Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Jess Duchannes#97557#97557#97557#97557#97557#97557#97557
Vampire Level B - Clan di Altiero
Race : Vampire Level B
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Mer 6 Juin 2018 - 14:14
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
La nuit commençait à se faire plus sombre, j’avais alors très facilement me rendre compte de la présence de quelqu’un à l’intérieur de la maison. Inconsciemment, je me suis quelque peu enfoncée dans le siège de la voiture. Au moins, cela tira un léger rire de la part de mon fiancé, il ne fit aucun commentaire cependant et je l’en remerciais. Je ne pouvais m’empêcher de faire la moue pendant qu’il nous garé mais il m’arracha un doux sourire. Sachio avait, je pense, toujours su m’éviter l’embarra d’une rencontre officielle avec ses proches. Ce soir, prête ou non, il était temps. Bien que pour ma part, les présentations avec Sir Williams ne s’étaient pas passées comme je l’avais espéré.
Je restais silencieuse alors que Sachio me conduit dans la demeure, mes doigts légèrement trop entrelacés aux siens. Je voulais tellement que sa famille m’accepte, il n’avait jamais posé de tels propos mais je savais au combien cela lui tenait à coeur. Je ne voulais pas le décevoir, je me devais d’être parfaite, pour lui. Alors qu’il ferma la porte derrière moi, je me retournais doucement vers lui, sans lâcher sa main et lui voler un baiser. Bon sang, comme je pouvais être bête d’ainsi rougir à chaque fois, nous allions nous marier, il était temps que j’assume ! Nous échangions quelques remarques amusantes, histoire de détendre l'atmosphère quand je sentis une odeur étrangère. Pour la bienséance, je m'éclatais de mon aimé, brisant l’intimité que nous partagions alors.
Le nez plongé dans un livre, je crois, un jeune homme à la crinière brune entra sans vraiment faire attention à nous. Inconsciemment, je fis un pas en arrière, précédant l'héritier Aoki. Quand le vampire leva ses yeux foncés sur nous, il réalisa ma présence et ferma l’ouvrage qu’il tenait. Son regard était glacial. Je ne m’y attendais pas du tout. Je devinais aisément qu’il s’agissait alors de Kenji, le second fils Aoki. Malgré ses cheveux courts et auburn et deux prunelles identiques, cet homme ressemblait énormément à son aîné. C’en était presque troublant, je pouvais malgré cela ressentir une hostilité sur ses traits et plus encore lorsqu’il tendit les épaules en arrière, prenant un air… coincé? snob? princier? Un peu des trois dira-t-on.
« Alors c’est elle. » Son ton accusateur me fit hausser un oeil.
Quelle façon de se présenter ! Surtout s’il savait qui je pouvais être pour son frère. Sachio m’avait vaguement confié les quelques conflits qu’il partageait avec ses jeunes frères et surtout Kenji. J’étais mal placée pour juger cette fratrie, étant moi-même enfant unique, j’avais en revanche partagé un lien très proche avec Deagan et je ne parvenais pas à comprendre cette agressivité, du moins, sa gravité. J’étais cependant consciente des désaccords qui régnaient ici. Enfin, je n’y étais pour rien, et je refusais être sa cible. Il allait rapidement comprendre à qui il allait avoir à faire s’il ne se tenait pas.
« Bonsoir, vous devez être Kenji-kun. Désolée de venir à l’improviste, j’espère que ma présence ne vous dérangera pas. »
C’était d’usage au Japon de s’excuser pour tout et rien, un peu comme en Angleterre, cela ne me dérangeait pas d’être polie et courtoise, au contraire.
J’étais même plutôt contente de légèrement m’incliner devant lui en me présentant, je pouvais ainsi laisser mon sourire naître sur mes lèvres. Il n’avait visiblement pas apprécié que j’utilise le diminutif “Kun” à son égard. Après tout, il était mon cadet et si son frère et moi avions gain de cause, je deviendrais sa belle-soeur. Lorsque je me redressais, fière de moi, je pouvais presque voir des flammes dans ses yeux. D’ordinaire, j’aurais tout fait pour me plier à l’étiquette et être la parfaite marionnette que mon rang voulait que je sois. J’allais tourner ce protocole à mon avantage et jouer du galon s’il le fallait. Je n’étais pas là pour me mettre ce jeune ingrat à dos, je me ferais en revanche un malin plaisir à le remettre à sa place si besoin.
Je restais silencieuse alors que Sachio me conduit dans la demeure, mes doigts légèrement trop entrelacés aux siens. Je voulais tellement que sa famille m’accepte, il n’avait jamais posé de tels propos mais je savais au combien cela lui tenait à coeur. Je ne voulais pas le décevoir, je me devais d’être parfaite, pour lui. Alors qu’il ferma la porte derrière moi, je me retournais doucement vers lui, sans lâcher sa main et lui voler un baiser. Bon sang, comme je pouvais être bête d’ainsi rougir à chaque fois, nous allions nous marier, il était temps que j’assume ! Nous échangions quelques remarques amusantes, histoire de détendre l'atmosphère quand je sentis une odeur étrangère. Pour la bienséance, je m'éclatais de mon aimé, brisant l’intimité que nous partagions alors.
Le nez plongé dans un livre, je crois, un jeune homme à la crinière brune entra sans vraiment faire attention à nous. Inconsciemment, je fis un pas en arrière, précédant l'héritier Aoki. Quand le vampire leva ses yeux foncés sur nous, il réalisa ma présence et ferma l’ouvrage qu’il tenait. Son regard était glacial. Je ne m’y attendais pas du tout. Je devinais aisément qu’il s’agissait alors de Kenji, le second fils Aoki. Malgré ses cheveux courts et auburn et deux prunelles identiques, cet homme ressemblait énormément à son aîné. C’en était presque troublant, je pouvais malgré cela ressentir une hostilité sur ses traits et plus encore lorsqu’il tendit les épaules en arrière, prenant un air… coincé? snob? princier? Un peu des trois dira-t-on.
« Alors c’est elle. » Son ton accusateur me fit hausser un oeil.
Quelle façon de se présenter ! Surtout s’il savait qui je pouvais être pour son frère. Sachio m’avait vaguement confié les quelques conflits qu’il partageait avec ses jeunes frères et surtout Kenji. J’étais mal placée pour juger cette fratrie, étant moi-même enfant unique, j’avais en revanche partagé un lien très proche avec Deagan et je ne parvenais pas à comprendre cette agressivité, du moins, sa gravité. J’étais cependant consciente des désaccords qui régnaient ici. Enfin, je n’y étais pour rien, et je refusais être sa cible. Il allait rapidement comprendre à qui il allait avoir à faire s’il ne se tenait pas.
« Bonsoir, vous devez être Kenji-kun. Désolée de venir à l’improviste, j’espère que ma présence ne vous dérangera pas. »
C’était d’usage au Japon de s’excuser pour tout et rien, un peu comme en Angleterre, cela ne me dérangeait pas d’être polie et courtoise, au contraire.
J’étais même plutôt contente de légèrement m’incliner devant lui en me présentant, je pouvais ainsi laisser mon sourire naître sur mes lèvres. Il n’avait visiblement pas apprécié que j’utilise le diminutif “Kun” à son égard. Après tout, il était mon cadet et si son frère et moi avions gain de cause, je deviendrais sa belle-soeur. Lorsque je me redressais, fière de moi, je pouvais presque voir des flammes dans ses yeux. D’ordinaire, j’aurais tout fait pour me plier à l’étiquette et être la parfaite marionnette que mon rang voulait que je sois. J’allais tourner ce protocole à mon avantage et jouer du galon s’il le fallait. Je n’étais pas là pour me mettre ce jeune ingrat à dos, je me ferais en revanche un malin plaisir à le remettre à sa place si besoin.
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Mer 20 Juin 2018 - 0:46
Le trajet se déroula en silence sans pour autant que le malaise perdure vraiment entre nous. Je repensais tout simplement à Sir Williams qui nous affrontait la tête haute. Il ne changerait pas d’avis, cela me semblait évident. Ses mots résonnaient dans mon esprit. J'étais contrarié. L'idée qu'on tente de m'arracher Jess dans un simple jeu de pouvoir me donnait déjà la nausée. Mais qu'on s'en prenne à ma famille toute entière pour une question d'honneur ... Tout ce temps, je n'avais pas songé à cette possibilité. Pourtant cela tombait sous le sens. J’étais l’aîné. Les responsabilités étaient rapidement tombées sur mes épaules, certes nous étions au 21e siècle mais la mentalité du continent avait peu changé, encore moins dans la société vampire, alors il était encore peu commun qu’une femme se trouve à la tête d’une famille, et puis la disparition de père avait été difficile pour notre mère plus qu’à quiconque, alors … J’avais pris la place qui me revenait de droit pour alléger quelque peu son fardeau. Je n’étais pas un fils indigne. Enfin je suppose que cette opinion pouvait changer selon la personne à qui on posait la question …
Quoi qu’il en soit. J’appréciais que Jess me laisse réfléchir un peu même si j’étais quand même concentré sur la route. J’espérais simplement qu’elle ne se méprenne pas sur la raison. Peu importe, je lui avais déjà promis des réponses et en ce qui la concerne, je tenais toujours parole. Je laissai tourner un peu le moteur encore une fois arrivés, le temps de nous garer, je remarquai toutefois rapidement qu’il y avait de la lumière dans le manoir. Ce n’était pas vraiment surprenant. Je ne savais pas bien à quelle heure je rentrerais après tout, impossible de m’éviter consciemment alors. Avec de la chance, Mère n'était tout simplement pas encore sortie. Mais ce soir, la chance n'était pas de mon côté alors je n’espérais pas grand-chose.
