Conférence mortelle (Libre) [08/07/2018]
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Enzio Faber#104890#104890#104890
Humain - Haut-Sénéchal de l'Ordre Renfield
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Mer 14 Oct 2020 - 19:42
Conférence mortelle
Libre
Enzio était dans encore dans son bureau de professeur et maudissait celui qui avait eu une idée aussi « géniale » selon le point de vue de ses « collègues ». Depuis son arrivée sur le territoire japonais, il se faisait passer pour un professeur en génétique et virologie afin de justifier sa présence quasi permanente sur le site de l’université. Ce n’était pas en soit une nécessité, mais il s’agissait d’une sécurité. En soit, il s’y était fait. Le seul ennui, de son point de vue, était de devoir donner cours à des lombrics en perpétuelle hibernation. Du temps, de son point de vue, qui aurait été plus à profit dans la réorganisation du site de l’Ordre. Enfin, il pouvait aisément compter sur l’aide de Sacha pour l’épauler.
Pour en revenir à aujourd’hui, donc, quelqu’un avait émis l’idée que lui, expert en génétique et virologie, fasse une conférence sur les lycans et les virus. Comme s’il n’avait pas assez de temps à perdre, bien sûr. L’auteur avait bien de la chance d’être inconnu à ce cher Enzio, nul doute qu’il aurait été retrouvé mort dans son bureau à cause d’un poison foudroyant, une des petites merveilles dont Sacha avait le secret. L’idée en elle-même avait été fortement approuvée par ses congénères. En fait, si Enzio dressait la liste des personnes à éliminer en cet instant, nul doute que le département des sciences de l’université de Nakanoto se retrouverait bien vide d’ici quelque jours. Hélas, il ne pouvait pas se permettre de se laisser aller à un tel phantasme. Dommage, n’est-ce pas ?
Après une dernière révision de sa présentation, il ferma le clapet de son ordinateur et plaça ce dernier sous son bras pour se rendre dans l’amphithéâtre où se déroulerait la conférence. Il ne prit pas la peine de se changer. Il ne voyait pas l’intérêt d’être présentable. Il n’aimait pas cela, de toute façon. Il était connu maintenant que le professeur qu’il était donnait ses cours dans son habituel tenue de travail, composer d’un t-shirt uni en coton, d’un jeans, de baskets fermées et de son inséparable blouse de laboratoire. Il préférait le confort et la simplicité. Idiot était celui qui faisait des recherches en costume trois pièces.
Arrivé sur les lieux, il entra et monta sur l’estrade. Il installa rapidement le matériel et on lui fit signe, en coulisse, afin de lui installer un micro. Pendant ce temps, l’audience entrait et s’installait calmement dans les rangs de l’auditoire. La pensée fugace de libérer un gaz corrosif dans la pièce lui frôla l’esprit. Mais il rangea bien vite cette mauvaise idée. A la place, il alla calmement, avec un ennui profond, s’assoir sur une chaise pour attendre le début du calvaire.
L’heure sonna. Le Recteur de la faculté des Sciences s’installa au pupitre afin de démarrer la séance. Il remercia rapidement les visiteurs venus y assister et présenta rapidement le professeur. Enzio se leva et s’avança, impassible. Et il commença à parler.
Du vent, tout ce qu’il racontait été du vent. Enzio ne parlait, depuis quarante minutes, que de théorie, de suppositions, d’extrapolation. Volontairement, il commettait des fautes. Après tout, il n’était pas censé savoir ce qu’il savait. Il n’était pas, en cette instant, le dirigeant d’une organisation mondiale, agissant dans l’ombre pour éradiquer le surnaturel et sa famille n’avait pas participé à la création d’une nouvelle race. Encore moins d’un virus pour les rendre à l’état de bêtes sauvages. Il menait son public en bateau, comme il menait ses hommes à la baguette avec une terreur sans nom. Quand une main se levait pour poser des questions, il répondait avec des hypothèses, des suppositions.
Les slides avançaient au fur et à mesure qu’Enzio continuait sa présentation. Les auditeurs avaient pu voir des images de lycans, de vampires, un schéma représentant la transformation d’un humain en level D, puis en level E. Actuellement, sur l’écran une représentation d’un brun d’ADN s’animait sur l’écran de projection.
Enzio s’arrêta un instant pour balayer l’assemblée du regard. Un léger sourire moqueur s’afficha sur son visage. Il aimait voir les têtes des pauvres d’esprits devant des grandeurs inimaginables.
Après quelques rires du public, prouvant que ce dernier ne s’était pas endormi en cours de route, il continua à expliquer que les scientifiques aient réussi, par la suite, à identifier certains gènes et à quoi ils correspondaient. Il prit, comme exemple, la couleur de l’iris et ou encore le daltonisme. Il extrapola ensuite la possibilité que certains scientifiques, s’ils disposaient du matériel génétique nécessaire, auraient pu séquencer les gênes de vampires et auraient pu identifier certains gènes.
Il avança ensuite sur le deuxième sujet de cette conférence, les virus. Il entama un descriptif de vulgariser des virus et de leurs manières de fonctionner et de se dupliquer, ainsi que son cycle de vie. Bien des informations qui pouvaient effrayer la ménagère du dimanche.
Il continua à parler de la particularité des virus à viser certaines cellules hôte plutôt que d’autres. Il expliqua que ces virus, en se désagrégeant, libérait leur contenu qui prenait le pas sur le fonctionnement normal de la cellule, entrainant parfois des effets néfastes pour l’être vivant infecté. Ainsi, si seul les lycans étaient infectés par ce virus, celui dit devaient donc interagir avec une partie spécifique de leur génome génétique.
Enzio, soulagé, laissa la place au recteur qui invita tous les auditeurs présents à se rendre dans une autre salle de la faculté où un buffet les attendaient pour discuter plus amplement sur le contenu de cette conférence autour d’un bon verre. Il signala aussi que le Docteur Faber se ferait un plaisir d’être présent aussi. Ledit « docteur » grimaça intérieurement. Non, cela n’allait pas être un plaisir. Plutôt une plaie, oui. Pourtant, il savait qu’il n’allait pas y couper. Le recteur, lui, allait se faire un plaisir de l’accompagner jusque-là.
La masse de gens se déplaça donc dans les couloirs de l’université, Recteur et conférencier en tête. La salle prévue pour le banquet avait été aménagée pour accueillir tout le monde. Le long d’un mur, se trouvait des tables nappées sur lesquelles se trouvaient verres, boissons et de quoi grignoter. Les visiteurs, eux, avaient commencé à remplir la salle en se répartissant en petit groupe. Certains avaient commencé à partager des banalités, d’autres à discuter vivement sur le sujet de la conférence. Enzio, en silence, se dirigea vers le buffet pour se faire servir une flûte de champagne. Il était maintenant seul. Avec un rien de discrétion, il pourrait peut-être s’éclipser pour retourner dans le licence de son bureau.
Pour en revenir à aujourd’hui, donc, quelqu’un avait émis l’idée que lui, expert en génétique et virologie, fasse une conférence sur les lycans et les virus. Comme s’il n’avait pas assez de temps à perdre, bien sûr. L’auteur avait bien de la chance d’être inconnu à ce cher Enzio, nul doute qu’il aurait été retrouvé mort dans son bureau à cause d’un poison foudroyant, une des petites merveilles dont Sacha avait le secret. L’idée en elle-même avait été fortement approuvée par ses congénères. En fait, si Enzio dressait la liste des personnes à éliminer en cet instant, nul doute que le département des sciences de l’université de Nakanoto se retrouverait bien vide d’ici quelque jours. Hélas, il ne pouvait pas se permettre de se laisser aller à un tel phantasme. Dommage, n’est-ce pas ?
Après une dernière révision de sa présentation, il ferma le clapet de son ordinateur et plaça ce dernier sous son bras pour se rendre dans l’amphithéâtre où se déroulerait la conférence. Il ne prit pas la peine de se changer. Il ne voyait pas l’intérêt d’être présentable. Il n’aimait pas cela, de toute façon. Il était connu maintenant que le professeur qu’il était donnait ses cours dans son habituel tenue de travail, composer d’un t-shirt uni en coton, d’un jeans, de baskets fermées et de son inséparable blouse de laboratoire. Il préférait le confort et la simplicité. Idiot était celui qui faisait des recherches en costume trois pièces.
Arrivé sur les lieux, il entra et monta sur l’estrade. Il installa rapidement le matériel et on lui fit signe, en coulisse, afin de lui installer un micro. Pendant ce temps, l’audience entrait et s’installait calmement dans les rangs de l’auditoire. La pensée fugace de libérer un gaz corrosif dans la pièce lui frôla l’esprit. Mais il rangea bien vite cette mauvaise idée. A la place, il alla calmement, avec un ennui profond, s’assoir sur une chaise pour attendre le début du calvaire.
L’heure sonna. Le Recteur de la faculté des Sciences s’installa au pupitre afin de démarrer la séance. Il remercia rapidement les visiteurs venus y assister et présenta rapidement le professeur. Enzio se leva et s’avança, impassible. Et il commença à parler.
Du vent, tout ce qu’il racontait été du vent. Enzio ne parlait, depuis quarante minutes, que de théorie, de suppositions, d’extrapolation. Volontairement, il commettait des fautes. Après tout, il n’était pas censé savoir ce qu’il savait. Il n’était pas, en cette instant, le dirigeant d’une organisation mondiale, agissant dans l’ombre pour éradiquer le surnaturel et sa famille n’avait pas participé à la création d’une nouvelle race. Encore moins d’un virus pour les rendre à l’état de bêtes sauvages. Il menait son public en bateau, comme il menait ses hommes à la baguette avec une terreur sans nom. Quand une main se levait pour poser des questions, il répondait avec des hypothèses, des suppositions.
Enzio ▬ « Ainsi, si le fait rapporté que les lycans ont bel et bien été créés laboratoire est vrai, il est à supposer que le matériel génétique utilisé pour la création de la race transhumaine que sont les lycans soit des gênes d’animal canin, de loup pour être plus exact, et de vampires. Le premier explique leur tendance à se regrouper en meute et à disposer d’un territoire. Toutefois, il est important de noter que les sujets gardent tout de même une intelligence sociale et individuelle humaine. Ainsi, là où une meute de loups se battra pour défendre son territoire, une meute lycane aura, je suppose, plus tendance à utiliser la diplomatie et l’éloquence pour résoudre ses conflits. Une autre raison qui me pousse à penser cela est le nombre peu élevé de représentants lycans. Bien sûr, aucune étude n’a été menée pour permettre de déterminer avec exactitude le nombre de lycans existants et ni à quelle vitesse ils se démultiplient. Mais en supposant que ces derniers sont le résultat d’une expérimentation menée en laboratoire, il est possible de penser qu’ils restent, malgré tout, peu courant.
En ce qui concerne l’utilisation de gênes vampirique, après divers entretiens avec différents Hunters dans le cadre de la préparation de cette conférence, j’ai pu découvrir qu’il était possible pour un vampire de level A, selon leurs termes, mais que je vais appeler « pur », pour facilité de compréhension, de transformer un humain en un vampire de « level D ». Et cela en lui donnant un peu de son sang. Toujours selon les Hunters, ce mécanisme n’est pas sans conséquence et l’humain vampirifié va devoir, dès lors, recevoir régulièrement du sang de vampire pur. Sans cela, la stabilité mentale de l’humain va de dégrader continuellement jusqu’à un point de non-retour. Une fois ce cap franchi, les Hunters considèrent que le vampire de level D est devenu un vampire de level E. Ce sont, entre autres, ces vampires qui ont tendance à attaquer les passants la nuit.
Pour faire un parallèle avec les lycans, nous pouvons noter que ces derniers disposent bien de l’immortalité dans le temps et d’une force supérieure à celle d’un humain, comme les vampires. Les différences majeures sont qu’ils ne semblent pas souffrir d’une soif de sang, contrairement aux vampires d’une manière générale, tout comme il ne semble pas souffrir non plus des attaques des armes que possèdent les Hunters. Dans le cadre du processus de la création de la race, nous pouvons donc supposer que ce n’est pas le sang d’un vampire pur qui a été utilisé, mais plutôt une partie de ses gênes… »
Les slides avançaient au fur et à mesure qu’Enzio continuait sa présentation. Les auditeurs avaient pu voir des images de lycans, de vampires, un schéma représentant la transformation d’un humain en level D, puis en level E. Actuellement, sur l’écran une représentation d’un brun d’ADN s’animait sur l’écran de projection.
Enzio ▬ « Les gênes, comme je l’ai dit dans mon introduction, sont un peu le code source de chaque être vivant. Il s’agit de l’information définissant chaque particularité de cet être. Votre taille, la couleur de votre peau, de vos cheveux, le vos yeux, leurs formes, votre sexe, tout cela est génétiquement déterminé. Et toute cette information se trouve dans l’ADN, qui lui-même est contenu et dupliqué dans chaque cellule de votre corps. La moindre information est ordonnée dans un schéma, dans chacun de vos brins d’ADN. Chaque enchainement de nucléotides, qui – je le rappelle – sont composés notamment d’une base azotée, l’adénine, la cytosine, la guanine et la thymine, correspond à un de vos traits : les gênes. Bien sûr, cela est inscrit selon un ensemble de règles complexes, dont je ne rentrerais pas en détail dans le cadre de cette conférence, permettant la lecture, la réplication et la modification de ces données : le code génétique.
Avec l’avancée de la science et de la technologie, il a été possible de séquencer l’ADN et de l’étudier avec attention afin de faire correspondre certaines sections de l’ADN à différents gènes. A l’heure actuelle, on estime, grâce au séquençage, que le nombre de gènes codant une protéine chez l’être humain serait à peu près vingt mille. Toutefois, les estimations varient encore. Pour vous donner un ordre d’idées, les différents chiffres obtenus varient entre quinze et trente mille. On estimerait aussi la taille du génome humain à approximativement 3,2 milliards de paires de nucléotides. »
Enzio s’arrêta un instant pour balayer l’assemblée du regard. Un léger sourire moqueur s’afficha sur son visage. Il aimait voir les têtes des pauvres d’esprits devant des grandeurs inimaginables.
Enzio ▬ « Cela en fait, de l’information. »
Après quelques rires du public, prouvant que ce dernier ne s’était pas endormi en cours de route, il continua à expliquer que les scientifiques aient réussi, par la suite, à identifier certains gènes et à quoi ils correspondaient. Il prit, comme exemple, la couleur de l’iris et ou encore le daltonisme. Il extrapola ensuite la possibilité que certains scientifiques, s’ils disposaient du matériel génétique nécessaire, auraient pu séquencer les gênes de vampires et auraient pu identifier certains gènes.
Il avança ensuite sur le deuxième sujet de cette conférence, les virus. Il entama un descriptif de vulgariser des virus et de leurs manières de fonctionner et de se dupliquer, ainsi que son cycle de vie. Bien des informations qui pouvaient effrayer la ménagère du dimanche.
Enzio ▬ « Toutefois, il faut surtout bien garder en tête que virus n’équivaut pas à maladie. Sur les quelques cinq milles espèces de virus décrites, seuls une grosse centaine est reconnue comme pathogènes pour l’homme. Seule un peu plus d’une centaine sont liés à une maladie chez l’homme.
De cette information que je viens de vous donner, vous devez en tirer une chose… »
Il continua à parler de la particularité des virus à viser certaines cellules hôte plutôt que d’autres. Il expliqua que ces virus, en se désagrégeant, libérait leur contenu qui prenait le pas sur le fonctionnement normal de la cellule, entrainant parfois des effets néfastes pour l’être vivant infecté. Ainsi, si seul les lycans étaient infectés par ce virus, celui dit devaient donc interagir avec une partie spécifique de leur génome génétique.
Enzio ▬ « Voilà qui conclut cette conférence, je vous remercie pour votre attention. »
Enzio, soulagé, laissa la place au recteur qui invita tous les auditeurs présents à se rendre dans une autre salle de la faculté où un buffet les attendaient pour discuter plus amplement sur le contenu de cette conférence autour d’un bon verre. Il signala aussi que le Docteur Faber se ferait un plaisir d’être présent aussi. Ledit « docteur » grimaça intérieurement. Non, cela n’allait pas être un plaisir. Plutôt une plaie, oui. Pourtant, il savait qu’il n’allait pas y couper. Le recteur, lui, allait se faire un plaisir de l’accompagner jusque-là.
La masse de gens se déplaça donc dans les couloirs de l’université, Recteur et conférencier en tête. La salle prévue pour le banquet avait été aménagée pour accueillir tout le monde. Le long d’un mur, se trouvait des tables nappées sur lesquelles se trouvaient verres, boissons et de quoi grignoter. Les visiteurs, eux, avaient commencé à remplir la salle en se répartissant en petit groupe. Certains avaient commencé à partager des banalités, d’autres à discuter vivement sur le sujet de la conférence. Enzio, en silence, se dirigea vers le buffet pour se faire servir une flûte de champagne. Il était maintenant seul. Avec un rien de discrétion, il pourrait peut-être s’éclipser pour retourner dans le licence de son bureau.
"Faire comme si"
Etilya sur DK RPG
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Dim 25 Oct 2020 - 16:44
Je me mis à bailler bruyamment à m'en décrocher la mâchoire. Putain de merde c'était vraiment trop dur, je sentais les nuits blanches se cumuler sur mon humeur. Je me tenais le dos contre le mur histoire de me donner une contenance mais franchement, c'était à peine si j'y voyais bien clair. La salle semblait en effervescence et l'amphi était totalement rempli au point que des élèves s'étaient même installés dans les marches. En même temps, tu m'étonnes. Une intervention d'un professeur était prévu au programme aujourd'hui. Le thème du jour : du lycan et du vampire. Je ne savais pas trop d'où ce type sortait mais il était arrivé à l'école au cours de l'année pour une raison que je ne saisissais pas encore, j'avais pas eu l'occasion de lui causer. En même temps, j'avais bien d'autres chats à fouetter que de tailler la discussion et mes liens avec les collègues restaient très superficiels si je mettais de côté Nawel et John. J'étais pas du genre très apprécié tant à cause de mon apparence, de mes origines ou de mes méthodes de travail qui sortaient des sentiers battus. Mais j'avais su faire mon trou et le directeur m'avait plutôt à la bonne. Pour lui, c'était important d'élargir ses horizons et tant que je faisais correctement le job, j'avais trop rien à craindre de ma place. En attendant, j'étais plutôt curieux de cette conférence. Il y avait même des journalistes qui s'étaient incrustés dans la partie pour en tirer des informations croustillantes je suppose.
Pour ma part, j'étais plutôt mitigé sur le bien fondé de cette intervention. Certes, il était important de tenir les élèves au courant pour les aider à aborder le monde du surnaturel pour leur gouverne et les mettre en garde mais ça me chiffonnait également puisque la porte sur notre univers se faisait de plus en plus grande. Et ça, ça me plaisait pas. John nous avait certifié que nous étions à l'abri mais plus le voile du surnaturel se levait, plus ça nous mettait en danger d'une certaine façon. Je demeurais donc très sceptique sur l'objet de cette entrevue ouverte, sans parler de ces vautours de journalistes.
Le petit bonhomme fit alors son entrée pour prendre place sur l'estrade et commença son speech. Jusque là, rien de bien probant puisque tout n'était qu'extrapolation, supposition et théorie. D'un œil averti, je remarquais bien son regard las malgré l'énergie qu'il y mettait et sa barbe mal rasée. Bah ça je pouvais pas lui reprocher, j'étais pas un pro non plus dans ce domaine. Il finit par rentrer dans le vif du sujet qui secouait les foules, les lycans et leur création. Jusque là, rien de neuf sous le soleil, encore moins lorsqu'il abordait nos amis les vampires. Je connaissais déjà le processus de transformation quand un de ces êtres plantait gentiment leurs petites canines dans le cou d'un humain. J'avais vraiment l'impression de perdre de mon temps mais les professeurs avaient été conviés à cette réunion sans trop nous laisser le choix. J'aurais pu dormir mais non, fallait que je sois là. Mais je finis par hoqueter dans un ultime éclat de lucidité au moment où il mentionnait les gênes. Heureusement que Farah avait déjà entrepris de déblayer le terrain lors de notre rencontre avec Chloris sinon je me serais perdu dans les méandres de mon manque de fibre scientifique. C'était bien dommage que cet homme soit un humain sinon je lui aurais bien demandé un coup de main pour mes propres projets à savoir déterminer génétiquement notre origine changeline. Mais bon, c'était trop risqué. En tout cas, Enzio Faber de son petit nom, avait de l'humour. Il avait bien noté que la moitié -au moins- s'était évanoui suite à ces explications scientifiques. Je reconnaissais un peu de mon mode d'enseignement à cette attitude décontractée qui visait à faire reprendre conscience à ceux ayant perdu le filon avec un peu de légèreté.
Mais la suite de son discours me tiqua. Un virus. Ca me ramenait aux recherches menées avec John. Il était logique que cette maladie qui frappait les lycans avait été confectionné de toute part pour ébranler leur métabolisme au point d'en faire des bêtes féroces. Un coup bas qui devait être de l'ordre de cette organisation machiavélique encore. A la fin du discours, les foules se levèrent pour gagner un buffet à disposition et mettant au devant de la scène ce docteur pour toutes interrogations supplémentaires. Je suivais donc le mouvement en faisant traîner mon cadavre dans le but de le toper plus facilement en le suivant du regard. Il avait l'air de vouloir s'esquiver bien vite le monsieur. Bah, j'étais pas trop adepte de l'humain en quantité foisonnante non plus. Je fis donc irruption dans son dos tout en gobant un petit gâteau salé laissé là, n'attendant que ma bouche.
-Belle prestation, Docteur Faber, dis-je en mâchonnant mon amuse gueule, vous avez vraiment du charisme et du talent. Même moi, j'ai compris ce que vous racontez et pourtant les sciences et moi, ça doit faire au moins quarante.
Je lui lançais mon œil d'acier tout en mettant les mains dans mes poches.
-Mais j'en manque à ma politesse. Je suis Sebastian Rhodes, professeur d'ethnologie et d’anthropologie au sein de ce superbe établissement. Mon truc, ce sont les civilisations et leurs croyances alors vous comprendrez un peu mieux pourquoi les sciences sont éloignés de mon terrain de prédilection. A chacun son domaine comme on dit. Mais dites-moi, je suis assez curieux. D'où est-ce que vous sortez tout ça ? Vous avez vraiment eu l'occasion d'observer ces phénomènes ou est-ce qu'il s'agit d'une manœuvre des chevaliers des ombres ? Vue les circonstances, ça rassure les gens de savoir que quelqu'un se penche sur ce thème, ils y voient je pense une façon d'exorciser leur crainte et peut-être même une manière de résoudre le trouble qui s'abat sur la ville et y mettre un terme. C'est évident pour personne. Tout le monde cherche à se réconforter comme il peut. Alors votre présence est la bienvenue ici, surtout si vous êtes en capacité de nous donner un coup de pouce.
Il faisait peut-être parti de la cavale des chevaliers des ombres ou peut-être même de l'état lui-même ? Je me demandais vraiment ce qui le poussait à être présent ici. Avait-il été envoyé pour seulement faire ses déclarations ou bien alors pour trouver un remède à tout ce bordel. Je me montrais sûrement intrusif, parce que je ne sais pas sous quel secret il était affublé sincèrement, mais ma spontanéité n'avait d'égal que ma franchise. En attendant, je me comportais seulement comme un homme curieux avec les éléments à sa disposition, comme un humain normal.
-Vous devriez goûter ces amuses-gueules, ils sont super bons.
Pour ma part, j'étais plutôt mitigé sur le bien fondé de cette intervention. Certes, il était important de tenir les élèves au courant pour les aider à aborder le monde du surnaturel pour leur gouverne et les mettre en garde mais ça me chiffonnait également puisque la porte sur notre univers se faisait de plus en plus grande. Et ça, ça me plaisait pas. John nous avait certifié que nous étions à l'abri mais plus le voile du surnaturel se levait, plus ça nous mettait en danger d'une certaine façon. Je demeurais donc très sceptique sur l'objet de cette entrevue ouverte, sans parler de ces vautours de journalistes.
Le petit bonhomme fit alors son entrée pour prendre place sur l'estrade et commença son speech. Jusque là, rien de bien probant puisque tout n'était qu'extrapolation, supposition et théorie. D'un œil averti, je remarquais bien son regard las malgré l'énergie qu'il y mettait et sa barbe mal rasée. Bah ça je pouvais pas lui reprocher, j'étais pas un pro non plus dans ce domaine. Il finit par rentrer dans le vif du sujet qui secouait les foules, les lycans et leur création. Jusque là, rien de neuf sous le soleil, encore moins lorsqu'il abordait nos amis les vampires. Je connaissais déjà le processus de transformation quand un de ces êtres plantait gentiment leurs petites canines dans le cou d'un humain. J'avais vraiment l'impression de perdre de mon temps mais les professeurs avaient été conviés à cette réunion sans trop nous laisser le choix. J'aurais pu dormir mais non, fallait que je sois là. Mais je finis par hoqueter dans un ultime éclat de lucidité au moment où il mentionnait les gênes. Heureusement que Farah avait déjà entrepris de déblayer le terrain lors de notre rencontre avec Chloris sinon je me serais perdu dans les méandres de mon manque de fibre scientifique. C'était bien dommage que cet homme soit un humain sinon je lui aurais bien demandé un coup de main pour mes propres projets à savoir déterminer génétiquement notre origine changeline. Mais bon, c'était trop risqué. En tout cas, Enzio Faber de son petit nom, avait de l'humour. Il avait bien noté que la moitié -au moins- s'était évanoui suite à ces explications scientifiques. Je reconnaissais un peu de mon mode d'enseignement à cette attitude décontractée qui visait à faire reprendre conscience à ceux ayant perdu le filon avec un peu de légèreté.
Mais la suite de son discours me tiqua. Un virus. Ca me ramenait aux recherches menées avec John. Il était logique que cette maladie qui frappait les lycans avait été confectionné de toute part pour ébranler leur métabolisme au point d'en faire des bêtes féroces. Un coup bas qui devait être de l'ordre de cette organisation machiavélique encore. A la fin du discours, les foules se levèrent pour gagner un buffet à disposition et mettant au devant de la scène ce docteur pour toutes interrogations supplémentaires. Je suivais donc le mouvement en faisant traîner mon cadavre dans le but de le toper plus facilement en le suivant du regard. Il avait l'air de vouloir s'esquiver bien vite le monsieur. Bah, j'étais pas trop adepte de l'humain en quantité foisonnante non plus. Je fis donc irruption dans son dos tout en gobant un petit gâteau salé laissé là, n'attendant que ma bouche.
-Belle prestation, Docteur Faber, dis-je en mâchonnant mon amuse gueule, vous avez vraiment du charisme et du talent. Même moi, j'ai compris ce que vous racontez et pourtant les sciences et moi, ça doit faire au moins quarante.
Je lui lançais mon œil d'acier tout en mettant les mains dans mes poches.
-Mais j'en manque à ma politesse. Je suis Sebastian Rhodes, professeur d'ethnologie et d’anthropologie au sein de ce superbe établissement. Mon truc, ce sont les civilisations et leurs croyances alors vous comprendrez un peu mieux pourquoi les sciences sont éloignés de mon terrain de prédilection. A chacun son domaine comme on dit. Mais dites-moi, je suis assez curieux. D'où est-ce que vous sortez tout ça ? Vous avez vraiment eu l'occasion d'observer ces phénomènes ou est-ce qu'il s'agit d'une manœuvre des chevaliers des ombres ? Vue les circonstances, ça rassure les gens de savoir que quelqu'un se penche sur ce thème, ils y voient je pense une façon d'exorciser leur crainte et peut-être même une manière de résoudre le trouble qui s'abat sur la ville et y mettre un terme. C'est évident pour personne. Tout le monde cherche à se réconforter comme il peut. Alors votre présence est la bienvenue ici, surtout si vous êtes en capacité de nous donner un coup de pouce.
Il faisait peut-être parti de la cavale des chevaliers des ombres ou peut-être même de l'état lui-même ? Je me demandais vraiment ce qui le poussait à être présent ici. Avait-il été envoyé pour seulement faire ses déclarations ou bien alors pour trouver un remède à tout ce bordel. Je me montrais sûrement intrusif, parce que je ne sais pas sous quel secret il était affublé sincèrement, mais ma spontanéité n'avait d'égal que ma franchise. En attendant, je me comportais seulement comme un homme curieux avec les éléments à sa disposition, comme un humain normal.
-Vous devriez goûter ces amuses-gueules, ils sont super bons.
Invité
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Ven 6 Nov 2020 - 11:44
Une journée sombre pour tous à mon sens, voilà ce qu’était cette journée et à n’en pas douter, elle nous réservait encore des surprises.
Avec les unes des journaux de la semaine passée, il n’y avait pas de doute que le gouvernement était sur le point de serrer la vis davantage dans la région et ce n’était qu’une question de temps. Tout le monde montait en pression et le Président de l’université de Nakanoto n’avait pas perdu de temps pour solliciter son doyen et exiger de lui le meilleur pour calmer la situation. Par effet ricochait, le doyen a fait en sorte que tous les directeurs de département soient sur la brèche et un maximum présent pour les élèves pris en piège ici. Coupés de leurs parents pour ceux faisant leurs études mais étant d’origine étrangère, ce n’était pas vraiment une situation des plus agréables il est vrai.
Dans cet esprit d’apaisement, les directeurs de la médecine et de la biologie nous ont trouvé un expert. Un expert étranger qui plus est. Il était impressionnant de chance et de circonstances tombant justes qu’un tel expert soit arrivé à Nakanoto au moment même de la mise en place d’une quarantaine, mais à dire vrai, il se pourrait bien après quelques discussions avec le corps enseignant de ces départements qu’il aurait été sollicité pour faire des séminaires et des cours aux étudiants. Je notai la coïncidence heureuse dans un coin de mon esprit tout de même.
Sebastian et Nawel, au gré de quelques conversations se montrèrent assez intéressés par l’idée de s’y rendre, mais en réalité, nous avons toutes et tous été invités à nous y rendre pour donner l’exemple à nos élèves. La conférence devait avoir pour but de nous rassurer et donner des précisions sur la nature de ce qu’il se passait dans les environs depuis le sinistre fête d’Halloween dernier.
A Nakanoto, il n’était plus possible pour la quasi-totalité des habitants de douter de l’existence des lycans et des vampires, cela était passé dans le domaine public. Lentement cette idée avait envahi l’esprit des gens de toute la péninsule, bien que beaucoup pouvaient être encore incrédules. Il ne faudrait pas longtemps à ce rythme pour que les histoires qui se racontaient sur la région devienne une réalité concrète pour tous les humains du monde. Une simple, mais en même temps terrible idée qui se trouvait dans l’esprit de nous autres êtres surnaturels encore inconnus. J’avais donc beaucoup d’attentes sur cette conférence. Je nourrissais l’espoir qu’il ne comprenne rien à rien et dise qu’il n’y avait rien de solide ou de concrets, rien qui ne puisse vraiment aux yeux de la science attester que ces créatures soient bel et bien là et qu’il reste une part très obscure dans son discours. L’incompréhension de la science permettrait à toute cette histoire de retomber une fois le problème réglé, mais ce ne fut pas le cas.
La conférence était vraiment longue et la terminologie scientifique rébarbative, ce qui avait fait sans doute décrocher beaucoup de gens avant la fin. Mais lorsqu’il arrive au pinacle de son plaidoyer, cela résonna étrangement dans mon esprit. Je ne pus pas m’empêcher de me tourner vers Sebastian avec un regard entendu. Il en arrivait à valider la création de ces êtres en laboratoire et à confirmer un certain nombre de choses étranges et étonnantes. Il parla de gêne de vampires, de filiation, de niveau de pureté de leur sang. Des éléments mis sur le compte d’entretiens avec des chasseurs, mais à se demander comment toutes ces recherches avaient bien pu se faire en si peu de temps tout de même. Là où un vampire de plusieurs siècle était dans le flou et ne savait se prononcer, cet individu lui avait des affirmations travesties en suppositions éclairées. Je n’étais pas certain de moi, car après tout, les humains ont toujours des avis tranchés sur les questions de ce monde. Mais il y avait quelque chose dans tout ce discours que je trouvais tout de même louche. Je voyais mal comment il pouvait avancer autant de faits sur la nature génétique des loups-garous ou des vampires à partir d’entretiens avec des chasseurs, mais peut-être fait-il simplement parti des Chevaliers des ombres après tout. Il ne serait d’ailleurs pas vraiment surprenant que certain de ces chasseurs soient dans cette salle. Tout comme pour l’Ordre Renfield.
À la fin de la présentation, je me tournai vers Sebastian alors que l’invité était applaudi par l’assemblée.
Il ne fût pas étonnant pour moi de voir Sebastian être l’un des premiers à venir à la rencontre du docteur pour se présenter et engager la conversation avec lui. Il a toujours été d’un naturel très fonceur cet homme.
À la manière du vieux britannique que je suis, bien que je ne me trouvasse plus vraiment si vieux que cela depuis peu, je me suis saisi d’une petite assiette au buffet et d’une petite fourchette pour déguster les quelques canapés que j’eus choisis.
Avec les unes des journaux de la semaine passée, il n’y avait pas de doute que le gouvernement était sur le point de serrer la vis davantage dans la région et ce n’était qu’une question de temps. Tout le monde montait en pression et le Président de l’université de Nakanoto n’avait pas perdu de temps pour solliciter son doyen et exiger de lui le meilleur pour calmer la situation. Par effet ricochait, le doyen a fait en sorte que tous les directeurs de département soient sur la brèche et un maximum présent pour les élèves pris en piège ici. Coupés de leurs parents pour ceux faisant leurs études mais étant d’origine étrangère, ce n’était pas vraiment une situation des plus agréables il est vrai.
Dans cet esprit d’apaisement, les directeurs de la médecine et de la biologie nous ont trouvé un expert. Un expert étranger qui plus est. Il était impressionnant de chance et de circonstances tombant justes qu’un tel expert soit arrivé à Nakanoto au moment même de la mise en place d’une quarantaine, mais à dire vrai, il se pourrait bien après quelques discussions avec le corps enseignant de ces départements qu’il aurait été sollicité pour faire des séminaires et des cours aux étudiants. Je notai la coïncidence heureuse dans un coin de mon esprit tout de même.
Sebastian et Nawel, au gré de quelques conversations se montrèrent assez intéressés par l’idée de s’y rendre, mais en réalité, nous avons toutes et tous été invités à nous y rendre pour donner l’exemple à nos élèves. La conférence devait avoir pour but de nous rassurer et donner des précisions sur la nature de ce qu’il se passait dans les environs depuis le sinistre fête d’Halloween dernier.
A Nakanoto, il n’était plus possible pour la quasi-totalité des habitants de douter de l’existence des lycans et des vampires, cela était passé dans le domaine public. Lentement cette idée avait envahi l’esprit des gens de toute la péninsule, bien que beaucoup pouvaient être encore incrédules. Il ne faudrait pas longtemps à ce rythme pour que les histoires qui se racontaient sur la région devienne une réalité concrète pour tous les humains du monde. Une simple, mais en même temps terrible idée qui se trouvait dans l’esprit de nous autres êtres surnaturels encore inconnus. J’avais donc beaucoup d’attentes sur cette conférence. Je nourrissais l’espoir qu’il ne comprenne rien à rien et dise qu’il n’y avait rien de solide ou de concrets, rien qui ne puisse vraiment aux yeux de la science attester que ces créatures soient bel et bien là et qu’il reste une part très obscure dans son discours. L’incompréhension de la science permettrait à toute cette histoire de retomber une fois le problème réglé, mais ce ne fut pas le cas.
La conférence était vraiment longue et la terminologie scientifique rébarbative, ce qui avait fait sans doute décrocher beaucoup de gens avant la fin. Mais lorsqu’il arrive au pinacle de son plaidoyer, cela résonna étrangement dans mon esprit. Je ne pus pas m’empêcher de me tourner vers Sebastian avec un regard entendu. Il en arrivait à valider la création de ces êtres en laboratoire et à confirmer un certain nombre de choses étranges et étonnantes. Il parla de gêne de vampires, de filiation, de niveau de pureté de leur sang. Des éléments mis sur le compte d’entretiens avec des chasseurs, mais à se demander comment toutes ces recherches avaient bien pu se faire en si peu de temps tout de même. Là où un vampire de plusieurs siècle était dans le flou et ne savait se prononcer, cet individu lui avait des affirmations travesties en suppositions éclairées. Je n’étais pas certain de moi, car après tout, les humains ont toujours des avis tranchés sur les questions de ce monde. Mais il y avait quelque chose dans tout ce discours que je trouvais tout de même louche. Je voyais mal comment il pouvait avancer autant de faits sur la nature génétique des loups-garous ou des vampires à partir d’entretiens avec des chasseurs, mais peut-être fait-il simplement parti des Chevaliers des ombres après tout. Il ne serait d’ailleurs pas vraiment surprenant que certain de ces chasseurs soient dans cette salle. Tout comme pour l’Ordre Renfield.
À la fin de la présentation, je me tournai vers Sebastian alors que l’invité était applaudi par l’assemblée.
John ▬ Hum... Peut-être n’est-ce là qu’un vieux travers de mon ancienne vie, mais je n’arrive pas à m’hotter l’idée de la tête qu’il en sait beaucoup trop pour des créatures apparues en toute lumière il y a seulement huit mois.Après cela, je me suis mis à fureter du côté du buffet tout en gardant un œil sur les personnes que je connaissais ici, mais aussi celles qui allaient tourner autour de ce docteur Faber. Il était important que je note de loin ceux qui pouvaient laisser à penser qu’ils le connaissaient. Au point de ma position, je pouvais prendre le temps d’évaluer l’homme avec son attitude.
Il ne fût pas étonnant pour moi de voir Sebastian être l’un des premiers à venir à la rencontre du docteur pour se présenter et engager la conversation avec lui. Il a toujours été d’un naturel très fonceur cet homme.
À la manière du vieux britannique que je suis, bien que je ne me trouvasse plus vraiment si vieux que cela depuis peu, je me suis saisi d’une petite assiette au buffet et d’une petite fourchette pour déguster les quelques canapés que j’eus choisis.
Etilya sur DK RPG
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Humain - Haut-Sénéchal de l'Ordre Renfield
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Mer 11 Nov 2020 - 12:03
Conférence mortelle
Libre
A son grand malheur, il est resté trop longtemps pour pourvoir s’enfuir. A peine Enzio avait-il bu sa première gorgée du contenu de sa flûte qu’il fut rejoint par un jeune homme, qu’il imaginait à peu près de son âge. Il lui tient un début de discours flatteur. Une belle accroche, il l’avouait. Mais notre Haut-Sénéchal se doutait, à regret, que cela ne s’arrêterait pas.
« Je vous remercie de ce compliment. La vulgarisation était un des objectifs à remplir de cette conférence et je suis ravi de l’avoir atteint. Hum… Vous êtes ? »
Le jeune homme se présenta. C’était donc l’un de ses « collègues ». Notre Haut-Sénéchal tendit d’abord la main pour les présentations avant de se raviser et de se pencher, comme il était coutume ici.
Comme il s’y était attendu, les questions fusèrent. D’où tenait-il ses informations ? La réponse était toute trouvée. Quoique, comme il était avec un autre professeur, il pouvait jouer franc jeu. Du moins, le franc jeu officiel. Cela ne le dérangeait pas du monde. Et puis, il était habitué, depuis l’enfance, à jouer un rôle, à cacher son affiliation, à ne rien montrer.
Enzio porta à nouveau sa flûte aux lèvres, pour humidifier ses lèvres, avant de reprendre ses explications.
Enzio feint, à merveille, un long soupire. Comme s’il avait été éprouvé par une longue recherche d’information en amont pour la préparation de cette conférence. Il para ensuite ses lèvres d’un sourire et son visage se fit jovial, masquant parfaitement à quel point les propos qu’il s’apprêtait à dire le révulsait intérieurement.
Entre-temps, le dénommé Sebastian invita à prendre un amuse-bouche. Enzio n’en avait pas envie, il voulait retourner dans son labo, au calme. Mais il ne pouvait pas partir ainsi, n’est-ce pas ?
Il se pencha sur un plateau pour prendre de quoi grignoter et attendit la réponse de son interlocuteur, il n’y avait que ça à faire.
« Je vous remercie de ce compliment. La vulgarisation était un des objectifs à remplir de cette conférence et je suis ravi de l’avoir atteint. Hum… Vous êtes ? »
Le jeune homme se présenta. C’était donc l’un de ses « collègues ». Notre Haut-Sénéchal tendit d’abord la main pour les présentations avant de se raviser et de se pencher, comme il était coutume ici.
Enzio ▬ « Enchanté. Je suis désolé, je n’ai pas encore l’habitude des us et coutumes japonais. »
Comme il s’y était attendu, les questions fusèrent. D’où tenait-il ses informations ? La réponse était toute trouvée. Quoique, comme il était avec un autre professeur, il pouvait jouer franc jeu. Du moins, le franc jeu officiel. Cela ne le dérangeait pas du monde. Et puis, il était habitué, depuis l’enfance, à jouer un rôle, à cacher son affiliation, à ne rien montrer.
Enzio ▬ « Pour être honnête avec vous, ni l’un, ni l’autre. En réalité, cette conférence est une initiative du doyen de la faculté des sciences et de quelques collègues. Ils ont pensé qu’une conférence traitant sur le sujet serait une bonne idée pour rassurer, quelques peu, les élèves et la population. Je ne sais pas si c’est parce que la virologie est mon domaine ou si parce que je suis le petit dernier arriver parmi le corps professoral, mais j’ai été tout désigné pour la réaliser. Et, je vous avoue, je m’en serais rien passé. »
Enzio porta à nouveau sa flûte aux lèvres, pour humidifier ses lèvres, avant de reprendre ses explications.
Enzio ▬ « Comme vous avez dû vous rendre compte, mon discours était très hypothétique. En réalité, je n’ai que des hypothèses. Je ne sais même pas si elles sont vraies ou non. Je n’ai rien pour les démontrer, à part ce les informations que j’ai pu regrouper en demandant à divers professionnels dans le domaine du surnaturel. J’ai été plusieurs fois envoyé sur les roses. Tous n’étaient pas si fermés, heureusement. »
Enzio feint, à merveille, un long soupire. Comme s’il avait été éprouvé par une longue recherche d’information en amont pour la préparation de cette conférence. Il para ensuite ses lèvres d’un sourire et son visage se fit jovial, masquant parfaitement à quel point les propos qu’il s’apprêtait à dire le révulsait intérieurement.
Enzio ▬ « Mais vous avez raison. J’espère pouvoir apporter un coup de main, même infime. Je serais ravi d’apporter mes modestes capacités et connaissances pour aider ses pauvres créatures. Ce virus est un fléau qu’il faut combattre ensemble, chacun à notre échelle. Si tout le monde s’unissait, nous serions capables de changer le monde, non ? »
Entre-temps, le dénommé Sebastian invita à prendre un amuse-bouche. Enzio n’en avait pas envie, il voulait retourner dans son labo, au calme. Mais il ne pouvait pas partir ainsi, n’est-ce pas ?
Enzio ▬ « Vous avez raison, Professeur Rhodes. En plus, je n’ai rien mangé avant cette conférence, à cause d’un léger trac. Oh… Vous préférez peut-être que je vous appelle Sebastian ? »
Il se pencha sur un plateau pour prendre de quoi grignoter et attendit la réponse de son interlocuteur, il n’y avait que ça à faire.
"Vérité officielle"
Etilya sur DK RPG
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Jeu 12 Nov 2020 - 13:57
Nous avions eu la même réaction finalement. John et moi étions souvent sur la même longueur d'onde et je trouvais sa suspicion légitime alors qu'il m'en faisait part. Bien évidemment, je n'avais pas le nez aussi fin que lui en matière d'intuition mais le simple fait qu'un doute puisse se profiler dans son esprit même s'il mettait ça sur le compte de son passif, ça méritait d'être exploité juste au cas où. Alors je n'avais pas perdu de temps et m'étais lancé à la rencontre du professeur en question en mesurant mes interrogations diluées dans des compliments.
-Vous embêtez pas avec les politesses, j'serais pas du genre à vous en tenir rigueur.
A vrai dire, j'étais encore un peu maladroit avec ça malgré le temps passé au Japon. C'était beaucoup trop raffiné et maniéré pour un gaillard comme moi, trop naturel et spontané, même si je faisais quand même des efforts. Mais j'avais tout intérêt à faire davantage attention maintenant. J'en connaissais une, une pépite nippone au nom de Miyuki Arisugawa, qui ne me ferait pas de cadeau à ce propos. Il m'apprit alors qu'il n'avait pas de rapport avec les chevaliers des ombres et que ses théories ne découlaient que d'échanges approximatifs avec ceux qui voulaient bien lui en toucher deux mots. Il avait l'air assez las le pauvre.
-J'vous l'accorde, le monde des sciences est souvent composé de professionnels grincheux ou qui conservent jalousement leurs dossiers surtout pour un domaine aussi inédit que le surnaturel. C'est compliqué de leur tirer les vers du nez, même quand il s'agit d'informer la population pour la rassurer.
Jusque-là, rien ne me semblait étrange si ce n'était que ça me semblait un peu trop approximatif à mon goût tout en étant trop précis à la fois. Une drôle de sensation en l'occurrence qui me titillait. Je restais donc un temps silencieux pour y méditer un instant mais sa réflexion utopique sur le « tenons nous la main et dansons ensemble pour changer l'univers » me tira un rire franc même pour un idéaliste comme moi.
-Ha ha ha ! Je n'irais pas jusque là parce qu'on sait tous que c'est impossible même si bien-sûr le monde ne s'en porterait que mieux ! En tout cas ce qui est certain c'est que plus vous serez nombreux sur le dossier, plus vite on pourra potentiellement en finir. Alors votre aide est la bienvenue Docteur Faber.
Je rabattais mes mains dans mes poches, tout en me tournant cette fois-ci face à lui.
-Appelez-moi comme vous voudrez. Sebastian, c'est très bien. Mais dites-moi j'aimerais savoir. Si vous avez recensé et ordonné des théories d'autrui, vous, quel est votre point de vue sur la problématique ? Vous devez bien avoir une opinion propre ou peut-être même l'envie de vous faire votre idée sur la question du surnaturel et de ce virus. Avoir les suppositions d'autres personnes bien que compétentes est une chose mais posséder son avis en tant qu'expert, c'est mieux. Personnellement avec mon métier et mes nombreuses expéditions, le surnaturel n'est pas nécessairement une notion qui m'échappe ou m'étonne puisque les légendes, les rites ancestraux ou même la religion, à bon entendeur, peuvent possiblement découler d'une nuance de la réalité, déformée par le temps, les civilisations et l'imagination. Même si pour être honnête, ce n'est pas évident de faire le tri entre le réel et l'extrapolation. C'est même tout un art. Mais les sciences, ça, c'est du concret.
Je me demandais vraiment ce que lui, en tant que virologue, pouvait bien en penser. Je tournais ensuite la tête en direction de la salle et remarqua assez vite les regards jetés dans notre direction. Je monopolisais un peu la place mais bon, premier arrivé, premier servi. Puis je remarquais John, très discret, en train de grignoter des plats à disposition. Mais il ne fallait pas se fier aux apparences, le Sage avait l'oeil alerte.
-Vous embêtez pas avec les politesses, j'serais pas du genre à vous en tenir rigueur.
A vrai dire, j'étais encore un peu maladroit avec ça malgré le temps passé au Japon. C'était beaucoup trop raffiné et maniéré pour un gaillard comme moi, trop naturel et spontané, même si je faisais quand même des efforts. Mais j'avais tout intérêt à faire davantage attention maintenant. J'en connaissais une, une pépite nippone au nom de Miyuki Arisugawa, qui ne me ferait pas de cadeau à ce propos. Il m'apprit alors qu'il n'avait pas de rapport avec les chevaliers des ombres et que ses théories ne découlaient que d'échanges approximatifs avec ceux qui voulaient bien lui en toucher deux mots. Il avait l'air assez las le pauvre.
-J'vous l'accorde, le monde des sciences est souvent composé de professionnels grincheux ou qui conservent jalousement leurs dossiers surtout pour un domaine aussi inédit que le surnaturel. C'est compliqué de leur tirer les vers du nez, même quand il s'agit d'informer la population pour la rassurer.
Jusque-là, rien ne me semblait étrange si ce n'était que ça me semblait un peu trop approximatif à mon goût tout en étant trop précis à la fois. Une drôle de sensation en l'occurrence qui me titillait. Je restais donc un temps silencieux pour y méditer un instant mais sa réflexion utopique sur le « tenons nous la main et dansons ensemble pour changer l'univers » me tira un rire franc même pour un idéaliste comme moi.
-Ha ha ha ! Je n'irais pas jusque là parce qu'on sait tous que c'est impossible même si bien-sûr le monde ne s'en porterait que mieux ! En tout cas ce qui est certain c'est que plus vous serez nombreux sur le dossier, plus vite on pourra potentiellement en finir. Alors votre aide est la bienvenue Docteur Faber.
Je rabattais mes mains dans mes poches, tout en me tournant cette fois-ci face à lui.
-Appelez-moi comme vous voudrez. Sebastian, c'est très bien. Mais dites-moi j'aimerais savoir. Si vous avez recensé et ordonné des théories d'autrui, vous, quel est votre point de vue sur la problématique ? Vous devez bien avoir une opinion propre ou peut-être même l'envie de vous faire votre idée sur la question du surnaturel et de ce virus. Avoir les suppositions d'autres personnes bien que compétentes est une chose mais posséder son avis en tant qu'expert, c'est mieux. Personnellement avec mon métier et mes nombreuses expéditions, le surnaturel n'est pas nécessairement une notion qui m'échappe ou m'étonne puisque les légendes, les rites ancestraux ou même la religion, à bon entendeur, peuvent possiblement découler d'une nuance de la réalité, déformée par le temps, les civilisations et l'imagination. Même si pour être honnête, ce n'est pas évident de faire le tri entre le réel et l'extrapolation. C'est même tout un art. Mais les sciences, ça, c'est du concret.
Je me demandais vraiment ce que lui, en tant que virologue, pouvait bien en penser. Je tournais ensuite la tête en direction de la salle et remarqua assez vite les regards jetés dans notre direction. Je monopolisais un peu la place mais bon, premier arrivé, premier servi. Puis je remarquais John, très discret, en train de grignoter des plats à disposition. Mais il ne fallait pas se fier aux apparences, le Sage avait l'oeil alerte.
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Dim 15 Nov 2020 - 12:38
Conférence mortelle
feat Enzio, Sebastian & John
Je m'installe parmi les premiers rangs de l'amphithéâtre, prenant soin de sortir mon carnet de notes. Je ne souhaite pas perdre une miette de cette conférence. Elle promet d'être intéressante. Le programme annonce notamment l'intervention d'un virologue et généticien récemment arrivé dans le corps enseignant de l'Université, un certain… Enzio Faber, selon le fascicule. J'avoue que son exposé m'intéresse tout particulièrement. Me passionnant de génétique, j'ai hâte d'entendre sa position sur le mystère qui plane sur la ville.
Car aujourd'hui, il ne s'agit pas d'une conférence comme les autres. La commune a décidé d'inviter des spécialistes de leurs domaines pour expliquer l'origine des lycans et du virus qui les affecte. J'ai bien sûr demandé l'autorisation de ma mère pour y assister. Se déplacer un dimanche en pleine période de quarantaine ne la rassure guère, cependant elle m'a dit que Monsieur Rhodes et Monsieur Smith y seraient également présents, et donc que je serai sous bonne garde.
D'ailleurs j'aperçois le professeur d'ethnologie parmi les auditeurs. Je n'ose toutefois le saluer. En revanche, j'adresse un signe de main au vieil anglais qui m'est décidément fort sympathique. Juste après, un individu s'immisce dans la salle, un ordinateur sous le bras, et se dirige droit vers l'estrade, sans accorder un regard à l'assistance. Ce doit être le fameux Enzio Faber ! Je dégaine mon stylo en toute hâte, soucieuse de ne pas louper un seul mot de son discours.
Il parle beaucoup par hypothèse, mais semble aller dans la même direction que les rumeurs. Les lycans auraient été créé en laboratoire il y a de ça des décennies, en mélangeant les gènes de loups et de vampires. Si la pratique m'horrifie, je ne peux m'empêcher de souligner le génie des scientifiques. Et j'en culpabilise un peu. Cela reste un acte de création, un blasphème, car seul Allah est le créateur. Et pourtant, parvenir à un tel résultat… Je secoue la tête. Il faut garder la tête sur les épaules.
Il s'est entretenu avec des Hunters pour préparer sa conférence ? Peut-être même à l'un de ces chevaliers qui inondent les journaux depuis quelques mois. Utiliser des gènes plutôt que le sang d'un vampire, pour expliquer l'absence de dégénérescence chez les sujets mordus… C'est une hypothèse qui se tient, mais que sait-on vraiment quant à l'effet d'un sang de vampire mélangés aux gènes d'un animal ? Je grignote mon stylo en réfléchissant, avant de noter une question dans la marge.
Il aborde ensuite une partie sur le code génétique. Mon Dieu, j'imagine combien cela doit lui coûter de vulgariser autant. Moi-même j'ai eu grande peine à expliquer le concept à Chloris et Sebastian, qui ont rapidement perdu le fil d'ailleurs. C'est affreusement résumé. Je cesse de prendre des notes sur ce passage, connaissant déjà le sujet sur le bout des doigts. Je me mords les joues pour ne pas rire à sa plaisanterie. Je suis peut-être la seule, à quelques exceptions, à suivre le sujet et à saisir la subtilité avec l'information génétique de l'ADN.
Mais mon intérêt se réveille lorsqu'il mentionne le possible séquençage de l'ADN des vampires. Je serais vraiment curieuse de voir le résultat. Quel serait le pourcentage de similitude avec celui de l'humain ? Quels nouveaux gènes pourraient être découverts ? Et si nous pouvions appliquer ce principe aux changelins ? Voilà un sujet d'étude intéressant, que je me garde de noter sur mon carnet. Il pourrait tomber entre de mauvaises mains.
Ensuite il aborde le sujet des virus, toujours en vulgarisant pour se faire comprendre de la majorité. Du moins essayer. Là encore, mes notes sont éparses. Je me contente de transcrire les hypothèses qui me traversent l'esprit. Notamment qu'un gène spécifique aux cellules des lycans doit entrer dans l'équation. S'il n'infecte qu'eux, c'est qu'il existe une protéine de surface unique. Ce qui m'intrigue aussi, c'est comment un tel virus a pu émerger. S'il n'est pas naturel, ce qui serait surprenant en seulement quelques décennies d'évolution, la personne qui l'a conçue connaissait bien le code génétique des lycans…
Je cligne des yeux lorsque le virologue annonce la fin de la conférence. Déjà ! J'ai presque plus de questions qu'au début. Mais bon.. Peut-être aurais-je l'occasion de les poser pendant le buffet ? Si je trouve le courage… Je range mes affaires, ne gardant que mon carnet dans les mains, et suis la foule dans la pièce adjacente. Mon regard critique se pose aussitôt sur les mets étalés le long des murs. J'inspecte leur aspect et leur composition, jugeant de leur qualité supposée. Ma foi, ils n'ont pas l'air de mauvaise facture. Peut-être saurais-je en reproduire certains à la maison…
Alors que je goûte l'un d'entre eux, une voix grave familière me parvient. En tournant la tête, je découvre Monsieur Rhodes à quelques mètres sur ma droite, qui discute avec… le généticien ! Mon coeur s'affole. Jamais je n'oserais lui adresser la parole. En parlant de professeur, où est John ? Je le cherche du regard, pour le trouver plus en retrait, le regard braqué sur les deux hommes. Lui aussi semble s'intéresser à leur discussion.
Ne trouvant pas le courage de les interrompre, je me rapproche discrètement pour capter une bribe de la conversation, feintant de m'intéresser à l'excellence culinaire du traiteur. Le professeur Faber souligne que son discours reste hypothétique, ses informations restant maigres sur le sujet, mais il semble prêt à aider pour trouver une solution. Moi aussi j'aimerais pouvoir aider, cependant… je ne suis encore qu'une étudiante. La meilleure chose à faire reste d'étudier sérieusement pour devenir rapidement utile.
Finalement, Monsieur Rhodes lui demande concrètement son avis sur la situation. Je tends une oreille, curieuse d'entendre la réponse du virologue.
Car aujourd'hui, il ne s'agit pas d'une conférence comme les autres. La commune a décidé d'inviter des spécialistes de leurs domaines pour expliquer l'origine des lycans et du virus qui les affecte. J'ai bien sûr demandé l'autorisation de ma mère pour y assister. Se déplacer un dimanche en pleine période de quarantaine ne la rassure guère, cependant elle m'a dit que Monsieur Rhodes et Monsieur Smith y seraient également présents, et donc que je serai sous bonne garde.
D'ailleurs j'aperçois le professeur d'ethnologie parmi les auditeurs. Je n'ose toutefois le saluer. En revanche, j'adresse un signe de main au vieil anglais qui m'est décidément fort sympathique. Juste après, un individu s'immisce dans la salle, un ordinateur sous le bras, et se dirige droit vers l'estrade, sans accorder un regard à l'assistance. Ce doit être le fameux Enzio Faber ! Je dégaine mon stylo en toute hâte, soucieuse de ne pas louper un seul mot de son discours.
Il parle beaucoup par hypothèse, mais semble aller dans la même direction que les rumeurs. Les lycans auraient été créé en laboratoire il y a de ça des décennies, en mélangeant les gènes de loups et de vampires. Si la pratique m'horrifie, je ne peux m'empêcher de souligner le génie des scientifiques. Et j'en culpabilise un peu. Cela reste un acte de création, un blasphème, car seul Allah est le créateur. Et pourtant, parvenir à un tel résultat… Je secoue la tête. Il faut garder la tête sur les épaules.
Il s'est entretenu avec des Hunters pour préparer sa conférence ? Peut-être même à l'un de ces chevaliers qui inondent les journaux depuis quelques mois. Utiliser des gènes plutôt que le sang d'un vampire, pour expliquer l'absence de dégénérescence chez les sujets mordus… C'est une hypothèse qui se tient, mais que sait-on vraiment quant à l'effet d'un sang de vampire mélangés aux gènes d'un animal ? Je grignote mon stylo en réfléchissant, avant de noter une question dans la marge.
Il aborde ensuite une partie sur le code génétique. Mon Dieu, j'imagine combien cela doit lui coûter de vulgariser autant. Moi-même j'ai eu grande peine à expliquer le concept à Chloris et Sebastian, qui ont rapidement perdu le fil d'ailleurs. C'est affreusement résumé. Je cesse de prendre des notes sur ce passage, connaissant déjà le sujet sur le bout des doigts. Je me mords les joues pour ne pas rire à sa plaisanterie. Je suis peut-être la seule, à quelques exceptions, à suivre le sujet et à saisir la subtilité avec l'information génétique de l'ADN.
Mais mon intérêt se réveille lorsqu'il mentionne le possible séquençage de l'ADN des vampires. Je serais vraiment curieuse de voir le résultat. Quel serait le pourcentage de similitude avec celui de l'humain ? Quels nouveaux gènes pourraient être découverts ? Et si nous pouvions appliquer ce principe aux changelins ? Voilà un sujet d'étude intéressant, que je me garde de noter sur mon carnet. Il pourrait tomber entre de mauvaises mains.
Ensuite il aborde le sujet des virus, toujours en vulgarisant pour se faire comprendre de la majorité. Du moins essayer. Là encore, mes notes sont éparses. Je me contente de transcrire les hypothèses qui me traversent l'esprit. Notamment qu'un gène spécifique aux cellules des lycans doit entrer dans l'équation. S'il n'infecte qu'eux, c'est qu'il existe une protéine de surface unique. Ce qui m'intrigue aussi, c'est comment un tel virus a pu émerger. S'il n'est pas naturel, ce qui serait surprenant en seulement quelques décennies d'évolution, la personne qui l'a conçue connaissait bien le code génétique des lycans…
Je cligne des yeux lorsque le virologue annonce la fin de la conférence. Déjà ! J'ai presque plus de questions qu'au début. Mais bon.. Peut-être aurais-je l'occasion de les poser pendant le buffet ? Si je trouve le courage… Je range mes affaires, ne gardant que mon carnet dans les mains, et suis la foule dans la pièce adjacente. Mon regard critique se pose aussitôt sur les mets étalés le long des murs. J'inspecte leur aspect et leur composition, jugeant de leur qualité supposée. Ma foi, ils n'ont pas l'air de mauvaise facture. Peut-être saurais-je en reproduire certains à la maison…
Alors que je goûte l'un d'entre eux, une voix grave familière me parvient. En tournant la tête, je découvre Monsieur Rhodes à quelques mètres sur ma droite, qui discute avec… le généticien ! Mon coeur s'affole. Jamais je n'oserais lui adresser la parole. En parlant de professeur, où est John ? Je le cherche du regard, pour le trouver plus en retrait, le regard braqué sur les deux hommes. Lui aussi semble s'intéresser à leur discussion.
Ne trouvant pas le courage de les interrompre, je me rapproche discrètement pour capter une bribe de la conversation, feintant de m'intéresser à l'excellence culinaire du traiteur. Le professeur Faber souligne que son discours reste hypothétique, ses informations restant maigres sur le sujet, mais il semble prêt à aider pour trouver une solution. Moi aussi j'aimerais pouvoir aider, cependant… je ne suis encore qu'une étudiante. La meilleure chose à faire reste d'étudier sérieusement pour devenir rapidement utile.
Finalement, Monsieur Rhodes lui demande concrètement son avis sur la situation. Je tends une oreille, curieuse d'entendre la réponse du virologue.
"Plus de questions que de réponses"
Etilya sur DK RPG
Enzio Faber#105258#105258#105258
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Sam 13 Fév 2021 - 16:41
Conférence mortelle
Libre
Ne pouvant toujours pas prendre ses jambes à son cou pour se retirer au calme, Enzio continua à s’intéresser aux réponses de son collègue qui discutait avec lui. Et rien d’intéressant n’en ressortait. Ce n’était que des réponses de complaisance et de bienséance. Ils auraient pu parler de la pluie et du beau temps, cela aurait été du pareil au même. Et clairement, c’était le genre de chose qui horripilait le scientifique. Soit.
Il y eut un virement soudain. Un changement clair dans la conversation. Sebastian, comme c’est ainsi qu’Enzio pouvait l’appeler, se plaça en face de lui. Ce n’était plus l’heure du small talking. Il voulait connaitre son avis. Il était vrai, après tout, que le conférencier se plaçait comme une référence par sa formation. Il était généticien et virologue. Or, il s’agissait d’une histoire de virus lycan. Bien, il était donc l’heure de baragouiner. Le Scientifique ouvrit la bouche, prêt à lâcher une tirade remplie de terme technique parfaite pour perdre son interlocuteur. Non, mauvaise idée, il valait peut-être mieux vulgariser légèrement. Peut-être même de résumer, pour ne pas se lancer sur un discours trop pompeux et condescendant. Il laisserait plutôt ça pour les pauvres étudiants qui allaient suivre ses cours.
Durant son discours, le Scientifique feint à merveille la curiosité et la soif de découverte. Intérieurement, devoir simuler un tel comportement lui donnait envie de gerber, encore. Heureusement qu’il avait été formé, comme tout membre haut placé de l’ordre à cacher son affiliation à celui-ci, pour protéger ses arrières. L’ordre était secret, ses dirigeants encore plus, surtout quand ils devaient jouer double jeu comme c’était le cas d’Enzio en cet instant.
Enzio se tourna à nouveau vers le buffet pour prendre un autre petit four. Une fois ce dernier avalé, son regard accrocha celui de Sebastian pour vérifier s’il l’avait ou non noyé sous toutes ses informations. Le scientifique avait bien conscience qu’il n’avait pas répondu à la question à proprement parler.
Le regard d’Enzio sembla partir au loin, comme si le scientifique semblait s’enfoncer dans ces pensées qu’il énonçait à voix haute, pour les partager avec son interlocuteur.
Il y eut un virement soudain. Un changement clair dans la conversation. Sebastian, comme c’est ainsi qu’Enzio pouvait l’appeler, se plaça en face de lui. Ce n’était plus l’heure du small talking. Il voulait connaitre son avis. Il était vrai, après tout, que le conférencier se plaçait comme une référence par sa formation. Il était généticien et virologue. Or, il s’agissait d’une histoire de virus lycan. Bien, il était donc l’heure de baragouiner. Le Scientifique ouvrit la bouche, prêt à lâcher une tirade remplie de terme technique parfaite pour perdre son interlocuteur. Non, mauvaise idée, il valait peut-être mieux vulgariser légèrement. Peut-être même de résumer, pour ne pas se lancer sur un discours trop pompeux et condescendant. Il laisserait plutôt ça pour les pauvres étudiants qui allaient suivre ses cours.
Enzio ▬ « Je comprends ce que vous dites. J’imagine bien que vous êtes souvent confronté aux mythes et légendes. L’Homme a souvent tenter d’expliquer le fonctionnement du monde, avec son imagination, avant de le comprendre réellement et d’en établir les règles. Je pense même que c’est humain de chercher à vouloir expliquer l’inexplicable. Mais la psychologie est loin d’être mon domaine. Ce n’est que mon avis personnel.
Par contre, comme vous le soulignez, je peux vous dire que la Science n’est qu’un ensemble de règle, sans exception. Tout ce que nous savons de la Physique, de la Chimie et de la Biologie a été longtemps observé avant d’être expliqué et rationalisé. Les virus n’échappent pas à la règle. Ils disposent de plusieurs stratégies d’infections connues selon leur type : Transmission par l’air, le sang, la salive, le contact. Aussi, ils ont besoin d’un matériel génétique plus ou moins spécifique pour se multiplier et infecter le fonctionnement des cellules de son hôte. Prenons exemple du virus Influenza, qui est le virus de la grippe. Il en existe quatre types nommés A, B, C et D. Ceux du type A, par exemple, ont plus tendance à s’attaquer aux oiseaux. C’est pour cela qu’on nomme les grippes qui lui sont liés des grippes aviaires. Les B, eux, s’attaquent plus particulièrement aux humains. C’est la grippe que tout le monde attrape. La C s’attaques aussi aux hommes, mais aux porcs. Et le D s’intéresse aux porcs et aux bovins. Toutefois, il ne faut pas oublier que la biologie est une science vivante. Les êtres vivants mutent et évoluent. De même pour les virus. Il ne faut pas parler d’exception aux règles mais d’évolution des règles.
D’un point de vue génétique…. Saviez-vous que nous partageons 97% d’ADN avec le chimpanzé ? Et 95% avec le cochon. Mais aussi 80% avec une vache ou un chien, 40% avec une banane ou encore 18% avec un champignon. Combien avec un vampire ou avec un lycan ? Je n’en ai pas la moindre idée. Mais j’avoue que je serais curieux de le découvrir. Voire même entre les différents types de vampires. On m’a parler de type A et de type D… Il y doit donc en avoir au moins quatre. Qu’est-ce qui les différencie, génétiquement ? »
Durant son discours, le Scientifique feint à merveille la curiosité et la soif de découverte. Intérieurement, devoir simuler un tel comportement lui donnait envie de gerber, encore. Heureusement qu’il avait été formé, comme tout membre haut placé de l’ordre à cacher son affiliation à celui-ci, pour protéger ses arrières. L’ordre était secret, ses dirigeants encore plus, surtout quand ils devaient jouer double jeu comme c’était le cas d’Enzio en cet instant.
Enzio ▬ « Je sens que vous allez me poser la question suivante : si nous avons autant en commun avec un cochon ou un singe, comment peut-on être si différents ? Et bien, j’ai fait quelques comparaisons mais je ne vous ai pas parler de la taille des informations. Le nombre de chromosome chez l’être humain est de 23 paires. Du côté des chats, qui font partie de la famille des félidés et de la sous-famille des félinés, ils ont 19 paires de chromosomes. De même pour le Lion et le Tigre, qui font partie de la famille des félidés mais de sous-famille des panthérinés. Par contre, pour la famille des canidés, nous avons le genre Canis, donc fait partie le loup, les chiens et les dingos, par exemple, disposent de 39 paires. Mais dans le genre Vulpes, toujours dans la famille des canidés, nous avons le renard roux qui disposent de 17 paires et le Fennec qui en a 32. Et pour revenir aux chimpanzés et aux cochons, il s’agit respectivement de 24 et 19 paires. »
Enzio se tourna à nouveau vers le buffet pour prendre un autre petit four. Une fois ce dernier avalé, son regard accrocha celui de Sebastian pour vérifier s’il l’avait ou non noyé sous toutes ses informations. Le scientifique avait bien conscience qu’il n’avait pas répondu à la question à proprement parler.
Enzio ▬ « Comprenez, chez collègue, qu’il est, du coup, compliqué pour moi d’avoir un avis tranché. D’où mon discours très… hypothétique. Cependant, les experts du surnaturel, les… chasseurs ? Non, les Hunters, voilà. Ils semblent certains qu’il s’agit d’un virus. Du moins, le partage d’information va dans ce sens que ce soit dans la presse ou dans les journaux. Si c’est effectivement le cas, ce virus semble avoir spécifiquement besoin d’une partie génétique qui serait propre aux lycans. Donc, en toute logique, ils ont bien dû être le fruit de transhumanisme. Et puisqu’ils semblent être sorti de laboratoire, cela a dû être des manipulations au moins en partie scientifique. »
Le regard d’Enzio sembla partir au loin, comme si le scientifique semblait s’enfoncer dans ces pensées qu’il énonçait à voix haute, pour les partager avec son interlocuteur.
Enzio ▬ « Mais je trouve aussi que le les lycans ont trop de points communs avec les vampires. Cette histoire de régénération, entre autres. Cela serait propre aux vampires. Oh, il y a l’étoile de mer ou certains lézard qui voient leur queue repousser si elle vient à être sectionnée. Mais ce sont des capacités de régénération lentes. Donc ça m’étonnerait qu’il y ait un lien.
En vrai, pour émettre des certitudes, j’aimerais pouvoir mettre la main sur un ADN lycan, juste un cheveu devrait faire l’affaire. Avec l’équipement adéquat, il serait alors possible de séquencer l’ADN pour le comparer à celui des autres êtres vivants et en tirer les points communs. Ce serait un véritable travail digne d’un mémoire ou d’une thèse.
Ensuite, il faudrait pouvoir isoler le virus fin de voir sa réaction avec des échantillons tests. Voir comment il s’adapte dans différents milieux. Cela permettrait de déterminer sa viabilité, son mode de transmission et ce qu’il requière comme combinaison pour s’activer. Il sera peut-être possible aussi de déterminer son temps incubation. En vrai, tout cela aussi serait excellent pour un mémoire ou une thèse. Mais je souhaite déjà bonne chance à l’élève qui voudrait se lancer là-dedans, vu la nouveauté de la chose, le peu qu’on en sait encore et le travail à abattre.
En bref, il y a plusieurs solutions possibles. Mais celle que j’ai présenté reste la plus simple. Principe du Rasoir d’Okcham. »
"Faire comme si"
Etilya sur DK RPG
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Dim 14 Fév 2021 - 18:15
Le type semblait bien mieux comprendre ce que je cherchais à exprimer que l’inverse. Bah en soi, chacun avait des notions culturelles concernant les mythes et les légendes, même les plus minimes, pour pouvoir donner un avis. Je pouvais qu’être d’accord, l’imagination restait le plus accessible à l’Homme dans une époque où des événements restaient inexplicables comme la pluie qui tombe du ciel. Enfin, ça ne relevait que d’un exemple bien vulgaire mais vous voyez l’image. Au fond, c’était bien plus complexe au fur et à mesure que vous creusiez mais je préférai ne pas m’étaler. Ce n’était pas le sujet.
Je l’écoutais donc attentivement tout en mangeant ce qui me tombait machinalement sous la main comme si ça pouvait m’aider à me concentrer davantage. Les sciences tout ça, c’était clairement pas mon rayon mais j’étais plutôt reconnaissant de sa prévenance dans sa façon d’avancer le terrain en m’expliquant de façon basique. Enfin je le plaignais un peu au fond, ça devait être bien chiant de se mettre à mon niveau de novice ha ha ha ! Mais savoir s’adapter à son audimat était selon moi une qualité essentielle en tant que professeur. C’était important de pouvoir vulgariser pour se faire comprendre sur les bases et ensuite pouvoir les creuser de façon plus complexe.
Pour le moment, il ne me perdait pas trop sur le chemin du savoir. Je savais encore comment fonctionnait un virus dans sa globalité avec ses différents modèles d’infections. D’ailleurs ça me faisait penser que je n’avais jamais été malade de mon existence, j’devais avoir des défenses immunitaires en béton. Mais soit, je devais me recentrer sur la discussion. En tout cas, j’aimais plutôt bien cette phrase « Il ne faut pas parler d’exception aux règles mais d’évolution des règles. » que je saluais dans un hochement de tête épaté. Après tout, elle pouvait s’appliquer sur bien des domaines. Quant à la question concernant les profils vampiriques, il s’agissait surtout d’une hiérarchisation selon leur taux de pureté. Donc j’imaginais que le A représentait une race pure et le reste était plus ou moins « parasité » par d’autres variétés. Du style, un vampire qui copule avec un humain. Mais sinon, niveau génétique, fallait pas trop m’en demander. J’en saisissais juste les grandes lignes.
Le bonhomme s’élança ensuite dans un discours plus minutieux avec des chromosomes, des chiffres et des catégories. Je le regardais en fronçant des sourcils tout en mastiquant très lentement mon petit beignet à la crevette, tentant de percuter où il voulait en venir. Mais j’avais déjà oublié l’origine de cette réponse à rallonge. Qu’est ce qu’il avait posé comme interrogation déjà ? Finalement, je finis par raccrocher le wagon de mes deux neurones alors qu’il revenait sur l’hypothèse d’un virus. Si la maladie parvenait à s’accrocher un tant soit peu à son hôte, il s’agissait de partager des similitudes humaines chromo-truc. Bah, j’étais pas un scientifique mais faut dire que là-dessus, j’étais mis au parfum concernant leur création dans les laboratoires. John et moi étions d’ailleurs sur le coup pour démanteler tout un réseau après notre petite excursion dans cette gorge de l’enfer mais c’était franchement pas évident.
Le docteur Faber semblait en proie à une immense réflexion alors qu’il me formulait le souhait de mettre la main sur un poil de bestiole lupin. Il avait l’air à fond ce type, un vrai passionné en perspective que je ne pouvais qu’acquiescer. Après tout, pour un scientifique, ce serait une expérience rêvée et adulée. C’était un peu comme si je découvrais un trésor digne de celui des templiers et que je ne pouvais qu’en effleurer les rebords. La frustration ! Malheureusement, j’étais pas certain qu’on lui offre cette opportunité sur un plateau d’argent. Enfin. Il n’était pas affilié aux chevaliers des ombres que je sache. Je laissais un blanc tomber avant d’enfin ouvrir la bouche en brandissant mon cure-dent où trônait une saucisse.
-Tout ça me paraît bien mystérieux encore vous savez. Excitant oui mais mystérieux quand même, dis-je en chopant le bout de chair entre mes dents, vous savez si j’pars de ce principe, les lycans n’existeraient que depuis des laboratoires. Ça me paraît étrange quand on sait depuis quand datent des manuscrits, des reliques même ainsi que des fresques, dédiés aux histoires surnaturelles avec ces mêmes créatures qui présentent également ces capacités de régénération. Après tout, tout le monde est au fait concernant les légendes où les rivalités trônent entre les vampires et les loups-garous. En admettant que leur présence soit bien antécédente à notre époque actuelle, peut-être qu’il s’agirait encore d’une autre variété. Une variété souche, qui vit depuis la nuit des temps sans que nous en ayons connaissance avec pour seul témoignage des histoires peut-être interprétées certes mais tirées de quelque part. Une variété pour aller plus loin dans la supposition qui elle, ne saurait être touchée par cette maladie puisqu’elles ne rempliraient pas certaines conditions comme vous avancez.
Putain j’avais envie de fumer.
-Parce que je suis quasiment sûr qu’il a été pensé spécialement pour nos nouveaux amis. Sinon, il ferait davantage de dégâts en s’attachant à d’autres cibles. Mais comme vous dites, nous ne pouvons que spéculer et je reste assez limité. D’ailleurs, si vous tenez tant à explorer cette énigme, vous pourriez peut-être demander aux chevaliers de vous filer un coup de main pour mettre la patte sur un prélèvement ?
Puis j’aperçus soudainement Farah dans ma vision. Elle semblait nous observer de là-bas et ça ne m’étonnerait pas qu’elle ne veuille pas déranger. Je levais alors la main vers elle pour l’inviter à venir avant de scruter mon interlocuteur de mon cercle d’argent vif.
-J’ai peut-être quelqu’un qui saura bien mieux tenir la route que moi quant à votre expertise. Désolé si ça a été douloureux pour vous.
Je me mis à rire de bon cœur. Je savais que c’était frustrant de devoir limiter ses ardeurs dans son discours. En tout cas, la demoiselle ne tarda pas à arriver à notre hauteur.
-Bonjour Farah. Comment vas-tu ? Je suppose que tu n’as pas loupé une miette de cette conférence.
Je lui souriais gentiment en guise d’accueil, préférant tout de même rester un peu présent. Elle était du genre très réservée et je craignais que cet homme ne l’intimide trop pour qu’elle puisse s’exprimer à sa convenance. Bah peut-être que je me faisais des idées. Quand elle causait sciences, rien ne l’arrêtait vraiment, pas même sa timidité mais j’osais croire que ma présence soit malgré tout plus confortable.
Je l’écoutais donc attentivement tout en mangeant ce qui me tombait machinalement sous la main comme si ça pouvait m’aider à me concentrer davantage. Les sciences tout ça, c’était clairement pas mon rayon mais j’étais plutôt reconnaissant de sa prévenance dans sa façon d’avancer le terrain en m’expliquant de façon basique. Enfin je le plaignais un peu au fond, ça devait être bien chiant de se mettre à mon niveau de novice ha ha ha ! Mais savoir s’adapter à son audimat était selon moi une qualité essentielle en tant que professeur. C’était important de pouvoir vulgariser pour se faire comprendre sur les bases et ensuite pouvoir les creuser de façon plus complexe.
Pour le moment, il ne me perdait pas trop sur le chemin du savoir. Je savais encore comment fonctionnait un virus dans sa globalité avec ses différents modèles d’infections. D’ailleurs ça me faisait penser que je n’avais jamais été malade de mon existence, j’devais avoir des défenses immunitaires en béton. Mais soit, je devais me recentrer sur la discussion. En tout cas, j’aimais plutôt bien cette phrase « Il ne faut pas parler d’exception aux règles mais d’évolution des règles. » que je saluais dans un hochement de tête épaté. Après tout, elle pouvait s’appliquer sur bien des domaines. Quant à la question concernant les profils vampiriques, il s’agissait surtout d’une hiérarchisation selon leur taux de pureté. Donc j’imaginais que le A représentait une race pure et le reste était plus ou moins « parasité » par d’autres variétés. Du style, un vampire qui copule avec un humain. Mais sinon, niveau génétique, fallait pas trop m’en demander. J’en saisissais juste les grandes lignes.
Le bonhomme s’élança ensuite dans un discours plus minutieux avec des chromosomes, des chiffres et des catégories. Je le regardais en fronçant des sourcils tout en mastiquant très lentement mon petit beignet à la crevette, tentant de percuter où il voulait en venir. Mais j’avais déjà oublié l’origine de cette réponse à rallonge. Qu’est ce qu’il avait posé comme interrogation déjà ? Finalement, je finis par raccrocher le wagon de mes deux neurones alors qu’il revenait sur l’hypothèse d’un virus. Si la maladie parvenait à s’accrocher un tant soit peu à son hôte, il s’agissait de partager des similitudes humaines chromo-truc. Bah, j’étais pas un scientifique mais faut dire que là-dessus, j’étais mis au parfum concernant leur création dans les laboratoires. John et moi étions d’ailleurs sur le coup pour démanteler tout un réseau après notre petite excursion dans cette gorge de l’enfer mais c’était franchement pas évident.
Le docteur Faber semblait en proie à une immense réflexion alors qu’il me formulait le souhait de mettre la main sur un poil de bestiole lupin. Il avait l’air à fond ce type, un vrai passionné en perspective que je ne pouvais qu’acquiescer. Après tout, pour un scientifique, ce serait une expérience rêvée et adulée. C’était un peu comme si je découvrais un trésor digne de celui des templiers et que je ne pouvais qu’en effleurer les rebords. La frustration ! Malheureusement, j’étais pas certain qu’on lui offre cette opportunité sur un plateau d’argent. Enfin. Il n’était pas affilié aux chevaliers des ombres que je sache. Je laissais un blanc tomber avant d’enfin ouvrir la bouche en brandissant mon cure-dent où trônait une saucisse.
-Tout ça me paraît bien mystérieux encore vous savez. Excitant oui mais mystérieux quand même, dis-je en chopant le bout de chair entre mes dents, vous savez si j’pars de ce principe, les lycans n’existeraient que depuis des laboratoires. Ça me paraît étrange quand on sait depuis quand datent des manuscrits, des reliques même ainsi que des fresques, dédiés aux histoires surnaturelles avec ces mêmes créatures qui présentent également ces capacités de régénération. Après tout, tout le monde est au fait concernant les légendes où les rivalités trônent entre les vampires et les loups-garous. En admettant que leur présence soit bien antécédente à notre époque actuelle, peut-être qu’il s’agirait encore d’une autre variété. Une variété souche, qui vit depuis la nuit des temps sans que nous en ayons connaissance avec pour seul témoignage des histoires peut-être interprétées certes mais tirées de quelque part. Une variété pour aller plus loin dans la supposition qui elle, ne saurait être touchée par cette maladie puisqu’elles ne rempliraient pas certaines conditions comme vous avancez.
Putain j’avais envie de fumer.
-Parce que je suis quasiment sûr qu’il a été pensé spécialement pour nos nouveaux amis. Sinon, il ferait davantage de dégâts en s’attachant à d’autres cibles. Mais comme vous dites, nous ne pouvons que spéculer et je reste assez limité. D’ailleurs, si vous tenez tant à explorer cette énigme, vous pourriez peut-être demander aux chevaliers de vous filer un coup de main pour mettre la patte sur un prélèvement ?
Puis j’aperçus soudainement Farah dans ma vision. Elle semblait nous observer de là-bas et ça ne m’étonnerait pas qu’elle ne veuille pas déranger. Je levais alors la main vers elle pour l’inviter à venir avant de scruter mon interlocuteur de mon cercle d’argent vif.
-J’ai peut-être quelqu’un qui saura bien mieux tenir la route que moi quant à votre expertise. Désolé si ça a été douloureux pour vous.
Je me mis à rire de bon cœur. Je savais que c’était frustrant de devoir limiter ses ardeurs dans son discours. En tout cas, la demoiselle ne tarda pas à arriver à notre hauteur.
-Bonjour Farah. Comment vas-tu ? Je suppose que tu n’as pas loupé une miette de cette conférence.
Je lui souriais gentiment en guise d’accueil, préférant tout de même rester un peu présent. Elle était du genre très réservée et je craignais que cet homme ne l’intimide trop pour qu’elle puisse s’exprimer à sa convenance. Bah peut-être que je me faisais des idées. Quand elle causait sciences, rien ne l’arrêtait vraiment, pas même sa timidité mais j’osais croire que ma présence soit malgré tout plus confortable.
Farah Neferet Assaad#105318#105318#105318#105318#105318#105318#105318
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Lun 1 Mar 2021 - 23:39
Conférence mortelle
feat Enzio, Sebastian & John
Il s'écoule quelques secondes de l'instant avant que le virologue ne prenne une longue inspiration pour répondre à la question de Monsieur Rhodes. Les yeux toujours rivés sur les onigiris aux saveurs vastes et variées, mes oreilles sont, elles, tournées vers les deux professeurs. J'aperçois vaguement leurs mouvements du coin de l'œil, me situant de profil par rapport à eux. J'attrape un onigiri avec une paire de baguettes tandis que Monsieur Faber entame un long discours.
Je n'ai pas besoin de faire semblant de savourer mon encas, car il est tout simplement délicieux. Mais il m'offre l'alibi parfait pour capter la conversation des deux enseignants en toute discrétion. Et Dieu qu'elle est passionnante ! Le professeur Faber compare le fonctionnement de l'actuel virus à celui, ou plutôt ceux de la grippe. L'analogie est très correcte en vérité. Je comprends parfaitement où il veut en venir. Sans marqueur génétique pour reconnaître et infecter spécifiquement les cellules d'une espèce en particulier, un virus est totalement inefficace, non viable. C'est une règle qui ne peut être ignorée. C'est l'organisme qui s'adapte pour se conformer à cette règle, ou la contourner, en évoluant. La magie de l'évolution… je remercie Dieu chaque jour pour nous avoir soumis un tel mécanisme à explorer !
J'en suis à la fin de mon onigiri lorsque le spécialiste en génétique s'interroge sur la proximité génétique entre un vampire et un lycan. J'avoue que je ne me suis jamais posée la question, mais maintenant que j'y pense, elle est toute légitime. De même que le pourcentage d'identité identique entre humains et sorciers, ou entre sorciers et changelins… Et le virologue émet même la possibilité d'une distinction génétique entre deux vampires de type différent. Cela fait de nombreuses comparaisons à explorer ! Cela pourrait faire un sujet d'étude, de mémoire, voire de thèse, s'il n'y avait pas la contrainte du secret qui pèse sur le surnaturel. Mais je m'égare je crois…
Tout comme le professeur Faber, la différence entre chaque espèce m'a toujours fascinée. Des codes génétiques si proches, et pourtant des organismes si différents, en taille, en mode de vie, en régime alimentaire… Rien que le nombre de paires de chromosomes varie grandement entre les espèces d'un même genre, comme il le souligne. Cela fait beaucoup d'information à traiter. Il faudrait y accorder des années de recherche, à mon sens, avant d'en percer le mystère. Je me pince le menton entre le pouce et l'index, songeuse. C'est une idée à explorer d'ailleurs…
Je fronce les sourcils en entendant son avis sur la proximité génétique entre vampire et lycan. Qu'entend-t-il par "trop de points communs" ? Ce n'est peut-être rien, mais ça me turlupine. Voilà qui va me donner matière à réflexion pour la soirée. Mais je partage son enthousiasme sur la possibilité d'analyser l'ADN d'un lycan. J'avoue que je serais curieuse d'en découvrir les secrets ! En particulier le gène qui leur accorde une telle capacité de régénération. Et celui qui leur permet de prendre leur forme lupine… il ne doit pas être très éloigné de celui d'un changelin. Bien que dans notre cas, nous absorbons l'ADN d'une espèce pendant un long rituel afin d'en prendre la forme, c'est le pouvoir propre à notre magie. Quand j'y pense, existe-t-il un gène qui détermine l'aptitude d'une espèce à utiliser la magie ? Et si oui, un gène propre à chaque type de magie ?
Perdue dans mon introspection, je loupe la quasi totalité de la réponse de Monsieur Rhodes. C'est le geste de sa main qui attire mon attention. Je ne me suis même pas aperçue que j'ai bougé, me rapprochant des deux protagonistes, désormais bien face à eux. Flûte. Je suis repérée ! Ne pas paniquer, ne pas paniquer… Mes mains commencent à se tortiller devant mon ventre. Je m'approche timidement, tête baissée.
Roh lala, regardez-moi ça, je suis incapable d'aligner deux mots sans bégayer. J'ai vraiment l'air ridicule. Je m'incline, sincère, espérant qu'ils pardonneront mon égarement. Puis j'adresse un regard timoré à mon babti avant de lui sourire légèrement.
J'ose ensuite tourner le regard vers le généticien, que je n'ai pas encore eu l'occasion de croiser avant aujourd'hui. J'ai cru comprendre qu'il a rejoint le corps enseignant il y a peu. Quelle chance ! J'espère qu'il donne des cours aux premières années de biologie… Ou au moins aux deuxièmes années.
Je ne sais pas bien comment je suis censée m'adresser à un professeur de sa trempe. De nature déjà influençable, je suis particulièrement intimidée par le personnage. Certainement parce qu'il représente la crème de son domaine. C'est forcément impressionnant pour une jeune étudiante comme moi.
Je m'interromps brutalement. Oh. Je me suis encore emportée. Cependant je note que sur la fin, mon discours s'est quelque peu fluidifié. Je me racle la gorge en baissant la tête. Quel embarras… Le professeur Faber, gorgé de savoir, doit me trouver idiote.
Je détourne le regard en replaçant une mèche derrière mon oreille, une vieille manie lorsque je suis gênée. J'aimerais être plus confiante, cependant c'est toujours pareil lorsque je me retrouve à parler à un inconnu, d'un rang supérieur de surcroît. Heureusement que Monsieur Rhodes est ici, et Monsieur Smith également qui rôde non loin. Je me sens un minimum en sécurité. Soudain le détail qui me perturbait surgit dans ma mémoire. Mes yeux céruléens se reposent sur le généticien.
Je marque une courte pause, juste de quoi lui laisser le temps de signifier son désaccord. Comme celui-ci ne vient pas, je profite de l'ouverture.
Mon cœur bat la chamade alors que j'espère ne pas être allée trop loin dans mon audace.
Je n'ai pas besoin de faire semblant de savourer mon encas, car il est tout simplement délicieux. Mais il m'offre l'alibi parfait pour capter la conversation des deux enseignants en toute discrétion. Et Dieu qu'elle est passionnante ! Le professeur Faber compare le fonctionnement de l'actuel virus à celui, ou plutôt ceux de la grippe. L'analogie est très correcte en vérité. Je comprends parfaitement où il veut en venir. Sans marqueur génétique pour reconnaître et infecter spécifiquement les cellules d'une espèce en particulier, un virus est totalement inefficace, non viable. C'est une règle qui ne peut être ignorée. C'est l'organisme qui s'adapte pour se conformer à cette règle, ou la contourner, en évoluant. La magie de l'évolution… je remercie Dieu chaque jour pour nous avoir soumis un tel mécanisme à explorer !
J'en suis à la fin de mon onigiri lorsque le spécialiste en génétique s'interroge sur la proximité génétique entre un vampire et un lycan. J'avoue que je ne me suis jamais posée la question, mais maintenant que j'y pense, elle est toute légitime. De même que le pourcentage d'identité identique entre humains et sorciers, ou entre sorciers et changelins… Et le virologue émet même la possibilité d'une distinction génétique entre deux vampires de type différent. Cela fait de nombreuses comparaisons à explorer ! Cela pourrait faire un sujet d'étude, de mémoire, voire de thèse, s'il n'y avait pas la contrainte du secret qui pèse sur le surnaturel. Mais je m'égare je crois…
Tout comme le professeur Faber, la différence entre chaque espèce m'a toujours fascinée. Des codes génétiques si proches, et pourtant des organismes si différents, en taille, en mode de vie, en régime alimentaire… Rien que le nombre de paires de chromosomes varie grandement entre les espèces d'un même genre, comme il le souligne. Cela fait beaucoup d'information à traiter. Il faudrait y accorder des années de recherche, à mon sens, avant d'en percer le mystère. Je me pince le menton entre le pouce et l'index, songeuse. C'est une idée à explorer d'ailleurs…
Je fronce les sourcils en entendant son avis sur la proximité génétique entre vampire et lycan. Qu'entend-t-il par "trop de points communs" ? Ce n'est peut-être rien, mais ça me turlupine. Voilà qui va me donner matière à réflexion pour la soirée. Mais je partage son enthousiasme sur la possibilité d'analyser l'ADN d'un lycan. J'avoue que je serais curieuse d'en découvrir les secrets ! En particulier le gène qui leur accorde une telle capacité de régénération. Et celui qui leur permet de prendre leur forme lupine… il ne doit pas être très éloigné de celui d'un changelin. Bien que dans notre cas, nous absorbons l'ADN d'une espèce pendant un long rituel afin d'en prendre la forme, c'est le pouvoir propre à notre magie. Quand j'y pense, existe-t-il un gène qui détermine l'aptitude d'une espèce à utiliser la magie ? Et si oui, un gène propre à chaque type de magie ?
Perdue dans mon introspection, je loupe la quasi totalité de la réponse de Monsieur Rhodes. C'est le geste de sa main qui attire mon attention. Je ne me suis même pas aperçue que j'ai bougé, me rapprochant des deux protagonistes, désormais bien face à eux. Flûte. Je suis repérée ! Ne pas paniquer, ne pas paniquer… Mes mains commencent à se tortiller devant mon ventre. Je m'approche timidement, tête baissée.
"B-B-Bon-Bonsoir… Je… Je, euh, je suis d-désolée… Je-Je ne voulais vous interrompre… T-Toutes mes excuses p-pour mon indiscrétion…"
Roh lala, regardez-moi ça, je suis incapable d'aligner deux mots sans bégayer. J'ai vraiment l'air ridicule. Je m'incline, sincère, espérant qu'ils pardonneront mon égarement. Puis j'adresse un regard timoré à mon babti avant de lui sourire légèrement.
"J-Je vais bien, m-merci… et vous ?"
J'ose ensuite tourner le regard vers le généticien, que je n'ai pas encore eu l'occasion de croiser avant aujourd'hui. J'ai cru comprendre qu'il a rejoint le corps enseignant il y a peu. Quelle chance ! J'espère qu'il donne des cours aux premières années de biologie… Ou au moins aux deuxièmes années.
"Euh… Oui… V-votre exposé était… captivant, Monsieur… euh, Faber-sensei … ?"
Je ne sais pas bien comment je suis censée m'adresser à un professeur de sa trempe. De nature déjà influençable, je suis particulièrement intimidée par le personnage. Certainement parce qu'il représente la crème de son domaine. C'est forcément impressionnant pour une jeune étudiante comme moi.
"Et… j-j'avoue que… je suis totalement d'accord avec vos analogies… S-S'il s'agit bien d'un virus, pour ne s'attaquer… qu'aux lycans, il y a forcément un... gène unique en jeu. Un gène qui code pour une protéine de surface propre aux lycans, qu'on... ne retrouve nulle part ailleurs… A moins que le virus ne soit présent dans les cellules d'autres espèces... mais ne soit pas capable de s'y répliquer ? Il y a peut-être... plusieurs gènes propres aux lycans qui entrent en jeu… Et le virus doit avoir un mécanisme particulier pour bloquer la régénération des lycans, qui, si j'ai bien compris, ne souffrent d'aucune autre maladie… Donc il agit peut-être aussi, directement ou indirectement, sur un autre gène lycan ? Le blocage d'une protéine de réparation, par exemple, ou peut-être un phénomène d'épigénétique…"
Je m'interromps brutalement. Oh. Je me suis encore emportée. Cependant je note que sur la fin, mon discours s'est quelque peu fluidifié. Je me racle la gorge en baissant la tête. Quel embarras… Le professeur Faber, gorgé de savoir, doit me trouver idiote.
"En-enfin ce n'est q-que le fruit de ma réflexion, excusez-moi… je ne voulais pas vous embêter…"
Je détourne le regard en replaçant une mèche derrière mon oreille, une vieille manie lorsque je suis gênée. J'aimerais être plus confiante, cependant c'est toujours pareil lorsque je me retrouve à parler à un inconnu, d'un rang supérieur de surcroît. Heureusement que Monsieur Rhodes est ici, et Monsieur Smith également qui rôde non loin. Je me sens un minimum en sécurité. Soudain le détail qui me perturbait surgit dans ma mémoire. Mes yeux céruléens se reposent sur le généticien.
"Par contre… j'aurais juste une petite question… si vous voulez bien ?"
Je marque une courte pause, juste de quoi lui laisser le temps de signifier son désaccord. Comme celui-ci ne vient pas, je profite de l'ouverture.
"Je… euh... J-Je me demandais... ce que vous entendiez par "trop de points communs" entre les vampires et les lycans ?"
Mon cœur bat la chamade alors que j'espère ne pas être allée trop loin dans mon audace.
"Quand on veut s'enterrer six pieds sous terre..."
Etilya sur DK RPG
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Mer 3 Mar 2021 - 10:10
Cela faisait un long moment que je restais à observer les gens se bousculant pour parler avec ce fameux chercheur venu nous faire la présentation de ses recherches. Je ne pouvais pas m’empêcher de rester suspicieux à cause de l’autre soir avec Sebastian, Nassim et Abraham. C’était plus fort que moi, mais savoir que l’université était vraisemblablement la couverture de l’Ordre Renfield m’empêchait de ne pas tout trouver louche. Bien entendu, il fallait raison garder et ne pas céder à la paranoïa, mais je trouvais tout de même le discours dans l'ensemble bien sûr de lui. Cependant, il fait autorité dans son domaine sûrement et il est plus que probable qu'avec plusieurs mois pour étudier ces êtres on peut parvenir à faire les mêmes déductions que lui. Toutefois, je trouvais une fois encore les affirmations et hypothèses appuyées par des témoignages et des recherches bien douteuse de mon point de vue alors que le commun des mortels doutait encore énormément de ce qu’il se passait en ville. Bien entendu Nakanoto plus qu’ailleurs se doutait et voyait dans son journal régulièrement des affaires et des témoignages parlant de monstres. Je ne sais plus trop. Il faut bien que je donne une chance à cet homme, mais soit il est instruit sur le sujet depuis plus longtemps qu’il ne le dit, soit il s’agit d’un vendu à l’université pour calmer les peurs des gens et donc probablement à cet ordre de chasseurs.
Cette indécision qui faisait rage en moi m’empêchait pour le moment d’aller interagir avec lui, d’autant plus que je ne souhaitais pas trop me faire connaître de lui pour le moment. Sebastian quant à lui était en train de lui parler depuis un long moment déjà et cela avait l’air de le captiver. L’aventurier curieux en lui devait avoir pris le dessus et l’attrait de la nouveauté et de l’expertise de ce Faber devait l’intéresser au plus haut point. De là où je me trouvais, il m’était impossible d’entendre, par contre j’avais appris il y a longtemps à lire sur les lèvres. Cela aurait pu être un problème mais avec ma connaissance et maîtrise de la langue assez bonne, mais surtout ma grande maîtrise du français les sonorités étaient facilement identifiables. Certain élément à m’échappaient néanmoins car je ne devais pas avoir l’air de les fixer de façon trop évidente et insistante. Ils échangeaient bien à propos du virus et des choses qui pourraient être faites pour l'étudier. Il y avait donc beaucoup d'inconnues encore dans cette affaire, beaucoup de choses à faire pour sortir de cette situation.
Les brides de conversation que j’arrivais réussi à saisir expliquèrent facilement l’invitation de Sebastian à mêler à la conversation la jeune Farah. Etant donné les études de biologie qu’elle était en train de faire c’était évidemment pour elle une chance de pouvoir s’entretenir avec un brillant savant. Je restais par-dessus tout sur mes gardes, bien que rien de vraiment grave ne pouvait survenir ici avec autant de foule et en plein jour, mais je ne pouvais pas me retirer une chose de l’esprit. Si l’Ordre Renfield était bel et bien avec un complexe dissimulé sous l’université et devait en avoir le contrôle, alors des membres de cette organisation étaient forcément présents ici. C’est à ça que je pensais le plus.
Toute personne pouvait être suspecte, du simple spectateur pouvant être une recrue dissimulée sous les traits d'un étudiant jusqu'aux membres du staff qui assuraient la sécurité du gymnase pendant cette conférence et le buffet. Plusieurs visages ne me disaient rien, donc il était possible que des gens extérieurs à l’université assurent la sécurité.
Je bougeais quelque peu de mon point d’observation pour entrer dans le champ de vision de Sebastian et lui tenir l’espace d’un instant un regard entendu avant de prendre la direction d’une autre table à buffet et m’éloigner ainsi un peu plus de ce fameux Faber et de la cohue autour de lui. Puis je tournai le dos à tout ça pour faire mine de choisir des petits fours.
Cette indécision qui faisait rage en moi m’empêchait pour le moment d’aller interagir avec lui, d’autant plus que je ne souhaitais pas trop me faire connaître de lui pour le moment. Sebastian quant à lui était en train de lui parler depuis un long moment déjà et cela avait l’air de le captiver. L’aventurier curieux en lui devait avoir pris le dessus et l’attrait de la nouveauté et de l’expertise de ce Faber devait l’intéresser au plus haut point. De là où je me trouvais, il m’était impossible d’entendre, par contre j’avais appris il y a longtemps à lire sur les lèvres. Cela aurait pu être un problème mais avec ma connaissance et maîtrise de la langue assez bonne, mais surtout ma grande maîtrise du français les sonorités étaient facilement identifiables. Certain élément à m’échappaient néanmoins car je ne devais pas avoir l’air de les fixer de façon trop évidente et insistante. Ils échangeaient bien à propos du virus et des choses qui pourraient être faites pour l'étudier. Il y avait donc beaucoup d'inconnues encore dans cette affaire, beaucoup de choses à faire pour sortir de cette situation.
Les brides de conversation que j’arrivais réussi à saisir expliquèrent facilement l’invitation de Sebastian à mêler à la conversation la jeune Farah. Etant donné les études de biologie qu’elle était en train de faire c’était évidemment pour elle une chance de pouvoir s’entretenir avec un brillant savant. Je restais par-dessus tout sur mes gardes, bien que rien de vraiment grave ne pouvait survenir ici avec autant de foule et en plein jour, mais je ne pouvais pas me retirer une chose de l’esprit. Si l’Ordre Renfield était bel et bien avec un complexe dissimulé sous l’université et devait en avoir le contrôle, alors des membres de cette organisation étaient forcément présents ici. C’est à ça que je pensais le plus.
Toute personne pouvait être suspecte, du simple spectateur pouvant être une recrue dissimulée sous les traits d'un étudiant jusqu'aux membres du staff qui assuraient la sécurité du gymnase pendant cette conférence et le buffet. Plusieurs visages ne me disaient rien, donc il était possible que des gens extérieurs à l’université assurent la sécurité.
Je bougeais quelque peu de mon point d’observation pour entrer dans le champ de vision de Sebastian et lui tenir l’espace d’un instant un regard entendu avant de prendre la direction d’une autre table à buffet et m’éloigner ainsi un peu plus de ce fameux Faber et de la cohue autour de lui. Puis je tournai le dos à tout ça pour faire mine de choisir des petits fours.
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