The Dark Phenix [31/07/2022]
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Elysabeth Dwight Hodgkin#107282#107282#107282#107282#107282#107282#107282
Vampire level A - Clan Dwight Hodgkin
Race : Vampire sang-pur
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Avatar : Jabami Yumeko - Gambling School
Date d'inscription : 18/09/2021
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Emploi/loisirs : Mannequin - Patronne de casino
Yens : 63
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Dim 13 Nov 2022 - 18:41
The Dark Phenix
Feat Alessio
« Ce n'est pas ce que j'ai demandé. J'ai dit "sobre". »
« Mais, madame, c'est ce que vous avez de plus sobre.
« Ça ne va pas du tout ! » Hurlai-je avec un grand mouvement de main.
La servante rentra la tête dans les épaules, visiblement en crainte de recevoir une correction pour m'avoir contrariée. Mais en vérité ce n'était pas contre elle que j'étais en colère, mais contre tout le reste. Ce n'était quand même pas compliqué de me trouver une tenue qui conviendrait à mes attentes ! Visiblement si. Bon, d'accord. D'habitude, je ne demandais pas de tenue sobre. En fait je n'en portais jamais, des tenues sobres. Enfin, surtout, décentes. Sans fioriture. Parce que j'aimais montrer mon corps, mes formes, susciter l'envie et la convoitise, attiser les foules, retourner les esprits.
Sauf que demain je devais me rendre à un entretien avec Alessio du Altiero. Alors oui, vous allez me dire, où était le problème, puisque depuis le début je cherchais à attirer son attention -comprendre le séduire. Mais cette fois, c'était différent. Il était en deuil. Son frère cadet venait d'être assassiné. J'étais peut être lubrique, mais j'avais un minimum de jugeote et je savais éviter toute indélicatesse qui conduirait à un incident diplomatique. Bon, en l'occurrence, c'était surtout parce que je ne voulais pas créer d'incident, je le reconnais volontiers.
Je poussai un soupir excédé. Pour une fois je critiquais mon goût pour les robes audacieuses. Je n'en avais pas une sans décolleté provoquant. Cent, et pas une seule qui convenait. Il allait falloir y remédier. Je n'avais plus qu'à convoquer ma styliste pour lui commander d'urgence une tenue qui s'adapterait mieux à la situation inédite dans laquelle je me trouvais. Heureusement que je choisissais toujours mes tenues en avance !
« Faites venir Sheila ! »
Ma suivante s'inclina sans discuter puis ramassa toutes les robes étalées sur le lit pour me laisser seule à me contempler dans le miroir, tandis que j'imaginais la tenue idéale sur mes courbes plantureuses. Plusieurs minutes après, ma styliste personnelle fit son entrée, une petite femme avec des lunettes rondes, qui avait tout l'air d'une femme sage, mais sous ses airs doucereux se cachait un caractère tempêtueux.
« Sheila, j'ai besoin d'une tenue… »
Je marquai un temps d'arrêt tandis que je réfléchissais aux mots justes. Sage est trop fort. Erk. Convenable, certainement pas, je ne suis pas convenable. Approprié… nan. Raisonnable ? Ah !
« … modérée. »
L'artiste me fixa par dessus ses verres -qui servaient uniquement d'apparat- dans un jugement relatif.
« Modérée ? Pour vous ? Mais c'est que le ciel va nous tomber sur la tête. »
Je ris à sa remarque empreinte d'un cynisme que j'appréciais particulièrement. Elle étala ses patrons et ses tissus sur mon lit et dégaina ses jeux d'épingles avant de me contempler de la tête aux pieds. Je profitai de son attention pour désigner successivement ma poitrine, mes épaules, mon dos et mes jambes à mesure que j'exprimais mon idée.
« Vous voyez, il me faut une base indigo, un décolleté plus en retenu, tout en laissant mes épaules à découvert, une légère descente dans le dos, juste de quoi être à l'aise, et une longueur à mi-tibia, peut-être des volants… »
Je devins vite un grand hérisson avec le tissu neuf fiché d'épingle à chaque mesure qu'elle marquait. Son efficacité, c'était ce que j'appréciais le plus chez elle, outre son bagou cinglant. Si bien qu'après plusieurs heures elle avait déjà la majorité des points et atours. Je m'offris un sourire satisfait. Le résultat serait parfait.
Le lendemain, comme convenu, Sheila m'apporta son nouveau chef d'œuvre pile à l'heure pour l'essayage. Mes yeux s'illuminèrent en apercevant le saint graal. Elle avait pris quelques libertés, en ajoutant par exemple des manches amovibles qui s'attachaient au poignet sur un cerclage, et pouvaient être portées autrement en châle. Le volant avait également été brodé en de fins pétales de fleurs très sobres. La robe me cintrait la taille, mettant en valeur mes attraits, sans pousser au vice. C'était parfait. J'adressai à Sheila un sourire approbateur en admirant le résultat. Je fis signe à ma suivante d'entrer pour la suite, le plus important après la tenue : la coiffure. Cette fois j'avais opté pour une simple : des mèches périphériques tressées et nouées derrière le crâne. Côté maquillage, je fis le stricte nécessaire : phare à paupière discret, baume à lèvres, un coup de crayon et du mascara.
Fin prête, je me tournai alors vers la pièce maîtresse de cet entretien. Non pas mon reflet, mais le présent que j'avais commandé pour mon hôte. Car je m'étais bien sûre renseignée, et je savais qu'aujourd'hui était le jour de son anniversaire. Nous avions fixé cet entretien peu de temps avant la mort de son frère, et il ne m'avait envoyé aucune missive pour l'annuler. Si j'avais trouvé étrange de me faire venir le jour célébrant sa naissance, je ne m'en étais point incommodée. Le seigneur italien n'avait rien laissé fuiter sur ce jour particulier, aussi j'imaginais qu'il n'avait rien prévu qui m'impliquait.
Je supposai qu'il n'avait pas le cœur à le fêter en cette période bien sombre. Mais je ne me voyais pas me présenter les mains vides en ce jour particulier. Mon regard se tourna vers ce que je comptais lui offrir. J'avais longuement réfléchi, me basant sur ce que je savais de lui et ce que j'avais décrypté de sa personnalité. Finalement j'avais opté pour un présent assez sobre et élégant à la fois, une simple décoration qui portait pourtant de nombreux symboles. Je m'inclinai pour détailler la finesse de ses contours. Il s'agissait d'un phénix taillé pour imiter la forme d'une fleur de lys, que je savais être la préférée d'Alessio. J'avais moi-même conçu son design de base sur le papier pour l'envoyer en production chez un artiste réputé. J'avais également donné des consignes très claires sur sa conception. Chaque détail avait été pensé pour livrer un message précis.
Premièrement, le matériau, du verre, rappelait la fragilité par ses propriétés cassantes, mais également l'éternité, car rien ne pouvait l'altérer. J'avais même demandé expressément du recyclé uniquement, pour illustrer le renouveau à partir de morceaux brisés. Le verre était le seul matériau connu qu'on pouvait recycler en totalité à l'infini sans en altérer ses propriétés, un beau clin d'oeil au phénix qui renaissait de ses cendres. Et justement, cet animal légendaire symbolisait lui aussi la vie éternelle, mais aussi le feu tantôt chaleureux, tantôt destructeur, ainsi que la noblesse. Il seyait parfaitement à Alessio. Pour finir, le lys dont il prenait la forme représentait sa fleur préféré mais véhiculait également de nombreux symboles : la pureté, dont le maître vampire se paraît, le deuil, qui l'accablait, la foi en Dieu, qui l'habitait, le soleil, qui brûlait dans son cœur. On lui attribuait également l'amour chaste, et je savais qu'il avait connu une histoire achevée dans le chagrin, mais j'étais bien moins portée sur ces choses là.
Pour sublimer la majesté de l'animal, j'avais bien entendu demandé les couleurs du feu, ainsi du jaune, du orange et du rouge se partageaient la majorité de l'œuvre, mais on pouvait également trouver de la clarté près du cœur, illustrant sa bonne âme, mais aussi des zones sombres, presque noires, au niveau de ses serres et à l'extrémité de ses plumes ; juste pour rappeler que derrière la pureté apparente de l'animal se cachait un feu destructeur qui dévorait quiconque s'y frottait de trop près. Cela faisait bien évidemment écho aux rumeurs qui m'étaient parvenues sur les festivités de la lune rousse à Florence. Il avait semble-t-il réservé un sort des plus funestes à sa mère déchue, et de ce que j'en avais entendu, j'aurais vraiment apprécié le spectacle. Ce récit m'avait permis de le découvrir sous un nouveau jour ; un homme vindicatif qui punissait quiconque lui faisait du tort. Et grand Dieu, que j'aimais ce côté sombre de sa personnalité !
J'emballai l'œuvre d'art dans du papier bulle avant de la glisser dans une boîte. Puis je l'empaquetais moi-même, d'un revêtement sombre avec juste un ruban doré, pour rester dans la sobriété. Le tout n'était guère encombrant, une vingtaine de centimètres. Ça tenait aisément dans un petit sac. Je n'étais guère du genre à me préoccuper autant d'autrui, mais, outre l'attirance indiscutable que je ressentais pour lui, je ne restais pas non plus indifférente aux malheurs qui l'accablaient. Loin d'être une âme consolatrice, il m'arrivait néanmoins de ressentir parfois un soupçon de compassion, un sentiment bien encombrant qui m'incommodait par l'incapacité à l'exprimer. Du moins de façon appropriée. Et proposer la chaleur de ma couche n'était sans doute pas du goût de tout le monde.
Apprêtée et le sac sur le coude, je pouvais désormais me mettre en route. Enfin. Vers la voiture qui me conduirait au parc, où se dressait la demeure di Altiero. Le chauffeur me déposa cinq minutes avant l'heure prévue. J'aimais d'ordinaire me faire désirer, mais pour le rouquin, j'étais prête à faire un effort de ponctualité. Je me présentai à la porte, frappant son bois massif avec l'anneau pourvu à cet effet pour m'annoncer. On vint m'ouvrir pour me conduire dans un salon. Je pris place sur le fauteuil qu'on me désignait, et je croisai les jambes. En patientant, je songeais à ce que je pouvais bien lui dire en arrivant. Je ne m'inquiétais pas -je ne doutais jamais de ma personne-, j'étais juste indécise quant à l'attitude à adopter. Je n'avais pas vraiment pour habitude de témoigner ma compassion toute en retenue. C'était néanmoins un défi intéressant à relever. Et les défis me stimulaient toujours.
« Mais, madame, c'est ce que vous avez de plus sobre.
« Ça ne va pas du tout ! » Hurlai-je avec un grand mouvement de main.
La servante rentra la tête dans les épaules, visiblement en crainte de recevoir une correction pour m'avoir contrariée. Mais en vérité ce n'était pas contre elle que j'étais en colère, mais contre tout le reste. Ce n'était quand même pas compliqué de me trouver une tenue qui conviendrait à mes attentes ! Visiblement si. Bon, d'accord. D'habitude, je ne demandais pas de tenue sobre. En fait je n'en portais jamais, des tenues sobres. Enfin, surtout, décentes. Sans fioriture. Parce que j'aimais montrer mon corps, mes formes, susciter l'envie et la convoitise, attiser les foules, retourner les esprits.
Sauf que demain je devais me rendre à un entretien avec Alessio du Altiero. Alors oui, vous allez me dire, où était le problème, puisque depuis le début je cherchais à attirer son attention -comprendre le séduire. Mais cette fois, c'était différent. Il était en deuil. Son frère cadet venait d'être assassiné. J'étais peut être lubrique, mais j'avais un minimum de jugeote et je savais éviter toute indélicatesse qui conduirait à un incident diplomatique. Bon, en l'occurrence, c'était surtout parce que je ne voulais pas créer d'incident, je le reconnais volontiers.
Je poussai un soupir excédé. Pour une fois je critiquais mon goût pour les robes audacieuses. Je n'en avais pas une sans décolleté provoquant. Cent, et pas une seule qui convenait. Il allait falloir y remédier. Je n'avais plus qu'à convoquer ma styliste pour lui commander d'urgence une tenue qui s'adapterait mieux à la situation inédite dans laquelle je me trouvais. Heureusement que je choisissais toujours mes tenues en avance !