Jess réussit à me faire rire en se tortillant sur le siège à mes côtés, elle n’avait pas l’air beaucoup plus enchantée que moi à l’idée de rencontrer le reste de ma famille ! Mais il était temps non ? Je gardais espoir que nous pourrions nous marier, un jour … Ils ne pourraient donc pas s’éviter éternellement. Et pour être franc … J’espérais secrètement qu’ils n’aient pas à le faire. La famille avait toujours été précieuse pour moi. C’est pour cela que je m’efforçais autant que possible à recoller les morceaux. Peut-être que cette présence féminine pouvait apporter un peu de douceur et atténuer la peine qui nous séparaient les uns des autres. Un nouveau regard sur la situation ne pouvait pas faire de mal, je suppose.
C’est main dans la main que je la guidai jusqu’à la porte d’entrée. Je commençais à être un peu nerveux moi aussi. Et si jamais nous ressortions finalement de cette rencontre avec plus de personnes s’opposant à notre couple ? Comment faire pour nous en sortir ? Son baiser me redonna du courage et je ne pus que répondre avec tendresse à son embrassade et ses commentaires. J’admirais cette fraicheur chez elle, son aisance à faire jaillir un peu de soleil dans n’importe quelle situation.
Je la laissai s’écarter lorsqu’il devint clair que nous n’étions plus seuls, respectant sa timidité, toutefois, je ne lui laissai pas délier ses doigts des miens. On ne pouvait pas dire que c’était inconvenant après tout, et si ce l’était, cela m’était égal, j’étais aussi chez moi. La tête haute, je regardai la porte s’ouvrir. Rah ! Pourquoi fallait-il tomber seuls sur cet abruti de Kenji ? Notre plus jeune frère Taro aurait été bien plus bienveillant envers ma promise, j’en suis sûr, je pouvais voir quelques points communs entre leurs personnalités. Mais il devait être déjà sorti pour rencontrer des amis ou je ne sais quoi. Dommage.
« Alors c'est elle. »
S'il n'était pas mon frère, je lui aurais mis des baffes pour ses manières. Certes, je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’il l’accueille à bras ouvert mais toute cette animosité n’était pas justifiée. Ce n’était pas ainsi que nous avions été élevés. Et j’avais beau avoir déjà mentionné quelques fois la dynamique différente qu’il existait entre moi et mes deux frères, je n’aimais pas cette première impression qu’il laissait. Un sourire poli s'étira sur ses lèvres pales suite à la présentation courtoise de miss Duchannes, malgré tout, je sentais déjà venir l'arnaque. Il faut croire que c’était la soirée des grandes déceptions.
« Je suis surpris. Elle ne ressemble pas du tout à Akahime. »
« Ne raconte pas n'importe quoi petit frère. »
Aucun de nous deux n’avait haussé le ton, mais les hostilités étaient déjà ouvertes. De la part de quelqu’un d’autre, ce seraient des mots affectueux. C'était plutôt ma façon de le remettre à sa place. Un message subtil mais efficace : je ne tolèrerais pas qu'il lui manque de respect simplement parce que nous étions en froid. Pour ma part, j’avais le dos large, j’étais habitué à ses piques, même si ce fossé entre nous me peinait. Mais j’aimais beaucoup trop cette femme pour accepter qu’on lui porte préjudice sans même la connaître. Et puis ... Pourquoi fallait-il toujours qu'on me ramène le sujet sous le nez ? Oui, j'avais merdé sur ce coup-là ! Je sais, merci ! Mais je m'étais fait éconduire aussi ! Maintenant, par ma faute, notre soeur ne reviendrait peut-être jamais à la maison. Et j’étais devenu la risée de tous, simplement parce que j’avais commis une erreur. J’étais fatigué qu’on retourne continuellement le couteau dans la plaie. J’étais fatigué d’être le seul qui soit blâmé dans toute cette affaire. Donc s’il s’engageait dans cette voie … Il risquait d’avoir une mauvaise surprise. Tout de même, quelque chose me mettait mal à l’aise dans toute cette situation, même si j’avais du mal à mettre le doigt dessus. Ah … C’était quoi, cette façon indirecte d’ignorer Jess en ne s’adressant pas directement à elle ? À quoi jouait-il au juste ?
Jess Duchannes#97646#97646#97646#97646#97646#97646#97646
Vampire Level B - Clan di Altiero
Race : Vampire Level B
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Dim 24 Juin 2018 - 19:46
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
La tension entre les deux frères était plus que palpable. Je ne pouvais m’empêcher de me sentir responsable, pourtant cela ne dura pas longtemps. Non, je ne ressemblais pas à leur soeur parce que je ne l’étais pas. Il m’était difficile de ne pas l’apprécier mais malgré son absence elle brillait par le souvenir qu’elle avait laissé dans ces murs et Sachio en payait le prix à chaque instant. J’aurais certes plus de détails plus tard, pas que je sois finalement très certaine de vouloir en avoir. Contrairement à la première mention de la jeune fille, cette fois-ci me fit mal à moi aussi. Je n’étais aucunement là pour la remplacer, mais il était limpide que je n’allais pas le laisser ainsi me déshonorer. Ma colère bouillonnait dans mes veines à tel point que je sentais mes crocs derrière mes lèvres scellées.
Il était hors de question de perdre le contrôle que j’avais, jusque-là, su garder. Accompagné d’un lourd soupir, je serrais les doigts de Sachio, mes prunelles plongées dans les siennes avant que je ne finisse par libérer ma main pour m’avancer vers son cadet. Ma démarche était légère, assurée, mon regard en revanche était d’une froideur sans pareil. C’était une bonne chose que mon futur époux ne puisse voir mes traits assombris.
« Très bien, Kenji, je refuse que l’on parte du mauvais pied toi et moi mais qu’une chose soit bien claire entre nous : je ne suis pas Akahime. » Ma voix résonnait alors dans le grand hall alors que je pointais mon doigt vers le magnifique tableau qui illustrait leur famille.
Le ton était donné, je n’avais nullement l’intention de me laisser faire. J’avais eu la courtoisie et la politesse de le saluer malgré sa remarque, j’attendais en retour un minimum de sa part, d’autant plus que connaissant parfaitement les manières de son aîné, leur mère devait portait une grande importance à aux principes de bienséances.
« Je n’ai aucunement l’intention de prendre sa place dans cette maison. Je ne suis là que pour ton frère et parce qu’il le désire. Tu devrais être ravi qu’il tourne la page, non? » S’il n’en tenait qu’à moi, j’aurais continué sur ma lancée pour lui dire le fond de ma pensée mais par respect pour Sachio, pour l'autorité qu’il devait tenir en tant que chef de famille je ne le surpasserais pas et finis par me taire.
Le vampire ne pipait aucun mot. Il gardait ce même air blasé sur le visage et cela m’énervait au plus haut point mais j’attendais une réponse. Son silence me semblait durer une éternité mais je n’avais pas quitté ses pupilles d’ambre des yeux. Il allait vite comprendre que je n’étais pas une petite arriviste ou je ne sais quoi. J’étais là parce que j’aimais son frère point final.
« Elle a du caractère. Il en faut dans cette famille. » ajouta-t-il enfin à l'encontre de son frère sans pour autant me lâcher du regard.
Il était plus grand que Sachio et l’avoir devant moi, à me toiser ainsi… bon sang. Au moins, il semblait ne pas s’opposer à ma présence ici pour l’instant, si peu qu’il la reconnaisse. Sentant alors cette légère brèche, je saisis ma chance et lui tendit la main pour le saluer. C’était, certes, une coutume très européenne mais une poignée de main dans le pays du soleil levant était aussi signe d’accord alors pourquoi pas.
Une fois encore, il laissait les secondes s’écouler avant d’enfin accepter ma main. A ma grande surprise il ne la serra pas mais la tendit plutôt vers lui et s’inclinait légèrement, très légèrement.
Prise au dépourvu, je lançais une rapide oeillade vers Sachio qui s’était rapproché dans mon dos. Kenji ne m’adressa toujours aucun mot mais son geste semblait être un immense effort. J’étais patiente.
Il était hors de question de perdre le contrôle que j’avais, jusque-là, su garder. Accompagné d’un lourd soupir, je serrais les doigts de Sachio, mes prunelles plongées dans les siennes avant que je ne finisse par libérer ma main pour m’avancer vers son cadet. Ma démarche était légère, assurée, mon regard en revanche était d’une froideur sans pareil. C’était une bonne chose que mon futur époux ne puisse voir mes traits assombris.
« Très bien, Kenji, je refuse que l’on parte du mauvais pied toi et moi mais qu’une chose soit bien claire entre nous : je ne suis pas Akahime. » Ma voix résonnait alors dans le grand hall alors que je pointais mon doigt vers le magnifique tableau qui illustrait leur famille.
Le ton était donné, je n’avais nullement l’intention de me laisser faire. J’avais eu la courtoisie et la politesse de le saluer malgré sa remarque, j’attendais en retour un minimum de sa part, d’autant plus que connaissant parfaitement les manières de son aîné, leur mère devait portait une grande importance à aux principes de bienséances.
« Je n’ai aucunement l’intention de prendre sa place dans cette maison. Je ne suis là que pour ton frère et parce qu’il le désire. Tu devrais être ravi qu’il tourne la page, non? » S’il n’en tenait qu’à moi, j’aurais continué sur ma lancée pour lui dire le fond de ma pensée mais par respect pour Sachio, pour l'autorité qu’il devait tenir en tant que chef de famille je ne le surpasserais pas et finis par me taire.
Le vampire ne pipait aucun mot. Il gardait ce même air blasé sur le visage et cela m’énervait au plus haut point mais j’attendais une réponse. Son silence me semblait durer une éternité mais je n’avais pas quitté ses pupilles d’ambre des yeux. Il allait vite comprendre que je n’étais pas une petite arriviste ou je ne sais quoi. J’étais là parce que j’aimais son frère point final.
« Elle a du caractère. Il en faut dans cette famille. » ajouta-t-il enfin à l'encontre de son frère sans pour autant me lâcher du regard.
Il était plus grand que Sachio et l’avoir devant moi, à me toiser ainsi… bon sang. Au moins, il semblait ne pas s’opposer à ma présence ici pour l’instant, si peu qu’il la reconnaisse. Sentant alors cette légère brèche, je saisis ma chance et lui tendit la main pour le saluer. C’était, certes, une coutume très européenne mais une poignée de main dans le pays du soleil levant était aussi signe d’accord alors pourquoi pas.
Une fois encore, il laissait les secondes s’écouler avant d’enfin accepter ma main. A ma grande surprise il ne la serra pas mais la tendit plutôt vers lui et s’inclinait légèrement, très légèrement.
Prise au dépourvu, je lançais une rapide oeillade vers Sachio qui s’était rapproché dans mon dos. Kenji ne m’adressa toujours aucun mot mais son geste semblait être un immense effort. J’étais patiente.
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Mer 18 Juil 2018 - 23:49
Kenji avait toujours été doué pour savoir exactement où appuyer pour faire mal. Naïvement, j’avais cru que cela s’arrêtait à mon cas, puisque j’étais son frère, il connaissait toutes mes faiblesses. Enfin, je suppose que ses mots incisifs servaient finalement ce même but. Si Jess n’avait pas été mise au courant de mon écart de conduite, les questions ne se seraient sans doute pas fait attendre. Pourquoi devrait-elle ressembler à Akahime ? Je sentis son corps se raidir avant qu’elle lâche ma main. Quant à moi, je ne pouvais que baisser les yeux et me mordre les lèvres pour retenir toute une flopée de mots venimeux. Elle avait beau dire qu'elle ne m'en voulait pas, cela ne voulait pas dire qu'elle n'était pas blessée pour autant. Entre lui et Williams ... Bon sang. Je ne serais jamais capable de me faire pardonner, si nous continuons comme cela.
Elle avait au moins raison sur un point : il n'était pas question de remplacer notre soeur ou pas. À quoi bon essayer d'entamer une relation plus saine si c'était pour vivre dans les regrets ? Cette histoire n'était tout simplement pas faite pour être écrite. Tourner la page, oui, voilà de quoi il était question. Quelqu'un de moins poli aurait plutôt demandé « C'est quoi ton problème ? » mais bon, cela viendrait peut-être plus tard, lorsque nous serions seuls.
Oh ! C'était presque un compliment qu'il venait de lui offrir ! Tout espoir n'était donc pas perdu. Je commençais à me poser sérieusement des questions pendant qu'ils s'observaient ainsi en silence. Un poids écrasant s'était installé dans ma poitrine, me laissant presque aussi blasé que Kenji à l'idée qu'il nous rejette tous les deux. Il lui aurait suffi de peu, un mot, un rire, mais il était illisible. C'est pourquoi, lorsqu'il se saisit de la main de ma précieuse, je me rapprochai en un seul pas, tendu, incertain de pouvoir lui faire pleinement confiance. Il était mon frère, mais il était aussi un vampire. Il n'y avait que quelques centimètres de différence entre un baise-main et la chair tendre de son poignet. Sous notre toit, ce serait le plus haut affront envers une invitée et envers mon autorité aussi. Alors, j'étais prêt à intervenir au besoin, même si j'espérais que nous n'en arriverions pas là. Son regard passa de moi à elle, pensif, il semblait chercher un signe que tout ceci n'était pas une simple mascarade. Touchant, vraiment.
« Bien. Tant que vous faites ... vos affaires ... ailleurs, cela vous regarde. Du reste, ce n'est pas vraiment mon approbation que vous souhaitez obtenir. Mère se repose dans les jardins. Quant à moi, j'aimerais terminer ma lecture. »
J'étais étonné qu'il plie l'échine aussi facilement. Peut-être faisait-il des efforts également, à sa façon. Peut-être l'avais-je mal jugé. Tout de même ... Parfois, j'enviais cette capacité de Jess à se faire apprécier de tous et d'être intéressante. Même si dans le cas d'un certain chef de clan, il aurait mieux valu que ce ne soit pas le cas. Je frottai distraitement mes mains moites bien malgré moi contre ma chemise avant d'en tendre une à ma fiancée.
« Viens ... »
Mais nous fumes interrompus dans notre élan, une fois de plus.
« Une dernière chose, Sachio. As-tu réussi à vendre le piano, au moins ? »
Froid et calculateur, il allait droit au but comme toujours, mais c'est vrai que nous étions rentrés assez tôt considérant l'ampleur de l'événement. L'angoisse remonta d'un cran sous ma peau. Personne n'avait approuvé mon idée de participer à cette vente aux enchères. Avouer mon échec, c'était en quelque sorte avouer que je ne méritais peut-être pas ma place à la tête de notre famille. Mais je suppose que mon silence serait tout aussi révélateur. Je ne pouvais pas non plus cacher parfaitement les battements affolés de mon cœur. Alors, je déposai mes mains sur les épaules de Jess. Avec elle, il y avait constamment ce besoin de contact, un désir profond contre ma propre nature. De toute façon cela la concernait aussi toute cette histoire.
« Oui, enfin ... C'est un peu compliqué. »
Je le vis hausser un sourcil, c’était compréhensif. Cela n’avait pas à être compliqué : soit j’avais vendu l'instrument, soit non. Embarrassé, je grinçai des dents, j'étouffais, je n'avais qu'une envie, c'était sortir, après tout je n'avais pas de compte à lui rendre, c'était mon instrument plus que le leur ... Pendant un instant, je fus tenté de le lui dire et d'éviter d'avoir à répondre franchement. C'était avant que Jess prenne la parole.
Jess Duchannes#98268#98268#98268#98268#98268#98268#98268
Vampire Level B - Clan di Altiero
Race : Vampire Level B
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Mer 8 Aoû 2018 - 0:10
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
Kenji a sans doute ressenti mon sursaut quand il s’empara de ma main. Dans son geste, j’avais été contraire de faire un pas vers lui pour ne pas souffrir de sa prise. Malgré ma bonne foi, je me suis empressée de la lui reprendre pour accepter sans attendre celle de Sachio. Je n’ai pas su m’empêcher de lâcher un léger son d’indignation quand le cadet Aoki nous sous-entendu de “faire nos affaires” ailleurs.
Je passais outre, trop contente de suivre le chef de famille où qu’il aille. Mais bien entendu, son frère l’attaqua de nouveau. Pour qui se prenait-il? Et pourquoi Sachio s'obligeait à trouver une excuse? Il était celui à qui ils devaient rendre des comptes, pas l’inverse. J’appréciais cependant qu’il me laisse l’opportunité de prendre le relai et de clouer le bec de son presque jumeau maléfique.
« Puisque que tu abordes le sujet… Sachio, ton acheteuse paiera la totalité de l’enchère en une fois d’après ce que j’ai entendu? Kenji, ton frère a su donner un certain cachet à cet instrument, c’est fantastique non? Tu imagines, 50 millions? » Un brin enjouée, je lui tapotais légèrement le torse comme pour dissoudre le moindre doute que mes propos pouvaient éveiller en lui.
« Il est clair qu’elle aurait proposé bien plus si elle avait compris plutôt c’était toi le propriétaire de ce piano. » continuai-je toute sourire, me retournant légèrement vers le chef de maison pour déposer rapidement un baiser sur ses phalanges, fière de moi et faussement jalouse.
« Si tu avais vu l’expression de son visage quand elle s’est retrouvée face à lui, Kenji. J’ai bien cru qu’elle allait tomber à genou. » Mon interlocuteur leva les yeux au ciel. Oh enfin une réaction spontanée, c’est un progrès.
