Page 2 sur 2 • 1, 2
Invité
Invité
Dim 16 Fév 2020 - 21:49
De ce que je pouvais constater, il maniait l'ironie et le cynisme à la perfection. Mais je laissais clairement couler, ça ne valait pas la peine que je rebondisse sur ces rictus. Je préférais me concentrer sur plus important, de crainte d'échapper à des éléments essentiels dans notre discussion. Si ça l'amusait, grand bien lui fasse.
Mais quand je lui posais ma question de la manière des plus innocentes qui soit, tout en restant dans mon personnage aux manières abruptes, je n'eus pas vraiment le temps de me préparer à sa tirade. Même s'il m'avait assené d'un regard électrique, presque farouche à ma provocation, annonçant sa réponse, j'avais oublié de prendre mon billet pour le wagon qui m'attendait.
Dans un contexte différent, j'aurais pu facilement le suivre mais là, je fronçais des sourcils en m'accoudant sur la table la mine concentrée pour comprendre ce qu'il me racontait rapidement. Il parlait, il parlait ! Beaucoup trop vite, j'avais l'impression d'être monté dans un train grande vitesse qui ne s'arrêterait jamais ! Enfin, je savais de source sûr que c'était dû à mon état chaotique du moment. Je peinais à assimiler ce qu'il me chantait. Je voyais un peu flou sur le moment et je n'avais même pas saisi l'introduction de son discours. Ce n'était que des bruits de bouche, comme un écho lointain. J'ai seulement su me rattraper à son opinion propre, celle qui le concernait directement, c'est à dire en plein milieu de sa tirade. Mon cerveau actionnait la seconde, tentant de récolter sa vision ma foi, fort intéressante des choses. A vrai dire, je n'aurais pas imaginé qu'un mercenaire puisse me parler de valeurs. Il avait presque l'air sage avec une fibre philosophique, quoique je ne savais pas vraiment de quoi retournaient réellement ses « valeurs ». Si ça se trouve, elles consistaient à écraser les autres sans aucune état d'âme, sans se soucier de l'impact de ses actions. En tout cas, c'était le genre de principes qui ne m'aurait pas franchement étonné venant de sa part. Je le voyais bien brandir sa hargne, entrain de trancher des gorges pour gravir les sommets comme un viking et tout pulvériser sur son passage mais non sans une certaine élégance. C'était assez contradictoire comme schéma mais j'étais sûr qu'il savait allier violence et finesse. Qu'est ce que j'en savais ? Mais étrangement, à ses paroles, il ne me renvoyait pas vraiment cette incarnation de la brutalité pure ni même du mépris d'autrui. Parfois, les gens pouvaient être surprenant et ne dit-on pas qu'il ne fallait pas se fier aux apparences ? Quelles valeurs pouvait-il bien avoir lui ? Ca me rendait vraiment curieux.
Et de ce qu'il me renvoyait, ça avait l'air de l'intéresser aussi. Je me râclais donc la gorge pour éclaircir ma voix boueuse, faisant mine d'avoir tout suivi alors que je n'avais saisi qu'une bonne moitié. Bon, c'était déjà pas mal en soi.
-J'ai passé mon enfance dans le mensonge et les secrets. Disons que ça m'a fatalement vacciné alors je dirais que la première valeur qui me vient à l'esprit est l'honnêteté et la sincérité. Puis avec mes nombreux voyages, j'ai appris à comprendre plutôt que de juger ou de craindre par rapport aux cultures très variées qu'il m'a été donné de rencontrer. Ca m'a forgé dans le respect, le partage et la tolérance. Ca peut paraître bateau comme réponse, mais selon moi, ce sont des principes vivants qui se perdent de plus en plus. Je suis peut-être un type détaché, alcoolique et drogué, comme tu veux, mais je reste fondamentalement un homme droit.
Bon, au moins là-dessus il était au point. Je n'étais pas franchement du genre manipulateur ou même malhonnête. Je savais être un bon gars, même si j'avais l'attitude d'un rustre.
-Toutefois, pour revenir sur ta vision et comme je le soulignais avant, je ne connais pas de limite qui puisse me chasser de mon objectif. J'existe pour découvrir et apprendre de tous les mystères. Après, je te rejoins sur l'idée de rester fidèle à soi-même, c'est à dire tout en conservant tout de même ses propres idéaux. Mais ma soif de connaissance est insatiable et suffocante, quitte à me mettre dans des positions parfois délicates. Comme me disait un vieil ami, la découverte est la source même de notre raison d'exister. Et je n'abandonnerais pas cette raison de vivre tant qu'elle en vaut la peine. Je suis assez buté. Ce qui en soi, est une valeur de persévérance aussi, n'est-ce pas, quoique légèrement dangereux.
Je lui montrais mon œil crevé du doigt et quelques cicatrices sur le visage qui ne s'effaceront jamais.
En d'autres thermes, je creuserais, creuserais, creuserais jusqu'à ce que je trouve un potentiel trésor ou une source de savoir. Enfin, je veillais à rester prudent puisque je ne savais pas vraiment dans quoi il trafiquait. Je l'imaginais bien m'évincer en me sortant du terrain de jeu avec un carton rouge pour avoir la paix. Les mafieux usaient souvent de la stratégie de l'intimidation et du chantage pour vous ramollir en menaçant votre entourage ou bien en vous faisant perdre beaucoup. En faisant les comptes, qu'est ce que j'avais à perdre finalement. A part ma vie peut-être. Je ne parlais plus à ma famille et si mon poste en tant que professeur devait sauter en me faisant une sale réputation et bien, je n'avais qu'à postuler ailleurs dans autre chose. Quant à mon entourage soit les membres du Conseil et bien... Ah peut-être que là je pourrais leur attirer des ennuis. Hum. Ouais en fait, je pouvais quand même facilement m'attirer la merde ou l'attirer à d'autres que je ne voulais pas forcément voir épinglés dans mes excentricités. Et quelque chose me disait que ce type ne reculait devant rien, quand c'était nécessaire. Conclusion : Sebastian, t'en dévoiles juste assez pour ne pas paraître louche ou être un ennemi potentiel. Il te fera pas de cadeaux celui-là. J'devais la jouer finement et rester sur mes gardes.
Je me rallumais donc une cigarette, naturellement, avant de cracher ma fumée par les narines.
-Et toi, je suis bien curieux de connaître les valeurs d'un mercenaire. Je n'ai jamais eu l'occasion de discuter avec l'un d'eux.
A demi-mot, c'était presque la vérité. Lorsque je chassais des malfrats qui visaient les trésors de l'Amazonie, je n'avais pas vraiment pris le temps de leur tailler la discute, puisque je leur crevais les yeux avant avant de les conduire vers la mort, sous les crocs d'un animal terrifiant ou une falaise. Après, ça devenait plutôt compliqué d'établir le dialogue.
Mais j'étais presque certain d'être étonné de sa réponse par la suite.
Mais quand je lui posais ma question de la manière des plus innocentes qui soit, tout en restant dans mon personnage aux manières abruptes, je n'eus pas vraiment le temps de me préparer à sa tirade. Même s'il m'avait assené d'un regard électrique, presque farouche à ma provocation, annonçant sa réponse, j'avais oublié de prendre mon billet pour le wagon qui m'attendait.
Dans un contexte différent, j'aurais pu facilement le suivre mais là, je fronçais des sourcils en m'accoudant sur la table la mine concentrée pour comprendre ce qu'il me racontait rapidement. Il parlait, il parlait ! Beaucoup trop vite, j'avais l'impression d'être monté dans un train grande vitesse qui ne s'arrêterait jamais ! Enfin, je savais de source sûr que c'était dû à mon état chaotique du moment. Je peinais à assimiler ce qu'il me chantait. Je voyais un peu flou sur le moment et je n'avais même pas saisi l'introduction de son discours. Ce n'était que des bruits de bouche, comme un écho lointain. J'ai seulement su me rattraper à son opinion propre, celle qui le concernait directement, c'est à dire en plein milieu de sa tirade. Mon cerveau actionnait la seconde, tentant de récolter sa vision ma foi, fort intéressante des choses. A vrai dire, je n'aurais pas imaginé qu'un mercenaire puisse me parler de valeurs. Il avait presque l'air sage avec une fibre philosophique, quoique je ne savais pas vraiment de quoi retournaient réellement ses « valeurs ». Si ça se trouve, elles consistaient à écraser les autres sans aucune état d'âme, sans se soucier de l'impact de ses actions. En tout cas, c'était le genre de principes qui ne m'aurait pas franchement étonné venant de sa part. Je le voyais bien brandir sa hargne, entrain de trancher des gorges pour gravir les sommets comme un viking et tout pulvériser sur son passage mais non sans une certaine élégance. C'était assez contradictoire comme schéma mais j'étais sûr qu'il savait allier violence et finesse. Qu'est ce que j'en savais ? Mais étrangement, à ses paroles, il ne me renvoyait pas vraiment cette incarnation de la brutalité pure ni même du mépris d'autrui. Parfois, les gens pouvaient être surprenant et ne dit-on pas qu'il ne fallait pas se fier aux apparences ? Quelles valeurs pouvait-il bien avoir lui ? Ca me rendait vraiment curieux.
Et de ce qu'il me renvoyait, ça avait l'air de l'intéresser aussi. Je me râclais donc la gorge pour éclaircir ma voix boueuse, faisant mine d'avoir tout suivi alors que je n'avais saisi qu'une bonne moitié. Bon, c'était déjà pas mal en soi.
-J'ai passé mon enfance dans le mensonge et les secrets. Disons que ça m'a fatalement vacciné alors je dirais que la première valeur qui me vient à l'esprit est l'honnêteté et la sincérité. Puis avec mes nombreux voyages, j'ai appris à comprendre plutôt que de juger ou de craindre par rapport aux cultures très variées qu'il m'a été donné de rencontrer. Ca m'a forgé dans le respect, le partage et la tolérance. Ca peut paraître bateau comme réponse, mais selon moi, ce sont des principes vivants qui se perdent de plus en plus. Je suis peut-être un type détaché, alcoolique et drogué, comme tu veux, mais je reste fondamentalement un homme droit.
Bon, au moins là-dessus il était au point. Je n'étais pas franchement du genre manipulateur ou même malhonnête. Je savais être un bon gars, même si j'avais l'attitude d'un rustre.
-Toutefois, pour revenir sur ta vision et comme je le soulignais avant, je ne connais pas de limite qui puisse me chasser de mon objectif. J'existe pour découvrir et apprendre de tous les mystères. Après, je te rejoins sur l'idée de rester fidèle à soi-même, c'est à dire tout en conservant tout de même ses propres idéaux. Mais ma soif de connaissance est insatiable et suffocante, quitte à me mettre dans des positions parfois délicates. Comme me disait un vieil ami, la découverte est la source même de notre raison d'exister. Et je n'abandonnerais pas cette raison de vivre tant qu'elle en vaut la peine. Je suis assez buté. Ce qui en soi, est une valeur de persévérance aussi, n'est-ce pas, quoique légèrement dangereux.
Je lui montrais mon œil crevé du doigt et quelques cicatrices sur le visage qui ne s'effaceront jamais.
En d'autres thermes, je creuserais, creuserais, creuserais jusqu'à ce que je trouve un potentiel trésor ou une source de savoir. Enfin, je veillais à rester prudent puisque je ne savais pas vraiment dans quoi il trafiquait. Je l'imaginais bien m'évincer en me sortant du terrain de jeu avec un carton rouge pour avoir la paix. Les mafieux usaient souvent de la stratégie de l'intimidation et du chantage pour vous ramollir en menaçant votre entourage ou bien en vous faisant perdre beaucoup. En faisant les comptes, qu'est ce que j'avais à perdre finalement. A part ma vie peut-être. Je ne parlais plus à ma famille et si mon poste en tant que professeur devait sauter en me faisant une sale réputation et bien, je n'avais qu'à postuler ailleurs dans autre chose. Quant à mon entourage soit les membres du Conseil et bien... Ah peut-être que là je pourrais leur attirer des ennuis. Hum. Ouais en fait, je pouvais quand même facilement m'attirer la merde ou l'attirer à d'autres que je ne voulais pas forcément voir épinglés dans mes excentricités. Et quelque chose me disait que ce type ne reculait devant rien, quand c'était nécessaire. Conclusion : Sebastian, t'en dévoiles juste assez pour ne pas paraître louche ou être un ennemi potentiel. Il te fera pas de cadeaux celui-là. J'devais la jouer finement et rester sur mes gardes.
Je me rallumais donc une cigarette, naturellement, avant de cracher ma fumée par les narines.
-Et toi, je suis bien curieux de connaître les valeurs d'un mercenaire. Je n'ai jamais eu l'occasion de discuter avec l'un d'eux.
A demi-mot, c'était presque la vérité. Lorsque je chassais des malfrats qui visaient les trésors de l'Amazonie, je n'avais pas vraiment pris le temps de leur tailler la discute, puisque je leur crevais les yeux avant avant de les conduire vers la mort, sous les crocs d'un animal terrifiant ou une falaise. Après, ça devenait plutôt compliqué d'établir le dialogue.
Mais j'étais presque certain d'être étonné de sa réponse par la suite.
Raiden Kaminari#103044#103044#103044#103044#103044#103044
Aberration
Race : Dieu de la foudre
Couleur : #fffde5
Avatar : Laxus Dreyar (Fairy Tail)
Date d'inscription : 23/10/2019
Nombre de messages : 108
Yens : 27
Couleur : #fffde5
Avatar : Laxus Dreyar (Fairy Tail)
Date d'inscription : 23/10/2019
Nombre de messages : 108
Yens : 27
Mer 26 Fév 2020 - 19:39
Un homme horripilé par le mensonge et les secrets. Il doit être quotidiennement frustré par ce monde dans ce cas. Toutefois, ça joue plutôt en sa faveur, pour le moment. Quiconque attribue de l’importance à l’honnêteté n’a en général qu’une seule parole. Il serait plutôt du genre à ne vendre la mèche que si on ne lui laisse pas d’autre choix. Lui forcer la main serait donc potentiellement la seule façon de lui arracher ses secrets -et ceux des autres.
Le respect. Voilà donc un point que nous partageons. Bien que dans mon cas, c’est sans doute plus circonstanciel. Mais à partir du moment où l’on me témoigne du respect, je n’ai pas vraiment de raison de le refuser en retour. Je l’ai toujours attendu, et recherché, surtout au début de mon existence. Et au-delà de ça, la considération. Las du statut d’esclave imposé par le clan Monobe, j’ai trouvé chez Suiko Tenno ce que tous les autres m’avaient refusé. La reconnaissance pour services rendus.
Je m’allume une autre cigarette tout en l’écoutant. Le partage. Voilà quelque chose qui m’est inconnu. C’est une notion trop humaine, je pense, pour que je puisse la comprendre. Tout du moins, on ne m’a jamais donné l’occasion de l’apprendre. La tolérance, par contre, est un peu plus à ma portée. Il m’arrive de l’être, même si cela ne fait pas partie de mes fondamentaux. Chercher à comprendre les autres, ça, c’est quelque chose que je partage. Même si nos raisons sont certainement différentes. Sa soif de connaissance, je la comprends. J’ai moi aussi un esprit curieux, prompt à découvrir les autres. Mais là où lui se contente de partir en quête du prochain savoir, moi, j’exploite l’information nouvellement acquise.
Un homme fondamentalement droit. C’est ainsi donc qu’il se définit. Je veux bien le croire, mais cela reste à voir. Combien en ai-je rencontré qui se sont octroyés ce qualificatif, pour s’en montrer encore plus indignes que ceux qui ne l’ont jamais revendiqué ? La droiture est une qualité qui se perd. Et je ne peux m’affirmer moi-même l’être. De par la nature même de ma création. J’ai été créé pour servir, pour être contrôlé, et trahir d’un claquement de doigt mes relations et tous les principes auxquels je tiens. Alors, même si aujourd’hui je possède mon amulette et ne laisse plus personne poser les yeux dessus, je ne pourrai jamais donner ma parole sincère de ne jamais trahir quelqu'un. Je peux promettre de ne pas le faire de mon propre chef, mais ça s'arrête là. Car on ne sait jamais ce qui peut arriver. Si j'avais un conseil à donner, ce serait de ne pas me faire confiance.
Sebastian revient finalement sur ma vision de la grandeur. Je plisse les yeux. A-t-il besoin de se justifier ? De plaider sa cause ? Aurait-il compris, quelque part, ce qui se joue ici et maintenant ? Derrière ce sourire espiègle et cet air bourru se cache un esprit vif, même embrumé par l'alcool et la drogue. Je dois lui accorder qu'il résiste bien. Et j'apprécie les hommes comme lui, effronté, intelligent. Mais les plus rusés sont souvent les plus dangereux. Heureusement que sa droiture pèse dans la balance. Pour l'instant
Mon regard évalue son œil mort et les cicatrices sur son visage. Une soif insatiable de connaissance. Un besoin impérieux d'apprendre, de découvrir les mystères du monde. J'ai envie de croire à ses belles paroles de sincérité et d'honnêteté. Qu'il soit un homme droit dans ses bottes qui ne ferait pas preuve de sournoiserie. Malheureusement, depuis la perte de Raitaro, j'ai cessé de faire confiance au genre mortel. Il m'a par trop souvent déçu.
J'esquisse un sourire en coin. Sa question est si prévisible que j'aurais pu miser dessus toute ma fortune. Je j'interroge jamais quelqu'un sur un sujet sans m'attendre à ce qu'on me rende la pareil. Et quand ce sujet est en plus délicat… Mieux vaut s'abstenir que risquer de s'exposer. Je tire un instant sur ma cigarette, le temps d'organiser mes pensées.
"Eh bien. Voyons... En premier lieu, je n'ai qu'une parole. Je ne prends jamais un engagement quand je n'ai pas la certitude de pouvoir m'y tenir. Je tiens toujours mes promesses, quelles qu'elles soient. On peut donc parler de parole d’honneur."
Cela peut paraître contradictoire avec mon tempérament versatile et imprévisible. Mais parole d’honneur n’est pas synonyme de fiabilité. Je tiens toujours mes engagements, à partir du moment où ils sont formulés. Mais ce n’est pas pour autant qu’on peut compter sur moi.
"Dans un second temps. Je sais toujours récompenser un service qui m'a été rendu, que ce soit volontairement ou non. Et ce, même si la dette que je dois payer frôle le danger. La reconnaissance, donc, est essentielle. Que ce soit envers moi ou envers les autres. "
Et cela j’ai pu le démontrer maintes fois. Ceux qui se sont montrés reconnaissants et ont tenu leurs engagements ont bien vécu, tandis que les autres… Eh bien, disons qu’ils ont connus un sort plus funeste, tôt ou tard.
"Hum. Comme toi, je suis quelqu’un de fondamentalement déterminé, et j'apprécie ceux qui en sont autant. Donc, la persévérance. En plus de ça, Je surmonte toujours les obstacles, et plus ils sont difficiles, plus j'en suis satisfait. Ceux qui empruntent la voie de la facilité et s'en contentent ne méritent que mon mépris. On pourrait parler d'ambition et d'audace. "
Je m'arrête là pour le moment. J'ai déjà révélé beaucoup de choses sur moi -à dessein, comme toujours. Il en a bien assez pour aujourd'hui. J'aspire un peu de nicotine, puis je relâche la fumée après quelques instants.
"Tu ne pensais pas qu'un mercenaire puissent avoir autant de valeurs, hein ?" je décrète avec un sourire malicieux.
Mon regard le sonde, cherchant à percer son âme. Il a joué le jeu, moi aussi. Ce que j'ai appris pour le moment ne nécessite une action radicale de ma part. Même si je me doute qu'il n'a révélé que la partie émergée de l'iceberg, celle qu'il veut bien me laisser étudier. Il regorge de secrets, reste à savoir s'ils sont dangereux pour moi. Mais, pour le moment… Je peux bien lui laisser le bénéfice du doute.
Le respect. Voilà donc un point que nous partageons. Bien que dans mon cas, c’est sans doute plus circonstanciel. Mais à partir du moment où l’on me témoigne du respect, je n’ai pas vraiment de raison de le refuser en retour. Je l’ai toujours attendu, et recherché, surtout au début de mon existence. Et au-delà de ça, la considération. Las du statut d’esclave imposé par le clan Monobe, j’ai trouvé chez Suiko Tenno ce que tous les autres m’avaient refusé. La reconnaissance pour services rendus.
Je m’allume une autre cigarette tout en l’écoutant. Le partage. Voilà quelque chose qui m’est inconnu. C’est une notion trop humaine, je pense, pour que je puisse la comprendre. Tout du moins, on ne m’a jamais donné l’occasion de l’apprendre. La tolérance, par contre, est un peu plus à ma portée. Il m’arrive de l’être, même si cela ne fait pas partie de mes fondamentaux. Chercher à comprendre les autres, ça, c’est quelque chose que je partage. Même si nos raisons sont certainement différentes. Sa soif de connaissance, je la comprends. J’ai moi aussi un esprit curieux, prompt à découvrir les autres. Mais là où lui se contente de partir en quête du prochain savoir, moi, j’exploite l’information nouvellement acquise.
Un homme fondamentalement droit. C’est ainsi donc qu’il se définit. Je veux bien le croire, mais cela reste à voir. Combien en ai-je rencontré qui se sont octroyés ce qualificatif, pour s’en montrer encore plus indignes que ceux qui ne l’ont jamais revendiqué ? La droiture est une qualité qui se perd. Et je ne peux m’affirmer moi-même l’être. De par la nature même de ma création. J’ai été créé pour servir, pour être contrôlé, et trahir d’un claquement de doigt mes relations et tous les principes auxquels je tiens. Alors, même si aujourd’hui je possède mon amulette et ne laisse plus personne poser les yeux dessus, je ne pourrai jamais donner ma parole sincère de ne jamais trahir quelqu'un. Je peux promettre de ne pas le faire de mon propre chef, mais ça s'arrête là. Car on ne sait jamais ce qui peut arriver. Si j'avais un conseil à donner, ce serait de ne pas me faire confiance.
Sebastian revient finalement sur ma vision de la grandeur. Je plisse les yeux. A-t-il besoin de se justifier ? De plaider sa cause ? Aurait-il compris, quelque part, ce qui se joue ici et maintenant ? Derrière ce sourire espiègle et cet air bourru se cache un esprit vif, même embrumé par l'alcool et la drogue. Je dois lui accorder qu'il résiste bien. Et j'apprécie les hommes comme lui, effronté, intelligent. Mais les plus rusés sont souvent les plus dangereux. Heureusement que sa droiture pèse dans la balance. Pour l'instant
Mon regard évalue son œil mort et les cicatrices sur son visage. Une soif insatiable de connaissance. Un besoin impérieux d'apprendre, de découvrir les mystères du monde. J'ai envie de croire à ses belles paroles de sincérité et d'honnêteté. Qu'il soit un homme droit dans ses bottes qui ne ferait pas preuve de sournoiserie. Malheureusement, depuis la perte de Raitaro, j'ai cessé de faire confiance au genre mortel. Il m'a par trop souvent déçu.
J'esquisse un sourire en coin. Sa question est si prévisible que j'aurais pu miser dessus toute ma fortune. Je j'interroge jamais quelqu'un sur un sujet sans m'attendre à ce qu'on me rende la pareil. Et quand ce sujet est en plus délicat… Mieux vaut s'abstenir que risquer de s'exposer. Je tire un instant sur ma cigarette, le temps d'organiser mes pensées.
"Eh bien. Voyons... En premier lieu, je n'ai qu'une parole. Je ne prends jamais un engagement quand je n'ai pas la certitude de pouvoir m'y tenir. Je tiens toujours mes promesses, quelles qu'elles soient. On peut donc parler de parole d’honneur."
Cela peut paraître contradictoire avec mon tempérament versatile et imprévisible. Mais parole d’honneur n’est pas synonyme de fiabilité. Je tiens toujours mes engagements, à partir du moment où ils sont formulés. Mais ce n’est pas pour autant qu’on peut compter sur moi.
"Dans un second temps. Je sais toujours récompenser un service qui m'a été rendu, que ce soit volontairement ou non. Et ce, même si la dette que je dois payer frôle le danger. La reconnaissance, donc, est essentielle. Que ce soit envers moi ou envers les autres. "
Et cela j’ai pu le démontrer maintes fois. Ceux qui se sont montrés reconnaissants et ont tenu leurs engagements ont bien vécu, tandis que les autres… Eh bien, disons qu’ils ont connus un sort plus funeste, tôt ou tard.
"Hum. Comme toi, je suis quelqu’un de fondamentalement déterminé, et j'apprécie ceux qui en sont autant. Donc, la persévérance. En plus de ça, Je surmonte toujours les obstacles, et plus ils sont difficiles, plus j'en suis satisfait. Ceux qui empruntent la voie de la facilité et s'en contentent ne méritent que mon mépris. On pourrait parler d'ambition et d'audace. "
Je m'arrête là pour le moment. J'ai déjà révélé beaucoup de choses sur moi -à dessein, comme toujours. Il en a bien assez pour aujourd'hui. J'aspire un peu de nicotine, puis je relâche la fumée après quelques instants.
"Tu ne pensais pas qu'un mercenaire puissent avoir autant de valeurs, hein ?" je décrète avec un sourire malicieux.
Mon regard le sonde, cherchant à percer son âme. Il a joué le jeu, moi aussi. Ce que j'ai appris pour le moment ne nécessite une action radicale de ma part. Même si je me doute qu'il n'a révélé que la partie émergée de l'iceberg, celle qu'il veut bien me laisser étudier. Il regorge de secrets, reste à savoir s'ils sont dangereux pour moi. Mais, pour le moment… Je peux bien lui laisser le bénéfice du doute.
Invité
Invité
Dim 1 Mar 2020 - 18:55
Il ne réagissait pas particulièrement aux facettes de ma personnalité que je lui livrais. Mais je me doutais bien qu'il les disséquait vivement dans son esprit. Est-ce que c'est de la poudre aux yeux ? Est-ce qu'il n'essaierait pas de me mettre en confiance ? Est-ce qu'il juste vrai ? Enfin, ce genre d'interrogations tout à fait légitime, bien que je ne sache pas non plus lire dans ses pensées. De plus, aucune expression ne surgissait sur son visage sérieux, il m'était donc assez difficile de deviner son opinion. Mais je n'avais, de toute évidence , aucun intérêt à mentir et je ne le faisais clairement jamais, sauf en cas de circonstances extrêmes qui nécessitait le mensonge. Je me savais à la hauteur de mes valeurs mais comme tous, je n'étais pas non plus infaillible. Ca m'arrivait de faire des bourdes.
Toutefois, quand j'achevais d'être le plus honnête possible, je vis apparaître un petit sourire se dessiner au coin de sa bouche lorsque je lui renvoyais la balle. Il s'attendait certainement à ce que je lui demande mais au delà de la curiosité, ça tombait sous le sens que je préférais une conversation d'égal à égal. En plus, je n'aimais pas particulièrement parler de mon cas, il m'était donc naturel de partager ce sujet.
Tout en tirant sur sa cigarette, il aborda d'abord son principe de la parole d'honneur. Tiens donc. C'était assez surprenant de la part d'un mercenaire, surtout pour un premier choix. Mais je supposais qu'un gangster digne de ce nom ne pouvait s'attirer le respect de ses collègues qu'en suivant des engagements. Sans parler de sa clientèle. Imaginez un peu si vous deviez passer un contrat avec un homme qui vous la fait à l'envers. Dans ce milieu, vous auriez tôt fait de trébucher dans votre réputation et il n'y trouverait là aucun intérêt. Je devinais les tromperies régulières dans ce domaine, pour y voir mis un temps soit peu les pieds. Les affaires, sont les affaires et tous les coups sont permis. Mais lui, de ce qu'il me disait en tout cas, savait se tenir à ses engagements. Même si au final, il ne s'assurait d'une promesse, que si elle était louable et possible pour lui. Il demeurait alors assurément une personne scrupuleuse et prudente, qui veillait à remplir seulement ce qu'il était apte à exaucer.
C'était un fait presque admirable. Car dans ce monde, peu de personne sont capable de tenir des promesses, ou bien au contraire, en balancent de tous les côtés sans même évaluer les paramètres. C'était d'ailleurs pour cette raison, que je n'en faisais pratiquement jamais.
Mais son second principe, me stupéfia nettement plus, ce qui me fit froncer des sourcils. La reconnaissance ? Pourquoi un type comme lui portait une certaine importance pour cette notion ? Je pensais son égo bien assez haut perché pour ne pas s'embarrasser de ça. Je le voyais plutôt comme un type qui se servait quand il le désirait et point final, sans distinction. Cette révélation fut assez éloquente, dans un sens. Pourquoi cette attache particulière, au point même de risquer sa propre existence ? La raison était bien trop floue, pour le moment. Mais je devinais que cette valeur ne relevait pas de son travail de mercenaire, ou pas complètement. Non non, c'était quelque chose de plus profond. Lorsqu'on saisissait la notion de reconnaissance, c'était parce qu'il y avait eu un passif derrière qui nous avait poussé à la ressentir.
Une personne n'ayant jamais été en galère, ne pouvait pas nécessairement en saisir la signification. Après, pour être sincère, je ne me suis jamais laissé aider au point de savoir ce que c'était vraiment, la reconnaissance, si ce n'était envers moi-même. Je m'étais toujours démerdé tout seul.
Mais lorsqu'il souligna notre point commun, presque évident, je ne pus m'empêcher d'émettre un petit rire entendu. Deux fonceurs, en somme, qui n'avaient pas froid aux yeux. Même si lui, s'aventurait également à mépriser ceux qui n'avaient pas d'ambition. Personnellement, je m'en fichais royalement, même si je tendais à admirer tout de même les personnes capables de se dépasser. On n'était un peu de la même trempe.
Il ponctua les esquisses de son tempérament en m'offrant un autre sourire narquois, que je lui rendis furtivement.
-Oh. Je me doute bien que les mercenaires ont des valeurs, mais je ne pensais pas qu'elles seraient de cette nature. C'est assez étonnant, à vrai dire, mais plutôt dans le bon sens.
Nous ne nous disions pas tout, certes, mais ça me suffisait. C'était assez pour l'appréhender, même si derrière les contours de ce visage sûr de lui, se cachaient amplement d'autres malices. J'en avais déjà élaboré une, comme sa réaction immédiate à l'or et sa personnalité haute en couleur et en domination.
Une chose était sûre, c'était que j'allais sûrement me rafraîchir la mémoire pour incliner mes doutes vers une certitude plus profonde. Pour le moment, je ne me voyais pas confirmer mes suspicions, même si ça m'excitait terriblement d'une certaine manière. J'avais l'impression de redécouvrir comme un second souffle perdu, alors que mon âme s'étriquait dans l'ennui et mes incertitudes du moment.
Pour ma part, je n'avais donc rien d'autres à rajouter. Je me relevais alors, non sans une certaine maladresse et une perte de stabilité, en voie de quitter les lieux.
-Sur ce, camarade, je m'en retourne au bercail. J'ai d'autres plans pour ce soir. Si tu vois ce que j'veux dire. Alors peut-être à la prochaine.
Restait plus qu'à trouver la femme pour partager la nuit, mais ça devrait plutôt bien se passer.
Naturellement, je lui tendis alors la main pour une poignée avec la délicate attention de ne pas lui soumettre celle avec la bague, bien que ce soit tentant.
Toutefois, quand j'achevais d'être le plus honnête possible, je vis apparaître un petit sourire se dessiner au coin de sa bouche lorsque je lui renvoyais la balle. Il s'attendait certainement à ce que je lui demande mais au delà de la curiosité, ça tombait sous le sens que je préférais une conversation d'égal à égal. En plus, je n'aimais pas particulièrement parler de mon cas, il m'était donc naturel de partager ce sujet.
Tout en tirant sur sa cigarette, il aborda d'abord son principe de la parole d'honneur. Tiens donc. C'était assez surprenant de la part d'un mercenaire, surtout pour un premier choix. Mais je supposais qu'un gangster digne de ce nom ne pouvait s'attirer le respect de ses collègues qu'en suivant des engagements. Sans parler de sa clientèle. Imaginez un peu si vous deviez passer un contrat avec un homme qui vous la fait à l'envers. Dans ce milieu, vous auriez tôt fait de trébucher dans votre réputation et il n'y trouverait là aucun intérêt. Je devinais les tromperies régulières dans ce domaine, pour y voir mis un temps soit peu les pieds. Les affaires, sont les affaires et tous les coups sont permis. Mais lui, de ce qu'il me disait en tout cas, savait se tenir à ses engagements. Même si au final, il ne s'assurait d'une promesse, que si elle était louable et possible pour lui. Il demeurait alors assurément une personne scrupuleuse et prudente, qui veillait à remplir seulement ce qu'il était apte à exaucer.
C'était un fait presque admirable. Car dans ce monde, peu de personne sont capable de tenir des promesses, ou bien au contraire, en balancent de tous les côtés sans même évaluer les paramètres. C'était d'ailleurs pour cette raison, que je n'en faisais pratiquement jamais.
Mais son second principe, me stupéfia nettement plus, ce qui me fit froncer des sourcils. La reconnaissance ? Pourquoi un type comme lui portait une certaine importance pour cette notion ? Je pensais son égo bien assez haut perché pour ne pas s'embarrasser de ça. Je le voyais plutôt comme un type qui se servait quand il le désirait et point final, sans distinction. Cette révélation fut assez éloquente, dans un sens. Pourquoi cette attache particulière, au point même de risquer sa propre existence ? La raison était bien trop floue, pour le moment. Mais je devinais que cette valeur ne relevait pas de son travail de mercenaire, ou pas complètement. Non non, c'était quelque chose de plus profond. Lorsqu'on saisissait la notion de reconnaissance, c'était parce qu'il y avait eu un passif derrière qui nous avait poussé à la ressentir.
Une personne n'ayant jamais été en galère, ne pouvait pas nécessairement en saisir la signification. Après, pour être sincère, je ne me suis jamais laissé aider au point de savoir ce que c'était vraiment, la reconnaissance, si ce n'était envers moi-même. Je m'étais toujours démerdé tout seul.
Mais lorsqu'il souligna notre point commun, presque évident, je ne pus m'empêcher d'émettre un petit rire entendu. Deux fonceurs, en somme, qui n'avaient pas froid aux yeux. Même si lui, s'aventurait également à mépriser ceux qui n'avaient pas d'ambition. Personnellement, je m'en fichais royalement, même si je tendais à admirer tout de même les personnes capables de se dépasser. On n'était un peu de la même trempe.
Il ponctua les esquisses de son tempérament en m'offrant un autre sourire narquois, que je lui rendis furtivement.
-Oh. Je me doute bien que les mercenaires ont des valeurs, mais je ne pensais pas qu'elles seraient de cette nature. C'est assez étonnant, à vrai dire, mais plutôt dans le bon sens.
Nous ne nous disions pas tout, certes, mais ça me suffisait. C'était assez pour l'appréhender, même si derrière les contours de ce visage sûr de lui, se cachaient amplement d'autres malices. J'en avais déjà élaboré une, comme sa réaction immédiate à l'or et sa personnalité haute en couleur et en domination.
Une chose était sûre, c'était que j'allais sûrement me rafraîchir la mémoire pour incliner mes doutes vers une certitude plus profonde. Pour le moment, je ne me voyais pas confirmer mes suspicions, même si ça m'excitait terriblement d'une certaine manière. J'avais l'impression de redécouvrir comme un second souffle perdu, alors que mon âme s'étriquait dans l'ennui et mes incertitudes du moment.
Pour ma part, je n'avais donc rien d'autres à rajouter. Je me relevais alors, non sans une certaine maladresse et une perte de stabilité, en voie de quitter les lieux.
-Sur ce, camarade, je m'en retourne au bercail. J'ai d'autres plans pour ce soir. Si tu vois ce que j'veux dire. Alors peut-être à la prochaine.
Restait plus qu'à trouver la femme pour partager la nuit, mais ça devrait plutôt bien se passer.
Naturellement, je lui tendis alors la main pour une poignée avec la délicate attention de ne pas lui soumettre celle avec la bague, bien que ce soit tentant.
Raiden Kaminari#103381#103381#103381#103381#103381#103381
Aberration
Race : Dieu de la foudre
Couleur : #fffde5
Avatar : Laxus Dreyar (Fairy Tail)
Date d'inscription : 23/10/2019
Nombre de messages : 108
Yens : 27
Couleur : #fffde5
Avatar : Laxus Dreyar (Fairy Tail)
Date d'inscription : 23/10/2019
Nombre de messages : 108
Yens : 27
Dim 8 Mar 2020 - 11:51
J’aperçois à plusieurs reprises la surprise se peindre sur les traits de Sebastian. J’en déduis donc qu’il ne s’attendait pas à ce genre de valeur de la part d’un homme de ma trempe. ça me fait bien sourire. Et pourtant. Quel homme d’affaire rencontrait le succès sans valeur à honorer ? J’admets bien volontier que je ne lui ai livré que la meilleure part de moi-même, très certainement ; selon ses standards en tout cas. Je ne vais pas donner le bâton pour me faire battre. Je me doute qu’il me soupçonne de quelque chose, alors autant endormir un tant soit peu son esprit.
Sa remarque confirme ma première pensée. Je l’ai agréablement surpris. Je me contente de lui sourire, cigarette en bouche. J’aime surprendre les autres. Sa réaction est donc à la hauteur de mes attentes. Reste à savoir jusqu’où cela nous mènera, tous les deux. Car je doute qu’il n’y ait pas de suite. Si j’ai bien cerné sa personnalité, il n’est pas du genre à s’asseoir sur ses doutes. Il voudra certainement les confirmer ou les infirmer, d’une manière ou d’une autre. Ce que je n’arrive pas à définir pour le moment, c’est le niveau de menace qu’il peut représenter pour moi. Il semble plutôt du genre à garder pour lui certains secrets, même s’il n’aime pas le mensonge. Et j’ai beau avoir tout fait pour briser ses certitudes, je sens dans son regard qu’elles demeurent encore.
Il m’annonce finalement son départ imminent. Son allusion m’arrache un sourire en coin. Oh, oui, je sais de quoi il parle. Et je le comprends, même si je ne partage pas la même facilité pour trouver un ou une partenaire. Je suis difficile sur ce genre de chose ; étant facilement ennuyé, lassé, il me faut plus qu’une femme séduisante pour me satisfaire. Je lui sers volontiers la main, notant avec soulagement qu’il me tend celle sans bijou.
"Va donc, va donc. Le plaisir n’attend pas ! A une prochaine fois peut-être."
Sûrement. Car je ne doute pas qu’ici, à Nakanoto, nos chemins se recroisent un jour. Reste à savoir dans quelles circonstances. Il n’est même pas impossible qu’elles soient forcées, d’une façon ou d’une autre. Comme je le disais, j’ai bien senti qu’il n’est pas entièrement satisfait sur les informations que je lui ai livré. Une petite surveillance s’impose, j’en ai bien peur. Je ne sais encore comment, mais… Le suivre de loin, en hauteur peut-être, peut s’avérer utile. Ne serait-ce que pour en apprendre plus sur son compte, mais si c’est loin d’être ma seule option.
Je finis donc par me lever et je dépose sur la table le prix de ma consommation, moins ce que mon camarade a payé de sa poche. Je sors ensuite, mains dans les poches, juste assez pour apercevoir au loin sa silhouette chancelante tourner au coin de la rue, vers le coin le plus osé du quartier. Je fixe longuement le carrefour, avant de tourner les talons. J’ai moi aussi d’autres plans pour ce soir. Et me concernant, il va me falloir plus de temps et d’effort pour parvenir à mes fins. Alors autant se mettre à l’ouvrage séance tenante. Sebastian et ses mystères attendront une journée de plus. Après tout… J’ai tout le temps pour les percer à jour.
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum