Page 1 sur 2 • 1, 2
Invité
Invité
Ven 20 Juil 2018 - 22:30
C'était un soir ordinaire, d'un banal absolu et par conséquent d'un ennui mortel pour moi en bon fan d'action que je suis. J'avais passé une énième journée à devoir m'occuper de bureaucratie et il faut dire que l'ensemble des vampires vivant aux Etats-Unis génèrent beaucoup de paperasses ennuyeuses.
J'avais reçu une vingtaine de doléances venant de différentes familles de rang B venus en personne pour me les apporter. Tous les vampires des Etats-Unis étaient de plus en plus inquiets avec ce qui se passait à Nakanoto. Internet était en effervescence avec les vidéos de vampires contre des lycans qui étaient parues, mais depuis Halloween et le massacre filmé c'était de pire en pire. Nous avions de la chance dans notre malheur, car beaucoup de monde restaient sceptiques vis-à-vis de l'authenticité de ces vidéos et de la fascination pour le surnaturel de ce siècle. Le cinéma et les effets spéciaux ainsi que la provenance douteuse de ces vidéos dans l'esprit de la majorité du peuple.
Ma petite rose du désert m'apportait des nouvelles du sénat où je me refusais à foutre les pieds, ayant plus de choses à régler ici. Les habitudes avaient la vie dure depuis que j'avais pris le pouvoir et changé les règles du jeu. Je voulais éviter un maximum que des hunters trouvent du travail dans mon fief alors je mettais un point d'honneur à ce que tous les vampires de rang D soient sous bonne garde et d'épurer un maximum les vampires sauvage ou level E comme disent les hunters. C'était un travail long et fastidieux, mais j'étais de loin meilleur chasseur de vampire que les hunters et j'avais encore écrasé trois insectes sur mon pallier aujourd'hui.
C'était une soirée d'un banal donc, une autre journée qui ressemblait à tant d'autres et tant d'autres. Toutefois, on m'a appris une nouvelle différente ce soir, ma petite Rosalie était de retour au pays, sans doute avait-elle atteint ses limites au niveau de l'ambiance à Nakanoto avec tous ces chefs et représentants pédants.
J'ai fais installer son estrade dans la grande salle de réception, tout en me postant dans l'ombre à la mezzanine pour l'observer comme à mon habitude. Tout était tamisé, créant une ambiance feutrée et sombre idéal pour une performance de jazz comme elle sait faire. Pour une fois j'avais quitté mes habits tout droit sorti d'un western, préférant la souplesse d'un pantalon plus bouffant et une chemise de soie, les deux associés avec un long tissu utilisé en guise de ceinture. Des bottes à revers sans éperons et un gilet de cuir tout à fait distingué. C'était une tenue plutôt de la renaissance, de l'âge d'or des pirates pour tout dire, mais une tenue bien plus décontractée que d'ordinaire. Je me suis versé un vers de rhum auquel j'ajoutais tout de suite un peu de poudre d'une balle avant de m'allumer un cigare tout en attendant le retour de ma délicate petite rose sanglante.
Je savais bien qu'elle n'allait pas se mettre à chanter dès son arrivée, mais dans le doute j'avais fait en sorte de mettre les formes dans l'éventualité où elle voudrait encore une fois me faire profiter d'une de ses performances.
J'entendais la limousine ralentir et s'immobiliser devant la demeure et ce malgré le fait que je me trouvais à ce moment-là en sous sol, rien qu'en entendant la portière claquer, je savais à quoi m'attendre. Je fixais mes sens sur développés sur la fréquence de ses pas rapides et déterminés, je sentais la tension se trouvant dans ses muscles rien qu'à sa démarche. Elle était tout sauf de bonne humeur ce soir. La porte d'entrée s'est refermée lourdement au visage d'un des domestiques lui portant ses bagages. Je savais parfaitement à quoi m'attendre maintenant, elle était très en colère et je n'allais pas tarder à savoir pourquoi avant d'être à nouveau désigné comme le responsable.
J'avais l'habitude maintenant, elle avait du mal à faire le deuil de son humanité volée, c'était une vérité que je ne pouvais pas nier. Souvent ce sujet revient sur le tapis et comme toujours le ton monte. Cette soirée sera donc intéressante finalement...
Invité
Invité
Jeu 26 Juil 2018 - 14:58
Sortant de la limousine, je parcourais en fulminant les quelques mètres qui me séparaient de la porte d’entrée. Je claquai la porte derrière moi, avec une pensée un peu tardive pour le pauvre domestique qui me suivait avec mes bagages pleins les bras. J’avais d’habitude de la considération pour le personnel servant du manoir, mais ce soir, je n’étais vraiment pas d’humeur. J’étais particulièrement à cran. Ma nature de level D m’obligeait à boire régulièrement le sang de mon créateur, en plus du sang humain habituel. Quand j’étais au Japon, Bradley me faisait parvenir des fioles de sang à intervalles réguliers. J’attendais toujours le dernier moment pour être sûre de pouvoir patienter par la suite. Quand je commençai à avoir des vertiges, j’estimais qu’il était temps que je busse ma dose. D’expérience, il fallait encore une bonne semaine pour que cela devienne réellement dangereux. Seulement, cette fois, tout ne s’était pas déroulé comme je le souhaitais. Ma main avait tremblé et la fiole s’était écrasée sur le sol. En un instant, j’avais perdu mon précieux remède, et une alléchante odeur de sang pur s’était répandue dans la pièce, faisant virer mes yeux au rouge. Je m’étais efforcée de me maîtriser et avait renoncé. Ce n’était que trois nuits avant mon départ. Je pouvais tenir.
