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Sam 22 Fév 2020 - 18:16
Les mois passants, la question des lycans restait entière et toujours plus pénible à chaque réunion de l’Enclave. La dernière réunion de l’Enclave n’avait pas été très productive, le sujet du virus n’avançant pas spécialement. Thomas et ses envies d’enquête sur ce mal commençaient à être pénibles. En somme, nous en restions au même point que lorsqu'il avait décidé de se lancer dans cette histoire et que le reste de l'Enclave avait décidé de s'en laver les mains après la réunion de début novembre.
Néanmoins, bien que cela m’indiffère totalement qu’on trouve ou non les responsables, c’était Riven qui devait vraiment insupportable avec le temps sur la question de ces bêtes et du désordre qu'ils provoquaient dans sa juridiction humaine. Il ne faudrait pas longtemps avant qu’elle ne soit capable de dire à l’Enclave que c’est de sa faute si la situation était celle que nous connaissions.
Il y avait un rapport évasif de Tsukishima que j’avais laissé en suspens bien trop longtemps maintenant, à propos d’une jeune sorcière. Le fait est qu’il avait une image très précise en tête de cette dernière qui n’était pas des plus banal pour l’endroit. J’aurais pu ne pas donner suite à tout ça si je n’avais pas un avis de recherche à propos de cette fille qui m’avait été transmis comme à beaucoup d’autres Enclave. Elle était accusée de haute trahison par l’Angleterre, résumons cela à ça bien que les Enclaves ne correspondent pas tout à fait aux frontières humaines.
Le fait est qu’en me penchant sur son cas et en me rendant sur place, j’ai un peu plus appris de ce qu’il s’était passé et comment. Comme quoi, Mirage avait encore de belles années devant elle en tant qu’espionne, même pour glaner des informations sur des événements dont une Enclave désire taire les grandes lignes.
Comme c’était son frère qui avait découvert la trahison avérée, il n’en fallu pas beaucoup plus pour que son cas m’intéresse. Je pourrais vérifier une fois sur place la bonne fois de cette fille ou si elle préparait un sale coup contre notre Enclave. Intérieurement, j’espérais qu’elle soit une femme brisée par une trahison fraternel pour pouvoir assimiler ses talents de sorcière au service d’une nouvelle Enclave...
La journée étant très claire, j’ai décidé de me munir d’une robe stylisée victorienne dans des tons bleutés avec un loup et un chapeau assortis bien évidemment. J’aurais pu totalement sortir du lot en me promenant ainsi, mais comme à mon habitude, j’utilisais mon sort pour forcer l’esprit des gens me percevant à ignorer cette présence et me faisait donc disparaître totalement. Rien de tel que la cécité attentionnelle pour vous déplacer en toute tranquillité.
Le route vers le domicile de la demoiselle n’était vraiment pas très difficile en réalité après avoir fait un peu de recherche. La jeune femme ne passe pas inaperçue lorsque sort en ville et à force, les commerçants peuvent offrir autant de détails dans leur mémoire qu’un traceur GPS. Sans compter l’esprit de ce très cher Shinji qui n’est vraiment pas des plus complexe à sonder entre deux rapports malgré sa volonté de cacher des informations. Mais il est impossible de ne pas penser à une chose sciemment après tout.
J’arrivais donc aisément en début de soirée devant cette maison en périphérie de la ville, au milieu de cette zone dédiée aux grands domaines privées pet parfois oubliés qui se trouvent en lisière des bois et entourés de ces derniers pour les plus éloignés. Une bâtisse pratiquement entièrement dévorée par la végétation locale, la confondant un peu avec le paysage. Le lieu idéal pour une sorcière de conte de fée en soi.
Je m’avançais vers le palier, toujours dissimulée et prête à provoquer la peur dans son cœur une fois qu’elle ouvrirait la porte sur le vide. Je frappais trois fois sur la porte avec un espace d’une seconde entière environs entre chaque coup fort et distinct.
Comme je n’obtins pas de signe de vie immédiat à l’intérieur, j’utilisais ma capacité pour lire l’esprit en surface et m’apercevoir que cette jeune femme à l’intérieur savait déjà que j’étais une sorcière grâce à un sort sans doute. Je n'avais donc plus besoin d'user de mon pouvoir pour occulter ma personne à son esprit. Il est intéressant donc de m’apercevoir que son esprit ignorait mon corps et ma présence, mais pas les flux de magie que je pouvais dégager, vraiment très intéressant. Une telle capacité était un avantage tactique incroyable pour ce qui était de la recherche d’information sur le terrain.
Je frappais alors une nouvelle fois à la porte pour lui signifier ma présence.
Irina ▬ Je sais que vous êtes chez vous mademoiselle et que vous savez que nous sommes pareil. Il serait fâcheux de devoir enfoncer votre si jolie porte.Je n’avais clairement pas pris de vêtement de circonstance pour mener un assaut contre cette maison, mais me battre en robe n’a jamais été un problème. Toutefois, je n’ai pas vraiment de sort offensif, aussi, je devrais compter sur l’esbrouffe et éventuellement l’écriture de faux souvenir immédiats pour générer des illusions de son esprit.
Elle finit néanmoins par m’ouvrir ce qui n’était pas pour me déplaire. Je relevais doucement mon chapeau pour lui dévoiler mon visage de poupée russe bien apprêtée.
Irina ▬ Bonsoir Miss Prestonn, permettez-moi de vous souhaiter avec un peu de retard la bienvenue au Japon...J’esquissais un large sourire qui avait tout de déplaisant et pouvait être largement interpréter comme un signe de supériorité situationnel et une mise en garde.
La soirée pouvait enfin commencer...
“Intriguée ?”
:copyright: Etilya sur DK RPG
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Dim 23 Fév 2020 - 18:29
La soirée était calme, comme d'habitude. Je m'étais posée dans mon canapé avec une couverture toute douce et je bouquinais tranquillement mes livres botaniques. Lux, mon chat adoptif, était posé en boule sur mes jambes tout en rêvant aux souris qu'il pourchassait dans son sommeil agité. De multiples bougies crépitaient sur mes étagères et offraient une ambiance paisible, propice au repos et à la sérénité. Je respirais ce calme, en tournant délicatement la prochaine page de mon bouquin, jusqu'à ce soudainement, un bruit sourd vienne briser cette tranquillité. Puis un autre. Puis encore un autre.
Je me redressais alors rapidement, alertée par cette intrusion sonore qui venait de la porte. Lux s'échappa dans un coin de la pièce, ne s'attendant certainement pas à une réaction si imprévisible de la part de sa maîtresse lorsque je me relevais brusquement, manquant de lâcher ma lecture. Instinctivement, je lançais mon sort dimensionnel pour visualiser l'espace entier et je reconnus, sans l'ombre d'un doute, l'énergie d'un sorcier ou d'une sorcière sur mon perron. Ce n'était pas celle de Shinji-san. Elle était plus opaque et plus dense. J'oserais même dire, que ce flux qui se tordait annonçait un sort en cours d'exécution. Mon cœur se mit à battre plus rapidement et je laissais le silence courir en priant pour que cet individu se soit seulement trompé de porte.
La personne frappa à nouveau et sa voix cristalline monta à mes oreilles pour me signifier qu'elle savait pertinemment que j'étais ici. Cela n'avait rien de bien surprenant, les flammes vacillantes dans le noir se reflétaient aussi à travers ma fenêtre. Non, le plus étrange était qu'elle savait que j'avais connaissance de son statut.. Comment ? Certainement un sort d'une nature encore inconnue. J'émis alors un petit grognement et fit pencher mon buste sur le côté pour quitter mon nid. J'étais en chemise de nuit, ce n'était pas un accoutrement pour accueillir quelqu'un, aussi dérangeante soit cette femme. Au passage, j'empruntais alors un châle noir pour m'en recouvrir les épaules avant de me diriger vers l'entrée de ma maison.
Je restais là, un moment immobile, me demandant bien comment elle avait pu me retrouver. Ce sorcier m'avait promis de ne rien dire. Peut-être n'était-il pas aussi digne de confiance que je l'avais jugée en toute bonne foi. Je me pinçais la lèvre. Quand est-ce qu'un jour je comprendrais que personne n'est véritablement digne de confiance ? Mais ce que je craignais le plus, en mon for intérieur, était que cette sorcière puisse être d'une quelconque façon, en lien avec mon frère. Peut-être l'avait-il mandaté pour me pourchasser ? Quand est-ce qu'il me laissera tranquille ?
Hésitante, je portais la main sur la poignée avant d'ouvrir la porte doucement au risque qu'elle ne se jette sur moi. Je n'avais pas le choix de toute manière. Elle m'avait largement fait sous-entendre qu'elle passerait si je devais l'ignorer. Et puis, ce n'était pas des manières d'accueillir des invités, en les laissant dehors.
