L'art de la conversation [07/07/2018]
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Raphaël de La Roche#106560#106560#106560#106560#106560#106560#106560
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Dim 31 Oct 2021 - 23:51
Je glissai dans ma poche l'invitation reçue quelques jours auparavant dans ma boîte aux lettres. Elle était signée de la main d'Alessio Di Altiero en personne, le seigneur du clan italien et accessoirement mon voisin. Nos demeures se trouvaient sur des terrains adjacents, de sorte que chacun put, de sa fenêtre, admirer les jardins de l'autre, sans pour autant troubler l'intimité des habitants. Nous nous connaissions d'avant, lorsque nos routes s'étaient croisées par hasard, au détour d'un café. J'ignorais alors son identité, sans quoi je lui aurais rendu les honneurs qui lui revenaient. Et, peut-être, avec plus de distance. Car depuis le malheur qui avait frappé ma première femme et mon jumeau, j'évitais du mieux que possible toute personne de son clan -en dehors de ma meilleure amie bien évidemment.
J'étais donc ce soir invité par mon illustre voisin pour un motif tout sauf politique, si j'en croyais sa lettre. A dire vrai, nous avions, a minima, un sujet de préoccupation en commun : Jess. En proie au deuil, elle se laissait progressivement ronger par la haine et le chagrin, et nous étions les deux piliers qui l'empêchait de s'écrouler à la moindre brise, ses fondations érodées par la tempête de sa souffrance. Après, nous avions d'autres points en commun, je n'en doutais pas, à commencer par l'art et la littérature. J'étais seulement quelque peu… mal à l'aise. Jess m'avait vanté son bon coeur, cependant, je ne pouvais chasser le spectre de mon passé qui planait au dessus de ma tête, comme un nuage sombre qui menaçait de déverser sa pluie diluvienne à tout instant.
Comme il s'agissait d'un événement officieux, j'avais délaissé les beaux atours pour une simple chemise beige et un pardessus noir sans manche, un pantalon de marque dans les tons taupe, et des chaussures noires. Un style sobre, mais élégant, idéal pour une telle occasion. J'ajustai la touche finale : mon fidèle couvre-chef qui me quittait rarement. Puis je me rendis, à pied, jusqu'au domaine Di Altiero.
La proximité de nos demeures m'accorda une dizaine de minutes de marche. Car il fallait tout de même les longer, et les demeures des vampires de haut rang étaient bien souvent fidèles à leur ego : gigantesques. Juste de quoi inspirer un brin d'air frais avant de se changer les idées avec ce qui devrait être une discussion sans prise de tête. Je me présentai finalement au portail, qui ne tarda pas à s'ouvrir pour me laisser pénétrer dans le domaine italien. Je pus ainsi admirer un soupçon de l'oeuvre des jardiniers. J'avais déjà entendu une rumeur vanter la qualité de ses jardins, et elle ne semblait en rien exagérée. Arrivée devant la porte, je toquai pour m'annoncer. Un serviteur m'ouvrit presque aussitôt.
"Bonsoir. Je suis Raphaël de La Roche, et Signore Di Altiero m'a invité pour le thé."
Je sortis la lettre de ma poche pour la présenter comme preuve indiscutable. Le serviteur s'inclina sans protester et s'écarta pour me laisser passer. Je lui remis mon couvre-chef, puis il me conduisit dans une pièce pour patienter le temps qu'il allât prévenir son maître. Je le remerciai d'un sourire discret. Puis, en patientant, je me postai devant une peinture pour en admirer ses couleurs. Il n'y avait pas à dire, le seigneur du domaine avait bon goût en matière d'art. Presque autant que mon père.
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Jeu 2 Déc 2021 - 12:18
Ce soir il n’était pas question pour moi de travailler encore sur ces dossiers si nombreux qui traînaient sur mon bureau. Mon regard posé dessus, je constate qu’il ressemble bien plus à une montagne de papiers qu’à un bureau de travail à vrai dire. Il faut dire que les derniers évènements qui s’étaient enchaîner sur un laps de temps fort réduit, sans parler de ceux à venir, occupaient beaucoup de mon temps.
La lune de sang approchait, et les préparatifs à Florence étaient encore loin d’être terminé. Heureusement, j’allais pouvoir m’éclipser quelques jours du Japon. J’avais un divertissement à honorer chez moi, que je ne manquerai pour rien au monde. Quelque part, il est fort heureux que je sois encore seul dans ma pièce de travail. Quiconque verrait mon sourire actuel, pourrait se demander si je n’ai pas été momentanément possédé.
La situation instable du côté des Manenheim semblait avoir eu le même effet que le froid sur les oiseaux migrateurs. Jamais il n’y avait eu autant de migration entre le nord et le sud de l’Europe dernièrement. Et cela n’impliquait pas uniquement des membres de mon Clan. Non, c’était un mouvement général. Eloigné, sans trop l’être pour autant. Juste assez le temps de voir dans quel sens le vent sur le Clan nordique allait tourner.
Et Jess. C’était peut-être le point le plus épineux et délicat. Elle était actuellement chez Metuselah, suite à son intrusion chez lui plusieurs semaines auparavant. Difficile de m’opposer à son châtiment sachant qu’elle avait enfreint les règles. Et malgré les apparences, je connais suffisamment le vieux renard pour être sûr qu’elle ne sera pas maltraitée pour autant. Néanmoins, il faudra bien que je leur révèle leur lien de parenté un jour. De quoi chambouler toute une vie de certitude et bouleverser leurs rapports. Pourtant ce point peut attendre, ils ne sont pas à quelques mois ou années près. Ce qui me chagrine le plus, c’est la disparition soudaine et impromptu de son fiancé.
Il a simplement cessé de donner signe de vie. En revanche, les rumeurs elles vont bon trains ! La plus crédible implique sa mort. Metuselah n’a pas encore informé Jess sur l’absence de son fiancé. Sinon je ne doute pas qu’elle se serait déjà mise à la recherche de ce dernier. Peut-être que la réception organisée par la nouvelle chef des Izbranov, chez eux on peut carrément parler de valse du pouvoir, saura être instructive. Le fiancé de Jess y ayant été aperçu pour la dernière fois sur place, tout comme la Signora Yesfir… possible que des informations s’y trouvent.
Quoiqu’il en soit, ce soir je prenais un break. Je m’accordais une soirée de détente en compagnie de mon voisin, passionné écrivain, Raphaël de La Roche. Je sais qu’il est proche de Jess, et doit s’inquiéter autant que moi de son sort. Ce sujet sera fatalement abordé à un moment où à un autre. Néanmoins, je ne doute pas que nos goûts communs nous ouvriront d’autres perspectives de discussions.
Je quitte ma pièce de travail, allant me changer rapidement. Ce n’est pas une réunion officielle, il n’y a donc pas lieu d’avoir un rapport de pouvoir. J’opte donc pour un pantalon de couleur marine et du veston assorti, accompagnée d’une chemise crème. Je descends m’installer dans le jardin intérieur et profite de la quiétude de l’endroit en attendant mon invité.
J’entends Hiroaki ouvrir la porte justement et accompagner il Signore de La Roche jusqu’à la pièce où j’ai prévu de le recevoir. Mon majordome vient ensuite me signifier l’arrivée de mon invité, avant de s’éclipser rapidement pour retourner à ses occupations.
Je quitte alors le jardin intérieur, et me rends dans le salon de détente où mon invité est. Je ne peux m’empêcher de sourire en le voyant dedans l’une des peintures de la pièce, celle avec les couleurs les plus chatoyantes. Cela ne fait pas longtemps qu’elle est ici, je l’avais dans mes bagages. En temps normal, elle se trouve dans mon bureau à Florence mais je ne concevais pas de l’y laisser. Elle est loin d’être récente, est unique, et n’a aucune valeur monétaire. Son unique valeur est sentimentale, ce qui à mes yeux la rend inestimable. Irys l’avait peinte au printemps suivant notre mariage pour s’amuser. On peut deviner une fleur d’iris justement, au milieu de toutes ces touches d’orange, de rose, rouge, bleu ciel et vert pâle.
« Signore de La Roche, merci d’avoir accepté mon invitation et bienvenu dans ma demeure. »
Je lui souris tout en lui serrant la main. Je le sens un peu sur la réserve. Il n’est pas improbable qu’un membre de mon Clan lui ai créé des soucis, et que j’y sois assimilé par extension sans pour autant y avoir pris part. A moi de lui montrer que je ne suis pas un mauvais bougre. Enfin du moins que je peux ne pas l’être.
« Souhaitez-vous boire quelque chose ? Je vois que cette œuvre a attiré votre attention. Qu’en pensez-vous ? »
Je suis curieux de savoir ce qu’il peut en dire. Objectivement, cela ce voit que ce n’est pas l’œuvre d’un professionnel de la peinture. Mais à quoi bon aimer l’Art si parfois on ne peut pas profiter de toile qui nous plaise et qui n’ont aucune prétention.
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Dim 6 Fév 2022 - 19:09
Après plusieurs minutes de contemplation silencieuse, mon ouïe fine perçue au loin un pas familier qui se rapprochait de la pièce où je patientai. Je l'identifiai aussitôt comme celui de mon hôte. J'eus quelques difficultés à décrocher mon regard de la peinture pour le glisser sur Alessio di Altiero. L'italien était vêtu simplement ce soir, un ensemble bleu marine sans fioriture par dessus une chemise blanc crème. La qualité vestimentaire qui incombait à l'image d'un dirigeant était au rendez-vous, bien sûr, mais la sobriété qui se dégageait de sa tenue était reposante, dans ce contexte plus officieux.
- Bonsoir, Signore di Altiero, répondis-je à la manière de son pays. C'est plutôt à moi de vous remercier pour votre invitation et pour votre accueil.
Je serrai sa main tendue avec enthousiasme, même s'il persistait ce malaise qui jamais ne me quittait lorsque j'avais affaire à un membre du clan italien - et plus encore à son dirigeant. Il n'y avait que Jess qui échappait à la règle, car nous nous connaissions depuis près d'un siècle, bien avant le double malheur à l'origine de cette appréhension. Je répondis à sa proposition par un hochement positif de la tête.
- Je prendrais bien un Earl Grey, merci.
Mes yeux se posèrent à nouveau sur la peinture, sollicités par la question de son propriétaire. Ce que j'en pensais ? Excellente question. Jusqu'à présent, je m'étais simplement laissé porter par les sentiments qui transparaissaient dans la pointe du pinceau de l'artiste. Le simple choix des couleurs exprimait à merveille l'instant d'extase que l'artiste avait traversé au moment de sa création. Comment alors décrire fidèlement ce que je voyais ? Il me fallut une petite minute de contemplation supplémentaire pour organiser ma pensée et mon ressenti en un discours un tant soit peu sensé.
