l'Element à l'esprit instable
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Adrien#103136#103136#103136
Aberration
Date d'inscription : 01/03/2020
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Yens : 79
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Dim 1 Mar 2020 - 10:15
Adrien
« Petite citation »
feat Wrench (Watch Dogs 2) | Fiche d'identité |
Présentation du concept
« Petite citation »
Fusion de Sorciers, Changelins, Vampires, Humains combinés avec quelques éléments alchimiques dont le principal fut du mercure, du sang de level A et quelques traces d’autres éléments. Etant un mélange des races existantes à l’époque, il dispose des différentes caractéristiques de celles-ci.
Il peut aussi se transformer en animal, comme un changelin. Il n’a toutefois pas de limite quant au nombre de transformation tant qu’il a eu à disposition un échantillon d’adn à un moment ou à un autre.
Il dispose de la capacité d’utiliser la magie, comme un sorcier, sans pour autant devoir dire la formule liée au sort.
Ainsi, sa partie humaine ne lui offre pas une régénération accrue comme le disposent les autres vampires. Il est aussi impossible de rétracter ces canines.
Côté sorcier, il dispose de trois sorts et il ne peut en apprendre d’autres. Aussi, il doit être vigilent lors de l’utilisation de ses sorts. Ne pas être obligé de réciter la formule trahir le fait qu’il soit un véritable sorcier. Et il lui est impossible d’utiliser un sort s’il ne se trouve pas sous forme humaine complète.
En ce qui concerne sa partie changeline, il n’est pas capable de se transformer comme un changelin. Son odeur personnelle persiste, suffisamment pour se trahir.
Forces
Tout d’abord, son vieillissement a été arrêté. Il ne prend plus une ride. Il dispose aussi de la vitesse et de la force d’un vampire de level C. Il peut aussi se transformer en animal, comme un changelin. Il n’a toutefois pas de limite quant au nombre de transformation tant qu’il a eu à disposition un échantillon d’adn à un moment ou à un autre.
Il dispose de la capacité d’utiliser la magie, comme un sorcier, sans pour autant devoir dire la formule liée au sort.
Faiblesses
Malgré le panel de possibilités dont il dispose, certains de ses aspects se retrouvent limités par les autres.Ainsi, sa partie humaine ne lui offre pas une régénération accrue comme le disposent les autres vampires. Il est aussi impossible de rétracter ces canines.
Côté sorcier, il dispose de trois sorts et il ne peut en apprendre d’autres. Aussi, il doit être vigilent lors de l’utilisation de ses sorts. Ne pas être obligé de réciter la formule trahir le fait qu’il soit un véritable sorcier. Et il lui est impossible d’utiliser un sort s’il ne se trouve pas sous forme humaine complète.
En ce qui concerne sa partie changeline, il n’est pas capable de se transformer comme un changelin. Son odeur personnelle persiste, suffisamment pour se trahir.
Sorts
- Confusion :
Adrien peut brouiller l’esprit et les pensées d’une personne, l’empêchant de réfléchir ou de réaliser ce qu’il se passe autour de lui. Le temps d’action est très court, soit 5 secondes. Cela lui laisse toutefois le temps de fuir ou de se transformer. - Portée vocale :
Sa voix sonne et résonne dans les alentours, donnant l’impression qu’il se trouve partout à la fois, le rendant plus compliqué à localiser.
Chimerisme
En plus des capacités, il peut aussi mixer les formes pour devenir une chimère. Toutefois, il s’agit de forme instable. Pour une chimère formée de deux espèces différentes, il arrive à tenir 24 heures. Plus le nombre d’espèces est grand, plus le temps qu’il peut tenir diminue.Physique
« Petite citation »
Adrien mesure 1m96 pour 87kg. Il est de nature athlétique. Sa peau est blanche ainsi que ses cheveux courts. Ce n’est pas pour autant qu’il faut le considérer comme albinos. Ses yeux sont bleu clair, quasiment gris. Et il produit de la mélanine, ce qui se voit notamment lors de ses transformations. Son visage est ovale et fin, son menton pointu. Ses bras et ses jambes sont fins. Ses muscles dessinés. Il a divers tatouages qu’il a décidé de faire ces dernières décennies. Notamment le symbole alchimique du Mercure sur son avant-bras gauche ainsi qu’une tête de dragon sur son omoplate.
Côté vestimentaire, c’est baskets, jeans, t-shirt simple ou sweat. Il aime porter un bracelet à pique, une veste en cuir. Il essaie toujours, dans tous les cas, d’avoir une capuche. Non pas qu’il est particulièrement sensible au soleil. Il cherche rarement à bien s’habiller. Tant qu’il se sent à l’aise, pour lui, c’est le principal.
Quand il décide de passer à l’action ou qu’il a une idée derrière la tête, il décide de porter, dans ce cas, un masque qu’il s’est amusé à fabriquer et programmer lui-même. Un écran se trouve à la place de ses yeux, affichant son expression et son humeur. Il troque aussi sa veste habituelle pour une autre, cloutée dans un style punk.
Pour ses transformations, il ressemble généralement à n’importe quel animal. Il n’est rarement plus gros ou plus grands. Et l’inverse est également vrai. Il est juste à noter qu’étant du sexe masculin, il prendra toujours les attributs masculins de la forme animal qu’il prendra. Ainsi, il aura une crinière s’il se transforme en lion. Ou il aura des cornes s’il se transforme en taureau. Il aura aussi des bois s’il se transforme en cerf. Et il ne pourra jamais devenir une vache, une biche ou une lionne.
Côté vestimentaire, c’est baskets, jeans, t-shirt simple ou sweat. Il aime porter un bracelet à pique, une veste en cuir. Il essaie toujours, dans tous les cas, d’avoir une capuche. Non pas qu’il est particulièrement sensible au soleil. Il cherche rarement à bien s’habiller. Tant qu’il se sent à l’aise, pour lui, c’est le principal.
Quand il décide de passer à l’action ou qu’il a une idée derrière la tête, il décide de porter, dans ce cas, un masque qu’il s’est amusé à fabriquer et programmer lui-même. Un écran se trouve à la place de ses yeux, affichant son expression et son humeur. Il troque aussi sa veste habituelle pour une autre, cloutée dans un style punk.
Pour ses transformations, il ressemble généralement à n’importe quel animal. Il n’est rarement plus gros ou plus grands. Et l’inverse est également vrai. Il est juste à noter qu’étant du sexe masculin, il prendra toujours les attributs masculins de la forme animal qu’il prendra. Ainsi, il aura une crinière s’il se transforme en lion. Ou il aura des cornes s’il se transforme en taureau. Il aura aussi des bois s’il se transforme en cerf. Et il ne pourra jamais devenir une vache, une biche ou une lionne.
Caractère
« Petite citation »
Adrien est quelqu’un de froid et de distant, au premier abord. Il faut dire qu’il n’a pas eu une vie facile et s’est souvent retrouvé poursuivi pour ce qu’il est. Il a tendance à ne pas faire de vague et il aspire à une vie tranquille. Il a aussi beaucoup de mal à accorder sa confiance. Ce n’est pas faute de ne pas pouvoir : il entend trop souvent les voix de ses anciens amis qui le mette en garde sur ce point, quand ce n’est pas simplement leur véhémence pour une personne.
Sinon, Adrien est quelqu’un de très gentil et adorable, au fond. Il est plutôt curieux, ce qui lui a parfois causé du tort, hélas. Paisible et calme aussi, puisqu’il ne veut que la paix et vivre sa vie dans son coin. Du coup, ce n’est pas quelqu’un aventureux, à quelques principes près. Cela lui tient à cœur que personne ne subisse ce qu’il a subi. Il considère que personne ne mérite un tel sort. Ainsi, quand il découvre que quelqu’un désire créer une nouvelle aberration, il met de côté ses aspirations pour agir.
Dans ce cas, il a appris à être très discret et il sait utiliser ses capacités dans cette idée. Il cherche aussi à agir dans l’anonymat. Il n’hésite pas à cacher son visage à l’aide de son masque. D’ailleurs, la création du masque est une de ses plus grandes fiertés.
Aussi, il peut paraitre bizarre pour la plupart du monde. Non, il n’est pas fou, il est juste schizophrène. Cela se remarque surtout par ses mouvements de têtes inexpliqué ou qu’il se mette à parler tout seul. Il peut avoir aussi des réactions totalement anormales pour une personne rationnelle, comme rire à un enterrement ou s’énerver pour une chose pour lequel il n’a pas lieu d’être. Il souffre aussi d’incohérence entre la pensée et le langage, rendant la communication plus difficile avec les autres.
Sinon, Adrien est quelqu’un de très gentil et adorable, au fond. Il est plutôt curieux, ce qui lui a parfois causé du tort, hélas. Paisible et calme aussi, puisqu’il ne veut que la paix et vivre sa vie dans son coin. Du coup, ce n’est pas quelqu’un aventureux, à quelques principes près. Cela lui tient à cœur que personne ne subisse ce qu’il a subi. Il considère que personne ne mérite un tel sort. Ainsi, quand il découvre que quelqu’un désire créer une nouvelle aberration, il met de côté ses aspirations pour agir.
Dans ce cas, il a appris à être très discret et il sait utiliser ses capacités dans cette idée. Il cherche aussi à agir dans l’anonymat. Il n’hésite pas à cacher son visage à l’aide de son masque. D’ailleurs, la création du masque est une de ses plus grandes fiertés.
Aussi, il peut paraitre bizarre pour la plupart du monde. Non, il n’est pas fou, il est juste schizophrène. Cela se remarque surtout par ses mouvements de têtes inexpliqué ou qu’il se mette à parler tout seul. Il peut avoir aussi des réactions totalement anormales pour une personne rationnelle, comme rire à un enterrement ou s’énerver pour une chose pour lequel il n’a pas lieu d’être. Il souffre aussi d’incohérence entre la pensée et le langage, rendant la communication plus difficile avec les autres.
Histoire
« Petite citation »
Humanité
??? ▬ « Adrianós ! »Un petit garçon, à la peau halée et aux cheveux bruns, sortit d’une ruelle en courant. Derrière lui, un jeune chacal. Ce dernier semblait vouloir mordre dans les mollets de l’enfant qui se faufilait parmi les adultes. Toutefois, personne ne semblait s’inquiéter de la scène qui se déroulaient devant eux. Et pour cause ! Le jeune garçon comme le chacal étaient bien connus de la ville de Thèbes et ils étaient en train de jouer à un de leurs jeux favoris.
Adrianós ▬ « Tu m’attraperas pas ! »Le petit garçon zigzagua entre les passants, toujours suivi de près par l’animal. Celui-ci fini par faire un bond pour sauter dans le dos de l’enfant pour le plaquer au sol de tout son poids. Une douce torture, à base de léchouilles, fut ensuite offerte par le canidé, entrainant le rire incontrôlé du jeune éolien.
Adrianós ▬ « Xán… Xánthos ! A-Arrête ! C’est bon ! Tu m’as eu ! »L’animal se métamorphosa pour laisser place un autre petit garçon, à la nudité flagrante, tout aussi basané et jeune que le premier. La différence entre les deux venaient principalement de leur couleur de cheveux, que le dénommé Xánthos avait noirs, et à la couleur de leurs yeux. Ceux du chacal étaient bruns là où l’autre les avait aussi bleu qu’un lagon.
Xánthos ▬ « Alors, Adrianós ? Qui est le meilleur ? »Le dénommé Adrianós, ventre à terre, souffla longuement avant de s’avouer vaincu. Il fallait avouer que, contrairement à son ami qui était un changelin, il était un simple humain. Aucuns pouvoirs particuliers, pas de vitesse accrue ou de force supérieur à la moyenne. Rien ! Par conséquent, quand Adrianós se mettait à taquiner son ami, cela finissait souvent par se retourner contre lui.
Cela faisait un moment que les deux se connaissaient. Ils étaient nés à peu près en même temps et leurs parents étaient voisins. Ils vivaient tous les deux dans les quartiers modestes, leurs parents n’étaient pas riches. Mais ça, ils s’en foutaient tous les deux. Ils avaient la chance de vivre une formidable amitié et ils étaient très heureux comme ça.
Adrianós ▬ « Hmpf ! »Pour toutes réponse, Xánthos lui sauta dessus pour lui faire un calin et une grosse léchouille sur la joue.
Adrianós ▬ « Arg ! C’est dégeulasse ! »Et ainsi reprit la course poursuite, les deux échangeant leurs rôles.
Xánthos ▬ « Tu n’as qu’à venir m’attraper ! »
XXX
??? ▬ « Oh ! Ne serait-ce pas un humain et son petit chacal de compagnie que je vois là ? »Adrianós et Xánthos étaient en route pour le lac en une magnifique et chaude journée d’été. Tout était pour qu’ils passent une excellente journée. C’était malheureusement sans compter sur une rencontre hasardeuse qui était loin de plaire aux deux jeunes hommes.
Adrianós ▬ « Silas… »Silas était un jeune sorcier au yeux bleu et à aux cheveux noirs comme le jais, un peu plus âgé que les deux jeunes garçons. Ce dernier était arrogant et se pensait supérieur parce qu’il était sorcier. Cela irritait assez bien Adrianós. Il savait qu’il n’avait rien de particulier mais ce n’est pas pour autant qu’il était moins important que ce sorcier.
Silas ▬ « Je ne comprends pas ce que tu lui trouves, Xánthos. Tu serais milles fois mieux avec un ami sorcier. Si on se liait, on serait amis et vivrait bien plus longtemps. Franchement ? C’est pas sympa comme idée ? »Le changelin prit son ami par le bras pour qu’il puisse reprendre la route de la plage. Cela ne servait à rien de parler avec Silas. Ils ne s’entendraient jamais de tout façon. L’humain se remis à marcher, sans pour autant prendre le temps de lancer un dernier regard noir au sorcier. Non, ces deux-là ne s’entendaient vraiment pas.
Xánthos ▬ « Adrianós est gentil et honnête, je préfère vivre normalement et être ami avec lui. »
XXX
Père d’Adrianós ▬ « Allez, Fiston ! Il est temps de ramener le poisson à la maison ! »Adrianós était un fils de pêcheur. Sa famille n’était pas des plus riches mais elle était aimante et généreuse. Quand il fut en âge de partir en mer, son père l’autorisa à l’accompagner. Certains diraient qu’il était encore jeune, qu’il aurait dû rester jouer encore un peu à 10 ans ou encore qu’il aurait dû aller à l’école. Mais sa famille était bien trop pauvre pour se le permettre. C’était sa mère qui s’occupait de lui apprendre les bases, quand elle l’emmenait pour vendre le poisson.
Le garçon prit un panier rempli de la pêche du jour. Cette dernière avait été bonne. Avec un peu de chance, ils pourraient se permettre de s’acheter quelques nouveaux vêtements, voir un cadeau pour son ami Xánthos. Enfin, il n’était pas encore à ça pour le moment. Il était surtout concentré à ne pas renverser le panier qu’il devait ramener à la maison.
XXX
Xánthos ▬ « Je t’ai encore attrapé ! »Adrianós et Xánthos jouaient tranquillement dans les rues de Thèbes. Les deux garçons profitaient des derniers jours avant le départ du jeune humain pour la mer. Une fois par mois, Adrianós partait pendant plusieurs jours dans le golfe de Corinthe pour y pêcher d’autres poissons. Les deux garçons profitaient du peu de repos que s’autorisait le père pêcheur avant de prendre la route.
Ce jour-ci, comme à leur habitude, les deux garçons en avaient profité et jouaient à chat à travers les passants, leur jeu préféré. Cette fois-ci, Xánthos s’était retrouvé sur Adrianós après une énième transformation où il avait fini moins dénuder que plus jeune.
??? ▬ « Tiens, tiens ! Le pêcheur et son chacal de compagnie sont encore en train de jouer dans la boue. »Ledit pêcheur se releva d’un coup pour toiser Silas, même si ce dernier était un poil plus grand que lui.
Adrianós ▬ « On s’amuse. Mais toi, tu ne dois pas savoir ce que c’est. Je me demande même si tu as des amis. »Silas répondit par un sourire, il s’approcha de l’humain, amusé par la situation. Il se pencha légèrement vers lui, d’un air vainqueur.
Silas ▬ « Oh si, tu sais ? J’en ai ! A l’école, cette chose où un minable comme toi n’iras jamais. Ils sont bien plus distingués que vous. Se rouler dans la boue, c’est pour les pêcheurs comme toi. »Adrianós ne se laissa pas démonter si facilement par la remarque. Il resta droit et fier. Il n’avait peut-être pas la chance d’aller à l’école mais il était tout de même cultivé grâce à ses parents. Il connaissait plein de choses que ce sorcier de pacotille ne connaissait surement pas.
Silas ▬ « Oh ? Tu veux jouer aux grands ? Tu es sûr ? Tu sais, j’apprends à contrôler ma magie, maintenant. Tu devrais peut-être me baiser les pieds tant que je suis d’humeur à te laisser la vie sauve. »Xánthos, toujours par terre à observer la scène, se décida à calmer le jeu. Il s’approcha de son ami pour l’éloigner de Silas. Il se contenta de lancer au sorcier un simple regard noir avant d’éloigner son ami.
Silas ▬ « C’est ça ! Fuyez ! Vous n’êtes que des lâches ! »
Xánthos ▬ « Ne fais pas attention à lui. C’est un idiot. Je préfère largement continuer à profiter de cette dernière journée avant que tu partes demain pour la mer. »
XXX
Adrianós n’en revenait pas. Il allait aller à l’école. C’était un peu un rêve de petit garçon qui se réalisait pour lui qui ne pensait jamais y aller. Toutefois, ses parents en avaient largement discuté. Si ce dernier partait plus souvent au Golf de Corinthe et serait un peu moins souvent à la maison. Mais si c’était pour faire plaisir à leur fils qui rêvait de s’instruire, ça serait qu’un petit sacrifice.
C’est donc tout excité mais un peu anxieux que notre petit humain se dirigea pour la première fois à l’école, prêt à apprendre de nouvelle chose.
XXX
Adrianós se promenait seul dans les rues de Thèbes. Il n’avait pas cours aujourd’hui, mais son ami Xánthos n’était pas là pour jouer avec lui. Du coup, sa mère l’avait chargé d’aller chercher un légume pour le repas de ce soir pendant qu’elle s’occupait à vendre le poisson fraichement pêcher par son père.
En chemin, il croisa une famille qu’il n’avait jamais rencontré auparavant et il était époustouflé par la beauté et la classe naturel de ceux-ci. Le père était grand et fort. Il semblait émané de lui comme une aura de dominance, comme s’il était naturellement un chef. Ses habits étaient différents de ceux que le jeune humain avait pu voir. Il semblait plus soyeux, plus riche. Même la famille de Silas ne portait pas de telles toges, malgré leur classe sociale.
La femme, elle, avait un mélange de douceur et de froideur dans le visage. Elle avait la peau très pâle par rapport aux gens d’ici et ses cheveux étaient blonds comme le blé. Adrianós se demanda un instant comment cette femme pouvait être si différentes des gens d’ici. Tout le monde avait la peau halée par le soleil et les cheveux variant du châtain au noir corbeau.
Il y avait enfin le fils, qui devait être un peu plus âgé que notre petit humain. Il avait des cheveux longs châtains qui descendait jusque le milieu de son dos. Sa peau était blanche, mais pas aussi pâle que celle de sa mère. Il avait un air hautain qui lui rappelait celui de Silas. Mais contrairement à ce dernier, Adrianós ne pouvait nier que le jeune homme était d’une beauté parfaite, envoûtante et perturbante. Et cette pensée ne s’arrangea par quand il entendit la voix cristalline du jeune homme.
??? ▬ « Père ! Je ne comprends pas ce que nous sommes venus faire ici ! »Il regardait les alentours avec une expression de dégoût, comme si on lui avait mis du crottin de cheval juste sous son nez.
??? ▬ « Tu comprendras en temps voulu, fils. En attendant, je suis sûr que tu trouveras de quoi t’amuser et passer le temps. »Comme de fait, le regard du jeune homme se posa sur Adrianós et son expression changea pour un sourire qui ne disait rien qui vaille. Le jeune humain eut des frissons dans le dos. Il avait soudainement une impression de malaise. Quelque chose lui disait qu’il devait clairement pas rester proche de ce jeune homme, qu’il devait l’éviter coûte que coûte.
N’écoutant que cette petite voix qui, pour lui, ne pouvait avoir que raison, il se dépêcha d’aller chercher des carottes avant de se précipiter jusqu’à sa maison, où il y resta toute la journée.
XXX
Dans les mois qui suivirent, Adrianós recroisa souvent cette étrange famille, à son grand désarroi. Ces derniers semblaient s’être installés dans un des quartiers classieux de la ville, ce qui ne l’étonnait pas tant que ça. Toutefois, il n’était pas rassuré par leur présence en ville. A chaque fois qu’il croisait le fils, il avait un sentiment de malaise qui s’insinuait en lui.
Xánthos ▬ « Je ne l’aime vraiment pas, ce type. »Adrianós se retourna avec son ami changelin. Ils étaient en train de profiter d’une journée de libre pour se balader ensemble dans les rues. Encore une fois, ils venaient de croiser cette famille qui s’occupait de faire ses emplettes du jour, comme une famille modèle.
Adrianós ▬ « Son regard me fait froid dans le dos. J’ai l’impression qu’il voudrait bien me sauter dessus pour me manger. »Les deux adolescents se retournèrent ensemble vers Silas, qui s’était discrètement glissé vers eux pour épier leur conversation. D’un geste du menton, le sorcier montra le jeune garçon de la famille qui semblait en train de contempler une bouse de vache. Intrigué, Xánthos n’ignora pour une fois pas son ainé.
??? ▬ « Vous parlez de Valerius ? »
Xánthos ▬ « Tu le connais ? »Adrianós fronça les sourcils. De ce qu’il savait, Rome était vraiment loin au Nord-Ouest. Ils avaient surement dû traverser la mer Adriatique pour arriver jusqu’ici.
Silas ▬ « Non, pas du tout. Mais mon père reçoit le sien pour affaire. Ils sont venus diner une fois à la maison. C’est comme ça que j’ai appris son nom. A part ça, c’est vraiment un gars étrange. Il ne parle à personne. Il avait vraiment pas envie de venir ici. Ils sont originaires de Rome. »
Adrianós ▬ « Et tu sais pourquoi ils sont venus jusqu’ici ? »Pour le coup, ni Silas, ni Adrianós ne purent contredire Xánthos.
Silas ▬ « Apparemment, L’empire de Rome cherche à conquérir plus de territoire. Son père est là en tant qu’envoyé diplomatique. »
Xánthos ▬ « Ça sent pas bon… »
XXX
- Attention ! - Passage sensible:
Adrianós ▬ « Mince… Je me suis endormi… »
Adrianós s’étira longuement avant de se redresser. La nuit était déjà tombée sur le lac. Il aurait déjà dû être de retour à la maison depuis un long moment. Il pensa soudainement à sa mère qui devait être morte d’inquiétude et à la belle réprimande qu’il aurait à son arrivée. Sans tarder, il se leva et se dépêcha de se remettre en route. Il avait tout de même cinq bons kilomètres de marche pour rentrer à Thèbes.
Il pressa le pas, pas du tout rassuré. Le chemin du retour était bien plus inquiétant de nuit. De temps en temps, il s’arrêtait et se retournait d’un bon, surpris par un bruit qui résonnait dans le silence de la nuit. Ses parents lui avaient toujours défendu de quitter la ville une fois le soleil couché. Dans les bois qui longeaient la route était remplie de bêtes sauvages qui pouvait s’en prendre à lui.
Le chemin se poursuivit avec plus de peur que de mal. Adrianós n’était maintenant plus très loin de la ville. Un peu épuisé par sa marche erratique, il se permit de ralentir un peu l’allure. Il n’aurait cependant pas dû.
D’un coup, il entendit des bruissements de feuilles et des craquements de branches. Pris de panique, il recula avant de tomber dans des fourrés, se foulant la cheville au passage. Il tenta tant bien que mal de se relever mais sa blessure était trop vive pour le lui permettre. Entre-temps, les bruits s’étaient rapprochés, si bien qu’il se sentait pris au piège. Dans peu de temps, il allait découvrir la bête féroce qui allait le dévorer.
Finalement, c’est une forme humanoïde qui sortit du bois. Il lui fallut du temps dans la pénombre pour reconnaitre la personne qu’il avait devant lui. Mais une fois qu’il eut vu sa longue chevelure voler. Il reconnut tout de suite Valerius. Pendant un instant, Adrianós fut soulagé. Il pensait avoir trouvé quelqu’un qui pourrait l’aider à rentrer au village. Même si ce dernier l’effrayait un peu. Puis, il se rappela la manière donc cet adolescent presque adulte le regardait d’habitude. Et la panique revint aussitôt.Valerius ▬ « Je me disais bien que j’avais sentis ton odeur, Humain. Dis-moi, que fais-tu tout seul hors de la ville en cette heure si tardive ? »
L’humain en question ne sut répondre. Sa voix était coincée dans sa gorge. La peur le faisait trembler tous ses membres. Il comprit enfin ce qui l’effrayait tant chez Valerius : Il n’était pas humain, ni changelin, ni sorcier. Il ne savait pas encore exactement ce qu’il était. Et il avait pas envie de le découvrir en cet instant. Pourtant, nul doute qu’il finirait par le savoir. Et cela serait surement la dernière chose qu’il apprendrait.Valerius ▬ « Enfin… On s’en fiche. Après tout, depuis combien de temps j’attends qu’on se retrouve seul, toi et moi, sans que personne ne puisse venir nous déranger. Depuis que je suis dans cette maudite ville, tu es la seule chose d’intéressant qu’on ait rencontré. Ton parfum… Il me donne envie. »
Sans prévenir, Valerius se jeta sur le pauvre Adrianós, le maintenant fermement à terre. L’humain était incapable de se libérer de la poigne solide de cette chose qui le regardait avec appétit. Son regard se posa sur les yeux de Valérius. Ils étaient rouges comme le sang et comme légèrement brillant. Celui-ci passa sa langue sur ses lèvres et Adrianós put voir les canines extrêmement pointues qui dépassaient de la bouche.
Avec force, Valerius rapprocha les deux mains d’Adrianós au-dessus de sa tête. Le Vampire les maintint d’une seule main pendant qu’il arracha d’un geste les vêtements pour exposer la peau nue de l’humain qu’il avait sous lui. Il l’obligea, avec violence, à se mettre sur le ventre et à écarter les cuisses pour mieux se placer.
Adrianós sentit soudainement une vive douleur dans la nuque, celle des deux crocs qui se plantaient dans la chair. Celle douleur s’atténua très vite, hélas pour laissait place à une autre bien pire. Il sentit comme un pieu venir forcer son intimité. Des coups de reins venaient percuter son bassin, lui arrachant des cris de douleur. Les pierres venaient griffer la peau de son torse et la terre venait infecter le tout.
Après quelques minutes qui parurent des heures au jeune homme, Valerius se leva, laissant sa victime au sol. Adrianós put entendre des bruits de pas avant que le silence de la nuit ne revienne en maitre. L’humain ne put empêcher ses larmes de couler tandis qu’un sanglot vient s’étrangler dans sa gorge. Il se roula prudemment sur le côté, ayant l’envie de se rouler en boule. Mais ses membres étaient bien trop douloureux pour faire plus de mouvement. Il ramena difficilement ses bras au niveau du torse et il put distinguer les bleus qu’avait laissé le vampire sur ses poignets. Il ferma les yeux, pleurant tout son mal être suite à cette horrible expérience avant de s’endormir à cause du froid.
Le lendemain matin, il fut réveillé par les premiers rayons du soleil qui filtraient à travers la cime des arbres. Adrianós avait l’impression d’être une coquille vide. Il avait tant espéré que la nuit passée ne fut qu’un mauvais rêve. Mais la douleur qui parcourait son corps entier et la rudesse du sol le ramenèrent vite à la réalité. Toujours nu comme un ver, il se leva avec difficulté et se remit en route pour Thèbes.
Le chemin fut horriblement long et ardu pour lui, surtout avec son corps meurtri. Il arriva tout de même aux abords de la ville. C’est alors qu’il entendit une voix remplie de tristesse et de désespoir crier après lui. Il n’avait pas besoin de voir pour savoir à qui elle appartenait. Dans un dernier effort, il accéléra le pas pour franchir le dernier virage et il aperçut enfin sa mère dans le visage était rougi par les larmes. Quand elle l’aperçut, elle courut vers lui et Adrianós s’effondra, une nouvelle fois en pleurs, dans les bras de sa mère.
XXX
Xánthos remarqua bien vite que son ami agissait différemment. Il était plus distant, moins souriant. Parfois, il lui arrivait de le retrouver complétement perdu voire même de le voir recroqueviller sur lui-même. Parfois, quand ils jouaient ensemble et qu’il finissait pas le plaquer au sol, le changelin pouvait voir la lueur de panique dans ses yeux. C’était pas une simple peur. C’était une hantise. Et encore, même le mot « hantise » lui paraissait faible. Il s’était passé quelque chose. Il était arrivé quelque chose à Adrianós, une chose qui avait traumatisé son ami à vie. Xánthos pouvait parier sa vie qu’il ne se trompait pas. Et encore moins de savoir qui était la cause de ce traumatisme.
Ce n’était pas difficile non plus. Si Valerius, le vampire, ne le criait pas sur les toits, il était facile de voir un changement de comportement. Il regardait toujours l’humain avec un sourire mauvais et la tête droite, comme s’il était victorieux. Et Adrianós lui, baissait la tête à chaque fois qu’il croisait son agresseur, le fuyait comme la peste. Bien sûr, ce dernier ne disait rien. Il prétendait qu’il ne s’était rien arriver. Mais cela n’expliquait pas le brutal changement de comportement. Pourtant, le changelin comptait bien mettre les choses aux clairs.
Un jour, il se débrouilla pour passer la nuit chez son ami. Ils dormaient à deux dans la chambre de l’humain. Adrianós avait son lit et une paillasse avait été aménagée au sol par les parents pour Xánthos. Quand ils furent couchés, Le changelin en profita pour rejoindre l’autre. Par simple contact, il put sentir tout le corps d’Adrianós se tendre. Xánthos était peiné de cette réaction, mais il comprenait. Avec douceur, il se colla à son ami et tenta au mieux de le rassurer.
