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Vampire Level B - Clan di Altiero
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Mer 17 Oct 2018 - 23:53
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Feat Riku Kobayashi & Jess Duchannes
Le jour était tombé pour laisser place à une nuit sans étoile. Il pleuvait, génial… J’étais trempée mais je m’en foutais royalement. Je venais de passer quelques jours émotionnellement douloureux. Je n’avais jamais été confronté à la mort de cette façon. Ce n’était pas nouveau pour moi mais… les humains avaient des traditions bien affligeantes en matière de deuil. Pendant ces derniers jours, j’avais secondé Raphaël dans ses démarches pour organiser l’enterrement de sa douce Emeraude. Je mentirais si je disais que cela ne m’avait pas ébranlée. Tout dans cette cérémonie était un vif rappel de la tragédie qui venait de le frapper. Quel en était le but, franchement?
Outre ce fait, j’avais, moi aussi perdu mon amie. Nous nous étions liées d’une amitié simple et paisible. C’était d’ailleurs l’une des seules humaines de mon entourage, c’était… rafraîchissant. Mais elle n’était plus là et il s’en était fallu de peu pour qu’elle emporte avec elle ce qu’il reste de raison de mon meilleur ami. J’avais mené un dur combat mes premières heures à ses côtés et j’étais donc restée extrêmement vigilante les jours qui suivirent. L’arrivée de Kévin était un immense soulagement pour moi. Avec tacte évidemment mais sans traîner, dès son arrivée, je l’avais briefé sur la situation avant de m’excuser et de quitter les lieux après avoir offert à Raphaël une énième étreinte.
Cet événement avait fait naître en moi quelque chose d'irrationnelle. J’en étais consciente, je savais que je me tourmentais inutilement mais j’étais incapable de me raisonner. C’était la raison pour laquelle j’avais immédiatement envoyer un message à Sachio afin qu’il vienne me chercher. En l’attendant, j’avais décidé de faire quelques pas jusqu’à finalement me retrouver là, comme une malheureuse, sous la pluie, le coeur lourd. J’essayais sincèrement de penser à autre chose mais mes dernières nuits n’avaient pas été de tout repos. Des cauchemars m’avaient tout simplement dépossédée d’un repos quelconque. Ces images étaient gravées dans mon esprit et je devais m’en débarrasser avant de perdre à mon tour toute mesure de la réalité. J’ignorais seulement comment faire. C’était ce que je pensais quand mes pas m’ont finalement mené à un endroit bien précis.
Avant même de m’assurer que la bâtisse pouvait être encore ouverte au public, je préviens mon précieux fiancé qu’il pouvait me retrouver… à l’église. L’ironie de la chose m’arracha un très léger sourire qui se fana cependant assez vite quand je compris que le sanctuaire était fermé. Qu’on essaye de me faire croire qu’il y avait un maudit Dieu après ça… Je tentais malgré tout de pousser la porte, sait-on jamais, le Père Riku était peut-être toujours à l’intérieur. Ce ne fût pas le cas.
Décidément. Lâsse, je m’assise sur les marches de l’église. Les coudes appuyés sur mes genoux, les bras repliés vers moi-même j’y reposé ma tête en gardant les yeux fixées sur une flaque d’eau. Je contemplais chaque gouttes de pluie formaient les sillons en cercle pour mieux me perdre dans mes pensées empoisonnées. Le son de la nuit était si paisible, je fini par en apprécier la caresse de l’eau sur mon visage. C’était presque purifiant, je me sentais un court instant, plus légère voir même sereine mais ce fut de courte durée.
Je plaignais les humains et leur vie éphémère. Leur existence qui ne tenait qu’à un fil. Une mauvaise chute, la maladie, le temps, tout était destiné à mettre un terme à leurs jours. Nous autre vampires étions bien entendu soumis au même destin. Celui de s’éteindre mais après une vie extrêmement longue pour ne pas dire jusqu’à se faire tuer tout simplement. Il y avait des exceptions c’était véridique, pourtant pouvaient-ils vivre des centaines d’années malgré tout.
Plus j’y pensais… plus je me demandais si ce n’étaient pas nous les plus à plaindre. Raphaël en était le parfait exemple, en cas de perte, le deuil était une étape bien plus longue et douloureuse. Les détails sanglants de mes songes filèrent devant mes yeux. Bon sang ! Est-ce une vie de vivre pour l’éternité sans l’être que l’on aime le plus au monde?
Je frissonnais de façon presque imperceptible soudainement. Je n’étais plus seule. La pluie cessant de couler sur mon visage alors qu’elle tombait toujours en était une preuve flagrante. Sans lever les yeux, je reconnu le Père Riku qui se tenait là, nous abritant sous un parapluie.
« Bonsoir, mon Père. »
Outre ce fait, j’avais, moi aussi perdu mon amie. Nous nous étions liées d’une amitié simple et paisible. C’était d’ailleurs l’une des seules humaines de mon entourage, c’était… rafraîchissant. Mais elle n’était plus là et il s’en était fallu de peu pour qu’elle emporte avec elle ce qu’il reste de raison de mon meilleur ami. J’avais mené un dur combat mes premières heures à ses côtés et j’étais donc restée extrêmement vigilante les jours qui suivirent. L’arrivée de Kévin était un immense soulagement pour moi. Avec tacte évidemment mais sans traîner, dès son arrivée, je l’avais briefé sur la situation avant de m’excuser et de quitter les lieux après avoir offert à Raphaël une énième étreinte.
Cet événement avait fait naître en moi quelque chose d'irrationnelle. J’en étais consciente, je savais que je me tourmentais inutilement mais j’étais incapable de me raisonner. C’était la raison pour laquelle j’avais immédiatement envoyer un message à Sachio afin qu’il vienne me chercher. En l’attendant, j’avais décidé de faire quelques pas jusqu’à finalement me retrouver là, comme une malheureuse, sous la pluie, le coeur lourd. J’essayais sincèrement de penser à autre chose mais mes dernières nuits n’avaient pas été de tout repos. Des cauchemars m’avaient tout simplement dépossédée d’un repos quelconque. Ces images étaient gravées dans mon esprit et je devais m’en débarrasser avant de perdre à mon tour toute mesure de la réalité. J’ignorais seulement comment faire. C’était ce que je pensais quand mes pas m’ont finalement mené à un endroit bien précis.
Avant même de m’assurer que la bâtisse pouvait être encore ouverte au public, je préviens mon précieux fiancé qu’il pouvait me retrouver… à l’église. L’ironie de la chose m’arracha un très léger sourire qui se fana cependant assez vite quand je compris que le sanctuaire était fermé. Qu’on essaye de me faire croire qu’il y avait un maudit Dieu après ça… Je tentais malgré tout de pousser la porte, sait-on jamais, le Père Riku était peut-être toujours à l’intérieur. Ce ne fût pas le cas.
Décidément. Lâsse, je m’assise sur les marches de l’église. Les coudes appuyés sur mes genoux, les bras repliés vers moi-même j’y reposé ma tête en gardant les yeux fixées sur une flaque d’eau. Je contemplais chaque gouttes de pluie formaient les sillons en cercle pour mieux me perdre dans mes pensées empoisonnées. Le son de la nuit était si paisible, je fini par en apprécier la caresse de l’eau sur mon visage. C’était presque purifiant, je me sentais un court instant, plus légère voir même sereine mais ce fut de courte durée.
Je plaignais les humains et leur vie éphémère. Leur existence qui ne tenait qu’à un fil. Une mauvaise chute, la maladie, le temps, tout était destiné à mettre un terme à leurs jours. Nous autre vampires étions bien entendu soumis au même destin. Celui de s’éteindre mais après une vie extrêmement longue pour ne pas dire jusqu’à se faire tuer tout simplement. Il y avait des exceptions c’était véridique, pourtant pouvaient-ils vivre des centaines d’années malgré tout.
Plus j’y pensais… plus je me demandais si ce n’étaient pas nous les plus à plaindre. Raphaël en était le parfait exemple, en cas de perte, le deuil était une étape bien plus longue et douloureuse. Les détails sanglants de mes songes filèrent devant mes yeux. Bon sang ! Est-ce une vie de vivre pour l’éternité sans l’être que l’on aime le plus au monde?