A sa simple vue, je resserrais mes bras sur ma poitrine. Une grande dame blonde et élégante, se postait devant moi. Elle avait fière allure, mais elle manquait clairement de chaleur. Elle me toisait de son bon mètre quatre-vingt et s'octroya même le cynisme d'émettre mon nom en me souhaitant la bienvenue. Puis, elle eut même l'audace d'afficher un sourire mauvais, emprunt d'une attention purement malsaine.
Cette attitude, me fit plisser des yeux, me laissant tout à fait interdite et sans réponse à cette provocation gratuite. Elle avait l'aura de ces gens prétentieux et désagréables, qui se croyaient nécessairement au dessus des autres. Elle avait ce comportement intrusif et sadique, qui se donnait le libre droit d'être tout permis. Je n'appréciais aucunement ces personnalités. Un court instant, alors que je la dévisageais, elle me fit penser à mon aîné. Sûre d'elle. Entreprenante. Sournoise. Tout ce qui pouvait, en quelque sorte, m'être hostile et désagréable.
Une vipère avait fait son apparition sur mon perron.
Mais n'était-ce pas un peu prématuré que de juger ainsi une personne rencontrée en l'espace de quelques secondes ? Ce n'était pas digne de ma prestance.
Aussi, suite à ce silence froid, je décidais de ramener mon pied en arrière pour me pencher légèrement en avant, la main droite effleurant ma poitrine pour la saluer comme il se devait dans les bonnes grâces. Puis je me relevais, joignant les deux mains devant moi tout en la fixant de mes yeux orangés.
-Merci. Vous arrivez pile à l'heure pour le thé, estimée sœur sorcière.
Je lui rétorquais son cynisme malvenu avec élégance, comme à mon habitude, sans me laisser intimider outre mesure par ce serpent en robe. Je ne faisais pas dans la provocation ou dans la brutalité et quelque chose me disait que me faire pâlir, lui aurait fait tout bonnement trop plaisir. J'étais assez au-dessus de cela pour ne pas y réagir, malgré la crainte intérieure d'être retrouvée. Je pouvais encore me défendre, mais je préférais pour le moment, rester impassible d'apparence.Toutefois, je m'interrogeais. Quel mauvais sort se jetait une fois de plus sur moi ? Que me voulait le destin ? Il m'avait déjà tout pris. Je voulais simplement vivre une existence paisible. Ces gens là, n'étaient jamais satisfaits du mal qu'ils engendraient. Il fallait qu'ils grattent jusqu'à l'os, comme des chiens enragés. Était-elle venue pour me lâcher à mon frère ?
-Permettez.
Je me poussais de quelques pas de l'entrée tout en lui permettant d'entrer dans ma maisonnette aux allures enchanteresses. Je saurais bien assez vite, je suppose, quelle était la raison de son intrusion dans mon havre de paix.
Je me redressais alors rapidement, alertée par cette intrusion sonore qui venait de la porte. Lux s'échappa dans un coin de la pièce, ne s'attendant certainement pas à une réaction si imprévisible de la part de sa maîtresse lorsque je me relevais brusquement, manquant de lâcher ma lecture. Instinctivement, je lançais mon sort dimensionnel pour visualiser l'espace entier et je reconnus, sans l'ombre d'un doute, l'énergie d'un sorcier ou d'une sorcière sur mon perron. Ce n'était pas celle de Shinji-san. Elle était plus opaque et plus dense. J'oserais même dire, que ce flux qui se tordait annonçait un sort en cours d'exécution. Mon cœur se mit à battre plus rapidement et je laissais le silence courir en priant pour que cet individu se soit seulement trompé de porte.
La personne frappa à nouveau et sa voix cristalline monta à mes oreilles pour me signifier qu'elle savait pertinemment que j'étais ici. Cela n'avait rien de bien surprenant, les flammes vacillantes dans le noir se reflétaient aussi à travers ma fenêtre. Non, le plus étrange était qu'elle savait que j'avais connaissance de son statut.. Comment ? Certainement un sort d'une nature encore inconnue. J'émis alors un petit grognement et fit pencher mon buste sur le côté pour quitter mon nid. J'étais en chemise de nuit, ce n'était pas un accoutrement pour accueillir quelqu'un, aussi dérangeante soit cette femme. Au passage, j'empruntais alors un châle noir pour m'en recouvrir les épaules avant de me diriger vers l'entrée de ma maison.
Je restais là, un moment immobile, me demandant bien comment elle avait pu me retrouver. Ce sorcier m'avait promis de ne rien dire. Peut-être n'était-il pas aussi digne de confiance que je l'avais jugée en toute bonne foi. Je me pinçais la lèvre. Quand est-ce qu'un jour je comprendrais que personne n'est véritablement digne de confiance ? Mais ce que je craignais le plus, en mon for intérieur, était que cette sorcière puisse être d'une quelconque façon, en lien avec mon frère. Peut-être l'avait-il mandaté pour me pourchasser ? Quand est-ce qu'il me laissera tranquille ?
Hésitante, je portais la main sur la poignée avant d'ouvrir la porte doucement au risque qu'elle ne se jette sur moi. Je n'avais pas le choix de toute manière. Elle m'avait largement fait sous-entendre qu'elle passerait si je devais l'ignorer. Et puis, ce n'était pas des manières d'accueillir des invités, en les laissant dehors.
A sa simple vue, je resserrais mes bras sur ma poitrine. Une grande dame blonde et élégante, se postait devant moi. Elle avait fière allure, mais elle manquait clairement de chaleur. Elle me toisait de son bon mètre quatre-vingt et s'octroya même le cynisme d'émettre mon nom en me souhaitant la bienvenue. Puis, elle eut même l'audace d'afficher un sourire mauvais, emprunt d'une attention purement malsaine.
Cette attitude, me fit plisser des yeux, me laissant tout à fait interdite et sans réponse à cette provocation gratuite. Elle avait l'aura de ces gens prétentieux et désagréables, qui se croyaient nécessairement au dessus des autres. Elle avait ce comportement intrusif et sadique, qui se donnait le libre droit d'être tout permis. Je n'appréciais aucunement ces personnalités. Un court instant, alors que je la dévisageais, elle me fit penser à mon aîné. Sûre d'elle. Entreprenante. Sournoise. Tout ce qui pouvait, en quelque sorte, m'être hostile et désagréable.
Une vipère avait fait son apparition sur mon perron.
Mais n'était-ce pas un peu prématuré que de juger ainsi une personne rencontrée en l'espace de quelques secondes ? Ce n'était pas digne de ma prestance.
Aussi, suite à ce silence froid, je décidais de ramener mon pied en arrière pour me pencher légèrement en avant, la main droite effleurant ma poitrine pour la saluer comme il se devait dans les bonnes grâces. Puis je me relevais, joignant les deux mains devant moi tout en la fixant de mes yeux orangés.
-Merci. Vous arrivez pile à l'heure pour le thé, estimée sœur sorcière.
Je lui rétorquais son cynisme malvenu avec élégance, comme à mon habitude, sans me laisser intimider outre mesure par ce serpent en robe. Je ne faisais pas dans la provocation ou dans la brutalité et quelque chose me disait que me faire pâlir, lui aurait fait tout bonnement trop plaisir. J'étais assez au-dessus de cela pour ne pas y réagir, malgré la crainte intérieure d'être retrouvée. Je pouvais encore me défendre, mais je préférais pour le moment, rester impassible d'apparence.Toutefois, je m'interrogeais. Quel mauvais sort se jetait une fois de plus sur moi ? Que me voulait le destin ? Il m'avait déjà tout pris. Je voulais simplement vivre une existence paisible. Ces gens là, n'étaient jamais satisfaits du mal qu'ils engendraient. Il fallait qu'ils grattent jusqu'à l'os, comme des chiens enragés. Était-elle venue pour me lâcher à mon frère ?
-Permettez.
Je me poussais de quelques pas de l'entrée tout en lui permettant d'entrer dans ma maisonnette aux allures enchanteresses. Je saurais bien assez vite, je suppose, quelle était la raison de son intrusion dans mon havre de paix.
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Lun 24 Fév 2020 - 10:03
La jeune sorcière est pleine de réticence, d’appréhension, très bien. C’est une bonne chose de cultiver une certaine forme douce de paranoïa dans le but d'être toujours sur ses gardes et ne pas se laisser avoir. Etrangement je l'imaginais plus grande, mais lorsqu’on se fie aux souvenirs des autres, on est toujours de leur point de vue.
J’aimais bien sa façon d’analyser la situation, bien qu’elle n’eût pas assez d’éléments pour pouvoir jauger au mieux mes intentions où même qui je pouvais bien être. Toute de suite elle a pensé à la trahison de Shinji, le pauvre garçon. Il n’avait pas vraiment de chance avec les femmes, mais au moins cette fois-ci, son choix pouvait se porter sur quelqu’un digne de lui, pas comme l’animal roux de qui il s’était entiché. Il faudrait que je l’attrape pour l’écorcher vive une bonne fois pour toute celle-là aussi.
