Raphaël de La Roche#90420#90420#90420#90420#90420#90420#90420
Vampire Level B - Clan B. Ryan
Race : Level B
Couleur : #00cc66
Avatar : Aoi Kaji - kiniro no corda
Date d'inscription : 19/12/2012
Nombre de messages : 1327
Emploi/loisirs : Écrivain & professeur de violon
Yens : 1284
Feuille de personnage
Pouvoirs / sorts / dons:
Objets utilisables en rp:
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Dim 9 Mar 2014 - 13:31
Raphaël de La Roche
« Some wounds never heal »
feat Nom du personnage (oeuvre/manga/anime) | Fiche d'identité |
Physique
« Petite citation »
Mickaël parle…
J’ai pris la liberté de vous faire le portrait de mon frère–même s’il a beaucoup protesté. Lorsqu’on le voit pour la première fois, on devine tout de suite son métissage, avec ses traits européens et ses yeux légèrement bridés. La première chose que l’on remarque chez lui, c’est son sourire, charmant, séducteur, amical… ou froid, tout dépend de qui vous êtes et de votre attitude. Dans tous les cas, lorsqu’il relève les commissures de ses lèvres bien dessinées, on aperçoit ses canines, qui lui donnent un petit air sauvage. Ses yeux bleu-vert ont beaucoup de succès auprès des femmes… et pas seulement en fait. Il passe du temps à coiffer ses cheveux dorés, si semblables à ceux de son père. Il les portes court, en dégradé, et il a toujours des mèches rebelles qui lui tombent devant les yeux. Ça lui donne un petit air rebelle et coquin, que les jeunes personnes apprécient beaucoup. Son visage fin, son magnifique cou et sa gorge lui viennent de sa mère.
Sa silhouette est élancée, comme celle d’un chat. Il s’agit d’un beau jeune homme –comme tous les vampires-, mince, mesurant un mètre quatre-vingt-un. Il ne parait pas imposant, avec ses quatre-vingts kilos, mais sa force est incroyable, comme la plupart de ses congénères. On peut deviner sous ses vêtements une musculature fine, mais puissante, issue de la pratique d’arts martiaux et de l’escrime. Sa peau douce et blanche, sans impureté, sans cicatrice, a de légers reflets dorés, sans doute dus à ses cheveux. Il n’est pas très large d’épaule, mais ses abdominaux font beaucoup d’envieux. Ses doigts sont bien ceux d’un violoniste, longs et fins, très agiles. D’autant qu’il est capable de jouer des deux mains. Ses ongles, bien soignés, deviennent de terribles griffes lorsqu’il s’énerve, ou qu’il se bat. Il porte deux anneaux à l’oreille gauche, qu’il s’est fait percée dans les années quatre-vingts. Et lorsqu’il est contrarié, il fronce ses sourcils dorés, ce qui lui donne un air sombre.
On voit à son maintient qu’il vient d’un milieu aisé. Toujours droit, un port de tête altier, il s’incline gracieusement devant les hommes pour les saluer, et baise les mains des jeunes femmes. Il se dégage de lui une aura vivifiante ; il est rarement seul, car sa compagnie, autant pour son caractère enjoué que pour son physique, est toujours agréable, ou presque. Sa voix, chaude, douce et grave, est toujours agréable à écouter, si bien qu’il est souvent sollicité pour chanter. Ce n’est pourtant pas trop sa tasse de thé, mais il est vrai qu’il possède une belle voix.
Quant à sa manière de s’habiller, il a de bons goûts, il faut le reconnaître. Mais, même s’il aime porter certaines marques de luxe, il ne montrera pas sa richesse aux personnes plus démunies. En somme, il reste modeste, mais il sait se démarquer. Il aime bien avoir une certaine classe. La plupart du temps, il porte des chemises, de n’importe quelle couleur –tout lui va à ravir- et par-dessus, il aime enfiler une veste en cuir, garnie d’une fourrure tout le long de la fermeture éclair. Il a aussi une autre veste, gris claire, qui se ferme par des boutons, mais il préfère la laisser ouverte. Il revêt des jeans ou des pantalons, mais il s’habille parfois en costard-cravate. Ses chaussures sont toujours bien cirées, en général noires, et en cuir. Enfin, il porte toujours une chaîne représentant une fleur de lys, qui m’appartenait.
J’ai pris la liberté de vous faire le portrait de mon frère–même s’il a beaucoup protesté. Lorsqu’on le voit pour la première fois, on devine tout de suite son métissage, avec ses traits européens et ses yeux légèrement bridés. La première chose que l’on remarque chez lui, c’est son sourire, charmant, séducteur, amical… ou froid, tout dépend de qui vous êtes et de votre attitude. Dans tous les cas, lorsqu’il relève les commissures de ses lèvres bien dessinées, on aperçoit ses canines, qui lui donnent un petit air sauvage. Ses yeux bleu-vert ont beaucoup de succès auprès des femmes… et pas seulement en fait. Il passe du temps à coiffer ses cheveux dorés, si semblables à ceux de son père. Il les portes court, en dégradé, et il a toujours des mèches rebelles qui lui tombent devant les yeux. Ça lui donne un petit air rebelle et coquin, que les jeunes personnes apprécient beaucoup. Son visage fin, son magnifique cou et sa gorge lui viennent de sa mère.
Sa silhouette est élancée, comme celle d’un chat. Il s’agit d’un beau jeune homme –comme tous les vampires-, mince, mesurant un mètre quatre-vingt-un. Il ne parait pas imposant, avec ses quatre-vingts kilos, mais sa force est incroyable, comme la plupart de ses congénères. On peut deviner sous ses vêtements une musculature fine, mais puissante, issue de la pratique d’arts martiaux et de l’escrime. Sa peau douce et blanche, sans impureté, sans cicatrice, a de légers reflets dorés, sans doute dus à ses cheveux. Il n’est pas très large d’épaule, mais ses abdominaux font beaucoup d’envieux. Ses doigts sont bien ceux d’un violoniste, longs et fins, très agiles. D’autant qu’il est capable de jouer des deux mains. Ses ongles, bien soignés, deviennent de terribles griffes lorsqu’il s’énerve, ou qu’il se bat. Il porte deux anneaux à l’oreille gauche, qu’il s’est fait percée dans les années quatre-vingts. Et lorsqu’il est contrarié, il fronce ses sourcils dorés, ce qui lui donne un air sombre.
On voit à son maintient qu’il vient d’un milieu aisé. Toujours droit, un port de tête altier, il s’incline gracieusement devant les hommes pour les saluer, et baise les mains des jeunes femmes. Il se dégage de lui une aura vivifiante ; il est rarement seul, car sa compagnie, autant pour son caractère enjoué que pour son physique, est toujours agréable, ou presque. Sa voix, chaude, douce et grave, est toujours agréable à écouter, si bien qu’il est souvent sollicité pour chanter. Ce n’est pourtant pas trop sa tasse de thé, mais il est vrai qu’il possède une belle voix.
Quant à sa manière de s’habiller, il a de bons goûts, il faut le reconnaître. Mais, même s’il aime porter certaines marques de luxe, il ne montrera pas sa richesse aux personnes plus démunies. En somme, il reste modeste, mais il sait se démarquer. Il aime bien avoir une certaine classe. La plupart du temps, il porte des chemises, de n’importe quelle couleur –tout lui va à ravir- et par-dessus, il aime enfiler une veste en cuir, garnie d’une fourrure tout le long de la fermeture éclair. Il a aussi une autre veste, gris claire, qui se ferme par des boutons, mais il préfère la laisser ouverte. Il revêt des jeans ou des pantalons, mais il s’habille parfois en costard-cravate. Ses chaussures sont toujours bien cirées, en général noires, et en cuir. Enfin, il porte toujours une chaîne représentant une fleur de lys, qui m’appartenait.
Caractère
« Petite citation »
Mickaël parle…
Je pense que je suis mieux placé pour vous parler de mon frère. Il a tendance à exagérer… même si c’est pour plaisanter. Alors, comment le décrire fidèlement ? De nous deux, il a toujours été le plus extravertis, se faisant toujours remarquer, soit en plaisantant, soit en jouant l’imbécile, ou encore en racontant des histoires à dormir debout. Il aime bien être au centre de l’attention, ce n’est pas pour autant qu’il est égoïste. Le bonheur de ses proches passe toujours avant le sien. Il s’agit d’un jeune vampire honnête, prêt à aider toute personne en besoin, tel un preux chevalier ! Il restera toujours fidèle et loyal à ceux qu’il respecte, à condition que le respect soit mutuel.
Son sens de l’humour légendaire peu parfois agacer, mais il sait néanmoins rester sérieux lorsque la situation l’exige. Quoi qu’il arrive, il essaye de toujours garder le sourire, mais il peut le moduler pour qu’il passe de charmant à tranchant comme une lame de rasoir. Lorsque nous étions enfants, il m’entraînait toujours dans ses farces, mais il se portait toujours comme seul responsable. Lorsqu’il est en tort, il le reconnaît, parfois avec mauvaise grâce. Il fait toujours preuve de bonne foi, et il ment rarement. Le mensonge est selon lui un poison qui corrompt petit à petit. Il l’utilise le moins souvent possible, et toujours avec réflexion. Il n’aime pas non plus cacher la vérité, même lorsque cela est nécessaire. Il est taquin avec ses proches, il aime bien les titiller, mais surtout il cherche leur rire, leur joie. Sans doute pour soigner son propre cœur…
Parlons-en, de son cœur brisé, consumé par le chagrin et le remords. Il s’en veut énormément pour la mort de notre tante et ne se le pardonnera sans doute jamais. Quant à ma mort et celle de Sophie, il se sent coupable de ne pas avoir pu nous sauver, d’être arrivé trop tard, d’être impuissant. Ces souvenirs le hante encore, la blessure est encore fraîche, et toujours profonde. Il lui est difficile d’en parler. Ses relations avec les Von Altiero étant des plus tendues, il préfére éviter un maximum ceux qui résident au Japon. Néanmoins cela ne l’empêchera pas de se lier d’amitié avec l’un d’entre eux, car il ne juge pas les gens sur leur lien familial. Après tout, il s’était bien marié avec l’une d’entre eux. C’est l’âme de la personne qui compte le plus à ses yeux. Disons qu’il faut juste éviter de parler famille dans ces cas-là.
De mauvaise humeur, il peut devenir très désagréable. En général, envers ceux qu’il déprécie. Il s’adresse à eux d’un ton glacial. Il devient cynique, sarcastique, et son humour noir vous fera grincer des dents. D’habitude, il joue beaucoup sur les mots, et dans cet état d’esprit, il rabaissera ceux qu’il juge irrespectueux, capricieux, bref, très irritants. A par ça, il reste charmant, et séducteur. Sur ce point, il a eu plusieurs aventures, mais le souvenir de Sophie le hantait et ses relations ne duraient jamais longtemps. D’ailleurs, évitez de faire allusion à ma mort, ni à celle de Sophie, il se renfermerait. Quant à mentionner son séjour en asile, hors de question ! Il ne supporte pas qu’on y fasse allusion.
Quant à ses goûts, il adore Tchaikovsky, en tant que violoniste amateur –mais très doué. Il écoute particulièrement le concerto pour violon en D majeur. Il aime donc beaucoup la musique classique, les philharmoniques… Bien qu’il se tourne de plus en plus vers de la musique plus moderne. Il adore lire, et écrit régulièrement des nouvelles et même parfois des romans. Sa mémoire excellente lui est très utile pour son pouvoir, il lui suffit de visiter une fois un lieu pour pouvoir s’y téléporter par la suite. Quoi qu’il en soit, il vaut mieux être son alliée. Car s’il est calme, s’il sait se maîtriser, lorsqu’il est en colère, il peut devenir très violent –trait sans nul doute hérité de notre grand-mère Sunako. Il aime également beaucoup les arts martiaux, en particulier l’aïkido. Il n’est pas rare de le voir s’entraîner dans un dojo. Il a d’ailleurs les 3 armes –Jyô, Katana et Tantô-, en plus de son fleuret d’escrime. Lorsqu’il se croit seul, il lui arrive de combiner ses connaissances martiales avec son pouvoir, ce qui offre parfois des scènes spectaculaires. L’entraînement l’aide à évacuer les énergies négatives, à se vider l’esprit lorsqu’il est tourmenté.
Je pense que je suis mieux placé pour vous parler de mon frère. Il a tendance à exagérer… même si c’est pour plaisanter. Alors, comment le décrire fidèlement ? De nous deux, il a toujours été le plus extravertis, se faisant toujours remarquer, soit en plaisantant, soit en jouant l’imbécile, ou encore en racontant des histoires à dormir debout. Il aime bien être au centre de l’attention, ce n’est pas pour autant qu’il est égoïste. Le bonheur de ses proches passe toujours avant le sien. Il s’agit d’un jeune vampire honnête, prêt à aider toute personne en besoin, tel un preux chevalier ! Il restera toujours fidèle et loyal à ceux qu’il respecte, à condition que le respect soit mutuel.
Son sens de l’humour légendaire peu parfois agacer, mais il sait néanmoins rester sérieux lorsque la situation l’exige. Quoi qu’il arrive, il essaye de toujours garder le sourire, mais il peut le moduler pour qu’il passe de charmant à tranchant comme une lame de rasoir. Lorsque nous étions enfants, il m’entraînait toujours dans ses farces, mais il se portait toujours comme seul responsable. Lorsqu’il est en tort, il le reconnaît, parfois avec mauvaise grâce. Il fait toujours preuve de bonne foi, et il ment rarement. Le mensonge est selon lui un poison qui corrompt petit à petit. Il l’utilise le moins souvent possible, et toujours avec réflexion. Il n’aime pas non plus cacher la vérité, même lorsque cela est nécessaire. Il est taquin avec ses proches, il aime bien les titiller, mais surtout il cherche leur rire, leur joie. Sans doute pour soigner son propre cœur…
Parlons-en, de son cœur brisé, consumé par le chagrin et le remords. Il s’en veut énormément pour la mort de notre tante et ne se le pardonnera sans doute jamais. Quant à ma mort et celle de Sophie, il se sent coupable de ne pas avoir pu nous sauver, d’être arrivé trop tard, d’être impuissant. Ces souvenirs le hante encore, la blessure est encore fraîche, et toujours profonde. Il lui est difficile d’en parler. Ses relations avec les Von Altiero étant des plus tendues, il préfére éviter un maximum ceux qui résident au Japon. Néanmoins cela ne l’empêchera pas de se lier d’amitié avec l’un d’entre eux, car il ne juge pas les gens sur leur lien familial. Après tout, il s’était bien marié avec l’une d’entre eux. C’est l’âme de la personne qui compte le plus à ses yeux. Disons qu’il faut juste éviter de parler famille dans ces cas-là.