Je frissonnais de façon presque imperceptible soudainement. Je n’étais plus seule. La pluie cessant de couler sur mon visage alors qu’elle tombait toujours en était une preuve flagrante. Sans lever les yeux, je reconnu le Père Riku qui se tenait là, nous abritant sous un parapluie.
« Bonsoir, mon Père. »
© Etilya sur DK RPG
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Jeu 18 Oct 2018 - 0:15
La soirée avait été relativement fraîche pour une fois, à cause de la pluie, ce qui n’avait guère motivé beaucoup de paroissiens à venir. Il est vrai que je n’avais pas pour habitude d’ouvrir l’église lorsque cela n’était prévu à l’avance, mis à part en journée où elle était à disposition de tous avec les personnes qui y travaillaient. Je passais beaucoup de temps entre les messes à aller faire un peu de sport ou juste aller voir ma mère, mais les messes du soir n’étaient que peu courante. Généralement dédié aux vampires, le peu de paroissiens vampires que j’avais n’étaient présents que pour la messe du soir du dimanche que je conservais. Cependant pour ceux qui s’étaient révélés à moi, j’ouvrais l’église sur demande, tout ce qu’il fallait était de me prévenir par avance par exemple. Toutefois je restais assez vigilant pour les visites impromptues. Il est vrai qu’en général on décidait rarement à l’avance d’une visite à l’église. Cela était d’autant plus vrai pour les vampires qui avaient pour certain un rapport à la religion bien plus singulier que les humains, à cause de leur immortalité bien évidemment.
Je saluai alors Alyssa qui allait se coucher avant de moi-même faire un petit tour de marche à pied au cimetière dans le but de le fermer pour le reste de la nuit. C’était un petit rituel dont j’avais pris l’habitude que de garder celui-ci ouvert tard même de nuit avant de le verrouiller personnellement. Je prenais à chaque fois le temps de regarder un cerisier mort dont le tronc était devenus intégralement blanc suite à une forme de maladie fulgurante. Il devait être retiré du cimetière avant que je n’arrive, mais je me suis totalement opposé en voyant le ton qu’il donnait à la tombe d’une jeune fille à côté de laquelle il se trouvait. Il y avait une sorte de beauté sinistre qui émanait de l’endroit, comme pour nous rappeler à quel point la mort d’un enfant était un drame. J’avais souvent une sorte d’étrange impression à côté de celui-ci tôt le matin après que j’ouvrai le cimetière, comme si quelqu’un de dangereux se trouvait à côté. J’y trouvais des fleurs fraîches systématiquement en repassant devant après coup sans jamais n’avoir aperçu personne. Toujours un bouquet de fleur de cerisier, comme si celui-ci les faisait apparaître.
Une fois le cimetière verrouillé je repassai de côté de l’église où j’ai aperçu mademoiselle Duchannes, une jeune vampire qui n’était une paroissienne à proprement parlé. Elle était en tout les cas un soutien indéfectible pour monsieur De la Roche en cette sinistre période qu’il vivait. J’étais en lien avec lui depuis peu pour une raison très différente à laquelle je me préparai depuis des mois. Leur mariage n’était plus à l’ordre du jour, maintenant c’était l’enterrement de sa compagne que j’allais devoir préparer avec cet homme qui était au combien épris de cette femme. Je n’avais pas eu de vampire en début de soirée comme cela pouvait être le cas, alors je m’étonnai de voir cette demoiselle sur le parvie de l’église à endurer la pluie comme un martyr endurait la souffrance. Je me suis alors approché d’elle pour la couvrir avec mon parapluie bien qu’il lui était impossible de tomber malade. Elle leva alors le visage en ma direction pour me saluer et je pouvais voir à son visage que quelque chose n’allait pas.
Riku ▬ Bonsoir ma fille… Avez-vous besoin d’aide ?Je disais cela tout en me tournant vers la porte de l’église, près à lui ouvrir celle-ci sans conditions pour la mettre au chaud et surtout au sec. Comme il m’avait bien semblé entendre plus tôt la porte, j’ai pris sur moi de l’ouvrir pour nous faire entrer dans l’église.
Je la laissai un instant tandis que je remontai prestement l’allée centrale, passant à côté de l’autel pour aller dans mon bureau dans l’église. Je pris soin de faire réchauffer un peu de chocolat doucement avant de revenir vers elle avec une serviette pour qu’elle puisse se sécher un peu.
Riku ▬ Tenez mademoiselle Duchannes. Lui dis-je en lui tendant la serviette. Que puis-je faire pour vous ?
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Jeu 18 Oct 2018 - 22:48
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Moins ébranlée que je ne l’étais, j’aurais sans doute essayé de décliner son hospitalité mais aucun mot n’avait passé la barrière de mes lèvres. Pendant qu’il me laissa seule un instant, je m’avançais dans l’allée principale, les prunelles fixées sur la représentation hors norme de ce qu’ils appellent “Dieu” qui trônait sur l'estrade du choeur . J’eu le sentiment une seconde qu’il me renvoyait le regard, c’était déroutant mais je détournais les yeux au son des pas de l’homme de foi. Il me tendit une serviette, s’inquiétant des raisons qui m’avaient amenée jusqu’ici.
« Mon Père, je vous l’ai déjà demandé, vous pourriez commencer par m'appeler par mon prénom. »
J’essayais vainement de jouer la carte de la dérision mais ce fut un exercice légèrement trop compliqué pour ce soir. Calmement, trop même, je commençais à sécher mes cheveux avec lassitude, ne sachant comment commencer.
« Je suis tourmentée, mon Père. Je suis distraite alors que mon meilleur ami n’a jamais eu aussi besoin de moi.»
Il n’était pas nécessaire d’être plus précise, Raphaël lui avait demandé de préparer les obsèdes d’Emeraude. A peine eu-je fini mes mots qu’un nouveau film d’image sans chronologie défilèrent dans ma tête. Comme pour les chasser, je jetais la tête sur le côté en frémissant légèrement. Le souvenir de ces cauchemars n’allait donc t-il jamais s'estomper? S’il y avait bien une personne qui saurait m’aider à y voir plus clair, c’était bien le Père Kobayashi. Il conseillait avec sagesse. En énigme. Remplaçant nos questions par des plus simples, nous permettant ainsi de trouver des réponses. J’aurais voulu croire qu’il en était de même dans mon cas mais décrire mes rêves de vive voix… C’était leur donner vie et je ne pouvais m’y résoudre pourtant je devais en quelque sorte faire un essai avant de me confier à la personne directement concernée par mon imagination macabre.
Toujours affairée à sécher mes pointes en douceur, je m’assis sur l’un des bancs en sapin la nef, incapable de tenir droite sur mes deux jambes. J’avais tellement lutté contre cette angoisse et cette fatigue pendant mon séjour à la villa… Il me fallait un moment.
« Je n’arrive plus à dormir. Je fais sans cesse le même rêve. Encore et encore. Je vais devenir folle. »
Je plongeais mon visage contre la serviette humide entre mes mains. Bon sang. J’étais, peut-être, enchantée par mes discussions plus légères malgré les sujets que nous traitions avec le Père Riku, cette fois-ci je me sentais… indigne. Je trouvais paradoxale pour un vampire de croire en la religion d’importe puisse-t-elle être, cela ne m’empêchait pas de croire en quelque chose d’autre. Quelque chose qui n’était pas qualifiable. Je n’avais aucune craintes quant à l’idée de finir en enfer ou au paradis après la mort, je redoutais de vivre l’enfer avant que cette dernière ne me trouve. J’en avais un trop net aperçu ces derniers temps et dans un futur plus ou moins proche. Mais cela, je l’ignorais encore. Sans quoi, je n'aurais sans doute jamais su relever la tête et faire face à l'homme d'église.
« Je suis désolée mon Père, il est tard, je ne sais plus trop ce que je dis. »
« Mon Père, je vous l’ai déjà demandé, vous pourriez commencer par m'appeler par mon prénom. »
J’essayais vainement de jouer la carte de la dérision mais ce fut un exercice légèrement trop compliqué pour ce soir. Calmement, trop même, je commençais à sécher mes cheveux avec lassitude, ne sachant comment commencer.
« Je suis tourmentée, mon Père. Je suis distraite alors que mon meilleur ami n’a jamais eu aussi besoin de moi.»
Il n’était pas nécessaire d’être plus précise, Raphaël lui avait demandé de préparer les obsèdes d’Emeraude. A peine eu-je fini mes mots qu’un nouveau film d’image sans chronologie défilèrent dans ma tête. Comme pour les chasser, je jetais la tête sur le côté en frémissant légèrement. Le souvenir de ces cauchemars n’allait donc t-il jamais s'estomper? S’il y avait bien une personne qui saurait m’aider à y voir plus clair, c’était bien le Père Kobayashi. Il conseillait avec sagesse. En énigme. Remplaçant nos questions par des plus simples, nous permettant ainsi de trouver des réponses. J’aurais voulu croire qu’il en était de même dans mon cas mais décrire mes rêves de vive voix… C’était leur donner vie et je ne pouvais m’y résoudre pourtant je devais en quelque sorte faire un essai avant de me confier à la personne directement concernée par mon imagination macabre.
Toujours affairée à sécher mes pointes en douceur, je m’assis sur l’un des bancs en sapin la nef, incapable de tenir droite sur mes deux jambes. J’avais tellement lutté contre cette angoisse et cette fatigue pendant mon séjour à la villa… Il me fallait un moment.
« Je n’arrive plus à dormir. Je fais sans cesse le même rêve. Encore et encore. Je vais devenir folle. »
Je plongeais mon visage contre la serviette humide entre mes mains. Bon sang. J’étais, peut-être, enchantée par mes discussions plus légères malgré les sujets que nous traitions avec le Père Riku, cette fois-ci je me sentais… indigne. Je trouvais paradoxale pour un vampire de croire en la religion d’importe puisse-t-elle être, cela ne m’empêchait pas de croire en quelque chose d’autre. Quelque chose qui n’était pas qualifiable. Je n’avais aucune craintes quant à l’idée de finir en enfer ou au paradis après la mort, je redoutais de vivre l’enfer avant que cette dernière ne me trouve. J’en avais un trop net aperçu ces derniers temps et dans un futur plus ou moins proche. Mais cela, je l’ignorais encore. Sans quoi, je n'aurais sans doute jamais su relever la tête et faire face à l'homme d'église.
« Je suis désolée mon Père, il est tard, je ne sais plus trop ce que je dis. »
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Ven 19 Oct 2018 - 2:19
Il y avait toujours quelque chose d’étrange dans mon rapport aux vampires, je ne les haïssais pas bien entendu, à part ceux se montrant aussi méprisable que n’importe quel homme. Toutefois, il y avait quelque chose de physique chez eux, une sorte d’attraction étrange. Une forme de beauté pure qui vous enivre les sens et vous anesthésie le corps tout entier. Bien entendu, avec les entraînement que j’avais reçu, mon détachement et maintenant ma formation de hunter, je subissais moins ce genre de choses. Toutefois, voir cette jeune femme, aux abois, trempée et doucement éclairée par les faibles lueurs lunaires filtrant à travers les vitraux… Ces yeux qui étincelaient, certes d’une forme de détresse, mais si envoûtant…
Je pris un instant pour me sortir cela de la tête lorsqu’elle m'invectiva de l’appeler par son prénom. J’eus un léger rire étouffé.
Riku ▬ Très bien Jess-san.. Alors dites-moi ce qui vous amène à moi…Le sourire factice qu’elle m’avait présenté s’effaça pour laisser place à un regard que j’ai déjà vu. Tous les vampires que je voyais ici avait cette profonde lassitude dans le regard, chacun se demandant un peu pour quelle raison ils étaient venu. D’autre à cause d’un deuil laissant place à une forme d’apathie profonde et infinie. D’autres avaient ce regard à cause de l’âge c’était sûr. Le créateur de mademoiselle Archet, je ne l’ai jamais vu, mais Rosalie me l’avait mille fois décrit déjà, une lassitude qui pousse à se détacher de tout ce qui est humainement important.
L’immortalité était un fardeau trop à porter pour beaucoup des leurs visiblement et certain étaient tout simplement trop vieux pour croire en Dieu. Certain étaient même plus vieux que le Christ, mais combien pouvaient être aussi vieux que le monde ? Ces personnes avaient besoin d’un prêtre d’un autre genre et c’était précisément pour cela que j'avais pris les ordre après ma formation de moine.
Cependant… Seigneur… Comment venir en aide à ces créatures si proches de toi mon Dieu, les toucher comme tu nous touche ? C’était là une question que je lui posais chaque soir dans mes prières. Ils dorment, rêvent comme nous autres humains… ils ont peur, aiment et haïssent comme nous… pourtant ils semblent perdre pied pour certain..
Je n’avais pas besoin qu’elle me le dise, mais lorsqu’un rêve nous empêche de dormir, c’était qu’il était rarement bon. Sans doute était-elle très proche également de la jeune Emeraude qu’avait perdu monsieur De La Roche.
Riku ▬ Je crois Jess-san, qu’il n’est pas bon de ressasser ses rêves.. Qu’ils soient bons ou mauvais. Il vaut mieux.. Les chasser à jamais…Évidemment c’était plus facile à dire qu’à faire, elle avait parfaitement le droit de répondre une telle chose. Mais elle semblait véritablement perdue. Elle plongea son visage dans la serviette comme à bout de force de lutter, chancelante qu’elle était sur ses jambes elle dû même s'asseoir. Elle s’excusait même d’être venue à une heure pareille, pensant sans doute qu’elle me dérangeait alors que c’était faux.
Je lui donnais alors un tendre sourire tout en prenant sa main dans les miennes pour lui montrer qu’elle n’était pas seule.
Riku ▬ Je suis avec vous Jess-san, le seigneur veille sur ses âmes vertueuses. Croyez-vous en Dieu Jess-san ?La question était directe, je le savais bien. C’était tout du moins important que je sache sur quel sentier j’allais m’orienter avec elle. On ne peut pas conseiller tout le monde avec les mêmes semons, il faut qu’ils résonnent au diapason de celui qui l’écoute. Je ne pouvais pas me résoudre à la laisser dans cet état, il fallait qu’elle reste et ma question risquait peut-être de la braquer.
Riku ▬ Dites-moi donc ce qui vous tourmente tant Jess-san…
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Ven 19 Oct 2018 - 18:42
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Je soupirai amèrement. Pas bon de ressasser ses rêves... les chasser... si seulement il m’était possible de les oublier, cela allègerait grandement mon coeur. Mais qu’importe mes efforts, à peine avais-je les yeux clos qu’ils revenaient me hanter. Alors que penser de leur Dieu s’il existait vraiment à part qu’il était cruel? Je me contentai de secouais la tête pour répondre au Père Riku alors qu’il se montrait réconfortant. Je n’avais pas l’habitude d’avoir un quelconque contact avec les humains et sentir ses mains chaudes sur les miennes chassa doucement le chaos dans mon esprit, me ramenant peu à peu à la réalité. Ce n’était qu’un rêve aussi brutal et impitoyable puisse-t-il être. Je ne devais pas en avoir peur. Plus facile à dire qu’à faire, c’et vrai. Pour m’accabler plus encore, je ressentis une fois encore ces horribles images refaire surface. Par les anciens, et si j’étais en train de perdre l’esprit ? La folie n’était pas rare chez les vampires. J’étais encore jeune pour cela certes mais il y a bien un début à tout.
« Honnêtement mon Père, j’ai peut-être cru en Dieu ou quelque chose qui s’en approche il y a bien longtemps mais après l'assassinat de mes parents… Si je dois ajouter le drame qui touche Raphaël De La Roche, la disparition du père de mon fiancé. La liste est si longue, je ne comprends pas l'intérêt de faire subir cela à ses hommes pourtant si bons même pour ce qu’ils sont. »
Oui, mon meilleur ami comme Sachio étaient des personnes certainement des plus tourmentées, cela ne leur enlevait en rien la beauté de leur âme. Leur âme. Est-ce possible de ne pas croire en la religion mais d’accepter ce concept d’âme? Qu’importe, la mienne était pour l’heure noircit par une crainte si grande que si je gardais cela pour moi, je risquais d’exploser. Il était primordiale pour moi d’être honnête, envers moi-même. Voilà un exercice bien difficile. En douceur et en totale confiance, je serrais les mains accueillantes de l’homme agenouillé devant moi. Je restai silencieuse le temps qu’une lutte entre fuir et rester se termine. Dieu n’avait aucune valeur à mes yeux, je donnais du crédit au destin et au karma. Nous n’étions donc pas là par hasard. Ma détresse ne m’avait pas guidée dans ce sanctuaire sans raison. Je devais écouter et entendre sa sagesses et ses conseils. Que nous soyons du même avis ou pas, j’estimais son expérience. Il m’était tout de même douloureux de poser des mots sur mes songes empoisonnés, c’était comme je le disais, leur donner vie ce qui me serait fatale malgré les beaux discours que j’avais tenu à Raphaël cette semaine.
« Mon rêve… C’est une série de flash sans ordre et flous mais qui deviennent de plus en plus nets et qui…
Je me vois ici, auprès de Raphaël devant un cercueil. Mon regard brille de tristesse mais je suis calme. Lui en revanche suffoque et traverse cette épreuve dans une souffrance indescritible. Mais lorsque je cherche à voir Emeraude, qui devrait être allongée juste là...»
L’angoisse étouffa ma voix. La scène était si claire dans ma tête. La douleur était si vive que je pourrais croire l’avoir vraiment ressenti. Sans doute était-ce un résidu du deuil de mes pauvres parents.
« Je bascule sur un autre instant. Je marche dans la neige quand je remarque qu’elle est cramoisie. Je continu d’avancer pour découvrir l’origine de tout ce sang mais avant cela je me retrouve projetée devant une tombe… et ce n’est pas celle d’Emeraude.»
Je ne pouvais me résoudre à en dire plus sur cette pierre tombale. Comment pouvais-je seulement réaliser que le nom de Sachio était gravé sur la stèle ? C’était impossible. Je prenais une grande inspiration, incapable de retenir une larme de douleur. Puis je continuais mon récit, épuisée.
Suite à cette effrayante découverte, deux moments s’entrelacèrent et me firent perdre le fil du temps mais c’était d’une fatale évidence. D’une part, à l’église-même, ce n’était plus moi qui soutenait Raphaël mais l’inverse. J’étais celle en plongée dans une puissante détresse. D’autre part, je courais dans la neige, habillée d’une robe blanche bien trop significative pour ne pas savoir laquelle, suppliant à bout de souffle, “pitié, pas lui, n’importe qui mais pas lui”. Dans les deux cas, je devais affronter le corps sans vie de l’homme que j’aimais le plus au monde. Alors qu’il semblait paisible dans le cercueil, je constatais la monstrueuse violence qui me l’avait arraché. L’image de mon fiancé, étendu dans ce manteau d’argile d’hiver, ses magnifiques yeux vairons sans étincelles, sa chevelure doré lâchement étalé sur son visage, c’était juste insoutenable.
Je lâchais un terrible gémissement. Pourquoi, mais pourquoi m’infliger pareille torture? La première fois que ce rêve avait envahi mon sommeil, je m’étais réveillée en hurlant avant d’appeler Sachio, persuadée que ce n’était pas un rêve. Il m’avait répondu à la seconde suivante mais je n’arrivais quand même pas à me raisonner. J’avais été incapable, malgré notre accord, être transparente, j’avais prétexté un manque, l’envie d’entendre sa voix.
« Je n’ai pas un pouvoir de prémonition, et le simple fait qu’il y ait… son cadavre me prouve bien que ce n’est pas réel. J’ai pourtant l’impression que mon coeur va exploser et que je l’ai vraiment perdu… »
J’avais un désagréable sentiment d’égoïsme. J’étais capable de me tourmenter par mes propres peurs alors que mon meilleur ami traversait en toute réalité cette tragédie. C’était pourtant mon propre reflet, celui d’une veuve anéantie vêtue de sa jolie robe de mariée qui m’aveuglait encore et encore.
« Je suis assez monstrueuse pour prier que quelqu’un d’autre ne périsse à sa place... »
Je séchais mes larmes d’un revers de la main, je ne les avais vraisemblablement pas toutes épuisée. Aussi vite m’étais-je écroulée, aussi vite m’étais-je ressaisit. Mes yeux rouges et mes mains encore tremblantes étaient les seuls vestiges de ma faiblesse.
« Honnêtement mon Père, j’ai peut-être cru en Dieu ou quelque chose qui s’en approche il y a bien longtemps mais après l'assassinat de mes parents… Si je dois ajouter le drame qui touche Raphaël De La Roche, la disparition du père de mon fiancé. La liste est si longue, je ne comprends pas l'intérêt de faire subir cela à ses hommes pourtant si bons même pour ce qu’ils sont. »
Oui, mon meilleur ami comme Sachio étaient des personnes certainement des plus tourmentées, cela ne leur enlevait en rien la beauté de leur âme. Leur âme. Est-ce possible de ne pas croire en la religion mais d’accepter ce concept d’âme? Qu’importe, la mienne était pour l’heure noircit par une crainte si grande que si je gardais cela pour moi, je risquais d’exploser. Il était primordiale pour moi d’être honnête, envers moi-même. Voilà un exercice bien difficile. En douceur et en totale confiance, je serrais les mains accueillantes de l’homme agenouillé devant moi. Je restai silencieuse le temps qu’une lutte entre fuir et rester se termine. Dieu n’avait aucune valeur à mes yeux, je donnais du crédit au destin et au karma. Nous n’étions donc pas là par hasard. Ma détresse ne m’avait pas guidée dans ce sanctuaire sans raison. Je devais écouter et entendre sa sagesses et ses conseils. Que nous soyons du même avis ou pas, j’estimais son expérience. Il m’était tout de même douloureux de poser des mots sur mes songes empoisonnés, c’était comme je le disais, leur donner vie ce qui me serait fatale malgré les beaux discours que j’avais tenu à Raphaël cette semaine.
« Mon rêve… C’est une série de flash sans ordre et flous mais qui deviennent de plus en plus nets et qui…
Je me vois ici, auprès de Raphaël devant un cercueil. Mon regard brille de tristesse mais je suis calme. Lui en revanche suffoque et traverse cette épreuve dans une souffrance indescritible. Mais lorsque je cherche à voir Emeraude, qui devrait être allongée juste là...»
L’angoisse étouffa ma voix. La scène était si claire dans ma tête. La douleur était si vive que je pourrais croire l’avoir vraiment ressenti. Sans doute était-ce un résidu du deuil de mes pauvres parents.
« Je bascule sur un autre instant. Je marche dans la neige quand je remarque qu’elle est cramoisie. Je continu d’avancer pour découvrir l’origine de tout ce sang mais avant cela je me retrouve projetée devant une tombe… et ce n’est pas celle d’Emeraude.»
Je ne pouvais me résoudre à en dire plus sur cette pierre tombale. Comment pouvais-je seulement réaliser que le nom de Sachio était gravé sur la stèle ? C’était impossible. Je prenais une grande inspiration, incapable de retenir une larme de douleur. Puis je continuais mon récit, épuisée.
Suite à cette effrayante découverte, deux moments s’entrelacèrent et me firent perdre le fil du temps mais c’était d’une fatale évidence. D’une part, à l’église-même, ce n’était plus moi qui soutenait Raphaël mais l’inverse. J’étais celle en plongée dans une puissante détresse. D’autre part, je courais dans la neige, habillée d’une robe blanche bien trop significative pour ne pas savoir laquelle, suppliant à bout de souffle, “pitié, pas lui, n’importe qui mais pas lui”. Dans les deux cas, je devais affronter le corps sans vie de l’homme que j’aimais le plus au monde. Alors qu’il semblait paisible dans le cercueil, je constatais la monstrueuse violence qui me l’avait arraché. L’image de mon fiancé, étendu dans ce manteau d’argile d’hiver, ses magnifiques yeux vairons sans étincelles, sa chevelure doré lâchement étalé sur son visage, c’était juste insoutenable.
Je lâchais un terrible gémissement. Pourquoi, mais pourquoi m’infliger pareille torture? La première fois que ce rêve avait envahi mon sommeil, je m’étais réveillée en hurlant avant d’appeler Sachio, persuadée que ce n’était pas un rêve. Il m’avait répondu à la seconde suivante mais je n’arrivais quand même pas à me raisonner. J’avais été incapable, malgré notre accord, être transparente, j’avais prétexté un manque, l’envie d’entendre sa voix.
« Je n’ai pas un pouvoir de prémonition, et le simple fait qu’il y ait… son cadavre me prouve bien que ce n’est pas réel. J’ai pourtant l’impression que mon coeur va exploser et que je l’ai vraiment perdu… »
J’avais un désagréable sentiment d’égoïsme. J’étais capable de me tourmenter par mes propres peurs alors que mon meilleur ami traversait en toute réalité cette tragédie. C’était pourtant mon propre reflet, celui d’une veuve anéantie vêtue de sa jolie robe de mariée qui m’aveuglait encore et encore.
« Je suis assez monstrueuse pour prier que quelqu’un d’autre ne périsse à sa place... »
Je séchais mes larmes d’un revers de la main, je ne les avais vraisemblablement pas toutes épuisée. Aussi vite m’étais-je écroulée, aussi vite m’étais-je ressaisit. Mes yeux rouges et mes mains encore tremblantes étaient les seuls vestiges de ma faiblesse.
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Ven 19 Oct 2018 - 21:07
J’écoutais avec la plus grande attention lorsqu’elle décida alors de s’ouvrir un peu plus à moi dans cette froide pâleur lunaire l’éclairant. Elle doutait de l’existence de Dieu, bien qu’à une époque, elle faisait parti de son troupeau. C’était sans doute une chose logique et évidente pour les vampires que de cesser de croire en lui à cause de ce qu’ils sont devenus. Toutefois, ce n’était pas son cas. Mademoiselle Duchannes était devenus hésitante à croire en Dieu à cause des drames qui l’ont touché. C’était finalement un problème très humain.
Je n’avais pas besoin de lui demander ce qu’elle voyait dans un cercueil, mais ce n’était pas la compagne de son ami. J’avais souvent vu ma mère dans le cercueil à la place de mon père, ou même Lycoris, alors je me doutais bien qu’il devait s’agir d’une personne prenant une grande place dans son coeur.
C’était une épreuve pour un humain, une épreuve si terrible que celle du deuil qu’elle pouvait parfois avoir raison de celui qui reste. Alors pour un être immortel, avec des liens d’amour durant des siècles pour certain je présumai, le deuil devait être insoutenable. Mais la peur de le connaître, pire encore.
Riku ▬ Vous savez Jess-san, il n’y a pas pire illusion dans la croyance de Dieu, que de croire tout ce qui est écrit dans la Bible. Les gens pensent à tort qu’il décide de tout dans ce monde, mais s’il nous a laissé le libre-arbitre, c’est pour que nous fassions nos choix, nos erreurs. Dieu n’a pour qu’un seul et unique plan, faire avec les cartes qu’il nous a donné et trouver une raison à être ici. Si Dieu existe et je crois qu’il existe, ne le rejetez pas pour l’idée que se font les hommes de lui.Une chose était certaine ce soir-là, je ne savais pas encore où allait me conduire notre discussions et j’allais pouvoir venir en aide à une vampire plongée dans la tourmente de ses propres craintes. Mais j’allais en tout cas tout faire pour lui venir en aide. Ce n’est qu’en entendant alors sa toute dernière intervention que j’aperçu enfin toute la teneur du dilemme en elle, à savoir sa peur et sa honte.
Riku ▬ Croyez-moi ma fille, la peur de perdre des êtres que nous aimons est naturelle, surtout lorsque des amis proches de nous en ont perdus. Vous n’êtes pas un monstre que de souhaiter au plus profond de vous que quelque chose n’arrive pas à votre ami ou compagnons. Je repris sa main avec chaleur et tendresse tout en croisant son regard si profond et terrible. Vous êtes une bonne personne Jess-san, vous vous blâmez de souhaiter que quelqu’un d’autre ne meurt pour votre bonheur, mais vous savez au fond de vous que c’est la peur qui parle et non vous-même.Il y avait tant et tant de sermons stupides qu’auraient fait d’autres prêtre. Il n’y avait aucune raisons que de lui en faire un, d’autant plus que n’était pas croyante, les textes ne lui parlaient sûrement plus maintenant. C’était un cris du coeur de quelqu’un ayant vécu ce qu’elle ressentait aujourd’hui.
Je me remémorai soudainement comment les drames frappent sans s’annoncer et comment ceux-ci peuvent vous plonger dans la paranoïa.
Riku ▬ Je sais que cela ne va avoir l’air que d’une promesse. Mais je vous promets que votre trouble va passer avec le temps. Que l’on crois en Dieu, au Destin ou au Karma, vous savez… pour moi c’est la même entité qui est derrière tout ça. Il est rassurant de penser que tout arrive pour une raison et en même temps effrayant. Mais la vérité, c’est que dans le monde, rien à sens si on ne lui en donne pas. Ce qu’il faut mon enfant, ce n’est pas se demander pourquoi Il a fait ça, mais quel sens on peut donner à un évènement tragique qui nous frappe. C’est du moins comment cela que je vois le message de Dieu en ce monde. Pourquoi nous donner le libre-arbitre si tous nos actes seraient prévus par avances ?Je décidais de lui lâcher la main un petit instant pour aller nous chercher le chocolat qui avait dû lentement chauffer sur les plaques de mon bureau. Je nous versais soigneusement ce dernier dans deux tasses avant de m’en retourner vers elle et lui tendre la sienne.
Riku ▬ Tenez, cela va vous réchauffer un peu.
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Ven 19 Oct 2018 - 23:30
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Ne l’avait-il sans doute pas prémédité mais me retrouver de nouveau seule quelques secondes après ses mots eurent un impact immédiat. Mon regard sur la statue du Christ n’avait nullement changé, mais j’avais entendu l’homme de foi et je comprenais son point de vue. J’étais même d’accord, en un certain point. Je n’avais pas sa vision des choses mais nos idées se réunissaient quelque part, au fond de la réflexion.
Je profitais de cet instant de solitude pour vérifier mon téléphone, Sachio était-il peut-être arrivé? Mais non. Je brûlais d’impatience de le voir, de le voir vraiment, d’humeur quelque peu boudeuse, la mine sérieuse comme à son habitude. Je me perdais dans la contemplation de l’église. L’astre lunaire donnait à l’intérieur de l’édifice une majesté sans pareil. Je n’étais certes pas croyante, cela ne m’empêchait pas d’être honorée par un tel spectacle.
La chaleur de la tasse que me tendait alors le Père Riku brûla un instant le creux de mes mains gelées mais j’accueillais cette piqûre avec plaisir. Ressentir autre chose que le chagrin, l’angoisse et la peur était rassurant en un sens.
« Merci. »
Ai-je murmuré avant de goûter à la boisson fumante. Je poussais un léger souffle. La chaleur du chocolat m’envahit, je devinais le parcours qu’elle faisait en moi, c’était vivifiant.
« Vos paroissiens ont une immense chance de vous avoir. Vous êtes… doué. Vous êtes quelqu’un de bien, mon Père. Je suis d’accord avec vous, au sujet du libre arbitre. Mais, où est l'intérêt de seulement nous regarder mener nos combats si ce n’est pas pour nous guider? Je ne pense pas qu’il y ait une entité supérieur qui nous observe d’où qu’il puisse être. La bible et les autres recueils sont de belles histoires de morales, des contes pour enfant qui effraient les adultes. »
J’avais, sans le vouloir, usé d’un ton bien grave et froid pour lui répondre. Il avait cependant raison sur un point important. Je n’étais pas moi-même ce soir, la peur et la fatigue me faisait tenir debout par je ne sais quel miracle. Certainement pas divin, soyons en certains. La seule chose qui pouvait être de cette nature était tout bonnement ce merveilleux chocolat chaud. Bon sang. Cela me faisait du bien. Même si, lorsque je pris une nouvelle gorgée, mon esprit malade s’amusa de nouveau, je ne restais pas tétanisée.
« Pardon mon Père. Je n’ai pas pour habitude d’être aussi rude. Je ne voulais pas vous offenser. Je m’en excuse si je vous ai froissé. Je respecte votre croyance autant que vous respectez la mienne. Je pensais qu’il était plus facile de taire mon tourment mais grâce à vous, à votre écoute, je me sens légèrement… plus sereine. C’est agréable de pouvoir se livrer sans craindre quelconque représailles. N’est-ce pas ironique ?»
Il est vrai que pouvoir ouvrir son coeur et ses pensées sans risquer un justement quelqu’il soit ou même que l’on s’en serve contre nous était traduit par un soulagement. En revanche, si l’on regardait le tableau de plus près. Nous avons un vampire et un chasseur l’un en face de l’autre, dans une paix sans pareil, dans un église. Alors si Dieu n’était pas qu’une fable, il se foutait bien de nous ou serait-ce l’inverse?
« Je me demande si vous arriveriez à voir le bien qui se cache en chacun d’entre nous. »
Je profitais de cet instant de solitude pour vérifier mon téléphone, Sachio était-il peut-être arrivé? Mais non. Je brûlais d’impatience de le voir, de le voir vraiment, d’humeur quelque peu boudeuse, la mine sérieuse comme à son habitude. Je me perdais dans la contemplation de l’église. L’astre lunaire donnait à l’intérieur de l’édifice une majesté sans pareil. Je n’étais certes pas croyante, cela ne m’empêchait pas d’être honorée par un tel spectacle.
La chaleur de la tasse que me tendait alors le Père Riku brûla un instant le creux de mes mains gelées mais j’accueillais cette piqûre avec plaisir. Ressentir autre chose que le chagrin, l’angoisse et la peur était rassurant en un sens.
« Merci. »
Ai-je murmuré avant de goûter à la boisson fumante. Je poussais un léger souffle. La chaleur du chocolat m’envahit, je devinais le parcours qu’elle faisait en moi, c’était vivifiant.
« Vos paroissiens ont une immense chance de vous avoir. Vous êtes… doué. Vous êtes quelqu’un de bien, mon Père. Je suis d’accord avec vous, au sujet du libre arbitre. Mais, où est l'intérêt de seulement nous regarder mener nos combats si ce n’est pas pour nous guider? Je ne pense pas qu’il y ait une entité supérieur qui nous observe d’où qu’il puisse être. La bible et les autres recueils sont de belles histoires de morales, des contes pour enfant qui effraient les adultes. »
J’avais, sans le vouloir, usé d’un ton bien grave et froid pour lui répondre. Il avait cependant raison sur un point important. Je n’étais pas moi-même ce soir, la peur et la fatigue me faisait tenir debout par je ne sais quel miracle. Certainement pas divin, soyons en certains. La seule chose qui pouvait être de cette nature était tout bonnement ce merveilleux chocolat chaud. Bon sang. Cela me faisait du bien. Même si, lorsque je pris une nouvelle gorgée, mon esprit malade s’amusa de nouveau, je ne restais pas tétanisée.
« Pardon mon Père. Je n’ai pas pour habitude d’être aussi rude. Je ne voulais pas vous offenser. Je m’en excuse si je vous ai froissé. Je respecte votre croyance autant que vous respectez la mienne. Je pensais qu’il était plus facile de taire mon tourment mais grâce à vous, à votre écoute, je me sens légèrement… plus sereine. C’est agréable de pouvoir se livrer sans craindre quelconque représailles. N’est-ce pas ironique ?»
Il est vrai que pouvoir ouvrir son coeur et ses pensées sans risquer un justement quelqu’il soit ou même que l’on s’en serve contre nous était traduit par un soulagement. En revanche, si l’on regardait le tableau de plus près. Nous avons un vampire et un chasseur l’un en face de l’autre, dans une paix sans pareil, dans un église. Alors si Dieu n’était pas qu’une fable, il se foutait bien de nous ou serait-ce l’inverse?
« Je me demande si vous arriveriez à voir le bien qui se cache en chacun d’entre nous. »
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Sam 20 Oct 2018 - 4:23
Je voyais bien que le chocolat était visiblement un bonne idée. Une étincelle avait émergée dans son regard, comme si je lui avais fait un précieux présent. Le chocolat était selon moi une bonne raison de croire en l’existence de Dieu quoi qu’on en dise. C’était assez enfantin comme raisonnement à n’en pas douter, mais tellement triste que de penser qu’une chose aussi fabuleusement bonne n’a pas été penser pour nous remonter le morale.
J’affichai un certain sourire approbateur malgré ses pensées assez éloignées des miennes vis-à-vis de Dieu en lui-même. Il n’était pas étonnant qu’elle puisse penser cela. Je ne lui avais pas, et ne le ferai pas, demander son âge. Mais elle semblait avoir déjà bien vécu et il n’était pas étonnant en soit qu’elle voit ces histoires comme des contes. J'acquiesçais même lorsqu’elle disait cela car c’était totalement le cas selon moi également. On ne pouvait faire en sorte de faire croire les autres en Dieu, la Foi était un bienfait que certain n’avaient juste pas reçu.
Elle était si gentille, bien que dans la tourmente la plus totale, elle se sentit tout de suite mal à cause du ton qu’elle avait employé en soutenant son opinion. C’était là encore une preuve que le bon est en chacun de nous si on le cherche un peu. Elle semblait perdue mais toujours mue par l’idée de ne pas froisser les personnes avec qui elle se plaisait à discuter et c’était là, une preuve d’ouverture d’esprit. Comment ne pas voir un être d’une aussi parfaite pureté pour ce qu’il est ? Une merveille. J’étais conscient que tout cela pouvait être induit par l’incroyable beauté de la jeune vampire, de la lumière lunaire filtrant par les vitraux se mêlant doucement à la quiétude de la lumière des candélabres. Mais si on prenait le temps de réfléchir un instant. Même si tout n’était que le fruit du hasard et de la chance, si il n’y avait eut qu’une seule chance sur un milliard que l’homme n'apparaisse sur terre un jours et autant de chance que le vampire n’en fasse de même. Si toutes les coïncidences de l’évolution est l'infiniment petite probabilité que de tout ce bouillon de culture n’émerge enfin cette femme et ma personne. Pour enfin se retrouver précisément à cet endroit et à ce moment. Comment ne pas y voir une forme de volonté abstraite d’ordonner le monde pour provoquer des évènement auxquels faire face ?
Peut-être que nous avons tort que de penser que Dieu est une entité qui nous écoute comme le ferait un être pensant et vivant au delà des frontières de notre entendement. Mais pourquoi ces envoyés, comme le Christ, n’auraient été des être éclairés par une suite de coïncidence improbables dans le but d’aider les hommes à juste y voir plus clair ?
Ce n’était toutefois pas une chose aussi simple à faire entendre comme manière de voir ma Foi et la Foi au sens large. Ce n’est pas non plus le moment pour lui faire de tels sermons.
Je lui fis un signe doux de la main levée vers elle pour lui signifier qu’il n’y avait pas de mal dans ces propos.
J’affichai un certain sourire approbateur malgré ses pensées assez éloignées des miennes vis-à-vis de Dieu en lui-même. Il n’était pas étonnant qu’elle puisse penser cela. Je ne lui avais pas, et ne le ferai pas, demander son âge. Mais elle semblait avoir déjà bien vécu et il n’était pas étonnant en soit qu’elle voit ces histoires comme des contes. J'acquiesçais même lorsqu’elle disait cela car c’était totalement le cas selon moi également. On ne pouvait faire en sorte de faire croire les autres en Dieu, la Foi était un bienfait que certain n’avaient juste pas reçu.
Elle était si gentille, bien que dans la tourmente la plus totale, elle se sentit tout de suite mal à cause du ton qu’elle avait employé en soutenant son opinion. C’était là encore une preuve que le bon est en chacun de nous si on le cherche un peu. Elle semblait perdue mais toujours mue par l’idée de ne pas froisser les personnes avec qui elle se plaisait à discuter et c’était là, une preuve d’ouverture d’esprit. Comment ne pas voir un être d’une aussi parfaite pureté pour ce qu’il est ? Une merveille. J’étais conscient que tout cela pouvait être induit par l’incroyable beauté de la jeune vampire, de la lumière lunaire filtrant par les vitraux se mêlant doucement à la quiétude de la lumière des candélabres. Mais si on prenait le temps de réfléchir un instant. Même si tout n’était que le fruit du hasard et de la chance, si il n’y avait eut qu’une seule chance sur un milliard que l’homme n'apparaisse sur terre un jours et autant de chance que le vampire n’en fasse de même. Si toutes les coïncidences de l’évolution est l'infiniment petite probabilité que de tout ce bouillon de culture n’émerge enfin cette femme et ma personne. Pour enfin se retrouver précisément à cet endroit et à ce moment. Comment ne pas y voir une forme de volonté abstraite d’ordonner le monde pour provoquer des évènement auxquels faire face ?
Peut-être que nous avons tort que de penser que Dieu est une entité qui nous écoute comme le ferait un être pensant et vivant au delà des frontières de notre entendement. Mais pourquoi ces envoyés, comme le Christ, n’auraient été des être éclairés par une suite de coïncidence improbables dans le but d’aider les hommes à juste y voir plus clair ?
Ce n’était toutefois pas une chose aussi simple à faire entendre comme manière de voir ma Foi et la Foi au sens large. Ce n’est pas non plus le moment pour lui faire de tels sermons.
Je lui fis un signe doux de la main levée vers elle pour lui signifier qu’il n’y avait pas de mal dans ces propos.
Riku ▬ Jess-san, vous ne m’offensez aucunement. Ce que la logique me dit, c’est que nous ne comprendrons jamais Dieu, tandis que ce que me dit mon coeur, c’est que nous n’en avons pas besoin. Tout comme nous n’avons pas conscience de faire parti d’un tout plus grand. Si l’on en croit les universitaires, rien dans ce monde ne se perd, tout ne fait que se transformer, car toute la matière et énergie de l’univers est définie.Je repensai alors à ma formation en tant que moine qui m’avait dans un premier temps déconnecté de l’attachement à toute chose et ouvert l’esprit. Puis à mon apprentissage dans les ordres qui m’avait redonner la Foi à un niveau dépassant sans doute la Foi chrétienne et je décidai d'approfondir mon propos avec cette femme qui buvait mes paroles. Je ne pouvais m’empêcher d’avoir un léger sourire avec ce que je venais de dire. J’étais tout sauf ce qu’on pouvait appeler un savant.
Riku ▬ Si l’on a un peu d’imagination, Dieu n’est que la force invisible qui fait se mouvoir les énergies gravitant tout autour de nous et poussant certaines probabilités à devenir réelles. Perdre un proche est une épreuve terrible, mais l’amour n’est rien d’autre qu’une forme d’énergie qui tourbillonne tout autour de nous et résonne dans notre coeur. L’amour qu’on portait pour un être disparu ne disparaît jamais, il renaît un jour sous une autre forme.Ce qui était certain, c’était que je me refusais et me refuserai toujours à voir le monde d’une seule façon. Il fallait garder l’esprit ouvert au changement et à l’évolution. Apprendre de ses erreurs et poursuivre sa route.
Ne trouvez-vous pas ça ironique un ecclésiaste avec des convictions piochées dans diverses cultures et religions ? Et pourtant, combien de chances y avait-il ?
Riku ▬ Je me demande aussi si je peux arriver à voir le bien en chacun. Mais en tout cas je garde en tête que nous avions le choix de faire ce que nous avons fait dans la vie. Et si nous avions pu faire le choix du bien, alors c’est qu’il y a de l’espoir pour chacun nous.
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Dim 21 Oct 2018 - 12:06
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Rien ne se perd, tout se transforme. C’est une romantique vision de la vie et je ne pouvais être que d’accord. Le rien peut être un geste anodin comme un sourire offert à une action de plus grande envergure à l’échelle de chacun, l’impact aura d’immenses conséquences. Une journée illuminée, une catastrophe évitée… En revanche, il ne fallait pas oublier un détail des plus importants. Tout n’était pas rose. Aussi bonnes peuvent être les conséquences, elles pouvaient tout aussi détruire les gens. On avait tendance à l’oublier je crois. Et croire en une quelconque entité supérieur, doté d’une conscience et d’un objectif n’en changerait rien.
La description qu’il donnait de ses pensées m’arracha un sourire. Il était, à mon sens, dans le juste le plus total. Et en effet, c’était vraiment singulier d’écouter un prêtre tenir de telles observations. Nul doute que le regard qu’il portait soit apprécié des miens, je n’étais pas sans savoir qu’il avait un certain succès dans les rangs des vampires malgré la menace qu’il pouvait représenter pour nous autres. En ce qui me concerne, je ne voulais en lui aucune raison de le craindre. Dans ce bas monde, y avait-il quelque chose de près ou de loin qui ne soit pas ironique? Si je suivais les récits religieux, le simple fait que Dieu tout puissant soit-il n’arrive à lutter contre les desseins du Diable. Alors qu’imaginer face à une situation comme la nôtre? Je voyais déjà le tableau, nous sommes tous enfants de dieu et méritons sa protection blablabla…
Je fronçais cependant les yeux face à sa constatation sur le fait de choisir le bien. J’étais assez indécise sur ce sujet. La notion du bien et du mal est en réalité très subjective. Chacun en fait sa propre interprétation alors comment être jugés sur nos choix? J’entends bien qu’il y ait des actes naturellement considérés comme bons ou mauvais, c’est une évidence. Il m’était cependant arrivé de prendre la mauvaise décision, pendant profondément que c’était pourtant la bonne.
« Une bonne personne peut faire de mauvaises choses pour de bonnes raisons et une mauvaise personne peut en faire de bonnes pour des mauvaises. Je trouve la ligne à ne pas franchir bien trop rigide et inflexible. Alors il est vrai qu’on juge quelqu’un sur ses actes mais… c’est beaucoup plus de ça. Le Vivant est bien plus complexe, que l’on soit humain ou vampires… Je dirais même que nos deux races peuvent avoir un avis opposé sur le bien fondé ou non de certains choix. »
J'omettais volontairement les lycans, sorciers ou même les chalegins, j’avais appris à ma mésaventure qu’il ne fallait pas trop en dire pour protéger ceux qui écoutent. Pour préserver un secret, il était impératif de le taire, dans le cas où l’on devait l’ébruiter, il ne fallait pas oublier que c’était un fardeau qui ne touchait pas tout le monde de la même façon.
Bien que le Père Kobayashi avait su calmer mes émotions, j’étais toujours sous l’emprise d’une grande inconnue. Qu’étais-je censée faire de ce cauchemar? L’oublier dans un coin de ma tête sans tenir compte de la cruauté de mon imagination, ou l’étudier pour mieux le comprendre et le lire différemment peut-être?
« Je… Je ne sais pas comment réagir, mon Père, avec ce rêve. Je n’avais jamais eu de songes si… réels. Même après la mort de mes parents, je ne me suis pas sentie aussi démunie. C’est difficile mais j’apprends à vivre sans eux, jour après jour. Alors pourquoi? Pourquoi la mort de mon amie me bouleverse autant? »
Est-ce qu’être ce que je suis, un vampire, ou une orpheline, ou bien les deux avait endurcie mon coeur ? Et la disparition d’Emeraude aurait su faire fondre la glace? Ou bien était-ce l’amour brûlant que je partageais avec Sachio qui m’avait adoucie? Quelles belles pensées… je ne leur donnais pourtant que peu de crédit...
La description qu’il donnait de ses pensées m’arracha un sourire. Il était, à mon sens, dans le juste le plus total. Et en effet, c’était vraiment singulier d’écouter un prêtre tenir de telles observations. Nul doute que le regard qu’il portait soit apprécié des miens, je n’étais pas sans savoir qu’il avait un certain succès dans les rangs des vampires malgré la menace qu’il pouvait représenter pour nous autres. En ce qui me concerne, je ne voulais en lui aucune raison de le craindre. Dans ce bas monde, y avait-il quelque chose de près ou de loin qui ne soit pas ironique? Si je suivais les récits religieux, le simple fait que Dieu tout puissant soit-il n’arrive à lutter contre les desseins du Diable. Alors qu’imaginer face à une situation comme la nôtre? Je voyais déjà le tableau, nous sommes tous enfants de dieu et méritons sa protection blablabla…
Je fronçais cependant les yeux face à sa constatation sur le fait de choisir le bien. J’étais assez indécise sur ce sujet. La notion du bien et du mal est en réalité très subjective. Chacun en fait sa propre interprétation alors comment être jugés sur nos choix? J’entends bien qu’il y ait des actes naturellement considérés comme bons ou mauvais, c’est une évidence. Il m’était cependant arrivé de prendre la mauvaise décision, pendant profondément que c’était pourtant la bonne.
« Une bonne personne peut faire de mauvaises choses pour de bonnes raisons et une mauvaise personne peut en faire de bonnes pour des mauvaises. Je trouve la ligne à ne pas franchir bien trop rigide et inflexible. Alors il est vrai qu’on juge quelqu’un sur ses actes mais… c’est beaucoup plus de ça. Le Vivant est bien plus complexe, que l’on soit humain ou vampires… Je dirais même que nos deux races peuvent avoir un avis opposé sur le bien fondé ou non de certains choix. »
J'omettais volontairement les lycans, sorciers ou même les chalegins, j’avais appris à ma mésaventure qu’il ne fallait pas trop en dire pour protéger ceux qui écoutent. Pour préserver un secret, il était impératif de le taire, dans le cas où l’on devait l’ébruiter, il ne fallait pas oublier que c’était un fardeau qui ne touchait pas tout le monde de la même façon.
Bien que le Père Kobayashi avait su calmer mes émotions, j’étais toujours sous l’emprise d’une grande inconnue. Qu’étais-je censée faire de ce cauchemar? L’oublier dans un coin de ma tête sans tenir compte de la cruauté de mon imagination, ou l’étudier pour mieux le comprendre et le lire différemment peut-être?
« Je… Je ne sais pas comment réagir, mon Père, avec ce rêve. Je n’avais jamais eu de songes si… réels. Même après la mort de mes parents, je ne me suis pas sentie aussi démunie. C’est difficile mais j’apprends à vivre sans eux, jour après jour. Alors pourquoi? Pourquoi la mort de mon amie me bouleverse autant? »
Est-ce qu’être ce que je suis, un vampire, ou une orpheline, ou bien les deux avait endurcie mon coeur ? Et la disparition d’Emeraude aurait su faire fondre la glace? Ou bien était-ce l’amour brûlant que je partageais avec Sachio qui m’avait adoucie? Quelles belles pensées… je ne leur donnais pourtant que peu de crédit...
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Lun 22 Oct 2018 - 0:33
Son raisonnement était aussi vif et lucide qu’un véritable philosophe, le tout enfermé dans un corps jeune et resplendissant. C’était là toute la magnificence des vampires. Une immortalité à double tranchant cela étant dit étant donné leurs états d’âmes. J’étais en parti d’accord avec ce que me disait la jeune femme, aussi troublée était-elle, elle n’en demeurait pas moins convaincue et convaincante
Riku ▬ Comme on le dit, l’Enfer est pavé de bonnes attentions en effet. Toutefois, bien que je sois d’accord avec vous sur le fait que le mal est affaire de subjectivité. Je dirais que le mal véritable réside dans le fait de faire souffrir autrui tout en sachant qu’on a le choix de ne pas le faire. C’est là que naît le mal selon moi, du choix, le choix de faire souffrir autrui. Mais je suis également d’accord sur le principe que définir le bien et le mal n’est pas possible à l’échelle humaine, car étant tous égaux, nous ne pouvons nous juger les uns les autres. On ne se juge pas avec un regard humain, seul un regard divin le peut. Aussi il vaut mieux juger nos actes non en bien ou en mal, mais en souffrance qu’on inflige aux autres..
Je voyais très bien que nous nous en allions vers un dégât théologique et que ce n’était ni l’heure, ni l’état d’esprit qu’elle avait. Elle était d’ailleurs revenus très vite sur le sujet de son rêve . Toutefois j’avais insisté pour revenir là-dessus pour une raison évidente.
Riku ▬ Aujourd’hui, c’est vous, votre esprit qui vous inflige une souffrance. Comme vous le dites, il faut donc savoir pourquoi il le fait. S’il le fait pour le simple fait de vous faire souffrir, alors il faut essayer de l’oublier, mais s’il y a une bonne raison à tout ça, vous devez explorer votre rêve, sans quoi il continuera de s’imposer à vous.Elle avait déjà dû passer par le deuil, celui que j’avais connus quelques mois auparavant avec mon père. Un parent qui s’en va est toujours une épreuve terrible à vivre. Il n’est pas simple de s’en relever pour un humain, parfois il faut plusieurs mois ou même années pour certain avant de franchir le cap. Mais quand était-il pour des vampires ayant vécu des dizaines de vies humaines en famille ? Aujourd’hui, son coeur était plongé dans l’inconnu, dans une tempête intérieure à l’image d’un blizzard dans lequel on ne voit pas son chemin. C’est par ailleurs dans ce genre de situation qu’on voit qu’elle est forte et cherche des réponses, sans quoi elle ne serait pas venue me voir.
Riku ▬ Vous savez Jess-san.. Avec tout l’amour que l’on porte à ses parents, tout l’infini respect qu’on a pour eux et le déchirement que provoque la séparation définitive avec eux… Nos amis, nos amours…. Ce sont ceux que nous choisissons dans notre vie… aussi, il n’est pas étrange que d’être encore plus bouleversée par leur perte que celle de la famille. Il ne faut pas vous sentir fautive pour cela vous savez, c’est très humain comme réaction..Bien que je n’étais pas un champion de l’humour, j’esquissais un sourire appuyé avec ce que je venais de lui dire, comme pour l’inviter à savourer l’ironie d’une telle phrase dites à une vampire. La plupart d’entre eux se voyaient très différents de nous autres humains, mais c’était faux. Un vampire a besoin de manger comme une humain, il le fait juste autrement, bien qu’il ne puisse mourir de faim vraiment. Il tombe amoureux, a le coeur déchiré après une perte ou une trahison, peut éprouver de la haine, souvent envers lui-même comme nous. Les vampires qui ne voient pas à quel point ils nous sont semblables sont les plus aveugles de leur espèce selon moi. La différence fondamentale était sûrement plus dans la manière de ressentir toute ces choses à force de l’usure du temps, car telle une vieille peinture que l’on voit dans son salon tous jours, ou un vieux film que l’on a déjà vu mainte fois, une vie sans surprise devient une vie sans saveur. Je ne savais pas s’il y avait une raison à leur existence, que pouvait avoir envisager le seigneur pour leur épanouissement éternel ? Car si leur destin était de partager leur vie avec un humain pour connaitre sans cesse de nouvelles choses, n’était-ce pas cruel que de les obligés à revivre éternellement le deuil ? Ou alors étaient-ils censés justement devenir l’incarnation de la vie et de son recommencement ?
Riku ▬ Avez-vous déjà parlé de tout ça à votre compagnon ou votre compagne ?Dans la vie, il ne faut pas être seul, elle n’est pas faite pour cela. Avancer seule dans le noir en ayant un soutien pour l’aider était donc une erreur si c’était le cas.
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