Son esprit analysait bien les choses. Un serpent sournois prêt à tout sur son perron venu pour elle et elle seule. Voilà qui était bien résumé et un fin compliment de mon point de vue en tout cas. J’entrais à son invitation sans me faire prier, pour prendre le thé. Elle était dans une tenue vraiment très simple. Il n’était pas si tard que cela pourtant. C’est alors que j’ai pensé qu’elle était Britannique également et que leurs horaires de vie sont assez différents. Elle avait sans doute diner aux alentours de 18h.
Cette fille était beaucoup trop sur ses gardes à mon goût pour avoir une conversation digne de ce nom. Il y a des profils qui ne trompe pas et elle est dans une crainte permanente d’être rattraper par son frère. Pour les besoins de cette discussion j’allais donc devoir faire quelques concessions en termes d’attitude.
J’aimais bien sa façon d’analyser la situation, bien qu’elle n’eût pas assez d’éléments pour pouvoir jauger au mieux mes intentions où même qui je pouvais bien être. Toute de suite elle a pensé à la trahison de Shinji, le pauvre garçon. Il n’avait pas vraiment de chance avec les femmes, mais au moins cette fois-ci, son choix pouvait se porter sur quelqu’un digne de lui, pas comme l’animal roux de qui il s’était entiché. Il faudrait que je l’attrape pour l’écorcher vive une bonne fois pour toute celle-là aussi.
Son esprit analysait bien les choses. Un serpent sournois prêt à tout sur son perron venu pour elle et elle seule. Voilà qui était bien résumé et un fin compliment de mon point de vue en tout cas. J’entrais à son invitation sans me faire prier, pour prendre le thé. Elle était dans une tenue vraiment très simple. Il n’était pas si tard que cela pourtant. C’est alors que j’ai pensé qu’elle était Britannique également et que leurs horaires de vie sont assez différents. Elle avait sans doute diner aux alentours de 18h.
Irina ▬ Merci bien. Pour tout dire, “vipère” est de loin le sobriquait que j’apprécie le plus...Je laissais échapper cela volontairement en passant à côté d’elle tout en entrant pour lui faire savoir que sa tête n'avait pas beaucoup de secret pour moi à cet instant.
Cette fille était beaucoup trop sur ses gardes à mon goût pour avoir une conversation digne de ce nom. Il y a des profils qui ne trompe pas et elle est dans une crainte permanente d’être rattraper par son frère. Pour les besoins de cette discussion j’allais donc devoir faire quelques concessions en termes d’attitude.
Irina ▬ Tsukishima-kun n’est pas responsable de ma découverte de vous. Il a fait un rapport après signalement trop évasif à mon goût et j'ai fouiller un peu. Voilà tout.Je fis volte-face pour tenir droite devant elle après qu’elle eut fermé la porte. Je retirais mon loup de mon visage pour qu’elle puisse en distinguer les traits cachés jusque-là. Je ne doutais pas qu’elle se sentirait plus à l’aise ainsi et prendrait cela comme un signe amical.
Irina ▬ Fujibayashi Irina, Secret de l‘Enclave. Je suis la patronne de Tsukishima-kun si vous préférez.Je ne doutais pas un seul instant du fait que cette nouvelle n’allait pas l’enchanter le moins du monde alors je me retournais à nouveau vers l’intérieur de sa maisonnette pour me diriger d’un pas naturel vers son salon. L’ambiance y était chaleureuse et cosy, sans fioriture. Une femme de goût qui vivait simplement à n'en pas douter.
Irina ▬ Votre frère n’a pas l’envergure, l’influence ou ce que vous voulez pour m’envoyer ici, ne vous en faites pas trop.Je m’asseyais naturellement dans le premier fauteuil venu en disant cela sans même la regarder avant de croiser les jambes et réajuster ma robe tout en affichant un sourire sûr de moi.
Etilya sur DK RPG
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Lun 24 Fév 2020 - 21:07
Alors que sa chevelure dorée passait l'encadrement de ma porte en laissant quelques effluves d'un doux parfum, elle me gratifia d'une remarque piquante et lourde de sens. Une remarque, que j’interprétais facilement comme une lecture de mes pensées immédiates. Mère était elle-aussi, capable de cette pratique qui consistait à ouvrir la réflexion de votre esprit. Cette découverte me raidit d'autant plus qu'elle nourrissait davantage ce sentiment d'intrusion non désirée. Je me contentais alors de lui répondre par un silence marquée alors que je fermais doucement la porte.
Cette femme se retourna ensuite pour me faire face, me toisant du haut de ses talons. Peut-être devrais-je me sentir écrasée, par tant de vibrations lugubres. Mais je ne courberais pas le dos, ni n'affaisseraient les épaules, malgré le poids de mon inconfort actuel. Elle me fit rapidement entendre que mes suspicions envers Shinji demeuraient infondées. Cela ne me réconfortait guère. Les petites bougies qui dansaient dans mon salon se reflétaient dans l'horizon de mes prunelles, comme un soleil sur le point de se coucher. Mais je savais que la soirée serait longue, espérant que l'astre lumineux ne s'éteigne pas pour mon lendemain incertain.
Elle me laissa néanmoins découvrir son visage, digne d'une poupée en porcelaine, mais dont l'âme n'habitait pas le corps. J'aurais pu la trouver splendide, si sa beauté ne jurait pas autant sur son indécence.
-Quelle délicate attention de votre part, laissais-je tomber, laconique.
Puis, elle me dévoila son identité, fracassante et macabre, comme une mauvaise ombre qui claquait sa mâchoire sur mes entrailles. Un frisson, désagréable et mauvais, parcourut mon dos jusqu'à me piquer les joues. Fujibayashi Irina, Enclaviste du Secret. Patronne de Shinji. Ces mots raisonnèrent avec violence dans mon crâne, comme un écho lointain, murmure d'un démon se pourléchant les babines. Je serrais les poings tout en oubliant presque de respirer. Je tentais pourtant, de conserver ce calme latent qui ne demandait qu'à se fissurer dangereusement. La colère grimpait, en même temps qu'elle insinuait son poison dans ma demeure pourtant si douce.
Elle tenta, je pense, de me rassurer imperceptiblement en m'annonçant que mon aîné ne possédait pas cette trempe que de la mandater pour faire son travail. Elle ne savait pas de quoi il était capable. Quoique finalement peut-être, puisqu'ils se ressemblaient tous dans leur quête à évincer les autres. Je supposais que le Secret n'échappait pas à cette règle. J'en avais connu un. Il m'avait été infect et répugnant. Mais alors, que venait-elle faire ici, à m'encombrer de sa présence ? Lux sortit de sa cachette, pour s'enrouler autour de mes jambes. Un geste bien plus réconfortant que sa tentative pour me mettre plus à l'aise. Sans mon autorisation, elle s'installa confortablement en croisant les jambes et me gratifia d'un sourire embaumé de sûreté, mais tellement écœurant à ma simple vue.
Je ne répondis rien sur le moment.
Toutefois, ne manquant pas à mes obligations, je me détournais d'elle pour me diriger élégamment vers ma cuisine pour faire bouillir de l'eau. Mon chat accompagnait mes pas, tout en passant entre mes jambes. Puis, je m'emparais de plusieurs pots disposés sur une étagère, dans l'objectif d'y saisir quelques feuilles de plusieurs arômes.
-Thé vert, fruits rouges ou menthe ? Demandais-je doucement en reposant mes yeux sur elle.
Cette femme se retourna ensuite pour me faire face, me toisant du haut de ses talons. Peut-être devrais-je me sentir écrasée, par tant de vibrations lugubres. Mais je ne courberais pas le dos, ni n'affaisseraient les épaules, malgré le poids de mon inconfort actuel. Elle me fit rapidement entendre que mes suspicions envers Shinji demeuraient infondées. Cela ne me réconfortait guère. Les petites bougies qui dansaient dans mon salon se reflétaient dans l'horizon de mes prunelles, comme un soleil sur le point de se coucher. Mais je savais que la soirée serait longue, espérant que l'astre lumineux ne s'éteigne pas pour mon lendemain incertain.
Elle me laissa néanmoins découvrir son visage, digne d'une poupée en porcelaine, mais dont l'âme n'habitait pas le corps. J'aurais pu la trouver splendide, si sa beauté ne jurait pas autant sur son indécence.
-Quelle délicate attention de votre part, laissais-je tomber, laconique.
Puis, elle me dévoila son identité, fracassante et macabre, comme une mauvaise ombre qui claquait sa mâchoire sur mes entrailles. Un frisson, désagréable et mauvais, parcourut mon dos jusqu'à me piquer les joues. Fujibayashi Irina, Enclaviste du Secret. Patronne de Shinji. Ces mots raisonnèrent avec violence dans mon crâne, comme un écho lointain, murmure d'un démon se pourléchant les babines. Je serrais les poings tout en oubliant presque de respirer. Je tentais pourtant, de conserver ce calme latent qui ne demandait qu'à se fissurer dangereusement. La colère grimpait, en même temps qu'elle insinuait son poison dans ma demeure pourtant si douce.
Elle tenta, je pense, de me rassurer imperceptiblement en m'annonçant que mon aîné ne possédait pas cette trempe que de la mandater pour faire son travail. Elle ne savait pas de quoi il était capable. Quoique finalement peut-être, puisqu'ils se ressemblaient tous dans leur quête à évincer les autres. Je supposais que le Secret n'échappait pas à cette règle. J'en avais connu un. Il m'avait été infect et répugnant. Mais alors, que venait-elle faire ici, à m'encombrer de sa présence ? Lux sortit de sa cachette, pour s'enrouler autour de mes jambes. Un geste bien plus réconfortant que sa tentative pour me mettre plus à l'aise. Sans mon autorisation, elle s'installa confortablement en croisant les jambes et me gratifia d'un sourire embaumé de sûreté, mais tellement écœurant à ma simple vue.
Je ne répondis rien sur le moment.
Toutefois, ne manquant pas à mes obligations, je me détournais d'elle pour me diriger élégamment vers ma cuisine pour faire bouillir de l'eau. Mon chat accompagnait mes pas, tout en passant entre mes jambes. Puis, je m'emparais de plusieurs pots disposés sur une étagère, dans l'objectif d'y saisir quelques feuilles de plusieurs arômes.
-Thé vert, fruits rouges ou menthe ? Demandais-je doucement en reposant mes yeux sur elle.
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Lun 24 Fév 2020 - 23:36
Voilà bien une délicate petite fleur que cette Abigail, à la couleur du souci, ainsi que l’inquiétude qui va avec le synonyme de ce mot. A croire que les choses étaient bien faites en ce monde finalement, plus que je n’aurais pu le croire en tout cas.
Cette femme avait surement parcouru bien de la route avant d’arriver ici, à fuir visiblement son frère d’après ce que j’avais compris et ce que j’entendais dans sa tête. Par ailleurs, elle avait de la ressource dans les idées et surtout du cran. J’aime les gens comme ça. Bien que sachant qu’elle ne pouvait sans doute rien me cacher, elle restait digne. Bien qu’elle ne pût qu’être effrayée en son for intérieur, elle restait forte. Bien que qu’inquiète et pleine de dégoût pour ma personne, elle restait stoïque. Un caractère aussi souple que trempé, voilà qui était véritablement des plus intéressant et rare, d’autant plus dans le milieu qu’était le sien.
Elle n’était pas dupe quant aux faux-semblants du fait de dévoiler mon visage qu’elle percevait comme étant vide de tout sens. J’étais donc aussi vile et misérable que cela ? Pitié. Je ne pouvais qu’afficher un sourire des plus satisfait en sondant son esprit. Tant de compliments en une seule petite minute en sa présence, c’était vraiment trop pour que j’en accepte tant.
J’aurais presque pu la voir blêmir, si elle n’était d’un teint de nacre, à l’annonce de mon titre et mes prérogatives au sein de l’Enclave Japonaise. Comme je pouvais adorer l’effet que cela procurait aux gens d’entendre cela, avec tout ce que cette révélation pouvait bien amenée dans son sillage. “Que vais-je faire maintenant ?” ; “Il faut que je trouve un moyen de m’en sortir !” ; “Est-ce qu’elle sait pour moi et l’humain ?”. Tant et tant de pensées en pagaille, s’agitant dans tous les sens pendant un temps immense. C’était la panique.
Elle avait un certain calme intérieur, bien qu’elle ne puisse que repenser à son passé maintenant que la poussière avait été soulever. Tels des matinées brumeuses, elle s’inquiétait des possibilités qui déferlaient sur elle quant à ma propre présence en sa demeure. Pouvais-je vraiment être là pour une autre raison que de la livrer à son frère ? Je ne m’étais pas encore décidé à ce moment-là. Après tout, il faut bien envisager toutes les possibilités.
Cette femme avait surement parcouru bien de la route avant d’arriver ici, à fuir visiblement son frère d’après ce que j’avais compris et ce que j’entendais dans sa tête. Par ailleurs, elle avait de la ressource dans les idées et surtout du cran. J’aime les gens comme ça. Bien que sachant qu’elle ne pouvait sans doute rien me cacher, elle restait digne. Bien qu’elle ne pût qu’être effrayée en son for intérieur, elle restait forte. Bien que qu’inquiète et pleine de dégoût pour ma personne, elle restait stoïque. Un caractère aussi souple que trempé, voilà qui était véritablement des plus intéressant et rare, d’autant plus dans le milieu qu’était le sien.
Elle n’était pas dupe quant aux faux-semblants du fait de dévoiler mon visage qu’elle percevait comme étant vide de tout sens. J’étais donc aussi vile et misérable que cela ? Pitié. Je ne pouvais qu’afficher un sourire des plus satisfait en sondant son esprit. Tant de compliments en une seule petite minute en sa présence, c’était vraiment trop pour que j’en accepte tant.
J’aurais presque pu la voir blêmir, si elle n’était d’un teint de nacre, à l’annonce de mon titre et mes prérogatives au sein de l’Enclave Japonaise. Comme je pouvais adorer l’effet que cela procurait aux gens d’entendre cela, avec tout ce que cette révélation pouvait bien amenée dans son sillage. “Que vais-je faire maintenant ?” ; “Il faut que je trouve un moyen de m’en sortir !” ; “Est-ce qu’elle sait pour moi et l’humain ?”. Tant et tant de pensées en pagaille, s’agitant dans tous les sens pendant un temps immense. C’était la panique.
Elle avait un certain calme intérieur, bien qu’elle ne puisse que repenser à son passé maintenant que la poussière avait été soulever. Tels des matinées brumeuses, elle s’inquiétait des possibilités qui déferlaient sur elle quant à ma propre présence en sa demeure. Pouvais-je vraiment être là pour une autre raison que de la livrer à son frère ? Je ne m’étais pas encore décidé à ce moment-là. Après tout, il faut bien envisager toutes les possibilités.
Irina ▬ Je prendrais la même chose que vous très chère. Quel accueil chaleureux. On peut dire que c’est ça le devoir Britannique.Une façon d’asséner un nouveau coup, bien que le fait d’évoquer son frère avait été une chose. Elle n’avait pas pensé à sa contrée et il fallait bien lui montrer que je ne faisais pas que me nourrir de ses pensées. Elle devait être certaine maintenant que j’avais fait mes recherches sur elle et que ce n’était pas qu’un tour de passe-passe de mentaliste de bas étage.
Irina ▬ Lux est un chat tout à fait remarquable. On voit qu’il est aimé ici et qu’il se plait.Était-ce une façon de souligner combien il serait dommage de ne plus pouvoir vivre ici pour ce petit chat ? A vrai dire, je ne me rendais même plus compte parfois de si telle ou telle tournure de phrase était sciemment choisi pour faire mal ou non. Appelez ça, l’érosion émotionnelle.
Irina ▬ Je suis fascinée par les reptiles pour ma part, bien que j’apprécie en réalité tous les animaux. Mais contrairement à ce que vous pensez, la vipère n’est pas mon préféré.Je crois que j’aurais pu jouer ainsi avec elle toute la nuit tant je la trouvais presque ingénue et fébrile à l’idée d’être en danger. Peut-être qu’en la poussant un peu dans ses retranchements j’en apprendrais un peu plus sur la nature de son quotidien. De base, rien qu’en évoquant sa patrie, je m’assurai d’obtenir des images liées à cela avec une certaine importance...
Etilya sur DK RPG
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Mar 25 Fév 2020 - 19:31
Je brandissais donc deux tasses de thé en terre cuite faites maison. Elle ne prit pas la peine de faire un choix et se basait alors sur le mien. Très bien. Mais alors que j'allais pour mettre la main dans le pot contenant des feuilles de menthe récoltées juste devant la maison, je me stoppais net dans mon élan pendant deux secondes, comme glacée sur place.
Elle ne s'était pas contentée de lire mon esprit, la sorcière avait également fait quelques recherches sur mon passé. Mais pourquoi devais-je me sentir si étonnée ? Il s'agissait du Secret. C'était tout son quotidien, que de glaner des informations sur ses dossiers. Un souvenir éphémère vint caresser ma mémoire, celui où père et mère m'avaient accompagnée à une pièce d'opéra pour mes douze ans. Mais rapidement, ce moment délicieux se brisa sur la tristesse d'une existence rompue. Un instant paisible, qui se voila de leurs deux visages immaculés de sang, juste avant que je ne les perde à jamais. Mes paupières s'affaissèrent, en proie à une forte nostalgie, alors que mes mains préparèrent naturellement notre thé, tellement habituées à cette activité que je n'avais même pas besoin d'y réfléchir. J'étais loin d'ici, jusqu'à ce qu'elle me ramène dans cette sordide réalité en faisant une allusion douteuse sur mon animal de compagnie.