S’en étaient suivies trois sales nuits. J’avais dû annuler mes concerts. Fréquenter des humains me paraissait être une mauvaise idée, dans cet état. J’avais beau m’abreuver de sang humain, mes vertiges se faisaient plus insistants. Ils venaient par crises, de plus en plus violentes. Plusieurs fois, je manquai de perdre l’équilibre. Je m’asseyais alors par terre, respirais calmement et attendais que cela passât. J’avais eu tout le temps nécessaire pour ruminer les désagréables dernières séances du Sénat et ma haine des vampires, toujours grandissante après plusieurs décennies. Ils ne m’aidaient pas à les apprécier plus. Si une poignée d’entre eux m’étaient sympathiques, tous les autres me lorgnaient avec un mépris non dissimulé quand je m’asseyais sur le fauteuil du chef. Selon certains d’entre eux, Bradley les insultait tous juste par ma simple présence. Et les Dwight Hodgkin, derrière moi… Ils n’étaient pas en reste. Ces hypocrites n’osaient pas l’ouvrir parce qu’ils avaient peur de ce que leur chef avait fait aux level B qui lui avaient déplu. Mais je voyais bien qu’ils se demandaient pourquoi moi et pas l’un d’eux. Et ce foutu problème lycan… Tout le monde en parlait, mais personne n’agissait. Il y avait bien le Backloy Ryan qui avait l’air de se sentir concerné. Mais il avait eu beau s’escrimer pour essayer de tisser une alliance entre les clans pour régler le souci, il n’avait pas eu beaucoup de résultats. La plupart du temps, les chefs de clan étaient absents et les level B présents cherchaient à attirer l’attention pour se faire bien voir. Ce n’était pas dans leur intérêt que tout le monde s’allie. Où est la gloire personnelle quand tout le monde a participé à trouver la solution ? Je n’arrivais à décompresser qu’au travers de mes concerts.
J’étais finalement montée dans le jet privé qui devait me ramener aux Etats-Unis. J’avais d’abord eu l’intention de demander gentiment à Bradley de me donner un peu de son sang, mais durant le voyage, j’avais encore réfléchi à tout cela. Le responsable de ma vie actuelle, c’était lui et personne d’autre. Je n’avais toujours pas décidé si j’aurais préféré mourir en humaine que vivre en vampire. J’avais le sentiment profond qu’il m’avait condamné à la damnation éternelle. Avant, même si je menais une vie dissolue, je pensais avoir encore ma place au paradis. Je pêchais, oui, mais je faisais aussi le bien autour de moi, autant que possible. Maintenant, combien de chance qu’on m’accueillît là-bas quand serait venue l’heure de ma mort ? Je buvais du sang humain. Aucun espoir. Bradley disait que tout cela n’existait pas. Je rechignais à le croire et m’accrochais à ma foi. Une grande question subsistait : Dieu avait-il ironiquement créé les vampires, pour réguler la population humaine, ou étaient-ils des créatures du diable ? Ce qui m’agaçait le plus, c’était cette dépendance que j’avais au sang de mon créateur. Je m’étais faite toute seule après mon arrivée à Paris. Je n’avais compté que sur mes compétences. J’avais toujours été indépendante, depuis que j’avais fugué de chez mes parents. Et là, je ne pouvais rien faire sans le prévenir, ni même m’éloigner de lui si on ne planifiait pas à l’avance qu’il m’envoyât son sang. C’était extrêmement frustrant.
C’est dans cet état que je poussais la porte de la salle de réception, là où je sentais son odeur. Je levai un regard courroucé vers la mezzanine. La fragrance de son sang chatouilla mes narines et me tourna la tête. Mes yeux avaient encore leur couleur normale, mais ne tarderaient pas tourner au rouge. Je haussai un sourcil dégoûté envers moi-même. Il était divinement beau, dans ses vêtements style Renaissance. Mais j’avais fini par m’habituer. Ce n’était pas ça qui apaiserait ma colère. Je ne savais trop quoi lui dire. Tout ce que j’aurais pu lui reprocher, il l’avait déjà entendu une bonne centaine de fois. Mais il m’était important qu’il sût que je le pensais toujours.
Invité
Invité
Jeu 26 Juil 2018 - 23:19
Je sais qu'elle m'en voudra pendant encore longtemps, peut-être jusqu'à ce qu'on assiste à la fin des temps ou jusqu'à ce qu'elle en ait assez de tout ça. Il est clair qu'elle hésitait encore entre le fait d'avoir fait son choix et le fait que ce soit moi qui ai fait ce choix pour elle. Ce n'était pas comme avec Teach, lui il avait parfaitement compris dans quoi il s'engageait et il a pu faire régner la terreur sur la mer jusqu'à la fin de la pacification de celles-ci. Mais ma Rosalie... elle, elle était de ceux qui avaient la foi, la vraie. Je n'ai jamais compris le pourquoi du comment de toutes ces bondieuseries, je suis né quand il a été décidé de comment écrire le livre et par la suite j'ai assisté à toutes ses modifications ou presque. Un tel ramassis de conneries, comment pouvait-on y croire sérieusement ? Cela aurait été l'oeuvre d'un vieux vampire qui s'ennuyait que cela ne me choquerait pas. En tout cas alors que je m'en étais totalement foutu pendant plus d'un millénaire, étrangement sa foi avait de l'importance à mes yeux.
Toutefois, là, il y avait quelque chose d'étrange chez elle, je voyais bien que quelque chose d'autre clochait et l'avait surement mise dans cet état. Comme cela fait bien quarante ans qu'elle va au Sénat à ma place, ce n'était surement pas ça... Non, elle avait des mouvements étranges, de ceux qu'on... Ah, c'était donc ça, elle n'avait pas dû pouvoir prendre sa dose de mon sang depuis un moment surement. Si je devais avoir une telle dépendance, je pense que cela viendrait entacher mon agréable humeur légendaire à moi aussi.
Je me suis alors tourné vers mon mini bar pour prendre une flûte avant de la remplir avant mon sang, cela ferait une bonne quantité pour la sustenté et la laisser déguster également. Puis, je vins m'asseoir dans mon fauteuil tout en posant le verre sur la petite table se situant entre mon siège et un autre. Ce soir j'avais envie pour une fois de me montrer diplomate et de ne pas trop abuser de sa patience que je devinais sérieusement attaqué après des jours de faim.
Je la laissai venir à moi, avec sa démarche que j'apprécie tellement. Malgré le supplice que cela doit être pour elle, elle sait rester digne et c'est là sa plus grande force. Elle fera une vampire excessivement adroite un jour, lorsqu'elle aura passé le cap de son humanité perdue bien entendu. Il faudrait que j'investisse dans la recherche peut-être pour voir si certain peuvent trouver un moment de lui venir en aide pour cette dépendance. Toutefois, mon empire n'est pas pharmaceutique, loin de là. À crève coeur un jour il faudra surement que je me tourne vers l'un de mes homologues pour discuter de cela, mais je ne leur accorde aucun crédit... De ce que me dit Rosalie, le Ryan est intéressant et intelligent, mais je ne peux pas me résoudre à l'apprécier avec cette histoire de mariage arrangé de ma soeur, bien que j'apprécirai de savoir à qui elle eut été promise. Di Altiero.. Je l'avais déjà eu dans un échange par mail ou téléphone je ne sais plus, mais il a encore ses crocs de lait si je puis dire, aussi je doute véritablement de lui. Il semble raisonnable en tout cas.
Une chose était certaine pour l'heure, c'était qu'elle ne pouvait pas se passer de mon sang et je savais bien que cela ne faisait qu'accentuer sa colère pour moi. Alors pour peu que cela fasse quelques jours qu'elle était en manque, ce ne serait pas beau à voir.
Une fois arrivée en haut des escaliers, je me suis levé avec mon verre et mon cigare pour aller à la fenêtre, enfin l'écran dans un cadre de fenêtre pour avoir une vue même au sous-sol. Je savais qu'elle était affamée et qu'elle n'aimait guère cette situation alors j'ai décidé de ne pas l'accabler davantage en la regardant boire sa laisse si je puis dire.
Je décidais alors seulement maintenant de me retourner pour lancer la discussion avec une phrase éminemment convenue.
Bradley - Comment vas-tu ? Ma rose...
Invité
Invité
Jeu 9 Aoû 2018 - 1:25
L’odeur du sang se fit plus forte et envoûtante. Il avait dû se couper une artère, sans doute avec une de ses griffes. Il avait compris tout de suite le problème, et ça ne me surprenait pas. Nous faisions chemin commun depuis maintenant soixante-quinze ans. Je n’avais jamais mâché mes mots, et maintenant, il savait ce que j’avais envie de lui dire juste à mon expression. Je dus me faire violence pour garder le contrôle de moi-même, malgré mon instinct qui me criait d’aller planter mes crocs sur cette plaie ouverte. Heureusement (ou malheureusement pour moi), en tant que représentante, j’avais souvent dû aller à droite à gauche, notamment au Japon. Loin de lui, j’avais plusieurs fois eu affaire à ma bête intérieure, et j’avais appris à la « dompter » dans la mesure du possible. « Faire avec » aurait été un terme bien plus approprié, à vrai dire, car je ne faisais que retarder l’instant où mon esprit s’effacerait et où je perdrais le contrôle de mon corps. Je parvins à rester digne, tout en sachant qu’il n’était pas dupe et avait parfaitement conscience de la tourmente qui agitait mes désirs vampiriques.
