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Jeu 11 Juil 2019 - 14:03
Encore une journée dépourvue de toute forme de repos. Ce n’était pas le moment de dormir. Il était régulier que j’aille chez un apothicaire sorcier pour me fournir en décoction contre le sommeil, mais là c’était vraiment un cas de force majeur.
Je venais de retrouver Matthew pour notre plus grand plaisir mutuel, mais l’un de mes subordonnés m’avait contacté à de nombreuses reprises dans la nuit sans parvenir à me joindre. Il faut dire que dans ces cas-là, je ne laisse allumé que mon portable avec les numéros des enclavistes en cas d’urgence de l’Enclave. J’avais passé la nuit chez ce fameux John Smith qui n’était autre que mon grand amour de jeunesse dans l’espoir de pouvoir lui parler, mais il ne fut pas de retour avec tard dans la nuit et tout ça pour me faire des révélations étonnantes.
Il n’avait même pas été étonné de l'existence des sorciers, car il avait déjà fait la connaissance de Shinji, celui-là même qui m'avait contacté. C'était donc de cela qu’il s’agissait. Il voulait surement me parler de son contact avec des changelins. Si la Justice passe sur son dossier, ça fera des étincelles car il n’a pas eu l’aval de l’Enclave pour révéler notre secret ou le confirmer. J’allais devoir sans doute passer devant la commission d’enquête et donc au tribunal de la Justice pour témoigner d’un aval donné avant... Quelle plaît. Toutefois cette aide fournie à Tsukishima, non content de le surprendre, allait sans doute me donner des points si l’affaire avec Alyssa nous explose au visage avec Eiko.
J’ai appelé Shinji, mais il n’y eut point de réponse. Une fois, deux fois, trois fois. Je finis par lui laisser un message lui disant que je lui donnai rendez-vous le soir-même à mon bureau dans les locaux du département des secrets de l’Enclave.
Le soir venu, j’étais dans mon bureau, avec une grande robe sombre et longue, toujours ce même masque en place. Les dossiers s'accumulaient toujours sur les cas de sorciers ayant des comportements à risque avec les humains. C'était une tâche toujours plus pénible que de faire de la régulation de la magie dans les zones urbaines humaine, mais avec ces lycans il était compliqué de faire en sorte que les sorciers n’utilisent pas leurs sorts.
J’aimais bien recevoir dans mon bureau personnel sous ma demeure, mais il était préférable de recevoir Tsukishima aux bureaux du secret. L’endroit était bien plus sécurisé et son prisonnier déjà pris en charge dans nos cellules de réception avant interrogatoire. J’avais fait changer de localisation les locaux dédiés à la préservation du secret lors de mon investiture. Il fallait vivre avec son temps et le quartier des affaires était idéale pour du va et viens même tard la nuit dans les bureaux d’un immeuble. Bien sûr, l’endroit est truffé de caméra à différent spectre de perception ainsi que de porte sécurisées imposant des badges, des codes ou même des identifications rétiniennes pour les sections les plus restreintes. Mais par-dessus toute chose, des accès à lecture magique installé par le Bouclier ayant pour but de ne laisser passer que des sorciers.
Ne voyant pas arrivé Tsukishima, j’ai décidé de l’appeler à nouveau. Une fois, deux fois, trois fois... Décidemment il avait décidé de m’énerver prodigieusement aujourd’hui. En plus de m’amener un sorcier coupable de chimérisme, il avait révélé le secret à un inconnu, le tout en plein vortex Alyssa. Il y a des fois où je déteste cette fameuse loi de murphy... J’ai préféré appelé Eiko pour lui demander de venir sur le champs pour une convocation officielle du Secret. C’était très urgent et j’avais besoin qu’elle vienne.
Il n’y avait pas meilleure enquêtrice qu'elle en qui je pouvais avoir confiance pour expertiser la caverne de ces sorciers renégats, mais ne faisant pas partie de mes services, il fallait que je lui propose une offre d’emploi temporaire.
Mon amie et ancienne disciple fini par arriver à l’heure, ce qui faisait d’elle la seule Tsukishima capable de ponctualité aujourd’hui. Pour elle une fois introduite par un subalterne dans mon bureau et après qu’il nous ait laissé, j’enlevai mon masque.
Irina ▬ Je t’en prie Eiko assieds-toi, nous avons à parler ce soir. Veux-tu boire quelque chose ?
Je me suis tourné vers le tiroir de mon bureau où se trouvait une bouteille de vodka et deux verres.
Irina ▬ Tu ne sais pas ce qui arrive à ton frère ? Il a raté un rendez-vous que je lui ai donné. C’était il y a trois heures et je n’ai toujours pas de nouvelles.
Quoiqu’il en soit... j’ai besoin de toi de façon officielle pour le compte de l’Enclave, mais j’ai aussi mis la main sur notre amie en fuite. Par quoi commence-t-on ?
“Avant la tempête”
© Etilya sur DK RPG
Eiko Tsukishima#101311#101311#101311#101311#101311#101311
Sorcier Sang-pur - Spécialiste
Race : Sorcière Sang Pur
Avatar : Yennefer de Vengerberg (The Witcher 3 )
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Emploi/loisirs : Détective Privé
Yens : 35
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Dim 4 Aoû 2019 - 18:03
Le Secret de trop...
Feat Irina Fujibayashi & Shinji Tsukishima
La jeune sorcière lâcha un profond soupir et lança un regard perdu par la fenêtre de son bureau. Le soir s’installait tranquillement, tout semblait si paisible là-dehors. Le calme avant la tempête.
Son téléphone entre ses doigts, elle jetta un coup d’oeil sur l’écran tactile. L’appareil affichait sa dernière conversation, avec son ancien mentor, court, moins de deux minutes. Eiko n’avait guère aimé le ton de leur discussion, elle allait devoir faire quelque chose qu’elle ne voulait pas. Travailler pour le Secret. Officiellement. Même si temporairement, cette simple idée de collaboration lui déplaisait. Plusieurs raisons avaient poussé l’aînée Tsukishima à interrompre son temps au côté d’Irina. Aucunes d’elles n’avaient changé, bien au contraire. Le temps n’avait f ait que la convaincre qu’elle avait fait le bon choix. Cependant, ce soir, elle ne l’aurait pas. Ainsi c’est sans grande conviction qu’elle enfila une veste légère, son sac à main assorti et prit ses clés de voiture avant de sortir de chez elle. Les ordres de l’ex agent russe étaient clairs, qu’importe les heures noires toutes proches, Eiko devait répondre présente à cette convocation. Et pourtant, malgré sa mauvaise foi, quelque part au fond d’elle, elle avait su entendre le besoin de son amie, elle comptait sur elle, autant que l'inverse était vrai. Forgeant son masque, elle conduit jusqu’au sanctuaire de son espèce.
La détective n’était pas méconnue, ici, à l’Enclave. Elle ne retourna cependant aucune politesse aux sorciers qui la saluèrent, le visage de glace, le pas rapide et certain, elle se contentait de planter ses prunelles droit devant elle. Elle n’échangea qu’une rapide oeillade à l’un des hommes du Secret qui avançait à sa rencontre, sans doute prit au dépourvu par son arrivée aussi brutale. Il articula quelques mots, et la guida au bureau de Fujibayashi. Après plusieurs dizaines de mètres dans les couloirs, il frappa à l’une des portes, la plus singulière, puis l’ouvrir, la laissant le précéder. Sans dire un mot, l’homme referma la porte et les laissa seules.
Un court moment, Eiko découvrait les traits sérieux et figeaient de la sorcière de l’Est avant que celle-ci ne laisse place à plus de chaleur dans ses yeux. La bienséance était de mise, Irina semblait vouloir faire les choses dans les règles, c’était compréhensible après tout, connaissant le caractère de sa disciple. Celle-ci s'apprêtait à refuser sans diplomatie son verre mais ses mots s'éteignirent à la mention de Shinji. Sa mâchoire se crispa à la mention de l’humaine même si une nouvelle lueur brillait dans ses prunelles, ne relevant absolument pas l’offre principale faite par son hôte.
Elle réfléchit de très courtes secondes, Shinji n’était pas de ceux manquant une entrevue avec sa hiérarchie sans une bonne raison. La réapparition soudain d’Alyssa était-elle le fruit du hasard? Une chose était certaine pour la sorcière, celui qui l’avait caché aurait affaire à elle.
Le ton de la femme brune tremblait légèrement, depuis l’autre soir, depuis qu’Irina avait lu dans ses souvenirs, elle avait eu un aperçu de son coeur, assombri, mais bien présent, il était donc inutile de jouer les indifférentes, elle ne pouvait plus jouer la comédie avec elle. Avant même que sa future patronne finisse de servir, elle s’empara d’un verre et le bu d’un trait. L’alcool brûla sa gorge et le bout de ses lèvres à l’instar du mauvais pressentiment qu’elle ressentait.
De toute sa carrière, elle était toujours parvenue à ses fins, rien ni personne ne l’avait empêché d’atteindre son but et pourtant, elle en était là, cette petite humaine menaçant ce qu’elle avait de plus cher au monde. Sans entendre les réponses d’Irina, si elle lui en donnait, Eiko s’empara de son portable et lançait un appel pour son frère. Pendant l'éternelle sonnerie, elle verrouilla son regard sur son mentor assise en face d’elle, silencieusement, elle lui annonçait qu’elle était sur le point de tout révéler. Faute avouée à moitié pardonnée, n’est-ce pas le dicton? Les tonalités se coupèrent, la redirigeant vers la messagerie de son destinataire.
Son téléphone entre ses doigts, elle jetta un coup d’oeil sur l’écran tactile. L’appareil affichait sa dernière conversation, avec son ancien mentor, court, moins de deux minutes. Eiko n’avait guère aimé le ton de leur discussion, elle allait devoir faire quelque chose qu’elle ne voulait pas. Travailler pour le Secret. Officiellement. Même si temporairement, cette simple idée de collaboration lui déplaisait. Plusieurs raisons avaient poussé l’aînée Tsukishima à interrompre son temps au côté d’Irina. Aucunes d’elles n’avaient changé, bien au contraire. Le temps n’avait f ait que la convaincre qu’elle avait fait le bon choix. Cependant, ce soir, elle ne l’aurait pas. Ainsi c’est sans grande conviction qu’elle enfila une veste légère, son sac à main assorti et prit ses clés de voiture avant de sortir de chez elle. Les ordres de l’ex agent russe étaient clairs, qu’importe les heures noires toutes proches, Eiko devait répondre présente à cette convocation. Et pourtant, malgré sa mauvaise foi, quelque part au fond d’elle, elle avait su entendre le besoin de son amie, elle comptait sur elle, autant que l'inverse était vrai. Forgeant son masque, elle conduit jusqu’au sanctuaire de son espèce.
La détective n’était pas méconnue, ici, à l’Enclave. Elle ne retourna cependant aucune politesse aux sorciers qui la saluèrent, le visage de glace, le pas rapide et certain, elle se contentait de planter ses prunelles droit devant elle. Elle n’échangea qu’une rapide oeillade à l’un des hommes du Secret qui avançait à sa rencontre, sans doute prit au dépourvu par son arrivée aussi brutale. Il articula quelques mots, et la guida au bureau de Fujibayashi. Après plusieurs dizaines de mètres dans les couloirs, il frappa à l’une des portes, la plus singulière, puis l’ouvrir, la laissant le précéder. Sans dire un mot, l’homme referma la porte et les laissa seules.
Un court moment, Eiko découvrait les traits sérieux et figeaient de la sorcière de l’Est avant que celle-ci ne laisse place à plus de chaleur dans ses yeux. La bienséance était de mise, Irina semblait vouloir faire les choses dans les règles, c’était compréhensible après tout, connaissant le caractère de sa disciple. Celle-ci s'apprêtait à refuser sans diplomatie son verre mais ses mots s'éteignirent à la mention de Shinji. Sa mâchoire se crispa à la mention de l’humaine même si une nouvelle lueur brillait dans ses prunelles, ne relevant absolument pas l’offre principale faite par son hôte.
Elle réfléchit de très courtes secondes, Shinji n’était pas de ceux manquant une entrevue avec sa hiérarchie sans une bonne raison. La réapparition soudain d’Alyssa était-elle le fruit du hasard? Une chose était certaine pour la sorcière, celui qui l’avait caché aurait affaire à elle.
Eiko ▬ N'as-tu pas pensé qu'il puisse être avec elle? Depuis quand sais-tu où elle est?
Le ton de la femme brune tremblait légèrement, depuis l’autre soir, depuis qu’Irina avait lu dans ses souvenirs, elle avait eu un aperçu de son coeur, assombri, mais bien présent, il était donc inutile de jouer les indifférentes, elle ne pouvait plus jouer la comédie avec elle. Avant même que sa future patronne finisse de servir, elle s’empara d’un verre et le bu d’un trait. L’alcool brûla sa gorge et le bout de ses lèvres à l’instar du mauvais pressentiment qu’elle ressentait.
De toute sa carrière, elle était toujours parvenue à ses fins, rien ni personne ne l’avait empêché d’atteindre son but et pourtant, elle en était là, cette petite humaine menaçant ce qu’elle avait de plus cher au monde. Sans entendre les réponses d’Irina, si elle lui en donnait, Eiko s’empara de son portable et lançait un appel pour son frère. Pendant l'éternelle sonnerie, elle verrouilla son regard sur son mentor assise en face d’elle, silencieusement, elle lui annonçait qu’elle était sur le point de tout révéler. Faute avouée à moitié pardonnée, n’est-ce pas le dicton? Les tonalités se coupèrent, la redirigeant vers la messagerie de son destinataire.
Eiko ▬Et merde! Où l’as-tu trouvée? Qui l’a aidé? Elle n’a pas pu nous échapper à l’une comme à l’autre comme ça.Peu à peu, la panique s'immisça vicieusement sous sa peau, oh combien l’habitude de ne dévoiler aucune émotion ne l’avait pas quittée. Décidément, en allégeant son deuil, Irina avait permis à une émotion plus cruelle de prendre place, la peur.
“Récolte ce que tu sèmes”
Etilya sur DK RPG
Shinji Tsukishima#101365#101365#101365#101365#101365#101365#101365
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Ven 16 Aoû 2019 - 11:48
Shinji s'éveille d'un profond sommeil, la tête lourde et le corps engourdi. Il pose une main sur son front tandis qu'il se redresse en s'appuyant d'une main sur le matelas. Le matelas ? Il ne se souvient pas s'être couché sur un lit. Il ne se souvient même pas s'être endormi… Il se masse les tempes et ferme les yeux en grimaçant. La dernière image qui lui vient à l'esprit, c'est le visage navré de Thomas. Avec un effort de concentration, il se rappelle avoir été assailli par une fatigue harassante. Il avait posé une question à son hôte… le thé ! Thomas l'a drogué… Le pourquoi s'impose comme une évidence. Il ne souhaitait pas qu'il confronte le secret dans son état de fatigue d'alors. Il jette un œil par la fenêtre. Le ciel est déjà bien noir ; le soleil s'est couché depuis longtemps. Comment ? Le spécialiste se redresse vivement. Mais il était encore tôt quand il s'est présenté ici. Combien de temps a-t-il dormi ? Son regard se porte sur l'horloge. 22h. Par les kamis, il est resté douze heure allongé sur ce lit.
À présent bien éveillé, une faim dévorante lui creuse l'estomac. Mais son hôte, prévenant, a déjà prévu son dîner. Un bol de riz tamago aux algues trône sur la table de chevet, avec une paire de baguettes. Il se posera des questions plus tard ; l'urgence est à remplir son ventre qui crie famine. Il engloutit sans cérémonie son repas de fortune, buvant une gorgée d'eau par intermittence. Il n'a jamais fait le tour du quadrant auparavant. Pour le coup, il a eu de quoi reconstituer la plupart de ses réserves magiques. Il lui suffit d'écarter les doigts pour sentir l'afflux de son pouvoir. En veut-il à Thomas de l'avoir empêcher de partir sur un coup de tête ? Il s'est trouvé contrarié sur le moment, mais en fait, il lui en est plutôt reconnaissant. La confrontation n'aurait pu que mal se passer pour lui dans un tel état d'épuisement.
Rassasié, il remarque alors le dossier d'Alyssa qui l'attend sagement sur la table de chevet. Il l'attrape pour le poser sur ses genoux et, sur la première page, il frôle doucement du doigt la photo de son amie. Si proche, et pourtant encore si inaccessible… Cette situation ne peut plus durer. Il a besoin de réponses, et sa sœur n'aura pas d'autre choix que de les lui donner. Il sort son téléphone pour la contacter. Toutefois il s'arrête, stupéfait. Six appels manqués, tous du Secret, ainsi qu'un message vocal. Il se souvient seulement maintenant qu'il a cherché à la joindre à plusieurs reprise la nuit dernière, sans succès. Elle a probablement voulu obtenir des explications. Il appelle sa messagerie pour découvrir le contenu de son message. Elle lui a donné rendez-vous… passé depuis trois heures. Aie. Shinji grimace. Lui qui a toujours été d'une ponctualité exemplaire, un tel retard le contrarie, mais il s'agit d'un cas de force majeur. Après tout, il dormait, complètement drogué. Mais de toute façon ce n'est pas lui qui a des comptes à rendre, cette fois. Elle va être déçue.
Mettant de côté son idée de confronter sa sœur, il décide de se rendre à ce rendez-vous. Ce sera l'occasion de demander des explications à Fujibayashi-Sama. Il se lève en terminant son verre d'eau, puis, après l'avoir posé sur la table de chevet, se dirige à grand pas vers le coin d'ombre le plus proche, le dossier d'Alyssa sous le bras. Il ne prend même pas la peine de prévenir de son arrivée tardive. S'il peut la surprendre… même si c'est peu probable, étant donné sa réputation, on ne sait jamais. Il disparaît dans l'ombre et prend la direction du bureau du Secret, situé dans le quartier des affaires.
Arrivé près du bâtiment, il est tenté de forcer la barrière magique qui le protège et détecte la magie des sorciers. Cela lui permettrait d'epier sa supérieure pour peut être obtenir davantage de réponse. Toutefois, il se mettrait en porte à faux et ne serait plus en position de négocier. Autant se présenter avec le moins de tort possible pour gagner autant de légitimité. Il s'extirpe des ombres et franchit la porte en toute discrétion. Il n'a pas non plus besoin de faire savoir qu'il est arrivé. Il se déplace en silence jusqu'au bureau du Secret. Là, il s'apprête à toquer, mais s'immobilise, le dos de l'index à quelques millimètres de la porte, captant les bribes d'une conversation.
▬ … mais j’ai aussi mis la main sur notre amie en fuite. Par quoi commence-t-on ?
Avant même d'entendre la voix de l'autre personne, il devine qu'il s'agit d'Eiko. Bien. Ainsi il va pouvoir les confronter en même temps. Puis il fronce les sourcils. "notre amie en fuite"... Parle-t-elle d'Alyssa ? Cela veut donc dire qu'elle sait où elle se trouve, et qu'Eiko est au courant depuis le début qu'Alyssa a… une minute. En fuite… Elle ne peut pas avoir fuit pendant plus de six ans… Cela veut donc dire qu'elle s'est retrouvée entre les griffes d'Irina à un moment donné ? Et qu'entend-t-elle par "mis la main"... A-t-elle juste trouvé sa cachette, ou… Cette pensée déclenche une vague de peur et de colère dans le cœur du maître des ténèbres. Laissant retomber sa main le long de son corps, il tend l'oreille pour gratter un maximum d'information.
▬ N'as-tu pas pensé qu'il puisse être avec elle? Depuis quand sais-tu où elle est?
Les traits du jeune sorcier se crispent. Ainsi donc, ses soupçons se confirment. Eiko et Irina sont de mèche depuis le début. Cela ferait donc huit ans que Shinji vit tout proche d’Alyssa, sans le savoir. Presque une décennie que sa soeur lui ment, sachant qu’il dépérissait un peu plus chaque jour qui passait loin d’elle. Cette pensée déclenche une nouvelle vague de colère dans son coeur, mais il prend sur lui pour la maîtriser. Le souvenir de leur dernière discussion lui revient ; deux jours auparavant dans son magasin, elle est venue le voir. Elle a percé sa carapace, elle l’a vu pleurer, fait exceptionnel car on lui a toujours dit qu’un homme ne pleure pas, chez les Tsukishima. Et en réalité, elle savait ? Son coeur se serre un peu plus dans sa poitrine. N’y a-t-il donc rien de sincère entre eux ? Il la pensait différente de leurs parents, mais il s’est bien voilé la face…
Une vibration contre son torse le tire de sa réflexion. Shimata ! Heureusement qu’il a laissé son téléphone en mode vibreur toute la nuit… Il le sort de sa poche lentement, pour éviter tout mouvement brusque qui risquerait de trahir sa présence. Il fronce les sourcils en voyant le numéro de sa soeur s’afficher. Tiens donc, ça expliquerait son silence actuel. Après un bref moment de réflexion, il décide de laisser sonner, sans rejeter l’appel. Peut-être que sa langue va se délier encore un peu, le temps d’en apprendre un peu plus sur cette histoire. Et, avec un peu de chance, l’endroit où se cache Alyssa...
À présent bien éveillé, une faim dévorante lui creuse l'estomac. Mais son hôte, prévenant, a déjà prévu son dîner. Un bol de riz tamago aux algues trône sur la table de chevet, avec une paire de baguettes. Il se posera des questions plus tard ; l'urgence est à remplir son ventre qui crie famine. Il engloutit sans cérémonie son repas de fortune, buvant une gorgée d'eau par intermittence. Il n'a jamais fait le tour du quadrant auparavant. Pour le coup, il a eu de quoi reconstituer la plupart de ses réserves magiques. Il lui suffit d'écarter les doigts pour sentir l'afflux de son pouvoir. En veut-il à Thomas de l'avoir empêcher de partir sur un coup de tête ? Il s'est trouvé contrarié sur le moment, mais en fait, il lui en est plutôt reconnaissant. La confrontation n'aurait pu que mal se passer pour lui dans un tel état d'épuisement.
Rassasié, il remarque alors le dossier d'Alyssa qui l'attend sagement sur la table de chevet. Il l'attrape pour le poser sur ses genoux et, sur la première page, il frôle doucement du doigt la photo de son amie. Si proche, et pourtant encore si inaccessible… Cette situation ne peut plus durer. Il a besoin de réponses, et sa sœur n'aura pas d'autre choix que de les lui donner. Il sort son téléphone pour la contacter. Toutefois il s'arrête, stupéfait. Six appels manqués, tous du Secret, ainsi qu'un message vocal. Il se souvient seulement maintenant qu'il a cherché à la joindre à plusieurs reprise la nuit dernière, sans succès. Elle a probablement voulu obtenir des explications. Il appelle sa messagerie pour découvrir le contenu de son message. Elle lui a donné rendez-vous… passé depuis trois heures. Aie. Shinji grimace. Lui qui a toujours été d'une ponctualité exemplaire, un tel retard le contrarie, mais il s'agit d'un cas de force majeur. Après tout, il dormait, complètement drogué. Mais de toute façon ce n'est pas lui qui a des comptes à rendre, cette fois. Elle va être déçue.
Mettant de côté son idée de confronter sa sœur, il décide de se rendre à ce rendez-vous. Ce sera l'occasion de demander des explications à Fujibayashi-Sama. Il se lève en terminant son verre d'eau, puis, après l'avoir posé sur la table de chevet, se dirige à grand pas vers le coin d'ombre le plus proche, le dossier d'Alyssa sous le bras. Il ne prend même pas la peine de prévenir de son arrivée tardive. S'il peut la surprendre… même si c'est peu probable, étant donné sa réputation, on ne sait jamais. Il disparaît dans l'ombre et prend la direction du bureau du Secret, situé dans le quartier des affaires.
Arrivé près du bâtiment, il est tenté de forcer la barrière magique qui le protège et détecte la magie des sorciers. Cela lui permettrait d'epier sa supérieure pour peut être obtenir davantage de réponse. Toutefois, il se mettrait en porte à faux et ne serait plus en position de négocier. Autant se présenter avec le moins de tort possible pour gagner autant de légitimité. Il s'extirpe des ombres et franchit la porte en toute discrétion. Il n'a pas non plus besoin de faire savoir qu'il est arrivé. Il se déplace en silence jusqu'au bureau du Secret. Là, il s'apprête à toquer, mais s'immobilise, le dos de l'index à quelques millimètres de la porte, captant les bribes d'une conversation.
▬ … mais j’ai aussi mis la main sur notre amie en fuite. Par quoi commence-t-on ?
Avant même d'entendre la voix de l'autre personne, il devine qu'il s'agit d'Eiko. Bien. Ainsi il va pouvoir les confronter en même temps. Puis il fronce les sourcils. "notre amie en fuite"... Parle-t-elle d'Alyssa ? Cela veut donc dire qu'elle sait où elle se trouve, et qu'Eiko est au courant depuis le début qu'Alyssa a… une minute. En fuite… Elle ne peut pas avoir fuit pendant plus de six ans… Cela veut donc dire qu'elle s'est retrouvée entre les griffes d'Irina à un moment donné ? Et qu'entend-t-elle par "mis la main"... A-t-elle juste trouvé sa cachette, ou… Cette pensée déclenche une vague de peur et de colère dans le cœur du maître des ténèbres. Laissant retomber sa main le long de son corps, il tend l'oreille pour gratter un maximum d'information.
▬ N'as-tu pas pensé qu'il puisse être avec elle? Depuis quand sais-tu où elle est?
Les traits du jeune sorcier se crispent. Ainsi donc, ses soupçons se confirment. Eiko et Irina sont de mèche depuis le début. Cela ferait donc huit ans que Shinji vit tout proche d’Alyssa, sans le savoir. Presque une décennie que sa soeur lui ment, sachant qu’il dépérissait un peu plus chaque jour qui passait loin d’elle. Cette pensée déclenche une nouvelle vague de colère dans son coeur, mais il prend sur lui pour la maîtriser. Le souvenir de leur dernière discussion lui revient ; deux jours auparavant dans son magasin, elle est venue le voir. Elle a percé sa carapace, elle l’a vu pleurer, fait exceptionnel car on lui a toujours dit qu’un homme ne pleure pas, chez les Tsukishima. Et en réalité, elle savait ? Son coeur se serre un peu plus dans sa poitrine. N’y a-t-il donc rien de sincère entre eux ? Il la pensait différente de leurs parents, mais il s’est bien voilé la face…
Une vibration contre son torse le tire de sa réflexion. Shimata ! Heureusement qu’il a laissé son téléphone en mode vibreur toute la nuit… Il le sort de sa poche lentement, pour éviter tout mouvement brusque qui risquerait de trahir sa présence. Il fronce les sourcils en voyant le numéro de sa soeur s’afficher. Tiens donc, ça expliquerait son silence actuel. Après un bref moment de réflexion, il décide de laisser sonner, sans rejeter l’appel. Peut-être que sa langue va se délier encore un peu, le temps d’en apprendre un peu plus sur cette histoire. Et, avec un peu de chance, l’endroit où se cache Alyssa...
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Ven 16 Aoû 2019 - 14:03
La sorcière aux cheveux d’ébène n’avait pas perdu de temps pour montrer les griffes. Elle se fit très vite incisive dans son attitude à me demander avec désinvolture si son frère n’était pas tout bêtement avec elle depuis tout ce temps, ou en tout cas en ce moment. Comme si j’avais pu laisser ce détail m’échapper en me rendant sur les lieux de sa nouvelle vie sous couverture et protection.
Je préférai demeurer impassible face à ses questions. C’étaient là des questions dignes d’une débutante, loin de son réel talent d’enquêtrice. Comment pouvait-elle douter une seule seconde que je pusse avoir laisser une chance à ces deux-là de se revoir avant de la contacter. Toutefois, il est vrai que leurs retrouvailles étaient bien imminentes maintenant pour les deux amoureux.
Cette sorcière disposant d’un tel flegme d’ordinaire a sorti son portable pour tenter d’appeler son frère, son regard trahissant une certaine frénésie naissante. N’y parvenant pas, elle se tourna alors vers moi pour laisser éclater sa colère et ses questions. Elle avait peur. Je pouvais aisément sentir cette peur, cette idée viscérale que tout autour de nous s’effondre et que le sol se dérobe pour nous laisser choir à l’infini.
Je me suis levé presque d’un bon, claquant mes mains sur mon bureau en bois massif, produisant un son sourd et soudain. Martelant l’instant de plus bel, je repris directement dans ma langue maternelle.
Irina ▬ Tu vas te calmer maintenant !
L’idée était de créer une rupture dans le cadre pour que son esprit s’arrête et cesse d’étayer sa réflexion sinistre autour de son frère et de cette fille. Ainsi elle pourra faire le point et revenir à un état de contrôle sur elle-même.
Irina ▬ Tu oublies un peu vite à qui tu t’adresses et où tu te trouves Eiko-chan.
Je lui fis signe de s’assoir maintenant car il était grand temps de discuter de façon convenable et posée. Bien plus qu’une invitation, c’était avec un visage tout à fait froid, fermé et autoritaire que je lui sommais de s’assoir pour que nous discutâmes.
Je savais bien que la toile tendue sur Nakanoto finirait par prendre pour moi cette petite créature frêle et fragile qu'est Alyssa O'Brien. C'est en revanche d’une façon bien surprenante que je l’ai retrouvé en réalité. Comment aurais-je pu imaginer que ce serait avec le prêtre chasseur de la ville que je parviendrais à mettre enfin la main sur cette petite.
Irina ▬ Je devine ce que tu veux faire et je pourrai te dire que j’ai pris mes dispositions, mais notre amie est devenue une intouchable. Il va falloir faire avec cette idée.
Cette histoire avait beaucoup trop de ramifications maintenant. J’ouvrai le dossier qui se trouvait devant moi, ce dernier disposait de la plus grande partie de mes annotations de recherche sur la petite.
Irina ▬ La Sagesse l’a rencontré peu après Halloween Eiko.. Je l‘ai confirmé en passant à l’action avec une petite qui l’a hébergé.
Cette petite a de la chance d’avoir été une sorcière qui s’ignorait car dans le cas contraire, j’aurai sans doute fait en sorte qu’elle disparaisse de la circulation aussi, malgré sa rencontre avec Tel...
Irina ▬ Maintenant c’est le nouveau Savoir qui pourrait poser problème, amoureuse comme une collégienne qu’elle est d’une personne qui protège notre amie.
Je refermais mon dossier avant de le ranger dans le tiroir de mon bureau tout en sortant une bouteille de vodka millésime dans lequel avait été placé de l’écorce de Sakura par l’ami me l’ayant offerte il y a peu de temps. Ôkamiro-kun... encore un qui m'a conduit à la petite O’Brien indirectement finalement. Il faudra que je pense à lui révéler ma véritable nature un jour, lui qui est à part Eiko mon seul ami et encore, pour Eiko, cela est plus compliqué.
Irina ▬ Je devine à ton air effrayée que tu n’as pas parlé à Shinji depuis qu’on s’est vue toutes les deux ? Je peux sûrement encore faire en sorte que cette histoire ne t‘éclabousse pas trop Eiko. Ton frère m’a ramené un sorcier coupable de chimérisme cette nuit. Ce mec est tellement impliqué dans des histoires sales qu’il sera condamné à mort par la Justice. Je peux faire de lui celui qui a récupéré O’Bien après le duel de ton frère et l’a gardé captive des années et te blanchir si tu veux. Ton frère n’en saura rien. C’est toi qui a les cartes en main.
“Le secret vacille”
Etilya sur DK RPG
Eiko Tsukishima#101384#101384#101384#101384#101384#101384
Sorcier Sang-pur - Spécialiste
Race : Sorcière Sang Pur
Avatar : Yennefer de Vengerberg (The Witcher 3 )
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Emploi/loisirs : Détective Privé
Yens : 35
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Lun 19 Aoû 2019 - 19:58
Le Secret de trop...
Feat Irina Fujibayashi & Shinji Tsukishima
La sorcière ne broncha pas. Se calmer? Le Secret était-elle sérieuse? Et s’adresser à elle d’une façon si familière par dessus le marché? Maudite Irina, elle avait raison malgré tout. La détective resta immobile, le regard noir alors qu’elle était invité à prendre place. Elle n’avait plus le choix, elle s’était elle-même compromise en acceptant simplement cet entretien. La Russe tenait elle aussi un visage dur en attendant que son ancienne disciple ne s’installe.
De courtes secondes s'écoulèrent avant qu’Eiko ne cède, exaspérée, roulant les yeux vers le ciel. Personne ne gagner contre cette satanée femme. Ainsi, la sorcière se tût et concentra son attention sur le discours de sa blonde amie, à défaut de sa colère. Contre elle-même pour exacte. Oui, solliciter le Secret pour lui demander son aide avait été une grosse erreur de calcul. A l’époque, Eiko ne l’avait pas compris mais elle ne s’était confiée à son mentor d'antan sans raison. Leur relation, leur amitié, une confiance dissimulée et pour quoi? Pour être déçue, déçue que rien n’ait fonctionné comme prévu. Mais c’était le destin. Rien d’autre ne pouvait expliquer leur échec à toutes les deux. Elles étaient les meilleures dans leur domaine respectif, il était donc impossible d’en être arrivé là, si ce n’était par le dessein des astres. De là à laisser Irina prendre les rennes? Ne les avait-elle pas depuis ce fameux soir, il y a des années? Tsukishima avait l’amère impression d’être spectatrice de sa vie, et qu’importe leurs efforts, elle serait perdante sur ce coup-là. Même la suggestion d’un plan concocté par la grande Fujibayashi n’ôtait pas ce terrible pressentiment qui l’étrangler depuis plusieurs mois. Elle avait pensé protéger son frère mais avait faire tout l’inverse et pour la première fois de sa vie, la sorcière ne parvenait simplement à se le pardonner. Alors comment son cadet le pourrait-il?
En fin de compte, elle se moquait bien de connaître l’identité de ceux qui avaient aidé ce petit parasite. C’était plutôt l’implication de la Sagesse qui l‘inquiéter. Pourquoi avait-il fallu qu’il s’en mêle celui-là? L’Enclave était une sorte de nid à emmerde pour elle. Rien n’avait changé. Elle lâcha un rire sinique, dénué de gaîté à la mention du nouveau Savoir.
L’air de la sorcière vacilla entre l’indécision et l'éclaircissement. C’était la bonne chose à faire, la seule. Mentir pour cacher un mensonge, c’était bien la pire idée. N’avait-elle pas déjà payer les conséquences d’entretenir le faux? Rien n’était fini.
Eiko ▬ Ne commence pas à me donner des ordres ! dit-elle sèchement.
De courtes secondes s'écoulèrent avant qu’Eiko ne cède, exaspérée, roulant les yeux vers le ciel. Personne ne gagner contre cette satanée femme. Ainsi, la sorcière se tût et concentra son attention sur le discours de sa blonde amie, à défaut de sa colère. Contre elle-même pour exacte. Oui, solliciter le Secret pour lui demander son aide avait été une grosse erreur de calcul. A l’époque, Eiko ne l’avait pas compris mais elle ne s’était confiée à son mentor d'antan sans raison. Leur relation, leur amitié, une confiance dissimulée et pour quoi? Pour être déçue, déçue que rien n’ait fonctionné comme prévu. Mais c’était le destin. Rien d’autre ne pouvait expliquer leur échec à toutes les deux. Elles étaient les meilleures dans leur domaine respectif, il était donc impossible d’en être arrivé là, si ce n’était par le dessein des astres. De là à laisser Irina prendre les rennes? Ne les avait-elle pas depuis ce fameux soir, il y a des années? Tsukishima avait l’amère impression d’être spectatrice de sa vie, et qu’importe leurs efforts, elle serait perdante sur ce coup-là. Même la suggestion d’un plan concocté par la grande Fujibayashi n’ôtait pas ce terrible pressentiment qui l’étrangler depuis plusieurs mois. Elle avait pensé protéger son frère mais avait faire tout l’inverse et pour la première fois de sa vie, la sorcière ne parvenait simplement à se le pardonner. Alors comment son cadet le pourrait-il?
En fin de compte, elle se moquait bien de connaître l’identité de ceux qui avaient aidé ce petit parasite. C’était plutôt l’implication de la Sagesse qui l‘inquiéter. Pourquoi avait-il fallu qu’il s’en mêle celui-là? L’Enclave était une sorte de nid à emmerde pour elle. Rien n’avait changé. Elle lâcha un rire sinique, dénué de gaîté à la mention du nouveau Savoir.
Eiko ▬Putain, mais ce n’est pas possible ! Tu plaisantes, j’espère ?!Le Secret, la Sagesse et le Savoir et ensuite? Qui était le prochain sur la liste? Allait-elle devoir elle-même prendre les devants auprès de chacuns de ces enclavistes pour s’assurer de… de quoi à la fin? L’humaine sortie de nulle part, désormais sous leur feu, ce n’était qu’une question de jours pour que Shinji ne la retrouve. La sorcière grogna sous le discours de son hôte. Non vraiment, c’était insupportable, Irina tombait juste à chaque fois. Enfin pas exactement. Il y avait une limite à ne pas dépasse. Elle était déjà allé trop loin pour reculer mais aller jusqu’à faire ce qu’elle suggérait…
Eiko ▬ J’ai essayé, d’accord? S’énerva-t-elle contre la neurochirurgienne, trop calme. Tu crois que c’est le moment pour un verre? Elle se leva, refusant le verre tendu, son corps bouillait, elle devait évacuer cette mauvaise énergie qui l’immergeait. Bon sang, Irina, il est en miette ! J’en suis d’autant responsable que cette gamine ! J’ai pris une décision que j’aurais aimé qu’on prenne pour moi.Se soutenant finalement au bureau, les bras tendus, presque tremblant, la tête rivée droit devant elle, sans rien voir ni personne. Etait-elle prête à s’enfoncer plus encore dans le mensonge? Là était la ligne qu’elle refusait de franchir. Elle n’avait jamais pensé échouer mais dans le cas échéant, elle ne se défilerait jamais, même si cela voulait dire qu’elle devrait payer pour ce terrible calcule. Fini les mensonges. N’est-ce pas d’avoir céder à cette facilité qui l’avait conduite à cela?
Eiko ▬M’écarter pour plus t’impliquer? Tu as beaucoup plus à perdre dans cette histoire alors arrête avec ça. On en a déjà parlé ! Non, ce qu’il faut faire, c’est la trouver avant lui et… j’en sais rien. Les réunir? Je resterais dans l’ombre à attendre qu’elle lui brise le coeur d’une manière ou d’une autre. Ils ne savent faire que ça ces humains.
L’air de la sorcière vacilla entre l’indécision et l'éclaircissement. C’était la bonne chose à faire, la seule. Mentir pour cacher un mensonge, c’était bien la pire idée. N’avait-elle pas déjà payer les conséquences d’entretenir le faux? Rien n’était fini.
“Récolte ce que tu sèmes”
Etilya sur DK RPG
Shinji Tsukishima#101394#101394#101394#101394#101394#101394#101394
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Mar 20 Aoû 2019 - 23:54
Il a beau être aveugle à la scène, Shinji sent la tension entre les deux protagonistes. La voix de sa soeur s’élève, nerveuse, agressive, exigeant des réponses. Shinji fronce les sourcils, attentif à ce que va répondre le Secret. Il perçoit le raclement d’une chaise, aussitôt suivi d’un bruit sourd et sec qui le fait sursauter. Un bruit familier ; connaissant sa supérieure, elle a, une fois de plus, exprimé son agacement en frappant le bois massif de son bureau avec ses mains. Il imagine très bien son masque de corbeau blanc, camouflant un regard sévère, et son attitude rigide.
La voix du Secret s’élève à nouveau, mais Shinji ne comprend pas un traître mot de ce qu’elle dit. Ce doit être du russe, sa langue maternelle. Sa mâchoire se crispe. Il n’y a plus qu’à espérer qu’il ne lui prenne pas l’envie de poursuivre l’entretien dans une langue qu’il ne parle et ni ne comprend. Heureusement, elle reprend en japonais. Peu de temps après, un autre raclement de chaise rompt le silence. L’une des deux s’est probablement assise dans son siège. Les paroles suivantes de sa supérieure lui apparaissent énigmatiques. Que veut-elle dire par “intouchable” ? Son cerveau s’active à toute vitesse. Alyssa est-elle hors d’atteinte désormais ? C’est une bonne nouvelle, si ni Eiko, ni Irina ne peuvent lui faire de mal. En revanche, cela veut-il dire que lui-même ne pourra plus l’approcher ? Il baisse un peu plus la tête, avide d’en savoir plus. Ne peut-elle pas simplement donner sa localisation !
Irina évoque ensuite la rencontre de Thomas et d’Alyssa. Sans surprise, elle est donc déjà au courant de cette entrevue. Ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’elle ne sache que la Sagesse lui a dévoilé la présence d’Alyssa à Nakanoto. S’il en croit les paroles du Secret, pour le moment, son amie semble en sécurité. ça ne veut pas dire pour autant qu’il pourra la revoir en toute tranquillité. Eiko fera tout, encore une fois, pour empêcher ça. Il doit donc prendre de l’avance sur elles. Il comptait les confronter, mais il serait peut-être plus sage de retrouver Alyssa en premier lieu.
Le nouveau Savoir, amoureuse de la personne qui protège Alyssa ? Pourquoi faut-il que même entre elles, elles parlent en énigme ! Ce serait plus simple de les nommer pourtant ! La patience du spécialiste des ténèbres arrive à bout. Shinji ferme les yeux et prend quelques secondes pour se calmer. Il entend Eiko parler de lui. En miette ? Sans doute. Il devrait être réconforté qu'elle l'ait réalisé, mais… Qu'elle soit la principale responsable lui reste en travers de la gorge. Si elle le savait si mal, en toute connaissance de cause, pourquoi n'a-t-elle rien fait ? Rien dit ? Il n'arrive pas à le comprendre. Tout à sa réflexion, les énigmatiques paroles de sa sœur lui échappent en partie. "une décision que j'aurais aimé qu'on prenne pour moi" Qu'est-ce que ça signifie ?
Il aurait pu pousser la réflexion plus loin, si Fujibayashi-sama ne s'était pas lancée sur un sujet dangereux. Shinji fronce les sourcils. Lui éviter d’être éclaboussée ? Et comment… La suite le laisse sans voix, tant il n’arrive pas à y croire. Utiliser le renégat pour enterrer leurs secrets… à son insu… Il leur aurait offert sur un plateau d’argent une porte de sortie. C’est lâche. Cruel. Machiavélique. Intolérable !
La rage qui l’a saisi ce matin au manoir refait surface. Elle s’empare de lui tel un prédateur bondissant sur sa proie. Ses poings serrés tremblent sous l’émotion. Blanc de colère, il lui faut un moment pour retrouver l’usage de ses jambes. La première vague passée, il relève la tête, l’air déterminé. Elles comptent se jouer de lui encore une fois ? Il est grand temps qu’elles comprennent qu’il n’est pas une marionnette qu’on peut manipuler à sa guise. Lentement dévoré par la colère, la conversation qui se déroule de l'autre côté ne lui parvient plus que par intermittence, étouffée par le voile émotionnel qui obscurcit son jugement. Il ne retient qu'une chose.
Je resterais dans l’ombre à attendre qu’elle lui brise le coeur d’une manière ou d’une autre. Ils ne savent faire que ça ces humains.
Qui est elle pour porter un jugement sur quelqu'un qu'elle ne connaît même pas ? Elle ne sait rien d'Alyssa ! Et il ne va pas rester les bras croisés alors qu'on bafoue le grand cœur de son amie ! Il n'attend pas que le Secret ait fini de répliquer. En ce moment présent il n'a cure des bonnes manières. D'un geste sec il ouvre la porte qui le sépare des deux protagonistes.
▬ Assez !
Son injonction grave et furieuse interrompt brusquement leur joute verbale. Les deux visages stupéfaits se tournent vers lui. Il s’attarde alors une seconde sur sa supérieure. Elle ne porte pas son masque. C’est la deuxième fois qu’il la voit telle qu’elle est vraiment. La première fois, il l’avait scrutée, tapis dans ses ombres accueillantes, alors qu’il attendait l’heure d’un de leur rendez-vous, et elle n’en avait jamais rien su. Il avait été surpris de lui découvrir des traits moins sévères qu’il ne se l’imaginait. Il a cependant tôt fait de se concentrer sur la situation présente. Elles ne s’attendaient pas à le voir si vite apparemment. Elles ne pensaient pas qu’il puisse épier leur conversation, le pauvre Shinji, si droit, obéissant, et naïf !
▬ Que crois-tu savoir réellement d'Alyssa, Ane? Il insiste sur le surnom qu'il a toujours donné à sa sœur, pour lui donner cette fois une note incisive. Tu n’as jamais cherché à la connaître.
Son ton est étrangement calme par rapport à la rage qui l'habite. Ce n'est pas forcément bon signe. Le calme avant la tempête. Il ne sait pas ce qui les choque le plus. Qu'il ait été là depuis le début de leur conversation sans se montrer, ou qu'il soit au courant de leur implication dans son malheur. À moins que ce ne soit son regard noir - au sens propre du terme. Il tourne la tête vers sa supérieure, droite comme un i derrière son bureau en bois massif. D’ordinaire, il baisserait la tête ou éviterait son regard glacial. Mais pas ce soir. Ce soir, la colère surpasse la peur, et il en a marre de courber l’échine.
▬ Désolé d’interrompre votre petite réunion et contrecarrer vos plans. Heureusement pour moi, la Sagesse vous a devancé. Mais je n’ai pas besoin de tout vous expliquer, il vous suffit de chercher dans ma tête, comme vous savez si bien le faire.
Il ne cherche même pas à masquer ses pensées, qui affluent en vagues tumultueuses dans son esprit. Il sort le dossier d’Alyssa récupéré chez Thomas et le jette sur le meuble face aux deux femmes. Cette fois le doute n’est plus permis pour Eiko. Il lève la main pour stopper sa soeur, anticipant sa réplique, et tourne la tête vers elle.
▬ N'essaie même pas de te justifier, je ne croirai plus un traître mot qui sortira de ta bouche !
Cette fois le ton a monté, emporté par la colère, mais surtout par la souffrance. Ses mâchoires crispées, ses traits contractés, ses poings serrés, autant de signe qui ne trompent pas sur le conflit qui se joue en lui. Car il n'oublie pas qu'elle est sa sœur. Il ne peut pas omettre toutes ces années de partage. Il repense surtout à leur étreinte de l'avant-veille, qui lui avait paru si sincère, si intime, sur le moment. Et qui aujourd'hui lui laisse un goût amer. C'est probablement ça, le plus douloureux.
▬ Quand je pense que je me suis confié à toi… je me suis montré plus vulnérable que jamais devant toi ! Et toi… tu savais ! Pire, tu es responsable ! Et tu n’as rien dit ! Tu n’as rien fait ...
Il ne finit pas sa phrase. Mais il n'a pas besoin de faire le lien avec son état dépressif, elle sait très bien de quoi il parle. Parce qu'il doit bien se rendre à l'évidence. Toutes ces années à se lamenter en silence, à se ruiner la santé au travail, à fuir des rêves illusoires en dormant au compte goutte. La dépression. Voilà de quoi il souffrait. Et tout ça à cause d'elle !
▬ Je te faisais confiance. Mais, comme on le dit si bien, on n’est jamais trahi que par ses proches… Des paroles incisives qui visent tant à toucher qu’à exprimer la colère et la douleur qui le rongent. Je ne sais pas ce qui me déçoit le plus… Que tu sois impliquée jusqu'au cou, ou que tu ai pu imaginer une seule seconde te dédouaner sur un prévenu, en me manipulant une fois de plus. C’est … minable ! Je ne vous savais pas si lâches !
Il adresse en même temps un regard incendiaire à Irina, sachant très bien que l’idée vient d’elle. Quelle scène édifiante pour quiconque connaît assez le sorcier d’un naturel taciturne. Lui qui aligne rarement plus de trois phases d’affilée, le voilà qui ne s’arrête plus, poussé à bout.
▬ Vous vous êtes bien foutues de ma gueule. Toutes ces années à étouffer, pendant que toutes les deux, vous fomentiez toute cette mascarade dans mon dos, sans que je ne me doute de rien... Ce que j’ai pu être con !
Voilà que sa langue fourche et libère quelques grossièretés, fait historique, lui qui a toujours été poli en toute circonstances. De belles manières inculquées par ses parents. Manières qu’il jette à la poubelle aujourd’hui, comme pour se débarasser enfin de chaînes qui l’ont maintenu au sol toutes ces années.
▬ Mais c’est fini maintenant. Vous ne m’aurez plus ! Il plante ses mains sur le bureau d’Irina. Dites moi ! Que lui avez-vous fait toutes ces années, pour qu’elle ait une santé si fragile ? Et où est-elle maintenant ?
Son regard encore sombre se plante dans les iris glacials du Secret, sans fléchir. Elle peut le mettre à pied pour insubordination si ça lui chante, il n’en a rien à cirer. Cette fois, il ne flanchera pas. Cette fois, il obtiendra ses réponses. Coûte que coûte.
La voix du Secret s’élève à nouveau, mais Shinji ne comprend pas un traître mot de ce qu’elle dit. Ce doit être du russe, sa langue maternelle. Sa mâchoire se crispe. Il n’y a plus qu’à espérer qu’il ne lui prenne pas l’envie de poursuivre l’entretien dans une langue qu’il ne parle et ni ne comprend. Heureusement, elle reprend en japonais. Peu de temps après, un autre raclement de chaise rompt le silence. L’une des deux s’est probablement assise dans son siège. Les paroles suivantes de sa supérieure lui apparaissent énigmatiques. Que veut-elle dire par “intouchable” ? Son cerveau s’active à toute vitesse. Alyssa est-elle hors d’atteinte désormais ? C’est une bonne nouvelle, si ni Eiko, ni Irina ne peuvent lui faire de mal. En revanche, cela veut-il dire que lui-même ne pourra plus l’approcher ? Il baisse un peu plus la tête, avide d’en savoir plus. Ne peut-elle pas simplement donner sa localisation !
Irina évoque ensuite la rencontre de Thomas et d’Alyssa. Sans surprise, elle est donc déjà au courant de cette entrevue. Ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’elle ne sache que la Sagesse lui a dévoilé la présence d’Alyssa à Nakanoto. S’il en croit les paroles du Secret, pour le moment, son amie semble en sécurité. ça ne veut pas dire pour autant qu’il pourra la revoir en toute tranquillité. Eiko fera tout, encore une fois, pour empêcher ça. Il doit donc prendre de l’avance sur elles. Il comptait les confronter, mais il serait peut-être plus sage de retrouver Alyssa en premier lieu.
Le nouveau Savoir, amoureuse de la personne qui protège Alyssa ? Pourquoi faut-il que même entre elles, elles parlent en énigme ! Ce serait plus simple de les nommer pourtant ! La patience du spécialiste des ténèbres arrive à bout. Shinji ferme les yeux et prend quelques secondes pour se calmer. Il entend Eiko parler de lui. En miette ? Sans doute. Il devrait être réconforté qu'elle l'ait réalisé, mais… Qu'elle soit la principale responsable lui reste en travers de la gorge. Si elle le savait si mal, en toute connaissance de cause, pourquoi n'a-t-elle rien fait ? Rien dit ? Il n'arrive pas à le comprendre. Tout à sa réflexion, les énigmatiques paroles de sa sœur lui échappent en partie. "une décision que j'aurais aimé qu'on prenne pour moi" Qu'est-ce que ça signifie ?
Il aurait pu pousser la réflexion plus loin, si Fujibayashi-sama ne s'était pas lancée sur un sujet dangereux. Shinji fronce les sourcils. Lui éviter d’être éclaboussée ? Et comment… La suite le laisse sans voix, tant il n’arrive pas à y croire. Utiliser le renégat pour enterrer leurs secrets… à son insu… Il leur aurait offert sur un plateau d’argent une porte de sortie. C’est lâche. Cruel. Machiavélique. Intolérable !
La rage qui l’a saisi ce matin au manoir refait surface. Elle s’empare de lui tel un prédateur bondissant sur sa proie. Ses poings serrés tremblent sous l’émotion. Blanc de colère, il lui faut un moment pour retrouver l’usage de ses jambes. La première vague passée, il relève la tête, l’air déterminé. Elles comptent se jouer de lui encore une fois ? Il est grand temps qu’elles comprennent qu’il n’est pas une marionnette qu’on peut manipuler à sa guise. Lentement dévoré par la colère, la conversation qui se déroule de l'autre côté ne lui parvient plus que par intermittence, étouffée par le voile émotionnel qui obscurcit son jugement. Il ne retient qu'une chose.
Je resterais dans l’ombre à attendre qu’elle lui brise le coeur d’une manière ou d’une autre. Ils ne savent faire que ça ces humains.
Qui est elle pour porter un jugement sur quelqu'un qu'elle ne connaît même pas ? Elle ne sait rien d'Alyssa ! Et il ne va pas rester les bras croisés alors qu'on bafoue le grand cœur de son amie ! Il n'attend pas que le Secret ait fini de répliquer. En ce moment présent il n'a cure des bonnes manières. D'un geste sec il ouvre la porte qui le sépare des deux protagonistes.
▬ Assez !
Son injonction grave et furieuse interrompt brusquement leur joute verbale. Les deux visages stupéfaits se tournent vers lui. Il s’attarde alors une seconde sur sa supérieure. Elle ne porte pas son masque. C’est la deuxième fois qu’il la voit telle qu’elle est vraiment. La première fois, il l’avait scrutée, tapis dans ses ombres accueillantes, alors qu’il attendait l’heure d’un de leur rendez-vous, et elle n’en avait jamais rien su. Il avait été surpris de lui découvrir des traits moins sévères qu’il ne se l’imaginait. Il a cependant tôt fait de se concentrer sur la situation présente. Elles ne s’attendaient pas à le voir si vite apparemment. Elles ne pensaient pas qu’il puisse épier leur conversation, le pauvre Shinji, si droit, obéissant, et naïf !
▬ Que crois-tu savoir réellement d'Alyssa, Ane? Il insiste sur le surnom qu'il a toujours donné à sa sœur, pour lui donner cette fois une note incisive. Tu n’as jamais cherché à la connaître.
Son ton est étrangement calme par rapport à la rage qui l'habite. Ce n'est pas forcément bon signe. Le calme avant la tempête. Il ne sait pas ce qui les choque le plus. Qu'il ait été là depuis le début de leur conversation sans se montrer, ou qu'il soit au courant de leur implication dans son malheur. À moins que ce ne soit son regard noir - au sens propre du terme. Il tourne la tête vers sa supérieure, droite comme un i derrière son bureau en bois massif. D’ordinaire, il baisserait la tête ou éviterait son regard glacial. Mais pas ce soir. Ce soir, la colère surpasse la peur, et il en a marre de courber l’échine.
▬ Désolé d’interrompre votre petite réunion et contrecarrer vos plans. Heureusement pour moi, la Sagesse vous a devancé. Mais je n’ai pas besoin de tout vous expliquer, il vous suffit de chercher dans ma tête, comme vous savez si bien le faire.
Il ne cherche même pas à masquer ses pensées, qui affluent en vagues tumultueuses dans son esprit. Il sort le dossier d’Alyssa récupéré chez Thomas et le jette sur le meuble face aux deux femmes. Cette fois le doute n’est plus permis pour Eiko. Il lève la main pour stopper sa soeur, anticipant sa réplique, et tourne la tête vers elle.
▬ N'essaie même pas de te justifier, je ne croirai plus un traître mot qui sortira de ta bouche !
Cette fois le ton a monté, emporté par la colère, mais surtout par la souffrance. Ses mâchoires crispées, ses traits contractés, ses poings serrés, autant de signe qui ne trompent pas sur le conflit qui se joue en lui. Car il n'oublie pas qu'elle est sa sœur. Il ne peut pas omettre toutes ces années de partage. Il repense surtout à leur étreinte de l'avant-veille, qui lui avait paru si sincère, si intime, sur le moment. Et qui aujourd'hui lui laisse un goût amer. C'est probablement ça, le plus douloureux.
▬ Quand je pense que je me suis confié à toi… je me suis montré plus vulnérable que jamais devant toi ! Et toi… tu savais ! Pire, tu es responsable ! Et tu n’as rien dit ! Tu n’as rien fait ...
Il ne finit pas sa phrase. Mais il n'a pas besoin de faire le lien avec son état dépressif, elle sait très bien de quoi il parle. Parce qu'il doit bien se rendre à l'évidence. Toutes ces années à se lamenter en silence, à se ruiner la santé au travail, à fuir des rêves illusoires en dormant au compte goutte. La dépression. Voilà de quoi il souffrait. Et tout ça à cause d'elle !
▬ Je te faisais confiance. Mais, comme on le dit si bien, on n’est jamais trahi que par ses proches… Des paroles incisives qui visent tant à toucher qu’à exprimer la colère et la douleur qui le rongent. Je ne sais pas ce qui me déçoit le plus… Que tu sois impliquée jusqu'au cou, ou que tu ai pu imaginer une seule seconde te dédouaner sur un prévenu, en me manipulant une fois de plus. C’est … minable ! Je ne vous savais pas si lâches !
Il adresse en même temps un regard incendiaire à Irina, sachant très bien que l’idée vient d’elle. Quelle scène édifiante pour quiconque connaît assez le sorcier d’un naturel taciturne. Lui qui aligne rarement plus de trois phases d’affilée, le voilà qui ne s’arrête plus, poussé à bout.
▬ Vous vous êtes bien foutues de ma gueule. Toutes ces années à étouffer, pendant que toutes les deux, vous fomentiez toute cette mascarade dans mon dos, sans que je ne me doute de rien... Ce que j’ai pu être con !
Voilà que sa langue fourche et libère quelques grossièretés, fait historique, lui qui a toujours été poli en toute circonstances. De belles manières inculquées par ses parents. Manières qu’il jette à la poubelle aujourd’hui, comme pour se débarasser enfin de chaînes qui l’ont maintenu au sol toutes ces années.
▬ Mais c’est fini maintenant. Vous ne m’aurez plus ! Il plante ses mains sur le bureau d’Irina. Dites moi ! Que lui avez-vous fait toutes ces années, pour qu’elle ait une santé si fragile ? Et où est-elle maintenant ?
Son regard encore sombre se plante dans les iris glacials du Secret, sans fléchir. Elle peut le mettre à pied pour insubordination si ça lui chante, il n’en a rien à cirer. Cette fois, il ne flanchera pas. Cette fois, il obtiendra ses réponses. Coûte que coûte.
Invité
Invité
Mer 21 Aoû 2019 - 2:30
“Ne commence pas à me donner des ordres” tels ont été ses mots secs et se voulant faussement intimidants. Elle n’était pas sens savoir à qui elle s’adressait. J’ai une tolérance toute particulière pour mon ancienne disciple et pour ainsi dire seule amie. Néanmoins cela ne change guère le fait que je déteste par-dessus tout que l’on me parle ainsi. Je suis le Secret et faire disparaître quelqu’un est aussi facile pour moi que de souffler une bougie, d’autant plus lorsque cette personne est aussi isolée qu’elle.
Je conservai mon calme tandis qu’elle daigna enfin s’assoir là où je lui ai demandé de le faire. Ce n’était pas un choix que je lui offrais là. Elle était ici comme n’importe quelle autre sorcière, au même statut que le quidam lambda. Devant elle, ce n’était pas la mentore, ni même l'amie, mais bien l'enclaviste, bien qu'avec une douce sympathie à son égard. Je devais prendre des mesures vis-à-vis de cette histoire.
La panique s’emparait de ma disciple, mon amie, ma sœur, ma fille, tout ce qu’elle représentait pour moi, mais je ne pouvais pas entrer dans ce jeu-là avec elle. Pas aujourd’hui. Si c’était son tour de devenir hystérique, il fallait bien que je reste de marbre, comme toujours. Ce n’est pas comme si je faisais un réel grand cas de sa situation non plus. Après tout, c’était elle qui a plongé son frère en stase à l’issu de son duel, elle qui est venue me trouver pour que j’efface l’ardoise d’un revers de la main, elle qui a gardé le secret pendant tant d’années. Tout lui explosait au visage sans qu’elle ne puisse faire quoique ce soit.
Le nouveau Savoir représente cette épée de Damoclès qui pendait au nez d’Eiko depuis de nombreuses années. Depuis mon observation de Riku après la découverte qu’il abritait la gamine tout a changé. La gamine est entrée dans la formation des chevaliers des ombres et leur chef est maintenant au courant du fait que les sorciers existent et sont dangereux au point de séquestrer une humaine des années. Sauf qu’Altaïr est comme une collégienne lorsqu'elle pense à ce blondinet à la con. C'est une ancienne des leurs en plus de ça. Autant dire qu’elle saura trouver des alliés pour faire en sorte que je ne puisse pas juste neutraliser la menace de cette manière. Jorgen le bras droit est venu à l’Enclave pour d'ores et déjà signifier que son chef est déjà au courant ce qui fait qu’il y a un passe-droit pour lui. Je pourrais effacer la mémoire du prêtre, mais à quoi bon puisque je ne peux pas effacer celle d’Hermansson à ce sujet sans que cela ne se sache ensuite.
Je ne peux pas risquer un incident diplomatique avec l’Enclave Norvégienne qui protège Hermansson pour les caprices stupides et infantiles d’Eiko. Il est tant que tous ces mensonges cessent maintenant.
Je n’ai pas tenue un mois après la découverte de la survie de ma fille avant de lui dire ce qui j’étais et même si nous ne nous sommes pas parlé depuis, je sais bien que la prochaine fois sera celle où elle exigera toute la vérité. Vérité que je lui dirais. La différence entre Eiko et moi se situe justement ici. J’ai fini par accepter à la parte de mes enfants il y a quarante ans et celle de mes filles il y a huit ans qu’ils se portent mieux sans mois au point d’accepter de ne plus les revoir si c’est là leur choix.
Eiko a tout fait pour sauvegarder sa relation avec son frère alors qu’elle était déjà terminée à l’instant même où elle a jeté son sortilège pour le faire passer pour mort devant la jeune O’Brien.
Je la saluais d’un geste de la main avec mon verre dans celle-ci. Le fait est que de mon point de vue elle ferait bien de se calmer. En outre le soleil est bien en train de se coucher quelque part dans le monde.
Elle est encore amère de son amour perdu et de toutes ses pertes supplémentaires. Eiko est une femme brisée qui refuse de le reconnaître et c'est pourtant le seul moyen pour elle de se reconstruire. Les Tsukishima et leur foutu honneur familiale de merde. On dit que les russes ont un sens de la famille qui fait peur et que l’honneur est tout pour eux, mais ce n’est rien comparé à cette attitude de culs serrés que sont les japonais. Et dire que j’en ai épousé un et que je porte encore son nom.
Je me suis soudainement tourné vers la porte de mon bureau lorsqu’elle s’ouvrit bruyamment et de façon inopinée. Qui pouvait avoir l’audace d’entrer ainsi dans le bureau du Secret ?
C’était le jeune Shinji, l’esprit embué de colère, ne pensant qu’à ce qui venait de se dire entre sa sœur et moi-même. Il était donc à la porte en train d'écouter depuis le début sans doute.
Je m’installais confortablement dans mon fauteuil, le regardant incendier sa sœur. Finalement, nous n’aurions pas à chercher des solutions à ce problème insoluble.
Il ne manqua pas de souligner qu’il ne s’épancherait pas sur la façon dont il avait eu connaissance de la survie de sa copine et de son état de santé. Le fait est que je n’avais pas besoin de lire dans sa tête pour le savoir, puisque je m'étais déjà informé grâce à l'étudiante qui avait été la rouquine. Ce qui me manquait, c’était l’avis de la Sagesse sur la question, mais s’il avait eu le moindre soupçon depuis sa rencontre avec Alyssa, il serait venu me voir pour que je lui rende des comptes.
Pour un jeune homme aussi taciturne que Shinji, c’était presque jouissif que de le voir être capable d'élans aussi passionnés. Le pauvre garçon ne laissait le temps à personne d’en placer une, la situation était de plus en plus explosive.
Eiko avait eu une chance. Elle avait eu accès à sa porte de sortie quelques jours auparavant et n’en a rien fait. C’est incroyable. Elle aurait pu vider son sac, se libérer de sa culpabilité d’une façon plus propre et avoir la possibilité d’obtenir la miséricorde de son cadet. Pourtant elle a choisi de garder le silence, espérant qu’on puisse se la jouer sauveuse et redresseuse de tort.
Je vois ça d’ici. Eiko la grande sœur, enquêtrice émérite qui retrouve l’amour perdu de son jeune frère pour qu’il puisse à nouveau s’épanouir dans l'amour cucul et le chant des petits oiseaux. Quelle naïveté.
Voilà maintenant que le petit poussin vînt me demander des comptes sur toute cette histoire, c’est le monde à l’envers. Je bus une nouvelle gorgée de mon breuvage russe avant de le poser doucement sur le bureau. Je restais de glace face à ces accusations et à ces représailles à l’encontre de son aînée.
Je le regardais de cet œil glaçant don je savais faire preuve tout en restant de marbre malgré la situation plus qu’explosive, comme si je n’en avais absolument rien à faire. Il n’y avait plus de mentore, plus de mère de famille, il n’y avait plus que le Secret.
Le fait est que je savais bien qu’il n’avait aucunement envie d’entendre ce genre de palabres techniques et qu’il n’aurait cure de telles menaces face à l’amour que lui inspirait cette fille. Toutefois, chez les Tsukishima, l’honneur et la famille sont des valeurs fortes et un fils condamné à mort ou à perdre ses pouvoirs à vie serait la pire des hontes pour ses parents.
Je déteste le fait de devoir menacer celui qui pourrait être mon meilleur élan sans sa dépression, mais il ne pouvait pas m'agresser sans risquer de ne jamais revoir cette fille et je n'allais tout de même pas m'abaisser à lui répondre tout simplement. Il a 43 ans de manque à sa plaidoirie pour pouvoir être ne serait-ce que crédible face à moi.
Je conservai mon calme tandis qu’elle daigna enfin s’assoir là où je lui ai demandé de le faire. Ce n’était pas un choix que je lui offrais là. Elle était ici comme n’importe quelle autre sorcière, au même statut que le quidam lambda. Devant elle, ce n’était pas la mentore, ni même l'amie, mais bien l'enclaviste, bien qu'avec une douce sympathie à son égard. Je devais prendre des mesures vis-à-vis de cette histoire.
La panique s’emparait de ma disciple, mon amie, ma sœur, ma fille, tout ce qu’elle représentait pour moi, mais je ne pouvais pas entrer dans ce jeu-là avec elle. Pas aujourd’hui. Si c’était son tour de devenir hystérique, il fallait bien que je reste de marbre, comme toujours. Ce n’est pas comme si je faisais un réel grand cas de sa situation non plus. Après tout, c’était elle qui a plongé son frère en stase à l’issu de son duel, elle qui est venue me trouver pour que j’efface l’ardoise d’un revers de la main, elle qui a gardé le secret pendant tant d’années. Tout lui explosait au visage sans qu’elle ne puisse faire quoique ce soit.
Irina ▬ Suis-je du genre à plaisanter ? Lui répondis-je tout en changeant de position, passant une jambe par-dessus l’autre et les croisant.
Le nouveau Savoir représente cette épée de Damoclès qui pendait au nez d’Eiko depuis de nombreuses années. Depuis mon observation de Riku après la découverte qu’il abritait la gamine tout a changé. La gamine est entrée dans la formation des chevaliers des ombres et leur chef est maintenant au courant du fait que les sorciers existent et sont dangereux au point de séquestrer une humaine des années. Sauf qu’Altaïr est comme une collégienne lorsqu'elle pense à ce blondinet à la con. C'est une ancienne des leurs en plus de ça. Autant dire qu’elle saura trouver des alliés pour faire en sorte que je ne puisse pas juste neutraliser la menace de cette manière. Jorgen le bras droit est venu à l’Enclave pour d'ores et déjà signifier que son chef est déjà au courant ce qui fait qu’il y a un passe-droit pour lui. Je pourrais effacer la mémoire du prêtre, mais à quoi bon puisque je ne peux pas effacer celle d’Hermansson à ce sujet sans que cela ne se sache ensuite.
Je ne peux pas risquer un incident diplomatique avec l’Enclave Norvégienne qui protège Hermansson pour les caprices stupides et infantiles d’Eiko. Il est tant que tous ces mensonges cessent maintenant.
Je n’ai pas tenue un mois après la découverte de la survie de ma fille avant de lui dire ce qui j’étais et même si nous ne nous sommes pas parlé depuis, je sais bien que la prochaine fois sera celle où elle exigera toute la vérité. Vérité que je lui dirais. La différence entre Eiko et moi se situe justement ici. J’ai fini par accepter à la parte de mes enfants il y a quarante ans et celle de mes filles il y a huit ans qu’ils se portent mieux sans mois au point d’accepter de ne plus les revoir si c’est là leur choix.
Eiko a tout fait pour sauvegarder sa relation avec son frère alors qu’elle était déjà terminée à l’instant même où elle a jeté son sortilège pour le faire passer pour mort devant la jeune O’Brien.
Irina ▬ Autant sa faute qu’elle ? Tu abuses là. Il est tellement moins efficace depuis qu’elle a disparu. Un maître des ténèbres mon œil. Ton frère est devenu une ombre depuis ce jour-là. Cela aurait été moins terrible de la retrouver morte, au moins il aurait pu faire son deuil plutôt que de lécher les stigmates que tu m‘as demandé de lui apposer.
Je la saluais d’un geste de la main avec mon verre dans celle-ci. Le fait est que de mon point de vue elle ferait bien de se calmer. En outre le soleil est bien en train de se coucher quelque part dans le monde.
Elle est encore amère de son amour perdu et de toutes ses pertes supplémentaires. Eiko est une femme brisée qui refuse de le reconnaître et c'est pourtant le seul moyen pour elle de se reconstruire. Les Tsukishima et leur foutu honneur familiale de merde. On dit que les russes ont un sens de la famille qui fait peur et que l’honneur est tout pour eux, mais ce n’est rien comparé à cette attitude de culs serrés que sont les japonais. Et dire que j’en ai épousé un et que je porte encore son nom.
Je me suis soudainement tourné vers la porte de mon bureau lorsqu’elle s’ouvrit bruyamment et de façon inopinée. Qui pouvait avoir l’audace d’entrer ainsi dans le bureau du Secret ?
C’était le jeune Shinji, l’esprit embué de colère, ne pensant qu’à ce qui venait de se dire entre sa sœur et moi-même. Il était donc à la porte en train d'écouter depuis le début sans doute.
Irina ▬ Tsukishima-kun, bienvenu. Dis-je avec ce léger rictus que la situation m’inspirait.
Je m’installais confortablement dans mon fauteuil, le regardant incendier sa sœur. Finalement, nous n’aurions pas à chercher des solutions à ce problème insoluble.
Il ne manqua pas de souligner qu’il ne s’épancherait pas sur la façon dont il avait eu connaissance de la survie de sa copine et de son état de santé. Le fait est que je n’avais pas besoin de lire dans sa tête pour le savoir, puisque je m'étais déjà informé grâce à l'étudiante qui avait été la rouquine. Ce qui me manquait, c’était l’avis de la Sagesse sur la question, mais s’il avait eu le moindre soupçon depuis sa rencontre avec Alyssa, il serait venu me voir pour que je lui rende des comptes.
Pour un jeune homme aussi taciturne que Shinji, c’était presque jouissif que de le voir être capable d'élans aussi passionnés. Le pauvre garçon ne laissait le temps à personne d’en placer une, la situation était de plus en plus explosive.
Eiko avait eu une chance. Elle avait eu accès à sa porte de sortie quelques jours auparavant et n’en a rien fait. C’est incroyable. Elle aurait pu vider son sac, se libérer de sa culpabilité d’une façon plus propre et avoir la possibilité d’obtenir la miséricorde de son cadet. Pourtant elle a choisi de garder le silence, espérant qu’on puisse se la jouer sauveuse et redresseuse de tort.
Je vois ça d’ici. Eiko la grande sœur, enquêtrice émérite qui retrouve l’amour perdu de son jeune frère pour qu’il puisse à nouveau s’épanouir dans l'amour cucul et le chant des petits oiseaux. Quelle naïveté.
Voilà maintenant que le petit poussin vînt me demander des comptes sur toute cette histoire, c’est le monde à l’envers. Je bus une nouvelle gorgée de mon breuvage russe avant de le poser doucement sur le bureau. Je restais de glace face à ces accusations et à ces représailles à l’encontre de son aînée.
Irina ▬ Tout d’abord mon garçon. Tu vas baisser d’un ton, n’oublie pas à qui tu t’adresses ainsi. Tu es pris à parti dans cette histoire, tu n’as aucune exigence d’aucune sorte à me soumettre vis-à-vis de ta copine.
Je le regardais de cet œil glaçant don je savais faire preuve tout en restant de marbre malgré la situation plus qu’explosive, comme si je n’en avais absolument rien à faire. Il n’y avait plus de mentore, plus de mère de famille, il n’y avait plus que le Secret.
Irina ▬ Tu oublies bien vite que tu t’es rendu coupable de trahison envers les sorciers en révélant le secret de notre existence sans autorisation et rien que pour ça tu peux être condamné à mort dans le pire des cas.
Le fait est que je savais bien qu’il n’avait aucunement envie d’entendre ce genre de palabres techniques et qu’il n’aurait cure de telles menaces face à l’amour que lui inspirait cette fille. Toutefois, chez les Tsukishima, l’honneur et la famille sont des valeurs fortes et un fils condamné à mort ou à perdre ses pouvoirs à vie serait la pire des hontes pour ses parents.
Irina ▬ Je suis la seule dans cette pièce qui est au courant d’où se trouve ta petite copine mon garçon. Donc sois-tu te calmes. Maintenant ! Sois-je te fais passer le reste de ton existence sans le moindre souvenir d’elle.
Je déteste le fait de devoir menacer celui qui pourrait être mon meilleur élan sans sa dépression, mais il ne pouvait pas m'agresser sans risquer de ne jamais revoir cette fille et je n'allais tout de même pas m'abaisser à lui répondre tout simplement. Il a 43 ans de manque à sa plaidoirie pour pouvoir être ne serait-ce que crédible face à moi.
“Le grand déballage”
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Eiko Tsukishima#101457#101457#101457#101457#101457#101457
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Dim 25 Aoû 2019 - 14:20
Le Secret de trop...
Feat Irina Fujibayashi & Shinji Tsukishima
En pleine réflexion pour trouver une ultime solution, Eiko ne laissait pour autant rien transparaître sur son visage, par habitude. Sa supérieur en tout point la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle mijotait quelque chose. Un nouveau plan s'échelonnait dans sa tête brune. Une fois de plus, la sorcière devrait faire preuve de patience. De beaucoup de patience. Mais en fin de compte, elle atteindrait son but. Ne pas perdre son frère. La question n’était donc plus “comment ne pas perdre Shinji” mais plutôt “comment le récupérer”. Si elle avait écouté le bon conseil de son mentor, il n’y aurait eu aucune réponse satisfaisante, or Shinji n’était pas sans coeur, la colère et la rancoeur le rongerait, il chasserait surement son aînée de sa vie pendant un temps, mais ils étaient ce qu’ils étaient, trop précieux l’un pour l’autre pour vivre leur vie chacun de leur côté. Elle attendrait. Comme elle l’avait toujours fait. Et même si par malheur rien ne le séparerait de sa maudite humaine, elle attendrait. Elle comptait sur la promesse de son amie en revanche, pour que son secret à elle, sa honte la plus profonde ne reste qu’une souvenir. Car non, elle ne regrettait pas d’avoir éloigné Alyssa de son frère. Comme elle ne regretterait jamais la menace qu’elle avait proféré à l’encontre de cette petite racaille qui avait poussé son frère a faire ce foutu duel.
La japonaise se contenta de lancer un noir regard à la sorcière de l’Est quand celle-ci répétait qu’elle avait eu tort de laisser l’humaine en vie. Du tout moins dans l’esprit du jeune Tsukishima. Eiko s'apprêtait à clore ce débat éternel quand la porte du bureau s’ouvrait à la volée.
Ses doigts se serrer douloureusement dans le creux de ses coudes à tel point que sa peau blanchit. La surprise et l’horreur se marièrent l’espace d’une seconde sur ses traits sévères avant de laisser place à sa façade la plus connue. Inexpressive. Une page blanche. Une coquille vide. Assise sur sa chaise, son corps entier s’était crispé, il n’y avait pas une once de son être qu’elle ne tenait pas en contrôle. Elle mesurait le moindre de ses gestes, du battement de ses cils jusqu’à son rythme respiratoire. “Se servir de ses émotions sans les montrer. ” C’était la leçon que sa mère lui avait apprise, il y a bien longtemps, lorsqu’elle était encore une enfant plus douce que les pouvoirs qui s’éveillaient en elle. Comme elle devait être fière de sa fille aujourd’hui. A jouer à le rôle de cette femme odieusement détestable avec un tel talent, elle était devenue cette femme.
D’un calme olympien, la détective patientait. Elle pouvait constater que son tendre petit frère ne lui avait jamais autant ressemblait qu’à ce moment précis, épris par cette violente colère. Il était facile de ressentir les ténèbres qui émanaient de son coeur meurtrie, elle s’en délectait presque. Le voir dévoré par les flammes de la rage était rassurant.Plus l’affection était profonde, plus la trahison était dévastatrice. Et Eiko l’avait appris à la dur, cette douleur était un excellent moteur. Il ne le comprendrait pas avant des années peut-être mais là, à cette seconde, il était l’identique à sa soeur.
Cette dernière n’était, contre toute attente, pas vraiment attentive aux réclamations de son cadet ni aux réprimandes du Secret. Elle n’ignorait pas ses accusations, elle plaidait même coupable, sans une once de remords. Jamais.
Leur supérieure jubilait tant que s’en était dégoulinant. En moins d’une minute, elle cloua le bec du jeune sorcier consumé par ses émotions. Irina dans toute sa splendeur, un vrai délice. Sans elle, sans son savoir, Eiko Tsukishima ne serait jamais devenue l'impitoyable personne qu’elle était. Mais à l’instar de son mentor, l'instinct de protection était plus fort que tout. Elle bondit de sa chaise après la menace de son mentor, s’interposant entre eux, comme une lionne protégeant son petit, les poings sur le bureau, dangereusement penchée en avant.
Aucun mot n’était utile dans cette joute entre les deux sorcières. Elles avaient déjà eu cette discussion, il était hors de question qu’elle ne touche qu’à un cheveu de Shinji. “- N’essaye même pas ! -Sinon quoi? - Ne me provoque pas. - C’est pourtant très tentant.” Le Secret ne pouvait manquer l’étincelle ardente brillant dans les yeux de son élève de et pour toujours. L’ombre sur son visage ne lui était pas destinée, bien au contraire. Si quelqu’un pouvait jouer avec l’esprit de ce pauvre garçon, ce n’était qu’elle. Elle remercia la sorcière en silence cependant. La contraindre à prendre la défense de son frère, la poussant à choisir entre elle et lui devant le principal concerné était exactement ce dont elle avait besoin pour entamer son nouvel objectif.
Les secondes s'écoulèrent dans un silence de plomb. C’était presque déroutant après l’explosion de colère du jeune homme. Eiko se décida enfin à se redresser pour faire face à son cadet. Une petite voix dans sa tête lui hurlait d’abandonner, de lui demander pardon, de tout faire pour qu’il ne le rejette pas, de ne pas faire ce qu’elle s’apprêtait à faire mais ce n’était pas suffisant. Au contraire, la culpabilité avait toujours était une mauvaise source d’inspiration.
Avant que qui que ce soit ne puisse poser le moindre geste, elle attrapa le menton de son frère entre son pouce et son index et lui ouvrir les portes de ses souvenirs. Elle n'eut aucune pitié lorsqu’elle pénétra dans son esprit avec violence. En temps normal, et Shinji comme Irina en étaient tous deux conscients, elle ne croisait jamais la magie du temps et la télépathie en même temps, c’était épuisant et surtout risqué pour elle. Mais pourtant, c’est ce qu’elle fit. Irina ne pouvait qu’être spectatrice de la scène qui se jouait devant elle sans pouvoir profiter de la torture qu’elle infligeait à son frère. Lui en revanche se voyait implacablement replongé dans cette terrible nuit d’hiver, cette nuit où tout a commencé. Ses souvenirs s'intensifiaient, comme s’ils étaient d’hier. Une seule chose différait en revanche de ce dont il se souvenait. L’angoisse, la peur, la culpabilité, l’amour, l'affolement. Un cocktail de folles émotions tirés tout droit de l’âme de sa soeur. Elle avait minutieusement sélectionné chacun des élans de son coeur pour le plier à sa réalité. Après tout, elle ne lui avait jamais révéler, même par ces mensonges ce qu’elle avait vécu, elle, cette nuit là. Ni ce qu’elle avait dû faire pour le protéger. Leur parents. Nastuo. S’abaisser à demander de l’aide au Secret. Elle avait enfreint plus de lois que lui pour réparer ses erreurs. Elle avait menti à leur parent. Elle avait dû s'éloigner de lui, sa seule raison de vivre. Petit ingrat.
En quelques secondes, bien trop rapidement et de manière brutale, Shinji se voyait noyé par des émotions qui n’étaient pas les siennes et pourtant lorsque la magie de sa sœur libérera son esprit, il aurait énormément de mal à les dissocier.
Pour s’assurer qu’elle obtienne toute son attention, Eiko le forçait à la regarder, droit dans les yeux. Sa prise malgré sa rudesse cachée mal la tendresse qu’elle avait pour son cadet. Son geste était le reflet d’une affection maternelle. Néfaste à l’instar de leur mère.
Impitoyable, calculatrice, sans état d'âme. Ce personnage qu'elle avait joué depuis des années, cette facette d'elle qu'elle ne lui avait jamais destiné avait désormais toute sa pleine attention. Et pour le lui faire comprendre, elle fini par lâcher sa prise sans aucune forme de tendresse, avec à l'inverse une fermeté nouvelle à son égard.
La japonaise se contenta de lancer un noir regard à la sorcière de l’Est quand celle-ci répétait qu’elle avait eu tort de laisser l’humaine en vie. Du tout moins dans l’esprit du jeune Tsukishima. Eiko s'apprêtait à clore ce débat éternel quand la porte du bureau s’ouvrait à la volée.
Ses doigts se serrer douloureusement dans le creux de ses coudes à tel point que sa peau blanchit. La surprise et l’horreur se marièrent l’espace d’une seconde sur ses traits sévères avant de laisser place à sa façade la plus connue. Inexpressive. Une page blanche. Une coquille vide. Assise sur sa chaise, son corps entier s’était crispé, il n’y avait pas une once de son être qu’elle ne tenait pas en contrôle. Elle mesurait le moindre de ses gestes, du battement de ses cils jusqu’à son rythme respiratoire. “Se servir de ses émotions sans les montrer. ” C’était la leçon que sa mère lui avait apprise, il y a bien longtemps, lorsqu’elle était encore une enfant plus douce que les pouvoirs qui s’éveillaient en elle. Comme elle devait être fière de sa fille aujourd’hui. A jouer à le rôle de cette femme odieusement détestable avec un tel talent, elle était devenue cette femme.
D’un calme olympien, la détective patientait. Elle pouvait constater que son tendre petit frère ne lui avait jamais autant ressemblait qu’à ce moment précis, épris par cette violente colère. Il était facile de ressentir les ténèbres qui émanaient de son coeur meurtrie, elle s’en délectait presque. Le voir dévoré par les flammes de la rage était rassurant.Plus l’affection était profonde, plus la trahison était dévastatrice. Et Eiko l’avait appris à la dur, cette douleur était un excellent moteur. Il ne le comprendrait pas avant des années peut-être mais là, à cette seconde, il était l’identique à sa soeur.
Cette dernière n’était, contre toute attente, pas vraiment attentive aux réclamations de son cadet ni aux réprimandes du Secret. Elle n’ignorait pas ses accusations, elle plaidait même coupable, sans une once de remords. Jamais.
Leur supérieure jubilait tant que s’en était dégoulinant. En moins d’une minute, elle cloua le bec du jeune sorcier consumé par ses émotions. Irina dans toute sa splendeur, un vrai délice. Sans elle, sans son savoir, Eiko Tsukishima ne serait jamais devenue l'impitoyable personne qu’elle était. Mais à l’instar de son mentor, l'instinct de protection était plus fort que tout. Elle bondit de sa chaise après la menace de son mentor, s’interposant entre eux, comme une lionne protégeant son petit, les poings sur le bureau, dangereusement penchée en avant.
Aucun mot n’était utile dans cette joute entre les deux sorcières. Elles avaient déjà eu cette discussion, il était hors de question qu’elle ne touche qu’à un cheveu de Shinji. “- N’essaye même pas ! -Sinon quoi? - Ne me provoque pas. - C’est pourtant très tentant.” Le Secret ne pouvait manquer l’étincelle ardente brillant dans les yeux de son élève de et pour toujours. L’ombre sur son visage ne lui était pas destinée, bien au contraire. Si quelqu’un pouvait jouer avec l’esprit de ce pauvre garçon, ce n’était qu’elle. Elle remercia la sorcière en silence cependant. La contraindre à prendre la défense de son frère, la poussant à choisir entre elle et lui devant le principal concerné était exactement ce dont elle avait besoin pour entamer son nouvel objectif.
Les secondes s'écoulèrent dans un silence de plomb. C’était presque déroutant après l’explosion de colère du jeune homme. Eiko se décida enfin à se redresser pour faire face à son cadet. Une petite voix dans sa tête lui hurlait d’abandonner, de lui demander pardon, de tout faire pour qu’il ne le rejette pas, de ne pas faire ce qu’elle s’apprêtait à faire mais ce n’était pas suffisant. Au contraire, la culpabilité avait toujours était une mauvaise source d’inspiration.
Eiko ▬ Je n’ai rien fais? Très bien alors explique moi ça !
Avant que qui que ce soit ne puisse poser le moindre geste, elle attrapa le menton de son frère entre son pouce et son index et lui ouvrir les portes de ses souvenirs. Elle n'eut aucune pitié lorsqu’elle pénétra dans son esprit avec violence. En temps normal, et Shinji comme Irina en étaient tous deux conscients, elle ne croisait jamais la magie du temps et la télépathie en même temps, c’était épuisant et surtout risqué pour elle. Mais pourtant, c’est ce qu’elle fit. Irina ne pouvait qu’être spectatrice de la scène qui se jouait devant elle sans pouvoir profiter de la torture qu’elle infligeait à son frère. Lui en revanche se voyait implacablement replongé dans cette terrible nuit d’hiver, cette nuit où tout a commencé. Ses souvenirs s'intensifiaient, comme s’ils étaient d’hier. Une seule chose différait en revanche de ce dont il se souvenait. L’angoisse, la peur, la culpabilité, l’amour, l'affolement. Un cocktail de folles émotions tirés tout droit de l’âme de sa soeur. Elle avait minutieusement sélectionné chacun des élans de son coeur pour le plier à sa réalité. Après tout, elle ne lui avait jamais révéler, même par ces mensonges ce qu’elle avait vécu, elle, cette nuit là. Ni ce qu’elle avait dû faire pour le protéger. Leur parents. Nastuo. S’abaisser à demander de l’aide au Secret. Elle avait enfreint plus de lois que lui pour réparer ses erreurs. Elle avait menti à leur parent. Elle avait dû s'éloigner de lui, sa seule raison de vivre. Petit ingrat.
En quelques secondes, bien trop rapidement et de manière brutale, Shinji se voyait noyé par des émotions qui n’étaient pas les siennes et pourtant lorsque la magie de sa sœur libérera son esprit, il aurait énormément de mal à les dissocier.
Pour s’assurer qu’elle obtienne toute son attention, Eiko le forçait à la regarder, droit dans les yeux. Sa prise malgré sa rudesse cachée mal la tendresse qu’elle avait pour son cadet. Son geste était le reflet d’une affection maternelle. Néfaste à l’instar de leur mère.
Eiko ▬Est-ce que ça te va? Vu que mes mots ne sont plus des cendres, est-ce que ça, ça te conviendra, Otôto ? Ne me juge pas trop vite quand c'est toi qui est l'unique responsable de tout ce merdier. Je t'avais prévenue, je t'avais dis que c'était une erreur de continuer, tu aurais pu à tous nous éviter ces années de tourments.Elle était impitoyable. Elle ne lui offrait qu’une immense froideur, celle qu’elle ne lui avait jamais adressée, même la neurochirurgienne n’avait jamais goûté à une telle intensité. Pourtant, elle connaissait la sorcière mieux que quiconque sur cette terre. La chaleur de son amour fraternelle avait laissé place à une autorité et une supériorité sans pareil. Perchée sur ses talons, physiquement, elle se retrouvait plus grande que lui, et mentalement, rien n’avait d’égal à la cruauté dont elle faisait preuve pour l'apitoyer et l’écraser par ce qu’elle avait ressentie, seule, dans ses mensonges pour le protéger. Parce qu’après tout, c’était son but. Le sauver et qu’il ne devienne pas ce qu’elle est. Une fille indigne.
Eiko ▬Que lui serait-il arrivé à ton avis, si je n'avais pas fait le ménage derrière toi? Tu t'imagines que je ne lui voulait que du mal, mais toi, toi qui ne lui veut que du bien, que lui as-tu apporté sinon la plonger dans un monde qui n'est pas le sien, où le simple fait qu'elle respire est un crime pour une majorité des sorciers !
Impitoyable, calculatrice, sans état d'âme. Ce personnage qu'elle avait joué depuis des années, cette facette d'elle qu'elle ne lui avait jamais destiné avait désormais toute sa pleine attention. Et pour le lui faire comprendre, elle fini par lâcher sa prise sans aucune forme de tendresse, avec à l'inverse une fermeté nouvelle à son égard.
“La partie reprend”
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Dim 25 Aoû 2019 - 19:04
L'attitude désinvolte d'Irina n'arrange en rien l'humeur massacrante du sorcier. Elle s'est contentée de le saluer sur le même ton qu'elle aurait dit bonjour à un enfant. Ce que ça l'énerve ! Il n'est pourtant pas surpris, habitué à son légendaire stoïcisme dans les situations les plus délicates. Il n'empêche qu'elle pourrait se montrer un minimum concernée. Qu'il hurle sur sa disciple ne semble pas la chagriner plus que ça. Elle estime sans doute qu'il ne servirait à rien de l'interrompre et qu'il vaut mieux attendre que l'orage passe. Et elle a raison ! Qu'elle reste en dehors de leurs différents fraternels !
Toutefois, la suite ne tourne pas du tout à son avantage. Submergé par la colère, il a oublié un bref instant à qui il a affaire. Et Irina ne manque pas de le lui rappeler. Elle n'est même pas en colère, elle se contente de le rabrouer pour assurer sa position de Secret. Ca aussi ça l'énerve. En fait, un rien l'énerve, actuellement. Il soutient son regard glacial sans ciller, avec toute sa fierté de Tsukishima. Il n'a jamais autant ressemblé à sa sœur qu'en cet instant. Mais la menace de la peine de mort ébranle son assurance ; il pâlit.
▬ C'était involontaire…
Reformuler les faits ne va certes pas l'aider, mais il ne voit pas les choses du même œil. Au départ, il a juste été surpris. Ses parents ne la croyant pas, l'histoire aurait pu en rester là. Puis il a sauvé Alyssa d'une mort certaine. Là encore, de son point de vue, il ne s'est pas volontairement révélé. Cependant il conçoit que, par la suite, il n'était pas forcé d'en dire plus à son amie. Il ne lui a pas avoué grand chose pourtant, mais c'est suffisant aux yeux de leurs lois.
▬ Je suis la seule dans cette pièce qui est au courant d’où se trouve ta petite copine mon garçon.
▬ Ce n'est pas ma…
Il voulait la corriger sur la façon dont elle désigne Alyssa, mais il ne finit pas sa phrase. Non pas parce qu'Irina poursuit sans l'écouter, mais parce qu'il est brutalement confronté à la réalité. S'il n'était pas autant en colère, il en aurait rougit. Il a toujours considéré Alyssa comme son unique amie, ce pourquoi, à son sens, il tient tant à elle. Mais, maintenant, il réalise que ses sentiments sont bien trop puissants pour se limiter à une amitié sincère. Tout ce qu'il a fait pour elle, jamais il n'aurait pu autrement. Jusqu'à affronter le Secret, risquer le déshonneur, enfreindre leurs lois… Depuis quand ? S'il ne saurait dire pour la première fois où il l'a sauvée, la seconde, le jour de leur séparation, c'est une certitude : il était déjà profondément amoureux d'Alyssa.
Si Irina lui ordonne d'un ton autoritaire de se calmer, ce n'est pas tant son attitude qui le refroidit, mais cette soudaine clairvoyance sur son aveuglement. Bien que la menace de perdre tout souvenir d'Alyssa termine le travail. Une fois de plus, il se fait rabrouer comme un enfant par cette maudite femme. Mais il ne peut pas, il ne veut pas d'une existence sans elle. Ses souvenirs le définissent tel qu'il est aujourd'hui, et bien que sa situation soit compliquée, il ne regrette rien. Alors, une fois encore, pour Alyssa, il concède. Ses yeux ont retrouvé leur doré habituel. Son visage est encore fermé, mais au moins il n'a plus envie de tout basarder. Cependant il refuse de se mettre en plus grande position d'infériorité, à l'instar de sa sœur un peu plus tôt, et préfère croiser les bras en restant debout, droit comme un I.
L’instant d’après, Eiko s’interpose entre sa supérieure et lui. Il devrait se sentir soulagé qu’elle choisisse de le protéger et d’affronter le Secret, mais ça le laisse de marbre. Pire, il rejette intérieurement cette intervention. Je n’ai pas besoin de toi. Après quelques secondes d’un silence pesant, son aînée finit par se tourner vers lui, le regard plus glacial que jamais. Mais il le soutient sans ciller, à la hauteur du sien ; c’est un véritable blizzard qui fait rage. Puis sans crier gare, elle l’attrape par le menton et alors qu’il saisis son bras pour se dégager, il sent son esprit briser ses défenses mentales pour pénétrer dans le sien.
Cette violente intrusion lui déclenche une douleur insupportable. Seuls ses traits crispés et les tremblements qui l’agitent témoignent de la lutte intérieure entre les deux Tsukishima. C’est ensuite un déferlement d’émotions qui l’assaille ; des émotions qui ne lui appartiennent pas. Des souvenirs, plus précisément. Eiko est en train de lui communiquer ses propres souvenirs par télépathie à travers la magie temporelle. Mais n’étant pas volontaire, son esprit refuse de les enregistrer, et le conflit est destructeur.
L’angoisse, la peur de le perdre, la culpabilité pour ce qu’elle s’apprête à lui infliger, l’affolement, ne sachant quoi faire pour le préserver. L’amour fraternel. Probablement la seule chose de bien qui occupe le coeur d’Eiko en cet instant. Shinji ne peut pas gérer ce surplus émotionnel, malgré toutes ces années de self-contrôle et d’impassibilité. Des larmes perlent au coin de ses yeux et glissent lentement le long de ses joues. Il respire à peine, la poitrine comprimée. En dépit de la détresse qui le submerge, sa soeur poursuit ce supplice, cruelle et implacable. N’a-t-elle donc aucune compassion ? Depuis quand est-elle si indifférente à la souffrance de son cadet ?
Non contente de le noyer sous un flot émotionnel étranger, elle aiguise un peu plus ses lames et rejette la faute sur lui. D’ordinaire, il aurait peut-être accusé le coup et sombré un peu plus, acceptant de demeurer seul et unique coupable. Mais après ce qu’il vient d’apprendre, ce qu’il vit actuellement, il ne peut plus se contenter d’être le seul fautif. Mais elle n’en reste pas là. Ses mots incisifs le poignardent en plein coeur alors qu’elle le porte responsable du malheur d’Alyssa. Un écho à sa propre réflexion lorsqu’il a appris pour sa santé fragile et le mal que lui a fait sa soeur ; il a pensé, l’espace d’un instant, que c’était de sa faute.
Eiko daigne finalement le lâcher, rompant brutalement le contact physique et mettant un terme à son calvaire psychique. Privé d’appui, toute son énergie sapée par cette torture mentale, Shinji s’écroule aussitôt. Il se retrouve le flanc gauche contre le fauteuil, un genou sol, les mains crispées sur le siège alors qu’il tente de se redresser. La respiration saccadée, il porte une main sur sa tempe, terrassé par la migraine. Ses souvenirs sont mélangés à ceux de sa soeur. Il ressent toujours une angoisse qui ne lui appartient pas. Et cet amour fraternel… son existence même le déchire. Comment peut-elle prétendre l’aimer après tout ce qu’elle lui fait subir ? C’est inconcevable… Plus pâle que jamais, il déglutit péniblement ; mais sa bouche est aussi sèche qu’un désert. Malgré tout, il parvient progressivement à faire le tri dans son esprit.
Quelle image pitoyable il doit renvoyer. A dire vrai ça lui est égal ; pour le moment, la priorité c’est de retrouver la force de parler. Néanmoins, il en veut terriblement à Eiko. Il n’arrive pas à comprendre. Il ne peut pas. Ses mots lui reviennent à l’esprit. “mais toi, toi qui ne lui veut que du bien, que lui as-tu apporté” Non. Non ! Il ne sera pas tenu responsable pour le malheur de son amie. Comment peut-elle vouloir l’affliger de ça ? Elle dit le protéger, mais le depuis le début, elle ne fait que le détruire !
▬ Ce que je lui ai apporté…
Sa voix encore fragile chasse finalement le silence. Il se redresse lentement, encore tremblant.
▬ Sans moi, elle serait morte depuis longtemps.
Il parvient à se remettre sur ses jambes. Son ton est calme, pourtant, il plane un malaise profond dans l’atmosphère. Probablement parce que ce n’est pas normal.
▬ Si je ne l’avais pas suivie, elle aurait servi de repas à un vampire fou. Je n’ai pas hésité une seconde à mettre ma vie en danger pour la secourir.
Il lui a apporté la vie sauve. Que peut-elle rétorquer pour contrer son argument ? Il n’y a rien à dire. Avec ou sans lui, elle aurait été victime de ce vampire. Alors, non, pas une seule fois il n’a regretté son intervention. Il y repense chaque fois qu’il doute.
▬ Tu reportes la faute sur moi… Mais te rends-tu seulement compte que c’est depuis ton intervention que tout s’écroule ? Oh oui, tu m’as sauvé la vie. Tu as cloué le bec de Natsuo. Mais le reste ? Personne n’a jamais cru Alyssa. Il n’y a jamais eu qu’elle et moi dans la confidence. Et il a fallu que tu ailles supplier le Secret de t’aider à réparer ‘mes erreurs’. Mais Fujibayashi-san n’a pas pu lui effacer la mémoire ; aujourd’hui, Alyssa est enfin libre, quelque part en ville. Teru-san a croisé sa route et m’a appris la cinglante vérité.
Il se retourne alors, désormais stable sur ses jambes. Et en dépit de la situation, son visage n’exprime plus rien, hormis une insondable apathie.
▬ Tu affirmes agir pour mon bien. Pour me protéger. Pourtant, je n’ai récolté que la souffrance. As-tu jamais compris ce dont j’avais réellement besoin ? Ce qui serait vraiment bénéfique pour moi ? Alyssa ne m’a jamais fait souffrir, elle. Bien au contraire. J’étais bien avec elle. Mais ça non plus tu n’as jamais voulu l’entendre.
Sa voix exprime une profonde déception. Comment peut-elle prétendre l’aimer après tout le mal qu’elle lui a fait ? L’espace d’un instant, sa déception se mue en frustration, puis en colère, et il lui prend l’envie de lui sauter à la gorge. Non. Tu n’es pas comme elle. De toute façon, il n’a plus la force de rien. Alors, à son tour, il se montre incisif, sans même le vouloir. Il a juste besoin de dire les choses. Il doit.
▬ Ah, désolé... C’est vrai que tu ne sais pas ce que c’est. Tu ne sais pas ce qu’elle représente pour moi. Tu ne peux pas comprendre. Comment puis-je exiger l’impossible de ta part ?
Shinji a toujours été taciturne, solitaire, parfois sévère. Mais il n’a jamais été cruel. C’est donc sans aucune satisfaction qu’il s’exprime, juste par nécessité. Il ne cherche même plus sa compassion. Il n’a plus vraiment d’objectif en tête, en dehors de comprendre.
▬ Dis-moi, Ane, qu’as-tu réussi, en dehors de me torturer ? Pourquoi t’acharnes-tu sur moi ? Qu’ai-je fait pour mériter pareille souffrance ?
Il pose sur elle un regard fatigué, usé par le temps et les événements, las, amer, brisé. Alors qu’il ressent encore de la colère, celle-ci ne parvient même plus à assombrir son regard. Il n’en a plus l’énergie. En pénétrant de force dans son esprit pour y insuffler ses souvenirs, elle a violé son intimité, son espace vital, son palais intérieur. Elle a brisé quelque chose. Soudain abattu par la fatalité de son sort, une pensée parasite lui traverse l’esprit. Elle s’insinue dans son esprit, perfide, et son poison se dilue progressivement jusque dans les moindres parcelles de son psyché. Il se détourne alors pour fixer un point visible par lui seul.
▬ Je t’ai causé bien du tort, hein Ane ? A cause de moi, tu as fourni tant d’efforts, franchi tant de lignes… Finalement, il aurait mieux valu pour tout le monde que je meurs ce soir-là. Quoique, d’un certain point de vue, je suis déjà mort…
Et il ne fait pas uniquement allusion à Alyssa.
Toutefois, la suite ne tourne pas du tout à son avantage. Submergé par la colère, il a oublié un bref instant à qui il a affaire. Et Irina ne manque pas de le lui rappeler. Elle n'est même pas en colère, elle se contente de le rabrouer pour assurer sa position de Secret. Ca aussi ça l'énerve. En fait, un rien l'énerve, actuellement. Il soutient son regard glacial sans ciller, avec toute sa fierté de Tsukishima. Il n'a jamais autant ressemblé à sa sœur qu'en cet instant. Mais la menace de la peine de mort ébranle son assurance ; il pâlit.
▬ C'était involontaire…
Reformuler les faits ne va certes pas l'aider, mais il ne voit pas les choses du même œil. Au départ, il a juste été surpris. Ses parents ne la croyant pas, l'histoire aurait pu en rester là. Puis il a sauvé Alyssa d'une mort certaine. Là encore, de son point de vue, il ne s'est pas volontairement révélé. Cependant il conçoit que, par la suite, il n'était pas forcé d'en dire plus à son amie. Il ne lui a pas avoué grand chose pourtant, mais c'est suffisant aux yeux de leurs lois.
▬ Je suis la seule dans cette pièce qui est au courant d’où se trouve ta petite copine mon garçon.
▬ Ce n'est pas ma…
Il voulait la corriger sur la façon dont elle désigne Alyssa, mais il ne finit pas sa phrase. Non pas parce qu'Irina poursuit sans l'écouter, mais parce qu'il est brutalement confronté à la réalité. S'il n'était pas autant en colère, il en aurait rougit. Il a toujours considéré Alyssa comme son unique amie, ce pourquoi, à son sens, il tient tant à elle. Mais, maintenant, il réalise que ses sentiments sont bien trop puissants pour se limiter à une amitié sincère. Tout ce qu'il a fait pour elle, jamais il n'aurait pu autrement. Jusqu'à affronter le Secret, risquer le déshonneur, enfreindre leurs lois… Depuis quand ? S'il ne saurait dire pour la première fois où il l'a sauvée, la seconde, le jour de leur séparation, c'est une certitude : il était déjà profondément amoureux d'Alyssa.
Si Irina lui ordonne d'un ton autoritaire de se calmer, ce n'est pas tant son attitude qui le refroidit, mais cette soudaine clairvoyance sur son aveuglement. Bien que la menace de perdre tout souvenir d'Alyssa termine le travail. Une fois de plus, il se fait rabrouer comme un enfant par cette maudite femme. Mais il ne peut pas, il ne veut pas d'une existence sans elle. Ses souvenirs le définissent tel qu'il est aujourd'hui, et bien que sa situation soit compliquée, il ne regrette rien. Alors, une fois encore, pour Alyssa, il concède. Ses yeux ont retrouvé leur doré habituel. Son visage est encore fermé, mais au moins il n'a plus envie de tout basarder. Cependant il refuse de se mettre en plus grande position d'infériorité, à l'instar de sa sœur un peu plus tôt, et préfère croiser les bras en restant debout, droit comme un I.
L’instant d’après, Eiko s’interpose entre sa supérieure et lui. Il devrait se sentir soulagé qu’elle choisisse de le protéger et d’affronter le Secret, mais ça le laisse de marbre. Pire, il rejette intérieurement cette intervention. Je n’ai pas besoin de toi. Après quelques secondes d’un silence pesant, son aînée finit par se tourner vers lui, le regard plus glacial que jamais. Mais il le soutient sans ciller, à la hauteur du sien ; c’est un véritable blizzard qui fait rage. Puis sans crier gare, elle l’attrape par le menton et alors qu’il saisis son bras pour se dégager, il sent son esprit briser ses défenses mentales pour pénétrer dans le sien.
Cette violente intrusion lui déclenche une douleur insupportable. Seuls ses traits crispés et les tremblements qui l’agitent témoignent de la lutte intérieure entre les deux Tsukishima. C’est ensuite un déferlement d’émotions qui l’assaille ; des émotions qui ne lui appartiennent pas. Des souvenirs, plus précisément. Eiko est en train de lui communiquer ses propres souvenirs par télépathie à travers la magie temporelle. Mais n’étant pas volontaire, son esprit refuse de les enregistrer, et le conflit est destructeur.
L’angoisse, la peur de le perdre, la culpabilité pour ce qu’elle s’apprête à lui infliger, l’affolement, ne sachant quoi faire pour le préserver. L’amour fraternel. Probablement la seule chose de bien qui occupe le coeur d’Eiko en cet instant. Shinji ne peut pas gérer ce surplus émotionnel, malgré toutes ces années de self-contrôle et d’impassibilité. Des larmes perlent au coin de ses yeux et glissent lentement le long de ses joues. Il respire à peine, la poitrine comprimée. En dépit de la détresse qui le submerge, sa soeur poursuit ce supplice, cruelle et implacable. N’a-t-elle donc aucune compassion ? Depuis quand est-elle si indifférente à la souffrance de son cadet ?
Non contente de le noyer sous un flot émotionnel étranger, elle aiguise un peu plus ses lames et rejette la faute sur lui. D’ordinaire, il aurait peut-être accusé le coup et sombré un peu plus, acceptant de demeurer seul et unique coupable. Mais après ce qu’il vient d’apprendre, ce qu’il vit actuellement, il ne peut plus se contenter d’être le seul fautif. Mais elle n’en reste pas là. Ses mots incisifs le poignardent en plein coeur alors qu’elle le porte responsable du malheur d’Alyssa. Un écho à sa propre réflexion lorsqu’il a appris pour sa santé fragile et le mal que lui a fait sa soeur ; il a pensé, l’espace d’un instant, que c’était de sa faute.
Eiko daigne finalement le lâcher, rompant brutalement le contact physique et mettant un terme à son calvaire psychique. Privé d’appui, toute son énergie sapée par cette torture mentale, Shinji s’écroule aussitôt. Il se retrouve le flanc gauche contre le fauteuil, un genou sol, les mains crispées sur le siège alors qu’il tente de se redresser. La respiration saccadée, il porte une main sur sa tempe, terrassé par la migraine. Ses souvenirs sont mélangés à ceux de sa soeur. Il ressent toujours une angoisse qui ne lui appartient pas. Et cet amour fraternel… son existence même le déchire. Comment peut-elle prétendre l’aimer après tout ce qu’elle lui fait subir ? C’est inconcevable… Plus pâle que jamais, il déglutit péniblement ; mais sa bouche est aussi sèche qu’un désert. Malgré tout, il parvient progressivement à faire le tri dans son esprit.
Quelle image pitoyable il doit renvoyer. A dire vrai ça lui est égal ; pour le moment, la priorité c’est de retrouver la force de parler. Néanmoins, il en veut terriblement à Eiko. Il n’arrive pas à comprendre. Il ne peut pas. Ses mots lui reviennent à l’esprit. “mais toi, toi qui ne lui veut que du bien, que lui as-tu apporté” Non. Non ! Il ne sera pas tenu responsable pour le malheur de son amie. Comment peut-elle vouloir l’affliger de ça ? Elle dit le protéger, mais le depuis le début, elle ne fait que le détruire !
▬ Ce que je lui ai apporté…
Sa voix encore fragile chasse finalement le silence. Il se redresse lentement, encore tremblant.
▬ Sans moi, elle serait morte depuis longtemps.
Il parvient à se remettre sur ses jambes. Son ton est calme, pourtant, il plane un malaise profond dans l’atmosphère. Probablement parce que ce n’est pas normal.
▬ Si je ne l’avais pas suivie, elle aurait servi de repas à un vampire fou. Je n’ai pas hésité une seconde à mettre ma vie en danger pour la secourir.
Il lui a apporté la vie sauve. Que peut-elle rétorquer pour contrer son argument ? Il n’y a rien à dire. Avec ou sans lui, elle aurait été victime de ce vampire. Alors, non, pas une seule fois il n’a regretté son intervention. Il y repense chaque fois qu’il doute.
▬ Tu reportes la faute sur moi… Mais te rends-tu seulement compte que c’est depuis ton intervention que tout s’écroule ? Oh oui, tu m’as sauvé la vie. Tu as cloué le bec de Natsuo. Mais le reste ? Personne n’a jamais cru Alyssa. Il n’y a jamais eu qu’elle et moi dans la confidence. Et il a fallu que tu ailles supplier le Secret de t’aider à réparer ‘mes erreurs’. Mais Fujibayashi-san n’a pas pu lui effacer la mémoire ; aujourd’hui, Alyssa est enfin libre, quelque part en ville. Teru-san a croisé sa route et m’a appris la cinglante vérité.
Il se retourne alors, désormais stable sur ses jambes. Et en dépit de la situation, son visage n’exprime plus rien, hormis une insondable apathie.
▬ Tu affirmes agir pour mon bien. Pour me protéger. Pourtant, je n’ai récolté que la souffrance. As-tu jamais compris ce dont j’avais réellement besoin ? Ce qui serait vraiment bénéfique pour moi ? Alyssa ne m’a jamais fait souffrir, elle. Bien au contraire. J’étais bien avec elle. Mais ça non plus tu n’as jamais voulu l’entendre.
Sa voix exprime une profonde déception. Comment peut-elle prétendre l’aimer après tout le mal qu’elle lui a fait ? L’espace d’un instant, sa déception se mue en frustration, puis en colère, et il lui prend l’envie de lui sauter à la gorge. Non. Tu n’es pas comme elle. De toute façon, il n’a plus la force de rien. Alors, à son tour, il se montre incisif, sans même le vouloir. Il a juste besoin de dire les choses. Il doit.
▬ Ah, désolé... C’est vrai que tu ne sais pas ce que c’est. Tu ne sais pas ce qu’elle représente pour moi. Tu ne peux pas comprendre. Comment puis-je exiger l’impossible de ta part ?
Shinji a toujours été taciturne, solitaire, parfois sévère. Mais il n’a jamais été cruel. C’est donc sans aucune satisfaction qu’il s’exprime, juste par nécessité. Il ne cherche même plus sa compassion. Il n’a plus vraiment d’objectif en tête, en dehors de comprendre.
▬ Dis-moi, Ane, qu’as-tu réussi, en dehors de me torturer ? Pourquoi t’acharnes-tu sur moi ? Qu’ai-je fait pour mériter pareille souffrance ?
Il pose sur elle un regard fatigué, usé par le temps et les événements, las, amer, brisé. Alors qu’il ressent encore de la colère, celle-ci ne parvient même plus à assombrir son regard. Il n’en a plus l’énergie. En pénétrant de force dans son esprit pour y insuffler ses souvenirs, elle a violé son intimité, son espace vital, son palais intérieur. Elle a brisé quelque chose. Soudain abattu par la fatalité de son sort, une pensée parasite lui traverse l’esprit. Elle s’insinue dans son esprit, perfide, et son poison se dilue progressivement jusque dans les moindres parcelles de son psyché. Il se détourne alors pour fixer un point visible par lui seul.
▬ Je t’ai causé bien du tort, hein Ane ? A cause de moi, tu as fourni tant d’efforts, franchi tant de lignes… Finalement, il aurait mieux valu pour tout le monde que je meurs ce soir-là. Quoique, d’un certain point de vue, je suis déjà mort…
Et il ne fait pas uniquement allusion à Alyssa.
Invité
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Dim 25 Aoû 2019 - 21:51
L’honneur à la nippone dans toute sa splendeur. Les voilà maintenant tous les deux en train de débattre de celui qui a le plus souffert de la situation, même si débattre est en soi un bien grand mot.
Eiko pensait quoi en martelant mon bureau ainsi ? Remplir une sorte de devoir fraternel d’intérêt émotionnel ? C'est une manœuvre qui ne fait nullement sourciller le moins du monde, une intimidation bas de gamme pour une fille comme elle qui ne fait esquisser qu’un court sourire mutin.
Voilà maintenant qu’elle passe à l’action et se prend pour moi en plus de ça. Je devine aisément ce qu’elle est capable de lui montrer. Sans doute de terribles sentiments passés lors de son héroïque intervention pour sauver la mise à son petit frère ou je ne sais quoi d'autre encore. C'est avec ce genre de tours de passe-passe mal planifiés qu'elle s'est retrouvée dans une situation incroyablement problématique.
Shinji tomba au sol après être devenu incroyablement fébrile d'un coup après la plus que pitoyable performance qui m’ait été donné de voir. Un léger tressaillement me fit vibrer un instant tout de même. Il était jeune et talentueux, il ne faudrait pas que je risque de perdre un tel talent à mon service après ce genre d’attaque à l’esprit sans aucune préparation et qui pouvait laisser de graves séquelles.
Je sortis du tiroir du haut une tablette de chocolat bien noir entamée ainsi qu’une bouteille d’eau que je posais doucement sur le bord de mon bureau. Je n’allais pas lui enfoncer dans le bec et encore moins l’interrompre alors qu’il semblait vouloir répondre à sa sœur et affirmer quel genre d’homme il était réellement.
Shinji a sauvé une humaine, mais il connaît la vérité, l’erreur vient du fait de pas avoir contacté un effaceur pour venir s’occuper de sa mémoire dès le début. C’est bien un truc de Tsukishima ça de rester sur ses erreurs, le nez dessus jamais vouloir reconnaître celle-ci ou les évidences. Je n'ai jamais eu de problème à accepter à quel point mon erreur était énorme, mais pour eux cela semble être une sorte de problème insoluble. Au moins le petit frère était plus pur que sa sœur pour le moment et avait enfin percuté. Bien sûr qu’il était amoureux d’elle depuis le début et il n’y a que lui qui n’a pas été capable de le comprendre avant.
La vie d’un humain, voilà qui est tellement trivial. C’est étrange d’accorder autant d’importance à ça alors qu’ils sont si stupides, si prétentieux tout en faisant autant d’erreur. Je ne dis pas que cette petite mérite en particulier de mourir, avec ce que je sais d’elle s'est même plutôt le contraire. Mais son père est un grand ponte de l'acier aux États-Unis et lui ne contribue pas vraiment à l’essor d’un monde meilleur pour tous, bien qu’il ne soit pas non plus un grand être diabolique.
Cloué le bec à Natsuo. Oui elle l’avait peut-être intimidée un soupçon, mais la véritable déferlante fût l'idée d'être soumis à la Justice et risquer non pas la mort, mais de demeurer dépourvu de pouvoir magique jusqu'à la fin de ses jours. Toutefois une chose de réelle est mon échec à effacer sa mémoire entièrement. Au mieux avec les cocktails de psychotropes et de neuroleptiques ainsi que des séances pour effacer ses souvenirs je n’ai fait qu’induire un syndrome inédit de mémoire défaillante. Ce ne fût pas une grande réussite que de devoir gérer le cas d’Alyssa O’Brien en réalité, mais la conclusion était en fait très simple. Elle devait avoir eu des sorciers dans sa généalogie, il n’y avait que cela qui pouvait expliquer une telle résistance.
La seule vérité de ce monde, c’est que lorsqu’on aime à la folie une personne, on est juste totalement aliéné et on fait plus souffrir qu’autre chose. Eiko aime son frère comme son fils, sans doute à cause de son propre passé. C’est ainsi que pour préserver leur relation et lui-même, elle a agi comme moi avec mes filles, de façon déraisonnable et absurde. Au final, lorsqu’on aime à ce point, on n’est plus apte à aimer de façon saine. Mais ce jeune coq est un idiot.
Je ne pouvais faire que de serrer les poings sous le coup de la colère pour ne pas retourner mon bureau devant un subordonné. Le contrôle est ce qui nous sépare des bêtes.
C’est tellement fort comme instant d’apitoiement sur lui-même qu'il en vient à proférer des paroles sur l’intérêt de sa propre vie qui induisent une réponse émotionnelle fulgurante. En un battement de cil, sa sœur lui a décollé une gifle ravageuse. Elle commença à tourner les talons pour quitter la pièce ce qui me fit intervenir à nouveau.
Je tournai mon regard vers Shinji.
Eiko pensait quoi en martelant mon bureau ainsi ? Remplir une sorte de devoir fraternel d’intérêt émotionnel ? C'est une manœuvre qui ne fait nullement sourciller le moins du monde, une intimidation bas de gamme pour une fille comme elle qui ne fait esquisser qu’un court sourire mutin.
Voilà maintenant qu’elle passe à l’action et se prend pour moi en plus de ça. Je devine aisément ce qu’elle est capable de lui montrer. Sans doute de terribles sentiments passés lors de son héroïque intervention pour sauver la mise à son petit frère ou je ne sais quoi d'autre encore. C'est avec ce genre de tours de passe-passe mal planifiés qu'elle s'est retrouvée dans une situation incroyablement problématique.
Shinji tomba au sol après être devenu incroyablement fébrile d'un coup après la plus que pitoyable performance qui m’ait été donné de voir. Un léger tressaillement me fit vibrer un instant tout de même. Il était jeune et talentueux, il ne faudrait pas que je risque de perdre un tel talent à mon service après ce genre d’attaque à l’esprit sans aucune préparation et qui pouvait laisser de graves séquelles.
Je sortis du tiroir du haut une tablette de chocolat bien noir entamée ainsi qu’une bouteille d’eau que je posais doucement sur le bord de mon bureau. Je n’allais pas lui enfoncer dans le bec et encore moins l’interrompre alors qu’il semblait vouloir répondre à sa sœur et affirmer quel genre d’homme il était réellement.
Shinji a sauvé une humaine, mais il connaît la vérité, l’erreur vient du fait de pas avoir contacté un effaceur pour venir s’occuper de sa mémoire dès le début. C’est bien un truc de Tsukishima ça de rester sur ses erreurs, le nez dessus jamais vouloir reconnaître celle-ci ou les évidences. Je n'ai jamais eu de problème à accepter à quel point mon erreur était énorme, mais pour eux cela semble être une sorte de problème insoluble. Au moins le petit frère était plus pur que sa sœur pour le moment et avait enfin percuté. Bien sûr qu’il était amoureux d’elle depuis le début et il n’y a que lui qui n’a pas été capable de le comprendre avant.
La vie d’un humain, voilà qui est tellement trivial. C’est étrange d’accorder autant d’importance à ça alors qu’ils sont si stupides, si prétentieux tout en faisant autant d’erreur. Je ne dis pas que cette petite mérite en particulier de mourir, avec ce que je sais d’elle s'est même plutôt le contraire. Mais son père est un grand ponte de l'acier aux États-Unis et lui ne contribue pas vraiment à l’essor d’un monde meilleur pour tous, bien qu’il ne soit pas non plus un grand être diabolique.
Cloué le bec à Natsuo. Oui elle l’avait peut-être intimidée un soupçon, mais la véritable déferlante fût l'idée d'être soumis à la Justice et risquer non pas la mort, mais de demeurer dépourvu de pouvoir magique jusqu'à la fin de ses jours. Toutefois une chose de réelle est mon échec à effacer sa mémoire entièrement. Au mieux avec les cocktails de psychotropes et de neuroleptiques ainsi que des séances pour effacer ses souvenirs je n’ai fait qu’induire un syndrome inédit de mémoire défaillante. Ce ne fût pas une grande réussite que de devoir gérer le cas d’Alyssa O’Brien en réalité, mais la conclusion était en fait très simple. Elle devait avoir eu des sorciers dans sa généalogie, il n’y avait que cela qui pouvait expliquer une telle résistance.
La seule vérité de ce monde, c’est que lorsqu’on aime à la folie une personne, on est juste totalement aliéné et on fait plus souffrir qu’autre chose. Eiko aime son frère comme son fils, sans doute à cause de son propre passé. C’est ainsi que pour préserver leur relation et lui-même, elle a agi comme moi avec mes filles, de façon déraisonnable et absurde. Au final, lorsqu’on aime à ce point, on n’est plus apte à aimer de façon saine. Mais ce jeune coq est un idiot.
Je ne pouvais faire que de serrer les poings sous le coup de la colère pour ne pas retourner mon bureau devant un subordonné. Le contrôle est ce qui nous sépare des bêtes.
C’est tellement fort comme instant d’apitoiement sur lui-même qu'il en vient à proférer des paroles sur l’intérêt de sa propre vie qui induisent une réponse émotionnelle fulgurante. En un battement de cil, sa sœur lui a décollé une gifle ravageuse. Elle commença à tourner les talons pour quitter la pièce ce qui me fit intervenir à nouveau.
Irina ▬ Il suffit Tsukishima !Je n’ai que très rarement haussé le ton à ce niveau sonore-ci. Ce fût suffisant pour la faire se stopper. Elle avait bien compris que cette injonction était un ordre direct du Secret. Elle est ici sous convocation officielle ce qui signifie que par ordre hiérarchique, elle est obligée d’attendre d’être congédié par ma personne. C'est bien une chose qu'elle respecte, la Hiérarchie.
Je tournai mon regard vers Shinji.
Irina ▬ Quand à toi. Tu vas redescendre sur terre, maintenant ! Si tu veux incendier ta sœur, soit, mais tu devrais le faire avec toute la vérité.Je tendis la main dans la direction de Shinji, paume vers le haut, mes yeux commençant à se teinter profondément de vert à cause de mon sortilège dont je commençais à accumuler la puissance.
Irina ▬ Ceci n’est pas une condition sine qua non au fait de dire où se trouve Alyssa O’Brien, ce n’est... que de la pure vérité
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