Page 2 sur 2 • 1, 2
Jess Duchannes#99039#99039#99039#99039#99039#99039#99039
Vampire Level B - Clan di Altiero
Race : Vampire Level B
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 663
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 722
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 663
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 722
Lun 22 Oct 2018 - 22:50
Afraid to Believe in Anything
Feat Riku Kobayashi & Jess Duchannes
C’était en effet, là, un beau paradoxe. Je n’étais guère différente des humains, j’étais différente en un sens mais je leur ressemblais bien plus que cela. Les ravages du temps avaient bien plus d’impacts sur nos existences, sans doute était-ce pour cela que nous succombons plus facilement dans la folie. Prenez d’importe quel vampire âgé de plus de mille ans, vous découvrirez un illuminé. Je n’avais besoin de citer personne, un visage confirmait mes pensées.
Il y avait une évidence que je devais accepter. Qu’importe le deuil, la douleur continuera de se tairait quelque part dans ma tête avant que je ne finisse moi aussi par perdre pied. Une seule personne était capable de me sauver mais je le voyais mourir soir après soir.
Je secouais à tête à la dernière question de l’homme d’église. Non, j’avais été incapable de lui dire quoique ce soit.
« C’est trop douloureux. Je n’arrive pas à aligner deux mots pour vous, comment suis-je censée faire devant lui? »
Je goûtais une dernière fois au doux nectar sucré avant de finir ma tasse encore chaude. Quelle sorte d'envoûtement était le chocolat? C’était sans doute une création ancestrale des sorciers. Je ne vois que cela pour qu’à chaque gorgée, une humeur plus légère tente de faire surface. J’étais même plus prompte à m’ouvrir.
« Comment dois-je m’y prendre? Comme puis-je dire à mon futur époux que je le vois mourir chaque soir dans mes rêves? Je devrais rêver de notre mariage… de notre vie à deux au lieu de ça je… Je suis pétrifiée lorsque je me réveille. Je ne contrôle aucun muscle de mon corps comme si j’étais prisonnière, condamnée à accepter mon sort sans broncher... »
Mes mots pouvaient être remplis de peur et de tristesse, je n’en restais pas moi plus calme. Mon ton était posé, je n’étais plus aussi désespérée qu’à mon arrivée. J’avais seulement besoin que l’on m’apporte des réponses mais je devais non seulement les entendre, je devais les écouter. Et pour cela, je devais être prête.
« Mon Père, pardonnez mon indiscrétion mais… avez-vous, vous aussi perdu quelqu’un? Personne ne peut tenir des discours comme les vôtres sur l’amour et la mort sans en porter le fardeau. De qui faîtes-vous encore le deuil? »
Je lançais un regard désolée à l’homme à mes côtés mais égoïstement, j’avais besoin d’entendre son histoire pour y voir plus clair. Comment malgré la douleur, parvenait-il à avancer et à faire don de ce que la vie lui avait appris en gardant la tête haute? Je ne le connaissais pas très bien, pas du tout même alors que je n’avais pas hésité à me confier à lui très rapidement après notre première rencontre, il y a peu. Il avait un pouvoir en lui, que dans mon cas, me pousser à … me confesser? En quelque sorte. N’importe quoi, franchement…
« Je n’aurais pas dû vous poser cette question, cela ne me regarde pas, je suis désolée. »
La culpabilité se faisait plus forte que la curiosité. Je n’aurais pas apprécié que l’on m’interroge de la sorte. Le blesser était bien la dernière fois que je voulais faire. Je me confondais alors encore et encore en excuse avant qu’il ne m’interrompe en posant sa main sur mon épaule. Ses mains pouvaient bien avoir tués mes semblables, je ne les craignais pas, au contraire. Son geste était inondé de bienveillance.
Il y avait une évidence que je devais accepter. Qu’importe le deuil, la douleur continuera de se tairait quelque part dans ma tête avant que je ne finisse moi aussi par perdre pied. Une seule personne était capable de me sauver mais je le voyais mourir soir après soir.
Je secouais à tête à la dernière question de l’homme d’église. Non, j’avais été incapable de lui dire quoique ce soit.
« C’est trop douloureux. Je n’arrive pas à aligner deux mots pour vous, comment suis-je censée faire devant lui? »
Je goûtais une dernière fois au doux nectar sucré avant de finir ma tasse encore chaude. Quelle sorte d'envoûtement était le chocolat? C’était sans doute une création ancestrale des sorciers. Je ne vois que cela pour qu’à chaque gorgée, une humeur plus légère tente de faire surface. J’étais même plus prompte à m’ouvrir.
« Comment dois-je m’y prendre? Comme puis-je dire à mon futur époux que je le vois mourir chaque soir dans mes rêves? Je devrais rêver de notre mariage… de notre vie à deux au lieu de ça je… Je suis pétrifiée lorsque je me réveille. Je ne contrôle aucun muscle de mon corps comme si j’étais prisonnière, condamnée à accepter mon sort sans broncher... »
Mes mots pouvaient être remplis de peur et de tristesse, je n’en restais pas moi plus calme. Mon ton était posé, je n’étais plus aussi désespérée qu’à mon arrivée. J’avais seulement besoin que l’on m’apporte des réponses mais je devais non seulement les entendre, je devais les écouter. Et pour cela, je devais être prête.
« Mon Père, pardonnez mon indiscrétion mais… avez-vous, vous aussi perdu quelqu’un? Personne ne peut tenir des discours comme les vôtres sur l’amour et la mort sans en porter le fardeau. De qui faîtes-vous encore le deuil? »
Je lançais un regard désolée à l’homme à mes côtés mais égoïstement, j’avais besoin d’entendre son histoire pour y voir plus clair. Comment malgré la douleur, parvenait-il à avancer et à faire don de ce que la vie lui avait appris en gardant la tête haute? Je ne le connaissais pas très bien, pas du tout même alors que je n’avais pas hésité à me confier à lui très rapidement après notre première rencontre, il y a peu. Il avait un pouvoir en lui, que dans mon cas, me pousser à … me confesser? En quelque sorte. N’importe quoi, franchement…
« Je n’aurais pas dû vous poser cette question, cela ne me regarde pas, je suis désolée. »
La culpabilité se faisait plus forte que la curiosité. Je n’aurais pas apprécié que l’on m’interroge de la sorte. Le blesser était bien la dernière fois que je voulais faire. Je me confondais alors encore et encore en excuse avant qu’il ne m’interrompe en posant sa main sur mon épaule. Ses mains pouvaient bien avoir tués mes semblables, je ne les craignais pas, au contraire. Son geste était inondé de bienveillance.
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Lun 22 Oct 2018 - 23:24
La jeune femme présentait vraiment une facette incroyablement vulnérable à une personne qu’elle ne connaissait pourtant pas vraiment. C’était une forme de pouvoir que d’être prêtre, elle n’avait pas vraiment tort là-dessus. On se confie généralement énormément à son prêtre, même hors du domaine de la confessions, c’était donc une sorte de fardeau que de supporter la misère du monde comme le Christ. Mais moi, je ne voyais pas cela ainsi et j’avais envie de lui dire d’arrêter de s’excuser à chaque fois qu’elle venait de le faire. C’était mon rôle que d’apporter une aide aux gens qui en avaient besoin, sans quoi, je ne serai pas devenu moine et prêtre.
Comme je le suspectais bien entendu, elle n’avait pas fait par de ses rêveries hautement chargées en émotions fortes et terribles. Ce n’était pas un choix très judicieux ai-je alors pensé, mais je la comprenais également parfaitement. Comment dire tout cela à la personne qui s’apprête à devenir celle qui partagera votre vie ? C’était en effet une bonne question à se poser. Je n’avais malheureusement pas de réponses toute faite pour ce genre de question, encore moins pour une vampire en détresse. Et si le Seigneur avait une réponse, à cette instant, je l’attendais de tout mes voeux.
Riku ▬ Il y aune forme d’évidence absolue de votre amour pour votre futur époux, sans quoi, la seule pensée de le perdre ne vous déchirait pas en deux comme cela. Lorsque vous serez prête à lui dire, vous en aurez la force, j’en suis certainJe parais cette phrase d’un tendre sourir compatissant pour qu’elle comprenne qu’elle était loin d’être seule dans cette tourmente de sentiments maintenant. Tant que je vivrai, je viendrai en aide à tous ceux qui en font la demande, humains comme vampire.
C’est alors qu’elle m’a posé une question, une si prévisible question, mais en plus de cela, c’est tout de suite excusé pour l’avoir posé. C’était véritablement gentil de sa part que de vouloir à ce point se montrer gentille avec moi, mais c’était à elle de se libérer de tout ce qui lui pesait sur le coeur. Malgré cela, elle pensait encore à respecter tout un tas de convenances qui à une heure pareille n’avaient plus court depuis déjà un moment.
Riku ▬ Vous n’avez pas à vous excuser Jess-san. C’est une question en fait tout à fait normale vous savez. Il faut savoir d’où vient le prêtre à qui l’on confie la facette la plus sombre de son âme.Je fis aller ma main comme un signe de négation doucement dans l’air devant elle pour souligner que sa question ne m’indisposait en aucune façon.
Riku ▬ Avant que je n’arrive en m’occupant du précédent prêtre vampire… un tueur d’enfant et non quelqu’un d’aussi charmante que vous… avant de rejoindre les Chevaliers des Ombres… j’étais un assassin, d’une confrérie remontant au septième siècle au moins et mes parents en faisaient parti également. On nous avait confié une mission d’éliminer un grand baron de la drogue, un yakuza, mais c’était un vampire de rang A. A trois humains c’était la mort assuré, mais c’est là que j’ai découvert qu’une arme que j’avais hérité de mon grand père était en fait une arme tueuse de vampire. Mon père s’est sacrifié pour que je puisse profité du sentiment de supériorité de ce vampire pour le pourfendre. Bien sûr, tout ça n’était qu’un coup de chance, il était exposé à la lumière du soleil et nous avions la chance d’avoir une arme tueuse de vampire, mais si je l’ignorai à ce moment-là. Mon père n’a pas survécu à ses blessures et ma mère a perdu la raison à cause d’un de ses pouvoirs mentaux et elle suivi à l'hôpital de Nakanoto pour la plus grande experte du pays.Je reprenais moi aussi une gorgée de chocolat chaud, finissant doucement ma tasse par la même occasion.
Riku ▬ J’ai suivi les dernières volontés de mon père en officiant moi-même la cérémonie chrétienne qu’il voulait. Oui comme vous l’avez compris, je porte le deuil, mais il s’estompe lentement un peu plus chaque jours qui vient. Un peu comme un nuage gris, il finit par être poussé par un vent nouveau et laisser ainsi briller le soleil.Qu’on court ou non sous la pluie, elle nous mouille toujours autant, mais tout le monde vous le dira, on a l’impression qu’elle nous mouille moins lorsqu’on bouge. C’est un peu comme ça que je voyais mon deuil. Il fallait que je fasse tout sauf du sur place. J’ai alors pris les devants pour reprendre ma vie en main et bien que cette perte me serrait encore le coeur lorsque j’y pensais un peu trop, cela n’était plus aussi douloureux qu’avant. Lentement, nous nous remettons tous d’une tragédie, il faut laisser le temps faire son oeuvre et les blessures se referment toutes un jours.
© Etilya sur DK RPG
Jess Duchannes#99066#99066#99066#99066#99066#99066#99066
Vampire Level B - Clan di Altiero
Race : Vampire Level B
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 663
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 722
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 663
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 722
Jeu 25 Oct 2018 - 19:44
Afraid to Believe in Anything
Feat Riku Kobayashi & Jess Duchannes
J’écoutais attentivement son récit. J’ignorais tout de lui et malgré les propos qu’il tenait, je ne ressentais nullement le dégoût ou la peur, n’importe quelle émotion qu’aurait sans doute eu la majorité des miens. Si ses victimes méritaient de mourir, je ne vois pas en quoi cela était un crime. Surtout s’ils s’amusaient à massacrer des enfants. Alors qu’il contait son histoire, sans surprise c’est bien le visage de Shidara que j’imaginais à la place du level A et dans un songe utopique, j’étais celle qui l'achevé. Mais même dans un tel fantasme, cette ordure s’en allait tout sourire. Sale bête.
« Je suis vraiment navrée pour ces épreuves que vous avez dû traverser. Votre père doit être fier de vous. Vous consacrer avec autant de coeur comme vous le faites, ce n’est pas donné à tout le monde. Et pour votre mère, je suis vraiment désolée. Comment ne pas détester les vampires après ce qu’ils vous ont pris? Je suis contente que ce ne soit pas le cas mais… »
Mais moi à votre place je serais consommée d’une rage sans limite pour la race entière. Une chance pour mon espèce que je ne fuse une hunter n’est-ce pas? Enfin, cela ne m’empêcha pas de détester la terre entière pendant de sombres années, au début de mon orphelinat...
« C’est humain comme comportement, nous sommes des monstres assoiffés de sang, pour beaucoup alimentés par la folie... Une génocide de temps en temps, ça ne fait pas de mal...»
Folie qui devait m’attendre tapit dans l’ombre. Décidément, ce soir n’était pas un soir pour être bienveillante, pas comme je l’étais d’ordinaire et qui me permettait d’échapper un instant à ces égarements. C’était assez dévastateur chez moi. Cette nuit, ma gorge nouée ne se détendait pas. J’avais la sensation d’avoir une pierre dans l’estomac, comme si rien ne pourrait m’en soulager. Cela m’arrachait mon énergie tel une sangsue. Ironique, n’est-ce pas?
Même si j'essayais de me concentrer sur le Père Kobayashi, mes démons restaient cachés quelque part. J’étais vraiment lasse, même si me confier m’avait un peu soulagée, je savais que l’homme de Dieu avait raison, comme très souvent. Je devais conter mes rêves à Sachio. Pourvu qu’il n’arrive pas trop tard que je ne puisse changer d’avis entre temps.
Je lançais un franc regard sur la croix, trônant devant nous. Décidément, je n’avais jamais su quoi en penser et je doute que j’y parvienne. Abandonnant la serviette et ma tasse sur le banc en pin, je m'avançais vers la sculpture divine pour mieux m’y planter juste au pied, le menton levé.
Je considérais chacun des écrits religieux comme de la fiction, des contes remplis de magie. C’était un fait. Je ne croyais pas en un être supérieur. J’avais ma propre religion, la magie, la science. N’étais-je pas moi-même touchée par cette grâce? N’étais-je pas la preuve de l’étendue de son immense pouvoir? La science sous toute ses formes était ma croyance. Aussi cruelle puisse-t-elle être. Il était sans doute réconfortant de s’imaginer quelqu’un, une personne physique au dessus de nous, tirant les ficelles, moi je trouvais ça affreusement cruel. Autant s’imaginer en cage. Non, c’était quelque chose de bien plus grand, bien plus indescriptible qui nous guidait par mont et par vaux. Une puissance invisible, le destin, le karma, n’importe quoi.
« De nos jours, franchement, qui peut encore se permettre de croire qu’il ait été ressuscité? Dans une époque où la science était confondue avec la magie, pensent-ils vraiment qu’il était possible de faire une telle chose? Et si c’est le cas, pourquoi ne pourrions-nous pas faire des merveilles aujourd’hui? Certes, certains d’entres nous vivent plusieurs vies, mais en aucun cas ne meurent pour mieux revenir. Mourir, c’est définitif. Il n’y a aucune résurrection, aucune seconde vie. Il n’y a que le néant, la solitude et la douleur pour ceux qui restent. Ceux qui ne sont pas encore morts. »
Dans bien des légendes et mythes, les vampires étaient des humains morts revenus à la vie alors que nous naissons et mourrons comme toutes choses dans ce bas monde. Tout à un commencement, tout à une fin.
« Je suis vraiment navrée pour ces épreuves que vous avez dû traverser. Votre père doit être fier de vous. Vous consacrer avec autant de coeur comme vous le faites, ce n’est pas donné à tout le monde. Et pour votre mère, je suis vraiment désolée. Comment ne pas détester les vampires après ce qu’ils vous ont pris? Je suis contente que ce ne soit pas le cas mais… »
Mais moi à votre place je serais consommée d’une rage sans limite pour la race entière. Une chance pour mon espèce que je ne fuse une hunter n’est-ce pas? Enfin, cela ne m’empêcha pas de détester la terre entière pendant de sombres années, au début de mon orphelinat...
« C’est humain comme comportement, nous sommes des monstres assoiffés de sang, pour beaucoup alimentés par la folie... Une génocide de temps en temps, ça ne fait pas de mal...»
Folie qui devait m’attendre tapit dans l’ombre. Décidément, ce soir n’était pas un soir pour être bienveillante, pas comme je l’étais d’ordinaire et qui me permettait d’échapper un instant à ces égarements. C’était assez dévastateur chez moi. Cette nuit, ma gorge nouée ne se détendait pas. J’avais la sensation d’avoir une pierre dans l’estomac, comme si rien ne pourrait m’en soulager. Cela m’arrachait mon énergie tel une sangsue. Ironique, n’est-ce pas?
Même si j'essayais de me concentrer sur le Père Kobayashi, mes démons restaient cachés quelque part. J’étais vraiment lasse, même si me confier m’avait un peu soulagée, je savais que l’homme de Dieu avait raison, comme très souvent. Je devais conter mes rêves à Sachio. Pourvu qu’il n’arrive pas trop tard que je ne puisse changer d’avis entre temps.
Je lançais un franc regard sur la croix, trônant devant nous. Décidément, je n’avais jamais su quoi en penser et je doute que j’y parvienne. Abandonnant la serviette et ma tasse sur le banc en pin, je m'avançais vers la sculpture divine pour mieux m’y planter juste au pied, le menton levé.
Je considérais chacun des écrits religieux comme de la fiction, des contes remplis de magie. C’était un fait. Je ne croyais pas en un être supérieur. J’avais ma propre religion, la magie, la science. N’étais-je pas moi-même touchée par cette grâce? N’étais-je pas la preuve de l’étendue de son immense pouvoir? La science sous toute ses formes était ma croyance. Aussi cruelle puisse-t-elle être. Il était sans doute réconfortant de s’imaginer quelqu’un, une personne physique au dessus de nous, tirant les ficelles, moi je trouvais ça affreusement cruel. Autant s’imaginer en cage. Non, c’était quelque chose de bien plus grand, bien plus indescriptible qui nous guidait par mont et par vaux. Une puissance invisible, le destin, le karma, n’importe quoi.
« De nos jours, franchement, qui peut encore se permettre de croire qu’il ait été ressuscité? Dans une époque où la science était confondue avec la magie, pensent-ils vraiment qu’il était possible de faire une telle chose? Et si c’est le cas, pourquoi ne pourrions-nous pas faire des merveilles aujourd’hui? Certes, certains d’entres nous vivent plusieurs vies, mais en aucun cas ne meurent pour mieux revenir. Mourir, c’est définitif. Il n’y a aucune résurrection, aucune seconde vie. Il n’y a que le néant, la solitude et la douleur pour ceux qui restent. Ceux qui ne sont pas encore morts. »
Dans bien des légendes et mythes, les vampires étaient des humains morts revenus à la vie alors que nous naissons et mourrons comme toutes choses dans ce bas monde. Tout à un commencement, tout à une fin.
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Ven 26 Oct 2018 - 0:00
La jeune femme orientait la conversation sur un terrain houleux et ce, malgré l’évidente compassion qu’elle avait eu lorsque je lui ai rapidement narré mon histoire. J’en avait voulu à une seule personne finalement, mon grand-père, lui qui n’avait pas voulu passer le flambeau à son propre fils parce qu’il était devenu chrétien. S’il l’avait mis en garde, nous aurions eu connaissance de l’existence des vampires et n’aurions pas attaqué celui qui a terrassé mes parents. Toutefois, je n’en voulais pas non plus à mon grand-père, car il a agit comme un être humain, faillible donc, alors il fallait juste passer à autre chose.
Elle tenait des propos très durs envers son espèce, cela sentait un avis très profondément émotionnellement orienté. Avec la pratique des arts martiaux au monastère, j’avais acquis une capacité à me détacher de mes émotions lorsqu’il le fallait, cela me permettant de juger objectivement et sereinement une situation donnée.
Je lui pris la main, joignant l’autre par dessus la sienne avant de lui répondre. Arborant un visage très compatissant et souriant.
Riku ▬ Lorsqu’on agit sous le coup de colère ou de la peur, il n’arrive jamais rien de bon. Condamner l’ensemble d’une espèce pour les actes de quelques rares membre de celle-ci est une injustice profonde qui a ouvert la voie aux pires atrocités de l’histoire de l’Humanité... Je ne condamnerai jamais toute votre espèce, car il est aussi stupide de tous vous juger comme damnés ou assoiffés de sang, que de dire que tous les cygnes sont noir sous prétexte d’en avoir vu un noir dans sa vie.Je trouvais triste qu’une femme si belle, si fringante en temps normale de ce que je me représentait d’elle, pense d’une manière si froide. Mais je me suis mis un instant à sa place, traversant les siècles, voyant inlassablement les erreurs que font les humains se répéter encore et encore, comment ne pas perdre un peu de soi dans tout ça ? C’était une question qui taraudait mon esprit avec des lames chauffées à blanc. Je ne voulais pas voir de fleur aussi magnifiques se flétrir de le bourbier de la haine et la rancoeur.
Elle a laché mes main pour se relever et s’approcher un peu plus de la croix de notre seigneur Jésus Christ. Faiblement éclairé par les cierges se trouvant de par et d’autre de l’autel, il y avait une certain incongruité à voir une vampire se tenir au pied de la croix. C’est alors qu’elle énoncé une vérité froide et absolue, baignée d’une certitude scientifique des plus éclairée. Comment pouvait-on croire à la résurrection du Christ ? Ne serait-ce qu’encore aujourd’hui ?
C’était une question extrêmement pertinente à n’en pas douter, de celles qu’il est difficile de répondre et d'autant plus lorsqu’on est qu’un simple humain, limité par nature. Elle devait avoir une compréhension du monde que je ne ferais jamais qu’effleurer au bout d’une longue vie humaine, si tant est que j’y arrive.
Riku ▬ Si vous raisonnez de la sorte, accrochez-vous au symbolisme. Rien de ne se perd dans ce monde. La mort n’est pas une fin en soi, c’est rejoindre le cycle de la vie et y participer sous une autre forme.Je fis quelques pas pour me tenir auprès d’elle à regarder la croix magnifiquement ouvragée trônant fièrement dans l’église.