Xánthos ▬ « Je ne sais pas ce que Valerius t’a fait. »L’humain se raidit encore plus, prêt à répondre mais le changelin lui coupa la parole.
Xánthos ▬ « Pas la peine de nier. Je ne suis pas idiot. »Un silence pesant s’abattit sur la pièce. Xánthos en profita pour soupirer longuement. Il fallait y aller avec douceur. Il ne voulait pas que son ami d’enfance s’éloigne encore plus.
Xánthos ▬ « Je… Tu n’as pas besoin de m’en parler. Tu le feras un jour si tu le souhaites. Tout ce que je veux, c’est que tu te rappelles que je ne te ferais jamais de mal. Ça… ça me blesse de te voir t’éloigner, que tu me repousses quand on se touches. On est amis, Adrianós. On se connait depuis qu’on est tout petit. Jamais il ne me viendrait à l’idée de te blesser. »En disant cela, Xánthos s’était rapproché. Il avait posé sa tête sur le torse de son ami, comme s’il était un cousin. Son bras était simplement posé sur son ventre et sa jambe alla s’entremêler avec les autres. Adrianós était encore tendu. Chaque parcelle de peau était en contact, l’une avec l’autre. Aucun vêtement ne venait faire barrière entre eux deux. L’humain, lui, finit par se détendre et s’autorisa à laisser passer un bras sous la tête de son ami. Ils finirent par se laisser aller dans les bras de Morphée, blottis l’un contre l’autre, toujours dans la même position.
XXX
Ce qui n’était au départ qu’une simple rumeur persista et amplifia avec le temps. L’invasion romaine avait commencé et c’était maintenant au tour de la Grèce d’être prise. De plus en plus de gens venaient à Thèbes, fuyant l’envahisseur et ne voulant pas faire à partie qu’un quelconque empire romain. Hélas pour eux, fuir dans le sud du pays n’allait servir à rien.
Pire encore, l’affluence de monde cachait un autre problème, plus inquiétant encore. Des enfants, des adolescents et de jeunes adultes disparaissaient de la circulation sans que personne ne s’en aperçoivent, au début. Bien sûr, il était possible de voir des familles faire le deuil ou crier le désespoir de leurs membres disparus, au fur et à mesure du nombre d’enfants manquant à l’appel. Mais les autorités ne savaient que faire face à cela.
XXX
Une heure qu’Adrianós attendait sur la place du marché que son ami le rejoigne. Ils avaient prévu d’aller se baigner à deux dans le lac. Ce n’était pourtant pas une habitude de Xánthos d’être ainsi en retard.
Inquiet, l’humain se leva pour rejoindre la maison de son ami. Il entra sans frapper, comme il en avait l’habitude maintenant, et se dirigea dans la pièce de vie où la mère s’adonnait à un récital.
Adrianós ▬ « Pardon de vous déranger, Madame. Xánthos est-il ici ? »La mère répondit que non, que cela faisait un moment qu’il était parti pour le rejoindre. Tous deux en perdirent des couleurs, comprenant que le changelin n’avait rejoint son ami.
L’humain se précipita dehors, une larme à l’œil. Il commença à s’époumoner, prononçant le nom de son ami. Pendant des heures, il traversa la ville de long en large, cherchant comme un forcené celui qui avait disparu. Xánthos ne pouvait pas être loin, n’est-ce pas ?
Hélas, les recherches furent veines. Même avec l’aide de Silas qui, en ayant vu l’abattement dans les yeux du jeune homme. Ce dernier avait décidé de mettre leur différent de côté pour cette fois. Malheureusement, Xánthos restait introuvable.
XXX
Le chagrin avait gagné Adrianós. Son ami était introuvable depuis deux jours. Et Silas avait disparu la veille alors qu’ils avaient repris les recherches. Il avait peur de se qu’il se passait. Tout le monde avait peur. Les disparitions se faisaient plus nombreuse et rapprochées. L’humain se demanda un peu si Valerius n’était pas responsable de tout ça, si son ami n’avait pas subi… le même sort de sa part. Après tout, lui aussi était introuvable. Ses parents se promenaient sans lui. Et ces derniers n’avaient pas l’air plus inquiéter que ça pour leur fils.
L’humain décida de se lever de son lit et de sortir prendre l’air. Ce n’était pas une bonne idée, il pouvait lui aussi disparaitre comme ça, sans explications. Mais il pourrait peut-être enfin comprendre ce qui était arrivé aux autres. De toute façon, il avait l’impression d’étouffer dans sa chambre.
Il se dirigea dehors et commença à arpenter les rues. Tout était calme à cette heure tardive. Seuls quelques animaux ou changelins nocturnes se promenaient ici et là. Aucune lumière ne filtrait à travers les fenêtres des maisons. L’ambiance était sereine, bien que quelque peu angoissante avec les derniers événements.
Alors qu’il se dit qu’il était peut-être temps de rentrer, Adrianós sentit un sac de toile glisser sur sa tête tandis que quelqu’un vint lui prendre les poignets pour les attacher dans son dos. Il tenta de se débattre et de crier. Mais une main vint se plaquer sur sa bouche pour le faire taire. Il reçut finalement un coup sur la tête, et sa vision s’obscurcit pour devenir un noir total.
XXX
Quand il se réveilla, sa vue était trouble et ses mouvements limités. Il lui fallu un peu de temps pour comprendre qu’il était attaché et bâillonné. Tout doucement, il tourna la tête et il put apercevoir son ami Xánthos qui le regardait avec un mélange de soulagement et de peur.
En cet instant, Adrianós n’avait qu’une seule envie : se jeter sur son ami tellement il était heureux de le revoir en vie. Il avait l’air d’aller bien, malgré les entraves. Il avait dû donc être bien traité. Malheureusement, il était incapable de bouger. Pourtant, c’est pas l’envie qui lui manquait. Le froid nocturne engourdissait légèrement ses membres.
Des bruits de pas se firent entendre et deux hommes, sembla-t-il, portant de longues capes avec des capuches qui cachaient leurs visages, s’approchèrent deux et vinrent ouvrir la cage dans laquelle ils se trouvèrent. Ils ôtèrent aussi les liens que les deux garçons avaient aux pieds avant des les empoigner fermement dans les conduire à un autre endroit.
Ils les amenèrent jusqu’à un immense chaudron dans lequel semblait bouillonner doucement un liquide quelque peu épais et gris. Ils attendirent ainsi pendant quelques instants, sans savoir pourquoi. Ils ne comprirent qu’en voyant d’autres hommes arriver avec Silas, tout aussi enchainé qu’eux, et un Valerius aux airs absents.
Les hommes leur enlevèrent les liens restants, les baillons et leurs vêtements avant de les forcer à prendre un peu de hauteur, les plaçant juste au-dessus du liquide peu ragoûtant. Adrianós avait peur de comprendre ce qui allait arriver par la suite. Ils allaient les jeter dedans. Comme le sorcier et le changelin, il avait envie de fuir et de courir le plus loin possible. Mais il était bien trop maintenu pour pouvoir s’échapper. Il avait l’impression que le moindre essai ne résulterait qu’à un bras en miettes. Il tourna son regard sur le vampire qui l’avait agressé quelques années plus tôt. Mais ce dernier avait toujours aussi l’air hagard, obéissant, sembla-t-il, à un des hommes qui lui murmurait à l’oreille.
Soudainement, ses craintes se réalisèrent et ils finirent tous les quatre dans le chaudron. Adrianós se débattit comme il put mais il n’arrivait pas à garder la tête à l’air libre. Une douleur atroce lui parcourait le corps alors qu’il avait l’impression que sa peau était en train de fondre. Il sentit tout à coup le contact avec les autres et il ne put s’en défaire, comme s’ils étaient collés tous ensemble. La souffrance augmenta d’un coup, lui arrachant un cri. Mais le seul résultat fut l’intrusion du liquide argenté dans sa bouche. Bientôt, il ne vit plus que du noir. Pour lui, c’était la fin.
Aberration
Tout était flou. Il ne voyait que des ombres. Ses membres me faisaient souffrir d’une douleur lancinante et persistance. Si c’était ça, la délivrance promise par la mort, il m’en serait bien passé. Etait-il déjà arrivé ? Avait-il déjà traversé le Styx ? Cela l’étonnerait. Vu la fin qui lui avait été réservée par les Moires, il était plutôt condamné à errer dans l’Érèbe pour l’éternité.
Il fit un effort pour me relever. Mais le sol est meuble. Et bizarre. Il n’avait pas l’impression d’être sûr de la terre. Mais il ne pouvait que le supputer, sa vue lui faisant encore défaut. Ce n’était qu’une question de temps, l’horizon commençant tout doucement à se faire plus net. Pendant ce temps, il se mit à genoux, dans un équilibre précaire. Chaque mouvement lui tirait une grimace. Mais ce n’était qu’un pauvre sacrifice pour ne pas rester où il était.
Il vacilla légèrement, si bien qu’il finit par poser une main au sol pour se stabiliser. Ses doigts s’enroulèrent sur quelque chose de froid et flasque. Par curiosité, il l’approcha de ses yeux pour l’observer de plus près.
Adrianós ▬ « Aaaaaah ! »Un bras. Il avait tenu les restes d’un bras dans ses mains. De frayeur, il lança le morceau de corps le plus loin de lui et tomba au sol. Il poussa ensuite un second cri, constatant maintenant qu’il n’y avait que des restes de corps autour de lui. Dans une ultime panique, il avança comme il put pour rejoindre la terre ferme et s’éloigner autant que possible de cette vision cauchemardesque.
XXX
Il était vivant. Ce n’était pas possible. Il connaissait cet endroit. Il n’était pas loin de sa ville. Il n’était pas loin de la maison. Pourtant… Il devait être mort, ce n’était pas possible autrement. Pourtant, le décor était là, ses douleurs aussi. Était-ce une punition divine ? Ou les Moires, dans leur grande bonté, n’avaient pas coupé le fil de sa vie ? Il devait savoir. Rentrer à la maison lui apporterait les réponses donc il avait besoin.
Il se hâta en direction de Thèbes. Il traversa les rues, caché par l’obscurité. Il arriva jusqu’à la porte de la maison et posa la main sur celle-ci. Mais il fut incapable de la pousser. Son cœur battait à tout rompre. Sa tête était pleine de doutes et de questions. Il s’obligea à prendre une longue et lente inspiration avant d’entrer, prêt à annoncé qu’il était de retour à la maison.
