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Jess Duchannes#99545#99545#99545#99545#99545#99545#99545
Vampire Level B - Clan di Altiero
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Yens : 719
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Sam 22 Déc 2018 - 1:12
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
J’avais rougis de plus belle, tout en lâchant un gloussement, tendre mais nerveux tout en acceptant le mouchoir qu’il me tendait. Malgré ce qu’il m’avait clairement démontré quelques instants plutôt, le voir aussi gêné que moi me rassura. Je mordais un sourire presque malicieux, si nous n’étions pas tant à fleur de peau ce soir, je l’aurais sans doute taquiné avec une pointe de séduction. Et je fis bien de ne pas plaisanter sur le sujet. Je n’étais pas certaine de bien saisir sa remarque. Avec quelqu'un d’autre? Mais qu’avait-il imaginé? Avait-il cru que je lui étais infidèle? D’une quelconque façon? Très rapidement un schéma se dessina et je me suis immédiatement tendue sous sa main. C’est parfaitement légitime, oui, qu’il se fasse des films. Je regardais sa bague qui ornait ma main. Il avait dû croire que je l’avais enlevée parce que j’étais avec un autre. Seigneur, jamais. Je n’appartenais qu’à lui et ce depuis notre toute première rencontre.
J’allais m’excuser platement pour le rassurer et lui répéter de nouveau au combien je l’aimais entièrement mais il poursuivi, annonçant une condition, ce qui était plus que légitime. Je n’en attendais pas moins de la part de mon futur époux. Il était dans son plein droit. Je mis un instant à rejoindre ses pensées. Pour dire vrai, nous n’avons jamais reparler de cela et je n’avais pas l’intention de revenir là dessus. Ma mission comme il l’avait ainsi nommé était en partie fondait sur cela. Mes actes en disaient long sur la chose. Mais je comprenais ses craintes parce qu’il est juste de dire que d’un point de vue extérieur je me jetais toute entière dans la gueule du loup. Mais j’allais devoir en passer par là pour atteindre mon but. Je voulais simplement détruire cette pourriture. Pour ce qu’il m’avait fait mais aussi pour les raisons de son… “succès”.
J’hochais la tête pour répondre à Sachio. Raphaël était bien entendu au courant, sa réaction ne s’était pas faite attendre mais il me connaissait assez pour ne pas pousser le bouchon trop loin. Ma fierté avait été plus qu’ ébranlée ce soir, et même si au fond Sachio avait su parfaitement évincer ces ténèbres en demandant ma main, je n’en restais pas moins humiliée. Avec douceur, je portais sa main contre mes lèvres pour déposer un baiser dans sa paume.
« Je ne saurais pas t’expliquer correctement pourquoi je ne le crains pas… plus pour… “ça”. C’est extrêmement pervers mais disons qu’il respecte mon choix de… t’attendre. »
C’était gênant, très gênant. Sachio pouvait deviner la chaleur de mon visage rougit dans sa main toujours posé sur ma joue. Il m’était difficile d’affronter son regard après avoir était tout simplement aussi explicite. Et avant que nous puissions continuer, Sae-Sama arriva du jardin. Même si elle semblait ravie de nous trouver là, je libérais Sachio. Son intention était claire en vue de l’appareil qu’elle avait entre les mains. J’arquais un sourcil loin d’être rassurée par son souhait. J’aimais être derrière l’objectif, pas devant et je blêmis lorsque Sachio m’offrit un magnifique sourire tout en m’invitant à le rejoindre. Que ne ferais-je pas pour lui. Je rougis de plus belle quand la maîtresse de maison annonça sans détour que je faisais partie de la famille. C’était… étrange, agréablement étrange d’entendre ceci parce que j’espérais de tout coeur en être.
Avec une tendresse sans pareil, Sachio m’enlaça la taille et nous plaçait devant son piano. J’y lançais un bref regard avant de laisser un discret rictus ornait mes lèvres, satisfaite de ma ténacité, sans elle, mon aimé aurait dû se séparer de son précieux instrument et la soirée aurait été un véritable calvaire. Cependant, lorsque je remarquais ma future belle-mère pointer son vieil appareil vers nous, je tentais par réflexe de me retirer. Le souffle de Sachio suffit à me convaincre et avant que le flash ne capture ce moment. Instantanément, la photo naquit du polaroide. Sae-sama la retira pour la poser sur le piano mais hors de notre portée.
« Allons ma chère, juste un sourire. »
Je lui lançais un regard suppliant mais elle ne démordait pas, au contraire, ses yeux brillaient d’autorité maternelle. Oups.
« A vos ordres, Madame. » plaisantais-je pour mieux me blottir contre son fils avec le sourire qu’elle attendait.
Cette fois-ci comblée, la vampire nous embrassa avant de filer sans nous permettre de voir ses prises. Décidément, elle était incontestablement un sacré petit bout de femme. Bien que pas tout à fait certaine d’avoir vraiment vécue cette douce aparté je ris contre le cou de Sachio.
« Je l’adore… et je t’aime. »
Je posais un baiser dans le creux de sa mâchoire avant de m’emparer de ses lèvres. L’atmosphère s’était apaisée, comme si Sae-Sama était venue pour nous débarrasser des ombres qui nous avaient empoisonnés pendant ces dernières heures. Mon coeur était bien plus léger maintenant que nous avions baissé les armes. J’étais certaine que nous allions retenir la leçon, bien que pour ma part, j’allais devoir, à sa demande, naviguer entre la transparence et le bon sens mais j’étais prête à traverser cette épreuve pour lui. Du moment qu’il m’indiquait les limites, qu’il m’assurait sa confiance, j’accepterais chacune de ses demandes.
Toujours étroitement accrochée à lui, je m'écartais légèrement et plongeais mes iris dans les siennes. Je m’y perdais un instant avant de reprendre le fil du temps.
« Merci. Je sais qu’il nous reste certaines choses à évoquer sans doute mais je ne pense pas me tromper en affirmant que nous avons passé le plus difficile n’est-ce pas? Je t’ai entendu et compris, je sais que c’est réciproque. Tous les défauts que nous aimons nous trouver nous ont attiré l’un à l’autre. C’est un honneur que d’être aimée par toi. Sois en conscient. »
Ma lutte contre la blondasse au musée souligné l’évidence, d’autres rêvaient de prendre ma place. Après le scandale de tout à l’heure, entre ma victoire aux enchères et l’esclandre de Sir Williams… les rumeurs allaient se répandre comme une traînée de poudre. Et je m’en moquais. Royalement. Qu’allaient-ils bien dire? Que nous nous étions promis l’un à l’autre? C’était la plus simple vérité et je ne voulais plus nous cacher, si Sachio l’acceptait. J’avais le pressentiment que nous allions soudainement nous trouver des prétendants et prétendantes sortis de nul part. Il fallait être honnête, malgré tout ce que l’on pouvait dire sur les Aoki, Sachio était l’un des meilleurs partis du moment, pour des raisons plus qu’évidementes.
« D’ailleurs, il y a un point que je souhaiterais éclaircir avec vous, Sachio-Sama. »
J’affichais un rictus espiègle, je savais qu’il appréciait peu que j’use du titre honorifique et dans l’esprit de couver la douce ambiance qui s’était installée autour de nous, je m'autoriserais ce petit jeu. De plus, je caricaturais très vulgairement cette blondasse qui m’avait fait sortir de gonds. Je n’avais bien entendu pas apprécié qu’elle pose ses sales pattes sur mon fiancé. J’allais devoir sans doute m'habituer à voir roder de telles vautours autour de lui. J’espérais alors que Sachio se joindrais à l’humour pour en rire avec moi. Cependant, bien incapable de vraiment surjouer ainsi, je préférais et de loin tenir mon propre rôle.
« Je suis dans l’embarras vois-tu. J’ai désormais une dette envers le propriétaire de ce magnifique piano et je n’avais bien entendu pas prévu de me retrouver dans cette nouvelle et désobligeante situation financière. Je suis une femme de parole et je compte honorer mon engagement malgré tout. Peux-tu m’aider à trouver une solution qui pourrait le satisfaire? »
Plus sérieusement, je me retrouvais en effet avec une dette des plus conséquentes que je n’étais plus capable d'honorer après la décision de mon tuteur. Une chose était certaine, une fois la tempête calmait, je m’occuperais de reprendre les rênes, une bonne fois pour toute.
J’allais m’excuser platement pour le rassurer et lui répéter de nouveau au combien je l’aimais entièrement mais il poursuivi, annonçant une condition, ce qui était plus que légitime. Je n’en attendais pas moins de la part de mon futur époux. Il était dans son plein droit. Je mis un instant à rejoindre ses pensées. Pour dire vrai, nous n’avons jamais reparler de cela et je n’avais pas l’intention de revenir là dessus. Ma mission comme il l’avait ainsi nommé était en partie fondait sur cela. Mes actes en disaient long sur la chose. Mais je comprenais ses craintes parce qu’il est juste de dire que d’un point de vue extérieur je me jetais toute entière dans la gueule du loup. Mais j’allais devoir en passer par là pour atteindre mon but. Je voulais simplement détruire cette pourriture. Pour ce qu’il m’avait fait mais aussi pour les raisons de son… “succès”.
J’hochais la tête pour répondre à Sachio. Raphaël était bien entendu au courant, sa réaction ne s’était pas faite attendre mais il me connaissait assez pour ne pas pousser le bouchon trop loin. Ma fierté avait été plus qu’ ébranlée ce soir, et même si au fond Sachio avait su parfaitement évincer ces ténèbres en demandant ma main, je n’en restais pas moins humiliée. Avec douceur, je portais sa main contre mes lèvres pour déposer un baiser dans sa paume.
« Je ne saurais pas t’expliquer correctement pourquoi je ne le crains pas… plus pour… “ça”. C’est extrêmement pervers mais disons qu’il respecte mon choix de… t’attendre. »
C’était gênant, très gênant. Sachio pouvait deviner la chaleur de mon visage rougit dans sa main toujours posé sur ma joue. Il m’était difficile d’affronter son regard après avoir était tout simplement aussi explicite. Et avant que nous puissions continuer, Sae-Sama arriva du jardin. Même si elle semblait ravie de nous trouver là, je libérais Sachio. Son intention était claire en vue de l’appareil qu’elle avait entre les mains. J’arquais un sourcil loin d’être rassurée par son souhait. J’aimais être derrière l’objectif, pas devant et je blêmis lorsque Sachio m’offrit un magnifique sourire tout en m’invitant à le rejoindre. Que ne ferais-je pas pour lui. Je rougis de plus belle quand la maîtresse de maison annonça sans détour que je faisais partie de la famille. C’était… étrange, agréablement étrange d’entendre ceci parce que j’espérais de tout coeur en être.
Avec une tendresse sans pareil, Sachio m’enlaça la taille et nous plaçait devant son piano. J’y lançais un bref regard avant de laisser un discret rictus ornait mes lèvres, satisfaite de ma ténacité, sans elle, mon aimé aurait dû se séparer de son précieux instrument et la soirée aurait été un véritable calvaire. Cependant, lorsque je remarquais ma future belle-mère pointer son vieil appareil vers nous, je tentais par réflexe de me retirer. Le souffle de Sachio suffit à me convaincre et avant que le flash ne capture ce moment. Instantanément, la photo naquit du polaroide. Sae-sama la retira pour la poser sur le piano mais hors de notre portée.
« Allons ma chère, juste un sourire. »
Je lui lançais un regard suppliant mais elle ne démordait pas, au contraire, ses yeux brillaient d’autorité maternelle. Oups.
« A vos ordres, Madame. » plaisantais-je pour mieux me blottir contre son fils avec le sourire qu’elle attendait.
Cette fois-ci comblée, la vampire nous embrassa avant de filer sans nous permettre de voir ses prises. Décidément, elle était incontestablement un sacré petit bout de femme. Bien que pas tout à fait certaine d’avoir vraiment vécue cette douce aparté je ris contre le cou de Sachio.
« Je l’adore… et je t’aime. »
Je posais un baiser dans le creux de sa mâchoire avant de m’emparer de ses lèvres. L’atmosphère s’était apaisée, comme si Sae-Sama était venue pour nous débarrasser des ombres qui nous avaient empoisonnés pendant ces dernières heures. Mon coeur était bien plus léger maintenant que nous avions baissé les armes. J’étais certaine que nous allions retenir la leçon, bien que pour ma part, j’allais devoir, à sa demande, naviguer entre la transparence et le bon sens mais j’étais prête à traverser cette épreuve pour lui. Du moment qu’il m’indiquait les limites, qu’il m’assurait sa confiance, j’accepterais chacune de ses demandes.
Toujours étroitement accrochée à lui, je m'écartais légèrement et plongeais mes iris dans les siennes. Je m’y perdais un instant avant de reprendre le fil du temps.
« Merci. Je sais qu’il nous reste certaines choses à évoquer sans doute mais je ne pense pas me tromper en affirmant que nous avons passé le plus difficile n’est-ce pas? Je t’ai entendu et compris, je sais que c’est réciproque. Tous les défauts que nous aimons nous trouver nous ont attiré l’un à l’autre. C’est un honneur que d’être aimée par toi. Sois en conscient. »
Ma lutte contre la blondasse au musée souligné l’évidence, d’autres rêvaient de prendre ma place. Après le scandale de tout à l’heure, entre ma victoire aux enchères et l’esclandre de Sir Williams… les rumeurs allaient se répandre comme une traînée de poudre. Et je m’en moquais. Royalement. Qu’allaient-ils bien dire? Que nous nous étions promis l’un à l’autre? C’était la plus simple vérité et je ne voulais plus nous cacher, si Sachio l’acceptait. J’avais le pressentiment que nous allions soudainement nous trouver des prétendants et prétendantes sortis de nul part. Il fallait être honnête, malgré tout ce que l’on pouvait dire sur les Aoki, Sachio était l’un des meilleurs partis du moment, pour des raisons plus qu’évidementes.
« D’ailleurs, il y a un point que je souhaiterais éclaircir avec vous, Sachio-Sama. »
J’affichais un rictus espiègle, je savais qu’il appréciait peu que j’use du titre honorifique et dans l’esprit de couver la douce ambiance qui s’était installée autour de nous, je m'autoriserais ce petit jeu. De plus, je caricaturais très vulgairement cette blondasse qui m’avait fait sortir de gonds. Je n’avais bien entendu pas apprécié qu’elle pose ses sales pattes sur mon fiancé. J’allais devoir sans doute m'habituer à voir roder de telles vautours autour de lui. J’espérais alors que Sachio se joindrais à l’humour pour en rire avec moi. Cependant, bien incapable de vraiment surjouer ainsi, je préférais et de loin tenir mon propre rôle.
« Je suis dans l’embarras vois-tu. J’ai désormais une dette envers le propriétaire de ce magnifique piano et je n’avais bien entendu pas prévu de me retrouver dans cette nouvelle et désobligeante situation financière. Je suis une femme de parole et je compte honorer mon engagement malgré tout. Peux-tu m’aider à trouver une solution qui pourrait le satisfaire? »
Plus sérieusement, je me retrouvais en effet avec une dette des plus conséquentes que je n’étais plus capable d'honorer après la décision de mon tuteur. Une chose était certaine, une fois la tempête calmait, je m’occuperais de reprendre les rênes, une bonne fois pour toute.
© Etilya sur DK RPG
Invité
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Mar 25 Déc 2018 - 18:13
Ses aveux me firent l'effet d'une flèche au cœur. Jess n'avait jamais ... ? Cela m'étonnait un peu, je l'avoue, après tout, elle était très belle, et elle savait se montrer entreprenante, comme j'en avais déjà eu la démonstration. De plus, sa naissance de noblesse avait certainement déjà attiré plus d'un regard sur sa silhouette délicate tout comme c'était encore le cas aujourd'hui ... Je m'efforçai de faire taire cette pointe de jalousie, franchement si je m'écoutais parfois, je la garderais pour moi seul, mais son bonheur suffisait au mien.
Heureusement, je fus sauvé de toute cette situation embarrassante sans avoir à dire quoique ce soit grâce à l'intervention de la maîtresse des lieux. Son timing était parfait à bien des égards. Je remerciais mère en silence d'un simple regard soutenu d'avoir insisté pour obtenir un véritable sourire. Si nous étions photographiés, aussi bien faire cela dans les règles de l'art et Jess rayonnait lorsqu'elle souriait.
« Tout cela semble beaucoup trop l'amuser. J'ai bien peur que nous allons devoir continuer à subir quelques-uns de ses caprices. »
Je m'étais voulu sérieux mais un sourire tendre s'étira bien malgré moi sur mon visage et je finis par pouffer de rire devant la mine que tirait ma fiancée. Je préférais mille fois plus que la maison soit portée d'allégresse à mes dépends plutôt que de voir les ombres s'enraciner pour de bon au fond du regard et du coeur de ma famille. Jess en faisait partie à présent, en effet. Je ne l'oublierais plus jamais.
Je levai les yeux au ciel au « Sachio-sama », certes je ne m'y habituais jamais, nous étions tous les deux de la même caste après tout, mais je supposais que dans sa bouche, cela était aussi un trait d'affection, alors je ne dis rien, attendant plus d'information sur ce qu'elle souhaitait me dire. Pour ma part, je croyais que nous avions fait le tour de la question de ce qui était vraiment important, et pour le moment nos cœurs étaient suffisamment esseulés par la colère et la tristesse ou encore l'embarras que nous avions pu ressentir en nous vidant le cœur.
Une dette vraiment ? Ne lui en avais pas déjà suffisamment demandé ? J'aurais préféré effacer tout cela du revers de la main en riant mais je savais bien que Jess était têtue, je ne m'en tirerais pas à si bon compte. Pourtant, je n'avais besoin de rien. Juste elle à mes côtés. Pendant une seconde, je laissai mon imagination divaguer sur cette simple certitude, un certain réconfort tandis que l'avenir nous semblait incertain. Nous aurions pu aller nous marier à la mairie sur le papier selon les lois humaines et cela nous aurait sans doute suffi à tous les deux pour vivre pleinement notre idylle mais je ne voulais pas lui imposer un choix mené par la peur. Tout de même, j'imagine que je devais lui donner une réponse.
Ses paroles auraient pu donner des idées coquines à bien des hommes. Je n'y faisais pas exception d'ailleurs, comment aurait-il pu en être autrement lorsque l'on se sait aimé d'une femme dont la beauté n'avait d'égale que celle de son âme ? Elle voulait vraiment me torturer, alors que cela contrevenait à tout ce que l'on m'avait enseigné, sans compter la provocation de mon frère. Plus encore, si sa vertu était tout ce qui la protégeait du chef de clan vicieux ... Non vraiment, il était temps de me reprendre. J'espèrais simplement que rien sur mon visage n'avait pu trahir ce moment de faiblesse.
Il y avait bien une autre chose que je souhaitais lui demander sans vraiment savoir comment m'y prendre. N'était-ce pas alors le moment idéal pour me lancer ? Je me raclais la gorge, bon sang pourquoi était-ce si difficile à avouer ? Après tout ce que nous venions de nous dire, je ne devrais plus à avoir honte de quoi que ce soit. Et pourtant. Peut-être était-ce la rencontre de sir Williams qui m'avait refroidi. Je craignais que cela fasse un peu le même effet chez ma belle Jess et qu'elle refuse ma requête sous le coup de la colère.
« Je ... J'aimerais beaucoup voir l'endroit où tu as grandi, un jour, et que tu puisses me parler de tous tes souvenirs. »
Je lui adressai un sourire gêné avant de cacher mon visage en partie derrière ma main. J'avais un peu honte. C'était un souhait idiot. Cela ne me permettrait pas de mieux la comprendre. La demeure pouvait aussi bien être en ruines. Cela pouvait aussi la rendre beaucoup trop émotive et triste ce qui n'était pas supposé être le but du voyage. Surtout si nous en profitions pour passer un peu de temps ensemble loin de tout après notre union, puisque j'imaginais que ses nouvelles fonctions risquaient de l'occuper grandement, qu'elle le veuille ou non. Et puis, étant donné notre situation financière respective actuellement, ce projet me semblait encore plus fragile. Vraiment, je n'avais pas de raison légitime de lui demander ceci. Mais parfois, il fallait affronter les douleurs du passé pour être capable de se tourner pleinement vers l'avenir, et je ne me lassais jamais d'en apprendre un peu plus sur Jessica. Tout ceci me faisait réaliser toutefois quelques éléments gênants.
« D'ailleurs, il va falloir finir par prendre un peu de temps pour parler de cette fameuse cérémonie et tout ce qui pourrait toucher notre avenir maintenant que cela se concrétise doucement ... J'imagine que je ne couperai pas à la grande réception. Par compte, je te préviens tout de suite, il n'est même pas question de se marier pendant l'hiver ! »
Je ne plaisantais qu'à moitié, c'était aussi une façon comme une autre de lui parler un peu de moi. J'avais l'impression qu'il nous restait encore tout à apprendre sur l'autre, tous ces petits détails qui bâtissaient habituellement une relation avant même de déclarer sa flamme. Quant au futur ... Je lui avais laissé sous-entendre que je ne serais pas contre l'idée que nous puissions fonder une famille tous les deux, un jour. Je ne lui avais pas demandé de m'épouser sans avoir sérieusement réfléchi même si j'en avais peut-être donné l'impression. Plus que pour simplement perpétuer la tradition de fournir des héritiers, un enfant portant ce qu'il y avait de meilleur en nous serait un cadeau du ciel, précieux et chéri. Certes, je lui avais aussi laissé apercevoir mes doutes mais j'avais veillé sur mes cadets pendant plusieurs années et aujourd'hui encore je le faisais à ma façon, alors je n'étais peut-être pas entièrement irrécupérable. Mais je ne savais pas ce que Jess pouvait penser de tout ceci et cette décision reposait plutôt sur ses épaules. Si elle n'aimait pas vraiment les enfants et ne souhaitait pas en avoir, nous trouverions un autre moyen d'exprimer notre amour. De toute façon, pour le moment, aurait-ce été bien raisonnable ? Mais au moins, maintenant, elle pourrait y réfléchir quelque peu.
Ainsi, si Jess acceptait de m'attendre ... eh bien j'attendrais en retour sa réponse, quelle qu'elle soit. Je n'avais plus l'intention de fuir mes responsabilités. Jusqu'à présent, j'avais bien l'impression que nous avions souvent fait un pas en avant pour faire deux pas en arrière et j'étais conscient d'en être le principal fautif. Je me mis à genoux devant elle, prenant sa main entre les miennes. Je déposai un baiser près de l'anneau que je lui avais glissé au doigt avant de reprendre la parole, le regard brillant d'émotion. La tendresse avait pris racine en mon coeur, depuis que je l'avais rencontré.
« Je n'ai pas eu la chance de faire ma demande convenablement alors sache que tu me fais le plus grand honneur en acceptant d'être ma femme. Lorsque tous nos soucis seront derrière nous, nous pourrons un jour en rire, j'en suis persuadé. J'escompte bien tout faire pour que plus rien ne puisse se dresser entre nous. Je suis capable d'accepter tous les sacrifices avec le temps, mais toi, jamais, ma précieuse ... »
Je ne connaissais pas bien encore l'équivalent japonais de ces mots qui lui démontreraient à quel point je pouvais l'aimer mais elle devrait saisir l'essentiel. Parfois, il était important de mettre des mots sur ce que l'on ressentait. Nous ne pouvions pas deviner ce que l'autre pensait. Ce n'était peut-être pas concrètement mes vœux mais l'idée était là et si nos maîtres voulaient nous empêcher de vivre ce bonheur ... Eh bien, je ne répondrais plus de rien. Je scellai cette promesse par un baiser brûlant contre ses lèvres. Comme si c'était devenu aussi vital que respirer.
