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Mia Luna Ogawa#96408#96408#96408#96408#96408#96408#96408
Lycan Alpha - Meute Ogawa
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Emploi/loisirs : Garde chasse
Yens : 332
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Jeu 11 Jan 2018 - 0:02
Mia fut sur lui en un seul bon. Son grognement féroce ne promettait qu’une chose : la mort. Le vampire écarquilla les yeux et recula, en proie à une soudaine terreur. Oh, il n’avait probablement jamais vu un lycan de sa vie. Et ce serait probablement la dernière chose qu’il verrait. Triste pour lui. Mia savoura cet instant ; la terreur qu’elle lui inspirait ; la peur qui suintait par tous les pores de sa peau ; son corps paralysé par la panique, incapable de bouger. Sa proie était à sa merci, et la satisfaction qu’elle en tirait n’en était que plus intense. Un temps, ce fut elle la victime, sur qui on se permettait des expériences plus inhumaines les unes que les autres. Elle dont la peur tordait les tripes en entendant les pas de ses geôliers s’approcher de sa cellule. Elle, qu’on soumettait à des souffrances abominables, sans jamais lui accorder le salut. Mais elle avait recouvré sa liberté, et les rôles étaient à présent inversés.
Sa proie sembler retrouver ses esprits, et l’instinct de survie prit le dessus sur la peur. Le vampire fit volte-face et détala comme un lapin, sachant que la bête féroce en avait après lui, même s’il ignorait certainement pourquoi. Mia se laissa prendre volontairement de l’avance. Elle souhaitait prolonger le plaisir de cette chasse. Elle aimait le défi d’une course poursuite. La peur qui animait le suceur de sang ne faisait qu’accentuer son excitation, et donc la satisfaction de la finalité. Au bout de longues secondes, la louve bondit à sa poursuite avec un grondement enthousiaste.
Pendant une demi-heure, elle joua avec lui, le poussant toujours plus dans ses retranchements, l’acculant toujours plus, l’obligeant à changer de trajectoire lorsqu’il approchait trop de la lisière, l’entraînement encore plus loin dans le cœur de la forêt. Petit à petit, il s’épuisait. Mia pouvait encore tenir longtemps, elle avait toujours été endurante, même en humaine. Mais sa proie subissait en plus le stress et la peur d’être tué, et ça usait également ses forces. L’espagnole le sentait moins rapide, plus maladroit. Bientôt, l’excitation de la chasse retomberait. Il était donc temps d’y mettre un terme. Elle lui laissa un temps de répit ; une lueur d’espoir de survie qu’elle se ferait un plaisir d’étouffer dans l’œuf. Elle se tapit dans un buisson, face au vent, à l’abri des rayons lunaires. Il ne tarderait pas à la repérer ; lui aussi était nyctalope. Mais pour l’instant il reprenait son souffle, croyant certainement avoir semé sa poursuivante. Mia retint un grognement de satisfaction ; sa victoire serait totale.
Ce fut sans compter sur l’intervention d’un tiers. Le vent lui apporta une odeur qui lui sembla familière, sans pour autant arriver à la replacer dans un contexte. Elle dressa une oreille et releva légèrement le museau pour mieux la humer. Ses yeux bleus fouillèrent les arbres de l’autre côté de la clairière. Le vampire tourna la tête ; lui aussi l’avait senti. Une odeur typiquement humaine. Les pièces du puzzle ne s’emboitèrent que lorsque le propriétaire fit irruption dans son champ de visions. Mia retint un grondement contrarié.
Il s’agissait d’un homme de nationalité probablement européenne, qu’elle avait déjà croisé dans un bar, à l’occasion d’un verre. Mais loin de s’arrêter là, il lui avait volé une proie par la suite, près du lac, découvrant ainsi qu’il s’agissait d’un hunter aguerri. Une fois la frustration éloignée, Mia avait décidé de passer l’éponge, car ça pouvait arriver de chasser sur le même terrain. Puis la semaine dernière, il avait de nouveau éliminé un vampire qu’elle poursuivait. N’étant pas d’humeur à se battre contre un humain, elle avait encore une fois laissé couler, se contentant de gronder depuis sa cachette avant de disparaître sans qu’il puisse l’apercevoir. Mais cette fois c’en était trop. Il savait traquer les vampires, mais était visiblement nul à chier pour reconnaître le territoire d’une bête sauvage. Pas faute d’avoir marqué certains arbres de ses griffes, pourtant.
Elle assista au combat bref entre l’humain et le vampire, passablement contrariée, et surtout blasée. Forcément, elle avait fait tout le travail, alors c’était facile d’arriver et de l’achever comme ça. Elle regardé d’un œil contrit sa proie partir en cendres, qui s’affaissèrent sur le sol parmi les vêtements qui furent les siens. Après tout le temps qu’avait duré sa chasse, il lui privait du plaisir de l’exécuter elle-même… Elle gronda de mécontentement. Cette fois-ci, elle ne laisserait pas passer. Elle allait lui donner une leçon dont il se souviendrait.
Son grognement menaçant déchira le silence de la forêt. Les rares animaux bruyants se turent et se terrèrent dans leur cachette, sentant que la suite ne serait certainement pas profitable s’ils restaient dans la ligne de mire du prédateur suprême. La lycane sortit de sa cachette, nullement désireuse de se faire discrète. Elle planta ses yeux bleu azur de louve dans ceux de l’humain, tout en s’approchant lentement, assurée. Malgré sa taille de lycan imposante, c’est à peine si sa gueule arrivait à la hauteur de son visage. Cet homme était très imposant, avoisinant les deux mètres. Ça compliquait légèrement sa tentative d’intimidation. Elle s’arrêta à moins d’un mètre, conservant une distance de sécurité minimale -elle n’allait pas lui laisser l’occasion de tailler son museau avec sa grosse hache, tout de même. Elle tourna la tête vers le tas de cendres, consternée. Elle coucha les oreilles et retroussa les babines avant de le regarder de nouveau, libérant un grognement mécontent. C’était ma proie ! semblait-elle dire par son attitude.
Ses griffes labourèrent le sol sous ses pattes quand elle se déplaça en arc de cercle, sans quitter des yeux l’insolent. Son grondement bestial ininterrompu ponctuait son intense frustration. Elle cherchait comment elle pourrait lui faire payer cet affront. Certes, il n’était peut-être pas au courant qu’il l’avait privée par trois fois de ses proies. Certes, il n’avait peut-être pas agi dans ce but. Sans doute qu’il se serait abstenu en toute connaissance de cause. Il n’empêche qu’elle se sentait lésée, et elle exigeait réparation.
Ça n’allait pas être très simple cela dit ; l’homme était grand, musclé, dans la fleur de l’âge -la quarantaine environ-, rompu au combat. Des cicatrices sur son visage en témoignaient. En rapport de force, elle lui était encore supérieure, mais la carrure imposante du hunter limitait un peu son effet d’intimidation. Elle tenta donc le tout pour le tout. Etant sous sa forme d’alpha, elle put se dresser sur ses pattes arrière, surplombant ainsi le hunter d’une quinzaine de centimètres. C’était certes peu, mais suffisant, pensa-t-elle. Elle montra les crocs, griffes en évidence, et posa son regard assassin sur celui qui l’avait privé de son plaisir favori.
Tremble, humain ! semblait-elle dire par son regard courroucé. Si elle n’attendait pas spécialement de réponse, c’était surtout pour le tester, étudier ses réactions, évaluer quel type d’adversaire il était, savoir de quel bois il était fait. Il n’avait plus qu’à la convaincre que le déchiqueter n’était peut-être pas à son avantage.
Sa proie sembler retrouver ses esprits, et l’instinct de survie prit le dessus sur la peur. Le vampire fit volte-face et détala comme un lapin, sachant que la bête féroce en avait après lui, même s’il ignorait certainement pourquoi. Mia se laissa prendre volontairement de l’avance. Elle souhaitait prolonger le plaisir de cette chasse. Elle aimait le défi d’une course poursuite. La peur qui animait le suceur de sang ne faisait qu’accentuer son excitation, et donc la satisfaction de la finalité. Au bout de longues secondes, la louve bondit à sa poursuite avec un grondement enthousiaste.
Pendant une demi-heure, elle joua avec lui, le poussant toujours plus dans ses retranchements, l’acculant toujours plus, l’obligeant à changer de trajectoire lorsqu’il approchait trop de la lisière, l’entraînement encore plus loin dans le cœur de la forêt. Petit à petit, il s’épuisait. Mia pouvait encore tenir longtemps, elle avait toujours été endurante, même en humaine. Mais sa proie subissait en plus le stress et la peur d’être tué, et ça usait également ses forces. L’espagnole le sentait moins rapide, plus maladroit. Bientôt, l’excitation de la chasse retomberait. Il était donc temps d’y mettre un terme. Elle lui laissa un temps de répit ; une lueur d’espoir de survie qu’elle se ferait un plaisir d’étouffer dans l’œuf. Elle se tapit dans un buisson, face au vent, à l’abri des rayons lunaires. Il ne tarderait pas à la repérer ; lui aussi était nyctalope. Mais pour l’instant il reprenait son souffle, croyant certainement avoir semé sa poursuivante. Mia retint un grognement de satisfaction ; sa victoire serait totale.
Ce fut sans compter sur l’intervention d’un tiers. Le vent lui apporta une odeur qui lui sembla familière, sans pour autant arriver à la replacer dans un contexte. Elle dressa une oreille et releva légèrement le museau pour mieux la humer. Ses yeux bleus fouillèrent les arbres de l’autre côté de la clairière. Le vampire tourna la tête ; lui aussi l’avait senti. Une odeur typiquement humaine. Les pièces du puzzle ne s’emboitèrent que lorsque le propriétaire fit irruption dans son champ de visions. Mia retint un grondement contrarié.
Il s’agissait d’un homme de nationalité probablement européenne, qu’elle avait déjà croisé dans un bar, à l’occasion d’un verre. Mais loin de s’arrêter là, il lui avait volé une proie par la suite, près du lac, découvrant ainsi qu’il s’agissait d’un hunter aguerri. Une fois la frustration éloignée, Mia avait décidé de passer l’éponge, car ça pouvait arriver de chasser sur le même terrain. Puis la semaine dernière, il avait de nouveau éliminé un vampire qu’elle poursuivait. N’étant pas d’humeur à se battre contre un humain, elle avait encore une fois laissé couler, se contentant de gronder depuis sa cachette avant de disparaître sans qu’il puisse l’apercevoir. Mais cette fois c’en était trop. Il savait traquer les vampires, mais était visiblement nul à chier pour reconnaître le territoire d’une bête sauvage. Pas faute d’avoir marqué certains arbres de ses griffes, pourtant.
Elle assista au combat bref entre l’humain et le vampire, passablement contrariée, et surtout blasée. Forcément, elle avait fait tout le travail, alors c’était facile d’arriver et de l’achever comme ça. Elle regardé d’un œil contrit sa proie partir en cendres, qui s’affaissèrent sur le sol parmi les vêtements qui furent les siens. Après tout le temps qu’avait duré sa chasse, il lui privait du plaisir de l’exécuter elle-même… Elle gronda de mécontentement. Cette fois-ci, elle ne laisserait pas passer. Elle allait lui donner une leçon dont il se souviendrait.
Son grognement menaçant déchira le silence de la forêt. Les rares animaux bruyants se turent et se terrèrent dans leur cachette, sentant que la suite ne serait certainement pas profitable s’ils restaient dans la ligne de mire du prédateur suprême. La lycane sortit de sa cachette, nullement désireuse de se faire discrète. Elle planta ses yeux bleu azur de louve dans ceux de l’humain, tout en s’approchant lentement, assurée. Malgré sa taille de lycan imposante, c’est à peine si sa gueule arrivait à la hauteur de son visage. Cet homme était très imposant, avoisinant les deux mètres. Ça compliquait légèrement sa tentative d’intimidation. Elle s’arrêta à moins d’un mètre, conservant une distance de sécurité minimale -elle n’allait pas lui laisser l’occasion de tailler son museau avec sa grosse hache, tout de même. Elle tourna la tête vers le tas de cendres, consternée. Elle coucha les oreilles et retroussa les babines avant de le regarder de nouveau, libérant un grognement mécontent. C’était ma proie ! semblait-elle dire par son attitude.
Ses griffes labourèrent le sol sous ses pattes quand elle se déplaça en arc de cercle, sans quitter des yeux l’insolent. Son grondement bestial ininterrompu ponctuait son intense frustration. Elle cherchait comment elle pourrait lui faire payer cet affront. Certes, il n’était peut-être pas au courant qu’il l’avait privée par trois fois de ses proies. Certes, il n’avait peut-être pas agi dans ce but. Sans doute qu’il se serait abstenu en toute connaissance de cause. Il n’empêche qu’elle se sentait lésée, et elle exigeait réparation.
Ça n’allait pas être très simple cela dit ; l’homme était grand, musclé, dans la fleur de l’âge -la quarantaine environ-, rompu au combat. Des cicatrices sur son visage en témoignaient. En rapport de force, elle lui était encore supérieure, mais la carrure imposante du hunter limitait un peu son effet d’intimidation. Elle tenta donc le tout pour le tout. Etant sous sa forme d’alpha, elle put se dresser sur ses pattes arrière, surplombant ainsi le hunter d’une quinzaine de centimètres. C’était certes peu, mais suffisant, pensa-t-elle. Elle montra les crocs, griffes en évidence, et posa son regard assassin sur celui qui l’avait privé de son plaisir favori.
Tremble, humain ! semblait-elle dire par son regard courroucé. Si elle n’attendait pas spécialement de réponse, c’était surtout pour le tester, étudier ses réactions, évaluer quel type d’adversaire il était, savoir de quel bois il était fait. Il n’avait plus qu’à la convaincre que le déchiqueter n’était peut-être pas à son avantage.
Vilhelm A. Jarlsonfel#96429#96429#96429#96429#96429#96429#96429
Humain - Hunter de l'Ordre Renfield
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Mar 16 Jan 2018 - 22:16
Entre chasseurs et proies
Feat Mia ~
Au bureau de l’Ordre, tout le monde esquive mon regard. Je dois dire qu’il y a de quoi, il est plus noir qu’à l’accoutumée. Tous peuvent sentir la colère transpirer par chaque pores de ma peau, mais plus que la colère c’est la frustration qui m’anime. Voilà deux ou trois semaines qu’aucune chasse intéressante ne m’était tombé sur la gueule. Je ne devrait pas me plaindre, mon travail n’en est que simplifié et je trouve plus de temps libre pour mes autres activités, mais quelque chose cloche. Outre le fait que mes proies me tombent toutes cuites et exténuées dans les bras, je n’ai plus ressentie mes boyaux se tordre d’excitation depuis longtemps. Les deux dernier vampires que j'ai chassé étaient à bout de force quand je leur ai asséné le coup final, presque sans efforts. Aucun intérêt, je ne ressentait même pas l’envie d’en finir tellement j'en était dégouté. J’ai le sentiment d’être devancé, écrasé, trompé, comme si mes proies n’étaient pas à moi et fuyaient une mort qu’ils craignent encore plus que ma hache. Et ça me fout en rogne.
Quittant les bureaux en claquant la porte d’un air furieux, je rentre vers mon appart d’un pas rapide, fulminant. Les rues se vident peu à peu en cette fin d’après midi, les gens rentrent chez eux, les amoureux quittent leurs bancs et marchent main dans la main, quelques enfants chahutent dans l’herbe après l’école. Les mains profondément enfoncées dans mes poches, j’accélère le pas. Il se fait tard, il est pour moi l’heure de me préparer : ce soir, je part en chasse !
Ou du moins je vais tenter, ça me remontera le moral. Mais le but de mon escapade ne sera pas exactement que de débarrasser le monde d’une horreur supplémentaire, mais aussi de découvrir le pourquoi du comment de l’état pitoyable de mes dernières victimes. Si celle de ce soir se présente à moi dans le même état que les deux autres, je n’aurai de repos que lorsque j’aurai mit la main sur la crevure qui tente de me devancer, et lui faire payer. Mon terrain de chasse est mon exclusivité, mes proies n’appartiennent qu’à moi, et à moi seul !
Arrivant devant la porte de ma boutique, j’entre sans attendre et jette mon manteau sur le comptoir d’un geste agacé. Le bruit mou du tissu épais s’écrasant contre le bois résonne dans l’entrée vide, meublée des quelques présentoirs où sont entreposés mes quelques oeuvres destinées à la vente. Dans mon dos pend toujours Hecatomb, froide et silencieuse, dont la soif de sang résonne à m’en faire mal au crâne. Je la retire et la pose sur le comptoir elle aussi, plus délicatement cette fois. Son acier noir laisse reluire un tranchant affuté par la lueur du soleil couchant. Ce soir, quelqu’un ferait sa connaissance, une rencontre qu’il aurait préféré ne jamais vivre. Mais avant cela, un hunter préparé en vaut bien dix, surtout si ce hunter c’est moi, et pour cela ja vais avoir besoin de feu, de beaucoup de feu.
L’étincelle émanant de mon briquet met le feu aux poudres de ma forge, dont le brasier s’enflamme instantanément dans une hurlement ardent. Les flammes dansent sensuellement sur les charbons rougeoyant, renvoyant sur les murs de la pièce les ombres de mon atelier, comme des spectres rampant dans les ténèbres de la salle obscure. Je préfère forger dans le noir, l’acier rouge captive toute mon attention à mesure qu'il se module sous mes coups répétitifs de marteau. Peu à peu, une lame apparait, fine, droite, d’une vingtaine de centimètres. La trempe ne me prend qu’une quinzaine de minutes de plus, et une heure plus tard le polissage et l’emmanchage sont fini. Un coup sur une pierre à aiguiser et ma nouvelle oeuvre est terminée. Ce soir, elle sera baptisée.
Laissant le feu se mourir, je prend ma bandoulière de cuir et la passe autours de mes épaules robustes, et y loge ma nouvelle lame. A ma ceinture est toujours accrochée mon moyen de destruction d’urgence, un chapelet de grenades incendiaires reliées par une corde qu’il me suffit d’arracher d’un coup sec, emportant dans la mort avec moi quiconque se trouverait dans un radius de 20 mètres. Quand on est hunter, il faut être prêt à mourir, ça fait parti du métier, alors quitte à crever autant emporter en enfer le plus de ces saloperies. Je remet à sa place ma hache dans mon dos et la recouvre de mon manteau. Je suis fin prêt, ce soir un vampire va crever.
Je marche longuement avant de tomber sur une piste, que je suis jusqu’à l’orée de la forêt à l’extérieur de la ville. Drôle d’endroit pour se cacher, mais le terrain de chasse me plait, après tout la bête sauvage que je suis pourrait profiter d’un environnement à son avantage, et ce sentiment m’excite quelque peu. Comme un loup solitaire, je me lance sur les pas de mon gibier, qui n’est pas bien dur à suivre vu les nombreuses traces que je trouve sur le chemin. Mais mon excitation retombe peu à peu. Les traces que je vois ne ressemblent pas à des traces de pas calmes mais plus à celles d’une course effrénée, comme s’il fuyait quelque chose. Mes dents se serrent, je commence à suspecter que le même scénario se dresse à nouveau. Reprenant ma course, je m’arrête net devant un arbre, lacéré, comme griffé par un animal. Posant ma main contre les marques, je remarque la taille gigantesque des pâtes de l’auteur de ce marquage. A peu de chose près, l’animal devrait mesurer ma taille et peser deux fois mon poids, un ours par exemple. Un sourire s’esquisse sur mon visage, ce genre d’animal n’existe pas par ici, il doit s’agir de lacérations d’un promeneur, ou d’autres âneries qu’un gamin se serait amusé à faire avec un couteau. Retirant ma main, j’oubliais ces marques pour me reconcentrer sur ma chasse. Ma proie ne doit pas m’échapper, je ne la laisserait pas fuir.
Courant de longues minutes, m’arrêtant parfois pour pister dans le noir ma cible, je fini par arriver au bord d’une clairière au centre de la forêt. La lune, claire, illumine le sol d’herbe fine à peine troublée par la brise de vent léger qui souffle en silence. Les ténèbres règnent en maitre sur le bois, mais cette ouverture clairsemée baignée de lumière m’offrent une vision dégagée. Soudain, mon regard est happé par une ombre, qui bouge de manière trop peu naturelle pour être celle d’un arbre mu par le vent. Je tire ma hache et mon poignard de leur fourreau, et avance vers le coeur de la clairière d’un pas lent, malsain, un sourire carnassier barre mon visage. J’arrive vers le lieu ou j’ai vu l’ombre tout à l’heure, prêt à livrer un combat digne d’un vampire, aussi fou soit-il. Je contourne le tronc de l’arbre et tombe nez à nez avec… un vampire effrayé, à bout de force, dont les yeux globuleux semblent exorbités par la peur. Sa respiration est saccadée, il tient à peine sur ses jambes qui tremblent comme l’herbe derrière moi. Mes poings se serrent autour de mes armes, mes yeux écarquillés hurlent ma frustration et ma colère, mes dents grincent tant elles sont serrées.
« Te fous pas de ma gueule… » chuchotais-je de rage, avant d’exploser et hurler « Te fous pas de ma gueule !! »
Je lance ma lame sur le pied du vampire, qui se retrouve cloué sur place, avant de l’empoigner au col et lui asséner un violent coup de tête, qui le fait tomber de cul. Un coup de pied au visage plus tard, je lui cale ma botte de sécu sous la gorge et commence à l’écraser. La rage m’envahit, la frustration aussi, le tuer ne me suffira pas, je veux des réponses, et je les veux maintenant.
« Qu’est- ce que tu fuis comme ça ?! Pourquoi, pourquoi tu te bat pas ?! BAT TOI !!! »
La rage m’aveuglant, je ne contrôle plus ma force, et sous mon poids la colonne cervicale du vampire cède. Ses yeux se révulsent, il bave abondamment. Ma colère est à son comble.
« MEEEERDE ! »
J’explose intérieurement, et extérieurement aussi. J’empoigne ma hache et la lui loge entre les deux yeux. En à peine quelques secondes, le corps est réduit en cendres. La déception que j’éprouve me fait mordre mes lèvres, jusqu’à me lacérer légèrement. Mais le sentiment s’efface rapidement. Je sens une présence, forte, puissante, une pression monstrueuse s’installe. Mon instinct de chasseur ne me trompe pas : je ne suis pas seul. Je ne l’ai jamais été depuis le début, depuis mon entrée dans la clairière. Puis un grognement, long, profond, effrayant. Je fais volte face, toujours animé par la rage, avant de me stopper net de fureur. A à peine quelques mètre de moi, un animal, ou plutôt un monstre, sort de la forêt d’un pas lent et menaçant.
