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Mer 3 Oct 2018 - 21:34
Il y avait des jours avec et d’autres jours sans. Et aujourd’hui, je n’avais envie de rien. J’avais pourtant bien dormi et m’étais réveillée naturellement. Neuf heures et demi, une heure que certains trouvaient tardive et d’autres tout à fait raisonnable. Pour ma part, je partais dans l’idée que tant que l’heure n’était pas composé de deux chiffres, ce n’était pas trop tard. Dix heures oui, là c’était une grasse mat’. Enfin, malheureusement, après mon petit déj’, et la douche prise tardivement, j’étais incapable de savoir quoi faire et ça m’avait ruiné le moral. Et puis finalement, je me suis dit que bouger me changerait un peu les idées, mais j’avais déjà la flemme de m’habiller correctement alors pour ce qui était de sortir par ce froid …
Et naturellement, son visage m’était venu en tête. Voir du monde, ça aussi ça changeait les idées mais dans ces cas là, je ne souhaitais pas voir n’importe qui. Aller voir Shinji, c’était comme aller squatter chez un vieil ami et faire comme chez soi. C’était un petit coin où je me sentais sereine. Je l’observais vivre tranquillement et je n’avais pas à me soucier d’être sociable ou non, puisque lorsque j’allais chez lui, je n’étais qu’un oiseau. Et lui ne sachant pas que je n’étais pas qu’une simple corneille, il n’avait pas trop l’occasion de venir me voir quand j’avais envie de rester seule.
N’ayant pas besoin de penser à me tenue, je souris en pensant à mon beau plumage noir de jais qui était toujours si saillant, mais malheureusement un peu sinistre. Je fis le tour de mon appartement pour tout fermer correctement, avalais un morceau rapidement et me dirigeais vers la salle de bain. Elle disposait d’une petite lucarne que je pouvais me permettre de laisser ouverte, c’était donc souvent par là que je sortais sous forme de corvidé.
Je pris une inspiration et commençais ma métamorphose. Ce n’était pas long, mais j’aimais profiter de cet instant pour me sentir moi-même en tout et pour tout, dans une forme ou dans l’autre.
J’étirais mes ailes, mes pattes, l’une après l’autre et secouais la tête pour chasser les derniers fourmillements. J’arrangeais deux-trois plumes du bout du bec et je sautillais du sol sur la chaise, de la chaise au lavabo et je me regardais un temps avant de poser mes pattes sur le rebord de la fenêtre. Après un dernier regard alentours, je prenais mon envol.
Je montais dans les airs avec quelques battements d’ailes et une fois portée par le vent, je poussais quelques croassements pour me délier la gorge et mit le cap sur son quartier.
Son appartement ne payait pas de mine et je savais qu’il n’y était pas toujours pour être venue plusieurs fois où il n’était pas là. C’est en me rappelant de cela que je me suis mise à espérer qu’il serait là aujourd’hui. Au cours des quelques jours que nous avions passé ensemble, j’avais appris qu’il était un sorcier, certes, nous reviendrons là-dessus plus tard, mais aussi qu’il travaillait juste en dessous. Il était donc antiquaire, mais d’après ce que je savais … pas que.
En arrivant près de ma destination, je vis de la lumière aux fenêtres de son appartement. je souris donc intérieurement et tout contente, je me mis en tête de lui ramener un petit cadeau. Je fis donc un détour dans le quartier et remarqua un noisetier. J’en ramassais deux au pied de l’arbuste, elles étaient encore accrochées ensemble. Une fois mon butin dans le bec, je repris mon envol et me retrouvais quelques minutes plus tard sur le rebord de l’un des fenêtres. Je posais mes noisettes là et me demandant s’il allait entendre, laissais cliqueter mon bec sur la vitre.
Shinji Tsukishima#98769#98769#98769#98769#98769#98769#98769
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Mer 3 Oct 2018 - 23:23
Shinji se réveille tôt, comme à son habitude. En général, il retourne dormir chez ses parents quand il a du travail en dehors du magasin. Mais cette fois il avait besoin d’air et a préféré rejoindre son studio au-dessus des Mystères du monde, pour se reposer l’esprit sans être parasité par l’ambiance pesante qui règne dans la demeure familiale. Shinji a toujours dû supporter beaucoup de pression de la part de ses parents, parce qu’il est le seul homme parmi leurs enfants et les Tsukishima sont du genre conservateur. Il n’a jamais eu le droit à l’erreur, alors depuis sa cuisante défaite contre Natsuo, autant dire que la vie chez lui s’est considérablement compliquée. Il ne se passe pas un jour sans que son père ne pose sur lui un regard teinté d’une profonde déception. Il sent la honte plus qu’il ne la voit dans ses yeux. Alors quand il peut se soustraire à cette atmosphère toxique, Shinji n’hésite pas.
Il n’a pas eu besoin de mettre le réveil pour ouvrir les yeux vers huit heures. Une bien courte grasse matinée, jugeraient certains. Mais Shinji n’a jamais beaucoup dormi et c’est d’autant plus vrai par les temps qui courent. Entre l’affaire des lycans et sa récente mission de filage, il n’a pas vraiment le luxe de traîner au lit le matin. Là, il doit déjà s’atteler à écrire un rapport -pour changer… Il ne manque toutefois pas de se préparer un petit-déjeuner consistant, à la japonaise : du riz, des algues et quelques légumes. Et un peu de thé au jasmin pour s’hydrater. Une fois l’estomac bien rempli, il s’accorde une douche revigorante. De quoi se purifier l’esprit afin d’être efficace sur la tâche qui l’attend.
Désormais fin prêt, il s’installe sur la petite table du salon, une pile de feuilles sur sa gauche à lire et recopier. Il s’agit de ses notes de mission, parfois un peu brouillon car, eh bien ce n’est pas toujours simple d’écrire debout quand vous êtes pressé. Il fronce les sourcils en déchiffrant ses courbes parfois maladroites. Il est tellement concentré dans sa lecture soigneuse qu’il sursaute violemment quand quelque chose cogne contre le carreau de sa fenêtre. Surpris, il tourne la tête et aperçoit cette corneille qui ne le lâche plus depuis quelques années. C’est la première fois qu’il voit un volatile s’attacher autant à un être humain. Un sourcil haussé, il se lève pour ouvrir la fenêtre.
▬ Te voilà encore, toi… Je ne sais pas combien de fois je devrais te dire que tu n’es pas obligée de revenir. Enfin, je ne peux pas t’en empêcher, je suppose… Tiens, qu’est-ce que c’est ?
Shinji remarque les noisettes jumelles posées juste devant les pattes de l’oiseau. Il peut jurer qu’elles n’y étaient pas ce matin quand il a ouvert les volets… La corneille le fixe de ses yeux sombres, tant et si bien qu’il commence à se demander si ce n’était pas volontaire de sa part. Est-ce que l’animal lui offre de la nourriture ? C’est un peu abracadabrant comme hypothèse, pourtant… c’est la solution explication logique qui lui vient.
▬ C’est pour moi ? Eh bien, merci…
Shinji coule un regard suspicieux sur la corneille avant d’hausser les épaules. Bah, ce ne serait pas la première étrangeté du monde animal qu’il rencontre. Il ne sait pas du tout ce qu’il va faire de ces noisettes. Il pourrait les cuisiner pour le midi. Le sorcier se dirige vers un placard pour en sortir de la nourriture spéciale pour volatile. C’est curieux, mais il a pris l’habitude d’en avoir toujours sous la main pour en donner à son amie corneille. Il en dépose une poignée dans une assiette qu’il amène sur la table où l’oiseau s’est perché.
▬ Tiens, régale-toi. Content de voir que tu te portes toujours aussi bien, mon amie. Je me demande bien ce qui peut t’amener ici, à part manger peut-être. Enfin, pour ce que tu dois comprendre de ce que je te raconte…
Heureusement que personne ne le voit, on le prendrait pour un fou à parler à un vulgaire oiseau. Il se rassoit en observant un peu l’animal, puis reprend son travail, nullement dérangé par les claquements secs de son bec contre la céramique de l’assiette. Il se demande tout de même pourquoi cet oiseau s’obstine à revenir le voir régulièrement. Il n’a pas des petits à nourrir ou bien… Il ne sait pas à quoi ressemble la vie d’une corneille en fait. Quelle pensée saugrenue…
Il n’a pas eu besoin de mettre le réveil pour ouvrir les yeux vers huit heures. Une bien courte grasse matinée, jugeraient certains. Mais Shinji n’a jamais beaucoup dormi et c’est d’autant plus vrai par les temps qui courent. Entre l’affaire des lycans et sa récente mission de filage, il n’a pas vraiment le luxe de traîner au lit le matin. Là, il doit déjà s’atteler à écrire un rapport -pour changer… Il ne manque toutefois pas de se préparer un petit-déjeuner consistant, à la japonaise : du riz, des algues et quelques légumes. Et un peu de thé au jasmin pour s’hydrater. Une fois l’estomac bien rempli, il s’accorde une douche revigorante. De quoi se purifier l’esprit afin d’être efficace sur la tâche qui l’attend.
Désormais fin prêt, il s’installe sur la petite table du salon, une pile de feuilles sur sa gauche à lire et recopier. Il s’agit de ses notes de mission, parfois un peu brouillon car, eh bien ce n’est pas toujours simple d’écrire debout quand vous êtes pressé. Il fronce les sourcils en déchiffrant ses courbes parfois maladroites. Il est tellement concentré dans sa lecture soigneuse qu’il sursaute violemment quand quelque chose cogne contre le carreau de sa fenêtre. Surpris, il tourne la tête et aperçoit cette corneille qui ne le lâche plus depuis quelques années. C’est la première fois qu’il voit un volatile s’attacher autant à un être humain. Un sourcil haussé, il se lève pour ouvrir la fenêtre.
▬ Te voilà encore, toi… Je ne sais pas combien de fois je devrais te dire que tu n’es pas obligée de revenir. Enfin, je ne peux pas t’en empêcher, je suppose… Tiens, qu’est-ce que c’est ?
Shinji remarque les noisettes jumelles posées juste devant les pattes de l’oiseau. Il peut jurer qu’elles n’y étaient pas ce matin quand il a ouvert les volets… La corneille le fixe de ses yeux sombres, tant et si bien qu’il commence à se demander si ce n’était pas volontaire de sa part. Est-ce que l’animal lui offre de la nourriture ? C’est un peu abracadabrant comme hypothèse, pourtant… c’est la solution explication logique qui lui vient.
▬ C’est pour moi ? Eh bien, merci…
Shinji coule un regard suspicieux sur la corneille avant d’hausser les épaules. Bah, ce ne serait pas la première étrangeté du monde animal qu’il rencontre. Il ne sait pas du tout ce qu’il va faire de ces noisettes. Il pourrait les cuisiner pour le midi. Le sorcier se dirige vers un placard pour en sortir de la nourriture spéciale pour volatile. C’est curieux, mais il a pris l’habitude d’en avoir toujours sous la main pour en donner à son amie corneille. Il en dépose une poignée dans une assiette qu’il amène sur la table où l’oiseau s’est perché.
▬ Tiens, régale-toi. Content de voir que tu te portes toujours aussi bien, mon amie. Je me demande bien ce qui peut t’amener ici, à part manger peut-être. Enfin, pour ce que tu dois comprendre de ce que je te raconte…
Heureusement que personne ne le voit, on le prendrait pour un fou à parler à un vulgaire oiseau. Il se rassoit en observant un peu l’animal, puis reprend son travail, nullement dérangé par les claquements secs de son bec contre la céramique de l’assiette. Il se demande tout de même pourquoi cet oiseau s’obstine à revenir le voir régulièrement. Il n’a pas des petits à nourrir ou bien… Il ne sait pas à quoi ressemble la vie d’une corneille en fait. Quelle pensée saugrenue…
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Ven 19 Oct 2018 - 21:57
Cet homme m’amusait beaucoup. Il avait un certain charme, était toujours très sérieux, mais face à moi, il ne pouvait s’empêcher d’avoir l’air mignon. A la fois désespéré et heureux de me revoir, puis reprendre machinalement sa petite habitude de me servir à manger. Ces graines ne me dérangeaient pas, mais je pense que je n’avais pas assez insisté - ou en tout cas pas depuis longtemps - sur le fait qu’un corvidé, c’est omnivore ! Il fallait vraiment que je lui fasse un petit rappel tout à l’heure, histoire de rire un petit peu.
Mais j’avais adoré le regard qu’il m’avait lancé lorsqu’il avait posé ses yeux sur les noisettes que j’avais ramené. Du genre “tiens, c’est quoi ça ? D’où ça vient ? Ce serait elle ? Non, ce n’est pas possible … Ou peut-être bien que si … Mais … c’est étrange tout de même.” Je pense avoir bien saisi en tout cas ! Mais franchement, il fallait voir son petit regard en coin, tout méfiant qu’il était, c’était vraiment trop mignon ! Alors, juste pour en rajouter une couche, je penchais la tête sur le côté, comme si j’essayais de comprendre ce qu’il me disait, histoire de le perturber encore un peu. Mais gentiment, hein ! Ne t’inquiètes pas mon petit Shinji, je ne vais pas t’empoisonner ! J’ai même vérifié qu’elles ne soient pas déjà grignotées à l’intérieur ! Aucun mulot, écureuil, ni petite bête ni a touché !
J’aimais aussi beaucoup quand il se faisait cette remarque “de toute façon, pourquoi je parle avec toi, tu ne comprends pas” ou “je me demande bien ce que tu comprends ou non”. Je pourrais lui répondre “tout”, mais notre “relation” me va très bien comme elle est, je n’ai pas envie de me dévoiler à lui. Alors oui, je le laisse dans le doute, dans le faux, mais c’est mieux pour nous deux.
C’est à ce moment que je fais mine de gringotter. Ca ne me déplait pas, mais je n’ai pas très faim vu que j’ai mangé avant de partir. J’aurais dû y penser ! Chez Shinji, c’est bouffe gratuite !
Mon ami sorcier se remet à ses papiers tout sérieusement et je me vexe un peu qu’il ne m’accorde pas plus son attention. Ca faisait longtemps que je n’étais pas venue quand même ! Il pourrait s’occuper de moi ! Mais bon, il avait dû prendre l’habitude de ma présence … ou bien il a beaucoup de travail. Les deux idées sont tout à fait plausibles.
…J’ai envie de le taquiner encore un peu, mais je me dis qu’il a peut-être réellement besoin de calme. J’arrête donc de manger et me rapproche de lui en sautillant sur la table. je finis par poser mes pattes sur son bras et grimpe sur tout le long, me déplaçant de biais comme un crabe, posant ma patte gauche à l’emplacement où se trouvait ma patte droite l’instant d’avant. Je finis sur son épaule et lorgne ses papiers d’un oeil curieux, intéressé mais j’espère pas trop humain. De toute façon, qui verrait un regard humain en moi ?
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Dim 25 Nov 2018 - 0:23
Shinji est un sorcier très solitaire, et peu sociable, habitué aux principes élitistes et exigeants de sa famille. À tel point qu’il ne compte pas vraiment d'ami dans son entourage, à part peut-être la Sagesse, même s'il le considère avant tout comme son supérieur. C'est donc à la fois triste et amusant que le seul être vivant qu’il considère comme son ami soit une corneille… Car finalement, pendant la convalescence de l'oiseau, il s'était surpris à lui parler. Ce n'est qu’un volatile et il s'est rendu compte qu’il n'y a pas meilleur confident. Du genre discret, qui garde vos secrets, mais à qui ça fait du bien de parler. Le nez plongé dans ses notes, il sent soudain les serres de l'oiseau sur son bras. Il lui jette un regard, sans pour autant protester. L'animal se perche sur son épaule, le bec rivé sur le travail du sorcier. Il esquisse un sourire en coin, amusé par la situation.
▬ Je doute que ça t'intéresse. Ce sont juste des notes de filature que je dois rédiger en rapport. Tu as bien de la chance d'être un oiseau, tu sais, même si je me doute que tu as tes propres soucis. Au moins tu es à l'abri de ces histoires de vampires et lycans et tout autre conflit interraciale.
Shinji n'ira pas jusqu'à dire que la situation d'une corneille est enviable, quoique, il lui est déjà arrivé d'imaginer la vie d'un animal. Ils ont la problématique de survie, mais au moins ils ne s'encombrent pas de problèmes futiles. Alors que les sorciers doivent en plus traiter nombre de sujets plus délicats les uns que les autres. Enfin… Shinji lève une main pour caresser la tête de l'animal de l'index. C'est étrange, cette façon qu’il a de fixer ses papiers. Comme s'il lisait… Le sorcier secoue la tête de droite à gauche ; franchement, le manque de sommeil de lui réussit pas ! Il soupire avant de se remettre au travail.
Après un certain temps, il sent la faim le tirailler. Il faut croire que son petit déjeuner n'a pas suffi. Seulement il n'a pas vraiment le temps de faire une pause pour cuisiner. Heureusement, il a quelques restes de la veille au frigo. Il se lève donc pour aller récupérer la boîte, la corneille toujours perchée sur son épaule. Il sort ses baguettes du tiroir puis revient s'asseoir à son bureau. Il retire le couvercle pour dévoiler quelques morceaux de porc sauté avec des ramen, et commence à manger tout en relisant ses notes. Après quelques minutes, il note l'intérêt de son amie pour la viande.
▬ Tu en veux ? Demande-t-il en haussant un sourcil. Ah, j'oubliais que les corvidés sont omnivores…
Dire qu’il lui a toujours donné des graines. Le pauvre animal a dû se sentir lésé pendant sa convalescence. Enfin, il est encore temps de se rattraper. Le sorcier va chercher une petite coupelle pour y déposer un morceau de porc à l'attention de la corneille, puis la fait glisser vers elle.
▬ Sers-toi.
Le sorcier récupère son stylo, mais il ne quitte pas des yeux l’animal. A part sa soeur, il représente sa seule compagnie fidèle. Même s’il y avait Alyssa à l’époque. Alyssa… Son expression change. Inexorablement, il se laisse absorber par ses pensées et les nombreux souvenirs qu’il garde de leur délicate amitié. Il aimerait tant la revoir au moins une fois…
▬ Je doute que ça t'intéresse. Ce sont juste des notes de filature que je dois rédiger en rapport. Tu as bien de la chance d'être un oiseau, tu sais, même si je me doute que tu as tes propres soucis. Au moins tu es à l'abri de ces histoires de vampires et lycans et tout autre conflit interraciale.
Shinji n'ira pas jusqu'à dire que la situation d'une corneille est enviable, quoique, il lui est déjà arrivé d'imaginer la vie d'un animal. Ils ont la problématique de survie, mais au moins ils ne s'encombrent pas de problèmes futiles. Alors que les sorciers doivent en plus traiter nombre de sujets plus délicats les uns que les autres. Enfin… Shinji lève une main pour caresser la tête de l'animal de l'index. C'est étrange, cette façon qu’il a de fixer ses papiers. Comme s'il lisait… Le sorcier secoue la tête de droite à gauche ; franchement, le manque de sommeil de lui réussit pas ! Il soupire avant de se remettre au travail.
Après un certain temps, il sent la faim le tirailler. Il faut croire que son petit déjeuner n'a pas suffi. Seulement il n'a pas vraiment le temps de faire une pause pour cuisiner. Heureusement, il a quelques restes de la veille au frigo. Il se lève donc pour aller récupérer la boîte, la corneille toujours perchée sur son épaule. Il sort ses baguettes du tiroir puis revient s'asseoir à son bureau. Il retire le couvercle pour dévoiler quelques morceaux de porc sauté avec des ramen, et commence à manger tout en relisant ses notes. Après quelques minutes, il note l'intérêt de son amie pour la viande.
▬ Tu en veux ? Demande-t-il en haussant un sourcil. Ah, j'oubliais que les corvidés sont omnivores…
Dire qu’il lui a toujours donné des graines. Le pauvre animal a dû se sentir lésé pendant sa convalescence. Enfin, il est encore temps de se rattraper. Le sorcier va chercher une petite coupelle pour y déposer un morceau de porc à l'attention de la corneille, puis la fait glisser vers elle.
▬ Sers-toi.
Le sorcier récupère son stylo, mais il ne quitte pas des yeux l’animal. A part sa soeur, il représente sa seule compagnie fidèle. Même s’il y avait Alyssa à l’époque. Alyssa… Son expression change. Inexorablement, il se laisse absorber par ses pensées et les nombreux souvenirs qu’il garde de leur délicate amitié. Il aimerait tant la revoir au moins une fois…
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Sam 29 Déc 2018 - 11:53
Un rapport sur une filature ? Intéressant, voyons qui ça concerne, il faut que je trouve un nom…
Je savais que mon cher petit sorcier était loin d’être un simple antiquaire et même si j’avais fini par révéler l’existence de mon ami au conseil, je le protégerais toujours. Avec la chance que j’avais eu, je n’avais pas été sauvée par n’importe qui, mais par un sorcier travaillant directement pour l’enclave, en tant qu’informateur et espion. J’avais eu beau ne pas vouloir parler de lui à mes congénères hauts placés, je savais très bien que je ne pouvais garder pour moi les informations que j’avais par son biais et ce, sans citer mes sources. Je leur avais donc seulement menti sur la date réelle de notre rencontre, car cela faisait plusieurs mois que je le connaissais au moment où je leur en avais parlé.
Aaah, mon petit chou, si tu savais à quel point ton travail m’intéresse réellement...
Il me tira de ma lecture en diagonale par sa phrase suivante. La chance d’être un oiseau, oui oui … je souris intérieurement. Je suis très heureuse d’être changeline corneille, mais je me doute que tu ne pensais pas à ça quand tu as dit ces mots, … si j’avais été un “simple” oiseau, hein, ils ont aussi leurs soucis, c‘est sûr, … mais si tu savais …
D’ailleurs, je ne m’intéressais pas à ces conflits interraciaux avant que j’en sache autant par ton biais. Bien sûr, nous nous tenons au courant de notre côté, mais nous n’avions pas poussé d’investigations comme vous, mais en voyant ce que j’ai sous le yeux, je pense qu’il serait temps que je suive avec plus d’intérêt tout ça.
Ce document ne relatait pas de quelques indices quant à la crise présente, à cause de cette vidéo sur le net, mais faisait effet, effectivement, de la filature d’un vampire nommé Alessio Di Altiero, un chef de famille, chef de clan. Nous avions des personnages aussi importants dans le coin en ce moment ? En tout cas, il semblait lui accorder de l’intérêt, du fait qu’il semblait plutôt être un personne curieux et ouvert d’esprit. C’était bon à savoir. Ah, il y avait même son adresse, pratique. Merci mon cher !
Shinji avait la fâcheuse habitude de me taquiner pile lorsque je me renseignais sur ses affaires, mais je profitais toujours intérieurement de ses petites caresses. N’allez pas croire n’importe quoi ! Je ne m’intéressais pas à lui de cette façon, je ne sais pas trop comment décrire notre lien, en même temps, c’est particulier aussi entre un homme et un animal, mais même si ce n’était pas vraiment ça, je le considérais plus comme un ami, un petite frère, que comme un compagnon potentiel.
Je sentis un mouvement. Ah tiens, il s’apprête à se lever. Je travaillais mon équilibre - très facile, mon corps animal est fait pour s’adapter au mouvement de son perchoir - pour rester ainsi sur son épaule et me laissais trimbaler. Tiens, une petite fringale ? Il s’approcha du frigo et en sortit une boîte hermétique. Qu’est ce qu’il y a là-dedans ? Ramen et hmm, porc sauté, je dirais. Le saligaud va me donner envie ! Il repart s’asseoir et je reprends un peu ma lecture en lisant plus en détails, tout en tournant la tête de temps à autre pour pas exagérer. Mais quand même, je n’avais pas avalé grand chose avant de partir et ça sentait bon…
Et je finis par me faire repérer. Oh mon dieu ! Voilà qu’il m’en proposait ! Enfin il va me donner autre chose à manger ! Attention tout le monde, je vais goûter la cuisine de monsieur ! Je le regardais donc s’apprêter à sa préparation, rien que pour moi. Je suis sûre que je faisais une corneille hyper convaincante là ! Je ne me fis pas prier, une fois servie. J’attrapais un morceau de viande du bout du bec et le faisais glisser jusque dans ma bouche en quelques mouvements de tête. Hm, pas mauvais. J’engloutissais ma part, alors qu’il me regarde toujours, le crayon à la main. Je suis contente, le fait que je sois là à l’air de le détendre, ou alors je le fais rire …
Mais alors au moment où je me pose cette question, je le vois perdre son sourire discret, son regard se faisait plus terne, plus vague. Il ne me regarde plus, il est dans ses pensées … Pensées qui n’ont pas l’air de l’enchanter. A quoi pense-t-il donc ? Tu pourrais pas continuer à parler à voix haute pour que je comprenne, loulou ?
Je n’aime pas le voir comme ça… je décide donc de le sortir de ses pensées en l’embêtant : je m’approche et fais mine de vouloir jouer avec le crayon qu’il tient en main, mon bec produisant de ptits bruits de cliquetis sur le stylo. Allez, joue avec moi, gronde moi, mais ne fais pas la tête !
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Dim 13 Jan 2019 - 0:21
Le souvenir de leur rencontre lui apparait très clairement dans son esprit, même une décennie plus tard. Dire que si elle n'avait pas fait craquer cette branche, ce jour-là, ils ne se seraient sans doute jamais adressé la parole. Shinji n'aurait peut-être jamais remarqué sa présence discrète. Que se serait-il passé alors, une fois l'existence des sorciers révélée à la jeune fille qu’elle était ? Ses parents ne l'auraient pas écouté, pas plus qu’il ne l'avaient fait une fois Shinji au courant. Elle l'aurait sans doute craint. Peut-être que son histoire serait parvenue à des oreilles attentives, et alors,... “si” “peut-être” à quoi bon s'en préoccuper ? Tout ce qui compte c'est que leur chemin se sont croisés, tout comme leurs regards, ce jour-là, infléchissant irrémédiablement le cours de leur destinée. Dire qu’au début, il n'osait même pas l'approcher, la suivant comme son ombre -jeu de mot opportun- pour savoir quel danger elle représentait. C'est ainsi qu’il en a appris sur elle. Mais surtout il lui avait sauvé la vie….
Cette pensée le frappe ; voilà sa réponse. S'il ne s'était pas fait surprendre, il ne l'aurait pas suivie, et elle aurait servie de repas à ce vampire fou… Finalement, n'est-ce pas un sacrifice honorable, sa tranquillité en échange de la vie de son amie ? Cette conclusion le rassérène. Oui, c'est un bien maigre sacrifice pour lui permettre de respirer, encore aujourd'hui, où qu’elle soit. Même si elle le croit mort, même si elle l'oublie… il vivra au moins avec cette satisfaction.
Le stylo immobile entre ses doigts, il le tapote de l'index, un vieux tic qu’il tient de ses années d'études à l'école des sorciers de Nakanoto. La tête appuyée dans sa main, son esprit n'est plus dans la pièce, toujours happé par ses nombreux souvenirs, le plus fort étant le sourire lumineux et gracieux d'Alyssa. Que ne donnerait-il pas pour retrouver ce sourire un jour… Un claquement sec l'arrache à son introspection, ramenant brutalement sa conscience dans le petit salon de son studio. Surpris, il cligne des yeux, avant d'entendre un bruit similaire. Cette fois, il sent les vibrations sur son outil de travail. Son regard glisse sur sa main, à temps pour prendre la corneille sur le fait : elle assaille l'objet avec son bec.
▬ Hey, qu'est-ce que tu fais ?
L'oiseau n'a que faire de ses protestations. Il poursuit son oeuvre, visiblement déterminé à l'occir. Shinji lève sa main pour la mettre hors de portée. Mais d'un battement d'ailes, l'animal se hisse à son niveau pour pincer le stylo de son bec, avant de retomber sur ses pattes. C'est étrange, ce changement de comportement… Il a l'impression saugrenue qu’il veut simplement jouer avec.
▬ J'en ai besoin pour travailler, tu sais.
L'animal croasse en guise de commentaire. Shinji hausse un sourcil. Il ne savait pas que les corneilles aimaient jouer. Pour vérifier son hypothèse, il commence à agiter l'objet devant les yeux de son amie. Celle-ci le suit du regard et cherche de nouveau à l'attraper. Ça alors. Si on le lui avait dit, il n'y aurait pas cru. À la fois intrigué et amusé, il ne peut s'empêcher d'esquisser un léger sourire.
Leur petit jeu s'éternise plusieurs minutes, puis soudain saisi d'une inspiration quelque peu ridicule, il projette l'objet plus loin dans la pièce. Le stylo atterrit sur le plancher dans un cliquetis discret. Le sorcier lance ensuite un regard de défi à l'animal. Il ne lui ferait pas l'offense de le prendre pour un chien, mais il souhaite tester plus en profondeur la personnalité de l'animal.
Cette pensée le frappe ; voilà sa réponse. S'il ne s'était pas fait surprendre, il ne l'aurait pas suivie, et elle aurait servie de repas à ce vampire fou… Finalement, n'est-ce pas un sacrifice honorable, sa tranquillité en échange de la vie de son amie ? Cette conclusion le rassérène. Oui, c'est un bien maigre sacrifice pour lui permettre de respirer, encore aujourd'hui, où qu’elle soit. Même si elle le croit mort, même si elle l'oublie… il vivra au moins avec cette satisfaction.
Le stylo immobile entre ses doigts, il le tapote de l'index, un vieux tic qu’il tient de ses années d'études à l'école des sorciers de Nakanoto. La tête appuyée dans sa main, son esprit n'est plus dans la pièce, toujours happé par ses nombreux souvenirs, le plus fort étant le sourire lumineux et gracieux d'Alyssa. Que ne donnerait-il pas pour retrouver ce sourire un jour… Un claquement sec l'arrache à son introspection, ramenant brutalement sa conscience dans le petit salon de son studio. Surpris, il cligne des yeux, avant d'entendre un bruit similaire. Cette fois, il sent les vibrations sur son outil de travail. Son regard glisse sur sa main, à temps pour prendre la corneille sur le fait : elle assaille l'objet avec son bec.
▬ Hey, qu'est-ce que tu fais ?
L'oiseau n'a que faire de ses protestations. Il poursuit son oeuvre, visiblement déterminé à l'occir. Shinji lève sa main pour la mettre hors de portée. Mais d'un battement d'ailes, l'animal se hisse à son niveau pour pincer le stylo de son bec, avant de retomber sur ses pattes. C'est étrange, ce changement de comportement… Il a l'impression saugrenue qu’il veut simplement jouer avec.
▬ J'en ai besoin pour travailler, tu sais.
L'animal croasse en guise de commentaire. Shinji hausse un sourcil. Il ne savait pas que les corneilles aimaient jouer. Pour vérifier son hypothèse, il commence à agiter l'objet devant les yeux de son amie. Celle-ci le suit du regard et cherche de nouveau à l'attraper. Ça alors. Si on le lui avait dit, il n'y aurait pas cru. À la fois intrigué et amusé, il ne peut s'empêcher d'esquisser un léger sourire.
Leur petit jeu s'éternise plusieurs minutes, puis soudain saisi d'une inspiration quelque peu ridicule, il projette l'objet plus loin dans la pièce. Le stylo atterrit sur le plancher dans un cliquetis discret. Le sorcier lance ensuite un regard de défi à l'animal. Il ne lui ferait pas l'offense de le prendre pour un chien, mais il souhaite tester plus en profondeur la personnalité de l'animal.
Invité
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Mer 16 Jan 2019 - 23:36
Mon cher petit Shinji… sérieusement ? Ok, présentement ma tête de corvidé n’exprimait pas du tout l’expression de dépit que j’essayais d’afficher … et puis, ce n’était pas vraiment du dépit, c’ets juste que je ne m’y attendais pas ! Héhé.
J’avais réussi à le sortir de ses sombres pensées et même à l’amuser, j’en suis sûre. Disons que ce coup ci, j’avais vraiment mis le paquet, insistant jusqu’à l'épuisement du jeu pour lui changer les idées. Ca avait bien marché et maintenant Shinji envoyait son crayon en travers de la pièce pour que j’aille lui chercher. Tu en avais besoin pour travailler, hein ?
N’empêche que j’aimerais savoir ce qui te rend triste comme ça, la prochaine fois, j’essaierais juste de te regarder droit dans les yeux en penchant la tête sur le côté. Il paraît que rien n’exprime plus la curiosité que cette mimique, qui en plus, reste mignonne. Certaines personnes se confient aux animaux, je suis sûre que tu pourrais le faire aussi, tu le fais déjà un peu, mais certains sujets ne traversent jamais tes lèvres…
Je passais donc le reste du temps à jouer avec lui, le taquiner, tout ce que je pouvais pour qu’il se détende un peu. A la fin, j’en étais épuisée à essayer de trouver de nouvelles idées, on n’aurait jamais vu une corneille faire un tel cirque ! Mais ça restait plausible, car je jouais beaucoup autour de l’attrait de la nourriture, c’était une très bonne excuse. Je repartais donc à la fois un peu satisfaite mais aussi peu rassurée. S’il avait la tête à broyer du noir aujourd’hui, il le fera dès que je serais partie, mais je travaille demain, je dois rentrer. Prends soin de toi mon cher petit sorcier…*****Mon coeur n’avait jamais battu aussi fort dans ma poitrine lorsque je venais le voir, mais c’était aussi la première fois que je le faisais en tant que messagère et non en simple amie à plumes. J’avais l’estomac nouée à imaginer son expression lorsqu’il s’apercevra que j’étais liée à un potentiel ennemi depuis le début. Car je suis sûre qu’il nous considérera comme tel tant qu’il n’en saura pas plus.
Je me posais donc sur le rebord de sa fenêtre, comme à ma dernière visite et laissais cliqueter mon bec sur le carreau pour attirer son attention. Je n’avais rien apporté cette fois-ci, que mon cadeau ne prête pas à confusion…
A vrai dire j’y avais beaucoup réfléchi… lui ramener, une fleur - mais je ne connaissais pas le langage des fleurs, lui peut-être ? Et j’avais peur que mon cadeau innocent ne se transforme en déclaration de guerre - ou un simple brindille - signifiant que je voulais construire quelque chose avec lui ? - mais qu’il pourrait prendre de travers aussi et croire que nous ne le considérons pas plus qu’un simple morceau de paille facilement friable.
Bref, je venais le bec vide, mais avec un mot attaché à la patte.
Celui-ci exprimait les mots suivants :
Tsukishima-san,
Nous vous prions de nous excuser pour notre discrétion, mais nous avons nos raisons, comme vous avez les vôtres. Nous connaissons votre état et celle de votre communauté et nous souhaitons collaborer avec vous personnellement sur une affaire qui vous concerne.
Pour vous faire état de la situation, des sorciers sont responsables de l’enlèvement du tigre du zoo de Kozakai et nous aimerions tirer cette affaire au clair. Venez nous rejoindre ce soir à la borne n°13 du sentier pédestre, à 22 heures.
Avons-nous besoin de préciser que vous devez venir seulement accompagné de notre messager ?
Shinji Tsukishima#99729#99729#99729#99729#99729#99729#99729
Sorcier Sang-pur - Spécialiste - Sentinelle
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Yens : 129
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Ven 18 Jan 2019 - 13:23
Cette petite séance de divertissement avec son amie lui fait perdre la notion du temps. Il ignore combien s'est écoulé ; dix minutes ? Trente ? Une heure, peut-être plus ? Il a fini par laisser de côté ses pensées moroses, distrait par l'attitude joviale de l'oiseau. Devrait-il rire de la situation ? Lui, le bourreau de travail, asocial et mal à l'aise en groupe, amusé par un vulgaire volatile ? Ou est-ce au contraire assez triste pour en être désespéré ? Quoiqu'il en soit, l'animal finit par se lasser, sans doute par fatigue, ou a-t-il un nid qui l'attend quelque part. Après avoir récupéré définitivement son stylo, Shinji aperçoit la corneille s’envoler jusqu'à la fenêtre. Ainsi il est temps de se quitter. N'est-ce pas un soupçon de regret qui le guette ? Après tout, le corvidé est de bonne compagnie, même s'il ne peut pas engager la conversation. Il l'observe un moment disparaître à l'horizon. Puis il retourne s'asseoir à son bureau pour retourner à son travail et à ses doutes.
***
Shinji dépose les clés du studio sur le portique prévu à cet effet, avant de retirer son manteau avec un léger soupir. Il vient juste de rentrer de sa rencontre avec Ayano Kikuchi, une sorcière récemment arrivée à Nakanoto. Cet entrevue a été enrichissant. Il espère sincèrement qu’elle pourra les aider dans l'affaire des lycans, sur la piste du remède. Ce n'était pas grand chose ; un petit pas vers le succès, mais un grand pas pour sa communauté. Son regard se porte sur les dossiers empilés sur son bureau. Ah, oui… à présent qu’il a accompli l'une des instructions de Thomas, il va lui falloir s'occuper des autres. Et pas des moindres, surtout celle concernant les lycans. Car il a beau appréhender, il lui faudra bien les contacter. Ça ne l'enchante guère ; sa rencontre avec un chef de clan l'a déjà bien remué, alors l'optique de croiser une créature supposée encore plus puissante… Cette pensée lui arrache un frisson.
Il s'apprête à se saisir du dossier quand un claquement sec retentit. Intrigué, il se tourne vers la fenêtre pour découvrir son ami corvidé. Le voilà de retour après plusieurs jours. Ses visites n'ont jamais été très régulières, relevant plus de l’aléatoire que d'un quotidien calculé. Avec un léger sourire, il s'approche pour lui ouvrir.
▬ Bonjour toi. Tu reviens vite pour une fois.
Il remarque rapidement le papier accroché à la patte de l'oiseau. Le sorcier fronce les sourcils. C'est une première. L'animal lui a déjà rapporté quelque chose, comme les noisettes de la dernière fois, mais jamais de message. Cette découverte le plonge dans un profond désarroi, tandis que de nombreuses questions se bousculent dans son esprit. Mais il n'aura pas de réponse sans avoir lu le contenu de la missive. Délicatement, il dénoue la ficelle qui retient le papier, veillant à ne pas blesser l'oiseau. Puis il déroule la petite feuille, plissant les yeux pour déchiffrer la petite écriture.
Aux premiers mots, énigmatiques, il fronce les sourcils. Ces gens le connaissent, mais d'où ? «communauté». Son malaise empire ; c'est ainsi que les sorciers désignent les groupes qui vivent dans une même région. Mais ce n'est qu’en lisant le mot explicite que son sang se glace. Soudain blême, il cille et ressent le besoin de s'assoir. Son coeur, après avoir raté un battement, s'emballe. Leur secret est exposé. Et il n'aucune idée de leur identité. Subitement, le dossier lycans passe au second plan. N'en déplaise à Teru-san, le devoir de Shinji est avant tout celui d'une sentinelle : surveiller les sorciers et repérer ceux qui mettent en péril leur existence. Cette sinistre révélation est d'une urgence capitale. Son esprit s'emballe ; que faire ? Il songe à prévenir l'Enclave. Mais il a trop peu de temps devant lui, s'il souhaite se rendre à ce rendez-vous inopiné. Il ne peut pas ignorer l'opportunité d'en savoir plus sur ces gens qui représentent un réel danger pour les siens.
Le sorcier se lève pour faire les cent pas, se frottant le front du bout des doigts tandis qu’il réfléchit. De l'autre main, il tapote le papier. Que faire ? Laisser un message à Thomas, à Irina ? Non, il n'aurait pas la force de confronter sa supérieure. Il a le sentiment que c'est de sa faute si leur secret est exposé, sans doute parce qu’on s'adresse directement à lui. Mais il ne comprend pas. Il a toujours été vigilant, ne pratiquant jamais la magie en dehors de chez lui. Comment ces gens l’ont-ils découvert ? Et pourquoi lui envoyer un tel message via un oiseau…
Shinji relève subitement la tête en s’immobilisant, et pose son regard doré sur l’animal. L’oiseau… Qu’est-il au juste ? Un animal dressé ? Ou sert-il simplement de messager dans l’histoire ? L’ont-ils repéré parce que le sorcier a développé un lien spécial avec la corneille, ou… Est-ce la corneille qui l’a trouvé en premier … Le japonais commence à douter de tout, dans cette affaire, y compris sur sa relation avec le volatile. Plusieurs hypothèses se dressent dans son esprit, certaines dignes des plus grands films d’espionnage. Il finit par détourner le regard. Il ne sait plus quoi penser.
L’esprit embrouillé, il relit une dernière fois le petit papier, afin de prêter plus attention à son contenu, avec le recul nécessaire. Des sorciers responsables de l’enlèvement d’un tigre ? Invraisemblable. Ils n’auraient rien à bénéficier d’un tel crime. Les communautés de leur race sont très fermées et subviennent par elles-mêmes à leur besoin, ne recourant que rarement aux échanges commerciaux. Alors un trafic… c’est trop risqué, à la fois aux yeux de la loi humaine, mais également de la leur. Car bien évidemment, l’Enclave n’a jamais autorisé de telles pratiques, sans quoi les Sentinelles seraient au courant.
Finalement, pour obtenir des réponses à ses questions, il n’existe pour l’instant qu’une solution : se rendre à ce point de rendez-vous. Il préfère emmagasiner des informations avant d’alerter l’Enclave. Mieux il en saura, mieux ce sera. S’il s’agissait de vampires, ça leur permettrait de se préparer à toute éventualité. Même si le maître des ténèbres ne voit pas en quoi des vampires pourraient avoir besoin de son aide. Ils ont certainement le bras long chez eux, suffisamment pour ce charger de ce problème par leurs propres moyens. Enfin…
Shinji se dirige vers la petite cuisine aménagée et fouille dans ses tiroirs jusqu’à trouver une boîte d’allumettes. Il récupère une petite coupole en céramique, puis y place le papier. Il l’a suffisamment parcouru pour avoir gravé chacun de ces mots dans son esprit. Au besoin, il se pliera volontier à une investigation de souvenirs pour prouver l’exactitude du message. Mais il ne doit laisser aucune trace qui pourrait tomber entre de mauvaise main. Alors, il gratte une allumette et la laisse tomber dans le récipient. Il observe le papier se rétracter et noircir sous l’action des flammes, et ne détourne son regard que lorsqu’il ne reste plus qu’un petit tas de cendres. Il ne lui reste plus qu’à les jeter une fois refroidies.
Quand il se retourne, son “ami” est toujours là. Attend-t-il une réponse de sa part ? Il a déjà entendu parler d’oiseau à qui on a appris à comprendre le langage humain, de la même manière que l’on dresse un chien. Peut-être est-ce son cas. Il finit donc par s’approcher de la fenêtre, non sans une méfiance nouvelle. Il ne sait toujours pas, après tout, de quel bord l’animal est réellement.
▬ Tu peux dire à tes maîtres que je serai là. A moins que tu préfères rester ici jusqu’à ce que je m’y rende.
Shinji ne le chassera pas. Qu’est-ce que ça changerait ? Si l’animal a pu apprendre quelque chose sur lui à ses possesseurs, c’est déjà fait depuis longtemps. Il n’a plus grand risque à courir maintenant… Il se sent tout de même lésé dans cette histoire. Il pensait avoir un véritablement ami, même un simple animal, mais si ça se trouve, tout a été calculé depuis le début… Enfin, il va devoir attendre de rencontrer ces mystérieux commanditaires. Autant dire qu’il va les attendre de pied ferme.
***
Shinji dépose les clés du studio sur le portique prévu à cet effet, avant de retirer son manteau avec un léger soupir. Il vient juste de rentrer de sa rencontre avec Ayano Kikuchi, une sorcière récemment arrivée à Nakanoto. Cet entrevue a été enrichissant. Il espère sincèrement qu’elle pourra les aider dans l'affaire des lycans, sur la piste du remède. Ce n'était pas grand chose ; un petit pas vers le succès, mais un grand pas pour sa communauté. Son regard se porte sur les dossiers empilés sur son bureau. Ah, oui… à présent qu’il a accompli l'une des instructions de Thomas, il va lui falloir s'occuper des autres. Et pas des moindres, surtout celle concernant les lycans. Car il a beau appréhender, il lui faudra bien les contacter. Ça ne l'enchante guère ; sa rencontre avec un chef de clan l'a déjà bien remué, alors l'optique de croiser une créature supposée encore plus puissante… Cette pensée lui arrache un frisson.
Il s'apprête à se saisir du dossier quand un claquement sec retentit. Intrigué, il se tourne vers la fenêtre pour découvrir son ami corvidé. Le voilà de retour après plusieurs jours. Ses visites n'ont jamais été très régulières, relevant plus de l’aléatoire que d'un quotidien calculé. Avec un léger sourire, il s'approche pour lui ouvrir.
▬ Bonjour toi. Tu reviens vite pour une fois.
Il remarque rapidement le papier accroché à la patte de l'oiseau. Le sorcier fronce les sourcils. C'est une première. L'animal lui a déjà rapporté quelque chose, comme les noisettes de la dernière fois, mais jamais de message. Cette découverte le plonge dans un profond désarroi, tandis que de nombreuses questions se bousculent dans son esprit. Mais il n'aura pas de réponse sans avoir lu le contenu de la missive. Délicatement, il dénoue la ficelle qui retient le papier, veillant à ne pas blesser l'oiseau. Puis il déroule la petite feuille, plissant les yeux pour déchiffrer la petite écriture.
Aux premiers mots, énigmatiques, il fronce les sourcils. Ces gens le connaissent, mais d'où ? «communauté». Son malaise empire ; c'est ainsi que les sorciers désignent les groupes qui vivent dans une même région. Mais ce n'est qu’en lisant le mot explicite que son sang se glace. Soudain blême, il cille et ressent le besoin de s'assoir. Son coeur, après avoir raté un battement, s'emballe. Leur secret est exposé. Et il n'aucune idée de leur identité. Subitement, le dossier lycans passe au second plan. N'en déplaise à Teru-san, le devoir de Shinji est avant tout celui d'une sentinelle : surveiller les sorciers et repérer ceux qui mettent en péril leur existence. Cette sinistre révélation est d'une urgence capitale. Son esprit s'emballe ; que faire ? Il songe à prévenir l'Enclave. Mais il a trop peu de temps devant lui, s'il souhaite se rendre à ce rendez-vous inopiné. Il ne peut pas ignorer l'opportunité d'en savoir plus sur ces gens qui représentent un réel danger pour les siens.
Le sorcier se lève pour faire les cent pas, se frottant le front du bout des doigts tandis qu’il réfléchit. De l'autre main, il tapote le papier. Que faire ? Laisser un message à Thomas, à Irina ? Non, il n'aurait pas la force de confronter sa supérieure. Il a le sentiment que c'est de sa faute si leur secret est exposé, sans doute parce qu’on s'adresse directement à lui. Mais il ne comprend pas. Il a toujours été vigilant, ne pratiquant jamais la magie en dehors de chez lui. Comment ces gens l’ont-ils découvert ? Et pourquoi lui envoyer un tel message via un oiseau…
Shinji relève subitement la tête en s’immobilisant, et pose son regard doré sur l’animal. L’oiseau… Qu’est-il au juste ? Un animal dressé ? Ou sert-il simplement de messager dans l’histoire ? L’ont-ils repéré parce que le sorcier a développé un lien spécial avec la corneille, ou… Est-ce la corneille qui l’a trouvé en premier … Le japonais commence à douter de tout, dans cette affaire, y compris sur sa relation avec le volatile. Plusieurs hypothèses se dressent dans son esprit, certaines dignes des plus grands films d’espionnage. Il finit par détourner le regard. Il ne sait plus quoi penser.
L’esprit embrouillé, il relit une dernière fois le petit papier, afin de prêter plus attention à son contenu, avec le recul nécessaire. Des sorciers responsables de l’enlèvement d’un tigre ? Invraisemblable. Ils n’auraient rien à bénéficier d’un tel crime. Les communautés de leur race sont très fermées et subviennent par elles-mêmes à leur besoin, ne recourant que rarement aux échanges commerciaux. Alors un trafic… c’est trop risqué, à la fois aux yeux de la loi humaine, mais également de la leur. Car bien évidemment, l’Enclave n’a jamais autorisé de telles pratiques, sans quoi les Sentinelles seraient au courant.
Finalement, pour obtenir des réponses à ses questions, il n’existe pour l’instant qu’une solution : se rendre à ce point de rendez-vous. Il préfère emmagasiner des informations avant d’alerter l’Enclave. Mieux il en saura, mieux ce sera. S’il s’agissait de vampires, ça leur permettrait de se préparer à toute éventualité. Même si le maître des ténèbres ne voit pas en quoi des vampires pourraient avoir besoin de son aide. Ils ont certainement le bras long chez eux, suffisamment pour ce charger de ce problème par leurs propres moyens. Enfin…
Shinji se dirige vers la petite cuisine aménagée et fouille dans ses tiroirs jusqu’à trouver une boîte d’allumettes. Il récupère une petite coupole en céramique, puis y place le papier. Il l’a suffisamment parcouru pour avoir gravé chacun de ces mots dans son esprit. Au besoin, il se pliera volontier à une investigation de souvenirs pour prouver l’exactitude du message. Mais il ne doit laisser aucune trace qui pourrait tomber entre de mauvaise main. Alors, il gratte une allumette et la laisse tomber dans le récipient. Il observe le papier se rétracter et noircir sous l’action des flammes, et ne détourne son regard que lorsqu’il ne reste plus qu’un petit tas de cendres. Il ne lui reste plus qu’à les jeter une fois refroidies.
Quand il se retourne, son “ami” est toujours là. Attend-t-il une réponse de sa part ? Il a déjà entendu parler d’oiseau à qui on a appris à comprendre le langage humain, de la même manière que l’on dresse un chien. Peut-être est-ce son cas. Il finit donc par s’approcher de la fenêtre, non sans une méfiance nouvelle. Il ne sait toujours pas, après tout, de quel bord l’animal est réellement.
▬ Tu peux dire à tes maîtres que je serai là. A moins que tu préfères rester ici jusqu’à ce que je m’y rende.
Shinji ne le chassera pas. Qu’est-ce que ça changerait ? Si l’animal a pu apprendre quelque chose sur lui à ses possesseurs, c’est déjà fait depuis longtemps. Il n’a plus grand risque à courir maintenant… Il se sent tout de même lésé dans cette histoire. Il pensait avoir un véritablement ami, même un simple animal, mais si ça se trouve, tout a été calculé depuis le début… Enfin, il va devoir attendre de rencontrer ces mystérieux commanditaires. Autant dire qu’il va les attendre de pied ferme.
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