Jess Duchannes#99633#99633#99633#99633#99633#99633#99633
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Lun 7 Jan 2019 - 0:45
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
Mon aimé semblait mener un combat contre lui-même, je supposais en connaître les raisons alors il m’était difficile de retenir mon sourire. Je m’en voulais presque de le taquiner ainsi alors qu’il était clairement nerveux. Avait-il vraiment pris au pied de la lettre ce que je venais de dire? J’attendais alors patiemment qu’il me dévoile son souhait. Et je restais sans voix à sa demande. Est-ce tout ce qu’il voulait? Vraiment? Juste… juste ça? Je ne comprenais pas alors ses craintes, que s’imaginait-il? Je rêvais depuis bien longtemps de lui montrer mon pays, de lui faire découvrir la maison dans laquelle j’avais grandi.
« Oui bien entendu, je... »
Je n’avais jamais eu le courage de retourner en France depuis mon départ, je n’avais pas remis les pieds dans la demeure de mes parents depuis. Je ne pouvais m’imaginer là-bas sans Sachio auprès de moi. J’avais quitté la résidence peu de temps après leur assassinat et je n’avais pas été autorisé à y remettre les pieds tant que Williams n’avait pas de piste. Il n’en a jamais eu d’ailleurs. Je savais qu’il y avait logé pendant un temps afin de pouvoir boucler les derniers affaires de Père pour finalement fermer la maison. Il y avait encore quelques personnes qui allait entretenir le jardin et faire en sorte que la bâtisse tienne encore debout mais j’ignorais à quel point mon chez-moi pouvait avoir changé.
Au fond de moi, j’osais croire qu’un tel aveu lui ferait plaisir. Il était essentiel pour moi qui soit à mes côtés lorsque j’y reposerais un pied. Je ne me connaissais que trop bien, j’aurais besoin de son amour et de son soutien afin de ne pas replonger dans les abîmes de mon deuil. Je serais plus disposée à faire face à la douleur et à la réalité en le sachant là pour moi. Parce qu’il était certain que c’était une étape primordiale à passer, pour moi comme pour lui sans doute.
J’aurais souhaité lui dire tout ceci sur l’instant-même mais il semblait vouloir faire un pas en avant et s’ouvrir un peu plus alors que je contentais de lui sourire amoureusement, les yeux humides, émue par la tournure des évènements. Souhaitait-il que l’on aborde sérieusement le sujet de notre mariage? Je n’étais guère versé dans ce genre de domaine. Je ne savais même pas comment procéder, par où commencer et puis nous avions tout deux des traditions différents, comment allons-nous joindre nos deux cultures?
« Nous allons devoir être fort, parce que crois-moi que nous le voulions ou non, je sens que cette réception nous dépassera. Et je suis d’accord, pas en hiver. Au printemps? »
Je ris lorsqu’il révoqua sans attendre l’idée d’un mariage en hiver. Honnêtement, pour ma part, je me moquais bien de la saison alors je me faisais un plaisir de céder. Et puis, cela nous donner un peu plus de temps pour nous y faire. Je blêmis en revanche pour cette histoire de grande cérémonie. S’il n’y avait que moi, nous irions nous marier en secret face à nos témoins et c’était amplement suffisant mais au fond, c’était bien là la seule chose qui nous échapperait surement dans ce mariage. Sa mère ne nous le pardonnerait jamais et de mon côté, Raphaël ne me le permettrait pas et Daegan non plus d’ailleurs, si nous nous retrouvions d’ici là.
Enfin… j’arrivais sans mal à me projeter dans l’organisation mais si nos maîtres nous refusait notre union… C’était bien là le coeur du problème. Je secouais la tête, je ferais tout ce qu’il faut pour avoir ce que je veux.
Avant que je ne puisse le questionner sur ce qu’il avait imaginé et ce qui le tenait à coeur, mon fiancé s’empara de ma main avant de plier le genou devant moi et de poser ses lèvres près du symbole de notre engagement.
« Sachio, mais qu’est-ce que tu ... »
L’émotion scintillait de mille feux dans ses prunelles, je n’y avais jamais vu une telle lueur, tout du moins pas aussi clairement. Au fond, je comprenais parfaitement sa démarche, je lui avait en quelque sorte volé sa demande en prenant les devant ce soir là. Alors comment expliquer ce que je pouvais ressentir, figée devant cet homme agenouillé au coeur aussi grand que brisé? Je ne m’étais pas une seule fois posée de question concernant ce geste, la signification qu’il pouvait avoir, l’intense message qu’il renvoyé. La promesse et le respect d’un homme envers celle qu’il avait choisi. Sachio était serein et calme, comme s’il savait qu’il était prédestiné à se tenir ainsi face à moi pour m’avouer toute la profondeur de son amour. Je restais muette, complètement éblouit par ce qu’il dégageait. Je voulais graver à jamais ce moment dans ma mémoire, cet instant qui n’était et ne serait jamais rien qu’à nous.
Plutôt, au musée, sous le coup de la colère, j’avais moi aussi essayer de décrire la portée de mes sentiments à son égard. Lui avait utilisé bien moins de mots et avait été bien plus clair. C’était à la fois effrayant et rassurant. L’amour était moteur de folie et pouvait parfois éveiller une part de nous aussi pure que ténébreuse.
Il se redressa alors et scella sa promesse par un baiser qui me coupa le souffle. Je lui répondais avec la même ardeur, laissant s’échapper mon immense sourire mais aussi une ultime larme. Mon coeur battait à s’en rompre, je craignais qu’il n’explose dans ma poitrine mais je ne lâchais pas mon aimé pour autant. Alors même que mes poumons brûlaient par le manque d’oxygène, Sachio m’était bien plus indispensable. J’ignore au bout de combien de temps mais je fini par m’arracher de ses lèvres si tentantes, car mon corps me mettait en garde contre ce que je désirais si viscéralement. Toujours dans ses bras, je glissais une main dans sa chevelure dorée. Je ne me lasserais jamais de la douceur de ses cheveux, je devrais songer à lui demander son secret.
« Qu’il y’a-t-il à dire qui puisse égaler cela? Réglons au plus vite ce qu’il faut que plus rien ne nous empêche de construire notre vie, de réaliser nos projets ensemble, et plus tard pourquoi pas… d’avoir notre propre famille. »
Dans l’immédiat, je n’avais aucunement l’intention de devenir mère mais je n’étais pas contre l’idée, qu’un jour, nous puissions fonder une famille. J’étais seule depuis bien trop longtemps et je dois bien avouer que je m’étais faite à cette situation, partager ma vie avec Sachio était, pour preuve ce soir, parfois compliquée, alors si nous ajoutions un enfant à l’équation…
Il fallait avancer pas à pas, Sachio avait fait preuve d’une immense force ce soir, j’étais extrêmement fière de lui. Rien n’aurait présager que notre soirée se dessine ainsi. Lui et moi renouvelant nos fiançailles une bonne fois pour toute, nos coeurs enflammés.
Quelque peu tremblante après toutes ces émotions, je ne pouvais pas quitter son étreinte au risque de m’écrouler, incertaine quant à la capacité de mes jambes à tenir droite. Le visage contre le sien, je me contentais de respirer son odeur. Son parfum me rendait complètement folle, c’était comme une évidence.
« Je pense que partir, rien que toi et moi, quelques jours est une excellente idée. J’ignore quand mais gardons ce voyage à portée de main. C’est important pour moi que tu puisses voir l’endroit où j’ai grandi. Et puis, si nous y allons avant le mariage, tu pourras toujours faire marche arrière si tu découvres des choses qui te font changer d’avis. »
Je plaisantais bien évidement, je n’avais plus aucun secret pour lui, sauf celui peut-être qui me consumait le plus le concernant. Bien que je doute que cela soit vraiment un secret, je n’ai jamais caché mon désir pour lui, juste à quel point.
S’il n’en tenait qu’à moi, nous serions déjà en route pour l’aéroport, je l’aurais kidnappé et mené au bout du monde sans le moindre remord mais nous n’avions pas ce luxe, pas encore. Je devais mettre de l’ordre dans mes propres affaires avant tout. Mais une chose était certaine, notre escapade dans mon pays natal n’allait pas se faire attendre. J’étais impatiente de lui faire découvrir mon enfance et ce qu’il y avait de plus beau dans mon histoire avant qu’il ne dessine mon destin.
« Blague à part, puisque tu sembles avoir plus ou moins réfléchi à la cérémonie, tu partagerais tes premières pensées avec moi? Comment vois-tu les choses? Que désires-tu? Veux-tu un mariage dans les traditions de ta famille ou l'idée la robe blanche européenne t'irait? Je suppose qu'il nous faudra le faire ici, au Japon. On peut aussi essayer de marier, c'est bien le mot, nos deux héritages.»
A dire vrai, il y avait une chose que je craignais. Si nous décidions de nous marier à l'église, je n'aurais pas mon père pour me guider jusqu'à l'autel et cette scène me déchirait le cœur. Bien que je n'avais jamais rêver d'un mariage de princesse comme toutes les petites filles, c'est sans doute l'un des moments les plus importants à partager avec son paternel et je n'aurais jamais la chance de partager cela avec lui, tout comme les conseils que seule une mère peut transmettre à sa fille. Alors que nous dessinions les premiers traits de notre futur, mon passé continuait constamment à me torturer.
« Oui bien entendu, je... »
Je n’avais jamais eu le courage de retourner en France depuis mon départ, je n’avais pas remis les pieds dans la demeure de mes parents depuis. Je ne pouvais m’imaginer là-bas sans Sachio auprès de moi. J’avais quitté la résidence peu de temps après leur assassinat et je n’avais pas été autorisé à y remettre les pieds tant que Williams n’avait pas de piste. Il n’en a jamais eu d’ailleurs. Je savais qu’il y avait logé pendant un temps afin de pouvoir boucler les derniers affaires de Père pour finalement fermer la maison. Il y avait encore quelques personnes qui allait entretenir le jardin et faire en sorte que la bâtisse tienne encore debout mais j’ignorais à quel point mon chez-moi pouvait avoir changé.
Au fond de moi, j’osais croire qu’un tel aveu lui ferait plaisir. Il était essentiel pour moi qui soit à mes côtés lorsque j’y reposerais un pied. Je ne me connaissais que trop bien, j’aurais besoin de son amour et de son soutien afin de ne pas replonger dans les abîmes de mon deuil. Je serais plus disposée à faire face à la douleur et à la réalité en le sachant là pour moi. Parce qu’il était certain que c’était une étape primordiale à passer, pour moi comme pour lui sans doute.
J’aurais souhaité lui dire tout ceci sur l’instant-même mais il semblait vouloir faire un pas en avant et s’ouvrir un peu plus alors que je contentais de lui sourire amoureusement, les yeux humides, émue par la tournure des évènements. Souhaitait-il que l’on aborde sérieusement le sujet de notre mariage? Je n’étais guère versé dans ce genre de domaine. Je ne savais même pas comment procéder, par où commencer et puis nous avions tout deux des traditions différents, comment allons-nous joindre nos deux cultures?
« Nous allons devoir être fort, parce que crois-moi que nous le voulions ou non, je sens que cette réception nous dépassera. Et je suis d’accord, pas en hiver. Au printemps? »
Je ris lorsqu’il révoqua sans attendre l’idée d’un mariage en hiver. Honnêtement, pour ma part, je me moquais bien de la saison alors je me faisais un plaisir de céder. Et puis, cela nous donner un peu plus de temps pour nous y faire. Je blêmis en revanche pour cette histoire de grande cérémonie. S’il n’y avait que moi, nous irions nous marier en secret face à nos témoins et c’était amplement suffisant mais au fond, c’était bien là la seule chose qui nous échapperait surement dans ce mariage. Sa mère ne nous le pardonnerait jamais et de mon côté, Raphaël ne me le permettrait pas et Daegan non plus d’ailleurs, si nous nous retrouvions d’ici là.
Enfin… j’arrivais sans mal à me projeter dans l’organisation mais si nos maîtres nous refusait notre union… C’était bien là le coeur du problème. Je secouais la tête, je ferais tout ce qu’il faut pour avoir ce que je veux.
Avant que je ne puisse le questionner sur ce qu’il avait imaginé et ce qui le tenait à coeur, mon fiancé s’empara de ma main avant de plier le genou devant moi et de poser ses lèvres près du symbole de notre engagement.
« Sachio, mais qu’est-ce que tu ... »
L’émotion scintillait de mille feux dans ses prunelles, je n’y avais jamais vu une telle lueur, tout du moins pas aussi clairement. Au fond, je comprenais parfaitement sa démarche, je lui avait en quelque sorte volé sa demande en prenant les devant ce soir là. Alors comment expliquer ce que je pouvais ressentir, figée devant cet homme agenouillé au coeur aussi grand que brisé? Je ne m’étais pas une seule fois posée de question concernant ce geste, la signification qu’il pouvait avoir, l’intense message qu’il renvoyé. La promesse et le respect d’un homme envers celle qu’il avait choisi. Sachio était serein et calme, comme s’il savait qu’il était prédestiné à se tenir ainsi face à moi pour m’avouer toute la profondeur de son amour. Je restais muette, complètement éblouit par ce qu’il dégageait. Je voulais graver à jamais ce moment dans ma mémoire, cet instant qui n’était et ne serait jamais rien qu’à nous.
Plutôt, au musée, sous le coup de la colère, j’avais moi aussi essayer de décrire la portée de mes sentiments à son égard. Lui avait utilisé bien moins de mots et avait été bien plus clair. C’était à la fois effrayant et rassurant. L’amour était moteur de folie et pouvait parfois éveiller une part de nous aussi pure que ténébreuse.
Il se redressa alors et scella sa promesse par un baiser qui me coupa le souffle. Je lui répondais avec la même ardeur, laissant s’échapper mon immense sourire mais aussi une ultime larme. Mon coeur battait à s’en rompre, je craignais qu’il n’explose dans ma poitrine mais je ne lâchais pas mon aimé pour autant. Alors même que mes poumons brûlaient par le manque d’oxygène, Sachio m’était bien plus indispensable. J’ignore au bout de combien de temps mais je fini par m’arracher de ses lèvres si tentantes, car mon corps me mettait en garde contre ce que je désirais si viscéralement. Toujours dans ses bras, je glissais une main dans sa chevelure dorée. Je ne me lasserais jamais de la douceur de ses cheveux, je devrais songer à lui demander son secret.
« Qu’il y’a-t-il à dire qui puisse égaler cela? Réglons au plus vite ce qu’il faut que plus rien ne nous empêche de construire notre vie, de réaliser nos projets ensemble, et plus tard pourquoi pas… d’avoir notre propre famille. »
Dans l’immédiat, je n’avais aucunement l’intention de devenir mère mais je n’étais pas contre l’idée, qu’un jour, nous puissions fonder une famille. J’étais seule depuis bien trop longtemps et je dois bien avouer que je m’étais faite à cette situation, partager ma vie avec Sachio était, pour preuve ce soir, parfois compliquée, alors si nous ajoutions un enfant à l’équation…
Il fallait avancer pas à pas, Sachio avait fait preuve d’une immense force ce soir, j’étais extrêmement fière de lui. Rien n’aurait présager que notre soirée se dessine ainsi. Lui et moi renouvelant nos fiançailles une bonne fois pour toute, nos coeurs enflammés.
Quelque peu tremblante après toutes ces émotions, je ne pouvais pas quitter son étreinte au risque de m’écrouler, incertaine quant à la capacité de mes jambes à tenir droite. Le visage contre le sien, je me contentais de respirer son odeur. Son parfum me rendait complètement folle, c’était comme une évidence.
« Je pense que partir, rien que toi et moi, quelques jours est une excellente idée. J’ignore quand mais gardons ce voyage à portée de main. C’est important pour moi que tu puisses voir l’endroit où j’ai grandi. Et puis, si nous y allons avant le mariage, tu pourras toujours faire marche arrière si tu découvres des choses qui te font changer d’avis. »
Je plaisantais bien évidement, je n’avais plus aucun secret pour lui, sauf celui peut-être qui me consumait le plus le concernant. Bien que je doute que cela soit vraiment un secret, je n’ai jamais caché mon désir pour lui, juste à quel point.
S’il n’en tenait qu’à moi, nous serions déjà en route pour l’aéroport, je l’aurais kidnappé et mené au bout du monde sans le moindre remord mais nous n’avions pas ce luxe, pas encore. Je devais mettre de l’ordre dans mes propres affaires avant tout. Mais une chose était certaine, notre escapade dans mon pays natal n’allait pas se faire attendre. J’étais impatiente de lui faire découvrir mon enfance et ce qu’il y avait de plus beau dans mon histoire avant qu’il ne dessine mon destin.
« Blague à part, puisque tu sembles avoir plus ou moins réfléchi à la cérémonie, tu partagerais tes premières pensées avec moi? Comment vois-tu les choses? Que désires-tu? Veux-tu un mariage dans les traditions de ta famille ou l'idée la robe blanche européenne t'irait? Je suppose qu'il nous faudra le faire ici, au Japon. On peut aussi essayer de marier, c'est bien le mot, nos deux héritages.»
A dire vrai, il y avait une chose que je craignais. Si nous décidions de nous marier à l'église, je n'aurais pas mon père pour me guider jusqu'à l'autel et cette scène me déchirait le cœur. Bien que je n'avais jamais rêver d'un mariage de princesse comme toutes les petites filles, c'est sans doute l'un des moments les plus importants à partager avec son paternel et je n'aurais jamais la chance de partager cela avec lui, tout comme les conseils que seule une mère peut transmettre à sa fille. Alors que nous dessinions les premiers traits de notre futur, mon passé continuait constamment à me torturer.
© Etilya sur DK RPG
Invité
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Mer 9 Jan 2019 - 22:58
Était-il si surprenant que je souhaite parler de notre mariage ? À ce que je sache, tout cela ne se préparerait pas tout seul en claquant des doigts. Nous autres vampires étions capables de beaucoup de choses, mais cela relèverait presque du miracle dans cette affaire, je crois. En tout cas, Jess semblait aussi enchantée que moi à l'idée de devoir dévoiler notre intimité aux yeux du monde, mais franchement, en y réfléchissant, rien qu'avec ma famille et ses amis, cela faisait déjà un petit groupe non ? Nous aurions tout notre temps ensuite pour être égoïstes et rester seuls autant que nous le voulions, dans notre nid d'amour. J'étais au moins soulagé de voir que nous pouvions nous entendre aussi facilement sur certains sujets et qu'elle accédait à ma requête aussi facilement.
« Voit le bon côté des choses. Tu pourras me présenter ton protégé en bonne et due forme. »
Oui franchement ... Ne devrais-je pas m'intéresser un peu plus au cercle qui entourait mon aimée et faire des efforts pour les connaître ? Jess était une jeune femme pleine de vie, moi un peu moins, mais je ne souhaitais surtout pas qu'elle perde sa joie de vivre à cause de moi. Et c'était en tentant de nous couper le cœur en deux plutôt que de faire des compromis que nous en étions arrivés à nous accuser l'un et l'autre ... Peut-être que maintenant que je prenais pleinement conscience que je m'étais suffisamment puni pour mes erreurs passées, je pourrais effacer un peu la tristesse qui m'engloutissait, lentement. Bon, je doutais de pouvoir devenir quelqu'un de très exubérant tout de même ...
« Tu me donnes trop de mérite ma chère, je n'avais pas réfléchi à tous les détails, juste au fait que nous devions nous mettre d'accord sur plusieurs choses encore, mais ton idée me plait beaucoup. Ça nous éviterait à tous les deux d'être complètement perdus. Tu seras la plus belle des mariées, de toute façon. »
Je lui adressai un sourire sans équivoque et un peu complice. Certes, je n'étais pas très objectif. Mais ce n'était que pure vérité. Jess était toujours très belle et élégante. Lorsqu'elle y mettait encore plus d'efforts comme ce soir ... J'en avais le souffle coupé à chaque fois. J'étais heureux que nous puissions avoir une photo pour ne jamais oublier cette soirée qui avait très mal commencé, mais qui finalement avait été remplie d'amour. Je remarquai toutefois bien vite que ma douce avait les traits plus sombres et songeurs. Nous avions tous les deux été blessés par la vie et peut-être que cela n'avait finalement fait que nous aider à nous rapprocher, aussi parce que nous étions du genre à ne rien vouloir laisser passer quand il était question de l'autre. Finalement, cette colère qui nous avait rongé à peine quelques minutes n'avaient été que le reflet de notre passion et c'est pour cela que je brisai le silence, alors que dans d'autres circonstances, j'aurais probablement choisi de le respecter. Je n'aimais tout simplement pas la sentir triste.
« Tu sembles encore soucieuse, Jess ... »
Ah ... Je crois que je pouvais deviner ce qui lui prenait la tête. Le mariage était une cérémonie qui se fêtait d'abord et avant tout en famille. Il n'y avait personne pour m'offrir sa main. Peut-être envisageait-elle de le demander à son tuteur, avant ... Ça, je le lui avais gâché. Mais si cela avait révélé qui il était réellement, soit quelqu'un de méprisable, eh bien, je ne m'excuserais pas. J'entourai ses doigts des miens, cherchant à lui offrir un bien maigre réconfort : elle avait tout mon soutien. Pour tout dire, de mon côté, cette célébration n'était pas que joie non plus : mère pourrait-elle seulement être présente ? Je ne me laissais pas envahir par le désespoir encore, mais force était de constater qu'elle pouvait très bien mourir dans l'année. Mais mon bonheur l'aiderait peut-être à remonter la pente et panser ses blessures, surtout si je pouvais enfin lui apporter des réponses. Et mes frères ... Franchement, s'ils me tournaient le dos, je crois bien que je ne leur pardonnerais jamais ...
Pendant qu'elle me parlait un peu de ses coutumes, je déposai ma tête contre son épaule, plus serein, fermant les yeux quelques secondes. J'étais bien, là, et je n'avais pas remarqué à quel point toutes ces joutes verbales et ces émotions m'avaient vidé.
Nous avions fait la paix. Je pourrais dormir l'esprit tranquille, cette fois. Le reste pouvait attendre demain ... Hm, qui sait, peut-être aurais-je ainsi la chance de lui présenter le frère manquant, avant qu'il ne reparte en vadrouille.
Jess Duchannes#99657#99657#99657#99657#99657#99657#99657
Vampire Level B - Clan di Altiero
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Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
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Jeu 10 Jan 2019 - 18:02
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
Le lendemain matin...
Les oiseaux gazouillaient joyeusement alors que je m’éveillais peu à peu d’un sommeil réparateur. Bien qu’il m’était difficile d’ouvrir les yeux, je me sentais calme et apaisée comme je ne l’avais été depuis bien longtemps. Je pouvais deviner le soleil levé derrière les épais rideaux, les quelques rayons capables de passer marquaient de quelques traits la chambre. J’avais lâchement déposais ma robe de cocktail sur la chaise juste là, mes talons tout aussi abandonnés sur le sol alors que j’avais enfilé un pijamas que Sachio m’avait prêté. Je n’avais jamais passé la nuit chez lui, d’ordinaire nous nous retrouvions plus facilement chez moi par facilité et parce que nous étions plus tranquille. J’aimais cependant ce sentiment de me réveiller dans une maison habitée, cela me rappelait la maison. Un souffle chaud caressa ma nuque, je souris sentant un bras serpentait autour de ma taille. Très doucement, je tentai de me retourner vers l’homme magnifique qui était encore plongé dans son sommeil. J’aimais tant le regarder dormir, Sachio semblait si paisible, en paix lorsqu’il était dans les bras de Morphée. J’ignore combien de temps je suis restée là dans ses bras, blottie sous les draps à m'imprégner de chaque détail de son visage, le moindre épi dans ses cheveux de blé. La soirée d’hier nous avait tant éprouvé, l’un comme l’autre. La journée même. Nous l’avons malgré tout bien finie, nous nous étions calmement dirigeait dans ses appartements tout en continuant à partager nos idées pour notre mariage. Pour la première fois depuis longtemps, nous arrivions enfin à retrouver notre harmonie. Chacun dévoilait ses coutumes, même si je me rendais compte que la tâche de mélanger nos deux cultures ne serait pas évidente, je savais que nous trouverions une solution, ensemble. La nuit porte conseille et j’étais parfaitement d’accord avec ce diction. J’ignorais encore par quel moyen mais j’allais présenter cette union à Maître Di Altiero et j’allais tout mettre en oeuvre pour qu’il ne puisse me refuser ma demande. Je regrettais l’absence de Daegan, avec lui à mes côtés, j’étais certaine d’avoir gain de cause mais j’ignorais même s’il était au japon. Sa carrière avait décollé et j’étais extrêmement fière de lui mais je n’avais jamais vraiment osé mener mes recherches pour le revoir. C’était il y a si longtemps. Un instant, je m'imaginais la rencontre entre les deux hommes de ma vie. J’avais vraiment hâte de ce moment, même si connaissant mon frère qui ne l’était pas, il essayerait sans doute de m'embrasser mais si c’était le prix à payer pour le retrouver…
Sachio inspira profondément et ouvrit enfin les yeux. J’étais incapable de retenir mon sourire en découvrant ses magnifiques prunelles, je n’étais toujours pas habituée à leur singularité, à chaque fois qu’il posait son regard sur le mien, mon coeur s’emballait. Il dessina le contour de mon visage de son index, comme pour s’assurer qu’il ne rêvait pas. Au passage, je me saisis de ses doigts et embrassais chacun d’entre eux.
« Rendors-toi... » murmurai-je avant de lui voler un léger baiser.
Nous échangions cet instant de tendresse un moment, sans dire un mot, juste blottit l’un contre l’autre au point tel que je manquais moi aussi de resombrer mais une délicieuse odeur de café envahit mes sens. J’eu alors une idée. Discrètement, je me glissais hors du lit, et je devais l’avouer c’était un pur challenge, ce lit était tellement attrayant surtout avec un Sachio endormi ainsi. Il était juste là mon petit déjeuné…
Sur la pointe des pieds, je quittais la chambre et filais vers la cuisine, me doutant que j’y trouverais bien quelqu’un et j'espérais de tout cœur que ce soit Aoki-sama. C’était bien elle, parfaitement concentrée sur la préparation du petit déjeuner, elle avait même pris le temps de s’apprêtait. Mince de quoi aurais-je l’air moi dans un tee-shirt et pantalon en coton de son fils aîné. Avant que je ne puisse prendre la décision de faire demi-tour, la maîtresse de maison leva les yeux et m’offrir un chaleur sourire.
« Bonjour, ma chère. Je suis tellement ravie de vous avoir parmi nous ce matin. Je peux vous servir quelque chose en attendant les garçons? »
« Bonjour Aoki-sama, un thé serait parfait. Merci de votre hospitalité, je ne veux pas m’imposer. »
« Allons, vous êtes ici chez vous. »
Je ne pouvais m’empêcher de rougir alors que je pénétrais dans la cuisine pour la rejoindre. Qu’avais-je vraiment fait pour mériter un si bon accueil? Tout en continuant à échanger quelques banalités, je l’aidais à préparer le petit déjeuner. C’était agréable, je n’avais jamais fait ce genre de chose avec ma propre Mère. Je n’avais pas été élevée d’une façon aussi simple. Il n’y avait rien d'extravagant non plus mais je devais bien l’avouer que mes défunts parents étaient vieux jeux. Bon, je l’admets aux alentours des années dix neuf cents qu’il était difficile qu’il en soit autrement mais tout de même. Marie M était notre gouvernante dévouée et s’occupait de toutes ses choses là. J’aurais aimé partagé un moment aussi simple que faire la cuisine avec Mère.
Sae-sama me sortait de mes pensées en me priant de sortir sa machine à gaufre dans un placard en hauteur. Des gaufres? Je soupçonnais mon fiancé de lui avoir glissé mes préférences en matière de douceur. Incertaine que la maîtresse de maison ne sache les faire, je lui lançais un regard suggestif avant qu’elle ne laisse un rire remplir la pièce et insista pour que je lui montre la recette.
Je me demandais si Akahime lui manquait? Quelle question, elle était son unique fille. Etait-elle au courant des raisons du départ de celle-ci? Une mère savait tout, c'était du moins l'image que j'en avais. La demoiselle semblait avoir laissé un sacré vide depuis son départ, cette mère devait avoir le cœur meurtrie. Je ferais tout pour soulager sa peine, bien que j'avais soutenir être là pour ne pas remplacer la jeune fille, il manquait d'un peu de fraîcheur et de joie de vivre dans cette maison, j'espérais seulement que le troisième frère m'accepterait plus facile que le second...
Alors que nous partagions ce moment de complicité, j’entendais au loin des échos de voix. Je reconnais sans problème celle de Sachio, peut-être même celle de Kenji mais je percevais une autre voix. Etait-ce Taro? Je n’arrivais pas à savoir si l’échange entre les trois frères étaient huileux ou non. J’en doutais mais bon, on n'était jamais sûr de rien. J’essayais malgré tout de percevoir ce qu’ils se disaient, c’était très indiscret je sais bien mais… Sae-sama rit de nouveau, et repoussa mes cheveux derrière mes épaules comme elle avait pu le faire hier soir.
« Tout va bien, n’ayez crainte, douce enfant. Les garçons, Duchannes-san vous a préparé un festin de roi, venez ici ! »
Les oiseaux gazouillaient joyeusement alors que je m’éveillais peu à peu d’un sommeil réparateur. Bien qu’il m’était difficile d’ouvrir les yeux, je me sentais calme et apaisée comme je ne l’avais été depuis bien longtemps. Je pouvais deviner le soleil levé derrière les épais rideaux, les quelques rayons capables de passer marquaient de quelques traits la chambre. J’avais lâchement déposais ma robe de cocktail sur la chaise juste là, mes talons tout aussi abandonnés sur le sol alors que j’avais enfilé un pijamas que Sachio m’avait prêté. Je n’avais jamais passé la nuit chez lui, d’ordinaire nous nous retrouvions plus facilement chez moi par facilité et parce que nous étions plus tranquille. J’aimais cependant ce sentiment de me réveiller dans une maison habitée, cela me rappelait la maison. Un souffle chaud caressa ma nuque, je souris sentant un bras serpentait autour de ma taille. Très doucement, je tentai de me retourner vers l’homme magnifique qui était encore plongé dans son sommeil. J’aimais tant le regarder dormir, Sachio semblait si paisible, en paix lorsqu’il était dans les bras de Morphée. J’ignore combien de temps je suis restée là dans ses bras, blottie sous les draps à m'imprégner de chaque détail de son visage, le moindre épi dans ses cheveux de blé. La soirée d’hier nous avait tant éprouvé, l’un comme l’autre. La journée même. Nous l’avons malgré tout bien finie, nous nous étions calmement dirigeait dans ses appartements tout en continuant à partager nos idées pour notre mariage. Pour la première fois depuis longtemps, nous arrivions enfin à retrouver notre harmonie. Chacun dévoilait ses coutumes, même si je me rendais compte que la tâche de mélanger nos deux cultures ne serait pas évidente, je savais que nous trouverions une solution, ensemble. La nuit porte conseille et j’étais parfaitement d’accord avec ce diction. J’ignorais encore par quel moyen mais j’allais présenter cette union à Maître Di Altiero et j’allais tout mettre en oeuvre pour qu’il ne puisse me refuser ma demande. Je regrettais l’absence de Daegan, avec lui à mes côtés, j’étais certaine d’avoir gain de cause mais j’ignorais même s’il était au japon. Sa carrière avait décollé et j’étais extrêmement fière de lui mais je n’avais jamais vraiment osé mener mes recherches pour le revoir. C’était il y a si longtemps. Un instant, je m'imaginais la rencontre entre les deux hommes de ma vie. J’avais vraiment hâte de ce moment, même si connaissant mon frère qui ne l’était pas, il essayerait sans doute de m'embrasser mais si c’était le prix à payer pour le retrouver…
Sachio inspira profondément et ouvrit enfin les yeux. J’étais incapable de retenir mon sourire en découvrant ses magnifiques prunelles, je n’étais toujours pas habituée à leur singularité, à chaque fois qu’il posait son regard sur le mien, mon coeur s’emballait. Il dessina le contour de mon visage de son index, comme pour s’assurer qu’il ne rêvait pas. Au passage, je me saisis de ses doigts et embrassais chacun d’entre eux.
« Rendors-toi... » murmurai-je avant de lui voler un léger baiser.
Nous échangions cet instant de tendresse un moment, sans dire un mot, juste blottit l’un contre l’autre au point tel que je manquais moi aussi de resombrer mais une délicieuse odeur de café envahit mes sens. J’eu alors une idée. Discrètement, je me glissais hors du lit, et je devais l’avouer c’était un pur challenge, ce lit était tellement attrayant surtout avec un Sachio endormi ainsi. Il était juste là mon petit déjeuné…
Sur la pointe des pieds, je quittais la chambre et filais vers la cuisine, me doutant que j’y trouverais bien quelqu’un et j'espérais de tout cœur que ce soit Aoki-sama. C’était bien elle, parfaitement concentrée sur la préparation du petit déjeuner, elle avait même pris le temps de s’apprêtait. Mince de quoi aurais-je l’air moi dans un tee-shirt et pantalon en coton de son fils aîné. Avant que je ne puisse prendre la décision de faire demi-tour, la maîtresse de maison leva les yeux et m’offrir un chaleur sourire.
« Bonjour, ma chère. Je suis tellement ravie de vous avoir parmi nous ce matin. Je peux vous servir quelque chose en attendant les garçons? »
« Bonjour Aoki-sama, un thé serait parfait. Merci de votre hospitalité, je ne veux pas m’imposer. »
« Allons, vous êtes ici chez vous. »
Je ne pouvais m’empêcher de rougir alors que je pénétrais dans la cuisine pour la rejoindre. Qu’avais-je vraiment fait pour mériter un si bon accueil? Tout en continuant à échanger quelques banalités, je l’aidais à préparer le petit déjeuner. C’était agréable, je n’avais jamais fait ce genre de chose avec ma propre Mère. Je n’avais pas été élevée d’une façon aussi simple. Il n’y avait rien d'extravagant non plus mais je devais bien l’avouer que mes défunts parents étaient vieux jeux. Bon, je l’admets aux alentours des années dix neuf cents qu’il était difficile qu’il en soit autrement mais tout de même. Marie M était notre gouvernante dévouée et s’occupait de toutes ses choses là. J’aurais aimé partagé un moment aussi simple que faire la cuisine avec Mère.
Sae-sama me sortait de mes pensées en me priant de sortir sa machine à gaufre dans un placard en hauteur. Des gaufres? Je soupçonnais mon fiancé de lui avoir glissé mes préférences en matière de douceur. Incertaine que la maîtresse de maison ne sache les faire, je lui lançais un regard suggestif avant qu’elle ne laisse un rire remplir la pièce et insista pour que je lui montre la recette.
Je me demandais si Akahime lui manquait? Quelle question, elle était son unique fille. Etait-elle au courant des raisons du départ de celle-ci? Une mère savait tout, c'était du moins l'image que j'en avais. La demoiselle semblait avoir laissé un sacré vide depuis son départ, cette mère devait avoir le cœur meurtrie. Je ferais tout pour soulager sa peine, bien que j'avais soutenir être là pour ne pas remplacer la jeune fille, il manquait d'un peu de fraîcheur et de joie de vivre dans cette maison, j'espérais seulement que le troisième frère m'accepterait plus facile que le second...
Alors que nous partagions ce moment de complicité, j’entendais au loin des échos de voix. Je reconnais sans problème celle de Sachio, peut-être même celle de Kenji mais je percevais une autre voix. Etait-ce Taro? Je n’arrivais pas à savoir si l’échange entre les trois frères étaient huileux ou non. J’en doutais mais bon, on n'était jamais sûr de rien. J’essayais malgré tout de percevoir ce qu’ils se disaient, c’était très indiscret je sais bien mais… Sae-sama rit de nouveau, et repoussa mes cheveux derrière mes épaules comme elle avait pu le faire hier soir.