Je sentais là, une pointe de jalousie. Bien, il était temps qu’il accepte que son aîné était digne de la place qu’il occupait et qu’il était un bel atout pour cette maison qui se sentait déclinée peu à peu.. Je ferais tout pour l’aider à la redresser en tout cas.
Mon histoire n’était pas totalement fausse. Elle était même plus proche de la vérité. Je ne mentais pas sur la raison de l’enchère, et puis si j’avais dû faire grimper mon enchère à un tel prix, c’était bien parce qu’une pimbêche le voulait. Et pas seulement le piano d’ailleurs.
Kenji sembla à la fois me croire et être déçu par cela. Tant pis pour lui, il aurait pu se réjouir d’une pareille nouvelle. J’attendais presque qu’il nous demande le nom de cette folle capable de balancer autant d’argent pour un simple piano. Impatiente de passer à autre chose, je lui lançais un sourire quelque peu forcé et poussa tendrement Sachio pour qu’il ouvre la marche.
Cette fois-ci, qu’importe la réponse de Kenji, s’il en eut une, nous ne nous sommes retournés. Loin de cette sombre aura, je pouffais presque comme une adolescente. J’espérais par la même occasion avoir assez détendu mon doux partenaire pour le faire rire aussi. Il me tardait finalement de nous retrouver en tête à tête afin de lui dire ce que j’avais sur le coeur. Coeur qui cessa immédiatement de battre quand je devinais une silhouette au loin dans les jardins. Nous nous tenions devant la grande porte de verre ouverte sur une petite merveille mariant architecture et nature. Le cadre était tout simplement superbe. Je n’osais m’y aventurer, figée, prenant conscience des mots que Kenji avait prononcé plutôt. Se tenait là leur mère.
L’aîné ne sembla pas craindre cette rencontre et m'entraina dans le jardin avec douceur. Soudainement des plus nerveuses, je lui serrais étroitement les doigts et tentais de m’arranger vainement les cheveux derrière l’oreille. Quelqu’un n’aurait-il pas pu me prévenir pendant que j’enfilais ma tenue que j’allais rencontrer ma future belle-mère? Je cherchais du courage au bras de Sachio qui nous enfonçait plus encore sur le square, tout à fait à l’aise. Enfin, c’était ce qu’il dégageait.
Il me lâcha enfin la main, m’autorisant à stopper mes pas alors que lui d'avança encore vers la femme assise dos à nous. Je me sentis presque intruse face au tableau joué devant moi. Avec tendresse, le jeune homme s’agenouilla prêt de sa mère pour poser un baiser sur sa joue tandis qu’elle lui rendait son affection en caressant son visage. Son profil affichait clairement l’amour qu’elle avait pour son fils. J’en avais presque les larmes aux yeux. Et bien entendu, je m’étais oubliée dans cette contemplation car je ne repris mes esprits qu’une fois la voix de Sachio m’invitant à m’approcher. Est-ce nécessaire de dire que je mourrais d’envie de lui faire des gestes sur mon désir de fuir? Il le comprit cependant et me tendit une main, un doux sourire en ma direction. Par les anciens, comme j'aimais le sourire de cet homme.
Sans me poser plus de question, je m'emparais de ses doigts et le rejoint devant la lady. Très gênée malgré tout, je m’inclinais profondément devant elle, attendant, comme le voulait la coutume, qu’elle m’adresse la première parole. Si tel était son souhait.
Je passais outre, trop contente de suivre le chef de famille où qu’il aille. Mais bien entendu, son frère l’attaqua de nouveau. Pour qui se prenait-il? Et pourquoi Sachio s'obligeait à trouver une excuse? Il était celui à qui ils devaient rendre des comptes, pas l’inverse. J’appréciais cependant qu’il me laisse l’opportunité de prendre le relai et de clouer le bec de son presque jumeau maléfique.
« Puisque que tu abordes le sujet… Sachio, ton acheteuse paiera la totalité de l’enchère en une fois d’après ce que j’ai entendu? Kenji, ton frère a su donner un certain cachet à cet instrument, c’est fantastique non? Tu imagines, 50 millions? » Un brin enjouée, je lui tapotais légèrement le torse comme pour dissoudre le moindre doute que mes propos pouvaient éveiller en lui.
« Il est clair qu’elle aurait proposé bien plus si elle avait compris plutôt c’était toi le propriétaire de ce piano. » continuai-je toute sourire, me retournant légèrement vers le chef de maison pour déposer rapidement un baiser sur ses phalanges, fière de moi et faussement jalouse.
« Si tu avais vu l’expression de son visage quand elle s’est retrouvée face à lui, Kenji. J’ai bien cru qu’elle allait tomber à genou. » Mon interlocuteur leva les yeux au ciel. Oh enfin une réaction spontanée, c’est un progrès.
Je sentais là, une pointe de jalousie. Bien, il était temps qu’il accepte que son aîné était digne de la place qu’il occupait et qu’il était un bel atout pour cette maison qui se sentait déclinée peu à peu.. Je ferais tout pour l’aider à la redresser en tout cas.
Mon histoire n’était pas totalement fausse. Elle était même plus proche de la vérité. Je ne mentais pas sur la raison de l’enchère, et puis si j’avais dû faire grimper mon enchère à un tel prix, c’était bien parce qu’une pimbêche le voulait. Et pas seulement le piano d’ailleurs.
Kenji sembla à la fois me croire et être déçu par cela. Tant pis pour lui, il aurait pu se réjouir d’une pareille nouvelle. J’attendais presque qu’il nous demande le nom de cette folle capable de balancer autant d’argent pour un simple piano. Impatiente de passer à autre chose, je lui lançais un sourire quelque peu forcé et poussa tendrement Sachio pour qu’il ouvre la marche.
Cette fois-ci, qu’importe la réponse de Kenji, s’il en eut une, nous ne nous sommes retournés. Loin de cette sombre aura, je pouffais presque comme une adolescente. J’espérais par la même occasion avoir assez détendu mon doux partenaire pour le faire rire aussi. Il me tardait finalement de nous retrouver en tête à tête afin de lui dire ce que j’avais sur le coeur. Coeur qui cessa immédiatement de battre quand je devinais une silhouette au loin dans les jardins. Nous nous tenions devant la grande porte de verre ouverte sur une petite merveille mariant architecture et nature. Le cadre était tout simplement superbe. Je n’osais m’y aventurer, figée, prenant conscience des mots que Kenji avait prononcé plutôt. Se tenait là leur mère.
L’aîné ne sembla pas craindre cette rencontre et m'entraina dans le jardin avec douceur. Soudainement des plus nerveuses, je lui serrais étroitement les doigts et tentais de m’arranger vainement les cheveux derrière l’oreille. Quelqu’un n’aurait-il pas pu me prévenir pendant que j’enfilais ma tenue que j’allais rencontrer ma future belle-mère? Je cherchais du courage au bras de Sachio qui nous enfonçait plus encore sur le square, tout à fait à l’aise. Enfin, c’était ce qu’il dégageait.
Il me lâcha enfin la main, m’autorisant à stopper mes pas alors que lui d'avança encore vers la femme assise dos à nous. Je me sentis presque intruse face au tableau joué devant moi. Avec tendresse, le jeune homme s’agenouilla prêt de sa mère pour poser un baiser sur sa joue tandis qu’elle lui rendait son affection en caressant son visage. Son profil affichait clairement l’amour qu’elle avait pour son fils. J’en avais presque les larmes aux yeux. Et bien entendu, je m’étais oubliée dans cette contemplation car je ne repris mes esprits qu’une fois la voix de Sachio m’invitant à m’approcher. Est-ce nécessaire de dire que je mourrais d’envie de lui faire des gestes sur mon désir de fuir? Il le comprit cependant et me tendit une main, un doux sourire en ma direction. Par les anciens, comme j'aimais le sourire de cet homme.
Sans me poser plus de question, je m'emparais de ses doigts et le rejoint devant la lady. Très gênée malgré tout, je m’inclinais profondément devant elle, attendant, comme le voulait la coutume, qu’elle m’adresse la première parole. Si tel était son souhait.
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Mar 14 Aoû 2018 - 22:52
Combien de fois mon cœur serait-il enserré dans cet étau de malaise cette nuit ? J'aurais préféré que tout se termine là, mais moi non plus, je n'étais pas prêt à m'avouer vaincu. Je crois que sans l'intervention de Jess, nous aurions pu continuer à nous provoquer ainsi ou à nous regarder de travers pendant des heures. Mais là, elle lui avait tout simplement cloué le bec en beauté en retournant l'histoire à mon avantage. Il en manquait peu pour que je pouffe de rire à mon tour, c'était cela être dans la confidence. Et puis, s'il était jaloux, il pouvait aussi bien se diriger vers le centre-ville et tenter de retrouver la demoiselle qui avait été éconduite pour la courtiser. Entre un Aoki et un autre, quelle différence pour les petites gens comme cette idiote ? Elle pouvait aussi bien s'être trouvé un autre parti parmi les convives ... Moi, je ne regrettais qu'une chose : avoir suscité tant de colère chez ma douce. Mais j'avais les poings liés dans cette histoire. J'avais toujours tenté de rester discret, surtout pour ce qui est des affaires de notre famille, mais j'avais de plus en plus l'impression que cela ne pourrait plus durer éternellement ...
Sous le geste de Jess, je l'entraînai plus loin dans le manoir, le salon devenait alors hors de question pour notre discussion privée. Devant la grande porte déjà ouverte, je marquai toutefois un temps d'arrêt, les mots de Kenji me revenant en mémoire. Mère ... Voilà l'occasion que j'attendais depuis si longtemps. Il ne fallait pas s'y méprendre, si j'étais chef de famille, elle demeurerait maîtresse des lieux jusqu'à pousser son dernier souffle. De plus, nous avions toujours été très proches. Elle m'en voudrait éternellement si je continuais à lui cacher ma fiancée. Pourquoi devrais-je le faire ? Maintenant que notre souhait avait éclaté au grand jour ... Je l'aimais profondément. Je n'avais aucune raison d'avoir honte. C'est donc le cœur en paix que je l'entraînai à ma suite dans les jardins. La petite main se faisant plus forte contre la mienne me laissant bien deviner l'état d'esprit dans lequel pouvait bien se trouver Jess. Je ne pouvais pas l'en blâmer, c'était tout naturel devant quelqu'un que l'on ne connaissait pas et qui était important dans la vie d'un être cher. J'avais été tout aussi fébrile à l'idée de rencontrer son tuteur. Heureusement, cette fois, tout devrait se passer pour le mieux. Comment pouvais-je bien l'apaiser ... ? Je ne pouvais que lui montrer que j'étais confiant et faire preuve d'une grande douceur. Peut-être avait-elle simplement besoin d'un peu de temps pour se préparer mentalement à cette rencontre ? Encore quelques pas et nous serions arrivés. Je la laissai quelque peu en retrait alors que je m'approchai du banc où était installée ma mère, sa tasse de thé vide encore entre les doigts. Je la lui retirai doucement en embrassant son front, agenouillé devant elle, pour déposer le tout sur la petite table à côté. Je n'aimais pas la voir seule. C'était dans ces moments que son esprit se tournait vers les grandes tragédies de notre famille.
« Oh. Tu es rentré ... Tu t'es bien amusé ? »
Je n'étais pas bien certain de là meilleure façon de répondre alors je me contentai d'hocher la tête, prenant grand soin de ne pas blesser sa main. Mon regard se perdit dans le vague, avant de retomber sur Jess dans sa belle robe de soirée. Je lui souris, l'invitant à nous rejoindre. Il n'y avait pas de raison d'être nerveuse. Si nous avions bien un seul allié en ce monde, c'était cette femme. Je pouvais comprendre que ce soit déstabilisant malgré tout. Mère n'était peut-être pas une princesse chinoise mais elle n'avait certainement rien à leur envier. Elle compensait sa petite taille par sa grâce et son élégance, ses cheveux d'encre encadrant un visage doux, quoique un peu fatigué, et parfois sévère, qui étudiait en ce moment très attentivement cette inconnue qui avait pénétré son domaine. Enfin ... Si sa présence ici ne laissait que peu de doutes quant à son identité, le diamant à son doigt entre nos mains enlacées n'en laissait aucun. D'ailleurs elle brisa rapidement le silence qui s'était installé entre nous tous.
« Sachio, mon enfant. Ne devrais-tu pas faire les présentations ? »
« Ah ... Mère ... Non, Sae-sama ... Voici devant vous Jessica Duchannes. Ma promise. »
« Enfin ! Ravie de faire votre connaissance mademoiselle. »
Oui. Je lui avais souvent parlé de celle qui faisait battre mon cœur. C'était mon tour d'être un peu gêné. Sans s'en soucier ni crier gare, elle prit les mains de Jess entre les siennes. Son sourire bienveillant révélait tout : elle était charmée d'avance, mais cela ne voulait pas dire qu'on échapperait à l'interrogatoire en bonne et due forme pour autant ... Mais si mon frère avait cherché la faute dans l'espoir de la faire trébucher, ici, il n'y avait sûrement qu'une franche curiosité. De toute façon, les usages de politesse l'empêcheraient de pousser trop loin la chose. Je crois.
« Vous avez redonné le sourire à mon fils. Je vous en suis reconnaissante. »
J'étais franchement enchanté de la tournure que prenaient les évènements. Une discussion plus tranquille nous ferait sans doute le plus grand bien, même si nous ne pouvions pas oublier le véritable motif de notre présence ici, ni les événements précédents. Je me relevai finalement pour m'asseoir sur un banc à côté de l'autre, laissant ainsi à Jess l'occasion de s'asseoir entre nous deux et d'être plus à son aise.
- Spoiler:
Madame Aoki a ses dialogues en palevioletred et en italique, un ou deux mots dans sa langue natale.
Jess Duchannes#98708#98708#98708#98708#98708#98708#98708
Vampire Level B - Clan di Altiero
Race : Vampire Level B
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Dim 16 Sep 2018 - 18:03
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
Mon coeur battait la chamade. J’étais à la fois excitée et terriblement angoissée par cette rencontre. Je comprenais alors les réticences de mon aimé lorsqu’il avait été question de rencontrer Sir Williams. Le fait qu’il ait eu parfaitement raison sur le sujet me terrorisait plus encore. J’étais là, profondément inclinée devant la maîtresse de maison, parfaitement immobile, incertaine d’être à la hauteur de cette tâche. Les joues cramoisies, je me suis retrouvée contrainte de lever la tête pour apprécier son compliment. J'hésitai longuement avant d’oser regarder celle qui sera ma belle-mère dans les yeux. Pendant une seconde imperceptible, la surprise naquit sur mon visage. Je m’étais, je crois, attendu à un accueil bien moins chaleureux et familier. Avant que je ne puisse dire un mot, elle s’empara de mes mains comme pour s’assurer que j’écoute attentivement ses remerciements.
« Aoki-sama… C’est moi qui vous remercie, je ne serais jamais à la hauteur du cadeau que vous m’avez fait en élevant votre fils comme vous l’avez fait. C’est une magnifique personne. » Je lui retirais mes mains afin de lisser ma robe avant de m'asseoir entre eux, avant de lui rendre et de serrer avec tendresse ses doigts frais. J’avais bien entendu éviter le regard de mon aimé, sachant qu’il avait sans doute dû baisser les yeux sur ses pieds afin d’éviter de rougir.
Cette dame avait l'élégance et l’allure d’une reine chinoise, sans les fioritures. Ses traits lumineux cachait pourtant une mélancolie. La même que je pouvais parfois percevoir chez Sachio. J’espérais bêtement pouvoir alléger le coeur de cette famille d’une quelconque façon un jour.
Sans lâcher mes mains, Sae Aoki s’assura de mon bien-être. J’étais incapable d’accepter quoique ce soit, au risque de paraître impolie mais j’avais le ventre tellement noué que j’en avais presque du mal à respirer. J’insistais pour qu’elle ne se lève pas pour moi, lui promettant de répondre à toutes ses questions, car elle en avait. Un sourire narquois naquit sur les lèvres de la noble vampire. Hoho, je connaissais ce sourire, j’étais tombée dans le piège. Comme s’il avait été complice et pour se faire pardonner, Sachio caressa ma hanche du pouce. Son toucher m'apaisait et je me voyais en quelque sorte rassurée de sentir sa main rester contre moi. Je lui tournais à moitié le dos pour faire face à sa mère, je ne pouvais donc pas prendre du courage dans ses magnifiques yeux d’or et de feu.
« Parlez-moi de vous, ma chère. Mon fils m’a dit que vous étiez née en Europe? » Je rougis de plus belle, prenant pleinement conscience que Sachio avait irrévocablement parler de moi à sa mère.
J’étais flattée et mortifiée à la fois. Qu’avait-il pu lui dire? Je n’étais pas de celles qui aimaient faire étalage de leur vie pourtant le regard insistant de mon hôte ne semblait guère me laisser le choix.
Je me contentais au début de répondre un peu machinalement à ses questions mais elle su me mettre à l’aise et sans m’en rendre compte, je pris presque plaisir à me présenter, à lui donner un très vague aperçu de la femme qui avait volé le coeur de son fils aîné. Ce dernier avait d’ailleurs, le connaissant comme je le connais, eu le bon sens de l’informer de mon orphelinat et la lady n’eut aucune maladresse à mon égard sur le sujet, au contraire.
Cependant, craignant être finalement ennuyeuse, je coupais court à mon histoire sans émettre d’exprimer ma gratitude envers n’importe quelle entité mystique qui avait décidé de mettre Sachio sur ma route.
« Votre fils garde ses plus belles richesses secrètes et ne m’a que trop peu parlé de vous. Je n’ai eu pas le plaisir ni l’honneur d’entendre parler de sa mère comme je l’aurais souhaité avant notre rencontre. » J’avais peut-être l’air de lui passer de la pommade mais elle sembla apprécier et croire mes propos.
Sachio avait un profond attachement pour sa mère et je crois qu’inconsciemment, par habitude de la protéger du monde, il l’avait aussi protégé… de moi. C’était aussi pourquoi je l’aimais. Il avait une loyauté sans faille pour les siens. En faire partie était un immense privilège parce qu’au combien il pouvait être bon d’être dans ses bonnes grâces, j’avais déjà eu un aperçu de ce qu’il réservait à ceux n’avaient pas ses faveurs. Il était de ceux qu’il valait mieux avoir à ses côtés.
« Aoki-sama… C’est moi qui vous remercie, je ne serais jamais à la hauteur du cadeau que vous m’avez fait en élevant votre fils comme vous l’avez fait. C’est une magnifique personne. » Je lui retirais mes mains afin de lisser ma robe avant de m'asseoir entre eux, avant de lui rendre et de serrer avec tendresse ses doigts frais. J’avais bien entendu éviter le regard de mon aimé, sachant qu’il avait sans doute dû baisser les yeux sur ses pieds afin d’éviter de rougir.
Cette dame avait l'élégance et l’allure d’une reine chinoise, sans les fioritures. Ses traits lumineux cachait pourtant une mélancolie. La même que je pouvais parfois percevoir chez Sachio. J’espérais bêtement pouvoir alléger le coeur de cette famille d’une quelconque façon un jour.
Sans lâcher mes mains, Sae Aoki s’assura de mon bien-être. J’étais incapable d’accepter quoique ce soit, au risque de paraître impolie mais j’avais le ventre tellement noué que j’en avais presque du mal à respirer. J’insistais pour qu’elle ne se lève pas pour moi, lui promettant de répondre à toutes ses questions, car elle en avait. Un sourire narquois naquit sur les lèvres de la noble vampire. Hoho, je connaissais ce sourire, j’étais tombée dans le piège. Comme s’il avait été complice et pour se faire pardonner, Sachio caressa ma hanche du pouce. Son toucher m'apaisait et je me voyais en quelque sorte rassurée de sentir sa main rester contre moi. Je lui tournais à moitié le dos pour faire face à sa mère, je ne pouvais donc pas prendre du courage dans ses magnifiques yeux d’or et de feu.
« Parlez-moi de vous, ma chère. Mon fils m’a dit que vous étiez née en Europe? » Je rougis de plus belle, prenant pleinement conscience que Sachio avait irrévocablement parler de moi à sa mère.
J’étais flattée et mortifiée à la fois. Qu’avait-il pu lui dire? Je n’étais pas de celles qui aimaient faire étalage de leur vie pourtant le regard insistant de mon hôte ne semblait guère me laisser le choix.
Je me contentais au début de répondre un peu machinalement à ses questions mais elle su me mettre à l’aise et sans m’en rendre compte, je pris presque plaisir à me présenter, à lui donner un très vague aperçu de la femme qui avait volé le coeur de son fils aîné. Ce dernier avait d’ailleurs, le connaissant comme je le connais, eu le bon sens de l’informer de mon orphelinat et la lady n’eut aucune maladresse à mon égard sur le sujet, au contraire.
Cependant, craignant être finalement ennuyeuse, je coupais court à mon histoire sans émettre d’exprimer ma gratitude envers n’importe quelle entité mystique qui avait décidé de mettre Sachio sur ma route.
« Votre fils garde ses plus belles richesses secrètes et ne m’a que trop peu parlé de vous. Je n’ai eu pas le plaisir ni l’honneur d’entendre parler de sa mère comme je l’aurais souhaité avant notre rencontre. » J’avais peut-être l’air de lui passer de la pommade mais elle sembla apprécier et croire mes propos.
Sachio avait un profond attachement pour sa mère et je crois qu’inconsciemment, par habitude de la protéger du monde, il l’avait aussi protégé… de moi. C’était aussi pourquoi je l’aimais. Il avait une loyauté sans faille pour les siens. En faire partie était un immense privilège parce qu’au combien il pouvait être bon d’être dans ses bonnes grâces, j’avais déjà eu un aperçu de ce qu’il réservait à ceux n’avaient pas ses faveurs. Il était de ceux qu’il valait mieux avoir à ses côtés.
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Mar 9 Oct 2018 - 1:52
Ma promise. Ces deux mots si simples avaient suffi à me retourner et donc je restais silencieu, quoique plus fébrile sous la surface. C'était la toute première fois que je les prononçais devant mon aimée, en toute sincérité et serein, alors même si ce n'était que mère, j'en étais tout chamboulé. Mais je ne crois pas que mon trouble avait été remarqué ... Elles avaient toutes deux entamé une discussion de bon train.
J'étais bien dans ce cadre tranquille. En dehors du salon où se trouvaient le piano et la bibliothèque, les jardins étaient certainement mon endroit préféré du manoir, même si je n’avais jamais été doué pour les entretenir, et qu'ils avaient toujours été officiellement les quartiers privés de mère. C’était sans conteste un cadre idéal pour s’adonner à un peu de dessin sans recevoir un commentaire quelconque, mais entre les allées, grâce à l’air frais et au parfum des fleurs, il était surtout possible de retrouver le calme facilement. Lorsque l’on vivait dans une grande fratrie, on ressentait parfois le besoin de s’isoler, même sans timidité.
Constater que les deux femmes importantes restant dans ma vie pouvaient s'entendre ne pouvait qu’ajouter à ma sérénité. Je n'avais pas particulièrement envie de les interrompre si ce n'était pas nécessaire. Les compliments indirects furent soudains et inattendus. Je me sentais un peu coupable. C'est vrai que je lui avais peu parlé de ma famille. Au fond, je craignais de la blesser un peu, si j'étalais devant elle ce qu'elle avait perdu.
D'un autre côté, en y réfléchissant, qu'aurais-je pu lui dire avant qu'elle n'apprenne cette terrible vérité ? Elle n'avait rencontré Akahime que brièvement mais apparemment cela avait été suffisant pour qu'elle se fasse une idée. Je me serais sans doute trahi sans même le vouloir. Kenji me méprisait rien que pour mon statut d'aîné avant même que le scandale éclate. Les souvenirs de père nous devenaient à tous un peu plus lointains, et son absence un peu plus douloureuse. J'aurais aimé avoir son soutien, au travers des épreuves. Je ne pouvais m'empêcher de me demander si le destin aurait suivi ce même cours, s'il avait été là. Devant mère, cependant, il valait mieux éviter de mentionner tout ceci.
« Mmh ... Tu ne m'as pas vraiment posé de questions ... »
« Oh, tu ne changeras jamais Sachio ! »
Mère se mit à rire doucement. Elle chassa du revers de la main quelques papillons qui avaient été attirés par l’odeur sucrée du thé, puis elle se pencha un peu plus vers notre invitée, comme pour la mettre dans la confidence. Cette fois, j’étais de retour au centre de l’attention et cela n’annonçait rien de bon. Malheureusement, je ne pouvais pas prévoir le coup avant qu’il ne soit trop tard.
« Duchannes-san, vous serez surprise d'apprendre que votre prétendant préférait voler les poupées de sa sœur que se faire des amis ... »
« Enfin !! Mère ! » protestai-je vivement, pour éviter d'aggraver mon cas.
La honte. Cette fois, c'est bon, mon visage était complètement rouge. On redescendait carrément d'un niveau, là. Mon dernier secret était mis à mal. Non mais ils s'étaient donné le mot pour m'embarrasser dès qu'ils avaient senti la présence d'une femme à mes côtés ou quoi ? Il ne manquait plus qu'à sortir les vieux albums poussiéreux des étagères. Encore heureux que cette rencontre n’ait pas été planifiée à l’avance. Je ne pus m’empêcher de soupirer lourdement, passant ma main libre sur mon visage pour en retirer une goutte de ces horribles sueurs froides.
« Rassure-toi ! Quand ton père rentrera, il sera très fier de toi. »
Cette fois, c’est une vive pointe de douleur qui me traversa toute la poitrine, comme si mon sang s'était glacé. Si je n'étais pas déjà assis, je crains bien que mes jambes m'auraient fait défaut pendant une seconde de trop, tant cette remarque était venue sans aucun avertissement. Je pensais pourtant qu'elle était dans l'un de ses bons jours. Kenji, ce traître ! Et puis comment réagirait Jess ? Je l’avais prévenu que mère était malade, un peu instable, pour autant, rien n’aurait pu la préparer à une telle réaction. Et pour moi, cela ressemblait beaucoup trop à une vision amère d’un avenir possible. Ce sentiment me restant au travers de la gorge m'empêchait de changer de sujet vers autre chose de plus léger. Ou même pour nous excuser.
Je ne sais pas ce qui était pire, entre les moments où elle se berçait d'illusions et ceux où elle pleurait pendant des heures, refusant de quitter ses appartements ... Déstabilisé, mes mains se crispèrent contre la peau de mon aimée, pourtant je ne la lâchai pas, cherchant un peu de réconfort auquel me rattacher. Finalement, son tuteur avait peut-être raison sur un point. Je n'avais pas grand chose à lui offrir au-delà de mes beaux sentiments. Cette famille, nous devrions la former à deux.
Jess Duchannes#98789#98789#98789#98789#98789#98789#98789
Vampire Level B - Clan di Altiero
Race : Vampire Level B
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 662
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 719
Mer 10 Oct 2018 - 0:37
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
Comment ne pouvais-je pas être attendris par cette mère taquine? J’avais à ma façon eu la même chance que mon aimé, il y a bien longtemps. C’est là que le regret me submergea. Je ne pourrais jamais présenter Sachio à ma douce maman. Je n’aurais jamais à vivre l'embarras de ses secrets d’enfance dévoilés ni craint que mon père ne cherche à l’effrayer. Cependant le rire de Sae-sama balaya mon chagrin. Après seulement quelques instants, elle avait su me faire sentir à ma place, comme si elle était convaincue par avance que son fils avait fait le bon choix. J’étais rassurée, comblée même de la savoir de notre côté. J’espérais seulement qu’elle ne revienne pas voir Sachio plus tard pour lui dire qu’il faisait une grosse erreur. Je ne l’imaginais pas agir ainsi de toute façon.
Je devais cependant bien l’avouer, la mention de sa cadette pinça mon coeur à nouveau. Je n’allais tout de même pas tomber dans ce travers? Allais-je plier sous la jalousie? Que nous soyons clair, parler d’elle, c’était pour moi comme parler… d’une… ex-petite amie? N’importe quoi. Non mais c’est du importe quoi. Akahime ne méritait sans doute pas cela. Je ne savais rien de cette histoire, je n’avais pas le droit de me sentir vexée, Sachio venait de me présenter pour la première fois comme sa promise. Il n’était pas nécessaire que je me fasse du mal à ce sujet parce que j’étais certaine que Sachio avait subi assez de tourments pour une vie. Étouffant cette onde négative, je poussais un bruit mêlant la tendresse et la moquerie, à défaut de me retourner vers mon tendre amour en mode “kawaii”. Je n’étais pas vraiment surprise, parce qu’il est vrai à notre premier rendez-vous qui n’en était pas un à la plage, il m’avait offert une peluche assez singulière. J’étais en revanche certaine qu’il devait m’en vouloir légèrement de suivre sa mère sur ce chemin qui devait le faire rougir jusqu’aux oreilles. Par pur cruauté et égoïsme, je me suis alors retournée vers lui pour lui offrir le plus doux des sourires et ainsi découvrir sa gêne. Ce qui était pour lui un embarra sans nom n’était qu’un souvenir d’enfance et qu’importe ses frasques et ses manies, elles avaient fait de lui l’homme que j’aime.
Je levais la main vers son visage pâle pour le consoler mais je gelais sur place à l’instant même où la maîtresse de maison mentionna son époux. Mon regard se planta sur mon fiancé tourmenté. Il ne s’attendait pas à pareil affirmation. Ses doigts me tenaient fermement, comme si j’étais la dernière chose qui l’empêchait de sombrer. J’étais bien placée pour connaître leur fardeau, j’étais cependant incapable de me mettre à la place de cette femme qui n’acceptait toujours pas la perte de son époux. Sachio me l’avait décrite malade, tout du moins que son esprit l’était. Mais cela ne pourrait tout simplement pas être son coeur? Je glissais mes doigts sur ceux de mon pauvre aimé et tournait la tête vers mon hôte. Elle semblait avoir un tel espoir, j’en venais à presque douter de cette fatalité et à lui donner du crédit. Je ne pouvais pas imaginer sa solitude.
« Aoki-sama… Je suis certaine qu’il est déjà fier de lui, de sa famille mais surtout de vous qui maintenez les vôtres soudés. »
Ce n’était pas la juste vérité, mais ce n’était pas faux non plus. J’espérais qu’en un sens mes mots apaisent Sae-Sama mais aussi mon promis, même si je ne pouvais jamais combler le vide qu’avait laissé le chef de cette famille, je ferais de mon possible pour le rendre heureux, lui et le reste des siens. Je savais cette maison déchirée de part en part malgré les apparences et je n’avais pas la prétention de dire que je serais celle qui guérirait leurs blessures mais… si j’y parvenais, ne serait-ce qu’un petit peu.
Je n’étais pas certaine de savoir quoi faire pour éviter une nouvelle torture à mon aimé, je suivis alors mon instinct. D’une légère caresse, je dessinais les traits tirés de son visage marqué en cet instant par la douleur.
« M’autorises-tu un court moment en tête à tête avec ma future belle-mère? »
Oser le dire à voix haute était insensé, mais j'avais le sentiment que je pouvais me permettre une telle affirmation de plus qu'elle ne me contredit aucunement. Au contraire, alors que j’avais le regard plongé sur son fils, cette dernière sera mon coude, comme pour me remercier silencieusement avant qu’elle ne se penche vers nous, toute sourire, ravie de partager un instant seule avec moi.
« Je te la rend très vite, mon fils. En attendant, peux-tu jouer un morceau pour moi? »
Sachio ne se fit pas prier, avec tendresse il me libéra et déposa un baiser sur le front de sa mère avant de s’éloigner. Je regardais sa démarche droite et noble, espérant avoir pris la meilleure route pour alléger son coeur. Cependant avant qu’il ne soit complètement entré dans la maison, sa mère lâcha un lourd soupir tout en l'observant aussi.
« Son père lui manque, il ne dit rien, n’en parle jamais mais je sais lire en lui. »
« Parlez-moi de lui, Sae-Sama. »
Là encore, je jouais avec un jeu dangereux mais j’étais au fond certaine que c’était la bonne chose à la faire pour soulager sa peine. Elle pouvait être prise dans un moment d’égarement, elle pouvait me raconter ce qu’elle voulait, je l’écoutais attentivement, l’encouragement à parler. Très vite, le son d’une douce mélodie résonna dans la maison jusqu’au jardin. J’étais alors incapable de retenir un sourire au souvenir de notre rencontre.
Je suis restée à l’écoute de la maîtresse de maison quelques minutes avant qu’une brise légère ne se lève et ne fasse voler quelques pétales devant nous. C’était un spectacle tout à fait enchanteur.
« Retournez auprès de mon fils, Miss Duchannes, il a plus besoin de vous que moi. »
« J’ose vous dire que je serais là si vous avez besoin de quoique ce soit. Alors, s'il vous plait, n'hésitez pas à me demander, n'importe quand. »
D’une façon très maternelle, elle rangea une mèche de mes cheveux derrière mon épaule en continuant de simplement me sourire, le regard perdu dans le vague. Respectueusement, je pris alors congés, en lui lançant un dernier signe de reconnaissance avant de me laisser guider par la musique pour rejoindre mon fiancé. Je suis restée immobile, appuyée contre le cadre d’une porte alors qu’il jouait face à moi. Je ne voulais pas l'interrompre, il semblait si paisible, les yeux rivés sur le clavier, son corps en harmonie avec l’instrument. Ce n’est qu’une fois qu’il leva son doux regard sur moi que j’acceptais d’entrer dans son sanctuaire pour m’assoir à ses côtés sur le banc pour le regarder jouer.
Je suis restée silencieuse jusqu’à la fin de son morceau, respectant religieusement ce moment de sérénité que nous partagions avant d’entamer une discussion inévitable qui nous avait mené ici. Je pouvais dire en revanche que rencontrer son frère, oui son frère malgré tout, et bien entendu sa mère avait chassé la tempête qui avait manqué de se déchaîner en moi.
« C’était magnifique. Je crois que je ne me lasserais jamais de t’écouter. »
Je lui avais glissé ces mots comme un murmure, pour qu’il soit le seul à les entendre avant de doucement m’emparer de ses lèvres pour sceller cet aveu.
Je devais cependant bien l’avouer, la mention de sa cadette pinça mon coeur à nouveau. Je n’allais tout de même pas tomber dans ce travers? Allais-je plier sous la jalousie? Que nous soyons clair, parler d’elle, c’était pour moi comme parler… d’une… ex-petite amie? N’importe quoi. Non mais c’est du importe quoi. Akahime ne méritait sans doute pas cela. Je ne savais rien de cette histoire, je n’avais pas le droit de me sentir vexée, Sachio venait de me présenter pour la première fois comme sa promise. Il n’était pas nécessaire que je me fasse du mal à ce sujet parce que j’étais certaine que Sachio avait subi assez de tourments pour une vie. Étouffant cette onde négative, je poussais un bruit mêlant la tendresse et la moquerie, à défaut de me retourner vers mon tendre amour en mode “kawaii”. Je n’étais pas vraiment surprise, parce qu’il est vrai à notre premier rendez-vous qui n’en était pas un à la plage, il m’avait offert une peluche assez singulière. J’étais en revanche certaine qu’il devait m’en vouloir légèrement de suivre sa mère sur ce chemin qui devait le faire rougir jusqu’aux oreilles. Par pur cruauté et égoïsme, je me suis alors retournée vers lui pour lui offrir le plus doux des sourires et ainsi découvrir sa gêne. Ce qui était pour lui un embarra sans nom n’était qu’un souvenir d’enfance et qu’importe ses frasques et ses manies, elles avaient fait de lui l’homme que j’aime.
Je levais la main vers son visage pâle pour le consoler mais je gelais sur place à l’instant même où la maîtresse de maison mentionna son époux. Mon regard se planta sur mon fiancé tourmenté. Il ne s’attendait pas à pareil affirmation. Ses doigts me tenaient fermement, comme si j’étais la dernière chose qui l’empêchait de sombrer. J’étais bien placée pour connaître leur fardeau, j’étais cependant incapable de me mettre à la place de cette femme qui n’acceptait toujours pas la perte de son époux. Sachio me l’avait décrite malade, tout du moins que son esprit l’était. Mais cela ne pourrait tout simplement pas être son coeur? Je glissais mes doigts sur ceux de mon pauvre aimé et tournait la tête vers mon hôte. Elle semblait avoir un tel espoir, j’en venais à presque douter de cette fatalité et à lui donner du crédit. Je ne pouvais pas imaginer sa solitude.
« Aoki-sama… Je suis certaine qu’il est déjà fier de lui, de sa famille mais surtout de vous qui maintenez les vôtres soudés. »
Ce n’était pas la juste vérité, mais ce n’était pas faux non plus. J’espérais qu’en un sens mes mots apaisent Sae-Sama mais aussi mon promis, même si je ne pouvais jamais combler le vide qu’avait laissé le chef de cette famille, je ferais de mon possible pour le rendre heureux, lui et le reste des siens. Je savais cette maison déchirée de part en part malgré les apparences et je n’avais pas la prétention de dire que je serais celle qui guérirait leurs blessures mais… si j’y parvenais, ne serait-ce qu’un petit peu.
Je n’étais pas certaine de savoir quoi faire pour éviter une nouvelle torture à mon aimé, je suivis alors mon instinct. D’une légère caresse, je dessinais les traits tirés de son visage marqué en cet instant par la douleur.
« M’autorises-tu un court moment en tête à tête avec ma future belle-mère? »
Oser le dire à voix haute était insensé, mais j'avais le sentiment que je pouvais me permettre une telle affirmation de plus qu'elle ne me contredit aucunement. Au contraire, alors que j’avais le regard plongé sur son fils, cette dernière sera mon coude, comme pour me remercier silencieusement avant qu’elle ne se penche vers nous, toute sourire, ravie de partager un instant seule avec moi.
« Je te la rend très vite, mon fils. En attendant, peux-tu jouer un morceau pour moi? »
Sachio ne se fit pas prier, avec tendresse il me libéra et déposa un baiser sur le front de sa mère avant de s’éloigner. Je regardais sa démarche droite et noble, espérant avoir pris la meilleure route pour alléger son coeur. Cependant avant qu’il ne soit complètement entré dans la maison, sa mère lâcha un lourd soupir tout en l'observant aussi.
« Son père lui manque, il ne dit rien, n’en parle jamais mais je sais lire en lui. »
« Parlez-moi de lui, Sae-Sama. »
Là encore, je jouais avec un jeu dangereux mais j’étais au fond certaine que c’était la bonne chose à la faire pour soulager sa peine. Elle pouvait être prise dans un moment d’égarement, elle pouvait me raconter ce qu’elle voulait, je l’écoutais attentivement, l’encouragement à parler. Très vite, le son d’une douce mélodie résonna dans la maison jusqu’au jardin. J’étais alors incapable de retenir un sourire au souvenir de notre rencontre.
Je suis restée à l’écoute de la maîtresse de maison quelques minutes avant qu’une brise légère ne se lève et ne fasse voler quelques pétales devant nous. C’était un spectacle tout à fait enchanteur.
« Retournez auprès de mon fils, Miss Duchannes, il a plus besoin de vous que moi. »
« J’ose vous dire que je serais là si vous avez besoin de quoique ce soit. Alors, s'il vous plait, n'hésitez pas à me demander, n'importe quand. »
D’une façon très maternelle, elle rangea une mèche de mes cheveux derrière mon épaule en continuant de simplement me sourire, le regard perdu dans le vague. Respectueusement, je pris alors congés, en lui lançant un dernier signe de reconnaissance avant de me laisser guider par la musique pour rejoindre mon fiancé. Je suis restée immobile, appuyée contre le cadre d’une porte alors qu’il jouait face à moi. Je ne voulais pas l'interrompre, il semblait si paisible, les yeux rivés sur le clavier, son corps en harmonie avec l’instrument. Ce n’est qu’une fois qu’il leva son doux regard sur moi que j’acceptais d’entrer dans son sanctuaire pour m’assoir à ses côtés sur le banc pour le regarder jouer.
Je suis restée silencieuse jusqu’à la fin de son morceau, respectant religieusement ce moment de sérénité que nous partagions avant d’entamer une discussion inévitable qui nous avait mené ici. Je pouvais dire en revanche que rencontrer son frère, oui son frère malgré tout, et bien entendu sa mère avait chassé la tempête qui avait manqué de se déchaîner en moi.
« C’était magnifique. Je crois que je ne me lasserais jamais de t’écouter. »
Je lui avais glissé ces mots comme un murmure, pour qu’il soit le seul à les entendre avant de doucement m’emparer de ses lèvres pour sceller cet aveu.
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Jeu 11 Oct 2018 - 5:06
Je laissai la porte entrouverte derrière moi, les mains trop tremblantes pour la refermer sans un grand fracas. Le souffle erratique, je m’adossai au mur pendant un moment, la tête entre les mains, tout juste à la limite de m’effondrer pathétiquement au sol. Jess avait vu juste en proposant de les laisser seules. Non seulement cela leur permettrait de faire un peu mieux connaissance sans que je m’interpose continuellement, mais j’en avais bien besoin. Inspire. Expire. J’avais une requête à remplir et ce n’est pas comme si c’était la première fois que mère commettait une erreur semblable. J’aurais simplement aimé pouvoir partager son espoir, même si c’était pure folie. Mais cette fois, ses mots avaient fait mouche au plus profond de moi. Fier ? Je ne sais pas. D’un coup de stylo, il aurait pu laisser son titre entre les mains de n’importe quel autre membre de notre famille, mais il m’avait fait confiance et voilà où cela nous avait mené. Un grand bazar. Nous ne le saurions jamais, n’est-ce pas ?
Évidemment, il n’y avait plus aucune trace du principal fautif dans toute cette histoire, du moins à mes yeux. Peut-être était-ce mieux ainsi ; à chaud, frère ou pas, je lui aurais sans doute mis mon poing au visage et je lui aurais fait comprendre pourquoi il ne fallait pas me prendre à la légère, le regard assassin, la langue vive. Je m’installai plutôt sur le banc du piano. La musique avait toujours été une véritable passion. En me concentrant sur les notes, je redevenais plus heureux. Dire que j’avais failli perdre mon instrument. Quelle bêtise. Encore une fois, Jessica avait vu juste. Je ne pourrais jamais remercier assez les dieux mystiques qui avaient su la mettre sur ma route. Mais c’est aussi pour cela que je regrettais presque mon choix de l’avoir amenée ici. On ne cessait de lui parler d’Akahime, encore et encore, et j’avais bien remarqué que cela la mettait mal à l’aise. Elle devait s’imaginer le pire et moi, je n’avais pas encore eu l’occasion de lui glisser un mot sur la situation. Je n’avais pas besoin de me couper le cœur en deux …
Enfin, mes doigts purent voler sur les touches noires et blanches sans que je n’ai à refléter une profonde mélancolie dans mon choix de mélodie. Cette musique n’était pas vraiment la mienne, après tout. C’était une chanson pour mère avant toute chose. Peut-être avait-elle besoin d’aide pour retrouver le calme, elle aussi, et dormir d’un sommeil serein. J’entamai donc la valse no. 9 de Tchaikovsky, c’était une mélodie belle et douce, sans être trop rapide. Plus important, c’était une musique provenant de Russie. Cela lui rappelait souvent de bons souvenirs, parce que, même si ce n’était pas là-bas qu’ils s’étaient rencontrés ou quoi que ce soit de semblable, père avait toujours été très fier de ses origines lointaines.
Le morceau terminé, je relevai les yeux. Jess était rentrée et je la laissai venir à moi. Son amour m’enveloppait d’une douce chaleur. Je laissai couler en silence les larmes que j’avais retenu tout ce temps en lui rendant son baiser du bout des lèvres, comme un merci silencieux. Mais je ne voulais pas seulement me concentrer sur les mauvais moments. Je sortis donc un mouchoir de la poche de mon veston pour essuyer mes joues humides avant de porter un regard timide sur ma fiancée. Devant elle, je pouvais me montrer vulnérable, je ne voulais plus avoir peur de lui dévoiler toutes les facettes de ma personne, même si j’étais un homme brisé. Alors, au lieu de m’excuser pour ces présentations qui auraient pu mieux se dérouler, même si je devais avouer que cela aurait aussi pu être pire, j’osai lui demander une faveur :
« Joue avec moi. »
Je pourrais lui proposer plusieurs partitions au besoin, et cela n’avait pas à être parfait. Ensuite, nous pourrions discuter. Je ne cherchais plus vraiment à retarder l’inévitable, mais je devais remettre encore un peu d’ordre dans mes pensées avant de retrouver le courage de tout lui raconter et d’obtenir à mon tour les réponses à mes propres doutes. Et cela me ferait vraiment plaisir, très plaisir.
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum