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Jess Duchannes#98802#98802#98802#98802#98802#98802#98802
Vampire Level B - Clan di Altiero
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Ven 12 Oct 2018 - 0:50
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
Le voir ainsi sans pouvoir y faire grand chose me brisa le coeur. Avec douceur, je caressais ses joues humides, peut-être que par ce geste, mes mains parviendraient par magie à chasser sa peine. Quand bien même sa demande m’avait surprise, j’étais incapable de lui refuser quoi que ce soit. Surtout pas ce soir, parce que je ne devais pas oublier que j’étais en partie une grande cause de ses inquiétudes. Les mots qu’il avait prononcé aux enchères tout à l’heure...j’avais bien des choses à me faire pardonner aussi.
Avec respect, je caressais les touches, consciente que sans mon intervention, mon aimé aurait dû dire adieu à son précieux piano.
« Je ne regrette pas d’avoir agit comme je l’ai fait ce soir, tu sais. Cette pé….. pimbêche ne le mérite pas ni personne d’autre. Considère ça comme… ton cadeau de mariage en avance, si tu veux. »
Je n’attendais pas réellement de réponse de sa part, je souhaitais seulement qu’il sache que je serais prête à le refaire qu’il le fallait et qu’il était temps de comprendre qu’il n’était plus obligé d’être si seul. Et puis parler de notre union si concrètement... Cela réchauffer mon cœur.
Il est vrai que je n’aimais pas vraiment jouer devant un public, je n’étais une pianiste en herbe, je savais jouer mais jamais je n’égalerais son talent. J’avais cependant une petite idée en tête. Un cadeau, en quelque sorte. Alors, après avoir rangé mes cheveux derrière mes oreilles et ajustée ma robe, je fis face à l’instrument. Je lui expliquais brièvement le morceau que je souhaitais jouer, décrivant maladroitement les accords avant de commencer.
A Millions Dreams - Piano
Je n’étais pas très à l’aise mais Sachio su rendre son harmonie à la musique. Alors, lui cédant la majeur partie des notes, je parvenais à le suivre en ne me servant que d’une main. Finalement, plus détendue après quelques secondes, je le rejoins plus aisément et notre partage semblait atteindre son apogée. J’étais incapable de retenir un doux rire et de lui lançais un regard tout aussi aimant, j’étais quand même fière de moi, je n’assasinais la partition. J’avais dû lui faire écouter une ou deux fois cette musique tirée d’un film que j’avais tout particulièrement aimé. Je trouvais le ton de cette sérénade légère et lumineuse, positive même. C’était nécessaire pour nous de partager cet instant de paix dans notre bulle. Nos doigts dansaient sur le clavier comme si nous avions l'habitude de faire cet exercice.
Trop rapidement à mon goût à vrai dire, nous avons fini notre morceau, et Sachio retirait doucement ses mains du piano, comme résigné. Redoutait-il notre conversation à venir? Certainement.
« Je me rends compte que la mélancolie ne te convient pas du tout, ton talent est bien plus lumineux et enjoué que tu ne le laisse transparaître. »
S’il était capable de cacher mes fausses notes, c’était bien qu’il maîtrisait son art autant que je butais dessus. Et je pouvais affirmer qu’il était vraiment, mais vraiment doué. Alors bon sang, qu'il brille aux yeux du monde autant que dans les miens. Avant qu’il ne me réponde, j’entamais un nouveau morceau, bien moins élaboré, plus à ma portée et en solo. Et pour masquer mes fausses notes, je chantonnais doucement.
Dusk till Dawn - Piano + chant
Je n’osais le regarder dans l'immédiat, consciente de mes joues rouges mais j’avais envie de faire cela pour lui. La chanson que j’avais choisi n’était pas vide de sens. Elle était, je crois, parfaitement appropriée, pour lui comme pour moi. Je n’étais pas non plus une très bonne chanteuse mais ce n’était pas un massacre non plus. Je finis même par oser le regarder, souriant bêtement quand nos regards se croisaient. Puis je fini par presque revendiquer les paroles et le message que je voulais lui faire passer. Comme il venait de le faire plutôt, il était temps pour moi de laisser tomber l'armure devant lui, j’avais le droit d’être moi-même sans craindre qu’il ne me juge, parce qu’il ne le ferait tout simplement jamais.
C’était ma façon de lui dire que j’étais prête à l’écouter et à ne plus rien lui cacher mais aussi que je ne l’abandonnerais pas, qu’importe les détails qu’il pourrait apporter aux éléments qu’il me manquait. J’avais bien l’intention de tenir ma promesse. N’est-ce pas pour cela que j’avais accepté de l’épouser? N’est-ce pas là, la plus belle et plus honnête des promesses non? Jamais, plus jamais, il ne serait seul et je comptais bien chasser la solitude et la tristesse qui empoissonnaient son coeur.
Cette déclaration touchait à sa fin et silencieusement je me blottis contre lui et jouais avec ses longues mains savourant le confort de sa stature. Je me sentais à ma place dans ses bras, comme si nous étions tous simplement destinés à être ensemble.
Avec respect, je caressais les touches, consciente que sans mon intervention, mon aimé aurait dû dire adieu à son précieux piano.
« Je ne regrette pas d’avoir agit comme je l’ai fait ce soir, tu sais. Cette pé….. pimbêche ne le mérite pas ni personne d’autre. Considère ça comme… ton cadeau de mariage en avance, si tu veux. »
Je n’attendais pas réellement de réponse de sa part, je souhaitais seulement qu’il sache que je serais prête à le refaire qu’il le fallait et qu’il était temps de comprendre qu’il n’était plus obligé d’être si seul. Et puis parler de notre union si concrètement... Cela réchauffer mon cœur.
Il est vrai que je n’aimais pas vraiment jouer devant un public, je n’étais une pianiste en herbe, je savais jouer mais jamais je n’égalerais son talent. J’avais cependant une petite idée en tête. Un cadeau, en quelque sorte. Alors, après avoir rangé mes cheveux derrière mes oreilles et ajustée ma robe, je fis face à l’instrument. Je lui expliquais brièvement le morceau que je souhaitais jouer, décrivant maladroitement les accords avant de commencer.
A Millions Dreams - Piano
Je n’étais pas très à l’aise mais Sachio su rendre son harmonie à la musique. Alors, lui cédant la majeur partie des notes, je parvenais à le suivre en ne me servant que d’une main. Finalement, plus détendue après quelques secondes, je le rejoins plus aisément et notre partage semblait atteindre son apogée. J’étais incapable de retenir un doux rire et de lui lançais un regard tout aussi aimant, j’étais quand même fière de moi, je n’assasinais la partition. J’avais dû lui faire écouter une ou deux fois cette musique tirée d’un film que j’avais tout particulièrement aimé. Je trouvais le ton de cette sérénade légère et lumineuse, positive même. C’était nécessaire pour nous de partager cet instant de paix dans notre bulle. Nos doigts dansaient sur le clavier comme si nous avions l'habitude de faire cet exercice.
Trop rapidement à mon goût à vrai dire, nous avons fini notre morceau, et Sachio retirait doucement ses mains du piano, comme résigné. Redoutait-il notre conversation à venir? Certainement.
« Je me rends compte que la mélancolie ne te convient pas du tout, ton talent est bien plus lumineux et enjoué que tu ne le laisse transparaître. »
S’il était capable de cacher mes fausses notes, c’était bien qu’il maîtrisait son art autant que je butais dessus. Et je pouvais affirmer qu’il était vraiment, mais vraiment doué. Alors bon sang, qu'il brille aux yeux du monde autant que dans les miens. Avant qu’il ne me réponde, j’entamais un nouveau morceau, bien moins élaboré, plus à ma portée et en solo. Et pour masquer mes fausses notes, je chantonnais doucement.
Dusk till Dawn - Piano + chant
Je n’osais le regarder dans l'immédiat, consciente de mes joues rouges mais j’avais envie de faire cela pour lui. La chanson que j’avais choisi n’était pas vide de sens. Elle était, je crois, parfaitement appropriée, pour lui comme pour moi. Je n’étais pas non plus une très bonne chanteuse mais ce n’était pas un massacre non plus. Je finis même par oser le regarder, souriant bêtement quand nos regards se croisaient. Puis je fini par presque revendiquer les paroles et le message que je voulais lui faire passer. Comme il venait de le faire plutôt, il était temps pour moi de laisser tomber l'armure devant lui, j’avais le droit d’être moi-même sans craindre qu’il ne me juge, parce qu’il ne le ferait tout simplement jamais.
C’était ma façon de lui dire que j’étais prête à l’écouter et à ne plus rien lui cacher mais aussi que je ne l’abandonnerais pas, qu’importe les détails qu’il pourrait apporter aux éléments qu’il me manquait. J’avais bien l’intention de tenir ma promesse. N’est-ce pas pour cela que j’avais accepté de l’épouser? N’est-ce pas là, la plus belle et plus honnête des promesses non? Jamais, plus jamais, il ne serait seul et je comptais bien chasser la solitude et la tristesse qui empoissonnaient son coeur.
Cette déclaration touchait à sa fin et silencieusement je me blottis contre lui et jouais avec ses longues mains savourant le confort de sa stature. Je me sentais à ma place dans ses bras, comme si nous étions tous simplement destinés à être ensemble.
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Invité
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Ven 12 Oct 2018 - 23:32
Je ne saurais peut-être jamais ce qui c'était dit, dans ce jardin, en mon absence. Cela n'avait finalement pas vraiment d'importance. Pas à pas, je la laissais pénétrer un peu plus dans mon univers. C'était à ses côtés que j'avais appris à sourire un peu plus chaque jour et à faire des efforts pour délaisser le mur que j'avais dressé entre moi et le reste du monde. Alors, même si je trébuchais parfois au cours du chemin, je pouvais me raccrocher à son soutien indéfectible. À la fin de la journée, je la verrais me sourire. C'était un peu pour tout cela que j'étais heureux de partager ce moment privilégié et puisqu'elle aimait m'écouter jouer ... Cela m'avait semblé être une bonne idée.
Une demande spéciale hm ? J'hochai la tête devant ses explications, je devrais jouer de mémoire, mais lorsqu'on a des années et des années de pratique, cela venait presque tout seul. C’était en partie du talent, oui, mais aussi des efforts. Comme toute chose en ce monde. Ses quelques notes hésitantes me donnèrent la mesure de la mélodie. Je crois que cela la rassurait de pouvoir me laisser la main forte pour simplement m'accompagner, du moins, je me plaisais à le croire. Lorsqu'elle se détendit à mes côtés, j'avais ma réponse et un large sourire fendit mon visage, ravi de pouvoir partager un moment de tendresse semblable, tout simplement. Nous nous complétions. Je m’étonnais moi-même en réalisant que je ne pensais pas juste à la musique. Peut-être était-ce, en partie, l’influence du morceau choisi ? Il m'avait mis d'humeur un peu plus légère. Mais si cette impression me semblait réelle, c'est qu'elle avait pris racine dans mon cœur. Tout de même, Jess exagérait. Je n'avais pas tout fait ! Elle s'était améliorée, depuis la toute première fois que je l'avais entendu jouer, notre première rencontre, oui ... Là où tout avait commencé. Je retirai mes mains du piano, bien pensif, la regardant du coin de l'œil, incertain de ce que je devais dire à présent. Je ne voulais pas casser l'ambiance.
De nouvelles notes brisèrent le silence avant que je puisse la remercier et entrer bien maladroitement dans le vif du sujet. J’étais assez surpris. Agréablement bien sûr. Ces mots qu’elle chantait, un peu nerveuse, les joues rosies … Je crois bien que ce choix venait de son cœur. Ne le savais-je pas déjà un peu au fond ? Je ne lui avais même pas demande si elle travaillait demain. Lorsque j'avais vu la colère et la tristesse se mêler dans son regard à la soirée, alors que j'en étais la source, cela avait été au-dessus de mes forces. Cela m'avait brisé le cœur. C'est pour cela que j'avais perdu le contrôle. Nous ne pouvions pas nous quitter avant d’avoir éclairci les choses, même si cela devait durer jusqu’aux petites heures du matin. Et même si parfois, nous devions affronter les heures les plus sombres avant de pouvoir profiter pleinement du bonheur … Oui. Je croyais que nous nous en relèverions. Jess m’avait répété tant de fois qu’elle ne m’abandonnerait jamais. J’avais fini par le croire. Et c’était la raison pour laquelle, cette fois, je savais que je ne me trompais pas en affirmant que je l’aimais, je crois bien. Lorsque sa chanson fut terminée, je repris ses mains dans les miennes, la laissant se blottir contre moi. Je déposai ma tête contre son épaule, mes lèvres sur sa peau froide. Je n’étais plus triste, ni agité. Juste paisible. L’évidence s’imposa d’elle-même.
« Je n'ai plus envie de fuir. »
C'était ma réponse à sa déclaration. Je ressentais la même chose. Alors quoi qu’il arrive, je l’accepterais. Je ne voulais plus jamais avoir à me sentir si mal. Si seul. Le poids de nos secrets pouvait devenir très lourd, au fil du temps. Tout dépend de l’importance que l’autre personne prend pour nous. Je n’avais jamais vraiment eu personne à qui me confier, avant ... Avant de rencontrer cette femme absolument incroyable. Je crois même que c'était assez facile à deviner lorsqu'on me côtoyait suffisamment longtemps. Le plus beau cadeau qu’elle pouvait me faire, en vérité, c’était aussi simple que cela. Son temps. Sa présence. Son amour. Je me redressai pour poser mon regard dans le sien, déterminé, prêt à l’affronter même s’il devenait plus difficile de parler. De toute façon, elle s'était toujours montré patiente envers moi. Je voulais juste qu’elle comprenne au moins cela. Je n’avais plus peur. Je ne me cacherais plus. Nous pouvions tous les deux en être fiers. Je me demandais tout à coup si elle ressentait un peu la même chose que moi. La peur de perdre quelque chose de si fort, de si beau et précieux. Était-ce pour cela qu’elle ne m’avait rien dit ? Sur ce loup et … L’autre détail qui me perturbait. Il était temps.
« Mais je ne sais pas vraiment par quoi je devrais commencer. »
Bien que cela faisait aussi écho à ce que j'avais dit auparavant, c’est comme si je venais de terminer à voix haute le fil de mes pensées. Je me mis à rire doucement de ma propre bêtise. Perdu. C’était le mot. J'ai attendu trop longtemps, je crois. Je resserrai un peu plus ma paume contre la sienne. Aide-moi encore un peu, Jess ...
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Dim 14 Oct 2018 - 10:49
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
Nous aurions pu rester assis là, dans les bras l’un de l’autre, cela m’aurait suffit. Nul besoin d’autre chose, juste de son amour et de sa confiance. “Comment suis-je supposé te faire confiance ensuite ?” Sa voix chargée de colère résonnait en écho dans ma tête. Bon sang… Un léger frisson naquit sur ma peau. Je préférais croire que ses lèvres contre mon épaule en étaient la cause. En y repensant, j’étais bien plus fautive que lui. Lui s’était contenté de taire les choses et je n’avais jamais su comment le faire parler, j’avais alors tout simplement abandonné l’idée d’en savoir plus. Pour ma part, je ne lui avais certes jamais menti, mais je n’avais jamais répondu avec une honnêteté immaculée à ses questions. Alors n’était-il pas normal de me jeter à l’eau la première? Je lui accordais encore du temps, au fond de moi, je pense surtout qu’il était préférable pour moi d’être lavée ou du moins pardonnée pour mes secrets avant de réagir à ce qu’il me dirait. Je levais les yeux vers un tableau posé au mur, il représentait Sachio, ses frères et … Akahime. Ce que je pouvais être idiote parfois. Je n’arrivais pas à me résonner la concernant alors que je refusais, inconsciemment et pour l’instant en tout cas, d’entendre ce que mon doux prince avait à partager. Je n’étais pas prête, j’avais tout simplement trop peur de découvrir une histoire magnifiquement tragique… mais peut-être n’en était-ce pas une? OK, ça suffit, Duchannes !
J’inspirais profondément et baissais mon regard sur nos doigts enlacés, sur la bague qui ornait ma main. J’étais celle qu’il avait choisi, je devais en être digne et grandir un peu. Je l’aidais alors, la voix douce et posée.
« Est-ce que m’écouter te semble être un bon début? »
Je ne pouvais lire ses yeux mais je savais au fond de moi qu’il était accord sur le principe. Je m’interrogeais à mon tour, par quoi allais-je commencer? Tout était compliqué, qu’est-ce qui était important? Que ne l’était-il pas? Je me suis redressée, tout en récupérant mon portable d’un geste élégant dans une poche cachée dans le drapé de ma robe de cocktail. Je lui tendit alors l’écran affichant Zuko-kun, enfin le loup qu’il pouvait être. Sachio avait, bien que sur le ton de la plaisanterie, soulevé le sujet tout à l’heure. Bien que nous n’avons jamais vraiment parlé du bal d’Halloween, il avait eu connaissance du lycan. Il était normal qu’il s’inquiète et se fasse de fausses idées.
« Tu peux te détendre, ce n’était pas un lycan, je ne suis pas complètement folle. Bien que c’est à débattre peut-être, je te l’accorde. »
J’essayais de plaisanter pour me détendre. Mettre mon coeur à nu de cette façon, enfin essayer de le faire, n’était pas un exercice facile. C’était stupide, parce que l’histoire avec Shidara et les sorciers était bien plus insupportable à assumer. Mais cela viendra après, dans un second temps.
« C’est juste un gamin très gentil qui peut changer de former pour prendre celle d’un loup. Il ne sait même pas lui-même ce qu’il est. Quand je l'ai rencontré, enfin je veux dire quand il était humain, je n'avais bien sûr pas fait le rapprochement. Qui l’aurait fait? Il m'a ensuite dit qui il était, je n'en revenais pas, jamais il n'a été question de ce genre de... magie? Tu as déjà entendu parlé de ça, toi?
Il s’appelle Zuko Tanaka. Le plus étrange dans tout ça, c’est qu’il est vraiment le seul à notre connaissance à avoir une telle capacité. Comment-est simplement possible? On essaye d’en savoir plus sur le sujet, mais... »
Mais j’avais trop peur de dévoiler son existence à mes aînés parce que je savais que certains d’entre nous, les vampires j’entends, seraient prêt à faire n’importe quoi pour mettre la main sur lui et se faire une joie de répondre à nos questions. Comme les Shidara par exemple ou… les Izbranova. Je frémis, imaginant une fraction de seconde le pire des scénarios. Il était certain que je n’avais rien à craindre de Sachio mais qu’en était-il des rapports entre les membres de sa famille et leur chef de clan? Lui parlait ainsi de Zuko-kun n’allait-il pas le placer dans une position délicate si conflit devant naître? Je secouais la tête, c’était bien là une horrible vision de l’avenir, il était aussi tout simplement possible que rien ne se passe.
« Ce n’est pas évident d’être vigilant avec une pareille découverte. Zuko-kun peut être un peu… naïf, enfin c’est ce qu’il fait paraître, il est si jeune. Nous ne nous connaissons pas depuis longtemps mais… Je ne sais pas, c’est comme si quelque chose me dicter malgré moi que je devais le protéger. Il pourrait tomber sur quelqu’un de mal attentionné et me savoir impuissante si cela arriver... »
Je me figeais un instant. J’avais posé le doigt sur quelque chose. Sachio ne vivait-il pas avec ce même fardeau me concernant? Cela ne rejoignait-il pas sa remarque sur sa confiance en moi? Moi et ma sale habitude de plonger la tête la première dans, excusez-moi, les emmerdes. Plus jeune, je n’étais jamais seule dans mes aventures, du moins, j’avais une confiance sans limite pour mon allié et puis, soyons honnête, c’était surtout des enfantillages qui tournaient mal avec Daegan. Un autre détail qu’il faudrait sans doute confier à l’homme dans mes bras. Bien qu’il n’aurait jamais rien à craindre de lui mais c’était une autre histoire… Je lâchais un rire amer, les yeux remplis de larmes. Je n’étais pas triste, juste honteuse de ne m’en rendre vraiment compte que maintenant.
« Je suis désolée. Tu ressens cette même impuissance avec moi. C’est si évident mais je n’avais jamais vu cela avant ce soir... Ce n’est pas une excuse mais je crois, qu’au fond de moi, te tenir à l’écart de mes problèmes aller te protéger, toi. Je m’en voudrais indéfiniment si tu venais à te retrouver embarqué dans ce bordel qu’est ma vie. »
Mon aveuglement m’avait permit d’agir dangereusement sans me poser de question, même après avoir accepter de lui donner ma main, je n’avais pas eu le réflexe d’y penser. Mon pauvre amour, je vais te causer bien du soucis, comme si tu n’en avais pas assez. Plus je lui ouvrais mon coeur, plus je me sentais indigne de l’affection sans limite qu’il me portait. Face à cette constatation, je me suis levée pour m'éloigner, pour me priver de son réconfort, prise d’une colère dirigée contre moi-même. Mon venin me brûlant de l’intérieur. J’allais trop vite, je devais ralentir mais si je ne livrais pas mes pensées, il était fort possible que je ne trouve plus la force d’avouer mes fautes avant qu’il ne l’apprenne autrement.
« Je ne suis qu’une hypocrite… Je suis incapable de me contrôler, il faut toujours que je n’en fasse qu’à ma tête. Chaque décision que je prends, chaque acte aura des conséquences sur toi. Tu ne mérites pas ça mais je suis bien trop égoïste pour t’éloigner du chaos que je suis. »
La confiance que je pouvais avoir avant de commencer ma confession s'était bien vite dissipée, traîtresse... Comment pouvais-je arriver à faire face à mes problèmes sans arriver à regarder cet homme qui était tout pour moi en face. Je n'étais qu'un cadeau empoisonnée, si l'on pouvait dire que m'avoir était un cadeau. C'était là les tourments dans lesquels j'avais plongé mon entourage sans une once de regret. J'avais des remords c'était certain, mais qui pourrait dire que je ne recommencerais pas si c'était à refaire?
J’inspirais profondément et baissais mon regard sur nos doigts enlacés, sur la bague qui ornait ma main. J’étais celle qu’il avait choisi, je devais en être digne et grandir un peu. Je l’aidais alors, la voix douce et posée.
« Est-ce que m’écouter te semble être un bon début? »
Je ne pouvais lire ses yeux mais je savais au fond de moi qu’il était accord sur le principe. Je m’interrogeais à mon tour, par quoi allais-je commencer? Tout était compliqué, qu’est-ce qui était important? Que ne l’était-il pas? Je me suis redressée, tout en récupérant mon portable d’un geste élégant dans une poche cachée dans le drapé de ma robe de cocktail. Je lui tendit alors l’écran affichant Zuko-kun, enfin le loup qu’il pouvait être. Sachio avait, bien que sur le ton de la plaisanterie, soulevé le sujet tout à l’heure. Bien que nous n’avons jamais vraiment parlé du bal d’Halloween, il avait eu connaissance du lycan. Il était normal qu’il s’inquiète et se fasse de fausses idées.
« Tu peux te détendre, ce n’était pas un lycan, je ne suis pas complètement folle. Bien que c’est à débattre peut-être, je te l’accorde. »
J’essayais de plaisanter pour me détendre. Mettre mon coeur à nu de cette façon, enfin essayer de le faire, n’était pas un exercice facile. C’était stupide, parce que l’histoire avec Shidara et les sorciers était bien plus insupportable à assumer. Mais cela viendra après, dans un second temps.
« C’est juste un gamin très gentil qui peut changer de former pour prendre celle d’un loup. Il ne sait même pas lui-même ce qu’il est. Quand je l'ai rencontré, enfin je veux dire quand il était humain, je n'avais bien sûr pas fait le rapprochement. Qui l’aurait fait? Il m'a ensuite dit qui il était, je n'en revenais pas, jamais il n'a été question de ce genre de... magie? Tu as déjà entendu parlé de ça, toi?
Il s’appelle Zuko Tanaka. Le plus étrange dans tout ça, c’est qu’il est vraiment le seul à notre connaissance à avoir une telle capacité. Comment-est simplement possible? On essaye d’en savoir plus sur le sujet, mais... »
Mais j’avais trop peur de dévoiler son existence à mes aînés parce que je savais que certains d’entre nous, les vampires j’entends, seraient prêt à faire n’importe quoi pour mettre la main sur lui et se faire une joie de répondre à nos questions. Comme les Shidara par exemple ou… les Izbranova. Je frémis, imaginant une fraction de seconde le pire des scénarios. Il était certain que je n’avais rien à craindre de Sachio mais qu’en était-il des rapports entre les membres de sa famille et leur chef de clan? Lui parlait ainsi de Zuko-kun n’allait-il pas le placer dans une position délicate si conflit devant naître? Je secouais la tête, c’était bien là une horrible vision de l’avenir, il était aussi tout simplement possible que rien ne se passe.
« Ce n’est pas évident d’être vigilant avec une pareille découverte. Zuko-kun peut être un peu… naïf, enfin c’est ce qu’il fait paraître, il est si jeune. Nous ne nous connaissons pas depuis longtemps mais… Je ne sais pas, c’est comme si quelque chose me dicter malgré moi que je devais le protéger. Il pourrait tomber sur quelqu’un de mal attentionné et me savoir impuissante si cela arriver... »
Je me figeais un instant. J’avais posé le doigt sur quelque chose. Sachio ne vivait-il pas avec ce même fardeau me concernant? Cela ne rejoignait-il pas sa remarque sur sa confiance en moi? Moi et ma sale habitude de plonger la tête la première dans, excusez-moi, les emmerdes. Plus jeune, je n’étais jamais seule dans mes aventures, du moins, j’avais une confiance sans limite pour mon allié et puis, soyons honnête, c’était surtout des enfantillages qui tournaient mal avec Daegan. Un autre détail qu’il faudrait sans doute confier à l’homme dans mes bras. Bien qu’il n’aurait jamais rien à craindre de lui mais c’était une autre histoire… Je lâchais un rire amer, les yeux remplis de larmes. Je n’étais pas triste, juste honteuse de ne m’en rendre vraiment compte que maintenant.
« Je suis désolée. Tu ressens cette même impuissance avec moi. C’est si évident mais je n’avais jamais vu cela avant ce soir... Ce n’est pas une excuse mais je crois, qu’au fond de moi, te tenir à l’écart de mes problèmes aller te protéger, toi. Je m’en voudrais indéfiniment si tu venais à te retrouver embarqué dans ce bordel qu’est ma vie. »
Mon aveuglement m’avait permit d’agir dangereusement sans me poser de question, même après avoir accepter de lui donner ma main, je n’avais pas eu le réflexe d’y penser. Mon pauvre amour, je vais te causer bien du soucis, comme si tu n’en avais pas assez. Plus je lui ouvrais mon coeur, plus je me sentais indigne de l’affection sans limite qu’il me portait. Face à cette constatation, je me suis levée pour m'éloigner, pour me priver de son réconfort, prise d’une colère dirigée contre moi-même. Mon venin me brûlant de l’intérieur. J’allais trop vite, je devais ralentir mais si je ne livrais pas mes pensées, il était fort possible que je ne trouve plus la force d’avouer mes fautes avant qu’il ne l’apprenne autrement.
« Je ne suis qu’une hypocrite… Je suis incapable de me contrôler, il faut toujours que je n’en fasse qu’à ma tête. Chaque décision que je prends, chaque acte aura des conséquences sur toi. Tu ne mérites pas ça mais je suis bien trop égoïste pour t’éloigner du chaos que je suis. »
La confiance que je pouvais avoir avant de commencer ma confession s'était bien vite dissipée, traîtresse... Comment pouvais-je arriver à faire face à mes problèmes sans arriver à regarder cet homme qui était tout pour moi en face. Je n'étais qu'un cadeau empoisonnée, si l'on pouvait dire que m'avoir était un cadeau. C'était là les tourments dans lesquels j'avais plongé mon entourage sans une once de regret. J'avais des remords c'était certain, mais qui pourrait dire que je ne recommencerais pas si c'était à refaire?
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Invité
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Mar 23 Oct 2018 - 0:07
L’écouter … Sa proposition était louable. Elle était prête à encaisser les coups la première. Peut-être que cela me rassurerait un peu. Dans le cas contraire, je n'aurais plus de raison de rester silencieux. Je jetai un coup d’œil derrière nous. Jess avait eu la bonne idée de refermer la porte. Personne ne nous dérangerait. Les secondes s’écoulant dans le silence, à nouveau, je prenais conscience que cette étape était aussi difficile pour elle que pour moi. Je déposai mon autre main au-dessus des nôtres, pour lui partager un peu de chaleur et de courage, si tant peu nous étions capables de cela. Je hochai ensuite la tête pour lui répondre sans l’interrompre sur sa lancée. Il fallait que je la laisse avancer à son rythme et décider quels étaient les mots qu’elle voulait me livrer. J’espérais qu’elle pourrait en faire de même lorsque viendrait mon tour.
Je pris le petit téléphone dans une main pour observer la photo, l’autre ne quittant pas la sienne tant qu’elle en aurait besoin. Je passais alors par plusieurs émotions, d’abord le soulagement lorsqu’elle m’annonça que ce n’était pas un lycan. Il est vrai que la possibilité m'avait traversé l'esprit. Un loup normal reste impressionnant, mais pour nous autres vampires, le concept de prédateur prenait un tout autre sens. J'étais aussi assez embarrassé de lui avoir hurlé dessus, sans aucune preuve, maintenant. Avais-je tout imaginé ? Comment … ? Changer de forme ? Mon étonnement devait se lire sur mon visage tant il était grand, s’ils ne savaient pas ce qu’il était, ce n’était pas un vampire ? Je savais bien que certains de nos représentants étaient capables de faire des choses semblables, mais chez un humain, cela relevait presque de la sorcellerie.
« Il n'y a pas si longtemps, nous ignorions qu’il existait des lycans. Il y a des millions de mystères dans ce monde, Jess. »
Le plus grand mystère demeurait la raison pour laquelle elle restait à mes côtés alors que l’on pouvait dire que je lui avais été infidèle. Franchement c’était un peu comme les icebergs ! Akahime, ce n'était que le début. C'est l'avenir qui était inquiétant. Je ne lui avais jamais parlé de notre clan, tout comme elle, ne l'avait pas fait pour le sien. Nous étions des nobles, nous connaissions le portrait général, mais qu'en était-il des détails ? Je n’étais pas même sûr qu’elle connaisse l’existence de ce culte dont les valeurs nous étaient inculquées dès la toute petite enfance. Elle disait qu’elle m’avait entraîné dans un grand chaos, mais en lui demandant de lier son sort au mien, ne l’avais-je pas condamnée moi aussi ? Elle était la dernière représentante de sa famille. Elle ne plierait sans doute jamais le genou devant l’impitoyable princesse de Russie. Comme si c’était inscrit au fond de ses os de se battre jusqu’à avoir versé la dernière goutte de son sang, ce qui serait inévitable si elle s'engageait sur cette pente.
« Si tu veux mon avis … Tu as raison de te méfier, mais tu dois présenter les choses sous tes termes avant qu'il ne soit trop tard si tu veux protéger ce garçon. Tu ne fais que gagner un peu de temps. D'autres personnes finiront forcément par découvrir son existence ou celle des siens. Je suis mieux placé que quiconque pour savoir que les rumeurs se répandent comme une nuée de poudre. Ils remonteront ensuite la piste jusqu’à toi … et jusqu’à moi. Loyauté au sang. C’est plus qu’un slogan : cela fait partie de mes convictions profondes. Si on me questionne, je risque de me retrouver tiraillé entre deux camps, tu comprends ? Évite peut-être de rentrer trop dans les détails, c'est tout. »
Mon regard quitta son dos pour regarder le plancher, ne me rappelant que trop bien ce que je lui avais dit sous le coup de l'émotion. La confiance hein ... Je n'avais pas le droit de lui faire des leçons de morale alors que je ne méritais peut-être pas ses confidences en fin de compte. Une chose restait toutefois claire : elle devait présenter ces informations devant le Sénat, même si c'était sans rentrer dans les détails. N’était-ce pas finalement à cause des secrets et des jeux de pouvoirs que certains avaient pu créer les lycans comme bon leur semble ? C’était le genre d’information importante qu’il fallait relayer à son chef, de toute façon, je crois. Bon sang. Comment pouvais-je seulement prétendre ne rien savoir maintenant ? Je m'étais peut-être éloigné de la scène politique, mais cela n'excusait pas tout. Finalement, peut-être aurait-elle mieux fait de ne rien me dire, en effet. Ou de simplement en rester à son explication de départ : ce n’était pas un lycan. Mais je me repris bien vite : Jess n'était pas complètement idiote, comme elle le disait si bien, il lui manquait seulement quelques informations. Si ensuite, elle me demandait toujours de garder le silence, je le ferais. De toute façon, qu'aurais-je bien pu dire ? Elle-même ne savait finalement presque rien. Et … je devais avouer que l’idée d’offrir un enfant qui ne constituait apparemment pas une menace aux griffes de nos Maîtres ne me plaisait pas particulièrement, quoi que dicte le devoir.
« Je n'ai pas choisi de naître dans ce clan, mais toi ... Toi, tu as le choix. Comme pour tant d'autre chose. Ne dis rien s'il te plait. C’est vrai. J'ai peur que l'on t'arrache à moi parce que tu te trouvais au mauvais endroit au mauvais moment ou si tu découvres quelque chose que tu ne devrais pas. C’est là le prix du sang ! Nous ne sommes que des Level B. Nous devons l’accepter ou périr. Tous les alliés que tu pourrais avoir n’y changeront rien … Je ... Je ne veux pas que nous allions rejoindre nos parents dans la tombe avant même d'avoir pu profiter de notre vie de couple ... »
C'était bas et je le savais bien, mais en ce moment, la seule chose qui importait, c'était que je voulais la protéger du reste du monde, sans savoir comment faire. Je ne souhaitais pas la brimer complètement. Mais elle devait faire des efforts pour arrêter de chercher les ennuis. Autrement, nous ne pourrions jamais nous marier en toute tranquillité, vieillir ensemble, ou même … peut-être ... avoir des enfants. Enfin nous n’en étions pas encore à aborder ce sujet alors qu’il restait de vieilles plaies du passé à refermer. Je sentais qu'elle s'était renfermée, je savais en détecter les signes puisque j'avais souvent fait la même chose, mais nous avions passé un accord. Si elle ne disait plus rien au tout premier obstacle, que devais-je en déduire ?
« Je suis désolé si ce n'est pas exactement ce que tu souhaitais entendre. Tu peux m'en vouloir autant que tu le voudras. Je m'inquiète, c'est tout. Je ne peux rien faire contre ce que je ne sais pas. »
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Mar 23 Oct 2018 - 22:57
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
Incertaine de bien saisir le sens de ses mots, je ravalais ma colère et me retournais pour lui faire face. M’étais-je trompée? Serais-je condamnée à me confier à lui à mi-mots? Sachio, étais-tu réellement en train de me dire une chose pareille? C’était son droit, le plus total. Bon sang. Comment étais-je censée être honnête avec lui si je devais me taire pour lui éviter les problèmes? Il me donna une réponse simple à cette question. Je devais cesser mes escarmouches.
Je lâchais un rire amer, sans aucune joie. C’était tout à fait juste et à l’ordre du jour justement. J’étais, cependant, bien inquiète à ce sujet, il n’allait certainement pas être d’accord. Mais, malgré mes meilleures intentions à son égard, j’avais cédé, encore une fois. Et cela allait avoir de grosse conséquence sur notre mode de vie. Au fond, une partie infime de moi-même ne devait pas croire en nous. Je ne doutais aucunement de nos sentiments, c’était bien là la seule chose en quoi j’avais foi. Mais comme il venait de le souligner, j’avais le choix. Comptait-il annuler nos fiançailles? Je… Je ne comprenais pas. Certes, la maîtresse Izbranove avait une réputation qui n’était plus à faire, en effet mais delà à remettre en question notre mariage? Je devais mal comprendre. Quel sens toute cette soirée, si c’était pour me rejeter ensuite. Venant de lui, ce n’était, malheureusement, pas surprenant. N’étant pas certaine du message qui passait entre nous, je préférais jouer les aveugles.
« Je… Je comprends. Même si t’imaginer le dire et t’entendre me le dire sont deux choses bien distinctes. Si cela peut te rassurer, je vais très bientôt être trop occupée pour me mettre dans de sales draps et j’aurais le meilleur bouclier que tu puisses rêver pour moi... »
Je ne savais pas comment aborder le sujet alors, afin d’éviter de tourner autour du pot. J’étais certaine qu’il était même déjà dans la confidence, sans le savoir. Et puis, n’était-ce pas une protection pour moi d’avoir le chef Shidara de mon côté pour une fois? Je déglutis à l’image qu’une telle collaboration dessinait. Bon sang, qu’est-ce qui n’allait pas chez moi…
Les bras croisés sous ma poitrine, comme pour me protéger, je me décidais d’allumer le feu qui allait sans nul doute nous consumer ce soir.
« Tu le sais depuis le début, n’est-ce pas? Tu sais que je suis allée chez cette saloperie de Shidara, l’autre soir. »
A sa demande, je ne mentionnais pas Thomas et Elena. Etait-il seulement au courant pour les sorciers? Je mordais mes lèvres. Donc voilà à quoi je nous avais réduit. Une demi-vérité. C’était insupportable. Qui était capable de jouer ainsi avec la ligne de l’aveu et du secret. Pouvais-je simplement lui faire comprendre les choses sans espérer en avoir confirmation et un quelconque échange? Je secouais la tête. Il finira bien par me dire ce qu’il attendait de moi. Pour en revenir à ma petite balade nocturne chez la créature que je haïssais le plus au monde, Sachio avait été occupé ce soir là, c’était d’ailleurs pour cette unique raison que j’avais pu filer en douce. En revanche, lorsque j’étais rentrée, je l’avais trouvé endormi chez moi. Le souvenir de son visage paisible pendant son sommeil était l’un des plus beaux que j’avais de lui. Il semblait si calme, en paix. J’étais restée agenouillée à ses côtés pour l’observer un moment avant que ma présence ne finisse par le réveiller légèrement. Il n’avait fait aucun commentaire à ce sujet mais il était des plus perspicaces et avait sans doute deviner l’odeur du level A après qu’il ait posé ses sales pattes sur mon poignet. J’espérais juste qu’il fusse trop ensommeillé pour se souvenir de la tenue plus que provocante que je portais.
« Je cherchais n’importe quoi pour le mettre au pied du mur, sur son implication sur les lycans, ou j’en sais rien...n’importe quoi. Je voulais juste le coincer. Mais c’est moi qui me suis faite avoir. »
Je me rendais compte que le protéger de lui-même allait être un exercice bien difficile. Mais je n’avais pas le choix, pas quand l’idée devait de lui. J’allais devoir trouver comment lui expliquer l’accord que nous avons, le sang pur et moi sans lui donner les raisons qui m’avaient poussée à écouter sa contre-proposition.
« J’ai réussi à le convaincre pour faire avancer les choses, je ne sais absolument pas ce qu’il compte faire mais… Il le fera, il est bien trop fier pour ne pas tenir parole. Il a accepté mais à une condition. »
Mes mains tremblaient de colère, c’était plus fort que moi. Incapable de rester si loin de mon aimé, j’osais revenir à ses côtés mais j’avais tellement peur de le toucher et qu’il se refuse à moi. J’inspirais un grand coup avant de poursuivre.
« Tu pourras être en colère et m’en vouloir. Tu pourras dire ce que tu veux, je ne t’arrêterais pas et ça sera complètement légitime. J’aimerais seulement que tu arrives à au moins comprendre pourquoi j’en suis. C’était tellement inattendu, je ne sais même pas comment je peux te l’expliquer. Il veut que je le… rééduque, que je lui serve de garde fou. J’en sais rien… C’est tombé sur moi, je ne sais pas pourquoi, mais il veut que je le guide. Guider, ce n’est pas du tout le mot mais c’est l’idée. Je sais c’est insensé mais je voudrais accepter. Être proche de ses ennemis, ce n’est pas le diction? Je serais protégée par cet accord, protégée de lui ou de qui que ce soit d’autre d’ailleurs. Je pourrais apprendre à le connaître, lui et ses faiblesses s’il en a, et qui sait j’arriverais à faire tomber le masque de ce monstre. »
Je devinais parfaitement le visage de Sachio pâlir de plus en plus, je priais pour qu’il accepte, qu’il ne m’empêche pas d’atteindre mon but. Car même si je ne posais aucun mot, lui seul savait, lui seul pouvait lire entre les lignes. Je ne désirais qu’une chose, détruire Shidara d’une façon ou d’une autre. Et puis, j'allais que je l'accepte ou non apprendre énormément de choses à être son nouveau toutou... Je n'avais vraiment aucune estime de moi-même, ce n'était pas possible autrement.
« Mon pauvre amour… Tu mérites tellement mieux que ça. »
Je lâchais un rire amer, sans aucune joie. C’était tout à fait juste et à l’ordre du jour justement. J’étais, cependant, bien inquiète à ce sujet, il n’allait certainement pas être d’accord. Mais, malgré mes meilleures intentions à son égard, j’avais cédé, encore une fois. Et cela allait avoir de grosse conséquence sur notre mode de vie. Au fond, une partie infime de moi-même ne devait pas croire en nous. Je ne doutais aucunement de nos sentiments, c’était bien là la seule chose en quoi j’avais foi. Mais comme il venait de le souligner, j’avais le choix. Comptait-il annuler nos fiançailles? Je… Je ne comprenais pas. Certes, la maîtresse Izbranove avait une réputation qui n’était plus à faire, en effet mais delà à remettre en question notre mariage? Je devais mal comprendre. Quel sens toute cette soirée, si c’était pour me rejeter ensuite. Venant de lui, ce n’était, malheureusement, pas surprenant. N’étant pas certaine du message qui passait entre nous, je préférais jouer les aveugles.
« Je… Je comprends. Même si t’imaginer le dire et t’entendre me le dire sont deux choses bien distinctes. Si cela peut te rassurer, je vais très bientôt être trop occupée pour me mettre dans de sales draps et j’aurais le meilleur bouclier que tu puisses rêver pour moi... »
Je ne savais pas comment aborder le sujet alors, afin d’éviter de tourner autour du pot. J’étais certaine qu’il était même déjà dans la confidence, sans le savoir. Et puis, n’était-ce pas une protection pour moi d’avoir le chef Shidara de mon côté pour une fois? Je déglutis à l’image qu’une telle collaboration dessinait. Bon sang, qu’est-ce qui n’allait pas chez moi…
Les bras croisés sous ma poitrine, comme pour me protéger, je me décidais d’allumer le feu qui allait sans nul doute nous consumer ce soir.
« Tu le sais depuis le début, n’est-ce pas? Tu sais que je suis allée chez cette saloperie de Shidara, l’autre soir. »
A sa demande, je ne mentionnais pas Thomas et Elena. Etait-il seulement au courant pour les sorciers? Je mordais mes lèvres. Donc voilà à quoi je nous avais réduit. Une demi-vérité. C’était insupportable. Qui était capable de jouer ainsi avec la ligne de l’aveu et du secret. Pouvais-je simplement lui faire comprendre les choses sans espérer en avoir confirmation et un quelconque échange? Je secouais la tête. Il finira bien par me dire ce qu’il attendait de moi. Pour en revenir à ma petite balade nocturne chez la créature que je haïssais le plus au monde, Sachio avait été occupé ce soir là, c’était d’ailleurs pour cette unique raison que j’avais pu filer en douce. En revanche, lorsque j’étais rentrée, je l’avais trouvé endormi chez moi. Le souvenir de son visage paisible pendant son sommeil était l’un des plus beaux que j’avais de lui. Il semblait si calme, en paix. J’étais restée agenouillée à ses côtés pour l’observer un moment avant que ma présence ne finisse par le réveiller légèrement. Il n’avait fait aucun commentaire à ce sujet mais il était des plus perspicaces et avait sans doute deviner l’odeur du level A après qu’il ait posé ses sales pattes sur mon poignet. J’espérais juste qu’il fusse trop ensommeillé pour se souvenir de la tenue plus que provocante que je portais.
« Je cherchais n’importe quoi pour le mettre au pied du mur, sur son implication sur les lycans, ou j’en sais rien...n’importe quoi. Je voulais juste le coincer. Mais c’est moi qui me suis faite avoir. »
Je me rendais compte que le protéger de lui-même allait être un exercice bien difficile. Mais je n’avais pas le choix, pas quand l’idée devait de lui. J’allais devoir trouver comment lui expliquer l’accord que nous avons, le sang pur et moi sans lui donner les raisons qui m’avaient poussée à écouter sa contre-proposition.
« J’ai réussi à le convaincre pour faire avancer les choses, je ne sais absolument pas ce qu’il compte faire mais… Il le fera, il est bien trop fier pour ne pas tenir parole. Il a accepté mais à une condition. »
Mes mains tremblaient de colère, c’était plus fort que moi. Incapable de rester si loin de mon aimé, j’osais revenir à ses côtés mais j’avais tellement peur de le toucher et qu’il se refuse à moi. J’inspirais un grand coup avant de poursuivre.
« Tu pourras être en colère et m’en vouloir. Tu pourras dire ce que tu veux, je ne t’arrêterais pas et ça sera complètement légitime. J’aimerais seulement que tu arrives à au moins comprendre pourquoi j’en suis. C’était tellement inattendu, je ne sais même pas comment je peux te l’expliquer. Il veut que je le… rééduque, que je lui serve de garde fou. J’en sais rien… C’est tombé sur moi, je ne sais pas pourquoi, mais il veut que je le guide. Guider, ce n’est pas du tout le mot mais c’est l’idée. Je sais c’est insensé mais je voudrais accepter. Être proche de ses ennemis, ce n’est pas le diction? Je serais protégée par cet accord, protégée de lui ou de qui que ce soit d’autre d’ailleurs. Je pourrais apprendre à le connaître, lui et ses faiblesses s’il en a, et qui sait j’arriverais à faire tomber le masque de ce monstre. »
Je devinais parfaitement le visage de Sachio pâlir de plus en plus, je priais pour qu’il accepte, qu’il ne m’empêche pas d’atteindre mon but. Car même si je ne posais aucun mot, lui seul savait, lui seul pouvait lire entre les lignes. Je ne désirais qu’une chose, détruire Shidara d’une façon ou d’une autre. Et puis, j'allais que je l'accepte ou non apprendre énormément de choses à être son nouveau toutou... Je n'avais vraiment aucune estime de moi-même, ce n'était pas possible autrement.
« Mon pauvre amour… Tu mérites tellement mieux que ça. »
© Etilya sur DK RPG
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Dim 28 Oct 2018 - 3:30
Je me souvenais de cette soirée. J'avais conclu la vente d'une de mes peintures après une longue discussion au téléphone, simplement parce que je refusais d'effectuer les retouches que l'on me réclamait, puis, j'avais trouvé mère dans une violente crise sans même comprendre ce qui avait pu la déclencher. J'avais vraiment eu peur qu'elle tente de porter atteinte à sa vie, ce soir là, en se vidant de son sang. Lorsqu'elle s'était enfin calmée et qu'elle s'était endormie — comme quoi les études de mon frère n'étaient pas entièrement inutiles — je l'avais laissée entre leurs mains, ébranlé. Si c'était son souhait, étais-je égoïste de le lui refuser ? J'avais marché longtemps sous l'air frais de la nuit, sans trouver de réponse, pour finalement me retrouver devant cet appartement que je connaissais bien. J'avais été un peu surpris de voir que Jess n'était pas chez elle, mais bon. Je l'avais prévenu que je ne pourrais peut-être pas me libérer. Elle pouvait très bien avoir décidé de sortir. J'avais la clé. J'avais donc décidé de l'attendre, sans lui écrire puisque je ne savais pas quoi lui dire, mais le sommeil avait eu raison de moi. Le reste était flou, dans l'ensemble, mais je me souvenais d'une chose. Lorsqu'elle avait déposé sa main sur mon visage ...
« Tu avais oublié de remettre ta bague. » soupirai-je doucement.
Je comprenais mieux, maintenant. Elle devait avoir été trop énervée par toute cette rencontre. J'avais préféré l'accueillir au creux de mes bras pour nous rendormir au lieu de la questionner. J'avais besoin d'un peu de douceur. Au petit matin, le doute m'avait envahi, reflet de mes propres fautes, alors le courage m'avait fait défaut. C'était idiot, bien sûr, mais combien de fois avais-je tenté de l'éloigner de moi ? Il aurait été tellement ironique que cela se produise alors que je ne le voulais plus. Voilà où m'avaient conduit nos secrets. Ce doute, je l'avais bien vite chassé. Ensuite ... Même si je m'étais souvent demandé si cela n'était pas lié au Shidara, sujet dont nous ne parlions jamais, je n'avais pas pu en avoir la confirmation. Aujourd'hui, je ne pouvais pas répéter cette erreur et rester silencieux. Mais je ne comprenais pas bien ce qui l'avait poussé à se rendre là-bas toute seule ...
« Rassure-moi ... Tu te souviens bien qu'il a tenté de te violer ? »
J'avais un peu haussé le ton. Tant pis si j'endossais le mauvais rôle. Je n'y pouvais rien. Jess, si c'était une mauvaise plaisanterie, ce n'était pas drôle ... Metuselah Shidara ? Un parfait bouclier ? Elle lui tendait plutôt le bâton pour se faire battre. Ce vieux pervers allait la manger toute crue ! Si elle sautait à pieds joints dans les ténèbres, il ne resterait plus rien de ce que j'aimais chez elle, si seulement elle me revenait entière. Je plongeai mon regard dans le sien, sans réduire la distance qui nous séparait. La détermination que j'y lisais ne me rassurait nullement.
« Tu as déjà pris ta décision, apparemment ... Espérons juste que cela en vaudra la peine. Tu as tellement plus à perdre qu'à gagner. En es-tu consciente ? »
J'étais résigné. Mon opinion n'avait pas vraiment d'importance, en fait. Elle dirait que non, elle me jurerait le contraire, mais au fil du temps elle m'en voudrait éternellement, ou bien elle me mentirait à nouveau. Tout ceci n'aurait alors servi à rien. Nous voulions nous protéger, mais nous en étions finalement peut-être incapables. Malgré toutes les bonnes intentions du monde, parfois ... Parfois, nous ne pouvions simplement pas gagner. C'est bien ce qui me faisait peur, dans son plan. J'y voyais déjà la fin : Shidara comprendrait qu'il avait été berné et il éliminerait la menace avant qu'il ne soit trop tard. L'histoire se répétait, encore et encore ...
« Est-ce donc un cycle sans fin ? » Je lui livrais ce qu'il y avait au plus profond de mon cœur. J'avais l'impression de ne plus bien pouvoir respirer sinon, il y avait une énorme boule d'angoisse qui me nouait l'estomac. C'était tout simplement trop pour moi, comment le supporter ? Même si je lui faisais confiance ... Mes pensées étaient éparpillées, une ligne de frustration me barrant le front. « Nous finirons tous assassinés. Ce n'est pas un mariage mais un véritable bain de sang qui nous attend. »
Mon cœur était glacé. C'était une véritable torture. Je serais impuissant, une fois encore, à protéger ceux qui m'étaient chers. C'est mon frère qui avait raison, je n'étais pas fait pour ce monde là. J'étais un artiste, pas un politicien. Peut-être devrais-je céder à ses souhaits, nous en aurions tous été plus heureux ! Inspiré par la rage causée par tout ce dilemme injuste, la mâchoire serrée, je sortis la montre de mon père, mon seul héritage, et la plantai entre les mains de ma douce, avant d'aller m'asseoir sur le canapé, mains entrecroisées sur mes genoux, le visage grave.
Je ne la méritais plus. Je ne méritais rien de tout cela. Car moi aussi, j'avais mes secrets, et bientôt, ce serait à mon tour de tout dévoiler. Je doute qu'elle pense encore que je méritais mieux, alors. On récolte ce que l'on sème n'est-ce pas ?
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Dim 28 Oct 2018 - 21:38
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
Je grinçais des dents et baissais la tête à ses remarques. J’avais tout juste eu le temps de récupérer la montre de son père avant qu’il ne m’abandonne pour rejoindre le canapé. Sa colère était légitime, je ne pouvais pas l’en blâmer. Pourtant, il s’éloignait de moi, encore une fois, alors que j’essayais d’être des plus honnêtes. Ce n’était pas évident, ni pour lui, ni pour moi mais j’ignorais quoi dire et éviter qu’il ne s’enflamme. Après un instant de réflexion, alors que je m’étais perdue dans la contemplation du seul souvenir qu’il lui restait de son père disparu, je compris. J’étais impuissante face au combat qui l’animait mais j’avais ce que je voulais. Une réaction de sa part, n’importe quoi, du moment que j’en étais le réceptacle. Je devais seulement apprendre à lire entre les lignes. Une fois capable d’une telle prouesse, je pourrais tout entendre sans réagir comme j’allais le faire.
« On peut lui reprocher tous les malheurs du monde mais il est tout aussi réputé pour sa franchise et sa parole d’honneur. Bien que je doute qu’il en ait un mais bon… Je suis incapable de t’expliquer cela avec des mots, je… je sais seulement qu’il n'essaiera plus jamais. D’ailleurs, c’est bien grâce à toi s’il ne m’a rien fait. Tu pourrais au moins t'en accorder le mérite! »
Je n’essayais en aucun cas de défendre cette odieuse créature, mais il nous fallait regarder froidement la vérité. Mais j’avais craché mon venin aussi froidement qu’il m’avait jeté ce souvenir au visage. Pourtant ce n’était pas un reproche déguisé, bien au contraire. J’étais peut-être impatiente de lever le voile sur cette partie de notre intimité mais jamais je ne pourrais le blâmer d’avoir fait preuve de respect. Même si, je suspectais autre chose, un détail qui m’échappait encore. Et puis, c’était la toute simple vérité. Qu’aurait fait le sang pur s’il n’avait pas découvert mon innocence? Sans même s’en douter, Sachio m’avait protégé de cette horrible agression. Cela étant dit, je redoutais qu’il interprète mal mes propos. Et puis… qu’avait-il réussit à s’imaginer en découvrant que je ne portais pas sa dague alors que je rentrais tard le soir…
La vision qu’il avait de notre avenir me brisa le coeur. Perdait-il vraiment espoir? N’avait-il déjà plus foi en nous? Il avait peut-être essayer de m’éloigner de lui pour me préserver mais bien entendu, tout l’inverse s’était produit et j’étais tombée irrémédiablement amoureuse de lui. Je ne pouvais m'imaginer sans lui, sans la lumière et les ténèbres qui l’accompagnait. Comment pouvait-il dire des choses pareilles?
Mes prunelles toujours plantées sur le bijou de famille, j’encaissais bien mal la situation. Je devais reprendre les choses en main et mettre toute cette histoire au clair, une bonne fois pour toute.
Sans délicatesse, je quittais la banquette, la faisant tomber en arrière par ma soudaine précipitation et me dressais, droite devant lui, le surplombant. Je devais prendre sur moi, mettre de côté la jeune femme transie d’amour pour laisser place à la digne épouse que j’avais fermement l’intention de devenir. Je n’étais pas une petite chose fragile, j’étais bien plus dangereuse et sauvage que j’aimais le faire croire autour de moi. Je posais avec précaution la montre sur l’un de coussin du canapé et consacrais toute mon attention à l’homme assis là, qui ébranlé mon coeur.
D’un geste fluide et rapide, je l’obligeais à s’adosser complètement contre le dos du sofa d’une main sur son torse. Il n’y avait aucune douceur dans mes doigts qui poussait contre son coeur. Malgré les dangers que j’affrontais, depuis qu’il était entré dans ma vie, j’avais le sentiment de pouvoir soulever des montagnes. Certains, et sans doute lui en l'occurrence, me dirait que ce n’était pas vrai mais cela m’était égale. Il était la corde et moi la toile d’un cerf-volant. Je pouvais me perdre dans les nuages, il saurait toujours me ramener à lui. Il lui suffisait juste de croire en lui. En nous.
« Tu as donc si peu foi en nous? Bon sang, Sachio, que faut-il que je dise ou fasse pour que tu ais confiance en moi? »
Je m'empresserais de capturer l’une de ses mains et de la plaquer contre moi. Je voulais qu’il ressente cette force enfermée en moi. Cette toute puissance que s’augmentait chaque jour passé à ses côtés. C’était bien l’unique raison qui me poussait à être ce que j’étais. Moi avec mes qualités mais aussi et surtout mes défauts. Si une telle colère m'alimentais, c’était justement pour que je puisse me battre pour que nous puissions bâtir un avenir, que nous … fondions notre famille. Je menais cette guerre qui n’en était pas tout à fait une pour nos enfants. Je n’étais pas comme nos parents, je ferais tout pour eux, absolument tous. A commencer par leur bâtir un monde meilleur avant qu’ils ne viennent même au monde.
« Je… Je ne suis pas ta soeur ! Je ne vais pas disparaître en un claquement de doigts quand les choses se compliqueront plus qu’elles ne le sont déjà. Je ne t’abandonnerais pas ! Jamais. Je suis bien plus forte que tu ne sembles le croire. Je ne suis pas une petite chose délicate que l’on peut briser aisément. »
Je me détendais légèrement, sans pour autant le libérer. Je pouvais sentir son coeur battre sous ma paume, son sang couler sous mes doigts. Malgré les sentiments qu’il pouvait ressentir en cet instant, ce rythme était ma raison de vivre, pour ne pas sombrer.
« Tu es le seul qui puisse me détruire complètement… Je voudrais que tu ne l’oublies pas...»
Rien de ce qu'il aurait à me dévoiler pourrait changer la véracité de la chose. Il pouvait même me dire qu'il l'aimait encore ou qu'il l'aimait plus qu'il ne saurais jamais m'aimer...
« On peut lui reprocher tous les malheurs du monde mais il est tout aussi réputé pour sa franchise et sa parole d’honneur. Bien que je doute qu’il en ait un mais bon… Je suis incapable de t’expliquer cela avec des mots, je… je sais seulement qu’il n'essaiera plus jamais. D’ailleurs, c’est bien grâce à toi s’il ne m’a rien fait. Tu pourrais au moins t'en accorder le mérite! »
Je n’essayais en aucun cas de défendre cette odieuse créature, mais il nous fallait regarder froidement la vérité. Mais j’avais craché mon venin aussi froidement qu’il m’avait jeté ce souvenir au visage. Pourtant ce n’était pas un reproche déguisé, bien au contraire. J’étais peut-être impatiente de lever le voile sur cette partie de notre intimité mais jamais je ne pourrais le blâmer d’avoir fait preuve de respect. Même si, je suspectais autre chose, un détail qui m’échappait encore. Et puis, c’était la toute simple vérité. Qu’aurait fait le sang pur s’il n’avait pas découvert mon innocence? Sans même s’en douter, Sachio m’avait protégé de cette horrible agression. Cela étant dit, je redoutais qu’il interprète mal mes propos. Et puis… qu’avait-il réussit à s’imaginer en découvrant que je ne portais pas sa dague alors que je rentrais tard le soir…
La vision qu’il avait de notre avenir me brisa le coeur. Perdait-il vraiment espoir? N’avait-il déjà plus foi en nous? Il avait peut-être essayer de m’éloigner de lui pour me préserver mais bien entendu, tout l’inverse s’était produit et j’étais tombée irrémédiablement amoureuse de lui. Je ne pouvais m'imaginer sans lui, sans la lumière et les ténèbres qui l’accompagnait. Comment pouvait-il dire des choses pareilles?
Mes prunelles toujours plantées sur le bijou de famille, j’encaissais bien mal la situation. Je devais reprendre les choses en main et mettre toute cette histoire au clair, une bonne fois pour toute.
Sans délicatesse, je quittais la banquette, la faisant tomber en arrière par ma soudaine précipitation et me dressais, droite devant lui, le surplombant. Je devais prendre sur moi, mettre de côté la jeune femme transie d’amour pour laisser place à la digne épouse que j’avais fermement l’intention de devenir. Je n’étais pas une petite chose fragile, j’étais bien plus dangereuse et sauvage que j’aimais le faire croire autour de moi. Je posais avec précaution la montre sur l’un de coussin du canapé et consacrais toute mon attention à l’homme assis là, qui ébranlé mon coeur.
D’un geste fluide et rapide, je l’obligeais à s’adosser complètement contre le dos du sofa d’une main sur son torse. Il n’y avait aucune douceur dans mes doigts qui poussait contre son coeur. Malgré les dangers que j’affrontais, depuis qu’il était entré dans ma vie, j’avais le sentiment de pouvoir soulever des montagnes. Certains, et sans doute lui en l'occurrence, me dirait que ce n’était pas vrai mais cela m’était égale. Il était la corde et moi la toile d’un cerf-volant. Je pouvais me perdre dans les nuages, il saurait toujours me ramener à lui. Il lui suffisait juste de croire en lui. En nous.
« Tu as donc si peu foi en nous? Bon sang, Sachio, que faut-il que je dise ou fasse pour que tu ais confiance en moi? »
Je m'empresserais de capturer l’une de ses mains et de la plaquer contre moi. Je voulais qu’il ressente cette force enfermée en moi. Cette toute puissance que s’augmentait chaque jour passé à ses côtés. C’était bien l’unique raison qui me poussait à être ce que j’étais. Moi avec mes qualités mais aussi et surtout mes défauts. Si une telle colère m'alimentais, c’était justement pour que je puisse me battre pour que nous puissions bâtir un avenir, que nous … fondions notre famille. Je menais cette guerre qui n’en était pas tout à fait une pour nos enfants. Je n’étais pas comme nos parents, je ferais tout pour eux, absolument tous. A commencer par leur bâtir un monde meilleur avant qu’ils ne viennent même au monde.
« Je… Je ne suis pas ta soeur ! Je ne vais pas disparaître en un claquement de doigts quand les choses se compliqueront plus qu’elles ne le sont déjà. Je ne t’abandonnerais pas ! Jamais. Je suis bien plus forte que tu ne sembles le croire. Je ne suis pas une petite chose délicate que l’on peut briser aisément. »
Je me détendais légèrement, sans pour autant le libérer. Je pouvais sentir son coeur battre sous ma paume, son sang couler sous mes doigts. Malgré les sentiments qu’il pouvait ressentir en cet instant, ce rythme était ma raison de vivre, pour ne pas sombrer.
« Tu es le seul qui puisse me détruire complètement… Je voudrais que tu ne l’oublies pas...»
Rien de ce qu'il aurait à me dévoiler pourrait changer la véracité de la chose. Il pouvait même me dire qu'il l'aimait encore ou qu'il l'aimait plus qu'il ne saurais jamais m'aimer...
© Etilya sur DK RPG
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Jeu 1 Nov 2018 - 13:15
Qu’est-ce que j’espérais, vraiment ? Que Jessica me laisserait un peu de temps pour me calmer et me reprendre ? J’avais été odieux. Aah … Je l’avais encore fait. Je m’étais laissé guider par la peur. Sa main posée sur ma poitrine me laissa de marbre. Même si elle était en colère, je savais qu'elle n'irait pas jusqu'à m'arracher le cœur. Cela aurait été son droit, pour tout ce que je lui faisais endurer. Apparemment, elle préférait me lancer des accusations subtiles à mon tour. Je grimaçai. Croyait-elle vraiment que je la comparais à ma sœur ? Craignait-elle que l’ombre de mes sentiments refassent surface et éclipse sa beauté sauvage ? N'importe quoi … J’aurais pu lui rétorquer que si elle avait confiance en moi, comme elle me demandait de le faire, elle n’avait pas à me questionner ainsi, mais c’était le venin dans mon cœur qui tentait de reprendre le dessus. Je devais me rappeler des conseils de Manabu-san, sinon, je finirais réellement seul et pour de bon, cette fois.
« Je suis désolé. Tellement désolé. Mais tu as tort. C'est en moi que je n'ai pas confiance. »
Ma voix était à peine plus élevée qu’un murmure mais quelle importance. Nous avions les sens suffisamment aiguisés en tant que vampires, et ma fiancée était à portée de bras, littéralement. Je saisis ses bras pour la conduire doucement à mes côtés. Je n’avais pas besoin de lui jeter un coup d’oeil pour deviner qu’elle était toujours en colère, les bras croisés contre sa poitrine. Pourtant, je m’efforçai à le faire. Hésitant, mon regard retourna s’attarder quelques secondes sur la table basse qui avait été épargnée. Je soupirai et décidai de me lancer, passant une main lasse dans mes cheveux d’or, pour finalement me frotter le crâne du bout de l’index, un peu nerveux quand même. Parce que ses paroles avaient trouvé écho en moi. Elle était la seule qui puisse encore me détruire, alors que j'avais eu tant de difficulté à me reconstruire. Comment savoir alors où se trouvait la limite ? Il fallait jouer carte sur table et espérer pour le mieux; je suppose ...
« J'ai ... des tendances un peu dépressives, ou quelque chose de semblable. Ne fais pas cette tête là, je ne suis pas suicidaire. J’ai juste beaucoup de mal à gérer mes émotions. Je fais de mon mieux pour éviter les dérapages. Mais voilà ... je n'arrive pas à voir le bon côté des choses aussi facilement que toi. Devant autant d'éléments négatifs d'un coup ... Je panique. Mère est au bord du gouffre. Kenji me déteste ... Parfois, je me dis que c'est perdu d'avance. »
Je n’arriverais peut-être jamais à chasser complètement l'angoisse qui obscurcissait mon regard. Voilà la vérité. Une part de moi avait envie qu’elle me prenne dans ses bras et continue de me dire que tout irait bien. Mais une autre part de moi me soufflait que c’était un peu facile comme excuse, alors que ce n’était pas vraiment un secret pour personne, enfin à part jusqu’à quel point cela pouvait bien m’atteindre peut-être. Commencer à me livrer avait été suffisamment difficile. Je ne devais pas m’arrêter en si bon chemin. Si je ne clarifiais pas la situation, ce sujet de dispute nous hanterait pour toujours, c’était ridicule, franchement … Comme si nous n’en avions pas assez de nous méfier de ceux qui tentaient de nous monter l’un contre l’autre.
« Ce n'est pas Akahime le problème. Pas vraiment. Tu me connais, Jess. Je ne suis pas très social. Elle a longtemps été mon seul appui, avant que je te rencontre. Je croyais être amoureux. Alors ... Je l'avoue. Je l'ai embrassée. »
C’était ce qu’elle voulait savoir n’est-ce pas ? Il me tardait de voir si l’on pouvait croire le proverbe : faute avouée est à demi pardonnée. J’avais commis de nombreuses erreurs. D’habitude, c’était comme cela que l’on apprenait, je crois, mais j’avais franchi une ligne qui aurait dû être ancrée dans mes valeurs morales les plus profondes. Cela remontait à si longtemps maintenant, pourtant, c’etait un souvenir qui me narguait chaque jour. Les détails restaient entiers, tout comme la douleur plus mentale que physique que je m’imposais. Le silence s’étira, lourd et froid, alors que je la laissais digérer l’infornation. Pris d’une inspiration soudaine, sans savoir si c’était la bonne ou la mauvaise, j’offris les images de cette soirée fatidique à mon aimée, du moins ce qui en avait suivi pour l’épargner un peu, comme des fantômes qui se promenaient dans les couloirs de cette grande maison vide. Peut-être comprendrait-elle que c’étaient les images qui jouaient en boucle dans mon esprit, ne laissant que le souvenir du visage tordu d’horreur d’Akahime, même lorsque je voyais simplement notre portrait de famille. Au delà de la gifle que j’avais reçu, c’est ce qui m’avait marqué le plus, et j’avais été incapable de la convaincre de me pardonner même si j’avais réalisé tout de suite que ces sentiments étaient faux. Cela faisait une éternité que nous ne nous étions pas vu, et en quelques secondes, je l’avais perdue à jamais. Je mis fin à l’illusion et déposai ma main sur son poignet pour lui en faciliter la transition. Quelques secondes plus tard, je repris :
« Je ne suis pas doué pour exprimer mes sentiments mais je vais essayer. Quand nous nous sommes embrassés la première fois, ici même, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir peur. Tu as allumé un feu en moi et ce désir m'a terrifié. Comment pouvais-je avoir confiance en ce que je ressentais ? Je ne pouvais pas répéter mes erreurs et te briser le cœur ... »
Cela faisait trop peu de temps depuis que j’avais ouvert les yeux et que j’avais vu notre famille se déchirer un peu plus. C’erait en partie pour cela que je m’etais absenté quelques temps, nos lettres trop brèves restant le seul contact entre nous et mon unique réconfort alors que je m’efforcais de remettre de l’ordre, de reprendre le gouvernail, et surtout de ne laisser personne me rabaisser plus bas que terre. Je ne lui avais pas menti. Pas vraiment ! Il était bel et bien question des affaires familiales … Tout cela était ma faute, je n'étais donc pas bien surpris de devoir être puni pour les mauvais gestes que j'avais posé, mais il restait aussi cette conclusion terrible à laquelle j'en étais venu. Mon flot de paroles était presque continu, comme si j'avais peur de craindre de voir tout mon beau courage s'évaporer si je prenais le temps de m'arrêter et de mettre de l'ordre dans mes pensées.
« C'est le vide émotionnel qu'a laissé mon père derrière lui. Tout commence avec lui. Tout finit avec lui. Plus que cette montre, c'est son secret qu'il m'a légué. Il n'avait pas le droit, il ... »
J'inspirai profondément pour ravaler mon chagrin. Il y avait cette blessure profonde en moi, avant même que je devienne vraiment un homme. J'avais porté ce fardeau tout ce temps, j'avais tenu parole, mais cela me déchirait de l'intérieur. Tel père, tel fils. Dans mon cas cela ne semblait que trop vrai. J’avais suivi ses traces, sans le vouloir. Il était temps de mettre fin à cette double vie et d’ouvrir mon cœur. Au fur et à mesure que je me confiais, il me devenait plus facile de le faire, maintenant que j’avais déversé tout ce qui m’inquiétait, je me sentais un peu plus apaisé. À deux, tout semble soudain moins effrayant non ?
« Méfie-toi du clan. C'est ce qu'il m'a dit. Comment puis-je alors avoir foi en quoique ce soit ? Comment pourrais-je être un bon père un jour avec un exemple pareil ? »
Je ne serais pas même un bon époux. Comprends-tu mieux pourquoi je t’ai mis en garde de bien réfléchir à ce que tu me révélerait à présent mon amour ? Je n’avais pas le droit à l’erreur. J’aurais dû briser cette relique du passé et refermer la page sur cette ombre qui planait sur notre tête à tous. Si mon père était mort en traître, personne ne devait jamais l'apprendre. À quoi bon creuser plus loin ... Alors qu'elle ne vienne pas me dire que j’exagérais les risques qu’elle courait en travaillant étroitement avec un Level A aussi puissant. Elle croyait pouvoir le supporter mais qu'en était-il vraiment puisque sa dernière aventure dans la cour des puissants s’etait plus ou moins retourné contre elle ? Mais après tout elle connaissaît bien mieux toutes ces histoires de vampires bien mieux que moi. Je repris ses mains entre les miennes, collant mon front contre le sien. J’avais besoin de me convaincre de cette certitude. Je savais bien qu'elle était forte pourtant, assez forte pour m’extirper lentement des ténèbres ... Peut-être avais-je finalement seulement besoin d'entendre que ce n'était pas ma faute, pas vraiment. J'espérais juste qu'elle me dirait avec toujours autant de conviction que je ne lui faisais pas peur et qu'elle m'aimait. Entier, avec tous mes défauts.
« M'aimer, c'est aussi accepter tout cela, ma belle ... »
Franchement, nous étions sûrement tous les deux des aimants à problème, ce n’etait pas possible autrement. Il n’y en avait pas un pour récupérer l’autre. Pourtant, je ne souhaitais pas rompre notre serment si je pouvais l’éviter. C’est entre ses mains que je confiais notre bonheur. En attendant, peut-être avait-elle encore des questions sur un sujet ou l'autre. Tant qu'elle ne s'enfuyait pas dans la nuit, je pourrais trouver la force de loi répondre et ce serait finalement ça, la plus grande preuve d'amour entre nous, cette confiance fragile mais magnifique, plus brillantes même qu'un millier d'étoiles.
Jess Duchannes#99204#99204#99204#99204#99204#99204#99204
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Ven 2 Nov 2018 - 17:52
Dusk Till Down
Feat Sachio Aoki & Jess Duchannes
Pas confiance en lui. Je secouais la tête. Oui, c’était bien là notre problème. J’aurais souhaité me dévoile le secret, pour l’aider à avancer. Qu’étais-je censée faire, qu’attendait-il de moi ?
D’un autre côté, je devais bien l’avouer, me contraindre à prendre place à ses côtés était bienvenue. Cette soirée me mettait à rude épreuve et rendre les armes était sans doute une bonne chose à faire, pour l’inviter à s’ouvrir du moins. Étant ce que j’étais, têtue, je posais mon regard au loin, les bras sous la poitrine sans lui offrir la moindre oeillade. Il m’avait blessé, plus que je ne l’aurais pensé, et mon coeur saignait sous ses doutes. J’avais bien conscience que les obstacles sur notre route n’étaient pas des moindre mais nous dé-unirent ne ferait que signer notre perte, à l’un comme à l’autre.
Mon aimé fini par lâcher prise à son tour et peu à peu libéra son coeur. Je ne pouvais que détendre mon corps et enfin poser les yeux sur son visage assombri par son fardeau. Je taisais mes mots, j’avais bien trop peur qu’il n’en profite pour se réfugier de nouveau dans son mutisme, alors je restais là, à le regarder s’ouvrir à moi. Je voulais sourire, satisfaite qu’il ose enfin se dévoiler mais je restais respectueuse de sa confession. Bien que très rapidement le soucis s’empara de mes traits. Je le savais en proies à certains démons mais là encore, l’entendre dire donnait une saveur bien triste à notre réalité. Je m’autorisais alors à entrelacer nos doigts, pour peut-être lui donner un peu de courage afin qu’il ne s’arrête pas en si bon chemin.
Oui, je savais l’ombre qui planait constamment sur lui mais j’avais espéré lui avoir apporté un peu de lumière. N’est-ce pas pour cela qu’il voulait que nous partagions notre avenir ensemble? Sans vouloir changer quoi que ce soit de ce qu’il était, puisque je l’aimais pour cela, si je parvenais à faire briller l’espoir dans ses yeux, ne serait-ce qu’un peu plus souvent, je pourrais dire que c’était suffisant.
Lorsqu’il mentionna “enfin” Akahime, un violent frisson me parcouru l’échine. Nous y voilà. Je serrais mon poing libre, incertaine de vouloir vraiment connaître les détails de cette histoire. Le doute, un compagnon bien indésirable et lunatique.
Mon coeur battait la chamade, mon souffle tremblait et enfin il m’avoua son pécher. Je papillonnais des yeux à plusieurs reprises, sans pour autant lâcher sa main. Attendez une seconde, toute cette tourmente à son sujet pour… un simple baiser? Pour dire vrai, je n’encaissais pas l’information. Sachio avait passé sa vie depuis cela à se punir, moi je m’étais imaginée une faute bien plus explicite. Je ne minimisais nullement la douleur qu’il avait enduré suite à cet épisode mais… de mon point de vue, je n’avais rien à lui pardonner, d’une façon ou d’une autre.
Une bien singulière sensation m’enveloppa soudainement. Je n’avais jamais ressentie cela ou si peut-être une fois mais d’une façon bien moins intense. Je ne saurais l’expliquer, j’avais comme un goût sur le bout de langue, une saveur que je ne pouvais identifier, c’était déroutant. Plus encore lorsque je compris d’où cela venait.
Je lâchais un léger souffle lorsque mes yeux se posèrent sur deux silhouettes. La confusion m’envahit. Comment? Je devinais la chaleur de mon aimé à ses côtés alors que mes yeux le découvrait devant moi, lui ainsi que sa cadette. L’évidence me frappa alors enfin. Une illusion. A ma connaissance, Sachio n’avait usé de son pouvoir qu’une seule fois sur moi. Lors de notre première rencontre, il avait fait apparaître une rose dans ma paume. Mon esprit embrumé l’avait bien vu, je me souviens encore de la douceur des pétales. Cette fois-ci, c’était différent. L'illusion était un souvenir, des spectres de son passé. Sans crier gare, une larme perla ma joue sous la scène. J’étais tout simplement choquée et comprenais enfin à quel point perdre sa soeur avait été violent. L’expression de son visage couplée à la gifle qu’elle lui avait mise… Je n’avais pas de frère et ne pouvait me projeter à sa place mais bon sang, il était son frère, et d’après les mots de celui-ci, il était terriblement seul et isolé, n’ayant qu’elle en soutien. Est-ce si insurmontable que de lui pardonner cet égarement? Etait-ce si difficile de lui montrer son erreur ou que ce n’était tout simplement pas réciproque sans lui briser le coeur? Bon sang, nous étions des vampires, le temps notre pire ennemi, nous enfumant la raison…
Les fantômes disparurent alors que Sachio posa ses doigts contre mon poignet comme pour guider mon esprit vers la réalité. L'expérience m’avait retourné mais un autre jour, je n’hésiterais pas à lui demander qu’il me montre de quoi il était capable. C’était tout simplement stupéfiant, dans le bon sens du terme. Malgré mon admiration pour son don, je devais rassembler mes pensées avant d’ouvrir la bouche. Il avait fait preuve d’une grande force pour partager ses images.
Il ne s’arrêta pas là. Pour la toute première fois, il su enfin poser les mots sur ses sentiments, sur ce qu’il ressentait. Moi aussi n’étais-je pas allumer par ce même feu? Je m’y étais même jetée toute entière. Le brasier me consumait plus encore depuis que j’avais goûter à son sang.
Avec tendresse, je caressai sa joue, pour le rassurer, il blessera mon coeur peut-être mais jamais ne le brisera. Après quoi, il poursuivit sur son père. L’homme qu’il ne mentionnait jamais. Ainsi était-il parti en laissant à son fils un lourd fardeau. La rancoeur qu’il éprouvait pour son père était légitime, elle était même le parfait reflet de son amour. Je ne connaissais que trop bien ce sentiment. J’y étais moi même soumise pendant des années et même maintenant encore.
Je restai silencieuse pendant un temps, savourant simplement de sentir son souffle contre ma joue. Mes lèvres caressèrent ses miennes sans les embrasser. Je devais remettre mes pensées en ordre. Décidément, j’étais explicitement à bout de nerfs.
« Sachio. Ce que j’ai vu et vois toujours en toi, c’est ce que tu es et je t’aime pour cela. Tu es quelqu’un de bien, tout le monde fait des erreurs, très peu portent les remords comme tu le fais. C’est ce qui te définis, tu ne me l’as jamais caché et je l’ai toujours su. Mais la discorde qui règne dans cette maison n’est pas de ton fait. Je te vois faire ce qu’il te battre pour les tiens. Tu es prêt à te sacrifier pour eux. C’est ce que tu as fait ce soir. Qu’importe l’héritage que t’as laissé ton père, c’est à toi désormais de le faire grandir, de le rendre meilleur. Si les choses ne te plaisent pas, fais en sorte que cela change, ne refais pas ses erreurs, ne suis pas son exemple si ce n’est pas ce que tu es. C’est la plus belle façon de l’honorer, je crois. Soit l’homme que tu veux devenir, soit fier de qui tu es et les tiens le seront aussi. Je serais là, à chaque instant pour te soutenir et te dire que moi aussi, je suis fière de toi… et d’être ta femme. »
Pour remplacer mes mots, je m'emparais de ses lèvres et lui volait un baiser passionné. C’était un léger aperçu de l’avenir que je nous réservais.
« Quant à ta soeur… elle n’est pas digne de l’amour que tu lui portes. Elle n’aurait jamais dû fuir ainsi, quelques soient les sentiments que tu avais pour elle. Je ne sais peut-être pas de quoi je parle mais c’est ce que j’en pense. Tu es son frère, elle aurait dû te pardonner. Et puis… bon sang, ce n’était qu’un maudit baiser. »
A ma grande honte, je fini ma phrase soudainement prise d’un rire. Non, non je devais me contrôler, je ne pouvais pas avoir un fou rire maintenant ! C’est bien pourtant ce qui m’arriva. Je faisais tout mon possible pour le contenir, je me cachais dans son cou, consciente que mes hoquets pouvaient être interprété par des pleurs. Pourtant, il était irréfutable que mes nerfs me lâchaient définitivement. Le pire, c’est qu’en réalité, je me moquais d’une certaine façon, mais de ma propre bêtise. Après notre premier baiser justement, après avoir de loin ressentit un profond désir, il m’avait dévoilé son secret, à demi-mots. Je réalisais seulement maintenant que j’avais bien mal interprété ses propos et je m’étais depuis torturée l’esprit pour rien, où du moins pas pour les bonnes raisons et surtout depuis que Sir Williams avait levé le voile sur l’identité de cette femme. Je parvenais à rester discrète mais un éclat de rire s’échappa de ma bouche et s’en était fini. Il n’y avait aucune joie, c’était purement et simplement nerveux. Cela ne m’empêchait pas d’en pleurer. Affreusement gênée par cette crise, je cachais mon visage entre mes mains. Je crois qu’au fond, ce qui me soulagea fut qu’il n’y avait jamais rien eu entre eux, contrairement à ce que tout le monde m’avait forcé de croire, Sachio y compris.
« Il n’y a rien de drôle. Par les anciens, excuse-moi…C’est plus fort que moi... »
Et aussi vite avais-je pu être victime de mes propres émotions aussi vite m’avaient-elles rendues le contrôle. Confuse au plus haut point, je séchais mes joues et me redressais sur le canapé, la tête jetée en arrière, le visage face au plafond. Je pris une grande inspiration, testant mon calme. Mais qu’est-ce qui n’allait pas chez moi bon sang.
« Non, il n’y a décidément rien de drôle là-dedans. Tout ça, pour un putain de baiser... »
Le visage rouge, les yeux encore noyait de larmes, j’osais affronté son expression décontenancée.
« Regarde-moi, une folle alliée. Vraiment, je ne voulais pas rire, pardonne-moi. C’est extrêmement gênant. C’est juste que… je… je m’étais faite des idées et le comprendre est plus libérateur que je ne l’aurais imaginé. Je suis une idiote. »
Par tous les cieux, je me m’étais pas sentie aussi embarrassée depuis bien longtemps. Mais nous avions un deal, l'honnêteté. Il méritait que je ne garde pas cela pour moi, même si je ne savais plus quoi en penser mais je n’avais pas le courage d’aborder ce sujet. Pas s’il ne m’aidait pas un peu, s’il ne faisait pas le premier pas.
D’un autre côté, je devais bien l’avouer, me contraindre à prendre place à ses côtés était bienvenue. Cette soirée me mettait à rude épreuve et rendre les armes était sans doute une bonne chose à faire, pour l’inviter à s’ouvrir du moins. Étant ce que j’étais, têtue, je posais mon regard au loin, les bras sous la poitrine sans lui offrir la moindre oeillade. Il m’avait blessé, plus que je ne l’aurais pensé, et mon coeur saignait sous ses doutes. J’avais bien conscience que les obstacles sur notre route n’étaient pas des moindre mais nous dé-unirent ne ferait que signer notre perte, à l’un comme à l’autre.
Mon aimé fini par lâcher prise à son tour et peu à peu libéra son coeur. Je ne pouvais que détendre mon corps et enfin poser les yeux sur son visage assombri par son fardeau. Je taisais mes mots, j’avais bien trop peur qu’il n’en profite pour se réfugier de nouveau dans son mutisme, alors je restais là, à le regarder s’ouvrir à moi. Je voulais sourire, satisfaite qu’il ose enfin se dévoiler mais je restais respectueuse de sa confession. Bien que très rapidement le soucis s’empara de mes traits. Je le savais en proies à certains démons mais là encore, l’entendre dire donnait une saveur bien triste à notre réalité. Je m’autorisais alors à entrelacer nos doigts, pour peut-être lui donner un peu de courage afin qu’il ne s’arrête pas en si bon chemin.
Oui, je savais l’ombre qui planait constamment sur lui mais j’avais espéré lui avoir apporté un peu de lumière. N’est-ce pas pour cela qu’il voulait que nous partagions notre avenir ensemble? Sans vouloir changer quoi que ce soit de ce qu’il était, puisque je l’aimais pour cela, si je parvenais à faire briller l’espoir dans ses yeux, ne serait-ce qu’un peu plus souvent, je pourrais dire que c’était suffisant.
Lorsqu’il mentionna “enfin” Akahime, un violent frisson me parcouru l’échine. Nous y voilà. Je serrais mon poing libre, incertaine de vouloir vraiment connaître les détails de cette histoire. Le doute, un compagnon bien indésirable et lunatique.
Mon coeur battait la chamade, mon souffle tremblait et enfin il m’avoua son pécher. Je papillonnais des yeux à plusieurs reprises, sans pour autant lâcher sa main. Attendez une seconde, toute cette tourmente à son sujet pour… un simple baiser? Pour dire vrai, je n’encaissais pas l’information. Sachio avait passé sa vie depuis cela à se punir, moi je m’étais imaginée une faute bien plus explicite. Je ne minimisais nullement la douleur qu’il avait enduré suite à cet épisode mais… de mon point de vue, je n’avais rien à lui pardonner, d’une façon ou d’une autre.
Une bien singulière sensation m’enveloppa soudainement. Je n’avais jamais ressentie cela ou si peut-être une fois mais d’une façon bien moins intense. Je ne saurais l’expliquer, j’avais comme un goût sur le bout de langue, une saveur que je ne pouvais identifier, c’était déroutant. Plus encore lorsque je compris d’où cela venait.
Je lâchais un léger souffle lorsque mes yeux se posèrent sur deux silhouettes. La confusion m’envahit. Comment? Je devinais la chaleur de mon aimé à ses côtés alors que mes yeux le découvrait devant moi, lui ainsi que sa cadette. L’évidence me frappa alors enfin. Une illusion. A ma connaissance, Sachio n’avait usé de son pouvoir qu’une seule fois sur moi. Lors de notre première rencontre, il avait fait apparaître une rose dans ma paume. Mon esprit embrumé l’avait bien vu, je me souviens encore de la douceur des pétales. Cette fois-ci, c’était différent. L'illusion était un souvenir, des spectres de son passé. Sans crier gare, une larme perla ma joue sous la scène. J’étais tout simplement choquée et comprenais enfin à quel point perdre sa soeur avait été violent. L’expression de son visage couplée à la gifle qu’elle lui avait mise… Je n’avais pas de frère et ne pouvait me projeter à sa place mais bon sang, il était son frère, et d’après les mots de celui-ci, il était terriblement seul et isolé, n’ayant qu’elle en soutien. Est-ce si insurmontable que de lui pardonner cet égarement? Etait-ce si difficile de lui montrer son erreur ou que ce n’était tout simplement pas réciproque sans lui briser le coeur? Bon sang, nous étions des vampires, le temps notre pire ennemi, nous enfumant la raison…
Les fantômes disparurent alors que Sachio posa ses doigts contre mon poignet comme pour guider mon esprit vers la réalité. L'expérience m’avait retourné mais un autre jour, je n’hésiterais pas à lui demander qu’il me montre de quoi il était capable. C’était tout simplement stupéfiant, dans le bon sens du terme. Malgré mon admiration pour son don, je devais rassembler mes pensées avant d’ouvrir la bouche. Il avait fait preuve d’une grande force pour partager ses images.
Il ne s’arrêta pas là. Pour la toute première fois, il su enfin poser les mots sur ses sentiments, sur ce qu’il ressentait. Moi aussi n’étais-je pas allumer par ce même feu? Je m’y étais même jetée toute entière. Le brasier me consumait plus encore depuis que j’avais goûter à son sang.
Avec tendresse, je caressai sa joue, pour le rassurer, il blessera mon coeur peut-être mais jamais ne le brisera. Après quoi, il poursuivit sur son père. L’homme qu’il ne mentionnait jamais. Ainsi était-il parti en laissant à son fils un lourd fardeau. La rancoeur qu’il éprouvait pour son père était légitime, elle était même le parfait reflet de son amour. Je ne connaissais que trop bien ce sentiment. J’y étais moi même soumise pendant des années et même maintenant encore.
Je restai silencieuse pendant un temps, savourant simplement de sentir son souffle contre ma joue. Mes lèvres caressèrent ses miennes sans les embrasser. Je devais remettre mes pensées en ordre. Décidément, j’étais explicitement à bout de nerfs.
« Sachio. Ce que j’ai vu et vois toujours en toi, c’est ce que tu es et je t’aime pour cela. Tu es quelqu’un de bien, tout le monde fait des erreurs, très peu portent les remords comme tu le fais. C’est ce qui te définis, tu ne me l’as jamais caché et je l’ai toujours su. Mais la discorde qui règne dans cette maison n’est pas de ton fait. Je te vois faire ce qu’il te battre pour les tiens. Tu es prêt à te sacrifier pour eux. C’est ce que tu as fait ce soir. Qu’importe l’héritage que t’as laissé ton père, c’est à toi désormais de le faire grandir, de le rendre meilleur. Si les choses ne te plaisent pas, fais en sorte que cela change, ne refais pas ses erreurs, ne suis pas son exemple si ce n’est pas ce que tu es. C’est la plus belle façon de l’honorer, je crois. Soit l’homme que tu veux devenir, soit fier de qui tu es et les tiens le seront aussi. Je serais là, à chaque instant pour te soutenir et te dire que moi aussi, je suis fière de toi… et d’être ta femme. »
Pour remplacer mes mots, je m'emparais de ses lèvres et lui volait un baiser passionné. C’était un léger aperçu de l’avenir que je nous réservais.
« Quant à ta soeur… elle n’est pas digne de l’amour que tu lui portes. Elle n’aurait jamais dû fuir ainsi, quelques soient les sentiments que tu avais pour elle. Je ne sais peut-être pas de quoi je parle mais c’est ce que j’en pense. Tu es son frère, elle aurait dû te pardonner. Et puis… bon sang, ce n’était qu’un maudit baiser. »
A ma grande honte, je fini ma phrase soudainement prise d’un rire. Non, non je devais me contrôler, je ne pouvais pas avoir un fou rire maintenant ! C’est bien pourtant ce qui m’arriva. Je faisais tout mon possible pour le contenir, je me cachais dans son cou, consciente que mes hoquets pouvaient être interprété par des pleurs. Pourtant, il était irréfutable que mes nerfs me lâchaient définitivement. Le pire, c’est qu’en réalité, je me moquais d’une certaine façon, mais de ma propre bêtise. Après notre premier baiser justement, après avoir de loin ressentit un profond désir, il m’avait dévoilé son secret, à demi-mots. Je réalisais seulement maintenant que j’avais bien mal interprété ses propos et je m’étais depuis torturée l’esprit pour rien, où du moins pas pour les bonnes raisons et surtout depuis que Sir Williams avait levé le voile sur l’identité de cette femme. Je parvenais à rester discrète mais un éclat de rire s’échappa de ma bouche et s’en était fini. Il n’y avait aucune joie, c’était purement et simplement nerveux. Cela ne m’empêchait pas d’en pleurer. Affreusement gênée par cette crise, je cachais mon visage entre mes mains. Je crois qu’au fond, ce qui me soulagea fut qu’il n’y avait jamais rien eu entre eux, contrairement à ce que tout le monde m’avait forcé de croire, Sachio y compris.
« Il n’y a rien de drôle. Par les anciens, excuse-moi…C’est plus fort que moi... »
Et aussi vite avais-je pu être victime de mes propres émotions aussi vite m’avaient-elles rendues le contrôle. Confuse au plus haut point, je séchais mes joues et me redressais sur le canapé, la tête jetée en arrière, le visage face au plafond. Je pris une grande inspiration, testant mon calme. Mais qu’est-ce qui n’allait pas chez moi bon sang.
« Non, il n’y a décidément rien de drôle là-dedans. Tout ça, pour un putain de baiser... »
Le visage rouge, les yeux encore noyait de larmes, j’osais affronté son expression décontenancée.
« Regarde-moi, une folle alliée. Vraiment, je ne voulais pas rire, pardonne-moi. C’est extrêmement gênant. C’est juste que… je… je m’étais faite des idées et le comprendre est plus libérateur que je ne l’aurais imaginé. Je suis une idiote. »
Par tous les cieux, je me m’étais pas sentie aussi embarrassée depuis bien longtemps. Mais nous avions un deal, l'honnêteté. Il méritait que je ne garde pas cela pour moi, même si je ne savais plus quoi en penser mais je n’avais pas le courage d’aborder ce sujet. Pas s’il ne m’aidait pas un peu, s’il ne faisait pas le premier pas.
© Etilya sur DK RPG
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Dim 11 Nov 2018 - 1:36
Je méditais ses paroles, après notre baiser, ne sachant pas trop quoi répondre puisque spontanément cela aurait probablement sorti comme : j’essaie de changer mais je ne fais qu’aggraver les choses. Aimais-je l’homme que j’étais devenu ? Non, certainement pas. Je voyais à sa tristesse tout à l’heure que je lui avais demandé quelque chose qui était bien au-delà de ses forces, en lui demandant de taire certains détails sensibles, encore pour quelques temps. Il fallait juste que je mette de l’ordre une bonne fois pour toute dans cette histoire, boucler l’enquête et laisser les morts à leur place, quoi qu’en pense mère et mes frères. Même si je devais trouver le courage de confronter Dame Izbranova et apprendre à la connaître plus que cette figure froide d’autorité qui ne faisait qu’apparaître dans ce cadre diplomatique qui me dégoûtait déjà suffisamment. Tout chef de clan qui se respecte est un minimum au courant de ce qui se passe chez ses serviteurs. Une seule chose était sûre : ce serait un moment difficile à passer, quoi que j’entende. Pour la première fois, je me demandai aussi si Jess pourrait faire quelque chose pour m'aider, au-delà de son soutien. Si cela ne la mettait pas en danger enfin plus qu'elle ne le serait déjà avec toute cette histoire liée aux Shidara ...
Dans un monde idéal, cette information sur notre père serait certainement une offrande suffisante pour enterrer la hache de guerre avec le reste de ma famille qui ne savait plus bien s’ils pouvaient me faire confiance. Parfois, je me demandais d’ailleurs si Akahime était partie sans aucune aide. Si j’arrivais à trouver son adresse, ou si l’un de mes frères nous la cachait, je pourrais peut-être lui écrire une lettre. Elle ne la lirait peut-être pas, si le temps n’avait pas encore fait son oeuvre, mais je pourrais m’imaginer que c’était le cas, et qu’elle pourrait enfin faire son deuil et vivre sa vie. Je savais bien que la disparition de notre paternel l’avait touchée plus que nous tous. C’est normal d’une certaine façon, un père reste toujours un héros dans les yeux de sa petite fille. Entacher cette image ne risquait pas de me faire gagner des points mais peu importe. J’avais brûlé ce pont depuis longtemps déjà, un point d’ombre de plus ou de moins au tableau ne ferait pas une grande différence, je crois.
J’aurais confié tout ceci à ma fiancée si seulement ma soeur n’était pas déjà suffisamment présente dans toutes nos discussions de ce soir. Cela pouvait attendre encore un peu, je n’étais encore sûr de rien et puis elle pouvait très bien ne plus jamais vouloir réentendre ce nom dans ma bouche. Le rire de Jess me surprit alors bien plus que ses paroles un peu dures. Je ne savais plus vraiment ce que je pouvais faire lorsque des larmes lui échappèrent et son visage devenant plus rouge avant qu’elle ne le cache entre ses mains. Bon sang mais qu’est-ce que j’avais dit ? Je crois que mon incompréhension totale pour la situation était assez visible, même ses paroles n’arrivaient pas à éclaircir ce malaise. Je lui tendis un mouchoir pour qu’elle puisse s’essuyer un peu mieux les yeux, et puis son maquillage allait finir par craquer pour de bon entre toutes ces émotions … Qui sait alors comment elle pourrait réagir !
« Je t’avoue que j’ai un peu de mal à comprendre. Qu’est-ce que tu t’étais imaginé ? … Oh. »
L’évidence me sauta au visage et mon visage prit une teinte semblable au sien. Puisque sir Williams m’avait accusé de souhaiter une demande en mariage bien différente, cela devait vouloir dire que dans l’imaginaire, ce genre de propos tendancieux pouvait porter à confusion. Il ne pouvait pas en être bien différemment pour une femme qui me vouait un amour sans fin et qui pouvait voir sa place menacée par une autre. Étant donné que Jess et moi n’avions pas encore eu de rapports charnels, c'était tout simplement logique qu’elle se fasse des frayeurs pareilles. Je ne devais pas l’avoir aidée à se rassurer, vu comment je me torturais par toute cette histoire, tout comme la fuite précipitée de cette femme trop chère à mon coeur. Par les anciens. Si nous avions franchi ce pas, j’en aurais certainement été réduit en un petit tas de cendres depuis longtemps. Si ce n’était par la main de mes frères, la honte en aurait été suffisante. Le silence s’étirait sous mon embarras et le sien, je posai pourtant une main un peu maladroite sur son épaule.
« Ne t'en fais pas. Je ne peux pas vraiment te le reprocher. J’avoue que je me suis posé des questions un peu semblables quand j’ai compris que tu me cachais des choses. Peut-être que tu préférais les partager avec quelqu’un d’autre. Même si cela devait être avec un ami. Je sais. C’est idiot. »
Mon coeur se serra dans un étau à cet aveu. Peut-être avait-elle raison. Lui avais-je jamais réellement fait confiance pendant tout ce temps ? Je ne m’en étais pas rendu compte auparavant mais en me méfiant de tout le monde, j’avais pris cette habitude malsaine et il était désormais difficile de m’en séparer. En la maintenant dans le secret, je l’avais poussée à en faire de même, et voilà où cela nous avait mené. Une dispute sans fondement réel. J'espérais seulement que je n’avais pas tout gâché entre nous. Avec le temps, nos sentiments blessés pourraient certainement retrouver un semblant bien plus normal pour une relation amoureuse. Je devais tendre la main et tenter de réparer les pots cassés ...
« Pour en revenir à, um, ta mission … J'aimerais juste y apposer une condition, si tu me le permets. » Je repris plus doucement : « Est-ce que tu en as parlé à quelqu'un ... Enfin ... De ce qui s'est passé ... ? »
À vrai dire, étant donné sa réaction, je me doutais un peu que ce n'était pas le cas. Ce serait difficile. Je n'en doutais pas. Mais si personne d'autre que moi ne connaissait le fin mot de l'histoire, comment pourrait-il y avoir des conséquences ? Et qu'est-ce qui empêcherait quelqu'un d'autre de commettre des gestes aussi affreux ou même de la laisser pour morte ? Si elle n'était pas prête à le faire pour ses amis les plus proches, peut-être pouvait-elle au moins se confier au chef de son clan. Nous n'avions pas rencontrés de bons exemples jusqu'à présent, mais cela ne voulait pas dire pour autant que tous les Level A étaient des salauds finis, elle serait bien amenée à se présenter devant lui un jour ou l'autre, au moins pour défendre notre union puisque son tuteur semblait bien décidé à ne point en rester là. Elle pourrait alors peut-être se faire une idée sur la question, que je puisse être à ses côtés ou non, sinon, c'était bel et bien pour ce genre de situation monstrueuse pour laquelle il existait des psychologues en ce monde. Même si j'avais mis beaucoup de temps pour accepter mon problème, il en ressortirait peut-être au moins ça de bien, je pourrais l'épauler dans ce processus difficile. Bien entendu, elle pouvait refuser cette entente, mais j’espérais qu’elle comprendrait au moins à quel point il m’était difficile de céder du terrain sur toute cette affaire et que je voulais bien lui faire confiance. Si elle pensait pouvoir gérer la situation, alors je n’étais personne pour lui mettre des bâtons dans les roues.
Quelques secondes plus tard, la porte qui menait vers les jardins s’ouvrit à la volée.
« Oh, les enfants ! Vous êtes encore là, merveilleux, je m’en serais voulue sinon ! »
« Mère ? » Ma réponse un peu idiote reflétait bien toutes les questions que je pouvais me poser à cet instant et pour ce qu'elle tenait entre ses mains.
« Vous êtes tellement beaux alors j’ai pensé que c’était le bon moment pour sortir notre vieil appareil photo. Je ne vous dérangerai plus ensuite, c'est promis. »
Jess me semblait un peu mal à l’aise. C’était compréhensible, on passait complètement d’une gamme d’émotions à l’autre, là ... Tout de même, cette fois, Sae avait raison. Ce serait dommage de laisser passer l'occasion. Et nous n'avions jamais pris de photo ensemble encore ... À cette simple pensée une chaleur nouvelle m'enveloppait le cœur et je ne pus ouvrir la bouche pour protester. Mère devait avoir compris que quelque chose n'allait pas et fit preuve d'une grande sagesse dont je la savais capable, autrefois. Moins souvent, aujourd'hui.
« J’insiste. Vous faites partie de la famille maintenant. »
Oh. Je n’aurais pas mieux dit. Comment refuser maintenant ? Je souris à Jess en me relevant, la main tendue pour finalement la rapprocher de moi, mon bras enserrant sa taille avec une tendresse infinie devant ce piano qui semblait voué à jouer les notes de notre histoire.
« Reste. » soufflais-je pour elle seule, un sourire doux s’étirant enfin sur mon visage pendant que le flash immortalisait ce moment. Si nous n'en avions pas fini de parler, c'était dans une touche nouvelle de douceur que nous pourrions enfin jeter les armes et reprendre à zéro, pour apprendre le pardon.
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