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Mer 26 Fév 2020 - 18:09
Voilà donc que je ne lui inspirais pas la peur mais le dégoût ? Comme c’était cocasse. La belle affaire. Ils sont sots ceux qui ne se voient qu’à travers le regard des autres sans se soucier de l’image qu’ils ont d’eux-mêmes en ce monde.
Son ton sifflant était presque comme une mélodie à mes oreilles, malgré toutes les âneries qu’elle pouvait bien dire à la minute.
Peut-être qu’ainsi elle serait plus disposée à accepter en échange d’un bon procédé, de venir travailler pour ma personne, ne serait-ce qu’en indépendante. En échange d’une vengeance sonnante et trébuchante à l’encontre de son très cher frère l’ayant tant fait souffrir.
Son ton sifflant était presque comme une mélodie à mes oreilles, malgré toutes les âneries qu’elle pouvait bien dire à la minute.
Irina ▬ Ne soyez pas aussi prompte à juger sans savoir comme vous pensez que je vous juge miss Prestonn. Vous ne savez rien de moi ou de ce qui m’anime en ce bas monde.Elle était tout de même surprise par ma proposition. En même temps, comment s’y attendre avec une entrée en matière comme la mienne. Elle pense depuis que je suis là que je la persécutais pour le simple plaisir alors que ce n’était qu’un petit échauffement des plus classique. Avec son talent et ses affiliations passées, j’aurais pensé qu’elle était davantage rodée à cet exercice. Il semblerait que je me sois légèrement fourvoyée dans mes calculs la concernant. Elle a été bien plus brisée que je ne l’avais imaginé par la trahison de son frère. Elle avait encore du répondant, mais j’étais très proche de l’image qu’elle se faisait de ce qu’il existait de pire dans ce monde, alors ce n’était pas trop étonnant. Mais avait-elle encore le talent et le mental pour me servir en fin de compte ?
Ne pensez pas que parce que vous êtes une petite fille s’étant brûlée en jouant avec le feu vous savez tout de ce monde.
Je peux vous dégoûter ou vous plaire je n’en ai cure. Je n’ai pas besoin qu’on m’aime ou que l’on m’apprécie pour faire correctement mon travail. Et je puis vous assurer que je le fais mieux que personne miss Prestonn.
Je n’aspire qu’à protéger les miens et éviter à tout prix que les humains comme les autres races ne soient au courant de notre existence. Pour le moment cela fonctionne à merveille.
Si vous cherchez une explication quant à ma venue elle donc toute simple. Pas la peine de monter sur vos grands chevaux et votre égo d’Anglaise en pensant que c’est par pur plaisir sadique. Mais si vous faites-vous faite repérer, nous sommes repérés, si vous êtes débusquée par d’autres sorciers et que le secret est éventé, cela me fera une source de travail supplémentaire. Je pense que même la petite fille riche que vous êtes peu comprendre cela.
Irina ▬ Je ne m’encombre de rien en ce monde. Ceci serait un investissement. Je gage que si vous êtes placé sous la protection de l’Enclave comme réfugiée politique, cela vous mettra dans de bonnes dispositions dans un avenir futur. Voilà tout.Dit comme cela, il était évident qu’elle penserait d’office que c’était un change ou une sorte de façon habile de dire qu’elle allait me devoir un service. En revanche, il n’en était rien. Je ne désirais rien en échange de l’amnistie, si ce n’était une oreille attentive à une future proposition.
Peut-être qu’ainsi elle serait plus disposée à accepter en échange d’un bon procédé, de venir travailler pour ma personne, ne serait-ce qu’en indépendante. En échange d’une vengeance sonnante et trébuchante à l’encontre de son très cher frère l’ayant tant fait souffrir.
Etilya sur DK RPG
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Mer 26 Fév 2020 - 23:23
Elle avait un humour particulier cette femme, ou plutôt un culot assez monstrueux. Elle me sommait de ne pas la juger trop vite, alors qu'elle ne devait certainement pas se gêner pour le faire. Quelle ironie. De toute évidence, connaître la raison qui l'animait dans son existence, ne m'intéressait pas plus que de savoir quel temps il ferait demain. En tout cas, pour le moment. Son agressivité n'invitait certainement pas à essayer de comprendre et j'osais croire, que cela puisse l'arranger de toute façon. Mais en la regardant un peu, je me doutais bien qu'elle devait en avoir vu de toutes les couleurs. Les gens réagissaient tous différemment à leurs entorses. Je ne lui en voulais pas du tout. C'était sa manière à elle, sûrement, de se donner du relief, aussi désagréable soit-elle.
Je me dressais de ma petite hauteur devant ma consœur, attendant poliment qu'elle ne finisse son discours. Autre chose étrange, que de m'assener une autre morale d'existence. J'étais jeune. Je ne prétendais pas tout savoir, sauf ce qu'il m'a été donné de vivre. Et mère nature sait à quel point il ne suffisait pas d'une seule vie pour tout connaître. Nous étions sorciers, certes, mais nous restions éphémères. Ce que je savais seulement, était que je ne l'appréciais pas. Mais quelle importance ?
J'avais cependant bien du mal à la suivre. Je ne comprenais pas comment il était possible d'avoir une conscience professionnelle aussi aiguisée tout en manquant de respect à l'une de ses paires. Tout en soulignant, aussi, qu'elle m'infantilisait gravement. Pourquoi s'évertuer à se montrer aussi agressive alors qu'elle savait d'emblée que je n'étais pas un danger potentiel. C'était comme couper une jambe alors qu'il suffirait de mettre un pansement sur une blessure. Tout était disproportionné dans sa façon d'être. Une personnalité qui s'entrechoquait profondément avec la mienne, où j'utilisais mon énergie à bon escient, jamais de manière aussi extravagante.
Toutefois, quand elle évoqua mon « égo d'anglaise », je ne pus réprimer un petit froncement de sourcils désapprobateur. Et c'était moi, l'enfant ? Peut-être devrait-elle s'entendre parler d'abord, avant de dire des absurdités. Mais il était d'autant plus étonnant qu'elle choisisse de me donner l'amnistie par soucis de révélations de notre existence alors qu'elle pouvait très justement me livrer sur un plateau d'argent et neutraliser cette perspective. Mais je compris bien vite l'enchaînement quand elle posa le mot « investissement ».
Ah, c'était donc ça, le prix à payer. La redevance ? Il fallait tout de même s'y attendre, bien que je ne savais pas réellement de quoi il en retournait. Mais je supposais qu'elle avait au moins un peu connaissances de mes expériences passées. Après tout, je connaissais les ficelles du métier en tant qu'espionne. J'étais très présente en guise de soutien et d'expertise terrain. Je permettais à mon père de s'infiltrer prudemment en mettant en place la stratégie en amont et lui laissait l'action. J'apportais tout le sens nécessaire au déroulé des plans sans encombre, avec facilité et aisance grâce à mes dons. Ma visualisation de l'environnement et ses énergies pour balayer le terrain, mon sort de dimension des tailles pour les infiltrations, la défense et l'offensive, puis ma projection astrale pour investir le terrain sans risque et ma magie de l'esprit en prime pour nouer la vigilance. Toute l'artillerie d'une détective. Mes résultats étaient parfaits, et je n'avais essuyé aucun échec sur mes missions. Je devais avouer que cette époque me manquait un peu, bien que je remplissais seulement mon devoir.
Avec la Ruse britannique, mon apport restait également tout à fait bénéfique à mon responsable. Je me demandais d'ailleurs comment allait Junior, lui si excentrique et extravagant qu'il partait parfois dans tous les sens sans pouvoir s'arrêter. Est-ce qu'il s'en sortait au moins ? Il était si explosif. Heureusement, que je m'étais trouvée à ses côtés pour limiter les dégâts. Il était si enthousiaste et excité qu'il en oubliait de prendre des précautions par moment. A bien y repenser, même s'il me fatiguait énormément, il m'avait beaucoup aidé à me perfectionner aussi et m'avait même demandé à être son bras droit.
Je penchais un peu le buste en avant, pour l'observer d'un peu plus près. Je restais un moment ainsi, le visage éteint mais les yeux parsemés d'un petit éclat nouveau. Puis, de manière tout à fait imprévisible, j'étirais mes lèvres pâles dans un sourire fugace.
-Votre offre, quand bien même vous ne m'inspirez pas confiance le moins du monde, n'est vraiment pas à ignorer. Mais je suppose que vous ne serez pas la seule décisionnaire dans ce choix...
L'Enclave Japonaise... Je me demandais bien ce qu'ils valaient tous autant qu'ils étaient. Est-ce qu'ils lui ressemblaient ? Est-ce que je pouvais, même un tout petit peu, songer que ce n'était pas un piège qui se refermait sur moi ? Elle me paraissait sincère. Mais ce n'était que du paraître... Et si cela s'avérait être une profonde manipulation de sa part, et bien... Je ne savais pas. Mais elle agissait par devoir envers les siens, ce qui semblait lui tenir à cœur, même s'il ne battait plus tellement. Alors peut-être... Peut-être qu'un peu, rien qu'un tout petit peu, je pouvais la croire, juste pour cette fois-là, malgré toutes ces incertitudes mesquines ?
Je me dressais de ma petite hauteur devant ma consœur, attendant poliment qu'elle ne finisse son discours. Autre chose étrange, que de m'assener une autre morale d'existence. J'étais jeune. Je ne prétendais pas tout savoir, sauf ce qu'il m'a été donné de vivre. Et mère nature sait à quel point il ne suffisait pas d'une seule vie pour tout connaître. Nous étions sorciers, certes, mais nous restions éphémères. Ce que je savais seulement, était que je ne l'appréciais pas. Mais quelle importance ?
J'avais cependant bien du mal à la suivre. Je ne comprenais pas comment il était possible d'avoir une conscience professionnelle aussi aiguisée tout en manquant de respect à l'une de ses paires. Tout en soulignant, aussi, qu'elle m'infantilisait gravement. Pourquoi s'évertuer à se montrer aussi agressive alors qu'elle savait d'emblée que je n'étais pas un danger potentiel. C'était comme couper une jambe alors qu'il suffirait de mettre un pansement sur une blessure. Tout était disproportionné dans sa façon d'être. Une personnalité qui s'entrechoquait profondément avec la mienne, où j'utilisais mon énergie à bon escient, jamais de manière aussi extravagante.
Toutefois, quand elle évoqua mon « égo d'anglaise », je ne pus réprimer un petit froncement de sourcils désapprobateur. Et c'était moi, l'enfant ? Peut-être devrait-elle s'entendre parler d'abord, avant de dire des absurdités. Mais il était d'autant plus étonnant qu'elle choisisse de me donner l'amnistie par soucis de révélations de notre existence alors qu'elle pouvait très justement me livrer sur un plateau d'argent et neutraliser cette perspective. Mais je compris bien vite l'enchaînement quand elle posa le mot « investissement ».
Ah, c'était donc ça, le prix à payer. La redevance ? Il fallait tout de même s'y attendre, bien que je ne savais pas réellement de quoi il en retournait. Mais je supposais qu'elle avait au moins un peu connaissances de mes expériences passées. Après tout, je connaissais les ficelles du métier en tant qu'espionne. J'étais très présente en guise de soutien et d'expertise terrain. Je permettais à mon père de s'infiltrer prudemment en mettant en place la stratégie en amont et lui laissait l'action. J'apportais tout le sens nécessaire au déroulé des plans sans encombre, avec facilité et aisance grâce à mes dons. Ma visualisation de l'environnement et ses énergies pour balayer le terrain, mon sort de dimension des tailles pour les infiltrations, la défense et l'offensive, puis ma projection astrale pour investir le terrain sans risque et ma magie de l'esprit en prime pour nouer la vigilance. Toute l'artillerie d'une détective. Mes résultats étaient parfaits, et je n'avais essuyé aucun échec sur mes missions. Je devais avouer que cette époque me manquait un peu, bien que je remplissais seulement mon devoir.
Avec la Ruse britannique, mon apport restait également tout à fait bénéfique à mon responsable. Je me demandais d'ailleurs comment allait Junior, lui si excentrique et extravagant qu'il partait parfois dans tous les sens sans pouvoir s'arrêter. Est-ce qu'il s'en sortait au moins ? Il était si explosif. Heureusement, que je m'étais trouvée à ses côtés pour limiter les dégâts. Il était si enthousiaste et excité qu'il en oubliait de prendre des précautions par moment. A bien y repenser, même s'il me fatiguait énormément, il m'avait beaucoup aidé à me perfectionner aussi et m'avait même demandé à être son bras droit.
Je penchais un peu le buste en avant, pour l'observer d'un peu plus près. Je restais un moment ainsi, le visage éteint mais les yeux parsemés d'un petit éclat nouveau. Puis, de manière tout à fait imprévisible, j'étirais mes lèvres pâles dans un sourire fugace.
-Votre offre, quand bien même vous ne m'inspirez pas confiance le moins du monde, n'est vraiment pas à ignorer. Mais je suppose que vous ne serez pas la seule décisionnaire dans ce choix...
L'Enclave Japonaise... Je me demandais bien ce qu'ils valaient tous autant qu'ils étaient. Est-ce qu'ils lui ressemblaient ? Est-ce que je pouvais, même un tout petit peu, songer que ce n'était pas un piège qui se refermait sur moi ? Elle me paraissait sincère. Mais ce n'était que du paraître... Et si cela s'avérait être une profonde manipulation de sa part, et bien... Je ne savais pas. Mais elle agissait par devoir envers les siens, ce qui semblait lui tenir à cœur, même s'il ne battait plus tellement. Alors peut-être... Peut-être qu'un peu, rien qu'un tout petit peu, je pouvais la croire, juste pour cette fois-là, malgré toutes ces incertitudes mesquines ?
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Ven 28 Fév 2020 - 0:30
La pauvre petite est véritablement aveuglée par sa crainte et ses sens s’étaient doucement atrophiés avec le temps. Si elle pensait que j’étais agressive alors que j’avais maintenu une courtoisie des plus sophistiquée, elle n’aimerait surement pas découvrir celle que je pouvais être au-delà du voile de la politesse. M’enfin, je ne pouvais pas lui en vouloir de faire de la psychologie de comptoir comme tout le monde, c’est un réflexe humain que de faire des déductions à partir de ce qu’il perçoit. Elle ne fait pas exception à ça. Cela était courant qu’on essaye d’analyser ma personne et qu’on me juge désagréable, hautaine et méprisante, grand bien leur fasse après tout. Ma psychanalyse était faite depuis bon nombre d’année et je ne me remettrais pas en question sur l’opinion des petites gens ayant une connaissance aussi pitoyable de la psyché. Mais il n’était pas donné à tout le monde que d’avoir un pied dans l’esprit de ses interlocuteurs pour voir fonctionner leur mental, percevoir les souvenirs façonnant leur réflexion.
Où pouvait bien être le manque de respect envers ? Je me le demandais bien. Est-ce que le fait de vivre à la cour d’Angleterre mettait d’entrée de jeu un balai dans le cul ?
Ma foi oui, c’était bien une enfant. Elle avait peut-être du talent, mais pour moi qui pourrait être sa grand-mère, elle venait de cesser de téter le lait des mamelles de sa défunte mère et d’arriver dans le monde adulte.
Rien qu’un sujet aussi anodin la fit partir dans ses souvenirs et son ancien travail d’espionne et d’agent au service de la Ruse dans la récupération d’informations. Qu’il était facile pour moi de manipuler cette jeune enfant afin d’en apprendre plus. Ses souvenirs directs alimentant ses pensées actuelles et projetant dans mon esprit des flashs de ses capacités en mission. Elle venait de me livrer tous ses talents sur un plateau d’argent, ses sorts utiles pour ses tâches à accomplir et donc tout ce qui pouvait encore me manquer pour la cerner. Maintenant je pouvais me faire une image pratiquement complète de sa personne.
J’aimais tout de même la façon dont elle avait de se saisir de son courage et de son audace pour me tenir tête du haut de sa petite stature. Je la regardais non sans désir maintenant. Après tout, ce n’était pas une femme désagréable à regarder, et la lueur de défi dans son regard n’était pas sans être tout à fait charmante.
Irina ▬ Vous pouvez la demander officiellement auquel cas l’Enclave ou en tout cas la Sagesse étudiera votre affaire, prendra contact avec l’Enclave Anglaise ce qui va évidemment donner l‘information à votre frère. Ou vous prêtez une oreille attentive à ma proposition. Je gage que je puis cacher votre secret et effacer vos traces en gage de bonne foi. Mais l’amnistie authentique ne pourrait vous êtes octroyé qu'en rejoignant les rangs de ceux qui travaillent pour moi dans l’Enclave du Secret, enfin, si vous la voulez en toute discrétion bien entendu.Elle n’était pas bête, même si jusque-là, j’avais quelques doutes avec ses déductions dignes d’un patron de bistro. Avec un peu de jugeotte, évidemment que ce n’était pas parfait pour elle comme proposition, bien au contraire même.
Irina ▬ J’ai d’ores et déjà effacer les traces de votre arrivée ici. Vous pouvez me croire ou non, ce n’est pas mon problème. Mais si vous me croyez, c’est bien la preuve que cela n’est pas condition sine qua non à une allégeance quelconque. Toutefois, j’aime me pourvoir en bons éléments et je trouve que vos talents sont beaucoup plus précieux pour le Secret que pour la Ruse. Une espionne, même terrée comme un lapereau dans son terrier, m’est plus utile qu’à la Ruse.La Ruse était bonne pour la retraite et clairement il se priverait pas pour partir bientôt, mais plus il tarde plus cela m'exaspérait. Qu’un talent comme celui de cette gamine soit au service de ce vieux croulant incapable m’était intolérable, mais qu’il ne serve à rien, c’était pire encore.
Etilya sur DK RPG
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Ven 28 Fév 2020 - 20:52
Deux possibilités s'offraient à moi. Chacune d'elles avait ses avantages et ses inconvénients, dans des retranchements qui m'indisposaient véritablement.
La première option consisterait à me rendre moi-même auprès de leur Sagesse pour quémander ma protection. Mais cela signifierait dévoiler ma position et mes intentions à l'Enclave Britannique, celle que j'avais fui délibérément pour me terrer dans un trou suite à leur jugement. Si mon ancienne Enclave demeurait au courant de ma démarche, mon frère serait automatiquement mis sur le pied de guerre et donc, cela me rendrait tout à fait fébrile. Je craignais dès lors, qu'il ne monte la tête à l'organisation des sorciers ici présente pour une fois de plus, me faire payer. Et puis, j'avais vraiment une très mauvaise image de la « sagesse » bien que je ne sache pas du tout ce que valait la leur. Mais j'avais une idée très précise de ce qu'était la britannique : elle ne s'était pas mouillée et avait préféré opter pour la prudence plutôt que de me défendre ou m'octroyer le bénéfice du doute. Un comble malhonnête pour une prétendue Sagesse. Je n'avais vraiment pas eu les bons exemples en terme de droiture inébranlable.
Et puis la suivante... Acceptez tout bonnement sa proposition en formant le serment solennel de me dissimuler. Mais il y avait une condition imposée pour avoir une paix ultime. Il était dans mon engagement d'être à sa botte pour concrétiser le vœu d'amnistie. Mais cela ne m'exposerait pas au danger potentiel d'être retrouvée par mes anciens responsables.
Hm... Evidemment, formulé ainsi et elle le savait pertinemment, raisonnablement je serais plutôt tentée d'opter pour la seconde proposition. Je me sentais encore beaucoup trop vulnérable pour m'imposer des dossiers administratifs publics avec une autre visite dans un tribunal. Et puis, rien ne me garantirait le résultat. Je ne connaissais pas l'Enclave Japonaise, ni même de quelle bonne ou mauvaise foi ils étaient les détenteurs. Pourquoi feraient-ils ces efforts là, pour une étrangère accusée de haute trahison ?
Mais même après cette réflexion, me savoir dans son service, me déplaisait quelque peu. Je devais absolument peser le pour et le contre.
Un instant, je pris le temps de réfléchir de manière posée. Peut-être que cela me permettrait de récupérer un second souffle et de reprendre en main mon existence autrement que dans cette maisonnette ? Cette vie me plaisait assurément, tranquille et coulante, comme un fleuve calme. Mais le Secret se dressait désormais en face de moi, et elle était bien décidée à me faire trancher sur ma décision. Elle plantait là deux issues, à moi de choisir.
Toutefois, elle m'apprit dans la suite qu'elle avait déjà pris des dispositions pour effacer mes traces, ce qui me fit relever un sourcil. Je ne savais toujours pas, si je pouvais la croire. Mais ses capteurs énergétiques ne semblaient pas mentir. Toutefois, ce n'était plus tellement une science exacte quand on savait qu'elle était capable de lire dans vos pensées et de les moduler à sa guise. Elle me parlait également de mes « talents ». Il est vrai que j'avais un don mais, il s'était quelque peu rouillé avec le temps, à force de ne pas le mettre à contribution. Je devrais sûrement reprendre quelques entraînements nécessaires...
-Fujibayashi-san, soufflais-je dans un léger murmure, cela fait bien longtemps que je n'ai pas exercé mon métier d'espionne... Je ne doute pas de mes capacités, mais je les devine étouffées par mon inactivité. Je vous avouerai que l'idée de reprendre du service me séduit, bien que cela soit à vos côtés. En tout cas, plus que de démarrer des démarches lourdes.
Si je reprenais la cadence, je savais pouvoir me hisser à la hauteur de mes talents comme à l'époque. Mais il n'y avait pas que cela, que j'avais en tête. Il y avait aussi, la douce et tendre perspective de faire revenir à moi, ce patrimoine que mon frère m'avait volé tout en l'épinglant très justement dans son immondice.
-Pensez-vous qu'il vous serait possible de m'élever à nouveau à un rang honorable, qui me permettrait de reprendre tôt ou tard le flambeau de ma famille déchue ? Me le permettrez-vous également ?
Je formulais ainsi, ce désir vivace, que d'enfin faire éclater la vérité à ma façon en reprenant les rênes de mon existence. Même si cela envisageait de marcher dans les rangs d'une société qui me révulsait. Même si cela incombait de faire une légère croix sur ma plénitude. Même si cela me devait d'être au service, d'un mamba noir qui me fixait de ses yeux perçants.
La première option consisterait à me rendre moi-même auprès de leur Sagesse pour quémander ma protection. Mais cela signifierait dévoiler ma position et mes intentions à l'Enclave Britannique, celle que j'avais fui délibérément pour me terrer dans un trou suite à leur jugement. Si mon ancienne Enclave demeurait au courant de ma démarche, mon frère serait automatiquement mis sur le pied de guerre et donc, cela me rendrait tout à fait fébrile. Je craignais dès lors, qu'il ne monte la tête à l'organisation des sorciers ici présente pour une fois de plus, me faire payer. Et puis, j'avais vraiment une très mauvaise image de la « sagesse » bien que je ne sache pas du tout ce que valait la leur. Mais j'avais une idée très précise de ce qu'était la britannique : elle ne s'était pas mouillée et avait préféré opter pour la prudence plutôt que de me défendre ou m'octroyer le bénéfice du doute. Un comble malhonnête pour une prétendue Sagesse. Je n'avais vraiment pas eu les bons exemples en terme de droiture inébranlable.
Et puis la suivante... Acceptez tout bonnement sa proposition en formant le serment solennel de me dissimuler. Mais il y avait une condition imposée pour avoir une paix ultime. Il était dans mon engagement d'être à sa botte pour concrétiser le vœu d'amnistie. Mais cela ne m'exposerait pas au danger potentiel d'être retrouvée par mes anciens responsables.
Hm... Evidemment, formulé ainsi et elle le savait pertinemment, raisonnablement je serais plutôt tentée d'opter pour la seconde proposition. Je me sentais encore beaucoup trop vulnérable pour m'imposer des dossiers administratifs publics avec une autre visite dans un tribunal. Et puis, rien ne me garantirait le résultat. Je ne connaissais pas l'Enclave Japonaise, ni même de quelle bonne ou mauvaise foi ils étaient les détenteurs. Pourquoi feraient-ils ces efforts là, pour une étrangère accusée de haute trahison ?
Mais même après cette réflexion, me savoir dans son service, me déplaisait quelque peu. Je devais absolument peser le pour et le contre.
Un instant, je pris le temps de réfléchir de manière posée. Peut-être que cela me permettrait de récupérer un second souffle et de reprendre en main mon existence autrement que dans cette maisonnette ? Cette vie me plaisait assurément, tranquille et coulante, comme un fleuve calme. Mais le Secret se dressait désormais en face de moi, et elle était bien décidée à me faire trancher sur ma décision. Elle plantait là deux issues, à moi de choisir.
Toutefois, elle m'apprit dans la suite qu'elle avait déjà pris des dispositions pour effacer mes traces, ce qui me fit relever un sourcil. Je ne savais toujours pas, si je pouvais la croire. Mais ses capteurs énergétiques ne semblaient pas mentir. Toutefois, ce n'était plus tellement une science exacte quand on savait qu'elle était capable de lire dans vos pensées et de les moduler à sa guise. Elle me parlait également de mes « talents ». Il est vrai que j'avais un don mais, il s'était quelque peu rouillé avec le temps, à force de ne pas le mettre à contribution. Je devrais sûrement reprendre quelques entraînements nécessaires...
-Fujibayashi-san, soufflais-je dans un léger murmure, cela fait bien longtemps que je n'ai pas exercé mon métier d'espionne... Je ne doute pas de mes capacités, mais je les devine étouffées par mon inactivité. Je vous avouerai que l'idée de reprendre du service me séduit, bien que cela soit à vos côtés. En tout cas, plus que de démarrer des démarches lourdes.
Si je reprenais la cadence, je savais pouvoir me hisser à la hauteur de mes talents comme à l'époque. Mais il n'y avait pas que cela, que j'avais en tête. Il y avait aussi, la douce et tendre perspective de faire revenir à moi, ce patrimoine que mon frère m'avait volé tout en l'épinglant très justement dans son immondice.
-Pensez-vous qu'il vous serait possible de m'élever à nouveau à un rang honorable, qui me permettrait de reprendre tôt ou tard le flambeau de ma famille déchue ? Me le permettrez-vous également ?
Je formulais ainsi, ce désir vivace, que d'enfin faire éclater la vérité à ma façon en reprenant les rênes de mon existence. Même si cela envisageait de marcher dans les rangs d'une société qui me révulsait. Même si cela incombait de faire une légère croix sur ma plénitude. Même si cela me devait d'être au service, d'un mamba noir qui me fixait de ses yeux perçants.
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Dim 1 Mar 2020 - 15:51
La première option pour elle n’en était clairement pas une. On pourrait toujours prétexter qu’elle serait sous protection de notre Enclave pour le temps de l’étude de sa demande, mais qu’est-ce qui allait empêcher le frère de cette petite de l’assassiner ? Et dans le même temps, ce n’était pas comme si nous allions nous mettre en guerre avec une autre enclave pour la mort d’une seule sorcière ayant demandé notre protection. Thomas demanderait des excuses et une compensation quelconque pour faire office de réparation du préjudice fait et c’est là où cela se terminerait. Les sorciers sont des êtres pacifiques depuis longtemps, mais nous avions également des moments où des conflits ont éclatés par le passé, mais jamais pour aussi peu qu’une seule vie.
La deuxième solution était simple au final. Si elle travaillait pour moi, je pouvais lui promettre la sécurité et l’amnistie totale de par le simple fait de rejoindre les rangs de l’enclave du Secret. Tout agent de la police secrète se doit d’être couvert pour ce qui est de son passé. Voilà ce que j’ai amené dans mon sillage. Alors certes, on pourrait croire qu’il est facile de se faire pardonner de tout et de rien et d’avoir une forme de protection ultime, mais je n’engage personne sans raison. Pas de repris de justice chez moi, sinon pour des broutilles attirant mon regard sur eux justement.
Elle était innocente et je l’ai vu directement dans son esprit lorsqu’elle a repensé à sa fuite, la mort de ses parents et ce genre de choses. Elle ne représentait pas une menace pour la société, mais avait été la victime d’un odieux complot à son encontre.
Evidemment, elle avait oublié qu’il y avait une autre solution. Elle pouvait aussi me demander simplement de quitter les lieux en ne voulant plus rien entendre de tout ce que je pouvais avoir à lui dire. J’avais caché ce qui était resté de sa fuite comme j’ai pu, mais elle serait obligée de se terrer comme un animal apeuré jusqu’à la fin de ses jours ou ceux de son frère. En faisant ce choix, elle se condamnerait elle-même à devoir toujours regarder par-dessus son épaule dans l’éventualité qu’un ennemi ne surgisse de son passé. Ce n’était pas vraiment une vie.
Je riais à ces mots.
La deuxième solution était simple au final. Si elle travaillait pour moi, je pouvais lui promettre la sécurité et l’amnistie totale de par le simple fait de rejoindre les rangs de l’enclave du Secret. Tout agent de la police secrète se doit d’être couvert pour ce qui est de son passé. Voilà ce que j’ai amené dans mon sillage. Alors certes, on pourrait croire qu’il est facile de se faire pardonner de tout et de rien et d’avoir une forme de protection ultime, mais je n’engage personne sans raison. Pas de repris de justice chez moi, sinon pour des broutilles attirant mon regard sur eux justement.
Elle était innocente et je l’ai vu directement dans son esprit lorsqu’elle a repensé à sa fuite, la mort de ses parents et ce genre de choses. Elle ne représentait pas une menace pour la société, mais avait été la victime d’un odieux complot à son encontre.
Evidemment, elle avait oublié qu’il y avait une autre solution. Elle pouvait aussi me demander simplement de quitter les lieux en ne voulant plus rien entendre de tout ce que je pouvais avoir à lui dire. J’avais caché ce qui était resté de sa fuite comme j’ai pu, mais elle serait obligée de se terrer comme un animal apeuré jusqu’à la fin de ses jours ou ceux de son frère. En faisant ce choix, elle se condamnerait elle-même à devoir toujours regarder par-dessus son épaule dans l’éventualité qu’un ennemi ne surgisse de son passé. Ce n’était pas vraiment une vie.
Je riais à ces mots.
Irina ▬ Eh bien je dois dire que ce n’est pas avec des “bien que cela soit à côtés” que l’on gagnait du travail à mon époque. Vous vous êtes émoussée dans votre retraite forcée, au point de ne plus aussi bien tolérer les fortes personnalités qui vous bouscule un peu. Cela est dommage. Je ne dis pas que ce que vous pensez de moi me chagrine, comme je le disais, je n’en ai cure. Mais pour autant que je sache, je ne me suis pas montrée désobligeante envers vous très chère.Je l’écoutais poursuivre de ses quelques mots. Cette fille avait encore quelque chose dans les tripes tout en étant aussi détruite que j’ai pu l’être à une époque. Le charbon qu’elle était avant s’était transformé en un diamant brut qui ne demandait plus qu’à être taillé par des mains expertes en la matière.
Irina ▬ Je suis terriblement exigeante avec mes hommes, mais je le suis encore plus envers moi-même. Je peux pousser très loin ceux qui sont capables et en ont assez dans les tripes pour se hisser au sommet. Mais plus que l’amnistie Miss Prestonn. Si vous travailler pour moi en tant que Sentinelle, je gage de parvenir à vous aider à vous venger de votre frère.Je n’avais pas prévu d’en venir jusque-là en arrivant aujourd’hui, mais juste de lui faire miroité qu’elle pouvait toujours rester elle-même en donnant de petits coup de main à l’Enclave sans la rejoindre en échange d’une amnistie de ma part. Elle n’aurait été que consultante, mais c’était bien suffisant pour lui octroyer cette protection. Pourtant, elle me semblait déjà mûre pour être cueillit et recevoir cette proposition que j’imaginais venir plusieurs mois plus tard.
Etilya sur DK RPG
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Dim 1 Mar 2020 - 20:46
Je la laissais dire, avec une expression muette alors qu'elle s’esclaffait. Il ne s'agissait pas là, pour ma part, d'une forte personnalité. C'était une forme d'intimidation pure et simple, comme lorsque le tigre montre les dents devant sa proie, bien qu'elle la sache plus fragile. Elle l'avait dit elle-même, sans se cacher de son comportement indisposant. Elle se considérait comme un reptile dangereux, qui prolongeait son ombre jusqu'à ce qu'elle inflige sa sentence. Une personnalité haute et charismatique, n'avait pas besoin de se montrer si déroutante pour obtenir ce qu'elle souhaitait. Ma mère, elle, était une personnalité forte. Douce mais sévère. Elle savait trouver son point d'équilibre et attirait le respect plus que la crainte. Cette femme là, ressentait cette étreinte vivace de se poster en tant que suprême. Pourtant, en tant que meilleur élément dans son domaine, ce dont je ne doutais point, elle ne devrait pas avoir recours à cette sournoiserie. Cela me faisait presque un peu de peine.
Mais j'ignorais mon sentiment bien vite. Pourquoi le serais-je ? Pourquoi l'étais-je, d'ailleurs ?
Elle s'était montrée, très justement, peu aimable avec ces allusions dissimulées mais bien senties. Bien qu'elle eut changée de ton quelques instants après, non sans toujours conserver cette acidité, il ne suffisait pas de s'attendrir pour faire oublier. Toutefois, j'accueillais cette remarque poliment avec un faible sourire puis l'effaça bien vite. En guise de réponse à ce dernier commentaire, je levais doucement la main devant mon visage éteint et rapprocha mon pouce et mon index pour glisser un mince espace entre les deux, et lui signifier « un petit peu » silencieusement. Un peu désobligeante, tout de même.
Puis je rangeais mes deux mains derrière mon dos, ne l'interrompant pas dans sa lancée. Cette fois-ci, rien de bien étonnant. Pas de réelle surprise, lorsqu'elle indiqua forcer l'exigence. Je n'étais pas vraiment en désaccord, pour une fois. L'exigence était important quand on souhaitait devenir la meilleure. Mais est-ce que j'en avais vraiment l'envie ?
Plus que de l'envie, il le fallait. Tout simplement. J'allais devoir prendre farouchement sur moi et me faire violence. Ma vie, ne serait plus aussi endormie qu'elle ne l'était jusque là. Tout en sachant, qu'elle énonçait clairement la perspective d'une vengeance envers mon frère. C'était une notion qui me déplaisait mais il y avait bien des façons de faire payer quelqu'un. A quoi tenait mon frère ? Au pouvoir.
Je n'aurais qu'à briser sa couronne et dans ce même sillage, sa démence démesurée. Lui faire avaler cette insupportable sensation de se voir surplomber par une sœur qu'il avait évincé par pure jalousie et convoitise. La punition serait à la hauteur de son égo. Mais je tenais à y mettre de la finesse et de l'élégance, mêlées peut-être, à un peu de son venin pour harmoniser.
-Si vous m'accordez l'amnistie, enchantée Secret, cela fera déjà bien assez pâlir mon frère s'il venait à l'apprendre. Cette frustration, rongeant son esprit, je vous laisse la deviner.
Je fis quelques pas sur le côté, pour poser mon châle sur le canapé. Je me tournais ensuite vers elle et mit un doigt devant ma bouche pour intimer, le secret.
-Mais il ne doit pas savoir pour l'heure. Pas tout de suite, voulez-vous, Fujibayashi-san. Il faut encore que j'absorbe votre exigence pour que le corbeau renaisse dans son soyeux plumage sombre.
Je fis un tour sur moi-même, dans un pas de danse gracieux, faisant voler les dentelles de ma chemise de nuit dans son mouvement.
-Les oiseaux ne sont pas faits pour ramper sur le sol, c'est bien connu. Mais je veux bien cohabiter avec vous, mamba noire.
Mais j'ignorais mon sentiment bien vite. Pourquoi le serais-je ? Pourquoi l'étais-je, d'ailleurs ?
Elle s'était montrée, très justement, peu aimable avec ces allusions dissimulées mais bien senties. Bien qu'elle eut changée de ton quelques instants après, non sans toujours conserver cette acidité, il ne suffisait pas de s'attendrir pour faire oublier. Toutefois, j'accueillais cette remarque poliment avec un faible sourire puis l'effaça bien vite. En guise de réponse à ce dernier commentaire, je levais doucement la main devant mon visage éteint et rapprocha mon pouce et mon index pour glisser un mince espace entre les deux, et lui signifier « un petit peu » silencieusement. Un peu désobligeante, tout de même.
Puis je rangeais mes deux mains derrière mon dos, ne l'interrompant pas dans sa lancée. Cette fois-ci, rien de bien étonnant. Pas de réelle surprise, lorsqu'elle indiqua forcer l'exigence. Je n'étais pas vraiment en désaccord, pour une fois. L'exigence était important quand on souhaitait devenir la meilleure. Mais est-ce que j'en avais vraiment l'envie ?
Plus que de l'envie, il le fallait. Tout simplement. J'allais devoir prendre farouchement sur moi et me faire violence. Ma vie, ne serait plus aussi endormie qu'elle ne l'était jusque là. Tout en sachant, qu'elle énonçait clairement la perspective d'une vengeance envers mon frère. C'était une notion qui me déplaisait mais il y avait bien des façons de faire payer quelqu'un. A quoi tenait mon frère ? Au pouvoir.
Je n'aurais qu'à briser sa couronne et dans ce même sillage, sa démence démesurée. Lui faire avaler cette insupportable sensation de se voir surplomber par une sœur qu'il avait évincé par pure jalousie et convoitise. La punition serait à la hauteur de son égo. Mais je tenais à y mettre de la finesse et de l'élégance, mêlées peut-être, à un peu de son venin pour harmoniser.
-Si vous m'accordez l'amnistie, enchantée Secret, cela fera déjà bien assez pâlir mon frère s'il venait à l'apprendre. Cette frustration, rongeant son esprit, je vous laisse la deviner.
Je fis quelques pas sur le côté, pour poser mon châle sur le canapé. Je me tournais ensuite vers elle et mit un doigt devant ma bouche pour intimer, le secret.
-Mais il ne doit pas savoir pour l'heure. Pas tout de suite, voulez-vous, Fujibayashi-san. Il faut encore que j'absorbe votre exigence pour que le corbeau renaisse dans son soyeux plumage sombre.
Je fis un tour sur moi-même, dans un pas de danse gracieux, faisant voler les dentelles de ma chemise de nuit dans son mouvement.
-Les oiseaux ne sont pas faits pour ramper sur le sol, c'est bien connu. Mais je veux bien cohabiter avec vous, mamba noire.
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Mar 3 Mar 2020 - 14:22
Elle avait une autre vision du comportement qu’un leader devait avoir, mais là se trouvait simplement une différence culturelle. Elle a été de toute évidence élevée dans une famille douce et aimante, malgré l’exigence d’un haut rang social. En Russie c’est tout autre chose. Il n’y a que la force qui compte et les forts écrasent les faibles, c’est ainsi. J’ai grandi dans une famille vivant humainement dans un pays d’après-guerre, certes grandi pour ses élites, mais descendu pour notre famille. Mon grand-père avait été le dernier sorcier condamné à mort en Russie et sa famille jeté dans l’oubli et la disgrâce sans qu'on sache qu'elle était tout autant sorcière que lui. C'est une vie dure et intraitable qui a forgé ma façon d’être et d’agir avec les autres.
Elle me fit doucement sourire, pour ne pas dire rire. J’aimais bien ce petit geste illustrateur pour essayer de me persuader, me montrer que j’avais peut-être été légèrement acide envers elle. Elle commençait à se détendre un peu en ma présence maintenant que l’abcès était percé. Dire qu’elle m’avait à la bonne à part de là aurait été une erreur évidemment. Elle avait bien trop mal pris ma manière de me conduire avec elle. Ce n’était pas grave. Elle apprendrait à composer avec ma nature un jour ou l’autre comme tout le monde y venait.