Je fis fi de cette remarque désobligeante, tournant la tête vers Lux pour lui offrir un sourire à peine perceptible. Toutefois, bien vite, il disparut pour laisser place à une expression plate et creuse sur le visage. Pourquoi s'affairait-elle autant à me piquer de ses menaces ? Il n'y avait aucune raison valable pour se comporter ainsi, si ce n'était la satisfaction de faire naître la crainte.
Je pris nos tasses et posa la sienne sur la petite table basse, tout en m'installant en face d'elle à mon tour avec la mienne. Mon chat ne se fit pas prier pour prendre place sur mes genoux, tout en s'étirant mollement dessus avant de se rouler en boule. Je passais alors une main délicate sur son pelage soyeux, tandis qu'il tâchait de me rendre son bien-être en ronronnant.
-Je l'ai récupéré sur un sentier boueux alors que la pluie battait son plein. Il m'a tout l'air d'être reconnaissant, en effet.
Je poursuivais innocemment sur sa remarque pour en neutraliser le poison avec une anecdote légère, afin de retirer le poids de ces sous-entendus disgracieux. Quant à Fujibayashi, elle commenta sa préférence pour les reptiles, se disant aimer les animaux. J'avais bien du mal à la croire. Après tout, elle était capable bien de lancer des hostilités sur ce petit être innocent de Lux simplement pour me toucher. Toutefois, je me demandais bien quel était son animal fétiche.
-Pourtant, la vipère est un reptile qui vous sied à ravir.
Je laissais alors les poils duveteux de mon chat avant de reporter mon attention sur mon invitée surprise. Elle pourrait le voir à l'aide de son don, certainement, que mon sort dimensionnel était actuellement à l’œuvre. Tant de vibrations négatives, circulaient en ronde dans son enveloppe charnelle. Je la criblais, de ce regard profond et éloigné tout à la fois, alors que je penchais légèrement la tête sur le coté.
-Vous vous comportez comme telle, esquissant votre poison pour affaiblir votre cible sournoisement. Quoique la vipère, a encore le luxe d'avoir une excuse, puisqu'elle n'agit ainsi que par crainte d'un danger imminent.
Je pris une petite gorgée de mon breuvage chaud et revigorant. C'était encore un peu chaud.
-Fujibayashi-san, je ne me pense pas être une potentielle menace. Pourtant, vous semblez mettre de la volonté à vouloir m'ébranler pour obtenir un peu plus de mon chagrin. Bien que je devine, que vos propos déplacés actuels soient loin d'être votre limite. Peut-être est-ce dans vos habitudes, mais ne vous sentez pas obligée de faire autant d'efforts pour m'effrayer. A moins que vous n'y preniez un réel plaisir, que de me pousser à tomber à mes propres pieds. Dans ce cas, je m'en excuse. Il n'est pas évident de porter un tel égo, au point de se satisfaire pleinement de la crainte que vous cherchez à provoquer pour remplir sa propre ombre.
Je reposais ma tasse sur mes cuisses, l'entourant de mes doigts fins et frêles pour me réchauffer.
-Je suis transparente à votre magie, alors demandez simplement des réponses. Mais si vous désirez continuer à vous jouer de moi, alors j'accueillerais votre cynisme encore.
J'étais sûrement un peu fébrile face à elle, mais je pouvais encore laisser glisser sa malveillance comme une caresse embarrassante. J'étais capable de bien des fantaisies en alternative, mais je ne souhaitais pas en arriver à cette extrémité. J'étais sage et patiente, dépourvue d'agressivité. Mon frère me faisait souvent la remarque, que je n'avais pas de caractère. Mais qu'était-ce vraiment, que d'avoir du caractère en ce monde ? Mon flegme remplissait suffisamment son devoir pour contrer l'adversité. Disons que je ne m'encombrais pas de conflits inutiles.
J'espérais seulement qu'elle puisse concevoir l'idée d'une discussion plus posée, plutôt que de me charcuter. Le choix lui appartenait. Mais si elle décidait d'enfoncer le clou à chaque fois, alors elle devra elle aussi, s'armer de patience. Je ne pliais pas aussi aisément.
Elle ne s'était pas contentée de lire mon esprit, la sorcière avait également fait quelques recherches sur mon passé. Mais pourquoi devais-je me sentir si étonnée ? Il s'agissait du Secret. C'était tout son quotidien, que de glaner des informations sur ses dossiers. Un souvenir éphémère vint caresser ma mémoire, celui où père et mère m'avaient accompagnée à une pièce d'opéra pour mes douze ans. Mais rapidement, ce moment délicieux se brisa sur la tristesse d'une existence rompue. Un instant paisible, qui se voila de leurs deux visages immaculés de sang, juste avant que je ne les perde à jamais. Mes paupières s'affaissèrent, en proie à une forte nostalgie, alors que mes mains préparèrent naturellement notre thé, tellement habituées à cette activité que je n'avais même pas besoin d'y réfléchir. J'étais loin d'ici, jusqu'à ce qu'elle me ramène dans cette sordide réalité en faisant une allusion douteuse sur mon animal de compagnie.
Je fis fi de cette remarque désobligeante, tournant la tête vers Lux pour lui offrir un sourire à peine perceptible. Toutefois, bien vite, il disparut pour laisser place à une expression plate et creuse sur le visage. Pourquoi s'affairait-elle autant à me piquer de ses menaces ? Il n'y avait aucune raison valable pour se comporter ainsi, si ce n'était la satisfaction de faire naître la crainte.
Je pris nos tasses et posa la sienne sur la petite table basse, tout en m'installant en face d'elle à mon tour avec la mienne. Mon chat ne se fit pas prier pour prendre place sur mes genoux, tout en s'étirant mollement dessus avant de se rouler en boule. Je passais alors une main délicate sur son pelage soyeux, tandis qu'il tâchait de me rendre son bien-être en ronronnant.
-Je l'ai récupéré sur un sentier boueux alors que la pluie battait son plein. Il m'a tout l'air d'être reconnaissant, en effet.
Je poursuivais innocemment sur sa remarque pour en neutraliser le poison avec une anecdote légère, afin de retirer le poids de ces sous-entendus disgracieux. Quant à Fujibayashi, elle commenta sa préférence pour les reptiles, se disant aimer les animaux. J'avais bien du mal à la croire. Après tout, elle était capable bien de lancer des hostilités sur ce petit être innocent de Lux simplement pour me toucher. Toutefois, je me demandais bien quel était son animal fétiche.
-Pourtant, la vipère est un reptile qui vous sied à ravir.
Je laissais alors les poils duveteux de mon chat avant de reporter mon attention sur mon invitée surprise. Elle pourrait le voir à l'aide de son don, certainement, que mon sort dimensionnel était actuellement à l’œuvre. Tant de vibrations négatives, circulaient en ronde dans son enveloppe charnelle. Je la criblais, de ce regard profond et éloigné tout à la fois, alors que je penchais légèrement la tête sur le coté.
-Vous vous comportez comme telle, esquissant votre poison pour affaiblir votre cible sournoisement. Quoique la vipère, a encore le luxe d'avoir une excuse, puisqu'elle n'agit ainsi que par crainte d'un danger imminent.
Je pris une petite gorgée de mon breuvage chaud et revigorant. C'était encore un peu chaud.
-Fujibayashi-san, je ne me pense pas être une potentielle menace. Pourtant, vous semblez mettre de la volonté à vouloir m'ébranler pour obtenir un peu plus de mon chagrin. Bien que je devine, que vos propos déplacés actuels soient loin d'être votre limite. Peut-être est-ce dans vos habitudes, mais ne vous sentez pas obligée de faire autant d'efforts pour m'effrayer. A moins que vous n'y preniez un réel plaisir, que de me pousser à tomber à mes propres pieds. Dans ce cas, je m'en excuse. Il n'est pas évident de porter un tel égo, au point de se satisfaire pleinement de la crainte que vous cherchez à provoquer pour remplir sa propre ombre.
Je reposais ma tasse sur mes cuisses, l'entourant de mes doigts fins et frêles pour me réchauffer.
-Je suis transparente à votre magie, alors demandez simplement des réponses. Mais si vous désirez continuer à vous jouer de moi, alors j'accueillerais votre cynisme encore.
J'étais sûrement un peu fébrile face à elle, mais je pouvais encore laisser glisser sa malveillance comme une caresse embarrassante. J'étais capable de bien des fantaisies en alternative, mais je ne souhaitais pas en arriver à cette extrémité. J'étais sage et patiente, dépourvue d'agressivité. Mon frère me faisait souvent la remarque, que je n'avais pas de caractère. Mais qu'était-ce vraiment, que d'avoir du caractère en ce monde ? Mon flegme remplissait suffisamment son devoir pour contrer l'adversité. Disons que je ne m'encombrais pas de conflits inutiles.
J'espérais seulement qu'elle puisse concevoir l'idée d'une discussion plus posée, plutôt que de me charcuter. Le choix lui appartenait. Mais si elle décidait d'enfoncer le clou à chaque fois, alors elle devra elle aussi, s'armer de patience. Je ne pliais pas aussi aisément.