« Faites venir Sheila ! »
Ma suivante s'inclina sans discuter puis ramassa toutes les robes étalées sur le lit pour me laisser seule à me contempler dans le miroir, tandis que j'imaginais la tenue idéale sur mes courbes plantureuses. Plusieurs minutes après, ma styliste personnelle fit son entrée, une petite femme avec des lunettes rondes, qui avait tout l'air d'une femme sage, mais sous ses airs doucereux se cachait un caractère tempêtueux.
« Sheila, j'ai besoin d'une tenue… »
Je marquai un temps d'arrêt tandis que je réfléchissais aux mots justes. Sage est trop fort. Erk. Convenable, certainement pas, je ne suis pas convenable. Approprié… nan. Raisonnable ? Ah !
« … modérée. »
L'artiste me fixa par dessus ses verres -qui servaient uniquement d'apparat- dans un jugement relatif.
« Modérée ? Pour vous ? Mais c'est que le ciel va nous tomber sur la tête. »
Je ris à sa remarque empreinte d'un cynisme que j'appréciais particulièrement. Elle étala ses patrons et ses tissus sur mon lit et dégaina ses jeux d'épingles avant de me contempler de la tête aux pieds. Je profitai de son attention pour désigner successivement ma poitrine, mes épaules, mon dos et mes jambes à mesure que j'exprimais mon idée.
« Vous voyez, il me faut une base indigo, un décolleté plus en retenu, tout en laissant mes épaules à découvert, une légère descente dans le dos, juste de quoi être à l'aise, et une longueur à mi-tibia, peut-être des volants… »
Je devins vite un grand hérisson avec le tissu neuf fiché d'épingle à chaque mesure qu'elle marquait. Son efficacité, c'était ce que j'appréciais le plus chez elle, outre son bagou cinglant. Si bien qu'après plusieurs heures elle avait déjà la majorité des points et atours. Je m'offris un sourire satisfait. Le résultat serait parfait.
~
Le lendemain, comme convenu, Sheila m'apporta son nouveau chef d'œuvre pile à l'heure pour l'essayage. Mes yeux s'illuminèrent en apercevant le saint graal. Elle avait pris quelques libertés, en ajoutant par exemple des manches amovibles qui s'attachaient au poignet sur un cerclage, et pouvaient être portées autrement en châle. Le volant avait également été brodé en de fins pétales de fleurs très sobres. La robe me cintrait la taille, mettant en valeur mes attraits, sans pousser au vice. C'était parfait. J'adressai à Sheila un sourire approbateur en admirant le résultat. Je fis signe à ma suivante d'entrer pour la suite, le plus important après la tenue : la coiffure. Cette fois j'avais opté pour une simple : des mèches périphériques tressées et nouées derrière le crâne. Côté maquillage, je fis le stricte nécessaire : phare à paupière discret, baume à lèvres, un coup de crayon et du mascara.
Fin prête, je me tournai alors vers la pièce maîtresse de cet entretien. Non pas mon reflet, mais le présent que j'avais commandé pour mon hôte. Car je m'étais bien sûre renseignée, et je savais qu'aujourd'hui était le jour de son anniversaire. Nous avions fixé cet entretien peu de temps avant la mort de son frère, et il ne m'avait envoyé aucune missive pour l'annuler. Si j'avais trouvé étrange de me faire venir le jour célébrant sa naissance, je ne m'en étais point incommodée. Le seigneur italien n'avait rien laissé fuiter sur ce jour particulier, aussi j'imaginais qu'il n'avait rien prévu qui m'impliquait.
Je supposai qu'il n'avait pas le cœur à le fêter en cette période bien sombre. Mais je ne me voyais pas me présenter les mains vides en ce jour particulier. Mon regard se tourna vers ce que je comptais lui offrir. J'avais longuement réfléchi, me basant sur ce que je savais de lui et ce que j'avais décrypté de sa personnalité. Finalement j'avais opté pour un présent assez sobre et élégant à la fois, une simple décoration qui portait pourtant de nombreux symboles. Je m'inclinai pour détailler la finesse de ses contours. Il s'agissait d'un phénix taillé pour imiter la forme d'une fleur de lys, que je savais être la préférée d'Alessio. J'avais moi-même conçu son design de base sur le papier pour l'envoyer en production chez un artiste réputé. J'avais également donné des consignes très claires sur sa conception. Chaque détail avait été pensé pour livrer un message précis.
Premièrement, le matériau, du verre, rappelait la fragilité par ses propriétés cassantes, mais également l'éternité, car rien ne pouvait l'altérer. J'avais même demandé expressément du recyclé uniquement, pour illustrer le renouveau à partir de morceaux brisés. Le verre était le seul matériau connu qu'on pouvait recycler en totalité à l'infini sans en altérer ses propriétés, un beau clin d'oeil au phénix qui renaissait de ses cendres. Et justement, cet animal légendaire symbolisait lui aussi la vie éternelle, mais aussi le feu tantôt chaleureux, tantôt destructeur, ainsi que la noblesse. Il seyait parfaitement à Alessio. Pour finir, le lys dont il prenait la forme représentait sa fleur préféré mais véhiculait également de nombreux symboles : la pureté, dont le maître vampire se paraît, le deuil, qui l'accablait, la foi en Dieu, qui l'habitait, le soleil, qui brûlait dans son cœur. On lui attribuait également l'amour chaste, et je savais qu'il avait connu une histoire achevée dans le chagrin, mais j'étais bien moins portée sur ces choses là.
Pour sublimer la majesté de l'animal, j'avais bien entendu demandé les couleurs du feu, ainsi du jaune, du orange et du rouge se partageaient la majorité de l'œuvre, mais on pouvait également trouver de la clarté près du cœur, illustrant sa bonne âme, mais aussi des zones sombres, presque noires, au niveau de ses serres et à l'extrémité de ses plumes ; juste pour rappeler que derrière la pureté apparente de l'animal se cachait un feu destructeur qui dévorait quiconque s'y frottait de trop près. Cela faisait bien évidemment écho aux rumeurs qui m'étaient parvenues sur les festivités de la lune rousse à Florence. Il avait semble-t-il réservé un sort des plus funestes à sa mère déchue, et de ce que j'en avais entendu, j'aurais vraiment apprécié le spectacle. Ce récit m'avait permis de le découvrir sous un nouveau jour ; un homme vindicatif qui punissait quiconque lui faisait du tort. Et grand Dieu, que j'aimais ce côté sombre de sa personnalité !
J'emballai l'œuvre d'art dans du papier bulle avant de la glisser dans une boîte. Puis je l'empaquetais moi-même, d'un revêtement sombre avec juste un ruban doré, pour rester dans la sobriété. Le tout n'était guère encombrant, une vingtaine de centimètres. Ça tenait aisément dans un petit sac. Je n'étais guère du genre à me préoccuper autant d'autrui, mais, outre l'attirance indiscutable que je ressentais pour lui, je ne restais pas non plus indifférente aux malheurs qui l'accablaient. Loin d'être une âme consolatrice, il m'arrivait néanmoins de ressentir parfois un soupçon de compassion, un sentiment bien encombrant qui m'incommodait par l'incapacité à l'exprimer. Du moins de façon appropriée. Et proposer la chaleur de ma couche n'était sans doute pas du goût de tout le monde.
Apprêtée et le sac sur le coude, je pouvais désormais me mettre en route. Enfin. Vers la voiture qui me conduirait au parc, où se dressait la demeure di Altiero. Le chauffeur me déposa cinq minutes avant l'heure prévue. J'aimais d'ordinaire me faire désirer, mais pour le rouquin, j'étais prête à faire un effort de ponctualité. Je me présentai à la porte, frappant son bois massif avec l'anneau pourvu à cet effet pour m'annoncer. On vint m'ouvrir pour me conduire dans un salon. Je pris place sur le fauteuil qu'on me désignait, et je croisai les jambes. En patientant, je songeais à ce que je pouvais bien lui dire en arrivant. Je ne m'inquiétais pas -je ne doutais jamais de ma personne-, j'étais juste indécise quant à l'attitude à adopter. Je n'avais pas vraiment pour habitude de témoigner ma compassion toute en retenue. C'était néanmoins un défi intéressant à relever. Et les défis me stimulaient toujours.
"Dans l'obscurité de la nuit, le prince du feu luit."
Etilya sur DK RPG
Alessio O. Di Altiero#107380#107380#107380#107380#107380#107380#107380
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Dim 10 Sep 2023 - 4:55
The Dark Phenix
Feat Elysabeth Dwight Hodgkin
Des renseignements et des informations en tout genre arrivaient de toutes part. Il faut dire que ma prise de contrôle mondiale des différentes pègres y jouait pour beaucoup. Les quelques chefs m’ayant résistés avaient été savamment persuadé ou tout simplement remplacé. Après tout, la loi dans ce milieu était celle du plus fort … ou du plus retord. Et il se trouve que je sais exceller dans les deux domaines.
Les diverses chefs ne s’accordaient aucun crédits entre eux, ou lorsqu’ils le faisaient c’était toujours parce qu’il y avait une dette de vie. Je n’avais pas plus confiance en eux, mais eux soit me craignaient soit m’étaient redevables ou avaient une dette de sang vis-à-vis de moi. Je pouvais donc compter sur les informations récupérer, d’aucun n’oseraient même émettre l’idée de tenter de me tromper. Ou alors à ses risques et périls… plus périls que risques d’ailleurs. Une chasse nocturne peut se décider avec une telle rapidité. Dans tous les cas, les informations se recoupant régulièrement, elles s’avéraient précieuses dans ces temps troublés.
Et puis c’était grâce à elles, que j’avais pu confier à Vitale la traque des hunters de l’Ordre coupable de l’assassinat de Daegan. Même s’il avait, pour ce que j’en savais, vendu chèrement sa peau, cela n’avait pas suffit à la lui sauver. Et puisqu’avec Vittoria, nous étions ces seuls ascendants à connaître son ascendance, il nous revenait la charge de porter son deuil. De tout façon, je doute que les Dwight Hodgkin s’attacheraient à le faire, surtout compte tenu de la paranoïa… justifiée certes, de leur chef. Il est de mon devoir en tant que Chef du Clan et en tant que frère aîné de le faire.
Mais ai-je seulement encore envie de porter ce rôle ?
Tout cela me fatigue au plus haut point.
Je n’ai plus envie de faire des efforts pour être gentil et que tous me pensent en accord parfait avec ma gueule d’ange. Je n’ai suis pas un, et je ne l’ai jamais été. Quand bien même tous ces bienpensant sont persuadés du contraire. La période de ma vie qui s’en est le plus approché remonte à une autre époque… Une époque de naïveté absolue qui m’a fait perdre bien plus de plume que je ne l’ai jamais voulu.
Triste pour mon demi-frère, que je ne veuille pas plus porter son absence. Mais après tout… nous nous étions détachés malgré nous depuis un longtemps moment. J’ai aussi le droit de vivre sans me soucier des remarques, j’ai passé l’âge de rendre des comptes à qui en veut.
Ce poste je n’en ai jamais voulu, il m’est tombé littéralement dessus par la force des choses. Dixit Vittoria pour le bien du Clan et sa pérennité future. Quel fardeaux ! Jeux de dupes, faux-semblants, coups tordus et autres réjouissances… Quand ce n’est pas en dehors des murs du Clan, cela se trouve dedans. Combien de mes propres gens ont tenté des plans ubuesques dans l’espoir d’obtenir une miette de pouvoir et se sentir important ? Combien ont pensé avoir ce qu’il fallait pour m’affronter indirectement ou directement ? Combien d’entre eux se sont littéralement brûlé les ailes en réalisant qu’ils ne pouvaient même pas rêver à cette miette de pouvoir sans que je leur en donne la permission ?
Jusqu’à présent tous.
Il est plus que temps que mes homologues cessent de me prendre pour un enfant. J’en ai terminé avec les compromis, l’équilibre ou encore la diplomatie. Fini d’être le gentil benjamin de la troupe, nous jouons tous dans la même cours seulement avec des armes différentes. Puisque chacun tient pour acquis que je suis trop bon pour représenter un danger, soit ! Qu’ils se fourvoient, la désillusion n’en sera que plus grande et violente. Après tout, le feu brûle quiconque le touche… Je n’ai donc aucune raison de ne pas rappeler cette douce leçon à mes camarades. Les miens l’ont enfin assimilées. Vu les récompenses pour ceux me suivant… étrangement l’appât du gain permettra de les dominer durant un temps. Suite à quoi il me faudra effectuer de temps à autre une piqure de rappel. Concernant les autres clans… qu’ils continuent de me croire inoffensif. Lorsqu’ils viendront à mes portes, je serai prêt à les recevoir avec toute la bienveillance du Soleil envers Icare.
Je lâche un soupire. Si seulement je pouvais enfin avoir quelqu’un me voyant pour ce que je suis. Un démon de feu pouvant être aussi destructeur que doux. Un diable déguisé en ange.
« Signore, scusi. Votre invitée est arrivée avec une légère avance. Reika l’a installé dans le petit salon qui est le plus adapté pour les discussions de travail après votre bureau, comme vous l’aviez demandé. »
Je porte mon regarde sur Hiroaki, qui se trouve devant mon bureau. Mon regard était dans le vague, perdu que j’étais dans mes pensées. Je perçois à son regard qu’il désapprouve un peu mon … allure débraillé. Depuis combien de temps n’ai-je pas mis le nez dehors dernièrement ? Au moins trois voir peut-être quatre jours. Néanmoins, il est trop tard pour remédier en totalité à ce point de détail, bien que je ne doute pas le moins du monde que la représentante des Dwight Hodgkin sera elle parfaitement à la hauteur de sa réputation.
Je me lève donc de mon siège et m’étire. Suite à quoi je réajuste mon veston marine en tirant légèrement dessus pour faire disparaître les plis, mais je ne ferme pas les boutons. Ma chemise crème, dont les manches sont retroussées et les deux premiers boutons défaits, restera apparente pour cette fois, néanmoins je la remets correctement dans mon pantalon assorti au veston. Je passe rapidement une main dans mes cheveux, dans une vaine tentative de les discipliner. Ce qui est une cause perdue, ils n’ont jamais été domptés … tout comme le feu dont ils rappellent la couleur.
« Merci Hiroaki. Je vais de ce pas la rejoindre. Peux-tu nous faire porter un cru de 30 ou 35 ans d’âge ? Idéalement ayant un passif de manipulateur, et autres joyeusetés humaines, serait idéal. Il paraît que la jeune sœur de Dwight Hodgkin aime particulièrement les prendre à leur propre jeu. J’espère qu’elle appréciera le clin d’œil. »
Le sourire entendu de mon majordome me met un peu de baume au cœur. Je passe donc à côté de lui et souris à son murmure. J’avais oublié quel jour nous étions. Une fois de plus ce rôle m’aura fait perdre la notion des jours. Qu’importe, cette année peut-être que la journée sera plus divertissante que je ne le pense.
« Nous trinquerons ensemble ce soir. De toute façon, je serai bien surpris si personne ne débarquait à l’improviste pour égayer la soirée. »
Compte-tenu du jour, j’imagine aisément ma grand-mère, La Vénérable, ma sœur Vittoria, mon neveu Aslan et Sergio dans un vol en direction du Japon pour passer la soirée avec moi. Cela sera bon de les revoir et d’être pour quelques heures seulement et uniquement moi. Aucune convenance, aucune règle, aucune pression. Pourquoi ne pas arriver proposer une chasse ?
Sans me presser, je rejoins donc mon interlocutrice avec un sourire en coin à l’idée d’une soirée sans obligation. En entrant dans la pièce, je constate tenue de la jeune femme est bien plus sobre qu’à l’accoutumé. Sa tenue lui va à la perfection, bien évident, cependant elle me donne l’impression d’être en léger décalage avec elle-même. Aucun doute que cette variation vestimentaire est un effort vis-à-vis de moi et de mon… deuil. J’apprécie l’intention à sa juste valeur, en espérant que cette dernière ne lui aura pas cousu les lèvres pour autant.
Parce qu’après tout, son parlé fait parti intégrante de ses charmes.
Je m’approche d’elle et lui fait un baise main, sans lui laisser le temps de se lever du fauteuil où elle est installée.
« Benvenuti Signora Dwight Hodgkin dans ma demeure. J’espère ne point vous avoir fait trop patienter. Avez-vous fait bon voyage depuis le domaine de votre frère ? »
Les diverses chefs ne s’accordaient aucun crédits entre eux, ou lorsqu’ils le faisaient c’était toujours parce qu’il y avait une dette de vie. Je n’avais pas plus confiance en eux, mais eux soit me craignaient soit m’étaient redevables ou avaient une dette de sang vis-à-vis de moi. Je pouvais donc compter sur les informations récupérer, d’aucun n’oseraient même émettre l’idée de tenter de me tromper. Ou alors à ses risques et périls… plus périls que risques d’ailleurs. Une chasse nocturne peut se décider avec une telle rapidité. Dans tous les cas, les informations se recoupant régulièrement, elles s’avéraient précieuses dans ces temps troublés.
Et puis c’était grâce à elles, que j’avais pu confier à Vitale la traque des hunters de l’Ordre coupable de l’assassinat de Daegan. Même s’il avait, pour ce que j’en savais, vendu chèrement sa peau, cela n’avait pas suffit à la lui sauver. Et puisqu’avec Vittoria, nous étions ces seuls ascendants à connaître son ascendance, il nous revenait la charge de porter son deuil. De tout façon, je doute que les Dwight Hodgkin s’attacheraient à le faire, surtout compte tenu de la paranoïa… justifiée certes, de leur chef. Il est de mon devoir en tant que Chef du Clan et en tant que frère aîné de le faire.
Mais ai-je seulement encore envie de porter ce rôle ?
Tout cela me fatigue au plus haut point.
Je n’ai plus envie de faire des efforts pour être gentil et que tous me pensent en accord parfait avec ma gueule d’ange. Je n’ai suis pas un, et je ne l’ai jamais été. Quand bien même tous ces bienpensant sont persuadés du contraire. La période de ma vie qui s’en est le plus approché remonte à une autre époque… Une époque de naïveté absolue qui m’a fait perdre bien plus de plume que je ne l’ai jamais voulu.
Triste pour mon demi-frère, que je ne veuille pas plus porter son absence. Mais après tout… nous nous étions détachés malgré nous depuis un longtemps moment. J’ai aussi le droit de vivre sans me soucier des remarques, j’ai passé l’âge de rendre des comptes à qui en veut.
Ce poste je n’en ai jamais voulu, il m’est tombé littéralement dessus par la force des choses. Dixit Vittoria pour le bien du Clan et sa pérennité future. Quel fardeaux ! Jeux de dupes, faux-semblants, coups tordus et autres réjouissances… Quand ce n’est pas en dehors des murs du Clan, cela se trouve dedans. Combien de mes propres gens ont tenté des plans ubuesques dans l’espoir d’obtenir une miette de pouvoir et se sentir important ? Combien ont pensé avoir ce qu’il fallait pour m’affronter indirectement ou directement ? Combien d’entre eux se sont littéralement brûlé les ailes en réalisant qu’ils ne pouvaient même pas rêver à cette miette de pouvoir sans que je leur en donne la permission ?
Jusqu’à présent tous.
Il est plus que temps que mes homologues cessent de me prendre pour un enfant. J’en ai terminé avec les compromis, l’équilibre ou encore la diplomatie. Fini d’être le gentil benjamin de la troupe, nous jouons tous dans la même cours seulement avec des armes différentes. Puisque chacun tient pour acquis que je suis trop bon pour représenter un danger, soit ! Qu’ils se fourvoient, la désillusion n’en sera que plus grande et violente. Après tout, le feu brûle quiconque le touche… Je n’ai donc aucune raison de ne pas rappeler cette douce leçon à mes camarades. Les miens l’ont enfin assimilées. Vu les récompenses pour ceux me suivant… étrangement l’appât du gain permettra de les dominer durant un temps. Suite à quoi il me faudra effectuer de temps à autre une piqure de rappel. Concernant les autres clans… qu’ils continuent de me croire inoffensif. Lorsqu’ils viendront à mes portes, je serai prêt à les recevoir avec toute la bienveillance du Soleil envers Icare.
Je lâche un soupire. Si seulement je pouvais enfin avoir quelqu’un me voyant pour ce que je suis. Un démon de feu pouvant être aussi destructeur que doux. Un diable déguisé en ange.
« Signore, scusi. Votre invitée est arrivée avec une légère avance. Reika l’a installé dans le petit salon qui est le plus adapté pour les discussions de travail après votre bureau, comme vous l’aviez demandé. »
Je porte mon regarde sur Hiroaki, qui se trouve devant mon bureau. Mon regard était dans le vague, perdu que j’étais dans mes pensées. Je perçois à son regard qu’il désapprouve un peu mon … allure débraillé. Depuis combien de temps n’ai-je pas mis le nez dehors dernièrement ? Au moins trois voir peut-être quatre jours. Néanmoins, il est trop tard pour remédier en totalité à ce point de détail, bien que je ne doute pas le moins du monde que la représentante des Dwight Hodgkin sera elle parfaitement à la hauteur de sa réputation.
Je me lève donc de mon siège et m’étire. Suite à quoi je réajuste mon veston marine en tirant légèrement dessus pour faire disparaître les plis, mais je ne ferme pas les boutons. Ma chemise crème, dont les manches sont retroussées et les deux premiers boutons défaits, restera apparente pour cette fois, néanmoins je la remets correctement dans mon pantalon assorti au veston. Je passe rapidement une main dans mes cheveux, dans une vaine tentative de les discipliner. Ce qui est une cause perdue, ils n’ont jamais été domptés … tout comme le feu dont ils rappellent la couleur.
« Merci Hiroaki. Je vais de ce pas la rejoindre. Peux-tu nous faire porter un cru de 30 ou 35 ans d’âge ? Idéalement ayant un passif de manipulateur, et autres joyeusetés humaines, serait idéal. Il paraît que la jeune sœur de Dwight Hodgkin aime particulièrement les prendre à leur propre jeu. J’espère qu’elle appréciera le clin d’œil. »
Le sourire entendu de mon majordome me met un peu de baume au cœur. Je passe donc à côté de lui et souris à son murmure. J’avais oublié quel jour nous étions. Une fois de plus ce rôle m’aura fait perdre la notion des jours. Qu’importe, cette année peut-être que la journée sera plus divertissante que je ne le pense.
« Nous trinquerons ensemble ce soir. De toute façon, je serai bien surpris si personne ne débarquait à l’improviste pour égayer la soirée. »
Compte-tenu du jour, j’imagine aisément ma grand-mère, La Vénérable, ma sœur Vittoria, mon neveu Aslan et Sergio dans un vol en direction du Japon pour passer la soirée avec moi. Cela sera bon de les revoir et d’être pour quelques heures seulement et uniquement moi. Aucune convenance, aucune règle, aucune pression. Pourquoi ne pas arriver proposer une chasse ?
Sans me presser, je rejoins donc mon interlocutrice avec un sourire en coin à l’idée d’une soirée sans obligation. En entrant dans la pièce, je constate tenue de la jeune femme est bien plus sobre qu’à l’accoutumé. Sa tenue lui va à la perfection, bien évident, cependant elle me donne l’impression d’être en léger décalage avec elle-même. Aucun doute que cette variation vestimentaire est un effort vis-à-vis de moi et de mon… deuil. J’apprécie l’intention à sa juste valeur, en espérant que cette dernière ne lui aura pas cousu les lèvres pour autant.
Parce qu’après tout, son parlé fait parti intégrante de ses charmes.
Je m’approche d’elle et lui fait un baise main, sans lui laisser le temps de se lever du fauteuil où elle est installée.
« Benvenuti Signora Dwight Hodgkin dans ma demeure. J’espère ne point vous avoir fait trop patienter. Avez-vous fait bon voyage depuis le domaine de votre frère ? »
"Le feu ne peut être maîtrisé, ni dompté."
Etilya sur DK RPG
Elysabeth Dwight Hodgkin#107391#107391#107391#107391#107391#107391#107391
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Date d'inscription : 18/09/2021
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Dim 18 Fév 2024 - 16:31
The Dark Phenix
Feat Alessio
Je patientais tranquillement dans ce qui s'apparentait à un petit salon de la mode occidentale dont j'avais l'habitude. Enfin. Patienter tranquillement selon ma propre définition. J'avais toujours eu horreur d'attendre. Depuis que Bradley avait restauré la suprématie de notre famille aux Etats-Unis, je repoussais toute situation qui m'évoquait trop douloureusement les privations et les sévices que j'avais subis enfant. Et l'attente, il n'y avait rien de pire. Je savais prendre sur moi, bien sûr. Je n'avais eu guère le choix. Mais maintenant que j'étais libre d'agir à ma guise, j'évitais autant que possible. En fait, c'était même plutôt moi qui appréciait de me faire désirer, au grand damne de mon entourage.
Mais pour mon petit rouquin, je pouvais bien faire exception. Et puis il avait des circonstances atténuantes. De toute façon, le désir que j'avais de lui mettre le grappin dessus était bien plus puissant que mes vieilles angoisses. Dans l'art de la séduction, je savais faire preuve de patience. Qui plus est, j'étais une stratège, et en stratégie, on ne se précipitait jamais tête baissée. On préparait longuement ses plans avant de les exécuter.
Mon index et mon majeur droits pianotaient alternativement sur le dos de mon autre main, tandis que la pointe de mon pied s'agitait à intervalle régulier, signe manifeste de mon impatience. J'appréciais le temps de la réflexion, mais j'avais déjà fait trois fois le tour de la décoration de cette pièce, et j'étais une femme… d'action. Oui. C'était le terme. Je poussai un soupir en fixant l'horloge, avant de m'étirer et de m'affaler en travers de mon siège. Les bonnes manières ne tenaient jamais très longtemps lorsque l'empressement gagnait du terrain. Et je me fichais royalement qu'on me trouvât ainsi. Que diraient les serviteurs ? Pas grand chose, et je me foutais bien de leur avis. Quant à Alessio, eh bien… je ne demandais qu'à ce qu'il me voit sous mon vrai jour, évidemment.
D'ailleurs ce fut dans cette position qu'il m'accueillit. Oh, j'avais perçu les vibrations de ses pas bien avant qu'il ne fasse irruption. J'étais une vampire, et j'avais une ouïe bien plus sensible que celle de mes congénères. Mais je n'avais pas vraiment pris la peine de corriger ma posture. La flemme. Je me contentai de lui jeter un regard par dessus ma main, cachant à peine le plaisir de le découvrir. Sa chevelure négligée, débraillée, ainsi que sa chemise en partie déboutonnée, qui laissait entrevoir un bout de peau, réhaussaient son charme de "badboy" et je ne pus retenir un sourire. Il ne s'était pas réellement occupé de lui depuis plusieurs jours, mais il avait tenté de rattraper le coup. Ces détails n'avaient pu échapper à mon regard perçant. Mais, j'avais beau être du genre à prendre soin de mon reflet, je ne jugeais jamais ceux qui délaissaient leur apparence. Cela ne me faisait ni chaud ni froid, en règle général. Dans le cas présent, eh bien… J'adorais ça. En vérité ça lui allait très bien.
« Milord ! » m'exclamai-je en me redressant lentement. « Vous m'avez presque fait attendre » lançai-je avec une pointe d'humour auquel je le savais réceptif, même en ces circonstances.
Je pouvais bien faire un effort vestimentaire, mais je détestais plus que tout faire semblant et m'effacer derrière les convenances. Un trait de famille, dira-t-on. Et j'avais entretenu suffisamment de conversation avec Alessio pour savoir qu'il n'en prendrait pas ombrage. A dire vrai je le soupçonnais d'apprécier particulièrement mon franc-parler et ma langue sans retenue. Ce ne devait pas être monnaie courante dans sa cour, j'imagine. Quelle horreur.
« J'ai fait bonne route, oui, enfin, ce n'est pas comme si nous avions des kilomètres à parcourir. J'aurais presque été plus vite à pied. Mais bon, mon frère tient à ce que je fasse les trajets en voiture. Une histoire de sécurité, et de rang… »
Je me penchai sur l'accoudoir avant de reprendre un peu plus bas, sur le ton de la confidence.
« Entre nous, Milord, je pense que c'est plus pour la sécurité des autres que pour la mienne. »
J'éclatai de rire ; je pensais réellement ma plaisanterie, d'autant que je ne voyais pas qui pourrait oser s'en prendre à moi. Et si ce devait être un parfait ignorant avec des intentions malhonnêtes, eh bien justement, je n'attendais que ça. Je me levai pour le saluer comme l'étiquette l'exigeait. Je pouvais bien faire quelques courbettes pour la forme, de toute façon il savait que ce n'était qu'une formalité qui ne m'importait pas. Et puis nous étions dans une atmosphère intimiste, sans témoin. Disons plutôt que c'était un jeu pour moi.
« Enfin, je ne suis pas là pour débattre des précautions futiles de Bradley. »
Je marquai un temps d'arrêt pour l'observer sous mes prunelles -ambrées, pour une fois, même si c'était de base leur couleur naturelle. Je détaillais plus attentivement son attitude, son expression, et surtout ce que cachaient ses yeux. Les derniers jours avaient été pesants, à n'en pas douter. Perdre un frère… je n'allais pas dire que je savais ce qu'il traversait, car je n'avais pas vraiment d'attache avec Frédérik. Mais l'idée même de Bradley assassiné m'était insupportable. Donc, je pouvais au moins imaginer ce qu'il traversait. Cependant je ne lui fis pas l'affront de lui demander comment il allait. Je le savais déjà. Je n'avais pas besoin de sa réponse, et c'était une question banale, sans intérêt, qu'on s'échangeait par convenance. Non, je n'étais pas là pour m'enquérir de sa santé, même si j'appréciais de le savoir en forme relative.
« Oh, mais j'allais oublier ! » m'exclamai-je en me retournant vers mon siège pour récupérer le sac posé aux pieds. « J'ai cru comprendre que c'était votre anniversaire. Je me doute que vous n'êtes pas d'humeur pour le fêter ni pour recevoir quoique ce soit, mais, je ne me voyais pas venir les mains vides aujourd'hui. »
Je lui tendis le précieux paquet, avant d'ajouter avec une expression espiègle.
« Et vous me connaissez, je fais toujours ce qu'il me plaît. »
Je ponctuai ma phrase d'un clin d'œil. N'importe qui lui aurait "souhaité un bon/joyeux anniversaire". Mais cette formule n'avait que peu d'intérêt à mes yeux. D'autant plus aujourd'hui, elle apparaissait plus morbide qu'autre chose. Il aurait bien assez de proches pour la lui répéter d'ici minuit.
« Aller, aller, ouvrez-le ! » le pressai-je comme une enfant, les yeux brillants d'excitation, impatiente de voir sa réaction en découvrant son contenu.
Mais pour mon petit rouquin, je pouvais bien faire exception. Et puis il avait des circonstances atténuantes. De toute façon, le désir que j'avais de lui mettre le grappin dessus était bien plus puissant que mes vieilles angoisses. Dans l'art de la séduction, je savais faire preuve de patience. Qui plus est, j'étais une stratège, et en stratégie, on ne se précipitait jamais tête baissée. On préparait longuement ses plans avant de les exécuter.
Mon index et mon majeur droits pianotaient alternativement sur le dos de mon autre main, tandis que la pointe de mon pied s'agitait à intervalle régulier, signe manifeste de mon impatience. J'appréciais le temps de la réflexion, mais j'avais déjà fait trois fois le tour de la décoration de cette pièce, et j'étais une femme… d'action. Oui. C'était le terme. Je poussai un soupir en fixant l'horloge, avant de m'étirer et de m'affaler en travers de mon siège. Les bonnes manières ne tenaient jamais très longtemps lorsque l'empressement gagnait du terrain. Et je me fichais royalement qu'on me trouvât ainsi. Que diraient les serviteurs ? Pas grand chose, et je me foutais bien de leur avis. Quant à Alessio, eh bien… je ne demandais qu'à ce qu'il me voit sous mon vrai jour, évidemment.
D'ailleurs ce fut dans cette position qu'il m'accueillit. Oh, j'avais perçu les vibrations de ses pas bien avant qu'il ne fasse irruption. J'étais une vampire, et j'avais une ouïe bien plus sensible que celle de mes congénères. Mais je n'avais pas vraiment pris la peine de corriger ma posture. La flemme. Je me contentai de lui jeter un regard par dessus ma main, cachant à peine le plaisir de le découvrir. Sa chevelure négligée, débraillée, ainsi que sa chemise en partie déboutonnée, qui laissait entrevoir un bout de peau, réhaussaient son charme de "badboy" et je ne pus retenir un sourire. Il ne s'était pas réellement occupé de lui depuis plusieurs jours, mais il avait tenté de rattraper le coup. Ces détails n'avaient pu échapper à mon regard perçant. Mais, j'avais beau être du genre à prendre soin de mon reflet, je ne jugeais jamais ceux qui délaissaient leur apparence. Cela ne me faisait ni chaud ni froid, en règle général. Dans le cas présent, eh bien… J'adorais ça. En vérité ça lui allait très bien.
« Milord ! » m'exclamai-je en me redressant lentement. « Vous m'avez presque fait attendre » lançai-je avec une pointe d'humour auquel je le savais réceptif, même en ces circonstances.
Je pouvais bien faire un effort vestimentaire, mais je détestais plus que tout faire semblant et m'effacer derrière les convenances. Un trait de famille, dira-t-on. Et j'avais entretenu suffisamment de conversation avec Alessio pour savoir qu'il n'en prendrait pas ombrage. A dire vrai je le soupçonnais d'apprécier particulièrement mon franc-parler et ma langue sans retenue. Ce ne devait pas être monnaie courante dans sa cour, j'imagine. Quelle horreur.
« J'ai fait bonne route, oui, enfin, ce n'est pas comme si nous avions des kilomètres à parcourir. J'aurais presque été plus vite à pied. Mais bon, mon frère tient à ce que je fasse les trajets en voiture. Une histoire de sécurité, et de rang… »
Je me penchai sur l'accoudoir avant de reprendre un peu plus bas, sur le ton de la confidence.
« Entre nous, Milord, je pense que c'est plus pour la sécurité des autres que pour la mienne. »
J'éclatai de rire ; je pensais réellement ma plaisanterie, d'autant que je ne voyais pas qui pourrait oser s'en prendre à moi. Et si ce devait être un parfait ignorant avec des intentions malhonnêtes, eh bien justement, je n'attendais que ça. Je me levai pour le saluer comme l'étiquette l'exigeait. Je pouvais bien faire quelques courbettes pour la forme, de toute façon il savait que ce n'était qu'une formalité qui ne m'importait pas. Et puis nous étions dans une atmosphère intimiste, sans témoin. Disons plutôt que c'était un jeu pour moi.
« Enfin, je ne suis pas là pour débattre des précautions futiles de Bradley. »
Je marquai un temps d'arrêt pour l'observer sous mes prunelles -ambrées, pour une fois, même si c'était de base leur couleur naturelle. Je détaillais plus attentivement son attitude, son expression, et surtout ce que cachaient ses yeux. Les derniers jours avaient été pesants, à n'en pas douter. Perdre un frère… je n'allais pas dire que je savais ce qu'il traversait, car je n'avais pas vraiment d'attache avec Frédérik. Mais l'idée même de Bradley assassiné m'était insupportable. Donc, je pouvais au moins imaginer ce qu'il traversait. Cependant je ne lui fis pas l'affront de lui demander comment il allait. Je le savais déjà. Je n'avais pas besoin de sa réponse, et c'était une question banale, sans intérêt, qu'on s'échangeait par convenance. Non, je n'étais pas là pour m'enquérir de sa santé, même si j'appréciais de le savoir en forme relative.
« Oh, mais j'allais oublier ! » m'exclamai-je en me retournant vers mon siège pour récupérer le sac posé aux pieds. « J'ai cru comprendre que c'était votre anniversaire. Je me doute que vous n'êtes pas d'humeur pour le fêter ni pour recevoir quoique ce soit, mais, je ne me voyais pas venir les mains vides aujourd'hui. »
Je lui tendis le précieux paquet, avant d'ajouter avec une expression espiègle.
« Et vous me connaissez, je fais toujours ce qu'il me plaît. »
Je ponctuai ma phrase d'un clin d'œil. N'importe qui lui aurait "souhaité un bon/joyeux anniversaire". Mais cette formule n'avait que peu d'intérêt à mes yeux. D'autant plus aujourd'hui, elle apparaissait plus morbide qu'autre chose. Il aurait bien assez de proches pour la lui répéter d'ici minuit.
« Aller, aller, ouvrez-le ! » le pressai-je comme une enfant, les yeux brillants d'excitation, impatiente de voir sa réaction en découvrant son contenu.
"Et de son chant la corneille salue sa venue."
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