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Lun 6 Mai 2019 - 10:37
Il était deux ou trois heures du matin maintenant et je n’avais eu personne de la journée, pas âme qui vive. Ce n’était guère surprenant en fait, j’avais même fermé le restaurant une fois la nuit tombée, car il n’y aurait aucuns vampires avec une assemblée du sénat. Il était probable que quelques sénateurs peut-être viennent jusqu’ici pour voir si le restaurant était ouvert. Je songeais à mettre en place une application pour signaler quand le restaurant serait ouvert ou fermé à donner à mes clients, cela me permettra de prendre des réservations ou de noter des possibilités de visites.
C’est toutefois en train de somnoler dans mon canapé à l’étage que j’ai reçu cette appel téléphonique pour le moins singulier de la part de Rosy.
Rosalie ▬ Allô ? Tu ne devineras jamais qui m’a demandé de rentrer sagement alors qu’il se passe enfin quelque chose d’important.
Bon je passe un peu les détails, mais dans l’idée, elle était furieuse contre Bradley, pour changer, et souhaitais que je passe donc au domaine où elle résidait pour cracher son venin sur lui, pour changer. Ce n’était pas une mauvaise idée de voir Rosy, après tout, je ne l’avais pas vu depuis quelques temps déjà à cause de l’assemblée du sénat qui se préparait pour ce soir justement. Elle aimait bien se mettre en condition et surtout travailler les sujets abordés à fonds pour toujours pouvoir avoir le dernier mot. C’était à la fois sa plus grande qualité et son plus grand défaut ça, toujours avoir le dernier mot. Toutefois chez les vampires, une humaine transformée devait essayer de toujours l’avoir pour moucher ces sénateurs. Je l’admirai d’avoir le courage de descendre dans la fosse aux lions aussi souvent.
Je me suis levé sans vraiment me presser, puis j’ai tout fermé chez moi. Si Junya a besoin que j’ouvre, il saura me contacter et je lui dirai où je suis et que c’est impossible.
D’ordinaire je serais repasser par la ville, mais le domaine des Dwight Hodgkin était dans les bois et je n’étais pas contre un peu de marche forestière même si c’était plus long en ne passant pas tout à fait par la ville.
Ôkamiô ▬ Tu trouves pas que c’est vachement calme ce soir ?
Ôkamiro ▬ Maintenant que tu le dis... c’est vrai que c’est calme...
On pouvait voir à l’activité nocturne dans la forêt s’il se passait des choses dans le coin et là, il n'y avait pas photo. Plus on se rapproche de la ville, plus c’est calme. Rosy allait sans doute pouvoir nous en dire plus sur ce qui s’était passé, car je ne voyais pas vraiment pourquoi Bradley l’aurait renvoyé au domaine sans droit à la contester.
J’avais ma glaciaire à produit frais que nous transportions depuis la maison dans le but de préparer un délicieux repas à Rosalie. Elle avait lourdement insisté sur le fait que rien n’était trop beau et que Bradley acceptait de payer la note. Je n’étais pas contre dans les faits car je n’avais pas ouvert alors une note comme celle payait l’ensemble de mes produits pour la semaine en réalité. Je lui ai prévu un repas à déguster avec un Côté-Rôtie AOC La Mouline Domaine Guigal, c’est un vin de la vallée du Rhône pour nous rappeler nos origines, mais c’est aussi une bouteille à elle seule valant plus de trois cent dollars. Je pensais qu’elle ne sera pas déçue par le repas, mais alors que je pensais à tout ça, je fus troublé en arrivant devant les grilles du domaine. Une odeur planait ici, une odeur subtile de sang et de pus de lycan.
Je ne sais pas ce qui s’est passé dans le coin, mais l’odeur d’Ogawa était encore légèrement présente également. Si elle était venue dans le coin, peut-être avait-elle fait les frais de la colère de Bradley. Non, ce n’était à elle ce sang dont l’odeur exhalait. Je me suis néanmoins approché de l’interphone pour sonner et décliner mon identité ainsi que la raison de ma venue. J’avais reconnu la voix, c’était le lycan chef de la sécurité qui m’avait répondu.
Ôkamiô ▬ Il se passe un truc mec c’est pas possible là !Il avait raison, quelque chose c’était passé et j’espérais bien que Rosy allait tout nous dire..
