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Thomas Tel#102383#102383#102383#102383#102383#102383#102383
Sorcier - Enclaviste de la Sagesse
Race : Sorcier
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Yens : 147
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Mer 11 Déc 2019 - 15:28
Dépit dans l'urgence
Feat Riven Donazya
Thomas était actuellement seul devant la porte du bureau de Riven Donazya. Après la réunion avec le conseil, il avait quitté la forêt et avait appelé un téléportomage. Ce dernier était arrivé très rapidement. Heureusement pour lui, il avait eu le temps de se préparer psychologiquement et enfuir en lui le moment de faiblesse qu’il a ce soir. Du moins, la personne qui l’avait accompagné jusqu’à sa collègue n’avait rien remarqué.
Après un rapide détour chez la Justice – où ils constatèrent qu’elle n’était pas chez elle – ils s’étaient rendus jusqu’à son boulot. Ensemble, ils avaient parcouru les couloirs pour trouver la demoiselle. La lumière du bureau passant à travers la porte, il avait remercié et congédié le sorcier. Il attendit quelques instants que ce dernier disparut avant de frapper. Il avait besoin d’évacuer et se souffler un peu avant d’entrer. Il ne se sentait pas près pour la confrontation à venir. Il connaissait le tempérament de la Justice et il savait qu’elle pouvait être assez… enflammé, quand elle le voulait.
Après un dernier soupire, il donna quelques coups à la porte et entra quand il en fût invité. Le regard de la russe se posa sur lui et cette dernière le dévisagea avec un peu de surprise. Forcément, elle ne s’attendait pas à sa venue en cette heure tardive.
Voilà qui n’annonçait clairement rien de bon. Pas besoin d’être devin pour le deviner. Mais, en cet instant, même s’il voulait éviter tout incident, il n’avait pas le cœur à prendre le temps. Et puis, il ne valait mieux pas tarder, comme on lui avait fait comprendre.
Autant appeler un chat un chat. Il n’avait pas eu son mot à dire dans cette histoire. Et si les sorciers voulaient cette alliance, il fallait donc se plier à cette demande. Pour le coup, fallait-il en discuter d’abord avec les autres ? Il pouvait toujours envoyer une lettre et attendre leur retour. Il se voyait mal les convoquer juste pour cette raison.
Thomas s’arrêta un court instant, juste le temps de retenir un soupir de lassitude. Il reprit la fin des explications tout de suite après.
Cette fois-ci, il ne put retenir le soupir. Il demanda à Riven la permission de s’assoir avant de s’exécuter, se retenant toute fois de s’affaler.
Sur ces derniers mots, la Sagesse laissa échapper un mélange de rire nerveux et de rire jaune. Tout doucement, il décompressait de cette rencontre… mémorable. Pour sûr, il allait s’en souvenir longtemps, de celle-là.
Thomas n’en pouvait plus. Cette rencontre l’avait totalement épuisé. Mais il faisait encore face. Il ne pouvait pas craquer plus devant sa collègue comme il l’aurait fait avant avec Elena. Pourtant, peut-être que cela lui ferait du bien… Qui sait ?
Après un rapide détour chez la Justice – où ils constatèrent qu’elle n’était pas chez elle – ils s’étaient rendus jusqu’à son boulot. Ensemble, ils avaient parcouru les couloirs pour trouver la demoiselle. La lumière du bureau passant à travers la porte, il avait remercié et congédié le sorcier. Il attendit quelques instants que ce dernier disparut avant de frapper. Il avait besoin d’évacuer et se souffler un peu avant d’entrer. Il ne se sentait pas près pour la confrontation à venir. Il connaissait le tempérament de la Justice et il savait qu’elle pouvait être assez… enflammé, quand elle le voulait.
Après un dernier soupire, il donna quelques coups à la porte et entra quand il en fût invité. Le regard de la russe se posa sur lui et cette dernière le dévisagea avec un peu de surprise. Forcément, elle ne s’attendait pas à sa venue en cette heure tardive.
Thomas ▬ « Je suis désolé de vous déranger, Donazya-san, mais j’avais besoin de vous voir au plus vite. »
Voilà qui n’annonçait clairement rien de bon. Pas besoin d’être devin pour le deviner. Mais, en cet instant, même s’il voulait éviter tout incident, il n’avait pas le cœur à prendre le temps. Et puis, il ne valait mieux pas tarder, comme on lui avait fait comprendre.
Thomas ▬ « Je… reviens de la rencontre avec le conseil changelin. Cela n’a pas été une partie de plaisir mais un accord à été trouvé… Ou plutôt imposé, dans notre cas. »
Autant appeler un chat un chat. Il n’avait pas eu son mot à dire dans cette histoire. Et si les sorciers voulaient cette alliance, il fallait donc se plier à cette demande. Pour le coup, fallait-il en discuter d’abord avec les autres ? Il pouvait toujours envoyer une lettre et attendre leur retour. Il se voyait mal les convoquer juste pour cette raison.
Thomas ▬ « L’alliance sera considérée comme effective si, de notre côté, nous faisons sortir deux changelins emprisonnés pour meurtre.
Pour vous resituer l’histoire, deux chasseurs ont tués un faon. Ce faon s’avérait être un jeune changelin. Les parents ont voulu réclamer juste après la mort de leur fils. Mais vous vous doutez bien, il n’était pas possible de trainer en justice les deux chasseurs pour le décès d’un animal, surtout chez les humains. Ils ont donc ôté la vie des meurtriers de leur fils. »
Thomas s’arrêta un court instant, juste le temps de retenir un soupir de lassitude. Il reprit la fin des explications tout de suite après.
Thomas ▬ « Vous vous en doutez, les parents changelins ont été jugés et reconnus coupables du meurtre des deux chasseurs. A l’heure actuelle, cela doit faire, si je me trompe pas, dix ans qu’ils sont enfermés. »
Cette fois-ci, il ne put retenir le soupir. Il demanda à Riven la permission de s’assoir avant de s’exécuter, se retenant toute fois de s’affaler.
Thomas ▬ « J’ai dit que j’allais voir avec vous ce qui était possible de faire. Je ne pouvais rien faire de plus. La discussion était ouverte pour certains d’entre eux. Les autres étaient totalement fermés au dialogue. J’ai même eu droit à un véritable procès d’intention. »
Sur ces derniers mots, la Sagesse laissa échapper un mélange de rire nerveux et de rire jaune. Tout doucement, il décompressait de cette rencontre… mémorable. Pour sûr, il allait s’en souvenir longtemps, de celle-là.
Thomas ▬ « Il a fallu que je nous défende sur des rafts fait sur des changelins loups il y a une centaine d’années. Aucun d’entre eux n’étaient là à cette époque, mais ils étaient certains que c’était de notre faute. Impossible d’apporter des preuves ainsi de notre innocence. Bien sûr, la parole n’importait peu, pour en rajouter une couche.
J’ai aussi appris que quelques sorciers avaient tentés de créer une aberration. Mais je pense que vous devez être au courant de cela. Et aussi que les coupables étaient morts, maintenant. »
Thomas n’en pouvait plus. Cette rencontre l’avait totalement épuisé. Mais il faisait encore face. Il ne pouvait pas craquer plus devant sa collègue comme il l’aurait fait avant avec Elena. Pourtant, peut-être que cela lui ferait du bien… Qui sait ?
"Décompresser"
Etilya sur DK RPG
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Mer 11 Déc 2019 - 18:49
Tandis que je grattais toujours sur les nombreux dossiers qui s'empilaient sur mon bureau de manière extravagante, je songeais à l'entrevue cruciale qui était entrain de se dérouler ce soir. Thomas Tel était actuellement en pleine négociation avec les changelins. Je me demandais bien comment cela pouvait-il se passer. Étaient-il plutôt aptes à conclure une alliance ou plutôt réfractaires ? Autant je savais la Sagesse très compétente dans son rôle diplomatique, autant les changelins avaient l'air d'établir une société plus rude que la nôtre en terme de gérance. Après tout, ils ne possédaient pas à leur disposition un élément capable d'effacer leurs bavures contrairement à notre communauté magique, qui avait dans ses rangs Irina.
Je tapotais le bout de mon crayon d'un air pensif sur le papier. J'avais hâte d'avoir un compte rendu complet de ce rendez-vous hors du commun.
Puis soudainement, j'entendis frapper à ma porte comme si une entité supérieure avait entendu mes pensées, ce qui me sortit de ma torpeur en me faisant arquer un sourcil. Je jetais un coup d'oeil vers l'horloge qui m'indiquait une heure assez tardive.
Qui cela pouvait-il être ? Une autre visite furtive de Fujibayashi ?
J'autorisais l'entrée quand j'aperçus le visage quelque peu las de la Sagesse. Je fus assez surprise qu'il ne vienne jusqu'à moi, ou tout du moins, je ne m'attendais pas à sa venue ce soir. Thomas Tel et moi-même, ne partagions certainement pas les mêmes manières de procéder. Lui devait s'arranger pour tirer doucement mais sûrement la couverture à lui tandis que je l'arrachais d'un coup sec pour mon parti. Même si notre but restait le même, à savoir, la protection des nôtres et du secret, nos méthodes restaient complètement opposées. Mais après tout, nos rôles respectifs n'étaient pas non plus les mêmes.
Mais d'habitude, je dirais qu'il prenait assez soin de se passer de mes services ou même de me consulter, simplement parce qu'il rechigne sûrement à composer avec mes méthodes brutales. Sa venue dans mon bureau annonçait alors, qu'il devait avoir besoin urgemment d'une assistance de ma part.
Ce qu'il me manquait pas de préciser pour prédire la couleur du tableau. Et à sa tête, pourtant si détendue en temps normal, paraissait quelque peu contrariée.
Il parlait péniblement à mesure qu'il m'expliquait la situation, d'un ton assez fermé. Et je ne pouvais que le comprendre quand j'écoutais son discours. Autant être honnête, j'eus une réaction assez perplexe à son histoire et mon regard ne tarda pas à s'assombrir.
Alors comme ça, ces petits changelins nous réclamaient un caprice pour conclure l'alliance. Et pour couronner le tout, ce caprice concernait une affaire de meurtre, dont je supposais déjà l'issue de ce dialogue.
Je lui permettais de s'asseoir pour le mettre plus à son aise, alors que je croisais les bras sur ma poitrine d'un air sévère, attendant la fin de son discours qui me plaisait de moins en moins.
Le pauvre avait dû batailler fermement pour se faire entendre, ce qu'il me narrait. Il en avait vraiment gros sur le moral, ce qui pouvait facilement se traduire à son rire anormalement nerveux.
-Cela nous fait une belle jambe.
Je pestais intérieurement mais maintenait un visage assez rigide face à cette situation qui me semblait complètement puérile.
-Vous me demandez donc, si j'ai bien compris le marché, de libérer des criminels ? Sachant que ce n'était pas moi qui gérait ce dossier à l'époque et qu'en plus, aux yeux des lois qui régissent la société humaine, ils ne représentent que des assassins méritant de purger leur peine. Ce qui est tout à fait légitime. Certes, ces chasseurs ont tué leur enfant, mais sous forme changelin. Cela ne nous regarde en rien. En tout cas, pas en tant que sorciers.
Je faisais tapoter mon index sur ma peau un brin amer par cette tournure.
-En quelque sorte, vous me demandez donc de mettre à défaut ma réputation de Juge aux yeux de la population et de faire une entorse à mes principes primordiaux pour satisfaire un désir complètement dépourvu de sens ?
Je fronçais des sourcils, très mécontente d'apprendre ce genre de bêtise sans nom. J'en avais entendu des choses mais je pouvais ajouter cette requête à la liste des souhaits les plus culottés. Enfin après tout, j'avais accordé un voeu à Irina, mais c'était bien parce que c'était elle. Mon cabinet ne représentait pas une porte ouverte à toutes les entorses, sérieusement.
-Il me faudra donc rouvrir le dossier de ces individus et m'entretenir auprès de mes relations pour obtenir une audience rapidement et les relâcher. En partant du principe que la négociation soit établie, vous avez aussi conscience que la famille victime de ces assassinats ne restera certainement pas les bras croisés et qu'ils ne perdront pas de temps pour engager un avocat. Un avocat, qui aura largement les éléments nécessaires pour les garder sous les verrous. Cela ne se fait pas en claquant des doigts, Tel-san, même avec toute l'énergie que je pourrais y mettre. J'ai beau être pragmatique, mon image risque d'en prendre un sacré coup, en plus de ces démarches.
Je me mordis la lèvre inférieure, pour éviter d'exploser face à la Sagesse. Mais j'étais nettement en colère, ne comprenant pas du tout le but de toute cette mascarade. Je voulais bien faire preuve de bonne foi, mais là, c'était le monde des humains qui serait influencé, par le nôtre.
