levé le voile sur tous les non-dits, je n’avais aucune raison de faire preuve de retenue. J’étais donc debout à un mètre de lui, dans une pose qui se voulait plus attrayante que maladroite mais j’étais celle que j’étais. Légèrement timide mais téméraire.
« Sachio? »
Je ne m’attendais pas ce qu’il perde son contrôle, loin de là, je voulais seulement qu’il sache que ce nouveau chapitre de notre vie ne présentait pas que des inquiétudes et des parts d’ombre. Il y aurait aussi de beaucoup lumière et d’amour.
© Etilya sur DK RPG
Invité
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Sam 6 Avr 2019 - 22:33
Sa main sur mon poignet fit lentement se dissiper la tension qui s’était installée chez moi. Derrière mon regard inquiet, sourcils froncés, se cachait bien plus. La tempête qui s'était apaisée hier menaçait de reprendre de plus belle. Voilà quel était le prix de la vérité. Pour chaque délivrance qu'elle pouvait nous apporter, la raison derrière ce secret blessait toujours. Une menace invisible semblait flotter sur les miens à présent. Et les infimes espoirs qu'il aurait pu nous rester de retrouver ce père absent venaient d'être réduits à néant, c'était limpide dans mon esprit. J'avais peur. J'avais envie de hurler. Mais je ne pouvais pas me laisser aller à mes émotions, pas encore. Je ne pouvais pas redonner du terrain alors que je venais tout juste d'en gagner. Nous avions maintenant une piste tangible, au moins.
La suggestion de ma fiancée tombait à point et je lui emboitai le pas. Je voyais bien qu'à sa manière, elle tentait d'alléger l'atmosphère, se découvrant plus taquine et presque moqueuse. Dans mes appartements, enfin, je pouvais lâcher prise. Nous avions tous les deux besoin d’une petite pause. Je la laissai m’entraîner sur mon lit, prenant ma place à ses côtés, chaque jambe autour des siennes. Il ne restait que son visage dans mon champ de vision. Sa douceur chassait mon chagrin, son souhait trouvait écho en mon cœur. Pendant quelques secondes, je pouvais oublier tout le reste.
« Tu l'as dit ... » soupirai-je doucement.
Était-ce là le futur qui nous attendait ? Quelques instants paisibles volés entre deux problèmes ? Dans ce cas, je voulais profiter de chaque seconde, chaque instant que la vie acceptait bien de me donner aux côtés de ma dame, ma belle muse. Elle fut la première à rompre le charme et notre douce étreinte, prenant conscience de l'heure qui tournait. Elle avait bien plus de responsabilités que moi. J'aurais voulu lui dire que Williams pouvait attendre encore un peu. Mais ce n'était pas raisonnable. Chaque seconde qui passait ne lui laissait que plus de temps pour monter des armes contre nous. Je devais la partager avec tous ces gens qui orbitaient autour d'elle, et elle devait me partager avec ma famille. Il nous faudrait sans doute encore un peu de temps pour trouver un juste équilibre.
Je répondis à son soupir d'un baiser patient, je comprenais son chagrin. Nous avions beau avoir passé plusieurs heures ensemble, nous n'avions été seuls que quelques instants. Il avait fallu gérer la fou, son tuteur, ma mère, puis mes frères. En un sens, c'était un autre moyen de se découvrir, puisque l'on ne réagit pas toujours de la même façon lorsqu'on est face à d'autres. J'entrelaçai nos doigts pendant que nous discutions calmement de sujets un peu plus légers, si on faisait l'impasse sur l'état de santé de ma mère : il est vrai que je n'avais pas voulu l'inquiéter. Un autre jour, je lui demanderais de me parler de ses parents, ce dont elle se souvenait d'eux, pour chasser les doutes que son tuteur pouvait avoir cruellement planté dans son esprit. Je répondais à ses questions, avant de lui en poser à mon tour, parce que le silence est dangereux, alors ce n'était pas grave si tout ce que je voulais savoir, c'était qu'elle me partage ce qu'elle avait pensé de ma lettre, quelle était sa couleur préférée et mille autres petits détails ... Nous nous étions perdus dans une sorte de jeu, et nous avions réussi à nous apaiser l'un et l'autre, mais un coup d’œil à ma montre nous ramena à l'ordre. J'allais finir par la mettre en retard. Je tapotai finalement la couverture du recueil abandonné sur l’oreiller, avant qu'elle ne se lève.
« Un jour, je t’écrirai une chanson. »
Mes yeux se font rieurs devant sa réaction, je crois que je l’ai un peu surprise avec la promesse d’un tel cadeau. Je lui tapotai le dos en continuant de rire, j'espère qu'elle n'a pas avalé de travers avec ses grands yeux ronds, heureusement qu'elle n'avait plus rien dans la bouche ! La musique était importante pour nous deux. C’est sûr que rien ne la préparait à ce genre de remarque presque clichée et dégoulinant de romantisme. Mais elle voulait que je sois honnête et que je puisse m’exprimer librement non ? Je voulais lui prouver à mon tour que j'étais sincère. Il restait un peu de douleur, mais en lui confiant ma détresse, je m'en étais départi et voir mes frères prêts à faire un pas en avant ... Cette journée se terminait sur une note bien plus sereine. Rien ne le laissait penser hier, lorsque nous avions commencer à élever la voix l'un contre l'autre.
Ce n'était qu'un au revoir. Pourquoi était-ce si difficile ? Peut-être Jess ressentait-elle la même chose que moi : même si notre premier rendez-vous semblait lointain aujourd'hui, notre histoire ne prenait vraiment son envol qu'avec le lever du soleil inondant mes rideaux, alors que nous étions prêts à être pleinement honnête l'un envers l'autre pour éviter d'avoir à continuer de souffrir chacun de notre côté pour des raisons ... idiotes, il fallait l'admettre.
Je crois qu'elle voulait se venger de l'avoir mis dans l'embarras. Au lieu de passer dans la petite salle d'eau, Jess était en train de se dévêtir devant moi et j'étais incapable de la quitter des yeux. Je crois qu'elle pouvait entièrement calculer l'effet de son audace alors que l'afflux de sang quitta définitivement mon cerveau pendant quelques secondes. Nous avions promis d’être sage. Nous n’étions pas vraiment seuls entre ces murs. Je l’avais déjà vu en petite tenue, lorsque nous étions allés à la plage, alors ses formes pleines ne m’étaient pas entièrement inconnues. Malgré tout … Malgré tout, si je ne bougeais pas, c’est parce que l'espace d'une très longue seconde, je n’étais tout à coup plus tout à fait certain de pouvoir résister à la ramener dans ces draps froissés. Elle m’avait littéralement coupé le souffle. Je ne pensais pas qu’un geste aussi simple pouvait dégager autant de sensualité, et l’effet de surprise combiné à cette vulnérabilité naissante entre nous m’avait complètement bouleversé.
Mon prénom sur sa langue incertaine me ramena sur terre. Ses yeux me disaient « non ». Son manque d'assurance aussi. Mon regard s’adoucit un peu. Nous avions beau nous connaître depuis plusieurs années déjà, nous devions encore nous apprivoiser. Je ne voulais pas lui faire peur, alors que je lui avais rappelé qu’un autre homme avait voulu profiter de son corps. Il fallait que je prenne du recul, comme elle le disait si bien : pourquoi étions-nous tous les deux soudainement bien timides par ses simples dessous en dentelle ? Elle ne faisait, en fait, que refléter le désir dans ses mots : toute entière. Un homme pouvait retirer sa chemise, ça restait sexy, mais il n'y avait pas tout à fait la même connotation derrière. D'un autre côté, à quoi m'attendais-je ? Il n'y avait jamais eu deux pas deux mesures, entre nous. Tout allait toujours très vite, c'était tout ou rien.
Il était tout simplement hors de question que je sois le seul à subir ce doux supplice bien que je voyais qu'elle avait conscience qu'elle jouait avec le feu, et avec mon cœur. Je lui avais toujours montré un calme à toute épreuve, presque froid, mais c'était avant de retirer les barrières entre nous. J’avançai lentement jusqu’à elle, lui tendant la robe de soirée délaissée sur le dossier d’une chaise pour qu’elle y glisse son petit corps flexible. Au lieu de reculer, je fis remonter mes mains puissantes le long de son corps en même temps que le bout de tissu, l'effleurant en toute douceur sans vraiment oser la toucher. Mes mains restèrent immobiles quelques secondes sur ses hanches, juste en dessous de mon vieux teeshirt, le temps de respirer. Si elle voulait que je la laisse se préparer toute seule, elle n'avait qu'à le dire ou à me repousser. Moi, je savais bien que j'avais besoin d'un peu de temps pour m'habituer à cette nouvelle facette de notre relation. Sans doute était pour cela que j'arrivais à la repousser, sans la blesser.
« Tu es belle, Jess. »
Un compliment simple, mais je n'étais pas capable de lui en offrir un autre. Il part de mes lèvres dans un murmure pour glisser sur sa peau et effacer les miettes de tristesse ou de regrets qu'il aurait pu nous rester. J'étais un artiste, un dessinateur, un musicien, mais pas un écrivain. Les mots m'échappaient et étaient des pierres sur mon chemin. Personne n’est parfait. Pourtant, dans ses yeux, ce que je lis, c'est que c'est exactement ce qu'elle avait besoin d'entendre. Je remontai les bretelles sur ses épaules, laissant mes doigts caresser sa peau encore quelques secondes. Un jour, j'embrasserais la moindre parcelle de son corps. Un rictus évident s'étira sur mes lèvres. Foutu pour foutu. Je l’avais dans la peau. J'avais le goût d'elle. Mes mains se firent plus confiantes sous ses reins pour l'élever dans mes bras, à la hauteur de mon visage, ma langue poussant la barrière de ses lèvres. Le temps semblait s'étirer à l'infini, nous n’étions vraiment paisibles que dans notre bulle tous les deux, mais je devais être raisonnable, parce qu’en vérité, il n’en était rien. Je la laissai reprendre son souffle après ce moment d'intimité et de passion, mon front contre le sien, incapable de la laisser partir encore.
« Comment comptes-tu rentrer au juste, chérie ? Je te rappelle que tu es venue dans le bolide de luxe de ton copain et que ce n'est pas tout à fait la porte à côté. »
Je fis tourner la clé autour de mon doigt pour essayer de me donner une style décontracté. Le véhicule familial, surtout, oui. Le modèle n'était pas mauvais non plus mais ... Mais on peut bien faire rêver une femme, quand il s'agit de Miss Duchannes. Alors j'amenais la princesse qu'elle était jusqu'à la porte, sans lui laisser encore remettre ses talons hauts, espérant la faire rire un peu malgré sa petite moue pas très convaincante.
J'allumai la radio en chemin pour nous changer les idées et c'est en chantant à tue tête, tapant des doigts sur le tableau de bord, un sourire idiot aux lèvres, sans plus nous soucier du reste du monde ou du regard des passants, que nous arrivions à destination. Le reste, affronter sir Williams, contacter le Di Altiero, elle souhaitait le faire seule. Ça faisait partie du deal, même si ça m'embêtait de rester les bras croisés, je devais respecter son indépendance et ses limites. Je voulais juste lui donner la force d'affronter le reste de la journée. Si elle était prise d'un doute, il lui suffisait de se remémorer ces moments de tendresse et la force de mon amour. Sinon, tant pis, les clients du café en feraient les frais ! Moi, j’avais des lettres à lire … Se faire pardonner d’autrui était déjà une grande chose. Se pardonner soi-même était une épreuve bien plus difficile. Mais maintenant que je n’avais plus à remettre en question le soutien de ma bien-aimée, il était temps d’avancer enfin, et de refermer la porte sur ce chapitre sombre de ma vie.
Jess Duchannes#100316#100316#100316#100316#100316#100316#100316
Vampire Level B - Clan di Altiero
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Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
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Jeu 11 Avr 2019 - 21:00
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
Lentement et sans un mot, il avança vers moi, ses prunelles m'hypnotisant. Combien de femmes lui avaient succombé sous un tel regard? Nous étions de la même caste mais cela n’atténuait en aucun cas sa puissante emprise vampirique. L’espace d’une éternelle seconde, je me soumettais sans limite à son charme, il pouvait faire tout ce qu’il voulait de moi, me repousser, assouvir ses désirs, me mordre et boire mon sang jusqu’à m’en réduire en cendres, m’aimer au délà de la raison ou me briser en milles morceaux, je lui étais toute offerte.
Lorsque ses mains puissantes frôlèrent mes jambes nues par dessus le tissu de ma robe, je pouvais deviner le contrôle qu’il s’efforçait de tenir pour ne pas se laisser dans ces vices. Pourquoi fallait-il qu’il soit aussi… respectueux? Combien d’hommes avaient habillés leur compagne avant de les avoir effeuillées une fois seulement?
Nos regards ne pouvaient se détacher l’un de l’autre, donnant alors véritablement vie à cette attraction qui avait toujours été là entre nous. Mon coeur manqua un battement quand ses doigts touchèrent un bout de chair entre ma dentelle et son tee-shirt. Sa prise contre mes hanches se voulue plus forte et en un instant il m’attira à sa hauteur et sa langue brisa la barrière de mes lèvres. Je lâchais alors un long soupir, vidant complètement l’air de mes poumons en me rendant alors compte que j’avais cessé de respirer tout ce temps.
Je ne ressemblais sans doute à rien dans la soie de la jupe et le coton du tee-shirt mais je ne m’étais jamais sentie aussi belle que dans ses bras. Nous nous enlaçons la passion quelques minutes avant qu’il ne libère ma bouche haletante et me permit d’ôter le tee-shirt pour finir de poser ma robe à sa place. Dieu merci, je lui tournais désormais le dos, même si je n’étais pas tout à fait nue sous le haut, je n’étais pas certaine que lui faire face et tenter le diable était chose à faire alors que nous n’étions pas seuls.
Bon sang, rien n’était facile entre nous. C’était tout et rien à la fois, aucune demi-mesure, c’est vrai. Voilà que j’étais fiancée mais toujours intacte sans pour autant être une oie blanche. Nous vivions dans des temps plus moderne qu’au temps de la naissance de chacun d’entre nous, pourtant, cette partie de notre relation restait tabou alors que notre désir était évident. Je comprenais bien entendu que son passé avec Akahime l’avait bouleversé et l’en remercier d’avoir attendu que nous mettions les choses au clair avant de tenter quoique ce soit. Dés à présent, nous allions pouvoir passer à autre chose sans peur. Mais pas ici, sa famille présente dans la maison. En toute vérité… je craignais peut-être d’être maladroite et ennuyeuse malgré mon expérience… scolaire sur le sujet. Nous allions devoir attendre et ce n’était guère plus mal, maintenant que nous savions tous deux plus ou moins dans quelle direction nous allions avancer.
Je secouais la tête, un léger rictus aux lèvres, en levant les yeux au ciel lorsqu’il fit tourner sa clé de voiture autour de son index, fait fit de m’impressionner par le dit bolide. J’aimais son humour et cette lueur de malice dans son regard d’or et de sang. Au delà de cette légèreté, il m’estimait bien trop à mon goût. Je ne m’en plaignais pas pour autant, quelle idiote se lamenterait des sentiments d’un tel homme.
Tout deux prêts, nous quittions la demeure, pour rejoindre la voiture, riant aux éclats, de bonne humeur, quand bien même je redoutais notre au-revoir. Une page se tournait à l’instar du lever de soleil à l’horizon, nous présageant des jours à venir meilleurs, je l'espérais du fond du coeur.
Bien trop rapidement, Sachio se gara devant chez moi et baissa le volume de la radio. Je le regardais attendrie, appuyée contre le repose-tête de mon siège. Je n’avais jamais aimé nos séparations mais cette fois-ci était la plus difficile d’entre toutes.
« Essaye de ne plus vendre tes affaires, hmm? » le taquinai-je encore un peu.
Je glissais tendrement une main contre sa nuque et l'attirai contre mes lèvres. Je m’étais voulu délicate mais mes sentiments débordant n’arrangeaient pas les choses. Après un dernier baiser insistant, je quittais l’habitacle, grommelant des mots incompréhensible pour mon aimé laissé derrière moi.
C'est ainsi que commencer notre journée.
Lorsque ses mains puissantes frôlèrent mes jambes nues par dessus le tissu de ma robe, je pouvais deviner le contrôle qu’il s’efforçait de tenir pour ne pas se laisser dans ces vices. Pourquoi fallait-il qu’il soit aussi… respectueux? Combien d’hommes avaient habillés leur compagne avant de les avoir effeuillées une fois seulement?
Nos regards ne pouvaient se détacher l’un de l’autre, donnant alors véritablement vie à cette attraction qui avait toujours été là entre nous. Mon coeur manqua un battement quand ses doigts touchèrent un bout de chair entre ma dentelle et son tee-shirt. Sa prise contre mes hanches se voulue plus forte et en un instant il m’attira à sa hauteur et sa langue brisa la barrière de mes lèvres. Je lâchais alors un long soupir, vidant complètement l’air de mes poumons en me rendant alors compte que j’avais cessé de respirer tout ce temps.
Je ne ressemblais sans doute à rien dans la soie de la jupe et le coton du tee-shirt mais je ne m’étais jamais sentie aussi belle que dans ses bras. Nous nous enlaçons la passion quelques minutes avant qu’il ne libère ma bouche haletante et me permit d’ôter le tee-shirt pour finir de poser ma robe à sa place. Dieu merci, je lui tournais désormais le dos, même si je n’étais pas tout à fait nue sous le haut, je n’étais pas certaine que lui faire face et tenter le diable était chose à faire alors que nous n’étions pas seuls.
Bon sang, rien n’était facile entre nous. C’était tout et rien à la fois, aucune demi-mesure, c’est vrai. Voilà que j’étais fiancée mais toujours intacte sans pour autant être une oie blanche. Nous vivions dans des temps plus moderne qu’au temps de la naissance de chacun d’entre nous, pourtant, cette partie de notre relation restait tabou alors que notre désir était évident. Je comprenais bien entendu que son passé avec Akahime l’avait bouleversé et l’en remercier d’avoir attendu que nous mettions les choses au clair avant de tenter quoique ce soit. Dés à présent, nous allions pouvoir passer à autre chose sans peur. Mais pas ici, sa famille présente dans la maison. En toute vérité… je craignais peut-être d’être maladroite et ennuyeuse malgré mon expérience… scolaire sur le sujet. Nous allions devoir attendre et ce n’était guère plus mal, maintenant que nous savions tous deux plus ou moins dans quelle direction nous allions avancer.
Je secouais la tête, un léger rictus aux lèvres, en levant les yeux au ciel lorsqu’il fit tourner sa clé de voiture autour de son index, fait fit de m’impressionner par le dit bolide. J’aimais son humour et cette lueur de malice dans son regard d’or et de sang. Au delà de cette légèreté, il m’estimait bien trop à mon goût. Je ne m’en plaignais pas pour autant, quelle idiote se lamenterait des sentiments d’un tel homme.
Tout deux prêts, nous quittions la demeure, pour rejoindre la voiture, riant aux éclats, de bonne humeur, quand bien même je redoutais notre au-revoir. Une page se tournait à l’instar du lever de soleil à l’horizon, nous présageant des jours à venir meilleurs, je l'espérais du fond du coeur.
Bien trop rapidement, Sachio se gara devant chez moi et baissa le volume de la radio. Je le regardais attendrie, appuyée contre le repose-tête de mon siège. Je n’avais jamais aimé nos séparations mais cette fois-ci était la plus difficile d’entre toutes.
« Essaye de ne plus vendre tes affaires, hmm? » le taquinai-je encore un peu.
Je glissais tendrement une main contre sa nuque et l'attirai contre mes lèvres. Je m’étais voulu délicate mais mes sentiments débordant n’arrangeaient pas les choses. Après un dernier baiser insistant, je quittais l’habitacle, grommelant des mots incompréhensible pour mon aimé laissé derrière moi.
C'est ainsi que commencer notre journée.
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