« Bordel de… »
Je n’ai pas le temps de finir ma phrase, les yeux azur de la créature percent mon regard et me dévisage. La bête semble énervée, au moins autant que moi. Son pelage noir comme la nuit m’empêche de discerner ses formes clairement, mais il est certain qu’elle est puissante. Arrivant à ma hauteur, je me rend compte de sa taille, qui la mène à hauteur de mon menton. Cette chose est gigantesque, menaçante. Un simple coup d’oeil à ses pâtes dont les griffes labourent la terre meuble suffit pour savoir qu’un coup enverrait valser ma tête loin dans la prairie. J’avais ce pressentiment tout du long même si je refusais de le croire, la voilà la bestiole qui marquait les arbres, et je me trouve sur son territoire. Aucune chance que je m’en tire vivant si je tente de fuir, elle me rattraperait et me déchiquetterait en moins de temps qu’il faut pour dire Sayonara. De toute façon, fuir n’a jamais été une option pour moi, j’y met un point d’honneur. Et je me retrouve enfin en face de celui qui me prive du plaisir de chasser, je n’allais pas laisser passer cette aubaine, quitte à en crever. Tu veux chasser ? On est deux a vouloir jouer ce jeu, et je ne m’inclinerait pas si facilement.
La bête est large, mais pas autant que moi. Puissante, sans doute plus que je ne le suis, ma seule arme d’intimidation efficace reste ma carrure. Gonflant le torse, contractant tous les muscles que je possède, je me fais le plus impressionnant possible. Je ne quitte pas la bête des yeux, au contraire j’enfonce mon regard dans le sien, tentant d’asseoir une suprématie que je ne possède en rien. Le premier combat vient de commencer, un combat silencieux que le grognement qui émane de sa gueule ponctue d’une pointe de hargne pesante. Je resserre mes doigts autour de ma hache, que je garde devant moi prêt à parer le premier coup, quel qu’il soit.
La lune éclaire l’animal, dont les formes ne sont pas sans me rappeler celle des loups de mon pays. Et parlant de loup, je suis frappé par un détail. Il y a bien une légende urbaine qui courre en ce moment, ce ne serait quand même pas… un Lycan, si ? Si c’est bien le cas, je tiens en face de moi un formidable adversaire, que même les vampires craignent. Ce qui nous fait un point commun. Je ne peut retenir un soupir d’extase, enfin je sent mon ventre se cramper d’excitation face à un adversaire à ma hauteur, qui pourrait m’offrir le combat de ma vie. Mes dents blanches brillent dans la nuit à mesure que mon sourire grandit, dans mes yeux brulent la flamme du défi.
Le loup est maintenant si proche de moi que je sens son souffle, chaud et puissant. Puis tourne la tête pour aviser le tas de cendre. Me faisant face à nouveau, le lycan dévoile des crocs aussi longs qu’acérés qui garnissent une mâchoire musclée. De même, je lui fait face de toute ma hauteur, mes dents bien en évidence. Je lui ai volé sa proie il semblerait, mais je ne peux me résoudre à laisser tout le plaisir à cet bestiole velue. Je suis chasseur, les bêtes sauvages je les dresse, et celle-ci ne ferait pas exception. Je n’ai que peu de chance de m’en tirer en un seul morceau, mais je mourrai en essayant !
Soudain, la bête se dressa sur ses deux pâtes arrières, me surplombant par sa hauteur nouvelle jusqu’à me cacher la lune et m’enfoncer dans les ténèbres. Seuls ses crocs luisent dans la nuit, et ses yeux perçant ne me lâchent pas, livrant sur moi un regard meurtrier. Mais je ne suis en rien effrayé, bien au contraire mon sourire se fait plus large encore, et dans la pénombre mes yeux gris percent la nuit comme une lame d’argent. Je n’ai pas abandonné, je ne fuirait pas sois en sûr !!!
« Bien, excellent… j’en attendait pas moins… » Dis-je d’une voix tremblante d’effervescence.
Campé sur mes positions, je fléchi les genoux légèrement, animé d’un tremblement incandescent.
« Allé, amène toi ! »
J’ai dit ce que j’avait à dire. Fier, prêt, j’attend que la bête fasse le premier mouvement. Ne jamais frapper en premier, telle est ma fierté. Le sourire aux lèvres, j’avance d’un pas vers mon adversaire, plus déterminé que jamais.
Quittant les bureaux en claquant la porte d’un air furieux, je rentre vers mon appart d’un pas rapide, fulminant. Les rues se vident peu à peu en cette fin d’après midi, les gens rentrent chez eux, les amoureux quittent leurs bancs et marchent main dans la main, quelques enfants chahutent dans l’herbe après l’école. Les mains profondément enfoncées dans mes poches, j’accélère le pas. Il se fait tard, il est pour moi l’heure de me préparer : ce soir, je part en chasse !
Ou du moins je vais tenter, ça me remontera le moral. Mais le but de mon escapade ne sera pas exactement que de débarrasser le monde d’une horreur supplémentaire, mais aussi de découvrir le pourquoi du comment de l’état pitoyable de mes dernières victimes. Si celle de ce soir se présente à moi dans le même état que les deux autres, je n’aurai de repos que lorsque j’aurai mit la main sur la crevure qui tente de me devancer, et lui faire payer. Mon terrain de chasse est mon exclusivité, mes proies n’appartiennent qu’à moi, et à moi seul !
Arrivant devant la porte de ma boutique, j’entre sans attendre et jette mon manteau sur le comptoir d’un geste agacé. Le bruit mou du tissu épais s’écrasant contre le bois résonne dans l’entrée vide, meublée des quelques présentoirs où sont entreposés mes quelques oeuvres destinées à la vente. Dans mon dos pend toujours Hecatomb, froide et silencieuse, dont la soif de sang résonne à m’en faire mal au crâne. Je la retire et la pose sur le comptoir elle aussi, plus délicatement cette fois. Son acier noir laisse reluire un tranchant affuté par la lueur du soleil couchant. Ce soir, quelqu’un ferait sa connaissance, une rencontre qu’il aurait préféré ne jamais vivre. Mais avant cela, un hunter préparé en vaut bien dix, surtout si ce hunter c’est moi, et pour cela ja vais avoir besoin de feu, de beaucoup de feu.
L’étincelle émanant de mon briquet met le feu aux poudres de ma forge, dont le brasier s’enflamme instantanément dans une hurlement ardent. Les flammes dansent sensuellement sur les charbons rougeoyant, renvoyant sur les murs de la pièce les ombres de mon atelier, comme des spectres rampant dans les ténèbres de la salle obscure. Je préfère forger dans le noir, l’acier rouge captive toute mon attention à mesure qu'il se module sous mes coups répétitifs de marteau. Peu à peu, une lame apparait, fine, droite, d’une vingtaine de centimètres. La trempe ne me prend qu’une quinzaine de minutes de plus, et une heure plus tard le polissage et l’emmanchage sont fini. Un coup sur une pierre à aiguiser et ma nouvelle oeuvre est terminée. Ce soir, elle sera baptisée.
Laissant le feu se mourir, je prend ma bandoulière de cuir et la passe autours de mes épaules robustes, et y loge ma nouvelle lame. A ma ceinture est toujours accrochée mon moyen de destruction d’urgence, un chapelet de grenades incendiaires reliées par une corde qu’il me suffit d’arracher d’un coup sec, emportant dans la mort avec moi quiconque se trouverait dans un radius de 20 mètres. Quand on est hunter, il faut être prêt à mourir, ça fait parti du métier, alors quitte à crever autant emporter en enfer le plus de ces saloperies. Je remet à sa place ma hache dans mon dos et la recouvre de mon manteau. Je suis fin prêt, ce soir un vampire va crever.
Je marche longuement avant de tomber sur une piste, que je suis jusqu’à l’orée de la forêt à l’extérieur de la ville. Drôle d’endroit pour se cacher, mais le terrain de chasse me plait, après tout la bête sauvage que je suis pourrait profiter d’un environnement à son avantage, et ce sentiment m’excite quelque peu. Comme un loup solitaire, je me lance sur les pas de mon gibier, qui n’est pas bien dur à suivre vu les nombreuses traces que je trouve sur le chemin. Mais mon excitation retombe peu à peu. Les traces que je vois ne ressemblent pas à des traces de pas calmes mais plus à celles d’une course effrénée, comme s’il fuyait quelque chose. Mes dents se serrent, je commence à suspecter que le même scénario se dresse à nouveau. Reprenant ma course, je m’arrête net devant un arbre, lacéré, comme griffé par un animal. Posant ma main contre les marques, je remarque la taille gigantesque des pâtes de l’auteur de ce marquage. A peu de chose près, l’animal devrait mesurer ma taille et peser deux fois mon poids, un ours par exemple. Un sourire s’esquisse sur mon visage, ce genre d’animal n’existe pas par ici, il doit s’agir de lacérations d’un promeneur, ou d’autres âneries qu’un gamin se serait amusé à faire avec un couteau. Retirant ma main, j’oubliais ces marques pour me reconcentrer sur ma chasse. Ma proie ne doit pas m’échapper, je ne la laisserait pas fuir.
Courant de longues minutes, m’arrêtant parfois pour pister dans le noir ma cible, je fini par arriver au bord d’une clairière au centre de la forêt. La lune, claire, illumine le sol d’herbe fine à peine troublée par la brise de vent léger qui souffle en silence. Les ténèbres règnent en maitre sur le bois, mais cette ouverture clairsemée baignée de lumière m’offrent une vision dégagée. Soudain, mon regard est happé par une ombre, qui bouge de manière trop peu naturelle pour être celle d’un arbre mu par le vent. Je tire ma hache et mon poignard de leur fourreau, et avance vers le coeur de la clairière d’un pas lent, malsain, un sourire carnassier barre mon visage. J’arrive vers le lieu ou j’ai vu l’ombre tout à l’heure, prêt à livrer un combat digne d’un vampire, aussi fou soit-il. Je contourne le tronc de l’arbre et tombe nez à nez avec… un vampire effrayé, à bout de force, dont les yeux globuleux semblent exorbités par la peur. Sa respiration est saccadée, il tient à peine sur ses jambes qui tremblent comme l’herbe derrière moi. Mes poings se serrent autour de mes armes, mes yeux écarquillés hurlent ma frustration et ma colère, mes dents grincent tant elles sont serrées.
« Te fous pas de ma gueule… » chuchotais-je de rage, avant d’exploser et hurler « Te fous pas de ma gueule !! »
Je lance ma lame sur le pied du vampire, qui se retrouve cloué sur place, avant de l’empoigner au col et lui asséner un violent coup de tête, qui le fait tomber de cul. Un coup de pied au visage plus tard, je lui cale ma botte de sécu sous la gorge et commence à l’écraser. La rage m’envahit, la frustration aussi, le tuer ne me suffira pas, je veux des réponses, et je les veux maintenant.
« Qu’est- ce que tu fuis comme ça ?! Pourquoi, pourquoi tu te bat pas ?! BAT TOI !!! »
La rage m’aveuglant, je ne contrôle plus ma force, et sous mon poids la colonne cervicale du vampire cède. Ses yeux se révulsent, il bave abondamment. Ma colère est à son comble.
« MEEEERDE ! »
J’explose intérieurement, et extérieurement aussi. J’empoigne ma hache et la lui loge entre les deux yeux. En à peine quelques secondes, le corps est réduit en cendres. La déception que j’éprouve me fait mordre mes lèvres, jusqu’à me lacérer légèrement. Mais le sentiment s’efface rapidement. Je sens une présence, forte, puissante, une pression monstrueuse s’installe. Mon instinct de chasseur ne me trompe pas : je ne suis pas seul. Je ne l’ai jamais été depuis le début, depuis mon entrée dans la clairière. Puis un grognement, long, profond, effrayant. Je fais volte face, toujours animé par la rage, avant de me stopper net de fureur. A à peine quelques mètre de moi, un animal, ou plutôt un monstre, sort de la forêt d’un pas lent et menaçant.
« Bordel de… »
Je n’ai pas le temps de finir ma phrase, les yeux azur de la créature percent mon regard et me dévisage. La bête semble énervée, au moins autant que moi. Son pelage noir comme la nuit m’empêche de discerner ses formes clairement, mais il est certain qu’elle est puissante. Arrivant à ma hauteur, je me rend compte de sa taille, qui la mène à hauteur de mon menton. Cette chose est gigantesque, menaçante. Un simple coup d’oeil à ses pâtes dont les griffes labourent la terre meuble suffit pour savoir qu’un coup enverrait valser ma tête loin dans la prairie. J’avais ce pressentiment tout du long même si je refusais de le croire, la voilà la bestiole qui marquait les arbres, et je me trouve sur son territoire. Aucune chance que je m’en tire vivant si je tente de fuir, elle me rattraperait et me déchiquetterait en moins de temps qu’il faut pour dire Sayonara. De toute façon, fuir n’a jamais été une option pour moi, j’y met un point d’honneur. Et je me retrouve enfin en face de celui qui me prive du plaisir de chasser, je n’allais pas laisser passer cette aubaine, quitte à en crever. Tu veux chasser ? On est deux a vouloir jouer ce jeu, et je ne m’inclinerait pas si facilement.
La bête est large, mais pas autant que moi. Puissante, sans doute plus que je ne le suis, ma seule arme d’intimidation efficace reste ma carrure. Gonflant le torse, contractant tous les muscles que je possède, je me fais le plus impressionnant possible. Je ne quitte pas la bête des yeux, au contraire j’enfonce mon regard dans le sien, tentant d’asseoir une suprématie que je ne possède en rien. Le premier combat vient de commencer, un combat silencieux que le grognement qui émane de sa gueule ponctue d’une pointe de hargne pesante. Je resserre mes doigts autour de ma hache, que je garde devant moi prêt à parer le premier coup, quel qu’il soit.
La lune éclaire l’animal, dont les formes ne sont pas sans me rappeler celle des loups de mon pays. Et parlant de loup, je suis frappé par un détail. Il y a bien une légende urbaine qui courre en ce moment, ce ne serait quand même pas… un Lycan, si ? Si c’est bien le cas, je tiens en face de moi un formidable adversaire, que même les vampires craignent. Ce qui nous fait un point commun. Je ne peut retenir un soupir d’extase, enfin je sent mon ventre se cramper d’excitation face à un adversaire à ma hauteur, qui pourrait m’offrir le combat de ma vie. Mes dents blanches brillent dans la nuit à mesure que mon sourire grandit, dans mes yeux brulent la flamme du défi.
Le loup est maintenant si proche de moi que je sens son souffle, chaud et puissant. Puis tourne la tête pour aviser le tas de cendre. Me faisant face à nouveau, le lycan dévoile des crocs aussi longs qu’acérés qui garnissent une mâchoire musclée. De même, je lui fait face de toute ma hauteur, mes dents bien en évidence. Je lui ai volé sa proie il semblerait, mais je ne peux me résoudre à laisser tout le plaisir à cet bestiole velue. Je suis chasseur, les bêtes sauvages je les dresse, et celle-ci ne ferait pas exception. Je n’ai que peu de chance de m’en tirer en un seul morceau, mais je mourrai en essayant !
Soudain, la bête se dressa sur ses deux pâtes arrières, me surplombant par sa hauteur nouvelle jusqu’à me cacher la lune et m’enfoncer dans les ténèbres. Seuls ses crocs luisent dans la nuit, et ses yeux perçant ne me lâchent pas, livrant sur moi un regard meurtrier. Mais je ne suis en rien effrayé, bien au contraire mon sourire se fait plus large encore, et dans la pénombre mes yeux gris percent la nuit comme une lame d’argent. Je n’ai pas abandonné, je ne fuirait pas sois en sûr !!!
« Bien, excellent… j’en attendait pas moins… » Dis-je d’une voix tremblante d’effervescence.
Campé sur mes positions, je fléchi les genoux légèrement, animé d’un tremblement incandescent.
« Allé, amène toi ! »
J’ai dit ce que j’avait à dire. Fier, prêt, j’attend que la bête fasse le premier mouvement. Ne jamais frapper en premier, telle est ma fierté. Le sourire aux lèvres, j’avance d’un pas vers mon adversaire, plus déterminé que jamais.
Man VS Wild - Begin !!!
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Mer 24 Jan 2018 - 22:50
Mia devait avouer que cet homme n’avait rien de commun avec ceux qu’elle avait pu croiser jusqu’ici. Le spectacle auquel elle avait assisté se suffisait à lui-même. Elle avait rarement vu autant de rage et et de violence chez un seul humain. Son vocabulaire aussi fleuri que la lycane complétait un tableau unique, partagé entre brutalité et compétence. Il n’avait visiblement pas apprécié qu’on lui serve un vampire sur un plateau d’argent -même si c’était loin d’être volontaire. Il semblait mu par un véritable désir d’affrontement. Il cherchait le combat autant qu’il en appréciait chaque sensation. Excitation, adrénaline, satisfaction. Il avait en soit tout du chasseur par excellence. Ce qui ne la laissait bien évidemment pas de marbre. Même chez un hunter, c’était assez remarquable.
Quelle n’avait pas été la satisfaction de la lycane de lire la stupéfaction sur son visage lorsqu’elle s’était extirpée de son abri pour le confronter et le menacer. Alors même que par sa taille immense, il la dominait encore, elle avait su lui couper le sifflet. Nul doute qu’il n’avait jamais croisé de lycan jusque-là. Et si le destin tournait en la faveur de l’humain, peut-être qu’elle ne serait pas le dernier…
Mais, si elle admettait qu’il avait du cran, sa prétention et son excès de confiance en lui l’avait agacée. Même face à un adversaire dont il ne savait rien, qui pouvait lui décrocher la tête d’un simple coup de patte, il continuait de rouler des mécaniques, comme s’il avait toutes ses chances pour sortir vainqueur et indemne de cet affrontement. Si Mia pouvait apprécier sa témérité, en revanche, son arrogance l’horripilait. Il s’était fait plus impressionnant, bombant le torse, accentuant sa carrure de géant. L’effet fut aussi efficace qu’une douce brise sur le flanc de la montagne. Mia lui avait jeté un regard stoïque, à la fois sceptique et blasée. Espérait-il vraiment l’impressionner ? C’était bien mal la connaître.
Le large sourire qui étira les traits de l’humain l’agaça. Voilà que sa tentative d’intimidation se retrouvait soufflée par son arrogance. Il n’avait même pas cillé. Nulle peur voilait ses yeux, seule une profonde excitation à l’idée de se retrouver face à un adversaire de taille. Mia en grogna de frustration. Elle pouvait lui sauter à la gorge, anéantir son existence d’un claquement des mâchoires, et lui, il souriait. Il exultait, même. Les yeux bleus de la louve se parèrent d’une lueur sombre. Elle allait lui faire ravaler sa fierté. Elle allait lui montrer ce qu’il en coutait de provoquer plus fort que soit. Elle allait lui donner une leçon dont il se souviendrait toute sa vie.
Mia s’écarta en reprenant appui sur ses quatre pattes. Sans quitter le hunter des yeux, elle se déplaça sur le côté de quelques mètres. Lui ne demandait qu’à en découdre ; il l’encouragea même à passer à l’action. Il est vrai que Mia n’avait pas la patience d’attendre que l’autre frappe en premier. Elle préférait surprendre par sa vitesse et ses réflexes surhumains. Pour autant, elle n’allait pas se donner à fond. Déjà, elle risquait de le casser trop vite, et puis, il devait d’abord le mériter. Pour l’instant, il l’avait plus irritée qu’autre chose. S’il la divertissait assez, peut-être qu’elle l’épargnerait.
Elle s’immobilisa à quelques mètres de lui. Il s’était un peu avancé, mais n’avait pas lancé d’assaut. Oh, certainement qu’il ne s’abaissait jamais à ça. Mia connaissait ce type de chasseur. Elle en avait déjà rencontré. Pour la plupart, elle avait été leur dernier adversaire. Comme quoi, ce n’était pas nécessairement une très bonne stratégie de survie. Il s’écoula une longue minute, ou peut-être deux, dans un silence total, pesant, à peine soufflé par la légère brise qui agitait les feuilles des arbres. Les babines retroussées, telle une statue à taille réelle, Mia guettait le moindre mouvement de l’autre belligérant. Elle cherchait un point sensible, une faille dans sa garde, une faiblesse dans sa posture. Il lui faudrait le tester avant de pouvoir en trouver, cela dit. Soit.
Elle bondit sans crier gare, si vite que ses mouvements en devinrent flous. Son grognement sauvage déchira le silence, impitoyable. Pourtant ses puissantes mâchoires claquèrent dans le vide, à quelques centimètres à peine de sa cible, qui s’était écartée juste à temps. Elle admettait qu’il avait de bons réflexes. Mais ça ne suffirait pas. Elle ne faisait encore que le tester. L’air siffla près de ses oreilles, et en un bond vers l’arrière, elle fut hors d’atteinte de la lame qui visait son flanc. Il réagissait vite, pour un humain. Certes, il était entraîné et avait l’habitude de combattre des vampires. Mais des vampires de bas étage, qui n’arrivaient pas à la cheville de la lycane. Elle tourna encore autour de lui en grognant, cherchant le meilleur point d’attaque, guettant le moindre défaut dans sa garde. L’excès de confiance finirait par le trahir, et elle profiterait de l’occasion.
Son attaque suivante fut digne de la première ; rapide, calculée, maîtrisée. Il l’évita encore une fois, bien que de justesse. Et elle rétablit aussitôt une distance de sécurité entre eux. Elle n’allait certainement pas lui laisser l’occasion de la toucher. Elle mettait toujours un point d’honneur à blesser l’autre en premier. Elle prit encore une fois le temps de le jauger. Elle pouvait se montrer souvent impulsive, mais lorsqu’elle affrontait sérieusement un adversaire inconnu, même énervée, elle ne fonçait jamais tête baissée.
Cette fois, son assaut suivant fut plus proche du précédent. Elle recommença son manège ; bondir, viser une potentielle faiblesse, reprendre de la distance. Ce petit jeu dura un certain temps ; quelques minutes, une dizaine tout au plus, juste de quoi s’échauffer et évaluer les capacités de son adversaire. Pas mal pour un humain pensa-t-elle. A sa décharge, il se défendait bien. Mais jusque-là, elle n’avait fait que le titiller. Jouer, en somme. Maintenant qu’elle était échauffée, elle pouvait passer aux choses sérieuses, et alors il saurait ce que c’était d’affronter un lycan.
