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Dim 14 Juin 2020 - 17:20
Je courais à vive allure dans les quartiers de Nakanoto, m'immisçant entre les citoyens tel un courant d'air qu'on ne saurait saisir. Une bande de malfrats à mes trousses me poursuivaient alors que je m'élançais à travers la foule, trop occupée par leurs achats. L'endurance n'avait pas l'air d'être leur fort, ce qui me permettait de les semer assez aisément. Par effronterie, il m'arrivait même de m'arrêter de temps en temps dans ma course en regardant derrière moi, une main dans la poche et l'autre arborant mon colis.
-Ouh ouuuuuuh, vous cherchez quelque choooose ? Dis-je en secouant le bras au dessus de ma tête pour leur signaler ma position.
Repéré une nouvelle fois, je me mis à ricaner et me dirigeais rapidement vers le quai qui longeait le fleuve. Ils n'étaient pas très malin et il se trouvait que cette petite course me revigorait assez. Le petit paquet que je portais, contenait des informations visant à faire descendre un pilier de la mafia portuaire. La famille concernée m'avait donc demandée d'aller traquer ces données compromettantes pour leur apporter afin d'éviter qu'une guerre de clan n'éclate. Mais ceux auxquels j'avais volé cette enveloppe sous leur nez ne semblaient ravis que je m'en sois saisi lors de leur petite réunion arrangée. Personne n'avait eu le temps d'en avoir connaissances que déjà, j'avais mis la main dessus. Pas de preuve, pas de raison de lancer des hostilités. Désormais, leurs manigances avaient été épinglées et ils se tiendraient à carreau pendant un certain temps. Le clan pour lequel je travaillais actuellement ne connaissait aucune pitié, si ce n'était la soumission pour leur épargner un triste sort. Moi, ça m'arrangeait bien, du moment qu'on ne me mêlait pas dans leurs affaires, je n'étais qu'une sorte de messager.
Je remettais mon masque comme il faut, tout en glissant sur la rambarde d'un escalier sur les fesses pour atteindre le port. Je m'attendais à être seul mais là je vis, une jeune femme aux cheveux ébènes qui observait l'horizon en tenant une tasse. En tout cas, jusqu'à ce qu'elle soit dérangée par mon intrusion dans son calme. Je lui fis alors un grand sourire en la saluant énergiquement de la main. Mais bientôt, j'entendis des cris familiers qui se rapprochaient dangereusement. Rapidement, je me trouvais encerclé par cinq hommes bourrus et empli de testostérones.
-T'es coincé petit merdeux !
Mon œil s'attarda sur les postillons qui sortaient de sa bouche alors qu'il vociférait des menaces. Dégoutaaaant. D'un geste fluide, je m'emparais du colis pour le mettre au dessus de l'eau agitée. Le courant était assez puissant, à vrai dire. Si quelqu'un avait l'idée de sauter, il finirait sûrement le crâne écrasé contre la rive. Une expression provocatrice s'insinua sur mon visage alors que je toisais cette bande de truands toujours espiègle.
-Aaaaaah ? Dis-je toujours en plissant des yeux, que dites-vous ?
L'un d'eux se mit à bondir dans ma direction, il ne me fallut qu'un jeu de jambe pour le pousser à la flotte avant de reprendre position.
-Mais encoooooooore ?
Cette fois-ci, les quatre restants ne se firent pas prier pour m'attraper. Je jetais alors le paquet aux pieds de la demoiselle à qui j'offris un clin d'oeil en hurlant « Je reviendraaaaais le chercheeeer » tout en tombant à mon tour sous le poids des bolides qui se jetaient sur moi, et que j’entraînais dans ma chute.
Le problème, était que je ne savais pas nager, du tout.
-Ouh ouuuuuuh, vous cherchez quelque choooose ? Dis-je en secouant le bras au dessus de ma tête pour leur signaler ma position.
Repéré une nouvelle fois, je me mis à ricaner et me dirigeais rapidement vers le quai qui longeait le fleuve. Ils n'étaient pas très malin et il se trouvait que cette petite course me revigorait assez. Le petit paquet que je portais, contenait des informations visant à faire descendre un pilier de la mafia portuaire. La famille concernée m'avait donc demandée d'aller traquer ces données compromettantes pour leur apporter afin d'éviter qu'une guerre de clan n'éclate. Mais ceux auxquels j'avais volé cette enveloppe sous leur nez ne semblaient ravis que je m'en sois saisi lors de leur petite réunion arrangée. Personne n'avait eu le temps d'en avoir connaissances que déjà, j'avais mis la main dessus. Pas de preuve, pas de raison de lancer des hostilités. Désormais, leurs manigances avaient été épinglées et ils se tiendraient à carreau pendant un certain temps. Le clan pour lequel je travaillais actuellement ne connaissait aucune pitié, si ce n'était la soumission pour leur épargner un triste sort. Moi, ça m'arrangeait bien, du moment qu'on ne me mêlait pas dans leurs affaires, je n'étais qu'une sorte de messager.
Je remettais mon masque comme il faut, tout en glissant sur la rambarde d'un escalier sur les fesses pour atteindre le port. Je m'attendais à être seul mais là je vis, une jeune femme aux cheveux ébènes qui observait l'horizon en tenant une tasse. En tout cas, jusqu'à ce qu'elle soit dérangée par mon intrusion dans son calme. Je lui fis alors un grand sourire en la saluant énergiquement de la main. Mais bientôt, j'entendis des cris familiers qui se rapprochaient dangereusement. Rapidement, je me trouvais encerclé par cinq hommes bourrus et empli de testostérones.
-T'es coincé petit merdeux !
Mon œil s'attarda sur les postillons qui sortaient de sa bouche alors qu'il vociférait des menaces. Dégoutaaaant. D'un geste fluide, je m'emparais du colis pour le mettre au dessus de l'eau agitée. Le courant était assez puissant, à vrai dire. Si quelqu'un avait l'idée de sauter, il finirait sûrement le crâne écrasé contre la rive. Une expression provocatrice s'insinua sur mon visage alors que je toisais cette bande de truands toujours espiègle.
-Aaaaaah ? Dis-je toujours en plissant des yeux, que dites-vous ?
L'un d'eux se mit à bondir dans ma direction, il ne me fallut qu'un jeu de jambe pour le pousser à la flotte avant de reprendre position.
-Mais encoooooooore ?
Cette fois-ci, les quatre restants ne se firent pas prier pour m'attraper. Je jetais alors le paquet aux pieds de la demoiselle à qui j'offris un clin d'oeil en hurlant « Je reviendraaaaais le chercheeeer » tout en tombant à mon tour sous le poids des bolides qui se jetaient sur moi, et que j’entraînais dans ma chute.
Le problème, était que je ne savais pas nager, du tout.
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Dim 28 Juin 2020 - 22:51
De plus en plus encline à se changer les idées, Alice commençait à prendre de nouveau l’habitude de sortir plus souvent de cette fameuse forêt. Non loin d’être la seule à sortir de cet antre, la trentenaire suivait le mouvement. Assise sur cette terrasse, elle appréciait justement un bon café parfaitement dosé après une « journée » de travail bien rempli. Muscles bien chauffés, la jeune femme avait accepté une mission de déchargement de bateau histoire de mettre un peu de beure dans ses épinards – même si elle n’en avait pas franchement besoin.
Elle paierait au moins ce café et d’autres occasions à venir. Les temps changeaient à Nakanoto. L’instinct de l’ancienne militaire reprenait du service, revenait la titiller, c’était comme réveiller un ancien allié apaisé et calmé depuis quelques temps. A vivre reculée avec la sorcière dans cette forêt, Alice avait bel et bien fini par apprécier de flâner. Elle sentait même avoir perdu quelques muscles dans cette sédentarisation.
La jeune femme touille doucement son café avant de l’apporter à ses lèvres. Elle avait toujours suivi son instinct, bon comme mauvais, doux comme rude, accueillant comme répulsif, son instinct fidèle et toujours au poste lui avait souvent sauvé la peau.
La vie et ses émois l’avait rendu performant et de confiance. C’était une réalité que les femmes et hommes de mauvaise constitution – de nature – apprenait à assimiler. C’était un warning primitif qui s’était réveillé une première fois devant une situation de danger imminent et endurci par la vie, avait finis par s’affuter pour se réveiller dans des moments souvent surprenants.
Cette maison avait de mauvaise onde, c’était l’instinct qui te le disait, alors tu ne la prends pas. Le temps passe, tu découvres que les locataires qui t’avait précédé, avait perdu leurs animaux dans un tragique empoisonnement de voisinage. Cette personne te semble de peu de confiance, et alors que tu te forces – en suivant les « ont-dits » encourageant – ton instinct se réveille, freine des quatre fers, et tu finis par découvrir qu’elle avait des tendances manipulatrices. C’était comme un flair finalement, que le temps et les événements, rendait indispensable pour survivre.
Et depuis peu, son instinct lui intimait de se remettre en mouvement, de mettre de l’argent de côté et de ne plus se reposer sur ses lauriers. Ainsi donc, gorgée bu, Alice tente de lui obéir tout en mettant de côté le mauvais aspect de l’instinct à savoir : la panique. Son entrainement militaire, heureusement, lui avait permis d’apprendre à gérer stress et panique pour en faire l’essence de son moteur calme et méthodique. Dans cette finalité, se poser, boire un café, calmement, au bruit des passants et du port, ne pouvait être que bénéfique. Yeux perdus dans le lointain, Alice essaye de mettre de l’ordre dans la femme qu’elle était devenue et celle qu’elle souhaitait devenir dans cette ville.
Elle se redresse, s’accoude à la rambarde, prend une grande inspiration. C’était qu’à cet heure-ci, le port était calme. De quoi se rouler en boule sur la pierre pour s’endormir paisiblement à la chaleur du soleil. Un léger bruit de pas commence à se diriger dans sa direction, plus ils se rapprochent, plus le son est fort, plus la jeune femme comprend que le calme qu’elle était venu chercher ici, finirait très bientôt par prendre fin.
Ça court, ça court, ça court et ça finit dans son champ de vision, tel un boulet de canon d’énergie en paradoxe avec le calme paresseux de la changeline. Un sourire communicatif, un geste de main vif, Alice souvent influencée par la bonne humeur, finit par sourire à son tour. Elle secoue la tête de droite à gauche, tel une vieille dame de quartier qui regarde de sa fenêtre les jeunes se battre sur le bitume fumant, alors qu’il se retrouve encerclé.
Tasse de café en bouche, sourcil relevé, Alice assiste à la scène avec un sourire mauvais sur les lèvres. Un petit voleur, mieux un petit filou, qui de son énergie comme de sa fougue, lui rappelait une certaine petite fille. Alors, la trentenaire ne pipe mot, prête à découvrir l’issu de cette partie. Légèrement intéressée et impliquée par cet échange non verbal, cette situation qu’elle avait vécu tant de fois plus jeune, et son corps qui – pris à partie – commençait déjà à bouillonner.
Vif et rapide, il savait très bien se défendre tout comme attirer dans un piège bien huilé ses assaillants. Quelques mouvements de jambe et voilà qu’il finirait bien par se sortir d’affaire et qu’elle se retrouverait alors à finir tranquillement sa tasse de café sans se servir – encore une fois – de ses réflexes. Mais, sa tendance à chercher le conflit de son humour un peu trop insultant pour des hommes de leur stature – et de leur égo très mal placé puisqu’un coup bien placé suffirait à les faire tomber au sol comme des chiens suppliants – finit par les chauffer un peu trop.
Finalement, Alice n’a pas le temps de dire « merde », pourtant qui c’est qu’un « PUTAIN » bien senti sorti de ses lèvres alors que le paquet finit à ses pieds et que le jeune homme tombe dans l’eau mouvementée. Si ça, ce n’était pas être un petit merdeux, on se demandait bien ce que ça pouvait bien être ! La jeune femme connaissait le goût amer des colis empoisonné, elle connaissait leur danger et leur importance capitale, l’envie d’aller vite comme de ne pas se précipiter, les corps tombe à l’eau alors qu’elle se contente de regarder le paquet en fronçant des sourcils.
Le corps fin propice à la vitesse et à la ruse d’esprit du jeune farceur avait des avantages considérables comme des inconvénients à ne pas mettre de côté. Agir aussi impulsivement et dangereusement était une faute de professionnalisme qui crispait l’ancienne militaire. Ce petit crèverait dans ce tourment de vague et de courant sans muscles bandés et une bonne maitrise de la natation.
Agacée, elle l’est. Paniquée, pas le moins du monde. Elle pousse du pied le colis, tout en finissant sa tasse, le courant se déchaine, et l’eau semble froide. Pas de quoi donner envie à la petite panthère noire tapis dans son cœur. Un frisson lui parcoure l’échine, le jeune homme ne remonte pas, bien au contraire. Elle repose un regard morne sur le paquet, bien consciente qu’elle ne souhaitait pas finir sa journée sur une conclusion pareil. Pour susciter autant de réaction, le contenu de cette jolie boîte devait valoir son pesant d’or que cela soit, physiquement ou de par son savoir. Et si de temps à autres, l’adrénaline des missions manquaient à la jeune femme, elle appréciait justement sa retraite pour ne plus avoir à faire à ce genre de petit colis bien trop innocent pour l’être véritablement.
Une main tente de trouver une prise en dehors de l’eau, fluette qu’elle est, elle finit par sombrer de nouveau, c’était qu’il se noyait pour couronner le tout. Légèrement agacée, Alice finit sa tasse, la pose au sol, retire ses chaussures, déboutonne son pantalon pour s’éviter tout poids supplémentaire – les vêtements agissaient comme de véritable ancre, trop alourdi de couche et vous sombrez au fond de l’eau avec bonheur et une mort certaine – retire sa chemise, tout en gardant tout de même son débardeur et pousse, du bout du pied, le colis dans un renfoncement cachée. Le garçon avait plutôt intérêt de gérer l’apnée.
Bien entrainée pour ce genre de situation, la partie fuite à la nage faisait partie des premiers blocs de compétence à maîtriser dans la formation qu’elle avait suivis à l’armée. Même si ce n’était pas sa préférence, la jeune femme avait su faire ses preuves plus d’une fois que cela soit en entrainement ou en mission d’espionnage risquée. Elle devrait peut-être enseigner à cet avorton à nager un minimum convenablement pour s’éviter de se noyer une nouvelle fois. D’une grande inspiration, Alice bloque l’air dans ses poumons et plonge, d’un saut parfaitement maîtrisé pour viser profond et non loin en distance, elle s’enfonce dans l’eau froide du port de Nakanoto, yeux ouverts à la recherche d’un idiot – qui ne devait probablement plus sourire autant.
Son périmètre visuel est restreint, très flou mais, habituée au monde sans contour sous sa forme animale, la jeune femme réussit à trouver son compte. Quand elle attrape le jeune homme par la taille, elle expire doucement en remontant ce qui lui permet de libérer ses poumons et de remonter à la surface à l’aide de ses poumons qui se vide. Le courant bute contre ses muscles bandés mais, concentrée, la jeune femme ne prend pas le temps de s’extasier sur les sensations de son corps en plein exercice. Plus vite elle remonte ce boulet, plus vite il récupère sa merde, plus vite elle pourra rentrer se coucher contre Abigail finalement.
A l’air libre, elle se bat quelques instants avec le poids du jeune homme qui l’ennuie, elle le positionne confortablement, son dos contre son buste pour nager à reculons tout en lui assurant de l’air pour reprendre son souffle de son côté. Et il en reprenait du souffle, cet idiot de malheur. Une fois contre une rive, elle le monte en grognant et sort de l’eau à son tour. Elle s’essore les cheveux sans broncher, tandis que de son côté, il retrouve ses esprits – un peu trop vite à son goût.
« Je suis en enfer ? ça y est ? Ah, non, au paradis ? Vous êtes un ange ? »
Et il parlait en plus ! Alice se redresse, sourcils froncés, c’était que si c’était l’un de ses hommes, elle lui aurait mis une rouste monumentale. Il aurait fait six fois, non même sept fois, le tour de son slip avant d’oser ouvrir la bouche aussi facilement.
« Mourir fait-il parti de votre contrat, dites-moi ? »
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Mar 30 Juin 2020 - 22:30
Une sensation glacée vint rapidement m'envelopper alors que je tombais à la renverse avec mes assaillants. J'avais bien essayé de m'agripper mais sans succès. Ma main glissa et je fus emporté. Balayés par la force du courant, ces hommes douteux furent contraints de me lâcher s'ils voulaient s'en sortir, abandonnant leur prise. Quant à moi, malgré mes efforts pour garder la tête hors de l'eau, je fus vite enseveli par la pression exercée sur mon corps.
-Argh !
Malencontreusement, j'ouvris la bouche alors qu'une vague vint s'y engouffrer. Je bus la tasse, le liquide faisant le mauvais parcours pour terminer dans mes poumons. Je toussais, ce qui laissa l'occaison à l'eau de s'infiltrer davantage dans mes bronches. De là partait l’expression « voir sa vie défiler devant ses yeux ». Je pouvais battre des bras et des jambes, ou lutter, rien n'y faisait, je ne trouvais aucun moyen de me sortir de ce mauvais pas. Enfin, de cette mauvaise nage ! Très rapidement, mon énergie me quitta et j'abandonnais l'idée de me débattre contre ce courant furieux. Je laissais faire, me détachant de la panique et de cet environnement hostile. Mes muscles se détendirent soudainement, en même temps que ma conscience se perdait à mesure que je me faisais balayer violemment. D'abord, des petits poins apparurent dans le décor, puis l'horizon commençait à s'assombrir lourdement. Mes paupières se fermaient, délicatement, dans une expression presque apaisée malgré la douleur de mes os fouettés par ce canal puissant. Puis, dans ma perte de connaissance, j'aperçus cette ombre passer à côté de moi. Qu'est ce que ça pouvait être ? Même dans la mort, on ne me fichait pas la paix.
« Réveille toi, espèce d'idiot ! »
Ren ? C'est toi ?
« On s'en fout ! Réveille toi, réveille toi ! »
Hum. J'ouvris un œil, un peu boudeur, sentant l'air frais venir mordre la peau de mon visage humide. On ne pouvait même pas mourir tranquillement d'une noyade. Étrange. Quelque chose m'entraînait. Quelque chose me tirait, me tenait. Pas dans le sens du courant. Plutôt dans l'autre. Qu'est ce qui se passait, très justement ? J'y voyais encore bien trop flou, mais je sentais un peu de chaleur contre moi. Est-ce que quelqu'un était en train de me sauver ? Non non, trop improbable. On ne venait pas en aide à un type comme moi. Non les types comme moi, devaient toujours se débrouiller par leurs propres moyens. Ils s'arrangeaient avec eux-mêmes, jamais avec les autres. On ne tendait pas la main à un type comme moi. Déjà, parce que nous ne laissons pas cette occasion se produire et ensuite, parce que nous nous évertuons toujours à agir seul. Pourtant, j'arrivais enfin à respirer, même si des gouttes venaient encore taquiner mes joues. L'eau était vraiment un élément joueur ! Je me serais sûrement plu à être un poisson ! C'était peut-être une idée pour ma troisième forme tiens ! Oh ! C'était même génial. Bravo Kaïto, tu es un génie ! Un sourire fugace naquit sur mon visage, bien que je restais encore à côté de la plaque.
Puis, mes paumes rencontrèrent une surface dure, reconnaissable au toucher. Oh mon dieu, le sol ! Avec difficulté, je m'élevais pour rejoindre la plateforme et marcher à quatre pattes avant de m'étaler par terre en étoiles. J'ouvris les yeux subitement très grands, puis les détournais pour repérer une jeune femme trempée aussi bien que moi.
-Je suis en enfer ? ça y est ? Ah, non, au paradis ? Vous êtes un ange ?
Les anges avaient une auréole au dessus de la tête non ? Des ailes aussi ? Un halo lumineux qui les entourait ? Et ils étaient BLONDS ! MALEDICTION ! J'avais gagné mon ticket pour l'enfeeeer. Sous le choc, je bondis sur mes deux jambes, manquant de trébucher n'étant pas totalement ressaisi. Puis je vis le colis qui attendait sagement mon retour. Mes prunelles clignèrent de surprise, me rendant compte qu'en fait, j'étais bien vivant. Je me tâtais alors machinalement les joues, les épaules, les cuisses...
-Ah oui. Je suis bien encore sur terre.
Je soupirais de soulagement après m'être tripoté. Puis le ton d'une fille s'éleva vers ma gouverne avec un ton assez réprobateur. Oh ! Celle que j'avais vu ! Mais bien-sûr. Elle était présente. Mais pourquoi est-ce qu'elle sortait ça au juste ? Je penchais donc légèrement la tête sur le côté en croisant les bras, comme si ce qu'elle me demandait n'avait aucun sens.
-Évidemment, dis-je en haussant les épaules.
Elle n'avait pas l'air commode la dame ! Mais bon, elle avait été assez gentille pour faire trempette avec moi. Je me saisissais ensuite de l'objet de mon délit pour le faire voler d'une main à l'autre en tournant sur moi-même avant de me stopper net. Un fin sourire se fondit sur mon visage tout en la fixant, retrouvant un semblant de sérieux énigmatique.
-La mort est un contrat que nous signons tous dès notre naissance, mademoiselle. Vous ne faites pas exception à la règle. Personne n'y échappe. Et puis, vous me demandez ça alors que c'est vous qui avez sauté pour me récupérer ! On aura tout entendu, pfuh ! Même moi je n'aurais pas eu cette folie.
Je marquais cette conclusion d'une expression espiègle et moqueuse puis fis un bond agile vers elle, ne laissant que quelques centimètres entre son nez et le mien.
-Et puis, je vous avais dit que je reviendrais le chercher. Je tiens toujours mes promesses !
Je me mis à éclater de rire, conscient que cette boutade était vraiment de mauvais goût. Si elle n'avait pas été dans le coin, j'y serais sûrement passé. Mais un pressentiment m'avait intimé qu'elle ne serait pas restée immobile devant cette scène. Ne me demandez pas pourquoi, il m'arrivait d'avoir de l'intuition parfois ! Et elle avait été bonne. Pourtant, il n'était pas dans mes habitudes de prendre une autre personne dans mes paramètres de survie. Mais là, je n'avais pas eu trop le choix que de compter sur la chance. Je passais ainsi furtivement derrière elle, assez curieux qu'une demoiselle de cette trempe soit capable de trancher cette eau folle en deux ! Tout le monde n'en était pas capable. En tout cas, il était certain qu'elle ne venait pas d'ici. Ces longs cheveux noirs, ces pupilles profondes, ces traits de visage occidentaux... Mais là tout de suite, j'avais besoin de savoir autre chose qui agrippait mon attention.
-Dites-moi, j'ai une question des plus capitales à vous poser, dis-je en dégainant des lunettes de soleil sur mon nez,où avez-vous acheté ces lunettes ?! Elles sont vraiment géniales !
Oui, je sais ce que vous vous dites... Elles sont vraiment cools, ces lunettes !
-Argh !
Malencontreusement, j'ouvris la bouche alors qu'une vague vint s'y engouffrer. Je bus la tasse, le liquide faisant le mauvais parcours pour terminer dans mes poumons. Je toussais, ce qui laissa l'occaison à l'eau de s'infiltrer davantage dans mes bronches. De là partait l’expression « voir sa vie défiler devant ses yeux ». Je pouvais battre des bras et des jambes, ou lutter, rien n'y faisait, je ne trouvais aucun moyen de me sortir de ce mauvais pas. Enfin, de cette mauvaise nage ! Très rapidement, mon énergie me quitta et j'abandonnais l'idée de me débattre contre ce courant furieux. Je laissais faire, me détachant de la panique et de cet environnement hostile. Mes muscles se détendirent soudainement, en même temps que ma conscience se perdait à mesure que je me faisais balayer violemment. D'abord, des petits poins apparurent dans le décor, puis l'horizon commençait à s'assombrir lourdement. Mes paupières se fermaient, délicatement, dans une expression presque apaisée malgré la douleur de mes os fouettés par ce canal puissant. Puis, dans ma perte de connaissance, j'aperçus cette ombre passer à côté de moi. Qu'est ce que ça pouvait être ? Même dans la mort, on ne me fichait pas la paix.
« Réveille toi, espèce d'idiot ! »
Ren ? C'est toi ?
« On s'en fout ! Réveille toi, réveille toi ! »
Hum. J'ouvris un œil, un peu boudeur, sentant l'air frais venir mordre la peau de mon visage humide. On ne pouvait même pas mourir tranquillement d'une noyade. Étrange. Quelque chose m'entraînait. Quelque chose me tirait, me tenait. Pas dans le sens du courant. Plutôt dans l'autre. Qu'est ce qui se passait, très justement ? J'y voyais encore bien trop flou, mais je sentais un peu de chaleur contre moi. Est-ce que quelqu'un était en train de me sauver ? Non non, trop improbable. On ne venait pas en aide à un type comme moi. Non les types comme moi, devaient toujours se débrouiller par leurs propres moyens. Ils s'arrangeaient avec eux-mêmes, jamais avec les autres. On ne tendait pas la main à un type comme moi. Déjà, parce que nous ne laissons pas cette occasion se produire et ensuite, parce que nous nous évertuons toujours à agir seul. Pourtant, j'arrivais enfin à respirer, même si des gouttes venaient encore taquiner mes joues. L'eau était vraiment un élément joueur ! Je me serais sûrement plu à être un poisson ! C'était peut-être une idée pour ma troisième forme tiens ! Oh ! C'était même génial. Bravo Kaïto, tu es un génie ! Un sourire fugace naquit sur mon visage, bien que je restais encore à côté de la plaque.
Puis, mes paumes rencontrèrent une surface dure, reconnaissable au toucher. Oh mon dieu, le sol ! Avec difficulté, je m'élevais pour rejoindre la plateforme et marcher à quatre pattes avant de m'étaler par terre en étoiles. J'ouvris les yeux subitement très grands, puis les détournais pour repérer une jeune femme trempée aussi bien que moi.
-Je suis en enfer ? ça y est ? Ah, non, au paradis ? Vous êtes un ange ?
Les anges avaient une auréole au dessus de la tête non ? Des ailes aussi ? Un halo lumineux qui les entourait ? Et ils étaient BLONDS ! MALEDICTION ! J'avais gagné mon ticket pour l'enfeeeer. Sous le choc, je bondis sur mes deux jambes, manquant de trébucher n'étant pas totalement ressaisi. Puis je vis le colis qui attendait sagement mon retour. Mes prunelles clignèrent de surprise, me rendant compte qu'en fait, j'étais bien vivant. Je me tâtais alors machinalement les joues, les épaules, les cuisses...
-Ah oui. Je suis bien encore sur terre.
Je soupirais de soulagement après m'être tripoté. Puis le ton d'une fille s'éleva vers ma gouverne avec un ton assez réprobateur. Oh ! Celle que j'avais vu ! Mais bien-sûr. Elle était présente. Mais pourquoi est-ce qu'elle sortait ça au juste ? Je penchais donc légèrement la tête sur le côté en croisant les bras, comme si ce qu'elle me demandait n'avait aucun sens.
-Évidemment, dis-je en haussant les épaules.
Elle n'avait pas l'air commode la dame ! Mais bon, elle avait été assez gentille pour faire trempette avec moi. Je me saisissais ensuite de l'objet de mon délit pour le faire voler d'une main à l'autre en tournant sur moi-même avant de me stopper net. Un fin sourire se fondit sur mon visage tout en la fixant, retrouvant un semblant de sérieux énigmatique.
-La mort est un contrat que nous signons tous dès notre naissance, mademoiselle. Vous ne faites pas exception à la règle. Personne n'y échappe. Et puis, vous me demandez ça alors que c'est vous qui avez sauté pour me récupérer ! On aura tout entendu, pfuh ! Même moi je n'aurais pas eu cette folie.
Je marquais cette conclusion d'une expression espiègle et moqueuse puis fis un bond agile vers elle, ne laissant que quelques centimètres entre son nez et le mien.
-Et puis, je vous avais dit que je reviendrais le chercher. Je tiens toujours mes promesses !
Je me mis à éclater de rire, conscient que cette boutade était vraiment de mauvais goût. Si elle n'avait pas été dans le coin, j'y serais sûrement passé. Mais un pressentiment m'avait intimé qu'elle ne serait pas restée immobile devant cette scène. Ne me demandez pas pourquoi, il m'arrivait d'avoir de l'intuition parfois ! Et elle avait été bonne. Pourtant, il n'était pas dans mes habitudes de prendre une autre personne dans mes paramètres de survie. Mais là, je n'avais pas eu trop le choix que de compter sur la chance. Je passais ainsi furtivement derrière elle, assez curieux qu'une demoiselle de cette trempe soit capable de trancher cette eau folle en deux ! Tout le monde n'en était pas capable. En tout cas, il était certain qu'elle ne venait pas d'ici. Ces longs cheveux noirs, ces pupilles profondes, ces traits de visage occidentaux... Mais là tout de suite, j'avais besoin de savoir autre chose qui agrippait mon attention.
-Dites-moi, j'ai une question des plus capitales à vous poser, dis-je en dégainant des lunettes de soleil sur mon nez,où avez-vous acheté ces lunettes ?! Elles sont vraiment géniales !
Oui, je sais ce que vous vous dites... Elles sont vraiment cools, ces lunettes !
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Jeu 13 Aoû 2020 - 17:29
Habituée aux silences gênés, aux murmures marmonnés, aux petits tressaillements de jambe stressés, Alice ne peut qu’hausser les sourcils devant le phénomène qui lui fait face. Au placard les sciences du comportement, ce qui lui faisait face dépassait tous les pronostics. Non apeuré par la femme qui lui fait face, il se contente d’hausser des épaules comme désabusé par sa réflexion – comme si, au lieu d’être rationnelle, elle faisait preuve d’une absence de jugeote à faire bailler aux corneilles – suivis d’un morne et assuré : « Évidemment ».
Prise à cours dans ses propres analyses, Alice se contente de suivre des yeux chaque mouvement de l’énergumène qui lui fait face. Animé d’une énergie qui aurait pourtant dû subir quelques ravages à cause de la pseudo noyade, le jeune homme assuré par sa taille fine et son aisance qui lui permet de se mouvoir avec une facilité que la jeune femme admire sous son regard mi-clos, surplombe l’échange. Plus que cela même, il l’anime, le fait vivre, lui donne des tons et des couleurs que la silencieuse militaire examine sans vraiment laisser d’émotion transparaître sur son visage. Il sourit, il bouge, il soupire, il reprend du sérieux, il rigole, il recommence, encore et encore, faisant ainsi, tourner les têtes et la concentration sur un autre thème que la pseudo noyade qui avait eu lieu. On pouvait dire qu’il était doué.
« La mort est un contrat que nous signons tous dès notre naissance, mademoiselle. […] »
Et il recommence, le suivre devenait presque épuisant. Et alors, qu’elle se décide à rendre les armes pour le laisser dans son délire, il se rapproche devant son nez, l’obligeant à loucher pour garder son regard rivé au sien avec une belle réplique de série télévisé : « Et puis, je vous avais dit que je reviendrais le chercher. Je tiens toujours mes promesses ! ». Presque incontrôlable – heureusement qu’Alice l’était – une envie de lui mettre une pichenette, lui fait frémir les doigts. C’était qu’à se comporter comme il le faisait, il ne pouvait s’empêcher de rendre la jeune militaire nostalgique.
C’était qu’elle en avait croisé dans sa vie des énergumènes, empreint de folie et de cette envie irrésistible de repousser l’entendement et la physique jusqu’à en crever s’il le fallait. C’était que vivre à cent à l’heure rendait vivant, le gout du risque, l’envie de marcher sur un fil, pire un rasoir, faisait tambouriner ce cœur si froid de bonheur et de joie, que l’adrénaline devient alors la seule démonstration d’une vie vécue pour autre chose que : rien.
Ce besoin d’attirer l’attention, peut-être que ce pitre était une exception à la règle, relevait souvent d’un besoin d’être considéré. Elle se souvenait encore de ses premières courses après un vol à l’étalage raté pour éviter la rouste qui l’attendait, grisée par le vent, grisée par le danger, grisée par l’adrénaline, elle se revoit encore riant aux éclats tout en escaladant muret et obstacle pour sauver sa peau.
Ses frères derrière leur plaisanterie – parfois douteuse – cherchaient souvent l’attention de leur mère et par la suite, de leur sœur. Intrépides mais loin d’être aussi vif que celui là qui commence à lui tourner autours, c’était souvent les emmerdes qu’ils avaient trouvés avec une incapacité à se sortir tout seul de se merdier. C’était même souvent ce regard sévère qu’elle décroche au petit pitre devant elle qui leur avait sauvé les fesses. Respectée et appréciée pour son calme, Alice savait déjà – même jeune – sauver les fesses de petits idiots en recherches de sensation forte mais, qui n’attendait qu’une seule chose : qu’on s’occupe d’eux.
Un simple bonjour en bas de l’immeuble, être invité à un repas, calmaient souvent le plus tenace des rebelles. Et alors qu’elle partait très tôt de l’immeuble pour faire ses ménages, chaque jeune cachait leur joins dans la cage d’escalier pour ne pas se faire gronder. Quand elle sortait sur le parking, bien plus tard, avec sur l’épaule ses affaires pour l’armée, permission terminée et qu’elle retrouvait toutes les voitures vandalisées et brulées, la sienne restait intacte. Sourire aux lèvres, Alice ne pouvait qu’admettre alors, qu’elle les aimait bien ses foutus gamins même s’ils étaient sacrément cons, et qu’elle n’avait pas du tout envie d’aller les chercher aux postes une fois de repos.
Inconscient de son effet sur la jeune femme, son cas du jour finis son inspection : « Dites-moi, j'ai une question des plus capitales à vous poser ». Alice soupire alors qu’il pose ses propres lunettes – sûrement volé dans l’instant avec brio puisqu’elle n’avait rien vu venir – se retrouve sur le nez malicieux du jeune homme. Elle croise les bras en attendant la suite : « où avez-vous acheté ces lunettes ?! Elles sont vraiment géniales ! ». Amusée, Alice se retient de sourire, elle se rapproche doucement en contrôlant parfaitement sa face qui ne sourit pas le moins du monde et reste neutre, avant de passer son doigt sur le suicidaire histoire de les lui remonter sur le nez.
« Vois-tu. Je ne m’en souviens pas » réponds-t-elle en serrant doucement les deux bouts de plastique pour les ajuster et s’assurer qu’elle reste bien en place. « Le vendeur était une peau de vache, ça je m’en souviens, et je les trouvai canon sans un sou en poche alors, elles ont fini dans mon sac. Comme par magie, tu vois. »
Elle se recule pour récupérer ses affaires. Elle attrape en premier sa chemise en toile blanche qu’elle remet sur ses épaules sans la boutonner.
« De plus, je n’ai signé que pour une seule mort. Et ce n’est clairement pas celle-là ».
Elle saute dans son jean, qu’elle boutonne en baillant. C’était qu’avec tout ce bordel, elle n’avait qu’une envie, se rouler en boule au bord du lit pour s’endormir calmement et en bonne compagnie.
« De plus, j’ai décidé très jeune d’entrainer mon corps pour qu’il me suive dans chacune de mes volontés. Tu devrais en faire de même. »
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Sam 15 Aoû 2020 - 18:44
Je sentais son regard très observateur peser sur ma silhouette que je tortillais dans tous les sens. L'expression fermée, elle se contentait pour le moment de rester en retrait de ce spectacle de fanfaron. Le dos bien droit, les bras croisés, les yeux légèrement plissés qui suivaient scrupuleusement mes mouvements et cette ride au milieu du front... Si elle continuait comme ça, elle risquait de chiffonner son teint ! Mais à la surprise générale, elle ne paraissait pas si exaspérée que ça par mon attitude énergique. Ses mains vinrent doucement glisser sur les bordures de ses lunettes qu'elle me remontait correctement sur l'arête du nez. Par instinct, mes muscles se contractèrent pour donner un mouvement de recul instantanée comme si une mouche venait de me piquer, jusqu'à ce que j'en conclus que je ne risquais pas grand chose dans ce geste si anodin mais dont je n'avais clairement pas l'habitude. Je ne me laissais pas aussi facilement approcher et mis à part ma famille, il m'était rare de n'avoir ne serait-ce qu'un contact physique même léger et furtif avec quelqu'un.
Je la laissais donc faire, laissant tomber les bras le long de mon buste pour me tenir sagement tandis que mes prunelles curieuses s'attardaient sur le visage de cette femme. Elle ne souriait pas, n'affichait désormais plus aucune émotion particulière et pourtant, quelque chose chez elle dégageait de la bienveillance naturelle. Mon expression perdit de sa malice habituelle dans une note plus grave, trop occupé à tirer ma propre réflexion. Elle se comportait presque comme une mère. Enfin, la mienne n'était pas du tout dans ce genre là, elle préférait les coups de bâton mais je ne pouvais pas lui en vouloir, j'étais le plus infect de ses enfants. Non non, c'était plutôt une forme de tendresse. De la tendresse... Mes yeux s'assombrirent soudainement, ressentant l'envie irrépressible de mettre de la distance entre nous deux.
Cet élan de douceur me montait à la gorge comme pour venir me faire suffoquer. Pour une raison obscure, je ne me sentais pas capable de recevoir même une légère caresse dont le ressenti serait proche d'un couteau râpant ma peau. Il n'y avait qu'avec Mike que je m'étais laissé réconforter parce qu'il m'avait aperçu en pleine crise et même si ça n'avait duré que deux minutes, c'était déjà trop. Je n'arrivais simplement pas à accueillir de l'attention, même petite, ça me ramenait constamment à Ren et ce sentiment de ne pas y avoir le droit qui perdurait au fond de moi. Sur cette pensée, l'agacement commençait à venir chatouiller mon humeur alors d'un bond habile, ses lunettes sur le nez, j'exécutais un salto arrière pour m'écarter, affichant un visage de nouveau malicieux.
-De la magie ? Je m'y connais aussi pas mal vous savez ! Je suis assez doué pour faire disparaître des choses ha ha ha !
Preuve à l'appui, je dégainais quelques papiers trouvés dans son sac alors que mes mains prenaient leur appui sur le sol pour faire mon acrobatie.
-Alice Lemay. Hm... Oh ! France ! Vous êtes en voyage d'affaires Lemay-san ? Dis-je en lisant son passeport. Et je remarquais ensuite un règlement de trois cafés sur un ticket de bar. C'est mauvais le café à trop grande dose ! Continuais-je de commenter avec un air de docteur alors qu'elle se rhabillait après son petit plongeon.
J'avais vu également qu'elle était mon aînée de quatre ans. Bon, ça n'avait aucune espèce d'importance mais dans la tradition japonaise, une personne plus vieille attirait davantage le respect même si pour ma part, ça ne changeait pas grand chose. Je devais avoir un défaut de fabrication culturelle. Elle finit néanmoins par rétorquer qu'elle avait effectivement signée un contrat avec la mort, mais pas celle-là. Hm, pas la mienne du coup ? Et bien encore heureux ! Je posais mes mains sur les hanches en gonflant les joues faussement vexé par cette remarque.
-E-goïs-te ! Dis-je en balayant l'air de la main avant de me stopper net dans mon élan, les yeux grandement écarquillés, ooooh ? Et dans quel genre de volontés doit-il vous suivre ? Vous êtes une fétichiste ?
Je m'adonnais à un petit tour sur moi-même digne d'un pas de danse bien ficelé.
-Je vous rassure, il tient bien la cadence malgré les apparences. Ne vous formalisez pas trop.
Je ne savais peut-être pas nager mais ma dextérité me conférait un atout considérable dans mon travail et c'était tout ce dont j'avais besoin. Mes mains prirent place dans mes poches, touchant le paquet qui attendait sa livraison alors même que ça m'était sorti de l'esprit. Oups. Et comme si le destin m'avait entendu, mon téléphone se mit à sonner.
-Allooooooooooo ! Oui ? Hm hm... Oui j'arrive... Les autres ? Ils ont eu envie de se baigner, en même temps c'est vrai qu'il fait chaud... Mais non mais non, je ne l'ai pas perdu ha ha ha !... Hein ?... Vous l'aurez d'ici une heure... Je vous conseille du gingembre pour donner de la fraîcheur aux pâtes... Oui, à l'endroit qu'on a convenu. A tout de suite.
*Bip*
Je raccrochais puis je me mis à fixer la fameuse Alice.
-On n'est jamais tranquille !
Je la laissais donc faire, laissant tomber les bras le long de mon buste pour me tenir sagement tandis que mes prunelles curieuses s'attardaient sur le visage de cette femme. Elle ne souriait pas, n'affichait désormais plus aucune émotion particulière et pourtant, quelque chose chez elle dégageait de la bienveillance naturelle. Mon expression perdit de sa malice habituelle dans une note plus grave, trop occupé à tirer ma propre réflexion. Elle se comportait presque comme une mère. Enfin, la mienne n'était pas du tout dans ce genre là, elle préférait les coups de bâton mais je ne pouvais pas lui en vouloir, j'étais le plus infect de ses enfants. Non non, c'était plutôt une forme de tendresse. De la tendresse... Mes yeux s'assombrirent soudainement, ressentant l'envie irrépressible de mettre de la distance entre nous deux.
Cet élan de douceur me montait à la gorge comme pour venir me faire suffoquer. Pour une raison obscure, je ne me sentais pas capable de recevoir même une légère caresse dont le ressenti serait proche d'un couteau râpant ma peau. Il n'y avait qu'avec Mike que je m'étais laissé réconforter parce qu'il m'avait aperçu en pleine crise et même si ça n'avait duré que deux minutes, c'était déjà trop. Je n'arrivais simplement pas à accueillir de l'attention, même petite, ça me ramenait constamment à Ren et ce sentiment de ne pas y avoir le droit qui perdurait au fond de moi. Sur cette pensée, l'agacement commençait à venir chatouiller mon humeur alors d'un bond habile, ses lunettes sur le nez, j'exécutais un salto arrière pour m'écarter, affichant un visage de nouveau malicieux.
-De la magie ? Je m'y connais aussi pas mal vous savez ! Je suis assez doué pour faire disparaître des choses ha ha ha !
Preuve à l'appui, je dégainais quelques papiers trouvés dans son sac alors que mes mains prenaient leur appui sur le sol pour faire mon acrobatie.
-Alice Lemay. Hm... Oh ! France ! Vous êtes en voyage d'affaires Lemay-san ? Dis-je en lisant son passeport. Et je remarquais ensuite un règlement de trois cafés sur un ticket de bar. C'est mauvais le café à trop grande dose ! Continuais-je de commenter avec un air de docteur alors qu'elle se rhabillait après son petit plongeon.
J'avais vu également qu'elle était mon aînée de quatre ans. Bon, ça n'avait aucune espèce d'importance mais dans la tradition japonaise, une personne plus vieille attirait davantage le respect même si pour ma part, ça ne changeait pas grand chose. Je devais avoir un défaut de fabrication culturelle. Elle finit néanmoins par rétorquer qu'elle avait effectivement signée un contrat avec la mort, mais pas celle-là. Hm, pas la mienne du coup ? Et bien encore heureux ! Je posais mes mains sur les hanches en gonflant les joues faussement vexé par cette remarque.
-E-goïs-te ! Dis-je en balayant l'air de la main avant de me stopper net dans mon élan, les yeux grandement écarquillés, ooooh ? Et dans quel genre de volontés doit-il vous suivre ? Vous êtes une fétichiste ?
Je m'adonnais à un petit tour sur moi-même digne d'un pas de danse bien ficelé.
-Je vous rassure, il tient bien la cadence malgré les apparences. Ne vous formalisez pas trop.
Je ne savais peut-être pas nager mais ma dextérité me conférait un atout considérable dans mon travail et c'était tout ce dont j'avais besoin. Mes mains prirent place dans mes poches, touchant le paquet qui attendait sa livraison alors même que ça m'était sorti de l'esprit. Oups. Et comme si le destin m'avait entendu, mon téléphone se mit à sonner.
-Allooooooooooo ! Oui ? Hm hm... Oui j'arrive... Les autres ? Ils ont eu envie de se baigner, en même temps c'est vrai qu'il fait chaud... Mais non mais non, je ne l'ai pas perdu ha ha ha !... Hein ?... Vous l'aurez d'ici une heure... Je vous conseille du gingembre pour donner de la fraîcheur aux pâtes... Oui, à l'endroit qu'on a convenu. A tout de suite.
*Bip*
Je raccrochais puis je me mis à fixer la fameuse Alice.
-On n'est jamais tranquille !
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Lun 19 Oct 2020 - 11:03
« Alice Lemay. »
Mouillée et inconfortable dans ses vêtements qui lui colle à la peau, la jeune femme plisse des yeux devant le phénomène qui continue de fanfaronner. C’était qu’il ne prenait jamais de pause. Confiant – ou pas – le petit voleur, qu’elle aurait mieux fait de laisser à l’eau, débitait. Incapable de tenir en place, véritable reflet de son contraire, l’hyperactif – incapable de rester calme un instant, encore moins dans un contexte inconfortable – sermonne l’ex militaire.
Il était vrai que boire du café à trop grande dose était mauvais pour la santé, elle acceptait donc la remarque d’un mouvement de main approbateur. Préciser qu’elle en buvait très peu depuis quelques années ne servirait strictement à rien. Bien trop enivré dans son élan, le jeune homme ne le remarquerait même pas.
Chacune de ses remarques s’accompagnait forcément d’un mouvement de corps. Il sautait, il tournait, il virait, de quoi donner des vertiges à la panthère domestique qui n’en voyait tout simplement pas le bout. L’attraper pour le scotcher sur une chaise était plus que tentant, elle l’avouait. Et pourtant, la fatigue l’en empêchait. D’un petit mouvement de nez sur la droite, puis, sur la gauche, elle essaye tant bien que mal de retenir l’expression de sa fatigue pour ne pas le formaliser. Et pourtant, ce n’était pas loin.
Elle secoue négativement de la tête pour signifier qu’elle n’était pas fétichiste – en tout cas, rien de bien honteux. Elle hoche la tête doucement, pour accepter et affirmait, qu’en effet, son corps devait bien suivre la cadence pour avoir survécu a autant de pirouette.
Finalement, alors que le téléphone du jeune homme sonne pour le ramener à son devoir, la fatigue de la changeline l’emporte dans un bâillement sonore et plus que visible. A trop faire de sieste sous forme animal, la jeune femme en avait perdu son endurance. D’une nature calme mais, tout de même active, elle ne pouvait que remarquer les effets d’une vie animal sur sa condition d’humaine. Elle était plus observatrice, c’était un fait, se réconforte-t-elle tout en observant le chenapan qui n’en démordait pas même devant ses superviseurs – ou tout ce que ça pouvait bien être. Mais sa capacité à rester en activité, avait clairement diminué.
L’adrénaline causée par le sauvetage lui avait pourtant fait grand bien. Beaucoup trop habituée à son confort, au calme de la forêt et à une vie de félin domestique, Alice avait mis de côté une grande partie de sa vie. Sa capacité à courir, à se faufiler entre le danger pour l’éviter, le contourner ou alors l’assimiler. Sa capacité à encaisser – mis à mal par la peur de ne plus retrouver Abby en rentrant le soir – qui lui avait permis d’en surprendre plus d’un. Bercée chaudement par le quotidien qui file, agréable, doux, entouré de sécurité et de promesse d’un lendemain tout aussi beau.
En face du petit diablotin, l’envie de faire une sieste est grande mais, celle de continuer à s’amuser également.
« On n'est jamais tranquille ! »
D’une poigne ferme, Alice essore ses cheveux. De base, elle avait prévu de passer une journée calme, avec comme paysage, la vie active du port, en boisson, un bon café et en audio, le bruit des passants. Et pourtant, tout était tombé à l’eau. Et si la jeune femme n’était pas une adepte des signes, elle se devait de faire honneur à cette journée mouvementée.
« Du moins, tant que tu n’auras pas apporté ce colis. On se tutoie, tu permets ? »
Mains dans les poches, Alice finit par capter le regard du jeune homme incapable de rester en place.
« Et si, on s’occupait de ça dès maintenant ? Je ne souhaite aucune contrepartie, juste un peu d’action. Ça te tente ? »
Elle lui tend sa main ouverte, dans l’espoir de retrouver ses papiers et, dans un second temps, dans l’espoir de connaître l’identité du suicidaire. Car il fallait être fou et prêt à mourir, avec la conscience en paix de ne rien à perdre, pour se jeter tête baissée et sans hésiter dans l’eau sans savoir nager.
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Sam 24 Oct 2020 - 22:54
La jeune femme portant le nom d'Alice Lemay, restait calme tout en se débarrassant des derniers signes d'une brasse de santé. Il me fallait vite terminer ma besogne avant que je ne me fasse fouetter. Pas que l'idée me déplaisait vraiment mais je tenais à mon chèque en retour. C'était alors qu'elle émettait la fabuleuse perspective de se tutoyer. Ca se voyait clairement qu'elle n'était pas d'ici. Au Japon, on tenait particulièrement aux marques des politesses et aucun ancien digne de ce nom n'aurait adhéré au fait que je puisse le traiter aussi familièrement. Je me serais sûrement fait brosser et réprimander pour ça. Les nippons étaient d'un susceptible quand ça concernait les traditions! Mais heureusement pour elle, je n'étais pas vraiment versé dans les hospitalités chiantes à mourir bien que je me tenais quand c'était nécessaire.
-Vue que vous... Euh... Enfin vue tu es une consœur, j'accepte avec plaisir ! Mais fais attention, les gens ici ne sont pas aussi cool que moi !
Une brimade était vite arrivée quand on manquait à notre politesse. C'était alors qu'elle se proposait pour poursuivre ma mission en sa compagnie d'un air tout à fait serein et décontracté, comme si tout était normal.
Ma tête pencha sur le côté puis dans l'autre sens avant de faire un tourniquet sur moi-même en imitant une danseuse étoile. Puis je me redressais droit comme une barre de fer tout en arborant un magnifique sourire.
-Attaque sailor moooooon !hurlais-je en faisant mine de dégainer mon sceptre magique... hors de question ma petite dame.
Ah ça non, ce n'était pas du tout possible ma petite dame ! Déjà parce que je travaillais en solo et aussi parce que ça risquait fortement de lui attirer des ennuis.
-Je ne peux pas me permettre de te mettre dans une position inconfortable tu vois ? Et si jamais il doit t'arriver un truc pas commode, je ne serai pas là pour te porter secours. Je ne suis pas comme toi. Je n'ai pas la fibre brave. Si quelqu'un se fait manger par les crocodiles, je le laisserai se faire déchiqueter. C'est le métier, que veux-tu.
Clairement, je ne possédais pas cette âme héroïque qui consiste à sauver des gens en danger juste pour la forme ou la dignité. Je ne me préoccupais que de ma famille et moi-même, ni plus ni moins. Si une de mes sœurs ou mon frère criait à l'aide, là je me bougerais pour sûr mais alors une inconnue... Même si elle venait de me sauver les fesses... Hm. Ca pouvait paraître injuste venant de ma part mais je ferais toujours de ma personne une priorité. Depuis la mort de Ren, j'avais beaucoup moins d'état d'âme pour les autres comme si ma conscience s'était fracturé quelque part dans ma douleur. Enfin, c'était ce que j'aimais à me dire... Peut-être que j'essayais seulement de m'en persuader finalement. Mais il valait mieux qu'elle ne prenne pas ses aises avec moi si je n'étais pas capable de lui rendre son geste.
Je me mis ensuite à hausser des épaules d'un air las.
-On vit dans un monde où c'est chacun pour soi, encore plus dans mon milieu. Mais je te suis reconnaissant de m'avoir tiré de cette... mauvaise nage ? T'as l'air d'être une chic fille et je m'en voudrais s'il t'arrivait un malheur par ma faute.
Ah. Façon très maladroite qui signifiait, en quelque sorte, que je souhaitais la préserver malgré son invitation.
-Mais si tu veux, demain matin, je pourrais venir te déposer ton café pour te remercier. Je – sais – où – tu – ha-bites.
J'affichais un grand sourire semblable à celui d'un gamin qui venait de faire une bêtise. Après tout, c'était noté quelque part dans ses papiers là. Et d'ailleurs, en pensant à ça...
-Dis-moi, avant de partir, qu'est ce qui t'amène à Nakanoto ? Tu ne me donnes pas l'impression d'être une étudiante et je suppose qu'il y a des changelins en Europe. Alors pourquoi ici ?
J'étais un peu curieux, je l'admettais.
-Vue que vous... Euh... Enfin vue tu es une consœur, j'accepte avec plaisir ! Mais fais attention, les gens ici ne sont pas aussi cool que moi !
Une brimade était vite arrivée quand on manquait à notre politesse. C'était alors qu'elle se proposait pour poursuivre ma mission en sa compagnie d'un air tout à fait serein et décontracté, comme si tout était normal.
Ma tête pencha sur le côté puis dans l'autre sens avant de faire un tourniquet sur moi-même en imitant une danseuse étoile. Puis je me redressais droit comme une barre de fer tout en arborant un magnifique sourire.
-Attaque sailor moooooon !hurlais-je en faisant mine de dégainer mon sceptre magique... hors de question ma petite dame.
Ah ça non, ce n'était pas du tout possible ma petite dame ! Déjà parce que je travaillais en solo et aussi parce que ça risquait fortement de lui attirer des ennuis.
-Je ne peux pas me permettre de te mettre dans une position inconfortable tu vois ? Et si jamais il doit t'arriver un truc pas commode, je ne serai pas là pour te porter secours. Je ne suis pas comme toi. Je n'ai pas la fibre brave. Si quelqu'un se fait manger par les crocodiles, je le laisserai se faire déchiqueter. C'est le métier, que veux-tu.
Clairement, je ne possédais pas cette âme héroïque qui consiste à sauver des gens en danger juste pour la forme ou la dignité. Je ne me préoccupais que de ma famille et moi-même, ni plus ni moins. Si une de mes sœurs ou mon frère criait à l'aide, là je me bougerais pour sûr mais alors une inconnue... Même si elle venait de me sauver les fesses... Hm. Ca pouvait paraître injuste venant de ma part mais je ferais toujours de ma personne une priorité. Depuis la mort de Ren, j'avais beaucoup moins d'état d'âme pour les autres comme si ma conscience s'était fracturé quelque part dans ma douleur. Enfin, c'était ce que j'aimais à me dire... Peut-être que j'essayais seulement de m'en persuader finalement. Mais il valait mieux qu'elle ne prenne pas ses aises avec moi si je n'étais pas capable de lui rendre son geste.
Je me mis ensuite à hausser des épaules d'un air las.
-On vit dans un monde où c'est chacun pour soi, encore plus dans mon milieu. Mais je te suis reconnaissant de m'avoir tiré de cette... mauvaise nage ? T'as l'air d'être une chic fille et je m'en voudrais s'il t'arrivait un malheur par ma faute.
Ah. Façon très maladroite qui signifiait, en quelque sorte, que je souhaitais la préserver malgré son invitation.
-Mais si tu veux, demain matin, je pourrais venir te déposer ton café pour te remercier. Je – sais – où – tu – ha-bites.
J'affichais un grand sourire semblable à celui d'un gamin qui venait de faire une bêtise. Après tout, c'était noté quelque part dans ses papiers là. Et d'ailleurs, en pensant à ça...
-Dis-moi, avant de partir, qu'est ce qui t'amène à Nakanoto ? Tu ne me donnes pas l'impression d'être une étudiante et je suppose qu'il y a des changelins en Europe. Alors pourquoi ici ?
J'étais un peu curieux, je l'admettais.
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Sam 21 Nov 2020 - 22:53
Lourde dans ses vêtements, la perspective de se mettre en mouvement enchante la changeline. Pour sécher, il n’y avait qu’une solution, au-delà d’étendre bien gentiment culottes et chaussettes dans un coin, il fallait se mettre en mouvement. C’était comme mettre un jean qui n’avait pas complètement séché, tu sens qu’il est encore humide et pourtant, ton corps et l’air extérieur, finissent par le sécher complètement et tu n’y vois que du feu. Et bien à cet instant, Alice n’attendait que ce moment car avancer en se retenant de marcher en canard – histoire de ne pas perdre sa fierté au passage – était très inconfortable.
Et pourtant bien avant d’avancer, la jeune femme se fait reprendre sur les traditions nippones. C’était un fait propre à ce territoire, qu’elle avait bien du mal à appréhender. Car d’un point de vue extérieur, en tout cas, de français pas commode, c’était juste « des manières mielleuses ». C’était sourire avant de tuer. M’enfin, là n’était pas la question. Et le fanfaron en puissance qui lui servait d’interlocuteur avait raison de la reprendre. D’un sourire contrit, elle hausse des épaules, prise sur le fait de son côté « étranger ».
Sa proposition, quant à elle, ne tombe pas à pic. Preuve en est de son comportement encore plus extravagant.
« Hors de question ma petite dame. »
L’intention, loin d’être mauvaise, consistait à protéger Alice du monde qui était le sien. Il souhaitait terminer sa mission en bonne et dû forme sans avoir à s’inquiéter d’un potentiel compagnon quel qu’il soit. Pratique solitaire qui peut être saluée comme décriée mais, qui n’en perdait pas, pour autant, sa sincérité.
« Mais si tu veux, demain matin, je pourrais venir te déposer ton café pour te remercier. Je – sais – où – tu – ha-bites. »
Intéressant mais ça risquait d’être compliqué.
« Dis-moi, avant de partir, qu'est ce qui t'amène à Nakanoto ? Tu ne me donnes pas l'impression d'être une étudiante et je suppose qu'il y a des changelins en Europe. Alors pourquoi ici ? »
Peu habituée à rencontrer des semblables, Alice mettait rarement le doigt sur cette impression qui pouvait la mettre sur la voie. C’était comme ressentir un courant d’énergie positif, et se demandait si cela venait de l’adrénaline, d’une potentielle alchimie ou, plus simplement, d’un collègue changelin. Plus expérimenté, Kaïto venait de lui mettre sous le pif leur véritable nature sans aucun soucie. Prise au dépourvu, Alice ricane un coup avant de sourire.
« La famille… et je ne me suis pas trompée, puisque j’y ai retrouvé mon charmant paternel, et bien plus encore. »
Elle hausse des épaules et soupire.
« Triste en tout cas, de ne pas pouvoir suivre tes aventures un peu plus mais, j’espère te retrouver très vite. »
Sans domicile véritablement prêt à accueillir des invités, ni des habitudes de déplacement encore bien établies, Alice lui tapote l’épaule.
« Retrouvons-nous, si tu restes encore en vie assez longtemps, très vite au fior-nadur. Et si tu as besoin, à l’occasion également, d’un compagnon de vadrouille prêt à te suivre – même dans les endroits un peu risqué – pour te filer un petit coup de main, n’hésite pas. J’ai besoin de me refaire la main, et je sens qu’avec toi, j’apprécierais le voyage, « petit monsieur ». »
En deux jambes, elle retourne à sa table pour y finir la fin de son café tout en grimaçant au goût.
« Hum, prépare-toi, à m’en devoir plusieurs par contre ! Un pour le dérangement sonore, deux pour la baignade et trois, pour cette gorgée infâme. »
Invité
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Sam 28 Nov 2020 - 16:32
Cette femme était quand même un peu bizarre non ? Elle était prête à se jeter dans la gueule du loup pour une raison bien floue. J'étais pas très bon psychologue faut dire, ces choses là me dépassaient un peu. Mais au moins, elle n'avait pas l'air vexé que j'ai pu décliner son offre. Et puis même si elle l'avait été, qu'est ce que je pouvais bien y faire ? C'était le métier. En tout cas, j'étais au moins sûr d'une chose. Alice n'était pas franchement ravie d'avoir retrouvé son père, ou alors j'me trompais. Nan nan nan, pas là-dessus, ça se sentait largement à son soupir. Toutefois, je préférais ne pas insister là-dessus, ses affaires ne me regardaient pas tellement.
Je ne pouvais toutefois m'empêcher de lui sourire assez amusé alors qu'elle espérait me croiser assez vite. Je me demandais bien pourquoi, j'étais pas trop le genre de personne qu'on voulait revoir dans l'immédiat généralement. Ou alors, elle avait craqué pour moi. En même temps, j'avais un charme fou ! Ha ha ha ! Non plus sérieusement, elle semblait en quête de quelque chose. Mais quoi ? Je n'en avais aucune idée. Tout ce que je comprenais était qu'elle m'ouvrait une autre invitation au Fior Nadur. Cette simple évocation me fit faire la moue comme un enfant. Je connaissais ce lieu, pour en avoir entendu parler et être passé devant quelques fois. Cet endroit bien qu'il supposait être un bar irlandais en apparence, servait surtout de sanctuaire pour nous autres les changelins. Si ça me gênait d'y mettre un pied, c'était aussi parce que je savais qui avait élaboré ce nid. John Smith. Un conseiller. C'était bien le seul que je saurais reconnaître d'ailleurs, je n'étais pas très au fait concernant nos représentants tout simplement parce que je ne m'y intéressais. Je me contentais de faire ma vie et basta. Mais je ne voulais pas non plus que ces gens là m'aient dans le collimateur vue mes activités illégales. Puis, je ne voyais clairement pas mon intérêt à les fréquenter donc plus ils se trouvaient loin de moi, mieux c'était. On n'avait pas besoin d'eux.
-Moui, pourquoi pas. Mais pourquoi tu me parles de te refaire la main ? Qu'est ce que tu recherches exactement ? Tu m'as l'air en crise existentielle, Alice-san et je suis clairement pas le meilleur camarade pour t'aider, sauf si tu arrives à me convaincre. J'te préviens, j'suis pas facile en affaire.
Finalement, assez naturellement, j'avais envie d'en savoir un peu plus même si pour ma part, le mieux serait de s'adresser directement à un conseiller pour ses problèmes.
-Bah ! Je t'en paierais le nombre que tu veux.
Mais je réalisais soudainement qu'elle venait tout juste de... ME CRITIQUER en me faisant des reproches ?
-Ohohooooh ! Tu devrais plutôt me remercier d'avoir fait une rencontre géniale ! C'est pas donné à tout le monde !
Je grondais en secouant mon petit doigt dans sa direction avant de croiser les bras, un peu boudeur.
-Enfin ça va, je te pardonne, parce que je suis cool. Mais la prochaine fois, je serais obligé de te faire avaler ton café par le nez !
Je mis mis à éclater d'un rire sadique tout à fait exagéré.
-Bon je dois filer. On se dit à la prochaine. D'ici là je saurais peut-être nager !
Puis je m'esquivais rapidement sur un clin d'oeil avant de grimper sur un mur en hauteur pour me rendre à mon point de rendez-vous. J'étais grave en retard et j'espérais ne pas me faire tirer les oreilles trop fort.
Je ne pouvais toutefois m'empêcher de lui sourire assez amusé alors qu'elle espérait me croiser assez vite. Je me demandais bien pourquoi, j'étais pas trop le genre de personne qu'on voulait revoir dans l'immédiat généralement. Ou alors, elle avait craqué pour moi. En même temps, j'avais un charme fou ! Ha ha ha ! Non plus sérieusement, elle semblait en quête de quelque chose. Mais quoi ? Je n'en avais aucune idée. Tout ce que je comprenais était qu'elle m'ouvrait une autre invitation au Fior Nadur. Cette simple évocation me fit faire la moue comme un enfant. Je connaissais ce lieu, pour en avoir entendu parler et être passé devant quelques fois. Cet endroit bien qu'il supposait être un bar irlandais en apparence, servait surtout de sanctuaire pour nous autres les changelins. Si ça me gênait d'y mettre un pied, c'était aussi parce que je savais qui avait élaboré ce nid. John Smith. Un conseiller. C'était bien le seul que je saurais reconnaître d'ailleurs, je n'étais pas très au fait concernant nos représentants tout simplement parce que je ne m'y intéressais. Je me contentais de faire ma vie et basta. Mais je ne voulais pas non plus que ces gens là m'aient dans le collimateur vue mes activités illégales. Puis, je ne voyais clairement pas mon intérêt à les fréquenter donc plus ils se trouvaient loin de moi, mieux c'était. On n'avait pas besoin d'eux.
-Moui, pourquoi pas. Mais pourquoi tu me parles de te refaire la main ? Qu'est ce que tu recherches exactement ? Tu m'as l'air en crise existentielle, Alice-san et je suis clairement pas le meilleur camarade pour t'aider, sauf si tu arrives à me convaincre. J'te préviens, j'suis pas facile en affaire.
Finalement, assez naturellement, j'avais envie d'en savoir un peu plus même si pour ma part, le mieux serait de s'adresser directement à un conseiller pour ses problèmes.
-Bah ! Je t'en paierais le nombre que tu veux.
Mais je réalisais soudainement qu'elle venait tout juste de... ME CRITIQUER en me faisant des reproches ?
-Ohohooooh ! Tu devrais plutôt me remercier d'avoir fait une rencontre géniale ! C'est pas donné à tout le monde !
Je grondais en secouant mon petit doigt dans sa direction avant de croiser les bras, un peu boudeur.
-Enfin ça va, je te pardonne, parce que je suis cool. Mais la prochaine fois, je serais obligé de te faire avaler ton café par le nez !
Je mis mis à éclater d'un rire sadique tout à fait exagéré.
-Bon je dois filer. On se dit à la prochaine. D'ici là je saurais peut-être nager !
Puis je m'esquivais rapidement sur un clin d'oeil avant de grimper sur un mur en hauteur pour me rendre à mon point de rendez-vous. J'étais grave en retard et j'espérais ne pas me faire tirer les oreilles trop fort.
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