Troisième Round 21/06/2018
3 participants
Alessio O. Di Altiero#100169#100169#100169#100169#100169#100169#100169
Vampire Level A - Chef du clan di Altiero
Race : Vampire
Couleur : #00ccff
Avatar : Prince Dragon Phoenix de My Mystic Dragons
Date d'inscription : 12/03/2014
Nombre de messages : 346
Emploi/loisirs : Chef Di Altiero, Vulcanologue et Historien d'Art
Yens : 101
Feuille de personnage
Pouvoirs / sorts / dons:
Objets utilisables en rp:
Couleur : #00ccff
Avatar : Prince Dragon Phoenix de My Mystic Dragons
Date d'inscription : 12/03/2014
Nombre de messages : 346
Emploi/loisirs : Chef Di Altiero, Vulcanologue et Historien d'Art
Yens : 101
Feuille de personnage
Pouvoirs / sorts / dons:
Objets utilisables en rp:
Lun 1 Avr 2019 - 16:55
Troisième Round
Feat Vilhelm A. Jarlsonfel & Sarah F. Lawford
En compagnie de Lady Lawford, je m’éloigne du bâtiment abritant le Sénat pour me diriger vers la sortie du quartier des affaires. En effet notre destination est celle du quartier commerçant, à deux pas de là. J’emmène Lady Lawford récupérer Vilhelm dans sa forge, Le Cercle.
Oh je me doute bien qu’elle n’a jamais eu l’occasion de l’approcher, ni de près ni de loin, et que c’est le dernier endroit où elle aurait été chercher Vil. Cependant c’est bien là-bas que nous avons le plus de chance de le trouver. Au lit, en train de dormir, ou dans sa forge à préparer quelques armes ou faire des tests pour créer de nouvelles anti-vampires. Quoi qu’il en soit, il ne s’attendra pas à nous voir débarquer à une heure aussi tardive chez lui.
La session du Sénat, d’où nous sortons, s’est terminée au final tôt par rapport à d’autres. Il reste pourtant qu’il est presque 1 heure et demi du matin. Vil est humain, et malgré sa vigueur et sa résistance hors norme, il n’en reste pas moins qu’il a besoin de repos. Je ne sais même pas dans quel état on va le trouver ...
Après un petit quart d’heure de marche, nous arrivons en vu de sa forge. Alors que Lady Lawford va, tout naturellement, prendre le chemin pour la porte de devant, je lui fais signe de me suivre. Bien trop tard pour passer par devant, et puis pour la sécurité de Vil mieux vaut la porte arrière. Cette dernière mène directement à son atelier et à l’escalier menant à l’étage en prime.
Sauf que voilà, étant légèrement sur les nerfs avec tout ce qui vient de se passer au Sénat et dans mon empressement, j’oublie de maîtriser ma force comme je peux le faire à l’accoutumée. Ainsi je ... dégonde la porte et l’envoie se fracasser contre le mur de pierre à ma droite. Parfait, cela commence bien.
J’ai tout juste le temps d’apercevoir l’air totalement dépité de mon vieil ami avant qu’il n’empoigne Hécatombe. Je l’avais presque oubliée elle tient ! Dans le feu de l’action, avec la peur de sa vie probablement, il la lance sur nous. Sa maudite hache anti-vampire, à double lame question de ne rien rater, fonce droit sur Lady Lawford et moi. Dans un mouvement fluide sur le côté, j’évite l’arme et la regarde passer pile entre l’épaule et la joue de ma camarade vampire. Sa chance me laisse ... pantois ... Quel est le pourcentage de chance qu’elle penche la tête sur le côté au moment même où cette arme lui fonce dessus ? Invraisemblable.
Le bruit que fait la hache donc le mur, ou plutôt celui que fait le mur après sa rencontre avec la hanche, ramène mon attention sur le but premier de notre présente. Hécatombe et son mortel tranchant sont ... encastrés dans le mur, qui en plus se fissure sur sa hauteur. Et bien je crois que des travaux sont à prévoir prochainement.
Je me tourne à nouveau vers Vil et je ... est-ce mon imagination ou il est vraiment en tenu d’Adam pour forger ? C’est ... je n’ai pas de mots pour qualifier ça. Comment ? Pourquoi ?! C’est en m’approchant de son établit, que je constate la présence d’un boxer. L’état de mon ami ne laisse aucun doute sur ce qu’il faisait : la poussière collée à lui via sa sueur, m’indique clairement qu’il forgeait. Je me campe devant lui, je n’ai probablement pas l’air aimable en plus. Faut dire que devoir éviter Hécatombe n’est pas quelque chose à laquelle je m’attendais.
J’observe un peu son visage. A demi-dissimulé par la poussière collée à sa peau, l’air légèrement agar. Mais c’est surtout un homme désemparé que j’ai face à moi. Dans ses yeux se dissimule le stress, mais aussi une sorte de peur. Je fronce les sourcils, il faut le ramener dans son état premier.
« - Vilhelm, c’est Al et Sarah. Tout va bien, d’accord ? Désolé pour notre entrée ... fracassante, mais il y a urgence. Ne t’en fait pas pour les frais, j’en fais mon affaire. »
Il semble reprendre un peu de contenance. L’état de stress dans lequel il était part un peu, et donc va lui permettre d’avoir les idées claires. De plus je ne vois plus trace de cette semi-peur dans son regard. C’est bien, on peut avancer.
« - Vilhelm, avec Lady Lawford on est venu te chercher. On sort d’une session du Sénat, je t’expliquerai plus tard ce qui s’y est passé. Il y a un élément en particulier dont tu dois être mis au courant, car c’est vraiment capital. Un vampire a trouvé le cadavre d’un lycan, sous sa forme lupine et sans que ses blessures ne soient refermées, dans le quartier des affaires. »
Je jette un coup d’œil à l’horloge proche.
« - La découverte a eu lieu il y a cinquante minutes. »
Oh je me doute bien qu’elle n’a jamais eu l’occasion de l’approcher, ni de près ni de loin, et que c’est le dernier endroit où elle aurait été chercher Vil. Cependant c’est bien là-bas que nous avons le plus de chance de le trouver. Au lit, en train de dormir, ou dans sa forge à préparer quelques armes ou faire des tests pour créer de nouvelles anti-vampires. Quoi qu’il en soit, il ne s’attendra pas à nous voir débarquer à une heure aussi tardive chez lui.
La session du Sénat, d’où nous sortons, s’est terminée au final tôt par rapport à d’autres. Il reste pourtant qu’il est presque 1 heure et demi du matin. Vil est humain, et malgré sa vigueur et sa résistance hors norme, il n’en reste pas moins qu’il a besoin de repos. Je ne sais même pas dans quel état on va le trouver ...
Après un petit quart d’heure de marche, nous arrivons en vu de sa forge. Alors que Lady Lawford va, tout naturellement, prendre le chemin pour la porte de devant, je lui fais signe de me suivre. Bien trop tard pour passer par devant, et puis pour la sécurité de Vil mieux vaut la porte arrière. Cette dernière mène directement à son atelier et à l’escalier menant à l’étage en prime.
Sauf que voilà, étant légèrement sur les nerfs avec tout ce qui vient de se passer au Sénat et dans mon empressement, j’oublie de maîtriser ma force comme je peux le faire à l’accoutumée. Ainsi je ... dégonde la porte et l’envoie se fracasser contre le mur de pierre à ma droite. Parfait, cela commence bien.
J’ai tout juste le temps d’apercevoir l’air totalement dépité de mon vieil ami avant qu’il n’empoigne Hécatombe. Je l’avais presque oubliée elle tient ! Dans le feu de l’action, avec la peur de sa vie probablement, il la lance sur nous. Sa maudite hache anti-vampire, à double lame question de ne rien rater, fonce droit sur Lady Lawford et moi. Dans un mouvement fluide sur le côté, j’évite l’arme et la regarde passer pile entre l’épaule et la joue de ma camarade vampire. Sa chance me laisse ... pantois ... Quel est le pourcentage de chance qu’elle penche la tête sur le côté au moment même où cette arme lui fonce dessus ? Invraisemblable.
Le bruit que fait la hache donc le mur, ou plutôt celui que fait le mur après sa rencontre avec la hanche, ramène mon attention sur le but premier de notre présente. Hécatombe et son mortel tranchant sont ... encastrés dans le mur, qui en plus se fissure sur sa hauteur. Et bien je crois que des travaux sont à prévoir prochainement.
Je me tourne à nouveau vers Vil et je ... est-ce mon imagination ou il est vraiment en tenu d’Adam pour forger ? C’est ... je n’ai pas de mots pour qualifier ça. Comment ? Pourquoi ?! C’est en m’approchant de son établit, que je constate la présence d’un boxer. L’état de mon ami ne laisse aucun doute sur ce qu’il faisait : la poussière collée à lui via sa sueur, m’indique clairement qu’il forgeait. Je me campe devant lui, je n’ai probablement pas l’air aimable en plus. Faut dire que devoir éviter Hécatombe n’est pas quelque chose à laquelle je m’attendais.
J’observe un peu son visage. A demi-dissimulé par la poussière collée à sa peau, l’air légèrement agar. Mais c’est surtout un homme désemparé que j’ai face à moi. Dans ses yeux se dissimule le stress, mais aussi une sorte de peur. Je fronce les sourcils, il faut le ramener dans son état premier.
« - Vilhelm, c’est Al et Sarah. Tout va bien, d’accord ? Désolé pour notre entrée ... fracassante, mais il y a urgence. Ne t’en fait pas pour les frais, j’en fais mon affaire. »
Il semble reprendre un peu de contenance. L’état de stress dans lequel il était part un peu, et donc va lui permettre d’avoir les idées claires. De plus je ne vois plus trace de cette semi-peur dans son regard. C’est bien, on peut avancer.
« - Vilhelm, avec Lady Lawford on est venu te chercher. On sort d’une session du Sénat, je t’expliquerai plus tard ce qui s’y est passé. Il y a un élément en particulier dont tu dois être mis au courant, car c’est vraiment capital. Un vampire a trouvé le cadavre d’un lycan, sous sa forme lupine et sans que ses blessures ne soient refermées, dans le quartier des affaires. »
Je jette un coup d’œil à l’horloge proche.
« - La découverte a eu lieu il y a cinquante minutes. »
"Entrée en toute discrétion"
© Etilya sur DK RPG
Vilhelm A. Jarlsonfel#100199#100199#100199#100199#100199#100199#100199
Humain - Hunter de l'Ordre Renfield
Race : Humain
Couleur : #ff6600
Avatar : Wolf Daddy - Blood Lad
Date d'inscription : 25/09/2017
Nombre de messages : 95
Emploi/loisirs : Forgeron/metallurgiste et Hunter
Yens : 15
Feuille de personnage
Pouvoirs / sorts / dons:
Objets utilisables en rp:
Couleur : #ff6600
Avatar : Wolf Daddy - Blood Lad
Date d'inscription : 25/09/2017
Nombre de messages : 95
Emploi/loisirs : Forgeron/metallurgiste et Hunter
Yens : 15
Feuille de personnage
Pouvoirs / sorts / dons:
Objets utilisables en rp:
Mar 2 Avr 2019 - 16:40
Troisième round
Feat Alessio Di Altiero & Sarah F. Lawford ~
L’épaule appuyée sur la pierre froide d’un mur perdu dans les ténèbres de cette sombre ruelle, je cherche à reprendre mon souffle. Ma respiration saccadée s’accorde à mon coeur qui bat la chamade, je regarde nerveusement par-dessus mon épaule tous les dix ou quinze mètres. Je suis déjà passé par ce chemin il y a quelques minutes, mais il est nécessaire de brouiller les traces et de perdre mon odeur dans toutes la ville s’il le faut. La main courant contre le béton grisâtre des édifices que je longe, je marche comme je peux en boitant, empruntant des passages détournés aussi longs que possible pour rentrer chez moi.
Ma seconde main ne quitte pas ma cuisse ensanglantée, que je traine assez pitoyablement derrière moi. Putain c’est un fiasco total ! Cette chasse… jamais je n’aurai du accepter, quitte à en crever sur l’instant ! J’avais pas le choix, oui j’avais pas le choix mais alors pourquoi… pourquoi je le regrette ?!
La mine sombre et endolorie, je me traine péniblement jusqu’au quartier commerçant, mon point de départ, après un détour qui eut conduit mes pas à travers le quartier des affaires, le quartier culturel puis le quartier des loisirs. Ça devrait suffire pour perdre tout mes poursuivants à l’odorat aiguisé, du moins je l’espère. Je pénètre dans la petite cour qui borde ma forge et m’engouffre dans l’atelier avant de refermer la porte derrière moi, et ne manque pas de sceller chaque verrou que je puis trouver.
Un pas en arrière et mon dos heurte mon établis, ce qui me fit sursauter. Après un vif demi-tour, je me retrouve seul dans la pénombre de mon échoppe, dans un silence profond et pesant. Tandis que mes yeux s’accoutument lentement à l’obscurité, un rire nerveux m’échappe. Je lève lentement mes mains vers mon visage, ne pouvant que constater le liquide rouge séché qui les recouvre tout en laissant s’échapper des effluves de fer très prononcées. Si même moi, aussi humain que je puis l’être, je peux le sentir, eux l’auront fait depuis longtemps.
Le temps presse et me joue des tours, je n’ai que quelques instants pour tout faire disparaitre !
Je me traine jusqu’à ma forge, et d’un coup de briquet je met le feu aux poudres. Les flemmes rougeoyantes s’envolent et entament leur danse sensuelle, et en l’espace d’un instant tous les charbons sont incandescents. L’ombre ambiante de la pièce se mêle à cette atmosphère pesante, et sans plus attendre je me déshabille. Je dois éliminer toutes les odeurs, toutes les traces, toutes les preuves que je porte sur moi. Mon polo et mon blouson, tous deux en piteux états et déchirés par endroits, finissent leur vie dans le feu. Le plus délicat reste d’enlever mon pantalon. Je lâche un murmure de douleur au moment où la jambe droite glisse le long de ma cuisse, dévoilant une plaie béante et profonde d’où coule le sang. Mon habit retiré, je me retrouve quasiment nu, adossé au mur, respirant difficilement. Je jette dans les flammes ce qui reste de mon accoutrement, et regarde comme hypnotisé les morceaux de tissus se réduire en cendre. Pour être sûr que l’odeur seule du feu ne subsiste dans les environs, je rajoute du charbon et du phosphore dans les flammes. Celui-ci se consomme instantanément en une légère explosion, libérant des effluves nauséabondes qui ne manqueront pas de brouiller le nez même des plus fins limiers.
Je me retourne vers l’évier qui trône dans un coin de la pièce et titube jusqu’à arriver à son niveau. Empoignant une bouteille de Javel, je m’en asperge le torse et me frictionne avec, avant de gémir lorsque celle-ci pénètre la plaie. Je me rince rapidement à grande eau, et tente d’essuyer le surplus avec un rouleau de papier absorbant qui trône sur le côté. Ma cuisse me fait mal, des spasmes agitent ma jambe entière et me donnent de grandes difficultés ne serais-ce que pour rester debout. Je tente d’aller jusqu’à le trousse de secours de l’autre côté de la pièce mais ma jambe me lâche, et je m’écroule sur le sol dans la poussière qui adhère instantanément à ma peau moite. Merde, c’est pitoyable…
Je tente lentement de me relever lorsque la porte de mon atelier semble littéralement exploser, sortant de ses gonds d’acier pour venir s’écraser contre le mur à ma gauche. Putain ils m’ont déjà retrouvés !! Sans réfléchir plus longuement j’empoigne ma hache préalablement posée sur mon râtelier et la lance avec une puissance débridée par la peur. Mais c’est lorsque celle-ci quitte ma main que je remarque qui est l’intrus qui a fracassé ma porte. Alessio et Sarah se tiennent dans l’embrasure défoncée, et ma hache fonce droit vers eux. Odin seul sait les dégâts qu’elle pourrait faire si elle entrait en contact avec eux à la vitesse où je l’ai lancée, ce serait non seulement la blessure mais aussi la mort à n’en pas douter. Paralysé par l’émotion et la peur, aucun son ne sort de ma bouche tandis que mon bras reste figé comme s’il put atteindre le manche mortel lancé à pleine puissance. C’est avec une fluidité et une grâce qui lui sont propre qu’Al évite le danger imminent, laissant le chemin libre vers le visage de Lady Lawford. Les yeux écarquillés, je m’attend au pire. C’était sans compter sur la chance insolente de la jeune femme, qui ne souffre aucunement du passage éclair de la lame entre son cou et son épaule dans un mouvement désinvolte et très surement nullement calculé.
Hecatomb s’enfonce dans la pierre en projetant des éclats et de la poussière sous la force de l’impact. Le mur est de bonne facture mais se fissure sur la hauteur, ce qui me pousse à me questionner sur la puissance que je suis capable de développer, m’impressionnant moi-même.
Je n’en demeure pas moins ahurit, mes yeux hagards se perdent entre mes deux amis et ma mâchoire se met à trembler. Je ne me soucie même pas du fait que je suis quasiment nu lorsque Al s’approche de moi avec un pas décidé, le visage sombre et presque menaçant. Est-il au courant, vient-il pour m’enlever, pour me questionner ? Est-il là pour me questionner où me réduire au silence ??? Non c’est impossible, pas lui ça ne se peut pas. Mais pourquoi, pourquoi de tous les êtres vivants ou non-vivants qui auraient pu franchir ma porte faut-il que ce soit les deux seuls que je ne veux pas affronter ?!
Par réflexe je fait un pas en arrière, dissimulant ma blessure sanguinolente aux yeux de mon ami.
« Vilhelm, c’est Al et Sarah. Tout va bien, d’accord ? Désolé pour notre entrée ... fracassante, mais il y a urgence. Ne t’en fait pas pour les frais, j’en fais mon affaire. »
Tout va bien …? Tout va bien ?! Vous venez de me foutre le stress de ma vie, non tout va pas bien ! J’arrive même pas à parler tellement ça va mal ! Mon état de choc stagne dans une forme de paralysie croissante, mais à dévisager le chef de famille je n’aperçoit aucune animosité. Il semble inquiet, énervé, mais nullement à mon égard. Il ne me faut que peu de temps pour comprendre qu’il sait des choses, mais surement pas tout. Dans ses yeux je ne voit aucune accusation, au contraire j’ai l’impression qu’il s’est enfermé dans un tourbillon de questionnement et qu’il peine à faire le clair dans ses idées et ses interrogations. J’en veux pour preuve son attitude plus rude et débridée que les habituelles connivences qu’il affiche. Retrouvant mes esprits je le fixe droit dans les yeux, avec une contenance nouvelle et plus adéquate.
« Vilhelm, avec Lady Lawford on est venu te chercher. On sort d’une session du Sénat, je t’expliquerai plus tard ce qui s’y est passé. Il y a un élément en particulier dont tu dois être mis au courant, car c’est vraiment capital. Un vampire a trouvé le cadavre d’un lycan, sous sa forme lupine et sans que ses blessures ne soient refermées, dans le quartier des affaires. »
C’est un coup de massue en pleine poire que ces mots sortent de sa bouche. C’était certain, il ne vient pas au beau milieu de la nuit pour rien dans un état d’affolement pareil. Putain mais quel merdier… Je reste à le regarder, désemparé, ne savant quoi répondre à ses révélations. Ils ont trouvé ce corps, il ne s’est pas re-transformé… Pourquoi ne suis-je pas étonné ? La réponse est malheureusement toute simple…
Je prends appuis sur la table, tandis que Al m’annonce que le crime s’est déroulé il y a cinquante minutes. Je ne le sait que trop bien. 1h35 du matin précisément, dans une ruelle sombre et isolée du quartier commerçant.
Je boite jusqu’à mon ami, le choc de leur présence volant le peu d’énergie qui me reste encore. Lorsqu’enfin j’arrive à son niveau, je le surplombe de toute ma hauteur et pose sur ses épaules mes deux mains tremblantes. Rivant mon regard d’argent comme deux ancres au fond de ses yeux couleur océan, je ne peux faire autrement que de le lui révéler.
« Al, ce lycan… C’est moi qui l’ait tué. »
Mes forces m’abandonnant, mes jambes flagellent puis me lâchent et je m’écroule sur le sol. Le dos contre mon établi, quasiment nu sur le sol poussiéreux, je fixe la plaie qui parcourt ma cuisse. Le choc provoqué par cette révélation plonge mon atelier dans un silence pesant, interrompu uniquement par le crépitement du feu qui brule encore ardemment. Relevant mon genou indemne, j’y appuie mon crâne, les dents serrées, tremblant comme jamais.
Ma seconde main ne quitte pas ma cuisse ensanglantée, que je traine assez pitoyablement derrière moi. Putain c’est un fiasco total ! Cette chasse… jamais je n’aurai du accepter, quitte à en crever sur l’instant ! J’avais pas le choix, oui j’avais pas le choix mais alors pourquoi… pourquoi je le regrette ?!
La mine sombre et endolorie, je me traine péniblement jusqu’au quartier commerçant, mon point de départ, après un détour qui eut conduit mes pas à travers le quartier des affaires, le quartier culturel puis le quartier des loisirs. Ça devrait suffire pour perdre tout mes poursuivants à l’odorat aiguisé, du moins je l’espère. Je pénètre dans la petite cour qui borde ma forge et m’engouffre dans l’atelier avant de refermer la porte derrière moi, et ne manque pas de sceller chaque verrou que je puis trouver.
Un pas en arrière et mon dos heurte mon établis, ce qui me fit sursauter. Après un vif demi-tour, je me retrouve seul dans la pénombre de mon échoppe, dans un silence profond et pesant. Tandis que mes yeux s’accoutument lentement à l’obscurité, un rire nerveux m’échappe. Je lève lentement mes mains vers mon visage, ne pouvant que constater le liquide rouge séché qui les recouvre tout en laissant s’échapper des effluves de fer très prononcées. Si même moi, aussi humain que je puis l’être, je peux le sentir, eux l’auront fait depuis longtemps.
Le temps presse et me joue des tours, je n’ai que quelques instants pour tout faire disparaitre !
Je me traine jusqu’à ma forge, et d’un coup de briquet je met le feu aux poudres. Les flemmes rougeoyantes s’envolent et entament leur danse sensuelle, et en l’espace d’un instant tous les charbons sont incandescents. L’ombre ambiante de la pièce se mêle à cette atmosphère pesante, et sans plus attendre je me déshabille. Je dois éliminer toutes les odeurs, toutes les traces, toutes les preuves que je porte sur moi. Mon polo et mon blouson, tous deux en piteux états et déchirés par endroits, finissent leur vie dans le feu. Le plus délicat reste d’enlever mon pantalon. Je lâche un murmure de douleur au moment où la jambe droite glisse le long de ma cuisse, dévoilant une plaie béante et profonde d’où coule le sang. Mon habit retiré, je me retrouve quasiment nu, adossé au mur, respirant difficilement. Je jette dans les flammes ce qui reste de mon accoutrement, et regarde comme hypnotisé les morceaux de tissus se réduire en cendre. Pour être sûr que l’odeur seule du feu ne subsiste dans les environs, je rajoute du charbon et du phosphore dans les flammes. Celui-ci se consomme instantanément en une légère explosion, libérant des effluves nauséabondes qui ne manqueront pas de brouiller le nez même des plus fins limiers.
Je me retourne vers l’évier qui trône dans un coin de la pièce et titube jusqu’à arriver à son niveau. Empoignant une bouteille de Javel, je m’en asperge le torse et me frictionne avec, avant de gémir lorsque celle-ci pénètre la plaie. Je me rince rapidement à grande eau, et tente d’essuyer le surplus avec un rouleau de papier absorbant qui trône sur le côté. Ma cuisse me fait mal, des spasmes agitent ma jambe entière et me donnent de grandes difficultés ne serais-ce que pour rester debout. Je tente d’aller jusqu’à le trousse de secours de l’autre côté de la pièce mais ma jambe me lâche, et je m’écroule sur le sol dans la poussière qui adhère instantanément à ma peau moite. Merde, c’est pitoyable…
Je tente lentement de me relever lorsque la porte de mon atelier semble littéralement exploser, sortant de ses gonds d’acier pour venir s’écraser contre le mur à ma gauche. Putain ils m’ont déjà retrouvés !! Sans réfléchir plus longuement j’empoigne ma hache préalablement posée sur mon râtelier et la lance avec une puissance débridée par la peur. Mais c’est lorsque celle-ci quitte ma main que je remarque qui est l’intrus qui a fracassé ma porte. Alessio et Sarah se tiennent dans l’embrasure défoncée, et ma hache fonce droit vers eux. Odin seul sait les dégâts qu’elle pourrait faire si elle entrait en contact avec eux à la vitesse où je l’ai lancée, ce serait non seulement la blessure mais aussi la mort à n’en pas douter. Paralysé par l’émotion et la peur, aucun son ne sort de ma bouche tandis que mon bras reste figé comme s’il put atteindre le manche mortel lancé à pleine puissance. C’est avec une fluidité et une grâce qui lui sont propre qu’Al évite le danger imminent, laissant le chemin libre vers le visage de Lady Lawford. Les yeux écarquillés, je m’attend au pire. C’était sans compter sur la chance insolente de la jeune femme, qui ne souffre aucunement du passage éclair de la lame entre son cou et son épaule dans un mouvement désinvolte et très surement nullement calculé.
Hecatomb s’enfonce dans la pierre en projetant des éclats et de la poussière sous la force de l’impact. Le mur est de bonne facture mais se fissure sur la hauteur, ce qui me pousse à me questionner sur la puissance que je suis capable de développer, m’impressionnant moi-même.
Je n’en demeure pas moins ahurit, mes yeux hagards se perdent entre mes deux amis et ma mâchoire se met à trembler. Je ne me soucie même pas du fait que je suis quasiment nu lorsque Al s’approche de moi avec un pas décidé, le visage sombre et presque menaçant. Est-il au courant, vient-il pour m’enlever, pour me questionner ? Est-il là pour me questionner où me réduire au silence ??? Non c’est impossible, pas lui ça ne se peut pas. Mais pourquoi, pourquoi de tous les êtres vivants ou non-vivants qui auraient pu franchir ma porte faut-il que ce soit les deux seuls que je ne veux pas affronter ?!
Par réflexe je fait un pas en arrière, dissimulant ma blessure sanguinolente aux yeux de mon ami.
« Vilhelm, c’est Al et Sarah. Tout va bien, d’accord ? Désolé pour notre entrée ... fracassante, mais il y a urgence. Ne t’en fait pas pour les frais, j’en fais mon affaire. »
Tout va bien …? Tout va bien ?! Vous venez de me foutre le stress de ma vie, non tout va pas bien ! J’arrive même pas à parler tellement ça va mal ! Mon état de choc stagne dans une forme de paralysie croissante, mais à dévisager le chef de famille je n’aperçoit aucune animosité. Il semble inquiet, énervé, mais nullement à mon égard. Il ne me faut que peu de temps pour comprendre qu’il sait des choses, mais surement pas tout. Dans ses yeux je ne voit aucune accusation, au contraire j’ai l’impression qu’il s’est enfermé dans un tourbillon de questionnement et qu’il peine à faire le clair dans ses idées et ses interrogations. J’en veux pour preuve son attitude plus rude et débridée que les habituelles connivences qu’il affiche. Retrouvant mes esprits je le fixe droit dans les yeux, avec une contenance nouvelle et plus adéquate.
« Vilhelm, avec Lady Lawford on est venu te chercher. On sort d’une session du Sénat, je t’expliquerai plus tard ce qui s’y est passé. Il y a un élément en particulier dont tu dois être mis au courant, car c’est vraiment capital. Un vampire a trouvé le cadavre d’un lycan, sous sa forme lupine et sans que ses blessures ne soient refermées, dans le quartier des affaires. »
C’est un coup de massue en pleine poire que ces mots sortent de sa bouche. C’était certain, il ne vient pas au beau milieu de la nuit pour rien dans un état d’affolement pareil. Putain mais quel merdier… Je reste à le regarder, désemparé, ne savant quoi répondre à ses révélations. Ils ont trouvé ce corps, il ne s’est pas re-transformé… Pourquoi ne suis-je pas étonné ? La réponse est malheureusement toute simple…
Je prends appuis sur la table, tandis que Al m’annonce que le crime s’est déroulé il y a cinquante minutes. Je ne le sait que trop bien. 1h35 du matin précisément, dans une ruelle sombre et isolée du quartier commerçant.
Je boite jusqu’à mon ami, le choc de leur présence volant le peu d’énergie qui me reste encore. Lorsqu’enfin j’arrive à son niveau, je le surplombe de toute ma hauteur et pose sur ses épaules mes deux mains tremblantes. Rivant mon regard d’argent comme deux ancres au fond de ses yeux couleur océan, je ne peux faire autrement que de le lui révéler.
« Al, ce lycan… C’est moi qui l’ait tué. »
Mes forces m’abandonnant, mes jambes flagellent puis me lâchent et je m’écroule sur le sol. Le dos contre mon établi, quasiment nu sur le sol poussiéreux, je fixe la plaie qui parcourt ma cuisse. Le choc provoqué par cette révélation plonge mon atelier dans un silence pesant, interrompu uniquement par le crépitement du feu qui brule encore ardemment. Relevant mon genou indemne, j’y appuie mon crâne, les dents serrées, tremblant comme jamais.
Révélation choc
© Etilya sur DK RPG
Sarah F. Ryan#100204#100204#100204#100204#100204#100204
Vampire Level A - Clan B. Ryan
Race : Vampire
Couleur : #DBB4EF (FFCC00 en Anglais)
Avatar : Kirigiri Kyouko (Danganronpa)
Date d'inscription : 14/10/2017
Nombre de messages : 189
Yens : 79
Couleur : #DBB4EF (FFCC00 en Anglais)
Avatar : Kirigiri Kyouko (Danganronpa)
Date d'inscription : 14/10/2017
Nombre de messages : 189
Yens : 79
Mer 3 Avr 2019 - 11:54
Troisième round
Feat Alessio Di Altiero, Vilhelm A. Jarlsonfel & Sarah F. Lawford
La Duchesse suivait Alessio dans l’ombre de la nuit. C’était fou comme la ville était différente une fois le soleil couché, tout était calme, paisible. Le genre de choses qui n’annonçaient rien de bon, comme toujours. Enfin, vu la tournure des événements des dernières heures, il n’y avait rien qui pouvait vraiment la surprendre. La demoiselle était sur ses gardes, s’attendant à ce quelqu’un où quelque chose lui tombe dessus.
Il fallait avouer que l’odeur de sang qui régnait pour l’instant en ville ne l’aidait pas à rester calme. Cela semblait se répandre dans toutes les rues. Il était impossible pour tout être surnaturel d’en faire abstraction. Vampires et Lycans savaient que quelque chose de grave s’était produit cette nuit. Vampires et Lycans étaient sur leurs gardes. Vampires et Lycans avaient la peur au ventre ce soir. Une créature annoncée intuable l’avait été ce soir.
Sarah et Alessio avait fini par se retrouver devant la boutique du vieux hunter et forgeron. Si la demoiselle fit d’abord un geste pour se diriger vers la porte de devant, elle se fit vite reprendre par son ami qui l’invita, avec un léger sourire, à prendre le chemin de derrière. Elle le suivit, sans poser de questions. Des deux vampires présents, c’était bien lui qui connaissait le mieux.
Ils arrivèrent devant la porte et Alessio prit la poignée en main pour l’ouvrir. Dans sa nervosité, il ne remarqua pas qu’il mettrait un peu trop de force pour l’ouvrir, ni que cette dernière était bien fermée à clé. Résultat : la porte fût défoncée avec fracas et sortit de ses gonds. Et à partir de cet instant, tout se passa en quelques secondes seulement.
La Duchesse entra, suivant Alessio et son regard passa d’abord sur le sol avant de glisser le long des murs pour découvrir le décor dans lequel son ami travaillait. Une mauvaise odeur nauséabonde vint lui titiller les sens. Alors que Alessio se décalait pour éviter une morte certaine, le regard de Sarah continuait son chemin pour tomber sur Vilhlem, visiblement nu sous son tablier et couvert de poussières et de sang séché comme s’il sortait d’un combat. La demoiselle fronça les sourcils et pencha la tête, évitant sans le vouloir et avec beaucoup de chance Hécatombe, la hache de Vil, qui venait d’être projetée quelques secondes plus tôt. L’arme alla s’’encaster dans le mur qui se fissura avant de s’effrondrer.
La demoiselle réalisa la tenue dans laquelle se trouvait son ami et mit la main sur ses yeux pour se cacher la vue. Le rouge lui montait aux joues, colorant sa peau habituellement pâle. Elle entendit distinctement les pas de l’italien sur le plancher. Elle pouvait facilement dire où il se trouvait. Elle se focalisait parfaitement sur son ouïe, tournant petit à petit sur elle-même pour tourner le dos aux deux hommes.
La voix d’Alessio résonna dans la pièce. Il se montrait doux et calme. Ce qui, en soit, n’était pas une mauvaise idée. Il y avait déjà une arme qui avait volé dans un mur. Autant éviter qu’une deuxième suive. Pourtant la respiration du Hunter se saccada encore. Mais juste pour mieux relâcher la pression qui était montée précédemment. Les Vampires prirent leur mal en patience. Un mort suffisait grandement pour ce soir.
Une fois que Vilhelm eut récupéré une respiration un tant soit peu normale, Alessio expliqua les raisons de leur venue. Ce fût le coup de grâce pour le Hunter. La Duchesse l’entendit bien. Elle fronça les sourcils : de toutes les réactions envisageables de son ami, celle-ci était la moins plausible. Il aurait dû hurler, s’extasier, rester sur le cul… Pas lâcher un soupire aussi las ! Mais que ce passait-il bien dans cette nuit durant cette nuit ?
Les vampires durent attendre quelques secondes. La Duchesse, dont le regard était toujours fixé sur cette jointure de briques parfaitement réalisée, devina que le Vil s’était mis en mouvement. Elle entendit ses mains prendre appui sur la table, sans douceur ou délicatesse. Elle remarqua quand il se remit en marche, cette fois-ci pour rejoindre Alessio. Elle ne sut toutefois pas quand il posa ses mains dans les épaules du Seigneur, ni qu’il le regarda intensément dans les yeux avant de prononcer quelques mots qui allaient chambouler en profondeur ce qu’ils savaient des événements de cette nuit.
La demoiselle fit une violente volteface. « Pardon ? » C’était la question qu’elle voulait poser, histoire d’être sûre d’avoir bien compris. Toutefois, aucun son ne pouvait traverser sa gorge, la stupeur la rendant muette. Tout son être était tendu. Elle était simplement tétanisée.
Ce fût quand Vil s’effondra qu’elle retrouva l’usage de ses membres. Elle se précipita vers ses amis afin de mesurer l’état de l’homme, l’humain. Au diable la pudeur, les bonnes manières et la bienséance ! Le temps comptait et ils ne pouvaient, pour une fois, se permettre d’en perdre. D’abord parce que leur ami humain était mal en point. Ensuite parce qu’ils étaient attendus ailleurs.
Le regard de la demoiselle se posa son regard sur la plaie de Vilhelm. Elle était grande. Elle était moche. Elle était saignante. La Duchesse jura sans élégance avant de se relever pour fouiller dans les armoires. Elle ne disposait d’aucun pouvoir pouvant aider en cet instant. Elle ne pouvait donc compter que sur sa chance.
Pendant ce temps, elle laissa le soin à Alessio de poser les questions par rapport à l’incident, ce qu’il s’était passé, le lycan et comment il l’avait perçu. Comment s’était passé le combat et ce qu’il avait fait par la suite. La demoiselle écoutait sagement les réponses, essayant de suivre. Entre le Sénat et ça, tout allait bien trop vite, beaucoup trop vite.
Elle finit par tomber sur une trousse de secours, en ouvrant une armoire. Des bandages, des compresses, un fond de désinfectant… C’était un bon début. Elle se dirigea ensuite vers les autres pièces. Une cuisine, d’après ce qu’elle pouvait voir. Encore une fois, elle ouvrit toutes les armoires. Elle y trouva un plat, qu’elle remplit d’eau, des essuis et, surtout, quelques bouteilles de Whisky qui lui arrachèrent un sourire. C’était mieux que rien.
La Duchesse ramena toute ses trouvailles dans la forge et commença à nettoyer avec le plus de douceur dont elle était capable pour un vampire. Elle trempait un essui dans l’eau, frottait la plaie avec attention. Et quand un essui était trop sale pour continuer, elle le laissait sur le côté pour en prendre un autre. Quand la plaie fut finalement nette, elle put la désinfecter…
Si elle avait médusé ses comparses, elle n’en avait eu cure. Elle se contenta de déposer la bouteille maintenant vide de désinfectant avant d’ouvrir une des bouteilles. Elle en but une gorgée avant d’en imbiber une compresse et tendis le reste au forgeron.
Elle se releva, laissant pour l’instant le bordel qu’elle avait mis à terre. Pour l’instant, il y avait autre chose à faire que du ménage, comme aider Vilhelm à aller se coucher.
Il fallait avouer que l’odeur de sang qui régnait pour l’instant en ville ne l’aidait pas à rester calme. Cela semblait se répandre dans toutes les rues. Il était impossible pour tout être surnaturel d’en faire abstraction. Vampires et Lycans savaient que quelque chose de grave s’était produit cette nuit. Vampires et Lycans étaient sur leurs gardes. Vampires et Lycans avaient la peur au ventre ce soir. Une créature annoncée intuable l’avait été ce soir.
Sarah et Alessio avait fini par se retrouver devant la boutique du vieux hunter et forgeron. Si la demoiselle fit d’abord un geste pour se diriger vers la porte de devant, elle se fit vite reprendre par son ami qui l’invita, avec un léger sourire, à prendre le chemin de derrière. Elle le suivit, sans poser de questions. Des deux vampires présents, c’était bien lui qui connaissait le mieux.
Ils arrivèrent devant la porte et Alessio prit la poignée en main pour l’ouvrir. Dans sa nervosité, il ne remarqua pas qu’il mettrait un peu trop de force pour l’ouvrir, ni que cette dernière était bien fermée à clé. Résultat : la porte fût défoncée avec fracas et sortit de ses gonds. Et à partir de cet instant, tout se passa en quelques secondes seulement.
La Duchesse entra, suivant Alessio et son regard passa d’abord sur le sol avant de glisser le long des murs pour découvrir le décor dans lequel son ami travaillait. Une mauvaise odeur nauséabonde vint lui titiller les sens. Alors que Alessio se décalait pour éviter une morte certaine, le regard de Sarah continuait son chemin pour tomber sur Vilhlem, visiblement nu sous son tablier et couvert de poussières et de sang séché comme s’il sortait d’un combat. La demoiselle fronça les sourcils et pencha la tête, évitant sans le vouloir et avec beaucoup de chance Hécatombe, la hache de Vil, qui venait d’être projetée quelques secondes plus tôt. L’arme alla s’’encaster dans le mur qui se fissura avant de s’effrondrer.
Sarah ▬ « Oh, mon dieu ! »
La demoiselle réalisa la tenue dans laquelle se trouvait son ami et mit la main sur ses yeux pour se cacher la vue. Le rouge lui montait aux joues, colorant sa peau habituellement pâle. Elle entendit distinctement les pas de l’italien sur le plancher. Elle pouvait facilement dire où il se trouvait. Elle se focalisait parfaitement sur son ouïe, tournant petit à petit sur elle-même pour tourner le dos aux deux hommes.
La voix d’Alessio résonna dans la pièce. Il se montrait doux et calme. Ce qui, en soit, n’était pas une mauvaise idée. Il y avait déjà une arme qui avait volé dans un mur. Autant éviter qu’une deuxième suive. Pourtant la respiration du Hunter se saccada encore. Mais juste pour mieux relâcher la pression qui était montée précédemment. Les Vampires prirent leur mal en patience. Un mort suffisait grandement pour ce soir.
Une fois que Vilhelm eut récupéré une respiration un tant soit peu normale, Alessio expliqua les raisons de leur venue. Ce fût le coup de grâce pour le Hunter. La Duchesse l’entendit bien. Elle fronça les sourcils : de toutes les réactions envisageables de son ami, celle-ci était la moins plausible. Il aurait dû hurler, s’extasier, rester sur le cul… Pas lâcher un soupire aussi las ! Mais que ce passait-il bien dans cette nuit durant cette nuit ?
Les vampires durent attendre quelques secondes. La Duchesse, dont le regard était toujours fixé sur cette jointure de briques parfaitement réalisée, devina que le Vil s’était mis en mouvement. Elle entendit ses mains prendre appui sur la table, sans douceur ou délicatesse. Elle remarqua quand il se remit en marche, cette fois-ci pour rejoindre Alessio. Elle ne sut toutefois pas quand il posa ses mains dans les épaules du Seigneur, ni qu’il le regarda intensément dans les yeux avant de prononcer quelques mots qui allaient chambouler en profondeur ce qu’ils savaient des événements de cette nuit.
Vilhelm ▬ « Al, ce lycan… C’est moi qui l’ai tué. »
La demoiselle fit une violente volteface. « Pardon ? » C’était la question qu’elle voulait poser, histoire d’être sûre d’avoir bien compris. Toutefois, aucun son ne pouvait traverser sa gorge, la stupeur la rendant muette. Tout son être était tendu. Elle était simplement tétanisée.
Ce fût quand Vil s’effondra qu’elle retrouva l’usage de ses membres. Elle se précipita vers ses amis afin de mesurer l’état de l’homme, l’humain. Au diable la pudeur, les bonnes manières et la bienséance ! Le temps comptait et ils ne pouvaient, pour une fois, se permettre d’en perdre. D’abord parce que leur ami humain était mal en point. Ensuite parce qu’ils étaient attendus ailleurs.
Le regard de la demoiselle se posa son regard sur la plaie de Vilhelm. Elle était grande. Elle était moche. Elle était saignante. La Duchesse jura sans élégance avant de se relever pour fouiller dans les armoires. Elle ne disposait d’aucun pouvoir pouvant aider en cet instant. Elle ne pouvait donc compter que sur sa chance.
Pendant ce temps, elle laissa le soin à Alessio de poser les questions par rapport à l’incident, ce qu’il s’était passé, le lycan et comment il l’avait perçu. Comment s’était passé le combat et ce qu’il avait fait par la suite. La demoiselle écoutait sagement les réponses, essayant de suivre. Entre le Sénat et ça, tout allait bien trop vite, beaucoup trop vite.
Elle finit par tomber sur une trousse de secours, en ouvrant une armoire. Des bandages, des compresses, un fond de désinfectant… C’était un bon début. Elle se dirigea ensuite vers les autres pièces. Une cuisine, d’après ce qu’elle pouvait voir. Encore une fois, elle ouvrit toutes les armoires. Elle y trouva un plat, qu’elle remplit d’eau, des essuis et, surtout, quelques bouteilles de Whisky qui lui arrachèrent un sourire. C’était mieux que rien.
La Duchesse ramena toute ses trouvailles dans la forge et commença à nettoyer avec le plus de douceur dont elle était capable pour un vampire. Elle trempait un essui dans l’eau, frottait la plaie avec attention. Et quand un essui était trop sale pour continuer, elle le laissait sur le côté pour en prendre un autre. Quand la plaie fut finalement nette, elle put la désinfecter…
Sarah ▬ « Bloody hell ! »
Si elle avait médusé ses comparses, elle n’en avait eu cure. Elle se contenta de déposer la bouteille maintenant vide de désinfectant avant d’ouvrir une des bouteilles. Elle en but une gorgée avant d’en imbiber une compresse et tendis le reste au forgeron.
Sarah ▬ « Cela devrait le faire, même si je préférerais que vous alliez à l'hôpital. Vous allez vous reposer, Vil. Et me faire le plaisir de surveiller l’état de votre blessure. Pour le reste, vous êtes sur la touche pour ce soir ! »
Elle se releva, laissant pour l’instant le bordel qu’elle avait mis à terre. Pour l’instant, il y avait autre chose à faire que du ménage, comme aider Vilhelm à aller se coucher.
"Eté de malheurs ?"
© Etilya sur DK RPG
Alessio O. Di Altiero#100213#100213#100213#100213#100213#100213#100213
Vampire Level A - Chef du clan di Altiero
Race : Vampire
Couleur : #00ccff
Avatar : Prince Dragon Phoenix de My Mystic Dragons
Date d'inscription : 12/03/2014
Nombre de messages : 346
Emploi/loisirs : Chef Di Altiero, Vulcanologue et Historien d'Art
Yens : 101
Feuille de personnage
Pouvoirs / sorts / dons:
Objets utilisables en rp:
Couleur : #00ccff
Avatar : Prince Dragon Phoenix de My Mystic Dragons
Date d'inscription : 12/03/2014
Nombre de messages : 346
Emploi/loisirs : Chef Di Altiero, Vulcanologue et Historien d'Art
Yens : 101
Feuille de personnage
Pouvoirs / sorts / dons:
Objets utilisables en rp:
Mer 3 Avr 2019 - 20:20
Troisième Round
Feat Vilhelm A. Jarlsonfel & Sarah F. Lawford
Vil est comme ... dépité par mes paroles. Pire même j’ai la sensation qu’elles le plongent dans un tourment dont lui seul connait l’origine. Pourtant le hunter qu’il est aurait dû se réjouir d’apprendre une telle nouvelle. Alors pourquoi me donne-t-il l’impression que cela ne lui fait ni chaud ni froid ?
En s’appuyant sur la table qui nous sépare, il commence à boiter jusqu’à moi. L’odeur ferreuse de son sang me prend au nez de suite. Cependant bien que voulant connaitre l’origine de cette dernière, le fait que mon ami pose ses mains sur mes épaules m’indique qu’il y a un énorme problème. Et une petite voix me dit que je ne vais probablement pas aimer la suite.
Dans son regard d’argent, je vois sa fatigue, mais aussi une sorte de lassitude voire même d’abattement. Il est au bout de ses forces cette fois. À cause de quoi ? Qu’est-ce qui a bien pu le mettre dans un état pareil ? Malgré tout ce ne sont pas ses yeux ancrés dans les miens qui me choquent. Non ... ce sont ces mots.
« - Al, ce lycan ... C’est moi qui l’aie tué. »
Silence.
Un silence pesant s’installe dans la forge, interrompu uniquement par le ronflement des flammes dans leur âtre. Je devine la volte-face de Lady Lawford. Elle aussi est sous le coup de la surprise de cet aveu. Comment ne pas l’être ?
Vilhelm est humain, bien qu’étant un hunter chevronné, il n’en demeure pas moins humain. Et de par sa nature, moins puissant qu’un lycan, bien qu’au vu de sa force et de sa stature on puisse en douter. Par quel ... miracle, a-t-il pu s’en sortir avec si peu de casse apparente et en laissant sur le carreau son adversaire ?
Sur le moment je ne sais même pas comment réagir à cette nouvelle information. Peut-être l’information de trop pour cette soirée.
Vilhelm ne semble plus être capable de tenir debout, ses forces le désertent clairement et il se retrouve sur le sol poussiéreux de sa forge. Je le vois ramener sa jambe indemne contre lui et trembler comme un enfant terrorisé. Je me baisse à sa hauteur et suis rejoins par Lady Lawford.
De concert, nous jetons un œil sur sa principale plaie à la cuisse. Le sang a certes commencé à coaguler sur les bords, mais elle n’est pas belle à voir. Profonde, irrégulière et s’étendant sur une grande partie de sa cuisse. Il lui faut des soins. D’urgence et avec les moyens du bord dans un premier temps. Après quoi ... je connais une ancienne infirmière qui pourrait venir s’assurer de la cicatrisation et de son bon rétablissement.
Les jurons qui s’échappent d’entre les lèvres de la jeune femme à mes côtés me laissent de marbre. Je les partage avec elle. Je la sens, plus que je ne la vois, se relever et commencer une fouille approfondit des armoires de la pièce. Connaissant Vilhelm, il doit bien y avoir une trousse de premiers soins quelque part et qui mieux que Dame Chance pour la dénicher ?
Pendant sa recherche, je ne reste pas inactif pour autant. Cette fois, le temps joue contre nous. Vilhelm est dans un état de choc, il faut prendre les choses dans l’ordre. Je commence donc par le positionner un peu mieux, et à cette occasion m’assurer qu’il n’a pas perdu un volume critique de son hémoglobine.
Heureusement, malgré la laideur de sa plaie, ce n’est pas le cas. C’est donc uniquement lié à la charge émotionnelle de toute cette affaire. J’en profite pour attraper une vieille couverture qui traine sur un établit proche. Je sais que normalement elle lui sert à poser les armes en attente d’être aiguisée, et bien cette fois elle servira à le couvrir et le garder au chaud.
Je reprends alors la parole, cependant le ton n’est pas le même ni mon expression faciale qui s’adoucis et retrouve sa chaleur. Ma voix est posée, calme et douce. Je cherche avant tout à le rassurer. Ni Lady Lawford ni moi ne sommes là pour lui faire quoique ce soit ... si ce n’est lui donner les premiers soins au vu des circonstances. Parce que c’est ce dont Vil a besoin maintenant et c’est par conséquence ce qui m’importe.
« - Tout va bien mon ami. Tu es en sécurité ici dans ta forge. Sarah et moi ne te feront rien, tu le sais. »
Aucune réponse de sa part ne vient. La seule réaction à ma question est son mouvement de tête, orientant son visage vers le mien. C’est un début.
« - Dit-moi ... Que s’est-il passé cette nuit mon ami ? »
Son regard s’accroche au mien, un peu plus alerte, un peu plus vivant mais toujours aucun son ne quitte ses lèvres.
« - Est-ce qu’il t’a mordu ? Tu as d’autres plaies à soigner que ta cuisse ? »
Un simple non de la tête. Seulement j’ignore si c’est en réponse à mes deux questions, ou seulement à l’une d’elles.
« - Tu as chassé le lycan ou il t’a attaqué ? Est-ce qu’il t’a semblé différent de celui que tu as combattu ? Plus agressif ou véhément ? Ou au contraire plus lent, moins dangereux ? Comment as-tu fait pour le tuer ? Le sais-tu ?»
Il entrouvre les lèvres pour parler. C’est comme un murmure qui s’en échappe. D’abord pratiquement inaudible puis s’affirmant à mesure qu’il me répondait. Retrouvant ainsi sa force d’origine. L’entendre parler à nouveau me rassure un peu, cela signifie qu’il a encore suffisamment d’énergie et conscience de ce qui l’entoure.
Il déroule alors son récit, racontant ce qui s’est passé et répondant à mes questions. Pas de morsure, juste une griffure, donc les risques pour la suite se retrouvent nettement diminués. Même si les dégâts n’en sont pas moins impressionnants.
Lady Lawford nous a rejoint avec une trousse de premier secours ainsi que des bouteilles de Whisky. La présence de ces dernières ne m’étonne pas, c’est le pécher mignon de ce grand gaillard de viking. Je la laisse nettoyer la plaie avec les moyens du bord et jurer autant qu’elle le souhaite en le faisant. Même si je l’avoue, l’entendre jurer à l’égal d’un Chartier est des plus divertissant.
J’en profite pour monter dans l’appartement, dégager le chemin vers le lit de notre ami. Sur le chemin, je déloge Hécatombe de son encoche dans le mur et la dépose à porter de main de son lit. Je me doute bien que sa présence le rassurera ... et il sera plus en sureté avec elle à proximité. Pas question pour lui de quitte sa forge une nouvelle fois cette nuit, limite je rechigne à l’idée de le laisser seul. Une fois ma tâche finie, je rejoins Lady Lawford et Vil dans la forge.
« - Cela devrait le faire, même si je préfèrerais que vous alliez à l’hôpital. Vous allez vous reposer, Vil. Et me faire le plaisir de surveiller l’état de votre blessure. Pour le reste, vous êtes sur la touche pour ce soir ! »
Bien sûr, je ne peux qu’opiner aux dires de la jeune anglaise. Je m’approche de Vil, et sans rien ajouter, le porte en mode princesse jusqu’à son lit. C’est la meilleure position pour préserver sa cuisse durant le transport. Bien sûr je lui laisse la bouteille de whisky qu’il tient ... même si elle est déjà pas mal entamée. Peut-être que notre jeune Lady pensera à prendre une autre avec elle.
Je souris largement en entendant ses protestations, surtout comme quoi il n’est pas une femme en détresse. Oui ... oui, j’en conviens, mais vu l’état de sa cuisse, je refuse qu’il pose le pied par terre plus qu’il ne l’a déjà fait. Je devine que Sarah me suit, probablement avec les bandages pour finir les soins. Une fois dans sa chambre et notre viking couché dans son lit, je reprends la parole.
« - C’est vraiment une sale blessure que tu as là mon ami. Il va te falloir du repos, beaucoup de repos. Je connais une ancienne infirmière, je vais lui parler de ton cas ... mais j’ignore si elle acceptera de venir suivre la cicatrisation. C’est mon alliée, mais il se peut vu la situation que cela soit au-dessus de ses forces. De plus Sarah a raison, tu es sur la touche. Pour cette nuit, on fera sans toi. »
Je lance un regard entendu à notre lady anglaise. Après tout, elle va la rencontrer dans peu de temps. Ensuite je me dirige vers la porte de sa chambre, puis me stoppe. J’affiche un sourire désolé, mais sincère, en tournant la tête vers lui. Je n’ai pas envie de partir, mais je ne peux pas rester pour autant. Beaucoup trop de chose à faire encore, et la nuit promet d’être longue. Sans compter celle de demain qui sera tout aussi sportive.
« - Désolé mon vieil ami, mais nous ne pouvons rester. Tu comprendras que nous devons aller voir le corps et glaner des informations sur place. On te tiendra au courant de nos avancées. En attendant, repose-toi et tâche de dormir un peu. »
Je quitte alors la chambre et retourne dans la forge. Là je ramasse rapidement ce qui a été utilisé pour les soins, les mettant à l’écart, puis attrape un sceau d’eau. Je bloque le trou laissé par la porte arrière en utilisant mon pouvoir sur le feu. Il m’est aisé de faire apparaitre de la lave, et l’eau permet de la solidifier. Certes cela condamne momentanément l’accès arrière, mais pour ce soir c’est justement le but. Je passerai plus tard dans la matinée pour démolir ça et remplacer la porte. Suite à quoi je sors par la porte de devant et attends ma compagne d’enquête pour repartir.
L’air frais de la nuit me fait du bien après la chaleur de la forge. Je ferme les yeux quelques instants, tâchant de faire un peu le point. Cette nuit est un véritable cauchemar. Lady Lawford ne tarde pas à me rejoindre et ensemble nous retournons à notre point d’origine : le quartier des affaires.
Allons voir les conséquences du duel à mort entre notre ami nordique et ce lycan.
En s’appuyant sur la table qui nous sépare, il commence à boiter jusqu’à moi. L’odeur ferreuse de son sang me prend au nez de suite. Cependant bien que voulant connaitre l’origine de cette dernière, le fait que mon ami pose ses mains sur mes épaules m’indique qu’il y a un énorme problème. Et une petite voix me dit que je ne vais probablement pas aimer la suite.
Dans son regard d’argent, je vois sa fatigue, mais aussi une sorte de lassitude voire même d’abattement. Il est au bout de ses forces cette fois. À cause de quoi ? Qu’est-ce qui a bien pu le mettre dans un état pareil ? Malgré tout ce ne sont pas ses yeux ancrés dans les miens qui me choquent. Non ... ce sont ces mots.
« - Al, ce lycan ... C’est moi qui l’aie tué. »
Silence.
Un silence pesant s’installe dans la forge, interrompu uniquement par le ronflement des flammes dans leur âtre. Je devine la volte-face de Lady Lawford. Elle aussi est sous le coup de la surprise de cet aveu. Comment ne pas l’être ?
Vilhelm est humain, bien qu’étant un hunter chevronné, il n’en demeure pas moins humain. Et de par sa nature, moins puissant qu’un lycan, bien qu’au vu de sa force et de sa stature on puisse en douter. Par quel ... miracle, a-t-il pu s’en sortir avec si peu de casse apparente et en laissant sur le carreau son adversaire ?
Sur le moment je ne sais même pas comment réagir à cette nouvelle information. Peut-être l’information de trop pour cette soirée.
Vilhelm ne semble plus être capable de tenir debout, ses forces le désertent clairement et il se retrouve sur le sol poussiéreux de sa forge. Je le vois ramener sa jambe indemne contre lui et trembler comme un enfant terrorisé. Je me baisse à sa hauteur et suis rejoins par Lady Lawford.
De concert, nous jetons un œil sur sa principale plaie à la cuisse. Le sang a certes commencé à coaguler sur les bords, mais elle n’est pas belle à voir. Profonde, irrégulière et s’étendant sur une grande partie de sa cuisse. Il lui faut des soins. D’urgence et avec les moyens du bord dans un premier temps. Après quoi ... je connais une ancienne infirmière qui pourrait venir s’assurer de la cicatrisation et de son bon rétablissement.
Les jurons qui s’échappent d’entre les lèvres de la jeune femme à mes côtés me laissent de marbre. Je les partage avec elle. Je la sens, plus que je ne la vois, se relever et commencer une fouille approfondit des armoires de la pièce. Connaissant Vilhelm, il doit bien y avoir une trousse de premiers soins quelque part et qui mieux que Dame Chance pour la dénicher ?
Pendant sa recherche, je ne reste pas inactif pour autant. Cette fois, le temps joue contre nous. Vilhelm est dans un état de choc, il faut prendre les choses dans l’ordre. Je commence donc par le positionner un peu mieux, et à cette occasion m’assurer qu’il n’a pas perdu un volume critique de son hémoglobine.
Heureusement, malgré la laideur de sa plaie, ce n’est pas le cas. C’est donc uniquement lié à la charge émotionnelle de toute cette affaire. J’en profite pour attraper une vieille couverture qui traine sur un établit proche. Je sais que normalement elle lui sert à poser les armes en attente d’être aiguisée, et bien cette fois elle servira à le couvrir et le garder au chaud.
Je reprends alors la parole, cependant le ton n’est pas le même ni mon expression faciale qui s’adoucis et retrouve sa chaleur. Ma voix est posée, calme et douce. Je cherche avant tout à le rassurer. Ni Lady Lawford ni moi ne sommes là pour lui faire quoique ce soit ... si ce n’est lui donner les premiers soins au vu des circonstances. Parce que c’est ce dont Vil a besoin maintenant et c’est par conséquence ce qui m’importe.
« - Tout va bien mon ami. Tu es en sécurité ici dans ta forge. Sarah et moi ne te feront rien, tu le sais. »
Aucune réponse de sa part ne vient. La seule réaction à ma question est son mouvement de tête, orientant son visage vers le mien. C’est un début.
« - Dit-moi ... Que s’est-il passé cette nuit mon ami ? »
Son regard s’accroche au mien, un peu plus alerte, un peu plus vivant mais toujours aucun son ne quitte ses lèvres.
« - Est-ce qu’il t’a mordu ? Tu as d’autres plaies à soigner que ta cuisse ? »
Un simple non de la tête. Seulement j’ignore si c’est en réponse à mes deux questions, ou seulement à l’une d’elles.
« - Tu as chassé le lycan ou il t’a attaqué ? Est-ce qu’il t’a semblé différent de celui que tu as combattu ? Plus agressif ou véhément ? Ou au contraire plus lent, moins dangereux ? Comment as-tu fait pour le tuer ? Le sais-tu ?»
Il entrouvre les lèvres pour parler. C’est comme un murmure qui s’en échappe. D’abord pratiquement inaudible puis s’affirmant à mesure qu’il me répondait. Retrouvant ainsi sa force d’origine. L’entendre parler à nouveau me rassure un peu, cela signifie qu’il a encore suffisamment d’énergie et conscience de ce qui l’entoure.
Il déroule alors son récit, racontant ce qui s’est passé et répondant à mes questions. Pas de morsure, juste une griffure, donc les risques pour la suite se retrouvent nettement diminués. Même si les dégâts n’en sont pas moins impressionnants.
Lady Lawford nous a rejoint avec une trousse de premier secours ainsi que des bouteilles de Whisky. La présence de ces dernières ne m’étonne pas, c’est le pécher mignon de ce grand gaillard de viking. Je la laisse nettoyer la plaie avec les moyens du bord et jurer autant qu’elle le souhaite en le faisant. Même si je l’avoue, l’entendre jurer à l’égal d’un Chartier est des plus divertissant.
J’en profite pour monter dans l’appartement, dégager le chemin vers le lit de notre ami. Sur le chemin, je déloge Hécatombe de son encoche dans le mur et la dépose à porter de main de son lit. Je me doute bien que sa présence le rassurera ... et il sera plus en sureté avec elle à proximité. Pas question pour lui de quitte sa forge une nouvelle fois cette nuit, limite je rechigne à l’idée de le laisser seul. Une fois ma tâche finie, je rejoins Lady Lawford et Vil dans la forge.
« - Cela devrait le faire, même si je préfèrerais que vous alliez à l’hôpital. Vous allez vous reposer, Vil. Et me faire le plaisir de surveiller l’état de votre blessure. Pour le reste, vous êtes sur la touche pour ce soir ! »
Bien sûr, je ne peux qu’opiner aux dires de la jeune anglaise. Je m’approche de Vil, et sans rien ajouter, le porte en mode princesse jusqu’à son lit. C’est la meilleure position pour préserver sa cuisse durant le transport. Bien sûr je lui laisse la bouteille de whisky qu’il tient ... même si elle est déjà pas mal entamée. Peut-être que notre jeune Lady pensera à prendre une autre avec elle.
Je souris largement en entendant ses protestations, surtout comme quoi il n’est pas une femme en détresse. Oui ... oui, j’en conviens, mais vu l’état de sa cuisse, je refuse qu’il pose le pied par terre plus qu’il ne l’a déjà fait. Je devine que Sarah me suit, probablement avec les bandages pour finir les soins. Une fois dans sa chambre et notre viking couché dans son lit, je reprends la parole.
« - C’est vraiment une sale blessure que tu as là mon ami. Il va te falloir du repos, beaucoup de repos. Je connais une ancienne infirmière, je vais lui parler de ton cas ... mais j’ignore si elle acceptera de venir suivre la cicatrisation. C’est mon alliée, mais il se peut vu la situation que cela soit au-dessus de ses forces. De plus Sarah a raison, tu es sur la touche. Pour cette nuit, on fera sans toi. »
Je lance un regard entendu à notre lady anglaise. Après tout, elle va la rencontrer dans peu de temps. Ensuite je me dirige vers la porte de sa chambre, puis me stoppe. J’affiche un sourire désolé, mais sincère, en tournant la tête vers lui. Je n’ai pas envie de partir, mais je ne peux pas rester pour autant. Beaucoup trop de chose à faire encore, et la nuit promet d’être longue. Sans compter celle de demain qui sera tout aussi sportive.
« - Désolé mon vieil ami, mais nous ne pouvons rester. Tu comprendras que nous devons aller voir le corps et glaner des informations sur place. On te tiendra au courant de nos avancées. En attendant, repose-toi et tâche de dormir un peu. »
Je quitte alors la chambre et retourne dans la forge. Là je ramasse rapidement ce qui a été utilisé pour les soins, les mettant à l’écart, puis attrape un sceau d’eau. Je bloque le trou laissé par la porte arrière en utilisant mon pouvoir sur le feu. Il m’est aisé de faire apparaitre de la lave, et l’eau permet de la solidifier. Certes cela condamne momentanément l’accès arrière, mais pour ce soir c’est justement le but. Je passerai plus tard dans la matinée pour démolir ça et remplacer la porte. Suite à quoi je sors par la porte de devant et attends ma compagne d’enquête pour repartir.
L’air frais de la nuit me fait du bien après la chaleur de la forge. Je ferme les yeux quelques instants, tâchant de faire un peu le point. Cette nuit est un véritable cauchemar. Lady Lawford ne tarde pas à me rejoindre et ensemble nous retournons à notre point d’origine : le quartier des affaires.
Allons voir les conséquences du duel à mort entre notre ami nordique et ce lycan.
"Que faire ... "
© Etilya sur DK RPG
Vilhelm A. Jarlsonfel#100527#100527#100527#100527#100527#100527#100527
Humain - Hunter de l'Ordre Renfield
Race : Humain
Couleur : #ff6600
Avatar : Wolf Daddy - Blood Lad
Date d'inscription : 25/09/2017
Nombre de messages : 95
Emploi/loisirs : Forgeron/metallurgiste et Hunter
Yens : 15
Feuille de personnage
Pouvoirs / sorts / dons:
Objets utilisables en rp:
Couleur : #ff6600
Avatar : Wolf Daddy - Blood Lad
Date d'inscription : 25/09/2017
Nombre de messages : 95
Emploi/loisirs : Forgeron/metallurgiste et Hunter
Yens : 15
Feuille de personnage
Pouvoirs / sorts / dons:
Objets utilisables en rp:
Mar 7 Mai 2019 - 18:11
Troisième round
Feat Alessio Di Altiero & Sarah F. Lawford ~
Perdu dans mes pensées, j’ai l’impression de m’auto-flageller depuis une éternité. Sarah se précipite à mes côtés en même temps qu’Al. A genoux auprès de moi, ils semblent analyser sous toutes les coutures la sinistre plaie qui ouvre ma cuisse en deux. Mia m’avait laissé la même, mais sur l’autre cuisse… au train où vont les choses il faudra peut-être penser à me faire opérer pour reconstruire tout ça comme il faut, je vais finir avec plus de plastique et de ficelles pour me tenir ensemble que de muscles et de peau.
Lady Lawford se met à jurer comme une charretière, ce qui en temps normal m’aurait plongé dans une hilarité folle, mais actuellement mes pesées sont dirigées vers un tumulte de questions et de reproches. Comment je vais pouvoir me tirer de toute cette merde, principalement, ou comment faire face à la Louve si jamais elle apprend mon implication, que dis-je, ma culpabilité flagrante dans cette histoire ?? Heureusement j’ai pas été trop con et j’ai pensé à semer mon odeur partout en ville et à l’effacer de mon échoppe. Merde, jamais j’aurai eu à faire ça si j’avais seulement refusé ! Mais je pouvais pas, pas vrai…? Ils auraient fouillés, dénichés mes secrets, m’auraient forcé la main. Al, Sarah… Ils auraient été en dangers ! J’ai fait ça pour les protéger… Non j’ai fait ça pour me protéger moi, je.. je ne sais plus… Ce monstre, c’était… de la haine, de la pure haine, comme si je m’étais fait face, comme… comme un miroir inhumain aux traits déformés par la souffrance et la colère. Je n’arrive pas à me sortir de la tête l’image de son agonie, mes mains pleines de sang, cette odeur, la douleur, l’incrédulité, la culpabilité, la… la peur surtout…
Les yeux grands ouverts, rivés sur le sol, je ne remarque même pas l’absence de Sarah qui fouille chaque placard avec hâte, ni même la couverture que Al passe autour de mon buste. Leur présence m’affecte, mais aucun moyen de savoir si c’est en positif ou en négatif. S’ils sont là tous deux c’est qu’ils sont au courant, peut être pas de mon implication -avant que je ne la leur révèle- mais des faits qui se sont déroulés et dont seuls les ténèbres de la ruelle et moi sommes gardiens des secrets. Forcément, s’ils sont au courant alors d’autres le sont aussi, et d’autres débarqueront. De ce fait, je suis rassuré que mes deux amis soient présents, je n’aurai jamais eu la force de me défendre si ma trace était découverte.
« Tout va bien mon ami. Tu es en sécurité ici dans ta forge. Sarah et moi ne te feront rien, tu le sais. »
Sa voix, plus douce et réconfortante qu’à son arrivé, m’arrache de ma torpeur. Encore sonné par cette introspection forcée, je tourne des yeux hagards vers mon plus vieil ami. Je le sais bien qu’ils ne me feront rien, évidemment, qu’est-ce qui m’a pris d’avoir imaginé ne serais-ce qu’une seule seconde qu’ils puissent me vouloir le moindre mal ?!
« - Dit-moi ... Que s’est-il passé cette nuit mon ami ? »
Je le dévisage toujours, muet contre mon grès. J’aimerai le lui dire, tout dévoiler de cette nuit atroce, lui faire part de cette mésaventure calculée que je n’aurai jamais imaginé accomplir. Mais ma voix ne porte pas plus loin que la barrière de mes dents serrées. Même à lui je ne peux tout lui révéler, ni le mode opératoire ni l’existence de… de cette chose qui pourtant me faisait rêver jusqu’à ce soir. Je ne peux pas… pour sa propre sécurité et la mienne, il est des choses que je ne pourrait pas révéler. Du moins, tant que je n’aurai pas fait face à mes propres démons par mes propres moyens, et mis un terme à cette folie.
« Est-ce qu’il t’a mordu ? Tu as d’autres plaies à soigner que ta cuisse ? »
Je remue lentement la tête de gauche à droite. J’ai fait le maximum pour rester hors de portée des mâchoires infectées du lycan qui traine surement encore sur le pavé. S’il y a bien une chose que j’ai retenu de mes affrontement contre les Lycans, c’est celle là : gare aux mâchoires. Un coup de dentier et c’en est potentiellement fini. Une force de pression plus dangereuse que des mâchoires de crocos, une gueule garnie de dents affutées comme des rasoirs et plus grosses que des balles de 12,7mm. Mais surtout, la possibilité d’être transformé par un alpha, ou infecté si on est déjà transformé. Non, la seule blessure inévitable était cette griffure.
« Tu as chassé le lycan ou il t’a attaqué ? Est-ce qu’il t’a semblé différent de celui que tu as combattu ? Plus agressif ou véhément ? Ou au contraire plus lent, moins dangereux ? Comment as-tu fait pour le tuer ? Le sais-tu ? »
Quoi qu’il arrive, je n’échapperai pas aux explication n’est-ce pas ? Et bien… Je ne peux lui refuser quelques infos, pas à lui.
Entrouvrant mes lèvres sèches, je décrispe quelque peu ma mâchoire et délie ma langue. Contre toute attente, ma voix d’ordinaire si franche et résonnante ne s’échappe qu’en murmures, mais je m’efforce d’augmenter peu à peu le volume.
« C’était prémédité, enfin en théorie… J’ai changé mes plans, récemment, trop peut-être pour qu’ils soient parfaits. J’ai merdé Al… Tu dois comprendre, j’avais pas le choix, je n’ai fait que limiter la casse comme j’ai pu. J’ai traqué ce lycan fou pendant deux semaines, des montagnes jusqu’ici. L’affrontement n’a pas commencé là où il a fini, bien que la majeure partie se soit déroulée dans cette ruelle. »
Je prend deux secondes de pause pour reprendre mon souffle et respirer un bon coup. Cette histoire comprend un bien trop grand nombre de détails, dont la plupart ne peuvent être dits. Cependant je connais Al, et je suis sûr qu’il pourra lire entre les lignes de mon récit.
« Il était fou Al, jusqu’à la moelle. Rien à voir avec ma précédente rencontre. Il était imprévisible, tantôt lent et désordonné, tantôt fulgurent et hargneux. Il avait l’air possédé, complètement dément. Je ne m’en serai jamais tiré avec juste une griffure si je n’avais pas affronté un lycan plus puissant auparavant. »
J’allais parler, dire le reste, mais le fardeau bien trop lourd me plonge dans une forme de mutisme involontaire. Pour la première fois le courage me fait défaut. C’est alors que Sarah accoure dans notre direction, des bouteilles et du matos médical à la main. Actuellement, rien ne me ferait plus de bien qu’un grand verre de whisky. Plus efficace que des points ou n’importe quel pansement, l’alcool à le don de me guérir l’esprit.
Elle s’agenouille et commence à nettoyer la plaie, avec délicatesse et maitrise. A chaque petite expression faciale de la duchesse se couple un juron, qui d’une certaine manière me met du baume au coeur. Un sourire au lèvre, j’empoigne la bouteille qu’elle me tend et agite doucement le liquide avant de le porter à mes lèvres. En quelques gorgées, j’entame presque le tiers du contenant et me sent revivre par la même occasion. Mon esprit embrumé s’éclaircit doucement et la tension accumulée se disperse peu à peu. Je retrouve le calme -et la douleur au passage-.
Sans que j’ai pu finir mon récit, Al s’en va arracher ma hache du mur et la ranger à l’étage pendant que la miss Lawford finit de me rafistoler autant que faire se peut. Une fois propre et nette, la plaie ne me parait pas si monstrueuse que ça, du moins si on la compare à ses 5 cousines qui zèbrent actuellement mon dos -et qui ne sont enfin refermées que depuis quelques jours…-
Pour autant, elle n’est pas à prendre à la légère. Dans mon état, je risque fort de ne pas être au top niveau pour me défendre ou attaquer si des fouineurs se présentent à ma porte. De plus, je pense que je vais conserver une très certaine gêne à la marche pendant quelques jours, et ça m’emmerde rien que d’y penser. Soit, pour ce soir je suis cuit, et j’opine volontiers lorsque la duchesse m’en fait la remarque. Je sais que je pourrais aller à l’hôpital, et même si l’Ordre prendrait les frais en charge ce serait une fois de trop. Ici je me sens bien, alors autant rester.
Portant le goulot à mes lèvres, je bois goulûment une fois de plus, mais manque de tout recracher lorsque Al passe une main dans mon dos et l’autre sous mes cuisses et me soulève comme un fétu de paille. Position princesse, voila que le rachitique aristocrate d’à peine une cinquantaine de kilo tout mouillé et 1m70 sur la pointe des pieds porte le mastodonte comme si j’étais aussi léger qu’une plume ! Le visage instantanément rouge pivoine, je commence à me débattre de manière bien futile, mes forces m’ayant abandonnées il y a un moment déjà. Une main sur sa joue, je le pousse sans qu’il ne bronche.
« Mais lâches-moi bougre d’avorton d’imbécile ! Pose moi, qu’est-ce que tu branles j’suis pas une princesse en détresse ! Mais reposes-moi bordel je peux encore marcher !!! »
Je lui aurait bien fracassé la bouteille sur la tête si celle-ci avait été vide, mais malheureusement ce n’est pas le cas. Je souffre donc de la honte infligée par cette situation plus que cocasse qui, à n’en pas douter, fera pendant des siècles l’hilarité de mes deux amis. Finalement, nous voila dans ma chambre, et Al me dépose sur mon lit. Sans me faire prier, je me tire de ses bras pour m’écrouler sur le matelas dans un râle de douleur. Sans même la regarder je sens Hecatomb a mes côtés, sa présence est des plus bénéfique.
« C’est vraiment une sale blessure que tu as là mon ami. Il va te falloir du repos, beaucoup de repos. Je connais une ancienne infirmière, je vais lui parler de ton cas ... mais j’ignore si elle acceptera de venir suivre la cicatrisation. C’est mon alliée, mais il se peut vu la situation que cela soit au-dessus de ses forces. De plus Sarah a raison, tu es sur la touche. Pour cette nuit, on fera sans toi. »
Sans rompre mon silence, j’affiche une mine conciliante. Je n’ai de toute façon ni le coeur ni la force de ressortir ce soir vu mon état. Surtout pour retourner la-bas. Il le faudra bien cependant, bien plus tôt que prévu, et j’angoisse quelque peu en imaginant en quelle compagnie.
Je vide alors la bouteille que je tient encore et la pose au pied du lit. Al a raison, je dois me reposer et me faire suivre. Je ne sait pas qui est cette fameuse alliée dont il parle mais je devrait pouvoir lui faire confiance s’il lui fait confiance. On verra bien, j’y réfléchirai demain, trop crevé pour penser ce soir.
Alors qu’Al et Sarah se dirigent vers ma porte, ils se stoppent tout deux. Mon ami me dévisage avec un regard désolé, et bien que n’étant pas nécessaire je le comprend dans le fond. Fusse la situation inversée j’aurai voulu passer la nuit auprès de lui pour m’assurer de sa bonne convalescence et de sa sécurité. Mais il est appelé ailleurs, son rang et les évènement obligent sa présence, et pour ceci jamais je ne lui en voudrait. A l’inverse, deux mots me viennent à l’esprit.
« Merci… et pardon. »
Sur ces paroles plus que courtes, je laisse ma tête tomber sur mon oreiller et ferme les yeux. J’entend mes amis descendre l’escalier, et n’entend plus rien d’autre, sombrant dans le sommeil sans demander mon reste.
Lady Lawford se met à jurer comme une charretière, ce qui en temps normal m’aurait plongé dans une hilarité folle, mais actuellement mes pesées sont dirigées vers un tumulte de questions et de reproches. Comment je vais pouvoir me tirer de toute cette merde, principalement, ou comment faire face à la Louve si jamais elle apprend mon implication, que dis-je, ma culpabilité flagrante dans cette histoire ?? Heureusement j’ai pas été trop con et j’ai pensé à semer mon odeur partout en ville et à l’effacer de mon échoppe. Merde, jamais j’aurai eu à faire ça si j’avais seulement refusé ! Mais je pouvais pas, pas vrai…? Ils auraient fouillés, dénichés mes secrets, m’auraient forcé la main. Al, Sarah… Ils auraient été en dangers ! J’ai fait ça pour les protéger… Non j’ai fait ça pour me protéger moi, je.. je ne sais plus… Ce monstre, c’était… de la haine, de la pure haine, comme si je m’étais fait face, comme… comme un miroir inhumain aux traits déformés par la souffrance et la colère. Je n’arrive pas à me sortir de la tête l’image de son agonie, mes mains pleines de sang, cette odeur, la douleur, l’incrédulité, la culpabilité, la… la peur surtout…
Les yeux grands ouverts, rivés sur le sol, je ne remarque même pas l’absence de Sarah qui fouille chaque placard avec hâte, ni même la couverture que Al passe autour de mon buste. Leur présence m’affecte, mais aucun moyen de savoir si c’est en positif ou en négatif. S’ils sont là tous deux c’est qu’ils sont au courant, peut être pas de mon implication -avant que je ne la leur révèle- mais des faits qui se sont déroulés et dont seuls les ténèbres de la ruelle et moi sommes gardiens des secrets. Forcément, s’ils sont au courant alors d’autres le sont aussi, et d’autres débarqueront. De ce fait, je suis rassuré que mes deux amis soient présents, je n’aurai jamais eu la force de me défendre si ma trace était découverte.
« Tout va bien mon ami. Tu es en sécurité ici dans ta forge. Sarah et moi ne te feront rien, tu le sais. »
Sa voix, plus douce et réconfortante qu’à son arrivé, m’arrache de ma torpeur. Encore sonné par cette introspection forcée, je tourne des yeux hagards vers mon plus vieil ami. Je le sais bien qu’ils ne me feront rien, évidemment, qu’est-ce qui m’a pris d’avoir imaginé ne serais-ce qu’une seule seconde qu’ils puissent me vouloir le moindre mal ?!
« - Dit-moi ... Que s’est-il passé cette nuit mon ami ? »
Je le dévisage toujours, muet contre mon grès. J’aimerai le lui dire, tout dévoiler de cette nuit atroce, lui faire part de cette mésaventure calculée que je n’aurai jamais imaginé accomplir. Mais ma voix ne porte pas plus loin que la barrière de mes dents serrées. Même à lui je ne peux tout lui révéler, ni le mode opératoire ni l’existence de… de cette chose qui pourtant me faisait rêver jusqu’à ce soir. Je ne peux pas… pour sa propre sécurité et la mienne, il est des choses que je ne pourrait pas révéler. Du moins, tant que je n’aurai pas fait face à mes propres démons par mes propres moyens, et mis un terme à cette folie.
« Est-ce qu’il t’a mordu ? Tu as d’autres plaies à soigner que ta cuisse ? »
Je remue lentement la tête de gauche à droite. J’ai fait le maximum pour rester hors de portée des mâchoires infectées du lycan qui traine surement encore sur le pavé. S’il y a bien une chose que j’ai retenu de mes affrontement contre les Lycans, c’est celle là : gare aux mâchoires. Un coup de dentier et c’en est potentiellement fini. Une force de pression plus dangereuse que des mâchoires de crocos, une gueule garnie de dents affutées comme des rasoirs et plus grosses que des balles de 12,7mm. Mais surtout, la possibilité d’être transformé par un alpha, ou infecté si on est déjà transformé. Non, la seule blessure inévitable était cette griffure.
« Tu as chassé le lycan ou il t’a attaqué ? Est-ce qu’il t’a semblé différent de celui que tu as combattu ? Plus agressif ou véhément ? Ou au contraire plus lent, moins dangereux ? Comment as-tu fait pour le tuer ? Le sais-tu ? »
Quoi qu’il arrive, je n’échapperai pas aux explication n’est-ce pas ? Et bien… Je ne peux lui refuser quelques infos, pas à lui.
Entrouvrant mes lèvres sèches, je décrispe quelque peu ma mâchoire et délie ma langue. Contre toute attente, ma voix d’ordinaire si franche et résonnante ne s’échappe qu’en murmures, mais je m’efforce d’augmenter peu à peu le volume.
« C’était prémédité, enfin en théorie… J’ai changé mes plans, récemment, trop peut-être pour qu’ils soient parfaits. J’ai merdé Al… Tu dois comprendre, j’avais pas le choix, je n’ai fait que limiter la casse comme j’ai pu. J’ai traqué ce lycan fou pendant deux semaines, des montagnes jusqu’ici. L’affrontement n’a pas commencé là où il a fini, bien que la majeure partie se soit déroulée dans cette ruelle. »
Je prend deux secondes de pause pour reprendre mon souffle et respirer un bon coup. Cette histoire comprend un bien trop grand nombre de détails, dont la plupart ne peuvent être dits. Cependant je connais Al, et je suis sûr qu’il pourra lire entre les lignes de mon récit.
« Il était fou Al, jusqu’à la moelle. Rien à voir avec ma précédente rencontre. Il était imprévisible, tantôt lent et désordonné, tantôt fulgurent et hargneux. Il avait l’air possédé, complètement dément. Je ne m’en serai jamais tiré avec juste une griffure si je n’avais pas affronté un lycan plus puissant auparavant. »
J’allais parler, dire le reste, mais le fardeau bien trop lourd me plonge dans une forme de mutisme involontaire. Pour la première fois le courage me fait défaut. C’est alors que Sarah accoure dans notre direction, des bouteilles et du matos médical à la main. Actuellement, rien ne me ferait plus de bien qu’un grand verre de whisky. Plus efficace que des points ou n’importe quel pansement, l’alcool à le don de me guérir l’esprit.
Elle s’agenouille et commence à nettoyer la plaie, avec délicatesse et maitrise. A chaque petite expression faciale de la duchesse se couple un juron, qui d’une certaine manière me met du baume au coeur. Un sourire au lèvre, j’empoigne la bouteille qu’elle me tend et agite doucement le liquide avant de le porter à mes lèvres. En quelques gorgées, j’entame presque le tiers du contenant et me sent revivre par la même occasion. Mon esprit embrumé s’éclaircit doucement et la tension accumulée se disperse peu à peu. Je retrouve le calme -et la douleur au passage-.
Sans que j’ai pu finir mon récit, Al s’en va arracher ma hache du mur et la ranger à l’étage pendant que la miss Lawford finit de me rafistoler autant que faire se peut. Une fois propre et nette, la plaie ne me parait pas si monstrueuse que ça, du moins si on la compare à ses 5 cousines qui zèbrent actuellement mon dos -et qui ne sont enfin refermées que depuis quelques jours…-
Pour autant, elle n’est pas à prendre à la légère. Dans mon état, je risque fort de ne pas être au top niveau pour me défendre ou attaquer si des fouineurs se présentent à ma porte. De plus, je pense que je vais conserver une très certaine gêne à la marche pendant quelques jours, et ça m’emmerde rien que d’y penser. Soit, pour ce soir je suis cuit, et j’opine volontiers lorsque la duchesse m’en fait la remarque. Je sais que je pourrais aller à l’hôpital, et même si l’Ordre prendrait les frais en charge ce serait une fois de trop. Ici je me sens bien, alors autant rester.
Portant le goulot à mes lèvres, je bois goulûment une fois de plus, mais manque de tout recracher lorsque Al passe une main dans mon dos et l’autre sous mes cuisses et me soulève comme un fétu de paille. Position princesse, voila que le rachitique aristocrate d’à peine une cinquantaine de kilo tout mouillé et 1m70 sur la pointe des pieds porte le mastodonte comme si j’étais aussi léger qu’une plume ! Le visage instantanément rouge pivoine, je commence à me débattre de manière bien futile, mes forces m’ayant abandonnées il y a un moment déjà. Une main sur sa joue, je le pousse sans qu’il ne bronche.
« Mais lâches-moi bougre d’avorton d’imbécile ! Pose moi, qu’est-ce que tu branles j’suis pas une princesse en détresse ! Mais reposes-moi bordel je peux encore marcher !!! »
Je lui aurait bien fracassé la bouteille sur la tête si celle-ci avait été vide, mais malheureusement ce n’est pas le cas. Je souffre donc de la honte infligée par cette situation plus que cocasse qui, à n’en pas douter, fera pendant des siècles l’hilarité de mes deux amis. Finalement, nous voila dans ma chambre, et Al me dépose sur mon lit. Sans me faire prier, je me tire de ses bras pour m’écrouler sur le matelas dans un râle de douleur. Sans même la regarder je sens Hecatomb a mes côtés, sa présence est des plus bénéfique.
« C’est vraiment une sale blessure que tu as là mon ami. Il va te falloir du repos, beaucoup de repos. Je connais une ancienne infirmière, je vais lui parler de ton cas ... mais j’ignore si elle acceptera de venir suivre la cicatrisation. C’est mon alliée, mais il se peut vu la situation que cela soit au-dessus de ses forces. De plus Sarah a raison, tu es sur la touche. Pour cette nuit, on fera sans toi. »
Sans rompre mon silence, j’affiche une mine conciliante. Je n’ai de toute façon ni le coeur ni la force de ressortir ce soir vu mon état. Surtout pour retourner la-bas. Il le faudra bien cependant, bien plus tôt que prévu, et j’angoisse quelque peu en imaginant en quelle compagnie.
Je vide alors la bouteille que je tient encore et la pose au pied du lit. Al a raison, je dois me reposer et me faire suivre. Je ne sait pas qui est cette fameuse alliée dont il parle mais je devrait pouvoir lui faire confiance s’il lui fait confiance. On verra bien, j’y réfléchirai demain, trop crevé pour penser ce soir.
Alors qu’Al et Sarah se dirigent vers ma porte, ils se stoppent tout deux. Mon ami me dévisage avec un regard désolé, et bien que n’étant pas nécessaire je le comprend dans le fond. Fusse la situation inversée j’aurai voulu passer la nuit auprès de lui pour m’assurer de sa bonne convalescence et de sa sécurité. Mais il est appelé ailleurs, son rang et les évènement obligent sa présence, et pour ceci jamais je ne lui en voudrait. A l’inverse, deux mots me viennent à l’esprit.
« Merci… et pardon. »
Sur ces paroles plus que courtes, je laisse ma tête tomber sur mon oreiller et ferme les yeux. J’entend mes amis descendre l’escalier, et n’entend plus rien d’autre, sombrant dans le sommeil sans demander mon reste.
Le repos du guerrier
© Etilya sur DK RPG
Sarah F. Ryan#100846#100846#100846#100846#100846#100846
Vampire Level A - Clan B. Ryan
Race : Vampire
Couleur : #DBB4EF (FFCC00 en Anglais)
Avatar : Kirigiri Kyouko (Danganronpa)
Date d'inscription : 14/10/2017
Nombre de messages : 189
Yens : 79
Couleur : #DBB4EF (FFCC00 en Anglais)
Avatar : Kirigiri Kyouko (Danganronpa)
Date d'inscription : 14/10/2017
Nombre de messages : 189
Yens : 79
Dim 23 Juin 2019 - 19:15
Troisième round
Feat Alessio Di Altiero, Vilhelm A. Jarlsonfel & Sarah F. Lawford
A peine la demoiselle était relevée que son ami vampire prit à bras le vieil Hunter comme si de rien était. Ce ne fut pas au goût du nordique qui s’invectiva du traitement reçu, sans résultats. Tous trois montèrent jusqu’à la chambre du propriétaire de lieux et il fut déposer avec douceur sur le lit, hache à portée de regard. Alessio lui parla d’une ancienne infirmière au blessé. La Duchesse acquiesça, c’était déjà mieux que rien. Surtout si l’homme ne voulait pas se rendre à l’hôpital, ce qui était totalement compréhensible vu les derniers évènements.
Une fois que le mastodonte eut fini la bouteille et ait remercié ses deux comparses, les deux vampires s’en allèrent en bas. Alessio ramassa rapidement ce qui avait été laissé par terre avant de prendre un seau d’eau. Par une jolie utilisation de ses pouvoirs et de l’eau, il condamna l’accès arrière pour cette nuit. Ce n’allait surement pas aider l’infirmière en question à rentrer mais cela éviterait aux opportuns de rentrer sans permissions.
Les vampires étaient maintenant prêts à retourner sur la scène du crime. A un petit détail prêt, que la Duchesse remarqua en remettant ses habits comme il faut. Ces derniers portaient l’odeur de leur ami hunter et des tâches de sang se trouvaient ici et là.
Le Seigneur vampire proposa alors à la Duchesse de l’accompagner jusqu’à sa demeure. De là, ils trouveraient facilement de quoi se changer tous les deux. La jeune lady ne perdit pas une seconde pour réfléchir et acquiesça directement. En même temps, la demoiselle en profita pour laisser quelques traces de son passage. Après tout, les fichus pour fichus, ils pouvaient servir à brouiller les pistes. Tant pis pour la bienséance et la pudeur, leur ami avait besoin d’eux et la Duchesse était prête à tout pour lui venir en aide. Après tout, il n’y avait qu’avec la chance personnifiée qu’ils pouvaient éventuellement s’en sortir.
Sarah ▬ « Ne vous en faites pas, mon cher. Alessio et moi-même prenons les choses en main pour vous couvrir le temps que ce sera nécessaire. Même si cela risque d’éclater au grand jour et qu’il sera difficile de tromper nos semblables. Si nous pouvons vous fournir ne serait-ce qu’une journée de repos, ce sera déjà beaucoup. »
Une fois que le mastodonte eut fini la bouteille et ait remercié ses deux comparses, les deux vampires s’en allèrent en bas. Alessio ramassa rapidement ce qui avait été laissé par terre avant de prendre un seau d’eau. Par une jolie utilisation de ses pouvoirs et de l’eau, il condamna l’accès arrière pour cette nuit. Ce n’allait surement pas aider l’infirmière en question à rentrer mais cela éviterait aux opportuns de rentrer sans permissions.
Les vampires étaient maintenant prêts à retourner sur la scène du crime. A un petit détail prêt, que la Duchesse remarqua en remettant ses habits comme il faut. Ces derniers portaient l’odeur de leur ami hunter et des tâches de sang se trouvaient ici et là.
Sarah ▬ « Alessio ! On ne peut s’y rendre ainsi ! Nos vêtements sont tachés du sang de Vilhelm ! Il faut qu’on aille se changer auparavant ! »
Le Seigneur vampire proposa alors à la Duchesse de l’accompagner jusqu’à sa demeure. De là, ils trouveraient facilement de quoi se changer tous les deux. La jeune lady ne perdit pas une seconde pour réfléchir et acquiesça directement. En même temps, la demoiselle en profita pour laisser quelques traces de son passage. Après tout, les fichus pour fichus, ils pouvaient servir à brouiller les pistes. Tant pis pour la bienséance et la pudeur, leur ami avait besoin d’eux et la Duchesse était prête à tout pour lui venir en aide. Après tout, il n’y avait qu’avec la chance personnifiée qu’ils pouvaient éventuellement s’en sortir.
"Assurer ses arrières"
© Etilya sur DK RPG
Contenu sponsorisé
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|