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Raphaël de La Roche#104051#104051#104051#104051#104051#104051#104051
Vampire Level B - Clan B. Ryan
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Emploi/loisirs : Écrivain & professeur de violon
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Sam 23 Mai 2020 - 16:40
Je poussai la porte du Fangtasia sans entrain, l’expression apathique. Mes pas m’avaient guidé jusqu’ici, en quête d’air frais pour me changer les idées. Mon triste quotidien devenait accablant et j’avais besoin de penser à autre chose. Autre chose que la mort de Sachio. Autre chose que le chagrin ravageur de ma meilleure amie. Jess était rapidement passé du choc à la colère. Une fureur dévastatrice qui balayait tout sur son passage. Chaque personne de son entourage était une cible pour ses humeurs, et moi en particulier. J’étais toujours présent pour elle, j’étais donc en première ligne, et ses agressions orales étaient étrangement plus prononcées lorsqu’il s’agissait de ma personne. J’avais mis ça sur le compte des circonstances. Ce n’était que lorsque je lui avais confirmé l’impensable qu’elle avait compris. Peut-être m’en voulait-elle. Peut-être avait-elle raison.
La voir dans cet état me brisait le coeur. Je me montrais fort en sa présence. Mais je n’étais pas infaillible. J’avais aussi besoin d’autre chose pour me ressourcer. Le temps d’un soupir, reprendre des forces les idées claires, avant d’y retourner pour tenter encore une fois de l’apaiser, de l’atteindre derrière cette carapace de colère et de souffrance. D’ici là, j’avais besoin de sensations agréables, de conversations apaisantes. Après tout, on ne pouvait donner aux autres ce qu’on n’avait pas pour soi.
Je pris une inspiration pour refouler mon chagrin et poser un regard moins terne sur la salle. Il y avait quelques autres clients déjà, que des non humains, sans grande surprise. A cette heure tardive, il était dangereux pour de simples mortels de s’aventurer la nuit si loin de chez eux. Et la quarantaine n’arrangeait rien ; Aaren avait d’ailleurs exhorté la population à minimiser ses déplacements. Ah, la quarantaine… Non, je n’avais pas envie de penser aux idiots incompétents qui composaient le gouvernement japonais.
Je pris place à la table la plus reculée. Je ne souhaitais pas spécialement me mêler aux miens, bien que je ne manquasse pas de les saluer en passant près d’eux. J’avais besoin d’un environnement moins… vampirique, présentement. Le restaurant de mon ami lycan était parfait pour ça, même s’il accueillait autant de vampires que des autres races. Chloris dormait à cette heure. C’était d’ailleurs mieux pour elle. J’essayais de lui cacher tant bien que mal ma tristesse, par rapport à la situation de Jess. De garder le sourire quoiqu’il advînt. Pour la protéger. Je savais qu’elle était peinée quand j’étais triste.
Je poussai un soupir las. Pourquoi ma vie était si compliquée ? Je commençais tout juste à me reconstruire, à grimper l’échelle pour retrouver la lumière. J’avais même accepté de prendre en charge une nouvelle élève, après deux mois d’inactivité sur le violon. Plus encore, j’avais commencé des démarches pour fonder un conservatoire à Nakanoto. Trouver un emplacement suffisamment grand dans le quartier culturel fut le plus compliqué, ayant largement les finances sur mes propres fonds pour le reste. Et puis, Yesfir Izbranova avait tué Sachio. Et mon monde s’écroulait une fois de plus.
La voix de la serveuse me sortit brutalement de mes pensées. Je clignai des yeux avant de les lever pour la fixer. Une jeune femme que je ne connaissais pas, alors que j’étais déjà venu plusieurs fois depuis la mi-juin. Et une lycane à l’odeur, de surcroît. Elle avait donc elle aussi compris ce que j’étais. Nous ne fîmes d’abord aucun commentaire, me contentant pour ma part de saisir la carte qu’elle me tendait.
- Bonsoir, merci.
Je n’avais aucune idée de ce que je pourrais prendre. A dire vrai, je n’avais envie de rien, même si ma soif de vampire finirait par se manifester en lisant la description des plats. En revanche, je savais déjà quoi prendre pour commencer. Je passai donc le début de ma commande avant que la serveuse ne s’éloignât.
- Je vais prendre le temps de lire la carte pour le plat, mais je vais déjà vous prendre un Chivas en attendant.
J’étais plus vin, d’ordinaire, mais plutôt pour le plaisir des papilles, en digne français. Mais j’appréciais également les bons whiskys, en particulier lorsque j’avais quelque chose à oublier. Je lui souris avant de replonger sur la carte. D’habitude, j’hésitais entre les nombreuses recettes d’Okamiro parce qu’elles étaient toutes alléchantes. Aujourd’hui, je ne savais pas ce dont j’avais envie. Je pris plusieurs minutes pour explorer la carte, mais il n’y avait pas de nouveauté depuis mon dernier passage. Aussi, je m’orientais plutôt sur le choix du chef. La lycane revint pour m’apporter mon apéritif.
- Merci, Ojo-san.
Je la dévisageai un instant. Une question ne cessait de me tarauder depuis sa première visite. J’étais déjà d’un naturel curieux -peut-être mon plus gros défaut d’ailleurs- et ce trait était exacerbé lorsque mon esprit avait besoin de se distraire. Aussi osai-je formuler les mots qui me hantaient depuis quelques minutes.
- C’est la première fois que je vous vois ici. ça fait longtemps que vous travaillez au Fangtasia ?
J'écris en #00cc66
Invité
Invité
Mer 27 Mai 2020 - 19:34
Encore une journée fatigante et des nouvelles toujours plus surprenantes. La sentence était tombée : la ville était désormais confinée. Anzu n'avait pas encore eu l'occasion d'en toucher un mot à Aaren, bien trop occupé à faire évaporer l'angoisse des foules. Elle l'avait suivi de près dans son discours et l'avait trouvé particulièrement réussi. Cependant, l'anxiété demeurait dans les craintes et les inquiétudes. La lycane compatissait à la position délicate de son supérieur. Il fallait veiller à s'exprimer consciencieusement sans irriter le gouvernement qui ne faisait qu'envenimer la situation et rester bienveillant envers la population tout en ajustant son vocabulaire pour ne pas trop en dire et apaiser les tensions. Quel rond de jambes épuisant. Mais il s'en était relativement bien sorti, malgré la difficulté. Cet homme était un véritable orateur et la suite de ses agissements demeuraient cruciales pour conserver la confiance de son audimat. Les dés étaient donc lancés et Anzu fera sûrement partie des effectifs en première ligne. Elle devait encore discuter d'un point également avec lui au sujet de ce Vilhelm, fraîchement débarqué dans le tableau. La louve souhaitait s'assurer de sa fiabilité, non en tant qu'humain mais surtout en tant qu'en ex-Renfield.
Là également, la suite restait à écrire. Mais pour l'heure, elle se rendit au restaurant, nouvelle habitation établie, afin de leur donner un petit coup de main. Sa vocation n'était pas d'être serveuse, mais il fallait bien qu'elle participe. De plus, elle veillerait à rester disponible pour les gamines qui venaient de s'éveiller à leurs sens. Elle se devait d'être présente si jamais il devait se passer quoique ce soit ou si elles avaient besoin. Beaucoup de réponses restaient en suspend, mais elles devaient retrouver un semblant d'équilibre. Déjà, son partenaire et elle avaient trouvé une déconvenue pour justifier leur absence à l'école, ce qui était une chose. Ce n'était également plus qu'une question de temps avant d'obtenir des papiers officialisant la prise en charge de Kaiya et Anya. De ce côté, on pouvait dire que cela leur faisait un poids de moins.
Anzu passa donc les portes du restaurant avant de monter à l'étage et de porter une tenue adéquate. Pas de fioriture, elle se vêtit seulement d'un pantalon noir et d'une chemise blanche avec des talons hauts laqués noirs. Rapidement, elle fit irruption dans la grande pièce où se trouvait les clients attablés et salua son ami avec énergie. Elle était contente que les tensions se soient apaisées entre eux. C'était le point positif, elle se sentait plus d'attaque pour affronter les événements à venir, sachant pertinemment que ce ne sera pas aisé tous les jours. Mais qu'importe !
Elle arbora son plus beau sourire et alla servir les plats demandés que lui tendait Ôkamiro dans une démarche élégante. La jeune femme repéra ensuite un vampire -de ce qu'elle sentait- un peu isolé du reste. Étrange, généralement, il était assez rare qu'un individu se présente seul, tout en se mettant à l'écart. Un restaurant était un lieu convivial, où les gens de tous les horizons aimaient se retrouver dans une atmosphère de partage. Peut-être avait-il besoin de souffler un peu ? Elle s'avança alors à sa table et lui tendit la carte directement en lui souhaitant la bonne soirée poliment. L'esprit de la maison la fit se taire sur l'odeur que respirait son nez de louve. Il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'un vampire mange ici, il s'agissait de l'enseigne de la maison après tout.
L'être de la nuit commanda donc un whisky pour démarrer, ce qu'elle acquiesça dans un silence avant d'aller chercher son choix de bon goût. Elle adorait le whisky. Anzu revint bien vite avec sa commande, prenant le temps de le servir comme le voulait la coutume. Il la remercia donc mais la jeune femme remarqua assez vite que son regard s'attarda sur elle. Perplexe, sa tête pencha légèrement sur le côté, dans l'attente d'une autre éventuelle requête. Que voulait-il ? Il avait l'air d'hésiter mais cela ne dura pas bien longtemps. Il voulait seulement savoir si elle travaillait depuis longtemps ici. Il avait l'air d'être un habitué pour poser cette question. Aussitôt, la louve esquissa un sourire.
-Je n'y travaille pas vraiment, à vrai dire. Je ne suis là que pour aider le propriétaire.
Elle se demandait bien d'où pouvait lui venir une telle curiosité, mais tant qu'à commencer une discussion, autant la prolonger un peu.
-J'ai élu domicile ici très récemment, c'est certainement pour ce motif que mon visage vous est inconnu. Il était plus évident que nous soyons tous sous le même toit pour plus de simplicité. Ce n'est pas très commun vous me direz, mais nous sommes tous les deux chefs d'une même meute. Vous devinez donc qu'il est plus logique que nous logions ensemble ici.
Cela lui tenait à cœur, de ressembler à une sorte de famille, même recomposée. L'idée lui plaisait bien. Maintenant, c'était à son tour d'en savoir un peu plus sur son compte.
-Vous venez souvent ici ? J'espère que ça ne perturbe pas trop vos habitudes...
Avec malice, elle plissa les paupières. Elle savait certains vampires très exigeants, ce qui frisait parfois le ridicule. Elle ne pouvait donc s'empêcher de le taquiner un peu. Et puis, contrairement à tout ceux qu'elle avait croisé, étrangement, il ne lui paraissait pas aussi difficiles que d'autres. Cela se sentait. Sachio s'était montré injurieux -mais cela s'est résolu en partie-, Jess Duchannes quelque peu provocatrice et têtue -mais elle lui laissait le bénéfice du doute- le level A de son examen trop confiant -mais c'était aussi un test- et Bradley il était très direct et imprévisible -mais cela ne la dérangeait pas vraiment-. Seule Rosalie lui avait laissé une bonne impression, influencée sûrement aussi par son camarade et les circonstances.
Alors, à quoi devait-elle s'attendre de la part de celui-ci ?
Là également, la suite restait à écrire. Mais pour l'heure, elle se rendit au restaurant, nouvelle habitation établie, afin de leur donner un petit coup de main. Sa vocation n'était pas d'être serveuse, mais il fallait bien qu'elle participe. De plus, elle veillerait à rester disponible pour les gamines qui venaient de s'éveiller à leurs sens. Elle se devait d'être présente si jamais il devait se passer quoique ce soit ou si elles avaient besoin. Beaucoup de réponses restaient en suspend, mais elles devaient retrouver un semblant d'équilibre. Déjà, son partenaire et elle avaient trouvé une déconvenue pour justifier leur absence à l'école, ce qui était une chose. Ce n'était également plus qu'une question de temps avant d'obtenir des papiers officialisant la prise en charge de Kaiya et Anya. De ce côté, on pouvait dire que cela leur faisait un poids de moins.
Anzu passa donc les portes du restaurant avant de monter à l'étage et de porter une tenue adéquate. Pas de fioriture, elle se vêtit seulement d'un pantalon noir et d'une chemise blanche avec des talons hauts laqués noirs. Rapidement, elle fit irruption dans la grande pièce où se trouvait les clients attablés et salua son ami avec énergie. Elle était contente que les tensions se soient apaisées entre eux. C'était le point positif, elle se sentait plus d'attaque pour affronter les événements à venir, sachant pertinemment que ce ne sera pas aisé tous les jours. Mais qu'importe !
Elle arbora son plus beau sourire et alla servir les plats demandés que lui tendait Ôkamiro dans une démarche élégante. La jeune femme repéra ensuite un vampire -de ce qu'elle sentait- un peu isolé du reste. Étrange, généralement, il était assez rare qu'un individu se présente seul, tout en se mettant à l'écart. Un restaurant était un lieu convivial, où les gens de tous les horizons aimaient se retrouver dans une atmosphère de partage. Peut-être avait-il besoin de souffler un peu ? Elle s'avança alors à sa table et lui tendit la carte directement en lui souhaitant la bonne soirée poliment. L'esprit de la maison la fit se taire sur l'odeur que respirait son nez de louve. Il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'un vampire mange ici, il s'agissait de l'enseigne de la maison après tout.
L'être de la nuit commanda donc un whisky pour démarrer, ce qu'elle acquiesça dans un silence avant d'aller chercher son choix de bon goût. Elle adorait le whisky. Anzu revint bien vite avec sa commande, prenant le temps de le servir comme le voulait la coutume. Il la remercia donc mais la jeune femme remarqua assez vite que son regard s'attarda sur elle. Perplexe, sa tête pencha légèrement sur le côté, dans l'attente d'une autre éventuelle requête. Que voulait-il ? Il avait l'air d'hésiter mais cela ne dura pas bien longtemps. Il voulait seulement savoir si elle travaillait depuis longtemps ici. Il avait l'air d'être un habitué pour poser cette question. Aussitôt, la louve esquissa un sourire.
-Je n'y travaille pas vraiment, à vrai dire. Je ne suis là que pour aider le propriétaire.
Elle se demandait bien d'où pouvait lui venir une telle curiosité, mais tant qu'à commencer une discussion, autant la prolonger un peu.
-J'ai élu domicile ici très récemment, c'est certainement pour ce motif que mon visage vous est inconnu. Il était plus évident que nous soyons tous sous le même toit pour plus de simplicité. Ce n'est pas très commun vous me direz, mais nous sommes tous les deux chefs d'une même meute. Vous devinez donc qu'il est plus logique que nous logions ensemble ici.
Cela lui tenait à cœur, de ressembler à une sorte de famille, même recomposée. L'idée lui plaisait bien. Maintenant, c'était à son tour d'en savoir un peu plus sur son compte.
-Vous venez souvent ici ? J'espère que ça ne perturbe pas trop vos habitudes...
Avec malice, elle plissa les paupières. Elle savait certains vampires très exigeants, ce qui frisait parfois le ridicule. Elle ne pouvait donc s'empêcher de le taquiner un peu. Et puis, contrairement à tout ceux qu'elle avait croisé, étrangement, il ne lui paraissait pas aussi difficiles que d'autres. Cela se sentait. Sachio s'était montré injurieux -mais cela s'est résolu en partie-, Jess Duchannes quelque peu provocatrice et têtue -mais elle lui laissait le bénéfice du doute- le level A de son examen trop confiant -mais c'était aussi un test- et Bradley il était très direct et imprévisible -mais cela ne la dérangeait pas vraiment-. Seule Rosalie lui avait laissé une bonne impression, influencée sûrement aussi par son camarade et les circonstances.
Alors, à quoi devait-elle s'attendre de la part de celui-ci ?
Raphaël de La Roche#104151#104151#104151#104151#104151#104151#104151
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Ven 29 Mai 2020 - 18:53
J'espérais ne pas passer pour un rustre avec une telle question. En reconsidérant la situation, j'avais même peur de ressembler à un homme en manque de lien social qui tendait de faire la conversation à une jeune femme, d'une façon fort maladroite. Ce qui n'était absolument pas mon genre -je déplorais même ces individus qui importunait les malheureuses. Mais mon interlocutrice ne parut pas froissée par ma demande, bien au contraire.
Elle m'offrit un sourire enjoué et volontaire. Je profitais de l'instant pour la détailler un peu plus. Elle avait presque tout de la japonaise lambda ; une longue chevelure brune et lisse, proprement coiffée pour le métier, lui tombait jusqu'en bas du dos. Ses traits harmonieux étaient indéniablement asiatiques, bien que j'y notai une once occidentale. Elle portait une tenue sobre mais néanmoins élégante, composée d'un pantalon noir et d'une chemise blanche, avec des talons pour réhausser sa silhouette. Je notai particulièrement son charisme inflexible. Elle ne devait pas laisser la gente masculine indifférente. Moi-même je lui accordais sa beauté naturelle, bien que je ne me sentisse pas sous le charme. Je n'avais pas le coeur à ça de toute manière.
Elle finit donc par répondre à ma question, qui m'attira d'ailleurs un haussement de sourcil. Elle était donc là pour aider Okamiro ? Elle devait être assez proche de lui pour lui proposer ses services. Un constat qui me laissa songeur ; certes je n'avais pas eu beaucoup de contact avec le lycan depuis le début du mois, mais il ne m'avait rien dit au sujet de la jeune femme. Celle-ci poursuivit plus loind dans ses explications, sans que je ne lui demandasse d'approfondir. Peut-être avait-elle senti mon incrédulité. Et j'haussai ainsi le deuxième sourcil en apprenant qu'elle faisait partie de la meute de mon ami. Et en co-Alpha, de surcroît. Tiens donc, il s'était passé bien des choses depuis peu. Un soupçon de culpabilité me serra le coeur et je détournai le regard. Avec mon deuil, et dernièrement celui de Jess, le récit de la serveuse me fit prendre conscience du peu de temps que j'avais accordé à mon camarade français.
La jeune femme m'interpela toutefois, m'obligeant à me recentrer sur elle. Sa question bien légitime méritait un éclaircissement. Je lui souris donc à mon tour, mes iris bleu-vert de nouveau focalisés sur elle.
- Oh, non, je dirais même que j'apprécie la nouveauté. Vous apportez un peu de fraîcheur aux lieux et c'est agréable. Non pas qu'ils ne soient pas à mon goût, mais… J'ai toujours pensé qu'ils manquaient d'une petite touche féminine.
Je lui adressai un clin d'oeil pour souligner la petite boutade destinée à mon ami. A dire vrai j'ignorais quelle était la nature exacte de son lien avec lui, et cela ne me regardait pas - bien que, je le confessais, je fusse curieux de le savoir. Ma réplique était dénuée de double sens et j'espérais qu'elle n'y verrait aucune intrusion dans sa vie privée. J'enchaînai d'ailleurs rapidement.
- Pour vous répondre, je viens ici de temps en temps, enfin, depuis la mi-juin seulement. Le propriétaire est un ami, et j'avais déjà bien trop tardé à honorer sa cuisine, aussi je me suis promis de lui rendre visite plus souvent. Mais… visiblement pas assez pour être au jus des dernières nouvelles.
Je lui glissai un regard explicite avant de porter mon attention sur le verre devant moi. Je sentais ses yeux sur moi, certainement intriguée par mes révélations. Elle aussi devait s'interroger à mon sujet. Qui j'étais, depuis quand je connaissais son congénère, en quelles circonstances… Je gouttai d'abord au whisky qu'elle était venue me servir. Un excellent cru, sans surprise, c'était d'ailleurs mon préféré.
- Alors comme ça, vous êtes… co-dirigeante avec Okamiro ? C'est assez inhabituel je crois, non ? Je ne savais même pas qu'il avait fondé sa propre meute. J'ai l'impression de ne pas être venu depuis un an. Enfin…
Je levai mon verre dans sa direction.
- Félicitations ! C'est de circonstances, n'est-ce pas ? Je bois donc à votre santé et à l'avènement de votre meute !
J'appuyai mes propos en prenant une brève gorgée de whisky.
J'écris en #00cc66
Invité
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Dim 31 Mai 2020 - 18:46
Le vampire avait l'air surpris d'apprendre que la jeune femme était là pour aider. Elle ne pouvait pas vraiment lui en tenir rigueur, c'était bien la première fois qu'elle le faisait. D'habitude, les plats qu'elle servait, étaient ceux qu'elle mangeait à l’œil avant de repartir. Mais il fut d'autant plus incrédule quand la louve lui annonça être en fait la partenaire de meute du propriétaire. Sa réaction était suffisante pour signifier à la jeune femme que son ami n'avait jamais fait mention de son existence. Une petite moue contrariée vint alors habiller sa bouche, bien qu'elle ne soit pas réellement vexée. Mais tout de même ! Néanmoins, la serveuse improvisée ne manqua pas de remarquer cette lueur si triste dans son regard soudainement fuyant. Avait-elle dit quelque chose qui l'avait gêné ? Les yeux bleus de l'Alpha se mirent alors à détailler un peu plus l'apparence de cet homme. Son accoutrement ne dénotait en rien de l'aristocrate vampire de base, tout en classe et en élégance. Non mais là où elle notait une différence, était assurément dans cette énergie qu'il dégageait. Son attitude et ses manières étaient enrobées d'une certaine douceur, qu'elle n'avait pas eu l'occasion de retrouver chez ses congénères. En tout cas, étrangement, la louve ne ressentait aucune forme d'hostilité à son égard, ce qui était assez surprenant.