-Je pourrais éventuellement demander le soutien d'Irina, afin de les faire plier en notre faveur. Avec son aide, le tour sera joué en moins d'une semaine.
Mais sérieusement, cela ferait vraiment très tâche dans mon palmarès. Si encore, cet enfant avait été tué sous forme humaine, j'aurais pu invoquer la clémence comme raison valable mais là, il n'y avait aucun motif approprié pour atténuer leur sentence. Et les japonais étaient très à cheval concernant les principes moraux. Ces gens, changelins ou non, méritaient leur sort. Ils avaient hautement enfreint les règles. Cela me demanderait un effort sévère pour accéder à cette réclamation.
Allez respire Riven, respire. Après tout, c'est pour une bonne cause alors sois un peu plus souple et tout ira bien. Enfin espérons.
-Enfin, apparemment, nous n'avons pas trop le choix... Vous avez sûrement fait de votre mieux, même si je suppose que cela a dû être assez compliqué pour vous voir dans cet état. On se cantonnera donc à leur caprice. Je ferais le nécessaire pour nous y conformer. Même si cela ne m'enchante vraiment pas le moins du monde.
Pas besoin de le préciser, cela se voyait déjà bien assez mais j'éprouvais vraiment l'envie de le répéter pour lâcher la pression nerveuse qui m'envahissait. Et de ce que je constatais, la Sagesse n'était pas en reste à ce stade là.
-Balivernes. Pourquoi aurions-nous participé à la création des lycans de cette façon ? Et pourquoi aurions-nous participé tout court à cette entreprise ? Ces bestioles déblatèrent un peu trop d'accusations à mon goût.
Ils voulaient réellement une alliance ou souhaitaient-ils simplement nous emmerder ?
-En effet. Irina m'a tenue aux faits. Les sorciers en rapport avec la création d'aberrations ont tous été mis hors course. Et si par hasard elle devait trouver d'autres concernés, je ne donnerai pas cher de leur peau.
Thomas semblait complètement vidé d'émotions. C'était à peine s'il parvenait à tenir assis sur sa chaise. Et de mon côté, je marmonnais des insultes russes dont personne ne devrait comprendre le sens tellement elles étaient vulgaires.
-Je m'y attellerai, au nom de notre préservation et du cas de crise actuel.
Je me demandais toutefois ce que Nassim en pensait. Etait-il du côté de ces têtes brûlées ou plutôt des plus lucides ? De toute façon, je ne manquerai pas de reprendre contact avec lui, je serais vite fixée.
-Avez-vous parlé du rituel également ou vous n'avez pas eu la foi d'en poser les bases ? Ce que je comprendrais largement, à ce niveau.
Je tapotais le bout de mon crayon d'un air pensif sur le papier. J'avais hâte d'avoir un compte rendu complet de ce rendez-vous hors du commun.
Puis soudainement, j'entendis frapper à ma porte comme si une entité supérieure avait entendu mes pensées, ce qui me sortit de ma torpeur en me faisant arquer un sourcil. Je jetais un coup d'oeil vers l'horloge qui m'indiquait une heure assez tardive.
Qui cela pouvait-il être ? Une autre visite furtive de Fujibayashi ?
J'autorisais l'entrée quand j'aperçus le visage quelque peu las de la Sagesse. Je fus assez surprise qu'il ne vienne jusqu'à moi, ou tout du moins, je ne m'attendais pas à sa venue ce soir. Thomas Tel et moi-même, ne partagions certainement pas les mêmes manières de procéder. Lui devait s'arranger pour tirer doucement mais sûrement la couverture à lui tandis que je l'arrachais d'un coup sec pour mon parti. Même si notre but restait le même, à savoir, la protection des nôtres et du secret, nos méthodes restaient complètement opposées. Mais après tout, nos rôles respectifs n'étaient pas non plus les mêmes.
Mais d'habitude, je dirais qu'il prenait assez soin de se passer de mes services ou même de me consulter, simplement parce qu'il rechigne sûrement à composer avec mes méthodes brutales. Sa venue dans mon bureau annonçait alors, qu'il devait avoir besoin urgemment d'une assistance de ma part.
Ce qu'il me manquait pas de préciser pour prédire la couleur du tableau. Et à sa tête, pourtant si détendue en temps normal, paraissait quelque peu contrariée.
Il parlait péniblement à mesure qu'il m'expliquait la situation, d'un ton assez fermé. Et je ne pouvais que le comprendre quand j'écoutais son discours. Autant être honnête, j'eus une réaction assez perplexe à son histoire et mon regard ne tarda pas à s'assombrir.
Alors comme ça, ces petits changelins nous réclamaient un caprice pour conclure l'alliance. Et pour couronner le tout, ce caprice concernait une affaire de meurtre, dont je supposais déjà l'issue de ce dialogue.
Je lui permettais de s'asseoir pour le mettre plus à son aise, alors que je croisais les bras sur ma poitrine d'un air sévère, attendant la fin de son discours qui me plaisait de moins en moins.
Le pauvre avait dû batailler fermement pour se faire entendre, ce qu'il me narrait. Il en avait vraiment gros sur le moral, ce qui pouvait facilement se traduire à son rire anormalement nerveux.
-Cela nous fait une belle jambe.
Je pestais intérieurement mais maintenait un visage assez rigide face à cette situation qui me semblait complètement puérile.
-Vous me demandez donc, si j'ai bien compris le marché, de libérer des criminels ? Sachant que ce n'était pas moi qui gérait ce dossier à l'époque et qu'en plus, aux yeux des lois qui régissent la société humaine, ils ne représentent que des assassins méritant de purger leur peine. Ce qui est tout à fait légitime. Certes, ces chasseurs ont tué leur enfant, mais sous forme changelin. Cela ne nous regarde en rien. En tout cas, pas en tant que sorciers.
Je faisais tapoter mon index sur ma peau un brin amer par cette tournure.
-En quelque sorte, vous me demandez donc de mettre à défaut ma réputation de Juge aux yeux de la population et de faire une entorse à mes principes primordiaux pour satisfaire un désir complètement dépourvu de sens ?
Je fronçais des sourcils, très mécontente d'apprendre ce genre de bêtise sans nom. J'en avais entendu des choses mais je pouvais ajouter cette requête à la liste des souhaits les plus culottés. Enfin après tout, j'avais accordé un voeu à Irina, mais c'était bien parce que c'était elle. Mon cabinet ne représentait pas une porte ouverte à toutes les entorses, sérieusement.
-Il me faudra donc rouvrir le dossier de ces individus et m'entretenir auprès de mes relations pour obtenir une audience rapidement et les relâcher. En partant du principe que la négociation soit établie, vous avez aussi conscience que la famille victime de ces assassinats ne restera certainement pas les bras croisés et qu'ils ne perdront pas de temps pour engager un avocat. Un avocat, qui aura largement les éléments nécessaires pour les garder sous les verrous. Cela ne se fait pas en claquant des doigts, Tel-san, même avec toute l'énergie que je pourrais y mettre. J'ai beau être pragmatique, mon image risque d'en prendre un sacré coup, en plus de ces démarches.
Je me mordis la lèvre inférieure, pour éviter d'exploser face à la Sagesse. Mais j'étais nettement en colère, ne comprenant pas du tout le but de toute cette mascarade. Je voulais bien faire preuve de bonne foi, mais là, c'était le monde des humains qui serait influencé, par le nôtre.
-Je pourrais éventuellement demander le soutien d'Irina, afin de les faire plier en notre faveur. Avec son aide, le tour sera joué en moins d'une semaine.
Mais sérieusement, cela ferait vraiment très tâche dans mon palmarès. Si encore, cet enfant avait été tué sous forme humaine, j'aurais pu invoquer la clémence comme raison valable mais là, il n'y avait aucun motif approprié pour atténuer leur sentence. Et les japonais étaient très à cheval concernant les principes moraux. Ces gens, changelins ou non, méritaient leur sort. Ils avaient hautement enfreint les règles. Cela me demanderait un effort sévère pour accéder à cette réclamation.
Allez respire Riven, respire. Après tout, c'est pour une bonne cause alors sois un peu plus souple et tout ira bien. Enfin espérons.
-Enfin, apparemment, nous n'avons pas trop le choix... Vous avez sûrement fait de votre mieux, même si je suppose que cela a dû être assez compliqué pour vous voir dans cet état. On se cantonnera donc à leur caprice. Je ferais le nécessaire pour nous y conformer. Même si cela ne m'enchante vraiment pas le moins du monde.
Pas besoin de le préciser, cela se voyait déjà bien assez mais j'éprouvais vraiment l'envie de le répéter pour lâcher la pression nerveuse qui m'envahissait. Et de ce que je constatais, la Sagesse n'était pas en reste à ce stade là.
-Balivernes. Pourquoi aurions-nous participé à la création des lycans de cette façon ? Et pourquoi aurions-nous participé tout court à cette entreprise ? Ces bestioles déblatèrent un peu trop d'accusations à mon goût.
Ils voulaient réellement une alliance ou souhaitaient-ils simplement nous emmerder ?
-En effet. Irina m'a tenue aux faits. Les sorciers en rapport avec la création d'aberrations ont tous été mis hors course. Et si par hasard elle devait trouver d'autres concernés, je ne donnerai pas cher de leur peau.
Thomas semblait complètement vidé d'émotions. C'était à peine s'il parvenait à tenir assis sur sa chaise. Et de mon côté, je marmonnais des insultes russes dont personne ne devrait comprendre le sens tellement elles étaient vulgaires.
-Je m'y attellerai, au nom de notre préservation et du cas de crise actuel.
Je me demandais toutefois ce que Nassim en pensait. Etait-il du côté de ces têtes brûlées ou plutôt des plus lucides ? De toute façon, je ne manquerai pas de reprendre contact avec lui, je serais vite fixée.
-Avez-vous parlé du rituel également ou vous n'avez pas eu la foi d'en poser les bases ? Ce que je comprendrais largement, à ce niveau.
Thomas Tel#102387#102387#102387#102387#102387#102387#102387
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Mer 11 Déc 2019 - 19:51
Dépit dans l'urgence
Feat Riven Donazya
Ça y est ! LA bombe était lancée. Il ne pouvait pas dire qu’il ne l’avait pas senti venir. Il s’y était même attendu. Thomas resta totalement las devant une Riven qui fulminait de plus en plus. Il n’avait plus envie de se battre pour l’instant. Et encore moins avec ses collègues. La Sagesse comprenait la position de sa collègue, comme il était certain de comprendre le refus ou le mécontentement d’Irina s’il venait à lui exposer la situation. Après tout, la colère n’était pas vraiment dirigé contre lui, mais plutôt contre les exigences du Conseil changelin Et puis, il était juste épuisé. Par la situation, par cette discussion littéralement à sens unique, par le dialogue quasiment fermé.
En vrai, s’ils étaient allés aussi loin ce soir, c’est peut-être uniquement par la présence de John Smith, grand ami d’Irina. Si bien qu’il se demandait réellement pourquoi il avait été convié par le conseil. L’information aurait très bien pu arriver du Sage jusqu’au autres membres du conseil vu qu’il était lui-même au courant de l’histoire. Peut-être pas de tout. Mais ça aurait eu le mérite de poser les bases et de lui éviter une mauvaise soirée dont il se serait très bien passé.
Patiemment, il attendit que Riven se calme. Enfin, ce n’était visiblement pas prêt d’arriver vu que cette dernière semblait lancer des insultes dans sa langue natale. Pour le coup, il était heureux de ne pas connaitre le russe, il n’était pas du coup curieux de savoir ce qu’elle était en train de dire Finalement, il prit le risque de répondre, laissant cependant tomber la forme et le keigo. Cela lui arrivait rarement d’en arriver à ce point. Toutefois, il fallait sérieusement s’inquiéter quand un diplomate comme lui laissait tomber les formes. L’affaire était vraiment grave.
Thomas marqua une pause pour observer la réaction de Riven. A vrai dire, maintenant qu’il y repensait, savoir que le Secret avait elle-même transgressé la loi du Secret avait de quoi rendre perplexe et étonner.
Il s’était empressé de rajouter ça avec un sourire. Il commençait tout doucement à décompresser. Même s’il lui restait ce gout amer en bouche.
L’ironie dans le ton de la voix de Thomas était tellement prononcée que même un sourd l’aurait entendue.
En vrai, s’ils étaient allés aussi loin ce soir, c’est peut-être uniquement par la présence de John Smith, grand ami d’Irina. Si bien qu’il se demandait réellement pourquoi il avait été convié par le conseil. L’information aurait très bien pu arriver du Sage jusqu’au autres membres du conseil vu qu’il était lui-même au courant de l’histoire. Peut-être pas de tout. Mais ça aurait eu le mérite de poser les bases et de lui éviter une mauvaise soirée dont il se serait très bien passé.
Patiemment, il attendit que Riven se calme. Enfin, ce n’était visiblement pas prêt d’arriver vu que cette dernière semblait lancer des insultes dans sa langue natale. Pour le coup, il était heureux de ne pas connaitre le russe, il n’était pas du coup curieux de savoir ce qu’elle était en train de dire Finalement, il prit le risque de répondre, laissant cependant tomber la forme et le keigo. Cela lui arrivait rarement d’en arriver à ce point. Toutefois, il fallait sérieusement s’inquiéter quand un diplomate comme lui laissait tomber les formes. L’affaire était vraiment grave.
Thomas ▬ « Je ne te demande rien, Riven. Tu n’es pas obligé de faire quoique ce soit. Si je suis venu te voir, c’est que même moi, je ne sais plus quoi faire pour cette histoire d’alliance. Je ne sais même plus si le jeu en vaut vraiment la chandelle. A part trois ou peut-être quatre membres du conseil, le reste n’avait que de la méfiance et des reproches à me faire. Et sans confiance, ce n’est même pas la peine d’espérer pouvoir se lier à un changelin.
Et puisque tu poses la question, je leur en ai parlé, du rituel. J’ai pas eu le choix. Je n’ai eu aucun choix dans cette histoire. Ils m’ont imposé de leur expliquer comme cette condition de libérer les changelins. D’ailleurs, dans les conseiller, il y avait Nassim Essaadi, que tu connais déjà. Il y avait John Smith aussi. Il s’agit d’un bon ami d’Irina, d’après ce que j’ai pu constater. Ce dernier était au courant de l’existence du rituel comme de la capacité de modifier les esprits d’Irina. »
Thomas marqua une pause pour observer la réaction de Riven. A vrai dire, maintenant qu’il y repensait, savoir que le Secret avait elle-même transgressé la loi du Secret avait de quoi rendre perplexe et étonner.
Thomas ▬ « Si besoin, je peux même répéter ça sous Serment. »
Il s’était empressé de rajouter ça avec un sourire. Il commençait tout doucement à décompresser. Même s’il lui restait ce gout amer en bouche.
Thomas ▬ « Enfin, tu as raison sur un point. Malgré tout, à long terme, l’alliance ne peut être que bénéfique, même s’il y a peu de risque qu’elle soit profitable à court terme. Il faut donc trouver le meilleur moyen de les faire sortir ce couple.
Ce qui amène à un autre point très agréable… »
L’ironie dans le ton de la voix de Thomas était tellement prononcée que même un sourd l’aurait entendue.
Thomas ▬ « Nous devons le faire au plus vite. Certains des conseillers, même si cette demande absurde était de l’un d’entre eux, sont prêt à assassiner des humains pour libérer les leurs. Même si je me doute que tu serais ravie de voir quelques humains morts autant que cette possibilité me fait ni chaud ni froid, s’ils le font, l’alliance tombe à l’eau.
L’idée la plus simple serait de les faire sortir de là, tout simplement. Mais ils ne pourront plus vivre normalement. A moins que nous les fassions sortir du pays. Cependant, le couple a encore une fille, qui vit à l’extérieur. Et malgré tout, je ne peux me résigner à séparer une famille ainsi. Ce ne serait pas une vie pour eux, ni un service.
Je suis donc ouvert à toute autre proposition de ta part. Et non, le rôtissage de changelins n’en est pas une. Même si ce n’est surement pas l’envie qui manque. »
"Keigo"
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Invité
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Jeu 12 Déc 2019 - 19:36
Je clignais des yeux plusieurs fois au changement de ton de notre chère Sagesse. Il fallait vraiment l'entendre pour le croire, mais mon collègue semblait avoir jeté bien loin les règles de formalité dont il avait l'habitude. C'était une grande première pour ma part. Jamais auparavant, en tout cas pas devant moi, il n'avait emprunté de discours aussi pessimiste en plus de parler sans aucun filtre. Thomas laissait même tomber la barrière du vouvoiement. Il devait être sacrément au bout du rouleau pour manifester autant ses doutes et encore plus pour s'adresser à moi de la sorte.
Nous n'étions pas spécifiquement proches, ni même véritablement sur la même longueur d'onde pour ne pas dire jamais. Mais cette fois-ci, les choses étaient différentes. Il craquait à l'évidence et perdait relativement patience en plus de ses espoirs. Ma foi, c'en était presque un spectacle effarant qui me laissait un moment silencieuse. J'aurais presque envie de poser ma main sur son front pour vérifier qu'il n'était pas atteint d'une sombre fièvre. Toutefois, il devait quand même se reprendre, nous ne pouvions pas nous permettre de perdre notre sang froid.
Au bout d'un moment, je parvenais donc à arranger mon esprit en fonction de ces informations et laissait glisser mon dos contre mon dossier en croisant les jambes.
-Je vais être honnête. Certes, l'alliance nous garantirait une protection supplémentaire et sauvegarderait nos deux camps. Le jeu en vaut donc véritablement la chandelle, en définitive. Mais quand on y songe réellement, à qui profiterait-elle le plus ? A eux. Nous avons les moyens de nous défendre et de nous protéger. Notre organisation est une muraille qui pourrait effrayer n'importe qui et parer les dangers les plus sordides. Autrement dit, nous pouvons nous passer de cette alliance le cas échéant et nous débrouiller par nos propres moyens. Rituel ou pas, ce seront eux qui en pâtiront le plus s'ils venaient à négliger cette main tendue. Car c'est bien de cela dont il s'agit, d'une main tendue. Nous ne sommes pas dans l'obligation d'un tel contrat, puisque nous avons de quoi mettre nos compétences au service de notre communauté. Bien-sûr, cette opportunité est réellement une aubaine à ne pas négliger. Mais nous faisons simplement en sorte d'avoir à disposition les meilleures cartes pour nous tirer d'affaire. N'oublie pas que le but est de préserver en priorité les sorciers et les sorcières, pas de nous coltiner des petits impétueux. Donc pour conclure dans cette douce optique, je te répondrais alors : si refus, tant pis pour leur sort. Tu auras fait le nécessaire., même si je suppose que tu dois sentir un certain goût d'échec sur ta langue. Mais tu n'as pas à te sentir aussi décontenancé.
C'était tout lui. Il fallait toujours qu'il obtienne les meilleurs résultats pour tout le monde. Néanmoins, ce n'était pas toujours possible. Le but premier étant notre espèce, pas la leur.
-Toutefois, je concède que la confiance ne naît pas en un claquement de doigt, rajoutais-je en soupirant assez blasée, mais les bases ont été posées. Ils savent désormais de quoi il en retourne véritablement au sujet du rituel. Tu as fait ton travail en bonne et due forme.
Je ne voulais pas me montrer non plus trop dure avec mon homologue. Je savais pertinemment que cette histoire lui tenait à cœur, parce que très pacifique sur les bords. Mais ce n'était pas vraiment mon cas, je ne perdais jamais de vue l'objectif prioritaire. Mais lorsqu'il mentionna l'identité d'un certain John Smith, un bon ami d'Irina comme il le citait, je ne pus m'empêcher de plisser des yeux l'air sombre. Cet homme aurait-il un lien avec ce passé dont elle avait fait un très bref résumé lors de notre discussion quelques jours plus tôt ? Fort probable. Je ne connaissais pas beaucoup d'amis dans l'entourage d'Irina, sachant que son passif restait assez sombre pour ma part. Je n'en avais eu que des miettes mais le lien me paraissait trop évident pour que je puisse le louper. Ce John Smith, s'il était au courant de ses dons, devait être quelqu'un soit de remarquablement doué soit... Une personne de confiance. Et la confiance chez mon estimée amie le Secret, ne courait pas vraiment son âme. Décidément, j'allais de révélation en révélation ces derniers temps. Je conservais donc cette information dans un coin de ma tête mais passais sous silence le lien que je pouvais faire avec Irina et ses secrets. J'avais promis de n'en parler à personne, pas même à Tel-san.
-Non non, pas besoin. Je te crois.
Je balayais l'air de ma main d'un sentiment las. Il n'avait aucune raison de me mentir même si en soi, je savais pertinemment qu'il savait me cacher ses escapades diplomatiques officieuses quand bon lui semblait.
Sa remarque au sujet de leurs intentions que de tuer des humains, eut au moins le mérite de me faire ricaner. Allons bon, j'avais déjà assez de dossiers à traiter comme cela en ce moment. Mais comme à chaque fois, Thomas Tel se souciait toujours un peu trop des autres à mon goût. Ou peut-être que c'était moi qui ne m'en souciait pas assez. Mais pour alléger ce scénario grotesque, son humour restait le bienvenu, ce qui ne manqua pas de m'arracher un rire amusé.
Toutefois, je devais reprendre mon sérieux pour allonger ma réflexion.
-Tel-san. Tu sais à quel point les mots empruntés ont une terrible importance pour la Justice lorsqu'il s'agit de prononcer un verdict. Leur souhait est de faire sortir rapidement ces deux changelins de prison. Mais ils n'ont pas mentionné de quelle façon, ni où, ni les conditions de libération, ni... S'ils devaient sortir entiers.
Mon visage se teinta d'une lueur très malicieuse voir même perfide.
-Tu es quelqu'un de gentil, Tel-san. Et je sais à quel point tu tiens à ce que les choses se passent pour le mieux, pour tout le monde. Toutefois, ils restent des criminels. Et ces conséquences, c'est à dire les chaleureuses retrouvailles familiales, n'ont pas été discutées par rapport au contrat qu'ils t'ont imposé. Un peu comme lorsque tu signes un papier à l'aveuglette sans en avoir déterminé les clauses ou les conditions. Et bien, c'est la même chose.
Un sacré manque de vigilance et d'esprit de leur part. Quand bien même ils devraient se retourner contre nous, nous aurions fait mot pour mot ce qu'ils désiraient. Dans la limite de ce qu'ils auront quémandé. Donc, aucun reproche ne pourrait être entendu.
-Mais je reste d'accord sur le principe que nous ne pouvons pas prendre un tel risque pour rendre encore plus fébrile ce potentiel lien. Même si pour tout te dire, cela m'aurait beaucoup plu de les voir se décomposer face à leur manque de rigueur. Un beau retour de bâton en perspective, qui monterait que nous ne sommes pas leurs pions.
J'éclatais de rire rien qu'en imaginant leur réaction, celle dont l'égo se blesse face à la bêtise. Après tout, ils le mériteraient amplement. Nous n'étions pas des marionnettes dont ils disposaient comme ils voulaient. Et clairement, je me fichais bien de leur sort. Je me mis ensuite à toussoter pour reprendre de ma contenance face à cette hilarité amère.
-Nous pourrions éventuellement les faire disparaître comme par magie et procéder à leur réinsertion sous une nouvelle identité en inventant leurs assassinats à diffuser partout dans les méDias. Ce sera facile à monter, un scénario typique de vengeance que je m'empresserais de clôturer rapidement. Ça permettra au moins qu'ils aient la paix. Mais ils ne pourront pas rester sur le territoire japonais, le risque de reconnaissance serait trop important.
Je tapotais ma lèvre inférieure d'un air songeur, tout en évaluant nos possibilités qui restaient maigres malgré tout.
-A moins que, je fasse d'eux des innocents en falsifiant les preuves de l'époque. Mais j'aurais besoin de Nassim pour cela et je ne suis pas certaine que cette idée lui plaise. Sinon, il reste encore la possibilité d'invoquer une certaine clémence. Ce serait d'autant plus efficace si leur fille faisait elle-même la requête de libérer ses parents auprès de moi en jouant sur la corde des émotions. « Une petite fille réclame la libération de ses chers parents et demande le pardon ». Après tout, c'est bien le style des japonais que de pleurnicher devant une telle démonstration. Je pousserais pour que le dossier puisse ouvrir à nouveau et inciter les différents partis à s'émouvoir devant cette triste destinée. Quitte peut-être à les menacer en mettant leurs propres péchés à la lumière du jour, qui risqueraient de les mettre à mal. Après tout, ils me craignent autant que la peste et savent que j'en suis bien capable. Ça me paraît être une bonne perspective. La justice pleure devant cette candeur et sous mes menaces puis autorise ce cadeau. Les parents sortent et bénéficient à nouveau de de leurs droits civils donc de protection et ils pourront vivre comme avant tous ensemble dans le meilleur des mondes.