Riku ▬ Si on procédait à un calcul rapide, toute proportion gardé, l’univers a mis autant de temps pour toute l’évolution humaine de se faire, qu’il en faut à un humain pour se former dans le ventre de sa mère. Cela donne le vertige si l’on considère l’existence de Dieu comme lié à la vie elle-même. Dieu peut très bien être donc selon toute proportion gardée l’équivalent d’un enfant allant sur ses jeunes années encore, pourquoi vouloir en faire une entité omnisciente qui peut alors tout faire dans nos vies et tout décider ? C’est là meilleure façon de définir Dieu d’après la science par exemple et donc de lui pardonner, car pourrait-on rendre responsable un enfant de ce qui se passe dans l’infiniment petit de son propre corps ? Non bien entendu… Je suis devenu prêtre catholique car c’était selon moi une religion incomplète dans sa compréhension d’elle-même et je voulais apporter la philosophie de confucius à tout ça qui m’a pour ma part aidé à aimer Dieu. Vous ne croyez pas ?Je me tournais vers elle tout en lui posant la question, toujours le visage paré de mon sourire confiant et tendre. Je ne voulais pas qu’elle reste enfermée dans une spirale sombre.
Riku ▬ Vous me demandiez Jess-san comment je faisais pour tenir. Peut-être que je vous ai donné le mauvais conseil à quelqu’un comme vous concernant votre rêve… Parfois la seule façon d’aller de l’avant, c’est de faire revivre les souvenirs passés qui nous retiennent sur place, il faut les affronter courageusement, même si on en a parfois peur, parce qu’une fois qu’on l’a fait, on s'aperçoit qu’on pouvait aller plus loin qu’on l’imaginait.
© Etilya sur DK RPG
Jess Duchannes#99087#99087#99087#99087#99087#99087#99087
Vampire Level B - Clan di Altiero
Race : Vampire Level B
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 663
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 722
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 663
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 722
Ven 26 Oct 2018 - 22:56
Afraid to Believe in Anything
Feat Riku Kobayashi & Jess Duchannes
J’observais l’homme de foi avec un soupçon de surprise. Imaginer Dieu un enfant? Dans certaines mesures comme le précisait le Père Riku mais tout de même. C’était là, une bien belle image, bien que je ne pouvais y croire, c’était bien une première. Ne faut-il pas un début à tout, après tout? De plus j’appréciais sa franchise, il savait sa religion incomplète, il était là pour la combler à sa façon, avec humanité et modestie. C’était rare, c’était appréciable. Je répondais à sa question en lui offrant un joli sourire, je n’étais pas complètement d’accord avec tous ses propos, je respectais cependant la façon dont il amené les choses. Avec douceur et recul, personne n’était obligé de boire ses bonnes paroles. Pourtant, quelque chose me disait que nous devions tous le faire, d’une manière ou d’une autre.
Digne dans son rôle, il me poussa de plus belle dans mes retranchements. Je voyais parfaitement sur quel terrain miné il souhaitait m’accompagner. Ce n’était, certes, pas notre première entrevue mais je n’avais jamais eu besoin de raconter certaines choses de mon passé, comme la mort de mes parents. Pour dire vrai, je n’avais jamais raconté cela à qui que ce soit. Sachio, Daegan, Raphäel… personne. J’avais tout simplement enfermé dans un coin de mon esprit ce démon et l’avait comme… oublié. Ce qui en soit était tout bonnement impossible. J’avais dirons-nous appris à vivre avec, à le voir pour finalement m'acclimater à sa présence. C’était comme ouvrir la boîte de pandore avec mes souvenirs lointains. Je n’étais pas certaine d’avoir la force nécessaire pour faire face à ce monstre qui se repaissait de ma chair de l’intérieur.
J’entendais les conseils de l’homme sage, il me donnait les clés pour ouvrir cette porte que je m’étais jusqu’à présent refusée d’ouvrir. Pourtant, après les récents évènements, je devais faire un choix et aller de l’avant. Seigneur, s’il existe, comme Père et Mère pouvaient affreusement me manquer. J’étais loin d’être abandonnée à ma solitude mais je pouvais toujours la sentir non loin de moi, guettant qu’une place ne se libère. Je vivais tant de choses, tant de souvenirs tachés par leur absence. Pour la première fois depuis que j’avais accepté d’épouser Sachio, je réalisais qu’un des plus beaux moments de ma vie serait aussi l’un des pires. Comment remplir le vide qu’ils avaient laissé? J’eus de nouveau la gorge nouée, constatant les dégats engendrés par ce deuil.
« Je… Je leur en veux tellement, c’est juste inimaginable.»
J’essayais d’ouvrir les verrous que j’avais sceller tout autour de mon coeur, même si ce n’était pas gagné. J’essayais tout de même de garder à l’esprit les mots avisés de mon confident de ce soir.
« Je ne pourrais pas revenir sur cette nuit-là, je ne sais pas si j’en serais un jour capable. Vous imaginez, il n’y avait qu’une fichue porte entre mon père et moi lorsqu’il… bref... »
Je massais nerveusement la paume de ma main avec le pouce de l’autre. Personne n’avait encore entendu l’aveu que je m'apprêtais à faire. Personne. Ni même moi. Et en y réfléchissant, je commençais à peine de distinguer un soupçon de lumière dans les ténèbres de mes songes morbides.
« Depuis peu, je ressens une violente colère, une profonde rancoeur à leurs souvenirs. Ils… ils n’ont pas su se protéger pour moi, pour être à mes côtés. Je ne sais toujours pas pourquoi le sort a décidé de me le prendre mais... Je ne peux faire mon deuil. Chaque instant de ma vie, chaque moment qui forme mon histoire se voit noircit par leur absence. Je ne ressens que cela. Surtout en ce moment. Je vais me marier... »
Quoi qu’il m’en coûte. Je me retournais alors pour faire face au sanctuaire et imaginais la scène. Si nous décidions de faire une cérémonie fidèle à ma culture, je devrais alors m’avancer dans cette longue allée, seule, alors qu’il était du rôle de mon père de m’accompagner sur ces pas qui me mènerait à Sachio. C’était trop dur, je cessais immédiatement de me torturer en voyant ma douce maman assise sur le banc, à la place exacte que j’occupais plutôt.
« L’amour que j'éprouve pour mes parents m’étouffe. Je ne sais quoi en faire, puisqu’ils ne sont plus là pour le recevoir… Je crois mon Père que vous avez raison. Concernant mon rêve. Je crois… Je crois que j’aime Sachio au point de le... haïr? Tant j’ai peur de le perdre aussi. Lui sur et avec qui je fonde, peut-être avec maladresse, tous mes rêves d’avenir. Je m’attache très facilement, c’est vrai, cela n’en rend pas moins mon affection plus vraie. Pour mon fiancé… Par les anciens, c’est bien différent. Je… »
Je me tus, incertaine du fil constant de mes pensées. Je fis de nouveau volte face et plantais mes prunelles sur le visage du Christ planté là, sans mauvais jeu de mot. Pardonnez-moi mon Père. Comme si lui lancer un tel regard aller m’apporter une quelconque réponse, une quelconque aide.
« Ce n’est pas normal de vivre avec ce fardeau. C’est comme un poisson qui me ronge de l’intérieur et plus le temps passe, plus je leur reproche, à eux qui ont perdu la vie d’être morts… Quel sens puis-je seulement trouvé dans toute cette confusion? Je ne suis pas d’une nature mauvaise. J’ai toujours été, malgré une noire période, bienveillante envers n’importe qui. Alors pourquoi me retrouvais-je ici, honteuse de vous dévoiler ce lourd secret, cette sombre partie de moi qui m’empêche de dormir.»
Digne dans son rôle, il me poussa de plus belle dans mes retranchements. Je voyais parfaitement sur quel terrain miné il souhaitait m’accompagner. Ce n’était, certes, pas notre première entrevue mais je n’avais jamais eu besoin de raconter certaines choses de mon passé, comme la mort de mes parents. Pour dire vrai, je n’avais jamais raconté cela à qui que ce soit. Sachio, Daegan, Raphäel… personne. J’avais tout simplement enfermé dans un coin de mon esprit ce démon et l’avait comme… oublié. Ce qui en soit était tout bonnement impossible. J’avais dirons-nous appris à vivre avec, à le voir pour finalement m'acclimater à sa présence. C’était comme ouvrir la boîte de pandore avec mes souvenirs lointains. Je n’étais pas certaine d’avoir la force nécessaire pour faire face à ce monstre qui se repaissait de ma chair de l’intérieur.
J’entendais les conseils de l’homme sage, il me donnait les clés pour ouvrir cette porte que je m’étais jusqu’à présent refusée d’ouvrir. Pourtant, après les récents évènements, je devais faire un choix et aller de l’avant. Seigneur, s’il existe, comme Père et Mère pouvaient affreusement me manquer. J’étais loin d’être abandonnée à ma solitude mais je pouvais toujours la sentir non loin de moi, guettant qu’une place ne se libère. Je vivais tant de choses, tant de souvenirs tachés par leur absence. Pour la première fois depuis que j’avais accepté d’épouser Sachio, je réalisais qu’un des plus beaux moments de ma vie serait aussi l’un des pires. Comment remplir le vide qu’ils avaient laissé? J’eus de nouveau la gorge nouée, constatant les dégats engendrés par ce deuil.
« Je… Je leur en veux tellement, c’est juste inimaginable.»
J’essayais d’ouvrir les verrous que j’avais sceller tout autour de mon coeur, même si ce n’était pas gagné. J’essayais tout de même de garder à l’esprit les mots avisés de mon confident de ce soir.
« Je ne pourrais pas revenir sur cette nuit-là, je ne sais pas si j’en serais un jour capable. Vous imaginez, il n’y avait qu’une fichue porte entre mon père et moi lorsqu’il… bref... »
Je massais nerveusement la paume de ma main avec le pouce de l’autre. Personne n’avait encore entendu l’aveu que je m'apprêtais à faire. Personne. Ni même moi. Et en y réfléchissant, je commençais à peine de distinguer un soupçon de lumière dans les ténèbres de mes songes morbides.
« Depuis peu, je ressens une violente colère, une profonde rancoeur à leurs souvenirs. Ils… ils n’ont pas su se protéger pour moi, pour être à mes côtés. Je ne sais toujours pas pourquoi le sort a décidé de me le prendre mais... Je ne peux faire mon deuil. Chaque instant de ma vie, chaque moment qui forme mon histoire se voit noircit par leur absence. Je ne ressens que cela. Surtout en ce moment. Je vais me marier... »
Quoi qu’il m’en coûte. Je me retournais alors pour faire face au sanctuaire et imaginais la scène. Si nous décidions de faire une cérémonie fidèle à ma culture, je devrais alors m’avancer dans cette longue allée, seule, alors qu’il était du rôle de mon père de m’accompagner sur ces pas qui me mènerait à Sachio. C’était trop dur, je cessais immédiatement de me torturer en voyant ma douce maman assise sur le banc, à la place exacte que j’occupais plutôt.
« L’amour que j'éprouve pour mes parents m’étouffe. Je ne sais quoi en faire, puisqu’ils ne sont plus là pour le recevoir… Je crois mon Père que vous avez raison. Concernant mon rêve. Je crois… Je crois que j’aime Sachio au point de le... haïr? Tant j’ai peur de le perdre aussi. Lui sur et avec qui je fonde, peut-être avec maladresse, tous mes rêves d’avenir. Je m’attache très facilement, c’est vrai, cela n’en rend pas moins mon affection plus vraie. Pour mon fiancé… Par les anciens, c’est bien différent. Je… »
Je me tus, incertaine du fil constant de mes pensées. Je fis de nouveau volte face et plantais mes prunelles sur le visage du Christ planté là, sans mauvais jeu de mot. Pardonnez-moi mon Père. Comme si lui lancer un tel regard aller m’apporter une quelconque réponse, une quelconque aide.
« Ce n’est pas normal de vivre avec ce fardeau. C’est comme un poisson qui me ronge de l’intérieur et plus le temps passe, plus je leur reproche, à eux qui ont perdu la vie d’être morts… Quel sens puis-je seulement trouvé dans toute cette confusion? Je ne suis pas d’une nature mauvaise. J’ai toujours été, malgré une noire période, bienveillante envers n’importe qui. Alors pourquoi me retrouvais-je ici, honteuse de vous dévoiler ce lourd secret, cette sombre partie de moi qui m’empêche de dormir.»
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Sam 27 Oct 2018 - 0:17
Tout ses sentiments commençaient à lentement se frayer un chemin à travers la coquille, fissurant le déni de son deuil à faire. C’est ce qui arrive souvent à ceux qui sont paralysé par celle-ci, ils hériges des murailles épaisse pour cacher derrière tout ce qu’ils ressentent au plus profond d’eux-même. Pensant se protéger ainsi des autres et de la douleur, il ne font que la laisser grandir et stagner en détournant le regard. Seulement à force d’ignorer le fait que le barrage se remplisse, il finit par atteindre son moment de rupture, celui où des fissures se forment avant que la déferlante ne se déchaîne. Il fallait éviter qu’elle ne sombre dans le torrent de ses sentiments forts qu’elle avait feint de ne pas ressentir tout au long de ces années avant de jaillir en elle avec la mort de son amie.
Sa tourmente était plus grave que je ne le pensais finalement. Elle avait tellement peur de perdre ceux qu’elle aimait comme elle avait perdu ses parents, qu’elle en haïssait presque son futur époux. Elle le haïssait autant qu’elle se haïssait elle-même d’autant l’aimer, de l’aimer au point de l’haïr à la simple idée qu’il ne meurt et la laisse seule. C’était un terrible paradoxe qu’avait engendré la mort de ses parents, une profonde peur de l’abandon à un point maintenant maladif. Mais c’était totalement compréhensif que de réagir de la sorte, j’étais passé moi-même par là il y a quelques mois avec la mort de mon père. J’étais envie de la crainte de perdre tout ceux auxquels je tenais le plus au monde, et je les haïssais presque de s’être rendu si indispensable dans ma vie. Mais ce n’était pas ce à quoi il fallait s'accrocher.
Riku ▬ Il ne faut pas penser ainsi Jess-san, il faut que vous laissiez partir vos parents… il faut que vous chérissez ceux qui sont restés auprès de vous...Je la voyais tenter de dissiper sa tension nerveuse à l’aide d’une manipulation de ses mains, ce à quoi je pris ses mains dans les miennes, en la regardant avec chaleur et compassion.
Riku ▬ Vous êtes comme vos parents vous ont aidé à devenir de par ce qu’ils vous ont appris, ce que vous avez vécu ensembles. Quoi qu’il arrive, tant que vous vivrez, une parti d’eux sera toujours avec vous.Je lui rendais un sourire tendre et presque amusé à cause de ce que j’allais dire.
Riku ▬ Je sais que vous n’êtes pas une authentique croyante, alors je ne parle pas ici d’eux vous observant d’en haut. Mais bien du fait qu’il seront avec vous, car ils vous ont fait, aussi bien biologiquement que par l’éducation qu’ils vous ont transmise. Chacun de vos choix à venir, chacun des moments de votre vie à venir sera en parti dû à la suite d’événements qu’ont créés vos parents avec vous. Relevez la tête Jess-san, le jour de votre mariage, il ne seront pas là en personne, certes, vous pleurerez leur absence, c’est évident, mais vous sentirez la chaleur de leur souvenir ainsi que la chaleur de l’amour que vous porteront vos proches en ce jour merveilleux. Et si Dieu le veut, peut-être même que cet église sera redevenue décente pour accueillir votre mariage à ce moment-là.Je la regardais avec un sentiment de fierté et un air presque paternaliste comme beaucoup de prêtres évidemment. J’étais confiant dans ce que je lui avais affirmé, mais plus encore, j’avais une entière confiance en elle et je voulais qu’elle sente qu’elle n’est pas aussi seule qu’elle le pensait. Ce monde est certes froides, sombre et effrayant, mais il y a également des moyens de le rendre si beau et chaleureux lorsqu’on sait en profiter.
Riku ▬ Je pense que vous êtes sur la bonne voie pour vous débarrasser de ce fardeau Jess-san. Parfois se délester de ce genre de sentiment peut suffir à se sentir mieux. Je sais qu’être trop cartésien peut parfois créer un manque de spiritualité et on ne peut pas facilement accepter beaucoup de choses. Vous vous sentez coupable de penser toutes ses choses envers votre futur époux, vos amis, votre défunte amie. Je sais que ce n’est pas évident.Je pris alors le temps de faire un signe de croix dans les airs devant son visage avant de reprendre.
Je sais que ce n’est pas ce que vous êtes venue spécialement rechercher en ces lieux mon enfant, sinon nous serions dans un confessionnal. Mais une partie de vous a cru en lui un jours...
Riku ▬ Sachez que Dieu lui vous a déjà pardonner de ressentir tout cela, car c’est normale. Mais aujourd’hui, il est temps de vous pardonner à vous même.
© Etilya sur DK RPG
Jess Duchannes#99106#99106#99106#99106#99106#99106#99106
Vampire Level B - Clan di Altiero
Race : Vampire Level B
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 663
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 722
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 663
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 722
Sam 27 Oct 2018 - 15:44
Afraid to Believe in Anything
Feat Riku Kobayashi & Jess Duchannes
J’avais été extrêmement attentive et à l’écoute du prêtre. A cet instant précis, je me tenais droite devant lui, mes mains dans les siennes, apparemment impassible mais c’était bien là tout l’inverse. Dans mon silence, je m'imprégnais de ses conseils, les gardant bien au chaud dans mon esprit pour entendre sa voix rassurante et chargée d'honnêteté s’il me fallait sa force. Mes pas m’avaient guidée ici pour cela, obtenir une aide que je n’avais jamais encore trouvé, ou même seulement demandé. Avec le talent qui était le sien, Riku-san avait su m’atteindre. Certes, je n’étais pas ou plus croyante, cela ne m'empêchait pas pour autant de voir et de comprendre la foi d’autrui. A mon sens, lorsqu’une personne avoue prier pour vous, par exemple, c’est là une preuve d’affection de considération. Alors soit, chacun d’entre nous s’exprimait à travers ses différentes croyances, il fallait seulement garder l’esprit ouvert et apprendre à se comprendre les uns les autres.
C’est, sans nul doute, cette acceptation qui faisait de moi une bonne auditrice. Bien que douloureusement, je me voyais peu à peu soulagée, comme l’avait prédit le Père Riku. Je ne m’étais pas libérée, loin de là, j’étais juste moins tourmentée. J’avais devoir lutter encore pendant un temps avant de trouver la paix, mais le simple fait de pouvoir déterminer le problème, c’était une partie de ma solution.
Bien malgré moi, une légère plainte s’échappa de mes lèvres quand il m’accorda le pardon de son seigneur et maître. Encore une fois, cela n’avait pas la même signification pour lui comme pour moi mais l’importance n’en était pas amoindrie. Je fermais les yeux noyés de larmes et me laisser tomber à genou dans un sanglot. Mes pleures redoublèrent, je me libérais enfin des émotions trop intenses accumulées depuis trop bien longtemps. Je tenais alors mes mains contre ma poitrine, à l’instar d’une prière.
« Votre conseil m’est précieux mon Père. Même en sachant ce que je suis, ce que je pense… Vous m’avez toujours accueillie ici. Dieu n’est grand que par la voix de ses messagers. Et la vôtre n’est pas qu’un simple écho. Je ne suis toujours pas certaine de savoir si je mérite votre soutien mais… merci. »
Pleurer ainsi m’avait allégé le cœur comme l’eau chaud d’un bain soulage le corps. Si l’on m’avait dit que c’était à l’église que j’aurais pu trouver refuge pour y voir plus clair. J’aurais bien ri. Je n’avais pas un mauvais souvenir de la religion, au contraire, j’avais bâti mon style de vivre sur la bible. J’avais tout bonnement pris ce que je voulais et laisser de côté ce que je pouvais trouver absurde parce que c’était bien là ce que je pensais du reste.
Je parvins à me relever avec l’appuis du Père. Sans lâcher sa main, je le remercier à nouveau. Pouvait-il seulement comprendre l’impact qu’il avait eu sur mon état émotionnel ? J’étais peut-être à bout ce soir, mais j’avais la certitude que le reste de ma nuit n’en serait que plus douce. Je savais quoi faire désormais.
« Mon Père, comment puis-je vous montrer ma gratitude? Je sais que vous n’accepterez rien personnellement alors que puis-je faire pour… ici? Là dehors, il y a des gens qui ont besoin de vous plus que je peux en avoir besoin moi-même. Que puis-je faire pour vous soutenir comme vous le faites avec chacun d’entre nous? »
Si je n’étais en aucun cas redevable au Seigneur, je l’étais envers l’homme et uniquement lui. Je connaissais bien cette église malgré moi, et à y voir de plus prêt, je la voyais dépérir peu à peu après les années. Je me perdais alors quand la contemplation de l’intérieur de l'édifice. Je remarquais une volonté de la restaurée mais sans doute le Père Kobayashi manquait-il de moyens? Depuis le retour de mon tuteur, je ne pouvais plus jouir de mon héritage à ma guise mais… l’on pouvait bien faire quelque chose? Peut-être qu’avec l’aide de Raphäel, nous pourrions trouver une solution.
« Père Kobayashi, qui est en charge de la restauration de l’église? »
C’est, sans nul doute, cette acceptation qui faisait de moi une bonne auditrice. Bien que douloureusement, je me voyais peu à peu soulagée, comme l’avait prédit le Père Riku. Je ne m’étais pas libérée, loin de là, j’étais juste moins tourmentée. J’avais devoir lutter encore pendant un temps avant de trouver la paix, mais le simple fait de pouvoir déterminer le problème, c’était une partie de ma solution.
Bien malgré moi, une légère plainte s’échappa de mes lèvres quand il m’accorda le pardon de son seigneur et maître. Encore une fois, cela n’avait pas la même signification pour lui comme pour moi mais l’importance n’en était pas amoindrie. Je fermais les yeux noyés de larmes et me laisser tomber à genou dans un sanglot. Mes pleures redoublèrent, je me libérais enfin des émotions trop intenses accumulées depuis trop bien longtemps. Je tenais alors mes mains contre ma poitrine, à l’instar d’une prière.
« Votre conseil m’est précieux mon Père. Même en sachant ce que je suis, ce que je pense… Vous m’avez toujours accueillie ici. Dieu n’est grand que par la voix de ses messagers. Et la vôtre n’est pas qu’un simple écho. Je ne suis toujours pas certaine de savoir si je mérite votre soutien mais… merci. »
Pleurer ainsi m’avait allégé le cœur comme l’eau chaud d’un bain soulage le corps. Si l’on m’avait dit que c’était à l’église que j’aurais pu trouver refuge pour y voir plus clair. J’aurais bien ri. Je n’avais pas un mauvais souvenir de la religion, au contraire, j’avais bâti mon style de vivre sur la bible. J’avais tout bonnement pris ce que je voulais et laisser de côté ce que je pouvais trouver absurde parce que c’était bien là ce que je pensais du reste.
