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Sam 8 Déc 2018 - 19:25
Yesfir Vasilisa Nikolaievna Izbranova, le nome qui m’est le moins indifférent en ce monde pourtant dénué de tout sens. Je me souviens encore de la première fois où j’ai vu ce nom, c’était alors en 1721 et le sénat des vampires était encore fraîchement créé, mon père s’y rendant de temps en temps. Tout ce que je voyais en cette Yesfir, c’était une gamine écervelée, trop jeune pour gouverner, mais en ce temps là, j’étais moi-même déjà un vieux con. Je me suis apperçu de mon erreur lorsque son nom figurait sur des documents que j’ai retrouvé en 1973 après avoir châtier tout les traîtres ayant participé à la création des lycans pendant la guerre. Au même titre que Shidara, comment cette femme avait pu accepté de participer à cette création odieuse, mais surtout comment était-ce possible d’accepter de ne pas rencontrer le chef du clan en personne et ne pas ainsi soulever le voile de la vérité cachée ? Soit elle l’avait su, auquel cas cela la rendait aussi coupable que les traîtres, soit elle était juste trop imbu d’elle-même et avide de pouvoir pour se poser des questions pertinente sur le sujet. À moins que ce ne fût la stupidité. Quoi qu’il en fût, je ne pouvais pas lui demander de but en blanc, malgré tout c’était une chef de clan au même titre que moi. D’autant plus qu’elle régnait depuis plus longtemps que moi et qu’elle avait eu le temps de devenir un meuble dans le paysage de la Mascarade.
Je m’étais rendu à Moscou en personne à l’époque pour la voir, histoire de mettre les points sur “i” dans tout ce bordel. Sa présence… sa présence avait quelque chose d’étrange, car toute la colère que je pouvait avoir contre elle semblait diminuer à mesure que je passais du temps auprès d’elle. C’était sans doute une sorte de pouvoir mentale fonctionnant à moindre échelle sur un level A comme moi, mais qui devait grandement participer à la maintenir au pouvoir, le moindre leve C devait être à sa botte, alors les humains… c’était sans doute là une forme de réponse face au mystère de la religion qu’ils avaient inventé pour contrôler des humains… Quoiqu’il en soit, ma colère était pour une raison au fil des débat houleux devenus une forme de pulsion sexuelle irrépressible qui nous avait conduit à terminer notre entretiens dans un cadre privé d’abord. Mais très vite, cédant en plus à ses avances, cette intimité s’était transformé en une relation charnelle des plus torrides. C’était peut être une sorte de beauté glaciale qui de loin, dans le paraître, pouvait donner l’illusion d’être détachée de toute chose, mais dans le fond, ce n’était pas une fille frigide pour autant. Elle avait eut un certain talent, une forme de performance qui ne s'improvisent pas, mais s'acquièrent au fil de longues, très longues années de pratiques sexuelles débridées. Ses cheveux si long, on aurait pu s’en servir comme pour pratiquer le bondage à n’en pas douter, mais nous n’étions pas si intime à l’époque pour de tel chose. Mais sa véritable beauté résidait surtout lorsqu’elle n’avait plus à s’affubler des ses robes de princesses. Les courbes de sont corps étaient particulièrement saisissante, parfaites. Ses seins étaient des merveilles, ni trop gros, ni trop petits, parfaitement rebondis, avec ce blanc d’albâtre éclairé par une douce lumière tamisée, si beau que j’avais résisté à la mordre à ce moment-là, elle même répliquant dans ma nuque. Ses fesses aussi potelée et rebondis que ses seins étaient également à se damner, ne demandant qu’à être fessé pendant une position des plus adéquat tout en empoignant ses cheveux t tel des rennes pour une jument impétueuse.
Ces ébats interminable finissant dans la sueur et le sang, luttant jusqu’à être totalement vidé de toute forme d’énergie, jusqu’à l’épuisement physique, multipliant les extases à répétitions…
Toutefois, ce souvenirs m’est également l’un des plus insupportable maintenant, elle qui se donnait un malin plaisir à me rappeler combien je n’étais pas présent pour mon clan, ne cessait maintenant de me renvoyer le souvenir cette nuit… ou ces nuits… passé à parcourir son corps délicat sous tous les sens.
Aujourd’hui encore alors que je me prépare pour notre entretiens, je ne peux pas m’empêcher de m’attendre à nouveau à ce que cette histoire ne revienne sur le tapis à un moment ou un autre. Mais les enjeux étaient trop gros, le conflit des humains s’était depuis notre entrevus charnelle étendu aux vampires et nous étions au bord du gouffre. Il fallait que nous mettions un terme à cette Guerre Froide avant que nous ne basculions dans une nouvelle guerre mondiale. Ce ne serait pas une mince à faire, mais nous avions tous les deux fait des efforts pour nous mettre d’accord sur une “rencontre”. Bien sur, depuis nous parlions par téléphone, mais là c’était différent pour aujourd’hui. Nous avions fait en sorte de nous branler sur un canal spécial audiovisuel pour pouvoir conversé par écran de télévision interposé, avec un certain temps de latence entre les deux, mais c’était toujours ça.
J’avais même fait des efforts pour l’occasion en me parrant de mes plus beau atours. Une chemise serrée par-dessus laquelle je passe un gilet sans manche en cuir noir cousu d’or fermé avec des bouton d’argent. À l'endroit caractéristique de ce gilet où trône la mythique étoile de shérif dans les films du genre se trouve le blason de la famille Dwight Hodgkin. Mon col est soulignée par un bolo tie avec une colombe blanche en symbole. Je porte également un pantalon en jean noir par-dessus lequel je porte un chaps en cuir noir avec les coutures bordeau. Le tout tombant jusqu'à une paire de bottes noires en cuir travaillé dans un style authentique avec des éperons en argent. Une boucle de ceinture en argent avec le blason Dwight Hodgkin vient verrouiller une ceinture à pistolet en cuir de bison avec un étui de chaque côté. Les deux sont là pour accueillir deux colts peacemaker de dernière génération. Évidemment la retransmission télévisuelle de l’époque ne laisse pas vraiment place à pouvoir percevoir tous les détails, mais j’avais toute de même fait l’effort de faire faire ces habits sur mesure spécialement pour l’événement.
Les techniciens à mon service terminaient de faire en sorte que tout soit prêt pour l’heure d’émission et réception. Ils étaient obligé de s’assurer que tout allait bien se dérouler puisque qu’une fois la communication commencé, personne ne serait accepté à entrer. C’était une condition que j’avais voulu faire accepter à Izbranova d’entré de jeu pour que nous soyons seul à seul. J’avais en échange accepter à faire cela de jour pour moi, afin que ce soit la nuit pour elle.
Très vite la communication commença de mon côté, en attente de la réception de son signal à elle. J’en profitai alors pour me servir un verre de cognac tout en attendant de la voir apparaître sur cette grosse télé cathodique. En effet, la qualité laissait à désirer si l'on considérait les souvenirs de sa peau de nacre et la beauté qui était la sienne d’ordinaire, mais ce n’était pas plus mal. Je n’étais pas là pour admirer ses formes et me souvenir du creuset de ses cuisses ou de ses lèvres enivrantes…
Bradley ▬ Bien le bonsoir miss Izbranova, ravi de vous revoir. Je tenais tout d’abord à vous remercier d’avoir honorer cet entretiens en vu de voir si nous pouvions trouver un accord pour calmer cette guerre que nous nous menons ainsi que le humains depuis tant de décennies maintenant.
“Souvenirs et faux-semblants”
Etilya sur DK RPG
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Ven 11 Jan 2019 - 7:14
“Tout est fin prêt, dame Izbranova,” qu’on vint me dire.
Un soupir irrité traversa mes lèvres, mes paupières maquillées soigneusement voilant mon regard un instant. Mon humeur n’était pas des plus agréables à l’heure actuelle et ce, avec raison. J’étais agacée, courroucée même, bien que j’aie réussi à enfouir ma colère au plus profond de mon être et à la cacher au regard des autres. Enfin, j’étais convaincue que mon agacement transparaissait dans mes dires et mes gestes, peut-être un peu plus froids et directs qu’à la normale, mais soit. Que mon entourage le remarque ou non ne m’était guère important et ne m’importerait que très peu durant les prochaines heures. Et c’était ce qui était planifié pour celles-ci qui me mettait hors de moi. Un entretien, et pas n’importe lequel.
Disons que les récents conflits qui avaient éclatés entre les humains du continent américain et ceux de ma terre natale s’étaient étendus plus loin que prévu. Et ayant vu une manière de profiter de toute cette affaire, je m’en étais personnellement mêlée. Après tout, manipuler depuis les ombres afin de servir mes propres intérêts était pratique courante, dans mon coin enneigé du monde. Mais la tournure que ces évènements avaient prise ne me plaisait guère. Malgré tous les efforts déployés en -plus ou moins- secret par mon clan, la Guerre Froide avait été une victoire américaine. Mes soupçons s’étaient d’ailleurs rapidement confirmés ; j’avais eu un doute quant à l’implication de Bradley dans cette affaire. J’imagine que j’aurais bien fait d’assumer que c’en serait le cas.
Cela dit, l’entretien que nous avions organisé devait débuter prochainement. J’étais à la fois furieuse et remplie de curiosité quant à celui-ci. Furieuse, car je savais que cette affaire s’éterniserait. Que l’un comme l’autre ne voudra pas céder un quelconque avantage à l’adversaire. Et puis, malgré tout, cette affaire attisait ma curiosité. Je ne pouvais m’empêcher de voir là une opportunité d’en apprendre davantage sur les motivations des vampires américains à s’imposer dans l’ombre de leur côté du conflit. Peut-être même serait-ce une occasion de lancer quelques piques à ce cher Bradley.
Un sourire en coin se dessina sur mon visage, alors que ma bonniche m’aidait à lacer ma grande robe tout droit sortie d’un tableau de l’époque édouardienne. C’était toujours très amusant de le piquer, ce cowboy. Disons simplement que j’avais de quoi lui faire regretter amèrement ses propos s’il osait dire quoi que ce soit au sujet de mon clan et de ma personne. Quoi de mieux qu’une situation compromettante pour faire taire le rival? Le tout en détails, d’ailleurs. Je me souviens encore de cette première rencontre, celle qui avait fini dans une chambre au hasard de ma grande demeure et qui avait duré plusieurs nuits, même. Celle où, bien que j’aie été de nature bien plus dominante à cette époque, je m’étais laissée faire et je l’avais laissé s’amuser autant qu’il l’eut voulu. Évidemment, j’en gardais de bons souvenirs. Et je prenais un malin plaisir à rappeler au vieux rustre qu’il s’était laissé séduire par l’ennemi, ce jour-là. Que c’était une grave erreur qu’il avait commise à ce moment-là.
Lorsque Galina, ma bonniche, finit enfin de lacer ma robe d’une blancheur immaculée, qu’elle se recula et me sourit d’un air amical, voire bienveillant, je compris qu’elle avait terminé et qu’il était désormais temps pour moi de me rendre à la salle qui avait été préparée expréssément pour cet entretien télévisuel. Évidemment, je ne pus m’empêcher de soupirer, visiblement de nouveau ennuyée face à cela. Je la laissai me guider jusqu’à la chambre qu’on avait convertie en une sorte de studio, éclairée au mieux et meublée d’un immense écran cathodique, d’une caméra, d’un micro et d’un simple fauteuil de velours rouge sang. Puis, une fois seule dans ladite pièce -condition que j’avais été plus ou moins forcée d’accepter, bien que Bradley ait en échange accepté ma propre condition-, la jeune vampire à mon service ferma les grandes portes d’ébène derrière moi.
Je m’étais à peine installée dans mon fauteuil que l’écran de la télévision cathodique s’illumina. L’image s’embrouilla un instant, avant de s’éclaircir peu à peu, dévoilant qu’il s’agissait de Bradley lui-même. Un sourire peu rassurant se dessina l’espace d’un instant sur mon visage. Dommage qu’il n’était pas venu en personne, encore une fois. J’aurais certainement pu influencer cette affaire en ma faveur.
Lorsque sa voix retentit enfin dans la grande pièce où j’étais désormais enfermée pour les heures à venir, je ne pus m’empêcher d’hausser un sourcil. Lui, ravi de me revoir? Hm. Disons que j’y croyais plus ou moins. L’homme me détestait, c’était connu. Surtout depuis ces quelques nuits qu’il avait passées en ma compagnie. De mon côté, ca ne faisait que m’amuser de voir l’effort qu’il faisait pour ne plus me revoir en peinture. Je me plaisais à imaginer que l’américain craignait mon influence sur sa personne. Qu’il avait peur de céder -involontairement ou non- à mes demandes s’il me revoyait en face. Cette pensée me fit doucement sourire à nouveau. Un sourire que n’importe qui aurait pu confondre avec un air bienveillant. Mais il ne demeura pas affiché bien longtemps, puisque son ton plutôt formel éveilla de nouveau cette irritation que j’avais réussi à cacher.
“Bonjour à vous, Bradley.”
Bien que mon ton était beaucoup plus calme que d’ordinaire, je n’allais pas cacher mon irritation face à toute cette affaire.
“Si vous me le permettez, j’aimerais demander à ce que nous allions droit au but. J’imagine que vous êtes un homme occupé, il serait à notre avantage mutuel de boucler cette entente le plus rapidement possible.”
Un sourire plutôt amer se dessina aussitôt sur mes lèvres maquillées d’un rouge sang. J’ose espérer que tout ceci se réglera rapidement et que, de mon côté, mon clan n’en fera pas les frais.
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Ven 11 Jan 2019 - 14:43
Il est impressionnant de voir à quel point cette gamine pouvait me sortir par les yeux et ce rien qu’avec sa première phrase. La qualité n’était surement pas assez bonne pour que j’en soit certain, mais j’eus l’impression qu’elle avait esquissé une sorte de sourire juste avant en plus de cela. Ce “bonjour à vous Bradley” alors que pour une fois j’avais mis les formes en l’appelant par son nom pour plus de respect. C’était déjà vraiment mal, très mal parti pour cette longue entrevue qui nous attendait.
Elle voulait entrer dans le vif du sujet le plus vite possible pour que nous puissions en finir et je savais bien pourquoi elle était si irrité. J’avais décliné toutes formes de rencontre en personne avec elle. Oh bien entendu son pouvoir lui permettant de faire plier les gens à sa volonté avait un effet bien moindre sur d’autre level A comme moi, mais je ne voulais pas qu’il n’y ait qu’une once d’altération de jugement comme la dernière fois. Aussi plutôt que de m’exposer à son jeu de menaces habituelles vis à vis de notre passé charnel que nous avons en commun, j’ai préféré prendre les devants pour une fois
Bradley ▬ Cela me convient. Au moins nous ne nous égarons pas sous les draps comme l’autre fois...Je soupirais un instant pour alors porter à ma connaissance en regardant les écriteaux que j’avais installé. Sur ceux-ci se trouvaient tout un tas de document de punaisés, mais qui avec mes sens extrêmement aiguisé, étaient aussi facile à lire que si je les avais entre les mains.