Cette histoire me ferait presque vomir.
Nous n'étions pas spécifiquement proches, ni même véritablement sur la même longueur d'onde pour ne pas dire jamais. Mais cette fois-ci, les choses étaient différentes. Il craquait à l'évidence et perdait relativement patience en plus de ses espoirs. Ma foi, c'en était presque un spectacle effarant qui me laissait un moment silencieuse. J'aurais presque envie de poser ma main sur son front pour vérifier qu'il n'était pas atteint d'une sombre fièvre. Toutefois, il devait quand même se reprendre, nous ne pouvions pas nous permettre de perdre notre sang froid.
Au bout d'un moment, je parvenais donc à arranger mon esprit en fonction de ces informations et laissait glisser mon dos contre mon dossier en croisant les jambes.
-Je vais être honnête. Certes, l'alliance nous garantirait une protection supplémentaire et sauvegarderait nos deux camps. Le jeu en vaut donc véritablement la chandelle, en définitive. Mais quand on y songe réellement, à qui profiterait-elle le plus ? A eux. Nous avons les moyens de nous défendre et de nous protéger. Notre organisation est une muraille qui pourrait effrayer n'importe qui et parer les dangers les plus sordides. Autrement dit, nous pouvons nous passer de cette alliance le cas échéant et nous débrouiller par nos propres moyens. Rituel ou pas, ce seront eux qui en pâtiront le plus s'ils venaient à négliger cette main tendue. Car c'est bien de cela dont il s'agit, d'une main tendue. Nous ne sommes pas dans l'obligation d'un tel contrat, puisque nous avons de quoi mettre nos compétences au service de notre communauté. Bien-sûr, cette opportunité est réellement une aubaine à ne pas négliger. Mais nous faisons simplement en sorte d'avoir à disposition les meilleures cartes pour nous tirer d'affaire. N'oublie pas que le but est de préserver en priorité les sorciers et les sorcières, pas de nous coltiner des petits impétueux. Donc pour conclure dans cette douce optique, je te répondrais alors : si refus, tant pis pour leur sort. Tu auras fait le nécessaire., même si je suppose que tu dois sentir un certain goût d'échec sur ta langue. Mais tu n'as pas à te sentir aussi décontenancé.
C'était tout lui. Il fallait toujours qu'il obtienne les meilleurs résultats pour tout le monde. Néanmoins, ce n'était pas toujours possible. Le but premier étant notre espèce, pas la leur.
-Toutefois, je concède que la confiance ne naît pas en un claquement de doigt, rajoutais-je en soupirant assez blasée, mais les bases ont été posées. Ils savent désormais de quoi il en retourne véritablement au sujet du rituel. Tu as fait ton travail en bonne et due forme.
Je ne voulais pas me montrer non plus trop dure avec mon homologue. Je savais pertinemment que cette histoire lui tenait à cœur, parce que très pacifique sur les bords. Mais ce n'était pas vraiment mon cas, je ne perdais jamais de vue l'objectif prioritaire. Mais lorsqu'il mentionna l'identité d'un certain John Smith, un bon ami d'Irina comme il le citait, je ne pus m'empêcher de plisser des yeux l'air sombre. Cet homme aurait-il un lien avec ce passé dont elle avait fait un très bref résumé lors de notre discussion quelques jours plus tôt ? Fort probable. Je ne connaissais pas beaucoup d'amis dans l'entourage d'Irina, sachant que son passif restait assez sombre pour ma part. Je n'en avais eu que des miettes mais le lien me paraissait trop évident pour que je puisse le louper. Ce John Smith, s'il était au courant de ses dons, devait être quelqu'un soit de remarquablement doué soit... Une personne de confiance. Et la confiance chez mon estimée amie le Secret, ne courait pas vraiment son âme. Décidément, j'allais de révélation en révélation ces derniers temps. Je conservais donc cette information dans un coin de ma tête mais passais sous silence le lien que je pouvais faire avec Irina et ses secrets. J'avais promis de n'en parler à personne, pas même à Tel-san.
-Non non, pas besoin. Je te crois.
Je balayais l'air de ma main d'un sentiment las. Il n'avait aucune raison de me mentir même si en soi, je savais pertinemment qu'il savait me cacher ses escapades diplomatiques officieuses quand bon lui semblait.
Sa remarque au sujet de leurs intentions que de tuer des humains, eut au moins le mérite de me faire ricaner. Allons bon, j'avais déjà assez de dossiers à traiter comme cela en ce moment. Mais comme à chaque fois, Thomas Tel se souciait toujours un peu trop des autres à mon goût. Ou peut-être que c'était moi qui ne m'en souciait pas assez. Mais pour alléger ce scénario grotesque, son humour restait le bienvenu, ce qui ne manqua pas de m'arracher un rire amusé.
Toutefois, je devais reprendre mon sérieux pour allonger ma réflexion.
-Tel-san. Tu sais à quel point les mots empruntés ont une terrible importance pour la Justice lorsqu'il s'agit de prononcer un verdict. Leur souhait est de faire sortir rapidement ces deux changelins de prison. Mais ils n'ont pas mentionné de quelle façon, ni où, ni les conditions de libération, ni... S'ils devaient sortir entiers.
Mon visage se teinta d'une lueur très malicieuse voir même perfide.
-Tu es quelqu'un de gentil, Tel-san. Et je sais à quel point tu tiens à ce que les choses se passent pour le mieux, pour tout le monde. Toutefois, ils restent des criminels. Et ces conséquences, c'est à dire les chaleureuses retrouvailles familiales, n'ont pas été discutées par rapport au contrat qu'ils t'ont imposé. Un peu comme lorsque tu signes un papier à l'aveuglette sans en avoir déterminé les clauses ou les conditions. Et bien, c'est la même chose.
Un sacré manque de vigilance et d'esprit de leur part. Quand bien même ils devraient se retourner contre nous, nous aurions fait mot pour mot ce qu'ils désiraient. Dans la limite de ce qu'ils auront quémandé. Donc, aucun reproche ne pourrait être entendu.
-Mais je reste d'accord sur le principe que nous ne pouvons pas prendre un tel risque pour rendre encore plus fébrile ce potentiel lien. Même si pour tout te dire, cela m'aurait beaucoup plu de les voir se décomposer face à leur manque de rigueur. Un beau retour de bâton en perspective, qui monterait que nous ne sommes pas leurs pions.
J'éclatais de rire rien qu'en imaginant leur réaction, celle dont l'égo se blesse face à la bêtise. Après tout, ils le mériteraient amplement. Nous n'étions pas des marionnettes dont ils disposaient comme ils voulaient. Et clairement, je me fichais bien de leur sort. Je me mis ensuite à toussoter pour reprendre de ma contenance face à cette hilarité amère.
-Nous pourrions éventuellement les faire disparaître comme par magie et procéder à leur réinsertion sous une nouvelle identité en inventant leurs assassinats à diffuser partout dans les méDias. Ce sera facile à monter, un scénario typique de vengeance que je m'empresserais de clôturer rapidement. Ça permettra au moins qu'ils aient la paix. Mais ils ne pourront pas rester sur le territoire japonais, le risque de reconnaissance serait trop important.
Je tapotais ma lèvre inférieure d'un air songeur, tout en évaluant nos possibilités qui restaient maigres malgré tout.
-A moins que, je fasse d'eux des innocents en falsifiant les preuves de l'époque. Mais j'aurais besoin de Nassim pour cela et je ne suis pas certaine que cette idée lui plaise. Sinon, il reste encore la possibilité d'invoquer une certaine clémence. Ce serait d'autant plus efficace si leur fille faisait elle-même la requête de libérer ses parents auprès de moi en jouant sur la corde des émotions. « Une petite fille réclame la libération de ses chers parents et demande le pardon ». Après tout, c'est bien le style des japonais que de pleurnicher devant une telle démonstration. Je pousserais pour que le dossier puisse ouvrir à nouveau et inciter les différents partis à s'émouvoir devant cette triste destinée. Quitte peut-être à les menacer en mettant leurs propres péchés à la lumière du jour, qui risqueraient de les mettre à mal. Après tout, ils me craignent autant que la peste et savent que j'en suis bien capable. Ça me paraît être une bonne perspective. La justice pleure devant cette candeur et sous mes menaces puis autorise ce cadeau. Les parents sortent et bénéficient à nouveau de de leurs droits civils donc de protection et ils pourront vivre comme avant tous ensemble dans le meilleur des mondes.
Cette histoire me ferait presque vomir.
Thomas Tel#102390#102390#102390#102390#102390#102390#102390
Sorcier - Enclaviste de la Sagesse
Race : Sorcier
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Nombre de messages : 577
Emploi/loisirs : Pianiste
Yens : 147
Feuille de personnage
Pouvoirs / sorts / dons:
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Ven 13 Déc 2019 - 11:14
Dépit dans l'urgence
Feat Riven Donazya
La juge ne s’attendit pas à un tel changement d’attitude. Il fallait avouer que c’était une chose bien rare de la part de la Sagesse. Pourtant, elle se s’en formalisa pas. A vrai dire, elle prenait plutôt conscience de l’état dans lequel se trouvait Thomas, qui avait simplement craqué, en quelques sortes. Silencieuse, elle avait écouté attentivement toutes les nouvelles informations qui avaient été rajoutées. Plus posée et plus réfléchie, elle donna à son collègue le fin fond de sa réflexion. Ce permettant, au passage, quelques mots gentils dont l’Enclaviste avait bien besoin, même s’il l’aurait pas avoué dans cette pièce.
A vrai dire, il se sentait déjà un peu mieux. Au point de se laisser à rire avec la Justice quand celle-ci fut réceptive à son humour. Elle reprit toutefois très vite son humour pour reprendre sa réflexion où elle l’avait laissé. Thomas écouta avec attention. Cette dernière démontrait par ses mots la félonie dont elle pouvait faire preuve. La Sagesse ne s’en offusqua pas, pour l’instant en tout cas. Mais elle avait raison sur ce point. La seule demande était de faire sortir ces changelins. Aucune mention sur la manière ou sur l’état. Toutefois, comme Riven le précisait, il n’était pas raisonnable de jouer ce jeu, puisqu’une alliance était en jeu. Cette fois-ci, il ne rejoint pas le rire de sa collègue, mais il sourit.
Pour revenir aux solutions possibles, la première était de les faire disparaitre et de les faire partir dans un nouveau pays, sous une nouvelle identité. A vrai dire, s’il avait bien compris les véritables intentions du cerf, c’était de grossir ses rangs. Il ne pouvait pas en être certain, mais cela semblait de plus en plus plausible quand il y repensait. Et si c’était bien ce qui était voulu, au final, ce serait un bon pied-de-nez envers la demande. Pour la seconde, il ne s’agissait que d’une simple falsification des preuves. Pour finir, la proposition d’utiliser la fille pour demander la clémence. Sur les faits, trois idées valides. Il fallait donc réfléchir à cela.
Un léger silence se fit, le temps qu’il remette ses idées en place.
Thomas sourit, avant de se dire qu’il serait peut-être préférable de donner quelques détails supplémentaires à sa collègue.
A vrai dire, il se sentait déjà un peu mieux. Au point de se laisser à rire avec la Justice quand celle-ci fut réceptive à son humour. Elle reprit toutefois très vite son humour pour reprendre sa réflexion où elle l’avait laissé. Thomas écouta avec attention. Cette dernière démontrait par ses mots la félonie dont elle pouvait faire preuve. La Sagesse ne s’en offusqua pas, pour l’instant en tout cas. Mais elle avait raison sur ce point. La seule demande était de faire sortir ces changelins. Aucune mention sur la manière ou sur l’état. Toutefois, comme Riven le précisait, il n’était pas raisonnable de jouer ce jeu, puisqu’une alliance était en jeu. Cette fois-ci, il ne rejoint pas le rire de sa collègue, mais il sourit.
Pour revenir aux solutions possibles, la première était de les faire disparaitre et de les faire partir dans un nouveau pays, sous une nouvelle identité. A vrai dire, s’il avait bien compris les véritables intentions du cerf, c’était de grossir ses rangs. Il ne pouvait pas en être certain, mais cela semblait de plus en plus plausible quand il y repensait. Et si c’était bien ce qui était voulu, au final, ce serait un bon pied-de-nez envers la demande. Pour la seconde, il ne s’agissait que d’une simple falsification des preuves. Pour finir, la proposition d’utiliser la fille pour demander la clémence. Sur les faits, trois idées valides. Il fallait donc réfléchir à cela.
Thomas ▬ « Pour résumé, l’alliance en vaut pas la peine, mais pas cette demande. Nous sommes d’accord sur ce point… »
Un léger silence se fit, le temps qu’il remette ses idées en place.
Thomas ▬ « Tu as raison. Je n’ai rien à me reprocher. Mais je prends la chose trop à cœur. J’ai l’impression de manquer de recul, dernièrement. Peut-être devrais-je prendre des vacances, même dans la situation actuelle. Histoire de repartir sur les chapeaux de roues. Ce qui me fait penser que je dois encore programmer un passage en France. Mais je digresse.
Je ne vais pas relever ta perfidie. Même si en effet, ils auraient pu faire plus attention aux conditions de leur exigence. Aussi, peut-être suis-je trop gentil. Après, j’étais parti ce soir dans l’optique que cette alliance devait être conclue au plus vite. Je te remercie d’ailleurs de me remettre les idées en place.
Pour les solutions, elles sont toutes valables. Je pense aussi qu’on peut déjà, pourtant, écarter la falsification. Cela risque d’être trop contraignant et casse-tête. J’aime bien l’idée de demander l’aide de la fille. Il faudrait que je contacte John ou Nassim pour leur souffler l’idée.
Toutefois, le plus simple reste la disparition totale. Et même si j’émettais quelques réserves auparavant quant à l’idée de séparer la famille, cette idée commence à me séduire de plus en plus. Après tout, ils sont séparés depuis dix ans maintenant, ça ne changera pas grand-chose. Au pire, si la petite désire voir ses parents, avec l’alliance, on peut imaginer que les changelins pourraient éventuellement demander les services d’un téléportomage. Et puis, cela serait un bon retour envers celui qui nous a imposé cette condition dès le départ. »
Thomas sourit, avant de se dire qu’il serait peut-être préférable de donner quelques détails supplémentaires à sa collègue.
Thomas ▬ « En réalité, le changelin en question est un cerf et il était l’un des réticents, si je peux me permettre un euphémisme, envers nous. Je pense que ça demande à pour simple but de faire grossir ses rangs, simplement. Ainsi, nous pourrions donc adhérer à s demande, mais son objectif implicite ne serait pas rempli. Du moins, si je me trompe pas dans ses véritables intentions… »
"Solutions"
Etilya sur DK RPG
Invité
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Ven 13 Déc 2019 - 19:44
Tout le monde était un peu à cran dernièrement, Thomas Tel n'était pas une exception à la liste. Il me faisait un peu penser à Nassim en cet instant, fragile et déséquilibré. Je ne pouvais particulièrement pas lui en vouloir même si je trouvais cela regrettable. De mon côté, ce n'était pas présentement la fatigue qui me pesait mais mes nerfs, beaucoup trop mis à rude épreuve. Je perdais clairement patience et cela obscurcissait mon humeur et par conséquent, m'invitait à employer des méthodes brutales. En soi, cela restait similaire à mes habitudes de souche mais à l'Enclave, vous vous deviez de partager vos idées avant d'agir pour obtenir le consentement mutuel de tous les représentants. Mais plus les circonstances avançaient, plus je m'étendais sur la résolution de ne demander l'avis de personne pour réagir. Heureusement, Irina avait su tempérer mes ardeurs. Elle m'avait rappelée gentiment qu'en mesurant mes propos, nous aurions plus de chance de parvenir à notre fin pour obtenir ce consensus. Hors, j'avais la fâcheuse tendance d'imposer mes règles et mes idées, quitte à faire cramer la baraque pour arracher ce que je souhaitais sans me fier à l'opinion des autres. Toutefois, pour ma part, c'était un ultime mal nécessaire pour avancer et j'étais prête à affronter n'importe qui pour ça. J'estimais avoir raison. La flamme qui me tiraillait avait de plus en plus de mal à contenir son impatience pour imposer des mesures drastiques et efficaces.
Mais gardons notre calme, pour le moment. Même si je sentais que j'allais exploser d'un moment à l'autre pour tout faire valser.
-Nous sommes très sollicités en ce moment. Tu n'es pas le seul dans ce cas de figure. Mais sois tranquille. J'ai pour projet de mettre les bouchées doubles très bientôt. Pour commencer, nous mettrons un coup de boost prochainement pour clôturer l'affaire du virus au plus vite. Disons que nous avons quelques idées avec Irina dont nous vous ferons part lors d'une prochaine réunion. Je n'en dirais pas plus pour le moment. Chaque Enclaviste doit être présent pour en discuter librement. Et par rapport à nos amis changelins... Et bien, nous tâcherons de faire le nécessaire pour honorer leur souhait.
Je lui offris un sourire en guise de signature. La machine de guerre était parée au rendez-vous pour éradiquer la menace. Même si en soi, je ne suis pas vraiment certaine qu'il se sente tranquille après cette déclaration. Après tout, il savait de quoi j'étais capable lorsque je passais à la vitesse supérieure, et généralement, il n'était pas tellement d'accord avec mes méthodes. Mais aux grands maux les grands moyens, ma chère Sagesse.
-Si l'idée te plaît pour la fille, alors j'en suis ravie. Ce sera d'autant plus efficace si tu pouvais te charger de cette tâche. John t'a à la bonne, ou du moins, il sera plus propice à échanger avec toi directement. Quant à Nassim, je ne suis pas certaine qu'il me fasse assez confiance pour me suivre. Mais si d'une façon ou d'une autre, cette enfant atterrit dans mon bureau pour faire sa déclaration, je pourrais facilement donner suite et me coller à son dossier.
Sa réflexion moqueuse par rapport à l'idée de base de disparition m'arracha un autre sourire narquois. Et c'était moi qui faisait preuve de perfidie ?
-Allons allons... Ne soyez pas si mesquin mon cher Thomas... Mais effectivement, cette perspective est la plus juste, bien qu'elle reste trop sympathique à mon goût.
De toute façon, tout me paraissait trop sympathique.
-Ah ? Il ne s'agirait donc même pas d'une demande par pure compassion en rapport avec le bien de leur communauté ? Enfin, à la rigueur, nous nous fichons bien des non dits de ses désirs. S'il stipule vouloir les libérer, nous le ferons. Mais qu'il ne vienne pas nous casser les pieds pour les conséquences. Il n'avait qu'à se montrer plus précis, le cerf. -Et comme tu l'avances, nous pourrons toujours mettre un téléportomage à disposition le cas échéant.
Mon intonation était railleuse. En même temps, lorsqu'on signait un pacte, il fallait faire en sorte de bien délimiter les conditions. Ce manque d'esprit me tapait vraiment sur le système, d'autant plus qu'ils nous prenaient vraiment de haut. La Sagesse en avait fait les frais mais il ne fallait pas non plus s'embarquer sur une pente glissante.
-Alors, laquelle des deux options allons-nous appliquer ? La laborieuse quête avec une fin heureuse pour ces bestioles ou bien la plus courte, mais pas des plus satisfaisantes ? A la rigueur, nous pourrons demander un avis extérieur aux autres Enclavistes.
A la rigueur, même si je n'avais clairement pas envie de m'embêter avec cette perte de temps. La seconde option me semblait la plus appropriée.
-Tel-san, je me permets de changer de sujet.
Au détour de cette conversation, je souhaitais lui toucher deux mots de ce qui occupait une partie de mon esprit sur un élément particulier. Sachant que la Sagesse savait approcher les autres et qu'il tendait à mijoter ses affaires tout seul comme un grand, je me demandais s'il pouvait avoir des informations sur ce...
-Tibalt Wishmaker. Est-ce ce nom te dit quelque chose ? Il gère le Hell's Night, sous couverture officiel mais c'est un également un pionnier dans le monde de la pègre japonaise. Il étale son influence sur tout le territoire. J'ai même dû me séparer d'un procureur corrompu. Même en usant de mon Serment, je n'ai rien pu obtenir à son sujet d'essentiel. Il n'a jamais été attrapé, parce qu'il prend toujours soin de dissimuler ses actions grâce à des contacts et des arabesques bien calculées. Il s'arrange toujours pour être au seuil des lois et manipule très bien son jeu. Il est lié à des trafics d'armes, de drogues et sûrement marché noir en tous genres... Mais ça encore, pourquoi pas.
Je posais mes yeux azurs sur lui, dont la lueur s'obscurcissait.
-Ce qui m'interpelle, c'est cette histoire de souhait dont il tire sa force et son influence. La rumeur chante qu'il est capable de t'accorder un vœu irrésistible à ton âme. Pour tout t'avouer, je suis persuadée que cet homme n'est pas quelqu'un d'ordinaire. Bien au contraire, mon instinct m'intime silencieusement qu'il n'est pas à sous-estimer. Je n'ai pas encore déterminé s'il s'agissait d'un danger qui guette l'horizon mais je préfère prendre des précautions. Mais je n'ai pas réussi à user de ma divination pour le surveiller à distance, simplement parce qu'il ne s'agit pas de son vrai nom. Pour ce faire, j'aurais besoin de sa réelle identité. Identité de naissance, que je n'ai pas su retrouver dans des documents officiels humains. Je comptais sur le Temps pour me donner accès à ses archives éventuellement. Mais peut-être aurais-tu des informations élémentaires à son sujet par avance ?
Je fis danser quelques flammes sur le bout de mes doigts, cette fois-ci le regard un peu dans le vide, ne fixant qu'à peine le feu qui vivait sur mes phalanges.
-A vrai dire, je me méfie. J'en ai vu défiler des spécimens mais pas de cette envergure. Et je tiens à chasser mes doutes. Ou à les confirmer. Qui sait.
Mais gardons notre calme, pour le moment. Même si je sentais que j'allais exploser d'un moment à l'autre pour tout faire valser.
-Nous sommes très sollicités en ce moment. Tu n'es pas le seul dans ce cas de figure. Mais sois tranquille. J'ai pour projet de mettre les bouchées doubles très bientôt. Pour commencer, nous mettrons un coup de boost prochainement pour clôturer l'affaire du virus au plus vite. Disons que nous avons quelques idées avec Irina dont nous vous ferons part lors d'une prochaine réunion. Je n'en dirais pas plus pour le moment. Chaque Enclaviste doit être présent pour en discuter librement. Et par rapport à nos amis changelins... Et bien, nous tâcherons de faire le nécessaire pour honorer leur souhait.
Je lui offris un sourire en guise de signature. La machine de guerre était parée au rendez-vous pour éradiquer la menace. Même si en soi, je ne suis pas vraiment certaine qu'il se sente tranquille après cette déclaration. Après tout, il savait de quoi j'étais capable lorsque je passais à la vitesse supérieure, et généralement, il n'était pas tellement d'accord avec mes méthodes. Mais aux grands maux les grands moyens, ma chère Sagesse.
-Si l'idée te plaît pour la fille, alors j'en suis ravie. Ce sera d'autant plus efficace si tu pouvais te charger de cette tâche. John t'a à la bonne, ou du moins, il sera plus propice à échanger avec toi directement. Quant à Nassim, je ne suis pas certaine qu'il me fasse assez confiance pour me suivre. Mais si d'une façon ou d'une autre, cette enfant atterrit dans mon bureau pour faire sa déclaration, je pourrais facilement donner suite et me coller à son dossier.
Sa réflexion moqueuse par rapport à l'idée de base de disparition m'arracha un autre sourire narquois. Et c'était moi qui faisait preuve de perfidie ?
-Allons allons... Ne soyez pas si mesquin mon cher Thomas... Mais effectivement, cette perspective est la plus juste, bien qu'elle reste trop sympathique à mon goût.
De toute façon, tout me paraissait trop sympathique.
-Ah ? Il ne s'agirait donc même pas d'une demande par pure compassion en rapport avec le bien de leur communauté ? Enfin, à la rigueur, nous nous fichons bien des non dits de ses désirs. S'il stipule vouloir les libérer, nous le ferons. Mais qu'il ne vienne pas nous casser les pieds pour les conséquences. Il n'avait qu'à se montrer plus précis, le cerf. -Et comme tu l'avances, nous pourrons toujours mettre un téléportomage à disposition le cas échéant.
Mon intonation était railleuse. En même temps, lorsqu'on signait un pacte, il fallait faire en sorte de bien délimiter les conditions. Ce manque d'esprit me tapait vraiment sur le système, d'autant plus qu'ils nous prenaient vraiment de haut. La Sagesse en avait fait les frais mais il ne fallait pas non plus s'embarquer sur une pente glissante.
-Alors, laquelle des deux options allons-nous appliquer ? La laborieuse quête avec une fin heureuse pour ces bestioles ou bien la plus courte, mais pas des plus satisfaisantes ? A la rigueur, nous pourrons demander un avis extérieur aux autres Enclavistes.
A la rigueur, même si je n'avais clairement pas envie de m'embêter avec cette perte de temps. La seconde option me semblait la plus appropriée.
-Tel-san, je me permets de changer de sujet.
Au détour de cette conversation, je souhaitais lui toucher deux mots de ce qui occupait une partie de mon esprit sur un élément particulier. Sachant que la Sagesse savait approcher les autres et qu'il tendait à mijoter ses affaires tout seul comme un grand, je me demandais s'il pouvait avoir des informations sur ce...
-Tibalt Wishmaker. Est-ce ce nom te dit quelque chose ? Il gère le Hell's Night, sous couverture officiel mais c'est un également un pionnier dans le monde de la pègre japonaise. Il étale son influence sur tout le territoire. J'ai même dû me séparer d'un procureur corrompu. Même en usant de mon Serment, je n'ai rien pu obtenir à son sujet d'essentiel. Il n'a jamais été attrapé, parce qu'il prend toujours soin de dissimuler ses actions grâce à des contacts et des arabesques bien calculées. Il s'arrange toujours pour être au seuil des lois et manipule très bien son jeu. Il est lié à des trafics d'armes, de drogues et sûrement marché noir en tous genres... Mais ça encore, pourquoi pas.
Je posais mes yeux azurs sur lui, dont la lueur s'obscurcissait.
-Ce qui m'interpelle, c'est cette histoire de souhait dont il tire sa force et son influence. La rumeur chante qu'il est capable de t'accorder un vœu irrésistible à ton âme. Pour tout t'avouer, je suis persuadée que cet homme n'est pas quelqu'un d'ordinaire. Bien au contraire, mon instinct m'intime silencieusement qu'il n'est pas à sous-estimer. Je n'ai pas encore déterminé s'il s'agissait d'un danger qui guette l'horizon mais je préfère prendre des précautions. Mais je n'ai pas réussi à user de ma divination pour le surveiller à distance, simplement parce qu'il ne s'agit pas de son vrai nom. Pour ce faire, j'aurais besoin de sa réelle identité. Identité de naissance, que je n'ai pas su retrouver dans des documents officiels humains. Je comptais sur le Temps pour me donner accès à ses archives éventuellement. Mais peut-être aurais-tu des informations élémentaires à son sujet par avance ?
Je fis danser quelques flammes sur le bout de mes doigts, cette fois-ci le regard un peu dans le vide, ne fixant qu'à peine le feu qui vivait sur mes phalanges.
-A vrai dire, je me méfie. J'en ai vu défiler des spécimens mais pas de cette envergure. Et je tiens à chasser mes doutes. Ou à les confirmer. Qui sait.
Thomas Tel#102398#102398#102398#102398#102398#102398#102398
Sorcier - Enclaviste de la Sagesse
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Ven 13 Déc 2019 - 21:36
Dépit dans l'urgence
Feat Riven Donazya
Thomas ne peut s’empêcher de hausser un sourcil, piqué de curiosité par les paroles de Riven. Il ne savait pas s’il devait inquiet ou non de la tournure de la phrase. Il savait que la Justice pouvait être un véritable dragon quand elle s’y mettait. Toutefois, elle était partante pour exécuter la demande. Il ne restait plus qu’à choisir comment faire. Pour le coup, oui, ils pouvaient demander l’avis du reste de l’Enclave. Enfin, il verrait ça en temps voulu.
Riven avait sourit à la remarque et se permit une petite pique à laquelle l’Enclaviste répondit par un sourire amusé.
Quand le raisonnement de Thomas fut exposé, la Justice commenta avec raillerie les observations de la Sagesse. Encore une fois, elle rappela que les changelins avaient mal régi les conditions de leur demande. Et les sorciers ne pourraient donc rien se reprocher si ce n’était pas exactement ce qu’ils voulaient. Il aurait fallu être plus précis, dans ce cas.
Pour finir, avant de changer de sujet, il fallait enfin trancher sur la manière d’opérer. Deux choix se proposaient à eux. Et oui, ils pouvaient éventuellement demander de l’aide aux autres pour faire un choix. Mais…
Ainsi, le choix était pris. Il ne restait plus qu’à mettre tout en place. Il verrait pour faire cela au plus vite. Après tout, il y avait un peu de travail à faire en amont, avant de lancer l’évasion.
Riven en profita pour changer de sujet. La Sagesse se redressa sur son siège, écoutant attentivement les paroles de la bonne femme. Voilà qui était intriguant. De plus, le nom cité ne lui disait absolument rien. Après, le sorcier n’était pas du genre à aller en boite de nuit. Le portrait dépeint de ce Tibalt était tout sauf rassurant. Et pourtant, la Justice avait usé de tous ses moyens pour en avoir plus, sans grand résultats.
Riven avait sourit à la remarque et se permit une petite pique à laquelle l’Enclaviste répondit par un sourire amusé.
Thomas ▬ « Et bien, maintenant, tu sais qu’il m’arrive parfois de ne pas être sage. »
Quand le raisonnement de Thomas fut exposé, la Justice commenta avec raillerie les observations de la Sagesse. Encore une fois, elle rappela que les changelins avaient mal régi les conditions de leur demande. Et les sorciers ne pourraient donc rien se reprocher si ce n’était pas exactement ce qu’ils voulaient. Il aurait fallu être plus précis, dans ce cas.
Thomas ▬ « La loi de la jungle, que veux-tu ? »
Pour finir, avant de changer de sujet, il fallait enfin trancher sur la manière d’opérer. Deux choix se proposaient à eux. Et oui, ils pouvaient éventuellement demander de l’aide aux autres pour faire un choix. Mais…
Thomas ▬ « Je ne crois pas que cela sera nécessaire. La plupart choisiront la méthode la plus rapide. Je pense notamment à Irina, Greed et au Bouclier. Autant se débarrasser de cette tâche ingrate le plus vite possible. L’altruisme, lui, voudra, à mon avis, plutôt qu’on utilise la fille pour aider à faire sortir les parents. Miyuki sera plus partagée, je pense. Pour Noor et Altaïr, je suis plus sur la réserve. Je ne les connais pas encore assez. Quoi que Noor est quelqu’un d’assez pragmatique, donc je pense que son avis rejoindra celui la majorité.
Cela fera donc… 4 voix, et la mienne pour trancher pour la simple disparition. De plus, je pense que nous avons suffisamment de choses sur le feu pour se permettre de perdre encore plus de temps. »
Ainsi, le choix était pris. Il ne restait plus qu’à mettre tout en place. Il verrait pour faire cela au plus vite. Après tout, il y avait un peu de travail à faire en amont, avant de lancer l’évasion.
Riven en profita pour changer de sujet. La Sagesse se redressa sur son siège, écoutant attentivement les paroles de la bonne femme. Voilà qui était intriguant. De plus, le nom cité ne lui disait absolument rien. Après, le sorcier n’était pas du genre à aller en boite de nuit. Le portrait dépeint de ce Tibalt était tout sauf rassurant. Et pourtant, la Justice avait usé de tous ses moyens pour en avoir plus, sans grand résultats.
Thomas ▬ « Hmmmm… Oui, voilà qui est inquiétant. Clairement un homme dangereux. Encore plus qu’il a l’air de savoir ce qu’il fait et comment éviter les problèmes. Et le peu d’information trouvé sur lui n’est pas normal. Et cette histoire de vœu… Serait-il un vampire ? Je n’ai jamais entendu parler d’un pouvoir comme celui-là. Après, les pouvoirs vampiriques ne sont pas les mêmes que nous. Et si l’un peut être l’incarnation de la chance-même, je ne vois pas pourquoi un autre ne pourrait pas exaucer des souhaits…
Très clairement, il va falloir trouver plus d’information sur ce Tibalt Wishmaker. Qui il est réellement, ce qu’il est, si les rumeurs de son pouvoir sont vraies ou non. Et si l’existence d’une telle capacité est bien réelle, découvrit quelles sont limites. Visiblement, encore un sujet à aborder à la prochaine réunion. Je tâcherai aussi de me libérer du temps pour vous donner un coup de main dans les archives si besoin. »
"Problème supplémentaire ?"
Etilya sur DK RPG
Invité
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Jeu 19 Déc 2019 - 18:45
L'ironie qu'il pointait par rapport à son empressement de régler la situation me rendait passablement satisfaite. Il était rare de voir la Sagesse agir dans l'immédiat, lui d'ordinaire soucieux de A jusqu'à Z d'une situation dans sa globalité, ne pouvant s'empêcher de poser des points de contrôle partout pour obtenir le résultat le plus... Doux. Mais je sentais que là n'était plus vraiment sa priorité, souligné particulièrement avec humour. Nous étions tellement débordés que même lui jugeait vouloir se débarrasser au plus vite de cette épine du pied, malgré les conséquences. Mais de toute façon, si quelqu'un trouvait quelque chose à redire, un contrat était un contrat.
On se cantonnerait à ce qui a déjà été vu et dit et nous ne chercherons pas à aller plus loin. C'était décidé.
-En effet. La loi de la jungle. Après tout, c'est bien comme ça qu'ils fonctionnent, n'est-ce pas ?
Je passais mes mains sur ma robe pour la lisser machinalement avant de m'accouder sur le bureau en croisant les doigts. Je pouvais au moins avouer que pour cette fois-ci, nous étions sur la même longueur d'onde. Nous devions nous montrer pragmatique et le temps ne courait plus les rues désormais.
-Je ne m'étalerais pas sur le sujet si nous devions bientôt nous entretenir lors d'une réunion. La simple conclusion à apporter est que l'affaire sera prise en main incessamment sous peu. Le tout, est que la situation se dénoue rapidement de ce côté là pour concentrer nos efforts sur le virus. Ce dossier reste le cadet de nos soucis environnants.
Et puis je n'avais de compte à rendre à personne quand il s'agissait d'enclencher la seconde. Pas le temps de tergiverser.
Au moins, malgré son état cassé, il avait l'air très réceptif par rapport à mes doutes concernant ce personnage. Il ne semblait pas en savoir davantage mais le peu que je lui avais cité avait suffi à l'alarmer. Et selon moi, on avait bien des raisons de s'inquiéter.
-Je ne te le fais pas dire ! Il manipule son jeu à la perfection. Même moi, en m'armant de toute ma hargne, j'ai bien du mal à le coincer. En tout cas, en tant que simple mortel. S'il s'avère qu'il soit autre chose, peut-être que que je saurais mieux l'encercler. Mais en attendant, je n'ai aucune information exploitable à son sujet. Je ne sais pas s'il s'agit d'un vampire, même si en soi, tu as raison sur l'idée. C'est ce que j'ai pensé aussi, sur le moment. J'aurais pu utiliser mon serment, mais la situation ne s'y prêtait clairement pas. Et puis nos pouvoirs sur les vampires n'ont quasiment aucune incidence. Je n'allais pas prendre le risque de griller ma couverture parce que je le soupçonne. Il est encore trop tôt pour user de ces manières.
A l'avenir, je devrais peut-être songer d'ailleurs à perfectionner ce sort afin qu'il puisse avoir effet sur n'importe quel individu de type surnaturel. Mais ce ne serait certainement pas demain la veille. Encore fallait-il que je puisse attraper un spécialiste en la matière, en partant du principe qu'il existe un expert encore vivant pour ce genre de manipulation. Peut-être dans les livres interdits du Temps ?
-En tout cas, je serais ravie que tu puisses m'aider. Ton appui sera le bienvenu, Tel-san. Je préfère largement dépenser des efforts inutilement pour m'assurer qu'il soit inoffensif plutôt que de ne pas exploiter mes doutes en le payant fatalement derrière.
J'enroulais quelques mèches de ma tignasse rouge autour de mon pouce, un peu pensive.
-En fait, Tel-san, maintenant que je te tiens.
L'expression de mon visage se fit plus maligne.
-Simplement pour te tenir informé, au cas où ma chère Irina ne l'aurait pas fait, je t'annonce avoir accepté que Shinji-san puisse partager notre secret avec cette O'Brien. Histoire que tu saches que tes petites courbettes dissimulées n'ont pas servi à rien.
Je lui lançais un clin d'oeil au passage, juste par pure malice, pour lui signaler que j'étais bien au courant concernant ces entrevues en tous genres dont il prenait grand soin de m'épargner, malgré mon tempérament très réfractaire dont il était très au fait. Pas forcément dans ce cas précis mais je supposais qu'il manigançait sur bien d'autres sujets, tout en finesse. Un doux petit rappel, simplement pour l'avertir, plus que pour le menacer. De toute façon, à cet instant, cela me passait bien au-dessus, mais j'aimais particulièrement être au courant de l'agissement de chacun des Enclavistes. Après tout, cette Enclave manifestait un certain intérêt à rendre des comptes, je ne voyais donc pas pourquoi je devrais être écartée de la liste. Je partais sur un certain principe de respect entre collègues estimés mais si je devais mettre le radar sur les positions de chacun, j'en étais dans la capacité absolue. Enfin, disons que j'avais une idée quand même concernant son mutisme. Je n'étais pas particulièrement souple, il est vrai.
-Soit. Aurais-tu d'autres choses dont tu souhaiterais t'entretenir ?
On se cantonnerait à ce qui a déjà été vu et dit et nous ne chercherons pas à aller plus loin. C'était décidé.
-En effet. La loi de la jungle. Après tout, c'est bien comme ça qu'ils fonctionnent, n'est-ce pas ?
Je passais mes mains sur ma robe pour la lisser machinalement avant de m'accouder sur le bureau en croisant les doigts. Je pouvais au moins avouer que pour cette fois-ci, nous étions sur la même longueur d'onde. Nous devions nous montrer pragmatique et le temps ne courait plus les rues désormais.
-Je ne m'étalerais pas sur le sujet si nous devions bientôt nous entretenir lors d'une réunion. La simple conclusion à apporter est que l'affaire sera prise en main incessamment sous peu. Le tout, est que la situation se dénoue rapidement de ce côté là pour concentrer nos efforts sur le virus. Ce dossier reste le cadet de nos soucis environnants.
Et puis je n'avais de compte à rendre à personne quand il s'agissait d'enclencher la seconde. Pas le temps de tergiverser.
Au moins, malgré son état cassé, il avait l'air très réceptif par rapport à mes doutes concernant ce personnage. Il ne semblait pas en savoir davantage mais le peu que je lui avais cité avait suffi à l'alarmer. Et selon moi, on avait bien des raisons de s'inquiéter.
-Je ne te le fais pas dire ! Il manipule son jeu à la perfection. Même moi, en m'armant de toute ma hargne, j'ai bien du mal à le coincer. En tout cas, en tant que simple mortel. S'il s'avère qu'il soit autre chose, peut-être que que je saurais mieux l'encercler. Mais en attendant, je n'ai aucune information exploitable à son sujet. Je ne sais pas s'il s'agit d'un vampire, même si en soi, tu as raison sur l'idée. C'est ce que j'ai pensé aussi, sur le moment. J'aurais pu utiliser mon serment, mais la situation ne s'y prêtait clairement pas. Et puis nos pouvoirs sur les vampires n'ont quasiment aucune incidence. Je n'allais pas prendre le risque de griller ma couverture parce que je le soupçonne. Il est encore trop tôt pour user de ces manières.
A l'avenir, je devrais peut-être songer d'ailleurs à perfectionner ce sort afin qu'il puisse avoir effet sur n'importe quel individu de type surnaturel. Mais ce ne serait certainement pas demain la veille. Encore fallait-il que je puisse attraper un spécialiste en la matière, en partant du principe qu'il existe un expert encore vivant pour ce genre de manipulation. Peut-être dans les livres interdits du Temps ?
-En tout cas, je serais ravie que tu puisses m'aider. Ton appui sera le bienvenu, Tel-san. Je préfère largement dépenser des efforts inutilement pour m'assurer qu'il soit inoffensif plutôt que de ne pas exploiter mes doutes en le payant fatalement derrière.
J'enroulais quelques mèches de ma tignasse rouge autour de mon pouce, un peu pensive.
-En fait, Tel-san, maintenant que je te tiens.
L'expression de mon visage se fit plus maligne.
-Simplement pour te tenir informé, au cas où ma chère Irina ne l'aurait pas fait, je t'annonce avoir accepté que Shinji-san puisse partager notre secret avec cette O'Brien. Histoire que tu saches que tes petites courbettes dissimulées n'ont pas servi à rien.
Je lui lançais un clin d'oeil au passage, juste par pure malice, pour lui signaler que j'étais bien au courant concernant ces entrevues en tous genres dont il prenait grand soin de m'épargner, malgré mon tempérament très réfractaire dont il était très au fait. Pas forcément dans ce cas précis mais je supposais qu'il manigançait sur bien d'autres sujets, tout en finesse. Un doux petit rappel, simplement pour l'avertir, plus que pour le menacer. De toute façon, à cet instant, cela me passait bien au-dessus, mais j'aimais particulièrement être au courant de l'agissement de chacun des Enclavistes. Après tout, cette Enclave manifestait un certain intérêt à rendre des comptes, je ne voyais donc pas pourquoi je devrais être écartée de la liste. Je partais sur un certain principe de respect entre collègues estimés mais si je devais mettre le radar sur les positions de chacun, j'en étais dans la capacité absolue. Enfin, disons que j'avais une idée quand même concernant son mutisme. Je n'étais pas particulièrement souple, il est vrai.
-Soit. Aurais-tu d'autres choses dont tu souhaiterais t'entretenir ?
Thomas Tel#102544#102544#102544#102544#102544#102544#102544
Sorcier - Enclaviste de la Sagesse
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Sam 18 Jan 2020 - 14:11
Dépit dans l'urgence
Feat Riven Donazya
Soit, le choix était fait. Ils allaient faire en sorte que cette demande si gentiment imposée soit réalisée dans les plus brefs délais. Et l’affaire Tibalt Whismaker étaient en suspens jusqu’à la prochaine réunion de l’Enclave. Pour le coup, la Sagesse n’avait plus rien à faire actuellement. Il ne restait plus qu’à mettre tout ça en place et attendre. Toutefois, il remarquait bien que la Justice était pensive. Elle avait encore quelques chose à ajouter et elle lui fit rapidement savoir. Toutefois, ce n’est pas un sourire qu’offrit le jeune homme mais un froncement de sourcil. Petites courbettes ? Mais de quoi voulait-elle donc parler ?
La réponse obtenue n’était visiblement pas celle attendue. Thomas s’empressa donc d’expliquer la situation.
La Sagesse posa son bras sur l’accoudoir et appuya sa tête contre son poing.
L’enclaviste se redressa, un sourire aux lèvres.
Le sourire retomba bien vite. Il fallait reprendre le sérieux de la conversation.
Thomas ▬ « Excuse-moi mais je ne vois pas de quoi tu parles, pour le coup. Ca n’empêche pas d’être content pour Shinji, loin de là. Après tout, cette histoire m’a coûté un nouveau salon, une chaine hi-fi et tout une collection de disque à refaire.
D'ailleurs, c'est même mieux ainsi. Il peut plus facilement rétablir le contact avec elle, sans risques. On pourra l'amener à l'altruisme plus tôt que prévu... Il faudra que je prévienne celui-ci »
La réponse obtenue n’était visiblement pas celle attendue. Thomas s’empressa donc d’expliquer la situation.
Thomas ▬ « Si je fais de mon mieux pour la retrouver, c’est qu’elle est potentiellement un danger pour notre secret. La petite semble avoir reçu une dose de sorts… un peu trop grande. Pour faire court, sa santé est en jeu. Je mets ma main au feu que les deux sont liés. Je suppose que tu imagines bien que si les humains se retrouvaient avec une demoiselle inconsciente sans explications apparentes, ce n’est pas bon pour nous. »
La Sagesse posa son bras sur l’accoudoir et appuya sa tête contre son poing.
Thomas ▬ « De toute façon, il semblerait que notre chère Irina soit, un peu, responsable de la situation, d’une manière ou d’une autre, ainsi que la soeur de Shinji. Je ne la blâme pas : elle a fait son boulot. Quoiqu’il en soit, je conclus juste, et je suis certain de ne pas me tromper, que cette jeune humaine, ou plutôt cette bombe à retardement, lui a échappé à un moment pour finir par se promener dans la nature. Encore heureux que je suis tombé dessus par hasard, finalement. D'ailleurs, vu que tu en parles, il l'a retrouvé. Et je l'ai mise au courant de la situation. Nous allons tenter d'amener la demoiselle en douceur vers l'Altruisme pour qu'il puisse s'occuper de son état. »
L’enclaviste se redressa, un sourire aux lèvres.
Thomas ▬ « Je devrais peut-être lui envoyer la facture des réparations des dégâts qu’à causer Shinji, tiens. Non, ça serait peut-être un peu trop. »
Le sourire retomba bien vite. Il fallait reprendre le sérieux de la conversation.
Thomas ▬ « Actuellement, non. Je vais donc te laisser et aller me reposer. J’ai encore pas mal de choses à faire, dont une autre entrevue. Je vous tiendrais tous aux courant, cela promet peut-être une avancée quant au virus. Rien d’autres à rajouter de ton côté ? »
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Etilya sur DK RPG
Invité
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Dim 19 Jan 2020 - 16:48
Alors comme cela, la Sagesse était tombé sur cette petite par pur hasard. Moi qui croyais qu'il avait joué des coudes par pure compassion, je m'étais égarée dans cette conclusion. Il est vrai que si cette gamine dérangeante devait présenter des symptômes désagréables et si quelqu'un était amené à s'en rendre compte, nous serions immédiatement remis en cause et par ce biais, mettre en danger notre légitimité. Surtout que la O'Brien était entre les mains des chevaliers des ombres, avec qui nous avons passé un pacte, ou plutôt avec leur chef, cela nous attirerait potentiellement des ennuis. Surtout que je comptais envoyer Thomas auprès de leur chef suite à la promesse faite à Nassim. Ce n'était vraiment pas le moment d'être encore plus enfoui dans de beaux draps.
Toutefois, je ne me réjouissais pas particulièrement de leur retrouvaille. Si j'avais accordé ce souhait à Irina, c'était simplement parce que c'était Irina et personne d'autre. Je craignais toujours que la situation ne soit pas contrôlée, si jamais il devait arriver je ne sais quoi d'importun quant à la révélation de notre secret à cette femme. Peut-être d'ailleurs, devrais-je m'entretenir avec elle lorsqu'elle viendrait à la rencontre de notre Altruisme, histoire de bien la mettre au point sur le sujet. Je respectais l'Enclaviste, mais je ne souhaitais pas qu'il se montre trop laxiste. Je devais veiller au grain, car il retournait quand bien même de ma responsabilité en tant que Justice d'avoir accepté un tel sacrilège.
-Irina est forcément impliquée avec la sœur de ce dernier, cela coule de source. Mais je tiens à être présente quand elle sera amenée chez l'Altruisme, pour veiller à sa bonne conduite et éviter d'autres problèmes inutiles.
A cette réflexion, je me mordis la lèvre. J'espérais ne pas le regretter amèrement. Auquel cas, il faudra la rayer de la carte, de façon définitive. Et cette fois-ci, je serais intransigeante. Je ne relevais pas particulièrement l'humour de mon collègue, par rapport aux dégâts que Shinji-san a provoqué dans son salon, trop absorbée par mes pensées.
Toutefois, je relevais le nez quand il s'apprêtait à partir. Je n'en avais pas encore fini avec cette entrevue.
-Oui, j'aurais bien quelque chose à ajouter. A commencer par un service, que tu serais sûrement apte à me rendre. J'ai convoqué Nassim, le changelin chauve-souris, pour jauger son état mental par rapport à la situation. Autant te dire, il est complètement abattu et achevé. Et je ne peux pas me permettre de laisser flancher le meilleur élément des forces de l'ordre sous peine que tout s'effondre. Je lui ai donc suggéré de s'entretenir avec Aaren Hermanson afin que les forces de l'ordre puissent bénéficier de leur appui en terme de formation pour faire face au surnaturel mais aussi fluidifier le partage d'informations. Pourrais-tu te charger de cette entreveue ? Tu es bien plus doué que moi pour ce genre d'affaires.
Il fallait absolument engager tous les moyens nécessaires pour éviter que le navire coule. Alors certes, la police est composée intégralement d'humains mais, si cette frappe s'effondre, la population deviendra encore plus ingérable et j'avais déjà bien assez à faire.
Je plongeais ensuite mon regard azur dans les siens, une lueur hésitante inscrite dans mes prunelles. Pouvais-je réellement parler à la Sagesse de ce qui me préoccupait ? J'avais bien conscience que si je posais des mots sur cet état d'âme, ma fierté en tant que Justice en prendrait un sacré coup, voir même me discréditerait complètement.
Lorsque j'avais postulé pour ce poste, j'avais mis un point d'honneur à suivre à la lettre les lois qui incarnaient la Justice de cette Enclave. Quitte même à passer en sourdine mon avis concernant la Puissance et son affiliation à la nécromancie. Mais cela passait encore, car je pouvais toujours m'arranger pour contrôler ses machinations de très près. Je savais également pertinemment qu'il n'était pas très admirateur de ma capacité à pouvoir supprimer même sur un temps limité ses pouvoirs. A la longue, je ne m'étais pas trop soucier de ses agissements, j'avais appris à lui faire confiance à la longue, tout en gardant bien à l'esprit que sa force de frappe restait un atout terriblement majeur.