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Mar 25 Fév 2020 - 21:02
Une histoire veille comme le monde que le remords et cette petite en était pleine. Tellement remplie que cela suintait littéralement de chaque porc de sa peau comme un mucus invisible dégoulinant sur ton son être. Pouvait-elle encore se regarder dans le miroir tout en se reprochant la mort de ses parents ? Difficile à dire cela était à ce moment de la conversation que nous commencions tout juste à avoir.
Il est dans l’ordre des choses que les parents s’en aillent avant les enfants, ainsi faite est la vie après tout, mais jamais de la façon dont les siens sont partis.
Nous devons tous apprendre une leçon importante de la vie et sa leçon pour elle n’a pas encore été assimilée. Elle avait tué ses parents. Telle était la vérité derrière le drame. Oh certes, c’était de son frère qu’il incombait la responsabilité, mais si elle n’avait pas échoué à se défendre, ses parents n’auraient pas dû la sortir de sa prison au péril de leur vie. Elle avait autant de sang sur les mains que moi avec mes enfants, mais tout autant de responsables à punir...
J’aimais beaucoup notre échange ne lui en déplaisais, car c’était un peu comme jouer au boa et au chat, ou au chat et la souris je ne sais plus trop comment on dit. Elle montrait enfin ses griffes la petite chatte tout en se parant du masque de l’impassibilité. Je sentais sa colère et ses idées qui pouvaient lui venir en tête pour mettre un terme à cet entretien, mais ce serait peine perdu.
Irina ▬ Le vipère est une créature banale et sans éclat, n’usant comme vous le dite de son venin qu’en cas de danger. Je ne suis pas aussi couarde Miss Prestonn. Je suis un mamba noir. Je traque ma victime et la pourfend sciemment pour la voir se tordre de douleur avant de venir m’en repaître.Je dégustais alors mon thé non sans l’apprécier. On pouvait dire ce qu’on voulait sur les britannique, mais ceux-là savaient faire du thé digne de ce nom. Cela n’était pas sans amener en moins comme un pincement nostalgique étrange. Un souvenir venu d’outre-tombe l’espace d’un instant. Son feutre noir d’époque et ses moustache noir impeccable... hm... étrange.
Elle y alla de sa leçon comme si elle pouvait se douter de qui elle avait véritablement en face d’elle. Je ne suis pas comme le cloporte de l’Angleterre à la charge de la gestion du secret le plus important de notre civilisation. Je suis la meilleur enclaviste du Secret que le Japon n’ait connu depuis des siècles à n’en pas douter. Ma foi inébranlable dans notre peuple, voilà la seule chose qui m’anime aujourd’hui. A défaut ne plus rien avoir d’autre. Je ne vis que pour mon travail et ne travaille que pour vivre. Je me ris des faibles petites, ce n’est pas la même chose que de vouloir les voir ramper. Rampe ce soir devant moi et tu ne m’intéresseras plus. Montre tes griffes et que tu as encore du talent à revendre et peut-être qu’on pourra te trouver une utilité.
Irina ▬ Contrairement à ce que vous pensez, je ne me soucis que de ma patrie Miss Prestonn. Je ne tire aucune satisfaction à voir les gens se débattre si ce n’est avant de les abattre. Devrais-je vous abattre Miss Prestonn ? Dis-je avant de porter la tasse à mes lèvres sans décrocher mon regard du sien.La suite n’appartenait qu’à elle...
Etilya sur DK RPG
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Mar 25 Fév 2020 - 23:17
Très exactement ce que je pouvais déceler de cette femme sans pitié. Elle se pourléchait les babines devant sa proie tout en la faisait gémir de terreur jusqu'à ce qu'elle y plante sa mâchoire pour la dévorer. Nauséabonde. Vulgaire. Pathétique. Je supposais donc être sa petite souris de la soirée. Quel charmant rôle. Elle ondulait devant moi, fière et absurde, comme le mamba noir dont elle s’affublait le titre. Mais il suffisait de lui retirer les crocs pour le rendre inoffensif.
Elle but une gorgée, et parut même absente l'espace d'une fraction seconde. Je m'interrogeais sur cette pause de conscience mais elle revint vite à l'assaut, toujours plus revêche. Mais lorsqu'elle émit la possibilité de m'abattre, je perdis tout à coup de ma superbe en lâchant un hoquet, comme une envie de vomir qui me nouait l'estomac.
Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la.Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la !
Des images de ma fuite me revinrent en mémoire dans un assaut extrêmement désagréable. Tellement sourd et imprévisible, que je me penchais vivement en avant en serrant mes avant-bras contre ma poitrine affolée dans un mouvement d'ultime protection. J'entendais les cris fous de mon frère qui assenait l'ordre de me traquer comme une bête effrayée dans les dédales de l'Angleterre. Je me retrouvais dans cette vision d'horreur où mes jambes affaiblies couraient à en perdre le souffle pour échapper à la terreur.
Qu'avais-je donc fait, pour mériter tout cela ? Qu'avais-je donc fait, pour que sa présence crasseuse s'installe dans mon salon ? Pourquoi le sort, ô misérable, s'acharnait-il à ce point ?
Je me redressais, le visage blême et livide, pour reposer mon dos dans le fauteuil dans un état de nausée incontrôlable.
J'avais tracé mon chemin, paisiblement, sans déranger qui que ce soit. Pourquoi est ce qu'ils s'entêtaient à m'arracher tout ce que je pouvais avoir ? Pourquoi est-ce qu'elle cherchait, à m'étrangler de ces menaces injustifiées ? Sa patrie ? Que diable est-ce que j'en avais à faire de sa patrie. J'étais tranquillement installée, n'embêtant personne, mais il fallait qu'on vienne creuser mon terrier. Les sorciers ? Tous plus pathétiques les uns que les autres dans leur quête à la puissance. Et elle ? Elle était la souillure qui représentait spécifiquement mon dégoût.
J'inspirais profondément, pour adoucir l'amertume de mon esprit et calmer mon cœur emballé. Mais ma magie grognait, hésitant de s'abattre sur elle pour la chasser d'ici. Toutefois, une crainte toujours plus vivace se creusa dans cette réflexion. Elle était le Secret de l'Enclave Japonaise. Si j'agissais ainsi, même pour préserver mon intégrité, elle aurait tôt fait de le rapporter et de me traquer encore et encore. Inlassablement, jusqu'à ce que j'en meurs de fatigue. Et personne, ne serait capable de me défendre. Personne, n'avait jamais pu me défendre.
J'étais las. J'étais usée de culpabilité et rongée d'impuissance. Peut-être devrais-je, auquel cas, baisser les bras pour la laisser m'empoisonner ? Je n'avais rien à perdre, si ce n'était ma respiration. Peut-être trouverais-je le repos, sous forme de cadavre ? Me laisser couler, et tomber pour serrer la main à la mort qui semblait m'attende depuis quelques années déjà. Était-elle la mort ?
Je fermais les yeux, à ces pensées sombres qui macéraient dans ma tête. Qu'est ce qui me retenait, au juste ? En réponse, Lux laissa échapper un miaulement strident. J'aurais presque pu interpréter cela comme de l'inquiétude. J'ouvrais de nouveaux mes prunelles au monde, tout en la fixant d'un air complètement absent.
Qu'est ce que j'étais sensée faire ? Attaquer ? Me taire ? Acquiescer ? Fuir encore ? Pour aller où ?
Je voulais seulement être seule, dans mon cocon douillet. Pourtant, j'ai cru avoir oublié quelque chose de primordial, entre deux pensées néfastes. Où avais-je donc égarée ma dignité ? Mon drapeau ? Mon honneur ? J'avais laissé mon frère prendre en main le patrimoine de notre famille, par crainte d'y soumettre ma peau. Mais il ne méritait en rien ce dû.
J'avais aussi fait la promesse de soutenir les travaux de Bill, à sa mort. Et que m'avait-il dit déjà, à la veille d'une nuit profonde ?
Sois heureuse.
Qui était-elle, pour oser interférer dans une vie qui ne la regardait en rien et dont elle se moquait éperdument ?
Une lueur crépitante s'alluma dans mes prunelles orangées. Je relevais un peu le menton, tout en me penchant un peu en arrière pour attraper une balle qui détenait de l'herbe à chat avant de me tenir droite à nouveau.
-Lux, notre invitée veut jouer. Tu veux participer ?
Les oreilles de mon compagnon se mirent à bouger, intrigué par cette nouvelle perspective. Je faisais rouler le jouet dans mes mains, excitant un peu plus ses sens aiguisés de félin, alors que son museau effectuait aussi un petit mouvement rotatif. Je posais ensuite délicatement la boule sur le sol alors que Lux attendait gentiment mon autorisation pour se jeter dessus. Tout concentré à mon œuvre, c'était là, que je décidais d'intervenir.