Sa posture changea subitement. Les oreilles couchées sur le crâne, babines retroussées, toutes griffes dehors, elle préparait sa nouvelle attaque qui, cette fois, promettait d’être fulgurante. Elle se ramassa sur elle-même puis bondit à nouveau. Vive comme l’éclair, sa trajectoire dévia légèrement selon son calcul et elle prit appuyer sur un tronc à proximité pour se propulser encore plus loin, forçant son adversaire à changer sa garde. Elle atterrit juste derrière lui et se dressa sur deux pattes et brandit un antérieur. Elle le cueillit dans le creux des reins et le hunter fut projeté sur plusieurs mètres. Mia gratifia son attaque d’un grognement. Elle se repositionna sur deux pattes et observa son adversaire. Avait-il déjà son compte ? Ce n’était pourtant qu’un avant-goût de ce qu’il l’attendait vraiment. Elle le toisa de son regard bleu, à la fois ardent et glacial, dans une attitude provocatrice. Fais-moi plaisir et continue de flatter ton égo. J’en aurai encore plus de satisfaction à le réduire en charpie.
Quelle n’avait pas été la satisfaction de la lycane de lire la stupéfaction sur son visage lorsqu’elle s’était extirpée de son abri pour le confronter et le menacer. Alors même que par sa taille immense, il la dominait encore, elle avait su lui couper le sifflet. Nul doute qu’il n’avait jamais croisé de lycan jusque-là. Et si le destin tournait en la faveur de l’humain, peut-être qu’elle ne serait pas le dernier…
Mais, si elle admettait qu’il avait du cran, sa prétention et son excès de confiance en lui l’avait agacée. Même face à un adversaire dont il ne savait rien, qui pouvait lui décrocher la tête d’un simple coup de patte, il continuait de rouler des mécaniques, comme s’il avait toutes ses chances pour sortir vainqueur et indemne de cet affrontement. Si Mia pouvait apprécier sa témérité, en revanche, son arrogance l’horripilait. Il s’était fait plus impressionnant, bombant le torse, accentuant sa carrure de géant. L’effet fut aussi efficace qu’une douce brise sur le flanc de la montagne. Mia lui avait jeté un regard stoïque, à la fois sceptique et blasée. Espérait-il vraiment l’impressionner ? C’était bien mal la connaître.
Le large sourire qui étira les traits de l’humain l’agaça. Voilà que sa tentative d’intimidation se retrouvait soufflée par son arrogance. Il n’avait même pas cillé. Nulle peur voilait ses yeux, seule une profonde excitation à l’idée de se retrouver face à un adversaire de taille. Mia en grogna de frustration. Elle pouvait lui sauter à la gorge, anéantir son existence d’un claquement des mâchoires, et lui, il souriait. Il exultait, même. Les yeux bleus de la louve se parèrent d’une lueur sombre. Elle allait lui faire ravaler sa fierté. Elle allait lui montrer ce qu’il en coutait de provoquer plus fort que soit. Elle allait lui donner une leçon dont il se souviendrait toute sa vie.
Mia s’écarta en reprenant appui sur ses quatre pattes. Sans quitter le hunter des yeux, elle se déplaça sur le côté de quelques mètres. Lui ne demandait qu’à en découdre ; il l’encouragea même à passer à l’action. Il est vrai que Mia n’avait pas la patience d’attendre que l’autre frappe en premier. Elle préférait surprendre par sa vitesse et ses réflexes surhumains. Pour autant, elle n’allait pas se donner à fond. Déjà, elle risquait de le casser trop vite, et puis, il devait d’abord le mériter. Pour l’instant, il l’avait plus irritée qu’autre chose. S’il la divertissait assez, peut-être qu’elle l’épargnerait.
Elle s’immobilisa à quelques mètres de lui. Il s’était un peu avancé, mais n’avait pas lancé d’assaut. Oh, certainement qu’il ne s’abaissait jamais à ça. Mia connaissait ce type de chasseur. Elle en avait déjà rencontré. Pour la plupart, elle avait été leur dernier adversaire. Comme quoi, ce n’était pas nécessairement une très bonne stratégie de survie. Il s’écoula une longue minute, ou peut-être deux, dans un silence total, pesant, à peine soufflé par la légère brise qui agitait les feuilles des arbres. Les babines retroussées, telle une statue à taille réelle, Mia guettait le moindre mouvement de l’autre belligérant. Elle cherchait un point sensible, une faille dans sa garde, une faiblesse dans sa posture. Il lui faudrait le tester avant de pouvoir en trouver, cela dit. Soit.
Elle bondit sans crier gare, si vite que ses mouvements en devinrent flous. Son grognement sauvage déchira le silence, impitoyable. Pourtant ses puissantes mâchoires claquèrent dans le vide, à quelques centimètres à peine de sa cible, qui s’était écartée juste à temps. Elle admettait qu’il avait de bons réflexes. Mais ça ne suffirait pas. Elle ne faisait encore que le tester. L’air siffla près de ses oreilles, et en un bond vers l’arrière, elle fut hors d’atteinte de la lame qui visait son flanc. Il réagissait vite, pour un humain. Certes, il était entraîné et avait l’habitude de combattre des vampires. Mais des vampires de bas étage, qui n’arrivaient pas à la cheville de la lycane. Elle tourna encore autour de lui en grognant, cherchant le meilleur point d’attaque, guettant le moindre défaut dans sa garde. L’excès de confiance finirait par le trahir, et elle profiterait de l’occasion.
Son attaque suivante fut digne de la première ; rapide, calculée, maîtrisée. Il l’évita encore une fois, bien que de justesse. Et elle rétablit aussitôt une distance de sécurité entre eux. Elle n’allait certainement pas lui laisser l’occasion de la toucher. Elle mettait toujours un point d’honneur à blesser l’autre en premier. Elle prit encore une fois le temps de le jauger. Elle pouvait se montrer souvent impulsive, mais lorsqu’elle affrontait sérieusement un adversaire inconnu, même énervée, elle ne fonçait jamais tête baissée.
Cette fois, son assaut suivant fut plus proche du précédent. Elle recommença son manège ; bondir, viser une potentielle faiblesse, reprendre de la distance. Ce petit jeu dura un certain temps ; quelques minutes, une dizaine tout au plus, juste de quoi s’échauffer et évaluer les capacités de son adversaire. Pas mal pour un humain pensa-t-elle. A sa décharge, il se défendait bien. Mais jusque-là, elle n’avait fait que le titiller. Jouer, en somme. Maintenant qu’elle était échauffée, elle pouvait passer aux choses sérieuses, et alors il saurait ce que c’était d’affronter un lycan.
Sa posture changea subitement. Les oreilles couchées sur le crâne, babines retroussées, toutes griffes dehors, elle préparait sa nouvelle attaque qui, cette fois, promettait d’être fulgurante. Elle se ramassa sur elle-même puis bondit à nouveau. Vive comme l’éclair, sa trajectoire dévia légèrement selon son calcul et elle prit appuyer sur un tronc à proximité pour se propulser encore plus loin, forçant son adversaire à changer sa garde. Elle atterrit juste derrière lui et se dressa sur deux pattes et brandit un antérieur. Elle le cueillit dans le creux des reins et le hunter fut projeté sur plusieurs mètres. Mia gratifia son attaque d’un grognement. Elle se repositionna sur deux pattes et observa son adversaire. Avait-il déjà son compte ? Ce n’était pourtant qu’un avant-goût de ce qu’il l’attendait vraiment. Elle le toisa de son regard bleu, à la fois ardent et glacial, dans une attitude provocatrice. Fais-moi plaisir et continue de flatter ton égo. J’en aurai encore plus de satisfaction à le réduire en charpie.
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Jeu 1 Fév 2018 - 9:14
Entre chasseurs et proies
Feat Mia ~
Le loup repasse dans une position plus apte à sa locomotion, laissant retomber ses membres antérieurs à la rencontre du sol. Il se déplace lentement autour de moi, sans jamais me lâcher des yeux. Tournant sur moi-même à mesure qu’il avance je lui fait toujours face, hors de question de lui montrer ne serais-ce que l’esquisse d’une ouverture dans ma défense. Je n’ose même plus cligner des yeux, ce genre de mouvement naturel et anodin suffirait à lui donner l’opportunité de m’arracher la gorge. Non, je ne le quitte pas du regard, campé sur mes positions, et je l’observe avec la plus grande attention. En regardant plus attentivement, je me rend compte des courbes gracieuses de l’animal, qui me fait penser qu’il s’agit sans doute d’une femelle. Fine, élancée, on reconnait sans soucis une imposante musculature sous cette épaisse couche de pelage noir ébène. Ses yeux ne laissent pas transparaitre la moindre hésitation, si ma défense n’est pas parfaite nul doute qu’elle arrachera de ses crocs chaque morceaux qu’elle pourra atteindre.
Elle s’immobilise à quelques mètres de moi, dans le silence le plus absolu. Babines toujours retroussées, elle ne semble pas pour autant prendre l’initiative de l’attaque. Elle reste là, à quatre pattes, et me dévisage. Elle semble me juger, ou plutôt me jauger. Le temps se fige quelques instant, à mesure que l’on s’inspecte mutuellement. Pour un néophyte, de l’extérieur nous sommes deux statues immobiles, mais pour un oeil aguerri c’est un combat sans merci. Chacun de nos mouvements imperceptibles entraine des réactions, écrit des scénarios immédiats qui finissent tous par ma mort prématurée. Et elle le sait, je ne suis pas de taille face à elle, mais hors de question de fuir la queue entre les jambes. Quitte à y passer je lui laisserai un souvenir, entre les côtes, histoire de lui rappeler que les humains ne sont pas tous faibles et sans défense.
Tout à coup j’entend une mâchoire claquer à quelques centimètre de ma tronche. La lycane à bougé à une vitesse si affolante qu’elle à disparu de ma vision. J’ai esquivé par pur réflexe, sans même savoir comment j’ai fait. Profitant de cette occasion, je lance un contrecoup en balançant tout le poids de mon corps à l’opposé, entrainant une rotation rapide et violente. La lame rase de peu sa fourrure, son esquive est aussi rapide que son attaque. Et nous revoici tous deux à notre point de départ, face à face. Elle reprit sa ronde, lentement, sûrement, guettant tout signe de faiblesse. Son attaque ne m’a évidemment pas laissé de marbre, je suis nerveux, tendu comme un string - et je pèse mes mots. Son regard se fait lourd et intense, mais pas de colère ou de précipitation dans ses mouvements, tout est précis et réfléchi. Nul doute sur le fait que ce ne soit pas un simple animal, une intelligence humaine se cache bel et bien derrière cette gueule garnie de crocs. Couplée à un instinct animal apparent et aiguisé, j’ai effectivement bien en face de moi le prédateur suprême. J’avale difficilement ma salive, la lutte risque d’être aussi dure que prévue, et plus encore je le craint.
Ce manège continue un petit bout de temps - qui semble durer des siècles pour moi. Une dizaine d’attaques de plus en plus rapides et rapprochées, et tout autant d’esquives de moins en moins rapide et efficaces. J’ai la très désagréable impression qu’elle joue avec moi, ce qui m’emmerde d’autant plus que j’ai déjà du mal à la suivre, et je n’ose pas imaginer ce qu’il se passera quand elle deviendra sérieuse. La fatigue commence à peine à me toucher, c’est plutôt bon signe je peux continuer un moment, mais combien de temps ? S’il s’avère que cet affrontement tourne à la guerre d’usure, je suis sûr d’y passer. La bête semble avoir plus de réserves que moi, ce n’est sans doute pour elle qu’un échauffement ludique. Pourtant je vois bien qu’elle ne me prend pas à la légère, elle ne me fait pas l’affront de me sous-estimer en m’attaquant sans méfiance. Quelque part, je suis bien heureux qu’un adversaire supérieur en puissance laisse durer le combat. Voyons maintenant combien de temps celui-ci va durer, ou plutôt combien de temps je vais pouvoir tenir face à elle.
Elle se raidit d’un seul coup, et bondit sans crier gare. Cette fois-ci, je ne suis pas la cible de cette ruée, ce qui m’étonne autant que ça me surprend. Mon regard a à peine le temps de suivre la trajectoire que je me retrouve face à un arbre tout fraichement lacéré. A quel moment a-t-on reculé aussi près de l’orée de la forêt ?! Mais le plus inquiétant, aucune trace de mon adversaire dans mon champ de vision. Merde je l’ai perdu de v…!!
Je n’ai pas le temps de me retourner, ni même de penser. Une douleur fulgurante me broie l’abdomen gauche entre la hanche et les côtes, et je me retrouve cul en l’air et tête en bas en plein air. La chute est rude quelques mètres plus loin, le sol couvert d’herbe n’atténue que peu la violence de ma retombée soudaine, dans un bruit mou. Quelques roulés-boulés plus tard, je m’immobilise, ma hache à un mètre de moi. Posant aussi tôt que possible un coude à terre pour me relever un peu, je respire - bien que difficilement - le plus lentement possible pour calmer mon rythme cardiaque. La douleur est aigüe mais supportable, j'ai déjà vécu pire. Je relève les yeux vers la lycane, qui à l’air satisfaite de son coup. Toujours sur ses deux pâtes arrière, elle m’observe de haut. Ca me fout hors de moi, mais je n’ai pas le luxe de pouvoir m’énerver. Me relever et foncer tête baissée signifierait ma mort, rester couché n’est pas digne de moi non plus. Je me redresse alors lentement, prenant appuie sur mes genoux. Une fois debout, je déambule vers mon arme et la ramasse. Parer ne sert à rien, je sais maintenant que je repartirait côtoyer les nuages si elle me frappe à nouveau, arme en défense ou non. Elle veut y aller à la vitesse ? On va y aller à la vitesse. Bien que grand et lourd, un autre de mes atouts est ma rapidité en combat rapproché. Ma hache me ralenti bien trop face à un adversaire de son acabit, alors elle va avoir l’honneur de rencontrer les jumelles !
Actionnant le mécanisme dans le manche de mon arme, celui ci se détache et tombe à terre. La tête, noire et acérée, se scinde en deux lames que j’empoigne dans chaque mains. Ma défense vient de tomber à zéro, mais ma vitesse d’attaque s’en retrouve décuplée. Tout en changeant d’arme, j’avise sur le sol le poignard qui tout à l’heure m’avait servi à clouer le vampire. Je m’abaisse pour le ramasser. Sa lame argentée brille sous le clair de lune. Brille… héhé pourquoi pas… Une idée vient de me traverser l’esprit.
Je me retourne vers mon adversaire, et en me relevant j’utilise le plat de la lame de ma demi-Hecatomb pour refléter dans les yeux de la lycane le clair de lune qui illumine notre arène. Visiblement aveuglée l’espace d’un instant, j’utilise cet intervalle plus que court pour lancer le poignard avec toute la force que je peux y mettre. En l’espace d’un battement de cil, la pointe de la lame cogne contre l’épaule de la louve, transperçant son épaisse fourrure. Elle recule d’un pas, il semblerai que je l’ai prise de court. Sa mine surprise laisse place à un regard enragé qu’elle me jette maintenant, et ce regard en dit long, je viens d’énerver la bête. Elle empoigne la lame avec sa patte et la jette au sol avec fureur, sa blessure semble assez profonde et saigne assez pour tacher son poil si noir. Mais soudain, la blessure se referme, peu à peu la peau se soude et les poils arrachés par ma lame repoussent. Bientôt il ne reste plus rien des dégâts occasionnés par mon attaque surprise. J’esquisse une grimasse, en plus d’être incroyablement puissante et endurante, voila qu’elle ajoute à ça un facteur d’auto-guérison ultra-rapide. Ma tentative n’aura cependant pas été vaine, je sais maintenant qu’elle peut être blessée, et qu’elle peut saigner. Et ce qui saigne peut crever.
J’en viendrai presque à la comparer aux vampires que je combat habituellement, enfin je ne lui ferai pas cet affront, elle vaut mille fois mieux que le meilleure de ces crevures, mais elle est rapide et puissante, et peut se soigner. Or ma hache inflige des ravages impossible à soigner aux vampires, est-ce que ce serait le cas avec elle ? je n’ai qu’un moyen de le savoir : je dois essayer !
Je ne peux compter que sur Hecatomb, mais que la louve fasse attention, chaque coup lui sera rendu, je ne tomberai pas sans l’avoir amoché au moins une fois.
« Je suis toujours vivant Lycane, je peux encore me battre ! »
J’avance lentement vers la lycane, il est temps d’inverser les rôles. A 3 mètres d’elle, j’entame le même manège que je subissais depuis tout à l’heure : je tourne autour d’elle. Lentement, non pas provoquant mais avenant, je l’invite dans une danse ou célérité et réflexes seront les maitres mots, sans nul doute sur ses compétences en la matière. Son grognement rageur se fait à mesure plus lourd, ses griffes creusent la terre. Le coup que j’ai reçu me lance, j’y prête cependant le moins d’attention possible, avant de me figer face à elle, lame bien en évidence. Mon regard de braise ne quitte plus ses yeux bleus, comme pour lui signifier que je suis prêt et que je l’attend de pied ferme.
Elle s’immobilise à quelques mètres de moi, dans le silence le plus absolu. Babines toujours retroussées, elle ne semble pas pour autant prendre l’initiative de l’attaque. Elle reste là, à quatre pattes, et me dévisage. Elle semble me juger, ou plutôt me jauger. Le temps se fige quelques instant, à mesure que l’on s’inspecte mutuellement. Pour un néophyte, de l’extérieur nous sommes deux statues immobiles, mais pour un oeil aguerri c’est un combat sans merci. Chacun de nos mouvements imperceptibles entraine des réactions, écrit des scénarios immédiats qui finissent tous par ma mort prématurée. Et elle le sait, je ne suis pas de taille face à elle, mais hors de question de fuir la queue entre les jambes. Quitte à y passer je lui laisserai un souvenir, entre les côtes, histoire de lui rappeler que les humains ne sont pas tous faibles et sans défense.
Tout à coup j’entend une mâchoire claquer à quelques centimètre de ma tronche. La lycane à bougé à une vitesse si affolante qu’elle à disparu de ma vision. J’ai esquivé par pur réflexe, sans même savoir comment j’ai fait. Profitant de cette occasion, je lance un contrecoup en balançant tout le poids de mon corps à l’opposé, entrainant une rotation rapide et violente. La lame rase de peu sa fourrure, son esquive est aussi rapide que son attaque. Et nous revoici tous deux à notre point de départ, face à face. Elle reprit sa ronde, lentement, sûrement, guettant tout signe de faiblesse. Son attaque ne m’a évidemment pas laissé de marbre, je suis nerveux, tendu comme un string - et je pèse mes mots. Son regard se fait lourd et intense, mais pas de colère ou de précipitation dans ses mouvements, tout est précis et réfléchi. Nul doute sur le fait que ce ne soit pas un simple animal, une intelligence humaine se cache bel et bien derrière cette gueule garnie de crocs. Couplée à un instinct animal apparent et aiguisé, j’ai effectivement bien en face de moi le prédateur suprême. J’avale difficilement ma salive, la lutte risque d’être aussi dure que prévue, et plus encore je le craint.
Ce manège continue un petit bout de temps - qui semble durer des siècles pour moi. Une dizaine d’attaques de plus en plus rapides et rapprochées, et tout autant d’esquives de moins en moins rapide et efficaces. J’ai la très désagréable impression qu’elle joue avec moi, ce qui m’emmerde d’autant plus que j’ai déjà du mal à la suivre, et je n’ose pas imaginer ce qu’il se passera quand elle deviendra sérieuse. La fatigue commence à peine à me toucher, c’est plutôt bon signe je peux continuer un moment, mais combien de temps ? S’il s’avère que cet affrontement tourne à la guerre d’usure, je suis sûr d’y passer. La bête semble avoir plus de réserves que moi, ce n’est sans doute pour elle qu’un échauffement ludique. Pourtant je vois bien qu’elle ne me prend pas à la légère, elle ne me fait pas l’affront de me sous-estimer en m’attaquant sans méfiance. Quelque part, je suis bien heureux qu’un adversaire supérieur en puissance laisse durer le combat. Voyons maintenant combien de temps celui-ci va durer, ou plutôt combien de temps je vais pouvoir tenir face à elle.
Elle se raidit d’un seul coup, et bondit sans crier gare. Cette fois-ci, je ne suis pas la cible de cette ruée, ce qui m’étonne autant que ça me surprend. Mon regard a à peine le temps de suivre la trajectoire que je me retrouve face à un arbre tout fraichement lacéré. A quel moment a-t-on reculé aussi près de l’orée de la forêt ?! Mais le plus inquiétant, aucune trace de mon adversaire dans mon champ de vision. Merde je l’ai perdu de v…!!
Je n’ai pas le temps de me retourner, ni même de penser. Une douleur fulgurante me broie l’abdomen gauche entre la hanche et les côtes, et je me retrouve cul en l’air et tête en bas en plein air. La chute est rude quelques mètres plus loin, le sol couvert d’herbe n’atténue que peu la violence de ma retombée soudaine, dans un bruit mou. Quelques roulés-boulés plus tard, je m’immobilise, ma hache à un mètre de moi. Posant aussi tôt que possible un coude à terre pour me relever un peu, je respire - bien que difficilement - le plus lentement possible pour calmer mon rythme cardiaque. La douleur est aigüe mais supportable, j'ai déjà vécu pire. Je relève les yeux vers la lycane, qui à l’air satisfaite de son coup. Toujours sur ses deux pâtes arrière, elle m’observe de haut. Ca me fout hors de moi, mais je n’ai pas le luxe de pouvoir m’énerver. Me relever et foncer tête baissée signifierait ma mort, rester couché n’est pas digne de moi non plus. Je me redresse alors lentement, prenant appuie sur mes genoux. Une fois debout, je déambule vers mon arme et la ramasse. Parer ne sert à rien, je sais maintenant que je repartirait côtoyer les nuages si elle me frappe à nouveau, arme en défense ou non. Elle veut y aller à la vitesse ? On va y aller à la vitesse. Bien que grand et lourd, un autre de mes atouts est ma rapidité en combat rapproché. Ma hache me ralenti bien trop face à un adversaire de son acabit, alors elle va avoir l’honneur de rencontrer les jumelles !
Actionnant le mécanisme dans le manche de mon arme, celui ci se détache et tombe à terre. La tête, noire et acérée, se scinde en deux lames que j’empoigne dans chaque mains. Ma défense vient de tomber à zéro, mais ma vitesse d’attaque s’en retrouve décuplée. Tout en changeant d’arme, j’avise sur le sol le poignard qui tout à l’heure m’avait servi à clouer le vampire. Je m’abaisse pour le ramasser. Sa lame argentée brille sous le clair de lune. Brille… héhé pourquoi pas… Une idée vient de me traverser l’esprit.