Bradley ▬ Ce conflit d’abord humain puis maintenant vampire a assez duré. Il faut stopper cette machine insensé de production d’armes nucléaire au plus vite.Même elle pouvait se rendre compte du danger que cela soulevait que d’avoir autant d’arme aussi puissantes à disposition des humains. Ses fidèles ou son garde manger était en péril si l’Amérique frappait en première et vis et versa. Nous serions tous perdant en cas d’un conflit nucléaire majeur. Même les vampires pouvaient sans doute avoir leurs limites dans la radioactivité. Toutefois, les russes sont en fâcheuses posture économique contrairement à nous ce qui fait qu’elle sait bien que c’est son pays qui est destiné à jeter l’éponge dans ce conflit et à briser le mur séparant le bloc de l’est et à faire que URSS sera fractionnée en pays.Mais nous sommes ici dans une négociation de vampire et je sais qu’avec son pouvoir elle pourrait convaincre Gorbatchev de continuer le conflit encore longtemps en le subjuguant. Son prix serait donc sans doute très élevé pour concéder la victoire. Je sais que sous ces airs de midinette qui ne dit mots, elle m’a sans doute autant en horreur que moi je peux l’avoir en horreur. Je suis un chef de clan bien trop irascible pour transiger et je ne pardonne toujours pas aux deux familles de conspirateur d’avoir créé les Lycans sans même avoir exigé de rencontrer mon père pour révéler la supercherie.
Je savais une chose vis à vis de Yesfir… c’est que cela lui briserai son visage de porcelaine russe que de me présenter un jour ses excuses pour toute cette histoire de lycans, ou du moins comme elle avait géré cette histoire avec mon clan. Et pourtant… que de bon amants ferions nous si d'aventure cela arrivait ai-je alors songé.
Bradley ▬ Soyons donc très clair. La Russie ne peut plus économique tenir sans s’effondrer sur son peuple. Gorbatchev doit abdiquer et l’URSS se dissoudre pour le bien commun. Nous sommes là pour faire cesser l’implication vampire dans ce conflit pour laisser les choses se passer comme elles le doivent.
“Souvenirs et faux-semblants”
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Jeu 17 Jan 2019 - 22:04
Forte fut l’envie de lever les yeux au ciel lorsque l’américain répliqua à ma demande. Certes, la situation n’était pas à mon avantage, et le fait que ce soit lui qui me le rappelle me fit grincer des dents. Négocier des ententes n’était d’ailleurs pas mon point fort, surtout lorsqu’il s’agissait de le faire sans l’influence de mon aura. Mais soit. Ce n’était pas parce que j’étais dans l’impossibilité de tourner cette entente en ma faveur de façon plus artificielle que j’allais céder à ses potentielles demandes. L’idée était inconcevable- farfelue, même.
J’écoutai attentivement ce qu’il me disait. Malgré la qualité audio qui laissait à désirer, ses demandes étaient claires. Irritantes, mais claires. Bien que, selon les dernières nouvelles, les États-Unis étaient sur le point de sortir vainqueurs de cette guerre du côté humain, les Russes n’étaient pas là de se laisser abattre et ce, malgré la situation économique inquiétante du pays. D’une part -et c’était difficile pour moi de l’admettre-, l’américain avait raison. La Russie était en danger économique et tout menaçait d’éclater. Que l’issue de ce conflit soit en faveur à mon clan ou non, les séquelles laissées par ces incessants problèmes ne serait que très difficilement réparables. Honnêtement, je préfèrerais de loin continuer les combats et m’y impliquer personnellement plutôt que d’admettre à haute voix que Bradley avait vu juste. Je ne pouvais pas réellement en faire autrement, cependant. Un léger soupir quitta mes lèvres une énième fois depuis le début de la nuit, je me redressai légèrement dans mon fauteuil.
“Autant puis-je admettre que vous avez sans doute raison d’affirmer que la production d’armes nucléaires doit être cessée immédiatement, je dois dire, lord Hodgkin, que vos demandes me sont, ma foi, très ambitieuses. Sans compter les choses évidentes, je crois que vous savez que je n’ai aucune raison d’agréer à celles-ci.”
Évidemment que je n’avais aucune raison d’y consentir. On ne m’offrait rien en retour, si ce n’est que l’humiliation suivant la défaite de mon pays et son éclatement en plusieurs contrées. Pourtant, j’attendais de voir ce que Bradley serait prêt à me concéder, afin d’ensuite étaler mes propres demandes et pousser aussi loin que je le pourrais.
“Sachez que jamais je ne mettrai mon clan et mon pays dans une quelconque position de faiblesse. Si vous désirez réellement que cette affaire soit réglée au plus vite, tâchez de faire en sorte que cette entente soit équitable. Bien évidemment, un élément que nous jugeons serait inéquitable sera sujet au débat. Mais il serait préférable que le marché que nous allons conclure en ce jour soit aussi avantageux d’un côté comme de l’autre, autant que possible.”
Un léger sourire se peignit sur mon visage de porcelaine, un sourire visible de par le contraste de ma peau pâle et du rouge sang de mon maquillage. J’étais curieuse de savoir ce que cette entente allait offrir comme nouvelles possibilités. Je doute que nous soyons en mesure de restaurer un semblant de paix entre nos pays; la rivalité entre les américains et les russes humains était palpable et plutôt connue du monde entier. Il en allait sûrement de même pour les vampires. Or, peut-être que je me trompe complètement. Cela restait à voir. En m’adossant plus confortablement dans mon fauteuil, mon regard rivé à l’écran, je réfléchis.
“Cesser l’implication de mon clan dans ce conflit humain n’a pas d’avantages. De mon côté, j’ai des liens commerciaux et militaires qui m’offrent une multitude de bienfaits, notamment un certain financement. Faire en sorte que Gorbatchev se rende et offre la victoire à votre pays signifie perdre ces liens qui me sont une importante source de revenus et, par conséquent, fractionnera l’influence que mon clan peut avoir sur cette partie du continent européen. A moins que vous ayez une proposition quelconque à me faire qui me garantirait de meilleurs atouts que ceux actuellement à ma disposition, je ne suis pas très encline à accepter ce que vous m’avez demandé.”
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Jeu 17 Jan 2019 - 23:36
Elle écoutais ce que j’avais à dire, mais sans beaucoup réagir à quoi que ce soit. Au contraire elle faisait preuve d’une incroyable retenue. La qualité de l’enregistrement ne me permettait pas de voir beaucoup plus loin dans le décryptage que je pouvais faire d’elle. Si dans la réalité, son aura pouvait avoir un effet léger sur ceux qu’elle côtoyait, enfin un effet réduit sur le level A en tout cas, j’étais tout aussi mal loti d’un échange à distance. Mes sens étant bien supérieurs à ceux de n’importe quel autre vampire me permettaient de sentir le mensonge en voyant la moindre micro-expression comme si elle était passée à la loupe. Je pouvais sentir la moindre accélération aussi fugace soit-elle du pouls de quelqu’un. Bien sûr, elle ne pouvait pas savoir cela et il valait mieux qu’elle ignore que ce genre d’entretiens était aussi contraignant pour moi que pour elle. Elle ne tarda néanmoins pas à trouver à redire à ce que j’avais avancé plus tôt pour ce qui était des revendications.
Je sentais qu’elle n’allait pas en rester là, cela n’était vraiment pas son genre. J’ai décidé de la laisser poursuivre et je ne m’étais pas trompé. Elle avait trouvé à redire sur ce que je voulais, mais c’était normal. A sa place aussi j’aurais mis en avant mes intérêts et je n’allais pas me priver de le faire sous peu en lui répondant à mon tour. Toutefois, je pris le temps de peser le pour et le contre tout en l’écoutant m’exposer ses volontés. Elle était ouverte au dialogue, ce qui était bon signe, mais je ne me faisais pas d’illusions non plus. Lorsqu’elle évoquait les impératifs d’équité, j’y voyais là sa réelle intention d’en sortir gagnante. Tant que je lui laissais croire qu’elle avait la main gagnante dans la négociation, j’allais pouvoir m’en sortir. Il fallait que je trouve un moyen de faire passer quelque chose de peu coûteux, pour quelque chose de très coûteux. Pour cela, il fallait que je lui mette un peu la pression. Les autres fois, c’était elle qui entrait sur les sujets délicat pour me montrer certaine faiblesses de jugement ou de situation, mais comme j’avais ouvert le bal le premier sur l’affaire de notre coucherie, j’étais bien parti et il fallait que je continue sur ma lancée.
Bradley ▬ Lady Izbranova… êtes-vous en train de laisser entrendre que votre clan serait devenu totalement dépendant de vos accords commerciaux humains au point de ne pouvoir ne serait-ce qu’envisager de les perdre ? Je ne vous savais pas autant aux abois. Mais soit, qu’il en soit ainsi, nous négocirons au mieux nos accords, il serait dommageable que vous ou moi se sente lésé.Je me demandais si le son allait être de suffisamment bonne qualité pour l’entendre grincer des dents cette fois où si j’allais réussir à faire que cette divine reine de porcelaine n’ait une émotion forte comme lorsque nous fûmes au lit ensemble.
Il faut que j’appuie là où çà fait mal et pour elle, c’était son égo, assurément. J’allais donc frapper fort d’entrée de jeu, pour la chahuter un peu et voir ce qui allait en découler. J’espérai vainement qu’elle n’échappe quelques noms d’oiseaux à mon encontre, mais je savais bien que malgré le fait que je parvienne à ébranler sa majesté en attaquant aussi vite, elle ferait en sorte de ne rien laisser transparaître.
Bradley ▬ L’URSS peut s’effondrer sans mal. Les empires humains se font et se défont encore et encore, pourquoi s’en préoccuper ? Nous avons bien mieux à faire que d’impliquer autant nos clans dans les affaires humaines, c’est un coup à être un jour ou l’autre percé à jour. Moindre mal pour vous étant donné les sectes humaines vous vénérant me direz-vous, mais sérieusement, votre empire sera toujours intacte malgré l'émergence de multiples pays humains, à moins que vous ne soyez trop jeune encore pour gérer autant de nations humaine ?J’étais certain de faire mouche ainsi et il ne me fallait plus que commencer à faire valoir mon assurance pour qu’elle sache que cette fois, j’étais bien plus sérieux que jamais je ne l’eus été auparavant. Il fallait qu’elle tire un trait sur l’image du cowboy mal dégrossi qu’elle avait dû se faire de moi pour voir que j’étais un adversaire redoutable, plus vieux, plus expérimenté et plus coriace qu’elle ne pouvait l’imaginer. Sans nul doute, je faisais parti des plus vieux vampires encore en vie, très peu me battant sur ce point là et pour un chef de clan, c’était un avantage hors du commun que d’avoir plus d’expérience que les autres. Certes je pouvais passer pour un crétin, mais seuls les imbéciles faisaient cette erreur et on ne les y reprenait plus ensuite.
Bradley ▬ Comme il me reste un peu de ce qu’on appel de la galanterie, je vais vous laisser énoncer ce que vous désirez pour accepter de cesser votre ingérence dans les affaires humaine pour que l’inéluctable défaite de l’union soviétique arrive plus vite que si vous poursuiviez dans l’erreur.
“Sine qua non”
© Etilya sur DK RPG
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Ven 18 Jan 2019 - 5:34
Les paroles qui émergèrent alors de la bouche de Bradley, puis des hauts-parleurs placés près de l’énorme écran cathodique furent assez pour me faire grincer des dents. Comment osait-il reprendre mes paroles pour les retourner contre ma personne? Que je sache, je n’ai lancé aucune ‘attaque’ contre quoi que ce soit qu’il ait dit. Que le rustre se permette une telle action m’irritait. Pourtant, je n’en laissai rien paraître, conservant mon air calme et posé au mieux, malgré mon sang bouillant tranquillement dans mes veines. Seul un léger sourire, amer et rancunier, se posa sur mes lèvres.
“Ai-je besoin de vous rappeler que nous ne sommes pas ici pour nous lancer des piques, lord Hodgkin?” dis-je alors, d’un ton trahissant légèrement mon énervement grandissant. “Autant d’ordinaire, je n’aurais pas hésité à vous rendre la pareille, nous avons de sérieuses affaires à régler le plus rapidement possible.”
Mon sourire amer reprit sa place sur mon visage alors que je réfléchissais à ce qui pourrait potentiellement être favorable à ma part de l’entente. Bradley avait été étrangement rapide à appuyer sur la détente, ses attaques étant fortes et clairement dirigées vers mon égo. J’étais certaine, malgré la qualité à désirer de son image présentée à l’écran trônant devant moi, que l’homme s’attendait à ce que je prenne la mouche, que je ne m’énerve. Il n’avait certainement pas tort de le penser, puisque mon air vaguement irrité était parfaitement lisible sur les traits normalement doux de mon visage. Cependant, je m’efforcais toujours de demeurer calme. Je lui avais dit ce que j’avais à dire à ce sujet, espérons maintenant qu’il ne cherche plus à piquer dans cette veine.
Fatiguée d’être assise, je me levai alors, prenant le temps de pousser mon fauteuil de velours rouge sang plus loin afin d’avoir un peu d’espace pour marcher, ma longue robe blanche traînant derrière ma personne. Je devais réfléchir un peu, me concentrer à trouver une proposition qui me serait avantageuse et que je pourrais vendre comme étant plutôt un malus qu’un avantage. Pourtant… A bien y réfléchir, rien de ce que je désirais acquérir de par cette entente ne pouvait réellement être passé comme étant une situation désavantageuse. Un léger soupir quitta mes lèvres.
“Comme vous le savez certainement, Bradley,” dis-je alors, me tournant vers la caméra et l’écran, “mon clan est étroitement lié au commerce avec les humains. Si je vous ai dit que mes liens militaires et commerciaux avec ces gens étaient importants, c’est qu’ils sont source de revenus et, très souvent, nous servent également de pions dans le monde diurne. Gorbatchev en est un exemple parfait, puisque moi-même je pourrais profiter de son influence sur les humains de Russie pour alimenter le conflit encore longtemps. Ou, éventuellement, lui faire cesser les hostilités, si accord il y a.”
Je refais quelques pas dans la pièce, songeuse. Je sais quelle direction prendre, mais l’exprimer correctement est une toute autre affaire.
“Les Izbranov sont affiliés à plusieurs compagnies d’armement, nucléaire ou non. Comme ce sont d’importantes sources financières, l’une de mes conditions serait le retrait total de toute forme de vente d’armes au pays, ainsi que dans les pays qui se formeront après la chute de l’Union Soviétique. Je n’aurai aucune tolérance pour les contrevenants, peu importe l’entente que nous concluerons à ce sujet. Et ma tolérance n’est en aucun cas négociable.”
Évidemment, c’était là une demande énorme que je faisais. Je n’en avais pas vraiment le choix; si je voulais que mon clan demeure financièrement stable, il me faut une entrée d’argent. La faiblesse économique du pays ne tarderait pas à se faire ressentir même parmi les plus riches d’entre nous, c’était un fait. L’avantage était qu’en tant que vampire, le monde est, en quelque sorte, notre garde-manger. Tant que les humains seraient dans les parages, nous étions saufs et la famine se tiendrait loin de nos portes. Dommage que ce ne soit pas le cas de ces humains, d’ailleurs. Mais je m’égare. Je me remets à faire les cent pas, un air songeur collé au visage.
Que pourrais-je demander de plus? C’était tout à fait étrange pour moi que de tenter de négocier un accord ainsi, de manière, j’ose dire, plus… équitable. Sans l’influence de mon aura. Je devais faire attention, je devais garder tout mon sérieux et me montrer réfléchie quant aux décisions qui seront prises durant les prochaines heures. Je ne pouvais me permettre de commettre une erreur qui mettrait en péril la « survie » de mon clan. Bien qu’on ait tenté de m’assassiner plusieurs fois par le passé, que ce soit parce que j’étais trop jeune pour être au pouvoir ou bien parce que les vampires de mon rang ne m’aimaient pas, la moindre erreur en ce court laps de temps me vaudrait certainement plusieurs visites clandestines de la part de leurs survivants, qui tenteraient sûrement de m’éliminer pour de bon. Je soupire à nouveau, bien que de facon plus… calme, disons. J’évacue mon irritation autant que possible, afin d’éviter de me mettre en colère et de céder à celle-ci trop rapidement.
“J’aurais également une seconde demande à vous faire.”
Un léger silence suit mes paroles le temps que je revienne me planter devant la caméra, l’air glacial à souhait.
“Toute avancée technologique, biotechnique ou biochimique faite de votre côté de l’Atlantique devra être transmise à mon clan immédiatement, afin que nous soyons tous sur un pied d’égalité à ce niveau. Aucune information ne devra être omise. Bien évidemment, certaines limites seront à ne pas franchir. Le sujet des lycanthropes, par exemple, et toutes formes de recherches associées à ces créatures -qu’elles concernent leur développement ou leur élimination- seront à proscrire.”
J’avais lancé l’affaire des lycans de moi-même. Je me positionne de facon à ce qu’on ne puisse déterminer avec certitude si oui ou non je suis directement impliquée dans l’affaire. Tout ce que l’on sait à ce sujet, de l’extérieur, du moins, était ce que je m’étais toujours campée à dire; plusieurs scientifiques de mon clan avaient proposé cette affiliation aux Shidara, Von Reizel et étrangement, aux Dwight Hodgkin, que j’avais refusée, et que ces bâtards avaient accepté sans que je ne l’aie su. Beaucoup doutaient de la vérité de mes propos, mais je m’y tenais quand même. Inutile d’en dire davantage puisque c’était la facade que je m’acharnais à conserver depuis bien longtemps. Un léger sourire se repeint sur mes lèvres rouge sang, alors que je croise les bras sous ma poitrine.
“Considérez cette dernière demande comme une sorte d’alliance, si vous préférez voir cela ainsi. Bien que nous soyons essentiellement rivaux -ou bien, ennemis, je crois qu’il serait à notre avantage mutuel de coopérer. A moins que vous ne vouliez faire perdurer cette guerre et, par conséquent, la souffrance des humains de nos pays respectifs? Après tout, rien ne m’empêche d’inciter Gorbatchev à frapper fort, si vous voyez ce que je veux dire.”
Évidemment, je parlais de l’arme nucléaire. Je n’étais pas folle au point de réellement considérer faire une telle chose; j’étais une femme glaciale, certes, mais pas au point d’aller détruire le garde-manger d’un autre clan. Je frapperais une zone peu habitée, en guise d’avertissement. Mon regard froid laissait comprendre que ma menace était sérieuse et qu’un refus de coopérer serait très mal pris. Un infime sourire en coin se forma sur mon visage, pratiquement imperceptible vu la qualité médiocre des écrans cathodiques.
“Après tout, desperate times call for desperate measures, comme on dit.”
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Ven 18 Jan 2019 - 7:40
J’étais bien conscient que j’avais fait tout ce que je détestais du sénat et du comportement des vampires. La mascarade avait assez duré et on ne m’y reprendrais pas, mais je trouvais néanmoins cela de bonne guerre comparé à la fourberie dont été capable de faire preuve mon interlocutrice.
Bradley ▬ Je vous l’accorde Yesfir, avançons alors, mais admettez au moins que si je ne l’avais pas fait, cela aurait été de votre plus grand plaisir que de partir sur de tels piques...Je ne pouvais pas en avoir la certitude malheureusement, mais j’étais néanmoins persuadé qu’elle n’était vraiment contente de ce que j’avais dit. Sa frappe serait rapide et très douloureuse en réponse à ce que j’avais institué comme rapports dans notre conversation. Au moins, elle ne ferait pas de ronds de jambes pendant des heures à essayer de montrer sa supériorité maintenant et nous irions au coeur du problème. Elle allait pouvoir exposer ses réelles motivations.
Je n’aurais jamais cru qu’elle irait jusqu’à exiger de façon non négociable la non tractation d’armement dans son pays de produits américain. C’était une perte financière nulle pour ainsi dire puisque le marché ne s’était jamais ouvert. Contrairement à beaucoup de gens, je n’était pas mue par l’appât du gain et la spéculation de quantités virtuelles d’argent n’était pour moi pas intéressant. Aussi, cela serait sans nul doutes ma cheval de Troie pour les négociation et il fallait que je réagisse vite à cela. J’étais connu pour être un sanguin dans l’âme aussi ai-je arraché les accoudoirs de mon trône en or comme si cela avait été une cagette de bois frêle.
Bradley ▬ Comment pouvez vous exiger une telle chose ?!Je faisais mine de grommeler sur mon siège tout en la voyant bouger le sien et se lever. Je ne savais pas ce qu’elle préparait dans sa réflexion, mais ce ne serait rien de bon. J’en profitais alors pour m’allumer un cigare et commencer à faire les cents pas dans la pièce.
C’est là qu’elle a lâché sa deuxième bombe, une offre de partenariat inconditionnel en matière d’avancée technologique biologique et que toute forme d’avancée liées aux lycans soit proscrites. Elle n’y allait pas avec le dos de la cuillère sur ce coup là. Je ne pouvais pas accepter une telle chose, car je ne lui faisais absolument pas confiance pour respecter la chose de son côté. De surcroît, elle me menaçait très ouvertement sur la question du nucléaire, mais je voyais bien que son penchant archaïque n’avait absolument pas suivi l’ère du temps comme moi. Elle n’avait manifestement rien compris à “l’équilibre de la terreur”. Cela avait eu totalement l’effet inverse qu’elle aurait escompté puisque cela m’avait instantanément calmé.
Bradley ▬ Miss… vous ne pouvez pas me faire croire que vous n’avez rien compris à “l’équilibre de la terreur”... Si un seul missile quitte la Russie, Bush répliquera immédiatement en envoyant assez pour que la planète soit invivable à cause des retombées. Les rand A survivront surement, mais le reste mourra… allons jeune fille, soyons sérieux un instants et discutons de choses discutables..Je ne voulais plus repartir dans l’attaque personnelle et mesquine, mais je demeurais quelqu’un de profondément honnête avec lui-même et ce qu’il pensait des autres. Je repris alors en balayant sous le tapis cette pseudo menace sans y prêter plus d’attention.
Bradley ▬ Votre proposition d’alliance est en soit bien belle. Mais comment vous faire confiance sur ce point ? Je préfèrerai encore que mon clan n’en effectue tout simplement plus que de faire mine de tout vous donner et que ce ne soit pas réciproque.J’avais volontairement oublié de répondre à son exigence de non commerce dans son pays pour des raisons évidentes. Il fallait que pour elle ce soit la pire chose à accepter pour moi, sans quoi, ce serait plus compliqué de m’en sortir. Mais je ne doutais pas non plus du fait qu’elle finisse par comprendre un moment ou l’autre mon petit jeu. Il fallait que je noie son attention dans autre chose.
Bradley ▬ Pour qu’une alliance naisse vraiment, vous savez comment il convient de procéder miss Yesfir. Il faut un mariage politique pour cela et rien d’autre. Comme je ne vous connais pas de descendance, il vous faudrait vous promettre à moi ou mon cousin.Avec ça, j’étais certain de faire avancer le débât dans mon sens. Je pouvais revenir mettre une couche alors sur sa première exigence et la faire passer bien mieux dans mon sens que dans le sien.
Bradley ▬ A moins que votre seconde demande ne soit accompagnée d’un mariage royal, je ne vois pas pourquoi j’accepterai. En revanche, si on retire purement et simple cette demande et que j’oublie votre menace fantôme, alors peut-être que je pourrai essayer d’accepter de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’exportation de produits américain sur vos terres. Toutefois, je ne peux gérer que mes vendeurs officiels, le menu fretins, comprenez que je ne peux pas être dans chaque maison humaine de mon pays.Il fallait que je la laisse à nouveau réfléchir maintenant...
“L’équilibre de la terreur”
© Etilya sur DK RPG
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Lun 21 Jan 2019 - 4:18
J’ose imaginer que Bradley avait voulu m’irriter en disant de telles choses. Comme quoi Nixon répliquerait en envoyant toute sa force nucléaire ne faire qu’une bouchée de ce pays que je considérais comme mon empire. En réalité, ma réaction initiale ne fut que de sourire, légèrement, comme une enfant ravie d’entendre des bonnes nouvelles. Mon but était de déstabiliser, aussi retins-je un rire, léger, comme le tintement d’une clochette, alors que je me remets à faire les cent pas dans la pièce, mon regard fixé sur la caméra. Bien que mon sourire persistait, mon regard était froid, lourd d’un sérieux que personne n’a vu chez moi depuis ma prise de pouvoir sur le clan Izbranov.
“Dois-je vous rappeler que je ne suis point sotte? Que Nixon envoie tous ses missiles, pour voir. Gorbatchev répliquera adéquatement avant même que ces bombes ne touchent le sol de l’URSS et cette guerre aura été futile, puisque nos nations respectives se retrouveront détruites et ensevlies sous les débris nucléaires, tout comme le reste des nations du monde. Toute forme de vie sur Terre s’éteindra et, éventuellement, nous aussi, en l’absence d’humains desquels nous abreuver. Allons, n’allez pas croire que je ne connais guère le concept de « l’équilibre de la terreur, » lord Hodgkin. En tant que vampire je suis jeune, certes, mais loin d’être idiote.”
Mon ton était lacé d’un venin, présent, mais imperceptible. Inconcevable que je laisse Bradley défaire mes menaces comme si elles n’étaient que de vulgaires mots perdus dans la brise. J’étais très sérieuse; s’il ne le comprenait pas, ce serait de sa propre faute si le monde en périssait. Bien évidemment que je ne prendrai pas le blâme pour une affaire pareille; après tout, quelles preuves possède-t-il que j’aie été en personne influencer les dires et gestes d’un homme humain? Aucunes, voire très peu, aucune d’elles bien convaincantes.
M’enfin. À nouveau concentrée sur les paroles du vampire après cette réitération de la menace nucléaire, je me stoppai dans mon mouvement, un air plutôt incrédule se peignant sur mon visage de porcelaine. Mon regard bleuté se fixa sur l’écran un moment. Moi, me promettre à un rustre comme lui simplement pour créer une alliance? Qu’on me laisse rire. C’est d’ailleurs ce qui ne tarda pas à se produire; un fou rire, vraisemblablement sorti de nulle part, se glissa de mes lèvres, me secouant de longues minutes, si bien que j’en eus mal au ventre tant je riais. Je fis mine d’essuyer une larme au coin de mon oeil avant de retourner m’asseoir dans mon fauteuil, l’air bien amusée par la situation.
“Lord Bradley, voilà là la plus ridicule proposition que l’on m’ait faite depuis que je suis à la tête de mon clan.”
Je replace soigneusement ma robe d’un blanc immaculé, avant de me redresser dans mon siège. Un sourire ornait mes lèvres; un sourire amusé, pas du tout sérieux. J’avais certainement l’air d’une enfant à qui on venait de raconter une bonne blague.
“Vous vous mettez le doigt dans l’oeil si vous croyez que j’accepterais une telle union, que ce soit à vous ou bien votre cousin. Certes, cette soirée où nous nous sommes retrouvés seul à seule tant d’années auparavant a été bien amusante, mais pas assez pour que je me résigne à vous coltiner pour le reste de ma vie dans le simple but de former une alliance politique.”
Puisque le sujet avait été lancé bien plus tôt dans cette conversation, je m’étais permis de le ramener. Après tout, c’était bien amusant de le piquer avec ces souvenirs. Cependant, je repris vite un semblant de sérieux, bien que cette lueur amusée ne quitta point mon regard bleu glacial.
“Je pourrais, cependant, vous offrir une distante cousine, membre de la noblesse de mon clan, si ce que vous recherchez réellement pour créer une alliance est un mariage dit « royal ». Mais n’allez pas croire que je mettrai mon pouvoir en jeu et que je risquerais d’héberger, de ce fait, un potentiel espion au sein de ma demeure en acceptant de m’offrir en mariage à l’un de vous.”
C’était un fait. Rien ne me disait que Bradley n’utiliserait pas une alliance pareille à son avantage. Certes, que ce soit moi qui me marie à son cousin, ou bien ma distante cousine qui se retrouve fiancée à ce dernier, ce vampire serait éventuellement un homme dangereux. Un homme que je ne pourrais pas éliminer de ma propre volonté puisque cela annulerait l’alliance, mais aussi un homme duquel j’allais devoir me méfier en permanence. Plusieurs secrets des Izbranov pourraient potentiellement être dévoilés par la simple présence de ce vampire entre nos murs et de ce fait, il était impératif que, si alliance et mariage avaient lieu, cette cousine aille vivre en Amérique, afin d’éviter toute forme d’espionnage de la part des Dwight Hodgkin. Mais cela demeurait, pour l’instant, une simple supposition, puisqu’il était incertain que Bradley n’accepte une telle chose.
Malgré ces doutes et légères inquiétudes flottant tranquillement dans mon esprit, un sourire revint se loger sur mes lèvres. Je me levai de nouveau, observant l’écran cathodique avec attention.
“Un essai ne sera définitivement pas assez de votre part, Bradley. Aucune arme américaine ne devra entrer sur mon territoire et c’est à vous de vous en assurer, puisque je ne peux ménager vos compagnies et autres marchands de moi-même. La seule chose dont je pourrai m’occuper sera de débarrasser mon pays des contrevenants et, comme je vous l’ai dit précédemment, je n’aurai aucune tolérance pour un bris de ce marché.”
Je me remis à faire les cent pas un instant, avant de m’arrêter de nouveau.
“Et puis, pour revenir à ce que vous disiez, à propos des avancées technologiques et biotechnologiques. J’avais dans l’idée que ce soit une condition à l’avantage mutuel, mais bon, si vous préférez qu’elle soit changée et que cet accord vous proscrive le droit de faire de telles recherches, alors soit.”
Pour l’instant, j’avais soulevé tous les points dont j’avais voulu aborder. Restait à voir comment ce vieux rustre réagirait face à cela.
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Lun 21 Jan 2019 - 11:15
Cette petite idiote commençait doucement à m’échauffer les idées avec sa manière de me parler. Que son pantin envoie ses missiles et brûlons donc cette fichue planète ! J’étais prêt à risquer de tout perdre car au final, rien ne passionnait plus dans ce monde et je n’étais plus l’homme à avoir des considérations pour qui ce soit. C’était le lot des très vieux vampire au final. Arpenter le monde sans aucun but à atteindre, sans rien qui fasse vibrer votre corps passionnément. Plus rien n’avait d’intérêt.
Bradley ▬ Faisons-le alors… écrasons tout sous les débris radioactifs, renvoyons ce monde à état débarrassé du genre humain et de la vermine vampire. Ce sera une fin que j’embrasserait avec plaisir miss Izbranov, comme tout vieux vampire, je n’ai plus rien qui me motive à vivre, alors autant partir dans un feu d’artifice grandiose vous ne croyez pas ?Il était temps que cette petite peste comprenne à qui elle avait à faire et que j’étais très loin d’être comme tout les vampires qu’elle pouvait bien connaître. Je détestais ces jeux de politiques, ces intrigues viciées, mais c’était ce qui excitait la jolie poupée russe de toute évidence. Elle renvoyait d’un rire incontrôlable ma proposition de mariage sans y prêter plus attention. Dommage pour elle, car elle venait de louper l’opportunité d’absorber tout mon clan, las que j’étais de le dominer après seulement quelques décennies. C’est ça le problème lorsque l’on vient à penser le monde entier comme étant arrogant et manipulateur, on ne voit plus les gens comme moi qui font preuve d’une honnêteté absolue, aussi bien en mal qu’en bien.
Non.. vous êtes trop attachée à votre trône et à toutes ces fadaises de votre vie. Alors ne faites pas de menaces que vous pourriez assumer, car moi, mourir m'indiffère.
Je la laissais parler et parler encore. M’expliquant à quelle point mon idée était véritablement stupide. Encore une fois, ce n’était pas ma faute si elle ne voyait pas qui elle avait en face d’elle pour de vrai. Elle émettait l’hypothèse d’une cousine éventuellement pour un mariage d’alliance, mais était catégorique pour un refus de se marier elle-même.
Bradley ▬ Si vous ne prenez pas époux, je ne vois pas en quoi cela serait intéressant de vous envoyer mon cousin. Aussi parlons d’autre chose et remettons à plus tard un nouvel échange sous vos draps blancs.Il ne fallait de toute façon pas que je la laisse me marcher dessus et en plus de cela, j’avoue que cette nuit m’avait laissé un très bon souvenir de Yesfir. Si elle était moins garce et acceptait l’idée que tout le monde n’était pas aussi vicieux que ceux qu’elle avait rencontré avant… J’avais presque de la peine pour elle en me demandant par quoi elle avait bien pu passer dans sa vie. Toutefois, je n’allais pas la ménager cette petite garce qui prenait un malin plaisir à m’en faire baver depuis que nous nous connaissons.
Bradley ▬ Vous êtes prompt à exiger des choses miss Izbranova… je pensais que nous étions là dans le plus pure esprit de dialogue. Mais si vous voulez jouer sur ce terrain là, j’exige que vous rendiez publique votre participation aux expériences sur les lycans, sans quoi, il va falloir édulcorer vos revendications.Je me suis rallumé un cigare et me suis levé également pour marcher un peu. Elle commençait à m’énerver au plus haut point. Je détestais la politique, tous ces ronds de jambes et ces discours pompeux, ce n’était vraiment pas mon monde. Je préférai tailler dans le vif et aller droit au but sans effet de style ou de langue de bois.
Bradley ▬ Ecoutez bien ce que je vais vous dire Izbranova… Que vous puissiez penser que toute votre cours veut votre mort ainsi que tous les autres chef de clan du monde de la nuit.. soit, c’est votre droit. Mais cessez de me manquer de respect en sous entendant inlassablement que je ne suis pas un homme d’honneur. Que vous, vous ne soyez pas capable d'honorer une promesse en pensant que l’autre ne le fera pas non plus est une chose, mais ne m’incluez pas dans ce genre de raisonnements viciés.Je faisais les cents pas dans la pièce tout en gardant un oeil sur l’écran de télévision et sur la poupée russe qui se trouvait à l’intérieure, oscillant entre sourire et regard froid. J’en avais terriblement assez de la tournure de la conversation. Rien n’avançait dans aucune direction à cause d’un bras de fer sans queue ni tête.
Bradley ▬ Soit nous purgeons tout les sous entendus et les allusions vaseuses de notre discussions, soit nous allons jusqu’à l'éradication de la vie sur terre. Personnellement, rien ne me retiens plus, et vous ?
“L’équilibre de la terreur”
© Etilya sur DK RPG
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Jeu 7 Fév 2019 - 5:45
Que Bradley me dise toutes ces choses, réponde à ma menace d’une façon pareille, me fit grincer les dents. Mon regard se fit dur, mon visage, fermé; j’étais contrariée, obligée de faire face à une chose à laquelle je ne m’étais pas attendue. Je réalisais maintenant que je m’étais acculée au pied du mur toute seule et ce, sans que je ne m’en sois rendue compte. Je détestais l’admettre, mais, pour le moment, j’avais perdu le contrôle de la situation. Et cela m’irritait hautement. Je me remets à faire les cent pas, visiblement incapable de cacher ma frustration plus longtemps.
Je devais avouer que le vieux con avait été pour le moins surprenant dans sa façon de réagir face à la menace d’une mort imminente. Bien qu’il soit très âgé pour un individu de notre espèce, je n’avais pas anticipé le fait qu’il soit également suicidaire, prêt à mourir pour une chose aussi futile. A bien y réfléchir, j’aurais dû m’y attendre; j’avais perçu ce ton légèrement morne, derrière l’irritation et la colère évidentes qu’il portait en sa conscience actuellement. Peut-être que… ? Non. Bien que j’aurais pu en prendre avantage, tenter de manipuler discrètement ses choix avec de belles palabres et tournures de phrase ambigües n’était pas de mise, ici. D’ordinaire, j’en aurais largement profité, mais à l’heure actuelle et au vu de ces quelques détails que j’avais tout nouvellement perçus, le coeur n’y était pas.
Certains diront que j’étais faible, que je n’étais pas une digne descendante des Izbranov au vu de ma décision vis-à-vis de cette situation. L’on dirait que je me suis ramollie avec les années, ou encore, Shura aurait certainement cru que je me prenais d’affection pour le vieux vampire. Rien n’était plus loin de la vérité, cependant; à la limite, j’avais pitié de lui.
Un soupir m’échappe alors que je finis par retourner prendre place dans mon fauteuil de velours.
“Sachez d’abord, Lord Bradley, que votre exigeance ne servira à rien. Toutes les informations que je possède concernant les lycanthropes seront les mêmes que celles dont j’ai informé la communauté vampirique depuis des années.”
Évidemment, c’était un gros mensonge. Un mensonge que je racontais sans broncher depuis des années, comme si c’était la plus pure vérité. Menteuse douée, ça, je l’étais. Et je ne le niais point.
“Je serai complètement franche avec vous ; vous dites que je ne dois pas vous inclure dans le même lot que ces hommes sans honneur, que je devrais croire en vos paroles. Pourtant, je n’ai aucune raison de vous faire réellement confiance, tout comme vous n’avez aucune raison de m’accorder la vôtre. C’est pourquoi, d’un côté, j’avais proposé une entente mutuelle. Bâtir des liens entre clans peut être un avantage puissant, même si, en tant qu’individus, nous ne nous apprécions pas nécessairement.”
Je me redresse un peu, croisant les bras sous ma poitrine. Tout ça m’exaspérait au plus haut point, tant et si bien que j’en étais devenue lasse. J’imagine que cela devait légèrement transparaître dans mon attitude et mon regard, chose que je n’étais pas certaine se traduisait réellement à l’écran.
“Je veux bien que les sous-entendus se dissipent. Cependant, il nous faut un accord des plus égaux, d’un côté comme de l’autre. Vous savez très bien, au vu des informations que je vous ai fournies au début de cette rencontre, que faire abdiquer Gorbatchev et ainsi faire perdre la guerre à mon pays me pose problème. Interrompre notre lien commercial avec les humains coupera également les finances de mon clan.”
Je pousse un léger soupir. Mentir sur ce qui se produira éventuellement ne servait à rien, actuellement.
“Vous aurez donc compris, Lord Hodgkin, que mon pays, mon clan, ne se tirera pas de cette affaire indemne. Il me faut quelque chose qui nous aidera à nous remettre sur pied, et vite. Pour être complètement franche, je me doute que mon entourage veut ma mort. Les level A de mon clan semblent croire que cette guerre s’est déclenchée par ma faute et, puisque nous sommes en train de la perdre, ils risquent de vouloir se débarrasser de moi très vite.”
Un moment de silence plutôt tendu s’installe, alors que je me masse les tempes un moment. Je ne peux m’empêcher de m’en vouloir pour ce que je m’apprête à dire.
“Je ne vais pas m’abaisser au point de supplier, Bradley. Cependant… J’apprécierais un peu d’aide. Quelque chose qui les retiendrait encore un temps. Je dois avouer que, malgré mes quelques centaines d’années d’expérience en tant que chef de clan, je n’ai jamais eu à faire face à une situation pareille au sein de mon entourage…”
Je finis par me lever à nouveau, croisant les bras sous ma poitrine une seconde fois. Je n’ose pas fixer la caméra, ni l’écran. Pourtant, même si la vérité sonnait fausse dans les tons de ma voix, c’était tout de même la vérité. Et j’espérais que cela se ressentait, malgré la qualité médiocre de l’audio à notre époque.
“Enfin. Ce que je demande, c’est que ce soit un accord complètement égal, de mon côté comme du vôtre. Je n’ai plus qu’une envie, et c’est d’en finir avec cette affaire une bonne fois pour toutes.”
Je devais avouer que le vieux con avait été pour le moins surprenant dans sa façon de réagir face à la menace d’une mort imminente. Bien qu’il soit très âgé pour un individu de notre espèce, je n’avais pas anticipé le fait qu’il soit également suicidaire, prêt à mourir pour une chose aussi futile. A bien y réfléchir, j’aurais dû m’y attendre; j’avais perçu ce ton légèrement morne, derrière l’irritation et la colère évidentes qu’il portait en sa conscience actuellement. Peut-être que… ? Non. Bien que j’aurais pu en prendre avantage, tenter de manipuler discrètement ses choix avec de belles palabres et tournures de phrase ambigües n’était pas de mise, ici. D’ordinaire, j’en aurais largement profité, mais à l’heure actuelle et au vu de ces quelques détails que j’avais tout nouvellement perçus, le coeur n’y était pas.
Certains diront que j’étais faible, que je n’étais pas une digne descendante des Izbranov au vu de ma décision vis-à-vis de cette situation. L’on dirait que je me suis ramollie avec les années, ou encore, Shura aurait certainement cru que je me prenais d’affection pour le vieux vampire. Rien n’était plus loin de la vérité, cependant; à la limite, j’avais pitié de lui.
Un soupir m’échappe alors que je finis par retourner prendre place dans mon fauteuil de velours.
“Sachez d’abord, Lord Bradley, que votre exigeance ne servira à rien. Toutes les informations que je possède concernant les lycanthropes seront les mêmes que celles dont j’ai informé la communauté vampirique depuis des années.”
Évidemment, c’était un gros mensonge. Un mensonge que je racontais sans broncher depuis des années, comme si c’était la plus pure vérité. Menteuse douée, ça, je l’étais. Et je ne le niais point.
“Je serai complètement franche avec vous ; vous dites que je ne dois pas vous inclure dans le même lot que ces hommes sans honneur, que je devrais croire en vos paroles. Pourtant, je n’ai aucune raison de vous faire réellement confiance, tout comme vous n’avez aucune raison de m’accorder la vôtre. C’est pourquoi, d’un côté, j’avais proposé une entente mutuelle. Bâtir des liens entre clans peut être un avantage puissant, même si, en tant qu’individus, nous ne nous apprécions pas nécessairement.”
Je me redresse un peu, croisant les bras sous ma poitrine. Tout ça m’exaspérait au plus haut point, tant et si bien que j’en étais devenue lasse. J’imagine que cela devait légèrement transparaître dans mon attitude et mon regard, chose que je n’étais pas certaine se traduisait réellement à l’écran.
“Je veux bien que les sous-entendus se dissipent. Cependant, il nous faut un accord des plus égaux, d’un côté comme de l’autre. Vous savez très bien, au vu des informations que je vous ai fournies au début de cette rencontre, que faire abdiquer Gorbatchev et ainsi faire perdre la guerre à mon pays me pose problème. Interrompre notre lien commercial avec les humains coupera également les finances de mon clan.”
Je pousse un léger soupir. Mentir sur ce qui se produira éventuellement ne servait à rien, actuellement.
“Vous aurez donc compris, Lord Hodgkin, que mon pays, mon clan, ne se tirera pas de cette affaire indemne. Il me faut quelque chose qui nous aidera à nous remettre sur pied, et vite. Pour être complètement franche, je me doute que mon entourage veut ma mort. Les level A de mon clan semblent croire que cette guerre s’est déclenchée par ma faute et, puisque nous sommes en train de la perdre, ils risquent de vouloir se débarrasser de moi très vite.”
Un moment de silence plutôt tendu s’installe, alors que je me masse les tempes un moment. Je ne peux m’empêcher de m’en vouloir pour ce que je m’apprête à dire.
“Je ne vais pas m’abaisser au point de supplier, Bradley. Cependant… J’apprécierais un peu d’aide. Quelque chose qui les retiendrait encore un temps. Je dois avouer que, malgré mes quelques centaines d’années d’expérience en tant que chef de clan, je n’ai jamais eu à faire face à une situation pareille au sein de mon entourage…”
Je finis par me lever à nouveau, croisant les bras sous ma poitrine une seconde fois. Je n’ose pas fixer la caméra, ni l’écran. Pourtant, même si la vérité sonnait fausse dans les tons de ma voix, c’était tout de même la vérité. Et j’espérais que cela se ressentait, malgré la qualité médiocre de l’audio à notre époque.
“Enfin. Ce que je demande, c’est que ce soit un accord complètement égal, de mon côté comme du vôtre. Je n’ai plus qu’une envie, et c’est d’en finir avec cette affaire une bonne fois pour toutes.”
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