Une masse de magie enroula son corps, pour le faire grossir, grossir, grossir, poussant les meubles de ma maison sur le côté jusqu'à ce que sa tête touche presque le plafond. Un miaulement terriblement strident déchira l'atmosphère et fit trembler les murs. Il faisait bien deux fois ma taille. Sa queue devenue énorme fouettait les murs de ma demeure, renversant tout sur son passage telle une tornade.
Puis, doucement, du bout de l'index, je donnais une petite impulsion dans la balle pour la faire rouler délicatement aux pieds de ma consoeur. A ce signal, Lux approcha maladroitement son énorme tête d'Irina pour la suivre, bien qu'il n'avait plus du tout conscience de l'espace qu'il prenait désormais. Ils se retrouvèrent facilement nez à nez. Ses immenses moustaches se mirent à frémir alors que sa mâchoire béante s'ouvrit largement, dans une haleine répugnante, pour tenter d'attraper son jouet, manquant de claquer ses crocs gigantesques sur elle.
Mais alors qu'il allait dangereusement la faucher au passage, je lui fis reprendre une morphologie tout à fait commune et éviter un drame. Il se retrouvait maintenant à ses pieds, mordillant l'objet de son intérêt sans se soucier outre mesure de ce qu'il venait de se passer.
-Je le préfère en miniature, tout de même, posais-je en plissant des yeux avec une petite malice.
Elle but une gorgée, et parut même absente l'espace d'une fraction seconde. Je m'interrogeais sur cette pause de conscience mais elle revint vite à l'assaut, toujours plus revêche. Mais lorsqu'elle émit la possibilité de m'abattre, je perdis tout à coup de ma superbe en lâchant un hoquet, comme une envie de vomir qui me nouait l'estomac.
Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la.Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la. Abattez-la !
Des images de ma fuite me revinrent en mémoire dans un assaut extrêmement désagréable. Tellement sourd et imprévisible, que je me penchais vivement en avant en serrant mes avant-bras contre ma poitrine affolée dans un mouvement d'ultime protection. J'entendais les cris fous de mon frère qui assenait l'ordre de me traquer comme une bête effrayée dans les dédales de l'Angleterre. Je me retrouvais dans cette vision d'horreur où mes jambes affaiblies couraient à en perdre le souffle pour échapper à la terreur.
Qu'avais-je donc fait, pour mériter tout cela ? Qu'avais-je donc fait, pour que sa présence crasseuse s'installe dans mon salon ? Pourquoi le sort, ô misérable, s'acharnait-il à ce point ?
Je me redressais, le visage blême et livide, pour reposer mon dos dans le fauteuil dans un état de nausée incontrôlable.
J'avais tracé mon chemin, paisiblement, sans déranger qui que ce soit. Pourquoi est ce qu'ils s'entêtaient à m'arracher tout ce que je pouvais avoir ? Pourquoi est-ce qu'elle cherchait, à m'étrangler de ces menaces injustifiées ? Sa patrie ? Que diable est-ce que j'en avais à faire de sa patrie. J'étais tranquillement installée, n'embêtant personne, mais il fallait qu'on vienne creuser mon terrier. Les sorciers ? Tous plus pathétiques les uns que les autres dans leur quête à la puissance. Et elle ? Elle était la souillure qui représentait spécifiquement mon dégoût.
J'inspirais profondément, pour adoucir l'amertume de mon esprit et calmer mon cœur emballé. Mais ma magie grognait, hésitant de s'abattre sur elle pour la chasser d'ici. Toutefois, une crainte toujours plus vivace se creusa dans cette réflexion. Elle était le Secret de l'Enclave Japonaise. Si j'agissais ainsi, même pour préserver mon intégrité, elle aurait tôt fait de le rapporter et de me traquer encore et encore. Inlassablement, jusqu'à ce que j'en meurs de fatigue. Et personne, ne serait capable de me défendre. Personne, n'avait jamais pu me défendre.
J'étais las. J'étais usée de culpabilité et rongée d'impuissance. Peut-être devrais-je, auquel cas, baisser les bras pour la laisser m'empoisonner ? Je n'avais rien à perdre, si ce n'était ma respiration. Peut-être trouverais-je le repos, sous forme de cadavre ? Me laisser couler, et tomber pour serrer la main à la mort qui semblait m'attende depuis quelques années déjà. Était-elle la mort ?
Je fermais les yeux, à ces pensées sombres qui macéraient dans ma tête. Qu'est ce qui me retenait, au juste ? En réponse, Lux laissa échapper un miaulement strident. J'aurais presque pu interpréter cela comme de l'inquiétude. J'ouvrais de nouveaux mes prunelles au monde, tout en la fixant d'un air complètement absent.
Qu'est ce que j'étais sensée faire ? Attaquer ? Me taire ? Acquiescer ? Fuir encore ? Pour aller où ?
Je voulais seulement être seule, dans mon cocon douillet. Pourtant, j'ai cru avoir oublié quelque chose de primordial, entre deux pensées néfastes. Où avais-je donc égarée ma dignité ? Mon drapeau ? Mon honneur ? J'avais laissé mon frère prendre en main le patrimoine de notre famille, par crainte d'y soumettre ma peau. Mais il ne méritait en rien ce dû.
J'avais aussi fait la promesse de soutenir les travaux de Bill, à sa mort. Et que m'avait-il dit déjà, à la veille d'une nuit profonde ?
Sois heureuse.
Qui était-elle, pour oser interférer dans une vie qui ne la regardait en rien et dont elle se moquait éperdument ?
Une lueur crépitante s'alluma dans mes prunelles orangées. Je relevais un peu le menton, tout en me penchant un peu en arrière pour attraper une balle qui détenait de l'herbe à chat avant de me tenir droite à nouveau.
-Lux, notre invitée veut jouer. Tu veux participer ?
Les oreilles de mon compagnon se mirent à bouger, intrigué par cette nouvelle perspective. Je faisais rouler le jouet dans mes mains, excitant un peu plus ses sens aiguisés de félin, alors que son museau effectuait aussi un petit mouvement rotatif. Je posais ensuite délicatement la boule sur le sol alors que Lux attendait gentiment mon autorisation pour se jeter dessus. Tout concentré à mon œuvre, c'était là, que je décidais d'intervenir.
Une masse de magie enroula son corps, pour le faire grossir, grossir, grossir, poussant les meubles de ma maison sur le côté jusqu'à ce que sa tête touche presque le plafond. Un miaulement terriblement strident déchira l'atmosphère et fit trembler les murs. Il faisait bien deux fois ma taille. Sa queue devenue énorme fouettait les murs de ma demeure, renversant tout sur son passage telle une tornade.
Puis, doucement, du bout de l'index, je donnais une petite impulsion dans la balle pour la faire rouler délicatement aux pieds de ma consoeur. A ce signal, Lux approcha maladroitement son énorme tête d'Irina pour la suivre, bien qu'il n'avait plus du tout conscience de l'espace qu'il prenait désormais. Ils se retrouvèrent facilement nez à nez. Ses immenses moustaches se mirent à frémir alors que sa mâchoire béante s'ouvrit largement, dans une haleine répugnante, pour tenter d'attraper son jouet, manquant de claquer ses crocs gigantesques sur elle.
Mais alors qu'il allait dangereusement la faucher au passage, je lui fis reprendre une morphologie tout à fait commune et éviter un drame. Il se retrouvait maintenant à ses pieds, mordillant l'objet de son intérêt sans se soucier outre mesure de ce qu'il venait de se passer.
-Je le préfère en miniature, tout de même, posais-je en plissant des yeux avec une petite malice.
Invité
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Mar 25 Fév 2020 - 23:38
On avait beau dire, retirer les crocs d’un mamba noir n’était pas une mince à faire et j’aurais bien aimé voir cette gamine essayer de le faire elle-même. Il n’y a pas encore eu de force sur cette terre à la mesure de m’empêcher de faire correctement mon travail et ce n’était pas près d’arriver. Les âmes de Tomoe et Sakura m’en étaient témoins !
Cette fille était amusante en tout point. Elle se débattant avec ses propres souvenir tragiques à la prononciation de simples mots. Elle me faisait presque de la peine dans le fond, enfin, si je ne trouvais pas cela incroyablement pathétique pour tout dire.
Comment pouvait-on se laisser manipuler de la sorte par son propre frère sans même s’en rendre compte ? Comment pouvait-on atteindre un tel degré de manque de lucidité ? Cela me dépassait totalement et quand même cela avait été de l’abus de confiance. Il me paraissait totalement risible de ne même avoir fait payer au centuple cette crapule pour ce qu’il avait fait.
Mon défunt mari, enfin, défunt était un bien grand mot, avait payé pour ce qu’il avait fait à notre communauté et à ma personne. Pour tout dire, il paye encore aujourd’hui.
La petite chatte en avait toute de même un peu dans le ventre après tout, même s’il avait suffi de bien choisir ses mots pour la paralyser momentanément par la peur. Une idée toute simple, mais qui était assez élégante que d’inviter son compagnon précédemment menacé à se joindre au jeu.
Mais son plan de faire grossir son matou me laissait de marbre. Tandis qu’elle lui donna une taille considérable et qu’il s’avançait vers moi, je restais fixe, buvant tranquillement ma tasse de thé. Je savais parfaitement qu’elle n’avait pas la rage pour aller jusqu’au bout de son idée. L’intimidation ne peut pas marcher lorsque je lis dans l’esprit de quelqu’un qui n’est pas prêt à tout.
Dans le pire des cas je me serais juste soustrait à la perception de ce chat, obligeant son esprit à simplement, m’ignorer. Elle a peut-être la perception de la magie, mais pas son chat.
Dans le pire des cas, j’aurais pu aussi lui faire oublier sur le champ comment se tenir debout et il se serait affalé sur le sol comme une descente de lit modèle géant.
Cette fille était amusante en tout point. Elle se débattant avec ses propres souvenir tragiques à la prononciation de simples mots. Elle me faisait presque de la peine dans le fond, enfin, si je ne trouvais pas cela incroyablement pathétique pour tout dire.
Comment pouvait-on se laisser manipuler de la sorte par son propre frère sans même s’en rendre compte ? Comment pouvait-on atteindre un tel degré de manque de lucidité ? Cela me dépassait totalement et quand même cela avait été de l’abus de confiance. Il me paraissait totalement risible de ne même avoir fait payer au centuple cette crapule pour ce qu’il avait fait.
Mon défunt mari, enfin, défunt était un bien grand mot, avait payé pour ce qu’il avait fait à notre communauté et à ma personne. Pour tout dire, il paye encore aujourd’hui.
La petite chatte en avait toute de même un peu dans le ventre après tout, même s’il avait suffi de bien choisir ses mots pour la paralyser momentanément par la peur. Une idée toute simple, mais qui était assez élégante que d’inviter son compagnon précédemment menacé à se joindre au jeu.
Mais son plan de faire grossir son matou me laissait de marbre. Tandis qu’elle lui donna une taille considérable et qu’il s’avançait vers moi, je restais fixe, buvant tranquillement ma tasse de thé. Je savais parfaitement qu’elle n’avait pas la rage pour aller jusqu’au bout de son idée. L’intimidation ne peut pas marcher lorsque je lis dans l’esprit de quelqu’un qui n’est pas prêt à tout.
Dans le pire des cas je me serais juste soustrait à la perception de ce chat, obligeant son esprit à simplement, m’ignorer. Elle a peut-être la perception de la magie, mais pas son chat.
Dans le pire des cas, j’aurais pu aussi lui faire oublier sur le champ comment se tenir debout et il se serait affalé sur le sol comme une descente de lit modèle géant.
Irina ▬ Vous avez fini votre poudre aux yeux miss Prestonn ? Dis-je en levant un sourcil dubitatif.Je posais ma tasse soigneusement sur le côté après avoir fini ce thé.
Irina ▬ Ne m’en voulez pas très chère, je suis persuadée que cela aurait pu marcher avec n’importe qui d’autre. Je vous déconseille néanmoins de recommencer si vous ne voulez pas ce chat ne vous découpe vous en pièce grâce à un souvenir de vous la battant affreusement. Au moins vous avez un certain cran et un certain style. Je vois que je n’ai pas fait le déplacement pour rien.Je me levais de mon siège avec dignité pour lui faire face, elle qui était restée debout depuis son petit manège.
Irina ▬ Je suis venu vous offrir l’amnistie pour vos “crimes” très chère.
:copyright: Etilya sur DK RPG
Invité
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Mer 26 Fév 2020 - 0:26
Bien évidemment, que je ne comptais pas commettre un crime abject, les circonstances ne s'y prêtaient pas aussi intensément. Pour qui me prenez-vous donc ? Je n'agissais ainsi qu'en cas d'extrême nécessité, et encore, je sortais difficilement les armes. Je soulignais néanmoins sa réaction face à cette vaine tentative que de la remettre à sa place un temps soit peu. Elle ne parut pas décontenancée le moins du monde. Le Secret en avait sûrement vu d'autres avant moi. Je poussais un petit soupir avant de hausser tranquillement les épaules et terminer ma tasse de thé. J'allais devoir faire le ménage, également.
Je me sentais assez honteuse que d'avoir échoué dans ma mise en scène. Je possédais tout de même une certaine fierté, quoiqu'on en dise. Mais je ne saisissais pas le concept que de toujours devoir s'imposer par la violence, comme si le respect s'articulait toujours autour de la brutalité. Je ne prenais clairement pas partie de cette philosophie macabre.
De toute évidence, elle me fit comprendre qu'elle aurait pu se débarrasser de mon Lux adoré en modifiant également ses souvenirs dans une perspective repoussante. Quelle atrocité. Comment pouvait-elle ne serait-ce que songer à lui modifier ainsi la mémoire dans une optique si douloureuse ? Il était mon seul allié, ici. A cette évocation, je fis quelques pas vers lui pour le prendre chaleureusement dans mes bras avant d'enfouir mon nez dans son pelage. Mon petit Lux, tu sais bien que jamais je ne t'aurais infligé cela. Et quand bien même, si cela s'était produit, je n'aurais eu qu'à lui assener un ordre pour l'obliger à se tenir tranquille le temps que je lui fasse reprendre une taille normale pour le rendre moins dangereux.
Mais rien de tout cela ne s'était passé, à mon grand soulagement.
Cependant, alors qu'elle se levait pour se rapprocher de moi, j'eus un mouvement léger de recul, non par instinct, mais par dégoût. Elle m'apparaissait si laide et repoussante, que mon corps y réagissait naturellement. Et puis... Quoi ? Je fronçais des sourcils, extrêmement méfiante quant à cette mauvaise langue. L'amnistie ? Mais qu'est ce qu'elle racontait ? Vigilante, je tentais de déceler du mensonge dans ses paroles, mais ses vibrations ne m'annonçaient rien de tel.
-Je vous remercie. Vous avez un certain style également miss Fujibayashi. C'est d'ailleurs sûrement l'une des seules choses que vous avez, avec votre masque.
Ma voix s'était montrée plus sifflante que je ne l'aurais souhaité, marquant sûrement que ma patience peinait à tenir en place. Pourquoi ferait-elle cela pour une petite femme qu'elle venait à peine de rencontrer et de martyriser par pur plaisir ? Cela n'avait aucun sens.
-Pourquoi voudriez-vous, Secret de l'Enclave Japonaise, vous encombrer de cette offre ?
Il y avait sûrement un motif derrière un tel « cadeau ». Mon intuition me soufflait qu'un certain prix sera à mettre sur la table.
Je me sentais assez honteuse que d'avoir échoué dans ma mise en scène. Je possédais tout de même une certaine fierté, quoiqu'on en dise. Mais je ne saisissais pas le concept que de toujours devoir s'imposer par la violence, comme si le respect s'articulait toujours autour de la brutalité. Je ne prenais clairement pas partie de cette philosophie macabre.
De toute évidence, elle me fit comprendre qu'elle aurait pu se débarrasser de mon Lux adoré en modifiant également ses souvenirs dans une perspective repoussante. Quelle atrocité. Comment pouvait-elle ne serait-ce que songer à lui modifier ainsi la mémoire dans une optique si douloureuse ? Il était mon seul allié, ici. A cette évocation, je fis quelques pas vers lui pour le prendre chaleureusement dans mes bras avant d'enfouir mon nez dans son pelage. Mon petit Lux, tu sais bien que jamais je ne t'aurais infligé cela. Et quand bien même, si cela s'était produit, je n'aurais eu qu'à lui assener un ordre pour l'obliger à se tenir tranquille le temps que je lui fasse reprendre une taille normale pour le rendre moins dangereux.
Mais rien de tout cela ne s'était passé, à mon grand soulagement.
Cependant, alors qu'elle se levait pour se rapprocher de moi, j'eus un mouvement léger de recul, non par instinct, mais par dégoût. Elle m'apparaissait si laide et repoussante, que mon corps y réagissait naturellement. Et puis... Quoi ? Je fronçais des sourcils, extrêmement méfiante quant à cette mauvaise langue. L'amnistie ? Mais qu'est ce qu'elle racontait ? Vigilante, je tentais de déceler du mensonge dans ses paroles, mais ses vibrations ne m'annonçaient rien de tel.
-Je vous remercie. Vous avez un certain style également miss Fujibayashi. C'est d'ailleurs sûrement l'une des seules choses que vous avez, avec votre masque.
Ma voix s'était montrée plus sifflante que je ne l'aurais souhaité, marquant sûrement que ma patience peinait à tenir en place. Pourquoi ferait-elle cela pour une petite femme qu'elle venait à peine de rencontrer et de martyriser par pur plaisir ? Cela n'avait aucun sens.
-Pourquoi voudriez-vous, Secret de l'Enclave Japonaise, vous encombrer de cette offre ?
Il y avait sûrement un motif derrière un tel « cadeau ». Mon intuition me soufflait qu'un certain prix sera à mettre sur la table.
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