De mauvaise humeur, il peut devenir très désagréable. En général, envers ceux qu’il déprécie. Il s’adresse à eux d’un ton glacial. Il devient cynique, sarcastique, et son humour noir vous fera grincer des dents. D’habitude, il joue beaucoup sur les mots, et dans cet état d’esprit, il rabaissera ceux qu’il juge irrespectueux, capricieux, bref, très irritants. A par ça, il reste charmant, et séducteur. Sur ce point, il a eu plusieurs aventures, mais le souvenir de Sophie le hantait et ses relations ne duraient jamais longtemps. D’ailleurs, évitez de faire allusion à ma mort, ni à celle de Sophie, il se renfermerait. Quant à mentionner son séjour en asile, hors de question ! Il ne supporte pas qu’on y fasse allusion.
Quant à ses goûts, il adore Tchaikovsky, en tant que violoniste amateur –mais très doué. Il écoute particulièrement le concerto pour violon en D majeur. Il aime donc beaucoup la musique classique, les philharmoniques… Bien qu’il se tourne de plus en plus vers de la musique plus moderne. Il adore lire, et écrit régulièrement des nouvelles et même parfois des romans. Sa mémoire excellente lui est très utile pour son pouvoir, il lui suffit de visiter une fois un lieu pour pouvoir s’y téléporter par la suite. Quoi qu’il en soit, il vaut mieux être son alliée. Car s’il est calme, s’il sait se maîtriser, lorsqu’il est en colère, il peut devenir très violent –trait sans nul doute hérité de notre grand-mère Sunako. Il aime également beaucoup les arts martiaux, en particulier l’aïkido. Il n’est pas rare de le voir s’entraîner dans un dojo. Il a d’ailleurs les 3 armes –Jyô, Katana et Tantô-, en plus de son fleuret d’escrime. Lorsqu’il se croit seul, il lui arrive de combiner ses connaissances martiales avec son pouvoir, ce qui offre parfois des scènes spectaculaires. L’entraînement l’aide à évacuer les énergies négatives, à se vider l’esprit lorsqu’il est tourmenté.
Histoire
« Petite citation »
Prélude
S’il faut que je vous narre mon histoire, il serait plus juste de commencer par celle de mes ancêtres. Mon père est le second fils et le dernier de la fratrie de La Roche, composée d’Alexandre, le fils aîné, de Marianne, la deuxième, et de mon père. Nous sommes issus d’une ancienne famille française, rattachée aux Ryan par un ancêtre anglais très lointain. Des vampires français liés aux Ryan, perdus aux milieux de Von Altiero… je vous laisse imaginer la situation délicate de ma famille depuis des siècles. Mais elle a toujours eu des membres intelligents qui surent la garder influente, si bien que jusqu’à présent nous n’avons jamais eu d’ennuis avec eux. Enfin, pour autant que je sache…
La passion de mon père pour les arts, et en particulier la peinture, lui attirèrent les moqueries de son entourage. Mais mon père avait toujours été au-dessus de ça. Il était difficile de le provoquer. Il se contentait d’être indifférent à leur attitude. Sa réputation se fit grandissante, et il attira vite l’attention de mécènes respectés et influents. Curieusement, dès qu’un chef de famille de level A commença à s’intéresser à ses œuvres, l’attitude de ses proches changea radicalement… Je n’ai jamais connu mes grands-parents. Ma grand-mère paternelle, rattachée aux Warren, était décédé bien avant ma naissance –mon père ne m’a jamais explicité le pourquoi du comment- et mon grand-père avait disparu, avec mon oncle, dans d’étranges circonstances… Personne ne sut jamais ce qu’ils leur étaient arrivé, mais selon certaines sources, ils auraient été impliqué dans de sombres histoires… Je ne porte pas de crédibilité particulière à ces rumeurs, car je n’en ai aucune preuve, mais face au silence de mon père et de ma tante, il m’arrive parfois de me poser des questions.
Ma mère, quant à elle, est japonaise, fille aînée d’une famille influente au sénat, les Amamya, qui habitaient en périphérie de Tokyo. Elle était la première née, mais étant une femme, elle n’avait aucun droit d’héritage. Sa mère, la terrible Sunako Amamya, si différente de son époux, rejeta sa fille, pour une raison inconnue. Elle s’en désintéressa complètement après la naissance de son fils. Alors ma mère devint son antipode. Douce, honnête, généreuse. Des traits de caractères rares chez les vampires aristocrates de la famille de level A que son père sert, les Etrama Di Raizel. Et rarement appréciées, surtout que, grâce à son pouvoir –effacer la mémoire- elle pouvait se nourrir du sang des humains sans les tuer. Ce fut mal vu, mais son père, Rei Amamya, l’adorait.
Ce fut lors d’un voyage au Japon que mon père la rencontra. Il était alors en quête de nouveauté, de poésie, de merveilleux paysages à peindre. Bien qu’en réalité, il cherchait surtout à s’éloigner pendant un temps de sa propre famille. Lorsqu’il rencontra Shizuki, il fit tant ému par sa douceur, son honnêteté et sa gentillesse, qu’il en tomba amoureux dès le premier coup d’oeil. Le véritable coup de foudre, en effet… Idyllique ? Pas tout à fait. Car si Shizuki se montra réceptive lorsque Philippe commença à lui faire la cour, sa famille le vit d’un très mauvaise œil. D’une part, ils ne servaient pas la même famille, d’autre part, les Amamya étaient très possessif. Sunako ne supportait pas de voir se gringalet blond et aguicheur tourner autour de la chair de sa chair.
Vous n’avez pas mal lu. Sunako avait délaissé sa fille, limitant les têtes à têtes, se consacrant toute entière à l’éducation de ses deux fils. Mais elle ne pouvait accepter qu’on ose toucher à son sang. Orgueilleuse, arrogante, beaucoup trop fière, elle interdit mon père de revenir dans leur manoir.
- Moi vivante, ma fille, jamais vous n’épouserez cet étranger, l’avait-il un jour entendu dire alors qu’il cherchait sa dulcinée.
Mais mon père, tout romantique et entêté qu’il était, continua à lui faire la cour en cachette. Et Shizuki tomba vite sous son charme, si bien qu’on jour, sept mois après leur première rencontre, elle décida de partir avec lui en France. Elle ne supportait plus la présence de sa mère. Se séparer de son père lui déchirait le cœur, mais elle ne voulait pas que Philippe quitte le Japon sans elle. Le soir de son départ, elle écrivit un mot d’excuse, adressé à son père. Ne pas pouvoir lui dire au revoir la chagrinait, mais elle craignait que son paternel ne la retiennent. Elle quitta le japon le cœur lourd de devoir quitter son pays natal si hâtivement, mais également aux anges d’être aux côtés de mon père.
Mes parents se marièrent peu de temps après leur arrivée en France, en 1837. Ma mère écrivit cette année-là à son père, s’excusant encore de ne l’avoir pas prévenu. Mon père envoya même une peinture de leur mariage, réalisé par lui-même. Ils eurent en retour de nombreux reproches de Rei, qui menaça Philippe de lui tordre trippes et boyaux s’il ne prenait pas soin de sa fille adorée. Mais il leur accorda également sa bénédiction. Ma mère garda ainsi contact avec son père, par lettres. Et le 16 décembre 1838, ma sœur aînée, Alice, une petite merveille –haha- vit le jour.
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Eclosion
Eclosion
Je naquis le 29 septembre 1850, à Versailles, dans le château familial, après de longues heures de travail. Ils me nommèrent Raphaël, en l’honneur du Saint du jour selon certains –une vieille tradition familiale- mais mes parents avaient depuis longtemps convenu de me nommer ainsi. Mais la sage-femme de la famille leur annonça qu’il y avait un autre enfant à venir. Ainsi, deux heures plus tard, mon frère, Mickaël, me rejoignit. Un petit détail intéressant… jetez un œil sur votre calendrier des Saints. Vous ne remarquez rien ? Oui, en effet, les deux prénoms se fêtent le même jour. Je me suis toujours demandé quel prénom nous porterions si nous étions venus au monde le 25 décembre… Bon, je m’éloigne du sujet. La naissance de jumeaux dans notre famille se répandit très vite. Comblés de bonheur, nos parents célébrèrent notre naissance pendant sept jours. Ils reçurent même la visite de membres importants de la famille qu’ils servaient –ma mère ayant intégré le service de son mari dès leurs fiançailles. Nous étions de vrais jumeaux, impossible à distinguer sans nous connaître. Mais, j’appris par la suite il n’y eut pas que des heureux… du moins je l’ai toujours pensé.
Notre enfance ne fut pas moins ordinaire que les autres, si ce n’est que nous étions de vrais jumeaux. J’étais né le premier, si bien que pendant longtemps on crut que j’étais l’aîné –c’est-à-dire issu de la première cellule œuf. Mais, saviez-vous qu’en réalité, c’est toujours le cadet qui est envoyé en « reconnaissance » ? Et oui, en réalité j’étais le plus jeune, si je puis dire… Extérieurement, j’ai toujours eu l’air d’être le meneur, celui qui entraînait son frère dans des aventures extravagantes et qui prenait la faute sur lui lorsque nous faisions des bêtises. Mais vous savez, les jumeaux sont tellement à part… Ils fascinent le monde, par leurs nombreux mystères irrésolus. Nous nous ressemblions tellement que même nos parents ne parvenaient pas toujours à nous distinguer. Et nous adorions jouer au jeu du « je prends ta place et toi la mienne », histoire de répandre encore plus de confusion.
Nos parents nous élevèrent dans l’amour et la fraternité. Très fiers de leurs jumeaux, ils n’en délaissèrent pourtant pas leur fille aînée, Alice, notre sœur bien aimée. Shizumi ne souhaitait pas que sa fille se sente exclue, l’ayant elle-même vécu. Nous reçûmes une éducation exemplaire, qui débuta par la lecture et l’écriture. Nous apprîmes bien sûr le japonais, notre langue maternelle, mais aussi l’anglais, plus tardivement. Un jour, notre mère décida de retourner quelques semaines au Japon. Le mal du pays lui pesait sur le cœur, et malgré ses échanges épistolaires avec Rei Amamya, sa famille lui manquait. Alors vers nos 5 ans, nous partîmes tous en vacances au Japon, mon père laissant la gestion du domaine à sa sœur. Rei fut ravi de revoir sa fille et de rencontrer ses petits-enfants. La réaction de Sunako, quant à elle, fut fidèle à elle-même : glaciale et détachée. Elle aimait tout contrôler, elle n’avait jamais supporté la défiance de sa fille. Quant à nos deux oncles… les relations restèrent épineuses, bien qu’ils fussent moins rancuniers que leur mère. Ma mère tint bravement tête aux insultes, reproches et réprimandes de sa mère. La douce Shizuki s’était endurcie, et elle n’avait plus peur de sa mère. Il fut alors décidé que nous nous rendrions tous les 3 ans au Japon.
Je me passionnai tôt pour l’écriture de nouvelles, tandis que Mickaël se révéla doué pour la poésie. Nous avions accès à une magnifique bibliothèque, et nous passâmes des heures à y lire, à y jouer et même à nous cacher, enfants, des serviteurs chargés de notre bien-être en l’absence de nos parents. Ils eurent quelques frayeurs, ils en virent de toutes les couleurs, mais au fond ils nous appréciaient beaucoup. Notre père nous enseigna l’art de la peinture, mais il se rendit compte que, même si nous étions intéressés, ce n’était pas notre passion. Alors il n’insista pas, et nous fit plutôt découvrir la musique. Je fus tout de suite attiré par le violon, et Mickaël mon jumeau se révéla être un talentueux pianiste. Alice nous accompagnait à la flûte, et nous formions alors un trio qui avait beaucoup de succès lors des réceptions organisées dans le domaine familial. Voir les sourires sublimes de ces jeunes et magnifiques demoiselles… Hum.
Notre sœur était toutefois un peu plus tournée vers les affaires, et faisait tourner la maisonnée avec brio. Notre père n’étant pas particulièrement intéressé par la gestion du domaine, il confia avec joie ces responsabilités à son aînée. Alice représentait notre père auprès des collectionneurs et des mécènes. Elle poussa même notre mère à se tourner vers le chant et la comédie. Sa voix limpide lui valut beaucoup d’ovations, et ses origines asiatiques attirèrent beaucoup de spectateurs. Elle était un peu la vedette, mais restait très modeste, et ne mélangeait jamais sa carrière à sa vie privée. Âgés de dix ans, mon frère et moi apprîmes l’art de l’épée, l’escrime, actuellement sport français par excellence.
Vint le jour de notre puberté où, comme tous les vampires, nous découvrîmes la soif du sang, très désagréables. Mais notre mère, qui pouvait effacer la mémoire des humains, nous appris à boire leur sang sans les tuer. Et puis, je découvris mon propre pouvoir par hasard, alors que, âgé de 15 ans, je me promenais dans notre (immense) parc, avec Mickaël. Par mégarde, un jardinier abattit un arbre au moment où je passais. Voyant le tronc me tomber dessus, je fus assaillit par la pensée de m’enfuir. J’agrippais la main de mon frère, prêt à détaler, mais je n’en eus pas besoin. Car il y eut un flash, un « plop », et nous nous retrouvâmes… ailleurs. Je venais apparemment de nous téléporter dans la bibliothèque, notre pièce favorite. Mon frère fut tellement choqué qu’il dut s’asseoir pour ne pas se dérober. Il ferma les yeux, sans doute pour se calmer. Mais au bout d’un certain temps, je commençai à m’inquiéter. Il avait l’air inconscient. Il ne bougeait pas, ne cillait pas. Je le secouai, lui criai dessus, mais sans résultat. Puis j’entendis sa voix derrière moi. En me retournant, je découvris son fantôme. Enfin, il m’apprit que c’était son esprit qui était sorti de son corps, sans qu’il puisse au début m’en informer. Il venait lui aussi de découvrir son don : pouvoir séparer son esprit de son enveloppe charnelle, et se promener à sa guise, incorporel, visible ou non, selon son bon vouloir. Un pouvoir jusque-là unique. Et nous fîmes alors encore plus la fierté de notre famille. Le jardinier, mortifié, proféra milles excuses, mais nous n’étions ni rancunier, ni injuste, et il ne reçut, en guise de châtiment, qu’une suspension de salaire pendant un mois. Il nous fut reconnaissant d’avoir influencé nos parents, et devint notre plus fidèle serviteur et, si j’ose dire, notre ami.
Vers 20 ans, nous commençâmes à fréquenter des salons littéraires, où se disputaient poètes et écrivains. C’est là que nous fîmes la connaissance de Kevin , un level B franco-anglais qui travaillait dans une maison d’édition. Sa famille se trouvait plus modeste que la nôtre, mais cela ne nous empêcha pas de nous rapprocher, bien au contraire. Son caractère extravagant et excentrique était assez particulier, mais c’était quelqu’un de loyal, amical et honnête. Il devint vite mon meilleur ami. Il me proposa même, un jour, de publier mes nouvelles dans un journal local, ainsi que les poèmes de mon jumeau. C’est ainsi que débutaient nos carrières respectives.
Dans la fin des années 1920, lors d’un séjour au Japon, notre grand-père nous fit découvrir l’aïkido. Il s’agissait d’une pratique d’art martial combinant les principes du ju-jitsu, du kenjutsu (l’art du sabre, et de l’aiki-jutsu (basé sur l’harmonisation des énergies pour le combat). L’aïkido fut fondé à partir de 1925 par Morihei Ueshiba, et reconnu par le Japon en 1940 en tant qu’art martial à part entière. Nous fîmes partis des premiers pratiquants. Sa philosophie nous captivait. Ces principes d’énergie, de canalisation, de création du déséquilibre et du vide… Nous devînmes des spécialistes, atteignant tout deux le 4e dan en peu de temps. Malheureusement, avec l’arrivée de la seconde guerre mondiale –comme si la première ne suffisait pas- il nous fut impossible de garder contact avec notre grand-père. Ce fut avec soulagement que la fin de cette boucherie fut accueillie chez nous, comme chez des centaines de milliers de personnes.
En 1950, alors que j’étais en vacances chez mon grand-père, des rumeurs inquiétantes nous parvinrent. Certaines parlaient de monstres dévoreurs d’enfants, d’autres de créatures poilues chasseuses de vampires, et plus extravaguant encore, de change-formes non vampires. Mais toutes semblaient s’accorder sur un point : le nouveau fléau surpassait la force des vampires. Il y avait eu des séries de disparition inquiétantes parmi les 3 principales familles de level A résidant au Japon. Ce n’est que bien plus tard que les rumeurs se confirmèrent. Le nouvel ennemi se faisait appeler lycan. Des êtres d’apparence humaine qui pouvaient prendre une forme lupine plus ou moins proche des loups. Et selon certaines sources, certains seraient même capable de transformer des humains par morsure. Cette description ressemblait fort à celle des loups-garous, ces créatures de légendes craintes par les humains. L’idée que de telles créatures, apparemment impossible à tuer, se baladent dans la nature était fort inquiétante…
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Plénitude
Plénitude
Dans les années 70, je fis la rencontre d’une jeune femme intrigante. Une jolie rousse, avec deux émeraudes en guise d’yeux. Je la croisai dans un parc, à Versailles, alors que je me promenais seul. Son chapeau s’était envolé et elle lui courait après –malgré la nuit, il y avait des humains présents et elle ne pouvait pas faire usage de sa vitesse vampirique. Je lui vins en aide tandis que je marchais dans sa direction. Elle me remercia gracieusement et passa son chemin. Je m’aperçus trop tard qu’un ruban rouge s’était détaché de son couvre-chef. La jeune demoiselle était déjà loin. Je n’avais fait que la croiser, cependant, je fus intrigué par sa personne. Je cherchai à en savoir plus sur elle. Kevin m’apprit qu’elle faisait partie d’une famille conservatrice vouée aux Von Altiero. Ce léger détail me fit grincer des dents. Nous n’entretenions pas de très bon rapport avec les Von Altiero. Et je savais également que certaines branches des Ryan n’avaient pas de bonnes relations avec eux. Mais j’avais néanmoins envie de la revoir.
Grâce à Kevin, qui avait de bonne relation, je finis par la retrouver à une réception. Je fus à nouveau subjugué par son charme. Son sourire n’avait rien à envier aux rayons solaires. Ses yeux verts ressortaient grâce à sa peau blanche. Elle portait une robe de soirée dorée qui soulignait le roux de ses cheveux. Elle discutait avec des amies à elle, un verre à la main. Elle ne me remarqua pas. Sans doute ne se souvenait-elle pas de moi, après tout elle ne m’avait vu qu’une fois. Je m’approchai du petit groupe et fit la révérence, une main derrière le dos, et l’autre en travers de mon buste.
- Je vous prie de bien vouloir excuser mon intrusion, leur dis-je avec courtoisie, mais ceci ne vous appartiendrait-il pas, jeune demoiselle ?
Je tendis la main cachée dans mon dos. J’y avais matérialisé le ruban rouge qu’elle avait perdu, le jour de notre première rencontre. En apercevant le petit bout de tissu, les yeux de la jeune vampire s’écarquillèrent. Elle le saisit délicatement et l’examina avec attention. Puis elle me regarda en plissant les yeux.
- L’homme du parc, n’est-ce pas ? Je vous remercie. Je m’appelle Sophie de Beaufort, et voici mes cousines. Et vous êtes ?
Je me présentai, ainsi que mon frère qui était resté à l’écart. Je notai la réaction des jeunes cousines. L’une d’entre elle pinça les lèvres, une autre releva le menton de façon hautaine. Ces gens-là connaissaient nos origines, à n’en pas douter. Et elles ne semblaient pas nous apprécier. Mais Sophie se contenta d’incliner la tête en guise de salut. Elle n’eut aucun geste de réticence. Si elle savait qui nous étions, soi elle cachait bien son antipathie, soi elle se fichait des tensions qui existaient entre nos familles. C’était un bon début. Jusqu’à ce qu’Henri de Beaufort nous aperçoive. Il saisit le bras de sa fille et la tira en arrière pour l’éloigner de nous, exigeant que j’aille voir ailleurs –et je suis poli. Sophie contesta l’attitude de son père, mais celui-ci fut intraitable. Par respect, je m’inclinai et m’éclipsai avec mon frère, mais je ne comptais pas en rester là. Durant les premières années qui suivirent cet épisode, les occasions de lui parler furent rare. Son père la surveillait de près, et il ne tolérait pas que quiconque s’approche d’elle sans son consentement. Malgré tout, une nuit, je parvins à passer une après-midi avec elle. Elle avait réussi à déjouer la vigilance de son paternel et elle me rejoignit dans un petit café. C’était agréable de discuter avec elle. Mais le plaisir fut de courte durée ; Henri de Beaufort avait retrouvé la trace de sa fille.
Le père de Sophie fut très clair : « jamais un suppôt de Ryan ne fréquentera ma fille » Ce furent ces mots qu’il me claqua au visage, avant d’emmener sa fille de force. Pourquoi n’étais-je pas étonné ? Je ne pouvais pourtant pas me résoudre à abandonner. Cela faisait déjà plusieurs années que nous nous connaissions, et plus le temps passait, plus mes sentiments s’intensifiaient. Je savais pertinemment que c’était de la folie, mais une si douce folie ! Sophie partageait mes sentiments, mais son père s’arrangeait toujours pour l’éloigner de moi. Mais il n’y avait jamais de barrière physique pour moi. Je pouvais aller et venir à ma guise grâce à la téléportation. Je pus ainsi continuer à la voir, sans que son entourage ne le sache. Je disparaissais toujours lorsqu’un personnage indésirable s’approchait. Mes parents apprirent mon manège et me mirent en garde.
- Ne les provoque pas, Raphy, me suppliait mon père. La situation de notre famille est déjà délicate. Ne crée pas stupidement de querelles, les Beaufort sont du genre vindicatif.
Mais à l’époque, j’étais plutôt du style rebelle. Je me fichais des conséquences, tant que je pouvais voir ma dulcinée. Et puis, je n’avais jamais été insultant, pas volontairement du moins. Car en réalité, pour les Beaufort, c’était ma présence même qui était insultante. Mais pourquoi diable ce vieux tas de vampires aigris voyaient le mal partout où il n’y avait pas de Von Altiero ? Etaient-ils tous ainsi ? Ce devait être bien triste, dans ce cas… Je les plaignais, ces vieux vampires. Avec un esprit si fermé à une époque comme la nôtre, ils passaient à côté de pleins de choses. Mais Sophie se révélait assez différente du reste de sa famille, même si elle s’entendait bien avec eux –enfin, moins depuis qu’elle me fréquentait, m’avoua-t-elle un jour. Elle n’aimait pas les conflits et préférait le calme et la tranquillité aux grandes festivités. Elle portait un intérêt certain à la littérature, si bien que je lui fis lire certaines de mes nouvelles, qu’elle trouva excellentes. Je lui transmis également des poèmes écrits par mon frère. A ce propos, elle était la seule, ma famille exceptée, à pouvoir nous distinguer. Elle était devenue une très bonne amie pour mon frère, mais mes propres sentiments allaient bien au-delà.
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Complications
Complications
Vingt-cinq ans s’écoulèrent ainsi. Oui, c’est une longue période, mais pour les vampires, c’est plus un battement de cil. Pendant tout ce temps, nous étions restés proches. Ni les tentatives de dissuasion, ni les réprimandes, ni même les menaces ne purent ébranler nos sentiments. Mon père ne cessait de me mettre en garde, me répétant que je jouais gros et que le moindre faux pas risquer d’ébranler l’équilibre fragile de la famille. Mais jusqu’à présent je m’en étais bien sorti. Pourquoi les choses changerait-elle ? J’aimais Sophie, et pour rien au monde je ne voulais rester loin d’elle. Alors une nuit je lui fis ma demande. La déclaration la laissa stupéfaite sur l’instant. J’avais cru l’espace d’un instant qu’elle refuserait, mais finalement et me prit les mains et déposa un baiser sur mes lèvres.
- Tu es fou de me demander ça, me dit-elle d’une voix douce. Mais je dois être tout aussi folle pour accepter. Mais mon père n’acceptera jamais ! comment faire ?
Après mûre réflexion, nous décidâmes de nous marier en secret. La situation serait compliquée, mais nous avions parcouru tellement de chemin que nous étions prêts à affronter une armée entière pour rester ensemble. Le secret me semblait le plus raisonnable, car je ne voulais pas causer de tort à ma famille. J’étais peut-être insouciant à l’époque, mais pas égoïste. Je savais que mes parents faisaient tout leur possible avec ma sœur pour maintenir une paix fragile. Mon jumeau fut le seul au courant de cette entreprise. Je ne voulais pas impliquer Alice, ni mes parents. Ils ne seraient pas contre cette union, mais ils tenteraient sans doute de m’en dissuader. Et puis, si les choses tournaient au vinaigre, au moins, ils ne seraient pas à blâmer. Il ne restait plus qu’à trouver un maire de confiance pour officier notre union. Je n’eus d’autre choix que d’en parler à Kevin. Je lui faisais confiance, je savais qu’il ne divulguerait pas notre secret. Il accepta de contacter un ami, en bourgogne, à condition qu’il assiste à la cérémonie officieuse. Je ne pus m’empêcher de rire, et j’acceptai avec plaisir. Mickaël et Kevin furent donc les seuls témoins de ce mariage, en plus du maire. Il fallut bien sûr inventer un prétexte chacun de notre côté pour justifier notre absence, mais à ce stade, ce n’était plus un problème.
Les véritables ennuis commencèrent peu de temps après. Sophie était anxieuse. Elle avait peur que quelqu’un n’ait découvert leur mariage, et elle craignait les représailles de son père. Je tentai de la consoler en lui disant que nous avions été prudents, que nous ne nous voyions pas tout le temps, que nous nous comportions comme des amis. Nous ne portions nos alliances que lorsque nous étions seuls.
- Tu ne comprends pas… ce n’est pas pour ça que j’ai peur. Je… je suis enceinte, Raphy… de 3 mois…
La nouvelle m’assomma. Non pas que c’en fut une mauvaise –bien au contraire !-, mais je ne m’attendais pas à être père aussi tôt, sans y être préparé. Mais surtout, la situation de ma femme allait devenir de plus en plus délicate. Cacher un mariage, c’était une chose, masquer une grossesse en était une autre… Je la pris dans mes bras, lui promettant de tout faire pour la protéger elle, et notre enfant à venir, et de trouver une solution pour cacher le petit à sa naissance. Je mis bien sûr Mickaël et Kevin au courant. J’avais une totale confiance en eux, et il était plus facile de porter un tel secret à quatre qu’à deux. Nous prîmes de plus grandes précautions, limitant nos entrevues, restant à carreaux de notre côté. L’invention des téléphones portables fut tout à fait formidable. Très pratique pour se contacter sans risquer de tomber sur une tierce personne. Le mois suivant apporta ainsi de bonnes promesses. Hélas...
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Tragédie
Tragédie
Une nuit de printemps mon téléphone sonna. J’étais en train d’écrire un nouveau roman, dans ma chambre au domaine familial. Mickaël était sorti, avec des amis m’avait-il dit–oui, c’était rare que nous soyons séparés.
- Raphy, fit la voir familière de mon jumeau, c’est moi… Il faut que tu viennes. J’ai quelque chose à te dire, mais pas ici… pas au téléphone. Fais vite. Sophie est…
J’entendis un son étranger à travers le combiné. La voix de mon frère parut alors lointaine et étouffé, comme s’il parlait loin du combiné.
- Qui êtes-vous ? Qu’est-ce qu…
Puis j’entendis un choc sourd, qui se répéta plusieurs fois, résonnant dans ma tête, et me fit éloigner le combiné pour reposer mes pauvres oreilles. J’entendis des bruits de lutte.
- Mick ? Qu’est-ce qui se passe, où es-tu ?
Pas de réponse. Quelques secondes plus tard, un cri déchira mes tympans. J’agrippai ma poitrine, là où se trouvait mon cœur. La douleur était telle que je crus faire une crise cardiaque. Je n’arrivais plus à respirer. J’avais l’impression qu’on m’avait poignardé en plein cœur. Du bout des lèvres, je murmurai le prénom de mon frère, comprenant avec horreur ce qu’il se passait. Et je fis une chose terriblement dangereuse, que jamais je n’avais osé faire auparavant. Je me téléportai dans le but de me retrouver auprès de mon frère, sans aucune idée de mon lieu de destination. Mais ce fut sans doute grâce à notre lien particulier que ma tentative fut un succès.
Je me retrouvais à une dizaine de mètres de Mickaël. Les doigts toujours crispés sur ma poitrine, je me précipitai à ses côtés. Il était là, étendu dans une mare de sang. Pâle, si pâle… ses yeux se posèrent sur moi. Il me parut sourire. Je fus incapable de prononcer un mot. Je lui pris la main, le suppliant de rester conscient, de rester avec moi, d’attendre que des secours arrivent… Il serra ma main, sans doute pour me rassurer. Mais pourtant, son regard se fit vague, sa main tomba sur son corps inerte. Je le secouai, le suppliai, lui hurlai dessus. Mais rien n’y fit. La vie l’avait quitté. Soudain, je vis son esprit se séparer de son enveloppe charnelle. L’esprit sembla me sourire tandis qu’il s’approchait de moi. La sensation fut étrange. Je le sentis traverser ma peau, comme un voile froid et insaisissable. Puis sa conscience investit mon crâne. Son corps se dissout juste après et il ne me resta plus que des cendres. Mon cri de détresse déchira le silence nocturne. Des larmes mes brûlèrent les joues. Je n’osais bouger. Je restais là à contempler ce qu’il me restait de mon frère jumeau.
Sophie… murmura une voix dans mon esprit. Je relevai la tête. Qui avait parlé ? J’étais seul… Elle est en danger ! reprit la voix. Il fallut un certain temps pour que les mots atteignent mon cerveau. Je fronçai les sourcils. Ce timbre me disait quelque chose, mais… Dépêche-toi ! C’était impossible… Ce ne pouvait être… et pourtant… Un hurlement strident rompit le silence. Mon cœur manqua un battement. Sophie…
Je me relevai brusquement et courus dans la direction de l’appel de détresse. Je n’osai me téléporter. Le choc de la disparition de mon frère était trop pesant, et je craignais de mal calculer ma destination. Je le regrettai par la suite. Car j’arrivai trop tard sur les lieux. Je ne vis que le manteau noir d’un inconnu qui s’éclipsait au coin d’une rue. L’odeur de sang me tordit les tripes. Je connais cette odeur… réalisai-je avec horreur. Mes yeux se posèrent sur le corps d’une jeune femme. Je m’en approchai, le cœur au bord des lèvres. Sa peau blanche, ses cheveux roux, et ses yeux verts, écarquillés par la peur… Mon hurlement d’angoisse et de refus retentit longtemps dans les ténèbres nocturnes. Je n’eus même pas le temps de la toucher. Son corps retourna à la poussière avant que j’eus le temps de prendre sa main. Nous étions alors en printemps 1996.
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Déchéance
Déchéance
Je n’ai pas de souvenir de ce qui suivit. L’ensemble n’est qu’un mélange discordant d’images floues, sans cohérence. J’avais dû perdre conscience, sans doute, terrassé par le chagrin et la douleur. Je venais de perdre la même nuit les deux êtres –les trois êtres en fait- qui comptaient le plus pour moi. Comme lorsqu’on souffle sur une bougie pour l’éteindre, la flamme qui m’animait avait disparu. Je me souviens vaguement de mes parents et de ma sœur qui tentaient de me consoler, de me faire parler pour leur raconter ce qu’il s’était passé. Je me souviens des yeux rougies de ma mère et d’Alice, de la douleur affichée sur le visage de mon père. Mais leurs mots me traversaient sans m’atteindre. Pendant longtemps je restais sans faire un mouvement. Quelque temps s’écoulèrent, puis les ennuis ne firent qu’amplifier.
Je ne suis pas certain de ce qu’il se produisit par la suite, mais de ce que je compris du dialogue entre mes parents et nos visiteurs, on venait me chercher pour répondre de la mort de Sophie. Mes parents s’acharnaient à leur faire entendre raison, que je n’étais pas impliqué, que je n’aurais jamais pu lui faire le moindre mal. Sans succès. Les hommes se saisirent de moi. Je ne me débattus même pas, complètement atone. J’étais comme dans une bulle. Les sons me semblaient brouillés et lointains, les images floues étaient mélangées. On me posa des questions. J’y fus imperméable. Jusqu’à ce que l’on me frappe. Mes yeux écarquillés se posèrent sur mon geôlier. L’interrogatoire se poursuivit sans doute, mais je ne me rappelle même pas des réponses que je leur donnai. Parfois, j’entendais une voix dans mon esprit, qui me murmurait. Mais j’y étais tout aussi imperméable.
Je fus enfermé contre mon gré dans un établissement spécialisé. Sans doute les réponses que j’avais sorties m’avaient-elles fait passer pour un fou. Quoi qu’il en soit, le souvenir que j’en garde est bien celui d’un asile pour vampires. Entre les drogues spéciales vampires et mon état de choc prolongé, je n’étais pas prêt de réagir. Je mis un certain temps à émerger de l’océan tumultueux de mon esprit. Je fus aidé, toujours par cette voix qui semblait me guider vers la surface. Parfois, je refusais de l’entendre, lui ordonnant de se taire, me prenant la tête à deux mains. Je ne savais pas pourquoi, mais elle me faisait mal au cœur. Comme un souvenir douloureux qui vous transperce pour vous rappeler qu’il existe. D’autres fois, je l’écoutais sans réaction. Mais plus le temps passait, moins je refusais de l’écouter. Jusqu’à ce qu’un jour je réalise que c’était celle de mon frère. Je me crus fou sur l’instant, mais Mickaël me rassura. Il me disait que son esprit avait eu la volonté de rester près de moi, et qu’il avait investi mon corps. Ses propos étaient cohérents, différents de ceux que tiendraient une voix imaginaire de schizophrène.
Il m’apprit ainsi qu’il avait été assassiné. Malheureusement, une bonne partie de ses souvenirs étaient morts avec son corps. La seule chose qu’il avait emporté avec son esprit, ce soir-là, c’était le danger que courrait Sophie. Selon lui, son assassin et celui de Sophie était la même personne. Du moins c’était une hypothèse. Je l’écoutais calmement, sans bouger, assis sur mon lit, le dos appuyé contre le mur. Il était également possible que le père Beaufort ait appris le mariage de sa fille et ait voulu venger son honneur. Dans ce cas, j’aurais dû être la cible, non ? Il était possible que le meurtrier ce soi trompé de frère. Quant à la race du meurtrier… mon frère n’en avait pas non plus le souvenir. Ou alors ne l’avait-il jamais su. Il pouvait aussi bien être hunter, que vampire, ou encore –plus inquiétant- lycan. Peut-être qu’un membre des Beaufort avait découvert le pot-aux-rose et avait voulu donner une leçon à Sophie… OU alors, plus probable, mon frère avait découvert quelque chose d’important, de grave, ce pourquoi il avait été assassiné… Quoi qu’il en soit, son esprit n’avait pas gardé ce souvenir. Il se souvenait qu’avant sa mort il devait m’apprendre quelque chose, mais ne pouvait pas me dire quoi.
Il m’apprit en revanche que pendant mon état de non réaction, j’avais été jugé responsable de la mort de ma femme, et pire, de celle de mon frère. Je réalisai que j’avais été piégé. Quelqu’un profitait de ces tragédies pour me faire du tort, à moi, ou à ma famille. L’établissement avait refusé les visites de mes proches. Même Kevin avait essayé, sans succès. Les « aides soigneurs » avaient été habitué à mon attitude passive. Ils avaient pris l’habitude de parler devant moi sans méfiance. C’est ainsi que je pus apprendre les dernières nouvelles. Apparemment, j’étais enfermé depuis un an. Les de La Roche, selon leurs mots, étaient sacrément coriaces et restaient sur les rails. Ils étaient encore sur le devant de la scène, malgré les derniers événements. Cela me rassura.
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Renaissance
Renaissance
Finalement, une nuit, peu de temps avant mon prochain traitement –un composé immonde qui réduisait mon cerveau à l’était de gélatine et qui était réputé pour bloquer les pouvoirs des levels B- je m’enfuis. Je disparus tout simplement. L’entreprise fut assez risquée car je n’avais pas d’idée précise de la durée d’action du blocage de mes pouvoirs. Mais je réussis et me retrouvai dans la bibliothèque du domaine familiale. Je foutus une peur bleu aux serviteurs qui s’y trouvait. Ma famille fut heureuse de me voir à nouveau maître de mes émotions, mais inquiète des conséquences de mon évasion. Je les rassurai en leur disant que j’avais tout prévu –ce qui était en parti vrai, disons que j’avais plusieurs solutions, mais que je ne savais pas laquelle allait fonctionner. Je retrouvai d’abord Kevin, qui fut en-chan-té de me voir dehors.
J’eus une longue discussion avec lui. Je lui expliquai l’histoire avec l’esprit de mon frère, les hypothèses concernant la mort de Sophie et Mickaël. Puis nous discutâmes sur le moyen de me disculper de leur mort. Pour Kevin, il était évident qu’il s’agissait d‘un complot visant à faire sombrer ma famille. Soi on utilisait cette tragédie contre nous, soi on l’avait provoqué volontairement. Pour Kévin, on avait profité de mon état de choc pour me mettre hors d’état de nuire –autrement dit, hors d’était de mener l’enquête. Il émit même l’hypothèse que, compte tenu du mépris et de la révulsion que témoignait Henri de Beaufort pour les La Roche, le père aurait préféré voir sa fille morte plutôt que mariée à l’un d’entre eux –et surtout, enceinte de moi. On avait empêché quiconque de me voir sans doute pour favoriser ma déchéance. Quel meurtrier parfait que celui qui ne se défend pas et n’a personne pour le faire… Mes parents s’étaient battus pour mon innocence, mais sans preuves ils n’avaient pas pu faire grand-chose.
Grâce à mon acte de mariage, je pus prouver qu’étant marié je n’avais aucune raison de tuer ma femme. Quant à mon frère, il ne fut pas difficile de convaincre un juge que j’aurais été incapable de lui faire le moindre mal. Nous ne nous étions jamais disputés et encore moins battus. Cela suffit à écarter les accusations contre moi, cependant le souvenir de cet épisode resta gravé dans les esprits, et j’avais souvent l’impression d’être observé, voir suivi. Kevin me proposa de partir en Angleterre afin de s’éloigner de « cette bande de chacals », selon ses propres mots. Je passai ainsi plusieurs années à habiter dans sa maison en Grande Bretagne. J’y avais moins d’ennemis, la branche secondaire des Ryan y résidant.
Les années s’écoulèrent ainsi, à l’écart des Von Altiero et de ma famille. Je gardais bien sûr des contacts avec eux, et me tenais informé des dernières nouvelles. Ainsi, j’appris que les Beaufort étaient furieux que je m’en sois sorti. D’autant plus que libre et loin de leur influence, je pouvais mener l’enquête sur les disparitions de Sophie et Mickaël. Enfin, jusqu’à ce que je reçoive les premières lettres de menaces. La première me conseillait fortement de stopper mes recherches, sans quoi il y aurait des retombées. Si j’avais été en France, j’aurais encore être effrayé par le contenu de ce papier. Mais en Angleterre, les choses étaient différentes. Ce fut du moins ce que je croyais. Quelques autres lettres suivirent. Kevin était furieux que quelqu’un ose poster des menaces dans sa boîte aux lettres. La plus récente me menaçait de s’en prendre à ma famille si je continuais dans cette voie. Je ne la pris pas au sérieux, puisque ma famille savait très bien se protéger. Je faisais confiance à mes parents pour ça. Quel imbécile…
Peu de temps après avoir reçu la lettre, je reçus un appel de mon père sur mon portable. Sa voix éraillée et son ton chagrin m’alertèrent. Il m’appelait pour m’annoncer la mort de ma tante, Marianne de La Roche, décédée dans des circonstances inexpliquées. La nouvelle me laissa sans voix. Ma tante… Mais elle ne s’était pourtant jamais impliquée dans ces histoires… Si gentille, et si juste… Je compris immédiatement le message. J’avais fait la terrible erreur de sous-estimer l’adversité. Et ma famille, encore une fois, en payait le prix. C’en fut trop pour moi. Submergé par le remords, je décidai de quitter l’Europe pour le Japon. J’y avais mon grand-père, et la branche principale des Ryan y résidait. Loin des di Altiero, qu’ils soient coupables ou non dans ce complot, je ne m’en porterais que mieux. Kevin fut attristé de la mort de ma tante, ainsi que de mon départ. Il me jura de venir me voir de temps en temps. « Je n’ai pas l’intention de laisser en paix mon écrivain préféré ! » avait-il déclaré sur un ton plaisantin. Sur ce point-là, je lui faisais entièrement confiance. Dès qu’il s’agissait de son boulot et du mien, il se montrait intraitable. Et un chouia tyrannique.
Voilà pourquoi je dus quitter l’Europe au milieu des années 2000 et m’installer au Japon. Mon grand-père reçut les nouvelles avec colère. Il n’appréciait pas qu’on ose s’en prendre au sang de sa fille. Malheureusement, à des milliers de kilomètres il ne pouvait rien y faire, et puis il avait ses propres responsabilités. Sans oublier les humeurs de sa femme… raison pour laquelle il était hors de question que j’habite ici, nous en convînmes tous les deux. Il m’installa donc dans une modeste –selon lui- villa, à Nakanoto, dans la Préfecture d’Ishikawa. En plus de mon statut d’écrivain, je postulai pour un poste de professeur de violon. Non pas que j’avais besoin d’argent, avec mon grand-père et mon compte en France –que j’évite d’utiliser à présent, il est vrai. Simplement parce que le violon faisait partie de moi, que j’aimais ça, et que je souhaitais transmettre mon savoir. Il m'arrive souvent d'en jouer pour moi-même, au parc ou simplement chez moi, parfois même on me demande d'en jouer en public, sous rémunération. ça me permet de faire le vide, et d’être plus indépendant également. Les souvenirs de mes proches décédés me hantent encore aujourd’hui. Et pour ne pas menacer ma famille, toujours en France, je ne peux continuer ma quête de vérité.
Et toi, mon enfant ?
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Invité
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Dim 9 Mar 2014 - 16:08
J'ai tout lu, pour moi il n'y a aucun soucis je te valide mon p'tit Raph.
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