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Mer 27 Mar 2019 - 15:57
Une petite aveugle, je comprenais beaucoup mieux ce qu’elle voulait dire lorsqu’elle parlait de déception pour son père. A la place de ce vieux con de von Reizel aurais-je étais beaucoup mieux ? Je ne me voyais guère comme un bon père en devenir. Si ça s’trouve j’étais déjà père sans même le savoir. Avec toutes les femmes qui sont passées entre mes mains cela n’aurait été guère étonnant en tout cas.
Aveugle de naissance et fragile au point de pouvoir attraper les maladies des humains et être à peine plus forte qu’une humaine normal. C’était en effet contraignant pour la vie d’un vampire. Elle ne devait pas être bien vieille et n’avait sans doute jamais eu à chasser d’être humains pour se nourrir, mais cela aurait été très compliqué sans les capacités physique d’un vampire normale.
Les vampires au sens stricte étaient plus proches des animaux que des humains avec cette soif de sang animale qui pouvait se manifester lorsque nous avions particulièrement affamés. Notre instinct nous poussait à nous positionner en prédateur alpha dans la chaîne alimentaire. J’avais vu une étude amusante remontant à quelques année qui avait analysé l’alimentation humaine sur les cinquantes dernières années et qui en était venu à donne à l’homme le même niveau trophique qu’un cochon ou un anchois. Mais le pire est que sans leur technologie et leur intellecte ce n’est pas qu’au niveau de l'alimentation qu’ils seraient à ce niveau là. En tant que vampire nous pourrions chasser des prédateurs comme les loups ou des ours ce qui nous permet d’être au sommet de la chaîne alimentaire.
Cette fille était aussi faible qu’une humaine courante dans son corps véritable et je pouvais comprendre la déception du père qui pouvait de fait sans doute se lire dans son regard. Toutefois un père doit faire avec ce qu’il reçoit de la vie. J’ai vu beaucoup de famille faire de la sélection parmis les naissances pour ne garder que les meilleurs, mais il y a beaucoup d’autre familles qui prennent avec amour le nouveau venu peu importe celui-ci.
Il y avait quelque chose d’adorable dans cette jeune fille et de touchant mine de rien, un peu comme si je me voyais moi-même, mais dans une situation encore moins enviable.
Si elle prenait le contrôle des rêves, elle pourrait explorer l’infini possibilité d’un monde plus intéressant que le réel...
Aveugle de naissance et fragile au point de pouvoir attraper les maladies des humains et être à peine plus forte qu’une humaine normal. C’était en effet contraignant pour la vie d’un vampire. Elle ne devait pas être bien vieille et n’avait sans doute jamais eu à chasser d’être humains pour se nourrir, mais cela aurait été très compliqué sans les capacités physique d’un vampire normale.
Les vampires au sens stricte étaient plus proches des animaux que des humains avec cette soif de sang animale qui pouvait se manifester lorsque nous avions particulièrement affamés. Notre instinct nous poussait à nous positionner en prédateur alpha dans la chaîne alimentaire. J’avais vu une étude amusante remontant à quelques année qui avait analysé l’alimentation humaine sur les cinquantes dernières années et qui en était venu à donne à l’homme le même niveau trophique qu’un cochon ou un anchois. Mais le pire est que sans leur technologie et leur intellecte ce n’est pas qu’au niveau de l'alimentation qu’ils seraient à ce niveau là. En tant que vampire nous pourrions chasser des prédateurs comme les loups ou des ours ce qui nous permet d’être au sommet de la chaîne alimentaire.
Cette fille était aussi faible qu’une humaine courante dans son corps véritable et je pouvais comprendre la déception du père qui pouvait de fait sans doute se lire dans son regard. Toutefois un père doit faire avec ce qu’il reçoit de la vie. J’ai vu beaucoup de famille faire de la sélection parmis les naissances pour ne garder que les meilleurs, mais il y a beaucoup d’autre familles qui prennent avec amour le nouveau venu peu importe celui-ci.
Bradley ▬ Cela semble en effet être un problème totalement inédit ou en tout cas je n’ai jamais entendu parlé de cela en l’espace de ma très longue vie. Pas que je me souvienne en tout cas.Je réfléchissais intérieurement en me demandais si son père disposait de beaucoup de bon médecin vampires avec des pouvoirs capables de guérir autrui. Je n’avais pas de nom de haut rang de la cours de von Reizel qui pouvaient disposer de ce genres de pouvoir, mais ce n’était pas impossible. Je savais que les pouvoirs des rangs inférieurs pouvaient avoir des effets réduit sur nous autres les sang purs.
Bradley ▬ Si l’on vient un jour à se voir en vrai… rappelez-moi d’essayer de vous aider.. Je dispose d’un pouvoir de soin empathique.. je ne sais pas si ça marcherait même temporairement pour vous aider. Peut-être que ça pourrait réactiver la machinerieJ’étais bien peu convaincu par cela, mais mes capacités exceptionnelles pouvaient peut être venir renforcer sa musculature un minimum et à force de répéter l’opération peut être que cela pouvait finir par avoir un effet durable.
Il y avait quelque chose d’adorable dans cette jeune fille et de touchant mine de rien, un peu comme si je me voyais moi-même, mais dans une situation encore moins enviable.
Bradley ▬ Peut-être que vous vous posez mal la question de votre force. Dans notre espèce souvent on constate que les pouvoirs se manifestent pour compenser nos lacunes. Après tout vous êtes ici dans le rêve d’un chef de clan sans que je puisse faire autre chose que vous tolérer. Vous n’avez jamais essayé de manipuler votre environnement onirique ? Etes-vous capable en vous concentrant de modifier les lieux et lui redonner ses couleurs ?J’étais assez impatient à l’idée de la voir être capable de modeler ce monde à sa guise si c’était possible. Il n’était pas impossible qu’elle en soit parfaitement capable mais sans jamais avoir essayé. Elle disposait d’une capacité incroyable qui pourrait servir à faire sa gloire et sa renommée si elle prenait un peu plus confiance en elle.
Si elle prenait le contrôle des rêves, elle pourrait explorer l’infini possibilité d’un monde plus intéressant que le réel...
“Rêvons notre vie”
© Etilya sur DK RPG
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Ven 26 Avr 2019 - 22:01
Un pouvoir de soin empathique ? Il est vrai que je n’avais jamais entendu parler d’un autre vampire disposant d’un tel pouvoir. Enfin… Je connaissais peu les pouvoirs des autres en vérité. J’étais mal placée pour savoir quels pouvoirs étaient courants ou non. En tout cas, cela n’avait jamais été testé sur moi, et Père aurait probablement essayé s’il en avait eu la possibilité. Hélas, je n’étais pas bien certaine que cela fonctionnât. Je n’étais pas blessée ou malade à proprement parler. J’étais née ainsi. Je n’étais pas cassée, j’avais un défaut de fabrication. Rien à réparer en somme. Cependant, cela ne m’empêcha pas de nourrir un faible espoir. C’était tout de même un chef de clan, un des plus puissants vampires sur cette planète. Une petite flamme d’espoir naquit, une vision où je redevenais quelqu’un de normal, où mon père me permettait de revenir aux côtés de ma famille en Allemagne et me respectait grâce à l’utilité de mes pouvoirs, ne revenant au Japon que pour rendre visite à mon fiancé. Un futur agréable…
Je hochai la tête lentement, réfléchissant à la manière dont je pourrais m’arranger pour rencontrer un autre chef de clan que mon père et mon fiancé. A moins qu’il ne se rendît à la même soirée mondaine qu’elle, ou qu’il ne vînt délibérément la voir, cela semblait compliqué. Le simple fait d’aller à une soirée était une victoire en soi, alors rendre visite à quelqu’un, qui n’était probablement même pas au Japon… Je ne pouvais me targuer de connaître vraiment Bradley Dwight Hodgkin, mais mon intuition me disait qu’il n’était pas du genre à se rendre à des fêtes aristocrates. Je souris doucement.
« Je serais très honorée de vous rencontrer, Monseigneur Dwight Hodgkin. »
J’ignore juste comment… Je portai finalement à mes lèvres le verre qu’il avait posé devant moi. J’observai avec surprise l’alcool transparent, qui avait un innocent goût de jus de mangue, une de mes boissons favorites. Je mis cela sur le compte du rêve. J’ignorai le goût de l’alcool, mais il semblait improbable qu’il ait strictement le même goût qu’un jus de fruit.
« Peut-être que vous vous posez mal la question de votre force. Dans notre espèce souvent on constate que les pouvoirs se manifestent pour compenser nos lacunes. Après tout vous êtes ici dans le rêve d’un chef de clan sans que je puisse faire autre chose que vous tolérer. Vous n’avez jamais essayé de manipuler votre environnement onirique ? Etes-vous capable en vous concentrant de modifier les lieux et lui redonner ses couleurs ? »
C’était vrai, dans les rêves, j’avais une certaine force. Mais ce n’était rien que des rêves, et c’était à double tranchant. Si lui ne pouvait me chasser, je ne pouvais pas partir non plus. Je n’avais même pas choisi d’être ici, ni d’aller dans son rêve à lui. Je ne voyais pas trop quelles lacunes je pouvais bien compenser avec cela. Je ne pouvais pas agir sur la réalité comme la plupart des vampires de noble naissance. En dehors des rêves, il n’y avait que mon lien avec corbeau. Le seul véritable avantage, et pas des moindres, c’est que cela m’avait permis de découvrir ce que cela faisait de voir réellement. Avant cela, le concept de couleurs m’était totalement abstrait. J’avais également pu voir – de loin, car je n’avais pas osé les aborder – les visages de ma mère et de mon frère.
« Je pourrais, oui, si vous le souhaitez. En vérité, je considère que manipuler le rêve de quelqu’un sans avoir sa permission est extrêmement déplacé et impoli, » dis-je un peu gênée.
Je m’amusais à changer mes propres rêves à ma guise. Mes cauchemars étaient rapidement transformés pour devenir inoffensifs, avant que je ne me sentisse mal. Cela n’apaisait malheureusement pas vraiment mes nuits, car je faisais d’autres cauchemars sur lesquels je n’avais aucune prise. Mes visions ne pouvaient être influencées par mes pouvoirs. Je n’avais jamais touché au rêve de quelqu’un d’autre, mais mon instinct me disait que ce ne serait pas si différent de mes propres rêves normaux. Simplement, il m’était vite paru évident que la courtoisie imposait de ne pas toucher à ce qu’exprimait l’inconscient d’autrui, à moins que ce fût à la demande du rêveur. Ce n’était dans aucun manuel, mais cela semblait être la chose à faire.
Je me sentais calme, désormais. Il m’était donc simple de tisser la réalité que je souhaitais. En effet, des émotions trop fortes bridaient mes pouvoirs. A l’inverse, il les rendait parfois même incontrôlable. C’était même à cause de cela que je me trouvais ici. Je me concentrai. La lumière de l’aube pénétra lentement par la fenêtre du bar. Dehors se trouvait un lieu familier, plus simple à imaginer pour moi, les jardins du manoir Hakuran. Les couleurs n’étaient peut-être pas tout à fait les mêmes. Je ne les avais jamais vraiment vus. Je recomposai tout à partir des sensations que j’avais en m’y promenant. Je travaillais l’odeur des fleurs printanières et de l’herbe, le chant des oiseaux, le clapotis de l’eau du grand étang et le son du vent dans les feuillages des arbres, tels que je m’en rappelais lors de mes promenades quotidiennes.
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Mar 30 Avr 2019 - 19:53
Cette petite était très gentille et cela tranchait terriblement de l’attitude de son père qui était une sorte d’enfoirée notoire. Je l’avais eu une fois au téléphone depuis que j’eus récupéré tout ceux des chefs de clan à l’ère de la communication et il m’avait laissé un souvenir des plus déplaisant, pour ne pas dire détestable. Elle, c’était tout le contraire. Elle était douce et calme, pour ne pas dire totalement introvertie. C’était sans doute à cause d’une enfance bien trop passée à rester cachée pour ne pas être la honte de son père. Cela rajoutait encore à son capital sympathie qui était en train de se développer de mon point de vue.
Elle avait l’air tout à fait sincère lorsqu’elle évoquait le fait d’être ravie par avance de me rencontrer un jour. Je ne pouvais pas vraiment dire que j’avais l’habitude que l’on me dise cela ce qui ne manqua pas de me décrocher un sourire touché et sincère. De plus, elle était totalement capable de modifier un rêve à sa guise comme je l’avais suggéré précédemment, mais ne le faisait jamais par respect pour le rêveur justement.
Elle sembla se calmer un instant, se détendre d’avantage et la suite fût des plus intéressante de mon point de vue. La lumière et les couleurs revinrent, mais d’une façon très étrange. C’était sans doute à cause du fait qu’elle était aveugle dans le monde réel et n’avait comme expérience des couleurs que ses passages dans les rêves des autres, donnant un aspect assez décalé à la physique de la lumière. Toutefois, l’ambiance et le tumulte changea pour prendre un ton bien plus serein et empreint de quiétude et douceur. Le chant des oiseaux, le clapotis de l’eau et le doux bruit du vent se faisait entendre de l’extérieur, comme si nous n’étions plus du tout à Paris.
J’étais vraiment étonné de voir ce qu’elle était capable de faire dans ce monde sans même que cela ne semble difficile. C’était presque banal pour elle de procéder à de telles modifications dans ce monde. Elle ne semblait pas se rendre compte du pouvoir qu’elle avait sous la main, capable de sculpter et façonner un monde entier, soumis à sa simple volonté. Pour peu qu’elle arrive à maîtriser le principe, elle pourrait faire ce qu’elle voulait ici et surtout épuiser les gens jusqu’à ce qu’ils soient dans un tel état de faiblesse qu’ils seraient à sa portée sans trop se fatiguer.
Bradley ▬ Je tiens à vous tirer mon chapeau jeune fille. C’est tout à fait étonnant comme pouvoir. Vous pourriez faire tellement de choses. Avec un peu de mise en pratique, votre pouvoir pourrait être redoutable pour tout un tas de choses.
J’avoue bien volontiers maintenant que j’ai pensé tout de suite à tout un tas d’applications de l’ordre de l’espionnage industriel. Si elle était capable de modeler un rêve pour qu’il soit suffisamment réaliste pour que sa victime croit être réveillée, elle pourrait espionner n’importe quelle situation, voler tout un tas de codes secrets ou que sais-je encore.
Bradley ▬ Je vais me permettre d’être directe, mais votre père est un idiot. Votre pouvoir est tout à fait fascinant et j’entrevois d'ores et déjà un bon miliers d’usage stratégique à en faire. Quel dommage qu’un tel talent ait vu le jours dans un clan aussi... enfin, là n’est pas la question.
Je levais mon verre pour trinquer avec elle tout en affichant un large sourire, ajoutant à cet air patibulaire qui me poursuivait une certaine bonhomie qui n’était pas vraiment caractéristique de ma personne.
Bradley ▬ A vous Fräulein ! A votre talent défiant l’admissible !
Pouvez-vous verser dans le plus spectaculaire ?
“Une fille trop bien pour son père”
© Etilya sur DK RPG
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Mar 7 Mai 2019 - 17:40
Je vis le chef de clan sourire. Quand il faisait cette tête, il n’était plus si intimidant, finalement, malgré son physique imposant et son aura puissante.
« Je tiens à vous tirer mon chapeau jeune fille. C’est tout à fait étonnant comme pouvoir. Vous pourriez faire tellement de choses. Avec un peu de mise en pratique, votre pouvoir pourrait être redoutable pour tout un tas de choses. »
Redoutable ? J’avais du mal à croire qu’influer sur les rêves pût être redoutable. Ce n’étaient que des rêves après tout. Je ne pouvais pas influencer la réalité. Je n’avais pas envie d’y faire du mal aux gens, et même si je le souhaitais, ce qui se passait dans un rêve disparaissait au réveil du dormeur. Au mieux, je pouvais peut-être récupérer quelques informations, à condition que la personne ne se rendît pas compte que j’étais une intruse dans son rêve. Et je ne pouvais désormais en être certaine, car mon interlocuteur l’avait remarqué tout de suite. Même si c’était la première fois, il n’y avait pas de raison que je ne tombasse jamais sur quelqu’un dans le même cas.
« Je vais me permettre d’être direct, mais votre père est un idiot. Votre pouvoir est tout à fait fascinant et j’entrevois d'ores et déjà un bon milliers d’usages stratégiques à en faire. Quel dommage qu’un tel talent ait vu le jours dans un clan aussi... enfin, là n’est pas la question. »
Personne n’avait jamais parlé de ce pouvoir ainsi, pas même Ayumi, qui n’était pourtant pas avare de compliments, de manière générale. Cela faisait un bien fou, car c’était directement lié à ma nature de vampire, et jusqu’à maintenant, je faisais une bien piètre vampire. Des capacités physiques dignes d’une humaine, un joli minois, mais rien d’extraordinaire pour quelqu’un de mon rang, des pouvoirs maladroits, parfois incontrôlables, et en nombre limité… Même si mon père venait régulièrement me voir pour recueillir mes rêves, je le sentais très frustré par ce que je lui disais. Quoi que je fisse, ce n’était jamais assez. Mais je ne pensais pas qu’il fût idiot, malgré tout. Cela ne lui ressemblait pas... Un doute naquit dans mon esprit, léger, mais il était là. Peut-être qu’Albericht ne voulait simplement pas que je fusse « redoutable ». Il avait beau rire de cette histoire de prophétie, peut-être qu’il y croyait au moins un tout petit peu et préférait se montrer prudent. Je doutais que ce pût être pour calmer les aristocrates. Je ne savais rien de la politique du clan, mais je voyais bien son comportement avec Ayumi et les serviteurs : Père faisait les choses pour lui, et pas pour les autres. Ce n’était pas le genre à céder pour un peu de tranquillité de la part de personnes qui lui étaient inférieures hiérarchiquement. Je l’imaginais plutôt s’imposer et écraser les autres jusqu’à ce que son avis fût accepté.
Je trinquai avec un sourire timide, les joues rouges, embarrassée, mais heureuse. Dans le plus spectaculaire ? Ce n’était pas quelque chose d’évident pour moi. Ma vie n’avait rien de très spectaculaire. Je ne pouvais que m’inspirer des lectures que m’avaient faites mes servantes, mais cela n’aurait probablement pas le même réalisme que ce jardin, car les livres décrivaient rarement les sons, les odeurs ou la sensation au toucher avec beaucoup de détails, et ces éléments étaient les seules choses qui me reliaient au tangible. Je pouvais aussi m’inspirer de rêves d’autres personnes. Cela m’était déjà plus accessible, car je m’y étais trouvée aussi bien que j’étais ici. Ce n’était pas comme la réalité, car l’esprit du dormeur ne matérialisait pas forcément les odeurs. Les images et le son étaient plus courants. Mais c’était déjà mieux que rien, d’autant que je disposais également d’un visuel, dans ces cas précis.
Je pensais à ce rêve d’avril où je n’avais pu parler très longtemps au dormeur, mais que j’avais trouvé si joli. Au fur et à mesure que je m’en souvenais, je gravais mon souvenir dans le rêve. Le mur du bar disparût. La lumière s’assombrit laissant place à l’obscurité douce d’une nuit d’été. Rien à voir avec la nuit anxiogène de tout à l’heure. La surface de l’étang était parfaitement immobile, constellée d’étoile. Elle ne se contentait pas seulement de refléter le ciel, elle était comme un ciel à part entière, loin de toute lumière de la ville. Une lumière lointaine semblait en émaner.
« Je ne crois pas être très douée pour le spectaculaire. Est-ce que vous pensez que ça l’est ? »
Je pris une décision. C’était quelque peu audacieux et cavalier de la part d’une jeune dame qui s’adressait à un chef de clan, mais cela me paraissait très important.
« Monseigneur, si je puis me permettre, je serais très honorée que vous me rendiez visite, si un jour vous passiez à Nakanoto. Je crois que j’ai beaucoup à apprendre de vous, mais je ne peux malheureusement pas vous rendre visite par mes propres moyens. Je sais que vous devez avoir un emploi du temps très chargé, cependant. Je ne voudrais pas vous gêner dans votre travail... »
Et si je devenais « redoutable » malgré tout ? Comment réagirait Père ? Me verrait-il enfin sous un jour plus favorable ?
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Mar 7 Mai 2019 - 18:48
Cette petite était gênée au moins compliment à en voir ses joues se teintée de rouge au sein de cet espace onirique. Elle ne devait pas être habituée à ce qu’on la considère comme quelqu’un avec un fort potentiel avec le paternel qu’elle avait eu et pourquoi à la voir réfléchir, je devinais qu’elle n’était pas d’accord avec le fond de ma pensé. Il est vrai qu’Albericht n’était pas un idiot, c’était même tout l’inverse. C’était un manipulateur né et même mon père son méfiait de lui au plus haut point, plus encore que Shidara. Pour que cette vermine de Conrad-Harman ne redoute un autre chef, il fallait que celui-ci soit vraiment dangereux, chose que je concevais parfaitement. Il était réputé pour faire naître la terreur dans le cœur de ceux qui lui tenaient tête, et avec les pouvoirs de sa fille je ne doutais guère plus de cette légende. Toutefois, brider ainsi sa fille, ce n’était pas vraiment quelque chose que j’arrivais à comprendre, mais dans le vilain crâne de cette ville créature qu’était Albericht, cela ne pouvait que servir un dessein plus obscur et lointain.
Peu sûre d’elle, la jeune fille se concentra un instant. Le mur qui nous séparait de l’extérieur commença à se volatiliser comme si c’était parfaitement normal, le ciel se parant d’étoiles scintillantes offrant une grande quiétude, comme une douce nuit d’été. Le lac à l’extérieur qui offrait avant ce doux son de clapotis d’eau avait cessé d’être, il reflétait le ciel, ou du moins c’est ce que je pensais avant de me rendre compte qu’il s’agissait également d’un ciel et qu’il n’y avait pas d’eau du tout. C’était totalement surréaliste comme vision, encore plus que de voir des gens danser sur les murs ou le plafond de cet endroit. Elle avait du talent et de l’imagination, à moins qu’elle ne se soit inspirée d’un autre rêve auquel elle a assisté.
J’avais beaucoup lu sur l’étude des rêves à cause de mes propres soucis. De plus à l’époque de cet illustre Freud, je lui avais rendu visite pour parler de ça et j’en étais venu à beaucoup m’intéresser à la psychologie des humains et à plus forte raison, à la mienne. C’était comme ça que je me suis initié à l’analyse des rêves et à la compréhension de ceux-ci tout en devenant à force de pratique un rêveur éveillé dans mon cauchemar récurant.
Bradley ▬ J’en pense Fräulein que vous avez un esprit des plus intéressant et un talent certain...
J’étais encore légèrement stupéfait de la facilité avec laquelle elle avait fait cela, tandis que pour moi, plier une cuillère rien qu’avec l’esprit était un effort hors du commun. Je pris un instant pour lui faire la démonstration de ce que je savais faire avec cette même cuillère.
Bradley ▬ L’illusion de la cuillère... Vous avez beaucoup d’avenir devant vous miss Von Reizel. Il vous suffit de libérer votre potentiel...
Elle parla de venir lui rendre visite à Nakanoto si jamais j’y passais, malgré le fait qu’il n’était pas simple pour elle de se déplacer. Je lui répondis par un simple sourire avec un léger signe de tête pour lui montrer que c’était d’accord. Je commençais même à rire doucement lorsqu’elle parlait de mon emploi du temps et de mon travail lorsque je fusse coupé dans ma pensé. Nakanoto...
Bradley ▬ Mais oui c’est ça...
Les nuages commencèrent à remplir le ciel si clair et la charpente du club où nous étions à grincer lourdement et avec insistance. Une brume surnaturelle commença à planer doucement au-dessus de ce qui était un lac d’étoiles au sol, jusqu’à ce qu’aucune lumière ne perce le voile épais d’eau en suspension dans l’air. Au loin des hurlements lupins se faisaient entendre, comme l’annonce de l’ouverture de la chasse.
Bradley ▬ La réalité me rattrape enfin... Rassurez-vous donc miss Von Reizel ! Vous me verrez bien plus tôt que vous ne le pensez.
Les hurlements de ces lycans au loin commençaient à être très puissants et à devenir omniprésent jusqu’à se fondre dans une sorte de grognement ou de bourdonnement lourd et continu, rappelant le bruit d’un réacteur d’avion en train d’atterrir.
Bradley ▬ N’hésitez pas à revenir de la même manière que vous êtes venue ici ! J’aurai toujours à cœur de vous recevoir à condition de m’extraire de ce cauchemar !
La brume et le bruit devinrent toujours plus dense jusqu’à ce que même moi ne soit plus capable de la distinguer et que dans un sursaut je ne me réveille dans le confortable fauteuil de mon jet privé. Nous étions en train d’atterrir et le lycan s’était réveillé et hurlait dans la soute. Je tournais mon regard vers Nakanoto baignant dans le soleil couchant tandis que nous approchâmes de la piste privée en bordure de la ville. Quelque part ici, se trouvait une jeune fille qui voulait apprendre à être libre...
“Promesse de liberté”
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