Tempête (01/07/2018) - Feat Enclave
4 participants
Thomas Tel#102181#102181#102181#102181#102181#102181#102181
Sorcier - Enclaviste de la Sagesse
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Ven 8 Nov 2019 - 9:17
Tempête
Feat Miyuki Arisugawa, Noor Naram-Din, Riven Donazya, Altaïr Arafa-Nazari, Irina Fujibayashi, Greed & Thomas Tel
Thomas était assis dans son bureau, la mine sombre. Il avait craint le pire et visiblement, c’était maintenant arrivé. Plus de connexion, plus de téléphones. Les voilà maintenant mis en quarantaine, cloîtré dans une zone dangereuse, sans possibilité de sortir. Enfin…
Il ne put s’empêcher d’avoir un petit rire. Comme si ces mesures allaient vraiment faire quoique ce soit. Les militaires ne feraient jamais le poids face aux lycans. Et puis, ils n’allaient surement pas empêcher les vampires, sorciers et changelins qui désiraient rentrer ou sortir. Les vampires étaient bien trop rapides et agiles, quand ils n’avaient tout simplement la possibilité de se téléporter ou de soustraire leur présence à d’autres. Les Sorciers utilisaient des téléportomages pour voyager et les Changelins pouvaient se faire passer pour de simples animaux. Et encore, cela n’était que des moyens détournés. Le vampire ou le lycan qui voulait forcer le barrage. La question était de savoir s’ils possédaient les armes pour affronter les vampires. Les lycans, eux…
Thomas fronça les sourcils. Il y avait toujours cette histoire de lycan retrouvé mort, encore transformé. Par chance, Altaïr était ce soir-là en compagnie de Aaren Hermansson et s’était rendu sur les lieux en sa compagnie.
Un lycan mort, voilà une chose qui lui paraissait encore bien impossible. Pourtant, il n’y avait aucune raison de ne pas croire le nouveau Savoir. L’information avait juste choqué tout ceux qui l’avait appris, tellement elle était irréaliste. Certes, un lycan pouvait en tuer un autre. Mais il y a encore quelques jours, ils étaient bien les seuls. Devait-il s’inquiéter de ce fait ? Oui. Pensait-il qu’il y avait un lien avec le virus ? Oui. Pensait-il que Renfield était impliqué ? Cette fois, oui. Il n’y avait pas de doute.
La prochaine réunion de l’enclave se faisait pressante, maintenant. Il était temps d’envoyer un message à ses collègues pour fixer une date. Il commença à taper sa lettre quand trois coups furent donner à sa porte. Il n’eut même pas le temps d’autoriser la personne de rentrer que la porte s’ouvrit déjà. C’était son majordome. Et pour entrer ainsi, c’est que cela devait être urgent… et grave.
Il récupéra la missive que son employé tenait et l’ouvrir sans attendre. S’il restait quelques couleurs à l’Enclaviste, il était maintenant livide. Un malheur n’arrivait donc jamais seul ? C’était maintenant l’urgence. Il fallait qu’il prévienne tout le monde. Qu’ils arrêtent tous ce qu’il avait à faire en cet instant ! Tous les Enclavistes devaient être présent au Sekidozan au plus vite. Deux ambassadeurs arrivaient aujourd’hui même et ce n’était clairement pas pour une visite de courtoisie.
Avant d’effacer ce qu’il avait écrit, il prit une grande inspiration pour garder son calme. Il demanda à son majordome de trouver des mages messagers, afin de transmettre la lettre qu’il s’apprêtait à rédiger, brève et concise, et aussi pour le transporter directement au Sekidozan.
Il s’apprêta à sortir la lettre en huit exemplaires avant de se raviser. Il préviendrait Miyuki sur place, donc 7 impressions suffiraient largement. Il photocopia aussi la lettre reçue à l’instant afin que chaque Enclaviste aie un exemplaire. Il plaça le tout dans sept enveloppes, contenant chacune la lettre et la copie, qu’il scella avant de le donner aux mages messagers qui étaient arriver entre temps. Et il plaça la dernière dans sa poche, soigneusement pliée en quatre.
Je viens de recevoir une lettre me prévenant de l’arrivée d’une délégation en ce jour-même au Sekidozan dans le cadre de l’affaire du virus lycan. Je vous joins en annexe une copie de ladite lettre.
Je crains, malheureusement, que cela soit pour des remontrances. Ainsi, je vous propose de nous réunir ensemble, soudés et au plus vite, afin de nous défendre face aux accusations qui tomberont sur nous.
Il ne put s’empêcher d’avoir un petit rire. Comme si ces mesures allaient vraiment faire quoique ce soit. Les militaires ne feraient jamais le poids face aux lycans. Et puis, ils n’allaient surement pas empêcher les vampires, sorciers et changelins qui désiraient rentrer ou sortir. Les vampires étaient bien trop rapides et agiles, quand ils n’avaient tout simplement la possibilité de se téléporter ou de soustraire leur présence à d’autres. Les Sorciers utilisaient des téléportomages pour voyager et les Changelins pouvaient se faire passer pour de simples animaux. Et encore, cela n’était que des moyens détournés. Le vampire ou le lycan qui voulait forcer le barrage. La question était de savoir s’ils possédaient les armes pour affronter les vampires. Les lycans, eux…
Thomas fronça les sourcils. Il y avait toujours cette histoire de lycan retrouvé mort, encore transformé. Par chance, Altaïr était ce soir-là en compagnie de Aaren Hermansson et s’était rendu sur les lieux en sa compagnie.
Un lycan mort, voilà une chose qui lui paraissait encore bien impossible. Pourtant, il n’y avait aucune raison de ne pas croire le nouveau Savoir. L’information avait juste choqué tout ceux qui l’avait appris, tellement elle était irréaliste. Certes, un lycan pouvait en tuer un autre. Mais il y a encore quelques jours, ils étaient bien les seuls. Devait-il s’inquiéter de ce fait ? Oui. Pensait-il qu’il y avait un lien avec le virus ? Oui. Pensait-il que Renfield était impliqué ? Cette fois, oui. Il n’y avait pas de doute.
La prochaine réunion de l’enclave se faisait pressante, maintenant. Il était temps d’envoyer un message à ses collègues pour fixer une date. Il commença à taper sa lettre quand trois coups furent donner à sa porte. Il n’eut même pas le temps d’autoriser la personne de rentrer que la porte s’ouvrit déjà. C’était son majordome. Et pour entrer ainsi, c’est que cela devait être urgent… et grave.
Il récupéra la missive que son employé tenait et l’ouvrir sans attendre. S’il restait quelques couleurs à l’Enclaviste, il était maintenant livide. Un malheur n’arrivait donc jamais seul ? C’était maintenant l’urgence. Il fallait qu’il prévienne tout le monde. Qu’ils arrêtent tous ce qu’il avait à faire en cet instant ! Tous les Enclavistes devaient être présent au Sekidozan au plus vite. Deux ambassadeurs arrivaient aujourd’hui même et ce n’était clairement pas pour une visite de courtoisie.
Avant d’effacer ce qu’il avait écrit, il prit une grande inspiration pour garder son calme. Il demanda à son majordome de trouver des mages messagers, afin de transmettre la lettre qu’il s’apprêtait à rédiger, brève et concise, et aussi pour le transporter directement au Sekidozan.
Il s’apprêta à sortir la lettre en huit exemplaires avant de se raviser. Il préviendrait Miyuki sur place, donc 7 impressions suffiraient largement. Il photocopia aussi la lettre reçue à l’instant afin que chaque Enclaviste aie un exemplaire. Il plaça le tout dans sept enveloppes, contenant chacune la lettre et la copie, qu’il scella avant de le donner aux mages messagers qui étaient arriver entre temps. Et il plaça la dernière dans sa poche, soigneusement pliée en quatre.
Thomas ▬ « Merci de transmettre ceci au plus vite aux autres Enclavistes. Je donnerais directement la sienne au Temps. »
1er Juillet 2018
Chers Collègues,
Je viens de recevoir une lettre me prévenant de l’arrivée d’une délégation en ce jour-même au Sekidozan dans le cadre de l’affaire du virus lycan. Je vous joins en annexe une copie de ladite lettre.
Je crains, malheureusement, que cela soit pour des remontrances. Ainsi, je vous propose de nous réunir ensemble, soudés et au plus vite, afin de nous défendre face aux accusations qui tomberont sur nous.
Cordialement,
Thomas Tel
Thomas Tel
Codage par Libella sur Graphiorum
1er Juillet 2018
Chère Sagesse Tel,
Veuillez prendre acte de la venue ce jour-même d'une délégation composée de moi-même ainsi qu’Alexei Soborov au Sekidozan de Nakanoto pour venir à votre rencontre et celle de l’Enclave que vous représentez au regard de nos relations inter-enclaves.
Nous venons présentement pour représenter Les Enclaves Unis d’Amériques, à savoir celle de Salem, Chicago, Denver et Los Angeles, l’Enclave Chinoise de Shidu, l’Enclave Russe de Borovitchi et enfin celle d'Indonésie de Jakarta.
Nous vous transmettons d'ores et déjà toute l’inquiétude des Enclaves que nous représentons quant à cette histoire de loups-garous atteints par cette étrange maladie depuis déjà plus d’une année maintenant.
Vous nous aviez assuré à tous que la situation était sous contrôle et que cette histoire ne présentait aucun danger suite au tragique événement d’Halloween dernier où il y avait eu plusieurs morts, ainsi que des séquences vidéo publiées sur internet. Malgré vos efforts pour juguler l’information et effacer lesdites vidéos à l’époque, elles ont fini par refaire surface encore et encore.
Cependant nous constatons que cette épidémie n’est toujours pas circonscrite et que certaines créatures infectées ont même quitté votre territoire sans que vous ne puissiez rien y faire.
Il passait encore que votre Enclave eût du mal à gérer ces bêtes nées sur votre territoire qui tombent malades, pour une raison inconnue pour le moment d’après les informations que nous avons en notre possession. Mais il a été porté à l’attention des Enclaves que nous représentons tôt dans la matinée que les militaires humains ont décidé de mettre en quarantaine la région, maintenant mise sous l’œil des caméras et du monde entier, plaçant donc notre peuple plus que jamais en position d’être redécouvert par les humains.
Je vous prie, Monsieur Tel, de prendre acte de notre venue pour vous voir et prendre connaissance des décisions que votre Enclave a prises pour gérer cette affaire commençant à devenir une véritable poudrière.
Respectueusement,
Délégué Bishop
Délégué Bishop
Codage par Libella sur Graphiorum
Il se tourna vers le téléportomage et ils se retrouvèrent en une seconde sur le lieu de rendez-vous. Seul, il entra et se mit à la recherche de sa collègue. Elle ne fut toutefois pas longue à trouver.
Thomas ▬ « Désolé de débarquer ainsi, Arisugawa-san. Mais je crains que nous ayons une urgence en ce jour. J’ai demandé aux autres de venir »
Il tendit la lettre du délégué et attendit la réaction de Miyuki, ainsi que l’arrivée des autres.
"Réunion"
Etilya sur DK RPG
Invité
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Lun 11 Nov 2019 - 18:23
Il faisait très chaud, en ce début d’après-midi de juillet 2018. Le soleil dehors tapait fort depuis le ciel sans nuage, et j’avais été ravie de retrouver la fraîcheur paisible des archives de Nakanoto. Elles étaient encore plus silencieuses que d’habitude. Certains archivistes avaient préféré prendre leur journée afin de s’organiser au mieux, au vu des problèmes de la nuit. Chacun souhaitait prendre ses dispositions pour protéger sa famille.
Tout avait commencé cette nuit vers une heure du matin, quand le bras droit de Naram-Din-san nous avait contactés pour nous prévenir que les moyens de communications humains venaient tous de sauter, à l’exception de ceux locaux, à l’échelle de la péninsule de Noto. Pour ma part, cela ne m’impactait pas vraiment, car je n’utilisais ni téléphone personnel, ni Internet. Seuls les touristes appelaient le Sekidozan pour obtenir des renseignements sur la visite du monument, et ce n’était pas à moi de les réceptionner. Cependant, cela présageait que quelque chose de grave allait arriver. Les humains tenaient bien trop à leur technologie, et ce ne pouvait être une coïncidence. Comme si la situation n’était pas encore assez complexe…
Ce n’était que ce matin que nous avions eu confirmation du blocus militaire sur la péninsule. Bien sûr, grâce à nos téléportomages, cela ne gênerait en rien nos déplacements. Cependant, le fait que des soldats patrouillent en ville à la recherche de signes surnaturels représentait un danger supplémentaire pour notre secret. Nous n’avions plus droit à l’erreur. Un instant d’inattention et ce qui aurait été un incident mineur quelques jours plus tôt pouvait se transformer en crise nationale. Nous pouvions effacer la mémoire de certains témoins, mais si une information remontait jusqu’au plus hautes sphères de l’armée, ce serait bien plus complexe. Avant la crise des lycans, ce genre d’information n’aurait pas été crédible. Toutefois, le gouvernement savait désormais que leur monde abritait des créatures qu’ils pensaient jusqu’à maintenant entièrement fictive, et serait bien plus réceptif, rendant le secret de notre existence bien plus fragile.
Les lycans fous n’auraient que faire des barrages militaires. Aucune arme humaine ne pouvait les blesser, à part la mystérieuse arme qui avait donné la mort au lycan retrouvé en ville dix jours plus tôt. Les humains ne pourraient rien faire si ce n’était augmenter les effectifs, ce que je n’espérais pas. Le Sekidozan et l’école étaient liés par un portail, mais ce n’était pas le cas des autres espaces cachés réservés à nos semblables. Trop de patrouilles dans les rues était risqué. Les vampires ne mourraient pas non plus sous les balles, aussi grosses fussent-t-elles. Je doutais cependant que la plupart d’entre eux eût la volonté nécessaire pour endurer la douleur et traverser le barrage. Je ne doutais pas cependant qu’ils disposaient également de personnes pouvant se téléporter dans leurs rangs. La question était : à quel point ces aristocrates accepteraient-ils de mettre à la disposition de leur peuple ? L’orgueil était très présent chez ces créatures. Quant aux changelins, revenus d’entre les morts, beaucoup d’entre eux disposaient de formes suffisamment discrètes pour aller et venir comme bon leur semblerait.
Quant à cette autre créature… Arafa-Nazari-san avait mentionné qu’elle pouvait apparaître dans un avenir proche, ou non, mais je n’en avais pas vu de trace depuis. J’avais un peu de mal à y croire, étant donné que chaque meuble et chaque livre en ces Archives étaient traités magiquement contre le feu. Toutefois, j’avais confiance en notre nouveau Savoir, et il nous faudrait sans faute aborder la question en réunion rapidement. Nous avions eu bien d’autres sujets à discuter depuis et l’occasion d’en parler nous avait échappée.
J’entendis soudain le bruit caractéristique d’une téléportation provenant du hall d’entrée des souterrains. Je fus peu surprise de voir débarquer notre Sagesse dans mon bureau. Une réunion de crise s’imposait. Je ne m’attendais pas cependant à ce qu’il m’apportât une lettre. Je me levai et m’inclinai respectueusement, le saluant en égal, l’air calme et sérieux.
« Bonjour, Teru-san. Vous êtes toujours le bienvenu dans ces archives. »
Je dépliai précautionneusement la lettre. Pour qu’il vînt me l’apporter en personne, ce devait être terriblement important. Je le trouvais d’ailleurs bien pâle. Plus qu’à l’habitude en tout cas. Je pris le temps de parcourir attentivement chaque ligne. On pouvait dire qu’ils avaient bien choisi leur moment. Je fronçai les sourcils. La lettre était soigneusement politiquement correcte, mais leurs intentions étaient claires. Ils cherchaient un bouc émissaire et l’avaient visiblement trouvé en notre personne. Que cela était peu honorable… A force de vivre parmi les humains, des sorciers adoptaient parfois certains de leurs vices, mais il était fort triste de voir que même les plus nobles sphères de notre société étaient touchées. Il était évident que nous autres sorciers ne pouvions être directement coupables d’avoir laissé proliférer les lycans sur la péninsule ou de n’avoir pu empêcher le virus de se répandre. Les coupables, c’étaient ceux qui avaient relâché ce virus dans la nature, et donc les humains. Ou du moins, ceux de cet Ordre Renfield, que nous soupçonnions fortement.
En tout cas, il était de notre devoir de ne pas entrer en querelles inutiles avec d’autres de nos semblables. Nous étions trop peu pour nous opposer entre nous, bien que les autres Enclaves semblassent l’avoir oublié momentanément. Il nous faudrait donc montrer l’exemple et composer avec eux, tâche qui incomberait principalement à Thomas Tell en tant que Sagesse. Je comprenais son malaise. Je relevai la tête, le regard grave.
« Voilà qui manque d’élégance de leur part… Rendons-nous dans la salle de l’Enclave. Nos collègues ne devraient plus tarder. »
Nous nous dirigeâmes vers le hall. A peine eus-je posé la main sur le lourd battant des grandes portes de la salle que les statues reconnurent notre énergie magique et les déverrouillèrent. Elle s’ouvrir lentement pour se refermer derrière nous.
« Eclairez, » ordonnai-je aux allumettes posées sur un guéridon à l’entrée.
Aussitôt, elles s’enflammèrent sur le côté de la boîte et s’envolèrent telles des lucioles dans un gracieux tourbillon lumineux pour allumer lustre, appliques murales et bougies nous permettant d’y voir plus clair, avant de retomber avec un discret tintement dans un petit bol de métal vide. Traditionnellement, l’électricité humaine n’était pas présente en ces lieux ancestraux. Mon sort de télékinésie était très spécifique. Il me permettait de demander à un objet d’accomplir sa fonction, et uniquement celle-ci. Cependant, il était très pratique au quotidien, surtout dans un espace où même les serviteurs ne pouvaient pénétrer, et une tâche simple ne requérait pas vraiment mon attention.
J’observai la relique qui trônait au centre de la table ronde, qui permettait depuis des siècles aux membres de ma famille de projeter leurs souvenirs. Si nous demandions à Fujibayashi-san de me transférer le souvenir de la vision d’Arafa-Nazari-san, je pourrais la montrer à tous afin que nous puissions anticiper la menace. Mais ce n’était pas le principal sujet de discussion aujourd’hui.
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Mar 12 Nov 2019 - 10:24
Suite à l’irruption nocturne de sa consoeur, et collègue, Irina Fujibayashi, Noor était resté au final dans son QG s’attendant à des nouvelles de la part des autres enclavistes. Elle leur avait envoyé un message précisant la coupure de toute communication vers l’extérieur de la ville ainsi que l’impossibilité de sortir de cette dernière. En vérité, pour des sorciers, il est loin d’être impossible de sortir d’un lieu bloqué par de simples humains, il suffit simplement de se servir des téléportomages et c’est bien pour cela que le Secret avait directement eu recours à elle, s’assurant ainsi des allers et venus en toute simplicité, sans prise de tête.
La belle sorcière rousse avait finit par s’assoupir sur son bureau malgré ses efforts de maintenir la tête haute pour travailler sur les dossiers sur lequel elle aurait dû se pencher il y a de cela des heures auparavant, voir même des jours. Toujours trop occupé à travailler sur ses “bébés” informatique, plus que son devoir, elle se devait d’être quand même un peu plus sérieuse de temps en temps pour ne pas paraître inutil à ses collègues enclavistes, et surtout par les temps qui courent.
Après plusieurs heures d’un lourd sommeil marqué par les touches de son clavier, elle finit par se faire sortir du plus doux et agréable des rêves composé d’intelligences artificielles des plus magnifique à ses yeux, agissant bien mieux que n’importe quel machines voir même que n’importe quel être humain, par la voix d’un messager, lui tendant une lettre portant le cachet de l’enclave de la sagesse.
Thomas avait finit par avoir une lettre des plus désagréables, signifiant que deux des enclavistes voisins venaient à leurs rencontres pour se plaindre des soucis venant de la ville, suite aux fameuses infections lycanes.
Noor ▬ Hey voilà qu’on nous accuse de ne pas prendre au sérieux nos problème internes….
En effet, en quoi le soucis actuel serait entièrement de la faute des sorciers ? Ces enclavistes extêrnes viennent pour leur tapers les doigts vis-à-vis cette situations, qu’ils ne peuvent pas entièrement contrôler, comme s’il était facile d'arrêter des créatures telle que les lycans. Noor souffla à nouveau puis remarqua la présence du messager qui n’était pas partit immédiatement. Elle lui fit signe qu’il pouvait s’en aller, puis lui précisa qu’elle arriverait immédiatement après lui pour ne pas laisser attendre les autres.
Noor ▬ Merci pour votre message, j’arrive immédiatement. Juste le temps de me remettre en état et de me rendre présentable pour ne pas donner une mauvaise image de notre enclave.
Suite à la disparition du messager, Noor prépara au plus vite sa tasse de café tout en se recoiffant et s’habillant de manière plus commune. Pas de dorure pour aujourd’hui, ni d’ornements ou de maquillage criard, juste des vêtements simples la mettant juste en valeur de manière à ne pas attirer non plus tous les regards sur sa personne même si elle apprécie énormément avoir tous les regards posés sur elle. Elle finit par attacher ses cheveux en hauteur, comme à son habitude, avala une longue gorgé de son breuvage encore bien chaud et des plus succulent, puis s’engage pour emprunter l’un de ses téléportomages en direction du Sekidozan.
Noor ▬ Allez, en avant mon grand, nous partons pour le Sekidozan pour affaire urgente !
Lui dit-elle en ajoutant un petit clin d’oeil amusé.
Une fois arrivé Noor scruta les environs et vit de loin deux de ses consoeurs : Thomas, forcément, et Miyuki, qu’elle s’empressa de rejoindre à grande enjambées pour finir par les saluer comme il se doit et se confondre en excuses, lorsqu’elle arriva à leur hauteur.
Noor ▬ Bonjour, Thomas-san, Miyuki-chan… Désolé du temps que j’ai mis à vous rejoindre, j’ai fait au plus vite.
Noor ne savait pas encore ce qui l’attendait vu que, pour elle, la réunion d’enclaviste était une première. Elle n’était ni inquiète, ni stressé, juste intriguée par la situation et ce qui allait en découler.
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Mar 12 Nov 2019 - 12:10
Formellement agacée, je voyais ce petit rond tourner en boucle sur l'écran de mon ordinateur sans que cette foutue page internet ne daigne s'ouvrir. Mais c'était avant que Naram-Din-san ne nous avertisse de la situation avec la coupure des réseaux et puis, la cerise sur le gâteau, la mise sous quarantaine de la ville.
-Ils vont me rendre cinglée un jour !
Je m'exclamai dans mon bureau alors que je fis voler un dossier à travers la pièce. Je me massais les tempes pour retrouver un semblant de plénitude mais au fond, je me doutais bien qu'une connerie de ce genre allait devoir arriver. Ce n'était pas comme si cette affaire de virus traînait depuis un an maintenant et que nous n'avions pas été tenu informé dès le début de la misère. Autant dire, je sentais ma patience s'échapper nerveusement de tous les pores de ma peau. Nous avions beaucoup trop laissé se propager cette histoire à mon goût. Désormais, voilà qu'une bande de petits merdeux avait choisi de prendre une décision alors que nous étions occupés à ne pas le faire de notre côté. Ce manque de rigueur, dont nous étions responsables en partie, mettait mes limites à rude épreuve.
Certes, grâce à nos moyens, nous n'étions pas spécifiquement gênés de nos mouvements mais cette quarantaine restait aussi inutile qu'irresponsable ! Ils pensaient vraiment qu'avec leur matériel d'humains, cela empêcherait véritablement les attaques ? C'était comme si vous enfermiez un loup et un agneau dans la même cage, mais bon sang, on marchait sur la tête ! Restait juste à savoir s'ils disposaient, oui ou non, d'armes capables de mettre en péril un lycan ou un vampire. Il ne manquerait vraiment plus que ça !
Je fulminais intérieurement, tout en songeant que cette histoire attirerait aussi beaucoup trop l'attention sur la ville et par conséquent, sur nous. Et comme si ce n'était pas suffisant, un messager se pointa dans mon bureau alors que je perdais clairement de ma superbe. Je lui lançais un regard embrasé, intimant silencieusement que sa venu avait intérêt d'être justifiée avant que je l'étrangle.
J'aurais pu me calmer en voyant le cachet de la Sagesse apposé sur l'enveloppe mais ce « détail » me rendit davantage de sale humeur. Je me levais pour arracher presque littéralement la lettre des mains de cet homme avant d'en avaler les lignes.
-Allons bon...
Évidemment que cela allait finir par nous tomber dessus un jour ou l'autre. Nous n'avions pas pris assez nos dispositions à ce sujet. Mais quand bien même, il serait injuste d'approuver que nous ne prenions pas au sérieux cet incident. Il restait également assez mesquin de nous tenir responsables de tous ces événements alors que nous n'étions pas à l'origine même de ce problème. Mon égo prenait un sacré coup alors que je grinçais amèrement des dents. Quelle solidarité ! On n'aurait pas fait mieux ! D'un geste, je serrais le papier dans ma main assez vexée et le rangeais machinalement dans un tiroir. Je jetais ensuite mes yeux perçants vers le messager qui se tenait bien tranquille -ou pas- à deux mètres de moi.
-J'arrive. Lâchais-je sans une once de chaleur dans la voix. Tout de suite.
Cela faisait bien longtemps que je ne m''étais pas aussi sentie sur le qui-vive. La dernière fois que c'était arrivé, je m'en étais prise à la Justice même de l'Enclave Française, accusant son manque d'esprit. Mais maintenant, je me trouvais à sa place, ici, et il y avait fort intérêt à ce que les choses changent drastiquement. Je tentais de temporiser mon humeur tout en me dirigeant vers le premier téléportomage à disposition.
Lorsque je fus arrivée au Sekidozan, je retrouvais sans surprise la Sagesse et le Temps. La Ruse était là également, plutôt détendue malgré la situation, ce qui ne manqua pas de m'arracher une mine sombre. Toutefois, je passais vite outre, me contentant de les saluer brièvement à tour de rôle.
-Tel-san. Arisugawa-san. Naram-Din-san. Bonjour à tous.
La politesse y était mais alors le cœur, pas du tout. Je me contenais autant que possible mais je suppose qu'ils commençaient à me connaître assez pour savoir que cette infamie me rendrait très acide.
-Alors comme ça, nous n'avons pas été sages, apparemment.
Je leur souriais pour ponctuer mon cynisme. J'étais simplement contrariée par ces accusations et il allait falloir y répondre en bonne et due forme.
-Enfin... Ce n'est pas comme si c'était bien surprenant finalement, n'est-ce pas.
J'haussais les épaules tout en plissant légèrement les paupières. Mais il ne fallait pas non plus faire les innocents.
-Ils vont me rendre cinglée un jour !
Je m'exclamai dans mon bureau alors que je fis voler un dossier à travers la pièce. Je me massais les tempes pour retrouver un semblant de plénitude mais au fond, je me doutais bien qu'une connerie de ce genre allait devoir arriver. Ce n'était pas comme si cette affaire de virus traînait depuis un an maintenant et que nous n'avions pas été tenu informé dès le début de la misère. Autant dire, je sentais ma patience s'échapper nerveusement de tous les pores de ma peau. Nous avions beaucoup trop laissé se propager cette histoire à mon goût. Désormais, voilà qu'une bande de petits merdeux avait choisi de prendre une décision alors que nous étions occupés à ne pas le faire de notre côté. Ce manque de rigueur, dont nous étions responsables en partie, mettait mes limites à rude épreuve.
Certes, grâce à nos moyens, nous n'étions pas spécifiquement gênés de nos mouvements mais cette quarantaine restait aussi inutile qu'irresponsable ! Ils pensaient vraiment qu'avec leur matériel d'humains, cela empêcherait véritablement les attaques ? C'était comme si vous enfermiez un loup et un agneau dans la même cage, mais bon sang, on marchait sur la tête ! Restait juste à savoir s'ils disposaient, oui ou non, d'armes capables de mettre en péril un lycan ou un vampire. Il ne manquerait vraiment plus que ça !
Je fulminais intérieurement, tout en songeant que cette histoire attirerait aussi beaucoup trop l'attention sur la ville et par conséquent, sur nous. Et comme si ce n'était pas suffisant, un messager se pointa dans mon bureau alors que je perdais clairement de ma superbe. Je lui lançais un regard embrasé, intimant silencieusement que sa venu avait intérêt d'être justifiée avant que je l'étrangle.
J'aurais pu me calmer en voyant le cachet de la Sagesse apposé sur l'enveloppe mais ce « détail » me rendit davantage de sale humeur. Je me levais pour arracher presque littéralement la lettre des mains de cet homme avant d'en avaler les lignes.
-Allons bon...
Évidemment que cela allait finir par nous tomber dessus un jour ou l'autre. Nous n'avions pas pris assez nos dispositions à ce sujet. Mais quand bien même, il serait injuste d'approuver que nous ne prenions pas au sérieux cet incident. Il restait également assez mesquin de nous tenir responsables de tous ces événements alors que nous n'étions pas à l'origine même de ce problème. Mon égo prenait un sacré coup alors que je grinçais amèrement des dents. Quelle solidarité ! On n'aurait pas fait mieux ! D'un geste, je serrais le papier dans ma main assez vexée et le rangeais machinalement dans un tiroir. Je jetais ensuite mes yeux perçants vers le messager qui se tenait bien tranquille -ou pas- à deux mètres de moi.
-J'arrive. Lâchais-je sans une once de chaleur dans la voix. Tout de suite.
Cela faisait bien longtemps que je ne m''étais pas aussi sentie sur le qui-vive. La dernière fois que c'était arrivé, je m'en étais prise à la Justice même de l'Enclave Française, accusant son manque d'esprit. Mais maintenant, je me trouvais à sa place, ici, et il y avait fort intérêt à ce que les choses changent drastiquement. Je tentais de temporiser mon humeur tout en me dirigeant vers le premier téléportomage à disposition.
Lorsque je fus arrivée au Sekidozan, je retrouvais sans surprise la Sagesse et le Temps. La Ruse était là également, plutôt détendue malgré la situation, ce qui ne manqua pas de m'arracher une mine sombre. Toutefois, je passais vite outre, me contentant de les saluer brièvement à tour de rôle.
-Tel-san. Arisugawa-san. Naram-Din-san. Bonjour à tous.
La politesse y était mais alors le cœur, pas du tout. Je me contenais autant que possible mais je suppose qu'ils commençaient à me connaître assez pour savoir que cette infamie me rendrait très acide.
-Alors comme ça, nous n'avons pas été sages, apparemment.
Je leur souriais pour ponctuer mon cynisme. J'étais simplement contrariée par ces accusations et il allait falloir y répondre en bonne et due forme.
-Enfin... Ce n'est pas comme si c'était bien surprenant finalement, n'est-ce pas.
J'haussais les épaules tout en plissant légèrement les paupières. Mais il ne fallait pas non plus faire les innocents.
Invité
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Ven 22 Nov 2019 - 16:56
Mon regard parcourut la lettre une, deux fois, comme si mon cerveau n’arrivait pas à capter l’information qui y était inscrite. Tout ça me semblait surréel, comme une sorte de songe lucide que je n’arrivais pas à distinguer de la réalité. Et pourtant, j’étais bien consciente d’être éveillée, d’avoir quitté mon lit tôt ce matin au vu de mon insomnie et mon incapacité à me rendormir, d’être arrivée sur les lieux de l’Académie plusieurs heures avant le début des cours. Un rapide coup d’oeil à la paperasse éparpillée sur mon bureau me permettait de me rappeler précisément tous les documents que j’avais remplis en ce début de journée étrangement silencieux. Peut-être qu’une dernière relecture de cette lettre me permettrait enfin de me tirer de cette transe qui m’empêchait de comprendre l’urgence de ces mots, ainsi que celle avec laquelle le messager m’avait donné l’enveloppe qui l’avait contenue quelques minutes plus tôt.
Brusquement, je me levai, le mouvement faisant grincer les pattes du fauteuil dans lequel j’étais assise depuis plusieurs heures déjà. Peut-être avais-je un air irrité collé au visage, car le messager crut bon de quitter la pièce et me laisser à mes pensées. Chose que je le laissai faire ; après tout, j’appréciais ma solitude, bien que parfois elle devenait lourde. Mais l’irritation qui m’avait prise à ce moment ne me permit pas d’apprécier réellement le geste. Un soupir, puis je me massai les tempes un instant, avant de fourrer la lettre et la note l’accompagnant dans la poche droite de ma robe noire.
J’avais vraiment choisi le meilleur moment pour m’embarquer dans cette affaire, il faut croire.
Heh. Évidemment, c’était du sarcasme. Je m’étais attendue à ce que des problèmes du genre arrivent, à un moment. Mais à peine deux semaines après mon embauche? Disons que je n’y aurais pas cru si on m’avait prévenue qu’une lettre pareille arriverait dans les deux semaines. Néanmoins, j’étais bien obligée d’admettre que, pour le coup, je n’étais point certaine de ce que nous allions faire pour remédier à la situation. Je n’avais pas été présente lors des évènements mentionnés dans la lettre que Thomas nous avait fait parvenir. Et bien que j’aurais amplement pu lire les dossiers concernant cette affaire, afin de m’en informer, je n’en ai simplement pas eu le temps. S’il y avait bien une chose dont j’étais certaine, actuellement, c’était que je me jetais dans cette affaire à pieds joints et de façon presque totalement aveugle.
Enfin. Utilisant mon pouvoir sur la gravité un instant, je fis léviter un petit miroir, que je gardais dans l’un des tiroirs de mon bureau, accompagné de quelques produits de beauté. J’étais prévoyante, après tout ; sachant que je suis du genre à passer plusieurs jours à travailler sans cesse, sans sommeil ni repos, il fallait bien que je sois prête à me rendre présentable au besoin. Les cernes violettes sous les yeux ne sont pas très attrayantes, vous voyez. C’est pourquoi j’appliquai soigneusement un peu de fond de teint, afin de cacher ces demi-lunes violacées sous mes yeux, un peu de rouge à lèvres, et que finalement, je me recoiffai un minimum. Une fois cela fait, je rangeai mes trucs, laissant mes pas me guider hors de mon bureau, puis de l’aile administrative de l’École.
Je revoyais des bribes de ma dernière vision, lorsque je m’approchais des grandes portes menant à la bibliothèque. Je revoyais les Archives en proie à ces flammes surnaturelles, l’entité de feu qui s’était dessinée à l’intérieur de celles-ci. Je me rappelais cette chaleur presque suffocante que ma vision m’avait fait ressentir. Et je ne pus m’empêcher de frissonner une énième fois en passant le portail menant au Sekidozan, les souvenirs plus vifs que jamais. L’image de ces flammes se superposait à celle, intacte, de la pièce entière ; en toute honnêteté, j’eus un moment de panique, où je me reculai d’un coup, comme soudainement effrayée, avant de réaliser que ce n’était qu’une hallucination. Les flammes ne brûlaient rien, ne dégageaient aucune chaleur. Portant une main à mon coeur, je soupirai, reprenant un semblant de contenance avant de me diriger vers la salle de réunion.
Quatre de mes collègues étaient déjà présents lorsque je passai les portes menant à ma destination, dont deux avec qui j’étais plus familière que les autres. L’heure était grave, aussi n’affichais-je aucun sourire ou émotion particulière et ce, malgré mon court instant de panique quelques minutes plus tôt. Une fois à leurs côté, je les saluai en bonne et due forme.
Je replaçai légèrement la ceinture dorée enserrant ma taille, puis ajustai les manches longues de ma robe afin de m’assurer que ces dernières couvraient bien mes bras.
Il n’y avait rien à dire, actuellement, aussi optai-je de garder mon silence. Ma salutation était suffisante, bien que courte ; si l’on avait quelque chose à me dire, on le ferait. Je n’allais pas exposer mon opinion sur la chose ; je supposais qu’eux l’avaient déjà fait, aussi m’étais-je dit qu’il valait mieux, tout simplement, de ne rien ajouter.
Brusquement, je me levai, le mouvement faisant grincer les pattes du fauteuil dans lequel j’étais assise depuis plusieurs heures déjà. Peut-être avais-je un air irrité collé au visage, car le messager crut bon de quitter la pièce et me laisser à mes pensées. Chose que je le laissai faire ; après tout, j’appréciais ma solitude, bien que parfois elle devenait lourde. Mais l’irritation qui m’avait prise à ce moment ne me permit pas d’apprécier réellement le geste. Un soupir, puis je me massai les tempes un instant, avant de fourrer la lettre et la note l’accompagnant dans la poche droite de ma robe noire.
J’avais vraiment choisi le meilleur moment pour m’embarquer dans cette affaire, il faut croire.
Heh. Évidemment, c’était du sarcasme. Je m’étais attendue à ce que des problèmes du genre arrivent, à un moment. Mais à peine deux semaines après mon embauche? Disons que je n’y aurais pas cru si on m’avait prévenue qu’une lettre pareille arriverait dans les deux semaines. Néanmoins, j’étais bien obligée d’admettre que, pour le coup, je n’étais point certaine de ce que nous allions faire pour remédier à la situation. Je n’avais pas été présente lors des évènements mentionnés dans la lettre que Thomas nous avait fait parvenir. Et bien que j’aurais amplement pu lire les dossiers concernant cette affaire, afin de m’en informer, je n’en ai simplement pas eu le temps. S’il y avait bien une chose dont j’étais certaine, actuellement, c’était que je me jetais dans cette affaire à pieds joints et de façon presque totalement aveugle.
Enfin. Utilisant mon pouvoir sur la gravité un instant, je fis léviter un petit miroir, que je gardais dans l’un des tiroirs de mon bureau, accompagné de quelques produits de beauté. J’étais prévoyante, après tout ; sachant que je suis du genre à passer plusieurs jours à travailler sans cesse, sans sommeil ni repos, il fallait bien que je sois prête à me rendre présentable au besoin. Les cernes violettes sous les yeux ne sont pas très attrayantes, vous voyez. C’est pourquoi j’appliquai soigneusement un peu de fond de teint, afin de cacher ces demi-lunes violacées sous mes yeux, un peu de rouge à lèvres, et que finalement, je me recoiffai un minimum. Une fois cela fait, je rangeai mes trucs, laissant mes pas me guider hors de mon bureau, puis de l’aile administrative de l’École.
Je revoyais des bribes de ma dernière vision, lorsque je m’approchais des grandes portes menant à la bibliothèque. Je revoyais les Archives en proie à ces flammes surnaturelles, l’entité de feu qui s’était dessinée à l’intérieur de celles-ci. Je me rappelais cette chaleur presque suffocante que ma vision m’avait fait ressentir. Et je ne pus m’empêcher de frissonner une énième fois en passant le portail menant au Sekidozan, les souvenirs plus vifs que jamais. L’image de ces flammes se superposait à celle, intacte, de la pièce entière ; en toute honnêteté, j’eus un moment de panique, où je me reculai d’un coup, comme soudainement effrayée, avant de réaliser que ce n’était qu’une hallucination. Les flammes ne brûlaient rien, ne dégageaient aucune chaleur. Portant une main à mon coeur, je soupirai, reprenant un semblant de contenance avant de me diriger vers la salle de réunion.
Quatre de mes collègues étaient déjà présents lorsque je passai les portes menant à ma destination, dont deux avec qui j’étais plus familière que les autres. L’heure était grave, aussi n’affichais-je aucun sourire ou émotion particulière et ce, malgré mon court instant de panique quelques minutes plus tôt. Une fois à leurs côté, je les saluai en bonne et due forme.
“Tel-san, Arisugawa-san, Naram-Din-san, Donazya-san. Pardonnez mon arrivée tardive, je suis venue dès que j’en ai eu le mot.”
Je replaçai légèrement la ceinture dorée enserrant ma taille, puis ajustai les manches longues de ma robe afin de m’assurer que ces dernières couvraient bien mes bras.
Il n’y avait rien à dire, actuellement, aussi optai-je de garder mon silence. Ma salutation était suffisante, bien que courte ; si l’on avait quelque chose à me dire, on le ferait. Je n’allais pas exposer mon opinion sur la chose ; je supposais qu’eux l’avaient déjà fait, aussi m’étais-je dit qu’il valait mieux, tout simplement, de ne rien ajouter.
Invité
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Sam 23 Nov 2019 - 12:23
Il y a des jours comme ça où rien ne va comme il faudrait. Ce matin à minuit les transmissions qui se coupent à l’international et internet qui se trouve être indisponible. L’intervention des militaires japonais ne s’était pas faite attendre. Ni une ni deux j’avais sauté sur ma moto pour me rendre au bureau de Noor pour qu’elle envoie un message à l’ensemble de l’Enclave et qu’elle mette en branle les médias sorciers pour prévenir le pays dans la nuit avant que notre peuple ne découvre ça en même temps que les humains.
La conscience tranquillisée grâce à la mise à ma disposition d’un téléportomage j’ai pu organiser une réunion de crise sur Tokyo avec mes différents chefs de secteur pour que tout se gère facilement malgré l’accès au quartier général de l’enclave du secret qui sera difficilement accessible. Les militaires patrouillaient en effet en ville en plus du reste. Clairement ces gars n’étaient pas là pour déconner et étaient à la recherche de tout ce qui pouvait leur paraître louche ou surnaturel. Au passage ils vidaient ou confisquaient tout ce qui pouvait avoir l’air d’un moyen de communiquer opérant. Autant dire que nous aussi les sorciers allaient être sur la sellette finalement. Je pensais que cela ne serait qu’une forme de blocus loin au sud séparant la péninsule du reste du Japon, mais en réalité Nakanoto était sous surveillance permanente. En me rendant à l’hôpital j’avais dû passer un barrage filtrant militaire mais aussi une fouille à l’entrée de mon propre lieu de travail.
Devant la situation je n’ai pas pu résister. Il fallait que je contacte Tomo... Taichi Tomoe. Je ne l’ai pas revu depuis la soirée en question où nous nous sommes retrouvés. Il fallait que je lui laisse de l’espace pour faire le tri dans son esprit bien que John m’ait confié que depuis, cela n’allait plus du tout. J’ai pris mon ordinateur dans un élan réflexe pour lui envoyer un mail, mais, enfin voilà. J’ai donc sorti mon stylo et du papier à lettre pour lui rédiger un courrier.
1er Juillet 2018
Cher Taichi Tomoe,
Je m'excuse de me montrer intrusive dans vie à nouveau. Je devine que la situation doit te préoccuper et t’inquiéter. Je ne vais pas te mentir, cette situation m’inquiète également. Je me fais du souci pour toi et je te demande, non, je te supplie de ne pas faire usage de la magie en dehors de l’école de sorcellerie.
Je sais que tu as repris des études évidemment. Je te félicite pour cette décision par ailleurs. Dans la mesure du possible je te suggèrerais bien de rester autant que possible dans des locaux protégés par la magie.
Je sais en écrivant ces mots que tu voudras rester maîtresse de ta vie et que tu feras ce que tu veux, nous nous ressemblons un minimum. Mais si tu as peur, trouve John Smith, il te protégera et pourra toujours t’amener jusqu’à là où je me trouve.
Ma porte te sera toujours ouverte si tu n’as pas envie d’être seule.
Ta mère qui t'aime.
Codage par Libella sur Graphiorum
Je cachetais la lettre avant de la ranger dans mon tiroir avant de la poster plus tard moi-même. La journée était déjà mal partie mais l’hôpital avait bien plus de travail d’un seul coup. Des paniques et crises d’angoisses en pagaille. Logique devant un tel événement.
Comme un problème n’arrive jamais seul, j’ai vu entrer dans bureau sans s’annoncer un homme portant une lettre avec le sceau de la Sagesse en guise de cachet. C’était un téléportomage envoyé en urgence. Que me voulait-il ?
Autant dire que mes yeux se sont très vite tintés d’une couleur émeraude forçant ce messager à reculer d’un pas en réflexe.
Irina ▬ Comment osent-ils ?! Explosais-je dans mon bureau.Je sortais à la hâte de mon bureau pour aller voir un médecin qui travaille avec moi et lui "rappeler” qu’il avait décidé de prendre tous mes rendez-vous du jour dans le mesure du possible et répercuter ceux qu’il ne pouvait prendre pour d’autre jours avec ma secrétaire.
En rentrant à nouveau dans mon bureau j’ai décidé de mettre la lettre à destination de ma fille au messager pour qu’il lui remette en main propre après m’avoir déposé chez moi pour que je puisse me changer et ensuite m’emmener au Sekidozan en urgence. La réunion devait être pour bientôt et je n'étais prévenu que maintenant. Quelle honte.
Moi qui pensais avoir un temps considérable pour préparer un dossier à exposer à la prochaine réunion et ayant certifié à Noor qu’elle avait du temps pour se préparer, voilà que le destin me donnait tort. Je relus la lettre encore au moins deux autres fois entre temps en me changeant.
Alexei Soborov... pourquoi fallait-il que ce soit lui qui vienne avec cet autre délégué ? Il y a peu de personnes que je déteste tout en m’en méfiant, mais lui fait clairement parti de mon top personnel de personne à éviter. Il dispose de bien trop d’amis haut placé dans différentes Enclave. Doublé d’un maître de l'esprit également, c'est une véritable plaie qui n'a jamais eu d'autre but que d'essayer de me cour circuiter en Russie. C’est clairement le plus dangereux des deux et cela ne m’étonnerait guère qu’il soit à l’origine de ce petit mouvement nauséabond.
J’optais pour une robe emblématique. La noire et vert sombre avec des motifs en dentelle représentant des serpents et se mariant particulièrement bien avec ma broche en argent en forme de serpent aux yeux émeraude que j’utilise pour fixer une mèche rebelle sur l’avant de ma chevelure. Je n’avais clairement pas le temps de refaire ma coiffure. J’enfilais rapidement un chapeau assorti et mon loup corvin noir et motifs vert sombre également aux carreaux en verre sans teint.
En arrivant en bas des marches, je vis de loin la silhouette haute en couleur et imposante de Riven qui entrait tout juste dans le Sekidozan. Je me hâtais de grimper pour ne pas faire attendre davantage mes collègues tout en me tranquillisant sur le fait que je ne devais pas être trop en retard.
Je passais la porte d’accès réservée aux membres de l’Enclave et mes talons martelaient les dalles du couloir jusqu’à la salle de réunion où se trouvait la table ronde accueillant déjà la majorité de mes collègues. Sans dire un mot, juste un signe de tête léger pour les saluer, je pris place à mon siège. J’avais entendu la voix forte de Riven depuis le couloir qui se montrait sarcastique en parlant des propos abordés dans la missive qu’avait reçu notre Sagesse.
Autant dire que la journée à ce moment-là s’annonçait vraiment longue. Nous devions décider de toute ce que nous allions faire vis-à-vis des événements pour que Thomas puisse transmettre le tout à la délégation ensuite. Cependant, avec tout ce que nous avions à faire dans nos enclaves respectives, j’avais des doutes sur l’idée de faire front tous ensemble face à deux délégués. Mais peut être que Thomas avait besoin de soutiens, en tout cas la réunion allait nous permettre d'en savoir davantage.
“Cela s'annonce mal”
:copyright: Etilya sur DK RPG