Un peu inquiète même par ce changement d'expression assez sombre, elle éleva de nouveau la voix afin qu'il sorte de cette torpeur où il semblait s'enfoncer. Par chance, le résultat fut immédiat et elle put bien vite retrouver le loisir d'admirer ses rétines bleues-vertes. D'autant plus qu'il se laissa aller à un clin d'oeil, alors qu'il manifestait un certain ravissement quant à la présence d'une dame en ces lieux. Cette remarque fit rire doucement Anzu.
-Vous m'ôtez les mots de la bouche !
Elle adorait les garçons mais parfois, son point de vue apportait un certain équilibre. Ou bien des fois, leurs opinions s'entrechoquaient pour aller au massacre. C'était tout l'un ou tout l'autre. Puis enfin, elle eut l'occasion d'en savoir un peu plus sur l'identité de son hôte mais sans véritablement parvenir à l'identifier correctement. A son odeur, elle devinait qu'il était de la haute mais dans son esprit dansaient deux possibilités. Un ami du propriétaire ? Est-ce qu'il s'agissait de Junya ou de son bras droit ? Elle n'avait jamais vu aucun des deux.
-Tout le monde a ses impératifs vous savez. Et je vous rassure, il ne sera pas du genre à vous en tenir rigueur. Et puis maintenant, vous êtes là.
Il avait l'air de s'en vouloir, aussi, Anzu éprouva le besoin de le déculpabiliser, bien qu'elle ne savait pas tellement où il souhaitait en venir. Un sourire bienveillant se dessina sur ses lèvres charnues qu'elle lui offrit avec plaisir. Décidément, cet homme avait un je ne sais quoi d'attachant. Elle aurait bien voulu approfondir davantage, mais cela aurait été sûrement déplacé. Mais surtout, il paraissait si fatigué et las. Il goutta alors son whisky, avant de détourner le sujet sur elle.
-Pour être honnête, la meute est fondée depuis peu de temps. Vous n'êtes pas si en retard. Et pour être inhabituel, cela l'est complètement ! Mais vous devez connaître la particularité d'Ôkamiro. Il était plus judicieux que nous soyons deux Alphas. Ce n'est pas aisé tous les jours mais, nous nous en sortons bien.
A ces mots, sa tête pivota vers son ami, trop occupé à se concentrer sur les plats de ses clients, ce qui amusa la lycane. Un élan de tendresse vint briller dans ses rétines un court instant avant de reporter son attention sur l'invité qui trinquait à leur alliance. Elle le laissa alors savourer, avant de subitement s'adresser à lui, tout à côté de la discussion d'origine.
-Vous avez l'air vraiment gentil.
Cette phrase fusa de nulle part mais Anzu avait eu envie de la poser à cet instant. Jamais elle n'avait fait un tel compliment gratuit sans circonstances à quelqu'un, et encore moins à un vampire de surcroît. Mais c'était si spontané, si naturel, que cela pouvait être assez décontenançant venant de sa part. Elle espérait alors que cette réflexion ne le perturbe pas trop. Toutefois, elle décida tout de même de commenter son enthousiasme. Anzu n'était pas aussi sereine par rapport à sa nouvelle petite famille et elle avait bien des raisons de ne pas l'être.
-Rien n'est encore gagné. Nous venons d'accueillir deux jeunes filles, laissées pour compte au bord de la mort. Nous avons beau être des chefs de meute, nous n'avons pas de manuel pour éduquer des nouveaux nés lycans. Ôkamiro s'y connaît peut-être davantage grâce ou à cause de son passé, mais chaque être vivant est différent dans sa perception des choses et son ressenti. Mais nous ferons de notre mieux pour que tout se passe bien. En tout cas, j'ai foi en nous. Alors j'espère que vos félicitations nous porteront chance !
A nouveau, elle lui intima un petit sourire avant de pointer la carte du doigt.
-Alors dites-moi, qu'est ce qui vous ferait plaisir comme plat ?
Un peu inquiète même par ce changement d'expression assez sombre, elle éleva de nouveau la voix afin qu'il sorte de cette torpeur où il semblait s'enfoncer. Par chance, le résultat fut immédiat et elle put bien vite retrouver le loisir d'admirer ses rétines bleues-vertes. D'autant plus qu'il se laissa aller à un clin d'oeil, alors qu'il manifestait un certain ravissement quant à la présence d'une dame en ces lieux. Cette remarque fit rire doucement Anzu.
-Vous m'ôtez les mots de la bouche !
Elle adorait les garçons mais parfois, son point de vue apportait un certain équilibre. Ou bien des fois, leurs opinions s'entrechoquaient pour aller au massacre. C'était tout l'un ou tout l'autre. Puis enfin, elle eut l'occasion d'en savoir un peu plus sur l'identité de son hôte mais sans véritablement parvenir à l'identifier correctement. A son odeur, elle devinait qu'il était de la haute mais dans son esprit dansaient deux possibilités. Un ami du propriétaire ? Est-ce qu'il s'agissait de Junya ou de son bras droit ? Elle n'avait jamais vu aucun des deux.
-Tout le monde a ses impératifs vous savez. Et je vous rassure, il ne sera pas du genre à vous en tenir rigueur. Et puis maintenant, vous êtes là.
Il avait l'air de s'en vouloir, aussi, Anzu éprouva le besoin de le déculpabiliser, bien qu'elle ne savait pas tellement où il souhaitait en venir. Un sourire bienveillant se dessina sur ses lèvres charnues qu'elle lui offrit avec plaisir. Décidément, cet homme avait un je ne sais quoi d'attachant. Elle aurait bien voulu approfondir davantage, mais cela aurait été sûrement déplacé. Mais surtout, il paraissait si fatigué et las. Il goutta alors son whisky, avant de détourner le sujet sur elle.
-Pour être honnête, la meute est fondée depuis peu de temps. Vous n'êtes pas si en retard. Et pour être inhabituel, cela l'est complètement ! Mais vous devez connaître la particularité d'Ôkamiro. Il était plus judicieux que nous soyons deux Alphas. Ce n'est pas aisé tous les jours mais, nous nous en sortons bien.
A ces mots, sa tête pivota vers son ami, trop occupé à se concentrer sur les plats de ses clients, ce qui amusa la lycane. Un élan de tendresse vint briller dans ses rétines un court instant avant de reporter son attention sur l'invité qui trinquait à leur alliance. Elle le laissa alors savourer, avant de subitement s'adresser à lui, tout à côté de la discussion d'origine.
-Vous avez l'air vraiment gentil.
Cette phrase fusa de nulle part mais Anzu avait eu envie de la poser à cet instant. Jamais elle n'avait fait un tel compliment gratuit sans circonstances à quelqu'un, et encore moins à un vampire de surcroît. Mais c'était si spontané, si naturel, que cela pouvait être assez décontenançant venant de sa part. Elle espérait alors que cette réflexion ne le perturbe pas trop. Toutefois, elle décida tout de même de commenter son enthousiasme. Anzu n'était pas aussi sereine par rapport à sa nouvelle petite famille et elle avait bien des raisons de ne pas l'être.
-Rien n'est encore gagné. Nous venons d'accueillir deux jeunes filles, laissées pour compte au bord de la mort. Nous avons beau être des chefs de meute, nous n'avons pas de manuel pour éduquer des nouveaux nés lycans. Ôkamiro s'y connaît peut-être davantage grâce ou à cause de son passé, mais chaque être vivant est différent dans sa perception des choses et son ressenti. Mais nous ferons de notre mieux pour que tout se passe bien. En tout cas, j'ai foi en nous. Alors j'espère que vos félicitations nous porteront chance !
A nouveau, elle lui intima un petit sourire avant de pointer la carte du doigt.
-Alors dites-moi, qu'est ce qui vous ferait plaisir comme plat ?
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Yens : 1284
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Dim 7 Juin 2020 - 10:59
Je constatai avec plaisir et amusement que la serveuse et moi étions sur la même longueur d'onde. Elle aussi trouvait que les manières tantôt traînantes, tantôt brusque de son camarade nécessitaient une contre-balance féminine. Par la suite, elle se montra rassurante par rapport à ma méconnaissance des récents événements la concernant. J'affichai un sourire en coin en portant mon regard sur mon verre. Certes, j'étais là aujourd'hui, même si mes motivations de départ ne concernaient pas tellement la visite d'un ami.
Elle entra un peu plus dans le détail, m'informant que leur meute était encore jeune. Depuis quand exactement existait-elle, elle ne le précisa pas. Le temps était assez relatif, surtout pour un être comme moi qui cumulait plus d'un siècle de vie. Je laissai échapper un rire en l'entendant mentionner la "particularité" de notre ami commun. Oh, oui, je la connaissais. Et même si son double alpha se montrait bien plus rustre et violent, j'appréciais son franc parler et l'énergie qu'il mettait dans tout ce qu'il entreprenait. J'avais la sensation de côtoyer deux personnes en une, et bien que ce fut étrange, pourquoi s'en plaindre ? Les deux personnalités avaient chacune leurs qualités et leurs défauts et se montraient assez complémentaires au final.
Je notai la lueur de tendresse dans les prunelles de la lycane, le regard tourné vers les cuisines. Je souris, touché par cette relation inédite qui rapprochait les deux compères. J'étais content pour Okamirô qu'il eut trouvé une partenaire avec qui fonder leur propre meute. Avec tout ce qu'il avait traversé à cause des miens, c'était le moins que je pusse lui souhaiter et il le méritait.
La jeune femme s'adressa à moi avec une franchise désarmante. Je posai sur elle mes prunelles bleu-vert en haussant les sourcils. Je ne distinguais nul sous-entendu sur son expression sincère et, d'un côté, surprise. Elle n'était pas la première à me le dire, mais je ne m'attendais pas à l'entendre de but en blanc alors que nous ne nous connaissions pas.
- Il paraît que je n'en ai pas seulement l'air, finis-je par répliquer, l'air mutin. On me répète même assez régulièrement que je suis trop gentil.
Ma soeur surtout. Elle-même avait bon coeur, mais se montrait plus intraitable dans la vie quotidienne. J'aurais pu mettre ma légendaire générosité sur le compte de la jeunesse, mais j'avais peu d'années d'écart avec mon aînée. Peut-être effectivement avais-je une âme réellement bonne, comme rarement il eut été donné de le voir chez un vampire. J'haussai les épaules en signe de résignation.
Elle revint ensuite sur le sujet de sa meute. Je fronçai les sourcils lorsqu'elle mentionna les deux jeunes filles. Au bord de la mort ? Qui aurait pu s'en prendre à des demoiselles sans défense ? Ma mine se renfrogna. Pourquoi me posais-je cette question. Il y en avait bien certains qui ne seraient pas freiné pour si peu. Bien sûr, les responsables pouvaient aussi être des humains particulièrement mal lunés ou fou à lier, mais… Dans le contexte actuel, ma première hypothèse me semblait plus proche de la réalité.
J'avais entendu de la bouche d'Okamirô que la première transformation était une épreuve douloureuse, voire traumatisante. Je n'osais m'imaginer ce qu'elles avaient dû traverser pour en arriver là. Pauvres enfants. La serveuse m'arracha à mes sombres réflexions en déviant le sujet sur la carte, me rappelant l'objet premier de sa présence ici.
- Eh bien…
Je n'y avais pas tellement réfléchi en fait, trop absorbé par notre conversation. Et la soif ne venait pas si vite, même en lisant les plats sanguins. Je m'imaginais les sermons de Seito devant le peu d'entrain pour m'alimenter. Il faudrait bien faire un choix. Me sustenter aiderait sans doute à remonter mon moral défaillant.
- Je vais me fier au plat du jour.
Je refermai la carte sur ces mots, l'observant griffonner sur son petit calepin. Cette jeune femme apportait certainement beaucoup à mon ami. Je fronçai les sourcils. Un détail me turlupinait depuis plusieurs minutes, et je venais finalement de mettre le doigt dessus. Je replongeai une dizaine de jours en arrière, lors de ma seconde visite. Mon ami lycan s'était largement épanché sur un tas de nouvelles, et notamment celle d'une jeune femme qui était arrivée dans sa vie le mois précédent et lui offrait une toute nouvelle perspective pour l'avenir. En fouillant un peu plus mes souvenirs, je retrouvai le nom qu'il avait prononcé.
- Vous êtes… Taena Anzu ? lançai-je alors qu'elle s'apprêtait à repartir. ça me revient, maintenant. Il m'avait parlé d'une nouvelle amie, une associée, mais je n'avais pas compris que vous aviez fondé une meute. J'ai mis un peu de temps avant de faire le rapprochement.
Je lui jetai un regard désolé, avec néanmoins un sourire sur les lèvres. Puis j'embrassai la salle du regard, m'attardant sur les quelques autres clients du Fangtasia, avant de revenir sur elle.
- Excusez-moi, je vous monopolise alors que vous avez du travail.
J'écris en #00cc66
Invité
Invité
Mar 9 Juin 2020 - 19:21
La demoiselle craignait de s'être montrée peut-être un peu trop directe dans son compliment si imprévisible, sachant que la conversation ne s'y prêtait pas du tout. A la réaction étonnée de son client, elle remarqua assez vite qu'il ne s'y attendait pas tellement. Mais elle n'avait pas vraiment réfléchi non plus à ses propos, c'était seulement sorti de sa bouche. Toutefois le vampire finit par y répondre, marquant une certaine effronterie dans son expression, ce qui fut assez amusant. Plus encore, il appuyait ses dires en intégrant qu'il était même de fait, trop gentil aux yeux des autres. Anzu ne put s'empêcher de faire froncer son petit nez aquilin à ce commentaire, qui, elle le savait, devait être le reflet de ce que percevaient les autres de lui.
-La gentillesse a bien bon dos. Vous dites cela comme s'il s'agissait d'un défaut. Mais vous savez, la gentillesse désigne plutôt la qualité de celui qui la porte. Le problème viendrait plutôt de ceux qui en abusent. Malheureusement, le monde d'aujourd'hui nous impose parfois d'être plus égoïste à notre grand damne simplement pour nous préserver. C'est triste, mais c'est ainsi. Toutefois, il est important de conserver sa bonté d'âme. Sans cela, il nous serait difficile de croire en les autres. Et vous permettez, en quelque sorte, qu'on puisse croire en vous. Et je vous assure que c'est quelque chose de très rassurant.
Elle lui adressa alors un sourire angélique. La louve était presque méconnaissable depuis quelques temps, son esprit s'était ouvert plus largement depuis qu'elle avait compris d'où provenait la source de ses démons. Alors certes, rien n'était tout noir ou tout blanc. Néanmoins elle savait désormais que sa rancune ne venait pas forcément de ce que lui inspirait les vampires, mais bien de son impuissance lorsque sa mère avait été assassinée sous ses yeux larmoyants. Une rancune attisée par les reproches de son père et l'ignorance de sa propre douleur, qui trouvait sa cible chez les seigneurs de la nuit. Il lui fallait trouver des coupables et cela s'était révélé évident à ses yeux. Désormais, son opinion s'était éclairée et elle était bien plus encline à s'ouvrir aux autres, bien qu'elle demeurait vigilante. Elle n'était pas non plus devenue un bisounours et gardait bien en vue de rester objective et alerte. Par contre, Metuselah ne connaissait toujours pas sa clémence. Sa colère envers lui restait encore trop féroce pour amorcer un pardon.
Son invité avait l'air d'ailleurs presque désolé d'entendre son récit quand elle aborda le sujet des jeunes recrues dans sa meute. Elle lui épargnait consciemment les détails, étant donné que les agresseurs étaient des level C, en plus d'être morts par ses crocs et ceux de son partenaire. Ce n'était pas une information qu'elle croyait bon de divulguer et ne regardait personne ici. Les choses étaient rentrées à peu près dans l'ordre, autant ne pas faire de vague.
Il se mit enfin à désigner son plat et comme elle l'avait anticipé, il avait choisi le plat du jour. Un pressentiment la parcourait, étrangement, et la jeune femme ne savait comment l’interpréter. Son stylo gratta rapidement le bloc notes, mais alors qu'elle s'apprêtait à repartir, elle s'arrêta dans son élan.
-Oh.
Ses yeux clignèrent plusieurs fois rapidement tandis qu'il énonçait son nom. Finalement, Ôkamiro avait bien touché quelques mots de leur rencontre.
-C'est exact. Cela ne date qu'un peu plus d'un mois, et nous avons encore des choses à apprendre l'un de l'autre notamment dans la façon de diriger une meute. Mais nous sommes assez complémentaires.
Un rire cristallin s'échappa d'entre ses lèvres, sous-entendant que la gestion était encore un point branlant. Après tout, il était assez compliqué par moment de concilier ces personnalités. L'eau était à Anzu, ce que la flamme était à Ôkamio, ce que la Terre était à Ôkamiro. Il arrivait que cela fasse des étincelles entre eux tant la différence d'esprit était creusée mais généralement, ils arrivaient à trouver un équilibre et tout allait ensuite pour le mieux. Même si en soi, ils verraient au fil du temps comment les choses évoluent réellement, d'autant plus avec l'arrivée des jumelles dans leur cocon. Ce ne serait véritablement pas une mince affaire mais la jeune Alpha y croyait.
-Quant à vous, je me souviens qu'il m'a rapidement parlée de deux de ses amis. L'un l'ayant aidé à construire cet endroit et l'autre étant son bras droit. Elle tapota légèrement son nez du bout du doigt. Et de ce que mon museau en dit, vous avez l'air d'être le second.. Hm... Raphaël ?
Elle n'en était pas certaine mais cela paraissait cohérent. Par contre elle n'avait pas son nom de famille... Il s'excusa ensuite de la monopoliser alors qu'elle était tout de même sensée donner un coup de main, ce qui la fit balayer l'air de sa main.
-Oh, ne vous en faites pas pour cela. Je saurais être aux aguets lorsqu'ils auront besoin de moi. Pour le moment, ils ont l'air trop absorbé dans leur discussion. Après tout, c'est également un lieu d'échanges.
Effectivement, cet homme était seul à sa table alors pourquoi elle ne l'accompagnerait pas dans une discussion ? Quoique, s'il avait choisi d'être à l'écart c'était peut-être aussi pour avoir la paix. Comment savoir ? Mais elle ne voulait pas se montrer indiscrète.
-Je reviens avec votre plat.
Sa silhouette s'éloigna alors pour venir au comptoir de son ami et lui demander l'assiette du jour. Sa tête pivota dans la direction du blondinet et le cuisinier se mit à le saluer mollement de la main. Anzu s'octroya le luxe de boire d'une traite un verre de vin, laissant son congénère au labeur, puis elle revint quelques minutes plus tard avec la commande qu'elle posa sur la table.
-Bon appétit ! Souhaitez-vous autre chose ?
-La gentillesse a bien bon dos. Vous dites cela comme s'il s'agissait d'un défaut. Mais vous savez, la gentillesse désigne plutôt la qualité de celui qui la porte. Le problème viendrait plutôt de ceux qui en abusent. Malheureusement, le monde d'aujourd'hui nous impose parfois d'être plus égoïste à notre grand damne simplement pour nous préserver. C'est triste, mais c'est ainsi. Toutefois, il est important de conserver sa bonté d'âme. Sans cela, il nous serait difficile de croire en les autres. Et vous permettez, en quelque sorte, qu'on puisse croire en vous. Et je vous assure que c'est quelque chose de très rassurant.
Elle lui adressa alors un sourire angélique. La louve était presque méconnaissable depuis quelques temps, son esprit s'était ouvert plus largement depuis qu'elle avait compris d'où provenait la source de ses démons. Alors certes, rien n'était tout noir ou tout blanc. Néanmoins elle savait désormais que sa rancune ne venait pas forcément de ce que lui inspirait les vampires, mais bien de son impuissance lorsque sa mère avait été assassinée sous ses yeux larmoyants. Une rancune attisée par les reproches de son père et l'ignorance de sa propre douleur, qui trouvait sa cible chez les seigneurs de la nuit. Il lui fallait trouver des coupables et cela s'était révélé évident à ses yeux. Désormais, son opinion s'était éclairée et elle était bien plus encline à s'ouvrir aux autres, bien qu'elle demeurait vigilante. Elle n'était pas non plus devenue un bisounours et gardait bien en vue de rester objective et alerte. Par contre, Metuselah ne connaissait toujours pas sa clémence. Sa colère envers lui restait encore trop féroce pour amorcer un pardon.
Son invité avait l'air d'ailleurs presque désolé d'entendre son récit quand elle aborda le sujet des jeunes recrues dans sa meute. Elle lui épargnait consciemment les détails, étant donné que les agresseurs étaient des level C, en plus d'être morts par ses crocs et ceux de son partenaire. Ce n'était pas une information qu'elle croyait bon de divulguer et ne regardait personne ici. Les choses étaient rentrées à peu près dans l'ordre, autant ne pas faire de vague.
Il se mit enfin à désigner son plat et comme elle l'avait anticipé, il avait choisi le plat du jour. Un pressentiment la parcourait, étrangement, et la jeune femme ne savait comment l’interpréter. Son stylo gratta rapidement le bloc notes, mais alors qu'elle s'apprêtait à repartir, elle s'arrêta dans son élan.
-Oh.
Ses yeux clignèrent plusieurs fois rapidement tandis qu'il énonçait son nom. Finalement, Ôkamiro avait bien touché quelques mots de leur rencontre.
-C'est exact. Cela ne date qu'un peu plus d'un mois, et nous avons encore des choses à apprendre l'un de l'autre notamment dans la façon de diriger une meute. Mais nous sommes assez complémentaires.
Un rire cristallin s'échappa d'entre ses lèvres, sous-entendant que la gestion était encore un point branlant. Après tout, il était assez compliqué par moment de concilier ces personnalités. L'eau était à Anzu, ce que la flamme était à Ôkamio, ce que la Terre était à Ôkamiro. Il arrivait que cela fasse des étincelles entre eux tant la différence d'esprit était creusée mais généralement, ils arrivaient à trouver un équilibre et tout allait ensuite pour le mieux. Même si en soi, ils verraient au fil du temps comment les choses évoluent réellement, d'autant plus avec l'arrivée des jumelles dans leur cocon. Ce ne serait véritablement pas une mince affaire mais la jeune Alpha y croyait.
-Quant à vous, je me souviens qu'il m'a rapidement parlée de deux de ses amis. L'un l'ayant aidé à construire cet endroit et l'autre étant son bras droit. Elle tapota légèrement son nez du bout du doigt. Et de ce que mon museau en dit, vous avez l'air d'être le second.. Hm... Raphaël ?
Elle n'en était pas certaine mais cela paraissait cohérent. Par contre elle n'avait pas son nom de famille... Il s'excusa ensuite de la monopoliser alors qu'elle était tout de même sensée donner un coup de main, ce qui la fit balayer l'air de sa main.
-Oh, ne vous en faites pas pour cela. Je saurais être aux aguets lorsqu'ils auront besoin de moi. Pour le moment, ils ont l'air trop absorbé dans leur discussion. Après tout, c'est également un lieu d'échanges.
Effectivement, cet homme était seul à sa table alors pourquoi elle ne l'accompagnerait pas dans une discussion ? Quoique, s'il avait choisi d'être à l'écart c'était peut-être aussi pour avoir la paix. Comment savoir ? Mais elle ne voulait pas se montrer indiscrète.
-Je reviens avec votre plat.
Sa silhouette s'éloigna alors pour venir au comptoir de son ami et lui demander l'assiette du jour. Sa tête pivota dans la direction du blondinet et le cuisinier se mit à le saluer mollement de la main. Anzu s'octroya le luxe de boire d'une traite un verre de vin, laissant son congénère au labeur, puis elle revint quelques minutes plus tard avec la commande qu'elle posa sur la table.
-Bon appétit ! Souhaitez-vous autre chose ?
Raphaël de La Roche#104325#104325#104325#104325#104325#104325#104325
Vampire Level B - Clan B. Ryan
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Dim 14 Juin 2020 - 17:43
Je l'écoutai me faire un sermon sur ma prétendue trop grande générosité avec une petite moue amusée. Sa façon de me défendre, moi, un parfait inconnu -en dehors de notre ami commun- me faisait sourire. D'autant qu'elle s'exprimait avec ferveur. La sincérité de ses paroles ne faisait aucun doute, et d'un certain côté, ça me touchait. Surtout qu'elle n'avait pas tort. La gentillesse ne pouvait faire de tort, tant qu'il n'y avait personne pour en abuser. Son discours m'éclaira un peu plus sur sa philosophie et sa grande maturité. Enfin, elle avait beau paraître jeune, peut-être avait-elle vécu bien plus longtemps, à l'image d'Okamirô.
Elle conclut son argumentaire par un ravissant sourire, auquel je ne pus que répondre par un homologue. Je lui souhaitais de conserver longtemps cette bienveillance et cette fraîcheur qui la caractérisaient. Cela profiterait grandement à notre ami commun, et certainement à toute sa meute.
La serveuse me confirma finalement son identité, quelque peu surprise au premier abord. Puis elle apporta quelques précisions sur leur meute. Je hochai la tête en souriant lorsqu'elle les qualifia de complémentaire. Et, je pouvais même ajouter qu'ils l'étaient pour les deux personnalités de notre ami. Mais j'imaginais parfaitement leur quotidien, disons, animé, avec le caractère plus prononcé d'Okamiô. Elle enchaîna rapidement sur ma propre identité.
- Vous avez un bon flair, Taena-san, répliquai-je, confirmant ses soupçons. En même temps, ce serait le comble, pour une lycane, n'est-ce pas ? Je lui adressai un clin d'oeil pour souligner ma pointe d'humour léger. Je suis bien Raphaël. Raphaël de La Roche. Et effectivement je suis aussi le bras droit de Junya Ryan.
Finalement, notre rencontre ne résultait pas totalement dû hasard. Il était même étonnant que nous mîmes autant de temps pour nous croiser. Certes, mes tendances asociales depuis la perte de ma fiancée y étaient pour beaucoup. Mais, cela faisait deux semaines que je fréquentais le restaurant du chef cuisinier, et il avait fallu tout ce temps pour que mon chemin croisât celui d'Anzu Taena.
Après quoi elle balayait mes excuses d'un revers de la main. Certes, les autres clients, tous accompagnés, semblaient absorbés par quelque sujet fort passionnant. Je jetai un regard inquisiteur à la lycane. Je ne pouvais m'empêcher de comprendre une question sous-jacente dans sa phrase. Sa façon de souligner qu'il s'agissait d'un lieu d'échange me laissait croire qu'elle s'interrogeait sur ma solitude.
Je ne la retins pas toutefois, lorsqu'elle s'éloigna pour rejoindre les cuisines. J'entraperçus le propriétaire me saluer, et je levai la main en retour, l'expression éclairée d'un sourire amical. Je me reconcentrai ensuite sur mon verre presque vide. Seul pour quelques minutes, j'étais de nouveau vulnérable aux pensées macabres qui agitaient mon esprit au quotidien. J'enviais quelque peu la sérennité dont ils bénéficiaient depuis peu. Bien sûr, leur vie de lycan restait compliquée, par définition, surtout avec le virus actuel. Néanmoins, leur foyer dégageait quelque chose, un peu de chaleur et de réconfort, dont je manquais cruellement aujourd'hui.
Je pris une ultime gorgée pour les chasser. Mais il m'en faudrait bien plus pour ressentir vraiment les effets de l'alcool, métabolisme de vampire obligeant. Anzu revint peu de temps après avec ma commande, qu'elle déposa devant moi.
- Merci.
Je réfléchis quelques secondes à sa question. Mes prunelles verdoyantes glissèrent sur le verre vide, puis sur la chaise en face de moi, avant de revenir sur la serveuse.
- Je veux bien un autre verre. En fait… Vous pouvez carrément amener la bouteille. Je serai d'ailleurs ravi de la partager avec vous, si ma compagnie ne vous déplait pas.
C'était une proposition implicite, en tout bien tout honneur. Ce n'était pas très conventionnel de prendre un verre avec la serveuse d'un restaurant au beau milieu de la forêt, mais, aucun de nous ne l'était, après tout. Et elle semblait réellement apprécier notre conversation. Elle se demanderait sans doute, et à raison, pourquoi je n'avais pas aussitôt cherché la discussion avec mes congénères. Mais la réponse était simple ; j'avais besoin d'autre chose, ce soir. Et sa fraîcheur naturelle me semblait toute désignée.
- Ainsi vous pourrez me raconter comment vous avez rencontré Okamirô. J'avoue être très curieux des circonstances de votre nouvelle relation. Qu'en dites-vous ?
J'écris en #00cc66
Invité
Invité
Ven 19 Juin 2020 - 15:05
La jeune femme ne s'était pas fourvoyée. Il s'agissait bien là de Raphaël, plus précisément Raphaël de La Roche. Ce nom cependant lui était jusque là inconnu, elle était alors plutôt satisfaite de rajouter une connaissance supplémentaire à sa liste. Depuis quelque temps, elle se retrouvait assez régulièrement entourée de vampires et à son humble avis, ce n'était pas prêt de s'arrêter surtout depuis le pacte passé avec le chef de clan Dwight Hodgkin. Il confirma dès lors être effectivement le bras droit de Junya Ryan. Anzu se trouvait d'ailleurs assez frustrée d'entendre prononcer souvent ce nom de la bouche de son partenaire sans jamais avoir eu l'occasion de poser un avis même primaire sur cet homme. La demoiselle aimait avoir un aperçu que ce soit sur les gens, sur une situation ou sur des éléments dont elle pourrait user le cas échéant. Ce trait de caractère avait été nourri très jeune lorsqu'elle fut contrainte de gérer son père mais surtout d'elle-même. Tout en sachant qu'elle avait vécu une bonne partie de son existence dans la profondeur de cette forêt mystique et dangereuse Aokigahara. Ce terrain de prédilection tracé par son père lui avait donc inculqué l'art et la manière de contrôler son environnement. Une facette qui s'était davantage cristallisée alors qu'ils quittèrent les lieux pour s'installer en ville, qui se révéla être une épreuve surprenante pour une adolescente qui n'avait jamais fréquenté personne à part ses parents. Il s'était donc installé naturellement un climat de méfiance dans son esprit ainsi que de prudence pour s'approprier cette nouvelle vie. Sans parler de cette rancœur excessive qui la poussait généralement à rétorquer par la violence, elle pourtant si douce et calme de nature.
Son regard se perdit un instant dans le vague, constatant son évolution pensivement. Peu à peu, elle redevenait cette petite fille plus sereine et plus tendre, bien que cela ne l'empêchait pas de rester vigilante et de conserver cette pudeur émotionnelle. Mais elle demeurait satisfaite de s'apercevoir qu'enfin, elle commençait à respirer librement sans avoir l'impression d'avoir le souffle coupé par sa propre existence.
Son invité finit néanmoins par la tirer de ses pensées, alors qu'il lui demandait carrément d'apporter une bouteille et même... Éventuellement de prendre place à ses côtés si le cœur lui en disait. Enfin, elle le comprenait ainsi mais ses mots avaient du mal à trouver son chemin jusqu'à son cerveau surpris.
-Euh je...
A vrai dire, elle s'attendait à lui faire la discussion si cela lui faisait plaisir, certes, mais pas au point de prendre place à sa table. Elle restait tout de même en service. Mais est-ce que son ami avait véritablement besoin de ses services ? Un instant, elle considéra la salle du restaurant, décomptant mentalement le nombre de personnes présentes, en accord avec la charge de travail actuelle de son compagnon... La réponse fut plutôt simple finalement. Et sincèrement, les manières du blondinet étaient tellement délicieuses à ce stade qu'elle se voyait mal refuser. Enfin, au fond, elle savait qu'il n'y avait pas vraiment que cela qui pesait. Les pupilles bleues de la jeune femme repéraient le moindre tressaillement, la moindre petite ide marquée par une réaction même minime, un froncement de nez fugace... Mais surtout, ses sens aiguises lui permettaient de capter un changement d'humeur à travers des signaux du corps comme une odeur, un cœur qui battait plus vite ou dans son cas, une voix chaleureuse mais teintée d'une certaine tristesse... Alors au risque de me répéter, comment était-elle sensée dire non et l'ignorer ?
-Bon, très bien. Mais si je me fais gronder, ce sera de votre faute.
Elle souligna cette malice dans un clin d’œil et sans crier gare, elle fila de nouveau en direction du comptoir. La lycane prit quand même le soin de demander à son partenaire une bouteille entière et si cela ne le gênait pas de quitter son service plus tôt, ce à quoi il répondit dans un geste désinvolte. De loin, on pouvait remarquer cette espèce de complicité bien que la scène portait à croire qu'ils se disputaient, comme bien souvent. Ses doigts vinrent pincer la joue d'Ôkamio pour l'embêter, sachant pertinemment qu'il était trop concentré pour l'avoir écouté. Ce qui le fit râler un peu, pour enfin lui accorder son attention et lui laisser libre choix, démontré par une expression tout à fait indifférente. De toute façon, elle ne l'aurait pas écouté s'il avait refusé. Anzu s'empara alors rapidement de son dû pour revenir vers son client tout à fait enjouée.
-Et voilà ! Fit-elle d'un air triomphant avant de poser la bouteille devant lui tout en s'installant, alors comme ça vous voulez en savoir un peu plus sur notre rencontre ? Ah ! Et servez-vous, ne vous gênez pas surtout !
Comme une enfant, elle s'accouda sur la table, le menton posé entre ses deux mains ouvertes sur ses joues. Néanmoins, elle n'était pas non plus dupe. Monsieur de la Roche souhaitait orienter la discussion plutôt sur notre louve, ce qui n'était pas bien difficile à deviner. Mais Anzu s'arrangeait de ce rôle, ne souhaitant pas lui être désagréable. Parfois, lorsque que vous êtes au plus bas, il suffit juste de parler d'autre chose pour ne pas avoir à subir ses états d'âme. Mais cette méthode avait ses limites, puisque dès que vous quittiez ce petit cocon revitalisant, vous étiez de nouveau confrontés à vos sombres pensées. Cela, l'Alpha le connaissait par cœur, c'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle tentait toujours d'être occupée par tous les moyens entre son travail de pharmacienne, ses travaux statistiques sur les omegas, sa formation chez les hunter... Mais elle s'était vite rendue compte que les démons ne connaissaient aucun repos non plus, jusqu'à ce que sa propre vérité éclate. Ce fut douloureux, épuisant et éreintant. Toutefois, elle se sentait bien plus légère et stable depuis.
-Vous risquez d'être un peu déçu. Ôkamiro se rendait dans ma pharmacie pour chercher son traitement à cause de sa « schizophrénie ».
Elle martelait le dernier propos de guillemets accentués par ses doigts. D'ailleurs, elle se rendait compte depuis quelques temps que ses prises étaient moins régulières. Sûrement parce que les deux trouvaient cet avantage d'être plus libre en sa présence, ou celle de Rosalie. Ce devait être moins pesant dans une société qui les contraignait à se maintenir.
-J'étais tellement sceptique par ce traitement que j'ai désiré en savoir plus à son sujet. Il a acquiescé, bien qu'il ne semblait pas enjoué. Enfin, Ôkamiro ne paraît jamais enjoué de toute façon donc... Elle se mit à rire gentiment à cette remarque plus que vrai. Et j'ai fini par avoir ma réponse lorsque l'autre, Ôkamio, a fait son apparition. De là, une conversation s'en est suivie. A propos d'eux, à propos de moi. Puis l'idée folle de faire un partenariat est venue sur le tapis au fur et à mesure du dialogue. A vrai dire, je ne m'attendais pas réellement à ce que cette petite entrevue nous mène à cet engagement..
D'ailleurs, à bien y repenser, les choses s'étaient passées très vite, alors même qu'ils ne se connaissaient que depuis à peine une heure... Elle prenait conscience que c'était même de la pure folie que d'avoir accepté quasiment instantanément, quelques jours plus tard.
-J'y ai réfléchi et quelques temps après, j'ai fini par accepter ici même. Elle marqua une courte pause. Vous savez... dit-elle en baissant un peu les yeux, j'ai vécu seule très longtemps avec mon père comme seule compagnie, qui de surcroît n'était pas de tout repos... Je vous épargne les détails embarrassants ha ha ! Mais, j'étais vraiment curieuse de savoir ce que ça faisait d'avoir... Hm... Comment dire ? Un véritable cocon. Ce n'est pas toujours évident lorsque vous êtes en plus deux Alphas avec des idées et un tempérament qui diffèrent. Fort heureusement, Ôkamiro est aussi là pour temporiser et d'ailleurs je le salue, parce que ça peut très vite partir loin lorsque nous nous entrechoquons avec Ôkamio.
Son doigt vint gratter sa tempe, un peu gênée. Il arrivait même qu'ils soient à deux doigts de se battre, tant leurs chamailleries pouvaient être intenses, mais à la fin, ils finissaient toujours par atterrir et même à rire de leurs conneries.
-Mais au delà de ça... Tout n'est jamais vraiment paisible dans la vie. Et ce que je voulais, c'était un endroit. Un endroit avec des personnes que vous aimez et qui vous aiment en retour. Un endroit où on peut s'engueuler, pleurer et rire tranquillement sans se soucier de ce qu'il adviendra. Des épreuves qui vous paraissent moins insurmontables lorsque vous les affronter ensemble. Des confidences que vous pouvez vous dire sans craindre le rejet, même quand ce n'est pas évident. Des leçons de morale parfois désagréables, mais qui vous permettent d'avancer. La confiance. Le soutien. La chaleur d'un foyer avec ses averses, même dont le feu ne cesse de brûler malgré la pluie.
Ses rétines se perdirent de nouveau, regardant son interlocuteur sans vraiment le voir, avant de reprendre le cours de la réalité.
-Et tout ceci, de la Roche-san, je l'ai finalement trouvée.
A cette conclusion, elle se mit à lui sourire en relevant un peu les épaules, encore pudique de ce qu'elle pouvait bien ressentir. Mais cet homme là, lui qui la regardait en face, lui inspirait assez confiance pour pouvoir en parler.
Son regard se perdit un instant dans le vague, constatant son évolution pensivement. Peu à peu, elle redevenait cette petite fille plus sereine et plus tendre, bien que cela ne l'empêchait pas de rester vigilante et de conserver cette pudeur émotionnelle. Mais elle demeurait satisfaite de s'apercevoir qu'enfin, elle commençait à respirer librement sans avoir l'impression d'avoir le souffle coupé par sa propre existence.
Son invité finit néanmoins par la tirer de ses pensées, alors qu'il lui demandait carrément d'apporter une bouteille et même... Éventuellement de prendre place à ses côtés si le cœur lui en disait. Enfin, elle le comprenait ainsi mais ses mots avaient du mal à trouver son chemin jusqu'à son cerveau surpris.
-Euh je...
A vrai dire, elle s'attendait à lui faire la discussion si cela lui faisait plaisir, certes, mais pas au point de prendre place à sa table. Elle restait tout de même en service. Mais est-ce que son ami avait véritablement besoin de ses services ? Un instant, elle considéra la salle du restaurant, décomptant mentalement le nombre de personnes présentes, en accord avec la charge de travail actuelle de son compagnon... La réponse fut plutôt simple finalement. Et sincèrement, les manières du blondinet étaient tellement délicieuses à ce stade qu'elle se voyait mal refuser. Enfin, au fond, elle savait qu'il n'y avait pas vraiment que cela qui pesait. Les pupilles bleues de la jeune femme repéraient le moindre tressaillement, la moindre petite ide marquée par une réaction même minime, un froncement de nez fugace... Mais surtout, ses sens aiguises lui permettaient de capter un changement d'humeur à travers des signaux du corps comme une odeur, un cœur qui battait plus vite ou dans son cas, une voix chaleureuse mais teintée d'une certaine tristesse... Alors au risque de me répéter, comment était-elle sensée dire non et l'ignorer ?
-Bon, très bien. Mais si je me fais gronder, ce sera de votre faute.
Elle souligna cette malice dans un clin d’œil et sans crier gare, elle fila de nouveau en direction du comptoir. La lycane prit quand même le soin de demander à son partenaire une bouteille entière et si cela ne le gênait pas de quitter son service plus tôt, ce à quoi il répondit dans un geste désinvolte. De loin, on pouvait remarquer cette espèce de complicité bien que la scène portait à croire qu'ils se disputaient, comme bien souvent. Ses doigts vinrent pincer la joue d'Ôkamio pour l'embêter, sachant pertinemment qu'il était trop concentré pour l'avoir écouté. Ce qui le fit râler un peu, pour enfin lui accorder son attention et lui laisser libre choix, démontré par une expression tout à fait indifférente. De toute façon, elle ne l'aurait pas écouté s'il avait refusé. Anzu s'empara alors rapidement de son dû pour revenir vers son client tout à fait enjouée.
-Et voilà ! Fit-elle d'un air triomphant avant de poser la bouteille devant lui tout en s'installant, alors comme ça vous voulez en savoir un peu plus sur notre rencontre ? Ah ! Et servez-vous, ne vous gênez pas surtout !
Comme une enfant, elle s'accouda sur la table, le menton posé entre ses deux mains ouvertes sur ses joues. Néanmoins, elle n'était pas non plus dupe. Monsieur de la Roche souhaitait orienter la discussion plutôt sur notre louve, ce qui n'était pas bien difficile à deviner. Mais Anzu s'arrangeait de ce rôle, ne souhaitant pas lui être désagréable. Parfois, lorsque que vous êtes au plus bas, il suffit juste de parler d'autre chose pour ne pas avoir à subir ses états d'âme. Mais cette méthode avait ses limites, puisque dès que vous quittiez ce petit cocon revitalisant, vous étiez de nouveau confrontés à vos sombres pensées. Cela, l'Alpha le connaissait par cœur, c'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle tentait toujours d'être occupée par tous les moyens entre son travail de pharmacienne, ses travaux statistiques sur les omegas, sa formation chez les hunter... Mais elle s'était vite rendue compte que les démons ne connaissaient aucun repos non plus, jusqu'à ce que sa propre vérité éclate. Ce fut douloureux, épuisant et éreintant. Toutefois, elle se sentait bien plus légère et stable depuis.
-Vous risquez d'être un peu déçu. Ôkamiro se rendait dans ma pharmacie pour chercher son traitement à cause de sa « schizophrénie ».
Elle martelait le dernier propos de guillemets accentués par ses doigts. D'ailleurs, elle se rendait compte depuis quelques temps que ses prises étaient moins régulières. Sûrement parce que les deux trouvaient cet avantage d'être plus libre en sa présence, ou celle de Rosalie. Ce devait être moins pesant dans une société qui les contraignait à se maintenir.
-J'étais tellement sceptique par ce traitement que j'ai désiré en savoir plus à son sujet. Il a acquiescé, bien qu'il ne semblait pas enjoué. Enfin, Ôkamiro ne paraît jamais enjoué de toute façon donc... Elle se mit à rire gentiment à cette remarque plus que vrai. Et j'ai fini par avoir ma réponse lorsque l'autre, Ôkamio, a fait son apparition. De là, une conversation s'en est suivie. A propos d'eux, à propos de moi. Puis l'idée folle de faire un partenariat est venue sur le tapis au fur et à mesure du dialogue. A vrai dire, je ne m'attendais pas réellement à ce que cette petite entrevue nous mène à cet engagement..
D'ailleurs, à bien y repenser, les choses s'étaient passées très vite, alors même qu'ils ne se connaissaient que depuis à peine une heure... Elle prenait conscience que c'était même de la pure folie que d'avoir accepté quasiment instantanément, quelques jours plus tard.
-J'y ai réfléchi et quelques temps après, j'ai fini par accepter ici même. Elle marqua une courte pause. Vous savez... dit-elle en baissant un peu les yeux, j'ai vécu seule très longtemps avec mon père comme seule compagnie, qui de surcroît n'était pas de tout repos... Je vous épargne les détails embarrassants ha ha ! Mais, j'étais vraiment curieuse de savoir ce que ça faisait d'avoir... Hm... Comment dire ? Un véritable cocon. Ce n'est pas toujours évident lorsque vous êtes en plus deux Alphas avec des idées et un tempérament qui diffèrent. Fort heureusement, Ôkamiro est aussi là pour temporiser et d'ailleurs je le salue, parce que ça peut très vite partir loin lorsque nous nous entrechoquons avec Ôkamio.
Son doigt vint gratter sa tempe, un peu gênée. Il arrivait même qu'ils soient à deux doigts de se battre, tant leurs chamailleries pouvaient être intenses, mais à la fin, ils finissaient toujours par atterrir et même à rire de leurs conneries.
-Mais au delà de ça... Tout n'est jamais vraiment paisible dans la vie. Et ce que je voulais, c'était un endroit. Un endroit avec des personnes que vous aimez et qui vous aiment en retour. Un endroit où on peut s'engueuler, pleurer et rire tranquillement sans se soucier de ce qu'il adviendra. Des épreuves qui vous paraissent moins insurmontables lorsque vous les affronter ensemble. Des confidences que vous pouvez vous dire sans craindre le rejet, même quand ce n'est pas évident. Des leçons de morale parfois désagréables, mais qui vous permettent d'avancer. La confiance. Le soutien. La chaleur d'un foyer avec ses averses, même dont le feu ne cesse de brûler malgré la pluie.
Ses rétines se perdirent de nouveau, regardant son interlocuteur sans vraiment le voir, avant de reprendre le cours de la réalité.
-Et tout ceci, de la Roche-san, je l'ai finalement trouvée.
A cette conclusion, elle se mit à lui sourire en relevant un peu les épaules, encore pudique de ce qu'elle pouvait bien ressentir. Mais cet homme là, lui qui la regardait en face, lui inspirait assez confiance pour pouvoir en parler.
Raphaël de La Roche#104423#104423#104423#104423#104423#104423#104423
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Lun 29 Juin 2020 - 23:39
Anzu demeura interdite un instant, prise de cours par ma proposition. En même temps, quelle idée de lui proposer de me joindre en plein milieu de son service. Il y avait d'autres clients dans le restaurant qui auraient besoin d'elle. Encore une fois, ma spontanéité avait pris le dessus et j'avais parlé sans trop réfléchir. Tout ça parce que j'appréciais sa compagnie, et que notre discussion distrayait mon coeur tourmenté. Voilà qui était bien égoïste de ma part. Je la mettais dans une position embarrassante. Je comprenais qu'elle n'eut pas l'envie d'accepter. Je m'apprêtais à retirer ma suggestion lorsqu'elle y consentit. Je clignai des yeux, les sourcils levés, avant de me reprendre avec un sourire espiègle.
- J'assumerai les conséquences de mes actes, votre Honneur.
Ce fut elle cette fois qui m'offrit un clin d'oeil alors que je répliquais, avant de s'éclipser en cuisine. J'étais content qu'elle eût accepté. C'était encore une fois égoïste. Dans ma vaine tentative d'échapper à mon nouveau quotidien de cris, de pleurs et de tourmentes, j'avais souhaité m'isoler dans un lieu familier et serein. Mais je me retrouvais à la merci de mes propres sentiments, cette fois. Je soupirai. Etait-ce lâche de ma part d'avoir délaissé un moment ma meilleure amie pour respirer un peu d'air frais ? Elle ne m'avait jamais laissé tomber, chaque fois que j'avais eu besoin d'elle. J'aurais bien avalé un verre cul sec pour digérer ce constat, mais il était vide.
La lycane revint peu après pour déposer la bouteille de Chivas devant moi, ainsi qu'un verre vide pour elle. Je déduisis à son air triomphant qu'Okamirô avait accepté qu'elle quittât momentanément son service pour satisfaire mes caprices. Je répondis à sa tirade par un sourire coupable. En effet, j'étais curieux de savoir dans quelles circonstances ces deux compères s'étaient rencontrés. Je nous servis tandis qu'elle entamait son récit, commençant par réduire mes attentes d'entrée de jeu.
Je haussai un sourcil et lui glissai un regard circonspect tandis que je reposais la bouteille au milieu de la table. Etait-ce vraiment si simple ? Il était venu acheter son traitement dans sa pharmacie ? Je ris toutefois avec elle lorsqu'elle mentionna le légendaire enthousiasme de notre ami. En effet, nous ne pouvions pas dire qu'enjoué était le meilleur qualificatif, pour les deux. Le premier était apathique quand le second était un concentré d'hyperactivité, mais ni l'un ni l'autre se montrait particulièrement enthousiaste à quoiqu'il se passât.
- Kanpai ! m'exclamai-je en levant mon verre pour trinquer avec elle, avant de prendre une gorgée.
Je haussai mon autre sourcil lorsqu'elle raconta le "switch" des deux personnalités. Voilà qui était peu ordinaire. Elle avait vraiment dû astiquer le tempérament fougueux d'Okamiô pour l'obliger à se dévoiler. Et dire qu'ils avaient si tôt évoqué la possibilité d'un partenariat… Ma foi ! Jamais je n'aurais pu l'imaginer, mais finalement, c'était une très bonne chose pour lui. Et pour elle aussi, je n'en doutais pas, même si je la connaissais à peine.
Mon regard glissa sur le plat fumant devant moi. Il était grand temps que j'y fisse honneur. Même si j'avais peu l'habitude de me sustenter devant une personne qui ne se nourrissait pas elle même. J'en étais le seul responsable, après tout. Je humai les arômes délicats. Aussitôt, mes prunelles virèrent au pourpre, alors que l'appel du sang éveillait mes sens. On ne luttait pas contre sa nature, n'est-ce pas. Ce fut passager, néanmoins, et mes yeux retrouvèrent leur douceur habituelle dès que j'eus pris la première bouchée.
La suite me sembla aller bien plus loin que la simple conversation. J'avais la sensation qu'elle se confiait, plus qu'elle n'aurait dû envers un inconnu. Je compris, au ton soudain nostalgique et au chagrin de son regard, qu'elle avait perdu sa mère assez jeune. Mes pensées dérivèrent aussitôt vers Jess, qui avait perdu ses parents juste à l'époque de notre rencontre. J'avais la chance d'avoir toujours les miens, je pouvais donc difficilement considérer la vie sans leur présence. Mais je savais ce que c'était, de vivre avec le vide laissé par un être cher.
- J'imagine bien, oui, commentai-je sur le tempérament d'Okamio.
Je connaissais le caractère bien trempé du concerné, et avec la répartie d'Anzu, j'imaginais sans peine les soirées animées au Fangtasia. Elle décrivit le quotidien de ses journées ici, dans son nouveau refuge. Je voyais très bien de quoi elle parlait. Je pensais l'avoir trouvé, moi aussi, avant que le miroir ne se brisât, pour révéler la cruelle réalité. J'affichai un sourire triste en écho à ses paroles. Je repris toutefois bien vite mon air serein alors qu'elle achevait son récit par une conclusion porteuse d'espoir pour un avenir incertain.
- Je suis content pour vous, Taena-san. Sincèrement. Je vous connais à peine, mais de ce que je vois et entends, vous le méritez vraiment.
Je ponctuai mon commentaire d'un sourire chaleureux, avant de prendre une gorgée de whisky.
- Je suis content qu'Okamirô vous ait trouvée. Vous avez le mérite d'être complémentaires, autant avec lui, qu'avec Okamiô. Vous formez un duo… un trio… ou devrais-je dire "durio" ? très fort. Et je n'exagérerai pas en affirmant que lui aussi mérite d'avoir un foyer chaleureux dans lequel chercher la quiétude. Un repos cher payé, après tout ce que vous avez traversé à cause de…, eh bien, certains d'entre nous…
Mal à l'aise, mon regard fuit le sien. Mon clan n'avait point pris part dans ces expériences abjectes. Junya ne cessait de condamner les actes des responsables. Pour autant, je ne pouvais m'empêcher de porter une part de responsabilité. Je pris une bouchée du plat, les saveurs prononcées d'hémoglobine et d'herbes aromatiques m'offrant une distraction bienvenue.
- C'est vraiment délicieux. Il s'est surpassé encore une fois.
J'écris en #00cc66
Invité
Invité
Jeu 2 Juil 2020 - 19:42
Raphaël s'avérait être un très bon partenaire de discussion. Ses réactions restaient discrètes, comme un rire franc ou un haussement de sourcil, mais cela faisait de lui une personne naturelle. Enfin, Bradley aussi demeurait quelqu'un de ce calibre, mais cela se révélait bien différent. Il ne mâchait pas ses mots et ne s'embarrassait pas des codes de l'étiquette, avec un côté très rustre et direct. En tout cas, c'était ce qu'Anzu avait remarqué en se rendant dans son bureau pour y signer un pacte. Toutefois, son interlocuteur appartenait à une autre attitude, plus légère. La jeune femme constatait à quel point il dénotait de ce décor ensanglanté, dans une certaine douceur. Elle ne saurait dire si cela était un jeu de sa part, mais son instinct lui intimait silencieusement qu'il ne cherchait pas à déplacer des pions sur un échiquier. C'était plutôt rafraîchissant, dans un monde qui cherchait à vous pousser dans un sens ou dans l'autre, où tous ces faux semblants étaient les maîtres de l'existence.
En tout cas, ce blondinet restait très à l'écoute à la discussion et ne chercha pas nécessairement à rebondir, lui intimant par moment sa compréhension dans un mouvement de tête. Elle remarqua néanmoins cette lueur bien propre à ceux de son espèce alors qu'il mordait dans son plat. Toutefois, Anzu n'y prêta pas nécessairement attention. C'était bien la réaction de nombreux clients ici, dans cette osmose culinaire qu'apportait son partenaire entre volupté d'un plat exquis et le goût du sang. Et puis, il serait hypocrite d'oublier que les lycans possédaient eux aussi, cet appétit prononcé pour cette même saveur d'hémoglobine, même si la demoiselle n'en était pas une adepte. Mais bien vite, ses prunelles verdoyantes comme une plaine finirent par reprendre leur éclat. Il finit par répondre sobrement concernant Ôkamio, laissant supposer qu'il le connaissait assez pour comprendre le tempérament de son ami. La louve se demandait alors jusqu'à quelle portée allait leur amitié, mais elle enchaîna rapidement sur la suite de ses confidences, laissant son interrogation en suspend.$
Quand elle eut enfin terminée, elle remarqua qu'elle s'était quelque peu laissée porter par les émotions. D'habitude, elle s'arrangeait toujours pour conserver ses ressentis pour elle, quitte à se faire submerger. Mais si elle devait tirer une leçon de ces derniers jours, c'était bien celle d'exprimer ses incertitudes ou ses supplications internes, avant d'exploser en plein vol, avec tout ce qui se trouvait autour.
C'était pour cette raison, qu'elle tenait à rebondir sur les propos de son invité d'exception. Ses prunelles se voilèrent d'une gêne bien palpable tandis qu'il déportait son regard ailleurs. Il n'avait pourtant rien à voir avec toute cette affaire lycane, -enfin de ce qu'elle savait- et pourtant, Anzu démantelait une forme de culpabilité. Cela ne le concernait pas, si ce n'était qu'un point de vue racial, pourtant son attitude penaude confirmait sa honte. La mémoire de la lycane oscilla alors naturellement vers cette femme -Jess Duchannes- qui s'était embarquée sur un terrain bien dangereux que d’acquiescer un pacte avec ce pourri de Shidara. Si au début la cheffe de meute s'était montrée hostile, elle avait fini par lui accorder le bénéfice du doute, étant donné que son implication pouvait être bénéfique à ses congénères. Bien-sûr, cela n'était pas sans intérêt pour cette vampiresse mais elle s'inscrivait malgré tout dans la quête d'aider les lycans. Tout cela pour dire que, des suceurs de sang se souciaient quand même de leur cas, à des niveaux variables.
-Je vous remercie, répondit-elle dans un sourire, si je ne les avais pas rencontrés, je serais sûrement en train de continuer à pourrir de l'intérieur. Ma méfiance maladive envers les vampires frisaient l'excessif. Les humains aussi, d'ailleurs. Je ne m'en suis rendue compte que bien plus tard. Mon mentor, Riku Kobayashi, m'a également fait prendre conscience à quel point ma colère n'était due qu'à ma propre rancune envers moi-même. Le chemin a été long, le temps que je comprenne que les véritables démons n'étaient pas ceux de votre espèce, mais ceux que je portais dans mes failles. Disons que les êtres de la nuit faisaient des coupables tout désignés et que ça m'arrangeait bien de le concevoir ainsi. Je me suis fait violence pour sortir de ces préjugés et j'y travaille encore à vrai dire. Même si je préfère encore rester vigilante. Les individus qui composent notre univers, sont loin d'être tous fiables.
Son buste se pencha en avant pour tendre le bras en direction de la bouteille. Elle remplit son verre sans demander son reste.
-Tout ça pour dire, monsieur de la Roche, que vous n'avez pas à vous sentir mal à l'aise. Ôkamio et moi, savons pertinemment que ce n'est pas la race qui définit l'individu. D'ailleurs, nous ne sommes pas les seuls à penser ainsi. La création des laboratoires est une idée aberrante, inaugurée par ce monstre de Shidara et soutenue par deux autres clans certes, mais cela n'inclut pas la totalité des vampires, fort heureusement. Alors, ne prenez pas cet air contrit voyons. Les vrais responsables doivent payer, certes, mais vous n'êtes pas tous à mettre dans le même panier.
Anzu se figea un court instant, comme si son esprit venait de comprendre quelque chose puis elle se mit à rire.
-On croirait entendre cette fameuse Duchannes-san ! C'est exactement ce qu'elle m'a dit lorsqu'on s'est rencontrées la première fois. Peut-être que vous la connaissez ? Notre échangé a été plutôt... musclé... Mais j'ai fini par me laisser convaincre qu'elle n'était pas une mauvaise personne.
Riku Kobayashi trouvait qu'elles se ressemblaient beaucoup, même si elle ne saurait dire les raisons qui le poussaient à croire cela. Pour le moment, leur relation se limitait à rester en contact et d'être cordiales afin d'éviter que Sachio ne fasse une crise. D'ailleurs, elle avait des choses à lui demander. Son fiancé devait également prendre un rendez-vous avec cette psychiatre pour sa mère. Anzu lui avait quasiment imposé de la tenir au courant. C'était assez étrange mais avec toutes ses préoccupations actuelles, elle n'avait pas pris le temps de lui passer un coup de fil pour l'embêter un peu.
-Du whisky ?
En tout cas, ce blondinet restait très à l'écoute à la discussion et ne chercha pas nécessairement à rebondir, lui intimant par moment sa compréhension dans un mouvement de tête. Elle remarqua néanmoins cette lueur bien propre à ceux de son espèce alors qu'il mordait dans son plat. Toutefois, Anzu n'y prêta pas nécessairement attention. C'était bien la réaction de nombreux clients ici, dans cette osmose culinaire qu'apportait son partenaire entre volupté d'un plat exquis et le goût du sang. Et puis, il serait hypocrite d'oublier que les lycans possédaient eux aussi, cet appétit prononcé pour cette même saveur d'hémoglobine, même si la demoiselle n'en était pas une adepte. Mais bien vite, ses prunelles verdoyantes comme une plaine finirent par reprendre leur éclat. Il finit par répondre sobrement concernant Ôkamio, laissant supposer qu'il le connaissait assez pour comprendre le tempérament de son ami. La louve se demandait alors jusqu'à quelle portée allait leur amitié, mais elle enchaîna rapidement sur la suite de ses confidences, laissant son interrogation en suspend.$
Quand elle eut enfin terminée, elle remarqua qu'elle s'était quelque peu laissée porter par les émotions. D'habitude, elle s'arrangeait toujours pour conserver ses ressentis pour elle, quitte à se faire submerger. Mais si elle devait tirer une leçon de ces derniers jours, c'était bien celle d'exprimer ses incertitudes ou ses supplications internes, avant d'exploser en plein vol, avec tout ce qui se trouvait autour.
C'était pour cette raison, qu'elle tenait à rebondir sur les propos de son invité d'exception. Ses prunelles se voilèrent d'une gêne bien palpable tandis qu'il déportait son regard ailleurs. Il n'avait pourtant rien à voir avec toute cette affaire lycane, -enfin de ce qu'elle savait- et pourtant, Anzu démantelait une forme de culpabilité. Cela ne le concernait pas, si ce n'était qu'un point de vue racial, pourtant son attitude penaude confirmait sa honte. La mémoire de la lycane oscilla alors naturellement vers cette femme -Jess Duchannes- qui s'était embarquée sur un terrain bien dangereux que d’acquiescer un pacte avec ce pourri de Shidara. Si au début la cheffe de meute s'était montrée hostile, elle avait fini par lui accorder le bénéfice du doute, étant donné que son implication pouvait être bénéfique à ses congénères. Bien-sûr, cela n'était pas sans intérêt pour cette vampiresse mais elle s'inscrivait malgré tout dans la quête d'aider les lycans. Tout cela pour dire que, des suceurs de sang se souciaient quand même de leur cas, à des niveaux variables.
-Je vous remercie, répondit-elle dans un sourire, si je ne les avais pas rencontrés, je serais sûrement en train de continuer à pourrir de l'intérieur. Ma méfiance maladive envers les vampires frisaient l'excessif. Les humains aussi, d'ailleurs. Je ne m'en suis rendue compte que bien plus tard. Mon mentor, Riku Kobayashi, m'a également fait prendre conscience à quel point ma colère n'était due qu'à ma propre rancune envers moi-même. Le chemin a été long, le temps que je comprenne que les véritables démons n'étaient pas ceux de votre espèce, mais ceux que je portais dans mes failles. Disons que les êtres de la nuit faisaient des coupables tout désignés et que ça m'arrangeait bien de le concevoir ainsi. Je me suis fait violence pour sortir de ces préjugés et j'y travaille encore à vrai dire. Même si je préfère encore rester vigilante. Les individus qui composent notre univers, sont loin d'être tous fiables.
Son buste se pencha en avant pour tendre le bras en direction de la bouteille. Elle remplit son verre sans demander son reste.
-Tout ça pour dire, monsieur de la Roche, que vous n'avez pas à vous sentir mal à l'aise. Ôkamio et moi, savons pertinemment que ce n'est pas la race qui définit l'individu. D'ailleurs, nous ne sommes pas les seuls à penser ainsi. La création des laboratoires est une idée aberrante, inaugurée par ce monstre de Shidara et soutenue par deux autres clans certes, mais cela n'inclut pas la totalité des vampires, fort heureusement. Alors, ne prenez pas cet air contrit voyons. Les vrais responsables doivent payer, certes, mais vous n'êtes pas tous à mettre dans le même panier.
Anzu se figea un court instant, comme si son esprit venait de comprendre quelque chose puis elle se mit à rire.
-On croirait entendre cette fameuse Duchannes-san ! C'est exactement ce qu'elle m'a dit lorsqu'on s'est rencontrées la première fois. Peut-être que vous la connaissez ? Notre échangé a été plutôt... musclé... Mais j'ai fini par me laisser convaincre qu'elle n'était pas une mauvaise personne.
Riku Kobayashi trouvait qu'elles se ressemblaient beaucoup, même si elle ne saurait dire les raisons qui le poussaient à croire cela. Pour le moment, leur relation se limitait à rester en contact et d'être cordiales afin d'éviter que Sachio ne fasse une crise. D'ailleurs, elle avait des choses à lui demander. Son fiancé devait également prendre un rendez-vous avec cette psychiatre pour sa mère. Anzu lui avait quasiment imposé de la tenir au courant. C'était assez étrange mais avec toutes ses préoccupations actuelles, elle n'avait pas pris le temps de lui passer un coup de fil pour l'embêter un peu.
-Du whisky ?
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