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Mia Luna Ogawa#99524#99524#99524#99524#99524#99524#99524
Lycan Alpha - Meute Ogawa
Race : Lycan Alpha
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Avatar : Mikasa Ackerman - Shingeki no kyojin
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Yens : 332
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Dim 16 Déc 2018 - 16:58
Il afficha un sourire carnassier aussitôt qu’il comprit les intentions de son adversaire. Mia devina aussitôt qu’il saurait se montrer tout aussi redoutable au verre d'alcool qu’à la hache. Il lui semblait bien confient ; ignorait-il que le métabolisme des lycans luttait tout aussi efficacement contre l'alcool ? La soirée promettait d'être intéressante. Et Vilhelm ne perdit pas son temps, commandant au serveur une bouteille de choix. Après quoi il la corrigea sur la prononciation de son prénom. L'espagnole redressa un sourcil, avant de hausser les épaules. Vilhem, Vilhelm… la différence était trop ténue pour les oreilles et la langue de Mia. Mais soit, elle ferait un effort. Par contre, le ton assuré et catégorique du hunter quant à son avantage lui arracha un ricanement.
« Avantageux ? Tu serais pas en train de me sous-estimer quand même ? »
Pour appuyer ses propos, elle vida le contenu de son verre sans ciller et sans le quitter fes yeux. Oh, non. Soit il disait vrai et était bien inconscient, soit il bluffait. Dans les deux cas, il se fourvoyait complètement. Elle ne serait pas défaite si facilement. Toutefois… une idée machiavélique lui traversa l'esprit.
« Mais t'inquiète pas. J'en suis pas à mon premier verre, ça me fait un handicap. Donc tu seras avantagé. »
Elle lui adressa un sourire torve, sachant très bien qu’il serait vexé d’être traité comme un débutant. Elle s’en amusait et n’en avait aucun remord. Après quoi, le serveur déposa deux verres et la bouteille de whisky commandée par l’étranger. Mais ce dernier lui demanda également d’amener de la vodka. Mia haussa un sourcil. Tiens donc, comment avait-il deviné qu’elle aimait cette variété ? Un point pour lui. Mia s’accouda sur la table alors qu’il lui faisait une proposition pour le moins inattendue. Oh, il avait de la suite dans les idées. Elle aimait bien.
« Ma foi, pourquoi pas. J’ai rien à y perdre. »
Elle se doutait que c’était surtout lui qui souhaitait lui poser des questions sous le couvert de l’alcool. Si au passage, elle pouvait en apprendre plus sur le seul humain qui avait su lui tenir tête avec autant de panache, elle n’allait pas refuser. Tandis qu’il se servait, Aiji revint avec la bouteille de vodka, permettant à Mia de remplir son propre verre. Elle l’observait déguster son whisky avec un sourire en coin, un chouilla provocateur. Puis la question lui arracha un ricanement. Oh, tout ça pour lui demander son nom ?
« Mes ennemis me connaissent sous le nom de Dark Moon… Son ton était énigmatique, tandis qu’elle le toisait de son regard ombrageux. Elle laissa planer le doute quelques secondes avant d’enchaîner. Mais pour toi, ce sera Mia. Ogawa Mia. »
Elle savoura un instant la déception première, puis le soulagement soudain chez Vilhelm. Oui, sans honte, elle lui avait fait croire l’espace d’un instant qu’elle le considérait parmi ses ennemis. Même si, pour lui, ce devait être un honneur de l’avoir pour adversaire -de ce qu’elle avait constaté de sa personnalité- elle sentait qu’il espérait bien plus. Et elle en jouait sans aucun scrupule. Elle se servit à son tour en alcool et tint son verre devant elle, en suspens.
« A mon tour, donc. Vilhelm, c’est pas un prénom très asiatique. C’est la première fois que j’entends des consonances pareilles. ça vient d’où ? Et “Valkyrie”, ça veut dire quoi ? »
Elle porta son verre à sa bouche pour en avaler cul sec son contenu. La chaleur brûlante de la vodka se répandit dans son oesophage jusqu’à son estomac, et bientôt gagna tout son organisme. ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas partagé quelques verres avec quelqu’un qu’elle estimait. Puis elle se resservit.
« Pardon, j’ai posé deux questions. Donc j’en bois un deuxième. »
Aussitôt, elle joignit le geste à la parole. Elle reposa le verre avec un bruit sourd sur la table et expira, avant de lancer un regard de défi à Vilhelm. Etait-ce calculé ? oui. Etait-il capable de suivre le rythme ? ça restait à prouver...
« Avantageux ? Tu serais pas en train de me sous-estimer quand même ? »
Pour appuyer ses propos, elle vida le contenu de son verre sans ciller et sans le quitter fes yeux. Oh, non. Soit il disait vrai et était bien inconscient, soit il bluffait. Dans les deux cas, il se fourvoyait complètement. Elle ne serait pas défaite si facilement. Toutefois… une idée machiavélique lui traversa l'esprit.
« Mais t'inquiète pas. J'en suis pas à mon premier verre, ça me fait un handicap. Donc tu seras avantagé. »
Elle lui adressa un sourire torve, sachant très bien qu’il serait vexé d’être traité comme un débutant. Elle s’en amusait et n’en avait aucun remord. Après quoi, le serveur déposa deux verres et la bouteille de whisky commandée par l’étranger. Mais ce dernier lui demanda également d’amener de la vodka. Mia haussa un sourcil. Tiens donc, comment avait-il deviné qu’elle aimait cette variété ? Un point pour lui. Mia s’accouda sur la table alors qu’il lui faisait une proposition pour le moins inattendue. Oh, il avait de la suite dans les idées. Elle aimait bien.
« Ma foi, pourquoi pas. J’ai rien à y perdre. »
Elle se doutait que c’était surtout lui qui souhaitait lui poser des questions sous le couvert de l’alcool. Si au passage, elle pouvait en apprendre plus sur le seul humain qui avait su lui tenir tête avec autant de panache, elle n’allait pas refuser. Tandis qu’il se servait, Aiji revint avec la bouteille de vodka, permettant à Mia de remplir son propre verre. Elle l’observait déguster son whisky avec un sourire en coin, un chouilla provocateur. Puis la question lui arracha un ricanement. Oh, tout ça pour lui demander son nom ?
« Mes ennemis me connaissent sous le nom de Dark Moon… Son ton était énigmatique, tandis qu’elle le toisait de son regard ombrageux. Elle laissa planer le doute quelques secondes avant d’enchaîner. Mais pour toi, ce sera Mia. Ogawa Mia. »
Elle savoura un instant la déception première, puis le soulagement soudain chez Vilhelm. Oui, sans honte, elle lui avait fait croire l’espace d’un instant qu’elle le considérait parmi ses ennemis. Même si, pour lui, ce devait être un honneur de l’avoir pour adversaire -de ce qu’elle avait constaté de sa personnalité- elle sentait qu’il espérait bien plus. Et elle en jouait sans aucun scrupule. Elle se servit à son tour en alcool et tint son verre devant elle, en suspens.
« A mon tour, donc. Vilhelm, c’est pas un prénom très asiatique. C’est la première fois que j’entends des consonances pareilles. ça vient d’où ? Et “Valkyrie”, ça veut dire quoi ? »
Elle porta son verre à sa bouche pour en avaler cul sec son contenu. La chaleur brûlante de la vodka se répandit dans son oesophage jusqu’à son estomac, et bientôt gagna tout son organisme. ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas partagé quelques verres avec quelqu’un qu’elle estimait. Puis elle se resservit.
« Pardon, j’ai posé deux questions. Donc j’en bois un deuxième. »
Aussitôt, elle joignit le geste à la parole. Elle reposa le verre avec un bruit sourd sur la table et expira, avant de lancer un regard de défi à Vilhelm. Etait-ce calculé ? oui. Etait-il capable de suivre le rythme ? ça restait à prouver...
Vilhelm A. Jarlsonfel#99527#99527#99527#99527#99527#99527#99527
Humain - Hunter de l'Ordre Renfield
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Lun 17 Déc 2018 - 4:41
Entre chasseurs et proies
Feat Mia ~
C’est en la voyant vider son verre cul sec sans lui arracher une grimace que je comprend que la résistance sera plus farouche qu’anticipée. Bien entendue je ne la sous-estimais pas, je ne peut lui faire cet affront après tout les mauvais traitements qu’elle m’a fait subir, mais je ne m’attendais pas non plus à ce qu’elle ait tant d’expérience dans le lever du coude. La bête est coriace à ce que je vois, mais la satisfaction de la voir sombrer avant moi n’en sera que plus grande, et putain ce que j’aime les défis !
Seulement, la petite pique à demi dissimulée dans ses propos suivants et son sourire ont le mérite de transformer mon sourire en rictus et de faire pousser une veine sur mon front. Alors comme ça on me sous-estime, alors que je ne me permettrai jamais pas de le faire avec vous mademoiselle ? Ah tu veux du challenge ? Tu viens de chauffer le mauvais soiffard !
Un point pour moi elle semble apprécier l’attention pour la vodka, elle est pas la seule a avoir du flair. Et de plus elle semble emballée par l’idée d’un défi, et de deux zéro pour le Hunter. Malheureusement c’est maintenant qu’elle va commencer à en gagner, et sans doute de plus en plus sur la durée.
C’est donc le moment parfait pour lui demander son nom, après tout j’aimerai savoir comment se nomme celle qui m’a écrasé comme jamais on ne m’avait écrasé auparavant, et puis ce n’est que du bon sens : on ne partage pas de verre avec des inconnus, même si l’on en sait déjà beaucoup l’un sur l’autre sans avoir parlé. Cependant, la réponse à le mérite de me surprendre.
" Mes ennemis me connaissent sous le nom de Dark Moon… "
Elle me fixe droit dans les yeux sans détourner le regard, de son visage impassible n’émane aucune expression me permettant d’interpréter ses pensées. Alors voila ce que je suis pour elle, un ennemi ? Me voit-elle encore comme le Hunter qu’elle à malmené ? Comme une menace à éliminer peut-être ? Et si finalement cette invitation n’était pas un rencard mais un death wish ? Une rencontre pour en finir avec moi… Je ne suis pas en état de me défendre, et Hecatomb est en sa possession… Merde si c’est vraiment le cas je suis foutu, aucun moyen que j’en réchappe vivant. Mais pourquoi ici, dans un bar certes peu peuplé mais aux yeux de quelques civils ? Autant de témoins qui pourraient lui attirer des ennuis ! A moins que… A-t-elle l’intention de tous nous massacrer ?! Non, je ne peux me résoudre à croire qu’elle m’ait laissé la vie sauve pour me terminer d’une façon aussi dégradante !
" Mais pour toi, ce sera Mia. Ogawa Mia. "
Je laisse échapper un soupir, me décrispant au passage. J’ai eu peur l’espace d’un instant, chose assez rare. Je respire mieux maintenant que je sais que je ne figure plus sur la liste de son prochain diner. Mon coeur se calmant en quelques secondes, je m’assure d’enregistrer ce nom au plus profond de ma mémoire. Mia Ogawa. MIa. Un prénom tout ce qu’il y a de plus beau, deux syllabes de pur bonheur. Et si mon japonais ne me fait pas défaut, les katakanas pour son nom, Ogawa, signifient « petite rivière ». Cette pensée me fait sourire un instant, c’est tellement loin de correspondre à l’image calme qu’elle renvoie.
Cependant, elle à répondu à ma question. J’en suis on ne peut plus satisfait, mais c’est à son tour de jouer.
" A mon tour, donc. Vilhelm, c’est pas un prénom très asiatique. C’est la première fois que j’entends des consonances pareilles. ça vient d’où ? Et “Valkyrie”, ça veut dire quoi ? "
Question inattendue. Il semblerait que l’on commence par le B-A-BA, ce qui m’arrange quelque peu. Plus il y a de questions plus on boit n’est-ce pas ? Ceci dit, l’enthousiasme de la Lycane dépasse quelque peu mes espérances. La voila qui vide pour la seconde fois son verre cul sec devant mon regard interloqué. De toute évidence, elle ne plaisantait absolument pas quand elle disait qu’on allait boire. Et non contante de finir son verre, elle s’en ressert un autre qu’elle vide aussi sec.
" Pardon, j’ai posé deux questions. Donc j’en bois un deuxième. "
Chercherait-elle à m’impressionner ? Ce regard insistant me chauffe comme on ne m’avait pas chauffé depuis longtemps, j’en sent même mes tripes en frémir ! Un adversaire hors normes sur le champ de bataille et une buveuse expérimentée, mais où donc s’arrêtent ses qualités ?! Plus j’y pense et plus je vois en elle tout ce que j’ai toujours rêvé d’affronter, ce culot, cette puissance, cette assurance. Il y a quelque chose en elle qui me rappelle ma propre personne, un je ne sais quoi de sauvage -au delà du fait qu’elle soit en réalité un loup de 700kg- et d’incontrôlable.
Mais enfin, elle à vidé son verre comme convenu, alors je ne peux échapper aux réponses que je lui dois.
" Ces consonances ne viennent pas de ce pays si tu veux tout savoir, elles proviennent d’une contrée scandinave lointaine, bien à l’est. Je suis Norvégien d’origine, je suis né à Øvre Årdal il y a 47 ans si tu veux tout savoir. "
J’assume donc le fait que les présentations sont faites, enfin à peu de choses près. Sa question ayant soulevée sa réciproque de mon côté, je tâche de m’en souvenir le temps de lui apporter des explications concernant sa seconde interrogation.
" Chez nous autres nordiques, il existe une vieille religion, appelée vulgairement paganisme nordique. Bien que 85% de la population appartienne à l’église catholique, certains restent attachés aux traditions de nos ancêtres. Je fais parti de ceux-ci, mon oncle m’a raconté l’histoire de ma famille qui remonterait dit-on à presque 1500 ans. Ma famille était à l’origine un clan de guerrier nordique, qui déjà à l’époque s’était spécialisé dans la chasse aux créatures de la nuit. "
Sans avoir posé de question, j’empoigne tout de même mon verre pour en boire une grande gorgée. Il est vrai que boire m’avait quand même sacrément manqué. Et puis, ce petit cour d’histoire me fait du bien, à part Al je n’ai jamais eu « d’amis » à qui parler de mes origines.
" Ils vénéraient Odin, le Dieu des dieux, et ne vivaient que pour mourir au combat afin de s’octroyer le droit de passage jusqu’au Valhalla, la demeure des dieux, afin d’assister au banquet du grand Odin. Il est dit que les plus grands des guerriers sont réunis la-bas en attendant l’arrivée du Ragnarök, la grande guerre qui provoquera la fin de toute chose. Et ces guerrier illustres, morts dans les différentes guerres de tous âges, sont choisis par des déesses d’une grande puissance et d’une sagesse sans limite, que l’on nomme « Valkyries ». Ce sont les faucheuses des champs de bataille, gratifiant d’une mort héroïque ceux qu’elles considèrent digne de figurer parmi les Einherjar. " marquant une courte pose pour la considérer, je pose sur elle un regard nostalgique et attendri " Je n’ai pas de raison concrète à te donner, mais c’est ce que je vois en toi. Ça m’a paru comme une évidence."
A franchement parler, je me sens un peu con de dire ça comme ça, de but en blanc. Qu’est-ce qui m’a pris de la surnommer ainsi ? C’étais tellement naturel et irréfléchi, j’aurai sans doute eu du mal à m’en empêcher j’imagine. Aucun mal n’a été causé ceci dit, et c’est un surnom plutôt glorieux que je lui donne. J’imagine qu’elle peut s’en sentir honorée, bien qu’une femme aussi puissante n’ait sans doute que faire des attentions aussi minable d’un simple mortel dans mon genre.
Mais fin de divagation, c’est à mon tour de poser les questions ! Je prend mon verre et le lève face à la Lycane, agitant doucement le liquide ambré tout en la regardant, puis en finit le contenu sans rechigner.
" Je suppose que c’est à moi. Si je n’ai pas été assez clair, n’hésite pas à me poser des questions plus précises, je commence à apprécier de te voir vider ces verres les uns après les autres. "
Plus tôt c’était elle qui se moquait de moi, je me devait au moins de lui rappeler que je n’avais pas oublié sa provocation. Je ne prévoit pas de tricher en ne répondant qu’à moitié à chaque question qui m’est posée, mais si je eux la pousser à s’interroger d’autant plus sur moi c’est tout bénef.
" Comme moi tu ne sembles pas être japonaise de naissance, à moins que je ne me trompe. Alors, d’où viens tu à l’origine ? Un pays européen je dirais, peut être Espagne ou Portugal, Italie peut-être ?"
Peut être Italienne, qui sait ? Ce serait cocasse qu'elle vienne du même pays qu'Al. Mais il est vrai qu'elle ne ressemble pas vraiment à une japonaise, sa peau mate, la courbe de ses yeux et leur couleur, je ne pense pas me tromper en affirmant qu'elle n'est pas d'ici, ou qu'elle à de très fortes origines. Et si mes souvenirs sont exact, j'ai cru entendre un ou deux mots en espagnol après notre combat. Ou étais-ce du portugais ? La mémoire me fait défaut pour le coup, j'étais trop amoché pour faire attention à ça.
Enfin bref, j'aurai ma réponse bien assez tôt ! Ma question suivante me semble aussi primordiale, l’idée de boire ne fait qu’augmenter mon empressement à la poser.
" Si j’ai vu juste, alors quelles sont les raisons qui ont guidés tes pas si loin de chez toi ? "
Je prend la bouteille comme je le peux à cause de ce foutu plâtre, et me sert maladroitement un verre un peu trop rempli. Soit, celui-ci fera office d’excuse pour mon retard de boisson sur mon adversaire. Je le prend délicatement et le porte jusqu’à mes lèvres, et bien qu’apprécient fortement son bouquet aromatique à chaque gorgée, je l’avale d’une traite jusqu’à la dernière goutte. Reposant le verre, je rive mon regard aux iris d’orage de ma partenaire, lui imposant mon fier regard d’argent comme elle auparavant. Ceci n’était que l’échauffement, les choses sérieuses n’ont pas encore commencées !
Seulement, la petite pique à demi dissimulée dans ses propos suivants et son sourire ont le mérite de transformer mon sourire en rictus et de faire pousser une veine sur mon front. Alors comme ça on me sous-estime, alors que je ne me permettrai jamais pas de le faire avec vous mademoiselle ? Ah tu veux du challenge ? Tu viens de chauffer le mauvais soiffard !
Un point pour moi elle semble apprécier l’attention pour la vodka, elle est pas la seule a avoir du flair. Et de plus elle semble emballée par l’idée d’un défi, et de deux zéro pour le Hunter. Malheureusement c’est maintenant qu’elle va commencer à en gagner, et sans doute de plus en plus sur la durée.
C’est donc le moment parfait pour lui demander son nom, après tout j’aimerai savoir comment se nomme celle qui m’a écrasé comme jamais on ne m’avait écrasé auparavant, et puis ce n’est que du bon sens : on ne partage pas de verre avec des inconnus, même si l’on en sait déjà beaucoup l’un sur l’autre sans avoir parlé. Cependant, la réponse à le mérite de me surprendre.
" Mes ennemis me connaissent sous le nom de Dark Moon… "
Elle me fixe droit dans les yeux sans détourner le regard, de son visage impassible n’émane aucune expression me permettant d’interpréter ses pensées. Alors voila ce que je suis pour elle, un ennemi ? Me voit-elle encore comme le Hunter qu’elle à malmené ? Comme une menace à éliminer peut-être ? Et si finalement cette invitation n’était pas un rencard mais un death wish ? Une rencontre pour en finir avec moi… Je ne suis pas en état de me défendre, et Hecatomb est en sa possession… Merde si c’est vraiment le cas je suis foutu, aucun moyen que j’en réchappe vivant. Mais pourquoi ici, dans un bar certes peu peuplé mais aux yeux de quelques civils ? Autant de témoins qui pourraient lui attirer des ennuis ! A moins que… A-t-elle l’intention de tous nous massacrer ?! Non, je ne peux me résoudre à croire qu’elle m’ait laissé la vie sauve pour me terminer d’une façon aussi dégradante !
" Mais pour toi, ce sera Mia. Ogawa Mia. "
Je laisse échapper un soupir, me décrispant au passage. J’ai eu peur l’espace d’un instant, chose assez rare. Je respire mieux maintenant que je sais que je ne figure plus sur la liste de son prochain diner. Mon coeur se calmant en quelques secondes, je m’assure d’enregistrer ce nom au plus profond de ma mémoire. Mia Ogawa. MIa. Un prénom tout ce qu’il y a de plus beau, deux syllabes de pur bonheur. Et si mon japonais ne me fait pas défaut, les katakanas pour son nom, Ogawa, signifient « petite rivière ». Cette pensée me fait sourire un instant, c’est tellement loin de correspondre à l’image calme qu’elle renvoie.
Cependant, elle à répondu à ma question. J’en suis on ne peut plus satisfait, mais c’est à son tour de jouer.
" A mon tour, donc. Vilhelm, c’est pas un prénom très asiatique. C’est la première fois que j’entends des consonances pareilles. ça vient d’où ? Et “Valkyrie”, ça veut dire quoi ? "
Question inattendue. Il semblerait que l’on commence par le B-A-BA, ce qui m’arrange quelque peu. Plus il y a de questions plus on boit n’est-ce pas ? Ceci dit, l’enthousiasme de la Lycane dépasse quelque peu mes espérances. La voila qui vide pour la seconde fois son verre cul sec devant mon regard interloqué. De toute évidence, elle ne plaisantait absolument pas quand elle disait qu’on allait boire. Et non contante de finir son verre, elle s’en ressert un autre qu’elle vide aussi sec.
" Pardon, j’ai posé deux questions. Donc j’en bois un deuxième. "
Chercherait-elle à m’impressionner ? Ce regard insistant me chauffe comme on ne m’avait pas chauffé depuis longtemps, j’en sent même mes tripes en frémir ! Un adversaire hors normes sur le champ de bataille et une buveuse expérimentée, mais où donc s’arrêtent ses qualités ?! Plus j’y pense et plus je vois en elle tout ce que j’ai toujours rêvé d’affronter, ce culot, cette puissance, cette assurance. Il y a quelque chose en elle qui me rappelle ma propre personne, un je ne sais quoi de sauvage -au delà du fait qu’elle soit en réalité un loup de 700kg- et d’incontrôlable.
Mais enfin, elle à vidé son verre comme convenu, alors je ne peux échapper aux réponses que je lui dois.
" Ces consonances ne viennent pas de ce pays si tu veux tout savoir, elles proviennent d’une contrée scandinave lointaine, bien à l’est. Je suis Norvégien d’origine, je suis né à Øvre Årdal il y a 47 ans si tu veux tout savoir. "
J’assume donc le fait que les présentations sont faites, enfin à peu de choses près. Sa question ayant soulevée sa réciproque de mon côté, je tâche de m’en souvenir le temps de lui apporter des explications concernant sa seconde interrogation.
" Chez nous autres nordiques, il existe une vieille religion, appelée vulgairement paganisme nordique. Bien que 85% de la population appartienne à l’église catholique, certains restent attachés aux traditions de nos ancêtres. Je fais parti de ceux-ci, mon oncle m’a raconté l’histoire de ma famille qui remonterait dit-on à presque 1500 ans. Ma famille était à l’origine un clan de guerrier nordique, qui déjà à l’époque s’était spécialisé dans la chasse aux créatures de la nuit. "
Sans avoir posé de question, j’empoigne tout de même mon verre pour en boire une grande gorgée. Il est vrai que boire m’avait quand même sacrément manqué. Et puis, ce petit cour d’histoire me fait du bien, à part Al je n’ai jamais eu « d’amis » à qui parler de mes origines.
" Ils vénéraient Odin, le Dieu des dieux, et ne vivaient que pour mourir au combat afin de s’octroyer le droit de passage jusqu’au Valhalla, la demeure des dieux, afin d’assister au banquet du grand Odin. Il est dit que les plus grands des guerriers sont réunis la-bas en attendant l’arrivée du Ragnarök, la grande guerre qui provoquera la fin de toute chose. Et ces guerrier illustres, morts dans les différentes guerres de tous âges, sont choisis par des déesses d’une grande puissance et d’une sagesse sans limite, que l’on nomme « Valkyries ». Ce sont les faucheuses des champs de bataille, gratifiant d’une mort héroïque ceux qu’elles considèrent digne de figurer parmi les Einherjar. " marquant une courte pose pour la considérer, je pose sur elle un regard nostalgique et attendri " Je n’ai pas de raison concrète à te donner, mais c’est ce que je vois en toi. Ça m’a paru comme une évidence."
A franchement parler, je me sens un peu con de dire ça comme ça, de but en blanc. Qu’est-ce qui m’a pris de la surnommer ainsi ? C’étais tellement naturel et irréfléchi, j’aurai sans doute eu du mal à m’en empêcher j’imagine. Aucun mal n’a été causé ceci dit, et c’est un surnom plutôt glorieux que je lui donne. J’imagine qu’elle peut s’en sentir honorée, bien qu’une femme aussi puissante n’ait sans doute que faire des attentions aussi minable d’un simple mortel dans mon genre.
Mais fin de divagation, c’est à mon tour de poser les questions ! Je prend mon verre et le lève face à la Lycane, agitant doucement le liquide ambré tout en la regardant, puis en finit le contenu sans rechigner.
" Je suppose que c’est à moi. Si je n’ai pas été assez clair, n’hésite pas à me poser des questions plus précises, je commence à apprécier de te voir vider ces verres les uns après les autres. "
Plus tôt c’était elle qui se moquait de moi, je me devait au moins de lui rappeler que je n’avais pas oublié sa provocation. Je ne prévoit pas de tricher en ne répondant qu’à moitié à chaque question qui m’est posée, mais si je eux la pousser à s’interroger d’autant plus sur moi c’est tout bénef.
" Comme moi tu ne sembles pas être japonaise de naissance, à moins que je ne me trompe. Alors, d’où viens tu à l’origine ? Un pays européen je dirais, peut être Espagne ou Portugal, Italie peut-être ?"
Peut être Italienne, qui sait ? Ce serait cocasse qu'elle vienne du même pays qu'Al. Mais il est vrai qu'elle ne ressemble pas vraiment à une japonaise, sa peau mate, la courbe de ses yeux et leur couleur, je ne pense pas me tromper en affirmant qu'elle n'est pas d'ici, ou qu'elle à de très fortes origines. Et si mes souvenirs sont exact, j'ai cru entendre un ou deux mots en espagnol après notre combat. Ou étais-ce du portugais ? La mémoire me fait défaut pour le coup, j'étais trop amoché pour faire attention à ça.
Enfin bref, j'aurai ma réponse bien assez tôt ! Ma question suivante me semble aussi primordiale, l’idée de boire ne fait qu’augmenter mon empressement à la poser.
" Si j’ai vu juste, alors quelles sont les raisons qui ont guidés tes pas si loin de chez toi ? "
Je prend la bouteille comme je le peux à cause de ce foutu plâtre, et me sert maladroitement un verre un peu trop rempli. Soit, celui-ci fera office d’excuse pour mon retard de boisson sur mon adversaire. Je le prend délicatement et le porte jusqu’à mes lèvres, et bien qu’apprécient fortement son bouquet aromatique à chaque gorgée, je l’avale d’une traite jusqu’à la dernière goutte. Reposant le verre, je rive mon regard aux iris d’orage de ma partenaire, lui imposant mon fier regard d’argent comme elle auparavant. Ceci n’était que l’échauffement, les choses sérieuses n’ont pas encore commencées !
Man VS Wild - Let's drink !
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Sam 29 Déc 2018 - 13:19
Loin d’être découragé ni même impressionné par le rythme soutenu de Mia, Vilhelm n’en sembla que plus enthousiaste. Enfin un humain à la hauteur de sa descente ! Voilà qui lui permettait de se déchaîner sans s’attendre à le voir glisser sous la table au dixième verre. Toujours installée dans une attitude provocante, elle attendait les réponses à ses questions. Celles-ci ne tardèrent pas à venir. La louve haussa un sourcil en l’entendant même donner son âge. Elle n’aurait pas demandé elle-même, l’âge étant devenu assez relatif pour elle. Toutefois, elle ne put retenir un sourire en coin ; il faisait deux fois son âge apparent, alors que c’était elle qui en avait le double. Quel comble !
Ainsi donc, il était norvégien. Ce pays nordique lui disait vaguement quelque chose ; cependant elle n’était pas spécialement douée en géographie. Elle le situait simplement dans le nord de l’Europe et elle l’imaginait perpétuellement enneigée, du moins, les trois quarts de l’année. Cette contrée lui paraissait si loin, elle qui n’avait jamais mis un pied en dehors du Japon, alors même qu’elle était à l’origine espagnole. Elle l’écoutait parler de l’histoire de ses ancêtres, l’œil vif et brillant. Et lorsqu’il expliqua le terme Valkyrie, elle ne put retenir une expression enjouée. Elle était flattée par la comparaison ; une déesse guerrière païenne, tout de même. Elle s’adossa contre son siège sans le quitter des yeux.
«Valkyrie.» répéta-t-elle avec un fort accent japonais, ce qui sonnait plutôt comme « Baleukyri ».« C’est étrange comme croyance, mais j’aime bien la comparaison.»
En soit, ce n’était pas plus bizarre que les kamis et toutes les légendes japonaises associées. Même si elle avait été baptisée par un prêtre à Hiroshima, gardant un bagage catholique, Mia avait fini par adopter les nombreuses croyances locales. Dorénavant, elle naviguait entre shintoïsme et catholicisme, sans grande ferveur toutefois, puisque les terribles épreuves traversées avaient émoussé sa foi. Vilhelm se resservit un verre pour le vider tout aussi rapidement, une fois son récit terminé.
« Je suppose que c’est à moi. Si je n’ai pas été assez clair, n’hésite pas à me poser des questions plus précises, je commence à apprécier de te voir vider ces verres les uns après les autres.»
« Plaisir partagé.» répliqua-t-elle sans plus de cérémonie.
La question, ou plus les questions du norvégien ne tardèrent pas à venir. Mia plissa légèrement les yeux. C’était le premier à s’aventurer aussi loin concernant son passé. Sans doute parce que c’était le premier à qui elle permettait de lui poser des questions. Ses origines remontaient si loin qu’elles n’étaient plus que de vagues images dans son esprit torturé. Seul le sourire bienveillant de son père demeurait précis. Elle ne savait pas ce qu’elle pouvait se permettre, comme réponse. Mais, après tout, elle ne risquait rien. Tant que cela ne dépassait pas le stade des souvenirs douloureux. Son index droit vint caresser le bord de son verre, tandis qu’elle en observait le fond.
« T’as pas tout à fait raison, ni tout à fait tort. Mes parents étaient espagnols, mais ils ont fui l’Espagne avant ma naissance, pour rejoindre la demi-sœur de ma mère au Japon. J’suis née à Hiroshima, sous la nationalité espagnole, puisque le Japon considère pas le droit du sol. Mais j’ai fini par adopter la nationalité japonaise, depuis le temps. »
Elle laissa volontairement des zones d’ombres, d’une part pour l’inciter à poser plus de questions, s’il l’osait, et ainsi le faire boire davantage. D’autre part, parce que remuer ces souvenirs ne faisait pas forcément du bien. Ainsi, si Vilhelm souhaitait savoir pourquoi ils avaient fui l’Espagne, en quelle année, ou encore pourquoi elle ne portait pas de nom espagnol, il devrait le lui demander explicitement. Elle se prêterait au jeu, puisqu’elle en avait accepté les conditions. Mais elle ne livrerait aucun détail si facilement.
« Donc, pour répondre à ta deuxième question, j’ai jamais quitté le Japon, ce qui explique pourquoi je suis si loin de « chez moi ». Et j’ai jamais cherché à y aller ; j’ai pas eu d’occasion. Mon chez moi, c’était Hiroshima.»
Avant qu’elle ne parte en fumée après les bombes larguées par les américains. Mais elle s’abstint de le préciser. Ce serait un indice trop important sur son âge réel, qui plus est, ça faisait appel à des moments douloureux de sa vie. La perte de ses parents adoptifs l’avaient marquée au fer rouge. Et surtout, ç’avait été le début d’une descente aux enfers… Mais, c’était à son tour de poser des questions. Elle chassa donc les pensées noires qui la menaçaient et planta son regard d’acier dans celui de l’occidental.
« Alors, comme ça tu fais partie d’une famille de hunters… Tu as commencé à quel âge ? ça se résume à quoi, une vie de chasseurs de vampire ?»
Elle en avait déjà une petite idée, de son point de vue de lycan. Mais elle souhaitait en savoir plus. Et cette fois, sa question pouvait lui être utile. Elle avala son verre, suivi d'un autre, puisqu'elle avait de nouveau posé deux questions à la suite. Ne dit-on pas que le meilleur moyen d’obtenir des informations était de faire parler un homme avec la boisson ?
Ainsi donc, il était norvégien. Ce pays nordique lui disait vaguement quelque chose ; cependant elle n’était pas spécialement douée en géographie. Elle le situait simplement dans le nord de l’Europe et elle l’imaginait perpétuellement enneigée, du moins, les trois quarts de l’année. Cette contrée lui paraissait si loin, elle qui n’avait jamais mis un pied en dehors du Japon, alors même qu’elle était à l’origine espagnole. Elle l’écoutait parler de l’histoire de ses ancêtres, l’œil vif et brillant. Et lorsqu’il expliqua le terme Valkyrie, elle ne put retenir une expression enjouée. Elle était flattée par la comparaison ; une déesse guerrière païenne, tout de même. Elle s’adossa contre son siège sans le quitter des yeux.
«Valkyrie.» répéta-t-elle avec un fort accent japonais, ce qui sonnait plutôt comme « Baleukyri ».« C’est étrange comme croyance, mais j’aime bien la comparaison.»
En soit, ce n’était pas plus bizarre que les kamis et toutes les légendes japonaises associées. Même si elle avait été baptisée par un prêtre à Hiroshima, gardant un bagage catholique, Mia avait fini par adopter les nombreuses croyances locales. Dorénavant, elle naviguait entre shintoïsme et catholicisme, sans grande ferveur toutefois, puisque les terribles épreuves traversées avaient émoussé sa foi. Vilhelm se resservit un verre pour le vider tout aussi rapidement, une fois son récit terminé.
« Je suppose que c’est à moi. Si je n’ai pas été assez clair, n’hésite pas à me poser des questions plus précises, je commence à apprécier de te voir vider ces verres les uns après les autres.»
« Plaisir partagé.» répliqua-t-elle sans plus de cérémonie.
La question, ou plus les questions du norvégien ne tardèrent pas à venir. Mia plissa légèrement les yeux. C’était le premier à s’aventurer aussi loin concernant son passé. Sans doute parce que c’était le premier à qui elle permettait de lui poser des questions. Ses origines remontaient si loin qu’elles n’étaient plus que de vagues images dans son esprit torturé. Seul le sourire bienveillant de son père demeurait précis. Elle ne savait pas ce qu’elle pouvait se permettre, comme réponse. Mais, après tout, elle ne risquait rien. Tant que cela ne dépassait pas le stade des souvenirs douloureux. Son index droit vint caresser le bord de son verre, tandis qu’elle en observait le fond.
« T’as pas tout à fait raison, ni tout à fait tort. Mes parents étaient espagnols, mais ils ont fui l’Espagne avant ma naissance, pour rejoindre la demi-sœur de ma mère au Japon. J’suis née à Hiroshima, sous la nationalité espagnole, puisque le Japon considère pas le droit du sol. Mais j’ai fini par adopter la nationalité japonaise, depuis le temps. »
Elle laissa volontairement des zones d’ombres, d’une part pour l’inciter à poser plus de questions, s’il l’osait, et ainsi le faire boire davantage. D’autre part, parce que remuer ces souvenirs ne faisait pas forcément du bien. Ainsi, si Vilhelm souhaitait savoir pourquoi ils avaient fui l’Espagne, en quelle année, ou encore pourquoi elle ne portait pas de nom espagnol, il devrait le lui demander explicitement. Elle se prêterait au jeu, puisqu’elle en avait accepté les conditions. Mais elle ne livrerait aucun détail si facilement.
« Donc, pour répondre à ta deuxième question, j’ai jamais quitté le Japon, ce qui explique pourquoi je suis si loin de « chez moi ». Et j’ai jamais cherché à y aller ; j’ai pas eu d’occasion. Mon chez moi, c’était Hiroshima.»
Avant qu’elle ne parte en fumée après les bombes larguées par les américains. Mais elle s’abstint de le préciser. Ce serait un indice trop important sur son âge réel, qui plus est, ça faisait appel à des moments douloureux de sa vie. La perte de ses parents adoptifs l’avaient marquée au fer rouge. Et surtout, ç’avait été le début d’une descente aux enfers… Mais, c’était à son tour de poser des questions. Elle chassa donc les pensées noires qui la menaçaient et planta son regard d’acier dans celui de l’occidental.
« Alors, comme ça tu fais partie d’une famille de hunters… Tu as commencé à quel âge ? ça se résume à quoi, une vie de chasseurs de vampire ?»
Elle en avait déjà une petite idée, de son point de vue de lycan. Mais elle souhaitait en savoir plus. Et cette fois, sa question pouvait lui être utile. Elle avala son verre, suivi d'un autre, puisqu'elle avait de nouveau posé deux questions à la suite. Ne dit-on pas que le meilleur moyen d’obtenir des informations était de faire parler un homme avec la boisson ?
Vilhelm A. Jarlsonfel#99869#99869#99869#99869#99869#99869#99869
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Lun 18 Fév 2019 - 19:25
Entre chasseurs et proies
Feat Mia ~
Bien qu’impassible, ma remarque ne semble pas la laisser de marbre. Ainsi donc, elle aussi aime me voir boire ? Il est évident que nos descentes se valent, mais notre tenue sur la longueur ça reste à prouver. Comme eut dit un jour un vieil ami : « l’apéro n’est pas un sprint, c’est un marathon ! », sages paroles. Ceci dit, je doute qu’il ait eu affaire avec une lycane qui compte bien le regarder s’enfiler des verres jusqu’à être rond comme une queue de pelle. Mais rien n’est encore joué, la partie vient de commencer et les réponses à mes questions commencent à tomber.
A l’écouter, je ne suis ni dans le vrai ni dans le faux, ce qui me laisse un instant perplexe. Puis vient l’explication, tout a fait floue. Tout en la regardant promener lentement son doigt sur le rebord de son verre, je tente de démêler les informations utiles que je peux capter. Elle fait étonnamment bref, et je n’arrive pas a savoir si c’est fait exprès pour me pousser au questionnement ou parce qu’elle est taciturne de nature et ne rentre pas dans les détails involontairement. Ceci dit, des questions je m’en pose maintenant, et pas qu’un peu !
Si ses parents ont fuit l’Espagne, il y a bien une raison. C’est l’emploi du verbe « fuir » qui me chiffonne, ils auraient pu déménager ou que sais-je, mais pourquoi fuir leur pays ? Ensuite, comment aurait-elle pu naitre à Hiroshima ? La ville était en ruine depuis le bombardement en 1945 certes, et personne ne pouvait y vivre et encore moins y voir le jour ! Ceci dit elle à été reconstruite depuis si je ne me trompe pas, mais ce qui me chiffonne c'est que la louve en parle au passé, comme si l'actuelle ville n'était pas celle dont elle fait référence dans sont histoire. Elle doit avoir une vingtaine, voire une trentaine d’année à tout casser, fait qui me laisse d'autant plus perplexe. Enfin, en âge physique. Il est aussi possible que, comme les vampires, les Lycans ne vieillissent plus passé un certain âge et vivent indéfiniment, c’est une possibilité à ne pas exclure. Auquel cas, elle aurait au moins 70 ans. Fut un temps j’aurai eu du mal à le croire, mais quand on est Hunter rien ne peut plus vous surprendre dans ce bas monde. Et puis… pour une vieille elle est sacrements bien conservée, être sexy à jamais est une telle malédiction… mais assez fabulé !
Ensuite, j’apprend qu’elle n’a jamais quitté le sol nippon. En étant aussi âgée que je le présume, quelles raisons peuvent l’avoir ancrée ici de telle sorte qu’elle ne puisse voyager ? Certes il existe des casaniers qui ne quitteraient leur demeure pour rien au monde, mais en autant de temps voyager au moins une fois était largement faisable ! Les loups-garous sont-ils tant attachés à leur territoire que ça ? Encore une question de plus… je glisse un regard vers ma bouteille, déjà entamée au quart. La soirée promet d’être looooongue.
Après un certain silence, je relève les yeux pour tomber face à face avec ceux de Mia, qui me dévisage. Mon tour étant désormais passé, vient donc le sien, et par conséquent les consommations qui y sont attachées.
" Alors, comme ça tu fais partie d’une famille de hunters… Tu as commencé à quel âge ? ça se résume à quoi, une vie de chasseurs de vampire ?"
Epineuse question ma charmante amie, à laquelle j’ai de multiples réponses à apporter. Tout en regardant l’espagnole vider ses verres, je réfléchit à une façon de tourner mes phrases tout en laissant quelques zones d’ombres comme elle auparavant. L’exercice s’avère assez difficile, comment se dévoiler au fur et à mesure, avec délicatesse et malice ? Etant un habitué du rentre-dedans, je fais rarement dans le dentelle, et réfléchir à mes propos par avance s’avère être un exercice que je n’apprécie guère. Mais il le faut bien, sinon je vais finir par boire plus qu’elle, et supposant sa résistance ce serait signer mon arrêt de mort.
« J’ai commencé jeune, à cause d’une certaine tragédie. J’avais à peine 15 ans, je me suis retrouvé dedans sans vraiment en avoir conscience, ça m’est tombé dessus. Il s’est avéré que j’ai eu une affinité directe avec Hecatomb, mon arme. C’était pas donné, elle est coriace et à donné pas mal de fil a retordre à certains de mes ancêtres. »
Et je m’arrête là pour cette question, étant assez fier de moi. Des questions, j’espère qu’elle s’en pose plein maintenant ! Quelle tragédie ? Comment je suis devenu Hunter ? Comment une simple hache peut poser des soucis à ses manieurs ? Ah ! Je suis on ne peut plus satisfait de mon coup ! A ne pas s’y méprendre, je ne suis pas aussi con qu’il puisse paraitre, juste que je galère pas mal sur l’aspect social de ma vie. En même temps, passer près de 15 ans dans les montagnes à m’entrainer et à traquer des vampires ça ne rend pas très sociable…
Mais je sens chez Mia quelque chose de semblable, une sorte de refoule des interactions avec la société. Quelque chose d’identique chez nous deux, un je ne sais quoi de malaise. Intéressant.
« Quand a la vie que je mène, elle ne diffère pas vraiment de celle d’un homme lambda, du moins en apparence. J’ai un autre boulot, enfin c’est plus une passion, qui me permet de gagner ma vie tout en laissant libre cour à mes pulsions créatrices. Je ne chasse qu’à certains moments, ou quand mon Ordre me confie une mission. Par plaisir aussi, je dois bien avouer que débarrasser notre ville des déchets qui l’occupent est un plaisir en soi. Enfin, quand mes proies ont du répondant et ne me tombent pas a bout de force dans les bras… »
A ces mots j’adresse a la demoiselle un sourire en coin aux allures mutines, comme une petite pique amicale. Je reconnais mes torts d’avoir chassé sur son territoire, bien que jusqu’il y a peu j’ignorais que telle chose existe. Je n’en demeure pas moins satisfait d’avoir mené à bien mon investigation et trouvé le coupable ! Même si c’est elle qui m’a trouvé, et fait presque regretter d’être né… Mais il s’agit d’une petite victoire, affaire classée donc.
« Bref, disons que j’ai plus d’ennemis que d’amis -amis qui sont fort peux à dire vrai- et que la crainte d’être abattu par un coup dans le dos m’a quitté depuis longtemps. De toute façon je l’aurai bien mérité, et si on me rate je ne raterais pas le revers. »
Des coups dans le dos, j’en ai reçu des dizaines, et leurs séquelles seraient encore visibles si je n’avais pas actuellement 4 plaies béantes fraichement recousues qui sillonnent l’arrière de mon buste de la hanche à l’épaule. Le fait d’y repenser me donne des démangeaisons le long de la colonne, et une douleur éclair en essayant d’atteindre les bandages qui la recouvrent. Dans un soupir, j’empoigne mon verre par réflexe et le descend, avant de m’apercevoir que je n’ai même pas encore posé mes questions. Et merde, c’est pas le moment de lui laisser de l’avance ! Tout en re-remplissant mon godet, je dévie le sujet de conversation. Il suffit, si elle cherche plus ample informations, elle n’aurait qu’à demander -et boire au passage-.
« Il me semble donc que ton tour s’achève. A moi donc. Je ne vais pas tourner autour du pot, je vais poser pas mal de questions. Sois clémente avec l’estropié que je suis, je ne pourrais pas boire aussi vite que je parle. »
Finissant de remplir mon verre, je le lève devant moi tout en faisant le signe « 1 »avec mon index, puis bois le contenu jusqu’à la dernière goutte avant de le remplir de nouveau tout en posant ma question.
« Je ne sais pas si tes parents étaient lycans, alors je le suppose. Si c’est le cas, qu’est-ce qui peut pousser deux créatures immortelles et si puissantes à quitter leur pays ? Si ce n’est pas le cas, la question reste la même, l’aspect puissant et immortel en moins. Ceci dit, cela soulève une autre question que je garde pour plus tard. »
Si ses parents étaient humains, comment leur fille peut elle se transformer en bête velue de plus d’une demi-tonne ? Je range cette interrogation dans un coin de mon esprit, priorité aux zones d’ombres. Je lève donc mon verre sans lui laisser le temps de répondre et affiche un deux avec mon majeur et mon index, et réserve à ce nouveau verre le même sort qu’au précédent.
« Ensuite, tu dis être née à Hiroshima, ce qui me laisse deux voies d’interprétation. Soit tu y es née après le bombardement, auquel cas ton âge peut matcher avec ton apparence physique; soit tu y es née avant le bombardement et dans ce cas tu as presque le double de mon âge et tu me fais de la pub mensongère. Du coup je te le demande, laquelle de ces hypothèse est la bonne ? »
J’avoue que je ne sais quoi en penser, et au final je n’ai aucune préférence dans la réponse. Si elle a vraiment la vingtaine, alors il est probable qu’elle prenne de l’âge normalement comme moi, ce qui me rassure sur un certain point. Si elle y est née avant en revanche, elle est certes âgée mais elle aura de l’expérience, tout en restant magnifique. Expérience… ouch, Vilhelm pourquoi tu penses à ça putain…
Me dégageant de pensées perfides une fois de plus, les joues légèrement rouges, je remplis de nouveau mon verre. Bizarrement, ma main tremble un peu au passage, surement à cause des multiples blessures, fractures et rafistolages subits par mes deux bras, mais l’hypothèse que l’alcool fasse déjà son premier petit effet euphorisant n’est pas à exclure. Soit, j’ai encore toute ma tête, et donc encore pas mal de marge avant de rouler sous la table. Mon verre rempli je le vide de nouveau en faisant un signe trois avec mes index, majeur et annulaire, tout en vidant mon précieux whisky.
« Enfin, s’il s’avère que tu sois vraiment plus âgée que moi, qu’est-ce qui t’a empêché de voyager tout ce temps ? Est-ce que, comme les loups, il s’agit d’une question de territoire, ou y a-t-il une autre raison ? »
Subitement, je me tais, puis ferme mes yeux deux secondes. Quel con, ma question s’est divisée en deux, il est trop tard pour faire machine arrière. Lentement, je tourne mon regard vers ma bouteille, désormais à moitié vide, et laisse échapper un soupir. L’empoignant, je me ressert et vide mon calice dans la foulée. Comme à l’accoutumée, la sensation de brulure des premiers verres s’est estompée, laissant la pleine place à l’amertume et l’arôme de mon alcool favoris. Ayant oublié cette sensation, ma moue quelque peu décrépite laisse place à un sourire plein d’assurance. Ca y est, le jeu peut enfin commencer.
En signe de point final à mon interrogatoire, je pose franco mon verre sur la table, faisant résonner assez sèchement son bruit cristallin. Je tourne résolument mes deux yeux vers la jeune femme qui me fait face, et c’est sans cacher mon amusement soudain que je lui cède mon tour.
« A ton tour, Valkyrie. »
A l’écouter, je ne suis ni dans le vrai ni dans le faux, ce qui me laisse un instant perplexe. Puis vient l’explication, tout a fait floue. Tout en la regardant promener lentement son doigt sur le rebord de son verre, je tente de démêler les informations utiles que je peux capter. Elle fait étonnamment bref, et je n’arrive pas a savoir si c’est fait exprès pour me pousser au questionnement ou parce qu’elle est taciturne de nature et ne rentre pas dans les détails involontairement. Ceci dit, des questions je m’en pose maintenant, et pas qu’un peu !
Si ses parents ont fuit l’Espagne, il y a bien une raison. C’est l’emploi du verbe « fuir » qui me chiffonne, ils auraient pu déménager ou que sais-je, mais pourquoi fuir leur pays ? Ensuite, comment aurait-elle pu naitre à Hiroshima ? La ville était en ruine depuis le bombardement en 1945 certes, et personne ne pouvait y vivre et encore moins y voir le jour ! Ceci dit elle à été reconstruite depuis si je ne me trompe pas, mais ce qui me chiffonne c'est que la louve en parle au passé, comme si l'actuelle ville n'était pas celle dont elle fait référence dans sont histoire. Elle doit avoir une vingtaine, voire une trentaine d’année à tout casser, fait qui me laisse d'autant plus perplexe. Enfin, en âge physique. Il est aussi possible que, comme les vampires, les Lycans ne vieillissent plus passé un certain âge et vivent indéfiniment, c’est une possibilité à ne pas exclure. Auquel cas, elle aurait au moins 70 ans. Fut un temps j’aurai eu du mal à le croire, mais quand on est Hunter rien ne peut plus vous surprendre dans ce bas monde. Et puis… pour une vieille elle est sacrements bien conservée, être sexy à jamais est une telle malédiction… mais assez fabulé !
Ensuite, j’apprend qu’elle n’a jamais quitté le sol nippon. En étant aussi âgée que je le présume, quelles raisons peuvent l’avoir ancrée ici de telle sorte qu’elle ne puisse voyager ? Certes il existe des casaniers qui ne quitteraient leur demeure pour rien au monde, mais en autant de temps voyager au moins une fois était largement faisable ! Les loups-garous sont-ils tant attachés à leur territoire que ça ? Encore une question de plus… je glisse un regard vers ma bouteille, déjà entamée au quart. La soirée promet d’être looooongue.
Après un certain silence, je relève les yeux pour tomber face à face avec ceux de Mia, qui me dévisage. Mon tour étant désormais passé, vient donc le sien, et par conséquent les consommations qui y sont attachées.
" Alors, comme ça tu fais partie d’une famille de hunters… Tu as commencé à quel âge ? ça se résume à quoi, une vie de chasseurs de vampire ?"
Epineuse question ma charmante amie, à laquelle j’ai de multiples réponses à apporter. Tout en regardant l’espagnole vider ses verres, je réfléchit à une façon de tourner mes phrases tout en laissant quelques zones d’ombres comme elle auparavant. L’exercice s’avère assez difficile, comment se dévoiler au fur et à mesure, avec délicatesse et malice ? Etant un habitué du rentre-dedans, je fais rarement dans le dentelle, et réfléchir à mes propos par avance s’avère être un exercice que je n’apprécie guère. Mais il le faut bien, sinon je vais finir par boire plus qu’elle, et supposant sa résistance ce serait signer mon arrêt de mort.
« J’ai commencé jeune, à cause d’une certaine tragédie. J’avais à peine 15 ans, je me suis retrouvé dedans sans vraiment en avoir conscience, ça m’est tombé dessus. Il s’est avéré que j’ai eu une affinité directe avec Hecatomb, mon arme. C’était pas donné, elle est coriace et à donné pas mal de fil a retordre à certains de mes ancêtres. »
Et je m’arrête là pour cette question, étant assez fier de moi. Des questions, j’espère qu’elle s’en pose plein maintenant ! Quelle tragédie ? Comment je suis devenu Hunter ? Comment une simple hache peut poser des soucis à ses manieurs ? Ah ! Je suis on ne peut plus satisfait de mon coup ! A ne pas s’y méprendre, je ne suis pas aussi con qu’il puisse paraitre, juste que je galère pas mal sur l’aspect social de ma vie. En même temps, passer près de 15 ans dans les montagnes à m’entrainer et à traquer des vampires ça ne rend pas très sociable…
Mais je sens chez Mia quelque chose de semblable, une sorte de refoule des interactions avec la société. Quelque chose d’identique chez nous deux, un je ne sais quoi de malaise. Intéressant.
« Quand a la vie que je mène, elle ne diffère pas vraiment de celle d’un homme lambda, du moins en apparence. J’ai un autre boulot, enfin c’est plus une passion, qui me permet de gagner ma vie tout en laissant libre cour à mes pulsions créatrices. Je ne chasse qu’à certains moments, ou quand mon Ordre me confie une mission. Par plaisir aussi, je dois bien avouer que débarrasser notre ville des déchets qui l’occupent est un plaisir en soi. Enfin, quand mes proies ont du répondant et ne me tombent pas a bout de force dans les bras… »
A ces mots j’adresse a la demoiselle un sourire en coin aux allures mutines, comme une petite pique amicale. Je reconnais mes torts d’avoir chassé sur son territoire, bien que jusqu’il y a peu j’ignorais que telle chose existe. Je n’en demeure pas moins satisfait d’avoir mené à bien mon investigation et trouvé le coupable ! Même si c’est elle qui m’a trouvé, et fait presque regretter d’être né… Mais il s’agit d’une petite victoire, affaire classée donc.
« Bref, disons que j’ai plus d’ennemis que d’amis -amis qui sont fort peux à dire vrai- et que la crainte d’être abattu par un coup dans le dos m’a quitté depuis longtemps. De toute façon je l’aurai bien mérité, et si on me rate je ne raterais pas le revers. »
Des coups dans le dos, j’en ai reçu des dizaines, et leurs séquelles seraient encore visibles si je n’avais pas actuellement 4 plaies béantes fraichement recousues qui sillonnent l’arrière de mon buste de la hanche à l’épaule. Le fait d’y repenser me donne des démangeaisons le long de la colonne, et une douleur éclair en essayant d’atteindre les bandages qui la recouvrent. Dans un soupir, j’empoigne mon verre par réflexe et le descend, avant de m’apercevoir que je n’ai même pas encore posé mes questions. Et merde, c’est pas le moment de lui laisser de l’avance ! Tout en re-remplissant mon godet, je dévie le sujet de conversation. Il suffit, si elle cherche plus ample informations, elle n’aurait qu’à demander -et boire au passage-.
« Il me semble donc que ton tour s’achève. A moi donc. Je ne vais pas tourner autour du pot, je vais poser pas mal de questions. Sois clémente avec l’estropié que je suis, je ne pourrais pas boire aussi vite que je parle. »
Finissant de remplir mon verre, je le lève devant moi tout en faisant le signe « 1 »avec mon index, puis bois le contenu jusqu’à la dernière goutte avant de le remplir de nouveau tout en posant ma question.
« Je ne sais pas si tes parents étaient lycans, alors je le suppose. Si c’est le cas, qu’est-ce qui peut pousser deux créatures immortelles et si puissantes à quitter leur pays ? Si ce n’est pas le cas, la question reste la même, l’aspect puissant et immortel en moins. Ceci dit, cela soulève une autre question que je garde pour plus tard. »
Si ses parents étaient humains, comment leur fille peut elle se transformer en bête velue de plus d’une demi-tonne ? Je range cette interrogation dans un coin de mon esprit, priorité aux zones d’ombres. Je lève donc mon verre sans lui laisser le temps de répondre et affiche un deux avec mon majeur et mon index, et réserve à ce nouveau verre le même sort qu’au précédent.
« Ensuite, tu dis être née à Hiroshima, ce qui me laisse deux voies d’interprétation. Soit tu y es née après le bombardement, auquel cas ton âge peut matcher avec ton apparence physique; soit tu y es née avant le bombardement et dans ce cas tu as presque le double de mon âge et tu me fais de la pub mensongère. Du coup je te le demande, laquelle de ces hypothèse est la bonne ? »
J’avoue que je ne sais quoi en penser, et au final je n’ai aucune préférence dans la réponse. Si elle a vraiment la vingtaine, alors il est probable qu’elle prenne de l’âge normalement comme moi, ce qui me rassure sur un certain point. Si elle y est née avant en revanche, elle est certes âgée mais elle aura de l’expérience, tout en restant magnifique. Expérience… ouch, Vilhelm pourquoi tu penses à ça putain…
Me dégageant de pensées perfides une fois de plus, les joues légèrement rouges, je remplis de nouveau mon verre. Bizarrement, ma main tremble un peu au passage, surement à cause des multiples blessures, fractures et rafistolages subits par mes deux bras, mais l’hypothèse que l’alcool fasse déjà son premier petit effet euphorisant n’est pas à exclure. Soit, j’ai encore toute ma tête, et donc encore pas mal de marge avant de rouler sous la table. Mon verre rempli je le vide de nouveau en faisant un signe trois avec mes index, majeur et annulaire, tout en vidant mon précieux whisky.
« Enfin, s’il s’avère que tu sois vraiment plus âgée que moi, qu’est-ce qui t’a empêché de voyager tout ce temps ? Est-ce que, comme les loups, il s’agit d’une question de territoire, ou y a-t-il une autre raison ? »
Subitement, je me tais, puis ferme mes yeux deux secondes. Quel con, ma question s’est divisée en deux, il est trop tard pour faire machine arrière. Lentement, je tourne mon regard vers ma bouteille, désormais à moitié vide, et laisse échapper un soupir. L’empoignant, je me ressert et vide mon calice dans la foulée. Comme à l’accoutumée, la sensation de brulure des premiers verres s’est estompée, laissant la pleine place à l’amertume et l’arôme de mon alcool favoris. Ayant oublié cette sensation, ma moue quelque peu décrépite laisse place à un sourire plein d’assurance. Ca y est, le jeu peut enfin commencer.
En signe de point final à mon interrogatoire, je pose franco mon verre sur la table, faisant résonner assez sèchement son bruit cristallin. Je tourne résolument mes deux yeux vers la jeune femme qui me fait face, et c’est sans cacher mon amusement soudain que je lui cède mon tour.
« A ton tour, Valkyrie. »
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Dim 24 Fév 2019 - 18:51
L’alpha vit Vilhelm en proie à une intense réflexion, cherchant certainement comment répondre à sa question pour générer d’autant plus de questions, histoire de prolonger cet échange et de l’obliger à boire davantage. ça l’amusait ; il n’avait pas l’air du genre à pousser sa réflexion aussi loin. Il devait préférer l’action à la réflexion ; la force brute à la subtilité de l’esprit. Il avait décidément tout pour être lycan. Après quelques instants de silence, il lui offrit enfin ses réponses. Mia posa sa tête dans une main, l’autre tenant toujours son verre. Attentive, elle comptait bien ne pas perdre une miette de son récit.
Un événement tragique… Mia pouvait en deviner la nature. Qu’est-ce qui pouvait pousser un adolescent dans la fleur de l’âge à se donner corps et âme pour chasser les vampires ? Il ne fallait pas être un diplômé d’Harvard pour s’en douter. Ainsi, la zone d’ombre que Vilhelm lui laissait se trouvait en partie éclairée par ses propres déductions. A dire vrai, savoir ce qui lui était arrivé ne lui importait pas tant que ça, au final. Elle en savait déjà bien assez sur leurs ennemis commun pour imaginer l’horreur de son vécu. En revanche, le sujet de sa hache attisa davantage sa curiosité. Son regard glissa sur le sac à sa droite, qui renfermait la précieuse arme. Là, elle avait déjà plus de questions à lui poser.
Puis il enchaîna sur ce qu’il vivait au quotidien. Elle haussa un sourcil ; un autre métier, une passion ? Et un ordre de hunter ? Elle n’en savait que très peu sur ces humains hors du commun qui chassaient les vampires. Aussi, de nouvelles questions tracèrent un chemin dans son esprit, n’attendant que d’être posées. Elle trouva le terme “déchets” un peu trop gentil pour qualifier la vermine qui pululait dans les rues de Nakanoto, mais elle ne fit aucun commentaire. En revance, elle ricana à l’allusion qu’il fit sur la fin. Oui, effectivement, on y prenait plus de plaisir quand personne ne nous avait mâché le travail. Le plaisir de la chasse, la puissance incarnée, la valeur du combat… Et à présent, leurs cercles d’amis très restreints. Ils avaient bien plus de points communs qu’elle n’aurait pu l’imaginer.
Elle aimait bien sa philosophie ; mourir en entraînant son ennemi avec lui. Voilà le discours d’un vrai guerrier, d’un combattant valeureux, droit et honnête ! Elle le vit tressaillir alors qu’il esquissait un mouvement vers son dos. Elle y avait peut-être été un peu fort… pourtant elle avait retenu ses coups avec effort, ne désirant pas, au bout du compte, abréger sa vie. Parce qu’il avait bien mérité de respirer encore quelques années, au moins. Il avait ainsi terminé son récit, pour ce round tout du moins. Parce qu’un prochain n’allait pas tarder, elle avait encore des questions à lui poser. Mais pour l’instant, elle était curieuse d’entendre les siennes.
Un nouveau ricanement s’échappa de sa gorge alors qu’il annonça son premier verre de son index. Il avait visiblement l’intention d’augmenter encore d’un cran la difficulté. Soit. Elle le suivrait volontiers. D’abord, il s’intéressa à ses parents. Hum. L’alpha ne pensait pas qu’il se dirigerait dans cette direction. Ses parents étaient décédés il y avait si longtemps qu’elle avait fini par oublier qu’elle en avait eu, enfin presque. Elle n’avait pas connu sa mère, morte en couche, quant à son père… disparu à ses dix ans. Elle ne se souvenait même plus du son de sa voix, et il devait se trouver six pieds sous terre depuis longtemps.
La seconde question de l’européen lui arracha un sourire en coin. Ah, il était plus perspicace qu’il n’en avait l’air. Y’aurait-il un véritable cerveau humain, sous ce crâne dur comme le fer, finalement ? Elle ne l’interrompit pas, mais son regard mutin valait tous les beaux discours du monde. Elle ne manquerait pas de lui balancer une pique ou deux pour souligner ce fait. Mais son expression espiègle se fana bien vite lorsqu’il posa sa dernière question. Ah. Il venait de toucher une corde sensible. Ses souvenirs prirent le dessus, violents, dévastateurs, l’arrachant l’espace d’un instant à la réalité. Son regard se perdit dans le vide alors qu’elle revivait toutes les souffrances qu’elle avait enduré. Et finalement, après une longue minute d’un silence pesant, elle s’y arracha en buvant d’une traite le contenu de son verre. Ce n’était pourtant pas son tour de le vider ; mais elle en avait besoin pour faire glisser la question douloureuse du hunter.
« Mes parents n’étaient pas des lycans. Ils étaient de simples humains. Ils vivaient en Espagne près de la capitale, mais les rumeurs disaient qu’une terrible guerre se préparait. Alors ils ont préféré fuir, mettre à l’abri l’enfant que ma mère portait pour qu’il puisse naître loin de la misère et de la violence. Elle avait une demi-soeur à Hiroshima, raison pour laquelle ils s’y sont rendus.»
Sa langue commençait à se délier, bien plus qu’escompté. Etait-ce l’effet de la boisson, vu la quantité astronomique qu’elle avait ingurgité en si peu de temps ? Ou bien souhaitait-elle éclaircir tout de suite les zones d’ombre dans l’espoir de ne plus revenir sur ce sujet épineux ? Probablement les deux. Elle attrapa sa bouteille pour remplir une nouvelle fois son verre. Au diable les règles imposées par cet étranger. Elle se plierait une dernière fois au jeu, mais désormais l’âme n’y était plus. L’alcool décuplait son humeur instable et embrumait son esprit, noyant ses pensées logiques dans un tourbillon d’émotions contradictoires.
« Malheureusement, elle a fait une fausse couche peu de temps après leur arrivée. Et quelques années après elle est morte en me donnant naissance. En 1920, pour répondre à ta deuxième question. »
Oui, elle avait clairement le double de son âge, alors qu’elle en faisant deux fois moins en apparence. Quelle ironie ! Elle en aurait presque ris, si son humeur n’était pas si ombrageuse à l’instant présent. Elle souleva son verre, sans toutefois vider son contenu, se contentant d’observer le liquide clair à l’intérieur.
« Quant à ta dernière question… Non. Ce n’était pas une question de territoire.»
Elle marqua une pause, le regard perdu dans la contemplation de son verre. La vodka était si claire, si limpide, là où son âme n’était qu’un résidu obscur de l’humaine qu’elle avait été pendant vingt-cinq ans. Elle en avait conscience, quelque part. Mais face à l’adversité, elle avait fait tout son possible pour survivre. Elle s’était endurcie face aux épreuves. Elle s’était fermée à tout sentiment. Elle s’était simplement adaptée pour surmonter tout ce qui l’attendait.
« Pour voyager, il aurait fallu que je sois libre.»
Elle conclua par une nouvelle gorgée d’alcool. Il devrait s’en contenter pour le moment. Elle n’avait pas envie de s’étendre davantage sur sa vie. Elle avait joué le jeu, elle y avait pris plaisir, mais à présent… Les mauvais côtés de l’alcool se faisaient sentir. Elle risquait de se montrer agressive, voire violente, s’il se montrait plus insistant. Peut-être qu’elle pourrait lui en dire plus un jour, s’ils gardaient contact. Mais, si l’alccol pouvait faire des miracles, il était impuissant face à son mutisme traumatique. Toutefois, plutôt que de rester sur une note sinistre et mettre un terme à leur échange, elle décida de changer de sujet.
« Bien. A mon tour. Tu as parlé de pulsions créatrices, tout à l’heure. C’est quoi alors, ta grande passion, ton second métier ?»
Elle se resservit un verre pour le vider aussitôt. Puis elle posa son regard d’acier sur lui, perçant. Elle avait oublié la moitié des questions qu’elle souhaitait lui poser au début, avant qu’il ne pose la question fatidique. Mais les plus importantes lui étaient restées.
« Et tu as parlé de ton arme, Hécatombe, comme si elle avait une volonté. ça m’intrigue. Qu’est-ce qu’elle a de particulier ? Les armes de hunter sont toutes pareilles ?»
Elle enchaîna sur un second verre, puis un troisième, avant de le reposer et d’appuyer sa tête dans sa main, le regard tourné vers son interlocuteur. Elle ne savait même plus s’ils suivaient toujours leurs règles. Après tout, elle s’était sifflée deux verres pendant qu’elle répondait au hunter. Mais cela importait-il vraiment, maintenant ? La seule chose qu’elle souhaitait, à présent, c’était noyer ses souffrances dans l’alcool.
Un événement tragique… Mia pouvait en deviner la nature. Qu’est-ce qui pouvait pousser un adolescent dans la fleur de l’âge à se donner corps et âme pour chasser les vampires ? Il ne fallait pas être un diplômé d’Harvard pour s’en douter. Ainsi, la zone d’ombre que Vilhelm lui laissait se trouvait en partie éclairée par ses propres déductions. A dire vrai, savoir ce qui lui était arrivé ne lui importait pas tant que ça, au final. Elle en savait déjà bien assez sur leurs ennemis commun pour imaginer l’horreur de son vécu. En revanche, le sujet de sa hache attisa davantage sa curiosité. Son regard glissa sur le sac à sa droite, qui renfermait la précieuse arme. Là, elle avait déjà plus de questions à lui poser.
Puis il enchaîna sur ce qu’il vivait au quotidien. Elle haussa un sourcil ; un autre métier, une passion ? Et un ordre de hunter ? Elle n’en savait que très peu sur ces humains hors du commun qui chassaient les vampires. Aussi, de nouvelles questions tracèrent un chemin dans son esprit, n’attendant que d’être posées. Elle trouva le terme “déchets” un peu trop gentil pour qualifier la vermine qui pululait dans les rues de Nakanoto, mais elle ne fit aucun commentaire. En revance, elle ricana à l’allusion qu’il fit sur la fin. Oui, effectivement, on y prenait plus de plaisir quand personne ne nous avait mâché le travail. Le plaisir de la chasse, la puissance incarnée, la valeur du combat… Et à présent, leurs cercles d’amis très restreints. Ils avaient bien plus de points communs qu’elle n’aurait pu l’imaginer.
Elle aimait bien sa philosophie ; mourir en entraînant son ennemi avec lui. Voilà le discours d’un vrai guerrier, d’un combattant valeureux, droit et honnête ! Elle le vit tressaillir alors qu’il esquissait un mouvement vers son dos. Elle y avait peut-être été un peu fort… pourtant elle avait retenu ses coups avec effort, ne désirant pas, au bout du compte, abréger sa vie. Parce qu’il avait bien mérité de respirer encore quelques années, au moins. Il avait ainsi terminé son récit, pour ce round tout du moins. Parce qu’un prochain n’allait pas tarder, elle avait encore des questions à lui poser. Mais pour l’instant, elle était curieuse d’entendre les siennes.
Un nouveau ricanement s’échappa de sa gorge alors qu’il annonça son premier verre de son index. Il avait visiblement l’intention d’augmenter encore d’un cran la difficulté. Soit. Elle le suivrait volontiers. D’abord, il s’intéressa à ses parents. Hum. L’alpha ne pensait pas qu’il se dirigerait dans cette direction. Ses parents étaient décédés il y avait si longtemps qu’elle avait fini par oublier qu’elle en avait eu, enfin presque. Elle n’avait pas connu sa mère, morte en couche, quant à son père… disparu à ses dix ans. Elle ne se souvenait même plus du son de sa voix, et il devait se trouver six pieds sous terre depuis longtemps.
La seconde question de l’européen lui arracha un sourire en coin. Ah, il était plus perspicace qu’il n’en avait l’air. Y’aurait-il un véritable cerveau humain, sous ce crâne dur comme le fer, finalement ? Elle ne l’interrompit pas, mais son regard mutin valait tous les beaux discours du monde. Elle ne manquerait pas de lui balancer une pique ou deux pour souligner ce fait. Mais son expression espiègle se fana bien vite lorsqu’il posa sa dernière question. Ah. Il venait de toucher une corde sensible. Ses souvenirs prirent le dessus, violents, dévastateurs, l’arrachant l’espace d’un instant à la réalité. Son regard se perdit dans le vide alors qu’elle revivait toutes les souffrances qu’elle avait enduré. Et finalement, après une longue minute d’un silence pesant, elle s’y arracha en buvant d’une traite le contenu de son verre. Ce n’était pourtant pas son tour de le vider ; mais elle en avait besoin pour faire glisser la question douloureuse du hunter.
« Mes parents n’étaient pas des lycans. Ils étaient de simples humains. Ils vivaient en Espagne près de la capitale, mais les rumeurs disaient qu’une terrible guerre se préparait. Alors ils ont préféré fuir, mettre à l’abri l’enfant que ma mère portait pour qu’il puisse naître loin de la misère et de la violence. Elle avait une demi-soeur à Hiroshima, raison pour laquelle ils s’y sont rendus.»
Sa langue commençait à se délier, bien plus qu’escompté. Etait-ce l’effet de la boisson, vu la quantité astronomique qu’elle avait ingurgité en si peu de temps ? Ou bien souhaitait-elle éclaircir tout de suite les zones d’ombre dans l’espoir de ne plus revenir sur ce sujet épineux ? Probablement les deux. Elle attrapa sa bouteille pour remplir une nouvelle fois son verre. Au diable les règles imposées par cet étranger. Elle se plierait une dernière fois au jeu, mais désormais l’âme n’y était plus. L’alcool décuplait son humeur instable et embrumait son esprit, noyant ses pensées logiques dans un tourbillon d’émotions contradictoires.
« Malheureusement, elle a fait une fausse couche peu de temps après leur arrivée. Et quelques années après elle est morte en me donnant naissance. En 1920, pour répondre à ta deuxième question. »
Oui, elle avait clairement le double de son âge, alors qu’elle en faisant deux fois moins en apparence. Quelle ironie ! Elle en aurait presque ris, si son humeur n’était pas si ombrageuse à l’instant présent. Elle souleva son verre, sans toutefois vider son contenu, se contentant d’observer le liquide clair à l’intérieur.
« Quant à ta dernière question… Non. Ce n’était pas une question de territoire.»
Elle marqua une pause, le regard perdu dans la contemplation de son verre. La vodka était si claire, si limpide, là où son âme n’était qu’un résidu obscur de l’humaine qu’elle avait été pendant vingt-cinq ans. Elle en avait conscience, quelque part. Mais face à l’adversité, elle avait fait tout son possible pour survivre. Elle s’était endurcie face aux épreuves. Elle s’était fermée à tout sentiment. Elle s’était simplement adaptée pour surmonter tout ce qui l’attendait.
« Pour voyager, il aurait fallu que je sois libre.»
Elle conclua par une nouvelle gorgée d’alcool. Il devrait s’en contenter pour le moment. Elle n’avait pas envie de s’étendre davantage sur sa vie. Elle avait joué le jeu, elle y avait pris plaisir, mais à présent… Les mauvais côtés de l’alcool se faisaient sentir. Elle risquait de se montrer agressive, voire violente, s’il se montrait plus insistant. Peut-être qu’elle pourrait lui en dire plus un jour, s’ils gardaient contact. Mais, si l’alccol pouvait faire des miracles, il était impuissant face à son mutisme traumatique. Toutefois, plutôt que de rester sur une note sinistre et mettre un terme à leur échange, elle décida de changer de sujet.
« Bien. A mon tour. Tu as parlé de pulsions créatrices, tout à l’heure. C’est quoi alors, ta grande passion, ton second métier ?»
Elle se resservit un verre pour le vider aussitôt. Puis elle posa son regard d’acier sur lui, perçant. Elle avait oublié la moitié des questions qu’elle souhaitait lui poser au début, avant qu’il ne pose la question fatidique. Mais les plus importantes lui étaient restées.
« Et tu as parlé de ton arme, Hécatombe, comme si elle avait une volonté. ça m’intrigue. Qu’est-ce qu’elle a de particulier ? Les armes de hunter sont toutes pareilles ?»
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Vilhelm A. Jarlsonfel#100036#100036#100036#100036#100036#100036#100036
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Dim 10 Mar 2019 - 17:12
Entre chasseurs et proies
Feat Mia ~
Je m’attendais à beaucoup de choses, mais en aucun cas à cette réaction là de la part de Mia. De toute évidence j’avais touché une corde plus que sensible, car son expression enjouée du début de partie avait laissée place à une mine sombre et fermée. Aucune réponse à ma provocation ouverte, comme happée par une vision des fantômes de son passé elle installa un silence ampli de tension et de ressentiments. Je la scrutait en silence, et mon expression changea aussi, l’exaltation laissant place aux remords d’avoir attaqué une pente bien trop glissante pour une première rencontre. J’allais avancer une main vers elle lorsqu’elle empoigna son verre et en vida d’une traite le contenu. Il était évident qu’elle ne buvait pas par plaisir ou par soif, ce geste impulsif ressemblait à s’y méprendre à celui que j’avais adopté lorsque Alessio m’avait posé cette question fatidique, lors de notre première rencontre. La seule différence à ce moment était que lui et moi nous connaissions depuis des dizaines d’années. Ici, je ne suis qu’un étranger pour elle, et j’ai l’impression d’avoir forcé un pas dans une intimité complexe et si douloureuse que je doute de la potentialité de pouvoir me faire pardonner ce soir, ni même un jour.
Toujours était-il que le verre se retrouvait à présent vide, et la louve semblait avoir retrouvé l’aptitude à parler, même si les réponses se faisaient plus sèches et précises que précédemment. Il ne faut pas être devin pour comprendre que le sujet de son passé est une question trop épineuse et empreinte de souvenirs trop douloureux pour être évoqués avec l’inconnu que je représente à ses yeux. Je m’en veux abondamment d’avoir pu croire que j’avais le droit de la questionner sur tous les aspects de sa vie, même pas une demi-heure après avoir fait sa connaissance officiellement. Ce faux pas pourrait bien avoir ruiné non seulement la soirée mais aussi la proximité et la confiance qui semblait pointer le bout de son nez entre nous. Quel con, j’aurai du tenir ma langue.
Malgré tout, la louve apporte des réponses aux questions que j’ai posé. Je m’en voulais déjà assez de lui avoir rappelé les passages sans nul doute horribles de sa vie sans avoir à les clarifier à haute voix pour moi. Mais chaque mot qu’elle dit me permet de comprendre du moins en partie l’enfer du parcours qu’elle avait suivi. La fuite de ses parents craignant une guerre, le fait qu’ils étaient humains - ce qui renforce au passage l’une des questions que je me pose -, et donc l’année approximative de leur arrivée à Hiroshima.
Je bois chacune de ses paroles avec attention alors qu’elle prend sa bouteille pour se resservir un verre de nouveau. Sa main semble agitée mais je suis persuadé que la boisson n’en est pas l’origine, même si elle à assez bu pour provoquer un malaise à une femme lambda sa résistance est loin de se résumer à juste ceci c’est une évidence. Son regard terne ne laisse plus transparaitre aucune joie ni aucune excitation, seule la tristesse et le ressentiment se lisent sur ses traits. Je déglutis difficilement, le coeur empreint de remords. Ce n’était clairement pas à ce résultat que j’espérais arriver, j’avais imaginé tout autre chose et voila que mon éternelle maladresse à ruiné ce paisible moment de quiétude partagée.
La lycane poursuit ses explications avec une voix toujours plus terne. La fausse couche de sa mère et sa mort en donnant la vie, une véritable tragédie. Pour le coup, je ne prête pas vraiment d’importance à sa réelle date de naissance. Soit, elle a clairement plus du double de mon âge, mais qu’importe ce chiffre au final, c’est sa personne dans toute sa complexité qui m’importe réellement. Il y a quelque chose en elle qui me bouleverse, une histoire sombre dissimulée, un lourd secret ou un aspect de sa vie si haineux ou douloureux qu’il l’empêche d’avancer la tête haute. Sans doute l’alcool me donne-t-il des ailes, mais il me semblait desceller derrière l’assurance qu’elle affichait d’habitude une existence brisée, comme une armure imperméable protégeant un coeur fragile et instable. J’avais percé à travers cette armure, et j’en paye maintenant le prix. Je n’ai clairement pas les armes pour luter contre les fantômes de son passé, et je ne m’en rend compte que maintenant. Mettant fin à mes divagations internalisées, elle reprend la parole tandis que son regard est absorbé par son verre et son contenu translucide.
Si elle n’avait pas voyagé, ce n’était pas une questionnons de territoire. Voila donc la réponse, aussi courte que vague, mais je présentais sans mal que c’est ici que j’avais pêché. Le verre porté à ses lèvre me livre toutes les réponses muettes que la louve est en train de taire. Ainsi donc, voilà la limite qu’elle est prête à atteindre ce soir, le maximum qu’elle peut me dévoiler. C’est avec un pincement au coeur que je me rend compte que j’ai dépassé les bornes bien trop rapidement, et que mon manque de tact une fois de plus m’a desservi de la pire des façons. J’ai moi même mit fin au jeu que j’ai démarré, et tout ça à cause d’une connerie grossière que j’aurai pu largement éviter en tenant ma langue. Voilà pourquoi je déteste parler, je foire tout ce que j’entreprend en utilisant les mots plutôt que mes poings.
" Pour voyager, il aurait fallu que je sois libre."
Cette phrase raisonne comme un coup de massue dans mon crâne. Sortie de nulle part, elle balaye instantanément toutes les réflexions et les reproches que j’étais en train de méditer. Alors qu’elle buvait encore une gorgée, je prend mon verre et l’imite. Elle a répondu en toute connaissance de cause, et m’a livré tout ce que j’ai besoin de savoir. Des question je m’en pose des dizaines, c’est une évidence, mais je me satisferait volontiers de cette réponse pour ce soir. Une chose est certaine cependant, en si peu de temps Mia a largement mérité deux choses : mon intérêt bien sûr, mais surtout mon respect. Je me dois de faire amande honorable, je refuse tout bonnement de laisser tomber ici.
Pour mon plus grand bonheur, Mia coupe court aux sombres pensées pour relancer le sujet de base : les questions et la boisson. Je garde à l’esprit de trouver un moyen de me faire pardonner d’ici à ce que mon tour commence. En attendant, elle se penche sur ma vie personnelle, ce qui me semble être de bonne guerre après ce moment de bad intense dans lequel je l’ai plongée.
Elle me demande ce que j’entendais par pulsions créatrices, ce qui ne manque pas de dérider le rictus crampé qui barrait mon visage depuis un moment déjà. L’air songeur, mon regard se tourne lentement vers le sac noir posé aux cotés de ma charmante compagne de beuverie. Ma pulsion créatrice originelle se trouvait ici, à un mètre à peine. C’était elle qui m’avait inspiré, et m’avait permis de découvrir mon talent et ma passion pour le feu et l’acier, l’enclume et le marteau. J’ai tant de belles choses à raconter à ce sujet, mais les réponses devront attendre qu’elle ait fini son tour, car il lui reste apparemment des interrogations. Son regard ne trompe pas, elle est résolue à percer au travers des secrets que je garde aussi de mon côté. Mon coeur s’emballe quelque peu, sans pour autant qu’il y ait une réelle raison. Le frisson de se dévoiler, de se mettre à nue pour la première fois n’est pas un sentiment aussi humiliant et pénible que ce que j’avais imaginé, et l’excitation reprend le dessus sur l’amertume passée.
Sa deuxième question, à l’instar de celle que j’avais posé, est elle aussi scindée en deux parties. Se pliant au règlement, elle vide deux verres consécutifs sans sourciller avant de tourner un regard soutenu dans ma direction. Son expression était un mélange de questionnement et de souffrance visible, à peine camouflé au prix d’efforts inconscients, et sans aucun doute noyé dans la vodka qui commençait à manquer dans la bouteille de la jeune femme. Si elle a décidé de boire je ne l’en empêcherait pas, mais je lui donnerai au moins les raisons de le faire !
« Effectivement, c’est dur à croire quand on me voit de l’extérieur mais j’ai la fibre artistique, du moins dans le domaine de l’armement. Je possède une boutique, une armurerie dans le quartier commerçant. Je suis forgeron depuis aussi longtemps que je suis Hunter. J’ai commencé en étant gamin, animé par le rêve de réussir un jour à recréer la formule pour fabriquer des armes anti-vampire. Tu as d’ailleurs fait la rencontre de l’une de mes créations. »
Mon regard glissa sur l’épaule de la demoiselle, où quelques jours auparavant je lançait mon poignard de toutes mes forces, le faisant pénétrer jusqu’à la garde au travers de l’épaisse fourrure. Quel dommage qu’il soit resté sur place, j’irai sans doute à sa recherche quand je serai remis, mais rien ne dit qu’il sera toujours sur les lieux. Elle m’a déjà ramené Hecatomb, c’est plus qu’il n’en faut pour me soulager. Mon arme représente tout pour moi, la perdre n’est même pas chose imaginable, et si d’aventure ça devait arriver, je pense bien que je pourrais en crever.
« Quand à ma hache, et bien… C’est une partie de moi. Pas seulement dans le sens littéral, elle et moi sommes liés par l’âme et le sang. Pour devenir Hunter, la condition sinéquanone est de posséder une arme anti-vampire, seule chose capable de les blesser sans possibilité qu’ils puisse se soigner, et ultimement de les tuer. La faible population de chasseurs de vampire s’explique toutefois par plusieurs choses. Premièrement, le nombre d’armes est très restreint, et deuxièmement c’est l’arme qui choisit son porteur et non l’inverse. »
Je pris une nouvelle gorgée. La louve avait bu impulsivement durant son tour, j’imagine qu’une entorse a notre règle ne peut me faire de mal.
« Dans mon cas, c’est entre guillemet génétique. Ma hache ne peut être héritée que d’un sang pur Jarlsonfel, visible par la couleur argentée des yeux et des cheveux. Mon oncle était son porteur avant moi, et au prix d’un entrainement long et intensif Hecatomb à finit par me reconnaitre comme son successeur. Elle a sa volonté propre si je puis dire, et lorsqu’on est séparé j’entend son appel. C’est un sentiment bizarre, comme un fort pressentiment. Elle réagit à ma présence, je suis presque sûr que tu pourrais le ressentir en la touchant. »
C’est la première fois que je me sent prêt à laisser toucher mon arme à quiconque autre que moi, si on oublie le fait qu’elle l’ait déjà fait pour la ramener jusqu’ici. J’ai ce sentiment inexplicable que je peux la laisser entrer dans une intimité que je n’ai jamais ouverte à personne, et pour être franc ça commence à m’angoisser. Si elle la touche, en se concentrant un peu elle pourrait ressentir la soif de sang, la puissance qu’elle dégage et la mémoire des nombreuses vies quelle a ôté au fil des siècles. Une histoire bien unique en son genre, enfin en théorie.
« Pour ce qui est des autres armes de Hunter, je ne saurait te répondre précisément. Elles varient grandement selon leurs origines, il aurait même existé des armes à feu anti-vampire dont j’ignore la date de fabrication et le processus même de fonctionnement, mais faute de balles elles ont du rapidement disparaitre. Elles sont censées être très anciennes et s’hériter d’un maître Hunter uniquement, mais j’ignore si elles possèdent toutes leur propre caractère. Voilà tout ce que je sais sur ces merveilles. »
Et ainsi je clôture mon tour de réponse aux questions posées par la demoiselle. Maintenant que mon devoir est accompli, il est temps de s’attaquer au gros morceau mis de côté jusqu’ici : se faire pardonner et surtout changer les idées de ma partenaire. J’avais franchi un pas de trop dans son intimité, l’emmenant sans aucun doute contre son gré à me révéler de douloureux souvenirs. Il est certain que d’avoir ressassé ce passé est en train de la ronger, et je me refuse à la laisser souffrir en silence.
« Bien. Avant d’entamer mon tour, permet moi de te présenter des excuses. Je suis conscient d’avoir abusé avec mes questions indiscrètes. Pour cela je suis désolé. Laisse moi faire amande honorable, un secret honteux contre des révélations douloureuses. Tu auras remarqué sans doute que ma parole est loin d’être très habile, la raison toute simple est que tu ne me laisse clairement pas indifférent. Mais il y a autre chose. Je… Je n’ai jamais eu aucune expérience avec les femmes… avant toi…»
S’il existait des olympiades de comment se tirer une balle dans le pied avant même la ligne de départ, j’emporterai la médaille d’or toutes catégories confondues. J’avais déjà fait part d’une partie de ce secret à Al sans pour autant tout lui avoir dit, tant la honte me paralyse au point de me faire fuir les femmes. Ce cercle vicieux ne pouvait plus durer, j’en souffrait trop, mais pourquoi diable a-t-il fallu que je dise ça à la seule que je ne peux pas fuir ?! L’alcool me fait dire des conneries c’est indéniable, je vois que ça ! Comment on peut être aussi con c’est pas possible, c’est pas le genre de chose qu’on dit de but en blanc à une femme qui te plait, c’est la défaite assurée !
Tandis que je m’auto-flagelle dans ma psyché, je sent mon visage rougir intensément. La honte se lit visiblement sur mon visage crispé, de même que le remord d’avoir abordé ce sujet. J’empoigne mon verre pour le finir d’une traite afin de me clarifier quelque peu la voix, qui commence à devenir tremblante.
« Soit… Donc je disais… Ah oui, a mon tour ! Donc ! Hum… »
Mais tais-toi bougre d’imbécile tu t’enfonce dans le ridicule ! Réfléchit, change de sujet, parle lui de quelque chose je sais pas moi, ce qui te passe par la tête ! Déjà commence par te calmer, respire un bon coup et lance toi. Si elle a pas fuit après cette déclaration bizarre c’est qu’elle va pas te bouffer.
« Tu es la première Lycane que je rencontre, et franchement c’était le choc. J’ai affronté des vampires d’une grande force mais jamais d’une telle puissance. Vous êtes tous aussi puissants dans ton espèce? »
Question standard, mais interessante quand même, il faut bien noyer le poisson. S’il existe d’autres machines à tuer aussi redoutables dans la nature, il est important que je soit au courant. De ce que j’ai vu il est impossible pour un homme seul -et même à plusieurs j’en doute fortement- de battre un loup garou. Si jamais l’une de ces bêtes se mettait en tête de massacrer la population de la ville, on courre à la catastrophe. Ce qui me rappelle mon impuissance face à la régénération de Mia lors de notre affrontement.
« J’ai aussi remarqué qu’il était impossible de te blesser, même avec mon arme qui inflige des dommages permanents aux vampires. Tu ne serais pas, comment dire… immortelle ? »
L’incertitude est visible dans mon regard fuyant mon interlocutrice. Oublions le Hunter, l’armure est déjà tombée et c’est l’homme derrière le masque qui se découvre. Qu’elle soit vraiment éternelle ou non, je commence à penser que je pourrais la regarder jusqu’à en crever. L’alcool me pousse sans doute dans des pensées extrêmes, mais jamais une femme n’avait éveillé cette sorte d’instinct enfoui en moi. A son contact mon coeur s’apaise bien qu’il batte la chamade, et un sentiment nouveau m’emplit chaque seconde plus intensément. Cette chaleur douce et enivrante m’est inexplicable, et c’est ce qui me stress.
J’oubliais cependant la règle de base : boire. De ma seule main valide je remplis mon verre par deux fois, et le vide tout autant. Contre toute attente je suis encore le rythme, mais les récentes révélations me rendent plus bancale que mon taux d’alcoolémie actuel. C’est donc perdu entre la honte, la compréhension et l’envie de poursuivre indéfiniment notre soirée que je plonge une nouvelle fois mon regard dans celui de Mia, en espérant de tout coeur ne pas avoir abrégé ce moment de quiétude presque fusionnel.
Toujours était-il que le verre se retrouvait à présent vide, et la louve semblait avoir retrouvé l’aptitude à parler, même si les réponses se faisaient plus sèches et précises que précédemment. Il ne faut pas être devin pour comprendre que le sujet de son passé est une question trop épineuse et empreinte de souvenirs trop douloureux pour être évoqués avec l’inconnu que je représente à ses yeux. Je m’en veux abondamment d’avoir pu croire que j’avais le droit de la questionner sur tous les aspects de sa vie, même pas une demi-heure après avoir fait sa connaissance officiellement. Ce faux pas pourrait bien avoir ruiné non seulement la soirée mais aussi la proximité et la confiance qui semblait pointer le bout de son nez entre nous. Quel con, j’aurai du tenir ma langue.
Malgré tout, la louve apporte des réponses aux questions que j’ai posé. Je m’en voulais déjà assez de lui avoir rappelé les passages sans nul doute horribles de sa vie sans avoir à les clarifier à haute voix pour moi. Mais chaque mot qu’elle dit me permet de comprendre du moins en partie l’enfer du parcours qu’elle avait suivi. La fuite de ses parents craignant une guerre, le fait qu’ils étaient humains - ce qui renforce au passage l’une des questions que je me pose -, et donc l’année approximative de leur arrivée à Hiroshima.
Je bois chacune de ses paroles avec attention alors qu’elle prend sa bouteille pour se resservir un verre de nouveau. Sa main semble agitée mais je suis persuadé que la boisson n’en est pas l’origine, même si elle à assez bu pour provoquer un malaise à une femme lambda sa résistance est loin de se résumer à juste ceci c’est une évidence. Son regard terne ne laisse plus transparaitre aucune joie ni aucune excitation, seule la tristesse et le ressentiment se lisent sur ses traits. Je déglutis difficilement, le coeur empreint de remords. Ce n’était clairement pas à ce résultat que j’espérais arriver, j’avais imaginé tout autre chose et voila que mon éternelle maladresse à ruiné ce paisible moment de quiétude partagée.
La lycane poursuit ses explications avec une voix toujours plus terne. La fausse couche de sa mère et sa mort en donnant la vie, une véritable tragédie. Pour le coup, je ne prête pas vraiment d’importance à sa réelle date de naissance. Soit, elle a clairement plus du double de mon âge, mais qu’importe ce chiffre au final, c’est sa personne dans toute sa complexité qui m’importe réellement. Il y a quelque chose en elle qui me bouleverse, une histoire sombre dissimulée, un lourd secret ou un aspect de sa vie si haineux ou douloureux qu’il l’empêche d’avancer la tête haute. Sans doute l’alcool me donne-t-il des ailes, mais il me semblait desceller derrière l’assurance qu’elle affichait d’habitude une existence brisée, comme une armure imperméable protégeant un coeur fragile et instable. J’avais percé à travers cette armure, et j’en paye maintenant le prix. Je n’ai clairement pas les armes pour luter contre les fantômes de son passé, et je ne m’en rend compte que maintenant. Mettant fin à mes divagations internalisées, elle reprend la parole tandis que son regard est absorbé par son verre et son contenu translucide.
Si elle n’avait pas voyagé, ce n’était pas une questionnons de territoire. Voila donc la réponse, aussi courte que vague, mais je présentais sans mal que c’est ici que j’avais pêché. Le verre porté à ses lèvre me livre toutes les réponses muettes que la louve est en train de taire. Ainsi donc, voilà la limite qu’elle est prête à atteindre ce soir, le maximum qu’elle peut me dévoiler. C’est avec un pincement au coeur que je me rend compte que j’ai dépassé les bornes bien trop rapidement, et que mon manque de tact une fois de plus m’a desservi de la pire des façons. J’ai moi même mit fin au jeu que j’ai démarré, et tout ça à cause d’une connerie grossière que j’aurai pu largement éviter en tenant ma langue. Voilà pourquoi je déteste parler, je foire tout ce que j’entreprend en utilisant les mots plutôt que mes poings.
" Pour voyager, il aurait fallu que je sois libre."
Cette phrase raisonne comme un coup de massue dans mon crâne. Sortie de nulle part, elle balaye instantanément toutes les réflexions et les reproches que j’étais en train de méditer. Alors qu’elle buvait encore une gorgée, je prend mon verre et l’imite. Elle a répondu en toute connaissance de cause, et m’a livré tout ce que j’ai besoin de savoir. Des question je m’en pose des dizaines, c’est une évidence, mais je me satisferait volontiers de cette réponse pour ce soir. Une chose est certaine cependant, en si peu de temps Mia a largement mérité deux choses : mon intérêt bien sûr, mais surtout mon respect. Je me dois de faire amande honorable, je refuse tout bonnement de laisser tomber ici.
Pour mon plus grand bonheur, Mia coupe court aux sombres pensées pour relancer le sujet de base : les questions et la boisson. Je garde à l’esprit de trouver un moyen de me faire pardonner d’ici à ce que mon tour commence. En attendant, elle se penche sur ma vie personnelle, ce qui me semble être de bonne guerre après ce moment de bad intense dans lequel je l’ai plongée.
Elle me demande ce que j’entendais par pulsions créatrices, ce qui ne manque pas de dérider le rictus crampé qui barrait mon visage depuis un moment déjà. L’air songeur, mon regard se tourne lentement vers le sac noir posé aux cotés de ma charmante compagne de beuverie. Ma pulsion créatrice originelle se trouvait ici, à un mètre à peine. C’était elle qui m’avait inspiré, et m’avait permis de découvrir mon talent et ma passion pour le feu et l’acier, l’enclume et le marteau. J’ai tant de belles choses à raconter à ce sujet, mais les réponses devront attendre qu’elle ait fini son tour, car il lui reste apparemment des interrogations. Son regard ne trompe pas, elle est résolue à percer au travers des secrets que je garde aussi de mon côté. Mon coeur s’emballe quelque peu, sans pour autant qu’il y ait une réelle raison. Le frisson de se dévoiler, de se mettre à nue pour la première fois n’est pas un sentiment aussi humiliant et pénible que ce que j’avais imaginé, et l’excitation reprend le dessus sur l’amertume passée.
Sa deuxième question, à l’instar de celle que j’avais posé, est elle aussi scindée en deux parties. Se pliant au règlement, elle vide deux verres consécutifs sans sourciller avant de tourner un regard soutenu dans ma direction. Son expression était un mélange de questionnement et de souffrance visible, à peine camouflé au prix d’efforts inconscients, et sans aucun doute noyé dans la vodka qui commençait à manquer dans la bouteille de la jeune femme. Si elle a décidé de boire je ne l’en empêcherait pas, mais je lui donnerai au moins les raisons de le faire !
« Effectivement, c’est dur à croire quand on me voit de l’extérieur mais j’ai la fibre artistique, du moins dans le domaine de l’armement. Je possède une boutique, une armurerie dans le quartier commerçant. Je suis forgeron depuis aussi longtemps que je suis Hunter. J’ai commencé en étant gamin, animé par le rêve de réussir un jour à recréer la formule pour fabriquer des armes anti-vampire. Tu as d’ailleurs fait la rencontre de l’une de mes créations. »
Mon regard glissa sur l’épaule de la demoiselle, où quelques jours auparavant je lançait mon poignard de toutes mes forces, le faisant pénétrer jusqu’à la garde au travers de l’épaisse fourrure. Quel dommage qu’il soit resté sur place, j’irai sans doute à sa recherche quand je serai remis, mais rien ne dit qu’il sera toujours sur les lieux. Elle m’a déjà ramené Hecatomb, c’est plus qu’il n’en faut pour me soulager. Mon arme représente tout pour moi, la perdre n’est même pas chose imaginable, et si d’aventure ça devait arriver, je pense bien que je pourrais en crever.
« Quand à ma hache, et bien… C’est une partie de moi. Pas seulement dans le sens littéral, elle et moi sommes liés par l’âme et le sang. Pour devenir Hunter, la condition sinéquanone est de posséder une arme anti-vampire, seule chose capable de les blesser sans possibilité qu’ils puisse se soigner, et ultimement de les tuer. La faible population de chasseurs de vampire s’explique toutefois par plusieurs choses. Premièrement, le nombre d’armes est très restreint, et deuxièmement c’est l’arme qui choisit son porteur et non l’inverse. »
Je pris une nouvelle gorgée. La louve avait bu impulsivement durant son tour, j’imagine qu’une entorse a notre règle ne peut me faire de mal.
« Dans mon cas, c’est entre guillemet génétique. Ma hache ne peut être héritée que d’un sang pur Jarlsonfel, visible par la couleur argentée des yeux et des cheveux. Mon oncle était son porteur avant moi, et au prix d’un entrainement long et intensif Hecatomb à finit par me reconnaitre comme son successeur. Elle a sa volonté propre si je puis dire, et lorsqu’on est séparé j’entend son appel. C’est un sentiment bizarre, comme un fort pressentiment. Elle réagit à ma présence, je suis presque sûr que tu pourrais le ressentir en la touchant. »
C’est la première fois que je me sent prêt à laisser toucher mon arme à quiconque autre que moi, si on oublie le fait qu’elle l’ait déjà fait pour la ramener jusqu’ici. J’ai ce sentiment inexplicable que je peux la laisser entrer dans une intimité que je n’ai jamais ouverte à personne, et pour être franc ça commence à m’angoisser. Si elle la touche, en se concentrant un peu elle pourrait ressentir la soif de sang, la puissance qu’elle dégage et la mémoire des nombreuses vies quelle a ôté au fil des siècles. Une histoire bien unique en son genre, enfin en théorie.
« Pour ce qui est des autres armes de Hunter, je ne saurait te répondre précisément. Elles varient grandement selon leurs origines, il aurait même existé des armes à feu anti-vampire dont j’ignore la date de fabrication et le processus même de fonctionnement, mais faute de balles elles ont du rapidement disparaitre. Elles sont censées être très anciennes et s’hériter d’un maître Hunter uniquement, mais j’ignore si elles possèdent toutes leur propre caractère. Voilà tout ce que je sais sur ces merveilles. »
Et ainsi je clôture mon tour de réponse aux questions posées par la demoiselle. Maintenant que mon devoir est accompli, il est temps de s’attaquer au gros morceau mis de côté jusqu’ici : se faire pardonner et surtout changer les idées de ma partenaire. J’avais franchi un pas de trop dans son intimité, l’emmenant sans aucun doute contre son gré à me révéler de douloureux souvenirs. Il est certain que d’avoir ressassé ce passé est en train de la ronger, et je me refuse à la laisser souffrir en silence.
« Bien. Avant d’entamer mon tour, permet moi de te présenter des excuses. Je suis conscient d’avoir abusé avec mes questions indiscrètes. Pour cela je suis désolé. Laisse moi faire amande honorable, un secret honteux contre des révélations douloureuses. Tu auras remarqué sans doute que ma parole est loin d’être très habile, la raison toute simple est que tu ne me laisse clairement pas indifférent. Mais il y a autre chose. Je… Je n’ai jamais eu aucune expérience avec les femmes… avant toi…»
S’il existait des olympiades de comment se tirer une balle dans le pied avant même la ligne de départ, j’emporterai la médaille d’or toutes catégories confondues. J’avais déjà fait part d’une partie de ce secret à Al sans pour autant tout lui avoir dit, tant la honte me paralyse au point de me faire fuir les femmes. Ce cercle vicieux ne pouvait plus durer, j’en souffrait trop, mais pourquoi diable a-t-il fallu que je dise ça à la seule que je ne peux pas fuir ?! L’alcool me fait dire des conneries c’est indéniable, je vois que ça ! Comment on peut être aussi con c’est pas possible, c’est pas le genre de chose qu’on dit de but en blanc à une femme qui te plait, c’est la défaite assurée !
Tandis que je m’auto-flagelle dans ma psyché, je sent mon visage rougir intensément. La honte se lit visiblement sur mon visage crispé, de même que le remord d’avoir abordé ce sujet. J’empoigne mon verre pour le finir d’une traite afin de me clarifier quelque peu la voix, qui commence à devenir tremblante.
« Soit… Donc je disais… Ah oui, a mon tour ! Donc ! Hum… »
Mais tais-toi bougre d’imbécile tu t’enfonce dans le ridicule ! Réfléchit, change de sujet, parle lui de quelque chose je sais pas moi, ce qui te passe par la tête ! Déjà commence par te calmer, respire un bon coup et lance toi. Si elle a pas fuit après cette déclaration bizarre c’est qu’elle va pas te bouffer.
« Tu es la première Lycane que je rencontre, et franchement c’était le choc. J’ai affronté des vampires d’une grande force mais jamais d’une telle puissance. Vous êtes tous aussi puissants dans ton espèce? »
Question standard, mais interessante quand même, il faut bien noyer le poisson. S’il existe d’autres machines à tuer aussi redoutables dans la nature, il est important que je soit au courant. De ce que j’ai vu il est impossible pour un homme seul -et même à plusieurs j’en doute fortement- de battre un loup garou. Si jamais l’une de ces bêtes se mettait en tête de massacrer la population de la ville, on courre à la catastrophe. Ce qui me rappelle mon impuissance face à la régénération de Mia lors de notre affrontement.
« J’ai aussi remarqué qu’il était impossible de te blesser, même avec mon arme qui inflige des dommages permanents aux vampires. Tu ne serais pas, comment dire… immortelle ? »
L’incertitude est visible dans mon regard fuyant mon interlocutrice. Oublions le Hunter, l’armure est déjà tombée et c’est l’homme derrière le masque qui se découvre. Qu’elle soit vraiment éternelle ou non, je commence à penser que je pourrais la regarder jusqu’à en crever. L’alcool me pousse sans doute dans des pensées extrêmes, mais jamais une femme n’avait éveillé cette sorte d’instinct enfoui en moi. A son contact mon coeur s’apaise bien qu’il batte la chamade, et un sentiment nouveau m’emplit chaque seconde plus intensément. Cette chaleur douce et enivrante m’est inexplicable, et c’est ce qui me stress.
J’oubliais cependant la règle de base : boire. De ma seule main valide je remplis mon verre par deux fois, et le vide tout autant. Contre toute attente je suis encore le rythme, mais les récentes révélations me rendent plus bancale que mon taux d’alcoolémie actuel. C’est donc perdu entre la honte, la compréhension et l’envie de poursuivre indéfiniment notre soirée que je plonge une nouvelle fois mon regard dans celui de Mia, en espérant de tout coeur ne pas avoir abrégé ce moment de quiétude presque fusionnel.
Man VS Wild - Révélations
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Mia Luna Ogawa#100126#100126#100126#100126#100126#100126#100126
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Yens : 332
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Sam 23 Mar 2019 - 18:14
Totalement absorbée par les sinistres réflexions qui l'a hantaient, Mia ne s'aperçut pas du choc que reçut Vilhelm à l'annonce suggestive de son emprisonnement. Le hunter la dressait sur un piédestal depuis le début de cette conversation. Il devait donc avoir du mal à imaginer qu'un être aussi puissant et sauvage que la lycane pu avoir été privé de sa liberté. Et il avait sans doute raison. Toutefois cela voulait aussi dire qu'il ignorait tout de ses congénères. Des raisons de leur existence et des responsables de leur souffrance.
Quand vinrent ses questions, elle sentit le Hunter se détendre sensiblement. C'était effectivement le meilleur moyen de couper court à des sombres pensées. Il était visiblement soulagé et ça l'intriguait. Était-il donc vraiment désolé d'avoir suscité tant d'émotion chez l'espagnole ? Mia haussa un sourcil mais demeura muette. Et le nordique s'engagea alors sur le sujet qui l'intéressait, à savoir la fameuse passion du lycan. Son attention ne fit que croître à mesure que Vilhelm développait. Alors il forgeait des armes depuis son enfance ? Et pour découvrir le secret de fabrication des armes anti-vampire… Une étincelle s'alluma dans le regard de Mia. Puis il fixa un point sur son épaule. Machinalement, elle l'imita, et compris qu'il parlait du poignard ayant percé sa chair lors de leur affrontement. Elle esquissa un sourire.
« Oh je vois. Très belle lame. »
Il enchaîna ensuite sur les particularités des armes anti-vampire. L'attention de la louve redoubla. Elle planta ses coudes dans le bois de la table et posa sa tête sur ses mains croisées. Elle ne put s'empêcher de penser aux ravages qu'un lycan pourrait faire avec une telle arme. Ce serait juste… Phénoménal. Toutefois, si elles étaient si spéciales qu'il l'affirmait… comme douées d'une conscience, pouvaient-elle accepter un non-humain en guise de porteur ? Elle dut mettre de côté ses interrogations pour écouter la suite du récit. Vilhelm parlait d'Hecatomb comme si elle était humaine. Comme si c'était sa compagne. Ce qui dans un sens devait être le cas… Mia avait du mal à saisir le principe. Toutefois, elle comprenait que cette hache représentait tout pour lui. Séparé d'elle, il devait se sentir incomplet. C'était un sentiment qu'elle respectait, ayant été privé de sa liberté pendant des décennies. Et sa liberté, c'était une part d'elle-même. Mia glissa un regard sur le sac qui contenait l'arme. Elle ouvrit la fermeture pour saisir le manche. Aussitôt, elle percut quelque chose. Comme des vibrations. Ce devait être ce dont il parlait. L'arme lui paraissait même hostile, étrangement. Comme si elle reconnaissait la louve comme une ennemie. Mia opina avant de la reposer.
« Effectivement. C'est fascinant. »
Le Hunter poursuivit, imperturbable ou presque ; L'espagnole avait senti son regard brûlant sur sa hache. L'attention toujours grandissante, elle se surprit à vouloir découvrir d'autres armes comme Hecatomb, ne serait-ce que pour connaître leurs capacités uniques. En soit, elle comprenait donc aisément la passion de l'humain. Celui-ci marqua une pause, la mine soudain embarrassé. Mia haussa un sourcil, l'air inquisiteur. Il lui présenta alors ses excuses, pour avoir poussé les questions trop loin sur sa vie passée. Oh. Elle n'attendait pas de lui qu'il réclamat son pardon, mais puisqu'il insistait… Elle haussa les épaules pour toute réponse, le nez plongé dans son verre. Quand il enchaîna sur un aveu qu'il souhaitait lui faire en guise de réparation, elle redressa la tête, l'air sceptique. Elle ne lui demandait pas non plus d'aller jusque là. Elle voulait juste… oublier cette part de leur conversation. Elle avala le contenu de son verre pour y aider.
Quand il lui confessa son attirance pour elle, son second sourcil se haussa, une expression circonspect sur le visage. Toutefois un sourire provocateur et satisfait se dessina sur ses lèvres. Elle appréciait cette franchise. A dire vrai, les hommes qui tournaient autour du pot pendant des heures la gonflaient royalement. En général elle les plantait là sans cérémonie, et si toutefois ils insistaient, elle leur faisait comprendre le sens du mot “dégager”. Aussi, cette transparence lui plaisait, dans un sens. Car elle était sincère, dénuée d'arrière pensée ; gratuite. Elle le trouverait presque touchant, si elle avait un peu plus d'empathie.
Puis il alla plus loin. Et Mia manqua s'etrangler avec sa vodka en comprenant le sous-entendu -d'ailleurs il considérait comme une expérience leur première rencontre ? Elle toussa un peu, avant d'être gagné par l'hilarité. C'était plus nerveux que malveillant. Jamais elle ne se serait attendue à une telle confession. Les hommes étaient des coqs bien trop fiers pour oser avouer qu'ils étaient encore puceaux après vingt ans. Mais lui, qui devait approcher de la cinquantaine, l'avait fait. Quand son fou rire se calma, elle le regarda dans les yeux, se rendant compte qu'elle avait probablement enfoncé le couteau dans la plaie.
« D'habitude, ce sont les femmes qui se réservent pour leurs princes charmants. »
Oups, ça lui avait échappé. C'était trop tentant, aussi. Le pauvre humain begaya alors qu'il tentait de reprendre le fil de la conversation. Il finit toutefois par retomber sur ses pattes, alors que Mia ne lui facilitait aucunement la tâche, affalée sur la table, un sourire provocateur sur le visage et l'œil alerte. Le nordique finit par lui poser des questions, légitimes. Mia avala une gorgée de son verre avant de se resservir, désormais libérée de toute règle.
« Non, tous les lycans sont pas aussi puissants. J’suis ce qu'on appelle une Alpha, sur le même principe que les loups. J’peux prendre une forme supplémentaire, plus proche du loup et plus dangereuse -celle que t’as vue. Les autres sont appelés Omégas. Ils sont moins forts, mais ça veut pas dire qu'il faut les sous-estimer. »
Elle aurait pu lui donner un bon exemple pour illustrer ses propos ; elle-même. Elle aurait pu lui dire qu'elle n'avait pas toujours été une Alpha. Et que les Omégas assez déterminés pouvaient ainsi gagner en puissance jusqu'à évoluer au rang supérieur. Mais… déjà, elle n'allait pas lui livrer si facilement tous ses secrets. Quand bien même il s'était en grande partie dévoilé. Et puis il fallait bien le faire languir un peu, non ? Ça lui donnerait une bonne raison de la revoir. Elle avait été assez flatté de savoir qu'elle l'intéressait. Et qu'elle était probablement la seule à l'avoir jamais émoustillé. Ça lui donnait envie de remettre cette discussion à plus tard. Un sourire en coin etira ses lèvres tandis qu'elle pensait à la suite de son discours.
« Sinon, oui, on peut dire que je suis immortelle. Invulnérable en tout cas c'est sur. Les armes anti-vampire ne font pas plus de dommages que les classiques. On ressent bien la douleur, mais notre régénération surpasse celle des vampires. Y’a aucun moyen de nous tuer. Sauf peut-être entre nous. Mais même là c’est difficile, à cause de notre capacité de guérison.»
Mia hasarada un oeil sur Vil pour observer sa réaction. Parce qu’apprendre qu’on avait en face de soit une créature invulnérable et immortelle, ça devait faire un choc. Et ça l’amusait. En tout cas, l’humain s’était bien rattrapée. Ses aveux avaient fait diversion et la mauvaise humeur de Mia s’en était allée aussi vite qu’elle était arrivée. Qui plus est, il suivait très bien le rythme de la boisson, même si elle voyait à son regard que l’alcool commençait à lui embrouiller l’esprit. Elle jugea qu’il avait prouvé sa valeur.
« Bien. J’ai pas d’autres questions pour toi, Vilhelm. Pour l’instant. On va donc dire que t’as réussi l’épreuve.»
Mia attrapa le manche d’Hecatomb et l’extirpa de son sac pour la déposer devant elle, à portée de main du hunter. Elle lui lança un regard entendu. Telle était sa récompense, comme convenu. Il pouvait reprendre ce qui était sien. Avec tout ce qu’elle avait appris sur ces armes, et l’importance qu’elle avait pour l’étranger, elle ne souhaitait pas l’en priver plus longtemps.
« Comme convenu, tu peux reprendre ton arme. Tu l’as bien méritée.»
L’espagnole fouilla ensuite dans sa poche à la recherche de son portefeuille pour en sortir de nombreux billets, histoire de payer les litres d’alcool qu’elle avait ingurgité. Elle se redressa ensuite et fit quelque pas en direction du hunter, l’air pensif. Elle marqua une pause, comme plongée dans ses réflexions, puis elle afficha un fin sourire.
« J’te laisse ici, Hunter. Mais je doute pas qu’on se recroisera. J’me souviendrai de ta forge, j’crois pas que y’en ait beaucoup par ici.»
Sur ces mots, elle se pencha -de pas grand chose, vu la carrure imposante de l’humain- pour déposer un baiser sur sa joue. Il pouvait considérer ça comme une façon de se faire pardonner, après l’effort le réconfort. En réalité, c’était encore un moyen de jouer avec lui, en utilisant l’attirance qu’il ressentait pour la louve.
« A la prochaine, dai senshi.»
Sur ces mots, elle tourna les talons et quitta l’établissement, les mains dans les poches, la démarche assurée malgré les brumes de l’alcool. Un sourire sur les lèvres, elle s’alluma une cigarette une fois à l’extérieur. Elle ne savait pas quand ni où elle le reverrait, mais elle ne laisserait pas une éternité s’écouler. Il serait bien dommage de ne pas profiter de ses émotions.
Quand vinrent ses questions, elle sentit le Hunter se détendre sensiblement. C'était effectivement le meilleur moyen de couper court à des sombres pensées. Il était visiblement soulagé et ça l'intriguait. Était-il donc vraiment désolé d'avoir suscité tant d'émotion chez l'espagnole ? Mia haussa un sourcil mais demeura muette. Et le nordique s'engagea alors sur le sujet qui l'intéressait, à savoir la fameuse passion du lycan. Son attention ne fit que croître à mesure que Vilhelm développait. Alors il forgeait des armes depuis son enfance ? Et pour découvrir le secret de fabrication des armes anti-vampire… Une étincelle s'alluma dans le regard de Mia. Puis il fixa un point sur son épaule. Machinalement, elle l'imita, et compris qu'il parlait du poignard ayant percé sa chair lors de leur affrontement. Elle esquissa un sourire.
« Oh je vois. Très belle lame. »
Il enchaîna ensuite sur les particularités des armes anti-vampire. L'attention de la louve redoubla. Elle planta ses coudes dans le bois de la table et posa sa tête sur ses mains croisées. Elle ne put s'empêcher de penser aux ravages qu'un lycan pourrait faire avec une telle arme. Ce serait juste… Phénoménal. Toutefois, si elles étaient si spéciales qu'il l'affirmait… comme douées d'une conscience, pouvaient-elle accepter un non-humain en guise de porteur ? Elle dut mettre de côté ses interrogations pour écouter la suite du récit. Vilhelm parlait d'Hecatomb comme si elle était humaine. Comme si c'était sa compagne. Ce qui dans un sens devait être le cas… Mia avait du mal à saisir le principe. Toutefois, elle comprenait que cette hache représentait tout pour lui. Séparé d'elle, il devait se sentir incomplet. C'était un sentiment qu'elle respectait, ayant été privé de sa liberté pendant des décennies. Et sa liberté, c'était une part d'elle-même. Mia glissa un regard sur le sac qui contenait l'arme. Elle ouvrit la fermeture pour saisir le manche. Aussitôt, elle percut quelque chose. Comme des vibrations. Ce devait être ce dont il parlait. L'arme lui paraissait même hostile, étrangement. Comme si elle reconnaissait la louve comme une ennemie. Mia opina avant de la reposer.
« Effectivement. C'est fascinant. »
Le Hunter poursuivit, imperturbable ou presque ; L'espagnole avait senti son regard brûlant sur sa hache. L'attention toujours grandissante, elle se surprit à vouloir découvrir d'autres armes comme Hecatomb, ne serait-ce que pour connaître leurs capacités uniques. En soit, elle comprenait donc aisément la passion de l'humain. Celui-ci marqua une pause, la mine soudain embarrassé. Mia haussa un sourcil, l'air inquisiteur. Il lui présenta alors ses excuses, pour avoir poussé les questions trop loin sur sa vie passée. Oh. Elle n'attendait pas de lui qu'il réclamat son pardon, mais puisqu'il insistait… Elle haussa les épaules pour toute réponse, le nez plongé dans son verre. Quand il enchaîna sur un aveu qu'il souhaitait lui faire en guise de réparation, elle redressa la tête, l'air sceptique. Elle ne lui demandait pas non plus d'aller jusque là. Elle voulait juste… oublier cette part de leur conversation. Elle avala le contenu de son verre pour y aider.
Quand il lui confessa son attirance pour elle, son second sourcil se haussa, une expression circonspect sur le visage. Toutefois un sourire provocateur et satisfait se dessina sur ses lèvres. Elle appréciait cette franchise. A dire vrai, les hommes qui tournaient autour du pot pendant des heures la gonflaient royalement. En général elle les plantait là sans cérémonie, et si toutefois ils insistaient, elle leur faisait comprendre le sens du mot “dégager”. Aussi, cette transparence lui plaisait, dans un sens. Car elle était sincère, dénuée d'arrière pensée ; gratuite. Elle le trouverait presque touchant, si elle avait un peu plus d'empathie.
Puis il alla plus loin. Et Mia manqua s'etrangler avec sa vodka en comprenant le sous-entendu -d'ailleurs il considérait comme une expérience leur première rencontre ? Elle toussa un peu, avant d'être gagné par l'hilarité. C'était plus nerveux que malveillant. Jamais elle ne se serait attendue à une telle confession. Les hommes étaient des coqs bien trop fiers pour oser avouer qu'ils étaient encore puceaux après vingt ans. Mais lui, qui devait approcher de la cinquantaine, l'avait fait. Quand son fou rire se calma, elle le regarda dans les yeux, se rendant compte qu'elle avait probablement enfoncé le couteau dans la plaie.
« D'habitude, ce sont les femmes qui se réservent pour leurs princes charmants. »
Oups, ça lui avait échappé. C'était trop tentant, aussi. Le pauvre humain begaya alors qu'il tentait de reprendre le fil de la conversation. Il finit toutefois par retomber sur ses pattes, alors que Mia ne lui facilitait aucunement la tâche, affalée sur la table, un sourire provocateur sur le visage et l'œil alerte. Le nordique finit par lui poser des questions, légitimes. Mia avala une gorgée de son verre avant de se resservir, désormais libérée de toute règle.
« Non, tous les lycans sont pas aussi puissants. J’suis ce qu'on appelle une Alpha, sur le même principe que les loups. J’peux prendre une forme supplémentaire, plus proche du loup et plus dangereuse -celle que t’as vue. Les autres sont appelés Omégas. Ils sont moins forts, mais ça veut pas dire qu'il faut les sous-estimer. »
Elle aurait pu lui donner un bon exemple pour illustrer ses propos ; elle-même. Elle aurait pu lui dire qu'elle n'avait pas toujours été une Alpha. Et que les Omégas assez déterminés pouvaient ainsi gagner en puissance jusqu'à évoluer au rang supérieur. Mais… déjà, elle n'allait pas lui livrer si facilement tous ses secrets. Quand bien même il s'était en grande partie dévoilé. Et puis il fallait bien le faire languir un peu, non ? Ça lui donnerait une bonne raison de la revoir. Elle avait été assez flatté de savoir qu'elle l'intéressait. Et qu'elle était probablement la seule à l'avoir jamais émoustillé. Ça lui donnait envie de remettre cette discussion à plus tard. Un sourire en coin etira ses lèvres tandis qu'elle pensait à la suite de son discours.
« Sinon, oui, on peut dire que je suis immortelle. Invulnérable en tout cas c'est sur. Les armes anti-vampire ne font pas plus de dommages que les classiques. On ressent bien la douleur, mais notre régénération surpasse celle des vampires. Y’a aucun moyen de nous tuer. Sauf peut-être entre nous. Mais même là c’est difficile, à cause de notre capacité de guérison.»
Mia hasarada un oeil sur Vil pour observer sa réaction. Parce qu’apprendre qu’on avait en face de soit une créature invulnérable et immortelle, ça devait faire un choc. Et ça l’amusait. En tout cas, l’humain s’était bien rattrapée. Ses aveux avaient fait diversion et la mauvaise humeur de Mia s’en était allée aussi vite qu’elle était arrivée. Qui plus est, il suivait très bien le rythme de la boisson, même si elle voyait à son regard que l’alcool commençait à lui embrouiller l’esprit. Elle jugea qu’il avait prouvé sa valeur.
« Bien. J’ai pas d’autres questions pour toi, Vilhelm. Pour l’instant. On va donc dire que t’as réussi l’épreuve.»
Mia attrapa le manche d’Hecatomb et l’extirpa de son sac pour la déposer devant elle, à portée de main du hunter. Elle lui lança un regard entendu. Telle était sa récompense, comme convenu. Il pouvait reprendre ce qui était sien. Avec tout ce qu’elle avait appris sur ces armes, et l’importance qu’elle avait pour l’étranger, elle ne souhaitait pas l’en priver plus longtemps.
« Comme convenu, tu peux reprendre ton arme. Tu l’as bien méritée.»
L’espagnole fouilla ensuite dans sa poche à la recherche de son portefeuille pour en sortir de nombreux billets, histoire de payer les litres d’alcool qu’elle avait ingurgité. Elle se redressa ensuite et fit quelque pas en direction du hunter, l’air pensif. Elle marqua une pause, comme plongée dans ses réflexions, puis elle afficha un fin sourire.
« J’te laisse ici, Hunter. Mais je doute pas qu’on se recroisera. J’me souviendrai de ta forge, j’crois pas que y’en ait beaucoup par ici.»
Sur ces mots, elle se pencha -de pas grand chose, vu la carrure imposante de l’humain- pour déposer un baiser sur sa joue. Il pouvait considérer ça comme une façon de se faire pardonner, après l’effort le réconfort. En réalité, c’était encore un moyen de jouer avec lui, en utilisant l’attirance qu’il ressentait pour la louve.
« A la prochaine, dai senshi.»
Sur ces mots, elle tourna les talons et quitta l’établissement, les mains dans les poches, la démarche assurée malgré les brumes de l’alcool. Un sourire sur les lèvres, elle s’alluma une cigarette une fois à l’extérieur. Elle ne savait pas quand ni où elle le reverrait, mais elle ne laisserait pas une éternité s’écouler. Il serait bien dommage de ne pas profiter de ses émotions.
Vilhelm A. Jarlsonfel#101409#101409#101409#101409#101409#101409#101409
Humain - Hunter de l'Ordre Renfield
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Emploi/loisirs : Forgeron/metallurgiste et Hunter
Yens : 15
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Mer 21 Aoû 2019 - 19:49
Entre chasseurs et proies
Feat Mia ~
J’avais bien remarqué que ses sourcils s’étaient soulevés l’un après l’autre au grès de mes révélations, mais qu’elle se mette à sourire ainsi était tout à fait inespéré. J’interprétais ça comme une réussite, en quelques sortes, et la tension retomba doucement. Enfin, ça, c’était avant ma dernière révélation, et le simple fait qu’elle manque de s’étouffer m’avait annoncé que j’allais en prendre plein la gueule, et je m’étais préparé aux railleries. Mais quand elle commença à exploser de rire, mon visage s’était tenté de rouge et j’avais l’envie de crever sur l’instant à cause de la honte. Où de creuser un trou où jamais on ne me retrouverai, excellente idée aussi.
Ainsi donc voilà où nous en sommes, ses gloussements s’estompent peu à peu, et elle réussit à calmer son hilarité puis à fixer son regard au mien, qui se veut encore fuyant et tout sauf assuré.
« D'habitude, ce sont les femmes qui se réservent pour leurs princes charmants. »
Aïe, ok, ça fait mal. Et ça va pas non plus m’aider à surmonter cet espèce de stress qui commence à m’écraser. M’enfin bref, mon changement de sujet aussi subtil qu’inaperçu -si seulement- fait son effet. La louve ne semble pas vouloir en rester là, affalée de manière provocante sur la table, mais finit par vider son verre et répondre à mes questions.
Ainsi donc, même dans leur espèce il y a une hiérarchie, et les plus forts sont du même calibre qu’elle si j’ai bien suivi. J’acquiesce donc quand elle précise que même s’ils sont moins forts il ne faut pas sous-estimer les omégas, et par la barbe d’Odin je me suis fait avoir une fois et jamais on ne m’y reprendra.
Plusieurs questions s’éveillèrent encore en moi, comme le fonctionnement de leur hiérarchie. La seule que je connais, mis à par celle de l’Ordre, c’est celle des vampires. Leurs rôles ne sont surement pas calqués sur le même mode de fonctionnement, et un vampire possède un rang selon la pureté de son sang, mais comme les lycans sont une espèce relativement jeune si je ne m’abuse, ce critère est obsolète. J’imagine donc que l’alpha est, à la manière du fonctionnement naturel des loups, le plus fort de la meute. Ceci voulant aussi dire que sa place n’est pas définitive et que rien n’est gagné, et qu’un oméga assez puissant peut détrôner son chef de meute. Intéressant. La loi du plus fort est l’une de celle que je préfère, dans cette jungle urbaine et sauvage qu’est devenu notre monde seuls les puissants auront bientôt leur place.
Pour moi c’est différent, j’ai décidé il y a longtemps de cela d’être le plus fort afin de protéger les plus faibles et démunis. J’imagine que la responsabilité des puissants en est telle, sinon bonjour la tyrannie. Enfin bref, retour aux réponses de ma charmante amie.
Elle confirma mon hypothèse concernant sa potentielle immortalité. Pour la seconde fois depuis notre rencontre je sens un frisson parcourir ma nuque de bas en haut, et des étoiles scintillent au fond de mon regard captivé. L’immortalité, plus qu’un fait c’est un concept dont l’essence même nous échappe, à nous autres simples mortels. J’ai en face de moi la preuve vivante que tel miracle existe, et sans mentir j’en ai quelque instants le souffle coupé. Je la dévisage incrédule, visiblement transi. Ma réaction semble l’amuser, a moins que mon esprit embrumé par l’alcool ne me joue des tours ? Par la barbe d’Odin, j’avais au moins bu le double lors de notre première rencontre avec Al, et j’étais loin de me sentir aussi… Saoul ? Bordel ça faisait longtemps ça aussi, je me fais vieux…
Divaguant quelque peu, j’entend la louve m’annoncer qu’elle n’a plus de questions pour moi ce soir, et que j’ai réussi « l’épreuve ». Réussi… j’ai réussi quoi déjà ? A part la mettre mal a l’aise, me ridiculiser et boire comme un trou je vois pas… Mais… Elle semble satisfaite, ravie même peut-être ? Je sens un sourire se dessiner sur mes lèvres, et le rose me monter aux joues. Ainsi donc j’ai réussi à répondre aux attentes de cette charmante femme, pas si mal pour un ivrogne handicapé !
C’est alors qu’elle avance sa main vers Hecatomb, et lorsqu’elle en touche le manche un écho sourd me secoue le crâne, comme si un pétard sec avait sauté dans ma tête. Elle le sait, elle le sent, bientôt elle reviendra dans ma main. Sonné l’espace d’une seconde, je la regarde béat déposer ma précieuse hache sur la table. Levant les yeux vers ses iris d’orage, je comprend le regard qu’elle me lance. J’ai réussi le défi et voilà ma récompense, que je m’empresse de récupérer d’un main tremblante, posant le bout de mes doigts délicatement sur l’acier tranchant de la lame. A son contact, toute ma douleur semble s’envoler, et je suis soudain pris d’un frisson, comme d’un halo de chaleur m’enlaçant tendrement et faisant disparaitre tous mes maux. La pression dans ma poitrine s’envole d’un coup, et d’un long souffle j’expire toute la peine que notre séparation avait gravé en moi.
« Comme convenu, tu peux reprendre ton arme. Tu l’as bien méritée.»
Visiblement soulagé, je relève les yeux vers elle et ne trouve rien de mieux a dire que bredouiller un « merci ». Aucun autre mot ne me vint en tête. Mais la soirée touche à sa fin, et voilà ma charmante compagne qui se lève après avoir tiré de son sac de quoi payer ses consommations. Dommage, avec un seul bras et les pensées frivoles je n’ai pas été assez rapide pour payer l’addition. Je fais un bien piètre gentlemen… Mais ce n’est que partie remise, car il est évident que l’on se reverra, et alors ce sera moi qui allongerai les billets. Qui sait, si le courage revient, je l’inviterait ? Il est certain en tous cas qu’elle et moi c’est loin d’être fini !
Tandis qu’elle se dirigeait vers la sortie, elle s’immobilise à côté de moi, pensive. Quelques secondes s’écoulent avant qu’elle ne reprenne la parole.
« J’te laisse ici, Hunter. Mais je doute pas qu’on se recroisera. J’me souviendrai de ta forge, j’crois pas que y’en ait beaucoup par ici.»
J’allais répondre lorsqu’elle vint déposer un baiser sur ma joue. Paralysé, comme si un plomb avait sauté quelque part dans les nombreuses cases qu’il me manquent, je reste là bouche bée. Mon corps me brule, d’un seul coup j’ai l’impression que de la vapeur va me sortir des yeux et des oreille et que mon crâne va exploser. C’est la première fois qu’une femme autre que ma mère m’embrasse de la sorte, et cela fait… très longtemps. J’entrevois son sourire et tente de cacher cette réaction grotesque afin de lui faire face.
« A la prochaine, dai senshi.»
Et sans plus de cérémonie, la voilà qui quitte le rad d’un pas déterminé. A peine eut elle franchi le seuil que je me retourne vers la table, et je pose ma seule main valide sur la joue qu’elle a embrassé. Ma main s’agite d’un spasme, rapidement imité par tout mon corps. Par le marteau de Thor et la barbe d’Odin, jamais Ô grand jamais je n’avais ressenti ce genre d’excitation. Celle qui n’est pas de la soif de sang ni de l’extase du carnage, celle qui n’est rien de comparable à la mort et au combat, plus intense encore que les flammes de ma forge et que l’acier que l’on martèle. Elle est de celles qui font trembler un homme sans honte ni peur, qui empli d’un sentiment nouveau et inconnu. Retirant ma main de ma joue, je la regarde un instant, grelottant comme une feuille au vent, puis serre fortement mon poing avant de le presser contre mon coeur.
Dai Senshi, un surnom tout a fait glorieux. Être reconnu grand guerrier par une plus grande guerrière encore, c’est un honneur au-delà de l’imaginable pour le vieux descendant de viking que je suis.
Restant seul encore quelques instant seul face à la table et aux bouteilles quasiment vide, je me ressert un fond de verre pour aider mon pauvre coeur à se calmer. Et lorsque la tension redescend, reviennent les tristes réalités. J’écrase mon poing sur la table, manquant de la briser en deux, puis empoigne mon visage de ma main et pose mon coude sur le bois. Mes doigts serrent peu à peu ma face, de frustration surtout, et de colère. J’avais déjà conscience que j’étais dans la merde, et que je suis un déchet humain mais on reviendra sur ce sujet plus tard. Pourquoi a-t-il fallu que je la rencontre juste avant la mission la plus importante de ma carrière ? Enfin, importante, du moins la seule que je ne peux décliner ni éviter, dans laquelle je joue non seulement ma vie mais aussi celles de mes amis.
Je vais pas avoir le choix, quitte à ne pas dormir jusqu’à ce qu’on m’ôte ce foutu plâtre, je vais cravacher jour et nuit et changer mes plans. Non décidément, il est impossible que je tue un lycan sain, par respect pour Mia.
Par respect… Ah, Vilhelm, pauvre con ! A qui veux-tu faire croire que tu le fais pour elle ? Si tu avais un brin de jugeote tu laisserais tout tomber pour aller planter ta hache dans la gueule de ces connards de Renfield ! Mais encore une fois ils savent des choses, ils doutent, et si je tombe les dommages collatéraux seront immenses.
Une seule chose demeure certaine cependant. J’ai toujours vécu avec honneur, et je le ferai jusqu’à mon dernier souffle. Renfield veut un cadavre de lycan ? Je vais leur en donner un. Et ce sera ma dernière mission pour ces enfoirés. Trop longtemps j’ai été leur jouet, ils paieront bientôt pour leurs crimes, j’y veillerai.
D’un geste déterminé et rageur, j’empoigne Hecatomb et la traine jusqu’à moi. Lorsqu’elle quitte la table, je la lève face à mon visage et contemple sa lame noire. Et… est-ce moi ou ai-je vu une étincelle crépiter sur le fil de ma lame ? Non, ce doit être mon imagination. Assez d’alcool, il est temps de se remettre au travail. Je me dirige lentement jusqu’au comptoir et donne à Aiji les Yens que je lui doit, plus un pourboire habituel pour ce jeune étudiant qui n’a strictement rien à foutre dans les bas-fonds. Puis je me retourne et trace ma route jusqu’à l’extérieur, baissant la tête lorsque je passe la porte. D’un pas assuré, claudiquant mais sûr, je rentre vers ma forge. Mia, ma chère Valkyrie, nous nous reverrons bientôt, j’en suis certain.
Ainsi donc voilà où nous en sommes, ses gloussements s’estompent peu à peu, et elle réussit à calmer son hilarité puis à fixer son regard au mien, qui se veut encore fuyant et tout sauf assuré.
« D'habitude, ce sont les femmes qui se réservent pour leurs princes charmants. »
Aïe, ok, ça fait mal. Et ça va pas non plus m’aider à surmonter cet espèce de stress qui commence à m’écraser. M’enfin bref, mon changement de sujet aussi subtil qu’inaperçu -si seulement- fait son effet. La louve ne semble pas vouloir en rester là, affalée de manière provocante sur la table, mais finit par vider son verre et répondre à mes questions.
Ainsi donc, même dans leur espèce il y a une hiérarchie, et les plus forts sont du même calibre qu’elle si j’ai bien suivi. J’acquiesce donc quand elle précise que même s’ils sont moins forts il ne faut pas sous-estimer les omégas, et par la barbe d’Odin je me suis fait avoir une fois et jamais on ne m’y reprendra.
Plusieurs questions s’éveillèrent encore en moi, comme le fonctionnement de leur hiérarchie. La seule que je connais, mis à par celle de l’Ordre, c’est celle des vampires. Leurs rôles ne sont surement pas calqués sur le même mode de fonctionnement, et un vampire possède un rang selon la pureté de son sang, mais comme les lycans sont une espèce relativement jeune si je ne m’abuse, ce critère est obsolète. J’imagine donc que l’alpha est, à la manière du fonctionnement naturel des loups, le plus fort de la meute. Ceci voulant aussi dire que sa place n’est pas définitive et que rien n’est gagné, et qu’un oméga assez puissant peut détrôner son chef de meute. Intéressant. La loi du plus fort est l’une de celle que je préfère, dans cette jungle urbaine et sauvage qu’est devenu notre monde seuls les puissants auront bientôt leur place.
Pour moi c’est différent, j’ai décidé il y a longtemps de cela d’être le plus fort afin de protéger les plus faibles et démunis. J’imagine que la responsabilité des puissants en est telle, sinon bonjour la tyrannie. Enfin bref, retour aux réponses de ma charmante amie.
Elle confirma mon hypothèse concernant sa potentielle immortalité. Pour la seconde fois depuis notre rencontre je sens un frisson parcourir ma nuque de bas en haut, et des étoiles scintillent au fond de mon regard captivé. L’immortalité, plus qu’un fait c’est un concept dont l’essence même nous échappe, à nous autres simples mortels. J’ai en face de moi la preuve vivante que tel miracle existe, et sans mentir j’en ai quelque instants le souffle coupé. Je la dévisage incrédule, visiblement transi. Ma réaction semble l’amuser, a moins que mon esprit embrumé par l’alcool ne me joue des tours ? Par la barbe d’Odin, j’avais au moins bu le double lors de notre première rencontre avec Al, et j’étais loin de me sentir aussi… Saoul ? Bordel ça faisait longtemps ça aussi, je me fais vieux…
Divaguant quelque peu, j’entend la louve m’annoncer qu’elle n’a plus de questions pour moi ce soir, et que j’ai réussi « l’épreuve ». Réussi… j’ai réussi quoi déjà ? A part la mettre mal a l’aise, me ridiculiser et boire comme un trou je vois pas… Mais… Elle semble satisfaite, ravie même peut-être ? Je sens un sourire se dessiner sur mes lèvres, et le rose me monter aux joues. Ainsi donc j’ai réussi à répondre aux attentes de cette charmante femme, pas si mal pour un ivrogne handicapé !
C’est alors qu’elle avance sa main vers Hecatomb, et lorsqu’elle en touche le manche un écho sourd me secoue le crâne, comme si un pétard sec avait sauté dans ma tête. Elle le sait, elle le sent, bientôt elle reviendra dans ma main. Sonné l’espace d’une seconde, je la regarde béat déposer ma précieuse hache sur la table. Levant les yeux vers ses iris d’orage, je comprend le regard qu’elle me lance. J’ai réussi le défi et voilà ma récompense, que je m’empresse de récupérer d’un main tremblante, posant le bout de mes doigts délicatement sur l’acier tranchant de la lame. A son contact, toute ma douleur semble s’envoler, et je suis soudain pris d’un frisson, comme d’un halo de chaleur m’enlaçant tendrement et faisant disparaitre tous mes maux. La pression dans ma poitrine s’envole d’un coup, et d’un long souffle j’expire toute la peine que notre séparation avait gravé en moi.
« Comme convenu, tu peux reprendre ton arme. Tu l’as bien méritée.»
Visiblement soulagé, je relève les yeux vers elle et ne trouve rien de mieux a dire que bredouiller un « merci ». Aucun autre mot ne me vint en tête. Mais la soirée touche à sa fin, et voilà ma charmante compagne qui se lève après avoir tiré de son sac de quoi payer ses consommations. Dommage, avec un seul bras et les pensées frivoles je n’ai pas été assez rapide pour payer l’addition. Je fais un bien piètre gentlemen… Mais ce n’est que partie remise, car il est évident que l’on se reverra, et alors ce sera moi qui allongerai les billets. Qui sait, si le courage revient, je l’inviterait ? Il est certain en tous cas qu’elle et moi c’est loin d’être fini !
Tandis qu’elle se dirigeait vers la sortie, elle s’immobilise à côté de moi, pensive. Quelques secondes s’écoulent avant qu’elle ne reprenne la parole.
« J’te laisse ici, Hunter. Mais je doute pas qu’on se recroisera. J’me souviendrai de ta forge, j’crois pas que y’en ait beaucoup par ici.»
J’allais répondre lorsqu’elle vint déposer un baiser sur ma joue. Paralysé, comme si un plomb avait sauté quelque part dans les nombreuses cases qu’il me manquent, je reste là bouche bée. Mon corps me brule, d’un seul coup j’ai l’impression que de la vapeur va me sortir des yeux et des oreille et que mon crâne va exploser. C’est la première fois qu’une femme autre que ma mère m’embrasse de la sorte, et cela fait… très longtemps. J’entrevois son sourire et tente de cacher cette réaction grotesque afin de lui faire face.
« A la prochaine, dai senshi.»
Et sans plus de cérémonie, la voilà qui quitte le rad d’un pas déterminé. A peine eut elle franchi le seuil que je me retourne vers la table, et je pose ma seule main valide sur la joue qu’elle a embrassé. Ma main s’agite d’un spasme, rapidement imité par tout mon corps. Par le marteau de Thor et la barbe d’Odin, jamais Ô grand jamais je n’avais ressenti ce genre d’excitation. Celle qui n’est pas de la soif de sang ni de l’extase du carnage, celle qui n’est rien de comparable à la mort et au combat, plus intense encore que les flammes de ma forge et que l’acier que l’on martèle. Elle est de celles qui font trembler un homme sans honte ni peur, qui empli d’un sentiment nouveau et inconnu. Retirant ma main de ma joue, je la regarde un instant, grelottant comme une feuille au vent, puis serre fortement mon poing avant de le presser contre mon coeur.
Dai Senshi, un surnom tout a fait glorieux. Être reconnu grand guerrier par une plus grande guerrière encore, c’est un honneur au-delà de l’imaginable pour le vieux descendant de viking que je suis.
Restant seul encore quelques instant seul face à la table et aux bouteilles quasiment vide, je me ressert un fond de verre pour aider mon pauvre coeur à se calmer. Et lorsque la tension redescend, reviennent les tristes réalités. J’écrase mon poing sur la table, manquant de la briser en deux, puis empoigne mon visage de ma main et pose mon coude sur le bois. Mes doigts serrent peu à peu ma face, de frustration surtout, et de colère. J’avais déjà conscience que j’étais dans la merde, et que je suis un déchet humain mais on reviendra sur ce sujet plus tard. Pourquoi a-t-il fallu que je la rencontre juste avant la mission la plus importante de ma carrière ? Enfin, importante, du moins la seule que je ne peux décliner ni éviter, dans laquelle je joue non seulement ma vie mais aussi celles de mes amis.
Je vais pas avoir le choix, quitte à ne pas dormir jusqu’à ce qu’on m’ôte ce foutu plâtre, je vais cravacher jour et nuit et changer mes plans. Non décidément, il est impossible que je tue un lycan sain, par respect pour Mia.
Par respect… Ah, Vilhelm, pauvre con ! A qui veux-tu faire croire que tu le fais pour elle ? Si tu avais un brin de jugeote tu laisserais tout tomber pour aller planter ta hache dans la gueule de ces connards de Renfield ! Mais encore une fois ils savent des choses, ils doutent, et si je tombe les dommages collatéraux seront immenses.
Une seule chose demeure certaine cependant. J’ai toujours vécu avec honneur, et je le ferai jusqu’à mon dernier souffle. Renfield veut un cadavre de lycan ? Je vais leur en donner un. Et ce sera ma dernière mission pour ces enfoirés. Trop longtemps j’ai été leur jouet, ils paieront bientôt pour leurs crimes, j’y veillerai.
D’un geste déterminé et rageur, j’empoigne Hecatomb et la traine jusqu’à moi. Lorsqu’elle quitte la table, je la lève face à mon visage et contemple sa lame noire. Et… est-ce moi ou ai-je vu une étincelle crépiter sur le fil de ma lame ? Non, ce doit être mon imagination. Assez d’alcool, il est temps de se remettre au travail. Je me dirige lentement jusqu’au comptoir et donne à Aiji les Yens que je lui doit, plus un pourboire habituel pour ce jeune étudiant qui n’a strictement rien à foutre dans les bas-fonds. Puis je me retourne et trace ma route jusqu’à l’extérieur, baissant la tête lorsque je passe la porte. D’un pas assuré, claudiquant mais sûr, je rentre vers ma forge. Mia, ma chère Valkyrie, nous nous reverrons bientôt, j’en suis certain.
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