Je parvins à me relever avec l’appuis du Père. Sans lâcher sa main, je le remercier à nouveau. Pouvait-il seulement comprendre l’impact qu’il avait eu sur mon état émotionnel ? J’étais peut-être à bout ce soir, mais j’avais la certitude que le reste de ma nuit n’en serait que plus douce. Je savais quoi faire désormais.
« Mon Père, comment puis-je vous montrer ma gratitude? Je sais que vous n’accepterez rien personnellement alors que puis-je faire pour… ici? Là dehors, il y a des gens qui ont besoin de vous plus que je peux en avoir besoin moi-même. Que puis-je faire pour vous soutenir comme vous le faites avec chacun d’entre nous? »
Si je n’étais en aucun cas redevable au Seigneur, je l’étais envers l’homme et uniquement lui. Je connaissais bien cette église malgré moi, et à y voir de plus prêt, je la voyais dépérir peu à peu après les années. Je me perdais alors quand la contemplation de l’intérieur de l'édifice. Je remarquais une volonté de la restaurée mais sans doute le Père Kobayashi manquait-il de moyens? Depuis le retour de mon tuteur, je ne pouvais plus jouir de mon héritage à ma guise mais… l’on pouvait bien faire quelque chose? Peut-être qu’avec l’aide de Raphäel, nous pourrions trouver une solution.
« Père Kobayashi, qui est en charge de la restauration de l’église? »
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Sam 27 Oct 2018 - 16:39
Elle était touchée par mon discours, bien qu’il fût sans doute reçu un peu mitigé au début. Cela ne l’a pas empêché de tomber en sanglots, à genoux, comme si enfin elle commençait à décharger le trop plein d’émotion qu’elle avait en elle. C’était emplie d’émotion qu’elle me remerciait comme si j’avais profondément contribué à la soulager d’une partie de sa peine ou en tout cas que j’eus amorcer un mouvement qu’elle attendait depuis longtemps.
Riku ▬ Le mérite n’a rien à voir avec l’envie d’aider son prochain. J’ai fait le voeux en tant que prêtre, mais même en tant que moine shaolin d’aimer tout être vivant. Certes, certain, muent par le mal sont exclus de cet amour, mais vous Jess-san, vous êtes une femme de bien. Comment ne pas vouloir vous aider vous ?Je lui souriais avec tendresse, montrant à quel point j’étais sincère dans cette énoncée des plus simple. Que l’on croit ou non en Dieu, ce n’était pas important, ce qui compte vraiment c’est l’harmonie. Il faut tendre vers l’harmonie pour découvrir ce qui nous motive dans la vie et identifier notre but dans celle-ci. Pour moi, ce que cette harmonie m’avait révélé, c’était qu’il y avait peut-être un secret caché derrière les religions les plus importante du monde. Certes le christianisme était imparfait, mais le message de cette religion avait quelque chose de magnifique. Le sacrifice de soi pour autrui. C’était ça que je voulais faire tout en représentant cette religion, remplaçant les erreurs par les enseignement de la philosophie de Confucius. Tout était peut être faux, mais le message était vrai. J’aimai à penser que Dieu se cachait dans toute choses car c’était un principe même scientifique, c’est juste que chez moi, ce que les uns appelaient hasard, karma, univers, le tout, moi j’appelai cela Dieu.
Elle se releva pour me demander avec beaucoup d’assurance comment elle pouvait bien me remercier pour l’aide que je venais de lui apporter. Agitant une main entre nous en signe de négation, je lui répondit.
Riku ▬ Mais voyons, pas besoin de me remercier, aider mon prochain est ce à quoi j’ai dédié ma vie, comment ne serait-ce qu’envisager une contre parti Jess-san...Elle a directement orienté sa question après avoir balayé l’église des yeux, sur l’organisation et la gestion des rénovations de celle-ci. C’était bien triste, mais mon prédécesseur avait sans aucuns doute puisé dans les caisses et financement de l’église pendant des années. Avec tout ce qui s’était passé depuis plusieurs mois à Nakanoto, l’Eglise avait décidé de diviser par deux son financement, ce qui me permettait tout juste de payer ceux qui venaient travailler ici. L’essentiel de ce qui était fait maintenant résultait de mon travail en tant que professeur de kung-fu à côté et mon propre salaire de prêtre. C’était la seul église de la préfecture d’Ishikawa, ce qui brassait large, mais depuis des décennies surement, le christianisme avait stagné au Japon et avec les dernier évènement, qui voulait encore venir ici ?
Riku ▬ Aussi triste que cela soit, il n’y a que moi pour maintenir à flot l’église. Le diosèse du Japon a décidé d’effectuer des coupes dans le budget de celle-ci. J’arrive à la maintenir en état tant bien que mal, faisant souvent les travaux moi-même.
© Etilya sur DK RPG
Jess Duchannes#99199#99199#99199#99199#99199#99199#99199
Vampire Level B - Clan di Altiero
Race : Vampire Level B
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 663
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 722
Couleur : #00cc00
Avatar : Tifa Lockhart
Date d'inscription : 30/09/2012
Nombre de messages : 663
Emploi/loisirs : Assistante Personnelle de Lucifer
Yens : 722
Jeu 1 Nov 2018 - 16:14
Afraid to Believe in Anything
Feat Riku Kobayashi & Jess Duchannes
Je toisais l’état du sanctuaire, foulant le sol de pierre. Je n’y connaissais rien en travaux architecturaux mais je mesurais l’étendu des dégâts et l’immensité des rénovations qu’il fallait tenir. Le Père Kobayashi se voyait donc faire ce travail seul? Sans le soutien de l’Eglise? Encore une raison qui me poussait à ne plus croire en ce système. Comme partout, la roue du pouvoir écrasait ceux qui ne pouvait en être. C’était… révoltant. Perdue dans mon observation, je réfléchissais à une solution, un moyen d’aider l’homme de foi. C’était lui qui je voulais soutenir et non l’Eglise. J’estimais d’ailleurs, qu’ils ne méritaient pas un homme aussi dévoué que l’était Kobayashi-san, enfin ce n’était que mon avis.
« Il y a bien quelque chose que l’on puisse faire pour vous venir en aide. »
Avant qu’il ne puisse répondre à ma question ou tout du moins y réfléchir, les phares d’une voiture illuminèrent l’église l’espace d’un instant. Le flash dissipa ma distraction, je me retrouvais de nouveau sous le poids de mes craintes. J’inspirais profondément et en douceur, je me saisis de la main du père Riku et m’inclinais légèrement vers lui.
« Je vais vous rendre votre temps, mon Père. Je… Je veux vous aider, alors réfléchissez-y et trouvons une solution ensemble. S’il vous plaît. »
Mon téléphone vibra dans le fond de ma poche, sans doute Sachio pour me dire qu’il était arrivé, le moteur que l’on pouvait entendre malgré la tempête dehors le confirmait. Je lançais un ultime regard sur l’édifice, les souvenirs de mes années de légère croyance brillant dans mes yeux. Il y avait quelque chose de beau dans la foi. Alors même si je n’avais plus foi en dieu, je pouvais me rattacher à autre chose, quelque chose de réconfortant pour me dire que toutes les atrocités de ce monde n’arrivent pas par hasard. Qu’il y a toujours une explication logique.
« Merci beaucoup de m’avoir accueilli ce soir... »
Je baissais la tête vers le sol, malgré toutes les choses bienveillantes qu’il avait dit à mon égard, je n’en restais pas moins gênée et toujours honteuse. Je lui offris un sourire amical, les joues roses avant de récupérer la tasse et la serviette que j’avais abandonnées sur le banc plutôt. De nouveau, je m’inclinais respectueusement devant le prêtre et lui tendit ces prêts.
« Je ne serais jamais assez reconnaissante pour vos bons mots, mon Père. J’ignore si j’arriverais à aller de l’avant mais je vais essayer, je vais suivre vos conseils avisés. Merci d’avoir su me guider dans mes angoisses malgré tout… Bonne soirée mon Père. »
Comme hésitante, je restais un léger instant après avoir reçu les derniers mots de l’homme de foi. C’était étrange, j’avais l’impression de ne plus être en sécurité si je sortais d’ici, comme si, en poussant la porte pour retourner dehors, dans le monde extérieur j’allais aussi devoir retrouver mes démons. L’un deux étant ma raison de vivre. Loin d’être calmée mais suffisamment sereine, je quittais la maison de Dieu, le courage en moi. Ce soir, je commencerais par confier mon rêve. C’était mon premier objectif. Ensuite, pourquoi n’irais-je pas tout simplement faire mon deuil une bonne fois pour toute? Après avoir passé tous ces moments à venir.
Avant de définitivement pousser la porte lourde du sanctuaire, je lançais un dernier regard sur le Père Kobayashi. Peut-être un jour, m’autoriserait-il à mieux le connaître et à lui venir en aide à mon tour.
« Il y a bien quelque chose que l’on puisse faire pour vous venir en aide. »
Avant qu’il ne puisse répondre à ma question ou tout du moins y réfléchir, les phares d’une voiture illuminèrent l’église l’espace d’un instant. Le flash dissipa ma distraction, je me retrouvais de nouveau sous le poids de mes craintes. J’inspirais profondément et en douceur, je me saisis de la main du père Riku et m’inclinais légèrement vers lui.
« Je vais vous rendre votre temps, mon Père. Je… Je veux vous aider, alors réfléchissez-y et trouvons une solution ensemble. S’il vous plaît. »
Mon téléphone vibra dans le fond de ma poche, sans doute Sachio pour me dire qu’il était arrivé, le moteur que l’on pouvait entendre malgré la tempête dehors le confirmait. Je lançais un ultime regard sur l’édifice, les souvenirs de mes années de légère croyance brillant dans mes yeux. Il y avait quelque chose de beau dans la foi. Alors même si je n’avais plus foi en dieu, je pouvais me rattacher à autre chose, quelque chose de réconfortant pour me dire que toutes les atrocités de ce monde n’arrivent pas par hasard. Qu’il y a toujours une explication logique.
« Merci beaucoup de m’avoir accueilli ce soir... »
Je baissais la tête vers le sol, malgré toutes les choses bienveillantes qu’il avait dit à mon égard, je n’en restais pas moins gênée et toujours honteuse. Je lui offris un sourire amical, les joues roses avant de récupérer la tasse et la serviette que j’avais abandonnées sur le banc plutôt. De nouveau, je m’inclinais respectueusement devant le prêtre et lui tendit ces prêts.
« Je ne serais jamais assez reconnaissante pour vos bons mots, mon Père. J’ignore si j’arriverais à aller de l’avant mais je vais essayer, je vais suivre vos conseils avisés. Merci d’avoir su me guider dans mes angoisses malgré tout… Bonne soirée mon Père. »
Comme hésitante, je restais un léger instant après avoir reçu les derniers mots de l’homme de foi. C’était étrange, j’avais l’impression de ne plus être en sécurité si je sortais d’ici, comme si, en poussant la porte pour retourner dehors, dans le monde extérieur j’allais aussi devoir retrouver mes démons. L’un deux étant ma raison de vivre. Loin d’être calmée mais suffisamment sereine, je quittais la maison de Dieu, le courage en moi. Ce soir, je commencerais par confier mon rêve. C’était mon premier objectif. Ensuite, pourquoi n’irais-je pas tout simplement faire mon deuil une bonne fois pour toute? Après avoir passé tous ces moments à venir.
Avant de définitivement pousser la porte lourde du sanctuaire, je lançais un dernier regard sur le Père Kobayashi. Peut-être un jour, m’autoriserait-il à mieux le connaître et à lui venir en aide à mon tour.
© Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Ven 2 Nov 2018 - 12:33
Cette femme était réellement touchante à voir, le regard balayant sans cesse l’église dans ses moindre recoins. Elle ne pouvait que voir l’usure du temps ayant fini par faire son oeuvre sur un édifice peut-être pourtant plus jeune qu’elle et fait de pierres taillées. L’église n’était plus toute jeune certes, mais je faisais tout pour la rénover, même si cela allait coûter sans doute très cher, plusieurs vitraux étant à remplacer. Pour l’instant certaines fenêtres et vitraux manquant sont tout simplement bâchées pour éviter que les intempéris ne viennent à s’introduire dans l’église. Les bancs et l’autel ne sont plus de première fraîcheur non plus et tout mériterait de se faire décaper, chose que j’ai commencé à faire sur mon temps libre. Mais à ce moment-là, elle avait un regard qui me plaisait et qu’il fallait qu’elle conserve à tout prix. Elle voyait l’église dans son avenir de beauté possible, chose qu’il aurait bien fallu qu’elle applique à sa propre vie selon moi.
Je n’eus pas le temps de lui répondre que des phares de voitures vinrent filtré à travers les fenêtres et le bruit du moteur ronronnant devant le parvi de l’église. Elle commençait à me saluer pour prendre congé.
Riku ▬ Ne vous en faites pas ma fille, l’église est aussi forte que le soutien que lui apporte sa communauté et la confiance qu’elle porte en elle et son défenseur. Depuis octobre que je suis là, je vois bien que la paroisse connaît une renaissance et je ne doute pas que les choses vont s’améliorer pour nous tous très bientôt.Je la gratifiai d’un sourire confiant tandis que je lui délivrai mes derniers mots pour la nuit, avant qu’elle n’aille retrouver la personne que je supposais être son compagnon. Ce n’était pas quelqu’un de commun et pas parce qu’elle était une vampire ou doté d’un charme hors du commun. Ce qui faisait d’elle quelqu’un de si singulier, c’était sa faculté à, et ce malgré la tourmente dans laquelle elle se trouvait, toujours vouloir soutenir les autres. J’étais amusé de voir une aussi bonne chrétienne, sans être croyante, c’était juste une très bonne personne.
Je posais mes mains de part et d’autre de ses épaules lorsqu’elle s’inclina pour me remercier de l’avoir accueilli ce soir.
Riku ▬ Voyons voyons.. Les choses vont changer ici, croyez-moi, je sais que ce n’est plus d’actualité normalement, mais l’église ne sera plus jamais fermée pour qui en a besoin.Je récupérai ensuite la serviette et la tasse que je lui avait prété, tout en me remémorant le fait que cela avait eu l’air de beaucoup l’aider. Mais le chocolat avait ce genre de pouvoir sur les gens, j’espérai juste que cela en était de même pour les vampires.
Riku ▬ Je suis confiant pour votre avenir ma fille, tant que vous resterez qui vous êtes, je ne me fais pas de soucis pour vous. Mais si vous avez besoin de parler, je serai là.Je la regardais alors s'éloigner, me lancer un dernier regard avant de quitter l’édifice. J’entendai ses bruits de pas dans la nuit et le claquement de la portière de voiture. Cette dernière a alors démarré et s’est éloignée.
Je restais là quelques instant, à contempler à nouveau l’église, imaginant ce qu’elle pouvait devenir avec ne serait-ce que le soutien de sa paroisse, composé tout de même pour un certain nombre de vampire...
© Etilya sur DK RPG
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum