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Jeu 4 Avr 2019 - 21:58
La journée était devenue assez longue après le dernier cours et j’avais encore la fatigue d’une longue réunion avec le conseil territorial la nuit dernière pour voir ce qu’on pouvait bien faire et dans quelle mesure nous allions accepter les sorciers. Plus encore j’avais deux jours de retrouvailles avec une femme exceptionnelle dont j’étais encore en train d’encaisser la survie. Il fallait rajouter à cela la préparation des véritables partiels de fin de trimestres avant les vacances d’été qui étaient tout proches maintenant.
Je finissais cette longue journée de cours avec mon groupe de première année qui était toujours très agréable malgré le fait que nous approchions des évaluations. Ils étaient tous très heureux à l’idée de partir une semaine en France comme j’avais réussi à le prévoir, mais il fallait encore qu’ils aient de bonnes notes. C’était là la condition de l’université pour autoriser des départs. Seuls ceux qui auraient la moyenne au partiel de français allaient pouvoir partir pour ce voyage linguistique.
Il y avait en revanche quelqu’un qui m’inquiétait depuis le début de mois. La jeune Yukimura si enjouée, si vivante, si pétillante. Elle qui participait si souvent à l’oral d’ordinaire était demeurée dans un mutisme sans précédent depuis plusieurs semaines. C’était inquiétant car les petits contrôle hebdomadaires pour surveiller le niveau de la classe révélaient qu’elle était en totale chute libre dans ses notes. Ce n’était pas que le français en fait. J’avais été voir certain collègues de l’université qui avaient constaté la même chose bien qu’elle avait toujours un bon niveau, c’était loin d’être ce qu’elle avait livré comme performances auparavant.
Nous en étions rendu au point où je ne faisais plus qu’uniquement parler en français pour immerger au mieux les élèves et les habituer à la langue. Toutefois, je ne pouvais pas m’empêcher parfois de faire quelques précisions et avec la jeune Yukimura c’était devenu étrangement de plus en plus nécessaire et même sur des notions qu’elle maîtrisait avant. Elle avait la tête ailleurs et jusqu’à il y a deux jours j’étais totalement dans le flou le plus total et je savais bien qu’il fallait lui parler. Maintenant je savais ce qu’il y avait dans sa tête depuis presque un mois. Elle avait fait la rencontre avec Irina et ce n’était pas forcément des plus concluant. Je savais également qu’elle avait pris contact avec le Zuko et qu’elle en était très proche tout comme le fait qu’elle connaissait pertinemment l’existence des changelins, mais était-il nécessaire que je m’identifie à elle comme tel également ?
Le cours d’aujourd’hui était un cours sur une introduction à la littérature française et j’avais choisi de commencer par une présentation des “Misérables” et de son auteurs pour essayer de stimuler un peu leur envie d’approfondir la langue dans les livres.
Le cours s’était bien passé même si la jeune fille n’avait pas franchement mis d’énergie de cette séance-ci. Le temps que tout le monde sorte elle était enfin arrivé devant mon bureau que je n’avais pas encore rangé dans le but de partir. Je souris gentiment à la jeune fille tout en l’invitant à s'asseoir à une place du premier rang pour que je lui parle directement.
La dernière chose que je voulais faire c’était mettre encore plus mal à l’aise cette petite pour qui la vie était devenue tout sauf évidente depuis qu’elle avait parlé avec sa mère biologique pour la première fois. Irina n’était entré dans les détails de comment elle avait fait pour perdre ses filles, mais je savais qu’elle avait fait des choix comme moi qui s’étaient avérés fort peu judicieux pour ceux que nous aimons. Je me devais d’essayer de faire quelque chose pour la femme que j’aimais toujours comme au premier jour et pour l’élève que j’avais en affection depuis le début.
Je finissais cette longue journée de cours avec mon groupe de première année qui était toujours très agréable malgré le fait que nous approchions des évaluations. Ils étaient tous très heureux à l’idée de partir une semaine en France comme j’avais réussi à le prévoir, mais il fallait encore qu’ils aient de bonnes notes. C’était là la condition de l’université pour autoriser des départs. Seuls ceux qui auraient la moyenne au partiel de français allaient pouvoir partir pour ce voyage linguistique.
Il y avait en revanche quelqu’un qui m’inquiétait depuis le début de mois. La jeune Yukimura si enjouée, si vivante, si pétillante. Elle qui participait si souvent à l’oral d’ordinaire était demeurée dans un mutisme sans précédent depuis plusieurs semaines. C’était inquiétant car les petits contrôle hebdomadaires pour surveiller le niveau de la classe révélaient qu’elle était en totale chute libre dans ses notes. Ce n’était pas que le français en fait. J’avais été voir certain collègues de l’université qui avaient constaté la même chose bien qu’elle avait toujours un bon niveau, c’était loin d’être ce qu’elle avait livré comme performances auparavant.
Nous en étions rendu au point où je ne faisais plus qu’uniquement parler en français pour immerger au mieux les élèves et les habituer à la langue. Toutefois, je ne pouvais pas m’empêcher parfois de faire quelques précisions et avec la jeune Yukimura c’était devenu étrangement de plus en plus nécessaire et même sur des notions qu’elle maîtrisait avant. Elle avait la tête ailleurs et jusqu’à il y a deux jours j’étais totalement dans le flou le plus total et je savais bien qu’il fallait lui parler. Maintenant je savais ce qu’il y avait dans sa tête depuis presque un mois. Elle avait fait la rencontre avec Irina et ce n’était pas forcément des plus concluant. Je savais également qu’elle avait pris contact avec le Zuko et qu’elle en était très proche tout comme le fait qu’elle connaissait pertinemment l’existence des changelins, mais était-il nécessaire que je m’identifie à elle comme tel également ?
Le cours d’aujourd’hui était un cours sur une introduction à la littérature française et j’avais choisi de commencer par une présentation des “Misérables” et de son auteurs pour essayer de stimuler un peu leur envie d’approfondir la langue dans les livres.
John ▬ Mademoiselle Yukimura. Vous viendrez me voir après le cours, j’ai à vous parler.Bien entendu je l’avais dit en français pour ne pas troubler la règle qui s’était installée dans les cours depuis le début du mois. Il fallait demeurer exigent.
Le cours s’était bien passé même si la jeune fille n’avait pas franchement mis d’énergie de cette séance-ci. Le temps que tout le monde sorte elle était enfin arrivé devant mon bureau que je n’avais pas encore rangé dans le but de partir. Je souris gentiment à la jeune fille tout en l’invitant à s'asseoir à une place du premier rang pour que je lui parle directement.
John ▬ Je pense qu’il faut que nous parlions mademoiselle Yukimura.Je pris un instant pour peser mes mots car il ne fallait pas que je vienne d’être un marteau enfoncer le clou.
John ▬ Vous savez qu’en tant que professeur vous pouvez me parler si quelque chose ne va pas. Vos notes sont en chute libre depuis le début du mois et je m’inquiète pour vous. Cela ne vous ressemble pas de rester silencieuse au fond de la classe pendant mes cours.Je me suis tourné pour nous servir une tasse de thé à chacun de mon thermos dans le but d’encourager de sa part un élan de partage du trouble qui l’assaillait depuis tant de temps déjà.
La dernière chose que je voulais faire c’était mettre encore plus mal à l’aise cette petite pour qui la vie était devenue tout sauf évidente depuis qu’elle avait parlé avec sa mère biologique pour la première fois. Irina n’était entré dans les détails de comment elle avait fait pour perdre ses filles, mais je savais qu’elle avait fait des choix comme moi qui s’étaient avérés fort peu judicieux pour ceux que nous aimons. Je me devais d’essayer de faire quelque chose pour la femme que j’aimais toujours comme au premier jour et pour l’élève que j’avais en affection depuis le début.
“En quête d’apaisement”
© Etilya sur DK RPG
Taichi Tomoe Lizenko#100243#100243#100243#100243#100243#100243#100243
Sorcier Sang-Pur - Initié - Apprenti
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Sam 6 Avr 2019 - 16:07
Faisons le point
Feat John Smith & Taichi Tomoe Yukimura
La journée semble interminable pour l’adolescente.
Les cours lui donnent l’impression d’être identiques et sans intérêts. Elle entend les mêmes sons de craie contre le tableau noir, de murmures d’élèves, de stylos noircissant du papier, de claviers maltraités ... Rien qui réussisse à maintenir son attention et encore moins à rattraper son envie fuyante. C’est à peine si elle-même prend des notes pour finir la préparation des examens. Dans les faits, même ce moment crucial de l’année ne l’intéresse plus.
Elle sort du cours de robotique, son professeur la rappelle gentiment à l’ordre sur ses notes. Elle le sait, ses notes ont chuté drastiquement, pas seulement en robotique mais aussi dans toutes les matières qu’elle suit. Cela n’a pourtant que très peu d’importance actuellement. Ce n’est pas le premier de la journée à lui faire la remarque, ni même de la semaine pour dire vrai. Comme le professeur d’informatique, ou encore celui de biologie, celui de chimie, sans oublier celui de programmation, il lui affirme qu’elle peut lui parler de ses problèmes.
Sauf qu’elle a conscience que c’est impossible dans les faits, ce sont des humains, elle ne peut pas leur parler de ses vrais problèmes. Pas sans risquer de briser le secret et donc de s’attirer d’énorme problème. Son professeur ajoute qu’elle doit tenir bon et se reprendre, qu’elle pourra se reposer après les examens. Bien sûr que si elle ne se reprend pas rapidement, la session d’examen du semestre sera une catastrophe sidérale. Sauf que c’est là où le bât blesse : Taichi Tomoe n’est pas certaine d’avoir envie de les passer.
A quoi bond jouer les élèves modèles, parfaites et que rien ne peut faire vaciller ? Tout ne serait que mensonge, une fois de plus. Et cela fait parti de ce qu’elle se refuse à faire plus longtemps. La jeune sorcière ne veut plus que sa vie soit un mensonge comme elle l’a été.
Pourtant, docilement, elle se retrouve entre son cours de robotique et celui de français, dans le bureau du recteur.
Elle y est convoquée, et n’est pas dupe : lui aussi veut parler de ses notes. Forcément, elle est une sorte de vitrine pour l’Université de Nakanoto, alors si son niveau baisse c’est la réputation de son université qui en prend un coup aussi. La sorcière n’écoute pas vraiment les mots de son chef d’établissement, cependant certains d’entre eux parviennent à se frayer un chemin jusqu’à son cerveau embrumé ... Et réveille une colère sourde et viscérale.
Elle va mal, c’est un fait. La seule chose pourtant qui importe à ce responsable de malheur s’est l’impact de son laxisme sur l’université ? De son laxisme ! Littéralement Taichi Tomoe bout de l’intérieure. Comment peut-il, ose-t-il !, juger son état seulement sur un taux de réussite ? Oui ben sûr, elle va un peu mieux maintenant qu’elle a pu partager son fardeau avec ses deux meilleurs amis, Zuko-kun et Farah-chan.
Elle ne se pose plus autant de questions, malgré tous ses sentiments oscillent souvent et se manifestent de manière excessive. La jeune fille peut passer du rire à la colère, de la colère au désespoir, du désespoir à la joie, pour finir en crise de larmes, le tout sans prévenir. La moindre petite émotion est décuplée et amplifiée par son chaos mental. Mais quand on est au 36ème dessous, il ne faut pas s’attendre à revoir le jour rapidement.
Alors, sans signe avant-coureur autre que la flamme ardente dans ses yeux améthyste, elle explose, se permettant de dire sans filtre ce qu’elle pense.
« - Rien à faire de votre taux de réussite ! Ma vie est en morceau actuellement ! Vous, l’Université, mes études passez au second plan ! Que ça vous plaise ou non Recteur-sama, c’est la même chose ! Et ne vous en faites donc pas pour vos précieux taux de réussite, je ne vais pas les entacher ! »
De rage, elle prend son sac qui se trouve à ses pieds et quitte le bureau en claquant la porte. Une fois dos à la porte, la petite sorcière se met à courir à travers les couloirs, toujours furieuse et surtout bien décidée à ne pas passer ses examens. Elle entre dans les premières toilettes qu’elle croise et s’y enferme. Là comme à son habitude elle ouvre un petit portail pour le placard à balais le plus proche de l’amphithéâtre où va avoir lieu le cours de français. Sauf qu’en voyant le portail s’ouvrir, sa colère s’évanouit et laisse une vague de tristesse intense la submerger. Le portail disparait, comme s’évaporant, laissant la petite assise par terre, genoux remonter contre sa poitrine pleurant toutes les larmes de son corps.
Pourquoi ne peut-elle avoir un peu de répit ? Pourquoi tout, tout le temps, la ramène à penser au Secret ? Elle veut juste avoir un peu de repos ... juste un moment où cette femme ne s’impose pas dans ses pensées. Est-ce trop demander ? Apparemment son esprit le lui refuse catégoriquement, préférant les piqûres de rappel incessante à la paix. Consciente qu’elle n’arrivera pas à se calmer seule, du moins pas sans louper le prochain cours, elle sort de son sac sa peluche ... son doudou ... sa bouée de secours : Mini-Gandalf.
Avec la main de ce dernier, elle essuie ses joues, puis ses yeux. A voix basse, plus ténue qu’un murmure presque un souffle, elle lui parle de ce qu’elle ressent. Cela lui fait du bien, même si elle sait que sa peluche ne peut pas lui répondre. Le sourire éternel que Mini-Gandalf a, continue de la rassurer après toutes ses péripéties et ce en dépit du fait qu’il est le premier cadeau que sa mère biologique lui a fait. Étrange comme cette peluche, lien incontestable entre elle et le Secret, peut à la fois lui rappeler sa mère et la lui faire oublier l’espace d’un instant.
Le calme finit par reprendre ses droits sur l’adolescente, sa crise l’a pourtant vidé de presque toute son énergie. Maintenant elle n’aspire plus qu’à une seule chose : rentrer chez elle loin de tout. Doucement, avec une tendresse certaine, elle remet son doudou dans son sac. Elle regarde l’air épuisée l’heure et se rouvre un portail. Si elle ne se dépêche pas, c’est le retard assuré. Déjà qu’elle sait que Smith-sensei s’interroge, elle n’a pas réellement envie de lui offrir sur un plateau d’argent une arrivée en décalée.
Profitant que des géants, de son point de vue, entre en même temps qu’elle, elle se faufile jusqu’au fond de la salle. Allant même jusqu’à pousser le vice au maximum : s’installer derrière l’un de ses géants pour se cacher. Sauf que sa malchance frappe à nouveau, son professeur l’a repéré juste avant qu’elle ne commence à se cacher.
« - Mademoiselle Yukimura. Vous viendrez me voir après le cours, j’ai à vous parler. »
Elle hoche simplement la tête, et cherche à se faire aussi discrète que possible pour la suite. Lui aussi va très certainement lui parler de ses notes. Pourtant elle est encore au-dessus de la moyenne, ça ne met donc pas en péril sa participation au voyage en France. C’est bien l’une des rares matières où elle s’efforce, malgré son état, de maintenir un niveau variant entre passable et correct pour justement ne pas avoir d’ennuis. Il semble pourtant que cela ne suffise pas ... ou plus.
Sans entrain, sans réelle envie ni motivation, presque avachie sur sa table et son ordinateur, elle prend des notes sur la présentation de la nouvelle œuvre qu’ils vont étudier. « Les Misérables », le titre lui dit vaguement quelque chose ... Un lointain souvenir lui souffle qu’elle l’a déjà lu une fois, avant les examens blancs. Cependant rien ne lui revient en mémoire sur le sujet de l’histoire, comme oublié dans les tréfonds de son hippocampe derrière une porte fermée à double tour. Elle peine à suivre le rythme de l’enseignement, certains mots ne lui sont plus familiers, d’autres sont devenus totalement inconnus.
