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Mar 24 Nov 2020 - 19:31
Je ne pouvais pas lui donner tort. Le soin du détail était important dans le marché du vin, surtout lorsqu’il s’agissait d’en faire un cru digne de ce nom. Il eut toutefois l’attention de me rassurer sur ses qualités. En effet, ce breuvage restait encore jeune, fallait-il encore seulement lui laisser le temps de démultiplier ses saveurs pour obtenir une osmose parfaite. Pourtant, il était certain que j’allais me pencher davantage sur les doses à mesurer pour rendre la balance de saveurs optimale. Cela ne représentait qu’un calibrage sachant que je veillerais aussi au devenir de ce lait rouge onctueux dans la longueur du temps.
-Vous avez totalement raison Sir Conti. Je me montre sûrement trop impatiente alors qu'il suffirait seulement d'attendre un peu.
Je reposais ainsi nos verres dans un évier non loin destiné à la vaisselle, une fois la dégustation de ce vin terminé. Après tout, je lui avais proposé d’aller plus loin en bouche avec un accompagnement digne de ce nom.
-Un instant.
J’allais tout de même avertir Yokube-san de ma démarche en l’intimant de mon absence temporaire en compagnie de sir Conti. Bien que j’aurais pensé qu’il me fasse la grimace suite à ma proposition, il n’en fut rien. Bien au contraire. D’un, il était de toute manière, bien trop occupé à s’occuper de ses autres visiteurs. De deux, il manifesta une grande joie à l’idée de pouvoir attirer l’attention d’un tel amateur de vin sur son domaine. Je le remerciais donc d’un hochement de tête pour revenir à mon devoir d’hôte du jour.
-Vous pouvez me suivre, affirmais-je dans un léger sourire.
Je m’avançais donc d’un pas pour qu’il puisse me suivre dans mon sillage. Il m’était toujours aussi étonnant de sentir sa présence dans mon dos, imposante et pourtant discrète, mais bien ancrée entre ces murs. Pourtant, cela me paraissait déjà bien moins désagréable qu’à notre premier échange. Mes pieds glissaient ainsi comme une ombre silencieuse en prenant un détour pour monter un escalier qui semblait souffrir à chacun de nos pas. Il grinçait à tel point que je craignais presque qu’il ne se dérobe sous mes jambes. Mais tout cela ne sortait que de mon imagination fertile. Ces derniers temps, il m’arrivait souvent de me surprendre à cauchemarder dans des conditions très douloureuses où la plupart du temps, je finissais par mourir au bout du chemin. Est-ce que mon esprit projetait de m’envoyer des signaux ? Je ne pouvais m’empêcher d’y songer, soucieuse, m’efforçant toutefois de conserver les idées claires. Je ne me connaissais pas de dons pour les prémonitions mais le pouvoir des énergies restait bien mystique, même pour une sorcière comme moi avec des prédispositions à ce titre. Là était toute la magie de l’inconnu, vous aviez toujours des surprises.
Mais l’heure n’était pas à l’histoire de mes rêves étranges. J’avais un palais à satisfaire, autrement qu’avec du sang, si j’ose dire.
Nous franchissions donc enfin la porte où juste derrière, se trouvait différentes variétés de fromage. L’odeur n’était pas des plus agréables avec un fort relent de renfermé. Mais l’ambiance était tout à fait unique, presque comme si nous mettions les pieds dans une dimension plus rurale et brute. L’aspect de la pierre apportait vraiment tout son charme.
Je l’invitais à s’installer d’un mouvement délicat de la main sur une petite chaise en bois au fond de la pièce, où se trouvait également une table en bois habillée d’une nappe, entourée de multiples bouteilles. Nous ne pouvions pas faire plus direct comme entrée en matière. Puis j’allais pour me balader entre les rayonnages pour me saisir d’un fromage de chèvre déjà entamée -Yokube-san, je vous ai repéré, mais bien soigneusement rangé dans son torchon. Parfait pour un vin acide -bien que ce ne soit pas ma préférence. J’optais également pour du roquefort qui se dégusterait à merveille avec un chardonnay en langue pour exploser le goût plutôt crémeux et téméraire de ce fromage. Je dégainais également des couverts et du pain à disposition pour revenir vers mon visiteur. Je ne voulais pas non plus qu’il se sente trop seul.
Je posais le panier qui contenait le nécessaire tel un pique-nique improvisé sur la table. J’installais convenablement le plat du jour en veillant à ce que cela soit esthétique puis alla chercher deux bouteilles avec quatre verres puis m’asseyais enfin en face de Sir Conti.
-Vous avez face à vous deux basiques : un crottin de Chavignol ou vulgairement parlant du chèvre, ainsi que du Fourme d’Aubert, soit du roquefort. Pour le premier fromage, préférez du vin rouge plutôt acide car ce chèvre reste onctueux et sait prendre sa place sur vos papilles. Quant au second, si vous n’êtes pas accès sur le rouge, il s’agirait plutôt d’opter pour un vin blanc sec.
Je désignais d’un geste de la main les bouteilles aux alentours avec un petit air de défi amical.
-Libre à vous de choisir vos complices pour cette dégustation.
-Vous avez totalement raison Sir Conti. Je me montre sûrement trop impatiente alors qu'il suffirait seulement d'attendre un peu.
Je reposais ainsi nos verres dans un évier non loin destiné à la vaisselle, une fois la dégustation de ce vin terminé. Après tout, je lui avais proposé d’aller plus loin en bouche avec un accompagnement digne de ce nom.
-Un instant.
J’allais tout de même avertir Yokube-san de ma démarche en l’intimant de mon absence temporaire en compagnie de sir Conti. Bien que j’aurais pensé qu’il me fasse la grimace suite à ma proposition, il n’en fut rien. Bien au contraire. D’un, il était de toute manière, bien trop occupé à s’occuper de ses autres visiteurs. De deux, il manifesta une grande joie à l’idée de pouvoir attirer l’attention d’un tel amateur de vin sur son domaine. Je le remerciais donc d’un hochement de tête pour revenir à mon devoir d’hôte du jour.
-Vous pouvez me suivre, affirmais-je dans un léger sourire.
Je m’avançais donc d’un pas pour qu’il puisse me suivre dans mon sillage. Il m’était toujours aussi étonnant de sentir sa présence dans mon dos, imposante et pourtant discrète, mais bien ancrée entre ces murs. Pourtant, cela me paraissait déjà bien moins désagréable qu’à notre premier échange. Mes pieds glissaient ainsi comme une ombre silencieuse en prenant un détour pour monter un escalier qui semblait souffrir à chacun de nos pas. Il grinçait à tel point que je craignais presque qu’il ne se dérobe sous mes jambes. Mais tout cela ne sortait que de mon imagination fertile. Ces derniers temps, il m’arrivait souvent de me surprendre à cauchemarder dans des conditions très douloureuses où la plupart du temps, je finissais par mourir au bout du chemin. Est-ce que mon esprit projetait de m’envoyer des signaux ? Je ne pouvais m’empêcher d’y songer, soucieuse, m’efforçant toutefois de conserver les idées claires. Je ne me connaissais pas de dons pour les prémonitions mais le pouvoir des énergies restait bien mystique, même pour une sorcière comme moi avec des prédispositions à ce titre. Là était toute la magie de l’inconnu, vous aviez toujours des surprises.
Mais l’heure n’était pas à l’histoire de mes rêves étranges. J’avais un palais à satisfaire, autrement qu’avec du sang, si j’ose dire.
Nous franchissions donc enfin la porte où juste derrière, se trouvait différentes variétés de fromage. L’odeur n’était pas des plus agréables avec un fort relent de renfermé. Mais l’ambiance était tout à fait unique, presque comme si nous mettions les pieds dans une dimension plus rurale et brute. L’aspect de la pierre apportait vraiment tout son charme.
Je l’invitais à s’installer d’un mouvement délicat de la main sur une petite chaise en bois au fond de la pièce, où se trouvait également une table en bois habillée d’une nappe, entourée de multiples bouteilles. Nous ne pouvions pas faire plus direct comme entrée en matière. Puis j’allais pour me balader entre les rayonnages pour me saisir d’un fromage de chèvre déjà entamée -Yokube-san, je vous ai repéré, mais bien soigneusement rangé dans son torchon. Parfait pour un vin acide -bien que ce ne soit pas ma préférence. J’optais également pour du roquefort qui se dégusterait à merveille avec un chardonnay en langue pour exploser le goût plutôt crémeux et téméraire de ce fromage. Je dégainais également des couverts et du pain à disposition pour revenir vers mon visiteur. Je ne voulais pas non plus qu’il se sente trop seul.
Je posais le panier qui contenait le nécessaire tel un pique-nique improvisé sur la table. J’installais convenablement le plat du jour en veillant à ce que cela soit esthétique puis alla chercher deux bouteilles avec quatre verres puis m’asseyais enfin en face de Sir Conti.
-Vous avez face à vous deux basiques : un crottin de Chavignol ou vulgairement parlant du chèvre, ainsi que du Fourme d’Aubert, soit du roquefort. Pour le premier fromage, préférez du vin rouge plutôt acide car ce chèvre reste onctueux et sait prendre sa place sur vos papilles. Quant au second, si vous n’êtes pas accès sur le rouge, il s’agirait plutôt d’opter pour un vin blanc sec.
Je désignais d’un geste de la main les bouteilles aux alentours avec un petit air de défi amical.
-Libre à vous de choisir vos complices pour cette dégustation.
Alessio O. Di Altiero#105154#105154#105154#105154#105154#105154#105154
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Mer 30 Déc 2020 - 18:36
Au palais du goût, il n’y a pas que le sang qui porte du rouge
Feat Abigail Prestonn
Je suis la signorina jusqu’à une salle un peu à l’écart. Dedans l’odeur de renfermé mélangée à celle des fromages sont loin d’être appréciable à mon odorat. Autant séparément ces odeurs ne me dérangent point, mais là … c’est peu agréable. Néanmoins, je prends sur moi et m’installe à la table qu’elle me désigne. La chaise, sur laquelle je m’assois, est en bois simple mais solide, tout comme la table. Dessus se trouve une nappe d’une simplicité appréciable. Tout autour de nous se trouve des bouteilles par dizaines, difficile de faire plus direct comme entrée en matière.
Je patiente donc tranquillement, laissant mon odorat s’habituer aux senteurs de l’endroit. La curiosité me dévore de pouvoir déambuler à l’intérieur de cet écrin caché et d’en découvrir les ressources. Cependant, ce ne serait point bienséant d’agir ainsi sans y avoir été invité au préalable. Mon hôte et ma très charmante guide n’apprécieraient certainement pas cette attitude si … enfantine. Bien que cela me ressemblerait assez, après tout je suis ici sur un coup de tête, une lubie dans l’unique but de me vider l’esprit.
Ma stratégie fonctionnant à merveille, puisque les tracas lié au jeune Sachio et le clan Izbranov, tout comme les problèmes de moi fratello ne m’encombrent, pour le moment, plus l’esprit. Néanmoins je les sais sous-jacent et qu’un rien pourrait les faire reprendre leur place sur le devant de la scène. Et ces deux épines me ramènent directement à celle sur qui j’ai promis de veiller comme un frère. J’ai pourtant la sensation d’avoir bien manqué à ma parole au cours des ans. Il faudra bien que j’aborde le sujet avec elle prochainement … Mais y a-t-il seulement une bonne manière de le faire ? Quel cadeau empoisonné.
Machinalement je me passe une main sur le visage pour chasser mes pensées. Je suis là pour profiter d’un moment calme, loin de tout cela et malgré tout je suis rattrapé. Quel calvaire d’être le chef de ce clan ! Je n’échangerai pourtant pas ma place, mais par moment j’apprécierai qu’ils puissent tous être mis sur pause pour que je puisse en prendre une en paix.
La signorina Prestonn revient à mes côtés avec un petit panier contenant les fromages, à l’odeur dégagé, ainsi que des couverts et du pain. Sans un mot, je l’observe tout installer sur notre petit table de dégustation avant de rajouter deux verres pour les boissons d’accompagnement. Enfin, elle s’assoie face à moi. Je note que nous n’avons point de vin pour accompagner ces trouvailles.
Deux basiques en effet, mais les classiques ne se démodent jamais. J’ai une large préférence pour le crottin de Chavignol par rapport à la Fourme d’Ambert. Cette dernière n’est peut-être pas suffisamment prononcée en goût par rapport à son équivalent de part chez moi. Ses conseils d’associations pour le breuvage selon la complémentarité, voire même la nature, du fromage sont appréciables. Son geste et sa petite phrase me tire un sourire mutin. J’adore les défis, de plus je vais pouvoir satisfaire ma curiosité.
« Avec plaisir signorina Prestonn. Je vous laisse donc quelques instants le temps de nous trouver de quoi réjouir nos papilles. »
Sur ces mots, je me lève et disparais dans entre les rayonnages. Je vais probablement suivre ses recommandation. Ainsi, et idéalement, un vin rouge français … je dirai sud-ouest ou sud irait avec harmonie pour le crottin de Chavignol. Yokube-san possède de belles bouteilles dans cet espace protégé, très intéressant. Néanmoins je pense que son rangement pourrait être optimisé, afin de s’y retrouver plus aisément. Mais ce n’est pas ma cave, ni mes bouteilles, je n’ai pas mon mot à avoir sur le sujet. Je m’arrête devant un raque et en tire une bouteille au hasard. Il s’agit d’un Côtes de Bergerac rouge de 2010. Il y a de meilleurs millésime pour ce vin, mais celui-ci en est un très bon.
Tout le monde ne peut pas posséder plusieurs bouteilles de 2005, considéré comme le millésime du siècle. Peut-être pourrais-je en ouvrir une bouteille pour la signorina Prestonn lorsqu’elle viendra faire sa dégustation dans ma cave personnelle. Je suis certain qu’elle appréciera le geste.
Même si ce cru irait dans la direction du conseil de ma guide, j’ai envie de la surprendre. Un vin blanc sec pourrait tout autant convenir à l’onctuosité du fromage. Je repose donc le Côtes de Bergerac dans son écrin et reprends ma chasse. Je passe ainsi devant plusieurs autres bouteilles qui pourraient convenir, mais qui pour autant ne m’inspire par réellement. Tirant une nouvelle bouteille avec précaution de son emplacement, je souris largement. Voilà ce que je cherchais pour pouvoir la surprendre. De plus 2007 fût une très grande année pour ce vin. Il fera parfaitement l’affaire avec le crottin de chavignol. Je conserve la bouteille en main et reprends mes déambulations pour le second fromage maintenant.
Et une nouvelle fois, je cherche le contre-pied de sa proposition. Il faudrait peut-être un vin tuilé … ambré pourrait aussi le faire. Bien entendu il y a le rouge doux qui s’accorderait. Néanmoins … Est-ce que dans cette cave fournis ne se trouverait pas quelques bouteilles de rosé ? Cela donnerait encore plus de crémeux et de rondeur au fromage, lui offrant une profondeur plus subtile qu’avec un simple vin blanc. Dans cet objectif, je termine par trouver un Muscat de Beaumes-de-Venise. Très bon vin, à condition de posséder une année avec un bon ou très bon millésime pour démarrer. 1987 n’est qu’un millésime moyen et le vin commence à ce faire vieux. Il en faudrait un plus jeune pour contrer la force de la Fourme. En reposant la bouteille, mon regard se pose sur sa voisine.
Que vois-je ? Mes yeux ne me trompent pas ? Je sors la dite trouvaille pour mieux lire sa date. 2005. Et bien signore Yokube vous possédez donc quelques perles rares dans votre cave. Je m’en voudrais d’ouvrir une pièce d’une aussi grande qualité s’il n’en possède aucune autre. Le classement, malgré ses défauts, me permets de voir qu’il possède six jumelles de ma trouvaille. Dans ce cas, aucun remord à avoir.
Je retourne à notre petite table et y dépose les boissons qui accompagneront notre dégustation.
« Malgré vos conseils, j’ai souhaité vous surprendre. Ainsi je vous propose de goûter ce Jasnières de 2007, un grand millésime donc pour ce vin blanc issu de la même région que le crottin de Chavignol.
Yokube-san possède de très belles bouteilles, de fait pour la Fourme d’Ambert je vous propose de faire une folie et de profiter de ce très grand millésime de Banyuls Rosé datant de 2005. Ce vin rosé jeune offrira une suavité différente et une fraicheur à ce fromage de caractère.
Êtes-vous prête à tenter l’aventure ? »
Je patiente donc tranquillement, laissant mon odorat s’habituer aux senteurs de l’endroit. La curiosité me dévore de pouvoir déambuler à l’intérieur de cet écrin caché et d’en découvrir les ressources. Cependant, ce ne serait point bienséant d’agir ainsi sans y avoir été invité au préalable. Mon hôte et ma très charmante guide n’apprécieraient certainement pas cette attitude si … enfantine. Bien que cela me ressemblerait assez, après tout je suis ici sur un coup de tête, une lubie dans l’unique but de me vider l’esprit.
Ma stratégie fonctionnant à merveille, puisque les tracas lié au jeune Sachio et le clan Izbranov, tout comme les problèmes de moi fratello ne m’encombrent, pour le moment, plus l’esprit. Néanmoins je les sais sous-jacent et qu’un rien pourrait les faire reprendre leur place sur le devant de la scène. Et ces deux épines me ramènent directement à celle sur qui j’ai promis de veiller comme un frère. J’ai pourtant la sensation d’avoir bien manqué à ma parole au cours des ans. Il faudra bien que j’aborde le sujet avec elle prochainement … Mais y a-t-il seulement une bonne manière de le faire ? Quel cadeau empoisonné.
Machinalement je me passe une main sur le visage pour chasser mes pensées. Je suis là pour profiter d’un moment calme, loin de tout cela et malgré tout je suis rattrapé. Quel calvaire d’être le chef de ce clan ! Je n’échangerai pourtant pas ma place, mais par moment j’apprécierai qu’ils puissent tous être mis sur pause pour que je puisse en prendre une en paix.
La signorina Prestonn revient à mes côtés avec un petit panier contenant les fromages, à l’odeur dégagé, ainsi que des couverts et du pain. Sans un mot, je l’observe tout installer sur notre petit table de dégustation avant de rajouter deux verres pour les boissons d’accompagnement. Enfin, elle s’assoie face à moi. Je note que nous n’avons point de vin pour accompagner ces trouvailles.
Deux basiques en effet, mais les classiques ne se démodent jamais. J’ai une large préférence pour le crottin de Chavignol par rapport à la Fourme d’Ambert. Cette dernière n’est peut-être pas suffisamment prononcée en goût par rapport à son équivalent de part chez moi. Ses conseils d’associations pour le breuvage selon la complémentarité, voire même la nature, du fromage sont appréciables. Son geste et sa petite phrase me tire un sourire mutin. J’adore les défis, de plus je vais pouvoir satisfaire ma curiosité.
« Avec plaisir signorina Prestonn. Je vous laisse donc quelques instants le temps de nous trouver de quoi réjouir nos papilles. »
Sur ces mots, je me lève et disparais dans entre les rayonnages. Je vais probablement suivre ses recommandation. Ainsi, et idéalement, un vin rouge français … je dirai sud-ouest ou sud irait avec harmonie pour le crottin de Chavignol. Yokube-san possède de belles bouteilles dans cet espace protégé, très intéressant. Néanmoins je pense que son rangement pourrait être optimisé, afin de s’y retrouver plus aisément. Mais ce n’est pas ma cave, ni mes bouteilles, je n’ai pas mon mot à avoir sur le sujet. Je m’arrête devant un raque et en tire une bouteille au hasard. Il s’agit d’un Côtes de Bergerac rouge de 2010. Il y a de meilleurs millésime pour ce vin, mais celui-ci en est un très bon.
Tout le monde ne peut pas posséder plusieurs bouteilles de 2005, considéré comme le millésime du siècle. Peut-être pourrais-je en ouvrir une bouteille pour la signorina Prestonn lorsqu’elle viendra faire sa dégustation dans ma cave personnelle. Je suis certain qu’elle appréciera le geste.
Même si ce cru irait dans la direction du conseil de ma guide, j’ai envie de la surprendre. Un vin blanc sec pourrait tout autant convenir à l’onctuosité du fromage. Je repose donc le Côtes de Bergerac dans son écrin et reprends ma chasse. Je passe ainsi devant plusieurs autres bouteilles qui pourraient convenir, mais qui pour autant ne m’inspire par réellement. Tirant une nouvelle bouteille avec précaution de son emplacement, je souris largement. Voilà ce que je cherchais pour pouvoir la surprendre. De plus 2007 fût une très grande année pour ce vin. Il fera parfaitement l’affaire avec le crottin de chavignol. Je conserve la bouteille en main et reprends mes déambulations pour le second fromage maintenant.
Et une nouvelle fois, je cherche le contre-pied de sa proposition. Il faudrait peut-être un vin tuilé … ambré pourrait aussi le faire. Bien entendu il y a le rouge doux qui s’accorderait. Néanmoins … Est-ce que dans cette cave fournis ne se trouverait pas quelques bouteilles de rosé ? Cela donnerait encore plus de crémeux et de rondeur au fromage, lui offrant une profondeur plus subtile qu’avec un simple vin blanc. Dans cet objectif, je termine par trouver un Muscat de Beaumes-de-Venise. Très bon vin, à condition de posséder une année avec un bon ou très bon millésime pour démarrer. 1987 n’est qu’un millésime moyen et le vin commence à ce faire vieux. Il en faudrait un plus jeune pour contrer la force de la Fourme. En reposant la bouteille, mon regard se pose sur sa voisine.
Que vois-je ? Mes yeux ne me trompent pas ? Je sors la dite trouvaille pour mieux lire sa date. 2005. Et bien signore Yokube vous possédez donc quelques perles rares dans votre cave. Je m’en voudrais d’ouvrir une pièce d’une aussi grande qualité s’il n’en possède aucune autre. Le classement, malgré ses défauts, me permets de voir qu’il possède six jumelles de ma trouvaille. Dans ce cas, aucun remord à avoir.
Je retourne à notre petite table et y dépose les boissons qui accompagneront notre dégustation.
« Malgré vos conseils, j’ai souhaité vous surprendre. Ainsi je vous propose de goûter ce Jasnières de 2007, un grand millésime donc pour ce vin blanc issu de la même région que le crottin de Chavignol.
Yokube-san possède de très belles bouteilles, de fait pour la Fourme d’Ambert je vous propose de faire une folie et de profiter de ce très grand millésime de Banyuls Rosé datant de 2005. Ce vin rosé jeune offrira une suavité différente et une fraicheur à ce fromage de caractère.
Êtes-vous prête à tenter l’aventure ? »
"Contre-proposition"
Etilya sur DK RPG
Invité
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Sam 23 Jan 2021 - 18:39
Sir Conti répondit d'emblée à mon invitation dans l'intention de relever habilement ce défi. Je ne doutais pas qu'il y parviendrait en tant que fin connaisseur mais il était toujours intéressant d'opposer et de comparer ses points de vue. Chaque personne avait une approche différente des sensations du goût d'autant plus que cet homme était un érudit sur le sujet. Quel mariage de saveurs me ferait-il découvrir à l'aube de mes propres perceptions ? Il disparut ainsi pour se faufiler à travers les étalages à la recherche de ces tonalités qui feraient vibrer nos palais respectifs. Je patientais donc ainsi sagement dans l'attente de son retour dans une position corporelle très relative à l'attitude des nobles. Il y avait de ces traditions qui ne se perdaient pas même après avoir passé des années à l'extérieur de ce cercle très fermé. Mais en sa compagnie, j'avais comme la sensation de retrouver cette délicate apparence d'appartenir de nouveau à ces codes princiers. Pas que je ne me sente plus légitime dans cette posture ou bien que je ressentais le besoin de conjuguer le superficiel à l'agréable mais tout cela me renvoyait simplement à ce passé révolu. A cette famille déchue qui m'avait bercée de tendresse et cette ambiance rassurante qui m'entourait autrefois dans ce petit cocon chaud et doré. Je me sentais moins seule dans cette nostalgie qui se diffusait dans mes fibres.
Je suivais néanmoins scrupuleusement son sillage à travers mes prunelles orangées qui étendaient sa vision énergétique. Je trichais peut-être un peu mais je me trouvais bien curieuse de ces choix du moment. Après tout, je connaissais l'emplacement de chaque bouteille mise à disposition sur ces étagères pour en avoir fait le tour de multiples fois. Ce vampire de grand calibre était fort décidé à me surprendre avec les boissons dont il se saisissait. Cela semblait même l'amuser et je ne pouvais qu'en être silencieusement satisfaite. Mais je devais tout de même respecter un minimum l'effet de surprise alors je détournais le regard pour observer ailleurs cette pièce dont je connaissais pourtant tous les rebords. Elle m'inspirait toujours autant ce sentiment de sérénité suspendu dans l'étreinte du temps.
Mon compagnon d'aventure revint alors un instant plus tard armé de ses bouteilles exquises dont je ne doutais pas un seul moment de la fantaisie qu'il me ferait essayer. Je ne pus m'empêcher lui sourire chaleureusement à la vue de ces propositions judicieuses. Je n'étais pas particulièrement en passion avec le rosé, une question de goût évidemment mais je ferai honneur à ces trouvailles. J'espérai seulement en vue de la qualité des bouteilles que Yokube-san ne m'en tiendrait pas rigueur. Il tenait à ses bouteilles comme à ses propres enfants et je demeurais à peu près certaine que je n'exagérais qu'à peine. De toute évidence, nous étions déjà partis pour y tremper nos lèvres.
-Je vous fais amplement confiance. Il est toujours intéressant d'étoffer ses sens avec ceux d'une autre personne. Il me tarde d'en faire l'expérience.
Je n'avais fait que lui conseiller l'évidence alors de l'originalité restait la bienvenue. Je me chargeais déjà de trancher le pain sur deux tranches chacun tout en y installant les deux fromages respectifs que je déposais dans une assiette au centre de la table. J'entrepris par la suite de nous servir de ces deux breuvages éloquents déversant cette tendre cascade dans nos verres.
Néanmoins les circonstances invoquaient que je n'étais pas prioritaire pour me lancer la première dans cette quête de dégustation. Je reposais ainsi les mains sur mes cuisses en l'observant intensément pour l'inviter à commencer la danse dans un bref hochement de tête.
-La tradition veut que ce soit l'invité qui débute. Alors je vous en prie.
Je suivais néanmoins scrupuleusement son sillage à travers mes prunelles orangées qui étendaient sa vision énergétique. Je trichais peut-être un peu mais je me trouvais bien curieuse de ces choix du moment. Après tout, je connaissais l'emplacement de chaque bouteille mise à disposition sur ces étagères pour en avoir fait le tour de multiples fois. Ce vampire de grand calibre était fort décidé à me surprendre avec les boissons dont il se saisissait. Cela semblait même l'amuser et je ne pouvais qu'en être silencieusement satisfaite. Mais je devais tout de même respecter un minimum l'effet de surprise alors je détournais le regard pour observer ailleurs cette pièce dont je connaissais pourtant tous les rebords. Elle m'inspirait toujours autant ce sentiment de sérénité suspendu dans l'étreinte du temps.
Mon compagnon d'aventure revint alors un instant plus tard armé de ses bouteilles exquises dont je ne doutais pas un seul moment de la fantaisie qu'il me ferait essayer. Je ne pus m'empêcher lui sourire chaleureusement à la vue de ces propositions judicieuses. Je n'étais pas particulièrement en passion avec le rosé, une question de goût évidemment mais je ferai honneur à ces trouvailles. J'espérai seulement en vue de la qualité des bouteilles que Yokube-san ne m'en tiendrait pas rigueur. Il tenait à ses bouteilles comme à ses propres enfants et je demeurais à peu près certaine que je n'exagérais qu'à peine. De toute évidence, nous étions déjà partis pour y tremper nos lèvres.
-Je vous fais amplement confiance. Il est toujours intéressant d'étoffer ses sens avec ceux d'une autre personne. Il me tarde d'en faire l'expérience.
Je n'avais fait que lui conseiller l'évidence alors de l'originalité restait la bienvenue. Je me chargeais déjà de trancher le pain sur deux tranches chacun tout en y installant les deux fromages respectifs que je déposais dans une assiette au centre de la table. J'entrepris par la suite de nous servir de ces deux breuvages éloquents déversant cette tendre cascade dans nos verres.
Néanmoins les circonstances invoquaient que je n'étais pas prioritaire pour me lancer la première dans cette quête de dégustation. Je reposais ainsi les mains sur mes cuisses en l'observant intensément pour l'inviter à commencer la danse dans un bref hochement de tête.
-La tradition veut que ce soit l'invité qui débute. Alors je vous en prie.
Alessio O. Di Altiero#105268#105268#105268#105268#105268#105268#105268
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Ven 19 Fév 2021 - 18:56
Au palais du goût, il n’y a pas que le sang qui porte du rouge
Feat Abigail Prestonn
« A la bonne heure ! Ravi de vous savoir prête à de nouvelles découvertes ! »
Je souris largement suite à sa réponse. Elle semble s’être largement détendue depuis le début de notre conversation. Pendant qu’elle nous découpe des tranches de pain, je me permets d’ouvrir avec précaution les deux bouteilles que j’ai sélectionné. Je lui laisse le soin de nous servir un verre de chaque pour accompagner l’assiette qu’elle a terminé de préparé.
La tradition hein ? Fort bien. Je prends délicatement le verre de rosé, et le lève légèrement. Il est aussi de coutume de trinquer.
« A cette dégustation inattendue en très charmante compagnie. »
Suite à cela, je prends une petite gorgée en souriant. Il n’y a pas à redire, c’est bien en Europe que l’on trouve encore les meilleurs crus. Et malgré moi je dois bien reconnaitre que la France est bien maître dans ce domaine. Ce vin rosé est suave et fruité, très agréable en bouche.
Avec ma main libre, je me saisi de l’une des tartines de Fourme d’Ambert et en croque un morceau. La force du fromage s’impose immédiatement à mon palais, laissant le côté bleu s’exprimer pleinement. Néanmoins, le fruité de ma gorgée de vin enrobe cette puissance d’une douceur surprenante. Peut-être même plus que je ne le soupçonnais en vérité. Ce n’est pourtant point la première fois que j’utilise cette association rosé-fromage bleu, loin s’en faut.
Aurais-je sous-estimé la qualité de la Fourme proposée ? Possiblement. Je reprends une gorgée de vin pour la forme à dire vrai. Sa suavité permet d’atténuer de façon subtile l’impétuosité du bleu, ce qui est fort agréable en soit.
« Une main de fer dans un gant de velours. Le vin adoucit légèrement et subtilement la fougue de la Fourme d’Ambert je trouve. Les arômes se contrebalancent, sans pour autant s’étouffer mutuellement. La fraicheur du mélange donne l’impression d’être dans l’attente paisible de l’affinage de l’un et de l’expression en fût de l’autre. Vraiment très agréable et appréciable, je trouve.
Que pensez-vous de cette première association Signorina Prestonn ? Conservez votre agréable franchise, je suis réellement curieux d’avoir votre point de vue aussi bien sur le vin, que sur le mélange d’arômes qui en découle. Vous êtes tout autant experte que moi. »
J’écoute alors sa réponse avec la plus grande attention, tout en savourant la fin de ma tartine de Fourme d’Ambert et mon verre associé. Cette jeune femme possède tous les codes de la très haute société, et il est évident que c’est comme savoir nager, ça ne s’oublie pas aisément. Cette parenthèse est très plaisante. Oserais-je reconnaître que mon alter ego gastronome me manquait terriblement ? Seulement pour moi-même. Un peu de légèreté n’a jamais fait de mal à personne, mais elle est à user avec parcimonie, pour qu’elle ne nuise pas pour autant. La rareté s’apprécie plus encore en bonne compagnie, et lorsqu’elle se fait désirer. A l’instar des bonnes bouteilles de vin.
Je termine la première partie de cette nouvelle dégustation en finissant ma tartine. Néanmoins mon verre est encore emplis au tier. Ce n’est point plus mal, cela va permettre de ne conserver en bouche que le goût du rosé, plus aisément remplacé par le prochain vin que celui de la Fourme. Peut-être est-ce ma curiosité qui me démange un peu trop, et qui j’en suis certain finira par me perdre, mais j’ai envie de lui poser des questions qui n’ont pas automatiquement de lien avec notre activité présente.
« Signorina Prestonn, puis-je vous demander l’origine de votre gêne me concernant lorsque je vous ai abordé plus tôt ?
Si vous trouvez ma question trop indiscrète et ne souhaitez pas y répondre, je ne m’en offusquerai point. Je suis parfois bien trop curieux, et je concède que je peine à dominer cette part de moi. »
Je souris largement suite à sa réponse. Elle semble s’être largement détendue depuis le début de notre conversation. Pendant qu’elle nous découpe des tranches de pain, je me permets d’ouvrir avec précaution les deux bouteilles que j’ai sélectionné. Je lui laisse le soin de nous servir un verre de chaque pour accompagner l’assiette qu’elle a terminé de préparé.
La tradition hein ? Fort bien. Je prends délicatement le verre de rosé, et le lève légèrement. Il est aussi de coutume de trinquer.
« A cette dégustation inattendue en très charmante compagnie. »
Suite à cela, je prends une petite gorgée en souriant. Il n’y a pas à redire, c’est bien en Europe que l’on trouve encore les meilleurs crus. Et malgré moi je dois bien reconnaitre que la France est bien maître dans ce domaine. Ce vin rosé est suave et fruité, très agréable en bouche.
Avec ma main libre, je me saisi de l’une des tartines de Fourme d’Ambert et en croque un morceau. La force du fromage s’impose immédiatement à mon palais, laissant le côté bleu s’exprimer pleinement. Néanmoins, le fruité de ma gorgée de vin enrobe cette puissance d’une douceur surprenante. Peut-être même plus que je ne le soupçonnais en vérité. Ce n’est pourtant point la première fois que j’utilise cette association rosé-fromage bleu, loin s’en faut.
Aurais-je sous-estimé la qualité de la Fourme proposée ? Possiblement. Je reprends une gorgée de vin pour la forme à dire vrai. Sa suavité permet d’atténuer de façon subtile l’impétuosité du bleu, ce qui est fort agréable en soit.
« Une main de fer dans un gant de velours. Le vin adoucit légèrement et subtilement la fougue de la Fourme d’Ambert je trouve. Les arômes se contrebalancent, sans pour autant s’étouffer mutuellement. La fraicheur du mélange donne l’impression d’être dans l’attente paisible de l’affinage de l’un et de l’expression en fût de l’autre. Vraiment très agréable et appréciable, je trouve.
Que pensez-vous de cette première association Signorina Prestonn ? Conservez votre agréable franchise, je suis réellement curieux d’avoir votre point de vue aussi bien sur le vin, que sur le mélange d’arômes qui en découle. Vous êtes tout autant experte que moi. »
J’écoute alors sa réponse avec la plus grande attention, tout en savourant la fin de ma tartine de Fourme d’Ambert et mon verre associé. Cette jeune femme possède tous les codes de la très haute société, et il est évident que c’est comme savoir nager, ça ne s’oublie pas aisément. Cette parenthèse est très plaisante. Oserais-je reconnaître que mon alter ego gastronome me manquait terriblement ? Seulement pour moi-même. Un peu de légèreté n’a jamais fait de mal à personne, mais elle est à user avec parcimonie, pour qu’elle ne nuise pas pour autant. La rareté s’apprécie plus encore en bonne compagnie, et lorsqu’elle se fait désirer. A l’instar des bonnes bouteilles de vin.
Je termine la première partie de cette nouvelle dégustation en finissant ma tartine. Néanmoins mon verre est encore emplis au tier. Ce n’est point plus mal, cela va permettre de ne conserver en bouche que le goût du rosé, plus aisément remplacé par le prochain vin que celui de la Fourme. Peut-être est-ce ma curiosité qui me démange un peu trop, et qui j’en suis certain finira par me perdre, mais j’ai envie de lui poser des questions qui n’ont pas automatiquement de lien avec notre activité présente.
« Signorina Prestonn, puis-je vous demander l’origine de votre gêne me concernant lorsque je vous ai abordé plus tôt ?
Si vous trouvez ma question trop indiscrète et ne souhaitez pas y répondre, je ne m’en offusquerai point. Je suis parfois bien trop curieux, et je concède que je peine à dominer cette part de moi. »
"Nouvelle dégustation"
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Ven 5 Mar 2021 - 22:55
Mon invité du moment portait donc le premier le verre à ses lèvres comme le voulait les usages de bienséance de mes traditions initiales. Je guettais son expression, sur un sourire délicat, alors qu’il s’emparait d’une tranche en accompagnement. Cette scène me paraissait soudainement si irréaliste. Je prenais le goûter avec un seigneur de la nuit. Je ne pensais pas avoir cette occasion un jour sur la durée de mon existence. Je me surprenais à me demander quel pouvait bien être le rythme de ses journées, ses responsabilités, son rapport avec son entourage… Il me semblait charmant mais n’était-ce que des manières trompeuses ou bien son réel tempérament ? Les vampires restaient maîtres dans l’art de d’arborer les masques. Pourtant, il se trouvait ici en face de moi en train de déguster tranquillement son met dans cette petite parenthèse de son temps illimité. Je le laissais ainsi faire silencieusement sa réflexion tandis que mes interrogations tournaient.
Je me décidais ensuite à l’imiter à mon tour, sur une même gestuelle bien que plus raffinée, sur un même ordre que Sir Conti. Il finit par me partager ses sensations dans des commentaires savants. Je ne pouvais que hocher la tête, amusée par son engouement alors que je savourais cette alliance sur ma langue de mon côté. Que pouvais-je en penser ?
-Il s’agit d’une union qui tend vers un équilibre judicieux. La douceur du vin balance la force brute de la Fourme pour temporiser sa présence en bouche. Quant à la saveur unique de cette boisson… Je la trouve délicate et très porté sur le goût des arômes. Je me laisse imaginer une danseuse ballerine effectuant sa prestation sur mon palais. Je trouve cette métaphore très représentative. Douce mais vive.
J’aimais à penser que toutes ces variétés pouvaient être imagées selon nos ressentis et ce que les saveurs peuvent évoquer sur le moment. La danseuse… Et… Pour l’accompagnement... Un cheval fougueux et caractériel qui s’élancerait sur mes papilles, adouci par la présence de la belle. Une fine vision très poétique.
Nous étions alors quasiment sur le point de terminer cette première aventure pour passer à la suite que Sir Conti me prit au dépourvu avec son interrogation. Je levais donc mes prunelles orangées vers lui avant que mon regard ne s’évanouisse sur le bord de mon verre, un peu dans le vague. Il avait donc remarqué. Néanmoins, il avait toujours l’élégance de ne pas désirer se montrer intrusif ni même désagréable. Cette attitude, bien qu’il se trouvât être une créature des plus terribles, ne faisait que me conforter dans la douceur de cette aura bienveillante. Je posais donc mon verre sur la surface de la table avant d’entrelacer mes doigts fins sur une légère inspiration.
-Ma présence en ce jour suggérait seulement de faire un point sur la santé de nos cultures. Lorsque que Yokube-san m’a sertie de ce rôle de guide, je me suis seulement sentie prise au dépourvu. Pour être honnête, la foule me met à l’aise.
Même si je tentais d’enrober ma gêne quant à sa nature véritable qui restait la raison de ma froideur de première rencontre, je disais ironiquement vrai. Je n’avais jamais été très friande de ces mondanités où moult population se rassemblait lors d’assemblée commune. Généralement, je m’arrangeais pour faire acte de présence sur une heure ou deux avant de disparaître. J’étais de nature discrète et n’appréciait guère attirer l’attention sur moi. Toutes ces effusions d’émotions et d’énergies qui ricochaient sur moi, me heurtaient énormément et m’épuisaient assez vite. Un comble pour une princesse. Lors des réunions à l’Enclave au service de la Ruse, je m’épargnais mon exposition en projetant seulement mon double astral pour participer, préférant épuiser ma magie que mes sens. Et puis… Ma solitude profonde n’avait rien arrangé à cet état. Vivre loin de tout ne me posait pas tellement de problème même si par moment, je souffrais de cette coupure que je m’imposais. Toutefois, cela n’avait fait que me fragiliser et m’isoler des autres. Il m’était si compliqué d’entretenir des liens en dehors de mes contacts à distance pour le compte de mon métier de botaniste. La trahison de mon frère et des miens avaient aussi ouvert une brèche si étendue que je campais sur ma méfiance dès qu’une rencontre se présentait. Je ne faisais même pas confiance en ma communauté qui s’était montrée si horrible à mon égard. Pour qui pouvais-je bien porter de l’intérêt alors même que mes congénères m’avaient blessée ?
Je me sentais soudainement si triste.
-Navrée de vous être apparue comme si peu avenante, chuchotais-je seulement.
Le Secret m’avait ensuite recueillie dans son service pour mettre mes compétences à contribution. Je ne l’appréciais guère mais elle m’offrait une opportunité que je n’avais pas su refuser. Et quand bien même, elle restait toujours très professionnelle dans son travail. Du moment que je m’y cantonnais, tout ne pourrait que bien aller.
-Vous savez… Je connais des difficultés à seulement établir des relations avec les autres de nature plus profonde que seulement superficielles. Il est si simple de jouer sur les apparences à travers de bonnes manières et les bonnes mœurs mais le cœur lui, reste dissimulé à ses interlocuteurs comme pour éviter d’être touché par des bourrasques trop violentes. Il m’est difficile d’accorder ne serait-ce même qu’une partie de ma bénédiction. Mais dans votre cas, j’étais seulement incommodée de me trouver dans cette situation que je n’avais pas choisie initialement.
Je m’épanchais un peu. Peut-être avais-je tort ? J’en éprouvais seulement l’envie à ce moment. Sur ces mots, je lui offrais un gentil sourire.
-Mais finalement, je ne le regrette absolument pas. Je ne saurai que vous être reconnaissante de me monopoliser !
Il ne saurait déterminer à quel point je disais vrai.
Je me décidais ensuite à l’imiter à mon tour, sur une même gestuelle bien que plus raffinée, sur un même ordre que Sir Conti. Il finit par me partager ses sensations dans des commentaires savants. Je ne pouvais que hocher la tête, amusée par son engouement alors que je savourais cette alliance sur ma langue de mon côté. Que pouvais-je en penser ?
-Il s’agit d’une union qui tend vers un équilibre judicieux. La douceur du vin balance la force brute de la Fourme pour temporiser sa présence en bouche. Quant à la saveur unique de cette boisson… Je la trouve délicate et très porté sur le goût des arômes. Je me laisse imaginer une danseuse ballerine effectuant sa prestation sur mon palais. Je trouve cette métaphore très représentative. Douce mais vive.
J’aimais à penser que toutes ces variétés pouvaient être imagées selon nos ressentis et ce que les saveurs peuvent évoquer sur le moment. La danseuse… Et… Pour l’accompagnement... Un cheval fougueux et caractériel qui s’élancerait sur mes papilles, adouci par la présence de la belle. Une fine vision très poétique.
Nous étions alors quasiment sur le point de terminer cette première aventure pour passer à la suite que Sir Conti me prit au dépourvu avec son interrogation. Je levais donc mes prunelles orangées vers lui avant que mon regard ne s’évanouisse sur le bord de mon verre, un peu dans le vague. Il avait donc remarqué. Néanmoins, il avait toujours l’élégance de ne pas désirer se montrer intrusif ni même désagréable. Cette attitude, bien qu’il se trouvât être une créature des plus terribles, ne faisait que me conforter dans la douceur de cette aura bienveillante. Je posais donc mon verre sur la surface de la table avant d’entrelacer mes doigts fins sur une légère inspiration.
-Ma présence en ce jour suggérait seulement de faire un point sur la santé de nos cultures. Lorsque que Yokube-san m’a sertie de ce rôle de guide, je me suis seulement sentie prise au dépourvu. Pour être honnête, la foule me met à l’aise.
Même si je tentais d’enrober ma gêne quant à sa nature véritable qui restait la raison de ma froideur de première rencontre, je disais ironiquement vrai. Je n’avais jamais été très friande de ces mondanités où moult population se rassemblait lors d’assemblée commune. Généralement, je m’arrangeais pour faire acte de présence sur une heure ou deux avant de disparaître. J’étais de nature discrète et n’appréciait guère attirer l’attention sur moi. Toutes ces effusions d’émotions et d’énergies qui ricochaient sur moi, me heurtaient énormément et m’épuisaient assez vite. Un comble pour une princesse. Lors des réunions à l’Enclave au service de la Ruse, je m’épargnais mon exposition en projetant seulement mon double astral pour participer, préférant épuiser ma magie que mes sens. Et puis… Ma solitude profonde n’avait rien arrangé à cet état. Vivre loin de tout ne me posait pas tellement de problème même si par moment, je souffrais de cette coupure que je m’imposais. Toutefois, cela n’avait fait que me fragiliser et m’isoler des autres. Il m’était si compliqué d’entretenir des liens en dehors de mes contacts à distance pour le compte de mon métier de botaniste. La trahison de mon frère et des miens avaient aussi ouvert une brèche si étendue que je campais sur ma méfiance dès qu’une rencontre se présentait. Je ne faisais même pas confiance en ma communauté qui s’était montrée si horrible à mon égard. Pour qui pouvais-je bien porter de l’intérêt alors même que mes congénères m’avaient blessée ?
Je me sentais soudainement si triste.
-Navrée de vous être apparue comme si peu avenante, chuchotais-je seulement.
Le Secret m’avait ensuite recueillie dans son service pour mettre mes compétences à contribution. Je ne l’appréciais guère mais elle m’offrait une opportunité que je n’avais pas su refuser. Et quand bien même, elle restait toujours très professionnelle dans son travail. Du moment que je m’y cantonnais, tout ne pourrait que bien aller.
-Vous savez… Je connais des difficultés à seulement établir des relations avec les autres de nature plus profonde que seulement superficielles. Il est si simple de jouer sur les apparences à travers de bonnes manières et les bonnes mœurs mais le cœur lui, reste dissimulé à ses interlocuteurs comme pour éviter d’être touché par des bourrasques trop violentes. Il m’est difficile d’accorder ne serait-ce même qu’une partie de ma bénédiction. Mais dans votre cas, j’étais seulement incommodée de me trouver dans cette situation que je n’avais pas choisie initialement.
Je m’épanchais un peu. Peut-être avais-je tort ? J’en éprouvais seulement l’envie à ce moment. Sur ces mots, je lui offrais un gentil sourire.
-Mais finalement, je ne le regrette absolument pas. Je ne saurai que vous être reconnaissante de me monopoliser !
Il ne saurait déterminer à quel point je disais vrai.
Alessio O. Di Altiero#105394#105394#105394#105394#105394#105394#105394
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Emploi/loisirs : Chef Di Altiero, Vulcanologue et Historien d'Art
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Sam 13 Mar 2021 - 19:21
Au palais du goût, il n’y a pas que le sang qui porte du rouge
Feat Abigail Prestonn
La foule la met mal à l’aise ? J’appréhende mieux sa réaction, ce n’était pas spécialement moi, mais plus la situation qui l’a mise mal à l’aise. Ces excuses sont touchantes.
« Ne vous en faites pas, vous ne m’avez pas semblée peu avenante, juste peu à l’aise avec la situation. J’ai mal interprété votre gêne, rien de plus. »
Je profite d’une nouvelle gorgé de mon verre de rosé, lorsque ma partenaire de dégustation décide de se livrer un peu plus à moi. Je comprends parfaitement de quoi elle veut parler. Il n’est jamais aisé d’établir des liens profond avec d’autres personnes. Savoir déterminer s’il y a sincérité ou non, ce que l’on peut risquer à accorder sa confiance ou à seulement s’ouvrir légèrement. Les apparences sont bien souvent trompeuses et il est parfois bien plus simple de ne pas chercher plus loin, afin de ne pas être déçu ou pire.
C’est tellement moins douloureux de dissimuler son cœur que de l’exposer au grand jour sans protection. C’est à ça, effectivement que servent les bonnes manières, les jeux de séductions, et plus largement les apparences. J’y suis confronté quotidiennement. Les courbettes des uns et leurs flatteries ne sont là que pour obtenir quelque chose de moi en contrepartie. Les demandes des autres ne sont que formalités plus que réelles dans le fond. Même ma propre mère joue sur les apparences pour paraître dévouée au clan et irréprochable. Lorsqu’on sait que derrière, elle est la pire des vipère, je ne peux que constater que ses manœuvres sont bien camouflées.
Je ne suis peut-être pas isolé physiquement parlant, contrairement à la Signorina Prestonn, mais je le suis mentalement et moralement parlant. Mon rôle, ma charge et mon devoir envers le clan le commande. Je suis donc, moi aussi, obligé de jouer au jeu des masques, de prêcher le faux pour savoir le vrai. Cependant, tout comme elle, je n’accorde que difficilement ma confiance, et encore plus difficilement de manière pleine et entière. Il n’y a que très peu de personnes sur terre pouvant se targuer de l’avoir, seulement trois. Tout comme peu de personnes peuvent dire qui je suis réellement, puisque je ne m’ouvrir jamais réellement.
« Je comprends ce que vous ressentez. La sensation d’être seul au milieu des gens qui nous entourent, que l’on ne vient vous voir qu’avec un objectif personnel en tête. Qu’il faut donner le change, bon gré mal gré, afin de pouvoir rester dans une tranquillité toute relative. Ne jamais pouvoir réellement être soi-même entièrement, toujours dissimuler une part de nous-même pour la préserver de cette mascarade.
Je vous avoue que je suis dans le même cas que vous. Je n’accorde ma confiance pleine que très rarement, et je ne suis entier que lorsque je suis seul chez moi. Les apparences sont souvent pesantes, envahissantes, mais représentent malgré tout la meilleure des protections. Une façon de se protéger des autres, pour ne pas souffrir à chaque nouvelle déception. »
Ma vie est bien plus longue que la sienne, je sais que j’en connaîtrais encore à l’avenir comme j’en ai connu par le passé. Néanmoins, je tâche de les éviter au maximum. Je ne suis pas aussi transparent que mon clan et homologues peuvent le penser, sans pour autant être opaque. Avec le temps j’ai pu trouver un équilibre précaire entre mon moi véritable et mon apparence. Il m’est pourtant difficile de le maintenir en toutes circonstances, et parfois je m’abandonne une fois à l’abri des regards, lorsque je suis seul avec moi-même.
Avec le recul, je comprends d’autant mieux ce que voulait dire mon père lorsqu’il m’a dit pour la première fois qu’être le Chef du clan s’était être seul. Il avait raison, j’ai la chance d’être entouré par Vittoria et Sergio, ainsi que la Vénérable mais dans le fond je suis seul. C’est un fardeau que le pouvoir, ma grand-mère a raison sur ce point, tout comme sur le fait qu’une fois qu’on y a goûter il faut prendre garde à ne pas lui succomber.
Je rends son aimable sourire à mon interlocutrice aussi sincèrement qu’elle-même me l’offre.
« Vous m’en voyez ravi Signorina Prestonn. Je ne vais point m’en cacher, votre présence m’est fort agréable et je n’aurai point pu apprécier la pleine mesure de cet instant autrement qu’en votre précieuse compagnie. »
« Ne vous en faites pas, vous ne m’avez pas semblée peu avenante, juste peu à l’aise avec la situation. J’ai mal interprété votre gêne, rien de plus. »
Je profite d’une nouvelle gorgé de mon verre de rosé, lorsque ma partenaire de dégustation décide de se livrer un peu plus à moi. Je comprends parfaitement de quoi elle veut parler. Il n’est jamais aisé d’établir des liens profond avec d’autres personnes. Savoir déterminer s’il y a sincérité ou non, ce que l’on peut risquer à accorder sa confiance ou à seulement s’ouvrir légèrement. Les apparences sont bien souvent trompeuses et il est parfois bien plus simple de ne pas chercher plus loin, afin de ne pas être déçu ou pire.
C’est tellement moins douloureux de dissimuler son cœur que de l’exposer au grand jour sans protection. C’est à ça, effectivement que servent les bonnes manières, les jeux de séductions, et plus largement les apparences. J’y suis confronté quotidiennement. Les courbettes des uns et leurs flatteries ne sont là que pour obtenir quelque chose de moi en contrepartie. Les demandes des autres ne sont que formalités plus que réelles dans le fond. Même ma propre mère joue sur les apparences pour paraître dévouée au clan et irréprochable. Lorsqu’on sait que derrière, elle est la pire des vipère, je ne peux que constater que ses manœuvres sont bien camouflées.
Je ne suis peut-être pas isolé physiquement parlant, contrairement à la Signorina Prestonn, mais je le suis mentalement et moralement parlant. Mon rôle, ma charge et mon devoir envers le clan le commande. Je suis donc, moi aussi, obligé de jouer au jeu des masques, de prêcher le faux pour savoir le vrai. Cependant, tout comme elle, je n’accorde que difficilement ma confiance, et encore plus difficilement de manière pleine et entière. Il n’y a que très peu de personnes sur terre pouvant se targuer de l’avoir, seulement trois. Tout comme peu de personnes peuvent dire qui je suis réellement, puisque je ne m’ouvrir jamais réellement.
« Je comprends ce que vous ressentez. La sensation d’être seul au milieu des gens qui nous entourent, que l’on ne vient vous voir qu’avec un objectif personnel en tête. Qu’il faut donner le change, bon gré mal gré, afin de pouvoir rester dans une tranquillité toute relative. Ne jamais pouvoir réellement être soi-même entièrement, toujours dissimuler une part de nous-même pour la préserver de cette mascarade.
Je vous avoue que je suis dans le même cas que vous. Je n’accorde ma confiance pleine que très rarement, et je ne suis entier que lorsque je suis seul chez moi. Les apparences sont souvent pesantes, envahissantes, mais représentent malgré tout la meilleure des protections. Une façon de se protéger des autres, pour ne pas souffrir à chaque nouvelle déception. »
Ma vie est bien plus longue que la sienne, je sais que j’en connaîtrais encore à l’avenir comme j’en ai connu par le passé. Néanmoins, je tâche de les éviter au maximum. Je ne suis pas aussi transparent que mon clan et homologues peuvent le penser, sans pour autant être opaque. Avec le temps j’ai pu trouver un équilibre précaire entre mon moi véritable et mon apparence. Il m’est pourtant difficile de le maintenir en toutes circonstances, et parfois je m’abandonne une fois à l’abri des regards, lorsque je suis seul avec moi-même.
Avec le recul, je comprends d’autant mieux ce que voulait dire mon père lorsqu’il m’a dit pour la première fois qu’être le Chef du clan s’était être seul. Il avait raison, j’ai la chance d’être entouré par Vittoria et Sergio, ainsi que la Vénérable mais dans le fond je suis seul. C’est un fardeau que le pouvoir, ma grand-mère a raison sur ce point, tout comme sur le fait qu’une fois qu’on y a goûter il faut prendre garde à ne pas lui succomber.
Je rends son aimable sourire à mon interlocutrice aussi sincèrement qu’elle-même me l’offre.
« Vous m’en voyez ravi Signorina Prestonn. Je ne vais point m’en cacher, votre présence m’est fort agréable et je n’aurai point pu apprécier la pleine mesure de cet instant autrement qu’en votre précieuse compagnie. »
"Sincérité"
Etilya sur DK RPG
Invité
Invité
Ven 19 Mar 2021 - 20:19
Il m'avait écoutée attentivement, sans poser un mot pour me couper sur ma confidence. Il m'avait néanmoins tout l'air d'être soulagé de ne pas être la cause directe de ma gêne. Même si j'avais bien voulu lui faire croire, il restait malgré tout une raison de ma crispation qui avait fini par se dissiper peu à peu en sa présence. Les vampires étaient maîtres dans l'art des manières et des faux-semblants. Pourtant, il me semblait si sincère. Une petite voix ne pouvait s'empêcher de me murmurer que je devais rester vigilante mais je ne pouvais nier ce sentiment léger qu'il m'inspirait. Je me sentais comme divisée quelque part mais j'avais décidé de me fier à mon instinct.
Il recevait ainsi ma complainte et ne tardait pas non plus à partager mon ressenti. Je ne pouvais que me retrouver dans la description de ce tableau si amère qu'était la solitude abyssale malgré la foule qui tournoyait autour de vous. La sensation d'être un personnage trônant sur une fresque qui aurait été placé là et qui tenterait de s'arracher de ce cadre sans y parvenir.
Le jeu des ombres et des lumières ne demeurait qu'un stratagème bien ficelé sur une corde raide afin de remplir son contrat tout en étant qu'un simple morceau de soi-même. Un reflet de notre véritable personnalité qui se confond avec des objectifs et des attentes. Une sorte de prison étouffante en quelque sorte mais dont la dissimulation reste toute réfléchie lorsqu'il s'agit de se préserver un minimum. Nous n'étions jamais véritablement nous-mêmes dans ce monde.
Je soupirais légèrement à cette description si réelle et si triste. Toutefois, je me sentais un peu moins seule. Cela était peut-être terriblement égoïste mais cet échange me prodiguait du réconfort. Il était de cette même trempe, à se confondre dans l'obscurité de son essence même en n'accordant sa confiance que de manière limitée. Je ne pouvais que lui répondre sur un sourire désolé et contrit.
-Je trouve cela fort regrettable...
Cette ouverture me donnerait presque l'envie de m'étendre davantage sur ma situation. Sur cette histoire d'un frère qui avait brisé sa propre famille pour le pouvoir. Sur l'histoire d'une communauté qui avait trahi une de ses plus fidèles sorcières. Une magicienne qui avait été contrainte de fuir son pays, abandonné son peuple aimé et de se cacher à l'abri des regards de ceux qui étaient sensés être le pilier de votre existence. Tout avait volé en éclats si vite. Et si Fujibayashi-sama était apparue à moi de la manière la plus désagréable possible, je ne parvenais pas à chasser cette boule sur mon estomac qui me pesait à chaque moment où je passais à proximité de l'Enclave. Je n'avais toujours pas réussi à prendre mon courage à deux mains pour me faire connaître. J'avais encore bien trop peur des représailles et je n'étais pas prête à me heurter à la violence inouïe de mon frère et de ses manigances. En ce moment même, le poste de Secret lui était presque destiné comme sur d'un plateau doré. Il gagnait en puissance et en influence. Je n'avais pas encore cette force, moi, petite misérable, de me confronter à ses assauts mauvais ni même un procès équitable pour clamer mon innocence. Je ne savais pas encore sur qui je pouvais encore bien me reposer.
Mais je ne pouvais pas me permettre de m'épancher plus sur mes tourments, pas aussi précisément tout du moins.
-J'ai connu cette brèche. D'ailleurs, je la ressens encore. Une brisure avec l'odeur horrible de la trahison qui me poursuit sur chacun de mes pas. Quand vous croyez être intouchable dans ce cocon imprenable et sécurisant, voilà qu'un jour il se met à saigner. Et cette blessure vient parfois de là où vous ne l'attendez pas. J'ai conscience que chaque individu n'est pas tenu nécessairement de vouloir blesser. Il arrive même que cela se produise indépendamment de leur volonté. Mais il est bien difficile d'avoir l'assurance d'une sincérité pure d'autant plus lorsque vous croyez vos appuis inébranlables. Comme des bras tendres dans lesquels vous vous reposiez, qui vous serrent pourtant l'âme jusqu'à vous faire perdre votre propre souffle sans que vous ne vous y attendiez.
Cette conversation prenait une tournure bien dramatique alors pour palier à cette incommodité, je buvais une autre gorgée de mon vin.
Il recevait ainsi ma complainte et ne tardait pas non plus à partager mon ressenti. Je ne pouvais que me retrouver dans la description de ce tableau si amère qu'était la solitude abyssale malgré la foule qui tournoyait autour de vous. La sensation d'être un personnage trônant sur une fresque qui aurait été placé là et qui tenterait de s'arracher de ce cadre sans y parvenir.
Le jeu des ombres et des lumières ne demeurait qu'un stratagème bien ficelé sur une corde raide afin de remplir son contrat tout en étant qu'un simple morceau de soi-même. Un reflet de notre véritable personnalité qui se confond avec des objectifs et des attentes. Une sorte de prison étouffante en quelque sorte mais dont la dissimulation reste toute réfléchie lorsqu'il s'agit de se préserver un minimum. Nous n'étions jamais véritablement nous-mêmes dans ce monde.
Je soupirais légèrement à cette description si réelle et si triste. Toutefois, je me sentais un peu moins seule. Cela était peut-être terriblement égoïste mais cet échange me prodiguait du réconfort. Il était de cette même trempe, à se confondre dans l'obscurité de son essence même en n'accordant sa confiance que de manière limitée. Je ne pouvais que lui répondre sur un sourire désolé et contrit.
-Je trouve cela fort regrettable...
Cette ouverture me donnerait presque l'envie de m'étendre davantage sur ma situation. Sur cette histoire d'un frère qui avait brisé sa propre famille pour le pouvoir. Sur l'histoire d'une communauté qui avait trahi une de ses plus fidèles sorcières. Une magicienne qui avait été contrainte de fuir son pays, abandonné son peuple aimé et de se cacher à l'abri des regards de ceux qui étaient sensés être le pilier de votre existence. Tout avait volé en éclats si vite. Et si Fujibayashi-sama était apparue à moi de la manière la plus désagréable possible, je ne parvenais pas à chasser cette boule sur mon estomac qui me pesait à chaque moment où je passais à proximité de l'Enclave. Je n'avais toujours pas réussi à prendre mon courage à deux mains pour me faire connaître. J'avais encore bien trop peur des représailles et je n'étais pas prête à me heurter à la violence inouïe de mon frère et de ses manigances. En ce moment même, le poste de Secret lui était presque destiné comme sur d'un plateau doré. Il gagnait en puissance et en influence. Je n'avais pas encore cette force, moi, petite misérable, de me confronter à ses assauts mauvais ni même un procès équitable pour clamer mon innocence. Je ne savais pas encore sur qui je pouvais encore bien me reposer.
Mais je ne pouvais pas me permettre de m'épancher plus sur mes tourments, pas aussi précisément tout du moins.
-J'ai connu cette brèche. D'ailleurs, je la ressens encore. Une brisure avec l'odeur horrible de la trahison qui me poursuit sur chacun de mes pas. Quand vous croyez être intouchable dans ce cocon imprenable et sécurisant, voilà qu'un jour il se met à saigner. Et cette blessure vient parfois de là où vous ne l'attendez pas. J'ai conscience que chaque individu n'est pas tenu nécessairement de vouloir blesser. Il arrive même que cela se produise indépendamment de leur volonté. Mais il est bien difficile d'avoir l'assurance d'une sincérité pure d'autant plus lorsque vous croyez vos appuis inébranlables. Comme des bras tendres dans lesquels vous vous reposiez, qui vous serrent pourtant l'âme jusqu'à vous faire perdre votre propre souffle sans que vous ne vous y attendiez.
Cette conversation prenait une tournure bien dramatique alors pour palier à cette incommodité, je buvais une autre gorgée de mon vin.
Alessio O. Di Altiero#105514#105514#105514#105514#105514#105514#105514
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Ven 26 Mar 2021 - 19:10
Au palais du goût, il n’y a pas que le sang qui porte du rouge
Feat Abigail Prestonn
Sa vision des choses n’était pas moins noire que la mienne. Je ne peux que partager sa remarque faisant suite à mes propos. C’est en effet, fort regrettable de devoir jouer ainsi pour tenter maladroitement de se protéger. Néanmoins, cette mascarade était l’arme la plus efficace dans la haute société pour garder pour soi, ses états d’âmes, ses pensées les plus secrètes et ses jugements.
« Je ne puis que vous rejoindre Signorina Prestonn. Cela est fort regrettable. »
Faible concession lorsque je vois la tournure intime que prend notre dégustation. Tout deux trouvons la situation liée aux apparences pesantes au bas mot. J’aimerai pouvoir faire mieux, faire confiance avec plus d’aisance, ne pas me méfier de la moindre ombre passant … Cependant je sais que cela m’est, à l’heure actuelle, totalement hors de portée. J’ai conscience que certaines personnes de mon entourage ne demande qu’à être là pour m’épauler sans barrière. Sauf que je ne mesure que trop bien les risques qu’ils peuvent encourir pour cela, et c’est autant pour les protéger que pour moi-même que je tais une part de moi.
Il n’y a pourtant rien d’altruiste dans cette démarche, elle est d’ailleurs plutôt d’un égoïste saisissant, puisque c’est avant tout pour ma propre défense que j’agis ainsi.
J’écoute ainsi ses paroles sur ce qu’elle a pu subir. Je ne comprends que trop bien pourquoi elle n’entre point dans les détails. Nous ne sommes en aucun cas des intimes et nous connaissons à peine, ignorant certainement tout de la personne face à nous. Je ne peux que conjecturer sur l’origine de la trahison qu’elle a subi par le passer, mais une chose dont je suis certain c’est qu’elle venait d’un proche … L’un de ceux que jamais on ne peut soupçonner avant qu’il ne soit bien trop tard.
« La trahison … si seulement je pouvais ne point en connaître ni l’odeur ni la saveur, cela m’aurait évité bien des douleurs. Elle est comme un fer chauffé à blanc marquant notre esprit, à défaut de notre chair, sans dissimulation possible. Plaie ouverte mais invisible, toujours là pour rappeler les affres de la douleur qui ne s’estompe pas. Toujours vive, sans partage elle domine l’âme.
Leçon d’une amertume sans concession, qui ne s’apprend qu’en la subissant de plein fouet. Impossible à oublier, chaque moment d’absence ravive le souvenir de sa brutalité initiale. Privé définitivement de l’insouciance que l’on pouvait posséder, et dans jours heureux qui lui sont liés à tout jamais.
Je ne connais que trop bien ce sentiment Signora Prestonn. Il est complexe de se prémunir d’une trahison dont on ne soupçonne même pas l’existence. De ce que je comprends, c’est un de vos proches qui est à l’origine de votre brisure poursuivant chacun de vos pas. Sachez que vous avez tout mon soutien, bien qu’il puisse vous sembler dérisoire, tant je connais la destruction que cela engendre. »
Ma mère est ma traitresse. Un serpent rampant dans ma propre demeure, m’offrant des sourires tous plus faux les uns que les autres, dans l’unique but d’endormir ma vigilance la concernant. Mais comme le dit notre devise, Verum natura abscondita est per umbras*. Elle ne tente que de nimber d’ombres ce qu’elle est. Je fus dupe, dans une autre époque, une autre vie. A l’heure d’aujourd’hui, je sais précisément ce qu’elle envisage, ses objectifs et ses manigances pour les atteindre. En revanche, elle ignore que son prochain manège sera l’ultime et sonnera le glas de son existence. Je n’aurai pas plus de pitié pour elle, qu’elle n’en a éprouvé elle-même envers mon sang.
Je chasse ces sombres pensées et me concentre à nouveau sur mon interlocutrice. J’ouvre alors notre seconde bouteille, prépare nos verres et lui tends le sien.
« Veuillez me pardonner, je vois que le sujet est encore sensible pour vous, et qu’il vous incommode. Peut-être pourrions-nous continuer sur un sujet plus léger si cela vous convient ? Dans cette perspective, nous pourrions terminer cette agréable dégustation sur une note plus enjouée.
Avez-vous une idée de sujet sur lequel nous pourrions discourir, chère passionnée ? »
Il n’y a aucune honte à prendre un tournant différent dans une telle conversation, bien au contraire. J’éprouve une sorte de respect pour cette jeune signorina se battant pour ses convictions. Je la soupçonne de ne pas avoir conscience du courage dont elle peut faire preuve. Seul le temps pourra le lui enseigner, mais je serai enchanté d’être là lorsqu’il fera son œuvre. A ce moment, je crains que celui ou celle qui a trahit ne subisse de plein fouet la furieuse revanche à laquelle elle a droit.
« Je ne puis que vous rejoindre Signorina Prestonn. Cela est fort regrettable. »
Faible concession lorsque je vois la tournure intime que prend notre dégustation. Tout deux trouvons la situation liée aux apparences pesantes au bas mot. J’aimerai pouvoir faire mieux, faire confiance avec plus d’aisance, ne pas me méfier de la moindre ombre passant … Cependant je sais que cela m’est, à l’heure actuelle, totalement hors de portée. J’ai conscience que certaines personnes de mon entourage ne demande qu’à être là pour m’épauler sans barrière. Sauf que je ne mesure que trop bien les risques qu’ils peuvent encourir pour cela, et c’est autant pour les protéger que pour moi-même que je tais une part de moi.
Il n’y a pourtant rien d’altruiste dans cette démarche, elle est d’ailleurs plutôt d’un égoïste saisissant, puisque c’est avant tout pour ma propre défense que j’agis ainsi.
J’écoute ainsi ses paroles sur ce qu’elle a pu subir. Je ne comprends que trop bien pourquoi elle n’entre point dans les détails. Nous ne sommes en aucun cas des intimes et nous connaissons à peine, ignorant certainement tout de la personne face à nous. Je ne peux que conjecturer sur l’origine de la trahison qu’elle a subi par le passer, mais une chose dont je suis certain c’est qu’elle venait d’un proche … L’un de ceux que jamais on ne peut soupçonner avant qu’il ne soit bien trop tard.
« La trahison … si seulement je pouvais ne point en connaître ni l’odeur ni la saveur, cela m’aurait évité bien des douleurs. Elle est comme un fer chauffé à blanc marquant notre esprit, à défaut de notre chair, sans dissimulation possible. Plaie ouverte mais invisible, toujours là pour rappeler les affres de la douleur qui ne s’estompe pas. Toujours vive, sans partage elle domine l’âme.
Leçon d’une amertume sans concession, qui ne s’apprend qu’en la subissant de plein fouet. Impossible à oublier, chaque moment d’absence ravive le souvenir de sa brutalité initiale. Privé définitivement de l’insouciance que l’on pouvait posséder, et dans jours heureux qui lui sont liés à tout jamais.
Je ne connais que trop bien ce sentiment Signora Prestonn. Il est complexe de se prémunir d’une trahison dont on ne soupçonne même pas l’existence. De ce que je comprends, c’est un de vos proches qui est à l’origine de votre brisure poursuivant chacun de vos pas. Sachez que vous avez tout mon soutien, bien qu’il puisse vous sembler dérisoire, tant je connais la destruction que cela engendre. »
Ma mère est ma traitresse. Un serpent rampant dans ma propre demeure, m’offrant des sourires tous plus faux les uns que les autres, dans l’unique but d’endormir ma vigilance la concernant. Mais comme le dit notre devise, Verum natura abscondita est per umbras*. Elle ne tente que de nimber d’ombres ce qu’elle est. Je fus dupe, dans une autre époque, une autre vie. A l’heure d’aujourd’hui, je sais précisément ce qu’elle envisage, ses objectifs et ses manigances pour les atteindre. En revanche, elle ignore que son prochain manège sera l’ultime et sonnera le glas de son existence. Je n’aurai pas plus de pitié pour elle, qu’elle n’en a éprouvé elle-même envers mon sang.
Je chasse ces sombres pensées et me concentre à nouveau sur mon interlocutrice. J’ouvre alors notre seconde bouteille, prépare nos verres et lui tends le sien.
« Veuillez me pardonner, je vois que le sujet est encore sensible pour vous, et qu’il vous incommode. Peut-être pourrions-nous continuer sur un sujet plus léger si cela vous convient ? Dans cette perspective, nous pourrions terminer cette agréable dégustation sur une note plus enjouée.
Avez-vous une idée de sujet sur lequel nous pourrions discourir, chère passionnée ? »
Il n’y a aucune honte à prendre un tournant différent dans une telle conversation, bien au contraire. J’éprouve une sorte de respect pour cette jeune signorina se battant pour ses convictions. Je la soupçonne de ne pas avoir conscience du courage dont elle peut faire preuve. Seul le temps pourra le lui enseigner, mais je serai enchanté d’être là lorsqu’il fera son œuvre. A ce moment, je crains que celui ou celle qui a trahit ne subisse de plein fouet la furieuse revanche à laquelle elle a droit.
"Partage & Respect"
*La vraie nature est cachée par les ombres
Etilya sur DK RPG
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Mer 31 Mar 2021 - 19:34
Nous nous épanchions donc sur nos rancœurs, mystifiés tout de même derrière des rideaux obscurs qui consistaient toujours à nous retenir dans notre élan pour conserver la mesure de nos propos. Même dans les confidence, la retenue restait ainsi de mise mais nous ne pouvions pas en tenir rigueur l'un à l'autre : nous ne connaissions pas. D'ailleurs, connaissions-nous véritablement ceux à qui nous nous confions, si ce n'était accorder le bénéfice d'une confiance aveugle ? Comment avoir la certitude d'une fiabilité exemplaire alors même que rien ne tendait à le prouver ? Un ami pouvait si tôt se travestir en ennemi et votre famille, comme le meilleur poison de l'univers. Un amour pouvait également se transformer en haine dans la longueur du temps. Des certitudes basées sur un équilibre fragile qui pouvait se briser sur un battement de cil ainsi qu'une confiance entretenue à des fins sordides ou intéressées.
Mon talent pouvait largement m'épargner ces manœuvres car si la langue mentait tout en maintenant une apparence impeccable, les énergies qui vibraient pouvaient trahir un revers de pensée sombre de la manière la plus subtile qui soit à moins de croire en ses mensonges si fort qu'ils ne vous dupent vous-mêmes. J'avais cette chance de pouvoir limiter les risques quant aux personnes qui m'entouraient dans une analyse fine et profonde le temps que l'opinion ne se forge pour me décider à passer outre ma méfiance exacerbée.
Ce que je faisais d'ailleurs en cet instant, mettant en lumière ses émotions de mon don sur un arc-en-ciel de couleurs qui tendaient vers des teintes sombres à mesure qu'il commentait son âme. Sa sincérité transpirait même s'il ne faisait que rester à la surface de ses confidences enlacées aux miennes dans cette conversation aussi troublante que pudique. Il ne faisait que mettre des mots sur le moisi de la trahison mais il le faisait avec une habileté qui présageait fortement que Sir Conti y avait également goûté malgré lui. La justesse de ses propos me ferait presque frémir tellement je pouvais me retrouver dans ce paysage délabré qu'il décrivait fort bien. C'en était si triste malgré la poésie qu'il y mettait sur des joutes verbales profondes, délicates et douloureuses tout à la fois.
-Vous voyez très juste, sir Conti. La leçon est rude d'apprentissage mais tristement primordiale dans la finalité pour mieux se couvrir. Mais comme vous l'indiquiez, ce bouclier dans l'optique de s'en munir pour se protéger est à double lames. Cette protection peut tendre aussi à vous étouffer silencieusement.
Je saluais son intention à ma gouverne que de se montrer rassurant et compatissant en lui laissant un sourire contrit.
-Je vous en prie. Il ne faut point sous-estimer la qualité d'une compréhension commune. Chaque individu a ce besoin pour se sentir connecté au reste du monde, même si cela ne passe que par des paroles ou des gestes qui paraissent anodins. Mais cela, ne l'est pas tant. Il y a de la puissance dans la compassion et je vous en remercie.
Sur ces propos, le seigneur vampire ne perdait pourtant pas l'objectif en vue de cette rencontre que déjà il ouvrait une seconde bouteille. Si j'étais sûre d'une chose, c'était bien que je tenais beaucoup moins l'alcool que cet homme alors ma descente se ferait plus timide pour garder en consistance.
Il me proposa ensuite un autre thème, plus tendre et plus confortable, pour terminer cette dégustation. A vrai dire les sujets ne manquaient pas tellement mais je me trouvais seulement prise légèrement au dépourvu par cette démonstration subite. J'avais la sensation que je pouvais bien discuter de tout avec cet être fort plaisant à écouter.
-Et si nous parlions de voyages ? Avançais-je avec un certain enthousiasme, vous m'avez l'air d'être un habitué des paysages inconnus si vous êtes menés par la curiosité viticole !
De plus, je n'étais pas partie à la découverte d'autres pays depuis des lustres. Il m'arrivait plus jeune d'accompagner mes parents pour les affaires ou par plaisir mais ce temps était révolu depuis que ma vie s'était arrêtée ici suite à mon exil. Cette activité me manquait un peu.
-A moins que vous ne préféreriez discuter d'autre chose ? Je suis tout à fait encline à vous suivre !
Mon talent pouvait largement m'épargner ces manœuvres car si la langue mentait tout en maintenant une apparence impeccable, les énergies qui vibraient pouvaient trahir un revers de pensée sombre de la manière la plus subtile qui soit à moins de croire en ses mensonges si fort qu'ils ne vous dupent vous-mêmes. J'avais cette chance de pouvoir limiter les risques quant aux personnes qui m'entouraient dans une analyse fine et profonde le temps que l'opinion ne se forge pour me décider à passer outre ma méfiance exacerbée.
Ce que je faisais d'ailleurs en cet instant, mettant en lumière ses émotions de mon don sur un arc-en-ciel de couleurs qui tendaient vers des teintes sombres à mesure qu'il commentait son âme. Sa sincérité transpirait même s'il ne faisait que rester à la surface de ses confidences enlacées aux miennes dans cette conversation aussi troublante que pudique. Il ne faisait que mettre des mots sur le moisi de la trahison mais il le faisait avec une habileté qui présageait fortement que Sir Conti y avait également goûté malgré lui. La justesse de ses propos me ferait presque frémir tellement je pouvais me retrouver dans ce paysage délabré qu'il décrivait fort bien. C'en était si triste malgré la poésie qu'il y mettait sur des joutes verbales profondes, délicates et douloureuses tout à la fois.
-Vous voyez très juste, sir Conti. La leçon est rude d'apprentissage mais tristement primordiale dans la finalité pour mieux se couvrir. Mais comme vous l'indiquiez, ce bouclier dans l'optique de s'en munir pour se protéger est à double lames. Cette protection peut tendre aussi à vous étouffer silencieusement.
Je saluais son intention à ma gouverne que de se montrer rassurant et compatissant en lui laissant un sourire contrit.
-Je vous en prie. Il ne faut point sous-estimer la qualité d'une compréhension commune. Chaque individu a ce besoin pour se sentir connecté au reste du monde, même si cela ne passe que par des paroles ou des gestes qui paraissent anodins. Mais cela, ne l'est pas tant. Il y a de la puissance dans la compassion et je vous en remercie.
Sur ces propos, le seigneur vampire ne perdait pourtant pas l'objectif en vue de cette rencontre que déjà il ouvrait une seconde bouteille. Si j'étais sûre d'une chose, c'était bien que je tenais beaucoup moins l'alcool que cet homme alors ma descente se ferait plus timide pour garder en consistance.
Il me proposa ensuite un autre thème, plus tendre et plus confortable, pour terminer cette dégustation. A vrai dire les sujets ne manquaient pas tellement mais je me trouvais seulement prise légèrement au dépourvu par cette démonstration subite. J'avais la sensation que je pouvais bien discuter de tout avec cet être fort plaisant à écouter.
-Et si nous parlions de voyages ? Avançais-je avec un certain enthousiasme, vous m'avez l'air d'être un habitué des paysages inconnus si vous êtes menés par la curiosité viticole !
De plus, je n'étais pas partie à la découverte d'autres pays depuis des lustres. Il m'arrivait plus jeune d'accompagner mes parents pour les affaires ou par plaisir mais ce temps était révolu depuis que ma vie s'était arrêtée ici suite à mon exil. Cette activité me manquait un peu.
-A moins que vous ne préféreriez discuter d'autre chose ? Je suis tout à fait encline à vous suivre !
Alessio O. Di Altiero#105603#105603#105603#105603#105603#105603#105603
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Dim 11 Avr 2021 - 2:14
Au palais du goût, il n’y a pas que le sang qui porte du rouge
Feat Abigail Prestonn
J’hoche sobrement la tête à ses remarques et à son remerciement. Je ne peux qu’être en accord avec ses paroles. Cela est presque étrange de voir à quel point deux humaines, pourtant bien distinctes, sont capables d’une compréhension bien supérieure à bien des vampires de ma connaissance. Le fait est, que l’une et l’autre, possèdent une appréciation très fine, et partagent à leur manière des expériences proches des miennes. Preuve s’il en est, qu’humains et vampires ne sont pas forcément d’une différence abyssale.
L’enthousiasme de sa voix, présentement, est un contraste saisissant à la douleur qu’elle exprimait tantôt. Comment lui donner tort ? J’aime voyagé, cela est un fait impossible à démentir. Je le dois, de part mes obligations clanique, mais aussi par pur plaisir personnel. Ma nature me donnait le loisir de pouvoir observer les pays au gré du temps s’égrenant à un rythme connu de lui seul.
« Ce thème me convient parfaitement. Vous avez tout à fait raison sur un point : j’aime me laissé porté selon mes envies lorsque je suis en voyage. Cela ne m’a pas toujours été favorable, je me dois de vous le concéder. Cependant, le temps fait son œuvre, et même ces mésaventures me donnent l’occasion de sourire d’amusement avec le recul. »
Tout en souriant, je lève mon verre vers elle dans un toast muet. Certaines de ces situations étaient fort éloignées d’un moment de détente, néanmoins toutes m’ont offerts des perles d’apprentissage me servant parfois encore à aujourd’hui. Voyons voir, de quel voyage puis-je parler en parfaite discrétion ? Il est nécessaire de commencer à un point donné relativement proche dans le temps.
« Que puis-je vous raconter de mes voyages ? Dans le cadre de mon travail, je voyage énormément. Aussi bien pour des ventes, comme c’est le cas pour le Japon en ce moment, que pour visiter les vignobles que je possède. De fait, j’ai eu le privilège de visiter nombres de pays, sans me restreindre à mon seul intérêt professionnel. Je suis une personne curieuse de naissance, j’aime la découverte. »
Cette dernière ne m’est pas toujours favorable, pourtant je m’en accommode. Je cherche à découvrir de nouvelles choses, il est par définition logique que certaines ne soient point en adéquation avec mes aspirations ou souhaits de l’instant. Vittoria dirait que c’est le jeu, et elle a amplement raison. Bon gré, mal gré, une nouveauté est toujours enrichissante, plus ou moins selon ce qu’elle est. Peut-être que le récit d’une belle rencontre représente un départ judicieux, dans le cas qui m’occupe actuellement.
« C’est justement ma curiosité viticole qui m’a joué un tour, il n’y a pas si longtemps encore. Quoique, cela remonte déjà à deux ans je dirais. J’allais au Népal, pour y visiter un vignoble dont je venais de faire l’acquission. Mon vol avait été retardé à cause de la météo, et la personne devant me conduire avait dû retourner au domaine pour sa propre sécurité. Je me suis, ainsi, retrouvé seul dans un pays qui m’était jusqu’alors totalement inconnu.
J’ai trouvé le moyen de me perdre entre l’aéroport et mon vignoble. L’impression de tourner en rond, bien que fausse, a fini par me mener dans un petit orphelinat. Ils m’ont accueilli, offert le gîte et le couvert pour la nuit, alors qu’ils avaient déjà si peu pour les enfants. L’emplacement de l’orphelinat était superbe, niché dans un vallon entre montagne et forêt subtropicale. Un très bel environnement pour grandir, malgré l’absence de famille. En revanche, l’état du bâtiment servant d’habitation était loin d’être propice. Réparé, de ce qu’il semblait, avec les moyens du bord et, par conséquent, souvent de bric et de broc.
Au matin, après les avoir chaudement remercié de leur hospitalité, j’ai repris ma route et fini par trouver mon nouveau domaine viticole. Après l’avoir visité, pris connaissance des méthodes de travail lié aux contraintes géographiques, j’ai demandé au régisseur de m’accompagner à l’orphelinat, avec tous les volontaires qui le souhaiteraient. Avant notre départ, nous avons pris de la nourriture, de l’eau potable, ainsi que de quoi faire de vraies réparations.
Nous avons passé par la suite trois jours sur place, à améliorer le lieux pour le bien-être des enfants présents. Aujourd’hui, une part des revenues que génère ce vignoble, est réinvesti pour l’orphelinat. Lui offrant une meilleure visibilité pour les adoptions, mais aussi un meilleur confort dans le respect des traditions du pays.
C’était une rencontre imprévue, de celle qui vous offre un petit instant de joie sans rien demander. Je suis heureux de m’être perdu ce jour-là. »
J’avale une gorgée de notre nouveau breuvage, fort agréable au demeurant. Après avoir pris un morceau de la tartine de fromage de chèvre, je reporte pleinement mon attention sur mon interlocutrice. Toujours souriant, la regardant sagement, c’est à mon tour d’en apprendre un peu plus sur l’un de ces voyages.
« Et vous alors, Signorina Prestonn, quel pays avez-vous eu l’occasion de découvrir ? »
L’enthousiasme de sa voix, présentement, est un contraste saisissant à la douleur qu’elle exprimait tantôt. Comment lui donner tort ? J’aime voyagé, cela est un fait impossible à démentir. Je le dois, de part mes obligations clanique, mais aussi par pur plaisir personnel. Ma nature me donnait le loisir de pouvoir observer les pays au gré du temps s’égrenant à un rythme connu de lui seul.
« Ce thème me convient parfaitement. Vous avez tout à fait raison sur un point : j’aime me laissé porté selon mes envies lorsque je suis en voyage. Cela ne m’a pas toujours été favorable, je me dois de vous le concéder. Cependant, le temps fait son œuvre, et même ces mésaventures me donnent l’occasion de sourire d’amusement avec le recul. »
Tout en souriant, je lève mon verre vers elle dans un toast muet. Certaines de ces situations étaient fort éloignées d’un moment de détente, néanmoins toutes m’ont offerts des perles d’apprentissage me servant parfois encore à aujourd’hui. Voyons voir, de quel voyage puis-je parler en parfaite discrétion ? Il est nécessaire de commencer à un point donné relativement proche dans le temps.
« Que puis-je vous raconter de mes voyages ? Dans le cadre de mon travail, je voyage énormément. Aussi bien pour des ventes, comme c’est le cas pour le Japon en ce moment, que pour visiter les vignobles que je possède. De fait, j’ai eu le privilège de visiter nombres de pays, sans me restreindre à mon seul intérêt professionnel. Je suis une personne curieuse de naissance, j’aime la découverte. »
Cette dernière ne m’est pas toujours favorable, pourtant je m’en accommode. Je cherche à découvrir de nouvelles choses, il est par définition logique que certaines ne soient point en adéquation avec mes aspirations ou souhaits de l’instant. Vittoria dirait que c’est le jeu, et elle a amplement raison. Bon gré, mal gré, une nouveauté est toujours enrichissante, plus ou moins selon ce qu’elle est. Peut-être que le récit d’une belle rencontre représente un départ judicieux, dans le cas qui m’occupe actuellement.
« C’est justement ma curiosité viticole qui m’a joué un tour, il n’y a pas si longtemps encore. Quoique, cela remonte déjà à deux ans je dirais. J’allais au Népal, pour y visiter un vignoble dont je venais de faire l’acquission. Mon vol avait été retardé à cause de la météo, et la personne devant me conduire avait dû retourner au domaine pour sa propre sécurité. Je me suis, ainsi, retrouvé seul dans un pays qui m’était jusqu’alors totalement inconnu.
J’ai trouvé le moyen de me perdre entre l’aéroport et mon vignoble. L’impression de tourner en rond, bien que fausse, a fini par me mener dans un petit orphelinat. Ils m’ont accueilli, offert le gîte et le couvert pour la nuit, alors qu’ils avaient déjà si peu pour les enfants. L’emplacement de l’orphelinat était superbe, niché dans un vallon entre montagne et forêt subtropicale. Un très bel environnement pour grandir, malgré l’absence de famille. En revanche, l’état du bâtiment servant d’habitation était loin d’être propice. Réparé, de ce qu’il semblait, avec les moyens du bord et, par conséquent, souvent de bric et de broc.
Au matin, après les avoir chaudement remercié de leur hospitalité, j’ai repris ma route et fini par trouver mon nouveau domaine viticole. Après l’avoir visité, pris connaissance des méthodes de travail lié aux contraintes géographiques, j’ai demandé au régisseur de m’accompagner à l’orphelinat, avec tous les volontaires qui le souhaiteraient. Avant notre départ, nous avons pris de la nourriture, de l’eau potable, ainsi que de quoi faire de vraies réparations.
Nous avons passé par la suite trois jours sur place, à améliorer le lieux pour le bien-être des enfants présents. Aujourd’hui, une part des revenues que génère ce vignoble, est réinvesti pour l’orphelinat. Lui offrant une meilleure visibilité pour les adoptions, mais aussi un meilleur confort dans le respect des traditions du pays.
C’était une rencontre imprévue, de celle qui vous offre un petit instant de joie sans rien demander. Je suis heureux de m’être perdu ce jour-là. »
J’avale une gorgée de notre nouveau breuvage, fort agréable au demeurant. Après avoir pris un morceau de la tartine de fromage de chèvre, je reporte pleinement mon attention sur mon interlocutrice. Toujours souriant, la regardant sagement, c’est à mon tour d’en apprendre un peu plus sur l’un de ces voyages.
« Et vous alors, Signorina Prestonn, quel pays avez-vous eu l’occasion de découvrir ? »
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