Je me retourne vers mon adversaire, et en me relevant j’utilise le plat de la lame de ma demi-Hecatomb pour refléter dans les yeux de la lycane le clair de lune qui illumine notre arène. Visiblement aveuglée l’espace d’un instant, j’utilise cet intervalle plus que court pour lancer le poignard avec toute la force que je peux y mettre. En l’espace d’un battement de cil, la pointe de la lame cogne contre l’épaule de la louve, transperçant son épaisse fourrure. Elle recule d’un pas, il semblerai que je l’ai prise de court. Sa mine surprise laisse place à un regard enragé qu’elle me jette maintenant, et ce regard en dit long, je viens d’énerver la bête. Elle empoigne la lame avec sa patte et la jette au sol avec fureur, sa blessure semble assez profonde et saigne assez pour tacher son poil si noir. Mais soudain, la blessure se referme, peu à peu la peau se soude et les poils arrachés par ma lame repoussent. Bientôt il ne reste plus rien des dégâts occasionnés par mon attaque surprise. J’esquisse une grimasse, en plus d’être incroyablement puissante et endurante, voila qu’elle ajoute à ça un facteur d’auto-guérison ultra-rapide. Ma tentative n’aura cependant pas été vaine, je sais maintenant qu’elle peut être blessée, et qu’elle peut saigner. Et ce qui saigne peut crever.
J’en viendrai presque à la comparer aux vampires que je combat habituellement, enfin je ne lui ferai pas cet affront, elle vaut mille fois mieux que le meilleure de ces crevures, mais elle est rapide et puissante, et peut se soigner. Or ma hache inflige des ravages impossible à soigner aux vampires, est-ce que ce serait le cas avec elle ? je n’ai qu’un moyen de le savoir : je dois essayer !
Je ne peux compter que sur Hecatomb, mais que la louve fasse attention, chaque coup lui sera rendu, je ne tomberai pas sans l’avoir amoché au moins une fois.
« Je suis toujours vivant Lycane, je peux encore me battre ! »
J’avance lentement vers la lycane, il est temps d’inverser les rôles. A 3 mètres d’elle, j’entame le même manège que je subissais depuis tout à l’heure : je tourne autour d’elle. Lentement, non pas provoquant mais avenant, je l’invite dans une danse ou célérité et réflexes seront les maitres mots, sans nul doute sur ses compétences en la matière. Son grognement rageur se fait à mesure plus lourd, ses griffes creusent la terre. Le coup que j’ai reçu me lance, j’y prête cependant le moins d’attention possible, avant de me figer face à elle, lame bien en évidence. Mon regard de braise ne quitte plus ses yeux bleus, comme pour lui signifier que je suis prêt et que je l’attend de pied ferme.
Man VS Wild - revanche
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Ven 9 Mar 2018 - 16:35
A mesure que l’affrontement progressait, la tension grimpait. Mia sentait la nervosité de l’humain plus qu’elle ne la voyait peinte sur ses traits crispés. Bien, il semblait réaliser que ce combat risquait de lui coûter cher. Très cher. Elle émit un grondement satisfait ; un peu plus tôt, il roulait des mécaniques, et maintenant il serrait les dents. La leçon ne faisait pourtant que commencer ; elle allait lui apprendre qu’il ne fallait pas contrarier un lycan, et encore moins le provoquer. Surtout lorsqu’il s’agissait d’un Alpha, et qu’on n’avait jamais affronté l’un d’eux auparavant. Ce hunter avait beau être rompu à l’art de se battre, il ne semblait pas avoir un instinct de survie très développé.
L’humain se redressa, la respiration sifflante. Bien, son coup de patte avait fait mouche ; elle porta sa patte griffue à sa gueule pour humer l’odeur du sang, avant de lécher une goutte qui traînait. Elle n’y avait pas mis toute sa puissance ; elle ne souhaitait pas le tuer -pas encore. Il avait encore une chance de sauver sa peau. Mia pouvait se montrer magnanime, et pour sa gouverne, il se battait bien. Et Dieu sait que Mia appréciait les beaux affrontements. Il avait du culot -un peu trop- mais aussi du cran ; il ne se laissait pas submerger par les émotions, excepté la rage un peu plus tôt, et elle saluait sa maîtrise de soi. Ceci dit, elle était vraiment curieuse de voir jusqu’où tenaient ses limites. Elle le pousserait donc dans ses retranchements, sur la corde raide.
Elle perçut une lueur colérique dans le regard de son adversaire ; ha, donc il n’appréciait pas spécialement la situation. Voilà qui participait à la satisfaction de la lycane. Et même si actuellement, les circonstances ne tournaient pas en la faveur de la lycane, plus elle serait satisfaite, plus il avait de chance de survivre. Il n’y avait finalement que les vampires qui ne pouvaient échapper à leur funeste destin ; leur mort restait l’ultime contentement. Mia dressa les oreilles sur son crâne lorsqu’il récupéra son arme, attentive. Un claquement sec de mécanisme trancha le silence nocturne. Ses iris célestes ne perdirent pas une miette de la scène. Il pouvait donc diviser son arme ; intéressant. Qu’est-ce qui l’avait décidé à changer de tactique ? Considérait-il cette approche comme le niveau suprême de son art martial ? Elle était intriguée ; finalement, ce combat promettait d’être enrichissant.
Un éclat de lumière argentée fusa dans ses rétines. Aveuglée et prise de court, elle recula la tête et protégea ses pupilles d’une patte. L’instant d’après une lame se ficha dans sa chaire au niveau de l’épaule. Elle poussa un couinement propre aux lupins en reculant d’un pas sous la force de l’impact. Son regard glissa sur le poignard enfoncé jusqu’à la garde, puis un grognement féroce surgit de sa gueule et elle posa deux iris courroucées sur son adversaire. Elle détestait ce genre de fourberie, même si c’était une stratégie en soi. Puisqu’il voulait jouer à ça, soit. Il allait en avoir pour son grade. Elle saisit l’arme par la garde, aussi habilement que sa patte le lui permettait, puis elle l’extirpa d’un geste sec, grondant sous la douleur. L’arme rageusement finit sa course à deux mètres de là, loin de la portée du hunter. Une fois, mais pas deux. Elle fit rouler son épaule douloureuse en fermant les yeux ; rapidement, la régénération cellulaire fit son effet. Les bords de la plaie se ressoudèrent petit à petit, et si elle conserverait une gêne pendant l’heure qui suivrait, c’était amplement suffisant pour lui faire passer l’envie de recommencer.
L’humain l’invectiva ; elle répondit aussi sec par un grognement courroucé. Ah, il pouvait encore se battre ? Soit ; elle pouvait régler le problème. Elle pouvait le tuer dans la minute. Ou alors l’amocher encore et encore jusqu’à ce qu’il ne puisse plus tenir sur ses fesses. Ainsi il découvrirait l’état d’impuissance totale, d’incapacité humiliante dans lequel elle avait été réduite fut un temps. Oui, ainsi, elle pourrait être satisfaite. Alors seulement, elle pourrait décider de son sort. Le hunter commença à tourner en cercle autour d’elle, l’invitant à approcher et tâter de sa lame. Il en voulait plus ? Très bien, elle allait lui en donner.
Elle fonça sur lui avec un grognement sauvage. Bien évidemment, il se défendit ; elle esquiva la première lame en se redressant sur ses postérieurs, puis la seconde avec un pas sur le côté. Elle porta une patte vers son visage, qu’il para avec la garde de son arme. Nullement impressionnée, elle se livra à un duel de force ; il avait beau être musclé, elle prendrait forcément le dessus. Un sifflement lui rappela qu’il possédait une deuxième arme. Elle fut forcée de remettre de la distance entre eux pour l’éviter. Elle se repositionna sur quatre pattes en montrant les crocs. Elle fit quelques pas mesurés, le temps d’analyser un nouvel angle d’attaque, puis repartit à l’assaut.
Cette fois, elle visa sa cuisse, qu’elle gratifia d’une estafilade d’un geste si vif qu’il en devint flou. Elle dut reprendre ses distances pour échapper à sa deuxième lame. Posséder deux haches lui donnait un avantage indéniable, ne serait-ce qu’en terme de rapidité. Cela dit, ce ne serait pas suffisant. Il n’avait aucune chance contre elle, et l’espagnole comptait bien le démontrer. Mia chargea. Elle se décala in extremis au dernier moment pour éviter le tranchant des lames, qui ne purent que l’érafler, puis elle projeta son corps massif contre l’humain. Son flanc le percuta de plein fouet et il se retrouva quelques mètres plus loin. Sans lui laisser de répit, Mia profita qu’il fut sonné pour se jeter sur lui, gueule grande ouverte. Le manche de sa hache fit barrage de justesse et la lycane se retrouva avec une barre métallique entre les crocs. Elle donna des coups de tête à droite et à gauche pour lui faire lâcher prise, puis envoya valser la première arme loin de son possesseur. La seconde lui érafla l’épaule, mais elle ignora la douleur ; la blessure, superficielle, eut tôt fait de se refermer. Elle lui immobilisa le poignet dans sa patte griffue et exerça une torsion dessus pour lui faire lâche son arme. Ensuite elle porta son autre patte à sa gorge et appuya contre sa trachée en grognant. Elle darda son regard bleuté sur lui.
Tu sembles si impuissant maintenant, humain. pouvait-on lire dans ses yeux.
Cependant, elle ne se contenterait pas d’une victoire si simple. Elle raffermit sa prise et, gonflant ses muscles, elle le balança à l’autre bout de l’arène, de toute sa puissance de lycan. L’humain alla de nouveau s’écraser contre un tronc avec un bruit sourd. Mia leva la gueule vers le ciel et poussa un long hurlement, chantant sa victoire prochaine sous la lune. Puis elle se remit à quatre pattes et observa son adversaire depuis sa position. Avec deux blessures, et cette deuxième projection douloureuse, pouvait-il encore s’affirmer apte au combat ?
Ne me déçois pas, humain.
S’il comptait encore se battre pour un dernier round, elle ne le ménagerait pas malgré ses blessures. Ceci dit, il avait de la chance dans son malheur ; elle évitait de le mordre depuis le début, car elle ne souhaitait pas provoquer une transformation. Elle avait certes de nombreux défauts et son comportement était loin d’être irréprochable, mais elle avait un principe auquel elle tenait : elle ne transformerait pas un humain sans son consentement. Il y avait une chance sur deux d’y passer, et on ne lui avait jamais laissé le choix, en ce qui la concernait. Et il était hors de question de soumettre une vie humaine à ce même sort funeste.
Vilhelm A. Jarlsonfel#96703#96703#96703#96703#96703#96703#96703
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Jeu 29 Mar 2018 - 18:44
Entre chasseurs et proies
Feat Mia ~
Que les festivités commencent ! La louve ouvre le bal par une charge fulgurante, ponctuée d’un grognement puissant. Hors de question de la laisser approcher ! Je lance mon bras droit, vif, vers son abdomen dans le but de le trancher net, mais elle esquiva aussi subitement qu’elle avait chargé. Restant néanmoins à portée de frappe, il me fallut moins d’une demi-seconde pour frapper avec mon arme gauche, qu’elle esquiva tout aussi vivement. A son tour d’attaquer : sa puissante patte vient vers ma tête, je l’arrête du plat de ma lame gauche, mettant en refont mon avant-bras droit pour plus de puissance; mais la bête est bien plus forte que moi. Ecrasé par cette pression monstrueuse, je retire mon bras droit de renfort pour lancer une attaque vers son épaule, déjà fragilisée auparavant. A part de l’air, ma lame ne rencontra pas grand chose, et la pression a disparu. Forcée de reculer pour esquiver, la louve laisse désormais un écart entre nous, permettant notre repositionnement respectif. A quatre pattes, elle reprend son manège, tournant lentement autour de moi, avant d’attaquer sans crier gare.
Je serre les dents, du sang jaillit de ma cuisse. Ma demi-Hécatomb droite s’enfonce dans le sol, j’ai raté ma cible mais elle elle ne m’a pas raté. Sa vitesse de mouvement est bien supérieure à celle qu’elle utilisait jusque là, pourtant bien en face de moi elle a disparu en une fraction de seconde. Alors qu’un cri m’échappe, que j’étouffe entre mes dents serrées, elle se jette de nouveau sur moi. Un pas en arrière me fait chanceler, le quadriceps est blessé, un spasme me fait involontairement fléchir la jambe blessée, perdant ainsi ma seule et unique chance d’esquiver. Tentant le tout pout le tout, j’abat en cisailles mes deux haches en même temps en espérant la coincer mais une fois de plus je ne tranche que son image volatile, la faisant une énième fois disparait devant mes yeux. Frustré, blessé, et maintenant énervé, je ne suis pas loin d’exploser lorsque je reçoit de plein fouet ce qui me semble être un semi-remorque. Sous la force colossale de la collision, je me retrouve une fois encore la tête en bas en plein vol. Comme précédemment, la chute est spectaculaire et douloureuse, ponctuée de roulés-boulés et d’une glissade finale. Je n’ai pas le temps de reprendre mes esprits que par pur réflexe je cale le manche d’acier de mon arme entre les crocs acérés de la bête qui claquent en face de mon visage. Elle m’a sauté dessus avec une vitesse folle, alors qu’elle m’à projeté à cinq ou six mètres au bas mot !
Je ne suis pas de taille contre la puissance de ses mâchoires. Secoué comme un prunier, je finit par lâcher mon arme que la Lycane a tôt fait d’arracher de mes mains et da lancer hors de ma portée. Saisissant cette opportunité - non moins désagréable - je loge le second tranchant dans son épaule. Hélas, je suis encore sonné et désorienté par mon vol-plané et ma lame ne lui arrache presque que des poils et un lambeau de peau de la taille d’un doigt. Merde, j’vais pas crever comme ça ?! Sans avoir pu la blesser ! Sans l’avoir au moins…!
J’ai mal. Les os de mon avant bras droit craquent sous la pression qu’exerce la louve dessus, et la torsion qu’elle exerce accentue l’effet d’écrasement. Je cri, de douleur, mais brièvement. Je ne peux lui montrer qu’elle me domine. Je lâche peu à peu mon autre arme, contre ma volonté, et lorsqu’elle ne fut plus en contact avec mes doigts cette saloperie de Lupin m’écrase la trachée avec son autre patte. Je commence à suffoquer, ma respiration déjà difficile s’accélère pour gagner chaque petite bouffée d’air, mon coeur bat à tout rompre. La colère, la haine, la jalousie, la frustration, toutes ces émotions fulminent en moi, mais nulle peur ne m’anime. Je rive alors mon regard tourmenté à ses yeux, si fiers, si supérieurs, et si bleu. Elle semble satisfaite, ou peu s’en faut. Ca y est, tu l’as ta domination, alors finissons-en ! Tue moi ! Voila ce que j’aimerai lui crier, mais aucun mot ne peut sortir de ma bouche sèche. Trop peu d’air arrive jusqu’à mes poumons, ma vision commence à se troubler, cependant mes yeux ne la lâchent pas une seule seconde. Quitte à mourir étouffer, elle verra La Mort à travers mes yeux, et elle verra que je ne la craint pas. Trop longtemps je me suis battu contre elle, si je doit la rejoindre ce ne sera pas en victime mais en ami !
Sa prise s’intensifia sur ma gorge, je sent que mon heure sonne lorsque je me retrouve à nouveau dans les airs, pour une troisième fois. Je n’ai pas réellement conscience de ce qu’il m’arrive, jusqu’au moment ou je percute un semi-remorque pour le seconde fois de la journée. Le choc est violent, cinglant, et je hurle cette fois-ci sans pouvoir me retenir, sans même y penser. Mon épaule est déboitée par la force de l’impact, et j’ai sans doute encore des côtes cassées. Je m’écrase sur le sol au pied du hêtre, dans un bruit sourd. La douleur dans mon crâne est insupportable, la désorientation est omniprésente devant mes yeux exorbités. Ma vision se trouble de plus en plus, je vois presque noir au milieu de la nuit, et la Lune disparait peu à peu.
Jamais, JAMAIS, je n’avais été désarmé, par qui que ce soit ! La salope elle va me le payer !
Mes pensées se mêlent, se confondent, explosent en tumultes dans mon crâne qui secoue comme un marteau piqueur mon cerveau en surchauffe. De mon bras valide je frappe le sol, toujours à plat ventre. Le chaos de mon esprit commence à transparaitre à travers mon corps, je frappe de plus en plus frénétiquement le sol avec mon bras, j’en viens à le frapper de même avec mon front, de plus en plus violent. Et je cri. Petit à petit de plus en plus fort. De loin je semblerait convulser, comme sous une crise psychotique d’une violence inédite.
« SORTEZ DE MA TÊTE !!! »
J’hurle en m’écrasant le poing contre le joue avec violence. Tout n’est plus que chaos dans mon esprit, et mon corps se redresse sur les genoux comme un resort lâché d’un seul coup, et ma tête s’éjecte vers l’arrière dans un cris long et puissant. La lune a disparu, il ne reste que les ténèbres, omniprésents, qui m’avalent progressivement. Alors la peur me saisit, je tremble de tout mon être, des larmes roulent sur mes joues. Mon esprit s’embue, et ma conscience me quitte… Un seul mot apparait soudain dans mon esprit. Tuer.
.
..
...
Le cri s’étouffa dans le silence de la nuit. Toujours à genoux, le Hunter ne semblait plus bouger, la tête toujours penchée vers l’arrière. Puis tout doucement, il redresse son cou et laissa son crâne pendre vers son torse. D’un geste vif il empoigna son épaule déboitée et tira un coup sec dessus. Le craquement résonna à travers la clairière. Il leva alors son bras, et un second craquement se fit entendre. Dans la foulée, il se remit debout, chancelant un instant d’avant en arrière comme s’il fut bourré, avant de s’immobiliser. D’un mouvement brusque il tourna la tête vers la Lycane. Ses yeux étaient rouges sang, la pression dans son crâne avait fait sauter les vaisseaux sclérotiques. Ses pupilles dilatées faisaient presque totalement disparaitre l’argent de son iris, et de son front coulait un filet de sang qui barrait son visage en deux, sans doute due aux coup de tête répétitifs sur le sol. Il fit un pas dans la direction de la Lycane, sans un mot, les lèvres scellées, les yeux toujours rivés à ceux de la louve. Puis un autre, et encore un, il accélérait le mouvement jusqu’à trottiner, puis courir. Son visage se déforma, et il cria. Faisant fi de la douleur qu’il ne sentait plus et du sang qui jaillissait à chaque, il courait comme un dément vers son adversaire, à une vitesse défiant l’entendement Humain. La Lycane ne semblait pas bouger, alors que le Hunter s’approchait dangereusement. Puis il sauta, alors à 3 mètres d’elle, les deux poings fermés levés au-dessus de sa tête. La bête esquiva d’un léger saut sur le coté tendis que les poings du Hunter frappèrent le sol dans un bruit mou.
Il fit une roulade à terre et sans même se rééquilibrer balança tout son poids vers l’avant tandis que ses pieds labourèrent le sol pour le projeter sur la Lycane. Son poing vint rencontrer la gueule de la Lupine dans un violent uppercut, qui fit claquer ses mâchoires entrouvertes. Dans une rage aveugle et bruyante, l’humain frappait autant qu’il le pouvait, faisant pleuvoir sur son adversaire une flopée de coups d’une violence qu’elle pensait surement impossible chez un seul homme. Du moins c’est ce que pensait le Hunter, car hormis son premier coup qui fit mouche, presque tous les autres furent parés ou évités par la louve. Se redressant sur ses pattes arrières, elle lança un coup de patte vers la tête de Vilhelm, qui frappa de toute ses forces sur celle-ci avec une puissance démesurée, débridée, faisant reculer le membre antérieur qui le menaçait. Le corps de l’homme semblait se briser sous sa propre frénésie, car le coup fit de nouveau craquer ses os, qui se fragilisaient à mesure que sa haine le consumait. Ainsi la louve devrait comprendre que l’heure de jouer était fini, que son ancien adversaire n’était plus et qu’à la place se tenait quelque chose dont seuls les traits semblent humain. Elle à réveillé un monstre en sommeil, qui jamais plus n’aurait du voir le jour.
Dans les yeux de celui qui fut, il y a à peine 2 minutes de cela, son jouet humain, elle ne voyait plus que de la haine, de la rage, de la rancoeur. Plus une once d’intelligence, de réflexion, il agissait selon un instinct primitif, comme un prédateur se débattant pour la survie. Comme un guerrier affrontant la mort de toute son âme sur un champ de bataille. Comme un Berserker, faisant fi de la douleur et de l’émotion, de sa survie ou non. Il ne s’arrêterait que si la mort se décidait à le toucher.
Il arrêta de frapper, se ruant au contact de la louve et l’enserrant dans ses bras violemment. Il serrait aussi fort qu’il le pouvait, sous son étau les articulations - ou les os, peu lui importait - de la louve grinçaient et craquaient quelque peu. Celle-ci ne se laissa pas faire et lui laboura le dos de ses griffes, le gratifiant de cinq profondes entailles s’étendant de sa hanche gauche à son épaule droite, recouvrant toutes ses autres cicatrices et déchirant en lambeaux le dos du manteau qu’il portait. La louve était bien trop lourde pour qu’il puisse la soulever, même si elle pouvait sentir les efforts de l’homme elle n’en demeurait pas moins bien campée sur ses positions, les pattes arrières au sol. La fatigue musculaire eut raison de son étreinte, et la louve le repoussa d’un coup de coude. Le nordique fit un pas en arrière, puis deux, manquant de tomber à la renverse, mais se servit de cette position pour accélérer sa chute lorsque son adversaire vient pour lui arracher la gorge avec ses crocs. Les canines acérées passèrent à quelques centimètres de son visage, il l’avait échappé de justesse. Dans sa chute, il releva brusquement le pied et écrasa le bout de sa chaussure de sécurité sur la tempe de la Lycane, qui recula. Alors même qu’il s’écrasait sur le sol, il tenta de se relever, mais ses blessures l’en empêchèrent. D’avoir trop forcé sur son quadriceps déjà lacéré, il l’avait déchiré, rendant sa jambe droite inutilisable. Le combat s’étant éternisé et les blessures multipliées, l’adrénaline était redescendue et la douleur revenait, le paralysant presque. Aucune artère n’était touchée, alors bien qu’ayant perdu pas mal de sang il ne mourrait pas d’anémie. Son épaule reboitée le faisait souffrir, si bien que tenter de bouger le bras était peine perdue. Quand a son autre bras, sa frénésie l’a poussé à se fracturer plusieurs phalanges, ainsi qu’a se faire une entorse sévère du coude.
Il est à terre, il souffre comme rarement il à souffert, et pourtant la flemme brûle toujours dans ses yeux. Incapable de se relever, de se battre à nouveau, il se retourne et rampe vers la bête sans la lâcher du regard.Elle tient sa victoire.
S’approchant de Vilhelm, elle le retourne sans le ménager de sa patte velue et se campe au-dessus de lui. Puis elle se dresse sur ses pattes arrières une dernière fois, pause son arrière gauche sur le torse du Hunter vaincu et lance un long hurlement victorieux vers la Lune.
D’une main tremblante, l’homme vint poser sa main sur le pelage de l’animal, mais ses forces l’abandonnent et son bras retomba mollement à terre. Ainsi se finira alors l’histoire de Vilhelm Asgaroht Jarlsonfel de chasseur de vampire. Soit, c’est une belle mort…
...
..
.
La rage se dissipa, plus aucune pensée ne circulait dans mon esprit. Comme émergent d’un long cauchemar, je réalise que tout ce que je pensais avoir rêvé est bien réel. J’ai été vaincu.
Un sourire s’affiche sur mon visage. Mon corps entier me brûle et me fait un mal de chien, le sang qui coulait de mes blessures commence à sécher dans une odeur de fer singulière, et pourtant je suis fier de moi. Je suis en paix, je me serai bien battu jusqu’au bout. Cette défaite est un achèvement, je serai fier de raconter mon histoire au banquet du grand Odìn.
Lorsque la Lycane baisse les yeux vers moi, mon sourire ne s’efface pas. Foutu pour foutu, autant laisser une bonne image de moi sur ce monde, même si personne n’est la pour me voir mourir. J’ai été souriant de mon vivant, je le resterai jusqu’à la fin !
« C’était… un beau combat…! J’suis fier de t’avoir affronté… » Articulais-je difficilement, sa patte toujours posée sur mon torse me comprime les poumons. La bestiole fait au bas mot 300kg, pas étonnant que j’ai le souffle coupé -dans tous les sens du terme -
« C’est ta victoire. Tue moi. »
Je pose ma tête sur l’herbe fraiche, couverte d’une fine pellicule de rosée à cette heure tardive de la nuit. Mes yeux se ferment lentement. Valhalla, me voici, j’attend tes Valkyries !
Mais le temps passe, et je me sens toujours aussi vivant. Sacrément vivant même, je douille comme pas possible. Mais, fait intéressant, la patte qui m’oppressait la cage thoracique semble diminuer son joug, et je respire de nouveau normalement. J’ose alors ouvrir un oeil.
Devant mon regard hébété, la ou se trouvait une bête sauvage se dresse peu à peu une jeune femme, légèrement typée, belle sous cette lune brillante. Tout l’inverse d’il y a quelques secondes en fait. A mesure que je la scrute, mes yeux se ré-habituent à l’obscurité. Quand je remarque enfin sa tenue, ou plutôt son absence de tenue, c’est le choc. Une jeune femme nue et séduisante se tient au-dessus de moi, le pied sur mon torse en position de domination.
Ma respiration s’accélère, mon coeur bat presque plus que durant la bataille, et malgré le sang qui recouvre partiellement mon visage il est flagrant que je rougie intensément, et je commence à bégayer.
« Mais… Je… Vous… »
J’ai l’air tellement con que c’en est risible, je préfère alors tourner le regard, quittant ses yeux si fiers qui depuis plusieurs secondes me scrutaient intensément. Manquait plus que ça bordel… Un autre de mes cauchemars qui me tombe sur le coin de la gueule…
Je serre les dents, du sang jaillit de ma cuisse. Ma demi-Hécatomb droite s’enfonce dans le sol, j’ai raté ma cible mais elle elle ne m’a pas raté. Sa vitesse de mouvement est bien supérieure à celle qu’elle utilisait jusque là, pourtant bien en face de moi elle a disparu en une fraction de seconde. Alors qu’un cri m’échappe, que j’étouffe entre mes dents serrées, elle se jette de nouveau sur moi. Un pas en arrière me fait chanceler, le quadriceps est blessé, un spasme me fait involontairement fléchir la jambe blessée, perdant ainsi ma seule et unique chance d’esquiver. Tentant le tout pout le tout, j’abat en cisailles mes deux haches en même temps en espérant la coincer mais une fois de plus je ne tranche que son image volatile, la faisant une énième fois disparait devant mes yeux. Frustré, blessé, et maintenant énervé, je ne suis pas loin d’exploser lorsque je reçoit de plein fouet ce qui me semble être un semi-remorque. Sous la force colossale de la collision, je me retrouve une fois encore la tête en bas en plein vol. Comme précédemment, la chute est spectaculaire et douloureuse, ponctuée de roulés-boulés et d’une glissade finale. Je n’ai pas le temps de reprendre mes esprits que par pur réflexe je cale le manche d’acier de mon arme entre les crocs acérés de la bête qui claquent en face de mon visage. Elle m’a sauté dessus avec une vitesse folle, alors qu’elle m’à projeté à cinq ou six mètres au bas mot !
Je ne suis pas de taille contre la puissance de ses mâchoires. Secoué comme un prunier, je finit par lâcher mon arme que la Lycane a tôt fait d’arracher de mes mains et da lancer hors de ma portée. Saisissant cette opportunité - non moins désagréable - je loge le second tranchant dans son épaule. Hélas, je suis encore sonné et désorienté par mon vol-plané et ma lame ne lui arrache presque que des poils et un lambeau de peau de la taille d’un doigt. Merde, j’vais pas crever comme ça ?! Sans avoir pu la blesser ! Sans l’avoir au moins…!
J’ai mal. Les os de mon avant bras droit craquent sous la pression qu’exerce la louve dessus, et la torsion qu’elle exerce accentue l’effet d’écrasement. Je cri, de douleur, mais brièvement. Je ne peux lui montrer qu’elle me domine. Je lâche peu à peu mon autre arme, contre ma volonté, et lorsqu’elle ne fut plus en contact avec mes doigts cette saloperie de Lupin m’écrase la trachée avec son autre patte. Je commence à suffoquer, ma respiration déjà difficile s’accélère pour gagner chaque petite bouffée d’air, mon coeur bat à tout rompre. La colère, la haine, la jalousie, la frustration, toutes ces émotions fulminent en moi, mais nulle peur ne m’anime. Je rive alors mon regard tourmenté à ses yeux, si fiers, si supérieurs, et si bleu. Elle semble satisfaite, ou peu s’en faut. Ca y est, tu l’as ta domination, alors finissons-en ! Tue moi ! Voila ce que j’aimerai lui crier, mais aucun mot ne peut sortir de ma bouche sèche. Trop peu d’air arrive jusqu’à mes poumons, ma vision commence à se troubler, cependant mes yeux ne la lâchent pas une seule seconde. Quitte à mourir étouffer, elle verra La Mort à travers mes yeux, et elle verra que je ne la craint pas. Trop longtemps je me suis battu contre elle, si je doit la rejoindre ce ne sera pas en victime mais en ami !
Sa prise s’intensifia sur ma gorge, je sent que mon heure sonne lorsque je me retrouve à nouveau dans les airs, pour une troisième fois. Je n’ai pas réellement conscience de ce qu’il m’arrive, jusqu’au moment ou je percute un semi-remorque pour le seconde fois de la journée. Le choc est violent, cinglant, et je hurle cette fois-ci sans pouvoir me retenir, sans même y penser. Mon épaule est déboitée par la force de l’impact, et j’ai sans doute encore des côtes cassées. Je m’écrase sur le sol au pied du hêtre, dans un bruit sourd. La douleur dans mon crâne est insupportable, la désorientation est omniprésente devant mes yeux exorbités. Ma vision se trouble de plus en plus, je vois presque noir au milieu de la nuit, et la Lune disparait peu à peu.
Jamais, JAMAIS, je n’avais été désarmé, par qui que ce soit ! La salope elle va me le payer !
Mes pensées se mêlent, se confondent, explosent en tumultes dans mon crâne qui secoue comme un marteau piqueur mon cerveau en surchauffe. De mon bras valide je frappe le sol, toujours à plat ventre. Le chaos de mon esprit commence à transparaitre à travers mon corps, je frappe de plus en plus frénétiquement le sol avec mon bras, j’en viens à le frapper de même avec mon front, de plus en plus violent. Et je cri. Petit à petit de plus en plus fort. De loin je semblerait convulser, comme sous une crise psychotique d’une violence inédite.
« SORTEZ DE MA TÊTE !!! »
J’hurle en m’écrasant le poing contre le joue avec violence. Tout n’est plus que chaos dans mon esprit, et mon corps se redresse sur les genoux comme un resort lâché d’un seul coup, et ma tête s’éjecte vers l’arrière dans un cris long et puissant. La lune a disparu, il ne reste que les ténèbres, omniprésents, qui m’avalent progressivement. Alors la peur me saisit, je tremble de tout mon être, des larmes roulent sur mes joues. Mon esprit s’embue, et ma conscience me quitte… Un seul mot apparait soudain dans mon esprit. Tuer.
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Le cri s’étouffa dans le silence de la nuit. Toujours à genoux, le Hunter ne semblait plus bouger, la tête toujours penchée vers l’arrière. Puis tout doucement, il redresse son cou et laissa son crâne pendre vers son torse. D’un geste vif il empoigna son épaule déboitée et tira un coup sec dessus. Le craquement résonna à travers la clairière. Il leva alors son bras, et un second craquement se fit entendre. Dans la foulée, il se remit debout, chancelant un instant d’avant en arrière comme s’il fut bourré, avant de s’immobiliser. D’un mouvement brusque il tourna la tête vers la Lycane. Ses yeux étaient rouges sang, la pression dans son crâne avait fait sauter les vaisseaux sclérotiques. Ses pupilles dilatées faisaient presque totalement disparaitre l’argent de son iris, et de son front coulait un filet de sang qui barrait son visage en deux, sans doute due aux coup de tête répétitifs sur le sol. Il fit un pas dans la direction de la Lycane, sans un mot, les lèvres scellées, les yeux toujours rivés à ceux de la louve. Puis un autre, et encore un, il accélérait le mouvement jusqu’à trottiner, puis courir. Son visage se déforma, et il cria. Faisant fi de la douleur qu’il ne sentait plus et du sang qui jaillissait à chaque, il courait comme un dément vers son adversaire, à une vitesse défiant l’entendement Humain. La Lycane ne semblait pas bouger, alors que le Hunter s’approchait dangereusement. Puis il sauta, alors à 3 mètres d’elle, les deux poings fermés levés au-dessus de sa tête. La bête esquiva d’un léger saut sur le coté tendis que les poings du Hunter frappèrent le sol dans un bruit mou.
Il fit une roulade à terre et sans même se rééquilibrer balança tout son poids vers l’avant tandis que ses pieds labourèrent le sol pour le projeter sur la Lycane. Son poing vint rencontrer la gueule de la Lupine dans un violent uppercut, qui fit claquer ses mâchoires entrouvertes. Dans une rage aveugle et bruyante, l’humain frappait autant qu’il le pouvait, faisant pleuvoir sur son adversaire une flopée de coups d’une violence qu’elle pensait surement impossible chez un seul homme. Du moins c’est ce que pensait le Hunter, car hormis son premier coup qui fit mouche, presque tous les autres furent parés ou évités par la louve. Se redressant sur ses pattes arrières, elle lança un coup de patte vers la tête de Vilhelm, qui frappa de toute ses forces sur celle-ci avec une puissance démesurée, débridée, faisant reculer le membre antérieur qui le menaçait. Le corps de l’homme semblait se briser sous sa propre frénésie, car le coup fit de nouveau craquer ses os, qui se fragilisaient à mesure que sa haine le consumait. Ainsi la louve devrait comprendre que l’heure de jouer était fini, que son ancien adversaire n’était plus et qu’à la place se tenait quelque chose dont seuls les traits semblent humain. Elle à réveillé un monstre en sommeil, qui jamais plus n’aurait du voir le jour.
Dans les yeux de celui qui fut, il y a à peine 2 minutes de cela, son jouet humain, elle ne voyait plus que de la haine, de la rage, de la rancoeur. Plus une once d’intelligence, de réflexion, il agissait selon un instinct primitif, comme un prédateur se débattant pour la survie. Comme un guerrier affrontant la mort de toute son âme sur un champ de bataille. Comme un Berserker, faisant fi de la douleur et de l’émotion, de sa survie ou non. Il ne s’arrêterait que si la mort se décidait à le toucher.
Il arrêta de frapper, se ruant au contact de la louve et l’enserrant dans ses bras violemment. Il serrait aussi fort qu’il le pouvait, sous son étau les articulations - ou les os, peu lui importait - de la louve grinçaient et craquaient quelque peu. Celle-ci ne se laissa pas faire et lui laboura le dos de ses griffes, le gratifiant de cinq profondes entailles s’étendant de sa hanche gauche à son épaule droite, recouvrant toutes ses autres cicatrices et déchirant en lambeaux le dos du manteau qu’il portait. La louve était bien trop lourde pour qu’il puisse la soulever, même si elle pouvait sentir les efforts de l’homme elle n’en demeurait pas moins bien campée sur ses positions, les pattes arrières au sol. La fatigue musculaire eut raison de son étreinte, et la louve le repoussa d’un coup de coude. Le nordique fit un pas en arrière, puis deux, manquant de tomber à la renverse, mais se servit de cette position pour accélérer sa chute lorsque son adversaire vient pour lui arracher la gorge avec ses crocs. Les canines acérées passèrent à quelques centimètres de son visage, il l’avait échappé de justesse. Dans sa chute, il releva brusquement le pied et écrasa le bout de sa chaussure de sécurité sur la tempe de la Lycane, qui recula. Alors même qu’il s’écrasait sur le sol, il tenta de se relever, mais ses blessures l’en empêchèrent. D’avoir trop forcé sur son quadriceps déjà lacéré, il l’avait déchiré, rendant sa jambe droite inutilisable. Le combat s’étant éternisé et les blessures multipliées, l’adrénaline était redescendue et la douleur revenait, le paralysant presque. Aucune artère n’était touchée, alors bien qu’ayant perdu pas mal de sang il ne mourrait pas d’anémie. Son épaule reboitée le faisait souffrir, si bien que tenter de bouger le bras était peine perdue. Quand a son autre bras, sa frénésie l’a poussé à se fracturer plusieurs phalanges, ainsi qu’a se faire une entorse sévère du coude.
Il est à terre, il souffre comme rarement il à souffert, et pourtant la flemme brûle toujours dans ses yeux. Incapable de se relever, de se battre à nouveau, il se retourne et rampe vers la bête sans la lâcher du regard.Elle tient sa victoire.
S’approchant de Vilhelm, elle le retourne sans le ménager de sa patte velue et se campe au-dessus de lui. Puis elle se dresse sur ses pattes arrières une dernière fois, pause son arrière gauche sur le torse du Hunter vaincu et lance un long hurlement victorieux vers la Lune.
D’une main tremblante, l’homme vint poser sa main sur le pelage de l’animal, mais ses forces l’abandonnent et son bras retomba mollement à terre. Ainsi se finira alors l’histoire de Vilhelm Asgaroht Jarlsonfel de chasseur de vampire. Soit, c’est une belle mort…
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La rage se dissipa, plus aucune pensée ne circulait dans mon esprit. Comme émergent d’un long cauchemar, je réalise que tout ce que je pensais avoir rêvé est bien réel. J’ai été vaincu.
Un sourire s’affiche sur mon visage. Mon corps entier me brûle et me fait un mal de chien, le sang qui coulait de mes blessures commence à sécher dans une odeur de fer singulière, et pourtant je suis fier de moi. Je suis en paix, je me serai bien battu jusqu’au bout. Cette défaite est un achèvement, je serai fier de raconter mon histoire au banquet du grand Odìn.
Lorsque la Lycane baisse les yeux vers moi, mon sourire ne s’efface pas. Foutu pour foutu, autant laisser une bonne image de moi sur ce monde, même si personne n’est la pour me voir mourir. J’ai été souriant de mon vivant, je le resterai jusqu’à la fin !
« C’était… un beau combat…! J’suis fier de t’avoir affronté… » Articulais-je difficilement, sa patte toujours posée sur mon torse me comprime les poumons. La bestiole fait au bas mot 300kg, pas étonnant que j’ai le souffle coupé -dans tous les sens du terme -
« C’est ta victoire. Tue moi. »
Je pose ma tête sur l’herbe fraiche, couverte d’une fine pellicule de rosée à cette heure tardive de la nuit. Mes yeux se ferment lentement. Valhalla, me voici, j’attend tes Valkyries !
Mais le temps passe, et je me sens toujours aussi vivant. Sacrément vivant même, je douille comme pas possible. Mais, fait intéressant, la patte qui m’oppressait la cage thoracique semble diminuer son joug, et je respire de nouveau normalement. J’ose alors ouvrir un oeil.
Devant mon regard hébété, la ou se trouvait une bête sauvage se dresse peu à peu une jeune femme, légèrement typée, belle sous cette lune brillante. Tout l’inverse d’il y a quelques secondes en fait. A mesure que je la scrute, mes yeux se ré-habituent à l’obscurité. Quand je remarque enfin sa tenue, ou plutôt son absence de tenue, c’est le choc. Une jeune femme nue et séduisante se tient au-dessus de moi, le pied sur mon torse en position de domination.
Ma respiration s’accélère, mon coeur bat presque plus que durant la bataille, et malgré le sang qui recouvre partiellement mon visage il est flagrant que je rougie intensément, et je commence à bégayer.
« Mais… Je… Vous… »
J’ai l’air tellement con que c’en est risible, je préfère alors tourner le regard, quittant ses yeux si fiers qui depuis plusieurs secondes me scrutaient intensément. Manquait plus que ça bordel… Un autre de mes cauchemars qui me tombe sur le coin de la gueule…
Man VS Wild - Berserk and the beauty
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Dim 8 Avr 2018 - 15:31
La suite de leur affrontement prit une tournure inattendue. L’humain bouillonnait de rage ; il n’avait certainement pas apprécié de se faire balancer comme un vulgaire pantin après s’être fait désarmer aussi facilement. Cependant son ire atteint une ampleur démesurée : il se mit à hurler et frapper le sol de son poing, puis ce fut bientôt son crâne qui fit office de marteau. Les oreilles dressées, une expression incrédule sur sa gueule d’alpha, elle fixait la scène, perplexe. Quelle mouche l’avait piqué ? Il avait complètement perdu les pédales… Jamais elle n’avait vu quelqu’un s’infliger ça tout en s’adressant à des interlocuteurs invisibles. Etait-elle tombée sur un évadé d’asile psychiatrique ?...
Le hunter s’infligea un ultime coup de poing sur la joue, puis son corps fut agité d’un sursaut et il se redressa sur les genoux en poussant un hurlement vers le ciel. Mia plissa les yeux ; elle comprit tout de suite que quelque chose clochait, à sa façon de se tenir. Déjà, ces larmes qui coulaient sur les joues de son adversaire. Totalement improbable. Ensuite, cette peur qui suintait par tous les pores de sa peau ; Mia n’en était pas l’origine, c’était une certitude. Les tremblements qui agitaient son corps meurtri. Et puis, soudainement, une absence totale de tous ces signes, comme soufflés par une force inconnue. La tête du hunter pendit contre son torse tandis qu’il se remettait l’épaule en place. Et une fois stable sur ses deux jambes, il tourna la tête vers elle.
Les oreilles de Mia se dressèrent brusquement sur son crâne. Les yeux de l’humain étaient rouge sang à l’endroit où ils auraient dû être blancs, voilés d’une lueur de rage folle, et ses pupilles dilatées mangeaient l’argent de ses iris. Cette fois, elle en était persuadée ; il n’était plus lui-même. Elle n’avait constaté ce phénomène que chez une personne, et c’était Akatsuki, lorsqu’il avait perdu les pédales en lycan. Intéressant. D’où venait cette bouffée soudaine d’énergie qui le mouvait, après tous les mauvais traitements qu’elle lui avait fait subir ? Méfiante, elle se campa sur ses pattes. Il se rua alors sur elle en poussant un cri inhumain, propulsé à une vitesse d’ordinaire impossible à atteindre pour un humain, fusse-t-il un hunter. Elle resta sur sa position, cherchant à comprendre la logique de ses mouvements, à prédire ses intentions. Mais il ne semblait animé plus que par un désir brut et primitif, celui de tuer. Alors, en grognant, elle esquiva au dernier moment ses deux poings brandis au ciel.
Loin de le déstabiliser, il utilisa le poids de son corps pour se projeter vers elle. Toujours prise de court par cette transe guerrière, elle n’évita cette fois pas le coup de poing qu’elle prit en pleine gueule, faisant claquer ses mâchoires. Elle poussa un nouveau grognement, agacée tant par son manque de réactivité que par l’état de son adversaire. Ce n’était pas ça qu’elle voulait combattre. Sa colère eut le mérite de chasser la surprise et ses réflexes reprirent le dessus. Elle esquiva la plupart des coups d’une facilité déconcertante, mais nota toutefois la puissance totalement démesurée de chacun d’eux. Lassée de cet assaut sans âme, elle balança une patte avant vers lui, mais il la contra d’un prodigieux coup de poing, faisant craquer ses phalanges humaines. Elle gronda, perplexe ; où trouvait-il cette force surhumaine ? C’était comme si toutes ses inhibitions physiques, dressées par le cerveau humain dès le plus jeune âge, avaient sauté d’un coup comme on aurait brisé un verrou. Elle avait déjà entendu des histoires sur ce phénomène. Certains appelaient ça la rage du berserk. Si c’était vraiment ça… elle était un peu déçue. Elle voulait affronter l’humain en pleine possession de son esprit, pas cette bête inhumaine qui ne vivait que pour tuer. Ça lui rappelait trop les lycans enragés qui sévissaient depuis peu. Il était donc temps de mettre un terme à cette bataille.
Mais subitement il se rua au contact et passa ses bras puissants autour du tour de l’alpha, puis commença à serrer. Mia sentit ses os gémirent sous la pression, malgré sa résistance de lycan. Elle grogna tant de douleur que de colère. Ses pattes avant labourèrent le dos de son adversaire, lui infligeant de nouvelles plaies. Puis elle le repoussa d’un coup de coude et se jeta sur lui, oubliant pour un moment ses principes. Ses mâchoires claquèrent dans le vide tout près de la tête de son ennemi, qui riposta par un coup de pied sur sa tempe. Cette fois, il ne se releva pas. La fatigue et la douleur de ses blessures eurent raison de lui et l’adrénaline avait rechuté, cessant son effet anesthésiant. Il rampa vers elle, apparemment toujours désireux d’en découdre. Mais elle en avait assez. Elle avait voulu le pousser dans ses retranchements, elle avait vu le résultat. Si cet élan de rage meurtrière lui avait permis de se dresser contre elle, le hunter, le vrai, avait déjà perdu avant même de commencer son dernier round.
Elle le retourna sur le dos sans ménagement pour toiser de haut son visage tuméfié. Une patte arrière sur son torse, elle se redressa pour hurler à la lune. Elle sentit la poigne affaiblie de l’humain tenter de riposter avant de retomber mollement sur le sol. Elle posa son regard bleuté sur lui. Il affichait un sourire béat, visiblement heureux et satisfait. Elle pencha la tête sur le côté, perplexe. Il retrouvait enfin ses esprits, mais ne semblait nullement abattu par sa défaite cuisante, au contraire. Il l’invita alors à l’achever avant de reposer la tête au sol et de fermer les yeux. Ben voyons. S’il croyait s’en sortir si facilement, il se trompait. Mia avait la fâcheuse tendance d’entrer en esprit de contradiction. Autrement dit, à faire tout le contraire de ce qu’on voulait. Non, non. Elle ne le tuerait pas. Elle voulait d’abord qu’il découvre le visage de celle qui l’avait défait. C’est pourquoi elle reprit forme humaine et continua de le toiser, ses iris ayant retrouvé leur teinte d’acier.
Quand il redressa la tête, se demandant sans doute pourquoi le poids sur sa poitrine avait drastiquement diminué, elle lui offrit un grand sourire, tant victorieux que supérieur. Bien évidemment, il dût noter qu’elle se trouvait en tenue d’Eve, donc entièrement nue. N’étant pas pudique, elle prenait rarement la peine de garder ses sous-vêtements quand elle se transformait. Les joues de l’humain se colorèrent d’un ravissant rouge pivoine, ce qui lui arracha un rire moqueur. Eh bien, ce n’était quand même pas la première fois qu’il voyait une femme nue ?
« Mais-Mais-Mais » répéta-t-elle d’un ton railleur. « Eh bien quoi, t’as perdu ta langue ? »
Il avait détourné le regard pour éviter la confrontation. Un sourire en coin, elle se pencha un peu plus vers lui, reposant le poids de son corps sur la jambe qui maintenait le hunter au sol. Elle lui offrait ainsi une vue imprenable sur ses atouts. La gêne de l’humain l’amusait. Il s’était battu à corps perdu durant leur affrontement, et après un numéro de beserk, c’était son corps dénudé qui l’achevait. C’en était tellement risible que ça égayait son humeur. Mia appuya sa tête dans la main soutenue par sa jambe.
« J’dois reconnaître que t’as du cran. Et un sacré culot, aussi, un peu trop d’ailleurs. Mais tu sais bien te battre et j’aime les adversaires valeureux. »
Elle le gratifia d’un nouveau sourire, sachant pertinemment que ça lui faisait de l’effet. Elle trouvait ça très divertissant, de le faire tourner en bourrique. Elle le libéra de son emprise pour faire quelques pas vers l’arbre le plus proche. Elle glissa un index sur la marque de griffure profondément encrée dans le tronc, puis elle se tourna vers lui.
« Par contre t’es à chier en pisteur, pour décrypter les marques de territoire. Ça -elle désigna sa griffure- ça veut dire « pas touche ». C’est mon territoire, mon terrain de chasse. Tu respectes le mien, et je respecte le tien. Entendido ? »
Elle revint vers lui, toujours immobile au sol. Ses blessures l’empêchaient certainement de se relever. Il faut dire que Mia n’y était pas allée de main morte, même si elle n’avait pas déployé sa pleine puissance. Elle s’accroupit pour se mettre à son niveau et le toiser de nouveau d’une expression goguenarde. Dire que ce grand gaillard de deux mètres et probablement cent kilos s’était fait mater par une femme de la vingtaine -en apparence- et qui devait bien faire deux têtes de moins. Le regard de l’espagnole glissa le long du corps du hunter, s’arrêtant à chaque blessure, dont du sang s’écoulait encore.
« J’avais oublié à quel point c’est fragile, le corps humain. J’avoue que ça me manque pas. Va te falloir aller à l’hôpital. Je t’ai rien infligé de très grave, mais ça pourrait s’infecter et se serait bête de mourir de septicémie pour un combattant comme toi. J’aimerais tellement voir leur tête. On va sans doute croire que t’as été te frotter à un ours. »
Un nouveau sourire en coin étira ses lèvres. Oui, elle aurait bien aimé voir ça. Ceci dit, elle n’allait pas se donner la peine de l’accompagner jusqu’à l’hôpital le plus proche. Peut-être qu’elle appellerait les secours. Elle savait être magnanime, parfois. Elle se releva et fit le tour pour se retrouver dans son champ de vision. Elle se pencha en appuyant ses mains sur ses propres cuisses. Devinant la question qu’il se posait derrière ses prunelles encore injectées de sang, elle le devança.
« Non, j’vais pas te tuer. Déjà, j’ai pas pour habitude de donner la mort à ceux qui me le demandent. En plus, c’est vrai que j’aime pas qu’on me prenne mes proies, surtout trois fois. Mais tu t’es bien défendu, et j’avoue que ce serait dommage de se priver d’un hunter comme toi. Je dirais même, du gâchis. Mais t’avise plus de pénétrer sur mon territoire comme ça et de me voler mes proies. Je garantie pas de t’épargner, la prochaine fois. »
Elle fit une pause pour lui laisser le temps d’intégrer dans son cerveau certainement ramolli par la vision de son corps nu. Elle fit courir un doigt le long de la plaie sur sa cuisse, évaluant l’étendu des dégâts. Ça devait le faire souffrir, surtout maintenant que l’adrénaline ne faisait plus effet.
« T’es salement amoché, mais j’suis sûre qu’un grand gaillard comme toi va se remettre en deux temps trois mouvements. J’ai fait attention de pas te mâchouiller mais j’avoue que parfois ça m’échappe. T’as de la chance d’avoir évité mes crocs. Sinon… (elle ricana) Tu serais certainement du genre à survivre à une morsure, m’enfin ce serait con d’être transformé contre son gré. »
En réalité, Mia pensait qu’il ferait une excellente recrue. Il montrait déjà de sérieuses compétences au combat en tant qu’humain, alors en lycan… Il ferait certainement des ravages. D’autant qu’elle avait noté, au tout début, un sentiment très négatif envers le vampire. C’était le cas d’un grand nombre de hunter, il est vrai. Mais certains se montraient plus naïfs et se contentaient d’éliminer ceux qu’ils considéraient comme fous. L’espagnole n’avait jamais cherché à se constituer une meute digne de ce nom, depuis les quelques années qu’elle était une alpha. Mais depuis peu, entre le virus anti-lycan et le nombre croissant de vampires dans la région, elle y réfléchissait sérieusement.
Mia se redressa et croisa les bras, balançant le poids de son corps sur une jambes dans une attitude typiquement féminine. Oui, ça lui arrivait parfois de se comporter comme telle, en particulier quand elle voulait exercer un effet particulier.
« Au fait, t’as un nom ? Que je sache qui est le seul humain qui ait pu me tenir tête comme ça. D’ailleurs, je t’avoue que je suis intriguée par ce qui s’est passé tout à l’heure. D’où tu tires toute cette puissance ? T’as pété une durite en mode Hulk… t’es quoi, un hunter amélioré ? Ou juste un genre de Berserk ? »
Si elle tournait les choses avec un peu d’humour, son regard lui exigeait une réponse. L’humain ne pourrait pas se défiler sans risquer d’en payer le prix fort, et il avait justement une demi-douzaine de faiblesses à exploiter actuellement.
Le hunter s’infligea un ultime coup de poing sur la joue, puis son corps fut agité d’un sursaut et il se redressa sur les genoux en poussant un hurlement vers le ciel. Mia plissa les yeux ; elle comprit tout de suite que quelque chose clochait, à sa façon de se tenir. Déjà, ces larmes qui coulaient sur les joues de son adversaire. Totalement improbable. Ensuite, cette peur qui suintait par tous les pores de sa peau ; Mia n’en était pas l’origine, c’était une certitude. Les tremblements qui agitaient son corps meurtri. Et puis, soudainement, une absence totale de tous ces signes, comme soufflés par une force inconnue. La tête du hunter pendit contre son torse tandis qu’il se remettait l’épaule en place. Et une fois stable sur ses deux jambes, il tourna la tête vers elle.
Les oreilles de Mia se dressèrent brusquement sur son crâne. Les yeux de l’humain étaient rouge sang à l’endroit où ils auraient dû être blancs, voilés d’une lueur de rage folle, et ses pupilles dilatées mangeaient l’argent de ses iris. Cette fois, elle en était persuadée ; il n’était plus lui-même. Elle n’avait constaté ce phénomène que chez une personne, et c’était Akatsuki, lorsqu’il avait perdu les pédales en lycan. Intéressant. D’où venait cette bouffée soudaine d’énergie qui le mouvait, après tous les mauvais traitements qu’elle lui avait fait subir ? Méfiante, elle se campa sur ses pattes. Il se rua alors sur elle en poussant un cri inhumain, propulsé à une vitesse d’ordinaire impossible à atteindre pour un humain, fusse-t-il un hunter. Elle resta sur sa position, cherchant à comprendre la logique de ses mouvements, à prédire ses intentions. Mais il ne semblait animé plus que par un désir brut et primitif, celui de tuer. Alors, en grognant, elle esquiva au dernier moment ses deux poings brandis au ciel.
Loin de le déstabiliser, il utilisa le poids de son corps pour se projeter vers elle. Toujours prise de court par cette transe guerrière, elle n’évita cette fois pas le coup de poing qu’elle prit en pleine gueule, faisant claquer ses mâchoires. Elle poussa un nouveau grognement, agacée tant par son manque de réactivité que par l’état de son adversaire. Ce n’était pas ça qu’elle voulait combattre. Sa colère eut le mérite de chasser la surprise et ses réflexes reprirent le dessus. Elle esquiva la plupart des coups d’une facilité déconcertante, mais nota toutefois la puissance totalement démesurée de chacun d’eux. Lassée de cet assaut sans âme, elle balança une patte avant vers lui, mais il la contra d’un prodigieux coup de poing, faisant craquer ses phalanges humaines. Elle gronda, perplexe ; où trouvait-il cette force surhumaine ? C’était comme si toutes ses inhibitions physiques, dressées par le cerveau humain dès le plus jeune âge, avaient sauté d’un coup comme on aurait brisé un verrou. Elle avait déjà entendu des histoires sur ce phénomène. Certains appelaient ça la rage du berserk. Si c’était vraiment ça… elle était un peu déçue. Elle voulait affronter l’humain en pleine possession de son esprit, pas cette bête inhumaine qui ne vivait que pour tuer. Ça lui rappelait trop les lycans enragés qui sévissaient depuis peu. Il était donc temps de mettre un terme à cette bataille.
Mais subitement il se rua au contact et passa ses bras puissants autour du tour de l’alpha, puis commença à serrer. Mia sentit ses os gémirent sous la pression, malgré sa résistance de lycan. Elle grogna tant de douleur que de colère. Ses pattes avant labourèrent le dos de son adversaire, lui infligeant de nouvelles plaies. Puis elle le repoussa d’un coup de coude et se jeta sur lui, oubliant pour un moment ses principes. Ses mâchoires claquèrent dans le vide tout près de la tête de son ennemi, qui riposta par un coup de pied sur sa tempe. Cette fois, il ne se releva pas. La fatigue et la douleur de ses blessures eurent raison de lui et l’adrénaline avait rechuté, cessant son effet anesthésiant. Il rampa vers elle, apparemment toujours désireux d’en découdre. Mais elle en avait assez. Elle avait voulu le pousser dans ses retranchements, elle avait vu le résultat. Si cet élan de rage meurtrière lui avait permis de se dresser contre elle, le hunter, le vrai, avait déjà perdu avant même de commencer son dernier round.
Elle le retourna sur le dos sans ménagement pour toiser de haut son visage tuméfié. Une patte arrière sur son torse, elle se redressa pour hurler à la lune. Elle sentit la poigne affaiblie de l’humain tenter de riposter avant de retomber mollement sur le sol. Elle posa son regard bleuté sur lui. Il affichait un sourire béat, visiblement heureux et satisfait. Elle pencha la tête sur le côté, perplexe. Il retrouvait enfin ses esprits, mais ne semblait nullement abattu par sa défaite cuisante, au contraire. Il l’invita alors à l’achever avant de reposer la tête au sol et de fermer les yeux. Ben voyons. S’il croyait s’en sortir si facilement, il se trompait. Mia avait la fâcheuse tendance d’entrer en esprit de contradiction. Autrement dit, à faire tout le contraire de ce qu’on voulait. Non, non. Elle ne le tuerait pas. Elle voulait d’abord qu’il découvre le visage de celle qui l’avait défait. C’est pourquoi elle reprit forme humaine et continua de le toiser, ses iris ayant retrouvé leur teinte d’acier.
Quand il redressa la tête, se demandant sans doute pourquoi le poids sur sa poitrine avait drastiquement diminué, elle lui offrit un grand sourire, tant victorieux que supérieur. Bien évidemment, il dût noter qu’elle se trouvait en tenue d’Eve, donc entièrement nue. N’étant pas pudique, elle prenait rarement la peine de garder ses sous-vêtements quand elle se transformait. Les joues de l’humain se colorèrent d’un ravissant rouge pivoine, ce qui lui arracha un rire moqueur. Eh bien, ce n’était quand même pas la première fois qu’il voyait une femme nue ?
« Mais-Mais-Mais » répéta-t-elle d’un ton railleur. « Eh bien quoi, t’as perdu ta langue ? »
Il avait détourné le regard pour éviter la confrontation. Un sourire en coin, elle se pencha un peu plus vers lui, reposant le poids de son corps sur la jambe qui maintenait le hunter au sol. Elle lui offrait ainsi une vue imprenable sur ses atouts. La gêne de l’humain l’amusait. Il s’était battu à corps perdu durant leur affrontement, et après un numéro de beserk, c’était son corps dénudé qui l’achevait. C’en était tellement risible que ça égayait son humeur. Mia appuya sa tête dans la main soutenue par sa jambe.
« J’dois reconnaître que t’as du cran. Et un sacré culot, aussi, un peu trop d’ailleurs. Mais tu sais bien te battre et j’aime les adversaires valeureux. »
Elle le gratifia d’un nouveau sourire, sachant pertinemment que ça lui faisait de l’effet. Elle trouvait ça très divertissant, de le faire tourner en bourrique. Elle le libéra de son emprise pour faire quelques pas vers l’arbre le plus proche. Elle glissa un index sur la marque de griffure profondément encrée dans le tronc, puis elle se tourna vers lui.
« Par contre t’es à chier en pisteur, pour décrypter les marques de territoire. Ça -elle désigna sa griffure- ça veut dire « pas touche ». C’est mon territoire, mon terrain de chasse. Tu respectes le mien, et je respecte le tien. Entendido ? »
Elle revint vers lui, toujours immobile au sol. Ses blessures l’empêchaient certainement de se relever. Il faut dire que Mia n’y était pas allée de main morte, même si elle n’avait pas déployé sa pleine puissance. Elle s’accroupit pour se mettre à son niveau et le toiser de nouveau d’une expression goguenarde. Dire que ce grand gaillard de deux mètres et probablement cent kilos s’était fait mater par une femme de la vingtaine -en apparence- et qui devait bien faire deux têtes de moins. Le regard de l’espagnole glissa le long du corps du hunter, s’arrêtant à chaque blessure, dont du sang s’écoulait encore.
« J’avais oublié à quel point c’est fragile, le corps humain. J’avoue que ça me manque pas. Va te falloir aller à l’hôpital. Je t’ai rien infligé de très grave, mais ça pourrait s’infecter et se serait bête de mourir de septicémie pour un combattant comme toi. J’aimerais tellement voir leur tête. On va sans doute croire que t’as été te frotter à un ours. »
Un nouveau sourire en coin étira ses lèvres. Oui, elle aurait bien aimé voir ça. Ceci dit, elle n’allait pas se donner la peine de l’accompagner jusqu’à l’hôpital le plus proche. Peut-être qu’elle appellerait les secours. Elle savait être magnanime, parfois. Elle se releva et fit le tour pour se retrouver dans son champ de vision. Elle se pencha en appuyant ses mains sur ses propres cuisses. Devinant la question qu’il se posait derrière ses prunelles encore injectées de sang, elle le devança.
« Non, j’vais pas te tuer. Déjà, j’ai pas pour habitude de donner la mort à ceux qui me le demandent. En plus, c’est vrai que j’aime pas qu’on me prenne mes proies, surtout trois fois. Mais tu t’es bien défendu, et j’avoue que ce serait dommage de se priver d’un hunter comme toi. Je dirais même, du gâchis. Mais t’avise plus de pénétrer sur mon territoire comme ça et de me voler mes proies. Je garantie pas de t’épargner, la prochaine fois. »
Elle fit une pause pour lui laisser le temps d’intégrer dans son cerveau certainement ramolli par la vision de son corps nu. Elle fit courir un doigt le long de la plaie sur sa cuisse, évaluant l’étendu des dégâts. Ça devait le faire souffrir, surtout maintenant que l’adrénaline ne faisait plus effet.
« T’es salement amoché, mais j’suis sûre qu’un grand gaillard comme toi va se remettre en deux temps trois mouvements. J’ai fait attention de pas te mâchouiller mais j’avoue que parfois ça m’échappe. T’as de la chance d’avoir évité mes crocs. Sinon… (elle ricana) Tu serais certainement du genre à survivre à une morsure, m’enfin ce serait con d’être transformé contre son gré. »
En réalité, Mia pensait qu’il ferait une excellente recrue. Il montrait déjà de sérieuses compétences au combat en tant qu’humain, alors en lycan… Il ferait certainement des ravages. D’autant qu’elle avait noté, au tout début, un sentiment très négatif envers le vampire. C’était le cas d’un grand nombre de hunter, il est vrai. Mais certains se montraient plus naïfs et se contentaient d’éliminer ceux qu’ils considéraient comme fous. L’espagnole n’avait jamais cherché à se constituer une meute digne de ce nom, depuis les quelques années qu’elle était une alpha. Mais depuis peu, entre le virus anti-lycan et le nombre croissant de vampires dans la région, elle y réfléchissait sérieusement.
Mia se redressa et croisa les bras, balançant le poids de son corps sur une jambes dans une attitude typiquement féminine. Oui, ça lui arrivait parfois de se comporter comme telle, en particulier quand elle voulait exercer un effet particulier.
« Au fait, t’as un nom ? Que je sache qui est le seul humain qui ait pu me tenir tête comme ça. D’ailleurs, je t’avoue que je suis intriguée par ce qui s’est passé tout à l’heure. D’où tu tires toute cette puissance ? T’as pété une durite en mode Hulk… t’es quoi, un hunter amélioré ? Ou juste un genre de Berserk ? »
Si elle tournait les choses avec un peu d’humour, son regard lui exigeait une réponse. L’humain ne pourrait pas se défiler sans risquer d’en payer le prix fort, et il avait justement une demi-douzaine de faiblesses à exploiter actuellement.
Vilhelm A. Jarlsonfel#98677#98677#98677#98677#98677#98677#98677
Humain - Hunter de l'Ordre Renfield
Race : Humain
Couleur : #ff6600
Avatar : Wolf Daddy - Blood Lad
Date d'inscription : 25/09/2017
Nombre de messages : 95
Emploi/loisirs : Forgeron/metallurgiste et Hunter
Yens : 15
Feuille de personnage
Pouvoirs / sorts / dons:
Objets utilisables en rp:
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Mar 11 Sep 2018 - 23:19
Entre chasseurs et proies
Feat Mia Luna Ogawa~
Voilà maintenant qu’elle ricane, qu’elle rit même, se foutant ouvertement de moi. Rare sont les moments embrassant que je subit, je n’ai jamais honte de rien, mais celui-ci je m’en serait volontiers passé. Le pire étant le fait qu’elle en joue, et que plus elle se penche plus mon malaise s’agrandit. Je déglutie difficilement, le regard toujours porté à l’horizon, tandis qu’elle s’incline de plus en plus vers moi. Son poids plume s’intensifie quelque peu à mesure que son visage approche du creux de sa main, soutenue par sa jambe qui me maintient encore sans difficulté au sol. J’aimerai me dégager, mais toute force semble m’avoir abandonné, je suis impuissant sous les assauts de charme de mon adversaire dénudée.
" J’dois reconnaître que t’as du cran. Et un sacré culot, aussi, un peu trop d’ailleurs. Mais tu sais bien te battre et j’aime les adversaires valeureux. "
J’hasarde un oeil furtif vers elle, attiré par ce sourire si angélique et pourtant si railleur qu’elle affiche, avant de feindre de nouveau n’avoir rien vu. Dire que quelque instant auparavant, ce doux visage était recouvert de poils et ces fines lèvres étaient des babines suintantes garnies de crocs acérés. C’est à peine croyable qu’une transformation si parfaite puisse être opérée, sans en laisser quelconque séquelle, et faire apparaitre pareille beauté sous ce claire de lune argenté.
Lorsqu’enfin elle décide de me libérer de son joug, elle tourne les talons et fait quelques pas en direction du bois. Je l’observe s’éloigner, muet, lutant contre moi-même pour ne pas baisser le regard plus bas que ces petites fossettes qu’elle à juste au-dessus des hanches, baignées dans la lumière céleste de l’astre qui nous surplombe.
" Par contre t’es à chier en pisteur, pour décrypter les marques de territoire. Ça ça veut dire " pas touche ". C’est mon territoire, mon terrain de chasse. Tu respectes le mien, et je respecte le tien. Entendido ? "
Je repose ma tête sur le sol, légèrement vexé. Jusqu’ici personne n’avait jamais critiqué mes talents de pisteur, et puis j’suis spécialisé dans le vampire moi ! Si j’avais su que je tomberait sur une boule de poile enragée de 700 kg j’aurai fait plus attention. Et ce n’est pas ce joli accent hispanique doucereux et presque sensuel qui fera passer plus facilement cette remarque désagréable. Et voici qu’elle revient à la charge se moquer de moi, s’approchant toujours plus prêt. Je sens son parfum, bien différent de celui qu’elle émanait plus tôt, plus doux, moins sauvage, plus suave. Quelque chose de naturel et indescriptible, la rendant plus intense encore que la simple vision qu’elle m’offrait -contre mon grès- depuis sa transformation.
" J’avais oublié à quel point c’est fragile, le corps humain. J’avoue que ça me manque pas. Va te falloir aller à l’hôpital. Je t’ai rien infligé de très grave, mais ça pourrait s’infecter et se serait bête de mourir de septicémie pour un combattant comme toi. J’aimerais tellement voir leur tête. On va sans doute croire que t’as été te frotter à un ours. "
Cette fois c’est un sourire qu’elle m’arrache. Un ours ? J’aurai aimé que c’en soit un ! La peau d’une de ces bêtes trône fièrement sur le parquet de ma chambre, un belle chasse dans les montagnes blanche de mon pays ! Si c’eut été un ours, nul doute que je serait dans un meilleur état qu’actuellement. J’ai la peau dure pour un humain, mon cuir est épais et robustes sont mes os, mais face à une espèce si puissante et taillée pour le combat, que peut un simple mortel dans mon genre, si ce n’est lutter pour sa survie comme je l’ai fait. Sans grand succès toutefois. Ma vie ne tient à présent plus qu’à un fil entre les mains -ou les pattes- de mon hôte. J’aurai espéré que la mort me faucher rapidement, faute de quoi me voilà toujours de ce monde, à douiller comme pas permis. Je rive alors mon regard silencieux à la louve humaine, dans l’attente de son verdict, qu’elle semble avoir déjà arrêté.
" Non, j’vais pas te tuer. Déjà, j’ai pas pour habitude de donner la mort à ceux qui me le demandent. En plus, c’est vrai que j’aime pas qu’on me prenne mes proies, surtout trois fois. Mais tu t’es bien défendu, et j’avoue que ce serait dommage de se priver d’un hunter comme toi. Je dirais même, du gâchis. Mais t’avise plus de pénétrer sur mon territoire comme ça et de me voler mes proies. Je garantie pas de t’épargner, la prochaine fois. "
Un soupire m’échappe, de soulagement ou de déception je ne saurait dire, mais il faut voir le bon côté des choses : je suis en vie, et je reçois un compliment du seul adversaire qui m’ait jamais défait. C’est une première, et pour tout dire même si je me sens encore pitoyable d’avoir perdu je rougis quelque peu d’être prisé par cet opposant d’une puissance colossale. Content de figurer à son palmarès de hunter, je la regarde brièvement avec un demi-sourire, toujours silencieux. Je tâcherai de me souvenir d’éviter la forêt, quitte à abandonner une proie qui y pénètre. Mais revenir m’y promener, pourquoi pas…. Si c’est pour la recroiser…
Mais… Mais à quoi je pense moi ?! Et arrête de mater grand couillon !
Je détourne de nouveau le regard, tandis que son doigt glisse le long de ma cuisse ensanglantée, n’osant ni parler ni bouger.
" T’es salement amoché, mais j’suis sûre qu’un grand gaillard comme toi va se remettre en deux temps trois mouvements. J’ai fait attention de pas te mâchouiller mais j’avoue que parfois ça m’échappe. T’as de la chance d’avoir évité mes crocs. Sinon… Tu serais certainement du genre à survivre à une morsure, m’enfin ce serait con d’être transformé contre son gré. "
Ça pour être amoché je le suis ! Je ne lui aurait pas demandé d’être tendre avec moi mais quand même, c’était un peu abusé. La dernière fois que j’ai été aussi déchiqueté c’était… c’était… c’était il y a bien longtemps, difficile de l’oublier… enfin bref, bien contant qu’elle ne m’ait pas transformé ! Attend, transformé… Moi en loup-garou ?! Mais le monde serait pas prêt pour cette connerie ! Je suis un humain je tient à le rester ! Quoique… J’aurai sans doute une belle fourrure argentée… Ca pourrait sans doute lui plaire, non ? Rhaaaaa mais a quoi je pense !!! Je divague, là n’est pas le sujet !
Tandis que je tente de chasser toute image perfide de mon esprit, la pose qu’adopte la demoiselle ne m’aide en rien. C’est… trop féminin pour être naturel. A moins que ça le soit ? J’en ai aucune piètre idée j’y connais rien en gonzesse, mais je ne peux que reconnaitre que ces airs lui vont à ravir.
" Au fait, t’as un nom ? Que je sache qui est le seul humain qui ait pu me tenir tête comme ça. D’ailleurs, je t’avoue que je suis intriguée par ce qui s’est passé tout à l’heure. D’où tu tires toute cette puissance ? T’as pété une durite en mode Hulk… t’es quoi, un hunter amélioré ? Ou juste un genre de Berserk ? "
Si je n’étais pas couvert de mon propre sang, ces mots me feraient rougir. Après tout je lui dois la vie, d’une certaine façon, lui donner mon nom n’est qu’une infime compensation face à la compassion dont elle à fait preuve. Tentant de me relever, je tire sur le peu d’abdominaux qui répondent encore à mon cerveau, avec un certain rictus de douleur du à la profonde plaie sillonnant mon dos, jusqu’alors masquée par ma position allongée. L’air frai s’engouffrant sous mon manteau déchiqueté est des plus revigorant. J’achève ma lente ascension en me retrouvant enfin assis, bras ballants posés sur mes cuisses douloureuses. Après quelques efforts de respiration, je lève le regard vers Elle, la contemplant de ma position.
« Vilhelm… Je m’appelle Vilhelm.»
C’était déjà ça, mais je sent bien que je ne vais pas m’en sortir sans lui dire ce qu’elle veut savoir. Que devrais-je lui dire, sinon la stricte vérité ? Je vois bien qu’elle n’attend que ça, sa posture ne laisse aucun doute là-dessus. Et bien, en avant les explications.
« Et « ça » n’est pas qu’un simple genre de « Berserk » comme tu dis. C’est difficile de l’expliquer, mais cette fureur à permis à mes ancêtres de survivre des centaines d’années aux créatures de la nuit. Elle est censée donner une force incommensurable et un courage à toute épreuve, grâce à une concentration profonde. Quand à moi… je n’ai jamais réussi à la maitriser… Elle s’empare de moi sans que je ne puisse plus réagir, comme prisonnier d’un rêve, me transformant en bête sans visage. Mes seuls souvenirs s’effacent lorsque mes yeux s’ouvrent de nouveau, enfin… »
Je relève un genou pour y appuyer mon front, les dents serrées. Est-ce bien le moment de parler de ça ? Je passe mes doigts sur les longues cicatrices qui barrent mes yeux, me remémorant une peur que je croyais oubliée jusqu'à ce soir.
Mon esprit divaguant s’obscurcit à mesure que le temps passe, j’ai trop faibli et bientôt je sombrerait dans le sommeil. Je tourne lentement la tête sur le coté. Malgré mes yeux brouillés je distingue quelque chose qui luit dans la pénombre ambiante. Je sais de quoi il s’agit, Hecatomb est là, a quelques mètres de moi. Je tend ma main, comme pour tenter de l’attraper, mais me ravise bientôt. De toute façon je n’aurai pas pu la brandir dans mon état, mais la tenir m’aurait sans nul doute apaisé.
« Je crois… qu’on va devoir en rester là pour ce soir, "señorita". » Je pointe ma hache du doigt « Je te la laisse, tu me la rendra la prochaine fois… je te raconterai ce que tu veux savoir, promis. »
Même s’il s’agit d’une jeune femme, je suis sur qu’elle a assez de force pour soulever mon arme. Je pense aussi pourvoir lui faire confiance, après tout je pense avoir éveillé son intérêt. Je suis certain que l’on se reverra elle et moi. Je me rallonge les yeux fermés, tête posée sur l’herbe humide, et je lâche avec un sourire mes derniers mots de cette longue nuit.
« A bientôt, Valkyrie. »
…
A mon réveil, une lumière blafarde m’aveugle. Des murs blancs, un bip-bip régulier, et un drap verdâtre délavé. Ma tête tourne légèrement, comme désorienté je tente de me redresser mais je suis freiné dans mon élan par une perfusion qui me tire sur l’avant bras. Je comprend où je me trouve, et ça ne m’enchante guère, je hais les hôpitaux.
Un à un, je check les signaux que m’envoient mon corps : ma difficulté à respirer s’explique par le corset et les bandages serrés qui entourent ma poitrine et mon buste. Mon avant bras droit est plâtré jusqu’au bout de mes doigts -super…- et une de mes cuisses est bandée de l’aine jusqu’au genou, quand à mon visage il disparait de moitié sous un épais turban de coton stérile. En résumé, mon corps en pièce ne tient en place que par de la gaze et du scotch, de quoi me ravir.
Lorsque la porte s’ouvre, un homme en blouse, la cinquantaine, s’avance vers moi. Il se présente, m’explique de quoi je souffre (bien que je le sache déjà) et m’interroge sur les raisons de mon état actuel. Merci pour l’idée, je pique la réponse toute faite que m’avait donné la louve : j’ai été attaqué par un ours. Si ça avait été vrai, je n’ai pas eu besoin de mettre les pieds ici, mais comme dit le doc : « j’ai eu de la chance que cet adversaire monstrueux m’ait laissé lui échapper en vie ». Il reste cependant perplexe, principalement parce qu’au Japon on ne trouve pas d’ours en liberté je suppose, puis à cause l’appel qu’ils avaient reçu, une jeune femme anonyme avait donné les coordonnés de ma position aux urgences, mais lorsque les secours sont arrivés je gisait sur le sol, seul dans la nuit. Puis il me tend un morceau de papier, apparement trouvé sur mon torse par l’équipe d’intervention. Dessus, juste une adresses écrite à « l’ancre » rouge. Pour le médecin, aucun sens, mais pour moi c’est une aubaine. Malheureusement, tout mon corps me tire et la fatigue prend le dessus. Le doc me conseille du repos, et de toute façon -bien qu'il m’en coute de l’admettre- je ne peux quitter l’hôpital seul actuellement.
Trois longues journées passèrent, je remercie enfin le doc pour ses bons services, et contre ses avertissements et ses injonctions je me lève pour m’habiller comme je le peux. Je fini la paperasse en deux minutes pour me débarrasser du pot de colle et me voici de nouveau à l’extérieur. Enfin. Le soleil disparaitra bientôt à l’horizon, je n’ai perdu que trop de temps avec cette convalescence forcée. Marchant comme je le peux, boitillant par moment, je trace ma route un sourire aux lèvres, les yeux rivés sur ce morceau de papier que je n’ai pas lâché. Cette adresse je la connait, j’y passe pas mal de temps. Cette adresse, c’est un de mes bars favoris des bas-fonds, et je suis certain de la retrouver là-bas. Après tout, ce petit morceau de papier n’est-il pas un rencard qu’elle m’a donné?
" J’dois reconnaître que t’as du cran. Et un sacré culot, aussi, un peu trop d’ailleurs. Mais tu sais bien te battre et j’aime les adversaires valeureux. "
J’hasarde un oeil furtif vers elle, attiré par ce sourire si angélique et pourtant si railleur qu’elle affiche, avant de feindre de nouveau n’avoir rien vu. Dire que quelque instant auparavant, ce doux visage était recouvert de poils et ces fines lèvres étaient des babines suintantes garnies de crocs acérés. C’est à peine croyable qu’une transformation si parfaite puisse être opérée, sans en laisser quelconque séquelle, et faire apparaitre pareille beauté sous ce claire de lune argenté.
Lorsqu’enfin elle décide de me libérer de son joug, elle tourne les talons et fait quelques pas en direction du bois. Je l’observe s’éloigner, muet, lutant contre moi-même pour ne pas baisser le regard plus bas que ces petites fossettes qu’elle à juste au-dessus des hanches, baignées dans la lumière céleste de l’astre qui nous surplombe.
" Par contre t’es à chier en pisteur, pour décrypter les marques de territoire. Ça ça veut dire " pas touche ". C’est mon territoire, mon terrain de chasse. Tu respectes le mien, et je respecte le tien. Entendido ? "
Je repose ma tête sur le sol, légèrement vexé. Jusqu’ici personne n’avait jamais critiqué mes talents de pisteur, et puis j’suis spécialisé dans le vampire moi ! Si j’avais su que je tomberait sur une boule de poile enragée de 700 kg j’aurai fait plus attention. Et ce n’est pas ce joli accent hispanique doucereux et presque sensuel qui fera passer plus facilement cette remarque désagréable. Et voici qu’elle revient à la charge se moquer de moi, s’approchant toujours plus prêt. Je sens son parfum, bien différent de celui qu’elle émanait plus tôt, plus doux, moins sauvage, plus suave. Quelque chose de naturel et indescriptible, la rendant plus intense encore que la simple vision qu’elle m’offrait -contre mon grès- depuis sa transformation.
" J’avais oublié à quel point c’est fragile, le corps humain. J’avoue que ça me manque pas. Va te falloir aller à l’hôpital. Je t’ai rien infligé de très grave, mais ça pourrait s’infecter et se serait bête de mourir de septicémie pour un combattant comme toi. J’aimerais tellement voir leur tête. On va sans doute croire que t’as été te frotter à un ours. "
Cette fois c’est un sourire qu’elle m’arrache. Un ours ? J’aurai aimé que c’en soit un ! La peau d’une de ces bêtes trône fièrement sur le parquet de ma chambre, un belle chasse dans les montagnes blanche de mon pays ! Si c’eut été un ours, nul doute que je serait dans un meilleur état qu’actuellement. J’ai la peau dure pour un humain, mon cuir est épais et robustes sont mes os, mais face à une espèce si puissante et taillée pour le combat, que peut un simple mortel dans mon genre, si ce n’est lutter pour sa survie comme je l’ai fait. Sans grand succès toutefois. Ma vie ne tient à présent plus qu’à un fil entre les mains -ou les pattes- de mon hôte. J’aurai espéré que la mort me faucher rapidement, faute de quoi me voilà toujours de ce monde, à douiller comme pas permis. Je rive alors mon regard silencieux à la louve humaine, dans l’attente de son verdict, qu’elle semble avoir déjà arrêté.
" Non, j’vais pas te tuer. Déjà, j’ai pas pour habitude de donner la mort à ceux qui me le demandent. En plus, c’est vrai que j’aime pas qu’on me prenne mes proies, surtout trois fois. Mais tu t’es bien défendu, et j’avoue que ce serait dommage de se priver d’un hunter comme toi. Je dirais même, du gâchis. Mais t’avise plus de pénétrer sur mon territoire comme ça et de me voler mes proies. Je garantie pas de t’épargner, la prochaine fois. "
Un soupire m’échappe, de soulagement ou de déception je ne saurait dire, mais il faut voir le bon côté des choses : je suis en vie, et je reçois un compliment du seul adversaire qui m’ait jamais défait. C’est une première, et pour tout dire même si je me sens encore pitoyable d’avoir perdu je rougis quelque peu d’être prisé par cet opposant d’une puissance colossale. Content de figurer à son palmarès de hunter, je la regarde brièvement avec un demi-sourire, toujours silencieux. Je tâcherai de me souvenir d’éviter la forêt, quitte à abandonner une proie qui y pénètre. Mais revenir m’y promener, pourquoi pas…. Si c’est pour la recroiser…
Mais… Mais à quoi je pense moi ?! Et arrête de mater grand couillon !
Je détourne de nouveau le regard, tandis que son doigt glisse le long de ma cuisse ensanglantée, n’osant ni parler ni bouger.
" T’es salement amoché, mais j’suis sûre qu’un grand gaillard comme toi va se remettre en deux temps trois mouvements. J’ai fait attention de pas te mâchouiller mais j’avoue que parfois ça m’échappe. T’as de la chance d’avoir évité mes crocs. Sinon… Tu serais certainement du genre à survivre à une morsure, m’enfin ce serait con d’être transformé contre son gré. "
Ça pour être amoché je le suis ! Je ne lui aurait pas demandé d’être tendre avec moi mais quand même, c’était un peu abusé. La dernière fois que j’ai été aussi déchiqueté c’était… c’était… c’était il y a bien longtemps, difficile de l’oublier… enfin bref, bien contant qu’elle ne m’ait pas transformé ! Attend, transformé… Moi en loup-garou ?! Mais le monde serait pas prêt pour cette connerie ! Je suis un humain je tient à le rester ! Quoique… J’aurai sans doute une belle fourrure argentée… Ca pourrait sans doute lui plaire, non ? Rhaaaaa mais a quoi je pense !!! Je divague, là n’est pas le sujet !
Tandis que je tente de chasser toute image perfide de mon esprit, la pose qu’adopte la demoiselle ne m’aide en rien. C’est… trop féminin pour être naturel. A moins que ça le soit ? J’en ai aucune piètre idée j’y connais rien en gonzesse, mais je ne peux que reconnaitre que ces airs lui vont à ravir.
" Au fait, t’as un nom ? Que je sache qui est le seul humain qui ait pu me tenir tête comme ça. D’ailleurs, je t’avoue que je suis intriguée par ce qui s’est passé tout à l’heure. D’où tu tires toute cette puissance ? T’as pété une durite en mode Hulk… t’es quoi, un hunter amélioré ? Ou juste un genre de Berserk ? "
Si je n’étais pas couvert de mon propre sang, ces mots me feraient rougir. Après tout je lui dois la vie, d’une certaine façon, lui donner mon nom n’est qu’une infime compensation face à la compassion dont elle à fait preuve. Tentant de me relever, je tire sur le peu d’abdominaux qui répondent encore à mon cerveau, avec un certain rictus de douleur du à la profonde plaie sillonnant mon dos, jusqu’alors masquée par ma position allongée. L’air frai s’engouffrant sous mon manteau déchiqueté est des plus revigorant. J’achève ma lente ascension en me retrouvant enfin assis, bras ballants posés sur mes cuisses douloureuses. Après quelques efforts de respiration, je lève le regard vers Elle, la contemplant de ma position.
« Vilhelm… Je m’appelle Vilhelm.»
C’était déjà ça, mais je sent bien que je ne vais pas m’en sortir sans lui dire ce qu’elle veut savoir. Que devrais-je lui dire, sinon la stricte vérité ? Je vois bien qu’elle n’attend que ça, sa posture ne laisse aucun doute là-dessus. Et bien, en avant les explications.
« Et « ça » n’est pas qu’un simple genre de « Berserk » comme tu dis. C’est difficile de l’expliquer, mais cette fureur à permis à mes ancêtres de survivre des centaines d’années aux créatures de la nuit. Elle est censée donner une force incommensurable et un courage à toute épreuve, grâce à une concentration profonde. Quand à moi… je n’ai jamais réussi à la maitriser… Elle s’empare de moi sans que je ne puisse plus réagir, comme prisonnier d’un rêve, me transformant en bête sans visage. Mes seuls souvenirs s’effacent lorsque mes yeux s’ouvrent de nouveau, enfin… »
Je relève un genou pour y appuyer mon front, les dents serrées. Est-ce bien le moment de parler de ça ? Je passe mes doigts sur les longues cicatrices qui barrent mes yeux, me remémorant une peur que je croyais oubliée jusqu'à ce soir.
Mon esprit divaguant s’obscurcit à mesure que le temps passe, j’ai trop faibli et bientôt je sombrerait dans le sommeil. Je tourne lentement la tête sur le coté. Malgré mes yeux brouillés je distingue quelque chose qui luit dans la pénombre ambiante. Je sais de quoi il s’agit, Hecatomb est là, a quelques mètres de moi. Je tend ma main, comme pour tenter de l’attraper, mais me ravise bientôt. De toute façon je n’aurai pas pu la brandir dans mon état, mais la tenir m’aurait sans nul doute apaisé.
« Je crois… qu’on va devoir en rester là pour ce soir, "señorita". » Je pointe ma hache du doigt « Je te la laisse, tu me la rendra la prochaine fois… je te raconterai ce que tu veux savoir, promis. »
Même s’il s’agit d’une jeune femme, je suis sur qu’elle a assez de force pour soulever mon arme. Je pense aussi pourvoir lui faire confiance, après tout je pense avoir éveillé son intérêt. Je suis certain que l’on se reverra elle et moi. Je me rallonge les yeux fermés, tête posée sur l’herbe humide, et je lâche avec un sourire mes derniers mots de cette longue nuit.
« A bientôt, Valkyrie. »
…
A mon réveil, une lumière blafarde m’aveugle. Des murs blancs, un bip-bip régulier, et un drap verdâtre délavé. Ma tête tourne légèrement, comme désorienté je tente de me redresser mais je suis freiné dans mon élan par une perfusion qui me tire sur l’avant bras. Je comprend où je me trouve, et ça ne m’enchante guère, je hais les hôpitaux.
Un à un, je check les signaux que m’envoient mon corps : ma difficulté à respirer s’explique par le corset et les bandages serrés qui entourent ma poitrine et mon buste. Mon avant bras droit est plâtré jusqu’au bout de mes doigts -super…- et une de mes cuisses est bandée de l’aine jusqu’au genou, quand à mon visage il disparait de moitié sous un épais turban de coton stérile. En résumé, mon corps en pièce ne tient en place que par de la gaze et du scotch, de quoi me ravir.
Lorsque la porte s’ouvre, un homme en blouse, la cinquantaine, s’avance vers moi. Il se présente, m’explique de quoi je souffre (bien que je le sache déjà) et m’interroge sur les raisons de mon état actuel. Merci pour l’idée, je pique la réponse toute faite que m’avait donné la louve : j’ai été attaqué par un ours. Si ça avait été vrai, je n’ai pas eu besoin de mettre les pieds ici, mais comme dit le doc : « j’ai eu de la chance que cet adversaire monstrueux m’ait laissé lui échapper en vie ». Il reste cependant perplexe, principalement parce qu’au Japon on ne trouve pas d’ours en liberté je suppose, puis à cause l’appel qu’ils avaient reçu, une jeune femme anonyme avait donné les coordonnés de ma position aux urgences, mais lorsque les secours sont arrivés je gisait sur le sol, seul dans la nuit. Puis il me tend un morceau de papier, apparement trouvé sur mon torse par l’équipe d’intervention. Dessus, juste une adresses écrite à « l’ancre » rouge. Pour le médecin, aucun sens, mais pour moi c’est une aubaine. Malheureusement, tout mon corps me tire et la fatigue prend le dessus. Le doc me conseille du repos, et de toute façon -bien qu'il m’en coute de l’admettre- je ne peux quitter l’hôpital seul actuellement.
Trois longues journées passèrent, je remercie enfin le doc pour ses bons services, et contre ses avertissements et ses injonctions je me lève pour m’habiller comme je le peux. Je fini la paperasse en deux minutes pour me débarrasser du pot de colle et me voici de nouveau à l’extérieur. Enfin. Le soleil disparaitra bientôt à l’horizon, je n’ai perdu que trop de temps avec cette convalescence forcée. Marchant comme je le peux, boitillant par moment, je trace ma route un sourire aux lèvres, les yeux rivés sur ce morceau de papier que je n’ai pas lâché. Cette adresse je la connait, j’y passe pas mal de temps. Cette adresse, c’est un de mes bars favoris des bas-fonds, et je suis certain de la retrouver là-bas. Après tout, ce petit morceau de papier n’est-il pas un rencard qu’elle m’a donné?
"On se reverra"
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Dim 16 Sep 2018 - 18:02
Force est de reconnaître que cet humain disposait d’une résistance à toute épreuve. Jamais quiconque ne lui avait tenu tête avec tant de détermination, et surtout aussi longtemps. Et surtout, même s'il semblait sensible aux atours féminins de la lycan, il s’acharnait à lui résister, la fuyant du regard du mieux qu’il pouvait. Il restait digne, malgré les railleries de Mia. Et finalement, il puisa dans ses dernières forces pour se relever et faire front. Elle le surplombait toujours, cependant la grande taille du hunter lui permettait de lui arriver à la hanche rien qu’en position assise. Elle le fixait de son regard d’orage, attendant une réponse. Finalement, un nom franchit la barrière de ses lèvres. Vilhem… De quel origine était-il pour porter un patronyme aux consonances si étranges ? Vinrent ensuite les explications au sujet de l’état second dans lequel il se trouvait quelques minutes plus tôt. Mia posa un index sur son menton. Une fureur incontrôlable, qui le laissait sans souvenir hum ? Ça lui rappelait quelqu'un dans un passé pas si lointain…
Le regard de Vilhem commençait à se troubler. Il arrivait au bout de ses capacités ; bientôt il s’ecroulerait, vaincu par les assauts inévitables de l’espagnole, vidé par les blessures qu’elle lui avait infligé. Il tendit une main en direction de son arme, qui reposait non loin et luisait d’un éclat argenté. Mais il renonca. Mia posa son regard d’acier sur la lame, hochant simplement la tête aux paroles du hunter. Soit, elle la lui ramènerait.
« A bientôt, Vilhem… »
Ce furent sans doute les derniers mots qu’il put entendre de la bouche de Mia. Le sachant désormais inconscient, elle resta quelques instants immobile à l’observer, gisant dans l’herbe humide, en pleine réflexion. Puis elle se dirigea vers la hache et la ramassa d’une main sans effort. Elle sentait pourtant son poids conséquent ; aucun doute qu’un simple humain non entraîné peinerait à la manier. Elle tourna la tête verq Vilhem, et l’espace d’un instant elle hésita à lui remettre son arme dans la paume de sa main gauche, comme le dernier hommage que l’on faisait aux guerriers tombés au combat. Cependant, il n’était pas mort, et il survivrait à ses blessures. Et puis… son regard glissa sur le tranchant de la lame. Elle était bien trop précieuse pour prendre le risque qu’elle tombe entre de mauvaises mains. Alors elle en resterait à sa parole et la lui ramènerait à leur prochaine rencontre. Elle s’eloigna d’un pas vif pour rejoindre la cache où elle avait entreposé ses affaires. Elle se rhabilla et prit ensuite son téléphone pour composer le numéro des urgences.
« Oui bonsoir, il y a un homme à terre dans la forêt, à la clairière du Tanuki. Il est gravement blessé, il a dû se faire attaquer par un ours… »
Elle refusa de laisser son nom ou ses coordonnées. En revanche, elle retourna sur ses pas et déposa un petit papier sur son torse. Dessus figuraient une date, une tranche d'horaire, ainsi que le nom d’un bar qu’elle fréquentait régulièrement. Ainsi, il saurait où la trouver lorsqu'il sortirait de l’hôpital. Elle s'éloigna enfin, un sourire en coin ; elle ne doutait pas une seule seconde qu’il répondrait présent.
***
Quatre jours. C'était le délai de récupération qu’elle lui avait laissé. Certes court vu les blessures qu’elle lui avait laissé en souvenir de leur rencontre. Mais elle ne doutait pas de ses capacités de résilience. Elle savait qu’il répondrait présent ce jour. Elle l’attendait donc dans ce fameux bar, attablée dans le fond de la salle devant un verre de vodka. Appuyée nonchalamment sur le dossier de son siège, elle guettait la porte d’entrée. Finalement, il se montra, sa grande stature occultant complètement la lumière du jour qui irradiait par l’encadrement de la porte. C’était à peine s’il avait la place de passer. Les japonais étant plutôt petit et fin de nature, ils ne pensaient pas toujours à adapter leurs structures pour des étrangers solidement bâtis.
Mia n’eut pas besoin de lui faire signe pour qu’il la repère. Il se dirigea droit vers elle,aussi vite que sa démarche claudiquante le lui permettait. Lorsqu'il prit place en face d’elle, un sourire béat sur le visage, elle prit son verre, l’air narquois, et le porta à ses lèvres pour finir son contenu.
« Eh bien, tu es ponctuel, Vilhem. »
Elle tourna la tête sur sa droite et posa une main sur le sac à dos noir qui y trônait. Comme promis, elle lui avait ramené sa précieuse hache. Cependant, elle ne comptait pas la lui remettre tout de suite. Elle posa sur lui ses yeux couleur d’orage et lui offrit un sourire mutin.
« Ton arme est juste ici, mais il va falloir la mériter. »
Elle se pencha sur la table, les coudes posés sur le bois. Sa tenue actuelle epargnait bien des peines au géant. Vêtue d’un t-shirt blanc simple et d’un habituel short noir, elle ne mettrait pas aujourd'hui ses sens masculins à rude épreuve.
« J’aime bien partager des verres avec ceux que je juge méritant. Nous nous sommes affrontés l’autre jour, lames contre griffes. Aujourd'hui c’est un autre genre de combat que je te propose. Je suis curieuse de voir jusqu’où tu peux tenir. »
De la tête elle désigna le bar et son attirail alcoolique. L’établissement proposait un large éventail de boissons, de toutes les origines. Elle ne doutait pas qu’il y trouverait son bonheur.
« J’te laisse le choix des armes, Vilhem.»
Sur ces mots, elle s’adossa à nouveau contre son siege et, un coude appuyé sur le dossier, attendit qu’il rende son verdict.
Le regard de Vilhem commençait à se troubler. Il arrivait au bout de ses capacités ; bientôt il s’ecroulerait, vaincu par les assauts inévitables de l’espagnole, vidé par les blessures qu’elle lui avait infligé. Il tendit une main en direction de son arme, qui reposait non loin et luisait d’un éclat argenté. Mais il renonca. Mia posa son regard d’acier sur la lame, hochant simplement la tête aux paroles du hunter. Soit, elle la lui ramènerait.
« A bientôt, Vilhem… »
Ce furent sans doute les derniers mots qu’il put entendre de la bouche de Mia. Le sachant désormais inconscient, elle resta quelques instants immobile à l’observer, gisant dans l’herbe humide, en pleine réflexion. Puis elle se dirigea vers la hache et la ramassa d’une main sans effort. Elle sentait pourtant son poids conséquent ; aucun doute qu’un simple humain non entraîné peinerait à la manier. Elle tourna la tête verq Vilhem, et l’espace d’un instant elle hésita à lui remettre son arme dans la paume de sa main gauche, comme le dernier hommage que l’on faisait aux guerriers tombés au combat. Cependant, il n’était pas mort, et il survivrait à ses blessures. Et puis… son regard glissa sur le tranchant de la lame. Elle était bien trop précieuse pour prendre le risque qu’elle tombe entre de mauvaises mains. Alors elle en resterait à sa parole et la lui ramènerait à leur prochaine rencontre. Elle s’eloigna d’un pas vif pour rejoindre la cache où elle avait entreposé ses affaires. Elle se rhabilla et prit ensuite son téléphone pour composer le numéro des urgences.
« Oui bonsoir, il y a un homme à terre dans la forêt, à la clairière du Tanuki. Il est gravement blessé, il a dû se faire attaquer par un ours… »
Elle refusa de laisser son nom ou ses coordonnées. En revanche, elle retourna sur ses pas et déposa un petit papier sur son torse. Dessus figuraient une date, une tranche d'horaire, ainsi que le nom d’un bar qu’elle fréquentait régulièrement. Ainsi, il saurait où la trouver lorsqu'il sortirait de l’hôpital. Elle s'éloigna enfin, un sourire en coin ; elle ne doutait pas une seule seconde qu’il répondrait présent.
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Quatre jours. C'était le délai de récupération qu’elle lui avait laissé. Certes court vu les blessures qu’elle lui avait laissé en souvenir de leur rencontre. Mais elle ne doutait pas de ses capacités de résilience. Elle savait qu’il répondrait présent ce jour. Elle l’attendait donc dans ce fameux bar, attablée dans le fond de la salle devant un verre de vodka. Appuyée nonchalamment sur le dossier de son siège, elle guettait la porte d’entrée. Finalement, il se montra, sa grande stature occultant complètement la lumière du jour qui irradiait par l’encadrement de la porte. C’était à peine s’il avait la place de passer. Les japonais étant plutôt petit et fin de nature, ils ne pensaient pas toujours à adapter leurs structures pour des étrangers solidement bâtis.
Mia n’eut pas besoin de lui faire signe pour qu’il la repère. Il se dirigea droit vers elle,aussi vite que sa démarche claudiquante le lui permettait. Lorsqu'il prit place en face d’elle, un sourire béat sur le visage, elle prit son verre, l’air narquois, et le porta à ses lèvres pour finir son contenu.
« Eh bien, tu es ponctuel, Vilhem. »
Elle tourna la tête sur sa droite et posa une main sur le sac à dos noir qui y trônait. Comme promis, elle lui avait ramené sa précieuse hache. Cependant, elle ne comptait pas la lui remettre tout de suite. Elle posa sur lui ses yeux couleur d’orage et lui offrit un sourire mutin.
« Ton arme est juste ici, mais il va falloir la mériter. »
Elle se pencha sur la table, les coudes posés sur le bois. Sa tenue actuelle epargnait bien des peines au géant. Vêtue d’un t-shirt blanc simple et d’un habituel short noir, elle ne mettrait pas aujourd'hui ses sens masculins à rude épreuve.
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De la tête elle désigna le bar et son attirail alcoolique. L’établissement proposait un large éventail de boissons, de toutes les origines. Elle ne doutait pas qu’il y trouverait son bonheur.
« J’te laisse le choix des armes, Vilhem.»
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Vilhelm A. Jarlsonfel#99470#99470#99470#99470#99470#99470#99470
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Dim 2 Déc 2018 - 6:02
Entre chasseurs et proies
Feat Mia Luna Ogawa~
Alors que le jour décline encore en toujours, j’arrive à grand peine au lieu-dit de notre rencontre. Ce petit rade de quartier que je connais si bien, voilà donc l’endroit où ce meeting importable aurait lieu. Ceci dit, c’est un endroit parfait pour une rencontre entre êtres hors normes. On peut y boire décemment, et généralement ce qui est dit entre ces murs ne sort jamais d’entre ces murs, ce qui est aussi un bon point pour nous deux. De ma démarche claudiquante, je m’avance vers la porte et pousse le battant. Penchant la tête légèrement sur le côté pour éviter de me cogner sur l’encadrure, je pénètre dans ce sinistre endroit avec une excitation grandissante. Mes yeux s’habituant peu à peu à l’éclairage blafard des ampoules qui brillent au plafond, je scrute la salle en silence. Les autres clients me dévisagent, principalement à cause de ma stature disproportionnée, mais je ne retient qu’une seule paire d’yeux, d’un gris semblable à celui de mes iris, qui me fixent intensément depuis le fond de la pièce. Comme promis elle est là, elle m’attend. Son visage impassible et inexpressif est tourné vers moi et ne vacille pas une seconde. Nullement impressionné, et bien au contraire gonflé à bloc, je laisse ma main ramper sur le mur jusqu’à la table qu’elle occupe.
Prenant la première chaise à porté, je la tire vers moi et m’assois dans un soupir douloureux à demi masqué. Levant les yeux vers elle à mesure qu’elle descend un verre d’alcool blanc, j’affiche un certain sourire, mi-gêné mi-extasié. Disons que se retrouver face à face avec une jeune femme aussi charmante quand on connait la bête qui se cache en vérité sous ces traits si délicats fait froid dans le dos, mais en même temps je me sens honoré et même privilégié. Lorsqu’enfin elle ouvrit la bouche pour me faire un compliment sur la ponctualité, j’incline seulement la tête en signe de reconnaissance. Ponctuelle je ne peux que l’être, je n’aurai raté ce rendez-vous pour rien au monde. Un bras en miette et une jambe dans un état guère meilleur ne m’auraient au final en rien ralentit.
" Ton arme est juste ici, mais il va falloir la mériter. "
Ses paroles soudaines me tirent de ma rêverie éveillée, et j’avise le sac noir à ses côtés. Mon coeur accélère soudainement lorsque je ressent enfin la présence d’Hecatomb, comblant partiellement un vide que je ressentait depuis sa perte. En presque 27 ans je n’avais jamais passé plus d’une demi journée sans elle à mes côtés, et je dois admettre que plus jamais je ne veux ressentir ce manque. Son énergie est tellement puissante que je la sent vibrer juste par ma présence, et ce malgré sa prison de tissu qui la sépare de moi. Cependant la récupérer ne sera pas chose facile, ou tout du moins je n’échapperait pas à un affrontement avant de pouvoir la reprendre en mains. De quel type ? Je n’en sais rien pour l’instant, voyons ce que la louve a à me proposer.
" J’aime bien partager des verres avec ceux que je juge méritant. Nous nous sommes affrontés l’autre jour, lames contre griffes. Aujourd'hui c’est un autre genre de combat que je te propose. Je suis curieuse de voir jusqu’où tu peux tenir. "
Un sourcil levé, je suis du regard l’endroit qu’elle me désigne d’un coup de tête. Un sourire carnassier s’affiche sur mon visage lorsque je vois dans cette direction le bar et toutes ses bouteilles alignées. Alors c’est à ça qu’elle veut me défier ? A l’alcool ? Elle ne sait pas sur qui elle est tombé c’est une évidence ! De tous les poivrots présents dans ce bar je suis sans doute le pire, combien de bouteilles me suis-je faites offrir en écrasant des délinquants et des petites racailles au jeu de la bibine ? J’ai perdu le compte depuis le temps, et même le patron connait mon nom, je fais presque parti des murs il faut dire ! Ceci dit, j’ai en face de moi un être transcendant la notion d’humanité, et Odin seul doit savoir de quoi cette espèce est capable. Si sa régénération officie aussi sur les effets de l’alcool alors elle débute avec un avantage considérable, je ne peux me permettre de la prendre à la légère.
" J’te laisse le choix des armes, Vilhem."
N’en dit pas plus ma jolie, j’suis ton homme ! Tandis qu’elle s’accoude sur sa chaise et attend que je passe ma commande, je me retourne vers le comptoir et hèle le barman.
« Aiji, Dalmore 18 ans 75cl onegai ! »
J’appuie mon seul bras valide sur la table et fixe intensément la demoiselle en face de moi, trouvant au passage dans sa posture désinvolte et provocatrice un je-ne-sais-quoi de sensuel. Sans doute une idée que mon cerveau ramollit se fait, va savoir. Ceci dit, il est une correction que je me doit d’apporter au lexique de la jeune femme.
« Ravi de te revoir Valkyrie, certes en piteux état - à qui la faute ? - mais je ne pouvais refuser ton invitation. Ceci étant dit, puis-je me permettre de te corriger sur un point ? Mon nom exact est « VilheLm », bien que quasi muet dans la langue nippone le L de mon prénom se prononce. Et je relève ton défi. Es tu sûre de vouloir recroiser les armes avec moi sur un terrain qui, de toute évidence, m’est largement avantageux ? »
Pur coup de bluff. Je sais que j’ai une réputation de trou à gnôle, et il est vrai que je tient excessivement bien l’alcool comparé au commun des mortels, mais face à une louve-garou est-ce que je tient la plus petite chance de victoire ? Aucune foutre idée, c’est ce que je vais devoir découvrir, mais je refuse d’être battu et au jeu des armes et au jeu de l’alcool !!!
Sur ces propos, Aiji apporte la bouteille que j’ai commandé ainsi que deux verres. Je le retient par le bras un instant avant qu’il ne reparte. Vient peu à peu à mes narines des effluves de vodka, émanant sans nuls doute de la demoiselle qui me fait face. Je lui demande sans hésiter de me ramener une bouteille de Zubrowka Biala, vodka qui je suis sur plaira à… merde je connais même pas son nom, quelle honte. Je me vois mal lui demander de but en blanc, avec son caractère j’imagine que chaque question va me couter cher, alors autant m’imposer un handicap d’emblée. Que dis-je ? NOUS imposer un handicap, la voila ma solution !
« Je relève ton défi certes, mais laisse moi y ajouter une règle. Boire pour boire peut être drôle mais rapidement lassant. Que dirais-tu de boire chaque fois que l’on pose une question à l’autre ? Ça pimenterait un peu les choses, et je suis persuadé que tout deux nous avons beaucoup de choses à nous dire. »
Sans même attendre sa réponse je me sert un bon verre, et de ma main gauche j’empoigne le récipient et le porte à mes lèvres pour en boire une grande gorgée. A mesure que l’alcool que je chéri tant descend dans ma gorge, je suis pris d’un tremblement bref et intense. Boire m’avait tant manqué ces 4 derniers jours, c’est une véritable délivrance ! J’en oublie presque la douleur qui me lance dans le dos, la cuisse droite et le bras homologue. Lorsque enfin je repose mon verre, je fixe droit dans les yeux ma désormais nouvelle partenaire de beuverie.
« Puis-je me permettre avant toute chose de te demander ton nom, ma chère Valkyrie ? »
Prenant la première chaise à porté, je la tire vers moi et m’assois dans un soupir douloureux à demi masqué. Levant les yeux vers elle à mesure qu’elle descend un verre d’alcool blanc, j’affiche un certain sourire, mi-gêné mi-extasié. Disons que se retrouver face à face avec une jeune femme aussi charmante quand on connait la bête qui se cache en vérité sous ces traits si délicats fait froid dans le dos, mais en même temps je me sens honoré et même privilégié. Lorsqu’enfin elle ouvrit la bouche pour me faire un compliment sur la ponctualité, j’incline seulement la tête en signe de reconnaissance. Ponctuelle je ne peux que l’être, je n’aurai raté ce rendez-vous pour rien au monde. Un bras en miette et une jambe dans un état guère meilleur ne m’auraient au final en rien ralentit.
" Ton arme est juste ici, mais il va falloir la mériter. "
Ses paroles soudaines me tirent de ma rêverie éveillée, et j’avise le sac noir à ses côtés. Mon coeur accélère soudainement lorsque je ressent enfin la présence d’Hecatomb, comblant partiellement un vide que je ressentait depuis sa perte. En presque 27 ans je n’avais jamais passé plus d’une demi journée sans elle à mes côtés, et je dois admettre que plus jamais je ne veux ressentir ce manque. Son énergie est tellement puissante que je la sent vibrer juste par ma présence, et ce malgré sa prison de tissu qui la sépare de moi. Cependant la récupérer ne sera pas chose facile, ou tout du moins je n’échapperait pas à un affrontement avant de pouvoir la reprendre en mains. De quel type ? Je n’en sais rien pour l’instant, voyons ce que la louve a à me proposer.
" J’aime bien partager des verres avec ceux que je juge méritant. Nous nous sommes affrontés l’autre jour, lames contre griffes. Aujourd'hui c’est un autre genre de combat que je te propose. Je suis curieuse de voir jusqu’où tu peux tenir. "
Un sourcil levé, je suis du regard l’endroit qu’elle me désigne d’un coup de tête. Un sourire carnassier s’affiche sur mon visage lorsque je vois dans cette direction le bar et toutes ses bouteilles alignées. Alors c’est à ça qu’elle veut me défier ? A l’alcool ? Elle ne sait pas sur qui elle est tombé c’est une évidence ! De tous les poivrots présents dans ce bar je suis sans doute le pire, combien de bouteilles me suis-je faites offrir en écrasant des délinquants et des petites racailles au jeu de la bibine ? J’ai perdu le compte depuis le temps, et même le patron connait mon nom, je fais presque parti des murs il faut dire ! Ceci dit, j’ai en face de moi un être transcendant la notion d’humanité, et Odin seul doit savoir de quoi cette espèce est capable. Si sa régénération officie aussi sur les effets de l’alcool alors elle débute avec un avantage considérable, je ne peux me permettre de la prendre à la légère.
" J’te laisse le choix des armes, Vilhem."
N’en dit pas plus ma jolie, j’suis ton homme ! Tandis qu’elle s’accoude sur sa chaise et attend que je passe ma commande, je me retourne vers le comptoir et hèle le barman.
« Aiji, Dalmore 18 ans 75cl onegai ! »
J’appuie mon seul bras valide sur la table et fixe intensément la demoiselle en face de moi, trouvant au passage dans sa posture désinvolte et provocatrice un je-ne-sais-quoi de sensuel. Sans doute une idée que mon cerveau ramollit se fait, va savoir. Ceci dit, il est une correction que je me doit d’apporter au lexique de la jeune femme.
« Ravi de te revoir Valkyrie, certes en piteux état - à qui la faute ? - mais je ne pouvais refuser ton invitation. Ceci étant dit, puis-je me permettre de te corriger sur un point ? Mon nom exact est « VilheLm », bien que quasi muet dans la langue nippone le L de mon prénom se prononce. Et je relève ton défi. Es tu sûre de vouloir recroiser les armes avec moi sur un terrain qui, de toute évidence, m’est largement avantageux ? »
Pur coup de bluff. Je sais que j’ai une réputation de trou à gnôle, et il est vrai que je tient excessivement bien l’alcool comparé au commun des mortels, mais face à une louve-garou est-ce que je tient la plus petite chance de victoire ? Aucune foutre idée, c’est ce que je vais devoir découvrir, mais je refuse d’être battu et au jeu des armes et au jeu de l’alcool !!!
Sur ces propos, Aiji apporte la bouteille que j’ai commandé ainsi que deux verres. Je le retient par le bras un instant avant qu’il ne reparte. Vient peu à peu à mes narines des effluves de vodka, émanant sans nuls doute de la demoiselle qui me fait face. Je lui demande sans hésiter de me ramener une bouteille de Zubrowka Biala, vodka qui je suis sur plaira à… merde je connais même pas son nom, quelle honte. Je me vois mal lui demander de but en blanc, avec son caractère j’imagine que chaque question va me couter cher, alors autant m’imposer un handicap d’emblée. Que dis-je ? NOUS imposer un handicap, la voila ma solution !
« Je relève ton défi certes, mais laisse moi y ajouter une règle. Boire pour boire peut être drôle mais rapidement lassant. Que dirais-tu de boire chaque fois que l’on pose une question à l’autre ? Ça pimenterait un peu les choses, et je suis persuadé que tout deux nous avons beaucoup de choses à nous dire. »
Sans même attendre sa réponse je me sert un bon verre, et de ma main gauche j’empoigne le récipient et le porte à mes lèvres pour en boire une grande gorgée. A mesure que l’alcool que je chéri tant descend dans ma gorge, je suis pris d’un tremblement bref et intense. Boire m’avait tant manqué ces 4 derniers jours, c’est une véritable délivrance ! J’en oublie presque la douleur qui me lance dans le dos, la cuisse droite et le bras homologue. Lorsque enfin je repose mon verre, je fixe droit dans les yeux ma désormais nouvelle partenaire de beuverie.
« Puis-je me permettre avant toute chose de te demander ton nom, ma chère Valkyrie ? »
"Valkyrie & the beast"
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