A l’intérieur, tout était calme. Seul un écho lointain d’un chagrin se faisait entendre. Il se faufila dans la pièce, plongée dans le noir ambiant, pour se diriger vers une source de lumière inconnue. Et l’origine des larmes. Arriver dans la cuisine, il put voir assis sur un tabouret, sa mère dont le corps était secoué par des sanglots. A côté, son père se tenait debout et la tenait dans ses bras dans une étreinte aimante et réconfortante.
Il s’avança silencieusement, comme glissant sur le sol. Il ouvrit la bouche pour signaler sa présence.
Adrianós ▬ « Ma…man… »Sa voix était rauque et sa gorge était sèche. Ses parents, surpris, se retournèrent vers lui et le regardaient avec une certaine appréhension avant que leurs traits ne se durcissent. Pourquoi ses parents le regardaient ainsi ? Pourquoi ses expressions froides et dures ?
Père d’Adrianós ▬ « Qui êtes-vous ? »La voix du père était forte. Ses mots étaient blessants. Ne reconnaissait-il pas son fils ? Ne reconnaissaient-ils pas la chair de leurs chairs ? Il recula d’un cran, perdu et confus. Il avait envie de pleurer toutes les larmes de son corps mais aucune n’était décidée à perler en cet instant. Cela ne pouvait pas être possible.
Adrianós ▬ « Pa… pa ? »Sa gorge était toujours irritée et douloureuse, comme tous le reste de son corps. Il vit sa mère essuyer les quelques gouttes qui étaient encore aux coins de ses yeux avant de s’approcher tout doucement vers lui. Elle posa en douceur une main sur sa joue. La paume était chaude. Ce simple contact semblait être le remède à tous ses maux, son cœur semblait à nouveau vivre et ses corps n’était plus souffrance. Il sentit sur sa joue une simple caresse, mais c’était pour lui tout le gage de l’amour que sa mère lui offrait à cet instant.
Mère d’Adrianós ▬ « Adrianós… Mo…Mon fils… Mais que t’est-il arrivé ? »Sa mère l’enlaça. Il aurait voulu répondre, raconter tout le calvaire qu’il avait vécu depuis sa disparition. Mais sa gorge était maintenant nouée. Il se laissa aller dans les bras de sa mère, appréciant simplement d’être revenu à la maison.
XXX
Adrianós ▬ « Aah ! Ah… »Il s’était réveillé en sursaut, en sueur. Des flashs de son cauchemar lui revenait en tête tandis qu’il tentait lentement de calmer sa respiration et les palpitations de son cœur. Il y avait ce liquide bouillonnant, aux couleurs de l’argent, la douleur barbare qu’il avait ressenti en étant plongé dedans. Il toussa, ayant l’impression que le fluide se trouvait encore en travers de sa gorge.
Il avait besoin de boire un peu d’eau et de se rafraichir le visage. Il se dirigea dans la cuisine pour se servir un verre, qu’il avala d’une traite, avant de remplir une petite vasque. Il se dirigea jusqu’à la salle de bain et il s’arrosa généreusement le visage. L’eau fraîche enleva les dernières traces de sommeil sur son visage et chassa les dernières visions cauchemardesques.
N’ayant plus sommeil, il alluma une bougie et en profita pour se regarder attentivement dans le miroir. C’était la première fois qu’il voyait son reflet depuis l’incident et ce fut pour lui un choc. Malgré la lueur jaunâtre que diffusait la flamme, il remarqua quand même les changements qui avait maintenant chez lui. Au lieu d’être halée par le soleil, sa peau était maintenant aussi pâle que la lune. Ses cheveux, eux, tiraient maintenant sur un mélange de blanc et de gris, rappelant les cendres froides. Et ses yeux, auparavant noisette, arborait un mélange rappelant le bleu d’un ciel nuageux.
Il eut un mouvement de recul, face au reflet du miroir. Il ne se reconnaissait pas. Ce n’était pas lui. Il n’était pas comme ça. Pourtant, après quelques regards minutieux, il arrivait à reconnaitre ses traits. Il avait toujours la même coiffure, les mêmes yeux… Il avait juste perdu ses couleurs.
XXX
Les mois passèrent tandis qu’il restait cloitré à l’intérieur de la maison. Il s’était tenu au courant des derniers faits en ville. Les Romains avait maintenant étendu son Empire à Thèbes et la Grèce était maintenant officiellement sous la domination de l’envahisseur après la chute de Corinthe. Il était maintenant difficile de faire un pas dans les rues sans croiser un légionnaire. A côté, les disparitions inquiétantes avaient cessé. Hélas pour les familles, aucun des disparus n’avaient fait de réapparition. Sauf lui.
L’invasion, du côté de Thèbes, s’était finalement passé sans trop de difficultés. Après tout, elle coïncidait miraculeusement avec la fin des enlèvements. Les patrouilles romaines étaient pour beaucoup comme une protection offerte pour la ville et ses habitants. Adrianós, lui, pensait autrement. Il ne pouvait s’empêcher de croire que les soi-disant protecteurs étaient en réalité les assaillant qui avaient arrachés tant d’enfants à leur famille. Après tout, il était étrange que les nombreux corps n’aient jamais été retrouvés.
Il frissonna. La vision d’horreur qu’il avait eu à son réveil lui revint en mémoire. Tous ces corps, tout ce sang… Il avait échappé de justesse à une errance éternelle dans les ténèbres. Rien que cette pensée suffit. Ses jambes flanchèrent et il se retrouva à terre, dans sa chambre. Il avait besoin de dormir… Il avait besoin d’oublier.
XXX
Pourquoi ne pouvait-il pas s’empêcher de rire ainsi ? Tout le monde le regardait. Il ne comprenait pas. Il était triste. Il venait de perdre son père. Il ne devait pas rire. Il devait pleurer. Il devait être dévasté. Au fond de lui, il l’était. Mais il riait. Comme un fou.
XXX
Il devenait fou. Il n’y avait aucune autre explication à cela. De plus en plus souvent, quand il parlait ou réagissait, sa mère fronçait les sourcils. Elle lui disait qu’il y avait un problème. Mais il y en avait pas pour lui. Non, il ne se trompait pas de mots. C’est elle qui devait mal entendre ou devenir folle. Il en était convaincu… Enfin, au début. Parce que ce n’était pas la seule à lui faire la remarque, au final.
Et puis, il les voyait. Xanthos, Silas, Valerius. Il les entendait même. Mais ils étaient tous morts. Ils ne pouvaient être là. Personne d’autres remarquaient leurs présences. Et cette faim qu’il n’arrivait plus à soulager. Il avait beau manger, elle ne disparaissait plus…
XXX
Il n’en pouvait plus. C’était intenable. Et ces odeurs alléchantes que tout le monde dégageait. Il avait cédé à la tentation. Un soir, alors qu’elle belle thébaine était passé devant lui, il avait humé le parfum délicat qu’elle émanait. La voix de Valérius, derrière lui, l’invitait à la suivre. Avec discrétion, il fut son ombre. Elle ne remarqua sa présence qu’au moment fatidique où elle sentit des crocs s’enfoncer dans sa chair. Adrianós plaqua instinctivement une main sur sa bouche, l’empêchant de crier. Elle tenta de se débattre. Puis, elle devint amorphe, sans-vie.
Quand la soif fut étanchée, le garçon se releva et revint petit à petit à la réalité. Il remarqua le corps sans vie de la jeune femme, avant de sentir une goutte de sang couler sur son menton. Que venait-il de faire ? Il était… un monstre. La panique le gagna. Il ne fallait pas que quelqu’un le découvre. Il devait… fuir. Oui, c’est ça ! Fuir ! Il commença à reculer d’un pas, puis d’un autre avant de se retourner, laissant le corps sans vie à même le sol.
XXX
Adrianós parcourut la gaule, ne restant jamais au même endroit, craignant d’être poursuivi. Sa soif revenait de temps en temps, l’obligeant à se nourrir sur des troupeaux ou des voyageurs malchanceux. Il finit par rencontrer des druides, au détour d’une forêt. Il apprit bien vite qu’il s’agissait de sorciers, qui le reconnurent comme l’un d’entre eux. Il n’y avait aucune raison, il savait qu’il n’en était pas un, même si Silas n’arrêtait pas de lui répéter le contraire. Quoi qu’il en soit, les druides l’invitèrent à rester avec eux pour apprendre des sorts. C’était clairement une mauvaise idée. Mais ils insistèrent tant qu’il ne put refuser.
Ainsi, Adrianós vécut dans les bois quelques mois avec eux. Il tenta tant bien que mal de ne pas révéler sa vraie nature. S’il tint quelques mois, il finit par commettre une erreur. La soif étant trop grande, il mordit l’un de ses hôtes, devant un témoin qu’il n’avait hélas pas remarqué. Ce dernier sonna l’alerte et une chasse au vampire commença.
Adrianós fuit à toute vitesse. Il était plus rapide que de simples sorciers. Mais les sorts fusaient de toute part. L’un d’eux frôla sa joue, le brulant au passage. Il dérapa, sous la douleur, avant de se reprendre. Il ne pouvait pas se laisser avoir ainsi, ou ce serait sa fin.
Hélas, sa course s’arrêta subitement. Il était maintenant au bord d’une falaise, face à la mer. Et il était encerclé, sans issue de secours, pris au piège. Alors que l’espoir allait l’abandonner, il entendit la voix de son ami changelin. Il tourna la tête dans sa direction pour croiser son regard. Il lui faisait confiance. Son ami lui disait de voler, alors il allait voler.
Le thébain se jeta dans le vide, et son corps fit place à celui d’une colombe qui prit son envol pour un nouveau continent.
XXX
Il arriva sur des terres inconnues, perplexe et confus. Il ne savait plus ce qu’il était. Un vampire ? Un Sorcier ? Un changelin ? Ou plutôt un mélange des trois ? Etait-ce seulement possible. Il comptait bien le découvrir, peu importe le temps que cela prendrait.
Il était déjà certain d’avoir la force et la vitesse d’un vampire. Il en avait aussi la soif pour le sang. Par contre, Valerius lui appris qu’il n’avait pas leur régénération rapide. La trace de la brûlure encore présence sur sa joue pouvait en témoigner. Il ressentait aussi le besoin de manger, comme un humain.