Le cours se finit dans la bonne humeur générale, mais elle n’y participe pas. Non elle prend son temps pour enregistrer ses notes, en perdant même sur le nom à donner au document. Ses camarades de classe quittent tous la salle et seulement à cet instant, elle commence à ranger ses affaires. Suite à quoi elle comble la distance entre sa place et celle de son professeur. Son bureau n’est pas rangé, il a prévu de prendre son temps avec elle alors.
« - Vous savez qu’en tant que professeur vous pouvez me parler si quelque chose ne va pas. Vos notes sont en chute libre depuis le début du mois et je m’inquiète pour vous. Cela ne vous ressemble pas de rester silencieuse au font de la classe pendant mes cours. »
Il lui offre une tasse de thé. Il est vrai qu’elle ne l’a pas habitué à ce mutisme depuis le début du semestre, comme il est vrai qu’elle a perdu sept ou huit points sur sa moyenne. Peut-être qu’avec lui elle peut s’ouvrir un peu ? Il sait ce que c’est qu’un énorme secret, puisqu’il est un changelin c’est ... le Secret qui le lui a dit.
Des larmes embuent ses yeux, qu’elle fixe sur la tasse sans la boire. Encore et toujours elle, c’est impressionnant à quel point elle hante son esprit fatigué. Pourtant elle patiente encore un moment, pour être sûre et certaine qu’il n’y ait plus qu’eux deux dans la salle de classe.
« - Je ... je sais que je peux vous parler ... Vous êtes un changelin vous ... donc vous pouvez comprendre je crois. Enfin ... c’est ... compliqué ... vraiment. Et je ne peux pas tout dire. D’ailleurs ... c’est quoi vraiment un changelin ? »
Il n’y a plus aucun filtre dans le chaos qui anime la plus jeune. Et puis cette question sortie de nulle part, c’est un peu une tentative désespérer de ne pas penser à ses propres tourments.
Les cours lui donnent l’impression d’être identiques et sans intérêts. Elle entend les mêmes sons de craie contre le tableau noir, de murmures d’élèves, de stylos noircissant du papier, de claviers maltraités ... Rien qui réussisse à maintenir son attention et encore moins à rattraper son envie fuyante. C’est à peine si elle-même prend des notes pour finir la préparation des examens. Dans les faits, même ce moment crucial de l’année ne l’intéresse plus.
Elle sort du cours de robotique, son professeur la rappelle gentiment à l’ordre sur ses notes. Elle le sait, ses notes ont chuté drastiquement, pas seulement en robotique mais aussi dans toutes les matières qu’elle suit. Cela n’a pourtant que très peu d’importance actuellement. Ce n’est pas le premier de la journée à lui faire la remarque, ni même de la semaine pour dire vrai. Comme le professeur d’informatique, ou encore celui de biologie, celui de chimie, sans oublier celui de programmation, il lui affirme qu’elle peut lui parler de ses problèmes.
Sauf qu’elle a conscience que c’est impossible dans les faits, ce sont des humains, elle ne peut pas leur parler de ses vrais problèmes. Pas sans risquer de briser le secret et donc de s’attirer d’énorme problème. Son professeur ajoute qu’elle doit tenir bon et se reprendre, qu’elle pourra se reposer après les examens. Bien sûr que si elle ne se reprend pas rapidement, la session d’examen du semestre sera une catastrophe sidérale. Sauf que c’est là où le bât blesse : Taichi Tomoe n’est pas certaine d’avoir envie de les passer.
A quoi bond jouer les élèves modèles, parfaites et que rien ne peut faire vaciller ? Tout ne serait que mensonge, une fois de plus. Et cela fait parti de ce qu’elle se refuse à faire plus longtemps. La jeune sorcière ne veut plus que sa vie soit un mensonge comme elle l’a été.
Pourtant, docilement, elle se retrouve entre son cours de robotique et celui de français, dans le bureau du recteur.
Elle y est convoquée, et n’est pas dupe : lui aussi veut parler de ses notes. Forcément, elle est une sorte de vitrine pour l’Université de Nakanoto, alors si son niveau baisse c’est la réputation de son université qui en prend un coup aussi. La sorcière n’écoute pas vraiment les mots de son chef d’établissement, cependant certains d’entre eux parviennent à se frayer un chemin jusqu’à son cerveau embrumé ... Et réveille une colère sourde et viscérale.
Elle va mal, c’est un fait. La seule chose pourtant qui importe à ce responsable de malheur s’est l’impact de son laxisme sur l’université ? De son laxisme ! Littéralement Taichi Tomoe bout de l’intérieure. Comment peut-il, ose-t-il !, juger son état seulement sur un taux de réussite ? Oui ben sûr, elle va un peu mieux maintenant qu’elle a pu partager son fardeau avec ses deux meilleurs amis, Zuko-kun et Farah-chan.
Elle ne se pose plus autant de questions, malgré tous ses sentiments oscillent souvent et se manifestent de manière excessive. La jeune fille peut passer du rire à la colère, de la colère au désespoir, du désespoir à la joie, pour finir en crise de larmes, le tout sans prévenir. La moindre petite émotion est décuplée et amplifiée par son chaos mental. Mais quand on est au 36ème dessous, il ne faut pas s’attendre à revoir le jour rapidement.
Alors, sans signe avant-coureur autre que la flamme ardente dans ses yeux améthyste, elle explose, se permettant de dire sans filtre ce qu’elle pense.
« - Rien à faire de votre taux de réussite ! Ma vie est en morceau actuellement ! Vous, l’Université, mes études passez au second plan ! Que ça vous plaise ou non Recteur-sama, c’est la même chose ! Et ne vous en faites donc pas pour vos précieux taux de réussite, je ne vais pas les entacher ! »
De rage, elle prend son sac qui se trouve à ses pieds et quitte le bureau en claquant la porte. Une fois dos à la porte, la petite sorcière se met à courir à travers les couloirs, toujours furieuse et surtout bien décidée à ne pas passer ses examens. Elle entre dans les premières toilettes qu’elle croise et s’y enferme. Là comme à son habitude elle ouvre un petit portail pour le placard à balais le plus proche de l’amphithéâtre où va avoir lieu le cours de français. Sauf qu’en voyant le portail s’ouvrir, sa colère s’évanouit et laisse une vague de tristesse intense la submerger. Le portail disparait, comme s’évaporant, laissant la petite assise par terre, genoux remonter contre sa poitrine pleurant toutes les larmes de son corps.
Pourquoi ne peut-elle avoir un peu de répit ? Pourquoi tout, tout le temps, la ramène à penser au Secret ? Elle veut juste avoir un peu de repos ... juste un moment où cette femme ne s’impose pas dans ses pensées. Est-ce trop demander ? Apparemment son esprit le lui refuse catégoriquement, préférant les piqûres de rappel incessante à la paix. Consciente qu’elle n’arrivera pas à se calmer seule, du moins pas sans louper le prochain cours, elle sort de son sac sa peluche ... son doudou ... sa bouée de secours : Mini-Gandalf.
Avec la main de ce dernier, elle essuie ses joues, puis ses yeux. A voix basse, plus ténue qu’un murmure presque un souffle, elle lui parle de ce qu’elle ressent. Cela lui fait du bien, même si elle sait que sa peluche ne peut pas lui répondre. Le sourire éternel que Mini-Gandalf a, continue de la rassurer après toutes ses péripéties et ce en dépit du fait qu’il est le premier cadeau que sa mère biologique lui a fait. Étrange comme cette peluche, lien incontestable entre elle et le Secret, peut à la fois lui rappeler sa mère et la lui faire oublier l’espace d’un instant.
Le calme finit par reprendre ses droits sur l’adolescente, sa crise l’a pourtant vidé de presque toute son énergie. Maintenant elle n’aspire plus qu’à une seule chose : rentrer chez elle loin de tout. Doucement, avec une tendresse certaine, elle remet son doudou dans son sac. Elle regarde l’air épuisée l’heure et se rouvre un portail. Si elle ne se dépêche pas, c’est le retard assuré. Déjà qu’elle sait que Smith-sensei s’interroge, elle n’a pas réellement envie de lui offrir sur un plateau d’argent une arrivée en décalée.
Profitant que des géants, de son point de vue, entre en même temps qu’elle, elle se faufile jusqu’au fond de la salle. Allant même jusqu’à pousser le vice au maximum : s’installer derrière l’un de ses géants pour se cacher. Sauf que sa malchance frappe à nouveau, son professeur l’a repéré juste avant qu’elle ne commence à se cacher.
« - Mademoiselle Yukimura. Vous viendrez me voir après le cours, j’ai à vous parler. »
Elle hoche simplement la tête, et cherche à se faire aussi discrète que possible pour la suite. Lui aussi va très certainement lui parler de ses notes. Pourtant elle est encore au-dessus de la moyenne, ça ne met donc pas en péril sa participation au voyage en France. C’est bien l’une des rares matières où elle s’efforce, malgré son état, de maintenir un niveau variant entre passable et correct pour justement ne pas avoir d’ennuis. Il semble pourtant que cela ne suffise pas ... ou plus.
Sans entrain, sans réelle envie ni motivation, presque avachie sur sa table et son ordinateur, elle prend des notes sur la présentation de la nouvelle œuvre qu’ils vont étudier. « Les Misérables », le titre lui dit vaguement quelque chose ... Un lointain souvenir lui souffle qu’elle l’a déjà lu une fois, avant les examens blancs. Cependant rien ne lui revient en mémoire sur le sujet de l’histoire, comme oublié dans les tréfonds de son hippocampe derrière une porte fermée à double tour. Elle peine à suivre le rythme de l’enseignement, certains mots ne lui sont plus familiers, d’autres sont devenus totalement inconnus.
Le cours se finit dans la bonne humeur générale, mais elle n’y participe pas. Non elle prend son temps pour enregistrer ses notes, en perdant même sur le nom à donner au document. Ses camarades de classe quittent tous la salle et seulement à cet instant, elle commence à ranger ses affaires. Suite à quoi elle comble la distance entre sa place et celle de son professeur. Son bureau n’est pas rangé, il a prévu de prendre son temps avec elle alors.
« - Vous savez qu’en tant que professeur vous pouvez me parler si quelque chose ne va pas. Vos notes sont en chute libre depuis le début du mois et je m’inquiète pour vous. Cela ne vous ressemble pas de rester silencieuse au font de la classe pendant mes cours. »
Il lui offre une tasse de thé. Il est vrai qu’elle ne l’a pas habitué à ce mutisme depuis le début du semestre, comme il est vrai qu’elle a perdu sept ou huit points sur sa moyenne. Peut-être qu’avec lui elle peut s’ouvrir un peu ? Il sait ce que c’est qu’un énorme secret, puisqu’il est un changelin c’est ... le Secret qui le lui a dit.
Des larmes embuent ses yeux, qu’elle fixe sur la tasse sans la boire. Encore et toujours elle, c’est impressionnant à quel point elle hante son esprit fatigué. Pourtant elle patiente encore un moment, pour être sûre et certaine qu’il n’y ait plus qu’eux deux dans la salle de classe.
« - Je ... je sais que je peux vous parler ... Vous êtes un changelin vous ... donc vous pouvez comprendre je crois. Enfin ... c’est ... compliqué ... vraiment. Et je ne peux pas tout dire. D’ailleurs ... c’est quoi vraiment un changelin ? »
Il n’y a plus aucun filtre dans le chaos qui anime la plus jeune. Et puis cette question sortie de nulle part, c’est un peu une tentative désespérer de ne pas penser à ses propres tourments.
"Bulldozer"
© Etilya sur DK RPG
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Dim 7 Avr 2019 - 15:41
Je me trouvais dans une situation très délicate car à peine avions nous été enfin seuls que la petite Yukimura fut submergée par les larmes et peina à répondre à ce que je lui avais demandé. J’étais partagé entre mon devoir d’enseignant qui m’obligeait à ne pas me montrer trop affectueux avec la petite et mon instinct qui me hurlait de la soulager de sa peine avec une embrassade affectueuse.
Peinant à s’exprimer, elle balbutia avec difficulté une validation de ce que je lui dis quelques instants plus tôt. Elle savait qu’elle pouvait parfaitement se confier à moi car j’étais un changelin, Irina lui ayant révélé lors de leurs retrouvailles avant de saisir qui j’étais vraiment. Je comprenais parfaitement ce qu’elle voulait dire en évoquant son incapacité de tout me dire, car après tout, c’était un problème entre sa mère et elle. Toutefois, en tant que compagnon de coeur de sa mère, je me devais quelque part d’essayer d’aider la petite au mieux. De ce que j’avais compris, il était évident qu’elle n’avait pas eu une vie facile et maintenant elle devait tout remettre en question. Il fallait que j’arrive à la faire se confier à moi pour pouvoir l’aider, mais pour l’heure, cela n’allait pas être simple. J’allais devoir attendre d’avoir une bonne occasion d’aborder le sujet en profondeur et pour le moment je me concentrais donc sur sa question.
Je me suis assis sur mon bureau pour ne mettre aucun barrière symbolique entre la petite Yukimura et moi, buvant mon thé je réfléchissais à bien choisir mes mots.
Cette histoire allait avoir des répercussions encore longtemps sans aucun doute, mais je me demandais encore si les deux se retrouveraient.
Peinant à s’exprimer, elle balbutia avec difficulté une validation de ce que je lui dis quelques instants plus tôt. Elle savait qu’elle pouvait parfaitement se confier à moi car j’étais un changelin, Irina lui ayant révélé lors de leurs retrouvailles avant de saisir qui j’étais vraiment. Je comprenais parfaitement ce qu’elle voulait dire en évoquant son incapacité de tout me dire, car après tout, c’était un problème entre sa mère et elle. Toutefois, en tant que compagnon de coeur de sa mère, je me devais quelque part d’essayer d’aider la petite au mieux. De ce que j’avais compris, il était évident qu’elle n’avait pas eu une vie facile et maintenant elle devait tout remettre en question. Il fallait que j’arrive à la faire se confier à moi pour pouvoir l’aider, mais pour l’heure, cela n’allait pas être simple. J’allais devoir attendre d’avoir une bonne occasion d’aborder le sujet en profondeur et pour le moment je me concentrais donc sur sa question.
John ▬ Et bien.. contrairement à vous les sorciers. Nous autre changelins n’avons pas de grandes bibliothèques où nous entreposons tout notre savoir donc répondre avec précision à ta question sera compliqué.Nous sommes une culture orale, faite de traditions complexe se transmettant depuis l’aube de notre espèce, mais cela avait donné naissance à beaucoup d’histoires très différentes selon les cultures de part le monde. En voyageant c’était ce dont je me suis apperçu. Toutefois, comme je descendais personnellement d’une très ancienne famille prenant ses racines des milliers d’années en arrière je pouvais avoir davantage d’éléments de réponses que beaucoup d’autres changelins. Mes parents avaient mis un point d’honneur à conserver cette culture, tout comme ma grand-mère qui nous racontait tout le temps les mêmes histoire pour qu’on puisse s’en souvenir à vie. Il fallait que la lignée des smilodon perdure car de nos jours, très peu de famille de changelins ont un lignage aussi pur et ancien.
Je me suis assis sur mon bureau pour ne mettre aucun barrière symbolique entre la petite Yukimura et moi, buvant mon thé je réfléchissais à bien choisir mes mots.
John ▬ Les histoires que me racontait ma grand-mère parlaient de nous autres comme des hommes avec la bénédiction de la nature en eux. Nous descendrions tous d’une vieille tribu d’hommes qui avec cette bénédiction aurait pu revêtir l’apparence d’animaux et prendre leur pouvoir. Bien sur c’est une histoire. Les changelins d’Egypte pensent pour certain descendre des dieux égyptiens par exemple. Démêler le vrai du faux est compliqué, mais je pense que changelins et sorciers sont assez proches. Nous n’avons peut-être juste pas tout à fait la même magie en nous, mais sans cette proximité, on ne raconterait pas d’histoires sur les changelins familiers de sorciers.Irina nourrissait cette envie, que nous nous liâmes ensemble avec l’ancien rituel d’union du sorcier et du changelin. Cela était une chose pour laquelle j’avais demandé un peu de temps pour prendre ma décision encore. Après tout, cela signifiait sûrement que j’allai enterrer mes enfants et mes petits enfants un jour et leur survivre allait être terrible, à moins de les faire s’unir à des sorciers égalements. D’un autre côté, cela me permettrai de rattraper le temps perdu avec Irina et plus encore tout en me rendant disponible pour sa fille pour de longues décennies.
John ▬ Si tu veux, je pourrais te parler longuement de ces histoire de changelins à l’occasion si ça t’aide à aller mieux.Partant dans une réflexion soudaine, je me demandais si ce n’était pas là une bonne occasion de tendre une perche sur le sujet qui m’inquiétait et voir si elle la saisirai.
John ▬ Peut-être que lorsque tu m’en auras dit davantage sur ce qui te trouble tant, je te laisserai essayer de deviner en quoi je me transforme.Je tournai cela à l’humour dans l’idée de présenter cela comme un petit jeu disponible une fois qu’elle se sera un peu plus confiée. Avec un beau sourire pour essayer de la faire se détendre un peu. Cette petite avait besoin de tendresse et de repères surtout. Son esprit devait être plongé dans un véritable chaos. C’est un véritable génie, mais elle reste bien jeune. A son âge il est facile de se mettre à douter de toute sa vie lorsqu’on apprend une nouvelle aussi incroyable que l’existence d’une autre mère en guise de génitrice.
Cette histoire allait avoir des répercussions encore longtemps sans aucun doute, mais je me demandais encore si les deux se retrouveraient.
“Premier pas”
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Taichi Tomoe Lizenko#100380#100380#100380#100380#100380#100380#100380
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Jeu 18 Avr 2019 - 20:45
Faisons le point
Feat John Smith & Taichi Tomoe Yukimura
« - Et bien ... contrairement à vous les sorciers. Nous autre changelins n’avons pas de grandes bibliothèques où nous entreposons tout notre savoir donc répondre avec précision à ta question sera compliqué. »
Taichi Tomoe tique de suite.
Comment peut-il savoir qu’elle est une sorcière ? Jamais elle ne le lui a dit ! Seul Zuko-kun le sait, et à l’origine par un concours de circonstance, même si elle sait qu’elle aurait fini par le lui avouer. Alors pourquoi son sensei de français parle-t-il de sorciers ? Et encore plus en utilisant le « vous ». Qui lui a dit ? Elle ne connait pas non plus autant de sorciers et sorcières que ça. De plus ceux et celles qu’elle connait, sont tous membres de l’Enclave, à une exception près. Lequel ou laquelle Smith-sensei connait-il ? Et pourquoi ?
L’absence de barrière entre eux, puisqu’il se trouve dos à son bureau, n’aide en rien à apaiser la plus jeune. Surtout avec toutes les nouvelles questions qu’il vient d’apporter en offrande à son esprit embrumé.
« - Les histoires que me racontait ma grand-mère parlaient de nous autres comme des hommes avec la bénédiction de la nature en eux. Nous descendrions tous d’une vieille tribu d’hommes qui avec cette bénédiction aurait pu revêtir l’apparence d’animaux et prendre leur pouvoir. Bien sûr, c’est une histoire. Les changelins d’Égypte pensent pour certain descendre des dieux égyptiens par exemple. Démêler le vrai du faux est compliqué, mais je pense que changelins et sorciers sont assez proches. Nous n’avons peut-être juste pas tout à fait la même magie en nous, mais sans cette proximité, on ne raconterait pas d’histoires sur les changelins familiers de sorciers. »
Pour le coup, l’adulte vient de perdre totalement l’enfant. Qu’est-ce que c’est que cette histoire de changelins familiers de sorciers ? Jamais elle n’a entendu parler de ça, enfin de ce dont elle se souvient. Qu’est-ce que cela signifie ?
Qu’est-ce que ça implique un familier ? Ce n’est pas seulement le petit animal qui s’ajoute à une panoplie pour augmenter un peu plus encore les stats de l’avatar ? La petite ne comprend donc pas de quoi il s’agit.
« - Si tu veux, je pourrais te parler longuement de ces histoires de changelins à l’occasion si ça t’aide à aller mieux. Peut-être que lorsque tu m’en auras dit davantage sur ce qui te trouble tant, je te laisserai essayer de deviner en quoi je me transforme. »
La jeune sorcière peine à capter la touche d’humour terminant les réponses de son professeur. Sagement, elle boit sa tasse, laissant le temps à ses larmes de refouler. Comment répondre à tout ça ? Est-ce qu’elle a vraiment envie de tout déballer à Smith-sensei ? Elle n’en est pas sûre. Alors qu’accepte-t-elle de partager avec lui ? Est-ce qu’elle confirme qu’elle est une sorcière ?
Le silence s’impose. Il n’est pas gênant, ni lourd, juste là enveloppant.
Soudain un son sort de ses lèvres, une question se forme, inquisitrice et flirtant dangereusement avec une accusation, une once d’agacement dans son regard.
« - Comment vous savez pour les sorciers ? Et comment vous savez que moi j’en suis une ? Qui vous l’a dit ! »
Bien sûr, cela ne dure pas et très vite elle se rend compte qu’elle va trop loin. S’en voulant instantanément d’être aussi dure, alors que Smith-sensei ne tente pourtant que d’être là pour elle. Un soupire passe ses lèvres.
Elle est fatiguée de tout ça ... tellement fatiguée.
« - Sumimasen Smith-sensei je ... je ne voulais pas être si dure. Merci de m’avoir répondu sur les changelins. C’est juste que ... que je ne comprends pas comment vous pouvez le savoir. »
Nouvelle gorgée, suivit par un frottement de l’œil droit et la réprimande d’un bâillement. Il lui semble que le temps joue contre elle, mais surtout qu’il gagnera à coût sûr. Dans les méandres de ses méninges, des rouages se mettent en place. Sa question initiale sur les changelins ne l’a même pas surpris, où à peine. Déduction logique : il savait déjà qu’elle-même était au courant. Alors qui ? Qui a pu le lui dire ... le prévenir ?
Une seule réponse s’impose à ces deux questions : Irina.
Presque sans surprise la voilà de retour au centre de ses pensées. Taichi soupire une nouvelle fois, comment faire pour qu’elle ne soit pas omniprésente ? Comment fait-elle pour être là, partout où la petite se trouve sans pour autant y être physiquement ?
« - Encore elle ... toujours elle ... »
Sa voix est comme un murmure pour ces quelques mots. Ils traduisent pourtant le fond de sa pensée. Cependant, consciente que son interlocuteur ne peut pas comprendre la portée de ses paroles, alors elle décide de tout clarifier sans détour.
« - C’est Fujibayashi-san, Irina ou le Secret, peu importe comment vous la nommez, qui vous l’a dit n’est-ce pas ? Bien sûr ... ça ne peut être qu’elle. Je ne vois pas pourquoi elle serait venue vous parler de moi et en plus vous révéler notre secret. Vous comptez donc beaucoup pour elle. Vous êtes qui pour elle d’ailleurs ? Et ... s’il vous plait, ne me dites pas de demi-vérité ou ne me renvoyez pas vers elle non plus, juste la vérité pleine et entière. Je suis fatiguée des non-dits, des mensonges ... et d’être protégée. Je veux seulement savoir, comprendre et ... rendre la situation enfin claire. »
C’est sans respirer, sans même penser à ce qu’elle dit que l’adolescente lâche tous ces mots. Elle sait qu’elle en a dit beaucoup sur ce qui l’agite, tout en restant extrêmement avare. Taichi Tomoe veut avant tout savoir ce que Smith-sensei sait de toute cette histoire. Elle ne veut plus de mensonges, jamais. C’est ancré en elle désormais, la vérité est la seule chose qui mérite d’être offerte.
Quant à sa devinette de forme changeline ... et bien ça attendra pour le moment. Mais la jeune fille ne manque pas de noter ce petit défi dans un coin de sa tête.
Taichi Tomoe tique de suite.
Comment peut-il savoir qu’elle est une sorcière ? Jamais elle ne le lui a dit ! Seul Zuko-kun le sait, et à l’origine par un concours de circonstance, même si elle sait qu’elle aurait fini par le lui avouer. Alors pourquoi son sensei de français parle-t-il de sorciers ? Et encore plus en utilisant le « vous ». Qui lui a dit ? Elle ne connait pas non plus autant de sorciers et sorcières que ça. De plus ceux et celles qu’elle connait, sont tous membres de l’Enclave, à une exception près. Lequel ou laquelle Smith-sensei connait-il ? Et pourquoi ?
L’absence de barrière entre eux, puisqu’il se trouve dos à son bureau, n’aide en rien à apaiser la plus jeune. Surtout avec toutes les nouvelles questions qu’il vient d’apporter en offrande à son esprit embrumé.
« - Les histoires que me racontait ma grand-mère parlaient de nous autres comme des hommes avec la bénédiction de la nature en eux. Nous descendrions tous d’une vieille tribu d’hommes qui avec cette bénédiction aurait pu revêtir l’apparence d’animaux et prendre leur pouvoir. Bien sûr, c’est une histoire. Les changelins d’Égypte pensent pour certain descendre des dieux égyptiens par exemple. Démêler le vrai du faux est compliqué, mais je pense que changelins et sorciers sont assez proches. Nous n’avons peut-être juste pas tout à fait la même magie en nous, mais sans cette proximité, on ne raconterait pas d’histoires sur les changelins familiers de sorciers. »
Pour le coup, l’adulte vient de perdre totalement l’enfant. Qu’est-ce que c’est que cette histoire de changelins familiers de sorciers ? Jamais elle n’a entendu parler de ça, enfin de ce dont elle se souvient. Qu’est-ce que cela signifie ?
Qu’est-ce que ça implique un familier ? Ce n’est pas seulement le petit animal qui s’ajoute à une panoplie pour augmenter un peu plus encore les stats de l’avatar ? La petite ne comprend donc pas de quoi il s’agit.
« - Si tu veux, je pourrais te parler longuement de ces histoires de changelins à l’occasion si ça t’aide à aller mieux. Peut-être que lorsque tu m’en auras dit davantage sur ce qui te trouble tant, je te laisserai essayer de deviner en quoi je me transforme. »
La jeune sorcière peine à capter la touche d’humour terminant les réponses de son professeur. Sagement, elle boit sa tasse, laissant le temps à ses larmes de refouler. Comment répondre à tout ça ? Est-ce qu’elle a vraiment envie de tout déballer à Smith-sensei ? Elle n’en est pas sûre. Alors qu’accepte-t-elle de partager avec lui ? Est-ce qu’elle confirme qu’elle est une sorcière ?
Le silence s’impose. Il n’est pas gênant, ni lourd, juste là enveloppant.
Soudain un son sort de ses lèvres, une question se forme, inquisitrice et flirtant dangereusement avec une accusation, une once d’agacement dans son regard.
« - Comment vous savez pour les sorciers ? Et comment vous savez que moi j’en suis une ? Qui vous l’a dit ! »
Bien sûr, cela ne dure pas et très vite elle se rend compte qu’elle va trop loin. S’en voulant instantanément d’être aussi dure, alors que Smith-sensei ne tente pourtant que d’être là pour elle. Un soupire passe ses lèvres.
Elle est fatiguée de tout ça ... tellement fatiguée.
« - Sumimasen Smith-sensei je ... je ne voulais pas être si dure. Merci de m’avoir répondu sur les changelins. C’est juste que ... que je ne comprends pas comment vous pouvez le savoir. »
Nouvelle gorgée, suivit par un frottement de l’œil droit et la réprimande d’un bâillement. Il lui semble que le temps joue contre elle, mais surtout qu’il gagnera à coût sûr. Dans les méandres de ses méninges, des rouages se mettent en place. Sa question initiale sur les changelins ne l’a même pas surpris, où à peine. Déduction logique : il savait déjà qu’elle-même était au courant. Alors qui ? Qui a pu le lui dire ... le prévenir ?
Une seule réponse s’impose à ces deux questions : Irina.
Presque sans surprise la voilà de retour au centre de ses pensées. Taichi soupire une nouvelle fois, comment faire pour qu’elle ne soit pas omniprésente ? Comment fait-elle pour être là, partout où la petite se trouve sans pour autant y être physiquement ?
« - Encore elle ... toujours elle ... »
Sa voix est comme un murmure pour ces quelques mots. Ils traduisent pourtant le fond de sa pensée. Cependant, consciente que son interlocuteur ne peut pas comprendre la portée de ses paroles, alors elle décide de tout clarifier sans détour.
« - C’est Fujibayashi-san, Irina ou le Secret, peu importe comment vous la nommez, qui vous l’a dit n’est-ce pas ? Bien sûr ... ça ne peut être qu’elle. Je ne vois pas pourquoi elle serait venue vous parler de moi et en plus vous révéler notre secret. Vous comptez donc beaucoup pour elle. Vous êtes qui pour elle d’ailleurs ? Et ... s’il vous plait, ne me dites pas de demi-vérité ou ne me renvoyez pas vers elle non plus, juste la vérité pleine et entière. Je suis fatiguée des non-dits, des mensonges ... et d’être protégée. Je veux seulement savoir, comprendre et ... rendre la situation enfin claire. »
C’est sans respirer, sans même penser à ce qu’elle dit que l’adolescente lâche tous ces mots. Elle sait qu’elle en a dit beaucoup sur ce qui l’agite, tout en restant extrêmement avare. Taichi Tomoe veut avant tout savoir ce que Smith-sensei sait de toute cette histoire. Elle ne veut plus de mensonges, jamais. C’est ancré en elle désormais, la vérité est la seule chose qui mérite d’être offerte.
Quant à sa devinette de forme changeline ... et bien ça attendra pour le moment. Mais la jeune fille ne manque pas de noter ce petit défi dans un coin de sa tête.
"On ne joue plus"
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Invité
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Jeu 18 Avr 2019 - 22:35
Je ne pensais pas qu’en laissant volontairement transparaître le fait que je savais qu’elle était une sorcière je me mettrai dans un tel guêpier à la base. C’était hallucinant de voir comme Irina avait pu littéralement plonger sa propre fille dans un véritable chaos intérieur car la petite ne m’a même pas laisser en placer une pour noyer le poisson ou presque.
Tour à tour inquisitrice ou victime en pleur, la petite passait d’un état à l’autre en un claquement de doigt sans crier garde. C’était un peu dépaysant en fait de devoir gérer une personne comme mademoiselle Yukimura. Elle avait un intellect qui pouvait rivaliser avec des adultes et en surpasser certain, pour ne pas dire la plupart de ceux qui n’ont jamais persévérer dans ce qu’ils faisaient pour s’accomplir et s’épanouir. Toutefois, elle avait la maturité émotionnelle d’une petite de quinze ans, pour ne pas dire légèrement moins.
Elle voulait savoir comment je pouvais savoir moi-même pour elle, mais c’était surtout l’ombre de sa mère qui était encore présente. Finalement en quelques mots, la situation s’était considérablement compliquée. Noyer le poisson n’était pas vraiment une bonne option, la petite n’était pas dupe, toutefois, je tenais tout de même à dédramatiser la présence de sa mère dans ce processus de connaissances.
Toutefois, bien que le vieil espion que je suis aurait pu sans doute rester sur ces deux pistes pour détourner les soupçons de la petite de sa mère, elle avait exigé de moi la vérité. En tant que professeur, je me devais celle-ci.
Moi je m’étais plongé toutes ces années dans le travail pour oublier une femme que j’avais abandonné sans me retourné, convaincu qu’il était préférable de faire ma vie sans elle avec des enfants qu’elles ne pourrait jamais aider. Je me suis réfugié dans le travail pour ne plus y penser et je me suis opposé à elle sans même le savoir, comme si le destin avait essayé de nous réunir tout ce temps jusqu’à ce que ce soit la fille d’Irina qui le fasse.
Sans même m’en apercevoir, je m’étais arrêté brusquement de parler pour réfléchir à tout ça, la laissant tristement dans le silence.
Tour à tour inquisitrice ou victime en pleur, la petite passait d’un état à l’autre en un claquement de doigt sans crier garde. C’était un peu dépaysant en fait de devoir gérer une personne comme mademoiselle Yukimura. Elle avait un intellect qui pouvait rivaliser avec des adultes et en surpasser certain, pour ne pas dire la plupart de ceux qui n’ont jamais persévérer dans ce qu’ils faisaient pour s’accomplir et s’épanouir. Toutefois, elle avait la maturité émotionnelle d’une petite de quinze ans, pour ne pas dire légèrement moins.
Elle voulait savoir comment je pouvais savoir moi-même pour elle, mais c’était surtout l’ombre de sa mère qui était encore présente. Finalement en quelques mots, la situation s’était considérablement compliquée. Noyer le poisson n’était pas vraiment une bonne option, la petite n’était pas dupe, toutefois, je tenais tout de même à dédramatiser la présence de sa mère dans ce processus de connaissances.
John ▬ Les sorciers sont connus des changelins qui ont grandi dans la culture changeline car nous partageons le même drame historique… c’est juste que nos deux espèces se sont tellement bien cachées par la suite qu’on en est venu à penser chacun de notre côté que l’autre avait disparu.Pour miss Yukimura, il valait bien mieux reprendre le fil de sa pensée pour qu’elle soit rassurée d’entre ses réponses arriver dans l’ordre qu’elle les a posé. C’était un moyen simple de créer un rituel dans notre conversation. Il fallait que je la sécuriser un maximum pour que son esprit reste alerte et analytique, pour ne pas dire pragmatique.
John ▬ Contrairement à ce que tu penses miss Yukimura, l’information ne peut pas venir QUE d’elle. Tu joues avec un puzzle où il manque des pièces. Le Fior Nadur est un pub bien plus qu’Irlandais, c’est un pub de changelin, un sanctuaire que j’ai ouvert dans le centre ville pour tous les changelins en perdition. J’y ai donc fait la connaissance de ton ami Zuko et de son frère Thomas, à l’Enclave... Et pas plus tard qu’il y a trois jours, j’étais avec Tsukishima-san pour les besoins d’une enquête, personne qui te connaît également...J’ai volontairement fait une pause dans ma réponse dans le but de laisser planer le doute, ne serait-ce qu’un seul instant, pour qu’elle cesse de voir sa mère comme un être voulant être omniprésent dans son existence avec toute la retenue dont elle fait preuve. La vérité est qu’en effet beaucoup de personnes que je connais bien gravitent autour de la jeune Yukimura, connaissant ce qu’elle est et n’ayant pas spécialement de nécessité de me le cacher.
Toutefois, bien que le vieil espion que je suis aurait pu sans doute rester sur ces deux pistes pour détourner les soupçons de la petite de sa mère, elle avait exigé de moi la vérité. En tant que professeur, je me devais celle-ci.
John ▬ Comme tu le comprends donc, beaucoup de gens et plus encore que je ne nomment pas, pourraient avoir eu une occasion sans réserve de me révéler qui tu es vraiment. Mais tu as raison, c’est bien Irina qui m’a appris que tu étais une sorcière. Avant-hier.C’était trop dur pour elle de s’avouer avoir obéi aveuglément à son père et cru sans poser de questions à ce qu’il lui avait dit sur la mort de ses jumeaux et de moi-même. Bien que ce soit la perte de ses deux filles qui l’ait achevé, c’est bien notre perte présumé qui fracturé, fragilisé Irina pour toute sa vie, allant jusqu’à se remarier, malgré le fait que ce ne fut pas le même amour qu’entre nous. Aujourd’hui elle ne lui livrera rien de son passé sans que ce ne soit une condition absolue pour la récupérer pleinement.
Et je ne te renverrai pas vers elle pour avoir ta réponse. Elle ne te le dira pas...
Moi je m’étais plongé toutes ces années dans le travail pour oublier une femme que j’avais abandonné sans me retourné, convaincu qu’il était préférable de faire ma vie sans elle avec des enfants qu’elles ne pourrait jamais aider. Je me suis réfugié dans le travail pour ne plus y penser et je me suis opposé à elle sans même le savoir, comme si le destin avait essayé de nous réunir tout ce temps jusqu’à ce que ce soit la fille d’Irina qui le fasse.
Sans même m’en apercevoir, je m’étais arrêté brusquement de parler pour réfléchir à tout ça, la laissant tristement dans le silence.
John ▬ Tu veux de l’honnêteté et je le comprends, mais pour l’instant, je ne suis juste pas convaincu que tu sois dans un état capable d’entendre tout la vérité sur la façon dont je connais Irina. Si tu penses qu’une fois encore elle est ici pour rester omniprésente dans ta vie, je ne t’empêcherai pas de sortir de cet amphithéâtre pour aller là où elle ne sera pas, mais je ne pourrais pas te dire la vérité tant que tu n’auras pas atteint ton point de calme, épuré de préjugés sur elle.C’était un peu quitte ou double avec ce genres de paroles, car tout le monde n’apprécie pas les douches froides. C’était une vieille technique dite du “seau d’eau”, dont le but est de faire réagir brutalement quelqu’un pour qu’il opère une réflexion et une mise au point rapide de ce qui était important à ce moment précis. Mais le risque était du coup qu’elle ne sorte immédiatement pour ne plus entendre parler de sa mère.
“Quitte ou Double”
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Lun 22 Avr 2019 - 18:25
Faisons le point
Feat John Smith & Taichi Tomoe Yukimura
« - Contrairement à ce que tu penses miss Yukimura, l’information ne peut pas venir QUE d’elle. Tu joues avec un puzzle où il manque des pièces. Le Fior Nadur est un pub bien plus qu’Irlandais, c’est un pub de changelin, un sanctuaire que j’ai ouvert dans le centre-ville pour tous les changelins en perdition. J’y ai donc fait la connaissance de ton ami Zuko et de son frère Thomas, à l’Enclave ... Et pas plus tard qu’il y a trois jours, j’étais avec Tsukishima-san pour les besoins d’une enquête, personne qui te connaît également ... »
Taichi fronce les sourcils.
L’agacement reprend place en son cœur.
Elle ne peut croire qu’il puisse la prendre autant pour une enfant, et refuse de croire qu’il la prenne pour une parfaite imbécile, non pas lui. Bien entendu qu’elle ne possède pas toutes les pièces du puzzle que représente ses relations et sa vie à l’heure actuelle. Elle n’a aucune chance de le pouvoir en l’état. Son objectif est simple : se reconstruire en premier. Cependant pour elle, et sur ce point précis, le doute n’existe pas. Il n’a jamais existé et n’existera jamais. Et ce pour plusieurs raisons.
La première concerne Zuko-kun. Ils partagent leurs secrets, à savoir lui d’être un changelin et elle une sorcière, et ils se sont promis de ne rien dire à personne. Jamais son ami ne trahirait sa parole, ni ne la trahirait elle. De plus si jamais il l’a fait, il le lui aurait dit quelques jours plutôt, lorsqu’elle a partagé avec lui l’information sur sa mère biologique. Elle a une confiance absolue en son meilleur ami. Jamais il n’aurait offert son secret à Smith-sensei.
La seconde implique Teru-san. Il est l’Enclaviste de la Sagesse, pourquoi diable irait-il parler d’une sorcière à Smith-sensei ? Pour quelle raison ? En plus il ignore totalement le lien entre Smith-sensei et elle. Vendre une sorcière, même à un changelin, n’a aucun sens. Encore moins pour un homme aussi sage que lui peut l’être.
Troisièmement : Tsukishima-kun ... Oui elle l’admet, elle le connait encore mal. Pourtant de ce qu’elle a pu voir de lui, il lui parait impossible qu’il lâche la moindre information sur un sorcier, même contraint et forcé. A moins que cela ne représente une absolue nécessité, où l’intérêt de la communauté des sorciers passe avant une personne isolée.
Ensuite, ce qui implique le Fior Nadur. Elle a entendu parler de l’inauguration de l’établissement, il y a quelques semaines. Un pub ce n’est pas vraiment l’endroit idéal pour se détendre à ses yeux, à cause de la foule s’y trouvant. Même si elle doit bien l’accepter, pour hacker cela peut-être un lieu envisageable. En revanche, elle ne voit pas pourquoi à cette occasion quelqu’un aurait dit quelque chose sur elle. Une nouvelle fois, ça n’aurait eu aucun sens.
Enfin, le coup de grâce : jamais elle ne lui a parlé de son ami Zuko-kun, encore moins du fait qu’elle connaisse Teru-san et Tsukishima-san. Ils ne sont pas suffisamment proche pour qu’elle le fasse. Ironie puisqu’elle connait beaucoup de lui en ayant fait ses faux pour entrer ici. Une nouvelle fois : qui a pu vendre la mèche, si ce n’est Irina ?
Pour l’instant, ce qui commence à irriter franchement la jeune fille, est l’absence total de vérité abrupte. Ces dernières paroles ne sont qu’une circonvolution, un détour sur le chemin de la vérité. Ni plus, ni moins. Quand va-t-il lui parler sans détour ?
« - Comme tu le comprends donc, beaucoup de gens et plus encore que je ne nomme pas, pourraient avoir eu une occasion sans réserve de me révéler qui tu es vraiment. Mais tu as raison, c’est bien Irina qui m’a appris que tu étais une sorcière. Avant-hier. Et je ne te renverrai pas vers elle pour avoir ta réponse. Elle ne te le dira pas. »
Enfin Smith-sensei en arrive au vif du sujet et lui confirme, ce qu’elle pressent depuis le début de leur échange : Irina est derrière les connaissances de son professeur. Jusqu’à quel point sont-ils proche ? Jusqu’où lui a-t-elle fait des confidences ? Sait-il qu’elle est sa mère biologique ? Ou seulement qu’elles ont un lien ensemble ? Que lui a-t-elle dit exactement ? Par-dessus tout comment ne pas la penser omniprésente alors que même ici, dans son université, son spectre plane ? Cela alimente un peu plus le brasier qui couve en elle, au creux de ses entrailles. Toutes ces questions sont autant de bûches pour l’alimenter, autant de pailles prête à s’enflammer. Les mots de son professeur ne calment en rien cette rage qui s’empare d’elle, sauvage et potentiellement dévastatrice.
Le silence qui s’installe à nouveau, agit comme le vent sur des braises encore rougeoyantes. Oh, l’adolescente sait que ce dernier n’est pas voulu, juste qu’il s’impose sans crier gare. Il en profite pour attiser la flamme, doucement, avec amour et tendresse. Avec passion, et application, il va chercher des souvenirs de la nuit du choc pour les lécher délicatement et les raviver. Le goût amer lié au mensonge initial, lui revient en bouche, plus fort. Le moment muet la mort sans lèvre ni scrupule. Dépourvu d’instrument, il la marque au fer blanc, lui refusant le calme des souvenirs qui s’apaisent. Cet allié du moment, démon tapis dans l’amphithéâtre, est aussi indésirable qu’un loup dans la bergerie en réalité. Il ne fait qu’augmenter la colère viscérale qui la ronge désormais.
Brutalement le mutisme est rompu par Smith-sensei, qui ne semble pas avoir noté la lueur d’or qui flotte dans les améthystes de son élève.
« - Tu veux de l’honnêteté et je le comprends, mais pour l’instant, je ne suis juste pas convaincu que tu sois dans un état capable d’entendre toute la vérité sur la façon dont je connais Irina. Si tu penses qu’une fois encore elle est ici pour rester omniprésente dans ta vie, je ne t’empêcherai pas de sortir de cet amphithéâtre pour aller là où elle ne sera pas, mais je ne pourrais pas te dire la vérité tant que tu n’auras pas atteint ton point de calme, épuré de préjugés sur elle. »
Les paroles ont l’effet d’un coup de poing sur l’adolescente, comme si elles expulsaient tout l’air contenu dans ses poumons physiquement. Sans comprendre, ou plus exactement en refusant de comprendre, elle regarde son professeur. L’expression sur son visage, encore juvénile, flirte entre la sidération et l’hallucination. Il lui prend d’espérer, durant un couple de seconde, qu’il se moque d’elle et que sa réponse n’est pas celle-ci. Néanmoins cela aurait pu l’être si l’expression de Smith-sensei n’était pas aussi sérieuse.
La rage, celle-là même qui depuis plusieurs minutes couve en elle, explose sans signe avant-coureur. L’améthyste habituel de ses yeux, laisse place docilement à la couleur de l’or. La tasse qu’elle tient entre ses mains se renverse pour finir sa course sur le sol, miraculeusement indemne. Taichi Tomoe a besoin d’au moins une de ses mains.
« - Je ne pense pas que Fujibayashi-san soit ici. Oh oui bien sûr je sais qu’elle a d’autre chat à fouetter que d’être sur mes talons à longueur de temps. Mais ce n’est pas là la question. Le problème est qu’elle est omniprésente dans ma tête, dans chaque lieu que je fréquente ou presque, elle est là sans être là ! »
Dans sa voix, la querelle est audible. La rancœur qui est en son cœur contre le Secret souffle telle une bourrasque annonciatrice de malheur. La pique de Smith-sensei concernant son incapacité actuelle à entendre la vérité sur sa relation avec Irina l’irrite au plus haut point. Ce qu’elle refusait de croire quelques instants plus tôt s’avère être seulement la triste exactitude : il la considère en ce moment même comme une enfant de moins de 10 ans.
La colère, dévastatrice telle une éruption, domine sa pensée et ses actes à présent. N’importe qui dans la salle peut sentir l’électricité statique autour s’agiter et se rassembler. Cette dernière se dirige immédiatement vers la paume tendue de la petite. Elle s’accumule rapidement, formant une sphère parfaite de la taille d’une balle de baseball et somme toute aussi compact que celle-ci. Oh bien entendu, elle maîtrise le phénomène et la sphère peut s’agrandir encore jusqu’à la taille d’un ballon de basketball, néanmoins elle n’en fait rien. Le temps donne la sensation de ralentir, alors que seulement quelques secondes, au pire quelques minutes s’écoulent.
« - Ryūjin kaminari. »
Devant tant de furie et de courroux, chacun s’attend à un cri déchirant pour asséner sa fureur à la face du monde. Pourtant il n’en est rien. C’est d’une voix calme, trop calme peut-on dire, que Taichi énonce son sort. Nulle trace de regret sur son visage, juste le déchaînement de son ire hors d’elle. La boule d’électricité s’enfuit avec célérité de sa main pour aller se fracasser, dans un bruit de tonner, contre le tableau inférieur derrière son professeur.
Avec une animosité palpable, l’adolescente prend son sac et sors de la salle, ses yeux toujours à l’égal d’un lingot d’or. Elle n’a ajouté aucun mot avant de quitter la salle de classe, ni même accordé le moindre regard à Smith-sensei. Présentement elle lui en veut terriblement. Son comportement n’a de mesure que son emportement à elle. La jeune fille pensait pouvoir lui faire une confiance pleine et entière. Cruelle déception que de constater qu’aux yeux de Smith-sensei que sa mère biologique a autant d’importance.
Le dépit la pousse à s’éloigner toujours plus de la salle. Tantôt courant comme un lièvre, tantôt marchant aussi lentement qu’une tortue. Elle comprend, malgré la foudre qui obscurci son jugement, la stratégie osée de son interlocuteur. Il cherchait à la faire réagir, dans un sens ou dans un autre, pour qu’elle simplifie l’équation. Malgré tout, à ses yeux l’équation est d’une simplicité désarmante. Elle a besoin, de mieux comprendre cette femme pour décider par la suite, en connaissance de cause, de ce qu’elle accepte de faire vis-à-vis d’elle.
De plus elle n’a aucun préjugé sur elle. Elle lui en veut tout simplement, son être réclamant une vengeance envers la vérité bien trop longtemps dissimulée. Alors oui bien sûr cela est totalement injuste. Au surplus c’est une base pour la jeune sorcière, c’en est presque vital que de la faire payer un peu pour tout le chaos qu’elle lui impose. Par ailleurs, savoir ce que l’Enclaviste a pu traverser avant, comprendre pourquoi cette solution aussi ignoble soit-elle lui est apparut comme la seule viable, est crucial.
Au bout d’un temps, une dizaine de minute tout au plus, elle se stoppe au milieu d’un couloir désert. L’évidence la frappe avec violence : jamais cette femme ne lui donnera d’explications en plus de ce qu’elle a déjà offert. Elle va devoir les trouver par un moyen détourner, découvrir par elle-même l’être profond de cette femme. Et Smith-sensei est une des clefs dont elle va avoir besoin pour satisfaire cet objectif.
Alors sans se soucier outre mesure de l’absence, ou de la présence de personne autre qu’elle dans le couloir, et encore portée par sa tempête intérieure, elle décide d’y retourner. Bien sûr elle ne fait pas machine arrière, elle est encore bien trop furax pour. Non elle cherche des réponses et elle espère en obtenir. L’amphithéâtre où a lieu l’enseignement de français est connu, par cœur même. Il est donc aisé d’y retourner sans passer par la porte.
« - Shinwa no ākēdo. »
Le portail s’ouvre sur le sol devant elle. L’impression que la fatigue lui donne des ailes et lui procure l’énergie qui lui manque est très forte. Dépourvu d’hésitation, Taichi Tomoe saute à travers et atterri tout en souplesse sur le bureau, juste devant son professeur. Exempt de tout empressement, elle repose son sac au sol, ramasse sa tasse et la pose sur le bureau de Smith-sensei. A côté de ce dernier, fixant l’endroit carbonisé où son attaque a porté, elle décide de reprendre la parole.
« - Je propose qu’on arrête de tourner autour du pot. Actuellement je n’ai aucun préjugé contre Fujibayashi-san, juste je la déteste d’avoir mis ma vie dans un chaos total. Cessez de me prendre pour une gamine. Pour lui donner une chance, passer outre mon ressentiment à son égard, j’ai besoin de la connaitre un peu mieux. »
Taichi Tomoe s’écarte et se plante face à Smith-sensei. Ses yeux sont un savant mélange entre l’or et l’améthyste, preuve si besoin que le feu couve toujours sous les braises.
« - Allez vous m’aider à lui donner sa chance, ou dois-je me débrouiller seule ... Smith-san ? »
Taichi fronce les sourcils.
L’agacement reprend place en son cœur.
Elle ne peut croire qu’il puisse la prendre autant pour une enfant, et refuse de croire qu’il la prenne pour une parfaite imbécile, non pas lui. Bien entendu qu’elle ne possède pas toutes les pièces du puzzle que représente ses relations et sa vie à l’heure actuelle. Elle n’a aucune chance de le pouvoir en l’état. Son objectif est simple : se reconstruire en premier. Cependant pour elle, et sur ce point précis, le doute n’existe pas. Il n’a jamais existé et n’existera jamais. Et ce pour plusieurs raisons.
La première concerne Zuko-kun. Ils partagent leurs secrets, à savoir lui d’être un changelin et elle une sorcière, et ils se sont promis de ne rien dire à personne. Jamais son ami ne trahirait sa parole, ni ne la trahirait elle. De plus si jamais il l’a fait, il le lui aurait dit quelques jours plutôt, lorsqu’elle a partagé avec lui l’information sur sa mère biologique. Elle a une confiance absolue en son meilleur ami. Jamais il n’aurait offert son secret à Smith-sensei.
La seconde implique Teru-san. Il est l’Enclaviste de la Sagesse, pourquoi diable irait-il parler d’une sorcière à Smith-sensei ? Pour quelle raison ? En plus il ignore totalement le lien entre Smith-sensei et elle. Vendre une sorcière, même à un changelin, n’a aucun sens. Encore moins pour un homme aussi sage que lui peut l’être.
Troisièmement : Tsukishima-kun ... Oui elle l’admet, elle le connait encore mal. Pourtant de ce qu’elle a pu voir de lui, il lui parait impossible qu’il lâche la moindre information sur un sorcier, même contraint et forcé. A moins que cela ne représente une absolue nécessité, où l’intérêt de la communauté des sorciers passe avant une personne isolée.
Ensuite, ce qui implique le Fior Nadur. Elle a entendu parler de l’inauguration de l’établissement, il y a quelques semaines. Un pub ce n’est pas vraiment l’endroit idéal pour se détendre à ses yeux, à cause de la foule s’y trouvant. Même si elle doit bien l’accepter, pour hacker cela peut-être un lieu envisageable. En revanche, elle ne voit pas pourquoi à cette occasion quelqu’un aurait dit quelque chose sur elle. Une nouvelle fois, ça n’aurait eu aucun sens.
Enfin, le coup de grâce : jamais elle ne lui a parlé de son ami Zuko-kun, encore moins du fait qu’elle connaisse Teru-san et Tsukishima-san. Ils ne sont pas suffisamment proche pour qu’elle le fasse. Ironie puisqu’elle connait beaucoup de lui en ayant fait ses faux pour entrer ici. Une nouvelle fois : qui a pu vendre la mèche, si ce n’est Irina ?
Pour l’instant, ce qui commence à irriter franchement la jeune fille, est l’absence total de vérité abrupte. Ces dernières paroles ne sont qu’une circonvolution, un détour sur le chemin de la vérité. Ni plus, ni moins. Quand va-t-il lui parler sans détour ?
« - Comme tu le comprends donc, beaucoup de gens et plus encore que je ne nomme pas, pourraient avoir eu une occasion sans réserve de me révéler qui tu es vraiment. Mais tu as raison, c’est bien Irina qui m’a appris que tu étais une sorcière. Avant-hier. Et je ne te renverrai pas vers elle pour avoir ta réponse. Elle ne te le dira pas. »
Enfin Smith-sensei en arrive au vif du sujet et lui confirme, ce qu’elle pressent depuis le début de leur échange : Irina est derrière les connaissances de son professeur. Jusqu’à quel point sont-ils proche ? Jusqu’où lui a-t-elle fait des confidences ? Sait-il qu’elle est sa mère biologique ? Ou seulement qu’elles ont un lien ensemble ? Que lui a-t-elle dit exactement ? Par-dessus tout comment ne pas la penser omniprésente alors que même ici, dans son université, son spectre plane ? Cela alimente un peu plus le brasier qui couve en elle, au creux de ses entrailles. Toutes ces questions sont autant de bûches pour l’alimenter, autant de pailles prête à s’enflammer. Les mots de son professeur ne calment en rien cette rage qui s’empare d’elle, sauvage et potentiellement dévastatrice.
Le silence qui s’installe à nouveau, agit comme le vent sur des braises encore rougeoyantes. Oh, l’adolescente sait que ce dernier n’est pas voulu, juste qu’il s’impose sans crier gare. Il en profite pour attiser la flamme, doucement, avec amour et tendresse. Avec passion, et application, il va chercher des souvenirs de la nuit du choc pour les lécher délicatement et les raviver. Le goût amer lié au mensonge initial, lui revient en bouche, plus fort. Le moment muet la mort sans lèvre ni scrupule. Dépourvu d’instrument, il la marque au fer blanc, lui refusant le calme des souvenirs qui s’apaisent. Cet allié du moment, démon tapis dans l’amphithéâtre, est aussi indésirable qu’un loup dans la bergerie en réalité. Il ne fait qu’augmenter la colère viscérale qui la ronge désormais.
Brutalement le mutisme est rompu par Smith-sensei, qui ne semble pas avoir noté la lueur d’or qui flotte dans les améthystes de son élève.
« - Tu veux de l’honnêteté et je le comprends, mais pour l’instant, je ne suis juste pas convaincu que tu sois dans un état capable d’entendre toute la vérité sur la façon dont je connais Irina. Si tu penses qu’une fois encore elle est ici pour rester omniprésente dans ta vie, je ne t’empêcherai pas de sortir de cet amphithéâtre pour aller là où elle ne sera pas, mais je ne pourrais pas te dire la vérité tant que tu n’auras pas atteint ton point de calme, épuré de préjugés sur elle. »
Les paroles ont l’effet d’un coup de poing sur l’adolescente, comme si elles expulsaient tout l’air contenu dans ses poumons physiquement. Sans comprendre, ou plus exactement en refusant de comprendre, elle regarde son professeur. L’expression sur son visage, encore juvénile, flirte entre la sidération et l’hallucination. Il lui prend d’espérer, durant un couple de seconde, qu’il se moque d’elle et que sa réponse n’est pas celle-ci. Néanmoins cela aurait pu l’être si l’expression de Smith-sensei n’était pas aussi sérieuse.
La rage, celle-là même qui depuis plusieurs minutes couve en elle, explose sans signe avant-coureur. L’améthyste habituel de ses yeux, laisse place docilement à la couleur de l’or. La tasse qu’elle tient entre ses mains se renverse pour finir sa course sur le sol, miraculeusement indemne. Taichi Tomoe a besoin d’au moins une de ses mains.
« - Je ne pense pas que Fujibayashi-san soit ici. Oh oui bien sûr je sais qu’elle a d’autre chat à fouetter que d’être sur mes talons à longueur de temps. Mais ce n’est pas là la question. Le problème est qu’elle est omniprésente dans ma tête, dans chaque lieu que je fréquente ou presque, elle est là sans être là ! »
Dans sa voix, la querelle est audible. La rancœur qui est en son cœur contre le Secret souffle telle une bourrasque annonciatrice de malheur. La pique de Smith-sensei concernant son incapacité actuelle à entendre la vérité sur sa relation avec Irina l’irrite au plus haut point. Ce qu’elle refusait de croire quelques instants plus tôt s’avère être seulement la triste exactitude : il la considère en ce moment même comme une enfant de moins de 10 ans.
La colère, dévastatrice telle une éruption, domine sa pensée et ses actes à présent. N’importe qui dans la salle peut sentir l’électricité statique autour s’agiter et se rassembler. Cette dernière se dirige immédiatement vers la paume tendue de la petite. Elle s’accumule rapidement, formant une sphère parfaite de la taille d’une balle de baseball et somme toute aussi compact que celle-ci. Oh bien entendu, elle maîtrise le phénomène et la sphère peut s’agrandir encore jusqu’à la taille d’un ballon de basketball, néanmoins elle n’en fait rien. Le temps donne la sensation de ralentir, alors que seulement quelques secondes, au pire quelques minutes s’écoulent.
« - Ryūjin kaminari. »
Devant tant de furie et de courroux, chacun s’attend à un cri déchirant pour asséner sa fureur à la face du monde. Pourtant il n’en est rien. C’est d’une voix calme, trop calme peut-on dire, que Taichi énonce son sort. Nulle trace de regret sur son visage, juste le déchaînement de son ire hors d’elle. La boule d’électricité s’enfuit avec célérité de sa main pour aller se fracasser, dans un bruit de tonner, contre le tableau inférieur derrière son professeur.
Avec une animosité palpable, l’adolescente prend son sac et sors de la salle, ses yeux toujours à l’égal d’un lingot d’or. Elle n’a ajouté aucun mot avant de quitter la salle de classe, ni même accordé le moindre regard à Smith-sensei. Présentement elle lui en veut terriblement. Son comportement n’a de mesure que son emportement à elle. La jeune fille pensait pouvoir lui faire une confiance pleine et entière. Cruelle déception que de constater qu’aux yeux de Smith-sensei que sa mère biologique a autant d’importance.
Le dépit la pousse à s’éloigner toujours plus de la salle. Tantôt courant comme un lièvre, tantôt marchant aussi lentement qu’une tortue. Elle comprend, malgré la foudre qui obscurci son jugement, la stratégie osée de son interlocuteur. Il cherchait à la faire réagir, dans un sens ou dans un autre, pour qu’elle simplifie l’équation. Malgré tout, à ses yeux l’équation est d’une simplicité désarmante. Elle a besoin, de mieux comprendre cette femme pour décider par la suite, en connaissance de cause, de ce qu’elle accepte de faire vis-à-vis d’elle.
De plus elle n’a aucun préjugé sur elle. Elle lui en veut tout simplement, son être réclamant une vengeance envers la vérité bien trop longtemps dissimulée. Alors oui bien sûr cela est totalement injuste. Au surplus c’est une base pour la jeune sorcière, c’en est presque vital que de la faire payer un peu pour tout le chaos qu’elle lui impose. Par ailleurs, savoir ce que l’Enclaviste a pu traverser avant, comprendre pourquoi cette solution aussi ignoble soit-elle lui est apparut comme la seule viable, est crucial.
Au bout d’un temps, une dizaine de minute tout au plus, elle se stoppe au milieu d’un couloir désert. L’évidence la frappe avec violence : jamais cette femme ne lui donnera d’explications en plus de ce qu’elle a déjà offert. Elle va devoir les trouver par un moyen détourner, découvrir par elle-même l’être profond de cette femme. Et Smith-sensei est une des clefs dont elle va avoir besoin pour satisfaire cet objectif.
Alors sans se soucier outre mesure de l’absence, ou de la présence de personne autre qu’elle dans le couloir, et encore portée par sa tempête intérieure, elle décide d’y retourner. Bien sûr elle ne fait pas machine arrière, elle est encore bien trop furax pour. Non elle cherche des réponses et elle espère en obtenir. L’amphithéâtre où a lieu l’enseignement de français est connu, par cœur même. Il est donc aisé d’y retourner sans passer par la porte.
« - Shinwa no ākēdo. »
Le portail s’ouvre sur le sol devant elle. L’impression que la fatigue lui donne des ailes et lui procure l’énergie qui lui manque est très forte. Dépourvu d’hésitation, Taichi Tomoe saute à travers et atterri tout en souplesse sur le bureau, juste devant son professeur. Exempt de tout empressement, elle repose son sac au sol, ramasse sa tasse et la pose sur le bureau de Smith-sensei. A côté de ce dernier, fixant l’endroit carbonisé où son attaque a porté, elle décide de reprendre la parole.
« - Je propose qu’on arrête de tourner autour du pot. Actuellement je n’ai aucun préjugé contre Fujibayashi-san, juste je la déteste d’avoir mis ma vie dans un chaos total. Cessez de me prendre pour une gamine. Pour lui donner une chance, passer outre mon ressentiment à son égard, j’ai besoin de la connaitre un peu mieux. »
Taichi Tomoe s’écarte et se plante face à Smith-sensei. Ses yeux sont un savant mélange entre l’or et l’améthyste, preuve si besoin que le feu couve toujours sous les braises.
« - Allez vous m’aider à lui donner sa chance, ou dois-je me débrouiller seule ... Smith-san ? »
"Balle au centre"
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Invité
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Lun 22 Avr 2019 - 20:55
Je ne sais pas pourquoi, mais presque immédiatement après avoir dit ce que je lui avais dit, je l’ai regretté. Elle était très jeune et c’était normal d’en avoir gros sur la conscience après avoir appris autant de chose sur son passé et celui de sa mère en une seule soirée. C’était peut être un vrai petit génie, elle n’en restait pas moins une enfant sur bien des points. Je n’aurais pas dû lui parler ainsi, comme je l’aurais fait pour un étudiant normal de l’université, car elle avait tout de même quelques années de moins que la plupart d’entre eux.
Cette petite m’avait aidé à venir m’installer dans la région sans que cela ne fasse de vagues auprès des autorités ou de mes anciens employeurs. J’aurais dû être plus reconnaissant envers ses talents et son aide que je ne l’ai été en employant un ton des plus inapproprié envers une jeune fille comme elle. Je n’aurais pas parlé à mon petit fils comme ça et elle était plus proche en âge de ce dernier que des étudiants que je voyais tout au long de la journée. Non vraiment, ce n’était très fair-play que de lui avoir renvoyé au visage un comportement immature, sachant que ce dernier était tout à fait normal vu son âge. Il ne fallait plus que je traite la jeune Yukimura comme une de mes étudiantes ou une hackeuse de génie, mais bien comme une enfant perdue qui ne savait plus du tout où elle pouvait en être.
A son âge, les enfants qui apprennent leur adoption vivent le même genre de traumatisme, à se demander à quel point leur vie peut être un mensonge et ne savent plus du tout qui ils peuvent être. Elle avait parfaitement le droit de penser que ses parents ne sont plus ses parents, que sa mère n’est pas sa mère, que sa vie est bâtie sur un faux-semblant qu’a créé sa vraie mère. Toutefois, il fallait que je lui fasse comprendre que c’était parfaitement faux que de penser cela. N’en déplaise à ma très chère Irina, tout ce qu’elles partagent, ce sont des gènes en communs et cette soirée où elles se sont retrouvés l’une l’autre. Certes il y avait sans doute des points communs, comme leur incroyable intellecte à toutes les deux, prouvant que les pommiers ne font pas de poires comme ont dit. Si seulement la jeune Yukimura pouvait voir sa mère comme je l’ai vu lors de notre rencontre, elle verrait également qu’elles ont le même sourire plein de vie lorsqu’elles sont heureuses. Toutefois, Irina a définitivement changé de ce point de vue là, à croire qu’elle ne peut juste plus sourire de façon aussi enjouée qu’avant malgré le bonheur de nos propres retrouvailles.
Le défi maintenant était de taille. Il fallait que j’arrive à faire comprendre à la jeune Yukimura que ce qu’elle pense est faux et que ce n’est pas si grave que ça comme vérité que d’avoir une mère biologique différente de ce que l’on croyait. Mais plus encore, il fallait que j’essaye de la faire relativiser quand à la présence de sa mère qu’elle semblait voir partout autour d’elle. Mais comment la blâmer ? Il y avait un peu de ça également en fin de compte. Depuis qu’elle avait retrouvé sa fille, elle l’avait gardé elle et ses amis à l’oeil, ce qui lui avait fait découvrir l’existence des changelins en prenant en filature le jeune Zuko ou Farah.
J’ai eu tout le loisir de penser à cela pendant les quelques minutes que j’avais passé à contempler le tableau inférieur de mon amphithéâtre qui était bon pour être remplacé. Bien entendu je n’avais pas un seul instant eu peur qu’elle n’utilise sa magie contre moi directement, non, ce n’était pas le genre de cette jeune fille. Elle était revenue sur ses pas grâce à un portail l’amenant jusque sur mon bureau où elle se précipita à reposer la tasse qu’elle avait lâché plus tôt dans un élan de réparation. Elle avait encore ce regard doré qu’elle avait eu quelque minutes avant encore avant d’utiliser ta terrifiante boule d’énergie contre mon tableau.
Elle avait compris de travers le fond de ma pensé, mais en même temps, j’avais peut être bien mal choisi mes mots également pour me faire comprendre.
J’espère que le message est passé auprès de la jeune Yukimura car c’était une course contre la montre qui s’était amorcé depuis que le chaos dans son esprit commençait à avoir des conséquences tangibles. Irina ne tolérera pas longtemps que sa fille soit totalement à la ramasse à cause d’elle. Elle préfère effacer toutes traces de son existence dans l’esprit de sa fille et de ceux à qui elle en a parlé. Ce sera dur pour elle, mais elle est prête à concéder ce sacrifice pour sa fille.
Cette petite m’avait aidé à venir m’installer dans la région sans que cela ne fasse de vagues auprès des autorités ou de mes anciens employeurs. J’aurais dû être plus reconnaissant envers ses talents et son aide que je ne l’ai été en employant un ton des plus inapproprié envers une jeune fille comme elle. Je n’aurais pas parlé à mon petit fils comme ça et elle était plus proche en âge de ce dernier que des étudiants que je voyais tout au long de la journée. Non vraiment, ce n’était très fair-play que de lui avoir renvoyé au visage un comportement immature, sachant que ce dernier était tout à fait normal vu son âge. Il ne fallait plus que je traite la jeune Yukimura comme une de mes étudiantes ou une hackeuse de génie, mais bien comme une enfant perdue qui ne savait plus du tout où elle pouvait en être.
A son âge, les enfants qui apprennent leur adoption vivent le même genre de traumatisme, à se demander à quel point leur vie peut être un mensonge et ne savent plus du tout qui ils peuvent être. Elle avait parfaitement le droit de penser que ses parents ne sont plus ses parents, que sa mère n’est pas sa mère, que sa vie est bâtie sur un faux-semblant qu’a créé sa vraie mère. Toutefois, il fallait que je lui fasse comprendre que c’était parfaitement faux que de penser cela. N’en déplaise à ma très chère Irina, tout ce qu’elles partagent, ce sont des gènes en communs et cette soirée où elles se sont retrouvés l’une l’autre. Certes il y avait sans doute des points communs, comme leur incroyable intellecte à toutes les deux, prouvant que les pommiers ne font pas de poires comme ont dit. Si seulement la jeune Yukimura pouvait voir sa mère comme je l’ai vu lors de notre rencontre, elle verrait également qu’elles ont le même sourire plein de vie lorsqu’elles sont heureuses. Toutefois, Irina a définitivement changé de ce point de vue là, à croire qu’elle ne peut juste plus sourire de façon aussi enjouée qu’avant malgré le bonheur de nos propres retrouvailles.
Le défi maintenant était de taille. Il fallait que j’arrive à faire comprendre à la jeune Yukimura que ce qu’elle pense est faux et que ce n’est pas si grave que ça comme vérité que d’avoir une mère biologique différente de ce que l’on croyait. Mais plus encore, il fallait que j’essaye de la faire relativiser quand à la présence de sa mère qu’elle semblait voir partout autour d’elle. Mais comment la blâmer ? Il y avait un peu de ça également en fin de compte. Depuis qu’elle avait retrouvé sa fille, elle l’avait gardé elle et ses amis à l’oeil, ce qui lui avait fait découvrir l’existence des changelins en prenant en filature le jeune Zuko ou Farah.
J’ai eu tout le loisir de penser à cela pendant les quelques minutes que j’avais passé à contempler le tableau inférieur de mon amphithéâtre qui était bon pour être remplacé. Bien entendu je n’avais pas un seul instant eu peur qu’elle n’utilise sa magie contre moi directement, non, ce n’était pas le genre de cette jeune fille. Elle était revenue sur ses pas grâce à un portail l’amenant jusque sur mon bureau où elle se précipita à reposer la tasse qu’elle avait lâché plus tôt dans un élan de réparation. Elle avait encore ce regard doré qu’elle avait eu quelque minutes avant encore avant d’utiliser ta terrifiante boule d’énergie contre mon tableau.
Elle avait compris de travers le fond de ma pensé, mais en même temps, j’avais peut être bien mal choisi mes mots également pour me faire comprendre.
John ▬ Je regrette qu’il y ait eu méprise sur mes mots miss Yukimura. Vous comprenez mal le fond de ma pensée. Si vous la détestez, alors vous n’êtes pas dans un état d’esprit fait pour comprendre sereinement.Je savais bien que ce ne serait pas avec cette palabre que j’allais pouvoir m’en sortir aussi facilement que cela face à la détermination qui brillait dans ses yeux et à son ton des plus inquisiteur. Toutefois, Irina ne lui dira pas non plus la vérité sur toute cette histoire. Je pris une très grande inspiration ainsi que ma flasque pour les coup dur qui se trouvait dans la poche intérieure de mon veston. Il y avait dedans un peu de bon whisky irlandais, du courage liquide dans cette situation difficile.
John ▬ Je vais cesser de te prendre pour gamine, mais cesse de vouloir te faire plus mature un instant alors. Rien n’a changé si ce n’est une information qui elle-même ne change rien à la nature de tout ce que tu as vécu par le passé. Tu es toujours celle que tu étais avant de savoir pour Irina, ça ne remet en cause que les actes d’Irina et ton avenir, mais pas qui tu es, est-ce bien compris jeune Yukimura ?Je me suis assis sur mon bureau, le regard tourné vers le vague, les contours de mon esprits s’estompant peu à peu pour faire place à de vieux souvenirs enfouis et récemment revenus au goût du jour.
John ▬ Si tu veux que je te livre l’âme de ta mère biologique en pâture, alors assieds toi et écoute donc son passé.C’était douloureux pour moi de repenser à cette époque où je suis parti sans me retourner pour élever nos enfants en pensant ne jamais pouvoir la revoir. Mais j’étais tellement occupé à me penser que j’avais fais ça parce que j’étais égoïste que j’avais oublié ce flash info qui avait été diffusé un soir en Irlande, indiquant la mort de plusieurs russes en voyage dans le maghreb et où elle figurait sur la liste des victimes.
J’ai rencontré ta mère il y a pratiquement quarante ans de cela, à Moscou, dans le cadre de l’une de mes missions pour la couronne. C’était la guerre froide après tout et nous avions besoin d’informations. C’était une charmante jeune femme que j’avais séduit dans le but de me procurer une couverture, mais j’étais encore un jeune espion expérimenté et je me suis laissé prendre au jeu. J’aurais pu l’épouser tant je l’aimais, mais je n’avais pu me résoudre à devenir un traître pour mon pays alors nous vivions juste notre passion secrète. Jusqu’à ce que tout bascule du jour au lendemain et qu’elle ne tombe enceinte.
Oui.. tu as bien entendu...
John ▬ Je suis parti du pays, pensant qu’elle viendrait me retrouver très vite en Irlande, mais j’ai cru à sa mort. Aujourd’hui je comprends qu’elle aussi ait cru à ma mort et à celle de ses enfants car son père a dû tout faire pour lui faire croire. Ce devait être aussi compliqué pour une sorcière de finir avec un humain que ça peut l’être aux yeux de beaucoup de changelins.Elle avait été maladroite certes et comment prévoir les actions de quelques lycans complètement débiles qui voulaient juste tuer des innocent pour s’amuser. Mais cela ne l’avait pas empêché de se venger d’eux. Ceux qui avaient tout de même tuer la soeur de la petite Yukimura. Toutefois, il me valait mieux ne pas parler de cela. Elle détestait déjà assez sa mère pour ne pas accabler Irina d’avantage en la faisant passer pour un monstre sans coeur alors que celui-ci était tout simplement miettes depuis des décennies.
Ta mère a vécu tout le reste de sa vie dans la peur d’avoir des enfants et que cela ne se reproduise. Lorsqu’elle t’a eu toi et ta soeur, cela remplit son coeur de fierté et d’amour à nouveau, mais elle a toujours eu cette boule au ventre à l’idée que vous deveniez des orphelines. De fait, lorsque votre père a trahi l’enclave, par honneur, elle a décidé de s’occuper de lui elle-même. Mais ne pouvant pas vivre avec l’idée de perdre d’autres enfants, et qu’eux de leurs côté pleurent une mère toute leur vie, elle a préféré partir en réinventant la vie des Yukimura qui étaient atteint de stérilité et leur donner deux filles. Si elle revenait, elle pourrait ainsi reprendre ses filles en écrivant des souvenirs d’une petite enfance merveilleuse avec elle et reprendre leur vie. Evidemment, elle pensait ne pas en avoir pour plusieurs années à courir après votre père… et encore moins devoir porter le deuil de ses deux filles en rentrant. C’est à cause d’elle que le cerisier à côté de la tombe de votre soeur est dans cet état, à cause de la peine qu’elle a eu en vous croyant perdu à jamais.
Puis je l’ai revu pour la première fois en rentrant de la tâche qui m’incombait avec un ami, elle était chez moi, à m’attendre depuis des heures, dans le but de faire le point sur ce qu’elle avait compris en sondant ton esprit sur qui j’étais vraiment, elle qui ne m’avait pas reconnu avant.
J’espère que le message est passé auprès de la jeune Yukimura car c’était une course contre la montre qui s’était amorcé depuis que le chaos dans son esprit commençait à avoir des conséquences tangibles. Irina ne tolérera pas longtemps que sa fille soit totalement à la ramasse à cause d’elle. Elle préfère effacer toutes traces de son existence dans l’esprit de sa fille et de ceux à qui elle en a parlé. Ce sera dur pour elle, mais elle est prête à concéder ce sacrifice pour sa fille.
“La vérité, toute la vérité”
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Taichi Tomoe Lizenko#100618#100618#100618#100618#100618#100618#100618
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Jeu 23 Mai 2019 - 1:59
Faisons le point
Feat John Smith & Taichi Tomoe Yukimura
Sans le regarder, elle écoute ses mots. Ce simulacre de réponse qui n’est qu’une palabre de plus, un pas en arrière vis-à-vis de son unique question. Pourquoi est-ce si difficile que d’être clair et franc avec elle ? Bien entendu que la petite se sait dans un état d’esprit non propice à une compréhension sereine. Ce n’est pas ce qu’elle demande non plus. Elle veut des réponses, plus tard, à tête reposée, elle s’occupera de faire le tri.
Pourtant, son regard mi-or mi-améthyste se pose sur la flasque de son professeur lorsque ce dernier en prend une gorgée. La vérité demande donc autant de courage qu’il doive aller en chercher dans un alcool fort ? Bien sûr l’enfant n’est pas aussi peu informée que ça sur les alcools. Certes elle n’en consomme que très rarement, principalement du sake, mais elle sait pertinemment que dans une flasque ce n’est pas un jus de fruit qui s’y trouve.
Reprise de parole pour un blabla dont elle n’a cure. Il n’a pas été dans sa situation, il ne comprend pas à quel point elle peut lui faire mal, ni même la perturber. Elle n’oublie pas, dans un petit coin de son esprit, que Smith-sensei a l’habitude d’être le menteur de part son métier d’espion. Il est en quelque sorte le bourreau et non la victime.
L’information en question a absolument tout changé et aurait pu lui éviter une petite enfance à mentir elle-même à tous et à toutes pour se conformer aux désirs d’une famille qui n’était pas la sienne. Quant à son avenir propre concernant ses amis, son métier ou encore ses études, dans le fond il n’est en rien remis en cause par cette nouvelle venue dans sa vie. En revanche, la place qu’elle décidera de lui accorder aura elle un impact. Elle n’acquiesce pas suite à la dernière question posée. Pourquoi le ferait-elle de toute façon ? Elle a déjà remis en question qui elle est, et cette question est pratiquement résolue grâce à Zuko-kun et Farah-chan. Cet avertissement vient donc bien trop tard.
La jeune sorcière s’écarte légèrement, afin d’être face à Smith-sensei. Elle désire l’écouter avec toute l’attention que son ire couvant peut le lui autoriser. Ce dernier caresse le doux espoir de pouvoir à nouveau laisser libre cour à son saccage. Mais la raison, bien plus docile et sage, se rappelle comme un doux souvenir que le calme doit être de mise. Du moins le temps des explications.
Son professeur, assis sur son bureau, le regard au lointain commence enfin à lui délivrer des clés pour jouer avec les mêmes cartes que Fujibayashi-san. Il est plus que temps, aux yeux de l’adolescente, qu’elles soient toutes deux sur un pied d’égalité, en sachant autant l’une sur l’autre. Sans mal, la génie se hisse sur le bureau face à lui, et s’assois en position seika. C’est une position qui lui vient naturellement maintenant, et pourtant elle se souvient sans mal de la difficulté qu’elle avait eu à l’assimilé correctement sous l’enseignement strict de Yukimura-san, celui qu’elle nommait Père.
Ainsi elle découvre, autant qu’elle apprend. Tout d’abord que le lien entre cette femme et son professeur date d’un autre temps, d’une époque plus rude où informations et désinformations se mêlaient et s’entremêlaient jusqu’à ne plus être distinguable l’une de l’autre. Un monde où le mensonge et les demi-vérités sont rois et reines, et où leur maîtrise est presque enseignée à l’école, pour mieux berner le camp adverse. Dans ce chaos que représentait la guerre froide entre deux visions du monde, ils avaient eu une folle passion. Elle aussi dissimulée, par loyauté mais surtout par sécurité, pour l’un comme pour l’autre. Dans ce tableau peint de noir et de gris foncé, leur passion teinta l’espace de couleur éclatante. L’apothéose de ce morceau de discours porta sur le fait que Taichi possède d’autres frères et sœurs que Sakura, sa défunte sœur.
Stoïque, l’adolescente ne bronche pas sous la révélation. Elle se contente de mettre seulement en pause son dessin mental de la situation. Taichi Tomoe sait au fond d’elle, qu’une femme et à plus forte raison une mère, ne peut en arriver au point de laisser ses enfants à d’autres sans un passif important. Et le passif le voilà : une grossesse antérieure à celles de sa sœur et d’elle-même. Une grossesse presque interdite à cause de la situation, de leurs camps respectifs et du monde les entourant.
Le récit reprend et avec lui le tableau imaginaire de la petite. Un amant parti au loin, emmenant la chair de sa chair avec lui, pour des raisons de stabilité, ou une nouvelle fois de protection. Un nouveau double mensonge, ce monde voilé ne permet plus de faire le distinguo, et alors plonge ce début de famille dans les abysses de l’illusion, sans laisser entrevoir la moindre sortie. En parallèle, les aprioris raciaux entre en jeux, et stigmatisent un peu plus encore la relation, qui pourtant lui sembla si belle. Voilà le premier drame ... la première crevasse dans le cœur de celle dont l’adolescente partage pour moitié les gênes.
Pour la première fois, Taichi Tomoe a la sensation d’être proche de Fujibayashi-san ... presque de comprendre la douleur que le premier mensonge dont elle a été victime lui a infligé. L’empathie de l’adolescente émerge des tréfonds de son être, venant rejoindre la raison pour apaiser l’ire encore sous-jacente. Une telle fureur ne peut s’estomper avec quelques mots, il faut de la patience et de la douceur pour le faire.
La toile du récit change, perdant ses teintes chatoyantes pour retrouver celles sombres et tristes du début. La peur, maitresse dévorante dont la jeune fille a pris l’habitude de partager sa vie, a donc été la compagne de celle qui est sa génitrice. Amie et ennemie à la fois, cette fidèle suivante qu’est la terreur a donc hanté les pas de Fujibayashi-san et ne l’a quitté que lorsque Sakura et elle-même ont vu le jour.
La peinture s’arrête, ne retrouvant pas les couleurs éclatantes qu’elle a pu connaitre plus tôt. Non à ce point du récit, ce n’est plus seulement une histoire qui concerne le Secret, mais qui la concerne elle aussi. Ce sont ses origines, l’éclairage du pourquoi cet abandon, l’explication du pourquoi l’envoyer dans ce monde d’illusion qui avait jadis broyé le cœur de l’Enclaviste.
L’honneur et la peur.
Un bien curieux mariage aux yeux de la plus jeune. Maintenant elle comprend pourquoi cette femme en est arrivée à une telle extrémité. L’honneur, voisin par bien des façons de l’orgueil, ne lui laissa aucunement le loisir de ne pas traquer cet homme, fantôme dans ses souvenirs. Il lui commanda de le trouver pour le châtier, à la hauteur de la trahison qu’il avait pu commettre. Sauf que voilà le retour au réel, commandé par la peur et la peine, avait eu un effet dévastateur.
Taichi Tomoe doit bien l’avouer, jamais elle n’a eu le courage d’aller sur la tombe de sa sœur. Probablement parce qu’elles ne s’entendaient pas très bien toutes deux, peut-être aussi qu’au fond d’elle-même elle la tenait pour responsable de sa blessure et de sa phobie. Même si Sakura ne l’était pas pour autant. Peut-être que la hackeuse ira sur la tombe maintenant, si jamais elle en trouve le courage. Partager cette vérité, que sa sœur a oublié grâce aux pouvoirs de Fujibayashi-san.
Smith-sensei termine en annonçant qu’il ne l’a reçu qu’il y a très peu de temps. Laps de temps court, mais visiblement plus que suffisant pour que le Secret se livre presque sans tabou à lui. Taichi présent de manière confuse qu’il y en a encore plus à découvrir, des éléments encore plus récents dont elle ignore encore l’existence. Cependant qu’importe, pour cette fois elle va se contenter de ce que son professeur vient de lui offrir. Autrement dit la faille responsable de cet acte n’est autre que l’horreur de l’idée de perdre à nouveau ses enfants.
Maintenant que faire de ces informations ? Comment y réagir ?
Une question pourtant s’impose lentement à son esprit : jusqu’où peut-elle être capable d’allé la concernant ? Oserait-elle briser la promesse obtenue dans les larmes la soir où sa vie à basculer ? Fujibayashi-san dirigée par la peur et le refus du risque n’hésiterait pas, Taichi n’en doute pas un seul instant.
Dans ses yeux, la lueur d’or n’est plus que trace. Feu pour autant pas totalement éteint, pouvant reprendre avec la moindre étincelle. Un gage donc de fureur et un conseil de prudence. La petite soupire, fatiguée par toute cette situation. L’épuisement moral qui la suit depuis plusieurs jours déjà se manifeste, l’obligeant à se lever. Debout sur la table, elle s’étire en fermant les yeux, juste avant de les rouvrir. Que répondre à tout ça ? Ou plus exactement comment répondre et par où commencer ?
« - Merci de m’avoir dit la vérité sur elle. J’en avais besoin pour ... la cerner. Voir, ou entrevoir, qui elle est. Pour me faire ma propre opinion, en plus de mon vécu. »
Elle préfère opter naturellement pour la vérité. Il n’y a que trop de mensonge et de non-dits dans cette histoire.
« - Dans votre monde, et celui de Fujibayashi-san, il règne le mensonge, les non-dits, les demi-vérités ... et j’exècre ça. Je n’en veux pas. Je vous le dis, à vous Smith-sensei, si elle veut être dans mon monde, elle va devoir apprendre à être franche et ne plus jamais me mentir. »
Qu’ajouter de plus à ça ? La colère gronde encore de manière diffuse dans sa voix, et l’or est toujours présent comme dansant au cœur de l’améthyste.
« - Je vous le concède, en tant que femme et mère, sa vie n’a pas été facile. Le temps n’a pas été plus tendre. Grâce à vos paroles, j’appréhende du bout des doigts les raisons qui l’ont poussé à se laisser diriger par la peur et la crainte. Mon sofu disait que l’Enfer est pavé de bonnes intentions. Je pense que Fujibayashi-san en est une parfaite illustration. »
Silence. Il n’est pas pesant, mais lourd de sens. Aucune décision n’est encore prise, tout peut encore changer. Une seule chose est certaine concernant le Secret maintenant.
« - La confiance n’est pas quelque chose qui est dû. C’est quelque chose qui se gagne. Quant au pardon ... il se mérite. Elle devra me prouver qu’elle peut être digne des deux. »
Nouveau silence. Cette fois il est plus serein, sans pour autant être amical.
« - Navrée de faire de vous un hibou, mais comme vous avez du le comprendre, je ne suis pas en état de la revoir pour le moment. »
Pourtant, son regard mi-or mi-améthyste se pose sur la flasque de son professeur lorsque ce dernier en prend une gorgée. La vérité demande donc autant de courage qu’il doive aller en chercher dans un alcool fort ? Bien sûr l’enfant n’est pas aussi peu informée que ça sur les alcools. Certes elle n’en consomme que très rarement, principalement du sake, mais elle sait pertinemment que dans une flasque ce n’est pas un jus de fruit qui s’y trouve.
Reprise de parole pour un blabla dont elle n’a cure. Il n’a pas été dans sa situation, il ne comprend pas à quel point elle peut lui faire mal, ni même la perturber. Elle n’oublie pas, dans un petit coin de son esprit, que Smith-sensei a l’habitude d’être le menteur de part son métier d’espion. Il est en quelque sorte le bourreau et non la victime.
L’information en question a absolument tout changé et aurait pu lui éviter une petite enfance à mentir elle-même à tous et à toutes pour se conformer aux désirs d’une famille qui n’était pas la sienne. Quant à son avenir propre concernant ses amis, son métier ou encore ses études, dans le fond il n’est en rien remis en cause par cette nouvelle venue dans sa vie. En revanche, la place qu’elle décidera de lui accorder aura elle un impact. Elle n’acquiesce pas suite à la dernière question posée. Pourquoi le ferait-elle de toute façon ? Elle a déjà remis en question qui elle est, et cette question est pratiquement résolue grâce à Zuko-kun et Farah-chan. Cet avertissement vient donc bien trop tard.
La jeune sorcière s’écarte légèrement, afin d’être face à Smith-sensei. Elle désire l’écouter avec toute l’attention que son ire couvant peut le lui autoriser. Ce dernier caresse le doux espoir de pouvoir à nouveau laisser libre cour à son saccage. Mais la raison, bien plus docile et sage, se rappelle comme un doux souvenir que le calme doit être de mise. Du moins le temps des explications.
Son professeur, assis sur son bureau, le regard au lointain commence enfin à lui délivrer des clés pour jouer avec les mêmes cartes que Fujibayashi-san. Il est plus que temps, aux yeux de l’adolescente, qu’elles soient toutes deux sur un pied d’égalité, en sachant autant l’une sur l’autre. Sans mal, la génie se hisse sur le bureau face à lui, et s’assois en position seika. C’est une position qui lui vient naturellement maintenant, et pourtant elle se souvient sans mal de la difficulté qu’elle avait eu à l’assimilé correctement sous l’enseignement strict de Yukimura-san, celui qu’elle nommait Père.
Ainsi elle découvre, autant qu’elle apprend. Tout d’abord que le lien entre cette femme et son professeur date d’un autre temps, d’une époque plus rude où informations et désinformations se mêlaient et s’entremêlaient jusqu’à ne plus être distinguable l’une de l’autre. Un monde où le mensonge et les demi-vérités sont rois et reines, et où leur maîtrise est presque enseignée à l’école, pour mieux berner le camp adverse. Dans ce chaos que représentait la guerre froide entre deux visions du monde, ils avaient eu une folle passion. Elle aussi dissimulée, par loyauté mais surtout par sécurité, pour l’un comme pour l’autre. Dans ce tableau peint de noir et de gris foncé, leur passion teinta l’espace de couleur éclatante. L’apothéose de ce morceau de discours porta sur le fait que Taichi possède d’autres frères et sœurs que Sakura, sa défunte sœur.
Stoïque, l’adolescente ne bronche pas sous la révélation. Elle se contente de mettre seulement en pause son dessin mental de la situation. Taichi Tomoe sait au fond d’elle, qu’une femme et à plus forte raison une mère, ne peut en arriver au point de laisser ses enfants à d’autres sans un passif important. Et le passif le voilà : une grossesse antérieure à celles de sa sœur et d’elle-même. Une grossesse presque interdite à cause de la situation, de leurs camps respectifs et du monde les entourant.
Le récit reprend et avec lui le tableau imaginaire de la petite. Un amant parti au loin, emmenant la chair de sa chair avec lui, pour des raisons de stabilité, ou une nouvelle fois de protection. Un nouveau double mensonge, ce monde voilé ne permet plus de faire le distinguo, et alors plonge ce début de famille dans les abysses de l’illusion, sans laisser entrevoir la moindre sortie. En parallèle, les aprioris raciaux entre en jeux, et stigmatisent un peu plus encore la relation, qui pourtant lui sembla si belle. Voilà le premier drame ... la première crevasse dans le cœur de celle dont l’adolescente partage pour moitié les gênes.
Pour la première fois, Taichi Tomoe a la sensation d’être proche de Fujibayashi-san ... presque de comprendre la douleur que le premier mensonge dont elle a été victime lui a infligé. L’empathie de l’adolescente émerge des tréfonds de son être, venant rejoindre la raison pour apaiser l’ire encore sous-jacente. Une telle fureur ne peut s’estomper avec quelques mots, il faut de la patience et de la douceur pour le faire.
La toile du récit change, perdant ses teintes chatoyantes pour retrouver celles sombres et tristes du début. La peur, maitresse dévorante dont la jeune fille a pris l’habitude de partager sa vie, a donc été la compagne de celle qui est sa génitrice. Amie et ennemie à la fois, cette fidèle suivante qu’est la terreur a donc hanté les pas de Fujibayashi-san et ne l’a quitté que lorsque Sakura et elle-même ont vu le jour.
La peinture s’arrête, ne retrouvant pas les couleurs éclatantes qu’elle a pu connaitre plus tôt. Non à ce point du récit, ce n’est plus seulement une histoire qui concerne le Secret, mais qui la concerne elle aussi. Ce sont ses origines, l’éclairage du pourquoi cet abandon, l’explication du pourquoi l’envoyer dans ce monde d’illusion qui avait jadis broyé le cœur de l’Enclaviste.
L’honneur et la peur.
Un bien curieux mariage aux yeux de la plus jeune. Maintenant elle comprend pourquoi cette femme en est arrivée à une telle extrémité. L’honneur, voisin par bien des façons de l’orgueil, ne lui laissa aucunement le loisir de ne pas traquer cet homme, fantôme dans ses souvenirs. Il lui commanda de le trouver pour le châtier, à la hauteur de la trahison qu’il avait pu commettre. Sauf que voilà le retour au réel, commandé par la peur et la peine, avait eu un effet dévastateur.
Taichi Tomoe doit bien l’avouer, jamais elle n’a eu le courage d’aller sur la tombe de sa sœur. Probablement parce qu’elles ne s’entendaient pas très bien toutes deux, peut-être aussi qu’au fond d’elle-même elle la tenait pour responsable de sa blessure et de sa phobie. Même si Sakura ne l’était pas pour autant. Peut-être que la hackeuse ira sur la tombe maintenant, si jamais elle en trouve le courage. Partager cette vérité, que sa sœur a oublié grâce aux pouvoirs de Fujibayashi-san.
Smith-sensei termine en annonçant qu’il ne l’a reçu qu’il y a très peu de temps. Laps de temps court, mais visiblement plus que suffisant pour que le Secret se livre presque sans tabou à lui. Taichi présent de manière confuse qu’il y en a encore plus à découvrir, des éléments encore plus récents dont elle ignore encore l’existence. Cependant qu’importe, pour cette fois elle va se contenter de ce que son professeur vient de lui offrir. Autrement dit la faille responsable de cet acte n’est autre que l’horreur de l’idée de perdre à nouveau ses enfants.
Maintenant que faire de ces informations ? Comment y réagir ?
Une question pourtant s’impose lentement à son esprit : jusqu’où peut-elle être capable d’allé la concernant ? Oserait-elle briser la promesse obtenue dans les larmes la soir où sa vie à basculer ? Fujibayashi-san dirigée par la peur et le refus du risque n’hésiterait pas, Taichi n’en doute pas un seul instant.
Dans ses yeux, la lueur d’or n’est plus que trace. Feu pour autant pas totalement éteint, pouvant reprendre avec la moindre étincelle. Un gage donc de fureur et un conseil de prudence. La petite soupire, fatiguée par toute cette situation. L’épuisement moral qui la suit depuis plusieurs jours déjà se manifeste, l’obligeant à se lever. Debout sur la table, elle s’étire en fermant les yeux, juste avant de les rouvrir. Que répondre à tout ça ? Ou plus exactement comment répondre et par où commencer ?
« - Merci de m’avoir dit la vérité sur elle. J’en avais besoin pour ... la cerner. Voir, ou entrevoir, qui elle est. Pour me faire ma propre opinion, en plus de mon vécu. »
Elle préfère opter naturellement pour la vérité. Il n’y a que trop de mensonge et de non-dits dans cette histoire.
« - Dans votre monde, et celui de Fujibayashi-san, il règne le mensonge, les non-dits, les demi-vérités ... et j’exècre ça. Je n’en veux pas. Je vous le dis, à vous Smith-sensei, si elle veut être dans mon monde, elle va devoir apprendre à être franche et ne plus jamais me mentir. »
Qu’ajouter de plus à ça ? La colère gronde encore de manière diffuse dans sa voix, et l’or est toujours présent comme dansant au cœur de l’améthyste.
« - Je vous le concède, en tant que femme et mère, sa vie n’a pas été facile. Le temps n’a pas été plus tendre. Grâce à vos paroles, j’appréhende du bout des doigts les raisons qui l’ont poussé à se laisser diriger par la peur et la crainte. Mon sofu disait que l’Enfer est pavé de bonnes intentions. Je pense que Fujibayashi-san en est une parfaite illustration. »
Silence. Il n’est pas pesant, mais lourd de sens. Aucune décision n’est encore prise, tout peut encore changer. Une seule chose est certaine concernant le Secret maintenant.
« - La confiance n’est pas quelque chose qui est dû. C’est quelque chose qui se gagne. Quant au pardon ... il se mérite. Elle devra me prouver qu’elle peut être digne des deux. »
Nouveau silence. Cette fois il est plus serein, sans pour autant être amical.
« - Navrée de faire de vous un hibou, mais comme vous avez du le comprendre, je ne suis pas en état de la revoir pour le moment. »
"Franchise"
© Etilya sur DK RPG
Invité
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Jeu 23 Mai 2019 - 15:13
La vérité, une notion tellement importante pour beaucoup de gens dans ce monde, mais pour quelle raison est-ce vraiment important ? Après tout, la vérité dans cette histoire fait bien plus de tort que tout autre chose. En soi, Irina n’aurait sans doute pas dû tous révéler à la petite, elles ne s’en seraient que mieux portées toutes les deux. Cette gamine était maline, autant que sa mère sans doute, mais ce n’était pas le moment de lui révéler la vérité, certainement pas. Maintenant je me retrouvais à devoir gérer une partie de la casse et cela commençait à être irritant malgré la bienveillance que j’avais pour la petite Yukimura et ma tendre Irina.
La cerner. En voilà une bonne plaisanterie de la part de la petite. J’en aurais ri à gorge déployée en d’autres circonstances. Si Irina était aussi abordable à la compréhension, ce serait bien plus simple de comprendre comment réagir face à elle. Elle était un mur dans la plupart des cas, sans doute grâce à une tiers personne lui servant à évacuer ses états d’âme une fois toutes les lunes bleues. Non, malgré ma proximité avec elle et le passé commun que nous avons, je suis bien conscient qu’elle a bien changé avec le temps. Elle pourrait très bien décider de réparer son erreur et d’effacer la mémoire de tous ceux au courant du lien entre elle et miss Yukimura dans le seul but que tout redevienne comme avant dans leur vie.
Elle ne voulait pas d’un monde de mensonge et l’avait en horreur ? Pourquoi exercer un métier d'hackeuse dans le Deep Web dans ce cas ? Pourquoi évoluer dans un monde composé de faux-semblant et s’en plaindre en même temps ? Sur le coup, je n’ai pas bien compris là où voulait en venir la très jeune miss Yukimura, si bien que je n’ai pas pu m’empêcher de répondre du tac au tac quelque chose que j’ai tout de suite regretter par la suite.
John ▬ Il vaudrait peut être mieux oublier Irina si vous ne voulez plus de mensonges...C’était un ton sarcastique évidemment, mais le fond de vérité était pourtant évident. Elle m’avait parlé de son travail à l’Enclave de façon rapide. C’était le Secret, la supérieure de Tsukishima, semblant être redoutée par ses subalternes. Il était évident qu’en plus de son passé d’espionne pour le KGB et son rôle au sein de l'Enclave maintenant avait forgé chez elle une double nature avec une tendance au mensonge et au secret. Elle préférerait se mentir à soi-même pendant le reste de sa vie et créer un nouveau mensonge pour peu que sa fille n’en vive que mieux en réalité.
John ▬ Vous ne faites pas de moi un hibou. Je ne lui dirai rien du tout Yukimura-san. Je crois savoir qu’elle vous a dit qu’elle occuperait la place que vous lui laisserez. Vous pouvez donc passer à autre chose et reprendre votre vie. Après tout, cela ne change rien à tout ce que vous avez vécu dans votre vie, cela ne définit que l’origine de votre patrimoine génétique. Si cela est plus facile, vous pouvez la considérer comme une enclaviste et oublier le reste. Elle en fera de même. Mais je ne servirai pas de messager entre vous et votre mère, malgré l’attachement que j’ai pour vous deux.Je préférais en rester là pour le moment. Cette petite avait déjà bien assez de problèmes comme ça et je n’avais pas été des plus tendre non plus. Elle devrait aller parler avec des amis à elle. Je ne suis que son professeur, pas son ami après tout et il serait déplacé de prétendre à autre chose entre nous. J’ai rangé mes effets dans mon attaché-case avant de me saisir de mon veston et mon chapeau.
John ▬ Tout est dit miss Yukimura. Comme disent les français “La balle est dans votre camp” maintenant.Je pris la direction de la porte pour quitter la salle de classe et laisser Taichi à ses réflexions intérieures.
“Alea Jacta Es”
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Jeu 27 Juin 2019 - 16:57
Faisons le point
Feat John Smith & Taichi Tomoe Yukimura
« - Il vaudrait peut-être mieux oublier Irina si vous ne voulez plus de mensonges ... »
Le sarcasme dans la voix de son sensei ne lui échappe en rien. Taichi Tomoe ne le relève pourtant pas. Après tout pour quoi faire ? Elle sait au fond d’elle-même que les réponses dont elle a encore besoin, il ne les possède pas. Plus encore, qu’elle devra, dans un futur plus ou moins proche, avoir un face à face avec sa mère biologique. Cependant, dans les tréfonds de son être, tout la pousse à attendre encore un peu, avant de provoquer cette nouvelle rencontre.
Sagement, elle laisse Smith-sensei dérouler son argumentation. La flamme d’or dans ses yeux reste là, couvante, prête à reprendre sa place à l’améthyste initiale. L’adolescente comprends, à travers le language corporel de son sensei, qu’il ne perçoit pas la nuance entre son besoin de vérité et le métier qu’elle pratique. Elle n’est pas totalement contre le mensonge, parfois elle reconnait qu’il peut être préférable à une vérité trop crue. Néanmoins, elle n’a jamais menti à un de ses clients, agissant en toute transparence, ne se cachant que derrière son pseudo pour conserver l’anonymat. De plus elle n’a pas non plus menti sur elle-même, ni à sa proche famille et avait très mal vécu le fait de devoir mentir au monde sur son sexe pour des considérations d’honneur archaïque.
Qu’Irina-san souhaite mentir au monde, quel qu’en soit les raisons, cela la regardait. Mais ce que désirait Taichi plus fort que tout, était que cette femme ne lui mente pas à elle. Certes la jeune sorcière ne lui demandera pas d’être transparente, elle doute que son aînée le puisse, mais qu’au moins il n’y ait plus d’aussi lourd secret et mensonge entre elles deux.
Le refus de Smith-sensei concernant son message à transmettre ne l’étonne finalement pas. Elle aurait pu le prévoir, voire même dû le faire. Sur le point précis concernant Irina-san, elle doit bien avouer qu’ils ne s’accordent pas. Ou plutôt qu’ils s’accordent sur un désaccord et des points de vu opposé. Soit. Elle ne lui en tient aucunement rigueur après tout c’est ce qui fait le charme d’une discussion : la diversité de ressentis, de réflexions et d’opinions.
Pourtant à ses yeux, toute cette histoire ne se résume pas à une simple affaire de génétique. Elle ne peut pas occulter la parenté qui la lie au Secret de l’Enclave. Encore moins après avoir ressentis la puissance de ses émotions lorsqu’elle lui avait fait partager ses souvenirs. Non, le retour en arrière est impossible et même inconcevable. Comme le disait si bien Oscar Wilde : « De nos jours, on peut survivre à tout, sauf à la mort. ». Taichi Tomoe va survivre à cette situation, elle ignore encore le chemin qu’elle doit prendre, mais elle en est convaincue. Cette révélation ne l’a pas tuée, elle l’a seulement sonnée et engendrée un chaos digne des plus grands cataclysmes en elle.
D’autre part elle sait bien qu’Irina-san acceptera d’occuper la place qu’elle seule décidera lui offrir. Sans le moindre paradoxe, cela est encore un point terriblement sensible et nébuleux. D’un côté, elle veut lui laisser une chance d’être sa mère, d’avoir sa place de maman. D’un autre ... elle ne veut rien avoir à faire avec elle. Un soupire passe ses lèvres. La perspective de démêler ce sac de nœuds seule ne l’enchante guère. Peut-être qu’elle aura besoin d’être conforté dans son choix par ses amis ... Elle s’imagine même demander conseil à son Maître d’Arme, Jarlsonfel-sama.
Sans le moindre mot, elle l’observe ranger ses affaires dans son attaché-case, prendre son veston et son chapeau. La pensée qu’ainsi il ressemblait vraiment à un dandy des temps passés, lui arrache un sourire totalement contradictoire avec la situation.
« - Tout est dit miss Yukimura. Comme disent les français ‘La balle est dans votre camp’ maintenant. »
Alors qu’il se dirige vers la porte de l’amphithéâtre, clairement pour la laisser en tête à tête avec ses pensées, la plus jeune se place d’un bond entre la porte et son professeur. L’espace d’un instant, on pourrait croire revoir la petite Taichi Tomoe du début d’année : taquine, enjouée et pleine de vie. Sans heurt, elle s’incline devant lui.
« - Merci pour votre patience et votre temps, Smith-sensei. J’ai bien conscience que nos points de vue divergent, mais aussi que vous ne pouvez rien de plus pour moi en ce qui concerne ma vie personnelle. J’ai ... encore besoin de temps pour terminer de faire la part des choses. »
Cela revient presque à un aveu de faiblesse pour l’adolescente. Pourtant, elle a conscience de n’énoncer que la vérité, simple et nue, de ce qu’elle perçoit de la situation.
« - Rassurez-vous, je vais faire des efforts pour les examens à venir et cesser d’inquiéter le corps professoral. Je ne peux pas vous garantir de redevenir l’élève que vous avez connu en début d’année ... mais je vais faire au mieux pour ne plus être celle des dernières semaines déjà. »
Elle se redresse et offre un très léger sourire sincère à Smith-sensei. Elle passe alors la porte de l’amphithéâtre en premier, tournant à gauche dans le couloir pour rejoindre l’une des sorties du bâtiments.
Si cette discussion houleuse et son excès de colère ont eu un point positif, c’est bien de lui faire prendre conscience qu’elle peut avancer, qu’elle doit avancer. Rien ne sera plus comme avant, à n’en pas douter, mais maintenant elle a pris une grande décision. Fini Taichi Tomoe 1.9.
Bonjour à Taichi Tomoe 2.0.
Le sarcasme dans la voix de son sensei ne lui échappe en rien. Taichi Tomoe ne le relève pourtant pas. Après tout pour quoi faire ? Elle sait au fond d’elle-même que les réponses dont elle a encore besoin, il ne les possède pas. Plus encore, qu’elle devra, dans un futur plus ou moins proche, avoir un face à face avec sa mère biologique. Cependant, dans les tréfonds de son être, tout la pousse à attendre encore un peu, avant de provoquer cette nouvelle rencontre.
Sagement, elle laisse Smith-sensei dérouler son argumentation. La flamme d’or dans ses yeux reste là, couvante, prête à reprendre sa place à l’améthyste initiale. L’adolescente comprends, à travers le language corporel de son sensei, qu’il ne perçoit pas la nuance entre son besoin de vérité et le métier qu’elle pratique. Elle n’est pas totalement contre le mensonge, parfois elle reconnait qu’il peut être préférable à une vérité trop crue. Néanmoins, elle n’a jamais menti à un de ses clients, agissant en toute transparence, ne se cachant que derrière son pseudo pour conserver l’anonymat. De plus elle n’a pas non plus menti sur elle-même, ni à sa proche famille et avait très mal vécu le fait de devoir mentir au monde sur son sexe pour des considérations d’honneur archaïque.
Qu’Irina-san souhaite mentir au monde, quel qu’en soit les raisons, cela la regardait. Mais ce que désirait Taichi plus fort que tout, était que cette femme ne lui mente pas à elle. Certes la jeune sorcière ne lui demandera pas d’être transparente, elle doute que son aînée le puisse, mais qu’au moins il n’y ait plus d’aussi lourd secret et mensonge entre elles deux.
Le refus de Smith-sensei concernant son message à transmettre ne l’étonne finalement pas. Elle aurait pu le prévoir, voire même dû le faire. Sur le point précis concernant Irina-san, elle doit bien avouer qu’ils ne s’accordent pas. Ou plutôt qu’ils s’accordent sur un désaccord et des points de vu opposé. Soit. Elle ne lui en tient aucunement rigueur après tout c’est ce qui fait le charme d’une discussion : la diversité de ressentis, de réflexions et d’opinions.
Pourtant à ses yeux, toute cette histoire ne se résume pas à une simple affaire de génétique. Elle ne peut pas occulter la parenté qui la lie au Secret de l’Enclave. Encore moins après avoir ressentis la puissance de ses émotions lorsqu’elle lui avait fait partager ses souvenirs. Non, le retour en arrière est impossible et même inconcevable. Comme le disait si bien Oscar Wilde : « De nos jours, on peut survivre à tout, sauf à la mort. ». Taichi Tomoe va survivre à cette situation, elle ignore encore le chemin qu’elle doit prendre, mais elle en est convaincue. Cette révélation ne l’a pas tuée, elle l’a seulement sonnée et engendrée un chaos digne des plus grands cataclysmes en elle.
D’autre part elle sait bien qu’Irina-san acceptera d’occuper la place qu’elle seule décidera lui offrir. Sans le moindre paradoxe, cela est encore un point terriblement sensible et nébuleux. D’un côté, elle veut lui laisser une chance d’être sa mère, d’avoir sa place de maman. D’un autre ... elle ne veut rien avoir à faire avec elle. Un soupire passe ses lèvres. La perspective de démêler ce sac de nœuds seule ne l’enchante guère. Peut-être qu’elle aura besoin d’être conforté dans son choix par ses amis ... Elle s’imagine même demander conseil à son Maître d’Arme, Jarlsonfel-sama.
Sans le moindre mot, elle l’observe ranger ses affaires dans son attaché-case, prendre son veston et son chapeau. La pensée qu’ainsi il ressemblait vraiment à un dandy des temps passés, lui arrache un sourire totalement contradictoire avec la situation.
« - Tout est dit miss Yukimura. Comme disent les français ‘La balle est dans votre camp’ maintenant. »
Alors qu’il se dirige vers la porte de l’amphithéâtre, clairement pour la laisser en tête à tête avec ses pensées, la plus jeune se place d’un bond entre la porte et son professeur. L’espace d’un instant, on pourrait croire revoir la petite Taichi Tomoe du début d’année : taquine, enjouée et pleine de vie. Sans heurt, elle s’incline devant lui.
« - Merci pour votre patience et votre temps, Smith-sensei. J’ai bien conscience que nos points de vue divergent, mais aussi que vous ne pouvez rien de plus pour moi en ce qui concerne ma vie personnelle. J’ai ... encore besoin de temps pour terminer de faire la part des choses. »
Cela revient presque à un aveu de faiblesse pour l’adolescente. Pourtant, elle a conscience de n’énoncer que la vérité, simple et nue, de ce qu’elle perçoit de la situation.
« - Rassurez-vous, je vais faire des efforts pour les examens à venir et cesser d’inquiéter le corps professoral. Je ne peux pas vous garantir de redevenir l’élève que vous avez connu en début d’année ... mais je vais faire au mieux pour ne plus être celle des dernières semaines déjà. »
Elle se redresse et offre un très léger sourire sincère à Smith-sensei. Elle passe alors la porte de l’amphithéâtre en premier, tournant à gauche dans le couloir pour rejoindre l’une des sorties du bâtiments.
Si cette discussion houleuse et son excès de colère ont eu un point positif, c’est bien de lui faire prendre conscience qu’elle peut avancer, qu’elle doit avancer. Rien ne sera plus comme avant, à n’en pas douter, mais maintenant elle a pris une grande décision. Fini Taichi Tomoe 1.9.
Bonjour à Taichi Tomoe 2.0.
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