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Dim 9 Mar 2014 - 3:40
Le soleil s'était couché depuis un petit moment. Il ne devait pas être bien plus tard que 20H. D'habitude, je passais mes soirées à plusieurs activités diverses. Trouver de quoi dessiner, pour faire mes fresques, passer un peu de temps en famille, même si c'était toujours des moments teintés de regrets par l'absence de certains, ou alors régler la paperasse... Seulement, au bout du compte, toutes ces activités étaient plus fatigantes qu'elles pouvaient en avoir l'air, puisque la vie était toujours remplie de surprises et de rebondissements inattendus. Et le manoir était vide, ce soir, sans que je ne sache trop pourquoi. Oh, mes frères étaient toujours occupés, alors ce n'était pas bien surprenant, mais quant à mère... Qui sait. Une réception ou un spectacle, peut-être. Voir une sortie avec ses amies, si elle en avait encore... Par pitié, qu'elle ne soit pas en train de me chercher un bon parti avec lequel passer la fin de mes jours par un mariage arrangé. Cette seule idée m'horripilait ! Pourquoi ne pas m'avoir laissé un mot ?
Pour me changer les idées et tromper la solitude, donc, j'avais décidé d'aller passer un peu de temps en ville, et quelques bonnes odeurs m'avaient attirées vers un bar. Ce n'était pas le genre d'endroit que j'avais l'habitude de fréquenter, non seulement par mon statut d'aristocrate, mais aussi parce que j'avais parfois du mal à réagir normalement en compagnie des humains. Ou du moins, davantage qu'avec mes semblables. Ne racontait-on pas aussi que ce n'étaient que des lieux de débauche où l'alcool coulait à flots et où la musique était trop forte ? Toutefois, j'étais assez ouvert d'esprit pour tenter de nouvelles expériences, et l'endroit possédait un certain charme, alors pourquoi pas. Généraliser n'était pas toujours bon, et si je me retrouvais en situation de désavantages, je saurais m'en sortir sans peine. Même s'il y avait d'autres vampires présents et qu'ils tentaient de m'arrêter... Et comme j'étais habillé très simplement pour cette sortie, je devrais bien me mêler parmi les autres.
La première chose que je remarquai en entrant dans le petit commerce, c'est que j'avais bien fait de suivre mon instinct pour prendre ce risque. L'endroit était très accueillant, sympathique même. Je choisis donc une place avec un peu plus d'enthousiasme. Enthousiasme qui retomba un peu devant le menu, je l'avoue. Je fronçai les sourcils. Que voulaient dire tous ces noms au juste ? Le seul que je reconnaissais était le saké, mais ce n'était pas tout à fait ce que je recherchais pour autant. Cela faisait décidément trop longtemps que je vivais reclus du monde réel. Je refermai la carte en haussant les épaules, yeux fermés sous l'irritation, sans pourtant échapper un soupir.
« J'aimerais un truc bien fort. Surprenez-moi. »
Oui, autrement, cela aurait peut-être le même effet que de la limonade ou tout autre breuvage pour enfants. En bref, cela n'éveillerait pas mes sens. Pas la peine de commander de quoi manger pour accompagner tout cela. Mon estomac ne supportait pas la nourriture des humains et de toute façon, j'avais tout de même pu avoir un peu de sang ce soir, sur ma route... D'accord, en théorie, je n'aurais pas dû avoir soif en ce moment, alors, logiquement, mais ce n'était pas tout à fait la même chose. C'était une expérience nouvelle. Ma commande passée, bien que n'étant pas encore précisée, je fouillai dans mes poches pour trouver mon porte-monnaie, mais un détail me revint soudain à l'esprit.
« Excusez-moi, mais, auriez-vous l'heure ? »
Ce n'est pas que je devais aller ailleurs plus tard, mais il me fallait savoir si l'alcool aurait le temps de disparaître de mon haleine avant de rentrer à la maison tout à l'heure. Cela n'aurait pas été une bonne façon de prouver que j'étais maintenant sain d'esprit, tel que je m'efforçais tant de le faire. Et puis, je me trompais peut-être dans mes estimations... En temps normal, il m'aurait suffit de soulever le couvercle de ma montre à gousset pour avoir la réponse à ma question. Seulement, cette montre n'était plus en ma possession. À cette pensée, je ne pus m'empêcher de penser à Jess, à qui j'avais confié l'objet, et que je n'avais pu revoir encore, bien que nous nous soyons un peu écrit. Que penserait-elle en me voyant dans un lieu pareil ? Sans doute que je mettais une fois de plus ma santé en danger... Mais je lui avais fait la promesse de prendre davantage soin de moi. Et je me faisais toujours un point d'honneur de tenir parole. Alors ce breuvage ne servirait qu'à me réchauffer un peu le sang, et rien de plus...
D'ailleurs. Elle arrivait bientôt, cette boisson ?
Jess Duchannes#90421#90421#90421#90421#90421#90421#90421
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Dim 9 Mar 2014 - 15:24
Tournent les petites parasols.
Sachio & Jess
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« Si je dois vous aider à reprendre les affaires de mon père, je dois d'abord savoir ce qu'est de travailler, Sir Williams. Je dois y aller d'ailleurs, goodbye » Je rangeais mon téléphone portable dans ma poche et attraper son sac avant de quitter l'appartement. Mon ancien professeur, qui est devenu en quelque sorte mon titulaire, avait beaucoup de mal à accepter que je bosse dans un bar en tant que serveuse. L'on devait me servir pas l'inverse disait-il. Il est vrai que ce boulot n'est pas vraiment chose commune dans la liste des métiers réservés à ma caste, mais je n'avais jamais fait les choses comme les autres et n'étais pas prête à le faire. Je ne vivais pas loin du quartier bar, c'était une bonne chose, et puis j'étais assez bien payée pour ce que je faisais. Le gérant était vraiment content de m'avoir trouvé, combien même je lui avais caché ma nature, je lui avais assuré et prouvé que gérer les services nocturnes de me poser aucun problème. Mon service commençait en fin d'après-midi, ce qui me laissait toute la journée devant moi pour faire... heu... des trucs, je n'ai pas d'exemple en tête. Non c'est vrai, je faisais plus grand-chose sinon travailler et écouter de la musique en ce moment. Elliot n'était toujours pas venu me rendre visite, je pouvais le comprendre mais ma vie sociale ne se résumer qu'à mes clients. La solitude n'était pas toujours la bienvenue.
J'arrivais au bar et passais par l'entrée de service derrière l'immeuble. J'étais un peu en avance, j'en profitais donc pour me préparer tranquillement et allais saluer l'équipe de jour. Nous n'étions pas une équipe nombreuse, notre bar étant un pub de quartier, fréquenté par des habitués la plupart du temps ou des touristes. Avec la mécanique habituelle, je commençais donc mon service, faisaient des allers-retours entre la salle et le comptoir. Il n'y avait pas folle ce soir, je m'ennuyais un peu. Et puis les humains ne tiennent pas très bien l'alcool, ils sont toujours obligés d'avoir un chaperon pour leur mettre des limites. La nuit était déjà tombée depuis un moment, il ne restait plus que l'épouse du gérant et moi-même, à nous deux, nous arrivons toujours à nous répartir les tâches. Namiko, la gérante, m'accorda une pause, elle se débrouillait tranquillement. Je n'avais pas besoin d'avoir du temps pour décompresser mais c'était une loi ou je ne sais quoi chez les humains. Leur physique étant moins fort que celui des vampires après tout, il était compréhensible d'accorder des instants de répit aux employés. Je m'occupais tout de même de ses dernières commandes. « Les deux sakés pour la table 4, les trois bières pour la 8, et le whisky pour le jeune homme à la 11, s'il te plaît. » Je la débarrassais du plateau et m'occupais donc des nos clients. À la table 4 et 8 c'était des jeunes habitués qui venaient tous les soirs ou presque. Je servais leurs boissons avec sourire et m’intéressais à leur bien-être (c'était surtout une question de politesse car je n'appréciais pas spécialement ces genres d'individus). Je me pressais vers la table 11 mais ralentissais quand mes yeux se sont posés sur le dos du jeune homme assis là. Cette chevelure d'or, cette silhouette longue et svelte. Non se ne pouvait être lui . Que ferait-il ici ? Je posais ma main contre ma ceinture, sentant la montre à gousset, qui était toujours là. Je soupirais, je ne l'avais pas quitté depuis que son propriétaire me l'avait confié. Le manque s'empara de moi, et je m’interdisais ensuite de penser à lui. Je luttais contre mes lubies, Sachio me manquait-il vraiment autant que mon esprit me jouer des tours à l'imaginer partout ? Je secouais la tête et allais servir le jeune homme. Avant que je n'arrive, il demanda l'heure à Namiko. Sa voix...
Je n'ai pu réprimer l'immense sourire qui se dessinait sur les lèvres, et allait à sa rencontre. « Votre verre monsieur » L'intonation de ma voix n'avait pas été aussi assurée que je l'aurais voulu, il allait sans doute remarquer l'émotion et la surprise. Nous ne nous étions pas revu depuis cet après-midi lointain à la plage. Et... je n'avais fait mention de mon job, je ne disais rien de particulier en réalité dans mes lettres. Je posais le whisky devant lui et là, les sourcils fronçaient, je plantais mes prunelles sur son visage. « J'ignorais que tu appréciais l'alcool . » J'insistais bien sur le dernier mot, notre nectar, à nous les vampires, avait une teinte de velours. En revanche le bout des mes doigts n'avaient pas quitté le verre.
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Lun 17 Mar 2014 - 2:17
Attendant encore cette surprise qui m'étais promise, je me saisis de l'une de ces petites décorations à cocktails exotiques pour l'examiner. Je m'étais toujours demandé pourquoi ils étaient en forme d'ombrelle. Peut-être cela représentait-il quelque chose que l'on retrouvait dans ces pays où les plages existaient en abondance, dont l'on ne parlait que dans les livres... Toutefois, une odeur se rapprochant de moi me sortit de mes pensées. Il ne s'agissait pas de la même que la jeune femme ayant pris ma commande tout à l'heure, alors j'étais un peu sur mes gardes, me demandant bien qui pouvait venir ainsi vers moi, et surtout, pour quelle raison, sans pour autant me retourner brusquement. Mais tout chez elle ne m'était-il pas un peu familier ... ? Je ne pus empêcher ce sourire de naître sur mes lèvres, une fois la réponse trouvé. Le hasard faisait parfois bien les choses, apparemment. Être surpris, c'était ce que j'avais demandé, et j'avais été servi comme jamais par cette simple présence qui m'avait atrocement manqué.
« Il n'y a rien de mieux que l'exotisme de la nouveauté pour tromper l'ennui et la solitude. »
On aurait dit une parole sage tout droit sortie de l'un de ces petits biscuits chinois... Que l'on appelait ainsi injustement, puisqu'ils ne venaient pas de mon pays natal. Ce genre de choses dont l'on se moquait de l'absurdité de leur existence. Je respirai l'arôme de cette boisson alcoolisée plutôt que me plonger dans la nostalgie du passé, pour en prendre une gorgée, déposant un baiser contre la main de mon amie avant de la déplacer en délicatesse. Hm. Le goût amer me fit plisser le nez, habitué à des saveurs bien plus raffinées. Cependant, puisque c'était le but de l'expérience, je finirais mon verre. Qui sait, peut-être finirais-je par apprécier cette différence. Dommage que Jess ne puisse rester à mes côtés. J'avais bien deviné quel était son rôle dans ce lieu, après tout.
« L'uniforme te va bien... »
Et je lui posai le petit objet que j'avais tourné et retourné avant son arrivée dans les cheveux, sur ces mots taquins, à la limite du sous-entendu, comme si nous ne nous étions jamais quittés. Au lieu de lui poser nombre de question pour savoir si je n'étais pas en train d'halluciner sa présence, cet endroit étant bien le dernier où je m'attendais à la trouver. Peut-être n'avais-je tout simplement ni l'envie, ni le cœur d'être démenti... D'autres étaient bien plus importantes. Mes traits avaient-ils l'air lourds, tirés, assombris par une mystérieuse angoisse ? C'est que je n'avais jamais la tête vide, entre mes obligations familiales et ma quête de vérité.
Entre me noyer dans l'alcool ou dans ses yeux, le choix serait déjà tout décidé... Mais tout cela ne relevait pas de moi, n'est-ce pas. Il y avait d'autres clients à servir, même s'ils étaient peu nombreux. Savoir qu'en ce moment, leur présence pouvait me voler la sienne, cela me causait tout de même un léger pincement au cœur...
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Ven 21 Mar 2014 - 14:14
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Sachio & Jess
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Sachio ne s'en était certainement pas rendu compte mais ses propos m'avaient atteint avec peine. Ainsi malgré sa famille autour de lui, la solitude ne l'avait pas quitté. Nous étions tous deux dans la même situation, et visiblement je supportais mieux que lui l'exclusion. Alors que mes doigts n'avaient pas lâché son verre, il le monta sous son nez pour respirer l’arôme du whisky et c'est avec douceur qu'il captura ma main avant d'y déposer un baiser. Sa boisson libre, il but une gorgée. Il n'avait pas l'habitude de boire ce genre d'alcool, je n'avais pas su retenir mon rire quand Sachio grimaça.« Jack Daniels, c'est du whisky. » Je n'aurais jamais pensé le voir avec ce genre de boisson. Ce n'est que de l’alcool me dira-t-on mais c'est Sachio, ce n'est pas le genre de garçon à boire sans raison. Malgré cela, il ne changea rien à ses habitudes, ses yeux sur moi, il n'a pas manqué de me faire rougir en complimentant mon uniforme et glissait une ombrelle miniature derrière mon oreille.
Je levais les yeux aux ciels, secouant la tête, avant de sourire et de retourner poser mon plateau de service sur le comptoir. Je l'observais quelques secondes, heureuse et inquiète, avant de revenir auprès de lui pour m'asseoir. Je me plaçais face à la salle, histoire de garder un œil sur les clients. Je ne pouvais empêcher mes prunelles de chercher son regard vairon. Je ne savais par où commencer, cela faisait combien de temps que nous ne nous étions pas vu déjà ? Trop longtemps... Ne trouvant pas mes mots, je me contentais de sortir sa montre à gousset, je la détachais de ma ceinture et la posais délicatement entre nous. « Je ne l'ai pas quitté une seconde depuis que tu me l'as confié... » J'inspirais un grand coup, le souvenir de notre dernière rencontre pesant sur son cœur. Je lui avais offert mon sang... Il était évident que je voulais savoir s'il se sentait mieux, combien même ses paroles rassurantes dans ses lettres, j'avais besoin de le constater de mes propres yeux et de l'entendre me le dire de vive voix. « Comment s'est passé ton retour auprès de ta famille ? »
Contrairement à d'ordinaire où je rougissais de laisser mon regard sur lui, là j'étais incapable de m'en détacher. Il n'avait pas changé et pourtant mes yeux peinaient à le reconnaître. Mes pensées avaient-elles déformé ses traits dans mes souvenirs ou était-il devenu plus sérieux, plus mature ? « Évitons de disparaître de la vie de l'autre aussi longtemps, veux-tu? » Je posais mes doigts hésitants sur les siens, les pommettes roses mais les iris sombres. C'était certainement la seule façon que j'avais trouvé pour avouer qu'il m'avait terriblement manqué.
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Lun 7 Avr 2014 - 18:36
Je m'attendais à n'importe quelle réaction, sauf celle-là. Me poser une question pareille... Cela me fit un peu mal au cœur, cette pointe de manque de confiance, malgré son sourire. Le mien se déforma en une légère grimace, même si j'étais heureux de la retrouver, ainsi que la montre de mon père. Pourquoi soulever de tels sujets ? Ne pouvions-nous pas simplement profiter au calme de nos retrouvailles, autour de ces verres bien arrosés... Mais mon subconscient était fourbe, aimant me faire souffrir de mes propres désillusions, même au cœur de la réalité. Franchement, j'aurais dû mieux savoir à quoi m'attendre. Pourtant, j'étais déçu. Et pourtant, je lui répondis. Que faire d'autre ?
« Ce ne fut pas simple au début, mais les liens du sang nous unissent, après tout. Il suffisait de leur prouver que je n'avais pas complètement perdu la tête... »
Haussement d'épaules. Ce n'est pas comme si j'entretenais des liens particuliers avec le reste de ma famille, à l'exception de ma mère. N'était-il pas de mon devoir de l'empêcher de sombrer dans la folie ? Elle avait tout perdu. Et j'étais le mieux placé pour non seulement comprendre son état d'esprit, mais aussi détecter les signes d'un changement pareil dans la personnalité. Enfin, évidemment, tout cela, je ne pouvais le confier à qui que ce soit, autrement, on m'accuserait peut-être de planifier des choses terribles. Alors que c'était justement ce dont j'étais la cible. À moins que tout ceci ne soit simple paranoïa, ce que je commençais à me demander un peu. Peut-être qu'un avis extérieur pourrait éclairer ma lanterne, même si je n'avais jusqu'à présent jamais précisé les détails de la disparition de mon père à qui que ce soit, ne pouvant rompre la promesse que je lui avais faite... Enfin, je lui laissais le choix de poser des questions ou non, espérant – en vain, sans doute – de ne pas trop l'inquiéter à mon sujet, avec cette menace potentielle.
« À vrai dire, j'ai bien peur que certains cherchent à répéter l'histoire. »
Une autre raison pour laquelle j'étais venu ici, je suppose. Un endroit où je pourrais penser et m'exprimer en toute liberté, si l'occasion s'en présentait. Et j'avais eu la chance de tomber sur Jess, on ne pouvait demander mieux. Sa main s'agrippant à la mienne suffisait à me prouver son soutien. Ses mots étaient si doux à mon oreille, et même si je suppose qu'elle cherchait à apaiser mes angoisses, je la savais sincère. Tout simplement parce que je ressentais la même chose. Jess m'était la plus précieuse, parmi toutes mes connaissances. J'avais réfléchi à la question pendant cette absence, peut-être avais-je même trouvé la réponse. Devrais-je lui dire ? Ne perdrais-je pas son amitié ? Peut-être devrais-je chercher un indice à propos de ce qui se cachait en son cœur. Le passé m'avait laissé des leçons douloureuses, en matiere de relation, me prouvant à quel point mon instinct n'était pas toujours bon à écouter, embrouillé par un léger manque d'affection.
« Tu as raison, Jess. Tu sais... »
Mais la porte s'ouvrit à nouveau, et je ne pus terminer ma phrase. Une bonne chose ou pas ? À méditer. En attendant, je sentais un regard sur nous, et en cherchant la source de ce malaise, je trouvai la dame au comptoir avec un sourire attendri aux lèvres, devant se faire des idées comme toutes les femmes ont tendance à le faire, quel que soit leur âge.
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Dim 27 Avr 2014 - 11:03
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Je n'appréciais vraiment pas la façon dont il parlait de lui, mais c'est au fond une bonne chose... il était lui-même, à toujours se sous-estimer. Mais qu'importe je me devais de l'écouter avec attention comme toujours, il avait besoin de ça. Mais l'inquiétude s'empara de moi, il m'avoua avoir peur, peur que son passé ne revienne. Je me rendais compte que je ne savais rien de lui. J'ignorais ses anxiétés et je n'osais lui faire part de mes interrogations. Je serrais ses doigts entre les miens, pour finalement déplacer ma chaise vers lui et posais ma tête sur son épaule. « Tu sais que tu peux tout me dire, Sachio. » J'essayais d'être le plus détendu possible avec lui, pour qu'il le soit avec moi en retour. C'est un peu comme ça entre nous, à attendre de voir ce que l'autre ferait. Pour certaines choses... cela aller nous compliquer l’existence c'est vrai. Mais il nous fallait avoir confiance en l'autre et surtout en soi. Avec nous deux... heureusement que l'éternité nous tendait les bras.
Alors qu'il reprit la parole, je relevais le visage vers le sien mais l'arrivée de quelques clients, l'avait comme coupait son élan. Que voulait-il me dire ? J'avais la ferme intention de découvrir cela. Je me redressais doucement, faisant un léger signe de la main aux habitués. Toujours, les mêmes têtes, toujours les mêmes histoires... C'était épuisant en réalité de travailler pour ce genre d'individu . « Que devrais-je? » j'avais posé cette question avec un faux air de rien, mon regard circulant dans la pièce avant de se poser sur lui. J’osais les sourcils, et papillonnais des yeux comme une idiote. Au pire, le lui arracherait un joli sourire. Mais je laissais les secondes s'écouler, et il était toujours silencieux.
« Sachio » soufflais-je avant de lui faire complètement face, ignorant le monde qui nous entourait, c'était ma pause après tout ! « Je sais que tu hésites à me dévoiler de choses, sur toi, sur ta famille, et sur ce que tu penses.» En étions-nous encore à ce stade ? Vraiment ? Ou du moins... était-ce moi qui n'étais trompée ? Avait-il une place dans ma vie, bien plus indispensable dans ma vie, que moi dans la sienne. Oui, c'était possible après tout. Le dos de ma main cachant un sourire douloureux, je réalisais que je m'étais laissée submerger par mes émotions. J'avais toujours eu Sachio en admiration, dès notre première rencontre. Retranchée dans mes doutes, je m'éloignais légèrement de lui. Pourquoi fallait-il que je me remette en question sans cesse ? Je devrais me lancer, et essayer de découvrir ses pensées, qu'est-ce qui allait se passer au pire ? Pour ma part rien. Quoi qu'il veille ou attende de moi, combien même cela me blesserait-il d'une façon ou d'une autre, je resterais son amie la plus loyale.
Je me jetais à l'eau. « Écoute, je... » Des éclats de rire masquaient ma voix, le destin s'acharnait vraiment ! Il fallait que l'on parle c'était important. Je me retournais vers Namiko, d'un air désespéré. Elle leva l'index, me demandant de patienter avant de venir vers nous avec un plateau. Je laissais un sourire se dessiner sur mes lèvres, me poussait-elle à la consommation durant mon service ? Il y avait deux coupes remplies de vin à la robe aussi rouge que le sang.« Je vais me débrouiller, si jamais j'ai besoin de toi, je viendrais te chercher » me dit-elle en me tendant le plateau. Parfait ! Sans un mot, je posais nos verres sur le plateau et filais dehors « Suis-moi ». L'air était doux ce soir, on serait bien plus tranquille assis sur la terrasse.
Je nous installais sur une table proche d'une fenêtre, au cas où, je ne voulais pas laisser ma chef se faire déborder. « On sera plus tranquille ici. »
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Jeu 1 Mai 2014 - 21:19
Ah, Jess... Elle était curieuse, avec de bonnes raisons sans doute, vu tout ce mystère, coupé dans mon élan par tant de brusquerie, mais ces nouveaux arrivants me portaient à réfléchir. Parler de telles choses ici était-il vraiment sûr ? Les gens allaient et venaient, dans cet endroit, le temps d'une boisson ou d'une petite discussion... Gardant ainsi un certain anonymat auprès de ceux qui ne les connaissaient pas, passant presque inaperçus. Les tendances paranoïaques que j'avais développé au fil du temps n'appréciaient pas la situation... Ni le fait que Jess semblait avoir mal interprété mon silence. Je ne pouvais qu'espérer que mes explications plus tard lui suffiraient à me pardonner cet égard de conduite. Quoique, peut-être que tout n'était pas perdu. Après un échange féminin de paroles, me voilà à suivre la petite Duchanne vers l'extérieur, prenant place sur la terrasse. L'air de la nuit était frais, mais tout à fait supportable, et étant donné qu'elle se trouvait à l'arrière du commerce, nous ne serions pas constamment dérangés par les passants.
« Merci. Les foules me mettent encore aussi mal à l'aise... »
Un rire nerveux m'échappa, cela devait sembler bien étrange pour un artiste, presque ironique. Après tout, au vu de mes œuvres, non seulement il me fallait prendre contact avec certaines personnes, mais elles attiraient l'attention. Et puis, dans une ville comme Nakamura, que ce soit de jour ou de nuit, vivre sans se voir confronté à ce genre de choses était tout simplement impossible. Je pris malgré tout une gorgée de la nouvelle boisson, pour tenter de me redonner courage et consistance avant de revenir dans le cœur du sujet. Se reposer un peu était toujours agréable. Il fallait aussi avouer que c'était un peu plus mon type de boisson, si on la comparait à celle que j'avais reçu tout à l'heure, avec un goût bien plus raffiné...
« Excuse-moi pour tout à l'heure. Je ne devrais probablement pas non plus te donner de sombres nouvelles alors que nous venons à peine de nous retrouver, seulement tu es la seule à qui je peux me confier. »
C'était triste, d'un certain point de vue. Les choses avaient changées, en ces quelques mois, et pourtant, certaines restaient les mêmes. Les personnes en qui je pouvais avoir confiance n'étaient pas beaucoup plus nombreuses qu'auparavant. J'avais été jusqu'alors trop pris pour m'occuper plus sérieusement de ma vie sociale. Je gardai le regard sur les verres, un peu attristé tant par ce concept que par ce que j'allais lui annoncer.
« Pour répondre à ta question, mon père... a longtemps été victime de chantage, avant de nous quitter. »
Voilà, ça, c'était dit, maintenant. À vrai dire, cela me soulageait d'un certain poids. Le problème, c'est que j'ignorais complètement qui était le maître tirant les ficelles. Du coup, j'ignorais s'il était encore en mesure de venir m'embêter à mon tour, devant vivre dans l'angoisse d'une menace potentielle... Mais de toute façon, n'était-il pas vrai que n'importe qui d'autre pourrait avoir des idées pareilles ? Je fis un sourire triste à mon amie. Il n'y avait pas d'autre résultat possible à mon futur.
« Je suis trop discret pour qu'on s'intéresse à moi, pour le moment. Mais ça viendra forcément. »
Mon pouvoir causerait ma perte d'une façon ou d'une autre. Voilà ce qui était ressorti de mes réflexions. On chercherait à faire de moi son allié ... Ou une cible à abattre. Dans les deux cas, je risquais de ne pas apprécier, puisque je doutais que l'on chercherait à utiliser mes illusions pour une noble cause. Aucune famille de vampires n'était réputée pour être tendre, à part les Warren peut-être, mais là encore, rien n'était sûr. On ne pouvait contrôler la façon de penser des nouvelles générations... Seulement, autre chose me rendait un peu coupable et je me devais de l'avouer.
« C'est pour cela que j'ai essayé de rester un peu distant dans mes lettres. Je m'en voudrais tellement qu'on te fasse du mal... Surtout si c'était par ma faute... Mais... »
J'avais la gorge nouée. Admettre qu'on pourrait se servir d'elle pour m'atteindre et me faire souffrir était difficile. Douloureux même. C'était stupide. Elle était capable de se défendre, je n'en doutais pas. Seulement... Mon cœur et ma tête n'étaient pas toujours d'accord.
« Mais voilà. Je t'aime trop pour cela. Et je suis content d'être tombé sur toi par hasard. »
Je détournai le regard, les joues rouges, prenant à nouveau sa main, soudainement fasciné par les étoiles sur la voûte céleste. Tant pis pour la discrétion. Enfin... Comprendrait-elle seulement ce que je venais de lui avouer de façon détournée... Pour ma part, je ne saurais en dire plus.
Et ceci n'était pas une illusion...
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Sam 3 Mai 2014 - 10:44
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Que faire sinon lui offrir un joli sourire pour répondre à sa nervosité? Je secouais doucement la tête, levant les yeux au ciel, un léger sourire moqueur aux lèvres. Je l’observais silencieusement boire le vin, une liqueur qui lui était plus appropriée que le whisky. Impatiemment, j’attendais qu’il se dévoile, cela lui arrivait parfois, et ces instants étaient bien trop précieux pour ne pas insister. J’abordais des airs assurés et pourtant la chaleur s’empara de mes joues. Innocente, je posais mon visage au creux de mes mains, cachant ainsi mes élans. C’était insupportable être ainsi avec lui, jamais maîtresse de moi-même.
Et pour preuves, ses dires ravivaient mon inquiétude, il m’avoua sans le vouloir qu’il était très seul. Cela faisait des mois que nous ne nous étions vus, et je pouvais constater avec peine qu’il avait un cruel besoin de compagnie. Je vivais bien mieux la solitude que lui, et qu’importe son visage impassible, je savais lire en lui… parfois. Il était prêt à se confier, et moi attentive, je buvais ses mots troublés. Surprise qu’il me parle de son père, je plantais mes prunelles dans son regard, il ne me parlait jamais ou peu de son père, et je percevais au fond de lui, plus qu’une douleur de perte. Un sourire compatissant aux bouts des lèvres, je posais délicatement ma main sur son bras, accompagnant mon geste d’une douce pression. J’allais l’interroger sur son paternel mais il continua son discours. Je n’allais pas l’interrompre alors qu’il était enfin disposé à me parler.
Un frisson me parcourra l’échine. Sachio se sentait-il en danger? Bien des détails m’échappaient encore, comme le mystère autour de la disparition de son père. Je poussais un court soupire, être vampire ne rimait donc vraiment qu’à ça? Passer son éternité à découvrir les secrets de nos familles? Sachio et moi n’étions pas du même clan. Lui était né du côté Naito, famille réputée par leur précellence à vouloir ardemment garde leur sang pur, je m'estimais heureuse que cela ne soit pas son cas. Moi, j’étais du côté Von Altiero, connue pour son éloignement et autres secrets. Nos familles seront donc toujours impliquées dans ses histoires de disparitions? Pour ne pas dire d'assassinats? C’était triste mais c’était un lien commun qui nous rapprochait Sachio et moi. La perte d’un parent… enfin moi j’avais perdu les deux mais à en croire les mots de mon ami, la mère Aoki n’était plus que l’ombre d’elle-même.
Je savais Sachio trop prudent, en totale méfiance vis-à-vis du monde mais pour qu’il révèle ainsi ses craintes, cela devait être plus que sérieux, il devait avoir des informations le conduisant à ses conclusions. Même si au fond de moi, j'espérais que cela ne soit que le fruit de son imagination, car s’il avait raison, si jamais on essayait de me faire du mal pour l'atteindre...
« Sachio, je ne... » Eh bien, je n’ai pas eu le temps de continuer qu’il enchaîna. J’étais comme déconnectée. Que… quoi? Avais-je bien compris? Quand il captura mes doigts dans les siens, je revenais sur terre et agitais les paupières, histoire de comprendre et d’analyser autant que possible ce qu’il venait de dire. Confuse, je posais mon regard noisette sur lui, mais il évitait mes yeux. Il rougissait? Alors quoi il… Non, je me trompais. Mais il… OK. Là, j’étais dans une paranoïa totale. Et même si c’était ça, bon sang j’étais un vampire ! Quelle idée de se conduire comme ça ! Je valais plus que ça ! Et puis ce n’était quelques mots, je n’avais pas à me mettre dans une panique pareil. C’était la première fois que je me retrouvais dans une histoire d’... de ce genre, je ne savais pas du tout comment réagir face à cela. J’étais décontenancée, et ça, Sachio serait le voir.
Mince depuis combien temps étais-je restée silencieuse? Un sourire béat sur les lèvres, j’étais incapable de rester de marbre et de ravaler ma surprise. Je cachais (encore) mon minois de porcelaine contre une main, l’autre était restée dans la sienne, réprimant un rire nerveux. «Je… suis contente que tu sois tombé sur moi par hasard aussi. » Je relevais la tête, écarlate. « Enfin pas tomber au sens propre… Tu… . » Je grinçais des dents, et réussi par reprendre mon calme. J’inspirais profondément, et tentais d’avoir l’air naturel, ce n'était pas gagné. À nouveau maîtresse de moi-même, je pris une gorgée du nectar pourpre, et me concentrais sur la saveur. Le verre appuyé contre mes lippes, je me lançais… à ma façon.
« Je me chargerais personnellement de ceux qui chercheraient à te faire du mal. Mais j’espère que tu n’as pas l’intention de me mettre à l’écart, même si c’est pour me protéger.» Reprenant mon souffle, je m’adossais à la chaise et croisais mes jambes, j’étais plus que tendue, mais j’essayais de prouver le contraire. « J’aurais bien trop de difficulté à me tenir loin de toi, alors que tu n’es pas en sûreté. » J’avais capté son intention, et plantais mes prunelles noisette dans ses yeux d’or et de rubis. «Et puis maintenant, notre éloignement va m’être plus difficile à supporter.» Je pinçais mes lèvres entre elles, n’ayant plus de mots pour lui répondre. Je n’avais pas le courage de lui dire clairement ce que je ressentais. « Tu sais que je ne suis pas douée pour admettre ce que je ressens. »
Invité
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Mer 14 Mai 2014 - 4:14
Oh. Oh. Je n'aurais jamais dû lui dire de telles choses. Seigneur ! Je l'avais mise mal à l'aise, et moi, je ne l'étais que davantage, malgré son sourire, que je devinais aussi nerveux que son rire. Mère, pourquoi ne m'aviez-vous jamais expliqué ces choses si complexes qui se cachaient dans le cœur des femmes, ni même comment leur faire la cour ? Peut-être était-ce mieux alors, en effet, qu'elle change de sujet, après avoir brisé le silence. Ses mots me faisaient chaud au cœur, ils me réconfortaient, mais sans lui dire rien de tout cela, je me contentai de pincer un peu les lèvres, pour prendre un air contrit, presque déçu. Mes intentions étaient-elles donc si prévisibles ? C'est vrai, je comptais régler mes problèmes seul. Je l'avais toujours fait. Et tant que cette affaire ne serait pas close, il valait probablement mieux ne pas changer mes habitudes. On se douterait que j'avais des doutes à propos de la situation, autrement.
La voilà qui s'ouvrait davantage à propos de ce qu'elle pensait en ce moment. Eh bien. Je n'aurais pas cru qu'elle veuille encore me voir, vu sa réaction de tout à l'heure. Notre éloignement serait plus difficile à supporter ? J'haussai un sourcil, perplexe, ne sachant trop ce qu'il fallait y comprendre... Mais puisqu'elle parlait de ses sentiments, alors, cela voulait-il dire... Du calme. Il ne fallait pas trop rêver. Elle ne connaissait pas même la moitié de l'homme que j'étais, immoral, entaché par le pêché... Un jour, elle saurait, d'une façon ou d'une autre... Et elle fuirait sans doute loin de moi. Alors je ferais tout pour retarder l'échéance, même si cela ne devait plus tard qu'empirer son sentiment de trahison. Au lieu de dire quoi que ce soit au sujet de mes doutes, je posai ma main libre contre celle qui cachait son visage, lui caressant la joue du pouce, doucement, avec un large sourire.
« Vas-y à ton rythme, Jess. Ne te prends pas trop la tête avec tout ça. Mais ne te gêne pas pour être honnête non plus, je saurai encaisser. »
Sous-entendu, n'hésite pas à m'envoyer sur les roses à cause de notre amitié. Autrefois, un autre refus aurait peut-être eu de mauvaises conséquences, oui, mais je m'étais reconstruit, j'avais même fait mes deuils. Et ce serait tellement égoïste, la faire culpabiliser d'une telle façon. Après tout, sa vie ne s'était pas arrêtée parce que j'avais quitté le pensionnat ! Pour ce que j'en savais, elle pouvait très bien avoir fait de nouvelles rencontres, être tombée amoureuse... Ou du moins passer une nuit aux côtés de quelqu'un et avoir des doutes... Enfin, la question n'était pas là, je ne la forçais à rien. Je voulais juste qu'elle sache à quel point elle avait su toucher mon cœur. Parce que finalement, peu importe qu'elle ressente la même chose ou non à mon égard. Je voulais tout simplement qu'elle soit heureuse. Pour nous deux.
« Je crois que j'ai assez parlé de moi pour le moment, de toute façon... Non ? »
Je retirai mes mains des siennes, les croisant plutôt tout au bout de notre table, patient et attentif. Étudiait-elle toujours ? Pourquoi travaillait-elle ici ? Avait-elle des soucis financiers, ou ses rêves n'étaient pas davantage ambitieux ? Qu'en était-il de sa propre famille éloignée ? Ma très chère Jess. J'avais envie de tout savoir, même si je n'avais, une fois encore, pas les bons mots pour traduire ma pensée.
Jess Duchannes#92080#92080#92080#92080#92080#92080#92080
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Jeu 31 Juil 2014 - 14:32
Tournent les petites parasols.
Sachio & Jess
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Quelle idiote, vraiment ! Non, en réalité ce n’était pas moi, mais lui. Ce n’était qu’en sa présence que mon contrôle m’échappait, et c’était insupportable. Je savais parfaitement que lui tout comme moi avions nos secret mais… Bon sang ! A bientôt 130 ans, je devrais être capable de ne pas rougir comme une vierge effarouchée dès qu’un homme m’offre un joli sourire… dès que Sachio est dans mon champ de vision en fait. Enfin bref, je repoussais toute ma confusion, j’avais très peu de personne dans mon entourage, et ce n’était pas le moment de faire fuir d’une des personnes qui m’importait le plus.
J’inspirais profondément, malgré mon état de je ne sais quoi, je n’avais pas manqué de voir son expression légèrement déçue lorsque j’ai prévenu qu’il n’avait pas intérêt à me sortir de ses affaires. Ce devait être sérieux pour qu’il refuse catégoriquement d’en parler. Et je pouvais comprendre. Je comprenais parfaitement. Un léger soupire s’échappa de mes lèvres et je me dévoilais enfin. Là mon esprit s’égara. Je pouvais deviner son pouce balayer ma joue avec délicatesse avant que sa main ne glisse dans mon cou pour m’approcher vers lui et … Je me redressais brusquement, quelque peu ébranlée. Ce n’était rien, juste un moment de faiblesse. Un tout petit moment de faiblesse. J'espérais réussir à lui cacher mon sursaut avec un sourire et une légère pression sur sa main. Heureusement pour moi qu’il ne pouvait lire mes pensées.
Je me concentrais sur ses paroles, il m’invitait à être honnête, pourtant je sentais qu’il craignait entendre ce que j’avais à dire. Pensait-il que je peinais à lui répondre pour décliner son … affection? C’était bien son genre après tout. J’allais lui dire qu’il se trompait clairement et en réalité, c’est lui qui m’offrit l'occasion de le faire. Enfin… il voulait que je parle de ce que je lui avais caché dans mes lettres. J’évitais de pincer mes lèvres quand il éloigna ses mains loin des miennes. Je restais muette quelques secondes, perdue dans les prunelles uniques. “Ma vie n’est pas particulièrement trépidante. Je me bats constamment avec mon tuteur pour qu’il me laisse vivre avec mes propres moyens, je ne veux pas me servir de la fortune de mes parents sans le mériter. Donc je trouvais ce job, je sais que je pourrais faire autre chose mais c’est une sorte de jeu pour moi. ” Afin d’occuper mes pensées sur autre chose que les mots que j’aimerais lui dire, je posais mes yeux sur mon verre et le fis léviter à quelques centimètres de la table. Je réalisais que mes derniers mots étaient assez immatures. Non, je ne considérais pas l’activité professionnelle comme un jeu, mais plutôt ma situation. J’étais une level B, toute ma vie l’on m’avait servi, là c’était inverse.
“Tu sais, tu es le premier que je revois depuis… longtemps ” Depuis notre après-midi à la plage, oui. J’avais repris mes mauvaises habitudes, à n’être qu’une ombre dans la vie des passants de tous les jours. Je souris avant de lever ses yeux sur lui. “Bon d’accord, ma vie sociale est à zéro. Je passe mon temps dans mon appartement à … ” Oups, je n’avais pas contrôlé mes mots. Je ne voulais pas parler de la tragédie de ma famille. Je n’avais qu’un moyen de détourner cela sans être contrainte de lui mentir. Et puis, je devais me prendre en main et.. assumer. Je laissais le verre retrouver sa place sur la table et planter mes prunelles sur lui.
“ Sachio, ces dernières semaines m’ont permis de me poser, de réfléchir à ce que je voulais vraiment et… ” Mince, mon courage m’abandonnait une nouvelle fois. “Je comprends que tu ne veilles pas d’une copine constamment collée à toi et qui jacasse à longueur de temps parce qu’elle n’a pas de nouvelle de toi mais… ” Mon souffle se coupa, bon sang je venais de dire quoi là? Extérieurement, je me contentais de siroter mon verre, intérieurement j’étais le chaos. De toute façon, je m’étais trop avancée pour reculer. “Tu m’as plus que manqué, c’était insupportable. ” Je détournais les yeux et croisais les bras, me rapetissant dans ma chaise.
- Spoiler:
- Tu as le droit de me punir pour avoir mis autant de temps pour te répondre
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