Il savait aussi qu’il pouvait se transformer en colombe, soit la deuxième forme de son ami d’enfance. Ce ne fut pas plus compliquer de devenir un chacal. La seule différence était que sa transformation n’était pas parfaite. Quelque soit sa forme, son odeur était reconnaissable. Il pouvait, par contre se transformer de manière partielle, voire même mélanger les formes. Il pouvait aussi apprendre à se transformer en d’autres espèces, pour peu qu’il eût une partie à ingérer à disposition.
Il s’avérait aussi que les druides avaient raison, d’une certaine manière, puisque qu’il s’était aussi trouvé capable de sorcellerie. Il n’avait toutefois pas besoin de connaitre les incantations, comme lui avait fait remarquer Silas. Il ne connaissait aussi que trois sorts. De ce côté, il se demandait si ces derniers avaient aussi été appris par le sorcier qu’il avait connu mais ce dernier ne lui donna jamais de réponses à ce sujet.
Aussi, durant sa quête personnelle, le thébain croisa différents peuples, comme les Hopewell ou les Hohokams. Toutefois, ce fut sa rencontre avec les Mayas qui lui permirent de mettre enfin un mot sur ce qu’il était réellement : une aberration.
Errance
Chassé à nouveau du contient ou il se trouvait, il finit par se retrouver en Asie. A chaque fois, il se mêlait peu aux gens. Ne se contentant que d’apprendre les rudiments de la langue locale et de quelques interactions sociales nécessaires pour ne pas sombrer plus encore dans la folie.
Ainsi, il découvrit le Japon durant la période Yayoi, le royaume coréen de Koguryo, l’invasion du royaume de Shu par les Wei. Il traversa la chine, qui n’était encore que 3 royaumes avant de devenir l’Empire Unifié des Jin, le Kazakhstan et la Germanie. Il découvrit aussi que la Gaule était devenue le Royaume des Francs avant de prendre la route pour son pays d’origine qui faisait maintenant partie de l’empire Byzantin.
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Aberration
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Dim 1 Mar 2020 - 10:15
Histoire - Suite
« Petite citation »
Oubli
Le retour à la maison ne fut pas des plus facile. En quelques centaines d’années, les choses avaient bien changé. Enfin, pour cela, il fallait encore se souvenir des choses tel qu’elles étaient auparavant. A son grand désarroi, les images qu’il avait de son pays à l’époque étaient maintenant floues ou effacées. Pire encore, il n’arrivait plus à revenir sur les traits de ses parents. A chaque fois qu’il désirait se rappeler d’eux, il n’arrivait qu’à se souvenir de deux vagues silhouettes noires, sans signe distinctifs. Quant à son nom, il avait simplement été effacé de sa mémoire avec le temps. S’il se souvenait encore de son prénom, c’est bien parce que son esprit le lui rappelait de manière répétée. Il n’avait au moins pas tout perdu.
Bien sûr, de temps en temps, il sentait que quelque chose lui était familier, comme le nom d’Eole, le dieu du vent. Il prit aussi le temps de faire des recherches sur ce qu’il était devenu. Ce fut plutôt aisé. Il disposait de sorts qui lui permettait de se faire discret. Et puis, il avait appris par expérience qu’il pouvait se faire passer pour n’importe quelle race, tant qu’il faisait attention à ne pas se trahir.
Il finit par trouver quelques récits parlant de corps mutilés retrouvés non loin de Thèbes. Les informations étaient maigres mais suffisante pour avoir une idée de l’ensemble. Il s’agissait d’essais cherchant à créer l’être parfait, à l’aide de différents composants. Rien de bien précis, mis à part que le mercure revenait sans cesse, comme s’il était l’élément fondamentale. Un amalgame, en quelque sorte. Voilà qui convenait deux fois au jeune homme. Après tout, il était un mélange de diverses races, mais aussi un alliage avec du mercure.
Quête
Maintenant qu’il avait un début de piste, il pouvait enfin tenter d’en savoir plus sur ce qui lui était arrivé. Il entreprit un nouveau voyage en Europe. Certes, il y avait plus de chance de trouver des indices en restant sur place. Mais le pays lui rappelait sans cesse qu’il n’arrivait plus à se souvenir. Il y avait un creux en lui provoquant une douleur lancinante au niveau de son cœur. C’était aussi sans compter sur les disputes incessantes de ses hallucinations. Xánthos, d’un côté, aspirait au calme pour aller de l’avant. Silas et Valerius, de l’autre, restaient accroché à ce qui s’était passé et réclamaient vengeance.
Bien sûr, ces recherches furent peu fructueuses. Peut-être devait-il laisser tomber. Mais cela voulait dire aussi faire une croix sur tout ce qu’il avait oublié. Ces problèmes de mémoire ne s’arrangeaient pas avec le temps et un sentiment de désespoir commençait doucement à l’envahir.
XXX
Il marchait sans buts. Il ne savait pas où aller. Si seulement il pouvait trouver ne serait-ce que le moindre indice pour l’aiguiller. Il pouvait toujours revenir dans son pays d’origine, là où tout avait commencé. Mais il ne se sentait pas prêt, pas apte. Comme s’il n’avait pas le droit de poser à nouveau le pied en Grèce tant qu’il n’avait pas retrouver les souvenirs. Ceux de ses parents s’étaient d’ailleurs éteints. Il ne se souvenait même plus si sa mère était plus petite ou grande que lui. Ses cheveux étaient-ils longs ? Blond comme le blé ou noir comme l’ébène ? C’était aussi sans parler de son père. Même pour ses hallucinations, il émettait des doutes. Il les voyait et entendait toujours. Il était toujours le seul. Il avait arrêté d’en parler. Il était certain de ne pas être fou. Ils étaient bien là. Mais jamais personne ne l’avait crû. La seule chose qui restait encore et encore, c’est son prénom qu’il répétait et adaptait en fonction de la région.
Xánthos ▬ « Attention, Adrianós ! Il y a quelqu’un ! »
Alors qu’il faisait attention à ne pas trébucher en enjambant une racine, il releva la tête. Il aperçut un jeune homme, d’une vingtaine d’années en apparence, qui était en train de cueillir des herbes. Adrianós jura intérieurement. Il allait devoir faire demi-tour pour le contourner. C’était sans compter la racine, qu’il avait déjà oublier. Il trébucha et sentit une douleur provenir de sa cheville. Le bruit attira l’attention de l’autre jeune homme qui se releva et se précipita vers lui pour apporter son aide.
??? ▬ « Eh, ça va ? »
Le jeune homme prit la main de l’aberration et afficha un regard étonné. Qu’avait-il vu ? Le Sorcier ? Le Changelin ? Le Vampire ? Comment savoir ?
Arthur ▬ « Merlin ! »
L’interpellé ferma sa bouche et se redressa pour signaler sa position. Un cavalier blond arriva et s’arrêta non loin d’eux. Il les regarda avec attention, semblant juger rapidement l’étranger, comme s’il cherchait à savoir comme agir avec ce dernier.
??? ▬ « Que s’est-il passé ? »
Merlin ▬ « Il est tombé, Arthur. Je m’assurais qu’il ne s’était pas fait mal. »
Le dénommé Arthur acquiesça d’un simple signe de tête avant de baisser le regard, visiblement en train de réfléchir. Il finit par reporter son regard sur Adrianós, déterminé. Par contre, impossible pour le thébain de savoir ce qui le déterminer ainsi.
Arthur ▬ « Comment t’appelles-tu ? »
Adrianós ▬ « Adrien, Monsieur. »
Arthur ▬ « Es-tu blessé ? »
Adrianós ▬ « A la cheville. Je pense qu’elle est bleue, Monsieur. »
Arthur ▬ « Te sens-tu capable de marcher ? »
Pour toute répondre, l’aberration se leva. Hélas, à peine posa-t-il le pied au son qu’une douleur le lança dans la jambe. La grimace qu’il fit devait être assez explicite puisque le cavalier réagit à celle-ci.
Arthur ▬ « Mouais… Merlin, tu vas l’accompagner jusqu’à Gaius. Il s’agit du médecin de la Cour. Il s’occupera de ta cheville. »
Sur ces mots, il remonta en selle et repartit sans demander son reste. Intérieurement, Adrianós soupira. Il aurait préféré mille fois qu’on le laisse là.
XXX
Adrien, car c’était ainsi qu’on l’appelait dans le château, s’était retrouvé coincé dans les appartements dudit Gaius, médecin de la cours et sorcier guérisseur. Merlin, lui, était son apprenti et servant du prince Arthur Pendragon, le cavalier qui était venu à leur rencontre dans la forêt. Le royaume sur lequel il se trouvait était dirigé par le père d’Arthur, Uther Pendragon.
Il comprit bien vite que Gaius et Merlin cachait leurs capacités auprès des hommes d’Uther depuis la mort de sa femme Ygerne. Le médecin lui expliqua que le roi, n’arrivant pas à avoir un héritier, fit appel à la Dame du Lac, Nimueh, donc les pouvoirs jouaient avec les forces de la nature, malgré les nombreux avertissements qu’il avait du vieux sorcier, puis celle de la dame. Personne ne pouvait défier les lois de la nature impunément. Et pour une vie, il fallait une autre vie.
Finalement, le prince naquit un soir d’orage. Et pour respecter l’équilibre, la mère d’Arthur s’éteignit paisiblement, dans un souffle. Elle eut juste le temps de tenir son fils dans ses bras pour lui dire combien elle l’aimait. Uther fut dévasté. Et malgré les nombreuses mises en garde, décida de reporter la faute sur Nimueh avant de décréter que la sorcellerie serait interdite sur ses terres.
XXX
Finalement, il avait réussi à tenir, sans trop savoir comment. Pourtant, pendant sa convalescence, la soif avait tiraillé ses entrailles dans une douleur presque insupportable. Mais il avait tenu bon.
Il s’était même trouvé un petit boulot. Ce n’était pas des plus plaisant d’être un apprenti forgeron, mais ce n’était rien en pensant qu’il pouvait rester non loin des deux sorciers, dont un alchimiste. Il allait pouvoir lui poser plus de question sur le mercure. Il avait même un toit au-dessus de sa tête, ce qui n’était plus arrivé depuis bien longtemps.
Le soir, il s’éclipsait discrètement en dehors des murs du château et allait chasser dans la forêt pour apaiser sa soif. Il ne voulait pas risquer d’attaquer quelqu’un, involontairement. Il aimait bien sa nouvelle vie.
XXX
Définitivement, il n’y avait que deux choses qui l’embêtait dans sa nouvelle vie : la haine d’Uther et la rancœur de Silas.
Uther menait une véritable chasse aux sorcières. Le moindre signe de sorcellerie était synonyme de morts. Bien souvent, sur la place du château, le peuple était convié à assister à l’exécution du présumer coupable. Bien sûr, c’était parfois un sorcier qui était mis à mort. Mais bien souvent, il ne faisait qu’enlever la vie à des innocents. Uther était un roi bon, mais sa haine aveuglait ses jugements. Et il avait réussi à la transmettre à ses sujets.
À côté, les apparitions et les manifestations de Silas se faisaient de plus en plus fréquentes. Celui-ci accumulait petit à petit de la rage pour le roi et n’hésitait plus à souffler à l’oreille d’Adrien de lui ôter la vie. Et cela affectait de plus en plus l’aberration. S’il n’était pas déjà certain qu’il était fou, il n’aurait certainement plus eu de doutes en cet instant.
XXX
Il avait réussi à l’avoir, sa discussion sur le Mercure. Il fallait avouer que Gaius semblait enjoué que quelqu’un dans son entourage s’intéresse autant à l’alchimie. Pourtant, il en était ressorti des appartements du médecin plus confus qu’il ne l’était en arrivant. Si bien qu’il se demandait si cela n’avait pas tout simplement été une perte de temps.
Bon, pas tout à fait. Il avait compris que le mercure était apparemment un peu un ingrédient de base. Il représentait apparemment la femme, le froid ou encore l’éphémère. Apparemment, cela représentait aussi l’âme. Pour le reste, tout ce qu’il avait entendu était encore bien trop flou. Au pire, il pouvait toujours redevenir plus tard pour reposer d’autres questions, mais certainement pas tout de suite. Il n’était pas sûr de pouvoir supporter un autre monologue explicatif un peu trop enjoué de la part du vieux sorcier durant les prochains jours.
XXX
Il était tard mais la forge était encore chaude. Des bruits de marteau résonnait encore dans la pièce. Malgré l’heure tardive, Adrien était encore en train de s’entrainer à forger, sans grand succès. Il savait que toute pratique prenait du temps pour être maitriser. Le vampire devait apprendre à gérer sa soif. Le changelin apprenait à se changer avec ses vêtements. Le sorcier devait contrôler sa magie et étudier pour ses sorts. Alors ce n’était pas en claquant des doigts qu’il allait devenir forgeron.
Il posa son marteau et regarda le morceau de fer qu’il était en train de travailler. Encore une fois, il était tout cabosser. Rien de bien fabuleux, en somme. Bon, il était peut-être temps d’arrêter pour ce soir. Il n’arriverait pas à faire plus pour l’instant. Et puis, il avait assez abusé de la bonté des autres villageois pour aujourd’hui. Il allait donc se reposer un peu avant de sortir discrètement pour aller chasser. Enfin, si rien ne venait déranger son programme.
??? ▬ « Bonsoir, Adrien. »
L’aberration se retourna et remarqua qu’il n’était plus seul. Une silhouette vêtue d’une longue cape se trouvait face à lui. La demoiselle baissa sa capuche pour révéler son visage et de magnifique cheveux roux qui retombaient sur ses épaules en ondulant. Elle lui offrit un sourire avant de reprendre parole.
??? ▬ « Enfin… Si c’est bel et bien ton nom. »
Adrien ▬ « Qui êtes-vous ? »
La demoiselle s’approcha, toujours le sourire aux lèvres. Elle le regarda avec intérêt avant de sortir une épée de sous sa cape, pour la déposer avec délicatesse sur la table.
??? ▬ « Une simple cliente. »
Adrien la jaugea avec attention. Une cliente ne se présenterait jamais à une heure aussi tardive. Tout le monde savait que la forge était fermée au soir.
Adrien ▬ « Je vais aller bercer mon patron. »
Il se détourna pour partir en direction de la maison mais il fut arrêté par une main sur son bras.
??? ▬ « Nul besoin. C’est toi qui te chargeras de ce travail. Tu es le mieux placé pour cela. »
Le concerné fronça les sourcils ? Lui ? S’occuper du travail ? Mais il n’était pas assez expérimenté pour cela. Elle devait faire erreur.
Adrien ▬ « Je pense que vous vous fourvoyez, madame. »
??? ▬ « Au contraire, je suis certaine de ce que j’affirme. Personne ne pourra faire de meilleur travail que toi. »
En disant cela, elle sortit d’une de ses poches une petite bouteille transparente qu’elle donna au jeune homme. Ce dernier fut surpris par le poids. C’était bien plus lourd que l’on pouvait imaginer. Intrigué, il porta son regard sur le contenu et vu un liquide épais et argenté qui tourbillonnait tranquillement. Soudain, il fut projeté dans ses cauchemars, au moment où il était devenu une aberration. Il revit la cuve remplie de ce liquide… Du mercure !
??? ▬ « Et oui ! Personne n’est mieux placé qu’un amalgame pour créer un amalgame ! »
Le sourire de la jeune femme. Elle semblait presque joyeuse de sa conclusion. Comment pouvait-elle savoir ce qu’il était ?
Adrien ▬ « Comment… »
??? ▬ « Chut ! Là n’est pas la question, mon mignon. »
Pour recentrer la discussion, elle sortit d’une autre poche un sac qui contenait des pièces sonnantes et trébuchantes. Après, elle ne semblait pas être contre lui, ce qui était bon signe.
??? ▬ « Voilà ce que j’attends de toi. J’aimerai que tu garnisses cette épée et son fourreau d’amalgame d’or et d’argent. Il faudra d’ailleurs que tu en prennes le plus grand soin. Ceci devrait couvrir les frais des minerais et ton travail. Je compte sur toi. »
Sur ces mots, elle commença à se diriger vers la sortie, sans attendre le retour d’Adrien. Celui-ci était sans voix face à l’étrangeté de la scène. Il revint tout juste à la réalité, quand une interrogation lui vient en tête.
Adrien ▬ « Attendez ! Comment je vous préviendrai quand j’aurais fini. »
Elle se retourna pour lui adresser un clin d’œil.
??? ▬ « Ne t’en fais pas. Je le saurais. »
Adrien ▬ « Je ne sais même pas comment vous vous appelez… »
Elle se dirigea vers la porte, sans répondre, avant de s’arrêter sur le seuil. Elle sembla avoir un moment d’hésitation. Il avait envie de la rejoindre, de la retenir. Elle ne pouvait pas partir sans lui avoir dit qui elle était alors qu’elle en savait tant sur lui. Finalement, elle se retourna pour prononcer son prénom, juste avant de disparaitre dans la nuit.
??? ▬ « Nimueh. »
XXX
Le garnissement de l’épée était long et fastidieux. Mais comme la sorcière le lui avait dit, il en était capable. Il était même plutôt fier du résultat du début de son travail. Même le forgeron ne manqua pas de le féliciter. Il posa aussi quelques questions sur l’origine de l’arme et sur la cliente. Mais il se contenta d’une réponse évasive en voyant la somme qu’elle avait laissé.
Pour l’heure, il était maintenant temps de chasser. Adrien, comme chaque soir, devait reprendre des forces et calmer sa soif. Il s’éclipsa, comme à son habitude. Sauf qu’il remarqua bien vite qu’il était pas le seul à sortir du château. Le Prince Arthur le précédait de peu.
Piqué par la curiosité, il le suivit alors que le noble s’enfonçait rapidement dans la forêt . Celui-ci s’arrêta en plein milieu de tout avant de regarder tout autour de lui, comme pour vérifier qu’il était seul. Il finit ensuite par commencer à se déshabiller, comme si c’était la chose la plus normale à faire quand on était entouré d’arbres.
Adrien se cacha derrière un chêne, les joues rouges. Surprendre le prince dans sa nudité… Mais quelle mouche pouvait donc bien le piquer pour se conduire ainsi ? La curiosité l’emporta sur la pudeur et il jeta un dernier coup d’œil, juste à temps pour voir le corps du prince se transformé en un magnifique cerf.
Silas ▬ « Attends… Le fils du roi n’est pas humain ? »
Il ne prit pas le temps de répondre. Instinctivement, il sortit de sa cachette pour rejoindre l’animal, indiquant au passage qu’il avait découvert son secret.
Adrien ▬ « Sire… Vous êtes un sorcier… »
XXX
L’amalgame se retrouvait maintenant avec un nouveau secret à garder. Après sa découverte, l’autre fois dans la forêt, Arthur et lui avait longtemps discuter et, en conclusion, il avait tout de même eu de la chance de ne pas se retrouver avec la tête loin de son corps. Sur le coup, le prince était quasiment prêt à l’exécuter pour ne pas voir son secret risquer d’être révélé. Finalement, il lui avait juste fait promettre. Après tout, Arthur gardait cela pour lui depuis si longtemps qu’il était content d’avoir quelqu’un avec qui en parler.
Pour le coup, Adrien trouvait idiot d’avoir enchainer à une promesse. Merlin était un sorcier et Arthur un changelin. Ces deux-là, s’ils avaient su l’un pour l’autre, ils auraient pu s’entraider et se confier. Mais il avait donné sa parole aux deux garçons. Il ne dirait rien. Peut-être pouvait-il toutefois trouver un moyen pour que l’un surprenne l’autre. Oui… Il allait souffler à Merlin que son prince faisait parfois des escapades nocturnes…
XXX
Son boulot était enfin fini. Et il avait reçu une lettre le lendemain qui l’invitait à se rendre, avec l’épée, du côté d’un lac non loin du château. Il allait donc s’y rendre le soir même. Il n’avait pas envie de faire attendre Nimueh.
Une fois sur place, la dame l’attendait. Elle se trouvait à côté d’un cercle tracé au sel à même le sol. Elle l’accueillit d’un sourire avant de récupérer l’épée et le félicita du boulot effectué. Elle allait enfin pouvoir passer à la suite.
Adrien ▬ « Qu’est-ce que vous comptez faire ? »
Nimueh ▬ « Un rituel… »
Adrien tourna la tête et aperçut Silas qui se tenait en retrait, un air impressionné. Il était loin d’être le fier qu’il était une fois enfant. L’aberration comprenait que la suite allait être à tout autre niveau. Il avait déjà assisté à des rituels, lors qu’il vivait avec les druides. Mais ils s’étaient toujours mis à plusieurs pour le lancer. La dame du lac devait vraiment être une sorcière à un tout autre niveau.
Adrien ▬ Dialogue« Vous allez encore manigancer avec les lois de la nature ? »
La seule réponse qu’il eut, c’est l’agrandissement du sourire de Nimueh. Elle l’invita à se tenir en retrait, l’autorisant implicitement à assister au rituel. Il vint s’adosser à un arbre tandis que la sorcière installa l’épée au centre du cercle de sel et s’installa au bord pour entamer le sort. Elle commença à réciter la formule. C’était comme un chant, une mélodie. L’éclat de la lune se fit plus vif, comme pour donner sa bénédiction. Le vent s’était tu, comme s’il retenait son souffle. Rien ne bougeait, comme si l’univers entier n’osait venir troubler l’instant. Le silence était uniquement perturbé par les mots récités du rituel.
Puis, le silence se tut. Était-ce fini ? Apparemment. Adrien n’osait bouger, dans le doute. Puis, Nimueh se rendit dans le centre du cercle pour ramasser l’épée, fier du résultat. Quel résultat ? Il ne le saurait jamais. Mais le rituel avait été effectué. Finalement, il brisa le silence. Il avait assez appris sur la sorcière pour qu’une question lui brûle les lèvres.
Adrien ▬ « Quel sera le prêt ? Il y en a toujours un avec vos interventions, n’est-ce pas ? »
Son regard se posa instinctivement son regard sur Silas, qui n’avait pas bouger. Il était toujours là, à regarder la dame du lac avec un mélange de respect et de crainte. Celle-ci s’approcha de l’apprenti forgeron et l’aida à se relever avant de répondre.
Nimueh ▬ « Ne t’inquiète pas pour cela. Il sera payé en temps et en heure. En attendant, toi et tes petits amis devriez rentrer avant que quelqu’un remarque votre absence. »
Décidément… Cette sorcière était trop forte pour lui. Encore heureux qu’elle ne semblait pas vouloir l’éliminer.
XXX
Il ne savait pas ce qu’il faisait ici. Mais il n’aimait pas ça. Il était en plein bois, avec Arthur, Merlin et les chevaliers parce qu’Uther lui avait imposé. Tout ce qu’il savait, c’est que cela ne lui plaisait pas, instinctivement. Et quand il comprit la raison, bien trop tard à son goût, il sut que tout allait déraper.
Ils arrivèrent en bordure d’un campement de sorciers et de changelins. Ils allaient les décimer. Uther… Ce type était vraiment le pire des hommes. Ces pauvres gens ne lui avaient rien fait. Rien du tout ! Pourquoi devaient-ils être traités ainsi ? Pourquoi devaient-ils mourir ? Ca lui en retournait l’estomac. Et les autres qui s’insurgeaient et criaient. C’était bien la première fois que tous étaient d’accord.
Les chevaliers se lancèrent à l’assault, seuls Merlin et Arthur étaient restés en retrait, blêmes. Le regard remplit de rage se posa sur les deux hommes. Mais sa colère n’était pas dirigée vers eux. Ils ne devaient pas rester là. Ils n’y étaient pour rien.
Adrien ▬ « Partez… Retourner au hameau. »
Les mots étaient dits avec une froideur effrayante, sur un ton calme. Les deux interpellés le regardaient. L’aberration était loin d’être celui qu’il était d’habitude. Toutefois, ils n’obéirent pas de suite, l’obligeant à hausser le ton sur eux.
Adrien ▬ « Partez ! Maintenant ! »
Cette fois-ci, il ne se firent pas prier. D’un côté, Arthur et Merlin le remercièrent intérieurement, il ne voulait pas être responsable de la mort d’un des leurs. Mais leurs cœurs étaient lourds de ne pas pouvoir faire quelque chose.
Adrien, une fois seul, poussa un cri de rage. Et le noir se fit dans sa tête.
Folie
Quand il revint à lui, le décor avait changé. Que s’était-il passé ? Il s’en souvenait pas. L’herbe était rouge de sang, les corps étaient étendus sur le sol, sans vies. Certains avaient mêmes des membres arrachés. Le camp n’était plus que des ruines d’un champ de bataille. Des arbres avaient été arrachés, avec leurs racines. C’était un lieu d’horreur.
Il réalisa. Il était responsable de ce massacre. Il était la cause de ce désastre, sans la moindre distinction entre tous. Et il ne se souvenait de rien, le noir complet. Il y avait-il des survivants à sa folie ? Il n’en savait rien. Il l’espérait. Il espérait aussi que Merlin et Arthur ne soit pas revenus entre-temps pour assister à tout cela. Il espérait ne pas leur avoir fait du mal.
Sans qu’il puisse se retenir, il vida le contenu de son estomac. C’était bien trop horrible de réaliser. Il devait fuir, il devait s’isoler. Il devait partir, loin de tout.
Isolement
Adrien s’était isolé quelque part sur une île. Laquelle ? Il n’en savait rien. Il y avait juste personne pour le déranger. Il y vivait en étanchant sa soif et sa faim avec des animaux du coin. Et seul sa schizophrénie lui permet de ne pas sombrer à cause de l’isolement. Il essayait d’oublier. Il savait que le temps l’aiderait. Bien qu’il en eût des doutes. Silas et Valerius étaient bien trop heureux de l’événement. Heureusement, Xanthos était au contraire la voix de la raison et de l’apaisement.
Il ne sut pas combien d’années il resta là. Un siècle, peut-être deux. Il avait perdu toute notion du temps, à force. Quand il décida de revenir à la civilisation, il n’avait toujours pas oublié. Mais il avait pu trouver un compromis dans ses sentiments et ses ressentis, ainsi qu’entre tous ses amis. Et puis, il avait toujours ses origines à éclaircir. Et des massacres à éviter
Mythes
L’amalgamé reprit son périple, ne se préoccupant que très peu aux autres civilisations. Il se contentait de les observer de loin. Quand il s’installait à un endroit, il se mêlait simplement à la foule sans se faire remarquer. Quand il voyageait, il le faisait souvent sous une forme chimérique. Sans le vouloir, il était certainement à l’origine de divers mythes à travers l’histoire.
Il n’apprit pas grand-chose sur lui et ne trouva pas vraiment d’autres indices. Par contre, ses sentiments envers les autres devenaient de plus en plus conflictuels. L’histoire, ses guerres, son racisme, rien n’était fait pour qu’il se mette à apprécier les autres. Il y avait parfois une rencontre qui sortait du lot, heureusement.
Perfection
Durant son périple, il finit par se retrouver en Toscane, en Italie. C’est plus précisément à Vinci, qu’il entendit parler d’un dénommé Léonardo, un génie incompris touche-à-tout. Si au début, Adrien pensa que l’homme pouvait peut-être l’aider pour ses oublis, il fut vite intrigué par l’homme de Vitruve, le dessin d’un homme « parfait en tout point » selon les dires du peintre. Cela ne fut pas sans ramener quelques flashs de souvenirs des expérimentations.
Après quelques jours, l’aberration appris que le dessin en question était en réalité une commande de l’église. Il décida donc de livrer l’œuvre qui le mena jusqu’à Rome et au Vatican. Il y découvrit que le dessin était en réalité destiné à des sorciers. La curiosité aidant, il décida de les espionner discrètement découvrant un sombre projet. Il était notamment question de l’éradication de vampires, qu’ils considéraient comme mauvais pour l’humanité. Pour cela, ils n’hésitaient pas à faire quelques expérimentations défiant les lois de la nature en tentant de créer des aberrations.
Il ne voulait pas que d’autres vivent ce qu’il avait vécu. Il fallait absolument arrêter tout cela. S’il avait pu commettre un autre massacre, il avait maintenant assez d’expérience pour prendre sur lui et agir avec plus de subtilité et de discrétion. Il allait mettre en déroute les plans. Et il avait déjà un pseudonyme tout trouvé pour signer les actions : Mercure.
Lycanthropie
L’amalgamé continuait sa tâche et sa quête tant bien que mal. Cela lui nécessitait de devoir bouger, même s’il ne pouvait être partout à la fois. De temps à autre, ils prenaient des nouvelles du monde tout en entretenant involontairement les mythes auxquels il était associé. Et s’il pouvait parfois agir avec discrétion auprès des hommes, voire même des sorciers et des changelins, ce n’était pas le cas quand cela impliquait des vampires. Ainsi, quand il entendit parler d’une rencontre entre les vampires pour créer une sorte de traité de paix, il ne put se résoudre à se laisser aller à la curiosité. C’était bien trop risqué. Quand il entendit parler d’essais contre-nature, il ne put non plus se résoudre à tenter d’aller contre ses expériences, l’alliance était bien trop conséquente pour tenter quoique ce soit. Mais quand il apprit que les résultats de ces expérimentations étaient en vie et s’étaient échappées, il s’empressa de se rendre au Japon pour en apprendre plus.
Il découvrit des aberrations, comme lui. Une nouvelle espèce qui, comme lui, ne cherchait qu’à vivre tranquillement et qui cherchait sa place. Il pensa aussi à toute ses aberrations existantes qu’il avait rencontrées ou non.
Depuis, il est encore et toujours au japon, partagé entre son envie pacifiste et sa soif de destruction, partagé par ses hallucinations qui le tiraillent de part en part, partagé par cette maladie dont il n’est pas conscient, détruit par le fait de ne même plus se rappeler de son nom. Il s’est installé, a fait des études dans l’électronique. Il put se créer un masque, pour cacher son visage. Il voulait voir ce que l’avenir réservait aux lycans, et aux aberrations en général.
Et toi, mon enfant ?
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Rebienvenue !
Depuis le temps que tu prépares ton petit Adrien !
Hâte de pouvoir rp avec toi hehe.
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Invité
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Lun 2 Mar 2020 - 1:34
Hey bien... bienvenue à toi aussi confrère aberration !
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