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Mer 28 Mar 2018 - 0:04
Maria appréciait beaucoup l'honnêteté de son camarade français. D'une certaine façon, il était rassurant de voir qu'elle n'était pas la seule à trouver que le métier d'artiste pouvait parfois être assez étouffant. Mais puisque la vie n'était pas juste et donc que tout métier présentait sa part d'inconvénients comme toutes choses, aussi bien dépenser ses efforts dans un domaine suffisamment plaisant, n'est-ce pas ? Cela ne l'empêcha pas de plisser le nez face au commentaire sur les célébrités.
« Eh bien, comme vous pouvez le voir, j'ai évité Akihabara. Un peu trop flashy pour moi, selon la brochure. »
Après tout, ce n'était que sa première visite. Il valait mieux commencer tranquillement. Cela lui donnerait envie de revenir découvrir le reste. Même si elle doutait tomber sur une compagnie aussi charmante à chaque fois ... Il avait même réussi à la complimenter sur son jeu d’actrice malgré ses réticences sur la pièce. Maria n’était pas sûre de vouloir progresser davantage que son poste actuel, étant donné qu’elle attirait déjà suffisamment l’attention, mais elle sourit tout de même. C’était un compliment, et il ne pouvait pas savoir.
« Vous devriez venir à une autre représentation, dans ce cas. Le répertoire change régulièrement. »
On ne pouvait pas décemment refuser une invitation personnelle de la part d’un membre de la troupe, non ? Et puis, c’était assez dommage de se limiter à une seule perception des choses. Elle-même se fit la note mentale de se repencher sur ces fameux romans. L’art était fascinant : c’était un fait qu’elle avait appris en vivant de la scène. Il était impossible d’être vraiment doué sans verser un peu de son âme dans chaque expression. Ce serait donc une façon d’en apprendre plus sur Raphaël. Ils semblaient avoir quelques intérêts en commun. Elle porta donc grande attention aux informations qu’il voulait bien lui offrir. Elle remarqua tout de suite que Raphaël était bien plus à l’aise qu’elle-même pour discuter de sa personne. Elle préférait écouter, observer, une plume délicate sur l’onde tranquille de l’univers. Ce n’était pas aussi désagréable que cela pouvait paraître à d’autres : ne pas avoir à parler pendant quelques minutes lui permettait de reprendre son souffle. Elle pouvait continuer à marcher sans craindre de s’effondrer, sans craindre de montrer encore ce qu’il y avait derrière le masque, et de n’inspirer que du dégoût dans le regard d’autrui. La vérité pouvait attendre encore un peu. Elle voulait voir ce temple, et rapporter avec elle des souvenirs heureux qui pourraient bercer ses rêves, même s’ils n’étaient pas réels. Et bien vite, ils étaient arrivés.
« Oh ! »
Son regard s’illumina. Elle avait changé d'idée. Elle ne pouvait pas entrer en ce lieu. Ce serait un sacrilège. Manquer de respect non seulement à ceux qui en avaient autrefois parcouru les murs pour adresser des prières porteuses d’espoir, mais aussi tout simplement à la beauté cachée sous la poussière, qu’un pas léger et un toucher involontaire pourrait faire disparaître. Un détail la troublait cependant. Maria tira donc légèrement sur la manche du blond pour tenter d’attirer à nouveau son attention, se sentant un peu coupable de le sortir de sa rêverie.
« Ne devraient-ils pas le restaurer … ? »
L’architecture était agréable, malgré les marques du temps. L’intérieur devait l’être tout autant, du moins, elle l’imaginait. Alors pourquoi ? L’avait-on abandonné à son triste sort, pour le remplacer par un bien plus grandiose ? Une ombre s’installa sur son visage et son sourire s’estompa. Allait-on en faire de même avec elle, lorsque son existence serait découverte ?
Peut-être en demandait-elle beaucoup à Raphaël. Mais s'il l'avait amenée ici, c'est qu'il devait connaître un minimum d'information sur ce lieu, non ? Et cela retardait un peu davantage le moment où elle devait repartir.
Raphaël de La Roche#97243#97243#97243#97243#97243#97243#97243
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Mar 8 Mai 2018 - 19:44
J’acquiesçai simplement à la proposition de Maria. Particulièrement friand de théâtre, je ne manquerais certainement pas une occasion de profiter d’une nouvelle pièce. Si par ailleurs cela pouvait me permettre de juger un peu mieux le talent et les performances de Maria, j’en serais ravi. Nous arrivâmes finalement au temple. Je m’arrêtai pour contempler son architecture. Ma camarade en fit de même, et fut d’ailleurs émerveillée par le bâtiment religieux. Je devais avouer qu’il en émanait une prestance certaine ; pas étonnant que les humains lui vouaient un profond respect et priaient encore, de nos jours, ses kamis.
Une tension sur ma manche m’arracha à ma contemplation de l’édifice et je posai sur Maria un regard interloqué. Elle semblait troublée, alors qu’un peu plus tôt elle s’extasiait sur la beauté de l’architecture. Elle ne tarda pas à m’apprendre la raison de ce changement d’humeur. Elle aussi avait remarqué l’état dégradé du lieu historique. C’était avec désolation que j’accueillais ce triste spectacle. Cependant, j’avais de quoi rassurer Maria ; tout n’était pas perdu pour l’avenir du temple. Si les humains pouvaient faire preuve d’une terrifiante volonté de destruction, ils étaient aussi capables d’une détermination indéniable pour restaurer et s’unir sous une même cause.
- Ne vous en faites pas, ma chère. Il est vrai que le temple a connu des jours meilleurs, mais la commune a justement entrepris de récolter les fonds nécessaires pour restaurer l’édifice. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne retrouve sa splendeur passée. Et avec les moyens actuels, entre le savoir toujours plus profond des scientifiques, et la technologie toujours plus performante, je ne doute pas qu’ils y parviendront.
Je posai une main consolatrice sur son épaule avec un sourire rassurant. C’est alors que je notai cette ombre dans son regard ; elle avait perdu son sourire, chassé par quelque sombre pensée de son esprit. J’ignorais ce qui avait provoqué un tel changement, mais je me devais de faire diversion. Si je ne pouvais l’aider, n’étant pas concerné par ses problèmes personnels, j’étais tout de même en mesure de lui occuper l’esprit pendant encore quelques minutes.
- Allons, ne soyez pas peinée par l’état du temple. Je suis certain que d’ici l’année prochaine, il resplendira de nouveau, fier de ses siècles d’existence. Que souhaitez-vous faire pour la suite ? Nous pourrions aller jeter un œil à l’intérieur, ou simplement en faire le tour pour le voir dans son ensemble. Je crois savoir qu’il y a aussi quelques vendeurs tout autour, si vous souhaitez repartir avec un souvenir.
Il n’était pas rare de trouver des marchands itinérants qui proposaient toutes sortes d’amulettes, de petits objets à l’effigie du bâtiment, ou tout autre souvenir matériel qui se rapportait de près ou de loin au lieu de culte. Une nouvelle idée traversa fugacement mon esprit. J’embrassai la foule du regard, à la recherche d’une personne bien particulière. Une fois repérée, je me tournai vers Maria.
- Je reviens tout de suite.
Je me dirigeai vers ce qui semblait être un guide touristique et entrepris de me renseigner sur le bâtiment et les activités proposées par l’office de tourisme. Après une brève discussion cordiale, je le remerciai d’un mouvement de tête avant de revenir vers Maria, l’air satisfait.
- Cet homme est guide touristique bénévole. La prochaine visite guidée est dans une dizaine de minutes. Si ça vous intéresse toujours, nous pouvons en faire partie. Vous pourriez en apprendre plus sur l’histoire du temple. Il faudra justement participer à hauteur de 1000 yens par personne. Ça fait partie de leur campagne de fonds pour la restauration du temple.
Je l’avais sentie particulièrement touchée et concernée par le sort du temple et son avenir aujourd’hui incertain. Aussi, je me disais que l’idée d’être impliquée dans la renaissance future de l’édifice l’enthousiasmerait sans doute. Elle semblait du genre prompt à faire don de soi pour défendre une cause juste, aussi minime fusse-t-elle.
Une tension sur ma manche m’arracha à ma contemplation de l’édifice et je posai sur Maria un regard interloqué. Elle semblait troublée, alors qu’un peu plus tôt elle s’extasiait sur la beauté de l’architecture. Elle ne tarda pas à m’apprendre la raison de ce changement d’humeur. Elle aussi avait remarqué l’état dégradé du lieu historique. C’était avec désolation que j’accueillais ce triste spectacle. Cependant, j’avais de quoi rassurer Maria ; tout n’était pas perdu pour l’avenir du temple. Si les humains pouvaient faire preuve d’une terrifiante volonté de destruction, ils étaient aussi capables d’une détermination indéniable pour restaurer et s’unir sous une même cause.
- Ne vous en faites pas, ma chère. Il est vrai que le temple a connu des jours meilleurs, mais la commune a justement entrepris de récolter les fonds nécessaires pour restaurer l’édifice. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne retrouve sa splendeur passée. Et avec les moyens actuels, entre le savoir toujours plus profond des scientifiques, et la technologie toujours plus performante, je ne doute pas qu’ils y parviendront.
Je posai une main consolatrice sur son épaule avec un sourire rassurant. C’est alors que je notai cette ombre dans son regard ; elle avait perdu son sourire, chassé par quelque sombre pensée de son esprit. J’ignorais ce qui avait provoqué un tel changement, mais je me devais de faire diversion. Si je ne pouvais l’aider, n’étant pas concerné par ses problèmes personnels, j’étais tout de même en mesure de lui occuper l’esprit pendant encore quelques minutes.
- Allons, ne soyez pas peinée par l’état du temple. Je suis certain que d’ici l’année prochaine, il resplendira de nouveau, fier de ses siècles d’existence. Que souhaitez-vous faire pour la suite ? Nous pourrions aller jeter un œil à l’intérieur, ou simplement en faire le tour pour le voir dans son ensemble. Je crois savoir qu’il y a aussi quelques vendeurs tout autour, si vous souhaitez repartir avec un souvenir.
Il n’était pas rare de trouver des marchands itinérants qui proposaient toutes sortes d’amulettes, de petits objets à l’effigie du bâtiment, ou tout autre souvenir matériel qui se rapportait de près ou de loin au lieu de culte. Une nouvelle idée traversa fugacement mon esprit. J’embrassai la foule du regard, à la recherche d’une personne bien particulière. Une fois repérée, je me tournai vers Maria.
- Je reviens tout de suite.
Je me dirigeai vers ce qui semblait être un guide touristique et entrepris de me renseigner sur le bâtiment et les activités proposées par l’office de tourisme. Après une brève discussion cordiale, je le remerciai d’un mouvement de tête avant de revenir vers Maria, l’air satisfait.
- Cet homme est guide touristique bénévole. La prochaine visite guidée est dans une dizaine de minutes. Si ça vous intéresse toujours, nous pouvons en faire partie. Vous pourriez en apprendre plus sur l’histoire du temple. Il faudra justement participer à hauteur de 1000 yens par personne. Ça fait partie de leur campagne de fonds pour la restauration du temple.
Je l’avais sentie particulièrement touchée et concernée par le sort du temple et son avenir aujourd’hui incertain. Aussi, je me disais que l’idée d’être impliquée dans la renaissance future de l’édifice l’enthousiasmerait sans doute. Elle semblait du genre prompt à faire don de soi pour défendre une cause juste, aussi minime fusse-t-elle.
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Mer 12 Sep 2018 - 22:43
Oh. Maria était un peu rassurée d’entendre que le temple était en effet en projet de restauration. Elle devrait revenir l’année prochaine alors, pour être témoin de l’avancement du chantier. Elle se demandait ce qu’elle préférerait le plus. Son souvenir de cette beauté imparfaite, ou bien l’état dans lequel il aurait dû se trouver. Pour le moment, elle devrait chasser ses inquiétudes et répondre à la question de Raphaël quant à la suite du parcours. La brochure qu'elle avait lue en chemin lui avait donné quelques idées. Elle leva alors un regard rempli de curiosité en direction du blond lorsqu’il annonça qu’il partait un petit moment. Puisqu’elle n’était pas familière avec les rues de la capitale, il valait sans doute mieux rester ici et attendre patiemment son retour, plutôt que s’élancer à sa suite. Il avait dit qu’il reviendrait. Elle devait avoir confiance en lui. Sinon, elle serait au moins capable de revenir sur ses pas jusqu’à la gare.
Un guide ? C’était intéressant, tout cela, mais venir jusqu’ici avait pris un certain temps, tout de même, entre leur conversation et leur marche tranquille. Dix minutes. Ce n’était pas trop long. Maria jeta un coup d’œil à sa montre. Cela lui avait pris environ 2 heures pour faire le trajet jusqu’à Tokyo. Cela devrait lui prendre à peu près le même nombre de temps pour rentrer. Peut-être un peu moins selon l’heure. Le temps de se mêler à la file pour acheter son billet … Oui, ça devrait le faire. Elle avait déjà acheté sa carte postale dans un petit stand près de la tour. Elle ne s’était pas parée particulièrement pour revenir après le petit jour, après tout.
Elle commença à compter les yens qu’il lui restait, pensive. S’occuper l’esprit l’aidait toujours à combattre ses angoisses. Un nouveau sourire fendit son visage en réalisant qu’elle avait suffisamment d’argent ; ce genre d’organisation refusait souvent les virements par cartes après tout. Il aurait été inutile de se faire de faux espoirs avant de vérifier les faits ! Maintenant, il suffisait d’attendre l’heure prévue pour le départ. Quelques personnes commençaient à s’avancer près du guide. Elle tenta de relancer la conversation sur un ton plus léger.
« Dites-moi Raphaël, pardonnez ma curiosité, mais à part chercher les demoiselles en détresse, que faisiez-vous avant de tomber sur moi ? Je ne voudrais pas abuser de votre temps non plus, vous savez. Même si je dois avouer que j'avais un peu le mal du pays lorsque je suis arrivée tout à l'heure ... » dit-elle doucement, pour être sûre qu'il comprenne qu'elle ne serait pas choquée s'il préférait repartir de son côté après cette activité, même si elle se sentait un peu mieux en sa compagnie. De toute façon, elle n'était pas certaine qu'il lui resterait assez de temps pour faire davantage qu'un autre arrêt.
Cette question en cachait bien davantage, en vérité. Était-il seulement venu pour visiter sa villa comme il le mentionnait tout à l'heure ? Pour trouver l’inspiration peut-être ? Rentrait-il par la suite ou bien restait-il quelques jours ? Maria n’avait pas bien réfléchi quant au fait qu’elle l’interrompait peut-être dans une course importante, avant maintenant, puisqu’il lui avait proposé lui-même de lui faire visiter la ville. Enfin ... S’ils prenaient le train ensemble, tout à l’heure, cela leur donnerait une bonne occasion de s’échanger leurs coordonnées non ? Elle ne savait pas si elle serait trop audacieuse de lui demander, sinon. Mais ce serait bien de connaître un camarade de la mère patrie dans cette banlieue parfois dépaysante, sur lequel elle pourrait peut-être se confier, lorsqu'elle se sentirait un peu trop perdue. Était-il dans le même cas ? Hm. Probablement pas. Non seulement il avait déjà de bonnes bases à propos du Japon ... Elle avait l’impression qu’il était le genre de personnes à être bien entouré, même si elle ne le connaissait pas beaucoup encore. Et pas seulement parce qu'il était un écrivain célèbre ...
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Sam 27 Oct 2018 - 1:00
À l'image de ma camarade, je fouillai mes poches à la recherche de mon portefeuille pour en vérifier le contenu. Dans le pire des cas, j'avais toujours la possibilité de faire apparaître du liquide depuis le tiroir de mon bureau, endroit où je gardais secrètement une petite cagnotte. Mais le faire discrètement se révélerait compliqué au milieu d’une foule. Fort heureusement j'avais assez de monnaie, et même largement, pour payer la visite guidée. Ce devait être également le cas de Maria, à en juger son sourire satisfait.
- Vous parlez de ma présence à Tokyo, ou du Japon en général ? J'étais en visite chez un gros libraire pour un accord de vente. Et j'avais prévu de rester dans la ville un peu après. Quant au Japon, j'y habite depuis quelques années déjà. Pourquoi, eh bien, j'y ai mes racines et j'avais besoin de changement.
Je m'avançai vers le guide. Il ne restait plus que quelques minutes à patienter avant l'horaire de la dernière visite programmée de la journée. En attendant nous pouvions déjà acheter le billet.
- Ne vous inquiétez pas, vous n'abusez nullement de mon temps. Je n'ai guère de grandes préoccupations, à part écrire ou donner des cours de violon, et je n'en ai pas aujourd'hui justement. Tant que je rends mes manuscrits à l'heure, mon éditeur n'a que faire de ce que je fais de mon temps libre. Heureusement d'ailleurs, il se montre déjà assez intraitable sur le sujet. Encore que, je n'ai pas trop à me plaindre, en tant que meilleur ami, j'ai droit à un traitement de faveur.
Je laissai échapper un rire. Je ne plaisantais qu’à moitié cela dit. J'adorais Kevin, mais il fallait reconnaître qu'il était redoutable dans le cadre professionnel. Après encore quelques mots échangés, la visite put enfin démarrer. Nous nous mêlâmes au petit groupe de touristes déjà formé. Mes yeux ne loupaient aucun détail de l'édifice, et c'était avec respect et fascination que j'en appréciais chaque finesse. Le guide entama sa présentation juste sous l'entrée du temple, nous contant les circonstances de sa construction. J'écoutais avec intérêt tout en glissant un regard vers ma camarade.
- C’est passionnant, n’est-ce pas ?
La visite se poursuivit. Rien n’échappait à notre guide, qui répondait même aux quelques questions du public. Nul doute que c’était un bénévol passionné par le temple, et sans doute l’Histoire dans son ensemble. Il nous emmena jusqu’à l’autel où des offrandes étaient encore déposées. Il nous expliqua les rituels en détail, ainsi que le rôle de chaque instrument. J’étais déjà venu plusieurs fois dans la capitale nipponne, mais je n’avais jamais pris le temps de visiter ce temple incontournable. Heureusement donc que j’avais croisé la route de Maria. ç’aurait été dommage de passer à côté.
Une heure trente plus tard, gorgés de connaissance, les yeux ravis par le spectacle de l’architecture, le guide nous remercia de notre écoute et mit ainsi fin à la visite. Très satisfait par cette virée dans le temps, je me tournai vers ma camarade alors que nous descendions les marches de l’édifice.
- Qu’en avez vous pensé, alors ? Personnellement, j’ai beaucoup apprécié. J’espère que les dons des touristes permettront la remise à niveau du bâtiment. Ce serait dommage de le laisser se dégrader.
Une idée effleura mon esprit. Pourquoi donc rester les bras croisés, quand je pouvais poser ma propre pierre sur l’édifice ? S’ils ne parvenaient pas à réunir la somme nécessaire par le biais de la population, je n’aurai qu’à leur faire un don de ma propre fortune. Je m’arrêtai une fois en bas des marches et plaçai mes mains dans mes poches avant d’adresser un sourire amical à l’aristocrate.
- Que comptez-vous faire à présent ? Pour ma part, je n’ai plus rien à faire dans la ville. Peut-être pourrions-nous faire ensemble le trajet pour rentrer à Nakanoto, si c’est aussi votre cas.
L’idée d’échanger encore quelques mots avec une native de mon pays m’enthousiasmait. Et je ne doutais pas un seul instant que nous serions par la suite amenés à nous revoir, et pas qu’une fois.
- Vous parlez de ma présence à Tokyo, ou du Japon en général ? J'étais en visite chez un gros libraire pour un accord de vente. Et j'avais prévu de rester dans la ville un peu après. Quant au Japon, j'y habite depuis quelques années déjà. Pourquoi, eh bien, j'y ai mes racines et j'avais besoin de changement.
Je m'avançai vers le guide. Il ne restait plus que quelques minutes à patienter avant l'horaire de la dernière visite programmée de la journée. En attendant nous pouvions déjà acheter le billet.
- Ne vous inquiétez pas, vous n'abusez nullement de mon temps. Je n'ai guère de grandes préoccupations, à part écrire ou donner des cours de violon, et je n'en ai pas aujourd'hui justement. Tant que je rends mes manuscrits à l'heure, mon éditeur n'a que faire de ce que je fais de mon temps libre. Heureusement d'ailleurs, il se montre déjà assez intraitable sur le sujet. Encore que, je n'ai pas trop à me plaindre, en tant que meilleur ami, j'ai droit à un traitement de faveur.
Je laissai échapper un rire. Je ne plaisantais qu’à moitié cela dit. J'adorais Kevin, mais il fallait reconnaître qu'il était redoutable dans le cadre professionnel. Après encore quelques mots échangés, la visite put enfin démarrer. Nous nous mêlâmes au petit groupe de touristes déjà formé. Mes yeux ne loupaient aucun détail de l'édifice, et c'était avec respect et fascination que j'en appréciais chaque finesse. Le guide entama sa présentation juste sous l'entrée du temple, nous contant les circonstances de sa construction. J'écoutais avec intérêt tout en glissant un regard vers ma camarade.
- C’est passionnant, n’est-ce pas ?
La visite se poursuivit. Rien n’échappait à notre guide, qui répondait même aux quelques questions du public. Nul doute que c’était un bénévol passionné par le temple, et sans doute l’Histoire dans son ensemble. Il nous emmena jusqu’à l’autel où des offrandes étaient encore déposées. Il nous expliqua les rituels en détail, ainsi que le rôle de chaque instrument. J’étais déjà venu plusieurs fois dans la capitale nipponne, mais je n’avais jamais pris le temps de visiter ce temple incontournable. Heureusement donc que j’avais croisé la route de Maria. ç’aurait été dommage de passer à côté.
Une heure trente plus tard, gorgés de connaissance, les yeux ravis par le spectacle de l’architecture, le guide nous remercia de notre écoute et mit ainsi fin à la visite. Très satisfait par cette virée dans le temps, je me tournai vers ma camarade alors que nous descendions les marches de l’édifice.
- Qu’en avez vous pensé, alors ? Personnellement, j’ai beaucoup apprécié. J’espère que les dons des touristes permettront la remise à niveau du bâtiment. Ce serait dommage de le laisser se dégrader.
Une idée effleura mon esprit. Pourquoi donc rester les bras croisés, quand je pouvais poser ma propre pierre sur l’édifice ? S’ils ne parvenaient pas à réunir la somme nécessaire par le biais de la population, je n’aurai qu’à leur faire un don de ma propre fortune. Je m’arrêtai une fois en bas des marches et plaçai mes mains dans mes poches avant d’adresser un sourire amical à l’aristocrate.
- Que comptez-vous faire à présent ? Pour ma part, je n’ai plus rien à faire dans la ville. Peut-être pourrions-nous faire ensemble le trajet pour rentrer à Nakanoto, si c’est aussi votre cas.
L’idée d’échanger encore quelques mots avec une native de mon pays m’enthousiasmait. Et je ne doutais pas un seul instant que nous serions par la suite amenés à nous revoir, et pas qu’une fois.
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Mar 30 Oct 2018 - 5:22
Maria partagea le rire du vampire. Son meilleur ami, vraiment ? Il devait en avoir, toutes sortes d'anecdotes de ce genre. Ah, comme cela lui semblait passionnant, le métier d'écrivain ! Tout de même, elle n'était pas à plaindre puisqu'elle donnait encore parfois un coup de pouce à Chidori. En continuant de discuter ainsi, le temps fila à toute allure et c'est la voix forte du guide qui les rappela à l'ordre. La visite allait commencer ! Notre jeune actrice trépignait presque d'impatience, son regard de fine observatrice ne manquait aucun détail.
« C'est merveilleux. » souffla-t-elle, émue, en réponse à la question que Raphaël lui posa. Elle ne voulait pas déranger leur guide.
Non mais franchement ... Rencontrer un vampire qui ne la ridiculisait pas, elle pensait depuis toujours que c'était impossible. Alors si c'était en plus un écrivain célèbre, un parfait gentleman, elle était heureuse d'avoir fait ce voyage. Seulement, cette visite au temple avait un petit plus qui la laissait avec les yeux brillants. Était-ce la passion du guide qui était contagieuse ? Mais après tout, depuis toujours, Maria s'intéressait à l'histoire et aux mystères de la vie, même si cela la rendait « bizarre » ou un peu moins féminine. Mais entourée par toutes ces personnes enthousiastes, comment ne pas se laisser entraîner par ces émotions ? C'était le théâtre de la vie !! Personne dans le groupe n'avait fait de remarque sur son physique atypique, en plus. Elle était bien plus sereine qu'avant son départ. Et c'était grâce à lui.
Ce n'était donc pas si grave si le tour avait finalement duré bien plus longtemps qu'elle ne l'aurait cru.
« Raphaël ! C'était génial ! Juste ... Parfait. »
En descendant les vieilles marches, elle faillit trébucher et se casser la figure. Heureusement, avec toute la grâce dont elle était capable, elle se raccrocha au bras du blond. Normalement, elle se dirait que c'était beaucoup trop tactile, les Japonais étaient beaucoup trop à cheval sur le respect et tout le décorum, mais les mœurs européennes étaient un peu différentes. D'ailleurs ne venait-il pas de le prouver en lui proposant de rentrer ensemble ?
« Je n'ai pas assez d'énergie pour faire tout le tour de la ville et puis si je ne reviens pas au petit jour, vous vous imaginez la panique de mon agent ? »
Aussi bien être honnête, et puis, il y comprendrait ce qu'il voulait, puisqu'elle plaisantait un peu ... Ce n'est pas comme s'il proposait de la kidnapper non plus ! C'est donc bras dessus bras dessous que les deux compatriotes entamèrent le chemin vers la station, pour acheter leur billet et choisir une des voitures où s'installer. Ils seraient au calme pour discuter. Raphaël devait bien avoir quelques questions, non, après tous ces indices sur un possible malaise ? La maladresse n'excusait pas tout ... Le vampire semblait bien pensif après tout. C'est alors qu'il lui proposa de prendre plutôt l'avion. Une proposition qui la surprit un peu, mais c'était une bonne idée, le trajet serait plus rapide et elle avait déjà vécu l'expérience typique du touriste pour l'aller, inutile de le refaire au retour ! De toute façon, discuter pendant six heures avec quelqu'un que l'on vient tout juste de rencontrer ... n'importe qui finirait par manquer de sujets de conversation et alors ce serait le malaise. Cette rencontre se passait tellement bien, il serait dommage de terminer sur une note pareille. Maria sourit et opina, le laissant alors leur trouver un taxi puisqu'il semblait bien déterminé à le faire. Une fois assise, son regard se perdit quelques secondes sur le paysage qui défilait, une expression rêveuse sur le visage, profitant du calme. Ce n'est pas le genre d'aventures qu'elle aurait pu vivre en restant sous l'œil un peu trop protecteur de sa famille ... Elle ne regrettait rien. Oh ! Sa famille ! L'albinos farfouilla frénétiquement dans ses affaires pour retrouver la carte postale.
« Il faut ab-so-lu-ment que vous la signez, cher ami ! Il ne me croira jamais sinon. »
En échange, elle sortit une carte du salon de thé et griffonna rapidement au dos son nom et son numéro de portable, la tendant avec les joues un peu roses, mais un sourire radieux. Son autographe ne valait peut-être pas des millions, mais c'était tout de même une preuve de bonne foi. Dans leur domaine, il était plus rare d'avoir quelqu'un à qui l'on pouvait se confier qui comprenait vraiment. Sans compter tous les snobs à qui le succès montait à la tête et qui devenaient bien trop pédants dès que leur fortune grossissait ...
« Je ne suis peut-être pas musicienne, je ne connais pas beaucoup d'histoires passionnantes, mais je sais écouter ... »
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Sam 15 Déc 2018 - 17:51
La joie de ma congénère me donna le sourire. Je ne m'attendais pas à tant d'effusion à propos de cette visite, même si elle était effectivement fantastique. Je n'en fus que plus ravi. Elle était mue par une passion rare, et son esprit curieux et avide de connaissance me mettait du baume au coeur. C'était si rare, de nos jours, chez les miens. Du moins, avec une nature aussi innocente et dénuée d'intérêt que la sienne. Soudain, elle perdit l'équilibre et chancela sur une marche, manquant de dévaler l'escalier. Je la retins juste à temps pour lui éviter une chute indelicate, lui présentant mon bras pour faire obstacle. Je fronçai les sourcils, m'interrogeant sur cet incident. Les vampires étaient bien trop agiles et rapides pour faire preuve d’une telle maladresse. Que s'était-il donc passé ? Était-elle souffrante ? Hypothèse tout aussi invraisemblable, pourtant j'avais déjà entendu des histoires similaires… Je ne posai cependant aucune question, estimant que ce n'était pas bien grave, et puis je ne voulais pas la mettre dans une situation inconfortable. Mais je veillerais au grain sur le chemin du retour.
Elle s'exclama tout en marchant. Oui certes, pour une jeune femme de sa condition et compte tenu de son métier, j'imaginais clairement la réaction de son agent si elle rentrait à une heure tardive. Ce détail me fit tilter ; n’étions nous pas sur le chemin de la gare ferroviaire ? Je ne m’en étais pas rendue compte, trop occupé à discuter avec ma camarade. Etait-elle venue en train ? Diantre, ça faisait une demi-journée de voyage… Je m’arrêtai, la forçant à m’imiter.
- Mais vous êtes arrivée par le train en fait ? Vous ne serez jamais rentrée avant la tombée de la nuit si vous repartez par la voie ferrée. J’ai loué un avion privé pour la journée en ce qui me concerne. Il vous serait plus profitable de repartir par la voie des airs, si vous êtes d’accord. Prenons un taxi jusqu’à l’aéroport.
Je hélai une voiture pour nous conduire à destination. Le chauffeur nous ouvrit les portes pour nous installer à l’arrière. Nous allions devoir faire attention à notre conversation jusqu’à notre arrivée, le conducteur pouvant capter des éléments indésirables. Soudain ma nouvelle amie s'agita, en quête d'un mystérieux objet dans son sac. Elle en sortit une carte postale, me demandant de la signer. Je laissai échapper un rire, amusé. Je ne savais pas qui était le “il” -son agent, ou un membre de sa famille peut-être- mais il serait assurément surpris, s'il me connaissait ne serait-ce que de nom.
- Mais bien sûr ma chère, dis-je en sortant mon stylo.
C'est toujours un plaisir.
Je tracai quelques mots à l'encre noir sur le papier cartonné de mon écriture soignée. “Amitiés du Japon. Raphaël de La Roche” avant d'apposer ma signature. Je la rendis ensuite à sa propriétaire. Elle me remit en échange la carte d'un salon de thé avec ses coordonnées. Je la pris délicatement, prenant quelques secondes pour lire et mémoriser ces indications, avant de la ranger dans la poche intérieure de ma veste avec mon stylo. Son sourire radieux était contagieux.
- Je ne suis peut-être pas musicienne, je ne connais pas beaucoup d'histoires passionnantes, mais je sais écouter.
Voulait-elle me faire me faire passer un message ? Je ne voyais pas le rapport entre le fait d'être musicien avec notre situation. A moins que ce fut parce que j'en connaissais un rayon dans le domaine et qu’elle craignait de ne pouvoir me suivre si j'abordais le sujet ? Elle n'avait pas de souci à se faire. Je n'allais pas la laisser naviguer en eaux troubles. Elle semblait plus prête à tendre l'oreille qu’à s'exprimer.
- Ne vous en faites pas, Maria. Ce n’est pas parce que vous n'êtes pas musicienne que vos histoires ne m'intéresseront pas. Les sujets qui passionnent certains peuvent en ennuyer d'autres. La musique n’est pas le centre du monde. J'aime tout autant la littérature, notamment les oeuvres de Victor Hugo. C'était un homme d'un esprit hors du commun. Je l’ai brièvement connu dans le milieu.
Je lui décrivis cet homme, sa forte personnalité et ses idées progressistes pour l'époque. Car je l’avais effectivement connu au dix-neuvième siècle, pendant la période où je fréquentais les salons littéraires. Cet écrivain contestataire du régime m’avait beaucoup marqué, et appris également. Grâce à lui, j’avais pu développer mon esprit critique et enrichir ma culture et mes réflexions. Absorbé par la conversation, je ne vis pas le temps passer. La voiture s’arrêta devant l’aéroport et le chauffeur, bien aimable, nous ouvrit les portes. Je sortis quelques billets pour régler la note, puis je nous conduisis jusqu’au hall d’embarquement pour les vols privés. Une fois les contrôles usuels de sécurité passés, nous pûmes monter à bord.
- Après vous, dis-je en lui indiquant les escaliers menant vers la cabine.
Je lui emboîtai le pas et m’installai en face d’elle, près du hublot. J’adorais observer la vue lorsque nous étions dans les cieux. J’avisai le stewart posté à l’entrée, à l’écoute de nos moindres désirs, puis mon regard revint sur Maria.
- Souhaitez-vous boire quelque chose ?
Elle s'exclama tout en marchant. Oui certes, pour une jeune femme de sa condition et compte tenu de son métier, j'imaginais clairement la réaction de son agent si elle rentrait à une heure tardive. Ce détail me fit tilter ; n’étions nous pas sur le chemin de la gare ferroviaire ? Je ne m’en étais pas rendue compte, trop occupé à discuter avec ma camarade. Etait-elle venue en train ? Diantre, ça faisait une demi-journée de voyage… Je m’arrêtai, la forçant à m’imiter.
- Mais vous êtes arrivée par le train en fait ? Vous ne serez jamais rentrée avant la tombée de la nuit si vous repartez par la voie ferrée. J’ai loué un avion privé pour la journée en ce qui me concerne. Il vous serait plus profitable de repartir par la voie des airs, si vous êtes d’accord. Prenons un taxi jusqu’à l’aéroport.
Je hélai une voiture pour nous conduire à destination. Le chauffeur nous ouvrit les portes pour nous installer à l’arrière. Nous allions devoir faire attention à notre conversation jusqu’à notre arrivée, le conducteur pouvant capter des éléments indésirables. Soudain ma nouvelle amie s'agita, en quête d'un mystérieux objet dans son sac. Elle en sortit une carte postale, me demandant de la signer. Je laissai échapper un rire, amusé. Je ne savais pas qui était le “il” -son agent, ou un membre de sa famille peut-être- mais il serait assurément surpris, s'il me connaissait ne serait-ce que de nom.
- Mais bien sûr ma chère, dis-je en sortant mon stylo.
C'est toujours un plaisir.
Je tracai quelques mots à l'encre noir sur le papier cartonné de mon écriture soignée. “Amitiés du Japon. Raphaël de La Roche” avant d'apposer ma signature. Je la rendis ensuite à sa propriétaire. Elle me remit en échange la carte d'un salon de thé avec ses coordonnées. Je la pris délicatement, prenant quelques secondes pour lire et mémoriser ces indications, avant de la ranger dans la poche intérieure de ma veste avec mon stylo. Son sourire radieux était contagieux.
- Je ne suis peut-être pas musicienne, je ne connais pas beaucoup d'histoires passionnantes, mais je sais écouter.
Voulait-elle me faire me faire passer un message ? Je ne voyais pas le rapport entre le fait d'être musicien avec notre situation. A moins que ce fut parce que j'en connaissais un rayon dans le domaine et qu’elle craignait de ne pouvoir me suivre si j'abordais le sujet ? Elle n'avait pas de souci à se faire. Je n'allais pas la laisser naviguer en eaux troubles. Elle semblait plus prête à tendre l'oreille qu’à s'exprimer.
- Ne vous en faites pas, Maria. Ce n’est pas parce que vous n'êtes pas musicienne que vos histoires ne m'intéresseront pas. Les sujets qui passionnent certains peuvent en ennuyer d'autres. La musique n’est pas le centre du monde. J'aime tout autant la littérature, notamment les oeuvres de Victor Hugo. C'était un homme d'un esprit hors du commun. Je l’ai brièvement connu dans le milieu.
Je lui décrivis cet homme, sa forte personnalité et ses idées progressistes pour l'époque. Car je l’avais effectivement connu au dix-neuvième siècle, pendant la période où je fréquentais les salons littéraires. Cet écrivain contestataire du régime m’avait beaucoup marqué, et appris également. Grâce à lui, j’avais pu développer mon esprit critique et enrichir ma culture et mes réflexions. Absorbé par la conversation, je ne vis pas le temps passer. La voiture s’arrêta devant l’aéroport et le chauffeur, bien aimable, nous ouvrit les portes. Je sortis quelques billets pour régler la note, puis je nous conduisis jusqu’au hall d’embarquement pour les vols privés. Une fois les contrôles usuels de sécurité passés, nous pûmes monter à bord.
- Après vous, dis-je en lui indiquant les escaliers menant vers la cabine.
Je lui emboîtai le pas et m’installai en face d’elle, près du hublot. J’adorais observer la vue lorsque nous étions dans les cieux. J’avisai le stewart posté à l’entrée, à l’écoute de nos moindres désirs, puis mon regard revint sur Maria.
- Souhaitez-vous boire quelque chose ?
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Mar 25 Déc 2018 - 18:20
La carte précieusement rangée, Maria sentit tranquillement la pression redescendre de ses épaules alors que Raphaël lui parlait. Ah non vraiment son pauvre petit papa ne s'en remettrait pas de sitôt de celle-là ... Peut-être commencerait-il enfin à voir les bons côtés de ce voyage. L'anecdote de son camarade sur Victor Hugo ne faisait que le confirmer. Maria était encore bien jeune, du point de vue des vampires plus encore, mais une chose était limpide dans son esprit : si elle était restée en France, elle n'aurait jamais été entièrement heureuse. Le monde était vaste et c'étaient les rencontrent qui formaient une part de sa beauté. En plus, il paraît que cela forge le caractère. Assise dans la cabine, la fatigue la rattrapa d'un coup. Heureusement, ils n'avaient pas fait grand-chose à part marcher et discuter donc elle serait vite remise d'ici leur arrivée. La question de simple courtoisie fut toutefois la bienvenue.
« Juste un verre d'eau, merci. »
Un jet privé, avec service et tout, rien que ça, hein ... Franchement chez quelqu'un d'autre, elle aurait pu croire qu'on cherchait à l'impressionner ! Après tout, les riches n'étaient jamais gênés d'étaler leur richesse.
« J'avoue après coup que prendre le train n'était peut-être pas l'idée du siècle mais je suis un peu venue sur un coup de tête en mode incognito vous voyez ? Vous m'avez épargné bien du tracas. »
Maria tapota un peu les lunettes qu'elle portait à l'arrivée pour souligner ses dires. Mais elle n'avait jamais pris le train, avant, ce qui était tout de même un comble quand l'on vivait à Paris. Et puis cela avait un petit côté romantique ... Les montagnes, le ronron des moteurs, les petites bouchées, pour finir sous la grande tour, non vraiment elle était satisfaite de l'expérience, mais à refaire, elle choisirait certainement un trajet plus court. Et puis elle ne se lassait pas de cette sensation de voler comme pouvaient le lui offrir ses oiseaux. D'autres en avaient peur. Pour elle, c'était simplement la liberté.
« J'aurais peut-être dû mettre un costume ? Mais je dois avouer que j'ai un peu de mal avec les tenues purement japonaises. N'espérez pas par contre que je vous révèle tous mes secrets aussi facilement ! »
Ah bah bravo, tout de suite les clichés, une fille finit forcément par parler chiffons ! Mais c'était simplement la vérité. Les yukata lui semblaient être un bout de tissu sans fin. Les tenues plus sérieuses du type écolière ne lui avaient jamais plu. Cela manquait de couleur. Pour le théâtre, elle était bonne joueuse, de plus elle avait une personne pour l'habiller, une autre pour la maquiller et une autre pour la coiffer, mais dans son confort personnel, c'était une toute autre affaire.
Raphaël de La Roche#99621#99621#99621#99621#99621#99621#99621
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Sam 5 Jan 2019 - 17:05
Lorsque Maria annonça son désir, je fis signe au Stewart, qui s’activa aussitôt. Rapidement, il ramena deux verres, dont un rempli de vin rouge pour moi, ainsi qu’une bouteille d’eau minérale. Il servit la jeune vampire puis s’éclipsa tout aussi vite, retournant s’assoir sur le siège pourvu à son attention. Je souris à son commentaire.
- Je suis ravi de pouvoir vous dépanner.
Je tendis légèrement mon verre vers elle pour lui adresser mes salutations avant de prendre une gorgée de cet excellent cru. Rien à faire, mes habitudes de français ne me quitteraient jamais. Et en bon francilien, j’appréciais toujours le bon vin. Le moteur de l’avion se mit en route, signe que nous allions bientôt décoller. Comme annoncé par l’affichage, j’attachai soigneusement ma ceinture, rapidement imitée par ma camarade. Le véhicule amorça son déplacement pour se mettre sur la piste réservée spécialement pour un usage privé.
- Un costume ? Je pense que vous seriez moins passée inaperçue… A moins de revêtir une tenue traditionnelle japonaise. Quoique, vous avez pu le remarquer, les habitants de Tokyo se font progressivement à la mondialisation et s’habille de plus en plus à l’occidentale. Finalement, les tenues locales sont surtout portées lors des événements particuliers, ou par certaines catégories de métiers ou de la population.
Toutefois, l’imaginer en costume théâtrale m’arracha un sourire en coin. Loin de moi l’idée de me moquer, au contraire. Mais en entendant ce mot, je n’avais pu m’empêcher de faire le rapprochement avec son métier et les nombreux vêtements qu’elle devait être amenée à porter.
- Et loin de moi l’idée de vous arracher vos secrets ! Je préfère encore les découvrir par moi-même, sinon il n’y a aucun mérite, hasardai-je pour la taquiner.
Je portai ensuite mon verre une nouvelle fois à mes lèvres, avant de le caler dans l’interstice pourvu à cet effet, afin que le décollage ne déversât pas son contenu dans l’habitacle. J’avais toujours aimé l’instant précis où l’avion poussait ses réacteurs à pleine puissance, accélérant prodigieusement son allure, pour ensuite s’élever dans les airs. Cela me conférait des sensations semblables à une montée d’adrénaline. S’il y avait un pouvoir que j’aurais bien aimé tester un jour, c’était le vol, sous quelque forme que ce fut.
Au bout de plusieurs minutes, l’avion se stabilisa à haute altitude et le symbole de la ceinture s’éteignit au-dessus de nos têtes. Je pus donc la retirer, appréciant d’être libre de mes mouvements lorsque j’étais dans les airs. Je repris mon verre pour poursuivre ma dégustation, avant de reporter mon regard bleu-vert sur ma congénère.
- C’est tout un art de porter le yukata, vous savez. Il faut apprendre à s’en habiller correctement, et surtout à bien le fermer. Si vous pliez vers la gauche, c’est mal perçu ; dans les croyances japonaises, ça porte malheur et on pourrait croire que vous souhaitez la mort à quelqu’un. Ne vous inquiétez donc pas si vous avez du mal à le revêtir. Ça viendra avec un peu de pratique.
Mon regard se posa sur le hublot. En dessous, le paysage était vaste, les véhicules minuscules, si tant est que notre vision aguerrie parvenait encore à les distinguer. J’aimais me perdre dans la contemplation du paysage que nous survolions. Si bien que je réalisai tardivement que j’avais perdu le fil de la conversation, ignorant complètement le temps qui s’était écoulé. Je clignai plusieurs fois des paupières avant de reposer mon regard sur Maria.
- Pardonnez-moi, je me suis égaré. Vous disiez ?
- Je suis ravi de pouvoir vous dépanner.
Je tendis légèrement mon verre vers elle pour lui adresser mes salutations avant de prendre une gorgée de cet excellent cru. Rien à faire, mes habitudes de français ne me quitteraient jamais. Et en bon francilien, j’appréciais toujours le bon vin. Le moteur de l’avion se mit en route, signe que nous allions bientôt décoller. Comme annoncé par l’affichage, j’attachai soigneusement ma ceinture, rapidement imitée par ma camarade. Le véhicule amorça son déplacement pour se mettre sur la piste réservée spécialement pour un usage privé.
- Un costume ? Je pense que vous seriez moins passée inaperçue… A moins de revêtir une tenue traditionnelle japonaise. Quoique, vous avez pu le remarquer, les habitants de Tokyo se font progressivement à la mondialisation et s’habille de plus en plus à l’occidentale. Finalement, les tenues locales sont surtout portées lors des événements particuliers, ou par certaines catégories de métiers ou de la population.
Toutefois, l’imaginer en costume théâtrale m’arracha un sourire en coin. Loin de moi l’idée de me moquer, au contraire. Mais en entendant ce mot, je n’avais pu m’empêcher de faire le rapprochement avec son métier et les nombreux vêtements qu’elle devait être amenée à porter.
- Et loin de moi l’idée de vous arracher vos secrets ! Je préfère encore les découvrir par moi-même, sinon il n’y a aucun mérite, hasardai-je pour la taquiner.
Je portai ensuite mon verre une nouvelle fois à mes lèvres, avant de le caler dans l’interstice pourvu à cet effet, afin que le décollage ne déversât pas son contenu dans l’habitacle. J’avais toujours aimé l’instant précis où l’avion poussait ses réacteurs à pleine puissance, accélérant prodigieusement son allure, pour ensuite s’élever dans les airs. Cela me conférait des sensations semblables à une montée d’adrénaline. S’il y avait un pouvoir que j’aurais bien aimé tester un jour, c’était le vol, sous quelque forme que ce fut.
Au bout de plusieurs minutes, l’avion se stabilisa à haute altitude et le symbole de la ceinture s’éteignit au-dessus de nos têtes. Je pus donc la retirer, appréciant d’être libre de mes mouvements lorsque j’étais dans les airs. Je repris mon verre pour poursuivre ma dégustation, avant de reporter mon regard bleu-vert sur ma congénère.
- C’est tout un art de porter le yukata, vous savez. Il faut apprendre à s’en habiller correctement, et surtout à bien le fermer. Si vous pliez vers la gauche, c’est mal perçu ; dans les croyances japonaises, ça porte malheur et on pourrait croire que vous souhaitez la mort à quelqu’un. Ne vous inquiétez donc pas si vous avez du mal à le revêtir. Ça viendra avec un peu de pratique.
Mon regard se posa sur le hublot. En dessous, le paysage était vaste, les véhicules minuscules, si tant est que notre vision aguerrie parvenait encore à les distinguer. J’aimais me perdre dans la contemplation du paysage que nous survolions. Si bien que je réalisai tardivement que j’avais perdu le fil de la conversation, ignorant complètement le temps qui s’était écoulé. Je clignai plusieurs fois des paupières avant de reposer mon regard sur Maria.
- Pardonnez-moi, je me suis égaré. Vous disiez ?
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Lun 7 Jan 2019 - 16:36
Maria remercia le Stewart et porta la bouteille à ses lèvres lorsqu'elle eut terminé ses confidences. Même si elle avait bien plus soif qu'elle ne l'aurait pensé, elle prit une gorgée assez raisonnable. Ne montre pas tes faiblesses, ma fille. Les conseils de son père continuaient à faire écho dans son esprit, même loin de lui. Elle s'était souvent demandée s'il n'était pas un peu déçu d'avoir un enfant pareil, surtout lorsque son pouvoir s'était dévoilé. Mais après quelques secondes de silence pesant, il avait simplement déposé un baiser contre sa tempe et lui avait dit : « Tu as toujours su trouver ta force au plus profond de toi, Maria. C'est là ta plus grande qualité. » Il n'avait pas tort, d'ailleurs, car elle avait fini par trouver une façon d'utiliser cette capacité qui pouvait sembler un peu risible, lorsqu'on connaissait son lignage, à son avantage.
N'était-ce pas un peu la même chose dans son quotidien ? Il n'était pas seulement question de ces fameux costumes bien entendu. Tout n'était que mascarade et faux semblant. Si quelqu'un soupçonnait qu'elle était souffrante, son château de cartes pouvait aussi bien s'effondrer. Au moins, elle appréciait le trait d'humour de l'auteur, tout comme ce respect qui lui dictait de ne pas lui poser dix mille questions plus saugrenues les unes que les autres. Entre professionnels, on se comprend ... Décidément c'était un homme versé dans les connaissances et sa culture, cela lui plaisait beaucoup tout en lui apportant un point de vue nouveau.
« Oh après tout c'est bien moi qui choisit ! Mais les couleurs ont toute une symbolique aussi, pourquoi autant se compliquer la vie, vous savez, un jour ... »
Ah, non, là, inutile de continuer sur son anecdote, elle l'avait perdu. Son regard était tourné vers le paysage, se faisant plus rêveur, peut-être un peu mélancolique aussi. Cela étonnait un peu Maria, en plus de lui offrir un profil qu'il devait être rare d'apercevoir chez un personnage aussi jovial, mais certes, elle le connaissait peu. Combien de filles auraient voulues être à sa place ? Lorsque le blond retourna son attention vers sa partenaire de voyage, elle se mit à rire doucement, ne pouvant tout simplement pas s'en empêcher.
« Ma foi, si vous avez besoin de repos, ne vous gênez pas pour moi, très cher. »
Alors qu'il ouvrait la bouche, sans doute pour protester, elle secoua un index presque accusateur devant lui, le voyant bien venir. Il ne parlait pas à une amatrice ! Maria savait parfaitement ce que c'était de donner de son temps et de son énergie pour se dévouer à son art et que tout soit parfait. Nulle doute qu'une personne aussi aimable devait avoir un emploi du temps un peu complexe.
« Je n'accepterai aucun refus Raphaël ! De toute façon, le silence est parfois le bienvenu lorsqu'on est habitué à être un peu trop entouré. »
Comme une reine, pour clore cette conversation, elle appuya sur le bouton pour appeler leur serviteur dévoué pour ce vol, un sourire un peu trop large aux lèvres pour être bon signe. Oh oui, parfois, elle pouvait se montrer autoritaire et inflexible. La santé, c'était important, et le sommeil en était une part intégrante, même pour le plus âgé des vampires ! C'était donc le moment idéal s'il souhaitait un oreiller, après, les lumières seraient tamisées et il pourrait faire son somme plus facilement. Mais elle en profiterait peut-être pour demander une couverture également, c'est qu'il faisait frais, dans la cabine ... Après, elle devrait sans doute passer quelques coups de fil et rassurer certains que sa disparition n'était que temporaire !
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Dim 3 Fév 2019 - 10:21
Maria ne parut pas froissée par mon égarement. Au contraire, elle laissa transparaître son amusement. J'y répondis par un sourire gêné. Ce n'était guère confortable de perdre le fil de la conversation. Alors même que je lui disais plus tôt que je pouvais prêter attention à d'autres sujets que la musique ou l'écriture… Je me promis intérieurement de me rattraper plus tard. Après tout, si nous logions tous les deux dans la même ville, nous avions de fortes chances de nous recroiser, même par hasard. Je pourrais peut-être l'inviter à prendre le thé. J'ouvris la bouche lorsqu'elle répliqua à mes excuses, pour protester. Mais elle ne m'en laissa pas l'occasion. Mais elle m'interrompit d'un geste avant que le moindre son ne put franchir la barrière de mes lèvres. Son ton sans équivoque m'arracha un sourire en coin. Son attitude me rappelait quelqu'un…
- Oui Maman, répliquai-je le plus spontanément du monde, le regard espiègle.
Plutôt fier de ma petite boutade, mon sourire s'aggrandit. Mon expression embarrassée s'effaça en même temps au profit d'un air bien plus taquin. La situation était d'autant plus absurde que de nous deux, c'était certainement moi l'aîné. Car il se dégageait de ma congénère une certaine candeur. Et ses réflexions me paraissaient bien innocentes pour avoir traversé les âges sans être altérées. Je revins au sujet qui nous intéressait.
- Très bien, dans ce cas je vous laisse profiter de la vue. N'hésitez pas à demander à Yoshida-san si vous avez besoin de quelque chose.
Je désignai d'une main le stewart qui patientait sur son siège derrière moi. Il salua la jeune femme, le sourire avenant. Après quoi, j'inclinai légèrement mon dossier et reportai mon regard sur le ciel à travers le hublot, mon verre de vin à la main, et me perdis de nouveau dans mes pensées.
***
Je m'éveillai d'une légère somnolence lorsque je sentis l'avion virer sur l'aile droite. J'ouvris les yeux, étonné, car je ne me souvenais même pas les avoir fermé. J'adressai un sourire amical à ma voisine lorsque nos regards se croisèrent, avant de hasarder un oeil par le hublot. Le sol se rapprochait lentement. Nous n'étions plus qu’à quelques minutes de l'atterrissage. Je tendis le verre vide au stewart avant de redresser mon siège.
- Nous y sommes déjà… Avez-vous passé un bon vol, Maria ?
L'indicateur de ceinture s'alluma, nous invitant à les attacher. Pour ma part, je n'avais pas bougé de mon assise tout le long du trajet, aussi n'eus-je pas besoin d'esquisser le moindre geste. Je passai une main sur mon visage puis dans mes cheveux pour réactiver mes sens.
- Y'a-t-il quelqu'un pour vous récupérer à l'aéroport ? Sinon nous pouvons prendre le même taxi et il vous reconduira chez vous en premier lieu.
L'atterrissage se déroula sans accroc. Ce fut une affaire d'un petit quart d'heure avant de pouvoir sortir de l'habitacle pour rejoindre l'intérieur de l'aéroport. En digne gentleman, je tendis une main à Maria lorsqu'elle fut arrivée en bas des marches de la passerelle, pour lui faciliter la descente. Puis je lui offris mon bras le temps d'arriver jusqu'à la voie des taxis. Après une attente d'une dizaine de minutes, ce fut à notre tour de grimper dans un véhicule.
- Bonjour, nous allons à Nakanoto.
Je laissai Maria lui indiquer son adresse personnelle, puis je lui donnai celle de la villa Amamiya où je logeais, précisant de nous conduire dans cet ordre précis. Pendant la petite heure de route qu’il nous restait, nous pûmes discuter de sujet divers, tant sur ses centres d'intérêt, tantôt sur les miens, si bien que le temps passa vite. Lorsque la voiture s'arrêta devant la demeure où résidait ma camarade, je lui fis un baise-main pour la saluer.
- Ma chère Maria, ce fut un plaisir de partager votre compagnie. Je vous souhaite une excellente fin de journée et vous dis à bientôt, car je ne doute pas que nous serons vite amenés à nous recroiser.
Après un dernier sourire mutuel, elle disparut de ma vision. La portière refermée, le chauffeur repartit pour me guider à bon port. Cette journée s'était montrée bien plus enrichissante qu'escompté. Pourtant je n'étais pas fâché de rentrer ; il me tardait de retrouver ma douce Emeraude.
- Oui Maman, répliquai-je le plus spontanément du monde, le regard espiègle.
Plutôt fier de ma petite boutade, mon sourire s'aggrandit. Mon expression embarrassée s'effaça en même temps au profit d'un air bien plus taquin. La situation était d'autant plus absurde que de nous deux, c'était certainement moi l'aîné. Car il se dégageait de ma congénère une certaine candeur. Et ses réflexions me paraissaient bien innocentes pour avoir traversé les âges sans être altérées. Je revins au sujet qui nous intéressait.
- Très bien, dans ce cas je vous laisse profiter de la vue. N'hésitez pas à demander à Yoshida-san si vous avez besoin de quelque chose.
Je désignai d'une main le stewart qui patientait sur son siège derrière moi. Il salua la jeune femme, le sourire avenant. Après quoi, j'inclinai légèrement mon dossier et reportai mon regard sur le ciel à travers le hublot, mon verre de vin à la main, et me perdis de nouveau dans mes pensées.
***
Je m'éveillai d'une légère somnolence lorsque je sentis l'avion virer sur l'aile droite. J'ouvris les yeux, étonné, car je ne me souvenais même pas les avoir fermé. J'adressai un sourire amical à ma voisine lorsque nos regards se croisèrent, avant de hasarder un oeil par le hublot. Le sol se rapprochait lentement. Nous n'étions plus qu’à quelques minutes de l'atterrissage. Je tendis le verre vide au stewart avant de redresser mon siège.
- Nous y sommes déjà… Avez-vous passé un bon vol, Maria ?
L'indicateur de ceinture s'alluma, nous invitant à les attacher. Pour ma part, je n'avais pas bougé de mon assise tout le long du trajet, aussi n'eus-je pas besoin d'esquisser le moindre geste. Je passai une main sur mon visage puis dans mes cheveux pour réactiver mes sens.
- Y'a-t-il quelqu'un pour vous récupérer à l'aéroport ? Sinon nous pouvons prendre le même taxi et il vous reconduira chez vous en premier lieu.
L'atterrissage se déroula sans accroc. Ce fut une affaire d'un petit quart d'heure avant de pouvoir sortir de l'habitacle pour rejoindre l'intérieur de l'aéroport. En digne gentleman, je tendis une main à Maria lorsqu'elle fut arrivée en bas des marches de la passerelle, pour lui faciliter la descente. Puis je lui offris mon bras le temps d'arriver jusqu'à la voie des taxis. Après une attente d'une dizaine de minutes, ce fut à notre tour de grimper dans un véhicule.
- Bonjour, nous allons à Nakanoto.
Je laissai Maria lui indiquer son adresse personnelle, puis je lui donnai celle de la villa Amamiya où je logeais, précisant de nous conduire dans cet ordre précis. Pendant la petite heure de route qu’il nous restait, nous pûmes discuter de sujet divers, tant sur ses centres d'intérêt, tantôt sur les miens, si bien que le temps passa vite. Lorsque la voiture s'arrêta devant la demeure où résidait ma camarade, je lui fis un baise-main pour la saluer.
- Ma chère Maria, ce fut un plaisir de partager votre compagnie. Je vous souhaite une excellente fin de journée et vous dis à bientôt, car je ne doute pas que nous serons vite amenés à nous recroiser.
Après un dernier sourire mutuel, elle disparut de ma vision. La portière refermée, le chauffeur repartit pour me guider à bon port. Cette journée s'était montrée bien plus enrichissante qu'escompté. Pourtant je n'étais pas fâché de rentrer ; il me tardait de retrouver ma douce Emeraude.
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