Mais lorsqu'il avait énoncé le sujet des aberrations, je m'étais sentie presque obligée de passer bien vite ce point. Quelque chose me dérangeait davantage que ces pratiques douteuses. Je le fixais, jusque là silencieuse, attendant de lire dans ses yeux la réponse à mon hésitation.
Oui.
Non.
J'avais la mauvaise impression que ce que je comptais lâcher pouvait avoir l'effet d'une bombe, surtout, de la part de la personne que j'incarnais en ces rangs. Pour une fois, depuis un très long moment de mon existence, mon opinion personnelle que je parvenais à mettre en veilleuse, transpirait sur mon jugement.
-J'aimerais te parler d'autre chose de plus... Gênant. Pour moi.
Est-ce que j'avais vraiment l'intention de me confier ? Sincèrement Riven ? Est-ce que tu veux vraiment dépasser cette limite ? Comme Irina me l'a rappelé, je n'étais pas là pour penser, seulement pour appliquer, telle une machine de guerre écrasant tout sur son passage. Mais cette fois, les rouages s'arrêtaient de tourner, pour laisser place au doute sur le but de l'exécution. Je me pinçais la lèvre, et fit tomber mon regard sur mon bureau. Des sueurs froides commençaient à me descendre le long du cou, comme si mon propre corps m'interdisait fermement d'aller à l'encontre de mon implacable et habituelle attitude de démone. Cette terrible sensation, que j'avais déjà ressenti un peu avant quand je m'étais laissée accorder à Shinji et Alyssa, le cadeau du secret partagé. Décidément, j'avais tendance à ne plus me reconnaître ces derniers temps.
Mais soit, je pris une grande inspiration et advienne que pourra. Si jamais cela ne passait pas auprès de Thomas, cela ne passerait auprès de personne. Et je n'aurais plus qu'à laver ma fierté au détergent.
-Comme tu le sais, Irina a éradiqué nos confrères et consœurs au sujet de l'élaboration de ce qu'on appelle les aberrations. Ce pour quoi, elle avait tout mon soutien. Toutefois...
Mes mains se crispèrent sur les accoudoirs de mon fauteuil.
-Je ne peux m'empêcher de songer que certaines de ces créatures puissent potentiellement courir dans la nature. C'est d'ailleurs pour cela que la Loi mentionne des règles particulières à leur traitement. Si nous devions découvrir un d'entre eux, la Justice doit appliquer la sentence qui s'y conforme : la mort assurée. Mais...
Je pris une grande inspiration pour m'encourager dans la chute de mon intégrité en tant qu'Enclaviste de la Justice.
-Je ne suis pas certaine d'être en accord avec ces termes, pour tout te dire.
J'attendais sa réaction, sagement, comme si je cherchais presque à trouver son approbation quand je n'en avais jamais eu besoin auparavant.
-J'ai des principes, pas toujours tolérés pour certains, mais je mets un point d'honneur à faire payer ceux qui enfreignent les règles et faire en sorte qu'ils assument pleinement les conséquences de leurs actes, quitte à en mourir. Je ne pardonne pas ceux qui violent les commandements de l'Enclave et me fichent éperdument des raisons qui les y poussent. Toutefois, les aberrations, tout comme les métis, qui, dans un sens subissent l'humiliation de nos semblables, n'ont rien demandé à leur condition. Je ne vois donc pas pourquoi ils paieraient le prix... De nos erreurs. Même si la Loi impose une suppression immédiate.
Bon, ça, c'était dit.
-J'ai bien conscience du poids de mes mots, Tel-san. Il ne s'agit là que de mon ressenti. Mais si nous devions tomber sur une aberration, je favoriserais une approche pragmatique afin d'éviter une autre effusion de sang. Ils ont souffert. Notre communauté a déjà assez souffert aussi. Et je me dois de la protéger, quitte à faire une entorse à mon propre jeu. Evidemment, s'ils devaient devenir réellement une menace, je ne serais pas contre lancer une guerre sans merci mais seulement si nous n'avons véritablement pas le choix.
Nos ancêtres auraient dû les intégrer à notre éducation au lieu de les chasser. Nous avons délibérément, abandonner nos créations en cherchant à les tuer plutôt que les éduquer. Il serait presque un juste retour des choses que nous payons de l'affront de nos anciens, si je devais me fier à mes convictions.
La mine sévère, je ne pouvais m'empêcher d'éprouver une certaine colère. La Justice, avait parlé, contre son propre testament.
-Cela ne reste que mon point de vue, mais j'ai jugé bon de t'en tenir informé juste au cas où, malgré tout.
Toutefois, je ne me réjouissais pas particulièrement de leur retrouvaille. Si j'avais accordé ce souhait à Irina, c'était simplement parce que c'était Irina et personne d'autre. Je craignais toujours que la situation ne soit pas contrôlée, si jamais il devait arriver je ne sais quoi d'importun quant à la révélation de notre secret à cette femme. Peut-être d'ailleurs, devrais-je m'entretenir avec elle lorsqu'elle viendrait à la rencontre de notre Altruisme, histoire de bien la mettre au point sur le sujet. Je respectais l'Enclaviste, mais je ne souhaitais pas qu'il se montre trop laxiste. Je devais veiller au grain, car il retournait quand bien même de ma responsabilité en tant que Justice d'avoir accepté un tel sacrilège.
-Irina est forcément impliquée avec la sœur de ce dernier, cela coule de source. Mais je tiens à être présente quand elle sera amenée chez l'Altruisme, pour veiller à sa bonne conduite et éviter d'autres problèmes inutiles.
A cette réflexion, je me mordis la lèvre. J'espérais ne pas le regretter amèrement. Auquel cas, il faudra la rayer de la carte, de façon définitive. Et cette fois-ci, je serais intransigeante. Je ne relevais pas particulièrement l'humour de mon collègue, par rapport aux dégâts que Shinji-san a provoqué dans son salon, trop absorbée par mes pensées.
Toutefois, je relevais le nez quand il s'apprêtait à partir. Je n'en avais pas encore fini avec cette entrevue.
-Oui, j'aurais bien quelque chose à ajouter. A commencer par un service, que tu serais sûrement apte à me rendre. J'ai convoqué Nassim, le changelin chauve-souris, pour jauger son état mental par rapport à la situation. Autant te dire, il est complètement abattu et achevé. Et je ne peux pas me permettre de laisser flancher le meilleur élément des forces de l'ordre sous peine que tout s'effondre. Je lui ai donc suggéré de s'entretenir avec Aaren Hermanson afin que les forces de l'ordre puissent bénéficier de leur appui en terme de formation pour faire face au surnaturel mais aussi fluidifier le partage d'informations. Pourrais-tu te charger de cette entreveue ? Tu es bien plus doué que moi pour ce genre d'affaires.
Il fallait absolument engager tous les moyens nécessaires pour éviter que le navire coule. Alors certes, la police est composée intégralement d'humains mais, si cette frappe s'effondre, la population deviendra encore plus ingérable et j'avais déjà bien assez à faire.
Je plongeais ensuite mon regard azur dans les siens, une lueur hésitante inscrite dans mes prunelles. Pouvais-je réellement parler à la Sagesse de ce qui me préoccupait ? J'avais bien conscience que si je posais des mots sur cet état d'âme, ma fierté en tant que Justice en prendrait un sacré coup, voir même me discréditerait complètement.
Lorsque j'avais postulé pour ce poste, j'avais mis un point d'honneur à suivre à la lettre les lois qui incarnaient la Justice de cette Enclave. Quitte même à passer en sourdine mon avis concernant la Puissance et son affiliation à la nécromancie. Mais cela passait encore, car je pouvais toujours m'arranger pour contrôler ses machinations de très près. Je savais également pertinemment qu'il n'était pas très admirateur de ma capacité à pouvoir supprimer même sur un temps limité ses pouvoirs. A la longue, je ne m'étais pas trop soucier de ses agissements, j'avais appris à lui faire confiance à la longue, tout en gardant bien à l'esprit que sa force de frappe restait un atout terriblement majeur.
Mais lorsqu'il avait énoncé le sujet des aberrations, je m'étais sentie presque obligée de passer bien vite ce point. Quelque chose me dérangeait davantage que ces pratiques douteuses. Je le fixais, jusque là silencieuse, attendant de lire dans ses yeux la réponse à mon hésitation.
Oui.
Non.
J'avais la mauvaise impression que ce que je comptais lâcher pouvait avoir l'effet d'une bombe, surtout, de la part de la personne que j'incarnais en ces rangs. Pour une fois, depuis un très long moment de mon existence, mon opinion personnelle que je parvenais à mettre en veilleuse, transpirait sur mon jugement.
-J'aimerais te parler d'autre chose de plus... Gênant. Pour moi.
Est-ce que j'avais vraiment l'intention de me confier ? Sincèrement Riven ? Est-ce que tu veux vraiment dépasser cette limite ? Comme Irina me l'a rappelé, je n'étais pas là pour penser, seulement pour appliquer, telle une machine de guerre écrasant tout sur son passage. Mais cette fois, les rouages s'arrêtaient de tourner, pour laisser place au doute sur le but de l'exécution. Je me pinçais la lèvre, et fit tomber mon regard sur mon bureau. Des sueurs froides commençaient à me descendre le long du cou, comme si mon propre corps m'interdisait fermement d'aller à l'encontre de mon implacable et habituelle attitude de démone. Cette terrible sensation, que j'avais déjà ressenti un peu avant quand je m'étais laissée accorder à Shinji et Alyssa, le cadeau du secret partagé. Décidément, j'avais tendance à ne plus me reconnaître ces derniers temps.
Mais soit, je pris une grande inspiration et advienne que pourra. Si jamais cela ne passait pas auprès de Thomas, cela ne passerait auprès de personne. Et je n'aurais plus qu'à laver ma fierté au détergent.
-Comme tu le sais, Irina a éradiqué nos confrères et consœurs au sujet de l'élaboration de ce qu'on appelle les aberrations. Ce pour quoi, elle avait tout mon soutien. Toutefois...
Mes mains se crispèrent sur les accoudoirs de mon fauteuil.
-Je ne peux m'empêcher de songer que certaines de ces créatures puissent potentiellement courir dans la nature. C'est d'ailleurs pour cela que la Loi mentionne des règles particulières à leur traitement. Si nous devions découvrir un d'entre eux, la Justice doit appliquer la sentence qui s'y conforme : la mort assurée. Mais...
Je pris une grande inspiration pour m'encourager dans la chute de mon intégrité en tant qu'Enclaviste de la Justice.
-Je ne suis pas certaine d'être en accord avec ces termes, pour tout te dire.
J'attendais sa réaction, sagement, comme si je cherchais presque à trouver son approbation quand je n'en avais jamais eu besoin auparavant.
-J'ai des principes, pas toujours tolérés pour certains, mais je mets un point d'honneur à faire payer ceux qui enfreignent les règles et faire en sorte qu'ils assument pleinement les conséquences de leurs actes, quitte à en mourir. Je ne pardonne pas ceux qui violent les commandements de l'Enclave et me fichent éperdument des raisons qui les y poussent. Toutefois, les aberrations, tout comme les métis, qui, dans un sens subissent l'humiliation de nos semblables, n'ont rien demandé à leur condition. Je ne vois donc pas pourquoi ils paieraient le prix... De nos erreurs. Même si la Loi impose une suppression immédiate.
Bon, ça, c'était dit.
-J'ai bien conscience du poids de mes mots, Tel-san. Il ne s'agit là que de mon ressenti. Mais si nous devions tomber sur une aberration, je favoriserais une approche pragmatique afin d'éviter une autre effusion de sang. Ils ont souffert. Notre communauté a déjà assez souffert aussi. Et je me dois de la protéger, quitte à faire une entorse à mon propre jeu. Evidemment, s'ils devaient devenir réellement une menace, je ne serais pas contre lancer une guerre sans merci mais seulement si nous n'avons véritablement pas le choix.
Nos ancêtres auraient dû les intégrer à notre éducation au lieu de les chasser. Nous avons délibérément, abandonner nos créations en cherchant à les tuer plutôt que les éduquer. Il serait presque un juste retour des choses que nous payons de l'affront de nos anciens, si je devais me fier à mes convictions.
La mine sévère, je ne pouvais m'empêcher d'éprouver une certaine colère. La Justice, avait parlé, contre son propre testament.
-Cela ne reste que mon point de vue, mais j'ai jugé bon de t'en tenir informé juste au cas où, malgré tout.
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