Je n’ai jamais eu pour habitude de me montrer plus souple ou à tordre mes principes pour mes subordonnés et ce n’était pas prêt d'arrive. Il me faudrait une sacrée remise en question pour arriver à édulcorer mes dires comme mes actes.
Elle commença à mûrir en son for intérieur l'idée de prendre une revanche sur sa vie et à plus forte raison, sur son frère. C’était un peu comme moi et l’humanité, en beaucoup moins disproportionné peut-être. J'admets volontiers que je ne suis pas la plus saine des personnes à cause de cette envie maladive de vouloir assister ou causer la disparition de tous les humains. Toutefois, ne le méritaient-ils pas ?
Pour ce qui nous intéressait, Abigail avait envie de voir choir son frère de son trône, redorer le blason de la famille qu’il avait souillé et surtout laver son nom et celui de ses parents. Ce ne serait pas une mince à faire et il allait falloir planifier cela à très long terme sûrement, car une occasion ne se présenterait pas avent des lustres. Faire tomber une personne qui a toute une Enclave de son avis et le soutenant est rarement une chose facile à faire. Fort heureusement, il est tout autant difficile de venir toucher à une personne que j’ai décidé de placer sous la protection de l’enclave du Secret. On n’abuse pas aussi aisément la police secrète du Japon, pas depuis que je la dirige en tout cas.
Irina ▬ Ne vous en faites miss Prestonn, je ne comptais pas faire d’annonce publique vis-à-vis de cette amnistie.Voilà une fin douce-heureuse quelque part et il était amusant de la voir tourner sur elle-même ainsi, comme un petit rat d'opéra. Elle fit aller sa nuisette dans ce mouvement fluide et presque enfantin quelque part. Que voilà une belle enfant, heureuse de l’issue finale d’une discussion l’ayant laissé plus que dubitative.
Irina ▬ Cohabiter est le mot juste pour le moment. Pour l’heure je fais de vous une consultante honoraire, ce qui suffit au regard de mes prérogative à vous amnistier et vous mettre sous la protection de mes services. Si d’aventure vous désirez travailler un jour en tant que Sentinelle pour moi, nous reparlerons de votre vengeance. Est-ce que cela vous convient-il ?
Etilya sur DK RPG
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Dim 8 Mar 2020 - 15:27
La tension avait fini par s'évaporer doucement, même si la méfiance avait quand même posé ses valises. Mais ce qu'elle proposait restait tout à fait correct, malgré quelques désagréments qui je l'espérais, pourraient potentiellement s'atténuer avec le temps. Si elle était vindicative, je savais être une pâte tendre et malléable qui prenait sa forme en fonction de mes interlocuteurs. Pas que je n'avais aucun avis, loin de là même et je n'hésitais pas à le faire savoir. Mais je préférais me montrer observatrice et conciliante pour mieux m’accommoder du tempérament de chacun. C'était ainsi, que j'avais pu supporter l'énergie débordante de mon ancien supérieur, en apprenant à le cerner et à le canaliser de ma petite stature.
Mais cette femme n'était vraiment pas comparable. Elle faisait sûrement fondre vos défenses et vos couvertures, même en vous blindant au maximum. Surenchérir deviendrait vite inutile et fatiguant, même si je n'étais clairement pas sans moyen de contre attaquer. Mais je n'y voyais pas d'intérêt frappant. Je préférais laisser glisser, vers un futur plus radieux qu'ensommeillé par mes doutes.
Elle me rassura, en indiquant qu'elle ne comptait pas en faire une annonce publique. Mais je ne pouvais m'empêcher de me demander, si elle n'avait pas besoin de l’approbation des autres pour agir ainsi. Après tout, l'Enclave se devait de se concerter pour accueillir un déserteur épinglé comme un traître. En tout cas, c'est ainsi que cela fonctionnait en Angleterre.
-Vous pensez que vos collègues obtempéreront sans dire mot ?
Je pensais notamment plus précisément à la Sagesse mais aussi à la Justice. Après tout, ils étaient les éléments les plus indiqués pour valider cette décision. Et je ne savais pas à quoi m'en tenir avec ces deux acteurs. Je ne pouvais que ressentir tout de même, un peu d'inquiétude face à cela. Je ne désirais pas non plus lui attirer des ennuis, elle devait en avoir bien assez.
Alors que je cessais mon pas de danse aérien, elle m'annonça faire de moi une simple consultante. Et dans un certain présage, si je le revendiquais, peut-être même une Sentinelle. Cette perspective étrange me fit cligner des yeux.
Une Sentinelle, tout comme mon frère à mon plus lointain souvenir de son statut. Lors de ma sentence, il s'était hissé au rang de bras droit. Pensivement, je joignais les deux mains pour les poser sur mon buste, méditant à cette nouvelle ligne d'horizon.
Nous serions donc mis sur un certain pied d'égalité, en face à face. Avec ce même statut mais surtout pas les mêmes compétences ou acquis. Lui se jouait du temps et moi des dimensions. L'appropriation du temps, contre l'immensité dimensionnelle. Un bras de fer qui se révélerait aussi fascinant que complexe.
Je lui répondis dans un hochement de tête lent, pour lui confirmer mon accord.
-Où devrais-je vous rejoindre pour avoir le droit d'inviter mes services ?
Je ne voulais pas non plus débarquer ainsi aussi inopinément, sans invitation de surcroît. Je ne savais pas vraiment quelle attitude adopter, auprès de cette Enclave intimidante que je ne connaissais pas. J'étais encore craintive, même avec cette ange démoniaque qui surveillait mes arrières. Puis, je me remémorais le visage de cet homme, Shinji-san, qu'elle avait mentionné comme étant également à son service. Peut-être pourrait-il m'être également de bons conseils ? Après tout, c'était bien lui qui avait déniché mon nid discret. Il était de fait, en partie responsable de l'oisillon qu'il avait dérangé également.
-Est-ce que ce garçon, Shinji Tsukishima, serait l'une de vos Sentinelles ?
Mais cette femme n'était vraiment pas comparable. Elle faisait sûrement fondre vos défenses et vos couvertures, même en vous blindant au maximum. Surenchérir deviendrait vite inutile et fatiguant, même si je n'étais clairement pas sans moyen de contre attaquer. Mais je n'y voyais pas d'intérêt frappant. Je préférais laisser glisser, vers un futur plus radieux qu'ensommeillé par mes doutes.
Elle me rassura, en indiquant qu'elle ne comptait pas en faire une annonce publique. Mais je ne pouvais m'empêcher de me demander, si elle n'avait pas besoin de l’approbation des autres pour agir ainsi. Après tout, l'Enclave se devait de se concerter pour accueillir un déserteur épinglé comme un traître. En tout cas, c'est ainsi que cela fonctionnait en Angleterre.
-Vous pensez que vos collègues obtempéreront sans dire mot ?