- Le choix des couleurs est intéressant. Il n'y a pas de teinte prédominante, si ce n'est qu'elles sont toutes vives. L'ambiance générale, lumineuse, laisse transparaître l'instant d'allégresse dans lequel se trouvait l'artiste au moment de le peindre. La fleur d'iris au milieu est mise en valeur par la netteté soignée de ses traits par rapport au reste, ce qui souligne l'importance du symbole.
La signification du dit symbole m'échappait. Je n'avais pas assez du contexte, ni de l'identité de l'artiste, pour en percer le mystère. Mais je ressentais au fond de moi l'importance qu'il avait aux yeux de son créateur. Après une courte pause de réflexion, je poursuivis.
- La main qui tenait le pinceau n'était certes pas experte, mais elle a transcendé les sentiments de l'artiste. Le rendu est simple, mais il me touche profondément, bien plus qu'un Monet au sommet de sa performance. Sa contemplation est… apaisante.
Je le gardai pour moi, mais quelque part j'en ressentais également une pointe de nostalgie que je m'expliquais difficilement. Peut-être parce que l'ambiance générale du tableau évoquait des jours heureux que je n'avais pas connu depuis bien longtemps. En tout cas, ce tableau devait avoir une importance toute particulière pour son propriétaire, car je n'y discernais aucun pinceau connu. Et même si je n'avais pas l'expertise de mon père, lui-même peintre, j'avais profité à maintes reprises du partage de sa passion et en retirait quelques connaissances solides en la matière.
Mais je me gardai bien d'exprimer à haute voix mes conclusions. J'avais un pressentiment comme quoi je risquais fort de mettre les pieds dans un plat délicat. Aussi je me contentai de fixer Alessio en souriant, guettant le vrai du faux qui pourrait transparaître dans son expression du moment.
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Ven 18 Fév 2022 - 15:58
Il accepte ma proposition de boisson. Je ne doute pas un instant que Reika, cachée derrière la porte, l’a entendu et va s’en occuper. Elle me connait suffisamment pour savoir quoi me faire comme thé pour accompagner mon invité dans cette dégustation.
Son analyse sur la peinture de ma défunte épouse me fait sourire. Elle se serait tellement laissé à rire gaiement en entendant qu’on l’appelait « artiste ». Elle qui n’acceptait aucun autre qualificatif que celui de chanteuse. Il voit juste en disant que sa main n’était pas celle d’un expert. Elle n’avait découvert la joie de peindre qu’en me voyant faire avec Daegan, une fois. Il suivait un cours choisi par notre vipère de mère, et avait insisté pour que je le fasse avec lui. C’était un temps où il m’arrivait de mettre mes devoirs de côtés sans penser aux conséquences que cela impliqueraient.
Des moments heureux que je pensais éternels et qui se sont révélés bien éphémères.
Savoir que cette toile peut apporter du réconfort et de l’apaisement à d’autres que moi me réjouis quelque part. Peut-être parce que cela fait vivre Irys par-delà sa mort et persister à mes côtés avec sa douceur et sa joie. Elle ne cesse de me manquer, même si maintenant j’ai accepté de la laisser partir réellement. Au fond, elle ne sera jamais vraiment loin de moi, temps que je conserverai des souvenir d’elle.
« Vous avez raison, la personne ayant peint cette toile était loin d’être une experte. Croyez-moi, il avait fallu que je lui trouve une pièce spéciale pour peindre, elle en mettait partout et cela la faisait seulement rire comme une enfant. Elle a fait cette toile juste parce que cela l’amusait… et un peu pour défier le professeur d’Art de mon jeune frère. C’était une autre époque, en ce temps-là les femmes n’avaient pas les mêmes droits que les hommes. Ce peintre était très classique, et il lui était impossible de concevoir qu’une femme puisse faire une toile meilleure que la sienne.
Mon jeune frère m’avait désigné comme juge de la performance. Il a fallu que je me tienne à l’écart des deux artistes pour ne pas être influencé. Enfin, il était difficile de ne pas l’être dans les faits et je vous avoue que j’ai été très peu objectif lorsqu’il a fallu désigner le vainqueur de cette joute amicale. »
Je ne peux m’empêcher de sourire largement en repensant à la mine dévastée du professeur tournant à l’outrée, pendant qu’Irys rayonnait de bonheur et laissait exploser sa joie sans la moindre retenue.
« Ce défi a eu lieu un mois après mon mariage, et le challengeur enfin la chalengeuse n’était autre que mon épouse. Elle était heureuse, insouciante, pleine de vie et d’une grande innocence. Pour être honnête avec vous, elle aurait certainement rit en vous entendant dire qu’elle était une artiste, bien qu’elle en fut une dans un autre domaine. L’iris que l’on devine est une référence à sa fleur favorite, et à son prénom. C’est sa signature en quelque sorte, elle en ajoutait une dans tout ce qu’elle faisait manuellement.
Je suis d’accord avec vous, sa toile a quelque chose d’apaisant, de réconfortant aussi quelque part. Personnellement, elle me rappelle qu’il existait des jours heureux et qu’ils peuvent revenir et exister à nouveau. C’est une sorte de message d’espoir que j’y vois. Une façon aussi de laisser dominer les souvenirs heureux que j’ai avec elle, et de faire vivre sa mémoire par-delà le temps.
Beaucoup ne le perçoive pas de cette manière, notamment en la jugeant insipide et sans valeur. Dans les faits, elle n’a effectivement aucune valeur monétaire, seulement sentimentale me concernant. En tout cas, je suis content que vous ressentiez cela en la contemplant et j’espère que cela vous fait du bien. »
J’espère que cet éclairage lui montrera qu’il est libre de parler, même pour exprimer un désaccord ou le fond de sa pensée. Je n’y prendrai pas ombrage. Après tout, combien de fois ai-je vu des personnes critiquer durement cette toile, allant jusqu’à la qualifier de banale et sans intérêt ? A mon sens, chacun est libre d’apprécier ou non, une œuvre, parce que ce qu’on ressent devant elle est purement personnel et n’appartient qu’à nous.
Reika profite de cet instant pour entrer et déposer un plateau avec nos boissons. Aux odeurs que je perçois, il s’agit du Earl Grey de mon invité et d’un thé aux épices pour moi. Je lui adresse un signe de tête et un sourire juste avant qu’elle ne s’éclipse à nouveau de la pièce en souriant à son tour. Avec grâce, je récupère nos tasses et tends la sienne au Signore de La Roche.
« Elle aurait adoré vos romans, et vous aurait sans le moindre doute posé mille et une interrogations sur le prochain à paraître. La lecture faisait parties de ses passions. D’ailleurs j’ai terminé récemment de lire votre dernier paru. J’ai beaucoup aimé votre plume, on se laisse prendre au jeu et porter par l’histoire. Où donc allez-vous trouver toute cette imagination et inspiration ? »
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Mar 1 Mar 2022 - 0:36
Je perçus sur le visage de mon interlocuteur quelques sourires au gré de ma critique. Je ne sus dire si c'était par nostalgie, par satisfaction, ou par amusement. Peut-être un peu de tout. Il ne sembla pas me contredire en tout cas, ni dans ses réactions, ni dans ses expressions. Et ses mots rejoignirent bientôt son langage corporel. Il parlait de l'artiste de façon si personnelle que je devinai la proximité qui les unissait. Ils avaient visiblement partagé le même toit. S'agissait-il de sa soeur, dont je ne savais rien, si ce n'était qu'elle existait ?
Alessio eut tôt fait de me détromper. Il désigna l'artiste comme son épouse. Mon regard glissa sur la peinture pour échapper au sien, alors qu'un sentiment partagé marquait mon expression. De la surprise. Mais aussi de la tristesse. Il en parlait au passé avec une part de nostalgie trop grande pour rester à l'état d'hypothèse. Je m'étais assez peu penché sur l'histoire du clan que je fuyais depuis bien longtemps. Cependant, je me souvenais d'une rumeur qui avait traversé jusqu'aux lèvres de ma propre femme. Comme quoi, un homme de la famillle Di Altiero avait épousé une humaine, ce qui n'avait pas manqué de déclencher un scandale. Mais cette pauvre femme aurait connu une tragique destinée. Une histoire par deux fois trop semblable à la mienne.
Je finis néanmoins par esquisser un sourire en entendant sa conclusion sur cette peinture. Je ne pouvais qu'aquiescer. Je partageais sa vision des choses. Oui, c'était un beau symbole d'espoir, et je comprenais ô combien ce tableau, bien qu'imparfait sur bien des points, comptait pour lui.
- Oui, quelque part, il me fait du bien.
J'y voyais le même réconfort que lui, même s'il ne me touchait pas d'aussi près. Alessio dévia la conversation sur mon propre art, celui de l'écriture, affirmant que sa femme présumée défunte aurait adoré mes oeuvres. J'en tirai un sourire en coin, triste, mais également amusé. Je récupérai la tasse qu'il me tendait avec un signe de tête en guise de remerciement.
- Et je lui aurais fourni mille et une réponses avec grand plaisir.
Ce parallèle entre l'expression bien ancrée dans le langage, et le clin d'œil à cette œuvre littéraire célèbre me fit sourire. Mon interlocuteur n'en perçut sans doute pas la cause, mais je n'avais pas besoin d'être compris pour savourer cet instant. Je haussai les sourcils et les épaules en secouant la tête, le regard fixé aléatoirement sur un point invisible du mur.
- C'est une excellente question. Je ne me la suis jamais vraiment posée.
Je fis néanmoins l'effort de réfléchir à ce que je pouvais bien lui répondre.
- Je suppose que je la tire de mon environnement. Mes propres lectures, les évènements auxquels j'assiste, les films, également, qui sont toujours plus nombreux, les légendes urbaines qui font le bouche à oreille… Il n'y a pas qu'une seule source d'inspiration. C'est cette sensibilité qui nous caractérise, nous autres artistes, qui nous permet de tirer le meilleur parti de chaque instant vécu.
Je marquai une pause en prenant conscience du sens de mes paroles, qui pouvaient être mal interprétées.
- Mes mots sonnent un peu présomptueux avec du recul. Ce n'est pas vraiment mon style de me mettre en avant pourtant, je vous assure. Je suis d'un naturel plutôt modeste, probablement trop aux yeux de mon éditeur. Ce que je voulais dire, c'est que… Je pense que tout le monde peut devenir un artiste, mais certains sont prédisposés, vous voyez ?
J'avais plus la sensation de m'enfoncer qu'autre chose, aussi contemplai-je avec une soudaine fascination le contenu de ma tasse. Je plongeai un instant dans mes pensées, dans un mutisme d'embarras, avant de retrouver la parole.
- Je mets toujours un morceau de moi-même dans ce que je crée. Un soupçon de vérité dans un océan de fiction. Je suppose que ça renforce le réalisme de mes romans et aide à s'identifier aux personnages.
Si je pouvais dénicher un point commun à mes oeuvres, c'était très certainement un événement vécu dans mon passé, même insignifiant -du moins d'un point de vue extérieur. Je fronçai les sourcils, quelque peu dubitatif sur mes performances d'orateur.
- Je ne suis pas sûr d'être très compréhensible ce soir, décidément, vous m'en voyez navré, lançai-je avec un rire gêné.
Je mettais ça sur le compte des événements dramatiques de ces derniers mois. Entre la mort de ma fiancée, et celle de Sachio, lui aussi fiancé à ma meilleure amie… J'étais décidément bien servi.
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Sam 16 Juil 2022 - 19:01
Je ne peux m’empêcher de sourire largement à sa réplique. La référence est très bonne, et appropriée. Il n’imagine même pas à quel point Irys aurais pu être sans retenue. Et si elle avait encore été à mes côté aujourd’hui, savoir qu’il vivait juste de l’autre côté du parc n’aurait fait que lui fournir une raison pour aller le voir souvent.
Je soulevais visiblement un point peut-être délicat. Beaucoup d’hommes de l’Art ne souhaitaient pas parler de leurs inspirations. Certains par pudeur, d’autre par peur du vol. Cependant, je savais pas Jess que le Signore de La Roche n’était ni de l’une, ni de l’autre de ces catégories, mais dans celle des modestes. Ce qui à cet époque, est une qualité aussi précieuse que rare.
Il est logique qu’elle vienne de ce qui peut l’entourer. Un artiste, quelque soit son domaine, a toujours une grande imagination et peut être capable de raconter une histoire à partir de détails semblant insignifiants. Sa réflexion n’est potentiellement pas totalement aboutis, puisqu’il a avoué ne pas s’être penché dessus avant, mais elle sonne pourtant très juste. Tout peut être une source d’inspiration, il suffit de savoir s’en servir quelque part.
Je lui souris doucement en avalant une gorgée de ma tasse. Il semble terriblement mal à l’aise, comme si je pouvais lui sauter dessus à tout instant.
« Ne vous en faites pas, vous ne ressemblez en rien à une personne présomptueuse, y compris dans vos paroles. Je comprends parfaitement ce que vous voulez dire. Et je pense que vous devez avoir raison. Chacun peut faire de l’Art et y participer, mais tous n’ont pas… le petit quelque chose pour que leur œuvre soit unique. »
Contrairement à ce que je peux laisser voir, j’ai un côté artiste. Dire que je pourrais percer aujourd’hui dans le domaine me semble fort improbable. Les sciences me prennent beaucoup de mon temps et m’amuse énormément. Mais l’Art… il a toujours été à part. La musique m’apaise particulièrement, notamment le piano, et le chant m’aide souvent à libérer le trop plein d’émotions. Le dessin m’évite de totalement décrocher lorsque l’ennuie me submerge. C’est aussi un formidable outils pour les créations de bijoux, même si je n’en fais que rarement à l’heure actuelle.
Le silence finit par être brisé par mon invité. Son hypothèse est très plausible, et avec nos vies longues, il y a de la matière à utiliser.
« Ne vous excusez pas. Nous avons tous des moments où les mots justes ne sont pas faciles à trouver. Vous êtes parfaitement compréhensible. De plus, les derniers mois ont été très riches en tristes évènements. Pardonnez ma question si elle vous semble déplacée, vous pouvez ne pas y répondre. Comment vous sentez-vous ? »
Je n’émets aucun jugement, je sais qu’il traverse une phase difficile. A l’image de Jess. Je partage leur douleur, l’ayant malheureusement vécu moi-même. Je sais aussi qu’il est loin d’être aisé d’en parler. Parce qu’on ne le souhaite pas forcément, qu’il est plus facile de ne pas regarder la situation en face, que la peine et le chagrin nous écrase… parce que les mots ne suffisent tout simplement pas à exprimer la réalité.
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Dim 17 Juil 2022 - 17:00
Les mots d'Alessio m'arrachèrent un léger sourire avec un semblant de réconfort. Je ne pouvais m'empêcher pour autant de penser qu'il les prononçait plus pour m'apaiser que par réelle sincérité. Je ne mettais pas sa parole en doute, c'était plus moi qui me remettait beaucoup en question ces derniers jours. La situation dramatique dans laquelle je me trouvais y était pour beaucoup. En tout cas, son intention, quelle qu'elle fut, était louable et je l'en remerciai intérieurement. Il partageait au moins mon avis sur ma conception de l'Art et des artistes, de cela je n'en doutais point.
Je bus une nouvelle gorgée de thé, tandis que mes pensées s'évadaient vers le passé. Tous ces moments d'allégresse où nous profitions de chaque instant, Mickaël et moi, partageant à tous notre passion pour les lettres et la musique. Mon regard alla se perdre dans la contemplation du tableau qui nous surplombait dans son cadre épais et finement ouvragé. Ce fut la question de l'italien qui me ramena brutalement à la réalité. Je le fixai d'un air interloqué. Mes yeux papillonnèrent tandis que j'assimilais le sens de son interrogation. Je détournai le regard pour contempler la surface lisse de mon thé, d'où s'échappait une volute de fumée qui dessinait des courbes anarchiques. Je mis plusieurs secondes avant de formuler une réponse, cherchant la meilleure façon de lui répondre.
- Tout dépend de ce que vous souhaitez entendre, entre complaisance et réalité.
J'avais misé sur du faux semblant, ne souhaitant pas m'épancher sur un ressenti profond duquel je m'éfforçais de détourner le regard. Mais ces mots fusèrent sans que je n'eus de contrôle dessus. Piégé par mon propre subconscient je demeurai un moment silencieux, la tête baissée au dessus de ma tasse. Je laissai finalement échapper un léger soupir de résignation, et mes épaules se voutèrent. Maintenant que je m'étais malgré moi engagé sur cette voix, je ne pouvais pas vraiment faire demi-tour.
- Je…
Je fermai les yeux en secouant doucement la tête de gauche à droite.
- J'essaie de ne pas y penser. Je ne peux pas me laisser aller à mes états d'âme. Jess a besoin de moi. Même si elle dit le contraire…
Mon regard suivit les courbes de la tasse, que je dessinai du bout de l'index. Cet objet si simple et si commun reflétait parfaitement la personnalité de ma meilleure amie. Si élégante et délicate en apparence, mais qui pouvait vous entailler le doigt lorsqu'elle était ébréchée - et ce même si vous cherchiez à la réparer.
J'écris en #00cc66
Alessio O. Di Altiero#107013#107013#107013#107013#107013#107013#107013
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Lun 8 Aoû 2022 - 3:38
Je savais d’avance que ma question était… disons potentiellement déplacée. Et l’air interloqué de mon interlocuteur me le prouve sans la moindre équivoque. Il met ainsi quelques instants pour intégrer ma question, juste avant de détourner le regard pour s’abîmer dans sa tasse. Je ne doute pas qu’il cherche une réponse que tout à chacun pourrait qualifier de convenable. Sauf que voilà le nœud du problème, ce n’est pas ce qui m’importe.
Comme je sais l’état physique et psychologique de Jess ressemble à une descente aux Enfers non maîtrisée, voire immaîtrisable, je suis convaincu que mon interlocuteur n’est pas forcément en meilleure situation. La principale différence, c’est que lui je peux peut-être l’aider, là où actuellement je suis impuissant pour Jess.
« La réalité serait probablement la meilleure pour vous, non ? Ce qui importe ce n’est pas ce que je souhaiterai, mais ce dont vous avez besoin. »
Un soupire de résignation passe ses lèvres, suivit de près par un affaissement de ses épaules. La situation en était-elle à ce point ? Et bien je suppose qu’il est plus que temps qu’il apprenne que tenir ne veut pas dire ne pas avoir besoin de lâcher prise en parallèle.
Essayer. Le verbe est parfaitement adapté. Il n’y a aucun moyen de ne pas y penser, du moins jamais totalement. Une activité, un objectif peuvent tenir en respect un moment cela. Seulement un moment, parce qu’une fois seul sans plus rien pour s’occuper, la situation reprend possession de l’esprit.
Ne pas pouvoir. C’est possible. Du moins je comprends que pour Jess, face à elle, il ne puisse. Cependant, ailleurs rien ne l’oblige à tenir à tout prix. Du moins je le lui souhaite de tout cœur.
Jess est une personne complexe, pouvant être solaire et pétillante tout comme tranchante tel un sabre et froide telle la glace de Sibérie. Cependant est-ce une raison suffisante pour qu’il s’oublie en parallèle ? Pas à pour moi. Je sais parfaitement ce que c’est que de s’oublier pour les autres, et je ne le souhaite à personne.
« Oui… Jess a besoin d’aide, même si elle la refuse obstinément. Elle est comme une rose, une fleur magnifique mais dont les épines sont les féroces défenderesses. Vous êtes plus proche d’elle, que je ne le suis, et malheureusement actuellement je ne peux que m’assurer qu’elle ne manque de rien. Peut-être aurez-vous plus de chance que moi et vous laissera-t-elle suffisamment l’approcher pour que vous puissiez l’aider pleinement.
Pourtant… »
Je laisse un peu le silence planer entre nous. Il n’est pas oppressant, ni lourd, seulement là autour de nous. Il est plein de promesses pour l’avenir, mais aussi des secrets du passé. Tangible et intangible à la fois.
« Pourtant, pour s’appuyer sur vous, il faudrait que vous-même soyez en état. Pardonnez ma franchise, mais ce que vous avez vécu dernièrement n’est pas moins douloureux que ce qu’elle vie en ce moment. Si vous la soutenez, en dépit de votre état… qui vous soutient vous pour que vous ne vous effondriez pas ?
Je ne doute pas que vous ayez des responsabilités, des devoirs aussi, qui puissent vous occupez pour vous empêcher de penser. Cependant vous savez aussi bien que moi, je le pense, que ça ne fonctionnera qu’un temps. Quand ce que vous refoulez prendra le dessus, vous forçant à ne plus pouvoir ignorez votre propre peine et douleur… Parce que ce moment viendra. Qui sera là pour vous ? »
Je pose mon regard sur lui. Je sais que ma franchise peut lui sembler blessante et dure. Néanmoins, ce n’est pas pour le blesser que j’agis ainsi, bien au contraire même.
« Ne vous méprenez pas sur mes intentions, je ne cherche pas à vous faire du mal. C’est même tout l’inverse, j’aimerai pouvoir vous aider. Je ne prétends pas pouvoir devenir votre confident non plus, soyons réaliste le passif entre vous et mon clan est toujours présent à votre esprit, et avant d’obtenir une tel confiance de votre part il me faudra faire mes preuves.
Nous ne sommes pas ce qu’on peut appeler des proches, je souhaiterai que nous puissions le devenir un jour si cela vous sied. D’ici là, si je peux vous permettre de partager votre ressentis concernant Jess, ou vos propres états d’âme, afin de vous déchargez un peu du poids qu’ils pourraient avoir… J’en serai enchanté.
Même si ce n’est que pour partager un moment autour d’une tasse de thé en silence, ou avoir une discussion autour d’une œuvre. Je serai honoré de pouvoir vous épauler. »
Je suis parfaitement sincère, mais j’ai totalement en mémoire ce qui a coûté la vie de son épouse par le passé. Une sombre affaire où l’obscurantisme et l’entêtement de certains membres de mon clan eurent pour conséquences de coûter la vie à plusieurs être. Et bien que je ne sois pas directement responsable des faits, je n’en reste pas moins le chef de cette famille d’arriéré, et il aurait fallu que je sache précisément ce qui se passait pour agir en conséquence. Que faisais-je à cette époque ? J’avais le regard tourné vers d’autres préoccupations, avec des répercussions plus étendues et ne concernant pas uniquement une famille mais l’intégralité du Clan.
Jamais je n’aurai imaginé me retrouver à boire un thé avec l’homme qui me fait face actuellement. Pourtant cela arrivait et peut-être était-ce la première étape pour obtenir un pardon que je ne mérite pas ?
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Ven 7 Oct 2022 - 22:20
Sans surprise, Alessio choisit la vérité. Mon regard perdit de son éclat. Ce dont j'avais besoin ? Du repos, retrouver l'inspiration, un temps pour souffler loin de tous ces malheurs, voir Jess remonter la pente, jouer du violon pour évacuer… Les réponses étaient nombreuses, toutes aussi vraies les unes que les autres. Cependant rien qui fut faisable en l'instant. Je supposai que parler pouvait au moins aider à soulager ce fardeau qui pesait sur mon coeur. Une part de moi était agacée par cette question insidieuse qui se mêlait de mes affaires, tandis que l'autre appréciait sincèrement l'attention. Ce fut elle, finalement, qui eut le dessus.
- Merci de vous en soucier, murmurai-je dans un souffle avant de prendre une gorgée de thé.
La boisson était encore brûlante, mais je ne bronchai pas tandis qu'elle coulait dans mon pharynx. Cette sensation ardente avait le mérite de réchauffer mon être glacé par les récents événements. La sensation désagréable eut tôt fait de disparaître avec la régénération déjà à l'œuvre.
J'écoutai en silence la réponse du seigneur italien. La métaphore de la rose était adéquate et je ne pouvais qu'acquiescer. C'était déjà cela, de lui apporter tout ce dont elle avait besoin, sur le plan matériel. Et même si je gardais un profond malaise vis à vis de lui, à cause de mon passé, je l'en remerciais intérieurement. Jess m'avait décrit rapidement son portrait psychologique, et il était loin de ce que j'avais imaginé jusqu'alors. Mais cette appréhension persistait, et il en faudrait plus pour la lever définitivement.
Après une courte pause qui laissa en suspens l'annonce d'une contradiction, Alessio reprit. Je levai mon regard sur lui alors qu'il soulignait la difficulté de soutenir quelqu'un lorsqu'on était soi-même dans la tourmente. Je ne saisissai pas immédiatement l'objet de son entreprise. Pourquoi s'intéressait il de si prêt à mon état ? Voulait il s'enquérir de ma capacité à supporter Jess, qui était liée à son clan ? Voulait il mettre en lumière mes faiblesses pour me déstabiliser ?
- Kevin, mon meilleur ami, sera là. Pourquoi me demandez vous ça ?
Il perçut la méfiance qui m'habitait, car il s'empressa de faire la lumière sur ses motivations. J'affichai une expression dubitative, bien qu'ouverte au dialogue. J'avouais avoir du mal à m'imaginer qu'il voulait simplement s'assurer de mon bien être. Nous étions voisins, et nous avions chacun apprécié notre rencontre au détour d'une librairie. Mais il restait le chef d'un clan rival au mien. Je pouvais entendre qu'étant le meilleur ami de Jess, il me considérait plus qu'un simple aristocrate Ryan. Cependant j'avais du mal à m'y tenir.
Je cillai sans subtilité lorsqu'il évoqua le passif entre son clan et moi. Une vive lueur d'interrogation et de perplexité illumina mes prunelles. Que savait-il exactement de cette histoire ? En même temps, était-ce si surprenant qu'il fut au courant ? Il était à la tête de son clan et cela supposait être maître de l'information qui circulait au sein de ses membres. Et pourtant j'étais là, muet, à le fixer dans un silence pesant. La sincérité de ses propos perçait ce voile de méfiance, pourtant l'appréhension ne me quittait pas. Il avait mis bien des formes dans son discours. Peut-être pour arrondir les angles, ou peut-être en sachant que j'étais sensible à l'étiquette. Je peinais néanmoins à définir ce qu'il trouvait d'honorable à m'épauler…. Ou alors avait-il besoin de le percevoir ainsi?
Cette réflexion mit en lumière une nouvelle façon d'appréhender le sujet. Je plissai les yeux tandis que je l'observais. Je me trompais sans doute, mais j'avais la vague sensation qu'il culpabilisait. Mais de quoi, au juste ? Avait-il quelque chose à se reprocher ? Mon esprit soudain inondé de questions ne pouvait se détacher de ce souvenir. Je finis par détourner le regard pour le porter sur ma tasse, que je tenais fermement entre mes deux paumes. Après de longues secondes de silence, je parvins à dépasser mon appréhension pour murmurer si bas que seule des oreilles de vampire pouvaient les percevoir.
- Vous avez évoqué un le "passif" entre votre clan et moi… Que savez-vous exactement à ce sujet ?
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Dim 13 Nov 2022 - 18:40
La méfiance qui transparait dans son regard et sa voix, accompagné par l’expression dubitative sur son visage me montre sans équivoque qu’il n’est probablement pas prêt à me suivre sur cette voie-là. Je ne peux que supposer qu’il doute, encore et toujours de mes motivations. Comment lui en vouloir ? Les stigmates laisser par son histoire avec les de Beaufort ne sont certainement pas totalement enfouies. Où si d’aventures ils le furent, la perte de sa nouvelle fiancée a largement dû contribuer à leur retour sur le devant de la scène.
Mes paroles, évoquant justement le passif entre lui et les miens, le font ciller. Comme je le supposai, il est loin d’être remis des évènements et mes mots ne sont pas loin d’ajouter du sel sur la plaie. Sel que je vais très probablement verser en quantité sous peu, ne serait-ce que pour répondre à l’interrogation muette que son regard me lance.
Le temps qu’il réfléchisse, j’avale une gorgée de thé. La culpabilité de n’avoir pas agit à l’époque pour enrayer le problème en amont ne me quitte pas depuis lors. Puis-je seulement atténuer sa douleur en lui offrant les informations dont je dispose ? Je n’en sais rien. D’un prime abord, elle n’en sera que ravivée j’en ai bien peur. Seul le temps peut réellement quelque chose pour l’aider. Moi… et bien je ne peux qu’essayer de réparer les tords qui lui ont été fait à l’époque à mon niveau, sans rien pouvoir changer au passé.
Ses yeux se plisse en me regardant, avant de finalement se fixer sur la tasse qu’il tient fermement dans ses paumes. Sa voix, un murmure presque d’outre-tombe, me parvient pourtant avec toute la force de sa peine. Ce que je sais ? Tellement et si peu à la fois.
« Je sais que vous vous étiez marié en secret avec Sophie de Beaufort, fille de Henri de Beaufort. La famille de Beaufort fait partie depuis plusieurs siècles de mon Clan. Votre famille et la sienne étaient rivale sur de nombreux plans, mais cela vous importait peu, parce que vous vous aimiez.
Je sais aussi que vous l’avez perdu, alors qu’elle portait votre enfant… le même funeste soir où votre frère Mickaël fût assassiné aussi. Vous avez ensuite été interné dans un établissement spécialisé pour vampire, parce que beaucoup vous pensais fou après ces deux tragédies.
Je sais également que vous vous êtes échappé, et que vous avez mené vos propres recherches sur ce qui était arrivé à votre femme et à votre frère. Vous avez quitté la France pour l’Angleterre, rejoignant votre ami Kevin il me semble. Vous y êtes resté… une dizaine d’année, avant de brusquement tout plaquer pour venir ici, au Japon. »
Je me tais un instant. Je sais qu’il va lui falloir un moment pour encaisser ce que je viens de dire. Ce sont des détails de sa vie personnel qui ne sont pas forcément accessibles au premier venu. Il faut dire que mon réseau d’information est l’un des meilleurs des différents Clans… Être à la tête de la très grande majorité des différentes Mafia et autres équivalents aide énormément.
« Ce n’est que le sommet de l’iceberg sur ce que je sais des évènements. Sachez Raphaël que j’ai mené ma propre enquête pour découvrir ce qui s’était passé. Sophie de La Roche, née de Beaufort, était de mon Clan. Sa mort ne devait pas rester impunie comme si elle n’avait aucun valeur.
Je regrette de ne pas avoir su plutôt de quoi il retournait. A l’époque, la crise du Moyen-Orient, plus précisément au Liban puis en Irak m’ont volé la majeur partie de mon temps. Je pense que vous savez aussi bien que moi, à quel point Henri de Beaufort peut être… disons agaçant pour parler de sujet sans importance.
J’ai su vers la fin de l’hivers 1996 que les de Beaufort tramaient quelque chose, même si j’ignorai quoi précisément. J’ai relégué cette information dans un coin de mon esprit à cause de la crise que je viens de vous mentionner.
Je vous présente mes excuses pour cela, même si j’ai parfaitement conscience que cela ne change absolument rien à vos pertes. »
A nouveau je laisse le silence prendre la place de ma voix. J’ignore jusqu’où il me laissera parler à l’avenir, et s’il me laissera parler aussi. A sa place, j’aurai une furieuse envie de meurtre envers moi-même, et si jamais il m’attaque… je ne suis pas convaincu de mon envie de réellement résister.
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