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Lun 10 Aoû 2020 - 19:08
Le téléphone de mon laboratoire se mit à sonner alors j'étais occupée à chouchouter mes plantes. Il était assez rare que je reçoive des coups de fil, si ce n'était pour me tenir au courant des dernières statistiques de mes parcelles. Je les envoyais régulièrement à des scientifiques à travers le monde pour mettre nos résultats en corrélation, suivant différents paramètres environnementaux ou protocoles d'expertise. Ces contacts me venaient directement du patrimoine de cet humain qui m'avait accueillie pour la raison première qui consistait à fuir mon pays. Bien-sûr, j'en avais invoqué une toute autre afin de ne pas éveiller les soupçons, qui consistait à bénéficier de son apprentissage et de son savoir. Qu'est-ce que j'avais pu aimer travailler à ses côtés. Il m'avait énormément appris que ce soit à travers ses connaissances ou même sa manière de vivre, il avait réussi en quelque sorte à me redonner du souffle et de la force alors que je me sentais si vulnérable. Je pensais d'ailleurs que c'était réciproque, vieillard esseulé qu'il était. Il m'avait traitée comme la petite fille qu'il avait perdue jadis, retrouvant chez moi sa fibre de père aimant. J'étais certaine que ma présence l'avait aidé à chasser plus loin sa maladie incurable, qui se nommait vieillesse chez le mortel. Une si courte existence, pour un grand homme aux épaules certes affaissées mais fortes. Puis à l'heure de sa mort tant redoutée, sur son souhait le plus profond, j'avais repris son entreprise pour la faire perdurer. Au nom de son affection et de sa passion, il m'avait léguée tout ce qu'il possédait que ce soient ses recherches, ses laboratoires, ses terrains, sa liste de relations, son argent. Tout m'était revenue de pleins droits, y compris la peine terrible qui m'avait broyée le cœur à son chevet. Une tristesse si mordante, que j'avais même fini par lui avouer qui j'étais véritablement avant qu'il ne lâche son dernier soupir, par respect. Par amitié.
Bill avait simplement souri comme s'il savait déjà en me demandant d'être heureuse, ce qui avait fini de fissurer mon âme dans des sanglots.
Le téléphone poursuivait de chanter, me tirant soudainement de mes pensées comme pour me ramener sur terre. Je tendis donc la main vers le combiné et d'une voix posée, je finis par annoncer ma décroche. C'était le gérant du terrain viticole qui couvrait une partie du versant parcourant Hokkaïdo. De ce que je pouvais en déduire, il paraissait fière de sa récolte et me demandait d'en tenir informé ses clients, à commencer par un domaine excentré qui me contraindrait à quitter la ville. Cette nouvelle ne m'enchantait pas vraiment, puisqu'il tenait à ce que je fasse le déplacement. Bien-sûr, j'étais payée pour le faire mais j'aurais préféré qu'il y envoie un commercial, plutôt que la botaniste qui se chargeait d'entretenir ses vignes. Mais sa confiance dépassait totalement ce sens de la logique, il voulait absolument que ce soit moi qui m'en charge. A vrai dire, ma famille était reconnue pour exporter des grands crus et je me plaisais tout de même à remettre la main sur ce secteur qui faisait notre réputation sur des générations. Je connaissais le terrain, autant que les ficelles du métier pour en faire une bonne boisson. Évidemment, j'étoffais son influence en tant que concurrente de ma propre famille d'origine, mais c'était assez distrayant et me ramenait à la source d'une certaine façon. De toute évidence, il était bien connu que les meilleurs vins se faisaient en Occident pour y avoir déjà goûté. Les Japonais en étaient d'ailleurs très friands mais ce responsable semblait vouloir à tout prix gagner sa place sur le marché asiatique et il était très déterminé. J'avais donc accepté de l'aider à cette cause.
Quelle idée avais-je eu là ?
Je raccrochais alors en soupirant, Lux se mettant à miauler derrière moi. Madame n'était pas ravie non plus que je puisse quitter le nid et autant être honnête, je ne l'étais pas non plus. Je pris donc mon courage à deux mains et pris grand soin de me vêtir pour l'occasion. Ma couleur de prédilection était le noir mais j'avais opté cette fois-ci pour un pantalon en tissu fin d'un rouge bordeaux pour me fondre dans ce décor particulier. Mes manches légèrement bouffantes de mon chemisier en flanelle noire satinée glissèrent ensuite sur mes bras, avant que je ne boutonne le col en dentelle jusqu'à la terminaison de mon cou gracile. J'habillais ensuite ma tête d'un grand chapeau rond et noir, aux rebords larges pour me protéger de ce soleil de plomb puis j'ajoutais une broche arborant une pierre d'émeraude contournée d'une dorure sur ma poitrine. Je rehaussais ensuite ma petite taille de talons aiguilles noirs laqués à la semelle rouge saillante. Mes prunelles orangées fixèrent alors le miroir, alors que je me tournais pour observer ma silhouette. Sobre et élégant, sans trop en faire non plus, c'était l'équilibre parfait. Je détestais les tenues trop clinquantes mais je devais faire au moins un effort de présentation. Satisfaite, je sortais ensuite de chez moi, faisant quelques pas avant de me décider de faire amener un taxi pour me conduire au domaine. Je n'allais pas non plus lui demander de franchir ces bois jusqu'à ma demeure. A l'orée de la forêt, le conducteur m'attendait déjà. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas pris ce moyen de locomotion à l'impact si négatif sur notre planète. Mais je n'avais pas tellement le choix, après tout je n'avais pas la faculté de me téléporter, bien que j'en reconnaissais l'utilité extrême. Peut-être devrais-je envisager de troquer un de mes sorts contre celui-ci ? Enfin, je tenais beaucoup à mes dons pour pouvoir me décider sur un simple coup de tête, alors cela attendra encore un peu.
Il nous fallut bien une heure de route avant d'arriver devant ce château si imposant, qui se faisait noble client de la production viticole. C'était ici que les arômes étaient transformés pour en donner d'autres, plus savoureux encore une fois travaillés à leur juste valeur. Je saluais le chauffeur en le gratifiant d'un pourboire généreux, puis je m'avançais doucement vers l'entrée d'un pas élégant et discret. Apparemment, l'endroit était ouvert aux visiteurs curieux aujourd'hui, moi qui pensais pouvoir en finir rapidement, voilà qu'il me faudrait courir à la recherche du propriétaire, Yokube-san. Je m'invitais donc dans la file d'attente, patientant sagement avant de franchir la porte de l'entrée principale. J'eus à peine le temps de respirer que déjà, la personne recherchée clamait mon nom devant l'assemblée.
-Ah ! Prestonn-san ! C'est un plaisir de vous voir ici ! Vous tombez bien. Venez donc venez donc !
Cet homme était d'une jovialité sans borne, très sympathique, mais très fatiguant aussi. Enfin, je lui souriais poliment en retour, me demandant tout de même pourquoi il s'évertuait à faire de moi le centre de l'attention quand j'aurais préféré traiter avec lui dans un endroit plus calme. Sûrement parce qu'il était trop occupé à faire la promotion de son vin devant ses potentiels acheteurs. Puis soudainement, je ressentis comme un frisson instinctif me parcourir les bras alors que j'allais vers lui, et pour sûr, ce n'était pas à cause de la chaleur. Mon regard bifurqua donc naturellement sur mon champ dimensionnel que j'activais et... Mais qu'est ce que c'était que... cette... ? Je clignais des yeux, d'un air surpris.
Un type aux cheveux rougeoyants se tenait là devant moi parmi cette foule d'humains transpirants et suintants comme des porcins. Mais pas n'importe lequel. Une aura terrible et grandiose emmitouflait complètement son corps pour irradier dans la pièce. C'était bien la première fois qu'il m'était donné d'en voir une pareille. Cette couleur. Cette dimension. Cette envergure soporifique qui dépassait de loin celles que j'avais vu apercevoir lors de mes mondanités, plus forte et dévorante que celles d'une poignée de nobles que j'avais pu croiser.
Un level A.
Un level A, qui faisait une visite touristique parmi des humains dans un domaine de grand cru, portant un polo aux manches courtes et un bermuda, coiffé de lunettes de soleil.
Je ne savais pas si je devais être mortifiée de ce manque de goût vestimentaire, ou bien rire à cette situation cocasse ou bien être terrifiée. Qu'est ce qu'il faisait là ? Je détournais rapidement le regard afin d'éviter de paraître trop suspecte et rejoindre tranquillement mon hôte.
-Prestonn-san sait tout ce qu'il y a à connaître d'un grand vin ! Elle nous fera l'honneur de sa présence et de son expertise, n'hésitez pas à la consulter si vous avez des questions. En attendant, commençons la visite gaiement les amis !
Mon dos se crispa soudainement à cette annonce. Allons bon, me voilà réduite en assistante touristique désormais. Seigneur, pourquoi est-ce que j'avais accepté de venir ici déjà ?
Bill avait simplement souri comme s'il savait déjà en me demandant d'être heureuse, ce qui avait fini de fissurer mon âme dans des sanglots.
Le téléphone poursuivait de chanter, me tirant soudainement de mes pensées comme pour me ramener sur terre. Je tendis donc la main vers le combiné et d'une voix posée, je finis par annoncer ma décroche. C'était le gérant du terrain viticole qui couvrait une partie du versant parcourant Hokkaïdo. De ce que je pouvais en déduire, il paraissait fière de sa récolte et me demandait d'en tenir informé ses clients, à commencer par un domaine excentré qui me contraindrait à quitter la ville. Cette nouvelle ne m'enchantait pas vraiment, puisqu'il tenait à ce que je fasse le déplacement. Bien-sûr, j'étais payée pour le faire mais j'aurais préféré qu'il y envoie un commercial, plutôt que la botaniste qui se chargeait d'entretenir ses vignes. Mais sa confiance dépassait totalement ce sens de la logique, il voulait absolument que ce soit moi qui m'en charge. A vrai dire, ma famille était reconnue pour exporter des grands crus et je me plaisais tout de même à remettre la main sur ce secteur qui faisait notre réputation sur des générations. Je connaissais le terrain, autant que les ficelles du métier pour en faire une bonne boisson. Évidemment, j'étoffais son influence en tant que concurrente de ma propre famille d'origine, mais c'était assez distrayant et me ramenait à la source d'une certaine façon. De toute évidence, il était bien connu que les meilleurs vins se faisaient en Occident pour y avoir déjà goûté. Les Japonais en étaient d'ailleurs très friands mais ce responsable semblait vouloir à tout prix gagner sa place sur le marché asiatique et il était très déterminé. J'avais donc accepté de l'aider à cette cause.
Quelle idée avais-je eu là ?
Je raccrochais alors en soupirant, Lux se mettant à miauler derrière moi. Madame n'était pas ravie non plus que je puisse quitter le nid et autant être honnête, je ne l'étais pas non plus. Je pris donc mon courage à deux mains et pris grand soin de me vêtir pour l'occasion. Ma couleur de prédilection était le noir mais j'avais opté cette fois-ci pour un pantalon en tissu fin d'un rouge bordeaux pour me fondre dans ce décor particulier. Mes manches légèrement bouffantes de mon chemisier en flanelle noire satinée glissèrent ensuite sur mes bras, avant que je ne boutonne le col en dentelle jusqu'à la terminaison de mon cou gracile. J'habillais ensuite ma tête d'un grand chapeau rond et noir, aux rebords larges pour me protéger de ce soleil de plomb puis j'ajoutais une broche arborant une pierre d'émeraude contournée d'une dorure sur ma poitrine. Je rehaussais ensuite ma petite taille de talons aiguilles noirs laqués à la semelle rouge saillante. Mes prunelles orangées fixèrent alors le miroir, alors que je me tournais pour observer ma silhouette. Sobre et élégant, sans trop en faire non plus, c'était l'équilibre parfait. Je détestais les tenues trop clinquantes mais je devais faire au moins un effort de présentation. Satisfaite, je sortais ensuite de chez moi, faisant quelques pas avant de me décider de faire amener un taxi pour me conduire au domaine. Je n'allais pas non plus lui demander de franchir ces bois jusqu'à ma demeure. A l'orée de la forêt, le conducteur m'attendait déjà. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas pris ce moyen de locomotion à l'impact si négatif sur notre planète. Mais je n'avais pas tellement le choix, après tout je n'avais pas la faculté de me téléporter, bien que j'en reconnaissais l'utilité extrême. Peut-être devrais-je envisager de troquer un de mes sorts contre celui-ci ? Enfin, je tenais beaucoup à mes dons pour pouvoir me décider sur un simple coup de tête, alors cela attendra encore un peu.
Il nous fallut bien une heure de route avant d'arriver devant ce château si imposant, qui se faisait noble client de la production viticole. C'était ici que les arômes étaient transformés pour en donner d'autres, plus savoureux encore une fois travaillés à leur juste valeur. Je saluais le chauffeur en le gratifiant d'un pourboire généreux, puis je m'avançais doucement vers l'entrée d'un pas élégant et discret. Apparemment, l'endroit était ouvert aux visiteurs curieux aujourd'hui, moi qui pensais pouvoir en finir rapidement, voilà qu'il me faudrait courir à la recherche du propriétaire, Yokube-san. Je m'invitais donc dans la file d'attente, patientant sagement avant de franchir la porte de l'entrée principale. J'eus à peine le temps de respirer que déjà, la personne recherchée clamait mon nom devant l'assemblée.
-Ah ! Prestonn-san ! C'est un plaisir de vous voir ici ! Vous tombez bien. Venez donc venez donc !
Cet homme était d'une jovialité sans borne, très sympathique, mais très fatiguant aussi. Enfin, je lui souriais poliment en retour, me demandant tout de même pourquoi il s'évertuait à faire de moi le centre de l'attention quand j'aurais préféré traiter avec lui dans un endroit plus calme. Sûrement parce qu'il était trop occupé à faire la promotion de son vin devant ses potentiels acheteurs. Puis soudainement, je ressentis comme un frisson instinctif me parcourir les bras alors que j'allais vers lui, et pour sûr, ce n'était pas à cause de la chaleur. Mon regard bifurqua donc naturellement sur mon champ dimensionnel que j'activais et... Mais qu'est ce que c'était que... cette... ? Je clignais des yeux, d'un air surpris.
Un type aux cheveux rougeoyants se tenait là devant moi parmi cette foule d'humains transpirants et suintants comme des porcins. Mais pas n'importe lequel. Une aura terrible et grandiose emmitouflait complètement son corps pour irradier dans la pièce. C'était bien la première fois qu'il m'était donné d'en voir une pareille. Cette couleur. Cette dimension. Cette envergure soporifique qui dépassait de loin celles que j'avais vu apercevoir lors de mes mondanités, plus forte et dévorante que celles d'une poignée de nobles que j'avais pu croiser.
Un level A.
Un level A, qui faisait une visite touristique parmi des humains dans un domaine de grand cru, portant un polo aux manches courtes et un bermuda, coiffé de lunettes de soleil.
Je ne savais pas si je devais être mortifiée de ce manque de goût vestimentaire, ou bien rire à cette situation cocasse ou bien être terrifiée. Qu'est ce qu'il faisait là ? Je détournais rapidement le regard afin d'éviter de paraître trop suspecte et rejoindre tranquillement mon hôte.
-Prestonn-san sait tout ce qu'il y a à connaître d'un grand vin ! Elle nous fera l'honneur de sa présence et de son expertise, n'hésitez pas à la consulter si vous avez des questions. En attendant, commençons la visite gaiement les amis !
Mon dos se crispa soudainement à cette annonce. Allons bon, me voilà réduite en assistante touristique désormais. Seigneur, pourquoi est-ce que j'avais accepté de venir ici déjà ?
Alessio O. Di Altiero#104582#104582#104582#104582#104582#104582#104582
Vampire Level A - Chef du clan di Altiero
Race : Vampire
Couleur : #00ccff
Avatar : Prince Dragon Phoenix de My Mystic Dragons
Date d'inscription : 12/03/2014
Nombre de messages : 346
Emploi/loisirs : Chef Di Altiero, Vulcanologue et Historien d'Art
Yens : 101
Feuille de personnage
Pouvoirs / sorts / dons:
Objets utilisables en rp:
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Jeu 13 Aoû 2020 - 19:14
Au palais du goût, il n’y a pas que le sang qui porte du rouge
Feat Abigail Pestonn
Aujourd’hui j’ai besoin de m’échapper. Sergio et Vittoria vont très certainement me taper sur les doigts lorsqu’ils seront au courant mais tant pis. J’ai besoin de respirer un peu, de faire quelque chose qui me plaît. La situation actuelle est suffisamment complexe sur tous les plans pour que j’ai besoin de me prendre un après-midi, que dis-je !, une journée de repos.
Assis à mon bureau, en ce tout début de journée, je laisse mon regard dérivé sur mes bibliothèques. Que vais-je bien pouvoir faire pour me changer les idées ? Mes yeux se posent sur un ouvrage d’œnologie. Peut-être bien oui. Je quitte mon fauteuil et retourne dans mes appartements, prenant garde à ne pas être aperçu. Le principe de faire le mur, est justement de ne pas se faire prendre.
Je change de tenue, afin de me fondre un peu plus dans la foule, bien qu’avec ma chevelure cela soit toujours d’une complexité alarmante. J’enfile alors un polo, manche courte, de couleur ciel, dont je laissais les boutons ouverts. Je troque mon pantalon coupé droit sur-mesure, pour un bermuda de couleur sable très simple. Avant de quitter mon dressing, je prends une paire de lunette de soleil. On n’est jamais assez bien préparer pour lutter contre lui.
J’ouvre la fenêtre de ma chambre, menant sur ma terrasse privée, et jette un coup d’œil à l’extérieur. Tout est calme, aucun mouvement ne trahit les membres de mon clan affecté à ma sécurité, ni ceux s’occupant de cette demeure. Cela n’arrange guère mes projets. Il va me falloir redoubler de prudence pour quitter la propriété, puisqu’il est exclus de passer par la porte principale. Je croiserai automatiquement Hiroaki, et il me faudrait une raison très convaincante pour ne pas lire sa désapprobation dans son regard. Ce qui, je dois malheureusement l’admettre, me touche bien plus que beaucoup d’autres choses.
Ces dernières heures m’ont demandés beaucoup d’attention et de temps, même si certains évènements étaient du domaine du badinage, d’autres non. Je reste réservé sur le fiancé de Jess par exemple. Il ne m’a pourtant pas fait une mauvaise impression mais … quelque chose chez lui m’incite à rester sur mes gardes. Je n’ignore pas pour autant la lueur de bonheur dans les yeux de Jess pour autant. Néanmoins, je sais mieux que beaucoup que ce n’est généralement qu’éphémère. Est-ce qu’il peut apporter la joie et l’amour dont Jess a besoin ? Je ne suis point assez malin pour en juger.
Un soupire passe la barrière de mes lèvres. Sur cette situation déjà relativement délicate, mio fratello s’est rajouté. Mes invités n’était pas parti depuis plus d’une heure, qu’il avait déboulé comme un animal traqué. Ce qu’il était dans les faits, puisqu’il y avait deux hunters à ses trousses. D’après leur emblème, ils étaient de Renfield, et sur mes terres j’ai une fâcheuse tendance à ne pas les tolérer. C’est donc en format poulet rôtis qu’ils ont terminé leur chasse. Ils n’étaient pas de mauvais hunters, ils se sont bien défendu je dois l’admettre, néanmoins … ils ne faisaient en aucun cas le poids face à des vampires de notre rang.
J’ai passé après une grande partie de la nuit à écouter la raison ayant poussé ces deux petits dans mes flammes. Je ne peux pas reprocher à mon frère d’avoir venger son amour, je l’ai moi-même fait. Cependant, il l’a fait avec nettement moins de prudence que moi dans ma folie. Aucun témoins ne peut corroborer ce que j’ai fait durant cette période, ni même m’incriminé aujourd’hui. Ce qui n’était visiblement pas le cas pour mon petit frère, dont le fils du hunter qu’il a assassiné a juré vengeance à son tour. Par la force des choses, mio fratello ne pouvait donc rester au Japon. Pendant qu’Hiroaki se chargeait de faire le ménage des hunters rôtis, j’ai fait quitter le pays à Dae. Il est encore en vol pour rejoindre ma grand-mère, La Vénérable. Elle saura le cacher et l’aider dans la tâche que je lui ai confié.
Maintenant je vais me changer les idées ! J’ai entendu parlé d’un vignoble dans l’une des villes proches et produisant un grand cru très soyeux. Aller y faire un tour pourrait me permettre d’agrémenter un peu plus encore, ma cave ici aussi bien que celles de mes autres demeures. Même si j’ai tendance à préférer le vin produit par les miens en Italie ou en France.
Ainsi je saute de balcon, me colle contre une poutre en chêne pour vérifier que personne ne m’a vu, puis saute par-dessus le mur d’enceinte, me retrouvant proche d’une des sorties du parc. Malgré mes précautions, minimes mais existantes, j’entends Hiroaki jurer et ordonner à d’autres membres de la maison de me suivre. Je presse le pas, faisant des tours et des détours jusqu’à la gare. Là je me prends un billet pour la ville où se trouve le domaine viticole.
Une fois en ville, j’opte pour une marche tranquille au milieu de la végétation pour rallier mon but, sachant qu’il est encore fort tôt et que j’ai tout le temps devant moi. Pourtant, il ne me faut pas autant de temps que cela pour y arriver. Sur place, je demande donc à voir le gérant, arguant que je suis un grand amateur de vin et que je désire acheter de ses millésimes.
Le propriétaire, Yokube-san, est une personne agréable et expansif. Ravi de voir un étranger, aussi reconnu dans le milieu, s’intéresser à son vin, il ne se prive pas de me montrer en personne ses pieds de vigne et de se renseigner sur la façon dont j’ai entendu parlé de sa production. Je vais donc lui répondre par le menu pour satisfaire sa curiosité.
« - Le vin est une tradition dans ma famille. Mon père était un passionné, à sa mort il m’a légué ses domaines viticoles et sa passion pour les grand cru et le vin en général, parmi d’autres choses. Je suis à Nakanoto pour affaire, et ayant un peu de temps libre aujourd’hui, j’ai décidé d’en profiter pour voir si je ne pouvais pas agrémenter ma cave avec un ou plusieurs de vos millésimes. »
Je lui souris amicalement, n’ayant en aucun cas menti sur mes raisons. Il est tout aussi vrai que feu mon père était amateur de bon vin. Certes j’ai proféré un léger mensonge, ou plutôt une omission lors de ma présentation. Ainsi pour ce viticulteur, je suis Orfeo Conti. Il est fort pratique d’avoir un prête-nom proche de la réalité pour couvrir mon éternelle jeunesse. Après m’avoir présenté ses condoléances pour mon père, s’il savait qu’il était passé de vie à cendre depuis plus de deux siècles .., il me propose de participer à une dégustation et visite des caves qu’il a organiser un peu plus tard dans la journée. J’accepte volontiers et patiente donc pour me joindre à la foule.
Une jeune femme, la petite trentaine d’apparence, mais avec un style vestimentaire digne de l’Angleterre victorienne s’approche à la recherche de quelqu’un. Il s’avère que notre hôte l’interpelle. Prestonn … ce nom ne m’est pas inconnu, je l’ai déjà entendu dans le milieu viticole mais surtout dans le milieu scientifique axé sur la botanique. Que venez-vous donc faire ici Signorina Prestonn ?
Son regard s’attarde un peu sur moi, il est évident que ma crinière me trahit encore une fois, m’empêchant de me fondre dans la masse. La voilà donc prise au piège tendu par son … collègue ? Client ? Peu importe. Puisqu’il nous invite, très gentiment, à ne pas hésiter à la solliciter, je vais en profiter.
Je m’approche d’elle, laissant le rester du groupe avancer et suivre le propriétaire. Je prends délicatement sa main et lui offre un baisemain. Je sais bien que c’est une pratique d’un autre temps, mais difficile de se défaire des vieilles habitudes.
« - Signorina Prestonn, enchanté de vous rencontrer. Je me nomme Orfeo Conti, je suis un homme d’affaire et un viticulteur italien. J’ai lu vos derniers travaux sur l’importance du traitement des pieds de vignes pour qu’ils aient une meilleure santé et résistance aux maladies.
J’ignorai qu’en plus d’être une botaniste de renom, vous aviez des compétences en réalisation de grand vin. Si vous l’accepter, je serai ravi de pouvoir en discuter avec vous tout au long de cette visite et de la dégustation qui la suivra. Votre avis sur le vin issu de ce domaine m’intéresse grandement. »
Assis à mon bureau, en ce tout début de journée, je laisse mon regard dérivé sur mes bibliothèques. Que vais-je bien pouvoir faire pour me changer les idées ? Mes yeux se posent sur un ouvrage d’œnologie. Peut-être bien oui. Je quitte mon fauteuil et retourne dans mes appartements, prenant garde à ne pas être aperçu. Le principe de faire le mur, est justement de ne pas se faire prendre.
Je change de tenue, afin de me fondre un peu plus dans la foule, bien qu’avec ma chevelure cela soit toujours d’une complexité alarmante. J’enfile alors un polo, manche courte, de couleur ciel, dont je laissais les boutons ouverts. Je troque mon pantalon coupé droit sur-mesure, pour un bermuda de couleur sable très simple. Avant de quitter mon dressing, je prends une paire de lunette de soleil. On n’est jamais assez bien préparer pour lutter contre lui.
J’ouvre la fenêtre de ma chambre, menant sur ma terrasse privée, et jette un coup d’œil à l’extérieur. Tout est calme, aucun mouvement ne trahit les membres de mon clan affecté à ma sécurité, ni ceux s’occupant de cette demeure. Cela n’arrange guère mes projets. Il va me falloir redoubler de prudence pour quitter la propriété, puisqu’il est exclus de passer par la porte principale. Je croiserai automatiquement Hiroaki, et il me faudrait une raison très convaincante pour ne pas lire sa désapprobation dans son regard. Ce qui, je dois malheureusement l’admettre, me touche bien plus que beaucoup d’autres choses.
Ces dernières heures m’ont demandés beaucoup d’attention et de temps, même si certains évènements étaient du domaine du badinage, d’autres non. Je reste réservé sur le fiancé de Jess par exemple. Il ne m’a pourtant pas fait une mauvaise impression mais … quelque chose chez lui m’incite à rester sur mes gardes. Je n’ignore pas pour autant la lueur de bonheur dans les yeux de Jess pour autant. Néanmoins, je sais mieux que beaucoup que ce n’est généralement qu’éphémère. Est-ce qu’il peut apporter la joie et l’amour dont Jess a besoin ? Je ne suis point assez malin pour en juger.
Un soupire passe la barrière de mes lèvres. Sur cette situation déjà relativement délicate, mio fratello s’est rajouté. Mes invités n’était pas parti depuis plus d’une heure, qu’il avait déboulé comme un animal traqué. Ce qu’il était dans les faits, puisqu’il y avait deux hunters à ses trousses. D’après leur emblème, ils étaient de Renfield, et sur mes terres j’ai une fâcheuse tendance à ne pas les tolérer. C’est donc en format poulet rôtis qu’ils ont terminé leur chasse. Ils n’étaient pas de mauvais hunters, ils se sont bien défendu je dois l’admettre, néanmoins … ils ne faisaient en aucun cas le poids face à des vampires de notre rang.
J’ai passé après une grande partie de la nuit à écouter la raison ayant poussé ces deux petits dans mes flammes. Je ne peux pas reprocher à mon frère d’avoir venger son amour, je l’ai moi-même fait. Cependant, il l’a fait avec nettement moins de prudence que moi dans ma folie. Aucun témoins ne peut corroborer ce que j’ai fait durant cette période, ni même m’incriminé aujourd’hui. Ce qui n’était visiblement pas le cas pour mon petit frère, dont le fils du hunter qu’il a assassiné a juré vengeance à son tour. Par la force des choses, mio fratello ne pouvait donc rester au Japon. Pendant qu’Hiroaki se chargeait de faire le ménage des hunters rôtis, j’ai fait quitter le pays à Dae. Il est encore en vol pour rejoindre ma grand-mère, La Vénérable. Elle saura le cacher et l’aider dans la tâche que je lui ai confié.
Maintenant je vais me changer les idées ! J’ai entendu parlé d’un vignoble dans l’une des villes proches et produisant un grand cru très soyeux. Aller y faire un tour pourrait me permettre d’agrémenter un peu plus encore, ma cave ici aussi bien que celles de mes autres demeures. Même si j’ai tendance à préférer le vin produit par les miens en Italie ou en France.
Ainsi je saute de balcon, me colle contre une poutre en chêne pour vérifier que personne ne m’a vu, puis saute par-dessus le mur d’enceinte, me retrouvant proche d’une des sorties du parc. Malgré mes précautions, minimes mais existantes, j’entends Hiroaki jurer et ordonner à d’autres membres de la maison de me suivre. Je presse le pas, faisant des tours et des détours jusqu’à la gare. Là je me prends un billet pour la ville où se trouve le domaine viticole.
Une fois en ville, j’opte pour une marche tranquille au milieu de la végétation pour rallier mon but, sachant qu’il est encore fort tôt et que j’ai tout le temps devant moi. Pourtant, il ne me faut pas autant de temps que cela pour y arriver. Sur place, je demande donc à voir le gérant, arguant que je suis un grand amateur de vin et que je désire acheter de ses millésimes.
Le propriétaire, Yokube-san, est une personne agréable et expansif. Ravi de voir un étranger, aussi reconnu dans le milieu, s’intéresser à son vin, il ne se prive pas de me montrer en personne ses pieds de vigne et de se renseigner sur la façon dont j’ai entendu parlé de sa production. Je vais donc lui répondre par le menu pour satisfaire sa curiosité.
« - Le vin est une tradition dans ma famille. Mon père était un passionné, à sa mort il m’a légué ses domaines viticoles et sa passion pour les grand cru et le vin en général, parmi d’autres choses. Je suis à Nakanoto pour affaire, et ayant un peu de temps libre aujourd’hui, j’ai décidé d’en profiter pour voir si je ne pouvais pas agrémenter ma cave avec un ou plusieurs de vos millésimes. »
Je lui souris amicalement, n’ayant en aucun cas menti sur mes raisons. Il est tout aussi vrai que feu mon père était amateur de bon vin. Certes j’ai proféré un léger mensonge, ou plutôt une omission lors de ma présentation. Ainsi pour ce viticulteur, je suis Orfeo Conti. Il est fort pratique d’avoir un prête-nom proche de la réalité pour couvrir mon éternelle jeunesse. Après m’avoir présenté ses condoléances pour mon père, s’il savait qu’il était passé de vie à cendre depuis plus de deux siècles .., il me propose de participer à une dégustation et visite des caves qu’il a organiser un peu plus tard dans la journée. J’accepte volontiers et patiente donc pour me joindre à la foule.
Une jeune femme, la petite trentaine d’apparence, mais avec un style vestimentaire digne de l’Angleterre victorienne s’approche à la recherche de quelqu’un. Il s’avère que notre hôte l’interpelle. Prestonn … ce nom ne m’est pas inconnu, je l’ai déjà entendu dans le milieu viticole mais surtout dans le milieu scientifique axé sur la botanique. Que venez-vous donc faire ici Signorina Prestonn ?
Son regard s’attarde un peu sur moi, il est évident que ma crinière me trahit encore une fois, m’empêchant de me fondre dans la masse. La voilà donc prise au piège tendu par son … collègue ? Client ? Peu importe. Puisqu’il nous invite, très gentiment, à ne pas hésiter à la solliciter, je vais en profiter.
Je m’approche d’elle, laissant le rester du groupe avancer et suivre le propriétaire. Je prends délicatement sa main et lui offre un baisemain. Je sais bien que c’est une pratique d’un autre temps, mais difficile de se défaire des vieilles habitudes.
« - Signorina Prestonn, enchanté de vous rencontrer. Je me nomme Orfeo Conti, je suis un homme d’affaire et un viticulteur italien. J’ai lu vos derniers travaux sur l’importance du traitement des pieds de vignes pour qu’ils aient une meilleure santé et résistance aux maladies.
J’ignorai qu’en plus d’être une botaniste de renom, vous aviez des compétences en réalisation de grand vin. Si vous l’accepter, je serai ravi de pouvoir en discuter avec vous tout au long de cette visite et de la dégustation qui la suivra. Votre avis sur le vin issu de ce domaine m’intéresse grandement. »
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Mar 18 Aoû 2020 - 14:21
Comme si cette situation ne m'embarrassait pas assez, je vis s'approcher cet homme à la crinière flamboyante. Est-ce que ce vampire était parvenu à ressentir ma confusion ? Est-ce qu'il venait m'aborder parce qu'il se doutait de quelque chose ? La nervosité me gagnait et quand bien même cela ne se reflétait pas sur mon expression toujours impeccablement neutre, ces titans avaient en leur possession des capacités qui pouvaient en faire blêmir plus d'un. Il ne m'étonnerait donc guère que cet individu puisse détecter une forme de gêne, même minime. Je n'avais jamais été mise en relation avec cette catégorie suprême, seulement des nobles de souche inférieure -mais impressionnant tout de même- et les échos à leur sujet ne leur octroyait pas vraiment une bonne réputation. Les sorciers se méfiaient des vampires comme la peste, étant donné que certains étaient assez vieux pour avoir connaissance de notre existence. Pour autant, je ne me souvenais pas d'une altercation particulière entre nos deux espèces et aucune hostilité n'avait été recensée dans notre longue chronologie. Tout du moins pas à ma connaissance, mais il était toujours vigilant de rester sur ses gardes, sachant que ce minois ensoleillé atterrissait désormais devant moi.
Je l'observais ainsi l'expression attentive, levant le nez vers son visage dans l'attente de ses intentions réelles. Le groupe quant à lui s'éloignait un peu pour commencer la visite, ce qui me mit doublement en peine que de me retrouver écartée du troupeau face à un loup aux canines aiguisées. Toutefois à ma grande surprise, il exécuta un premier contact très chevaleresque en glissant doucement ses doigts sur ma main et y déposer un baiser tout en me faisant la révérence. Mes paupières battirent plusieurs fois, étonnée d'une telle démonstration devant laquelle je ne savais réagir. Cela faisait bien des années que je n'avais pas eu le droit à ces respects. Cela me rappelait un peu les manières de la royauté, lorsque j'étais encore assignée à leur cour. Il laissa ensuite tomber ma main, où persista comme une sensation de picotement à l'endroit même où ses lèvres s'étaient posées. Je dus sincèrement lutter pour ne pas frotter ma peau afin d'effacer cet effet que je ne parvenais pas à déterminer si cela m'était désagréable ou bien son contraire.
Il se présenta alors sous l'identité de Orfeo Conti, un nom qui ne suscita aucune réaction de ma part, puisqu'il ne faisait pas forcément appel à ma mémoire, même en cherchant bien. Néanmoins, ce ne fut pas le cas pour cet homme, puisqu'il semblait avoir fait le rapprochement entre mon nom et des travaux que j'avais réalisée dont il avait pris connaissances. Il savait donc en quoi consistait mon métier, puisqu'il ne tarda pas à mentionner ma profession. En temps normal, cela m'aurait enchantée mais je restais encore mitigée à bien des égards à cause de son origine surnaturelle. Cependant, je ne devais absolument pas le laisser paraître et continuer de me comporter comme je savais le faire, dans les règles de courtoisie et de politesse.
Je lui délivrais ainsi une légère révérence en retour dans un pli de genoux, tout en retirant mon chapeau pour le ramener à mon buste.
-Enchantée, Orfeo Conti, dis-je calmement en me redressant, je n'imaginais pas trouver en ces lieux une personne s'étant penchée sur mes études. Cela me fait vraiment plaisir.
Après la mort de Bill j'avais cessé de publier des articles sous mon véritable statut, empruntant toujours le nom de mon grand-père adoptif défunt pour avoir la paix et poursuivre ses recherches sans attirer l'attention. Si ce vampire connaissait mon nom, il devait donc parler des travaux datant d'il y a déjà quelques années. A mon sens, c'était déjà bien trop. S'il faisait le lien avec l'entreprise familiale puisqu'il semblait avoir une connaissance accentuée dans ce domaine, il me faudrait trouver une arabesque plausible. Mon frère continuait de faire tourner la machine à travers le monde et si cet Orfeo tombait sur cette information, avec l'idée de ne serait-ce qu'entreprendre un partenariat avec lui en mentionnant notre rencontre, j'étais fichue. Peut-être allais-je trop loin dans la réflexion ou dans l'anticipation d'une telle possibilité, mais cette crainte qui me rongeait toujours n'ignorait jamais un danger potentiel. Je commençais tout d'un coup bien plus mal à l'aise à cette vision cauchemardesque que d'avoir un Level A devant moi. En attendant, mon patronyme ne lui évoquait que mes travaux passés en tant que botaniste et non notre commerce de vins, ce qui me rassura légèrement.
-Si vous souhaitez suivre davantage mes projets, sachez que je me dissimule désormais sous le pseudonyme de Warrent, raison pour laquelle mon nom n'a pas fait parler de lui pendant un moment. Lorsque vous travaillez dans la protection environnementale, vous seriez étonné, sir Conti, de constater à quel point ce n'est pas au goût de tout le monde.
Je parlais bien évidemment de toutes ces grosses entreprises et de cette volonté farouche que de s'engraisser généreusement dans la monnaie au détriment de notre terre sainte. En soi, même si je tentais de détourner son attention sur un autre sujet, cela restait véridique et réel. Plusieurs de mes collègues scientifiques s'étaient vus menacés à plusieurs reprises par des lobbyistes, alors dans ce milieu, il nous fallait nous préserver de ces agressions.
-Il est vrai que le domaine du vin n'est pas dans mes qualifications premières mais j'ai fini par m'y intéresser. L'homme pour qui je travaille, viticulteur également, tient absolument à concurrencer ses adversaires occidentaux, alors j'ai voulu l'aider tout en y prenant goût. En tout cas, je serais ravie de vous accompagner durant cette visite. Votre avis ne pourra m'être que bénéfique également, étant donné que c'est moi qui prends désormais soin de ces vignes.
En soi, il ne s'agissait que d'une demi-vérité. Je n'aimais vraiment pas devoir mentir mais parfois, je m'y trouvais obligée tout en restant crédible. Néanmoins, je me demandais toujours ce qu'il pouvait bien faire à cet endroit. De un parce qu'il se présentait comme un viticulteur italien et de deux, pourquoi prendre la peine de se déplacer alors qu'il devait avoir bon nombre de personnes à son service pour servir ses intérêts ? Sans parler de cette tenue... Il me faisait vraiment penser à un touriste. Nous commencions ensuite à emboîter le pas aux autres, tandis que je restais en retrait à ses côtés prête à en savoir plus à son sujet en restant la plus naturelle possible.
-Mais dites-moi, je suis curieuse de savoir ce qui peut bien attirer un viticulteur italien au Japon. Que cherchez-vous exactement ?
Malgré l'aspect anodin de cette interrogation, j'étais vraiment intéressée par ses intentions en tant que professionnelle du vin dissimulée sous la cape d'une botaniste. Recherchait-il des techniques ? Des conseils ? Des méthodes ? Ou seulement, étendre ses connaissances ou son marché ? Et au delà de cela, intriguée en tant que sorcière, que faisait un level A entre ces murs ? Je n'étais pas certaine d'obtenir toutes les réponses, mais si je pouvais passer un bon moment sur le sujet de notre passion commune, alors je profiterais de cet instant.
Je l'observais ainsi l'expression attentive, levant le nez vers son visage dans l'attente de ses intentions réelles. Le groupe quant à lui s'éloignait un peu pour commencer la visite, ce qui me mit doublement en peine que de me retrouver écartée du troupeau face à un loup aux canines aiguisées. Toutefois à ma grande surprise, il exécuta un premier contact très chevaleresque en glissant doucement ses doigts sur ma main et y déposer un baiser tout en me faisant la révérence. Mes paupières battirent plusieurs fois, étonnée d'une telle démonstration devant laquelle je ne savais réagir. Cela faisait bien des années que je n'avais pas eu le droit à ces respects. Cela me rappelait un peu les manières de la royauté, lorsque j'étais encore assignée à leur cour. Il laissa ensuite tomber ma main, où persista comme une sensation de picotement à l'endroit même où ses lèvres s'étaient posées. Je dus sincèrement lutter pour ne pas frotter ma peau afin d'effacer cet effet que je ne parvenais pas à déterminer si cela m'était désagréable ou bien son contraire.
Il se présenta alors sous l'identité de Orfeo Conti, un nom qui ne suscita aucune réaction de ma part, puisqu'il ne faisait pas forcément appel à ma mémoire, même en cherchant bien. Néanmoins, ce ne fut pas le cas pour cet homme, puisqu'il semblait avoir fait le rapprochement entre mon nom et des travaux que j'avais réalisée dont il avait pris connaissances. Il savait donc en quoi consistait mon métier, puisqu'il ne tarda pas à mentionner ma profession. En temps normal, cela m'aurait enchantée mais je restais encore mitigée à bien des égards à cause de son origine surnaturelle. Cependant, je ne devais absolument pas le laisser paraître et continuer de me comporter comme je savais le faire, dans les règles de courtoisie et de politesse.
Je lui délivrais ainsi une légère révérence en retour dans un pli de genoux, tout en retirant mon chapeau pour le ramener à mon buste.
-Enchantée, Orfeo Conti, dis-je calmement en me redressant, je n'imaginais pas trouver en ces lieux une personne s'étant penchée sur mes études. Cela me fait vraiment plaisir.
Après la mort de Bill j'avais cessé de publier des articles sous mon véritable statut, empruntant toujours le nom de mon grand-père adoptif défunt pour avoir la paix et poursuivre ses recherches sans attirer l'attention. Si ce vampire connaissait mon nom, il devait donc parler des travaux datant d'il y a déjà quelques années. A mon sens, c'était déjà bien trop. S'il faisait le lien avec l'entreprise familiale puisqu'il semblait avoir une connaissance accentuée dans ce domaine, il me faudrait trouver une arabesque plausible. Mon frère continuait de faire tourner la machine à travers le monde et si cet Orfeo tombait sur cette information, avec l'idée de ne serait-ce qu'entreprendre un partenariat avec lui en mentionnant notre rencontre, j'étais fichue. Peut-être allais-je trop loin dans la réflexion ou dans l'anticipation d'une telle possibilité, mais cette crainte qui me rongeait toujours n'ignorait jamais un danger potentiel. Je commençais tout d'un coup bien plus mal à l'aise à cette vision cauchemardesque que d'avoir un Level A devant moi. En attendant, mon patronyme ne lui évoquait que mes travaux passés en tant que botaniste et non notre commerce de vins, ce qui me rassura légèrement.
-Si vous souhaitez suivre davantage mes projets, sachez que je me dissimule désormais sous le pseudonyme de Warrent, raison pour laquelle mon nom n'a pas fait parler de lui pendant un moment. Lorsque vous travaillez dans la protection environnementale, vous seriez étonné, sir Conti, de constater à quel point ce n'est pas au goût de tout le monde.
Je parlais bien évidemment de toutes ces grosses entreprises et de cette volonté farouche que de s'engraisser généreusement dans la monnaie au détriment de notre terre sainte. En soi, même si je tentais de détourner son attention sur un autre sujet, cela restait véridique et réel. Plusieurs de mes collègues scientifiques s'étaient vus menacés à plusieurs reprises par des lobbyistes, alors dans ce milieu, il nous fallait nous préserver de ces agressions.
-Il est vrai que le domaine du vin n'est pas dans mes qualifications premières mais j'ai fini par m'y intéresser. L'homme pour qui je travaille, viticulteur également, tient absolument à concurrencer ses adversaires occidentaux, alors j'ai voulu l'aider tout en y prenant goût. En tout cas, je serais ravie de vous accompagner durant cette visite. Votre avis ne pourra m'être que bénéfique également, étant donné que c'est moi qui prends désormais soin de ces vignes.
En soi, il ne s'agissait que d'une demi-vérité. Je n'aimais vraiment pas devoir mentir mais parfois, je m'y trouvais obligée tout en restant crédible. Néanmoins, je me demandais toujours ce qu'il pouvait bien faire à cet endroit. De un parce qu'il se présentait comme un viticulteur italien et de deux, pourquoi prendre la peine de se déplacer alors qu'il devait avoir bon nombre de personnes à son service pour servir ses intérêts ? Sans parler de cette tenue... Il me faisait vraiment penser à un touriste. Nous commencions ensuite à emboîter le pas aux autres, tandis que je restais en retrait à ses côtés prête à en savoir plus à son sujet en restant la plus naturelle possible.
-Mais dites-moi, je suis curieuse de savoir ce qui peut bien attirer un viticulteur italien au Japon. Que cherchez-vous exactement ?
Malgré l'aspect anodin de cette interrogation, j'étais vraiment intéressée par ses intentions en tant que professionnelle du vin dissimulée sous la cape d'une botaniste. Recherchait-il des techniques ? Des conseils ? Des méthodes ? Ou seulement, étendre ses connaissances ou son marché ? Et au delà de cela, intriguée en tant que sorcière, que faisait un level A entre ces murs ? Je n'étais pas certaine d'obtenir toutes les réponses, mais si je pouvais passer un bon moment sur le sujet de notre passion commune, alors je profiterais de cet instant.
Alessio O. Di Altiero#104649#104649#104649#104649#104649#104649#104649
Vampire Level A - Chef du clan di Altiero
Race : Vampire
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Avatar : Prince Dragon Phoenix de My Mystic Dragons
Date d'inscription : 12/03/2014
Nombre de messages : 346
Emploi/loisirs : Chef Di Altiero, Vulcanologue et Historien d'Art
Yens : 101
Feuille de personnage
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Objets utilisables en rp:
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Mer 26 Aoû 2020 - 2:18
Au palais du goût, il n’y a pas que le sang qui porte du rouge
Feat Abigail Pestonn
La Signora Prestonn semble très peu à l’aise en ma présence. Est-ce une gêne liée à sa discrétion des dernières années ou à autre chose ? D’un prime abord, je peux seulement affirmer qu’elle n’est ni lupine ni vampirique. Cependant cela n’exclus ni les sorciers, ni les changelins, qui se fondent dans la masse humaine comme si de rien n’était. Je ne peux pas non plus ne pas envisager une habilité particulière comme celle de la jeune Manabu-san du temple Kazuhide. Il est donc possible qu’elle ressente mon aura, et que cela soit celle-ci qui la perturbe. Si cette hypothèse s’avère la bonne, je ne peux absolument rien y faire.
Malgré son trouble, elle m’offre une révérence sobre et distinguée. Ses bonnes vieilles manières ont la vie dure mais elles persistent et reviennent toujours lorsque nécessaire. Pour avoir suivi un peu la carrière de cette jeune botaniste prometteuse, je sais donc qu’elle a officié dans les hautes sphères notamment celle si restreinte de la royauté européenne. D’ailleurs je m’étonne de ne pas l’avoir rencontré plus tôt, puisque je fréquente aussi cette sphère de privilégier lorsque je siège dans mon fief ancestral.
Le domaine Prestonn est réputé, il y a de bons vins qui en sortent régulièrement. Ils n’ont pas ma préférence pour autant, mais je sais que le diable de Von Reizel lui en raffole. C’est notamment pour ses rares visites, bien trop fréquentes encore à mes yeux, que je m’assure de posséder quelques bouteilles de ce domaine en cave.
Un pseudonyme hein ? Et bien je constate que l’anonymat est quelque chose de très répandu et apprécié. Je ne vois pas réellement pour quelles raisons, cette charmante signora a fait ce choix, mais en soit cela ne me concerne en rien. Bien qu’elle avance celle de sa protection personnelle à cause, très certainement, des activistes anti-environnement et des lobbyistes fort puissant dans le domaine. Néanmoins, quelque chose dans son attitude me dit que ce n’est pas l’unique raison. En revanche, connaitre son nouveau nom, à savoir Warrent, je vais pouvoir suivre à nouveau ses travaux. Ils étaient non seulement riche, mais aussi pointus et pertinents, soulevant très souvent des hypothèses nouvelles ou ouvrant sur des interconnexions avec d’autres domaines scientifiques. Tout cela était toujours très instructif que de lire des papiers de cette qualité.
« Signora Prestonn, je comprends parfaitement votre besoin d’anonymat afin de vous préserver. Je ne trahirai pas votre identité nouvelle, et je me réjouis de pouvoir découvrir la suite de vos travaux. »
Ainsi donc elle travaille pour Yokube-san en s’occupant de ces vignes. Elle est donc responsable de la qualité du raisin obtenu, ce qui permet par la suite d’assurer une certaine qualité du vin. Ce n’est pas une science exacte, parfois il peut y avoir un souci lors des étapes qui suivent la culture et la vendange du raisins. Ainsi après le pressage, qui peut mal se passer selon le matériel utilisé, la fermentation peut tout faire basculer. Il faut des levures, mais il n’en faut pas trop pour autant, l’équilibre est précaire. Ce n’est pas l’étape la plus longue, puisqu’elle ne va que rarement au-delà d’un mois, mais elle est cruciale. La clarification ne pose normalement aucun problème majeur, après tout il ne s’agit que de séparer toutes les particules solides, les protéines, les tanins du liquide alcoolisé obtenue. Le moment le plus critique reste malgré tout la maturation du breuvage obtenu. Selon le type de fût utilisé, ou la mise en bouteille choisi, l’équilibre de l’oxygénation et de l’échange d’arôme est fragile.
Au final, un grand cru ne se distingue d’une piquette que par son équilibre plus fin et une excellement qualité de la matière première. Cette qualité dépendant de celle du sol, de l’hygrométrie, de l’ensoleillement que va recevoir le pied de vigne pour grandir et se développer.
« - Je vous le concède, la viticulture n’est pas d’un prime abord proche de votre domaine de prédilection. Cependant, si vous me permettez de m’avancer un peu, vos connaissances en botanique doivent vous êtes d’un précieux secours. Je veux dire que vous connaissez l’impact des conditions climatiques sur les végétaux, mais aussi celui des biocides plus spécifiquement des pesticides pouvant être utilisé pour protéger les pieds de vigne.
Bien que, je doute que vous y ayez recours. Je suppose que vous êtes plus sur des méthodes de luttes naturelles, comme l’utilisation de bols d’eau sucrée pour détourner l’attention des guêpes attirées par le sucre, ou l’utilisation de soufre contre l’oïdium par exemple. Des méthodes qualifiées d’alternatives aujourd’hui et de bio, alors que ce sont celles utilisées par nos ancêtres pour s’occuper de leur domaine viticole. »
Je me doutais bien que cette question finirait par tomber. Mieux vaut tôt à mon sens. Qu’allais-je bien pouvoir lui donner comme explication ? Ma tenue se prête bien à celle d’un touriste, cependant j’ai donné comme explication à Yokube-san des affaires m’ayant amenée au Japon. Je dois donc rester sur la même ligne, afin de rester crédible et de maintenir ma couverture. Et je possède l’excuse toute trouvée.
« - Les affaires, Signora Prestonn. Il y avait une vente aux enchères de vins rares, anciens et grand crus à Tokyo, avant-hier. Je ne suis pas seulement un viticulteur, mais aussi un grand amateur de vin. Heureusement pour moi, mes vignes me permettent d’avoir cette passion fort onéreuse.
Je me suis offert notamment une bouteille de Château Palmer, un Margaux de 1921 pour ma cave personnelle. Mais aussi une bouteille de Cognac Napoléon datant de 1802. Je vous avouerai que j’ignore si j’aurai l’audace de l’ouvrir un jour pour la goûter. J’y ai aussi fait l’acquisition la plus chère de la soirée, à pratiquement 90 000€, c’est une bouteille de Vin de Constance, blanc, d’un millésime de 1835.
Une véritable folie, n’est-ce pas ? »
Ce n’est pas la pire de mes folies en terme de vin. Vittoria me fera la morale en souriant, argumentant très certainement qu’une telle somme pour une bouteille que je n’ouvrirai jamais n’étais pas nécessaire. Néanmoins elle sait que nous avons les moyens, très largement d’ailleurs, ne serait-ce que grâce à notre empire maritime. Chacun ses petits plaisirs, Vittoria préfère s’offrir des taros de divinations anciennes et hors de prix. Moi je penche pour les grands crus, les belles œuvres d’arts ainsi que les objets se rapportant à l’Histoire.
Comme dit La Vénérable, si elle n’a pas réussi à ruiner la famille avec ses goûts de luxe prononcé, on ne risque pas d’y arriver non plus. Je n’espère qu’une chose : qu’elle est raison encore une fois.
Malgré son trouble, elle m’offre une révérence sobre et distinguée. Ses bonnes vieilles manières ont la vie dure mais elles persistent et reviennent toujours lorsque nécessaire. Pour avoir suivi un peu la carrière de cette jeune botaniste prometteuse, je sais donc qu’elle a officié dans les hautes sphères notamment celle si restreinte de la royauté européenne. D’ailleurs je m’étonne de ne pas l’avoir rencontré plus tôt, puisque je fréquente aussi cette sphère de privilégier lorsque je siège dans mon fief ancestral.
Le domaine Prestonn est réputé, il y a de bons vins qui en sortent régulièrement. Ils n’ont pas ma préférence pour autant, mais je sais que le diable de Von Reizel lui en raffole. C’est notamment pour ses rares visites, bien trop fréquentes encore à mes yeux, que je m’assure de posséder quelques bouteilles de ce domaine en cave.
Un pseudonyme hein ? Et bien je constate que l’anonymat est quelque chose de très répandu et apprécié. Je ne vois pas réellement pour quelles raisons, cette charmante signora a fait ce choix, mais en soit cela ne me concerne en rien. Bien qu’elle avance celle de sa protection personnelle à cause, très certainement, des activistes anti-environnement et des lobbyistes fort puissant dans le domaine. Néanmoins, quelque chose dans son attitude me dit que ce n’est pas l’unique raison. En revanche, connaitre son nouveau nom, à savoir Warrent, je vais pouvoir suivre à nouveau ses travaux. Ils étaient non seulement riche, mais aussi pointus et pertinents, soulevant très souvent des hypothèses nouvelles ou ouvrant sur des interconnexions avec d’autres domaines scientifiques. Tout cela était toujours très instructif que de lire des papiers de cette qualité.
« Signora Prestonn, je comprends parfaitement votre besoin d’anonymat afin de vous préserver. Je ne trahirai pas votre identité nouvelle, et je me réjouis de pouvoir découvrir la suite de vos travaux. »
Ainsi donc elle travaille pour Yokube-san en s’occupant de ces vignes. Elle est donc responsable de la qualité du raisin obtenu, ce qui permet par la suite d’assurer une certaine qualité du vin. Ce n’est pas une science exacte, parfois il peut y avoir un souci lors des étapes qui suivent la culture et la vendange du raisins. Ainsi après le pressage, qui peut mal se passer selon le matériel utilisé, la fermentation peut tout faire basculer. Il faut des levures, mais il n’en faut pas trop pour autant, l’équilibre est précaire. Ce n’est pas l’étape la plus longue, puisqu’elle ne va que rarement au-delà d’un mois, mais elle est cruciale. La clarification ne pose normalement aucun problème majeur, après tout il ne s’agit que de séparer toutes les particules solides, les protéines, les tanins du liquide alcoolisé obtenue. Le moment le plus critique reste malgré tout la maturation du breuvage obtenu. Selon le type de fût utilisé, ou la mise en bouteille choisi, l’équilibre de l’oxygénation et de l’échange d’arôme est fragile.
Au final, un grand cru ne se distingue d’une piquette que par son équilibre plus fin et une excellement qualité de la matière première. Cette qualité dépendant de celle du sol, de l’hygrométrie, de l’ensoleillement que va recevoir le pied de vigne pour grandir et se développer.
« - Je vous le concède, la viticulture n’est pas d’un prime abord proche de votre domaine de prédilection. Cependant, si vous me permettez de m’avancer un peu, vos connaissances en botanique doivent vous êtes d’un précieux secours. Je veux dire que vous connaissez l’impact des conditions climatiques sur les végétaux, mais aussi celui des biocides plus spécifiquement des pesticides pouvant être utilisé pour protéger les pieds de vigne.
Bien que, je doute que vous y ayez recours. Je suppose que vous êtes plus sur des méthodes de luttes naturelles, comme l’utilisation de bols d’eau sucrée pour détourner l’attention des guêpes attirées par le sucre, ou l’utilisation de soufre contre l’oïdium par exemple. Des méthodes qualifiées d’alternatives aujourd’hui et de bio, alors que ce sont celles utilisées par nos ancêtres pour s’occuper de leur domaine viticole. »
Je me doutais bien que cette question finirait par tomber. Mieux vaut tôt à mon sens. Qu’allais-je bien pouvoir lui donner comme explication ? Ma tenue se prête bien à celle d’un touriste, cependant j’ai donné comme explication à Yokube-san des affaires m’ayant amenée au Japon. Je dois donc rester sur la même ligne, afin de rester crédible et de maintenir ma couverture. Et je possède l’excuse toute trouvée.
« - Les affaires, Signora Prestonn. Il y avait une vente aux enchères de vins rares, anciens et grand crus à Tokyo, avant-hier. Je ne suis pas seulement un viticulteur, mais aussi un grand amateur de vin. Heureusement pour moi, mes vignes me permettent d’avoir cette passion fort onéreuse.
Je me suis offert notamment une bouteille de Château Palmer, un Margaux de 1921 pour ma cave personnelle. Mais aussi une bouteille de Cognac Napoléon datant de 1802. Je vous avouerai que j’ignore si j’aurai l’audace de l’ouvrir un jour pour la goûter. J’y ai aussi fait l’acquisition la plus chère de la soirée, à pratiquement 90 000€, c’est une bouteille de Vin de Constance, blanc, d’un millésime de 1835.
Une véritable folie, n’est-ce pas ? »
Ce n’est pas la pire de mes folies en terme de vin. Vittoria me fera la morale en souriant, argumentant très certainement qu’une telle somme pour une bouteille que je n’ouvrirai jamais n’étais pas nécessaire. Néanmoins elle sait que nous avons les moyens, très largement d’ailleurs, ne serait-ce que grâce à notre empire maritime. Chacun ses petits plaisirs, Vittoria préfère s’offrir des taros de divinations anciennes et hors de prix. Moi je penche pour les grands crus, les belles œuvres d’arts ainsi que les objets se rapportant à l’Histoire.
Comme dit La Vénérable, si elle n’a pas réussi à ruiner la famille avec ses goûts de luxe prononcé, on ne risque pas d’y arriver non plus. Je n’espère qu’une chose : qu’elle est raison encore une fois.
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Etilya sur DK RPG
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Mer 2 Sep 2020 - 23:32
Au moins, je pouvais lui concéder cette qualité que de se montrer aimable. En effet, il se trouva assez compréhensif quant à ma volonté de conserver le voile de l'anonymat sans chercher à en savoir davantage. Peut-être que mes explications lui avaient-elles suffi. Peut-être était-ce aussi pour mieux gagner ma confiance et m'endormir dans un autre but bien moins agréable... Oh mais Abigaïl sincèrement, pourquoi fais-tu preuve d'autant de méfiance tendant simultanément sur la parano ? Je ne pouvais jamais m'empêcher d'envisager le pire, établissant à chaque fois une anticipation abusive sur ce qui pouvait potentiellement mener à ma perte en mettant des éléments hasardeux ou non en cohérence. A chaque moment, je me maintenais sur la défensive et ce fut d'autant plus mordant avec ce noble à mes côtés. Cet homme s'y connaissait dans le domaine du vin et naturellement, cela me forçait à conserver ce bouclier qui s'était établi tout autour de moi telle une muraille de la peur. Je craignais qu'il n'aborde le sujet qui fâche. Ma famille.
Je détournais le regard discrètement pour l'observer de biais. Je n'arrivais pas à me détendre alors même que celui-ci semblait pourtant si à l'aise. Je m'accrochais à ma vision dimensionnelle, comme des serres d'oiseau à sa branche, toujours à l’affût d'une brèche, d'un changement d'humeur ou d'une intention négative qui ne se laisserait pas entrevoir sur ses traits d'ivoire mais qui pouvait se trahir dans son flux d'énergie tourbillonnant dans ce château à m'en donner presque le vertige. Je me rendais bien compte, à quel point cela pouvait aller loin malgré mes efforts pour refréner mes hantises... Un petit soupir franchit la barrière de mes lèvres. Je m'exaspérais moi-même. Peut-être devrais-je au moins faire retomber cette pression qui m'appuyait sur le ventre, me rendant pratiquement nauséeuse... et profiter de ce moment simplement ?
Sois rationnelle Abigaïl, ne te laisse pas submerger par ta méfiance maladive.
Il avait même l'air ravi d'avoir obtenu mon nom d'anonyme pour suivre mes travaux. Je n'étais pas certaine qu'il puisse me reconnaître dans mon style de rédaction... Après tout, mon frère avait grandement participé à l'apprentissage de cette vocation et je m'étais trouvée obligée de changer mes méthodes d'écriture afin de passer totalement inaperçue. J'étais convaincue qu'il aurait su qui se cachait derrière « Warrent » si j'avais poursuivi dans ma plume emblématique. J'avais été jusqu'à ce détail, qui pour ma part, relevait d'une question d'instinct de survie surdimensionné. Je me contentais alors de sourire doucement à mon compagnon improvisé dans un petit hochement de tête courtois, espérant tout de même qu'il parvienne à apprécier mes nouvelles recherches malgré un changement sautant aux yeux, s'il y faisait attention.
Orfeo Conti poursuivit ensuite, mettant en avant mes compétences élégamment dans des compliments enveloppée d'une politesse dorée semblable aux vieux jours. Si j'ignorais son accoutrement grossier, son vocabulaire était digne d'un très bon orateur, pesant ses mots avec une certaine volupté et délicatesse. De plus, il savait pertinemment de quoi il parlait, donnant davantage de profondeur à ses manières châtelaines avec un certain charme, je devais l'avouer. J'étais habituée, fut un temps, à ces joutes verbales visant à flatter seulement les égos les plus tendres, toutefois de sa bouche, cela semblait si naturel et spontané que je ne pouvais qu'y répondre dans un léger rire cristallin.
-Ce qui est certain, c'est que vous maîtrisez fort bien votre thème, je n'en doute pas un seul instant. Vous visez juste sir Conti. Je m'engage à utiliser des moyens plus naturels et respectueux de notre environnement si fragile. Il faut évidemment un temps pour que les consciences s'éveillent mais j'ai bon espoir qu'un jour les mentalités évoluent. Ce n'est pas toujours évident mais il faut croire en ses convictions pour les mener à bien malgré les difficultés. Ne dit-on pas qu'un combat jugé perdu d'avance n'est-il pas justement un combat qui vaut la peine d'être porté ?
Nous faisions à peine attention aux interventions de monsieur Yokube, qui semblait pourtant si animé par sa visite du jour. Ou peut-être était-ce parce que j'étais bien trop concentré sur l'homme à mes côtés ? Il y avait sûrement de cela. Je ne fus pas tant surprise par les motivations qu'il mettait en évidence cependant. Les affaires, cela ma paraissait logique puisqu'il s'était présenté sous ce statut d'homme d'affaires et de viticulteur italien. Néanmoins, je me trouvais amusée de ses révélations extravagantes quant à l'achat de ses vins. Cette folie des grandeurs me fit porter une main à ma bouche dans un rire plus franc tout en restant dans la retenue.
-Quand on aime, on ne compte pas, c'est bien cela ?
J'entrelaçais par la suite mes doigts de nouveau, joignant mes deux mains sous ma poitrine pour reprendre cette attitude mesurée et distincte. Cette frénésie me rappelait des souvenirs semblant appartenir à une autre époque lorsque père achetait des meubles victoriens parfois par dizaine sous l'impulsion de ses envies. Mère s'en trouvait souvent agacée ne sachant où les mettre, les entassant donc dans un grenier où ces pauvres meubles ne verraient jamais le jour. Nous avions tous une passion qui prenait de la place dans notre vie ou dans son cas, son porte monnaie.
-C'est une bonne chose si cela peut vous faire plaisir. La vie est plus courte que nous l'imaginons vous savez...
Je ne savais pas réellement où en était ce vampire dans sa chronologie mais quand bien même sa condition le privilégiait d'une immortalité, rien n'était immuable ou sans fractures. La mort se trouvait bien des visages différents. Si le corps pouvait continuer à respirer, le cœur pouvait s'étouffer dans vos entrailles. Même si le monde autour de vous continuait de tourner, votre temps lui, pouvait se figer à jamais.
Il y avait bien des façons de rendre son âme.
-...alors tâchons de profiter de tous ces instants donnés, d'autant plus si vous comptez les partager avec autrui. Sachez penser à moi si un jour vous décidez de les ouvrir pour vous en délecter.
Je lui offris un clin d'oeil amical à cette énoncée, sonnant presque comme une invitation mais qui n'en restait pas moins une malice de ma part dont je m'étonnais presque. Je ne l'avais pas remarqué tout de suite mais je me sentais déjà plus sereine qu'au début. Discuter ainsi de notre passion respective avait fini par laisser mon appréhension dans un coin, un peu plus loin.
-J'ose espérer que vous puissiez trouver satisfaction sur votre palais lorsque Yokube-san procédera aux dégustations. Je vous demanderais cependant d'être franc, la critique quand elle est constructive est toujours une étape vers l'amélioration ! Je sais pouvoir vous faire confiance.
Je détournais le regard discrètement pour l'observer de biais. Je n'arrivais pas à me détendre alors même que celui-ci semblait pourtant si à l'aise. Je m'accrochais à ma vision dimensionnelle, comme des serres d'oiseau à sa branche, toujours à l’affût d'une brèche, d'un changement d'humeur ou d'une intention négative qui ne se laisserait pas entrevoir sur ses traits d'ivoire mais qui pouvait se trahir dans son flux d'énergie tourbillonnant dans ce château à m'en donner presque le vertige. Je me rendais bien compte, à quel point cela pouvait aller loin malgré mes efforts pour refréner mes hantises... Un petit soupir franchit la barrière de mes lèvres. Je m'exaspérais moi-même. Peut-être devrais-je au moins faire retomber cette pression qui m'appuyait sur le ventre, me rendant pratiquement nauséeuse... et profiter de ce moment simplement ?
Sois rationnelle Abigaïl, ne te laisse pas submerger par ta méfiance maladive.
Il avait même l'air ravi d'avoir obtenu mon nom d'anonyme pour suivre mes travaux. Je n'étais pas certaine qu'il puisse me reconnaître dans mon style de rédaction... Après tout, mon frère avait grandement participé à l'apprentissage de cette vocation et je m'étais trouvée obligée de changer mes méthodes d'écriture afin de passer totalement inaperçue. J'étais convaincue qu'il aurait su qui se cachait derrière « Warrent » si j'avais poursuivi dans ma plume emblématique. J'avais été jusqu'à ce détail, qui pour ma part, relevait d'une question d'instinct de survie surdimensionné. Je me contentais alors de sourire doucement à mon compagnon improvisé dans un petit hochement de tête courtois, espérant tout de même qu'il parvienne à apprécier mes nouvelles recherches malgré un changement sautant aux yeux, s'il y faisait attention.
Orfeo Conti poursuivit ensuite, mettant en avant mes compétences élégamment dans des compliments enveloppée d'une politesse dorée semblable aux vieux jours. Si j'ignorais son accoutrement grossier, son vocabulaire était digne d'un très bon orateur, pesant ses mots avec une certaine volupté et délicatesse. De plus, il savait pertinemment de quoi il parlait, donnant davantage de profondeur à ses manières châtelaines avec un certain charme, je devais l'avouer. J'étais habituée, fut un temps, à ces joutes verbales visant à flatter seulement les égos les plus tendres, toutefois de sa bouche, cela semblait si naturel et spontané que je ne pouvais qu'y répondre dans un léger rire cristallin.
-Ce qui est certain, c'est que vous maîtrisez fort bien votre thème, je n'en doute pas un seul instant. Vous visez juste sir Conti. Je m'engage à utiliser des moyens plus naturels et respectueux de notre environnement si fragile. Il faut évidemment un temps pour que les consciences s'éveillent mais j'ai bon espoir qu'un jour les mentalités évoluent. Ce n'est pas toujours évident mais il faut croire en ses convictions pour les mener à bien malgré les difficultés. Ne dit-on pas qu'un combat jugé perdu d'avance n'est-il pas justement un combat qui vaut la peine d'être porté ?
Nous faisions à peine attention aux interventions de monsieur Yokube, qui semblait pourtant si animé par sa visite du jour. Ou peut-être était-ce parce que j'étais bien trop concentré sur l'homme à mes côtés ? Il y avait sûrement de cela. Je ne fus pas tant surprise par les motivations qu'il mettait en évidence cependant. Les affaires, cela ma paraissait logique puisqu'il s'était présenté sous ce statut d'homme d'affaires et de viticulteur italien. Néanmoins, je me trouvais amusée de ses révélations extravagantes quant à l'achat de ses vins. Cette folie des grandeurs me fit porter une main à ma bouche dans un rire plus franc tout en restant dans la retenue.
-Quand on aime, on ne compte pas, c'est bien cela ?
J'entrelaçais par la suite mes doigts de nouveau, joignant mes deux mains sous ma poitrine pour reprendre cette attitude mesurée et distincte. Cette frénésie me rappelait des souvenirs semblant appartenir à une autre époque lorsque père achetait des meubles victoriens parfois par dizaine sous l'impulsion de ses envies. Mère s'en trouvait souvent agacée ne sachant où les mettre, les entassant donc dans un grenier où ces pauvres meubles ne verraient jamais le jour. Nous avions tous une passion qui prenait de la place dans notre vie ou dans son cas, son porte monnaie.
-C'est une bonne chose si cela peut vous faire plaisir. La vie est plus courte que nous l'imaginons vous savez...
Je ne savais pas réellement où en était ce vampire dans sa chronologie mais quand bien même sa condition le privilégiait d'une immortalité, rien n'était immuable ou sans fractures. La mort se trouvait bien des visages différents. Si le corps pouvait continuer à respirer, le cœur pouvait s'étouffer dans vos entrailles. Même si le monde autour de vous continuait de tourner, votre temps lui, pouvait se figer à jamais.
Il y avait bien des façons de rendre son âme.
-...alors tâchons de profiter de tous ces instants donnés, d'autant plus si vous comptez les partager avec autrui. Sachez penser à moi si un jour vous décidez de les ouvrir pour vous en délecter.
Je lui offris un clin d'oeil amical à cette énoncée, sonnant presque comme une invitation mais qui n'en restait pas moins une malice de ma part dont je m'étonnais presque. Je ne l'avais pas remarqué tout de suite mais je me sentais déjà plus sereine qu'au début. Discuter ainsi de notre passion respective avait fini par laisser mon appréhension dans un coin, un peu plus loin.
-J'ose espérer que vous puissiez trouver satisfaction sur votre palais lorsque Yokube-san procédera aux dégustations. Je vous demanderais cependant d'être franc, la critique quand elle est constructive est toujours une étape vers l'amélioration ! Je sais pouvoir vous faire confiance.
Alessio O. Di Altiero#104745#104745#104745#104745#104745#104745#104745
Vampire Level A - Chef du clan di Altiero
Race : Vampire
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Avatar : Prince Dragon Phoenix de My Mystic Dragons
Date d'inscription : 12/03/2014
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Emploi/loisirs : Chef Di Altiero, Vulcanologue et Historien d'Art
Yens : 101
Feuille de personnage
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Dim 13 Sep 2020 - 16:15
Au palais du goût, il n’y a pas que le sang qui porte du rouge
Feat Abigail Prestonn
Cette jeune femme est une femme de conviction, cela transparaissait déjà dans ses papiers. Elle me le confirme ici en me posant une question qui n’appelle pas réellement de réponse dans le fond. Bien entendu qu’un combat catalogué comme perdu d’avance vaut la peine d’être assumé. C’est justement les plus grands bénéfices ou fiertés qui en ressortent.
« Vous avez amplement raison Signora Prestonn. Ce sont même ces combats-là qui valent la peine d’être mené. Ils apportent tellement plus qu’un combat qu’on sait aisé. Pourtant, on sait quand on les commence, rarement lorsqu’on les termine, parfois même on ne voit pas la fin de notre vivant. »
Forcément, ne pas voir une cause qui me tient à cœur arriver à son paroxysme et surtout s’épanouir, ne devrait pas m’arriver de sitôt. Un vampire est mortel certes, mais pas de manière spontanée. Il lui faut quasiment toujours un coup de pouce pour passer de vie à cendre. N’ayant, par conséquence, pas prévu de quitter mon état actuel prochainement, je devrais pouvoir jouir des résultats de mes combats en cours. Mon interlocutrice n’aura probablement pas cette chance, mais vu sa participation active, son nom ne sera pas oublié pour autant.
Il semble que je sois enfin arrivé à la détendre un peu, Son rire est franc et cristallin, bien qu’il reste dans la retenue. Il n’est pas simple avec une éducation classique, et une expérience dans la très haute société, de laisser libre court à ses émotions sans la moindre retenue. Néanmoins, le fait qu’elle réussisse à rire prouve sans conteste qu’elle est moins sur la défensive vis-à-vis de moi, ce qui est un bon point.
« Tout à fait. Enfin du moins je ne compte mais, ce qui est moins le cas pour ma sœur aînée. Ces dernières bouteilles rares, qui enrichirons ma cave, vont la faire grimacer à coup sûr ! »
Ah Vittoria … Je sais que Sergio est déjà en train de la prévenir de ces achats impromptus. Quoi que … peut-être que le coup de téléphone que je lui ai passé, pour le prévenir du passage de Dae et des raisons de son retour en Europe vont avoir détourner son attention ? Enfin, ce n’est qu’une illusion, même si Sergio n’en touche point mot, Vittoria se charge personnellement des comptes … Elle verra ma dépense et me fera la morale en souriant comme à son accoutumé.
La vie plus courte que nous l’imaginons ? Malheureusement oui, par bien des égards. Ce n’est pas parce que ma vie et incroyablement longue que la mort, la douleur et la peine qui l’accompagnent, me sont inconnues pour autant. Le temps remédie à tout dit-on, mais il prend autant de détour qu’il le souhaite pour. Je sais que mon regard se voile légèrement, parce que mes pensées me mènent à toi ma Fleur. Irys continue de me manquer, malgré les décennies qui passent. Même si j’ai conscience qu’elle m’aurait quitté au crépuscule de sa vie, et que j’ai fini par l’accepter, cela ne diminue en rien la violence de sa perte. Ce funeste jour, où elle m’a été enlevé, j’ai cru que mon cœur allait explosé sous la douleur que je ressentais.
Malgré tout, ma vie a continué, et maintenant je sais que je peux m’autoriser à retrouver le bonheur et profiter des joies simples. Tout comme je sais qu’auprès de ma fiancée ce sera le cas.
« Vous avez une vision très juste des choses Signora Prestonn. La vie est courte et il faut en profiter un maximum. Je serai ravi de partager un verre de ces breuvages avec vous à l’occasion. Peut-être même pourrais-je vous faire visiter ma cave ici, au Japon, et goûter d’autres bouteilles qui éveillerait votre curiosité ? »
Je m’avère extrêmement curieux du regard qu’elle pourrait porter sur les grands crus de mes domaines, ainsi que de discuter de la meilleure façon de les améliorer encore. De cette façon, je réponds à son air malicieux en l’invitant réellement. Il me faudra en discuter avec les membres de ma maisonnée, pour qu’il n’y ait pas d’impairs, mais ce rendez-vous serait, s’il a lieu, fort divertissant aux vus des derniers évènements. De plus je crains que rien ne s’améliore sous peu, alors me ménager quelques instants de détente ne sera en rien un luxe.
Oh elle fiat bien de rappeler à mon esprit Yokube-san ! Je l’avais presque totalement oublié avec cette discussion fort plaisante. En effet, je suis venu pour une dégustation, et j’ai bien l’intention d’en profiter.
« Je serai aussi franc qu’il le sera permis, vous avez ma parole. J’espère pouvoir vous tranquillisez sur la satisfaction de mon palais lors de la dégustation qui aura lieu. Du moins, rassurez-vous, je ne doute pas que les efforts que vous avez pu fournir pour aider la vigne à s’épanouir ont porté leurs fruits. »
Je lui adresse un large sourire, parce que je pense qu’elle n’a rien à se reprocher pour ce qui concerne les pieds de vignes. J’ignore jusqu’où elle s’est impliquée dans la réalisation des vins en eux-mêmes. Cependant, puisque le domaine de Yokube-san commence doucement à se faire un nom, il n’y a pas de raison pour qu’ils soient mauvais. Bien au contraire, un mauvais vin anéantirait quasiment définitivement ses espoirs de développement et d’exportation. Ce qui n’est certainement pas l’objectif qu’il recherche.
Bien que nous nous soyons mis en retrait du groupe, nous suivons la visite qui est faite. Malgré nos attentions fort peu portée dessus. Au détour d’un couloir, je lui tiens la porte afin que nous rejoignons le groupe. Il semble que nous soyons arrivés dans l’une des caves dédiées à la maturation du vin. Il est conservé dans des fûts de chêne, comme l’on peut le faire dans mon propre vignoble. Cela témoigne pour moi, d’un respect envers la viticulture et la matière première. Cela est de bon augure pour la suite des réjouissances.
« Signora Prestonn, me feriez-vous l’honneur de partager avec moi la dégustation à venir ? J’aimerai découvrir votre investissement dans l’élaboration du ou des vins que nous allons déguster. Bien sûr si vous estimez que je vous accapare trop, par rapport aux autres invités de Yokube-san, je le comprendrai. »
Mon sourire reste en place. Il possible qu’elle en profite pour s’éclipser un peu au près des autres convives. Je dois bien avouer que sa discussion me plait et participe à chasser de mon esprit les derniers évènements. De plus je suis convaincu que notre passion pour le vin peut nous emmener dans des débats de grand intérêt.
« Vous avez amplement raison Signora Prestonn. Ce sont même ces combats-là qui valent la peine d’être mené. Ils apportent tellement plus qu’un combat qu’on sait aisé. Pourtant, on sait quand on les commence, rarement lorsqu’on les termine, parfois même on ne voit pas la fin de notre vivant. »
Forcément, ne pas voir une cause qui me tient à cœur arriver à son paroxysme et surtout s’épanouir, ne devrait pas m’arriver de sitôt. Un vampire est mortel certes, mais pas de manière spontanée. Il lui faut quasiment toujours un coup de pouce pour passer de vie à cendre. N’ayant, par conséquence, pas prévu de quitter mon état actuel prochainement, je devrais pouvoir jouir des résultats de mes combats en cours. Mon interlocutrice n’aura probablement pas cette chance, mais vu sa participation active, son nom ne sera pas oublié pour autant.
Il semble que je sois enfin arrivé à la détendre un peu, Son rire est franc et cristallin, bien qu’il reste dans la retenue. Il n’est pas simple avec une éducation classique, et une expérience dans la très haute société, de laisser libre court à ses émotions sans la moindre retenue. Néanmoins, le fait qu’elle réussisse à rire prouve sans conteste qu’elle est moins sur la défensive vis-à-vis de moi, ce qui est un bon point.
« Tout à fait. Enfin du moins je ne compte mais, ce qui est moins le cas pour ma sœur aînée. Ces dernières bouteilles rares, qui enrichirons ma cave, vont la faire grimacer à coup sûr ! »
Ah Vittoria … Je sais que Sergio est déjà en train de la prévenir de ces achats impromptus. Quoi que … peut-être que le coup de téléphone que je lui ai passé, pour le prévenir du passage de Dae et des raisons de son retour en Europe vont avoir détourner son attention ? Enfin, ce n’est qu’une illusion, même si Sergio n’en touche point mot, Vittoria se charge personnellement des comptes … Elle verra ma dépense et me fera la morale en souriant comme à son accoutumé.
La vie plus courte que nous l’imaginons ? Malheureusement oui, par bien des égards. Ce n’est pas parce que ma vie et incroyablement longue que la mort, la douleur et la peine qui l’accompagnent, me sont inconnues pour autant. Le temps remédie à tout dit-on, mais il prend autant de détour qu’il le souhaite pour. Je sais que mon regard se voile légèrement, parce que mes pensées me mènent à toi ma Fleur. Irys continue de me manquer, malgré les décennies qui passent. Même si j’ai conscience qu’elle m’aurait quitté au crépuscule de sa vie, et que j’ai fini par l’accepter, cela ne diminue en rien la violence de sa perte. Ce funeste jour, où elle m’a été enlevé, j’ai cru que mon cœur allait explosé sous la douleur que je ressentais.
Malgré tout, ma vie a continué, et maintenant je sais que je peux m’autoriser à retrouver le bonheur et profiter des joies simples. Tout comme je sais qu’auprès de ma fiancée ce sera le cas.
« Vous avez une vision très juste des choses Signora Prestonn. La vie est courte et il faut en profiter un maximum. Je serai ravi de partager un verre de ces breuvages avec vous à l’occasion. Peut-être même pourrais-je vous faire visiter ma cave ici, au Japon, et goûter d’autres bouteilles qui éveillerait votre curiosité ? »
Je m’avère extrêmement curieux du regard qu’elle pourrait porter sur les grands crus de mes domaines, ainsi que de discuter de la meilleure façon de les améliorer encore. De cette façon, je réponds à son air malicieux en l’invitant réellement. Il me faudra en discuter avec les membres de ma maisonnée, pour qu’il n’y ait pas d’impairs, mais ce rendez-vous serait, s’il a lieu, fort divertissant aux vus des derniers évènements. De plus je crains que rien ne s’améliore sous peu, alors me ménager quelques instants de détente ne sera en rien un luxe.
Oh elle fiat bien de rappeler à mon esprit Yokube-san ! Je l’avais presque totalement oublié avec cette discussion fort plaisante. En effet, je suis venu pour une dégustation, et j’ai bien l’intention d’en profiter.
« Je serai aussi franc qu’il le sera permis, vous avez ma parole. J’espère pouvoir vous tranquillisez sur la satisfaction de mon palais lors de la dégustation qui aura lieu. Du moins, rassurez-vous, je ne doute pas que les efforts que vous avez pu fournir pour aider la vigne à s’épanouir ont porté leurs fruits. »
Je lui adresse un large sourire, parce que je pense qu’elle n’a rien à se reprocher pour ce qui concerne les pieds de vignes. J’ignore jusqu’où elle s’est impliquée dans la réalisation des vins en eux-mêmes. Cependant, puisque le domaine de Yokube-san commence doucement à se faire un nom, il n’y a pas de raison pour qu’ils soient mauvais. Bien au contraire, un mauvais vin anéantirait quasiment définitivement ses espoirs de développement et d’exportation. Ce qui n’est certainement pas l’objectif qu’il recherche.
Bien que nous nous soyons mis en retrait du groupe, nous suivons la visite qui est faite. Malgré nos attentions fort peu portée dessus. Au détour d’un couloir, je lui tiens la porte afin que nous rejoignons le groupe. Il semble que nous soyons arrivés dans l’une des caves dédiées à la maturation du vin. Il est conservé dans des fûts de chêne, comme l’on peut le faire dans mon propre vignoble. Cela témoigne pour moi, d’un respect envers la viticulture et la matière première. Cela est de bon augure pour la suite des réjouissances.
« Signora Prestonn, me feriez-vous l’honneur de partager avec moi la dégustation à venir ? J’aimerai découvrir votre investissement dans l’élaboration du ou des vins que nous allons déguster. Bien sûr si vous estimez que je vous accapare trop, par rapport aux autres invités de Yokube-san, je le comprendrai. »
Mon sourire reste en place. Il possible qu’elle en profite pour s’éclipser un peu au près des autres convives. Je dois bien avouer que sa discussion me plait et participe à chasser de mon esprit les derniers évènements. De plus je suis convaincu que notre passion pour le vin peut nous emmener dans des débats de grand intérêt.
"Invitations"
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Mar 29 Sep 2020 - 20:01
Sir Conti semblait partager le même avis que moi et je ne pouvais que m'en montrer ravie. Il soulevait toutefois l'évidence, triste mais réelle, qu'un combat mené n'aboutissait pas forcément à la réussite de notre vivant. Mais si je pouvais être le tremplin d'une révolution alors je considérerais cela comme une petite victoire personnelle. Il s'agissait d'être la turbine d'une rivière calme pour inviter d'autres poissons à nager plus fort jusqu'à semer la tempête. De plus en plus, les gens se préoccupaient de l'avenir des générations futures à travers l'environnement. Nous prenions conscience doucement que nos habitudes n'avaient plus leur place sur cette planète meurtrie par nos caprices et notre égoïsme. L'humanité, qu'importe ce que désignait ce mot puisque ce berceau apprenait à tout le monde, courait à sa chute. Malheureusement cela ne suffisait pas à convaincre la population entière et même si tel était le cas, les régions du globe ne s'évaluaient pas sur un même niveau d'égalité. Tout était compliqué. Mais je ne voulais pas abandonner pour autant.
-Et vous, avez-vous une cause qui vous tient particulièrement à cœur Sir Conti ?
J'étais assez curieuse de connaître sa réponse. Qu'est ce qu'un grand partisan du pouvoir tel que le sien pouvait souhaiter pour les autres ou même pour lui ? Je ne savourais pas particulièrement la perspective d'être immortelle. Cela devait s'avérer tellement épuisant. Enfin, je n'en avais aucune idée, je n'avais jamais abordé ce point avec les principaux concernés. Toutefois dans mon cas, il s'avérait que je ne projetais pas du tout cette envie, cela me paraissait trop douloureux à supporter. Je me satisfaisais pleinement de mes deux centaines d'années d'existence bien que je ne savais pas ce que l'avenir me réservait. Je ne désirais pas pour autant m'éteindre trop jeune, j'avais encore des projets à accomplir. L'ultime objectif étant de balayer mon frère aîné en le jetant en dehors de la scène sur laquelle il s'était hissé d'une manière qui pourrait me faire vomir. Je ne mourrais pas avant cet événement, c'en était certain.
C'était d'ailleurs à ce moment même qu'il mentionnait sa grande sœur. Je savais bien que les vampires se recoupaient par famille afin d'établir une organisation pour faire le poids face à d'autres clans. Un jeu de pouvoir. Néanmoins, il la mentionnait avec tant de tendresse que je songeais que ce ne devait pas être qu'une affaire d'apparence et de privilèges, tout du moins je l'espérais ainsi. C'en était amusant, cette façon qu'il avait de mettre en avant une remontrance de la part de son aînée comme s'il s'agissait d'un enfant turbulent. C'était aussi manifestement ironique lorsque vous saviez qui se tenait devant vous. Une créature terriblement dangereuse qui pouvait vous ôter la vie en une seconde. Cette pensée me fit frémir à tel point que je préférais la chasser bien vite avant qu'elle ne remue mon appréhension. Mais quelque chose attira mon attention. Mon regard se déporta instinctivement vers lui et je découvris ainsi, cette vague bleutée naître dans sa poitrine. Une couleur qui ne m'était pas inconnue. Celle de la tristesse.
De quel fardeau étiez-vous affublé, noble vampire ?
Je m'étais rendue compte avec le temps que les énergies se traduisaient sous différentes formes, couleurs, vivacités selon l'intensité. J'avais donc appris à les identifier en faisant de mes interlocuteurs un terrain d'expériences. J'étais assez rodée désormais pour les reconnaître, les analyser et les assimiler à des états émotionnels grâce à leur manifestation spécifique. Il s'agissait de même pour retranscrire quel individu se tenait devant moi. Les codes de chaque race restaient distincts et propres à leur appartenance. Je déterminais ainsi à quelle espèce une personne appartenait. Mais l'homme à mes côtés n'énonça en rien ce qui habitait ses pensées et reportait son attention sur moi ce qui me sortit de ma réflexion.
Finalement, il avait bien saisi ce sous-entendu que je lui faisais même si je ne m'attendais pas à ce qu'il s'en saisisse.
-Cela me ferait très plaisir, oui.
Déguster un vin en compagnie d'un vampire dans sa cave, capable même de faire trembler les murs de sa présence, mais quelle perspective alléchante Abigail. Un jour, ta curiosité te mènera dans un donjon où des créatures surprenantes se délecteront de ta chair délicieuse en se servant de tes os frêles comme cure dent. Il y avait de quoi faire envie, n'est-ce pas ? Mais au delà de ma paranoïa, cette éventualité me plaisait tout de même. C'était aussi l'occasion d'en savoir davantage à son sujet, tournant en rondeur autour de notre passion commune. Il y avait de ces habitudes qu'une espionne ne perdaient jamais réellement même après quatre ans d'inactivité.
Il répondit ensuite à mon invitation consistant à critiquer ce cru de façon sincère et constructive bien qu'il ait l'air d'avoir presque oublié l'objectif même sa visite, entraîné dans notre discussion. Cela me tira un sourire. Il me faisait penser à un homme qui possédait encore une part enfantine dissimulée sous sa gestuelle courtoise et son verbe élégant. Je trouvais cela particulièrement charmant d'une certaine façon. J'avais croisé un certain nombre de prétendants qui excellait dans l'art et la manière de s'exprimer ou de se tenir. Mais c'était bien souvent creux, surjoué et ennuyeux. Père déprimait que je puisse ainsi décliner ces offres visant à assurer la perpétuité de notre influence et d'étendre nos alliances. Toutefois jamais, il ne m'avait contrainte. Le mariage de mes parents était celui de l'amour et il concevait amplement que je ne souhaite pas m'abaisser aux intérêts seulement. « Tu es une femme digne ! » Il me le disait bien souvent, avec une lueur très fière dans le regard. Mes paupières se plissèrent, avalée par la mélancolie. Ils me manquaient tellement.
Je remerciais mon accompagnateur du moment lorsqu'il m'ouvrit la porte pour que nous rejoignions le groupe de visiteurs, dans l'une des caves. J'inspirais profondément cette atmosphère familière qui me chatouillait les narines avant de poser mes prunelles orangées sur lui. Je le gratifiais d'un sourire ensoleillé alors qu'il s'excusait presque de me garder seulement pour lui. Cela n'était pas pour me déranger. Il n'était pas prévu que je me mêle à la foule et cette idée ne me ravissait pas tellement. Cela m'arrangeait de rester légèrement à l'écart des autres convives et sa compagnie n'était plus pour me déplaire actuellement.
-Ils sauront me trouver je suppose. Yokube-san semble les fasciner pour le moment alors je suis tout à vous.
Je m'avançais vers l'un des fûts de chêne qui contenait ce précieux breuvage dans l'optique de lui en faire goûter un qui saurait le satisfaire.
-Je m'occupe principalement de l'entretien des cultures de vignes pour assurer la qualité du produit en suivant scrupuleusement un protocole d'engagement biologique. La maturation du vin ne dépend donc pas de moi, pas encore. Ma présence ici garantit seulement la signature d'une provenance éthique et respectueuse dans les règles de l'art.
Je montrais d'un hochement de menton la barrique à côté de moi.
-Celui-ci dépend de notre culture. Souhaitez-vous commencer par cet arôme ou bien est-ce qu'un autre vous tenterait davantage ? Quelles sont vos préférences Sir Conti que je puisse cerner vos goûts ?
En réalité, il ne s'agissait pas du tout de mon rôle que de faire la commerciale. Mais pour lui, je ferais une exception.
-Et vous, avez-vous une cause qui vous tient particulièrement à cœur Sir Conti ?
J'étais assez curieuse de connaître sa réponse. Qu'est ce qu'un grand partisan du pouvoir tel que le sien pouvait souhaiter pour les autres ou même pour lui ? Je ne savourais pas particulièrement la perspective d'être immortelle. Cela devait s'avérer tellement épuisant. Enfin, je n'en avais aucune idée, je n'avais jamais abordé ce point avec les principaux concernés. Toutefois dans mon cas, il s'avérait que je ne projetais pas du tout cette envie, cela me paraissait trop douloureux à supporter. Je me satisfaisais pleinement de mes deux centaines d'années d'existence bien que je ne savais pas ce que l'avenir me réservait. Je ne désirais pas pour autant m'éteindre trop jeune, j'avais encore des projets à accomplir. L'ultime objectif étant de balayer mon frère aîné en le jetant en dehors de la scène sur laquelle il s'était hissé d'une manière qui pourrait me faire vomir. Je ne mourrais pas avant cet événement, c'en était certain.
C'était d'ailleurs à ce moment même qu'il mentionnait sa grande sœur. Je savais bien que les vampires se recoupaient par famille afin d'établir une organisation pour faire le poids face à d'autres clans. Un jeu de pouvoir. Néanmoins, il la mentionnait avec tant de tendresse que je songeais que ce ne devait pas être qu'une affaire d'apparence et de privilèges, tout du moins je l'espérais ainsi. C'en était amusant, cette façon qu'il avait de mettre en avant une remontrance de la part de son aînée comme s'il s'agissait d'un enfant turbulent. C'était aussi manifestement ironique lorsque vous saviez qui se tenait devant vous. Une créature terriblement dangereuse qui pouvait vous ôter la vie en une seconde. Cette pensée me fit frémir à tel point que je préférais la chasser bien vite avant qu'elle ne remue mon appréhension. Mais quelque chose attira mon attention. Mon regard se déporta instinctivement vers lui et je découvris ainsi, cette vague bleutée naître dans sa poitrine. Une couleur qui ne m'était pas inconnue. Celle de la tristesse.
De quel fardeau étiez-vous affublé, noble vampire ?
Je m'étais rendue compte avec le temps que les énergies se traduisaient sous différentes formes, couleurs, vivacités selon l'intensité. J'avais donc appris à les identifier en faisant de mes interlocuteurs un terrain d'expériences. J'étais assez rodée désormais pour les reconnaître, les analyser et les assimiler à des états émotionnels grâce à leur manifestation spécifique. Il s'agissait de même pour retranscrire quel individu se tenait devant moi. Les codes de chaque race restaient distincts et propres à leur appartenance. Je déterminais ainsi à quelle espèce une personne appartenait. Mais l'homme à mes côtés n'énonça en rien ce qui habitait ses pensées et reportait son attention sur moi ce qui me sortit de ma réflexion.
Finalement, il avait bien saisi ce sous-entendu que je lui faisais même si je ne m'attendais pas à ce qu'il s'en saisisse.
-Cela me ferait très plaisir, oui.
Déguster un vin en compagnie d'un vampire dans sa cave, capable même de faire trembler les murs de sa présence, mais quelle perspective alléchante Abigail. Un jour, ta curiosité te mènera dans un donjon où des créatures surprenantes se délecteront de ta chair délicieuse en se servant de tes os frêles comme cure dent. Il y avait de quoi faire envie, n'est-ce pas ? Mais au delà de ma paranoïa, cette éventualité me plaisait tout de même. C'était aussi l'occasion d'en savoir davantage à son sujet, tournant en rondeur autour de notre passion commune. Il y avait de ces habitudes qu'une espionne ne perdaient jamais réellement même après quatre ans d'inactivité.
Il répondit ensuite à mon invitation consistant à critiquer ce cru de façon sincère et constructive bien qu'il ait l'air d'avoir presque oublié l'objectif même sa visite, entraîné dans notre discussion. Cela me tira un sourire. Il me faisait penser à un homme qui possédait encore une part enfantine dissimulée sous sa gestuelle courtoise et son verbe élégant. Je trouvais cela particulièrement charmant d'une certaine façon. J'avais croisé un certain nombre de prétendants qui excellait dans l'art et la manière de s'exprimer ou de se tenir. Mais c'était bien souvent creux, surjoué et ennuyeux. Père déprimait que je puisse ainsi décliner ces offres visant à assurer la perpétuité de notre influence et d'étendre nos alliances. Toutefois jamais, il ne m'avait contrainte. Le mariage de mes parents était celui de l'amour et il concevait amplement que je ne souhaite pas m'abaisser aux intérêts seulement. « Tu es une femme digne ! » Il me le disait bien souvent, avec une lueur très fière dans le regard. Mes paupières se plissèrent, avalée par la mélancolie. Ils me manquaient tellement.
Je remerciais mon accompagnateur du moment lorsqu'il m'ouvrit la porte pour que nous rejoignions le groupe de visiteurs, dans l'une des caves. J'inspirais profondément cette atmosphère familière qui me chatouillait les narines avant de poser mes prunelles orangées sur lui. Je le gratifiais d'un sourire ensoleillé alors qu'il s'excusait presque de me garder seulement pour lui. Cela n'était pas pour me déranger. Il n'était pas prévu que je me mêle à la foule et cette idée ne me ravissait pas tellement. Cela m'arrangeait de rester légèrement à l'écart des autres convives et sa compagnie n'était plus pour me déplaire actuellement.
-Ils sauront me trouver je suppose. Yokube-san semble les fasciner pour le moment alors je suis tout à vous.
Je m'avançais vers l'un des fûts de chêne qui contenait ce précieux breuvage dans l'optique de lui en faire goûter un qui saurait le satisfaire.
-Je m'occupe principalement de l'entretien des cultures de vignes pour assurer la qualité du produit en suivant scrupuleusement un protocole d'engagement biologique. La maturation du vin ne dépend donc pas de moi, pas encore. Ma présence ici garantit seulement la signature d'une provenance éthique et respectueuse dans les règles de l'art.
Je montrais d'un hochement de menton la barrique à côté de moi.
-Celui-ci dépend de notre culture. Souhaitez-vous commencer par cet arôme ou bien est-ce qu'un autre vous tenterait davantage ? Quelles sont vos préférences Sir Conti que je puisse cerner vos goûts ?
En réalité, il ne s'agissait pas du tout de mon rôle que de faire la commerciale. Mais pour lui, je ferais une exception.
Alessio O. Di Altiero#104952#104952#104952#104952#104952#104952#104952
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Sam 24 Oct 2020 - 23:52
Au palais du goût, il n’y a pas que le sang qui porte du rouge
Feat Abigail Prestonn
Je me rends compte que j’ai oublié, emporter dans notre discussion sur notre passsion commune de répondre à l’une de ses questions. Cela n’est point polis et je décide d’y remédier de suite, avant que la dégustation ne commence réellement.
Quelle cause me tient particulièrement à cœur ? Il y en a tellement que je soutiens secrètement, sous la cape d’un généreux donateur anonyme, que je ne saurais même pas par où commencer. Sergio estime que je me disperse trop, la Vénérable s’en amuse en arguant que c’est de mon âge de vouloir changer le monde. Elle n’a probablement pas tort, j’aimerai qu’il change, qu’il y ait plus de tolérance entre nos différentes races, moins de haines entre nous. Je suis très certainement un peu trop idéaliste encore, la vie ne m’a pas arraché toutes mes illusions. Ce qui n’est pas la cas de ma grand-mère qui, du haut de ses deux millénaires, a vu plus d’un empire chuté avec ses espoirs et ses illusions. Elle ma laisse agir, tout en me donnant son avis, ce qui m’aide à affiner les choix possibles. J’aime les discussions que l’on a ensemble, elle n’est jamais dans le reproche ou l’autorité. Alors qu’elle le pourrait, puisqu’elle a été à la tête de notre famille, il y a plusieurs siècles. Elle se contente de m’accompagner, de me laisser faire mes propres erreurs pour apprendre, ou de m’encourager dans mes projets. Et je sais que dans ce projet-ci, elle m’a encourager et soutenue, comprenant la nécessité qui me poussait à agir de cette façon.
Si je devais ne choisir qu’une seule cause à livrer à la Signora Prestonn … je pense que ça serait celle-là. Celle pour laquelle je lutte depuis mon retour dans le monde. Ma première décision de chef de clan après le décès de ma bien-aimée. Je sais bien que ce combat n’est pas terminé, loin de là, mais je ferai tout ce que je pourrai pour réussir.
« J’aimerai revenir sur l’une de vos questions, où j’ai eu l’incorrection de ne point vous répondre. Vous vous doutez probablement qu’avec les moyens dont je dispose, beaucoup de causes différentes me tiennent à cœur. Cependant … si je ne dois en choisir qu’une seule, je suis contre le viol. J’aide à mon niveau à lutter contre ce fléau qui frappe les femmes de tout âge, de toute origine et de tout milieu social.
Je donne de l’argent à de nombreuses associations de prévention, mais aussi à celles aidant les femmes qui ont été victimes à se relever, voire à disparaitre pour échapper à leur violeur. Je finance un fond d’aide, qui n’a pour but que de payer les frais médicaux pouvant faire suite direct à un viol. Parce qu’il ne faut pas croire qu’il n’y a pas de dommage collatéraux, sans parler forcément de grossesse non souhaité, il peut y avoir des blessures physique ou simplement besoin d’un suivi psychologique. J’ai même une petite entreprise dédié à l’aide juridique pour ces femmes, afin qu’elles puissent réclamer justice, avec des avocats de premier plan s’occupant d’elles.
J’aurai aimé que ces structures existent, et aient été en mesure de sauver ma femme. Malheureusement on ne refait pas le passé, et c’est une façon pour moi à travers ce combat de la faire vivre encore un peu.»
Mon sourire est plus triste, c’est certain. Ma le sujet est bien plus grave et profond que celui dont nous parlions peu avant. Je ne doute pas un instant qu’en tant que jeune femme, dans la fleur de l’âge, la Signora Prestonn puisse le comprendre. Elle est intelligente et, je lui souhaite de tout mon cœur, de ne jamais se retrouver dans cette situation.
« Veuillez m’excusez, cette cause est bien éloignée de la vôtre. Pourtant toutes deux partages un but commun : rendre le monde meilleur pour le futur. Les mentalités sont lentes à changer, mais il ne faut pas laisser faire non plus. Agir est le seul moyen de faire évoluer les choses pour le mieux. »
A son expression, je comprends qu’elle partage cette vision. De plus, je devine que l’attentisme n’est pas pour elle, la terre compte bien trop à ces yeux pour qu’elle s’y abandonne. C’est de cette façon que nous retournons naturellement sur le sujet principal de cet après-midi : la dégustation de vin. Ainsi la Signora Prestonn affirme que les autres convives sauront la trouver, que cela ne presse donc pas. Je découvre, de cette façon, qu’elle s’assure de l’engagement biologique de la culture des vignes, et qu’actuellement elle ne gère pas la maturation du breuvage. A son ton, je devine que cela ne devrait pour autant peut-être pas tarder et que quelque part au fond d’elle, elle n’attend que ça.
Me désignant une barrique proche dépendant justement de ce protocole d’engagement biologique, elle en profite pour me demander mes préférences. Elle risque de ne pas être déçue, puisqu’elles sont délicieusement éclectiques. Je crois que mon sourire malicieux parle pour moi.
« J’aimerai assez commencer par cet arôme en effet. Je suis très curieux de pouvoir goûter le résultat de votre protocole. Concernant mes goûts, je crains que cela ne vous aide en rien. J’apprécie aussi les vins doux et fruité, que ceux plus amer et capiteux en bouche. Peut-être que je possède une légère inclination pour les crus rouge, lié à la couleur de leur robe et généralement à leur rondeur en bouche. Mais les vins blancs, beaucoup plus sucrés me plaisent aussi, ils ont tout autant leur place dans ma cave que sur ma table. Bien sûr je n’exclus pas les vins légers comme les rosés. J’apprécie aussi les bulles, notamment les champagnes, mais moins les vins pétillants.
Pourquoi être exclusif à un type de vin, quand leur ensemble promet autant de saveur que de voyage à travers le monde ? »
Je sais pertinemment que ce n’est pas son rôle que de faire la commerciale, néanmoins j’apprécie son effort que de le faire dans cette circonstance. Ainsi, elle attrape deux verres à dégustations, ainsi que deux autres devant servir à recevoir la première gorgée que nous prendrons. Ensuite elle nous remplit un demi-verre chacun pour que nous puissions commencer la dégustation à proprement parlé.
Ainsi je commence par observer la robe que le breuvage arbore. C’est un vin de teinte rouge, dont la couleur est intense. J’approche le verre de mon nez et respire ainsi le bouquet qu’il m’offre. Je dirais qu’il possède un léger bouquet d’oxydation, peut-être que le fût n’est pas totalement plein. Il me semble percevoir une pointe de pomme voire peut-être d’amande. Mais les arômes ne s’arrêtent pas là, ce qui me fait réviser ma pensée première pour opter pour un vin à l’arôme bouqueté.
Je m’amuse donc à respirer à plusieurs reprises afin d’identifier un maximum de composé pour mieux me faire une idée du goût que ce vin pourrait avoir. Ainsi, il me semble percevoir une pointe de vanille et de miel, qui se mélange harmonieusement avec une touche plus épicé peut-être de la cannelle ou du clou de girofle. Le tout dissimule à peinte une forte présence de groseille, malgré tout adoucit par une fraicheur végétale mentholé.
Ce vin est plein de promesse à mon odorat, il ne reste plus qu’à constater s’il les honore en bouche maintenant. Je prends donc une gorgée, que je grume laissant ainsi loisir à cette cuvée de se développer en bouche à sa convenance. Ma première impression est qu’il est ample en bouche, tout en étant délicat. Il est plutôt onctueux en bouche et frais, comme je l’avais supposé au bouquet. A coup sûr, il est enjoué ce qui ne l’empêche pas d’être épanoui permettant d’apprécier les arômes que j’ai pu déceler en amont. Je crache la gorgée que j’avais en bouche, appréciant le côté suave qui perdure dans ma bouche. En souriant, je reprends une gorgée, que cette fois j’avale avec plaisir.
« C’est un très bon cru, bien qu’il est peut-être un peu jeune pour moi. Il est suave, et ample, tout en ayant un côté enjoué très agréable. Sa délicatesse est surprenante lorsqu’on sent son onctuosité en bouche, tout comme sa fraicheur. C’est un vin réellement épanoui. Votre travail de soin aux vignes transparait dans ses arômes à la fois épicés et fruités.
Félicitation Signora Prestonn, votre implication et attention pour ces grappes, ont permis le développement d’un très bon vin. Vous avez même réussi à me surprendre avec et je vous en remercie. »
Je déguste une seconde gorgée avant de la questionner à son tour.
« Et vous, que pensez-vous de ce cru ? »
Quelle cause me tient particulièrement à cœur ? Il y en a tellement que je soutiens secrètement, sous la cape d’un généreux donateur anonyme, que je ne saurais même pas par où commencer. Sergio estime que je me disperse trop, la Vénérable s’en amuse en arguant que c’est de mon âge de vouloir changer le monde. Elle n’a probablement pas tort, j’aimerai qu’il change, qu’il y ait plus de tolérance entre nos différentes races, moins de haines entre nous. Je suis très certainement un peu trop idéaliste encore, la vie ne m’a pas arraché toutes mes illusions. Ce qui n’est pas la cas de ma grand-mère qui, du haut de ses deux millénaires, a vu plus d’un empire chuté avec ses espoirs et ses illusions. Elle ma laisse agir, tout en me donnant son avis, ce qui m’aide à affiner les choix possibles. J’aime les discussions que l’on a ensemble, elle n’est jamais dans le reproche ou l’autorité. Alors qu’elle le pourrait, puisqu’elle a été à la tête de notre famille, il y a plusieurs siècles. Elle se contente de m’accompagner, de me laisser faire mes propres erreurs pour apprendre, ou de m’encourager dans mes projets. Et je sais que dans ce projet-ci, elle m’a encourager et soutenue, comprenant la nécessité qui me poussait à agir de cette façon.
Si je devais ne choisir qu’une seule cause à livrer à la Signora Prestonn … je pense que ça serait celle-là. Celle pour laquelle je lutte depuis mon retour dans le monde. Ma première décision de chef de clan après le décès de ma bien-aimée. Je sais bien que ce combat n’est pas terminé, loin de là, mais je ferai tout ce que je pourrai pour réussir.
« J’aimerai revenir sur l’une de vos questions, où j’ai eu l’incorrection de ne point vous répondre. Vous vous doutez probablement qu’avec les moyens dont je dispose, beaucoup de causes différentes me tiennent à cœur. Cependant … si je ne dois en choisir qu’une seule, je suis contre le viol. J’aide à mon niveau à lutter contre ce fléau qui frappe les femmes de tout âge, de toute origine et de tout milieu social.
Je donne de l’argent à de nombreuses associations de prévention, mais aussi à celles aidant les femmes qui ont été victimes à se relever, voire à disparaitre pour échapper à leur violeur. Je finance un fond d’aide, qui n’a pour but que de payer les frais médicaux pouvant faire suite direct à un viol. Parce qu’il ne faut pas croire qu’il n’y a pas de dommage collatéraux, sans parler forcément de grossesse non souhaité, il peut y avoir des blessures physique ou simplement besoin d’un suivi psychologique. J’ai même une petite entreprise dédié à l’aide juridique pour ces femmes, afin qu’elles puissent réclamer justice, avec des avocats de premier plan s’occupant d’elles.
J’aurai aimé que ces structures existent, et aient été en mesure de sauver ma femme. Malheureusement on ne refait pas le passé, et c’est une façon pour moi à travers ce combat de la faire vivre encore un peu.»
Mon sourire est plus triste, c’est certain. Ma le sujet est bien plus grave et profond que celui dont nous parlions peu avant. Je ne doute pas un instant qu’en tant que jeune femme, dans la fleur de l’âge, la Signora Prestonn puisse le comprendre. Elle est intelligente et, je lui souhaite de tout mon cœur, de ne jamais se retrouver dans cette situation.
« Veuillez m’excusez, cette cause est bien éloignée de la vôtre. Pourtant toutes deux partages un but commun : rendre le monde meilleur pour le futur. Les mentalités sont lentes à changer, mais il ne faut pas laisser faire non plus. Agir est le seul moyen de faire évoluer les choses pour le mieux. »
A son expression, je comprends qu’elle partage cette vision. De plus, je devine que l’attentisme n’est pas pour elle, la terre compte bien trop à ces yeux pour qu’elle s’y abandonne. C’est de cette façon que nous retournons naturellement sur le sujet principal de cet après-midi : la dégustation de vin. Ainsi la Signora Prestonn affirme que les autres convives sauront la trouver, que cela ne presse donc pas. Je découvre, de cette façon, qu’elle s’assure de l’engagement biologique de la culture des vignes, et qu’actuellement elle ne gère pas la maturation du breuvage. A son ton, je devine que cela ne devrait pour autant peut-être pas tarder et que quelque part au fond d’elle, elle n’attend que ça.
Me désignant une barrique proche dépendant justement de ce protocole d’engagement biologique, elle en profite pour me demander mes préférences. Elle risque de ne pas être déçue, puisqu’elles sont délicieusement éclectiques. Je crois que mon sourire malicieux parle pour moi.
« J’aimerai assez commencer par cet arôme en effet. Je suis très curieux de pouvoir goûter le résultat de votre protocole. Concernant mes goûts, je crains que cela ne vous aide en rien. J’apprécie aussi les vins doux et fruité, que ceux plus amer et capiteux en bouche. Peut-être que je possède une légère inclination pour les crus rouge, lié à la couleur de leur robe et généralement à leur rondeur en bouche. Mais les vins blancs, beaucoup plus sucrés me plaisent aussi, ils ont tout autant leur place dans ma cave que sur ma table. Bien sûr je n’exclus pas les vins légers comme les rosés. J’apprécie aussi les bulles, notamment les champagnes, mais moins les vins pétillants.
Pourquoi être exclusif à un type de vin, quand leur ensemble promet autant de saveur que de voyage à travers le monde ? »
Je sais pertinemment que ce n’est pas son rôle que de faire la commerciale, néanmoins j’apprécie son effort que de le faire dans cette circonstance. Ainsi, elle attrape deux verres à dégustations, ainsi que deux autres devant servir à recevoir la première gorgée que nous prendrons. Ensuite elle nous remplit un demi-verre chacun pour que nous puissions commencer la dégustation à proprement parlé.
Ainsi je commence par observer la robe que le breuvage arbore. C’est un vin de teinte rouge, dont la couleur est intense. J’approche le verre de mon nez et respire ainsi le bouquet qu’il m’offre. Je dirais qu’il possède un léger bouquet d’oxydation, peut-être que le fût n’est pas totalement plein. Il me semble percevoir une pointe de pomme voire peut-être d’amande. Mais les arômes ne s’arrêtent pas là, ce qui me fait réviser ma pensée première pour opter pour un vin à l’arôme bouqueté.
Je m’amuse donc à respirer à plusieurs reprises afin d’identifier un maximum de composé pour mieux me faire une idée du goût que ce vin pourrait avoir. Ainsi, il me semble percevoir une pointe de vanille et de miel, qui se mélange harmonieusement avec une touche plus épicé peut-être de la cannelle ou du clou de girofle. Le tout dissimule à peinte une forte présence de groseille, malgré tout adoucit par une fraicheur végétale mentholé.
Ce vin est plein de promesse à mon odorat, il ne reste plus qu’à constater s’il les honore en bouche maintenant. Je prends donc une gorgée, que je grume laissant ainsi loisir à cette cuvée de se développer en bouche à sa convenance. Ma première impression est qu’il est ample en bouche, tout en étant délicat. Il est plutôt onctueux en bouche et frais, comme je l’avais supposé au bouquet. A coup sûr, il est enjoué ce qui ne l’empêche pas d’être épanoui permettant d’apprécier les arômes que j’ai pu déceler en amont. Je crache la gorgée que j’avais en bouche, appréciant le côté suave qui perdure dans ma bouche. En souriant, je reprends une gorgée, que cette fois j’avale avec plaisir.
« C’est un très bon cru, bien qu’il est peut-être un peu jeune pour moi. Il est suave, et ample, tout en ayant un côté enjoué très agréable. Sa délicatesse est surprenante lorsqu’on sent son onctuosité en bouche, tout comme sa fraicheur. C’est un vin réellement épanoui. Votre travail de soin aux vignes transparait dans ses arômes à la fois épicés et fruités.
Félicitation Signora Prestonn, votre implication et attention pour ces grappes, ont permis le développement d’un très bon vin. Vous avez même réussi à me surprendre avec et je vous en remercie. »
Je déguste une seconde gorgée avant de la questionner à son tour.
« Et vous, que pensez-vous de ce cru ? »
"Délicieux breuvage"
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Dim 25 Oct 2020 - 17:52
Il était vrai qu'il avait éludé mon interrogation bien que je me doutais qu'il ne l'avait fait qu'inconsciemment, happé par notre discussion. J'écoutais donc attentivement tout en gardant un œil sur les prochaines saveurs que je comptais bien lui faire goûter très bientôt. Ce fut donc avec une surprise non dissimulée et une note de stupeur qu'il retint toute mon attention. Je ne m'étais pas attendue à ce qu'il se livre sur un sujet aussi tendre qu'une blessure de guerre à peine refermée. Douloureuse. Vive. Fulgurante. La peine ouverte à mon intention sur une thématique bien délicate qu'était le viol. Là était dirigée sa cause la plus ultime. Un combat des plus nobles mais des plus insupportables également. En tant que jeune femme, je comprenais son désir éclatant que de lutter contre cette forme d'abomination qui n'était qu'une parmi tant d'autres mais qui vous brisait au plus profond de vos entrailles quand vous en étiez la rescapée. Le viol. Un assassinat bien pervers et vicieux qui vous arrachait votre âme mais qui vous contraignait à vivre avec ce morceau brisé à l'intérieur. Chacun réagissait différemment à cette intrusion mais elle vous pourchassait tout au long de votre existence quand vous y surviviez, vous laissant à l'état d'un mort vivant. C'était bien la pire des morts que d'exister tout en restant éteint. Cela me touchait, d'une certaine manière, surtout au moment où il m'annonça d'une note si triste que sa propre bien aimée était le socle de sa motivation.
Ma main agrippa un morceau de mon pantalon face à cette confidence, indignée et déroutée tout à la fois. Il s'excusa même d'avoir terni l'objet de notre discussion alors dans un élan de bienveillance, je me postais à ses côtés en lui posant doucement une main amicale sur l'épaule en me redressant un peu sur ma petite hauteur. C'était qu'il restait grand.
-Je ne peux que vous encourager dans cette quête, Sir Conti. Ce monde si glacial a besoin de personnes comme vous à bien des égards si vous pouvez le rendre plus juste en gommant ses dysfonctionnements qui ne devraient même pas exister. Même si pour ma part, ces hommes devraient également payer de leurs actes ignobles et apprendre de leurs agissements commis impunément. Tout le monde devrait apprendre de ses frasques.
Mes prunelles ensoleillées devinrent plus froides comme d'une journée hivernale mordue par le froid. Il ne pouvait le savoir, mais je faisais allusion à cet instant à un autre homme qui ne m'avait peut-être pas portée atteinte de cette manière mais dont la pointe aiguisée de son égo m'avait pourtant brisée en mille morceaux ainsi que notre famille. Et cela, je comptais bien lui faire ramasser les cassures de son attitude effroyable en le faisant saigner abondamment jusqu'à ce qu'il s'étouffe avec ses erreurs. Je retirais mes doigts ensuite, soudainement, comme si je venais de me brûler la paume quand je constatais ma proximité. Je repris donc naturellement une bonne distance pour regagner ma pudeur.
-En attendant, laissez-moi réchauffer votre palais, voulez-vous bien ?
Puisqu'il semblait être un fin gourmet et que sa langue touchait bien à tout, je ne pouvais donc pas prendre trop de risques et cela m'arrangeait amplement. Je répondis donc à son expression malicieuse par une autre.
-Vous me faciliterez donc la tâche.
Je sortais ainsi deux verres à dégustation et deux autres pour une première humectation, laissés à disposition dans un placard dédié à ce titre. Je remplissais alors à demi-verre le liquide rouge à la robe écarlate l'un après l'autre. Je l'observais ainsi prendre connaissance de son breuvage tant par la vue que pour son odorat. Il semblait très impliqué à sa découverte qu'il en fronçait les sourcils comme si cela pouvait l'aider à mieux se concentrer. Le vampire se délecta donc d'une première gorgée qu'il conserva sur sa langue pour s'en approprier tous les arômes et certainement confirmer ses premières hypothèses sur sa composition. Je le regardais, rétines toutes ouvertes sur son expression comme d'un verdict infernal que je me devais d'attendre. A vrai dire, je me trouvais légèrement excitée par l'avis qu'il ne manquerait pas de me donner par la suite. J'avais fait en sorte de donner un protocole harmonieux, tout en grâce et en onctuosité comme je m'en faisais l'image en contrebalançant les saveurs mais plutôt dirigées vers un parfum sucré et épicé. Je n'étais pas très adepte du vin brut et piquant sur mes papilles.
Il finit par recracher le liquide avant d'en reprendre une quantité que cette fois-ci, il conserva pour son gosier. Ses commentaires ne pouvaient pas me faire plus plaisir que ses félicitations. Mes pommettes se teintèrent d'un petit rose satisfait alors qu'il remerciait le fruit de mon labeur et la passion que j'avais mise dans cette œuvre gustative.
-Vous ne pouviez pas plus me toucher Sir Conti.
A mon tour, je l'imitais donc pour en tirer mes propres conclusions. En concordance avec sa description, il était vrai que son parfum n'était pas encore abouti à son paroxysme succulent, méritant d'être davantage vieilli mais cela se ferait avec le temps. Mais j'étais plutôt ravi du résultat surtout en ce qui concernait sa robe épaisse mais juste ce qu'il fallait pour être souligné d'une certaine délicatesse. La vanille se mariait à la perfection avec les touches de miel et son accompagnante, la cannelle, ingrédient qui selon moi faisait toujours la différence que ce soit en cuisine ou dans le vin. Toutefois, je signais un petit raté sur l'aspect mentholé qui me paraissait trop frais et cassait bien trop la groseille et la volupté des autres ingrédients. Mes sourcils se froncèrent alors, mécontente de ce constat qui devait selon moi être arrangé dans le dosage avant de ranger le liquide dans le verre dédié à le recevoir après dégustation.
-Hm... Ne trouvez-vous pas que la note mentholée est un peu trop relevée ? Je souhaitais qu'elle vienne rafraîchir la bouche pour balancer la présence de la groseille mais aussi pour venir en soutien des autres saveurs. J'ai la sensation qu'elle prend trop de place.
J'en repris une gorgée pour stabiliser mon avis mais cela me dérangeait tout autant. Dans un soupir, je ne pus que lui offrir un sourire quelque peu embêté.
-Vous verrez, mais j'ai une tendance fâcheuse de n'être jamais vraiment pleinement satisfaite. Le soucis du détail et de la perfection, cela peut vite devenir une contrariété quand j'ai la sensation d'avoir commis une erreur sur une étape primordiale.
Ma mère me disait souvent que j'étais bien trop dure avec moi-même par moment mais c'était bien souvent plus fort que moi. Toutefois cela allait de paire avec mon éducation stricte et princière.
-Si vous le souhaitez, pour toujours plus de gourmandise, Yokube-san possède son lot de fromage dissimulé dans une pièce un peu plus loin. Il les conserve jalousement dans sa cave et nous viennent tout droit d'Occident. Un autre de mes petits points faibles. Si vous vous sentez d'aventure à jouer davantage les explorateurs culinaire, je peux nous y mener.
Le maître des lieux ne m'en voudrait pas et si tel était le cas, je n'aurais qu'à invoquer l'importance de Sir Conti et que son contentement était primordial pour ses affaires. Il ne rechignerait sûrement pas à cela.
Ma main agrippa un morceau de mon pantalon face à cette confidence, indignée et déroutée tout à la fois. Il s'excusa même d'avoir terni l'objet de notre discussion alors dans un élan de bienveillance, je me postais à ses côtés en lui posant doucement une main amicale sur l'épaule en me redressant un peu sur ma petite hauteur. C'était qu'il restait grand.
-Je ne peux que vous encourager dans cette quête, Sir Conti. Ce monde si glacial a besoin de personnes comme vous à bien des égards si vous pouvez le rendre plus juste en gommant ses dysfonctionnements qui ne devraient même pas exister. Même si pour ma part, ces hommes devraient également payer de leurs actes ignobles et apprendre de leurs agissements commis impunément. Tout le monde devrait apprendre de ses frasques.
Mes prunelles ensoleillées devinrent plus froides comme d'une journée hivernale mordue par le froid. Il ne pouvait le savoir, mais je faisais allusion à cet instant à un autre homme qui ne m'avait peut-être pas portée atteinte de cette manière mais dont la pointe aiguisée de son égo m'avait pourtant brisée en mille morceaux ainsi que notre famille. Et cela, je comptais bien lui faire ramasser les cassures de son attitude effroyable en le faisant saigner abondamment jusqu'à ce qu'il s'étouffe avec ses erreurs. Je retirais mes doigts ensuite, soudainement, comme si je venais de me brûler la paume quand je constatais ma proximité. Je repris donc naturellement une bonne distance pour regagner ma pudeur.
-En attendant, laissez-moi réchauffer votre palais, voulez-vous bien ?
Puisqu'il semblait être un fin gourmet et que sa langue touchait bien à tout, je ne pouvais donc pas prendre trop de risques et cela m'arrangeait amplement. Je répondis donc à son expression malicieuse par une autre.
-Vous me faciliterez donc la tâche.
Je sortais ainsi deux verres à dégustation et deux autres pour une première humectation, laissés à disposition dans un placard dédié à ce titre. Je remplissais alors à demi-verre le liquide rouge à la robe écarlate l'un après l'autre. Je l'observais ainsi prendre connaissance de son breuvage tant par la vue que pour son odorat. Il semblait très impliqué à sa découverte qu'il en fronçait les sourcils comme si cela pouvait l'aider à mieux se concentrer. Le vampire se délecta donc d'une première gorgée qu'il conserva sur sa langue pour s'en approprier tous les arômes et certainement confirmer ses premières hypothèses sur sa composition. Je le regardais, rétines toutes ouvertes sur son expression comme d'un verdict infernal que je me devais d'attendre. A vrai dire, je me trouvais légèrement excitée par l'avis qu'il ne manquerait pas de me donner par la suite. J'avais fait en sorte de donner un protocole harmonieux, tout en grâce et en onctuosité comme je m'en faisais l'image en contrebalançant les saveurs mais plutôt dirigées vers un parfum sucré et épicé. Je n'étais pas très adepte du vin brut et piquant sur mes papilles.
Il finit par recracher le liquide avant d'en reprendre une quantité que cette fois-ci, il conserva pour son gosier. Ses commentaires ne pouvaient pas me faire plus plaisir que ses félicitations. Mes pommettes se teintèrent d'un petit rose satisfait alors qu'il remerciait le fruit de mon labeur et la passion que j'avais mise dans cette œuvre gustative.
-Vous ne pouviez pas plus me toucher Sir Conti.
A mon tour, je l'imitais donc pour en tirer mes propres conclusions. En concordance avec sa description, il était vrai que son parfum n'était pas encore abouti à son paroxysme succulent, méritant d'être davantage vieilli mais cela se ferait avec le temps. Mais j'étais plutôt ravi du résultat surtout en ce qui concernait sa robe épaisse mais juste ce qu'il fallait pour être souligné d'une certaine délicatesse. La vanille se mariait à la perfection avec les touches de miel et son accompagnante, la cannelle, ingrédient qui selon moi faisait toujours la différence que ce soit en cuisine ou dans le vin. Toutefois, je signais un petit raté sur l'aspect mentholé qui me paraissait trop frais et cassait bien trop la groseille et la volupté des autres ingrédients. Mes sourcils se froncèrent alors, mécontente de ce constat qui devait selon moi être arrangé dans le dosage avant de ranger le liquide dans le verre dédié à le recevoir après dégustation.
-Hm... Ne trouvez-vous pas que la note mentholée est un peu trop relevée ? Je souhaitais qu'elle vienne rafraîchir la bouche pour balancer la présence de la groseille mais aussi pour venir en soutien des autres saveurs. J'ai la sensation qu'elle prend trop de place.
J'en repris une gorgée pour stabiliser mon avis mais cela me dérangeait tout autant. Dans un soupir, je ne pus que lui offrir un sourire quelque peu embêté.
-Vous verrez, mais j'ai une tendance fâcheuse de n'être jamais vraiment pleinement satisfaite. Le soucis du détail et de la perfection, cela peut vite devenir une contrariété quand j'ai la sensation d'avoir commis une erreur sur une étape primordiale.
Ma mère me disait souvent que j'étais bien trop dure avec moi-même par moment mais c'était bien souvent plus fort que moi. Toutefois cela allait de paire avec mon éducation stricte et princière.
-Si vous le souhaitez, pour toujours plus de gourmandise, Yokube-san possède son lot de fromage dissimulé dans une pièce un peu plus loin. Il les conserve jalousement dans sa cave et nous viennent tout droit d'Occident. Un autre de mes petits points faibles. Si vous vous sentez d'aventure à jouer davantage les explorateurs culinaire, je peux nous y mener.
Le maître des lieux ne m'en voudrait pas et si tel était le cas, je n'aurais qu'à invoquer l'importance de Sir Conti et que son contentement était primordial pour ses affaires. Il ne rechignerait sûrement pas à cela.
Alessio O. Di Altiero#105066#105066#105066#105066#105066#105066#105066
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Emploi/loisirs : Chef Di Altiero, Vulcanologue et Historien d'Art
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Jeu 12 Nov 2020 - 1:16
Au palais du goût, il n’y a pas que le sang qui porte du rouge
Feat Abigail Prestonn
J’ai bien senti que le sujet que je portais la touchais. Quelque chose dans son regard me laisse comprendre qu’elle a subit un outrage l’ayant brisé, même s’il ne possède aucun lien avec un viol. Je n’apprécierai point être le sujet de cette colère froide car il me semble qu’il ne fera pas long feu, le jour où elle lui tombera dessus. Dans tous les cas, sa sollicitude me touche.
« Vous êtes bien trop gentille dans vos propos envers moi Signorina Prestonn. Je vous en remercie sincèrement. Et vous avez parfaitement raison, les coupables devraient payer réellement et à la hauteur du crime commis. Malheureusement les sanctions ne sont pas toujours à la hauteur. »
Nous clôturons ainsi ce sujet. Pour nous concentrer pleinement sur la dégustation du cru qu’elle m’offre. Donc je reprends une gorgée avec plaisir en attendant son propre verdict. A son tour, elle suit les mêmes étapes que moi pour se forger son propre avis. Avant d’avancer un verdict qu’il me semble un peu sévère. Néanmoins dans ce domaine, il faut souvent beaucoup de perfectionnisme pour obtenir des crus d’exceptions.
Je comprends parfaitement son penchant pour les contrariété lié à son travail. Malgré tout, le perfectionnisme ainsi que le soucis du détail sont, en viticulture, des qualités vraiment très appréciable.
« Ne vous en faites pas, votre soucis du détail est un véritable atout dans cette profession. C’est grâce à cela que les grands crus peuvent sortir des caves.
Concernant la note mentholée, il est vrai qu’elle est présente en bouche et ne contrebalance pas de manière optimal la présence de la groseille. L’équilibre n’est peut-être pas encore tout à fait atteint, cependant c’est un cru jeune n’est-ce pas ? Avec le vieillissement, la groseille va prendre plus de place et diminuer l’impact de la menthe.
Vous n’avez fait aucune erreur, il vous faut seulement un peu plus de patience. Un maître-mot dans ce métier. »
Je sais bien de quoi je parle. Combien de fois il m’a fallu patienter pour constater que les arômes s’équilibraient seuls ? Je ne les compte même plus à dire vrai. Le souci c’est qu’il ne faut pas non plus ne compter que sur le vieillissement pour tout régler. Parfois il faut corriger manuellement, avec l’appuie d’arômes additionnels pour rectifier un déséquilibre néfaste. Quand il ne faut tout simplement pas transformer le cru envisagé en vinaigre haut de gamme parce que le vieillissement a mal tourner. Difficilement de prévoir toutes les éventualités qui existent.
Sa proposition d’ouvrir la dégustation un peu plus encore ma ravi. Cela fait un moment que je n’ai pas profité de mets provenant d’Europe. Qui sait ce qu’il peut y avoir comme petit plaisir conserver par Yokube-san ?
« Je vous suis avec plaisir ! J’adore découvrir de nouvelles associations de saveurs, et quoi de mieux qu’un bon verre de vin accompagné d’un beau et bon morceau de fromage européen ?
Je suis curieux de savoir quel cru vous pourrez me proposer pour accompagner cette nouvelle dégustation. »
Je termine mon verre avec entrain et la suis donc dans la pièce qu’elle vient de mentionner. Je suis réellement curieux de savoir quels fromages je vais pouvoir déguster.
« Vous êtes bien trop gentille dans vos propos envers moi Signorina Prestonn. Je vous en remercie sincèrement. Et vous avez parfaitement raison, les coupables devraient payer réellement et à la hauteur du crime commis. Malheureusement les sanctions ne sont pas toujours à la hauteur. »
Nous clôturons ainsi ce sujet. Pour nous concentrer pleinement sur la dégustation du cru qu’elle m’offre. Donc je reprends une gorgée avec plaisir en attendant son propre verdict. A son tour, elle suit les mêmes étapes que moi pour se forger son propre avis. Avant d’avancer un verdict qu’il me semble un peu sévère. Néanmoins dans ce domaine, il faut souvent beaucoup de perfectionnisme pour obtenir des crus d’exceptions.
Je comprends parfaitement son penchant pour les contrariété lié à son travail. Malgré tout, le perfectionnisme ainsi que le soucis du détail sont, en viticulture, des qualités vraiment très appréciable.
« Ne vous en faites pas, votre soucis du détail est un véritable atout dans cette profession. C’est grâce à cela que les grands crus peuvent sortir des caves.
Concernant la note mentholée, il est vrai qu’elle est présente en bouche et ne contrebalance pas de manière optimal la présence de la groseille. L’équilibre n’est peut-être pas encore tout à fait atteint, cependant c’est un cru jeune n’est-ce pas ? Avec le vieillissement, la groseille va prendre plus de place et diminuer l’impact de la menthe.
Vous n’avez fait aucune erreur, il vous faut seulement un peu plus de patience. Un maître-mot dans ce métier. »
Je sais bien de quoi je parle. Combien de fois il m’a fallu patienter pour constater que les arômes s’équilibraient seuls ? Je ne les compte même plus à dire vrai. Le souci c’est qu’il ne faut pas non plus ne compter que sur le vieillissement pour tout régler. Parfois il faut corriger manuellement, avec l’appuie d’arômes additionnels pour rectifier un déséquilibre néfaste. Quand il ne faut tout simplement pas transformer le cru envisagé en vinaigre haut de gamme parce que le vieillissement a mal tourner. Difficilement de prévoir toutes les éventualités qui existent.
Sa proposition d’ouvrir la dégustation un peu plus encore ma ravi. Cela fait un moment que je n’ai pas profité de mets provenant d’Europe. Qui sait ce qu’il peut y avoir comme petit plaisir conserver par Yokube-san ?
« Je vous suis avec plaisir ! J’adore découvrir de nouvelles associations de saveurs, et quoi de mieux qu’un bon verre de vin accompagné d’un beau et bon morceau de fromage européen ?
Je suis curieux de savoir quel cru vous pourrez me proposer pour accompagner cette nouvelle dégustation. »
Je termine mon verre avec entrain et la suis donc dans la pièce qu’elle vient de mentionner. Je suis réellement curieux de savoir quels fromages je vais pouvoir déguster.
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