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Dim 12 Avr 2020 - 13:56
Je comprenais qu’il perçoive mon pouvoir sous le point de vue d’un animal voulant se nourrir. L’instinct des animaux devait les amener à réfléchir plus facilement à ce genre de choses. Cependant de mon point de vue, créer de la nourriture n’était qu’une conséquence d’un engrenage plus grand.
« Pour aider forêt, » expliquai-je simplement.
Les humains venaient régulièrement couper de la végétation. Et moi, j’amenais des graines et glands dans les zones où les arbres commençaient à manquer. Je les maternais, leur insufflais la force qu’il leur fallait pour croître à cet endroit. C’était une de mes principales activités. De cette manière, ces parties de la forêt restait pleines de vie. La végétation revenait. Les petits animaux pouvaient se nourrir ou se loger et les plus gros animaux pouvaient s’en nourrir à leur tour. Ainsi était le cycle de la forêt. A l’époque, je ne comprenais pas trop la notion de devoir, mais il n’en restait pas moins que je m’en sentais instinctivement un envers la forêt, comme s’il était de ma responsabilité de m’assurer qu’elle fût en bon état. Peut-être parce que personne d’autre ne le faisait.
Sans trop comprendre pourquoi, je ressentis une légère tristesse à l’idée que je fusse la seule. Cependant, Ôkamiro ne fermait pas la porte à l’existence d’autres arbres comme moi. Le monde était-il vraiment si vaste ? Pour moi, il se limitait à la forêt et aux villes humaines alentour que je pouvais apercevoir depuis l’orée quand je m’y risquais. Est-ce que toutes les forêts du monde ressemblait à la mienne ? Peut-être que chacune avait un arbre comme moi qui veillait sur elle. J’étais certaine d’être la seule ici. Tous les arbres de cette forêt étaient reliés par notre réseau micellaire. Si un autre pouvait s’exprimer de la même manière que moi, je l’aurais su.
Mais l’idée d’avoir un ami était plaisante. Ne venait-il pas de dire que je lui faisais du bien juste en étant là ? C’était un beau compliment. J’esquissai un large sourire sincère et hochai la tête.
« Amis ! »
J’avais tellement découvert de choses en une nuit sur le monde extérieur, même si je n’étais pas sortie de la forêt, plus que dans ma longue vie d’arbre. Je me sentais euphorique. Je voulais en savoir plus. Mais je ne voulais pas déranger mon nouvel ami. Les animaux avaient besoin de dormir la nuit, mais il l’avait passée à m’expliquer sa langue et son univers. Il devait être fatigué et il avait manifestement des choses à faire aujourd’hui dans son restaurant.
« Si tu veux voir moi, parle à cerisier. Mais parle pas aux humains qui emmènent arbres. »
Où que je sois dans la forêt, je sentais toujours ce qu’il se passait autour de mon arbre. S’il venait, je le saurai et pourrait venir immédiatement. De toute façon, je n’étais pas un animal. Je ne dormais jamais, même s’il m’arrivait de somnoler dans le tronc rassurant du cerisier. Mais certains humains ne devaient pas savoir où j’étais. Je ne savais trop comment ils choisissaient les arbres qu’ils coupaient et emmenaient, mais je ne tenais pas à être la suivante.
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Ven 17 Avr 2020 - 14:19
Elle faisait ce qu’elle faisait pour “aider la forêt”. Voilà qui était pour le moins étrange comme réponse, mais il fallait un peu se mettre à sa place pour la comprendre encore. Si créer de la nourriture et notre excitation avait cela pour réponse, c’était que pour elle ce n’était pas une nouvelle vraiment importante. Le fait était donc que ce n’était sans doute rien de plus qu’une partie, une fraction de ce qu’elle cherchait. Les fruits ne sont rien de plus qu’un moyen pour les plantes d’attirer à elles le vivant dans le but d’aider à la reproduction végétale. En cela, je commençais à comprendre donc que par-là, par ces simples mots, elle ne voulait que nous signifier sa volonté d’aider la forêt à s’étendre et se renouveler et rien de plus.
Ce qui suivi fut nettement plus intéressant puisqu’elle répondit avec beaucoup de force à ce que nous disions à propos de l’amitié et du fait que nous la considérions potentiellement comme tel. Il faut dire qu’avec le laïus que nous lui avions fait juste avant, elle avait dû prendre cela comme une sorte de profonde marque d’intérêt et de respect pour elle. Comme elle n’était pas un moulin à parole c’était assez reposant d’être avec elle et de juste profiter de l’instant en réalité.
Elle est totalement déconnectée du monde et ne comprend rien à rien de ce qu’il s’y déroule, mais c’est tellement bon en fait. On en a tellement assez de devoir penser à tout ce qu’il se passe avec la maladie, les vampires, les hypocrisies en veux-tu en voilà. Cette jeune fille avait le potentiel d’être une excellente amie de mon point de vue avec le calme et la sérénité qui se dégage d’elle en plus du peu d’envie de parler dont elle fait preuve.
Elle nous fit la proposition alors de venir la voir. Enfin, plus exactement de venir à son arbre si on en avait envie. Tout en nous faisant la recommandation de ne pas en parler à ce que je supposais être les bucherons. Je ne m’étonnais guère qu’elle ne les portât pas dans son cœur, mais en même temps j’étais assez serein à l’idée que des bucherons ne venait déjà pas là où se trouvait le Fangtasia, alors ce n’était pas pour aller encore plus haut dans la montagne jusqu’à ce sakura.
Ôkamiô ▬ Dommage ! Ça aurait été bien pratique qu’elle nous aide à gagner du temps !Ce n’était pas le but que d’exploiter un être aussi mystérieux qu’elle.
Ce qui suivi fut nettement plus intéressant puisqu’elle répondit avec beaucoup de force à ce que nous disions à propos de l’amitié et du fait que nous la considérions potentiellement comme tel. Il faut dire qu’avec le laïus que nous lui avions fait juste avant, elle avait dû prendre cela comme une sorte de profonde marque d’intérêt et de respect pour elle. Comme elle n’était pas un moulin à parole c’était assez reposant d’être avec elle et de juste profiter de l’instant en réalité.
Elle est totalement déconnectée du monde et ne comprend rien à rien de ce qu’il s’y déroule, mais c’est tellement bon en fait. On en a tellement assez de devoir penser à tout ce qu’il se passe avec la maladie, les vampires, les hypocrisies en veux-tu en voilà. Cette jeune fille avait le potentiel d’être une excellente amie de mon point de vue avec le calme et la sérénité qui se dégage d’elle en plus du peu d’envie de parler dont elle fait preuve.
Ôkamiô ▬ Dis tout de suite que j’te casse les couilles !Sans verser dans les extrêmes, le silence est en soi très reposant et nous changeait de ces derniers temps. Entre les rencontres pour des leçons de cuisines avec l’autre peste blonde, l’ombre d’Ogawa qui planait sur un second round à mener au restaurant et tant d’autres choses...
Elle nous fit la proposition alors de venir la voir. Enfin, plus exactement de venir à son arbre si on en avait envie. Tout en nous faisant la recommandation de ne pas en parler à ce que je supposais être les bucherons. Je ne m’étonnais guère qu’elle ne les portât pas dans son cœur, mais en même temps j’étais assez serein à l’idée que des bucherons ne venait déjà pas là où se trouvait le Fangtasia, alors ce n’était pas pour aller encore plus haut dans la montagne jusqu’à ce sakura.
Ôkamiro ▬ Très bien... je viendrai à ton arbre alors... je ne parlerai de ça à personne ne t’en fais pas... je vais même laisser des signes dissuasifs pour que les humains ne viennent pas...Il n’y avait rien de mieux qu’une bonne traces de griffes sur l’écorces d’un arbre ou d’un rocher pour dissuader les gens par les temps qui courent...
Etilya sur DK RPG
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Dim 26 Avr 2020 - 2:39
Il sembla percevoir mes paroles comme un refus d’utiliser mes pouvoirs pour lui, mais ce n’était pas le cas, pas du tout. J’avais encore manifestement beaucoup de mal à me faire comprendre. C’était mon premier ami. Je ne voulais vraiment pas lui faire de peine ou le décevoir. Il me faudrait m’entraîner un peu plus à parler humain. Ôkamiro accepterait peut-être de m’en apprendre plus. J’avais dit cela plutôt pour expliciter les raisons pour lesquelles j’utilisais ce don que pour lui exprimer un refus. Cependant, je n’avais rien contre l’idée de l’aider s’il me promettait de prendre soin de ces plantes et de ne pas prélever trop de leurs feuilles.
« Si tu prendre soin plantes, je pouvoir aider aussi. »
Je hochai la tête avec sérieux. Je ne voulais pas faire pousser des plantes pour qu’elles meurent aussitôt. Mais c’était différent si elle s’intégraient dans le cycle de la vie. J’avais encore du mal à comprendre le concept de restaurant, mais cela semblait participer à la vie de beaucoup d’humains, à ce qu’il disait. Ce ne serait donc pas si différent de ce que je faisais déjà, si ce n’était que cela ne sauvait pas des zones de forêt en danger. Le replantage des arbres dans la forêt passait toujours d’abord. Je ne pourrais pas abandonner la forêt au profit des humains, même pour un ami.
J’étais heureuse qu’il dît qu’il viendrait me retrouver sous mon cerisier et plus encore qu’il chercherait à m’aider à ce que les mauvais humains avec leurs haches ne vinssent pas. C’était décidément une bonne personne. Je ne regrettais pas notre rencontre sur ce sentier. Je ne connaissais pas de mot humain pour lui exprimer ma reconnaissance. Je lui adressai à la place un sourire radieux tandis que mon corps se décomposait lentement sous la forme d’une multitude de pétales d’un blanc rosé qui filèrent par la fenêtre, comme portés par un vent invisible. Leurs mouvements aériens évoquaient étrangement une certaine gaieté, comme un rire silencieux.
Tandis que je retournai à mon arbre, ce jour-là, j’avais la tête pleine de rêves, des humains qui étaient aussi des loups, des forêts lointaines peut-être peuplées d’arbres qui me ressemblaient et des personnes qui discutaient joyeusement autour d’une table couverte de nourriture… Je me lovai confortablement au creux de mon tronc pour me reposer un peu tandis les pétales de cerisier se fondait à travers mon écorce comme s’il s’agissait d’eau. Viendrait-il me voir demain ?
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