“Ambiance étrange”
Etilya sur DK RPG
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Jeu 9 Mai 2019 - 17:08
Je fulminais toujours, assise dans un grand fauteuil dans un des salons du manoir. Je m’étais fait violence pour ne pas passer mes nerfs sur quoi que ce fût. C’était Bradley qui devait payer, pas les serviteurs du manoir. Les obliger à ramasser les restes d’un vaisselier et se presser pour le remplacer ne m’apporterait rien. J’avais dors et déjà commandé le menu le plus cher du Fangtasia, qu’il allait devoir payer au sens propre du terme, ce qui me permettait en plus de le déguster en bonne compagnie. Ma vengeance était presque accomplie et je n’étais pas peu fière de mon idée. J’allais passer une bien meilleure soirée que cet ingrat. Je comprenais bien qu’il ne voulût pas se trouver dans la même pièce que Shidara plus de quelques minutes, mais pensait-il vraiment que j’appréciais la présence de ce vieillard insupportable ? Chez les Ryan, ils venaient chacun leur tour, au moins, quand ils n’étaient pas là tout les deux. Un peu d’équité, ça ne faisait pas de mal. Et maintenant, je me trouvais là, assise à boire du vin, tandis qu’il allait enquêter sur un des plus grands mystère de ce siècle. Je n’étais vraiment son bras droit que quand cela l’arrangeait.
« Ton cuisinier est là, » m’indiqua Rider depuis la porte.
Le lycan évitait toujours de s’impliquer dans mes différends avec le chef du clan. C’était une sage décision. Il était parfois dangereux de se trouver dans la même pièce que nous quand une discussion fâcheuse arrivait. J’appréciais le chef de la sécurité pour sa discrétion. Je lui avais bien entendu déjà expliqué le peu que je savais sur ce qui se passait en ville et je sentais bien que ça le démangeait d’en savoir plus, lui aussi. On parlait tout de même d’un nouveau moyen de tuer quelqu’un de sa race, après tout. Mais il était extrêmement fidèle à Bradley et ne bougerait pas de la propriété.
Le majordome amena Ôkamiro jusqu’au salon. Je laissai de côté ma mauvaise humeur pour le moment et me me levai pour le saluer, lui faisant la bise à la française.
« Comment vas-tu ? »
Je lui souris. C’était toujours aussi agréable de pouvoir parler français à quelqu’un. Nous conversions généralement dans cette langue. Cela nous rappelait notre enfance dans la vallée du Rhône. J’avais toujours cette étrange impression de ne pas avoir d’autres amis comme lui. Ma relation avec Bradley était sans aucun doute de l’amitié, mais notre inégalité hiérarchique et notre lien de créateur à infant rendait les choses bien plus complexes. Quant aux autres, je ne m’en sentais pas spécialement proches. J’avais beaucoup de connaissances, avec lesquels je conversais naturellement, mais c’était différent. Avec lui, tout était toujours très simple. Peut-être le fait qu’il m’eût appréciée à la fois en tant qu’humaine qu’en tant que vampire changeait la donne. Je me tournai vers le majordome et reprit en japonais.
« Emmenez cette glacière en cuisine, je vous prie. »
Celui-ci s’inclina et disparut avec notre futur repas, nous laissant seuls.
« Préfères-tu aller directement en cuisine ou prendre le temps de te poser un peu ici ? » lui demandai-je.
J’arborai une expression pensive. Finalement, Ôkamiro n’était peut-être pas le mieux placé pour écouter ce que j’avais à dire ce soir. J’ignorais comment il allait réagir à cette histoire de lycan mort. C’était incontestablement un évènement intéressant dont j’aurais fini par l’informer, ne serait-ce que pour le mettre en garde, mais en tant que lycan, il se sentirait probablement concerné. J’espérais juste que cela ne le choquerait pas outre mesure. Après tout, jusqu’à maintenant, seul un alpha pouvait tuer un lycan, ce qui leur apportait une certaine sécurité.
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Jeu 9 Mai 2019 - 21:27
Je fus accueilli par un homme, enfin un vampire, qui avait physiquement l’air d’avoir étrangement la trentaine avec un air tout à fait agréable, tout du moins, si l’on aime les matons je suppose. C’était en effet tout sauf un homme agréable à voir, mais j’avais pris l’habitude de le croiser maintenant. Je le saluai sommairement d’un signe de tête placide en entrant tandis qu’il referma la grande porte d’entrée derrière fois. Il m’invita à le suivre à l’intérieur vers un salon dans lequel j’avais déjà été plusieurs fois auparavant pour discuter avec Rosy. Toutefois, quelque chose d’étrange se passait ici, c’était maintenant très net.
Ôkamiô ▬ Toi aussi tu l’as senti hein?! Y a un augtre omega dans les lieux et c’est pas ce putain d’Underwood !
C’est clair qu’il y avait quelque chose qui ne collait pas vraiment avec le cadre ordinaire du lieu ni aux manières de Rosy. Elle avait ce petit côté frivole et dernier moment, mais elle avait des trémolos de colères étranges dans la voix et je sentais l’odeur de son maître. C’était une odeur fraîches, seulement quelques heures, moins de douze, ce qui signifiait qu’il était en ville. J’étais persuadé d’avoir compris qu’il n’était jamais venu au Japon depuis qu’il était devenu le lieu où s’est installé le Sénat des vampires. Rosy m’avait dit combien il haïssait le vieux Shidara, ce vampire aux cheveux d’argent que j’avais aperçu lors de mon évasion. Si le seigneur des lieux était venu en ville, c’était du sérieux cette histoire et j’avais hâte d'en savoir plus auprès de Rosy.
Je fus conduit jusque dans le salon où mon amie m’attendait déjà, confortablement assise, bien droite contre le dossier, avec une assise pleine de grâce. Elle me salua dès mon arrivé en français, ce qui fut très plaisant à attendre, chose dont je n’avais pas vraiment l’habitude dans le coin. Ces mots résonnaient comme de profondes retrouvailles alors que nous nous étions vus au bas mot une semaine avant.
Ôkamiro ▬ Salut... Je vais très bien et toi ? ...
Evidemment marqué de ce même air placide, pour ne pas dire fatigué qu’à mon habitude, j’embrassais mon amie pour marquer mon arrivé. Elle hala un serviteur pour qu’il emporte la glaciaire de victuailles à la cuisine où je me mettrais bientôt à l'œuvre. C’est tout de suite après qu’elle nous demanda si nous voulions passer en cuisine de suite ou rester un instant le temps de se poser convenablement.
Comme nous venions de passer par une longue, mais tranquille marche à pied dans le bois pour venir jusqu’ici, je préférai savoir pourquoi cette hâte.
Ôkamiro ▬ Et bien... comme c’est plutôt rare que tu me demande de venir à une heure pareille sans prévenir... je dois bien avouer qu’en savoir un peu plus m’intéresse.
Je n’étais pas le seul intéressé par l’envie de savoir ce qu’il se passait. Nous avions senti quelque chose dès l’ouverture de la porte de chez nous. C’est même la raison qui nous a fait opter pour la marche à pied dans les bois plutôt que de prendre le pickup pour venir. Il y avait quelque chose de terrible qui avait l’air de s’être produit, car les bois étaient étrangement calmes, un peu comme si tous les êtres qui terrorisaient la faune y étaient retournés.
“L'amuse-bouche”
© Etilya sur DK RPG
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Ven 10 Mai 2019 - 22:36
Ôkamiro me demanda comment j’allais.
« Je vais bien, même si je ne suis pas de la meilleure humeur, tu l’auras compris. »
J’attendis sa réponse. J’espérais tout de même que nous parlerions un peu avant de nous mettre à table. Je n’avais pas spécialement envie qu’un si bon repas soit perturbé par un sujet si sensible.
« Et bien... comme c’est plutôt rare que tu me demande de venir à une heure pareille sans prévenir... je dois bien avouer qu’en savoir un peu plus m’intéresse. »
J’allai m’asseoir sur le canapé et lissai ma longue robe noire, lui indiquant d’un geste de la main de s’asseoir où il le souhaitait. Je sonnai la cloche pour faire venir un serviteur.
« Dans ce cas, installe-toi. Il y a de quoi raconter... »
Un serviteur arriva. Je lui demandai deux verres de brandy et mes cigarettes. Quitte à discuter, autant le faire confortablement. Une fois qu’il eût posé le tout sur la table, je le congédiai. Saisissant le paquet de cigarettes, j’en glissai une sur mon porte-cigarette et le tendit à Ôkamiro au cas-où il en voudrait une.
« Un lycan a été retrouvé mort en ville. Vraisemblablement tué par un hunter, apparemment. Et il est resté sous sa forme de loup. »
J’avais préféré être directe. Je n’étais pas du genre à tourner autour du pot. Cette histoire de hunter, je l’avais entendu des Sénateurs qui avaient fait un aller retour rapide à la scène de crime. La plupart avaient préféré se tenir éloignés, mais quelques uns étaient allés s’y presser, attirés par une curiosité morbide. Cependant, ils n’étaient pas restés bien longtemps. Savoir qu’un lycan était mort dans le coin les faisaient craindre des représailles, manifestement. Si c’était un infecté, il n’y aurait pas grand-chose à craindre. Si ce n’en était pas un, je supposais qu’il y avait de grande chance pour qu’on l’ait su rapidement. La plupart d’entre eux se déplaçaient en meute. Ôka était une exception, probablement à cause de son étrange statut. Ni alpha ni oméga, ce devait être complexe pour lui de trouver sa place parmi ses semblables.
« J’aurais bien aimé en savoir plus, me rendre utile, mais Bradley est en ville, et il a exigé que je rentre ici pendant qu’il s’en occupait. En gros, je me tape le sale boulot au Sénat, et quand il y a quelque chose à faire sur le terrain, on me traite comme une enfant. »
Je levai les yeux au ciel et tirai impétueusement sur ma cigarette. Bordel, ce que ce sang-pur était pénible. Pas comme Von Reizel, toujours aussi méprisant, ni comme Shidara, qui insupportait plus ou moins à tout le monde. Le fait que je l’appréciais la plupart du temps rendait finalement les choses pires quand il me mettait volontairement de côté. Ça me donnait vraiment la sensation d’être un singe savant qu’on exhibait quand c’était pratique, mais qu’on rangeait dès que cela passait aux choses sérieuses. J’observai tout de même la réaction de mon ami à cette nouvelle, un peu inquiète. J’avais parfois du mal à savoir ce qu’il pensait derrière cette expression toujours placide. Sans compter que j’étais incapable de savoir quand et comment son alter ego alpha réagissait.
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Sam 11 Mai 2019 - 13:07
Elle nous a fait servir du brandy pour notre discussion, ce qui n’était en soi pas anodin. On en revient toujours un peu à ses racines lorsqu’on est en colère et le brandy n’est autre que du cognac, pure création française. Il était très parfumé celui-ci, mais je le devinais également très corsé par l’âge, un autre élément révélateur de l'état d'esprit de ma très chère Rosy. Les vampires comme les lycans avaient des tolérances très large avec l'alcool. En réalité, il n'y avait que la consommation exagérée d'alcool qui permettait à l’un de nous de s’enivrer, mais dès que l’on stoppait l’apport en alcool, il était métabolisé à vitesse grand V.
Elle a ensuite allumé une cigarette de façon légèrement empressée peut-être par rapport à d’habitude. Un autre signe que ce qu’il s’était passé en ville était vraiment grave. Elle avait été manifestement renvoyée à la maison par Bradley dans un but qu’elle ne s’expliquait peut-être pas, mais lui était en ville. Si le chef était venu, c’était forcément important. Underwood était manifestement sur les nerfs à la façon dont il m’avait répondu à l’interphone ce qui était un deuxième point intrigant. Puis elle veut se venger de lui en voulant un repas d’exception à lui facturer, alors que cela ne m’aurait pas gêné de lui offrir tout simplement.
C’est ensuite qu’elle a lâché sa bombe. Un lycan était mort cette nuit, retrouvé sous sa forme lupine au lieu d’humaine. C’était impensable, mais elle affichait un air si sombre que ce ne pouvait être que vrai. Le plus terrible était lorsqu'elle a dit que c'était l'œuvre d'un hunter manifestement.
Ôkamiô ▬ Coment ?! Qu’es-ce qu’elle dit là ?! C’est quoi c’bordel ! Mais putain ! Ils vont pas s’y mettre aussi ces connards ?! Après autant d’années ils veulent corriger c’qui z’ont fait ?! Mais je vais les égorger !! Je vais les traquer !! Jusqu’au dernier !!
Ôkamiô fut soudainement pris d’une terrible rage, si fulgurante qu’elle en était douloureuse pendant qu’elle m’expliquait plus en détail son sentiment de n’être qu'une sorte de pantin pour les tâches ingrates que Bradley ne voulait pas accomplir lui-même.
Ôkamiro ▬ Ecoute Rosy... je pensAAaaah !!
Okamiô était tellement en colère et fou de rage que cela créait une sorte de terrible sifflement dans mon crâne comme lorsque je ne lui laisse aucun droit de sortie pendant plusieurs semaines ou mois. Il était incontrôlable. Cela m’arracha un cri de douleur pendant lequel mon visage se distordit dans un rictus lupin abjecte d’une transformation partiel du visage. Ce cri à la fin ressemblait plus à une sorte de terrible grognement s’apparentant à un hurlement étouffé, un peu comme si du fond de mon corps on entendait la l’écho de la colère de mon alter ego.
J’ai repris le dessus pour revenir à un état relativement placide, même si je n'étais pas bien rassuré par les nouvelles que m’apportait mon amie. Sans surprise Underwood fit irruption dans la pièce ainsi que d’autres serviteurs de Rosy qu’elle conjura de rester calme avec un geste froid de sa main leur indiquant de faire halte.
Ôkamiro ▬ Je suis désolé Rosy... mais Ôkamiô n'est pas vraiment de bonne humeur avec ces nouvelles là... Mais que s’est-il passé exactement ? Tu as vu le corps ? Comment on sait que c’est un chasseur ?
“Les mauvaises nouvelles”
© Etilya sur DK RPG
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Dim 12 Mai 2019 - 16:46
J’eus un brusque mouvement de recul, tandis que ma main se portait instinctivement vers ma cuisse, là où était caché mon pistolet. Avec cette attitude toujours calme et placide d’Ôkamiro, et même avec celle bravache d’Ôkamiô, j’avais tendance à oublier qu’il pouvait se transformer en loup contre le lequel je n’aurais quasiment aucune chance, que ce fut l’alpha ou l’oméga. Mon pistolet ne servirait de toute façon pas à grand-chose s’il venait à se retourner contre moi. A vrai dire, cela ne m’était même pas venu à l’idée que cela pût arriver, d’où mon choc face à sa réaction. J’éloignai ma main de ma cuisse et ramassai le porte-cigarette qui était tombé au sol, laissant une trace un peu noircie entourée de cendre sur le parquet. Je fronçai les sourcil.
« Essaie un peu de le tenir en laisse, veux-tu ? Rider va vouloir vous foutre dehors, sinon, et je ne pourrais rien y faire. »
J’avais une fâcheuse tendance à devenir vulgaire lorsqu’on me poussait un peu trop à bout. Je soupirai, attendant que mon rythme cardiaque se calmât. J’avais l’habitude de le tancer avec ce genre de métaphore. Ôkamiô savait que je n’avais aucun mépris pour les lycans et ne m’en tiendrait pas rigueur. Je repris d’un ton un peu amer :
« Je disais donc que je n’avais pas pu aller sur les lieux à cause de Bradley. Tout ce que je sais, c’est que les blessures du lycan ne cicatrisaient pas. S’il y a blessures, c’est que quelqu’un les a faites. Donc soit le virus finit par entraver la capacité de régénération de son hôte, ainsi que le fait qu’il reprenne forme humaine à sa mort, soit des hunters ont trouvé une arme qui a ces particularités. J’ignore même s’il s’agit d’un infecté ou pas. Et pourquoi un chasseur, ben, parce qu’une personne normale n’a aucune chance, même contre un oméga, même s’il n’est pas totalement exclu qu’il s’agisse d’un vampire, je suppose. Il faudrait que Bradley m’envoie des informations pour que j’en sache plus. Cela dit, si c’est un vampire, il serait étonnant que le responsable ne soit pas venu s’en vanter. C’est une découverte scientifique et militaire majeure, le genre de truc que les vampires n’aiment pas garder pour eux. Et il reste la maigre possibilité que ce soit un lycan lui-même, cherchant un moyen plus simple d’éliminer ses rivaux ou de supprimer les infectés avant qu’ils ne mordent. »
En vérité, je ne trouvais pas l’idée d’une telle arme si désastreuse pour la communauté des lycans. Tout dépendant de la volonté de son possesseur. Entre de bonnes mains, elle pourrait permettre de protéger les potentielles victimes des infectés, peu importait leur race, et ainsi de réguler l’avancée du virus. De plus, nous ignorions toujours si un remède pouvait être trouvé. Cela permettait aussi de mettre fin aux souffrances des infectés. Je me demandais à quel point ils restaient conscients de ce qui se passait. Est-ce que ceux qu’ils étaient avant refaisaient parfois surface, avec du sang sur les mains ? Peut-être même étaient-ils contraints d’assister à leurs propres actes de violence sans rien pouvoir y changer. Il n’y avait probablement rien de pire que d’être ne serait-ce qu’un tout petit peu conscient sans pouvoir agir sur son propre corps. En tant que vampire de level D, je savais bien cela. Je savais ce qu’était la soif, et la volonté de tuer pour s’abreuver de sang, tellement puissante qu’on ne pouvait même pas choisir sa victime ou s’enfermer quelque part pour limiter les dégâts.
Je lui aurais bien proposer une cigarette pour qu’il se calmât un peu, mais les lycans étaient semblables aux vampires dans le fait que cela n’aurait quasiment aucun effet. Je continuais plus à fumer par habitude qu’autre chose. C’était le geste qui me calmait, plus que la drogue.
« Ecoute, dis-je un peu plus doucement en m’adressant aux deux personnalités à la fois, ne faisons pas de plans sur la comète, d’accord ? Avec ce virus dans les parages, une telle arme ne veut pas forcément dire que l’attaque est dirigée contre les lycans eux-mêmes. C’est une possibilité non-négligeable, mais ça peut aussi être une tentative de se défendre contre les infectés, ou même d’abréger leurs souffrance. Restons rationnels. »
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Dim 12 Mai 2019 - 19:40
Rosalie avait le verbe haut lorsqu’elle se sentait un peu énervée ou était sur la défensive et c’est le genre à jurer facilement ou à se montrer piquante, surtout avec Ôkamiô. Ce n'était jamais à mauvais fond évidemment, proche de la cause lycane en un sens même, elle prenait même souvent plaisir à toiser de son verbe malicieux mon camarade volcanique. Elle avait par instinct porté sa main à sa hanche ou sa cuisse, comme si un moyen de défense se cachait sous sa robe. Vu son maître, c'était surement un pistolet pour dame, comme dans les films de western.
J’ai fait un léger signe aux personnes qui étaient entré pour leur signifier que tout allait vraiment bien, mais je ne pouvais pas m’empêcher de comprendre également la rage qui animait mon ami.
Ôkamiô ▬ J’lui accorde la laisse pour cette fois ! Mais elle a intérêt à nous en dire plus !Rosalie ne se fit pas attendre pour nous en dire plus sur la situation en ville, bien qu’elle en sût vraiment peu de ce qu’elle nous dit. Ce dont elle était certaine, c’était le fait que ce lycan n’avait pas cicatrisé de ses blessures et qu’il était resté piégé sous sa forme d’’hybride malgré la mort qui l’avait fauché.
Ôkamiô ▬ Pas de cicatrisation ! C’est hyper étrange ! On a jamais entendu parlé d’ça !Ce n’était pas banal en tout cas comme nouvelle. Il était peu probable que ce soit à cause du virus, car à en juger par les quelques lycans que nous avions déjà vu en ville ou dans la région, certains infectés le sont depuis vraiment très longtemps et ça n’a pas eu l’air d’avoir beaucoup d’incidence. Je n’y connais rien en virus, mais si cela avait dû atteindre nos fonctions de guérison, on le saurait depuis vraiment très longtemps déjà en théorie.
Si un vampire ou des chasseurs avaient mis au point une arme pour venir à bout de nous autres lycans, alors l’équilibre des forces allait se rompre très vite. Les lycans sont restés pour beaucoup très calme pendant des décennies à cause de leur immortalité certaine mis à part entre lycans. Mais s'ils perdaient cet avantage, ils n’allaient pas demeurer aussi passif que maintenant. Anzu essayerait surement de faire revenir à la raison beaucoup de lycan, mais tant d’autres s’allieraient sans mal avec Ogawa qui partira en croisade contre ceux qui ont fait cette arme, surtout s’il s’agit de vampires. L’escalade de la violence lycane allait commencer.
Rosalie se voulait rassurante sur le fait qu’avec le virus, l’apparition de cette arme n’était donc pas forcément une attaque contre notre espèce et donc une mauvaise chose. Elle avait évidemment raison sur le principe et dans un instant de faiblesse, bon nombre de lycans seraient d’accord de pouvoir ne plus avoir peur des infectés en pensant que des chasseurs ou des vampires pourraient risquer leur vie à leur place.
Ôkamiô ▬Ouai... et puis lorsqu’il n’y aura plus d’infectés, cette arme servira de moyen de pression !C’est vrai qu’une fois la crise de passée, cela va devenir compliqué de faire entendre aux lycans qu’il existe un moyen les tuer. Avant Anzu, je n’avais jamais vu de lycan né d’autres lycan, cela n’était qu’un mythe. Cela exprime bien la difficulté que des lycans ont à se reproduire. Notre immortalité nous permet pour l’instant de considérer que le fait d’être infiniment moins nombreux que les vampires n'est pas un drame puisqu'ils n’ont pas la possibilité de nous tuer et de nous tuer alors que pour nous ce n’est pas forcément un problème.
Ôkamiro ▬ Je sais bien Rosy... mais une fois la crise passée, l’arme servira de moyen de pression... suivant quel camp obtient le moyen de les fabriquer...Comme j’avais fait un peu bruit et troubler l’ambiance, il était tout de même temps de me rattraper après avoir fait peur à Rosy.
Ôkamiro ▬ Je te propose de m’accompagner à la cuisine... un bon repas nous ramènera les idées au clair...Je lui ai tendu la main en signe de galanterie pour l’inviter à se lever et à venir avec moi pour aller en cuisine. Je lui avais prévu tout un repas grand luxe.
Une fois arrivé dans ce qui était une cuisine pratiquement parfaite, je commençai à sortir tout ce que j’avais ramené dans ma grosse glaciaire de produit frais pour faire une mise en place sommaire.
“Après la peur, le réconfort”
© Etilya sur DK RPG
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Ven 7 Juin 2019 - 22:08
« Je sais bien Rosy... mais une fois la crise passée, l’arme servira de moyen de pression... suivant quel camp obtient le moyen de les fabriquer... »
Encore une fois, cela dépendait. Ce n’était pas qu’une arme de ce genre existait qu’elle pourrait être produite à la chaîne. Tout dépendait de ce qu’il fallait pour la faire. Si c’était si simple, cela aurait été découvert depuis plus longtemps, non ? De plus, même avec une arme entre les mains, les lycans étaient des êtres extrêmement puissants. Vampire ou humain, à part avec des pouvoirs, et encore pas n’importe lesquels, il fallait s’accrocher pour en affronter un. Celui qui avait fait ça devait être sacrément doué, et probablement extrêmement chanceux en plus de ça.
« Celui qui voudrait utiliser cette arme contre un lycan qui a toute sa tête devra bien s’accrocher. Si tu veux mon avis, ça donnera quelques maigres chances en plus à celui qui la détient, mais il reste suicidaire d’attaquer un lycan en pleine possession de ses moyens, tu ne crois pas ? »
Il y avait fort à parier que la victime était un infecté. Le virus les rendait beaucoup moins coordonnés dans leurs mouvements et ils avaient tendance à attaquer en faisant moins attention à leur propre sécurité. De plus, je n’en dirais rien, mais… n’était-ce pas plus juste ? Qu’on pût tuer plus facilement Ôkamiro ne me plaisait pas. Cependant….Certains lycans étaient agressifs, ce que je comprenais au vu de leur passé houleux, mais ils attaquaient parfois d’autres races sans avoir de griefs personnels contre leur proie. Les vampires étaient particulièrement touchés. Est-ce qu’une maigre chance de se défendre pour un level C ou D était tellement demander ? Autant je détestais les nobles, autant les level C vivaient généralement leur vie sans rien demander et, actuellement, ils serraient les fesses de peur de croiser un infecté, ou même n’importe quel lycan. Bradley recevait des doléances des vampires de son clan qui vivaient dans la région, lui demandant de faire avancer la question.
« Je te propose de m’accompagner à la cuisine... un bon repas nous ramènera les idées au clair... »
Soit. C’était tout à fait juste. J’attrapai sa main et me levai. Il savait se rattraper. Je pardonnai son écart d’il y a quelques minutes.
« Ça marche. Je vais au moins réclamer à Bradley de me tenir au courant. Ce serait la moindre des choses. »
Je levai un sourcil agacé en pensant au chef de clan. Je sortis mon téléphone et lui tapai un bref message : « Alors ? J’attends au moins mes infos. »
Nous arrivâmes dans la cuisine. Je crois que je n’y avais jamais été avant de commencer à fréquenter Ôkamiro. Maintenant, parfois, je venais lui tenir compagnie pendant qu’il préparait notre repas, assise sur le plan de travail pour ne pas le gêner dans ses déplacements. Je me hissai à mon poste d’observation habituel.
« Alors, qu’est-ce que tu as prévu de bon ? » demandai-je avec anticipation.
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Lun 10 Juin 2019 - 18:54
Elle n’avait pas tort sur la question du chasseur et des lycans en pleine possession de leurs moyens car c’était une chose d’affronter une bête sauvage au comportement erratique, mais une toute autre d’affronter un intellect humain dans un corps de bête à la force herculéenne.
Celui qui avait tué ce lycan avait sans doute eut beaucoup de chance c’est certain, mais cela n’excluait pas pour autant une bataille future autour de ce pouvoir entre les mains de vampires ou d’humains peu scrupuleux. Le fait est qu’on a réussi à créer une arme capable de tuer un lycan et que même si cela était compliqué, il était probable que ce ne soit qu’une simple question de temps avant qu’une production à large échelle ne soit envisager. Les vampires n’étaient pas à se plaindre en question d’argent, et ils disposaient de beaucoup de temps devant eux. Pour peu qu’un vampire puisse manier une arme tueuse de lycan, cela allait changer la donne de façon évidente.
Nous sommes passé dans la cuisine et Rosalie est monté sur le comptoir, devenu son point d’observation attitré depuis que je venais ici pour travailler pour elle. Elle avait juste envoyé avant de me suivre un message à Bradley pour en savoir un peu plus sur tout ce qui pouvait encore se passer auprès du corps qui se trouvait en ville.
Ôkamiro ▬ Tu sais bien que toi je ne prévois que le meilleur... du pavé de bœuf de kobe avec une sauce au sang B negatif avec des pommes de terre à la lyonnaise... mais en entré ce sera quelques croquettes de boudin au sang, un assortiment de groupe sanguin, servi avec une petite salade à la taï...
J’avais prévu ce menu pour qu’elle puisse se sustenter un minimum avec du sang humain. Pour ma part cela ne m’indisposait pas vraiment de manger ce genre de plat. En tant que non-vampire, je n’en tirai pas plus qu’eux, mais c’était une nécessité de cuisinier que de goûter ce que je préparer pour ne pas faire de fautes de goût.
C’est ainsi que finalement avec le temps j’avais pris l’habitude de ne plus me formaliser de ce que je mangeai et qui était normalement spécialement fait pour les vampires.
J’ai pris le bandana pour le passer autour de ma tête et ainsi faire venir celui qui allait le plus travailler pour tout faire rapidement. Certain aliment avait été préalablement préparés, mais pour ne pas la faire trop attendre, l’énergie de mon alter ego serait de bon ton.
Ôkamiô ▬ Salut beauté ! Toujours aussi enchanteresse ! C’est moue de colère envers le grand patron te va toujours à ravir très chère !
J’ai attrapé tous les aliments pour les faire valser d’un plan de travail à l’autre, allumer les bruleurs pour faire sauter les croquettes de boudin dans un petit beurre persillé afin de les réchauffer un peu tout en mettant le pavé de bœuf de Kobe dans une poêle chaude afin de le marqué avant de le mettre à cuire lentement au four, là où je le laquerais avec ma préparation de sauce au sang.
Je tendis l’oreille un instant, pensant entendre un certain remue-ménage provenant de loin, mais très vite j’ai cessé de l’entendre avec les bruits de cuissons qui accaparaient mon attention ainsi que les longues jambes de Rosy qui se dévoilaient partiellement avec sa robe de soirée qu’elle avait encore sur elle.
Ôkamiô ▬ Alors ! Il dit quoi le big boss sur s’qui s’passe là-bas ?!
“Affaire de goût”
© Etilya sur DK RPG
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Jeu 27 Juin 2019 - 18:35
J’écoutai la description de ce menu en salivant. Il n’avait pas lésiné sur les attentions pour me faire plaisir. Le sang B négatif était mon favori, mais il n’était pas surprenant qu’Ôkamiro l’eût retenu. C’était tout à fait son genre. Le bœuf de Kobe était la meilleure viande qui soit. De mon vivant d’humaine, je n’aurais même pas imaginé en manger un jour, vu le prix au kilo, malgré mes ambitions de célébrité. Quant aux pommes de terre à la lyonnaise, c’était un peu de chez nous. Je n’étais jamais retournée dans la région lyonnaise depuis 1933, quand j’avais fugué de chez mes parents. Les occasions n’avaient pas manqué, quand j’habitais encore en France avec Bradley, mais je crois que j’avais bien trop peur de tomber sur mes parents décrépis. Le tête à tête aurait été dérangeant, d’un côté comme de l’autre. Malgré tout, je ne pouvais pas m’empêcher de regretter de ne pas avoir choisi de leur rendre visite une dernière fois, avant que ce fût trop tard. C’était toujours étrange de goûter à nouveau aux plats de mon enfance, mais cela me mettait l’eau à la bouche. Après tout, les pommes de terre à la lyonnaise d’Ôka étaient certainement bien meilleures que celles de la domestique de mes parents.
« Tu sais comment me faire plaisir. J’ai hâte de goûter à tout ça. »
J’avais l’habitude de le voir enfiler son bandana quand il s’apprêtait à faire la cuisine. D’après ce que j’avais compris, Ôkamiô travaillait avec la même efficacité et plus rapidement.
« Salut beauté ! Toujours aussi enchanteresse ! Ces moues de colère envers le grand patron te va toujours à ravir très chère ! »
Le franc parler de son alter ego ne manquait jamais de m’amuser. Il ressemblait un peu plus aux hommes que j’avais l’habitude de fréquenter dans mon milieu. C’était à la fois un bon et un mauvais point. En tout cas, c’était moins déstabilisant que l’apathie d’Ôkamirô. J’avais eu un peu de mal à m’y faire, surtout l’ayant connu dans son enfance. Je lui répondis avec un sourire mutin :
« Une bonne chose qu’il soit aussi régulièrement insupportable, dans ce cas. »
Ôkamiô commença à cuisiner et de subtiles odeurs se répandirent rapidement dans la cuisine. Je les humai avec anticipation. Cette nuit allait être délicieuse. Tout à coup, il me sembla entendre des bruits, au loin. Que faisaient donc les domestiques ? Mon attention se reporta sur la sonnerie de mon téléphone et le lycan m’interrogea sur les nouvelles. Je sortis l’appareil et tapai sur l’écran pour ouvrir le SMS. Une moue désapprobatrice se peignit sur mon visage. Il m’avait répondu, mais ces informations étaient bien maigres. Il me faudrait donc m’en contenter pour le moment et prendre mon mal en patience. Je repris un ton plus sérieux.
« Il confirme que c’est l’œuvre d’un hunter, probablement étranger au vu de sa carrure. Peut-être un membre de l’Ordre Renfield. Il dit aussi que qu’une lycane blonde vient d’arriver. Ça te dit quelque chose ? »
Je relevai la tête. Les bruits se rapprochaient. Des cris et des sons de cavalcade. Je fronçai les sourcils. Cela commençait à être vaguement inquiétant. Rider allait sûrement s’occuper du problème, mais il fallait tout de même que je susse ce qui se passait.
« Désolée, il faut que j’aille voir. Je sais pas ce qui se passe, mais ça ne m’inspire rien de bon. C’est généralement plutôt calme, ici. En l’absence du maître de maison, en tout cas. »
Je me laissai glisser du plan de travail et marchai vers la porte de la cuisine.
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