Tandis que j’atteignais la dernière marche menant à la mezzanine, Bradley se leva et s’éloigna un peu. Je lui en fus gré, si bien que mon envie de lui envoyer brutalement le verre dans son visage d’ange une fois qu’il serait vide diminua quelque peu. Je savais remarquer de la diplomatie quand j’en voyais, et avec lui, ce n’était pas tous les jours. Je n’étais pas la seule à avoir le sang chaud. Soit… Je pouvais essayer d’en faire autant, même si je ne garantissais rien.
Je m’assis dans le fauteuil et saisissant le verre entre deux doigts, l’engloutis d’une traite, tel un drogué retrouvant l’objet de sa dépendance après un essai de sevrage raté. D’aucun aurait dit que c’était du gâchis. Le sang de level A était, disait-on, le plus grand cru que l’on pût trouver au monde, et plus encore celui d’un chef de clan. Il possédait de plus de grands pouvoirs de régénération sur nos semblables, et ce n’était sans doute pas la seule de ses propriétés, en plus de son goût exquis. Mais je n’avais pas le temps de savourer. Je me sentis instantanément mieux, tandis que la magie du sang on ne pouvait plus frais se diffusait en moi. La différence était très nette. J’avais bien plus de facilité à réfléchir, à me mouvoir… Je léchai une goutte restée sur mes lèvres. Ce liquide vital était tout ce qui me maintenait éloignée de la bête que je menaçais de devenir. Paradoxalement, le sang du vampire était le garant de mon humanité. Bradley se retourna vers moi, l’air circonspect. Il se demandait sûrement quand allait arriver la pluie de reproches que j’avais à lui faire. J’étais persuadée que cela l’amusait, habituellement. Combien de fois avais-je eu l’impression d’être la souris avec laquelle joue le chat, alors que c’était moi qui lui disait ses quatre vérités ? Cela n’avait pas l’air d’être le cas aujourd’hui, pour une fois.
« Comment vas-tu ? Ma rose... »
J’eus envie de lui expliquer de manière fort imagée à quel point la question était stupide, mais je me retins. Restons diplomate, comme on l’a dit. Je ne pus retenir cependant un peu d’ironie.
« Comme un charme, comme tu peux le constater. Les Sénateurs sont des anges, et je suis absolument ravie de devoir rappliquer ici comme un petit chien à chaque fois que j’ai soif. Que demander de plus ? »
Je haussai les épaules et croisai les jambes. Une cigarette et un petit verre de liqueur ne serait peut-être pas de trop.
Invité
Invité
Jeu 9 Aoû 2018 - 13:44
Elle avait su rester digne comme à son habitude malgré la tempête intérieure qu'elle devait affronter. C'était ce qui me plaisait le plus chez elle, ce flegme et ce standing qui était le sien malgré tous les problèmes qui pouvaient l'assaillir.
Elle était montée avec tant de grâce, chacun de ses pas étant surement un supplice bien plus grand que le précédent tant elle voulait conserver les apparences. Je commençais à très bien la connaître maintenant, mais une fois assise dans le fauteuil, elle n'a pas pu s'empêcher de boire le verre d'un seul trait.
J'ai bien vue la moue qu'elle a fait lorsque je lui ai posé ma question quelque peu convenue, mais à ma grande surprise, elle ne m'a pas envoyé son verre à la figure.
Rosalie - Comme un charme, comme tu peux le constater. Les Sénateurs sont des anges, et je suis absolument ravie de devoir rappliquer ici comme un petit chien à chaque fois que j'ai soif. Que demander de plus ?
Je comprenais bien son malaise, le Sénat était un repaire de requins, de toute la lie de la société vampirique bien que tout au sommet de celle-ci. Tous avaient les crocs si longs qu'ils rayaient le parquet. Je l'avais envoyé dans un endroit pour me représenter, ce qui étaient à leurs yeux une insulte, mais qui pour moi était cruciale. Elle ne pouvait avoir aucunes prétentions sur un quelconque pouvoir, elle ne pouvait que m'être loyale, mais surtout il n'y avait qu'en elle que je pouvais avoir confiance dans ce monde. J'aurai pu envoyer ma soeur pour me représenter, mais là où toute cette histoire était véritablement tragique, c'était que je connaissais mieux Rosalie que ma propre soeur.
De ce qu'elle me racontait du Sénat, ils étaient tous imbus d'eux-même ou presque, mais surtout ils n'essayaient jamais de résoudre ce problème avec intelligence, mais bien avec leur ego. Ce n'était donc pas très étonnant que Nakanoto soit aussi perturbée par des attaques de lycans rendus fou furieux à cause de je ne sais quoi. Si les seuls êtres capables de comprendre ce qu'il se passait ne faisaient pas d'ententes pour aller plus vite, ça ne marchera jamais.
Avec beaucoup de tact comme à son habitude le sujet de sa dépendance à mon sang revenait une fois encore sur le tapis, mais avec plus de diplomatie et plus d'ironie dans l'ensemble de sa réponse. Je ne pouvais encore une fois pas lui en vouloir, car c'était tout à fait justifié comme ressenti. Elle se voyait comme mon esclave, étant dépendante de mon sang comme le plus misérable des camés au crack.
J'aurai pu lui dire alors que je réfléchissais à essayer de trouver une alternative à son problème de dépendance à mon sang, où au moins à étirer le temps entre deux prises nécessaires. Toutefois, vu tout ce que cela impliquait, il me fallait de l'aide d'autres chefs de clan et ce n'étaient pas dans l'habitude d'un chef de clan que de partager son savoir, loin de là même à ce qu'elle me racontait du Sénat.
Je me suis approché d'elle pour lui tendre une cigarette de mon paquet et le temps qu'elle l'enfile dans son porte cigarette, j'avais sorti mon briquet prêt à l'allumer. Je savais que c'était quelque chose qu'elle avait gardé et qu'elle appréciait après avoir soulagé sa dépendance. J'en ai profité pour rallumer mon cigare avant d'aller du côté du bar pour me servire un verre de bourdon et pour elle un verre de liqueur. Après quoi je me suis assis dans le fauteuil à côté d'elle et lui ai tendu son verre.
Bradley - Rien ne change en sommes, toujours la même chanson..
Je savais très bien que cela pourrait la contrarier comme formulation, mais je n'étais pas toujours prompt à me montrer diplomate jusqu'au bout. Il fallait que j'aborde tout de suite ce qui m'intéressait comme sujet.
Bradley - Tu tombes bien en fait. J'ai besoin que tu prennes contact pour moi avec des Sénateurs ayant de l'influence dans le milieu pharmaceutique et de la recherche médicale. Il me faut des grosses têtes quoi.
Je ne pouvais pas lui dire pourquoi, car je ne voulais pas lui mettre trop d'espoir dans le coeur et risquer qu'il se brise à nouveau si tout est tout simplement impossible. En soit je m'imaginai que la science a fait tellement de progrès ces dernières années qu'il est surement de plus en plus possible de faire un pont entre magie et science. Si c'était le cas pour beaucoup de domaines, alors il était possible, ou en tout cas envisageable, que cela puisse s'appliquer au sang de vampire.
Invité
Invité
Sam 25 Aoû 2018 - 13:06
Je pris la cigarette qu’il me tendait et l’insérai dans mon porte-cigarette. C’était une des quelques reliques que j’avais conservé de mon ancienne vie, un cadeau d’un admirateur. L’ivoire dont il était fait était finement sculpté d’entrelacs complexes. Un vrai petit bijou qui avait dû lui coûter un certain prix. Je n’avais pas laissé la fumée de cigarette le tâcher, mais avec le temps, il avait jauni sans que je pusse y faire quoi que ce soit. Quatre-vingts ans avaient passé depuis, après tout. Je portai l’embout à mes lèvres tandis que Bradley allumait la cigarette. Il était décidément bien conciliant, ce soir. Je pris le verre de liqueur qu’il me tendait et en sirotai une petite gorgée. Enfin, je m’autorisais à me détendre un peu.
« Rien ne change en somme. Toujours la même chanson… »
Je lui jetai un regard blasé. Tant de nonchalance… Je me demandais s’il n’en avait rien à faire ou s’il essayait juste de me faire passer à autre chose pour me changer les idées. Oui, c’était toujours les mêmes échos que je ramenais du Japon, mais s’il avait envie d’entendre autre chose, il n’avait qu’à se pointer et à imposer lui-même son autorité au Sénat. Aucun doute qu’ils l’écouteraient plus qu’une level D. Moi, je pouvais toujours taper du poing sur la table, peu de monde me donnait du crédit. Ça allait encore auprès des chefs de clans. La plupart se montraient au moins polis à mon égard. Je ne savais pas trop ce qu’ils pensaient de moi exactement, mais ils devaient au moins ça à leur homologue américain. Ce n’était pas le cas de beaucoup de Level B, hélas.
« Vas-y toi-même, si tu veux que ça change. En une phrase, tu feras plus avancer les choses que moi en un an. »
Je n’avais même pas été sèche, pour une fois. Juste désabusée. Je le lui disais depuis tellement longtemps maintenant que j’avais l’impression de parler dans le vide. Je n’avais plus trop d’espoir que cela change quoi que ce soit. Bradley m’écoutait et me respectait, lui, mais seulement quand ça l’arrangeait. Enfin… Cela lui faisait déjà ça de plus que les autres vampires.
« Tu tombes bien en fait. J’ai besoin que tu prennes contact pour moi avec des Sénateurs ayant de l’influence dans le milieu pharmaceutique et de la recherche médicale. Il me faut des grosses têtes, quoi. »
Et voilà, il avait encore changé de sujet. Tant pis. Cela m’intriguait au moins un peu. Bradley avait-il l’intention d’étendre son empire industriel ? J’en doutais. Passer par les vampires pour ce genre de choses ne lui ressemblait pas. En tout cas, il allait m’en falloir un peu plus s’il voulait que je traite avec un Sénateur. Ses propres intérêts passant avant tout, il ne manquerait sans doute pas de me questionner sur les raisons de cette prise de contact. A moins, dans le cas d’un level B, qu’il ne fût ravi de se mettre en valeur en travaillant avec un chef de clan. Mais je préférais savoir quoi répondre au cas-où.
« Je devrais pouvoir trouver ça. Pourquoi ? »
Je réfléchissais déjà à qui m’adresser. J’aurais sans doute pu demander à Metuselah, mais mon maître appréciait le vieux renard aussi peu que moi. J’avais ouï dire que les Di Altiero s’intéressaient également de près à la science. Je ne savais cependant pas dans quels domaines, mais c’était une bien meilleure piste. Bradley avait déjà des accords commerciaux avec le seigneur Alessio.
Invité
Invité
Dim 26 Aoû 2018 - 20:16
Comme à son habitude, elle me lança l’un de ses regards qui en disait si long sur le fond de sa pensée et pourtant elle s’était montré bien moins sèche que je ne l’aurais cru en réponse à ma légère pique. Elle devait se détendre un peu plus ou alors elle était dans un bon jour elle aussi.
Il est vrai que je lui avais collé cette tâche assez rapidement pour m’épargner le fait d’aller au Sénat. Etant donné sa nature de level D, elle n’avait aucun poid si ce n’est celui d’être ma représentante ce qui lui confère une certaine immunité. Toutefois cela était loin de suffir à lui donner un véritable poid dans ce qui se passait au Sénat faute de pouvoir en imposer autour de la table. C’était donc bien vrai que j’aurai pu en faire bien plus en quelques mots qu’elle en plusieurs mois bien que je pensais qu’elle en rajoutait un peu.
Bradley - Tu es si charmante pourtant, tu devrais être l’idole du Sénat…
Je lui disais cela non sans une pensée très directement tournée vers son franc parlé que j’affectionnais tant depuis toutes ces décennies passées avec elle. Il m’était plutôt d’avis qu’elle savait se montrer aussi acerbe qu’elle pouvait l’être en se moquant bien de ce qu’on puisse penser d’elle et c’était précisément la raison de mon choix de l’envoyer au Sénat.
En revanche elle n’avait pas tord sur un point, à savoir que le jour où je me déplacerai à Nakanoto pour me rendre au Sénat, ça ne sera pas pour enfiler des perles. Il était donc probable que si je venais à une séance, mes mots feraient sans doute bouger un peu la situation en ville et ce, bien plus qu’elle. Mais je ne voulais pas qu’elle songe à de telles choses, car elle était très compétente et je ne voyais pas ce qui pourrait bien me pousser à venir, mis à part un bûcher avec Shidara et Izbranova.
Quoi qu’il en soit j’avais changé de sujet rapidement pour passer à autre chose et surtout au sujet qui m’intéressait le plus depuis plusieurs mois. Elle ne s’était pas faite prier pour demander la raison de ma demande de prise de contact ce qui n’était pas très étonnant.
Bradley - Disons que je cherche à donner dans l’innovation médicale et qu’il faudrait un partenaire plus discret que les humains.
J’aurai pu prendre contact avec un laboratoire humain, mais avec ce qu’il y avait à traiter, c’était bien trop dangereux sans compter la complexité de la demande. Je n’étais pas un expert en sciences, loin sans faux, mis à part la mécanique et l’armement je n’avais que quelques connaissances en matière de chimie. La médecine c’était une autre paire de manches. Le défi principale était de parvenir à conserver la magie contenue dans le sang de vampire afin qu’il puisse se conserver plus longtemps, mais cela n’était que le projet à court terme et terme.
Le but que je poursuivais véritablement était de parvenir à faire s’émanciper un vampire de rang D pour qu’il puisse s’affranchir de sa nécessité de boire le sang de son créateur. Les faux espoirs en revanche, ce n’était pas vraiment mon genre alors il ne fallait pas que j’entre trop dans les détails. J’allais pourtant devoir en dire un peu plus pour qu’elle ait du grain à moudre afin d'appâter un sénateur influent dans ce milieu.
Bradley - Il me faut un cadore dans le domaine expérimentale pour se pencher sur un problème lié au sang et à la magie.
Je me suis resservi un verre ainsi qu’à elle pour continuer de discuter tout en tirant une plus grande bouffée de mon cigare.
Invité
Invité
Mer 12 Sep 2018 - 19:58
« Tu es si charmante, pourtant. Tu devrais être l’idole du Sénat… »
Je devinai qu’il ne faisait pas allusion à mon apparence, mais à ma manière de parler. Oh, j’avais bien essayé d’être aimable avec tout le monde au début. Mais c’était alors pire encore. J’aurais pu pisser dans un violon. Finalement, j’avais adopté le comportement qui était le mien d’habitude, décontracté et sans réserve. Mon cynisme était ma meilleure arme, au Sénat, et manifestement le seul moyen de me faire entendre de ceux qui désapprouvait ma présence. Ils se sentaient attaqués par mes paroles et se sentaient obligés de me répondre plutôt que de m’ignorer. Cette méthode était particulièrement efficace. Malheureusement, il ne se ralliaient pas plus à mon discours. Cela ne servait qu’à lancer le débat sur les idées que Brad et moi défendions. J’esquissai un sourire narquois et haussai les épaules.
« Il faut croire qu’ils ne savent pas apprécier le véritable charme. »
Brad s’expliqua :
« Disons que je cherche à donner dans l’innovation médicale et qu’il faudrait un partenaire plus discret que les humains. Il me faut un cador dans le domaine expérimental pour se pencher sur un problème lié au sang et à la magie. »
Il m’intriguait de plus en plus. Il se montrait bien moins disert que d’habitude sur ses intentions. Du sang et de la magie ? Comptait-il se lancer dans une industrie médicale spécialisée pour les vampires. J’avais sympathisé avec une level B du clan Von Reizel, au Sénat, à la tête de la famille Hakuran. Elle m’avait révélé qu’elle élevait chez elle la fille handicapée d’Albericht, mais que ce dernier n’appréciait pas trop qu’elle en parlât. Mais de ce que j’en savais ce genre de maladie était extrêmement rare chez les vampires. Ce n’était pas un marché très fructueux.
« Je dois avouer que tu m’intrigues. Mais garde tes secrets pour toi, si tu y tiens. Je le saurais bien assez tôt. Le premier qui me vient en tête, hélas, pour un problème croisant médecine, sang et magie, c’est Metuselah, mais je me doute que tu es loin d’avoir envie de pactiser avec lui. »
En tant que principal acteur du projet lycan auquel avait participé les level B du clan Dwight Hodgkin, le chef du clan Shidara était un des vampires les plus haï par mon créateur. De plus, c’était une personne que j’avais toujours trouvé très agaçante. La seconde personne qui me venait à l’esprit était Alessio di Altiero. Dans mes souvenirs, son clan avait également un attrait pour les sciences pures et dures, et c’était une personne avec laquelle j’aurais bien moins de mal à traiter puisque Bradley avait déjà un accord commercial avec lui, sans oublier qu’il m’était bien plus sympathique. Il s’était toujours montré très courtois avec moi, et ne s’était jamais permis de parler de mon rang.
« Sinon, il me semble que le clan di Altiero a aussi une branche scientifique. Préfères-tu que je traite directement avec leur maître ou que je cherche un level B qui possède un laboratoire ? »
Cela devait se trouver facilement aussi, tout clan confondu. C’était le genre de position importante que les aristocrates affectionnaient.
Invité
Invité
Ven 14 Sep 2018 - 17:47
Comme toujours elle avait réponse à tout, c’était de loin la qualité que je préférais chez elle quand bien même d’autres nommaient cela un défaut.
Elle était doté d’une grande intelligence et avait rapidement appris à manier la langue de bois ainsi qu’à lire entre les lignes. Elle n’était pas dupe et se doutait bien que je ne lui disait pas tout. Cependant, je ne pouvais rien lui révéler de mes intentions véritables tant que je n’avais rien de sérieux à lui montrer. Elle était très conciliante ce soir pour une fois et a renoncé bien vite à savoir ce que je manigançais.
C’est à ce moment-là qu’elle a prononcé son nom, à lui, Shidara…. Je n’ai pas pu m’empêcher de me crisper soudainement et j’ai briser mon verre dans la volée.
Bradley ▬ Non en effet… pas lui…
Je crois que j’aurais préféré passer le prochain millénaire dans un endroit où le soleil ne se couche jamais, enchaîné à la surface, que de pactiser un jour avec Metuselah Shidara. Cet être m’inspirait le plus grand mépris qui soit. Rien que l’idée de m’associer avec lui était tout simplement écoeurante au plus au point, plutôt me marier avec Izbranova que faire ça… quoi que… peut-être pas à ce point-là non plus.
Elle m’a alors suggéré un autre nom, Di Altiero, le gamin dirigeant la noble et ancienne lignée de banquier. Ce n’était pas une mauvaise idée après tout, j’étais déjà en affaire avec cette famille pour des accords commerciaux maritimes. J’espérais presque qu’il soit chercheur lui-même, mais je ne me faisais pas vraiment d’idée non plus.
Bradley ▬ Pourquoi pas Di Altiero en effet, il pourrait être un bon choix…
J’allais me resservir un autre verre pendant qu’elle poursuivait sa phrase et proposa de prendre contact avec un level B.
Bradley ▬ Hors de question, tu devra traiter avec lui directement, propose lui une rencontre ici en tête à tête. Dis lui qu’il sera notre hôte ou un truc du genre, en tout cas il faut que je traite ça avec lui de vive voix uniquement.
Bien entendu je réfléchissais à la suite des événements, un chef de clan n’allait pas se déplacer autant juste pour me voir. Surtout pour une rencontre en huis-clos comme je l’espérais alors.
Bradley ▬Trouve quelque chose qui le motivera à venir à ma rencontre en seul à seul, n’importe quoi qui pourrait l’intéresser et je me débrouillerai pour l’obtenir tant que ça m’ouvre une rencontre.
Cette histoire n’allait pas être évidente mais avec les progrès technologique de ce siècles peut-être que je pourrai offrir sa liberté à Rosalie pour le siècle prochain. En tout cas c’est tout ce que j’espérais à ce moment-là tandis que nous parlions. Di Altiero allait devoir être à la hauteur de mes attentes, sans quoi je devrai trouver une autre solution pour contourner le problème. Bien entendu tout aurait été plus simple si les sorciers n’avaient été traqué et éradiquer par les humains, ils auraient pu m’aider eux.
Bradley ▬ Mis à part ça ma chère, qu’as tu à me dire de ce qui se trame au Sénat ? Quelque chose que je devrai savoir ?
Il se passait rarement quelque chose au Sénat, ce n’était en général que ronds de jambes inutiles, brassage de vent et surtout pommade sur l’égo douloureux de certain. Le genre de choses futiles pour lesquelles je ne viendrai sans doute jamais au Sénat. En revanche ces derniers mois, Junya Ryan était intéressant, car de loin le seul à vouloir provoquer une coalition de vampires dans le but de faire avancer l’enquête sur le virus. J’aurai pu aider en faisant envoyer Erick jusqu’à Nakanoto pour prendre contact avec des lycans, mais ce n’était pas mon problème tout ça, de plus avec ce cuistot lycan qu’il avait dans sa poche, pourquoi l’aurais-je aidé davantage ? Mais je préférai garder tout cela à l’oeil dans l’éventualité de devoir agir, je préférai savoir à qui m’adresser pour que les choses bougent un peu plus vite.
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Dim 16 Sep 2018 - 20:26
J’avais beau essayer d’être conciliante, je ne pus m’empêcher de ressentir une puérile petite pointe de satisfaction personnelle en voyant que j’étais parvenue à lui faire perdre son sang-froid. Je gardai ce sentiment pour moi et fis signe de main à un serviteur pour qu’il vienne nettoyer le sol et ramasser les bris de verres et retournai sa main pour observer ses doigts. Pas de sang, ou alors les plaies s’étaient déjà refermées. Les capacités de régénération des sang purs étaient très impressionnantes. Je les enviais un peu. Quitte à être une créature damnée, autant en profiter au maximum. Les miennes étaient déjà largement au-dessus de celles d’un humain, mais rien qui ne guérît ainsi à vue d’œil.
« Bien, Di Altiero dans ce cas. Je retourne à Nakanoto dans deux nuits. La petite fête de ce cher Shidara a lieu dans moins d’une semaine. Je lui ferai savoir à ce moment-là. »
L’ironie avait été forte dans ma voix en évoquant une fois de plus le nom du doyen des chefs de clan. Inutile de dire que la lettre que Bradley avait reçue l’avait profondément agacé. Ce n’était ni plus ni moins qu’une convocation au Sénat, et non une proposition de rassemblement. Cela m’agaçait d’autant plus que d’autres Sénateurs avaient cherché à unir les vampires bien avant lui, sans succès, tandis qu’il arrivait avec ses gros sabots et souhaitait imposer la venue de tout le monde. Je doutais que cela fût très efficace, soit dit en passant. Beaucoup d’aristocrates étaient beaucoup plus à cheval sur les protocoles que Bradley et allaient assurément mal le prendre. Certains feraient connaître la raison de leur absence avec moulte panache et en faisant beaucoup de bruits. C’était à n’en pas douter. Je pensais notamment aux Von Reizel, ainsi qu’aux sang-purs de la famille Backloy, s’ils ne venaient pas exprès pour voter à l’inverse de leur chef de clan, comme ils aimaient tant le faire. Les autres viendraient, mais ça ne voulait pas dire non plus qu’ils le prendraient bien. Je ne pouvais m’empêcher de penser que cela pourrait être drôle. En tout cas, plus que d’habitude. Les séances régulières étaient soporifiques.
Que pouvais-je bien proposer à Alessio Di Altiero ? Quelque chose me disait que ce ne serait pas trop compliqué de faire en sorte qu’il acceptât de se déplacer. D’expérience, il était plutôt facile à vivre. Je pouvais toujours lui promettre des contrats plus avantageux dans le cadre de leurs accords commerciaux. L’empire industriel de Bradley était florissant. Ce n’était pas ça qui allait perturber ses revenus colossaux.
« Mis à part ça ma chère, qu’as-tu à me dire de ce qui se trame au Sénat ? Quelque chose que je devrai savoir ? »
La question habituelle. Et pas grand-chose de nouveau, comme d’habitude. Inutile que je lui parlasse des débats stériles sur l’heure du couvre-feu que le Sénat devrait imposer aux Level C de la région pour les protéger des lycans fous, d’autant que cela n’avait abouti à rien. Il y avait un détail qui pourrait l’intéresser, cette fois, cependant.
« Junya Ryan a déclaré s’être allié à Hermansson. Ils enquêtent ensemble sur les lycans, manifestement, et partagent leurs informations. »
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|