« Tout va bien, n’ayez crainte, douce enfant. Les garçons, Duchannes-san vous a préparé un festin de roi, venez ici ! »
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Invité
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Mer 16 Jan 2019 - 20:49
Lorsque j'ouvris les paupières, la froideur de mes draps me laissa confus quelques secondes, le temps que je vérifie la date. Je n’avais pas rêvé, quand même ? Je poussai un petit soupir de soulagement en me rappelant enfin ce qu’il s’était passé un peu plus tôt : je l’avais finalement écouté, puisque je ne pouvais pas la retenir dans mes bras. Ça suffit avec la parano ! Mais la nuit dernière avait été éprouvante pour nous deux. Je n’aurais pas voulu avoir à le vivre une seconde fois.
Raaah et puis c’était quoi ce boucan à la fin ? On ne pouvait plus s’entendre penser ! Voilà pourquoi je n’arrivais pas à avoir les idées claires ! Apparemment, cela venait de la porte … Je l’ouvris à la volée, trop irrité pour me soucier de frapper peut-être celui qui venait me déranger de toute façon, il serait remis du choc en quelques secondes. Oui, dans mon esprit, tout était clair. Mère ne se le serait pas permis. Qui d’autre que notre très cher frère cadet ? Encore heureux qu’il n’ait pas ouvert la porte pour venir nous réveiller à même la couette. Il en aurait été capable.
« Sachio ! Dis-moi, c'est vrai ? La fameuse Jess est venue à la maison hier ? »
« Bonjour Taro. Oui je vais très bien, merci, et toi ? »
Je soupirai. À quoi d'autre pouvais-je bien m'attendre ?
« Pour répondre à ta question, alors ... Oui. Je l'ai présentée à mère. »
« Aaaah ! C'est trop injuste ! Je l'ai manqué alors ! »
« Tu peux arrêter ton cirque … Je n'ai pas dit qu'elle était partie. » rétorquai-je, blasé d'avance devant tant d'énergie de si bon matin.
« C'est bien qu'elle soit restée. »
Je ne savais pas trop quoi répondre à cela ... Je m'attendais plus à ce qu'il rajoute un commentaire comme quoi il fallait bien quelqu'un pour me garder les pieds sur terre. Mais il est vrai que Jess aurait pu partir à n'importe quel moment, en larmes, en colère ... Était-ce si évident ? Certes. Je n'aurais pas amené ici n'importe qui, au cœur de mon intimité. Pas alors que je savais pertinemment que le reste de ma famille pouvait nous tomber dessus, contrairement au passé. Tout comme je ne me serais pas permis de prétendre à des fiançailles sans la mettre enfin au courant de ce qui pouvait créer autant d'animosité à mon égard. Le silence s'étira quelques secondes. C'est finalement une délicieuse odeur qui nous guida jusqu'à la cuisine.
La table était montée et Sae-sama ne se trompait pas en déclarant que c'était un festin de roi. Elle avait fait le menu habituel, mais en ajoutant bien plus de choix, sans doute parce qu'elle ne savait pas bien ce que Jess pouvait avoir envie de manger. J'étais un peu inquiet de voir mère déjà debout et derrière les fourneaux, la cuisine étant le seul endroit où il restait des outils tranchants. Mais elle était bien entourée. Il faudrait juste qu'elle prenne le temps de se reposer plus tard. Je ne souhaitais pas effacer son sourire radieux. De plus, ce n'est pas comme si nous avions souvent des invités. Je pouvais la comprendre de se donner à fond ...
Par contre, je me doutais que Jess avait plutôt donné un simple coup de main : avec son petit tablier, mère n'était pas très convaincante. Cela me fit sourire. Je ne doutais pas qu'elles passeraient beaucoup d'autres moments de complicité ainsi. C'était une bonne chose. J'aimais tendrement ma mère, mais il y avait certaines choses qui ne pouvaient se faire qu'entre filles. Cette touche de douceur dans la maison pourrait peut-être atténuer un peu l'absence laissée par Akahime et nous en avions tous besoin, même si personne n'osait le dire. Tout comme je n'avais jamais osé lui demandé si elle m'en voulait de lui avoir arraché sa fille. Comment l'aurais-je pu ? Il n'y avait toujours eu qu'un profond amour au fond de son regard et cela n'aurait fait que retourner le couteau dans la plaie.
Tiens donc ? Des gaufres, vraiment ? Si je ne connaissais pas si bien ma mère, j'aurais pu croire que c'était parce qu'elle n'avait pas eu le temps de trouver des croissants ... Personnellement, je n'étais pas trop friand de sucre, mais je savais bien que ma fiancée préférait ses déjeuners à l'européenne. En parlant du loup ... Je délaissai bien vite mes frères pour revenir la trouver, déposant un petit baiser sur son front, ignorant les petits sons derrière qui ressemblaient à des ricanements moqueurs. Je m'en fichais. Ils étaient juste jaloux. Qu'ils ne s'attendent pas à ce que je leur fasse une fleur s'ils trouvaient l'amour à leur tour.
« Bonjour toi. »
« Elle peut revenir tous les jours si on a droit à des gaufres ! » déclara le plus jeune entre deux bouchées.
« Ah. Attends, ne ... »
Trop tard. Il l'avait carrément prise dans ses bras pour la faire tournoyer un peu dans les airs en rigolant. Aaah mais qu'il ne l'étouffe pas non plus quand même ! Je soupirai, me grattant la joue avec une légère grimace, comme pour m'excuser pour lui. Qu'on ne s'y trompe pas, si Kenji était le rabat-joie, cela ne voulait pas dire que c'était de lui dont il fallait se méfier le plus. Heureusement, le rire franc de mère réussit à briser tout malaise qui aurait pu s'installer.
« Asseyez-vous les enfants. Je m'occupe de tout. »
Il restait quelques affaires à placer sur la table, en effet. Kenji s'installa derrière son journal et marmonna un merci sans grand entrain, lorgnant plutôt sur le café. Sérieux, si on ne le surveillait pas, il aurait sûrement vidé le pot à lui tout seul. Je m'assis à côté de Jess, gardant sa paume dans la mienne pendant que je remplissais mon assiette de fruits un peu distraitement en attendant que le reste refroidisse un peu. J'étais tellement heureux que tout le monde semble prêt à s'entendre que j'aurais pu en fredonner. Hmm, des fraises et des ananas, il n'y avait rien de meilleur pour accompagner la recette spéciale de riz doux de mère ... Ce qui laissait la place à sa gauche libre puisque mère s'installait toujours à l'autre bout de la table. Jusqu'à ce que l'on soit attaqué par une montagne de gaufre, évidemment. Du moins c'était la vision des choses que j'en avais.
« Alors ... Bien dormi les amoureux ? »
J'avalai carrément ma gorgée de café de travers et je crois bien que je n'étais pas le seul. C'est reparti pour un tour pour les taquineries ... Certes, cela aurait pu être une question parfaitement innocente, mais le regard brillant de Taro-nii-san ne laissait présager rien de bon. En voilà une entrée en la matière. Jess allait finir par croire qu'elle était tombé sur une bande d'obsédés, ma parole. À moins qu'elle se mette à en rire. On peut toujours rêver. Voyons le bon côté des choses. Tousser violemment serait peut-être une diversion suffisante en attendant que je retrouve mon souffle. J'aurais bien mieux préféré parler des plans de la journée ... Finalement, c'est sans doute Kenji qui eut la meilleure idée en soulevant l'assiette hors d'atteinte du plus jeune en ignorant ses protestations. Je pouffai de rire en secouant la tête. Ma pauvre Jess ... Les matins étaient toujours très animés ici. Qu'elle ne s'inquiète donc pas, ils trouveraient bien vite un tas d'autres questions à lui poser ...
Jess Duchannes#99764#99764#99764#99764#99764#99764#99764
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Mer 23 Jan 2019 - 23:08
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
Une chose était certaine, voir les frères Aoki dans la pièce était un spectacle intéressant. Leur ressemblance était aussi frappante que leur différence. Mais il est vrai que la tignasse coloré du plus jeune me surpris à côté de la crinière doré de mon fiancé et ébène de Kenji, je ne m’attendais pas à cela, on aurait presque dit que ce jeune homme sortait d’un manga. Je supposais qu’il avait besoin de se démarquer, l’ombre de ses frères devait être difficile à gérer. Je finis rapidement de présenter le petit-déjeuner sur la table pour soulager la maîtresse de maison avant que mon aimé n’arrive à mes côtés pour poser ses lèvres sur mon front. Son geste pourtant habituel me fit rougir, je ne m’attendais pas à le voir aussi décontracté devant les siens. Mince, Sachio, je n’étais décidément pas prête à ça, moins que pour l'épreuve de la vieille on dirait. Les ricanements derrière nous n'arrangeaient pas mon embarras, même si j’étais reconnaissante. Agir ainsi était bon signe, non?
D’ailleurs, il m’a été impossible de masquer ma surprise lorsque Taro, la bouche encore pleine d’une gaufre, me pris dans ses bras pour nous faire valser. Mais bon sang, je me sentais naine à côté, même s’il n’était pas le plus grand de la fratrie. Malgré mon rire joint à celui du jeune vampire, j’étais néanmoins reconnaissante de pouvoir reposer mes pieds sur le sol de la cuisine. Pour une surprise, s’en était une. Je ne m’étais absolument pas attendu à cette familiarité et au fond, j’en étais ravie et je ne m’en cachais pas. Contrairement à ses aînés, plus réservés, lui semblait être le petit grain de bonne humeur et d’humour dans cette grande demeure. Nous allions parfaitement nous entendre, à n’en pas douter.
« Ravie de te rencontrer aussi, Taro-kun ! »
Rapidement chacun trouva sa place à table, comme si la scène se jouait chaque matin. Kenji ne m’avait pas spécialement saluer mais son signe de tête était suffisant, et puis, malgré son accueil glacial, il n’avait pas déserté la cuisine, même s’il se cachait derrière son journal. Il faudrait être patiente mais j’arriverais à percer sa carapace un jour. Je veillais à ce que Sae-sama ne manque de rien et à l’inviter à nous rejoindre avant de laisser Sachio prendre ma main. Ce moment rempli de convivialité était inespéré, bien que Sachio et moi avions enfin su nous ouvrir l’un à l’autre, cela n’avait pas été évident alors partager un si bel instant entouré des siens me réchauffa le coeur. Malgré les risques, je présentais le plat de gaufres à Taro, le regard complice mais aussi averti avant de me servir. Du coup de l’oeil, je remarquais la belle composition de fruits de mon fiancé. Tiens donc, quelle jolie fraise. Avec beaucoup de grâce, je lui piquais la plus belle puis un morceau d’ananas alors que je devinais sur regard sur moi. Je battais des cils, faussement innocente pour affronter son œillade.
« C’est meilleur dans ton assiette. »
Avant qu’il ne puisse me répondre, Taro relança les hostilités. Ohoh, mon petit, tu ne sais pas à qui tu as affaires. Sachio ne manqua pas de s'étrangler avec son café, ainsi que Kenji qui montrait clairement qu’il ne manquait pas une miette de ce repas malgré son air distant. Pour ma part, je trempais mes lèvres dans le café noir avant de poser délicatement ma tasse sur la table. Mon premier instinct avait été de soulager Sachio de sa toux mais...
« A merveille, je te remercie Taro-kun. J’espère que nous n’avons pas fait trop de bruit néanmoins, le lit grince un peu. »
Il m’était vraiment difficile de ne pas rire devant les différentes réactions. J’échangeais un clin d’oeil complice avec Sae-sama, bien que je voulais surtout m’assurer qu’elle y avait vu là qu’une plaisanterie pour répondre à celle de son benjamin. Evidemment, mon principal interlocuteur lâcha un rire bruyant, quelque peu étouffé par le dos de sa main. Je pense sincèrement que le visage de mon fiancé était la principale cause de cet éclat. J’en étais quasi certaine, je pouvais voir ses traits rougirent jusqu’aux oreilles.
Il était bien naturellement inutile de préciser que jamais ô grand jamais, enfin je crois, nous nous prêterions à ce genre… d’activités alors qu’ils étaient présents quelque part, n’importe où dans la demeure.
Je fini par rire bêtement à mon tour avant de reprendre un semblant de bienséance.
« Je tenais sincèrement à vous remercier pour votre généreuse hospitalité. Je n’étais pas attendue, mais je ne regrette pas l’initiative de Sachio. J’étais surtout inquiète de rencontrer la terreur Taro Aoki. »
Ma dernière déclaration était aussi fausse que le ton emprunté de ma voix, je tenais cependant à vraiment remercier tout particulièrement Sae-sama qui m’avait accueillit à bras ouvert. Je ne savais pas encore comment mais je veillerais à soulager cette femme, d’une quelconque façon. Bien que ses lèvres n’avait abandonné son sourire, son regard était rempli de mélancolie, la même qui je percevais parfois chez Sachio. Ce dernier étant à mes côtés, je ne pouvais vraiment l’observait à ma guise mais j’espérais du fond du coeur qu’il apprécie tout autant que moi, mon arrivée dans sa famille.
D’ailleurs, il m’a été impossible de masquer ma surprise lorsque Taro, la bouche encore pleine d’une gaufre, me pris dans ses bras pour nous faire valser. Mais bon sang, je me sentais naine à côté, même s’il n’était pas le plus grand de la fratrie. Malgré mon rire joint à celui du jeune vampire, j’étais néanmoins reconnaissante de pouvoir reposer mes pieds sur le sol de la cuisine. Pour une surprise, s’en était une. Je ne m’étais absolument pas attendu à cette familiarité et au fond, j’en étais ravie et je ne m’en cachais pas. Contrairement à ses aînés, plus réservés, lui semblait être le petit grain de bonne humeur et d’humour dans cette grande demeure. Nous allions parfaitement nous entendre, à n’en pas douter.
« Ravie de te rencontrer aussi, Taro-kun ! »
Rapidement chacun trouva sa place à table, comme si la scène se jouait chaque matin. Kenji ne m’avait pas spécialement saluer mais son signe de tête était suffisant, et puis, malgré son accueil glacial, il n’avait pas déserté la cuisine, même s’il se cachait derrière son journal. Il faudrait être patiente mais j’arriverais à percer sa carapace un jour. Je veillais à ce que Sae-sama ne manque de rien et à l’inviter à nous rejoindre avant de laisser Sachio prendre ma main. Ce moment rempli de convivialité était inespéré, bien que Sachio et moi avions enfin su nous ouvrir l’un à l’autre, cela n’avait pas été évident alors partager un si bel instant entouré des siens me réchauffa le coeur. Malgré les risques, je présentais le plat de gaufres à Taro, le regard complice mais aussi averti avant de me servir. Du coup de l’oeil, je remarquais la belle composition de fruits de mon fiancé. Tiens donc, quelle jolie fraise. Avec beaucoup de grâce, je lui piquais la plus belle puis un morceau d’ananas alors que je devinais sur regard sur moi. Je battais des cils, faussement innocente pour affronter son œillade.
« C’est meilleur dans ton assiette. »
Avant qu’il ne puisse me répondre, Taro relança les hostilités. Ohoh, mon petit, tu ne sais pas à qui tu as affaires. Sachio ne manqua pas de s'étrangler avec son café, ainsi que Kenji qui montrait clairement qu’il ne manquait pas une miette de ce repas malgré son air distant. Pour ma part, je trempais mes lèvres dans le café noir avant de poser délicatement ma tasse sur la table. Mon premier instinct avait été de soulager Sachio de sa toux mais...
« A merveille, je te remercie Taro-kun. J’espère que nous n’avons pas fait trop de bruit néanmoins, le lit grince un peu. »
Il m’était vraiment difficile de ne pas rire devant les différentes réactions. J’échangeais un clin d’oeil complice avec Sae-sama, bien que je voulais surtout m’assurer qu’elle y avait vu là qu’une plaisanterie pour répondre à celle de son benjamin. Evidemment, mon principal interlocuteur lâcha un rire bruyant, quelque peu étouffé par le dos de sa main. Je pense sincèrement que le visage de mon fiancé était la principale cause de cet éclat. J’en étais quasi certaine, je pouvais voir ses traits rougirent jusqu’aux oreilles.
Il était bien naturellement inutile de préciser que jamais ô grand jamais, enfin je crois, nous nous prêterions à ce genre… d’activités alors qu’ils étaient présents quelque part, n’importe où dans la demeure.
Je fini par rire bêtement à mon tour avant de reprendre un semblant de bienséance.
« Je tenais sincèrement à vous remercier pour votre généreuse hospitalité. Je n’étais pas attendue, mais je ne regrette pas l’initiative de Sachio. J’étais surtout inquiète de rencontrer la terreur Taro Aoki. »
Ma dernière déclaration était aussi fausse que le ton emprunté de ma voix, je tenais cependant à vraiment remercier tout particulièrement Sae-sama qui m’avait accueillit à bras ouvert. Je ne savais pas encore comment mais je veillerais à soulager cette femme, d’une quelconque façon. Bien que ses lèvres n’avait abandonné son sourire, son regard était rempli de mélancolie, la même qui je percevais parfois chez Sachio. Ce dernier étant à mes côtés, je ne pouvais vraiment l’observait à ma guise mais j’espérais du fond du coeur qu’il apprécie tout autant que moi, mon arrivée dans sa famille.
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Dim 27 Jan 2019 - 23:38
S’il n’y avait pas eu le plancher de la maison, j’aurais voulu disparaître six pieds sous terre en ce moment précis. Ils avaient tous décidés de se liguer contre moi en fait. Je coulai un regard de biais vers Jess. Traîtresse. Était-ce en fait sa façon de se venger parce qu’elle avait été gênée par mon geste affectueux ? Mais quel intérêt de révéler notre relation au grand jour si je ne pouvais même pas l’embrasser et montrer au monde entier à quel point j’étais heureux de pouvoir l’avoir à mes côtés dans ma vie ? Je croisai les bras contre mon torse, la mine boudeuse, tentant de faire disparaître le rouge qui m’était monté aux joues. Je repoussai mon assiette vers ma fiancée en soupirant : je n’avais plus faim. De toute façon, c’était du sang qu’il nous fallait pour survivre, pas toutes ces choses délicieuses dont les humains s’empiffraient. Je faisais des efforts pour faire plaisir à mère surtout, mais là, je n’étais plus d’humeur. Dommage pour les œufs. Je me demandais si réchauffé, ce n’était pas trop mauvais. Au moins les fruits ne devraient pas être gaspillés, vu comment cette très chère Jess avait englouti cette fraise ... Je me levai plutôt pour aller faire la vaisselle pendant qu’ils continuaient à discuter et à rire. Il fallait bien que quelqu’un s’en occupe non ?
« Espèces de sadiques. Aucun digne de m’accompagner pour ce foutu mariage. » grommelai-je dans ma barbe.
Bien sûr, je ne le pensais pas vraiment. Bien sûr que je les inviterais tous les deux, tout autant que mère. J’aurais même invité Akahime si elle n’était pas partie à l’autre bout du monde. Ils étaient peut-être un peu bizarres, ce n’était jamais simple entre nous, mais ils faisaient partie de ma famille. Ils avaient juste cherché à me mettre dans l’embarras et ils avaient fait mouche. Encore un peu contrarié, je frottais avec énergie sur les plats, mais c’était un peu vain, je n’étais pas assez loin pour me soustraire entièrement aux paroles qui pouvaient être prononcées. D’ailleurs, cela faillit bien me faire casser l’une des tasses du service à thé.
« Allons les garçons. Vous savez, à votre âge, il est parfaitement naturel de … »
Un « CHUUUUUT ! » retentissant couvrit la suite. Pour une fois, tout le monde semblait d’accord : personne ne voulait entendre la fin de cette phrase. Soit mère allait nous raconter des faits croustillants sur leurs nuits passionnées à elle et père – puissante envie de vomir – soit Sae-sama allait plutôt parler de nous trois et ce n’était pas bien mieux, surtout quand on savait que le cadet qui se tortillait en ce moment sur sa chaise ne dormait pas bien souvent à la maison. Il avait de la chance que sa gaufre à moitié engloutie lui serve d’alibi, sinon les questions se seraient sans doute précisées sur une nouvelle victime.
« Miss Duchannes. Si je puis me permettre … Nous savons tous que vous êtes européenne, mais alors qu’est-ce qui peut bien nous faire croire que vous ne repartirez pas là-bas du jour au lendemain ? »
Je faillis l’interrompre pour lui dire de garder ses questions pour ses patients mais j’étais assez étonné qu’il lui adresse la parole tout simplement. J’aurais peut-être dû le faire, en fin de compte. Franchement, il n’y allait pas avec le dos de la cuillère pour mettre les pieds dans le plat, pourtant, il avait laissé une partie importante de la question en suspens. Sans doute considérait-il que c’était tout simplement évident. Soit elle partirait en me laissant seul et meurtri, soit elle m’emporterait avec elle, loin d'eux tous. Commençait-il à s’inquiéter pour son grand frère ? C’était presque touchant. Étrange coîncidence tout de même alors que nous avions légèrement parlé des terres d'origines de Jessica. Ce qui était beaucoup moins élégant, c'était de parler de ce sujet après ce qui s'était passé hier soir. De plus, en sachant que la Level B était orpheline, ce semblant d'accusations prenait une toute autre lumière.
« Si tu voulais avoir tous les détails sur notre belle histoire d’amour, il suffisait de demander. »
J’étais ironique, bien entendu, et cela était clair dans le ton que j'avais utilisé, mais je voulais juste le faire taire. Une légère grimace, de dégoût ou de jalousie peut-être, ne tarda pas à apparaître sur le visage de Kenji. Pour une fois que ce n’était pas moi qui en prenait pour mon badge !
« Oh oui ! Moi je veux bien ! Jess-chan, d’habitude, on n’arrive jamais à soutirer beaucoup de détails à ce cher Sachio, mais heureusement, tu es là pour rectifier le tir ! »
Nouveau soupir. Pourquoi avait-il fallu que j’ouvre la bouche, déjà ? Je sentais que les joues me chauffaient à nouveau. Je n’aimais pas être au centre de l’attention comme cela, surtout que je m’attendais bien à ce que n’importe quel récit soit ponctué de commentaires ça et là. Mais devant le regard de ma douce, qui portait encore mes vêtements un peu trop grands pour elle d’ailleurs, je ne pus m’empêcher de me prêter au jeu, les joues encore plus rouges, revenant m’asseoir à ses côtés. Je me surpris à rire doucement lorsqu’elle ajoutait des détails et des gestes à mon récit, je sentais qu’elle était peut-être aussi embarrassée que moi d’avoir à parler de toute ceci, mais elle savait le cacher bien mieux que moi, avec cette énergie qui était la sienne.
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Mar 12 Fév 2019 - 23:17
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
Face à l’embarras plus qu’évident de mon fiancé, je ne pouvais m’empêcher de rire. Mon pauvre amour. Je trouvais le rouge sur ses pommettes toujours aussi adorable. Sous ses airs distants et parfois même glacial, une âme brûlante vivait là. Je ne l’avais jamais vu sous ce jour, bougon, au point de m’abandonner pour se réfugier dans la vaisselle. Je continuais de grignoter les fruits de son assiette, un sourire mesquin sur les lèvres, pendant que je me retrouvais frappée par la grâce qui était la sienne. Bon sang, il ne faisait que nettoyer des plats, j’aurais pourtant pu l’observer ainsi pendant des heures. Enfin… Alors que mes pensées, loin d’être pures s’étiolaient, je ris sincèrement à la remarque interrompue de la maîtresse de maison. Par les anciens, qu’ils pouvaient être coincés ! Moi, j’aimais cet humour et j’avoue avoir souhaiter entendre la suite de ses mots mais il était clair que mes compagnons n’étaient pas du même avis, ce que je pouvais bien évidemment comprendre. Un reflexe d’homme je suppose, face à leur mère. Pour ma part, je n’avais jamais été choquée par les petites anecdotes croustillantes qu’avait pu raconter ma mère, avec un tact et une délicatesse qui lui était propre. Sans doute que l’oreille d’une femme pouvait en entendre bien plus qu’un homme.
J'appréciais pleinement ce moment, même si le contact de Sachio m’était interdit, je guettais chacune de ses mimiques. C’était comme tomber amoureuse pour la seconde fois. Je pense qu’au fond de lui, il profitait aussi de cette petite réunion matinale. Ho combien, les Aoki pouvaient avoir leur passé, ils n’en restaient pas moins une famille et aussi rare puissent ces instants être, je connaissais suffisamment mon aimé pour lire son coeur meurtrie qui se reconstruit peu à peu.
Cette bulle de joie éclata pourtant assez violemment, me concernant en tout cas. La remarque de Kenji m’agaça plus qu’autre chose. Certes, il était en droit de s’interroger sur le devenir de son aîné, je n’acceptais cependant pas le ton qu’il avait emprunté car le message était clair. Ce n’était pas une simple interrogation, c’était une accusation. Fausse qui plus est. Mais avant que je n’ouvre la bouche, Sachio lui fit regretter ses paroles, avec beaucoup d’ironie et c’est sans surprise que Taro discipa le malaise naissant avant qu’une ombre ne plante définitivement sur ce sublime repas. Je notais tout de même malgré mon mécontentement que mon futur beau-frère avait enfin daigné s’adresser à moi directement, même s’il avait dressé des barrières avec son vouvoiement à deux balles.
Contre toute attente, c’est leur frère qui conta quelques détails, m’invitant à sa façon de réagir à ces mots. Même si sa diversion était plus que bienvenue, je pouvais toujours sentir le regard noir du vampire à la chevelure d’ébène sur moi. Il m’était difficile de taire mon mécontentement. Il m’avait posé une question, m’avait adressé la parole pour la première fois, il s’attendait sans aucun doute que je lui réponde. J’attendais cependant que Sachio termine de répondre aux questions parfois très envahissante de son cadet en servant du café à qui le souhaitait. Je fini par craquer et couper Sachio à contre coeur, je n’avais pas le plaisir de l’entendre parler de nous ainsi.
« Pardonne-moi de t'interrompre Sachio mais je souhaiterais répondre à Kenji-san si tu le veux bien. Mes prunelles assombris fixaient indéniablement celles du vampire. N’essaye pas de m’analyser, tu ne me connais pas, comme tu ne sais rien de l’engagement que j’ai envers ton frère. Mais je suis bonne joueuse alors… je vais te répondre. Il n’y a plus rien ni personne pour moi là bas. Suis-je assez explicite ? »
L’avouer m’était difficile, c’était évident. Alors que je devais nager dans un bonheur romantique, je ne pouvais que ressentir un terrible manque et la douloureuse évidence que je n’avais toujours pas fait mon deuil. Mais par les anciens, si je n’avais pas été sous leur toit, j’aurais fini par lui coller mon poing dans la figure. Ses remarques assassines de la veille étaient la preuve qu’il en savait suffisamment sur mon compte pour connaître ma situation. Et au fond, j'étais profondément agacée qu'il se mêle ainsi des affaires de son aîné. Je comprenais la diplomatie dont faisait preuve Sachio à son égard, mais Kenji avait l'air d'oublier où était sa place.
J’aurais volontiers pousser un long soupire, lasse de tous ces conflits mais je garderais cela pour plus tard. Je trouvais du réconfort et de la force en entrelaçant mes doigts à ceux de mon adoré. J’essayais par la même de m’excuser, lui qui avait fait tant d’efforts pour faire de ce moment un instant privilégié en famille…
J'appréciais pleinement ce moment, même si le contact de Sachio m’était interdit, je guettais chacune de ses mimiques. C’était comme tomber amoureuse pour la seconde fois. Je pense qu’au fond de lui, il profitait aussi de cette petite réunion matinale. Ho combien, les Aoki pouvaient avoir leur passé, ils n’en restaient pas moins une famille et aussi rare puissent ces instants être, je connaissais suffisamment mon aimé pour lire son coeur meurtrie qui se reconstruit peu à peu.
Cette bulle de joie éclata pourtant assez violemment, me concernant en tout cas. La remarque de Kenji m’agaça plus qu’autre chose. Certes, il était en droit de s’interroger sur le devenir de son aîné, je n’acceptais cependant pas le ton qu’il avait emprunté car le message était clair. Ce n’était pas une simple interrogation, c’était une accusation. Fausse qui plus est. Mais avant que je n’ouvre la bouche, Sachio lui fit regretter ses paroles, avec beaucoup d’ironie et c’est sans surprise que Taro discipa le malaise naissant avant qu’une ombre ne plante définitivement sur ce sublime repas. Je notais tout de même malgré mon mécontentement que mon futur beau-frère avait enfin daigné s’adresser à moi directement, même s’il avait dressé des barrières avec son vouvoiement à deux balles.
Contre toute attente, c’est leur frère qui conta quelques détails, m’invitant à sa façon de réagir à ces mots. Même si sa diversion était plus que bienvenue, je pouvais toujours sentir le regard noir du vampire à la chevelure d’ébène sur moi. Il m’était difficile de taire mon mécontentement. Il m’avait posé une question, m’avait adressé la parole pour la première fois, il s’attendait sans aucun doute que je lui réponde. J’attendais cependant que Sachio termine de répondre aux questions parfois très envahissante de son cadet en servant du café à qui le souhaitait. Je fini par craquer et couper Sachio à contre coeur, je n’avais pas le plaisir de l’entendre parler de nous ainsi.
« Pardonne-moi de t'interrompre Sachio mais je souhaiterais répondre à Kenji-san si tu le veux bien. Mes prunelles assombris fixaient indéniablement celles du vampire. N’essaye pas de m’analyser, tu ne me connais pas, comme tu ne sais rien de l’engagement que j’ai envers ton frère. Mais je suis bonne joueuse alors… je vais te répondre. Il n’y a plus rien ni personne pour moi là bas. Suis-je assez explicite ? »
L’avouer m’était difficile, c’était évident. Alors que je devais nager dans un bonheur romantique, je ne pouvais que ressentir un terrible manque et la douloureuse évidence que je n’avais toujours pas fait mon deuil. Mais par les anciens, si je n’avais pas été sous leur toit, j’aurais fini par lui coller mon poing dans la figure. Ses remarques assassines de la veille étaient la preuve qu’il en savait suffisamment sur mon compte pour connaître ma situation. Et au fond, j'étais profondément agacée qu'il se mêle ainsi des affaires de son aîné. Je comprenais la diplomatie dont faisait preuve Sachio à son égard, mais Kenji avait l'air d'oublier où était sa place.
J’aurais volontiers pousser un long soupire, lasse de tous ces conflits mais je garderais cela pour plus tard. Je trouvais du réconfort et de la force en entrelaçant mes doigts à ceux de mon adoré. J’essayais par la même de m’excuser, lui qui avait fait tant d’efforts pour faire de ce moment un instant privilégié en famille…
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Invité
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Ven 15 Fév 2019 - 15:51
Je ne voulais pas qu'il éclate une dispute de si bon matin. J'avais donc tenté de faire diversion, mais je ne pense pas qu'on puisse dire que c'était très réussi quand deux personnes n'étaient absolument pas prêtes à tirer un trait sur ce qui venait de se passer. C'est fou comme un simple mot pouvait parfois changer complètement une atmosphère et je crois que la trahison de sir Williams était trop récente pour que Jess affronte ces accusations la tête haute sans trembler ou même parvienne à les ignorer.
C'était son tour de s'agripper à ma main comme si c'était la seule chose qui l'empêchait de flancher et d'éclater en sanglots ... Ou de réagir plus agressivement encore contre mon frère même si cela voulait dire lui laisser une jolie trace rouge sur son visage arrogant. La deuxième option étant probablement la plus probable. Ma langue claqua dans ma bouche, signe que j'étais bel et bien agacé, maintenant, à mon tour.
« Bravo, tu as encore cassé l'ambiance, Kenji. Pourquoi faut-il que tu sois toujours aussi désagréable ? »
Oui, je prenais sa défense à elle, et non à lui. Comment pourrait-il en être autrement ? Après toutes ces années à avoir la preuve qu'il était méfiant et amer envers moi, même quand il ne faisait que se moquer de mes aspirations d'artiste. Je le vis hausser un sourcil et étirer un sourire, comme si tous ces sentiments le faisaient rire, ou parce qu'il s'apprêtait à faire une autre remarque intelligente. Sans doute que je n'étais pas un modèle non plus. Mon sang ne fit qu'un tour, s'il ouvrait la bouche, c'est décidé, j'allais le mettre dehors et par la peau des fesses s'il le fallait. Croyait-il donc que je m'étais adouci avec les années et que je n'étais plus capable de le remettre à sa place ? Ou bien avait-il si peu de respect envers moi que tout cela lui était égal ?
« Assez ! »
Le silence retomba, on pouvait presque entendre des mouches voler. Je crois que tout le monde était un peu étonné. Nous avions oublié à qui nous avions affaire. La colère transparaissait dans le regard de Sae Aoki et tout son visage avait perdu de sa douceur lorsqu'elle s'était levée pour élever une voix presque acérée, ressemblant davantage à une impératrice agacée par ces enfantillages, sa tasse de thé ayant retombé lourdement contre la soucoupe en même temps que sa cuillère, quelques gouttes de lait rebondissant sur la nappe tout près de ses mains.
« Je n'arrive pas à le croire ! Ce n'est pas une façon de recevoir une invitée, alors je vais être très claire à mon tour. Sachio a décidé d'épouser Jessica. Ce qu'ils choisissent ensuite de faire de leur vie ne regarde qu'eux deux. En ce qui me concerne, il aura toujours une place sous ce toit, tout comme Akahime et votre père s'il est toujours quelque part sur cette Terre. J'escompte que chacun soit accueilli ici comme il devrait l'être sans avoir à prendre des pincettes parce que cette maison est aussi la vôtre bon sang !
Elle a raison, mon fils. Tu ne la connais pas et tu ne sembles même pas vouloir le faire, alors évite de lui coller trop rapidement le rang d'étrangère ou d'ennemie, sinon c'est toi qui risque d'en être lésé car je ne tolérerai pas un tel comportement. Maintenant, faites-vous la bise tous les deux et je ne veux plus entendre des choses pareilles. C'est le meilleur moyen de faire la paix, puisque vous avez déjà partagé ce merveilleux repas. D'ailleurs, je n'ai entendu personne remercier miss Duchannes pour son aide, au lieu de cela, tu l'as blessée, tu t'en rends compte, au moins, Kenji ? La moindre des choses serait de lui présenter des excuses. »
Un bisou et des excuses sincères, carrément ? Elle n'était tout de même pas sérieuse ? Ah si si. Elle l'était. Elle avait ce regard qui ne laissait aucun doute. J'avais bien hérité mon entêtement de quelqu'un, après tout. Je ne pus m'empêcher de sourire un peu bêtement, parce que la situation avait quand même un petit côté comique. Kenji lui était bien silencieux tout à coup, mais en même temps, il avait bien merdé à faire le mesquin devant tout le monde !
« Ne fais pas trop le malin, Sachio. Ton tour viendra. Vous croyiez vraiment que je n'avais rien remarqué de ce qui se passait ? Je ne suis pas complètement sénile et vous êtes mes enfants. Cet engagement que tu as pris est aussi la chance d'un renouveau, alors il est grand temps que les choses changent. Si je dois revendiquer mon autorité pour ce faire, soit. Nous avons encore beaucoup de choses à tirer au clair, je crois. À moins que vous ayez quelque chose à ajouter chère enfant ? »
Mon sourire se transforma en légère grimace et je passai une main dans ma tignasse blonde pour y mettre un peu plus le désordre, presque Inquiet. Ouille, on était tous dans l'eau chaude, là ... Mon pauvre amour, je crois que j’aurais encore quelque chose à me faire pardonner. Les hostilités allaient peut-être reprendre, sous un autre angle, mais d'un autre côté, le fait que mère soit à la barre, je ne sais pas, cela avait un petit quelque chose de rassurant. Peut-être réussirait-on enfin à avoir un dialogue digne de ce nom.
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