Je pensais notamment plus précisément à la Sagesse mais aussi à la Justice. Après tout, ils étaient les éléments les plus indiqués pour valider cette décision. Et je ne savais pas à quoi m'en tenir avec ces deux acteurs. Je ne pouvais que ressentir tout de même, un peu d'inquiétude face à cela. Je ne désirais pas non plus lui attirer des ennuis, elle devait en avoir bien assez.
Alors que je cessais mon pas de danse aérien, elle m'annonça faire de moi une simple consultante. Et dans un certain présage, si je le revendiquais, peut-être même une Sentinelle. Cette perspective étrange me fit cligner des yeux.
Une Sentinelle, tout comme mon frère à mon plus lointain souvenir de son statut. Lors de ma sentence, il s'était hissé au rang de bras droit. Pensivement, je joignais les deux mains pour les poser sur mon buste, méditant à cette nouvelle ligne d'horizon.
Nous serions donc mis sur un certain pied d'égalité, en face à face. Avec ce même statut mais surtout pas les mêmes compétences ou acquis. Lui se jouait du temps et moi des dimensions. L'appropriation du temps, contre l'immensité dimensionnelle. Un bras de fer qui se révélerait aussi fascinant que complexe.
Je lui répondis dans un hochement de tête lent, pour lui confirmer mon accord.
-Où devrais-je vous rejoindre pour avoir le droit d'inviter mes services ?
Je ne voulais pas non plus débarquer ainsi aussi inopinément, sans invitation de surcroît. Je ne savais pas vraiment quelle attitude adopter, auprès de cette Enclave intimidante que je ne connaissais pas. J'étais encore craintive, même avec cette ange démoniaque qui surveillait mes arrières. Puis, je me remémorais le visage de cet homme, Shinji-san, qu'elle avait mentionné comme étant également à son service. Peut-être pourrait-il m'être également de bons conseils ? Après tout, c'était bien lui qui avait déniché mon nid discret. Il était de fait, en partie responsable de l'oisillon qu'il avait dérangé également.
-Est-ce que ce garçon, Shinji Tsukishima, serait l'une de vos Sentinelles ?
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Lun 9 Mar 2020 - 19:31
Elle n’avait pas tort sur toute la ligne. Je devais voir avec mes collègues pour lui obtenir une amnistie de façon tout à fait officielle. Enfin, ça c’était en théorie seulement car dans la pratique je faisais un peu comme je voulais. Chaque enclaviste pouvait avoir dans une certaine mesure des latitudes pour accorder des droits spéciaux aux humains pour savoir le secret de l’existence des nôtres. La trahison pour laquelle elle avait été condamnée n’était un fait que d’une seule et unique enclave et non un crime aux yeux de toutes bien que sa fuite ait été signalé.
Irina ▬ Mes collègues n’ont fort heureusement pas mot sur ma gestion de l’enclave du secret, ce qui inclue les personnes que je recrute et pourquoi.C’était évidemment un peu plus complexe que cela. Mais je tenais à garder sous le coude l’existence de cette jeune femme pleine de talent tout du moins jusqu’à ce qu’elle ait signer un contrat de travail auprès de mes services. Une sorte de pacte avec le diable comme elle le verrait bien entendu, mais ce n’était pas très loin de la vérité. Toutefois, les Sentinelles bénéficient d’un traitement particulier au niveau de leur passé à leur embauche. C’est un peu comme avoir son ardoise qui s’efface et qu’on oublie en faisant table-rase du passé.
L’illusion selon laquelle toutes les Enclaves du monde continuent de poursuivre le même but est révolue depuis bien longtemps. Notre société est aussi pondérée que celles des humaines par des besoins et des tensions entre ses différents membres.
Peu de sorcier se demandent pourquoi il y a besoin d’une Sagesse et de diplomates sorciers. Mais à votre avis ? Y en aurait-il besoin si nous étions tous dans une béatitude extrême et un main dans la main total ?
Je défends l'intérêt de notre Enclave en vous engageant. Tout ce que j’ai à faire, c’est engagé ma responsabilité personnelle et ne plus avoir de droit de veto pendant un moment à la rigueur. A moins que ça ne reste juste entre nous pour le moment.
J’aimais bien ce qui se tramait dans son esprit. Elle se dressait un tableau de ce que cela pouvait impliquer de me rejoindre. C’était comme marcher dans les traces d’un grand frère et l’affronter sur le même terrain. Le fait est qu’elle avait travaillé par la ruse, mais avec son talent, pourquoi se limiter à une fonction à cheval entre ces services et ceux du Secret ? Après tout, la Ruse n’est jamais que le garant de la circulation de l’information, des médias et dans une certaine mesure seulement, des renseignements. Mais c’est dans une enclave du secret qu’elle se serait bien plus épanouie et n’aurait peut-être pas été la victime d’un coup tordu aussi facilement perceptible.
Un grand face à face se ferait surement entre les deux dans l’avenir, mais rien n’était moins sûr. Pour le moment elle décidait de la jouer fine, car elle n’était pas en état pour une victoire face à cet homme qui avait brisé sa vie. De plus, je n’étais pas vraiment certaine qu’elle ait la force de faire ce qu’il fallait s’il la contraignait à cela.
Elle enchaîna deux question pertinente étant donné la situation et ma proposition à savoir vérifier la nature de ma relation avec Shinji. Car j’avais seulement dit qu’il travaillait pour moi. Cependant il pouvait aussi bien être une Sentinelle qu’un effaceur. J’appréciais donc cet effort de sa part pour saisir la situation dans son ensemble et pouvoir venir directement là où se trouve l’Enclave du secret tout en essayant d’obtenir une information sur un de mes subalternes.
Irina ▬ Faisons une pierre de coup voulez-vous. Lorsque vous serez prête à rejoindre les rangs de Sentinelles, rendez-vous à la boutique d’antiquaire de Shinji Tsukishima au centre-ville. Il vous indiquera où me trouver.Je commençais à songer qu’il était temps de laisser la jeune femme se reposer et se remettre de ses émotions du soir. Elle avait en plus de ça vraiment besoin de faire le point sur elle-même et de réfléchir sans aucun doute à la proposition. Cela faisait beaucoup de choses à méditer en fin de compte même.
Irina ▬ Je vais prendre congé. Merci pour votre incroyable hospitalité mademoiselle Prestonn.En me dirigeant vers la sortie, je ne manquais pas de caresser son chat de la tête à la queue.
Irina ▬ Je ne doute pas d’avoir très prochainement de vos nouvelle très chère. Dis-je en remettant mon masque et réajustant mon chapeau en passant le pas de la porte.Très vite utilisant mon sortilège pour forcer l’esprit de ceux me percevant de m’ignorer et disparaissant totalement de leur champ de vision et d’audition, je prenais ce chemin qui m’avait conduit jusqu’ici.
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