Did you follow your fire?

Une douce et chaude odeur vint du four quand je l’ouvris pour jeter un oeil sur ma cuisson. Miam. Encore quelques minutes et les croissants seront cuits. Pendant ce temps, je rangeais mon plan de travail, me déhanchant sur “Follow your Fire” dans mes oreilles. Mon fiancé dormait à l’étage et je ne voulais surtout pas le réveiller avec la musique. D’accord, je ne voulais pas encore qu’il sache aussi que ces viennoiseries n’étaient pas que lui.

Un vampire qui avait été comme un frère pour moi quand j’étais enfant était à Nakanoto mais ce n’était pas n’importe quel vampire. Daegan Di Altiero, le petit frère de Maître Altiero. Aussi étrange que cela puisse paraître vu mon aversion pour les Levels A, Daegan-onii-sama était loin d’être comme les autres. Les Altiero étaient loin d’être comme les autres pour être franche. Je venais à peine de le découvrir. Je lançais un regard sur une photo de Sachio et moi posée sur la table du salon. Plus aucun secret. C’était notre deal. Comme je pouvais regretter son point de vue sur les sang-purs. C’était parfaitement compréhensible, je ne pouvais pas lui en vouloir. Nous partagions cet avis même mais depuis ma rencontre avec Altiero-sama, les choses avaient un peu changé. J’avais presque oublié qu’ils étaient comme nous, soumis à leur rang mais que certains étaient bons ou essayaient de l’être.

Un sourire étira mes lèvres, des souvenirs de Daegan et moi en France. Le four clignota soudainement, m’indiquant que c’était prêt. Je sortis la plaquette brûlante et préparer un sac rempli d’un bon petit-déjeuner typique français. Du lait, du chocolat, de la confiture, des fruits et ces délicieux croissants. J’en laissais deux dans une assiette à part sur un plateau avec la même préparation pour Sachio. A côté de sa tasse vide, un petit mot doux le prévenant que je n’en aurais pas longtemps et que je l’aimais. Je finis de rapidement me préparer avant de monter à l’étage pour l’embrasser en douceur, caressant ses boucles blondes. Il bougea à peine. S’il pouvait cet air d’ange les yeux ouverts… Un dernier baiser puis je sortis de l’appartement en direction du centre ville, la musique rythmant mes pas. J’étais tellement impatiente de revoir le cadet Altiero et il m’avait énormément manqué. Nous ne nous étions pas revu depuis l’enterrement de mes parents. Pas un moment très joyeux, mais l’eau avait coulé sous les ponts, il était temps de nous retrouver et de reprendre nos bonnes vieilles habitudes !

Ma précieuse source m’avait indiqué où il vivait dans le quartier des loisirs. Je ne fus pas surprise en découvrant son modeste immeuble. Simple, sobre, rien d'extravagant, c’était tout lui. Malgré ma terrible impatience, je me tenais là devant sa porte immobile. Le fait que nous étions un dimanche matin et qu’il devait sans doute dormir encore n’était pas ce qui me fit hésiter. Le revoir, le faire entrer de nouveau dans ma vie, c’était comme ouvrir une porte de mon passé, passé que j’avais laissé derrière moi. Je secouais la tête. N’importe quoi. Avec assurance, je sonnais. Une fois. Rien. J’esquissais un sourire presque dément. Une seconde fois. Toujours rien. Parfait. Je laissais mon doigt sur le bouton avant que je n’entende enfin quelque chose à l’intérieur. Il allait être d’une humeur massacrante. C’était le but. De façon théâtrale, je me tenais dos à la porte, les mains croisées tenant le petit déjeuner devant moi. La porte s’ouvrit enfin et alors qu’il grognait je ne sais quoi. Je ne pus retenir mon rire avant de me retourner.

Bon sang. Je le reconnaissais sans problème même avec tous ses tatouages et ses piercings. J’avais suivi de loin ses exploits dans la photo. Il était difficile l’ignorer quand il était partout sur les couvertures de magazines. J’avais préparé des salutations remplies d’humour et de légèreté… mais rien ne sortit pour le moment. Je le découvrais de nouveau. La première chose que je remarquais était qu’il avait un oeil blanc. Il avait perdu un oeil? Je savais qu’il me raconterait tout alors je ne m’attardais pas sur son visage. Je ris quand je vis qu’il était en fait torse nu. Et bien, c’était un sacré morceau, c’était tout naturel qu’il ait autant de succès. Je lui lançais un regard lourd de sens, faussement impressionnée.

« - Francamente, non comprendo il tuo successo. » Dis-je en haussant les épaules. Une main sur la hanche, l’autre tendu vers lui avec les douceurs je poursuivis. J’étais vraiment heureuse de le revoir et je me retenais pour ne pas me jeter dans ses bras. « - Salut Onii-san. »

Je lui pinçais les côtés gentiment à sa première remarque. C’était bon de voir qu’il était toujours réceptif à mes blagues.

« Je fais cet effet là à tout le monde je sais. » lui dis-je alors qu’il m’enferma dans ses bras. « Daegan-Onee-Sama, c’est gênant là, on va pas rester comme ça dans le couloir ! Fais-moi entrer, le petit déjeuner est prêt. En plus t’es à moitié nu ! Tes voisins vont se faire des idées. » Je le taquinais comme si nous n’avons jamais été contrait de nous éloigner et c’était parfait.

Il me laissa entrer dans son antre. Bon… y’avait du boulot. Comme chez moi, j’allais vers la fenêtre ouvrir le rideau. Juste celui là, je tenais à ma vie quand même. Alors que j’installais les offrandes sur la table, je lui lançais un regard.

« Tu vas me regarder comme ça longtemps? Viens ici, ils sont encore chauds.  » Mais avant qu’il ne s’assoit, je l’enlaçais à mon tour. « Toi aussi tu m’as manqué, tu n’as pas idée.» Et j’allais sans doute recevoir une critique mais c’était de bonne guerre, on aimait ça.

J’étais sincèrement heureuse de le retrouver. Je ne pouvais m’empêcher de l’observer. Sans me cacher. Pourquoi faire? Il était le grand frère que toutes les filles rêvaient d’avoir. Les tatouages étaient nouveaux, celui sur ton dos était une merveille, je ne parle pas des piercings, il en avait un paquet. Ses cheveux de stars lui donnait un style tellement… je-viens-de-me-faire-sortir-du-lit. Enfin même comme ça il restait beau comme un coeur. Ce n’était vraiment pas étonnant qu’il cartonne dans le mannequinat. Je n’y avais pas trop cru au début mais je m’étais faite à l’idée. Cela lui allait bien ce look, il devait avoir un sacré succès auprès de tout le monde.

Je lançais un rapide coup d’oeil à son appartement. Sous ses grands airs, il semblait y vivre seul. J’aurais vraiment aimé le voir avec quelqu’un. Si mes souvenirs étaient bons, à l’époque où il rôdait en France, c’était pour traquer le chasseur qui avait tué son amant. Avait-il trouvé la paix? J’avais envie d’y croire. Vraiment.

« Mange qu’est-ce que tu attends, je m’en vais pas. Dommage pour toi.  Il est… cool ton appart ainsi que ton nouveau look. Vraiment sympa les tatouages je comprends mais bon sang les piercings? T’en as combien au juste? Où est-ce que tu n’en as pas je dirais même. Non, surtout ne me réponds pas. Je ne veux pas savoir. »

J’avais tant de choses à lui dire, je ne savais même pas par où commencer alors je l'inondais de questions pour éviter qu’il ne m’en pose. Je voulais tellement savoir ce qui lui était arrivé, était-il heureux? Pourquoi était-il à Nakanoto?

« C’est bon hein ! » me moquais-je en prenant place à côté de lui sur le canapé alors qu’il goûtait un croissant pour ne pas dire s'empiffrer.

Je m’étranglais de rire avec le mien quand il se sentit obligé de préciser où il n’avait pas de piercings. Bon c’est vrai, je l’avais provoqué, je le méritais, c’était sympa. Tendrement, je glissais mes doigts dans ses cheveux décoiffés, incapable de cacher ma joie d’être avec lui. Ils étaient bien plus court avant. Beaucoup de choses avaient dû changer dans sa vie. Je pense qu’il avait vraiment laissé tomber l’étiquette de son titre pour vivre sa vie, pour être lui même. C’était admirable. Il était le seul level A que je pouvais aimer en partie pour cette raison, son charme et sa gentillesse légendaire n’y était pour rien allons. Quant à son aîné, il était encore tôt pour que je me prononce vraiment sur ce qu’il m’inspirait vraiment.

Une seule chose m’inquiétait à ce sujet : la réaction de Sachio. Comment lui faire comprendre que Deagen Di Alterio n’était pas, mais alors pas du tout comme les autres vampires de son rang. C’était… une pépite. Il était juste génial, c’était mon onee-sama adoré. C’est vrai, je n’avais jamais parlé de lui. J’y songeais souvent mais jamais je n’avais mis de mots sur mes pensées. Il avait toujours tenu une place importante dans mon coeur, je l’avais juste trop enfermé au silence pour éviter de souffrir de son absence. J’espérais aussi que Deagen accepte mon fiancé. C’était… plus qu’important pour moi et je pense qu’Alessio-sama l’avait compris, avant moi même. C’était pour cela qu’il m’avait glissé où le trouver, n’est-ce pas? Avoir Sir Williams, contre nous, était déjà suffisant.

A l’inverse de mon comportement avec son aîné, je profitais qu’il me serve la boisson chaude, c’était encore une preuve de notre profonde affection. Un level A qui préparer un café pour un level B.  Il n’y avait qu’à observer ce moment pour savoir que nos rangs n'influaient en rien notre relation, au contraire. C’était notre façon à nous de faire un doigt d’honneur à tous ces anciens, tous ces dinosaures qui restaient figés dans le temps eux et leurs vieilles manières d’aristo. Le premier, Sir Williams… s’il me savait ici, s’il le voyait me servir ce café. Dear God, ça serait une catastrophe. Je ricanais bêtement, me souvenant des réprimandes qu’il me faisait le concernant.

« J’en sais déjà pas mal sur toi, mes sources me font un rapport quotidien. J’ai un dossier immense sur tes exploits. T’aurais pu m’attendre avant de faire autant de conneries. Cela t’aurait empêcher de perdre ton oeil. » J’avais de mon côté un sacré palmarès aussi, mais pas aussi important au point d’en devenir borgne. Je continuais plus sérieusement.

« Une journée ne suffirait pas toutes les questions que j’ai à te poser. Tu n’y couperas pas de toute façon, ton altesse.  » Répondis-je en savourant mon café.

Non c’était certain, nous avions beaucoup de choses à ratrapper. Comme la véritable histoire de son changement de look. Comme comment et pourquoi il avait perdu son oeil. Est-ce qu’il avait réussit à calmer son âme tourmenté ? Juste un peu?

« Finalement, tu es plus beau balafré, j’espère que tu as remercier l’inconscient qui rendu ce service.» Sous la plaisanterie, j’étais assez en colère. Qui avait osé le blesser ainsi? J’espérais qu’il lui avait réglé son compte depuis longtemps.

Si je devais décrire Daegan en un seul mot, je dirais authentique. Isaia, c’était l’amour de sa vie. Les Hunters l’avait tué, enfin c’était ce qu’il m’avait dit quand il vivait chez mes défunts parents. Bien qu’il semblait en paix avec lui même, j’avais tout de même ce pincement au coeur. Alors qu’il était installé à l’aise, ses jambes sur la table, je le taquinais.

« Je t’en pris dis moi tout, comme ça je pourrais te faire chanter, cela va m’être utile ! » Lui avouai-je l’air de rien avant de m’enfonçais un peu plus dans son canapé pour rapidement me redressait après son aveu. Non, je n’étais pas surprise parce qu’il avait tué un hunter. Il ne m’avait jamais caché sa soif de vengeance. Non, c’était le fait qu’il ait vu sa mère grâce à son pouvoir dans un moment pareil. Ce n’était pas normal.

« Pardon? Ta mère? Comment ça? » Je n’étais pas certaine de comprendre ce qu’il voulait me dire. Quel était le rapport avec sa mère? Était-elle impliquée dans la mort Isaia? Quel était le lien entre Chiara Di Altiero et Isaia?

« D’accord tu as vu Chiara mais dans quelle circonstance? Que s’est-il passé? » Doucement je posais ma tasse sur la table en face de nous et lui fit complètement face, en attente de plus de réponses. Il ne pouvait pas juste me dire ça comme ça et garder cet air qu’il avait sur le visage. J’étais en train de me faire des films. Il me manquait beaucoup d’éléments, d’autant plus que j’étais assez jeune quand Daegan était parti en quête de vengeance.

Ma propre mère ne cessait de me reprendre sur mon comportement avec lui. C’était le frère cadet du chef de famille, ce n’était pas le mien. Je ne devais pas être aussi familière, je devais rester à ma place d’aristocrate et être flattée de le servir. Bla.Bla.Bla. Oh combien je pouvais aimer ma mère, elle n’avait jamais accepté que je ne sois pas une petite poupée bien sage. J’étais plutôt l’inverse. Et mes travers étaient nés avec Daegan. C’était toujours de sa faute de toutes façons. Quand nos bêtises étaient démasquées, j’en prenais pour mon grade mais pas lui. On ne gronde pas un level A. On s'aplatit devant. Mais pas moi.  

Quant à son pouvoir, il était fascinant et terrifiant à la fois. J’avais, cependant, bien assez confiance en lui pour ne pas le craindre. J’étais certaine qu’il ne l’avait utilisé sur moi. Non que je puisse avoir des choses à lui cacher. Avant que nos routes ne se séparent, il était mon confident et au fond de moi, j’étais consciente que cela n’avait pas changé. C’était d’ailleurs pour cela qu’il m’avouait donc ce qu’il avait vu.

Sa mère… je n’avais eu l’honneur de la rencontrer. Il est vrai que depuis la mort de son époux, le père et le prédécesseur de Maître Alessio, elle était retrouvée dans l’ombre. C’était ce qu’il se disait à l’époque en tout cas. Cela ne m’aida pas à comprendre pourquoi son cadet l’avait lié aux personnes responsables de la mort de son amant.

J’avais, je l’avoue, du mal à croire en ce qu’il disait. Sa propre mère? Capable de tuer l’homme qu’il aimait? C’était… tout à fait possible. Je n’avais été présentée à Chiara Di Altiero mais ma confiance étant totalement accordée à Daegan, je n’avais d’autre choix que de le croire et de le regarder faire face à ses démons sans pouvoir y faire quoique soit. Je me souvenais oh combien ses sentiments pour Isaia étaient forts et même s’il ne l’admetterait pas à haute voix, il avait encore cet amour profond au fond du coeur. Leur relation avait été, si je ne me trompe pas, une source de discussion bien houleuse. Parce qu’ils étaient des hommes, entre autres choses. Encore aujourd’hui, ce genre de relation faisait jaser. Je plaignais les malheureux incapables de passer au dessus, de ne pas avoir l’esprit assez ouvert pour ces histoires, surtout chez les vampires. Belle bande d'hypocrite quand on sait qu’il n’y a pas si longtemps les sangs-purs se mairiaient entre frère et soeur. Alors que les mots de mon frère de coeur résonnait au loin, une image inonda mon esprit l’espace d’une seconde. Akahime et Sachio… Aussi vite était née cette pensée, je la faisais disparaître loin de mon esprit et continuais d’écouter mon level A de frère.

J’avais comme l’impression qu’il n’avait jamais dévoilé ce secret, à personne. Quand il se rassit à mes côtés, je posais une main douce et aimante sur mon épaule, lui caressant ensuite doucement les cheveux. Il avait sans doute changer, mais il n’en restait pas moins cher à mon coeur et l’éloignement et nos malheurs n’en rendaient nos retrouvailles que plus intenses. Paradoxalement, j’avais aussi l’impression que rien n’avait changé, que nous pouvions reprendre nos repaires l’un avec l’autre comme si des années ne s’étaient pas écoulées.

Je n’ai cependant pas pu m’empêcher de frémir quand il affirma son désir d'assassinat. Un matricide ? Il était sérieux? Je ne pouvais plus rester muette. Sans son avis, je lui tirais la cigarette des lèvres et l’éloigner de lui afin d’avoir toute son attention.

« Ne dis plus jamais des choses comme ça ! Tu as perdu l’esprit? » Le sermonnai-je tout en regardant autour de nous, comme par réflexe, craignant que quelqu’un nous entende.

Je tenais un air grave et sérieux. Parler ainsi… dire de telles choses, sur sa mère, une level A qui plus est. C’était insensé. Je ne pouvais qu’imaginer sa peine et sa colère mais il m’était impossible de le laisser dans les abîmes de la vengeance.

« Dae… Je ne dis pas cela parce qu’il s’agit de ta mère mais écoute… La vengeance ne te le rendra pas. Cette route que tu veux prendre ne t’apporteras que davantage de chagrin et ce ne sera pas une mais deux tombes qui seront creusées.  »

Mes mots étaient aussi durs que mon regard. Jamais, oh grand jamais, je le laisserais se noyer là dedans. Au risque d’entrer dans un conflit sans fin avec lui, il n’était pas question qu’il franchisse cette ligne. Par manque de preuves parce qu’il n’y en avait aucune, je n’avais pas pu me jeter corps et âme dans une quête pour venger mes défunts parents et au fond, ce n’était pas une si mauvaise chose. Parfois c’est vrai, j’étais à deux doigts de laisser la colère m’envahir et guider mes pas. Je savais qu’il était facile de se laisser glisser dans ces ténèbres. C’est rester dans la lumière qui est plus difficile, lutter chaque jour pour garder la tête haute et pour apprendre à vivre avec.

Il était peut-être facile de tenir pareil discours quand, dans mon cas, je ne savais pas vers qui tourner ma rage, c’est vrai. Mais… n’avait-il pas tiré de conclusions trop vite?

« Avant toutes choses, il faut que tu sois certain que c’est bien elle. Je ne te dis pas d’aller la voir la bouche en coeur et lui balancer “Salut Maman, tu as fait tuer l’homme que j’aimais?”.
Et puis… tu le sais depuis tout ce temps? Tu en as parlé à ton frère? Je sais qu’il est pris entre deux feux mais ne pourrait-il pas t’aider à y voir plus clair? »

Nous échangeâmes un long regard quelques instants. Que pouvais-je faire pour l’aider? Nous devions être certain de ce qu’il affirmait. Pour son bien, pour celui de sa famille. Mes dernières expériences m’avaient apprises à trouver des réponses par moi-même. Je doute qu’il refuse que nous enquêtions dessus mais le fairait-il vraiment? Je ne l’avais jamais vu aussi pris de colère et de rage.

Désespérée pour lui, je portais la cigarette à mes lèvres et tirait une bouffée d’air empoisonnée. Sans déconner… c’était infecte.